République (du Sénégal / i ...
République (du Sénégal
/
i
Ministère de l’Agriculture
bww
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Evolution des différentes types de traction animale
i.ntroduites dans le sud du Bassin Arachidier :
Quelles perspectives de succès des nouvelles
techniques de travail du sol ?
Résultats prdiminaires obtenus dans le cadre du projet de recherches sur la gestion des
ressources naturelies ISRANRBAR 199 7-1998
Par
Fatimata Dia
Avec la collaboration de
Mamadou Thiam
et
Amadou Ndiaye
JUILLET 1998
I
.._X~_-I----
-
-
-
-
-
-
-

I INTRODUCTION
Dans le Sine Saloum, la traction animale surtout bovine a été conçue comme un théme wntral
de la stratkgie d’intensikation agricole de la zone arachidière avec des impératifs
agronomiques définis (Tourte, 197 1; Lhoste, 1990). Elle a été ainsi un facteur déterminant des
productions agricoles dans la zone avec notamment des implications de l’élevage bovin dans
un nouveau rôle au sein du système de production.
l’implantaition de la traction animale s’est accompagnée d‘importants efforts de recherche
allant du matériel à l’animal. Ces recherches ont permis une avancée spectaculaire sur les
aspects relatifs à l’outillage. aux techniques culturales et à la zootechnie.
En mime temps des réflexions d’intérêt gknéral ont été menées par rapport au systL:me dc
production et à son évolution. à l’impact de la traction animale sur les structures agricoles (1 .e
Moigne. 1966 ; Benoit Cattin, 1986), l’organisation du travail et la socio-économie et sur les
relations agriculture/élevage (Lhoste: 1986).
Tout récemment d’importants travaux ont été menés pour approfondir certains aspects relatifs
à la physiologie des animaux de trait soumis fl différents traitements alimentaires (Fall. 1996)
et à l’évaluation de la traction animale (outil d’aide à la décision) dans les systèmes de
production (Fall, 1997).
Aujourd’hui, d’importantes évolutions par rapport aux pratiques paysannes liées aux
contraintes du milieu sont identifiées (physiques, climatiques et biologiques). Parmi celles-ci.
on peut noter la croissance démographique et la dégradation progressive du milieu
matérialisée par des pluviométries et des rendements en baisse.
L’amélioration foncière est revenue parmi les thèmes prioritaires pour le développement et
pour la recherche. En effet la dégradation des sols a atteint un niveau alarmant qui fait de leur
régénkation et leur préservation la condition première d’amélioration de la productivité et de
la reproductibilitk de l’outil de production. Rejeté pendant les années fastes par les paysans,
le travail du sol apparaît comme une nécessité face aux méfaits de l’érosion hydrique et ]a
recherche d’une meilleure gestion des ressources en eau.
La recherche agricole a consacré dans le passé et continue à consacrer à ce problème
d’importants efforts. Des techniques alternatives au labour ont été ainsi conçues et testées. 11
s’agit du t.ravail à la dent ou encore le grattage à plat (Sène et al, 1993)
Ces techni.ques requièrent néammoins des efforts de traction qui dépassent les capacités des
chevaux et des ânes.
Par ailleurs, les pouvoirs politiques sous la pression des organisateurs des producteurs
engagent d’importantes ressources pour généraliser le phosphatage et renouveler le matériel
agricole.
2

Ce nouveau contexte justifie le regard porté par cette étude sur la situation des diff&cllts types
de traction dans le cadre du programme de recherche de l’équipe intervenant dans le sud du
t3assin Arachidier.
Iiobjectif de cette étude est de vérifier les hypoth&es de réduction de la traction bovine dans
les zones C>~I elle s’était implantée et la progression de la traction équine. Ces hypothL;scs
s’appuient sur la simplification des itinéraires techniques par les paysans plus attirés par la
rapidi.té d’exécution des opérations culturales essentielles : semis et sarclages. Le SU~C& des
chevaux tStant également lié à leur rôle dans le développement du transport rural.
II OBJECTIFS
l.‘étude telle qu’elle a été conçue au départ du projet visait globalement la mise à jour cics
contraintes dans la mise en oeuvre des opérations culturales et l’amélioration de la
productivité des animaux de trait.
Cependant les résultats qui sont présentés ici sc limitent à la satisfaction des ob-jeciifs
sui\\,ants :
?
les tendances évolutives de la traction animale : animaux et matériel ces 20 dernières
années et les variations entre les différentes zones agroécologiques du sud Bassin
Arachidier ;
?
les principales contraintes liées à l’utilisation de la traction animale notamment celles ayant
trait à l’animal (équins, bovins et asins);
III. METHODOLOGIE
La collecte des données a été réalisée à travers des enquêtes effectuées à l’aide de
questionnaires formels et d’entretiens informels avec des groupes de paysans. Elles se sont
effectuées à deux niveaux:
?? niveau zone
Pour tenir compte des spécificités agro-écologiques de la zone sud du Bassin Arachidier,
trois sous-zones ont été ciblées:
* sous-zone Bassin Arachidier ancien (CR Mbirkilane, Boulel);
* sous-zone de polyculture (CR Ndiaffat, K. Baka, Kaymor, Wack Ngouna, Paoskoto, Taiba)
* sow-zone estuarienne et maritime (Toubacouta, Diossone)
Ces spécificités agro-écologiques sont importantes à considérer si on veut cerner la
diversité de la traction en rapport avec le milieu (type de sol, type d’animaux, climat,
systèmes de production..).
3

niveau csploitation
?
1 .es aspects qui sont pris en compte sont:
* les systhes de culture (type, superficies...) :
* l’évolution des effectifs :
* le type d’attelage:
* les animaux: relation avec le troupeau extensif;
* la gestion des animaux de trait : alimentation. santé. reproduction;
* la rkalisation des opérations culturales;
* les contraintes
I..es enquêtes qui ont été réalisées concernent les deux rt$ions de Fatick et de Kaolack. Au
total 10 communautés rurales , 25 villages et 180 exploitations agricoles représentant un taux
de sondage de 10% (tableau 1).
Les donnt:es recueillies au cours des enquêtes pourront par ailleurs alimenter la base de
données pour le SIG. Elles sont gérées et analysées avec SPSS (statistiques descriptives.
analyse de variante sur certaines variables clés) pour ce rapport.
1-w--.-

Tableau 1 : Zones et villages ciblés par les enquêtes
-.-
Nombre d’exploitations
%OUCS
Villages
13assin Arachidier Ancien
Mhirkilane
Nawel
Diamal
»oLllel
Diaxao Saloum
Touba Saloum
20
-~-
/.one de polyculture
Ndiaffat
Kossy Mbit&y&e
Bouldiaby
20
Thiofïor
Keur Baka
Tanda Mboudaye
Sare Gata
20
Seiidé
Wack Ngouna
Sabouya
Koutango
25
K??yoro
Kaymor
T’hyssé
Sonkorong
25
Sinthiou Kohel
Paoskoto
Vdama
3aoskoto
1.5
Vdémène
Taiba
Taiba
Kaliou Paté
1.5
Ndouboudj
1.5
Toubacouta
Daga Babou
Cone estuarienne et maritime
Diosson
Ndorong
10
Kébé coudé
Total 10
Total 25
Total 180
-
5

IV RESULTATS ET DISCUSSIONS
I,‘analyse de la situation actuelle de la traction ne saurait se faire que dans le cadre d’analyse
dc la situation globale de l’élevage au sein de l’exploitation agricole. Cette situation a étc vue
sous l’angle de la diversité des facteurs de productions (terre, bétail, matériel et spéculations)
et des contraintes dominantes liées à l’utilisation de la traction animale. Cette étude dont 1t:s
rksultats se veulent synthétiques a privilégié une description analytique de l’évolution de la
traction en s’appuyant sur les effectifs et le matériel entre deux grandes périodes. Le point clc
repère de nos investigations sont les années 1975 qui correspondent à un développement de la
traction animale impulsée par les importants programmes de vulgarisation de la SODEVA et
les unités expérimentales du Sine Saloum.
4 .l . Présentation de la situation globale de notre échantillon
Sur un sondage au départ portant sur 1861 exploitations, les résultats d’enquêtes montrent
que 86.4% utilisent la traction animale dont 26% concerne la traction bovine avec 5 13 paires
des boeufs répertoriées. Les résultats décrivant les tendances de l’évolution sont présentés
selon le schéma ci après :
?
la pratique actuelle de la traction sous l’angle de la diversité des moyens de production :
?
l’évolution des facteurs déterminants de l’utilisation de la traction animale au sein de
l’exploitation agricole (matériel, animaux).
I,es cultures constituant la base de l’utilisation de l’énergie animale, il nous a paru important
de décrire la situation des cultures prédominantes dans la zone d’étude. Cette analyse révèle
que 12% des exploitations ne possèdent pas de terres de culture en arachide. La majorité des
exploitations 30% cultivent l’arachide en appartenance entre 3.5 et 6 ha et 16% emblavent des
superficies allant de 6.5 à 20 hectares (Tableau 2). Quant aux emprunts des terres d’arachide,
15% des exploitations s’y adonnent.
Pour c,e qui est des céréales, les superficies emblavées varient entre 0.75 et 17 hectares en
appartenance avec une prédominance des exploitations qui entre 2 hectares et 3.
La culture du coton concerne seulement 3% de notre échantillon dont les superficies varient
entre 0.5 et 4 hectares. La pastèque qui constitue une culture de diversifïcation en dérobée est
pratiquée par 2.3% des exploitations avec des superficies en moyenne allant entre 1 et 2
hectares.
Tableau 2 : Situation générale des exploitations
maximum
30
1 7
6
4
98
9 5
-
-
nombre total équidés année 75
2.47
2
0
8
nombre total équidés année 9 6
2.5
1.62
-
-
-
-
0
1 0
-
nombre total bovins de trait année 7 5
1.64
1.65
0
6
~--
nombre total bovins de trait année 96
2.24
1.57
0
1 2
6

La situation du cheptel montre des effectifs moyens réduits aussi bien pour les bovins que
pour les petits ruminants respectivement 8 et 12 têtes, les plus grands troupeaux ne dépassant
pas 100 G-tes. Concernant les animaux de trait, on note des effectifs faibles avec une légère
évolution du nombre entre 1975 et 1996. L’appropriation des animaux de trait et le matériel
ainsi que les difterentes tendances évolutives sont décrits dans les paragraphes qui suivent.
4.2. Tendances de l’évolution de la traction animale dans les trois zoues explorées.
Le tableau 3 et la figure 1 (en annexe) donnent un aperc;u général de la situation de la traction
et permet aussi de comparer les trois sous zones couvertes par l’enquête en traduisant la
diversité agro - écologique qui caractérise la région.
11 en ressort que les exploitations en traction animale sont dotées d’un cheptel dont
l’importance diminue du Bassin Arachidier Ancien (BAA) ti la zone maritime. La zone de
polyculture présentant une situation plus proche de celle du BAA. La présence des deux
formes de traction est générale avec une nette prédominance des chevaux dans le BAA et. la
zone de Polyculture. Par contre la traction bovine marque sa prédominance dans la zone
Maritime. Plusieurs facteurs peuvent être évoqués pour expliquer cette répartition des deux
types de traction dans les trois sous zones. D’abord l’effort de vulgarisation consenti a\\w lc
programme agricole n’était pas égal pour ces différentes sous zones. Par ailleurs, la sous zone
Maritime a Gté la partie la plus infestée de glossines et de tiques ce qui a freiné l’élevage et
l’utilisation du cheval.
Tableau 3 : Comparaison des effectifs d’animaux de trait et de quelques matériels p’our
1970 et 1996 dans les trois situations agricoles concernés (effectif moyen/exploitation),,
--~-
Situation agricole
Cheptel de trait
Matériel agricole
Equins
Bovins
112
CB CE
CA SEMOIR HOUE
Bassin Arachidier Ancien
1970
3,2
1,9
137
0,7
1,3
0,3
2,2
16
1996
23
2,5
I>l
0,7
0,s
0,05
2,4
2,4
Zone de Polyculture
1970
2,3
195
195
0,13
0,7
0,03
1,5
1,5
232
178
132
0,l
0,8
0,03
1,6
177
1
12
079
0,4
0,4
0,3
1,3
174
176
2,5
04
0,2
0,2
0,3
1,5
136
CE3 = charrette bovine
CE = charrette équine
CA = charrette asine
7

4.3. Evolution du cheptel de trait
La comparaison des effectifs moyens par exploitation relatifs aux années 1975 et 1996 dégage
une légère tendance à la baisse des équins dans le RAA et dans la zone de polyculture. Cet~
tendance est inversée pour la zone Maritime. Les bovins de trait ont vu leurs effectifs
s’accroître pour la période considérée. Cette augmentation est plus sensible dans le zone
maritinle alors que pour la zone de polyculture. c’est plutôt la stagnation.
L’analyse de certaines composantes des systèmes de production effe’ctuée pour l’année 1996
montre que les facteurs de production jouent un rôle important dans l’appropriation des
animaus de trait (nombre et espke). Le tableau 4 présente pour les paysans détenant moins
d’une paire de boeufs et plus de deux paires, la moyenne de certaines variables importantes
des systt:mes de production (superficies par spéculation. les effectifs des animaux du troupeau
extensif. kquidés et matériel agricole..). On constate que les agropasteurs propriétaires de deus
paires de boeufs (mâles et femelles) et plus ont des valeurs moyennes de ces variables
supérieures à la moyenne générale de l’échantillon tandis que le contraire est observé pour les
paysans dont le nombre de boeufs est inférieur ou égal à une paire. Ces résultats sont confortés
par les analyses de corrélation entre certaines variables qui montrent, :
a des corrélations significatives à p < 0.05 entre le nombre de boeufs de trait et le nombre de
bovins du troupeau extensif ;
?
une corrélation significative à p< 0.05 entre le nombre de boeufs de trait et la superficie
arachide totale.
Les résultats présentés dans le tableau 5 montrent en ce qui concerne les animaux de trait que :
:a la majorité des exploitations détiennent aujourd’hui des équins pour le travail surtout les
mâles 80.6% par rapport au taux de 69.2 % enregistré pour l’année 1975 ;
2 en ce qui concerne les bœufs de trait, l’évolution des effectifs est moins importante et on
note pour l’appropriation, une régression du taux qui passe de 50.8 % en 1975 à 46 % en
1996 ;
2 pour les femelles de trait, la détention et le nombre sont plus importants aujourd’hui avec
47.2 % des exploitations qui ont plus de deux paires contre 23.7 % en 1975. Cependant 5:3
% des exploitations n’en possèdent pas.
=D pour ce qui est du matériel agricole, la situation des semoirs et des houes est restée
sensiblement la même entre les années 1975 et 96 ce qui traduit une réduction du parc.
A quoi ces tendances correspondent - elles au niveau des exploitations agricoles de
l’échantillon ? Une appréciation plus fine de ces résultats a permis de déterminer les
caractéristiques de la dynamique du processus d’appropriation des animaux et du matériel.
8

Tableau 4 : Description des différentes composantes des systèmes : comparaison entre la moyenne générale de l’échantillon et celles
relatives aux exploitations détenant moins ou une paire et plus de deux paires de boeufs.
Bovins
petits
équidés superficie
superficie
semoir
houe
ariana
souleveuse charrue
troupeau ruminants
arachide
totale de céréales
extensif
total
moyenne de
7.94
1 2
2.49
8
6.90
1.93
2
0.22
1 . 1 3
0.25
l’échantillon
moy des exploi dont 6.46
11.84
2.39
7.74
6.77
1.88
1.97
0.20
1.06
0.23
boeufs de trait
inférieur ou égal une
paire
moy des exploi dont
7.72
11.78
2.44
7.81
6.77
1.84
1.96
0.19
1.10
0.22
vaches de trait
inférieur ou égal une
paire
moy des exploi dont 24.33
13.87
3.60
11.15
8.45
2.93
2.73
0.53
1 . 5 3
0.53
boeufs de trait
supérieur ou égal à
deux paires
moy des exploi dont
14.3
16.86
3 . 8 6
13.71
10.68
3.14
3.29
0.43
2 . 7 1
0.53
vaches de trait
supérieur ou égal à
deux paires

En 1975, 3 1% des exploitations étaient sans chevaux. En 1996 c’est seulement 19% qui ne
sont pas en traction équine. L’appropriation des chevaux de trait a évolué plus favorablement
ct plus rapidement que celle des bovins de trait (figure 2 en annexe). Parmi les 56
exploitations qui n’en disposaient pas en 1975, 7.5 % (42) détiennent aujourd’hui des chevaux.
lks 50 exploitations qui possédaient un étalon. 17 ont doublé leur effectif. seulement on
enregistre aussi des régressions dans l’appropriation car 64 O/ des exploitations n’ont pu SC
maintenir.
Pour les juments, l’évolution a été plus diterminante, parmi les 38.8 % des exploitants qui
n’avaient pas de femelles de trait en 1975. 65.7 % s‘en sont appropriées ces dernières annks
(figure 3 en annexe). Si le taux d’appropriation a évolué favorable, par contre les effectifs se
sont sensiblement réduits (tableau 6) . C‘est ainsi que 22.5 % des exploitants qui détenaient
deux femelles n’ont plus rien actuellement.
Tableau 5 : Situation de l’appropriation des animaux de trait sur deus périodes
comparatives : années 1975 et années 1996 en O/u des cas

Effectifs
-
équidés mâles
-
équidés femelles
bovins de trait
-
vaches de trait
Les énormes efforts de vulgarisation et de recherche effectués dans les années 70 ont permis
une diffusion et une implantation de la traction bovine qui marquait une nouvelle ère dans
l’agriculture sénégalaise. Cependant on note que l’accès à la traction bovine a été moins
remarquable avec 46% des exploitations sans bovins de trait en 1996 contre 5 1% en 1975. De
24% en 1975, le taux des exploitations ayant des vaches de trait est passé à 47%. Le tableau 6
montre que les effectifs sont seulement passés de 200 à 220 en 20 ans ce qui fait un
accroissement de 9%..
Cette situation résulte d’évolutions complexes qui correspondent à des trajectoires très
contrastés des exploitations par rapport à la force de traction. En effet la tendance globale à
l’accès du cheptel de trait par les exploitations cache ces trajectoires. Ainsi il a été observé
que près de 37% des exploitations ayant eu des bovins de trait en 1975 en sont dépourvues.
Les raisons évoquées pour la détérioration de ce type de traction sont multiples :
0 ia sécheresse à l’origine de la famine entraînant la vente des boeufs ;
?
la diminution des superficies cultivées suite au manque de semences ;
?
la préférence des équidés pour certains travaux ;
0 les mortalités causées par la sous alimentation ;
?
les vols ou perte d’animaux ;
?
l’abandon de certaines techniques culturales telles le buttage et le labour.
10
"lmwanm~-I-----
---.-.--.- --i

L’appropriation des vaches de trait a connu une évolution positive, dans notre échantillon,
76.6 % des paysans n’en possédaient pas et actuellement ce taux est réduit à 53.3 ?/o. L,es
propriétaires de paire de vache sont ainsi passés de 19.4 % j 40 % entre les deux périodes
considérées. Cependant, on note dans ce lot initial, des agropasteurs qui ne possèdent plus de
vaches de trait (60%).
La tendance au remplacement des bovins de trait par les vaches de trait qui a marqué
l’évolution de la traction animale dans le Sine Saloum dans les années 70 (Lhoste, SOI11IVA)
semble se maintenir actuellement par rapport aux résultats obtenus (Figures 4 et 5 en annexe).
La préférence des femelles pour la traction se justifie à plusieurs niveaux :
??Z+ la facilité d’acquisition ;
??Z* la nécessité du renouvellement du troupeau ;
?? Z* la production laitière.
A la logique initiale de l’introduction des femelles qui était de remédier aux difficultés
d‘approvisionnement des jeunes mâles et dont les objectifs de la SODEVA ont été largement
atteints, s’ajoutent aujourd’hui les préoccupations des agropasteurs. Ainsi, le contexte
difficile et aléatoire des systèmes de production a privilégié l’utilisation des femelles pour
sécuriser les revenus et l’alimentation, leur acquisition restant par ailleurs à la portée des
paysans. Le tableau 6 en donne une illustration par le nombre total de femelles qui est passé
de 96 à 186 soit le double entre 1975 et 1996.
Tableau 6 : Comparaison de 1’ évolutions des effectifs des animaux de trait entre les
périodes considérées 1975 et 1996 en nombre de têtes.

1975
1996
Taux d’accroissement
248
254
2,3%
199
1 9 5
-2%
200
220
9 %
96
186
48,38%
En dernière analyse, les augmentations d’effectifs se traduisent par un accès accru à la tract.ion
pour les exploitations agricoles de la zone. Il faut cependant relativiser ce constat. En effet le
croît du cheptel de trait notamment celui des bovins s’avère assez faible par rapport :
> A l’accroissement de la population et à la multiplication des exploitations qui en découle ;
P A l’augmentation de la demande d’énergie liée à l’extension des terres mises en culture.
Face à ces dynamiques, l’accroissement des effectifs comme l’indique le tableau 6 est
insignifiant sur le pas de temps considéré (20 ans).
11
~““.mmsœl~mImII---
II
-----.-----,--*,

4.4 Autres facteurs déterminants les évolutions de la traction
Des facteurs d’ordre structurel comme le niveau et le type des équipements ainsi que la
situation fonciére ont participé avec les modikations advenues au niveau des itinéraires
techniques à définir les stratégies des paysans pour le choix de la force de traction.
4.4.1. Equipements et matériel de culture et de transport :
I.es efforts de recherche et de vulgarisation des divers équipements comme le matériel de
culture et de transport ont favorisé l’utilisation des animaux comme source d’énergie.
Suivant la même logique, les événements qui ont joué sur l’accès à ces équipements ont plus
ou moins marqué la disponibilité du cheptel de trait. Le tableau 7 présente comment le
matériel agricole a évolué dans les exploitations considérées pour les années de référence.
Les tendances du matériel agricole ont la même allure que celle du cheptel à l’exception des
charrettes bovines dont l’évolution est à l’inverse de l’augmentation des effectifs.
La comparaison entre les deux périodes montre pour les semoirs, la houe et la souleveuse, une
évolution positive (figure 6 en annexe). Les exploitations qui n’en détenaient pas ont diminué
de moitié pour la souleveuse et les semoirs et sont quasi réduits au nul pour les houes.
L’ariana et la charrue par contre ont connu une stagnation voire une régression d’adeptes.
Il faut noter pour ces résultats, l’exclusion de toute fluctuation saisonnière qui serait liée à la
réduction des effectifs en début de saison sèche car les enquêtes ont été réalisées en hivernage
pendant la campagne agricole.
Tableau 7 : Situation de l’évolution de l’appropriation du matériel agricole et de
transport sur deux années comparatives : année 1975 et 1996 en % des cas

1 Armées 75
/ Année 1996
1
12
<.II.-UU-IIIL-----
--
-.X-.---r-

4.42. Itinéraires techniques
Cette partie de l’ktude est importante car la mise en oeuvre des activités culturales détermine
l’utilisation des animaux de trait. Des travaux antérieurs ont montré d6jjà en 75 (Ihoste 1986)
la sous utilisation des bovins de trait en ce qui concerne les activités culturales.
Les opérations de semis impliquent ainsi 87% des équidés et 72% des bovins de trait pour une
durée allant de 1 à 10 jours de travail.
Le grattage est el’fectué par 1 1 à 18% des chevaux et concerne 2 1 à 24% des bovins de trait.
Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux signalés pour 1975 à Koumbidia ( Lhoste, 1986)
oi~ 60% des bovins de trait participent à la préparation des terres.
Le tableau 8 présente la durée moyenne pour la mise en œuvre des opérations agricoles par
espèce animale et on constate la réduction importante du temps standard fixé pour la
préparation qui était de 21% du temps global de travail. Cette réduction peut être liée à la
gestion des animaux (conduite alimentaire, fatigue des animaux...) ou la simplification de cet
itinéraire technique. Quant au semis, du fait des hivernages aléatoires, ils occupent un temps
important A cause des resemis .
Tableau 8 : Mise en œuvre des activités culturales pour l’hivernage 1996 : en %
d’animaux concernés

6- Gratta e céréales bovins 76.2
5
15.5
-
-
~
Grattage arachide équins
81.8
3.9
6.7
Grattage arachide bovins
79.6
3.9
11.6
-
-
Semis céréales équidés
12.7
6.1
4 1 . 4
Semis céréales bovins
25.4
6.6
40.8
Semis arachide équins
12.7
0.6
2 8 . 7
58
Semis arachide bovins
21.5
2.8
30.3
37.4
Sarclage céréales équins
9.9
3.9
86.2
Sarclage céréales bovins
2 1
0.6
21.6
56.8
Sarclage arachide équins
11.6
0.6
1.7
86
Sarclage arachide bovins
17.1
1.7
-
-
f
81
Soulevage équins
17.1
4.1
78.8
Soulevage bovins
19.9
1.1
6 . 7
72.3
13
-- ..-...-
_.-.-
__..” -._. _- ____.
.----

4.5. La gestion des animaux de trait
4.5.1
Conduite alimentaire et sanitaire
L’analyse de la gestion des animaux vue sous l’angle de l’alimentation montre l’importance
de ce facteur dans la conduite des animaux de trait. Il faut signaler d’emblée l’importance de
la fane d’arachide dans l’alimentation du bétail intégré. La taille de l’exploitation et les
spéculations présentes déterminent la quantité des résidus de culture et le niveau d’autonomie
alimentaire des exploitations agricoles.
Les animaux de trait sont les bénéficiaires prioritaires des fanes d’arachide (équidés et
bovins). Les étalons impliqués dans le transport et les travaux lourds reçoivent en plus des
traitements supplémentaires (son et grains de mil). La distribution de fane en fin de saison
sèche (avril, mai, juin) est effectuée par 32% des exploitants tandis que ce taux atteint 68 % en
saison sèche froide (décembre - mars) marquée par une plus grande disponibilité de la fane .
Pour ce qui est de l’utilisation des pailles de céréales, 52.5 % des exploitants n’en distribuent
pas à leur animaux, 42.5 % en distribuent de novembre à février et 2.8 % de mars à mai. Il
faut dire que ces résidus sont surtout destinés aux animaux du troupeau.
L’existence d’une forte demande sur le marché péri-urbain et urbain (Dakar) est un facteur qui
influence fortement la stratégie alimentaire des agropasteurs qui préfèrent des revenus
substantiels provenant de la vente de la fane.
Nous avons dans le tableau 9 les résultats concernant le dispositif moyen d’animaux en
divagation et d’animaux stabulés et les quantités de produits utilisés (fane, pailles et
concentrés ). Les concentrés sont surtout représentés ici par le son de mil. Les animaux en
divagation sont constitués par le gros bétail du troupeau extensif surtout les femelles. Seuls, les
bovins de trait et les étalons bénéficient d’une stabulation complète.
Si l’on considère la durée de la divagation qui est en moyenne de 80 jours et la permanence de
la stabulation exceptée dans les deux cas des 4 mois d’alimentation à base de pâturage naturel,
on constate que les besoins des agropasteurs en matière de fourrage supplémentaire sont
importants . L’analyse des productions de fane d’arachide moyennes par exploitation (tableau
10) montre un déficit des apports propres de certaines exploitations en matière de sous
produits de récolte et de concentrés par rapport aux besoins des animaux recensés (tableau
Il). Seuls, 29.6 % des exploitants arrivent à satisfaire potentiellement les besoins des
animaux . Certaines exploitations 18.4 % par contre s’adonnent à l’achat de fane à des
quantités supérieures à une tonne.
11 est important de constater que parmi les agropasteurs qui produisent potentiellement des
quantités pouvant couvrir les besoins des animaux, la majorité vendent des quantités non
négligeables. Ceci justifie les importantes restrictions alimentaires dont font l’objet les
animaux de trait ce qui limitent leur productivité au travail et la reproduction des femelles.
Les problèmes rencontrés dans la gestion sont essentiellement ceux liés à l’alimentation des
animaux notamment la supplémentation en fin de saison sèche mais aussi à l’habitat car les
vols sont évoqués par la plupart des agropasteurs. Ces contraintes se reflètent sur la force de
travail des animaux qui selon les paysans est insuffisante pour accomplir convenablement les
travaux requis. La sollicitation des machines (tracteurs) pour les cultures faisait d’ailleurs
partie des plus importantes préoccupation en matière de traction soulignée par les agropasteurs
lors du diagnostic partagé effectué en 96 dans le sud du Sine Saloum.
14

Les problèmes sanitaires ont été rarement évoqués et sont dominés par la trypanosomiase
bovine et éyuine au sud du Saloum, à la pasteurellose bovine (maladies respiratoires) et les
anémies liées aux restrictions alimentaires et j la malnutrition.
Tableau 9 : Distribution des sous produits de récolte en saison sèche par exploitation et
par jour.

Quantité moy ij pour les
Quantité moy/j distribuée pour
animaux en divagation (kg)
les animaux stabulés (kg)
-
16.80
38.76
0.56
1.76
1
Pailles de céréales
I 6.60
18.45
Tableau 10: Quantité moyenne de produits alimentaires produits et achetés dans les
exploitations pour l’année 1996 (kg)

Quantité de
Quantité de
fane produite
fane achetée
I
184
Tableau 11 : Nombre d’unités bétail tropical par exploitation et les besoins alimentaires
moyens

Nombre d’UBT
Besoins des animaux en
Besoins en
fourrage (kg)
concentrés ( k g )
Animaux en divagation
1.80
720
288
-
-
animaux stabulés
2 . 9
8100
1080
1 Total
14.7
18820
Il368
-
-1
1.5

4.5.2 - La carrière reproductrice des femelles
Pour traiter des performances de reproduction des femelles de trait qui est un bon critère
d’appréciation de la dynamique de ces animaux au sein de l’exploitation agricole, leur taux de
fécondité a été estimée par la méthodes des années vaches reproductrices (Wilson et al.,
1983).
L’âge moyen d’entrée en reproduction a été fixé à 4 ans. Les résultats obtenus par cette
méthode (tableau X2) montrent qu’une vache a en moyenne 2.48 produits. Le taux de
fécondité estimé est de 41.4%. Ce taux reste faible quand on sait qu’il s’agit d’animaux
stabulés donc bénéficiant de conduite alimentaire et sanitaire que les animaux du troupeau.
extensif en divagation pendant une partie de l’année n’ont pas. Ce taux reste inférieur à ceux
estimés dans les unités expérimentales en 1986 (Lhoste) et en 1990 (Denis et al) qui étaient
respectivement de 53.3% et 64.9% et en dehors des unités expérimentales (REE-I, 1981) : 415%.
Cette faiblesse du taux peut être liée à la dégradation de l’environnement (faible
pluviométries, restriction des pâturages. faibles disponibilités des résidus de culture..).
cela se reflète sur l’âge d’entrée en reproduction des femelles car seulement 21% ont eu LUI
veau à 4 ans.
Tableau 12 : Estimation du taux de fécondité par la méthodes des années vaches
reproductrices

Age des femelles Classe de
Effectif des
Gestations théoriques Nombre de
Nornbre de
gestation
femelles
annuelles
veaux total
veaux par vache
4 ans
1
57
57
1 2
0.21.
5 ans
2
36
72
3 1
0.86
6 ans
3
22
66
2 9
1.3
7ans
4
37
148
6 0
1.6
8 ans
5
5
25
1 2
2.4
9ans
6
1
6
5
5
10 ans
7
2
1 4
1 2
6
Les performances de reproduction du bétail de traction peut aussi s’apprécier par le taux de
survie des produits. Sur les 161 produits issus des femelles dont nous avons analysé la carrière
reproductrice, on a enregistré 7.5 % de mortalités avant l’âge de 3 ans. Il faut préciser par
rapport à cela que les mortalités embryonnaires et les avortements échappent au diagnostic
que nous avons utilisé. Aucune mortalité au delà de 3 ans n’a été noté dans nos investigations.
Les autres causes de sortie des produits issus des animaux de trait sont liées au confïage : 5 %
des produits, quant aux ventes, le taux d’exploitation des produits représente 18 % dont les
90 % avant l’âge de 4 ans.
A l’issue de cette analyse on peut noter que le cheptel de trait contribue en grande partie au
renouvellement du troupeau extensif d’abord, l’achat constituant par contre le recours
privilégié pour le renouvellement des paires de bœufs.
1 6

CONCLUSION
I,a traction animale apparaît comme une technologie bien implantée dans le contexte du Sine
Saloum. Cependant, son développement ne s’est pas accompagné d’un véritable essor dans le
temps par rapport à l’acquisition des animaux par les paysans et à l’application de certains
itinéraires techniques. L’accroissement des effectifs tel qu’il a été constaté est très variable à
l’intérieur des différentes zones ciblées et des exploitations agricoles elles mêmes. L’analyse
de l’appropriation des animaux a montré une stagnation des effectifs voire une régression.
malgré l*augmentation d’adeptes enregistrée pour les équidés. Quant aux bovins,
l’accroissement des effectifs observé (9% pour les boeufs) n’est pas significatif si on
considère les autres aspects liés à la démographie et à la demande accrue en terre arable.
I,a diversité du ma.tériel animal au sein des exploitations agricoles explique les différentes
stratégies observées en matière d’itinéraires appliqués et de gestion des animaux. L’utilisation
des vaches de trait semble être une alternative face à la difficulté d’appropriation des mâle:s
dont les effectifs s’accroissent difficilement et sont inégalement répartis dans les
exploitations.
Les recommandations de la recherche allant dans le sens du développement des techniques de
travail du sol doivent considérer et intégrer ces différents dynamiques entre les zones et à
l’intérieur des exploitations pour améliorer l’applicabilité et la faisabilité des technologies.
Les principales contraintes de la traction animale sont surtout liées aux restrictions
alimentaires auxquelles sont confrontés les animaux en fin de saison sèche. Cela ne favorisant
pas par ailleurs un embonpoint des animaux compatibles avec la force de travail requise pour
les travaux culturaux en début saison agricole.
L’application du travail du sol comme technique importante de lutte contre la dégradation et la
baisse de la fertilité est limitée par différents facteurs notamment :
?
La réduction de l’effort de traction compte tenu des restrictions alimentaires sévères ;
?
Le retard et l’arrêt précoce des pluies ;
?
Le manque de matériel ou d’animaux ;
?? les pratiques paysannes.
Cette étude montre que les techniques de travail du sol et les besoins d’énergie de traction qui
en découlent ne sont pas réalisables pour beaucoup d’exploitants.
Ces observations doivent être confortées par des recherches pour la mise au point et la
validation de techniques pour déterminer à partir d’un diagnostic précis l’évolution des
pratiques paysannes et les stratégies de gestion de la force disponible à différents échelles
(exploitation, village, terroir). Cette étude doit s’élargir à l’analyse des contraintes à l’accès à
une force de traction appropriée. Les tendances à l’utilisation des vaches doivent être
appuyées et des recherches d’accompagnement sur les capacités de travail, la reproduction et
la production laitière entreprises. Ces recherches qui seront une suite logique de la phase de
diagnostic entreprise ici permettra de faire des domaines de recommandation d’application de
la traction animale selon la disponibilité des animaux dans les différentes zones et
exploitations agricoles.
17

BIBLIOGRAPHIE
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Sénégal. ISRA 500~ .
DENIS, J P., VALENZA, J. ; TIONGANE, A I., 1972. Extériorisation des potentialités du
Zébu C;obra. Résultats des abattages. Rev. Elev. Méd. Vét. Pays trop., 25, 245-257.
FALL,, Ab., PEaRSON, R.A., LAURENCE, P.R., FERNANDEZ-RIVERA, S., 1997.
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ILRI, Nairobi, Kenya. 76pp
FALL, Al., 1997. Methodologie for evaluating the impact of animal traction at the farm level
in a small - scalt: multi - cropping system (Basse Casamance, SENEGAI.).
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LHOSTE, P., 1990. The management of the service life of draught oxen : an important factor
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In : The role of draught animal technology in rural development.
Proceeding of the international seminar help at Edinburgh, Scotland, 2- 12 April 1990, p 187-
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LHOSTE, P., 1986. L’association agriculture -élevage : évolution du système agro-pastoral
du Sine Saloum (Sénégal).
Thèse de Doctorat. I.N.A.P.G.
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en culture pluviale au Sénégal : gestion du déficit et de l’excès hydrique, In sustainable
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Agronomie Tropicale; vol 26no5, ~632-671.
WILSON, R. T., P.N de LEEW et C de HAAN., 1983. Recherches sur les systèmes des
zones arides du Mali : Résultats préliminaires. CIPEA - Rapport de recherches 11~5.
18

ANNEXES

année 75
année 96
année 75
Arachi Ancien
année 96
année 75
année 96
Zone maritime
Zone maritime
Zone de polyculture
Zone de polyculture
Bassin
Bassin Arachi ancien

Fig 2 : Evolution du taux d’appropriation des équidés femelles: comparaison entre 1975 et 1996.
70
6 0
5 0
s
:
g 40
.-
58
???????
ë
??????
a$ 30
2
3
2 0
1 0
0
paysans
paysans
paysans
d é t e n a n t 0 t ê t e
d é t e n a n t e n t r e 1
détenant 3 têtes
e t 2 a n i m a u x

taux d’appropriation

Fig 4 : Evolution de l’appropriation des boeufs de trait : comparaison entre 1975 et 1996
__ -.._. ..I- ---. lll_ -_II--” -..... .-- ..- . . --.X--.---- .---..- -. .
.- -, .”
6 0
5 0 1
4 0
3 0
2 0
1 0
10
paysans détenant 0
paysans détenant
paysans possédant 3
b o e u f s
entre let 2 paires
paires de boeufs

fi3
g
:
uo!y-qoA-j
ap
uo!$e!Jdoidde,l
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:
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-111~

1.1.
08
O‘!
09
‘1
4L6
T 6 6 9
z o
1 0
0
suesAed

lueualqp
suesAed

lueualqp
suesAed
0
w3
aJlua
1 $a z
sayed
luepqssod
E
saJ!ad

Fig 6 : Comparaison de la situation générale de l’évolution des effectifs en fonction du sexe.
3 0 0
2 5 0
2 0 0
*
Y,
0
g
1 5 0
1 0 0
5 0
0
équidés mâles
é q u i d é s f e m e l l e s
b o e u f s d e t r a i t
vaches de trait


_,

_,,

.-__
-
I
.-..

I..

I