MINISTERE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE ...
MINISTERE DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS VEGETALES
POSSIBILITES D'UTILISATION DU VIRUS DE LA POLYEDROSE
NUCLEAIRE POUR LA LUTTE CONTRE HELIOTHIS ARMIGERA
(L¨¦pidopth?e, Noctuidae) sur culture de tomate
par Emile Victor COLY
et Souleymane DIOP

1. Introduction
Le complexe parasitaire de la tomate au Senegal est caract¨¦ris¨¦
entre autre par HeZiothis armigera et Aculops lycopersici.
La noctuelle de la tomate est leun des ravageurs les plus difficiles ¨¤
combattre par les moyens chimiques car son contr?le n¨¦cessite de fortes
doses de biocides.
Les probl¨¨mes de r¨¦sistance aux diff¨¦rentes familles d¡¯insec-
ticides apparus recemmcnt en Australie et en Tha?lande sur Heliothis sp.
font craindre une extension rapide dans dsautres zones.
L¡¯exp&rimentation de la souche Vex 0784 du virus de la poly¨¦drose
nucl¨¦aire (V.P.N.1 contre H. armigera au S¨¦n¨¦gal entre dans le cadre de
la recherche d¡¯autres moyens de lutte contre ce nuisible.
L¡¯action pathog¨¨ne du Baculovirus sur les ravageurs des cultures
a ¨¦t¨¦ mise en ¨¦vidence en 1970 grke aux travaux de MM Jacquemard et
Delattre de 1¡¯I.R.C.T. Ce virus a Cte decouvert chez de nombreuses especes
d¡¯insectes ravageurs des cultures.
Le but de l¡¯essai est de tester la performance de cette pr¨¦pa-
ration virale sur les chenilles de le noctuelle de la tomate. Le contr?le
du ravageur ¨¦tait habituellement effectue par l¡¯application de la Dzltam¨¦-
thrine a partir de la floraison, Ce produit nous a servi ici de r¨¦ference.
2. Mattlriel et M¨¦thodes
-
L¡¯essai ¨¦tait implant¨¦ en milieu paysan dans la r¨¦gion de Dakar,
au village de Kaur Massar.
Quatre objets A, B, C, D sont mis en comparaison en quatre r¨¦petitions:
A- traitement ¨¤ la pr¨¦paration virale tous les 6 jours
B- traitement ¨¤ la Deltam¨¦thrine tous les 10 jours
C- t¨¦moin non-trait¨¦
D- traitement de l¡¯association pr¨¦paration virale - Deltam&hrine
tous les 6 jours.

2.
L'essai comportait 16 parcelles de 11 m2 chacune, Chaque parcelle
regroupait 3 lignes de tomate et un total de 30 plantes. Les ¨¦cartements
propos¨¦s ¨¦taitint dl 0,5 m x 0,5 m. La vori6t¨¦ utilis¨¦e etait la Hope n-1.
Los .applications de la pr¨¦paration virale ut de la Delt¡®am¨¦thrine
ont debute B la pleine floraison (03.01.85). Elles se sont terminCes aprCs
5 traitements ¨¤ la Deltam¨¦thrine,
8 B la pr¨¦paration virale et a l'asso-
ciation Deltamethrine-pr¨¦paration virale.
Le V.P.N. se presente sous forme dPune poudre composee d'un
agr¨¦gat de polybdras de forme d¨¦finie, constitu¨¦s d'?lne enveloppe externe
contenant les virions. Le titre de l'insrcticide biologique etait de
4 x 10 12
corps d'inclusion poly¨¦driques (C.I.P.) par litre< Sa dose d'uti-
lisation 2,5 1 de produit ¨¤ l'hectare.
L'¨¦pandage du Baculovirus se faisait en fin d'apr¨¨s-midi afin
d'&viter la destruction rapide des virions par les ultra-violets,
Tous Ics traitements ont eto effectu¨¦s WCC un pulv¨¦risatour & pression
entretenue de 18 litres du type CP-3. Le volume dgeau wriait entre 600
¨¤ 900 l/ha suivant le developpemcnt des plantes.
3. R¨¦sultats et discuss?ons
Les observations effectu¨¦es sur las pnrcclles exp¨¦rimentn?es
ont port¨¦ sur lP¨¦volution du parasitisme sur fleurs, sur l'evolution des
populations du ravrtgeur et sur l'analyse de la r¨¦colte.
Un d¨¦nombrement de chenilles vivantes et de fleurs coupees est
effectu¨¦ sur 5 plantes prisun nu hzsnrd sur chaque parcelle: 8 jours apr¨¨s
trnitcments. Apres chaque r¨¦colte, tes fruits ont et6 tri¨¦s pour ecartor
les tomates trou¨¦es par H. armigera.
Le tableau no 1 donne de f¡®i?on synth&tique les r¨¦sultats obtenus
au cours des divers ¨¦chantillonnages,

3.
Tableau no 1 : Possibilit¨¦s de contr?le biologique d'IIeliothis armigera par
l'utilisation du V.P.N, ; r¨¦sultats globaux des observations.
-
I
j
1
Dose
: Nbre larve El Nbre total 1
% de fruits non troues
t
g m.a/ha 1 v i v a n t e s /
fleurs cou- 1
Bbjets
/
IDonn¨¦es ini--
p¨¦es
Ionnees tran
tiales
?ormbes (1)
Deltam¨¦thrine
lTJ
1 Y37
26,lO
78 945
8,86
a
Deltamethrlne
i
+ virus
7 9 5+2 9 5
1987
l
32918
1
¡®73,l.O
8,55
a
l/hC
Virus
I 295 l/ha
2,12
45331
58,83
7,67
b
!
l
1 T4moin
j
. ,
.-
8387
57912
i i
3195
596
c
Comme on le voit au ta¨´loau n'l, les populations du ravageur sont
plUC
nombreuses dans 1.: t¨¦moin que dans l&s autres parcelles, Leur donsite
est sensiblement l.a meme dans les parcelles B ct D et l¨¦g¨¨rement plus ¨¦lev&e
dans las parcelles trait¨¦es ¨¤ In preparstion virale seule. Ceci s'explique
par l'action de choc dz la Dcltcunethrinc qui agit essentiellement par contact.
Quant ¨¤ lJi.nsecticide biologiqu<, il agit plus lcntcment. La chenille doit
kngercr la f'cuillt! ck tomate infest¨¦e du virion pour que celui-ci pen¨¦trc dans son
rrpy.y~j.nrn,: .
C'est apres de longues heurcs deincubation que lc virus devient
actif ¡®
En ce qui concerne les observa? ions sur l'evolution du parasitisme
S'x? fleurs > nous constatons que m6me dans les parcelles trait¨¦es ¨¤ ia Dcltam¨¦-
thrine, le nombre de fleurs cotip¨¦es par Dlante est assez ¨¦lev¨¦ -- 26,lO.
D'une mnni?re g¨¦n¨¦rale: la diff¨¦rence entre les pourcentages de fruits
non trou¨¦s est significative sa~lf pour lis objets B et 0. Il faut noter le
bon comportcmcnt du virus dans le contr612 d?s populations de la noctuclle.
La combinaison du virus avec la Dc?k~methrine ¨¤ faible dos2 est tres prometteuse.

4,
4, Conclusions
Ln so:ache Vcx 0784 du Wac~lovirwa Heliothio a donn¨¦ dca r¨¦s.ultzts
s3.lisfaLsnnt.5, Ccp2ndant.. cartainss rcmnr?ues ont ¨¦t¨¦ formultks 2 13 suit0
dc l'c;8sa :
1~s trzitcmentc d,; 1~ pr&pn=ation ¡®v~Fc:~c; devaient CO~GDCCI? ~~IluO 'r?t LUC
ceux. tiff;:cix¨¦s S ln Deltam¨¦thrine pow laisser le .temps r~.u virus de s'act?vw
?.*cnt que les cultarus nc subicsent- utk. forte pression parxit3irti,
Les ~SET~S 8-a' les pi>ssibilit& d'utillsstion du virus de 2-a poly6droaL:
nucl~&zirc pr.c- lutt.:r conl-xc: Hcliothis nrmigcr? m6ritcnt dE6tr% poursuivis.
Ccrt?ins pointe z-2stent ci approfondir, r3. savoir :
.- l'&,ude du moment dc la p?xmi¨¦?%! intervention
._ des dosages plus Islev& doivent ¨ºtac .kst¨¦s.
Collaboration ¨¤ l'essai orienkatif