ISSN 0850-1602 !,NALYsE DE:S CAMPAGNES...
ISSN 0850-1602
!,NALYsE DE:S CAMPAGNES EXPLORATOIRES DE P?CHE AU CASIER
D, GAERTNER
DES CRABES ROUGES WRyON MARmE MANNING ET HOLTHUIS,
Y, LE HIR
1989 ET GWW AFmm %LNE EDWARD~ ET hJVIER,1894 !
DU TALUS CONTINENTAL S?N?GALAIS
A, SYLLA
DOCUMENT SCIENTIFIQUE
GENTRE DE R E C H E R C H E S OC?ANO~KAPHIQ~ES DE D A K A R - TIAROYE
, - - - - ^ - - L . - - - - - - - F -
I
No 933
1
* INSTITU? SkNEGALAIS OE R E C H E R C H E S A G R I C O L E S t
CEVR 1 ER .?%5

ANALYSE DES CAMPAGNES EXPLORATOIRES DE P?CHE AU CASIER
DES CRABES ROUGES ~RYUN ;)~ARTTAE MANNING ET HOLTHUIS,
1981 ET GERYUN AFFWTS F~ILNE EDWARD~ ET BOUVIER, 18941
DU TALUS CONTINENTAL S?N?GALAIS
2
Daniel GAERTNER¡¯, Yves LE t-t I R ¡®, A I a s s a n e SYLLA
R E S U M E
Dans le but d¡¯¨¦valuer la richesse en crabes rouges
des profondeurs (Gergon spp.) des secteurs impraticables
au chalutage, une ¨¦tude de prospection au casier s¡¯estd¨¦-
roul¨¦e entre octobre 1982 et juin 1984 au large du
S¨¦n¨¦-
gal. Une relation math¨¦matique permettant, pour 12 heures
de pose,
de standardiser les rendements des casiers ka-
vt-.l
en rendements des casiers tronc.oniques est proroscir .
Des comparaisons effectu¨¦es entre plusieurs types d¡¯app?t
montrent que le poisson de chalut est le mieua adapt¨¦.
L¡¯efficacit¨¦ d¡¯un syst¨¨me de fen¨ºtres perc¨¦es dans
les
flancs des
casiers afin de permettre
a u x j u v ¨¦ n i l e s d e
s¡¯enfuir est discut¨¦e.
Au cours de la meilleure saison de pache qui
dure
d ¡¯ a v r i l 2 j u i n , les meilleurs rendements ont atteint 25 ¨¤
27 kg par casier. C¡¯est la profondeur des 700 m qui est la
pl.us int¨¦ressante commercialement du fait de la fort.e pro-
portion de m?les qui composent les captures de cette son-
de. La baisse de l¡¯indice d¡¯abondance apparente observ¨¦e
de novembre ¨¤ janvier
est probablement ¨¤ mettre en rela-
tion avec la reproduction. Parall¨¨lement ¨¤ l¡¯¨¦tude sur les
crabes rouges, quelques essais de casiers ¨¤ crevettes pro-
fondes ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s sans r¨¦sultats probants.
Nous concluons ce travail en insistant sur la n¨¦ces-
sit6 de mener de pair, avec l¡¯¨¦tude de
1¡¯ ¨¦valuation des
ressources, une ¨¦tude de march¨¦ qui permettrait de conna?-
tre les classes de taille sur lesquelles portera l¡¯exploi-
tation.
-.-
-
l- Oc¨¦anographes biologistes ORSTOM, en service au Centre de
;:V~:I~C rc,lies Oceanographiques de Dakar-Thiaroye ( ISRA) , K. P. 224 1
DAKAl: (S¨¦negal) .
2 - Techn ic ien CRODT (ISRA)

A B S T R A C T
A trap survey was conducted along the continental
slope ofE Senegal between
October 1982 and June 1984, to
determine the abundance of the deep-sea red crabs : C;c,i¡¯;!oi::?
s;>p. Using a soak time nearby 12 hours, comparisons bet-
ween several kinds of traps (Kavel and conical) and baits
were done.
The effectiveness of escape gaps to release
Young crabs and improving commercial catches is discussed,
The analysis of catches by unit of effort shows that
t h e b e s t y i e l d s approach 2 7 k g b y t r a p . I n r e l a t i o n t o
the bathymetric segregation of sexe (males inhabit deeper
water than females), 700 m depth area yields the highest
commercial catches (if a 12 cm carapace width is used as
the commercial size). The decrease of the index of abun-
dance between November and January is probably related to
reproduction.
In addition to the red
crab survey, few trials were
done with deep-sea shrimp traps, giving uninteresting
yields.
Finally we recommand that a market study be done at
the same time as the assesment of the ressource, in order
to find out what size animals shall be exploited.
1 N T R 0 D Ll C T 10 N
Bien qu¡¯initialement d¨¦crite sous le nom de Geryon quhquec.zm (SMITH,
1879), la principale esp¨¨ce de crabes rouges qui vit sur le talus continen-
tal de l¡¯Atlantique africain a ¨¦t¨¦ r¨¦cemment appe%e
Geryon mcnr;l ht! par
MANNINC et HOLTHUIS (1981). La r¨¦partition g¨¦ographique de la Premiere
espece s e limiterait aux c?tes atlantiques canadiennes et du nord des Etats-
Unis o¨´ elle fait l¡¯objet d¡¯une p¨ºcherie assez active.
line autre esp¨¨ce : Gar~yo?l n;rJi:nis (MILNE EDWARDS et BOUVIER, 1894) nou-
velle pour la r¨¦gion, a ¨¦t¨¦ trouv¨¦e sur une montagne sous-marine situ¨¦e au
large de la c?te nord du S¨¦n¨¦gal. Elle reste cependant tr¨¨s rare au niveau
de la c?te elle-m¨ºme qui s¡¯¨¦tend approximativement entre les longitud.es 1¡¯7¡±
et: lb¡± Ouest et les latitudes 12O et 16¡± Nord.
Les Geryons ont d¨¦j¨¤ fait l¡¯objet de campagnes de prospections dans
l¡¯Atl.antique africain : en Namibie (BEYERS et WILKE, 1980 ; MELVILLE-SMITH,
198 3), en f\\ingola (DIAS et MACHADO, 1973), au Congo (CAYRE et BoucHEREAu,
1977)et enfin en C?te d¡¯ Ivoire (LE LOEUFF et al., 1978). Depuis quelques
ann¨¦es ces stocks de crabes sont exploit¨¦s au S¨¦n¨¦gal par une flotte de cre-
vettiers espagnols dont les captures en 1980 ¨¦taient de l¡¯ordre de 710 ton-
n e s (THIAM e t al., 1983). Dans ce contexte il ¨¦tait int¨¦ressant d¡¯evaluer
les potentialit¨¦s en Geryon de la pente continentale s¨¦n¨¦galaise au moyen
de campagnes de prospection au casier et plus particuli¨¨rement dans les sec-
teurs impraticables au chalutage.
Les rEsultats pr¨¦sent¨¦s icine c?ncernent que
l¡¯¨¦valuation des ressources
et. L¡¯optimisation de l¡¯engin de p¨ºche. La biologie des crabes rouges des
profondeurs
sera analys¨¦e ult¨¦rieurement dans d¡¯autres publications.

1 .
M A T E R I E L E T
M E T H O D O L O G I E
U T I L I S E E
1.1. L¡¯ENGIN DE PECHE
1.1.1. Les casiers
Les diff¨¦rents types de casiers utilis¨¦s dans cette ¨¦tude sont les sui-
vants :
- les casiers ¡°Kavel¡± (fig. la) de forme cylindrique (0,68 m de long ;
0,43 de diam¨¨tre lat¨¦ral) ;
- l e s c a s i e r s ¡°tronconiques¡± (fig. lb) de plus grand volume (1 m de dia-
matre de base ; 0,6 m de hauteur ; 0,27 m de diam¨¨tre sup¨¦rieur) ;
- l e s c a s i e r s ¡°quadrangulaires¡±
(fig. 2) transformables en casiers ¨¤
crevette selon la dimension des ouvertures lat¨¦rales (120 mm x 100 mm pour
les premi¨¨res, 80 x 80 pour les secondes).
Chaque casier est lest¨¦ (4 ¨¤ 5 kg) afin de le stabiliser sur le fond ;
les courants pouvant faire bouger les casiers et dissuader de ce fait les
crabes d¡¯y entrer.
1.1.2. La fili¨¨re (figure 3)
Chaque fili¨¨re est constitu¨¦e par :
- une ligne de fond sur laquelle sont rattach¨¦s les casiers et dont les
deux extr¨¦mit¨¦s supportent des poids (gueuses) de 50 kg chacun ;
- deux lignes de remont¨¦e fix¨¦es aux extr¨¦mit¨¦s de la ligne de fond ;
- une bou¨¦e principale constitu¨¦e d¡¯un flotteur principal (environ 70 1) ,,
de 3 ou 4 petits flotteurs de soutien (10 1 chacun), d¡¯une hampe porteuse
d¡¯un r6flecteur radar et d¡¯un syst¨¨me d¡¯¨¦clairage ; le tout ¨¦tant solidaire
de la premi¨¨re ligne de remont¨¦e ;
- une bou¨¦e secondaire, constitu¨¦e
uniquement de petits flotteurs, reli¨¦e
?i l¡¯autre Ligne de remont¨¦e, Cette deuxi¨¨me unit¨¦ de rep¨¦rage peut-¨ºtre utile
pour r¨¦cupgrer la fili¨¨re en cas d¡¯avarie de la bou¨¦e principale.
La longueur tota.le de cordage (pol;;propil¨¨ne de 16 mm de diam¨¨tre)
employ¨¦ poilr chaque profondeur peut ¨ºtre cal-cul¨¦e de la mani¨¨re suivante :
L t = 2. (1,4 . Z) ?t (N + 1 . D)
Lignes de remon- Ligne de fond.
t¨¦e
avec Lt = Longueur totale de corde (en km) ;
z = Profondeur de pose (en km) ;
N = nombre de casiers de la fili¨¨re ;
D = Distance entre les casiers (en km).
La distance intercasier a ¨¦t¨¦ fix¨¦e ¨¤ 70 m ; il semble en effet que pour
des temps d¡¯ immersion de 1¡¯2 h, le rayon d¡¯attraction d¡¯un casier soit de
l¡¯ordre de 35 m (MILLER, 1975). Rappelons que d¡¯apr¨¨s l¡¯¨¦tude r¨¦alisee au
Congo sur +1J;jo¡¯2 maritae,
CAYRE et BOUCHEREAU (1977) signalaient qu¡¯une dis-
tance de 40 m entre les casiers ¨¦tait insuffisante.
Pour des probl¨¨mes de stockage sur le pont du navire, 10 casiers par
fili¨¨res ont ¨¦t¨¦ retenus.
La longueur totale d¡¯orin pour chaque fili¨¨re pos¨¦e sur les fond.s de
300, 500, 700 et 900 m sera respectivement de : 1,61 ; 2,17 ; 2,73 et 3,29
km.

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100
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Figure 1.- la : Casier de type "Kavel" ; 0,68 m x 0,43 m.
lb : Casier de type "tronconique" ; 1 m x 0,6 m x 0,27 m.

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1.1.3. Le temps de pose
Les travaux de CAYRE et BOUCHEREAU (1977) ont montr¨¦ que les rendements
de nuit ne diff¨¦raient pas de ceux de jour. Pour des raisons pratiques nous
avons opt¨¦ pour des poses de nuit de 12 heures.
1.1.4. L¡¯app?t
-
En tout d¨¦but de campagne un ou deux traits de chalut sont r¨¦alis¨¦s pour
faire 1¡¯ app?t. Les esp¨¨ces conserv¨¦es, qui sont g¨¦n¨¦ralement des D~:-~F?./~x =3p:j. ,
sont mises dans le cong¨¦l.ateur du navire en vue de leur utilisation en ~OUIS
de mission.
Les casiers sont bo?tt¨¦s avant chaque pose par environ 1 ¨¤ 2 kg de pois-
son. L¡¯app?t est Eix¨¦ ¨¤ l¡¯int¨¦rieur du casier, de chaque c?t¨¦ de la goulotte,
comme il. est indiqu¨¦ sur la figure la ; il reste ainsi directement accessi-
ble aux crabes, m¨¦thode plus efficiente que celle qui consiste ¨¤ l¡¯enfermer
d,lns un r¨¦cipient de plastique perfor¨¦ (MILLER, 1979).
1.2. STRATEGIE D¡¯ECHANTILLONNAGE
l e 2.1. Profondeurs d¡¯¨¦tude
Pour des probl¨¨mes de place - stockage des casiers et des orins sur le
pont du bateau - seules quatre fili¨¨res pouvaient ¨ºtre constitu¨¦es. D¡¯apr¨¨s
Les travaux r¨¦alis¨¦s ant¨¦rieurement en Afrique, la r¨¦partition bathyn¨¦trique
des Geryons s¡¯¨¦ta Le a.pproximativement de 200 ¨¤ 1 000 m ; le choix des profon-
deurs de pose s¡¯est donc port¨¦ sur un ¨¦chantillonnage syst¨¦matique aus son-
des de 300, 500, ¡®700 et 900 m.
1.2.2. Choix des radiales
Pour des probl¨¨mes techniques i¡¯adoption d¡¯une strat¨¦gie d¡¯¨¦chantillon-
nage utilisant le syst¨¨me des radiales s¡¯impose lorsque l¡¯engin de p&he est
le casier. Maigre le d¨¦sir d¡¯¨¦quilibrer la r¨¦partition de L¡¯effort: d¡¯echan-
tillonnage tout Le long des c?tes S¨¦n¨¦galaises, d¨¨s la premi¨¨re mission cer-
taines fili¨¨res ont ¨¦t¨¦ l¨¦g¨¨rement d¨¦plac¨¦es dans des secteurs accident¨¦s,
inpraticab tes au chalut de fond. En effet les risques de perte des fili¨¨res
dans les endroits chalutables ne sont pas n¨¦gligeables.
Des sept radiales retenues (fig. 4) :
.- deux sont au sud de la Gambie, la no 1 ¡°Casamance¡± et la no 2 ¡°Sud-
Gambie¡± ;
- deux au large de la ¡°Petite C?te¡±, la no 3 ¡°Nord Gambie¡± et la no $
¡°Mbour¡± ;
- trois au nord de Dakar, les 5 ¡°Nord Kayar¡±, 6 ¡°Peuh1 canyon¡± et 7 ¡°Dome
de Kayar f, ; ce dernier lieu est une montagne sous-marine assez ¨¦loign¨¦e
d e l a c?te.
1.2.3. Effort d¡¯¨¦chantillonnage
I.in des principaux objectifs de cette ¨¦tude etait de suivre l¡¯¨¦volution
saisonni¨¨re des rendements, ce qui conduit ¨¤ un ¨¦chantillonnage s¨¦quentiel.
L¡¯intensit¨¦ de ce dernier a ¨¦t¨¦ conditionn¨¦e par deux contraintes, ¨¤
savoir :
- la disponibilit¨¦ pour ce programme du N/O Laurent-Amaro ;
- l¡¯¨¦tendue de l¡¯aire totale ¨¤ prospecter.
En raison de sa superficie, cette derni¨¨re a ¨¦t¨¦ divis¨¦e en deux zones
faisant l¡¯objet de missions s¨¦par¨¦es :
- la partie Nord comprenant les radiales 6 et 7 ;
-- le Sud avec les radiales 1, 2 et 3.

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15
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M A U R I T A N I E
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S E N E G A L
15*
Figure 4. - Position g¨¦ographique des radiales prospect¨¦es dans la p¨ºche au
casier des Geryons. Le secteur situ¨¦ au large de la Casamance a
fait l¡¯objet d¡¯une campagne d¡¯¨¦valuation sp¨¦ciale (cf. 2.2.2.).

Les radiales 4 et 5, situ¨¦es pr¨¨s de Dakar, servent d¡¯unit¨¦s de r¨¦f¨¦ren-
ce et sont communes a chaque campagne.
.L¡¯ensemble des missions effectu¨¦es dans cette ¨¦tude (au cours desquelles
189 poses de fili¨¨res ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es) est pr¨¦sent¨¦ dans le tableau ci-
dessous.
-----
---
MISSION No
D A T E
RADIALES VISITEES
PI_--
1
D¨¦but
Octobre
1982
1, 2, 3, 3, 5-
2
Fin
Novembre
1982
.$ 2, 6, 7
-
-
-
- -
-
-----
3
D¨¦but
F¨¦vrier
1983
1, 2, 3, .$Y 5-
4
Fin
Avril
1983
4, 5, 6, 7
5
D¨¦but
Juin
1983
5, -5
6
Fin
J u i l l e t
1983
3, 4, 5-
7
Fin
Novembre
1983
5, 2, 6, 7
8
D¨¦but
D¨¦cembre
1983
1, 2, 3, 2, 1
----
-
-
-
~--
9
Fin
Janvier
1984
4, 2, 6, 7
i 0
Fin
Mars
1984
.$ 2, 6, 7
11
Fin
Avril
1984
1, 2 + 2 autres
12
Fin
Mai
1984
5, -5
----
--.-
Tableau 1. - Couverture spatio-temporelle de l¡¯¨¦tude sur l¡¯abondance des
stocks de Geryon au S¨¦n¨¦gal.
2 .
R E S U L T A T S
2,1. OPTIMISATION DE L¡¯ENGIN DE PECHE
2.1.1. Comparaison entre la puissance de p¨ºche des casiers
-
-
Des trois sortes de casiers utilis¨¦s, ceux de forme quadrangulaire ont
pos¨¦ rapidement des probl¨¨mes de manipulation et de stockage sur le pont
du navire ; en l¡¯absence de solutions ad¨¦quates ils ont ¨¦t¨¦ abandonn¨¦s apr¨¨s
quelques essais.
Etant donn¨¦ que nous utilisons diff¨¦rents types de nasses, la mise en
parall¨¨le des captures par unit¨¦ d¡¯effort des casiers tronconiques et des
casiers Kavels a ¨¦t¨¦ rendue n¨¦cessaire pour le calcul d¡¯un indice unique
d¡¯ abondance apparente. Cette op¨¦ration de standardisation est d¡¯autant plus
importante qu¡¯il est apparu d¨¨s les premi¨¨res missions que les casiers
Ka.vels ¨¦taient affect¨¦s par des ph¨¦nom¨¨nes de saturation qui conduisaient
¨¤ une sous-estimation des rendements. Ce facteur est intimement li¨¦ ¨¤ la den-

1 ¡®J
sit¨¦ des C:rabes capturables sur le fond. Autrement dit, pour de faibles den-
sit¨¦s les deux types de pi¨¨ges p¨ºcheront d¡¯une mani¨¨re identique
puis, pro-
gressivement, plus cet indice d¡¯abondance augmenter;?. et plus les Kavels se-
ront inefficaces par rapport aux tronconiques , pour atteindre finalement une
limite au-del¨¤ de laquelle ils ne p¨ºcheront plus.
La relation math¨¦matique succeptible de d¨¦crire ces manifestations de-
vra donc comporter deux param¨¨tres :
- le premier marquera cette capacit¨¦ maximum de contenance ;
- Le second mesurera les diff¨¦rents ¨¦carts entre les rendements des deux
types de nasses ; il peut ¨ºtre assimil¨¦ en quelque sorte ¨¤ la ¡°vitesse¡± 5
laquelle survient cette saturation.
Lorsque l¡®on veut exprimer la capture d¡¯un casier (Ct) en fonction du
temps d¡¯immersion (t), on utilise g¨¦n¨¦ralement la formule suivante :
Ct = C @ (1 - esR* t, d¡¯apr¨¨s MUNRO (1974).
Pour r¨¦soudre notre probl¨¨me, nous nous servirons d¡¯une ¨¦quation de la
misme forme mais qui ici ne fera pas intervenir le temps de pose puisqu¡¯il
sera fix¨¦ ¨¤ 12 heures. Soit :
CK;Ii =: C 0~ (1 - ewRaCTRi) + ~z
avec CKAi = rendement moyen des casiers Kavels de la fili¨¨re i ;
C¡¯I¡¯Ri = rendement moyen des casiers tronconiques de la fili¨¨re i ;
Cw = valeur asymptotique vers laquelle tend le rendement maximal que l¡¯on
peut esp¨¦rer avec des. casiers Kavels ;
R = facteur de correc.tion rendant compte de la puissance de p¨ºche des casiers
Kavels par rapport aux tronconiques ;
&* = r¨¦sidu inexpliqu¨¦ par le mod¨¨le pour la fili¨¨re i ; i = 1 . . . n..
L
On supposera d¡¯autre part que les casiers tronconiques sont d¡¯un volume
suffisamment grand pour ne pas se saturer. Au vu des densit¨¦s de crabes ren-
contrees (pour 12 h de pose) cette hypoth¨¨se demeure r¨¦aliste.
L¡¯estimation des param¨¨tres du mod¨¨le se fait par une minimisation de la
somme des carr¨¦s r¨¦siduels, tel que :
n\\¡¯
ci?
( CKAi - (C CD (1 - e-RoCTRi)) ) 2
iZ1
i
= C
i=l
Sous les hypoth¨¨ses que les r¨¦sidus aient une esp¨¦rance math¨¦matique
nulle, que leur distribution soit normale et qu¡¯ils ne soient pas corr¨¦l¨¦s
deux ¨¤ deux, les valeurs obtenues par cet ajustement non lin¨¦aire sont celles
du maximum de vraisemblance.*
Les diff¨¦rentes estimations de Coo et de R sont pr¨¦sent¨¦es ci-dessous.
*Le programme informatique utilis¨¦ sur 1¡¯I.B.M. 4331 du C.R.O.D.T. (I.S.R,A.)
Dakar a ¨¦t¨¦ ¨¦crit en G.E.N.S.T.A.T.

¡®1 1
RENDEMENTS PAR
ET POUR 12H DE POSF
-
w
-
F
-
-
-
Nbre m?les
Nbre femelle
_--_l
Nbre t o t a l
CO3
52,66666
10,40554
R
0,01708
0,00514
.-0,9804
w
-
m
-
-
- - . -
Nbre 3 12 cm
CCD
11,53741
3,91062
R
0,07809
0,03342
-0,9903
- - -
~-
Tableau 2. - Param¨¨tres et statistiques correspondantes des relations exis-
tant entre les rendements des casiers Kavels et tronconiques.
De l¡¯analyse des diff¨¦rents indices il ressort les observations suivan-
tr?s :
a) Pour les rendements en poids (kg) Ear casier (fig. 5) :
_----_----------------- - - - - - - - - - -----m---m--- ---L
La valeur de 11,062 kg obtenue pour C~J demeure assez proche du poids
moyen par casier maximum observ¨¦ dans les Kavels qui est de l¡¯ordre de 12 ¨¤
1;!,5 kg.
Cette valeur d¨¦pend de la taille des crabes (le casier se remplira
plus
avec des petits crabes qu¡¯avec des gros). Elle donne malgrc tout une assez
bonne estimation de la capture maximale qu¡¯il est possible d¡¯esp6rer avec
des nasses de cette taille.
b) Pour les rendements en nombre d¡¯individus :
---------I_---_--------esm-e---------m--m
L¡¯¨¦tude r¨¦alis¨¦e initialement sexes s¨¦par¨¦s (tableau 2) a montr¨¦ une
assez grande variabilit¨¦ rendant l¡¯ajustement moins significatif. Seule la
relati.on sexes confondus sera pr¨¦sent¨¦e graphiquement (fig. 5) ¨¦tant don&
qu¡¯un test non-param¨¨trique (test par paires d¡¯association de WILCOXON)
nous a permis de justifier ce regroupement. En effet pour les 60 couples o¨´
le taux de masculinit¨¦ (W du nombre de m?le sur le nombre total d¡¯individus)
diff¨¦rait entre les deux engins de p¨ºche, la plus petite des sommes des rangs
&tant de 793, le calcul du Z correspondant (cf SIEGEL, 1956) donne : -0,898l.
Ce r¨¦sultat n¡¯¨¦tant pas significatif pour un risque de 5 %, on ne pourra pas
rejeter l¡¯hypoth¨¨se Ho selon laquelle la diff¨¦rence entre la puissance de
p¨ºche des casiers est ind¨¦pendante du sexe des crabes.
Rappelons que la valeur du Ca0
approche le rendement maximal moyen sur
l¡¯ensemble des casiers Kavels et non sur une nasse prise individuellement,
au cours de la meilleure op¨¦ration de p¨ºche.
c) Pour les individus de largeur de carapace sup¨¦rieure ¨¤ 12 cm :
_------------.------------ --------------------_____I________
Le param¨¨tre assimilable ¨¤ la capacit¨¦ maximale (11,537
individus)
correspond mieux que dans le cas pr¨¦c¨¦dent ¨¤ une situation observ¨¦e r¨¦ellement.

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Figure 5.- Comparaison entre les rendements des casiers Kavel (KA) et des
tronconiques (TR) pour les indices suivants : poids (kg), nombre
total d'individus ; nombre d'individus de taille ¨¦gaie ou sup¨¦-
rieure ¨¤ 12 cm.

Quelles sont les conclusions que l¡¯on peut tirer de cette ¨¦tude Y
En premier lieu que pour de fortes densit¨¦s de crabes capturables, les
Kavels employ¨¦s dans ce travail poss¨¦dent un volume trop restreint n¡¯auto-
risant qu¡¯une prise limit¨¦e. Il est difficile toutefois de pr¨¦voir pour des
casiers de m¨ºme forme, quel devrait ¨ºtre le volume qui permettrait de s¡¯af-
franchir de cette contrainte ; les relations entre la saturation et la con-
tenance des casiers restent assez complexes (MILLER, 1979).
Deuxi¨¨mement, la saturation qui affecte les casiers Kavel est un ph¨¦-
nam¨¨ne progressif qui se manifeste bien avant le seuil limite (Cm ) . Ini-
tialement con?u dans l¡¯¨¦quation propos¨¦e par MUNRO (1974) comme une vitesse
de remplissage r¨¦sultant de l¡¯antagonisme entre le taux d¡¯entr¨¦e et le taux
de fuite, le param¨¨tre (R) sera assimile
dans cette analyse ¨¤ la puissance
dr p¨ºche des casiers Kavels par rapport ¨¤ ceux de forme tronconique. La tr¨¨s
forte corr¨¦lation qui le lie au C~D montre que ce concept d¨¦pend du volume
de la nasse (tab. 2). De mani¨¨re plus g¨¦n¨¦rale la saturation est sous l¡¯inf-
luence de la densit¨¦ de crabes capturables, du temps de pose et probablement
des relations ¨¦thologiques de l¡¯esp¨¨ce-cible. On sait en effet que si un
individu r¨¦ussit ¨¤ grimper sur le dessus du panier, il devient dominant par
rapport ¨¤ ceux qui sont situ¨¦s en-dessous (HAZLETT, 1975). Cela le favorise-
rait pour p¨¦n¨¦trer dans le casier en d¨¦pit des comportements agressifs d¨¦ve-
lopp¨¦s par les indivi.dus d¨¦j¨¤ captur¨¦s. Mais existe-t-il des relations com-
portementales de ce type chez les Geryons ?
D¡¯autre part il est n¨¦cessaire de rappeler que ces r¨¦sultats ont ¨¦t¨¦
obtenus pour une dur¨¦e d¡¯immersion de 12 heures et que l¡¯app?t, bien que
tr¨¨s attaqu¨¦, n¡¯a jamais (sauf exceptions) ¨¦t¨¦ enti¨¨rement consomm¨¦. Or sur
une fili¨¨re rest¨¦e accidentellement pr¨¨s de 36 h ¨¤ l¡¯eau, les casiers Kavels,
dont l¡¯appdt avait disparu, ¨¦taient pratiquement vides d¡¯individus ¨¤ la dif-
ference des tronconiques pour lesquels il en restait (probablement moins
accessible car plac¨¦ plus en hauteur dans ce genre de casier).
Cela signifie
que la relation que nous avons ¨¦tablie entre les rendements des deux types
de casier d¨¦pend de la dur¨¦e d¡¯immersion (ou de la persistance de l¡¯app?t)
et qu¡¯il est difficile de g¨¦n¨¦raliser ¨¤ 36 h les r¨¦sultats obtenus pour 12h.
Cette constatation pour la puissance de p¨ºche compar¨¦e entre deux engins doit
¨¤ notre avis ¨ºtre ¨¦tendue ¨¤ la relation
entre la prise et le temps de pose,
pour un engin de capture donn¨¦. En l¡¯absence de connaissance des param¨¨tres
riigissant ce type de relation, il vaut mieux s¡¯abstenir de proc¨¦der S. une
St:andardisation.
Pour revenir sur l¡¯effet de l¡¯app?t,on peut faire l¡¯hypoth¨¨se que le:;
crabes restent dans le casier tant qu¡¯ils y trouvent de la nourriture. Une
fois cette derni¨¨re consomm¨¦e ils quitteraient le casier ; cette fuite est
plus difficile dans le cas des casiers tronconiques ¨¤ cause de la hauteur ¨¤
laquelle se trouve l¡¯entr¨¦e (de plus pour les densit¨¦s rencontr¨¦es, ils ne
semblaient pas ¨ºtre satur¨¦s). De telles observations ont ¨¦t¨¦ faites en C?te
d¡¯ Ivoire par CAVERIVIERE (1982) sur le m¨ºme genre de casier Kavel mais de
plus grand volume que les n?tres. Cela signifierait que malgr¨¦ la pr¨¦sence
de la goulotte,dont l¡¯efficacit¨¦ sur les crabes du genre Cancer a ¨¦t¨¦ d¨¦mon-
tr¨¦e (MILLER, 1979), les Geryons seraient capables de ressortir du casier
Kavel .
Dans une exploitation commerciale, ces probl¨¨mes de saturation pourraient
¨ºtre r¨¦solus en proc¨¦dant ¨¤ une r¨¦duction de la distance intercasier ce qui
favoriserait la comp¨¦tition entre les pi¨¨ges. On peut penser malgr¨¦ tout que
la recherche d¡¯un temps de pose optimal reste la meilleure des solutions.
En ce qui concerne le choix du casier le fait que les nasses tronconiques
soient empilables, et donc facilement stockables sur le pont du navire, leur
ccnf¨¨re un avantage indgniable sur les pi¨¨ges de type Kavel. Le seul inconv¨¦-
nient que peuvent poser les engins tronconiquesest qu¡¯ils offriraient une plus

grande prise ¨¤ l¡¯action des courants de fond dont la vitesse, ¨¤ 1 400 m de
fond au large de Dakar, a ¨¦t¨¦ estim¨¦e de 0,5 ¨¤ 1 n?ud (MONOT, 1954). N¨¦an-
moins il est ais¨¦ de rem¨¦dier ¨¤ cette instabilit¨¦ des casiers par un lesta-
ge appropri¨¦.
2.1.2. Comparaison entre les app?ts
Dans le but d¡¯am¨¦liorer les rendements , plusieurs sortes d¡¯app?t ont
¨¦t¨¦ test¨¦s.
L¡¯app?t le plus couramment utilis¨¦ dans la p¨ºche au casier est le pois-
son de chalut ; dans cette ¨¦tude le genre le mieux repr¨¦sent¨¦ ¨¦tant le gen-
re Dentex, il servira de niveau de r¨¦f¨¦rence. Son efficacit¨¦ sera compar¨¦e
¨¤ celle :
- d¡¯une part du poisson mis ¨¤ mac¨¦rer dans uns substance anis¨¦e (pastis) ;
- d¡¯autre part un mollusque gast¨¦ropode (@biwn spp.), appel¨¦ loc.alement
yeet, que l¡¯on laisse fermenter dans le sable.
L¡¯analyse de variante appliqu¨¦e sur les rendements pond¨¦raux soumis ¨¤
la transformation (Log x+1) est de la forme :
Yijk = v+ ai + i3j $ Sjk + Eijk
Yijk = capture observ¨¦e d¡¯un casier soumis ¨¤ des facteurs de niveau
~Wef

1, JY k
n = moyenne de la s¨¦rie ;
ai= effet du ¨¤ l¡¯app?t i ;
Pj= effet du ¨¤ la fili¨¨re j ;
?.k=effet du ¨¤ la position du casier dans la fili¨¨re (l&e ou deuxi¨¨me moiti¨¦)
ei! ceci pour la fili¨¨re j (on peut estimer qu¡¯un tel effet ¡°position¡± est
d¨¦pendant de la profondeur de pose de la fili¨¨re) ;
:$jk=r¨¦sidus inexpliqu¨¦s.
Parmi les habituelles hypoth¨¨ses aff¨¦rentes aux r¨¦sidus, celle ayant
trait ¨¤ leur ind¨¦pendance appara?t comme primordiale. Il est en effet indis-
pensable qu¡¯il n¡¯y ait pas de comp¨¦tition entre les casiers afin que l¡¯app?t
de l¡¯un n¡¯ait aucune influence sur la prise du voisin.
D¡¯apr¨¨s les r¨¦sultats obtenus pour les donn¨¦es moyennes (tab. 3)
2-t p o u r l e s
analJ7ses d e vari ance
c o r r e s p o n d a n t e s
( t a b l e a u
4>, on peut conclure que ni la mac¨¦ration (pastis), ni le pourrissement
(yeet) ne sont plus efficaces que le poisson ¡®frais¡¯. Pour la seconde con-
frontation les rendements sont m¨ºme nettement moins ¨¦lev¨¦s. La cause est
probablement ¨¤ rechercher dans la duret¨¦ des t¨¦guments de ce mollusque qui
le rendent difficilement d¨¦chiquetable par les crabes. Cette observation
rejoint celle de CAVERIVIERE (1982) qui note que les t¨ºtes de thons, peu
d¨¦gradables elles aussi, sont moins performantes que le poisson de chalut.
11 semblerait comme le sugg¨¦raient CAYRE et BOUCHEREAU (1977) que des subs-
tances ¨¦mises par ces crustac¨¦s au cours du repas soient attractives pour
les individus qui sont dans le voisinage du panier. Rappelons qu¡¯un app?t
plac¨¦ dans un caisson de plastique perfor¨¦ perd de son efficacit¨¦ (MILLER,
1979).Il est ¨¤ noter que quelques esp¨¨ces de poissons de chalut semblent d¨¦-
laiss¨¦es par les crabes. C¡¯est le cas du poisson-chirurgien (Acmtizww:
K:;~!w~vu~:~::~~)
et ¨¤ un degr6 moindre des balistes (BaZistes spp. ) ou des tor-,
p i l l e s (!krpdo spp.:).
Des essais comparatifs entre le poisson de chalut et la chair de requin
(CAYRE et BOUCHEREAU, 1977) d¨¦montrent l¨¤ aussi que le premier type d¡¯app?t
est le meilleur. Ce sera donc la principale conclusion que nous retiendrons,
tout au moins pour un temps de pose de l¡¯ordre de la demi-journ¨¦e, car la

?
J
PROFONIIELJR
-!
Tableau 3.- Rendements pond¨¦raux en kglcasier (calcul¨¦ ¨¤ partir de 4
casiers par cellule) pour plusieurs types d¡¯app?t.
---.
I_-
--.-
--
--
---
F i l i ¨¨ r e
-
-
-
P?ac.e/f ili¨¨re
--~
R¨¦siduelle
Tableau 4.-
Analyse de la variante sur les effets fili¨¨re, place dans la
fili¨¨re et app?t, pour les rendements pond¨¦raux.
N.S. = non significatif ;
* = significatif (5 Z) .

persistance de l¡¯effet attractif diminue tr¨¨s certainement au-del¨¤ d¡¯une cer-
taine dur¨¦e d¡¯ immersion de la fili¨¨re.
Si certains attractants artificiels (acides amin¨¦s, ph¨¦rhormones) se-
raient susceptibles d¡¯am¨¦liorer les captures, ¨¤ cause des probl¨¨mes techni-
ques de leur diffusion dans l¡¯eau (MACKIE et al., 1980) et surtout de leur
prix de fabrication, ils n¡¯apparaissent pas comme des solutions adapt¨¦es aux
p¨ºcheries de casiers dans les pays en voie de d¨¦veloppement. Parmi les nom-
breux autres facteurs dont l¡¯influence sur les captures n¡¯est pas ¨¤ n¨¦gliger,
citons les effets r¨¦pulsifs tels que la pr¨¦sence dans les casiers de pr¨¦da-
teurs ou de cadavres de l¡¯esp¨¨ce-cible pouvant dissuader les crabes d¡¯y ent-
t-er ou bien, au contraire, l¡¯effet attractif des femelles en mue de pr¨¦-ponte
sur les m?les (HANCOCK, 1974).
D¡¯autre part si la qualit¨¦ de l¡¯ap,p?t joue un r?le important dans les
prises, sa quantit¨¦ ainsi que sa position dans le casier par rapport aux
entr¨¦es et la direction du courant ne le sont pas moins (MILLER, 1980).
Enfin signalons pour conclure cette ¨¦tude que l¡¯analyse de la variante
montre que les casiers positionn¨¦s dans la deuxi¨¨me moiti¨¦ de la filike ont
la m¨ºme puissance de p¨ºche que ceux qui sont remont¨¦s en premier.
2.1.3. S¨¦lectivit¨¦ des casiers et ¨¦chappement provoqu¨¦ des juv¨¦niles
-.
Au cours de l¡¯¨¦tude nous avons constat¨¦ que m¨ºme les casiers non modi-
fi¨¦s ( nous avions enrob¨¦s certains d¡¯entre eux avec un filet de maille de
2 cm pour capturer sp¨¦cialement les juv¨¦niles) retenaient un grand nombre de
petits crabes. Cette absence de s¨¦lectivit¨¦ nous a incit¨¦ ¨¤ nous pencher sur
ce probl¨¨me.
Trois arguments justifient cette ¨¦tude :
- les faibles probabilit¨¦s de survie des crabes rejet¨¦s ¨¤ l¡¯eau ¨¤ cause
des diff¨¦rents traumatismes subis lors de la remont¨¦e. En effet, m¨ºme si la
p¨ºche au casier abime beaucoup moins les individus que celle au chalut¡±, les
changements de pression et surtout de temp¨¦rature (sur les c?tes africaines
on passe de 9 ¨¤ 10¡ãC sur les fonds ¨¤ plus de 30¡ãC ¨¤ l¡¯air ambiant) amenuisent
les chances de survie des crabes rejet¨¦s. Les pertes d¡¯appendices sont ¨¤
c?t¨¦ gu¨¨re dommageables, ne provoquant semble-t-il qu¡¯un ralentissement de
la croissance (BENNETT, 1973) ;
- le fait que les casiers peuvent se remplir de juv¨¦niles au d¨¦triment
des crabes commercialisables ;
- la perte de temps qu¡¯occasionne la sortie du casier de ces crabes qui
vont ¨ºtre rejet¨¦s par la suite.
Contrairement ¨¤ ce que l¡¯on pourrait penser, les ¨¦tudes sur l¡¯am¨¦liora-
tion de la s¨¦lectivir¨¦ des casiers se sont peu orient¨¦es vers le maillage du
filet les enrobant,mais plut?t vers la confection d¡¯orifices dont les dimen-
sions Laissent la possibilit¨¦ aux crabes non commercialisables de s¡¯enfuir.
Cette d¨¦marche a souvent ¨¦t¨¦ utilis¨¦e que ce soit pour une s¨¦lection inter-
sp¨¦cifique (STASKO, 197.5) qu¡¯intrasp¨¦cifique (KROUSE et THOMAS, 1975 ; HIGH,
1976 ; FOGARTY et BORDEN, 1980 ou BROWN, 1982 ; pour ne citer que quelques
auteurs).
* Pour les langoustines (lkphrop;; wr;Ie$icus) captur¨¦es au chalut les taux
de survie, qui varient en fonction de l¡¯¨¦tat de la mer au moment de la p¨ºche,
n¡¯w&.ient pas 75 % et peuvent descendre jusqu¡¯¨¤ 42 % (EDWARDS et BENNETT,
1980).

1 7
Pour d¨¦terminer la dimension des fen¨ºtres d¡¯¨¦chappement, comme la tail-
le ¨¤ maturit¨¦ sexuelle n¡¯est pas connue avec pr¨¦cision, nous nous s0mme.s
servis des r¨¦f¨¦rences bibliographiques concernant la plus petite classe de
taille commercialis¨¦e. Ainsi pour Ge~yon quinquedens e.lle osci1l.e entre
114 mm (4,5 inches) sur le banc George (WIGLEY et al. ; 1975) et 110 mm (4
inches) en Nouvelle Ecosse (STONE et BAILEY ; 1980). Sur les c?tes africai-
nes la seule exploitation industrielle de &ryon mritae se d¨¦roule en Na-
mibie o¨´ BEYERS et WILKE (1980) signalent que seuls les crabes de largeur
de carapace sup¨¦rieure ¨¤ 110 mm sont conserv¨¦s ¨¤ bord.
Bien que CAYRE et al., (1979) estiment que cette taille peut ¨ºtre fix¨¦e
¨¤ 100 mm, nous avons opt¨¦ pour celle de 120 mm ; CAVERIVIERE ( 1982) consid¨¦-
rant pour sa part que l¡¯existence d¡¯individus vides entre ces deux tailles
peut nuire pour la commercialisation au d¨¦tail.
Des relations d¡¯allom¨¦trie (non pub,) nous permettent de calculer les
mesures correspondantes de l¡¯¨¦paisseur et de la ¡°longueur¡± c¨¦phalothoracique
qui sont de l¡¯ordre d.e 49 et de 105 mm.
(luatre sortes de casiers munis de ¡°portes¡± ont ¨¦t¨¦ construits ; 1-e cin-
qui¨¨me non transform¨¦ servant d¡¯unit¨¦ t¨¦moin.
Sur chaque casier Kavel, deux orifices ont ¨¦t¨¦ perc¨¦s ; leurs dimensions
¨¦rant de :
Type A = pas d¡¯ouverture ;
II
B = 49 x 92 (mm) ;
I!
C = 49 SI 105 (mm) :
t,
0 = 49 x 200 (mm) ;
11
E = 71 x 77 (mm).
On remarquera que la diagonale des rectangles B et E est de l.¡®ordre de
105 mm.
En ce qui concerne le protocole exp¨¦rimental, 5 casiers par type ont
¨¦t¨¦ plac¨¦s sur 2 Eili¨¨res (une avec 12 casiers, l¡¯autre avec treize) en pre-
nant soin de les m¨¦langer de te1l.e faqon que ceux d¡¯un type ne s,sient pas, ni
sur la m¨ºme fili¨¨re, ni compl¨¨tement en bout (ou compl¨¨tement au milieu) d¡¯une
fili¨¨re. Les r¨¦sultats obtenus pour deux poses, r¨¦alis¨¦es sur des fonds de
500 m de la radiale de Nord-Kayar (5), sont donn¨¦s dans le tableau 5 ci-
dessous.
- - -
- - -
-~-
- - _
1_--
Gros& 1 2 cm
---_.
X Gros
Tableau 5. - Rendements en nombre d¡¯individuslcasier.
ZrTe disposant que d¡¯un nombre de donn¨¦es limit¨¦es nous ne proc¨¦derons
¨¤ aucun test statistique. On peut malgrc tout tirer plusieurs enseignements
de cette ¨¦tude.

Tous les casiers transform¨¦s sont plus efficaces que les t¨¦moins (A),,
Hormis le type B qui reste maigri;
tout peu performant (sauf en cas de forte
densi.te de juv¨¦niles), les trois derniers mod¨¨les s¨¦lectionnent les gros
individus tout en laissant ¨¦chapper les petits. L¡¯augmentation des prises
commerciales apr¨¨s modification des nasses rejoint l¡¯analyse faite pa.r
FOGARTY et BORDEN (1980) sur Homous timericanus.
Le probl¨¨me qui reste pos¨¦ est de savoir s¡¯il vaut mieux capturer le
moins possible de petits individus quitte ¨¤ laisser s¡¯enfuir des crabes
commerc,ialisables, auquel cas c¡¯est le type D qui convient le mieux, ou
5 il
est souhaitable au contraire d¡¯avoir les meilleurs rendements en gros crabes,
bien que les possibilit¨¦s de fuite des petits soient r¨¦duites (type C ou E).
Il est certain que toute une gamme de solutions interm¨¦diaires peut
¨º t r e envisagee.
Connaissant les relations d¡¯allom¨¦trie et leur variabil.it.6,
on peut tester si c¡¯est l¡¯¨¦paisseur ou la ¡°longueur¡± qui est le facteur .limi-
tant et construire ainsi une distribution th¨¦orique des fr¨¦quences de tai.lle
retenues dans l¡¯engin de p¨ºche [NLJLK, 1978).
D¡¯autre partl¡¯efficacit¨¦ de tel ou tel type de nasse transform¨¦e va
diipendre de 1 a saturation et donc de l¡¯abondance des crabes. Pour v¨¦rifier
cette hypoth¨¨se il suffit de comparer les r¨¦sultats de f¨¦vrier (rendements
faibles) ¨¤ ceux d¡¯avril (rendements ¨¦lev¨¦s).
Nous ne pr¨¦tendions pas ici r¨¦soudre tous ces probl¨¨mes mais seulement
mettre en relief un des aspects fondamentaux de la gestion des esp¨¨ces cap-
tur¨¦es au casier. Signalons pour conclure cette partie que nos tentatives
tif! mise au point d¡¯un syst¨¨me de barettes permettant aux crabes de rentrer
dans les pi¨¨ges (de forme quadrangulaire) mais pas d¡¯en ressortir, n¡¯ont pa.s
about.i ¨¤ des r¨¦sultats probants.
2.2. EVALUATION DES RESSOURCES
2.2.1. Prospection le long de la pente continentale de l¡¯ensemble du
- - - - - - -
-
-
S¨¦n¨¦gal
:>) Evolution saisonni¨¨re des rendements
.---------------------------------------
Les prises de casiers Kavels (CKA) ont ¨¦t¨¦ pr¨¦alablement stantlartlis6,:~c;
en
prises ¡°tronconiques¡± (CTR¡¯),afin de ne pas sous-estimer les rendements :
( CC0
- CKA
CTR¡¯ = Log
CCD
>
-R
Cette transformation n¡¯est arithm¨¦tiquement possible que si les CKA
observ¨¦es sont inf¨¦rieures ¨¤ Cco , or ce n¡¯est pas toujours vrai. Deuxi¨¨mement
cc,tte valeur de Cc0 ¨¦tant asymptotique m¨ºme pour les CKA compatibles avec
lr mod¨¨le (inf¨¦rieur ¨¤ Cco) mais cependant tr¨¨s proche, les CTR¡¯ calcul¨¦s
sent tr¨¨s grands et donc irr¨¦alistes. Pour r¨¦soudre ces probl¨¨mes et utiliser
cette relation, toutes les valeurs des prises moyennesde Kavel sup¨¦rieures,
ou Ggales a 95 2 du CCD correspondant sont ramen¨¦es a un CTR¡¯ calcul¨¦ ¨¤ partir
de cette valeur (CKA = 95 % de Cari ).
Au niveau de chaque fili¨¨re les rendements moyens tous casiers confondus
sont obtenus apr¨¨s pond¨¦ration des moyennes respectives par le nombre d¡¯unit¨¦
pr¨¦sentes pour chaque type, soit :
(NM . CTR¡¯ ) + (NTR . CTR)
Rdt =
NKA + NTR
a¡¯dec Nu = nombre de Kavels utilis¨¦s dans la fili¨¨re ;
KrR = nombre de tronconiques utilis¨¦s dans la fili¨¨re.

Les donn¨¦es pr¨¦sent¨¦es ci-dessous concernent des rendements mensuels
moyens sans tenir compte de l¡¯effet d? au facteur radiale (pour ce type de
donn¨¦es
cE. Annexes 1). Les variations mensuelles de ce dernier peuvent
affecter nos r¨¦sultats, il faudra garder cette ¨¦ventualit¨¦ ¨¤ l¡¯esprit dans
l¡¯¨¦tude de ce suivi saisonnier.
- Les rendements en poids (fig. 6) :
_--------------------------
----
D¡¯une mani¨¨re globale, les rendements chutent en novembre-d¨¦cembre, ce
qlli est en accord avec la diminution des prises par unit¨¦ d¡¯effort en crabes
rouges des crevettiers espagnols au cours de la m¨ºme p¨¦riode de l¡¯ann¨¦e
(¡®CHIAM et al., 1983).
Cette baisse est ¨¤ mettre en relation avec une variation de la captu-
rabil.it¨¦ des crabes. En effet comme les premi¨¨res femelles grain¨¦es n¡¯appa-
raissent qu¡¯¨¤ partir de fin novembre-d¨¦but d¨¦cembre (tab. 6), cela nous per-
met de supposer que ces crustac¨¦s se reproduisent durant cette p¨¦riode qui
coincide avec le changement de saison hydroclimatique.
-. .-
-.-.--.-
¡®Tabl. eau 6 L - Presence (+) de femelles grain¨¦es de :>eryoyz maritcze au cours
des diff¨¦rentes sorties.
On admet d¡¯autre part qu¡¯au caurs de leur reproduction les crabes ne
s¡¯alimentent pas (ou peu), ce qui expliquerait parfaitement les faibles ren-
dements des mois correspondants. Cette similitude entre le refroidissement
des eaux et ta p¨¦riode de ponte, ainsi que sur la baisse de la disponibilit¨¦
qui s¡¯en suit, avait d¨¦j¨¤ ¨¦t¨¦ signal¨¦e par CAYRE et al. (1979).
Pour les deux sondes les plus profondes, la meilleure saison dure d¡¯avril
¨¤ juin. Pour celle des 500 m on observe deux fortes augmentations :
. f¨¦vrier pour la premi¨¨re (elle pr¨¦c¨¨de le pic de mars ¨¤ 300 m et pour-
rait ¨ºtre li¨¦e au refroidissement des eaux).
. mai-juin pour la seconde.
- Les rendements ¡±
-s-----e-------- poids moyen Ear crabe¡± (fio. 6) et ¡°nombre d¡¯individus
- - - - - - - - - - ---,--,-,,---P,-,-----,--------------------
de taille sup¨¦rieure ou ¨¦gale ¨¤ 12 cm¡± :
_-----_----- -------c---- - - - - - - - - - - - -
Ces deux indices fluctuent de fa?ons similaires, le second n¡¯¨¦tant pas
cependant affect¨¦ par les variations de la biomasse des petits crabes. Comme
pr¨¦c¨¦demment les profondeurs les plus int¨¦ressantes sont celles de 700 et
900 m.
Signalons que le poids moyen
par crabe a ¨¦t¨¦ calcul¨¦ ¨¤ partir de pes¨¦es
effectu¨¦es ¨¤ bord du aavire de recherche, ce qui les rend assez impr¨¦cises.
Pour donner un ordre de grandeur un crabe commercialisable de 12 cm p¨¨se
erviron 0,U kg. S1.r les fonds de 300 m on observe tr¨¨s peu d¡¯individus de
t a i l l e marc.hande ; la valeur de 0,5 kg pour l¡¯indice ¡°poids par crabe¡± i¡¯tant
assez bien repr¨¦sentative des classes de tailles des Geryons femelles captu-
r¨¦es ¨¤ cette profondeur (10 ¨¤ 11 cm). A 500 m les faibles valeurs di.1 poids
moyen par crabe sont dues au fait que cette strate bathym¨¦trique est abondan-

CAPTURE /CASIER
bw
2 0 -
5-
O
N
D
J
F
M
A
M
J
J
POIDS/CRABE
2 . 0
(Kg)
i
1 . 5
1.0
0 . 5
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1
O
N
D
J
F
M
A
M
J
J
CRABES 3 12 cm
*
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# . . . . . . . . . . . . . *...*... . . . . .
-f . . . . . . . . -
I
1
I
I
ONtjjFMAMJJ
Figure 6 .- throlution mensuelle des rendements (toutes radiales confondues) aux
profondeurs suivantes : 300 m (.) ; 500 m (Cl) ; 700 m (0) et 900
m (a).

M A L E S
2 5 -
2 0 -
15-
10-
5-
. . ...*. * . . . . ¡°...* . . . .._. ~..I...**-...-.¡°~*¡®.......#~¡°¡°y... . . . . . 4 . . . . . . . . . .#
bti;J,MAM;
:t
50
4 0
3 0
2 0
10
ONDJFMAM~
&?t
TAUX DE MASCULINIT?
F M A M J
M A M
Jt
-.
/ . - Evolution mensuelle des rendements (toutes radiales confondues) aux
profondeurs suivantes : 300 m (.) ; 500 m (0) ; 700 m (CI) et 900
m Mi.

t;z en juv¨¦niles . En revanche la mont¨¦e des 3 indices de la figure 6, enre-
gistr¨¦e en f¨¦vrier est caus¨¦e par celle des gros ind ividus.
Si on se limite ¨¤ l¡¯analyse des rendements en crabes commercialisables,
on notera que la profondeur des 700 m arrive nettement en t¨ºte malgr¨¦ la
bonne valeur de celle des 900 m en avril.
- Rendements en nombre de m?les (fig. 7) :
-____----------------------------
- - - -
Pratiquement absents sur 300 m (sauf de f¨¦vrier ¨¤ avril), ils sont cap-
tur¨¦s en grande quantit¨¦ ¨¤ 500 m de f¨¦vrier ¨¤ juin. D¡¯apr¨¨s ce qui ¨¦tf mon-
tr¨¦ pr¨¦c¨¦demment (fig.6) ce sont surtout des crabes de petite taille (7 ¨¤
10 cm) qui sont p¨ºch¨¦s ¨¤ cette profondeur ; c e t t e s i t u a t i o n s e ~C¡®~J:O~IVC¡® 2
900 III (d¨¦cembre-janvier puis mai-juin).
- Rendements en nombre de femelles (fig. 7) :
_____-------------------------------
- - - -
Seule la strate des 500 m conna?t des prises par unit¨¦ d¡¯effort ¨¦lev¨¦es,
allant en mai jusqu¡¯¨¤ 70 crabes/casier.
On remarque une l¨¦g¨¨re augmentation de la valeur indiciaire du mois de
decembre sur 700 m. Elle s¡¯oppose ¨¤ la baisse du m¨ºme indice ¨¤ 500 m ; la
reproduction s¡¯effectuant probablement entre ces deux niveaux.
- Evolution du tau.x de masculinit¨¦ (fig. 7) :
---------------_--------------------
- - - -
Ce param¨¨tre (W nombre de m?les/nombre total d¡¯individus des deux sexes)
illustre assez bien la r¨¦partition des sexes selon le gradient bathym¨¦trique.
Au contraire de la situation observ¨¦e chez les m?les, les femelles ont leur
abondance qui diminue au fur et ¨¤ mesure que la profondeur augmente. Ces
observations concordent avec celles r¨¦alis¨¦es pr¨¦c¨¨demment
sur les c?ites afri-
caines.
Au niveau des rendements annuels (Tabl. 7), ce sont les strates de 700 >
500 et 900 m qui sont les plus int¨¦ressantes.
---.
_--
7-
-,.
.
Rdt.
-.
1 CAPTURE (
PROF. ¡®. j 1
1
CAS1
- -
300
-_I-
700
---~
---'
900
6,49
-_.----. 1
-
Tableau 7. - Rendements ¡°annuels¡± en fonction de la profondeur.
b) Recherche des Erbiales, profondeurs saisons les ~1~s favorables :
- ----,,--,--,,---,-,---
-----__----____
Apr¨¨s avoir analys¨¦ l¡¯¨¦volution mensuelle des rendements moyens, il
est n¨¦cessaire de rechercher les cellules spatio-temporelles succeptibles
de permettre Le developpement d¡¯une p¨ºcherie. Cette approche peut ¨ºtre r¨¦a-
lis¨¦e au moyen de la relation entre le poids moyen par crabe et les rende-
ments pond¨¦raux. Chaque point-observation, qui repr¨¦sente une op¨¦ration de
piiche, est indiqu¨¦ selon la profondeur, ou selon la sais05 sur les figures
8 et 9.

Poids moyen/crabe
0
1 . 8
0
Y
Y
1.6
l
0
Y
0
1 . 4
YY
0
l
*
3 0 0 m
0
Y0
0
500 m
1 . 2
l
0
0
0
700 m
em
0
0
0
Y
9 0 0 m
1 . 0
0
L
0
0
0 . 8
0
0 . 6
5% *
0 . 4
o-2
1 5
R d t / c a s i e r
Fig12re 8. - Relation entre les captures pond¨¦rales (kg) par casier (abscisse)
ri le poids moyen <Kg) psr *crabe (ordonn¨¦e) en fonction de la
bathym¨¦trie.
¡®,
, , ,

¡°1
,,,

, I
, I
, ,
. , , ,
. ,
/ / ,

Poids moyen/ crabe
Ws)
0
1.8~
0
O0
1.6.
0
l
0
0
1.4.
e
0
O0
0
0
2 - 3 - 4
1.2,
e
o*
l 0
0
e
a u t r e s m o i s
1.0.
0
l
0.8-
*
0
O-6-
0
0
Oe
0.4.
0
73
:
l e
l @
0.2.
e
l e
Oe e
0
h
u
I
1
I
I
I
I
5
10
1 5
20
25
Rdt / casier
Figure 9.- Relation entre les captures pond¨¦rales (kg) par casier (abscisse)
et le poids moyen (kg) par crabe (ordonn¨¦e) en fonction de la
saison.
,/ ,
,,,
,
. . ,,,,, ,,,

Si on fait l¡¯analyse en fonction du facteur bathym¨¦trique, on voit que
13 seule sonde qui satisfasse aux conditions maximales selon les deux axes
est celle des 700 m (Fig. 8). Dans les autres cas : soit le poids moven est
int¨¦ressant mais les captures par casier sont faibles (ex 900 m), soit ce
sont au contraire ces derni¨¨res qui peuvent ¨ºtre ¨¦lev¨¦es mais leur composi-
tion comprend surtout: des crabes de tailles moyennes (500 m et accessoire,-
ment 300 m).
Bien que l¡¯¨¦tude du suivi mensuel sur les rendements moyens par pro-
fondeur ait montr¨¦ que les mois de mai et de juin arrivaient en t¨ºte, au
niveau de chaque radi.ale les mois les plus favorables sont ceux de f¨¦vrier
¨¤ avril (fig. 9).Ils correspondent le plus souvent aux radiales 5, 6 et ¨¤
un degr¨¦ moindre 1, 2 et 4. Une estimation moyenne par radiale (sans tenir
compte de La profondeur ou de la saison) montre l¡¯importance de la radiale
wm¨¦ro 5 (Nord Kayar) pour les prises par casier (tabl. 8). Rappelons que
ces estimateurs ont iit¨¦ calcul¨¦s en tenant compte de la sonde des 300 m, ce
qui conduit comme nous l¡¯avons vu ¨¤ ¡°sous-estimer¡± les potentialit¨¦s de ces
radiales.
RADIALE
-_I_
Capture(k3) /cas,
Poids (kg) !c rabe
:\\lbr.a 12cm/casier
-_l_ll-
i\\Jbr .m?les/casier
Nbr.femelles/cas.
Tableau 8. - Rendements moyens, toutes profondeurs, tous mois confondus.
Une analyse plus fine effectu¨¦e pour chaque profondeur est donc n¨¦ces-
saire (Fig. 10).
On peut ainsi
s¡¯apercevoir que la richesse de la radiale de Nord-Kayar
(situ¨¦e directement ¨¤ proximit¨¦ de la fosse du m¨ºme nom) est due ¨¤ une den-
sit¨¦ ¨¦lev¨¦e de femelles sur les fonds de 500 m, mais surtout ¨¤ celle des
mZles sur 700 m. Ce dernier point qui la diff¨¦rencie nettement des autres
endroits touche aussi la strate des 900 m.
Le ma.timum d¡¯abondance des femelles se situe sur les Eonds de 500 a et
se localise aux trois, zones centrales (3, 4, 5). Assez curieusement c¡¯est Pa
situation inverse qui se produit pour les secteurs extr¨¨mes (1, 2 et 6) o¨¹
les captures par unit¨¦ d¡¯effort sur la sonde des 300 m d¨¦passent m¨ºme celles
des 500 m. L¡¯explication est peut-¨ºtre ¨¤ rechercher dans le fait que ces
radiales sont inchalutables, ce qui n¡¯est pas le cas par exemple pour la 3
et ¨¤ un degrd moindre pour la 5 ; les crevettiers espagnols pouvant travail-
ler sur ces fonds. On. remarquera les faibles valeurs enregistr&s, tout indi-
ce confondu, sur .Le D?me de Kayar (7), o¨´ les deux esp¨¨ces de Geryons (I=.
)QilP?; Lac: e t C. tlffi:TLiS)
coexistent,
ainsi que sur le secteur de Nord Gambie
(surtout ici en crabes commercialisables).

l- Q
x
f
I
0
I
I
++T.-
CO 0 1
I l
(D 0 1
d 0 I
/
c-4 0

1
.
.

.

.

y-
.
i
r¡±

*

2.2.2. Estimati0.n des abondances au large de la Casamance
-.
La zone Sit&e au large de la Casamance est particuli¨¨rement int¨¦res-
sante dans la perspective de l¡¯ouverture d¡¯une p¨ºcherie utilisant: un engin
fixe, puisqu¡¯en dehors d¡®une ¨¦troite bande entre 12¡±20 et 12¡¯25 (de 400 ¨¤
800 m), elle est i.mpraticable au chalutage.
Pour ¨¦valuer la richesse en crabes rouges de cette r¨¦gion qui s¡¯¨¦tend
er.tre la latitude 13¡±.04¡¯.0¡¯! N et 12¡ã.20¡¯.0¡¯! N (fig. 4), la pente continen-
tale a ¨¦t¨¦ divis¨¦e en quatre zones de 11¡¯ de large. Ces zones ont ¨¦t¨¦ ¨¤ leur
tcur d¨¦coup¨¦es en 5 b.andes latitudinales de 02¡¯ .2¡± de large ; l¡¯un de ces
secteurs ¨¦tant tir¨¦ au hasard (tab.9)
---
-
---- FACTEUR DE
ZONE
LATITUDE
RAD. (h)
PONDERATION
(WI -
-
13 04 0
. .
13.01.8
A
12.59.6
- - - - - - _ -
12.57.4
X
_ - - - - - - -
0,205O
12.55.2
12.53.0
12.50.8
X
- - - - + - a -
12.48.6
B
12.46.4
0,169O
12.44.2
12.42.0
12.39.8
c
12.37.6
- - - - - - - -
X
12.35.4
- - - - - - - -
0,2424
12.33.2
12.31 .O
12.28.8
D
12.26.6
12.24.4
0,3837
12.22.2
X
--_--_--
12.20.0
--
Tableau 9.- D¨¦coupage de la r¨¦gion situ¨¦e au large de
la Casamance ; (x) = secteurs tir¨¦s au sort
pour la prospection.
Le facteur de pond¨¦ration (KlJ repr¨¦sente la
proportion prise par la zone consid¨¦r¨¦e (11) dans
l¡¯aire totale prospect¨¦e.

Pour des probl¨¨mes techniques seules trois des quatre radiales initia-
lement pr¨¦vues ont pu ¨ºtre prospect¨¦es de 300 ¨¤ 900 m compris, tous les 100
m. Ce travail a ¨¦t¨¦ fait dans la deuxi¨¨me quinzaine d¡¯avril 1984. Le nombre
d¡¯unit¨¦s d¡¯observations ¨¦tant tres faible, les variantes des estimateurs ne
seront pas donn¨¦es. La valeur indiciaire moyenne par radiale (x.h) a et¨¦
estimee par isopond¨¦ration des indices (Xih) obtenus ¨¤ chaque profondeur
Ci>, s o i t :
P
F. = .; x Xih
11
i= 1
Pour les moyennes par profondeur, ¨¤ d¨¦faut d¡¯une connaissance pr¨¦cise
dei la surface des strates bathym¨¦triques de chaque secteur, la pond¨¦ration
($2 )
11
sera celle de l¡¯ensemble de la zone h d¡¯oh :
~ Fil , Xih ;
:h
h=l
avec
kh = K --
ou proportion prise par la surface de la zone
c
h dans la surface totale de la r¨¦gion.
SO
h=l
L¡¯estimateur global (y..),
c¡¯est-¨¤-dire pour la r¨¦gion, se calcule
d¡¯ une mani¨¨re identique
K
et non ¨¤ partir des Yi. pour des questions d¡¯ind¨¦pendances des r¨¦sidus.
L¡¯ensemble des r¨¦sultats se trouve en annexe II. La principale consta-
tation que l¡¯on peut faire au niveau des rendements globaux (Tab. 10) a
trait ¨¤ la faiblesse des effectifs des m?les par rapport ¨¤ ceux des femel-
1.3s. Ceci est d? au fait que dans les captures ne sont absentes que les fe-
melles de moins de 7 cm de largeur carapace alors que chez les m?les, il
manque au moins une cohorte suppl¨¦mentaire puisque l¡¯on ne rencontre que
des individus de plus de 11 cm. Le caract¨¨re saisonnier de ces estimations
n¡¯est donc pas 5 n¨¦gliger =
----
Taux masc.
1
-1----
Tableau lO.- Rendements moyens pour l¡¯ensemble du talus continent.a. ca-
saman?ais.
Tout en se gardant de g¨¦n¨¦raliser les r¨¦sultats de cette campagne 2
d¡¯autres saisons, l¡¯analyse des captures par unit¨¦ d¡¯effort en fonction de
la profondeur am¨¨ne aux constatations suivantes.

Nbre m?les
Nbre Femei.
1 0 0
T a u x d e
c
( -1
(o---- ¡°-0)
m a s c u l i n i t ¨¦
A
-
I
4
8 0
6 0
4 0
/
*
2 0
/
/
*
i
s
I
I
3 0 0
5 0 0
7 0 0
9 0 0
Pds/casier ( K g )
Pds/crabe ( K g )
N o m b r e d - i n d i v i d u s
t-1
I de taille sup. 12 cm
1 2
4
*----s
* /
9
3
6
2
/
*
3
1
*.Y
~*
1
I
I
I
I
3 0 0
5 0 0
7 0 0
9 0 0
Figure 11. -Rendements pour 12 h de pose en fonction de la profondeur au
large de la Casamance.

- Rendements en nombre d¡¯individus (fig. 11) :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Les valeurs indiciaires des femelles sont ¨¦lev¨¦es sur les fonds de 300
et 400 m ce qui concorde avec les observations effectu¨¦es dans la m¨ºme r&
g-ion (radiales 1 et 2:) au cours d¡¯autres campagnes. D¡¯une mani¨¨re g¨¦&rale
le fait que les rendements de ces sondes soient plus importants que ceux
r&Gjs& aux m¨ºmes profondeurs mais ¨¤ d¡¯autres radiales est ¨¤ relier Ii la
nature du sol qui, comme il a ¨¦t¨¦ signal.¨¦,est impraticable au chalutage.
Cette absence
d¡¯exploitation se manifeste aussi par la pr¨¦sence des plus
grandes femelles (13cm) que l¡¯on peut p¨ºcher au S¨¦n¨¦gal.
En d¨¦pit de La remont¨¦e de L¡¯indice ¨¤ 600 m, les captures par unit¨¦
d¡±effort des crabes femelles d¨¦croissent avec la profondeur.
Pour les m?les,dont nous avons vu que seuls les sp¨¦cimens de plus de
1: cm avait ¨¨t¨¦ captur¨¦s, c¡¯est la situation inverse qui se produit. La ma-
ximum se situe entre 700 et 800 m.
Le taux de masculinit¨¦ qui r¨¦sulte de la combinaison des deux facteurs
pr¨¦cGdents,
visualise assez bien cette discrimination. C¡¯est entre 600 et
700 m que se produit le changement dans la pr¨¦dominance des individus d¡¯un
sexe sur l¡¯autre.
- Rendements eond¨¦raux et crabes d¡¯int¨¦r¨ºt commercial (fig. 11) :
_-___-----_ _------------------------------------------
- - - - -
Pour les captures moyennes par casier qui sont de l¡¯ordre de grandeur
de ce qui a d¨¦j¨¤ ¨¦t¨¦ analys¨¦, les deux strates qui arrivent en t¨ºte sont
celles de 400 et 000 m. Les prises provenant de cette derni¨¨re sonde sont
surtout. constitu¨¦es par des m?les et sont donc plus int¨¦ressantes commerc.ia-
lttment. N¨¦anmoins les rendements en gros individus (¨¤ peine sup¨¦rieurs ¨¤ ¡®3)
demeurent tr5s faibles comparativement ¨¤ ceux qui ont ¨¦t¨¦ obtenus dans
l¡¯¨¦tude saisonni¨¨re sur l¡¯ensemble du talus continental s¨¦n¨¦galais.
Le poids moyen par crabe qui augmente nettement entre 600 et 700 m
est surtout d? ¨¤ la diminution du nombre de femelles. Le nombre d¡¯individus
de Longueur sup¨¦rieure ¨¤ 12 cm n¡¯¨¦tant par contre gu¨¨re plus ¨¦lev¨¦ lorsque
l¡¯on passe de la premi¨¨re ¨¤ la seconde de ces strates.
Assez curieusement la non-exploitation de la r¨¦gion dont les cons¨¦quen-
ces se manifestent chez les femelles ¨¤ la fois par des rendements ¨¦lev¨¦s
ai.nsi. que par une taille maximale sup¨¦rieure ¨¤ celles que l¡¯on rencontre
ai.lleurs, ne semble pas avoir de r¨¦percussionchez les m?les. En effet on
pouvait penser qu¡®en raison de l¡¯absence totale d¡¯exploitation en Casamance,
les densites en m?les ¨¦taient, comme pour les femelles, sup¨¦rieures ¨¤ celles
des radiales parti.ellement chalut¨¦es. Pour la taille maximale ce r¨¦sultat
est moins surprenant puisque m¨ºme dans les secteurs chalutables les g,ros
crabes sont. peu accessibles ¨¤ cet engin de p¨ºche (biotope trop profond et
trop accident¨¦).
2.3. REMARQUES SUR QUOLQUES ESSAIS DE CASIERS A CREVETTES
L¡¯¨¦tude principale ¨¦tant dirig¨¦e sur les crabes, nous nous somws hi:urt¨¦s
¨¤ des contraintes endog¨¨nes ¨¤ la m¨¦thodologie employ¨¦e pour cette ¨¦tude,
C¡¯est ainsi que les profondeurs et les heures de pose ne correspondent pas
¨¤ celles que n¨¦cessiterait
u n e
approche rationnelle que seul un projet
d¡¯ctude dirig¨¦ vers les crevettes serait ¨¤ m¨ºme de mener ¨¤ bien. De plus,
peur des questions de place disponible sur le Laurent Amaro, nous nous som-
mes limit¨¦s ¨¤ la pose de deux casiers par fili¨¨re. Ces derniers (fig. 2)
sont de dimensions voisines de ceux utilis¨¦s par STRUHSAKER et AASTED (1974).

Sous les conditions d¨¦crites ci-dessus, les prises sont tr¨¨s faibles
se limitant le plus souvent ¨¤ quelques individus.
i;lt? teP,jC?CrpUS tw,sifeY~ : p¨ºch¨¦es en quantit¨¦ appr¨¦ciat.le ¨¤ Hawa? par
S¡¯CRLJHSAKER et A&XER ( 1974) , en moyenne 6 ¨¤ 7 kg par casier, et dant une
moindre mesure ¨¤ Vanuatu, 1,s kg/casier selon KING (1981), les rendements
n¡¯atteignent ici qu¡¯exceptionnellement 0,5 kg. Elles semblent *l¡¯¨ºtre prgsrn-
tes que sur la radiale de Nord-Kayar, ¨¤ 500 m.
titi te~.m~rpus yri~mak!i : ce C:aridae de plus grande taille, que l¡¯on
trouve sur les fonds de 900 m, reste tr¨¨s rare dans les captures. Il est ¨¤
noter que les sp¨¦cimens p¨ºch¨¦s ¨¤ cette profondeur sont plus grands que ceux
pizch¨¦s ¨¤ 1 100 m (un seul essai).
D¡¯autresCaridae de plus petite taille ont ¨¦t¨¦ captur¨¦s. C¡¯est !.e cas
de :¡®j J~:;~ic>p; ,:k: .; p-jgcps;<i, Nematocarcinus @aicanzts, Parupand,xlus I?:rt&p&. 0,
P!
i
9"
.,*,c> ';~?;~(k~
,,.
<:,jy$yIa ta, G2yphu.s marou&,zlio et probablement Pl.esiorL-ih mc,ii?, :.z
e.c P. t!*1si.:, mais seules les deux premi¨¨res cit¨¦es peuvent atteindre 3 kg
par casier.
En ce qui concerne les Penaeidae, qui font l¡¯objet d¡¯une exploitation
par une quarantaine d.e crevettiers espagnols (THIAM et al., 1983), les cap-
tures aux casiers demeurent exceptionnelles. La principale cible de ces
chalutiers ?:raapenaehs Z.ongirosh6~: (rendements, de l¡¯ordre de 40 ¨¤ 45 kg/
heure) n¡¯ est gu¨¨re accessible
¨¤ l¡¯engin de p¨ºche employ¨¦ dans C:ette ¨¦tude.
En effet, seules les nasses pos¨¦es sur la sonde des 300 m sont succeptibles
d¡¯en capturer ¨¦tant donn¨¦ que la profondeur optimale de cette crevette varie
entre 200 et 300 m. De plus,d¡¯apr¨¨s les m¨ºmes auteurs, les C.P.U.E. maxima-
les sont r¨¦alis¨¦es de jour, contrairement ¨¤ nos p¨ºches.
Pour (iris teu:; varidens qui, en compagnie de Geryon rnaiitc¡®; , subit depuis
quelques ann¨¦es de la part des crevettiers espagnols un effort dirige (sur-
tout la nuit), ce sont au contraire les casiers largu¨¦s ¨¤ 500 et 700 m qui
peuvent en capturer. Le fait que le maximum d¡¯activit¨¦ trophique de ce crus-
tac¨¦ ait lieu entre 16 et 20h (BURUKOVSKII, 1978) est, peut ¨ºtre, l¡¯explica-
tion de son absence dans les prises.
Enfin Phsic;,enaeus
edwarsian~~s qui est accessible aux engins fil¨¦s sur
les ? plus grandes profondeurs, sa p¨¦riode d¡¯alimentation n¡¯est pas connue
avec pr¨¦cision (¨¤ l¡¯aube selon LAGARDERE, 1972!; tout au long de la journ¨¦e
d¡¯apr¨¨s BURUKOVSKII, 1980). La nullit¨¦ observ¨¦e dans les rendements est pro-
bablement % relier avec sa tr¨¨s faible abondance sur la pente continentale
sen¨¦galaisc.
Nous prendrons soin malgr¨¦ la m¨¦diocrit¨¦ de ces rendements de ne pas
conclure ¨¤ l¡¯inadaptation des casiers pour la p¨ºche ¨¤ la crevette profonde
Seule une etude men¨¦e exclusivement sur ces crustac¨¦s peut servir valable-
ment de test sur l¡¯opportunit¨¦ d¡¯ouvrir ou non une exploitation se servant
de ce type d¡¯engin de p¨ºche.
D I S C U S S 10-i G E N E R A L E
Les rendements pond¨¦raux obtenus sur la pente continentale s¨¦n¨¦galaise
apparaissent comme tr¨¨s nettement inf¨¦rieurs ¨¤ ceux obtenus en Angola. (DIX
et XACHADO, 1973)) comme on peut le constater dans le tableau 11 qui rend
compte des campagnes sdc prospection au casier r¨¦alis¨¦es sur les c?tes d%ri-
que.

-----_-.
----
- - -
~----.
-I--
PROFONDEUR
T
RENDEMENTS PONDERAUX (kg) PAR CASIER
-~
y - -
-- .----
300
0,59
3,80
2,32
9,65
3 5 0
2,19
400
10,70
7,35
14,18
450
5,Ol
500
19,93
3,88
7,02
7,93
4,40
5 5 0
6,90
6 0 0
23,81
3,56
13,96
650
5,44
7 0 0
24,68
1,34
8,02
6,85
7 5 0
4,49
800
27,46
5,75
8250
4,95
9 0 0
6,49
4,57
9 5 0
2,43
1000
1050
0,27
Tableau 11.- Comparaison entre les rendements pond¨¦raux obtenus dans ce
travail avec ceux provenant de diverses sources bibliographi-
ques. :Pour l'Angola, ces valeurs n'expriment que des indices
se rapportant qu'¨¤ des m?les.
C = casier restangulaire : avec Cl = 1,4 x 1,0 x 0,6 m et
C2 = 2,0 x 1,9 x 0,6 m ;
K = casier Kavel : 0,68 x 0,58 x 0,46 m ;
T = casier tronconique : 1,0 x 0,27 x 0,6 m.

M¨ºme si les casiers utilis¨¦s par ces chercheurs sont de plus grand vo¡¯-
lame que les notres, il semble bien que cette diff¨¦rence entre les rende-
ments refl¨¨te des niveaux d¡¯abondance diff¨¦rents. En effet les ph¨¦nom¨¨nes
de saturation conduisant ¨¤ une sous-estimation de cette abondance, et dont
n3us avons vu qu¡¯ils affectaient les casiers de type Kavel, n¡¯apparaissent
pas comme agissant sur les pi¨¨ges de plus grand volume comme les troncioni-
ques. En revanche les captures par unite d¡¯effort estim¨¦es dans le prgsent travail
s,)r:t du m¨ºme ordre que celles rencontr¨¦es dans les autres sites g¨¦ographi-
ques. Ces indices sont directement comparables avec celui pour 500 m de
CAVERIVIERE (198:)) et s¡¯ils sont sup¨¦rieurs ¨¤ ceux obtenus au Congo ou, en
C?te d¡¯ivoire cela est probablement ¨¤ relier avec les probl¨¨mes de comp¨¦ti-
tion inter-casier rencontr¨¦s au cours de ces ¨¦tudes (CAYRE et al., 1979).
On admettra donc que les abondances sur les talus continentaux congolais,
ivoirien et s¨¦n¨¦galais sont tr¨¨s voisines.
En l¡¯abseiice d¡¯une ¨¦tude par photographies sous-marine (MILLER, 1975 ;
WIGLEY et a1 ., 1975;UZMANN et al., 1977 ; MELVILLE-SMITH, 1983), seule m¨¦-
thode pouvant fournir ¨¤ notre avis des indices de densit¨¦s relativement
fiables, nous ne donnerons aucune estimation de ces derniers.
A partir de relations Poids(g)-Largeur de la carapace (mm), ¨¦tablies
pour plusieurs indices pond¨¦raux (tab. 12), nous avons recalcul6 pour 3
classes de tailles : le poids total, le poids ¡°d¨¦cortiqu¨¦¡± (c¡¯est-¨¤-dire
une fois les visc¨¨res et la carapace enlev¨¦s), le poids de chair mite
(extrai.te manuel.lement)
. On notera la disproportion qui existe entre le poids
tata1 et le poids de chair apr¨¨s cuisson (tab. 13) ; il ne semble pas que
ce dernier puisse constituer plus de 20 % du premier. La chair cuite SE!
r%¨¦partie pour 30 ;O dans les pinces, pour 38,5 % dans les pattes ambulatoires
et enfin pour 31,5 % dans le thorax.
Bien que l¡®extraction ¨¤ la main soit tr¨¨s lente (environ 50 mil pour
une personne par crabe), la chair recueillie est de bien meilleure qualit¨¦
que par centrifugation. Il est ¨¦vident en contrepartie que m¨ºme si cette
technique ne permet de r¨¦cup¨¦rer que 10 % du poids total, son rendement
(250 kg de chair par heure) est au moins cent fois plus ¨¦lev¨¦ que celui obte-
nu ¨¤ la main (CAYRE et al., 1979).
C O N C L U S I O N S
Comme nous venons de le voir ci-dessus, la principale information ¨¤ re-
t.enir sera que l¡¯abondance en crabes rouges de la pente contineatale du S¨¦-
n¨¦gal est globalement comparable ¨¤ celle du Congo et probablement ¨¤ celle
de C?te d¡¯ Ivoire, mais qu¡¯elle reste assez nettement inf¨¦rieure ¨¤ celle de
l¡¯Angola. Au cours de la meilleure saison de p¨ºche, qui dure d¡¯avril 3 juin,
les rendements pond¨¦raux peuvent atteindre 25 ¨¤ 27 kg par casier. La chute
des indices d¡¯abondances apparentes qui survient de novembre ¨¤ janvier est
probablement ¨¤ mettre
en relation avec la p¨¦riode de reproduction, ce qui
confirmerait les observations faites au Congo et en C?te d¡¯ivoire (CAYRE et
cil., 1979). E:n l¡¯absence de la connaissance pr¨¦cise de la taille ¨¤ maturit¨¦
sexuelle et dans la perspective d¡¯une vente au d¨¦tail nous avons d¨¦fini une
taille commercialisable de 12 cm. En fonction de ce crit¨¨re la strate bathy-
rr.¨¦trique la plus int¨¦ressante est celle des 700 m. Il appara?t cependant que
selon la taille retenue, les captures en poids peuvent varier de mani¨¨re non
a¨¦gl igeabl e. (tab. 14) ce qui rend hypoth¨¦tique toute pr¨¦vision sur la renta-
bilit¨¦ d¡¯une ¨¦ventuelle p¨ºcherie.

KLLATION
PARAMETRE
------- -__
a
-
-
Poids total
b
65)
-
-
n
Larg.carap.
-
-
bd
r
0,9603
-
-
a
3,4108
3,2043
3,4045
2,7124
-
-
Poids d¨¦cort.
b
(cl)
-~-
n
113
46
Larg.carap.
29
24
-
-
-
-
(mm)
r
0,9899
0,9753
0,9747
0,9245
a
Poids chair
b
c u i t e Cg)
-
-
Lar.carap.
n
(IIKi)
r
-
-
-
-
-
Tableau 12.- Frincipales statistiques extraites des relations :
Largeur de la carapace - Poids
_.
LARGEUR IIE
Tableau 13 w - Poids total, poids d¨¦cortiqu¨¦ (sans les visc¨¨res, ni la
carapace), poids de chair cuite pour trois classes de taii-
les de Ceryon maritai! m?les.

N O R D
C E N T R E
'TOTAL
4,51
3,86
3,00
2,35
1,96
,
-.. . - -.
TOTAL
1,91
5,52
8,96
8,75
0,40 10,60
3,34
1,51
7,73
5,45
7 95
3,57 j
Tableau 14.- Rendements pond¨¦raux (en kg) en fonction de diff¨¦rentes valeurs
prises par la taille minimum de capture.

Au niveau des essais sur l¡¯optimisation de l¡¯engin de p¨ºche, nous avons
montr¨¦ que ?e poisson de chalut reste finalement l¡¯app?t le plus performant.
Seules peut ¨ºtre les sardinelles pourraient leconcurrencer en raison de leur
trii!s faible prix de vente. Les uniques am¨¦liorations susceptibles de le
rendre plus efficace devraient concerner la quantit¨¦ d¡¯app?t qu¡¯il faut
fournir pour une dur¨¦e d¡¯immersion donn¨¦e. La recherche du temps de pose
optimal. rev¨ºt du reste une grande importance dans une exploitation ad casier
puisqu¡¯¨¦tant directement reli¨¦ au ph¨¦nom¨¨ne de saturation, sa connaissance
permet au p¨ºcheur de ne pas laisser inutilement ses nasses sur le fond. On
notera toutefois que sa d¨¦termination est complexe car elle d¨¦pend ¨¤ la fois
de la densit¨¦ de crabes capturables sur le fond et, comme les casiers ne
sont pas pos¨¦s isol¨¦ment, de la distance intercasiers. A ce propos si dtins
notre ¨¦tude cette distance a ¨¦t¨¦ fix¨¦e ¨¤ 70 m pour qu¡¯il n¡¯y ait pas de com-
petition entre les pi¨¨ges, il n¡¯est
pas certain que cette solution soit
retenue par le professionnel. En effet pour ¨¦viter la saturation, il est
peut ¨ºtre pr¨¦f¨¦rable de diminuer cette distance en mettant ainsi plus de
casiers sur la ligne de fond (en sachant qu¡¯ils se font comp¨¦tition) et en
reduisant la dur¨¦e d¡¯ immersion.
En plus d¡¯une diminution de la mortalit¨¦ due ¨¤ la p¨ºche sur les juv¨º-
niles, l¡¯adoption de fen¨ºtres lat¨¦rales sur les casiers am¨¦liorerait les
captures par unit¨¦ d¡¯effort des gros individus.
Bien qu¡¯aujourd¡¯hui la seule exploitation des crabes rouges des profon-
deurs se fasse au S¨¦n.¨¦gal par 1¡¯ interm¨¦diaire d¡¯une flotte de chalutiers
espagnols, le d¨¦veloppement d¡¯une p¨ºcherie au casier n¡¯est pas ¨¤ exclure ;
d¡¯autant plus que les fonds inchalutables occupent une grande superficie du
talus cent i.nentall Des campagnes d¡¯ ¨¦valuation sp¨¦cialement dirig¨¦es sur le
pius vaste de ces secteurs, qui s¡¯¨¦tend depuis la fronti¨¨re sud de la Gambie
;? celle de la Guin¨¦e-Bissau, devraient ¨ºtre r¨¦alis¨¦es afin d¡¯¨¦liminer le
caract¨¨re saisonnier des estimations de la seule prospection que nous avons
fait dans :Lette zone. D¡¯autre part les crabes captur¨¦s au casier ne sont pas
abim¨¦s comme ceux qui sont p¨ºch¨¦s au chalut ce qui les favoriserait dans .la
conqu¨ºte du marche au d¨¦tail. Ce d¨¦bouch¨¦ existe-t-il localement comme cela
a 6t¨¦ le cas ¨¤ Abidjan ? La forte demande, notamment du march¨¦ espagnol,
assurerait-elle un devenir r¨¦gulier ¨¤ ce produit ? En l¡¯absence d¡¯une ¨¦tude
¨¦conomique il est difficile de r¨¦pondre ¨¤ ce genre de questions. On sait
toutefois, d¡¯ apr¨¨s BEYERS et WILKE (1980), que les crabes captur¨¦s dans les
eaux namibiennes ont ¨¦t¨¦ export¨¦s en Europe sous forme de boitages. Il serait
int¨¦ressant de savoir si ce crustac¨¦ ¨¦tait vendu sous son vrai nom de Geryon
(la premi¨¨re p¨ºcherie industrielle dans ces eaux ¨¦tait japonaise), et dans
quelles proportions il intervenait dans la conserverie europ¨¦enne.
Connaissant tous ces param¨¨tres, il appartiendra aux autorit¨¦s comp&ten-
tes de prendre les mesures n¨¦cessaires pour tirer le meilleur profit de
l¡¯exploitation de cette esp¨¨ce. Dans le cas d¡¯un produit qui fait l¡¯objet
d¡¯une transformation industrielle le syst¨¨me des licences, au demeurant le
plus simple, n¡¯est pas forcement
la meilleure des solutions.

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R E M E R C I E M E N T S
Ce travail n¡¯a pu ¨ºtre men¨¦ ¨¤ bien qu¡¯avec le concours efficace de
tout l¡¯¨¦quipage du Laurent Amaro et plus particuli¨¨rement de K. LE XKIt,I,E
et J.Y. HAUFFRAY, respectivement commandant et chef..m¨¦canicien de ce navire 8
N o s ;:emerciements s'adressentaus8iZ M. SECK et ¨¤ F. DIOURY qui ont psrticipe
2 la collecte des donn¨¦es ainsi qu¡¯¨¤ nos coll¨¨gues du CRODT qui ont relu ce
manuscr i t .

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