QUELQUES ASPECTS DE LA CONSERVATION DES OIGNONS AU ...
QUELQUES ASPECTS DE LA CONSERVATION
DES OIGNONS AU
SENEGAL
Par
Guy De LANNOY
Expert-associ6 FAO en Horticulture
Fhrier 1978
-----
. ..<-.. ._~- .- .-

TABLE DES MATIERES
Pages
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
2. APTITUDE A LA CONSERVATION ET EXPRESSION DES RESULTATS
. . . . . .
4
3. FACTEURS DE CONSERVATION CHEZ L¡®OIGNON
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
3 .I. Facteurs internes
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
3.1.1. La vari¨¦td . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
3.I.I.I. Influence de la dormante
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
3.1.1.2. Influence de la pr&cocitd de maturation
. . . .
10
3.1.2. La qualit des bulbes
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 4
3.1.2.1. Teneur en sucres
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 4
3.1.2.2. Teneur en mati¨¨re s¨¨che
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24
3.1.2.3. Grosseur du bulbe
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
33
3.1.2.4. Couleur du bulbe
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 3
3.1.2.5. Importance des tuniques et densit¨¦ des t5cailles
45
3.1.2.6. Flaveur du bulbe
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 6
3.1.2.7. Duret¨¦ du bulbe
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47
3.2. Facteurs externes
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 8
3.2.1. Photopdr?ode et temp¨¦rature
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
48
3.2.2. Pratiques culturales
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 0
3.2.2.1. Date de semis
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
50
3.2.2.2. Type de culture
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
50
3.2.2.3. R¨¦colte
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 1
3.2.2.4. Fumure
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 2
3.2.2.5. Irrigation
53
.................................
3.2.3. S&hage
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
53
3.2.4, Manipulations et m¨¦thode d¡¯entreposage
. . . . . . . . . . . .
54
3.2.5. Temp¨¦rature de conservation et humidit¨¦ relative . .
55
3.2.6. Maladies
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
3.2.6.1. Alternaria Porri (Ell.) Cif. . . . . . . . . . . . . . . . .
5 7
3.2.6.2. Fusarium oxysporum Schlecht,
. . . . . . . . . . . . . . .
57
3.2.6.3. Aspergillus niger Tiegh.
5 8
....................
3.2.6.4. Botrytis allii Munn
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 8
.
4. CONCLUSION
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 9

La production d¡¯oignons qui se situe traditionnellement entre les
mois dr3 mars et juin, est actuellement insuffisante pour satisfaire
les bestrins du Sbn¨¦gal tout au long de l¡¯ann¨¦e.
C¡¯est la raison pour laquelle il y a n¨¦cessit4 d¡¯importer annuellement
des quantit¨¦s considbrables d¡¯oignons entre d¨¦but ao?t et fin
janvier (IrJ.000 tonnes).
Cette situation se traduit sur le plan commercial par une augmentation
importante des prix au niveau des march6o (fig. 1).
Le caract¨¨re saisonnier de la production d¡¯oignons au S¨¦nbgal est
essentiellement li¨¦ ¨¤ des conditiocs climatiques d¨¦favorables durant
une grande partie de 1¡¯annGe (photop&iode itwSquate, temp¨¦ratures
trop ¨¦lev¨¦es).
D¡¯autre part, l¡¯¨¦talement de l¡¯offre dans le temps est rest¨¦ jusqu¡¯ici
difficilement rdalisable en raison non seulement dc techniques de
rr5colte et de stockage inappropri¨¦es, mais aussi en raison de l¡¯absence
de S&ection en vue d¡¯une meilleure aptitude 2 la conservation.
11 est donc important de r¨¦soudre tout d¡¯abord le probl¨¨me du stockage
des oignons durant l¡¯hivernage par une sdlection de Vari&¨¦s de
bonne conservation et adapt&es 9 une culture tardive.
Cette solution semble, ¨¤ court terme, la meilleure pour les raisons
suivanties :
- il y a n6cessit¨¦ d¡¯approvisionner les morchbs entre la fin de la
saison seche et les premi¨¨res r¨¦coltes de La campagne suivante,
lorsque les oignons deviennent rares et co(fteux ;
- la culture de contre-saison se heurte B d¡¯importants probl¨¨mes
parmi lesquels on note :
- des conditions de bulbaison d&favorables pour la plupart des
vari&&s ;
- des rendements assez faibles ;
- par la conservation, le marafcher peut remddier partiellement au
manque d¡¯approvisionnement des march4s locaux durant cette p¨¦riode.
. . . /
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2,

3.
ii, lot12 terme, il existe dgautrcs solutions dont la plus int¨¦ressante
est l¡¯am6lioration g¨¦n¨¦tique de certaines vari¨¦t¨¦s,
Un tel travail peu& ¨ºtre envisag¨¦ sous trois angles diffdrents :
1) Am¨¦liorer l¡¯aptitude 3 la conservation de longue dur4e en conditions
naturelles d¡¯hivernage.
Le but principal est d¡¯assurer l¡¯approvisionnement des march¨¦s durant
l¡¯hivernage, pendant une ptsriode aussi longe que possible et sans
devoir recourir B des moyens frigorifiques.
2) d$m¨¦liorer l¡¯aptitude 3 la bulboison en conditions chaudes et humides
et en jours d¨¦croissants.
fl s¡¯agit avant tout de mettre au point des v:.ri¨¦t¨¦s adapt¨¦es a un
semis en juin-juillet afin de permettre une production pendant les
mois d¡¯octobre et de novembre.
3) Am¨¦liorer l¡¯aptitude 3 la hulbaison en conditions de jours courts
et dkraissants,
L¡¯objectif principal est d¡¯assurer les besoins de la consotmration
nationale durant les mois de d¨¦cembre et janvier.
.A cet effet, le travail de s¨¦lection doit nkessairement porter sur
l¡¯am&!liorati.on de certaines vari¨¦t¨¦s en vue de leur adaptntion ¨¤ un
semis en septembre-octobre.
On remarque donc, qJ¡¯i1 existe des possibilit¨¦s d¡¯augmenter consid¨¦rablement
la periode de disponibilit6 en oigncns sur les marchds locaux.
Manmoins, la r¨¦ussite d¡¯une telle entreprise d¨¦pendra de la mise en
oeuvre de l¡¯ensemble des m0yor.s pr¨¦conis¨¦s.
Dans cette perspective, Isc pr¨¦sente dtude a pour but de faire ressortir
quelques principes de base et conditions requises pour une bonne conserva-
tion en montrant l¡¯influence des diff¨¦rents param&tres affectant l¡¯apti-
tude b Za conservation des oignons et en illustrant ces consid¨¦rations au
moyen de certains r¨¦sultats d¡¯essai obtenus au C.D,H.
. . . /

4.
&~US d6finissons g¨¦n&ralement l¡¯aptitude h la conservation des va-
ri&&, pour dee conditions d&ennin¨¦es de stockage (temp&ature
c t H.X.), ¨¤ partir des notions de DC 10, DC 25 et DC 53.
Celles-ci correspondent A une ¡°&Me de Conservation¡± ¨¤ ICI, 25 et 50 %
et reprdsentent le nombre de jours qui s¡¯koulent entre la r¨¦colteet

le moment o¨´ les pertes par pourriture ct germination affectent
respectivement le dixi¨¨me, le quart et la moiti¨¦ des bulbes mis en
conservation.
Les valeurs qui figurent dans ce rapport.d¨¦coulent d¡¯un essai de
conservation rbalis¨¦ entre mai X977 et jturvier 1978 dans les conditions

suivantes :
m
effectiif d¡¯au moins 100 bulbes par vnriBt6 et par calibre
(-46, 4? / 60, 60 / 09, 80 / 100) ;
u
temp¨¦rature et humiditf relative ambiante sous abri (tableau no 1) ;
?s
disposition des bulbes en monocouche et sur claie (grillage m&allique) ;
- protection sous abri o¨¦rb de construction artisanale.
. . . /
-.-.-
--
-..
¡°¡°.._ ,-._ . .

.~ MAI JUIN
1 JUIL AOUT SEPT OCT
1 NOV DEC JANV
Temp¨¦rature moyenne
t
de l'air en "C
22,3
24,9
26,9
26,7
27,1
27,3
25,3
23,6
21,o
l
1
I
Minimum absolu
x7,9
18,9
21,4
21,o
2f,4
17,9
r5,z
13,4
15,I
en *C
1
f
Maximum absolu
en "C
27,7
3I,O
32,0
32p
32,9
33,s
37,0
33,0
32,0
A
Humidit¨¦ relative
79,0
79,s
83,9
7514
82,3
73,0
6439
71,o
70,o
moyenne en %
1
I
1:
)
i
4
1
TABLEAU No 1 - Conditions de temp¨¦ratures et d'humidite relative durant l'essai de conservation.

6.
3.1.
FXT3URS I%lTEREES
3.1.1.
J.,A VIiRIETD
3.1.1.1.
I n f l u e n c e d e l a dormante
-11-------------11---.--
Lorsqu¡¯un bulbe d¡¯oignon estr&wWZapr¨¨s maturitd, celui-ci se trouve
a 1¡¯Btat de repos v¨¦gdtatif.

En effet, le bulbe tir est donnant et la durde de cette dormante varie
sUivant l e s vari¨¦tk.
Or un oigwn, pour se conserver longtemps sans germer, nkw4ite une

p&riode de dormante la plus longue possible.
La dur& de conservation est par cans¨¦quent extr¨ºmement variable en

fonction de ce facteur vari¨¦tal.
C h e z l e s o i g n o n s de g a r d e , les ?ulbes peuvent Wre conservds sans d&e-
loppement d e s aermes et dans des conditions peu favorables ¨¤ une bonne
conservation en raison justement du fait qu¡¯ils poss&dent une longue
p¨¦riode de dormante (1).

Le tableau n¡± 2 met clairement en ¨¦vidence la diffbrence entre l¡¯aptitude
¨¤ la conservation d¡¯une variet¨¦ B longue p¨¦riode
de domance (Egyptian)
et celle d¡¯un@ vari&& 5 courte p¨¦riode de domrance

(Texas Karly Grano 502 P.R. tZ. 1.
L¡¯&olution axacte des pertes en cours de conservation pour ces m&ies

vari&¨¦a est donn¨¦e ¨¤ la fig. 2.
11 a ¨¦t¨¦ mis en Evidence que la dormante est en r¨¦alitd contr?l& par un
¨¦quilibra qui s¡¯¨¦tablit au sein du bulbe entre substances r¨¦gulatrices

et inhfbiteurs de croissance (2).
Au moment de la maturation, il y a translocation de substances inhibitrices
depuis les feuilles jusqu¡¯au niveau du bulbe (3).
. . . I

7.
Xl n¡¯est donc pas ¨¦tonnant que l¡¯enl¨¨vement pr&natur¨¦ des feuilles
ou leur drYs&chement artificiel bien avant: la r¨¦colte provoque un raccour-
cissement de la p&riode de dormante (4).
Ce m&ne phknn¨¨ne peut Mre constat¨¦ lorsque les bulbes restent trop
longtemps sur le champ alors que les conditions climatiques ne sont pas
favorables (1).
Dans ce cas, la dormante est BcbUtt¨¦e et la qualit& de conservation des
oigxons compromise,
U LevBe de la dokmake s¡¯accompagne &n&ralement de pertes qui ont lieu
B la fois par bourgeonnement (germination) et Gmission de racines.
Certains signes pr¨¦curseurs permettent cependant de pr¨¦voir la rupture
du repos v&$tatif :
- aflongemen~ de la base du bulbe ;
? fendillement des tuniques externes ;
- ¨¦mergence de nouvelles racines.
¡®ifin de d¨¦tecter pr¨¦ventivement le d&cloppement des racines et des
pousses, il suffit de couper le bulbe : les premi¨¨res se pr¨¦sentent alors
NOUS la forme d¡¯un anneau de points fonc&, tandis que les pousses nppa-
raissent jaunes et turgescentes.
. . . /

V A R I E T E
EGYPTIAN
TEXAS Eh'JRLYGRANO
1 !
502 P.R.R.
I40 j
63 ..l
111 j
136 j
s les pertes sont restees inf¨¦rieures B 25 % apr¨¨s 194 jours (fin de l'essai).
TABLEAU N" 2 - Aptitude ¨¤ la conservation de deux varibt¨¦s d'oignon ¨¤ p¨¦riode de dormante diff¨¦rente
(calibre 40/60).
00
.

% de perte&
i
25
1
20
40
120
I40
160
180
nbrt de j.
apr¨¨s rfk.

10.
3.1.1.2.
Influence de la pr¨¦cocitd de maturation
La prdcocit6 de maturation constitue une carnct6ristique vari&tale
(conditionn¨¦e par des genes multiples) qui agit indirectement sur l¡¯ap-
titude 3 la conservation.
En effet, le caractbre tardif d¡¯une vari¨¦t¨¦ peut avoir comme cons¨¦quence
une mauvaise maturation des bulbes, emp¨ºchant ceux-ci d¡¯atteindre un
6tat de repos suffisant (1).
Or, une bonne qualit¨¦ de conservation implique ntkessairement une maturitCS
suffisante ¨¤ la r¨¦colte.
Ciuelques r¨¦sultats pr¨¦sent¨¦s au tableau ne 3 mettent en ¨¦vidence cette
relation entre pr¨¦cocit¨¦ et qual3.G de conservation des bulbes.
La fig. 3 montre de maniere plus pr¨¦cise l¡¯&olution des pertes en cours
de conservation pour ces vari¨¦t¨¦s.
La maturation des bulbes est 4galement li6e ¨¤ certains facteurs externes
agissant sur la bulbaison, tels que la photopbiode et la tempbrature,
En effet, la formation du bulbe n¡¯a lieu que lorsque la plante rencontre
des
conditions de tempdrature et de longueur du jour favorables.
D¡¯autre part, la prkocit¨¦ de maturation est d¡¯autant plus grande que la
bulbaison se declenche rapidement et donc que la plante est suffisamment
d&eloppde au moment o¨´ elle rencontre ces conditions favorables.
On comprend dEs lors que cultiver une variistb de jour long h une latitude
inf¨¦rieure h sa zone de culture habituelle ne peut qu¡¯avoir des cons¨¦-
quences d¨¦sastreuses.
11 en est ainsi. pour Australian Brown qui s dans les conditions du StMgal,
peut vbg&ter sans produire de bulbe.
Une vari&& ¡°nordique¡± Cultiv&e en conditions de jours courts sera, en
effet, tardive et donnera des plantes avec un gros collet ou des bulbes
¨¤ peine
form¨¦s.
. . . /

l-
date
date
dur¨¦e
V A R I E T E
d e
de
du cycle
DC 10
DC 25
DC 50
I
I
TABLEAU No 3 - Aptitude a la conservation de deux vari&& d'oignon blanc (calibre 40/60) en fonction
de la pr¨¦cocit& de maturation.
z.

% de pertes
.--- . Barletta
.-./
I
-..--*
?~~~~~~-~
2I3
Blanc
de
Galmi
1
*
.
I
.
?-
3
I
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
Fig. 3 - Xvolution des pertes en cours de cunsarvation de deux vari¨¦t¨¦s d'aipan blanc (calibre 4o/m) a prhcQCit6
de maturation diff¨¦rente.
N.

C¡¯est donc cette interaction entre longueur du jour et tempt5rature qui
conditionne la bulbaison et qui par cons&quent est b l¡¯origine des limites
d¡¯adaptation des differentes vari&% (SI6
in admet $$&ralement que le stade de matilritr2 pour la r¨¦colte est atteint
lorsque 3e feuillage est sec BUX 2f3 et que le bulbe s¡¯arrache facilement (XI,
si les oignons ne sont pas suffisament secs ci la rkzolte, il est possible
de les laisser quelques temps sur le terrain afin de permettre aux feuilles
de &Cher compl¨¨tement et b&bficier ainsi do la migration vers le bulbe

des derni¨¨res mati&res skches blabori-es par les feuilles,
Cependant, il faut &iter 3 tout prix d¡¯exposer les bulbes trop longt
s
¡°p
au soleil A cause des dangers de btilure.
Quand l¡¯arrachage des bulbes est r4alis6 avant maturitd compl¨¨te (feuillage
encore B moiti¨¦ vert), il est niscessaire de laisser s¨¦cher les plantes
dans un abri et sur clayettes avant de couper les feuilles.
M¨¦anmoins, cette technique risque de raccourcir la dormancc et de comproe
mettre la conservation.

??r contre, lorsq ue l¡¯arrachage des bulbes a lieu apr¨¨s le stade de
maturite, deux probl¨¨mes peuvent survenir :
- danger de repousse si le champ est encore suffisaaxnent humide ;
- risque de ddgradation des bulbes dont les tuniques externes deviennent
fragiles (d¡¯o¨´ la possibilitb. d¡¯obtenir des oignons ¡°pelbs¡±).
Pour plus de s?ret¨¦, il est donc pr¨¦f&able de rkolter des oignons ¨¤
pleine
rnaturitb, vu que la plupart des difficult& rencontr¨¦es en cours
de conservation ont pour origine un arrachage pr¨¦maturb ou retard&.

. . . . /

14.
3.I.2. Lji QiAI,ITE IlES BULBES
La capuci&e de conservation des oignons est extr&nement variable en
fonction de caract&istfques propres au bulbe mais d¨¦pendantes ;f la
fois du facesur varfetal et de certains ¨¦l&nents ext&zieurs.
3.1.2.I. Teneur en sucrcz¨¤
~~~I.D--~.?~--1--*
La plus grande partie des r6serves en hydrates de carbone se trouve¡¯
tlans les bulbes sotis fonae d¡¯oligosaccharides
(fructose, glucose, sucrose,
fructosan.. .) (6).
Ces r¨¦serves glucidiques comprennent non seulement du glucose (sucre r@uc-
teur) et du sucrose (sucre no3 rdducteur), mais ¨¦galement une petite
quantit¨¦ de swres ¨¤ plus haut poids moldculaire (saccharose, sucres
en C 18 ou en c 24).
Grace il une determinntion de la teneur en sucres I;otaux B l¡¯aide du
r¨¦fractom¨¨tre, il est possible de se faire une idde Pr&ise du poutcen-
tage de mati&e s¨¨che contenue dans le bulbe.
Gn effet, une forte corr¨¦lation CC,74 0 0,96) a et6 mise en dvidence
entre la teneur en sucres totaux et le pourcentage de mati¨¨re s¨¨che (7).
Or, nous verrons par la soite q9¡¯il existe 65galement une corr¨¦lation
positive entre l¡¯aptitud e globale ¨¤ la conservation et la teneur en
mati¨¨re sLche des bulbes (8).
Il peut donc ¨¦trc utile de rechercher des vari¨¦t¨¦s d¡¯oignon caract¨¦ris¨¦es
par une teneur ¨¦levee en sucres totaux, en vue de la conservation.
Le tableau.nO 4 montre l¡¯incidence de la teneur en sucres Gducteurs des
bulbes npr¨¦s r¨¦ccilte sur l¡¯aptitude B la conservation da diffdrentes
vari¨¦t¨¦s d¡¯oignon.
L¡¯&olution exacte des pertes en cours de conservation pour ces m&nes
vari&& est prdsent¨¦e sur les fig. 4 a 6.
Par,une mesure effectu¨¦e au refractom¨¨tre, nous avons dtrtermin¨¦ la teneur
en sucres des bulbes de certaines varibt¨¦s en fin de conservation.
¡®1. /
---
--.....mm--.,1--
-- -

15.
Le tat>leau no 5 exprime les rhsultats obtenus pour twis varibt&
diff¨¦rentes.
11s contirment le rble jou4 par la teneur en sucres sur la qualit¨¦ de
conservation des bulbes d¡¯oignon.
D¡¯autre part, nous avons constat& que si l¡¯aptitude 3 la conservation pour
une m6me vari8tb dbpend de la teneur en sucres mesur&e au rGfractom&tre,

cette derni¨¨re est dgalement en relation directe avec le calibre des bulbes.
isn effet, plus le poids moyen d¡¯un bulbe aumente, plus sa teneur finale
en sucres semble diminuer.

C¡¯est ce qui noue est r¨¦v¨¦l¨¦ par le tableau no 6 pour diffetentes vari&&
dont nous avons mesure la teneur des bulbes en mcres aprbs conacrvation.
Cependant , il n¡¯appara$t pas du tout qu¡¯une teneur finale en 8ucres plus
blev&e entraSne n¨¦cessairement une plus longue dur4e de conservation

lorsqu¡¯il s¡¯agit du calibre inf¨¦rieur ¨¤ 40 a~.
C¡¯est le cas par exemple des vari¨¦t¨¦s locales Violet de Calmi et Blanc

de Galmi, alors que pour Honte Alegw la conservation du petit calibre
s¡¯av&re plut& avantageuse (35 7k de pertes apr¨¨s 2111 jours).
Un comportement a8sez similaire A ce dernier ? pu Btre obserw? chez
l¡¯hybride J.1 10.
. . . . I¡¯

couleur
teneur en
V A R I E T E
du
sucres
DC 10
DC 25
DC 50
bulbe
r¨¦ducteurs
/
BETH ALPHA
jaune-brun
4,95 %
76 j
127 j
165 j
TEXAS EARLY GRANO 502 P.R.R.
jaune-brun
3,80 %
57 j
74 j
107 j
BLANCDEGALMI
blanc
5,55 %
76 j
143 j
203 j
POMPEI
blanc
2,80 %
6j
16 j
45 j
VIOLET DE GALMI
rouge
X90 j
214 j
BOMBAY RED
rouge
2,05 %
86 j
131 j
152 j
'-
+ les pertes sont restees infgrieures ¨¤ 50 % apr¨¨s 235 jours (fin de l'essai).
TABLEAU No 4 - Aptitude & la conservation de diff¨¦rentes vari¨¦t¨¦s d'oignon (calibre 60180) en fonction
de la teneur en sucres r¨¦ducteurs des bulbes avant conservation.
Q1
.

1
.
\\
.
\\
12
u-
l
\\
4

4 2 de portes
LI*-*-- -=-?--PompBi
.
Fig. 5 * Evolution des pertte en coure de constrvation de deux vari&$s d'oignon blanc (calibre 60/80)
a teneur en sucres r&ductcure dts bul.bes diff&cnte.

x de ptrtee
/
/¡¯
Y=
x52 /
Violet: de ¨¨almi
apr¨¨s r¨¦c
Fig. 6 - Evolution des pertes en COU~S de cormtrocttfun de deux varf&i5s d¡¯oignon rouge (calibre 50/8OI
Gii
B teneur
.
en ~ucrcs r¨¦ducteurs dos tnrlbcs diff¨¦rtnrc.

dur¨¦e
teneur
V A R I E T E
de
en
DC 10
DC 25
DC 50
conservation
sucres
EGYPTIAN
194 j
i4,2 %
133 j
JI
Y
BLANCDEGALMI
1
226 j
7,7 %
79 j
155 j
213 j
BEN SREMEN
200 j
7,3 %
44 j
96 j
167 j
++ les perte8:sont rest¨¦es inf¨¦rieures B 25 % apr&a 194 jours (fin de l'essai).
TABLEAUNo 5 - Aptitude ¨¤ la conservation de diff¨¦rentes vari&& d'oignon (calibre 4-0160)
en fonction de &a teneur en sucres des bulbe8 mesur¨¦e au r¨¦fractom¨¨tre en
fin de conservation.
0
.

--p--e
couleur
calibre
poids t teneur
V A R I E T E
du
en
moyen
finale
DC 10
DC 25
DC 50
bulbe
lml
1 du bulbe
en sucres f
i
VIOLET DE GALMI
rouge
-40
20,6 g
.
i
9,7 %
108 j
40/60
5432 g
8,1 %
211 j
60/80
9690 13
7,5 %
190 j
BLANC DEGALMI
blanc
-40
1896 g
10,6 %
84 j
118 j f
150 j
40/60
45,3 g
7,7 %
79 j
l
155 j
213 j
60/80
103,o g
l
7,2 %
76 J
143 j
203 j
TEXAS EARLY GRANO
brun
40/60
72,O g
9,2 %
54 j
115 j
157 j
60/80
131,o g
5,5 %
26 J
69 j
138 j
HONTE ALEGRE
jaune-ocre
-40
26,O g
11,L %
156 j
191 j **
4o/so
52,O g
7,8 %
141 j
179 j
211 j
ROXA DO TRAVIU
rouge
40/60
!
i
6430 g
12,4 %
121 j
135 j
163 j
1
1 60/80
106,O g
11,7 %
i
91 j
134 j 1
155 j
1
/
i
j
t
<
* les pertes sont reatbes infkieures ¨¤ 25 % apr&s 235 jours (fin de l'essai)
w les pertes sont rest¨¦es inf¨¦rieures ZS 50 % apr¨¦s 211 jours (fin de l'essai).
TABLEAU No 6 - Aptitude B la conservation de diffkentes Vari&¨¦s d'oignon en fonction du calibre
eh de la teneur en sucres mesur¨¦e au r¨¦fractom¨¨tre en fin de conservation.

22.
Enfin, il n¡¯existe aucune relation entre le calibre, donc le poids moyen
du bulbe et sa teneur en sucres rdducteurs (9).
Le tableau no 7 nous montre en effet que, pour certaines variet&, une
augmentation de la teneur en sucres r¨¦ducteurs correspond ¨¤ un accroisse-
ment du calibre des bulbes, tandis que pour d¡¯autres, ¨¤ une diminution
du poids des bulbes.
On a dt5montrc5 chez l¡¯oignon l¡¯existence d¡¯une translocation de substances
azot¨¦es et d¡¯¨¦liments min¨¦raux depuis les feuilles jusqu¡¯au bulbe (10).
C¡¯est au moment de la s¨¦nescence du feuillage que se produit cette mi-
gration des r¨¦serves en hydrates de carbone et en compos¨¦s aeotds (II).
Il faut donc, outre le facteur vari¨¦tal, tenir compte de l¡¯intervention
d¡¯un facteur externe sur la teneur en sucres des bulbes, ?i savoir l¡¯ali-
mentation min¨¦rale des plantes durant leur p¨¦riode de formation de r¨¦serves.
En effet, une synth¨¨se trbs importante de glucides simples (glucose,
fructose) a lieu au niveau des feuilles grhe B l¡¯action combintle du :
- phosphore qui agit sur les r¨¦actions de synth¨¦se des sucres et des
transferts d¡¯bnergie indispensables ¨¤ ces r¨¦actions ;
- potassium qui interrient dans le m¨¦tabolisme de l¡¯eau et dans la
photosynth¨¨se.
Ces glucides migrent normalement vers le bulbe o¨´ ils s¡¯accumulent pour
constituer les &Serves nEcessaires B -fa croissance de la plante au cours
de la deuxi¨¨me annee.
Or, il se produit au niveau de la plante un antagonisme entre l¡¯azote
et le potassium, tout exc&s d¡¯azote diminuant l¡¯efficacit4 du potassium
et, de ce fait, la synth&se glucidique.
D¡¯autre part, l¡¯apparition d¡¯une situation d¨¦sGquilibrEe entre compos¨¦s
azot¨¦s et glucidiques au niveau des rkserves du bulbe predispose celui-ci
B l¡¯attaque de divers cryptogames responsables de pourritures en cours
de conservation (1).

23.
Vari.&& pour lesquelles la teneur des bulbes en sucres r¨¦ducteurs
augmente en fonction du calibre :
Violet de Galmi
Blanc de Galmi
Granex Brown H
Granex Yellow HF1
PompcS i
Queen
Barletta
R 10 H
Vari¨¦t¨¦s pour lesquelles la teneur des bulbes en sucres r6ducteurs
augmente en fonction inverse du calibre :
Early Texas Grano
Ben Shemen
Red Commander
Texas Early Grano 502
Texas Early Grano
Beth Alpha
Yellow Bermuda
Keep Well fi
Bombay Red
TABLRAU no 7 - Evolution de la teneur en sucres r¨¦ducteurs pour differentes
vari¨¦t& en fonction du calibre des bulbes.
. . . /

24.
Il est donc clair qu¡¯une augmentation maximale des r¨¦serves glucidiques
du bulbe en vue d¡¯am¨¦licrer la conservation implique n¨¦cessairement
une diminution importante des apports azot¨¦s.
Il ne doit, en effet, rester ¨¤ la plante que la seule possibilit¨¦ d¡¯uti-
liser l¡¯azote min&ral provenant de la nitrification dans le sol.
3.1.2.2.
Teneur en matigre s¨¨che
-_-_-_-----------__----
Parmi les facteurs internes agissant sur l¡¯aptitude & la conservation <
des oignons, la teneur en mati¨¨re s¨¨che compte certainement parmi les
plus ddterminants.
Il existe une corr&lation positive entre l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale a la con- i
servation et la teneur en matike s¨¨che des bulbes (12).
Une forte teneur en mati¨¨re s¨¨che correspond en g¨¦n6ral ¨¤ une meilleur&
qualit¨¦ de conservation.
/
Cependant > cette relation n¡¯est pas absolue puisque l¡¯jobtention d¡¯une
valeur sup¨¦rieure B 15 % n¡¯entra?ne pas nkessairement une am¨¦lioration 1
de la conservation.
La teneur en mati¨¨re s¨¨che des bulbes constitue une caract&-istique
vari¨¦tale qui ¨¦volue au cours de la croissance.
En effet, le taux de matiare s¨¦che, dej¨¤ extremement Elev¨¦ dans les bulbes
a peine form&s des jeunes plantes, augmente rapidement par la suite pour
atteindre son maxim+m au moins 15 jours avant le stade ¡°plant couch¨¦¡±
(50 % de tombaison).
MBanmoins, cette teneur est plus faible pour les feuilles que pour les
bulbes (13).
Au moment du dess¨¨chement des feuilles (s¨¦nescence), il y a enrichissema
du bulbe en mati¨¨re s¨¨che non seulement par translocation de celle-ci
depuis les feuilles , nais aussi par extraction de l¡¯eau contenue dans l&
bulbe vers le feuillage (I4).
. . . /

25.
Si on classe les vari¨¦t¨¦s en fonction de la teneur en mati¨¨re seche de
leur bulbe, on retrouve normalement le m¨ºme classement que pour la teneur
des feuilles.
Cependant, les diff¨¦rences vari¨¦tales sont plus accentu¨¦es pour les bulbes
que pour les feuilles (13).
En cours de conservation, les pertes en mati¨¨re s¨¨che sont surtout dues
¨¤ la respiration des bulbes, mais elles peuvent ¨ºtre consid&ablement
r¨¦duites gr?ce 3 un bon d¨¦veloppement des tuniques.
Il est extr¨ºmement difficile de soutenir l¡¯hypoth&e suivant laquelle
les oignons blancs sont plus riches en mati¨¨re s¨¨che que les rouges,
eux-memes plus riches que les bruns ou les jaunes.
En effet, nous avons pu constater que le pourcentage de matike s¨¨che
varie .entre l-es-limites suivantes :
- 6 a 12 % pour les bruns et jaunes ;
- 10 ¨¤ 16 % pour les blancs ;
- 7 ¨¤ 17 % pour les rouges.
Mais il n¡¯est pas rare de trouver chez des oignons bruns une teneur
sup¨¦rieure ¨¤ 16 % (Golden Creole HFI) ou miime 18 % (Egyptian) et chez
des oignons blancs un pourcentage sup¨¦rieur ¨¤ 24 % (White Creole H).
La qualit¨¦ de conservation des oignons jaunes est peut-8tre dans certains
cas inferieure ¨¤ celle des bruns ou des rouges, mais le contraire est
parfois aussi vrai (Beth Alpha, R 10 H).
En ce qui concerne l¡¯her¨¦dit¨¦ de la teneur en mati¨¨re seche, il a ¨¦t¨¦
d¨¦montr¨¦ qu¡¯une s¨¦lection de lign¨¦es pour une teneur ¨¦lev¨¦e en matiere
sache est int¨¦ressante, ¨¤ condition d¡¯envisager ¨¦galement leur aptitude
¨¤ la combinaison pour ce caract¨¨re (13).
En effet, le taux des hybrides est en g¨¦n¨¦ral sup¨¦rieur ¨¤ la moyenne des
parents (lign¨¦es consanguines) et parfois m??me sup¨¦rieur ZJ celui du parent
le plus riche,
..s /

26.
Le taux de mati¨¨re seche des bulbes varie normalement suivant les vari¨¦t¨¦s
entre 6 % et 18 % du poids frais (51,
Les cultivars ¨¤ teneur ¨¦lev6e sont consid¨¦r¨¦es comme des types de longue
conservation, mais leur cycle cultural est souvent plus important (15).
Le r61e de la teneur en mati¨¦re s¨¨che des bulbes, mesur¨¦e ¨¤ la r¨¦colte,
sur l¡¯aptitude ¨¤ la conservation de diff¨¦rentes vari¨¦t¨¦s d¡¯oignon est
mis en ¨¦vidence au tableau no g.
La fig. 7 nous donne ensuite l¡¯¨¦volution complete des pertes en cours de
conservation pour ces m¨ºmes vari¨¦t&.
Il n*y a aucune relation d¨¦termin¨¦e entre le calibre, donc le poids moyen
des bulbes et la teneur en mati¨¨re s¨¨che.
Le tableau no 9 montre que pour certaines vari¨¦ttss, une augmentation du
pourcentage de mati¨¨re s¨¨che correspon,r9 ¨¤ un accroissement du calibre
des bulbes, tandis que pour d¡¯autres B une diminution du poids des bulbes.
Il n¡¯existe donc aucune preuve permettant de soutenir l¡¯hypoth¨¨se selon
laquelle il existe une corr¨¦lation n¨¦gative entre la dimension du bulbe
et sa teneur en matigre s¨¨che.
Par contre, certains travaux ont permis d¡¯&tablir une corr¨¦lation
nettement positive entre la teneur en mati¨¨re s$che et la richesse en
sucres mesurGe au r¨¦fractom¨¨tre.
Cette corr¨¨lation qui ezt de 0,74 ¨¤ 0,95 permet de sglectionner des bulbes
en vue d¡®une teneur ¨¦ln-*sf-l
e-c.. on matiGre s¨¨che , par une simple d&ermination
de la teneur en sucrer, totaux (16).
Les r¨¦sultats pr&ent¨¦s a~ tableau no 10 mettent en ¨¦vidence l¡¯incidence
combin¨¦e des teneurs en sucres et en mati¨¨re s¨¨che sur l¡®aptitude B la
conservation de diffkcntes variCtfs d¡¯oignon.
-Il...¡°--
----------

.-*-? T.S,?, 5C2
Ilanc de Galmi
213
25
96
. /
. . . .**l
30 I-l
-.** * . . . . . . . *-
20
4 0
Y
60
80
fi0
200
nbre de
Fig. 7 - %votution des pertes en COU~S de conservation de t+ois vari.6t6.9 d¡¯oignon (calibre 40/60) B teneur
en mati&rc s&che des bulbes diffbrcntt.

¡®------.¡®-.-m9m---
--11-w.
_
-.
I_~..
--

22.
Enfin, il n¡¯existe aucune relation entre le calibre, donc le poids moyen
du bulbe et sa teneur en sucres rdducteurs (9).
Le tableau no 7 nous montre en effet que, pour certaines vari¨¦t¨¦s, une
augmentation de la teneur en sucres r¨¦ducteurs correspond B un accroisse-
ment du calibre des bulbes, tandis que pour d¡¯autres, 3 une diminution
du poids des bulbes.
On a d&nontr& chez l¡¯oignon l¡¯existence d¡¯une translocation de substances
azot¨¦es et d¡¯¨¦l¨¦ments min&aux depuis les feuilles jusqu¡¯au bulbe (10).
C¡¯est au moment de la sdnescence du feuillage que se produit cette mi-
gration des r¨¦serves en hydrates de carbone et en compos¨¦a azot& (11).
11 faut donc, outre le facteur vari¨¦tal, tenir compte de l¡¯intervention
d¡¯un facteur externe sur la teneur en sucres des bulbes, B savoir Z¡¯ali-
mentation minerale des plantes durant leur p6riode de formation de r¨¦serves.
En effet, une synth¨¨se tr&s importante de glucides simples (glucose,
fructose) a lieu au niveau des feuilles grace 3 l¡¯action combintle du :
- phosphore qui agit sur les r¨¦actions de synth&se des sucres et des
transferts d¡¯bnergie indispensables ¨¤ ces r¨¦actions ;
- potassium qui intervient dans le m&tabolisme de l¡¯eau et dans la
photosynth¨¨se.
Ces glucides migrent normalement vers le bulbe o¨´ ils s¡¯accumulent pour
constituer les r¨¦serves n¨¦cessaires B -la croissance de la plante au cours
de la deuxi¨¨me ann¨¦e.
Or, il se produit au niveau de la plante un antagonisme entre l¡¯azote
et le potassium, tout exc¨¨s d¡¯azote diminuant l¡¯efficacit¨¦ du potassium
et, de ce fait, la synth¨¨se glucidique.
D¡¯autre part, l¡¯apparition d¡¯une situation d¨¦s6quilibr¨¦e entre compos¨¦s
azot¨¦s et glucidiques au niveau des r¨¦serves du bulbe predispose celui-ci
B l¡¯attaque de divers cryptogames responsables de pourritures en cours
de conservation (1).
. . . /
---
_--
In__
..¡± .__-.. --
.
.----lcII%--
--

23.
Vari¨¦t¨¦s pour lesquelles la teneur des bulbes en sucres r¨¦ducteurs
augmente en fonction du calibre :
Violet de Galmi
Blanc de Galmi
Granex Brown H
Granex Yellow HFI
Pomp6 i
Queen
Barletta
R SO H
Vari¨¦t¨¦s pour lesquelles la teneur des bulbes en sucres rdducteurs
augmente en fonction inverse du calibre :
Early Texas Grano
Ben Shemen
Red GamPnander
Texas Early Grano 502
Texas Early Grano
Beth Alpha
Yellow Bermuda
Keep Weil H
Bombay Red
TABLEAU no 7 - Evolution de la teneur en sucres r¨¦ducteurs pour diffbrentes
vari¨¦t¨¦s en fonction du calibre des bulbes.
. . . /
.--~-- .._.- -- .-- .--- .--.
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24.
11 est donc clair qu¡¯une augmentation maximale des &Serves glucidiques
du bulbe en vue d¡¯am¨¦liorer la conservation implique n¨¦cessairement
une diminution importante des apports azot6s.
Il ne doit, en effet, rester ¨¤ la plante que la seule possibilit¨¦ d¡¯uti-
liser l¡¯azote min¨¦ral provenant de la nitrification dans le sol,
3.1.2.2.
Teneur en mati¨¨re s¨¨che
--___--*-_-----_-_-----
Parmi les facteurs internes agissant sur l¡¯aptitude ii la conservation I
des oignons, la teneur en mati¨¨re seche compte certaiwment parmi les
plus d¨¦terminants.
11 existe une corr¨¦lation positive entre l¡¯aptitude g&&rale ¨¤ la con- ;
servation et la teneur en mati¨¨re s¨¨che des bulbes (12).
0¡¯
Une forte teneur en mati¨¨re s¨¦che correspond en g6n¨¦ral 1 une meilleure
qualit¨¦ de conservation.
,
Cependant , cette relation n¡¯est pas absolue puisque l¡¯obtention d¡¯une
valeur sup&?.eure ¨¤ 15 % n¡¯entra?ne pas necessairement une am¨¦lioration1
de la conservation.
La teneur en mati¨¨re s¨¨che des bulbes constitue une caract¨¦ristique
vari¨¦tale qui Evolue au cours de la croissance.
En effet, le taux de mati¨¨re s¨¨che, d¨¦j¨¤ extrgmement ¨¦lev¨¦ dans les bulbes
¨¤ peine form¨¦s des jeunes plantes p augmente rapidement par la suite pour
atteindre son maximzn au moins 15 jours avant le stade ¡°plant couch&?¡¯
(50 % de tombaison).
Manmoins, cette teneur est plus faible pour les feuilles que pour les
bulbes (13).
Au moment du d¨¦ss¨¨chement des feuilles (s¨¦nescence), il y a enrichissema
du bulbe en mati¨¨re s¨¨che non seulement par translocation de celle-ci
depuis les feuilles , mais aussi par extraction de l¡¯eau contenue dans l&
bulbe vers le feuillage (14).

25.
Si on classe les vari¨¦t¨¦s en fonction de la teneur en mati¨¨re s¨¨che de
leur bulbe, on retrouve normalement le m&ne classement que pour la teneur
des feuilles.
Cependant, les diff¨¦rences vari¨¦tales sont plus accentuees pour les bulbes
que pour les feuilles (13).
En cours de conservation, les pertes en mati¨¨re s¨¨che sont surtout dues
¨¤ la respiration des bulbes, mais elles peuvent ¨ºtre considdrabtement
reduites gr?ce B un bon d¨¦veloppement des tuniques.
11 est extr¨ºmement difficile de soutenir l¡¯hypoth¨¨se suivant laquelle
les oignons blancs sont plus riches en mati¨¨re s¨¨che que les rouges,
eux-m¨ºmes plus riches que les bruns ou les jaunes..
En effet, nous avons pu constater que le pourcentage de mati¨¨re seche
varie entre Ses-lirni&tes snivwte.3 :
- 6 a 12 % pour les bruns et jaunes ;
- 10 21 16 % pour les blancs ;
= 7 B 17 % pour les rouges.
Mais il n¡¯est pas rare de trouver chez des oignons bruns une teneur
sup¨¦rieure ¨¤ 16 % (Golden Creole RFI) ou m&ne 18 ¡®% (Egyptian) et chez
des oignons blancs un pourcentage supdrieur ¨¤ 24 % (White Creole H).
La qualit¨¦ de conservation des oignons jaunes est peut-Wre dans certains
cas infltsrieure B celle des bruns ou des rouges, mais le contraire est
parfois aussi vrai (Beth Alpha, R 10 H).
En ce qui concerne l¡¯h&$dit& de la teneur en matike seche, il a ¨¦tb
d&nontr¨¦ qu¡¯une s¨¦lection de lign¨¦es pour une teneur ¨¦levge en matiere
s¨¨che est int¨¦ressante, ¨¤ condition d¡¯envisager ¨¦galement leur aptitude
¨¤r la combinaison pour ce caract¨¨re (13).
En effet, le taux des hybrides est en g¨¦neral suprkieur a la moyenne des
parents (lign¨¦es consanguines) et parfois m&ne sup¨¦rieur a celui du parent
le plus riche.
. . . /
- . - - - _ _ ~

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26.
Le taux de mati¨¨re s¨¨che des bulbes varie normalement suivant les variAt¨¦s
entre 6 % et 18 % du poids frais (5).
Les cultivars ¨¤ teneur ¨¦levge sont consid&¨¦es comme des types de longue
conservation, mais leur cycle cultural est souvent plus important (15).
Le r8le de la teneur en mati¨¨re s¨¨che des bulbes, mesur¨¦e ¨¤ la r¨¦colte,
sur l¡¯aptitude ¨¤ la conservation de diff¨¦rentes vari¨¦t& d¡¯oignon est
mis en ¨¦vidence au tableau no 8.
La fig. 7 nous donne ensuite l¡¯&olution compliste des pertes en cours de
conservation pour ces m¨ºmes vari&&.
Il n¡¯y a aucune relation d¨¦termin¨¦e entre le calibre, donc le poids moyen
des bulbes et la teneur en mati¨¨re s¨¨che.
Le tableau no 9 montre que pour certaines variet¨¦s, une augmentation du
pourcentage de mati¨¨re s¨¨che correspond B un accroissement du calibre
des bulbes, tandis que pour d¡¯autres B une diminution du poids des bulbes.
Il n¡¯existe donc aucune preuve permettant de soutenir l¡¯hypoth¨¨se selon
laquelle il existe une corrGlation n¨¦gative entre la dimension du bulbe
et sa teneur en mati¨¨re s¨¨che.
Par contre, certains travaux ont permis d¡¯¨¦tablir une corr¨¦lation
nettement positive entre la teneur en mati¨¨re skhe et la richesse en
sucres mesur¨¦e au r¨¦fractom¨¨tre.
Cette corr¨¦lation qui est de 0,74 ¨¤ 0,96 permet de s¨¦lectionner des bulbes
en vue d¡¯une teneur &levBe en mati¨¨re s¨¨che , par une simple determination
de la teneur en sucres totaux (16).
Les r¨¦sultats pr¨¦sent& a~ tablea= no 10 mettent en ¨¦vidence l¡®incidence
combin¨¦e des teneurs en swres et en mati¨¨re s¨¨che sur l¡¯aptitude ¨¤ la
conservation de diffdrentes vari¨¦ttls d¡¯oignon.
. . . /
_,~____._. -.

V A R I E T E
TEXAS EARLY GRANO 502
I
RED COMMANDER
rouge
9,20 %
106
131
150
BLANCDEGALMI
BLANCDEGALMI
blanc
blanc
10,70
10,70 %%
79
155
213
i
i
I
TABLEAU N" 8 - Aptitude ¨¤ la conservation de diff¨¦rentes vari¨¦t¨¦s d'oignon (calibre 40/60)
en fonction de la teneur en mati$re s¨¨che des bulbes au moment de la r¨¦colte.

-..
.
..
*.
¡®*

29.
Vari¨¦tbs pour lesquelles la teneur des bulbes en matiGre s¨¨che augmente
en fonction du calibre :
Yellow Bermuda
Keep Weil
Bombay Red
Queen
Barletta
R 10 H
Vari¨¦t¨¦s pour lesquelles la teneur des bulbes en mati¨¨re s¨¨che augmente
en fonction inverse du calibre :
Violet de Galmi
Blanc de Galmi
Granex Brown H
Granex Yellow HF1
Early Texas Grano
Ben Shemen
Red Gommander
Texas Early Grano 502
Texas Early Grano
Beth Alpha
TABLEAU no 9 - Evolution de la teneur en mati¨¨re s¨¨che pour differentes
vari&& en fonction du calibre des bulbes.
. . . /

teneur
teneur en
V A R I E T E
en
matiere
DC 10
DC 25
DC 50
sucres
s¨¨che
ECYPTIAN
X4,2 %
I8,65 %
133 j
*
5:
BLANC DB CALMI
9,9 %
10,90 %
99 j
155 j
213 j
BEN SHEMEN
9,3 %
10,70 i
44 j
96 s
169 j
* les pertes sont rest¨¦es inf¨¦rieures a 25 % apr¨¨s 194 j (fin de l'essai).
TABLEAU No 10 - Aptitude ¨¤ la conservation de trois vari¨¦t¨¦s d'oignon (calibre 40/60) en fonction
de la teneur en mati¨¨re s¨¨che et en relation avec la teneur en sucres des bulbes
mesur¨¦e au r6fractom¨¨tre.
0.

31.
D¡¯autre part, quand une augmentation du calibre correspond A une
diminution de la teneur en mati¨¦re seche, nous avons constat& que la
teneur en sucres totaux diminue (tableau no II).
Invers¨¦ment, une augmentation de la grosseur des bulbes combin¨¦e A un
accroissement de la teneur en matiAre s¨¨che correspond A une augmentation
de la teneur en sucres totaux.
Enfin, il n¡¯a 4% d¨¦montrb aucune relation significative entre le poW-
centage de matiAre skche et la durete du bulbe ou la qualit¨¦ de ses tuniques.
Par contre, une tr¨¨s faible corr¨¦lation semble exister entre le poids
spdcifique du bulbe et sa teneur en matiAre s¨¨che (16).
. . . /
.-..- --- ,^.¡°¡°<¡± -,,. ..¡± _.-. ~-_IIIu-.-..-uI<Ic

V A R I E T E
des bulbes
VIOLET DE GALMI
BLANCDEGALMI
40/60
45,3-
7,7 %
10,70 %
6Of80
x03,0
7,2 %
10,45 %
t
i
I
TABLEAU No II - Relations entre teneur en sucres totaux, teneur en mati¨¨re s¨¨che et poids moyen
des bulbes de deux vari¨¦t¨¦s locales d'oignon.

33.
3.1.2.3. Grosseur du bulbe
- - --.¡°--L--------
Le poids atteint par un bulbe en fin de croissance est tout d¡¯abord
fonction de l¡¯adaptation de la vari¨¦t6 aux conditions kologiques locales
(longueur du jour et temp&ature).
En effet, la bulbaison ne peut avoir lieu que lorsque la longueur du jour
depasse un certain seuil, variable suivant les vari¨¦&%.
Des temprkatures 6lev¨¦es permettent de baisser l¨¦g¨¨rement ce minimum de
longueur du jour requis pour la formation du. bulbe.
Cependant, dc tr¨¦s jeunes plantes n¡®ont pas la capacit¨¦ de rdpondre au
stimulus photop&riodiquc aussi rapidement que des plantes plus d&eloppGes (17).
La bulbaison d¨¦pend donc largement de la dimension atteinte par la plante au
moment o¨´ celle-ci rencontre les conditions favorables c1 sa bulbaison.
A proximit4 du seuil photop&riodique,
il a ¨¦ttS constat6 qu¡¯un manque d¡¯azote
a le m¨ºme effet qu¡¯un allongement de la photop&iode alors qu¡¯un apport
important d¡¯azote agit dans le marne sens qu¡¯un raccourcissement de la
photop¨¦r iode.
Xl semble donc que lorsque la longueur du jour est juste suffisante pour
induire la bulbaison, le processus de formation du bulbe peut i?tre acc¨¦l¨¦r¨¦
par manque d¡¯azote, tandis qu¡¯un exc¨¨s d¡¯azote a plut& comme effet de le
ralentir (5).
Nous avons d¨¦j¨¤ signal¨¦ pr¨¦c¨¦demment qu¡¯il n¡¯existe pas de relation entre
le poids du bulbe et :
- sa teneur en sucres r¨¦ducteurs,
- son pourcentage en mati¨¨re sache,
- la qualit¨¦ de ses tuniques externes.
Par contre, il y a un rapport entre le poids du bulbe, la teneur finale
en sucres mesurtle au r¨¦fractom¨¨trc et la teneur en matiGre s¨¨che.
Cependant, un poucentagc ¨¦lev¨¦ en sucres totaux ou en mati¨¨re s¨¨che n¡¯en-
tra?ne pas n¨¦cesstiirement une augmentation de la dur&e de conservation.
-¡®-.--~,.a*I._s
~~-~rCIIilD1l-*-¡°---.-.----- -.-.

.
.
*-
¡®-----es--¡°---

34.
C¡¯est ainsi que pour certaines vari¨¦t¨¦s telles que Violet de Galmi
et Blanc de Galmi, nous avons constat¨¦ une moins bonne aptitude a la
conservation pour le calibre inf¨¦rieur ¨¤ 40 mm, pourtant plus riche en
sucres et en mati¨¨re s¨¨che.
Il est donc parfois pref¨¦rable de conserver des bulbes de grosseur moyenne
(calibre 40/60) plut?t que le calibre inferieur (-40) ou sup¨¦rieur (60/80).
Un ph¨¦nom¨¨ne semblable a cit¨¦ observb chez les vari&& Beth Alpha et
Texas Early Grano avec une meilleure conservation du calibre 60/80 que
du calibre 40/60 (tableau no 12).
Les fig. 8 et 9 pr¨¦sentent de fa?on pr¨¦cise l¡¯&olution des pertes en
cours de conservation pour les diff¨¦rents calibres de ces deuxvari&Ss.
A l¡¯exception de ces derni¨¨res, on remarque;en g¨¦n¨¦ral qae la qualitt5
de conservation a plut8t tendance a baisser lorsque la grosseur des bulbes
augmente (tableau no 13, fig. 10 ¨¤ 13).
Ceci s¡¯explique par le fait que la dimension des bulbes influence non
seulement la germination, mais aussi les pertes en eau durant la
conservation (18).
Les bulbes plus gros bourgeonnent ¨¤ un rythme plus rapide que les petits,
tandis que ces derniers perdent plus rapidement de leur poids (¨¤ IIOC).
N¨¦anmoins, aucune diff&ence statistiquement significative n¡¯a pu ¨ºtre
¨¦tablie en ce qui concerne les pertes en cours de stockage en relation
avec la grosseur des bulbes conserv¨¦s (19).
. . . /

a=n¡¯E=
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f
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c

calibre
poids moyen
V A R I E T E
des bulbes
des bulbes
DC 20
DC 25
DC 50
en mm
en g
BETH ALPHA
40/60
65,2
79 j
II6 j
156 j
60/80
II5,7
76 j
127 j
165 j
TEXASEARLYGRANO
40/60
81,8
62 j
86 j
163 j
60/80
141,8
69 j
125 j
214 j
J
TABLEAU No 12 - Evolution de l'aptitude ¨¤ la conservation de deux vari¨¦t¨¦s d'oignon en fonction
du calibre des bulbes,

\\¡¯i
i.
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-----cI-.
36.
Y

4 % de ptrtas
20
40
60
80
100
120
14.0
160
180
200 nbre de 3.
apr&e C~C,
.
f
Fig. S - Evolution des pertes en cours de ccmsaxvation de la vari¨¦t¨¦ Tcxos Early Grano etz fonction de deux
i=
.
calibres diffrbrents des bulbes (40,'60, 60/80).

pertes
*¡¯
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1
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I
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I
I
n
I
1
I
I
1
u
20
40
60
80
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140
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180
200
220
nbrc de j.
apr¨¨s rtk.
Fig. 10 - Evolution des pertes on cours de conservation de la varLBt& Grancx YeLlow HFZ en fonction de deux
calibres diff6rents des bulbes (4Gf60, 50/80).
si
a


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PT 1. -
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i
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.

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.¡®.
42.

.-ll.l--~,

43,
3.1.2.4. Couleur du bulbe
e¡±----..-we-w----
La couleur des bulbes constitue une caract¨¦ristique vari¨¦tale dont
1¡¯hBr¨¦dit¨¦ est actuellement bien connue.
On distingue en g¨¦neral quatre classes de couleur : blanc, jaune, brun
et rouge,
Ces diff¨¦rentes colorations correspondent aux g¨¦notypes suivants :
- oignon jaune =
ii CC rr
- oignon rouge =
ii CC RR
- oignon blanc =
II CC rr
ii cc RR
ii cc Rr
ii cc rr
- oignon chamois f
Ii CC rr
Par ailleurs, on constate que sous l¡¯influence de certains facteurs du
milieu (pluie, lumiere, tempdrature, pH du sol, fertilit¨¦, teneur en
cuivre du sol . ..) il peut se produire une l¨¦g¨¨re modification de la couleur
des bulbes (5).
En ce qui concerne l¡¯aptitude ¨¤ la conservation, il n¡¯est pas certain
qu¡¯un oignon rouge se comporte ¨¤ priori mieux qu¡¯un brun, lui-m&me mieux
qu¡¯un jaune et ce dernier mieux qu¡¯un blanc.
En effet, nous sommes plut& d¡¯avis que le facteur determinant se situe
au niveau de la teneur en mati¨¨re sache.
Or, celle-ci est totalement ind¨¦pendante de la colo.ration des bulbes,
Il existe des vari¨¦t¨¦s d¡¯excellente conservation aussi bien parmi les
oignons blancs (Blanc de Galmi, White Creole) que parmi les rouges (Violet
de Galmi, Red Creole, Red Creole Tropicana HFI) ou parmi les jaunes-bruns
(Monte Alegre, Golden Creole HPI, Ben Shemen, Beth .Alpha, R 10 H, Egyptian) .
. . . /
-
.
.
.
.
.
-..
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I...-mll.-.-W1-w,liP

44.
Invers&ent, on rencontre autant de vari¨¦t6s de tr¨¨s faible qualit& de
conservation chez les oignons blancs (Robust XPI, White Grano, Pomp¨¦i,
Barletta, Queen, Perla Rondella) que chez les rouges (Red Commander) ou
chez les jaunes-bruns (Jaune Mitif de Valence, Yellow Bermuda),
Cependant, il a ¨¦t¨¦ remarqu¨¦ que les bulbes color& (surtout les rouges)
sont g&&alement plus r¨¦sistants aux maladies de conservation que les
blancs, du fait qu¡¯ils contiennent certaines substances antibiotiques
associ¨¦es aux pigments (5).
Une ¨¦tude plus r¨¦cente a mis en 6vidence que les pertes totales en poids
sont plus importantes pour les vari6t¨¦s blanches que les rouges, mais que
le pourcentage de pourriture reste sensiblement le m¨ºme.
Les vari6t¨¦s rouges pr¨¦sentent m¨ºme un pourcentage de germination plus
6lev¨¦ que les blanches (20).
. . . /

45.
3.1.2.5. Importance des tunigues et densit6 des ¨¦cailles
mm w--w--m-----w--- ---------------------¡°--------
Au stade d¡¯¨¦paississement du bulbe, il se produit normalement une r¨¦gression
de la phase vbg¨¦tative, un d6ss¨¨chement progressif des feuilles et un
d¨¦but de formation des tuniques (21).
Celles-ci continuent de se d¨¦velopper au stade ¡°plante couch¨¦e¡± pour
finalement se consolider au moment de la maturitG du bulbe lorsque le
feuillage se d&sFlche compl¨¨tement.
Ce d&eloppement des tuniques en qualit¨¦ et en nombre est fonction de la
maturi t¨¦.
Il joue un r81e consid6rable dans l¡¯aptitude a la conservation, car il
prot¨¨ge lus bulbes de la d¨¦shydratation et limite au maximum la respi-
ration en cours de stockage.
De plus, un d¨¦ss¨¨chement correct des tuniques peut freiner sensiblement
la progression du Botrytis vers le collet.
Enfin, une densit6 ¨¦lev¨¦e des ¨¦cailles charnues entrarne un ralentissement
de la respiratkon en cours de conservation, ce qui retarde la reprise
de v¨¦g¨¦tation et diminue les pertes en mati¨¨re s¨¨che.
En effet, le bulbe est constitu¨¦ de tissus vivants qui continuent de
respirer pendant la conservation, c¡¯est-¨¤-dire de perdre de la mati¨¨re
s¨¨che et de produire de la chaleur.
Bien que le taux respiratoire du bulbe chez l¡¯oignon soit plus faible
que chez la plupart des autres produits d¡¯origine vdg¨¦tale, les pertes
en mati¨¨re seche n¡¯en demeurent pas moins importantes et d¡¯autant plus
que la pgriode de conservation s¡¯allonge.
Ce taux respiratoire depend essentiellement de la tempgrature de stockage :
plus elle augmente, plus les pertes en poids sec deviennent ¨¦lev¨¦es (22).

46.
3.1.2.6. Flaveur du bulbe
-w..ws-..-....Mw.meL-
L¡¯oignon pr¨¦sente une odeur caract¨¦ristique qui doit son origine ¨¤ la
pr¨¦sence de compos¨¦s volatils soufr¨¦s (disulphides et thiosulfanates) (23).
Ceux-ci contribuent ¨¦galement a donner aux bulbes leur saveur piquante,
am¨¨re, douce ou m¨ºme sucr8e.
On admet souvent que les oignons piquants ont une meilleure capacit¨¦ de
conservation que les autres.
Ce ph¨¦nom¨¨ne est sans doute lid a une meilleure r¨¦sistance aux maladies
qui affectent les bulbes au cours du stockage (5).
D¡¯apr¨¨s nos observations, il ressort que les vari¨¦t¨¦s d¡¯oignons rouges
ou blancs ont souvent une saveur plus forte que les jaunes ou les bruns.
.
Il s¡¯en suit que les vari¨¦t¨¦s Pomp¨¦i et Red Commander (faible aptitude
a la conservation) sont aussi piquantes par exemple que les populations
locales Blanc de Galmi ou Violet de Galmi (excellente aptitude 01 la
conservation).
Il semble donc difficile d¡¯attribuer aux vari¨¦tA% piquantes une sup¨¦-
riorit¨¦ incontestable au point de vue qualitcl de conservation.
D¡¯autre part, il faut noter que la concentration en compos¨¦s soufr¨¦s
responsables de la saveur augmente lorsque les plantes sont soumises & un
¡°stress¡± dans l¡¯alimentation hydrique et diminue quand il y a carence
en soufre (24 et 25).
l . . /
--.---
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47.
3.1.2.7. Duret& du bulbe
¡°¡°e----=.-L-----
La mesure de la fermet¨¦ du bulbe constitue un moyen efficace de sdlection
en vue d¡¯am¨¦liorer la qualit¨¦ des tuniques externes chez l¡¯oignon (26).
En effet, il existe une corr¨¦lation positive tr&s nette entre la duret
mesurGe au durometre et le pourcentage de bulbes correctement enveloppds (27).
L¡¯aptitude ¨¤ la conservation est donc influenc¨¦e d¡¯,une certaine mani¨¨re
par la duret¨¦ des bulbes.
Par ailleurs, il a ¨¦t¨¦ constat¨¦ que la duret diminue au cours du stockage,
mais dans des proportions variables suivant les cultivars.
De toute fa?on, il n¡¯a ¨¦tE trouv¨¦ aucune relation entre la duret¨¦ et la
teneur en mati¨¨re s¨¨che du bulbe (9).
Seule, une tr¨¨s faible corr¨¦lation positive semble exister entre le poids
et la duret¨¦ (27).

48.
3.2.
FACTEURS EXTERNES
3.2.1. Photop¨¦riode et temp¨¦rature
Fonction de la latitude et du climat,ces deux facteurs d¨¦terminent dans
une large mesure les limites d¡¯adaptation des vari¨¦tds et influencent
indirectement l¡¯aptitude ¨¤ la conservation de par le rble qu¡¯elles jouent
sur la bulbaison, donc la grosseur des bulbes et la pr¨¦cocit¨¦ de maturation.
En effet, chaque varitlt¨¦ n¨¦cessite pour initier sa bulbaison non seulement
la formation d¡¯un certain nombre de feuilles, mais aussi et surtout une
certaine longueur de jour (seuil critique) ainsi qu¡¯une tempdrature
minimum. Une augmentation de cette derni¨¨re permet d¡¯ailleurs de r¨¦duire
le seuil critique (28).
Cependant, pour atteindre un stade de maturit¨¦ suffisant a la rkolte,
il est n¨¦cessaire d¡¯avoir des jours plus longs et des tempBratures plus
¨¦lev¨¦es que celles requises pour l¡¯initiation de la bulbaison.
C¡¯est la raison pour laquelle des temp¨¦ratures nettement sup¨¦rieures au
seuil requis pour la bulbaison, donnent une plus grande prkocit¨¦ de
maturation, mais une dimension plus faible des bulbes et un rendement
moindre.
Par contre, si les temp¨¦ratures sont l¨¦g¨¨rement au-dessus de ce minimum,
le cycle de croissance s¡¯allonge, la maturit¨¦ est donc retard¨¦e, la
grosseur des bulbes augmente et les rendements sont plus ¨¦levc3s.
La bulbaison est donc stimul¨¦e par :
- des jours longs dans la plupart des cas (29) ;
- des temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es ;
- de fortes intensites lumineuses (les plantes sont alors plus vigoureuses,
les bulbes plus gros et la maturation plus tardive).
. . . /

49.
Il a ¨¦tE: d6montrfZ que la plus grande partie des vari¨¦t¨¦s sont hetero-
zygotes dans leur r&ction ¨¤ la longueur du jour de sorte qu¡¯il existe
une grande h¨¦t&rog¨¦n¨¦it¨¦ dans la pr¨¦cocit& de maturation au sein d¡¯un
m&ne cultivar (5).
L¡¯am¨¦lioration de certaines vari8tbs sous l¡¯angle de leur aptitude a la
conservation doit donc passer par une s¨¦lection de types pr¨¦coces et
adapt¨¦s aux conditions locales de longueur de jour et de tempbrature.
De par sa situation g¨¦ographique comprise entre 12OI8¡¯ et 16¡¯36¡¯ de
latitude nord, le SQn¨¦gal doit donc recourir ¨¤ une gamme de vari¨¦t¨¦s de
jours courts, capables de bulber entre des longueurs de jour variant,
en ce qui conoerne Dakar, entre IIh 12¡¯ et 12h 58¡¯.
Certaines variet& (Texas Eraly Grano) sont en mesure de m0rir en jours
relativement courts, mais d¡¯autres ne sont normalement pas adapt¨¦es &
une culture en jours de moins de 14h 30¡¯ (Australian Brown).
Un groupe de vari¨¦t¨¦s n&essite des temp¨¦ratures plus ¨¦levees que la
plupart des autres. 11 s¡¯agit de celui qui est constitu¨¦ par les types
¡°Sweet Spanish¡± .
Dans la perspective d¡¯une conservation en zone intertropicale, il est donc
important d¡¯utiliser soit des varit-t¨¦s introduites de ¡°basse latitude¡±
adapt¨¦es aux conditions de jours courts, soit, mieux encore, des S&ections
de populations locales traditionnellement cultiv¨¦es dans la zone sah¨¦lienne
d¡¯Afrique (Violet de Galmi, Blanc de Galmi) (30).
. . . /

50.
3.2.2.
PRATIQUES CULTURALES
3.2.2.1, Date de semis
m-¡°----r-----
Pour bien se conserver, un oignon doit rencontrer des conditions
favorables ¨¤ la bulbaison au moment o¨´ le d&eloppement foliaire est
suffisant et pouvoir tirir normalement.
Un semis tardif pour une p&iode envisag4e peut donc avoir comme cons&
quences une mauvaise maturation et l¡¯apparition de bulbes a gros collet
se r¨¦trkissant plus difficilement, m&ne au moment du stlchage.
D¡¯autre part, une vari¨¦t¨¦ sem¨¦e trop tardivement et mkissant mal,
risque ¨¦galement de mal se conserver parce que les bulbes ne parviennent
pas 3 un $tat de dormante suffisant.
3.2.2.2. zyge de culture
------I---*-
Hormis le semis en place et le repiquage, il serait possible de produire
des oignons ii partir de bulbilles et d¡¯ameliorer ainsi la pr¨¦cocit¨¦ de
maturation.
Cependant, cette technique n¨¦cessite l¡¯utilisation de vari¨¦t¨¦s spkialement
adapt¨¦es et ne fleurissant pas au cours de la culture des bulbes.
A cet egard, il faut tenir compte de l¡¯influence de diff¨¦rents facteurs
sur la sensibilit¨¦ des bulbilles ¨¤ la montaison :
- la temp¨¦rature de conservation des bulbilles,
- la temperature en cours de croissance,
- le calibre des bulbilles.
En effet, la montaison rend le bulbe de qualit¨¦ inf¨¦rieure et inapte ¨¤
la conservation.
l *. /

51,
3.2.2.3. Rkolte
--mm---
Nous avons d¨¦j¨¤ mention& l¡¯importance de la maturit¨¦ des bulbes au
moment de la r&olte sur l¡¯aptitude globale ¨¤ la conservation (3.1.1.2.)
En effet, les conditions de rkolte influencent consid¨¦rablement la
p¨¦riode de dormante ainsi que la r¨¦sistance des bulbes aux parasites.
Des plantes dont le collet s¨¨che mal sont plus sensibles ci la p¨¦n¨¦tration
du Botrytis et risquent de ne pas bien se conserver.
Si les bulbes sont insuffisamment secs ¨¤ la r¨¦colte, ils doivent donc
rester sur le champ pour permettre aux feuilles de s6cher compl¨¨tement
a moins qu¡¯on ne recourre ¨¤ un s¨¦chage artificiel sous abri.
Nous n¡¯insisterons peut-etre jamais assez sur l¡¯importance qu¡¯il y a de
r¨¦colter B pleine maturit6.
L¡¯effeuillage en vert des oignons avant maturit¨¦ est donc une technique
peut-¨ºtre couramment Pratiqu&e, mais ¨¤ proscrire dans le cadre de la
conservation.
Rappelons que la maturitf? est atteinte lorsque :
- le feuillage est ¨¤ peu pr&s completement sec (2/3),
- le collet se r¨¦tr&it et perd sa turgescence,
- les bulbes s¡¯arrachent facilement.
. . . f
- . -

. - _ . ^ Y ¡± y - - - l t
-

- . - - - . - - 1
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52.
3.2.2.4. ?$mn~~
Partant du cycle vegdtatif de l¡¯oignon, il est possible de distinguer
deux pdriodes de croissance bien distinctes.
Tout d¡¯abord, une pkiode de croissance v&g¨¦tative qui ,va de la germination
de la graine jusqu¡¯au debut de la bulbaison et qui est caract¨¦ris4e par
des besoins ~~zot¨¦s importants en vue des synthases prot¨¦iques (1).
Le potassium et le phosphore doivent alors (etre ¨¦galement ptesents, mais
en quantitg mod6r8e.
Ensuite, une p&iode de formation de r¨¦serves glucidiques qui va jusqu¡¯¨¤
la rkolte et durant laquelle les besoins en potassium et phosphore
deviennent pr¨¦dominants.
Les apports d¡¯azote doivent alors &tre r¨¦duits au maximum.
D¨¨s lors, toute fumure azot¨¦e excessive en cours de croissance, mais
surtout a partir de la bulbaison, nuit B la formation du bulbe avec
comme cons¨¦quences principales :
- une production de bulbes ¨¤ gros collet,
- un mauvais d¨¦ss¨¨chement des collets,
- une sensibilit¨¦ accrue au Botrytis,
- une diminution de l¡¯aptitude 3 la conservation.
l . . /

Il a ¨¦tt5 observ¨¦ qu¡¯une irrigation importante en fin de cycle augmente
les risques dc maladies cn cours de conservation et que CPS risques
sont proportionnels ¨¤ la dimension des bulbes (31).
Des le stade ¡°plante couch¨¦e¡±, il convient donc de suspendre les irri-
gations afin d¡¯interromprs la phase v¨¦g¨¦tative (le bulbe a alors pra-
tiquemcnt atteint sa grosseur d¨¦finitiva) et surtout de h?ter et grouper
la maturit¨¦.
En effet, l¡¯interruption des arrosages est indispensable pour permettre
un d¨¦ss&chcmcnt correct a la fois du collet et des tuniques externes
et pour entraver la progression du Botrytis.
3.2.3. SECHAGE
Nous avons d¨¦j¨¤ largement insist¨¦ sur l¡¯incidenca des conditions de
s¨¦chage sur :
- la p¨¦riode de dormante,
- Le d&cloppement des maladies.
Les oignons destin¨¦s B Wrc conserv¨¦s B long terme doivent i?tre suffi-
samment secs avant stockage aussi bien au niveau du collet que des
tuniques externes.
Si les conditions climatiques le permettent, la meil.leure solution
consiste ¨¤ laisser les oignons au champ jusqu¡¯a pleine maturit6 et B
r6colter des bulbes compl&temLnt secs.
Malheureusement, ce s&chage est limit6 lorsque les oignons reprennent
de l¡¯humidit¨¦ B cause des ros¨¦es matinales.
Si les bulbes ne sont pas totalement secs, les contaminations par 1~;
collet peuvent ¨ºtre importantes et compromettre ainsi la facult¨¦ de
cons erva t ion.
On peut considdrer un oignon comme apte ¨¤ la conservation lorsque :
- Le collet est compl&tement resserr¨¦,
. - les tuniques externes sont seches (bruissement au cours des manipulations).

54.
3.2.4. MANIPULATIONS ET METHODE D¡¯ENTREPOSAGE
Les manipulations au moment de la r¨¦colte comprennent l¡¯arrachage,
l¡¯equeutage, le ramassage et le transport des oignons.
L¡¯arrachage consiste notamment ¨¤ sectionner les racines le plus pr¨¨s
possible du bulbe et 1¡±¨¦queutage vise ¨¤ ¨¦liminer les feuilles d¨¦ss¨¦ch6!es
au sommet du bulbe CI).
Toutes ces op¨¦rations doivent se faire en ¨¦vitant au maximum les coups
et meurtrissures, car elles provoquent :
- un accroissement du taux respiratoire,
- une augmentation des pertes en poids et encouragent par l¨¨
les infections fongiques (32).
Elles doivent ¨¦galement ¨ºtre effectu¨¦es le moins brutalement possible,
afin d¡¯empecher la perte des tuniques prot¨¦geant les bulbes de la
deshydratation.
Il convient ¨¦galement d¡¯enlever la terre adh¨¦rant aux bulbes et d¡¯¨¦li-
miner les bulbes bless& avant le stockage.
Au cas o¨´ il y a plusieurs cultivars, il est conseill¨¦ de stocker
chacun d¡¯entre eux s¨¦par¨¦ment (33).
En ce qui concerne le type d¡¯entrep?t destin¨¦ 21 une conservation B
l¡¯air libre, il est indispensable d¡¯utiliser un local extr&nement
bien adrd.
Les bulbes peuvent $tre conserv¨¦s sur claies superpos¨¦es, en une ou
plusieurs couches de fa?on ¨¤ permettre un contrble rdgulier et faciliter
l¡¯enl¨¨vement des bulbes pourris, germes ou racin¨¦s.
Cependant, une technique ad¨¦quate de conservation reste B mettre au
point pour pouvoir r¨¦aliser un stockage de longue dur¨¦e dans les
meilleures conditions.

55.
3.2.5. TEMPERATURE DE CONSERVATION ET HUMIDITE RELATIVE
Ces deux facteurs influencent notamment :
- la germination,
- le d&eioppement des racines,
- la respiration (pertes en eau et en mati¨¨re s¨¨che),
- l¡¯importance des povrtitures.
Des temperatures baases (-1¡ãC & 3- 4¡¯C) et des temperatures ¨¦levtSes
(20¡¯6 et plus) sont favorables B la conservation, car elles inhibent ou
ralentissent la reprise de v¨¦g¨¦tation (1).
Cependant, des temp¨¦ratures Qlev¨¦es provoquent une augmentation des
pertes en eau et en mati¨¦re s¨¨che par respiration.
Cette augmentation est n¨¦anmoins plus faible pour les oignons que pour
les autres produits d¡¯origine v¨¦g¨¦tale.
Il a ¨¦t¨¦ demontr¨¦ que des oignons peuvent facilement ¨ºtre conserv¨¦s
entre 24 et 29OC, pendant 5 ZI 6 mois sans germination ai perte excessive
de poids (5).
On est m¨ºme parvenu a stocker des oignons d¡¯une saison ¨¤ l¡¯autre entre
22 et 25¡ãC et 70 % d¡¯humidit¨¦ relative avec une perte totale de 14 % (34).
Comme chaque vari¨¦te r¨¦pond diff¨¦remment c! une conservation ¨¤ haute
temp¨¦rature, il est donc absolument indispensable de mettre au point des
vari¨¦t¨¦s mieux adaptges B ces conditions.
La germination des oignons en cours de conservation est tr&s peu influencee
par l¡¯humidit¨¦ mais augmente surtout avec la temp¨¦rature, tandis que
l¡¯¨¦mission des racines est surtout favoris¨¦e par l¡¯humidit¨¦ et peu par
la temp6rature.
En ce qui concerne le developpement des pourritures (Botrytis), elles ont
tendance 3 augmenter l¨¦g¨¨rement lorsque temp&ature et humidit¨¦ relative
augmentent simultan¨¦ment (35).
. . . /
----.-^
.<¡°--e.
I
se<.

56.
Il en r¨¦sulte que pour maintenir des bulbes ¨¤ l¡¯¨¦tat dormant, les
meilleures conditions sont les suivantes :
- temp&ature d e O¡¯C,
- H.R. aseez basse (64 %> I
Une humidit¨¦ relative constante de 70 % est d¡®ailleurs recommand¨¦e pour
emp¨ºcher le d¨¦veloppement des radicelles et pr¨¦venir les pourritures (33).
D¡¯autre part, les condensations superficielles sur les bulbes sont a
deconseil ler .
Avec une H.R. de EO a 90 %, les pertes en poids des bulbes (respiration)
augmentent avec la temp¨¦rature de conservation entre 0 et IOOC, diminuent
ensuite jusqu¡¯¨¤ 27OC pour remonter enfin h des temperatures sup¨¦rieures (36).
Des temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es emp¨ºchent g&¨¦ralement la germination, mais
favorisent les pertes en eau (32).
Pour Gduire ces dernieres, il faut augmenter l¡¯humiditd relative, mais
alors la croissance des racines est favoris¨¦e.
Il en r&ulte que pour conserver les oignons ¨¤ temp¨¦rature ¨¦levee,
l¡¯id¨¦al est de travailler avec une humiditg relativement basse.
Apr¨¨s 4 mois, les pertes en sucres totaux peuvent atteindre 8 % (37).
Une r¨¦duction de ce pourcentage est possible B basses temp&ratures puisque,
c¡¯est aux environs de O¡¯C qu¡¯il est le plus ¨¦lev¨¦ (il en est de m¨ºme
pour les sucres r¨¦ducteurs).
Au-dessus de 30eC, le pourcentage de sucres totaux ne se modifie pra-
tiquement plus tandis que le taux de sucres reducteurs diminue considdra-
blement (36).
Cette diminution est d¡¯ailleurs inversgment proportionnelle & la temp¨¦rature,
mais jusqu¡¯ici aucune corr¨¦lation n¡¯a pu ¨ºtre ¨¦tablie entre la temp¨¦rature
de conservation et la richesse en sucres totaux ou en matike s¨¨che (38).
.- _-..- _-.. --__ <._.¡± --,_.
.- . ..-.L-- -1.1 *_.*1QI*

57.
3.2.6. MALADIES
Differentes maladies affectent les oignons en cours de conservation.
3.2.6.1. Alternaria porri (Ell.1 Cif.
¡°L--r¡±¡°¡°¡°¡°¡± ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±
Ce champignon qui est extr¨ºmement rare au S¨¦n¨¦gal provoque le ¡°Purple Blotkh¡±,
maladie caract¨¦ris¨¦e par des lesions pourpres au niveau des feuilles en
cours de culture.
L¡®infection des bulbes se fait en gt-n¨¦ral en fin de cycle par l¡¯interm¨¦-
diaire du collet ou suite ¨¤ des blessures occasionn¨¦es au moment de la
r6colte.
Il s¡¯en suit une pourriture semi-humide en cours de conservation.
On ne connaPt pas exactement les conditions favorisant le d¨¦veloppement
de la maladie, ni les moyens de la contrBler, mais certaines vari.&&
sont reconnues plus rdsistantes que d¡¯autres (Red Creole).
3.2.6.2. Fusarium oxysporum Schlecht
¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡± .¡°¡± ¡± ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°..¡°¡°¡°¡°¡±
Le Fusarium provoque une maladie tr&s peu courante au S¨¦n¨¦gal, appel¨¦e
¡°Bottom Rot¡± ou ¡°Basa1 Rot¡± qui se manifeste dej¨¤ en cours de culture par
des pourritures d¨¦butant B la base des bulbes et progressant vers le haut.
En cours de conservation, ce type de pourriture est surtout marqub B
temperature ¨¦levee, mais en-dessous de 15OC, les pertes sont tr¨¨s faibles,
La pourriture a pour effet principal de hater la germination des autres
bulbes.
. . . /
.- ._ _-^-__ --. . . .^ _.._-_--.-.¡± ~_I

58.
3.2.6.3. Aspergillus niger Tiegh.
mw - - -m..-m..-e e---m- -
Responsable du ¡°Black mould¡±, ce champignon est extremement r¨¦pandu
dans le sol.
Il occasionne d¡¯importants d¨¦g?ts en cours de conservation et se remarque
facilement par la pr¨¦sence de masses de spores noires a l¡¯ext¨¦rieur des
bulbes (Qgalement entre les ¨¦cailles).
Il semble que les vari¨¦t¨¦s color¨¦es (Australian Brown, Red Creole) y soient
plus sensibles que les blanches.
Pour pr¨¦venir l¡¯infection au champ, il faut recourir aux rotations et en
cours de conservation, stocker les bulbes ¨¤ environ OOC.
3.2.6.4. Botrytis allii Munn
-m-w ~~-~-I-..---~--
Ce champignon est a l¡¯origine du ¡°Neck Rot¡°, une pourriture tr¨¨s r(spandue
en Europe et aux Etats-Unis , mais encore inexistante au S¨¦ntfgal.
. . . /
.-_.- ~----
.- .__
~_-_..
-, -_- __ -_
--wr

59.
4.
CONCLUSION
Dans les conditions exp6rimentales d¨¦crites, impliquant notaaxaent une
&leotion s¨¦v&re des bulbes et la conservation d¡¯effectifs limit&,
il a ¨¦tt? possible d¡¯obtenir certains r¨¦sultats assez encourageants.
En effet, il semble bien que la conservation des oignons en conditions
intertropicales et plus particuli&rement au S¨¦n¨¦gal, peut ¨ºtre largement
am¨¦lior¨¦e par des moyens simples et peu cobteux.
N¨¦anmoins, il est urgent de rdsoudre les probl¨¦mes B la fois sous l¡¯angle
varieta et sous l¡¯aspect des techniques de rkolte et de conservation.
A cet ggard, l¡¯analyse des principaux param¨¦tres conditionnant l¡¯aptitude
¨¤. la conservation et rtSsum& ¨¤ la fig. 14 permet de sugg¨¦rer certaines
recommandations pratiquea en vue d¡¯am¨¦liorer la qualit& de conservation
des oignons.
I) Utiliser des vari¨¦t¨¦s :
- adapt¨¦es aux conditions ¨¦cologiques du S&Ggal
- de jours courts
- B longue p¨¦riode de dormante
- pr¨¦coces
2) Rechercher des vari6t¨¦s dont les bulbes sont :
- riches en sucres totaux
- 3 teneur tllevee en matiGre s¨¨che
- color¨¦s plut8t que blancs
- piquants plut& que doux
3) Semer chaque vari¨¦t4 ¨¤ sa periode id&ale pour la bulbaison.
4) Eviter de donner une fumure azot6e excessive surtout en fin de
croissance.

60.
5) Interrompre les irrigations d¨¨s l¡¯apparition du stade ¡°plante couch¨¦e¡±.
6) Laisser les oignons en place jusqu¡¯¨¤ ce qu¡¯ils soient :
- compl¨¨tement mAlrs
- suffisarrment secs
7) Ne jamais r¨¦colter ou effeuiller les oignons avant maturi& compl&te
et ne pas les exposer apr¨¨s maturit¨¦ trop longtemps au soleil.
8) Rtscolter les bulbes le moins brutalement possible en ¨¦vitant les
coups et meurtrissures.
9) Conserver uniquement les bulbes :
- de calibre moyen (40/60) plut8t que le calibre inf¨¦rieur (sauf pour
Monte Alegre et R 10 HI ou le calibre sup¨¦rieur (sauf pour Texas
Early Grano et Beth Alpha),
- bien enveloppks (tuniques externes bien d¨¦velopp¨¦es),
- B densite c5lev¨¦e d e s &Cailles,
- bien durs,
- n¡¯ayant pas fleuri au cours de la culture,
- exempts de maladies et de meurtrissures,
- ¨¤ collet resserre.
10) Entreposer les bulbes sur claies en une ou plusieurs couches dans un
local bien a¨¦rd et contrbler r&uli¨¨rement les oignons afin d¡¯&liminer
les pourris, les germ¨¦s et les rac?n¨¦s.
Les tableaux nos 14 et I5 donnent un aper?u de quelques vari¨¦t&
susceptibles de bien conserver ainsi que leurs caract¨¦ristiques
essentielles y compris la productivit¨¦ et la dur¨¦e du cycle (semis
d¨¦cembre/janvier, rkolte : mai/juin).
Les rendements exprim& s¡¯appliquent ¨¤ une densit¨¦ de 416.666 plants/ha
(¨¦cartements : 0,2 x 0,12 ml.
.
1
. /

1
1il
-T-
ti
ffi
2
4 T-4 3
Il
d
G

DEVELOPPEMENT
BEN SHEMEN
assez faible
assez piquante
BETHALPHA
tr¨¨s bonne
assez piquante
tr?zs piquante
EGYPTIAN
assez faible
tr¨¨s piquante
MONTE ALEGRE
tr¨¨s piquante
R 10 H
assez piquante
RED CREOLE
tr¨¨s bonne
tr¨¨s piquante
rROPICANA J3FI
trh piquante
trh3 piquante
tr¨¨s piquante
N
.
TABLEAU No 14 - Caract&ristiques de quelques vari¨¦t4s int4ressantes en vue de la conservation

-
-
BEN SHEMEN
BETH ALPHA
BLANCDEGALMI
EGWTIAN
MONTE ALEGRE
RED CREOLE
RED CREOLE
TROPICANA HFI
-
-
-
-
ROXA DO TRAVIU
I_.-_-
VIOLET DE GALMI
17 %
42 %
37 %
4 %
j
I
TABLEAU N¡± 15 -
-1
Caract¨¦ristiques de quelques vari¨¦t& int¨¦ressantes en vue de la conservat?on.

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