SUIVI AGROCILIMATIQ'UE DE LA I CAMiPAGN:E ...
SUIVI AGROCILIMATIQ'UE DE LA
I
CAMiPAGN:E
AGRICOLE POUR L'ESTIMATION DE;S RENDEMEN
DESCULTURESPLUVIALESAU SENEGAL
(HIVERNAGE1998)
Remerciements
Nous remercions vivement le Dr.Dogo Seck chef du Centre National de la Recherche
Agricole (CNRA/Bambey) et le DrHarold Roy-Macauley, Directeur du Centre d¡¯Etude
R¨¦gional pour 1¡¯Am¨¦lioration de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse (CERAAWThi¨¨s) pour les
moyens logistiques et financiers d¨¦ploy¨¦s pour la r¨¦alisation de ce document.
Les auteurs expriment leur gratitude ¨¤ David Boggio (Biom¨¦trien statisticien,
coop¨¦rant fran ?ais mis ¨¤ la disposition du CERAAS) pour sa participation ¨¤
mm.
l¡¯¨¦laboration des indices d¨¦partementaux.
II
Les auteurs remercient ¨¦galement les inspecteurs r¨¦gionaux les chefs de secteur
agricole du S¨¦n¨¦gal pour leur bonne collaboration.
1
--vice Agrobioclimatalogie, ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Bambey
1 (221) 9 7 3 6 0 50/51/54
- Fax (221) 9 7 3 6 0 5 2 - E. mail : Isracnra@telecomplus.sn
- C o d e NINEA : 0120212
SUIVI AGROCLIMATIQUE DE LA CAMPAGNE AGRICOLE
mm
POUR L¡¯ESTIMATION DES RENDEMENTS DES CULTIJRES
FLUVIALES
Ce bulletin qui fait l¡¯analyse illustr¨¦e de la saison des pluies 1998 pr¨¦sente l¡¯incidence
des conditions pluviom¨¦triques et des facteurs agroclimatiques sur :
?? l¡¯installation et le d¨¦roulement des activit¨¦s agricoles ;
0 le d¨¦veloppement et la croissance des cultures pluviales en fonction de l¡¯¨¦tat de
satisfaction des besoins en eau ;
e les rendements en grains du mil.
L¡¯¨¦valuation d¨¨s la fin de l¡¯hivernage des effets du climat sur les rendements agricoles
permet de faire une reconstitution des ressources agricoles et alimentaires. Ces
informations sont importantes, car elles permettent aux d¨¦cideurs, aux diff¨¦rents
acteurs du secteur agricole de formuler et de contribuer ¨¤ la mise en oeuvre des
politiques agricole, alimentaire et ¨¦conomique les plus appropri¨¦es pour le S¨¦n¨¦gal.
II
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Service Agrobioclimatalogie, ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Bambey
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¡°II
1) Mat¨¦riels et m¨¦thodes
1.1. Donn¨¦es
I,a synth¨¨se de la situation pluviom¨¦trique est faite ¨¤ partir de donn¨¦es d¡¯une centaine
de stations pluviom¨¦triques des r¨¦seaux de la Direction de la M¨¦t¨¦orologie nationale
(D.M.N.), d.e l¡®Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles (I.S.R.A.), de la Direction de
l¡¯Agriculture (D.A.) compil¨¦es en l¨¦ger diff¨¦r¨¦ (par t¨¦l¨¦phone, par t¨¦l¨¦transmission et
par fax) par le service d¡¯agrobioclimatologie du CNRA de Rambey.
1.2. M¨¦thodologies
Le bilan hydrique et la productivit¨¦ des cultures ont ¨¦t¨¦ simul¨¦s ¨¤ part.ir d¡¯outils
dynamiques de mod¨¦lisation utilisant des m¨¦thodologies qui valorisent la ressource en
eau.
De nombreux mod¨¨les de simulation peuvent ¨ºtre utilis¨¦s tels que : Arachide Rilan
Hydrique AraBHy) 7 Diagnostic hydrique des cultures (DHC) 7 Syst¨¨mes d¡¯Analyses
R¨¦gionales des Risques Agroclimatiques (SARRA) . . . Ces mod¨¨les de simulation
permettent de contr ?ler l¡¯ensemble des variables et des param¨¨tres d¡¯entr¨¦e du bilan
hydrique d¡¯une culture ;
?? variables li¨¦es ¨¤ la culture :
.- date de semis ;
- dur¨¦e du cycle de la vari¨¦t¨¦ (semis-maturit¨¦) ;
I_ vitesse de croissance racinaire ;
II coefficients culturaux (Kc) .
* variables li¨¦es ¨¤ la parcelle :
_-
,¡± environnement climatique : pluviom¨¦trie journali¨¨re, ¨¦vapotranspiration potentielle ;
¡®- profondeur maximale d¡¯enracinement ;
I_ caract¨¦ristiques hydrodynamiques du sol (point de fl¨¦trissement permanent,, capacit¨¦
au champ) et r¨¦serve utile disponible (RU) ;
~¡± ruissellement et drainage.
L¡¯¨¦vapotran.spiration r¨¦elle (ETR) de la culture est obtenue par l¡¯¨¦quation g¨¦n¨¦rale :
ETR=P+DS+R+Dr
l? =I pluie ; Ds = variations de stock d¡¯eau du sol ; R = ruissellement ; Dr = dra-inage ;
ETM correspond aux besoins th¨¦oriques en eau de la plante.
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L¡¯indice de r¨¦ponse ¨¤ l¡¯eau (IRESP) est un indicateur hydrique li¨¦ ¨¤ la productivit¨¦ des
cultures. Il permet d¨¨s la fin du cycle de donner une estimation des niveaux de
rendements que les conditions d¡¯alimentation en eau permettent d¡¯esp¨¦rer. Pour les
principales c¨¦r¨¦ales cultiv¨¦es au S¨¦n¨¦gal (mil, ma ?s, sorgho) on a :
IRESPI ??. TSAT ( c ) * TSAT (pc)
Les travaux en milieu paysan du projet ? Evaluation et suivi de la production agricole
en fonction du climat et de l¡¯environnement (ESPACE, 1987-l 990) ont permis
d¡¯estimer les niveaux de rendements maxima esp¨¦r¨¦s du mil dans les zones semi-
arides d¡¯Afrique au. sud du Sahara par une relation lin¨¦aire de la forme :
Kdt en grains (Kg/ha) = a IRESP + b ;
IRESP correspond au produit du taux de satisfaction des besoins en eau (TSAT) sur le
cycle au TSAT durant la phase critique.
IR TSAT ( c ) ou taux de satisfaction des besoins en eau durant le cycle, exprime le
taux de confort hydrique d¨¦terminant la production de mati¨¨re s¨¨che totale ;
Le TSAT (pc ) ou taux de satisfaction des besoins en eau durant la phase critique,
caract¨¦rise l¡¯¨¦tat hydrique de la plante au moment de la floraison - formation laiteuse
des grains (mil sorgho, ou de la f¨¦condation - remplissage de l¡¯¨¦pi (ma ?s) ;
Le TSATest d¨¦fini par la relation suivante : ETR /ETM,
Il n¡¯est pas tenu compte des facteurs abiotiques (parasitisme : acridiens, iules, etc ;
maladies incontr ?l¨¦es, enherbement des parcelles.. .).
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SerzAgrobioclimatalogie, ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Barnbey
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1.3. Rendements paysans
La m¨¦thodologie utilis¨¦e comprend le suivi agroph¨¦nologique et la mesure du
rendement final sur des sites repr¨¦sentatifs des diff¨¦rentes zones agro-¨¦cologiques. Les
observations faites sont stock¨¦es dans une base de donn¨¦es dont l¡¯exploitation permet
d¡¯¨¦tudier des relations statistiques existant entre le rendement en champ paysan (avec
un faible niveau d¡¯intensification et ¨¤ l¡¯exclusion de toutes attaques de pr¨¦dateurs) et
les indicateurs de bilan hydrique pour des situations paysannes non i-ntensifi¨¦es
(ESPACE, 1987- 1990, CERAASASRA, 1992).
RI)T esp¨¦r¨¦s mil (kg/ha) = 10.9 * IRESPI (%) + 52.7.
IRS rendements esp¨¦r¨¦s en milieu paysan peuvent ¨ºtre ainsi disponibles d¨¨s la maturit¨¦
des cultures.
¡®I .4. Ech8antilonnage et ¨¦laboration d¡¯indices d¨¦partementaux
1.4.1. ¨¦chantillonange
Plusieurs niveaux sont pris en compte :
?? l¡¯¨¦chelle agroclimatique (synoptique) correspondant ¨¤ la r¨¦partition des
stations dont les donn¨¦es suivantes existent : pluviom¨¦trie journali¨¨re et
¨¦vapotranspiration potentielle (donn¨¦es mesur¨¦es ou interpol¨¦es) ;
?? l¡¯¨¦chelle d¨¦partementale sur laquelle les statistiques agricoles sont ¨¦tablies au
S¨¦n¨¦gal ;
I .4.2. Passage de l¡¯¨¦chelle synoptique ¨¤ l¡¯¨¦chelle d¨¦partementale
?? utilisation de la m¨¦thode g¨¦ostatistique du krigeage pour avoir une
repr¨¦sentation continue de la variable ¨¦tudi¨¦e ;
?? ¨¤ partir des donn¨¦es vraies observ¨¦es (une soixantaine de postes
pluviom¨¦triques) 7 cr¨¦ation par interpolation g¨¦ographique de 60 000 points
fictifs sur l¡¯ensemble du territoire s¨¦n¨¦galais (fichier Grid) ; ¨¤ l¡¯aide du
logiciel de cartographie Surfer (Golden Software)
?? exportation du fichier Grid vers une repr¨¦sentation vectorielle g¨¦ocod¨¦es des
d¨¦partements du S¨¦n¨¦gal sous MapInfo (logiciel de Syst¨¨me d¡¯Information
g¨¦ographique ou SIG) .
?? calcul ¨¤ partir des points fictifs de moyennes ou d¡¯indices d¨¦partementaux.
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-SercAgrobioclimatalogie,
ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Bambey
1 (221) 9 7 3 6 0 50/51/54
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2. ¡®CJNE SIRJATION PLUVIOMETRIQ1JE LEGEREMENT DEFICITAIRE DANS LE CENTRE
OUEST ET EXCEDENTAIRE DANS LE NORD ET LE SUD OUEST
2.1. Les cumuls pluviometriques annuels
A la fin. de la saison des pluies 1998, les cumuls pluviom¨¦triques saisonniers au
S¨¦n¨¦gal varient entre 250 mm ¨¤ l¡¯extr¨¦mit¨¦ Nord-ouest ¨¤ plus de 1200 mm dans le
Sud-Ouest (fig. 1). De fa ?on g¨¦n¨¦rale, on note un trac¨¦ fortement irr¨¦gulier des
isohy¨¨tes sur la moiti¨¦ nord et ouest. Cetteazonalit¨¦ r¨¦v¨¨le la plus grande variabilit¨¦
spatiale des pr¨¦cipitations dans cette partie du pays.
Afin de mettre en ¨¦vidence des anomalies, les totaux pluviom¨¦triques annuels ont ¨¦t¨¦
compar¨¦s ¨¤ la p¨¦riode la normale 1966- 199 5. En comparaison avec la pluwiom¨¦trie
normale, ces cumuls enregistrent des d¨¦ficits plus ou moins prononc¨¦s de l¡¯ordre de 5
¨¤ 20 % dans le Centre et le Sud du bassin arachidier puis le littoral de Dakar a la
Gambie (fig. 2). En revanche l¡¯extr¨ºme Nord du pays (moyenne vall¨¦e du fleuve
S¨¦n¨¦gal) conna ?t des exc¨¦dents de 10 ¨¤ 30 %. Ces exc¨¦dents atteignent 10 ¨¤ 20 % dans
les r¨¦gions de Ziguinchor et de Kolda. Le Sud-Est pr¨¦sente une situation
pluviom¨¦trique normale ¨¤ l¨¦g¨¨rement exc¨¦dentaire.
2 2. Pluviom¨¦trie d¨¦cadaire
Plus que les totaux pluviom¨¦triques annuels, c¡¯est la bonne r¨¦partition temporelle des
pluies qui a ¨¦t¨¦ plus d¨¦terminante au cours de cet hivernage (Figure 3). Les premi¨¨res
pluies significatives ont d¡¯abord touch¨¦ au cours, de la deuxi¨¨me d¨¦cade de juin, le sud
du pays.. La fin du mois de juin marque l¡¯extension de la zonepluviog¨¨ne efficace vers
le sud de la r¨¦gion de Kaolack. En juillet, des hauteurs de pluies cons¨¦quentes se sont
maintenues dans le sud du pays ¨¤ l¡¯image des fortes pluies (plus de 250 mm) qu, sont
tomb¨¦es dans la r¨¦gion de Kolda. Toutefois, le front humide s¡¯est ¨¦tendu davantage
vers le Nord de la Gambie et vers le quartNord-Est du pays. En revanche, les localit¨¦s
de Fatick, M¡¯Bour et le quart nord ouest du S¨¦n¨¦gal n¡¯avaient toujours pas enregistr¨¦s
des pluies efficaces. Les pluies se sont g¨¦n¨¦ralis¨¦es dans l¡¯ensemble du pays ¨¤ partir du
mois d¡¯ao ?t. Des pluies r¨¦guli¨¨res et abondantes par endroit ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦es en
ao ?t et en septembre (300 mm durant la derni¨¨re d¨¦cade d¡¯ao ?t ¨¤K¨¦dougou). La fin
de l¡¯hivernage a ¨¦t¨¦ parfois brutale et pr¨¦coce surtout dans les localit¨¦s du centre
Ouest et du Nord qui ont connu un d¨¦marrage tardif des pluies.
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Dakar
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14.00
ISRAICERAAS
Podor
Louga
250
250
I
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T h i ¨¨ s
Bam bey
250 T
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Kaolack
Tarn bacounda
2 5 0 .
..-
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--
_
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I
Kolda
Ziguinchor
Figure 3 : Evolution de la pluviom¨¦trie d¨¦cadaire pour quelques principales stations du S¨¦n¨¦gal (hivernage,1998)
8
~--
3. Situation agroclimatique
3.1. L¡¯installation des cultures
Au cours de l¡¯hivernage 1998, on a enregistr¨¦ un ¨¦talement des semis de la deuxi¨¨me
d¨¦cade de juin ¨¤ la premi¨¨re d¨¦cade d¡¯ao ?t (figure 4). La premi¨¨re vague de semis a
int¨¦ress¨¦: les r¨¦gions m¨¦ridionales du pays: Tambacounda, Kolda et Ziguinchor. En fin
jui:n, les semis se sont ¨¦tendus au Sud de la r¨¦gion de Kaolack Nioro-du-Rip) et de
Fatick (d¨¦partement de Foudiougne). En mi-juillet, le Nord du pays n¡¯¨¦tait pas encore
concerne par les premi¨¨res pluies utiles. Les pluies de la troisi¨¨me d¨¦cade de juillet ont
favoris¨¦ l¡¯extension des semis dans la moiti¨¦ nord-ouest du pays, la r¨¦gion de Thi¨¨s
(sauf le d¨¦partement de M¡¯Bour), quelques secteurs autour du D¨¦partement de
Bambey et de M¡¯Back¨¦. Ailleurs, c¡¯est-¨¤-dire le reste de la r¨¦gion de Fatick, les
d¨¦partements de Diourbel et de M¡¯Bour puis la moiti¨¦ Nord-Ouest du pays,
l¡¯installation des cultures n¡¯a ¨¦t¨¦ effective que durant la premi¨¨re d¨¦cade du mois
d¡¯ao ?t.
Comparee aux dates optimales¡¯ de semis calcul¨¦es sur la p¨¦riode 1961- 1990, la
physionomie de l¡¯installation des cultures se caract¨¦rise par (figure 5) :
?
l¡¯existence de zones avec un retard de semis inqui¨¦tants dont la dur¨¦e est comprise
entre 15 et 25 jours. 11 s¡¯agit du centre du bassin arachidier (d¨¦partement de
M¡¯Bour, de Fatick, de Gossas, de Diourbel), Nord de la r¨¦gion de Kaolack et
quelques secteurs autour de Bakel et Kidira ;
w une situation quasi normale dans le Sud et le Nord du pays
3.2. Une bonne r¨¦partition temporelle des ressources hydriques au cours du cycle
cultural
La figure 6 permet de suivre l¡¯¨¦volution des disponibilit¨¦s en eau au cours des
diff¨¦rents stades ph¨¦nologiques des cultures.
Le cycle v¨¦g¨¦tatif des cultures pluviales (c¨¦r¨¦ales et l¨¦gumineuses) a ¨¦t¨¦ d¨¦coup¨¦ en
quatre grands stades ph¨¦nologiques :
¡¯ La date optimale de semis correspond ¨¤ la date de semis r¨¦ussi si dans les 20 jours qui suivent une pluie
sup¨¦rieure ou i!gale ¨¤ 20 mm, on enregistre moins de dix jours de stress hydrique s¨¦v¨¨re (ETR/ETM inf¨¦rieur ou
¨¦gal ¨¤ 30 %)
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. IDV correspond au d¨¦but de la croissance v¨¦g¨¦tative (lev¨¦e),
?
IDV2 correspond ¨¤ la phase pleine croissance jusqu¡¯au d¨¦but de la formation des
organes reproducteurs ;
?? FL1 et FL2 correspondent respectivement ¨¤ la p¨¦riode floraison utile et la
formation-remplissage des grains ;
?
MAT correspond au stade maturation - s¨¦nescence.
La phase IDVl a souvent b¨¦n¨¦fici¨¦ de conditions hydriques favorables ¨¤ la croissance
et au d¨¦veloppement v¨¦g¨¦tatifs des cultures. Cette situation est ¨¤ l¡¯origine de la r¨¦ussite
des semis g¨¦n¨¦ralement observ¨¦e dans une majeure partie du pays au cours de cet
hivernage. Quelques cas de ressemis ont ¨¦t¨¦ toutefois observ¨¦s dans les d¨¦partements
de M¡¯Bour, de Fatick, de Gossas, etc. La g¨¦n¨¦ralisation des pluies ¨¤ l¡¯ensemble du
territoire entre la deuxi¨¨me d¨¦cade de juillet et la fin de la premi¨¨re d¨¦cade d¡¯ao ?t a
favoris¨¦ la satisfaction des besoins en eau des cultures (TSAT) quelque soit leur stade
ph¨¦nologique. Globalement, au cours du mois d¡¯ao ?t et de septembre (hormis
quelques secteurs dans le quart nord ouest du pays) les cultures ont b¨¦n¨¦fici¨¦ d¡¯une
excellente r¨¦partition des pluies et de bonnes conditions hydriques. Cette situation
agroclimatique favorable a permis aux premi¨¨res g¨¦n¨¦rations de semis de boucler leur
cycle v¨¦g¨¦tatif en p¨¦riode de confort hydrique (TSAT 2 80 %) en fin. septembre-debut
octobre. En revanche, pour les zones ¨¤ semis tardifs, la phase terminale des cultures a
connu des conditions hydriques plus ou moins limitantes (TSAT autour de 40 - 60 %)
en raison de l¡¯arr¨ºt brutal des pluies en d¨¦but octobre. La r¨¦colte dans ces secteurs n¡¯a
eu lieu qu¡¯apr¨¨s la mi-octobre.
11m
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-SerzAgrobioclimatalogie,
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I
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3.3. Taux moyens de satisfaction des besoins en eau sur le cycle cultural
La figure 7a et 7b pr¨¦sentent respectivement les niveaux moyens
d¡¯alimentation hydriques de l¡¯arachide et du mil au cours du cycle cultural.
¡°I
En consid¨¦rant que les conditions d¡¯alimentation hydriques ne sont pas
satisfalites pour des TSAT moyens sur le cycle de l¡¯ordre de 60-70%.
Sur cette base, on consid¨¨re que les besoins moyens en eau de l¡¯arachide ont ¨¦t¨¦
dans l¡¯ensemble satisfaits sur l¡¯ensemble du pays (TSAT> 70 %) hormis dans
l¡¯extr¨ºme Nord et le quart Nord-Ouest du territoire, l¨¤ o¨´ les TSAT sont de
l¡¯ordre de 40-60 %.
Pour le mil, les observations suivantes peuvent ¨ºtre faites :
m
dans le sud du pays, le mil a profit¨¦ d¡¯excellentes conditions d¡¯alimenta.tion
en eau (TSAT > 80 %) sur l¡¯ensemble du cycle ;
m le bassin arachidier sud a b¨¦n¨¦fici¨¦ de tr¨¨s bonnes conditions hydriques
avec un TSAT compris en 75 -80 % ;
?
dans le bassin arachidier centre, les TSAT moyens du mil de l¡¯ordre de 60 -
75 % ont ¨¦t¨¦ dans l¡¯ensemble bons pour le mil ;
m
Le quart Nord-Ouest du pays, constitue une zone ¨¤ conditio.ns hydriques
justes satisfaisantes ¨¤ d¨¦ficitaires (TSAT 40-60 %, pour le Nord r¨¦gion de
Thi¨¨s, l¡¯Est de la r¨¦gion de Louga, puis les d¨¦partements de Dagana et de
Podor, zone o¨´ la culture pluviale est une activit¨¦ marginale.
On o¡¯bserve que dans l¡¯ensemble, aucune des zones agro¨¦cologiques du pays
n¡¯a enregistr¨¦ des conditions de stress hydrique tr¨¨s s¨¦v¨¨re (TSAT I 30 %) au
cours de cette saison des pluies.
Dans l¡¯ensemble, le bon comportement des champs et le d¨¦veloppement
V¨¦g¨¦t#atif satisfaisant des cultures laissent pr¨¦sager de bonnes r¨¦coltes sur une
majeure partie du pays.
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Figure 7b. : R¨¦partition des niveaux moyens de satisfaction des besoins en eau (96) du mil au cours du cycle
cultural, Ihivernage
1998 (en haut)
Figure 8a. : R¨¦partition ¨¤ l¡¯¨¦chelle stationnelle des rendements en grains esp¨¦r¨¦s du mil (ICg/ha).au
cours de
1¡¯hivernas;e 1998 (en bas)
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e (221) 973 60 50/51/54 - Fax (221) 973 60 52 - E. mail : Isracnra@teiecomplus.sn - Code NINEA : 0120212
4. ESTIMATION DES RENDEMENTS EN GRAINS DU MIL
Les rendements esp¨¦r¨¦s du mil (fig. Sa et 8b) sont 2 300 kglha dans le Nord du
S¨¦n¨¦gal (r¨¦gions de Saint Louis, de Louga). Ces rendements varient entre 500 et
700 kg/ha dans les r¨¦gions de Thi¨¨s, Drtknr, Diourbel. Ils sont compris entre
800 et 900 kglha dans le sud bassin zzrachidier (d¨¦partement de Foundiougne,
de Nioro -- du -Rip) le d¨¦partement de Tambacounda et sup&ieurs ¨¤ 850 kg/ha
dans le Sud-ouest et le d¨¦partement de K¨¦dougou.
Compte tenu de la bonne r¨¦partition spatio-temporelle des ressources en eau au
cours du cycle cultura.l dans la majeure partie du pays (hormis l¡¯arr¨ºt brutal
des pl~ties dans les zones nord du pays), les rendements en grains du mil sont
g¨¦n¨¦ralement sup¨¦rieurs ¨¤ ceux de l¡¯ann¨¦e derni¨¨re dans la quasi totalit¨¦ des
zones situ¨¦es au Nord de la G,ambie.l
1 Rendement Mil paysan 1998
Rmdemmt wains (Kghr)
g960-990
i17UO - 7 8 0
~650-700
u 610 -650
iz490 - 6 1 0
g27a - 4 9 0
..Y
Clo~s~ Sb. :: Rkpartitkn ¨¤ l¡¯¨¦chelle d¨¦partementale des rendements en grains esy¨¦r¨¦s du
--a--- -
mil (Kg /ha) .a~ CIL~S de l¡¯hivernage 1998
¡°9s
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Tableau : Rendements en grains esp¨¦r¨¦s du mil au cours de l¡¯hivernage 1998 (en Kg/ha)
pour les 30 d¨¦partements du S¨¦n¨¦gal.
DEPARTEMENT
17
-
- Service Agrobioclimatologie, ISRA-CNRA, Centre National de la Recherche Agronomiqur B . P . 5 3 Bamky
T ¨¦ l . ( 2 2 1 ) 9 7 3 60 50/51/54
F a x ( 2 2 1 ) 9 7 3 6 0 5% E-mail : EmurI
Signet non d ¨¦ f i n i . - Code NINEA : 0 1 2 0 2 1 2
CONCLUSION
La physionomie de l¡¯hivernage 1998 ¨¤ la fin de la campagne est marqu¨¦e par :
m une installation tardive des cultures dans la partie centrale et le Nord-Ouest
du pays ;
0 des totaux pluviom¨¦triques proches dans l¡¯ensemble de la normale 19GG-
1995 ;
e des conditions d¡¯alimentation hydriques bonnes et r¨¦guli¨¨res. (hormis dans
le quart Nord Ouest du pays) ;
Cette analyse traduit de fa ?on g¨¦n¨¦rale une situation agroclimatique favorable
au d¨¦veloppement et ¨¤ la productivit¨¦ des cultures.
1X
-
- Service Agrobicclimatologie, ISRA-CNRA, Centre National de la Recherche Agronomique R.P. 53 Rambey
T¨¦l. (221) 973 GO 50/51/54
Fax (221) 973 GO 52-E-mail: Erreur! Signet non d¨¦fini. -Code NINEA : 0120 212
I
CAMiPAGN:E
AGRICOLE POUR L'ESTIMATION DE;S RENDEMEN
DESCULTURESPLUVIALESAU SENEGAL
(HIVERNAGE1998)
Remerciements
Nous remercions vivement le Dr.Dogo Seck chef du Centre National de la Recherche
Agricole (CNRA/Bambey) et le DrHarold Roy-Macauley, Directeur du Centre d¡¯Etude
R¨¦gional pour 1¡¯Am¨¦lioration de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse (CERAAWThi¨¨s) pour les
moyens logistiques et financiers d¨¦ploy¨¦s pour la r¨¦alisation de ce document.
Les auteurs expriment leur gratitude ¨¤ David Boggio (Biom¨¦trien statisticien,
coop¨¦rant fran ?ais mis ¨¤ la disposition du CERAAS) pour sa participation ¨¤
mm.
l¡¯¨¦laboration des indices d¨¦partementaux.
II
Les auteurs remercient ¨¦galement les inspecteurs r¨¦gionaux les chefs de secteur
agricole du S¨¦n¨¦gal pour leur bonne collaboration.
1
--vice Agrobioclimatalogie, ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Bambey
1 (221) 9 7 3 6 0 50/51/54
- Fax (221) 9 7 3 6 0 5 2 - E. mail : Isracnra@telecomplus.sn
- C o d e NINEA : 0120212
SUIVI AGROCLIMATIQUE DE LA CAMPAGNE AGRICOLE
mm
POUR L¡¯ESTIMATION DES RENDEMENTS DES CULTIJRES
FLUVIALES
Ce bulletin qui fait l¡¯analyse illustr¨¦e de la saison des pluies 1998 pr¨¦sente l¡¯incidence
des conditions pluviom¨¦triques et des facteurs agroclimatiques sur :
?? l¡¯installation et le d¨¦roulement des activit¨¦s agricoles ;
0 le d¨¦veloppement et la croissance des cultures pluviales en fonction de l¡¯¨¦tat de
satisfaction des besoins en eau ;
e les rendements en grains du mil.
L¡¯¨¦valuation d¨¨s la fin de l¡¯hivernage des effets du climat sur les rendements agricoles
permet de faire une reconstitution des ressources agricoles et alimentaires. Ces
informations sont importantes, car elles permettent aux d¨¦cideurs, aux diff¨¦rents
acteurs du secteur agricole de formuler et de contribuer ¨¤ la mise en oeuvre des
politiques agricole, alimentaire et ¨¦conomique les plus appropri¨¦es pour le S¨¦n¨¦gal.
II
2
Service Agrobioclimatalogie, ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Bambey
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¡°II
1) Mat¨¦riels et m¨¦thodes
1.1. Donn¨¦es
I,a synth¨¨se de la situation pluviom¨¦trique est faite ¨¤ partir de donn¨¦es d¡¯une centaine
de stations pluviom¨¦triques des r¨¦seaux de la Direction de la M¨¦t¨¦orologie nationale
(D.M.N.), d.e l¡®Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles (I.S.R.A.), de la Direction de
l¡¯Agriculture (D.A.) compil¨¦es en l¨¦ger diff¨¦r¨¦ (par t¨¦l¨¦phone, par t¨¦l¨¦transmission et
par fax) par le service d¡¯agrobioclimatologie du CNRA de Rambey.
1.2. M¨¦thodologies
Le bilan hydrique et la productivit¨¦ des cultures ont ¨¦t¨¦ simul¨¦s ¨¤ part.ir d¡¯outils
dynamiques de mod¨¦lisation utilisant des m¨¦thodologies qui valorisent la ressource en
eau.
De nombreux mod¨¨les de simulation peuvent ¨ºtre utilis¨¦s tels que : Arachide Rilan
Hydrique AraBHy) 7 Diagnostic hydrique des cultures (DHC) 7 Syst¨¨mes d¡¯Analyses
R¨¦gionales des Risques Agroclimatiques (SARRA) . . . Ces mod¨¨les de simulation
permettent de contr ?ler l¡¯ensemble des variables et des param¨¨tres d¡¯entr¨¦e du bilan
hydrique d¡¯une culture ;
?? variables li¨¦es ¨¤ la culture :
.- date de semis ;
- dur¨¦e du cycle de la vari¨¦t¨¦ (semis-maturit¨¦) ;
I_ vitesse de croissance racinaire ;
II coefficients culturaux (Kc) .
* variables li¨¦es ¨¤ la parcelle :
_-
,¡± environnement climatique : pluviom¨¦trie journali¨¨re, ¨¦vapotranspiration potentielle ;
¡®- profondeur maximale d¡¯enracinement ;
I_ caract¨¦ristiques hydrodynamiques du sol (point de fl¨¦trissement permanent,, capacit¨¦
au champ) et r¨¦serve utile disponible (RU) ;
~¡± ruissellement et drainage.
L¡¯¨¦vapotran.spiration r¨¦elle (ETR) de la culture est obtenue par l¡¯¨¦quation g¨¦n¨¦rale :
ETR=P+DS+R+Dr
l? =I pluie ; Ds = variations de stock d¡¯eau du sol ; R = ruissellement ; Dr = dra-inage ;
ETM correspond aux besoins th¨¦oriques en eau de la plante.
3
Service Agrobioclimatalogie, ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Barnbey
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L¡¯indice de r¨¦ponse ¨¤ l¡¯eau (IRESP) est un indicateur hydrique li¨¦ ¨¤ la productivit¨¦ des
cultures. Il permet d¨¨s la fin du cycle de donner une estimation des niveaux de
rendements que les conditions d¡¯alimentation en eau permettent d¡¯esp¨¦rer. Pour les
principales c¨¦r¨¦ales cultiv¨¦es au S¨¦n¨¦gal (mil, ma ?s, sorgho) on a :
IRESPI ??. TSAT ( c ) * TSAT (pc)
Les travaux en milieu paysan du projet ? Evaluation et suivi de la production agricole
en fonction du climat et de l¡¯environnement (ESPACE, 1987-l 990) ont permis
d¡¯estimer les niveaux de rendements maxima esp¨¦r¨¦s du mil dans les zones semi-
arides d¡¯Afrique au. sud du Sahara par une relation lin¨¦aire de la forme :
Kdt en grains (Kg/ha) = a IRESP + b ;
IRESP correspond au produit du taux de satisfaction des besoins en eau (TSAT) sur le
cycle au TSAT durant la phase critique.
IR TSAT ( c ) ou taux de satisfaction des besoins en eau durant le cycle, exprime le
taux de confort hydrique d¨¦terminant la production de mati¨¨re s¨¨che totale ;
Le TSAT (pc ) ou taux de satisfaction des besoins en eau durant la phase critique,
caract¨¦rise l¡¯¨¦tat hydrique de la plante au moment de la floraison - formation laiteuse
des grains (mil sorgho, ou de la f¨¦condation - remplissage de l¡¯¨¦pi (ma ?s) ;
Le TSATest d¨¦fini par la relation suivante : ETR /ETM,
Il n¡¯est pas tenu compte des facteurs abiotiques (parasitisme : acridiens, iules, etc ;
maladies incontr ?l¨¦es, enherbement des parcelles.. .).
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1.3. Rendements paysans
La m¨¦thodologie utilis¨¦e comprend le suivi agroph¨¦nologique et la mesure du
rendement final sur des sites repr¨¦sentatifs des diff¨¦rentes zones agro-¨¦cologiques. Les
observations faites sont stock¨¦es dans une base de donn¨¦es dont l¡¯exploitation permet
d¡¯¨¦tudier des relations statistiques existant entre le rendement en champ paysan (avec
un faible niveau d¡¯intensification et ¨¤ l¡¯exclusion de toutes attaques de pr¨¦dateurs) et
les indicateurs de bilan hydrique pour des situations paysannes non i-ntensifi¨¦es
(ESPACE, 1987- 1990, CERAASASRA, 1992).
RI)T esp¨¦r¨¦s mil (kg/ha) = 10.9 * IRESPI (%) + 52.7.
IRS rendements esp¨¦r¨¦s en milieu paysan peuvent ¨ºtre ainsi disponibles d¨¨s la maturit¨¦
des cultures.
¡®I .4. Ech8antilonnage et ¨¦laboration d¡¯indices d¨¦partementaux
1.4.1. ¨¦chantillonange
Plusieurs niveaux sont pris en compte :
?? l¡¯¨¦chelle agroclimatique (synoptique) correspondant ¨¤ la r¨¦partition des
stations dont les donn¨¦es suivantes existent : pluviom¨¦trie journali¨¨re et
¨¦vapotranspiration potentielle (donn¨¦es mesur¨¦es ou interpol¨¦es) ;
?? l¡¯¨¦chelle d¨¦partementale sur laquelle les statistiques agricoles sont ¨¦tablies au
S¨¦n¨¦gal ;
I .4.2. Passage de l¡¯¨¦chelle synoptique ¨¤ l¡¯¨¦chelle d¨¦partementale
?? utilisation de la m¨¦thode g¨¦ostatistique du krigeage pour avoir une
repr¨¦sentation continue de la variable ¨¦tudi¨¦e ;
?? ¨¤ partir des donn¨¦es vraies observ¨¦es (une soixantaine de postes
pluviom¨¦triques) 7 cr¨¦ation par interpolation g¨¦ographique de 60 000 points
fictifs sur l¡¯ensemble du territoire s¨¦n¨¦galais (fichier Grid) ; ¨¤ l¡¯aide du
logiciel de cartographie Surfer (Golden Software)
?? exportation du fichier Grid vers une repr¨¦sentation vectorielle g¨¦ocod¨¦es des
d¨¦partements du S¨¦n¨¦gal sous MapInfo (logiciel de Syst¨¨me d¡¯Information
g¨¦ographique ou SIG) .
?? calcul ¨¤ partir des points fictifs de moyennes ou d¡¯indices d¨¦partementaux.
5
-SercAgrobioclimatalogie,
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1 (221) 9 7 3 6 0 50/51/54
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2. ¡®CJNE SIRJATION PLUVIOMETRIQ1JE LEGEREMENT DEFICITAIRE DANS LE CENTRE
OUEST ET EXCEDENTAIRE DANS LE NORD ET LE SUD OUEST
2.1. Les cumuls pluviometriques annuels
A la fin. de la saison des pluies 1998, les cumuls pluviom¨¦triques saisonniers au
S¨¦n¨¦gal varient entre 250 mm ¨¤ l¡¯extr¨¦mit¨¦ Nord-ouest ¨¤ plus de 1200 mm dans le
Sud-Ouest (fig. 1). De fa ?on g¨¦n¨¦rale, on note un trac¨¦ fortement irr¨¦gulier des
isohy¨¨tes sur la moiti¨¦ nord et ouest. Cetteazonalit¨¦ r¨¦v¨¨le la plus grande variabilit¨¦
spatiale des pr¨¦cipitations dans cette partie du pays.
Afin de mettre en ¨¦vidence des anomalies, les totaux pluviom¨¦triques annuels ont ¨¦t¨¦
compar¨¦s ¨¤ la p¨¦riode la normale 1966- 199 5. En comparaison avec la pluwiom¨¦trie
normale, ces cumuls enregistrent des d¨¦ficits plus ou moins prononc¨¦s de l¡¯ordre de 5
¨¤ 20 % dans le Centre et le Sud du bassin arachidier puis le littoral de Dakar a la
Gambie (fig. 2). En revanche l¡¯extr¨ºme Nord du pays (moyenne vall¨¦e du fleuve
S¨¦n¨¦gal) conna ?t des exc¨¦dents de 10 ¨¤ 30 %. Ces exc¨¦dents atteignent 10 ¨¤ 20 % dans
les r¨¦gions de Ziguinchor et de Kolda. Le Sud-Est pr¨¦sente une situation
pluviom¨¦trique normale ¨¤ l¨¦g¨¨rement exc¨¦dentaire.
2 2. Pluviom¨¦trie d¨¦cadaire
Plus que les totaux pluviom¨¦triques annuels, c¡¯est la bonne r¨¦partition temporelle des
pluies qui a ¨¦t¨¦ plus d¨¦terminante au cours de cet hivernage (Figure 3). Les premi¨¨res
pluies significatives ont d¡¯abord touch¨¦ au cours, de la deuxi¨¨me d¨¦cade de juin, le sud
du pays.. La fin du mois de juin marque l¡¯extension de la zonepluviog¨¨ne efficace vers
le sud de la r¨¦gion de Kaolack. En juillet, des hauteurs de pluies cons¨¦quentes se sont
maintenues dans le sud du pays ¨¤ l¡¯image des fortes pluies (plus de 250 mm) qu, sont
tomb¨¦es dans la r¨¦gion de Kolda. Toutefois, le front humide s¡¯est ¨¦tendu davantage
vers le Nord de la Gambie et vers le quartNord-Est du pays. En revanche, les localit¨¦s
de Fatick, M¡¯Bour et le quart nord ouest du S¨¦n¨¦gal n¡¯avaient toujours pas enregistr¨¦s
des pluies efficaces. Les pluies se sont g¨¦n¨¦ralis¨¦es dans l¡¯ensemble du pays ¨¤ partir du
mois d¡¯ao ?t. Des pluies r¨¦guli¨¨res et abondantes par endroit ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦es en
ao ?t et en septembre (300 mm durant la derni¨¨re d¨¦cade d¡¯ao ?t ¨¤K¨¦dougou). La fin
de l¡¯hivernage a ¨¦t¨¦ parfois brutale et pr¨¦coce surtout dans les localit¨¦s du centre
Ouest et du Nord qui ont connu un d¨¦marrage tardif des pluies.
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Dakar
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14.00
ISRAICERAAS
Podor
Louga
250
250
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T h i ¨¨ s
Bam bey
250 T
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Kaolack
Tarn bacounda
2 5 0 .
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I
Kolda
Ziguinchor
Figure 3 : Evolution de la pluviom¨¦trie d¨¦cadaire pour quelques principales stations du S¨¦n¨¦gal (hivernage,1998)
8
~--
3. Situation agroclimatique
3.1. L¡¯installation des cultures
Au cours de l¡¯hivernage 1998, on a enregistr¨¦ un ¨¦talement des semis de la deuxi¨¨me
d¨¦cade de juin ¨¤ la premi¨¨re d¨¦cade d¡¯ao ?t (figure 4). La premi¨¨re vague de semis a
int¨¦ress¨¦: les r¨¦gions m¨¦ridionales du pays: Tambacounda, Kolda et Ziguinchor. En fin
jui:n, les semis se sont ¨¦tendus au Sud de la r¨¦gion de Kaolack Nioro-du-Rip) et de
Fatick (d¨¦partement de Foudiougne). En mi-juillet, le Nord du pays n¡¯¨¦tait pas encore
concerne par les premi¨¨res pluies utiles. Les pluies de la troisi¨¨me d¨¦cade de juillet ont
favoris¨¦ l¡¯extension des semis dans la moiti¨¦ nord-ouest du pays, la r¨¦gion de Thi¨¨s
(sauf le d¨¦partement de M¡¯Bour), quelques secteurs autour du D¨¦partement de
Bambey et de M¡¯Back¨¦. Ailleurs, c¡¯est-¨¤-dire le reste de la r¨¦gion de Fatick, les
d¨¦partements de Diourbel et de M¡¯Bour puis la moiti¨¦ Nord-Ouest du pays,
l¡¯installation des cultures n¡¯a ¨¦t¨¦ effective que durant la premi¨¨re d¨¦cade du mois
d¡¯ao ?t.
Comparee aux dates optimales¡¯ de semis calcul¨¦es sur la p¨¦riode 1961- 1990, la
physionomie de l¡¯installation des cultures se caract¨¦rise par (figure 5) :
?
l¡¯existence de zones avec un retard de semis inqui¨¦tants dont la dur¨¦e est comprise
entre 15 et 25 jours. 11 s¡¯agit du centre du bassin arachidier (d¨¦partement de
M¡¯Bour, de Fatick, de Gossas, de Diourbel), Nord de la r¨¦gion de Kaolack et
quelques secteurs autour de Bakel et Kidira ;
w une situation quasi normale dans le Sud et le Nord du pays
3.2. Une bonne r¨¦partition temporelle des ressources hydriques au cours du cycle
cultural
La figure 6 permet de suivre l¡¯¨¦volution des disponibilit¨¦s en eau au cours des
diff¨¦rents stades ph¨¦nologiques des cultures.
Le cycle v¨¦g¨¦tatif des cultures pluviales (c¨¦r¨¦ales et l¨¦gumineuses) a ¨¦t¨¦ d¨¦coup¨¦ en
quatre grands stades ph¨¦nologiques :
¡¯ La date optimale de semis correspond ¨¤ la date de semis r¨¦ussi si dans les 20 jours qui suivent une pluie
sup¨¦rieure ou i!gale ¨¤ 20 mm, on enregistre moins de dix jours de stress hydrique s¨¦v¨¨re (ETR/ETM inf¨¦rieur ou
¨¦gal ¨¤ 30 %)
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. IDV correspond au d¨¦but de la croissance v¨¦g¨¦tative (lev¨¦e),
?
IDV2 correspond ¨¤ la phase pleine croissance jusqu¡¯au d¨¦but de la formation des
organes reproducteurs ;
?? FL1 et FL2 correspondent respectivement ¨¤ la p¨¦riode floraison utile et la
formation-remplissage des grains ;
?
MAT correspond au stade maturation - s¨¦nescence.
La phase IDVl a souvent b¨¦n¨¦fici¨¦ de conditions hydriques favorables ¨¤ la croissance
et au d¨¦veloppement v¨¦g¨¦tatifs des cultures. Cette situation est ¨¤ l¡¯origine de la r¨¦ussite
des semis g¨¦n¨¦ralement observ¨¦e dans une majeure partie du pays au cours de cet
hivernage. Quelques cas de ressemis ont ¨¦t¨¦ toutefois observ¨¦s dans les d¨¦partements
de M¡¯Bour, de Fatick, de Gossas, etc. La g¨¦n¨¦ralisation des pluies ¨¤ l¡¯ensemble du
territoire entre la deuxi¨¨me d¨¦cade de juillet et la fin de la premi¨¨re d¨¦cade d¡¯ao ?t a
favoris¨¦ la satisfaction des besoins en eau des cultures (TSAT) quelque soit leur stade
ph¨¦nologique. Globalement, au cours du mois d¡¯ao ?t et de septembre (hormis
quelques secteurs dans le quart nord ouest du pays) les cultures ont b¨¦n¨¦fici¨¦ d¡¯une
excellente r¨¦partition des pluies et de bonnes conditions hydriques. Cette situation
agroclimatique favorable a permis aux premi¨¨res g¨¦n¨¦rations de semis de boucler leur
cycle v¨¦g¨¦tatif en p¨¦riode de confort hydrique (TSAT 2 80 %) en fin. septembre-debut
octobre. En revanche, pour les zones ¨¤ semis tardifs, la phase terminale des cultures a
connu des conditions hydriques plus ou moins limitantes (TSAT autour de 40 - 60 %)
en raison de l¡¯arr¨ºt brutal des pluies en d¨¦but octobre. La r¨¦colte dans ces secteurs n¡¯a
eu lieu qu¡¯apr¨¨s la mi-octobre.
11m
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3.3. Taux moyens de satisfaction des besoins en eau sur le cycle cultural
La figure 7a et 7b pr¨¦sentent respectivement les niveaux moyens
d¡¯alimentation hydriques de l¡¯arachide et du mil au cours du cycle cultural.
¡°I
En consid¨¦rant que les conditions d¡¯alimentation hydriques ne sont pas
satisfalites pour des TSAT moyens sur le cycle de l¡¯ordre de 60-70%.
Sur cette base, on consid¨¨re que les besoins moyens en eau de l¡¯arachide ont ¨¦t¨¦
dans l¡¯ensemble satisfaits sur l¡¯ensemble du pays (TSAT> 70 %) hormis dans
l¡¯extr¨ºme Nord et le quart Nord-Ouest du territoire, l¨¤ o¨´ les TSAT sont de
l¡¯ordre de 40-60 %.
Pour le mil, les observations suivantes peuvent ¨ºtre faites :
m
dans le sud du pays, le mil a profit¨¦ d¡¯excellentes conditions d¡¯alimenta.tion
en eau (TSAT > 80 %) sur l¡¯ensemble du cycle ;
m le bassin arachidier sud a b¨¦n¨¦fici¨¦ de tr¨¨s bonnes conditions hydriques
avec un TSAT compris en 75 -80 % ;
?
dans le bassin arachidier centre, les TSAT moyens du mil de l¡¯ordre de 60 -
75 % ont ¨¦t¨¦ dans l¡¯ensemble bons pour le mil ;
m
Le quart Nord-Ouest du pays, constitue une zone ¨¤ conditio.ns hydriques
justes satisfaisantes ¨¤ d¨¦ficitaires (TSAT 40-60 %, pour le Nord r¨¦gion de
Thi¨¨s, l¡¯Est de la r¨¦gion de Louga, puis les d¨¦partements de Dagana et de
Podor, zone o¨´ la culture pluviale est une activit¨¦ marginale.
On o¡¯bserve que dans l¡¯ensemble, aucune des zones agro¨¦cologiques du pays
n¡¯a enregistr¨¦ des conditions de stress hydrique tr¨¨s s¨¦v¨¨re (TSAT I 30 %) au
cours de cette saison des pluies.
Dans l¡¯ensemble, le bon comportement des champs et le d¨¦veloppement
V¨¦g¨¦t#atif satisfaisant des cultures laissent pr¨¦sager de bonnes r¨¦coltes sur une
majeure partie du pays.
13
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Figure 7b. : R¨¦partition des niveaux moyens de satisfaction des besoins en eau (96) du mil au cours du cycle
cultural, Ihivernage
1998 (en haut)
Figure 8a. : R¨¦partition ¨¤ l¡¯¨¦chelle stationnelle des rendements en grains esp¨¦r¨¦s du mil (ICg/ha).au
cours de
1¡¯hivernas;e 1998 (en bas)
Service Agrobioclimatalogie, ISRA-CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique - BP. 53 Banbey
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4. ESTIMATION DES RENDEMENTS EN GRAINS DU MIL
Les rendements esp¨¦r¨¦s du mil (fig. Sa et 8b) sont 2 300 kglha dans le Nord du
S¨¦n¨¦gal (r¨¦gions de Saint Louis, de Louga). Ces rendements varient entre 500 et
700 kg/ha dans les r¨¦gions de Thi¨¨s, Drtknr, Diourbel. Ils sont compris entre
800 et 900 kglha dans le sud bassin zzrachidier (d¨¦partement de Foundiougne,
de Nioro -- du -Rip) le d¨¦partement de Tambacounda et sup&ieurs ¨¤ 850 kg/ha
dans le Sud-ouest et le d¨¦partement de K¨¦dougou.
Compte tenu de la bonne r¨¦partition spatio-temporelle des ressources en eau au
cours du cycle cultura.l dans la majeure partie du pays (hormis l¡¯arr¨ºt brutal
des pl~ties dans les zones nord du pays), les rendements en grains du mil sont
g¨¦n¨¦ralement sup¨¦rieurs ¨¤ ceux de l¡¯ann¨¦e derni¨¨re dans la quasi totalit¨¦ des
zones situ¨¦es au Nord de la G,ambie.l
1 Rendement Mil paysan 1998
Rmdemmt wains (Kghr)
g960-990
i17UO - 7 8 0
~650-700
u 610 -650
iz490 - 6 1 0
g27a - 4 9 0
..Y
Clo~s~ Sb. :: Rkpartitkn ¨¤ l¡¯¨¦chelle d¨¦partementale des rendements en grains esy¨¦r¨¦s du
--a--- -
mil (Kg /ha) .a~ CIL~S de l¡¯hivernage 1998
¡°9s
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Tableau : Rendements en grains esp¨¦r¨¦s du mil au cours de l¡¯hivernage 1998 (en Kg/ha)
pour les 30 d¨¦partements du S¨¦n¨¦gal.
DEPARTEMENT
17
-
- Service Agrobioclimatologie, ISRA-CNRA, Centre National de la Recherche Agronomiqur B . P . 5 3 Bamky
T ¨¦ l . ( 2 2 1 ) 9 7 3 60 50/51/54
F a x ( 2 2 1 ) 9 7 3 6 0 5% E-mail : EmurI
Signet non d ¨¦ f i n i . - Code NINEA : 0 1 2 0 2 1 2
CONCLUSION
La physionomie de l¡¯hivernage 1998 ¨¤ la fin de la campagne est marqu¨¦e par :
m une installation tardive des cultures dans la partie centrale et le Nord-Ouest
du pays ;
0 des totaux pluviom¨¦triques proches dans l¡¯ensemble de la normale 19GG-
1995 ;
e des conditions d¡¯alimentation hydriques bonnes et r¨¦guli¨¨res. (hormis dans
le quart Nord Ouest du pays) ;
Cette analyse traduit de fa ?on g¨¦n¨¦rale une situation agroclimatique favorable
au d¨¦veloppement et ¨¤ la productivit¨¦ des cultures.
1X
-
- Service Agrobicclimatologie, ISRA-CNRA, Centre National de la Recherche Agronomique R.P. 53 Rambey
T¨¦l. (221) 973 GO 50/51/54
Fax (221) 973 GO 52-E-mail: Erreur! Signet non d¨¦fini. -Code NINEA : 0120 212