R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal Un Peuple - Un But - Une...
R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal
Un Peuple - Un But - Une Foi
MINISTERE DE L¡¯AGRICULTURE
Centre de Formation Professionnelle
Centre National de Recherches
Horticole (C.F.P.H.) de Camb¨¦r¨¦ne
Agronomiques (C.N.R.A) Bambey
Dakar
S T A G E E N V U L G A R I S A T I O N
AU SERVICE AGRONOMIE
DU CNRA DE BAMBEY
D u 1¡±¡¯ au 31 Juillet 1 9 9 9
Par
Papa Ibrahima CISSE
El¨¨ve en Z¨¨me Ann¨¦e BIH.
Ma?tre de stage : Dr Mamadou NDIAYE
Ao?t 1999
0

SOMMAIRE
Avant propos
Remerciements
Pr¨¦sentation de la structure
1.
La poursuite d¡¯un engagement au service du monde rural, du d¨¦veloppement local et
r¨¦gion
II.
Une masse critique de chercheurs dans dix (10) grands domaines scientifiques
I I I .
Des services d¡¯appui ¨¤ la recherche
IV.
Un laboratoire d¡¯analyse des eaux, sols et plantes
v.
Des infrastructures d¡¯accueil dans un cadre verdoyant
VI.
Un service de documentation / Information ouvert aux agents et aux partenaires de
I¡¯ISRA
VII.
Des infrastructures m¨¦dico-sociales et ¨¦ducatives
VIII. Des moyens financiers
IX.
Un important personnel.
Introduction
1:.
Agronomie
1.1. D¨¦finition
1.2. Probl¨¦matique g¨¦n¨¦rale
1.3. Objectifs g¨¦n¨¦raux
II.
M¨¦thode de vulgarisation de la structure
A. Essais de d¨¦monstration de nouvelles vari¨¦t¨¦s de mil, arachide et ni¨¦b¨¦
A.l. Le mil
A.1.1. Objectifs
A.1.2. Dispositif exp¨¦rimental
A.1.3. Param¨¨tres observ¨¦s
A.2. Arachide et Ni¨¦b¨¦
A.2.1. Objectif
A.2.2. Dispositif exp¨¦rimental
A.2.3. Param¨¨tres observ¨¦s
B. Transfert d¡¯un paquet technologique pour la protection ¨¦cologiquement durable du
ni¨¦b¨¦
a) Objectifs
b) M¨¦thodologie
b.1. Localisation
b.2. Caract¨¦ristiques des vari¨¦t¨¦s
b.3. Description des itin¨¦raires techniques
b.4. Dispositif exp¨¦rimental
¡° -
-__-.-.F-111

b.4. Dispositif exp¨¦rimentai
C. Association Ni¨¦b¨¦/Ni¨¦b¨¦
a) Objectifs
b) Mat¨¦riel et m¨¦thode
b.1. Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
b.2. Dispositif exp¨¦rimental
c) Observations et mesures
c.1. Agronomiques
c.2. Phytopatologiques
c.3. Entomologiques
III.
Activit¨¦s de la structure durant le mois de stage
Conclusion et Perspectives.
2

AVANT PROPOS
Le principal ¨¦v¨¦nement qui a marqu¨¦ le Centre National de la Recherche Agronomique (CNRA)
de Bambey en 1999 est le red¨¦ploiement du personnel (chercheurs, administratifs et
comptables) des centres de Kaolack, Dahra et Bambey. Cette situation a n¨¦cessit¨¦ une
r¨¦vision de l¡¯organisation scientifique et des services d¡¯appui.
La d¨¦cision de la r¨¦organisation scientifique a ¨¦t¨¦ motiv¨¦e par une volont¨¦ de tirer toutes les
opportunit¨¦s de la pr¨¦sence au CNRA d¡¯une masse critique de plus de trente (30) chercheurs,
la plus importante de l¡¯Institut.
Quant ¨¤ la r¨¦organisation des services d¡¯appui ¨¤ la recherche, elle visait ¨¤ augmenter
l¡¯efficacit¨¦ des services administratifs, comptables, de la gestion des stations et des
secr¨¦tariats, par l¡¯am¨¦lioration des m¨¦thodes de travail et l¡¯harmonisation des proc¨¦dures
dans les trois (3) centres.
Le CNRA de Bambey prend en compte le nouveau contexte du centre renforc¨¦ suite au
red¨¦ploiement des chercheurs. De ce fait, il consolide non seulement les r¨¦sultats des
chercheurs de Bambey mais aussi ceux du Centre de Recherches Zootechniques (CRZ) de
Dahra et du Centre de Recherches Agricoles (CRA) de Kaolack.
Comme pour 1998, les r¨¦sultats scientifiques sont pr¨¦sent¨¦s par Grande culture (arachide,
mil, mais, sorgho, ni¨¦b¨¦) en terminant par les Recherches li¨¦es ¨¤ la gestion des ressources
naturelles, les Analyses et caract¨¦risations socio-¨¦conomiques.
3
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.-----<__.
---

REMERCIEMENTS
Au Docteur Dogo SECK, Directeur du CNRA de Bambey, pour avoir bien voulu
m¡¯accepter dans son Centre ;
Au Docteur Mamadou NDIAYE : je suis sensible ¨¤ votre disponibilit¨¦ constante pour
l¡¯encadrement de ce stage :
A tout le personnel technique du service Agronomie : tout au long de notre contact
j¡¯ai appr¨¦ci¨¦ votre ouverture d¡¯esprit gr?ce ¨¤ laquelle ce stage a pu se d¨¦rouler dans
de meilleures conditions avec sympathie et hospitalit¨¦ ;
A ma tante Madeleine NGOM DIONE et famille : c¡¯est gr?ce ¨¤ votre assistance
morale et mat¨¦rielle que j¡¯ai pu avoir l¡¯¨¦quilibre. Trouvez ici l¡¯expression tr¨¨s
profonde de notre ch¨¨re amiti¨¦. Vos qualit¨¦s humaines et votre belle perception de la
vie constituent un mod¨¨le appr¨¦ciable.
A tout le personnel de la Socio-Economie : sans vous je ne saurais termin¨¦ mon stage.
Vous m¡¯avez soutenu durant tout mon s¨¦jour au CNRA. Je vous adresse mes vifs et
sinc¨¨res remerciements ;
A Rosalie, la Biblioth¨¦caire : je saisis cette occasion pour vous adresser mes sinc¨¨res
remerciements de m¡¯avoir accord¨¦ de votre temps pour la recherche de documents.
Sinc¨¨re reconnaissance et profonde gratitude.
A tous ceux qui m¡¯ont aid¨¦ durant mon s¨¦jour ¨¤ I¡¯ISRA :
- Boubou L? DIOUF
-
Nar Gade dit All¨¦ DIAGNE
- Thierno LY
- Monsieur Barou SIDIBE,
- Aissatou DJIGO,
Je vous adresse mes vifs remerciements et ma plus profonde amiti¨¦.
4
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,
PRESENTATION DE LA STRUCTURE
1.
La poursuite d¡¯un enqaqement au service du monde rural, du
d¨¦veloppement local et r¨¦qional
Le CNRA, couvre une superficie de 650 ha. Il s¡¯appuie sur le PAPEM (Point d¡¯ Appui et de
Pr¨¦vulgarisation des Essais Multilocaux) de Ndi¨¨mane (12 ha, r¨¦gion de Diourbel), le PAPEM
de Thilmakha (9,6 ha), de Roff (20 ha), les stations de Bambey et Thi¨¦naba (27 ha), sur le
CRA (Centre de Recherches Agricoles) de Kaolack (10 ha), ses Stations de Nioro-du-Rip et
Darou et le CRZ (Centre de Recherches Zootechniques) de Dahra (6800 ha).
Situ¨¦ au c?ur du Bassin Arachidier (R¨¦gion de Diourbel), le CNRA (Centre National de
Recherche Agronomique), cr¨¦¨¦ en 1962 mais dont l¡¯histoire remonte ¨¤ 1920 est le plus ancien
site de recherche agricole du S¨¦n¨¦gal. II intervient dans une zone marqu¨¦e depuis plus de 20
ans par une baisse importante de la pluviom¨¦trie (400 ¨¤ 600 mm de moyenne annuelle). Les
syst¨¨mes de production sont de types agro-pastoraux sah¨¦liens, ¨¤ agriculture s¨¨che et/ou
¨¦levage traditionnel et parfois m¨ºme ¨¤ pastoralisme strict. Les productions v¨¦g¨¦tales sont
pluviales, marqu¨¦es par la pr¨¦dominance du mil (53 %) et de l¡¯arachide (39 %) peu int¨¦gr¨¦s ¨¤
l¡¯¨¦levage ou ¨¤ la foresterie. Les autres cultures sont le ni¨¦b¨¦ (6 %) et le sorgho (2 %).
Les activit¨¦s de recherche du CNRA sont tr¨¨s diversifi¨¦es. Elles concernent 1¡¯ Am¨¦lioration
vari¨¦tale, la Physiologie, I¡¯Agronomie, la P¨¦dologie, I¡¯Agroforesterie, I¡¯Economie, la
Zootechnie, la Technologie post-r¨¦colte, la Malherbologie, la Gestion des Ressources
Naturelles, I¡¯Entomologie des cultures et des denr¨¦es stock¨¦es.
II.
Une masse critique de chercheurs dans dix (10) qrands domaines
scientifiques :
Les services de recherche du CNRA de Bambey compte soixante (60) agents dont cinq (5)
Techniciens sup¨¦rieurs, vingt cinq (25) Observateurs et trente (30) Chercheurs.
L¡¯¨¦quipe des Chercheurs est r¨¦partie en dix (10) disciplines qui sont :
?? Foresterie et Agroforesterie
(5 Chercheurs)
0 Socio-¨¦conomie
(3
¡±
>
?? Sciences du sol
(3
¡±
>
?? Agronomie
(3
¡±
>
?? Entomologie
(2
??
?
??Malherb.ologie
(1
¡±
>
5

?? S¨¦lection et Am¨¦lioration vari¨¦tale
(1
¡±
1
?? Machinisme agricole et Technologie post-r¨¦colte
(2
¡±
1
?? Physiologie v¨¦g¨¦tale
(2
¡±
1
?? M¨¦decine v¨¦t¨¦rinaire
(2
¡±
1
?? Production et Technologie des semences
¡¯
(3
¡± ).
III. Des services d¡¯appui ¨¤ la recherche
Le CNRA est dot¨¦ de trois (3) services d¡¯appui tr¨¨s efficaces, (administratif, comptable et
gestion des stations) contribuant au bon d¨¦roulement des activit¨¦s scientifiques.
L¡¯effectif total du personnel d¡¯appui est de trente huit (38) agents dont six (6) pour les
services administratif et comptable, quinze (15) pour la gestion des stations, cinq (5)
chauffeurs, six (6) agents de laboratoire, cinq (5) secr¨¦taires et un (1) responsable de la
documentation.
En plus de cet effectif, la pr¨¦sence du personnel technique et d¡¯appui des centres de Kaolack
et de Dahra traduit une volont¨¦ de respecter les engagements de I¡¯ISRA et d¡¯ex¨¦cuter les
activit¨¦s de recherche inscrites dans les plans strat¨¦giques des zones agro-¨¦cologiques Sud
Bassin Arachidier, d¡¯une part et sylvo-pastorale, d¡¯autre part.
IV.
Un laboratoire d¡¯analyse des eaux, sols et plantes
Le laboratoire central d¡¯analyses du CNRA de Bambey offre des services aux Chercheurs et
QUX structures ext¨¦rieures h I¡¯ISRA (Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agronomiques).
Utilisant diff¨¦rentes techniques (spectrophotom¨¦trie d¡¯absorption atomique, calorim¨¦trie,
potentionm¨¦trie, gravim¨¦trie,...) et dot¨¦ d¡¯un personnel exp¨¦riment¨¦, sa capacit¨¦ d¡¯analyse
est de 12 000 ¨¦chantillons par an.
Il permet d¡¯¨¦valuer les caract¨¦ristiques physico-chimiques des sols en vue d¡¯¨¦valuer leur
fertilit¨¦ et d e d¨¦celer les ¨¦l¨¦ments fertilisants ; de proc¨¦der au diagnostic foliaire de la
plante pour l¡¯¨¦tude du bilan min¨¦ral ; de pr¨¦ciser de nouvelles m¨¦thodes d¡¯analyses pour faire
face aux exigences de la s¨¦cheresse.
Toutes les analyses classiques y sont possibles (pH, granulom¨¦trie, pF, conductivit¨¦, teneur en
carbone, phosphore, calcium, magn¨¦sium, fer, aluminium, zinc, cuivre, . ..).
6

V.
Des infrastructuresd'accueildans un cadreverdoyant
Le CNRA de Bambey dispose :
-
de deux (2) centres d¡¯accueil pour les chercheurs et partenaires de I¡¯ISRA. Le premier
d¡¯une capacit¨¦ de vingt six (26) personnes est enti¨¨rement r¨¦nov¨¦. II comprend neuf (9)
chambres et deux (2) studios avec restaurant/bar pour environ cinquante (50) personnes.
Le deuxi¨¨me centre d¡¯accueil (campement canadien) compte huit (8) chambres pour une
capacit¨¦ de seize (16) personnes,
- d¡¯une salle de conf¨¦rence ¨¦quip¨¦e d¡¯un mat¨¦riel audiovisuel tr¨¨s moderne,
climatis¨¦e
et sonoris¨¦e pouvant accueillir une quarantaine de personnes.
VI.
Un service de Documentation/Information ouvert aux aqents et aux
partenaires de I%RA
Le Service de Documentation/Information (SDI) du CNRA, cr¨¦¨¦ en 1964, vient en
appui aux chercheurs et stagiaires du centre, aux autres structures de I¡¯ISRA, ¨¤ ses
partenaires et ¨¤ ses clients.
Le SDI conserve des archives agricoles de services d¡¯Agriculture de I¡¯AOF (Afrique
Occidentale Fran?aise), le fond documentaire de I¡¯IRAT (Institut de Recherches sur les
cultures vivri¨¨res et tropicales). Il re?oit des utilisateurs venant
de divers horizons,
notamment de I¡¯Ecole Nationale Sup¨¦rieure d¡¯Agriculture (ENSA) de Thi¨¨s de I¡¯Ecole
Nationale des Cadres Ruraux (ENCR) de Bambey, des Universit¨¦s, des Instituts
universitaires, du Centre de Formation Professionnelle Horticole (CFPH) de Dakar et d¡¯autres
structures intervenant dans le monde rural. Le fond documentaire du SDI est riche de 16 000
volumes, 400 p¨¦riodiques et 500 microfiches,
Outre les ouvrages et rapports d¡¯activit¨¦s, le SDI met ¨¤ la disposition des utilisateurs : un
bulletin des sommaires des p¨¦riodiques, un current contents, une revue de presse et
prochainement un bulletin des acquisitions.
VII. Des infrastructures m¨¦dico-sociales et ¨¦ducatives
Dans le cadre de la politique sociale et de sant¨¦ d¨¦velopp¨¦e par l¡¯Institut, le CNRA dispose
d¡¯un centre m¨¦dico-social qui a ¨¦t¨¦ r¨¦habilit¨¦ pour mieux assurer le bien-¨ºtre des agents et
de leurs familles. Le service conna?t un fonctionnement intense du fait de la situation du
CNRA et des villages environnants par rapport ¨¤ la ville de Bambey.
Le CNRA dispose ¨¦galement d¡¯une ¨¦cole maternelle pour les enfants du personnel et m¨ºme de
ressortissants de la ville de Bambey ainsi que d¡¯une ¨¦cole ¨¦l¨¦mentaire.
7
v---.--.mm

Toutes deux, situ¨¦es dans l¡¯enceinte m¨ºme du centre, sont sous la tutelle du Minist¨¨re de
I¡¯Education Nationale et ¨¤ I¡¯occas,ion ne manquent de demander une assistance mat¨¦rielle au
Centre dans le cadre des activit¨¦s ¨¦ducatives des enfants.
VllXL Des moyens financiers
- CNRA de Bambey:
Durant l¡¯exercice 1998, le CNRA de Bambey a fonctionn¨¦ avec un budget d¡¯un montant de
427 321 518 francs CFA dont 18 738 319 francs CFA d¡¯investissement et 408 183 199 francs
(CFA de fonctionnement. Les principales sources de financement sont :
Budget national
140 560 461 F
NRBAR
73 592 062 F (USAID)
CRSP/Ni¨¦b¨¦
52 643 117 F (USAID)
_
CRSPIArachide
7 481000 F (USAID)
ARASEC
22 281 765. F (VE.)
PEDUNE
21403 000 F (Coop¨¦ration Suisse)
Ressources propres
104 891962 F
Coordination r¨¦seau arachide
:
9 790 000 F (FAC).
Le CNRA a ¨¦t¨¦ ¨¦galement financ¨¦ par les bailleurs suivants : CERT, SUMITOMO, RENACO,
Vision Mondiale, Germoplasme, . . .
Ce budget a ¨¦t¨¦ ex¨¦cut¨¦ pour un montant de 307 613 552 francs CFA, soit un taux d¡¯environ
J72 % r¨¦parti comme suit :
j:
D¨¦penses de fonctionnement
:
2 9 4 6 3 0 0 0 0 F
*
D¨¦penses d¡¯investissement :
12983552F.
L.e d¨¦marrage tardif des financements Vision Mondiale et Fonds Commun et la non
mobilisation des financements SALWA, CERAAS et CNIA justifient la baisse du taux
cl¡¯ex¨¦cution par rapport ¨¤ 1997.
- CRA de Kaolack;
Le CRA de Kaolack a principalement fonctionn¨¦ en 1998 sur le fonctionnement
USAIDINRBAR. Cette source lui a permis de mener des activit¨¦s scientifiques et d¡¯acqu¨¦rir
d¡¯importants ¨¦quipements informatiques pour les chercheurs.
Elle a aussi permis d¡¯¨¦quiper la salle de conf¨¦rence et de payer les charges de structures
jusqu¡¯au mois de juillet 1998. le CRA de Kaolack a ¨¦galement fonctionn¨¦ avec des
financements WECAMAN, INTERCRSP, POGV, MHA, CRSP/Arachide et le FED/Jach¨¨re.
8
..-1.m
--

- CRZ de Dahra:
Le CRZ n¡¯a b¨¦n¨¦fici¨¦ en 1998 que du seul financement de la convention UICN. C¡¯est ainsi que
le centre a fonctionn¨¦ essentiellement avec des ressources propres, pour assurer la
maintenance du cheptel et la s¨¦curisation des parcelles.
IX. Un important personnel
Avec l¡¯affectation des chercheurs du CRA de Kaolack (8), du CRZ de Dahra (Z), du CRA de
Djib¨¦lor (2) et l¡¯arriv¨¦e de cinq (5) comptables durant l¡¯ann¨¦e 1998, l¡¯effectif du CNRA de
Bambey est pass¨¦ ¨¤ 127 agents r¨¦partis comme suit :
Chercheurs
3 1
Techniciens
60
Comptables
05
A g e n t s a d m i n i s t r a t i f s :
03
Gestionnaires de stations :
03
Documentaliste
0 1
Secr¨¦taires
1 0
Chauffeurs
08
Autres cat¨¦gories
06.
9

INTRODUCTION
A l¡¯interf¨¦rence entre la Recherche et le D¨¦veloppement, les essais ou les tests en milieu
paysan constituent le maillon de transition pour l¡¯¨¦valuation en conditions contr?l¨¦es (essais
en station et essais vari¨¦taux multilocaux) et la vulgarisation de nouvelles vari¨¦t¨¦s.
L¡¯¨¦tape des tests en milieu paysan fournit par exemple les informations sur le comportement
de nouvelles vari¨¦t¨¦s en milieu paysan et constitue la derni¨¨re ¨¦tape de s¨¦lection d¡¯une
vari¨¦t¨¦ et la d¨¦finition de son domaine d¡¯utilisation (sa place dans la carte vari¨¦tale et dans
les syst¨¨mes de production).
De ce fait un r¨¦seau test en milieu paysan rev¨ºt d¨¦j¨¤ un caract¨¨re de d¨¦monstration et de
vulgarisation du moins pour les vari¨¦t¨¦s qui y seront retenues.
Pour des raisons conjoncturelles, le maillon des tests en milieu paysan faisait d¨¦faut depuis
plusieurs ann¨¦es. II a ¨¦t¨¦ relanc¨¦ en 1999, l¡¯initiative de la recherche ¨¤ une ¨¦chelle nationale
est encore modeste, faute de disponibilit¨¦ suffisante en semences et d¡¯appui en relais des
partenaires de d¨¦veloppement. En effet plusieurs campagnes d¡¯essais vari¨¦taux multilocaux,
de nouvelles technologies sont conduites en conditions contr?l¨¦es ; certaines d¡¯entre elles
ont ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦es par la recherche pour ¨ºtre vulgaris¨¦es et d¡¯autres ont commenc¨¦ ¨¤
l¡¯¨ºtre. Il convient de cerner la variabilit¨¦ de leurs performances en milieu producteur et de
recueillir les appr¨¦ciations des producteurs et des utilisateurs.
L¡¯objectif des tests en milieu paysan est de fournir une premi¨¨re ¨¦valuation des
performances des nouvelles technologies par rapport aux pratiques paysannes.
Le stage s¡¯est d¨¦roul¨¦ sur une p¨¦riode d¡¯un mois (du 1¡±¡¯ au 31 juillet 1999) ¨¤ I¡¯ISRA (Institut
S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles) dans le CNRA de Bambey au niveau du service
Agronomie.
1 0

1. AGRONOMIE
1.1.
D¨¦finition
L¡¯ Agronomie est ¡°l¡¯ensemble des travaux qui permettent la production des v¨¦g¨¦taux ¡®et
des animaux utiles
¨¤ l¡¯homme¡¯: La pratique de l¡¯agriculture suppose la transformation du
milieu naturel en milieu cultural.
Selon l¡¯auteur Jean Boulaine (Professeur ¨¦m¨¦rite ; Institut National Agronomique - Paris-
Grignon, France) ; 1¡¯ Agronomie au sens large se d¨¦finit, comme ¨¦tant ¡®Y¡¯¨¦fude scientifique
des probl¨¨mes physico-chimiques, biologiques et ¨¦conomiques que posent la pratique de
l¡¯agriculture¡± (m¨ºme source, modifi¨¦e).
Mais 1¡¯ Agronomie au sens strict (du grec agros : champ cultiv¨¦ et du grec nomos : ¨¦tude des
lois), est ¡®Y¡¯¨¦tude des relations entre un couvert v¨¦g¨¦fal cultiv¨¦ et les conditions de son
environnement r¨¦sultant des ¨¦tats du milieu physique (sol, climat) et biologique (flore,
faune, parasites) transform¨¦es par les techniques en vue d¡¯¨¦tablir les lois q¡¯e
fonctionnement de ce couvert¡¯!

Le D¨¦veloppement est la formation d¡¯organes nouveaux dans un organisme. En mati¨¨re
agricole c¡¯est l¡¯ensemble des processus qui permettent, en transformant les techniques et les
m¨¦thodes agronomiques, l¡¯augmentation de la production agricole et la stabilit¨¦ du monde
rural.
On appelle Croissance l¡¯augmentation progressive
des principaux param¨¨tres d¡¯une
agriculture tels que : surface cultiv¨¦e, volume de la production, rendement ¨¦conomique, etc...
Dans la plupart des r¨¦gions agricoles, les syst¨¨mes de cultures, ensembles coh¨¦rents des
techniques culturales plus ou moins compl¨¦mentaires, ont ¨¦t¨¦ mis en place au cours d¡¯une
histoire de plusieurs mill¨¦naires. L¡¯introduction de certains progr¨¨s, en particulier au cours
des deux derniers si¨¨cles, permet presque toujours une certaine croissance de ces
agricultures traditionnelles. Mais, le plus souvent, les limites de cette croissance sont
atteintes et l¡¯augmentation tr¨¨s rapide des populations qui est le caract¨¨re majeur de la fin
du XXkme si¨¨cle, rend indispensable des transformations profondes, donc le d¨¦veloppement de
ces agricultures.
11

1.2. Probl¨¦matique q¨¦n¨¦rale
Le probl¨¨me existant de l¡¯augmentation des ressources vivri¨¨res en zone tropicale s¨¨che se
pose avec une urgence encore plus aigu? en raison des cons¨¦quences dramatiques de la
s¨¦cheresse qui s¨¦vit dans le Sahel.
Cette crise des pays sah¨¦liens r¨¦sulte de l¡¯interaction de deux facteurs ind¨¦pendants : la
rar¨¦faction des pluies et la d¨¦gradation des sols, cons¨¦quence de suppression des jach¨¨res
due en particulier ¨¤ la forte pouss¨¦e d¨¦mographique.
L¡¯agriculture s¨¨che devra donc avant tout s¡¯attacher ¨¤ satisfaire des besoins vivriers sans
cesse croissants en augmentant la productivit¨¦ des cultures par tous les moyens que la
recherche agronomique met ¨¤ la disposition de l¡¯agriculture.
1.2. QbJectifs q¨¦n¨¦raux
Les objectifs fix¨¦s au programme de recherche s¡¯articulent autour des principes suivants :
.
l¡¯am¨¦lioration des syst¨¨mes traditionnels de reproduction optimale des ressources
naturelles (eau, sol, plante) ;
.
la mise au point de techniques culturales et de fertilisation adapt¨¦es aux nouvelles
conditions p¨¦doclimatiques et socio-¨¦conomiques ;
.
la contribution au transfert de technologies am¨¦lior¨¦es au milieu paysan.
12

METHODE DE VULGARISATION DE LA STRUCTURE
Le CNRA de Bambey, ne vulgarise pas, mais fait des recherches en milieu paysan. L¡¯¨¦volution
actuelle la plus importante de la recherche agronomique en milieu r¨¦el ¨¤ travers beaucoup de
programmes nationaux et internationaux traduit la prise de conscience croissante des ¨¦checs
en mati¨¨re de transfert de r¨¦su,ltats agronomiques de la station en direction du paysan.
Les exp¨¦rimentations en milieu ,paysan sont propos¨¦es en partie pour identifier les facteurs
responsables de telles diff¨¦rences de performances. Avec une meilleure performance de ces
facteurs il est possible que leurs diff¨¦rences puissent ¨ºtre consid¨¦rablement r¨¦duites par
une r¨¦tro - information n¨¦cessaire aux chercheurs th¨¦matiques pour pr¨¦ciser les objectifs de
la recherche en station leur permettant de trouver le plus rapidement les m¨¦thodes qui
r¨¦pondent aux besoins des paysans.
Dans le domaine de 1¡¯ Agronomie le principal objectif est d¡¯examiner la performance de la
recherche sous les conditions paysannes, et l¡¯adaptabilit¨¦ de ses r¨¦sultats dans le syst¨¨me de
production locale.
Les objectifs sp¨¦cifiques sont :
._ vulgarisation de vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide tol¨¦rantes aux diff¨¦rentes contraintes du milieu ;
. .
transfert de paquets technologiques pour l¡¯am¨¦lioration de la culture du ni¨¦b¨¦ dans les
zones Nord et Centre Nord du S¨¦n¨¦gal ;
¡±
am¨¦lioration du revenu de l¡¯agriculteur ;
-
renforcement de la collaboration entre I¡¯ISRA et ses partenaires.
Au titre de l¡¯hivernage 1999, les activit¨¦s les plus marquantes de la recherche
agronomique se pr¨¦sentent comme suit :
-
essais de d¨¦monstration des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide, de mil pr¨¦coce et de ni¨¦b¨¦ dans les
r¨¦gions de Thi¨¨s, Diourbel et Louga
-
transfert d¡¯un paquet technologique pour la protection ¨¦cologiquement durable du
ni¨¦b¨¦ .
A/- Essais de d¨¦monstration de nouvelles vari¨¦t¨¦s de mil,
arachide et ni¨¦b¨¦
A.l.
Le Mil
La s¨¦cheresse qui a s¨¦vit ces derni¨¨res ann¨¦es a fait r¨¦gresser voire dispara?tre la culture du
mil souna 3 qui n¡¯arrive plus ¨¤ boucler son cycle. Ces conditions climatiques d¨¦favorables dans
les r¨¦gions Nord et Centre-Nord du S¨¦n¨¦gal. De nouvelles vari¨¦t¨¦s de mil tr¨¨s pr¨¦coces (60 ¨¤
13

65 jours) ont ¨¦t¨¦ obtenues par la recherche. II convient donc de les tester en conditions de
cultures paysannes.
Objectif :
Evaluer la productivit¨¦ et l¡¯adaptation de vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces de mil en milieu paysan dans la
zone Nord du Bassin arachidier.
Dispositif :
Ce dispositif en blocs dispers¨¦s, il comprend :
¡®.
4 vari¨¦t¨¦s par paysans (traitements)
-
3 paysans par village (r¨¦p¨¦titions)
-
3 villages par zone.
Param¨¨tres observ¨¦s:
Observations sur les 6 lignes de chaque parcelle.
Avant r¨¦colte:
-
Nombre de poquets lev¨¦s
e
Nombre de poquets 15 jours apr¨¨s d¨¦mariage.
A la r¨¦colte :
".
Nombre de poquets r¨¦colt¨¦s
-
Nombre de tiges par poquets
-
Nombre d¡¯¨¦pis r¨¦colt¨¦s par poquets
¡°.
Poids des ¨¦pis/parcelle
.
Poids des grains/parcelle
- Poids des pailles
-
Poids de 1 000 graines.
A.2.
Arachide et Ni¨¦b¨¦
Les rendements des vari¨¦t¨¦s d¡¯ Arachide et de Ni¨¦b¨¦ sont faibles et de l¡¯ordre de 400 ¨¤ 600
kg/ha et de 200 ¨¤ 300 kg/ha. Les principales contraintes de cette faible productivit¨¦ sont la
baisse de la pluviom¨¦trie et les pertes dues aux ravageurs. Des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide et de
ni¨¦b¨¦ adapt¨¦es aux conditions pluviom¨¦triques et r¨¦sistantes aux insectes et maladies ont ¨¦t¨¦
mises au point par la recherche. II convient donc de les tester en conditions de cultures
paysannes,
A.2.1. Objectif
L¡¯objectif est d¡¯¨¦valuer les performances de vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es d¡¯arachide et de ni¨¦b¨¦ en
milieu paysan.
14
--¡°.5--m

A.2.2. Dispositif exp¨¦rimental
L¡¯arachide et le ni¨¦b¨¦ comprennent 4 vari¨¦t¨¦s (traitements) test¨¦es au niveau de 4 paysans
(r¨¦p¨¦titions) par village et 3 villages sont choisis dans chaque zone (3 zones). Les vari¨¦t¨¦s
suivantes sont test¨¦es :
ARACHIbE
NIEBE
1 - GC8-35
1 - M¨¦lakh
2 - Fleur 11
2 - Mouride
3 - 55-437
3 - Mam Fam
4 - Locale (cultiv¨¦e par le paysan)
4 - Locale (cultiv¨¦e par le paysan)
Chaque parcelle a une emprise de 4 m x 5 m Chaque parcelle a une emprise de 10 m x 10 m
avec des ¨¦cartements de 0,40 m entre les avec des ¨¦cartements de 0,5+ entre les
lignes et 0,15 m entre poquets sur la ligne.
lignes et de 0,50 m entre poquets sur la ligne.
Semis ¨¤ la main (une graine fongicid¨¦e par Semis de graines fongicid¨¦es ¨¤ la main et au
poquet) sur la premi¨¨re pluie utile suivi d¡¯un semoir avec disque de 8 trous.
radou.
Premier binage soigneux pour ¨¦viter de Protection contre les insectes avec un filtra
blesser les jeunes plantes. Les autres d¡¯extrait de feuilles de neem broy¨¦es : 2
binages ¨¤ la demande.
I/l00 m2 de concentration, 200 g (feuilles
broy¨¦es)/litre.
R¨¦colte
R¨¦colte
A.2.3. Param¨¨tres observ¨¦s
Pour I¡¯Arachide :
Avant la r¨¦colte :
-
nombre de pieds pr¨¦sents 15 jours apr¨¨s semis et ¨¤ la r¨¦colte
-
date ¨¤ 50 % floraison (date du 1¡±¡¯ jour ou 50 % des pieds pr¨¦sents dans la parcelle porte
au moins une fleur) ;
- notation des maladies au O¨¨me jour : clump, macrophomina et cercosporiose et des
insectes (pucerons, sauteriaux) s¡¯il y a lieu,
Apr¨¨s la r¨¦colte :
-
nombre de pieds r¨¦colt¨¦s
-
nombre de gousses et poids par pied
-
poids de gousses et fanes par parcelle et par hectare
-
poids de grains par parcelle
- pourcentage maturit¨¦
-
poids de 100 grains.
15

Pour le Ni¨¦b¨¦ :
Avant la r¨¦colte :
-
nombre de poquets lev¨¦s
-
nombre de pieds pr¨¦sents 15 jours apr¨¨s semis et ¨¤ la r¨¦colte
-
nombre de pieds ¨¤ 50 % floraison.
Apr¨¨s la r¨¦colte :
-
poids de gousses, graines et fanes par parcelle.
- poids de 100 graines.
B. Transfert d¡¯un paquet technoioqique pour la protection
¨¦coloqiquement durable du ni¨¦b¨¦
Le ni¨¦b¨¦ est particuli¨¨rement adapt¨¦ aux r¨¦gions arides et semi-arides du S¨¦n¨¦gat du fait de
ses faibles exigences en eau (ZOO ¨¤ 300 mm).
Malheureusement, les rendements obtenus sont tr¨¨s bas (ZOO ¨¤ 300 kg graines/ha). Parmi les
facteurs explicatifs de ces faibles rendements on peut citer le parasitisme, l¡¯absence de
vari¨¦t¨¦s adapt¨¦es, la pression parasitaire aux champs et l¡¯absence de moyens pour l¡¯achat de
pesticides.
i
Par ailleurs, les agriculteurs sonfconfront¨¦s ¨¤ des difficult¨¦s de conservation des stocks, ce
qui entrave leur s¨¦curit¨¦ alimentaire et leur niveau de revenu. Des recherches men¨¦es depuis
30 ans ont permis de mettre au point des technologies permettant de faire face ¨¤ ces
diff¨¦rentes contraintes.
Cependant leur transfert au producteur passe par des recherches en conditions r¨¦elles en
collaboration avec les paysans et les partenaires au d¨¦veloppement.
a). Objet tifs
- Tester l¡¯adaptabilit¨¦ de vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ tol¨¦rantes aux diff¨¦rentes contraintes du
milieu ;
-
Assurer une protection ¨¦cologiquement durable de la culture ;
-
Permettre au paysan de produire ses propres semences ;
-
Prot¨¦ger les r¨¦coltes dans le but de satisfaire ses besoins alimentaires tout en assurant
un bon revenu pour son exploitation ;
-
Renforcer la collaboration entre I¡¯ISRA et ses partenaires.
6). M¨¦thodologie
b.1.
Localisation
Le choix des villages et des paysans est fait par les agents des ONG intervenantes : Vision
Mondiale, RODALE d¡¯une part et des Inspections de l¡¯Agriculture d¡¯autre part.
Au niveau de chaque village, 5 paysans sont choisis pour tester un paquet technologique
comprenant des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es, des itin¨¦raires techniques et des m¨¦thodes de stockage.
16

b.2. Caract¨¦ristiques des vari¨¦t¨¦s
Vari¨¦t¨¦s
Comportement aux diff¨¦rentes contraintes
Chancre
Pucerons
Thrips
Bruche
Striga
.~-
bact¨¦rien
M¨¦lakh
Sensible
R¨¦sistant
Sensible
Sensible
Sensible
Mouride
R¨¦sistant
R¨¦sistant
Sensible
R¨¦sistant
R¨¦sistant
Locale
b.3 Dispositif exp¨¦rimental
Deux (2) traitements sont compar¨¦s : le premier comprend le paquet technologique propos¨¦,
le second correspond ¨¤ la pratique paysanne. Chaque traitement est compos¨¦ de 3 parcelles
¨¦l¨¦mentaires correspondant aux 3 vari¨¦t¨¦s (M¨¦lakh, Mouride et Locale). Chaque parcelle
comprend 21 lignes de 10 m de long ; soit une surface parcellaire de 10 m x 10 m = 100 m*.
Aucune fumure min¨¦rale ou organique n¡¯est appliqu¨¦e.
b.4.
Description des itin¨¦raires techniques
Les itin¨¦raires techniques pr¨¦conis¨¦s par la recherche sont compar¨¦s aux pratiques
paysannes.
Paquet technologique propos¨¦ par la Pratique paysanne
recherche
~-
l- M¨¦lakh
l- M¨¦lakh
2- Mouride
2- Mouride
3- Locale
3- Locale
Disque de 8 trous
Disque paysans (8 trous)
Maintenir les parcelles propres (¨¤ la Fa?on traditionnelle (¨¤ d¨¦crire)
demande)
-~
Poudre de feuille de neem ¨¤ la dose de 200 Syst¨¨me de traitement du paysans
phytosanitaires g/! Appliquer 2 Y100 m* d¨¨s la formation ¨¤ pr¨¦ciser.
des boutons floraux. Traiter tous les 7
jours.
t
R¨¦colte
R¨¦colter d¨¨s la maturit¨¦ des gousses.
Selon
convenance
du paysan
(p¨¦riode ¨¤ d¨¦terminer)
-~-
F?ts
m¨¦talliques
combin¨¦s
avec M¨¦thode traditionnelle ¨¤ d¨¦crire)
l ¡¯ u t i l i s a t i o n d e
feuilles
Boscia
-~
senegalensis.
b.5. Dispositif exp¨¦rimental
Deux (2) traitements sont compar¨¦s : le premier comprend le paquet technologique propos¨¦ ;
le second correspond ¨¤ la pratique paysanne. Chaque traitement est compos¨¦ de trois (3)
parcelles ¨¦l¨¦mentaires correspondant aux trois (3) vari¨¦t¨¦s (M¨¦lakh, Mouride, Locale). Chaque
parcelle correspond ¨¤ 21 lignes de 10 m¨¨tres de long soit une surface parcellaire de :
10 x 10 m = 100 m*.
Aucune fumure min¨¦rale ou organique n¡¯est appliqu¨¦e.
17

C. Association Ni¨¦b¨¦/Ni¨¦b¨¦
Le ni¨¦b¨¦ est cultiv¨¦ partout au S¨¦n¨¦gal surtout dans les r¨¦gions Nord et Centre o¨´ il
constitue parfois la principale ressource alimentaire des populations. Cependant, la culture se
confronte ¨¤ plusieurs contraintes qui limitent la production et les revenus des agriculteurs.
Afin d¡¯assurer une protection aux champs et pendant le stockage, des vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes
aux insectes et aux maladies ont ¨¦t¨¦ mises au point. L¡¯association de vari¨¦t¨¦s a ¨¦t¨¦ mise au
point. L¡¯association de vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ ¨¤ spectre de r¨¦sistance diff¨¦rente et ¨¤ cycle
contrast¨¦ a permis dans certaines conditions d¡¯assurer une protection ¨¤ moindre co?t et
s¨¦curiser la production.
Parmi les autres m¨¦thodes de r¨¦duction la pression parasitaire, l¡¯utilisation des techniques
culturales ad¨¦quates a ¨¦t¨¦ une pratique reconnue dans plusieurs pays.
a). Objectifs
-
S¨¦curiser la production du ni¨¦b¨¦ durant la p¨¦riode de soudure afin de permettre une
autre production de graines pendant la p¨¦riode s¨¨che ;
-
Comparer l¡¯incidence vari¨¦tale sur les ravageurs du ni¨¦b¨¦ en culture vari¨¦tale et dans le
cas de l¡¯association de 2 vari¨¦t¨¦s.
b). Mat¨¦riel et m¨¦thode
b.1. Mat¨¦riel v¨¦q¨¦tal
Deux vari¨¦t¨¦s sont associ¨¦es. Leurs caract¨¦ristiques sont indiqu¨¦es dans le tableau ci-apr¨¨s :
Caract¨¦ristiques agronomiques
Striga
Pucerons
Thrips
Bruches
Sensible
Sensible
Sensible
Sensible
r¨¦sistante
57 R¨¦sistante Sensible
Sensible
R¨¦sistante
Sensible
Sensible
L¡¯essai se conduit suivant un dispoSitif en blocs complets randomis¨¦s avec 4 r¨¦p¨¦titions.
La distance entre blocs et entre parcelles est de 2 m.
18

Traitements
-rl
:
vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh
l-2
:
vari¨¦t¨¦ Ndiambour
l-3
:
Association M¨¦lakh x Ndiambour.
Chaque parcelle comprend 12 lignes de 5 m de long. La vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh est sem¨¦e avec un
¨¦cartement de 50 cm entre les lignes et 0,25 m entre les poquets.
L¡¯¨¦cartement est de 0,5 cm entre les poquets pour la vari¨¦t¨¦ Ndiambour.
L¡¯association vari¨¦tale M¨¦lakh x Ndiambour consiste ¨¤ alterner une ligne de M¨¦lakh avec une
ligne de Ndiambour. Les semis sont effectu¨¦s d¨¨s la premi¨¨re pluie utile.
c). Observations e f mesures
c.1. Aqronomiaues
Analyse des composantes du rendement :
-
nombre de pieds r¨¦colt¨¦s
I_
nombre de gousses r¨¦colt¨¦es par pied
,-
poids de gousses et de graines
,-
poids de 100 graines.
w
Calcul des rendements
-
Indice de Surface Equivalente (IXE) ou Land use Equivalent Ratio (LER).
c.2. Phytopatoloqiques
-
su,ivi r¨¦gulier des maladies en cours de cycle ;
-
pourcentage de plantes malades par rapport aux plantes saines (incidence) ;
-
mesure de s¨¦v¨¦rit¨¦ (¨¦chelle de notation).
c.3. Entomoloqiques
-
suivi r¨¦gulier des populations d¡¯insectes aux champs ;
- ¨¦valuation des d¨¦g?ts.
Selon ce protocole nous avons particip¨¦ aux op¨¦rations suivantes :
+ D¨¦limitation :
Un dessouchement et un nettoyage syst¨¦matique du terrain ont ¨¦t¨¦ ex¨¦cut¨¦s, ainsi qu¡¯un
labour ¨¤ sec pour l¡¯a¨¦ration du sol.
?? Z* Rayonnage
II consiste ¨¤ faire un quadrillage des parcelles selon les ¨¦cartements de semis dans chaque
parcelle.
? ?

+ Semis
Le semis a ¨¦t¨¦ manuel comme dans les exploitations paysannes avec 2 ¨¤ 3 graines de ni¨¦b¨¦ par
poquet non d¨¦mari¨¦ avec un ¨¦cartement de 50 x 50 cm pour le Ndiambour et de 50 x 25 cm
pour le M¨¦lakh. II a ex¨¦cut¨¦ en humide apr¨¨s la premi¨¨re pluie utile.
?? :+ Comptage des pieds trou¨¦s
II s¡¯agit de compter le nombre de plantes lev¨¦es par poquet et par parcelle.
Q Observations :
. Pour les insectes : Avant chaque traitement et 3 jours apr¨¨s, 25 boutons floraux ou fleurs
sont pr¨¦lev¨¦s dans une fiole sur 5 pieds pris au hasard sur les 2 lignes entourant la parcelle
de rendement. Ces organes conserv¨¦s dans l¡¯alcool ¨¤ 30¡± sont diss¨¦qu¨¦s et. les thrips
denombr¨¦s.
Le contr?le d¡¯autres insectes se fait au champ. C¡¯est ainsi qu¡¯on a not¨¦ ¨¤ Bambey ¨¤ partir de
38 jours apr¨¨s lev¨¦e, une attaque de pucerons. Ces derniers ont ¨¦t¨¦ ¨¦limin¨¦s apr¨¨s les fortes
pluies intervenues durant les 10 jours suivant leur apparition, ¨¦vitant ainsi un traitement
chimique.
, Pour les maladies : II s¡¯agit de faire un inventaire des diff¨¦rentes maladies et d¡¯¨¦valuer
incidence et leur s¨¦v¨¦rit¨¦ sur la culture du ni¨¦b¨¦.
20

ACTIVITES DE LA STRUCTURE DURANT
LE MOIS DE STAGE
Les activit¨¦s men¨¦es durant l¡¯hivernage 1999 par le service Agronomie sont indiqu¨¦es dans le
tableau ci-dessous :
-
-
ACTIVITES
LOCALISATION
m Association MiVNi¨¦b¨¦
- Nioro
. Association Ni¨¦b¨¦/Ni¨¦b¨¦
- Bambey
. Test de paquet technologique, ¨¦cologiquement
- R¨¦gions de Diourbel
durable pour la culture du ni¨¦b¨¦.
Thi¨¨s et Louga
. D¨¦monstration de paquet technologique
- R¨¦gions de Diourbel,
¨¦co8nomiquement
rentable pour la culture du
Thi¨¨s
ni¨¦b¨¦
. Essais de d¨¦monstrations de vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces
-
R¨¦gions de Louga et de
de mil, d¡¯arachide et de ni¨¦b¨¦
Thi¨¨s
. Etude de l¡¯interaction Arbre/CuIture-
- Bassin arachidier
Evaluation agronomique
(Centre et Sud)
- Zone sylvo-pastorale
. Evaluation agronomique de nouvelles vari¨¦t¨¦s
- Bambey et Nioro
d¡¯arachide
. Essai de d¨¦monstration de nouvelles vari¨¦t¨¦s
- Diamagu¨¨ne
d¡¯arachide de bouche en milieu paysan.
- M¨¦dina Sabakh
J¡¯ai particip¨¦ durant le mois de stage h toutes ces activit¨¦s agronomiques ¨¤ des niveaux
diff¨¦rents. Ce qui m¡¯a permis d¡¯avoir une vision globale du programme agronomique. Dans ce
cadre, j¡¯ai particip¨¦ et suivi la conduite des op¨¦rations de l¡¯activit¨¦ sur les associations
culturales.
21

CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Ce sont plus des itin¨¦raires techniques que des techniques consid¨¦r¨¦es isol¨¦ment que
l¡¯on doit chercher ¨¤ am¨¦liorer si l¡¯on veut que le travail ¨¤ mener soit efficace et
adapt¨¦ aux conditions de culture en situation r¨¦elle. Les am¨¦liorations ¨¤ apporter
doivent ¨ºtre conduites dans le cadre de syst¨¨mes de culture qui eux-m¨ºmes sont des
sous-ensembles de syst¨¨mes de production. Ces tests impliquent un plus grand degr¨¦
de participation paysanne ¨¤ la gestion (totale ou partielle) des op¨¦rations des tests.
L¡¯ISRA est une structure de recherches qui travaille sur la base de ses produits
trait¨¦s et de ses moyens. Le travail que j¡¯ai men¨¦ sur le terrain m¡¯a permis
d¡¯apprendre, de conna?tre et de comprendre de par mon Ma?tre de stage comment
travailler sur les grandes cultures chez les paysans. Le stage est l¡¯approfondissement
des connaissances du stagiaire.
Pendant l¡¯a p¨¦riode du stage que j¡¯ai effectu¨¦ au CNRA de Bambey dans le courant du
mois de juillet, il m¡¯a ¨¦t¨¦ permis d¡¯avoir de nouvelles exp¨¦riences sur les nouvelles
vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide, de mil, de sorgho, de ni¨¦b¨¦, etc.. et de nouvelles m¨¦thodes de
cultures.
Ce stage a ¨¦t¨¦ donc une opportunit¨¦ pour moi d¡¯approfondir mes connaissances et
d¡¯avoir une exp¨¦rience tr¨¨s fructueuse du travail en ¨¦quipe.
El aurait ¨¦t¨¦ plus profitable et b¨¦n¨¦fique de s¨¦journer au niveau du Programme
Agronomie pour une p¨¦riode plus longue (3 ¨¤ 4 mois) afin de couvrir une bonne partie
des op¨¦rations men¨¦es dans les diff¨¦rentes activit¨¦s.
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