REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L¡¯EDUCATION...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L¡¯EDUCATION NATIONALE
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D¡¯AGRICULTURE
DEPARTEMENT PRODUCTIONS VEGETALES
--THEME : RECHERCHE SUR LES NOUVELLES -
SUBSTANCES BIOCIDES VEGETALES -
APPLICATION AU CONTROLE DES BRUCHES DU
NIEBE Callosobruchus maculatus F. ET DE
L¡¯ARACHIDE Caryedon serratus 01.
_-~
-
MEMOIRE PRESENTE POUR L¡¯OBTENTION DU DIPLOME
D¡¯INGENIEUR AGRONOME
Sp¨¦cialisation : PRODUCTIONS VEGETALES
Par
Mamadou CAMARA
Soutenu le 19 Novembre 1997devant le jury
M Moussa FALL
Directeur de 1 ¡®ENSA et Pr¨¦sident du jury
M Aliounr. COL Y
Directeur des ¨¦tudes de 1 ¡®ENSA
M Salio u NDIA YE
Chefdu d¨¦partement Productions V¨¦g¨¦tales
M Abdoulaye NIASSY
CheJ¡¯du Laboratoire Entomologie, DPV de Dakar
Mme GIJEYE Absa NDIA YE
Ma?tre Assistant Dpt Biologie Animale, [JCAD
M Dogo SECK
Chefdu CNRA de Ban?bey, ISBA

AVANT-PROPOS
Ce travail est le fruit d¡¯une collaboration entre 1¡¯Ecole Nationale Sup¨¦rieure d¡¯Agriculture de
., ,..
Thi¨¨s (E.N.S.A.) et l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de R¨¦cherches Agricoles (ISRA). Il s¡¯inscrit dans le
catlrq du programme ?Recherche de nouvelles substances biocides d¡¯origine v¨¦g¨¦tal?
resp&ctueuses de l¡¯environnement? du laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et dc
Technologie Post-R¨¦colte du Centre National de la Recherche Agronomique de Bambe!
(C KR.A.).
Si ce travail a pu aboutir c¡¯est gr?ce ¨¤ l¡¯aide de plusieurs personnes que je ne saurai citer
tout@s.
Qu¡¯il me soit toutefois permis d¡¯exprimer toute ma gratitude ¨¤ :
?
Mon ma?tre de stage, Dr. Dogo SECK, Chef du CNRA de Barnbey pour m¡¯aivoir acceprc
volontiers dans sa structure. Il,,??¡®3 m¨¦nag¨¦ aucun effort pour m¡¯assurer un bon cadre d*
travail. Je le prie d¡¯accepter mes sinc¨¨res remerciements pour la contiance qu¡¯il m¡¯a accorde
en me confiant ce travail combien passionnant. Sa rigueur scientifique et son dynamisme
dans le travail m¡¯ont ¨¦t¨¦ d¡¯un grand apport.
*
Monsieur Moussa F&L, Directeur de l¡¯ENSA, Mr. COLY, Directeur des Etudes et 2
travers eux tout le personnel de I¡¯ENSA ;
* hilon Chef de D¨¦partement Mr. Saliou NDIAYE pour la qualit¨¦ de la formation qu¡¯il a
toujours voulue nous assurer. J¡¯admire beaucoup sa modestie et sa passion pour les
sciences ;
* Tous les Professeurs du D¨¦partement des Productions V¨¦g¨¦tales :
,.
,.
Monsieur Abdoulaye DRAME
Madame Irina THIELLO
Monsieur Bassirou MBACKE
0 hlonsieur S¨¦bastien THIBAULT pour sa rigueur et la pertinence de ses suggestions que j-z
toujours appr¨¦ci¨¦es. Je suis tr¨¨s reconnaissant de l¡¯int¨¦r¨ºt qu¡¯il a attach¨¦ ¨¤ ce tra\\rail ;
?
Monsieur Barou SIDlBE, pour son appui et ses conseils qui m¡¯ont ¨¦t¨¦ d¡¯un grand apport
?
Madame TALL, pour son appui. Je lui suis tr¨¨s reconnaissant ;
- , ,,. , ..,,
,.
J¡±I-.¡°¡®-
..
.,.----,
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-.
----------*IIplslyI)>

.< ~.
0
kladame Diouf n¨¦e Fatou Binetou DIALLO ainsi que Melle Fatoumata DI.\\LLO du
C~ERAAS ;
0
14essieurs Omar DIOUF et Macoumba DIOUF tous deux Chercheur au Centre d¡¯Etude
R¨¦gional pour l¡®i2m¨¦lioration de l¡¯adaptation ¨¤ la S¨¦cheresse.
Leurs conseils et
suggestions m¡¯ont beaucoup servi ;
?
klonsieur Moctar WADE, Chercheur-Malherbologiste au CNR% de Bambey :
?? hlonsieur Amadou BA, Chercheur au CNR4 et Coordonnateur du R¨¦seau kachide -
CORAF qui m¡®a toujours ¨¦t¨¦ d¡¯un important apport scientifique et morai J¡®admire
beaucoup sa modestie et sa courtoisie ;
* Madame Mb¨¨ne D. FAYE , pour ses suggestions que j¡¯ai beaucoup appr¨¦ci¨¦es ;
o ?ilame Nah¨¦ DIOUF, pour son soutien moral ;
?
X Tout le personnel sympathique du CNR4 de Bambey.
JC, ne saurai clore cette liste sans exprimer ma sinc¨¨re reconnaissance au Professeur SrlMB du
Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles de I¡¯UCAD pour la fourniture des huiles de
B:rImlites aegyptiacn et de Parinari macrophylia, ainsi qu¡®a Monsieur Mancour FALL
Coordonnateur de I¡¯ONG Vision Mondiale pour la fourniture de l¡¯huile de Azadiracha indica.
~ .
hles remerciements les plus chaleureux sont aussi destin¨¦s ¨¤ tous les El¨¦ves-Ing¨¦nieurs de
l¡¯ENSA, part iculi¨¨rement ¨¤ Maty BOCOU34, Alassane MBEKGUE, Mamadou B*ADIANE,
S¨¦dar NGOM, Oumy THIAM, Mamadou CAMARA ((junior)). Moustapha DIA\\+¡®. Abdou
??ang THIAM, Nicolas DlOKH, KONATE et ¨¤ Ndiaye Omar SI-
hia gratitude va ¨¦galement ¨¤ Abdou Razack Fall pour sa disponibilit¨¦ et sa courtoisie
J? joints ¨¤ ces remerciements, hlonsieur Edouard MASSALA Etudiant ¨¤ 1¡®EXCR de
l?.QjBEY, en sou\\wlir des moments pass¨¦s ensemble.
r-.
c--ii-
--.L.--bI
--

----
---
----------

RESUME
, ,
L¡¯ara#chide et le ni¨¦b¨¦ jouent un r?le tr¨¨s important dans l¡¯¨¦conomie des pays de l¡¯Afrique
Subsaharienne et l¡¯alimentation de leurs populations.
Ce:; deux l¨¦gumineuses subissent de redoutables attaques par la bruche du ni¨¦b¨¦
~Ctrihob~xclms HILICI&I~US F.) et celle de l¡¯arachide (curyeu¡¯orr serratus OL.). Apr¨¨s 1 ¨¤ 6
mois de stockage. ces bruches peuvent d¨¦truire plus de SO ¨¤ 100 ¡®% des produits stockes qui
de\\+ennent ainsi non commercialisables et inconsommables. Par ailleurs, ces ra\\rageurs
entra?nent une baisse consid¨¦rable du potentiel germinatif des semences
Face ¨¤ ce fl¨¦au, des recherches sont men¨¦es pour trouver des m¨¦thodes de lutte en ad¨¦quation
avec le conteste socio-¨¦conomique et agronomique des populations rurales.
,.
.,,
Cette ¨¦tude. qui avait comme objectif l¡¯¨¦valuation de l¡¯efficacit¨¦ de 8 plantes reconnues par les
populations pour leurs propri¨¦t¨¦s insecticides, pr¨¦sente des r¨¦sultats qui confirment leur
activit¨¦ biologique tr¨¨s int¨¦ressante.
L¡¯huile de .-lrudiruchta indica ¨¤ la concentration de 2 mVkg provoque une mortalit¨¦ imaginale
msximale de Callosobruchus maculatus et une inhibition totale de la descendance Fl. Les
au¡¯tres huiles test¨¦es (Balanites aegyptiaca, Parinari macrophylla et Aruchis hypogen) ont une
moindre efficacit¨¦ mais peuvent r¨¦duire de fa?on tr¨¨s significative les ¨¦mergences de la
population Fl qui constituent un indicateur de l¡¯importance de l¡¯infestation et des d¨¦g?ts
su¡¯3s¨¦quents. En effet, l¡¯huile de Baianites aegyptiaca et cel!e de (Irachis hypogeo ¨¤ la
concentration de 10 ml/kg entra?nent une quasi inhibition des ¨¦mergences.
Les feuilles fraiches tritur¨¦es de Hoscin senegalensis provoquent une activit¨¦ l¨¦tale des adultes
de (¡®. mac~Ic~~rs ¨¤ la dose de 0,67 g/l et 1,33 gll pour ceux de C. serraws
L:I poudre des graines de deux vari¨¦t¨¦s de Pachyrhizus test¨¦es (E.C 2 19 et EC 503) pr¨¦sente
ure grande activit¨¦ biologique sur les adultes de (Y. nmcalutzts et de C¡®. semrtus ¨¤ faible dose,
ai ec une r¨¦duction tr¨¨s significative des ¨¦mergences de la descendance F 1. Ces substances
veg$tales offrem des perspectives int¨¦ressantes de protection efficace des semences de ni¨¦b¨¦ et
d¡¯arachide en milieu rural.
Mots cl¨¦s : L¨¦gumineuses,.
-
-
i ,&Oo.sobruc@rs ma&latus, Caryedon serrat~~~. Hoscia
se n~g&n.~i.s, kadirachta indictr, l¡¯urinari macrophyk, Baltrnites ae~yptiacn, A rachis
hjqwgea, I¡¯ac&-hizus erosus,

&¡°---¡±
. . -
----
.-.
---
-...- _.__-_

.
/
ABSTRACT
.¡¯
c
Groundnuts and cowpea are important crops in sub-saharan¡¯s economy and alimentation;
Unfortunately seeds of these two Fabacea are subject to bruchids attacks by c¡¯rn-yedofz serrufus
ancl Cullosobruchus maculntz~s..,respectively.
.These two beetles cause important damage of
stored products, which cari be total within 4 to 6 months of storage. In additions insect attack
they reduce germination potential of seeds. Our study aimed to evaluate biological activity of
eight (8) plants in order to choose the most effective for struggle against bruch?ds
Azczdirachta indica oil exhibited interesting activity and caused 100 % mortality of the
C. maculatus adults at 2 ml per kg. That efficiency is conf?rmed by a significant reduction of
Fl population. Balanites aegyptiacrr oil and Arachis hypogea oil have also an important effect
to reduce the population of a new generation at 10 ml per kg.
Puchyrhizus erosus (varieties F$ 503 and EC 219) seed powder at ver-y low concentration
showed a high insecticid activity on C. maculatus and C. serratus adults and significantly
reduced the Fl progeny of the cowpea bruchid.

+¡¯
.i
:. ,. p .,,,
AVANT-PROPOS.. . . _. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
RESUME. ._. _. . . . t.. . _. . . . . . . . . . . .._ _. . ..__. _. _... . _. _. . . . .
AB$TRACT.. . . . . . . . . t. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._..... . . . .
IB¡¯TRODUCTION ET PROBLEMATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...< . . . . .
1. LES FABACEAE ,....._., a..fi,<,i ..~_......,..__.............<........................
4
1.1. Le ni¨¦b¨¦ ( Vigna unguiculata ) . . . . .._...__...._......._..
4
1.1.1. Taxonomie, description et ¨¦cologie . . . . . . . . . . . . . .
4
1.1.2. Valeur alimentaire et importance ¨¦conomique.
5
1.2. L¡¯arachide ( Arachis hypogea ) . . . . . . . . . . . . . . .._...._. . . . . . . .
6
1.2.1. Taxonomie , description et ¨¦cologie . . . . . . . . . . . . . . .
6
1.2.2. Valeur alimentaire et importance ¨¦conomique..
8
2 - LES COLEOPTERES BRUCHIDAE . . . . . . . .._.... _........_.... . . .
10
2.1. La bruche du ni¨¦b¨¦ (Callosobruchus maculatus).....
1 1
;. ( . . ...>. ,;
2.1.1. Syst¨¦matique et synonymie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
2.1.2. Morphologie.. . . . . . . . _. . . . . .
12
2.1 .3. Biologie et ¨¦cologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 3
2.1.4. D¨¦g?ts et importance ¨¦conomique . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 3
2 . 2 La.bruche d e l¡¯arachide( C a r y e d o n serratus ) _..._.
2.2.1. Syst¨¦matique et synonymie. _. . . . . . . . . .
1 5
2.2.2. Morphologie.. . . . _. . . _. . . . .
15
2.2.3. Biologie - ¨¦cologie . . . . . . . . . . .._.._.......... ._...._.____...
16
2.2.4. D¨¦g?ts et importance ¨¦conomique . . .._...._ __........
17

.
- REVUE DES METHODES DE LUTTE
CONTRE LES BRWCBXDAE _,,_,_..__._...._......_... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1s
1 -
3.1. Lu tte traditionnelle _..__. __..____.._......_........................
iz
3 1 1. M¨¦thodes pr¨¦ventives ........................................
1E
3 1. 1.1 .Pratiques culturales ..................................
.
1s
3.1.1.2.conception et hygi¨¨ne des infrastructures
de stockage .............................................
13
1 ¨´
-3 1 2. Proc¨¦d¨¦s physiques et m¨¦caniques .........................
,
3.1 .2.1. Temp¨¦ratures et humidit¨¦s .....................
19
3.1.2.2. Utilisation des mati¨¨res min¨¦rales ...........
10
3 1 3. Utilisation des substances v¨¦g¨¦tales.. .....................
20
3.2. Lutte moderne .,......._........_..__...._.........................~.........
2-4
3.2.1. M¨¦thodes physiques ...........................................
24
3 -2.2. M¨¦thodes biologiques .........................................
2f
3 -2.3 . R¨¦sistance vari¨¦tale .............................................
25
3.2.4. Chimio-protection dans le contexte africain ...........
20
3 -2.4.1 .Insecticides de contact ..............................
26
3.2.4.2.Fumigants.. ..............................................
27
4 - PLANTES ET EXTRAITS DE PLANTES TESTEES .._._____...__.._.
28
4.1. BOSCIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._._--....~......----...._-....-.__-_-.-.-~..
2s
4.1.1. Boscia Senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir ..__....__._..
28
4.1.1.1_ Taxonomie, description et ¨¦cologie.... . . __...
28
4.1_ 1.2, Utilisations.. _ . ..__._.._.__~..~...........~~__..........
29
4.1 2. Roscia angustifolia A. Rich .______..___..._..___~_._._......
30
4.1.2.1 Taxonomie,description et ¨¦cologie _____._...._..
30
4.1.2.2. Utilisations . .._ _ ____._.______.._.
_ .____.______.__...__...
3 1
4.2. Pachyrhizus erosus (L.) Urban ..___ _ _______.._ _ _......_._._.__. _._...
3i
4.2. 1. Taxonomie, description et ¨¦cologie _...._.._ __ __ ._. ___ ._.
31
. .
4.2.2. Utilisations _.___...____..__..___..__._......_
_ . . . . . . .._ _ . . . .._......
3-
---_
-._--__---

4.3. IJuiles v¨¦g¨¦taies... .__ _.. __. ._. . . . . . . . . . . . . ..
..
4.3. 1 Nnlnnites rr2F!¡®p!iaccr ( 1,. ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.3.1.1 .Taxonomie,descriptio r¡¯. et Gcolorl_ie.. . . . . .
4.3 1 .2.Utilisations ......................................
4.3 .2 Pcrritiari nrncropfIyIIa. ..................................
4.3.2. l.Taxonomie,description et ¨¦cologie ........
4.3.2.2.Utilisations ......................................
4.3.3. Azadirachta iudica A. JUS~ ..............................
4.3.3.1.Taxonomie,description et ¨¦cologie.. . . . . . . . . .
4.3.3.2.Utilisations ..............................................
4.3.4 Aruchis hJ!pogea.. . . . . _. ._. . . . _. _. . . . . . . . . . . . .
4.3.4.l.Taxonomie, description et ¨¦cologie (cf : .2 1)
4.3.4.2.Utilisations ._.__...._......_...___........................
1 - MA.TERIEL ET METHODES.. __.___.._. _ . . . . _._ _.............. a_.._ -_.........-
4 0
li.l. Mat¨¦riels ........................................................................
1.1.1. Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal ................................................
1.1.2. Mat¨¦riel biologique ...........................................
1.1 -3. Mat¨¦riel de laboratoire .......................................
1.2. M¨¦thodes .........................................
.._...._...._....--- ...........
1.2.1. Test de l¡¯effet insecticide de contact des
poudres et huiles v¨¦g¨¦tales ................................
¡®3
I
1 .2.2. Evaluation de l¡¯effet fumigant ............................
2;
2 - RESULTATS ET DISCUSSIONS... __. ___ __. __. .__ ._. .._ . . . . . . . .
2.1. Activit¨¦ biologique des poudres et des huiles v¨¦g¨¦taies
.
2. 1 1 lJacl?yrlilztis erosus. . . __ _. __ __. _. . .
2. 1 .2. Iluiles v¨¦g¨¦tales .__ ___ ___ .__ ___ ___ ___ _._ ._. __. . . . .._ _. ___.
2.2. Discussions... .._ _.. ._. ._. . . _._ ___ __. __. _._ ___ _._ __. ___ . . . .
_..
CONCLUSlOP4 GENERALE ET PERSPECTIV.ES.. . .._... . . . ___ _.. ..,___.
7 il
0 R¨¦f¨¦rences bibliographiques.. _ ._ .___ _ _. ____ __ _ _ _. _ __ _. . . . _. . . __ _ _ _ _. ._ _. . 7 2
0 Annexes
.
_
-..,<_-
-c--s--
,

ure 3 : Arachide (A rachis I?ryogecr)
,ure 3 : Les diff¨¦rents types de ramification de l¡¯arachide
:ure 4 : L;. bruche du ni¨¦b¨¦ (Callosobnrchts maculaius)
;ure 5 : Les deux types de C. macularus : forme non voili¨¨re et forme voili¨¨re
zure 6 : Cycle biologique de C. maculahrs
gure 7¡± : La bruche de l¡¯arachide (Capdon serraius)
gure 7b : Gousse d¡¯arachide attaqu¨¦e par C. serrahs
gure 8 : C:ycle biologique de C. serrafus
igure 9 : IZvolution de la toxicit¨¦ des poudres de 2 vari¨¦t¨¦s de P. erosus sur les adultes de C.
t?lUCUlalUS
igure 10 : Effet de 4 vari¨¦t¨¦s de P. erosus sur la population de la descendance Fi de C.
maculatus
figure 11 : Effet de 4 vari¨¦t¨¦s de P. erosus sur le rythme des ¨¦mergences (FI) de C. macutizu
figure 12 : Effet de 4 vari¨¦t¨¦s de P. erosw sur la population de la descendance Ft de C
rnL.ZCUlUfUS
figure 13 : Effet de 4 vari¨¦t¨¦s de P. erosus sur le rythme des ¨¦mergences (,FI) de C. maculatus
figure 14, : Effets compar¨¦s des vari¨¦t¨¦s de P. erosus EC 503 et EC 2 19 sur le rythme de
¨¦mergences (Fr) de C. muctrkrtus
figure 1~¡° : Effets compar¨¦s des vari¨¦t¨¦s de P. erosus EC 503 et EC 219 sur la populatior de k
descendance FI de C. maculafus
figure 115 : Evolution de la toxicit¨¦ des poudres de 2 vari¨¦t¨¦s de P. erosus sur les adulres de i:
serralus
figure 17 : Evolution de la toxicit¨¦ de 4 huiles v¨¦g¨¦tales sur les aduhes de C. macularus
figure 18 : Effet de 4 huiles v¨¦g¨¦tales sur la population de la descendance F1 de C. mnc~krrt;.,
figure !.9 : EfTet de 4 huiles G&ales sur le rythme des ¨¦mergences (Fr) de C. macul~~rro
figure ¡®20 : Evolution de la toxicit¨¦ de 4 huiles v¨¦g¨¦tales sur les adultes de C. serrafus
figure 21 : Effets fumigants compar¨¦s de Boscia seneplerzsis sur les adultes de C. rnaczr?a:u>
et C. swratus
.

LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Composition compar¨¦e du ni¨¦b¨¦ et du riz en ¨¦l¨¦ments nurririf¡¯s essentiei:
Tableau 2 : Teneur en acides gras de l¡¯arachide et les recommandations de la FAO
Tableau 3 : Prix moyen comparatif des principales huiles (dollar UYT)
Tableau 4 : Production narionale des deux principales cultures industtielles du S¨¦nkgz! (1?92- 15.G:
Tableau 5 : Synonymie d¡¯apr¨¨s Decelle (1966)
Tableau 6 : Les principales plantes utilis¨¦es contre les bruches en Af?ique sub-sahzienne
Tablear, 7 : Synonymes et noms vemac@¨¤ires
Tableau 8 : Les principales substances insecticides isol¨¦es des graines de Pachyrhi,us sp
Tablea : Les diff¨¦rents synonymes et noms vernaculaires de Bakzniks aegypliaca
Tabkwl 10 : Noms vernaculaires de Park& macrophylla Sabine
Tableau 11 : Synonymes et noms vernaculaires de Amdirachta indim
Tableau 12 : Toxicit¨¦ de la poudre des graines de 2 vari¨¦t¨¦s de Pach~dkns erosus sur lec zdu!r~ ce
Callasobruchus maculaius
Tablezu 13 : Tosicit¨¦ de la poudre des graines de 2 vari¨¦t¨¦s de Pach3rhizus erosus sur 1s~ adul:~ ;c
Ca~edon serraius
Table.su 14 : Toxicit¨¦ de 4 huiles v¨¦g¨¦tales sur les adultes de Callosobruchus. macidknzs
Tableau 15 : Toxici:; de 4 huiles v¨¦g¨¦tales sui les adultes de Ca?:edon sm-am
Tablwu 17 : Eff¨¨r de Padzyrhin~s erosus sur lets variables ¨¦tudiks
Tabkau 18 : Effets des huiles de Azudirachra indice, Balanires aenpriacu, Arach?s ~TJ~V~CE
et Parinari m~xcrophylla sur les variables ¨¦tudi¨¦es

:
Laboratoire d¡¯Entomologie
des Dertrtses St&& et TechrvMgi~ Post~~colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISfW - BP: 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)¡±

1
1.
JIJTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE
Aujourd¡¯hui, pr¨¨s de 800 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique ¨¤ travers le
monde ; en 20 10, 730 millions d¡¯individus pourraient ¨ºtre. atteints de sous-alimentation
cl Ironique (FAQ, 1996).
Dans certaines r¨¦gions, l¡¯¨¦cart se creuse entre la production agricole et les besoins alimentaires
En Afrique subsaharienne, la croissance d¨¦mographique d¨¦passe 3 %, alors que celle de 12
production alimentaire plafonne ¨¤ 2 % par an (FAO, 1995 ) en raison essentiellement des
plijorations ¨¦dapho-climatiques, des contraintes techniques et de conditions socio-¨¦conomiques
defavorables.
Cette situation de d¨¦ficit alimentaire est exacerb¨¦e par les attaques des ravageurs des denr¨¦es
stock¨¦es qui restreignent les faibles ressources. Selon le CTLSS, les pertes caus¨¦es par les
dISpr¨¦dateurs sont de 20 ¨¤ 30 % soit 1,3 ¨¤ 1,9 millions de tonnes en 199 1. Kumar (199 1 )
wpporte que 25 ¨¤ 40 % de la totalit¨¦ des r¨¦coltes de cultures vivri¨¨res ¨¤ grains sont perdues
pendant le stockage. 11 est regrettable que de telles pertes soient subies dans les pays en voie de
d&eloppement o¨´ la croissance d¨¦mographique galopante et les besoins en nourriture qu¡¯elle
eltraine sont les plus ¨¦lev¨¦s.
La satisfaction des besoins alimentaires sans cesse croissants pousse souvent ¨¤ vouloir
intensifier la production agricole, ce qui fait peser des contraintes de plus en plus lourdes sur
les ressources naturelles avec la disparition progressive de la jach¨¨re et l¡¯utilisation massive de
produits chimiques de synth¨¨se.
Cette probl¨¦matique interpelle les chercheurs qui doivent trouver des solutions durables pour
une bonne gestion des ressources naturelles. Il s¡¯agit de mettre au point des techniques de
production et des m¨¦thodes de contr?le des ravageurs respectueuses de l¡¯environnement.
L¡¯utilisation des produits agropharmaceutiques a montr¨¦ son efficacit¨¦ dans les pa>S
ri¨¦velopp¨¦s. En Afrique par contre. elle a montr¨¦ ses limites li¨¦es a un contexte agronomique e:
socio-¨¦conomique d¨¦favorable.
S¡¯ils ne
sont
Pas
inaccessibles,
les produits
phytopharmaceutiques
g¨¦n¨¦ralement mal utilis¨¦s Par les agriculteurs sont responsables
c¡¯intoxication des populations, de pollutions et de gaspillage de moyens. Tous les ans, UT.
mililion de personnes sont victimes d¡¯empoisonnement par les produits chimiques de synthkc
avec plus de 20.000 d¨¦c¨¨s dont la grande majorit¨¦ se trouve dans les pays en voie d?
d¨¦veloppement (FAO, 1990).
-Toutes ces raisons militent en faveur de la recherche de m¨¦thodes alternatives de lutte, en
particulier l¡¯utilisation de plantes traditionnellement connues pour leurs propri¨¦t¨¦s insecticides
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Post-R¨¦#colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

Ces plantes abondantes dans la flore de ces pays sont facilement accessibles. Leur utilisation
pose moins de probl¨¨mes environnementaux et sanitaires du fait de la nature de leurs
substances actives biod¨¦gradables et d.e la bonne exp¨¦rience qu¡¯en ont les populations rurales
C¡¯est sous ce rapport qu¡¯il faut trouver la justification des travaux men¨¦s dans le cadre de ce
m¨¦moire de fin d¡¯¨¦tudes qui a pour th¨¨me . ¡°Recherche sur les nouvelles substances bic7cidej
v,¨¦g¨¦tales pour le contr?le de la bruche du ni¨¦b¨¦ ((7alk,sobiut:hlrs
mncrrIut~rs> et celle de
l¡¯arachide (Ca~v&n scirratw)¡± . Ces deux bruches respectivement inf¨¦od¨¦es au ni¨¦bt et a
l¡¯arachide peuvent d¨¦truire plus de 80% des stocks au bout de 4 a 6 mois de stockage. Or, Cs
par leur richesse en prot¨¦ines, (20 ¨¤ 25 *A) (Alzouma, 1994 ), ces deux l¨¦gumineuses
czmtribuent ¨¤ l¡¯¨¦quilibre prot¨¦ique des rations essentiellement ¨¤ base de c¨¦r¨¦ales et dons ¨¤ 13
lutte contre la malnutrition qui s¨¦vit dans les pays en voie de d¨¦veloppement. En outre.
l¡¯,lrachide joue un r?le ¨¦conomique important pour certains pays, notamment le S¨¦n¨¦gal o¨´ elle
constitue encore la premi¨¨re culture d¡¯exportation..
Notre ¨¦tude vise comme objectifs l¡¯¨¦valuation de l¡¯activit¨¦ biologique de sept esp¨¦ces ds
plantes en vue d¡¯en identifier les plus prometteuses et la d¨¦termination des doses optimales
d¡¯utilisation. Il s¡¯agit de : Pachyrhizw erosu.s, Boscia serreg~Iertsis, Box~~ mgnsr~folia.
I¡¯arinari nlacroph~:IIa, Balmites aegpfiaca, Azndiwchta indica
et Arachis 11ypp11. Pour
une plus grande efficacit¨¦; cette approche qui s¡¯inscrit dans un cadre global de lutte int¨¦grez
doit ¨ºtre bas¨¦e sur une bonne connaissance de la biologie des insectes en cause.
La premi¨¨re partie de cette ¨¦tude est essentiellement bibliographique .Elle porte sur la
taxonomie, la morphologie, la biologie des plantes h?tes et des ravageurs. Elle traite ¨¦galement
cie la valeur alimentaires de ces plantes ainsi que de l¡¯importance ¨¦conomique des d¨¦&
perp¨¦tr¨¦s par les bruches. Apr¨¨s avoir pass¨¦ en revue les principales m¨¦thodes de lutte, elle fait
la pr¨¦sentation des plantes et extraits v¨¦g¨¦taux test¨¦s ainsi que leurs utilisations
La deuxi¨¨me partie fait le point des exp¨¦rimentations et se termine par une conclusion g¨¦n¨¦rale
et les perspectives.
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Post-R¨¦colte
,
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gd)

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1.
ES FABACEAE
Ce e famille regroupe des l¨¦gumineuses herbac¨¦es, ligneuses et lianeuses.
El1 est compos¨¦e de plusieurs genres dont llg7~1 et Arachis.
1.1 - Le ni¨¦b¨¦ (tigna unguicul&a L. (Walp))
1.1.1 - Taxonomie, description et ¨¦cologie
Jf) a qgvicnlata appartient ¨¤ la super-famille des I¨¦gumineuses,, famille des FLrhaceati, tribu
de Phaseoleae. Le genre Vigma comprend 160 esp¨¨ces dont six (6) seulement sont cultivees
Pa Ii lesquelles le ni¨¦b¨¦ (Vigna m~ric~rlata ).
L*e principales vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ cultiv¨¦es au S¨¦n¨¦gal sont : Mougne, M¨¦lakh, Baay Ngagne.
PJ< lmbour, Bambey 21, Mouride, Ndout. 58-57, 89-504, Diongoma. Elles sont toutes
sel ibles aux bruches.
Le i¨¦b¨¦ est une plante annuelle, herbac¨¦e et autogame. Elle est tr¨¨s r¨¦pandue dans les r¨¦gions
Ch
des, surtout en Afrique et Asie.
Le jort peut ¨ºtre rampant, ¨¦rig¨¦ ou volubile, La tige qui est toujours glabre a une section
tir Ilaire. Les feuilles trifoli¨¦es ont une pilosit¨¦ faible ou nulle avec des p¨¦doncules pouvant
att ndre 15 cm de longueur. En dehors des deux (2) premi¨¨res feuilles qui sont simples et
OP js¨¦es, les feuilles sont alternes. Les inflorescences en grappe sont axilliaires et portent deux
51 ( atre fleurs de couleur blanche, bleu-p?le, rose, jaun?tre ou violet. La f¨¦condation crois¨¦e
f:X
.e quoique faible (0,2 ¨¤ 2 OA>. Elle intervient dans les 24 heures qui sui\\.ent
l¡¯¨¦ tnouissement de la fleur. Les gousses ind¨¦hiscentes contiennent 8 ¨¤ 20 graines ovo?des.
1,¨¦t ormes, lisses ou rid¨¦es (figure 1 en annexe).
Le yst¨¨me racinaire est compos¨¦ d¡¯une racine principale pivotante et des racines secondaires
PO ant des nodosit¨¦s fixatrices d¡¯azote.
Le :ycle varie de 65-70 jours (pour les plus pr¨¦coces) ¨¤ 140-l SO jours pour les vari¨¦t¨¦s de
CO
re-saison. Les temp¨¦ratures optimales de culture se situent entre 25 et 28¡±~. A des
tel l¨¦ratures Sup#¨¦rieures ¨¤ 32¡±-35¡±c, on observe une chute des fleurs et des sousses.
Le synonymes de K wqpiclriara sont dolichos .silrc?n.si.s L. Ikdichm b~jibl-us t., ?~Y;.Tw
:sir wis L., &wra ex Hcrrrk, F! Ha?trIerai.s A. chev. En fran?ais on l¡¯appelle Dolique ou haricot
inc ;¨¨ne, en anglais cowpea, cowderpea, southernpea, black-eyed pea. Au S¨¦n¨¦gal, ses noms
vernaculaires sont : ni¨¦b¨¦ en wolof, bosso en bambara, niaw en s¨¦r¨¨re.
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Le ni¨¦b¨¦ est une plante adapt¨¦e aux zones de faible pluviom¨¦trie. 11 pousse bien dans les zones
tropicales s¨¨ches (pluviom¨¦trie de 300 ¨¤ 600 mm). Ses besoins en eau sont de l¡¯ordre de
ZIK? mm/tonne de mati¨¨re s¨¨che/ha. Du point de vue ¨¦daphique, le ni¨¦b¨¦ n¡¯est pas tr¨¨s exigeant
quand bien m¨ºme il cro?t pr¨¦f¨¦rentiellement sur les sols sablo-limoneux bien drain¨¦s.
Les principaux pays producteurs sont le Nig¨¦ria (plus grand producteur avec 900.000 T par
an)¡®Niger, S¨¦n¨¦gal, Ouganda et le Burkina Faso. Plus de 75% de la production mondiale se
trouvent en Afrique occidentale.
L.e manque de statistique sur la production mondiale a pouss¨¦ la F.A.O. ¨¤ formuler des
recommandations ¨¤ cet ¨¦gard (Singh et al., 1997).
1.1.2 - Valeur alimentaire et importance ¨¦conomique
L#e ni¨¦b¨¦ commun¨¦ment appel¨¦ ¡°viande pour pauvre¡± ou ¡°viande verte¡± est un aliment riche en
prot¨¦ines : 20 ¨¤ 25 % du poids sec (Alzouma, 1995). Il est 2 ¨¤ 3 fois plus riche que la plupart
des c¨¦r¨¦ales (tableau 1). A l¡¯exception des acides amin¨¦s soufr¨¦s qui sont peu abondants
(m¨¦thionine et cyst¨¦ine), on rencontre dans les graines les principaux acides amin¨¦s essentiels
n¨¦cessaires ¨¤ l¡¯homme. Ainsi, il constitue un excellent compl¨¦ment des c¨¦r¨¦ales pour un bon
¨¦quilibre nutritionnel dans les pays en voie de d¨¦veloppement.
Tableau 1 - Composition compar¨¦e du ni¨¦b¨¦ et du riz en ¨¦l¨¦ments nutritifs essentiels
Riz Siam non blanchi
\\
Graine
Feuille
Eau (en %)
1 3
9
S3
Protides
7
23
4,8
Li:pides
2
1
0-4
Glucides
64
6 1
s
Cellulose
838
3
2
Mati¨¨re min¨¦rale
52
3
1.8
Calcium (en mg/lOOg)
6
9 1
293
Phosphore
220
370
SS
Fer
24
9
6
Acide ascorbique (Vit C)
0
2
60
Thiamine (Vit B 1)
0,17
1,02
0.2
Riboflavine (Vit B2)
0,03
0,17
0,38
Niacine (Vit PP)
$4
2 . 7
2,12
Equivalents carot¨¨ne
0
35
r 3770
:
(en L+$lOOg)
L
hrrcc : COULIBALY ( 1993), d¡¯apri
VIAUD ( 1993 )
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.
. .--
Au S¨¦n¨¦gal, le ni¨¦b¨¦ est la seconde l¨¦gumineuse cultiv¨¦e apr¨¨s l¡¯arachide qui est une culrure de
re!?te. On le rencontre dans toutes les zones agro-¨¦cologiques du pays, mais surtout au Centre
et au Nord du bassin arachidier qui couvre en moyenne 82% des superficies emblav¨¦es et 8G?/o
de la production nationale (Faye, 1996).
En 1993-l 994, avec une superficie emblav¨¦e de II 8.000 ha, la production nationale ¨¦tait de
%.OOO T. Pour cette ann¨¦e (1997) l¡¯objectif de production est fix¨¦ ¨¤ 45.000 T pour une
emblavure de 90.000 ha. Initialement consid¨¦r¨¦ comme une culture d¡¯autoconsommation. le
ni¨¦b¨¦ devient de plus en plus une culture sp¨¦culative. En f¨¦vrier 1995. 8 10 T de ni¨¦b¨¦ ¨¦taient
export¨¦es vers la c?te d¡¯ivoire (Faye, 1996).
Les, attaques de Cz mamfatm constituent un handicap majeur pour la conservation des
semences et l¡¯¨¦talement de la commercialisation.
1.2 - L¡¯arachide (hdzis hypogen L.)
1.2.1 - Taxonomie, description et ¨¦cologie
L¡¯arachide a ¨¦t¨¦ introduite en Afrique vers le 16&¡°le si¨¨cle en provenance de l¡¯Am¨¦rique du Sud,
son lieu d¡¯origine.
A. +ypogw appartient ¨¤ la famille des Fahaccae. Cette esp¨¨ce, la seule connue et cultiv¨¦e du
genre, est une plante annuelle que l¡¯on rencontre dans toute la zone intertropicale. Elle a ?t¨¦
dkrite en 1753 par Linne. Les feuilles de la plante sont g¨¦n¨¦ralement penn¨¦es avec deux paires
de folioles subsessiles, oppos¨¦es, de forme elliptique, de couleur verte plus ou moins fonc¨¦e ou
pius ou moins jaune selon les vari¨¦t¨¦s. Les p¨¦tioles sont enserr¨¦es ¨¤ leur base par deux stipules
larges, longs et lanc¨¦ol¨¦s (figure 2 en annexe).
Le port de I¡¯arachide peut ¨ºtre ¨¦rig¨¦, semi-¨¦rig¨¦ ou rampant.
11 existe de nombreux types d¡¯arachide que l¡¯on peut classer en 2 groupes : ¡± tilerrcia et
S@zisiz¡± (Asie) et Virginirr (Afrique de l¡¯ouest). Cette classification est bas¨¦e d¡¯une part sur
la variabilit¨¦ des fr¨¦quences de ramification d¡¯ordre ¨¦lev¨¦ (n+Z. n-3,...), puis sur ies
dispositions relatives des rameaux v¨¦g¨¦tatifs et des rameaux reproducteurs selon les types
varii¨¦taux.
tepremier groupe est caract¨¦ris¨¦ par une ramification s¨¦quentielle, un c!.cle pr¨¦coce, un part
toujours ¨¦rig¨¦ et g¨¦n¨¦ralement peu ramifi¨¦, Les arachides sont non dormantes et le?
ramifications sont souvent d¡¯ordre n+l . Les rameaux ne se forment plus lorsqu¡¯apparaissent les
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rimeaux reproducteurs. On rencontre dans ce groupe les types Jhlencia et LYpalli.d~ de
Gregory.
Dans le second groupe, les arachides peuvent ¨ºtre rampantes ou kig¨¦es avec une ramiticatior
de type altern¨¦. Le port ¨¦rig¨¦ pr¨¦sente une ramification plus abondante qui leur conf¨¨re une
a.lure buissonnante ¨¤ la diff¨¦rence du type s¨¦quentiel. Il y a 4 ¨¤ 6 ramifications d¡¯ordre n+l.
quelques fois plus ; une pr¨¦sence successive de 2 rameaux v¨¦g¨¦tatifs et de 2 rameaux
reproducteurs. C¡¯est dans ce groupe que l¡¯on rencontre le type @@nia de Gr¨¦gory.
F?gure 3 : les diff¨¦rents types de ramifications de l¡¯arachide : ramifications altern¨¦es (a) ; ramifica~ons
s¨¦quentielles (b).
La tige mesurant 0,20 ¨¤ 0,70 m peut comporter plusieurs ramifications de sections anguleuses
clans le jeune ?ge, puis cylindrique en vieillissant. Les tiges ?g¨¦es deviennent creuses avec 1
disparition de la moelle centrale.
L¡¯inflorescence est un ¨¦pi de 3 ¨¤ 5 fleurs jaunes orang¨¦es, papilionac¨¦es et sessiles. Les fleuri
Iw$sentent une calice compos¨¦e de 5 s¨¦pales soud¨¦es ¨¤ leur base en un tube calicini:
(hypanthium) pubescent.
La plante est strictement autogame par cleistogamie. Toutefois le taux d¡¯allogarnie qui reste
faible n¡¯est pas nul (0,2 ¨¤ 6,5 OA). Ce taux est encore moins ¨¦lev¨¦ chez le groupe Ji¡®rgiul.:
(Schilling, 1996).
.4pr¨¨s f¨¦condation, la base de l¡¯ovaire s¡¯allonge en un gynophore ¨¤ l¡¯extr¨¦mit¨¦ duquel se formct
la gousse apr¨¨s p¨¦n¨¦tration dans le sol. Le gynophore se d¨¦veloppe verticalement sous l¡¯effr:
¡®d¡¯un g¨¦otropisme positif et sa longueur ne d¨¦passe gkn¨¦ralement pas 15 cm.
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8
Le syst¨¨me racinaire pivotant mesure environ 1 SO cm et porte des nodosit¨¦s fixatrices d¡¯azote
qui apparaissent une quinzaine de jours apr¨¨s semis et ne sont fonctionnelles qu¡¯apr¨¨s 3
semaines. Les nodosit¨¦s sont essentiellement rencontr¨¦es dans les 15 premiers centim¨¨tres du
sot.
La gousse de couleur jaune paille contient 1 ¨¤ 4 graines et a une coque ind¨¦hiscente. Son bec et
ses constrictions constituent d?s param¨¨tres de classification. Les gousses a la r¨¦colte
contiennent 35% ¨¤ 40% d¡¯eau, un s¨¦chage naturel ou artificiel permet de ramener cette teneur
¨¤ 8% seuil ad¨¦quat pour le stockage ¨¤ temp¨¦rature ambiante et pour une bonne conservation
de la facult¨¦ germinative.
La germination a lieu entre 24 et 48 heures lorsque le taux d¡¯imbibition du sol atteint 35 ¨¤
43 %. La dur¨¦e lev¨¦e-floraison est une caract¨¦ristique vari¨¦tale dans une situation agro-
¨¦cologique donn¨¦e. (Gillier et al.. 1969).
Dans les conditions optimales de culture pluviale, le cycle dure 85 ¨¤ 90 jours pour les vari¨¦t¨¦s
h?tives, 110 ¨¤ 120 jours pour les \\,ari¨¦t¨¦s semi-tardives et 140 jours pour les vari¨¦t¨¦s tardives.
Llarachide affectionne les sols a¨¦r¨¦s et bien drain¨¦s, surtout les sols ¨¤ texture fine. meubles et
perm¨¦ables. Elle pr¨¦f¨¨re les sols a pH voisins de la neutralit¨¦. La temp¨¦rature optimale pour un
bon d¨¦veloppement des plants est comprise entre 25¡ãC et 35¡ãC. Les temp¨¦ratures de 15¡ãC et
45¡ãC repr¨¦sentent des extr¨ºmes en-de?¨¤ et au-del¨¤ desquelles la germination est inhib¨¦e et la
croissance, ralentie. Le d¨¦veloppement des gousses est meilleur si la temp¨¦rature du sol (dans
les 5 premiers centim¨¨tres) reste inf¨¦rieure ¨¤ 30¡ãC.
1.2.2 - Valeur alimentaire et importance ¨¦conomique
En plus de sa valeur ¨¦nerg¨¦tique appr¨¦ciable, l¡¯arachide a une valeur nutritionnelle ¨¦lev¨¦e en
raison de sa teneur en prot¨¦ines (25 %) et en acides gras essentiels que l¡¯organisme humain ne
peut pas synth¨¦tiser (Gu¨¨ye, 1994). La teneur de son huile en acides gras essentiels est tr¨¨s
proche des recommandations actuelles ( tableau 2).
Tableau 2 : Teneur en acides gras de l¡¯arachide et recommandation de la FAO
Acides gras
Recommandations
Huile d¡¯arachide du S¨¦n¨¦gal
Acides gras satur¨¦s
2 5 %
21 % (palmitique)
Acides gras mono-insatur¨¦s
50 %
58 % (ol¨¦ique)
Acide gras poly-insatur¨¦s
2 5 %
21 % (linol¨¦ique)
Source:FAO/ Oil World (!996 )
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9
Du fait de sa stabilit¨¦ et de sa forte r¨¦sistance¡±¨¤ la chaleur, l¡¯huile d¡¯arachide a une bonne
aptitude ¨¤ la friture, ¨¤ l¡¯assaisonnement, ¨¤ la fabrication de certains produits alimentaires. Cette
large gamme d¡¯utilisation lui assure un sur-prix de 30 ¨¤ 40 % par rapport aux autres types
d¡¯huiles (tableau 3).
_Irat$eau 3 : Prix moyens comparatifs des principales huiles alimentaires (dollars US¡¯Tonne)
z
Ann¨¦es
Huile
Tourteaux
1991/95
527
302
Soja
1984195
505
214
1991/95
561
134
/j
:Tournesol
1984195
536
125
/,Il
1991/95
Colza
1984195
1991/95
Palme
1984/95
1991/95
.4rachide
1984 /95
796
174
I j
fource: March¨¦s Tropicaux ( 1996 )
De 1980 ¨¤ 1994 la production mondiale d¡¯arachide est pass¨¦e de 19 MT ¨¤ 28.5 hlT base
coque, soit 20 MT en graines d¨¦cortiqu¨¦es. Cet accroissement est li¨¦ en grande partie ¨¤ une
ami¨¦lioration de la productivit¨¦. Plus de 70 % de cette production est obtenue en Ge, Inde et
Chine.
La production de l¡¯Afrique repr¨¦sente 19% de la production mondiale, elle a connu une hausse
de 36 % entre 1980 et 1994 ; plus de la moiti¨¦ est produite en Afrique de l¡¯Ouest notamment
au S¨¦n¨¦gal et au Nigeria.
Les transactions internationales en graines portent essentiellement sur l¡¯arachide de bouche
L¡¯arachide d¡¯huilerie est g¨¦n¨¦ralement tritur¨¦e sur place dans les pays producteurs. Les fanes
d¡¯arachide ont une bonne valeur fourrag¨¨re.
Parmi les cultures industrielles du S¨¦n¨¦gal, l¡¯arachide occupe la premi¨¨re place (tableau 4)
Pour la campagne 1997/1998, les objectifs de production sont fix¨¦s ¨¤ 900.000 T pour
l¡¯arachide d¡¯huilerie et 66.000 T pour l¡¯arachide de bouche. Les prod.uits arachidiers
repr¨¦sentent environ 12% du produit national brut ( PNB ) et 30 % des recettes d-exploitation
du pays.
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1 0
rablean 4 : Productions nationales des deux principales cultures industrielles du S¨¦n¨¦gal
Source: Direction de l¡¯agriculture
2.- LES COLEOPTERES RRUCHIIIAE
Les col¨¦opt¨¨res constituent le plus grand groupe dans le r¨¨gne animal. Avec plus de 350.000
esp¨¨ces (plus de 40 % des esp¨¨ces connues), ce sont des insectes ubiquistes (milieu, terrestre.
souterrain). Leur taille varie de 0,25 ¨¤ 10 cm, La structure de leurs ailes permet de les
reconna?tre facilement par les ¨¦lytres corn¨¦s qui se rejoignent presque toujours le long de la
ligne m¨¦diane dissimulant compl¨¨tement les ailes post¨¦rieures membraneuses repli¨¦es sur elles-
m¨ºmes au repos.
Les pi¨¨ces buccales sont de type broyeur avec des mandibules tr¨¨s d¨¦velopp¨¦es. Le r¨¦gime
;Jirnentaire est variable: hytophage, xylophage, n¨¦crophage, coprophage, saprophage.
omnivore.
:ju cours de leur d¨¦veloppement, les col¨¦opt¨¨res subissent une m¨¦tamorphose compl¨¨te
(holom¨¦tabolie). La vie larvaire se d¨¦roule essentiellement dans les graines et les larves sont
g¨¦n¨¦ralement cl¨¦throphages.
L¡¯ordre des col¨¦opt¨¨res compte en\\riron 200 familles r¨¦parties en 3 sous-ordres : les
achrostomates, les adephages et les polyphages.
C¡±est dans le sous-ordre des polyphages (Polyphaga) que l¡¯on rencontre les bruchidae
-avageurs des graines de l¨¦gumineuses. C¡¯est dans ce groupe que l¡¯on rencontre ¨¦galement
lrertains ravageurs parmi les plus nuisibles ¨¤ l¡¯¨¦chelle mondiale (Delobel, 1993).
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1 1
Les Bruchidae sont uniquement inf¨¦od¨¦es aux l¨¦gumineuses qu¡¯elles contaminent
g&&-alement en plein champ, Cette famille compte environ 1300 esp¨¨ces dont I:aIIo.~obl.lrchn.\\
maculalus et Caryedon swralm,
ravageurs respectifs du ni¨¦b¨¦ et de l¡¯arachide. Apr¨¨s 12
pr¨¦infestation au champ, les larves p¨¦n¨¨trent dans les graines et sont transport¨¦es avec les
rtScoltes dans les entrep?ts. Durant le stockage, elles trouvent les conditions id¨¦ales pour
compl¨¦ter leur cycle et prolif¨¦rer dans les stocks ou se diss¨¦miner dans la nature. A cette
pr¨¦infestation s¡¯ajoute une infestation ¡°in situ¡± due aux populations r¨¦siduelles des locaux e:
des sacs. Lorsque les conditions sont hostiles, elles peuvent entrer en quiescence
L,a larve n¨¦onate et la larve L4 (dernier stade) sont mobiles tandis que les larves Lz et Lj sont
g¨¦n¨¦ralement apodes. Avant d¡¯entrer en nymphose dans la graine, la LJ pr¨¦pare un trou de
santie pour l¡¯adulte. Ce trou est couvert d¡¯une fine pellicule (opercule). La nymphose peu:
¨¦galement se d¨¦rouler hors de la graine et parfois dans le sol.
Sellon Delobel (19931, on distingue 3 groupes suivant l¡¯¨¦cologie du d¨¦veloppement :
0 les esp¨¨ces qui pondent sur les fruits encore verts au champ. Le cycle de
d¨¦veloppement se d¨¦roule dans les graines en cours de filrmation avec une teneur en
eau ¨¦lev¨¦e ;
0 les esp¨¨ces dont la femelle pond dans les m¨ºmes conditions que pr¨¦c¨¦demment, mais le
d¨¦veloppement se poursuit et s¡¯ach¨¨ve dans la graine s¨¨che, ¨¦ventuellement dans les
stocks ;
0 les esp¨¨ces dont l¡¯ensemble du d¨¦veloppement se d¨¦roule sur les graines s¨¨ches, le
d¨¦veloppement larvaire se d¨¦roulant enti¨¨rement ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la graine. Les esp¨¨ces
les plus nuisibles s¡¯inscrivent ¨¤ ce groupe.
Kette pr¨¦sente ¨¦tude s¡¯int¨¦resse particuli¨¨rement aux esp¨¨ces qui causent le plus de d¨¦g?ts aus
stocks de ni¨¦b¨¦ et d¡¯arachide, notamment CaIlosohrmhl~s
n~ac~rlafm F. et Carycdm serrntrrk~
0L. respectivement.
2.1 - La Bruche du ni¨¦b¨¦ (Cdosohruckus tmculutu)
Le genre Clcrll~).sohl.llchlIs
est constitu¨¦ d¡¯un grand nombre d¡¯esp¨¨ces parmi lesquelles
<apparaissent des formes polyvoltines. Ces esp¨¨ces se multiplient dans les graines s¨¨ches er
causent beaucoup de dommages aux stocks. (Y. nmm1trfrr.s est un ravageur redoutable du ni¨¦be
en Afrique tropicale o¨´ les pertes peuvent atteindre 1¡¯00 7¡¯0 au bout de 5 ¨¤ 6 mois de stockage
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12
L¡¯infestation, commence au champ, (Prevett, 1961; Huignard, 1985, cit¨¦s par Seck, 1992) et
s¡¯intensifie durant le stockage avec une multiplication qui devient plus rapide.
La lutte contre CT. maculntm en Lue d¡¯une bonne protection des stocks passe n¨¦cessairement
par une parfaite identification du ravageur et une bonne connaissance de sa biologie et de son
¨¦cologie.
2.1.1 - Syst¨¦matique et synonymie
(Y. maculatus appartient ¨¤ la famille des Bruchidae, sous famille des Bmchitm, genre
C¡¯d/o.sobruchus.
Apr¨¨s sa premi¨¨re description en 1775 par Fabricius, Bridiwel (1929) puis
Southgate (1979) pr¨¦cis¨¨rent sa taxonomie qui est aujourd¡¯hui en vigueur.
l,¡®origine de (1. maculatus est encore non expliqu¨¦e quoique Decelle pense qu¡¯elle serait
probablement africaine.
Cette bruche commun¨¦ment appel¨¦e bruche macul¨¦e ou bruche ¨¤ 4 t?ches est ¨¦galement
appel¨¦e Bmchdius macwlafus, B. quaUri maculatus, B. ou1atu.s; B. anibigus, H. sinuatus. Les
anglais l¡¯appellent Cowpea Weevil.
2.1.2. - Morphologie
Au stade imaginal, l¡¯adulte de C: mncnlnf~s mesure 2,5 ¨¤ 3,5 mm (figure 4 en annexe) . (¡®.
mmrlutm se distingue de la bntche chinoise (Callosobnrch~~s
chimrlsis) par ses ¨¦lytres plus
longs que larges et son allure plus allong¨¦e. Les antennes sont cr¨¦nel¨¦es ¨¤ partir du Stmc article
?:t les derniers articles sont parfois assombris (Delobel, 1993). Les antennes en dent de scie
pour les deux sexes sont serr¨¦es et non pectin¨¦es (Coulibaly, 1993).
Il existe deux formes de CT. mnctllcrlr~s que l¡¯on distingue par la coloration des ¨¦lytres.
l¡¯aptitude au vol et la f¨¦condit¨¦. La forme ¡°active¡± ou forme ¡°voili¨¨re¡± est g¨¦n¨¦ralement de plus
grande taille et la coloration rousse souvent absente (figure 5 en annexe II). La forme
¡°normale¡± ou ¡°non voili¨¨re¡± vit dans les stocks de graines et se multiplie tr¨¨s vite. Cette forme
ne vole presque pas bien qu¡¯elle soit pourvue d¡¯ailes. La forme ¡°active¡± ou ¡°voili¨¨re¡± vit dans
les stocks fortement infest¨¦s. Cette forme photophile est peu f¨¦conde, sa multiplication est
iaible. Elle constitue cependant la forme de diss¨¦mination la plus courante de l¡¯infestation du
nieb¨¦ dans les champs. Son apparition au cours du d¨¦veloppement post-embryonnaire d¨¦pend
surtout des facteurs abiotiques tels que la teneur en eau de la graine et la temp¨¦rature
(Ouedraogo et a!., 1991). Selon Delobel (1993) le 4¨¦¡±¡®e stade larvaire porte des pattes
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vestigiales et ne poss¨¨de qu¡¯un seul ocelle de chaque c?t¨¦ de la t&e. Son corps est en arc de
cercle avec une taille pouvant atteindre 4 mm.
2.1.3 - Biologie et ¨¦cologie
L<e cycle de d¨¦veloppement de (Y. ntacufatus est fonction de la temp¨¦rature et de l¡¯humidit?
relative du milieu. Les femelles sont r¨¦ceptives d¨¨s l¡¯¨¦mergence. La moyenne des pontes varis
entre 75 et 100 oeufs par femelle (Larson, 1924). Elle est de 10 ¨¤ 15 chez la forme voili¨¨re qui
a une long¨¦vit¨¦ plus importante (environ 1 mois) alors que celle de la forme normale dure 6 ¨¤ S
jours.
incubation : 4 ¨¤ 5 jours
Oeufs
Stade km aire dans la graine
(moyenne : 75 ¨¤ 100)
(dur¨¦e : 14 jours)
l- Adulte
, Nymphe
,
(dur¨¦e : 6 5 8 jours)
dans la graine
(dur¨¦e : 7 jours)
Cycle biologique de
F?gure 6 :
C7alIosohr~rch~~s
maculatus en conditions optimales
L(es oeufs sont d¨¦pos¨¦s de pr¨¦f¨¦rence sur une surface lisse avec une substance protectrice qci
les fixe sur le substrat. (Southgate, 1979). La ponte est d¨¦clench¨¦e chez la femelle g-avide prr
un stimulus de nature chimique pr¨¦sent dans les t¨¦guments de la graine. Apr¨¨s ¨¦closion, :Z
larve n¨¦onate p¨¦n¨¨tre invariablement au point d¡¯adh¨¦rence de l¡¯oeuf en s¡¯arc-boutanr dans 12
partie convexe. Les oeufs mal plac¨¦s avortent.
(¡®. n?anr/atus est cosmopolite. On le rencontre en Afrique, au hlo:.en Orient, aux WS.4 et a-:
Japon (Coulibaly, 1993)
2.1.4 - Dkats et imvortauce ¨¦conomique
I,¡®ampleur des d¨¦g?ts val-ie selon le niveau de l¡¯infestation initial. la dur¨¦e et les techniques de
stockage. La destruction de 50% des graines de ni¨¦b¨¦ au Br¨¦sil emra?ne une perte de 50% do
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la valeur marchande (Bastos, 1977 ; cit¨¦ par Alzouma, 1991). Au Nigeria, les pertes avoisinent
2900 T/an (Caswell, 1973). Dans ce m¨ºme pays qui est le plus grand producteur mondial
(900.000 T/an), Singh et a/. (1983) ¨¦valuent les pertes ¨¤ plus de 30 millions de dollars. Au
Niger, CI. macwlatw entra?ne la perte de 30% de la production nationale (Alzouma,,, 1995). Au
S&¨¦gal, 90% des graines peuvent ¨ºtre endommag¨¦es apr¨¨s 6 mois de stockage (Seck. 1992)
L¡¯infestation des graines affecte leur valeur nutritive et leur qualit¨¦ organoleptique et peut
finalement rendre le stock inconsommable.
En raison du r?le que joue le ni¨¦b¨¦ dans l¡¯alimentation et des revenus que g¨¦n¨¨re sa vente, les
paysans font g¨¦n¨¦ralement une conservation de longue dur¨¦e favorisant de fait une importante
pullulation de C:. maclrlatm. Il en r¨¦sulte des pertes pond¨¦rales et une diminution importante
de In facult¨¦ germinative des semences.
Les trous occasionn¨¦s par la bruche favorisent le d¨¦veloppement des moisissures et autres
p,arasites. Finalement, l¡¯effet additif des diff¨¦rents d¨¦g?ts peut occasionner des pertes
¨¦co:nomiques de 100 %, car avec des pertes pond¨¦rales de 20 ¨¤ 30%, les pertes ¨¦conomiques
sont de 100% et les graines deviennent impropres ¨¤ la consommation (Ndiaye, 199 1).
2.2. - Carvetlon scrrnfus (OI.)
C¡¯. swmtxs, originaire de l¡¯Asie o¨´ il est inf¨¦od¨¦ au tamarinier, s¡¯est dispers¨¦ ¨¤ travers le
monde, dans les zones tropicales et subtropicales. Cette bruche qui vit des gousses de diverses
l¨¦gumineuses sauvages est signal¨¦e sur l¡¯arachide peu avant la premi¨¨re guerre mondiale, ¨¤
J.ava et au S¨¦n¨¦gal (Davey, 1958). Ainsi elle se d¨¦veloppe sur plusieurs Caesalpinaceae et ce
n¡¯est que r¨¦cemment que la bruche a ¨¦t¨¦ signal¨¦e sur une fabaceae (hachis h~~pqva). On la
renlcontre au Sud de l¡¯Asie, en Oc¨¦anie, en Afrique Tropicale, ¨¤ Madagascar et dans une partie
des r¨¦gions n¨¦otropicales (Colombie, Jama?que et Mexique) (Delabel, 1989).
Les principales plantes h?tes de CT. sw-raf1i.j¡¯ sont Bairhiriia ri!fe.scms, Caxsia ararwh.
(1, siehcriar?a, l¡¯ilio~sfiginn reticulff fm?, l? f/wmingii
et Tamarimhs irdica. C e s a r b r e :
appartiennent tous ¨¤ la famille des (n~~s~~?i~~ac~¡®iL-le
d¡¯origine africaine. L¡¯insecte pourrait bien
s¡¯adapter ¨¤ d¡¯autres types d¡¯h?tes et ¨¦tendre son expansion notamment vers l¡¯Am¨¦rique.
Le commerce de l¡¯arachide et de certaines gousses de plantes sauvages, surtout Tcrmrxrimi~~.~~
indice serait la cause de sa dispersion. Il est r¨¦cemment apparu au Congo sur arachide apr¨¨s
une importation de semence d¡¯origine Ouest Africaine (Robert, 1995). Le passage des h?tes
sauvages ¨¤ l¡¯arachide, h?te introduit d¡¯Am¨¦rique centrale au 16¡¯¡°¡± si¨¨cle, ne se produit que dans
un environnemenl particulier (Delobel, 1993).
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.
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(Y, .wrratus cause des d¨¦g?ts importants surtout en milieu paysan.
2.2.1 - Svst¨¦matiaue et Synouvmie
(¡®1. serratus a ¨¦t¨¦ d¨¦crit pour la premi¨¨re fois en 1790 par Olivier ¨¤ partir des r¨¦coltes faites par
Geoffroy de Villeneuve au S¨¦n¨¦gal (Robert, 1995).
Le genre C¨¤ryedolr a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦ en 1823 par Schonherr pour y placer serratm OL., 1790. Le
taxon restera ensuite inutilis¨¦ jusqu¡¯¨¤ la r¨¦vision des Rrztchidae palmicoles par Bridwel pour
que se justifie enfin sa validit¨¦ (Decelle, 1966).
CI: .wrratzrs appartient ¨¤ la sous-famille des Pachymerina~.
Dans la taxonomie de cette esp¨¨ce, plusieurs confusions furent constat¨¦es. C¡¯est ainsi que sur
une vingtaine de noms latins utilis¨¦s, seule une onzaine sont synonymes ( tableau 5)
Tableau 5 : Synonymie d¡¯apr¨¨s Decelle (1966)
Ciaryedon serratm
(OLIVIER, 1790)
Bruchus swrah4.s
(OLIVIER, 1790)
Caryoborm suratm
(OLI[VIER, 1790)
Bmchm gonagra
(FABRICIUS, 1798)
Caryoborus gonagra
(FABRKXJS, 1798)
Pachynwus gonapr
(FABRICTUS, 1798)
Caryedwr go?lagra
(FABRICIUS, 1798)
Caryobomsjmx(s
(FABRICIUS, 1798)
Pachymerns. firscus
(BEDEL, 1924)
Caryedon. fimus
(BEDEL, 1924)
Pachyrnems siblrt~~~sis
(PIC, 1924)
2.2.2 - MorphoIoPie
L¡¯adulte mesure environ 6 ¨¤ 8 mm de long. 11 est de couleur brune, mouchet¨¦e de noir ; sur lz
pu:bescence, la cuticule est de couleur marron plus ou moins dens¨¦ment marqu¨¦e de noir
certains sp¨¦cimens sont enti¨¨rement noirs (Delobel et Tran, 1993).
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La t¨ºte est petite et les yeux volumineux. Les ¨¦lytres marqu¨¦s de brun d¨¦couvrent l¡¯extr¨¦mirr?
de l¡¯abdomen. Les f¨¦murs post¨¦rieurs sont fortement dilat¨¦s avec le bord int¨¦rieur en dent de
scie, Les tibias sont recourb¨¦s en arc de cercle (figure 7a en annexe). La larve dodue et
arqu¨¦e est de couleur blanche avec une t¨ºte marron.
2.2.3 - Biologie et Ecologie
Laecouplement qui survient g¨¦n¨¦ralement 24 ¨¤ 48 heures apr¨¨s ¨¦mergence entra?ne une
maturation rapide des ovocytes (Ndiaye, 198 1). Les femelles ¨¦mettent une ph¨¦romone sexuelle
qui attire les m?les qui s¡¯accouplent en d¨¦but de nuit.
Les premi¨¨res pontes interviennent le jour suivant (Robert, 1984 ; Ndia>,e, 198 1). A l¡¯aide d¡¯un
ovipositeur r¨¦tractile, la femelle choisit le substrat et l¡¯endroit (crevasses et d¨¦pressions) o¨´
seront d¨¦pos¨¦s les oeufs dont le nombre varie en fonction de la tempSrature et de l¡¯humiditi
relative.
Selon Delobel (1993), la situation alimentaire de la femelle influe de fa?on nette sur la
long¨¦vit¨¦ et la f¨¦condit¨¦. Dans les conditions d¡¯¨¦levage de 30¡ãC et 700/0 HR, la femelle nourrie
de pollen, pond en moyenne 650 oeufs avec une long¨¦vit¨¦ de 90 jours. Dans les m¨ºmes
conditions mais sans nourriture, elle pond 140 oeufs et vit 15 jours seulement.
D¡¯apr¨¦s Ndiaye (1981), cette moyenne est de 70 oeufs avec une dur¨¦e environ de 7 ¨¤ 14 jours
pour l¡¯oviposition (Appert, 1957, Balachowsky, 1962). L¡¯oeuf est ovulaire, blanc translucide er
mesure environ 1 mm de long (Ndiaye, 198 1).
L¡¯alimentation imaginale accro?t donc consid¨¦rablement la f¨¦condit¨¦ et la long¨¦vit¨¦. L¡¯adulte se
nourrit de pollen et probablement de mieiia (Deiobei, 1993). L¡¯image ne se nourrit pas et ne
provoque pas de d¨¦g?ts dans les stocks. Dans les conditions optimales de d¨¦veloppement (21-
33*C et 70-90% HR) l¡¯incubation dure environ une semaine. La larve ¨¦cl?t au bout du 8p¡¯uz jour
et ~P¨¦n¨¨tre ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la graine en perforant la paroi de la coque, soir au point d¡¯insertion de
l¡¯oeuf ou un peu plus loin. Elle s¡¯enfonce dans la graine en s¡¯entourant de d¨¦jections blanches. Il
y a 4 stades larvaires : les 3 premiers stades se d¨¦roulent dans la graine ; le dernier stade L1
peut sortir. La larve mesure 6 mm environ et elle est de couleur blanc-jaun?tre \\.irant au rose
aviant la nymphose. Le d¨¦veloppement larvaire dure environ 1 mais. Au terme de son
d¨¦veloppement larvaire, la lan,e qui a presque d¨¦vor¨¦ la totalit¨¦ de la gaine se rapproche de la
Su;rface externe pour d¨¦couper un trou ¨¤ contours r¨¦guliers de diam¨¨tre 3mm (figure 7b en
annexe III). La nymphose peut avoir lieu au niveau de cet orifice ou ¨¤ l¡¯ext¨¦rieur entre des
gousses accol¨¦es. La nymphose dure en moyenne 28¡¯jours. Toutefois cette dur¨¦e est variable et
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chipend des conditions du milieu. Il peut y avoir une quiescence nymphale quand les conditions
sont d¨¦favorables La dur¨¦e de vie imaginale est d¡¯environ 8 ¨¤ 15 jours. Cependanr. les
femelles, priv¨¦es de m?les, vivent beaucoup plus longtemps jusqu¡¯¨¤ 54 jours (Ndiaye, 1,951),
t.¡®ne g¨¦n¨¦ration dure en moyenne 1,5 ¨¤ 2 mois (Robert, 1984 (figure 8). Selon Dafonseca
(¡®1964), cette dur¨¦e est de 6 semaines ¨¤ 30-32¡ãC et 70% HR.
Les ¨¦mergences sont caract¨¦ris¨¦es par un sexe-ratio largement domin¨¦ par les femelles (Diallo.
1988).
incubation : 7 ¨¤ 10 jours
1
Oeufs
Stade lazwrirz dans la graint:
(inoyennc : 70)
(dur¨¦e : 1 mois jours)
L- Adulte ,
Nymphe
-..A
(dur¨¦e : 8 ¨¤ 15 jours)
(dur¨¦e : 28 jours)
Fig;ure 8 : Cycle biologique de Caryedotl scn~anlrrs
Les temp¨¦ratures deviennent l¨¦tales ¨¤ plus ou moins br¨¨ves ¨¦ch¨¦ances au dessus de 40¡ãC
Cancela Da Fonseca (1964) rapporte que la dur¨¦e de vie de l¡¯adulte est de 3 ¨¤ 4 jours ¨¤ 45¡ãC et
¡®7(Y% HR, 4 ¨¤ 5 jours ¨¤ 40¡ãC et 70% HR, mais elle peut se prolonger jusqu¡¯¨¤ 9- 10 jours ¨¤ 10¡ãC
et 90% JXR.
II? scirratm est un insecte pofyvoltin, les g¨¦n¨¦rations se succ¨¨dent tant que les conditions sont
favorables. C¡¯est un excellent voilier.
En l¡¯absence d¡¯arachide, la bruche vit au d¨¦pend de ses h?tes sauvages par relais d¡¯infestation.
L¡¯insecte est photophobe et s¡¯active pendant la nuit ou dans l¡¯obscurit¨¦ (Diallo, 19SS).
2.2.4 . D&its et importance ¨¦conomique
Les d¨¦g?ts de (1. ser¡¯rahw deviennent tr¨¨s s¨¦rieux ¨¤ partir de la ?¨¦me g¨¦n¨¦ration. A la 3&¡°¡®-
gen¨¦ration, les pertes deviennent catastrophiques et les g¨¦n¨¦rations se succ¨¨dent ¨¤ intenalles
de 2 ¨¤ 3 mois.
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Les pertes dans les mati¨¨res s¨¨ches sont variables. Au¡¯ Congo, Matokot et nl., (1987) ¨¦valuent
les pertes entre 9 et 63% suivant les greniers, au bout de 10 mois. Elles atteignent 10% en
Gambie (Taylor, 1974) 25% en C?te d¡¯ivoire apr¨¨s 9 mois de stockage (Poller. 1982). Au
Niger les pertes peuvent atteindre 30 ¨¤ 40% apr¨¨s plusieurs mois de stockage (Alzouma.
1995). Pointe1 et a/. (1979) rapportent qu¡¯en l¡¯absence de traitement, les 5 premiers
centim¨¨tres des seccos sont attaqu¨¦s ¨¤ 100% au bout de 5 ¨¤ 6 mois de stockage.
L¡¯importance ¨¦conomique des d¨¦g?ts varie suivant la destination de la production. Les attaques
ne sont pas tol¨¦r¨¦es pour l¡¯arachide de bouche ou de confiserie. Elles peuvent entrainer une
perte importante de la valeur marchande et une baisse de la facult¨¦ germinative des semences.
Pour l¡¯arachide d¡¯huilerie, l¡¯infestation entra?ne une augmentation de la teneur en acide urique et
l¡¯apparition de m¨¦tabolites secondaires qui d¨¦pr¨¦cient la qualit¨¦ de I¡¯huile.
Les trous occasionn¨¦s par (T. sw7~7fz~~ facilitent l¡¯acc¨¨s et le d¨¦veloppement des populations de
7i?holiwn, Trogodema,
des champignons toxinog¨¨nes (Aspe~g~lhs $¡®CIWS ) et autres
microorganismes.
3.REVUE DES METHODES DE LUTTE CONTRE LES RRUC~IIA4E
Face ¨¤ l¡¯ampleur des d¨¦g?ts caus¨¦s par les bruches du ni¨¦b¨¦ et de l¡¯arachide, une panoplie de
m¨¦thodes sont utilis¨¦es pour ¨¦radiquer le fl¨¦au ou maintenir le niveau des attaques ¨¤ 1 seuil
¨¦conomiquement acceptable.
3.1. M¨¦thodes traditionnelles
Pour assurer les besoins de nutrition et de commercialisation ¨¤ court, moyen et long termes, les
agriculteurs de l¡¯Afrique tropicale ont d¨¦velopp¨¦ des techniques empiriques pour la
conservation des produits r¨¦colt¨¦s.
3.1.1 . M¨¦thodes pr¨¦ventives
3.1.1.1. Pratiques cnltnrales
Elles permettent de pr¨¦venir l¡¯infestation au champ. C¡¯est ainsi que la rotation des cultures
emp¨ºche le d¨¦veloppement d¡¯un foyer permanent d¡¯inoculum. L¡¯association culturale permet
une diversification de I¡¯entomofaune locale et un ¨¦quilibre de I¡¯¨¦cosyst¨¨me. Le sarclage de la
culture ainsi que la r¨¦colte et le ramassage pr¨¦coce des gousses d¨¨s leur maturit¨¦ et un s¨¦chage
rapide peuvent permettre de r¨¦duire l¡¯infestation initiale. Les plantes sauvages identifi¨¦es
comme h?tes potentiels doivent ¨ºtre syst¨¦matiquement ¨¦limin¨¦es des champs, malgr¨¦ la
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rgticence des paysans qui -cceptent difficilement de couper certaines esp¨¨ces comme
i¡¯
Tm9arirxh4s Mica
3.1.1.2. Conception et hygi¨¨ne des infrastructures de stockace
L¡¯infestation r¨¦siduelle lors du stockage est un ph¨¦nom¨¨ne courant. Les pratiques qui
Con;sistent ¨¤ permuter les silos (arachide-mil-ni¨¦b¨¦ ) s¡¯av¨¨rent int¨¦ressantes. Le stockage se fait
souvent dans les greniers en dur ou avec du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal (greniers en paille, greniers
tress¨¦s) selon les r¨¦alit¨¦s climatiques (Seck, 1994). 11 peut se faire en vrac ou dans des sacs. Le
wttoyage des sacs et des locaux permet d¡¯¨¦liminer les insectes des stocks qui se cachent parfois
dntw les crevasses et les anfractuosit¨¦s. L¡¯utilisation de sacs de poly¨¦thyl¨¨ne ayant une doublurl-
en coton est souvent recommand¨¦e pour emp¨ºcher les infestations ult¨¦rieures (Caswell, tan
huis, 1991, cit¨¦ par Seck, 1994).
3.1.2. Proc¨¦d¨¦s physiques et m¨¦caniques
3.1.2.1.Temrh-atnre et humidit¨¦
L.es ravageurs sont sensibles aux temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es. L¡¯effet de la chaleur (temp¨¦rature > a
35¡¯C) est accentu¨¦ quand la teneur en eau des graines est inf¨¦rieure ¨¤ 10% (Ndialpe, 1991). Le
Gchage solaire prolong¨¦ en couches minces permet de d¨¦truire les insectes adultes et les larves
(Zehrer, 1984). Au Togo, le s¨¦chage rapide des r¨¦coltes au feu permet de ralentir le
d¨¦veloppement des insectes et la pr¨¦vention contre une nouvelle infestation (Zehrer, 1980).
Au Cameroun, l¡¯Institut de Recherche Agricole a mis au point un s¨¦choir solaire capable
d¡¯atteindre en une heure une temp¨¦rature de 65¡ãC alors que 57¡ãC suffisent pour tuer tous les
adultes de C7allosohluch?(s nmmlatus. Des tribus indiennes du Mexique pratiquent l¡¯insolation
des grains pour les pr¨¦server des ravageurs pendant plusieurs jours (Kandji, 1996¡¯1
3.1.2.2. 1Jtilisation des mati¨¨res min¨¦rales
Le m¨¦lange de graines et de substances min¨¦rales (cendre, sable, silice. . ..) est un proc¨¦d¨¦ qGi
permet le contr?le des ravageurs et des denr¨¦es stock¨¦es. Selon De luca (1979), ces substances
min¨¦rales emp¨ºchent la circulation des ravageurs dans l¡¯enceinte tout en bloquant les ¨¦chang?L;
d¡¯oxyg¨¨ne et d¡¯humidit¨¦ relative avec le milieu ext¨¦rieur. Les mati¨¨res inertes entra?nent la mon
par d¨¦shydratation ou par abrasion de la cuticule des insectes (Kandji, 1996). Seck (199; )
rapporte que la cendre emp¨ºche l¡¯entr¨¦e des adultes dans les stocks, r¨¦duit I¡¯oviposition et lea
i:mergences en emprisonnant les adultes dans les cellules pupales. De luca (1979) rapporte
l¡¯action dissuasive du sable et l¡¯action l¨¦tale de la silice sur les insectes. Les principales
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substances utilis¨¦es sont : le sable, la poussi¨¨re s¨¨che de certaines argiles, les poussi¨¦r?s
abrasives avec de fines particules de quartz coupantes (Ndiaye, 1991), les cendres, la kaolini:?
activ¨¦e par un acide ou par la chaleur (Swamiappan et nl., 1976, cit¨¦ par Seck, 1934). .z.
lat¨¦rite finement pil¨¦e et la chaux vive ou ¨¦teinte. L¡¯efficacit¨¦ des cendres est variable selon le:-:
origine. Les cendres de certaines essences telles que Ptukicr big/oho.scr et A,fzeh qf?+cmm c:.:
une efficasit¨¦ plus importante que les autres types de cendres, (3011, 198s). Une valorisatic TI
de ces proc¨¦d¨¦s populaires peut am¨¦liorer significativement leur efficacit¨¦. Un prodL::
constitu¨¦ d¡¯un m¨¦lange de terre de diatom¨¦es et d¡¯attractif est vendu sous le nom commerc.3
d¡¯lnsector (Huber, 1990, cit¨¦ par Seck, 1994).
3.1.2.3. Stockage herm¨¦tique
Cette technique permet de tuer les insectes par asphyxie, Elle consiste ¨¤ fai.oris.x
l¡¯augmentation du gaz carbonique (CO?) et la r¨¦duction de l¡¯oxyg¨¨ne (OI) par la respiration Cts
insectes du stock (Ndiaye, 1991). Le r¨¦cipient doit ¨ºtre rempli au maximum de grains pc¡® -r
diminuer le volume d¡¯air disponible (Seck, 1994). Selon Ndiaye (¡®l991), une teneur en CO2 t=
10% modifie le m¨¦tabolisme des gaines et induit une fermentation alcoolique qui entraine ~7.2
perte de qualit¨¦ du produit. Toutefois, ce proc¨¦d¨¦ s¡¯est r¨¦v¨¦l¨¦ tr¨¨s efficace pour la conservatic n
du ni¨¦b¨¦ au S¨¦n¨¦gal (Seck et Gaspar, 1992).
Le r¨¦cipient utilis¨¦ doit ¨ºtre ¨¦tanche et son mat¨¦riau r¨¦sistant aux temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es aixsi
qu¡¯,aux radiations ultraviolettes (Seck, 1992).
Une fois herm¨¦tiquement ferm¨¦, il est d¨¦conseill¨¦ de faire des pr¨¦l¨¨vements fr¨¦quents <Li
rechargent l¡¯enceinte en oxyg¨¨ne.
La contrainte de cette technique de protection en milieu villageois serait la disponibilit¨¦ t>~
fits m¨¦talliques ¨¤ un prix abordable.
3.1.3. Utilisation de substances v¨¦g¨¦tales
Dans la qu¨ºte permanente de moyens de lutte contre les ravageurs post-r¨¦colte, l¡¯homme s¡¯ci
tr¨¨s t?t int¨¦ress¨¦ aux substances biocides de certaines plantes. Les propri¨¦t¨¦s insecticides z-1
l-¡®ywfhnm IYJ.~~~I (Ast¨¦rac¨¦es) sont utilis¨¦es depuis plus de 2000 ans par les chinois (L~OS-.
1979). Les principes actifs : les pyr¨¦thrines, les cin¨¦lines et les jasmolines sont extraits ~2s.
Ileurs des pyr¨¦thres. Ces plantes cultiv¨¦es au Kenya, Japon et en Am¨¦rique du Sud (Equatetr)
ont connu une exploitation ¨¤ grande ¨¦chelle. Auparavant, l¡¯activit¨¦ insecticide de la nicorir:e
extraite des feuilles du Nieoficrrrio ftrhtrc~m fut d¨¦couverte par Quintinie depuis 1690 (Lhoz~,
1979; Delorme, 1989). La d¨¦couverte de la rot¨¦none dans les racines de certaines Firhncr~~
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2 1
(Lkrris ellipficff, D. malaccmsis, Lorrchocqpus I~C~I/ e t L. III¡¯WX) a suivi celle des
A.
pyrethrines. Ces plantes ont ¨¦t¨¦ ¨¤ la base des insecticides d¡¯origine v¨¦g¨¦tale qui furent pendant
longtemps la seule alternative aux insecticides min¨¦raux de synth¨¨se r¨¦put¨¦s tr¨¨s toxiques
Cependant, l¡¯utilisation de ces produits chimiques organiques d¡¯origine \\.¨¦g¨¦tale, tels que la
nicotine, la pyr¨¦thrine, et la rot¨¦none ¨¦tait limit¨¦e par des contraintes ¨¦conomiques li¨¦es ¨¤ leur
colt de production ¨¦lev¨¦.
L¡¯av¨¨nement des produits organiques de synth¨¨se met fin ¨¤ la p¨¦riode glorieuse des insecticides
d¡¯origine v¨¦g¨¦tale vers les ann¨¦es 19.50.
Aujourd¡¯hui, des milliers de plantes sont utilis¨¦es dans le tiers monde pour la protection des
r¨¦coltes (De luca, 1979).
E!<n Afrique subsaharienne, les principales plantes utilis¨¦es traditionnellement contre les bruche+
et autres col¨¦opt¨¦res des denr¨¦es stock¨¦es (tableau 6) sont g¨¦n¨¦ralement des r¨¦pulsifs.
antiiapp¨¦tants ou toxiques (ovicide, larvicide et adulticide).
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u,.d-.¡°¡°&&s:L¡±,------
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:
22
Tab!eau 6 : Les principales plantes utilis¨¦es contre les bruches en Afrique subssharienne
-
Noms scientifiques des plantes
Familles
Acacia senqul
MIA4O~~AC¡¯EAE
Afidia africana
CAESALPINA
CE4 E
A rachis hjjpogea
FABACEAE
Boscia senegalensis
CAPPAl?A CEAE
Calotropis procera
ASCLEPIAL1ACE.G
Capsicvm frtrtescens
SOLA NACEAE
A nd!opogon 5p
POA CEAE
A mona ser?egalemis
A N N O N A C E A E
Cassia nigricam
CAESALPlhi4I%i E
Citrwlhrs calocyuthus
C/JiXJIW1;4ClG-9E
Cocos mc~fera
ARECIACEAE
Cyn? bogon sp
POACF5E
Elais guimerw
A XECA CEA EE
Erythrophlmv grtimense
CA ESA LPINA CE.4 l?
Eucalyptus globohrs
W R TACEAE
Fer&a apodmthera
RIJBIACE4E
Go.nypim~ hirmtm
M A L V A C E A E
Harurgana n~adagariensis
GIJTTIFERACIE~E
Yiptis spicigera
LRIMiACEAE
Thuya senegabnsis
MELIACEAE
5a?duna camara
VERBENA CEA E
cippia nwlt@ru
VERBENA CEA E
Mitracarpus scaber
RrJBIACEAE
%mrm basi~iclrm
LAM.ACEA E
parkia bigkohoxr
MIMISA CEA E
Pergularia loniei7to.w
ASCLEPEDIACEAE
Pterocarpus erinaceus
FABACIEAE
Tragia smegalmsis
E~JPHORBIACEAE
Ihraria chcmae
A N N O N A C E A E
titdnria pnmdoxa (Butyrospernmn~ pnrkii)
SAPOTACEAE
4zadirachta irdica
MELIACEA E
-
Seion Jacobson (1989), les esp¨¨ces les plus prometteuses appartiennent aux familles dss
AnliWNACIEAE,

AS¡¯TERACEAE, CANELLACEAE,
RlJTACEAE,
A4ELIACEAE et
1,l~HCEAE. Toutefois, il convient d¡¯adjoindre ¨¤ cette liste la famille des CAPPARACEAE
¨¤
laquelle appartient Bmcia sempderwk qui semble ¨¦galement prometteuse (Seck, 1993 ;
1993). Diverses ¨¦tudes sur Hoscin scnqalcrrsis et Azndirachttr idi?u ont r¨¦v¨¦l¨¦ l¡¯int¨¦r¨ºt Ce
ces plantes dans la lutte contre les ravageurs des denr¨¦es stock¨¦es. En efYet, diverses ¨¦tudes
ph>-tochimiques r¨¦alis¨¦es sur le neem (A. irrdica) montrent qu¡¯il produit plus de 30 composas
¡®bioactifs dont Ee plus puissant est l¡¯azadirachtine (ICRAF, 1995). Ces principes actifs agissent
surtout comme inhibiteurs de croissance et antiapp¨¦tants sur plus de 200 esp¨¨ces d¡¯insectes
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nuisibles (Kandji, 1996). La teneur en azadirachtine varie selon l¡¯ecotype, I¡¯orzane c:
I¡¯cnvironnement (Schmutterer, 1990), Le meilleur rendement obtenu a ¨¦t¨¦ de 10 g/k;
d¡¯amande. Le neem n¡¯est pas nocif pour l¡¯homme (DL50 de 14 ¨¤ 21 ml/kg/j). Il exisre
actuellement des formulations industrielles d¡¯extraits de neem connues sous divers non-.5
commerciaux (MARGOSAN-0, BIONEEM, AZATIN, ALIGN, BE¡®I¡¯EFIT, NEEMIS et :,
TUIRPLEX). Le neem est actuellement consid¨¦r¨¦ cnmme le pesticide naturel id¨¦al (Gabdakoyc.
1996).
* Les huiles v¨¦z¨¦tnles
Ii existe un tr¨¨s grand nombre d¡¯huiles v¨¦g¨¦tales que l¡¯on trouve sous diff¨¦rents ¨¦tats selon :L
temp¨¦rature ambiante et leurs propri¨¦t¨¦s physico-chimiques. La plupan sont liquides (hui:t
d¡¯arachide, de colza, de tournesol, de coton, ma?s, soja et leurs propriit¨¦s physico-chimiques
d¡¯autres sont semi-liquides (huile de palme ) ou solides (huile de copra ). Ce sont seulement lc-
huiles liquides qui sont utlis¨¦es comme insecticides (Balachowsky ,195 1 )
Les huiles v¨¦g¨¦tales sont parmi les extraits de plantes les plus utilis¨¦s Elles permettent 15
contr?le des bruches du ni¨¦b¨¦ (Naik et Dumbre, 1984, cit¨¦s par Seck, 1994). Les huile;
essentielles d¡¯Ucimmr basilicztm L., d¡¯h¡¯y/hs spicigwn Lam. et d¡¯Hy@s .s~~cr~~iol~r~ Poit. SO~T
toxiques ¨¤ faible dose pour C. maculafzrs( Djibo,1992). L¡¯huile de neem a assur¨¦ la protectic2
tleo graines de ni¨¦b¨¦ pendant 6 mois ¨¤ une dose de 5-10 ml/kg de ni¨¦b¨¦ (Daniel et Smer.
1990). De luca (1979) rapporte (deux) 2 formes d¡¯action des huiles v¨¦g¨¦tales qui se traduisez
soit par une destruction des larves dans les oeufs apr¨¨s p¨¦n¨¦tration ¨¤ travers les pores CL
chorion soit par une augmentation de la mortalit¨¦ imaginale suite ¨¤ la cr¨¦ation d¡¯un fil.~
asphyxiant sur la cuticule avec obstruction des orifices respiratoires.
L¡¯activit¨¦ biocide des huiles sur (7. n~trcrikrlrls serait due ¨¤ une toxicits variable de leurs acides
(Schoonhoven, 198 1 ; Don -Pedro, 1990, cit¨¦s par Seck, 1994).
ta toxicit¨¦ des huiles est variable. Seck (1994) rapporte que les huiles brutes ont une roxicir?
plus ¨¦lev¨¦e que les huiles purifi¨¦es.
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,
3.2. La Lutte moderne
3.2.1. M¨¦thodes physiques
La lutte physique est un proc¨¦d¨¦ qui permet l¡¯¨¦limination directe du ravageur ou la
nrodification de son environnement. qui devient inhospitalier. Par exemple les temp¨¦ratures
¨¦lev¨¦es de l¡¯ordre 45¡ãC sont l¨¦tales pour les insectes (Kumar, 199 1).
L¡¯exposition des insectes ¨¤ des froids intenses (- 10 ¨¤ - 30¡ãC) pendant un temps court entra?ne
la mort des larves dans les graines ¨¤ un co?t abordable (Levoi et a/., 1990).
L¡¯irradiation est un proc¨¦d¨¦ qui permet de tuer tous les stades de d¨¦veloppement de l¡¯insecte a
des doses ¨¦lev¨¦es ou d¡¯induire une st¨¦rilisation ¨¤ des doses faibles (El Badry et Ahmed. 1975.
Hecal et El-kady 1987, cit¨¦s par Seck, 1994). Les radiations X et Gamma ont un pouvoir de
p¨¦n¨¦tration ¨¦lev¨¦ entrainant une st¨¦rilit¨¦ et une perturbation de la biolo$e de l¡¯insecte.
L¡¯irradiation constitue par ses avantages (absence de r¨¦sidu, pas de ph¨¦nom¨¨ne de r¨¦sistance.
action instantan¨¦e innocuit¨¦e pour les utilisateurs, p¨¦n¨¦tration uniforme dans la denr¨¦e) une
m¨¦thode alternative ¨¤ l¡¯utilisation d¡¯insecticides. Toutefois, le co?t ¨¦lev¨¦ de l¡¯investissement et
la non ma?trise de la technique requise freinent son utilisation en milieu pa>¡®san.
Le stockage en atmosph¨¨re contr?l¨¦ est un moyen de lutte efficace contre les insectes. Elle
consiste ¨¤ enrichir l¡¯atmosph¨¨re en azote ou en gaz carbonique au d¨¦triment de l¡¯oxyg¨¨ne, ce
qui provoque la mort des insectes par anoxie (Seck, 1994).
Les contraintes majeures communes ¨¤ toutes les m¨¦thodes physiques de lutte sont leur
application difficile en milieu rural et les co?ts d¡¯investissements qui ne sont pas en ad¨¦quation
avec le pouvoir d¡¯achat des paysans.
3.2.2. Les m¨¦thodes biologiques
Le principe consiste ¨¤ introduire dans le milieu de vie du ravageur un pr¨¦dateur, un parasito?de
ou un micro-organisme pathog¨¨ne pour contrarier son d¨¦veloppement ou le tuer. Les micro-
organismes (champignons, protozoaires, bact¨¦ries, virus) induisent des maladies chez les
ravageurs.
Des biopesticides peuvent ¨ºtre fabriqu¨¦s ¨¤ partir de ces individus pour sonrr?ler les ravageurs
Les insectes parasites ou parasito?des peuvent pondre ¨¤ l¡¯int¨¦rieur ou sur le corps des ravageurs
qu¡¯ils tuent au terme de leur d¨¦veloppement. Des ¨¦tudes r¨¦alis¨¦es au Ni$er montrent que ces
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parasito?des peuvent r¨¦duire significativement les populations de bruches dans¡¯ les stocks
(Alzouma, 1995). Ces m¨ºmes travaux r¨¦v¨¨lent que LIi~t~am~.s h~sc~ii.v est un¡¯ tr¨¨s bon agent de
luttle s¡¯il est seul et peut parasiter jusqu¡¯¨¤ 90% des larves de ¡®CI. mmrlntrrs. Toutefois¡¯ en
situation de comp¨¦tition, ce parasito?de devient inefficace en pr¨¦sence d¡¯Ll@/wr.s ~wi,;lzfi qui
manifeste un comportement agressif et dominant contre ce dernier. Selon le m¨ºme acteur. la
comp¨¦tition entre ces deux esp¨¨ces emp¨ºche l¡¯installation de L). bnsdis sur des graines
parasit¨¦es par E. vuilkti. Ilscana lariophaga parasite les oeufs des bruches et est pr¨¦ssnt dans
Jes structures de stockage durant toute la saison s¨¨che.
Les pr¨¦dateurs ou entomophages tuent leurs proies par une atraque directe. 11s sont
g¨¦n¨¦ralement d¡¯une taille plus importante. Les ph¨¦romones, kairomones (substances v¨¦g¨¦tales)
et hormones juv¨¦niles sont ¨¦galement utilis¨¦es dans la lutte biologique pour motifier le
comportement de l¡¯insecte.
La m¨¦thode biologique est prometteuse mais son application est encore restreinte er, milieu
paysan.
3.2.3 - La r¨¦sistance vari¨¦.tale
L¡¯obtention de vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes ¨¤ l¡¯attaque des bruches pourrait contribuer ¨¤ Ininimiser
l¡¯importance des d¨¦g?ts caus¨¦s aux produits de r¨¦coltes en stocks.
Les vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide actuellement cultiv¨¦es au S¨¦n¨¦gal sont toutes sensibles aux bruches. Par
comtre pour le ni¨¦b¨¦, contrairement aux vari¨¦t¨¦s introduites, ce sont seulement celles cultiv¨¦es
localement qui manifestent une grande sensibilit¨¦ (Mougne, Bambey 31, Ndiambour, \\I¨¦lakh,
B.,509, Mouride, Diongoma...).
Le m¨¦canisme de la r¨¦sistance est de nature physique ou biochimique. Les ferAles de
C. maculatus pr¨¦f¨¦rant les graines lisses pour la ponte, celles-ci sont en cons¨¦que::<e plus
sujettes aux attaques que les graines rid¨¦es.
Les inhibiteurs de trypsine et de prot¨¦ase sont ¨¤ la base de la r¨¦sistance en emp¨¦chant le
d¨¦veloppement larvaire de l¡¯insecte. La cr¨¦ation de cultivars qui comportent ¨¤ la <<lis une
r¨¦sistance des gousses et celle des graines serait un bon moyen de lutte (Seck et n/., 15-Z).
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Lii r¨¦sistance vari¨¦tale peut constituer UJI~ bonne alternative ¨¤ la lutte chimi,lue en milie
villageois car elle est moins co?teuse et n¡¯occasionne pas de nuisance chez les populations c;
l¡¯environnement. Cependant la recherche doit encore beaucoup oeuvrer pour r¨¦soudre nin
seulement le probl¨¨me de l¡¯instabilit¨¦ de cette r¨¦sistance dans le temps (la r?sis:ance ver&:?
est la plus fr¨¦quemment rencontr¨¦e) mais surtout cr¨¦er des cultivars int¨¦grant dans le-:
grinome des caract¨¨res agronomiques int¨¦ressants et une r¨¦sistance aux ravageurs. Ceci ~5:
encore dificile compte tenu de la corr¨¦lation n¨¦gative qui existe entre la rssistance aLi;
contraintes biotiques et les caract¨¨res agronomiques.
3.2.4. La chimie-protection dans le contexte africain
Les avanc¨¦es de la chimie organique ont permis de mettre sur le marche des Produi:s
phytosanitaires d¨¨s les ann¨¦es 1940. Ainsi, les insecticides de synth¨¨se connurent ur.=
utilisation massive pour ia protection des cultures d¡¯exportation (arachide, coton. etc.) dans i?-
colonies d¡¯Afrique occidentale. Aujourd¡¯hui, plus de 80% des produits agrochimiques import-rts
sont encore appliqu¨¦s sur les cultures de rente. Toutefois, la part du march¨¦ Ces insecticides
synth¨¦tiques utilis¨¦s pour la protection des denr¨¦es stock¨¦es est minime et reprisente ¨¤ peir.?
30 % au S¨¦n¨¦gal (Seck, 1994).
L,es principaux produits utilis¨¦s pour la protection des stocks des graines de ni¨¦b¨¦ et
d¡¯arachides peuvent ¨ºtre class¨¦s en deus groupes suivant leur mode d¡¯action : les insecticides 2s
contact et les f¨´migants.
3.2.4.1. Les insecticides de contact
Ces produits ont la particularit¨¦ d¡¯avoir une d¨¦gradation beaucoup plus rapide en ZOT.~
tropicale d¡¯ou la n¨¦cessit¨¦ de doubler la dose recommand¨¦e en climat temp¨¦r¨¦ pour une plzs
grande efficacit¨¦. Cependant, ils donnent de bons r¨¦sultats surtout chez les insectes adult?-
Les pesticides les plus couramment utilis¨¦s appartiennent aux familles chimiques suivantes :
?? Les organochlor¨¦s (OC). Ces produits engendrent des probl¨¨mes de toxici:$
chronique qui ont justifi¨¦ l¡¯interdiction de leur utilisation. Les plus efii<aces contre :=
IlY. n~ae~~latm sont le DDT et le lindane avec des DL30 tr¨¨s faibles (0,022 21
0,Ol pg/adulte).Ils sont tr¨¨s toxiques pour les animaux ¨¤ sang chaud I Hussein et ~1: _
1982, cit¨¦s par Seck, 1994).
?? les compos¨¦s
organophosphor¨¦s
(OP). Les produits phosphoriques PX
g¨¦n¨¦ralement une action toxique qui provoque le blocage des cholinest¨¦rases. Lts
OP agissent par contact et par inhalation. Leur tension de vapeur ¨¦lex+e permet Ces
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traitements par couches (en sandwich). Leur r¨¦manent est faible en pr¨¦sence Ce la
lumi¨¨re. Par contre , dans l¡¯obscurit¨¦ elle peut d¨¦passer 6 mois. Les principrux
produits utilis¨¦s pour le contr?le des ravageurs des stocks sont le Pyrimipbc3s-
m¨¦thyle (ACTELLIC), le Chlorpyriphos-m¨¦thyle (RELDAN), le Malathion pourre,
le Bromophos (NEXJON), Dichlorvos et Hodofenphos. (Dram¨¦, 1996).
o les Carbatnates. Seck (1994) citant Hussein et ~1. (19S2) rapporte que le ;!US
efficace dans ce groupe sur (: ~t~c~~irt~cs
est le Carbaryl avec un DL.% de
0,25pg/adulte.
?? les Pyr¨¦thrino?des de synth¨¨se. Le plus int¨¦ressant du groupe est la deltam¨¦thtine.
Elle permet la conservation du ni¨¦b¨¦ pendant 6 ¨¤ 7 mois en milieu tropical ¨¤ la dase
de Ippm (Seck, 1994). Mais comme tous les pyr¨¦thrino?des, elle a une tension de
vapeur tr¨¨s faible n¨¦cessitant une bonne r¨¦partition a\\.ec les graines lors du
traitement .Ces insecticides ont une toxicit¨¦ faible pour les animaux ¨¤ sang chaci et
une longue r¨¦manente.
3.2.4.2. La funlig2tion
I.,a fumigation est un traitement insecticide curatif qui consiste ¨¤ introduire un gaz dans une
enceinte bien ¨¦tanche et l¡¯y maintenir ¨¤ une concentration suffisante pendant un temps donn¨¦
pour permettre la diffusion de celui-ci ¨¤ travers toute la masse du grain. Son grand pou\\.oir
p¨¦n¨¦trant permet d¡¯¨¦liminer les formes cach¨¦es du ravageur (Appert, 1985).
Au S¨¦n¨¦gal, le Bromure de m¨¦thyle (CH3-Br.) est tr¨¨s utilis¨¦ pour la protection des stocks
d¡¯arachides a la dose de 20 ¨¤ 30g m.a./Tonne. Son inconv¨¦nient majeur est la n¨¦cessite de
disposer d¡¯un mat¨¦riel de gazage particulier et d¡¯¨¦quipes sp¨¦cialis¨¦es. Le phosphure
cl¡¯a,luminium (phostoxin) est tr¨¨s utilis¨¦ en Afrique sub-sah¨¦lienne. La phosphine (PHi) s¡¯est
montr¨¦e tr¨¨s efficace contre les oeufs et larves de CY. n~trc~~Iut~~~ (Seck, 1994). Toutefois i: t-St
important de signaler le caract¨¨re dangereux de ce produit qui est mortel pour l¡¯homme. Zen
utilisation est difIicile d¨¨s que l¡¯humidit¨¦ de l¡¯air devient inf¨¦rieure a 30%.
Malgr¨¦ leur efficacit¨¦ ind¨¦niable, l¡¯utilisation de ces produits a-rochimiques en Afrique ;Jse
beaucoup plus de probl¨¨mes qu¡¯elle n¡¯en r¨¦soud. En effet, non seulement ces produits ssnt
col?teux et inaccessibles ¨¤ la grande majorit¨¦ des populations, mais leur utilisation efl?ci?nte
requiert des infrastructures sp¨¦cifiques inexistantes en milieu paysan, une ma?trise techni;lue
de.s produits et de leurs doses d¡¯emploi ainsi que le¡¯respect des normes de s¨¦curit¨¦ pour les
op¨¦rateurs. La m¨¦connaissance des propri¨¦t¨¦s des produits phytosanitaires est souvent ¨¤
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¡°,
WC
l¡¯origine des probl¨¨mes d¡¯intoxication et de pollution de l¡¯environnement qui sont une men;:.e
serieuse pour l¡¯homme. L¡¯utilisation d¨¦raisonn¨¦e des pesticides chimiques entra?ne d¡¯une F :n
14%mination d¡¯insectes utiles cr¨¦ant un d¨¦s¨¦quilibre biologique de l¡¯entomofaune n.1. s
¨¦galement des ph¨¦nom¨¨nes de r¨¦sistance. Face ¨¤ ces difficult¨¦s, les propri¨¦t¨¦s insecticides Z=
certaines plantes peuvent constituer une alternative de lutte plus accessible et mc -.s
dangereuse pour les paysans.
4. PLANTES ET EXTRAITS DE PLANTES TESTES
4.1. Roscicr
4.1.1. Roscin sene~~~lensis (Pers.) Lam . ex Poir
4.1.1.1. Taxonomie, descriiltion et ¨¦colohe
1::. .wncg-trl~r~.sis appartient ¨¤ la famille des C~Q~J~XUXKXLX
et au genre Roscicr qui comporte t: : is
esp¨¨ces : B. aqpst~jdia A. Rich., B. .wlic$olia OLIV. et B. semga1elwi.s (Pers.) Lam. ex pc .Y.
Les synonymes de Box?a .wmgctler~.si.~
sont Pohria .wrqy/e~~si.s Pers. et B. ~~I~IIL~ ~1
Hoschst ex. Radlk. Au S¨¦n¨¦gal, B. suq-ahsis est connu sous diff¨¦rents noms : Ndiandtm
(wolof), Mban? (s¨¦r¨¨re), Gidili (Fula-Pulaar), Berifin (Manding-Bambara).
Kwnega1crwi.s est un arbuste ¨¤ caract¨¨re buissonnant qui mesure 0.5 ¨¤ 3 m de haut. L.es
feuilles sont persistantes et coriaces avec cinq paires de nervures lat¨¦rales. Elles sont toujo-rs
vertes avec un limbe ovale elliptique long de 7 ¨¤ 10 cm, large de 3 ¨¤ 6 cm, une base arron:ie
avec un sommet l¨¦g¨¨rement ¨¦chancr¨¦ et mucron¨¦. Les fleurs en corymbes terminaux s.:nt
verd?tres ou blancs jaun?tres. Le fruit est une baie sph¨¦rique de diam¨¨tre 1,5 ¨¤ 2 cm, qui L-Te
du vert au brun jaun?tre ¨¤ la maturit¨¦. Le fruit contient une pulpe visqueuse dans laquelle S<I nt
noy¨¦es une ¨¤ deux graines vertes. La floraison commence au d¨¦but de la saison s¨¨che et cs
Iluits entrent en maturit¨¦ pendant la saison des pluies.
R. swegalmsis est une plante de la zone saharo-sah¨¦lienne caract¨¦ris¨¦e par des temp¨¦ratures
moyennes d¡¯e 22 ¨¤ 30¡ãC et une plu\\.iom¨¦trie allant de 100 ¨¤ 600 mm. Il pousse sur des terrL.7~
arides (lat¨¦ritiques, rocheux. sablodunaires). Au S¨¦n¨¦gal, il est surtout rencontr¨¦ dans 2s
r¨¦gions de Dakar, de Thi¨¨s, de Lausa et de Saint-Louis o¨´ il est plus abondant. En Afrique. sa
distribution s¡¯¨¦tend de la Mauritanie au Nord ¨¤ la Somalie au Sud, de l¡¯Oc¨¦an atlantique c ia
Mer rouge (Seck, 1994 )
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3 c
-,
4.1.1.2. IJtilistitions
Au S¨¦n¨¦gal, les fmits et les feuilles sont utilis¨¦s comme nourriture de subsis:ance Les feuilles
jeunes surtout sont utilis¨¦s comme l¨¦gume. Les fruits et jeunes pousses sont app¨¦t¨¦s par les
bovins, ovins et caprins. Les racines, ¨¦corces et feuilles sont utilis¨¦es contre les maladies
oculaires, c¨¦phal¨¦es, bilharziose, troubles digestifs (Kerharo et Adam, 1974).
Les feuilles sont traditionnellement utilis¨¦es contre les ravagsurs des r¨¦coltes
Pouvoir insecticide
Des essais ont montr¨¦ que des feuilles fra?ches de B. ser~L~gaImsi.s en pr¨¦sence d¡¯adultes dr
civerses esp¨¨ces de bruches entra?nent un taux de mortalit¨¦ ¨¦lev¨¦ Les r¨¦sultats de ces travaux
montrent qu¡¯apr¨¦s une phase d¡¯agitation, les bruches entrent en l¨¦thargie et meurent dans les
24 heures qui suivent le traitement (Alzouma et Boubacar. 19SS). La toxicit¨¦ des feuilles dc
I3oscia semga1msi.s se traduit par un ¨¦tat de choc ¡°Knosk down¡± pr¨¦alable ¨¤ une mort certaine
de% adultes de C mamlatrrs.
L¡¯¨¦tude de la fraction volatile extraite des feuilles de B. .~~~g~/~.r¡¯ic;.s
Gv¨¨le la pr¨¦sence
d¡¯isothiocynate de m¨¦thyle (MITC) qui est en fait la substance bioactive de la plante. Cette
mol¨¦cule soufr¨¦e est issue de la d¨¦gradation enzymatique du m¨¦thyle glucosinolate appel4
commun¨¦ment la glucocapparine. Cette substance est g¨¦n¨¦ralement rencontr¨¦e chez les
Aw.s.sicaceae, Cl+a{q)arawae,
/hlx~cene, Eiq~hwhiac~~ae. (;J ~¡®o.TIcJ~~(,~Jo~L~~~, -\\.foringaceae.
&sedaceae, %dvadorac~ae, Tropaea/acca¨¨ li?varinceue
L¡¯exploitation industrielle du MITC est envisag¨¦e.
Des ¨¦tudes chimiques men¨¦es sur H..swqdmsi.s. avec un dosage de fa glucosapparine on:
montr¨¦ que sa teneur varie en fonction de l¡¯organe considzr¨¦ (feuilles, fruits), de sa taille, dL
lieu de collecte des ¨¦chantillons (influence des facteurs ¨¦dapho-climatiques) et du stade
Jh¨¦nologique. Les feuilles sont plus riches que les fiuits en glucocapparine (Coulibaly, 1993).
Parmi les produits de d¨¦gradation de la glucocapparine. le hllTC s¡¯est Gv¨¦lt- ¨ºtre le plus
toxique sur beaucoup d¡¯insectes. 11 appara?t tr¨¨s efficace a faible dose et provoque 100% dc
mortalit¨¦ ¨¤ 57 ppm (Alzouma, 1994).
Chez les H/tAssI~20?,4E, la concentration en glucosapparine est plus importante dans lec
organes jeunes. Coulibaly (1993) rapporte que pou.r une m¨ºme esp¨¨ce il peut y avoir dec
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3 0
variations chimiques des principes actifs sous l¡¯effet de facteurs ¨¦dapho-climatiques, d¡¯ou
l¡¯int¨¦r¨ºt de toujours pr¨¦ciser l¡¯origine g¨¦ographique des plantes.
L?es effets r¨¦pulsifs et toxiques des compos¨¦s glucosinolates ont ¨¦t¨¦ mis en ¨¦vidence
respectivement par Nielsen (1978) Nayar et tr-, (1963) Metzer et Trier (1943) cit¨¦s par
Coulibaly (1993).
Des ¨¦tudes sur l¡¯activit¨¦ biologique des glucosinolates ont permis de mettre en ¨¦\\+dence des
effets physiologiques ( par exemple effet des r¨¦gulateurs de croissance), effets toxiques
(defense contre les agressions ext¨¦rieures), effets n¨¦maticides suite ¨¤ I¡±hydrol>se des
glucosinolates par une enzyme appel¨¦e myrosinase et ¨¤ la lib¨¦ration subs¨¦quente de
thiocyanates ¨¤ partir des racines, effets antifongiques et antibact¨¦riens des isothiocyanates.
effets stimulants ou d¨¦pressifs et insecticides sur les insectes suivant le degr¨¦ d¡¯inf¨¦odarion ¨¤ la
plante consid¨¦r¨¦e (Coulibaly, 1993).
En plus de leur effet r¨¦pulsif, ils pr¨¦sentent une toxicit¨¦ aigu? ¨¤ l¡¯endroit des insectes des
denr¨¦es stock¨¦es : (?. ninc7rInt7r.s, Pmte.sphm71s trnrrctrt7r.s Horn, Sitotrtqyr ceredl~k~. Oliv.
(Seck et a/., 1993).
4.1.2.1. Taxonomie, description et ¨¦cologie
C¡¯est un arbuste de 5 ¨¤ 6 m avec une cime form¨¦e de nombreuses branches courtes et serr¨¦es.
Les rameaux clairs portent des feuilles simples group¨¦es par touffes sur les ramifications. Le
Eimbe est oblong, lanc¨¦ol¨¦. Les fleurs ne poss¨¨dent pas de p¨¦tales et donnent des fruits
:sph¨¦riques rugueux, p¨¦doncul¨¦s et ponctu¨¦s.
J¡¯:rbIeau 7: Synonymes et noms vernaculaires
SYNONYMES
Boscia tennifolia A. Chev.
NOMS VERNACULAIRES
Wolof :
N o s
S¨¦r¨¨re :
Ndeyis
Bambara :
B¨¦r¨¦d¨¦
Peul-toucouleur :
Kir¨¦wi, Tirey, Tirewi ]
H. arppst~fulia encore appel¨¦ Boscia ¨¤ feuilles ¨¦troites pr¨¦f¨¨re les sols tr¨¨s secs, rocheux ou
argileux. II est ¨¦galement rencontr¨¦ sur les sols lat¨¦ritiques et dans les jach¨¨res.
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Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n&al)

31
4 . 1 . 2 . 2 . IJtilisations
Les propri¨¦t¨¦s m¨¦dicinales sont mises ¨¤ profit dans la m¨¦decine populaire Les ¨¦corces SO:T~
utilk¨¦es comme antin¨¦vralgiques pour les c¨¦phal¨¦es et la couleur des yeux. Il n¡¯y a pas eu Ce
recherche chimique pouss¨¦e sur cette plante.
4.2. Pnchvrhizus ermus (L . Urban)
4.2.1. Taxonomie, description et ¨¦cologie
P. CI-~OS~~S appartient ¨¤ la famille des Fahacme , ¨¤ la sous-famille des.ftrhoitlcw~, ¨¤ la tribu des
Phawobae et ¨¤ la sous-tribu des Dio?Icimx.Le genre Pachyrhizw comprend cinq esp¨¨ces :
P. C~O~~(S, P. tuhemsm, P.ah@a, P. .fctwgitwus, P. ymramwsis. Ce sont seulement les trois
premi¨¨res qui sont cultiv¨¦es, les deux derni¨¨res sont des esp¨¨ces sauvages.
Il est caract¨¦ris¨¦ par un port ramifi¨¦, poilu, rampant ou semi-dress¨¦ avec des feuilles trifoli¨¦es.
des inflorescences axiliaires en rac¨¦mes et des tubercules racinaires.
P. PIIOSUS a un port grimpant ou rampant avec une forme des folioles variable (enti¨¨re, dent¨¦e,
palm¨¦e, lob¨¦e,...). Les caract¨¨res distinctifs de l¡¯esp¨¨ce sont l¡¯absence ou la tr¨¨s faible pr¨¦sence
de poils sur les p¨¦tales, le nombre de fleurs par inflorescence (4 ¨¤ ll), la longueur de
l¡¯inflorescence, et les caract¨¦ristiques de la graine. Les graines de forme plate, carr¨¦e ou
arrondie peuvent ¨ºtre de couleur vert-olive, brune ou rouge-verd?tre (Sorensen, 1988 et Diouf,
1993).
I.,a plante est commun¨¦ment appel¨¦e ¡°haricot-igname¡±. Les anglais l¡¯appellent yarn bean
Dans la zone tropicale, la tub¨¦risation appara?t 4 ¨¤ 6 semaines apr¨¨s la germination qui a lieu
! ¨¤ 12 jours apr¨¨s le semis en conditions optimales (jours courts < 12 11 et des pr¨¦cipitations
mad¨¦r¨¦es).
f¡¯. woms est photop¨¦riodique ¨¤ jours courts (< 12 h). La variation de la longueur du jo:i
entra?ne des ph¨¦nom¨¨nes de comp¨¦tition entre la tub¨¦risation et la fructification. Ainsi, in
p¨¦riode de jours courts, la plante boucle son cycle au bout de cinq mois au maximum
(Octobre-F¨¦vrier). Cette saison permet une fructification abondante et une am¨¦lioration des
rendements en grains. Par contre en p¨¦riode de jours longs, le cycle s¡¯allonge avec un important:
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:-
--
developpement v¨¦g¨¦tatif et un rendement ¨¦lev¨¦ en tubercules, au d¨¦triment de la formation des
graines qui est retard¨¦e. Compte tenu des efTets du photop¨¦riodisme, on pr¨¦conise de faire une
plantation ¨¤ partir du mois de Mars pour esp¨¦rer a\\,oir une bonne tub¨¦risation rvec dzs
rendements ¨¦lev¨¦s en tubercules commercialisables au mois de Juin. La multipliznion
tic
P wosus peut se faire par semis ou ¨¤ partir des tubercules et dans ce dernier cas. le cycle 50
raccourcit.
4.2.2 . Utilisations
P. U¡¯CISUS est une plante ¨¤ usages multiples qui produit ¨¤ la fois des graines et des rubercuies
comestibles. La haute valeur nutritionnelle des ses tubercules en fait une plante qui pourrait
jouer un r?le important dans la qu¨ºte permanente de s¨¦curit¨¦ alimentaire. Son introduction
rticente au S¨¦n¨¦gal contribuera certainement ¨¤ une plus grande diversification de l¡¯alimentation
des populations, La plante produit des tubercules qui peuvent ¨ºtre consomm¨¦s crus ou cui:~.
Les jeunes gousses doivent ¨ºtre consomm¨¦es ¨¤ I¡¯¨¦tat immature avant que leur teneur en
rot¨¦none ne les rendent toxiques.
Les fanes constituent un bon fourrage pour l¡¯alimentation animale. La plante a la capacit¨¦ de
r¨¦sister aux ravageurs et ¨¤ certaines maladies virales.
E!:n outre, c¡¯est une l¨¦gumineuse qui peut intervenir dans l¡¯am¨¦lioration et la r¨¦g¨¦n¨¦ration des
sols gr?ce ¨¤ sa capacit¨¦ de fixer l¡¯azote atmosph¨¦rique. Ainsi son insertion dans les cultures
traditionnelles aura pour effet d¡¯am¨¦liorer les syst¨¨mes de culture.
Pouvoir insecticide
La tige, les feuilles et les cosses ont des propri¨¦t¨¦s fongicides et insecticides (Norton, 1942 .
Narton et Hansberry, 1945 ; cit¨¦s par Sogbenon (1990)
L¡¯eKet toxique des gousses du P. PY~NI.S est d? ¨¤ plusieurs principes actifs. Sorensen (1993)
rapporte que Shangraw et a!. (1955) ont identifi¨¦ 2 mol¨¦cules pachyrhizine et pachyrhizole de
formules respectives C3¡± Hr8 Os (OCH3) et Cr9 H~Z Oe. Ces mol¨¦cules repr¨¦sentent 28% du
poids sec des extraits dont 90% sont constitu¨¦s d¡¯huile de r¨¦sine. Ainsi, la rot¨¦none ne serait
pas responsable ¨¤ elle seule de la toxicit¨¦ de la plante. Selon le m¨ºme auteur citant Shangraw et
~1. (1955) P. etms~~s contient 2 pachysaponines : A (Cio H?g 0,) et B (C2.3 I-ils 07).
Les graines renfermant des acides gras dont la teneur est sup¨¦rieure ¨¤ 25 ¡®30. L¡¯huile dti
J¡¯trchyrhms a une forte ressemblance avec celle du cotonnier.
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Les principales substances insecticides isol¨¦es des graines de P~/~~biz~r.s S~I
Famille chimique
-.-
Principes actifs
E Isofl avone
Deshydro neot¨¦none
1 I?oflavone
N¨¦ot¨¦none
6 Rot&o?des
Rot¨¦none
Erosone
Pachyrhizone
12a-OH pachyrhizone
Dolin¨¦one
12 a-OH dolin¨¦one
Pachyrhizine
Erosnine
Source: Sorensen et ol. 1992
L.,a rot¨¦none est un puissant insecticide de contact efficace sur de nombreuses esp¨¨ces. Les
teneurs maximales sont rencontr¨¦es dans les graines ¨¤ maturit¨¦ compl¨¦te. D¡¯apr¨¨s G. Stoll,
cette substance biocide a une faible r¨¦manente (3 ¨¤ 7 jours).Son action toxique se manifeste ¨¤
de tr¨¨s faibles doses. La dose l¨¦tale 50 pour le ver ¨¤ soie de l¡¯ordre de 0,003 mg. Elle a une
toxicit¨¦ 10 fois sup¨¦rieure ¨¤ celle de la nicotine et 30 fois celle de l¡¯ars¨¦niate diplombique.
Toutefois les isom¨¨res de la rot¨¦none et les rot¨¦no?des sont beaucoup moins toxiques. Quoique
quasi inoffensive pour I¡¯homme et les animaux ¨¤ sang chaud, la rot¨¦none est tr¨¨s active sur les
animaux ¨¤ sang froid qu¡¯elle tue ¨¤ tr¨¨s faible dose. Ainsi on peut l¡¯utiliser sans inconv¨¦nient sur
les fruits, les l¨¦gumes et les denr¨¦es stock¨¦es. En effet la rot¨¦none est tr¨¨s active sur les larves
et adultes des col¨¦opt¨¨res. Diverses ¨¦tudes men¨¦es sur sa toxicit¨¦ en Am¨¦rique,en Europe et
au Japon ont permis de d¨¦terminer sa dose l¨¦tale et son action sur de nombreux insectes.
Contrairement aux pyr¨¦thrines qui agissent rapidement avec une action de choc souvent
t¨´gace, la rot¨¦none agit de fa?on beaucoup plus lente, l¡¯insecte continuant ¨¤ se nourrir
normalement apr¨¨s absorption de sa dose l¨¦tale. L¡¯action toxique ne se manifeste que 24 ¨¤ 18H
apr¨¦s et on n¡¯observe jamais de reviviscence chez les insectes intoxiqu¨¦s.
La rot¨¦none
provoque des troubles respiratoires et diminue de fa?on notable la quantit¨¦ d¡¯oxig¨¨ne utilis¨¦e
par les tissus et les cellules. De formule brute CT3H220G ,elle est insoluble dans l¡¯eau . peu
t;oluble dans l¡¯¨¦ther, tr¨¨s soluble dans le chloroforme, l¡¯ac¨¦tone, le benzene, l¡¯ac¨¦tate d¡¯¨¦thyle et
le trichlorethyl¨¨ne qui sont les principaux Solvants( Balachowski, 195 1 ).
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u,i.,-.--,.
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,
¡®A.

4.3. Les huiles v¨¦g¨¦tales (3.1.3)
L.es huiles v¨¦g¨¦tales test¨¦es au Laboratoire des Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Post-reco::t
du CNRA de Bambey sont extraites des amandes de 3 arbres et d¡¯une plante qui sont tozs
couramment rencontr¨¦s en Afrique .
4.3.1. Rrrlcrnites nepyptirrctr tL.) Del
4.3.1.1. Taxonomie descrintion et ¨¦cologie
B. cxqyptiaca appartient ¨¤ la famille des Simaroubac¨¦ae.
DifT¨¦rentes appellations (synonymes et noms vernaculaires) sont utilis¨¦es pour le d¨¦sig¨¨r
(Tableau 9).
Ta/bleau 9 : les diff¨¦rents synonymes et noms vernaculaires de 13, mgyptiaca
Ximenia aegyptiaca
Agialida senegalensis Van thiegh
S Y N O N Y M E S
Agialida barteri Van thiegh
Agialida tombouctensis Van thiesh
Balanites ziziphoides Mildbr. et Schelechter
Wolof :
Sump
S¨¦r¨¨re:
mode1
N O M S
Peul-toucouleur :
mutoki, murtoki, mut¨¦ki, murcroki
VERNACULAIRES
Malink¨¦, Bambara, Sarakhol¨¦ : S¨¦r¨¦n¨¦, S¨¦g¨¦n¨¦, S¨¦sir¨¦
Mandingue Soc¨¦ :
Sumpo
Fran?ais :
Dattier du d¨¦sert
C¡¯est un arbuste ¨¦pineux pouvant atteindre 8 ¨¤ 10 m¨¨tres de hauteur et dot¨¦ de longues ¨¦pints
fortes et droites. Les feuilles alternes sont souvent plus petites en zone aride. Les fleurs jaur,ts
.verd?tres et peu apparentes se tiennent ¨¤ l¡¯aisselle des feuilles. Les fruits sont des druF%
sph¨¦riques ou ovo?des de couleur verte devenant jaune ¨¤ maturit¨¦.
La zone de distribution de 8. LI~.~~~/~cuI
s¡¯¨¦tend depuis la Mauritanie jusqu¡¯au Soudan. Il ~<t
peu exigeant et pousse tr¨¨s bien sur les sols sableux, argileux et pierreux mais tr¨¨s drain¨¦. .4u
Sen¨¦gal on le rencontre surtout dans la Vall¨¦e du fleuve, au Cayor, Ferlo et un peu tn
Casamance.
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3 i
tl. aqyptiaca encore appel¨¦ dattier du d¨¦sert est une plante spontan¨¦e qui se cultive
n¨¦anmoins en semis direct ou en sachets. La lev¨¦e est longue mais la croissance est rapide dans
les 8 premi¨¨res ann¨¦es.
4.3.1.2. IJtilisations
13. aeaptiaca fournit un excellent bois tr¨¨s r¨¦sistant utilis¨¦ comme bois de sen-ice ou bois
d¡¯oeuvre.
Le fruit du dattier du d¨¦sert est tr¨¨s riche en glucides (50 % environ) et en vitamines. 11 est tr¨¨s
appr¨¦ci¨¦ et est vendu sur les diff¨¦rents march¨¦s du Sahel. La graine contient pris de 50 ?C
d¡¯une huile utilis¨¦e dans l¡¯alimentation apr¨¨s broyage. Le go?t amer de l¡¯huile est d? ¨¤ 12
presence de la balanitine. Elle doit sa couleur jaune ¨¤ la pr¨¦sence de carot¨¨ne.
Les propri¨¦t¨¦s th¨¦rapeutiques de la plante sont bien exploit¨¦es dans la m¨¦decine traditionnelle
Pouvoir insecticide
Les tests de diff¨¦rents organes de la plante (¨¦corces, racines, tiges et fruits) 0r.t donn¨¦ des
r¨¦sultats int¨¦ressants (Kerrharo et a/., 1973).
L¡¯analyse chimique de l¡¯amande a r¨¦v¨¦l¨¦ la pr¨¦sence d¡¯un saponoside dot¨¦ de propri¨¦t¨¦s
toxiques.
4.3.2. Pnrinnri numoph~rllrr Sabine
4.3.2.1. Taxonomie, description et ¨¦colog;ie
Pwinari tnacrophylla
est un arbre de la famille des Rosaceae appel¨¦ sous divers noms
vernaculaires (Tableau 10)
Tpbleau 10 : Noms vernaculaires de R nrcreroplz~~lla sabine
Wolof
n¨¦w, n¨¦0
S¨¦r¨¨re
daf, idaf
Mandingue
t?ba
Bambara
w o
Peul-toucouleur
naod¨¦, newdi
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36
L¡¯arbre mesure 8 ¨¤ 10 m de haut et ¨¤ une cime arrondie, des feuilles alternes ovales. Les fruits
(drupes) subsph¨¦riques ont une couleur brune dor¨¦e ¨¤ maturit¨¦ avec une pulpe sucr¨¦e.
II est rencontr¨¦ surtout au S¨¦n¨¦gal dans la zone du Cayor ce qui explique certainement
l¡¯appellation du Pommier du Cayor.
4.3.2.2. Utilisations
Les propri¨¦t¨¦s phytoth¨¦rapiques de cet arbre sont couramment exploit¨¦es en m¨¦decine
traditionnelle.
Le fruit de P. nmcrophyIla contient un noyau qui est constitu¨¦ de 85 ¨¤ 96 % de coque et 14 ¨¤
15 % de graine contenant 62,4 % d¡¯huile siccative.
La composition en acide gras de cette huile est : 40 % acide ol¨¦ique et 3 1 % acide
¨¦i¨¦ost¨¦arique 15 % acide lin¨¦olique, 12 % acide palmitique et 2 % acide st¨¦arique (Kerharo et
Adam, 1974). Le fruit ¨¤ maturit¨¦ contient une pulpe sucr¨¦e tr¨¨s appr¨¦ci¨¦e des consommateurs.
4.3.3. Azndirnchtn intlicn A. JU~S
4.3.3.1. Taxonomie, description et ¨¦cologie
Cette plante de la famille des M¨¦liaceae est originaire des Indes et du Sud-est asiatique. Il fait
l¡¯objet de plusieurs appellations (Tableau 11).
Tableau 11 : Synonymes et noms vernaculaires de A. indica
Antelaea azadirachta (L.) Adelbert
SYNONYMES
hl¨¦lia azadirachta L.
hl¨¦lia indica Bandis
NOhlS I¡¯ERNACULAIRES
Peu1 :
Kaaki, Leeki, Miliahi
i w0i0f :
Nim, Neem,
dinmi tubab (Jujubier de l¡¯homme blanc)
C¡¯est un petit arbre de 5 ¨¤ 15 m de hauteur avec des feuilles compos¨¦es d¡¯un nombre impair de
folioles dent¨¦es. Le tronc est g¨¦n¨¦ralement rouge?tre. Le fruit (une petite drupe) de couleur
vert-clair et jaun?tre ¨¤ maturit¨¦ est constitu¨¦ d¡¯une pulpe visqueuse l¨¦g¨¨rement sucr¨¦e et d¡¯un
noyau dur.
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La rictification commence 3. ¨¤ 5 ans apr¨¨s plantation. En pleine production (10 ans), I¡¯arbre
peut produire entre 40 et 50 kg fruitsfan. La production est saisonni¨¦re m¨ºme si dans certaines
zones (exemple en Afrique subsahariennne) la plante arrive ¨¤ produire 2 fois/an.
Le neem peu exigeant peut pousser sous tous les tropiques avec 150 mm. Il atteint soz
d&eloppement optimal entre 450 et 750 mm (Kandji 96). La plante pousse sous tous les
tropiques. Elle est rustique et particuli¨¨rement adapt¨¦e aux rkgions arides et semi-arides. Elit
ne supporte pas les bas-fonds inond¨¦s.
4.3.3.2. Utilisations
L.e ,neem est un arbre ¨¤ usages multiples. Ses vertus m¨¦dicinales en font un produit appr¨¦ci¨¦ er,
m¨¦decine traditionnelle. C¡¯est un arbre d¡¯ombrage qui fournit un bois durable ¨¤ usages multiple-
(sciage pour la menuiserie, poteaux, perches, petit bois de sen-ice).
Le:; graines fournissent des huiles utilis¨¦es dans la cosm¨¦tique (fabrication de pommades
dermatologiques, shampooing).
Pouvoir insecticide (3.1.3.)
J. irtdica est une des plantes qui a le plus polaris¨¦ l¡¯attention de la recherche en mati¨¨re dz
protection des cultures et des denr¨¦es stock¨¦es. Gabdakoye (1996) citant Diambeydou (198: )
rapporte que les gousses de ni¨¦b¨¦ se conservent mieux dans des pots de terre cuite en pr¨¦seric?
de graines pulv¨¦ris¨¦es d¡¯A. irdica. Le A. itldiccr, le Boxiu et une Annonnaceae (Amoral
wwgaknsis) ont des effets adulticides et larvicides sur les bruches du ni¨¦b¨¦ (Boubacar 1985)
L¡¯Azadirachtine, l¡¯une des mol¨¦cules insecticides du neem a une action antiapp¨¦tante, r¨¦pulsivc.
ovicide, antijuv¨¦nile, inhibitrice de croissance, larvicide et l¨¦tale sur plusieurs esp¨¨ces
d¡¯invert¨¦br¨¦s (insectes, araign¨¦es escargots, etc.). Le mode d¡¯action des compos¨¦s du neem es:
encore mal connu quoique des facteurs mesurables existent tels que l¡¯inhibition alimentaire c:
de la croissance chez les insectes.
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4.3.4. A rmhis h~vomw
4.3.4.1. Taxonomie, description, ¨¦cologie (1.2.1.)
4.3.4.2. Utilisations (1.2.3.)
L<¡®arachide est essentiellement utilis¨¦e pour l¡¯alimentation humaine et animale
L.a teneur en huile des graines varie de 49,9 ¨¤ SO,9
Pour la teneur en acide gras, se r¨¦f¨¦rer au tableau 2.
CQNCLUSTON
I.,e ni¨¦b¨¦ et l¡¯arachide jouent un r?le important sur le plan ¨¦conomique- et alimentaire des pays
de l¡¯Afrique subsaharienne notamment le S¨¦n¨¦gal.
Les attaques perp¨¦tr¨¦es par les bruches rendent ces denr¨¦es i;-.consommables et non
commercialisables au bout de 4 ¨¤ 6 mois de stockage, Ces ravageurs limitent la consommation
de ces produits au rythme des besoins des populations.
1~s produits phytosanitaires sont certes efficaces mais dificilement accessibles et souvent mal
utilis¨¦s.
La recherche de m¨¦thodes de lutte moins co?teuse et moins dangereuse pour les utilisateurs et
l¡¯environnement est devenue une pr¨¦occupation majeure.
Cette ¨¦tude vise une meilleure exploitation du potentiel insecticide de certaines plantes et
ex:traits de plantes pour un bon contr?le de ces bruches.
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39
PARTIE EXPERIMENTi4LE
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1, MATERJELS ET METHODES
1.1 Mat¨¦riel
1.1.1. Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
* Le substrat : les graines de ni¨¦b¨¦ (Vipa wguiczrhta) utilis¨¦es pour l¡¯ensemble des essais
appartiennent ¨¤ la vari¨¦t¨¦ Bambey 21. Elles ont ¨¦t¨¦ produites par l¡¯Unit¨¦ de Production de
Semences (UPSE) du Centre National de la Recherche Agronomique de Bambey en 199@
Pour l¡¯arachide (Am&is h~+wgea), nous avons utilis¨¦ la vari¨¦t¨¦ 55-437 qui reste la ~1~s
couramment cultiv¨¦e dans la zone du Bassin arachidier. Les graines ont ¨¦t¨¦ achet¨¦es a>
march¨¦ de Bambey au mois de Septembre 1996.
*, Les produits et extraits v¨¦g¨¦taux test¨¦s sont des poudres de graines de I¡¯crch~~rbim.r
u~~s~~.~.
des huiles extraites des amandes de Purilm-i macrophylltr, Bcrkmrif~s nqgpticrctr
Azadimchta imlica, Amchis hypogm,
des feuilles fra?ches de Hoscitr .wq@~~sis er Rosc~~l
argust~folia.

lo erosus : quatre vari¨¦t¨¦s sont test¨¦es (EC 2 19, EC 503, EC X et EC 031). Les graines de
celles-ci ont ¨¦t¨¦ fournies par le Centre d¡¯Etudes R¨¦gional pour YAm¨¦lioration de IlAdaptation a
la S¨¦cheresse (CERAAS).
Les graines des vari¨¦t¨¦s EC 219 et EC SO3 ont ¨¦t¨¦ produites dans la localit¨¦ de THIAGO
(IRkgion de Saint Louis).
Pour EC 041, la r¨¦colte a ¨¦t¨¦ faite au Centre pour le D¨¦veloppement de YHorticulture de
Camb¨¦r¨¨ne (CDH). ¨¤ DAKAR. Les graines de EC X proviennent de la r¨¦sion de Thi¨¦s. Nous
avons d¨¦sign¨¦ cette derni¨¨re EC X car son identification n¡¯a pas ¨¦t¨¦ encore r¨¦alis¨¦e. Ces
vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ choisies sur la base des caract¨¦ristiques de leurs graines, notamment de la
couleur de leur t¨¦gument et leur poids de 20 graines.
Huiles v¨¦g¨¦tales : les huiles de 1¡¯. rmrc~wphy~~u
et de 13. qqyptincu onr ¨¦t¨¦ fournies par ie
laboratoire de chimie des substances naturelles de l¡¯Universit¨¦ Cheikh Anta Diop de DAKAR
(UCAD). L¡¯huiEe de A. idica a ¨¦t¨¦ fournie par l¡¯Organisation Non Gow-ornementale appelc?
World Vision et celle d¡¯arachide a ¨¦t¨¦ achet¨¦e dans le commerce 1.
Les feuilles de Boscia scimg-aknsis et de H. mr~vrsf~foli~r ont ¨¦t¨¦ r¨¦colt¨¦es dans la r&jon Ce
Thi¨¨s. Deux sites diff¨¦rents situ¨¦s sur le plateau ¨¤ cuirasse lat¨¦ritique de Thi¨¨s ont ¨¦rS visites
pour la r¨¦colte ¡®de Lz. swq&~~.si.s, il s¡¯agit de la p¨¦riph¨¦rie de I¡¯Ecole Sup¨¦rieure Polytechnique
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4 1
et le Sud Ouest du Stade Lat-Dior, ¨¤ 2000 m environ de celui-ci sur la piste latsritic,ue. Le
Ho~ia ar~~~~.sf~fi~/icr est r¨¦colt¨¦ dans l¡¯enceinte de 1¡¯Ecole Nationale Sup¨¦rieure d¡¯.\\grizulture
(EPISA).
Aussit?t apr¨¨s la r¨¦colte, les feuilles fra?ches de ces plantes sont conserv¨¦es dans une siaci¨¨re
contenant quelques morceaux de glaces. L¡¯efficacit¨¦ de l¡¯activit¨¦ biologique des fecilles de
Boscia d¨¦pend de leur teneur en pr¨¦curseur (la glucocapparine) et en eau. L¡¯actior; de ces
composantes entra?ne la lib¨¦ration de la mol¨¦cule active appel¨¦e isothiocyanate de m¨¦thyle par
hydrolyse enzymatique. Ceci explique les pr¨¦cautions prises pour r¨¦duire les pertes en Pau des
feuilles au cours du transport qui peu\\.ent induire une baisse du pouvoir insecticide Lz r¨¦colte
des feuilles s¡¯¨¦tale du 08 Septembre au 18 Octobre 1997.
Lors des r¨¦coltes effectu¨¦es du 08 au 29 Septembre, les plantes ¨¦taient fortement defoli=es. Ce
n¡¯est qu¡¯¨¤ partir de la r¨¦colte du 06 Octobre que nous avons pu obtenir des repauczs tr¨¨s
jeunes.
1.12. Mati$iel biologique
Les souches parentales de (7. serrafus proviennent de lots d¡¯arachide pr¨¦lev¨¦s des stc zks des
paysans de Ndiakhane (r¨¦gion de Diourbel), tandis que (Y. nxmrIatm provient du ni& infest¨¦
qui a ¨¦t¨¦ achet¨¦ au march¨¦ de Bambey.
Les exp¨¦rimentations ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es avec des adultes ?g¨¦s de 24 ¨¤ ?S heures issus C <levage
de masse maintenu ¨¤ partir des souches initiales dans le Laboratoire d¡¯Entomo1; gie des
Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Post-r¨¦colte du CNRA de Bambey. Les conditions C rlex,age
sont celles qui r¨¨gnent dans le laboratoire (T = 32 2 2¡ãC et HR = 65 I 5 ¡°A>.
L¡¯¨¦levage de masse se fait dans des bocaux d¡¯un litre munis de couvercles grillag¨¦s.
1.1.3. Mat¨¦riel de laboratoire
Le mat¨¦riel utilis¨¦ durant toute la p¨¦riode des exp¨¦rimentations est constitu¨¦ par :
?
des bo?tes de p¨¦tri en plastique de diam¨¦tre 0 = 90 mm ;
?
des bo?tes circulaires grillag¨¦es des deux c?t¨¦s (0 = SO mm I ;
?
d¡¯une balance ¨¤ I/l0 de pr¨¦cision de type SARTORIUS ISO 900 1 ;
?
d¡¯une balance ¨¤ l/lO.OOO de pr¨¦cision de type Metler AE 1GO ;
?? des dessiccateurs de volume 750 ml
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stdck¨¦es et Technologie Post-R¨¦colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA = BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal]

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?? d¡¯un thermohygrographe pour la mesure quotidienne de la ;=mperature et Cr
l¡¯humidit¨¦ relative .
?
des pinces souples pour la manipulation des insectes lors des obser:atic7ns.
?
D¡¯une enrobeuse de graines de type GUSTAFSON.
1.2. M¨¦thodes
Les essais ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s dans les conditions ambiantes du laboratoire ¨¤ L:ne temp¨¦rature Ir?
30 :k 2¡ãC et une humidit¨¦ relative de 63 + 5%. Les essais et les ¨¦levages de I::XW sont install¨¦s
dans des salles diff¨¦rentes mais contigu?s.
I.,¡®activit¨¦ biologique des produits et extraits v¨¦g¨¦taux est ¨¦valu¨¦e en mesurant leur toxicit¨¦ C:
contact ou leur effet fumigant sur les imago d¡¯une part et d¡¯autre part en sui\\.ant le rytl1n.c
d¡¯¨¦mergence et l¡¯importance de la population de la descendance FI.
La toxicit¨¦ de contact est ¨¦valu¨¦e en observant le nombre d¡¯adultes morts znr¨¦s 24 h, 48 h e:
72 h. Notre crit¨¨re de mortalit¨¦ correspond ¨¤ un insecte qui ne peut plus marcher encore moirs
se tenir debout. Le potentiel de reproduction de cet insecte devient tr¨¨s rXble voire nul CL.:
incapable de copuler et de pondre sur les graines.
Pour le test de l¡¯effet insecticide de contact, Ies denr¨¦es mises dans l?s bo?tes de p¨¦t5
(:a = 90 mm) sont infest¨¦es avec des bruches (C. rnacrdafr~s et (1. serralus) dont la mortalit¨¦
est observ¨¦e 24 h, 48 h et 72 h. Sur la base des donn¨¦es obtenues aussi bien pour les objets
trait¨¦s que pour les t¨¦moins non trait¨¦s(pour tenir compte de la mortalit¨¦ naturelle), nous avers
calcul¨¦ le pourcentage de mortalit¨¦ corrig¨¦e en appliquant la formule d¡¯ABBOTT :
% C = pourcentage de mortalit¨¦ corrig¨¦e
MT = mortalit¨¦ des objets trait¨¦s
MTo = mortalit¨¦ des objets non trait¨¦s.
Une semaine ¨¤ 10 Jours apr¨¨s l¡¯infestation artificielle, les adultes morts SOI:: retir¨¦s des bo?tes
de p¨¦tri. Les premi¨¨res ¨¦mergences sont observ¨¦es 19 jours apr¨¨s infestation pour :e
(0 macdafm et environ 28 Jours pour le (:. scirmhs. Pour ce dernier I¡¯obsenation des
¨¦mergences porte sur les larves t4 en nymphose.
Laboratoire d¡¯Entomoiogie des Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Post-R¨¦colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA r BP. 53 Bambey (S¨¦n&gal)

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4;
A partir de la premier-e ¨¦mergence, le nombre journalier d¡¯adultes FI est observ¨¦ pendant l-i
jours.
1.2.1. Test de l¡¯effet insecticide de contact des poudres et huiles vb¨¦tales
Pr¨¦paration des poudres v¨¦g¨¦tales :
Des graines de P. e~osus broy¨¦es ¨¤ l¡¯aide d¡¯un mortier sont pass¨¦es au travers d¡¯un tamis a
mailies inf¨¦rieures ¨¤ 0,5 mm. Ensuite 20 g de denr¨¦es trait¨¦s avec la poudre ¨¤ des doses
croissantes de 0,0025% a O,lO% (P/P) pour CT. maczrlatus et O,l% a 8% pour C. serratus SOIII
infest&s artificiellement avec 10 adultes.
Application des huiles v¨¦p¨¦tales
,. .<,,,
Les. denr¨¦es sont trait¨¦es avec les diff¨¦rentes huiles ¨¤ des concentrations de 2 ml/kg, 4 ml/kg et
10 mllkg. L¡¯application des huiles sur les denr¨¦es est assur¨¦e par une enrobeuse GUSTAFSOU
anirnee d¡¯une vitesse de rotation de 40 tours/mn pendant 2 mn. Les graines ainsi trait¨¦es sont
imm¨¦diatement infest¨¦es avec 3 femelles et 2 m?les de CT. serratus ou C. macztlatus selon le
substrat consid¨¦r¨¦.
Dispositif exp¨¦rimental
Le mod¨¨le utilis¨¦ est un dispositif en randomisation totale avec 5 r¨¦p¨¦titions et 2 facteurs, a
savon la vari¨¦t¨¦ et le traitement.
Remarque : Dans la suite de l¡¯exp¨¦rimentation,.deux niveaux seulement sont consid¨¦r¨¦s pour la
vari¨¦t¨¦ (au lieu de quatre initialement test¨¦s) en raison des contraintes li¨¦es au temps impartis
pour la finalisation du travail.
Pour les huiles le type d¡¯huile constitue le premier facteur avec 4 mi-eaux (Vari¨¦t¨¦s) et le
deuxi¨¨me facteur est le traitement avec ¨¦galement 4 niveaux.
Analyse des donn¨¦es
Les donn¨¦es sont analys¨¦es ¨¤ l¡¯aide du logiciel STATITCF Le test F permet la comparaison
de!; diff¨¦rents niveaux des facteurs ¨¦tudi¨¦s et celui de IYewman et Keuls, fait ressortir les
groupes homog¨¨nes s¡¯il y a une diff¨¦rence significative au seuil de 5 %.
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et TechnolOgie Post-R¨¦colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

*
.
..¡¯
1.2.2. Evrrlrration de l¡¯effet frlrnig:lnt
L¡¯effet f¨´migant des feuilles de Ro~~irr sp est test¨¦ sur des lots de 100 insectes par esp¨¨ce.
Pour C. .~rrut~s, 4 r¨¦p¨¦titions de 25 adultes sont plac¨¦es dans des bo?tes grillag¨¦es (0 = 50
nlm). Pour C. maculatus, nous avons mis 2 r¨¦p¨¦titions de 50 insectes par bo?te.
Le dispositif d¡¯exposition de l¡¯effet fumigant consiste ¨¤ des dessicateurs herm¨¦tiques de ¡®50
ml ; au fond desquels, les feuilles broy¨¦es sont plac¨¦es.
Des concentrations croissantes de 3 ¨¤ 12 g puis de 0,25 ¨¤ 8 g sont mises dans des dessiccate:;rs
herm¨¦tiquement ferm¨¦s. Les doses ¨¦voluent au rythme d¡¯une suite g¨¦om¨¦trique de raison 2.
Les observations portent sur l¡¯effet Knock down (effet de choc) 24 h apr¨¨s la mise en place le
1¡¯es:sai. La mortalit¨¦ est observ¨¦e apr¨¨s 48 h et exprim¨¦e en *A de mortalit¨¦ corrig¨¦e.
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Post-R¨¦colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA i BP. 53 Bambey (S¨¦nbgal)

4;
2. RFSULTATS ET DISCUSSIONS
,.J ..:.
2.1. Activit¨¦ biolorrique des Doudres et des huiles v¨¦zz¨¦tales
2.1.1. Pachvrhizus erosus
* Toxicit¨¦ de contact sur les adultes de C. maculatus : l¡¯observation des r¨¦sultats du tableau
12 montre une ¨¦volution croissante de la toxicit¨¦ sur les adultes en fonction des doses
appliqu¨¦es.
A 24 h, l¡¯allure des courbes de la figure 9 est identique pour les deux vari¨¦t¨¦s test¨¦es. AU
faiblies doses (0,003 %, 0,005 %, 0,010 %. 0.025 %), on observe une diff¨¦rence significative
entre vari¨¦t¨¦ qui dispara?t ¨¤ partir de la dose de 0,050 %. A partir de cette dose. lea deux
Vari&¨¦s sont de toxicit¨¦ comparable sur les adultes de C¡¯. maculatus. La comparaison multiple
des moyennes, (test de Newman kYK?uls au seuil de 0,OS) montre que la toxicit¨¦ de la dose de
O,0325 % n¡¯est pas diff¨¦renkde celle de la dose la plus ¨¦lev¨¦e quelque soit la vari¨¦t¨¦ test¨¦s
(tableau 12).
Tableau 12: Toxicit¨¦ de la poudre des graines de 2 vari¨¦t¨¦ de Pachyrhizus erosus sur les
adultes de Callosobruchus maculatus
-.-
¡®Lrar¨¦t¨¦ de Pachyrhizus erosus
Concentrations
% de mortalit¨¦ corrig¨¦e apr¨¨s
( en % P/P )
24H
48H
- . -
0,003
8,7d
8,9c
0,005
46~
12,2b
0,010
63,2bc
79,2a
;
EC 503
o,ozs
95,8a
97,8a
0,050
100a
100a
0,lO
100a
100a
_-a
0,003
16,7d
31,3b
0,005
24,4d
28,lb
0,010
24,4d
50,lb
EC 219
0,025
70,1b
86,3a
0,050
97,8a
100a
0,lO
100a
100a
-.-
.-
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Ibms chaque colonne. les moyennes suivies par les m¨¦mes lettres ne son1 pas slgIullcatl\\~~meIlt ctH1¨¦reotes au
niveau 0.05 (test dc Newwan et Keuls).
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et Teohnotogie Post-R¨¦colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA -.BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

46
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24 heures
+EC 2 1 9
0
+EC503
0,0025
%
0 , 0 0 5 %
0 , 0 1 0 %
0 , 0 2 5 %
0 , 0 5 0 %
0,io %
Concentrations (plp %)
48 heures
0,0025 %
0 , 0 0 5 %
0 , 0 1 0 %
0 , 0 2 5 %
0 , 0 5 0 %
0,lO %
Concentrations (p/p %)
figure 9 : Evolution de la toxicit¨¦ des poudres de 2 vari¨¦t¨¦s de P. erosus
sur les adultes de C. maculatus
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es 0 Technologie¡¯Post-R&olte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA = BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)
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Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

¡® 3 7
Apr¨¨s 48 h d¡¯exposition, les courbes ¨¦voluent avec une ahure identique et l,es deux variet¨¦s
pr¨¦sentent la m¨ºme toxicit¨¦ de contact . L¨¤ aussi, les deux vari¨¦t¨¦s test¨¦es pr¨¦sentent la m¨ºme
toxicit¨¦ ¨¤ partir de la dose de 0,OS %. L¡¯analyse des donn¨¦es de toxicit¨¦ de la .poudre de
I) WOSX~ sur CI. maculatzw montre que les doses de 0,025 % , 0,OS % et 0,O 10 % ne sont pas
significativement diff¨¦rentes au seuil de 5%. L¡¯observation des r¨¦sultats obtenus montre que
pour une dur¨¦e d¡¯exposition de 48 h, la mortalit¨¦ totale des adultes de C. maculatus est
observ¨¦e ¨¤ partir de la dose de 0,025% et ceci quelque soit la vari¨¦t¨¦ utilis¨¦e.
Par contre, c¡¯est la dose de 0,05 % qui induit une mortalit¨¦ de 100 % d¨¨s le premier jour
d¡¯exposition au traitement et quelque soit la vari¨¦t¨¦.
L¡¯analyse statistique montre une diff¨¦rence significative des vari¨¦t¨¦s ¨¤ 24 h d¡¯exposition. EC
503 semble avoir une plus grande toxicit¨¦ de contact sur les adultes de (Z ~77ax/m1~~ mais
celle-ci dispara?t apr¨¨s 48 h. Apr¨¨s cette p¨¦riode d¡¯exposition, l¡¯activit¨¦ biologique des deux
vari¨¦t¨¦s n¡¯est plus significativement diff¨¦rente au seuil de 5% .
* Effet de la poudre des graines de P. crosus sur la descendance de C ~~~rrcrrlatus : pour
les 4 vari¨¦t¨¦s test¨¦es aux fortes doses (0,25 %, 0,s %, 1 %, 2 %, 4 % et 8 OA), l¡¯observation des
figures 10, 11, 12 et 13 n¡¯a pas r¨¦v¨¦l¨¦ une diff¨¦rence significative d¡¯effet du traitement sur
l¡¯importance de la population F 1 de C:. mac~rlnf~s. Ainsi, EC 503, EC 04 1, EC 2 19 et EC X
provoquent une r¨¦duction significativement ¨¦quivalente des ¨¦mergences par rapport au t¨¦moin
non traite. Cette r¨¦duction est de l¡¯ordre de 92 ¨¤ 96 % et ceci, quelque soit la vari¨¦t¨¦ et les
doses.
L.¡®observation de l¡¯¨¦volution moyenne des ¨¦mergences de C. nmcnlcztus montre qu¡¯il n¡¯y a pas
de d¨¦calage du pic des ¨¦mergences des objets trait¨¦s par rapport au t¨¦moin. Celles-ci
apparaissent 19 ¨¤ 20 jours apr¨¨s infestations des denr¨¦es trait¨¦es et leur rythme d¡¯apparition
s¡¯¨¦tale sur 4 jours seulement. A partir du S¨¨me jour, il n¡¯appara?t pratiquement plus
d¡¯¨¦mergences alors que celles de l¡¯objet trait¨¦ continuent au-del¨¤ de la dur¨¦e des ¨¦mergences
(143
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Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

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L¡¯observation des figures 14 et 15 montre que la dose de 0,025 % pr¨¦c¨¦demment identifi¨¦e
cwme ¨¦tant le seuil de toxicit¨¦ maximale sur les adultes, confirme son effkacit¨¦ sur les
¨¦mergences FI. Pour les vari¨¦t¨¦s EC 503 et EC 219, elle provoque environ une r¨¦duction de
90 % de la population Fl de CI. tnaculam par rapport au t¨¦moin.
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Centre National de Recherches Agronomiques - I$RA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

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L¡¯observation de la dur¨¦e de vie de la descendance Fl montre un ¨¦flet &siduel du .traitemenr
qui se traduit par la mort de la quasi totalit¨¦ des adultes dans. les 24 h qui suivent. Cette
observation, apparemment contradictoire avec la faible r¨¦manente de la rot¨¦none (un des
principes actifs majeurs de P. erosus) pourrait s¡¯expliquer par la protection de no% traitements
Vis-(¨¤-vis des rayons ultra-violets.
*La toxicit¨¦ de contact de R crosus sur les adultes de C scnwtus : on a observ¨¦ une trPs
grande activit¨¦ biologique des vari¨¦t¨¦s de P. WHXC test¨¦es. L¡¯anal>,se de la variante montre
que les deux facteurs ¨¦tudi¨¦es ¨¤ savoir la vari¨¦t¨¦ et la dose sont tr¨¨s hautement significatifs au
seuil de 5 *A (Test de Iiewman et Keuls)
L¡¯observation de la toxicit¨¦ de contact sur les adultes montre une diff?rence significative entre
EC 503 et EC 219 quelque soit le temps d¡¯exposition de l¡¯insecte (tableau 13) , EC 219 semble
pr¨¦senter la plus grande toxicit¨¦ de contact.
T¡¯a[lleau 13: Toxicit¨¦ de la poudre des graines de 2 vari¨¦t¨¦ de P~~clr~dzizus cros-us sur les
adultes de Cqxrlon. sematus.
vari¨¦t¨¦ de
lh1ccntrtrti0t1.s
*A de mortalit¨¦ corrigie apr¨¨s
Pnchyrhims ~I¡¯OSII.S
( en % pfp )
24H
4SH
72H
0,lO
16,2d
24,2d
24,9d
0,25
38,7c
49,lc
58,Jc
0,so
73,3b
67,3b
76,9b
EC SO3
1
83,Sab
81,Sitb
87,6a
2
91,sa
75,4a b
97,8il
4
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97,8iI
100;i
8
95,Sa
95,aa
97,8a
34,7c
36,4cd
41,Sb
70,7b
84,7ab
86,7iI
91,sa
95,Sn
100a
EC 219
98~1
1 ooa
tooa
100,1
1 ooa
1ooa
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100iI
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Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es StoCk¨¦es et Technologie Post-R¨¦cotJe
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA 2 BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

La comparaison multiple des moyennes (test de Newman et Keuls au seuil de 5 ?&j :lontre une
e$cacit¨¦ de la dose de 0,s % qui provoque la m&ne toxicit¨¦ que celle de 8 % a\\¡®e: Ia Vari&¨¦
EC 219 (tableau 13). Pour la vari¨¦t¨¦ EC SO3 par contre, la dose optimale est de 2 c :
A 24, 48 et 72 h, les courbes de la mortalit¨¦ des adultes de CT. swwf~~s ¨¦voluent -ensiblement
de fa?on analogue pour les 2 vari¨¦t¨¦s (figure 16)
L.es plus faibles doses qui provoquent 100 % de mortalit¨¦ sont 0,s % pour la vari¨¦te EC 219 et
2 % pour la vari¨¦t¨¦ EC 2 19.
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Sto¡¯ck¨¦es et Techn6logie Post-R¨¦col&
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

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2
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0.1 45
0,25 96
0,5 %
1 %
2%
4%
8%
Concentrations (p/p %)
48 heures
0.1 %
0,25 %
0.5 %
1 %
2%
4 %
8%
j--S-EC503
1
Concentrations (plp %)
72 heures
j-+EC 215
2:L

I
I
i+Ec 552
0.7 %
0.25 %
0,s %
1 %
2%
4%
8 %
I-
Concentrations (p/p %)
figure 16 : Ebolution
de la toxicit¨¦ des poudres de 2 vari¨¦t¨¦s de P. erosus
sur les aduttes de C. semafus
m
_-
.c
----------mm

2.1.2. Huiles v¨¦g¨¦tales
* Toxicit¨¦ de contact des huiles sur les adultes de C. t~rcrcuI&us : L¡¯obser,,ation des
resultats obtenus montre que toutes les huiles ont une action adulticide tr¨¨s marqu¨¦t (Tableau
14),
Tableau 14 Toxicit¨¦ de 4 huiles sur les adultes de Crrllosohruchus nmcult~tus
Huiles
Uoncentrations
% Mortalit¨¦ corrig¨¦e apr¨¨s
Yhuile ( ml/kg )
72 H
2
5
12ef
4
4
8d
9df
8
8
17d
15,3def
10
32
I
3 6 c d
¡®1,7bcd
2
9 6
/
1 OOa
1 OOa
A. irz dico
4
100
/
1 OOa
1 OOa
8
100
/
100a
100a
10
100
100a
100a
2
4
4 d
8d
,
A. Jtypogen
4
20
32cd
¡®3,7cde
;
8
38.7
65,3abc
Sl.7abc
¡¯
10
5 6
52bcd
S6.7ab
2
1 6
4 d
?ldef
4
5 6
I
1 7 d
33,7def
8
5 6
81ab
81ab
/
10
74.7
l
82,7ab
96a
L¡¯analyse des donn¨¦es de toxicit¨¦ des huiles sur les adultes de CT. n1cm~lm~.s montre une
Uf¨¦rence significative entre les huiles v¨¦g¨¦tales test¨¦es et ce, quelque soi: la dur¨¦e
3¡¯exposition. L¡¯huile A. inu¡¯icn pr¨¦sente une efficacit¨¦ maximale quelque soit la concentration
appliqu¨¦e. Elle appara?t nettement plus efficace et provoque une mortalit¨¦ imaginale de 100 %
des le premier jour du traitement ¨¤ la dose la plus faible (2 ml/kg).
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Les autres huiles test¨¦es pr¨¦sentent une toxicit¨¦ tr¨¨s hautement d¨¦pendante de la dose
appliqu¨¦e.
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* ,
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,
L¡¯huile de f3. aea@tr& provoque.une mortalit¨¦ de 96 % apr¨¨s une dur¨¦e d¡¯exposition de 72 h
et ¨¤ la dose de 10 mI/kg.
1
. *
L¡¯huile de .A. hy/l.&w7 induit 86,7 ¡®% de mortalit¨¦ ¨¤ 10 ml/kg apr¨¨s 72 h alors que
P. macrophylla ne tue que 54,7 % des adultes de CT. macukrfrrs (Figure 17.)
11 ressort de cette ¨¦tudee que I¡¯huile de A. ir~/ica s¡¯av¨¨re la plus toxique sur les adultes d=
CL maculatus, suivie dans l¡¯ordre d¨¦croissant des huiles de B. aqgptiaca, de A. hqpogca et dc
P. macrophylla. En effet, apr¨¨s une dur¨¦e de 24 h, l¡¯huile de A. itrdicn s¡¯av¨¨re 1,9 fois plu-
active que celle de B. ae~ptiaca, 3,3 fois plus active que celle de A. h),p~gm et 7 fois plu:
active que celle de Y. macrophylla.
L,a figure 9 donne l¡¯¨¦volution de la toxicit¨¦ en fonction des huiles, des concentrations et dei
temps d¡¯exposition.
* Effet des huiles sur la descendance de C. nznculrrtus : l¡¯observation de l¡¯¨¦volution de 12
population FI confirme la plus grande ef¡¯iicacit¨¦ de I¡¯huile de A. imlica. Celle-ci se traduit par
une inhibition totale de l¡¯¨¦mergence de la nouvelle g¨¦n¨¦ration de CT. macukrfus (t?gure 18), de-
huiles de P. macrophylla, B. aqgjptiaca et A. hypogca permettent une r¨¦duction moindre mai-
tr¨¨s significative par rapport ¨¤ I¡¯huife pr¨¦c¨¦dente des ¨¦mergences de F 1 par rapport au t¨¦moin.
A la concentration de 10 ml/kg, le pourcentage de r¨¦duction des ¨¦mergences par rapport aL
t¨¦moin non trait¨¦ ¨¤ la concentration de 10 ml/kg est de 99,S % pour R. aqvpfinca, 99,6 9 c
pour A. hypogea et 98,0 % pour P. macrophylla.
T>e ces r¨¦sultats, il ressort que malgr¨¦ son action adulticide faible comparativement aux autre-
huiles (figure 9), l¡¯huile de P. macrwph~dla r¨¦duit de fa?on tr¨¨s significative la population de 1:
FI de CT. macu/afws et ceci, m¨ºme aux doses faibles (figure 1s). A 2 ml/kg par exemple, elle
r¨¦duit les ¨¦mergences de 96,3 % alors que pour H.aq-yp/itrctr qui est 3,6 fois plus efficace ¨¤ 22
h, la r¨¦duction n¡¯est que de 82,s % ¨¤ la m¨ºme concentration.
A part I¡¯huile de A. itrdka qui se distingue de fa?on tr¨¨s nette, le classement relatif des 3 huile:-
a des doses inf¨¦rieures ¨¤ 10 ml/kg pourrait s¡¯expliquer par une plus ou moins grande activitcs
biologique sur les stades pr¨¦imaginaux (oeufs et larves)
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Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S6n¨¦gal)

60
24 heures
+ P. macrophylla
+

A
.
M&a
-A- A. hypogea
2 ml/kg
4 mlikg
8 ml/kg
10 mllkg
L- 6. aegyptiaca
Concentrations (v/p %)
48 heures
- 4 - P . macrophyllz )
-

8
-
A
.
indica
+ A . h y p o g e a :
2 mllkg
4 mlikg
8 mllkg
1 0 mVkg
-6- 13. aegyptiaca
Concentrations (vlp %)
72 heures
1 0 0
7 5
50
2 5
+ P. macrophylle
+ A . indica

¡± +---.-.-
_-
~--
1-h-A. hypogea
2 ml/kg
4 ml/kg
0 mllkg
1 0 ml!kg
1+ B. aegyptiaca
Concentrations (v/p %)
~- -_-... _.
-.
~..- - --... -.-~--.--.--.~ -.-.- --_-.-~-_-- .--. -.-_ .----.- _____
figure 17 : Evolution de la toxicit¨¦ de 4 huiles v¨¦g¨¦tales sur les
adultes de C. maculafus

Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Post-R¨¦colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

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62
L¡¯observation du rythme des ¨¦mergences de la descendance FI confnme la plus grande
efffcacit¨¦ de 4. III&~~. En effet, l¡¯¨¦volution des courbes de la figure 19 montre qus ¡°l¡¯effet
huil,e¡± tend ¨¤ retarder les ¨¦mergences. En effet, on constate que le pic des ¨¦mergences des objet
trait¨¦s se retrouve d¨¦cal¨¦ de 4 jours par rapport ¨¤ celui des ¨¦mergences du t¨¦moin.
A noter que dans les conditions du laboratoire qui abrite les exp¨¦rimentations, le dibut des
¨¦mergences est g¨¦n¨¦ralement observ¨¦e 19 ¨¤ 20 jours apr¨¨s I¡¯infestation des denr¨¦es trait¨¦es.
* Toxicit¨¦ de contact des huiles sur les adultes de C scrrtrtus : Apr¨¨s 24 h d¡¯exposition.
l¡¯effet adulticide des huiles est peu ¨¤ faiblement significatif puisque l¡¯huile de A. itdiccr qui se
r¨¦v¨¨le la plus efficace ne provoque que 36 % de mortalit¨¦ ¨¤ la concentration maximale de 10
rnl/kg. Cette mortalit¨¦ s¡¯¨¦l¨¨ve ¨¤ 96 % apr¨¨s une dur¨¦e d¡¯exposition de 72 h (figure 20).
L¡¯analyse des donn¨¦es obtenues n¡¯a pas r¨¦v¨¦l¨¦ une diff¨¦rence significative entre les trois autres
huiles (test de Newman et Keuls au seuil de 5 %) (tableau 15).
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24 heures
+ P. macrophylia ¡¯
- 4 - A . indica
- 4 - A . h y p o g e a

2 mllkg
4 mllkg
8 mllkg
1 0 ml,kg
+6. aegyptiaca j
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Concentrations (v/p %)
48 heures
Concentrations (v/p %)
72 heures
.-.----~_~__
- 4 - P . macrophylfa
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+A. indica
-1- ---.

----_~_
2 mllkg
4 ml/kg
a ml/kg
7 0
ml/kg
-A- A. h y p o g e a
-4-B. aegyptiac?

Concentrations (v/p %)
_
---. --.-~---~---_----
---.- .-_ ~-. .._-..
figure 20 : Evolution de la toxicit¨¦ de 4 huiles v¨¦g¨¦tales sur les
adultes de C. serrafus

Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock&es .ei Technologie Post-R6colte
Centre National de Recherches Agronomiques - ISBA¡¯- BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal>
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>rhlleau 15 : Toxicit¨¦ de 4 huiles sur les adultes de-byehn ~s¨¦rrafus
-.
Huiles
Coficentrcitiom
k Mortalit¨¦
Corrig¨¦e apr¨¨s
d¡¯huile ( ml/kg )
24 H
48H
72 H
2
070
4
9
P.nzncropl~~~lla
4
4
4
9
8
4
4
12
10
4
20
16
2
20
39
93.75
A. hz riicrr
4
16
74
br2
8
20
82
90
10
36
84
96
2
08
4
12
A. Igpogci~
4
4
8
16
8
4
12
13
10
8
20
16
I-
2
4
8
16
Il. aegypti0cn
4
8
8
8
8
8
12
16
10
20
20
29
2.2. Discussions
*Activit¨¦ biologique de la poudre des graines de P. crosus : Le traitement utilisant la
poudre des graines de P. PIYLSIIS s¡¯est r¨¦v¨¦l¨¦ ¨ºtre tr¨¨s actif sur la mortalit¨¦ imaginale des 2
bruches ¨¦tudi¨¦es, ¨¤ savoir CI. ~~NxIL~~~LF et C¡¯Y. .sewni~~.s.
Une diff¨¦rence d¡¯activit¨¦ biologique a ¨¦t¨¦ constat¨¦ pour les 2 vari¨¦t¨¦s. En effet EC 503 qai
sqmble ¨ºtre plus active que IX 219 sur la mortalit¨¦ adulte de CT. mrr?~//cr~n.s devient moir,s
ef¡®ticace quand elle est appliqu¨¦e aux adultes de (T. SL¡¯I~IY~IILS. On pourrait expliquer ce
ph¨¦nom¨¨ne par une tr¨¨s zw-ande sensibilit¨¦ sp¨¦cifique de (¡®. ~~~trc~ll&,s ¨¤ l¡¯un des principes actifs
de la poudre des graines de 1¡¯. ~¡®I*~L~ILv.
Une ¨¦tude chimique d¡¯analyse et de dosage des terieurs en principes actifs de ces vari¨¦tes
pourrait apporter des ¨¦l¨¦ments de r¨¦ponse ¨¤ cette hypoth¨¨se d¡¯autant plus que les graines
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utilis¨¦es pour ces tests ont ¨¦t¨¦ conserv¨¦es depuis 5 ans. Il serait ainsi int¨¦ressant d¡¯¨¦tudier la
dur¨¦e de conservation des graines sur la teneur en principes actifs et l¡¯activit¨¦ biologique des
&l1anti110ns.
Malgr¨¦ une importante activit¨¦ biologique sur les adultes de C. ~mmkr/~r.s (grande efficacit¨¦ ¨¤
des doses faibles que O,OZS), on a not¨¦ l¡¯apparition d¡¯une faible d¡¯adulte FI
11 sesait int¨¦ressant de faire une ¨¦valuation de l¡¯action ovicide et larvicide du produit test¨¦, son
effet sur l¡¯oviposition et la d¨¦termination du temps de latente au-del¨¤ duquel l¡¯imecte devient
ag;onisant.
En attendant de mener ce travail, il appara?t clairement que la poudre des graines de P. erostr.s
permet un bon contr?le de la bruche du ni¨¦b¨¦ pour les 2 vari¨¦t¨¦s.
*Activit¨¦ biologique des huiles v¨¦g¨¦tales : au vu de ces r¨¦sultats obtenus, il appara?t que
CT, maculatus S¡¯ai+re ¨ºtre beaucoup plus sensible avec une mortalit¨¦ observ¨¦e ~IL~S ¨¦lev¨¦e dans
les m¨ºmes conditions exp¨¦rimentales
N¨¦anmoins, toutes les huiles test¨¦es permettent un bon contr?le des bruches du ni¨¦b¨¦ et de
l¡¯arachide. Ce contr?le s¡¯explique par un effet physique (Don Pedro, 1985). suite ¨¤ la
rkalisation d¡¯un film continu qui 1 asphyxie les oeufs et un effet chimique des pores
respiratoires. La plus grande toxicit¨¦ de A. itr&ccr compar¨¦e aux 3 autres huiles pourrait ¨ºtre
imputable ¨¤ l¡¯action de 1¡¯Azadirachtine dont les propri¨¦t¨¦s insecticides ont ¨¦t¨¦ largement
rapport¨¦es dans la litt¨¦rature.
L!e d¨¦calage du pic des ¨¦mergences suite au traitement pourrait s¡¯expliquer par la plus grande
difiicult¨¦ des lanres ¨¤ sortir de leurs ?ufs ¨¤ p¨¦n¨¦trer dans la graine. L¡¯enrobage des denr¨¦es
finme en fait un film continu qui pourrait avoir un effet dissuasif sur l¡¯oviposition ou rendre
diflkile le cheminement et la p¨¦n¨¦tration des larves n¨¦onates (Anonyme, 199;).
L¡¯inhibition totale des ¨¦mergences par I¡¯huile de A. itdccr aux ditErentes doses test¨¦es laisse
pe$lser ¨¤ une action r¨¦gulatrice de l¡¯oviposition ou un effet de dissuasion qui d¨¦wuraterait les
t¨¨melles (Kandji, 1996)
La forte r¨¦duction des ¨¦mergences de I¡¯huile de /¡®. 777n(:1.(~~~17~~//~7
aux diff¨¦rentes doses pourrai?
2; ¡®expliquer- par sa forte teneur en huile siccative qui est de l¡¯ordre de 62,4 % (Kerharo et
.,4dam, 1974). La p¨¦n¨¦tr.ation de I¡¯huile a travers le chorion pourrait entra?ner une
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Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - SP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

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67
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fragmentation de celui-ci suite ¨¤ une dessication importante et l¡¯avortement des crufs ou rn&n~
provoquer une action l¨¦tale sur les larves n¨¦onates:
La diff¨¦rence de toxicit¨¦ des huiles peut ¨¦galement s¡¯expliquer par la diff¨¦rence des teneurs en
acides gras satur¨¦s qui, ¡®par une action lipophilique migrent ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la graine et i
l¡¯int¨¦rieur de l¡¯oeuf. La larve meurt par asphyxie ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de l¡¯?uf en contact avec l¡¯huil?
(Hall et Harman, 199 1).
La comparaison du comportement des deux esp¨¨ces d¡¯insectes montre que C. wcrczri~lfn.> est
beaucoup plus sensible aux huiles que (7. sw~atrrs.
Le test des huiles sur les adultes de
(.Y. serratus devrait ¨ºtre repris ¨¤ des doses plus ¨¦lev¨¦es (5ml/kg, lOml/kg; 15ml kg et 20ml. kg!
pour mieux situer la DL50 ¨¤ 24 h (doses l¨¦tales qui tuent 50 % des adultes de la bruche). L-ne
Etude ant¨¦rieure situe cette dose ¨¤ 11 ml/kg au bout de 24 h donc l¨¦g¨¨rement sup¨¦rieure a la
dose la plus ¨¦lev¨¦e utilis¨¦e dans ces tests (Kandji, 1996).
:¡°Le pouvoir insecticide du Bosc?a serzegcrlensis par fumigation :
l¡¯observarion
tableau 16 montre que le pourcentage de mortalit¨¦ corrig¨¦e de B. sc¡¯?qp/e~~.si.s \\-arie de 33.60 o
ii la dose de 0,26 g/l et atteint le maximum de 100% d¨¨s la dose de 0,66 1%. Par contre
CT¡¯. serratus, l¡¯activit¨¦ biologique atteint une activit¨¦ biologique maximale de 100 % partir de la
dose de 1,33 S/I. Ces r¨¦sultats montrent la plus grande sensibilit¨¦ du H. .s~~w~~~i~~~.s~.s
sur les
adultes de CT waculntm (figure 21)
J¡¯sblesu 16 : Effet fumigant de ZI. scnegdensi.s sur la mortalit¨¦ des adultes de
C. nzrrculatus et C. serrrrtns
Concentration
% mortalit¨¦ corrig¨¦e
Wl)
(Y Inac1~lat1r.s
c 1. WJ?¡¯Ul1i.S
0,26
1 9
12,l
0 . 6 7
1 0 0
74.4
1,33
1 0 0
1 0 0
2,67
1 0 0
1 0 0
Hoscia ar~pwf~fidia
test¨¦ dans les m¨ºmes conditions pr¨¦sente une tr¨¨s faible acti\\.it¨¦ biologique
qui pourrait s¡¯expliquer soit par une moindre teneur en substance active par rapport a
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Centre Nationaf de Recherches Agronomiques - I$RA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

% Mortalit¨¦ corrig¨¦e apr¨¨s 48 heures
A- c. mclllahls /
i - m - c . sefmJs 1
l.-
concentlations (gl)
i
figure 21 : Effets fumigants compar¨¦s de Bo&a senegalensis sur les adultes
de C. maculafus et C. serratus

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Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - B??. 53 Bambey (S¨¦n¨¦gal)

H. .s~~eg¡¯aJemi~, soit au stade ph¨¦nologique ou ¨¤ la teneur en eau du mat¨¦riel v¨¦gkal. Ces
hypoth¨¨ses devront ¨ºtre confirm¨¦es dans des ¨¦tudes ult¨¦rieures.
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-
Laboratoire d¡¯Entomo!ogie
des Dehes Stock&?% et Technologi& Post-Rfkte
.
Centre National de Recherches Agronomiques
- ISRA - 8P.¡¯ 53 Bambey (Ss¨¦nhgar)

~BNCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
Ce travail nous a permis d¡¯¨¦\\.aluer l¡¯activit¨¦ biologique de la poudre des graines de l? ero511.s,
l¡¯activit¨¦ biologique des huiles v¨¦g¨¦tales et celles de deux esp¨¨ces de Bosciu IB. senega/emis
et B. ang.vst$oliu)
La poudre des graines de I? uosus ( vari¨¦t¨¦s de EC 503, EC 219, EC X et EC 041) pr¨¦sente
une mortalit¨¦ maximale apr¨¨s 24 h d¡¯exposition de C, maculatus ¨¤ ia dose 0.35 %. EC SO3 et
EC 219 test¨¦es ¨¤ des doses plus faibles. pr¨¦sentent une efficacit¨¦ similaire (mortalit¨¦ totale ¨¤ la
dose de O,OS%). Ces r¨¦sultats sont confirm¨¦s par une r¨¦duction signifrcatii.e dss ¨¦mergences de
la population Fl de plus de 90 % par rapport au t¨¦moin, II serait int¨¦ressant de mener
ult¨¦rieurement une ¨¦tude sur la persistance d¡¯action des principes actifs des graines de
P ewsus pour mieux ¨¦valuer l¡¯effet de la plante sur la mortalit¨¦ de la descen&mce dans les 24
h qui suivent leur ¨¦mergence.
La poudre des graines de F) erosus a donn¨¦ ¨¦galement des r¨¦sultats tr¨¨s inr&essants sur les
adultes de C. serratus. A la dose de 0,5%, on observe une mortalit¨¦ maximale pour EC 219
tandis que pour EC 503, la mortalit¨¦ maximale est obtenue ¨¤ la dose de 230 dans un d¨¦iai de
24 h..
En dehors du r?le important que R erosus peut jouer dans les objectifs de dix-ersif?cation de la
production alimentaire, cette plante pr¨¦sente des perspectives tr¨¨s int¨¦ressantes pour la
protection des semences de ni¨¦b¨¦ et d¡¯arachide. En effet, les tests de germination des graines
trait¨¦es r¨¦v¨¨lent l¡¯absence d¡¯un effet n¨¦gatif sur la capacit¨¦ germinative des semences.
L¡¯¨¦tude de l¡¯activit¨¦ biologique des 4 huiles v¨¦g¨¦tales a permis d¡¯obtenir un contr?le tr¨¨s
satisfaisant des d¨¦g?ts de CT. mti&Z&tiS sur ni¨¦b¨¦ et C. serratus sur arachide Ces r¨¦sultats sont
en ?oncordance avec ceux de plusieurs auteurs rapportant I¡¯efflcacit¨¦ des huiles pour la
pt otection des denr¨¦es stock¨¦es. Dans notre ¨¦tude, l¡¯huile de A. indica S-avers la plus efficace
par rapport ¨¤ l¡¯huile de B. aeaptiaca, de l? ntacrophylla et de A. I~~poy~zn prise comme
r¨¦f¨¦rence. Cette efficacit¨¦ des huiles se traduit d¡¯abord par une toxicit¨¦ sur le< adultes surtout
avec l¡¯huile de A. ifldica qui donne une mortalit¨¦ imaginale totale ¨¤ partir ds la concentration
dc 2 ml/kg Elle se traduit aussi par une r¨¦duction significative voire une inhibition totale de la
descendance d¡¯une nouvelle g¨¦n¨¦ration.
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Centre National de RecherchesAgronomiques - ISRA - BP. 53 Bambey (S¨¦n¨¦g¡¯al)

.
J
L¡¯titude de l¡¯effet firmigant des feuilles de 2 esp¨¨ces de Boscia, ¨¤ savoir B. aygust~folicr et 15¡¯
.sewga&sis a permis de confirmer la toxicit¨¦ de cette derni¨¨re sur les bruches du ni¨¦b¨¦ et de
l¡¯arachide. Par contre. B. arqpsfifolia test¨¦ dans les m¨ºmes conditions n¡®a eu aucune eftjsacite
sur les bruches
En ce qui concerne les perspectives de recherche. elles portent a la fois sur l¡¯¨¦tude
phytochimique pour le dosage des principes actifs, l¡¯¨¦tude de l¡¯activit¨¦ biologique des plantes
¨¦tudi¨¦es en fonction du stade ph¨¦nologique, des lieux de r¨¦colte et des organes et enfin l¡¯¨¦tude
sur la persistance d¡¯action des principes actifs des graines de P. erosus pour mieux ¨¦valuer leur
eff¨¨t sur la mortalit¨¦ de la descendance 24 h apr¨¨s emergence.
)
:
, ,
Laboratoire d¡¯Entomologie des Denr¨¦es Stock¨¦es et Technologie Posf-R¨¦colte
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Centre National de Recherches Agronomiques - ISRA - SP: 53 Sambey ¡®(Sh4gaQ¡®

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d
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ANNEXE1
-___._ _... -..- .
___ _ _ _ _
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Figure 1 : Ni¨¦b¨¦ (Vjgna unguiculata)
Fiqure 2 :?rachide /Arachis hvnoaeal
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Figure 1: La br?che du ni¨¦b¨¦ ( C. maculatus)
Figure 5: Les deux types de C. maculatus : Forme non voili¨¦re et forme¡¯voili¨¨re

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.¡¯
.
F
ANNEXE III
Figure 3, :Br¨¹che de l¡¯arachide (C. serratus)
Figure?, : Gousse d¡¯arachide attaqu¨¦e par C. serrafus
A

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ANNEXEV
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Total des bmeraences de la ahbratlon FI avr¨¨s traitement
lIrim?a
0%
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1%
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Emergences
231
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13.4
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Traitement : Pachyrhizus emus
VarlM :
EC 219
THIAEO
Movenne des bmeraences de la &n¨¦ratlon FI avr¨¦s traitement
Jl
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23.0
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24.0
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2.4
Total des ¨¦meraences de la vh+ratlon FI avr¨¦s traitement
Dosas
0%
1%
2%
4%
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Emergences
167.6 10.0
9.0
8.8
10.4
TraItement : Pachyfhlzus efusus
Vari&e :
EC 041
Provenance : CDH
Moyenne des Cmeraences de la abkation FI avrbs traitement
JI
JZ
J3
J4
JS
JS
J7
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J12
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2%
0.2 1.4
3.4
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1.2
0.2
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0.0
0.0
0.0
0%
2.4 4.2
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31.8
34.2
13.2
8.8
5.8
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4.4
3.2
1.8
0.4
Total des bmeraences de la ah¡¯r¨¦ratlon Fi avr¨¨s traltement
Doses
0%
0.25%
0.50%
1%
2%
Emergences
158.2 13.4
13.2
10.2
9.8
TraItement : Pschyrhlzos
6msus
VariCth :
EC 041
Provenance : CDH
Moyenne des Bmeraences de la adn¨¦ration FI avr¨¨s traitement
J!
J?
J3
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J S
JS
JI
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Js
JiO
J11
J12
J13
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2.4
fqtal des Cmeraences de la ahkratlon FI apr¨¨s traltement
Doses
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Trsltement
: PachyrWrus
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Movenne des 6meraences
de 18 a¨¦n¨¦ration
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Total des Cmeraences
de la a6nkratlon
FI aUr&S traitement
Doses
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0.25%
0.50%
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Emergences
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Traitement : Pochyrhizus
efows
Vari&¨¦ :
E C X
Provenance : THIES
Movenne des Cmerqences
de la a¨¦n&ation F I afxbs traitement
Ji
JP
JS
J4
JS
J 6
J7
JE?
JO
JiO
Jfl
J12
J13
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0.2
1.8
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0.6
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0.2
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0.0
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0.0
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2 %
0.0
1.2
2.8
1.4
1.2
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0.2
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4 %
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2.8
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1 . 4
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0.0
0.2
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0.2
0.0
0 %
4.4
16.4
23.0
26.8
24.0
28.8
13.2
9.8
4.6
5 . 0
5.0
5.4
2.0
2.4
Total des 6meraences
de la g¨¦n&atlon FI aur¨¨s traitement
DOSeS
0 %
1 %
2 %
4 %
8 %
Emergences
170.8
4.4
8.0
9.4
6.0
Traitement : Pachyrfiizus
erosus
variete :
EC 503
Provenance : C D H
Movenne des Cmemences
de la a¨¦n&atfon F I arr& traitement
Jl
J 2
J3
J 4
JS
J.3
J 7
JS
JS
JfO
Jff
J12
J13
J14
0.25%
0
3.8
7.4
5.6
2
1.4
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0.2
0.6
0 . 8
0 . 8
0
0.2
0
0.5%
0.2
3.0
5.2
5.2
2.2
1 .o
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0.2
0.0
0.2
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0 . 0
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0 . 0
1 %
0 . 2
1 . 8
4.2
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0.4
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0.2
0.0
0.4
0.0
0 . 0
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0 . 0
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2 %
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2.6
4.4
1.4
1.2
0.4
0.2
0.2
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0.0
0 . 0
0.0
0 . 0
0 %
1.2
10.2
29.2
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15.6
19.8
10.6
9.4
9.0
9.8
9.6
a . 2
4.8
3.4
¡®4¡¯
Total des bmeraences
de la qbnbation
F i atx¨¤s traltement
,
Dosas
0%
0.25%
0.50%
1%
2 %
Emergences
173.4
23.0
18.2
10.2
10.4
Traitement : Pechyrhizus emsus
V8ri6t¨¦
:
EC 503
Pmvanance
: CDH
Movenne des bmeraences
de la Q¨¦nCratlon
F I apr¨¦s traltement
Jt
JZ
J3
J4
JS
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1.2
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0 . 0
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1
4 %
2.2
3.4
1.0
0.6
0 . 0
0 . 0
0 . 0
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0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
.

.
8 %
1.6
1.2
0.6
0.0
0.2
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0.2
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0 . 0
0 . 0
0 %
4.4
16.4
23.0
26.8
24.0
2 5 . 6
13.2
9.8
4.6
5 . 0
5.0
5.4
2.0
2 . 4
Total des Pmeraences
de la r&nbratlon
F I apr¨¦s traitement
Dose8
0 %
1 Y¡±
2 %
4 %
8 %
,Emergencas
167.6
6.2
6.0
8.0
3 . 8

Moyenne des ¨¦meraences de la a&n&atlon Fl apres traitement
JI
JZ
JI
J4
JS
JS
J7
J8
J9
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JlZ
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2.8
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0.6
2.6
4.6
4.4
0.4
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0.6
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0.0
0.6
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0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.2
0.0
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0%
0.4
1.0
6.8
25.0
41 .o
23.8
20.4
10.4
9.2
9.8
8.4
8.2
6.2
4.2
Total des ¨¦merqences de la q¨¦nbration FI apr¨¦s traitement
Dosas
0%
0.025%
0.05%
0.10%
0.25%
0.50%
1%
Emergences
176.8
15.8
14.8
18.8
8.4
6.8
6.8
TraItement : Pochyrttizus erasus
Vari&¨¦ :
EC 503
Provenance : THIAGO
Moyenne des ¨¦merqences de la @n¨¦ration FI apr¨¨s traitement
J1
JZ
JJ
J4
J5
J6
J7
JO
JS
JVI
Jli
JO
J13
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0 8
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16.8
17.4
14.6
5.6
4.2
3.0
2.0
3.2
0.6
0.005%
0 0
2 2
6.6
5.8
9.0
7.0
4.6
1.6
1.0
12
0.6
1 .o
0.0
0.4
0.010%
0.2
0.4
5.4
6.6
4.2
2.8
1.8
2.4
1.6
0.6
0.0
0.0
0.6
0.4
0.025%
0.2
0.0
2.0
1.2
1.2
0.2
0.6
0.4
0.4
0.2
0.0
0.0
0.0
0.0
0.050%
0.0
0.0
1.8
1.4
1.4
0.6
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.10%
0.0
0 4
2.0
1.8
1.4
0.4
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0%
0.4
1.4
7 7.8
26.6
26.0
17.2
11.8
9.4
4.6
4.4
2.4
3.0
2 6
1 6
fatal des ¨¦merqences de la abnbratlon Fi apr¨¦s traitement
Doses
0%
0.0025%
0.005%
0.010%
0.025%
0.050%
0.10%
Emergences
129.2
94.8
41 .o
27.0
6.4
5.2
6
Traitement : Pachyrbkus ertxus
Vari&¨¦ :
Ec 219
: THIAGO
Moyenne des emerqences de la qbnbration FI apr¨¨s traitement
J1
JZ
JJ
J.
J5
JS
J7
JE
JO
JlO
Jli
J12
Jl3
Jl4
0.025%
0.4
0.2
0.8
3.2
2.4
1.0
0.4
0.4
0.4
0.0
0.2
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0.2
0.0
0.05%
0.6
0.0
0.8
5.0
1.4
0.6
0.4
0.2
0.0
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0.4
0.4
0.2
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0.10%
0.2
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1.8
2.4
2.2
1.4
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0.4
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0.2
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0.0
0.25%
0.8
0.0
0.8
4.8
2.6
1.6
0.8
0.2
0.2
0.2
0.6
0.2
0.0
0.2
0.50%
0.6
0.2
0.6
1.8
2.6
0.8
0.0
0.0
0.0
0.0
0.2
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0.0
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1%
0.6
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1.2
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0.0
0.2
0.2
0.0
0.0
0.0
0%
0.6
2.8
5.0
10.4
13.6
8.0
6.0
3.6
2.8
2.6
1.8
1 .o
0.8
1.2
Total des Bmeraences de la aCnCratlon FI apr¨¦s traitement
DOSe;
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0 10%
0 25%.
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1%
Emergences
60.2
9.6
10.0
10.4
13.0
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0
0
0
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0
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0
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il,2
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3,s
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3
2
33
3,4
332
total des ¨¦mergences de la g¨¦n¨¦ration Fi apr¨¨s traitement
Doses
C ml
2 ml
4 ml
8 ml
10 ml
Emergences
92.4
02
0.2
0
0
Traitcmenl : 6. aegypfrace
Movcnne des ¨¦merqences de la q¨¦n¨¦ration FI apr¨¨s traitement
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J,
J3
J,
J5
JS
J?
J8
JU
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JC1
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0
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0.2
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1.8
00
0
8 ml
0
0
0
0
02
02
0,4
0,2
0
0,4
0
0,4
0
0
10 ml
0
0
0
0
0
0
0
0
02
0
0
0
0
0
0 ml
0
12,a
18.6
13,G
Il,2
7.4
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4.4
3
2
3,a
3.4
3.2
Total des ¨¦meroences de la q¨¦n¨¦ration Fi apr¨¨s traitement
Doses
0 m l
: 1111
4 1111
n 1111
10 1111
Emergences
¡®92,4
16.4
0.8
1.8
0.2

ii
. . i
Traltement : Pacltyrhizus
emsus
Vari&¨¦ :
EC 219
Provenance : THIAGO
Moyenne
des ¨¦meroences
de la qhbration FI apr¨¨s traitement
JI
J;.
J1
J4
Jb
JS
J/
JU
JU
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J
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3 . 6
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10.6
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0 . 2
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0 . 0
0 . 8
8 . 0
12.8
9 . 0
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2 . 2
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0.025%
0 . 0
0 . 0
1 .o
4 . 6
1 . 2
0 . 0
0 . 2
0 . 8
0 . 4
0 . 0
0 . 0
0 . 6
0 . 2
0 . 0
0.050%
0 . 0
0 . 0
1 .o
1 . 4
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0 . 0
0 . 2
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0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0,o
0 . 0
0.10%
0 . 0
0 . 2
2 . 4
1 . 2
0 . 6
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0 . 4
0 . 4
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
0 . 0
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0
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0 . 0
4 . 0
14.6
14.6
14.2
7 . 2
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1 . 0
1 .o
1 . 0
0 . 2
0 . 0
Total des ¨¦merqences
de la q¨¦n¨¦ration Fl apr¨¨s traitement
Doses
0 %
0 . 0 0 2 5 %
0 . 0 0 5 %
0 . 0 1 0 %
0 . 0 2 5 %
0 . 0 5 0 %
0 . 1 0 %
Emergences
70.2
19.6
39.4
45.4
9 . 2
3 . 0
5 . 2