CENTRE DE: RECIlZRCFEX AGRICOLIB Al'PROCHE ...
CENTRE DE: RECIlZRCFEX AGRICOLIB
Al'PROCHE AGRO-SOCIO~COE@ZQJE
PAR SALLA DIOR DIENG
BIBLIOTHEOUE
¡®$i
,
IITSTITITT SENXALAIS~REC~CHES AGRICOLE4
(1. S. R. A.)
-

I N T R O D U C T I O N
c
h
Cela n'est rien d'autre qu'une premi¨¨re tentative d'approche des
probl¨¨mes auxquels fait face l'Agriculture dans les pays sous et en voie de
dtkeloppement, donc notre pays inclus.
Un grand pas ayant ¨¦t¨¦ fait par l'¨¦quipe de Richard-Tell dans le
domaine scientifique et technique, je pense qu'une ¨¦tude egro-socio-kono-
mique assez profmde des r¨¦alit¨¦s de la r¨¦gion au prdalable, nous permettra
de mieux aborder les probl¨¨mes que nous soumettra la SAED et donner des solu-
tions effiqaces,
Le probl¨¨me de la faim dans le monde est un th¨¦me oher auxmessieurs
de la F.A.O., c'est-&-dire qu'¨¤ la sous-alimentation s'ajoute la mauvaise ali-
mentation. La vraie probl¨¦matique de la faim doit inclure : lVinsuffisance
alimentaire et la mal nutrition.
C'est-&dire que la croissance d&mographique doit aller de pair avec les
disponibilit¨¦s des ressources alimentaires. Ce probl¨¨me avait en son temps,
et je pense jusqu'¨¤ pr¨¦sent, divis¨¦ les spkialistes en deux groupes lors
de la confkenoe de Bucarest (1974).
_.
- Les Prc-Ik%use pour qui nous nous acheminons lentement vers
la catastrophe.
- Les optimistes comme Baade et C. CLARK ("Population Growkh and
land use") pour qui la capacit¨¦ productive de l'agciculi$re wrn-
'
diale est capable de satisfaire les besoins nutritifs.
Effectivement comme l'a remarqu¨¦ Baade,
- Seulement l/lO de la superficie terrestre est cultiv¨¦
- L'on emploie tr¨¨s peu d'engrais 7-g kg/ha
- Seulement 90 % des superficies cultiv6es sont irrigu¨¦es :et le
plus souvent les paysans ne font pas recours aux labours.
Pour CLARK par contre, il existe une corr&Lation entre croissance
d¨¦mographique et mis¨¨re, et cette croissance selon lui n'est pas due ¨¤ une
.m./ . . .

augmentation de la natalit¨¦ mais plut?t ¨¤ une baisse de nortalit¨¦. Selon lui
le taux d'¨¦pargne est li¨¦ au taux de croissance de la population, j'en. parle-
rai apr¨¨s.
Commen?ons d'abord par une &ude g¨¦nkrale commune ¨¤ tous les pays sous-d&+
lopp¨¦s.
A/ - CROISSAWE EC!.ONOMIQ.UE - AGRICULTURE : FACTEUR JJE DXEXLOPPEHEXT
I- CARACTERES GIiiT.lERAm DE LA CROISSANC!$ ECONON-IQTJE
Premier Aspect
Le d¨¦veloppement ¨¦conomique d'un pays d¨¦pend surtout de 4 facteurs t
- le Revenu R
- l'lpargne E
- la Consommation C
- lfInvestissement 1
~a micro¨¦conomie nous enseigne que la production P = C + E (~1) ;
nous avons aussi un param¨¨tre E/P que nous apgelons la propension moy+e ¨¤
l'¨¦pargne ou quota moyen de revenu destin¨¦ ¨¤ l'¨¦pargne. Ce quota est diff¨¦rent
selon qu'il s'agisse d'un pays d¨¦velopp¨¦ ou non. L'¨¦pargne est difficile ¨¤
d¨¦terminer dans un pays sous-dhelopp¨¦ parce qu'il manque le plus souvent me
comptabilit¨¦ nationale efficace, mais l'on sait qu'en augmentant le revenu
disponible, augmente aussi le quota destin¨¦ ¨¤ l'¨¦pargne.
L'¨¦pargne disponible sera &ale ¨¤ t
Ed = Eint f o&mp - l+J
LI¨¦parpe interne (Ebt) d¨¦rive de la premi¨¨re ¨¦quation.
L'¨¦pargne import (bp) peut @tre de deux types - des pr¨ºts pour lesqvels
les pays sous-d¨¦velopp¨¦s doivent payer des int¨¦r¨ºts aux pays i.ndustriaJis¨¦s,
ou bien tout simplement des dons qui'demandent aussi certaines faveurs.
L'¨¦pargne Expert (Eexp) se divise en 2 : sous forme d'investissements au niveau
des banques ¨¦trang¨¨res (exode des Capitaux
!! !)9 sous forme de revenus que les
multinationales, apr¨¨s avoir investi dans les pays sous-d¨¦velopp&, font retow
ner en Europe.
.
.
./ . . .

Mais ¨¦tant donn¨¦ que, le plus souvent, Eimp - EeQ est n¨¦gatif, cela signifie
en substance une diminution de E,t qui est d¨¦jh faible. Nous savons d0n.c que
seule une ¨¦pargne de haut niveau est appr¨¦ciable dans la mesure o¨´ cela favorise
l'investissement 1 (E = 1 ?)? ce qui veut dire que sans ¨¦pargne il n'y a pas
d'investissement, et qu'elle doit toujours ¨ºtre ¨¦lev¨¦e dans un pays sok-d¨¦ve-
lopp¨¦. Mais il existe une autre ¨¦normit¨¦ : d'habitude ¨¤ rendre plus difficile
la situation, existe le fait que le quota d'investissement en sgri.cult$re est
encore mutil¨¦ en faveur d'autres secteurs,
in6ustriels et tertiaires auxquels
on aurait d? penser apr¨¨s donc si It = Investissement total
1, = Investissement en agriculture
Pra = Productiion agricole interne
PIt = Production interne totale
Ce qui veut tout simplement dire que 1'Ia absorbe une partie inf¨¦rie? par
rapport Ct l'importance ¨¦conomique de lVagriculture dans ll¨¦conomie du pays.
Cela veut dire encore que le quota pour l'investissement en agriculturk est
insuffisant et que les investissements sont bas et mal distribu¨¦s.
Deuxi¨¨me Aspect : Efficience marginale du Capital
C'est le rapport entre l'accroissement du revenu dans un temps donn¨¦ ek l'ao-
croissement du capital dans le m¨ºme temps.
si dR = accmissement du revenu
dK = accroissement du capital = I
f = ef. marg Cap = dR qui montre comment varie R par raport
dKc1
¨¤ K. Dans les pays sous et en voie de d¨¦veloppement l'cfficience
marginale du capital est de loti inf¨¦rieure ¨¤ 1.
d.~ est tr¨¨s peu productif parce qu'il manque certaines conditions st~ctuzales
de d¨¦veloppement (ex : communications, instructions etc). Donc par rapport aux
pays d¨¦velopp¨¦s, ¨¤ parit¨¦ d'investissement 1, la capacit¨¦ de Production est
inf¨¦rieure dans les pays sous-d¨¦velopp¨¦s.
l . . / . ..i

Troisi¨¨me Aspect : Coefficient du capital : K
On le d¨¦duit du cas pr¨¦c¨¦dent.
si nous posons 1 = KdR donc K = 1 = 3
Tir-T
donc K nous indique de combien on doit augmenter l'investissement
1 pour avoir un accroissement unitaire de R,
* Les textes d'¨¦conomies appliqu¨¦es donnent :
PayS d¨¦velopp¨¦s 1 = K = O,83
f
I------w.
1%?A - FLEi.i
K
pays sous-d¨¦velopp¨¦s J. = K = 2
f
ce qui veut dire qu'il faut bien 2 unit¨¦s d'accroissement de 1 pour obtenir
;e m¨ºme accroissement de revenu R,
Faisant la somme des 2 derniers points nous d¨¦duisons donc que plus une ¨¦cono-
mie est pauvre de R, plus est basse l'efficience marginale du capital, et plus
il faut un coefficient de capital ¨¦lev¨¦ pour obtenir un accroissement de revenu.
Quatri¨¨me Aspect : Taux de croissance ¨¦conomique
On entend par Croissance ¨¦conomique, l'accroissement du revenu par t¨ºte d%abi-
tant durent une p¨¦riode donn¨¦e et dans un pays donn¨¦. Cela est donc plut?% un
concept dynamique. Il ne d¨¦pend pas seulement du niveau de croissance ¨¦&onomique
mais aussi de la courbe d¨¦mographique du pays, raison pour laquelle une'explo-
sion d¨¦mographique dans les pays sous-d¨¦veloppds ne fait qu'sgraver la situation.
"1 r¨¦sun¨¦ il d¨¦pend :
- du quota moyen destin¨¦ ¨¤ l'¨¦pargne
- du coefficient du capital
- du taux de croissance d¨¦mographique
Cinaui¨¨me Aspect : production et Consommation Alimentaire
Y;r = production alimentaire
P t Populatim
Y = Consommation Par tgte d'habitant
on indiquant par dYa = accroissement de la production
. . ./¡¯
. . .

dy = wzcroissement de la consommation par habitant
dp = accroissement de la population
n
On doit avoir en condition d'¨¦quilibre dYa = dy t dp mais nous remarquons
cependant que dy est li.6 ¨¤ l'accroissement du revenu R, c'est-Mire R
¡°*
disponible individuellement, ce qui fait que l'ari puisse facilement ¨¦valuer
le coefficient d'¨¦lasticit¨¦ de la consommation alimentaire par rapport au
TCf?VMU.
n = k avec dR = accroissement du revenu donc dy = ndr
dR
dYa = ndR t dp ce qui veut dire : consommation = producticm dans un syst¨¨me ¨¤
l'¨¦quilibre. Donc on peut d¨¦duire que l'accroissement de la demande alimentaire
d¨¦pend du revenu e t aussi du taux de croissance d¨¦mographique. Toujours en ce qui
concerne la dewnde alimentaire, deux ¨¦l¨¦ments ont leur importance capittile dans
les pays sous-d¨¦velopp¨¦s :
- le taux d'accroissement de la population
- le coefficient d'¨¦lasticit¨¦
Sixi¨¨me Aspect : Taux d'occupation
Bien sir la comparaison se fera entre l'industrie et l'agriculture, Il faudra
noter que l'accroissement de l'occupation globale est majeur dans les pays
d¨¦velopp¨¦s, et ¨¤ parit¨¦ d'accroissement (taux)' l'oocupation est aussi majeure.
II - LEF.4M3UX~VICIEuxCY~RELAPAwRFIpE
Dans les pays sous et en voie de d¨¦veloppement l'agriculture e$t le
secteur pr¨¦dominant et a surtout le caract¨¨re d'une agriculture de substance.
La productivit¨¦ du travail est tr&+ faible. La production aussi par unit& de
travail utilis¨¦e est faible soit cn valeur absolue, soit en valeur relative si'
elle est compar¨¦e ¨¤ celle des pays d¨¦velopp¨¦s.
Il existe aussi dans les pays sous-d¨¦velopp¨¦s le ph6nom¨¨ne du ch?mage d¨¦guis¨¦,
c'est-¨¤-dire que certains ont des activit¨¦s marginales dont la productivit¨¦
travail est nulle, ce qui veut dire que mgme si ces wents rastent sans travail'
le revenu national ne le ressent pas, et reste au m¨ºme niveau. Le revenu est bas
et mal distribu¨¦, l'¨¦pargne presque insignifiante.
a) Une ¨¦tude de Gunnar N'YRDAL montre l'am¨¨re r¨¦alit¨¦ qui existe dans nos pays
confront¨¦s ¨¤ de nombreux obstacles :
a) basse productivit¨¦ entraho
1
I
. . . / l .*

b) niveau de revenu bas qui entrainc
c) E¨¦pargne basse ce qui donne par la suite
.
d) investissement bas
4
?Jais bien s?r : la basse productivit¨¦ entraine forc¨¦ment un bas revenu. Mais
sachant que dans un pays sous-d¨¦velopp¨¦ une grande partie du revenu est destin¨¦e
¨¤ la consommation, selon la relation R = C + E
R= revenu
C = consommation
E = ¨¦pargne
On voit bien alors que la partie destin¨¦e ¨¤ l'¨¦pargne est faible. L'¨¦pargne
est faible, et source dlinvestissements,
ceux-i ¨¤ leur tour seront faibles et
d¨¦termineront une basse productivit¨¦ : l'on revient au point de d¨¦part 3. pas
de progr¨¨s.
Mais le probl¨¨me de l'investissement 1 m¨¦rite d'&re plus approfondi. Il se
divise en deux :
- investissement matdriel
- investissement intellectuel
Si l'j.nvestissement intellectuel est bas, nous disposerons de personnel'peu
qualifi¨¦ car il y a scarsit¨¦ technique, donc peu de machines9 d'ateliers per
fectionnes etc, ce qui veut tout simplement dire basse productivit¨¦ et donc
faible production.
Si l'investissement mat¨¦riel est bas, la production sera faible, ce qui'veut
dire qu'elle pourra satisfaire au maximum la demande interne, danc impossible
d'exporter des produits agricoles et d'importer des technologies nouvelles
pour le d¨¦veloppement agricole du pays. Seuls les financements ext¨¦rieurs
peuvent rem¨¦dier ¨¤ cette situation,
b) La ph¨¦nom¨¦nologie de la pauvret¨¦ a ¨¦t¨¦ abord¨¦e aussi par Rosestein et Rodan
suivant un mod¨¨le plus connu sous le nom des 3 indivisibilit¨¦s : lfinvestisse-
ment, l'offre et la demande.
L'on se souvient que selon eux, le d¨¦collage ¨¦conomique est tr¨¨s difficile car
en ce qui concerne les investissements, ceux qui sont demand¨¦s par les diff¨¦-
rents pays sont au d¨¦part tr¨¨s ¨¦lev¨¦s, cela pour pouvoir garantir un niveau
minimum de d¨¦veloppement. L'indivisibilit¨¦ de l'offre vient par contre du fait
que les installations technico-industrielles doivent d'abord donner un minimum
de production./I
.** / ..,
I

Mais ¨¦tant donn¨¦ que l'offre est ax¨¦e sur les produits alimentaires, ce11'4
d¨¦coulent des nouvelles installations industrielles nIepas de vrai.6 dk%ou-
th¨¦s sur le march¨¦ interne ; donc tous les produit s sont automatiquement desti-
n¨¦s ¨¤ l'exportation, chose tr¨¨s difficile car ils manquent le plus souvent de
comp¨¦titivit¨¦.
III - QUEL DOIT lZ!XE LE ROLE IB L'AGRICULTURE D&S UN PAYS SOUS-DEVELOP~ ?
a) L'on notera tout d'abord que dans les pays sous-d¨¦velopp¨¦s la
demande de biens alimentaires ne fait qu'accro?tre. Donc l'agriculture aura
comme premier objectif la satisfaction interne de cette demande croissante.
Dans le cas o¨´ la demande est sup¨¦rieure ¨¤l'offre, on peut arriver facilement
¨¤ l'inflation. Le plus souvent l'on a recours ¨¤ l'importation ce qui alourdit
notre balande de payements et compromet ainsi la possibilit¨¦ d'importer de
nouvelles technologies.
b) Si ltagriculturo se ddveloppe normalement, cela veut dire une
augmentation de la productivit¨¦, Dans ce cas alors le secteur agricole peut
fournir de la main d'oeuvre ¨¤ l'industrie sans qu'il s'agisse d'un exode
rural pathologique' cela dans le but dtaccroit$e le niveau occupationnel, Il
faudra alors que la productivit¨¦ individuelle s'accroisse pour compenser d'une
part l'accroissement de la demande interne et dyautre part la r¨¦duction de la
m~lj.n d'oeuvre destin¨¦e ¨¤ l'industrie. L'on voit bien donc la n¨¦cessit¨¦, pour
un d¨¦veloppement homog&ne, de lier le d¨¦veloppement industriel ¨¤ celui agricole,
le premier ¨¦tant strictement lid au second.
c) Une agriculture florissante permettra, ¨¤ travers les ¨¦changes
avec l'ext¨¦rieur, d'importer des technologies nouvelles. Cela augmente la
productivit¨¦,
le revenu' donc aussi l'¨¦pargne.
d) Cette augmentation de l'¨¦pargne n'est rien d'autre qu'une possi-
bilit¨¦ d'investissement d¡®ans les secteurs commercial et industriel. La liaison
est donc frappante' et l'agriculture donnera ¨¤ l'industrie mati¨¨res premi¨¨res,
main d'oeuvre et capital. Mais allons plus loin : une agriculture d¨¦velopp¨¦e
n'est-elle pas aussi un d¨¦bouch¨¦ pour l'industrie (machines, engrais, tecfino-
logies en gki¨¦ral) ? Etant donn¨¦ qu'il y a augmentation de revenu' ne permet-
elle pas ¨¤ l'industrie d'¨¦couler d'autres produits, ne serait-ce que pour le
bien &tre familial ? (on pourra se payer le luxe d'avoir une belle maison'
radio, ¨¦lectrodomestiques etc).
..L / . . .

-3-
IV - gEx!ussIo~ - CoNcLusICN
P
Nous serons d'accord je pense que la seule chose ¨¤ faire est d'aug-
menter la production.
.,*
Production ¨¦lev¨¦e donne revenu ¨¦lev¨¦
Facilit¨¦s pour l'industrie
t
11
¨¦pargne ¨¦lev¨¦e
11
investissement
Mais pour un pays sous-d¨¦velopp¨¦, ¨¤ qui donner la priorit¨¦ ?
- Groupe Pro-Industriel o
Raisons a) le d¨¦veloppement industriel a un taux de croissance ¨¦conomique
sup¨¦rieur ¨¤ celui agricole
b) le taux occupationnel est majeur
c) les pays industrialis¨¦s s'imposent de plus sur
le march¨¦ mondial
d) K, le coefficient du capital est majeur d,ans le segteur agriqole.
Donc il vaut mieux investir dans l'industrie pour avoir un K inf¨¦rieur et un
d¨¦veloppement national plus harmonieux.
- Groupe Pro-Agricole
Raisons a) le secteur agricole donnant les biens de substance, il permet
donc lfautosuffisance alimentaire
b) il permet d'avoir un bon d¨¦veloppement industriel
c) dans un premier temps, c'est le seul secteur ¨¤ pouvoir
donner une ¨¦pargne satisfaisante.
On voit peut-¨ºtre les raisons qui ont pouss¨¦ certains pays du tiers monde vers
la ruine. Peut-on imaginer, un jour, un pays arabe, ¨¤ part l'Alg¨¦rie, la Tunisie
et le Ikroc, sans p¨¦tile ? Ce serait la fin car beaucoup ne pensent m¨ºme pas
¨¤ l'Agriculture !!!
lk conclusion je dirai aussi que toutes ces deux th¨¦ories n'ont pas
de sens, car les deux secteurs doivent &re compl4mentaires. L'agriculture n'a
un sens que si elle permet par la suite un d¨¦veloppement industriel,
..* / .l..

-9-
B) ~ppRoc2JE AGRO-ECONOKIQUE ET '$X10-ECONOKtQ@? DE LA R%Im DU FI.EW
1 -pr¨¦ambule
le S&,¨¦gal est un pays ¨¤ vocation agricole. Cela veut dire que m¨ºme
s'il y a une indu strie naissante, les deux secteurs principaux de production
doivent ¨ºtre compl¨¦mentaires pour qu'on puisse avoir un d¨¦veloppement ¨¦conomique
rationnel et ¨¦quilibr¨¦. kW.heuresement nous devons encore importer des produits
alimentaires, ce: qui' alourdissant notre balance de payements, nous met aussi
dans le circuit inflationnel. L'agriculture seuie, dans un premier temps, peut
nous sortir de ce circuit' et pour cela il faut augmenter la production.
Mais l'agriculture en g¨¦n¨¦ral est un secteur f<aible, parce que doms&, d'o¨´ le
nombre d'obstacles que nous traversons tous pour arriver k l'autosuffisance
alimentaire. L'agriculture d'aujourd'hui d¨¦pend forc¨¦ment de l'industrie (tech-
nologies nouvelles , engrais etc) ¨¤ qui elle doit tout acheter parfois m@me les
semis qui sont' par llindustrie, ¨¦tiquet¨¦s, trait¨¦s et conserv¨¦s. Et le plus
beau est quo le paysan nc fixe pas son prix, mais celui-ci est d¨¦termine apr¨¨s
maintes consid¨¦rations le plus souvent ¨¦trang¨¨res au domaine agricole.
Voyons maintenant les probl&mes relatifs ¨¤ la production agricole.
L'on entend par production toute transformation visant ¨¤ accro?tre l'utilit¨¦
des biens. J'appelle aussi syst¨¨me de production la manikre dont sont li¨¦s ces
biens, l'ensemble des relations entra ces biens qui ne sont autres que les fac
teurs de production,
Le Gouvernement s¨¦n¨¦galais a mis en place des institutions d'encadrement mais
les r¨¦sultats obtenus jusqu'ici ne sont pas ceux que l'on esp¨¦rait. Nous verrons
dans l'¨¦tude ci-apr¨¨s des syst¨¨mes de production pr¨¦conis¨¦s, du diagnostic des
relations ISRA/Fleuve et SAED, les d¨¦fauts de l'engrenage.
C) SYSTEME23 DX PROlXCTION : FACTEURS DE DE'VELOF?PE%B?T RURI;L
J'entends par developpement rural, l'am¨¦lioration du niveau de vie de la popu-
lation rurale dont le revenu est faible, et la possibilit¨¦ de maintenir cette
am¨¦lioration par elle-m¨ºme. Cela veut dire que :
- l'am¨¦lioration du niveau de vit doit se faire par une mobilisation
et une distribution ad¨¦quate des ressources suffisentes pour attcin-
dre l'¨¦quilibre entre la qualittS de la vie et les efforts Productifs
- ces ressources doivent ¨ºtre attribu¨¦es ¨¤ ces zones dont les popu-
lations sont d¨¦munies et qui doivent aussi b¨¦n¨¦ficier des services
sociaux n¨¦cessaires.
..*/ . . .

- 10 -
- cette ind¨¦pendance ¨¦conomique vis& veut dire aussi accro?tre le
nombre de travailleurs initi¨¦s aux nouvelles techiques pour pouvoir
maintenir cette am¨¦lioration.
Cela semblera ¨¦tonnant, mais contrairement ¨¤ ce que l'on pense, il y a manquant,:
de main d'oeuvre. Je parle bien s?r du nombre d'heures de travail dans les
champs, un nombre insuffisant par rapport aux autres pays du tiers monde, par
exemple l'Indo, On est donc devant un paradoxe x un surplus de main d'oeuvre
potentielle, une manquante (heures) effective.
1) - FLTJCTUATIClJS SAISCBJNIEFUE
Dans les p¨¦rim¨¨tres de la vall¨¦e les paysans pratiquent 2 types de
cultures : cultures d'hivernage et cultures do contre-saison,
Les pointes des temps do travaux se situent au moment du repiquage du battage
du riz, de la r¨¦colte (valable pour la tomate aussi) et au repiquage et d¨¦ma-
riage de l'oignon. Ce qui veut dire que durant toute la saison s¨¨che chaude,
l'embauche est tres faible, et elle s'¨¦tablit en fonctions des donn¨¦es clima-
tiques. Mais le travail dans le temps ¨¦tant organis¨¦ suivant les fa?ons cultu-
r?les, il faudra donc faire un choix dans la diversification des cultures, pour
avoir du travail tout le long de l'ann¨¦e,
cela dtant un bon moyen pour fixer la
population rurale.
L'on veut exp¨¦rimenter les 3 cultures : hivernage, d¨¦saison, contre-saison g
c'est une bonne chose mais il faudra :
- le temps n¨¦cessaire de pr¨¦parer le sol pour la culture suivotite
- une rentabilit¨¦ certaine
C'est-¨¤-dire que lorsqu'on fait une diversification dc cultures, les cultures
ne doivent pas trop se chevaucher, telles que la nouvelle culture (KaYs) puisse
g8ner la culture principale (ri%) au moment o¨´ celle-ci a besoin du n;aximum de
main d'oeuvre.
II - L'EMPLOI Du T!EMFS
L'¨¦tude d'un mod¨¨le de ferme exp¨¦rimentale pour le projet Diagambal montre que
les 5 actifs de la f,amille disposent ensemble de i390 jours de trava,il dont
seulement 640 utilis¨¦s donc 128 jours/an/personne (Convention Delta : Andr¨¦
REYNARD) .
Ce qui veut dire que l'on doit mieux occuper la main d'oeuvre en ¨¦talant la
production toute l'ann¨¦e avec des semis pr¨¦coces, des cultures successives,
des cultures nouvelles (patate douce, gombo,, arachide),

- 11 -
En effet le paysan consacre plus d'heures 5. des activit¨¦s non agricoles, par
exemple petits travaux r¨¦mun¨¦rateur&travaux m¨¦nagers' obligations sociales
et loisirs. Il existe donc des heures creuses que l'on pourrait d¨¦dier 2. i'agri-
culture. Le ph¨¦nom¨¦ne des heures de travail s'explique pourtant : il y a des
probl¨¨mes annexes ¨¤ l'agriculture comme celui de la productivit¨¦, du rendement
¨¤ cause des moyens techniques insuffisants, qui fait qu'il doit lls'arr¨º,ul$er pour
pouvoir faire cadrer son budget gr?ce ¨¤ d'autres activit¨¦s.
Il y a aussi le probl¨¨me d'alimentation qui ne lui permet pas de fournir de gros
efforts toute l'ann¨¦e durant, et celui du climat. Effectivement avec JO aC ¨¤
l'ombfre, pour la thermo-r¨¦gulation le corps doit avoir le m¨¦tabolisme basa1 au
plus bas.
Mais le probl¨¨me vrai reste le fait que le paysan' pour cultiver la terre, doit
y gagner quelque chose, sinon il y a tentation, concurrence et risque de substi-
tution du travail =agricole. Il faut donc fixer davantage le paysen ¨¤. la terre
et les innovations apport¨¦es doivent permettre une certaine rentabilit¨¦ qui
puisse compenser l'attrait exerc¨¦ par d'autre s activit¨¦s sociales' m¨¦na&?res ou
r&un&atrices. Un d&eloppemcnt du commerce serait souhaitable car le profit
est une incitation ¨¤, produire plus, sinon l'on va ¨¤ l'encontre des ph¨¦nom¨¨nes
comme l'exode rural dont les causes sont diverses, mais je me r¨¦serve d'en parler
ici.
III - DIVISION DU TRAVAIL EXTRE LX3 SEXES
La division du travail entre les hommes et les femmes constitue un
facteur fondamental ayant une incidence sur les dtisponibilit¨¦s de la main d'oeuvre.
La r¨¦gior, du fleuve et surtout le Pouta est tr¨¨s traditionaliste en g¨¦n¨¦ral, j'ai.
remarque que les durs travaux.' comme la pr¨¦paration du terrain, incombent aux
hommes tandis que les autres comme le repiquage, sont r¨¦serv¨¦s aux fenmes.
Le rapport sur les heures de travail est faux selon moi car en plus des champs
il y a aussi les travaux domestique s qui attendent les femmes,, Le nombre d'heures
de travail faites par les femmes est sup¨¦rieur ¨¤ celui des hommes, et il faut
noter une certaine rigidit¨¦ qui consiste dans le refus chez les hommes de faire
des travaux de femmes (ex le repiqwe qui est plus dur n'est yas fait par les
hommes qui selon moi ne veulent pas s'¨¦reinter !!!). Ceci disparaitra certaine-
ment avec l'apport de la technologie mais le danger existe car cela peut diminusr
la contribution des femmes au d¨¦veloppement.
Dans llorg~anisstion du travail, il faut tenir compte donc des facteurs ¨¦conomi-
ques, sociaux, culturels et physiologiques. Une solution con?iste aussi ¨¤ facili-
ter le travail domestique des femmes qui' ¨¤ Ndouloumadji Demb6, doivent faire
3 kilom¨¨tres pour aller laver le linge au marigot, temps perdu qui peut ?tre
consacr¨¦ ¨¤ l'agriculture.
..O / . . .

" 12 -
Ndouloumadji Demb¨¦ : Discussion avec un groupe de notables, dont le
pr¨¦sident du p¨¦rim¨¨tre.
Abardi Ier Avril 198C
- Apr¨¨s les salutations et
pr¨¦sentations ;
Je suis venu pour vous questionner ¨¤, eropos des probl¨¨mes relatifs
aux p¨¦rim¨¨tres. Je suis nouveau et dois mlinformer.
C'est bien mon fils, tu n'es pas le premier. Nous r¨¦pondons parce
que tu es h?te et surtout parce que nous avons espoir. Nous avons maintenant
une bonne m¨¦thode, on la tient ¨¤ 2 mains,
- j'ai. vu une pompe !
- oui c'est une bonne chose mais nous avons trop de frais : engrais?
gasoil etc plus la petite dimension du champ
- les champs sont petits ?
- oui, il y a beaucoup de frais, mais on pourrait bk¨¦ficier des
cultures avec des champs grands
- chaque champ mesure combien ?
- nous sommes 30 ici, les autres 44 car on a deux pompes. Ici il faut
3 champs pour faire un hectare
- la pompe vous co?te cher ?
- oui, cela revient ¨¤ chacun 6 600 Frs pour la location, plus le
gasoil 4 f?ts pour le ma?s, Ii pou? le riz.
- l'engrais ?
- cher aussi, le blanc 1750
apr¨¨s diminution
le noir 1250 f 1250
- les autres dettes ?
- oui pour les machines
- quelle culture pr¨¦f¨¨re5vous ?
- le riz, car ayant plus de rendement rn¨ºlde s'il comporte dos frais
et c'est ce qu'on mange. Le mil n'existe plus car il n'y a pss d'eau
- ¨¤ chaque r¨¦colte, apr¨¨s avoir pay¨¦ les dettes il vous en reste
beaucoup ?
- non pas beaucoup d'argent, les champs sont petits
.T. avez-vous beaucoup de frais pour la main d'oeuvre ?
- relativement, ons'entr'aide. Si seulement on devait tous les
payer !!! mais n'emp¨ºche qu'on ne donne un peu aux amis
- il y a beaucoup de maladies ?
- oyi
- 14 y a un dispensaire ?
. . . / . . .

- 13 -
- non
- il y a beaucoup de morts ?
- oui cela d¨¦pend des p¨¦riodes "p enfants adultes
- il y a beauooup de vieillards ?
- non
- comparativement ?
- il y'en avait plus autrefois
- le manger ?
- on mangeait mieux, on avait m¨ºme de l'huile de poisson maintonant
seulement l'arachide
- autres probl¨¨mes ?
- oui les champs sont mal nivel¨¦s, il y a des moments o¨´ certains sont d¨¦bord¨¦s
d'eau pendant que d'autres n'ont absolvent rien.
Tu vois aussi ce sol, il est tr¨¨s dur ¨¤ travailler, surtout pour un vieux
il faudrait dos machines
- avez-vous demand¨¦ qu'on vous augmente les champs ?
- oui l'on m'a fait savoir que le village de Doumga Oura Alpha l'a fait, mais
la SUD a augment¨¦ apr¨¨s la location des machines.
- j'ai remarqu¨¦ quI.il n'y a pas barr;ucoup de jeunes !
- ils sont tous partis, qui pour ¨¦tudier, qui pour aller travailler ¨¤ Dakar,
en France ou en C8te dlIvoire. Apr¨¨s il s envoient l'argent pour aider les
parents ¨¤ payer les imp&s, les engrais etc, sinon impossible d'aller do
l'avant.
- autres cnliwces ? j'ai vu le bord du grand marigot
- oui des cultures mara?ch¨¨res, le falo. On aurait pu les exploiter mieux.
Notre grand probl¨¨me est la dimension des parcelles, car on aurait pu
utiliser des machines.
fi - OUTILLA02 ,AGRICO~
L'outillage agricole doit ¨ºtre assez simple parce que r¨¦pond3at
mieux aux r¨¦alit¨¦s, et ¨¦tant aussi plus ¨¦conomique. L'utilisation des charrues
¨¤ boeufs,, de sarcloirs etc peut en plus aider 5 d¨¦velopper le travail artisanal
et l'¨¦levage car il va y avoir non seulornent une augmentation de la productivi-
t¨¦, mais un accroissement de l'emploi et une hausse des revenus de l'industrie
artisanale. Pour les tracteurs etc, il faudrait do grandes superficies, et lors
de leur utilisation, voir surtout le rapport poids/puissance vu ].'¨¦tat d@s ter-
rains. J'aurais opt¨¦ pour un petit tracteur poss¨¦dant jusqu'¨¤ 25 - 30 CV dans
les grands p¨¦rim¨¨tres ct un motoculteur dans les $rim¨¨tres villageois. L'exp¨¦-
rience de Ndoybo/??hi.ago saura nous en dire plus,
.*. / . . .

- i4 -
v- LA DIVERSIFICA'PION
Cela peut aider ¨¤ r¨¦soudre presque tous les probl¨¨mes t main d'oeuvre,
revenu ' capital, exode etc mais l'introduction des cultures ne r¨¦soud pas tout
¨¤ elle seule. Il faut qu'elle soit rentable et pour l'¨¦tre il faut un apport
suppl¨¦mentaire de technologie. Une incitation pour une majeure production de
riz peut aider la diversification, car le paysan ayant d'abord assur¨¦ sa nour-
riture, une partie de son ben¨¦fice peut devenir investissements dans les acces-
soires techniq*ues (charrues, houes etc...).
Cela est confirm¨¦ par l'¨¦tude d'une feme exp¨¦rimentale (projet Diagambal,
Convention Delta). Il y a eu un accroissement du revenu de 57 % par rapport ¨¤
la campagne pr¨¦c¨¦dente. Comme cultures vivri¨¦res ¨¤ part le riz, la patate douce,
lfoignon et la tomate sont bien accueillis, Dans un second temps on peut tr¨¨s
bien d¨¦velopper des cultures pour l'exportation telles que : haricots, carottes,
poivrons, asperges, etc.
Mais comme le souligne M, SOWO, cela est possible seulement s'il existe une
infrastructure ad¨¦quate pour orienter les cultures et leur chercher des d¨¦bouch¨¦s.
Une int¨¦gration ¨¦levage-agriculture serait l'id¨¦al :
- augmentation des produits zootechniques et agricoles
- r¨¦solution d'une partie de la m¨¦canisation
- disponibilit¨¦ de fumuro, donc meilleure protection des sols
- diminution du ch6mage
- amortissement facile des d¨¦penses.
Pour mener ¨¤ bien tout ce travail, il faut une bonne liaison entre l'I.S.R.A,
et ceux charges des programmes de d¨¦veloppement rural et de la vulgarisation.
hais je pense que le probl¨¨me int¨¦graticm doit &re abord¨¦ par le paysan lui-
m¨ºme, ct la recherche devra seulement trouver des solutions aux probl¨¨mes.
Autre point, est que le Fouta a toujours ¨¦t¨¦ une zone pastorale car les pluies
y sont relativement faibles danc non propices aux travaux de la terre. Li'¨¦levage
servirait ¨¤ am¨¦liorer le niveau de vie. Je pense aussi que les moutons, ch¨¨vres,
les boeufs que l'on laisse trainer
et qui g?tent les champs (structure) peuvent
&tre de bons agents de progr¨¨s. On pourrait les enfermer dans des enclos, leur
donner la nourriture qu'il-9 cherchent ailleurs (d'o¨´ d¨¦veloppement des fourrages)
et on aurait pu ramasser le fumier qui dans l'¨¦tat actuel des choses' se perd.
Cela fournba&t du travail non seulement ¨¤ ceux qui n'en ont pas, mais permet-
&&+ ¨¤ tout le monde de se procurer d'autres revenus dans les p¨¦riodes creuses,
car le nourrissage ¨¤ l'¨¦table n'est pas saisonnier. Et en allant plus Min non
E../. . .

- 15 -
seulement l'¨¦levage aiderait l'implantation d'industries alimentaires (conserves,
beurres, etc..,) mais serait surtout une assurance dans la vie : on peut vendre
le b¨¦tail en temps de crise (argent, s¨¦cheresse), comme animaux de trait (pro-
bl¨¨me m¨¦canisation agricole) ; c'est une ¨¦pargne, donc capital = investissement.
INais cela veut aussi dire : p?turage = eau.
VII - LECREDIT
Il s'agira seulement bien s?r du cr¨¦dit agricole, c'est-a-dire celui
accord¨¦ aux activit¨¦s agricoles. Le riz a meilleur avenir dans cette r¨¦gion, ce
qui prouve qu'il peut exister une ¨¦pargne potentielle beaucoup plus grande. Mais
nous venons de voir que le paysan r&ssit difficilement ¨¤ faire cadrer son bud-
get, d'o¨´ la grande n¨¦cessit¨¦ du cr¨¦dit agricole.
L'on emprunte surtout pour des
besoins agricoles et les cr¨¦dits sont donn¨¦s
sous-forme de fournitures a.&ricoles.
Le syst8me de cr¨¦dit mis en place aide aussi l'introduction de techniques nou-
velles car des paysans n'ont assur¨¦ qu'ils utilisent l'engrais parce qu'on leur
fait cr¨¦dit sinon ils n'en auraient pa s us¨¦ s'ils devaient le payer ¨¤ cause des
probl¨¨mes financiers qui les accablent. Un paysan me dit cependant%ussit& la
r¨¦colte finie, il faut rembourser' !
Je pense qu'il doit y avoir uno certaine souplesse dans le syst¨¨me de credit
pour ¨¦viter qui3 le paysan fasse
des travaux extra-agricoles. L'on devrait
revoir le taux de remboursement et je pense que les paysans ont des difficult¨¦s
parce que :
- d¨¦lai, taux, niveau de vie, etc.,. : tous des param¨¨tres ¨¤
consid¨¦rer selon moi.
- la m¨¦diocrit¨¦ des services de vulgarisation a entrain¨¦ celle des
rendements.
- les prix des produits r¨¦colt¨¦s ne sont ~3s tels que les paysans
puissent avoir une marge de b¨¦n¨¦fice.
VIII - U COMi'@RCIALISdTION
Je pense que l'insuffisance des moyens de commercialisation et de
transport, la fragmentation des march¨¦s et le politique non ad¨¦quate des prix
sont de s¨¦rieux obstacles au d¨¦veloppement rural.
Dans les p¨¦rim¨¨tres toute 1a r¨¦colte de riz est ¨¤ vendre ¨¤ la SAIZD (en principe)
mais les autres produits comme les Cultures mara?ch¨¨res, apr¨¨s Fanaye, ne sont
pas bien exploit¨¦s surtout qu 'on arrive difficilement ¨¤ les ¨¦couler faute de
moyens de transports suffisants. Je tiens ¨¤ souligner aussi que le r?le de la
SAND au point de vue commercialisation est tr¨¨s important, parce que les fili¨¦res
. . . / . . .

- 16 -
commerciales traditionnelles sont quelquefois inefficaces'abusives et le plus
souvent antisociales, (quant ¨¤ Richard-Toll on est oblig¨¦ do payer 1rn oeuf ¨¤
50 F CFA, ¨¤ prendre ou ¨¤ laisser). Cela est d? jc pense aux variations saison-
ni¨¨res de la production. Une institution comme la SAED aide aussi le recouvrement
des cr¨¦dits car les paysans peuvent se retrouver devront des commer?ants qui leur
ach¨¨tent leurs produits ¨¤ bas prix et ne pas pouvoir payer leurs dettes par la
suite.
Il faut savoir que le revenu brut de l'agriculteur d¨¦pond des co?ts de production,
du rendement et des prix de s produits r¨¦colt¨¦s. La vulgarisation agricole doit
surtout prendre en consid¨¦ration les servitudes qui conditionnent ces rendements.
Les paysans doivent disl)oser des credits au moment voulu, et sous la forme qui
leur convient, Il faudra tenir compte aussi des caprices atmosph¨¦riques. Les fluc-
tuations annuelles des revenus risquent df6tre plus grandes s'il s¡¯agit des p¨¦ri-
m¨¨tres o¨´ il n'y a ps s une ma?trise de l'eau0 Continuant ¨¤ parler de la SAND, il
faut savoir que bien au contraire ils n'interviennent absolument pas sur le marche,
Ils ne peuvent pas, vu qu'ils se contentent seulement do vendre les r¨¦coltes et non
les produits finis, Apr¨¨s avoir achet¨¦ le riz au paysan, ils le vendent ¨¤ X'ONCAD
qui le revend,
Apr¨¨s avoir achet¨¦ les tomates, vente ¨¤ la SOCAS qui revend le produit sous forme
de concentr¨¦ aux pauvres paysans !
Voil¨¤ ce qui am¨¨ne les fraudes. Pourquoi oblige-t-on la SAED ¨¤ passer par lfONCAD?
IX - LE&S SERVICl4S SOCIAUX
Il y a tout d'abord un probl¨¨me, disons, humanitaire, La sant¨¦, l'am¨¦-
lioration de l'adduction d'eau, des r¨¦gimes alimentaires, de l'¨¦ducation peuvent
aussi contribuer 5 l'accroissement de la productivit¨¦ agricole' car elles augmen-
tent la main d'oeuvre en quantit¨¦ aussi bien qu'en qualit¨¦.
Il y a encore des carences alimentaires mais le probl¨¨me majeur reste celui de
l'eau potable. J'ai vu le cours d'eau de Ndouloumadji. A c?t¨¦ des gens qui ~0
lavent, des femmes qui font le linge, des chevaux, il y a des zens qui boivent.
ME DIENG me disait que plusieurs fois des gens sont morts car bless¨¦s, ils arri-
vent ¨¤ Matam trop tard : il faut preparcr une charrette, transporter le malade
jusqu'¨¤ la route et prier qu'une voiture passe t?t.
3'oublions pas aussi qu'un tout petit bureau coordonncant 2 ou 3 villages servant
d'offico d'¨¦tat civil serait n¨¦cessaire, Vues les hautes temp¨¦ratures pour accroi-
tre la r¨¦serve d'¨¦nergie ou pour lf¨¦conomiscr,
¨¦tant donn¨¦ aussi que l'alimenta-
tion n'est gas des meilleurs, personn 5 n'a jamais pensd ¨¤ trouver pour le paysan
une maison qui le met ¨¤ l'abri (voir syst¨¨mes Biogas),
.0* / .*.

- 17 -
Il faudra adapter la mentalit¨¦ des cultivateurs aux nouvelles techi-
ques, accro?tre leur savoir et surtout toujours les consulter avant tout projet,
Ce serait dommage que les projets soient impos¨¦s et que lors des r¨¦unions pour
expliquer le fait (d¨¦j¨¤ accompli), le paysan ne puisse m¨ºme pas poser de ques-
tions tendant ¨¤ faire d'¨¦ventuelles modifications, L'importance de la formation
sur la Productivit¨¦ a d¨¦j¨¤ ¨¦t¨¦ soulign¨¦e ant¨¦rieurement.
Le probl¨¨me que nous devons r¨¦soudre est assez ¨¦pineux. La r¨¦gion du
fleuve, de par sa composition ethnique,
est rest¨¦e tr¨¨s traditionnelle, La
division du travail surtout selon les sexes est tr¨¨s rigide, et je pense que
les femmes font la majeure partie du travail,
Reste donc le probl¨¨me de la ren-
tabilit¨¦ chez les hommes.' qui avec l'excuse sans fondement de ne faire que les
durs travaux, participent minimement au d¨¦veloppement de la r¨¦gion, et pour Ctrc
honn¨ºte, je dirai qu'ils ne travaillent pas assez !
C'est une r¨¦gion qui a beaucoup b¨¦n¨¦fici¨¦ du colonialisme (Saint-Louis, Richard-,
Tell), et qui a donn¨¦ de grands ¨¦rudits au S¨¦n¨¦gal. Si alors des r¨¦gions, comme
la Casamance qui a ¨¦t¨¦ toujours d¨¦laiss¨¦e,
sont devenues maintenant les zones
les plus riches du pays, c'est simplement le fait qu'ils travaillent plus.
Ce d¨¦laissement des populations en ce qui concerne le travail a entrain¨¦ des
effets catastrophiques comme l'exode rural 9 l'appauvrissement des terres et
je dirai qu'ils ont aussi leur part de responsabilit¨¦ dans le ph¨¦nom¨¨ne de
d¨¦sertification,
Le probl¨¨me de la d¨¦salification des eaux, donc par suite de celui de la boni-
fication des terres doit Etre r¨¦solu le plus t?t possible.
Quant ¨¤ la SnED, elle doit tout faire pour venir ¨¤ sa t?che qui est d'une impor-
tance primordiale, et lors des am¨¦nagemonts des p¨¦rim¨¨tres, il faudra revoir les
probl¨¨mes techno-¨¦conomiques comme nivellement des champs, le co?t du gasoil
permetknt ainsi une plus grande utilisation des pompes, les possibilit¨¦s d'al-
l¨¦ger les travaux domestiques donnant ainsi aux femmes l'occasion do mieux se
consacrer ¨¤ l'agriculture,
L'assistance sociale devra ¨ºtre am¨¦lioree (alimentation, dispensaire, ¨¦ducation)
ainsi que les moyens de communications, les services administratifs,
L'ISRJ doit aussi mieux d¨¦finir son plan d'action, ¨ºtre plus rigoureux, mieux
adapt¨¦ aux exigences pour ne pas courir le risque de faire de la rochorche pour
la recherche.
Esp¨¦rons que les barrages de Diama et knantali nous aideront ¨¤ r¨¦soudre
beaucoup de probl¨¨mes.

- ?8 -
XI- L'EAU : Consid¨¦rations Agronomiques
Selon le contenu hydrique du terrain nous savons que les plantes ont
plus ou moins de fatigue ¨¤ puiser de l'eau. En effet le travail qu'elles doivent
effectuer est inversement proportionnel ¨¤ la quentite d'eau du sol, sachent que
la tension matriciale augmente au fur et ¨¤ mesure que le contenu hydrique diminue.
L'eau disponible pour la plante se situant entre la capacit¨¦ de champ et le point
de fl¨¦trissement pezwnent, des Etudes s¨¦rieuses doivent ¨ºtre faites au pr¨¦ala-
ble avant tout travail d'irrigation pour pouvoir r¨¦ellement satisfaire aux besoins
de la plante.
L'eau ¨¦tant un facteur vital, je pense qu'elle doit alors m¨¦riter une attention
particuli¨¨r c et aussi un certain respect. La SAED dont le r?le primordial dans
la r¨¦gion va toujours s'<agrandissant,
devrait recevoir le probl¨¨me de la gestion
de l'eau dans ses p¨¦rim¨¨tres o¨´ existe d'apres eux une ma?trise compl¨¨te de ce
facteur. La situation des canaux d'irrigation m'a sinc¨¨rement stup¨¦fi¨¦ ¨¤ tel
point que je me demande si au pr¨¦alable des ¨¦tudes ont ¨¦t¨¦ faites.
Nous savons aussi que les frais d'exploitation. concernent surtout l'engrais et
l'irrigation. Etant donn¨¦ que l'engrais m¨ºme, c'est-&-dire son efficacite, son
action, est un facteur d¨¦pendant de l'eau (soit pour le transport m¨ºme des ¨¦l¨¦-
ments chimiques soit aussi comme moyen de d¨¦fense contre la temp¨¦rature par
l'augmentation de la concentration de la linfe) voil¨¤ qui prouve que ncus sommes
li¨¦s encore plus ¨¤ cet ¨¦l¨¦ment (Ifeau). Cependant j'ai pu noter :
- qu'il n'y a pas grande utilisation de pompe (¨¦tant donn¨¦ ce
qu'elle co?te !)
- quo les canaux d'irrigation sont tr¨¨s mal faits (tordus, avec des
trous, cailloux, etc)
- qu'il n'y a pas eu d'¨¦tudes au pr¨¦alable
- et le comble, que ce sont les paysans eux m¨ºmes (donc sens aucun
calcul) et qui ont proc¨¦d¨¦ ¨¤ la construction de ces canaux !!!
R¨¦sultats :
Inefficacit¨¦, gaspillage surtout car vu l'¨¦tat des canaux, les pertes
d'eau par infiltration et par effiltration doivent ¨ºtre monstrueuses !
Le paysan qui n'a pas ¨¦t¨¦ bien encadr¨¦ d¨¦cide d'une fa?on empirique du moment o¨´
il doit faire son irrigation. Il choisit d'habitude comme crit¨¨re l'¨¦tat, du sol,
de la plante, le temps ¨¦coul¨¦ depuis la derni¨¨re pluie ou sa derni¨¨re interventiolp
dtoT: le manque de pr¨¦cision. Cela additionn¨¦ aux autres d¨¦tails mentionn¨¦s ci-
dessus nous poste ¨¤ la conclusion suivante
: mauvaise gestion de l'eau ; mauvais
entretien du r¨¦seau ; mauvaises irrigations dues aussi ¨¤ des d¨¦fauts de planage.
ISRA - FLEUVE
. . ./ ..*
I
.
BhLIOTHEOUE
I

- iy -
Lors de la construction des canaux nous devonsnous pr¨¦ocarper surtout de trois
choses o
- la stabilit¨¦ des bords des canaux
- les probl¨¦mes relatifs ¨¤ l'effiltration
- la manutention
En ce qui conccrne la stabilit¨¦ des 3 bords des canaux on terre que nous avons,
de
il faut d'abord se pr¨¦occuperfia vitesse de l'eau qui ne doit pas porter ¨¤ des
ph&om¨¦nes d'¨¦rosion, et toujours dans cette ortique on peut permettre une petite
herbosit¨¦ qui servirait comwe ciment des particules terreuses.
La stabilit¨¦ des canaux est li¨¦e aussi ¨¤ la port¨¦e solide c'est-¨¤-dire aux
diff¨¦rents mat¨¦riaux qu'on risque d'y trouver,
comme les cailloux ou les morceaux
de bois par exemple, d'o¨´ la n¨¦cessit¨¦ de propret¨¦, de nettoiement.
Il peut y avoir pendent l'hivernage un encombrement des canaux d? ¨¤ une certaine
v¨¦g¨¦tation. Four ne pas avoir dem0 probl¨¨mes sur lc d&O.ux de l'eau, on pourrait
arracher cette v¨¦g¨¦tition envahissante ou utiliser des produits chimiques. (Yais
attention ¨¤ la pollution de l'eau !).
L'on voit bien apr¨¨s cette ¨¦tude, la n¨¦cessit¨¦ d'un encadrement technique. Et en
effet je pense que les fonctions de la Satie,
""D dans ce domaine devraient ¨ºtre o
- construction des am¨¦nagements
- probl¨¨mes annexes ¨¤ la restrwturation
- gestion et entretien (ou alors preciser le r?le de chacun, c'est-a-
dire pr¨¦ciser la part du paysan dans les travaux d'entretien),
Je dirai pour conclure qu'il n'est m¨ºme pas question de laisser aux paysans le
soin de construire les canaux, parce que cela ¨¦quivaut ¨¤ perte = plus de frais
d'exploitation = minimum de b¨¦n¨¦fice = aucune incitation ¨¤ continuer. Il faut aussi
un technicien assez qualifi6 pour fuire les interventions et pouvoir aussi parer ¨¤
un d¨¦&t ¨¦ventwl (ruptures, effiltration etc.,.). Ce m¨ºme technicien devra aussi
discuter avec les paysans du moment opportun pour faire l'irrigation car le mode
empirique pour d¨¦cider l'intervention n'¨¦tant pas pr¨¦cis, l'on risque fort bien
de donner do l'eau aux cultures quand l'humidit¨¦ est d¨¦j¨¤ en dessous du point de
fl¨¦trissement permanent c'est-¨¤-dire trop tard. Il peut arriver aussi le contraire
c'est-¨¤-dire consid¨¦rant d'¨¦ventuelles fissurations
superficislles ¨¦teult donn¨¦ la
nature argile-limonc~quelquefois,
de donner l'eau alors qu'il en existe d¨¦j¨¤ ¨¤
5 ou 10 cm do profondeur,, e-C tout cela influe sur la productivit¨¦.
. . . / . . .

- 20 -
- Des probl¨¨me s d'ordre m¨¦canique aussi peuvent se poser. Je pense aussi
que le technicien en question devrait faire en quelque sorte pourqu'il
n'y ait pas de rupture de stocks pour les pi¨¨ces de rechange. Il serait
en effet dommage, au moment du besoin y que la pompe ne puisse pas
marcher par le manque d'une pi¨¨ce quelconque, ou le manque d'huile !
- Il faudra revoir la m¨¦thode d'irrigation si elle est ad¨¦quate ou s'il
faut en chercher d'autres plus convenables.
- Nous savons aussi que le paysan d¨¦pense beaucoup en gasoil et je
pense s'il n'est pas temps d'orientor les recherches aussi sur le plan
¨¦nergetiquc. Les d¨¦chets qu'on trouve partout, les fosses septiques
(Saint-Louis, Vall¨¦e du Fleuve) ne pourraient-ils pas donner l'¨¦nergie
n¨¦cessaire pour l'irrigation par syst¨¨me bio-gaz ?
Il y a aussi un autre probl¨¨me : la nature et la qualit¨¦ de l'eau d'irrigation.
J'ai vu ¨¤ Ndouloumadji Demb¨¦ que le grand marigotscrv&t non seulement aux travaux
d'irrigation mais aussi aux usages courants.
- on y puise pour boire
- pour laver la vaisaelle, le linge
- on s'y lave et avec m?me les animaux
Alors je me demande 0 est-ce que les analyses ont ¨¦t¨¦ faites, si oui, je pense
qu'il faut aussi un syst¨¨me continu de contr?le, c'est-¨¤-dire qu'on devra d¨¦ter-
miner 0.
- sa composition min¨¦rale, sels surtout
- temp¨¦rature lors des interventions d'irrigation
- P H
- s'il existe des substances toxiques (il y en a certainement vu tout
ce que l'on fait l¨¤-dedans !) et surtout voir s'il y a une pr¨¦pond¨¦-
rance de &ains ¨¦lements comme le bore ¨¦tant donn¨¦ la chaleur et
l'aridit¨¦ relative de la zone. Le bore ne devrait surtout pas d¨¦passer
095 - 1 ppm au maximum. Cela a son importance ¨¦tant donn¨¦ les effets
n¨¦fastes que la toxicit¨¦ peut entrainer.
Il faudra d¨¦terminer certaines liaisons entre les diff¨¦rents ¨¦l¨¦ments,
surtout entre ions mono et bivalents, et aussi le S.A.R. (Sodium absorption ratio)
surtout dans le Delta.
Etant donn¨¦ que nous sommes en face d'un syst¨¨me d'irrigation pas effi-
tient, donc avec beaucoup de pertes d'eau, c'est-¨¤-dire du gaspillage, il y a des
.*./
.,.

moments o¨´ le niveau de l'eau est tr¨¨s bas, et en ce moment un gaspillage en
amont causant un manque d'eau en aval, nous devons prier. pour ne pas nous trouver
dans un moment critique pour une culture quelconque !!!
XII - LE SYSTrmE IJ3 PrlODUCTION
On peut encore le d¨¦finir comme la combinaison de diff¨¦rentes sp¨¦culations rete-
nues pour la mise en voleur du p¨¦rim¨¨tre, ces sp¨¦culations ¨¦tant fonction :
- des techniques b sol, climat, ressources en eau, etc...
- du potentiel humain : potentiel et degr¨¦ de technicit¨¦ de la
main d'oeuvre
- des crit¨¨res ¨¦conomiques f possibilit¨¦s et conditions du march¨¦,
DOS les p¨¦rim¨¨tres de la SAED, le riz est cultiv¨¦ avec 2 &c;oltcs annuollos cc
qui pcnnct une rentabilit¨¦ ¨¦lev¨¦e jusqu'¨¤ 4 tonnos/ha/r¨¦colte.
Les 2 p¨¦riodes de pointes sont le labourcsemis-repiquage et la p¨¦riode de r¨¦colte,
La premi¨¨re p¨¦riode peut ¨ºtre r¨¦solue gr?ce au tracteur ou au motoculteur, mais
c'est surtout la r¨¦colte qui pose des probl¨¨mes, raison pour laquelle la SAED
s'efforce de mettre au point la faucheuse ou la moissonneuse
¨¤ traction animale.
¨¦
Nous remarquons aussi des contraintes de gestion o
- rapidit¨¦ dtex¨¦cution dos travaux culturaux mais la nature argileuse
des sols n¨¦cessite un concours m¨¦canique de la SAEZ
- la premi¨¨re recolte est vite enlev¨¦e pour permettre la pr¨¦paration
du sol de la seconde culture annuelle (riz ou bl¨¦)
- obligation de planage apr¨¨s la culture de tomate pour favoriser une
bonne irrigation de la culture suivante.
Il faut souligner aussi qu'il reste de mettre au point les modalit¨¦s d'int¨¦gra-
tion ¨¦levage -agriculture.
Voir aussi organisation du travail

- 22 -
XJII - LE$ HABITYTDES ALI~v~~?TAIRES
Les cer¨¦ales cons$ituent l'aliment de base, A part le mil, le sorgho,
le mals qui sont les cultures vivri¨¨res traditionnelles, il y a aussi le riz qui
occupe d¨¦sormais une place pr¨¦pond¨¦rante chez les Sarakol¨¦s, peulhs g l'usage
¨¦tait plut?t de mange,r du mil (ccnrsos~3)~ L'on remarque qu'il n'y a presque plus
de diff¨¦rence en alimentation selon les ethnies,
et les maures mangent aussi bien
le riz au poisson ou ¨¤ la viande comme tous les autres. Cependant ils consomment
plus de lait que les autres. Tous ont Et¨¦ all¨¦ch¨¦s par cette nouvelle culture qui
est le riz qu'ils accompagnent avec tomate,, huile, poisson, viande et l¨¦gumes ¨¤
leur guise. Le poisson s¨¦ch¨¦ et fum¨¦ est aussi employ¨¦, qu'ils accompaaent avec
des ni¨¦b¨¦s et du %¨¦n¨¦tou" (n¨¦r¨¦).
Mous savons tous que les c¨¦r¨¦ales sont pauvres en prot¨¦inei3,mais celles qu'elles
contiennnent sont nobles. Ce d¨¦ficit doit Etre compl¨¦t¨¦ par d'autres aliments
riches en prot¨¦ines comme le lait'
la viande etc. Et c'est notre mani¨¨re de pr¨¦-
parer, de cuisiner ces &r¨¦ales en y mettant des condiments diff¨¦rents qui nous
sauvent. Le riz poli donne le b¨¦ri-b¨¦ri, Le ma?s lui, est plein de d¨¦fauts ; en
effet, non seulement il est pauvre en Tryptophane, mais il contient aussi un
facteur, non encore identifi¨¦ par la recherche moderne, qui inhibe l'utilisation
m¨ºme du typtophane, voil¨¤ qu'il se pose donc des probl¨¨mes pour la synth¨¨se de
l'acide nicotinique. Il faut alors une alimentation ¨¦quilibr¨¦e et dans ce cadre
cc sont les services comp¨¦tents qui doivent faire leur devoir en enseignant aux
paysans des habitudes alimentaires tr¨¨s rentables. Savent-ils que l'huile de
beurre qu'ils fabriquent ¨¤ domicile est plus nutritive que celle d'arachide
(gossipole ?) qu'ils ach¨¨tent comme font les "citadins" ?
Ou que le poisson
sech¨¦ (Gu¨¨dj ou K¨¦thiakh) et le ni¨¦b¨¦ ont plus de prot¨¦ines que le poisson frais,
qui leur co?tt3.@8 yeuxdela t¨ºte, et la viande m¨ºme ?
J'ai pu noter qu'il y avait une remont¨¦e des cultures traditionnelles comme le
ma?s dans les p¨¦rim¨¨tres villageois, A mon avis, dans le cadre de la diversifi-
cation, c'est .un ¨¦lan qu'il faut encourager, ot surtout parce que le ma?s est
plus adapt¨¦ au fond¨¦ 9 qui constitue la plus grande partie des perim¨¨tres villa-
geois, que le riz, La scicncc moderne est bien consciente de l'int¨¦r¨ºt des c¨¦-
r¨¦ales et des progr¨¦s immenses ont ¨¦t¨¦ faits pour elever leur contenu prot¨¦ique.
Exemple pour le ma?s l'introduction des g3nes "opaque 2"' "Sugar 2" et t%kxy~
(VX) ont donn¨¦ des high lysine products. Cela nous m¨¨ne S un autre aspect du
probl¨¨me.
La ration alimentaire comprend 2 volets : maintenance et production. Quand on
demande a quelqu'un de cultiver, il faut bien qu'il soit en mesure de le faire.
. . .! . . .

- 23 -
LT ration de production du paysan lui permet-elle d'atteindre les performances
que l'on attend de lui ? Une enqu¨ºte des services de ia nutrition nous permettrait
a.y voir clairornent, pour la mod¨¦lisation des syst¨¨mes de production.
Quelle est l'incidence de l'alimentation sur la production ?
Dans les payes pr¨¦c¨¦dentes 9 je soulignais l'importance qu'on devait
accorder ¨¤ llautosuffisance alimentaire comme facteur important de la production.
Dans beaucoup de rapports socio-¨¦conomiques,
je pense qu'on insiste pas assez sur
ce protil¨¨me.
J'appelle ration alimentaire l'ensemble dos aliments que l'on mange en une jour-
n¨¦e. L'alimentation joue beaucoup de r?les :
- comme facteur ¨¦conomique
1'
facteur d'am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de la race
II
facteur sanitaire
- S&ouk aussi comme facteur productif
L'on me dit qu'autrefois, Etre sdn6galais ¨¦tait un crit¨¨re de beaut¨¦ chez la race
noire. Ils ¨¦taient grands et beaux. L'on remarque cependant que les natifs des
ann¨¦es 20 et remontant jusqu'en lg54-569 sont les plus d¨¦sh¨¦rit¨¦s sur le domaine
physique, aussi bien qu'esth¨¦tique. Apr¨¨s l'accession ¨¤ l'ind¨¦pendance la situation
s'est am¨¦lior¨¦e, redonnant la race des g¨¦ants ¨¤ IF! ans d'?ge.
Cela s'explique par le fait que la part prot¨¦ique dans la ration alimentaire a ¨¦t¨¦
augment¨¦e, contrairement ¨¤ ce qu'elle Stait. Ainsi d'une alimentation surtout
¨¦nerg¨¦tique parce que satisfaisant aux besoins du colonisateur qui ne pensait qu'¨¤
nous faire travailler, nous tendons vers une autre qui est mieux ¨¦quilibr@. d'o¨´
l'am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique. Certaines maladies tendent aussi ¨¤ dispara?tre, car
rappelons le, les maladies infectieuses d¨¦pendent aussi du paratype dont le facteur
alimentation est un des plus importants c'est-¨¤-dire qu'¨¤ part le bacille, il faut
aussi le terrain propice, ctest-¨¤-dire une certaine pr¨¦disposition ¨¤ attraper la
maladie. ikis ici au contraire uous notons ou plut?t nous tendons vers une h&&dit¨¦
de la pr¨¦disposition ¨¤ la r¨¦action imminutaire active ¨¤ cause d'une alimentation
am¨¦lior¨¦e p parce qu'il y a meilleure formation d'anticorps, ceux-ci se formant sous
influence g¨¦nique.
Voil¨¤ la raison principale de l'orientation d'abord vers une auto-suffisance alima-
taire, et le d&ir des paysans meme de vivre en autarcie Drouve qu'ils veulent avant
tout satisfaire leurs propres besoins alimentaires. L'¨¦tude des march¨¦s de la r¨¦gion
du fleuve montre que la priorit¨¦ est accord¨¦e ¨¤ la production des denr¨¦es, mais du
moment que l'industrie alimentaire n 'est pas encore bien implant¨¦e dans le fleuve,
.*./ . . .

- 24 -
favoriser %Gntenant une culture d'exportation serait une catastrophe et entraine-
rait une baisse des autres cultures d'o¨´ une influence n¨¦gative sur la qualit¨¦ de
la vie rurale que l'on veut am¨¦liorer.
Il faut augmenter d'abord les culture s vivri¨¨rcs pour que dans un second temps
l'on puisse s'adonner aux cultures d'exportation.
Un ph&om¨¨ne li¨¦ ¨¤ celui-ci est aussi le fait que la plupart des paysans ne' livrent
pas toutes leurs r¨¦coltes ¨¤ la SAl3D mais ils les commercialisent ou font des traw
sactions seulement pour pouvoir disposer de plus d'argent et payer les dettes.
Un autre probl¨¨me r¨¦side du fait que la sp¨¦cialisation dans les cultures vivri¨¨res
comporte des dangers, w- la situation al¨¦atoire du point de vue pluies. Leis va-
riations climatiques provoquent de grands karts entre les disponibilit¨¦s en vivres
cela dans les zones o¨´ il n'existe pas une ma?trise de l'eau.
Il faut noter aussi que les probl¨¨mes li¨¦s ¨¤ la commercialisation, la politique des
prix fix¨¦s par le ,mouvernement ne sont pas une incitation mais bien au contraire
un frein a'u developpement des cultures vivri¨¨res. Une augmentation du prix du paddy
de 41 ¨¤ 50 l?rs CTA serait une bonne politique mais cela ne devra ¨ºtre une excuse
pour ¨¦lever le prix du riz qu'ach¨¨tent les citadins !
L'introduction du bl¨¦ est une excellente chose mais il ~(e devra pas trop concur-
rencer le riz, et aussi il faudra une politique de prix comme incitation ¨¤ se
production. Pourquoi a-t-on augment¨¦ le coton et l'arachide et non le riz et la
tomate. Ces solutions que je pr¨¦conise doivent cependant passer par l'am¨¦lioration
des techniques, la mise en place de r¨¦seaux d'approvisionnement, des servidos de
vulgarisation et cela veut dire donc mieux relier le producteur au consommateur,
d'o¨´ la n¨¦cessite de transports suffisants.

- 25 -
xv - J&&jg@$ON Du CUP
Lors de E:~S EtntrWUeS avm les paysans des petits p¨¦rim¨¨tres, j'ai pu
me rendre compte que la superficie des parcelles ¨¦tait un probl¨¨me qu'ils voulaient
r¨¦soudre ¨¤ to7u-t prix. La moyenne des petits p&im¨¨tres est dc @,25 ha. Les champs
sont donc petits. J?ais il doit certainement y avoir un motif. Examinons le cas :
le mode de production, je l'ai soulign¨¦ avant, est parcellaire, et dispose donc
d'un faible capital tcchniquc. Cette faiblesse de capital technique dort disposent
les paysans ne leur permet pas de cultiver de grsndes superficies, donc basse pro-
duction qui nous m'¨¨ne tout simplement &. l'autoconsommation.
C'est en effet cette petite dimension qui justifie aussi ce faible capital techni-
que, car l'utilisation de tracteurs serait aberrante 6conomiquemen-t ¨¤ cause de
l'amortissement difficile, et n3n seulement, parce qu'aussi l'en ne peut utiliser
un tracteur sur 2500 m2 ! Autre chose :
ce faible capital technique qui, en fait ¨¤ part quelque charrue,, houe etc, se base
seulement sur les personne s actives de la famille, va influencer aussi la technique
culturale. Il va de soi 9 je pense, qu'une famille comportant 5 actifs ne peut
repiquer une superficie sup¨¦rieure ¨¤ 2 ha 500
! Pour cela bien s?r il faudra une
am¨¦lioration dans l'alimentation, ne serait-ce que pour augmenter la r¨¦sisttice du
pays,m dans le but de le rendre plus productif. Cette dimension du champ incide
aussi sur les co?ts d'exploitation ct aussi comme J'essaierai de le montrer, sur
le rapport do production, c'est-¨¤-dire sur la direction, l'orientation de la plus
value.
XVI- LE COUT D'EKPLOITATION
D'apr¨¨s la SAED, le co?t d'exploitation d'un hectare de paddy s'¨¦l¨¨ve en
nature ¨¤ 2 tonnes 422 soit 100513 Francs CFA (r¨¦f. o contribution aux .journees
d'¨¦tudes - coordination des p¨¦rim¨¨tres). Analysons le Frobl¨¨mc.,
En supposant une production moyenne de 3 T/Ka (plus que raisonnable dam les condi-
tions actuelles) sur une superficie de 2 Ha 500 nous aurons 7 t 500. Le prix du
paddy ¨¦tant de 41 F CFA nous aurons un brut de 300 000 F CFA,
L'estime rurale nous enseigne que 0
Bf = PS -
Fd+ Imp+ Sa+ S + 1
o¨´
>
c
Bf = b¨¦n¨¦fice foncier
PB =produit brut
i
%In = qubte d$mortissement
-i
Fd = Frais divers (incluant aussi tous les autres facteurs de production)
Sa = Salaire de la main d'oeuvre
S = So~lde patronale
l e. / **.

- 26 -
1 = Int¨¦r¨ºt
Imp = Imp?ts
En ne tenant pas compte du qAm car toutes les terres appartiennent ¨¤ l'¨¦tat,
ni de 1 car les intrants sont vendus aux prix ONCAD.
Nous aurons dona :
Bf = PB - Fd + Imp + Sa + S
\\
Dans le calcul du co?t de production par hectare
ZU + Sa = 2 T 422 = 100513 F CFA
Pour 2 Ha 500 = 250 000 F CFA
Bf = PB -
250 000 + Imp + s.
250 000 + Imp f s = 50 000 4
\\
) = 300 000 - t
1
(Imp + S I
Mais la somme des imp?ts + S (solde patronale = maintenance de la famille durant
toute la p¨¦riode de culture) est skement sup&ieure ¨¤ 50 000.
Bf s?rement n¨¦gatif
Cela veut dira que mene sur une superficie maximale de 2 Ha 500, avec une produc-.
tion de 3 t/ha, le paysan n'y gagne rien.
Donc 2 solutions se pr¨¦sentent :
- augmenter le prix du riz (impossible !)
- ou bien alors augmenter la production/ha
C'est effectivement cola notre objectif. Il ne faut pas miser sur une culture
extensive, mais surtout sur une intensification qui aura pour but de maximiser
au plus haut notre production. Nous devons tendra ¨¤ tirer le maximum de pkofit
de notre parcelle. Nous voyons bien qu'avec une production de 3 t/ha il ne reste
que 50 000 F CFA et cela est un b¨¦n¨¦fice brut.
Il faudra apr¨¨s enlever S mais aussi twir compte des autres d¨¦penses comme
l'amortissement des travaux de construction, gazoil, huile, pompe et pompiste.
Et le personnel d'encadrement ? Je pensais ¨¤ un seuil de 6 t/ha pour qu'on puisse
apr¨¨s parler de rentabilite,
XVII - w D'Oxw-Jz,
D Encadrement - Promotion - Mobilisation
Le manque de qualification est une entrave s¨¦rieuse mais nous pouvons faire
P
confiance ¨¤ nos paysans qui b¨¦n¨¦ficieront de l'appui de la SUD. Le probl!&me est
un autre : le taux d'occupation sur le terrain, les temps de travaux. 0n distin-
gue 2 cas :
- ch?mage d¨¦guis¨¦ saisonnier c'est-¨¤-dire l'¨¦cart entre le travail n¨¦cesdaire aux
I
p¨¦riodes de pointe et celui des p¨¦riodes creuses0 L'on a vu que l'occupation

- 2e/ -
¨¦tait majeure par exemple lors du repiquage r¨¦colte et battnge du riz par ekemple.
- TJn ch?mage d¨¦guis¨¦ pur ou l'¨¦cart entre le travail n¨¦cessaire et le travail dis-
ponible. Le calcul des temps de travaux est ¨¦loquent. Il y a donc des heures inu-
tilis¨¦es (entre repiquage et r¨¦colte par exemple = Raisse de main d'oeuvre)'qu'on
devrait consacrer soit ¨¤ l'agriculture soit ¨¤ des activit¨¦s compl¨¦mentaires ¨¤
l'agriculture.
Je pense que llint¨¦gration agriculture-¨¦levage serait l'iddal car
l'¨¦levage n'est pas saisonnier ! Il faudrait aussi ¨¦taler les prcductions toute
llann¨¦e, en les diversifiant.
Pour le ch?mage d¨¦guis¨¦ pur t'es t surtout un problkmc d'emploi du temps qui est
&&*w
loin d'¨ºtre rigoureux, sur 24 heures;
1-s s'¨¦tablit aussi en fonction des
donn¨¦es climatiques (travailler quand il fait 45 ' ¨¤ l'ombre !) mais il faudra que
le paysan arrive ¨¤ utiliser d'une fa?on rigoureuse de sa journ¨¦e.
- & parlant de main d'oeuvre on ne peut omettre d'autres probl¨¨mes : alimentation
et nutrition, sant¨¦, ¨¦ducation, service administratif qui sont tous des fac'teurs de
rendement.
- pour le battage du riz par exemple,
l'on cng;e surtout les mauritaniennes. Les
gens de la r¨¦gion ne sont pas tellement attir¨¦s : probl¨¨me de renum¨¦ration ? En
ce sens le peu d'usines de la r¨¦gion est entrain de depeupler les campagnes', tout
cela pour un salaire s?r et plus all¨¦chant.
(cf 0 la CSS emploie 6700 employ¨¦s).
- Dans toutes les actions des planificateurs,
il est ¨¤ craindre surtout le pater
nalisme. Cela en effet entra?ne un manque d'efficacit¨¦ et risquent dlemp&char les
paysans ¨¤ partager les responsabilitds en m¨ºme temps9 bien s?r que les avantages.
- pour le cas des vulgarisateurs, la division de la formation de la SABD est partic
d'un bon pied pour l'am¨¦lioration de leurs comp¨¦tences.
- Zn ce qui concerne les paysans l'encadrement doit ¨ºtre technique, administratif
et aussi psychologique, cela dans le but de les enrichir, de les promouvoir pour
pouvoir en tirer du travail efficace.
- L'encadrement technique externe dtant assur par la SAED, je pense qu'il ne faut
pas aussi n¨¦gliger celui interne qui ¨¤ mon avis est plus b¨¦n¨¦fique. Je veux dire
par l¨¤ que les paysans pilotes sont plus efficaces wr ils sont du milieu, ils sont
connus donc il ne peut y avoir aucune forme de r¨¦pulsion de la part des pays~ans.
Ils ont plus de tact quand ils s'adressent ¨¤ ltw.rs compagnons donc ils serdnt
mieux ¨¦cout¨¦s, et ¨¦tant de la r¨¦gion ils constituent
une armature solide pour une
promotion durable du monde paysan. X'oublions pas aussi, ¨¤ la diff¨¦rence des enca-
dreurs ISXA ou S@D' qu'ils ne seront jamais affect¨¦s autre part, d'o¨´ le dh¨¦no-
m¡¯eue de continuit¨¦.
.*./ . . .

- L'encadrement administratif : la d¨¦centralisation administrative doit com@endre
aussi une plus grande participation paysanne. Elle ne doit pas seulement se'faire
d'autorit¨¦ ¨¤ autorit¨¦, mais doit se traduire par une association des masses'&
l'¨¦laboration des dkisions et ¨¤ la r¨¨glementation de leur ex¨¦cution.
L'encadrement psychologique o l'on pourra utiliser la radiodiffusion ou les uni-
t¨¦s mobiles. Prenons le cas de la d¨¦sertification :
Je ps¡¯nse que les paysans ne se sentent pas encore r¨¦ellement concern¨¦s, et la preu-
ve est Y
dans le Xord du peys qui est la r¨¦gion proprement concern¨¦e par ce ph¨¦nom¨¨ne,
les camions pleins de charbon continuent ¨¤ d¨¦filer sous le regard indiff¨¦rent de la
population. La mobilisation des ressources humaines doit d'abord etrc accept¨¦e par
les masses populaires, et elle doit faire l'objet d'une participation enthousiaste,
Je pense que toute action qu i vise ¨¤ ¨¦lever le bien ¨ºtre des paysans doit bk¨¦fi-
cier de leur consentement, leur collaboration, leur initiative. Kais il faudrait
aussi expliquer aux paysans le pcurquoi. Je pense que chaque politique visant ¨¤
mobiliser les masses (reboisement !!!) requiert une certaine adh¨¦sion qui9 elle
d¨¦pend de la certitude pour les paysan s que leurs efforts leur profiteront direc-
tement, voil¨¤ dont le pourquoi de leur participation.
La mobilisation est un rem¨¨de au d¨¦s¨¦quilibre quantitatif de la rnzin d'oeuvre mais
aussi une occasion pour r¨¦soudre le d¨¦s¨¦quilibre qualitatif. Les paysans dans ce
cadre pourront participer ¨¤ divers types de travaux D d¨¦fense et restauration du
sol, reboisement, amenagement agricole et hgdro-agricole, r&lisation de p$stes,
travaux d*hygi¨¨ne etc.
Il y a eu diff¨¦rence dans la r¨¦partition interr¨¦gionale des ressources. C'est la
zone o¨´ l'exode rurale est la plus forte en proportions. Il y a des villages o¨´
il n'y a pas d'hommes (pr¨¨s de Ndiol). Les faibles revenus veulent dire qu"il y a
disproportion entre population b¨¦n¨¦ficiaire et ressources financi¨¨res disponibles.
Il faut ¨¦claircir les priorit¨¦s, les d¨¦finir pour qu'il y ait un d¨¦veloppetient ¨¤
long terme.
Les agents de la S18D ¨¦coutent rarement les recommandations des I~aysans qui culti-
vent ces terres depuis des ann¨¦es. La SAND s'emploie ¨¤ donner un compl¨¦ment tech-
nique ¨¤ ses agents, ce qui est une tr¨¨s bonne chose, mais le probl¨¨me r¨¦side dans
l'organisation m¨ºme du systeme de vulgarisation et surtout dans la fa?on de trans-
mettre ces innovations. Il ne suffit pas de venir un beau jour dans un viliage,
visiter en touriste les champs et dire qu'il faut faire ceci ou cela, mais au con-
traire il doit exister une liaison permanente paysan - agent, non seulement pour
*
la confknce du cultivateur en l'agent, mais pour qu'il y ait plus de perm&abili-
t¨¦, plus de fluidit¨¦, d'ouverture, et surtout il faut expliquer le pourquoi, La
vulgarisation pose des probl¨¨mes de methodes, d'interacticms avec d'autres servi-
ces comme le cr¨¦dit et la commercialisation,
des probl¨¨mes relatifs aux ex$loita-
tions agricoles elles-m¨ºmes (terrain, climat, outillage technique etc..,)
.,. / .."

- 29 -
Il faut tenir compte d'un fzit aussi, le Fou-ta reste tr¨¨s traditionaliste, ¨¤ tel
point qu'il faut se demander si la diffusion des innovations ne serait pas mieux
faite par les paysans eux-memes ou par les agents, Pour la vulgarisation je gense:
- que le,s techniques nouvelles doivent d'abord ?tre rentables pour
inviter les paysans ¨¤ les adopter
- que l'agent doit pouvoir venir k bout des difficult¨¦s particuli¨¨res
auxquelles se heurte le cultivateur
- que l'agent ne doit pas faire certains travaux qui risquent de le
rendre antipathique (encaisser des dettes)
- qu'il doit surtout gagner la confiance des gens
- qu'il doit disposer de moyens suffisants, car jc pense que ce n',est
point le nombre qui importe mais l'efficacit¨¦ : voir non pas le 'rap-
port nombre agents/nombre cultivateurs mais efficacit¨¦ agents/p$obl&-
mes cultivateurs
- qu'il ne doit pas ¨ºtre sp¨¦cialiste mais g¨¦n¨¦raliste
- que la vulgarisation doit aussi ¨ºtre rentable pour la SAED
Les gens de la SL$D peuvent dire tout ce qu'il s veulent mais quand il faut 3
champs pour faire un hectare o¨´ est la rentabilit¨¦ d'abord pour le paysan ptiis
ensuite pour la S@D qui ach¨¨te les produits car la production est faible ?
L'on pourrait se demander aussi si la rentabilit¨¦ des innovations n'est pas
fonction du fait quo l'agent habite ou non dans la r¨¦gion, Dans le Fouta tout le
monde ne comprend pas ouolof, j'en ai fait l'exp¨¦rience, donc il serait souhaita-
ble que l'agent comprenne ou puisse au moins
s'exprimer dans la langue locale. La
vulgarisation le plus souvent s'adresse swlcmont aux hommes' discriminant les
femmes. L¨¤. est l'errew car non sculcment 1CS femmes constituent la majeure partie
dc la main d'oeuvre, mais elles repr¨¦sentent tiellement le gagne-pain de la fcunil-
le et tout cela nc risque pas d'aider mais de diminuer leur participation d'o¨´
une baisse de la productivit¨¦.
P
XVIII- LES KtGRA'!?@NS
Le phenom¨¨ne plus connu est l'exode rural ' c'est-¨¤-dire la migration
des gens de la campagne vers les grandes villes. Comme me le soulignait le pr¨¦si-
dent DIB3JG de Ndouloumadji, ces gens s'en vont car ils n'ont aucun int¨¦r& ¨¤
rester.

L'histoire nous enseigne qu'il y a toujouru0 eu de fortes migrations dans ootte
partie du pays, et cela depuis des si¨¨cles. D'autre part les migrations peuvent
SC diviser aussi selon les destinations,
leur ¨¦loignement et dans cc cas les
Sarakol¨¦s vionnent en t6te : ils vont plus loin que tous les autres ('Ek.ancSo surtout,
Gabon, C?te d'ivoire). Les pculhs, Toucouleur~,
Ouolofs ont toujours tendance ¨¤
rester dans le -)ays? dans les grandes villes. &is ces migrsnts si d'une part
contribuent tlu soutien de leurs familles au village, d'ctutro part contribuent ¨¤
rendre plus dwgereux cet exode rural. En effet quand ils reviennent Char&s de
bijoux, postes radios ctc, ils laissent derri¨¨re eux l'envie de les imiter, d'ache-
ter des objets dc prestige, et de construire comme eux au village. Las populations
dans ies villages sont constitu¨¦es par des femmes,
des enfants et des vieillards.
I&ri&s ou non, les femmes sont seules, les maris absents. Voil¨¤ une autre cause
de basse productivite et il serait aussi int¨¦ressant d'¨¦tudier les taux de nateli-
t¨¦, no serait-ce que pour voir s'il no se prksente pas un danger pour la procr¨¦a-
tion. Pouvons-nous r,ourir le risque, comme c'est le cas en Frence, d'avoir une
population de vieillards dans la vall¨¦e du Fleuve ?
XIX - TKXNIQII&S cuL!ITIRALEs
- Zas du riz sur fond¨¦ : nous sommes tous d'accord sur le fait que le riz, s'adapte
partout aussi bien dans des pays froids (Japon, hautes altitudes du N¨¦pal ou de
l'Inde) quo dans des pays tr¨¨s chauds (Sud Pakistan ou Iran), sur des terres de
fertilit¨¦ diff¨¦rente e-k, Mais il SC pose toujoms le probl¨¨me de produ&ivit¨¦.
La plupart des petits p&im¨¨tres sont situ¨¦s sur du fond4 qui s'adapte plus au
ma?s ou au sorgho par exemple, Le probl¨¨me est que le paysan est presque oblig¨¦
de faire du riz, ne serai%ce que pour SQ: nCYU32rir.
- Repiquag<: ou semis direct ? Il y a des avantages et des inconv¨¦nients 3 toutes
ces 2 tedmiq-ms. A pcrt la productim plus import,ante,
les facilit¨¦s de 'travail
pour le repiqual;c, le semis ¨¤ 1.2 vol¨¦e par exemple ppcrmet de cultiver des superfi-
cies plus grandes.
- Doses d'engrais : & premi¨¨re vue elles semblent ¨¦lev¨¦es. Ellr 0. AURIOL dans
l'¨¦tude dos systsmes de production qu'il m¨¨ne nctuellement, saura nous erl dire
plus.
- Autres probl&mes D entomologiques : borers comme Chi.10 Sp
d¨¦folisteuxs (T~~ytimma Loreyi)
suceurs
(Adria Pu-vu~~)
Il y a aussi des acariens (Bmille T¨¦tzwichidae), des maladies fongicides
(Shezth rot, dirty pwiclc), des maladie s bact¨¦riennes (strayures), des m¡®auvaises
herbes (gtxamin$es, Cypsrac¨¦es).
.*./ . . .

- 31 -
- Oiseaux
- Rats etc (d<ans les magasins)
- Climat (cas dtavortement, effet du vent, do 1s temp¨¦rature etc)
Il y a eu donc un d?vcloppemont ccrt:Gn. Mais ¨¦tant donn¨¦ que les objec-
tifs fix¨¦s nc sont pas atteints jusqutici, cela veut dire qu'il y a eu une certaine
inefficacit¨¦ dons ces progr:ammcs,
et cette inefficacit¨¦ est due ¨¤ une combin,aison
de facteurs.
a) Les programmes visdent seulement ltaccroisscment de 12 production (¨¤'non avis),
b) Ces programmes Ctcicnt bas& sur des connaissances valables du point de vue
tecbique, mais la notion d'ensemble leur ¨¦chappait t le syst¨¨me merno de production,
c) -F;i@n qu'on le connaisse assez, on a toujour,0 port¨¦ peu d*int¨¦r& ¨¤ l'environne-
ment socio-culturel lors de l'¨¦laboration des ~TTO~UUIUES.
d) Ces programmeL) a ont souffert aussi d'uno p¨¦nurie de main dtocuvre locale qualifi¨¦e,
e) Je pense que 13 premi¨¨re des choses % faire e'tnit de voir l'imp,-,ct de ces pro-
grammes 9 d'¨¦valuer dans quelle mesure les masses rm?deS en Ont tir¨¦ profit, ne
serc,it-ce que pour owoir suels sont les facteurs incompatibles avec les objectifs
de d¨¦veloppement. A-t-on jamais dcmond¨¦ aux paysan s si la r¨¦forme fonci¨¨re 'leur
allait bien ? pour no citer qu'un exemple. Cela -pr?rce que je pense qu'il y aurait
eu un comportement diff¨¦rent x une incidence, sur la production du fait que la ter-
re appartienne au paysan ou non, est certaine ¨¤ mon avis.
f) Les syst¨¨mes de commercialis~ation sont-ils convenables aux paysans ? Dans le
.L
cas contir,r;tire et ¨¦hnt donn¨¦ que tr¨¨s peu do paysans sont capables d'intervenir
sur le march¨¦ est-cc? qu'un nouveau syst¨¨me serait plus awntageux ?
g) Des contraintos : quelles sont-elles, comment les ¨¦liminer etc.,.
h) Il fallait aussi, d,urs ces progr,ammes,
mettre l'accent sur l'esprit d'.&nova-
tion le contr?le suivi ou les modifications necessaires ¨¤ leur apporter,
Je pense qne les activit&s, les attributs, la production elle-mESme doivent 6tre
r¨¦gionalises.
Donc il existe une certaine complexit¨¦, une diversit¨¦ des syst¨¨mes
socio-¨¦conomiques r¨¦gionaux ; il faudra donc adapter les besoins d'abord sur un
plan r¨¦gional mais aussi les coordonner. Donc ¨¤ l'¨¦chelon national je pense qu'on
doit tenir compte :
- de 1s n¨¦cessit¨¦ de d&entralisntion en tenant compte du potentiel
et des contraintes locaux,
..'O / 0..

- 32 -
- dc iz n¨¦cessit¨¦ d'une central1'srition pour avoir une intdgcation au
niveau national et en m¨ºme temps une sp¨¦cialisation r¨¦gionale.
J'ajoute aussi que cette d¨¦centralisation est d'autant plus n¨¦cessaire,
a
qu'avant une contralisxtion des comp¨¦tences, ou risque d'avoir de faibles moyens
d'action au nivecu local.
XXI- ASPECTS MICROECO?TOMIQXS
a) Evolution de la demande
La demande z,limcntaire, nous savcns, d¨¦pend de plusieurs facteurs t
l- le revenu local et le revenu par habitant
2 - le volume do la demande
3- la composition de le population
4- go?ts ot habitudes alimentaires
Consid¨¦rons pour lo moment les facteurs plus significatifs, Nous notons une crois-
sance dkmographiquc dans la r¨¦gion. k effet & part SG.nt-Louis, Richard-Tell
beaucoup moins, lc peuplement ¨¦tait plut?t ¨¦pars et l'on notait seulement de petits
hmeau. Cet accroissement est d? d'une part ¨¤ un accroissement du taux de natalit¨¦,
mais d'uatre part surtout ¨¤. uno diminution de 1~ mortalit¨¦, comme le montre aussi
l'¨¦tude faite par l'O.?LV.S.
b) Le Revenu
Cet ;iccroissement de la population se traduit par une augmentation de
la consommation locale. Il existe donc une augmentation de la demande car le revo-
nu augmente, mais cela ndvicnt lentement ce qui donne une explosion locale de In
demande. Ceci dans un premier temps. Avec la venue de personnel do la C.S.S.,
AImAo etc.eep c'est la villa de Richard-TO11 surtout q i on a b¨¦n¨¦fici¨¦ ¨¤ travers
un certain commerce, Cola entraine un accroissement du revenu par habitant qui
par contre, va agir sur la dcmands. A ce moment il ne sert plus ¨¤ investir mais
surtout pousser la diversification et augmenter la production pour satisfaire lc
besoin local, car sinon on est oblig¨¦ "d'importer If des autres r¨¦gions, hausse des
prix locaux baisse du pouvoir d'achat, r:t alors comment ¨¦pargner ?
c) L'offre
DC caract$rc saisonnier, d¨¦pend en g¨¦n¨¦ral dos stocks de marchandises
et de la production. Les stocks alimentaires sont insignifirnts car d¨¦pendant
directement de la production. Celle-ci ¨¤ son tour d¨¦pendidu nombre de productcura
. . . / .0.

- 33 -
qui parfois, sont tr¨¨s nombreux par unit6 dc surface (r¨¦f. acquis de la recherche -
Station Richard-Tell) d'o¨´ la basse productivit6.
,De la superficie &n¨¦ralcment insuffisante. PiT'oublions pas pour cela que le mode
de production est parcellaire,
- des conditions climatiques o no comment
- des habitudes alimentaires (Riz ¨¤ la viande)
- des co?ts de production tr¨¨s ¨¦lev¨¦s
L'estime ¨¦conomique d'une entreprise fLamiliale nous montre quo surtout
pour la culture du riz, les @ns d¨¦pensent plusieurs heures pour les semences, le
gardiennage et las r¨¦coltes, Ce temps-travail, donc capital, ajout6 aux rlutres
frais (main d'oeuvre, engrais etc.,.) nous donnent des co?ts de production tr¨¨s
¨¦lev¨¦s.
c) Les prix
Ils fluctuent : dans une periode br¨¨ve quand il s'agit de produits trt?s peu ccnscr-
vables (ex produits mara?chers)
- suivant la saison
- suivant les ann¨¦es (ann¨¦es de s¨¦cheresse !!!)
d) Le March¨¦ des Produits Bricoles
Dans la r¨¦gion du fleuve l'agriculture domine mais la production a
tendance a satisfaire l'auto-consommation
et le march¨¦ n'absorbe que le surplus
9
ce qui entraine une b;~sc mobilit¨¦ des marchandiees, ph¨¦nom¨¨ne d? aussi ¨¤ la m?n-
quance d'urbanisation r&lle et d'infrastructures permettant la distribution.
XXII
AVI'REZ CONSIDElthTIONS
- D¨¦sertification 1 je n'en parle m¨ºme pas, on on a trop dit. Ce qui est s?r et
certain est que la ch¨¨vre n'y est pour rien, Le reboisement doit &re fait sericw
sement.
- Distribution de la r¨¦colte : d'habitude le paysan donne une certaine partie de sa
r¨¦colte ¨¤ ses amis, ses parents qui sont venus l'aider. Cela alourdit encore plus
sont co?t dlexplcitation et diminue sa possibilit¨¦ d'honorer ses dettes,
- Gr?ce ¨¤ la gestion collective du mat¨¦riel,
celui-ci n'a pas une vie longue,
- R¨¦gime foncier f il faut faire comprt;ndre au paysen qu'il n'a rien ¨¤ craindre :
la terre est ¨¤ lui hicn que tout le territoire soit domaine national.
..O /

a..

- 34 --
- L'endettement collectif est WC: entrave au syst&mc de cr¨¦dit. Il est plus fwile
de se faire rembourser par uz p rticulier quo par un groupement de producteurs.
.
I&d
Cela est aussi une des causes 5de la livraison des intrGants par la SftED. Le paysan
ne sc sent pas tr¨¨s concern¨¦ car il se dit toujours "c'est le G)roupement qui doit
-c
rembourser". Et tzult que ce group.zmznt n'aura p:ts rembours¨¦, pas de fournitures.
- Si la SfZX! ne respecte pas son contrat, c'est toujours aussi le paysan qui paie
cx si la pompe ne fonctionne pas ou s'il y a des retards dans les livraisons.
- Dialogurt de sourds entra lc psysan et l'¨¦leveur, qui 3 fois sur 10 a toujours
tort : Il laisse faire son troupeau qui g?te la r¨¦colte, tu n'es pas cont2nt, c'est
la bagare,
- croyances religieuses et traditions
Il est vrai que l'Islam, la religion -pr¨¦dominante au S¨¦n¨¦gal et surtout d,ans le
Fouta est transcrit en arabe, une langue ¨¦tran&ze tr¨¨s difficile. Il est vrai que
beaucoup r¨¦citent des versets szns en savoir la signification, cela parce qu'ils
ne lisent pas l'arabe, Ce d&fwt de l'ongren¡®age isl~amiquc a apport¨¦ des cons¨¦quen-
ces comme l'intol¨¦rance, le¡®fanatisme, et aussi surtout la fatalit¨¦ qui consiste ¨¤
mettre tout ce qui arrive comme volont¨¦ du bon Dieu : mauvaise r¨¦colte, pluie insuf-
fisante, ct m%me les ¨¦pid¨¦mies. C'est cela la passivit¨¦, facteur socio-psychologique
de sous-production. Qu2ad comprendra-t-on que cela 2 'est &rit dans aucun livre
saint ? Tous ces villages le long de la vall¨¦e appartenaient, il fut un temps, ¨¤
des familles. Ces familles ¨¦taient les premiers colons, et certaines ont m&w donn¨¦
leurs noms aux vilkages respectifs e ex o Kdiaye, Mbodi¨¨ne etc. Avec la nouvcllo
r6formc agraire qui z f:;l.t de tout le territoire un domaine national, les terres
ont dt& redistribu¨¦es. X'iais l'influence des MBODJj IXKU.YE n'en est pas pour autant
6branl&e et ces familles ux-propriitaircs
servent toujows de conseill¨¨res, %e r¨¦-
f&zncea, de mod¨¨les, et font tout pour faire respecter les traditions s&ulaires.
Voil¨¤ pourquoi toute initiative, toute innovation doit avoir d'abord leur consente-
ment, support n¨¦cessaire pour esp¨¦rer de faire aboutir les projets. Ce sont eux qui
sont prCd¨¦sign¨¦s pour toute <action de vulgarisation, mais toujours est-il qu¡¯on lxmc
fasse r¨¦ellement participer, qu'on les consulte avant et non a-r¨¨s devant le fait
accompli. L'on devrait savoir sue ce sont eux qui inspirent confiance ¨¤ leurs voi-
sins, ils se ccnnnissent et la confiance est une pi¨¨ce martresse dans notre travail,
surtout au stade de vulgarisation.

- 35 -
XXIII - cONcLusIoNs (ZXNEws
Nous savons que le mode de production est parcellaire, c'est-¨¤-dire que
I
le pays¡®an n'a aucune rente fonci¨¨re B payer et qu'il d¨¦tient tous les b&¨¦fices.
Ce mode de production nous le notons est; caractdris¨¦ p2-r :
- un faible capital technique (chamzie, 1 -aire de boeufs etc.,.)
- cette faiblesse au point de vue technique influe sur la dimension
fonci¨¨re 9 qui ¨¤ son tour d¨¦Tend de la qu,antit¨¦ de force lavorative
disponible,
Bien si%r, le volume de la production ¨¦t,u?t fonction du faible capital
technique et de la dimension r¨¦duite des champs est donc relativement bas, ce qui
am¨¨ne ¨¤ l'autoconsommation, et seulornent une petite partie est vendue.
Mais cn allant un peu plus loin, les effets ¨¦conomiques de ce mode de production
nous montrent pourquoi nos paysans sont pauvres.
La premi¨¨re cons¨¦quence est une basse production, parce que le capital technique
¨¦tant faible, la production r&ulte seulement du travail directes des forces vives,
ce qui ne permet pas de hautes productions.
Iklgr¨¦ l'exiguit¨¦ de la production, les prix ,zu lieu de monter selon les sch¨¦mas
classiques, sont bas pour les raisons suiwntes :
En d¨¦finitif le payscan cultive pour :
- avoir de l'argent pour satisfaire ses autres besoins
- payer ses dettes ¨¤ la Coop¨¦rative
- pouvoir ¨¦pargner un peu
- et unfin reconstituer son arsenal technique (charrue, engrais)
en r¨¦alit¨¦ ce sont ces bas prix appliqu¨¦s qui sont ¨¤ l'origine de la pauvret¨¦ des
paysans, lesquels se contentent du minimum pour vivre,
Cela peut ¨ºtre diingereux si dans la zone il y a des industriels malhonnbtes
car les prix entrninent pour eux des co?ts de production bas, donc des salaires
tr&s bas et double ¨¦crasement de l'Agriculture.
Ce qui m'¨¦tonne surtout est ie fait que 1,1 direction de la planification et
de la coordination de l'O.N.V.S., dans son ¨¦tude socio-¨¦conomique de la vall¨¦e du
fleuve n'ait pas parl¨¦ d'un point importent : le paysan doit manger avant de
pouvoir produire. La science ¨¦conomique dit que la propension ¨¤ travailler, ou
plut?t la possibilit6,
est une variable determinante du progr¨¨s ¨¦conomique. Il
existe une relation entre la nutrition, l'alimentation, l'accroissement alimentaire
et l'effort productif qui en d¨¦coule. S'il est vrai que la capacitd travail d¨¦rive
de plusieurs autres facteurs, il n'en reste pas moins que le f;tit de pouvoir dispo-
ser d'une ration normale et ad¨¦quate constitue la premi¨¨re condition de la mobili-
. . . / .0.

sation des forces productives, car comme le remzrquait un responsable malien du
Plan "on ne peut s&irusement envisager d'nlugmenter l'effort de trzvai.1 des masses
pays¡®annes SEIXS leur assurer une alimentation mieux ¨¦quilibr¨¦e". C'est-&-dire qu'a2
pzyszn I>?UKK% et mal nourri on ne peut demzlder plus de ce qu'il fournit d6jS.
Il y a beaucoup de risques de famine, et il faut que llngriculture cou-wc? d'abord
les besoins ?Xmentzires, peur pouvoir consentir une ?pargno vbritable (rCf. les
ann¨¦es duros de la s¨¦cheresse !).
C'est seulement ln possibilitg de cette ¨¦pnrcge qui peut nous sauver et selon
ROSTON elle doit ¨ºtre zu moins de 20 $% du produit national.
Mzis on ncte surtout une propension non ¨¤ ¨¦pargner mais ¨¤ slendettur, cet ondette-
ment ry?znt pour causes le s erGdits assez rigides accord¨¦s par les coop&atives et
certaines tendances vers des biens de prestige.
L'on ne fait que parler des barrages de Djama et de knnntnli ct de leur impact sur
l;:< vie future de la r¨¦gion mais 5 mon avis nous risquons de rester d¨¦?us si certains
points que je consid¨¦re primordiaux ne sont pas ¨¦claircis.
- poursuite zcc¨¦l¨¦rke de l'alphab¨¦tisation
- r¨¦aliser un r¨¦seau d'informations agraires
- r¨¦el soutien 3u.x coop¨¦ratives avec une assistance sociale ad¨¦quate
- stimuler 1~ diffusion de nouvelles cultures, perfectior,ner les
structures dej¨¤ mises en place en donnant bien s?zc la priorit¨¦ aux
&r¨¦ales (riz, mals, sorgho et pourquoi pas plus de blE ou m¨ºme l'orge
dorkwnt naissance dans la Agion 2 des industries comme celle de la
bi¨¦re, biscuiterie etc)
- inciter llcl?ti¨¨re population ¨¤ ad?pter de plus les nouvelles techniques,
permettznt, un demain, avec l'augmentation de la productivit6, llinst,?J-
lation d'industries alimentaires.
- donner aux jeunes surtout un motif de rester sur cette terre et ne pz,s
=amener le ph¨¦nom¨¨ne d'excde rural dont les causes sont diverses.
Pour conclure, J'C dis qu'awnt tout le pr?ysan doit manger ¨¤ sa fin et les service3
compGtents devrc?icnt fiEor le revenu minimum permettant 3 chaque paysan de S?OC-
troyer sa ration alimentaire. Cela knerait ¨¤ la suppression de l'autoconsommation
et notre agriculture serait tourn¨¦e vers llcxpansion.
les iavestisscments ¨¦trangers, les dons =agricoles, tout cela est bien beau ;
mais le d¨¦veloppement ¨¦conomique ne doit-il pas ¨ºtre un processus endogkne
organique ? Une autre question 0 Pourquoi les pay~~ans riches n'investissent-ils pr=8
en agriculture ? Quel est le vrai rapport de production'?

/
I
B I B L I O G R A P H I E
/
*
r.
TPTRES
AUTEURS
Ec&omic du Sous-D¨¦veloppement
Bruno GJOSSIS
&riculture et Frocessus de developpement
MIJr~ssIs
ILo cycle vicieux de la pausirct¨¦
Gunnar ViYRDAL
Projets d'int¨¦gration verticale dans
Conf¨¦rence internationa-
la Production Horticole
le sur la fruticulture
FAO
Revue Internationale
lntigration verticale en Agriculture
des Sciences Sociales
Tome IV 1961
Monde Rural et hgricul-
Organisation Economique en Agriculture
turc Ed. Italienne -
Janvier 1967
L'emergente structure agro-alimentaire
Agriculture Ed. Italien-
ne - Janvier 1965
Annales Africaines
Facult¨¦ de Droits et des
D¨¦veloppement Economique et
Sciences Economiques -
Evolution Juridique
Universit¨¦ de Dakar
Bilans de Recherches
ISRA/RICHARD-TOLL
Cahiers de ltOIWS
ONVS
Plan Indicatif de la Recherche/Fleuve
x. SONKO
__
Structure et R¨¦forme en Agriculture
Programme d'action ¨¤ court et moyen Terme
S.A.E.D, - ;VI,D.R.
Le Developpement Rural
Uma L¨¦l¨¦ - Banque
Mondiale
x
Rapport de fin de Stage
Mamadou TJDIAYE
%
Projet Diagambal - Convention Delta
Andr¨¦ REWARD
I ISBA - FLEUVE :
f3lSLIOTHEQUE
I