Bulletin de 1¡¯1. F. A. N. T. X9111. sEI*.A. no 2....
Bulletin de 1¡¯1. F. A. N.
T. X9111. sEI*.A. no 2. 1961.
N¨¦matodes et Tr¨¦matodes
trouv¨¦s chez un P¨¦lican
(Pelecanus onocrotalus L.) au S¨¦n¨¦gal
par S. GRI?¡®~II,L.\\T c t . P . MOREL.
A l¡¯aulolkc d¡¯un P¨¦lican (Peleccrnrrs onocrotalus I,.) c*nptur¨¦ le
20 avril 1939 par le Colonel JIILox dans la r¨¦gion de l~ufisque
(R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal), nous avons pu r¨¦colter un lot important
d¡¯IIclnGnthes parasites comprenant huit esp&ces dont, un Sjynhi-
mantus ,,Acriuridrte) nouveau, ct une nouvelle vari¨¦ti: de I¡¯esptcc
Echinochusm7rs tt77trnshkin~ccili R.~S~IRIR~VA.
194 1 (Trettratoda!
Bchinostornidne).
Contracaecum spiculigerum (lZul>oLPTII, 1809) 1iarr.r.ru-r et 1 IIzNRY,
1912. De trEs nombreux sp¨¦cimens (plusieurs centaines) trou-
v¨¦s dans l¡¯estomac ct l¡¯intestin ant¨¦rieur. Heaucoup de ?ormes
jeunes laissent supposer qrrc ce pllicnn a\\Tait subi des r¨¦infes-
tations successives
Fam. .~U~LRID:\\E kJRAT, 1913.
Cosmocephalus faridi I<IT.\\LIL, ,1~93 1. Une cinquantaine d¡¯exem-
plaires adultes m ?les et Eenlelles trouv¨¦s dans l¡¯estomac.
Synhimantus
sirry KHAML, 1931. Une centaine d¡¯cxernplaires dans
l¡¯estotnac. Les caract¨¨res donn¨¦s par I<HMJL lors de la descrip-
424
S . GR ?TILLAT ET 1 ¡¯ . MOHEL
tion de l¡¯esp¨¨ce sont bien ceux que nous avons pu obscr~er sur
les sp¨¦cimens que nous avons ¨¦tudi¨¦s. Il s¡¯agit hien d¡¯un Synhi-
mantus F~AILL~I~T, IIENIIY et SISOFF, 1912, sensi~ stricto. Femelle
avec vulve dans la partie moyenne du C~P~I~, cordons c¨¦~~haliques
d¡¯¨¦gale ¨¦paisseur sur loute leur longueur, partie poskieure du
tndle pr¨¦sentant des ailes caudales merrrlwnneuses hicw ¨¦tal¨¦es
et non arupulleuses.
Synhimantus (Desportesius) mometi, n. sp.
Le rnal¨¦riel ?oniporte 8 e x e m p l a i r e s dont 4 ~tkAlf:s~ 2 fert~clles
adultes et 2 jeunes femelles.
Mdle : L¡¯extr¨¦mit¨¦ ant¨¦rieure est acurniu¨¦c alors qu(¡¯ la postb-
ricurc a un aspect ohtus sans Etre ?ortenier~t enroul¨¦e fw spirale
WIIIII~C
c¡¯est le cas en gknEra1 chez les tn; ?les de Spirrtroitlca.
1,~ dimensions suivantes ont ¨¦t¨¦ ~)risos sur un esettll)laire de
7,1> ~I~II de long et 150 EL de large.
NiMATODES
E
T
TH ?JIATODES THOCVfiS CIIll% CN IIIiI.ICAN
425
La cuticule qui a une ¨¦paisseur moyenne de 15 p est stri¨¦e trans-
versaletnent, la distance interstrie ¨¦tant de 4 p,
L¡¯extr¨¦mit¨¦ ant¨¦rieure (fig. 4 A) est orn¨¦e de deus paires de
cordons c¨¦phaliques, peu sinueux, flanqu¨¦s Jat¨¦ralekllent d¡¯un
support en forme de bande stri¨¦e d¨¦pourvue d¡¯¨¦pines, et dont la
largeur va en augmentant de l¡¯avant vers l¡¯arri¨¦re.
J,¡®ensemble cordon-bande stri¨¦e mesure environ ? p de large
dans sa partie ant¨¦rieure et s¡¯¨¦largit progressivement juscJu¡¯& 21-
23 p au niveau du point dc r¨¦currence et de l¡¯anastomose des cor-
dons qui se trouvent respectivetncnt il 400 p et 230 ,u de l¡¯apes.
JAa t¨ºte exatnin¨¦c en vue apicalc pr¨¦sente deus pseudo-ICvres if
base sensiblement ovalaire et en forme de c ?ne termin¨¦ par 1111
sommet &=guli¨¦rernent
arrondi (fig. 1 13).
Les quatre cordons c¨¦phaliques l¨¦g¨¨rement incurvks se ter-
minent au niveau de la base de ces deux pseudo-l¨¨vres.
I<n position lat¨¦rale existent deus atrrphides situ¨¦es un peu en
avant de la ligne passant par JC bord antkrieur des deus papilles
m¨¦dia-m¨¦dianes bien d¨¦velopp¨¦es plac¨¦es ¨¤ proximit¨¦ du bord des
supports stri¨¦s des cordons ckphaliyues.
:i la bouche fait suite ¡®un pharynx ¨¤ paroi ¨¦paisse et stri¨¦e, dc
200 ¨¤ 210 p de long qui d¨¦bouche dans un csxophage musculaire
/t2(i
S. CHkTILLAT
ET P
.
MOREL
Le spicule droit est long clc fil5 p ct est ¨¦pais
de 40 ¨¤ 45 p. Il se krnlirie B sa part,ic distal(a
par un ¨¦paississement plus ou moins circulaire
au chantre duquel tbsl p l a c ¨¦ 7111 onglcf, tic 50 A
55 ,u de longucu~~.
l~¡®c:xtr~mit¨¦ mt¨¦rieurc e s t , i7vuininix~ a l o r s
CI~(: l
a
IJoslkGeure a
7111 aqJect tronquh tli? ii In pr¨¦sence? d¡¯77n
rtlnnchon c77ticulairc enlournnt e t d ¨¦ p a s s a n t l a que71c.
La cuticule est stri¨¦e comme chez lc m ?le, la distance inlorstric
¨¦tant d¡¯environ 5 p.
I,es cordo~is c6phaliqnes qui ornent la partie anl ¨¦rieure s o n t
larges de 9 B 10 p en position ant¨¦rieure et augmentent progressi-
yenlent de largeur po71r atteindre 30 p environ au niveau de leur
N ?MATODES ET TR ?MATODI~S TROUViS C H E Z U N PkI.ICAN
427
point de recurrence et de leur anastomose, qui se trouvent respec-
tivement ¨¤ 630 p et 350 p de la bouche.
I,e pore excr¨¦teur d¨¦bouche h 450 p de l¡¯extr¨¦mit¨¦ ant¨¦rieuro
et les di¨¦rides qui ont la m¨ºme forme et les m¨ºmes dimensions que
celles du m ?le sont plac¨¦es en arrilre du point de r¨¦currence des
cordons ¨¤ environ 700 p de I¡¯extr¨¦rnit¨¦ ant¨¦rieure.
T,e pharynx est leg¨¦rement~ sinueux et a 280 p de long.
Chez la femelle adulte, l¡¯extr¨¦mite post,¨¦rieure (fig. 5), a une
conformation qui rappelle celle existant chez Synl~in2crnt~~~~
(Des-
portesius) equispiculatus (Wu e t Lru, 1943) CH.\\-
B.II-D et CAMPANA, 1949, mais qui cependant, est
(liff¨¦rente par certains dctails de structure.
I,a cuticule du Ver par un processus de glisse-
trient, s¡¯invagine ¨¤ la rnaniere d¡¯un doigt de gant.
Sur la fig. ¡®1 repr¨¦sentant l¡¯extr¨¦mit¨¦ lwst¨¦rieure
(l¡¯une des deux femelles immatures que nous
avons pu etudier, ce ph¨¦nornbne
d¡¯invagination
est tr¨¦s nettement. visible et laisse supposer qu¡¯il
se produit au cours de la croissance et, de la
Irlaturit¨¦ de la femelle.
C h e z l a fenlelle niiirc, lc rnanchrm cornpl¨¨te-
iiienl ¨¦vagin¨¦, a son ouverture situ¨¦e ¨¤ environ
130 p de I¡¯cstr¨¦n~it¨¦ de la queue. Sa membrane
cuticulaire pr¨¦sente des boursouflerrlents annu-
laires. *ilors qu¡¯elle est nettement d¨¦tach¨¦e de la
paroi de l¡¯helrninthe en position ant¨¦rieure, elle
s¡¯insere post¨¦rieurement sur cette derni¨¨re 1~11
peu en avant de la queue, de telle sorte que
l¡¯anus et la vulve debouchent dans le tube fortn¨¦
par son ¨¦vagination (fig. 5j.
Il existe lat¨¦ralement deux ¨¦paississements cuticulaires sous
Forme de ¡®bandes minces, larges d¡¯environ 10 p, d¨¦butant a envi-
ron 200 ¨¤ 250 p de l¡¯extr¨¦mit¨¦ post¨¦rieure, et s¡¯ins¨¦rant lat¨¦rale-
ment sur la paroi de l¡¯helminthc un peu en avant de la base de la
queue. :~II niveau de son insertion? la bande cuticulaire s¡¯¨¦largit
en forme de triangle.
La longueur de la queue est de 45 p, et son ¨¦paisseur au niveau
de sa hase est d¡¯environ 33 p. La vulve est plac¨¦e ¨¤ 10 tu de l¡¯ori-
lice anal. Elle est pr¨¦c¨¦d¨¦e par un ov¨¦jecteur de 250 p de long
pr¨¦sentant un sphincter terminal de 65 tu de diam¨¨tre. IA:
vagin qui le pr¨¦c¨¨de a une longueur de 550 ¨¤ GO p. L¡¯ut¨¦rus est
simple.
42x
S. GRkTlLLAT IFT 1¡¯. XIOREL
Les trufs examin¨¦s i ? utero pr¨¦sentent 7me double paroi et ont
les dimensions suivantes :
longue7rr : 25 p, largeur : 46 tu.
IA: g e n r e Synhinruntus
J<AILLI~, I~ENRY e t SIS~~, 1912, e s t
caractbris¨¦ par la pr¨¦sence de cordons c¨¦phaliques rCcurrents s¡¯anas-
tomosant s&chacunc des faces lat¨¦rales
et par des di¨¦rides Iricuspides. q7lantl
elles sont visibles. T>es m ?les ont dc77s
spicules in¨¦gaux dissetr7hlahlt~s
e t habi-
tuellernerit cinq l)aircs d e
I)apillcs pos-
tanales.
l i n 394!l, ClIAR4VI> cl C:AnrPAsa OIll
divis¨¦ ce genre en deus so77s-genres. il
savoir :
- - sous-gcnrc Sphin7fmtus pr¨¦sentant
des cordons c¨¦pltaliq7~es (l¡¯¨¦gale ¨¦pais-
seur sur tout leur parcours. M ?les ¨¹Yw
a i l e s ca77dales tnemhraneilses hien ¨¦ t a -
l ¨¦ e s . li¡¯emclles a v e c v u l v e en rbg%m
moyenne cl.71 corps et. ja717nis proche de
l¡¯anus.
- - sous-genre Desportesiics Crr.\\r~.rCu
et, CAMPANA, 1 M!I. lAes cordons &$a-
liqiles s o n t blargis d a n s l e u r s Jtartim
moyenne et post¨¦rieure ainsi qu¡¯a77 Iii-
vcarr de leur anastomose. M ?les avec:
extr¨¦mit¨¦ postkrieure obtuse, ailes ca7t-
dales ¨¦paisses et plus ou moins w?sic77-
lelises. T~ernelles avec vulve post¨¦rieure
tr¨¨s proche de l¡¯anus. TYaprEs SEURAT
(2915), ces caract¨¨res correspondraient
aux formes les pins kyolu¨¦es du gro77pe.
Notre Synhimantus pr¨¦sentant ces caractEres, nous le rangerons
i
dans le sous-genre Desportesius, qui, il notre connaissance cmn-
prend ¨¤ l¡¯heure actuelle neuf esp¨¨ces q77i sonl. les suivantes :
S. sagittatus (R~D., 1800) (= S. nln~us (RU~., 1849)).
S. brevicaudatus (Ih.rmDIN, t 845).
S. invaginatus (VON J,INSTOW, I!Kl) esph~ type.
S. raillieti (SKRJARIN, 1924).
S. orientalis (Wu, 1.933).
S . grofi (I>I, 1!134).
S . eyuispiculatus Wu et ]AI-, 2943.
s. SpidUtZlS CHABA4UD et ~-IRlPAN.4, 1!%9 (¡®).
S. ctcnadensis Mnwxsoiu, l!XXL
Par l¡¯¨¦troitesse de ses cordons c¨¦;phaliq7les et la proximit¨¦ de la
x-ulvc ct dc l¡¯anus, l¡¯esp¨¨ce cl77e nous venons de d¨¦crire se rap-
J)roche de S. snpittntus (= S. nlntus) trouv¨¦e chez de nombreux
.\\rd¨¦iformes.
Cependant, chez nos csemplaires, les m ?les ont des
spicules moins longs et les ?elnelles ont leur invagination cuti-
calaire post¨¦ric77re s o u t e n u e J?ar des rhtes longitudinales q71i
n¡¯existent pas chez 5¡¯. sngittutus.
De semblables ren ?orcemcnts cutic77laires sont signalbs par VOS
l,rss~ow en 1901, lors de la description de S. inoaginatus. GENDRE
on 1!113, qui d¡¯apr¨¨s C7r1ilt.4Cn et Canr~axh a refait la description
de cette esptce, ne signale pas l¡¯existence de ces (( c ?tes ?. Nous ne
po77vons rattacher nos sp¨¦cimens h cette esp¨¨ce. 1111 effet. outre
la diff¨¦rence ent.re la longueur des spic77lcs, beaucoup plus long7jc
cahez S. invrcginatzls, les cordons c¨¦phaliques sont tr¨¨s ¨¦largis pas-
t¨¦rierirernent
et il n¡¯existe pas de papille impaire chez le m ?le.
II notre connaissance, le seul S,7$lir~rtrntrtS appartenant au sous-
genre Desportrsiws signal<: chez les P¨¦l¨¦caniformes est S. raiflieti
sur Pelccanzts sp. au Turkestan. Seule la Ecmelle est, conmle. Ix
ntat¨¦riel que SKRJARIN avait h sa disposition devait Ctre r¨¦tract¨¦
et d¡¯apr¨¦s CHA~~UD et CAMP~~A (l.:%n), le J)oint de r¨¦currence
des cordons c¨¦phaliques doii ¨ºtre h J)lus de 840 p de l¡¯a~ws.
Malgr¨¦ le J)e77 de valeur dr ce crit¨¨re, ces ornements cuticulaires
peuvent, en eflct, etre plus 071 moins r¨¦t,ract¨¦s sans q77¡¯il y ait Jolis-
setuent de la c77tic7lle du ver, no77s signalerons que chez nos deus
(~semplaires ad77ltes, ce point, de rsc77rrence est J)~US pri!s de l¡¯estr¨¦-
mit¨¦ ant¨¦rieure. D¡¯autre part, au cours de sa descriJ>tion q77i es1
tr¨¦s sommaire, SKIWABIN J)arJe d¡¯une vulve trEs post,¨¦rieure mais
non toute proche de l¡¯a7777s, coInn1c c¡¯est le cas chez nos sp¨¦cimens.
(:et auteur ne signale J)as non J>~US la pr¨¦sence de c ?tes au niveau
dc l¡¯¨¦vagination post¨¦rieure, caract¨¦re cependant tr¨¨s facile (7 re-
77iarquer m¨ºme ¨¤ un faible grossisscinent.
Pour S. grofi, le m ?le est inconnu. I,r, cI71i a fait sa description
s77r des sp¨¦cinlens qui ¨¦t,aient sans dowte immatures parle de cor-
fm
S. GHtiTlLLAT l3T P. MOKEL
dom ciphaliques orni:s d¡¯¨¦pines, alors qtt¡¯ils sont glabres chez nos
exemplaires.
Pour S. o r i e n t & , l a vrrlve e s t taule lwoche de l¡¯anus et, les
cordons c¨¦phaliques ne sont que tr¨¨s I¨¦g¨¨rentent ¨¦largis cotntne chez
nos rxettiplaircs, triais la CU licule de l¡¯extr¨¦triil& posl¨¦rioure de la
fctriello ne dkhorde pas l¡¯extr¨¦mit¨¦ de la queue et les tn$les ont des
spicitles de petite taille et. l&s in6gaux (spicwlr: droit : X0 p : spi-
~III~ gauche 80 pi.
I >a forme et l¡¯¨¦largissetrteut corisid¨¦ml~lf: des cordons &plin-
licluw diez S. equispi~ulatrr,s,
la priiscnct: dfl rang¨¦es d¡¯bpinw sur
ces rttCtttes c o r d o n s chez &Y. spinulnt7ts,
i11ns1* ¡¯ que l¡¯absence de fGtf3
longitudinales soutenanl l¡¯¨¦vagination cttticitlaire post~rieuw c*twz
l e s f~~ttielles, sullisent ¨¤ dil¡®f¨¦rcncicr n o s sp6citricns d e c e s deus
P@X%S.
Chw &Y. breoicaudatris, la vulve est ¨¦loign¨¦e de MN) ¨¤ 700 j.4 de
l¡¯es trbtnit¨¦ post¨¦rieure, quant ¨¤ ,Y. cnm&n,sis d¨¦crit eu l!Mi I)at¡¯
hlnwsoN sllr¡¯ l?otaurris lentiginos7cs
(!IIoNTAGv) et, rlrdm hrrodirrs 1,.
Zlll Cariada, ses cordons cuticulaires sont orn¨¦s de rang& d¡¯6piuc~s
et tl¡¯apt+s l¡¯au t,eur, lc spicule gauche csl. : ? spatulate! twistfd. at
ahou t. its midlength, and its hroadly rounded tip i? covcred 1)~ a
curious t,ltin pocket, attached as is a 1cai;hcr toccap to the soit> of
A show N. D¡¯aprEs les figures que donne Mawson, la vulve est touttb
proche de l¡¯anus mais l¡¯invagination cuticulairc est ¨¤ peirtc ¨¦hait-
chke ntalgr¨¦ la pr¨¦sence d¡¯cwEs dans 1¡¯uGrus.
Cointire nous ne pouvons rattacher le Synhinzantrcs que 11011s
venons de d¨¦crire ¨´ aucune des esphces pr&+dentes, nous le consi-
tlkrotts comme nouveau, et proposons pour lui le nom de Sydzi-
77rtrnttr.s (Desportesius) rnorneti, en le d¨¦diant ¨¤ M. l¡¯Inspecteur g$-
n&nl 1¡¯. MO~NET, directeur du Laboratoire Cerrtral dc 1¡¯13cvagt~
de Dakar (S¨¦n¨¦gal), en t¨¦moignage de respectueuse s;yrttpat~hic:.
Cornine le font remarquer CHAB~~:D et CAMPANA en jM9, Ir
sous-gcnrr: Synhinznntzrs
comporte des espPcos parasites de lia-
paces, alors qiie le sous-genre Desportckrts est troih clifl ?. If3
A\\rd¨¦iforrnes.
Il rst int¨¦ressant de voir que chez Pelecnnus, ces deux SOUS-
genres coexistent.
Types e t c o t y p e s : d ¨¦ p o s ¨¦ s ¨¤ l¡¯institut de Parasitologie de la
Fact~lti: de M¨¦decine de Paris.
JTiXe : P e l e c a n u s onocrotalus 1,.
Locdisation : estomac.
Origine : Rufisque (R&pu Nique du StMgal), 20- 1 V-59.
1) F~UI. TROGLOTREMATIDAE ()D~INER~ li)l(i, f37WLd BRA ?N, 1915.
Renicola secunda SKRJAUIK, j%/t. h l¡¯aide du travail de T)OLLFVS
(194ti)4s1m les Tr¨¦rnatodes des reins d¡¯oiseaux, nous avons pu
identilier nos exemplaires (environ une centaine) ¨¤ cette espCce
que %I~a.~nrw a d¨¦crite du Turkestan chez Pelecanus onorrottr-
lus 1,.
2 ) Faru.
IIETEROPIIYID.AE ODIINER, 1!)14.
Sous-farn.
Bolbophorus confusus (KRAUSE,
1914j,
D~OIS, 1935. L¡¯intestin
tintt%eur de notre P¨¦lican ¨¦tait envahi sur toute Si1 longueur par
des centaines d¡¯exemplaires de ce Tr¨¦tttatode.
Ce parasite arcs fr¨¦quent chez 1). onocrotnlus, a clbji~ bt¨¦ signal¨¦
chez .P. crispus HRCC II ct, P. rr~~throrlllln<:hrns GM.
D¡¯apr¨¨s la description que donne I)uuors en 1938, de I¡¯eqGce
ljo/Cophorus
co~ft.cst~~s, le pharynx serait oblong et plus long que la
ventouse buccale, la ventouse ventrale plus petite que la ventouse
orale: les testicules ayant une forme cir ?onvoluti\\~c.
Chez 30 exetnplair& que nous avons esatttin¨¦s, nous avons par
c:ontrc remarqu¨¦, un pharynx subsph¨¦rique plus long ytt¡¯e la \\-en-
tottse buccale, une ventouse ventrale plus d¨¦velopp¨¦e que l¡¯orale,
et des testicules massifs, I¡¯i\\nt.hiew &tant claviforttlc, le post¨¦riem
pr¨¦sentant deux lobes (fer ¨¤ cheval) (fig. 6).
Ilalgr¨¦ ces diff¨¦rences, nous peusons que nos esetttplaires appar-
Lmnent bien ¨¤ l¡¯esp¨¨ce l?oZOophoms wn/usus.
1,~ rtratoriel que nous avions it notre disposition ¨¦tait cotttpok
par une cinqttant,aiue d¡¯esetnplai~es r¨¦coltks au niveau de l¡¯irttes-
tin ant¨¦rieur ct pr¨¦sentant, les caraclbres donrks II:I~ ~¡®.~~inc:u~r~
cn I!l,58 pour le genre I~c~tit6ochasnfi6s.
(( Corps petit, parpCois trapu, cpelqueCois allotigt!, plus large dans
sa Itarlie post¨¦rieure qui est habit.uellcmcnt arrondit: tttais qui peni
Ctre eu pointe mousse posl¨¦rieurertterit. Collier c¨¦phalique fortenient
d¨¦yrloppk, r¨¦nilorrnc, avec une seule rangbe d¡¯¨¦pines intcwornpuc~
tlorsakrrtent. Acetabulurtr bien s¨¦par¨¦ dc In ycntortse orale. Testi-
cules hahituclletnent trks volumineux eu ¨¦gard ¨¤ lit taille du corps,
mais qui peuwmt aussi 6tre de petite taille, ronds et parfois idcn-
c
tiques, plac¨¦s directetnent 1¡¯1171 devant l¡¯autre aux environs de lit
rktoiti¨¦ post¨¦rieure du corps. Poche du cirre presque cntikrctrm~t
anLi+etrre ¨¤ l¡¯acetabulutrt o u partielletmnt rccouvert~e p a r lui.
Ovaire: rond ¨¤ ovalaire subtn¨¦dian ou pratiquetttent. m¨¦dian. lit¨¦-
rus c~otrr¡¯t peu circonvolutionnB. (R~IS de grnt1d.e laille. VitellogBnes
di:hutant. aux environs de l¡¯acetabulum, ou ittltrt4diatetrtent, der-
rihre lui )).
N ?MATODES E T T R ? M A T O D E S TROEVt?S CHEZ U N PhLICAN
433
SOS exemplaires ont des caract¨¨res interm¨¦diaires entre :
10 Echinochasmus morda~ (Looss, 18%) (= Echinostomum mor-
dus Looss, 1899) d ¨¦crit d¡¯Egypte chez Pelecanus onocrotnlus, pllis
trouv¨¦ chez P. rufescens GM. au Congo ex belge et en ?gypte, ainsi
que chez le Chien en Palestine !WITEMRERG, 1932).
D
20 Echinochasmus mwushkinzetvi ~~srrernov~, 1941, d¨¦crit de
I¡¯LT. R. S. S. chez Pelecanus crispus BRUSII.
En ce qui concerne E. mordas, notre mat¨¦riel pr¨¦sente les diff¨¦-
rences suivantes avec cette esp¨¨ce : des testicules beaucoup plus
434
S. GH~TILLAT ET P. ?VOKE1.
voluulirleux et in¨¦gaux, un ovaire deux fois plus petit, des (rwfs
c
de dhensions tr¨¨s inf¨¦rieures et des ¨¦pines cuticulaires trh longues
(25 & 35 p) en notnhre limit¨¦ (36 ¨¤ 44. par rang&) alors que chez
I<. /norda.z elles sont tri:s nornhreuscs c.t tr¨¨s petites.
¡°?
Corripar¨¦s ii E. murashl&zzervi, n o s sp¨¦citrrcns o n t : un ovaire
deus fois plus petit, des wufs de dimensions tr6s inf¨¦rieures et un
pharynx beaucoup plus d¨¦velopp¨¦. Enfin,
chez E. rnurashkinzervi, les ¨¦pines tut icu-
laires s o n t lougues,
a u notdwc dc 18 ~;II
rang¨¦e au lieu de Xi ¨¤ 44, ct les ran@es
s o n t Leaucoup plus notnbrcuses que t~11 ?~
nos exemplaires (7 rang¨¦es de la rkgio!k
c¨¦phalique Si I¡¯acetal~uliitri) (figr 8).
Quant aux principaux caract&es co111-
IIIUI~S avec cm deux esptces ils sont les sui-
vants : UTI noloh d ¡¯ ¨¦ p i n e s cBphi~li<~ucs
identiques (22) : des di~rlensions il peu pt+s
scn12~lal~les, si l¡¯on tient c:orul)te du dcgr6
de rbtraction (111 mat¨¦riel dans lc liquidr
conserva-Leur.
Cepcndanl., les difT¨¦rerrces qilc nous
venons de signaler avec .Ii. nrurnshX.irzarlrJi,
et en particulier la dis~wsilioir ct lc nonih
de rang¨¦es d¡¯bpines cuticiilaircs, nous in-
citent ¨¤ consid¨¦rer nos exemplaires conltnt:
u n e vari8t¨¦ d e cette espkcep q u e nous
appellerons milonis, II. var., en la dkdiant au Coloncl AILLON qui
nous a donn¨¦ ¨¤ autopsier le P¨¦lican, porteur dc oct int.¨¦rcssanl
malkricl.
Pour lwrmettre une comparaison facile entre 15. r~tord~r.~, .E. 177f1-
rcrshkinsewi et R. IrrIrrnsltki ?zecri,i
rtdonis, n. var., nous donnons un
tableau oii sont iudiqu¨¦s les principaux c¨¹racths permettant leiif
diagnose.
Pour Ii. nlordaz, les chiffres sont ceux donn¨¦s par l~oss et ~MI
WITRMBEIIG.
.
436
S. GR ?TILLAT RT 1 ¡¯ . M O R E L
Nous reinercions M. le professeur IX. 1¡¯. L)o~,tm.x, du 1Ius¨¦um
National d¡¯IIistoire Xaturelle de Paris et AI. le profcsscur A. G.
CI~~~nhun, tic l¡¯Institut de Parasitologie de la F ?cultG de \\lkde-
cine de Paris~ des conseils qu¡¯ils nous ont donn¨¦s pour ce travail.
,NI?MATODES E T T R ? M A T O D E S TROr-VIiS C H E Z U N PfiLICAN
437
.
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N¨¦matodes et Tr¨¦matodes
trouv¨¦s chez un P¨¦lican
(Pelecanus onocrotalus L.) au S¨¦n¨¦gal
par S. GRI?¡®~II,L.\\T c t . P . MOREL.
A l¡¯aulolkc d¡¯un P¨¦lican (Peleccrnrrs onocrotalus I,.) c*nptur¨¦ le
20 avril 1939 par le Colonel JIILox dans la r¨¦gion de l~ufisque
(R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal), nous avons pu r¨¦colter un lot important
d¡¯IIclnGnthes parasites comprenant huit esp&ces dont, un Sjynhi-
mantus ,,Acriuridrte) nouveau, ct une nouvelle vari¨¦ti: de I¡¯esptcc
Echinochusm7rs tt77trnshkin~ccili R.~S~IRIR~VA.
194 1 (Trettratoda!
Bchinostornidne).
Contracaecum spiculigerum (lZul>oLPTII, 1809) 1iarr.r.ru-r et 1 IIzNRY,
1912. De trEs nombreux sp¨¦cimens (plusieurs centaines) trou-
v¨¦s dans l¡¯estomac ct l¡¯intestin ant¨¦rieur. Heaucoup de ?ormes
jeunes laissent supposer qrrc ce pllicnn a\\Tait subi des r¨¦infes-
tations successives
Fam. .~U~LRID:\\E kJRAT, 1913.
Cosmocephalus faridi I<IT.\\LIL, ,1~93 1. Une cinquantaine d¡¯exem-
plaires adultes m ?les et Eenlelles trouv¨¦s dans l¡¯estomac.
Synhimantus
sirry KHAML, 1931. Une centaine d¡¯cxernplaires dans
l¡¯estotnac. Les caract¨¨res donn¨¦s par I<HMJL lors de la descrip-
424
S . GR ?TILLAT ET 1 ¡¯ . MOHEL
tion de l¡¯esp¨¨ce sont bien ceux que nous avons pu obscr~er sur
les sp¨¦cimens que nous avons ¨¦tudi¨¦s. Il s¡¯agit hien d¡¯un Synhi-
mantus F~AILL~I~T, IIENIIY et SISOFF, 1912, sensi~ stricto. Femelle
avec vulve dans la partie moyenne du C~P~I~, cordons c¨¦~~haliques
d¡¯¨¦gale ¨¦paisseur sur loute leur longueur, partie poskieure du
tndle pr¨¦sentant des ailes caudales merrrlwnneuses hicw ¨¦tal¨¦es
et non arupulleuses.
Synhimantus (Desportesius) mometi, n. sp.
Le rnal¨¦riel ?oniporte 8 e x e m p l a i r e s dont 4 ~tkAlf:s~ 2 fert~clles
adultes et 2 jeunes femelles.
Mdle : L¡¯extr¨¦mit¨¦ ant¨¦rieure est acurniu¨¦c alors qu(¡¯ la postb-
ricurc a un aspect ohtus sans Etre ?ortenier~t enroul¨¦e fw spirale
WIIIII~C
c¡¯est le cas en gknEra1 chez les tn; ?les de Spirrtroitlca.
1,~ dimensions suivantes ont ¨¦t¨¦ ~)risos sur un esettll)laire de
7,1> ~I~II de long et 150 EL de large.
NiMATODES
E
T
TH ?JIATODES THOCVfiS CIIll% CN IIIiI.ICAN
425
La cuticule qui a une ¨¦paisseur moyenne de 15 p est stri¨¦e trans-
versaletnent, la distance interstrie ¨¦tant de 4 p,
L¡¯extr¨¦mit¨¦ ant¨¦rieure (fig. 4 A) est orn¨¦e de deus paires de
cordons c¨¦phaliques, peu sinueux, flanqu¨¦s Jat¨¦ralekllent d¡¯un
support en forme de bande stri¨¦e d¨¦pourvue d¡¯¨¦pines, et dont la
largeur va en augmentant de l¡¯avant vers l¡¯arri¨¦re.
J,¡®ensemble cordon-bande stri¨¦e mesure environ ? p de large
dans sa partie ant¨¦rieure et s¡¯¨¦largit progressivement juscJu¡¯& 21-
23 p au niveau du point dc r¨¦currence et de l¡¯anastomose des cor-
dons qui se trouvent respectivetncnt il 400 p et 230 ,u de l¡¯apes.
JAa t¨ºte exatnin¨¦c en vue apicalc pr¨¦sente deus pseudo-ICvres if
base sensiblement ovalaire et en forme de c ?ne termin¨¦ par 1111
sommet &=guli¨¦rernent
arrondi (fig. 1 13).
Les quatre cordons c¨¦phaliques l¨¦g¨¨rement incurvks se ter-
minent au niveau de la base de ces deux pseudo-l¨¨vres.
I<n position lat¨¦rale existent deus atrrphides situ¨¦es un peu en
avant de la ligne passant par JC bord antkrieur des deus papilles
m¨¦dia-m¨¦dianes bien d¨¦velopp¨¦es plac¨¦es ¨¤ proximit¨¦ du bord des
supports stri¨¦s des cordons ckphaliyues.
:i la bouche fait suite ¡®un pharynx ¨¤ paroi ¨¦paisse et stri¨¦e, dc
200 ¨¤ 210 p de long qui d¨¦bouche dans un csxophage musculaire
/t2(i
S. CHkTILLAT
ET P
.
MOREL
Le spicule droit est long clc fil5 p ct est ¨¦pais
de 40 ¨¤ 45 p. Il se krnlirie B sa part,ic distal(a
par un ¨¦paississement plus ou moins circulaire
au chantre duquel tbsl p l a c ¨¦ 7111 onglcf, tic 50 A
55 ,u de longucu~~.
l~¡®c:xtr~mit¨¦ mt¨¦rieurc e s t , i7vuininix~ a l o r s
CI~(: l
a
IJoslkGeure a
7111 aqJect tronquh tli? ii In pr¨¦sence? d¡¯77n
rtlnnchon c77ticulairc enlournnt e t d ¨¦ p a s s a n t l a que71c.
La cuticule est stri¨¦e comme chez lc m ?le, la distance inlorstric
¨¦tant d¡¯environ 5 p.
I,es cordo~is c6phaliqnes qui ornent la partie anl ¨¦rieure s o n t
larges de 9 B 10 p en position ant¨¦rieure et augmentent progressi-
yenlent de largeur po71r atteindre 30 p environ au niveau de leur
N ?MATODES ET TR ?MATODI~S TROUViS C H E Z U N PkI.ICAN
427
point de recurrence et de leur anastomose, qui se trouvent respec-
tivement ¨¤ 630 p et 350 p de la bouche.
I,e pore excr¨¦teur d¨¦bouche h 450 p de l¡¯extr¨¦mit¨¦ ant¨¦rieuro
et les di¨¦rides qui ont la m¨ºme forme et les m¨ºmes dimensions que
celles du m ?le sont plac¨¦es en arrilre du point de r¨¦currence des
cordons ¨¤ environ 700 p de I¡¯extr¨¦rnit¨¦ ant¨¦rieure.
T,e pharynx est leg¨¦rement~ sinueux et a 280 p de long.
Chez la femelle adulte, l¡¯extr¨¦mite post,¨¦rieure (fig. 5), a une
conformation qui rappelle celle existant chez Synl~in2crnt~~~~
(Des-
portesius) equispiculatus (Wu e t Lru, 1943) CH.\\-
B.II-D et CAMPANA, 1949, mais qui cependant, est
(liff¨¦rente par certains dctails de structure.
I,a cuticule du Ver par un processus de glisse-
trient, s¡¯invagine ¨¤ la rnaniere d¡¯un doigt de gant.
Sur la fig. ¡®1 repr¨¦sentant l¡¯extr¨¦mit¨¦ lwst¨¦rieure
(l¡¯une des deux femelles immatures que nous
avons pu etudier, ce ph¨¦nornbne
d¡¯invagination
est tr¨¦s nettement. visible et laisse supposer qu¡¯il
se produit au cours de la croissance et, de la
Irlaturit¨¦ de la femelle.
C h e z l a fenlelle niiirc, lc rnanchrm cornpl¨¨te-
iiienl ¨¦vagin¨¦, a son ouverture situ¨¦e ¨¤ environ
130 p de I¡¯cstr¨¦n~it¨¦ de la queue. Sa membrane
cuticulaire pr¨¦sente des boursouflerrlents annu-
laires. *ilors qu¡¯elle est nettement d¨¦tach¨¦e de la
paroi de l¡¯helrninthe en position ant¨¦rieure, elle
s¡¯insere post¨¦rieurement sur cette derni¨¨re 1~11
peu en avant de la queue, de telle sorte que
l¡¯anus et la vulve debouchent dans le tube fortn¨¦
par son ¨¦vagination (fig. 5j.
Il existe lat¨¦ralement deux ¨¦paississements cuticulaires sous
Forme de ¡®bandes minces, larges d¡¯environ 10 p, d¨¦butant a envi-
ron 200 ¨¤ 250 p de l¡¯extr¨¦mit¨¦ post¨¦rieure, et s¡¯ins¨¦rant lat¨¦rale-
ment sur la paroi de l¡¯helminthc un peu en avant de la base de la
queue. :~II niveau de son insertion? la bande cuticulaire s¡¯¨¦largit
en forme de triangle.
La longueur de la queue est de 45 p, et son ¨¦paisseur au niveau
de sa hase est d¡¯environ 33 p. La vulve est plac¨¦e ¨¤ 10 tu de l¡¯ori-
lice anal. Elle est pr¨¦c¨¦d¨¦e par un ov¨¦jecteur de 250 p de long
pr¨¦sentant un sphincter terminal de 65 tu de diam¨¨tre. IA:
vagin qui le pr¨¦c¨¨de a une longueur de 550 ¨¤ GO p. L¡¯ut¨¦rus est
simple.
42x
S. GRkTlLLAT IFT 1¡¯. XIOREL
Les trufs examin¨¦s i ? utero pr¨¦sentent 7me double paroi et ont
les dimensions suivantes :
longue7rr : 25 p, largeur : 46 tu.
IA: g e n r e Synhinruntus
J<AILLI~, I~ENRY e t SIS~~, 1912, e s t
caractbris¨¦ par la pr¨¦sence de cordons c¨¦phaliques rCcurrents s¡¯anas-
tomosant s&chacunc des faces lat¨¦rales
et par des di¨¦rides Iricuspides. q7lantl
elles sont visibles. T>es m ?les ont dc77s
spicules in¨¦gaux dissetr7hlahlt~s
e t habi-
tuellernerit cinq l)aircs d e
I)apillcs pos-
tanales.
l i n 394!l, ClIAR4VI> cl C:AnrPAsa OIll
divis¨¦ ce genre en deus so77s-genres. il
savoir :
- - sous-gcnrc Sphin7fmtus pr¨¦sentant
des cordons c¨¦pltaliq7~es (l¡¯¨¦gale ¨¦pais-
seur sur tout leur parcours. M ?les ¨¹Yw
a i l e s ca77dales tnemhraneilses hien ¨¦ t a -
l ¨¦ e s . li¡¯emclles a v e c v u l v e en rbg%m
moyenne cl.71 corps et. ja717nis proche de
l¡¯anus.
- - sous-genre Desportesiics Crr.\\r~.rCu
et, CAMPANA, 1 M!I. lAes cordons &$a-
liqiles s o n t blargis d a n s l e u r s Jtartim
moyenne et post¨¦rieure ainsi qu¡¯a77 Iii-
vcarr de leur anastomose. M ?les avec:
extr¨¦mit¨¦ postkrieure obtuse, ailes ca7t-
dales ¨¦paisses et plus ou moins w?sic77-
lelises. T~ernelles avec vulve post¨¦rieure
tr¨¨s proche de l¡¯anus. TYaprEs SEURAT
(2915), ces caract¨¨res correspondraient
aux formes les pins kyolu¨¦es du gro77pe.
Notre Synhimantus pr¨¦sentant ces caractEres, nous le rangerons
i
dans le sous-genre Desportesius, qui, il notre connaissance cmn-
prend ¨¤ l¡¯heure actuelle neuf esp¨¨ces q77i sonl. les suivantes :
S. sagittatus (R~D., 1800) (= S. nln~us (RU~., 1849)).
S. brevicaudatus (Ih.rmDIN, t 845).
S. invaginatus (VON J,INSTOW, I!Kl) esph~ type.
S. raillieti (SKRJARIN, 1924).
S. orientalis (Wu, 1.933).
S . grofi (I>I, 1!134).
S . eyuispiculatus Wu et ]AI-, 2943.
s. SpidUtZlS CHABA4UD et ~-IRlPAN.4, 1!%9 (¡®).
S. ctcnadensis Mnwxsoiu, l!XXL
Par l¡¯¨¦troitesse de ses cordons c¨¦;phaliq7les et la proximit¨¦ de la
x-ulvc ct dc l¡¯anus, l¡¯esp¨¨ce cl77e nous venons de d¨¦crire se rap-
J)roche de S. snpittntus (= S. nlntus) trouv¨¦e chez de nombreux
.\\rd¨¦iformes.
Cependant, chez nos csemplaires, les m ?les ont des
spicules moins longs et les ?elnelles ont leur invagination cuti-
calaire post¨¦ric77re s o u t e n u e J?ar des rhtes longitudinales q71i
n¡¯existent pas chez 5¡¯. sngittutus.
De semblables ren ?orcemcnts cutic77laires sont signalbs par VOS
l,rss~ow en 1901, lors de la description de S. inoaginatus. GENDRE
on 1!113, qui d¡¯apr¨¨s C7r1ilt.4Cn et Canr~axh a refait la description
de cette esptce, ne signale pas l¡¯existence de ces (( c ?tes ?. Nous ne
po77vons rattacher nos sp¨¦cimens h cette esp¨¨ce. 1111 effet. outre
la diff¨¦rence ent.re la longueur des spic77lcs, beaucoup plus long7jc
cahez S. invrcginatzls, les cordons c¨¦phaliques sont tr¨¨s ¨¦largis pas-
t¨¦rierirernent
et il n¡¯existe pas de papille impaire chez le m ?le.
II notre connaissance, le seul S,7$lir~rtrntrtS appartenant au sous-
genre Desportrsiws signal<: chez les P¨¦l¨¦caniformes est S. raiflieti
sur Pelccanzts sp. au Turkestan. Seule la Ecmelle est, conmle. Ix
ntat¨¦riel que SKRJARIN avait h sa disposition devait Ctre r¨¦tract¨¦
et d¡¯apr¨¦s CHA~~UD et CAMP~~A (l.:%n), le J)oint de r¨¦currence
des cordons c¨¦phaliques doii ¨ºtre h J)lus de 840 p de l¡¯a~ws.
Malgr¨¦ le J)e77 de valeur dr ce crit¨¨re, ces ornements cuticulaires
peuvent, en eflct, etre plus 071 moins r¨¦t,ract¨¦s sans q77¡¯il y ait Jolis-
setuent de la c77tic7lle du ver, no77s signalerons que chez nos deus
(~semplaires ad77ltes, ce point, de rsc77rrence est J)~US pri!s de l¡¯estr¨¦-
mit¨¦ ant¨¦rieure. D¡¯autre part, au cours de sa descriJ>tion q77i es1
tr¨¦s sommaire, SKIWABIN J)arJe d¡¯une vulve trEs post,¨¦rieure mais
non toute proche de l¡¯a7777s, coInn1c c¡¯est le cas chez nos sp¨¦cimens.
(:et auteur ne signale J)as non J>~US la pr¨¦sence de c ?tes au niveau
dc l¡¯¨¦vagination post¨¦rieure, caract¨¦re cependant tr¨¨s facile (7 re-
77iarquer m¨ºme ¨¤ un faible grossisscinent.
Pour S. grofi, le m ?le est inconnu. I,r, cI71i a fait sa description
s77r des sp¨¦cinlens qui ¨¦t,aient sans dowte immatures parle de cor-
fm
S. GHtiTlLLAT l3T P. MOKEL
dom ciphaliques orni:s d¡¯¨¦pines, alors qtt¡¯ils sont glabres chez nos
exemplaires.
Pour S. o r i e n t & , l a vrrlve e s t taule lwoche de l¡¯anus et, les
cordons c¨¦phaliques ne sont que tr¨¨s I¨¦g¨¨rentent ¨¦largis cotntne chez
nos rxettiplaircs, triais la CU licule de l¡¯extr¨¦triil& posl¨¦rioure de la
fctriello ne dkhorde pas l¡¯extr¨¦mit¨¦ de la queue et les tn$les ont des
spicitles de petite taille et. l&s in6gaux (spicwlr: droit : X0 p : spi-
~III~ gauche 80 pi.
I >a forme et l¡¯¨¦largissetrteut corisid¨¦ml~lf: des cordons &plin-
licluw diez S. equispi~ulatrr,s,
la priiscnct: dfl rang¨¦es d¡¯bpinw sur
ces rttCtttes c o r d o n s chez &Y. spinulnt7ts,
i11ns1* ¡¯ que l¡¯absence de fGtf3
longitudinales soutenanl l¡¯¨¦vagination cttticitlaire post~rieuw c*twz
l e s f~~ttielles, sullisent ¨¤ dil¡®f¨¦rcncicr n o s sp6citricns d e c e s deus
P@X%S.
Chw &Y. breoicaudatris, la vulve est ¨¦loign¨¦e de MN) ¨¤ 700 j.4 de
l¡¯es trbtnit¨¦ post¨¦rieure, quant ¨¤ ,Y. cnm&n,sis d¨¦crit eu l!Mi I)at¡¯
hlnwsoN sllr¡¯ l?otaurris lentiginos7cs
(!IIoNTAGv) et, rlrdm hrrodirrs 1,.
Zlll Cariada, ses cordons cuticulaires sont orn¨¦s de rang& d¡¯6piuc~s
et tl¡¯apt+s l¡¯au t,eur, lc spicule gauche csl. : ? spatulate! twistfd. at
ahou t. its midlength, and its hroadly rounded tip i? covcred 1)~ a
curious t,ltin pocket, attached as is a 1cai;hcr toccap to the soit> of
A show N. D¡¯aprEs les figures que donne Mawson, la vulve est touttb
proche de l¡¯anus mais l¡¯invagination cuticulairc est ¨¤ peirtc ¨¦hait-
chke ntalgr¨¦ la pr¨¦sence d¡¯cwEs dans 1¡¯uGrus.
Cointire nous ne pouvons rattacher le Synhinzantrcs que 11011s
venons de d¨¦crire ¨´ aucune des esphces pr&+dentes, nous le consi-
tlkrotts comme nouveau, et proposons pour lui le nom de Sydzi-
77rtrnttr.s (Desportesius) rnorneti, en le d¨¦diant ¨¤ M. l¡¯Inspecteur g$-
n&nl 1¡¯. MO~NET, directeur du Laboratoire Cerrtral dc 1¡¯13cvagt~
de Dakar (S¨¦n¨¦gal), en t¨¦moignage de respectueuse s;yrttpat~hic:.
Cornine le font remarquer CHAB~~:D et CAMPANA en jM9, Ir
sous-gcnrr: Synhinznntzrs
comporte des espPcos parasites de lia-
paces, alors qiie le sous-genre Desportckrts est troih clifl ?. If3
A\\rd¨¦iforrnes.
Il rst int¨¦ressant de voir que chez Pelecnnus, ces deux SOUS-
genres coexistent.
Types e t c o t y p e s : d ¨¦ p o s ¨¦ s ¨¤ l¡¯institut de Parasitologie de la
Fact~lti: de M¨¦decine de Paris.
JTiXe : P e l e c a n u s onocrotalus 1,.
Locdisation : estomac.
Origine : Rufisque (R&pu Nique du StMgal), 20- 1 V-59.
1) F~UI. TROGLOTREMATIDAE ()D~INER~ li)l(i, f37WLd BRA ?N, 1915.
Renicola secunda SKRJAUIK, j%/t. h l¡¯aide du travail de T)OLLFVS
(194ti)4s1m les Tr¨¦rnatodes des reins d¡¯oiseaux, nous avons pu
identilier nos exemplaires (environ une centaine) ¨¤ cette espCce
que %I~a.~nrw a d¨¦crite du Turkestan chez Pelecanus onorrottr-
lus 1,.
2 ) Faru.
IIETEROPIIYID.AE ODIINER, 1!)14.
Sous-farn.
Bolbophorus confusus (KRAUSE,
1914j,
D~OIS, 1935. L¡¯intestin
tintt%eur de notre P¨¦lican ¨¦tait envahi sur toute Si1 longueur par
des centaines d¡¯exemplaires de ce Tr¨¦tttatode.
Ce parasite arcs fr¨¦quent chez 1). onocrotnlus, a clbji~ bt¨¦ signal¨¦
chez .P. crispus HRCC II ct, P. rr~~throrlllln<:hrns GM.
D¡¯apr¨¨s la description que donne I)uuors en 1938, de I¡¯eqGce
ljo/Cophorus
co~ft.cst~~s, le pharynx serait oblong et plus long que la
ventouse buccale, la ventouse ventrale plus petite que la ventouse
orale: les testicules ayant une forme cir ?onvoluti\\~c.
Chez 30 exetnplair& que nous avons esatttin¨¦s, nous avons par
c:ontrc remarqu¨¦, un pharynx subsph¨¦rique plus long ytt¡¯e la \\-en-
tottse buccale, une ventouse ventrale plus d¨¦velopp¨¦e que l¡¯orale,
et des testicules massifs, I¡¯i\\nt.hiew &tant claviforttlc, le post¨¦riem
pr¨¦sentant deux lobes (fer ¨¤ cheval) (fig. 6).
Ilalgr¨¦ ces diff¨¦rences, nous peusons que nos esetttplaires appar-
Lmnent bien ¨¤ l¡¯esp¨¨ce l?oZOophoms wn/usus.
1,~ rtratoriel que nous avions it notre disposition ¨¦tait cotttpok
par une cinqttant,aiue d¡¯esetnplai~es r¨¦coltks au niveau de l¡¯irttes-
tin ant¨¦rieur ct pr¨¦sentant, les caraclbres donrks II:I~ ~¡®.~~inc:u~r~
cn I!l,58 pour le genre I~c~tit6ochasnfi6s.
(( Corps petit, parpCois trapu, cpelqueCois allotigt!, plus large dans
sa Itarlie post¨¦rieure qui est habit.uellcmcnt arrondit: tttais qui peni
Ctre eu pointe mousse posl¨¦rieurertterit. Collier c¨¦phalique fortenient
d¨¦yrloppk, r¨¦nilorrnc, avec une seule rangbe d¡¯¨¦pines intcwornpuc~
tlorsakrrtent. Acetabulurtr bien s¨¦par¨¦ dc In ycntortse orale. Testi-
cules hahituclletnent trks volumineux eu ¨¦gard ¨¤ lit taille du corps,
mais qui peuwmt aussi 6tre de petite taille, ronds et parfois idcn-
c
tiques, plac¨¦s directetnent 1¡¯1171 devant l¡¯autre aux environs de lit
rktoiti¨¦ post¨¦rieure du corps. Poche du cirre presque cntikrctrm~t
anLi+etrre ¨¤ l¡¯acetabulutrt o u partielletmnt rccouvert~e p a r lui.
Ovaire: rond ¨¤ ovalaire subtn¨¦dian ou pratiquetttent. m¨¦dian. lit¨¦-
rus c~otrr¡¯t peu circonvolutionnB. (R~IS de grnt1d.e laille. VitellogBnes
di:hutant. aux environs de l¡¯acetabulum, ou ittltrt4diatetrtent, der-
rihre lui )).
N ?MATODES E T T R ? M A T O D E S TROEVt?S CHEZ U N PhLICAN
433
SOS exemplaires ont des caract¨¨res interm¨¦diaires entre :
10 Echinochasmus morda~ (Looss, 18%) (= Echinostomum mor-
dus Looss, 1899) d ¨¦crit d¡¯Egypte chez Pelecanus onocrotnlus, pllis
trouv¨¦ chez P. rufescens GM. au Congo ex belge et en ?gypte, ainsi
que chez le Chien en Palestine !WITEMRERG, 1932).
D
20 Echinochasmus mwushkinzetvi ~~srrernov~, 1941, d¨¦crit de
I¡¯LT. R. S. S. chez Pelecanus crispus BRUSII.
En ce qui concerne E. mordas, notre mat¨¦riel pr¨¦sente les diff¨¦-
rences suivantes avec cette esp¨¨ce : des testicules beaucoup plus
434
S. GH~TILLAT ET P. ?VOKE1.
voluulirleux et in¨¦gaux, un ovaire deux fois plus petit, des (rwfs
c
de dhensions tr¨¨s inf¨¦rieures et des ¨¦pines cuticulaires trh longues
(25 & 35 p) en notnhre limit¨¦ (36 ¨¤ 44. par rang&) alors que chez
I<. /norda.z elles sont tri:s nornhreuscs c.t tr¨¨s petites.
¡°?
Corripar¨¦s ii E. murashl&zzervi, n o s sp¨¦citrrcns o n t : un ovaire
deus fois plus petit, des wufs de dimensions tr6s inf¨¦rieures et un
pharynx beaucoup plus d¨¦velopp¨¦. Enfin,
chez E. rnurashkinzervi, les ¨¦pines tut icu-
laires s o n t lougues,
a u notdwc dc 18 ~;II
rang¨¦e au lieu de Xi ¨¤ 44, ct les ran@es
s o n t Leaucoup plus notnbrcuses que t~11 ?~
nos exemplaires (7 rang¨¦es de la rkgio!k
c¨¦phalique Si I¡¯acetal~uliitri) (figr 8).
Quant aux principaux caract&es co111-
IIIUI~S avec cm deux esptces ils sont les sui-
vants : UTI noloh d ¡¯ ¨¦ p i n e s cBphi~li<~ucs
identiques (22) : des di~rlensions il peu pt+s
scn12~lal~les, si l¡¯on tient c:orul)te du dcgr6
de rbtraction (111 mat¨¦riel dans lc liquidr
conserva-Leur.
Cepcndanl., les difT¨¦rerrces qilc nous
venons de signaler avec .Ii. nrurnshX.irzarlrJi,
et en particulier la dis~wsilioir ct lc nonih
de rang¨¦es d¡¯bpines cuticiilaircs, nous in-
citent ¨¤ consid¨¦rer nos exemplaires conltnt:
u n e vari8t¨¦ d e cette espkcep q u e nous
appellerons milonis, II. var., en la dkdiant au Coloncl AILLON qui
nous a donn¨¦ ¨¤ autopsier le P¨¦lican, porteur dc oct int.¨¦rcssanl
malkricl.
Pour lwrmettre une comparaison facile entre 15. r~tord~r.~, .E. 177f1-
rcrshkinsewi et R. IrrIrrnsltki ?zecri,i
rtdonis, n. var., nous donnons un
tableau oii sont iudiqu¨¦s les principaux c¨¹racths permettant leiif
diagnose.
Pour Ii. nlordaz, les chiffres sont ceux donn¨¦s par l~oss et ~MI
WITRMBEIIG.
.
436
S. GR ?TILLAT RT 1 ¡¯ . M O R E L
Nous reinercions M. le professeur IX. 1¡¯. L)o~,tm.x, du 1Ius¨¦um
National d¡¯IIistoire Xaturelle de Paris et AI. le profcsscur A. G.
CI~~~nhun, tic l¡¯Institut de Parasitologie de la F ?cultG de \\lkde-
cine de Paris~ des conseils qu¡¯ils nous ont donn¨¦s pour ce travail.
,NI?MATODES E T T R ? M A T O D E S TROr-VIiS C H E Z U N PfiLICAN
437
.
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