Rapport 1998 ISIU, Dakar 1999 ...

Rapport
1998
ISIU, Dakar 1999
Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles


In memoriam
-7-
Avant-propos
- ll-
Les r¨¦sultats scientifiques
- 13-
I%RA en bref
- 77 -
Annexe
- 85 -

In memoriam
Nous d¨¦dions ce rapport annuel
¨¤ Mamadou Nguer,
Contr?leur de gestion
de la Direction G¨¦n¨¦rale de I¡¯ISRA,
disparu brutalement

en janvier 1398.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7

Avant-propos
1)armi les faits marquants survenus en 1998, il convient d¡¯abord de mettre l¡¯accent sur
l¡¯adoption par les autorit¨¦s gowernementahs dicn nouveau R¨¨ghnent &Etablissement
vahhant et motivantpour tout le personnel dk l%stitut. Son application est d¨¦sormhs flective
traduicant une nouvelle fois rengagmt de I¡¯Etatpour la recherche agrkol¨¨ s¨¦n¨¦gahise et la
conJ?ance qu¡¯il confere ¨¤ tous les agents de I¡¯ISRA.

Mais I¡¯Etat seul ne pourra pas prendre en charge toutes les recherches n¨¦cessaks pour faire face
aux nom& enjeux et a+@ du secteur rural. La recherche agricole ¨¦volue a.ctz&kment ahas un

contexte de globalisation et de comp¨¦tition pour des ~ssources$nanci¨¨?zs de phs en plus limit¨¦es
et qui doivent ¨ºtre pawg¨¦es. FaEe ¨¤ cette situation, I¡¯hstitut s¡¯est adapt¨¦. Il a propos¨¦ ¨¤ tous les

partenaires nationaux et internationaux son Projet d¡¯Entreprise et son Plan Strat¨¦&ue constituant
de v¨¦ritables cadres de r¨¦fkce de ses activit¨¦s pour les ann¨¦es ¨¤ venix
L%stitut s¡¯est aussi impl¨´@ dans des r$%xions visant ¨¤ mettre en place un Fonde National de La
Rechexbe Agricole et Agro-alimentaire (FNW). Avec la m¨ºme volont¨¦, il a renforc¨¦ son r?le de
leader dans le Syst¨¨me National de La Recherche Agricole (SNRA) du S¨¦n¨¦gal. En particzdi~,
I¡¯ISRA a jouk un r?k¨¨prkpondhant dans l¡¯aboutissement des n¨¦gociations avec la Coopt+ation
Fran?aise pour ka mhe en o?wre d¡¯un projet structurant sur l¡¯information scient$qw et technique

pour la recherche agronomique, projet impliquant des partenhw nationaux (X!X, CNDSTJ, un
centre de recherche r¨¦gional (CERAAS) et des partenaires internationaux (CIRAD, IRD).
Sur le plan de ses activit¨¦s, l%stitut a mis I¡¯a4xent sur levaluation et lu valorisation des r¨¦sultats
scientzj?ques notamment ceux obtenus dans l¨¨ cadre du projet ISRA!NmAR qui s¡¯est achev¨¦ par un
s¨¦minaire de chure en ao?t 1998.

Ces importantes r¨¦alhations ne doivent toutefois pas faire oublier que l¡¯ann¨¦e 1998 a ¨¦t¨¦ une ann¨¦e
d@cilk sur le phnJTrtdncier li¨¦ notamment au retard de la mise en ?uvre du Programme Services
Agrkoles et Appui aux Organtsations de Producteurs (PSAOP). Il est opportun de saluer ici les
eflorts consentis par tous les agents de I¡¯ISRA qui, chacun ¨¤ son niveau, ont su s¡¯adapter et ont
contribuk ¨¤ une r¨¦duction si&a$?cative des charges de fonctionnement de notre Institut.

Compte tenu des ¨¦volutions institutionnelles et 0rganZFationnell¨¨s et des progr¨¨s enregistr¨¦s dans les
n¨¦gociations pour le PSAO~ ces eflorts n¡¯aurontpas ¨¦t¨¦ vains et nous en tirerons tr¨¨s bient?t les
j?wits. En cettef2n de si¨¨cle, ih nous permettront dkprendre un nouveau dkpartpour encore mieux
contribuer au d¨¦veloppement agricole de notre pays.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
9

l Le contexte l
Le contexte
Pr¨¦paration du PSAOP
n 1998, l¡¯Institut a poursuivi la consolidation des
E documents essentiels pour l¡¯¨¦valuation du PSAOP et
E
pour les n¨¦gociations relatives ¨¤ la mise en ?uvre de ce pro-
n 1998, les activit¨¦s scientifiques men¨¦es par les
gramme. Parmi ces dossiers, il convient de citer le Projet
equipes de recherche de l¡¯ISRA se sont d¨¦roul¨¦es dans
d¡¯Entreprise de l¡¯ISRA (La recherche agricole s¨¦n¨¦galaise ¨¤
un contexte institutionnel et organisationnel marqu¨¦ prin-
l¡¯horizon 2015) et le Plan Strat¨¦gique de l¡¯ISRA (1998-
cipalement par (i) l¡¯accord du Gouvernement du S¨¦n¨¦gal
2003, synth¨¨se des activit¨¦s scientifiques et chiffrage). Ces
¨¤ l¡¯application d¡¯un nouveau R¨¨glement d¡¯Etablissement
deux documents essentiels pour l¡¯avenir de l¡¯Institut
et d¡¯un nouveau D¨¦cret Organique, (ii) la pr¨¦paration des
S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles ont ¨¦t¨¦ finalis¨¦s, ¨¦dit¨¦s
dossiers relatifs aux n¨¦gociations avec la Banque Mondiale
et difl¨¹s¨¦s ¨¤ tous les partenaires scientifiques et financiers.
pour la mise en ?uvre du PSAOP (Programme Services
Agricoles et Appui aux Organisations de Producteurs), (iii)
En outre, des r¨¦flexions sur la mise en place d¡¯un syst¨¨me
la cl?ture du projet ISIVJNRBAR.
de gestron d¨¦centralis¨¦ ont ¨¦t¨¦ men¨¦es. Elles ont permis ¨¤
I¡¯ISRA de faire des propositions concr¨¨tes en la mati¨¨re.
R¨¨gl&ent 8Etabliwment
L¡¯¨¦valuation de toutes les composantes du PSAOP a ¨¦t¨¦
et D¨¦cret Organique
r¨¦alis¨¦e en septembre 1998. Concernant la composante
recherche/ISRA,
l¡¯¨¦valuation a abouti ¨¤ des recommanda-
Le nouveau R¨¨glement d¡¯Etablissement, adopt¨¦ en tions ¨¤ prendre en compte pour les n¨¦gociations du pro-
1998, vise ¨¤ mettre en place une politique de gestion
gramme avec la Banque Mondiale. Parmi ces recomman-
des ressources humaines ¨¦quitable et motivante pour le
dations, il convient de souligner en plus de la mise en place
personnel de I¡¯ISRA toutes cat¨¦gories confondues
du syst¨¨me de gestion informatise, la mise en place d¡¯un
(recherche, appui scientifique et technique, appui admi-
Fonds National de la Recherche Agricole et Agro-alimen-
nistratif). L¡¯avancement automatique, I¡¯¨¦valuation, le sys-
taire (FNRAA).
t¨¨me de r¨¦compenses des performances sont autant de
mesures qui ont ¨¦t¨¦ prises en compte dans le nouveau
R¨¨glement d¡¯Etablissement.
Le projet ISRA/NBAR
Le D¨¦cret Organique portant organisation et fonctionne-
ment de I¡¯ISRA vise ¨¤ se conformer aux r¨¨gles qu¡¯imposait
A u cours du premier semestre de 1998, de nombreuses
activit¨¦s de I¡¯ISRA ont continu¨¦ ¨¤ ¨ºtre prises en char-
le r¨¦cent statut d¡¯EPST dont a ¨¦t¨¦ dot¨¦ l¡¯ISRA en 1997.
ge par le projet NRBAR financ¨¦ par KJSAID. Compte
L¡¯organisation et le fonctionnement doivent permettre de
tenu
des
r¨¦sultats
importants
des
subventions
lever les contraintes identifi¨¦es dans la gestion pass¨¦e de
ISRA/NRBAR obtenus entre 1993 et 1998, une revue
I¡¯ISRA et donc d¡¯am¨¦liorer ladite gestion gr?ce notam-
finale (administrative, financi¨¨re et technique) du pro-
ment ¨¤ la d¨¦centralisation.
gramme des subventions de recherche ISRAINRBAR a ¨¦t¨¦
r¨¦alis¨¦e par le Comit¨¦ de Gestion des Conventions. Cette
revue s¡¯est d¨¦roul¨¦e du 22 au 27 juin 1998 et a regroup¨¦
les responsables de I¡¯ISRA et les partenaires. La revue avait
aussi pour but de pr¨¦parer le s¨¦minaire de cl?ture du pro-
jet NRBAR qui s¡¯est tenu du 10 au 12 ao?t 1998. Les
r¨¦sultats pr¨¦sent¨¦s au cours de ce s¨¦minaire ont ¨¦t¨¦ mis en
regard avec les cinq (5) grands objectifs du projet : (i) ren-
forcement des capacit¨¦s institutionnelles de recherche, (ii)
¨¦valuation de technologies en agriculture et GRN utilis¨¦es
par les ruraux, (iii) d¨¦veloppement de technologies am¨¦-
lior¨¦es en GRN et agriculture, (iv) validation des techno-
logies am¨¦lior¨¦es en agriculture et GRN, et (v) acc¨¨s des
ruraux aux technologies am¨¦lior¨¦es en agriculture et GRN.
Rapport annuel 1998
1 1

l Le contexte l
Globalement, le bilan des r¨¦sultats r¨¦alis¨¦ a montr¨¦
Le projet s¡¯est achev¨¦ par un s¨¦minaire national o¨´ plus de
que tous les objectifs du projet relatif aux technologies
soixante (70) agents de I¡¯ISRA et plus de quatre vingt (80)
de gestion des ressources naturelles ont ¨¦t¨¦ d¨¦pass¨¦s :
partenaires, trois (3) Ministres, la Directrice de l¡¯USAID,
des ¨¦valuations d¨¦taill¨¦es de trente (30) technologies ont
le Pr¨¦sident de la Commission D¨¦veloppement Rural ¨¤
¨¦t¨¦ finalis¨¦es sur les cent huit (108) ¨¦tudi¨¦es ; trente sept
l¡¯Assembl¨¦e Nationale, les repr¨¦sentants des principales
(37) technologies ont ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦es auxquelles s¡¯ajoutent
agences de d¨¦veloppement, les Organisations Non
trente sept (37) autres technologies en cours de d¨¦velop-
Gouvernementales (ONGs), les organisations de produc-
pement ; quarante trois (43) technologies ont ¨¦t¨¦ valid¨¦es
teurs, les institutions partenaires et de hauts fonctionnaires
au niveau paysan et trente (30) autres sont en cours de
de l¡¯administration s¨¦n¨¦galaise, ont ¨¦valu¨¦ ensemble les
validation gr?ce ¨¤ l¡¯encadrement du projet ; huit mille huit
r¨¦sultats du NRBAR. Deux cent trente deux (232) sur
cent treize (8813) paysans ont ¨¦t¨¦ form¨¦s ¨¤ de nouvelles
plus de mille documents produits pendant la dur¨¦e du
technologies auxquels s¡¯ajoutent la formation de cinquan-
projet NRRAR ont ¨¦t¨¦ expos¨¦s et ont ¨¦t¨¦ consult& pen-
neuf (59) techniciens d¡¯organisations
Non
dant la dur¨¦e du s¨¦minaire. I.a le?on majeure tir¨¦e de ce
Frouvernementales,
quatre cent soixante treize (473) pay-
s¨¦minaire a ¨¦t¨¦ que les investissements substantiels de
sans leaders et l¡¯organisation de soixante quinze (75) visites
I¡¯ISRA et de I¡¯USAID r¨¦alises dans le cadre du projet
d¨¦changes
avec les producteurs.
NRBAR ont ¨¦t¨¦ tr¨¨s positifs. Toutefois, les recommanda-
tions ont mis en ¨¦vidence la n¨¦cessit¨¦ de mieux diffuser et
Les r¨¦sultats relatifs au renforcement des capacit¨¦s institu-
valoriser le grand nombre de r¨¦sultats obtenus au cours des
tionnelles de I¡¯ISRA montrent aussi que les objectifs du
derni¨¨res ann¨¦es du projet, dans la mesure o¨´ la valeur des
projet ont ¨¦t¨¦ atteints : plus de 2000 agents de I¡¯ISRA et
r¨¦sultats de la recherche d¨¦pend dans une large part de la
des partenaires form¨¦s parmi lesquels 81 chercheurs, ¨¦la-
fa?on dont ils sont diss¨¦min¨¦s et compris par les utilisa-
boration d¡¯un programme ¨¤ quinze (15) ans (projet d¡¯en-
teurs potentiels
treprise) et d¡¯un plan strat¨¦gique ¨¤ cinq (5) ans avec la par-
ticipation effective des partenaires ; ¨¦tablissement ¨¤ I¡¯ISRA
de cellules recherche/d¨¦veloppement, gestion des res-
sources naturelles et suivi-¨¦valuation ; mise en place d¡¯un
programme de subventions de recherche comp¨¦titives avec
la participation effective de quatorze (14) partenaires dans
l¡¯ex¨¦cution de vingt quatre (24) contrats ; am¨¦lioration de
la gestion des stations de recherche, de la gestion adminis-
trative et financi¨¨re ; et formation diplomante aux Etats-
Unis (10 Master of Science et 5 PhD).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
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Les r¨¦sultats
scientifiques
PRODUCTIONS VEGETALES. i.. . . . . . . . . ..15
PRODUCTIONS HALLEUTIQUES.. . . . . . . .52
C¨¦r¨¦ales
Environnement hydro-climatique (52)
Mil (15)
P¨ºche industrielle maritime (52)
Sorgho (16)
P¨ºche artisanale et estuarienne (56)
Ma?s (17)
Piscicuhure (57)
Riz (18)
Socio-¨¦conomie des p¨ºches (57)
L¨¦gumiueuses
Arachide (2 1)
GESTION DES RESSOURCES
Ni¨¦b¨¦ (24)
NATURELLES ET ENVIRONNEMENT.. . ..60
Plates ¨¤ fibres
Fertilisation organique et organo-min¨¦rale (60)
Coton (28)
Agroforesterie (61)
Cultures mara?chks et fi-uiti&-es
Amelioration et gestion de la jach¨¨re (62)
Tomate (29)
Protection, conservation et restauration des sols (62)
Chou (30)
Gestion de I¡¯eau (63)
Oignon (30)
Gestion des terres (64)
Ail (30)
Echalote (30)
ECONOMIE DES FILIERES ET POLITIQUE
Patate douce (30)
L¨¦gumes feuilles (3 1)
AGRICOLE. . . . . . . . ..*.........*.................. 66
Cultures fruiti¨¨res (31)
Impact de la d¨¦valuation du franc CFA (66)
Fonctionnement et performances des fili¨¨res (68)
Politique agricole (70)
PRODUCZ¡¯IONS
ET SANTE ANWALES...SS
Systemes de production (717
Alimentation et nutrition (33)
Syt¨¨mes d¡¯¨¦levage (35)
Sant¨¦ animale (37)
VALORISA~ON ET ADOPTION DES
Am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique (40)
TECHNOLOGIES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....¡± 73
Production laiti¨¨re (41)
Impacts socio-kconomiques de projets collaboratifs (73)
Aviculture (41)
Transfert de technologies (74)
.
Facteurs d¨¦terminants de I¡¯adoption des technologies (74)
PRODUCTIONS FORESTIERES.. . . . . . . . . . .4.4
Semences foresti¨¨res (44)
INFORMATION SCIENTIFIQUE ET
Multiplication v¨¦g¨¦tative (44)
TECHNIQUE. . . . . . . ..*...........................
76
Am¨¦lioration et domestication des essences ligneurses (45)
R¨¦organisation de la documentation centrale (76)
Evaluation des ressources g¨¦n¨¦tiques (46)
Edition scientifique et diffusion de publications (76)
Relations arbreslmicro-organismes (46)
Appui ¨¤ I¡¯¨¦dition de ¡° CORAF Action ¡° (76)
Caract¨¦risation et gestion des syst¨¨mes forestiers et
agroforestiers (48)
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13

;
::
l Les r¨¦sultats scientifisues
l
Productions v¨¦g¨¦tales
Les recbercbes ont port¨¦ sur les
c¨¦r¨¦ales (mil, sorgho, ma?s, riz), les
legumineuses (ardchide, ni¨¦b¨¦), les

phntes ¨¤jbres (coton), les cultures
mara?ch¨¨res et l?zrboricultureJrztiti¨¨re
.
Mil
4Fonomie
Ecotypes locaux. Une collecte d¡¯¨¦cotypes a Ctti initi¨¦e au
S¨¦n¨¦gal Orienta: - Haute Casamance dans une perspecti-
Nouvelles vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces prometteuses. De nouvelles
ve de mise en place de programme de cr¨¦ation vari¨¦taie.
vari¨¦t¨¦s de mil tr¨¨s pr¨¦coces GB8735, ICTP8203 (GO ¨¤
Les ¨¦cotypes collect¨¦s dans la r¨¦gion de Kolda, 53 au total
65 jours) ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es ¨¤ IBV 8004 (80 jours) et ¨¤ la
dont 31 de type Souna et 22 type Sanio, ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦s et
vari¨¦t¨¦ locale en milieu paysan dans le bassin arachidier. Le
caract¨¦ris¨¦s. Pour le mil Souna, il a ¨¦t¨¦ observ¨¦ une plus
rendement moyen en grains a vari¨¦ de 95 ¨¤ 2376 kg/ha
grande variabilit¨¦ inter-¨¦corype
pour la hauteur (201 - 268
selon la vari¨¦t¨¦ et le site d¡¯implantation. Des diff¨¦rences
cm). Les rendements, qui ont ¨¦t¨¦ tr¨¨s affect¨¦s par une forte
significatives entre vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es. Dans les vil-
pression de Cantharides, de Dysdercus et d¡¯oiseaux, ont
lages de Keur Sidy Mb¨¦ngue et Pakhy K¨¦b¨¦, situ¨¦s dans la
vari¨¦ de 296 ¨¤ 120 1 kg/ha. Toutes les accessions ont mon-
zone Nord, les nouvelles vari¨¦t¨¦s ont donn¨¦ des rende-
tr¨¦, ¨¤ des proportions variables, des shibras caract¨¦ris¨¦s par
ments plus ¨¦lev¨¦s (384 et 331 kg/ha, respectivement) que
des tiges et des ¨¦pis fins qui contribuent ¨¤ la diminution
ceux obtenus par IBV 8004 (182 kg/ha) et la vari¨¦t¨¦ loca-
du rendement. Pour le mil Sanio, aucune diff¨¦rence signi-
le (136 kg/ha). Par contre, dans des conditions pluviom¨¦-
ficative entre les ¨¦cotypes n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦e sur le plan des
triques plus favorables, ¨¤ M¨¦kh¨¦ (zone sud), les vari¨¦t¨¦s
caract¨¨res quantitatifs : grande taille (2,7 m - 3,6 m) et
IBV 8004 (2376 kglha) et locale du paysan (1968 kg/ha)
cycle long (floraison comprise entre 70 et 96 jours apr¨¨s
ont ¨¦t¨¦ plus performantes.
semis). Les observations ont montr¨¦ un bon potentiel de
production au niveau des ¨¦cotypes sanio dont le plus pro-
Vari¨¦t¨¦ Souna III. A M¨¦dina Sabakh (sud bassin arachi-
ductif, CSO 15, a eu un rendement de 1945 kg/ha.
dier) dans les syst¨¨mes de cultures paysans, les rendements
ont vari¨¦ entre 755 kg et 1940 kglha. Les donn¨¦es
recueillies ont montr¨¦ une pr¨¦dominance de la Souna III
Phy&ologie
pour tous les param¨¨tres except¨¦ le poids moyen d¡¯un
grain (3 fois sup¨¦rieur pour SOSAT C88). Les r¨¦sultats
R¨¦sistance a la s¨¦cheresse. Parmi les populations locales
obtenus ¨¤ l¡¯issue de 2 campagnes montrent que les condi-
de mil des r¨¦gions de Thi¨¨s et de Diourbel, PLS 112, PLS
tions se pr¨ºtent bien ¨¤ la production de mil dans la zone
171 ont eu les rendements les plus ¨¦lev¨¦s. Comme en
de M¨¦dina Sabakh et que la production ¨¤ grande ¨¦chelle
1997, rentr¨¦e PLS 94 a ¨¦t¨¦ performante. Les populations
(aussi bien pour la SOSAT C88 que pour la Souna III) est
PLS 112 et 129 ont montr¨¦ un bon pourcentage de ren-
techniquement possible.
dement graines/pa&s.
I?LS 115 a montr¨¦ une bonne pr¨¦-
cocit¨¦. Pour la r¨¦sistance au mildiou, les entr¨¦es PLS 171,
129 et 170 se sont mieux comport¨¦es que le t¨¦moin IBV
8004. Toutes les entr¨¦es ont ¨¦t¨¦ caract¨¦ris¨¦es par une
bonne r¨¦sistance au charbon et ¨¤ l¡¯ergot mais seules les
entr¨¦es PLS 107, PLS 144 et PLS 176 ont ¨¦t¨¦ tol¨¦rantes
aux foreurs de tiges et d¡¯¨¦pis. Concernant la transpiration,
rentr¨¦e PLS 94, avec une transpiration g¨¦n&ale moyenne
1 1 ¡®1
a p us e ev¨¦e, a eu une production en grains int¨¦ressante.
Rapport annuel 1998
15

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Le d¨¦pouillement des enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques a per-
mis d¡¯identifier trois situations en relation avec les niveaux
de rendement :
D¨¦cortiqueurs. L¡¯objectif de cette ¨¦tude ¨¦tait de favoriser
entre 50 et 150 kg/ha o¨´ les paysans ne sont pas enca-
une meilleure et plus durable utilisation du d¨¦cortiqueur
l
dr¨¦s (sarclage m¨¦canique, superficies importantes,
MINI-CIS en prenant en compte l¡¯environnement tech-
d¨¦g?ts tr¨¨s ¨¦lev¨¦s) ;
nique, culturel, social et ¨¦conomique.
entre 150 et
l
250 kg/ha (pas de fumier, superficies tr¨¨s
importantes, sol ? Deck -Dior P) ;
Des visites mensuel au niveau ah sites
dlmpkzntation

des unit¨¦s ont ¨¦t¨¦ 0rganisk-s pour
entre 250 et 400 kg/ha (sol ? Dior ?, semis manuel,
l
d¡¯unepart, discuter avec les propri¨¦taires sur hsprobhm
superficie faible, mil local, d¨¦g?ts faibles).
rencontr¨¦s, avec une consukation des cahiers de suivi,
et daum pati, caracfier les unit¨¦s de gestion

(vilkzgeooises, semi-urbaines
et urbaines) autour ah
points suivants : pe@rmance des unit& mensement des
Sorgho
pannes et dysfonctionnement, mettes et bilan, etc.
Les unit¨¦s de gestion ont fait l¡¯objet d¡¯une caract¨¦risation.
Au cours du suivi r¨¦alis¨¦, les probl¨¨mes techniques et les
pannes les plus fr¨¦quentes ont ¨¦t¨¦ identifies. Au total, deux
Vaci&s a cycle court. L¡¯¨¦valuation des performances et
comit¨¦s de gestion (Bambey-S¨¦r¨¨re et Kour¨¦ Dior) ont
de l¡¯adaptation r¨¦gionale de lign¨¦es ¨¦lites, la promotion de
suivi des sessions de formation pour une bonne ma?trise
la diffusion r¨¦gionale et des ¨¦changes de mat¨¦riel ¨¦lite entre
technico-¨¦conomique des unit¨¦s et de leur environne-
partenaires du r¨¦seau sorgho ¨¦taient les trois (3) objectiI%
ment. Des meuniers ont ¨¦t¨¦ form¨¦s ¨¤ l¡¯utilisation des uni-
principaux d¡¯une ¨¦tude r¨¦gionale r¨¦alis¨¦e dans le village de
t¨¦s et ¨¤ l¡¯entretien sommaire des moteurs. D¡¯une mani¨¨re
M¨¦dina K¨¦b¨¦ (bassin arachidier en zone sah¨¦lienne). Les
g¨¦n¨¦rale, il est apparu que les unit¨¦s suivies n¡¯¨¦taient pas
rendements ont vari¨¦ de 104 ¨¤ 1809 kglha. Le t¨¦moin
utilis¨¦es dans des conditions de rentabilisation optimale,
local, vari¨¦t¨¦ CE 145-66, actuellement recommand¨¦e par
essentiellement pour des raisons techniques, surtout de
1¡¯ISRA pour la zone sah¨¦lo-soudanienne, a ¨¦t¨¦ plus perfor-
mise au point, et m¨¦caniques. Les r¨¦sultats du suivi des
mant. La variation du nombre de panicules par mZ a ¨¦t¨¦
unit¨¦s mises en place ont permis de proposer un choix
faible contrairement aux poids de panicules et de grains.
strat¨¦gique des types,de mat¨¦riels post-r¨¦colte ¨¤ suivre :
Les meilleurs g¨¦notypes ont atteint des rendements sup¨¦-
unit¨¦s villageoises et semi-urbaines, en relation avec la
rieurs ¨¤ une tonne (Malisor 92-l ou t¨¦moin r¨¦gional,
nature de la demande et des quantit¨¦s de produits c¨¦r¨¦a-
Sorvato 1 et CE 339/4-4-l).
liers ¨¤ transformer en milieu rural.
Vari¨¦t¨¦s ¨¤ cycle moyen. Une autre ¨¦tude r¨¦gionale a ¨¦t¨¦
conduite dans le terroir de Sagnan¨¨me en zone souda-
nienne. Le t¨¦moin local (CE 145-66) a donn¨¦ le meilleur
rendement (1042 kg/ha). En dehors du t¨¦moin, les
Dans le cadre du projet ROCAFREMI, une ¨¦tude sur la
meilleurs g¨¦notypes ont ¨¦t¨¦ Mipsor 90-30-23 (760 kglha)
gestion int¨¦gr¨¦e des ennemis du mil a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e ¨¤
et CEM 326/11-5-1-l
(732 kg/ha). Dans cettte ¨¦tude
Bambey-S¨¦r¨¨re dans le Centre Nord Bassin Arachidier.
aussi, le t¨¦moin local CE 145-66 a montr¨¦ une meilleure
L¡¯¨¦tude a consist¨¦ ¨¤ r¨¦aliser (i) des diagnostics agrono-
adaptation, suivi des t¨¦moins r¨¦gionaux et des nouveaux
miques sur des parcelles install¨¦es pendant la campagne
g¨¦notypes. En outre, la vari¨¦t¨¦ Mipsor 90-30-23 a suscit¨¦¡¯
dans les champs paysans (observations des contraintes
beaucoup d¡¯int¨¦r¨ºt au niveau des paysans pour son rende-
phytosanitaires) et (ii) des enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques sur
ment et sa gran& taille.
les contraintes phytosanitaires du mil. Les r¨¦sultats ont
montr¨¦ que les attaques de maladies sont relativement
faibles pendant la campagne et que le St@ n¡¯a pas eu d¡¯ef-
fet significatif sur les rendements. Par contre, l¡¯incidence
de Heliocbehs aLbipuncteLh est tr¨¨s importante dans les
champs suivis.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
1 6

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Ecotypes locaux. Une collecte d¡¯¨¦cotypes a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e
onomie
dans la r¨¦gion de Kolda. Sur les 66 ¨¦cotypes collect¨¦s, 95%
f%
¨¦taient anthocyan¨¦s. Seul un ¨¦cotype est enti¨¨rement tan
et caract¨¦ris¨¦ par une faible vigueur de d¨¦veloppement et
Dans le cadre de la diversification des productions agri-
un rendement m¨¦diocre. Une diff¨¦rence significative a ¨¦t¨¦
coles dans les syst¨¨mes de production irrigu¨¦e de la vall¨¦e
observ¨¦e entre les ¨¦cotypes pour la floraison, la verse et le
et du delta du Fleuve, un suivi agronomique de la cam-
rendement. Parmi ces caract¨¨res, la floraison a montr¨¦ une
pagne d¡¯hivernage a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦ ¨¤ Gu¨¦d¨¦. Dix agriculteurs
grande variabilit¨¦ (61 - 99 jours). Suite ¨¤ des st¨¦rilit¨¦s et
ont utilis¨¦ des semences s¨¦lectionn¨¦es (Early Tha?) et dix
aux attaques d¡¯oiseaux, les rendements ont ¨¦t¨¦ en g¨¦n¨¦ral
autres se sont approvisionn¨¦s en semences sur le march¨¦.
m¨¦diocres. Aucun des ¨¦cotypes n¡¯a produit plus que la
Les observations ont montr¨¦ que les rendements en ¨¦pis
vari¨¦t¨¦ vulgaris¨¦e F2-20. Le meilleur ¨¦cotype, CSG3, a eu
commerciaux sont en relation directe avec le nombre de
une production ¨¦quivalente ¨¤ 98% de celle de F2-20
pieds un mois avant la r¨¦colte. De m¨ºme le rendement en
(2018 kg/ha).
grains est directement proportionnel au nombre de pieds.
Dans le contexte actuel, la rentabilit¨¦ des semences s¨¦lec-
tionn¨¦es n¡¯est pas assur¨¦e. Jusqu¡¯¨¤ 60 000 piedsjhectare,
le
Ma?s
rendement continue de progresser. Apr¨¨s la culture de la
tomate, il est possible d¡¯obtenir de bons rendements, sans
intrants ni travail du sol, uniquement en ma?trisant la
population. L¡¯augmentation du nombre de pieds peut ¨ºtre
Andioration vari¨¦tale
obtenue par un semis plus serr¨¦, une protection contre les
oiseaux et un meilleur contr?le de l¡¯irrigation durant les
Evaluation de vari¨¦t¨¦s de ma?s. Huit (8) vari¨¦t¨¦s perfor-
stades jeunes de la culture. Les rendements moyens en
mantes identifi¨¦es ¨¤ l¡¯issue de tests en station ont fait l¡¯ob-
grains secs et en ¨¦pis verts ont ¨¦t¨¦ de 2498 kg/ha et
jet d¡¯une exp¨¦rimentation multilocale en milieu paysan.
14 11 kg/ha pour Early Tha? et les semences locales res-
pectivement. La valeur des ¨¦pis en vert a ¨¦t¨¦ estim¨¦e en
i 1 Un certain nombw A$cteurs limitent In production :
moyenne ¨¤ 69 000 et ¨¤ 65 000 F CFAIha respectivement.
F: faibk niveau akfarilit¨¦ min¨¦raale probl¨¨me de
;.Y disponibilit¨¦ de vari¨¦t¨¦s aakpt¨¦es aux conditions

Association culturale. Cette ¨¦tude visait principalement
!, p¨¦doclimatiques, probl¨¨mes de protection
¨¤ d¨¦terminer, ¨¤ travers l¡¯¨¦volution de la fertilit¨¦ du sol et les
g
pbytosanitaire et de mise au point a¨¨ techniques
¡¯
rendements en grains et en fourrages, la p¨¦riode de semis
6¡¯ culturales appropri¨¦es et compatibles avec Les moyens
: ¡¯ des paysans (niveau et qualit¨¦ de I?quipement).
et la densit¨¦ de peuplement optimales pour les l¨¦gumi-
neuses fourrag¨¨res annuelles (ni¨¦b¨¦ vari¨¦t¨¦ 58-74 et
Des rendements g¨¦n¨¦ralement faible-s ont ¨¦t¨¦ obtenus (de
dolique) en culture d¨¦rob¨¦e avec le ma?s (JDB).
1,l ¨¤ plus de 5 t/ha). Les rendements moyens les plus ¨¦le-
Concernant la p¨¦riode de semis, les r¨¦sultats ont montr¨¦
v¨¦s ont ¨¦t¨¦ obtenus ¨¤ Daga Ndeup et ¨¤ Keur Samba Gu¨¨ye
que le semis en d¨¦rob¨¦e des deux l¨¦gumineuses dans le
(1 700 et 1 600 kg/ha respectivement). Les vari¨¦t¨¦s les plus
ma?s n¡¯a aucun effet significatif sur le rendement en grains
performantes ont ¨¦t¨¦ SWl C9 (2 200 kg/ha) et la vari¨¦t¨¦
du ma?s (compris entre 1,709 - 2,676 et 2,542 - 3,083 t/ha
Synthetic C (2 100 kg/ha), Babungo (1) 8334 et Across
respectivement pour les associations JDB/58-74 et
Pool 16 DR (1 700 kglha) et Safita 2 avec environ
JDB/dolique). Concernant la production de fourrage, le
1 600 kg/ha. L¡¯¨¦tude de stabilit¨¦ du rendement a r¨¦v¨¦l¨¦
semis en d¨¦rob¨¦e du ni¨¦b¨¦ 58-74, 15 jours apr¨¨s celui du
que Synthetic C et Poza Rica 793 sont des vari&!
stables,
ma?s semble ¨ºtre plus favorable. En eEet, elle a permis
adapt¨¦es ¨¤ des conditions d¨¦favorables. Les vari¨¦t¨¦s
d¡¯obtenir un rendement en fourrage ¨¦gal ¨¤ 9,72 t mslha.
Babungo (1) 8334 et SW C9 apparaissent plus adapt¨¦es
Avec la dolique, ¨¦galement, cette dare de semis a permis
aux conditions d¡¯intensification.
d¡¯obtenir un meilleur rendemtwr (o,iUX r ms/ha). Pour la
densit¨¦ de peuplement, les r¨¦sultars ont montr¨¦ que pour
la production de grains de mais, aucune diff¨¦rence signifi-
cative n¡¯a pu ¨ºtre mise en ¨¦vidence entre les diff¨¦rentes
densit¨¦s ¨¦tudi¨¦es (53.200, 106.400 et 159.600 plants/ha).
La production de grains a vari¨¦ entre 2,167 - 2,458 et
2,292 - 2,708 t/ha respectivement pour les associations
JDB/58-74 et JDB/dolique. La m¨ºme observation a ¨¦t¨¦
r¨¦alis¨¦e pour les productions de fourrage comprises entre
3,499 - 5,679 et 3,499 - 5,271 t mslha respectivement.
Ces r¨¦sultats doivent ¨ºtre confirm¨¦s avant de proposer des
itin¨¦raires techniques aux utilisateurs.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
17

l 1
es r¨¦sultats scientifiques l
Une autre ¨¦tude pluriannuelle, men¨¦e dans le village de
Rl
Ndangane, visait d¡¯une part, ¨¤ ¨¦valuer l¡¯effet des associa-
l Z
tions ma?s (JDB) x l¨¦gumineuses fourrag¨¨res annuelles
S¨¦lection vari¨¦de
(ni¨¦b¨¦ 58-74 et 59-12 et dolique) sur l¡¯¨¦volution de la fer-
tilit¨¦ des sols, les productions de grains de ma?s et de four-
rages de ces associations, et d¡¯autre part, ¨¤ d¨¦terminer la
Am¨¦lioration vari¨¦tale. Des tests d¡¯adaptabilit¨¦ de vari¨¦-
valeur bromatologique des fourrages test¨¦s. Les premiers
tes aux conditions de la riziculture du bassin de 1¡¯Anamb¨¦
r¨¦sultats du suivi de la dynamique de la fertilit¨¦ du sol, ont
ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s. Les r¨¦sultats d¡¯un premier essai ont mon-
montr¨¦, entre les lR et 3¡±e pr¨¦l¨¨vements, une baisse signi-
tr¨¦ que les 12 vari¨¦t¨¦s test¨¦es pr¨¦sentent des caract¨¦ris-
ficative des teneurs des param¨¨tres d¡¯azote total et de phos-
tiques int¨¦ressantess (pr¨¦cocit¨¦, hauteur, rendement,
phore total et une augmentation hautement significative
nombre de talles/m¡¯, r¨¦sistance aux maladies et exertion
du rapport C/N. Les pr¨¦l¨¨vements par les plantes d¡¯azote
paniculaire) par rapport au t¨¦moin IR1529-680-3. Les
total et de phosphore total pourraient expliquer cette
meilleurs rendements (sup¨¦rieurs ¨¤ 6 t/ha) ont ¨¦t¨¦ obtenus
situation. Par contre, les valeurs en carbone total et en
avec les vari¨¦t¨¦s TOX3440-171 et SAHEL201. Les vari¨¦-
phosphore assimilable n¡¯ont pas vari¨¦. Par ailleurs, aucune
t ¨¦ s TOX3081-36, TOX3440-171, lR2042-178-1,
variation significative de la production de grains de ma?s
BG400-1, RF85-C et les vari¨¦t¨¦s SAHEL ont donn¨¦ une
n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦e au cours des 3 ann¨¦es de cultures succes-
bonne production (sup¨¦rieure ¨¤ 5 tlha). La vari¨¦t¨¦
sives. Par cons¨¦quent, l¡¯effet de la culture d¨¦rob¨¦e des l¨¦gu-
SAHEL108 est caract¨¦ris¨¦e par un cycle assez court (80
mineuses ¨¦tudi¨¦es sur le ma?s n¡¯a pas pu ¨ºtre mis en ¨¦vi-
jours entre le semis et 50% d¡¯¨¦piaison) et pourrait ¨ºtre pro-
dence. Pendant les 2¨¦me et Yme ann¨¦es de culture, les rende-
pos¨¦e pour la double culture. Quelques rares cas de pani-
ments en grains ont ¨¦t¨¦ respectivement compris entre
cules blanches ont ¨¦r¨¦ identifi¨¦es sur cette derni¨¨re vari¨¦t¨¦
2,210 - 3,005 et entre 1,395 - 2,160 t/ha pour la culture
et sur BG400-1, un taux de verse de 8% a ¨¦t¨¦ constat¨¦.
associ¨¦e (d¨¦rob¨¦e) et le mais en culture pure. Pour la pro-
Dans un deuxi¨¨me essai, les 24 vari¨¦t¨¦s test¨¦es se sont bien
duction de fourrage, les associations mais-ni¨¦b¨¦ 58-74 et
comport¨¦es avec des rendements allant de 4,1 ¨¤ 7,9 t/hha.
59-12 ont donn¨¦ en 2hc ann¨¦e, des rendements respectifs
Seule la vari¨¦t¨¦ MASHURI a donn¨¦ un rendement moyen
de 9,45 et 7,451 t ms/ha. Ces derniers sont tr¨¨s significa-
inf¨¦rieur ¨¤ la vari¨¦t¨¦ t¨¦moin IR1529-680-3. Les vari¨¦t¨¦s
tivement sup¨¦rieurs ¨¤ ceux de la culture pure de ma?s et de
BR719-26-4-1-1-1, BR1191-10-3-4-2, C N A N Z I ,
l¡¯association ma?s-dolique. En prne ann¨¦e, l¡¯association
RP2071-38-4-1 et RP2087-14-7-12-1 ont montr¨¦ des
mais-ni¨¦b¨¦ 58-74 a donn¨¦ un rendement de 8,301 t ms/ha
cycles longs contrairement aux vari¨¦t¨¦s SIP1692-O-3-3 et
sup¨¦rieur tr¨¨s significativement ¨¤ ceux de la culture pure
TOX3084-136-1-S-1-2 ¨¤ cycles plus courts (80 jours
de ma?s et de l¡¯association ma?s-dolique. En conclusion,
entre le semis et 50% d¡¯¨¦piaison). Ces deux derni¨¨res
l¡¯association ma?s-ni¨¦b¨¦ 58-74 ayant conduit ¨¤ un accrois-
vari¨¦t¨¦s pourraient ¨ºtre pr¨¦conis¨¦es pour la double culture.
sement tr¨¨s significatif de la production de fourrage et de
Du point de vue du tallage, on note un bon recouvrement
grains de mais ¨¦quivalente ¨¤ celle de la culture pure de
des parcelles par les vari¨¦t¨¦s avec une moyenne allant de
mais, semble ¨ºtre la meilleure. De plus, les r¨¦sultats de
268 ¨¤ 5 14 talles/m* et un nombre de panicules/m2 variant
l¡¯analyse des teneurs en MAD et UF des fourrages per-
de 253 ¨¤ 496. Il convient de noter que les vari¨¦t¨¦s FOT-
mettent de conclure que les associations mais (JDB) x
SIFIOTSYI56A et IR43450-SKN ont connu des taux de
l¨¦gumineuses (ni¨¦b¨¦ 58-74 et 59-12 et dolique) peuvent
verse importants respectivement de 9 et de 5%.
valablement se substituer ¨¤ la fane d¡¯arachide dans la sup-
pl¨¦mentation des bovins en saison s¨¨che. En effet, leur
Un autre essai a ¨¦t¨¦ mis en place afin d¡¯identifier, parmi les
teneur en MAD a vari¨¦ de 54 ¨¤ 65 glkg rns contre 52 glkg rns
meilleurs g¨¦notypes de la r¨¦gion sah¨¦lienne, ceux pouvant
pour la fane d¡¯arachide alors que leur valeur fourrag¨¨re a
¨ºtre utilis¨¦s dans les essais multilocaux. Au total, 14 vari¨¦-
vari¨¦ de 0,56 ¨¤ 0,66 UF/kg ms contre 0,56 UF/kg ms pour,
t¨¦s ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es au t¨¦moin IR1529-680-3. Toutes les
la fane d¡¯arachide.
vari¨¦t¨¦s ont montr¨¦ des cycles moyens (81-102 jours)
adapt¨¦s ¨¤ la zone du Bassin de 1¡¯Anamb¨¦ except¨¦ la vari¨¦t¨¦
MRC2663-2483 p r¨¦sentant un cycle de 81 jours. Sur le
plan phytosanitaire, les vari¨¦t¨¦s test¨¦es ont montr¨¦ une
bonne r¨¦sistance aux diff¨¦rentes maladies (pyriculariose et
rhynchosporiose). Seules 3% des plants de BW393-2,
IR28128-45-3-3-1, IR31851-96-2-3-2, IR32307-107-3-
2-2 et MRC2663-2483 ont subi des attaques de rhyncho-
sporiose. Les rendements moyens ont vari¨¦ entre 1,2 et 4 t/ha
et les vari¨¦t¨¦s Chiannung Senyu 30, IFL2042-178-1,
IR28128-45-3-3-1, ITA306 et TOX3093-35-2-3-3-1 ont
donn¨¦ des rendements sup¨¦rieurs ¨¤ 5000 kglha.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
18

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Enfin, 45 g¨¦notypes ont fait l¡¯objet d¡¯une s¨¦lection en
l¡¯essai r¨¦gional sur le riz de mangrove, 16 vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦
p¨¦pini¨¨re d¡¯observation afin d¡¯identifier ceux qui sont
test¨¦es dans les conditions de la riziculture sal¨¦e de Iksse
mieux adapt¨¦es aux conditions de la riziculture irrigu¨¦e du
Casamance. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ une bonne adaptabi-
bassin de 1¡¯Anamb¨¦. L¡¯ensemble des vari¨¦t¨¦s ont eu une
lit¨¦ des vari¨¦t¨¦s aux conditions agroclimatique de la rizi-
bonne pr¨¦cocit¨¦ (76-97 jours). IR50 et TPS-1 ont ¨¦t¨¦ les
culture de mangrove. Comme pour les trois autres essais,
plus pr¨¦coces et pourraient ¨ºtre int¨¦ressantes pour la
une confirmation des premiers r¨¦sultats agronomiques est
double culture. Les vari¨¦t¨¦s TOX3562-61-1-3-2-1-1,
n¨¦cessaire avant de proposer ces vari¨¦t¨¦s aux producteurs
TOX3805-38-2-1-2, IR48063-SKN-37-1 e t ROJO8-2
concern¨¦s.
ont pr¨¦sent¨¦ des hauteurs moyennes variant entre 144 et
161 cm permettant des exp¨¦rimentation en conditions de
submersion profonde. Le tallage a ¨¦t¨¦ satisfaisant pour
tous les g¨¦notypes par rapport au t¨¦moin. Sur le plan phy-
tosanitaire, une bonne r¨¦sistance a ¨¦t¨¦ not¨¦e et les vari¨¦t¨¦s
Double culture en milieu paysan. Une activit¨¦ men¨¦e
TOX3805-38-2-1-2, TOX3881-17-1-1-2-2-1, I R 5 0 e t
pendant trois campagnes : hivernage 1997, contre saison
ROJO8-2 ont connu des taux de verse importants (5-
chaude 1998 et hivernage 1998, avait pour objectif de
10%) ayant entra?n¨¦ des rendements plus faibles que le
trouver des solutions techniques et strat¨¦giques adapt¨¦es
t¨¦moin IR1529-680-3 (5,2 t/ha) .
aux probl¨¨mes li¨¦s ¨¤ l¡¯intensification de la riziculture en
milieu paysan dans la r¨¦gion du Fleuve. Les possibilit¨¦s
S¨¦lection conservatrice. Le programme de s¨¦lection
d¡¯application des it¨¦n¨¦raires techniques (vari¨¦t¨¦s Sahel 108
conservatrice 1998 a port¨¦ sur la caract¨¦risation de 49 cul-
et IR 1529-680-3, techniques culturals) ont ¨¦t¨¦ test¨¦es et
tivars locaux, la r¨¦g¨¦n¨¦ration de la collection de travail (et
les possibilit¨¦s de la double culture ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es (ren-
la production de quelques 19 vari¨¦t¨¦s homologu¨¦es ou ¨¤
dements, organisation technique et social du travail).
homologuer (production en Gl). Une caract¨¦risation
Pendant la contre saison, le rendement moyen dans le
morpho-agronomique des ¨¦coytypes locaux portant sur 31
delta a ¨¦t¨¦ de 5,76 t/ha (6,51 t/ha pour le paquet techno-
variables a ¨¦t¨¦ initi¨¦e en Casamance. Des informations
logique/PT et 5,Ol t/ha pour la pratique paysanne/PP).
concernant le site de culture, la hauteur, le tallage, le port
Une diff¨¦rence significative entre paysans a aussi ¨¦t¨¦ not¨¦e.
des talles, la verse, le tyPe de panicule.. . ont ¨¦t¨¦ fournies
Elle s¡¯explique par le plus ou moins grand respect des
aux producteurs. Sa poursuite et des tests de rendements
recommandations, par l¡¯h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ dans la lev¨¦e des
viendront compl¨¦ter les premi¨¨res informations recueillies
parcelles paysannes et les activit¨¦s diverses auxquelles ils se
sur 26 cultivars.
livrent. A Donaye, le rendement moyen a ¨¦t¨¦ de 5,22 t/ha
avec des diff¨¦rences significatives li¨¦es au mode d¡¯applica-
Evaluation de nouvelles vari¨¦t¨¦s. Des essais r¨¦gionaux
tion des itin¨¦raires techniques, ¨¤ la taille de la famille et au
pour l¡¯¨¦tude du comportement de vari¨¦t¨¦s de riz pluvial,
nombre d¡¯activit¨¦s. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que l¡¯enher-
de bas-fond, irrigu¨¦ et de mangrove, ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s dans
bernent et les borers constituent les contraintes majeures ¨¤
le cadre d¡¯un programme de collaboration avec I¡¯ADRAO.
l¡¯intensification. Le revenu agricole moyen par hectare a
¨¦t¨¦ de 293 877 F CFA dans le Delta et 288 490 F CFA ¨¤
Pour le riz pluvial, 14 entr¨¦es ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es ¨¤ DJ-S-
Donaye. En double culture, le rendement annuel moyen a
341 et ont montr¨¦ une bonne adaptabilit¨¦ aux conditions
¨¦t¨¦ de 12,91 t/ha dans le delta et de 11,18 t/ha ¨¤ Donaye.
de riziculture pluviale de la Basse Casamance. Les caract¨¦-
Les revenus annuels moyens correspondant sont respecti-
ristiques agronomiques de ces vari¨¦t¨¦s (taille, tallage, ren-
vement de 887 160 F CFA et 881 882 F CFA. Pour l¡¯hi-
dement, qualit¨¦ des graines... r¨¦pondent assez bien aux
vernage 1998, dans le delta, le rendement moyen a ¨¦t¨¦ de
crit¨¨res de choix des agriculteurs. Des tests compl¨¦men-
6,39 tlha. Entre paysans et entre traitements des diff¨¦-
taires sont cependant n¨¦cessaires pour caract¨¦riser ces
rences significatives ont ¨¦t¨¦ not¨¦es (6,72 t/ha pour le PT
vari¨¦t¨¦s et confirmer les r¨¦sultats pr¨¦liminaires. Pour le riz
et 6,06 t/ha pour la PP). Entre vari¨¦t¨¦s il n¡¯y a pas eu de
de bas-fond, les rendements moyens obtenus pour les 13
diff¨¦rences significatives (6,42 t/ha pour Sahel 108 et 6,3
vari¨¦t¨¦s test¨¦es ont vari¨¦ de 2 t/ha ¨¤ 4,5 t/ha. Seule
t/ha pour IR 1529-680-3). A Donaye, le rendement
TOX3 1 OO-44- l-2-3-3 a donn¨¦ un rendement sup¨¦rieur ¨¤
moyen a ¨¦t¨¦ de 6,83 t/ha entre traitements. Les r¨¦sultats
4 t/ha. Toutes les vari¨¦t¨¦s, except¨¦ trois d¡¯entre elles, ont
obtenus permettent de conclure que la double culture
donn¨¦ des rendements sup¨¦rierus au t¨¦moin local
s¡¯av¨¨re r¨¦alisable et rentable en milieu paysan si certaines
(ITA123). Pour l¡¯essai riz irrigu¨¦, au total 15 vari¨¦t¨¦s ont
contraintes sont lev¨¦es, ¨¤ savoir : (i) le cr¨¦dit de fonction-
¨¦t¨¦ test¨¦es dans le bassin irrigu¨¦ de l¡¯Anamb¨¦. Du point de
nement et d¡¯investissement, (ii) la protection et l¡¯organisa-
vue rendement, les moyennes se situent entre 3,4 r/h-
¡¯
¡®. fili¨¨re riz local, (iii) l¡¯augmentation des superfi-
5,8 tlha. Seules les vari¨¦t¨¦s BW233-2 et MRC2663-2~2
cies am¨¦nag¨¦es et ¨¤ la r¨¦habilitation des am¨¦nagements,
ont donn¨¦ des rendements inf¨¦rieurs ¨¤ 4 t/ha. Enfin, dans
(¡¯ ) 1
Iv a 1sd¡¯ p
om ¡®b¡¯l¡¯
1 ¡®d
Ite e mat¨¦riels agricoles pour la r¨¦colte et
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
19

l Les r¨¦sultats scientifiques l
les activit¨¦s post-r¨¦colte et (v) la diminution des taxes
d¡¯azote apport¨¦e est faible et que le niveau de contr?-
sur les intrants et les ¨¦quipements. Le paquet technique
le des adventices est r¨¦duit.
doit donc ¨ºtre repens¨¦ pour tenir compte des dificult¨¦s
li¨¦es ¨¤ la pr¨¦-irrigation, au labour, aux doses d¡¯herbici-
Enfin, un essai de lutte pr¨¦ventive contre les adventices
de, ¨¤ la dose de semence et ¨¤ la r¨¦colte/battage.
du riz irrigu¨¦ en condition de non-labour ou de travail
minimum du sol a montr¨¦ que l¡¯absence de travail du
sol ou un simple grattage, pr¨¦c¨¦d¨¦ d¡¯une pr¨¦-irrigation
et un traitement contre les adventices, n¡¯entra?ne pas de
diminution de rendement du riz. Le minimum ou le
Gestion des adventices. Une enqu¨ºte sur le r?le des
non-travail du sol n¡¯ont pas eu, non plus, d¡¯effet n¨¦gatif
pratiques culturales dans la lutte contre les adventices en
sur la densit¨¦ de peuplement de la culture.
riziculture et en cultures de diversification a ¨¦t¨¦ men¨¦e
dans la r¨¦gion du fleuve afin de mieux orienter le d¨¦ve-
Un autre essai a ¨¦t¨¦ mis en place pour lutter contre la
loppement dune lutte int¨¦gr¨¦e. Les r¨¦sultats ont mon-
forte pression des mauvaises herbes dans les p¨¦rim¨¨tres
rizicoles du bassin de 1¡¯Anamb¨¦. Son objectof ¨¦tait
tr¨¦ que les modes d¡¯application des techniques culturales
ne pr¨¦sentent pas de conditions favorables ¨¤ une limita-
d¡¯¨¦valuer l¡¯effet de la qualit¨¦ de travail de pr¨¦paration du
tion de la pression des adventices. L¡¯application de l¡¯en-
sol sur l¡¯efficacit¨¦ des traitements herbicides contre les
grais (NPK et ur¨¦e) est r¨¦alis¨¦e ¨¤ une p¨¦riode inappro-
adventices et sur le rendement. Le labour ¨¤ la charrue
pri¨¦e dans 72% des cas. Les m¨¦thodes de d¨¦sherbage
plus un offsettage en un passage aux disques caver trop
direct ne sont pas appliqu¨¦es correctement. Les traite-
a ¨¦t¨¦, en moyenne, le plus efficace pour la lutte contre
ments herbicides ne sont pas respect¨¦s dans 79% des cas
les adventices du riz. L¡¯efficacit¨¦ du Garil a ¨¦t¨¦ sup¨¦-
pour la dose recommand¨¦e et dans 65% des cas pour la
rieure ¨¤ celle du m¨¦lange Propanil (8 1) et 2,4-D amine
date d¡¯application. Pour les cultures de diversification, il
(1,5 1) quel que soit le niveau de travail de pr¨¦paration.
a ¨¦t¨¦ not¨¦ que l¡¯exploitation continue des parcelles
entra?ne une prolif¨¦ration d¡¯esp¨¨ces adventices r¨¦sis-
tantes notamment Cyperus rotundus L. qui constitue
l¡¯une des principales causes du d¨¦placement fr¨¦quent
des casiers observ¨¦ dans la zone du Lac de Guiers.
Insectes ravageurs du riz. Le degr¨¦ de nuisibilit¨¦ des
insectes ravageurs du riz (foreurs de tiges, d¨¦foliateurs,
La comp¨¦titivit¨¦ du riz irrigu¨¦ vis-¨¤-vis des adventices
piqueurs-suceurs de grains) dans les p¨¦rim¨¨tres de la
en relation avec la densit¨¦ de semis et la dose d¡¯azote
SODAGRI (bassin de I¡¯Anamb¨¦) a ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦. Les
a ¨¦t¨¦ ¨¦tudiee ¨¤ travers un essai conduit ¨¤ Fanaye en
observations ont port¨¦ sur la pr¨¦sence des diff¨¦rents rava-
collaboration avec I¡¯ADRAO. Trois doses d¡¯azote
geurs du riz dans les rizi¨¨res et le taux de c?urs morts et
allant de 60 ¨¤ 180 kg/ha et quatre densit¨¦s de semis
celui des panicules blanches. Tr¨¨s peu d¡¯attaques de
(60, 100, 140 et 180 kg/ha) ont ¨¦t¨¦ test¨¦es. Les r¨¦sul-
foreurs de tiges (tant au tallage qu¡¯apr¨¨s ¨¦piaison) ont ¨¦t¨¦
tats ont montr¨¦ que l¡¯augmentation de la densit¨¦ de
not¨¦es quel que soit le traitement appliqu¨¦ (carbofuran
semis permet de r¨¦duire la concurrence des adventices
800 g m.a./ha au tallage et/ou ¨¤ l¡¯¨¦piaison). Par ailleurs,
et d¡¯accro?tre le rendement du riz. L¡¯effet de la densit¨¦
les fauchages au filet et le pi¨¦geage lumineux ont r¨¦v¨¦l¨¦
de semis est d¡¯autant plus marqu¨¦ que la quantit¨¦
une faible pr¨¦sence des principaux ravageurs du riz.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
2 0

l Les r&sultats scientifiques l
ticage et taille de graines) plus favorables que celle de
Fleur 11. Onze vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es.
Nouvelles vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces. Cet essai a ¨¦t¨¦ conduit dans
4 sites (Darou Sam, Pakhi K¨¦b¨¦, Maka Fall et N¡¯Di¨¨ye
N¡¯Diaye) et en station ¨¤ Bambey. Trois nouvelles vari¨¦t¨¦s
tr¨¨s pr¨¦coces (80 jours) ¨¤ savoir 55-21, 55-310 et 55-33
ont ¨¦t¨¦ test¨¦es par rapport ¨¤ un t¨¦moin de 80 jours, GC8-35
(en cours de vulgarisation), deux t¨¦moins de 90 jours, 55437
(vari¨¦t¨¦ vulgaris¨¦e) et Fleur 11 (vari¨¦t¨¦ adapt¨¦e ¨¤ la s¨¦che-
resse). Les niveaux moyens de production en gousses ont
¨¦t¨¦ satisfaisants, entre 420 kg/ha et 930 kg/ha dans les
sites exp¨¦rimentaux. En revanche, les rendements en fanes
ont ¨¦t¨¦ m¨¦diocres ne d¨¦passant jamais 1,8 t/ha. Aucune
diff¨¦rence significative n¡¯a permis de d¨¦partager les vari¨¦t¨¦s
test¨¦es sur le plan de la production. En ce qui concerne les
autres caract¨¨res, un bon comportement de la vari¨¦t¨¦
GC8-35 a ¨¦t¨¦ not¨¦ sur le niveau de maturit¨¦ et la taille des
graines. La vari¨¦t¨¦ 55-21 a montr¨¦ ¨¦galement une taille de
Arachide
graine correspondant ¨¤ la gamme-recherch¨¦e. A Bambey,
toutes les vari¨¦t¨¦s ont r¨¦alis¨¦ d¡¯excellents rendements avec
en moyenne 2,2 tlha de gousses.
A,&&a&,n g¨¦n¨¦tique de _¡¯
Effet de la s¨¦cheresse sur la contamination par
l¡¯adaptation, $!a s¨¦cheresse,,
Asper~1~~flavu.s et le ratio OIL des graines. Les rela-
tions entre le comportement agronomique de vari¨¦t¨¦s
d¡¯arachide, leur niveau d¡¯infestation naturelle par le
Vkri¨¦t¨¦s ¨¤ cycle tr¨¨s court. Quarante trois lign¨¦es de 80
champignon A. $WIIS et leur ratio O/L (acide
jours ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es en station ¨¤ Bambey Les rende-
ol¨¦ique/acide
linol¨¦ique) ont ¨¦t¨¦ analyses. L¡¯objectif prin-
ments moyens en gousses ont atteint parfois 1,.5 tlha avec
cipal de cette ¨¦tude ¨¦tait de tester l¡¯int¨¦r¨ºt de ce ratio en
une moyenne proche de 1,3 tlha. Les niveaux de pr¨¦coci-
tant qu¡¯indicateur de la tol¨¦rance vari¨¦tale de l¡¯arachide ¨¤
t¨¦ obtenus ont aussi ¨¦t¨¦ tr¨¨s bons, en g¨¦n¨¦ral l¨¦g¨¨rement
A. $~VUS en pr¨¦-r¨¦colte. Quatotze vari¨¦t¨¦s (14) pr¨¦sentant
en de?¨¤ de Chico, mais le plus souvent meilleurs que celui
des niveaux variables de tol¨¦rance ¨¤ A. J%VW et ¨¤ la s¨¦che-
de la vari¨¦t¨¦ 55-437. La taille des graines a ¨¦g, ¡®ement ¨¦t¨¦
resse, ont ¨¦t¨¦ test¨¦es ¨¤ Bambey et.Nioro. Des conditions
am¨¦lior¨¦e par rapport ¨¤ 55-437 et 73-30. Le seul para-
d¡¯alimentation hydrique diff¨¦renci¨¦es ont ¨¦t¨¦ obtenues
m¨¨tre qui semble avoir ¨¦t¨¦ affect¨¦ par la s¨¦cheresse est le
dans les deux sites par un d¨¦calage de semis de deux
rendement en fanes dont le niveau a ¨¦t¨¦ faible avec envi-
semaines par rapport ¨¤ la date optimale. Les diff¨¦rences de
ron 2 t/ha en moyenne. Une vingtaine de lign¨¦es ont ¨¦t¨¦
rendement selon la date de semis ont ¨¦t¨¦ plus accentu¨¦es
identifi¨¦es pour leurs bonnes performances de production
¨¤ Nioro qu¡¯¨¤ Bambey. Cette variabilit¨¦ accrue ¨¤ Nioro a
associ¨¦es ¨¤ une bonne qualit¨¦ de r¨¦colte. La vari¨¦t¨¦ GC8-
¨¦galement ¨¦t¨¦ observ¨¦e sur le taux d¡¯infestation naturelle
35 est parmi les meilleures mais sa production de fanes est
par A. J%~US ainsi que sur l¡¯¨¦volution du ratio O/L. Un
g¨¦n¨¦ralement faible. Pour la vari¨¦t¨¦ 55-437, cette produc-
bon recoupement des r¨¦ponses vari¨¦tales a ¨¦t¨¦ obtenu sur
tion s¡¯est stabilis¨¦e ¨¤ unt niveau relativement ¨¦lev¨¦.
ces deux derniers crit¨¨res ¨¤ Nioro. Les vari¨¦t¨¦s 55-437,
Vari¨¦t¨¦s physiologiquement adapt¨¦es ¨¤ la s¨¦cheresse.
U4-47-7, Jl 1 et ICGV 87110 ont ¨¦t¨¦ caract¨¦ris¨¦es par
Cinquante (50) lign¨¦es de 90 jours ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es. De
une taille de graines mod¨¦r¨¦e, un ratio OIL stable ou en
fortes productions et une bonne qualit¨¦ de r¨¦colte ont ¨¦t¨¦
augmentation en condition de s¨¦cheresse et des taux de
enregistr¨¦es. Certaines vari¨¦t¨¦s ont montr¨¦ des rende-
contamination faibles et stables (55-437 s¡¯est montr¨¦e
ments en gousses proches de 1,8 tlha. Les taux de matu-
toutefois significativement sup¨¦rieure aux trois autres). Le
rit¨¦ ont ¨¦t¨¦ le plus souvent en de?¨¤ de ceux des vari¨¦t¨¦s de
fait que les deux principaux t¨¦moins de r¨¦sistance, 55-437
80 jours mais les caract¨¦ristiques technologiques ont ¨¦t¨¦
et Jl 1, appartiennent ¨¤ ce groupe confirme l¡¯int¨¦r¨ºt des
g¨¦n¨¦ralement comparables. Les meilleutes lign¨¦es test¨¦es
caract¨¨res consid¨¦r¨¦s. L¡¯hypoth¨¨se selon laquelle la stabili-
ont associ¨¦ une bonne production, statistiquement com-
t¨¦ du ratio OIL ou son augmentation en conditions de
parable ¨¤ celle du t¨¦moin de productivit¨¦ Fleur 11, ¨¤ une
s¨¦cheresse est li¨¦e ¨¤ la r¨¦sistance ¨¤ l¡¯infestation naturelle en
qualit¨¦ de r¨¦colte (taux de maturit¨¦, coeffkient au d¨¦cor-
pr¨¦-r¨¦colte a donc ¨¦t¨¦ confort¨¦e dans cette ¨¦tude.
Rapport annuel 1998
21

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Phytotechnie
¡±
Deux autres tests ont ¨¦t¨¦ men¨¦s dans le SBA et visaient
¨¤ comparer la nouvelle vari¨¦t¨¦ d¡¯arachide de bouche
H75-0 ¨¤ la vari¨¦t¨¦ de r¨¦f¨¦rence GH 119-20. Les rende-
Tests de vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide en milieu paysan. Deux
ments en gousses ont ¨¦t¨¦ ¨¦lev¨¦s (entre 1,4 et 1,6 tlha),
s¨¦ries de tests ont ¨¦t¨¦ men¨¦s sur des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide
avec une moyenne de 1,5 tonnes et ¨¤ l¡¯avantage de H75-0
d¡¯huilerie. La nouvelle vari¨¦t¨¦ 79-79 s¡¯est tr¨¨s bien com-
(1,55 t/ha). Les coefficients multiplicateurs (base
port¨¦e dans le sud du bassin arachidier et a ¨¦t¨¦ appr¨¦ci¨¦e
coques) ont vari¨¦ entre 7 et 8,5 pour les deux vari¨¦t¨¦s.
par les producteurs. Elle a montr¨¦ une sup¨¦riorit¨¦ pour
Les productions de paille ont ¨¦t¨¦ en moyenne proche de
ce qui est du rendement en gousses compar¨¦ aux vari¨¦-
1,3 t/ha. Concernant la qualit¨¦ des r¨¦coltes, la maturit¨¦
t¨¦s 73-33 et 28-206 (1,6 t/ha en moyenne) et pour ce
et rendement au d¨¦corticage se sont situ¨¦s ¨¤ des niveaux
qui est de la r¨¦sistance ¨¤ la cercosporiose compar¨¦ ¨¤ 73-33.
¨¦lev¨¦s et comparables pour les deux vari¨¦t¨¦s. En
Les coefficients multiplicateurs (base coques) ont ¨¦t¨¦
revanche, les diff¨¦rences de calibre entre les deux vari¨¦-
compris entre 8 et 11, et ont ¨¦t¨¦ ¨¤ l¡¯avantage de 79-79.
t¨¦s sont rest¨¦es tr¨¨s nettes et significatives (cat¨¦gorie
La densit¨¦ des gousses s¡¯est situ¨¦e ¨¤ pr¨¨s de 300 grammes
Virginia Medium grade 32140 pour H 75-O et Virginia
par litre, la maturit¨¦ a exc¨¦d¨¦ les 7O%, le rendement au
no1 grade 45/55 pour GH 119-20).
d¨¦corticage s¡¯est ¨¦tablis ¨¤ 72% avec un taux de bonnes
graines de 77%. Les calibres des graines ont ¨¦t¨¦ bons (41 g
Evaluation agronomique de vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide de
pour 100 graines tout venant, 47 g pour les bonnes
graines). Compte tenu des pratiques paysannes, les
bouche. Vingt cinq (25) vari¨¦t¨¦s de bouche ou valori-
quantit¨¦s de semences ¨¤ pr¨¦voir seraient au minimum de
sable en bouche, de type virginia (15) et spanish (10)
150 kg/ha de base coques. Dans le centre du bassin ara-
ont ¨¦t¨¦ confront¨¦es entre elles ¨¤ la ferme irrigu¨¦e ¨¤ la sta-
chidier, la deuxi¨¨me s¨¦rie de test visait ¨¤ comparer la
tion de Bambey. Dix vari¨¦t¨¦s ont produit plus de 1,5
nouvelle vari¨¦t¨¦ Fleur 11 ¨¤ la vari¨¦t¨¦ de r¨¦f¨¦rence 55437. La
tonnes de graines de bouche HPS (Hand Picking
sup¨¦riorit¨¦ en production de gousses de Fleur 11 sur 55437
Selected). Une virginia s¨¦n¨¦galaise, la 73-27, s¡¯est av¨¦r¨¦e
r¨¦v¨¦l¨¦e en conditions contr?l¨¦es n¡¯a pas ¨¦t¨¦ confirm¨¦e en
la plus productive (2,l tonnes de graines HPS, 75
conditions de culture paysanne (1 t/ha en moyenne). En
grammes aux 100 graines et r¨¦colte ¨¤ 114 jours). Les
effet, les densit¨¦s de semis et in j?ne de peuplement se
graines de plus gros calibre ont ¨¦t¨¦ produites par la vir-
sont av¨¦r¨¦es tr¨¨s diff¨¦rentes entre les deux vari¨¦t¨¦s, en
ginia am¨¦ricaine NC7 (94 grammes aux 100 graines,
raison des diff¨¦rences de calibre des graines et de l¡¯utili-
production de 1,75 tonnes de graines, r¨¦colte ¨¤ 112
sation des m¨ºmes disques de semoir dans les deux cas.
jours). La vari¨¦t¨¦ la plus pr¨¦coce a ¨¦t¨¦ la spanish 88434
De fait, les densit¨¦s de semis pratiqu¨¦es sont tr¨¨s sup¨¦-
(r¨¦colte ¨¤ 102 jours, production de 1,9 tonnes de graines
rieures aux recommandations pour ce qui est de la vari¨¦-
HPS, 74 grammes aux 100 graines). GH 119-20 a
confirm¨¦ le bien fond¨¦ de sa position de t¨¦moin et 73-27
t¨¦ t¨¦moin 55-437 (160 kg par hectare, base coques, soit
40 kg de plus) et inf¨¦rieures pour la nouvelle vari¨¦t¨¦
a confirm¨¦ les excellentes performances obtenues en
Fleur 11. Un travail de recherche sur l¡¯adaptation des
exp¨¦rimentation par le pass¨¦ au S¨¦n¨¦gal.
disques de semoir existants ou ¨¤ cr¨¦er en rapport avec les
calibres des graines et les objectifs de densit¨¦ vis¨¦s serait
Essais vari¨¦taux multilocaux. Les performances de
¨¤ entreprendre. Les coefficients
multiplicateurs (base
vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es d¡¯arachide GC 8-35, Fleur 11 et 55437
coques) ont ¨¦t¨¦ de l¡¯ordre de 6 pour 55-437 et sup¨¦rieur
par rapport ¨¤ la vari¨¦t¨¦ locale (cultiv¨¦e par le paysan) ont
¨¤ 8 pour Fleur 11 (semis ¨¤ densit¨¦ normale). Dans le test
¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es dans des essais dans les zones Nord
sem¨¦ ¨¤ tr¨¨s forte densit¨¦, les coefficients ont ¨¦t¨¦ de
(K¨¦b¨¦mer) et Sud (M¨¦kb¨¦) du bassin arachidier. Dans la
l¡¯ordre de 5,5 et ¨¦quivalents pour les deux vari¨¦t¨¦s. Les
zone sud, les rendements en grains ont ¨¦t¨¦ plus ¨¦lev¨¦s ¨¤
productions de paille ont toujours ¨¦t¨¦ nettement ¨¤
Golob¨¦ (492 kg/ha o¨´ le meilleur rendement a ¨¦t¨¦ obte-
)
nu avec la Fleur 11 (475 kg/ha) compar¨¦ ¨¤ 408 kg/ha pour
l¡¯avantage de 55-437. Les param¨¨tres de qualit¨¦ des
r¨¦coltes se sont situ¨¦s tous ¨¤ des niveaux ¨¦lev¨¦s pour les
la GC S-35. Dans la zone Nord, les rendements ont ¨¦t¨¦
plus ¨¦lev¨¦s ¨¤ Thi¨¨ye Thieye (476 kg/ha) et la vari¨¦t¨¦ GC 8-35
deux vari¨¦t¨¦s proches du potentiel de chaque vari¨¦t¨¦. En
a montr¨¦ un rendement moyen de 35 1 kg/ha compar¨¦ ¨¤
particulier, Fleur 11 a pr¨¦sent¨¦ une proportion particu-
li¨¨rement ¨¦lev¨¦e de bonnes graines (87%), d¡¯un calibre
340 kg/ha obtenu par Fleur 11 et, respectivement, 290
fort int¨¦ressant (53 grammes pour 100 graines), valori-
et 159 kg/ha pour 55-437 et la vari¨¦t¨¦ locale. Ces r¨¦sul-
tats ont confirm¨¦ le choix port¨¦ aux vari¨¦t¨¦s ¨¤ cycle
sable ¨¤ l¡¯exportation (graines de bouche) dans les cat¨¦-
court telle que la vari¨¦t¨¦ GC 8-35 dans la zone de
gories spanish no1 et no2 (grades 50/60 et 60/70 graines
K¨¦b¨¦mer.
¨¤ l¡¯once, respectivement). Le calibre des bonnes graines
de 55-437 (35 g aux 100 graines), serait partiellement
valorisable dans le grade 70/80.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
2 2

l ¡®Les r¨¦sultats scientifiques l
Technologie post-rkolte
et que le ph¨¦nom¨¨ne a ¨¦t¨¦ moins rapide et moins impor-
tant pour la plus faible concentration en COZ. Les r¨¦suI-
Conservation de semences d¡¯arachide sous atmosph¨¨re
tats ont aussi montr¨¦ que l¡¯adsorption de COI par les
modifi¨¦e. L¡¯objectif de l¡¯essai, ¨¦tait de valider la technique
graines ¨¦tait susceptible d¡¯activer le m¨¦tabolisme respira-
de conservation sous anoxie compens¨¦e ¨¤ l¡¯azote (98% Nr,
toire des graines en d¨¦pla?ant I¡¯OZ depuis l¡¯int¨¦rieur vers
l-2% 0~ sous une l¨¦g¨¨re d¨¦pression de 0.79 atm) sur une
l¡¯ext¨¦rieur de la graine (espace intergranulaire). La teneur
quantit¨¦ d¡¯arachide d¨¦cortiqu¨¦e compatible (3,5 kg) avec
en 02 des sacs a subi une faible augmentation. Vingt
les conditions de stockage des Syst¨¨mes Nationaux de
quatre heures apr¨¨s le retour des graines sous une compo-
Recherche Agricole (SNRA) et des unit¨¦s de production
sition atmosph¨¦rique normale, les variations des teneurs
responsables du maintien des collections et noyaux g¨¦n¨¦-
en gaz traduisent la lib¨¦ration de COZ par les graines et une
tiques de l¡¯arachide.
consommation d¡¯Oz. Sous 30 et 50% de COI, le ph¨¦no-
m¨¨ne de d¨¦sorption et de consommation a ¨¦t¨¦ important.
La caract¨¦risation de Mat initial (cara&es
Enfin, il est apparu que le ph¨¦nom¨¨ne d¡¯adsorption n¡¯est
physiques, sanitaires, la vitesse et le taux de
pas proportionnel ¨¤ la concentration initiale en COI mais
germination) des graines darachide (vari¨¦t¨¦s
d¨¦pendrait de la quantit¨¦ de graines. L¡¯adsorption se carac-
GH 119-20 et 55-437) et une premi¨¨re s¨¦rie danalyses
t¨¦rise par l¡¯¨¦tablissement d¡¯un ¨¦quilibre de sorption entre
(apr¨¨s G mois ~2 stockage sur les 3Gpr¨¦vuspendant
la
les graines et l¡¯espace intergranulaire. Les flux de gaz sui-
dur¨¦e de I¨¦ssai) ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es.
vent passivement les concentrations d¨¦croissantes et
Les r¨¦sultats apr¨¨s 6 mois de stockage ont montr¨¦ que la
entra?nent une modification de la teneur en 02 susceptible
teneur en oxyg¨¨ne du t¨¦moin air confin¨¦ a diminu¨¦ de
d¡¯activer le m¨¦tabolisme respiratoire des graines.
10,l points et que celle en dioxyde de carbone a augmen-
t¨¦ de 6 ¨¤ 7 points. Quel que soit le traitement consid¨¦r¨¦,
Dans une second ¨¦tude, l¡¯effet de l¡¯adsorption du CO2 (10
le taux de graines cass¨¦es, d¨¦pellicul¨¦es, bruch¨¦es et moi-
et 30%) sur le potentiel germinatif a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦. Les r¨¦sul-
sies n¡¯a pas ¨¦t¨¦ significativement diff¨¦rent de celui mesur¨¦
tats ont montr¨¦ que l¡¯atmosph¨¨re enrichie en COZ entra?-
¨¤ l¡¯ensachage. Globalement, il ressort de cette premi¨¨re
ne une diminution significative du pouvoir germinatif des
s¨¦rie d¡¯analyses que (i) le sac constitue une barri¨¨re m¨¦ca-
graines et r¨¦duit de mani¨¨re significative le nombre de
nique interdisant les attaques de bruches ou une infesta-
graines potentiellement aptes ¨¤ germer. Cette d¨¦gradation
tion par des champignons ; (ii) les semences d¡¯arachide
est certainement due aux ¨¦changes gazeux li¨¦s au condi-
conservent une faible activit¨¦ m¨¦tabolique modifiant en
tionnement sous COz(adsorption puis lib¨¦ration de CO*,
d¨¦placement et consommation ~¡®OL).
partie la composition gazeuse des sacs sous air confin¨¦ ;
(iii) la composition des sacs permet de maintenir la com-
position gazeuse initiale des traitements sous anoxie ;
Cycle de d¨¦veloppement de la bruche de l¡¯arachide.
(iv) l¡¯anoxie appliqu¨¦e permet de freiner la progression de
Cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e dans les conditions d¡¯¨¦levage du
I: castaneum ; (v) apr¨¨s 6 mois de stockage, la capacit¨¦ ger-
laboratoire post-r¨¦colte du CNRA de Bambey sur la vari¨¦-
minative des semences est maintenue quels que soient le
t¨¦ d¡¯arachide de bouche GH 119-20.
traitement et la vari¨¦t¨¦ consid¨¦r¨¦s ; (vi) la vitesse de germi-
nation diminue de fa?on significative sans pour autant
,z La bruche de Iarachide, Came& serratus 01. , est
?f consia?r¨¦e comme le principal ravageur des stocks

affecter la capacit¨¦ germinative des semences.
~ daracbi* a u S¡¯en¨¦gal. Une ¨¦tu& minutieuse de son
i$
2 cych de d&eloppemat ¨¦tait essentielle pour la

Adsorption du dioxyde de carbone par des semences
,,:
b\\l

conduite d¡¯essais ult¨¦rieurs.
d¡¯arachide conserv¨¦es sous atmosph¨¨re modifi¨¦e et
impact sur leur pouvoir germinatif.
Les observations ont montr¨¦ que l¡¯oviposition des femelles
d¨¦bute le lendemain de l¡¯infestation soit 48 h apr¨¨s l¡¯¨¦mer-
¡°y Dans la p rspective d¡¯une ¨¦wntuellepr¨¦conisation
gence. Les pontes ont ¨¦t¨¦ maximales 4 jours apr¨¨s l¡¯infes-
~:: du proc¨¦& de conservation sous COz, il est indispensable
tation avec 15 ?ufs/j puis ont chut¨¦ rapidement pour
F d¨¨ d¨¦terminer les @et5 & ce gaz sur L-L qualit¨¦
atteindre moins de 5 ?ufs/j et par femelle. Le nombre
$&,$ semenci¨¨re des graines.
moyen d¡¯oeufs pondus par une femelle a ¨¦t¨¦ de 67,5. Apr¨¨s
Dans une ¨¦tude pr¨¦liminaire, l¡¯on a mesur¨¦ mesurer l¡¯ad-
7 jours d¡¯¨¦levage, les adultes ont ¨¦t¨¦ retir¨¦s, 85% des
sorption des graines d¡¯arachide (vari¨¦t¨¦ 55-437) et sa r¨¦ver-
pontes ayant d¨¦j¨¤ eu lieu. Le cycle de d¨¦veloppement de la
sibilit¨¦ sous atmosph¨¨re enrichie en COZ (20,30 et 50%).
bruche de l¡¯arachide a dur¨¦ dans les conditions d¡¯¨¦levage
Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que les semences d¡¯arachide
entre 40 et 70 jours avec un maximum d¡¯¨¦mergences
adsorbent rapidement, par un ph¨¦nom¨¨ne physique, le
entre 50 et 55 jours. La mesure des param¨¨tres biologiques
COL pr¨¦sent ¨¤ forte concentration dans le milieu, que l¡¯ad-
des bruches a mis en avant un taux de pontes par femelle
sorption est r¨¦versible (lib¨¦ration de CO2 par les graines)
de 67% mais une f¨¦condit¨¦ relarivement faible de l¡¯ordre
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
23

l Les r¨¦sultats scientifiques l
de 33 oeufs f¨¦conds par femelle. Le taux de mortalit¨¦
Ni¨¦b¨¦
moyen au cours du d¨¦veloppement a ¨¦t¨¦ ¨¦lev¨¦, X*15.
Avec un taux de mortalit¨¦ moyen de 52,05%, le stade ?uf
est le stade le plus sensible du cycle de d¨¦veloppement de
la bruche, la mortalit¨¦ larvaire et nymphale ¨¦tant respecti-
vement de 12,4 et 54%.
S¨¦nescence monocarpique retard¨¦e. Quatre lign¨¦es ¨¤
Fwadication de la bruche de l¡¯arachide sous atmosph¨¨re
s¨¦nescence monocarpique retard¨¦e ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es ¨¤
modiE¨¦e. L¡¯effet de diff¨¦rentes compositions atmosph¨¦-
85 17 (t¨¦moin de s¨¦nescence monocarpique retard¨¦e) et ¨¤
riques avec ou sans l¨¦g¨¨re d¨¦pression (air confin¨¦, 98% de
Mouride (t¨¦moin local). Deux pics de production de
Nz et 30% de CO1 / 88% de NJ a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦ sur les stades
gousses ont ¨¦t¨¦ observes dans le dispositif en pluvial strict.
Ll-L2 (larves ou formes cach¨¦es) de la bruche. Quelle que
Un compl¨¦ment d¡¯irrigation a stimul¨¦ la production du
soit la composition gazeuse ¨¤ l¡¯ensachage, aucune ¨¦mer-
deuxi¨¨me pic de floraison. Le pourcentage de contribution
gence n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦e. L¡¯application d¡¯une anoxie a
de ce deuxi¨¨me pic ¨¤ la production totale de graines a
conduit rapidement ¨¤ la mort des larves (stade Ll). Sous
atteint 16% pour deux lign¨¦es (9-l-2 et 10-2). La lign¨¦e
atmosph¨¨re confin¨¦e, la mort des larves est survenue au
L-9 a montr¨¦ la plus importante production de graines.
stade L2-L3. Cette diff¨¦rence de rapidit¨¦ dans l¡¯¨¦radication
Concernant les fanes, les lign¨¦es 9-1-1,9-l-2 et 10-2 ont
des larves serait li¨¦e au temps n¨¦cessaire pour que la teneur
¨¦t¨¦ les plus productives. La lign¨¦e I-9 a ¨¦t¨¦ la moins per-
en 02 des sacs diminue sous l¡¯effet de l¡¯activit¨¦ respiratoire
formante avec compl¨¦ment d¡¯irrigation et parmi les moins
des graines et des insectes. Apr¨¨s deux mois de stockage,
performantes en pluvial strict. Au point de vue physiolo-
aucune diff¨¦rence significative entre les atmosph¨¨res NZ et
gique cela pourrait indiquer une bonne translocation des
NKOZ n¡¯a ¨¦t¨¦ mise en ¨¦vidence. Aucune larve du 4eme
photosynth¨¦tats des parties v¨¦g¨¦tatives vers celles repro-
stade n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦e, l¡¯effet a donc ¨¦t¨¦ total et rapide. Un
ductives. Des observations ont montr¨¦ que les parcelles
second essai s¡¯attachait ¨¤ d¨¦montrer l¡¯efficacit¨¦ de l¡¯anoxie
ayant re?u un compl¨¦ment d¡¯irrigation ¨¦taient plus tou-
sur l¡¯¨¦radication de bruches au stade pupe (ou cocon). Les
ch¨¦es par les thrips que celles sans apport suppl¨¦mentaire
premi¨¨res ¨¦mergences ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es deux semaines
d¡¯eau, ¨¤ cause probablement de l¡¯effet du microclimat cr¨¦¨¦
apr¨¨s l¡¯ensachage. Compar¨¦e ¨¤ un ensachage en atmo-
par l¡¯irrigation et qui serait favorable au d¨¦veloppement de
sph¨¨re confin¨¦e, l¡¯anoxie a permis de r¨¦duire de fa?on
la popmation de cette esp¨¨ce. Les vari¨¦t¨¦s 8517 et 10-2
significative le nombre d¡¯¨¦mergences. Le taux de mortali-
sont plus sensibles aux thrips que la vari¨¦t¨¦ Mouride consi-
t¨¦ des pupes a ¨¦t¨¦ de 100% dans le cas d¡¯un traitement par
d¨¦r¨¦e comme le t¨¦moin sensible ¨¤ ce ravageur.
anoxie sans d¨¦pression. Une diff¨¦rence significative entre
les traitements avec ou sans d¨¦pression a pu ¨ºtre not¨¦e.
Cette derni¨¨re semble en effet activer l¡¯¨¦mergence des
imago. Les adultes observ¨¦s dans les sacs sont morts 24 h
Association vari¨¦tale. L¡¯association vari¨¦tale (vari¨¦t¨¦s
apr¨¨s leur ¨¦mergence dans tous les traitements. En conclu-
M¨¦lakh et Ndiambour) a ¨¦t¨¦ compar¨¦e ¨¤ la culture pure de
sion, quels que soient le traitement et le stade de d¨¦velop-
chacune des vari¨¦t¨¦s pour son influence sur les attaques de
pement consid¨¦r¨¦s (larves, pupes), une totale ¨¦radication
ravageurs du ni¨¦b¨¦. Un suivi r¨¦gulier des populations d¡¯in-
de la bruche a ¨¦t¨¦ atteinte.
sectes et une ¨¦valuation des d¨¦g?ts par l¡¯incidence et la
s¨¦v¨¦rit¨¦ de l¡¯attaque ont montr¨¦ que les thrips et les puce-
rons ont ¨¦t¨¦ les plus importants mais que leur niveau de
pullulation et d¡¯attaque ¨¦tait faible. En ce qui concerne les
maladies, seuls quelques pieds de ni¨¦b¨¦ ont ¨¦t¨¦ atteints par
Macrophomina et Yellow Mosa?c Virus. Une tendance ¨¤ la
baisse des attaques de maladies et insectes a ¨¦t¨¦ not¨¦e dans
l¡¯association vari¨¦tale, compar¨¦e ¨¤ la culture pure. Aucune
incidence (% de planres attaqu¨¦es) n¡¯a ¨¦r¨¦ not¨¦e dans l¡¯as-
sociation vari¨¦tale, compar¨¦e ¨¤ la culture pure (0,5 ¨¤
1,25%). Globalement, la pression des nuisibles n¡¯a pas ¨¦t¨¦
importante en 1998. L¡¯incidence a donc ¨¦t¨¦ tr¨¨s faible au
45¡¯¡°¡®jour apr¨¨s semis. La vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh plus pr¨¦coce a
donn¨¦ des rendements en graines plus ¨¦lev¨¦s que ceux de
la vari¨¦t¨¦ Ndiambour. L¡¯association a permis de produire
beaucoup plus de graines par rapport ¨¤ la culture pure de
Ndiambour, mais elle a ¨¦t¨¦ moins productive que la
Rapport annuel 1998
24

l Les r6sultats
scientifqws l
culture pure de M¨¦lakh. Par contre, les r¨¦sultats sont
D¨¦monstration de paquet technologique pour la cul-
invers¨¦s pour la production de fanes, car Ndiambour en
ture du ni¨¦bC (Mini-Kit). Des essais ont ¨¦t¨¦ conduits
culture pure et l¡¯association vari¨¦tale ont ¨¦t¨¦ plus pro-
pour comparer la pratique paysanne (PP) et un paquet
ductives que M¨¦lakh en culture pure.
technologique sur la culture de deux vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦
am¨¦lior¨¦es (M¨¦lakh et Mouride) et la vari¨¦t¨¦ du paysan
Association mil/ni¨¦b¨¦. L¡¯effet de l¡¯association mil/ni¨¦b¨¦
(Locale). Le paquet technologique (PT) comprenait les
sur la pression phytosanitaire et le rendement du ni¨¦b¨¦ a
op¨¦rations suivantes : (i) choix d¡¯un sol de type ferrugi-
¨¦t¨¦ compar¨¦ aux cultures pures de mil (Souna 3) et de
neux tropical lessiv¨¦ ou Dior avec le mil comme pr¨¦c¨¦-
ni¨¦b¨¦ (M¨¦lakh). Sur le ni¨¦b¨¦, les jassides ont envahi
dent cultural ; (ii) pas de labour, nettoyage apr¨¨s pique-
toutes les parcelles indiff¨¦remment de la pratique cultu-
tage des parcelles ; (iii) semis m¨¦canique avec un semoir
rale m¨ºme si l¡¯incidence a ¨¦t¨¦ relativement moins ¨¦lev¨¦e
a arachide en utilisant un disque de distribution ¨¤ 8
dans l¡¯association (100 jassides sur ni¨¦b¨¦ pur et 80 sur
trous, ¨¦cartements de 50 cm entre les lignes et de 25 cm
ni¨¦b¨¦ associ¨¦, 41 jours apr¨¨s semis). Sur le mil, il n¡¯y a pas
sur la ligne ; (iv) ¨¦pandage d¡¯engrais NPK : 8-18-27
d¡¯incidence notable des insectes en 1998. En ce qui
avant le semis (150 kg/ha) ; (v) entretien de la culture
concerne les maladies, Mucrophomina est apparu sur la
par un radou effectu¨¦ apr¨¨s le semis suivi d¡¯un lR bina-
culture pure de M¨¦lakh alors qu¡¯elle n¡¯a pas ¨¦t¨¦ not¨¦e sur
ge, 15 jours apr¨¨s le semis et d¡¯un 2kne, 15 jours apr¨¨s et
le ni¨¦b¨¦ en association avec le mil. Ceci semble indiquer
les autres ¨¤ la demande ; (vi) aucun pesticide appliqu¨¦
que l¡¯association millni¨¦b¨¦ est un moyen de protection
dans le paquet technologique. La pratique paysanne
contre cette maladie du ni¨¦b¨¦. Sur le mil la principale
(PP) correspondait ¨¤ la fa?on traditionnelle de culture
maladie identifi¨¦e a ¨¦t¨¦ le mildiou (Schosporagraminicohz).
du ni¨¦b¨¦ dans le Nord et Centre Nord du S¨¦n¨¦gal. Les
Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que l¡¯association mil/ni¨¦b¨¦ n¡¯a
deux vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es (M¨¦lakh et Moutide) ont
pas eu d¡¯influente sur cette infestation. Dans I¡¯associa-
donn¨¦ des rendements plus ¨¦lev¨¦s avec le PT que ceux
tion, le mil est la culture principale et son rendement de
obtenus avec la pratique paysanne. La production de
mati¨¨re s¨¨che n¡¯a pas ¨¦t¨¦ significativement affect¨¦. En
graines a ¨¦t¨¦ plus importante avec le PT propos¨¦ qu¡¯avec
effet, il n¡¯y a pas de diff¨¦rence significative entre le ren-
la PL? Le PT a induit des plus values de rendement en
dement en grains du mil en culture pure (2603 kg/ha) et
graines variant de 65 kglha ¨¤ 296 kglha soit un gain
celui du mil associ¨¦ au ni¨¦b¨¦ (2453 kg/ha). L¡¯association
moyen de 151 kg/ha (27%). La vari¨¦t¨¦ locale semble
millni¨¦b¨¦ a r¨¦v¨¦l¨¦ une efficacit¨¦ biologique de l¡¯utilisa-
mieux s¡¯exprimer du point de vue de la production de
tion de la terre plus importante que celle de la culture
graines dans la PL?
pure, avec un accroissement de rendement de 10 ¨¤ 42%
selon les produits agricoles vis¨¦s.
Paquet technologique pour une protection ¨¦cologique-
ment durable du
ni¨¦b¨¦. Dans les r¨¦gions de Louga, de
Thi¨¨s et de Diourbel, un paquet technologique ou PT
(comprenant des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es, des itin¨¦raires tech-
niques et des m¨¦thodes de protection) a ¨¦t¨¦ exp¨¦riment¨¦
en milieu paysan et compar¨¦ ¨¤ la pratique paysanne (PP).
Les diff¨¦rences entre PT et PP r¨¦sident dans les techniques
culmrales (mode et densit¨¦ de semis) et la protection phy-
tosanitaire (traitement ¨¤ l¡¯extrait aqueux de feuilles de
neem). La vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh a donn¨¦ les rendements en
grains les plus ¨¦lev¨¦s dans le paquet technologique (PT) au
niveau de 14 des 15 villages d¡¯essais. Les rendements obte-
nus par M¨¦lakh (variant de 300 ¨¤ 1200 kglha) dans le
paquet technologique ont ¨¦t¨¦ significativement plus ¨¦lev¨¦s
que ceux enregistr¨¦s dans la pratique paysanne (variant de
138 ¨¤ 950 kg/ha). Le PT a induit une production en
graines (440 kg/h a nettement plus importante que celle
)
procur¨¦e (313 kg/ha) par la PI? Les plus values de rende-
ment induites par le PT ont vari¨¦ de 31 ¨¤ 201 kg/ha en
valeur absolue et de 12 ¨¤ 80% en valeur relative. Le PT a
donc permis d¡¯am¨¦liorer ¨¤ moindre co?t et de fa?on signi-
ficative la production du ni¨¦b¨¦ dans les zones Nord et
Centre Nord du bassin arachidier.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
25

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Evaluation de nouvelles vari¨¦t¨¦s. Les vari¨¦t¨¦s am¨¦lio-
Entomologie des dtures
r¨¦es M¨¦lakh, Mouride ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es aux vari¨¦t¨¦s
Marne Fama et Locale (cultiv¨¦es par les paysans) en zone
Evaluation de deux insecticides pour la protection chi-
sud (M¨¦kh¨¦) et nord (K¨¦b¨¦mer) du bassin arachidier.
mique du ni¨¦b¨¦. Deux nouveaux produits Sumialpha et
Dans la zone nord, M¨¦lakh et Mouride ont ¨¦t¨¦ plus per-
l¡¯association Sumialpha/Dim¨¦thoate proposes par la firme
formantes que les vari¨¦t¨¦s locales. Par contre, dans la
SUMITOMO ont ¨¦t¨¦ test¨¦s ¨¤ Bambey et ¨¤ Nioro. Les
zone sud, m¨ºme si M¨¦lakh est rest¨¦e toujours sup¨¦rieu-
r¨¦sultats ont montr¨¦ que tous les produits ¨¦taient efficaces
re, la vari¨¦t¨¦ Marne Fama a occup¨¦ le deuxi¨¨me rang du
pour le contr?le de la population des thrips. Pour les para-
point de vue de la production de graines. Sur l¡¯ensemble
m¨¨tres relatifs ¨¤ la production, tous ces produits, y compris
de deux zones, M¨¦lakh est demeur¨¦e la meilleure pro-
le D¨¦cis et le Dim¨¦thoate d¨¦j¨¤ vulgarises au S¨¦n¨¦gal, ont
ductrice de graines avec 661 kglha, suivie de Mouride
eu des effets identiques. Par ailleurs, il a ¨¦t¨¦ constat¨¦ que
(582 kg/ha), de M ame fama (447 kg/ha) et en dernier
l¡¯association avec le Dim¨¦thoate am¨¦liorait l¡¯efficacit¨¦ de
de la vari¨¦t¨¦ locale du paysan (388 kg/ha). De fa?on
Sumialpha.
g¨¦n¨¦rale, les vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es ont donc ¨¦t¨¦ plus pro-
ductives en graines que les vari¨¦t¨¦s locales.
Protection insecticide de la culture du ui¨¦b¨¦ en fonc-
Productivit¨¦ du ni¨¦b¨¦. Une exp¨¦rimentation factoriel-
tion de la date de semis. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que l¡¯ef-
le a ¨¦t¨¦ mise en place pour ¨¦tudier les effets de quatre
ficacit¨¦ de la protection chimique ¨¤ contr?ler la population
des thrips d¨¦pendait du niveau de protection chimique, de
types de fumure sur trois vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ am¨¦lior¨¦es
dans des parcelles avec et sans protection phytosanitaire.
la date de semis, de la p¨¦riode de traitement et de la zone
¨¦cologique. Ainsi, la protection ¨¦tait plus efficace ¨¤ Nioro,
vue la faible pression des thrips observ¨¦e ¨¤ Bambey. A
Fateur A : a¨¦ux niveaux a¨¨ protection sanitaire (PI
t¨¦moin sam couverture sanitaire,
P2 couverture
Nioro, l¡¯eficacit¨¦ de la protection ¨¦tait proportionnelle au
anitaire au D¨¦&s) ;
nombre de traitements chimiques effectues. En ce qui
Facteur B : quatre types de ftiilhation (FI tlmoin
concerne l¡¯effet de la p¨¦riode de traitement au cours de la
absolu sans fpftilisation, F2 50% de phosphate de
phase de floraison - fructification et de la date de semis, les
TAIBA 50% &phosphogypse
, F3 25% de phosphate
r¨¦sultats ont r¨¦v¨¦l¨¦ que l¡¯efficacit¨¦ de la protection ¨¦tait
de TAIBA 75% de pbosphogypse, F4 NPK¨¤ h dose de
150
moins importante au niveau des traitements tardifs.
kglha G-20-10);
Facteur C : trois vari¨¦t¨¦s aG ni¨¦b¨¦ (III Mouri&, V2
Ind¨¦pendamment de la zone ¨¦cologique, la protection
Diongoma, - V3 Ndiambour).
avait plus d¡¯impact ¨¤ la premi¨¨re date de semis, malgr¨¦ la
faible pression parasitaire qui caract¨¦risait cette derni¨¨re au
Les param¨¨tres d¡¯¨¦valuation de la productivit¨¦ du ni¨¦b¨¦
niveau de tous les deux sites. D¡¯une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, cette
ont ¨¦t¨¦ le nombre de thrips par fleur pr¨¦lev¨¦e au hasard,
efficacit¨¦ du traitement diminuait avec le retard du semis.
le nombre total de gousses par parcelle, le nombre de
gousses saines par parcelle, le poids de gousses parcel-
R¨¦sistance vari¨¦tale du ni¨¦b¨¦ ¨¤ Caflosobrwhus
macu-
laires apr¨¨s s¨¦chage, le poids de graines parcellaires, le
htus. Au champ, la bruche (Callosobrucbus maculatus)
poids de 100 graines, le poids de fanes parcellaires. Les
causent provoque une r¨¦duction directe du poids sec,
r¨¦sultats ont montr¨¦ que le facteur A affecte de mani¨¨re
mais aussi une diminution des qualit¨¦s germinatives et
prononc¨¦e, ¨¤ l¡¯exception du poids de 100 graines, l¡¯en-
organoleptiques des graines. Une ¨¦valuation de la r¨¦sis-
semble des param¨¨tres du rendement. Mieux, sans pro-
tance vari¨¦tale de 20 lign¨¦es de ni¨¦b¨¦ ¨¤ Callosobrucbus
tection phytosanitaire les effets des facteurs B et C ont
macuhtus (F.) a ¨¦t¨¦ men¨¦e. Parmi elles, 14 ¨¦taient
¨¦t¨¦ limit¨¦s. En effet, les productions de toutes les vari¨¦-
?Bruchid-Resistant?
et une sensible. Les cinq autres pro-
t¨¦s (facteur C), sans couverture sanitaire ont ¨¦t¨¦ syst¨¦-
venaient du S¨¦n¨¦gal ¨¤ savoir trois vari¨¦t¨¦s locales
matiquement inf¨¦rieures ¨¤ celles sous couverture sanitai-
(Ndiassiw, Ndiaga Aw, Wolette) et deux vari¨¦t¨¦s am¨¦lio-
re, quel que soit le type de fumure. L¡¯action du facteur
r¨¦es (M¨¦lakh, Mouride). Pratiquement 13 lign¨¦es sur les
A a ¨¦t¨¦ tr¨¨s nette sur le nombre de gousses saines. Le fac-
14 dites ?Bruchid-resistant?
se sont montr¨¦es tr¨¨s sen-
teur A affecte n¨¦gativement et de mani¨¨re tr¨¨s significa-
sibles vis-¨¤-vis de la souche de C. maculatus utilis¨¦e pour
tive la production de fanes. Compte tenu des pertes de
l¡¯infestation. Seule la lign¨¦e (IT 90K-277-2) s¡¯est av¨¦r¨¦e
rendements en fanes imputables ¨¤ l¡¯application du
la plus r¨¦sistante. La vari¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦e de l¡¯ISRA,
D¨¦cis, il serait souhaitable de comparer ce produit clas-
Mouride (IS86-275) et une vari¨¦t¨¦ locale s¨¦n¨¦galaise
sique et on¨¦reux aux extraits de feuilles de neem. Le fac-
Wolette se sont montr¨¦es mod¨¦r¨¦ment r¨¦sistantes ¨¤ C.
teur B n¡¯a affect¨¦ les rendements qu¡¯en pr¨¦sence de cou-
maculrttus. La forte sensibilit¨¦ des lign¨¦es test¨¦es s¡¯est
verture sanitaire.
manifest¨¦e d¡¯une part, par des ¨¦mergences tr¨¨s pr¨¦coces d¨¨s
les cinq premiers jours comme par exemple IT 93K440-3
et M¨¦lakh et d¡¯autre part, par un nombre de femelles
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2 6

l Les r¨¦sultats scientifiques l
plus important que celui des m?les. Par contre, la lign¨¦e la
n¡¯avait ¨¦merg¨¦ des parcelles t¨¦moins et trait¨¦es. Au qua-
plus r¨¦sistante IT 9OK-277-2 ¨¦tait caract¨¦ris¨¦e par des ¨¦mer-
tri¨¨me comptage (61 jal), le nombre de plants de Striga
gences retard¨¦es, irr¨¦guli¨¨res et lentes d¡¯insectes adultes.
¨¦merg¨¦s a ¨¦t¨¦ ¨¦lev¨¦ pour tous les traitements except¨¦s
pour le traitement trifluraline. M¨ºme si les paysans sont
Malherbologie
peu enclins ¨¤ l¡¯arrachage manuel, cette op¨¦ration, com-
bin¨¦e aux herbicides, pourrait aider ¨¤ renforcer l¡¯efftcaci-
t¨¦ de ceux-ci et ¨¤ r¨¦duire significativement le potentiel
Prospections et enqu¨ºtes sur S&ga. Ces prospections,
infectieux du sol ¨¤ court terme.
men¨¦es dans trois villages du bassin arachidier (Diohine,
Sob et Ngalbane), avaient pour but d¡¯¨¦tudier la r¨¦parti-
Criblage de quelques vari¨¦t¨¦s de n?¨¦b¨¦ pour la r¨¦sii-
tion, la gamme d¡¯h?tes et l¡¯importance des plantes para-
tance au Strzga gesneriotis. La r¨¦sistance de quelques
sites. Sur les 16 esp¨¨ces parasites ¨¦pirhizes (12 esp¨¨ces de
vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ vis-¨¤-vis de S. gesnerio?bh a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦e en
Striga et quatre esp¨¨ces d¡¯illectra) rencontr¨¦es au S¨¦n¨¦gal,
essayant de relier la sensibilit¨¦ de chaque vari¨¦t¨¦ au nombre
trois seulement infestent les cultures et la v¨¦g¨¦tation spon-
de Strigd ¨¦merg¨¦s au cours de la culture et en ¨¦tudiant l¡¯in-
tan¨¦e des parcelles prospect¨¦es. Striga apera (Wild) Benth
fluence du parasite sur les composantes du rendement.
n¡¯a ¨¦t¨¦ rencontr¨¦ qu¡¯¨¤ Diohine sur le sorgho par contre, S.
cessai, implant¨¦ ¨¤ Ngalbane, a permis le criblage des 25
gesnerioiiis ¨¦tait pr¨¦sent sur tous les terroirs villageois (plus
vari¨¦t¨¦s compar¨¦es au t¨¦moin local Mougne. Les ¨¦mer-
fr¨¦quent ¨¤ Ngalbane qu¡¯¨¤ Sob et Diohine). Dans le village
gences du parasite ont ¨¦t¨¦ pr¨¦coces. A 40 jal les premi¨¨res
de Ngalbane, o¨´ environ 50% des parcelles cultiv¨¦es sont
lev¨¦es de Striga ont ¨¦t¨¦ d¨¦j¨¤ observ¨¦es sur 9 vari¨¦t¨¦s. Sur la
infest¨¦es, S. gesnerio?des attaque ¨¤ la fois le ni¨¦b¨¦ et les
vari¨¦t¨¦ Mougne (t¨¦moin de sensibilit¨¦), le nombre de
esp¨¨ces spontan¨¦es (Ipomoea vagans, Indigofera asnagaha).
Striga ¨¦merg¨¦s a beaucoup augment¨¦ au deuxi¨¨me et au
Il a ¨¦t¨¦ montr¨¦ que, dans les champs de mil, le parasite suit
troisi¨¨me comptage (47 et 54 jal). 16 plants de Strigahm¡¯
g¨¦n¨¦ralement les convolvulac¨¦es
et les fabac¨¦es sauvages
ont ¨¦t¨¦ d¨¦nombr¨¦s sur cette vari¨¦t¨¦ au dernier comptage ¨¤
des genres Ipomoea, Merremia et Indigoferu. La pratique
54 jal. Par contre, sur les autres le nombre de Striga n¡¯a que
culturale qui consiste ¨¤ m¨¦langer, au moment du semis,
l¨¦g¨¨rement augment¨¦. Quatorze (14) vari¨¦t¨¦s se sont
quelques graines de ni¨¦b¨¦ aux semences d¡¯arachide est pr¨¦-
montr¨¦es indemnes de Striga mais seules 10 d¡¯entre elles se
judiciable dans les zones infest¨¦es par S. gesnerioides. Cette
sont montr¨¦es, ¨¤ la fois, totalement r¨¦sistantes au S. gesne-
technique est ¨¤ proscrire car le parasite produira de nom-
riokh au champ et en pot de v¨¦g¨¦tation. Les vari¨¦t¨¦s
breuses semences qui enrichiront le stock de graines de
IT 95K-2011-11, IT 95K -181-9 et Mougne ont donn¨¦
Striga se trouvant dans le sol, mena?ant ainsi les cultures
les meilleures productions graines avec respectivement
des ann¨¦es suivantes.
828, 808 et 765 kglha. Par contre, les meilleures produc-
tions de fanes ont ¨¦t¨¦ obtenues avec les vari¨¦t¨¦s IT 96D-733,
Lutte int¨¦gr¨¦e contre Str&a gesnerio¨¹;ies. L¡¯effet combi-
IT36D-757, IT 96D-759, Mougne, IT 96D-618 et
n¨¦ de diff¨¦rentes m¨¦thodes de lutte sur la population de S.
IT96D-745.
gesnerio?hs a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦ dans une culture de ni¨¦b¨¦.
Faux h?tes ou de plantes pi¨¨ges pour contr?ler Striga
T¨¦moin absolu ;
gesnerioictes. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que S. gesnerio?des
Trtjfuraline 2~ kr dose de 1440 g de malba + arrachagemanuel
R
1. 40, 47,
ne poss¨¨de pas d¡¯h?tes sp¨¦cifiques et peut parasiter un
et (il jours apr¨¨s Lev¨¦e (jal, ;
¡¯
Pendim¨¦tbaline
¨¤ PLI dose de 1500 g a¨¦ malba +
grand nombre de phan¨¦rogames. Mais il semble avoir des
arrachage rnanud ¨¤ 40, 54 et 61 jal ;
h?tes
pr¨¦f¨¦rentiels
pa.rmi
les
dicotyl¨¦dones
:
Imazametb ¨¤ h dose & 50g d2 m.a /ha + arnachage
(Convolvulac¨¦es,
Fabac¨¦es,...). Les exsudats racinaires de
manuel ¨¤ 40, 47, 54 et 61 jal ;
15 plantes ont ¨¦t¨¦ compar¨¦s ¨¤ deux t¨¦moins (eau distill¨¦e
,; Arrachage manuel L? 40, 47 54 et 61 jal
et acide gib¨¦r¨¦lique). Les r¨¦sultats ont permis de montrer
que les extraits des racines de
Les herbicides appliqu¨¦s ont pu ma?triser l¡¯enherbement.
Indigofera aswagalina et
Indigofera astragalina, Cenchrus
Ipomoea vagans donnent des pourcentages de germination
bzjlorus, Dactyloctenium
les plus ¨¦lev¨¦s avec respectivement 20 et 17% de graines
aegyptium, Ipomoea vagans et Gisekia pbarnaceo?des, qui
sont les esp¨¨ces adventices les plus fr¨¦quentes dans la
germ¨¦es. Viennent ensuite dans l¡¯ordre d¨¦croissant, les
zone, ont ¨¦t¨¦ bien contr?l¨¦es contrairement ¨¤ Hibiscus
vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ IS86-275 (13%), Mougne (12%) et
asper. Aucun sympt?me de phytotoxicit¨¦ des herbicides
B89-504 (10%) suivis des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide Fleur 11
appliqu¨¦s n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦ sur le ni¨¦b¨¦ ¨¤ 15, 30 et 45 jal
(4%) et 55-437 (1%). Les c¨¦r¨¦ales (mil et sorgho), les
dans les parcelles trait¨¦es confirmant ainsi la bonne s¨¦lec-
plantes spontan¨¦es (Z? arnarus, C. retusa et I. st@iticosa) et
tivit¨¦ des produits test¨¦s vis-¨¤-vis de la culture. Les ¨¦mer-
l¡¯acide gib¨¦r¨¦lique ne se sont pas montr¨¦s efficaces dans
gences du S.
l¡¯induction de la germination de S. gesnerioihs. Bien que
gesnerioides ont ¨¦t¨¦ tardives dans cet essai.
Au premier comptage (40 jal), aucun plant de Striga
1 e pourcentage de germination de S. gesncrioihs obtenu
avec I¡¯arachide soit tr¨¨s faible et alors que 10 ¨¤ 18% de
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
27

l Les r¨¦sultats scientifiques l
germination ont ¨¦t¨¦ obtenus pour les graines de S. ber-
Coton
monthica, l¡¯arachide peut ¨ºtre retenue comme faux h?te
potentiel du premier parasite. Par contre, I; wagons et
I. astragalina qui sont parmi ses h?tes naturels pourraient
¨ºtre consid¨¦r¨¦s comme des plantes pi¨¨ges.
Entomologie
S¨¦lect&
vaxi¨¦de
Lutte contre les ravageurs. Le complexe des d¨¦pr¨¦dateurs
a ¨¦t¨¦ domin¨¦ par les carpophages (Helicoverpa armigera et
R¨¦sistance ¨¤ la chaleur. Six paires de lign¨¦es pures isog¨¦-
Earias SP.) et les piqueurs-suceurs (Aphis gosypii et Bemisia
niques ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es et compar¨¦es aux vari¨¦t¨¦s Mouride
tabdci). La pression des carpophages a ¨¦t¨¦ plus importante
et M¨¦lakh. Des diff¨¦rences significatives de rendements
¨¤ la station de Sinthiou Mal¨¨me. Ces ravageurs ont caus¨¦
entre lign¨¦es ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es ¨¤ Bambey et Thilmakha, les
d¡¯importants dommages sur les organes florofiwtiferes
t¨¦moins Mouride et M¨¦lakh ¨¦tant les plus productifs. Une
occasionnant une baisse sensible des rendements dans
seule paire montre des diff¨¦rences de rendements signifi-
cette localit¨¦. Les populations de piqueurs suceurs ont ¨¦t¨¦
catives ¨¤ Bambey entre lign¨¦e r¨¦sistante (H14-lO-1N) et
plus importantes en Haute Casamance (Velingara et
sensible (H14-10-10). A Thilmakha, toutes les lign¨¦es
Kolda). Les baisses de rendement ont ¨¦t¨¦ de 57% ¨¤
d¡¯une m¨ºme paire ont donn¨¦ des rendements ¨¦quivalents.
Sinthiou Mal¨¨me, 46% a VGlingora et 49% ¨¤ Kolda.
Aucune diff¨¦rence significative n¡¯a ¨¦t¨¦ constat¨¦e entre les
moyennes des lign¨¦es r¨¦sistantes et celles des sensibles ¨¤
Un traitement phytosanitaire. w les 10 jows a permis de
Bambey¡¯ et &.Thilmakha. Ces premiers r¨¦sultats semblent
mieux prot¨¦ger le cotonnier contre les attaques de che-
montrG?que la chaleur ne constitue pas une contrainte ¨¤
nilles carpophages, principales responsables des pertes de
la culture du ni¨¦b¨¦ au S¨¦n¨¦gal.
production en zone cotonni¨¨re au S¨¦n¨¦gal. La production
a ainsi ¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦e par rapport au programme standard.
R¨¦sistance aux thrips. La r¨¦action aux thrips de lign¨¦es
issues de croisements entre Mouride, M¨¦lakh et 58-77,
La pression des carpophages a ¨¦t¨¦ beaucoup plus impor-
comme source de r¨¦sistance, a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦e. Dans l¡¯un des
tante ¨¤ Sinthiou Mal¨¨me. Ils ont ¨¦t¨¦ responsables d¡¯une
dispositifs mis en place, les thrips ¨¦taient contr?l¨¦s au
chute des organes fructif¨¨res et florif¨¨res d¡¯o¨´ une baisse de
D¨¦cis et dans l¡¯autre aucun traitement ¨¤ l¡¯insecticide n¡¯a ¨¦t¨¦
production assez importante. L¡¯¨¦tude de l¡¯effet d¡¯associa-
appliqu¨¦. Les populations de thrips ¨¦taient relativement
tions de mati¨¨res actives (pyr¨¦thrino?des) a confirm¨¦ que le
faibles ¨¤ la floraison. Des diff¨¦rences significatives en
traitement avec Cyperm¨¦thrine + BPMC + Cholpyriphos-
nombre de thrips ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es seulement au second
¨¦thyl (36+150+150 glha) semble limiter les d¨¦g?ts assu-
pr¨¦l¨¨vement (50¡±¡¯ jour apr¨¨s semis) Certaines lign¨¦es ont
rant ainsi une bonne production. CDE + Profenofos
donn¨¦ des rendements en graines de 1500 kg/ha dans le
(36+250 g/ha) assure une bonne protection des capsules
dispositif non trait¨¦.
vertes tandis que Cyperm¨¦thrine + Ac¨¦tamiprid (36+8 g/ha)
prot¨¨ge les capsules contre les attaques tardives des che-
Essai ?Dual purpose?. La performance de lign¨¦es desti-
nilles. La comparaison des associations a r¨¦v¨¦l¨¦ que Beta-
n¨¦es ¨¤ la production de graines et de fourrages a ¨¦t¨¦ test¨¦e
cyfluthrine t Chlorpyrifos-¨¦thyl (7,5+150 g/ha) a mieux
en comparaison avec la vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh. Avec ou sans trai-
contr?l¨¦ les populations du puceron. Les chenilles carpo-
tements au D¨¦cis, M¨¦lakh a donn¨¦ les rendements en
phages en particulier Helicoverpd armigera ont caus¨¦ d¡¯im-
graines les plus ¨¦lev¨¦s (environ 1500 kglha). Sa production
portants d¨¦g?ts sur les organes fructif¨¨res du cotonnier ce
en fourrages a vari¨¦ entre 2200 et 2700 kg/ha. Les lign¨¦es
qui a eu une incidence n¨¦gative sur la production. Ce
IT934-398-2 et rtiR 7 / 180-4-5 ont eu les meilleures pro-
ravageur s¡¯est surtout montr¨¦ virulent ¨¤ la station de
duction en fourrage.
Sinthiou Mal¨¨me. Cyperm¨¦thrine + Profenofos
(36+200 g/ha) a montr¨¦ une assez bonne efficacit¨¦ dans
Lign¨¦es fourrag¨¨res. Des lign¨¦es utilis¨¦es pour la produc-
le contr?le de Helicoverpa. Le pourcentage de feuilles
tion de fourrages et de graines et ayant la capacit¨¦ de
infest¨¦es par la mouche blanche Bemisia tabaci et le puce-
conserver leurs feuilles ¨¤ la maturit¨¦ ont ¨¦t¨¦ test¨¦es. La
ron Aphisgosrypii a ¨¦t¨¦ relativement important ¨¤ V¨¦lingara.
vari¨¦t¨¦ t¨¦moin 66-35 a eu la meilleure production de paille
Cyperm¨¦thrine + Profenofos (36+200 glha) s¡¯est mieux
s¨¨che. Cependant les lign¨¦es introduites ont donn¨¦ de
comport¨¦ dans le contr?le des piqueurs-suceurs.
bons rendements en graines.
Des produits alternatifs aux pyr¨¦thrino?des ont ¨¦t¨¦ test¨¦s.
Ml¡¯062 (25 g m.a./ha) a donn¨¦ des r¨¦sultats satisfaisants,
car il s¡¯est r¨¦v¨¦l¨¦ efficace dans le contr?le des chenilles car-
pophages en particulier Helicoverpa armigera. Sur la base
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
28

l Les r¨¦sultats scientifiques l
des bons rendements qu¡¯il a permis d¡¯obtenir, ce produit a
vue production en CG que de fibre. Cette vari¨¦t¨¦ a ¨¦t¨¦
¨¦t¨¦ recommand¨¦ ¨¤ la pr¨¦vulgarisation. L¡¯endosulfan et Ie
propos¨¦e en vulgarisation progressive en zone s¨¨che en ¡®ieu
prof¨¦nofos test¨¦s, pour la premi¨¨re ann¨¦e, pour le contr?-
et place de STAM 42.
le des chenilles de la capsule, ont donn¨¦ des r¨¦sultats satis-
faisants sur Helicoverpa armigera ainsi que sur la mouche
L¡¯analyse combin¨¦e des donn¨¦es, recueillies sur plusieurs
blanche Bemisiu tabaci. Ils ont r¨¦v¨¦l¨¦ une bonne efficacit¨¦
ann¨¦es, concernant les performances des meilleures obten-
dks les premi¨¨res applications. Utilis¨¦s aux Yme et 4¨¨meappli-
tions vari¨¦tales, a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e. A cet effet, les caract¨¦ris-
cations l¡¯endosulfan et le prof¨¦nofos n¡¯ont pu assurer un
tiques agronomiques et technologiques de la fibre, du fil et
bon contr?le du complexe parasitaire et une production
de la graine des vari¨¦t¨¦s IRMA 772, ISCO PG,
rentable.
IRMA BLT et ISCO BULK J ont ¨¦t¨¦ analys¨¦es. Les r¨¦sul-
tats ont montr¨¦ qu¡¯on peut classer les obtentions vari¨¦tales
L¡¯¨¦tude des seuils de rentabilit¨¦ de l¡¯utilisation des produits
en deux groupes : (i) vari¨¦t¨¦s ¨¤ rendement ¨¦grenage moyen
phytosanitaires sur le coton a montr¨¦ que seuls les seuils les
(3842%) et forte productivit¨¦ CG et (ii) vari¨¦t¨¦s ¨¤ fort
plus bas s¡¯av¨¨rent rentables, ¨¤ savoir :
rendement ¨¦grenage et productivit¨¦ CG moyen. L¡¯analyse
de la qualit¨¦ de la fibre permettra de diff¨¦rencier la classe
Chenilles carpophages : nombre de larves sup¨¦rieur
l
destin¨¦e ¨¤ la filature classique de celle destin¨¦e ¨¤ la pro-
(ou ¨¦gal) ¨¤ 3 ;
duction de fibre haut de gamme.
l
Spodoptera Littoralis : nombre de larves sup¨¦rieur
(ou ¨¦gal) ¨¤ 2 ;
l
Syllepta hrogata : nombre de plants sup¨¦rieur
(ou¨¦gaJ¨¤3;
Cultures max
l
Aphis gossypii : nombre de feuilles h¨¦bergeant
A. gossypii (compt¨¦s sur 5 feuilles subterminales des 25
plants) sup¨¦rieur (ou ¨¦gal) ¨¤ 20 ;
et fkiti¨¨res
l
Bemisia tabaci : nombre de feuilles h¨¦bergeant B.
tabaci
(compt¨¦s sur 5 feuilles subterminales des 25
plants) sup¨¦rieur (ou ¨¦gal) ¨¤ 20.
T
o
m
a
t
e
G¨¦n¨¦tique
Etude de la Ni¨¨re tomate. Le march¨¦ national du double
concentr¨¦ de tomate (28%) repr¨¦sente environ 12 000
Des ¨¦tudes ont ¨¦t¨¦ men¨¦es en zone s¨¨che dans le but de
tonnes, ce qui correspond ¨¤ 70 000 t de tomates fra?ches.
confirmer, en milieu r¨¦el (Missira, Koussanar et Nioro), les
La demande nationale, bien que limit¨¦e, n¡¯a ¨¦t¨¦ que rare-
comportements des vari¨¦t¨¦s IRMA 772 et ISCO PG par
menr satisfaite. Ces derni¨¨res ann¨¦es, les rendements ont
rapport ¨¤ STAM 42. Dans toutes les localit¨¦s, une diff¨¦-
chut¨¦ ¨¤ moins de 10 t/ha pour des probl¨¨mes de non ma?-
rence significative en faveur de ISCO PG pour la produc-
trise de la pression phytosanitaire et de non-respect de l¡¯iti-
tion CG et de fibre a ¨¦t¨¦ not¨¦e. Elle arrive, ainsi, ¨¤ com-
n¨¦raire technique). La mise en place r¨¦cente d¡¯une inter-
penser ses faiblesses en rendement ¨¦grenage (40.6%) qui
profession, et l¡¯engagement des diff¨¦rents acteurs (produc-
est inf¨¦rieur ¨¤ celui de STAM 42 (42.5%) et IRMA 772
teurs, industriel, SAED, CNCAS, recherche) ont permis
(43%). Sa pr¨¦cocit¨¦ et son apparente plus grande r¨¦sistan-
de relancer cette fili¨¨re dont l¡¯¨¦tude agro-¨¦conomique est
ce ¨¤ la s¨¦cheresse semblent avoir influenc¨¦ ces r¨¦sultats. En
en cours. Les premiers r¨¦sultats ont montr¨¦ une grande
zone humide, l¡¯objectif ¨¦tait de confirmer les perfor-
variabilit¨¦ dans les pratiques culturales, notamment au
mances agronomiques de ISCO BULK J et H2 784-62
niveau de la fertilisation et de la protection phytosanitaire.
par rapport ¨¤ STAM 42 et ISCO ID. Les r¨¦sultats ont
Le rendement moyen est de 12,6 t/ha. Plus du tiers des
montr¨¦ que STAM 42 est rest¨¦ la plus performante.
effectifs ont un rendement inf¨¦rieur ¨¤ 12 t/ha et moins
H2 784-62 et ISCO B J qui avaient montr¨¦ un bon com-
d¡¯un quart des producteurs ont produit plus de 24 tlha.
portement en station, n¡¯ont pas confirm¨¦ leur potentiel en
milieu r¨¦el.
Evaluation de vari¨¦t¨¦s. Des tests vari¨¦taux ont ¨¦t¨¦ mis en
place ¨¤ Dagana en syst¨¨me de culture traditionnel (irriga-
D¡¯autres ¨¦tudes ont ¨¦t¨¦ men¨¦es en milieu paysan avec un
tion gravitaire), ¨¤ Savoigne et ¨¤ Bango (ferti-irrigation
double objectif: (i) soumettre ¨¤ l¡¯appr¨¦ciation des produc-
goutte ¨¤ goutte) dans la r¨¦gion du Fleuve. De tr¨¨s forts
teurs les vari¨¦t¨¦s propos¨¦es en vulgarisation ; (ii) v¨¦rifier le
rendements ont ¨¦t¨¦ obtenus ¨¤ Savoigne, et dans une
comportement de ISCO PG et IRMA 772 en milieu r¨¦el
moindre mesure ¨¤ Bango. Ces r¨¦sultats traduisent le
de la zone humide. ISCO PG a ¨¦t¨¦ plus performante en
potentiel de rendement des vari¨¦t¨¦s fur¨¦es actuellement
zones s¨¨ches du bassin cotonnier, aussi bien du point de
utilis¨¦es pour l¡¯industrie dans la vall¨¦e (Rio Fuego, Roma).
Rapport annuel 1998
29

l
Les r¨¦sultats scientifiques l
D¡¯autres ¨¦tudes sont men¨¦es par le CDH et portent sur
Oignon
¡±
._;¡¯
_,
l¡¯¨¦valuation de nouvelles lign¨¦es de tomates tol¨¦rantes aux
virus du TYLC en saison humide. Ces lign¨¦es ont pr¨¦sen-
Sur 18 vari¨¦t¨¦s de cycle court test¨¦es ¨¤ Guia IV, Fanaye et
t¨¦ un taux de d¨¦g¨¦n¨¦rescence des fleurs sup¨¦rieur au
Dagana (r¨¦gion du Fleuve), les vari¨¦t¨¦s isra¨¦liennes ¨¤
t¨¦moin Xina petits fruits et une tol¨¦rance au TYLCV plus
bulbes jaunes (Ram 735, Galil, Elad) ont ¨¦t¨¦ plus pr¨¦coces
faible, due ¨¤ leur inadaptation ¨¤ la p¨¦riode chaude et
que le Violet de Galmi.
humide.
Entomologie. Un test d¡¯efficacit¨¦ du produit commercial
Sumi-Alpha (Esfenvalerate) pour le contr?le des popula-
tions du ver (Helicoverpd armigera) de la tomate a ¨¦t¨¦ r¨¦a-
Fertilisation. L¡¯¨¦tude de la r¨¦ponse de l¡¯ail ¨¤ des doses
lis¨¦ sur le cultivar XINA (gros fruits) sem¨¦e sur de& cycles
croissantes d¡¯azote, de phosphore et de potassium a ¨¦t¨¦ r¨¦a-
de culture. En lR cycle de la tomate, la dose 25 g m.a /ha
lis¨¦e ¨¤ Abdallah (Ile ¨¤ Morphil, vall¨¦e du Fleuve). Les pre-
de Sumi-Alpha 5 EC (SA5) a permis une r¨¦duction de
miers r¨¦sultats ont montr¨¦ un effet positif des doses crois-
70% de la population de larves de H. armigera. Les doses
santes d¡¯azote (0 ¨¤ 120 unit¨¦s) sur le rendement en bulbes
de 20 et de 15 g m.a ont r¨¦duit la population de respecti-
et le d¨¦veloppement v¨¦g¨¦tatif. L¡¯effet de la potasse
vement 25 et 27%. Cependant, elles se r¨¦v¨¨lent moins effk
(0 ¨¤ 90 unit¨¦s) a ¨¦t¨¦ peu marqu¨¦. Les doses croissantes
caces que le D¨¦cis 12 EC ¨¤ 25 g m.a /ha, qui provoque une
de phosphore (0 ¨¤ 45 unit¨¦s) ont entra?n¨¦ un effet d¨¦pres-
r¨¦duction de 37% des larves.
sif sur la production.
Inventaire des maladies et ravageurs. Les premiers r¨¦sul-
tats ont r¨¦v¨¦l¨¦ la contamination de plusieurs vari¨¦t¨¦s (Ail
Cap-Vert, Blanc d¡¯Egypte, vari¨¦t¨¦ locale) par les Potyvirus
Entomologie. L¡±ef&acit¨¦ du produit commercial Sumi-
LYSV ou GCLV; Pour les lign¨¦es Tango Sahel et Ail malien
Alpha (Esfenvalerate) pour le contr?le des populations de
ainsi que pour un clone d¡¯¨¦chalote (infa 6) aucune r¨¦action
la teigne (PLutella xylostekz) du chou (cultivar March¨¦ de
s¨¦rologique n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦e. Les analyses effectu¨¦es ont
Copenhague) a ¨¦t¨¦ test¨¦e. Le premier cycle cultural
montre une r¨¦duction de 72% des larves de Plutelkz xy?k-
montr¨¦ une contamination de la vari¨¦t¨¦ locale par le LYSV,
tekz par le Sumi-Alpha 5 EC (SA5) ¨¤ 25 g m.a par rapport
toutes les autres lign¨¦es r¨¦agissant n¨¦gativement vis-¨¤-vis
au t¨¦moin non trait¨¦, et des r¨¦ductions de 49 et 23% apr¨¨s
de l¡¯OYDv du LYSV et GCLV
application des doses de 20 et 15 g respectivement.
L¡¯eficacit¨¦ du D¨¦cis 12 EC ¨¤ 25 g m.a/ha est cependant
rest¨¦e sup¨¦rieure aux 2 derni¨¨res doses. Au second cycle de
culture, la dose de 25 g de SA5 a aussi permis un meilleur
Agronomie. Deux vari¨¦t¨¦s (Infi 5 et Infa G), ¨¤ cycle court
contr?le (63% de r¨¦duction).
(100 jours en moyenne), ¨¤ chaire rouge et bulbe jaune-cui-
vr¨¦, avec des rendements satisfaisants et une tr¨¨s bonne
aptitude ¨¤ la conservation (19 ¨¤ 23% de mati¨¨re s¨¨che) ont
¨¦t¨¦ test¨¦es. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que la meilleure date de
plantation, pour les deux vari¨¦t¨¦s, est celle du 11 novembre,
avec le plus grand nombre de feuilles par plant, le meilleur
rendement (3,2 kg/m2), et un poids de bulbe sup¨¦rieur ¨¤
celui des autres dates (20/10 et 1 / 12). La vari¨¦t¨¦ Inf¨¤ 5 a ¨¦t¨¦
plus pr¨¦coce de 5 ¨¤ 6 jours par rapport ¨¤ Infa 6.
Patate douce
Six vari¨¦t¨¦s (collection du CDH) ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es ¨¤ la
vari¨¦t¨¦ locale en conditions paysannes ¨¤ Gnith (bordure
Ouest du lac de Guiers). Les vari¨¦t¨¦s clone 2, clone 80-24
et clone 27 ont donn¨¦ des rendements en tubercules sup¨¦-
rieurs ¨¤ la vari¨¦t¨¦ locale, respectivement 27,7 t/ha, 26,8 t/ha et
24 t/ha. La locale a produit 22 t/ha contre 21 t pour Walo,
18 t pour Ndargu et 17,5 t pour clone 29. De plus, clones
2 et 27 ont pr¨¦sent¨¦ un rendement ¨¦lev¨¦ en fanes fra?ches,
Rapport annuel 1998
30

l Les r¨¦sultats scientifiques l
respectivement 32 t/ha et 28 t/ha. La pr¨¦f¨¦rence des pro-
Syt¨¨mes de production fruitiers. La caract¨¦risation des
ducteurs s¡¯est port¨¦e sur les vari¨¦t¨¦s clone 2 et clone 29
syst¨¨mes de production fruitiers a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e et a consist¨¦
pour leur fermet¨¦, leur go?t sucr¨¦, la forme et la couleur
¨¤ l¡¯identification des probl¨¨mes ou contraintes au d¨¦velop-
blanche des tubercules. Ces vari¨¦t¨¦s avaient ¨¦t¨¦ identi-
pement de l¡¯arboriculture fruiti¨¨re en Basse et Moyenne
fi¨¦es comme r¨¦sistantes aux n¨¦matodes ¨¤ galles.
Casamance. Des visites de terrain (plantations et vergers,
Cependant, les analyses n¨¦matologiques r¨¦alis¨¦es apr¨¨s 5
points de vente) ont permis de montrer que la diversit¨¦
mois de culture ont montr¨¦ une densit¨¦ ¨¦lev¨¦e de juv¨¦-
vari¨¦tale est tr¨¨s faible et que les pratiques culturales sont
niles dans les racines du cultivar clone 2 et des densit¨¦s
peu ma?tris¨¦es. En marge de cette caract¨¦risation, l¡¯instal-
faibles pour ceux sensibles tels que Walo et Locale.
lation de collection de fruitiers -et des tests de vari¨¦t¨¦s
d¡¯agrumes, de manguiers et de bananiers en milieu paysan,
L¨¦gumes feuilles
ont ¨¦t¨¦ initi¨¦s.
Suite ¨¤ une enqu¨ºte sur les l¨¦gumes feuilles tradition-
D¡¯autres trauvaux ont port¨¦ sur le greffage des esp¨¨ces frui-
nels, il a ¨¦t¨¦ montr¨¦ que le bissap (Hibiscus) est le plus
ti¨¨res de for¨ºt ayant une grande importance ¨¦conomique
consomm¨¦ toutes communaut¨¦s ethniques confondues,
dans la r¨¦gion et la mise en place d¡¯essais sur le comporte-
suivi de Moringa oleifera, Cassia tors, Leptadenia bastata
ment des esp¨¨ces fruiti¨¨res de for¨ºt en Casamance.
et Amaranth spp. Toutefois, les formes de pr¨¦paration
L¡¯objectif de ces activit¨¦s ¨¦tait de ma?triser les techniques
culinaire varient selon l¡¯ethnie.
de domestication des principales esp¨¨ces ¨¦conomiques de
la r¨¦gion. Quatre techniques (collage, simple fente, double
fente, par la couronne)
et trois p¨¦riodes de greffage
Cultures fhiti¨¨res
(d¨¦cembre - janvier, mars - avril et juillet - ao?t) ont ¨¦t¨¦
test¨¦es en p¨¦pini¨¨re sur neuf esp¨¨ces : Saba senegahis
Evaluation vari¨¦tale d¡¯agrurnks. Six vari¨¦t¨¦s d¡¯agrumes
(Mad), Lanchlphia heuahhii (TO& Apbania Senegahsis
ont ¨¦t¨¦ introduites dans un syst¨¨mes d¡¯association cultu-
(B¨¦war), DiaLium guineense (So&n), Detarium senegahe
rale avec des cultures mara?ch¨¨res et vivri¨¨res dans les
(Ditakb), Parinari excella (Mampatan), Parkti biglobosa
conditions de la r¨¦gion du Fleuve. Ces vari¨¦t¨¦s (limettier
(OU~), Spondhs mombin (Ninkon), Detarium microcarpum
de Tahiti, pomelo Shambar, mandarinier Osc¨¦ola, tangor
(Dankb), Carapa procera (Touloucouna) et Vitex doniamz
Ortanique Cl¨¦mentinier, oranger N.Thompson) ont ¨¦t¨¦
(Leuny-j. Il s¡¯est av¨¦r¨¦ que toutes les esp¨¨ces, sauf Spondias
test¨¦es pour leur croissance, leur d¨¦veloppement et leur
mombin, se greffent relativement bien. La meilleure
parasitisme. Les r¨¦sultats obtenus au niveau de la crois-
esp¨¨ces est Carapaprocera. La p¨¦riode chaude et humide,
sance des arbres ont r¨¦v¨¦l¨¦, par rapport ¨¤ leur ?ge, un bon
avec un taux de r¨¦ussite de 53,1% pour toutes esp¨¨ces
d¨¦veloppement v¨¦g¨¦tatif (hauteur, rayon de frondaison,
confondues, semble plus favorable que la p¨¦riode chaude
diam¨¨tre). Il est int¨¦ressant de noter que l¡¯association cul-
(21% de r¨¦ussite) sauf pour Saba senegalensis (mad) qui
turale au niveau de la parcelle a ¨¦t¨¦, au stade de l¡¯¨¦tude,
enregistre 41,7% en p¨¦riode fraiche contre 26% en p¨¦rio-
tr¨¨s avantageuse (bonne croissance pour les arbres et ren-
de chaude et humide. L¡¯esp¨¨ce qui a particuli¨¨rement bien
dements importants pour les cultures associ¨¦es.
r¨¦agi au greffage quelque soit la p¨¦riode est Carapaprocera
(touloucouna) avec une moyenne de r¨¦ussite de 775%
Effet de diff¨¦rents modes d¡¯irrigation gravitaire sur la
pour les 3 p¨¦riodes. Cependant, sa meilleure p¨¦riode de
croissance et le rendement du bananier Robuste Les
greffage semble ¨ºtre la saison humide avec un taux de r¨¦us-
r¨¦sultats concernant le premier cycle de production ont
site de 97,9%. Toutes les techniques de greffage, sauf le
montr¨¦ des diff¨¦rences significatives sur la hauteur des
greffage par la couronne qui Best op¨¦rante que pour
plantes entre les diff¨¦rents modes d¡¯irrigation ¨¦tudi¨¦s.
Carapa procera, semblent appropri¨¦s pour toutes les
Les bananiers ont montr¨¦ une bonne croissance en hau-
esp¨¨ces. La meilleure, parmi celles-ci, semble ¨ºtre le colla-
teur dans l¡¯ensemble (144 cm en moyenne). L¡¯irrigation
ge. Ces r¨¦sultats m¨¦ritent d¡¯¨ºtre confirm¨¦s lors de la pro-
gravitaire dans des cuvettes individuelles (un pied par
chaine campagne. Les tests de comportement des esp¨¨ces
cuvette) a eu un effet n¨¦gatif sur la croissance en hauteur
de valeur greff¨¦es et non greff¨¦es ont ¨¦t¨¦ mis en place. Le
des bananiers. Les bananiers ont presque tous ¨¦mis leur
taux de survie apr¨¨s 6 mois de plantation est encourageant
inflorescence ¨¤ partir de leur s¨¨me mois. Le rendement
et varie de 66 ¨¤ 100% selon les esp¨¨ces.
optimum a ¨¦t¨¦ obtenu avec le mode d¡¯irrigation gravi-
taire dans une cuvette collective pour trois pieds (33,3 t/ha).
Le rendement le plus faible a ¨¦t¨¦ obtenu avec les sys-
t¨¨mes de cuvette individuelle (15,9 t/ha).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
31

l Les r¨¦sultats scientifiques l
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Alimentation et nutrition
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En 1398, le Laboratoire National
¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es.
d¡¯Elevage et de Recherches
Q Les carences en phosphore, repr¨¦sentent une
V¨¦t¨¦rinaires a concentr¨¦ ses efforts
$, importante contrainte ¨¤ la sant¨¦ et ¨¤ la production
k44
F; animale ah ks r¨¦gions sub-sahariennes dAf%que

sur Idlimentation et la nutrition,
8 occik!entale. L¡¯application dun plan de propbykzxie
sur les syst¨¨mes dZevage (LARISE),
$(p our pu¡¯
a ler ces &j%iences nutritionnelles wquiert
C I¡¯util¨¹ation syrteinatique de cornplpments min¨¦raux
la sant¨¦ animale et Idviculture.
$ pas toujours disponibks en wne de production. Les
@ phosphates naturels localment disponibks sont

En outre, d¡¯dutres activit¨¦s li¨¦es
8:
$Y$
souvent de qualit¨¦ variabk et, prhntent a¨¦s r¨¹ques
[j a¨¨t oxicit¨¦
au ftuox TouteJois, ih sont une alternative

aux productions animales ont ¨¦t¨¦
:.;
1. ¨¤ exploiter pour am¨¦liorer I¨¤pport en phosphore
*~

et en calcium dans le r¨¦gime &s ruminants domestiques.
men¨¦espar des chercheurs des
centres r¨¦gionaux de recherche
Dans la premi¨¨re partie de l¡¯¨¦tude, des z¨¦bus Gobra ont
¨¦t¨¦ compl¨¦ment¨¦s avec le phosphate de Ta?ba (TA) et
de IERA
celui de Thi¨¨s (TH) en zone sah¨¦lienne, ¨¤ Dahra et en
milieu contr?l¨¦ ¨¤ Sangalkam. Les r¨¦sultats ont mis en
¨¦vidence une bonne tol¨¦rance aux phosphates.
L¡¯influence de la suppl¨¦mentation min¨¦rale sur la crois-
sance des animaux n¡¯a cependant pas ¨¦t¨¦ significative
(PcO.05). L¡¯innocuit¨¦ du produit permet de sugg¨¦rer un
test de longue dur¨¦e, en milieu ¨¦leveur plus propice ¨¤
une d¨¦monstration de l¡¯effet b¨¦n¨¦fique de la suppl¨¦-
mentation min¨¦rale sur les performances zootechniques
du z¨¦bu Gobra.
En second lieu, l¡¯innocuit¨¦ et l¡¯efficacit¨¦ zootechnique
du phosphate de Ta?ba et celui de Lam-Lam comme
sources de calcium et de phosphore ont ¨¦t¨¦ test¨¦es chez
la vache laiti¨¨re et/ou en reproduction et compar¨¦es ¨¤ la
compl¨¦mentation avec de la poudre dos. Les r¨¦sultats
mettent en ¨¦vidence une innocuit¨¦ des phosphates tes-
t¨¦s. Aucun signe d¡¯intoxication au fluor n¡¯a ¨¦t¨¦ not¨¦.
Une nette efficacit¨¦ zootechnique des phosphates natu-
rels a ¨¦t¨¦ observ¨¦e. Par rapport au lot t¨¦moin, la morta-
lit¨¦ a ¨¦t¨¦ r¨¦duite de 50 et 85 % au sein des lots poudre
d¡¯os et phosphates de Thies respectivement. Le taux de
conception, l¡¯intervalle entre v¨ºlage et le poids ¨¤ la nais-
sance ont ¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦s par la suppl¨¦mentdtion min¨¦rd-
le qui a eu aussi une influence significative (PcO.05) sur
la production laiti¨¨re. Ces r¨¦sultats recommandent l¡¯uti-
lisation g¨¦n¨¦ralis¨¦e en milieu traditionnel du phosphate
de Ta?ba et du phosphate tricalcique de Lam-Lam aux
doses respectives de 5Og et IOOg/jour en distribution
continue pendant la saison s¨¨che (8 ¨¤ 9 mois sur 12).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 3

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Etude d¡¯indicateurs et de techniques d¡¯am¨¦lioration
Gestion et am¨¦lioration des ressources fourrag¨¨res sur
des syst¨¨me-s d¡¯alimentation extensif% bas¨¦s sur I¡¯utili-
les terroirs agro-sylvo-pastoraux. Dans le cadre d¡¯une
sation des ligneux fourragers. L¡¯¨¦tablissement des ¨¦qua-
¨¦tude d¡¯am¨¦nagement du terroir, la mise en place de par-
tions de pr¨¦vision de la valeur ¨¦nerg¨¦tique et azot¨¦e de
celles de p?turage am¨¦lior¨¦ avec des gramin¨¦es p¨¦rennes a
rations comprenant des taux variables de ligneux a ¨¦t¨¦ r¨¦a-
montr¨¦ que la technique est pertinente pour combler le
lis¨¦ afIn de mieux ¨¦valuer la valeur des rations pr¨¦lev¨¦es par
d¨¦ficit fourrager de d¨¦but de saison s¨¨che avec du fourra-
les ruminants sur parcours naturel et d¡¯identifier ainsi les
ge consomm¨¦ sur pied ou pour stocker du fourrage pour
contraintes nutritionnelles et les options d¡¯am¨¦lioration de
la fin de saison s¨¨che. La mise en d¨¦fens pr¨¦alable pendant
ces syst¨¨mes. Ces essais ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s simultan¨¦ment sur
2 ¨¤ 3 ans est n¨¦cessaire pour une bonne installation des
bovins, ovins et caprins avec 5 esp¨¨ces ligneuses
esp¨¨ces fourrag¨¨res selon le type de sol et la qualit¨¦ de la
(Combretum collinum, C . nigricans, Ziziphus mucronata,
protection. La visite des ¨¦leveurs de diff¨¦rents villages sur
Bakznites aegyptiaca, Dichostacbys cinerea) dont la
ces parcelles encore bien vertes (800 ¨¤ 900 kg ms/ha),
consommation sur parcours a ¨¦t¨¦ prouv¨¦e. Les r¨¦ponses de
d¨¦but janvier, a suscite un enthousiasme qui devra ¨ºtre
la digestibilit¨¦ de la ration montrent des interactions posi-
confirm¨¦ par l¡¯¨¦largissement de ce type d¡¯am¨¦nagement.
tives ou n¨¦gatives (+5 ¨¤ -5 points) avec le fourrage de base
Les r¨¦sultats d¡¯¨¦tude de la dynamique de l¡¯emprise des
selon l¡¯esp¨¨ce ligneuse et le taux d¡¯incorporation.
jach¨¨res entre 1970 et 1995 dans le cadre du programme
?Jach¨¨re?, ont indiqu¨¦ des variations importantes entre vil-
Utilisation de l¡¯espace, bilans fourragers et contraintes
lages avec des zones de stabilit¨¦ et des zones de r¨¦gression
alimentaires en ¨¦levage bovin villageois. Le suivi zoo-
des jach¨¨res, selon l¡¯extension de la zone agricole propre ¨¤
technique individuel de 600 bovins a ¨¦t¨¦ men¨¦ pendant
chaque village. Des am¨¦nagements fourragers paraissent
cinq ans ¨¤ Sar¨¦ Yoro Bana dans la zone de Kolda. La base
envisageables pour les villages les plus stables.
de donn¨¦es ¨¦labor¨¦e a permis de poser un diagnostic de
productivit¨¦ des troupeaux et de le mettre en relation avec
Valorisation des r¨¦sidus de r¨¦colte pour l¡¯alimentation
les pratiques d¡¯¨¦levage et d¡¯utilisation du terroir, le calen-
des animaux. Dans le souci d¡¯am¨¦liorer l¡¯alimentation
drier fourrager et la compl¨¦mentation des troupeaux. Des
animale, des investigations ont ¨¦t¨¦ men¨¦es sur la possibili-
indicateurs de diagnostic des syst¨¨mes d¡¯alimentation sur
t¨¦ d¡¯utiliser dans la ration de la fane de ni¨¦b¨¦ qui est un
parcours seront propos¨¦s ¨¤ partir de ces donn¨¦es (activit¨¦
r¨¦sidu de r¨¦colte distribu¨¦ en vert aux animaux. Un pr¨¦a-
alimentaire mensuelle, feces nocturnes, distances parcou-
lable ¨¤ cette pratique est la d¨¦termination de la valeur
rues,...). L¡¯exploitation de ces dorm¨¦es sera ¨¦galement r¨¦a-
nutritive de ce r¨¦sidu. Les valeurs bromatologiques des
lis¨¦e pour l¡¯¨¦tude des interactions alimentation-reproduc-
¨¦chantillons de fanes de diff¨¦rentes vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ ont
tion dans ces syst¨¨mes d¡¯¨¦levage. L¡¯¨¦tude des circuits quo-
¨¦t¨¦ recherch¨¦es. La comparaison entre les diff¨¦rentes vari¨¦-
tidiens des troupeaux au p?turage a permis d¡¯identifier les
t¨¦s de ni¨¦b¨¦ ¨¦tudi¨¦es montre la variabilit¨¦ des constituants
types de v¨¦g¨¦tation les plus fr¨¦quent¨¦s par les troupeaux, et
chimiques des fanes et surtout de leurs teneurs en mati¨¨res
les p¨¦riodes de d¨¦ficit fourrager qualitatifs et quantitatifs,
azot¨¦es digestibles (MAD) et en ¨¦nergie (UF). Cette varia-
de proposer des am¨¦liorations de p?turage et d¡¯envisager
bilit¨¦ semble ¨ºtre d¡¯origine g¨¦n¨¦tique car pour la m¨ºme
des am¨¦nagements de terroirs valables pour l¡¯ensemble de
dur¨¦e de v¨¦g¨¦tation, les diff¨¦rences en MAD et en UF sont
la r¨¦gion. Une ¨¦tude m¨¦thodologique sur l¡¯¨¦valuation de la
nettes pour les vari¨¦t¨¦s 66-35F, Ndiambour, 58-57,
pression de p?turage a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e et permet de proposer
Mougne, Baye Ngagne, 58-74E En outre, les fanes des
diff¨¦rentes techniques selon le but et la pr¨¦cision recher-
vari¨¦t¨¦s Ndiambour et Baye Ngagne pr¨¦sentent pour une
ches et les moyens disponibles. Par cette ¨¦tude, l¡¯apport des
m¨ºme dur¨¦e de v¨¦g¨¦tation, des valeurs bromatologiques
troupeaux bovins dans les flux de mati¨¨re organique sur
sup¨¦rieures ¨¤ celles des vari¨¦t¨¦s fourrag¨¨res 66-351: et 58-74E
ces terroirs a pu ¨ºtre quantifi¨¦. Cet ¨¦levage contribue effec-
A l¡¯inverse, les vari¨¦t¨¦s 58-57, V-l-l et l-2 ont une faible
tivement au maintien de la fertilit¨¦ du terroir agricole, avec
valeur ¨¦nerg¨¦tique qui avoisine celle de la paille de riz
notamment un flux net positif de mati¨¨re organique.
(0,42 UF). En comparant le ni¨¦b¨¦ ¨¤ l¡¯arachide, les r¨¦sultats
Enfin, les r¨¦sultats sur l¡¯inventaire des ressources foresti¨¨res
montrent que les fanes de certaines vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ telles
et de leur dynamique sous l¡¯effet des feux et de la p?ture,
que Baye Ngagne, Ndiambour, Bambey 21 sont plus
ont montr¨¦ comment l¡¯¨¦levage peut ¨ºtre un outil de ges-
riches en ¨¦nergie et en azote que la fane d¡¯arachide de
tion des for¨ºts pour pr¨¦server les ressources ou les r¨¦g¨¦n¨¦-
meilleure qualit¨¦ dont les teneurs moyennes en UF et en
rer, en limitant l¡¯effet des feux et l¡¯embrousaillement natu-
MAD sont respectivement de 0,84 UF/kg et 86g/kg de
rel, et en favorisant l¡¯¨¦mergence des jeunes semis ¨¤ cer-
mati¨¨re s¨¨che. Les r¨¦sultats obtenus pr¨¦sagent de la bonne
taines p¨¦riodes de l¡¯ann¨¦e.
valeur nutritive des fanes de ni¨¦b¨¦ apr¨¨s la r¨¦colte des
gousses. L¡¯usage double de certaines vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦, tels
Bambey 21 et Baye Ngagne, para?t possible. Il convien-
drait de d¨¦terminer les teneurs moyennes en calcium et en
phosphore du fourrage de ni¨¦b¨¦ et sa digestibilit¨¦ in vive.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
34

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Syst¨¨mes d¡¯¨¦levage
Effet de la compl¨¦mentation sur la croissance des ovins
de
Louga. L¡¯effet dune alimentation compl¨¦mentaire
(fane et tourteau artisanal d¡¯arachide, son de mil, gousses
Performances techniques et ¨¦conomiques de Pem-
d¡¯acacias, restes de repas.. .) a ¨¦t¨¦ analys¨¦. Des mesures de
bouche bovine et effet de la stabulation sur la gestion
croissance ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es sur 186 ovins r¨¦partis dans
de la fertilit¨¦ des sols. Des donn¨¦es portant sur les carac-
32 troupeaux et 3 villages. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que les
t¨¦ristiques des pratiques d¡¯embouche et sur les perfor-
profils de croissance des m?les et des femelles sont diff¨¦-
mances des exploitations ont ¨¦t¨¦ recueillies dans le sud du
rents. Les m?les sont plus lourds et leur courbe de crois-
Bassin Arachidier.
sance semble avoir une forme plus complexe que celle des
femelles, en particulier pour le groupe avec arr¨ºt de com-
$ Gtte ¨¦tude avait pour objecttfa¨¦ tester et dYvaluer
pl¨¦mentation. Les profils inter-annuels sont semblables.
i; une forme de compkrnentarit¨¦
agriculture/¨¦levage
¨¤
8~
1

La courbe moyenne de croissance des m?les du groupe
A$$
travers ks e%ablesfimi¨¨res
de bovins mis ¨¤
;,*
sans arr¨ºt de compl¨¦mentation est sup¨¦rieure ¨¤ celle des
:
hgraissemmt en milieu paysan, et 0% ana&r ks
$, P4 rmances techniques et ¨¦conomiques, ainsi que les
m?les du groupe avec arr¨ºt de compl¨¦mentation. En
& principales contraintes.
revanche, aucun effet n¡¯est perceptible chez les femelles.
L¡¯effet moyen de la compl¨¦mentation sur la croissance des
Concernant les performances techniques des ateliers d¡¯em-
b¨¦liers est faible (environ 500g de gain pour les animaux
bouche, des gains de note d¡¯¨¦tat ont ¨¦t¨¦ obtenus avec une
compl¨¦ment¨¦s en continu) et varie avec I¡¯?ge. Cet effet
augmentation de poids variant entre 49,8 et 74,7 kg pour
Lest pas significatif sur le plan statistique.
une dur¨¦e d¡¯embouche oscillant entre 72 et 90 jours, cette
variation tenant compte de l¡¯alimentation et de la cat¨¦go-
Influence du type de compl¨¦mentation sur la fertilit¨¦
rie des animaux. Quant aux performances ¨¦conomiques, le
et la croissance. Des travaux ant¨¦rieurs ont permis de
taux de rentabilit¨¦ des op¨¦rations varie entre 7,6% et 47%
d¨¦crire les pratiques d¡¯¨¦levage en syst¨¨me traditionnel pr¨¦-
selon les animaux et les diff¨¦rentes strat¨¦gies de suppl¨¦-
valant dans des troupeaux d¡¯ovins en suivi d¨¦mographique
mentation test¨¦es. La production de mati¨¨res organiques
et pond¨¦ral de 1983 ¨¤ 1997. L¡¯impact de ces pratiques
dans les ¨¦tables pr¨¦conis¨¦es a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦e. Les r¨¦sultats ont
spontan¨¦es d¡¯alimentation compl¨¦mentaire sur la mortali-
montr¨¦ que les quantit¨¦s de mati¨¨res organiques recueillies
t¨¦, la fertilit¨¦ et la prolificit¨¦ des ovins a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦ dans la
dans les fosses, apr¨¨s apport hebdomadaire de liti¨¨re
communaut¨¦ rurale de Ndiagne. L¡¯¨¦volution du taux de
(de 7 ¨¤ 20 kg sous les animaux par ¨¦table, en fonction des
mortalit¨¦ selon l¡¯?ge a permis de distinguer 3 classes d¡¯?ge :
paysans et des disponibilit¨¦s de pailles) varient fortement
les ovins de moins d¡¯un an, les ovins de 1 ¨¤ 5 ans et les
selon les exploitations. Elles varient entre 3,7 et 11,3 kg de
ovins de plus de 5 ans. Compte renu de l¡¯importance de la
mati¨¨res brutes par jour et par UBT. Pour ce qui est de la
mortalit¨¦ des jeunes et de la pr¨¦pond¨¦rance marqu¨¦e des
qualit¨¦ du fumier produit, les analyses effectu¨¦es sur des
femelles chez les animaux de plus d¡¯un an, deux ¨¦tudes ont
¨¦chantillons des fosses pr¨¦conis¨¦es, dont le contenu a ¨¦t¨¦
¨¦t¨¦ men¨¦es (la premi¨¨re sur la mortalit¨¦ des ovins de moins
m¨¦lang¨¦ et homog¨¦n¨¦is¨¦, ont montr¨¦ des teneurs en azote
d¡¯un an et la deuxi¨¨me sur la mortalit¨¦ des brebis de plus
et en ¨¦l¨¦ments min¨¦raux tels que le potassium et le calcium
d¡¯un an). L¡¯influence du type de compl¨¦mentation sur la
plus ¨¦lev¨¦es que celles obtenues pour la poudrette tradi-
mortalit¨¦ des jeunes semble faible. Il en est de m¨ºme pour
tionnelle. Concernant les r¨¦sultats agronomiques, le
la mortalit¨¦ des brebis de plus d¡¯un an. La saison semble
fumier produit a ¨¦t¨¦ test¨¦ sur des parcelles de culture en
¨¦galement avoir une influence faible. Le principal ¨¦l¨¦ment
rotation mil/arachide. Par rapport aux rendements et aux
structurant la fertilit¨¦ est le temps (variations saisonni¨¨res).
productions, les r¨¦sultats pr¨¦liminaires montrent les faibles
Les autres facteurs tels que la compl¨¦mentation, l¡¯?ge et la
niveaux des productions. Les rendements moyens atteints
vermil¨¹gation semblent avoir des effets minimes. La pro-
¨¤ travers l¡¯ensemble des sites sont de 553 kg/ha pour le
lificit¨¦ augmente rapidement apr¨¨s l¡¯?ge de 6 ans. En
t¨¦moin, 64; kg/ha pour le fumier simple, et 636 kg/ha
revanche, le type de compl¨¦mentation semble avoir une
pour le fumier am¨¦lior¨¦. La faiblesse des rendements et
faible influence sur la prolificit¨¦. En conclusion, cette
l¡¯absence d¡¯effets significatifs des fumures peuvent avoir
¨¦tude n¡¯a pas permis de mettre en ¨¦vidence d¡¯effet du type
des causes vari¨¦es dont la tr¨¨s faible fertilit¨¦ des sols. Celle-
de compl¨¦mentation sur les param¨¨tres d¨¦mographiques
ci peut en effet masquer l¡¯effet b¨¦n¨¦fique imm¨¦diat de la
des ovins de la communaut¨¦ rurale de Ndiagne.
f¨´mure aux doses appliqu¨¦es et le d¨¦ficit hydrique subi par
les peuplements durant leur cycle a d? limiter leur fonc-
tionnement (tr¨¨s faible biomasse a¨¦rienne variant de 1200
¨¤ 2800 kg/ha).
. . .
R a p p o r t annusi i.@Q8
--s-

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Diagnostic de l¡¯¨¦levage. Une ¨¦tude diagnostique de
Int¨¦gration agriculture/¨¦levage. Plusieurs ¨¦tudes sur l¡¯in-
l¡¯¨¦levage dans les Niayes, le Bassin Arachidier, la zone
t¨¦gration de l¡¯¨¦levage en tant qu¡¯¨¦l¨¦ment de diversifkation
agro-pastorale du d¨¦partement de Louga et la zone
dans les syst¨¨mes de production agricole de la zone du
p¨¦rurbaine de Louga et Dahra a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e. Apr¨¨s avoir
Delta du fleuve S¨¦n¨¦gal ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es. Une caract¨¦risa-
r¨¦alis¨¦ une typologie de l¡¯¨¦levage dans ces zones, ses
tion pr¨¦alable des syst¨¨mes d¡¯¨¦levage dans cette zone a eu
contraintes ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es. Il ressort que, dans le
pour objectif de r¨¦actualiser et de compl¨¦ter les ¨¦tudes
Bassin arachidier, les revenus tir¨¦s de la production ani-
r¨¦centes. La typologie structurelle r¨¦alis¨¦e a montr¨¦ l¡¯exis-
male sont insuffkants ¨¤ cause en particulier de la dispo-
tence de deux cat¨¦gories d¡¯¨¦leveurs : ceux transhumant en
nibilit¨¦ alimentaire insuffisante pour le cheptel, de la
dehors du Delta et ceux ne quittant pas cette zone. Une
technicit¨¦ en ¨¦levage inad¨¦quat, d¡¯un cheptel productif
carte des directions des mouvements des troupeaux (SIG,
insuffkant. En zone agro-pastorale, les producteurs font
logiciel MapInfo) a ¨¦t¨¦ propos¨¦e et reli¨¦e ¨¤ leur syst¨¨me
¨¤ la fois de l¡¯¨¦levage avec des troupeaux mixtes (bovin,
d¡¯alimentation. Les principales contraintes et les projets
ovin, et caprin) et ¨¤ moindre degr¨¦ de l¡¯agriculture. La
des ¨¦leveurs ont ¨¦galement ¨¦t¨¦ pr¨¦sentes. Une comparai-
majorit¨¦ des revenus tir¨¦s par les familles provient de la
son des typologies r¨¦alis¨¦es dans la zone du Delta au cours
commercialisation des produits de l¡¯¨¦levage (animaux
de ces dix derni¨¨res ann¨¦es a ensuite ¨¦t¨¦ propos¨¦e ainsi que
sur pied et d¨¦riv¨¦s du lait). Leur manque d¡¯organisation
leur implication sur les strat¨¦gies de d¨¦veloppement ¨¤ pro-
est une contrainte majeure ¨¤ la ma?trise des processus de
mouvoir. Ensuite, la caract¨¦risation des syst¨¨me d¡¯¨¦levage
production (approvisionnement, technicit¨¦) et des cir-
de la p¨¦riph¨¦rie du parc du Djoudj et de la cuvette de
cuits d¡¯¨¦coulement de leurs produits. L¡¯autre contrainte
Djilmet a permis de recenser les ¨¦leveurs et leurs trou-
majeure est la faiblesse des produits sur le plan quanti-
peaux, d¡¯¨¦tablir une typologie des ¨¦levages, de cartogra-
tatif et sur le plan qualitatif li¨¦e ¨¤ plusieurs facteurs
phier la zone et de localiser et caract¨¦riser les diff¨¦rents
(b¨¦tail peu productif, faible rapport du lait, ressources
niveaux de prise de d¨¦cisions sur la gestion des troupeaux
alimentaires rares). Quelle que soit la zone agro-¨¦colo-
et la commercialisation des produits. La troisi¨¨me ¨¦tude a
gique dans laquelle ¨¦volue le syst¨¨me de production, les
concern¨¦ la typologie des ¨¦leveurs, fournisseurs de lait ¨¤
contraintes au d¨¦veloppement de l¡¯¨¦levage se font sentir
l¡¯usine de collecte de Rosso-Mauritanie. Elle a ¨¦t¨¦ ax¨¦e sur
aux niveaux environnemental, animal et organisation-
la d¨¦finition des groupes structurels des ¨¦leveurs fournis-
nel. Les solutions techniques souhait¨¦es par les ¨¦leveurs
seurs de lait et au devenir des quantit¨¦s produites non
telles que les op¨¦rations d¡¯embouche, de d¨¦parasitage,
livr¨¦es ¨¤ cette usine. De plus, une ¨¦tude des fili¨¨res au
de compl¨¦mentation min¨¦rale et d¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦-
niveau du delta a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e ¨¤ travers des enqu¨ºtes en
tique ne pourraient se p¨¦renniser que si ceux-ci s¡¯orga-
cours de d¨¦pouillement. Cette ¨¦tude a concern¨¦ la com-
nisent, acceptent de mener ¨¤ bien ces actions, de rem-
mercialisation des produits laitiers et de la viande, le rele-
bourser le cr¨¦dit et de se prendre en charge dans le futur
v¨¦ des flux commerciaux de sous-produits agricoles et
au niveau de leur organisation (GIE, mutuelle...).
agro-industriels, l¡¯¨¦valuation des potentialit¨¦s de produc-
L¡¯appui institutionnel dans le domaine de la gestion de
tion de ces sous-produits dans la vall¨¦e du fleuve et enfin
l¡¯espace, de l¡¯eau, du march¨¦ (approvisionnement en
le suivi de la collecte de lait ¨¤ l¡¯usine de Rosso-Mauritanie.
intrants et ¨¦coulement des produits animaux) s¡¯av¨¨re
Une derni¨¨re ¨¦tude sur les circuits et flux des produits ani-
n¨¦cessaire m¨ºme si l¡¯¨¦leveur devra en supporter une par-
maux (lait, viande, fumier) et des sous-produits agricoles et
tie du co?t.
agro-industriels a ¨¦t¨¦ men¨¦e au niveau de l¡¯exploitation
d¡¯¨¦levage.

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Contraintes de gestion de la traction animale. Les
¨¦lucid¨¦s au niveau mol¨¦culaire. Souvent, des caract¨¨res de
contraintes de gestion des attelages ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es.
production d¡¯importance ¨¦conomique sont sous le contr?-
L¡¯analyse des r¨¦sultats a montr¨¦ que l¡¯alimentation consti-
le de quelques loti (quantitative trait loti ou QTL), cha-
tue la raison majeure de la faiblesse du taux de renouvelle-
cun ayant une contribution propre au ph¨¦notype global.
ment et de l¡¯importance du taux de sortie des attelages.
L¡¯objectif de l¡¯¨¦tude ¨¦tait d¡¯identifier les r¨¦gions du chro-
L¡¯aliment le plus fr¨¦quemment utilis¨¦ par les d¨¦tenteurs
mosome qui renferment les g¨¨nes de la trypanotol¨¦rance.
d¡¯attelages est constitu¨¦ exclusivement de paille de riz. Sur
A cette fin, les pr¨¦l¨¨vements de sang ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s sur
les huit paires de boeufs suivies, seule une paire a re?u des
les populations cibles : bovins Djakor¨¦ (r¨¦gion de Fatick),
tourteaux d¡¯arachide en compl¨¦ment d¡¯alimentation.
taurins Ndama (r¨¦gions de Kolda et de K¨¦dougou), z¨¦bus
Hormis l¡¯alimentation, les autres difficult¨¦s ¨¦voqu¨¦es sont
maure (r¨¦gion de Saint-Louis), z¨¦bus Gobra (dans le
la duret¨¦ des sols, la p¨¦nibilit¨¦ du travail, les maladies. La
Ferlo). IXDN extrait et purifi¨¦ a fait l¡¯objet d¡¯une carto-
traction bovine dans sa pratique actuelle n¡¯est pas viable. 11
graphie des g¨¨nes, d¡¯une analyse des fr¨¦quences all¨¦liques
faut imp¨¦rativement envisager de diversifier les cultures.
des g¨¨nes, d¡¯un typage des microsatellites pour v¨¦rifier les
En riziculture, l¡¯intervention de la traction animale se limi-
cartes et confirmer les effets r¨¦els des g¨¨nes et d¡¯une ¨¦va-
te au travail du sol et au transport. Avec une diversit¨¦ cul-
luation sur le terrain de la valeur pr¨¦dictive des marqueurs
rurale (riz, arachide, ni¨¦b¨¦...), il serait possible d¡¯utiliser les
identifi¨¦s. La cartographie des QTL de la trypanotol¨¦ran-
animaux toute l¡¯ann¨¦e (travail du sol, semis, entretien cul-
ce est presque achev¨¦e. Une analyse pr¨¦liminaire des don-
ture, r¨¦colte...) et I¡¯affouragement
serait plus ais¨¦ avec les
n¨¦es a r¨¦v¨¦l¨¦ trois (3) r¨¦gions susceptibles de contenir les
fanes d¡¯arachide, de ni¨¦b¨¦.
g¨¨nes de la trypanotol¨¦rance. L¡¯analyse des populations a
¨¦t¨¦ men¨¦e sur la r¨¦gion susceptible d¡¯¨ºtre un QTL de la
Sant¨¦ animale
trypanotol¨¦rance, ¨¤ savoir le complexe d¡¯histocompatibili-
t¨¦ du chromosome 23. La recherche de la variabilit¨¦ des
microsatellites en utilisant 18 marqueurs de ce chromoso-
Pathologie parasitaire
me 23 a mis en ¨¦vidence des effets de la s¨¦lection naturel-
le ¨¤ la fois sur la variabilit¨¦ intra et inter populations. Ces
Recherches des bases g¨¦n¨¦tiques de la r¨¦sistance bovi-
effets sont comparables ¨¤ l¡¯avantage s¨¦lectif inh¨¦rent au
ne ¨¤ la trypanosomose. La trypanosomose est une
maintien de la diversit¨¦ du complexe d¡¯histocompatibilit¨¦.
contrainte majeure aux productions animales en Afrique.
En outre, des caract¨¨res autres que la trypanotol¨¦rance
Cette maladie, caus¨¦e par un h¨¦moparasite du genre
pourraient ¨ºtre concern¨¦s.
Tvpanosoma, est certainement la plus importante du
continent. Elle est transmise par la mouche ts¨¦-ts¨¦ (glossi-
Observation d¡¯une souche de Trypanosoma vivax
ne). Plus du tiers de la superficie du continent voit ainsi sa
(Dution&) transmissible d¡¯un bovin ¨¤ des souris par
production d¡¯animaux domestiques affect¨¦e.
la seringue. Des cas de mortalit¨¦ de bovins de races locales
(z¨¦bus Gobra, m¨¦tis Djakor¨¦s) observes ¨¤ Diacksao-peulh
Quelques popuhions locales de Bas taurus donnent
(zone des Niayes) ont ¨¦t¨¦ ¨¤ l¡¯origine d¡¯analyses bact¨¦riolo-
de bonnes productions, aAns des znncs o¨´ les ghsines
gique et virologique et de la recherche de trypanosomes.
(mouche ts¨¦-ts¨¦, vecteur du parasite) sont pourtant
Les r¨¦sultats des frottis de sang ont montr¨¦ que les ani-
prhntesS en r¨¦sistant appawmment
aux @ets de la
tiypanosomose. C¨¨phhom¨¨ne, appek
maux ¨¦taient fortement parasit¨¦s par Typanosoma vivax.
S/pnnotokrance,
oj% aux animaux hz possibilit¨¦ a5
Du sang pr¨¦lev¨¦ a ¨¦t¨¦ inocul¨¦ ¨¤ des souris. Quatorze jours
contr?ler le parzsitisme et de r¨¦sister au
apr¨¨s cette inoculation, des mortalit¨¦s ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦es
d¨¦ueloppement
de l;zn¨¦inie en cas d¡¯infection.
sur ces souris. L¡¯examen patasitologique a r¨¦v¨¦l¨¦ le d¨¦ve-
G caractkre quantitatifest
h¨¦r¨¦ditaire
loppement du trypanosome. La parasit¨¦mie ayant ¨¦t¨¦ sui-
vie de mani¨¨re quotidienne chez ces souris, cela a permis
Les bovins trypanotol¨¦rants se scindent en deux groupes :
de constater de faibles taux chez certaines d¡¯entre elles et
les Ndamas ¨¤ grandes cornes, originaires de Guin¨¦e, et les
une infection forte, intermittente et durable chez les
races plus petites, ¨¤ courtes cornes comme la Somba, ori-
autres. La souche retransmise ¨¤ la ch¨¨vre s¡¯est av¨¦r¨¦e tr¨¨s
ginaires des pays du Sud et du Centre du continent afri-
virulente. Elle a ¨¦t¨¦ aliquot¨¦e et cryopr¨¦serv¨¦e sous la
cain. Ces populations constituent un patrimoine g¨¦n¨¦-
d¨¦nomination LN 97-l. L¡¯observation de ce cas est impor-
tique dune valeur inestimable, d¡¯o¨´ tout l¡¯int¨¦r¨ºt manifes-
tant. La plupart des observations ant¨¦rieures sur ce m¨ºme
t¨¦ pour leur pr¨¦servation et leur r?le dans la production de
type de ph¨¦nom¨¨ne rapportent des cas o¨´ I: vivax a ¨¦t¨¦
prot¨¦ines d¡¯origine animale en zone ¨¤ glossines. Les sup-
adapt¨¦ aux rongeurs apr¨¨s immunosuppression chez ces
ports g¨¦n¨¦tiques de la trypanotol¨¦rance ne sont pas
derniers gr?ce ¨¤ des irradiations subl¨¦tales aux rayons
connus. Toutefois, avec l¡¯¨¦laboration r¨¦cente de cartes
gamma ou ¨¤ des transmissions en s¨¦rie ¨¤ la seringue ¨¤ des
g¨¦n¨¦tiques d¨¦taill¨¦es, entre autres, chez les bovins, des
rongeurs et par cryopr¨¦servation, comme par exemple le
caract¨¨res quantitatifs auparavant ind¨¦finis, ont pu ¨ºtre
stock de X uivax Y486 isol¨¦ ¨¤ Zaria au Nigeria.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 7

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Ce m¨ºme stock s¡¯est montr¨¦ l¨¦tal dans une ¨¦tude diff¨¦ren-
Il appara?t donc n¨¦cessaire de formuler des recommanda-
te chez de jeunes rats avec cependant la gu¨¦rison sponta-
tions en mati¨¨re de protection sanitaire contre l¡¯infection
n¨¦e chez les rats adultes au bout de 15 jours maximum.
trypanosomienne afin d¡¯¨¦viter des contre-performances.
Des travaux ant¨¦rieurs ont fait ¨¦tat de la possibilit¨¦ de
maintenir 7: vivax chez les rats blancs ¨¤ condition d¡¯ino-
Effet d¡¯une protection sanitaire contre I¡¯infection try-
culer aux rongeurs du sang ou du s¨¦rum de bovin ou de
panosomienne sur les performances du taurin Ndama
petits ruminants mais avec, l¨¤ aussi, des parasit¨¦mies qui
utilis¨¦ en paire et en monoboeuf. Les r¨¦sultats obtenus
ne durent pas plus d¡¯un mois. Dans cette ¨¦tude, cette
en milieu r¨¦el ont montr¨¦ qu¡¯il n y a pas de diff¨¦rence
souche s¡¯est maintenue chez l¡¯une des souris blanches
significative sur la vitesse de travail, la variation pond¨¦rale,
(Balb/c) sans intervention et m¨ºme avec des parasit¨¦mies
le volume du culot de centrifugation et la dur¨¦e de travail
not¨¦es ¨¤ quatre croix, ce qui correspond ¨¤ une infection ¨¤
entre les animaux soumis ¨¤ une prophylaxie pr¨¦ventive
104 voire 5.105 trypanosomes par millilitre lors de l¡¯obser-
contre la trypanosomose et les animaux non trait¨¦s soumis
vation de l¡¯interphase. Les souris n¡¯ont pas sembl¨¦ pr¨¦sen-
aux m¨ºmes conditions de travail. De m¨ºme, le type d¡¯at-
ter d¡¯alt¨¦ration de l¡¯¨¦tar g¨¦n¨¦ral. Les p¨¦riodes de parasit¨¦-
telage n¡¯a pas eu un effet significatif sur les trois premiers
mie ont ¨¦t¨¦ suivies de p¨¦riodes de r¨¦mission et m¨ºme
param¨¨tres cit¨¦s. Mais un effet significatif (~~0.01) a ¨¦t¨¦
d¡¯¨¦pisodes aparasit¨¦miques sans toutefois aboutir ¨¤ une
obtenu sur la dur¨¦e de travail selon le type d¡¯attelage (plus
gu¨¦rison spontan¨¦e. Si ce ph¨¦nom¨¨ne se produisait dans la
importante en paire de b?t&). Il convient de signaler que
nature de la m¨ºme mani¨¨re qu¡¯au laboratoire, il pourrait
des ¨¦tudes en station avaient montr¨¦ que l¡¯infection trypa-
donner une nouvelle dimension ¨¤ l¡¯¨¦pid¨¦miologie de la
nosomienne avait un effet significatif (pcO.001) sur les
trypanosomose ¨¤ lY vivax dans cette r¨¦gion des Niayes. En
performances au travail du b¨¦tail Ndama. Au terme de
effet, les animaux de race locale ¨¤ priori plus r¨¦sistants ¨¤
cette pr¨¦sente Ctude, avec les essais de vaccination contre la
cette af%ection ¨¦taient maintenus dans des exploitations de
trypanosomose qui se sont r¨¦v¨¦l& toujours inefficaces ¨¤
type extensif et c?toyaient des exploitations de type inten-
cause de la variation antig¨¦nique, la prophylaxie contre
sifo¨´ l¡¯on trouvait des animaux plus sensibles ¨¤ cette affec-
cette infection est une priorit¨¦ dans les zones a haute risque
tion. Les animaux de race locale, en cas d¡¯alerte de trypa-
pour ne pas compromettre les performances au travail des
nosomose, peuvent toujours ¨ºtre trait¨¦s, permettant I¡¯ex-
animaux. Les perspectives vont dans le sens d¡¯une vulgari-
tinction du foyer infectieux. Ce ne serait pas le cas avec des
sation a grande ¨¦chelle de cet outil de travail qu¡¯est Ie
rongeurs infect¨¦s, porteurs sains d¡¯apr¨¦s les observations de
monoboeuf,
et de mettre ¨¤ la disposition des agropasteurs
cette ¨¦tude. L¡¯importante question ¨¤ ¨¦lucider alors serait
un traitement a moindre co?t des animaux contre cette
l¡¯identit¨¦ des arthropodes qui seraient responsables de la
infection.
transmission entre les rongeurs et les bovins. Des ¨¦tudes
anciennes rapportent que la tr¨¨s longue maintenance
Epid¨¦miologie des strongyloses chez les petits rumi-
de T. vivax, dans des conditions o¨´ seule la transmission
nants. L¡¯¨¦tude du d¨¦veloppement et de la survie des larves
m¨¦canique est possible, entra?ne la perte de sa transmissi-
infestantes de strongles digestifs dans les p?rurages et la
bilit¨¦ par Ghsina palpalis s.l. On pourrait, par analogie ¨¤
dynamique de l¡¯infestation des ovins Djallonke en zone
cette observation, s¡¯interroger ici sur les relations de causa-
sub-humide du S¨¦n¨¦gal ont ¨¦t¨¦ les principaux objectifs de
lit¨¦ entre la transmission m¨¦canique stricte, situation pro-
cette ¨¦tude. Le suivi helminthologique a ¨¦t¨¦ effectue sur un
bable dans les Niayes, et la transmission ¨¤ de nouveaux
troupeau d¡¯ovins de race Djallonk¨¦ ¨¦lev¨¦s en station et
h?tes.
conduits sur p?turages cl?tur¨¦s Par ailleurs, la vitesse de
d¨¦shydratation des mati¨¨res f&a.les des ovins, le d¨¦velop-
E&t de Yiufeetion tlypanosomienile
sur les pe&r-
pement et la survie des larves d¡¯Huemonchus
contonw ont
mances au travail du bovin Ndama trypanotol¨¦rant en
¨¦t¨¦ &udi¨¦s en r¨¦pandant des feces contenant des ?ufs sur
zone subhumide. Les r¨¦sultats de cette ¨¦tude ont montr¨¦
une parcelle d¡¯herbe en saison s¨¨che (avril) et en saison
que l¡¯infection des bovins Ndama de trait par Tvpanosoma
humide (septembre). Les r¨¦sultats de l¡¯¨¦tude ont montr¨¦
congolence a eu un effet significatif sur les param¨¨tres sui-
qu¡¯il existait une relation ¨¦troite entre la pluviom¨¦trie, l¡¯in-
vants: la puissance d¨¦velopp¨¦e (p<O,OOl), la vitesse de tra-
festation strongylienne traduite par la concentration en
vail (pcO,OOl), la distance parcourue (p<O,OOl), le travail
oeufs de feces/g (opg) et la contamination des p?turages
fourni (p<O,OOl), le volume du culot de centrifugation
par les larves infestantes L3 quantifi¨¦es en nombre par kg
(p<O,O5) et la consommation d¡¯llndropogon gaydnw
de mati¨¨re s¨¨che (LYkg ms) . La relation entre le niveau du
(p<O,Ol). Par contre, l¡¯infection ne semble pas affecter la
dess¨¨chement des mati¨¨res f¨¦cales et la survie des oeufs a
force de traction et le poids des animaux. Ces r¨¦sultats
¨¦t¨¦ ¨¦tablie. Ainsi, il a ¨¦t¨¦ montr¨¦ que la transformation des
mettent en ¨¦vidence les meilleures performances au travail
?ufYs d¡¯Haemoncbus
contortwen larves infestantes se fait en
des animaux sains par rapport aux animaux infect¨¦s par les
4 jours en saison des pluies et le maximum de larves est
trypanosomes malgr¨¦ le caract¨¨re trypanotol¨¦rant.
trouv¨¦ sur l¡¯herbe au 7¡¯mcjour et dans les f¨¨ces au 14¨¦m¡¯ jour.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 8

l Les r¨¦sultats scientifiques l
En saison s¨¨che, aucune larve n¡¯a ¨¦t¨¦ retrouv¨¦e ni dans les
Apr¨¨s le d¨¦parasitage, la pr¨¦valence des tr¨¦matodoses a for-
feces ni sur l¡¯herbe r¨¦siduelle. Cette observation montre
tement baiss¨¦ jusqu¡¯au taux de 5,26%. A la fin du suivi ,
l¡¯absence de r¨¦infestation
par les strongles en saison s¨¨che.
,
la prevalence a beaucoup augment¨¦ atteignant 17% avec
Les pluies sont donc le principal facteur ¨¦pid¨¦miologique
les strongles digestifs et 13% avec les tr¨¦matodes. Des cas
d¨¦terminant le d¨¦veloppement et la survie des larves des
de r¨¦infkstations sont donc r¨¦apparus aussi bien avec les
strongles digestifs sur le p?turage.
strongles qu¡¯avec les tr¨¦matodes. Concernant le lot non
d¨¦parasit¨¦, au d¨¦part la pr¨¦valence avec les strongles ¨¦tait
Am¨¦lioration du diagnostic de la f¨¤sciolose et de la
faible (6,7%) alors que les tr¨¦matodoses ¨¦taient fortement
schistosomose animales au S¨¦n¨¦gal. Apr¨¨s la mise en ser-
dominantes avec une pr¨¦valence de 58,3%, les paramphi-
vice des barrages de Diama et de Manantali et la multipli-
stomoses ¨¦tant les plus fr¨¦quentes. A mi-parcours du suivi,
cation des am¨¦nagements hydro-agricoles, un d¨¦veloppe-
une augmentation du parasitisme avec les strongles a ¨¦t¨¦
ment des tr¨¦matodoses humaines et animales a ¨¦t¨¦ consta-
observ¨¦e, alors que les tr¨¦matodoses ont sembl¨¦ diminuer
t¨¦ dans tout le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal.
(52%). A la derni¨¨re mesure, le parasitisme avait augmen-
te aussi bien avec les strongyloses qu¡¯avec les tr¨¦matodes
La faciohse ¨¤ Fasriokz giiantica et les
(66,9%). Pendant la saison s¨¨che, les animaux du Di¨¦ri
scbistosomoses ¨¤ Schistosoma bovis et S. curassoni
fr¨¦quentent les zones am¨¦nag¨¦es et s¡¯abreuvent au niveau
:,j4 sont les principales affctions qui s¨¦vissent dans la
fg
des marigots (Lampsar) et des canaux d¡¯irrigation comme
1G zone avec h+ fortes prhahces, et elle ont une
h incidence certaine sur les productions animales
ceux du Waloo. Durant la saison des pluies, ils fr¨¦quentent
& entra?nant ainsi drmportantes
pertes ¨¦conomiques.
les mares temporaires de la zone. Un sondage r¨¦alis¨¦ sur
quelques animaux abreuv¨¦s ¨¤ partir d¡¯eau de puits a mon-
La technique ELISA a ¨¦t¨¦ test¨¦e exp¨¦rimentalement sur
tr¨¦ un tr¨¨s faible parasitisme et aucun cas de tr¨¦matodose
des moutons pour, d¡¯une part, le diagnostic de la fascio-
n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦. Le parasitisme ¨¤ base de tr¨¦matodes
lose, en utilisant comme antig¨¨ne les produits m¨¦tabo-
(paramphistomes, douve et schistosomes) est dominant
liques d¡¯excr¨¦tion-s¨¦cr¨¦tion de Fascioh gigantica et,
avec une pr¨¦valence de 67% chez les bovins non d¨¦parasi-
d¡¯autre part, pour le diagnostic de la schistosomose en
t¨¦s, alors que la strongylose ne repr¨¦sente que 29%. A la
utilisant comme antig¨¨ne des vers adultes de S. bovis.
fin de l¡¯exp¨¦rience, une grande diff¨¦rence a ¨¦t¨¦ obser-
Pour ce faire, trois lots de moutons ont ¨¦t¨¦ respective-
v¨¦eentre les animaux d¨¦parasit¨¦s (pr¨¦valence tr¨¨s faible en
ment infest¨¦s avec Faxiokz gigantica, Schistosoma bovis et
strongles et tr¨¦matodes) et ceux non d¨¦parasit¨¦s (pr¨¦valen-
S. curassoni. Les animaux ont ¨¦t¨¦ suivis et les s¨¦rums
ce plus ¨¦lev¨¦e et forte charge parasitaire). Les r¨¦sultats de
r¨¦colt¨¦s une fois par semaine pour la recherche d¡¯anti-
ce suivi ont ¨¦t¨¦ analys¨¦s et corr¨¦l¨¦s avec la production lai-
corps (ELISA). L¡¯ELISA a permis de trouver les premiers
ti¨¨re et la compl¨¦mentation. Globalement, la production
anticorps ami-Fasciola gigantica d¨¨s la 4emc semaine apr¨¨s
laiti¨¨re a augment¨¦ dans les lots d¨¦parasit¨¦s.
infestation alors que les analyses coprologiques sont
n¨¦gatives jusqu¡¯¨¤ la 14*~¡®sernaine. Concernant la schis-
Tr¨¦matodoses humaines et animales dans le bassin du
cosomose, les premiers anticorps ami-Schistosoma
ont
fleuve S¨¦n¨¦gal. Dans le contexte ¨¦volutif li¨¦ aux modifi-
¨¦t¨¦ d¨¦tect¨¦s d¨¨s la tirne semaine apr¨¨s infestation par S.
cations de l¡¯environnement, le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal
bovis et d¨¨s la 9& semaine par S. curmsoni, alors que les
conna?t de grands bouleversements depuis l¡¯av¨¨nement
analyses coprologiques classiques ont ¨¦t¨¦ n¨¦gatives jus-
des barrages de Diama (1986) et de hkmantalli (1988).
qu¡¯¨¤ la 8&msemaine apr¨¨s I¡¯infestation par S. bovis er fa
La reckb.3 I ce9 & &rnth ffkm& ont montr¨¦une e9#Gan
loLm semaine par S. curassoni. Les r¨¦sultats obtenus dans
sans pr&t&t 44-s tr¨¦mutedksesbum&es et snimala
cette ¨¦tude exp¨¦rimentale montretit que k diagnostic
et les risqWs dhtemion ¨¤ partir du la6 ~2% Gui2
ELISA permet de d¨¦celer pr¨¦cocement la pr¨¦sence des
(zone ena2mique a5 bilharzioses humaines et a5 dktomatoses et
anticorps ami-Fascioh et ami-Scbistosoma.
Aucune r¨¦ac-
$j schistosomoses animale). On assiste ¨¤ Mnnrergence et ¨¤ ia
tion crois¨¦e n¡¯a ¨¦t¨¦ d¨¦cel¨¦e avec les autres tr¨¦matodes.
4 propagation de la b LA
i arziose intestinak ¨¤ &%stosoma mansoni
$ (42 ¨¤ 72/)J
Oo ¡®amais signal¨¦e auparavant d¨¤ns cette partie
Evolution du parasitisme par des hehninthes chez les
g nord du pays et ¨¤ h multiphation
des fqen
bovins en relation avec la production laiti¨¨re. Un ¨¦chan-
24 a2 biharziose urinaire ¨¤ S. haematobium
(15 ¨¤ GO%).
tillon de 116 bovins a ¨¦t¨¦ retenu pour cette ¨¦tude men¨¦e
Concernant les tr¨¦matodoses animales, la distomatose et
dans la zone de Ross-B¨¦thio (Delta du fleuve S¨¦n¨¦gal) de
la schistosomose ne cessent de se d¨¦velopper (30 ¨¤
mars ¨¤ juin. L¡¯¨¦chantillon a ¨¦t¨¦ r¨¦parti en deux lots : un lot
65%). Elles s¨¦vissent aussi bien chez les bovins que chez
t¨¦moin non d¨¦parasit¨¦ avec 60 bovins et un lot d¨¦parasit¨¦
les petits ruminants. Cette ¨¦tude a mis en ¨¦vidence la
avec 56 bovins. Le suivi de l¡¯¨¦volution du lot d¨¦parasit¨¦ a
n¨¦cessit¨¦ de mettre en place un observatoire ¨¦pid¨¦mio-
montr¨¦ qu¡¯avant d¨¦parasitage les animaux ¨¦taient parasit¨¦s,
logique et ¨¦cologique dans la zone du lac de Guiers afin
avec une pr¨¦dominance des tr¨¦matodoses (50%).
de minimiser les risques potentiels de transmission et d¡¯ex-
L¡¯infestation par les strongles atteignait le taux de 29%.
pansion des maladies parasitaires.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 9

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Epid¨¦miologie de I¡¯anaplasmose au S¨¦n¨¦gal.
2,9% dans la moyenne vall¨¦e. Cette faible s¨¦ropr¨¦valence,
L¡¯anaplasmose bovine est une rickettsiose due ¨¤ Antipbsrtza
en pr¨¦sence d¡¯une circulation reconnue du virus (pr¨¦sence
rntrrgimzle, ou ¨¤ Anaphna crrrrmlp (end¨¦mique en Afrique
d¡¯anticorps IgM) chez les troupeaux d¡¯animaux sentinelles
de l¡¯ouest) rickettsiales transmises par des tiques du bCtail
dans cette zone de l¡¯ancien foyer de FVR pr¨¦sage une nou-
et divers arthropodes h¨¦matophages.
velle flamb¨¦e ¨¦pizootique. L¡¯activit¨¦ virale a ¨¦t¨¦ not¨¦e dans
la zone de Bakel contigu? ¨¤ la r¨¦gion mauritanienne du
Ldnaphmose s¨¦vit rarement de manikre spectaculaire sur
foyer de septembre - octobre 1998. Dans la vall¨¦e du
b bovins autochtones qui peuvent cepmahnt M~~er
Ferlo, la s¨¦ropr¨¦valence g¨¦n¨¦rale a ¨¦t¨¦ de 1,5% avec absen-
des anaphmes dkelabks
¨¤ l¡¯occtr,ion dhamen de frrttis
ce de s¨¦roconversion. Aucune source virale n¡¯a ¨¦t¨¦ isol¨¦e
sanguins. N¨¦anmoins, il arriw que cette infktion dtp natun
dans cette zone depuis 1993. Enfin, dans les pays limi-
g¨¦nhalement discrhe rev¨ºte urw alhre ¨¦+ootique et
saisonni¨¨re ah5 certaines zones ¨¦cologiques. notammfxt
trophes, et au Niger en particulier, une enqu¨ºte s¨¦ro-¨¦pi-
la zone sab¨¦lienne au Sn¨¦gal. II¨¦pid¨¦miolo~ie
I-r% h mtih& est
d¨¦miologique
a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e au cours de la saison des pluies
j¨¤iblement connue en ce qui concerne sa trammission
1998 chez les ruminants domestiques vivant le long du
et les cames L&T brusques mantj&tations cliniqut~~
fleuve Niger et autour du lac Tchad. Une pr¨¦valence g¨¦n¨¦-
ewcgist r¨¦es de mani¨¨re quasi +isodi~ue Ans rert.riw~ contc!wc.
rale en anticorps neutralisant de 4,6% a ¨¦tg not¨¦e.
Afin de mieux appr¨¦hender le3 contiirior~s i:w)ris;lnt !¡®tls-
Diagnostic et ¨¦pid¨¦miologie de la dermatose nodulaire
pression dc cette pathologie, 1111 suivi >.Y( JO;:$: 11 ;I +t!: r\\ .I
<.ontagieuse bovine \\IINCB). 1)~s cas de DNCB ont ¨¦t¨¦
lis¨¦ stur des animaux t-le\\i? dans des CC ii..::,!; :¡®I<¡®:, I.,i+,i¡®.i~;~
ihserv¨¦s t.h¡¯~ ks bovins dans 1a rlgion de Lnuga en mai
et agrop~storwx
correspc~nrldnr dux 7c:iii~~ cc; ..!3 ytc tics hiri.
¡®1
! ¡°VH (¡®1 ¡®i, 111 pcrmib d -.
¡®KG 1
cr c es
1
souches virales. Ces
vantes : 1¡®1 zone sah¨¦licnne. Id r?gion &Y ~ii ,5 .:5 fl 1.: iz~:l.
Xtwchk,s so:u ?II iours de c,lract¨¦risation
g¨¦nkique.
nord-guin&nne.
Une Ptud? clc la \\Wlnl;ci;i J,dmtld.ln?~
sdisonni¨¨te des tiques dzs liovins Jr Id /f)il * :i.~hclw~ln~ .I
Diagnostic et ¨¦pid¨¦miologie de la fi¨¨vre aphteuse (FA).
rt< associ¨¦e d ces investigatrons pour ~irii¡¯ si,:lwi¡¯. I.I~~(:I. ,.;s:
1 les J+rs dc FA ont ¨¦t¨¦ not¨¦s chez les bovins des r¨¦gions
leur importance et de Icur r?le vecteur &~:rtur!. Le >\\li:¡®!
4 ie I(.i&ci~ t¡®r tic F.ltick en jnnvicr 1998. Le virus en cause,
s¨¦rologique compar¨¦ de veaux n¨¦:; ddn.s I;I rGgir)n rlt*,c
tir type A, d t% isol¨¦ et wpt:. Une campagne de vaccina-
Niayes et dans la zone nord-guin¨¦enne a mis en ¨¦vdencz
I don des bovins laitiers contre la FA est envisag¨¦e dans la
des diff¨¦rences significatives sur I¡®&olution dr la s¨¦rolw
/¡®one p¨¦riurbaine de D&r.
valence chez ces populations juv¨¦niles. Si la <in¨¦rlqw dc 1~
production d¡¯anticorps est plut& favorable pour les ani
Am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique
maux des niayes et de la zone nord-guin¨¦enne, par contre
les veaux sont moins sollicit¨¦s sur le plan immunologique
Am¨¦lioration du taurin Ndama. L¡¯atn¨¦lioration de la
en zone sah¨¦lienne o¨´ l¡¯infection est moins pr&oce. I-es
production de lait, de viande et des performances de
¨¦pizooties enregistr¨¦es ¨¤ la fin de la saison des pluies, en
reproduction des troupeaux villagecis a &t¨¦ recherchie en
zone sah¨¦lienne ont co?ncid¨¦ avec une baisse de l¡¯¨¦tat
urihsant le Sch¨¦ma d¡¯Am&ordrion Gin¨¦tique h Noyau
immunitaire des bovins adultes. En zone nord-guin¨¦enne
Ouvert (SAGNO). I:n station, les r¨¦sultats sur la repro-
et dans la r¨¦gion des niayes o¨´ r¨¨gne une stabilit¨¦ enzoo-
duction ont montr¨¦ que sur les 50 femelles mises en repro-
tique, la s¨¦ropr¨¦valence est rest¨¦e ¨¦lev¨¦e quelle que soit la
duction, 35 ont mis bas, soit un taux de 70%. Le poids
saison. L¡¯abondance des vecteurs est quasi permanente
moyen ¨¤ la naissance de l¡¯ensemble des veaux a ¨¦t¨¦ de
dans ces zones ¨¦cologiques plus humides, habitats propices
14,5 kg. Les mises bas onr ¨¦tt r¨¦parties sur 1 1 mois de
¨¤ de multiples esp¨¨ces d¡¯arthropodes h¨¦matophages.
I¡¯ann¨¦e (pas de naissance en f¨¦vrier). Parmi les naissances,
il a ¨¦t¨¦ not¨¦ 7 cas de morralit¨¦ (20%). Concernant l¡¯¨¦vo-
lution pond¨¦rale, sur 130 t¨ºtes test¨¦es, les r&ultats ont
Pathologie infectieuse
montr¨¦ que le sexe et la p¨¦riode ont des effets sur la crois-
sance. En effet, entre f¨¦vrier et avril o¨´ les conditions d¡¯ali-
Epid¨¦miosurveillance de la fi¨¨vre de la vall¨¦e du RifI
mentation et climatiques sont p¨¦jor¨¦es, les m?les r¨¦alisent
(FVR). La surveillance s¨¦rologique et clinique de la fi¨¨vre
des gains de poids sup¨¦rieurs aux femelles. Toutefois, pour
de la vall¨¦e du Rifi, zoonose pr¨¦sente au S¨¦n¨¦gal depuis
le reste de l¡¯ann¨¦e, il n¡¯y a pas de diff¨¦rence significative
1987, a ¨¦t¨¦ maintenue chez les ruminants domestiques
entre les sexes et les classes d¡¯?ges. Les caract¨¦ristiques
(ovins et caprins) vivant dans les zones ¨¤ risques, que sont
andrologiques de 3 taurillons ayant accept¨¦ les vagins arti-
les vall¨¦es du S¨¦n¨¦gal et du Ferlo. Dans la vall¨¦e du Fleuve
ficiels ont ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦es (qualit¨¦ des ¨¦jaculats). En
S¨¦n¨¦gal, la pr¨¦valence g¨¦n¨¦ctie en anticorps neutralisant le
milieu villageois, 30 bovins ont ¨¦tt! retenus et ins~min¨¦s
virus de la FVR a ¨¦t¨¦ de 2,5% en 1998 (4,1% en 1997 et
artificiellenwnt.
5,3% en I 996), avec 1.6% dans la zone du Delta et de
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 0

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Influence de la pluviosit¨¦ et des fourrages sur la pro-
Utilisation multiple de vaccins inactiv¨¦s huileux injec-
duction laiti¨¨re en u>ne Sylvopastorale. Cette ¨¦tude a
tables sur poulettes/pondeuses en aviculture moderne.
port¨¦ sur les effets des variations des facteurs environne-
Les programmes vaccinaux contre la maladie de Newcastle
mentaux (biomasse disponible, qualit¨¦ nutritive des four-
r¨¦alis¨¦s montrent une tr¨¨s grande h¨¦-rog¨¦n¨¦it¨¦ tant du
rages, pluviom¨¦trie et disponibilit¨¦ en eau) sur l¡¯¨¦volution
point de vue de la protection des animaux que de celui de
de la production laiti¨¨re en zone sylvopastorale, afin de
leur r¨¦alisation effective.
mieux situer le d¨¦but de la baisse de cette production. Elle
permettra de proposer, le moment opportun, la mise en
Les cliniques v¨¦drinaires, Kurt centraks dachat, /¨¨s fabricants
place d¡¯une strat¨¦gie de compl¨¦mentation alimentaire et
daliments pour volailles, les techniciens d?kwdge proposent
de pr¨¦voir ¨¤ partir de ces facteurs, les tendances ¨¦volutives
&
I hurpropreprogramme de vaccination sans v¨¦r$?cation

de la production laiti¨¨re e ;i saison s¨¨che. Les observations
ultkrieure des titres en anticovps. Beaucoup d?leveurs
suivant d¨¨ tek programmes sephignentft¨¦quemmet

ont montr¨¦ que Ies premi¨¨res pluies apparaissent dans la
de chute de ponte et, au laboratoire, ks ksiotu des volailles
zone en moyenne vers la 25¡±¡¯ semaine (en fin juin). Cela
z.3 ¨¦voquent une suspicion de mahd?e de Newcade et Leurs
entra?ne un d¨¦veloppement fourrager et une tnonr¨¦e de la
,a
~8 s¨¦rums pr¨¦sentent des titres en anticorps tr¨¨s faibles.

production laiti¨¨re des vaches qui d¨¦passe pour les 8
semaines suivantes le niveau d¡¯autoconsommation des
L¡¯objectif de cette ¨¦tude ¨¦tait la ma?trise de la maladie de
m¨¦nages qui commencent alors ¨¤ vendre le lait ¨¤ la soci¨¦t¨¦
Newcastle sur les poules pondeuses et la proposition d¡¯un
Nestl¨¦. A ce stade le niveau de pluviom¨¦trie a d¨¦pass¨¦ 100 mm
plan de prophylaxie m¨¦dicale adapt¨¦. Un plan de vaccina-
d¡¯eau. La producrion de lait atteint son maximum aux
tion a ¨¦t¨¦ propos¨¦ en tenant compte des travaux ant¨¦rieurs
environs de la 39¡¯¡°¡¯ semaine (en fin septembre) ¨¤ une
qui montrent que seuls les lots vaccin¨¦s avec les vaccins
p¨¦riode o¨´ la hauteur d¡¯eau est sup¨¦rieure ¨¤ 200 mm. Les
inactiv¨¦s huileux sont correctement prot¨¦g¨¦s. Deux mille
pluies s¡¯arr¨ºtent en moyenne 4 semaines apr¨¨s le pic de
(2000) prises de sang ont Ct¨¦ effecm¨¦es. Ces pr¨¦l¨¨vements
production et correspond donc ¨¤ la baisse de 50% du
ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s ¨¤ ?ge fixe sur des animaux ayant re?u trois
maximum de production. Cette ¨¦volution de la produc-
protocoles de vaccination diff¨¦rents. L¡¯analyse statisrique,
tion va dans le m¨ºme sens que l¡¯¨¦volution de la biomasse.
en cours, montre des diff¨¦rences significatives entre les
Quant ¨¤ la qualit¨¦ des fourrages, les esp¨¨ces herbac¨¦es
titres moyens ¨¤ ?ge donn¨¦ et que l¡¯injection de vaccins
contiennent ¨¤ l¡¯arr¨ºt des pluies plus de 50% d¡¯eau et moins
inactiv¨¦s huileux ¨¤ 1 jour (compl¨¦t¨¦e par un trempage du
de 20% ¨¤ l¡¯arr¨ºt de la collecte de lait.
bec du vaccin HBI), 8 et 18 semaines prot¨¨ge ef&uce-
ment jusqu¡¯¨¤ la r¨¦forme, non seulement contre la maladie
Production laiti¨¨re en zone suburbaine. 1:am¨¦lioration
clinique mais aussi contre les Chu:es de ponte.
de la production laiti¨¨re a ¨¦t¨¦ recherch¨¦e en combinant
2 facteurs : (i) la compl¨¦mentation alimentaire compos¨¦e
Epid¨¦miosurveillance vis-¨¤-vis de la maladie de
de 4 kg d e ai e
p 11 de riz trait¨¦e ¨¤ l¡¯ur¨¦e ¨¤ 4% et d¡¯l kg de
Newcastle et des autres maladies aviaires (Gumboro,
concentr¨¦ et (ii) le d¨¦parasitage interne constitu¨¦ avec
Marek, Bronchite infectieuse, enc¨¦phalomy¨¦lite aviai-
I¡¯Exhelm 750 mg contre les strongles digest& et la Disto
re, Mycophsma
ga&wpticum et Salmoneh pu&um
5 contre les tr¨¦matodes. Les r¨¦sultats de l¡¯¨¦tude ont mon-
galfinarum). Des ¨¦pizooties, notamment de Newcastle,
tr¨¦ que les m¨¨res compl¨¦ment¨¦es et d¨¦pa&t¨¦es donnent
ravagent encore des ¨¦levages et contaminent rapidement
naissance ¨¤ des veaux de poids sup¨¦rieur de 12 kg ¨¤ celui
les exploitations environnantes; des nouvelles maladies
des m¨¨res t¨¦moins n¡¯ayant rien re?u, traduisant ainsi l¡¯effl-
apparaissent comme l¡¯enc¨¦phalomy¨¦lite aviaire ec les ¨¦le-
cacit¨¦ d¡¯une meilleure alimentation des m¨¨res. De plus,
veurs sont compl¨¨tement d¨¦munis. Il est n¨¦cessaire de
leur production laiti¨¨re traite est 4 ¨¤ 5 fois plus ¨¦lev¨¦e que
constituer un r¨¦seau afin de pr¨¦venir l¡¯apparition de mala-
celle des m¨¨res non compl¨¦ment¨¦es, et le double de celle
dies contagieuses, limiter leur propagation, informer les
des m¨¨res compl¨¦ment¨¦es mais non d¨¦parasit¨¦es. Leur ¨¦tat
¨¦leveurs sur les pr¨¦cautions ¨¤ prendre lors de l¡¯existence
corporel est maintenu alors que les femelles du lot t¨¦moin
d¡¯un foyer et mobiliser les services v¨¦t¨¦rinaires officiels
perdent en moyenne 40 kg sur la p¨¦riode d¡¯essai. L¡¯analyse
pour assurer les mesures de police sanitaire. L¡¯objectif de la
¨¦conomique a montr¨¦ que le traitement ? compl¨¦menta-
mise en place d¡¯un r¨¦seau ¨¦tait de r¨¦aliser des enregistre-
rion et d¨¦parasitage ? est largement sup¨¦rieur. L,e taux mar-
ments en continu, afin de suivre l¡¯¨¦tat de sant¨¦ ou les fac-
ginal de rentabilit¨¦ de ce lot par rapport au t¨¦moin est de
teurs de risque d¡¯une population d¨¦finie, en particulier de
53% si l¡¯on prend en compte le gain de poids des vaches
d¨¦celer l¡¯apparition de processus pathologiques et d¡¯en
et la producrion de lait traite. II est de 1,2% si la produc-
¨¦tudier le d¨¦veloppement dans le temps et dans l¡¯espace,
tion laiti¨¨re seule est consid¨¦r¨¦e.
en vue de l¡¯adoption de mesures appropri¨¦es de lutte.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
41

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Le r¨¦seau a permis une bonne connaissance quantitative
Publications, communications et rapports
de l¡¯impact des pathologies et de leur r¨¦partition dans le
temps et dans l¡¯espace. La maladie de Gumboro appara?t
Ba Diao h-I., 1998. IYevage laitier en zone p¨¦ri-urbaine de Dakar,
comme la premi¨¨re maladie infectieuse des volailles avec
Situation
et perspectives. Communication ¨¤ l¡¯atelier
des taux de mortalit¨¦ pouvant atteindre 80%. Cette mala-
CIRADICORAF sur l¡¯Agriculture p¨¦ri-urbaine en Afrique subsaha-
riennc.
die est pr¨¦sente toute l¡¯ann¨¦e, mais provoque les plus gros
Ba Diao M., Fall A. k et Sali C., 1998. Les effets de la compl¨¦-
d¨¦g?ts pendant la saison des pluies. Elle affecte les poulets
mentation et du d¨¦parasitage interne sur la production laiti¨¨re bovi-
de chair et les poulettes le plus souvent entre 3 et 8
ne en saison s¨¨che dans la zone p¨¦ri-urbaine de Saint-Louis. Analyse
semaines. La maladie de Newcastle demeure aussi une
technique et ¨¦conomique. Rapport d¡¯ex¨¦cution de recherche
entit¨¦ tr¨¨s meurtri¨¨re, elle intervient surtout pendant les
ISRA!II.Rl, 29 pages.
trois premiers mois de l¡¯ann¨¦e. Sa pr¨¦sence enzootique
Cardinale E., Arbelot B., Kaboret Y., Dayon J.F., Biaou C.
et Dada Algom
O., 1998. Ia maladie de Gumboro dans les ¨¦le-
impose une vaccination efftcace et effective. La maladie de
vages semi-industriels de la r¨¦gion de Dakar. Atelier Gumboro, La
Marek est souvent constat¨¦e sur les poulettes en d¨¦but de
Havana, Cuba. 9 pages.
ponte avec des mortalit¨¦s quotidiennes de 2 - 3 animaux.
Cardinale E., Dayon J.E, P¨¨ne G., Faye M. et Doyen B.,
Seule une bonne vaccination au couvoir (tenant compte
1998. Apparition d¡¯enc¨¦phalomy¨¦lite aviaire au S¨¦n¨¦gal. 6
de la cha?ne du froid) peut prot¨¦ger efficacement. La coc-
pages. A para?tre.
cidiose, maladie parasitaire, est tr¨¨s pr¨¦sente, m¨ºme chez
Ckdinale E., 1998. Bulletin d¡¯informations ¨¦pid¨¦miologiques no1
du RESESAV (K¨¦seau S¨¦n¨¦galais d¡¯Epid¨¦miosurveillance aviaire au
les adultes, ce qui d¨¦note de gros d¨¦fauts d¡¯hygi¨¨ne dans les
service de l¡¯aviculture). Mai-Juillet 1998. 12 pages.
¨¦levages. Enfin, de nombreux cas de salmonelloses et de
Cardinale E., 1998. Les mesures de lutte contre la pathologie aviai-
colibacilloses sont observes, seuls ou en association. Ces
re au S¨¦nigal. Situation et gestion. Projet de communication.
informations vont permettre de mieux appr¨¦hender les
Chmiaux C., Cissokho A., d¡¯Aquino I?, et C. Sa& 1998.
r¨¦alit¨¦s du terrain et de d¨¦finir les actions appropri¨¦es au
Caractkisation des syst¨¨mes d¡¯¨¦levage dans le Delta du fleuve
point de vue hygi¨¦nique et sanitaire.
S¨¦n&gal : Q pologie des elevages et cartographie des mouvements des
troupeaux. 1)ocument PSI-S¨¦n¨¦gal, St Louis, S¨¦n¨¦gal, ao?t 98. 41
pages.
Hygi¨¨ne des oeufs de consommation. L¡¯objectif de ce tra-
Comiaux C., d¡¯Aquino I?, et C. Sa& 1998. Etude pr¨¦liminaire sur
vail ¨¦tait d¡¯initier le contr?le de la qualit¨¦ sur la fili¨¨re ?uf
l¡¯¨¦levage de la zone p¨¦riph¨¦rique du Parc National des Oiseaux du
de consommation. Les premiers r¨¦sultats de l¡¯enqu¨ºte r¨¦a-
Djoudj. Caract¨¦risation des syst¨¨mes d¡¯¨¦levage dans le Delta du fleu-
lis¨¦s ont montr¨¦ qu¡¯il y a de nombreuses coquilles qui se
ve S¨¦n¨¦gal : Document PSI-S¨¦n¨¦gal / GTZ, St Louis, S¨¦n¨¦gal,
cassent durant le trajet entre l¡¯¨¦levage et le point de vente
f¨¦vrier 98. 30 pages et 10 cartes.
favorisant ainsi la p¨¦n¨¦tration des germes. Les ?ufs cass¨¦s
Comiaux C. et Dio A., 1998. Potentialit¨¦s de production de
sous-produits agricoles et agro-industriels dans le d¨¦partement de
pr¨¦sentent de nombreux staphylocoques dor¨¦s qui peu-
Dagana (hivernage 97 ¨¤ saison s¨¨che 98). Bulletin d¡¯informations
vent entra?ner de fortes gastro-ent¨¦rites chez les consom-
n¡±1. PSI-S¨¦n¨¦gal / SAED, novembre 1998. 10 pages.
mateurs. II a ¨¦t¨¦ observ¨¦ dans des ?ufs ¨¤ coquille intacte
Diack A., Mol~, S.K. and Peregrine, A.S., 1998. Effect of mul-
de rares cas de contamination par des salmonelles.
tiple treatment of cattle with diminazene aceturate on the infectivi-
ty and transmissibility of drug-resistant Trypanosoma congohe for
Glossina morsitans centralis. Revue d?levage et de M¨¦decine v¨¦t¨¦ri-
naire des Pays tropicaux, 51(3):211-218.
Diack,
A., 1998. Effect of multiple treatment of cattle hardborty
drug-resistant Tpanosoma congolase on the infectivity and trans-
missibiliry of the parasite for Glossina morsitans centralis. Th¨¨se
Ml%1 en Biochimie Appliqu¨¦e, soutenue en f¨¦vrier 1998, au
D¨¦partement de Biologie et Biochimie de l¡¯Universit¨¦ de Brunei,
Uxbridge, Grande Bretagne.
Diait¨¦ A, Gueye A, Tbiongane Y., L? M., Di¨¨ye T.N. et
Vassiliades G., 1998. Observation dans les Niayes du
S¨¦n¨¦gal d¡¯une souche de Typanosoma
(Duttonelh)
uivax
transmissible d¡¯un bovin ¨¤ des souris par la seringue. Revue
Elev. M¨¦d. V¨¦t. Pays Trop., 51(2):127-129.
Diaw 0.1, Vassiliades G., Thiongane Y., Seye M., Sarr Y. et
Diouf
A., 1998. Extension des tr¨¦matodoses du b¨¦tail apr¨¨s la
construction des barrages dans le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal. Revue
Elev. M¨¦d. V¨¦t. PaysTrop., 51(2):113-120.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 2

l
Les r¨¦sultats scientifiques l
Diaw O.T., Vassiliades G., Seye M. et Sarr Y., 199% Evolution
Ickowin A., Usengumuremyi J., Badiane A., Colkye F. et
de la situation malacologique et helminthologique en fonction des
Richard D., 1998. Interactions entre jach¨¨res et syst¨¨mes
modifications de l¡¯environnement. L¡¯exemple du p¨¦rim¨¨tre de
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et syst¨¨mes agraires, 29/09 au 03/10/98, Niamey, Niger, IRD.
(Editeurs scientifiques J. Brengues et J. I? Herv¨¦), Paris, 1998, 313
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actuels des ¨¦cosyst¨¨mes forestiers soudaniens sur la dynamique de la
Diaw O.T., Vassiliades G., Seye M. et Sarr Y., 1998b. Les mol-
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?Am¨¦nagement Int¨¦gr¨¦ des For¨ºts Naturelles en Zone S¨¨ches de
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s¨¦minaires- ORSTOM Editions (Editeurs scientifiques J. Brengues
annuelle de I¡¯OIE tenue ¨¤ Paris du 25 au 29 mai 1998,9 pages.
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directeurs des laboratoires v¨¦t¨¦rinaires de production de
D¨¦veloppement et survie des larves de strongles digestifs sur p?tu-
vaccins de la sous-r¨¦gion ouest-africaine tenue ¨¤ Bamako,
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Mali, du 22 au 25 juin 1998. 9 pages.
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Elev. M¨¦d. V¨¦t. Pays Trop., 51(2 ):113-120.
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Niayes, le Bassin arachidier et la zone Agro-sylvo-pastorale
Diaw 0.X et Vassiliades G., 1998. Risques d¡¯exrension des
du d¨¦partement de Louga et de la zone p¨¦ri-urbaine de Louga
tr¨¦matodoses humaines et animales ¨¤ partir du Lac de Guiers :
et de Dahra. Propositions d¡¯actions. ISRA Saint-Louis/Aquadev
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Dieye l?N., Diaw S., Ba M.A., Seck M.T., Vassiliades G. et
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N.S. et Diaw B., 1998. In vivo nutrient digestibility in sheep
Thiongane Y., DiaUo M. et Diallo K., 1998. Situation de l¡¯activi-
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t¨¦ du virus de la fi¨¨vre de la vall¨¦e du Rifc chez les petits ruminants
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novembre 1998, no 036, 95 pages.
Sah¨¦lienne: II. Influence sur la survie, la production laiti¨¨re
et les param¨¨tres de la reproduction du z¨¦bu Gobra. Rev.
Elev. M¨¦d. V¨¦t. PaysTrop. Soumis.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 3

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Productions foresti¨¨res
¨¤ la mort rapide des semences. La temp¨¦rature optimale
de stockage est de 15¡ãC. Ces r¨¦sultats permettent de
classer les quatre esp¨¨ces parmi les esp¨¨ces ¨¤ semences
r¨¦calcitrantes. Boscia senegahsis repr¨¦sente donc une
Les recbercbes men¨¦espar le CNRF
exception dans les zones arides o¨´ la majorit¨¦ des esp¨¨ces
ont des semences orthodoxes.
ontport¨¦ sur les semences foresti¨¨res,
_._,
.h multiplication v¨¦g¨¦tative,
Mu.lt@i&don v&g¨¦tative
hn¨¦lioration et h domestication
Les essais ont port¨¦ sur la mise en ¨¦vihce de
al¨¦s essences lijyzeures, h s¨¦i¨¨ction
groupes a¨¦ compatibih! au gr@age parmi les
acacias, la mise au point de m¨¦thodes a¨¨
g¨¦n¨¦rale, les relations
4 ra&unissement
combinant ks aptitudes horticoks des
arbreshnicro-organismes et Lz
td esp¨¨ces ¨¤ la multiplication v¨¦g¨¦tative et l¨¨
2 microMagepour

d$%entes esp¨¨ces ayant un
Q
caract¨¦risation des syst¨¨mes agroforestiers
@:
intkr¨ºt ¨¦conomique etlou ¨¦cologique
Compatibilit¨¦ de greffage. Les r¨¦sultats montrent une
bonne compatibilit¨¦ entre Acacia senegalet A. laeta (qui
appartiennent au sous genre Aculeiferum) d¡¯une part, et
entre A. nilotica et A. raddiana (sous genre Acacia)
¡± Semences fG;estikres¡¯ ¡¯
d¡¯autre part. Faidherbia albidd ne se greffe que sur lui-
m¨ºme. Le greffage semble impossible entre ces trois
groupes. Il appara?t donc qu¡¯il existe des barri¨¨res au
R¨¦colte et conditionnement des semences. Dans le
cadre des activit¨¦s de conservation des ressources g¨¦n¨¦-
greffage parmi les acacias africains qui semblent corres-
tiques foresti¨¨res, des collectes de semences ont ¨¦t¨¦ orga-
pondre aux limites taxinomiques (genres et sous genres).
nis¨¦es pour les esp¨¨ces suivantes : Acacia senegal,
Balanites aeaptiaca, Zizyphus mauritiana, Acacia albida,

Microgreffage et c l o n a g e d¡¯hachz senegal, d e
Acacia mellifera, Anacardium occidentale, Tamarindus
Faidherbia albida, de Tamarindus indica et de
indica, etc. Les quantit¨¦s collect¨¦es et conserv¨¦es en
Zzyphus mauritiana. L¡¯¨¦tude a permis de d¨¦finir les
chambre froide ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦es pour les activit¨¦s de
conditions optimales de microgreffage en utilisant des
recherche et pour les ¨¦changes d¡¯¨¦chantillons avec les
greffons juv¨¦niles. La m¨¦thode retenue consiste ¨¤ utiliser
partenaires scientifiques ext¨¦rieurs.
un explant d¡¯environ 1 cm et ¨¤ le microgreffer en fente
terminale sur un jeune semis in vitro. Les principaux fac-
teurs de r¨¦ussite qui ont ¨¦t¨¦ mis en ¨¦vidence sont l¡¯?ge et
Conservation et stockage de semences. Des semences
les conditions d¡¯¨¦levage du porte-greffe (de 2 ¨¤ 6
de Kbaya senegalensis, pr¨¦lev¨¦es ¨¤ intervalles r¨¦guliers sur
semaines selon l¡¯esp¨¨ce, ¨¦lev¨¦ ¨¤ l¡¯obscurit¨¦ puis en lumi¨¨-
une p¨¦riode de quatre ans, ont ¨¦t¨¦ test¨¦es pour leur via-
re sur un support fibreux et a¨¦r¨¦), le niveau de greffage
bilit¨¦. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que les semences conser-
(sur hypocotyle plut?t que sur ¨¦picotyle) et la nature du
vaient leur viabilit¨¦ si elles ¨¦taient stock¨¦es ¨¤ basse tem-
greffon (les apex ont une meilleure r¨¦activit¨¦ que les
p¨¦rature (5¡ãC) et avec une teneur en eau r¨¦duite ¨¤ envi-
n?uds axillaires). La m¨¦thode ainsi mise au point a ¨¦d
ron 5% (par rapport au poids frais des semences). Ces
appliqu¨¦e au rajeunissement de sujets adultes. Les r¨¦sul-
r¨¦sultats permettent donc de classer d¨¦finitivement
tats ont montr¨¦ la n¨¦cessit¨¦ de pr¨¦lever les microgreffons
K senegafensis parmi les esp¨¨ces orthodoxes, dont la lon-
non pas directement dans le houppier des arbres s¨¦lec-
g¨¦vit¨¦ est augment¨¦e par une r¨¦duction de la temp¨¦ra-
tionn¨¦s, mais sur des copies v¨¦g¨¦tatives horticoles, en
ture de conservation et de la teneur en eau. Des essais de
particulier pour les arbres de grande taille (8 albiah,
dessiccation des semences de quatre esp¨¨ces ligneuses
I: indica). La mobilisation des premi¨¨res copies v¨¦g¨¦ta-
des zones sah¨¦lienne (Boscia senegalensis) et soudanienne
tives par drageonnage (cas de l? aLbiah) a induit un rajeu-
(Butyrospermum
par& Cordylrz pinnata et Saba senega-
nissement qui permet d¡¯obtenir l¡¯enracinement d¡¯un tiers
lensis) ont montr¨¦ qu¡¯elles perdaient leur viabilit¨¦ d¨¨s
des microboutures pr¨¦lev¨¦es sur le greffon apr¨¨s un seul
que leur teneur en eau descendait sous une limite com-
cycle de microgreffage alors que pour A. senegal et
prise entre 22 et 30% selon les esp¨¨ces. La long¨¦vit¨¦ des
7: indica, aucun enracinement n¡¯a ¨¦t¨¦ constat¨¦ m¨ºme ¨¤
semences en stockage humide et herm¨¦tique ne d¨¦passe
l¡¯issu d¡¯un deuxi¨¨me cycle de microgreffe.
pas quelques mois. Les temp¨¦ratures proches de z¨¦ro
entra?nent des ph¨¦nom¨¨nes de chilling injury conduisant
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 4

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Am¨¦lioration et
Diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique du jujubier. La diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique a
¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e ¨¤ travers les marqueurs morphologiques.
domestication des essences
,_,,_
lignenses
Sept provenances, cinq nationales (¡®bel, Kar-Serigne-Touba,
ici Dahra, Sess¨¨ne et Colomba) et a¨¦ux ¨¦lrang¨¨res (Gambie et Tchad),
,¡°. ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es sur la base deplwieurr param¨¨tres @oids moyen

Domestication du jujubier. Un programme de s¨¦lection
des fiits, forme et ornementation de l¨¨nchcarpe, dimension
et d¡¯am¨¦lioration du jujubier (Zizyphw mduritiana) local
deshits, forme des graines, dyamique de la germination,
#
sur des caract¨¨res fruitiers (taille des fruits, teneur en sucre,
4 biom¨¦tk des cotykions et des failles, etp/yllotaxie).
go?t, pr¨¦cocit¨¦) a ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦. De plus, le transfert et
l¡¯adaptation des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es produites et diffus¨¦es
Les r¨¦sultats ont montr¨¦ l¡¯existence de diff¨¦rences signifi-
en Inde ont ¨¦t¨¦ test¨¦s.
catives entre les provenances ¨¦tudi¨¦es. Certains param¨¨tres
morphologiques peuvent ¨ºtre corr¨¦l¨¦s ¨¤ des facteurs cli-
t¨¦s recherches constitueront l¨¨s &ments d¡¯un paquet
matiques tels que la pluviom¨¦trie. Ainsi, il a ¨¦t¨¦ not¨¦ que
technologique qui permettra *fine de faire passer k
pour le poids moyen des fruits, la provenance de Colomba
i.3
$4 jujubier de Etat sauvage ¨¤ cehi darbre de vergex

(S¨¦n¨¦gal Oriental), situ¨¦e en zone humide, poss¨¨de des
fruits plus gros que ceux de la provenance Dahra, situ¨¦e
L¡¯am¨¦lioration des jujubiers locaux a ¨¦t¨¦ initi¨¦e par des
dans la zone sylvopastorale. D¡¯une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, l¡¯en-
s¨¦lections individuelles qui ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es dans diff¨¦rents
docarpe est tant?t arrondi, tant?t ovale ou sub-ovale.
peuplements naturels ou artificiels au S¨¦n¨¦gal entre 1988
Toutefois, les provenances de Sess¨¨ne, Colomba et Ibel
et 1998. Trente (30) descendances ont ¨¦t¨¦ retenues et
pr¨¦sentent un endocarpe crevass¨¦ tandis que celles de
mises en essai comparatif dans la station de Bandia en
Dahra et Gambie ont un endocarpe dont les sillons sont
1996. La plupart des arbres ont fructifi¨¦ d¨¨s la premi¨¨re
moins profonds. Concernant la dimension du fruit, il est
ann¨¦e de plantation. L¡¯¨¦valuation en cours permettra de
¨¤ noter que la provenance Dahra pr¨¦sente une longue ¡®r
retenir les meilleurs sujets qui constitueront la population
grand axe plus importante (10,09 mm f 0,03) que toutIi
de base d¡¯un nouveau cycle de s¨¦lection r¨¦currente. Des
les autres. La plus faible longueur a ¨¦t¨¦ rencontr¨¦e dans la
tests d¡¯introduction de jujubiers asiatiques ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s
provenance Keur-Serigne-Touba. Le comptage du nombre
au cours des trois derni¨¨res ann¨¦es. Ils portent principale-
de graines par fruit a montr¨¦ que tous les fruits de la pro-
ment sur la vari¨¦t¨¦ Gola provenant d¡¯Inde dont le volume
venance Tchad poss¨¨dent deux loges carpiques, alors que
des fruits est multipli¨¦ par plus de 20 par rapport ¨¤ la juju-
toutes les autres provenances ont une ou deux loges.
be locale. Les plants introduits (greff¨¦s sur un porte-greffe
Le test de pr¨¦germination a montr¨¦ que toutes les graines
appartenant ¨¤ l¡¯esp¨¨ce indienne 2. rotund$Xa) s¡¯adaptent
de la provenance Dahra germent apr¨¨s 48 heures d¡¯incu-
apparemment bien aux conditions ¨¦dapho-climatiques du
bation. Les plus faibles taux ont ¨¦t¨¦ rencontr¨¦s dans les
S¨¦n¨¦gal. Des m¨¦thodes de multiplication v¨¦g¨¦tative horti-
provenances Gambie, Sess¨¨ne et Keur-Serigne-Touba. Les
coles et in vitro ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es. Il est possible de propager
mesures effectu¨¦es sur le grand axe des cotyl¨¦dons ont
le jujubier par greffage horticole mais la m¨¦thode indien-
montr¨¦ que la provenance de Colomba pr¨¦sentait la plus
ne n¡¯est pas directement applicable au S¨¦n¨¦gal et n¨¦cessite
grande longueur (1,71 cm * 0,16) alors que la plus petite
des adaptations. Des recherches sur le microgreffage de
valeur a ¨¦t¨¦ rencontr¨¦e au niveau des provenances Ibel
2. mauritiana nous ont permis de mettre au point une
(1,29 cm + 0,16). En ce qui concerne la vitesse d¡¯appari-
m¨¦thode originale et effkace de micropropagation des
tion des feuilles, m¨ºme si pour toutes les provenances les
arbres s¨¦lectionn¨¦s adultes. De plus, la gestion individuel-
premi¨¨res feuilles apparaissent au bout de 6 jours, le
le des arbres et en particulier la mise au point des syst¨¨mes
nombre de plants feuill¨¦s varie dune provenance ¨¤ l¡¯autre.
de taille (date, intensit¨¦) permettant une meilleure mise ¨¤
A la lumi¨¨re de ces quelques r¨¦sultats il para?t possible de
fruits a ¨¦t¨¦ recherch¨¦e. Les premi¨¨res ¨¦valuations des tests
trouver des caract¨¨res discriminants entre les provenances
de taille sur le mod¨¨le indien sont en cours. Enfin, l¡¯ino-
sur la base des crit¨¨res morphologiques.
culation avec des champignons mycorhiziens (tels que
Glomw acegatwz) permettant une meilleure utilisation
Biologie reproductive chez Bahites aegyp&zca La pre-
des phosphates naturels, a montr¨¦ que les jujubiers myco-
miers r¨¦sultats ont montr¨¦ que Bal&tes aqyptiaca est une
rhiz¨¦s utilisent plus effkacement le phosphore du sol que
esp¨¨ce dont les organes m?les arrivent ¨¤ maturit¨¦ avant les
les jujubiers non mycorhiz¨¦s. L¡¯impact sur la productivit¨¦
organes femelles. Il existe deux cycles d¡¯¨¦tamines qui ne s¡¯ou-
fruiti¨¨re est en cours d¨¦valuation dans un essai mis en
vrent pas de fa?on synchrone. Le stigmate reste r¨¦ceptif pen-
place ¨¤ Bandia.
dant pr¨¨s de 24 heures. Les tests de pollinisation contr?l¨¦e
ont montr¨¦ que la pollinisation crois¨¦e ¨¦tait la r¨¨gle m¨ºme
si la pollinisation entre fleurs du m¨ºme arbre restait possible.
Les insectes sont les principaux agents pollinisateurs.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 5

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Evaluation des ressources
Provenances d¡¯Aca& raddiana savi. Afin de reconsti-
tuer le potentiel fourrager de la zone sylvo-pastorale, un
g¨¦n¨¦tiques
essai de provenances d¡¯A. raaUana a ¨¦t¨¦ mis en place ¨¤
Dahra (6 du S¨¦n¨¦gal, 2 de Mauritanie, 1 du Soudan,
Provenances de filaos (Castlatina p.). Quinze prove-
1 d¡¯Isra?l, 1 du Y¨¦men et 1 d¡¯Inde). A 15 mois, des diff¨¦-
nances de Casuarina equiset$Wia (2 du S¨¦n¨¦gal, 2 de
rences significatives ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es entre les provenances
Tha?lande, 1 de Malaisie, 2 d¡¯Australie, 1 d¡¯Indon¨¦sie, 1
mais la comparaison de moyenne montre que seules deux
du Vietnam, 1 des Philippines, 1 de Papouasie-Nouvelle
provenances Gesira (Soudan) et Ahwar (Y¨¦men) sont
Guin¨¦e, 1 d¡¯Egypte et 1 du Kenya) et trois provenances de
significativement diff¨¦rentes des autres provenances. Entre
C. glaua d¡¯origine australienne ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es dans
3 et 15 mois, une baisse g¨¦n¨¦rale des taux de survie a ¨¦t¨¦
deux sites (Notto er Potou). Les trois provenances de
observ¨¦e mais ceux-ci sont relativement ¨¦lev¨¦s ¨¤ 15 mois
Caswrina ghuca se sont r¨¦v¨¦l¨¦es inadapt¨¦es dans les deux
allant de 63,8% (Ahwar) ¨¤ 94,3% (Bandia) pour une
sites o¨´ elles ont quasiment disparu 18 mois apr¨¨s planta-
moyenne g¨¦n¨¦rale de 86,6%. A 15 mois, il convient aussi
tion. Pour C. equisetifolia, le taux de survie a ¨¦t¨¦ plus ¨¦lev¨¦
de noter des changements dans le classement des prove-
¨¤ Notto (60,4% et 54,1% respectivement ¨¤ 18 et 30 mois
nances par rapport ¨¤ 3 mois. Pour la croissance en hauteur,
apr¨¨s plantation) qu¡¯¨¤ Potou (51,3O/o et 44,7%) o¨´ trois
des diff¨¦rences significatives au seuil de l%, ont ¨¦t¨¦ obser-
provenances (Had chao et Banbang en Tha?lande et Pantai
v&s ¨¤ 3 et I 5 mois. Cependant, ¨¤ 15 mois seules 2 prove-
en Malaisie) ont toutefois montr¨¦ de meilleurs taux de sur-
nances Ah\\var et GRR (Mauritanie) sont apparu significa-
vie. A Notto, les taux de survie ¨¤ 30 mois ont vari¨¦ de 31?/0
tivemenr diff¨¦rentes des autres provenances de l¡¯essai. Ce
(Pan& Malaisie) ¨¤ 86% (Danger l¡¯oint, Allstralie) et les
dernier a ¨¦l¨¦ caract¨¦rise par une croissance en hauteur tr¨¨s
provenances locales se sont class¨¦es en 4V1a,* (62% pour
lente, l¡¯¨¦cart moyen ¨¦tant de 3,1 cm entre 3 et 15 mois,
Notto) et en S?me (50% pour Bel Air) position. A Potou, ICS
avec un intervalle allant de O,2 cm pour Ahwar ¨¤ 5,2 cm
taux sont all¨¦s de 18% (Aklan des Philippines) ¨¤ 65%
pour Bandia. Les diam¨¨tres mesur¨¦s ¨¤ 15 mois, ont mon-
(Danger Point) avec les deux provenances s¨¦n¨¦galaises se
tr¨¦ des difl&ences significatives ¨¤ 1%. La croissance en dia-
situant en S¨¨me (Notto) et 9*¡°¡¯ (Bel Air) position.
m¨¨tre ne semble pas ¨ºtre li¨¦e ¨¤ la croissance en hauteur.
En conclusion, si certaines provenances semblent s¡¯adapter
Comme pour les autres variables, la provenance Ahwar est
dans les 2 stations ¨¤ 30 mois (Danger Point) d¡¯autres don-
la moins performante.
nent des r¨¦sultats tr¨¨s contrast¨¦s notamment les prove-
nances Aklan (50% et 18% respectivement ¨¤ Notto et
Relations
Potou) et Pantai Dalit (31% et 64% respectivement). A 18
mois, aucune diff¨¦rence significative entre 1~ provenances
arbreslmicro-organismes
a ¨¦t¨¦ not¨¦e au niveau de chaque site, randis qu¡¯¨¤ 30 mois
les diff¨¦rences significatives ont ¨¦t¨¦ peu marqu¨¦es. Pour la
Symbiose mycorhizienne. I.;a distribution des racines, de
croissance en hauteur et le diam¨¨tre, des diff¨¦rences siRni-
l¡¯infection endomycorhizienn?
et des spores de champi-
ficatives ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es entre les provenances dans Ics
gnons a ¨¦r¨¦ ¨¦tudi¨¦e au champ ;1 Bandia et Thi¨¦naba. Au
deux stations ¨¤ 18 et 30 mois. Entre 18 et 30 mois, il a &c¡¯
1 ltal, 7 e+ces ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es (hosopis ju@ora, Acacia
not¨¦ des changements importants dans le classement tics
lortilis, Aiacia nilotica, Acacia aneura, Acacia senegal
provenances en fonction de la hauteur. A 30 ~OIS. la (roi?
hcalyptus carmldulensis et A,mdimcbta indica). Parmi ces
sance en hauteur varie de 76,G cm (Chilli &;IL~
cnsp¨¨ces, 3 ¨¦taient communes aux deux stations (p juliflo-
d¡¯Australie) ¨¤ 173 cm (Bel Air du S¨¦n¨¦galj pou! un\\
!
I;I, A. nilotica et A. tortilis). Concernant les racines, leur
moyenne g¨¦n¨¦rale de 112,7 cm ¨¤ la sration de Notro ec clc
Jensit¨¦ est plus ¨¦lev¨¦2 ¨¤ Thi¨¦naba qu¡¯¨¤ Bandia. Des dif?&
164 cm (Agany d¡¯Egypte) ¨¤ 336 cm (Pantai de Malaislt*i
rentes inter-sp¨¦cifiques ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es dans les deux SU-
pour une moyenne 224 cm ¨¤ la station de Potou ~~OU!~*.,
tions entre les esp¨¨ces ligneuses, la densit¨¦ de racines ¨¦tant
i es provenances confondues ont donn¨¦ &s r¨¦.sult.~i:~
plus faible dans les placeaux de Prosopis ju&flora que dans
meilleurs ¨¤ Potou qu¡¯¨¤ Notto pour la hauteur et JC di,~-
CC¡¯UX de TIOXI~I &otira et Acacia tortilis. A Bandia, la den-
m¨¨tre. Ces r¨¦sultats s¡¯expliqueraient
sit¨¦ des racines de Acacia aneura, Eucalyptus cam&uknsis
IYdr le fdit que la srd-
tion de Potou, situ¨¦e en arri¨¨re bande des plantations de
et Acacia mdica est proche de celle de Prosopis ju@ma. Les
filaos, re?oit une meilleure protection contre les vents et les
observations ont montr¨¦ que la densit¨¦ des racines dimi-
embruns. Les provenances locales, Notto et Bel Air ont
nue avec la profondeur. Cette diminution est plus rapide
donn¨¦ les meilleurs r¨¦sultats ¨¤ 30 mois pour la hauteur et
chez Prosopisjul$?ora que chez Acacia nilotica et Acacia tor-
le diam¨¨tre ¨¤ Notto mais se classent pour les m¨ºmes
tilis. Dans les deux sites, la densit¨¦ des racines n¡¯est pas
variables au niveau de la moyenne dans la station de Potou
affect¨¦e par la distance par rapport au tronc de l¡¯arbre, ce
¨¤ 30 mois.
qui montre que les racines sont distribu¨¦es de fa?on
homog¨¨ne depuis le tronc jusqu¡¯¨¤ mi-distance au moins
entre les arbres.
R a p p o r t a n n u e l 1998
46

l L?s r¨¦sultats scientifiques l
L¡¯infection endomycorhizienne a ¨¦t¨¦ variable selon les
de sid¨¦rophore, effet PGPR, solubilisation des phosphates
plantes h?tes. Prosopis jultjlora a eu un pourcentage d¡¯in-
naturels) et g¨¦notypique (PCR inter - ERIC, REP). Une
fection plus ¨¦lev¨¦ que Acacia nihica et Acacia tort&.
collection de champignons ectomycorhiziens et n¨¦mato-
D¡¯une mani¨¨re globale, l¡¯infection est ¨¦lev¨¦e dans les deux
phages a ¨¦t¨¦ mise en culture et repiqu¨¦e p¨¦riodiquement
sites et n¡¯est affect¨¦e ni par la profondeur, ni par la distan-
sur milieu synth¨¦tique. Des m¨¦thodes de conservation et
ce de pr¨¦l¨¨vement des sols. Les r¨¦sultats refl¨¨tent l¡¯?ge des
d e production d¡¯inoculum de champignons mycorhiziens
placeaux, la mycotrophie naturelle des esp¨¨ces et la capaci-
ont ¨¦t¨¦ propos¨¦es.
t¨¦ des champignons indig¨¨nes ¨¤ infecter une large gamme
d¡¯esp¨¨ces ligneuses. De fa?on g¨¦n¨¦rale, le nombre de
Des micro-organ¨¹mes
fongiques et ba&riens ont ¨¦t¨¦ t
spores a ¨¦t¨¦ plus ¨¦lev¨¦ ¨¤ Thi¨¦naba qu¡¯¨¤ Bandia, confirmant
est¨¦s in vitro, en serre, en p+G&re et au champ pour
ainsi l¡¯id¨¦e que les cultures annuelles et le travail du sol
leur @cacit¨¦sur d@n=ntespIantes
h?tes et comme moyen
peuvent stimuler la production de spores. Cependant, des
de Lutte biologique contre les nf?matodkphytoparacites.
diff¨¦rences entre esp¨¨ces ligneuses ont ¨¦t¨¦ not¨¦es dans les
deux sites. A Thi¨¦naba, les placeaux de Acacia tortiLs ont
La croissance et la nutrition min¨¦rale de deux provenances
plus de spores que ceux de Prosopis juLfira et Acacia nilo-
de AJ%& aficana du Burkina Faso (Nazinga, AaN) et du
tica. A Bandia, la plupart des spores ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦s sous
S¨¦n¨¦gal (Diatock, Aad), inocules avec quatre champi-
Eucalyptus camafduhis et Acacia aneura. Dans les deux
gnons ectomycorhiziens (Scleroderma dictyosporum -
sites et pour toutes les esp¨¨ces, la densit¨¦ des spores a dimi-
IR. 109, Scleroderma sp. l-IR.406, Scleroderma sp.
nu¨¦ avec la profondeur. La densit¨¦ des spores ¨¦tait positi-
2-IR.408 et un isolat fongique non identifi¨¦
vement corr¨¦l¨¦e ¨¤ la densit¨¦ des racines, mais pas au pour-
ORSXMOO2) ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es dans un sol d¨¦pourvu de
centage d¡¯infection endomycorhizienne. Pour finir, l¡¯infec-
propagules ectomycorhiziens et carenc¨¦ en P assimilable.
tion endomvcorhizienne et la croissance du mil ¨¦lev¨¦ sur
Les r¨¦sultats ont montr¨¦ qu¡¯il y a peu de variations dans la
diff6rcncs sols de Thi¨¦naba ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es. Les jeunes
capacit¨¦ des champignons ectomycorhiziens ¨¤ coloniser les
plants de mil ont ¨¦t¨¦ r¨¦colt¨¦s 40 jours apr¨¨s semis. Les
racines des deux provenances de A&Lia aficana et ¨¤ pro-
plants ¨¦lev¨¦s dans les sols pr¨¦lev¨¦s entre 0 et 25 cm de pro-
duire des hyphes extramatricielles dans le sol. La colonisa-
fondeur ¨¦taient plus d¨¦velopp¨¦s (en biomasses racinaire et
tion ectomycorhizienne et le d¨¦veloppement des hyphes
a¨¦rienne) et avaient un taux de mycorhization plus elev¨¦
extramatricielles ne sont pas reli¨¦s ¨¤ la nutrition min¨¦rale
que ceux ¨¦lev¨¦s dans les sols pr¨¦lev¨¦s entre 25 et 50 cm.
et ¨¤ la d¨¦pendance ectomycorhizienne. Les concentrations
L¡¯intensit¨¦ de mycorhization a ¨¦t¨¦ plus ¨¦levee avec les sols
en P, N, Mg et Ca des feuilles varient tr¨¨s peu entre les
pr¨¦lev¨¦s sous Acacia tort&, plus faible avec ceux pr¨¦le&
plants inocules et non inocul¨¦s, alors que la concentration
sow A. nilotica et plus faible encore avec ceux pr¨¦lev¨¦s sous
en K semble stimuler gr?ce ¨¤ l¡¯inoculation ectomycorhi-
I? jul$!h Les plants ¨¦lev¨¦s sur les sols pr¨¦lev¨¦s pres de
zienne. Quoi qu¡¯il en soit, la provenance AaN r¨¦pond
l¡¯arbre (1 m) ont un pourcentage de mycorhization
mieux que AaD ¨¤ l¡¯inoculation avec deux champignons
(16,3%) sup¨¦rieur ¨¤ celui des plants ¨¦lev¨¦s sur les sols pr¨¦-
ectomycorhiziens : Sckwderma sp. 2 IR.408 et l¡¯isolat fon-
lev¨¦s ¨¤ 5 m (11,4%). Des corr¨¦lations positives entre l¡¯in-
gique non identifi¨¦ ORSXMOO2. L¡¯augmentation de bio-
fection mycorhizienne, les biomasses racinaire et a¨¦rienne
masse est due ¨¤ une stimulation de la croissance racinaire
ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦es. Les meilleures croissance et infection des
par les champignons ectomycorhiziens.
plants etaient plus corr¨¦l¨¦es ¨¤ la densitt des racines et aux
spores pr&v¨¦es au champ qu¡¯au taux de mycorhization
Une enqu¨ºte a t!t& r&&¨¦e au S&+I sur la pr&ence de
des racines pr¨¦lev¨¦es.
champip~ns ectamyco&iziens du genre P~?&~ur asso-
ci& ¨¤ diff&entes esp&ces ligneuses comme Aczczk boheri-
Biodiversitk microbienne. Les travaux ont port¨¦ sur la
cea et Eucalyptus camalduhis. Les souches fongiques ont
biodiversit¨¦ des micro-organismes symbiotiques (champi-
¨¦t¨¦ isol¨¦es et mises en cultures pures. Ces isolats ont ¨¦t¨¦ tes-
gnons ectomycorhiziens et mycorhiziens ¨¤ arbuscules) et
tes pour leur compatibilit¨¦ avec A. hohericea en condi-
non symbiotiques (champignons n¨¦matophages et rhizo-
tions ax¨¦niques. Deux des souches compatibles ont ¨¦t¨¦ uti-
bact¨¦ries) et sur le d¨¦veloppement de m¨¦thodes de culture
lis¨¦es dans une exp¨¦rience en serre en inoculant les cham-
et de conservation de ces micro-organismes. Une collec-
pignons dans du sol, pr¨¦lev¨¦ au S¨¦n¨¦gal et pr¨¦alablement
tion de micro-organismes utiles aux plantes (champignons
st¨¦rilis¨¦s ¨¤ la chaleur. Les symbiotes fongiques ont induit
ectomycorhiziens et n¨¦matophages et rhizobact¨¦ries) a ¨¦t¨¦
une stimulation de la croissance de la plante h?te (A. bolo-
isol¨¦e du sol (carpophores, mycorhizosph¨¨re, galles de
sericea). De plus, dans une exp¨¦rience o¨´ le n¨¦matode ¨¤
n¨¦matodes, sol nu) soumis ¨¤ diff¨¦rents stress. Plus de 300
galles Meloidogyne javanica a ¨¦t¨¦ inocul¨¦, la symbiose ecto-
isolats de rhizobact¨¦ries appartenant au groupe des
mycorhizienne exerce un effet inhibiteur vis-¨¤-vis de la
Pseudomona fluorescents ont ¨¦t¨¦ conserves dans du glyc¨¦-
multiplication du n¨¦matode.
rol20% ¨¤ -80¡ãC. Les rhizobact¨¦ries sont en cours de carac-
t¨¦risation au niveau ph¨¦notypique (test APL, production
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 7

l Les rkxltats scientifiaues
l
La r¨¦partition de bact¨¦ries du groupe Pse&omonas fluores-
entre 7,5 m et 19,5 m de haut avec des DHP corrpris
cents et d¡¯un champignon n¨¦matophage Arthrobotrys sp.
entre 50 cm et 140 cm. Enfin, les r¨¦sultats obtenus sur
souche T41 a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e dans un sol et autour des racines
l¡¯¨¦tat sanitaire des peuplements montrent que le parc ¨¤
d¡¯une plante infect¨¦e par Meloidogvze spp. Ces deux
Acacia albidz ¨¦tudi¨¦ dans les villages de Bambey s¨¦r¨¨re et
micro-organismes ¨¦taient pr¨¦sents en abondance au
de S¨¦o est bien-venant et la quasi totalit¨¦ de-s kad se com-
niveau des galles. Les interactions entre ces deux types de
pose de sujets vigoureux ne pr¨¦sentant pas de signes de
micro-organismes ont ensuite ¨¦t¨¦ abord¨¦es en conditions
vieillissement ou de parasitisme. Cependant l¡¯¨¦mondage
st¨¦riles. Certaines souches bact¨¦riennes ont augment¨¦ la
total ou partiel appliqu¨¦ ¨¤ plus de la moiti¨¦ des Kad est
croissance fongique et sa capacit¨¦ pr¨¦datrice. De plus, le
assez important. Cet ¨¦mondage associ¨¦ au ramassage des
d¨¦veloppement de plantules de tabac cultiv¨¦es dans un sol
gousses pourrait ¨¤ la longue compromettre l¡¯importance
non d¨¦sinfect¨¦ en serre a ¨¦t¨¦ stimul¨¦ par des souches de
de la r¨¦g¨¦n¨¦ration naturelle de l¡¯esp¨¨ce.
Pseudomonas fluorescents inocul¨¦es avec ou sans T41.
L¡¯effet de cette double inoculation bact¨¦rie/champignon a
R¨¦g¨¦n¨¦ration dans le parc ¨¤ Acacia ah& L¡¯¨¦tude a ¨¦t¨¦
¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦ avec des plants de tabac ¨¦lev¨¦s dans un sol colo-
men¨¦e dans les villages de Bambey s¨¦r¨¨re et de S¨¦o. Les
nis¨¦ par des n¨¦matodes phytoparasites Mehdogyne spp. et
esp¨¨ces recens¨¦es sont Acacia albidd, Bahnites aegyptiaca,
Rotylenchuhs ren$ormis.
Guiera senegahvs, Combretum aculeatum, Combretum
micranthum, Acacia seydl, Acacia sieberiam, Azadiracbta
Caract¨¦risation et gestion des
indica et Bauhinia mfescem. Acmia albiah constitue plus de
77% du nombre total des sujets inventori¨¦s. Au niveau des
¨¦cosyst¨¨mes forestiers et
terroirs de Bambey s¨¦r¨¨re et de S¨¦o, la r¨¦g¨¦n¨¦ration natu-
agroforestiers
relle, toutes les esp¨¨ces confondues, est constitu¨¦e par des
rejets (pr¨¨s de 70%) et des semis (environ 30%). Le pour-
centage relativement ¨¦lev¨¦ du nombre des rejets sur ces
i¡¯
*,:

Des activit¨¦s & recbercbe ont port¨¦ sur &.& du parc ¨¤
deux terroirs refl¨¨te le mode de gestion pratiqu¨¦ par les
$2
$8 Acacia albiah, sa caracthation hiopkysique et socio-¨¦conomique

:¡¯
populations au niveau de ces parcs. En effet, beaucoup de
et Ilrnpotiance a5 sa r&%z¨¦tation et ah facteurs qui h limitent,
dg: - et sur la r¨¦g¨¦nhtion et Lz gestion du gommier (Acacia sene~al)
jeunes arbres et arbustes pr¨¦sents dans ces terrains sont
rec¨¦p¨¦s en d¨¦but d¡¯hivernage, avant la mise en culture des
Caract¨¦risation du parc ¨¤ Aca&a a&2¨¤. La v¨¦g¨¦tation
terres et seuls quelques semis d¡¯esp¨¨ces comme Acacia albi-
ligneuse differe peu entre Bambey s¨¦r¨¨re et S¨¦o (les deux
dz et Balanites aegptiaca sont ¨¦pargn¨¦s lors des d¨¦friche-
sites d¡¯¨¦tude dans la r¨¦gion de Diourbel) au niveau de la
ments. Sur l¡¯ensemble des deux villages, les esp¨¨ces les plus
composition et surtout au niveau de la structure quel que
fr¨¦quemment rencontr¨¦es au niveau de ta r¨¦g¨¦n¨¦ration
soit le crit¨¨re (diam¨¨tre du tronc ¨¤ 1,30 m ou hauteur totale).
naturelle (rejets et semis) sont Bahites aegyptiaca (1 l%),
Cette v¨¦g¨¦tation est relativement diversifi¨¦e avec dix neuf
et Guiera senegahis (7%); les six autres esp¨¨ces recens¨¦es
esp¨¨ces ¨¤ Bambey S¨¦r¨¨re et vingt trois ¨¤ S¨¦o. Acxxia albidz
repr¨¦sentant 12%. Guiera senegahzsis est la deuxi¨¨me esp¨¨-
pr¨¦domine et repr¨¦sente une proportion d¡¯environ 70%
ce (par ordre d¡¯importance) inventori¨¦e ¨¤ Bambey s¨¦r¨¨re et
de l¡¯effectif total des ligneux dans chacun des villages. Ces
repr¨¦sente environ 13% des effectifs recens¨¦s avec, en
r¨¦sultats montrent que les paysans des deux villages ont
moyenne, un diam¨¨tre au collet l¨¦g¨¨rement sup¨¦rieur ¨¤ 1
op¨¦r¨¦, ¨¤ quelques esp¨¨ces pr¨¨s, la m¨ºme s¨¦lection dans le
cm et une hauteur totale d¡¯environ 1 m. Les jeunes plants
parc. On note par ailleurs que les esp¨¨ces secondaires sont
chez cette esp¨¨ce ont un port buissonnant avec en moyen-
des esp¨¨ces fruiti¨¨res (Aahsonia di@ata, Tamarindus hdica et
ne 11 branches par individu et sont relativement plus
Bahnites aegyptiaca). L¡¯importance relative er le maintien
proches de leur semencier avec une distance moyenne de
dans les syst¨¨mes de production du bassin arachidier de
l¡¯ordre du d¨¦cam¨¨tre. A S¨¦o, Acacia albidz est ¨¦galement
Aahsonia di@aa Tkvnarindus indica er Bahmites ~~ptiasa
l¡¯esp¨¨ce la plus fr¨¦quemment rencontr¨¦e au niveau de la
sont ainsi de nouveau confirm¨¦:; Une enqu¨ºte men¨¦e sur
r¨¦g¨¦n¨¦ration naturelle et repr¨¦sente plus de 76% des effec-
le\\ !!gneux ¨¤ usdgc? multiples avdif r&¨¦l¨¦ que ces esp¨¨ces
tifs d¨¦nombr¨¦s. Les sujets chez cette esp¨¨ce onr, en moyen-
i,ri~cr:t partie 11~s plus d¨¦slr¨¦c< par les paysans.
ne, un diam¨¨tre au collet l¨¦g¨¨rement sup¨¦rieur ¨¤ 0,5 cm,
<. I)II; t¡¯mant la structure des peuplenwnts,
l¡¯allure de la dis-
et une hauteur totale de plts de 39 cm. Les jeunes plants
tributlon des arbres dans les classes de hauteur et de dia-
sont situ¨¦s en moyenne ¨¤ 23 m du semencier le plus
m¨¨tre du tronc ¨¤ 1,30 m est la m¨ºme dans les deux vil-
proche et sont aussi branchus qu¡¯¨¤ Bambey S¨¦r¨¨re (8
lages, ce qui traduit une gestion similaire des peuplements.
branches par plant). Bahnites aegyptiaca est la deuxi¨¨me
La structure des peuplements fait ressortir une pr¨¦domi-
esp¨¨ce la plus abondante au niveau de ce village. Les jeunes
nance d¡¯arbres de dimension (diam¨¨tre ou hauteur) inter-
Bakmites sont, en moyenne, ¨¤ une vingtaine de m¨¨tres du
m¨¦diaire et l¡¯absence d¡¯individus dans les jeunes classes
semencier le plus proche, ont un diam¨¨tre au collet I¨¦g¨¨re-
(pour les deux crit¨¨res). Le peuplement ¨¤ Acacia albidz est
ment sup¨¦rieur ¨¤ O,5 cm et une hauteur totale de 37 cm.
compos¨¦ en grande partie par des individus qui mesurent
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 8

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Caract¨¦risation socio-¨¦conomique du parc ¨¤ AM&
probl¨¨mes d¡¯entretien constituent les principaux facteurs
adbida. Le choix des esp¨¨ces maintenues dans les parcelles
explicatifs de l¡¯absence de plantation d¡¯esp¨¨ces locales. Les
de culture fait intervenir autant des consid¨¦rations d¡¯ordre
techniques de conservation de la r¨¦g¨¦n¨¦ration consistent
socioculturelles qu¡¯¨¦conomiques. Les principales essences
principalement ¨¤ des actions de protection des rejets, il
recens¨¦es et qui sont associ¨¦es ¨¤ Acacia a&& sont au
s¡¯agit en premier d¡¯¨¦viter lors de la mise en culture (pr¨¦pa-
nombre de trente et l¡¯analyse des r¨¦sultats permet de dis-
ration des champs et sarclages) de bx?ler ou couper ¨¤ ras
tinguer trois groupes. Un premier regroupant environ 4%
les pousses ¨¦pargn¨¦es par les animaux. Cette pratique tra-
des esp¨¨ces recens¨¦es qui sont jug¨¦es abondantes par les
ditionnelle est reconnue par les populations m¨ºme si elle
populations. Un deuxi¨¨me groupe compos¨¦ d¡¯arbres dont
n¡¯est pas adopt¨¦e par tous. Les autres initiatives men¨¦es
la disponibilit¨¦ est consid¨¦r¨¦e comme moins importante, il
dans les trois villages se font sous l¡¯¨¦gide des structures
s¡¯agit principalement de vieux sujets. Les esp¨¦ces du troi-
d¡¯intervention, elles consistent au tuteurage et ¨¤ la mise en
si¨¨me groupe (60%) ont une population moins importante
place de grille de protection. Ces innovations ont ¨¦t¨¦ adop-
voire n¨¦gligeable. Globalement, le couvert arbor¨¦ dans cer-
t¨¦es par 30% des producteurs de l¡¯¨¦chantillon, environ 40%
taines zones du parc commence ¨¤ ¨ºtre remplac¨¦ par des
des r¨¦pondants trouvent leur introduction tr¨¨s r¨¦cente et
arbustes ¨¤ l¡¯image de Guiera senegalensis. Constatation a ¨¦t¨¦
pr¨¦f¨¨rent attendre pour les essayer. Les 30% restants esti-
faite aussi d¡¯une int¨¦gration progressive d¡¯esp¨¨ces exo-
ment inutile d¡¯assurer la protection des rejets dans la mesu-
tiques (Azadirzxbta indica et Prosopis julz$ora) dans ce
re o¨´ g¨¦n¨¦ralement ils ne peuvent survivre ¨¤ la dent du
parc. Les r¨¦ponses des paysans laissent aussi supposer que
b¨¦tail et ¨¤ la longue saison s¨¨che. La s¨¦cheresse, les coupes
seul le tiers des esp¨¨ces pr¨¦sentes dans le parc verront leur
abusives des arbres et la m¨¦canisation ont fortement
nombre augmenter les prochaines ann¨¦es suite ¨¤ la protec-
contribu¨¦ ¨¤ l¡¯acc¨¦l¨¦ration de la d¨¦gradation du parc ¨¤
tion et la plantation probables dontelles feront l¡¯objet.
Acacia al6iah. On est en pr¨¦sence d¡¯un parc vieillissant et
Plusieurs raisons expliquent le maintien de ces ligneux
les pratiques de protection et de gestion conservatoire des
dans les parcelles de cultures et les rares zones de parcours.
rejets pr¨¦conis¨¦es et vulgaris¨¦es par les structures de d¨¦ve-
Cependant, les raisons alimentaires (apport en nourriture
loppement n¡¯ont pas ¨¦t¨¦ adopt¨¦es massivement pour per-
et fourrage) et ¨¦cologiques priment sur les autres. Environ
mettre une reconstitution du couvert v¨¦g¨¦tal. Constat a ¨¦t¨¦
20% des esp¨¨ces recens¨¦es servent ¨¤ l¡¯alimentation humaine
fait que la diminution voire la rar¨¦faction des ressources
et pr¨¨s de 65% sont exploit¨¦es pour d¡¯autres usages : ferti-
foresti¨¨res n¡¯a pas entra?n¨¦ un changement notable des
lisation, alimentation du b¨¦tail, pharmacop¨¦e tradition-
comportements paysans en vue d¡¯un renouvellement du
nelle, bois de service et de chauffe. Les esp¨¨ces qui sont
parc Acacia albidd.
maintenues pour leur r?le ¨¦conomique sont surtout les
fruitiers. Il a ¨¦t¨¦ not¨¦ par les paysans une grande capacit¨¦
R¨¦g¨¦n¨¦ration et gestion du gommier (Acacia senegal).
de r¨¦g¨¦n¨¦ration pour seulement quelques esp¨¨ces qui sont
De faibles taux de croissance (entre 15 et 43 cm ¨¤ 8 mois)
souvent pr¨¦serv¨¦es et dont la croissance est favoris¨¦e. Ainsi,
et de survie (75 ¨¤ 95Y d
0 es gommiers plant¨¦s survivent)
cette mise en valeur de la r¨¦g¨¦n¨¦ration se fait uniquement
ont ¨¦t¨¦ observes en plantations ¨¤ cause en particulier d¡¯une
par la protection des rejets naturels et les esp¨¨ces pour les-
insuf&ance
de protection. Il s¡¯av¨¨re important de fournir
quelles, les paysans ont constat¨¦ un fort pouvoir de r¨¦g¨¦-
aux exploitants selon des modalit¨¦s ¨¤ d¨¦finir, l¡¯appui en
n¨¦ration sont : Acacia albida, Azadirachta indica,
cl?tures de type grillage Ferlo ou en barbel¨¦ pour sauve-
Combretum aculeata, Gardenia sp, Bahmites aegvptiacu et
garder les bonnes reprises constat¨¦es apr¨¨s la plantation.
Zizyphus mauritiana. Les esp¨¨ces telles que Ximenia ame-
En mati¨¨re de gestion sylvpastorale, la place de l¡¯exploita-
ricana, Crataeva religiosa, Ficus pihtyphylh et Tdmarindus
tion de la gomme arabique dans la gestion des ressources
indica, ont selon les paysans une moindre aptitude ¨¤ rejeter
sylvo-pastorales au niveau de V¨¦lingara a ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦e.
et se rencontrent tr¨¨s rarement. Le principal mode de pro-
Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que la zone de V¨¦lingara est la
pagation des esp¨¨ces reste la r¨¦g¨¦n¨¦ration naturelle. Le
plus grande source de production de gomme arabique de
manque de succ¨¨s de l¡¯enrichissement par semis, planta-
sa communaut¨¦ rurale. L¡¯exploitation est l¡¯activit¨¦ des
tion ou repiquage tent¨¦ par les structures de d¨¦veloppe-
hommes Peulhs et Maures. Toutefois, les femmes affir-
ment est expliqu¨¦ par le manque d¡¯eau et la divagation des
ment tirer beaucoup de profit de la commercialisation de
animaux en saison s¨¨che. Les principales entraves ¨¤ la r¨¦g¨¦-
celle-ci. Le d¨¦but de l¡¯exploitation (saign¨¦e) se situe chaque
n¨¦ration mentionn¨¦es par les r¨¦pondants sont la pression
ann¨¦e en octobre. La production atteint son niveau opti-
exerc¨¦e par les hommes et les animaux (73%), la m¨¦cani-
mum en d¨¦cembre et en mars. Des ¨¦tudes en agroforesterie
sation (ll%), la contrainte pluviom¨¦trique (10%) et la
ont montr¨¦ que deux types d¡¯exploitation agroforesti¨¨re
vieillesse des sujets (6%). La r¨¦g¨¦n¨¦ration d¡¯environ 45%
utilisant la jach¨¨re arbustive de gommiers existent dans les
des esp¨¨ces est menac¨¦e par suite du vieillissement des
zones de producrion : (i) parcelles agroforesti¨¨res commu-
semenciers et de la cueillette pr¨¦matur¨¦e des fruits. Les
nautaires et individ*uelles (de 10 ¨¤ 400 ha) et (ii) vergers
rares esp¨¨ces plant¨¦es sont : hdiracbta indica et Prosopis
agro-sylvicoles polyvalents (de 0,25 ¨¤ 4 ha). Une ¨¦valua-
SP. Le manque d¡¯exp¨¦rience en production de plants et les
tion du potentiel de production a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e et a donn¨¦
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
49

l Les r¨¦sultats scientifiques l
les r¨¦sultats suivants : zone du d¨¦partement de Lingu¨¨re
R¨¦g¨¦n¨¦ration des plantations de filao. Face aux pro-
(49,5 tonnes) et zone deYar¨¦-Galoya (12,4 tonnes). Les
bl¨¨mes poses par la r¨¦g¨¦n¨¦ration des plantations de filao le
strat¨¦gies propos¨¦es pour mieux
tirer partie de la
long du littoral, diff¨¦rentes strat¨¦gies ont ¨¦t¨¦ entreprises.
gomme doivent tenir compte des contraintes et de pro-
Les r¨¦sultats des ¨¦tudes ont montr¨¦ que, malgr¨¦ l¡¯impor-
bl¨¨mes identifi¨¦s : prix trop bas ; absence d¡¯appui au
tante production de graines, la r¨¦g¨¦n¨¦ration par graines
producteurs en mati¨¨re de gestion des terroirs gommiers
restait al¨¦atoire m¨ºme si l¡¯approche par plants produits en
et en mati¨¨re de strat¨¦gies et syst¨¨mes de production ;
p¨¦pini¨¨re donnait un taux de survie de ces plants de 60%
faible r¨¦g¨¦n¨¦ration des gommiers ; n¨¦cessit¨¦ de relocali-
apr¨¨s deux hivernages. La strat¨¦gie consistant ¨¤ utiliser des
ser les efforts de promotion et de restauration gommiers
bandes alternes de coupes issues de la gestion sylvicole
vers les zones ¨¤ haut potentiel. Les strat¨¦gies devraient
semble ¨ºtre une meilleure approche. Des coupes r¨¦alis¨¦es
s¡¯articuler autour d¡¯¨¦valuations compl¨¦mentaires et
en octobre ont donn¨¦ un taux de 47% de souches rejet¨¦es.
concerner les zones de productions non encore cou-
Cependant, les coupes ¨¤ ras de terre voient leurs rejets
vertes : proche Di¨¦ri, vers Galoya -Matam (Fouta,
d¨¦g¨¦n¨¦r¨¦s un mois apr¨¨s par recouvrement par la liti¨¨re
Damga) et nord S¨¦n¨¦gal Oriental (Bakel, Kidira,
produite. Les coupes pratiqu¨¦es en novembre ont eu un
Goudiri) et Boundou (partie Sud Est du Ferlo). Hibiscus
taux moyen de rejets de l¡¯ordre de 82 ¨¤ 88% pour des hau-
sabu!+@ (bissap) et le s¨¦same doivent ¨ºtre introduits
teurs de coupe de 25 et 50 cm respectivement. De plus,
dans les mod¨¨les agroforestiers comme sp¨¦culation asso-
des ¨¦tudes d¡¯impact socio-¨¦conomique de ces plantations
ci¨¦e au gommier d¡¯autant plus que le bissap est d¨¦j¨¤ cou-
ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es afin d¡¯¨¦valuer la part des produits forestiers
ramment cultiv¨¦ dans les zones du sud de l¡¯aire de pro-
issus des plantations sur le revenu des m¨¦nages et sur leur
duction de gomme arabique.
revenu agricole. Des ¨¦volutions ¨¦cologiques ont ¨¦t¨¦ obser-
v¨¦es dans les plantations. Parmi celles-ci, il convient de
noter l¡¯installation fournie du tapis herbac¨¦e utilis¨¦ dans le
cadre de l¡¯¨¦levage traditionnel, la r¨¦apparition de la faune
(singes, lapins, oiseaux) et l¡¯amendement des sols par la
liti¨¨re am¨¦liorant probablement sa structure. Le revenu
brut agricole issu des cuvettes mara?ch¨¨res a ¨¦t¨¦ estim¨¦ ¨¤
7,2 milliards de F CFA annuellement. L¡¯utilisation des
produits forestiers permet aux populations avoisinantes de
r¨¦aliser ¨¦galement une ¨¦conomie de l¡¯ordre de 128 000 ¨¤
456 250 F CFA.

l Les r¨¦sultats scientifiques l
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R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 1

:
l Les r¨¦sultats scientifiques l
Productions
zaine d¡¯avril. En mai, les temp¨¦ratures ont commenc¨¦ ¨¤ se
r¨¦chauffer mais les aliz¨¦s, encore pr¨¦sents, ont ¨¦quilibr¨¦ la
pouss¨¦e des eaux chaudes d¡¯origine guin¨¦enne venant du
halieutiques
sud et ont maintenu de petits upwelling localis¨¦s sur la
Petite C?te du S¨¦n¨¦gal. En juin, les eaux chaudes et sal¨¦es
d¡¯origine guin¨¦enne sont apparues ¨¤ la fronti¨¨re maritime
du S¨¦n¨¦gal et de la Guin¨¦e Bissau. Leur progression a ¨¦t¨¦
telle que d¨¨s juillet, elles ont envahi toute la c?te sud du
En 1998, hs activit¨¦s du Centre de
S¨¦n¨¦gal. En outre, les anomalies des temp¨¦ratures calcul¨¦es
sur un pas de temps de quinze jours ¨¤ l¡¯¨¦chelle de
Recherches Oc¨¦anogrdphiques de
l¡¯Atlantique central et une ¨¦tude sur J¡¯upwelling et les
Dakar Tbiaroye (CROD T)
ondes pi¨¦g¨¦es dans la r¨¦gion maritime du S¨¦n¨¦gal? (B.
Diaw, 1998) ont montr¨¦ que le r¨¦chauffement not¨¦ en
ontport¨¦ sur I¡¯¨¦tude de I¨¦nvironnement
1998 a ¨¦t¨¦ g¨¦n¨¦ral pour toute cette partie de l¡¯oc¨¦an et ont
bydro-climatique au S¨¦n¨¦gal,
confirm¨¦ la pr¨¦sence du ph¨¦nom¨¨ne appel¨¦ El Nino.
la p¨ºche industr;elle et artisanale.
Caract¨¦ristiques physico-chimiques du littoral s¨¦n¨¦ga-
De plus, Les cbercbeurs se sont
lais. La surveillance en routine du littoral (mesure de para-
m¨¨tres physico-chimiques (temp¨¦rature, salinit¨¦) a ¨¦t¨¦
int¨¦ress¨¦s aux aspects ¨¦conomiques
poursuivie au niveau des stations c?ti¨¨res.
de h jli¨¨re p¨ºche
Les donn¨¦es recuedies ont montr¨¦ que :
l
le dkmarrage u¨¨ h saison froide nk pas
accus¨¦ de retardpar rapport ¨¤ Lr mqerme climatique ;
., _
.,
,..
Env&nement ¡±
l
les tempt+atures observ¨¦es aux stations suivies ont
¨¦t¨¦ ¨¦gales ¨¤ ceLes a!e I;znn¨¦e 1997
hydre-climatique
et ce& de l¨¤ moyenne climatique ;
l en termes de moyennes annueh etpour les stations du
Cap V¨¦rt, la temp¨¦rature et la salinit¨¦ mauimah
Evolution spatio-temporelle de l¡¯upwelling s¨¦n¨¦galo-
ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦es ¨¤ la station de Yoff (23.Y¡±C et 3647%0)
mauritanien. Comme en 1997 et comparativement ¨¤ la
et les vahrs minimales ¨¤ hz station L& Thiaroye
moyenne climatique (1984/1997), l¡¯ann¨¦e 1998 (jusqu¡¯en
(21,S¡±C et 35,.?0%0).
juillet) a ¨¦t¨¦ caract¨¦ris¨¦e par la pr¨¦sence en surface d¡¯eaux
chaudes sur tout le plateau continental s¨¦n¨¦galais (temp¨¦-
Une corr¨¦lation entre les vents de secteur nord mesures ¨¤
rature moyenne de l¡¯ordre de 22¡ãC en saison froide contre
l¡¯a¨¦roport de Dakar et les temp¨¦ratures recueillies ¨¤ la sta-
une oscillation entre 18 et 19,5¡±C entre 1990 ¨¤ 1995 ¨¤
tion c?ti¨¨re de Yoff a montr¨¦ que le vent ne joue pas un
l¡¯exception de 1992). L es cartes bi-mensuelles (imagerie
r?le significatif sur les temp¨¦ratures c?ti¨¨res en saison
satellitaire M¨¦t¨¦osat) ont montr¨¦ que les premi¨¨res incur-
chaude. Par contre, le d¨¦but et la fin de l¡¯upwelling ont ¨¦t¨¦
sions d¡¯aliz¨¦s ont eu lieu en octobre/novembre 97 au nord
¨¦troitement corr¨¦l¨¦s ¨¤ l¡¯apparition et au retrait des aliz¨¦s.
du S¨¦n¨¦gal, sur la c?te mauritanienne, l¡¯upwelling ayant
Les salinit¨¦s relev¨¦es aux stations c?ti¨¨res ont ¨¦t¨¦ assez
commenc¨¦ alors au large du Cap Blanc. Ces incursions,
homog¨¨nes ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de chaque saison hydrologique.
tr¨¨s isol¨¦es et ¨¤ p¨¦riodes faibles (moins de 5 jours) n¡¯ont pas
Les plus fortes salinit¨¦s ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es en saison chaude.
d¨¦clench¨¦ l¡¯upwelling s¨¦n¨¦galais. En d¨¦cembre 97/janvier
98, les aliz¨¦s du nord se sont stabilis¨¦s progressivement en
P~?C& industrie& maritime
direction mais leur intensit¨¦ est rest¨¦ encore faible par rap-
port ¨¤ la moyenne climatique. N¨¦anmoins, les temp¨¦ra-
P¨ºcherie hauturi¨¨re. L¡¯¨¦valuation des ressources tho-
tures ont chut¨¦ brutalement, passant de 25¡ãC ¨¤ 23¡ãC au
ni¨¨res de l¡¯atlantique et une ¨¦tude pour une gestion
nord du Cap Vert en d¨¦cembre 97. L¡¯intensit¨¦ des vents de
rationnelle des p¨ºches hauturi¨¨res de la ZEE s¨¦n¨¦galaise
secteur nord ¨¤ cette p¨¦riode de l¡¯ann¨¦e ¨¦tant encore faible
ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es. La collecte et le traitement des statis-
et cette chute de la temp¨¦rature des eaux sur la c?te nord
tiques de p¨ºche sur le terrain et aupr¨¨s des professionnels
pourrait ¨ºtre due ¨¤ un ph¨¦nom¨¨ne d¡¯advection. En janvier
et des administrations concern¨¦es (DOPM, ORTHON-
98, les temp¨¦ratures sont rest¨¦es stables (autour de 22¡ãC
GEL, Consignataires...) ont montr¨¦ qu¡¯en 1998, les
au nord du Cap Vert et 23¡ãC au sud). En mars et avril,
d¨¦barquements et transbordements totaux ont atteint 5 1
mois d¡¯intensit¨¦ maximale des aliz¨¦s, tout le plateau conti-
634 tonnes (toutes flottilles confondues) dont 36 967
nental a ¨¦t¨¦ envahi par des eaux froides avec un minimum
tonnes pour les seuls senneurs de l¡¯Union Europ¨¦enne.
de 19¡ãC sur la Petite C?te au cours de la deuxi¨¨me quin-
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 2

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Chez les tanneurs, une augmentation des captures a ¨¦t¨¦
voiliers du fait du niveau actuel de cette ressource en
not¨¦e (10 5 13 tonnes en 1937 ¨¤ 14 697 tonnes en 1998)
Atlantique et des effets induits de son exploitation c¡¯ans
due probablement ¨¤ l¡¯augmentation des canneurs alors
l¡¯¨¦conomie nationale. Il serait donc int¨¦ressant d¡¯encourager
que le nombre des senneurs n¡¯a pas connu de changements
localement les op¨¦rations de marquage/recapture
dans
importants. Concernant l¡¯¨¦valuation des stocks, la base de
cette p¨ºcherie afin de r¨¦duire les d¨¦barquements ¨¤ l¡¯instar
donn¨¦es de I¡¯ICCAT a permis de faire des analyses ¨¤ par-
d¡¯autres pays bien que les d¨¦barquements de cette p¨ºcherie
tir de mod¨¨les, de porter des appr¨¦ciations sur le niveau
ne repr¨¦sentent environ que 10% des captures totales r¨¦a-
d¡¯exploitation des principaux stocks de thons de
lis¨¦es au S¨¦n¨¦gal.
l¡¯Atlantique et de formuler des recommandations en
mati¨¨re de gestion pour chaque unit¨¦ de stock. Les conclu-
Dans le cadre des recherches sur la p¨ºche hauturi¨¨re, une
sions des travaux ont montr¨¦ que beaucoup de stocks des
autre ¨¦tude a ¨¦t¨¦ men¨¦e en 1998 et a port¨¦ sur les mattes
principales esp¨¨ces marchandes de l¡¯Atlantique (Thurmus
de thons associ¨¦es aux tanneurs (suivi rapproch¨¦ des sta-
albacares, ffitsuwonw pehnis, Tbunnus obesw, Istiopborus
tistiques de p¨ºche des tanneurs bas¨¦s ¨¤ Dakar). Les r¨¦sul-
albicans et X$hias ghdius) semblent fortement ¨¤ pleine-
tats de cette ¨¦tude ont montr¨¦ que les prises des tanneurs
ment exploit¨¦s. Les petits thonid¨¦s et esp¨¨ces voisines (tho-
ont augment¨¦ de 4 200 tonnes de 1997 ¨¤ 1998 soit 37%.
nine, bonite, maquereau-bonite) qui int¨¦ressent les p¨ºche-
Les captures par bateau et par ZEE sont mieux connues et
ries artisanales s¨¦n¨¦galaises semblent sous exploit¨¦s au
sont ventil¨¦es par mois, par esp¨¨ce et par cat¨¦gorie com-
niveau de l¡¯Atlantique.
merciale pour une estimation approch¨¦e du chiffre d¡¯affai-
re de chaque unit¨¦, ¨¦tant donn¨¦ que les prix pratiqu¨¦s par
Parmi ks principales recommanahtions
firmukes, il
mois et par esp¨¨ce sont disponibles. Les param¨¨tres biolo-
convient de retenir celle relatives ¨¤ :
giques (taux d¡¯exploitation, migration et comportement
l
une r¨¦duction des prises d¡¯albacores et de Pa&n de 3,2 kg ;
des mattes) devraient permettre d¡¯estimer le potentiel
l un maintien d¨¨ I¡¯&ort de p¨ºche, ¨¤ son niveau actuel
halieutique disponible par les tanneurs en vue de la d¨¦fi-
nition de sc¨¦narios d¡¯am¨¦nagement optimal des p¨ºcheries
Sur le plan de la gestion, l¡¯¨¦tude des effets du moratoire de
thoni¨¨res tropicales.
la p¨ºche sous objets flottants a montr¨¦ que lesdits effets
seraient tr¨¨s probablement b¨¦n¨¦fiques pour r¨¦duire la pres-
P¨ºcherie de c¨¦phalopodes benthiques. Un programme
sion halieutique sur des ressources qui sont, ¨¤ l¡¯¨¦chelle
de recherche sur les poulpes est ex¨¦cut¨¦ conjointement par
r¨¦gionale, en voie de surexploitation. En effet, les pre-
l¡¯ISRA et I¡¯ORSTOM depuis 1996.
mi¨¨res analyses des p¨ºcheries en IV98 ont indiqu¨¦ un
accroissement des captures qui semble s¡¯expliquer, en partie,
¡°¡¯ Au couys de cette ann¨¦e, les activit¨¦s ont port¨¦ sur le
par l¡¯observation de ce moratoire qui est reconduit en
¡®i marquage, des ¨¦tuah de biom¨¦trie et de biologie ~2 la
IVVV et exp¨¦riment¨¦ actuellement dans Oc¨¦an indien.
reproduction, une ¨¦tude du r¨¦gime alimentaire et des
:, 4¡¯ *
r¨¦ teurs du poulpe, une ¨¦tu& de leur compotiement
in sicu,
Sur le plan national, l¡¯¨¦valuation des ressources thoni¨¨res
une ¨¦tude de h r?partition et des variations d¡¯abondance,
ii b constitution d¡¯une base de donn¨¦es sur les &barquements
de l¡¯atlantique et la gestion rationnelle des p¨ºches hautu-
;~j et la gestion et Iamhzagement
des p¨ºcheries.
ri¨¨res de la ZEE s¨¦n¨¦galaise a permis de tirer des conclu-
¡¯
De plus, les r¨¦sultats ah ¨¦tu&-s de &zzuence de
sions en mati¨¨re d¡¯am¨¦nagement et de gestion de ces
$ l¡¯environnement sur les poulpes et de la rentabilit¨¦
p¨ºcheries. Les niveaux actuels d¡¯exploitation des princi-
$ d¨¨s p¨ºcheries sont en cours Janalyse.
paux stocks imposent des mesures de gestion cons¨¦quentes
pour p¨¦renniser l¡¯exploitation. Ces mesures ¨¤ fondement
Les op¨¦rations de marquage de poulpe (Octopus vulgaris)
scientifique devront ¨ºtre intkgr¨¦es dans les dispositions
ont ¨¦t¨¦ intensifi¨¦es en 1998 avec environ 4500 individus
r¨¦glementaires l¨¦gales des pays producteurs. En terme d¡¯ef-
marqu¨¦s en mer ¨¤ bord du N/O Louis Sauger et plus de
fort nominal octroy¨¦ par le S¨¦n¨¦gal aux pays de l¡¯Union
1100 individus recaptur¨¦s, soit un taux moyen de recap-
europ¨¦enne il est recommand¨¦ le maintien actuel de l¡¯ef-
turc d¡¯environ 25%. Ce taux varie fortement selon les
fort des thoniers senneurs. En ce qui concerne la flottille
zones, atteignant 50% dans celles o¨´ la p¨ºche artisanale est
des tanneurs, p¨ºcherie localis¨¦e, elle r¨¦alise actuellement
tr¨¨s active. En outre, une augmentation des tailles sur les
une prise soutenue dans des conditions rentables. Cette
fonds chalut¨¦s a ¨¦t¨¦ r¨¦guli¨¨rement observ¨¦e. Ces mar-
situation ne devrait pas susciter un accroissement du
quages ¨¤ grande ¨¦chelle ont permis de mod¨¦liser et de cal-
niveau actuel de l¡¯effort de p¨ºche tant que le potentiel d¡¯ex-
culer la croissance en bassin et en mer de cette esp¨¨ce. Les
ploitation local n¡¯aura pas ¨¦t¨¦ mieux ¨¦valu¨¦. La p¨ºcherie
r¨¦sultats indiquent une grande variabilit¨¦ individuelle de la
palangri¨¨re qui cible la fraction adulte du stock de patudo
croissance (de type exponentiel) et ont mis en ¨¦vidence des
au large du S¨¦n¨¦gal, ¨¤ l¡¯instar des p¨ºcheries de surface, doit
taux de croissance comparables en mer et en bassin. Une
¨ºtre maintenue ¨¤ son niveau d¡¯effort actuel. Une plus
diff¨¦rence saisonni¨¨re a ¨¦t¨¦ cependant not¨¦e, avec des
grande attention doit ¨ºtre port¨¦e sur la p¨ºcherie sportive de
valeurs en saison chaude plus faibles qu¡¯en saison froide.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 3

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Les vitesses de croissance obtenues ainsi que la dur¨¦e de vie
Les proies rencontr¨¦es dans 214 estomacs ont ¨¦t¨¦ identi-
de l¡¯esp¨¨ce estim¨¦e ¨¤ 12-15 mois ont ¨¦t¨¦ diff¨¦rentes de celles
fi¨¦es. L¡¯analyse et l¡¯identification de ces proies ont montr¨¦ :
obtenues ant¨¦rieurement sur les stocks de poulpe dans la
la pr¨¦dominance (69,6%) des crustac¨¦s (crustac¨¦s divers,
r¨¦gion. De plus, les r¨¦sultats des marquages ont montr¨¦ une
crabes, Bernard-PHermite,
balanes, crevettes, arthropodes) ;
absence de migrations ou des migrations d¡¯ampleur tr¨¨s
20,4% de mollusques bivalves (Pinna spp., Atrina spp.) et
limit¨¦es la tr¨¨s grande majorit¨¦ des poulpes recaptur¨¦s
de c¨¦phalopodes (seiches) ; 9,3% de poissons ; des traces
l¡¯ayant ¨¦t¨¦ dans des lieux tr¨¨s proches des sites de largage.
d¡¯¨¦chinodermes (oursins). Ces r¨¦sultats corroborent les
observations faites dans la sous r¨¦gion par divers auteurs
Les ¨¦chantillonnages mensuels du poulpe pour les ¨¦tudes
sur les principaux groupes d¡¯esp¨¨ces de proies avec toute-
de biom¨¦trie et de reproduction se sont poursuivis ¨¤
fois des variations dans la pr¨¦valence des diff¨¦rents
Mbour et ¨¤ Kayar. Pour les ¨¦tudes de biom¨¦trie, la base de
groupes. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ ¨¦galement des variations
donn¨¦es constitu¨¦e couvre 1065 observations, dont 415
de la composition sp¨¦cifique du r¨¦gime alimentaire de
individus ¨¦chantillonn¨¦s ¨¤ Kayar et ¨¤ 650 ¨¤ Mbour. Le
Octopus vulgaris en fonction du temps, des zones g¨¦ogra-
traitement et l¡¯analyse des donn¨¦es ont port¨¦ sur
phiques, de la bathym¨¦trie et de la nature des fonds. Cela
16 variables morphom¨¦triques de 849 poulpes (528 indi-
traduit chez le poulpe un comportement alimentaire
vidus de Mbour, 321 de Kayar). Les donn¨¦es de l¡¯¨¦tude
opportuniste. Un autre r¨¦sultat important est le choix des
des param¨¨tres biom¨¦triques ont ¨¦t¨¦ analys¨¦es en vue
proies selon qu¡¯elles sont petites ou grandes, mobiles ou
d¡¯une comparaison ult¨¦rieure avec les r¨¦sultats des p¨ºche-
fEes, et selon leur degr¨¦ de f¨¦rocit¨¦, etc. En effet, les jeunes
ries de poulpe de la sous-r¨¦gion (Mauritanie, Maroc), de
poulpes se nourrissent surtout de crustac¨¦s de petites tailles
m¨ºme que pour l¡¯¨¦tude de la structure des populations de
et d¡¯esp¨¨ces relativement fixes (Pinna spp. et Atrimz spp.,
poulpe de cette zone. Plusieurs techniques d¡¯analyses de
balanes) tandis que les poulpes adultes ciblent les crabes,
donn¨¦es
multivari¨¦es (r¨¦gression
lin¨¦aire, ACP,
les poissons, les seiches.
Classification, AFD, etc.) ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦es ¨¤ des fins de des-
cription et de discrimination des populations de poulpes
Les ¨¦chantillons de poulpe et de ses pr¨¦dateurs potentiels
de Mbour et de Kayar. Les traitements et les analyses ont
collect¨¦s de 1996 ¨¤ 1998 ont ¨¦t¨¦ trait¨¦s et analys¨¦s. Ils pro-
¨¦t¨¦ r¨¦alises gr?ce aux logiciels STATITCF et STATLAB
viennent des centres de Ouakam, Soumb¨¦dioune, Hann,
avec l¡¯appui scientifique de l¡¯Ecole Nationale des Sciences
Mbour et Kayar mais ¨¦galement des campagnes de chalu-
Agronomiques (ENSA) de Thi¨¨s. Les r¨¦sultats pr¨¦limi-
tage du N/O Louis Sauger. Au total 2046 estomacs (459
naires de cette activit¨¦ de recherche ont fait l¡¯objet d¡¯un
pour les c¨¦phalopodes et 1527 pour les poissons) ont ¨¦t¨¦
m¨¦moire de DEA de Biologie Animale (UCAD, 1998)
examin¨¦s. Le r¨¦gime alimentaire du poulpe est essentielle-
intitul¨¦ ?Contribution ¨¤ l¡¯¨¦tude des param¨¨tres biom¨¦-
ment constitu¨¦ de crustac¨¦s, de poissons, de mollusques et
triques du poulpe commun (Octopus vulgaris CUVIER
de divers autres organismes (crabes, galath¨¦es, crevettes,
1797) du littoral s¨¦n¨¦galais : estimation du poids ¨¦visc¨¦r¨¦?.
poulpes, an¨¦mones, bivalves, ann¨¦lides). Ce r¨¦gime ne
L¡¯¨¦chantillon d¡¯¨¦tude a port¨¦ sur 285 poulpes collect¨¦s en
montre pas de variations saisonni¨¨res mais le coeffkient de
1997 ¨¤ Mbour et Kayar.
r¨¦pl¨¦tion est plus important en saison froide. Dix esp¨¨ces
de poissons t¨¦l¨¦ost¨¦ens (Epinephelus aeneus, Euthynnw
Concernant la biologie de la reproduction, une base de
alheratus, Sa& Sarah, Pagrus auriga, Hyperoglypbe moselii,
donn¨¦es comprenant 18 variables observ¨¦es sur 1 065
Corypbaena hippurw, Lutjanw agennes e t Racbycentron
individus (415 provenant de Kayar et 650 de Mbour) a ¨¦t¨¦
canadum) et 2 poissons s¨¦laciens (Squutina ocu?hta et
mise en place. Le traitement et l¡¯analyse de pr¨¨s de 9 para-
Scyliorhinw stehzris) ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es comme des pr¨¦da-
m¨¨tres de reproduction ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s. Des r¨¦sultats pr¨¦-
teurs du poulpe.
liminaires relatifs ¨¤ la taille ¨¤ la premi¨¨re maturit¨¦ sexuelle
de Octopzkr vulgaris au S¨¦n¨¦gal, aux p¨¦riodes de reproduc-
Enfin, les observations in situ du comportement du poul-
tion, ¨¤ la f¨¦condit¨¦ et ¨¤ la relation taillelpoids de l¡¯esp¨¨ce
pe ont r¨¦v¨¦l¨¦ des traits tr¨¨s int¨¦ressants comme l¡¯impor-
sont en cours de traitement et feront l¡¯objet de la publica-
tance des bivalves dans l¡¯alimentation et la constitution de
tion d¡¯un document de synth¨¨se sur la biologie de la repro-
r¨¦serves par le poulpe. Cette m¨ºme ¨¦tude sur le comporte-
duction pr¨¦vu ¨¤ la fin du programme. En outre, une ¨¦tude
ment in situ a permis de confirmer que le poulpe s¡¯ali-
sur les relations entre la dur¨¦e de vie embryonnaire du
menterait de jour plut?t que de nuit. La garde des oeufs
poulpe et la temp¨¦rature a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e et fait ¨¦tat des seules
par les femelles a ¨¦t¨¦ r¨¦guli¨¨rement observ¨¦e, de m¨ºme que
observations connues en milieu naturel avec une dur¨¦e
des femelles en fin de couvaison. La pr¨¦sence de chemin¨¦es
pouvant atteindre plus de 80 jours.
profondes creus¨¦es par les poulpes a ¨¦galement ¨¦t¨¦ observ¨¦e
dans les substrats meubles (sable, vase sableuse). Toutefois,
L¡¯¨¦tude du r¨¦gime alimentaire et des pr¨¦dateurs du poulpe
le probl¨¨me de l¡¯origine des jeunes poulpes pr¨¦sents sur la
a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e en collaboration avec le D¨¦partement de
Petite C?te en saison chaude n¡¯est pas encore expliqu¨¦e par
Biologie Animale de l¡¯Universit¨¦ de Dakar. Sur 501 esto-
les observations effectu¨¦es par plong¨¦e en certains lieux de
macs de poulpes examin¨¦s, 32% ¨¦taient vides.
p¨ºche (Ngaparou par exemple).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
54

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Une ¨¦tude de la r¨¦partition et des variations d¡¯abondance
P¨ºcherie p¨¦lagique c?ti¨¨re. Ia collecte et le codage des
a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e ¨¤ partir de chalutages exp¨¦rimentaux et des
statistiques des sardiniers Dakarois pour 1997 ont (St¨¦
statistiques de p¨ºche commerciale. Une deuxi¨¨me cam-
effectu¨¦s. Les donn¨¦es ont ¨¦t¨¦ saisies pour le traitement au
pagne de chalutages de poulpe, bas¨¦e sur un syst¨¨me de 14
bureau calcul du CRODT Le codage des donn¨¦es de
radiales coupant les isobathes 10 ¨¤ 400 m, a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e
p¨ºche des chalutiers Russes se poursuit au rythme de
en saison froide. Les r¨¦sultats pr¨¦liminaires montrent une
r¨¦ception des rapports des observateurs PSPS. Par ailleurs,
distribution plus profonde que celle observ¨¦e lors de la
en vue d¡¯un traitement plus sp¨¦cifique de l¡¯activit¨¦ des
premi¨¨re campagne r¨¦alis¨¦e durant l¡¯intersaison chaude-
navires russes, le codage sur Excel de l¡¯ensemble des don-
froide. Une abondance bien marqu¨¦e a ¨¦t¨¦ not¨¦e sur les
n¨¦es inscrites sur les fiches des observateurs se poursuit.
fonds compris entre 60 et 300 m de profondeur, une
Il constitue un volume de travail consid¨¦rable en raison de
absence de poulpes au niveau de la sonde des 400 m, une
la s¨¦rie qui d¨¦bute depuis 1993. Un document interne sur
pr¨¦dominance des stades de maturit¨¦ sexuelle 1 et II dans
l¡¯¨¦tat d¡¯exploitation des stocks p¨¦lagiques c?tiers a ¨¦t¨¦ r¨¦a-
les deux sexes, des individus de taille g¨¦n¨¦ralement inf¨¦-
lis¨¦. Les r¨¦sultats des s¨¦ries de campagnes acoustiques
rieure ¨¤ 700-800 g . Les poulpes de stade III de m¨ºme que
conjointes organis¨¦es par la FAO et couvrant une zone
les individus de plus de l-2 kg n¡¯ont ¨¦t¨¦ rencontr¨¦s qu¡¯au
allant du Maroc ¨¤ la zone sud S¨¦n¨¦gal, ont fait l¡¯objet
nord de Dakar. L¡¯analyse des donn¨¦es de campagnes de
d¡¯une analyse commune avec les scientifiques de la sous-
p¨ºche exp¨¦rimentale effectu¨¦es en 1989 et 1990 permettra
r¨¦gion ainsi qu¡¯avec les partenaires norv¨¦giens. Ces cam-
de compl¨¦ter l¡¯¨¦tude de la r¨¦partition spatio-temporelle du
pagnes ont permis de pr¨¦senrer l¡¯¨¦volution annuelle des
poulpe des c?tes s¨¦n¨¦galaises. L¡¯analyse des statistiques de
biomasses de sardinelles dans la sous r¨¦gion. Au niveau des
p¨ºche chaluti¨¨re de la p¨¦riode 1986-1994 a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e et
limites d¡¯extension nord et sud ¨¤ savoir respectivement le
a permis la standardisation de l¡¯effort de p¨ºche des chalu-
Maroc et le S¨¦n¨¦gal, on observe des fluctuations de bio-
tiers s¨¦n¨¦galais et ¨¦trangers par mod¨¦lisation lin¨¦aire des
masse avec des niveaux tr¨¨s faibles durant les derni¨¨res
PUE. Les r¨¦sultats obtenus ont permis d¡¯estimer l¡¯effort de
ann¨¦es. En revanche, la zone centrale d¡¯occupation du
p¨ºche effectif de l¡¯ensemble des p¨ºcheries (artisanales et
stock en l¡¯occurrence la zone Mauritanienne pr¨¦sente une
industrielles) en r¨¦f¨¦rence aux chalutiers standards.
d¨¦croissance r¨¦guli¨¨re de biomasse d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre.
La pression de p¨ºche exerc¨¦e sur le poulpe montre une ten-
Si l¡¯on observe l¡¯ensemble de la biomasse de la sous r¨¦gion,
dance globale ¨¤ la hausse durant la p¨¦riode d¡¯¨¦tude.
la stabilit¨¦ autour de 3 millions de tonnes durant les ann¨¦es
Ces r¨¦sultats seront r¨¦actualis¨¦s puis compl¨¦t¨¦s en 1999
1992-l 995- 1996 est suivie d¡¯une r¨¦duction d¡¯environ 40%
par l¡¯int¨¦gration des statistiques de p¨ºche r¨¦cente et par
pour atteindre 1,8 millions de tonnes en 1997-1998. Au
l¡¯analyse de l¡¯effet ?reste? (captures accessoires de la p¨ºche
m¨ºme moment, la moyenne annuelle des captures s¡¯est
du poulpe) sur les estimations. En outre, en p¨ºche artisa-
accrue d¡¯environ 30%, passant de 290 000 tonnes durant
nale, la collecte des statistiques d¨¦taill¨¦es de d¨¦barquement
les ann¨¦es de forte abondance ¨¤ plus de 400 000 tonnes
de poulpe se sont poursuivies au niveau des centres de
pour l¡¯ann¨¦e 1997. Cette hausse serait due ¨¤ l¡¯arriv¨¦e en
p¨ºche. La saisie des donn¨¦es d¨¦taill¨¦es par cat¨¦gories de
Mauritanie d¡¯une flottille hollandaise compos¨¦e de chalu-
poids des poulpes et seiches collect¨¦es aupr¨¨s des principales
tiers de fort tonnage pouvant atteindre 95 ¨¤ 120 m et
usines de la place se poursuit ainsi que les ¨¦chantillons de
ciblant les sardinelles notamment la sardinelle ronde. Les
poids individuels de poulpe collect¨¦s sur les principaux
captures de ces navires, toutes esp¨¨ces p¨¦lagiques confo:-.Jues,
points de d¨¦barquement du S¨¦n¨¦gal. Une analyse pr¨¦limi-
tournent autour de 130 000 tonnes durant les ann¨¦es
naire de ces donn¨¦es a ¨¦t¨¦ faite dans le but de d¨¦velopper une
1997-1998.
m¨¦thodologie d¡¯¨¦tude dynamique des populations exploit¨¦es.
Par ailleurs les histogrammes de fr¨¦quence de taille des
Concernant la gestion et l¡¯am¨¦nagement des p¨ºcheries, les
deux esp¨¨ces de sardinelles font appara?tre, pour la sardi-
r¨¦sultats pr¨¦liminaires obtenus sur la biologie et l¡¯¨¦cologie
nelle ronde cibl¨¦e par les plus importantes p¨ºcheries p¨¦la-
des poulpes (croissance, mortalit¨¦, reproduction, robustes-
giques que sont les sennnes tournantes au S¨¦n¨¦gal et la
se, habitat, r¨¦partition) ont ¨¦t¨¦ analys¨¦s dans le but d¡¯¨¦va-
flottille hollandaise en Mauritanie, une l¨¦g¨¨re diminution
luer leurs implications probables en mati¨¨re d¡¯am¨¦nage-
de la taille modale.
ment des p¨ºcheries. 11 en a ¨¦t¨¦ ainsi de la limitation de la
taille minimale marchande du poulpe (350 g non ¨¦visc¨¦r¨¦;
L¡¯estimation des potentiels de captures donne, avec une
300 g ¨¦visc¨¦r¨¦) instaur¨¦e par le nouveau Code de la p¨ºche
mortalit¨¦ naturelle de 0.5, un potentiel de 516 000 rennes
maritime (loi 98-32 et son d¨¦cret d¡¯application du 10 juin
de sardinelles pour la sous r¨¦gion (en ne tenant pas compte
1998), mesure discut¨¦e avec les professionnels (p¨ºcheurs
de la fraction c?ti¨¨re). Le dernier potentiel calcul¨¦ pour ces
artisans et industriels, mareyeurs, transformateurs, expor-
esp¨¨ces en 1993 ¨¦tait d¡¯environ 750 000 tonnes. La collec-
tateurs), les gestionnaires des p¨ºches.
te de donn¨¦es dans le cadre du programme Varget se pour-
suit. L¡¯¨¦laboration dune publication relative ¨¤ l¡¯estimation
des index de r¨¦flexion des poissons tropicaux est en cours.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
55

l Les r¨¦suttats
sckntit%ques
l
Dans le cadre de l¡¯¨¦tude portant sur la dynamique des
Dans l¡¯estuaire actuel (embouchure-barrage de Diama), la
bancs de poissons p¨¦lagiques c?tiers, une base de donn¨¦es
comparaison des peuplements tle poissons actuels avec
permettant de stocker sur fichier informatique l¡¯ensemble
ceux d¡¯avant l¡¯¨¦dification des barrages (Reizer, 1974 ;
des informations pertinentes sur les bancs observ¨¦s depuis
r¨¦sultats d¡¯enqu¨ºtes aupr¨¨s des p¨ºcheurs) montre que la
1982 soit plus d¡¯une dizaine de campagnes a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e.
composition sp¨¦cifique est rest¨¦e relativement stable. En
Une publication portant sur l¡¯analyse de ces informations
revanche, les peuplements situ¨¦s en amont de cette zone,
et intitul¨¦e ?On the clustered occurrence of fish schools
ont connu une modification de leur structure. L¨¤, il faut
along acoustic survey transects and its .relation to popula-
distinguer trois p¨¦riodes : celle ant¨¦rieure ¨¤ la s¨¦cheresse
tion abundance? est en cours de pr¨¦paration.
des ann¨¦es 60 (ressources abondantes et diversi&es), celle
correspondant ¨¤ la s¨¦cheresse d¡¯avant la construction des
barrages (ressource fortement affect¨¦e et diminution de
l¡¯abondance d¡¯esp¨¨ces telles que Gymnarchw nihicus,
Heterotis niloticus, Citbarinus citharinus, C. ~SUS,
Makzpterus ehricus et les Mormyriab) et la p¨¦riode apr¨¨s
Un inventaire ictyofaunistique a permis de r¨¦pertorier cent
l¡¯¨¦dification des barrages (reconstitution amorc¨¦e des
onze esp¨¨ces entre l¡¯embouchure du Fleuve S¨¦n¨¦gal et la
stocks d¡¯esp¨¨ces qui avaient presque disparu ou qui ¨¦taient
ville de Podor. La comparaison du rapport nombre
devenues tr¨¨s rares). Avant l¡¯¨¦dification des barrages, les
d¡¯esp¨¨ces/nombre
de f¨¤miies de l¡¯ancien estuaire du fleuve
principaux facteurs responsables de la structuration des
S¨¦negal (zone ¨¦chantillonn¨¦e) avec d¡¯autres estuaires de
peuplements de poissons ¨¦taient la crue, la temp¨¦rature et
l¡¯Afrique de l¡¯Ouest, indique que les peuplements de poissons
la salinit¨¦. Avec la construction du barrage anti-sel de
du fleuve S¨¦n¨¦gal ont atteint un degr¨¦ relativement ¨¦lev¨¦
Diama, la permanence de l¡¯eau douce a favoris¨¦ le d¨¦ve-
de diversification
¨¤ l¡¯int¨¦rieur des familles. Ce rapport est
loppement d¡¯une v¨¦g¨¦tation aquatique tr¨¨s abondante.
de 2,47 pour la zone correspondant ¨¤ l¡¯ancien estuaire
Cette v¨¦g¨¦tation actuellement constitue un facteur (favo-
(= estuaire avant l¡¯¨¦dification du barrage de Diama) du fleuve
rable pour la plupart des esp¨¨ces) tr¨¨s important de struc-
S¨¦n¨¦gal, 2,19 pour l¡¯estuaire du Sine-Saloum (S¨¦n¨¦gal),
turation des peuplements mais elle g¨ºne consid¨¦rablement
2,19 pour celui de la Gambie (R¨¦publique de Gambie),
les activit¨¦s de p¨ºche.
2,04 pour celui de la Casamance (S¨¦n¨¦gal), 1, 87 pour le
Rio Buba (Guin¨¦e Bissau), 2, 15 pour la Fatala (Guin¨¦e)
et 2, 15 pour la lagune Ebri¨¦ (C?te d¡¯ivoire).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
56

l Les r&ultats
scientifiques l
Un bilan des programmes de prisciculture (diff¨¦rents types
Gestion durable des ressources renouvelables. L¡¯objectif
d¡¯aquaculture
et pisculture en enclos) et son ¨¦volution spa-
de cette activit¨¦ ¨¦tait d¡¯¨¦tudier de fa?on pluridisciplinaire
tio-temporelle en Casamance a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e. Ce bilan fera
(biologie, droit, ¨¦conomie, socio-anthropologie) les modes
l¡¯objet d¡¯une publication scientifique qui est en cours de
de r¨¦gulation des syst¨¨mes productifs des p¨ºcheries c¨¦pha-
pr¨¦paration.
lopodi¨¨res du S¨¦n¨¦gal, de la Mauritanie et du Maroc ¨¤ partir
de la compr¨¦hension des m¨¦canismes qui sous-tendent les
relations entre acteurs, organisations et institutions qui
participent aux syst¨¨mes de rkgulation et d¡¯exploitation
des p¨ºcheries. Cette ¨¦tude a permis de constituer une
banque de donn¨¦es sur les grands agr¨¦gats macro-
¨¦conomiques qui remontent aux origines de la p¨ºcherie
des c¨¦phalopodes au S¨¦n¨¦gal (PIB, PNB, taux d¡¯inflation,
commerce ext¨¦rieur, balance des paiements, recettes de
I¡¯Etat, principaux secteurs ¨¦conomiques). L¡¯analyse partiel-
le des donn¨¦es de cette banque montre que les deux fer-
metures de la p¨ºche du poulpe (1996 et 1997) n¡¯ont pas
entra?n¨¦ les m¨ºmes cons¨¦quences. Si la premi¨¨re ann¨¦e il a
¨¦t¨¦ not¨¦ une augmentation sensible du poids des poulpes
d¨¦barques et de la production, la deuxi¨¨me ann¨¦e, en plus
d¡¯une augmentation sensible du poids moyen des poulpes
captur¨¦s, il a ¨¦t¨¦ not¨¦ un ¨¦talement de la saison de p¨ºche,
Au terme de l¡¯analyse il a ¨¦t¨¦ constat¨¦ que l¡¯exploitation
des c¨¦phalopodes n¡¯est pas suffiiamment r¨¦gie par le dii-
positif juridique en vigueur. Les principales raisons ont ¨¦t¨¦
identifi¨¦es (connaissance insutlisante de cette ressource,
p¨ºcherie r¨¦cente et en croissance rapide, etc.) et une refon-
te des textes permettant d¡¯int¨¦grer cette esp¨¨ce dans une
politique globale pour une gestion durable des c¨¦phalo-
podes a ¨¦t¨¦ recommand¨¦e. En effet, le cadre juridique
actuel ne r¨¦gule, ¨¤ travers le syst¨¨me de licences, que la
p¨ºche industrielle ; la p¨ºche artisanale ¨¦tant libre ce qui
induit une surexploitation localis¨¦e de certains stocks
d¨¦mersaux dont les c¨¦phalopodes.
En ce qui concerne la p¨ºche industrielle, la protection des
ressources c¨¦phalopodi¨¨res passerait par une certaine sp¨¦-
cialisation des licences ¨¤ l¡¯¨¦gard des principales p¨ºcheries.
Autrement dit, ¨¤ chaque p¨ºcherie doit correspondre une
licence pr¨¦cise. A travers cette sp¨¦cialisation des licences,
l¡¯on devrait s¡¯attendre aussi ¨¤ une r¨¦glementation des cap-
tures accessoires dans la mesure o¨´ les p¨ºcheries s¨¦n¨¦ga-
laises sont multi-sp¨¦cifiques.
De mani¨¨re g¨¦n¨¦rale et dans le domaine de la gestion
durable et de la conservation des ressources, l¡¯accent doit
¨ºtre mis sur la participation populaire ou la gestion parti-
cipative, et celui de la responsabilisation conclative des
populations dans l¡¯entreprise de leur d¨¦veloppement en
g¨¦n¨¦ral et dans la gestion et la conservation du milieu
naturel qui les fait vivre, en particulier. La politique de
d¨¦centralisation doit donc permettre de responsabiliser les
Rapport annuel 1998
57

l Les r¨¦sultats scientifiques l
collectivit¨¦s locales de base en mati¨¨re de gestion des res-
L¡¯approche corporatiste
quant ¨¤ elle, favorise l¡¯initiative
sources. Celle-ci doit figurer au nombre de leurs comp¨¦-
priv¨¦e et encourage la cr¨¦ation d¡¯organismes sociopro-
tences g¨¦n¨¦rales. Toutefois, le transfert de comp¨¦tences ne
fessionnels. Les limites av¨¦r¨¦es de la gestion centralis¨¦e
doit pas conduire - comme on le constate ¨¤ l¡¯occasion de
et ¨¦tatique ont ¨¦t¨¦ mises en ¨¦vidence par l¡¯¨¦mergence au
l¡¯exp¨¦rience de d¨¦centralisation en cours au S¨¦n¨¦gal - ¨¤ un
niveau local de nouvelles structures qui se sont montr¨¦es
simple transfert du jacobinisme au niveau local. En
indispensables dans la ma?trise et surtout l¡¯organisation
d¡¯autres termes, il convient d¡¯¨¦viter que les pouvoirs ne
du sous-secteur de la p¨ºche artisanale. Cela suppose
soient centralises ou plut?t confisqu¨¦s par les ¨¦lus locaux
qu¡¯au pr¨¦alable, il soit reconnu offkiellement la n¨¦cessi-
au d¨¦triment des associations de professionnels et des orga-
t¨¦ de tels organismes et leur r?le dans la promotion de la
nisations non gouvernementales.
p¨ºche artisanale. Il reviendrait donc ¨¤ ces groupements
d¡¯organiser la profession dans leurs zones de comp¨¦ten-
Sur le plan sp¨¦cifique de la p¨ºche, l¡¯accent doit ¨ºtre mis sur
ce respectives afin de permettre ¨¤ tous leurs membres de
deux approches : l¡¯approche fondative et l¡¯approche cor-
b¨¦n¨¦ficier des produits de la mer sans toutefois compro-
poratiste. L¡¯approche fondative appelle la cr¨¦ation par
mettre l¡¯avenir des g¨¦n¨¦rations futures.
l¡¯Etat d¡¯un organe local charg¨¦ des questions de p¨ºche. II
pourrait ¨ºtre compos¨¦ de repr¨¦sentants locaux de l¡¯admi-
D¡¯autres aspects socio-¨¦conomiques ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦s.
nistration, d¡¯¨¦lus locaux, de notables, de mareyeurs, d¡¯usi-
Des enqu¨ºtes pour l¡¯¨¦tude de la rentabilit¨¦ ¨¦conomique et
niers, de p¨ºcheurs artisans, d¡¯aquaculteurs ainsi que d¡¯as-
financi¨¨re des unit¨¦s de p¨ºche artisanales et industrielles
sociations de p¨ºcheurs artisans. A l¡¯exception des repr¨¦sen-
c¨¦phalopodi¨¨res sont termin¨¦es. Les donn¨¦es collect¨¦es
tants de l¡¯administration, la d¨¦signation des autres
ont ¨¦t¨¦ saisies sur support informatique et seront analys¨¦es
membres de l¡¯organe devrait se faire selon le proc¨¦d¨¦ (¨¦lec-
apr¨¨s contr?le technique et validation. Enfin, les r¨¦sultats
tion par exemple) le plus appropri¨¦, c¡¯est-¨¤-dire qui leur
du recensement du parc piroguier et des infrastructures
confere une incontestable l¨¦gitimit¨¦.
li¨¦es ¨¤ la p¨ºche dans le delta et la basse vall¨¦e du fleuve
S¨¦n¨¦gal montrent une relative ¨¦volution dudit parc.
Dans chaque r¨¦gion, cet organe aura essentielhent
De 847 unit¨¦s en ao?t 1997, il est pass¨¦ ¨¤ 934 en avril
pour r?Le :
1998 soit une l¨¦g¨¨re augmentation de 9%. Cette ¨¦volution
l de donner A3 avis sur toutes les questions r&tives
en saison s¨¨che peut s¡¯expliquer par la fin des travaux agri-
aux activit¨¦s de p¨ºche artisanak et de culture
marine dans la r¨¦gion concern¨¦e ;
coles mobilisant certains p¨ºcheurs pendant l¡¯hivernage.
l dhurer Ilnformation
des p¨ºcheurs sur toutes Ips
mesures relatives ¨¤ la p¨ºche maritime et ¨¤ la cultuw
marine dznz hr kx-alit¨¦ ;
l d¡¯aider l¨¨s p¨ºcheurs de la localit¨¦ ¨¤ s¡¯organiser de
mani¨¨re ¨¤ r¨¦duire et ¨¤ r¨¦gh les conflits entz
communaut¨¦s dep¨ºcheurs et entre p¨ºcheurs
employant d@rentes m¨¦thodes &P¨ºche ;

l &Organiser les p¨ºcbews artisans a& qu%
puissent assister hdministration ah les
op¨¦rations de suivi et de contr?le des activit¨¦s de p¨ºche.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 8

l
Les r¨¦sultats scientifiques l
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Communication au s¨¦minaire de formation organis¨¦ ¨¤ Dakar
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par I¡¯IOI. 10 pages.
moratoire de la p¨ºche sous objets flottants par les
Bousso T., 1998. Bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal : ¨¦volution de la
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Dynamique des Strat¨¦gies de gestion et d¡¯am¨¦nagement des
Diouf T. et Fonteneau,.l998. Statistiques de la p&herie
p¨ºcheries Communication au s¨¦minaire de formation organis¨¦
thoni¨¨re FIS durant la p¨¦riode 1969 ¨¤ 1997. Document
¨¤ Dakar par I¡¯IOI. 8 pages.
SCRS/98/137. 34 pages.
Diouf T.., 1998. P¨ºcheries palangri¨¨res d¡¯espadon au
Bousso ¡®K, 1998. L¡¯exploitation des ressources halieutiques
dans l¡¯estuaire hyperhalin du Sine Saloum. Communication
S¨¦n¨¦gal : analyse des donn¨¦es des observateurs. Document
au s¨¦minaire de formation organis¨¦ ¨¤ Dakar par I¡¯IOI. 9 pages.
SCRS/98/154, 8 pages.
Bousso T. et D¨¨me M., 1998. Recencement du parc piroguier
Diouf T., 1998. Programme internationale de recherches
dans le Delta et la Basse Vall¨¦e du Fleuve S¨¦n¨¦gal.
intensives sur les istiophorid¨¦s : Bilan des activit¨¦s en
CRODT/Aire d¨¦veloppement. 39 pages et annexes.
Atlantique est 1997-1998. Document SCRS/98/139, 6 pages.
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D¨¦me M., 1998. Projet d¡¯analyse du syst¨¨me de valorisation
biom¨¦triques du poulpe commun (Octapw
(transformation et commercialisation) des produits de la p¨ºche
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pr¨¦par¨¦e pour l¡¯Atelier sur les ?P¨ºcheries Internationales?,
Philadelphie (USA), 17-18 novembre 1998. Pew Charitable
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R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 9

l Les r¨¦sultats scientifiaues
l
Gestion des
des traitements. L¡¯analyse d¡¯¨¦chantillons de sol, pr¨¦lev¨¦s
apr¨¨s la r¨¦colte, a r¨¦v¨¦l¨¦ une am¨¦lioration de quelques
ressources naturelles
caract¨¦ristiques physico-chimiques (¨¤ l¡¯exception du pH)
imputable aux traitements, mais aussi un mouvement en
profondeur de calcium. En 1998, en culture arachidi¨¨re
et environnement
(var. 73-33), le suivi hydrique r¨¦alis¨¦ a montr¨¦ un draina-
ge en profondeur pour tous les traitements. Le niveau de
rendements atteints a ¨¦t¨¦ bon sans effet significatif des trai-
tements. Trois autres essais ont ¨¦t¨¦ men¨¦s en milieu pay-
san. Un 5¨¦mc traitement (f¨´mure min¨¦rale NPK vulgaris¨¦e
pour chaque culture consid¨¦r¨¦e) a ¨¦t¨¦ ajout¨¦ aux quatre
traitements de l¡¯essai en station. Le 1¡± essai men¨¦ milieu
paysan (Diamagu¨¨ne, d¨¦pt de Nioro) sur rotation
ma?slarachide
(73-33), avec l¡¯arachide en t¨ºte de rotation,
Amendements phosphocalciques. L¡¯effet ¨¤ long terme du
n¡¯a r¨¦v¨¦l¨¦ aucun effet significatif des traitements sur le ren-
phosphogyspe
(PG) sur la rotation ma?slarachide avec
dement (970 kglha pour les gousses et de 1270 kg/ha pour
celui du phosphate naturel (PN) ou de la chaux a ¨¦t¨¦ ¨¦va-
les fanes en moyenne). Le diagnostic foliaire r¨¦alis¨¦ n¡¯a pas
lu¨¦ ¨¤ Nioro. Les amendements en arri¨¨re-effet ont eu un
indiqu¨¦ de diff¨¦rence li¨¦e aux traitements. Dans le 2i¡± essai
effet significatif sur les gousses. Par rapport au t¨¦moin avec
sur syst¨¨me arachide/mil ¨¤ Ouadiour, aucun effet signifi-
un rendement moyen de 1350 kg/ha, le chaulage et le
catif des amendements n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦. Les rendements
m¨¦lange ¨¤ 50% de PG et de PN a entra?n¨¦ une augmen-
observes ont ¨¦t¨¦ faibles (370 kg/ha pour les gousses et
tation de 25%. Ce r¨¦sultat confirme l¡¯importance de l¡¯ap-
750 kg/ha pour les fanes). La percolation d¡¯eau en profon-
port de Ca sur la formation etlou le remplissage des
deur mise en ¨¦vidence par un suivi ¨¤ la tari¨¨re (en dessous
gousses. L¡¯action positive de Ca sur sol d¨¦grad¨¦, en plus de
de 2 m) sur l¡¯ensemble des traitements pose le probl¨¨me de
l¡¯augmentation du pH et/ou la diminution de la toxicit¨¦
l¡¯effrcience d¡¯utilisation de l¡¯eau par la culture. Enfin, le
aluminique, pourrait porter sur l¡¯am¨¦lioration du remplis-
3¨¨mr essai sur syst¨¨me riz continu (vari¨¦t¨¦ DJ-184D) a ¨¦t¨¦
sage des gousses. Cette hypoth¨¨se est plausible car l¡¯analy-
implant¨¦ dans le bas-fond de Koutango. Le labour a ¨¦t¨¦
se foliaire effectu¨¦e n¡¯a mis en ¨¦vidence aucun effet du trai-
r¨¦alis¨¦ manuellement ¨¤ la daba. Le bon niveau de rende-
tement.
ment atteint pour la vari¨¦t¨¦ de riz pluvial (rendement
moyen paddy > 4 t/ha) a confirm¨¦ le potentiel rizicole de
Par ailleurs, en 1998, 1 ¡®efficacit¨¦ de diff¨¦rentes combinai-
ce bas-fond.
sons de Phosphate Naturel (PN) et de Phosphogypse (PG)
a ¨¦t¨¦ compar¨¦e sur la culture de l¡¯arachide. Les densit¨¦s de
Valorisation des r¨¦sidus de filao. Dans le cadre de la
populations ont ¨¦t¨¦ en de?¨¤ de l¡¯optimum pour la vari¨¦t¨¦
valorisation des d¨¦chets des plantations de filao, une ¨¦tude
sem¨¦e (environ 120 000 plants/ha). Il n¡¯y a pas eu d¡¯effet
permettant d¡¯acc¨¦l¨¦rer la d¨¦composition de la liti¨¨re de
significatif des traitements mis en comparaison sur les
filao a ¨¦t¨¦ entreprise. Les adjuvants testes ont ¨¦t¨¦ les fientes
param¨¨tres analys¨¦s sauf pour le rendement en gousse. Le
de volaille, la cendre et l¡¯ur¨¦e et leurs combinaisons. Les tas
niveau de rendement en gousse atteint a ¨¦t¨¦ correct. Les
de liti¨¨re ayant re?u 2% de fientes et ceux ayant re?u 1,5%
rendements les plus ¨¦lev¨¦s ont ¨¦t¨¦ obtenus avec les traite-
de fientes et 1,5% de cendre, arrivent plus rapidement ¨¤
ments portant sur les amendements phosphocalciques,
maturit¨¦ au bout de 5 mois contre 6 mois pour les autres.
ind¨¦pendamment de la source ¨¤ l¡¯exception du traitement
Cependant, de mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, les temp¨¦ratures n¡¯ont
75% PN t 25% PG. Ces r¨¦sultats semblent confirmer
pas d¨¦pass¨¦ 40¡ãC alors qu¡¯elles devraient avoisiner les 70¡ãC.
l¡¯importance de l¡¯apport de calcium sur la production de
De m¨ºme, l¡¯humidit¨¦ a ¨¦t¨¦ tr¨¨s importante, de l¡¯ordre de
gousse. Les amendements effectu¨¦s ont entra?n¨¦ un enri-
125-160% au lieu des 50-60% (probl¨¨me d¡¯exc¨¨s d¡¯eau d?
chissement du profil cultural en Ca.
¨¤ l¡¯arrosage quotidien et ¨¤ la non protection contre les
pluies). En marge de ces activit¨¦s de recherche, la forma-
Interaction eau-fertilit¨¦. Cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ men¨¦e dans le
tion et l¡¯encadrement des producteurs aux techniques de
sud bassin arachidier. Les quatre (4) traitements suivants
d¨¦composition rapide de la liti¨¨re de filao ont ¨¦t¨¦ assur¨¦s.
ont ¨¦t¨¦ appliqu¨¦s : 1) labour et apport engrais (L+E),
2) L+E et apport de PG, 3) L+E et apport fumier (FO),
Une autre ¨¦tude a port¨¦ sur la valorisation du brin ram¨¦al
4) L+E+PG+FO. A Nioro sur une rotation mtis/arachide
fragment¨¦ (BRF) et du compost de liti¨¨re de Mao. Les
les r¨¦sultats ont montr¨¦ que pour le mais (Synth¨¦tique C),
courbes de r¨¦ponse ont ¨¦t¨¦ obtenues ¨¤ partir de 3 vari¨¦t¨¦s
mis en culture en 1997, les rendements ont ¨¦t¨¦ en g¨¦n¨¦ral
d¡¯oignon (Yakaar, Rouge espagnol et Violet de Galmi). Les
faibles. Ils ont vari¨¦ pour les pailles de 960 ¨¤ 1180 kg/ha et
effets n¡¯ont pas ¨¦t¨¦ significatifs mais des analyses fines ont
pour les grains de 710 ¨¤ 1880 kg/ha sans effet significatif
montr¨¦ qu¡¯en pr¨¦sence de stress hydrique, le BRF a un
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 0

l Les r¨¦sultats scientifiques l
effet d¨¦pressif sur la biomasse du Violet de Galmi et de
Gliricidia sepizrm plus perttirmant ¨¤ 50 cm de coupe
Yakaar, le Rouge est ind&¨¦rent. Le compost de liti¨¨re
(97%) contre 34% en coupe rez-terre. Pour les autres
(CLF) a un l¨¦ger effet f¨¤vorable ¨¤ la dose de 10 t/ha, mais
esp¨¨ces, la hauteur de coupe n¡¯a pratiquement pas eu un
¨¤ plus forte dose (20 t/ha) l¡¯effet s¡¯annule. De mani¨¨re plus
effet significatif sur la capacit¨¦ de reprise apr¨¨s exploita-
globale, en pr¨¦sence d¡¯un stress hydrique, la mati¨¨re orga-
tion. A Y¨¦ri Gu¨¨ye, les r¨¦sultats ont montr¨¦ que les esp¨¨ces
nique a un effet d¨¦pressif sur la biomasse a¨¦rienne des
locales telles que Zizyph mutitiana, Baubinia mjscens
3 vari¨¦t¨¦s, il n¡¯y a que le Rouge qui a montr¨¦ une relative
et Combretum amleatum sont plus performantes du point
insensibilit¨¦ a f¨¤ible dose. Pour le rendement en bulbes, les
de vue taux de survie et croissance en hauteur et diam¨¨tre.
tendances s¡¯inversent et le Rouge tol¨¨re mal ces 2 types
GmaEpinia fmea, esp¨¨ce exotique, est bien adapt¨¦e aux
d¡¯amendement. Cette r¨¦ponse pourrait ¨ºtre influenc¨¦e par
conditions p¨¦do-climatiques du milieu.
un d¨¦but de bulbifkation plus tardif que pour les autres
cultivars alors que le stress hydrique apparaissait au
Haies vives. Dans un premier essai de gestion des haies
moment de la plus forte demande en eau. La mati¨¨re s¨¨che
vives d¨¦fensives, des haies d¡¯?ges diff¨¦rents (1996 et 1997)
des bulbes, caract¨¨re relativement important du fait qu¡¯elle
ont ¨¦t¨¦ coup¨¦es ¨¤ 25 cm au d¨¦but et ¨¤ la fin de l¡¯hivernage
d¨¦termine l¡¯aptitude au stockage, a donn¨¦ des moyennes
1998. Les esp¨¨ces ¨¤ croissance rapide telles que Acacia
vari¨¦tales fort int¨¦ressantes : 22, 19 et 20 respectivement
beta, Acacia tort&, Acacia nihica et Baubinia rujscem
pour Yakaar, Rouge et Galmi. Les meilleurs ratios ont ¨¦t¨¦
¨¦taient chacune plant¨¦es seule et en association avec des
0:l ou 2:0 pour Yakaar, 2:0 pour le Rouge et 2:2 pour
esp¨¨ces ¨¤ embranchement lat¨¦ral et croissance lente
Galmi. La combinaison BRFxCLF a donc un effet positif
(Acacia me&j&a et Zizyphm mauritima). Les r¨¦sultats
sur la qualit¨¦ des bulbes en vue de la conservation.
obtenus sur la l¨¦¡± coupe ont montr¨¦ que : (i) tous les arbres
Cet effet favorable serait probablement d? ¨¤ la r¨¦duction
coup¨¦s ¨¤ 25 cm, toutes esp¨¨ces confondues, ont rejet¨¦ de
des infestations par les champignons tellurique-s. La fertili-
souche (taux de survie ¨¦gal 100%) ; (ii) le nombre moyen
sation min¨¦rale employ¨¦e seule, a eu un effet plus limit¨¦.
de rejets par souche est de 10 pour les arbres plant¨¦s en
1996 et de 5 pour ceux plant¨¦s en 1997 ; (iii) il n¡¯y a pas
Fertilisation organo-min¨¦rale du riz dam le vall¨¦e de
de diff¨¦rences significatives dans la croissance en hauteur
l¡¯Anamb¨¦. L¡¯objectif de cet essai ¨¦tait de mettre ua point
des rejets pour la plantation de 1996, alors que pour celle
une formule adapt¨¦e ¨¤ la riziculture irrigu¨¦e et pluviale en
de 1997, Bauhinia r-ufescens s¡¯est nettement distingu¨¦ apr¨¨s
combinant les engrais min¨¦raux disponibles, le fumier et le
cinq mois de coupe ; (iv) l¡¯association n¡¯a pratiquement
compost. L¡¯apport de 2 tonnes de fumier associ¨¦es ¨¤ la
pas d¡¯effet sur la reprise de souche apr¨¨s coupe ni sur la
moiti¨¦ de fumure min¨¦rale (100 kg/ha de 15-15-15 et
vitesse de croissance des rejets.
50 kglha d¡¯ur¨¦e) a permis d¡¯obtenir les meilleurs rende-
ments (7,4 t/ha).
Agroforesterie
¡±
¡¯
Banques fourrag¨¨res. Des ¨¦tudes ont ¨¦t¨¦ poursuivies en
1998 : en station (Bambey 1993) et en milieu paysan (Y¨¦ri
Gu¨¨ye 1996). A Bambey, la capacit¨¦ de r¨¦sistance des
esp¨¨ces apr¨¨s coupes a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦e. A Y¨¦ri Gu¨¨ye, par
contre, le comportement des esp¨¨ces du point de vue taux
de survie et croissance en hauteur et diam¨¨tre a ¨¦t¨¦ suivi.
Les r¨¦sultats pour l¡¯essai de Bambey ont montr¨¦ que :
(i) Zizyph rruuritiam et Bauhinia mfescem coup¨¦s ¨¤ 50 cm
sont plus performants du point de vue survie. Apr¨¨s cinq
exploitations, routes les souches sont encore vivantes
(les taux de survie sont de 100%). Ils sont suivis par
Hardwickia bitmata (coupe rez-terre) et Caesalpinia ferrea
(coupe ¨¤ 50 cm) avec 98% de survie ; (ii) Albizia kbbek,
Calotropis procera et Moringa oletj¨¨ra sont moins adapt¨¦s
aux coupes de gestion. Leurs raux de survie sont inf¨¦rieurs
¨¤ 15% ou nul quelque soit la hauteur de coupe ;
(iii) certaines esp¨¨ces sont plus ou moins adapt¨¦es ¨¤ cer-
tains types de gestion Il s¡¯agit de Hardwickia binnata qui
rejette ¨¤ 98% en coupe rez-terre et 73% ¨¤ 50 cm et
Rapport annuel 1998
61

* Les r¨¦sultats scientifiques l
Am¨¦lioration et gestion
Pour la croissance en diam¨¨tre, le Gliricidia et le Bauhinicz
de la jach¨¨re
ont montr¨¦ des performances comprises entre 1 et 1,20 cm,
alors que pour hlcacia mangium elle tourne autour de
1,50 ¨¤ 2 cm. Le taux de survie moyen des esp¨¨ces utilis¨¦es
Enrichissement de la jach¨¨re. Cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ men¨¦e
dans la technologie de la jach¨¨re am¨¦lior¨¦e a ¨¦t¨¦ relative-
dans le terroir de M¨¦dina K¨¦b¨¦. Les jach¨¨res ont ¨¦t¨¦
ment faible : 18,18% pour Bauhinia rufescens, suivi de
enrichies avec des acacias locaux ¨¤ usages multiples
Acacia mangium avec 11,78% et de Gliricidia sepium avec
(Acacia senegal, Acacia aahsonii, Acacia raaldiana et
8,41%. L¡¯¨¦tude du comportement du sorgho local rouge
Acacia laeta). Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que le taux de
sur ce type de jach¨¨re am¨¦lior¨¦e a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e afin d¡¯¨¦va-
survie moyen diminuait avec une augmentation de
luer les effets de cette technologie agroforesti¨¨re sur la
l¡¯¨¦cartement entre les lignes chez Acacia beta et Acacia
r¨¦g¨¦n¨¦ration de la fertilit¨¦ du sol. Les r¨¦sultats de l¡¯analyse
raddiana. Cependant, cette baisse a ¨¦t¨¦ plus notable chez
des donn¨¦es ont montr¨¦ une diff¨¦rence significative au
cette derni¨¨re esp¨¨ce o¨´ il passe de 55% pour l¡¯¨¦carte-
seuil de 5% pour les trois variables mesur¨¦es. Pour le
ment 2 m ¨¤ 24% pour l¡¯¨¦cartement 4 m. Chez Acacia
poids de graines, la moyenne g¨¦n¨¦rale des traitements a
adansonii, le taux de survie a augment¨¦ l¨¦g¨¨rement au
¨¦t¨¦ de 3,43 t/ha. Les diff¨¦rents groupes de similitudes sont :
contraire avec l¡¯accroissement de l¡¯¨¦cartement entre les
1) Bauhinia rufescens (4,250 t/ha) ; 2) Gliricidia sepium et
lignes (44 ¨¤ 53%). Il est apparu que Acacia beta et
Moringa ohifera (35-35,83 t/ha) ; 3) Acacia mangium
Acacia senegalse comportent tr¨¨s bien avec des taux de
(32,50 t/ha) ; 4) t¨¦moin (25 t/ha). La moyenne g¨¦n¨¦rale
survie moyens sup¨¦rieurs ¨¤ 80%. En revanche, les taux
de biomasse fra?che a ¨¦t¨¦ de 6,51t/ha dans un premier
de survie de Acacia raddiana et Acacia aahzsonii ont ¨¦t¨¦
groupe (Bauhnia ruj¨¨scens, Gliricidia sepium, t¨¦moins et
faibles avec respectivement 40 et 46%. Une r¨¦duction
Moringa o?Z>raavec de 7,33 - 6 t/ha) et un deuxi¨¨me grou-
de la hauteur chez Acacia laeta a ¨¦t¨¦ observ¨¦e lorsque
pe constitu¨¦ uniquement de Acacia rmzngium (4,67 tlha).
l¡¯¨¦cartement entre les lignes augmente contrairement ¨¤
La moyenne g¨¦n¨¦rale de la biomasse s¨¨che a ¨¦t¨¦ de 2,43 t/ha
Acacia senegalo¨´ une croissance en hauteur plus impor-
dans un premier groupe : t¨¦moin (2,95 t/ha), Gliricidia
tante a ¨¦t¨¦ observ¨¦e. Par contre, aucun effet notable de
sepium (2,40 t/ha), Acacia mangium (2,38 t/ha) et un
la densit¨¦ de plantation sur la croissance en hauteur n¡¯est
deuxi¨¨me groupe qui est constitu¨¦ de : Moringa o.h&+a
apparu chez Acacia raddiana et Acacia adansonii.
(2,28 tlha) et Bauhinia rujscens (2,14 t/ha).
Une croissance en hauteur relativement faible a ¨¦t¨¦
not¨¦e pour toutes les esp¨¨ces au bout de deux ans de
Techniques de substitution ¨¤ la jach¨¨re. A M¨¦dina
plantation. Cependant cette croissance a ¨¦t¨¦ meilleure
K¨¦b¨¦, un premier essai a test¨¦ 7 esp¨¨ces en haie vive
chez Acacia beta et Acacia raddiana avec une hauteur de
d¨¦fensive : Acacia ahnsonii, Acacia laeta, Acacia mellifera,
l¡¯ordre de 35 cm.
Acacia radiana, Acacia senegal, Eucalyptus camalduhsis
et Ziziphus maurit-lana. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que les
Am¨¦lioration de la jach¨¨re. Des jach¨¨res ont ¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦es
acacias (Acacia adznsonii, Acacia beta, Acacia melzyera,
avec une majorit¨¦ d¡¯esp¨¨ces exotiques ¨¤ croissance rapide
Acacia raddana, Acacia senegad se comportaient mieux
(Acacia holosericea, Acacia laeta, Acacia senegad Cassia
avec des taux de survie qui varient entre 97 et 100%.
siamea, Hardwickia binnata) dans le terroir de M¨¦dina
EwaIyptus camaldulensis et Zizzjhus mauritiana ont pr¨¦-
K¨¦b¨¦. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que le taux de survie
sent¨¦ des taux de survie moyens respectivement de 68%
moyen est tr¨¨s ¨¦lev¨¦ chez Acacia kzeta (lOO%), Acacia
et 53%. Le deuxi¨¨me essai visait ¨¤ ¨¦tudier l¡¯influence de la
senegal(97%). Il a ¨¦t¨¦ moyen chez Hardwickia binnata
densit¨¦ de plantation de deux acacias (Acacia beta R. Br.
(60%) et faible chez Acacia holosericea (40%). La crois-
Ex Benth. et Acacia senegal (L.) Wild.) sur la dynamique
sance en hauteur a ¨¦t¨¦ meilleure pour Acacia holosericea
de l¡¯eau et le comportement hydrique du sorgho
et Acacia kzeta avec 68 cm, suivis par Acacia senegaL(40 cm)
(Sorghum bicoior L. Moench var. CE145-66) associ¨¦.
et Hardwirkia binnata (25 cm).
Les r¨¦sultats obtenus ont montr¨¦ que Acacia beta er
Acacia senegal utilis¨¦es en association agroforesti¨¨re avec
Un autre essai d¡¯am¨¦lioration de la jach¨¨re a ¨¦t¨¦ men¨¦ en
une culture de sorgho augmentent les quantit¨¦s d¡¯eau
Casamance avec deux esp¨¨ces locales (Moringa olezj¨¨ra et
consomm¨¦es et conduisent ainsi ¨¤ une diminution sen-
Bauhinia rufescens) et deux exotiques (Acacia mangium
sible de la disponibilit¨¦ en eau du sol en terme de r¨¦serve
et Gliricidia sepium). En troisi¨¨me ann¨¦e, pour la crois-
par rapport aux parcelles de culture pure. Cependant, la
sance en hauteur, l¡¯Acacia mangium vient tr¨¨s largement
baisse de la r¨¦serve hydrique totale calcul¨¦e sur la tranche
en t¨ºte avec une hauteur moyenne de 4,33 m, suivi de
de sol O-280 cm n¡¯a pas eu d¡¯impact n¨¦gatif perceptible
Gliricidia sepium avec 0,65 m et en derni¨¨re position le
sur la croissance et le d¨¦veloppement comme sur le fonc-
Bauhinia rufescens avec 0,43 m.
tionnement hydrique du sorgho.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
62

l iks r¨¦sultats smitifimes
l
A Kabacoto, un premier essai a port¨¦ sur le test de trois
mode de production des plants utilis¨¦s : bouturage pour
acacias en haie vive. Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que les raux
Tamarix aphyhz et graine pour Prosopis juhjlora et
de survie obtenus au bout de 24 mois sont ¨¦lev¨¦s : Acacia
Eucabptus camah!uhsis.
beta (76Yo), Acacia raddiam (92,4(X0), Acacia nilotica
(75%). Un deuxi¨¨me essai concernait l¡¯¨¦tude du compor-
Evolution des sols du Di¨¦ri (bordure Ouest du lac de
tement de trois esp¨¨ces exotiques (Azadirachta indica,
Guiers). Cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e ¨¤ Nder et ¨¤ Ngith et a
Gliricidia sepium et Leuraena leucocepha@ dans les cul-
permis de d¨¦gager des situations de r¨¦f¨¦rences par rapport
tures en couloirs. Les r¨¦sultats obtenus ont montr¨¦ que
¨¤ l¡¯¨¦volution future de ces sols sous un syst¨¨me de culture
Azadiraha indica pr¨¦sentait un taux de survie tr¨¨s ¨¦lev¨¦
continue sous irrigation. Ces sols ont une texture globale-
(95%) alors que GI¡¯ ¡¯
mcid¡¯
uz sepium et Leucaena leucocept!!ah
ment sabla-argileuse, un pH neutre, ainsi que des teneurs
ont eu des twx de survie moyens avec respectivement
faibles en mati¨¨re organique. A Nder, les sols se sont for-
79% et 74%. Azadiracbta indica a pr¨¦sent¨¦ .iussi le
m¨¦s sur un mat¨¦riel sablonneux, probablement d¡¯origine
meilleur comportement en terme de croissance ;~~C^C une
colluvio-alluviale et sont globalement acides et sal¨¦s.
hauteur moyenne de 168 cm et un diam¨¨tre moyen do
A Ngith, les mat¨¦riaux sont d¡¯origine ¨¦olienne, et ont ¨¦vo-
houppier de 85 cm (le 1/4 de ces valeurs pour les deux
lu¨¦ diff¨¦remment sous l¡¯influence (i) de la topographie pour
autres esp¨¨ces). A Porokhane, seule l¡¯esp¨¨ce Ziziph mau-
donner des sols subarides brun-rouges sur les dunes rouges
ritiam a ¨¦t¨¦ test¨¦e en haie vive d¨¦fensive. I x¡¯s donn¨¦es dol-
et (ii) des conditions de drainage des parties basses de la ter-
lect¨¦es ont laiss¨¦ appara?tre un bon compcrrtemenr
tics
rasse pour donner des poches de sols bruns. A Ngith, des
plants. En effet, au bout de 10 mois KS derniers prkentwr
qignes avant-coureurs d¡¯une d¨¦t¨¦rioration de la qualit¨¦ des
une hauteur moyenne de 37,s cm et ~II ti(.i+rre lil%s::¡®!\\
wls onr ¨¦t: d¨¦cel¨¦s au niveau des deux parcelles suivies.
du houppier de 26 cm.
(Ies deux parcelles n¡¯ont pas montr¨¦ de changements
!lotoires dans leur salinit¨¦ globale. Les valeurs de CE sont
Effet des feux de brousse sur l¡¯¨¦volution de la v¨¦g¨¦tation
dans l¡¯ensemble faibles, et tournent autour de O,O3 et
de la jach¨¨re en zone subhumide. Cette ¨¦tude a mt)!lt~cp
0,2 mS/cm. Les valeurs de pH semblent par contre aug-
que les feux pr¨¦coces (avec ou sans fenaison) et rardifs i III:,
menter tr¨¨s rapidement, pour donner quelques poches de
fenaison augmentent la richesse sp¨¦cifique dc la strate Ile-r-
pH sup¨¦rieures ¨¤ 8,5 unit¨¦s, m¨¦me si elles sont tr¨¨s localis¨¦es.
bac¨¦e. De plus, le feu tardif avec fenaison srabilise la riiils+
se sp¨¦cifique de la strate herbacke. Une ami-lioration ;I t / ~¡®J,I
Gestion de l¡¯eau
¨¦t¨¦ observ¨¦e sur la strate ligneuse pour les fellx pte*, < 1s :¡±
(avec ou sans fenaison) et tard& avec fenaison. I a divels.lrc
(sur la densit¨¦ de la strate ligneuse) a ¨¦volw posirivcrr ¡®11
Gestion technique, sociale et organisation fonci¨¨re de
quels que soient les traitements. Les feux
l¡¯irrigation. Dans le cadre de la mise en place de Plans
tard& er p¡±;(. ai 3
ont stimul¨¦ la germination des diaspores os1 1~:; rejet, ,lr
-1¡®Ckcupation et d¡¯Affectation
des Sols (POAS), un r¨¦seau
souches ou des drageons. Les quantit¨¦s de stoch cie
de partenariats avec une ¨¦quipe tri-institutionnelle
semences sont plus importants avec ces traiuwienrs.
~SAED, WWI¡¯SI et communaut¨¦ rurale de Koss B¨¦thio),
menant l¡¯op¨¦ration, a ¨¦t¨¦ initi¨¦ et consolid¨¦ afin d¡¯am¨¦liorer
Protection, conservation et
ct de p¨¦renniser son eftiwcit¨¦ avec notamment la cr¨¦ation
de iollaborarions
actives avec d¡¯autres institurions (agents
restauration des sols
:echniques loc,!r~u,
d¨¦partement de I.k!ogrdphie de
I¡¯Lkversite de St I~ouis, ststion biologique du Djoudj,
R¨¦cup¨¦ration agronomique des sols sales. Lutilis f
z-entre d¡¯lnformatlon et de Formation des Agric:ulteurs
I il )I¡¯
d¡¯esp¨¨ces r¨¦sistantes au sel et ayant une v,il~ i:r Fconnm. 1: !i
I (.XA). L¡¯int¨¦gration progressive de l¡¯¨¦chelon r¨¦gional
comme solution alternative ¨¤ la s3lirliwri0:1 ,Ics sols ;t (21
services techniques, administration territoriale er conseil
l¡¯hypoth¨¨se ¨¤ la base de cette ¨¦tude 1 .,t CC>::>~ wais!lrl ,i,.c
Tc.$ionali a ¨¦t¨¦ recherch¨¦e. Des activit& d appui en
performances (plus particuli¨¨remcn: Ic i.llls dc at;t¡¯i I,
,~chcrctle-dcv~l(~~~~eI~eIll
ont suivi cctre ¨¦volution insritu-
moyen) des trois principales espkcs
1 ~~~wlic,
ligilCil4Ci. teste -: :ilcc \\
I:I. ( c~llal:or,ui(oI) ,IVI:C l¡¯uniw~sk¡¯
d< S: i..!k e:
5 mois de plantation ¨¤ Ndiafke, a mor:lr(: ie n~t*;il~~~.
j -f ition dti ; )~~MI~, ib.5 .h fi(0l.7 rhi-marklue: I~V 7)nth¨¨sii
comportement de Prosopisjufifhra (8O%) s&~l ¡®le %rt~r,, V%
1 il:5 +p~stics phtrAs~ q~hwires ont ¨¦t6 enrrepris pour
ap&h (71 ?O) et Eucalyptus camaldulmsis (5 ; %). One ¨¦g.c
1:: rk~nifkation dut:~ble et la mise en vakw dr terroirs.
lit¨¦ des moyennes pour les trois esp¨¨ces ,? @te obserwc
4 ¡®oncernant les am¨¦nagements hydkwagricoles
du delta ef
Toutefois il existe une plus grande h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ sur 1¡®;
de l:a vall¨¦e du fleuve, les activit¨¦s men¨¦es avaient pour
hauteur de Prosopis jul$?ora. Il convient de pr¨¦ciser que la
objectif la prise en compte des aspects sociaux er organisa-
relative meilleure performance de Prosopir juliflorlr ;I[V+\\
tionnels dans ta gestion purement technique de t¡¯itrigation
5 mois de planrati~>n par rapport ¨¤ ¡®krrir?!~ ,&& i¡¯~j>~:, j
atin de trwlwr des r¨¦ponses ?I la demantiia ICS producteurs
consid¨¦r¨¦e comme tr¨¨s rokrante a !,i sdlir,~...¡¯ rrliv,~:..;r ,
~hiis I~~II r(¡± h3w iw ~Yuw rncilieurr gww~ tic l¡±irriKrrii!n.
i
I/I
,:
,t::
.¡± . .-- ._.
63

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Elles ont permis le d¨¦veloppement d¡¯outils d¡¯aide ¨¤ la ges-
animale (faune sauvage, aviaire et piscicole) et de I¡¯¨¦tat
tion des am¨¦nagements hydro-agricoles en appui aux orga-
v¨¦g¨¦tatif et des productions des ligneux ; la reprise des
nisations paysannes (outil de pr¨¦vision et de gestion de la
activit¨¦s de p¨ºche permettant une am¨¦lioration de l¡¯ap-
redevance hydraulique) et l¡¯am¨¦lioration de la gestion de
port en prot¨¦ines animales notamment des Ouloff ;
l¡¯irrigation sur la bordure ouest du lac de Guiers (modes
l¡¯existence d¡¯une source d¡¯abreuvement du cheptel
d¡¯arrosage, caract¨¦risation des am¨¦nagements hydro-
notamment bovin qui ne d¨¦pendait autrefois que des
agricoles sur les plans de l¡¯organisation sociale, de l¡¯irriga-
forage ; et l¡¯am¨¦lioration du cadre de vie des populations
tion et de la mise en valeur). Concernant les modes d¡¯ar-
riveraines du fait du rafra?chissement de l¡¯air. Des impacts
rosage, l¡¯analyse du bilan hydrique de l¡¯arachide Fleur 11
n¨¦gatifs ont aussi ¨¦t¨¦ relev¨¦s :
et de la tomate a montr¨¦ un manque de ma?trise de la gestion
de l¡¯irrigation.
baisse du potentiel ligneux par suite de la mortalit¨¦
l
massive des arbres dans le lit de la Vall¨¦e lors de son
Dynamique de la nappe phr¨¦atique et ¨¦volution de la
immersion ;
qualit¨¦ des eaux ¨¤ Ngith et dam le delta central. Les
salinisation des sols due ¨¤ leur envahissement par l¡¯eau
l
relev¨¦s pi¨¦zom¨¦triques effectu¨¦s ¨¤ Ngith ont r¨¦v¨¦l¨¦ une
sal¨¦e ;
importante variabilit¨¦ de la profondeur du toit de la nappe
pr¨¦sence plus importante de l¡¯avifaune granivore et
l
sur les directions Est Ouest (transect perpendiculaire aux
d¡¯autres ravageurs (souris et rats) et pr¨¦dateurs du
rives du lac) et Nord Sud (transect sub-parall¨¨le aux rives
b¨¦tail (hy¨¨nes et chacals) ;
du lac). L¡¯irrigation gravitaire adopt¨¦e, ainsi que la proxi-
probl¨¨mes de salubrit¨¦ de l¡¯eau chez l¡¯homme et les
l
mit¨¦ du lac, semblent avoir un impact d¨¦terminant sur les
petits ruminants en particulier, qui font qu¡¯en saison
oscillations du toit de la nappe. C¡¯est au niveau des par-
s¨¨che les villages ayant d¡¯autres sources d¡¯abreuve-
celles en exploitation, ainsi que sur les bordures imm¨¦-
ment, ne I¡¯utilisent pas ;
diates du lac que le plus grand rel¨¨vement du toit de la
probl¨¨mes de circulation des personnes et des biens
l
nappe phr¨¦atique a ¨¦t¨¦ observ¨¦. La salure de la nappe est
(augmentation des tarifs de transports, impossibilit¨¦
tr¨¨s variable avec des valeurs de conductivit¨¦ ¨¦lectrique tr¨¨s
de certains agriculteurs d¡¯exploiter leurs champs qui se
¨¦lev¨¦es sur les rives du lac. Aux abords du lac, la salure de
trouvent de l¡¯autre c?t¨¦ de la rive, diffkult¨¦ de
l¡¯eau de la nappe est globalement variable (de 20 mS/cm ¨¤
participer aux c¨¦r¨¦monies familiales du fait des
43 mS/cm). La salure est consid¨¦rablement dilu¨¦e au
distances ¨¤ parcourir,. . .) .
niveau des parcelles irrigu¨¦e et augmente fortement avec la
mise en jach¨¨re. La nappe est sans danger pour les rende-
Gestion des terres
ments des cultures mara?ch¨¨res qui sont implant¨¦es dans
les parcelles, pour autant que le toit de la nappe phr¨¦atique
L¡¯¨¦tude de la gestion des terres et du fonctionnement des
soit en dessous de l¡¯¨¦paisseur de sol explor¨¦e par le syst¨¨me
conseils ruraux a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e afin d¡¯¨¦valuer leurs impacts
racinaire des plantes cultiv¨¦es. Elle constitue une r¨¦serve
sur le d¨¦veloppement et la gestion de l¡¯espace dans la val-
d¡¯eau tr¨¨s int¨¦ressante pour des arbres fruitiers (des agrumes)
l¨¦e du Fleuve et de proposer des solutions d¡¯am¨¦lioration
qui peuvent ¨ºtre introduits dans la parcelle, et qui pour-
et des outils d¡¯aide ¨¤ gestion dans le domaine foncier. Les
raient probablement contribuer ¨¤ rabattre le toit de la
r¨¦sultats pr¨¦liminaires de cette ¨¦tude ont montr¨¦ que la
nappe phr¨¦atique. Le pH de la nappe phr¨¦atique ne
r¨¦gion de Saint-Louis compte 845 conseillers ruraux dont
semble pas montrer une variabilit¨¦ tr¨¨s importante. Au
environ 85% de femmes. L¡¯affectation de terres constitue
niveau du Delta Central, mais aussi Ngith, la salure de
aujourd¡¯hui l¡¯une des principales activit¨¦s de l¡¯ensemble
l¡¯eau d¡¯irrigation est acceptable pour son utilisation sur les
des communaut¨¦s rurales dans la vall¨¦e du S¨¦n¨¦gal avec,
cultures mara?ch¨¨res. Le pH des eaux d¡¯irrigation ne
sur la p¨¦riode 1980-1998, 172 d¨¦lib¨¦rations li¨¦es aux
semble pas poser de probl¨¨mes potentiels aux cultures et
sections de terres. La totalit¨¦ des superficies affect¨¦es est
au sol, sauf pour la station de pompage de Boundoum-
d¡¯environ 105 500 ha, pour environ 5 740 b¨¦n¨¦fkia$es.
Diawar, un pH sup¨¦rieur ¨¤ 8 a ¨¦t¨¦ enregistr¨¦.
La situation est tr¨¨s variable entre d¨¦partements et dune
communaut¨¦ rurale ¨¤ l¡¯autre. Par communaut¨¦ rurale, les
Incidence de la remise en eau de la Basse Vall¨¦e du
donn¨¦es varient de 1 (Ogo, Boki Diaw¨¦) ¨¤ 21 (Fanaye)
Ferlo (BVF). L¡¯objectif de cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ de contribuer
pour le nombre de d¨¦lib¨¦rations, de 27 ha (M~al) ¨¤ 30 500 ha
¨¤ la connaissance des incidences actuelles et attendues de
(Ross B¨¦thio) pour le total des superficies affect¨¦es et de 7
la remise en eau de cette vall¨¦e fossile. L¡¯analyse des r¨¦sul-
tats des enqu¨ºtes r¨¦alis¨¦es a permis de se rendre compte
(Ogo)¨¤793(R oss ¨¦ io
B th )pourle nombre d¡¯attributaires. Les
r¨¦sultats pr¨¦liminaires indiquent aussi qu¡¯uneattention parti-
que la remise en eau a effectivement entra?n¨¦ des impacts
culi¨¨re devra ¨ºtre accord¨¦e ¨¤ deux siries de facteurs, dans
positifs sur le milieu et sur le syst¨¨me de production agro-
l¡¯explication et l¡¯analyse ult¨¦rieures de la diversit¨¦ des situa-
sylvo-pastoral. Parmi ceux-ci, il a ¨¦t¨¦ relev¨¦ l¡¯am¨¦lioration
tions observ¨¦es : (i) des conditions locales d¡¯¨¦quipement,
de la biodiversit¨¦ v¨¦g¨¦tale (Typhaie), de la biodiversit¨¦
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 4

l Les r¨¦sultats scientifiques
l
d¡¯accessibilit¨¦ et de d¨¦veloppement qui peuvent cr¨¦er dans
Perez I?, AIberge J., Diatta M., Grouzh M., Sene M., 1997.
certaines zones, des avantages comparatifs susceptibles
Rehabilitarion of a semiarid ecosystem in Senegal. 1. Fxperiments
d¡¯induire des dynamiques et strat¨¦gies fonci¨¨res fortes
at hillside. Agriculture and Ecology and Environnement,
(Ross B¨¦thio, Rosso et Mbane dans le Delta, Fanaye,
65:95-106.
Perez E, Albergel J., Diatta M., Gro&s M. et Sene M.,
Gamadji et Gu¨¦d¨¦ dans le d¨¦partement de Podor...) ;
1998. Rehabilitation of a semiarid ecosystem in S-enegal.
(ii) des dysfonctionnements, probl¨¨mes sociaux et conflits
2. Farm-plot experiments. AgricuIture and Ecology and
internes des conseils ruraux qui peuvent conduire ¨¤ des
Environnement, 70: 19-29.
blocages ou ¨¤ des dossiers de demandes en souffrance,
S¨¨ne M., Diack M. et Badiane A.N., 1998a. Effect of manure
faute de r¨¦unions r¨¦guli¨¨res des conseils (Mboumba ou
and P-source fertiliser on the optimization of soi1 water and
nutrient use for the main cropping systems in Senegal Peanut
P¨¦t¨¦ ¨¤ Podor, Ogo ou Boki Diaw¨¦ ¨¤ Matam.. .).
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Dakar. Les travaux ont port¨¦ sur l¡¯analyse des r¨¦ponses
ram¨¦aux fragment¨¦s et du compost de liti¨¨re de filao sur
¨¦cologiques et ¨¦cophysiologiques ¨¤ la contrainte hydrique
l¡¯am¨¦lioration de la fertilit¨¦ des sols et des rendements dans
d¡¯I ndigofoa oblongifolia et Indigofma tinctoria, deux
les cuvettes mara?ch¨¨res des Niayes (S¨¦n¨¦gal). Rapport
l¨¦gumineuses suffmtescentes, prometteuses pour la
d¡¯ex¨¦cution de recherche ISRA/NRBAR, 30 pages.
r¨¦habilitation des terres d¨¦grad¨¦es en zone sah¨¦lienne du
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Rapport annuel 1998
6 5

:::::
l Les r¨¦sultats scientifiques l
:
:
Economie des
fili¨¨res et politique
. ti
La derni¨¨re ¨¦tape de l¡¯¨¦tude consistait ¨¤ analyser les chan-
agricole
gements observes en terme d¡¯investissement, de producti-
vit¨¦ et de comp¨¦titivit¨¦. Deux fili¨¨res ont ¨¦t¨¦ cibl¨¦es :
oignon et b¨¦tail/viande
bovine. En outre, la filiere arachi-
de a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e notamment en termes d¡¯implications des
politiques d¡¯ajustement structurel.
L?td de l~mpuct ai? hz
La fili&e oignon. Le travail a port¨¦ sur l¡¯analyse de l¡¯¨¦vo-
ukzluution du Franc CFA SUT les
lution de la fili¨¨re en termes de production, de superficie,
de flux commerciaux et de consommation. Par ailleurs,
revenus et Id s¨¦curit¨¦ alimentaire du
l¡¯effet du prix sur les revenus des producteurs a ¨¦t¨¦ mesur¨¦
S¨¦n¨¦gal u ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e ah-s le cadre
¨¤ travers les budgets de culture et les prix ¨¤ la consomma-
tion. La d¨¦composition de la marge entre les diff¨¦rents
dune convention ISRA/pRiAS.
op¨¦rateurs et l¡¯analyse des changements dans les compor-
Par ailleurs, d¡¯autres activit¨¦s
tements des principaux acteurs, en termes d¡¯investissement
notamment, ont permis de d¨¦boucher sur des recomman-
ont ¨¦t¨¦ men¨¦es ¨¤ tmvers le projet
dations en mati¨¨re d¡¯am¨¦lioration de la productivit¨¦ et de
ISRA/NRBAR et des colL&orations
la comp¨¦titivit¨¦ de la fili¨¨re.
avec d¨¨s partenaires pow k2
Le dhehppement a2 hjhre oignon au S¨¦n&al
caruct¨¦risution des syst¨¨mes de
reste conzonttfe ¨¤ de nombnwes connaintes qui
touchent l¡¯ensemble du secteur horticole. Ces

production
contraintes sont &Ordre institutionnel ¨¦cologique
et ¨¦conomique.

Les importants changements macro-¨¦conomiques interve-
nus au cours de ces derni¨¨res ann¨¦es ont affect¨¦ la fili¨¨re.
En effet, l¡¯ajustement structure1 marqu¨¦ par le d¨¦sengage-
ment de l¡¯Etat et la r¨¦duction des subventions sur les
intrants, l¡¯ajustement mon¨¦taire et la lib¨¦ralisation de
l¡¯¨¦conomie ont contribu¨¦ ¨¤ l¡¯augmentation du co?t des
facteurs de production. Par ailleurs, la lib¨¦ralisation du
commerce des intrants n¡¯a pas ¨¦t¨¦ accompagn¨¦e par la mise
en place d¡¯un m¨¦canisme de contr?le de la qualit¨¦ des
semences import¨¦es. La situation est d¡¯autant plus grave
que les intrants sont d¨¦sormais livr¨¦s ¨¤ cr¨¦dit aux produc-
teurs par des commer?ants.
De plus, dans la zone des Niayes des probl¨¨mes li¨¦s ¨¤ la
profondeur de la nappe phr¨¦atique er aux co?ts d¡¯exhaure,
relativement importants engendr¨¦s par son exploitation, se
posent avec acuit¨¦. Ces probl¨¨mes sont ¨¤ l¡¯origine de la
reconversion de plusieurs petits producteurs traditionnels
en ouvriers agricoles. En outre, les sols sont pauvres en
mati¨¨res organiques, d¨¦grades par la salinit¨¦ et l¡¯¨¦rosion,
infest¨¦s de n¨¦matodes et de maladies telluriques du fait de
la monoculture et des mauvais cycles culturaux. L¡¯arriv¨¦e
de nouveaux producteurs ajout¨¦e ¨¤ ces diff¨¦rents facteurs
ne favorise pas l¡¯acc¨¨s ¨¤ des terres de bonne qualit¨¦.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 6

l t 2s r0suitas scientifiques
l
Cenclavement de certaines zones de production comme
Devant la r¨¦action insatisfaisante de la fili¨¨re bovine locale
Lompoul et les Niayes ainsi que la faiblesse voire l¡¯abscncc
et la mont¨¦e vertigineuse des prix des bovins, les commer-
de capacit¨¦s de conservation contribuent ¨¤ l¡¯augmentation
?ants locaux ont saisi l¡¯opportunit¨¦ d¡¯exploiter l¡¯offre de
des pertes post - r¨¦coltes pour l¡¯oignon. A cela il faut ajou-
b¨¦tail malien pour stabiliser ou arr¨ºter la baisse ¨¦ventuelle
ter la teigne qui cause des ravages dans les stocks de
de leurs marges b¨¦n¨¦ficiaires. Il y a des ¨¦vidences indiquant
pomme de terre.
une meilleure competitivit¨¦ de la fili¨¨re bovine malienne
par rapport ¨¤ sa concurrente s¨¦n¨¦galaise. Ces ¨¦vidences se
L¡¯absence d¡¯un v¨¦ritable syst¨¨me d¡¯informations sur les
manifestent ¨¤ travers les prix d¡¯¨¦quilibre, les marges de
march¨¦s (prix, quantit¨¦s offertes,...) pour l¡¯ensemble des
commercialisation et l¡¯¨¦volution des volumes de bovins
acteurs de la fili¨¨re notamment les producteurs n¡¯est pas de
export¨¦s (exportations nettes). Il existe des ¨¦conomies
nature ¨¤ renforcer leur pouvoir de n¨¦gociation face aux
d¡¯¨¦chelle, c¡±est ¨¤ dire, une taille minimale de l¡¯effectif de
commer?ants et autres interm¨¦diaires.
commercialisation (40 bovins pa.r rotation) qui garantit la
v¨¦rification des faits rapport¨¦s.
Malgr¨¦ ces diff¨¦rentes contraintes, la fili¨¨re pr¨¦sente un
certain nombre d¡¯opportunit¨¦s et le S¨¦n¨¦gal poss¨¨de des
Il ressort des enqu¨ºtes effectu¨¦es, que la fili¨¨re bovine est
avantages sur ses pays voisins. Ceux-ci lui offrent de r¨¦elles
victime de l¡¯ins¨¦curit¨¦ qui tend ¨¤ r¨¦duire sa valeur ajout¨¦e
possibilit¨¦s de d¨¦velopper ses exportations d¡¯oignons et de
¨¤ court terme et ¨¤ menacer les ¨¦changes sous r¨¦gionaux ¨¤
pommes de terre vers ces pays. En effet, la production
long terme. La r¨¦duction de cette ins¨¦curit¨¦ voire sa sup-
s¨¦n¨¦galaise est mieux ¨¦tal¨¦e sur l¡¯ann¨¦e et le co?t des
pression devra se traduire en termes de gains aussi bien
intrants y est relativement faible.
pour le commer?ant que pour le consommateur. Il a ¨¦t¨¦
constat¨¦ que la r¨¦duction du risque am¨¦liore la rentabilit¨¦
La fili¨¨re viande boviue. La d¨¦valuation du franc CFA a
par rotation et par cons¨¦quent les revenus nets annuels des
eu divers impacts sur le secteur de l¡¯agriculture s¨¦n¨¦galaise.
participants surtout au niveau de la commercialisation.
Les r¨¦sultats sur la fili¨¨re viande bovine ont montr¨¦ un
impact positif sur les revenus des pasteurs, des interm¨¦-
Il convient de noter, en lui accordant une importance rela-
diaires et une am¨¦lioration de la comp¨¦titivit¨¦ des
tive, que le prix de la viande au consommateur ¨¤ Bamako,
¨¦changes avec YEurope. 1:¨¦volution de la comp¨¦titivit¨¦ de
principale zone de consommation du Mali (comparable ¨¤
la fili¨¨re viande bovine entre le Mali et le S¨¦n¨¦gal a fait
Dakar), est ¨¦gal ¨¤ celui relev¨¦ ¨¤ Dahra situ¨¦e en pleine zone
l¡¯objet d¡¯une ¨¦tude.
de production s¨¦n¨¦galaise. Cela d¨¦note-t-il des comporte-
ments des acteurs pass¨¦s inaper?us jusqu¡¯ici dans l¡¯analyse
i¡¯
Le changement a%parit¨¦ dujznc CFA va se traduire
des r¨¦ponses ¨¤ la demande ? Cette question renvoie ¨¤ la
$ par une augmentation a¨¨ h comp¨¦titivit¨¦ d¨¨ la viande
prise de d¨¦cision de d¨¦stocker, ¨¤ la concurrence entre bou-
i: bovine s¨¦n¨¦galaise par rapport ¨¤ celle provenant
chers, etc.. Dans le cas sp¨¦cifique de l¡¯¨¦levage bovin, la
¡®-
d¡¯Europe. Quant ¨¤ Lz comp¨¦titivit¨¦ sous-r¨¦gionale
comp¨¦titivit¨¦ peut d¨¦pendre aussi de ph¨¦nom¨¨nes com-
$fj mtre le Mali et Le S¨¦n¨¦gal, elle d¨¦pendra de la
@
\\ r¨¦activit¨¦ des ¨¦kveurs aux signam du march¨¦.

portementaux de la part des producteurs. En effet, face ¨¤
l¡¯augmentation des prix suite ¨¤ la d¨¦valuation, les produc-
La comp¨¦titivit¨¦ a ¨¦t¨¦ mesur¨¦e par l¡¯¨¦volution des impor-
teurs ont eu des r¨¦actions diff¨¦rentes en intensit¨¦ selon que
tations nettes, le niveau des prix relatifs dans les zones de
l¡¯on se trouve au Mali ou au S¨¦n¨¦gal. Dans le cas particulier
collecte et les marges de commercialisation des dioula
du S¨¦n¨¦gal, les taux de d¨¦stockage se situent autour de
(commer?ants grossistes du b¨¦tail).
10% et stagnent r¨¦v¨¦lant des comportements stables.
En effet, Dakar et le reste du S¨¦n¨¦gal ont v¨¦cu, en d¨¦but
Tout levier capable de modifier ce comportement peut
de l¡¯hivernage 1998 (juillet et mi-ao?t), une hausse sans
influencer la comp¨¦titivit¨¦ entre les deux pays. C¡¯est pour-
pr¨¦c¨¦dent des prix de la viande bovine au d¨¦tail, depuis
quoi, il a ¨¦t¨¦ recommand¨¦ de mener une ¨¦tude concernant
l¡¯av¨¨nement de la d¨¦valuation. De 1350 CFA, le kg de
les facteurs influen?ant la d¨¦cision de retenir du capital
viande est pass¨¦ ¨¤ 1750 CFA, soit une hausse de presque
b¨¦tail contre celle de vendre en milieu pastoral et
30%. Malgr¨¦ son caract¨¨re saisonnier, cette hausse a pris
agro-pastoral.
une importance nationale. Bien que n¡¯ayant pas ¨¦t¨¦ ¨¦nonc¨¦e
clairement, le S¨¦n¨¦gal devrait prendre une option de stabi-
lisation du prix de la viande au consommateur.
¡®; Les ¨¦tude sur (a comp¨¦titivit¨¦ de LzJili&z bovine apr¨¨s hz
2

dkvahation ofie-t-il un cadre Janalye et do d¨¦but de
$2 solution du probl¨¨me de stabilisation des prix de In viande ?
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 7

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Ia fili¨¨re arachide. Les principaux segments de la fili¨¨re
sous forme de co?ts r¨¦ajust¨¦s ¨¤ la hausse. Les transferts
arachidi¨¨re sont la production paysanne, la collecte offi-
nets, dont l¡¯ampleur absolue s¡¯est accentu¨¦e, sont toujours
cielle par la Sonagraine et la transformation industrielle
all¨¦s de la collectivit¨¦ vers l¡¯industrie.
par la Sonacos. Les incidences de la d¨¦valuation au niveau
de ces trois composantes ont ¨¦t¨¦ analys¨¦es.
Globalement, la fili¨¨re arachidi¨¨re repr¨¦sentait un passif
pour l¡¯¨¦conomie nationale en 1993 avec une moins-value
$4 La situation de 1333 a ¨¦t¨¦ conjPont¨¦e ¨¤ celle de 1335
de 22 728 francs par tonne. Les fortes distorsions consta-
& en utilisant L? matrice danalyse des politiques ou
t¨¦es au niveau des segments individuels se neutralisaient
# MAI¡¯ qui permet a¨¦ mesurer ks flets des distorsions
ii
dans une large mesure ¨¤ l¡¯¨¦chelle globale. Entre 1993 et
g: en termes d?carts entre le march¨¦ tel qu¡¯il fonctionne
1995, les changements observ¨¦s peuvent ¨ºtre pour l¡¯es-
#
g; et une sitzuztion de
r+j&nce. La base de cahl retenue
sentiel imput¨¦s ¨¤ la d¨¦valuation mon¨¦taire de 1994.
S comspond¨¤ une tonne dararachide d¡¯buihie en coque.
On constate en particulier une forte accentuation de la
taxe implicite sur Ies producteurs qui ne sont plus prot¨¦-
Pour la production paysanne, le rendement moyen sur
g¨¦s. Dans l¡¯ensemble, la fili¨¨re a cess¨¦ d¡¯¨ºtre un passif pour
trois campagnes (1993 ¨¤ 1995) a ¨¦t¨¦ retenu en vue d¡¯¨¦li-
l¡¯¨¦conomie nationale et c¡¯est la Sonacos qui fait figure de
miner l¡¯effet des fluctuations. Il est estim¨¦ ¨¤ 840 kg par
principal gagnant. Un constat qui semble paradoxal est
hectare (pour produire une tonne, il faut 1,2 hectare).
que pour les produits comme pour les facteurs, l¡¯effet
Cette superficie est utilis¨¦e pour !a d¨¦termination du co?t
consolid& des distorsions s¡®est largement amplifi¨¦ entre
des facteurs de production (semences, produits chimiques,
main d¡¯?uvre, terre et entretien des ¨¦quipements). Les cal-
1993 et 1995 alors que dans l¡¯esprit des nouvelles poli-
tiques il s¡¯agit de les r¨¦duire. En tout ¨¦tat de cause, l¡¯inci-
culs effectu¨¦s ont r¨¦& un certain nombre de faits
tation absolue s¡¯est am¨¦liorge pour les producteurs par rap-
saillants. En 1993. les prix du march¨¦ ¨¦taient plus ¨¦lev¨¦s
port ¨¤
que ce qu¡¯ils seraient par rapport au mod¨¨le concurrentiel.
Id situation ant¨¦rieure malgr¨¦ la d¨¦protection aussi
Le constat s¡¯applique aussi bien pour ce que le producteur
bien nominale qu¡¯effective. Ainsi, si l¡¯arachide perd du ter-
ram, les rawns doivent n¨¦cessairement se situer en amont
vend que pour les facteurs qu¡¯il ach¨¨te. La situation lui
de la production.
¨¦tait donc favorable pour ce qui concerne les revenus et
d¨¦favorable si l¡¯on raisonne par rapport aux CO&. En
termes relatifs, I¡¯¨¦cart est de 17% environ pour les produits
Fonctionnement et
et presque 45% pour les facteurs ¨¦changeables. Dans la
performances des fili¨¨res
situation de 1995 (aprc¡¯s la d¨¦valuation), le revenu du pro-
ducteur a ¨¦t¨¦ sensiblement inf¨¦rieur ¨¤ son niveau de r¨¦f¨¦-
rence avec un ¨¦cart de 21%. Les distorsions se sont beau-
Fi¨¨re oignon. En sa qualit¨¦ de culture de diversification,
coup att¨¦nu¨¦es en ce qui concerne le co?t des facteurs
l¡¯oignon conna?t depuis quelques ann¨¦es une progression
¨¦changeables alors que pour les facteurs domestiques, la
rapide de sa production sur la rive gauche du fleuve S¨¦n¨¦gal.
situation s¡¯est compl¨¨tement renvers¨¦e pour devenir favo-
On assiste manifestement ¨¤ une implantation durable de
rable. Cela ne s¡¯est pas pour autant r¨¦percut¨¦ sur le sens des
cette production, mais nombre d¡¯interrogations posent : (i)
transferts implicites qui vont toujours du producteur vers
quelle est la capacit¨¦ d¡¯absorption du march¨¦, face ¨¤ cette
le reste de l¡¯¨¦conomie. Le profit du producteur s¡¯est beau-
progression des quantit¨¦s produites ? ; (ii) comment am¨¦-
coup am¨¦lior¨¦ mais dans des proportions nettement inf¨¦-
liorer l¡¯¨¦talement de la production et le stockage ? Le suivi
rieures ¨¤ celui de la soci¨¦t¨¦ dans son ensemble. On peut
des march¨¦s de la zone a permis de d¨¦gager les premiers
donc dire que pour le producteur, les gains potentiels attri-
indicateurs de performance et de contraintes de la com-
buables ¨¤ la d¨¦valuation ont ¨¦t¨¦, dans une large mesure,
mercialisation. En pleine p¨¦riode de production et jus-
d¨¦vi¨¦s vers d¡¯autres acteurs.
qu¡¯au mois de mai, le prix se maintient dans une four-
chette de 100 ¨¤ 150 F CFA/kg, mais pr¨¦sente une forte
Quant ¨¤ la Sonagraines, elle effectue la collecte primaire
instabilit¨¦ ¨¤ court terme. Quatre (4) mois apr¨¨s la r¨¦colte,
par le biais de ses mandataires et livre le produit aux usines
les oignons se font plus rares et l¡¯on observe une brusque
de la Sonacos. Avant comme apr¨¨s la d¨¦valuation, son
hausse des prix. Certe flamb¨¦e retombe d¨¨s la fin juillet et
intervention s¡¯est sold¨¦e par des pertes aussi bien au niveau
pendant tout l¡¯hivernage, le prix devient aussi bas qu¡¯¨¤ la
priv¨¦ qu¡¯¨¤ l¡¯¨¦chelle de la collectivit¨¦. La situation de 1995
r¨¦colte. Trois explications pu ¨ºtre ¨¦mises : (i) les oignons
fait appara?tre quelques ¨¦volutions. Le d¨¦ficit social persiste
import¨¦s de Hollande arrivent sur le march¨¦, ainsi que
mais l¡¯institution est presque parvenue ¨¤ ¨¦quilibrer ses
les rouges d¡¯Amposta produits dans le Gandiolais ;
comptes priv¨¦s. Elle est pass¨¦e du statut de source nette ¨¤
(ii) les producteurs ont besoin de liquidit¨¦s pour d¨¦marrer
celui de b¨¦n¨¦ficiaire net de transferts implicites.
leur campagne d¡¯hivernage ; (iii) la d¨¦gradation de la qua-
lit¨¦ des oignons stock¨¦s incite ¨¤ un ¨¦coulement rapide.
Pour la Sonacos, les gains induits en aval par la d¨¦valuation
Une tendance similaire a ¨¦t¨¦ observ¨¦e sur les autres march¨¦s
ont fait beaucoup plus que combler les pertes en amont
de la vall¨¦e, ainsi qu¡¯¨¤ Dakar, avec une ¨¦volution parall¨¨le
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
-
-
6 8

l Les r¨¦sultats scientifiques l
entre oignons locaux et import¨¦s (ceux-ci se maintenant
capitale mauritanienne. Le d¨¦terminant principal est ici la
environ 40% au dessus des pr¨¦c¨¦dents). Ces suivis ont mis
gestion du risque : l¡¯enjeu est de transporter un produit
en ¨¦vidence deux contraintes dans la situation actuelle ¨¤
p¨¦rissable sur une longue distance, avec passage de la
savoir la forte instabilit¨¦ des prix, d¡¯o¨´ des risques ¨¦lev¨¦s
fronti¨¨re. Un r¨¦seau de commercialisation tr¨¨s bien orga-
pour les producteurs et les commer?ants, et la mauvaise
nis¨¦, une bonne ma?trise de l¡¯information, apparaissent pri-
ma?trise des techniques et des dur¨¦es du stockage, d¡¯o¨´ des
mordiaux.
pertes importantes.
Comp¨¦titivit¨¦ et marge de progr¨¨s du riz local.
Fil&e tomate industrielle. L¡¯¨¦volution de la production
Il est tr¨¨s dificile d¡¯appr¨¦cier la comp¨¦titivit¨¦ du riz de la
de tomate dans la vall¨¦e du fleuve a ¨¦t¨¦ particuli¨¨rement
vall¨¦e. Il faudrait pouvoir le comparer ¨¤ un produit de
erratique au cours des derni¨¨res ann¨¦es, passant d¡¯un maxi-
qualit¨¦ similaire. Or, le S¨¦n¨¦gal est consommateur de bri-
mum de 2 960 ha en 1993/1994 ¨¤ 255 ha en 1996/1997.
sures de riz qui ne sont que des sous produits de la pro-
Ces variations tiennent d¡¯une part ¨¤ des probl¨¨mes phyto-
duction de riz dans les pays exportateurs. Le co?t de la bri-
sanitaires, d¡¯autre part ¨¤ des diffkult¨¦s de coordination
sure amen¨¦e ¨¤ Dakar correspond ¨¤ un co?t de transport et
entre producteurs et industriels. L¡¯¨¦tude a montr¨¦ que les
un co?t marginal dans le pays d¡¯origine. Toutefois, dans les
surfaces en tomate par exploitation sur les p¨¦rim¨¨tres
efforts visant ¨¤ am¨¦liorer la s¨¦curit¨¦ et la comp¨¦titivit¨¦ de
collectifs sont r¨¦duites : moyennes de O,2 ¨¤ O,3 ha.
la fili¨¨re, les marges de progr¨¨s dans l¡¯utilisation actuelle
Sur les p¨¦rim¨¨tres individuels, elles sont nettement plus
des techniques et des technologies disponibles doivent ¨ºtre
¨¦lev¨¦es, avec une moyenne de 3,l ha. Les rendements
exploit¨¦es. L¡¯¨¦l¨¦ment le plus important concerne I¡¯¨¦volu-
obtenus sont rest¨¦s inf¨¦rieurs aux objectifs de 20 t/ha
tion des rendements. Le potentiel des vari¨¦t¨¦s actuelle-
annonc¨¦s en d¨¦but de campagne : la moyenne des par-
ment utilis¨¦es d¨¦passe 10 t/ha. En hivernage 1997, le ren-
celles atteint 17,6 t/ha. Une diff¨¦renciation appara?t en
dement moyen sur les p¨¦rim¨¨tres a atteint 5 tlha contre 4
fonction de la taille des parcelles, les plus petites ayant
t/ha en contre saison 1998. Un objectif d¡¯am¨¦lioration de
globalement obtenu de bien meilleurs rendements
la productivit¨¦ de 20 ¨¤ 25% applicable ¨¤ l¡¯ensemble des
(moyenne pond¨¦r¨¦e de 12 t/ha). A titre indicatif, les reve-
exploitations rizicoles est accessible. Il correspond ¨¤ des
nus bruts en riz se situent autour de 175 000 F CFA/ha.
rendements de 7 tlha en simple culture d¡¯hivernage et de
Potentiellement, les revenus d¨¦gag¨¦s par la tomate sont
11 t/ha en double culture. Il est ¨¦vident que pour atteindre
int¨¦ressants, mais la faible taille des parcelles, notamment
cet objectif de productivit¨¦, il est n¨¦cessaire d¡¯agir, de fa?on
celles qui d¨¦gagent de bons r¨¦sultats, r¨¦duit l¡¯ampleur de
concomitante, sur l¡¯ensemble des facteurs qui condition-
ces revenus. Les risques sont ¨¦lev¨¦s : 23% des parcelles sui-
nent le fonctionnement de la fili¨¨re. Cependant, la pro-
vies ont d¨¦gag¨¦ un revenu n¨¦gatif. Les meilleurs r¨¦sultats
gression attendue ne sera possible que si (i) le domaine irri-
¨¦conomiques ont souvent ¨¦t¨¦ obtenus par des exploitants
gable est viable surtout dans les p¨¦rim¨¨tres irrigues priv¨¦s
valorisant une part de leur production aupr¨¨s de la conser-
et ¨¤ moindre degr¨¦ dans les p¨¦rim¨¨tres villageois et dans les
verie (¨¤ 39 F CEAlkg) et une part sur le march¨¦ en frais
grands am¨¦nagements ; (ii) les am¨¦nagements sont con?us
(entre 37 et 150 F CFA&, moyenne de 65 F CFAkg).
et r¨¦alis¨¦s en respectant des normes hydrauliques et agro-
nomiques qui combinent th¨¦orie et exp¨¦rience locale ;
Analyse de la demande urbaine en produits mara?chers.
(iii) les am¨¦nagements sont entretenus ; (iv) la conduite de
Cette ¨¦tude s¡¯est int¨¦ress¨¦e ¨¤ l¡¯approvisionnement de
la culture est am¨¦lior¨¦e (calendrier cultural, pr¨¦paration du
Nouakchott en produits mara?chers. Les r¨¦sultats ont mon-
sol, r¨¦colte et battage rapides de la culture de saison chaude,
tr¨¦ que celui-ci est assur¨¦ par plusieurs r¨¦seaux compl¨¦-
cr¨¦dit adapt¨¦, exploitation rizicole, qualit¨¦).
mentaires : (i) les jardins p¨¦riurbains de Nouakchott (envi-
ron 10% du total) pour les produits fragiles (salade,
oignon-feuille, poivron, betterave, ¨¦pinard, poireau, persil,
menthe) ; (ii) la rive droite du fleuve en saison froide, pour
les l¨¦gumes de grande consommation (tomate, oignon,
choux, carotte, patate, navet) ; (iii) le S¨¦n¨¦gal, de mai ¨¤
octobre, pour les l¨¦gumes de grande consommation ;
(iv) l¡¯Europe, pour l¡¯oignon, la pomme de terre (toute l¡¯an-
n¨¦e) et les l¨¦ urnes haut de gamme. La particularit¨¦ des
importati s ¨¤ partir du S¨¦n¨¦gal est qu¡¯elles proviennent ¨¤
90% de I!f
boro (Niayes), alors qu¡¯il s¡¯agit de l¡¯un des sites
mat-arc* : ers les plus ¨¦loign¨¦s. Quelques commer?ants
Q,
mau-
ritaniens instalk ¨¤ Mboro depuis plusieurs ann¨¦es sont
parvenus ¨¤ d¨¦velopper des relations de confiance avec les
fournisseurs et assurent une liaison quotidienne avec la
Rapport annuel 1998
69

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Politique agricole
La demande d¡¯engrais chez les producteurs d¡¯arachide.
Cette activit¨¦ a ¨¦t¨¦ men¨¦e dans le cadre de l¡¯analyse des
implications des politiques d¡¯ajustement structurel.
Guide m¨¦thodologique pour l¡¯¨¦tude des co?ts et reve-
nus en p¨ºche artisanale en A&que.
L¡¯¨¦tude des co?ts et
$j La demande effective Jengrais est mieux cern¨¦e ¨¤
revenus constitue un r¨¦el outil d¡¯aide ¨¤ la prise de d¨¦cision.
bi travers les acquisitions en dkbors a53 contratspour la
Elle permet d¡¯appr¨¦cier l¡¯¨¦volution de la p¨ºche artisanale
$ production darachi& de bouche ou la multiplication
dans le cadre de la planification ¨¦conomique nationale.
¡®~8
semenci¨¨re. Dans ces deux car, k produit est livr¨¦ ¨¤
1
Elle fournit ¨¦galement les informations socio-¨¦conomiques
~3 cr¨¦dit et constitue un paquet avec h semences et les
devant aider ¨¤ la prise de d¨¦cision notamment en ce qui
4 fongicides, l¨¨s trois &nents ¨¦tmt li¨¦s ah dps
concerne les technologies ¨¤ encourager ou non, compte
tenu des donn¨¦es biologiques disponibles. Par ailleurs, elle
permet aux p¨ºcheurs de disposer d¡¯¨¦l¨¦ments pertinents leur
A l¡¯¨¦chelle micro-¨¦conomique, une analyse discriminame a
permettant d¡¯am¨¦liorer la gestion de leurs unit¨¦s de p¨ºche.
¨¦t¨¦ effectu¨¦e sur 158 cas. Elle montre que l¡¯¨¦tendue des
superficies constitue la principale variable distinctive s¨¦pa-
;
L¡¯objectya¨¦ ce travail ¨¦tait de fiumir aux
rant les trois groupes que sont les utilisateurs r¨¦guliers (trois
( responsables de kz ph$cation et du d¨¦veloppement
ans sur trois), les utilisateurs irr¨¦guliers (un ou deux ans sur
F des p¨ºches un guide m¨¦thodologquepour
I¡¯ti
trois) et les non utilisateurs (rien sur la p¨¦riode 1993-95).
g¨¦n¨¦ralis¨¦e dms la r&ion des co?ts et revenus en
L¡¯utilisation r¨¦guli¨¨re de l¡¯engrais caract¨¦rise surtout les plus
i $ p¨ºche artisanak. La m¨¦thodologie dkvehpp¨¦e dans
grands exploitants d¡¯un certain niveau d¡¯instruction et qui
$4
le cadre du DIPA (Programme de d¨¦veloppement int¨¦gr¨¦
1; hp^h
d¨¦pendent ¨¦troitement de l¡¯agriculture. A l¡¯¨¦chelle macro-
ec es artisanales en Apique de L¡¯Ouest) au Cameroun,
y;
¨¦conomique, un mod¨¨le de demande a ¨¦t¨¦ estim¨¦ ¨¤ partir
;,,j
en C?te d?voire, au B¨¦nin, en Gambie, au Ghana,
@
:s¡¯ en Guin¨¦e, en Mauritanie, au Nigeria et

de s¨¦ries chronologiques nationales couvrant 22 ann¨¦es.
¡¯*,
au S¨¦n¨¦gal a wvi a5 base ¨¤ ce travail.
Seules les acquisitions hors contrats d¡¯engrais destin¨¦ ¨¤ l¡¯ara-
chide ont ¨¦t¨¦ retenues. La p¨¦riode d¡¯application du syst¨¨me
Il n¡¯a pas ¨¦t¨¦ possible de fournir une m¨¦thode pr¨¦cise et
de retenue ¨¤ la source a ¨¦t¨¦ exclue puisque les livraisons
adapt¨¦e ¨¤ chaque pays qui repr¨¦sente un cas particulier.
¨¦taient d¨¦termin¨¦es par des param¨¨tres totalement hors du
La r¨¦alisation pratique des ¨¦tudes co?ts et revenus d¨¦pen-
champ d¨¦cisionnel des producteurs. Les r¨¦sultats d¡¯estima-
dra g¨¦n¨¦ralement de l¡¯importance de la p¨ºche dans le pays,
tion de la demande d¡¯engrais d¡¯arachide ont montr¨¦ qu¡¯¨¤
et de certaines p¨ºcheries en particulier, des moyens
l¡¯exception du prix de l¡¯arachide, toutes les autres variables
humains, logistiques et financiers mis ¨¤ la disposition du
(prix de l¡¯engrais, production, superficie) ont des effets
d¨¦partement responsable du secteur, de l¡¯acuit¨¦ des pro-
individuels hautement significatifs. Une relation de com-
bl¨¨mes d¡¯am¨¦nagement et de la volont¨¦ politique mise en
pl¨¦mentarit¨¦ entre semence et engrais a ¨¦t¨¦ mise en ¨¦vidence.
?uvre dans le cadre du d¨¦veloppement des p¨ºches.
La strat¨¦gie des pouvoirs publics ¨¦tait fond¨¦e sur la hausse
du prix de l¡¯arachide et les r¨¦sultats ont montr¨¦ qu¡¯il ¨¦tait
Les ¨¦tudes de cas men¨¦es dans certains pays de la r¨¦gion ont
beaucoup moins d¨¦terminant que celui de l¡¯engrais. Le fait
permis de tirer un certain nombre d¡¯enseignements en ce
que la demande soit plus sensible ¨¤ la production qu¡¯au
qui concerne la m¨¦thodologie propos¨¦e dans un contexte
prix de l¡¯arachide n¡¯est pas surprenant. En effet, le prix au
caract¨¦ris¨¦ par la raret¨¦ des ressources tant financi¨¨res
producteur ¨¦tant relativement stable, le volume des r¨¦coltes
qu¡¯humaines. A partir de ces ¨¦l¨¦ments il a ¨¦t¨¦ possible de
constitue le principal facteur de variation du pouvoir
formuler des recommandations notamment pour le choix
d¡¯achat d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre. Contrairement aux supposi-
et la s¨¦lection des enqu¨ºteurs, la sensibilisation et l¡¯implica-
tions des pouvoirs publics, le prix de l¡¯arachide au produc-
tion des propri¨¦taires d¡¯unit¨¦s de p¨ºche et/ou p¨ºcheurs
teur a moins d¡¯impact que le prix de cession de l¡¯engrais.
cibl¨¦s, les donn¨¦es de base ¨¤ disposer.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 0

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Budgets de cultme dans le Bassin Arachidier. Les poli-
sur le r?le de l¡¯exploitation domestique (son appartewrce
tiques agricoles ¨¦voluent dans le temps et tentent de s¡¯ajuster
aux r¨¦seaux de communication, son exp¨¦rience) et des
face aux probl¨¨mes qui surviennent. Eues ont besoin d¡¯¨ºtre
enqu¨ºtes sur les capacit¨¦s ¨¦conomiques et organisation-
questionn¨¦es r¨¦guli¨¨rement pour les rendre plus efficaces.
nelles des organisations paysannes, ainsi que leurs rapports
avec les diff¨¦rents partenaires (SODAGRI, CNCAS,
II est n¨¦cessaire de dispom &nformations
de base
Communaut¨¦s Rurales). Ces enqu¨ºtes ont permis d¡¯identi-
disponibks mr h exploitations agricoks. Cest dam
fier et de hi¨¦rarchiser les diff¨¦rents types de production, les
ce cadre que r¡¯imcri> lactualisation dps bu&ts
ressources (terre, main-d?uvre), les pratiques culturales et
L chue (BC) ¨¦tablis par KWA sur la base
les contraintes ¨¤ la production. Pour compl¨¦ter le dispositif,
d¡¯inj¨¤rnuztiom recue.iUies au cours h ann¨¦es 1380.
Une attention particuli¨¨z a ¨¦t¨¦ port¨¦e aux co?ts
un suivi parcellaire a ¨¦t¨¦ mis en place sur 10% des parcelles.
ach&ist$ des intrants, aux temps de @avaux, aux
Il a ¨¦t¨¦ ax¨¦ autour des pratiques culturales, de l¡¯utilisation
nmdements et ¨¤ la vakur ch hz production.
des intrants, des niveaux de production, et permettra de
cerner les niveaux d¡¯utilisation des technologies, des
La partie ¨¦conomique des BC tels que ¨¦labor¨¦s en 1981 a
contraintes li¨¦es ¨¤ leur utilisation et des niveaux de perfor-
¨¦t¨¦ actualis¨¦e en utilisant les donn¨¦es actuelles sur les co?ts
mance des syst¨¨mes de production mis en ?uvre.
des intrants et la valeur des productions. Ce faisant, les
donn¨¦es techniques sur les intrants (types, formules,
Etude comparative des co?ts et de la rentabilit¨¦ des
doses/ha), les rendements de produits et sur les temps de
syst¨¨mes de production rizicole dans le delta du
travaux seront extraites dans une large mesure des anciens
fleuve S¨¦n¨¦gal. Les niveaux de rendement ¨¤ l¡¯hectare en
budgets. Ceci a ¨¦t¨¦ compl¨¦t¨¦ par l¡¯actualisation des donn¨¦es
hivernage varient tr¨¨s fortement suivant le type de p¨¦ri-
techniques sur les intrants variables et les rendements.
m¨¨tre et la zone. Au niveau p¨¦rim¨¨tre, les grands am¨¦nage-
ments (GA) irrigu¨¦s donnent les meilleurs rendements
la zone d¡¯¨¦tude a ¨¦t¨¦ le Bassin Arachidier divis¨¦e en 4 sous-
(4,68 t/ha) gr?ce en particulier ¨¤ l¡¯exp¨¦rience, la compl¨¨te
zones agro-¨¦cologiques : Centre, Sud-est, Sud-ouest, Nord.
ma?trise de l¡¯irrigation et la technicit¨¦ des producteurs et ¨¤
Les modules techniques c¡¯est-¨¤-dire les principales techno-
l¡¯am¨¦lioration des itin¨¦raires techniques. Les GA sont suivis
logies disponibles pour cultiver un produit agricole, sont
des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦es priv¨¦s (4,34 t/ha) et des p¨¦rim¨¨tres
variables selon la zone et la culture. Pour les besoins de
irrigu¨¦s villageois (4,lO t/ha). A l¡¯¨¦chelle zonale, en hiver-
l¡¯analyse, 4 types de modules ont ¨¦t¨¦ retenus en passant des
nage, le haut Delta donne les rendements les plus ¨¦lev¨¦s
recommandations de la recherche aux pratiques tradition-
dans les GA et dans les PIK La production hivernale a
nelles : (i) th¨¨mes intensifs ; (ii) th¨¨mes semi-intensifs ;
cependant baiss¨¦ (diffkult¨¦s de mobilisation de tr¨¦sorerie
(iii) th¨¨mes traditionnels et (iv) champs de case. Les r¨¦sul-
n¨¦cessaire au d¨¦marrage ¨¤ temps de la campagne avec pro-
tats ont montr¨¦ que les co?ts unitaires de production res-
bl¨¨me d¡¯¨¦pargne, disponibilit¨¦ de cr¨¦dit...). Il a ¨¦t¨¦ aussi
tent ¨¦lev¨¦s pour la culture du millsorgho selon le module
constat¨¦ une forte variabilit¨¦ de rendement entre parcelles
technique 4, notamment dans le sud du Bassin Arachidier.
de m¨ºme p¨¦rim¨¨tre due, d¡¯une part, aux diff¨¦rences de
Ceci s¡¯explique par la forte utilisation de main d¡¯oeuvre
comportement des riziculteurs (niveau de suivi des op¨¦ra-
comparativement aux autres modules.
tions culturales, respect des dates de semis, entretien des
am¨¦nagements...) et, d¡¯autre part, aux qualit¨¦ et oirmriri:
Syst¨¨mes de production
variable de semences utilis¨¦es. En contre-saison. les rende-
ments et les niveaux de production sont moins ¨¦leves, cou:>
p¨¦rim¨¨tres confondus (3,2 ¨¤ 4,5 t/ha). la faiblesse des
Caract¨¦risation socio-¨¦conomique des syst¨¨mes de
rendements et la pratique de culture de diirrsihsation ont
productions du bassin de 1¡¯Anamb¨¦. Dans le cadre
¨¦t¨¦ les raisons ¨¦voqu¨¦es de la non mise en place de riz de
dune collaboration avec la SODAGRI, I¡¯ISRA devait pro-
contre-saison chaude.
poser des innovations techniques r¨¦pondant aux exigences
agronomiques pour l¡¯intensification de la riziculture dans
Les intrants, I¡¯irrigation et la r¨¦colte constituent partout les
, .
les penm¨¨tres am¨¦nag¨¦es de l¡¯Anamb¨¦. Durent une premi¨¨re
principales charges de production. Ces postes de co?ts
phase, la mise au point et l¡¯introduction de nouvelles tech-
varient en fonction du p¨¦rim¨¨tre, par zone et par cam-
nologies ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es. Pour une meilleure prise en
pagne. En hivernage, les charges d¡¯irrigation les plus ¨¦lev¨¦es
compte des aspects socio-¨¦conomiques, l¡¯¨¦tude s¡¯est ax¨¦e
sont not¨¦es dans les PIP (71 000 F/ha). En contre saison,
sur la caract¨¦risation et l¡¯analyse du fonctionnement des
ces charges restent fixes pour tous les p¨¦rim¨¨tres sauf au
syst¨¨mes de production existants (connaissance du milieu
niveau des PIP (l¨¦g¨¨re baisse). Pour les intrants, la diff¨¦rence
et contraintes de production). La revue documentaire et les
se situe sur le mode d¡¯application des doses de semis et
enqu¨ºtes informelles effectu¨¦es en 1997, ont ¨¦t¨¦ compl¨¦t¨¦es
d¡¯engrais de fonds ou de couverture en hivernage et en
par des entretiens guid¨¦s avec les diff¨¦rents intervenants au
contre saison. Cutilisation de semences au-del¨¤ de la norme
niveau du bassin, des enqu¨ºtes au niveau des producteurs
recommand¨¦e (120 kg/ha) p ose le probl¨¨me de rentabilit¨¦.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
71

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Pour la r¨¦colte, le co?t est plus ¨¦lev¨¦ dans les GA et relati-
Publications, communications et rapports
vement plus faible dans les PIY En termes de charges de
r¨¦colte, le delta central vient en t¨ºte et le bas delta enregistre
Diop A.T., Dione M., Diene M., 1998. La s¨¦curit¨¦ fonci¨¨re et la
les plus faibles. Les charges de main d¡¯?uvre varient en
gestion de la comp¨¦tition dans l¡¯espace pastoral.
fonction de la saison (concurrence avec les cultures de
Communication au s¨¦minaire sur la tenure fonci¨¨re rurale ¨¤
diversification
en contre saison). Dans les PIC un transfert
l¡¯Universit¨¦ Gaston Berger de Saint Louis du 1¡± au 3 Mai 1998.
Gaye M., 1998. Les politiques d¡¯ajustement dans le secteur
des charges a ¨¦t¨¦ not¨¦ de la main d¡¯?uvre familiale vers la
agricole S¨¦n¨¦galais : analyse critique des implications sur la
main d¡¯?uvre recrut¨¦e. Parmi les autres postes de co?ts,
fili¨¨re arachidi¨¨re. Th¨¨se de Doctorat (Ph.D). Katholieke
l¡¯entretien des am¨¦nagements et la pr¨¦paration des sols sont
Unversiteit Leuven, 225 pages.
les plus importants dans les GA. mais le niveau de
Gaye M., 1998. L¡¯¨¦conomie arachidi¨¨re s¨¦n¨¦galaise face ¨¤ la
rendement y est meilleur.
lib¨¦ralisation. Communication ¨¤ la conf¨¦rence CRSP-
UNCONN sur le d¨¦veloppement rural et la d¨¦centralisation
tenu ¨¤ Dakar du 18 au 19 mars 1998,20 pages.
La marge nette ¨¤ l¡¯hectare en hivernage est en moyenne de
K¨¦b¨¦ M., 1998. Aspects socio-¨¦conomiques de la p¨ºche
100 000 F dans les GA, et de 35 000 F dans les PII?
artisanale maritime en Afrique. Rencontre Internationale de
Elle se situe entre 49 000 F dans les PIV type MED et de
Dakar ?La Mer : Visions et R¨¦alit¨¦s Africaines~~.
200 000 F dans ceux type CSS qui ne paient pas l¡¯eau.
Commission Ind¨¦pendante Mondiale sur les Oc¨¦ans (CIMO).
Le taux de marge (charges totales/produit brut) est cepen-
Dakar, 25-27 mars 1998. 2lpages.
B¨¦b¨¦ M., 1998.
dant plus ¨¦lev¨¦ dans les PIP (92%) mettant en ¨¦vidence
Une histoire contemporaine africaine.
Rencontre Internationale de Dakar ?La Mer : Visions et
les co?ts tr¨¨s ¨¦lev¨¦s de production. Ce taux t¨¦moigne que
R¨¦alit¨¦s Africaines?. Commission Ind¨¦pendante Mondiale
la valeur de la production ne peut compenser de fa?on
sur les Oc¨¦ans (CIMO). Dakar, 25-27 mars 1998. 5 pages.
satisfaisante les co?ts encourus. Ce taux reste aussi ¨¦lev¨¦
K¨¦b¨¦ M., 1998. La fili¨¨re oignon au S¨¦n¨¦gal. Quatre ann¨¦es
pour les GA (72%). Apr¨¨s la d¨¦valuation, le co?t de pro-
apr¨¨s la d¨¦valuation du FCFA. Changements en mati¨¨re
duction a fortement augment¨¦ passant ¨¤ plus de 53% et
d¡¯investissement, de productivit¨¦ et de comp¨¦titivit¨¦.
ISWBAME - INSAHIPRISAS. 27 pages.
ceci a induit ¨¤ une d¨¦t¨¦rioration de la marge nette ¨¤ l¡¯hec-
K¨¦b¨¦ M., 1998. Aspects socio-¨¦conomiques et statistiques
tare de 44% par rapport ¨¤ la situation d¡¯avant d¨¦valua-
relatifs au programme de subventions de recherche NRBAR
tion. On enregistre actuellement une relative stabilit¨¦ des
Synth¨¨se pr¨¦sent¨¦e ¨¤ l¡¯atelier de cl?ture du projet
prix des intrants entra?nant ainsi une situation plus profi-
ISIWNRBAR tenu ¨¤ Dakar 10-12 ao?t 1998.
table pour am¨¦liorer le revenu rizicole en jouant sur les
K¨¦b¨¦ M., 1998. Aspects socio-¨¦conomiques et statistiques
marges de progr¨¨s possibles (par exemple la r¨¦duction de
relatifs au programme des subventions de recherche NRBAR.
Atelier de cl?ture du projet ISRAINRBAR tenu ¨¤ Dakar
certaines charges). En contre saison, les marges sont tr¨¨s
10-12 ao?t 1998.
faibles. Seuls les PIV type CSS s¡¯en sortent. Le taux de
K¨¦bk M. et Horemans B., 1998. Guide m¨¦thodologique pour
marge reste plus ¨¦lev¨¦ chez les PIP qui manquent d¡¯exp¨¦-
l¡¯¨¦tude des co?ts et revenus en p¨ºche artisanale en Afrique.
rience compar¨¦s aux producteurs des GA. Aucun change-
Programme de D¨¦veloppement Int¨¦gr¨¦ des P¨ºches Artisanale~
ment sur les charges d¡¯eau sur les deux saisons n¡¯a ¨¦t¨¦
en Afrique de l¡¯Ouest (DIPA), 34 pages .t annexes, DIPAKVP112.
not¨¦e. Cependant, les frais financiers sont largement
K¨¦b¨¦ M., 1998. Ebauche de Plan Directeur des P¨ºches de la
R¨¦publique de Sao Tom¨¦ et Principe. FAO/DIPA. 40 pages +
r¨¦duits en saison chaude, voire inexistants chez les GA.
annexes.
B¨¦b¨¦ M., 1998. Ebauche de Plan Directeur des P¨ºches de la
R¨¦publique du B¨¦nin. Analyse diagnostique, ¨¦laboration
d¡¯une strat¨¦gie de d¨¦veloppement et d¡¯un plan d¡¯actions
prioritaires. FAO/DIPA. 55 pages + annexes.
S¨¨ne A., 1998. Impact de la d¨¦valuation du FCFA sur les revenus
et la s¨¦curit¨¦ alimentaire. Productivit¨¦ et rentabilit¨¦ de la
fili¨¨re arachide au S¨¦n¨¦gal. ISRA/BAME - INSAHIPRISAS.
Avril 1998.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 2

l Les r¨¦sultats scientifiques l
x-2-1
Valorisation et
Le projet s¡¯est sold¨¦ par la cr¨¦ation de revenus suppl¨¦men-
taires et des impacts sociaux qualitatifs.
adoption des
Projet ISRA - NRBAR - ARAF. Le compost et le
fumier am¨¦lior¨¦ vulgaris¨¦s par le projet ISRA - NRBAR
technologies
- ARAF (Association R¨¦gionale des Agriculteurs de
Fatick) ont permis aux m¨¦nages ruraux d¡¯am¨¦liorer leurs
bilans c¨¦r¨¦aliers m¨ºme s¡¯ils demeurent toujours d¨¦fici-
taires. Certains m¨¦nages ont tir¨¦ du projet des revenus
suppl¨¦mentaires provenant sp¨¦cifiquement de la vente
Plmieurs activit¨¦s ont ¨¦t¨¦ men¨¦es
de plants produits dans les p¨¦pini¨¨res villageoises.
L¡¯impact du projet sur le couvert v¨¦g¨¦tal n¡¯est pas ¨¦va-
pour valoriser en milieu paysan les
luable car les arbres sont encore jeunes. Les fourneaux
am¨¦lior¨¦s ban ak suf ont eu un impact tr¨¨s positif en ce
technologies mises au point par Id
sens qu¡¯ils ont permis de r¨¦duire de mani¨¨re consid¨¦-
recherche, ¨¦tzulier les facteurs
rable les besoins de consommation en bois de chauffe
des m¨¦nages.
d?teminants de leur adbption et
¨¦valuer les impacts

Pour les deux (2) projets, les taux d¡¯adoption ont ¨¦t¨¦ dans
l¡¯ensemble non satisfaisants du fait de plusieurs contraintes.
socio-¨¦conomiques de projets
Pour lever ces contraintes, consolider les impacts et favori-
colLdorat~Q5 sur les revenus des
ser une valorisarion optimale des technologies propos¨¦es
aux m¨¦nages ruraux, un certain nombre de recommanda-
m¨¦nages et des graupements ruraux
tions devront ¨ºtre suivies en tenant compte des opinions
des m¨¦nages et des groupements ruraux sur les r¨¦sultats du
projet et les orientations des projets futurs. Un certain
nombre de recommandations int¨¦grant les opinions des
Impacts socio-¨¦conomiques
EBA sur les r¨¦sultats du projet et les orientations futures,
doivent ¨ºtre suivies.
de projets colIaborat&
CG3 recommandations concernent :
Le5 impacts des technologies de gestion aks
ressources nawrelks test¨¦er en milieu paysan dknc l¨¨ cadre
l¡¯utilisation d¡¯un champ de d¨¦monstration d¡¯un paysan
l
desprojets collabora@ L%A-NRBAR-AFRlCtEE
dans chaque village parall¨¨lement au champ de
et ISRA-NRBAR-ARAFsur
le bilan &¨¦alin; les besoins
de consommation en bon de chauffe et les revenus
d¨¦monstration de I¡¯EBA
des m¨¦nages ruraux, sur le couvert v¨¦g¨¦tal ont ¨¦t¨¦ quantf?¨¦s.
la caract¨¦risation d¨¦mographique et socio-¨¦conomique
l
Il sagissait ¨¦gaLment de dtkerminer ks changements
des m¨¦nages ruraux avant l¡¯ex¨¦cution de tout projet
sociatuc quulitat$ induits sur ks b¨¦n¨¦ficiaires et d¡¯¨¦tudier
les analyses p¨¦dologiques avant et apr¨¨s l¡¯ex¨¦cution
l
les d@rentes contraintes li¨¦es ¨¤ LUoption des technologies
du projet
en vue de forwdcr ak recommandztions
visant ¨¤
la recherche sur la lutte biologique contre les termites
l
miaw orienter les projetssfuturs.
du sol
la formation des membres des EBA sur les techniques
Projet ISRA - NRBAR - AFRICARE. Ce projet a test¨¦ en
l
de gestion du potenriel ligneux
milieu paysan des technologies agro-foresti¨¨res d¨¦j¨¤ ¨¦prou-
l¡¯am¨¦lioration du niveau d¡¯¨¦quipement des m¨¦nages
v¨¦es par la recherche en station. Du point de vue du taux
l
ruraux (charrette et petit outillage)
de survie et des performances de croissance des esp¨¨ces tes-
l¡¯¨¦quipement hydraulique (forage ou puits ¨¦quip¨¦s
t¨¦es, les r¨¦sultats obtenus dans les champs de d¨¦monstra-
l
de pompes) des villages pour r¨¦gler le probl¨¨me d¡¯eau
tion des Entreprises ¨¤ Base Agricole (EBA) ont ¨¦t¨¦
une meilleure protection des sols par les haies vives
concluants et montr¨¦ une bonne adaptation dans la zone.
l
la mise en place de syst¨¨me de cr¨¦dit ciment destin¨¦
L¡¯impact du projet sur les ¨¦cosyst¨¨mes s¡¯est traduit par une
l
¨¤ la construction des fosses
augmentation du potentiel ligneux des champs de
l¡¯augmentation du nombre de caisses de coffrage
d¨¦monstration des EBA contribuant ¨¤ la d¨¦fense et ¨¤ la
l
des fourneaux am¨¦lior¨¦s.
restauration de la fertilit¨¦ des sols. Dans un futur proche,
les champs de d¨¦monstration pourront devenir une v¨¦ri-
table source d¡¯approvisionnement en produits forestiers.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 3

l Les r&ultats scientifiques l
¡®lkmsfert des technologies
¡±
permis une meilleure identification des besoins des pro-
ducteurs, donc une meilleure d¨¦finition des priorit¨¦s de la
Impact ¨¦conomique de la recherche. Des ¨¦tudes
recherche. Toutefois, la contrainte dominante li¨¦e ¨¤ leur
d¡¯¨¦valuation de l¡¯impact ¨¦conomique de la recherche et
diffusion est de loin leur disponibilit¨¦, en quantit¨¦ suffi-
du transfert des technologies, men¨¦es depuis 1994, ont
sante, dans les principales zones de production.
¨¦t¨¦ poursuivies dans le cadre du projet ISRA/NRBAR et
en collaboration avec Purdue University.
Etude ex-post de l¡¯impact ¨¦conomique de la recherche
et de la vulgarisation sur le riz dans le delta et la moyen-

g,, Lappui de Purdue Univenity a permis de
ne vall¨¦e du fleuve S¨¦n¨¦gal. Le Taux de Rentabilit¨¦
rac¨¦
~Y dPr ¨¤ une actua~isah¡¯on des donn¨¦es pour k
Interne (TRI) pour la simple culture se situe ¨¤ 59%. Avec
coton, &jn&m le ukment sur ~5 mil et de
la double culture par an, ce taux passe ¨¤ 76%. Ces r¨¦sultats
2 prearer une synth¨¨se des dl@rents travaux.
refl¨¨tent l¡¯avantage d¡¯utiliser des vari¨¦t¨¦s ¨¤ cycle court et
En ce qui concerne le mil, un mod¨¨le de difI?.sion a ¨¦t¨¦
plaident en faveur de la double culture de rii. Ils conhr-
propos¨¦ pour retracer historiquement l¡¯¨¦volution de l¡¯adop-
ment aussi la rentabilit¨¦ de l¡¯effort de recherche et de vul-
tion de trois vari¨¦t¨¦s nouvelles de mil : la Souna 3 et les
garisation des nouvelles vari¨¦t¨¦s, rentabilit¨¦ de loin sup¨¦-
rieure aux taux cibles de 40 ¨¤ 45% pr¨¦conis¨¦s.
IBV 8001 et 8004. La Souna 3 fut cr¨¦¨¦ ¨¤ 1¡¯ISRA et propo-
s¨¦e ¨¤ la vulgarisation ¨¤ partir de 1972, tandis que les
IBV 8001 et 8004 furent s¨¦lectionn¨¦es aux termes d¡¯un tra-
F¨¤cteurs d&i&nants d
e
vail collaboratif avec 1¡¯ICRISAT. Elles furent propos¨¦es ¨¤ la
l¡¯adoption des technologies
vulgarisation ¨¤ partir de 1983. Les gains de productivit¨¦
associes ¨¤ ces trois vari¨¦t¨¦s de mil ont ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦s sur la
base d¡¯essais agronomiques r¨¦alis¨¦s en milieux paysans et
Technologies agroforesti¨¨res dans le Bassin arachidier.
portant sur plusieurs ann¨¦es. Les rendements obtenus en
Parmi les technologies agroforesti¨¨res difhts¨¦es qui visent
comparaison avec la vari¨¦t¨¦ locale sans utilisation d¡¯intrants
entre autre une meilleure gestion des ressources naturelles
autres que les semences am¨¦lior¨¦es ont montr¨¦ que les gains
et leur restauration, un accroissement des revenus et une
de productivit¨¦ sont d¡¯environ 32%, 7% et 27% respecti-
diversification des activit¨¦s, cinq sont effectivement adop-
vement pour Souna III, IBV 800 1 et IBV 8004. Les r¨¦sul-
t¨¦es par les producteurs (haie vive, brise-vent, plantation
tats obtenus attestent de la pertinence mais aussi de l¡¯im-
d¡¯alignement et d¡¯arbres isoles et bois de village).
pact mod¨¦r¨¦ des recherches men¨¦es. Les Taux de
Rentabilit¨¦ Interne (TRI) estim¨¦s ont montr¨¦ une sensibi-
& De toutes ces innovations, la baie vive constitw Lz
i$ technologie qui a connu le plus a2 succ¨¨s avec un taux

lit¨¦ appr¨¦ciable par rapport aux hypoth¨¨ses relatives aux
¡®2 d¡¯adoption sup¨¦rieur ¨¤ SO%, la plantation darbres
taux d¡¯apport en semences personnelles des producteurs.
?a>
isoks vient en deu.xi?me position puis les brise-vent, la
$ conduite dopCpin&es
et en derdre position b
Le sc¨¦nario bas¨¦ sur le renouvellement des semences tous
& pLzntatiom dalz&wnent.
les deux ans a fait appara?tre une plus grande r¨¦ponse de
l¡¯impact des recherches men¨¦es sur le mil. Le sc¨¦nario bas¨¦
Hormis les esp¨¨ces locales vulgaris¨¦es, les paysans ont eu
sur l¡¯hypoth¨¨se que les producteurs ach¨¨tent des semences
par leur propre initiative ¨¤ introduire d¡¯autres qu¡¯ils jugent
s¨¦lectionn¨¦es une fois tous les trois ans a donn¨¦ des r¨¦sul-
receler des potentialit¨¦s semblables ou sup¨¦rieures aux pre-
tats acceptables bien qu¡¯¨¦tant nettement inf¨¦rieurs au cas
mi¨¨res. Les raisons avanc¨¦es par les r¨¦pondants qui moti-
pr¨¦c¨¦dent. Cette contre-performance s¡¯explique en partie
vent l¡¯adoption continue des technologies transf¨¦r¨¦es por-
par les pertes de productivit¨¦ dues ¨¤ la d¨¦g¨¦n¨¦rescence des
tent essentiellement sur l¡¯augmentation des revenus, l¡¯ac-
semences s¨¦lectionn¨¦es et par la sous-estimation de la dif-
croissement de la productivit¨¦ du travail, la facilit¨¦ d¡¯entre-
fusion des semences am¨¦lior¨¦es. L¡¯hypoth¨¨se d¡¯un renou-
tien des cultures et la pr¨¦servation des ressources naturelles.
vellement des semences tous les ans, correspondant ¨¤ l¡¯uti-
Il faut noter ¨¦galement que la pr¨¦sence de l¡¯encadrement
lisation des ventes officielles comme unique source des
constitue un autre facteur de motivation. La divagation des
quantit¨¦s totales de semences am¨¦lior¨¦es pr¨¦sente des insuf-
animaux, le manque de technicit¨¦, l¡¯avanc¨¦e des tannes, la
fisances. L¡¯estimation de la difl¨¹sion des nouvelles techno-
forte mortalit¨¦ en saison s¨¨che et le manque de terre consti-
logies est fortement sous-estim¨¦e sous ce sc¨¦nario.
tuent les principaux facteurs de d¨¦motivation. Le rejet des
technologies est de mani¨¨re significative attribuable aux
Les trois vari¨¦t¨¦s ¨¦tudi¨¦es jouissent toujours d¡¯une tr¨¨s forte
arguments suivants: le manque de terre, le statut de d¨¦pen-
-popularit¨¦ aupr¨¨s des b¨¦n¨¦ficiaires des r¨¦sultats de la
dant, la non perception de l¡¯int¨¦r¨ºt de ces technologies et le
recherche. Cependant, il faudrait noter que l¡¯introduction
manque de connaissance. Les impacts n¨¦gatifs de ces tech-
de nouvelles innovations dans le programme mil s¡¯est op¨¦-
nologies avanc¨¦es par les r¨¦pondants ont trait ¨¤ la diminu-
r¨¦e ces derni¨¨res ann¨¦es. La mise en place d¡¯un syst¨¨me de
tion de la r¨¦colte. Ces r¨¦ductions seraient cons¨¦cutives ¨¤ la
suivi de l¡¯adoption et de la diffusion de ces vari¨¦t¨¦s aurait
diminution de la superficie cultiv¨¦e.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
74

l Les r¨¦sultats scientifiques l
Technologies de gestion de la fertilit¨¦ des rizi¨¨res de la
De plus, il a ¨¦t¨¦ ¨¦tabli que les haies trouvent plus
Basse Casamance et dans le Bassin de 1¡¯Anamb¨¦.
d¡¯adeptes dans le Centre et le Centre Nord du Sud
Les principaux r¨¦sultats ont montr¨¦ que la vulgarisation
Bassin Arachidier o¨´ les probl¨¨mes de d¨¦gradation des
constitue la plus importante source d¡¯information des pro-
terres et d¡¯¨¦rosion ¨¦olienne ont pris de l¡¯ampleur. Il ressort
ducteurs et qu¡¯elle est d¨¦terminante dans le processus de
¨¦galement des r¨¦sultats que l¡¯appropriation de cette
difl¨¹sion des innovations. En effet, 91% des paysans ont
technologie est souvent facilit¨¦e par la pr¨¦sence de l¡¯en-
¨¦t¨¦ inform¨¦s de l¡¯existence des technologies par la vulgari-
cadrement (soci¨¦t¨¦s de d¨¦veloppement, structures de
sation. Concernant la fertilisation, les rizi¨¨res sont amen-
recherche, ONG....) et les possibilit¨¦s de mise en valeur
d¨¦es par les engrais min¨¦raux et organiques. Cependant,
en saison morte (arboriculture fruiti¨¨re, mara?chage).
l¡¯utilisation des engrais min¨¦raux est encore tr¨¨s limit¨¦e :
seul 12% des parcelles ont re?u un apport d¡¯engrais min¨¦-
Les charges de travail additionnelles que l¡¯installation et
raux, NPK etlou ur¨¦e (surtout dans le bassin de
l¡¯entretien de la haie entra?nent, l¡¯inexistence auparavant
I¡¯Anamb¨¦). La principale orme de fertilisation reste la fer-
f
d¡¯une protection (mise en d¨¦fens) sont les principales
tilisation organique : 50% des parcelles ont re?u de la
entraves ¨¤ l¡¯appropriation. Quant au rejet de la technologie,
mati¨¨re organique. Cet apport est fait sous plusieurs
il est attribu¨¦ au manque de terre, la non perception de son
formes : cendres (26% des parcelles), feuilles de manguier
int¨¦r¨ºt, la p¨¦riode d¡¯installation jug¨¦e relativement longue
(1 8%), combinaison de cendre et de feuilles de manguier
et le manque de connaissance. Pour ce qui est de l¡¯abandon,
(9%), bouse de vache (15%), et de la paille br?l¨¦e (8%).
il est surtout motiv¨¦ par la divagation du b¨¦tail et les forts
Enfin, l¡¯utilisation d¡¯autres types d¡¯amendements comme
taux de mortalit¨¦.
le phosphogypse, le phospal, ou le Sesbania n¡¯a pas ¨¦t¨¦
not¨¦e dans l¡¯¨¦chantillon. Les fosses composti¨¨res ont ¨¦t¨¦
utilis¨¦es dans quelques parcelles de la Basse Casamance.
Publications, communications et rapports
Technologie des haies vives. L¡¯analyse des facteurs socio-
Ndoye A&, 1938. Evaluation des impacts socio-¨¦conomiques
¨¦conomiques qui peuvent influencer l¡¯adoption de la tech-
du projet collaboratif ISRA-NRBAR-Afkare sur les m¨¦nages
nologie des haies, alternative propos¨¦e pour faire face ¨¤ la
ruraux et leurs groupements. ISRA/BAME - NRBm. Juin 1998.
d¨¦gradation des terres de cultures a ¨¦t¨¦ men¨¦e. Il s¡¯agissait
Ndoye A.F., 1998. Evaluation des impacts socio-
entre autre de cerner le niveau actuel d¡¯appropriation et
¨¦conomiques du projet collaboratif ISRA-NRBAR-AIUF sur
les m¨¦nages ruraux et leurs groupements. ISRAIBAME - NRBAIX
d¡¯identifier les principales raisons d¡¯adoption, d¡¯abandon
Juin 1998.
et de rejet, d¡¯obtenir l¡¯appr¨¦ciation paysanne sur cette
Ndoye A.F., 19% Synth¨¨se des travaux d¡¯¨¦valuation des
technologie. Les donn¨¦es collect¨¦es ont montr¨¦ que les
impacts socio-¨¦conomiques du projet collaboratif ISRA-NRBAR-
haies vulgaris¨¦es sont constitu¨¦es de ligneux plant¨¦s ¨¤
ONG-OP sur les m¨¦nages ruraux et leurs groupements.
faible ¨¦cartement sur une ou plusieurs rang¨¦es. Ces ligneux
ISRA/BAME - NRBm Ao?t 1998.
Seck PA, Sidib¨¦ M., B&ye M. et Kkb¨¦ M., 1998. L¡¯impact
d¨¦passent rarement deux m¨¨tres de hauteur et peuvent
¨¦conomique de la recherche agricole et de la vulgarisation SUT la cul-
former un fourr¨¦ dense et imp¨¦n¨¦trable. Il s¡¯agit souvent
ture du coton au S¨¦n¨¦gal. ISRAIBAME - NRBAR. Mai 1998.
d¡¯esp¨¨ces faciles ¨¤ ¨¦rablir, notamment par boutures ou des
Sidib¨¦ M. et Kkb¨¦ M., 1998. L¡¯impact ¨¦conomique de la
arbustes rustiques qui ont de bonnes d¨¦fenses naturelles.
recherche agricole et de la vulgarisation sur la culture du mil au
Les haies remplissent en plus de la fonction classique de
S¨¦n¨¦gal. ISRA/BAME - NRBfi Mai 1998.
protection dans le paysage rural plusieurs autres r?les :
Sidib¨¦ M. et !knders J.H., 1998. Guide sur les m¨¦thodes et
l¡¯am¨¦lioration du contr?le des adventices et de la croissance
applications pratiques de I¡¯¨¦valuation de l¡¯impact de la
recherche agricole. ISRA/BAME - NRBfi Mai 1998.
des cultures avec la r¨¦duction de l¡¯¨¦vapotranspiration, la
Sidib¨¦ M. et K¨¦b¨¦ M., 198. Synth¨¨se des ¨¦tudes d¡¯¨¦valuation
restauration de la fertilit¨¦ gr?ce au maintien de la liti¨¨re et
de l¡¯impact ¨¦conomique de la recherche et du transfert des technolo-
des engrais organiques ¨¦pandus en saison s¨¨che et la lutte
gies au S¨¦n¨¦gal. Atelier de cl?ture du projet ISRA/NRBAR
contre l¡¯¨¦rosion ¨¦olienne et hydrique tout en assurant une
tenu ¨¤ Dakat 10-12 ao?t 1998.
ou plusieurs productions (fruits, fourrage, bois).
Les r¨¦sultats du mod¨¨le utilis¨¦ laissent supposer que la zone
agro-¨¦cologique, l¡¯ige du r¨¦pondant, l¡¯emplacement de la
parcelle, le nombre de parcelles d¨¦tenus, le type de sol et
l¡¯utilisation de la fumure min¨¦rale ou organique constituent
des variables d¨¦terminantes de l¡¯adoption de la technologie
des haies vives. Hormis la localisation g¨¦ographique, les
conditions agro-¨¦cologiques et les contraintes auxquelles
sont confront¨¦es les producteurs sont d¡¯autres facteurs qui
peuvent inciter ¨¤ l¡¯adoption ou non de la haie vive.
Rapport annuel 1998
7 5

i
:
l Les r¨¦sultats scientifiaues
l
Information
Collecte d¡¯informations et
difk¨´sion aux utilisateurs

scientifique et
LUNIVAL a continu¨¦ ¨¤ satisfaire les demandes des utili-
technique
sateurs. Dans ce cadre, un certain nombre de r¨¦f¨¦rentiels
bibliographiques ont ¨¦t¨¦ fournis ¨¤ des chercheurs, des ¨¦tu-
diants et des techniciens. C¡¯est ainsi que vingt neuf (29)
r¨¦f¨¦rentiel bibliographiques sp¨¦cifiques ont ¨¦t¨¦ ¨¦labor¨¦s.
Lu r¨¦organisation de La
documentation centrale de l¡¯Unit¨¦

Edition scientifique et
d¡¯Information et de Valorisation
diffusion de publications
(UNIVAL) a ¨¦t¨¦ la principale
Les activit¨¦s de l¡¯UNIVAL ont port¨¦ sur la correction, la
activit¨¦ men¨¦e en 1998.
mise en forme et l¡¯¨¦dition des documents suivants :
Parmi les autres activit¨¦s conduites,
Production intensive de viande en Afrique sub-
l
il convient de signaler la collecte
saharienne de Safi¨¦tou Tour¨¦ Fall. Document
publi¨¦ dans la s¨¦rie ?Actes?, vol. 6 n02, 452 pages.
dlnformations et leur d@usion aux
utilisateurs, ?dition scientzfique et
Etude du calage du cycle au calendrier cultural et
l
¨¦valuation du rendement de Thiaka Diouf.
La d$usion de publication et l¡¯appui
Document publi¨¦ dans la s¨¦rie ?Etudes et
¨¤ la CORAFpour ledition de
Documents+ vol 8 n¡±2.
CORAF Action
Par ailleurs, I¡¯UNIVAL a con?u la maquette et ¨¦dit¨¦ le bul-
letin des nouvelles acquisitions de la documentation de
l¡¯Unit¨¦ en 1998 ¨¹insi que le catalogue des p¨¦riodiques.
R¨¦organisation de la
Enfin, ¨¤ la demande de la FAO, L¡¯UNIVAL a proc¨¦d¨¦ en
fin d¡¯ann¨¦e 1998, ¨¤ l¡¯¨¦dition de la biographie de Louis
documentation centrale
Sauger, ¨¦crite par Ren¨¦e Tourte.
En 1998, la r¨¦organisation du fonds documentaire de
l¡¯UNIVAL a ¨¦t¨¦ achev¨¦e. L¡¯ensemble des documents a
Appui ¨¤ hdition de
¨¦t¨¦ trait¨¦ et actuellement une base de donn¨¦es de 2 486
?CORAF Action?
r¨¦f¨¦rences est disponible. 11 est important de souligner
que toute la production interne ¨¤ L¡¯ISRA qui a pu ¨ºtre
collect¨¦e, a ¨¦t¨¦ trait¨¦e soit environ 1000 documents.
LXJNIVAL a apport¨¦ son appui ¨¤ la CORAF pour la
r¨¦alisation du premier rapport annuel de cette institu-
tion sous-r¨¦gionale. Par ailleurs, I¡¯UNIVAL a contribu¨¦
¨¤. la r¨¦alisation de plusieurs num¨¦ros de CORAF Action,
le bulletin~d¡¯information de la COKAF.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
76

CISRA
en bref
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
77

l L¡¯ISRA
en bref l
Les instances de
Les partenaires
1¡¯ISRA en 1998
scientifique et
financier de
¡±
.,
_,, j
Le Conseil d¡¯?Msmtion
;. ,,,
,, ;.,
1¡¯ISRA en 1998
Les membres du Conseil d¡¯Administration sont les
suivants :
Demba
Diop
Minist¨¨re de l¡¯Energie, des Mines et
de l¡¯Industrie
Djibril
S¨¨ne
D¨¦put¨¦ a l¡¯Assembl¨¦e Nationale
Au niveau national, I¡¯ISRA a renforc¨¦ ses collaborations
El Hadji
Ciss¨¦
DOPM
en 1998 avec I¡¯UCAD, I¡¯UGB de Saint-Louis, l¡¯ITA,
Ousseynou
Dia
Enseignement sup¨¦rieur
I¡¯ENSA.. . Sur le plan r¨¦gional, l¡¯Institut a particip¨¦ acti-
Assane
Yade
Contr?le financier
vement aux activit¨¦s de diff¨¦rentes unit¨¦s op¨¦rationelles
El hadji
Gu¨¨ye
Pr¨¦sident
de la CORAF @¡®SI, Projet Jach¨¨re, CERAAS). Le parte-
Alassane
Niane
DAST
nariat bilat¨¦ral avec des organisations internationales
M o u s s a
Fall
Pr¨¦sident du CST
(CIRAD, IRD, USAID.. .), des universit¨¦s du Nord
M e ? s s a
Ndiaye
MEFP
(Oregon State University, University of Hawa?, Virginia
Rapha?l
Niassy
Repr¨¦sentant du Personnel
Tech University, Riverside University, universit¨¦s belges
Honor¨¦ G.
Ndiaye
M E N
et fran?aises) et des ONGs (notamment dans le cadre du
Amadou M. Camara
D A
projet ISRA/NRBAR) s¡¯est poursuivi en 1998.
En particulier, l¡¯Institut a pr¨¦par¨¦ un accord cadre avec
le CIRAD. De plus trois contrats de recherche en
Le Comit¨¦ Scientifique et Technique
coop¨¦ration ont ¨¦t¨¦ pr¨¦par¨¦s avec cet organisme dont
un, d¨¦j¨¤ sign¨¦, dans le domaine des productions et sant¨¦
animales et deux autres finalis¨¦s dans le domaine des
Le Comit¨¦ Scientifique et Technique s¡¯est r¨¦uni du
productions foresti¨¨res et dans celui de l¡¯am¨¦lioration et
17 au 20 novembre 1998. La liste des membres actuels
la s¨¦lection de l¡¯arachide (signature pr¨¦vue en 1999). En
est la suivante :
outre, le CIRAD a renouvel¨¦ son appui scientfique
¨¤
l¡¯Institut en affectant plusieurs de ses chercheurs au
M o u s s a
Fall
Ag ro¨¦conomie
CRA de Saint-Louis, au CNRA de Bambey, au LNERV
Michel
S¨¦dogo
P¨¦dologie
et ¨¤ la DRPF. La Coop¨¦ration Fran?aise a aussi apport¨¦
Papa El Hassane Diop
Sant¨¦ animale/Reproduction
son appui en affectant un informaticien ¨¤ la DG de
GUY
Hainneaux Agronomie
1¡¯ISRA. Les collaborations avec I¡¯IRD se font font essen-
E. Salif
Diop
Biologie/p¨ºche
tielleemnt ¨¤ travers le CRODT o¨´ une importante ¨¦quipe
John
Sanders
Economie
de chercheurs IRD est bas¨¦e et le LNRPV.
Aboubacry
Sarr
G¨¦n¨¦tique/Am¨¦lioration
des plantes
Salvador
Fernandez-Rivera Sant¨¦ animale
Les partemires financiers
Jacques
Weber
EeonomielP¨ºchc
Etienne
Landais
Zootechnie
En 1998, l¡¯Etat du S¨¦n¨¦gal a confirm¨¦ son soutien finan-
John T.
Russe1
As ronomie
Andr¨¦
Fontana
Biologie/P¨ºche
cier ¨¤ l¡¯Institut en prenant notament en charge la masse
Abdou1 Aziz
salariale. Il convient de souligner que le projet
SY
Phyropathologie
FXouard G.
Bonkougou
Agroforesterie
ISRA/NRBAR, financ¨¦ par I¡¯USAID et cl?tur¨¦ en sep-
Patrick
Dugu¨¦
Agronomie
tembre 1998, a contribu¨¦ significativement au bon d¨¦rou-
Babacar
Ndoye
Technologie alimentaire
lement des activit¨¦s scientifiques par la fourniture d¡¯¨¦qui-
pements de laboratoire et de bureau, la prise en charge des
frais de fonctionnement de plusieurs centres et par le
financement de formations et expertise ¨¤ court et moyen
terme. Sur le plan financier, 1998 est marqu¨¦ par un r¨¦en-
gagement de la MFCAC avec notamment la finalisation
du projet IST pour la recherche agronomique.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 9

l CISPA
en bref l
;
:
.
Le budget de
I¡¯ISRA en 1998
Ressources de I¡¯ISRA en 1998
En 1998, le budger global de 1¡¯ISRA s¡¯est ¨¦lev¨¦ ¨¤
3.627.368.000 F CFA dont 30% provenant du budget
national, 20% des recettes propres (vente de vaccins essen-
tiellement), 50% de conventions particuli¨¨res.
Budget national
1 0 8 5 6 0 5 0 0 0
R&e~;spropFes
~
;;
,.*,
7&$300008
Conventions particuli¨¨res
1 7 9 9 4 6 2 9 9 2
Total
)
¡®_
\\ _;_ ,,,
__ ,,,. ;
:.
,3627368000
_
Rubriques des d¨¦penses en 1998
R&rique ¡®¡°,,-F¡± Moitar;rs (F (-FA)
Pourcentage
Equipements
363310589
10%
Fonctiokkrhenr ¡°1¡¯. 1 5 7 7 868 830
43%
,,, ,.
Personnel
1686188581
47%
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
8 0

l L¡¯ISW en bref l
IXRA au S¨¦n¨¦gal
+ CRA de Tambacounda
La Direction G¨¦n¨¦rale de HSRA est localis¨¦e ¨¤ Dakar. Pour mener ses activit¨¦s de recherche, l¡¯Institut est oot¨¦ de centres
ou laboratoires nationaux et de centres r¨¦gionaux. Les quatre (4) centres ou laboratoires nationaux sont implant¨¦s dans
la r¨¦gion de Dakar et couvrent les recherches amont au b¨¦n¨¦fice des centres r¨¦gionaux.
l
Centre de Recherches Oc¨¦anographiques de Dakar Thiaroye (CRODT)
9
Centre National sur les Recherches Foresti&res
(CNRF)
l
Laboratoire National d¡¯Elevage et de Recherches V&¨¦rinaires (LNERV)
l
Laboratoire National de Recherches sur les Productions V¨¦g¨¦tales (LNRPV)
Les centres r¨¦gionaux, au nombre de huit (8), r¨¦partis sur toute l¡¯¨¦tendue du S¨¦n¨¦gal, permettent l¡¯ex¨¦cution des acti-
vit¨¦s dans toutes les situations agroclimatiques.
l
Centre de Recherches Agricoles de Saint-Louis en Zone Fleuve
l
Centre de Recherches Agricoles de Djibelor en Basse et Moyenne Casamance
l
Centre National de la Recherche Agronomique de Bambey au Centre Nord Bassin Arachidier
l
Centre de Recherches Agricoles de Tambacounda au S¨¦n¨¦gal OrientaUHaute Casamance
l
Centre de Recherches Zootechniques de Dahra en Zone Sylvopastorale
l
Centre de Recherches Agricoles de Kaolack au Sud Bassin Arachidier
l
Centre de Recherches Zootechniques de Kolda au S¨¦n¨¦gal OrientalHaute Casamance
l
Centre pour le D¨¦veloppement de I¡¯Horticulture en Zone des Niayes
Le BAME, l¡¯UNIVAL et deux (2) unit¨¦s de productions (semences et vaccins) viennent compl¨¦ter le dispositif scientifique
de I¡¯ISRA.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
81

l L¡¯ISBA
en bref l
Le personnel de
Les chefs de centres
direction
et de laboratoires
Centre de Recherches Agricoles de Djib¨¦lor
T¨¦lephone : (221) 991.12.05
BP 34
T¨¦lecopie : (221) 991.12.93
Chef& cenzrv : Dr. Samba Sall
Dakar Bel-Air
Centre de Recherches Agricoles
T¨¦lephone : (221) 981.12.78
Route des Hydrocarbures,
de Tambacounda, BP 211
T&copie : (221) 981.12.78
B.P. 3120
Centre de Recherches Zootechniques
T¨¦lephone : (221) 996.11.52
de Kolda
T¨¦l¨¦copie : (221) 996.11.52
T¨¦l¨¦phone : (221) 832.24.31 - 832.24.20
Chefdes centres : Dr. Demba Farba Mbaye
T¨¦l¨¦copie : (221) 832.24.27
T¨¦lex : 61117 ISRA SG
Centre de Recherches Agricoles de Kaolack
T¨¦lephone : (221) 941.29.16
BP 199
T¨¦l¨¦copie : (221) 941.29.02
E-mail : bakhayok@isra.refer.sn
ChefaS centm : Dr. Modou Sene
Directeur G¨¦dral
Centre National de la Recherche
T¨¦l¨¦phone : (221) 973.60.50
Agronomique de Bambey, BP 53
- (221) 973.60.54
Moussa Bakhayokho
Chefde centm : Dr. Dogo Seck
T¨¦lecopie : (221) 973.60.52
Conseil Sp¨¦cid
Centre de Recherches Agricoles
T¨¦lephone : (221) 961.17.51
de Saint-Louis, BP 240
Pape Abdoulaye Seck (jusqu¡¯en juillet 1998)
T¨¦lecopie : (221) 961.18.91
Chefde ceatm : Dr. Sidy Seck
Mamadou Mbaye
Centre de Recherches Zootechniques
Telephone : (221) 968.61.11
Directeur Scienti&ue
de Dahra
Tel¨¦copie : (221) 968.61.11
Chefde cenlre : Dr. Amadou Tamsir Diop
Jean-Pierre Ndiaye
Centre pour le D¨¦veloppement
T¨¦lephone : (221) 835.0610
Cbarg¨¦e de Mission Gestion des Ressources Naturelh
de l¡¯Horticulture
de Dakar - Can&+?ne,
T¨¦lecopie : (221) 835.06.10
BP 2619
Aminata Niane Badiane
Chefd centnz : Mr. Alain Mbaye
Charg¨¦ d? Mission Rechercbe/D¨¦vehppement
Centre de Recherches Oc¨¦anographiques
T¨¦lephone : (221) 834.05.34
de Dakar Thiaroye, BP 2241
T¨¦l¨¦copie : (221) 834.27.92
Abdou Fatl
Chefde centw : Dr. Diafara Tour6
Secr¨¦taire G¨¦nhaL
Laboratoire National de Recherche sur les
T¨¦l¨¦phone : (221) 832.1846
Ndiaga Dieng
Productions V&&&s, Dakar Bel-Air,
T¨¦lecopie : (221) 832.24.27
BP 3120
chefde kzboratoiw : Dr. Mamadou Gueye
Agent Comptable Particdier
Pierre Di¨¨ne
Laboratoire National dElevage et de
T¨¦l¨¦phone : (221) 832.51.46
Recherches Vet¨¦rinaires,
Dakar Hann,
Telecopie : (221) 832.41.46
BP 2057
Audit Interne
Chefde kaboratoire : Dr. Arona Gueye
Moussa Ndoye
Centre National de Recherches Foresti¨¨res
T¨¦lephone : (221) 832.32.19
Dakar Hann, BP 23 12
T¨¦l¨¦copie : (221) 832.96.17
Contr?le de Gestion
Chefde ceati : Dr. Pape N. SaB
Souleymane Gueye
Bureau d¡¯Analyses MacroEconomiques
T¨¦l¨¦phone : (221) 932.23.13
BP 3120
T¨¦l¨¦copie : (221) 932.41.46
Chef& bureau : Mr. Moustapha K¨¦b¨¦
Unite d¡¯Information er de Valorisation
T¨¦l¨¦phone : (221) 832.51.48
BP 3120
Tel¨¦copie : (221) 832.41.46
Chefde l¡¯miti : Mme Mariama Barry
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
82

l CISRA
en bref l
Le personnel
CNRA de Bambey
chercheur
Emmanuel Alias, Technologie post-r¨¦colte (CSNKIRAD)
Amadou Ba, Biochimie
Mamadou Bald¨¦, Entomologie
Dani¨¨le Clavel, S¨¦lection (CIRAD-CA)
Arthur Dasylva, Production de semences
Marne Nah¨¦ Diouf, Zootechnologie
Mankeur Fall, Agrop¨¦dologie
CRA de Djibklor
Mb¨¨ne Di¨¨ye Faye, Economie
Edouard Marone, Physiologie
Jos¨¦ Martin, Agronomie (CIRAD-CA)
Cheikh Oumar B?, Sociologie
Aly Ndiaye, Physiologie
Souleye Badiane, Sylviculture
Mamadou Ndiaye, Agronomie
Amadou Moustapha B¨¨ye, S¨¦lection
Ousmane Ndoye, S¨¦lection
Boubacar Barry, Hydraulique
Babou Ndour, Agroforesterie
Saliou Djiba, Entomologie
Dogo Seck, Fntomologie
Alioune Fall, Machinisme agricole
Moctar Wade, Malherbologie
Mamadou L?, Agronomie syst¨¨me
Kisma Wague, Production de semences
Youga Niang, Agronomie
Boris Zempruch, Fertilisation (CSNICIRAD)
Samba Sall, Economie agricole
Demba Sidib¨¦, Arboriculture
Ibrahima Thomas, Sylviculture
CRA de saiilt*Louis
CRA de Tambacounda et
Patrick d¡¯Acquino, G¨¦ographie (CIRAD-TERA)
H¨¦l¨¨ne D. Benz, Economie (ATDKIRAD-CA)
CRZ de Kolda
Christian Corniaux, Zootechnie (CIRAD-EMVT)
Souleymane Diallo, Malherbologie
Moustapha Di¨¨ye, Agrop¨¦dologie
Mamadou Alassane B?, Physiologie de la reproduction
Thiaka Diouf, Physiologie
Djibril Badiane, Entomologie
Amadou A. Fall, Economie agricole
Alphousseyni Bodian, Botanique
Philippe Godon, Agronomie (ATD/CIRAD-CA)
Ndiaga Ciss¨¦, S¨¦lection
Jo?l Huat, Agronomie (ATDICIRAD-FLHOR)
Ambroise Diatta, Agronomie
Samba Kant& Machinisme agricole
Pape Nouhine Di¨¨ye, ¡®Zootechnie
Massa?r Nguer, Arboriculture fruiti¨¨re
Mour Gueye, Agronomie
Cheikh Sali, Agro-pastoralisme
Amadou Fofana, S¨¦lection
Sidy M. Seck, G¨¦ographie
Demba Farba Mbaye, Phytophatologie
Paul Senghor, S¨¦lection
Momar T Seck, Pathologie Animale
Magatte Wade, Hydraulique
Samba Thiaw, Agronomie
Mouhamadou M. Sissokho
CRZ de Dahra
CRA de Kaolack
Mamadou Dione, Am¨¦nagement et sylviculture
Amadou Tamsir Diop, I¡¯astoralisme
Mateugue Diack, P¨¦dologie
Mamadou Diop, Pastoralisme
Saliou Diangar, Production de semences
Ibrahima Diait¨¦, Botanique et am¨¦nagement
Malainy Diatta, Ecologie
Ibrahima Di¨¦dhiou, Ecologie
CDH de Camb¨¦r¨¨ne
Matar Gaye, Economie
Abdou Ndiaye, S¨¦lection
Astou S¨¨ne, Economie agricole
Tanou B.G. Ba, Hydraulique
Mani¨¦vel S¨¨ne, Agronomie
Emile Victor Coly, Entomologie
Modou S¨¨ne, Physique des sols
Maty Ba Diao, Zootechnie
Fatimata Dia Tour¨¦, Zootechnie
Me?ssa Diouf, Biophysiologie
Cheikh Alassane Fall, S¨¦lection
Abdou1 Aziz Mbaye, Phytopathologie
Alain Mbaye, S¨¦lection
Cheikh L6, Agronomie
Abdourabmane Tamba, Sylviculture
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
8 3

l CISKA
en bref l
¡°CRODT
LNERV
Alassane 0. B?, Oc¨¦anographie/Physique
Cheikh M. Boye, Nutrition
T?diane Bousso, Biologie des p¨ºches
Ma?mouna N. Ciss¨¦, Nutrition
Michel Carn, M¨¦t¨¦orologie (ORSTOM)
Oumar Talla Diaw, BiologielParasitologie
Alain Caverivi¨¨re, Biologie des p¨ºches (ORSTOM)
Abdou Fall, Nutrition
Olivier Danigo, Commandant N/O ¡°Louis Sauger¡±
Safi¨¦tou T. Fall, Nutrition
Moustapha D¨¨me, Economie
Arona Gueye, Parasitologie
Mamadou Diallo, Biologie des p¨ºches
Mamady Konte, Microbiologie
Hamet Diaw Diadhiou, Biologie des p¨ºches
Mamadou Mbaye, Physiologie de la reproduction
Bassirou Diaw, Oc¨¦anographie/Physique
Magatte Ndiaye, Epid¨¦miologie
Papa Samba Diouf, Bio¨¦cologie
Abdoulaye Niass, Virologie
Ta?b Diouf Biologie des P¨ºches
Joseph San; Virologie
Emmanuel Charles Dominique, Biologie des p¨ºches (ORSTOM)
Racine Samba Sow, G¨¦n¨¦tique
Fran?ois Domain, Biologie des p¨ºches (ORSTOM)
Yaya Thiongane, Virologie
Massai Fall, Biologie des p¨ºches
Georges Vassiliades, Biologie (CIRAD-EMVT)
Eric Foucher, Informatique (ORSTOM)
Alexandre Ickowicz, Nutrition (CIRAD-EMVT)
Jean Pierre Hallier, Biologie des p¨ºches (ORSTOM)
Renaud Lancelot, Pathologie (CIRAD-EMVT)
Vacque Ndiaye, Aquaculture
Eric Cardinale (CIRAD-EMOI¡¯)
Pierrick Pringent, M¨¦canique N/O ¡°Louis Sauge?
Alain Roux, Commandant en second N/O ¡°Louis Sauger¡±
Birane Samb, Biologie des p¨ºches
CNRF
¡°¡¯
Alassane Samba, Biologie des p¨ºches
Modou Thiam, Biologie des p¨ºches
Diafara Tour¨¦, Oc¨¦anographie/Physique
Amadou Ba, Microbiologie
Guy Vidy, Biologie des p¨ºches (ORSTOM)
Pascal Danthu, G¨¦n¨¦tique (CIRAD-For¨ºt)
Ousmane Diagne, Microbiologie
Isma?la Diallo, G¨¦n¨¦tique
LNi¨´?V
Abibou Gaye, G¨¦n¨¦tique
Maguette Ka?r¨¦, Ecologie
Pape N. Sali, Ecophysiologie
Madiagne Diagne, G¨¦ographie
A. Ndiaye Samba, Agroforesterie
Aminata N. Badiane, Agrop¨¦dologie
Mamadou Gueye, Microbiologie
MME
Bocar N. Diagana, Economie agricole
Moustapha K¨¦b¨¦, Economie
Cheikh Mback¨¦ Ndione, Zoo¨¦conomie
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
8 4

Annexe
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
85

l Annexe l
Liste des sigles
MFCAC, Mission Fran?aise de Coop¨¦ration et d¡¯Action
Culturelle
NRBAR, Projet de Recherche Agricole Bas¨¦e sur la
Gestion des Ressources Naturelles
ADRAO, Association pour le D¨¦veloppement de la
ONG, Organisation Non Gouvernementale
Riziculture en Afrique de l¡¯Ouest
POAS, Plan d¡¯Occupation et d¡¯Affectation des Sols
BAME, Bureau d¡¯Analyse Macro-Economique
PP, Pratique Paysanne
CCF, Fonds Chr¨¦tien pour les Enfants
PSAOR Programme Services Agricoles et Organisation
CDH, Centre pour le D¨¦veloppement de YHorticulture
de Producteurs
CFA, Communaut¨¦ Financi¨¨re Africaine (franc de la)
PSI, P?le Syst¨¨mes Irrigu¨¦s
CIFA, Centre d¡¯Information et de Formation des
PT, Paquet Technologique
Agriculteurs
QTL, Quantitative Trait Loti
CIRAD, Centre de Coop¨¦ration Internationale en
ROCAFREMI, R¨¦seau Ouest et Centre Africain de
Recherche Agronomique pour le D¨¦veloppement
Recherche sur le Mil
CNCAS, Caisse National de Cr¨¦dit Agricole du S¨¦n¨¦gal
SAED, Soci¨¦t¨¦ d¡¯Am¨¦nagement et d¡¯Exploitation du
CNDST, Centre National de Documentation
Delta
Scientifique et Technique
SAGNO, Sch¨¦ma d¡¯Am&oration G¨¦n¨¦tique ¨¤ Noyau
CNRA, Centre National de la Recherche Agronomique
Ouvert
CNRAF, Centre National de Recherches Foresti¨¨res
SBA, Sud Bassin Atachidier
CORAF, Conf¨¦rence des Responsables de Recherche
SCRS, Sous-commission pour la Recherche et les
Agricole en Afrique de l¡¯Ouest et du Centre
Statistiques
CRA, Centre de Recherches Agricoles
SIG, Syst¨¨me d¡¯Information G¨¦ographique
CRODT, Centre de Recherches Oc¨¦anographiques de
SNRA, Syst¨¨me National de Recherche Agricole
Dakar Thiaroye
SODAGRI, Soci¨¦t¨¦ de D¨¦veloppement Agricole et
CRSP, Commission Sous-R¨¦gionale des P¨ºches
Industriel
CRZ, Centre de Recherches Zootechniques
SONACOS, Soci¨¦t¨¦ Nationale de Commercialisation
CST, Comit¨¦ Scientifique et Technique
TRI, Taux de Rentabilit¨¦ Interne
DA, Direction de l¡¯Agriculture
UBT, Unit¨¦ de B¨¦tail Tropical
DAST, Direction des Affaires Scientifiques et Techniques
UCAD, Universit¨¦ Cheikh Anta Diop
DOPM, Direction de l¡¯oc¨¦anographie et des P¨ºches
UF, Unit¨¦ Fourrag¨¨re
Maritimes
UNIVAL, Unit¨¦ d¡¯Information et de Valorisation
EPST, Etablissement Public ¨¤ caract¨¨re Scientifique et
USAID, Agence des Etats-Unis pour le D¨¦veloppement
Technique
International
FAO, Fonds des Nations-Unies pour YAlimentation et
l¡¯Agriculture
FNRAA, Fonds National de la Recherche Agricole et
Agro-alimentaire
FVR, Fi¨¨vre de la Vall¨¦e du Rif?
GIE, Groupement d¡¯int¨¦r¨ºt Economique
HPS, Hand Picking Selected
ICCAT, Commission Internationale de la Conservation
des Thonid¨¦s de l¡¯Atlantique
101, International Oceanographic Institute
IRD (ex ORSTOM), Institut de Recherche pour le
D¨¦veloppement
ISRA, Instiut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles
ITA, Institut de Technologie Alimentaire
LNERV, Laboratoire National d¡¯Elevage et de Recherches
V¨¦t¨¦rinaires
LNRPV, Laboratoire National de Recherches sur les
Productions V¨¦g¨¦tales
M A D
R a p p o r t a n n u e l 1998
87

&+&krt,xs&: GRAPHl9 l 8222421
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
88

ISlU
R¨¦f¨¦rence
Rapport annuel 1998
de l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles
ISRA, Dakar, 1999 - 87 pages
Responsable de l¡¯¨¦dition, compilation et production
Jean-Pierre Ndiaye,
Directeur Scientifique
Information scientifique et technique
Mariama Barry,
Chef de l¡¯Unit¨¦ d¡¯Information et de Valorisation (UNIVAL)
Appui technique
Nicolas Dupuy (MFCACKIRAD)

c
Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles
Route des Hydrocarbures,
Bel-Air, BP 3120 Dakar

S¨¦n¨¦gal
T¨¦l¨¦phone : (221) 832.24.31- 832.24.20
T¨¦l¨¦copie : (221) 832.24.27
T¨¦lex : 61117 ISRA SG

E-mail : bakhayok@isra.refer.sn
c-