:, . INTRODUCTION L'intensification ...
:,
.
INTRODUCTION
L'intensification fourrager@ est une des solutions utilisebles
pour rEsoudre les
-problèmes alimentaires
du cheptel sahélien. Aussi
des travaux
importants sont-ils rgalisés depuis une dizaine d'ann6ss
& la ferme,
,dB SangaJkam, annexe du Laboratoire
national de 1'Elevage
et de Recherches Vétérinaires
de Dakar.
’
‘.
,.
._
Depuis 1976, l'attention est portée plus particulièrement .sur
2 e s p è c e s :
Panicum max$mum et
Brachiapia mutica utilisées, soit
en
fauch.e et dissribuges
à l'auge aux animaux, soit directement
.en patu-
r a g e d i r e c t .
Obns le cas du pâturage direct se
pose le problème
de l!&va- -
., _’
luation de la production mise $ la disppsition d,e.s,animaux. Une mé-
thode originale est
donc proposée et les résultats de
son application
exposée dans le présent
document.
._
:
,
- . ;
:
:
- 2
r
.
1 - MATERIEL ET METHODES
1.1. - Mat&-iel animal
_’
Les essais fourragers réalisés à Sangalkam couvrent non seulement’les aspëCtS
egronomiques de l’utilisation des plantes, mais prennent aussi
syetématiqusment
'
. . . , :
'~....
. : . .<' _,
.
,,
. \\,
'.
en t&npté les aspe&s ‘zootechniques, l’animal @tant la raison d’&re de
l'inten-
:. ) 2
'. .
srficetlon' f~ü~fagPr*.
, r. : ;.
1
Les’ animaux sur la ferme sont des Montbéliards’ et .‘des. Pakistanais exploités
‘.
:
sur le plan laitier. De
1976 à 1982, les Montbéliardes ont en général ét6 nourries
B l’auge à partir de fourrages irrigués, les PekistanGses le plus souvent en
pdturage d i r e c t .
.
:..
L’essai d’utiiisation a port& sur l’exploitation d’un pâturage
de Panicum
maximum par un troupeau de 32 vaches laitières pakistanaises pendant une pRriodc ds
6 mois. Le pâturage ne couvrant pas la totalité des besoins des animaux,
un con-
_.., .'
3 ., .o
centré est distribu à raison de 2 kg par jour et par tête. Ce concentré Est
composé
de son de blé, de melasse, de carbonate de Ca et de sel IMAO = lill g - 0,7 i.iF/kgj’-
.., ,. I
:
1.2. - Nat6riel végétal
Il faut distinguer 2 phases dans l’utilisation du matbrie
végétal : d'abord
pour la mise au point de la méthode d’evaluation,
ensuite en exploitation Dar 1s
troupeau. Il faut signaler que la parcelle choisie avait 6t6 régulièrement @curée
depuis 1979 (3 ans],
1.2.1 - Evaluation
--.m------w
Les observations ont été r6alisSes successivement sur :
- 1 parcelle (2 000 mz3 de Panicum maximim en debut de saison froide (âge de rE;-
pousse 38 j1
t
- ? parcelle (? ha) de Erachiara mutica en fin de saison froide Cêg~
de rspoussG
43 $1
- ? parcelle (1,5 ha3 de Panicum maximum en fin de saison froide cage
de repousse
48 j).
-3
1.2.2 - Exploitation
-- ---------
Les
animaux ont pâture
pendant unc periode de 6 mois (juillet 1382 6 janvier
19833 une parcelle de
3,s ha de Panicum maximum K 187 B,
La surface @tait partage8
en 17 sous-parcelles exploitées en rotation ij l’aide d’une
clôture électrique.
1.3. - MBthodes
:
". '.
le3.1 - Méthode d'évaluation de la production
Si l'estimation de la production
d'une prairie monospécifique est assez
'--.__
aisée à obtenir on milieu tempere, il
n'en as% pas de mEme en milieu tropicai;““‘.
Maigre ine implantation homogène ou qui semble l’%tre,
une grande hétérog9néi.U’.
apparaft
dans las mesures.
Le probloma se
pose particulierement lorsqu’on
veut connaîtra
la quantité
d’herbe proposée aux animaux 3 la.pâture.
C'est pourquo' i'l a Bté conçu un protocole destine à déterminer 1; nombre:
de placeaux à md.surer,pour assurer uns détermination correcte
de la production’:
Les
doux premières séries d’observations
identiques visaient à déterminer le
nombre de
pleceoux nécessaire à une bonne évaluation ; la troisième était destinée
21 vérifier que la surface
du plsceau était convenable,
A- Nombre de’olaceaux nécessaires
Sur Panicum et Brachiaria, 100 placeaux de 4 mz ont ét6
coup& et enregistrés.
On a ensuite pris en compte à l'aide d'uns table de nombres au hasard, 75 résul-
-
tats, 50, 30, 20,
10 et 4 résultats. Los
composantes statistiques de ces données
ont ensuite 6%
analysée@.,'On a vérifie d’abord
que les populations étaient nor-
,maies par 18 tra& des droites de Henry.
Los calculsont port6 ensuite sur la moyen-
ne, l’écart-type do-la
m8yenrie; .l’ intorvallo do confiance et 1’ imprécision IF)
sur
l'estimation de la moyenne..
P est définie comme lezrapport
de J’întervallo
dû confiance à la moyenne
soit : p $. ^ ?“‘* &J: :
-,*f
= td-.%,x 1pcl
-4
Les courbes ajustAes (11 et (21 donnent les lois très voisines pour les 2
- -
plantes,
(11 Panicum maximum
‘2& g (y 9,104 p
:N= ,
II*..a.
',.'
RZ‘ = 0,97
(23 Brachiaria mutica : N = 439,9 c- o"09 '
a..*.. Rz = CI,80
Une imprecision
de 70 0 exige dans le premier
cas 39 prélèvemetits, et 47
dans le second cas, moins précis.
Bien entendu, fl faudrait. tracer
de notireuses courbes. pour détsrnin&r las
.::
coefficients les plus exacts des.courbes
d'ajustement ; neanmoins, un résultat
pratique et efficace est déjà obtenu : 40 prelevemants nous donnent Une imprhi-
sion de ‘1 ‘ordre de 10 % et 20 Prelèvements
nous donnent une imprécision de, l’ordre
de 20 8.
6 - Surface
du p&lèvement
convenable
tes agrostologues
ont pour
habitude de choisir
une surface de 1 à 4 m2.
NO~; avnns voulu vérifier que la
surface de 4 m 2 Qtait
suffisante en la
comparant
pour
un seul1 d’imprécision
donnee a une surface de 8 m2.
Sur des prélèvements
effectués sur
une prairie
de Panicum maximum, nous
evons
systematiquement mesuré 4 et 8
mZ, 40 fois sur
une prairie
ayant 48 jours de ropous-
se.
Les résultats
sont similaires :
s = 4
m2 i= 4,541
kg de matière verte
P = 9,6 %
S = 8m=x = 9,336
kg de matiere verte P =‘?0,07 %
On peut donc accepter
comme satisfaisante une surface: de 4 m2.
.. :
C - Conclusion
En conclusfan provisoire,
nous rappellerons les règles élémentaires du
l'échantillonnage.
Pour avoir
une estimation-efficace de la produçtion de la prai-
-
rie artificielle tropicale, ‘les’
conditions suivantes s'imposent, il faut :
<
l- avoir une P&ure
ayant 1s
même temps de repos
2 - diviser cette p5ture en parties
homogènes, à'l'oeil
3- effectuer les prélkvements sur une surface suffisamment grsnde, Les pr&lèvk-
: b
ments doivent être inférieurs à
10 Z de la surface soit une surface klénientaire
de4m2 x40x’f,=
16OOti
i0
0*. /
.a.
- 5
.;
:
Oans ces:conditfona, 40 prélèvements enwiron assurent
une bonne precision.
1.3.1 - Mesure de l'exploitation du pâturage
--v----------- -----s.------M -mm-- -
En utilisant la méthode élaborée précédemment, ,la production
du pâturage est
:..
assurée
dans chaque sous parcelle avant la mise à l'herbe.
',
Les refus sont mesurés & la sortie
des, animaux de chaqwparcelle.
II - RESULTATS
2.1. Evolution de la prairie pâturée
2.1.1
- Quantité ingéree
---^--e-w-- -B-w
Cette méthode permet d’estimer les
quantités ingérées.
.; ?..
Ainsi, p&$
2 mois, nous sommes arrivés
àux quantités suivantes :
D
:
,Août : matière seche proposée
: 8,358 T. MS
matiere sèche consommee
: 8,009 T. MS
,' . . .,
quantité ingerée
: 2,17 kg MS/100 kg PV.9
.'
. Septembre : 120 premiers jours1
matière sèche proposée
: 3,395 T. MS
.matiBre seche consommée
: 3,353 T. MS
quantité ingérée.
:
.: 1,7 kg MS/100 kg PV.
'.
Il existe
une baisse.de comsommation.liée 4 la
baisse de croissance
du Pani-
cum. Les chiffres
obtenus correspondsnt'& T~CUX classiquement observes.
2;1.2 - Evolution de la croissance ,du Panidwm~
Cette
évolution !iiee à la photoperiode et aux températures [surtout mini-
males] est reproduite
sur la courbe III.
La croissance
des plantes fourrag&res krigtiées se représente
classiquement
à Dakar par une courbe
en clkhe (141 <i
Ici nous n'avons qu'une demi courbe. rd0us
avons compar6 la parcelle pâturée
.
à la moyenne des autres parcelles
de la
station, fauchées, recevant les mômes
traitements -[irrigation , :fertil-isationl a .On remarquera
le decalage vers
le haut
de la parc-elle, pfituree.
i
:
- 6
L’une des explications est le rapide “Turn Over” des bouses animales, d’::u-.
- .
tant plus rapidement recyolées que> les températures sont blevées {mois de. juills’i,
août),
‘.
‘.
Enfin, grâce aux mesures, il nous a Qté possible d’estimer la prcductivits
de’la prairie et de. l’extrapoler sur l’année.
Juillet
: ‘6,6 T.MS/ha
.A&t
z
4,7 ‘ii”-
Septembre : 3,O
A’-
s
..,,’
Octobre
: 3,0
J’-
_‘, _. Y.‘.
Novembre
: 2,3
2’“.
Déceuibre
: 1,7
-“W
Janvier
: 1,3
-"-
22,6 T.MS/ha pendant la période de mesure.
En extrapolant 21 l’année avec une courbe symktrique, nous obtenons linc pré-’
ductivité de 38,7 T.MS/ha/an que l’on retrrouve en essai, mais qui est deux fi-i~
I
la pwductivitd des grandes parcelles fauchdes, -ce qui d&montre 1’intirZt de 1;:.
pâture directe en irrigué en milieu tropical sec,
2.1.3 - Evolution de l*implantation de la pr8iri.e
En réalité la parcelle decrite a t:te régulièrement pâturée de juillet 1979
.à janvier 1983, mais bien entendu, les mesures précises décrites 3ux parz2rn~hes
précédents ne lui avaient pas été appliquées.
,’
Cependant, lors de l’implantation (fevrier-à avril-
19!9), des
conptr~,?s ~3s
.
touffes avaient été réalisés. Nous comparerons ici les comptages de 1979 2 un
nouveau comptage de
1983.
.1979 .z 40 037 pieds/ha
1983 : 56 500 piudslha;
Qn peut en conclure :
1) que le Panicum est très bien adapté
-au pâturage
2) qu’après pi&tineuient de,s admaux, on ,ary+e à :Une densi.t& voisine ds 40 ÇTZ .X 40
cm qui paraît idéal pour ce type de Panicum. Par ailleurs, aucune adventice
n’est visible sur la pâture.
.., / . . .
L
-
.
”
.
.’
:
.
:
.
.
.
. h
.
- 7
*
2.2 - Résultats zootechniques
Les besoins des animaux tant sur le plan de l'entretien que sur celui de is
production laitière ont éte en moyenno couverts.
Durûnt la période considhée,
19 vaches étaient en cours
de lactation. La
production
moyenne sur 194 jours a étb de 5,2 1 dc lait avec des extrêmes de 3,3
et 10,5 1 par jour.
Ces résultats sont superposoblcs à cuux habituellement observés
a Sangalkom
en particulier p,r~
1901 (4,7 1
en 163 jours) D
On note cependant que pendant le mois de septembre, la couverture dds be-
soins n’est assurée qu’à environ
75 pal00 en raison de la diminutiGn de la baisse
de consommation du Panicum. La quontité DDE matières grasses est resth de l’ordre
de 52 p.100.
Sur
le plan pondérol, le poids moyen [372 kg1 s'est maintenu pendant toute
la période.
Sur le plan economique, un bilan somnzire de l’opération a Été rbolis6 durant
une partie
dc: la pdriode
expérimentalo Ijuillct et août) et montre
un bilan positif.
CONCLUSION GENERALE
Cc! travail a permis
de mettre
au point une méthode fiable d*Qvaluation de
la production
d'un pâturage irrigué (nnmbra de
placeaux d’observation et surface
des zones pr6levécsI , Pour
un Panicum maximum exploité en p?iturago direct aux
mois
de juillet et août, les quantités inghrëes
varient de 1,7 à 2,2 kg de MS par 100
kg
de poids vif, les performances pondhales
et de production des animaux confirmant
le niveau des résultats
obtenus.
Cet essai a mont&
en outre
que la production du fnurroge est
doublee sur
les ParCelleS pâtUr6eS
en rdXtiOn kt d’wtre part qus le
Panicum est trèS
bien
adapté au paturagt:
[augmentation du nombre
d'implantotionl D
-0
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pâturage direct
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MBmoire
de DESS 198% IEMVT/Paris XII.
A N N E X E
I-I
PX
T-
1
Tyx
2
7,4?
7,43
3
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7,39
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7,35
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2,24
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a,30
6
2,45
7,26
7
2,455
7,22
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10
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15
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9,7s
6,91
16
4
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6,87
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4,12
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9,235
6,83
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Chi+ 1I 9,90
6,80
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5,29
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5,922
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6,26
39
6,24
lu,78
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