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MINISTEREDEL'ENSEIGNEJMENI'SUPE3UEUR
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ETDE LAFWHEWHE SCIENTIFIQUE
-e-m---
SECRF.2ARIAT D'ETAT A LA RECHERC3iE
SCIE2fMFIQUE ET TECHNIQUE
INSTITUl?SENEWAISDERECHERCHES
AGRICOLES (1.S.R.A.)
-m-w
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELFVA"I
ET DE REmcHEs VETERINAIRES
IalAKAR-HANN
PROPHYLAXIE MEDICALE DE LA BRUCELLOSE
EN ZONE TROPICALE
----s
CHOIX D'UN VACCIN
-MI
Par le Docteur v¨¦t¨¦rinaire M~P.DOUl3E
,
-2..
REF, 7O/MKROBIO
AVRIL 1981

PROPHYLAXIE MEDICALE DE LA BRUCELLOSE
EN ZONE TROPICALE
------
CHOIX D'UN VACCIN
--
Par le Docteur v¨¦t¨¦inaire M.P.DOUTRE (LSJERV)
-=a=-
Ce documnt a ¨¦t¨¦pr¨¦@ dans le but d'infomer les participants ¨¤ une dis-
cussion destin¨¦e ¨¤ envisager la mise sur pied d'une campagne exp¨¦rimentale
de vaccination contre la brucellose,
Il comporte 4parties :
- l¨¨ partie : caract¨¦ristiques du vaccin H 38
- 2¨¨ partie : caract¨¦ristiques du vaccin 13 19,
- 3¨¨ partie : d¨¦pistage s¨¦rologique et prophylaxie m%licale dans les
conditions d'¨¦levage en milieu tropical,
- 4¨¨ partie : choix d'un vaccin antibrucellique ¨¤ utiliser dans une zone
¨¤ forte ou myenne end¨¦micit¨¦.
Il a ¨¦t¨¦ r¨¦dig¨¦ ¨¤ partir :
- de donn&s bibliographiques,
- du r¨¦sultat d'¨¦changesde correspondance avec le Dr P.-U, chef du
Service de Microbiologie de l'I.E.M.V.T.,
- d'¨¦l¨¦ments pris en compte lors de la mise au point de campagnes sirxi&ires,
au Tchad (Cormission Bassin du Lac Tchad : Projet Assale), au Carreroun
(Com?ssion Bassin du Lac Tchad : Projet Serbewel) et en C?te d'ivoire
(op¨¦ration SODEPRA).
Seule l'utilisation des vaccins H 38 et B 19 est retenue.
Le vaccin 45/2O
a ¨¦t¨¦ ¨¦cart¨¦, car, actuellement, sa valeur imnunog¨¨ne est fortement mise
en cause et son emploi est injustifi¨¦ dans les conditions de 1'6levage
africain.

- 1'
l¨¨ Partie : CARACIERISTIQUES DU VACCIN H38
l- lXScR1Fr10M
Le vaccin H 38 est compos¨¦ d'une suspension de Brucella mlitensis
souche H 38 inactiv¨¦e, en excipient sp¨¦cial polydispers¨¦. Les bact¨¦ries
ont une constitution antig¨¦nique normale (forme Smoth).
Leur pouvoir imnunog¨¨ne est maximal gr?ce ¨¤ une concentration ¨¦lev¨¦e
(450 x 109 de Bmcella par dose bovine) et ¨¤ l'emploi d'un adjuvant de
1'iRXnunit¨¦.
Les caract¨¦ristiques de ce vaccin ont fait l'objet d'¨¦tudes pr¨¦cises, au
coups de tireuses exp¨¦rimmtations &alis¨¦es sous la direction du Profes-
seur GENOUX, selon un protocole rigoureux. Plusieurs d'entre elles ont ¨¦t¨¦
conduites sous contsale officiel.
2 - MODE D'ACTION DU VACCIN H 38
2/1 - Rappels relatifs ¨¤ l'imnunologie de la Brucellose
2/1/1 - Une immnit¨¦ de Qe "cellulaire"
----c------------
-----^------
Il est d¨¦nmtr6 que se sont essentiellement les ph¨¦nom¨¨nes imnunitaires
d'oh cellaai= qui interviennent dans la d¨¦fense de l'organisme contie
l'infection bmcellique (HOLUND et PICKETF - .A Cellular basis of imnunity
in experimntal brucella infection.- J.Exp.Mcd.1958). Apr&s phagocytose des
Bmcella, les mcmphages tmnsmzt-tent l'informtion aux lmhocytes T,
responsables eux-m¨ºms de l'imunit¨¦ ¨¤ rrtkdiation cellulaire.
Dans ce m¨¦ctmism, certains anticorps c -tels que les posonines et les
m-ticorps bact¨¦ricides- jouent un r?le utile. Par contre, les mticorps
a@utinants (ou agglutinines) apparaissent comme les t¨¦mins passifs des
contacts de l'organisme avec les Brucella.
Lors du premier contact infectieux d'un individu "neuf", les d¨¦fenses cel-
lulaires sont g¨¦n¨¦ralmnt d¨¦bord¨¦es et l'infection se d¨¦velopp, notament
au niveau du tractus g¨¦nital des femelles en gestation : l'avortement en est
la cons¨¦quence visible.
..* / l . .

-2
L'objectif de l'imnunit6 active consiste donc ¨¤ "pr$mer" mcrophages et
lymphocytes pour leur permettre de s'opposer valC&lement ¨¤ la multiplica-
tion des Ekucella sauvages. Il a ¨¦t¨¦ montr¨¦ qu'il ¨¦tait rx>ssible d'apFr&ier
in vi* l'activit¨¦, vis-¨¤-vis des Brmcella, d'immo~hagocytes "p~6par¨¦s"
pcar une vaccination (VALETTE et JOUBERT - le "test de l'imnunophagocytose" -
Bull.Soc.Sc.Vet.- Lyon, 1965).
Il faut souligner d¨¨s maintenant que la "rr&mire imnunitaire" des phagocytes
n'est pas ¨¦ternelle. Il est n¨¦cessaire de la sclliciter &guli¨¨remnt pour
obtenir l'effet d'anam¨¨se bien connu. Les rappels doivent ¨ºtre plus f&quents
avec un vaccin inactiv¨¦ qu'avec un vaccin vivant. Mais, rr6-w dans ce dernier
cas, ils demurent indispensables, les bact¨¦ries vivantes ¨¦tant n¨¦anmins
¨¦limin¨¦es de l'organisme au-del¨¤ de 1 ¨¤ 3 ann¨¦es.
2/1/2 - Une imnunit¨¦ relative
----------c-------_--
Cette notion a fait l'objet de controverses passionn¨¦es. En fait, l'irmunit¨¦
¨¤ l'¨¦gard de l'infection brucellique est relative et non absolue. Mais, il
en est ainsi pour la plupart des maladies infectieuses. Bans la pratique, le
niveau de protection r&ultant d'une vaccination d¨¦pend de 4 facteurs :
- ActivitG du vaccin : ce crit¨¨re est, ¨¦videment, fondamental, mais son
appr&iation est difficile.
En effet, ¨¤ la diff¨¦rence des maladies virales,pour lesquelles il est possi-
ble d'¨¦tablir une relation entre l'imnunit¨¦ et le taux de certains -anticorps
facilement ti-trables, on ne peut mesurer ltimnunit¨¦ conf¨¦&e par un vaccin
antibrucellique qu'en sometkant les sujets vaccin¨¦s ¨¤ une infection exp¨¦ri-
mentale. Il est facile de concevoir la complexit¨¦ d'une telle exp6rienc.x.
- Faalit¨¦s de vaccination
La proportion du cheFte imnunis¨¦ rcprkente le second facteur condition-
nant le d¨¦velopImxmt de l'infection brucellique. Une vaccination g¨¦n¨¦rale,
fut-ce avec un vaccin engendrant une imnunit¨¦ partielle et l'entretien tigu-
lier de cette imunit¨¦ par des rappels, awa davantage d'effets sur le taux
d'infection que l'imunisation de 30 ¨¤ 50 % des individus avec un vaccin tr¨¨s
actif. Le principe du "mtelas imnunitai.re't est de grande importance dans
une maladie aussi contagieuse que la Brucellose.
/
. . . l .*

-3
- Le taux d'infection du cheptel est ¨¦galement import~ant.
Les vaccins ne pouvant avoir aucune influence sur les sujets infect¨¦s
latents, on doit attendre de la vaccination une "stabilisation" de l'infec-
tion, mis non sa disparition ¨¤ br¨¨ve ¨¦ch¨¦ance. Les masures sanitaires
doivent la compl¨¦ter.
- L'intensit¨¦ de l'infection ¨¤ laquelle les <animaux se trouvent exposes.
Il a ¨¦t¨¦ mn& exp¨¦rimntalerrtent que des animaux, vaccin¨¦s avec un time
vaccin, selon les m¨ºmes m'alit¨¦s, r&istent dans des proportions tr¨¨s
diff&entes ¨¤ deux types d'infection; soit une infection naturelle ou ex-
p¨¦rimentale (avec souches sauvages>, soit une infection exp¨¦rimentale
s¨¦v¨¨re (120 x 106 Brucella cabortus - souche 544).
2/2 - malit¨¦ draction du vaccin H 38
Comm il a ¨¦t¨¦ dit ci-dessus, le vaccin H 38 est pr¨¦par¨¦ avec une souche
de Brucella virulente, mais inactivee, incorpor¨¦e dans un adjuvant de
l'imnunit¨¦ qui en retardera la diffusion tout en stimulant l'activit¨¦ du
macrophage.
3 -ACTIVITE : Les conclusions auxquelles on a abouti d¨¦coulent de norrbreuses
exp¨¦riences :
- la premi¨¨re cxp&ience SUT bovins destin¨¦e ¨¤ comparer l'activit¨¦ du vaccin
H 38 ¨¤ celle d'autres vaccins (n@tcamnmt B 19) a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e dans la Haute-
Vienne en 1963 UENOCX, NICOM, IMBEXT et QUECHON.- Irisation des g¨¦nis-
ses conima l'infection par Brucella abortus. Copaaison de 4 vaccins -
Bull.Acad.Vet. (1964) 37 : 497402). Au cours des ann¨¦es suiwantes, deux
autres contr?Xes d'activit¨¦ ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s sur des g¨¦nisses en gestation
dcans deux labcratoires diff¨¦rents (RENOUX et VALETTE.- Imnunisation des g¨¦-
nisses contre la Brucellose par le mccin tu¨¦ H 38 - Dur$e de l'immnite.-
Bull.Acad.Vet. (1967) : 40 :
-
53-58 et PLUMET, ENOUX, PHILIPPON, CKLDRFNTZ
et GUTIN.- Brucellose bovine exp¨¦rirrmtale. I - Comparaison de l'efficacitj
des vaccins B 19 et H38.- Ann,Rech.vet. (1970) 1 (2) : 189-201).
. . . i...

Dans ces 3 s¨¦ries d'essais, les g&.isses avaient re?u une seule injection de
vaccin H 38 qui a r¨¦&i¨¨rem3nt conf¨¦r6 une i.munit? sq¨¦rieure ¨¤ une seule
injection de B 19.
- la dur6e de 11inmunit6 procu&e p~ar une seule injection de vaccin H 38 a
¨¦g@emmt C-G me.su&e dans une exp¨¦rience qui a consist¨¦ ¨¤ infecter? un
lot de g&isses gestantes, vaccin¨¦es 2 cmn¨¦es plus t?t. Les rkultats sont
cons&& dans le t¡®ableau ci-dessous :
AIlLimux
Avortements
Infect& Pr¨¦l¨¨vemnts Bruce- par
positifs
e
-
-
Vaccin¨¦s
0 %
55 8
6%
5 col.
T&K)iIXG
100 23
100 95
90 %
516 col.
- Une autre exp&ience, celle de la. Direction des Services v¨¦tkimaires du
Ninist&e de l'Agriculture frar@s (FOUGERES 1970-1972), a permis de con-
na%tre avec pr¨¦cision l'effet immunog¨¨ne de deux inoculations successives
de H 38. Le lot de g¨¦nisses ainsi vaccin6es fut souks ¨¤ l'infection exp¨¦-
rimentale au cours de la prwrk¨¨re gestation, c'est-klire 18 mis apr¨¨s la
vaccination. La totalit¨¦ de ces g¨¦nisses a mis bas nomlemnt et s'est
r¨¦v¨¦l¨¦e bact&iologiquernt indemne d'infection brucellique.
- Enfin, de nor&reux essais en milieu infect¨¦ ont mis en Evidence l'incontes-
tale efficacit¨¦ du wccin H 38 : ¨¤ titre d'exemple, on Feut citer l'e~¨¦-
rience ci-apr¨¨s (PINOUX, PHILIPPON, PLONNET.- Vaccination antibmcellique
des vaches en milieu infect¨¦ par le vaccin inactiv¨¦ H 38.- Rech.M¨¦d.v¨¦t.
(1969), 145 : 253-255).
Dans un troupeau de 200 bovins, partiellemmt infect¨¦, on a vaccin¨¦ au hasard
une partie des adultes. Ces animaux ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦s. Ult&ieuremnt on a
recherch¨¦ syst¨¦matiquenmt la p%sence de l'infection brucellique sur des p-6-
l¨¨vements de kit, de placenta, de zmcus vagina 1 des vaches vivantes et sur
des pr@vements d'organes, apr¨¨s abattage de ces ~animux. On a pu constater
la @sente d'une infection brucellicpe :
. . /. .,.

-5
- chez 12 p.100 des vaccin¨¦s (avec une myenne de 10 colonies par ~~FUXW
de p$l¨¨vmnt>,
- chez 62 p.100 des non vaccin¨¦s (avec une moyenne de 200 C&?ili6$S par gram-
m de =>r¨¦l¨¨v~ntt).
4- INCIDENCES SEI?O~GIC$JE~ :
-
a) La pro&ction d'.anticorps (agglutinines et sensibilis,~~:~i.7s), apr¨¨s une
, est r&ns sortante que dans lc C;IE du 3 19; de plus
ces anticorps s'¨¦liminent plus rapidement. Le vaccin H 38 doit n¨¦,anzins
._
¨ºtre consid&% cow un vaccin tr¨¨s agzJutino$ne.
b) Deux injections successives entra?nent des fluctuations s~rolcgiques
d¨¦celables sndant plus de 2 ans.
5 - PREPARATION
-
-
-
La p&$aratirn du vaccin H 38 *se au Pbrratoire de trks grandes ?r&au-
tions du fait de la virulence de la souche rr,¡®- ' .?si:; avar-? son activation.
--.
_- ..-
Les techniques de prod!?ctiw utilis¨¦es par les laboratoires s~r~cialis¨¦s per-
pemttent d'c?btenir un vaccin de qualit¨¦ rigoureusement constante.
6- CONSERVATION - UI'ILISA'IION
. Ce vaccin inactive est tr¨¨s stable : il a pu e~@%mentalement s:bir un
stockage de 5 ans au &frig&ateur sans alt&ati~~nO
Dans la pratique, il 2eu-t ¨ºtre conserv¨¦ :
- au r¨¦frig¨¦rateur ?endant 2 -annces -¨¤ partir de la date du cl&ut des
cont&les au laboratoire-.,
- ¨¤ la temp¨¦rature run3iante des pays tem&& 9 pendant le teqs n¨¦cessaire
aux interventions de la pratique rurale. Dans les conditions rencontr¨¦es
dans les pays tro$.ca.ux, il est indispens3¨¤le de conserver le vaccin solus
glace au cours des s¨¦ances de vaccination.
. L'inoculation doit ¨ºtre effectu¨¦e r>ar yoie strictemnt sous-cutan¨¦e, apr$s
une d¨¦sinfection rapide ¨¤ l'ralcool, la dose est de 3 fi-par bovin inject¨¦e
-
--...,
en partie basse du fanon. Ia pr¨¦sence d'un excipient h~?.e:~ oblige drem-
ployer des aiguilles d'un diam¨¨tre suffisant.

2¨¨ Partie : CARACTERISTIQUES DU VACCIN B 19
1 - DESCRIPI'ION
Ce vaccin p&.ent¨¦ 2 l'&at lyophilis¨¦ est comps¨¦ d'une suspensim d e
Brucella Buck 19 vivantes en excipient aqueux. Uw dose bovine doit
,-
- - -
pr&enter au moins 60 milliards de germes vivcmts.
Ces bact¨¦ries ont une virulence att¨¦nu& et sont en forme Smoth, c'est-
¨¤-dire dot@es d'une constitution antig¨¦nique normale (antig¨¨nes ?-duc-
teurs dtagglutinines corrpris).
2 - MODE D'ACTION
-
- Lorsque ces bact&ies avirulentes sont introduites dans l'organisrre,
il s'&ablit entre elles et les Fhagocytes un ?tat de coexistence,
tandis que se d¨¦veloyx le caract¨¨re imnun de ces ph-zgocytes.
- Si le vaccin est injectg ¨¤ de jeunes animaux (imp?b¨¨res) l'im~mtance
num¨¦rique du stock de cellules immunes ainsi C&E, relativement ¨¤ la
population cellulaire totale, d¨¦cro2t naturellement au fur et ¨¤ rmsure
du d¨¦velop-emnt de ltorganisme.
3 - ACTIVITE
Deux cas s:mt cmsid&s :
- Vis-¨¤-vis d'une Gpuve infectante s¨¦v& (150 x 106 Brucella souche
- - -
---.-
544) :
- une seule injection de B 19 ¨¤ 6 mis prot¨¨ge 12s femelles dans la
m-prtion
L
de :
- 40 p.100 au cours de leur premi¨¨re gestation,
- 20 y.100 au cours des gestatims suivantes,
- 3 injections de B 19 ¨¤ 6, 12 et 18 mis prot¨¨gent les femelles dans
la popmtien de 90 % au coms de leur premi¨¨re gestation. L'imm,-if
tC revient ensuite, en l'absence de rappel, au m¨ºm niveau que dans
le cas p&C¨¦~ent.
. . ./ . . .

- Vis-¨¤-vis d'une infection dite "standard" (15 x 106 Brucella souche
544) : une seule injection de B 19 ¨¤ 6 mis pnt¨¨ge les femlkm dans
la prnportion de 70 % au cours de leur preti¨¨re gestation.
On peut donc conclure que la protection valable d'un effectif avec le
B 19 &cessiterait :
. une premi¨¨re vaccination mm-t la puberG pour prot¨¦ger la jeune feml-
le d¨¨s le dsbut de s.a r¨¦ceptivit¨¦ ¨¤ l'infection,
L des rappels au m-ment de chaque saillie~:;our entretenir l'irmunitt3,
pend~ant les gestations suivnntes.
Cette m¨¦thode, appliquge ?i certains troupaux ¨¤ une certaine Gpque en
J?m.nce, s'est effectivement mntr¨¦e W¨¨s s?re dans la pratique.
4- INCIDRlJCES SEIiCLoGIQUES
Les rmibreuses Zkudes nw&s sur ce sujet ont mn-t& que :
- ¨¤ la suite d'une seule injection ¨¤ 6 mis, la n¨¦gativation (titre inf&
-P .-
rieur ¨¤ 30 unit¨¦s internationales) est obtenue en un cv1 au mximm (9
mis dans l'exp&imntation &oqu¨¦e). On peut cependant obtenir ult¨¦-
rieuremmt chez certains sujets, quelques remnt¨¦es fugaces d'aggluti-
nines.
- des injecticns rep¨¦t¨¦es de B 19 (6, 12 et 18 mis) provoquent des re-
mont¨¦es successives du taux de ces anticorps, lequel reste dans une
zone d'incertitude, sinm de positi.vitZ pendant plusieurs ~ann&s.
5 - PREPARATION - CO?GEP,VATIGN
~a dose de vaccin B 19 doit contenir 60 milliards de germss vivants.
Cela suppose :
- un Gquipemmt permzttant me production de valeur constante EfermentewY1)
tant en ce qui concerne la pr&aration C?a la culture concentr& que la
lyophilisaticn,
- des contMles etimmnt rigoureux avant et apr¨¨s conditionnemnt,
- une conservation ¨¤ +4e du laboratoire jusqu'au lieu de vaccination.
. . . / . . .

-8
Dans la pratique, ce dernier ir&ratif reste le plus difficile ¨¤ obtenir,
S'il n'est pas r¨¦alis¨¦, la dose vaccinale injectge ne mprken-tera plus le
notire de Brucella vivante5 nkessaires ¨¤ une imnunisation valable,
6- POSSIBILITES D'UTILISATION DU VACCIN B 19
- En raison des incidences s¨¦mlogiques rapport&s 'ci-dessus, la protection
de l'ensemble d'un cheptel bovin par une vaccination &p¨¦t¨¦e annuellement
avec la souche B 19 est incoqatible avec les kr&r;itifs du diagnostic et
de la prophylaxie sanitaire dins les pays industriels (F'rance par exemple).
Elle place le cheptel dans une position d~favomble pour les exportations
d'animaux et n'est, de ce fait, jamais appliquee d'une mani¨¨re collective.
En fait, nous verrons plus loins ce qu'il en est des examens s¨¦rologiques
et de la prophylaxie sanitaire dans les conditions tropicales, corrm au
S¨¦n¨¦gal par exemple (3¨¨ pcwtie> .
- La vaccination des femelles kr@¨¨res entre 4 et 7 mis reste donc seule
impossible.
- Or, en admettant m¨ºme que celle-ci soit obligatoire, quelle protection
peut-elle apporter ¨¤ l'ensemble de l'effectif bovin femelle d'une r¨¦gion ?
Four un cheptel total de 1000 femelles, on peut estimr que :
- 280 g¨¦nisses de 6 ¨¤ 18 mis b&Gficiemnt d'une irrmunit& solide, soit 28 %
de l'effectif,
- 200 vaches en premi¨¨re gestation b¨¦n¨¦ficieront d9une Q-munit-¨¦ relative,
soit 20 % de l'effectif,
- 520 vaches, plus Zgges, ne disposeront pratiquement que d'une faible imnu-
nit¨¦, soit 52 % de l'effectif.
Il faut donc obligatoirement recourir ¨¤ des rappels de vaccinations rannuels
avec un vaccin capable de "relancer" l'immmit¨¦. Si l'on utilise ¨¤ cette fin
le B 19, on provoque la fomtim de nouvelles agglutinines qui rendent im-
possible le d¨¦pistage s¨¦mlogique (sans int¨¦r¨ºt en pays tropical com nous
le verrons plus loin>. En France, il avait et¨¦ propos¨¦ d'utiliser en rappel
le vaccin non agglutinog¨¨ne 45/20 WC EVEN) mis ce vaccin tend ¨¤ ¨ºtre
abandon& et personne n'est gu¨¨re convaincu de son activit¨¦. De toute fa?on
son emploi est injustifi¨¦ dans les conditions de l'¨¦levage africain,

3¨¨ Partie : DEPISTAGE SEROL&QUE ET PROPHYLAXIE SANITAIRE
-
-
-
-
-
DANS L;E)S COXDILICNS D'ELEVAGE EN KKIECr TROPICAL
Les 6tudes ¨¦pid¨¦miologiqu- es e.ffectu&es au S¨¦n&gal, en mati¨¨re de brucellose
bovine, ont montr¨¦ que le Sine-W.oum, la Casamance et le S¨¦&gal-Oriental
offrent des taux d'infection ¨¦lev¨¦s, d6passant souvent 15 p.100. Certains
troupeaux peuvent prGsf2ntMu.n pourcentage d'infect¨¦s voisin de 75 p.100. Les
enquet-es s¨¦rologiques ont mi-3 en ¨¦vidence le caract¨¨re end&nique de la mala-
die en zone d'¨¦levage Ndama. Il appar%?t logique d'avancer que si une action
doit ¨ºtre entreprise yc)ur faire diminuer le nombre des avortemnts, elle doit
&re nurn6e en zone de moyenne ou forte end¨¦micit~ brucellique.
Drins les pays industriels (Franc~0 par exemple), les milieux responsables aont
toujours insist? sur 1~ n&cssit6 d'apnliquer rigoureusement les mesures s-a-
nitaires, en particulier de prcc¨¦der ¨¤ l'isolement et ¨¤ l'¨¦limination rapide
des animaux les plus contagieux, not33nment les vaches ayrant avort¨¦. Les rresu-
res prises dans ces pays sont ¨¤ la fois illusoires et impossibles ¨¤ m&tre en
oeuvre dax les c~rwsut& africaines d'¨¦leveurs. L'indemnisation, entre au-
tres difficult¨¦s, poserait des pr.obl¨¨mes qui compliqueraient tr¨¨s vite l'ac-
tion envisagGe . . . Ims ces c3nditicns, l'ex6cution d'un d¨¦pistage s¨¦rologi-
que, destin6 ¨¤ s¨¦parer les animaux infect& ~333 animaux sains, dekknt tout ¨¤
fait vaine, tous les bovins d'un r&me village 6tant ¨¤ consid¨¦rw comme infec-
t¨¦.5 OU SCUKl?.S ¨¤ la contagion, le prcbl¨¨rre des agglutinines vlccin?les ne se
pose donc plus .-. Au cours d'une premi¨¨w nhase, le d+istage s¨¦rologique
pr¨¦sente tout son int&Gt Tour mWtre en ¨¦viclence le taux d'infection de la
zone choisie. La seconde phase doit se proposer de faire r¨¦trcc¨¦irer le nombre
des avortements dans les trw~~eaux de cette r¨¦giw d'¨¦levage. A cette fin,
le recours ¨¤ la :-rclphylaxie m&?icale est seule ;jossible, elle sr)us-entenA un
encadrement suffisant et actif de 1'6leve~lr, une identificatir>n efficace des
animaux SOumiS ¨¤ un suivi r¨¦gulier. Cet ensemble 3':imp&atifs peut se conce-
voir dans le cadre J'un projet portant sur plusieurs ilrul¨¦es (3 ans minimum>.

- 10
4¨¨ Partie : CHOIX D'UN VACCIN ANTIBRUCELLJQUE A UTILISER DANS UNE ZONE
A FORTE OU MOYENNE ENDEMICITEZ.
La ilccision de la vaccination entra?ne le choix du vaccin :
- vivant (de -tpe souche B 19)
- ou inactiv& avec adjuwant huileux (de type H 38).
Les c-aract&isticpes de ces deux vaccins ont fait l'objet, dans les images
pr¨¦c¨¦dentes,
d'un long d&elopr;ement. On doit retenir :
que le B 13 est ¨¤ utiliser nrar d¨¦finition sur des sujets neufs, indemnes
d'infection brucellique,
que le H 38 est injectable ¨¤ tout mment, aux bovins indemnes comme aux
bovins infect&. Il est capcable de renforcer l'immunit¨¦ qui s'&abwe ¨¤
partir de l'infecticn.
Dans les trtqeaux assez peu infect¨¦s (5 ¨¤ 15 p.1001, il ;pourrait appara?tri-
raiscnnable de recommander le B 19 ¨¤ tous les jeunes entre 4 et 8 mis,
d'une fa?on syst¨¦matique et le H 38 aux adultes. Cette attitude scientifique
est n&.nmins irr&liste : sur le terrain, on ne Fut mr>duler le rythme
d'intervention et la nature du vaccin selon les troupeaux et les sujets ..,
Ce qui conduit ¨¤ la solution de f\\acilit¨¦ : se servir tr?ut simplement de
l'unique B 19, misant ainsi exclusivement sur les jeunes et leur f¨¦condit¨¦
future. Sur les adultes non contamin¨¦s, le B 19 sera b¨¦&fique. Sur les
adultes infect¨¦s, l'intervention est inutile et il y a pzrte de vaccin, mais
de toute fa?on, les ~animaux n'en G-tissent ?as !
Duzs les trqeaux tr& infect¨¦s (50 ¨¤ 60 ;~.loO de positifs), le vaccin H 38
&it ¨ºtre util% sur tcus les bovins sans distinction.
k tableau ci-dessous r&uw les avantages et les inconv¨¦nients de chaque
~acc?n. Mais il est certain que si l'incidence financi¨¨re et l'effort, -1~
miment de l'intervention, ne sent pas cris
en compte, le vaccin H 38 dnit
rallier les suffrages.
. . /. ..,

- 11
Vaccin H 38
Vaccin B 19
Potivoir imnunogP,ne
'++t (sur tous les animaux :
tt (animaux in-
indemnes et infect¨¦s)
nes seulemnti
Pouvoir agglutinog¨¨ne
ttt (si injections rGp@t¨¦es) ttt (si injec-
kms importance en Afri-
tions r¨¦p¨¦t¨¦es)
aue trmicale)
@nservation ¨¤ + 4*C
2 ans
13-i
I
/
Conservation sur le ter-
rain
dans la glace
dans la glace
Inoculation
Plus difficile
(adjuvant huileux : seringue Facile
t aiguille)
Personnel non habitu¨¦
1¡¯
I
Ikmger pour le personnel
Nul
Toujours possibl
I
Cpiq?re!
l+ix de reviem
tt+ (2 injections au d¨¦part
Moins co?teux