dtioo332 JFt %SO Girl, JCG/AD ...
dtioo332
JFt %SO
Girl,
JCG/AD
REPUBLIQUE DU SENEGAL
DELEGATION GENERALE
E
PRIblATURE
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
I
L
d’
LES MALADIES PARASITAIRES DES MILS
ET DES SORGHOS AU SENEGAL
par Jean Claude GIRARD
et
Michel
DELASSUS.
.
Ma r :; 1 9 7 8
Centre National de Recherches Agronomiques
de BAMBEY
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
/
*
(1. S. R. A. )
Le présent fascicule sur
les maladies parasitaires
des mils et sorghos au Sénégal a pour origine un sxposé prosent
à la ,journée
de formation des agents de la SODEVA (*) tenue à
Kaolack (Sgnégal) le 7 Avril 1976, Le texte 611 a, par la suite,
BtBit revu et complétf3, en raison, notamment, de l'apparition au
SBnBgal de quelques maladies qui n'y avaient pas ét6 signaldes.
L'exposé se compose de quatre parties :
l”/- Une introduction prtisentant,
de façon très succincte,
les di.ff érents
typeu
de maladies des plantes ;
2'/- quelques g6n6rplités sur les mdthodes de lutte contre
les maladies parasiteires ;
3O et 4O/- Une description des maladies du mil, puis du
sorgha,
rencontrdes au Sénégal au cours
des anndes 1972 B 1977. Par
soucis de concision et
de clarté, la rédaction de ces deux dernières
parties a uolontaicement
Qté simplifiée.
,’ qr ‘j
i
;
SODLVA
:
Société de DBYolopp,ement et de Vulgarisation agricole
L
S CI M MA 1 R E
? ? ?
?
1
- Introduction - Les differents types de maladies des plantas.
II
- Quelques généralités sur les méthodes de lutte contre les
maladies,
III
- Les maladies parasitaires du mil au Sénegal :
31 - Le mildiou
32 - Le charbon
33 - L'ergot
34 - La pyriculariose
35 - La rouille
36 - Le striga
37 - Autres maladies du mil observees au Sénégal
38 - Page d'illustration : Maladies du mil
IV
- Les maladies parasitaires du sorgho au Sénégal :
41 - Les maladies de la panicule
411 - les moisissures des grains
412 - les charbons
413 - le "headblight;'
42 - Les maladies foliaires
43 - Les maladies de la tige et des racines
44 - Autres maladies du sorgho observees au Sénégal
45 - Page d'illustration : maladies du sorgho.
V
- Sources.
1
I.
p LES MALADIES PARASITAIRES DES MILS ET DES'
w
0
SORGHOS AU SENEGAL
Par :
- jean-Claude GIRARD, Ingenicur de Recherches
I.R.A.T.,
Phytopathologiste à 1'I.S.R.A. et
- Michel DELASSUS, Directeur de Recherches
0,R.S.T.O.M.
I-
INTRODUCTION 0 LES DIFFERENTS TYPES DE MALADIES DES PLANTES
---.---------,z---,,-,,,_,,_,,,_,_,,_,-,_-------------------
1--.----------------___________^_________-------------------
Les plantes peuvent 8tre sujettes à des maladies. Celles-
ci sont d'origines diverses. Classiquement, on distingue deux grands
groupes
de maladies des plantes :
- Les maladies non parasitaires,
dues à des conditions
de milieu défavorable
: excès ou deficit en eau, températures exces-
sives, vent, carence
ou excès d'éléments minéraux (ex : carence
en
fer, en molybdène,
toxicité
aluminique), pH du sol non convenable,
verse
non parasi taire.
Les maladies non parasitaires sont
en général
du ressort de l’agronomie
ou de la physiologie. Elles disparaissent
lorsqu’on
élimine leur cause par des
techniques appropriées : drai-
n a g e , i r r i g a t i o n ,
constitution de brise-vent, apport
d'éléments
minéraux,
chaulage etc...
- Les maladies parasitaires, causées par
des organismes
qui se developpent aux dépens de la plante!!. XI. devient de plus en plus
Evident que certaines maladies las pius graves ne r$sultenk pas de’
l'action d'un seul facteur isolé,
mais de complexes Parmi
lesquels un
ensemble de conditions environnantes particulières joue un râble
capital"(*). C e sont de ces maladies dont nous traiterons
dans cet
a r t i c l e . Divers
types d’organismes, la plupart
du temps microscopiques,
peuvent 6tre la
cause de malaciies des plantes :
les champiqnons qui provoquent les maladies
yptoqamiques=de'facon très
schematique
les champignons sont des
t
vCQgBtaux à str&ture gén6ralement filamehteuse ( m y c é l i u m ) , s e r e p r o -
duisant en formant
de petits organes
appelés “spores”
qui, vehicules
par
le vent ou la pluie, assurent la propagation de la maladie ;
4
les bacttsries q u i p r o v o q u e n t l e s b a c t é r i o s e s ;
ce sont des organismes unicellulaires encore
plus petits
que les cham-
pignons (longuëur
ne dépassant pas 5 microns,'soit'5/1OOOeme de mil-
limètre) ;
les virus et les mycoplasmes qui provoquent les
viroses et les myioplasmoses
: ils sont encore beaucoup plus simples
(*> Extrait de : Les maladies des plantes - Modes de développ ement et méthode
de lutte - INCA-Publ. 71-1971 p52 - 7' raduction de : Plant Disease Deve-
lopment
and Control.
et plus petits que les bactéries. Seul le microscope Blectronique
permet de voir les
virus et
de caractgriser
les mycoplasmes. Ils sont
fréquemment transmis par des insectes piqueurs-suceurs (pucerons,
jassides) ;
certains types de plantes à fleurs, les Phané-
roqames parasites’peuvent
Qgalement p a r a s i t e r l e s p l a n t e s c u l t i v é e s p
enfin certains
animaux parasitent
les plantes
et provoquent
des'symptBmes semblables à ceux des maladies. Ce sont
des petits vers,
les ngmatodes. Ils font l'objet d'untiscience spQci&le,
la n6matologie.
,
5
*
II
- QUELC?UES GENERALITES SUR LES METHODES DE LUTTE CONTRE LES
--.------^-----------___________1_______L-----------------
--.-^-^-----------_--_______I____________-----------------
MALADIES PARASITAIRES
=C:~=========l=====-==
La lutte contre les maladies des plantes est souvent
très difficile. Il est important de retenir
que, très souvent mieux
vaut "prdvenir que guerir",
le traitement efficace d'une plante dejà
malade tstant rarement
possible.
Différents types de moyens peuvent etre mis en oeuvre
pour lutter contre
les maladies ;
nous les classeront
en cinq grands
groupes
: les techniques culturales, la lutte chimique, la sélection
sanitaire,
l*améliaration variétale
et la lutte biologique.
21 0
TECHNIQUES CULTURALES :
Ces techniques visent à éviter les conditions favorables
& la proliferation des parasites ou marne B favoriser la proliferation
des micro-organismes
antagonistes de ces parasites. Ceci est vrai
principalement pour les parasites
du sol ou ceux qui se conservent
dans le sol. Par ailleurs, en maintenant les plantes dans des condi-
tions
optimales de développement, les techniques culturales et notam-
ment une fertilisation appropriee permettent de lutter contre cer-
taines maladies qui ne sont pas toutes de faiblesse.
Les principales
de ces techniques sont les suivantes :
- les rotations culturales : elles permettent d'eviter
qu'une m&me culture soit soumise
à l'infection des parasites
qui ont
attaqué la culture précédente
et dont les spores se sont conservées
dans le sol ;
- les labours profonds
: dans certains
cas ils peuvent
diminuer
l'incidence des maladies en enfouissant les spores
des para-
sites profondément dans le sol ; par ailleurs ils favorisent un bon
enracinement et une bonne croissance
de la plante ;
- les enfouissements de matière oraanique (engrais vert,
compost,
fumier) sont parfois recommandables, ils peuvent
en effet
favoriser la
pullulation de microorganismes antagonistes des parasites;
- l’emploi d’une fumure minérale équilibrée, favorise
un bon développement de la plante et permet donc de lutter contre les
parasites
de faiblesse. Souvent, l’apport
de tel ou tel élement permet
de diminuer
les dégats de tel ou tel parasites ;
*
- les techniques consistant à arracher et détruire les
plants et les organes
malades, genent la propagation des parasites et
3
diminuent la quantité de leurs organes de conservation-.dans le sol ;
le feu est évidemment un moyen très efficace de détruire les
plants
infectés ; malheureusement il y a
une destruction d’une
quantité
notable de matière organique.
Le compostage des résidus de récolte
suffit parfois à détruire les spores des parasites
sans qu'il y aît
gaspillage de matiére organique.
22. LES METHODES CHIMIQUES :
On fait appel à des produits
chimiques (fongicides contre
les champignons, bactdricides contre les bactéries,
nématicides contre
les ndmatodes etc . ..) qui tuent les parasites
ou inhibent leur déve-
loppement,
protégeant
ainsi les cultures. La plupart
du temps cas
traitements
doivent être préventifs
; il est rare
qu'ils puissent Btre
curatifs.
4
O n p e u t e f f e c t u e r plusieurs types de traitements :
- l a d e s i n f e c t i o n d u s o l , p o u r t u e r l e s p a r a s i t e s s e
t r o u v a n t d a n s l e s o l . O n p e u t u t i l i s e r différents
p r o d u i t s m a i s é g a -
l e m e n t d e s m é t h o d e s p h y s i q u e s ( d é s i n f e c t i o n à l a v a p e u r d ’ e a u ) ;
- l a d e s i n f e c t i o n d e s s e m e n c e s , pour détruire les germes
se trouvant à la surface des semences et parfois
même pour proteger
l e s j e u n e s p l a n t u l e s a p r è s l a g e r m i n a t i o n . Il s’agit l à d ’ u n e p r a t i q u e
assez simple,
s o u v e n t e f f i c a c e e t p e u c h è r e ;
- l e s t r a i t e m e n t s d e s p l a n t e s e n c o u r s d e v é g é t a t i o n ,
p a r
p u l v é r i s a t i o n d e produits
fonyicides.
P o u r l e s c a s q u i n o u s i n t é r e s s e n t , m i l s e t s o r g h o s ,
s e u l s
les traitements des
semences sont envisageables. Ce
sont en effet des
c u l t u r e s d e t r o p f a i b l e r a p p o r t p o u r q u e l ’ o n p u i s s e
e n v i s a g e r d e s
t r a i t e m e n t s d u sol et
d e s traitements
e n cours de vegétation, e n géne-
rai coûteux et nécessitant un materiel
plus ou moins complexe.
21. LA SELECTION SANITAIRE :
L a sel’ection s a n i t a i r e c o n s i s t e à n e c h o i s i r c o m m e s e m e n c e s
q u e d e s g r a i n s o u o r g a n e s végetaux o b t e n u s s u r des@.ants n ’ a y a n t prg-
sente a u c u n sympt8mes d e m a l a d i e . Il e s t parfois
p o s s i b l e d ’ o b t e n i r
d e s p l a n t s s a i n s 21 partir
d e p l a n t s m a l a d e s e n u t i l i s a n t l a thermo-
t h é r a p i e ( t r a i t e m e n t p a r l a
c h a l e u r } q u i detruit
c e r t a i n s a g e n t s patko-
Qbn83
( n o t a m m e n t d e s v i r u s )
s a n s t u e r l e s p l a n t e s . D a n s c e r t a i n s c a s
on fait appel à la culture de mér5stème.
La sélection sanitaire est
s u r t o u t
utilisee d a n s l a m u l t i p l i c a t i o n végetative.
24. L’AMELIORATION VARIETALE :
Géneralement, les différentes variétés d’une espèce donnee
n e r é a g i s s e n t
p a s d e l a m&me f a ç o n à u n e m a l a d i e o c e r t a i n e s s o n t
gravement
endommagées, alors
q u e d’autres le sont moins et d’autres
marne pas du tout. Les sélectionneurs
u t i l i s e n t c e s propriétes pour
creer
d e s v a r i é t é s
d e p l a n t e s résistantes
a u x m a l a d i e s . LeLtravail est
genéralement a s s e z l o n g , car les varietés résistantes
n e p o s s è d e n t
souvent aucun caractère agronomique intéressant.
Il faut donc, en
u t i l i s a n t les différentes
t e c h n i q u e s d e l a s é l e c t i o n , r é u n i r
d a n s u n e
mBme v a r i é t é , résistance
aux maladies et caractères agronomiques
désires. Par ailleurs, le pouvoir
pathogène des parasites
peut varier
d a n s l e ,temps e t d a n s l ’ e s p a c e : c e r t a i n e s varietés
rdsistantes à u n
endroit ne le sont pas dans un autre,
ce qui complique encore le
t r a v a i l d e s s é l e c t i o n n e u r s .
*
D a n s l e c a s q u i n o u s interesse,
m i l s e t
sorghos, l’amelioration v a r i é t a l e e s t l a
m é t h o d e l a p l u s utilisee,
l e s a u t r e s
t e c h n i q u e s d e l u t t e Btant s o u v e n t d ’ a p p l i c a t i o n d i f f i c i l e
I
ou trop onéreuses.
25. LA LUTTE BIOLOGIQUE :
On peut envisager de lutter contre
une maladie parasitaire
par l’intermédiaire d’un organisme antagoniste
du parasite. Cette
t e c h n i q u e d e l u t t e e s t encore
peu connue dans le cas des maladies des
plantes.
----oooooooo----
E n f a i t , lfutilisation
e x c l u s i v e d e t e l l e o u t e l l e t e c h -
n i q u e d e l u t t e e s t g é n é r a l e m e n t i n s u f f i s a n t e . L a c o m b i n a i s o n j u d i -
c i e u s e d e s différentes
méthodes possibles permet d’espérer
un contrale
e f f i c a c e e t d u r a b l e
d e s m a l a d i e s d e s p l a n t e s . C ’ e s t c e q u e l ’ o n
a p p e l l e l a l u t t e intBqr&3.
5
III - LES MALADIES PARASITAIRES DU i'4IL AU SENEGAL
__-----------_----_-___I________________---
-_------------------____________cI______---
31,, LE MILDIOU (SCLEROSPORA GRAMINIG~LA) :
ç
++ Orqanisme responsable :
Sclerospora graminicola,
champignon inférieur, de l’ordre
d e s Péronosporales.
* SymptBmes (voir
page d'illustration):
On distingue deux catégories de sympteimes :
- sur plants
.jeunes (avant la floraison),
on observe
sur les
feuilles des decolorations
qui partent
de la base ; la zone
de demarcation entre tissus
infectés et tissus sains est souvent assez
nette p en condition de forte
humidité et de température
moyenne, il
apparaît, à la face infbrieure des feuilles
malades, un feutrage blanc
c o n s t i t u e p a r l e s
sporanges, q u i s o n t l e s o r g a n e s d e r e p r o d u c t i o n
asexuee
du parasi te ; p a r f o i s
on peut v o i r
des t a c h e s f o l i a i r e s lo-
calistses s u r
des feuilles p a r a i l l e u r s e n t i è r e m e n t s a i n e s ;
- à lfépiaison apparaissent
des chandelles virescentes
( l e s f l e u r s s o n t t r a n s f o r m é e s
en o r g a n e s f o l i a c é s )
ayant l'aspect de
plumeaux verts y la transformation
des chandelles peut Qtre totale ou
p a r t i e l l e .
Les organes
attaqués se dessèchent et brunissent. A
ltint6rieur d e s t i s s u s , i l y a f o r m a t i o n d ’ o o s p o r e s o u
oeufs, r é s u l -
t a n t d e l a r e p r o d u c t i o n sexuee d u p a r a s i t e .
* DQqats :
L e s dégats s o n t t r è s v a r i a b l e s s e l o n l a g r a v i t e
des
attaques :
- dans le cas les plus graves,
les jeunes plants
sont tues ;
- le plus souvent, certaines talles
sont atteintes,
a l o r s
que d ’ a u t r e s restent
saines e t p r o d u i s e n t d e s g r a i n s ;
- p a r f o i s s e u l e s d e p e t i t e s r a m i f i c a t i o n s a x i l l a i r e s
ou
une portion
de chandelle présentent
des symptômes.
+ Evaluation des deqgts :
Elle est difficile à cause de la grande variété
de sym-
w
pt8mes. Le comptage des plants malades ne suffit pas. La meilleure
méthode consiste, au niveau d'une parcelle, à c l a s s e r
individuellement
les plants dans différentes catégories :
1 - plant ne presentant
aucun symptbme de mildiou ;
2- sympt8mes de mildiou très discrets :
une ou
plusieurs repousses a x i l l a i r e s t a r d i v e s a t t a q u é e s ;
3 - symptbmes de mildiou nettement apparents :
des
grandes talles (c’est-à-dire
des talles principales ou
des talles
axillaires
partant de la basa du plant) attaquees, mais dans une pro-
portion inférieure
au quart des nombre total de
grandes talles ;
6
4 - V4<nombre de grandes talles attaquees
112 !
<
5 - l/ZQornbre d e g r a n d e s t a l l e s a t t a q u é e s < 3/4 ;
h
6 - 3/4”nombre d e g r a n d e s t a l l e s
a t t a q u é e s < t o t a l i t é ;
%
7 - T o u t e s l e s tallos s o n t a t t a q u é e s , m a i s l e p l a n t
s u r v i t e n c o r e ;
8 - P l a n t m o r t pr&maturément p a r l e f a i t d u
m i l d i o u . .
On calcule
ensuite un indice
SS = nl xO+n2xl +n3xZ+n4x3+n5x4tn6x5tn7x6tn8x7 x 1 ,-JC,
N x 7
q u i p e r m e t d e caractdriser l a rdaction
d u m i l d i o u d e l a p a r c e l l e o u
d e l a variete
c o n s i d é r é e ( N é t a n t l e n o m b r e t o t a l
d e p l a n t s observh
e% nl, n2,
n3, n4, n5, n6, n7 e t n 8 l e s n o m b r e s d e p l a n t s e n t r a n t
r e s p e c t i v e m e n t
d a n s l e s c a t é g o r i e s
1 , 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8).
* C y c l e d e l a m a l a d i e :
Il existe 2 types de spores : les
o o s p o r e s o u o e u f s e t
les zoospores.
L e s o o s p o r e s , i s s u e s d e l a r e p r o d u c t i o n
s e x u é e , tres
résistantes, a s s u r e n t l a c o n s e r v a t i o n
d u parasite (elles
p e u v e n t
demeurer viables durant plusieurs annbes),
sa dissémination d’une
a n n é e s u r l ’ a u t r e e t
l e s i n f e c t i o n s primaires ; les zoospores,
i s s u e s
d e l a r e p r o d u c t i o n a s e x u é e , t r è s f r a g i l e s , seraient
responsables de
13
d i s s é m i n a t i o n d e l a m a l a d i e a u c o u r s d e l a m&me s a i s o n d e c u l t u r e
( i n f e c t i o n s secondaires).
L e c y c l e d e l a m a l a d i e s e r a i t d o n c l e s u i v a n t : l e s
oospores
g e r m e n t d a n s l e s o l e t i n f e c t e n t l e s j e u n e s p l a n t s d e m i l
( i n f e c t i o n primaire)
; l e c h a m p i g n o n s e d é v e l o p p e d a n s l a plante-hbtc ;
d e s r a m i f i c a t i o n s sortent par
l e s s t o m a t e s d e s f e u i l l e s e t p r o d u i s e n t
d e s sporanges,sortes
d e s s a c s d,ans l e s q u e l s se forment les zoospores ;
c e s d e r n i è r e s s o n t d e p e t i t e s spores
m o b i l e s , c a p a b l e s d’infecter
d’autres
p l a n t s d e m i l ( i n f e c t i o n s s e c o n d a i r e s ) ; l e v e n t e t l a p l u i e
a s s u r e r a i e n t
l e t r a n s p o r t d e s s p o r a n g e s e t
d e s zoospores des plants
malades vers les plants sains. UltSrieurement, des oospores se forment
d a n s l e s t i s s u s i n f e c t é s ; t o m b é e s sur le sol, ces derniares sont
capables de germer
plusieurs années après.
* R é p a r t i t i o n
su SénBqal :
Le mildiou peut se manifester pratiquement partout où
l e m i l e s t c u l t i v é .
Il est cependant nettement moins grave
dans le
Nord
et dans le Sud, L e s p l u s f o r t e s a t t a q u e s se trouvent gh-iéralement
dans le Sine-Saloum.
* L u t t e :
- T e c h n i q u e s c u l t u r a l e s :
i---------,,,,,,,,,,,
L e s r o t a t i o n s e t l ’ é l i m i n a t i o n d e s p l a n t e s m a l a d e s s o n t
conseill8es,
m a i s p a s t o u j o u r s
r é a l i s a b l e s ;
7
- Lutte chimique :
--B-m-Y--N----
. La dêsinfection du sol , pour
Bliminer les oospores
responsables des infections primaires
est actuellement irrealisable ;
. Les desinfections de semences ont été inefficaces
jusqu'ici
; toutefois, un nouveau produit systémique, actuellement en
cours df expdrimentation,
donne de sérieux espoirs
en ce domaine ;
Des pulverisations
foliaires
de produits
fongicides
ont ét6 experimeniees, mais se sont revelées insuffisamment efficaces.
- Selection sanitaire :
-----w--w--L---m-“-
Il est important
de ne retenir
comme semences, que des
grains P)rovenant
de plants sains.
- Résistance variétale :
------.a..--111-------
C'est certainement la methode actuellement la plus utilisée
pour lutter contre
le mildiou du mil.
32. LE CHARBON (T~LYPOS~ORIUM PENICILLARIAC)
* Organisme responsable :
- T o l y p o s p o r i u m p e n i c i l l a r i a e ,
champignon basidiomycéte
de l'ordre des Ustilaginales.
* SymptBmes :
Certains grains
sont remplacés par des sacs globuleux
(sores) , plus grands
que les grains normaux, de couleur verte
puis
noire ; ces sacs renferment
une poudre noire contenant les spores du
champignon (chlamydospores).
++ Déqats :
Ils
sont trbs variables
: de quelques grains 21 plus de
la moitié de la chandelle envahie par les sores
charbonnes.
* Evaluation des deqats :
- La méthode la plus rigoureuse
consisterait à évaluer
. la quantit6 de grains
qui n'a pas pu @tre produite
du fait de leur
remplacement par les sores
de charbon.
Le comptage direct sur
des échantillons prélevés
au champ
est possible mais long et fastidieux.
- En sélection,
de fagon h noter, la réaction des dif-
férentes variétés
du charbon,
on peut classer
les chandelles autofé-
condées (les sacs d'autofécondations favorisent grandement le charbon)
dans l’une des catégories
suivantes et calculer une note moyenne pour
chaque variété :
1 :
pas de charbon ;
2
: quelques rares grains charbonneux y
3
: surface charbonnee 4 25 $ 9
4 : 25$< surface charbonnée < 50 7;
5 :
surf ace charbonnee >
, 50 ;L
* Cycle de la maladie :
Le cycle de la maladie serait le suivant :
Les chlamydospores se conservent dans le sol. Elles
germent et donnent de petites spores, les sporidies, qui, transportees
p a r l e v e n t ,
peuvent infecter
les fleurs de mil (infection primaire),
A la place des grains attaqués se forment des sores qui
contiennent
des
chlamydospores
q u i , à l e u r tour,peuvent infecter d’autres fleurs
de mil (infections secondaires).
* R é p a r t i t i o n a u Sénéqal :
On le rencontre partout, mais
peu dans le Nord, car il
faut de l'humidité pour favoriser l’infection et dans le Sud où une
autre
maladie, l’ergot,
devient prédominante.
* Lutte :
- Méthodes culturales :
- - - - - - M - - m - - L - - I - * -
.
Les rotations culturales
sont conseillées.
La destruction
des chandelles charbonnées serait
utile, maïs générkement ce
n'est pas possible car on’détruirait Qga-
lement beaucoup de grains sains.
- Methodes chimiques :
--------------e-m.m
. Le traitement
des semences est assez inefficace,
car
l'infection a lieu au moment de la floraison.
Certains produits
fongicides, pulverises sur les
chandelles avant ia
floraison, presentent
u n e c e r t a i n e
efficacite
(th'Ireme,
captane, carboxine), rnais ces traitements ne sont envisa-
geables
que par
les sélectionneurs pour protéger leurs
chandelles
autofecondees.
- Sélection sanitaire :
-----------a---II’-
Le choix de
semences provenant des
chandelles non
infectées peut Btie
utile pour éviter d’amener
des spores de charbon
dans un sol non contaminé.
- A m é l i o r a t i o n v a r i é t a l e o
- - - - - - - L - - - - - - - - - - - I - -
Elle est possible car il existe des lignees de
mil résistantes. Èlle e s t e n v i s a g é e p a r l e s s6lectionneurs.
33. LE MIELLAT ET L'ERGOT (CLNIICEPS MICROCEPHALA)
* Orqanisme r e s p o n s a b l e :
Claviceps-microcephala,
champignon ascomycète de l’ordre
d e s HyposrBa‘les.
* Sympt6mes:
- Miellat : 21 l a f l o r a i s o n l e s c h a n d e l l e s s e r e c o u v r e n t
de gouttelettes gluantes, blanchatre ou ros%tres, sucrées,
appelées
m i e l l a t ; ce dernier est constitué par
les spores
asexuees (conidics)
du champignon.
- Ergot :
par la suite apparaissent des organes
violac6e ou noirs,
plus gros que les grains, 1égBrement arqués, faisant
saillie hors des chandelles, les sclgrotes
(amas de mycélium).
Ils sont variables ; dans les cas les plus graves, les
chandelles sont entièrement recouvertes
de sclérotes. Ces derniers
contiennent une substance toxique.
* Notation des déqats :
On peut utiliser la
m&me échelle de notation que pour
le charbon.
* Cycle de la maladie :
Il est encore assez
mal connu. Les sclérotes
assurent la
conservation du parasite
d'une ann6e sur
l'autre. Les infections pri-
maires auraient lieu au moment de la floraison, à partir de
spores
produites par les sclérotes 0 il y aurait
ensuite des infections se-
condaires
à partir du miellai.
* Répartition au
Sén6qal :
On rencontre
g6néralement l'ergot dans les zones les plus
humides de culture
du mil ; Casamance, Sénégal-Oriental, Sud du
Sine-Saloum
; la maladie peut remonter
plus au Nord en année humide.
* Lutte :
- iYéthodes culturales :
..--------1-1---11.n-
Les
rotations culturales,
l'élimination des chandelles
recouvertes de miellat en cours
de culture
et des chandelles portant
des sclérotes à l a rdcolte sont conseill6es, mais
s o u v e n t d i f f i c i l e m e n t
réalisables.
- Méthodes chimigues :
-----------a--
---
Elles n'ont pas encore
ét6 Qtudiées à l’égard
de
cette ma:Ladie.
- S é l e c t i o n s a n i t a i r e :
----w----“---1”“---
Il faut utiliser
des semences saines. On peut eliminer
les sclérotes par immersion
des grains
dans une solution de chlorure
de sodium à 2$ : l e s s c l é r o t e s f l o t t e n t , alors
que les grains vont au
fond. Ceci peut s’avgrer
Qgalement n6cessaire pour les grains destinés
à la consommation, car
les sclérotes
sont toxiques.
- A m é l i o r a t i o n vari6tale :
-----1------------11--
Les s8lectionneurs se préoccupent du problème et
envisagent la création
de variétés résistantes.
10
34. LA PYF?ICULaARIOSE : PYRICULARIA GRISEA :
* Orqanisme responsable :
Pyricularia grisea,
champignon imparfait de l’ordre des
Moniliales.
* SymptBmes :
Les feuilles sont parsemées de petites taches grises,
ou brunes, de forme circulàiire ou ovalaire
avec des extromités effilées.
* Déqâts e
En général
ils sont assez nggligeables, car
seules les
feuilles de la base sont attaquées. Dans certains cas, une proportion
importante
du feuillage peut être détruite ; le rendement est alors
certainement affect6.
* Evaluation des dégats :
Cette méthode peut être utilisde pour toute maladie
foliaire
du mil et
du sorgho : on effectue une notation en utilisant
l'échelle suivante : (proposée par
N. ZUMMO (*) )
0 : maladie absente ;
1
: maladie peu apparente ou pr6sente sur certains
plants seulement p
2
: maladie abondante : plus de 50 $ des plants
avec des sympt8mes de faibles intensité ; apparemment
pas d'incidence
économique ;
3
: maladie s8vère
: sur
100 7: des plants ; surface
foliaire detruite
pouvant aller
jusqu'à 25 7: ; semble avoir une inci-
dence Qconomique ;
4 : maladie très sévère
: ,m8me chose qu'en 3 mais
s u r f a c e f o l i a i r e d é t r u i t e s u p é r i e u r e à 25 s.
* Répartition au Sénéqal
La pyriculariose se rencontre
un peu partout.
* Lutte :
E,lle n'a pas été Qtudiée pour
l'instant, car cette
maladie reste généralement
peu grave.
Les fortes
densités et l'enher-
bernent favorisent peut-être cette
maladie. L'amélioration
variétale
doit être la voie la plus sûre : l e s s é l e c t i o n n e u r s
d o i v e n t s’assurer
que les nouvelles.vari6t6s ne sont pas trop
sensibles.
35. LA ROUILLE (PUCCINIA PEIVNISETI)
* Or,qanisme r e s p o n s a b l e :
Puccinia penniseti,
champignon basidiomycète de 1 ‘ordre
des
Urédinales.
(*> Phytopathologiste - U.S. Sugar
Crop Field Station, ARS, USDA - Meridian -
Mississippi 39301 - U.S.A.
11
* SymptBmes :
S u r l e s f e u i l l e s e t s u r l e s t i g e s , a p p a r a i s s e n t d e p e t i t e s
pustules
a l l o n g é e s , p a r f a i s disposeeeen p e t i t s c e r c l e s , q u i c r è v e n t e t
l i b è r e n t u n e p o u s s i è r e
o r a n g é e (ur8dospores) p u i s n o i r e (teleutospores).
* Deq&ts :
I l p e u t y a v o i r
d e s t r u c t i o n d ’ u n e quantite p l u s o u m o i n s
i m p o r t a n t e
d e f e u i l l a g e .
A u
sénegal, les
dégats s o n t e n g é n é r a l
n é g l i g e a b l e s , c a r
l e s a t t a q u e s s o n t tardives,
* L u t t e :
J u s q u ’ i c i ,
e l l e n e s’est p a s avf3rée necessaire a u
Sénegal.
3 6 . L E STRIOA (STRIG~ HERMONTHIOA)
* Orqanisme r e s p o n s a b l e :
Striqa hermonthica,
p l a n t e dicotyledone d e l a f a m i l l e
d e s Scrofulariacées.
* Symptômes :
L e s p l a n t s d e m i l parasites
p o u s s e n t m a l ; l e s f e u i l l e s
p o r t e n t d e s t a c h e s t r a n s l u c i d e s o u blanchatres. Après la floraison, les
p l a n t s d e s t r i g a Emergent
a u p i e d d e s m i l s p u i s fleurissent (jolies
fleurs mauves, roses
o u b l a n c h e s ) . En se desséchant les plants de
s t r i g a p r e n n e n t u n e c o u l e u r n o i r e d ’ e n c r e c a r a c t é r i s t i q u e ;
* wqâts :
L e s p l a n t s tres parasités
r e s t e n t c h é t i f s ; l e s é p i s s o n t
s o u v e n t steriles
; le rendement
peut f?tre presque nul dans les cas de
f o r t e s attaques.
* E v a l u a t i o n d e s deg&ts :
L e s dég&ts s o n t d i f f i c i l e à chiffrer.
O n p e u t compter le
nombre
de plants de striga
ayant émerge
au pieds des mils pour avoir
une idée du degré d’infestation
en un lieu donné.
* C y c l e d e l a m a l a d i e :
L e s g r a i n e s d e s t r i g a
t o m b e n t s u r l e s o l o ù e l l e s p e u v e n t
subsister de nombreuses
années. Quand du mil est semé sur un terrain
i n f e s t é ,
les graines de striga germent
; l e s j e u n e s p l a n t s d e s t r i g a
e n v o i e n t d e s r a c i n e s - s u ç o i r d a n s l e s r a c i n e s d e s m i l s e t y p u i s s e n t
l e s s u b s t a n c e s n u t r i t i v e s . Ultérieurement
les plants de striga émer-
gent puis fleurissent.
L e c y c l e
d e s p l a n t s d e s t r i g a e s t r é g l é s u r
l e c y c l e d e s plantes-h8tes.
Le striga
peut également attaquer au
Sénégal le sorgho,
le maïs,
l e r i z
p l u v i a l et différente graminées adventices.
12
* Lutte :
- Méthodes culturales :
---.mm-L------em-.œ--
L'arrachage systématique des plants de striga avant
formation des graines, les labours avec enfouissement des pailles, le
maintien d'un bon niveau de fumure
, permettent géneralement d'eli-
miner le striga.
Au CNRA de Bambey, le striga a et6 pratiquement éra-
diqué alors qu'il est abondant sur
certaines parcelles de paysans
toutes proches,
- Lutte chimique :
--------------
Certains produits (par
ex : Amétryne en solution
huileuse) pulvérisés
sur les plants de striga,
les tuent, les emp&chant
ainsi de grainer. Cette technique est préconisée dans certains
pays
(Nigeria) ‘;
D’autres produits (éthylene)
injectés dans le sol, permet-
traient de faire germer les graines de Striqa et par là,
de les de-
truire (U.S.A.) ;
- Resistance v-ariétale :
------m.---------e---
Elle est étudiée au Nigéria pour le sorgho et le
maXs,
mais n'a pas encore et6
envisagee au Sénegal.
37,. AUTRES MALADIES DU MIL OBSERVEES AU SENEGAL
- des moisissures
(notamment Fusarium moniliforme,
Fusariurl roseum)
peuvent attaquer les grains en conditions de forte
humidite à l'époque de la maturation
(Sud du Sine-Saloum et en Casa-
manco) ;:
- le pokkah boeng (Fusarjukmoniliforme) se traduit par
des deformations et
des decolorations du feuillage ; en général les
plantes rgcupèrent ;
- des necroses foliaires Qtroites et allongees, produisant
un exsudat de couleur brune, semblent être
dues aux attaques d'une
bact6rie
(determination en cours) ;
- des pourritures des tiges, parfois associées à des
stérilites ou à
des échaudages des grains ont été observées. Elles
.
semblent en relation avec des attaques parasitaires. Ce problbme est
encore tr&s
mal Qtudié ;
u
- diverses taches foliaires z Gloeocercospora se.,
Phyllosticta
se.,
Helminthosporium z., Cercospora 2. peuvent se
rencontrer
au SQnégal ; elles sont sans gravite.
- dans le Sud du Sertegal, on a observé en 1977 des
attaques
dues à Rhizoctonia 2. sur les
gaines et les feuilles, se
traduisant par des alternances
de bandes transversales décolorées
portant des scl6rotes ;
- une sorte
de "Stripel' (fines stries
blanches continues
le long des nervures), généralement associe à un rabougrissement des
plants est parfois observé
à Bambey j son origine n’est pas encore
connuet
--
13
IV
- LES MALADIES PARASITAIRES DU SORGHO AU SENEGAL
---------------^----______c____c________------
--------------------___I________________------
41.
LES MALADIES DE LA PANICULE
411. Les moisissures des orains :
* Organismes responsable :
Divers champignons : Fusarium moniliforme,. Fusarium
roseum,
Curvularia a,,
Hclminthosporium x,,champignons a pycnides,
etc...
* Sympt8mes :
Selon les cas,
grains recouverts
d'un feutrage
blanchatre
ou rose (Fusarium ss.),
ou tachés de gris ou de noirs (Curvularia,
Helminthosporium, etc...
* DBqELts :
Le plus souvent les grains sont dépréci8s
en raison
de
leur vilain aspect et de leur
tendance 21 Qtre plus farineux.
La
faculté germinative des semences est fortement affecte@.
Dans les cas
les plus graves, les grains
peuvent être detruits. Ce
sont surtout
les varietés précoces, murissant sous les dernières
pluies qui sont
attaquees.
* Evaluation des déq&.ts :
On
peut donner une notation aux grains
d'un lot donné,
par comparaison avec
une échelle constitude par
des Echantillons de
grains
présentant des degrés variables
d'attaque.
* Cycle de la maladie :
Il est mal connu. Les moisissures
subsistent certainement
dans le sol sous forme
de spores et sur les débris des vegetaux.
Elles
attaquent les grains au cours de la maturation.
* Répartition :
Les dégats vont croissant vers le Sud. Il y a très
peu
de moisissures sur le
Fleuve.
* buttrs :
- Techniques culturales :
---------------------
On peut Preconiser
ltutilisation de variétés
tardives
ou les semis'differés de variétés precoces pour
que les
grains maris-
sent en saison seche,
mais cela va à l'encontre
des thèmes proposés
par les agronomes
au SQnBgal, Pour la production semencière, la cul-
ture
dans la Région Fleuve ou la culture de contre-saison sont forte-
ment conseillées.
- Lutte chimique :
e.m-I-w----- I"
Elle n'a jamais dt6 expdrimentge ;
14
.
- RQsistanca varigtale :
-----...------m-*-11v1
Un programme de sélection des sorghos pour la resis-
tance aux moisissures est e n cours a u CIJRA d e B a m b e y , a i n s i qu’en
d ’ a u t r e s p a y s ( N i g e r i a , I n d e ) .
412 . L e s c h a r b o n s :
Quatre charbons peuvent attaquer le sorgho au
SQnégal, L e t a b l e a u d e l a p a g e s u i v a n t e p e r m e t d e l e s comparer.
413 . L e “he-ad bliqht” (pourriture s è c h e d e l a p a n i c u l e ) :
* Orqanismes r e s p o n s a b l e s :
Fusarium moniliforme, Colletotrichum qraminicola
- SymptBmes :
L e rachis et les ramifications d e l a p a n i c u l e s o n t
a t t a q u e s . q u a n d o n c o u p e l a p a n i c u l e l o n g i t u d i n a l e m e n t , o n v o i t d e s
lésions d e c o u l e u r r o u g e , b r u n e o u grisatre. Les ramifications cassent
prbs d e l e u r b a s e e t p e n d a n t ( v o i r s c h é m a ) . L ’ a t t a q u e p e u t , a partir
d e l a p a n i c u l e , d e s c e n d r e l e l o n g d e l a t i g e .
- Déqats :
I l s s o n t v a r i a b l e s s e l o n l’intensite e t l a precocité
de 1 ‘ a t t a q u e ; d a n s l e s c a s g r a v e s , i l y a é c h a u d a g e d e s g r a i n s .
- Cycle,, répartition,, l u t t e :
I l s s o n t m a l c o n n u s .
42. LES MALADIES FOLIAIHES :
* S y m p t ô m e s : ( v o i r schema)
- M a l a d i e s d e s b a n d e s d e s u i e ( R a m u l i s p o r a sorqhi) :
_-------------_------------
Grandes taches ovales pouvant atteindre 10 cm de long,
a u x extrémites p o i n t u e s , s e r e c o u v r e n t d ’ u n e f e u t r a g e b e i g e ( s p o r e s )
p u i s d’une p o u d r e n o i r e (sclérotes) q u i p a r t f a c i l e m e n t a u t o u c h e r .
- M a l a d i e s d e s t a c h e s o v a l e s ( R a m u l i s p o r a s o r g h i c o l a ) :
---------“-----I-“-““-----
.
P e t i t e s t a c h e s o v a l e s d e q u e l q u e s milJ.im&tres d e l o n -
g u e u r , a y a n t u n p o u r t o u r rougeatre b i e n m a r q u e e t u n E&JEY clair.
- M a l a d i e s d e s t a c h e s zonées (Gloeocercospora sorohi) :
----_---------------I___I_
Grandes taches s o u v e n t circulaires ou semi-circulaires,
a v e c d e s a l t e r n a n c e s d e p l a g e s s o m b r e s e t c l a i r e s ( a s p e c t marbré).
- A n t h r a c n o s e ( C o l l e t o t r i c h u m qr a m i n i c o l a ) :
------...1---
Petites taches parfois c o n f l u e n t e s d e c o u l e u r j a u n e o u
r o u g e , p o r t a n t d e s p o i n t s n o i r s ( a l a l o u p e , b o u q u e t s d e p o i l s noirs) ;
parfois t a c h e s a l l o n g é e s , r e c o u v e r t e s d e p o i n t s n o i r s d i s p o s é s e n
zones concentriques sur la nervure médiane, Colletotrichum q;~~inicoli!
p e u t a t t a q u e r egalement l a t i g e e t l a p a n i c u l e ( @‘head b l i g h t
t
1
1
!
CHARBON COUVERT ;
CHAREON NU
:CHARBON DE LA PANICULE'
CHARBON ALLONGE
!
1
I
I
*Sphacelotheca sorqhi
'Sphacolotheca cruenta
'Sphacelotheca reilianaqolyp ogporium panicil- !
~Nom
I
I
-
laria6
l
1 Scientifique
(Champignons basidiomycltes
de l'ordre
des Ustilaginales)
1
1
I
f
I
!
Grains rempïacés par àea sacs
__-._-
Grains rampl&s par YeS w.ww
f
$nsei$&j & la. paï,ü-fils tre-
I
n--l.." _^I_ i^^X" -AI A-r
!
"..""
"Zt.u.ua r~irU~~CLL.'Ei - uljo YOUCJ
' 'SymptBmes
!
1
1
coniques grisâtres, dont les parois
ÎormBe en un Enorme sac blanchâtre: blanchâtres très allong68,
de quel-
!
2 sores) coniques beiges ou bruns, I
I
I (voir feuille
se dhchirent prkcocément, libérant 1
I Plus gros que les grsina i
les parois se d&hirent, laissant
quea centim&rea de long, contenant
1
!
1
Spores, de couleur noire, lib&6es: des spores noires et laissant ap-
1 apparaître de longs filaments
une poudre noire (spores)
1 d'illustration) l
1
1
tardivement par un petit trou
paraltre une petite colonne effilée
noirs.
!
1
I
I
: (w-1
: (columelle)
I -
-
1
!
I
--
- - - - - -
- - c - - m - - -
--
-
f
1
I
l
1
1
Variables : de quelques grains k
Tous
les grains de la panicule at-
Penicule entièrement détruite.
Souvent seuls quelques grains par
t
1
1
I
I DCq$ts
1 toua les grains de la panicule
: taquée, mais souvent seuls des
panicule sont attaqués.
I
1
L
1
attaqu6e
repouasea portent du charbon nu.
1
I
t
I
I
?
-
-
----------w-
-
-
-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
l---
l
f
I
l
1
Infection des plants gu moment de
Infection des plants au moment de
Spores se conservant dans le
sol
Spores se conservant dans le
sol ;
1
1
1
1
1
f
ermination,
& partir
de spores: & Kermi.IUX tien, à partir de spores , et infectant
les planta au
moment
production de sporidies, qui in-
rkg
!
I
souillant les grains ; le cham-
souillant les grains ; le cham-
de leur germination, peut 8tre
fectent le sorgho au moment de la
: Cycle
!
!
1
I
1
pignon remonte le long de la tige I pignon remonte le long de la tige
aussi plus tardivement ; le cham-
floraison (cf. charbon du mil) ;
I
l
!
avant d'attaquer las fleurs.
avant d'attaquer les fleurs.
pignon
remonte le long de la tige
possibilité d'infections secondaires'
f
1
1
1
Possibilité d'infectiona secondaires: avant d'attaquer les
fl8UYI.
I
1
1
1
à partir des premières spores pro-
1
!
I
1
duites.
I
1
I
I
1
!
1
i
1
Répartition
1 Assez &pe,ndu dans les champs des ! Jusqu'ici uniquement observé au
f - Petite C&e (MbodiBne)
I
I
çà et là.
1
1 pays=
1 C.B.R.A. de Bsmbeg
!
et Fleuve surtout
1
1
1
t
1
1
1
1
----I_l-u__----l---
-w--e
f--
I
1
I
I
I
- Traitements des semences très
- Rotations culturales ;
1
I
I
1
I - Eviter les semis échelonn8a ;
!
Lutte
efficaces
: par exemple poudrage
-Traitements des semences ;
- Destruction des penicules
char-
- Traitements des semences non ef-
i
I
1
I
I
1
au TMTD ou au Captane a raison de
bonnées avsnt Lib&ation des
ficacea j
1
1
l- Destruction des paniCUle8
1
I
1
2OOg. m.a. par quintal
spores ;
- %sistsnce variétale possible.
1
I
charbonnées
!
!
Traitements des semences réputks'
1
1
1-
1
peu efficaces ;
; 1
I
1
1
I,:
- RBsiatance varibtale possible ;
1
1
I
.I
16
- Maladie des qrains de sable (Ascochyta sorqhina) :
M----e--I--m w"--LI"*I-----
Taches ovalaires de taille moyenne (l-4 cm), souvent mal
délimitees
parsemgos de points noirs
proéminents (pycnides contenant
les Spo:res
3 que l'on sent facilement sous les doigts.
- Maladies des taches srises ou Cercosporiose
-----m-1-------"-11- 1----1-----1--11------
(Cercospora
sorqhi et Cercospora
longipes) :
Nombreuses petites
taches allongees, de couleur pourpre
ou jaunt3, aux bords limités par les nervures, se recouvrant par temps
humide d'un feutrage gris clair (spores)
- Les attaques sont gens-
ralement
tardives.
. Rouille (Puccinia purpurea) :
-w-w---
Petites pustules libérant
une poudre brune.
.
Helminthoseoriose (Helminthosporium turcicum) :
-----I---m -I-e--
Grendes taches de forme analogue
%I celles de Ramulispora
sorghi ; il
n'y a pas de poudre noire, mais
un feutrage brun ou
violacé (spores),
$'Streai<" bactdrien
(Xanthomonas holcicola) :
?
---------e--"--m-
Rayures longitudinales
du feuillage, de couleur rougeatre
ou jaunCitre
; les lésions sont souvent discontinues et portent
des
taches de couleur claire ; elles
sont recouvertes de petites gcailles
jaunes
ou brunes(exsudats desséchés),
Cette maladie est provoquee par
une bactarie, alors
que
les autres maladies foliaires Qtaient provoquées par
des champignons.
* DQqats des maladies f.oliaires :
Il y a destruction
d'une quantite plus ou moins importante
du feuillage
selon la sevdrité
des attaques.
A l'exception de Ramulispora sorqhij
au Sénegal les dégats
sont gén8ralement
limites.
* Evaluation des deq#Its :
On utilise la m8me Qchelle que pour la pyriculariose
du mil.
* Répartition :
Ramulispora sorqhi, Gloeocercospora,
Colletotrichum, AsCoc.hyt-a,
Cercospora
se retrouvent associes 23. la
sauf peut @tre sur
le Fleuve. La
reste assez rare. L'helminthosporiose
* Lutte :
Elle n'est envisagée pour
l'instant au S6négal que pour le
Ramulis ora sorqhi.
Les sélectionneurs recherchent des variétt5s
Yi5mëkG.
17
Il e s t b i e n evident q u ’ e n c o u r s d e s é l e c t i o n , i l f a u t
é l i m i n e r a u t o m a t i q u e m e n t l e s variétes t r o p s e n s i b l e s à u n e o u p l u -
sieurs d e c e s m a l a d i e s .
4 3 . MALADIES DE LA TIGE ET DES RACINES
431 . La pourriture,, charbonneuse (Macrophomina phaseolina) :
* O r g a n i s m e
.*
r e s p o n s a b l e :
Macrophomina phaseolina, champignon imparfait de
l’ordre des S p a e r o p s i d a l e s . La plupart du temps on trouve la forme
stérile ( n e p r o d u i s a n t a u c u n e s p o r e ) a p p e l é e R h i z o c t o n i a b a t a t i c o l a ,
* S y m p t ô m e s :
L e s y m p t ô m e l e p l u s v i s i b l e e s t u n e v e r s e ,
L a b a s e d e l a t i g e e s t a t t a q u é e : i l y a u n e d é s o r g a -
n i s a t i o n d e s t i s s u s J u s q u ’ a u n i v e a u d u 3 è m e e n t r e n o e u d . S e u l s s u b -
s i s t e n t l e s v a i s s e a u x ,
r e c o u v e r t s d e p o i n t s n o i r s (Sclérotes d u
parasi te). Les r a c i n e s p e u v e n t etre é g a l e m e n t a t t a q u é e s (noircis-
s e m e n t ) .
* Déqâtis :
I l s s o n t v a r i a b l e s s e l o n l ’ é p o q u e d e l ’ a t t a q u e : stéri-
Li$és, é c h a u d a g e d e s g r a i n s o u deg%ts m i n i m e s ( a t t a q u e s très tardives).
A Bambey, Macro homina
h a s e o l i n a a t t a q u e s u r t o u t e n c o n d i t i o n d e
sécheresse de
+yille.
* C y c l e d e l a m a l a d i e :
L e p a r a s i t e s e c o n s e r v e d a n s le sol par les sclerotes
c o n t e n u s d a n s l e s d é b r i s d e v é g é t a u x .
* L u t t e :
O n p e u t conseilier l e s m e s u r e s s u i v a n t e s :
- R o t a t i o n culturale a v e c d e s p l a n t e s n o n h6tes ;
- E l i m i n a t i o n d e s t i g e s e t r a c i n e s a t t e i n t e s
(destruction des sclerotes) ;
- Piaintien d e s p l a n t e s d a n s d e b o n n e s c o n d i t i o n s
d e c u l t u r e (PJ. p h a s e o l i n a s e m b l e s u r t o u t a t t a q u e r q u a n d l a p l a n t e
s o u f f r e ) .
L ’ a m é l i o r a t i o n variétale est possible, m a i s p a s e n c o r e
e n v i s a g é e a u Sienégal, c a r c e t t e m a l a d i e y est sporadique.
4 3 2 . P o u r r i t u r e apicale :
.--
* O r q a n i s m e r e s p o n s a b l e :
L ’ a g e n t n ’ e s t p a s d é t e r m i n e a v e c c e r t i t u d e . I l s ’ a g i t
p e u t être d ’ u n e bactérie.
IB
* SymptBmes :
Les feuilles fl6trissent ; une pourriture
molle et nauséa-
bonde descend depuis le sommet vers la base de la plante (bien
visible lorsqu'on coupe la plante longitudinalement).
Il y a mort de la plante ou de la talle atteinte.
- R é p a r t i t i o n :
Cette maladie est Observ&e
surtout à Fanaye (Fleuve) en
culture d’hivernage avec irrigation
d'appoint, ainsi qu'à Bambey.
44. AUTRES MALADIES DU SORGHO OBSERVEES AU SENEGAL
- A Bambey,
lors
de l’hivernage
1975, un Phyllosticta 2.
a provoqu8 des taches foliaires
de forme irrégulière, parfois assez
grandes,bordges
d'un liseré sombre
bien net et parsemdes de
petits
points noirs
(pycnides contenant les spores).
- Dans le Sud du SBn&gal, on a rencontr6, au cours de
l’hivernage 1977,
des attaques de Rhizoctonia E. sur les
gaines et
les feuilles ; celles-ci sa manifestent par
une succession de larges
bandes transversales d6colorées, oti apparaissent parfois
un fin réseau
de mycélium et des sclérotes de couleur claire.
- Deux maladies foliaires d’origine bactérienne, rdcem-
ment ddcrites par le Dr.
N. ZUMMO, sont présentes au Sénégal :
. le l'bacterial Sunspot" (Pseudomonas z.) forme
d e petites taches plus ou moins circulaires, bordées
d'un liseré
sombre assez large et produit
un exsudat
(écailles rouges ou jaunes) ;
le "yellow leaf blotch:'
(Pseudomonas 2.) produit
des taches jaunes translucides ;
- Une sorte de mosaïque du feuillage (alternance irré-
gulière
de plages
jaunes et vertes) est observée
en hivernage à
Bambey,
Ce type de sympteime fait songer à une maladie à virus, mais
en fait, l’origine
de cette maladie n'est pas encore connue.
-
Le Striga (Çtriqa hermonthica)
peut également
attaquer
le sorgho,
mais au Sénégal, le sorgho
est beaucoup moins sensible au
Striqa que l e m i l .
!‘i!L
v -
S O U R C E S
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