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hwect Sci. Applic. Vol. 12, N o . 516. pp, 507-509, 1991
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$3.00 + 0.00
Primed in Kenya. Al1 righrs reserved
cd 1991 ICIPE-ICIPE Science Press
0,. - ‘C -- s
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H $4 c)
Résum&-L’infestation au champ de Stiotrogo c reirlcllu (infestatloo prlmalre) a et6 etudlbe
dans 2 conditions de culiure du ml1 et dans 3 lot
vies épis sont attaqués des la récolte mais les dCg&
granaries,
Key Words: Initial infestation, Sitotroga certalel
Pennisettun typhoides. seed conservation,
Senegal
INTRODUCTION
Le mil constitue la base de l’alimentation en
milieu rural sénégalais ou il est cultivk depuis très
longtemps sous deux formes: la culture en champs
mp a+a& la récolte ou pendant le séchage. Ce
de cas:s, a proximite’des habitations, et celle en
ièr dure de’deuti ti trois mois.
champsbl&gn& & plusieurs kilombtres du village.
de S. cerealella a CtB
Apres la récolte, la production est parfois
battue et canservée en sacs, mais le plus soutient
elle est stockée sous forme d’Cpis dans des
*Adres.ie actuelle: Unité de Zoologie générale et
appliqwSe,, FacultbdebSciences
agronomiques, Passage
des D+ort& 2, 5030 Gembloux, Belgique.
---.-.
--
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.
!m
DOGO SECK
Tableau 1. Infestation au champ des Cpis du mil par Sirotroga cerealelia
- -
Nombre de grains attarpués par 100 CIP
Condition
de culture
Diamaguène
Sokcne
Gossas
Moyenne
Champ de case
18,O
18.3
19.3
18,s a
Champ éloign8
0.0
5,3
0,o
le8.b
ravageur, sans reellement l’évaluer en termes de
ase. et de 0,02 ga/cmlpour les champs Cloignbs,
deg&$ ou de perte.
Le but de cette étude est de verifier, et
(ivenruellement, de quantifier l’infestation initiale
du mil, en fonction de la position des champs par
rapport aux villages.
nce des donntes a rév61é
ference hautement significative entre
MATERIEL ET METHODES
station initiale des champs de case et celle
champs éloignes, avec une intbraction
l.‘t!tude a éti.men& dans trois localites situ&
itéltype de champnon significative.
a une soixantaine de kilomètres l’une de l’autre:
contre Ia diff&enced?infestation entre les
il) Diamaguène (département de Nioro).
ois sites a f5t.é non significative.
(2) Sokone (département de Fatick).
(3) Gossas’(dép&-tement de Gossas).
Dans chaque site, on choisit un champ de case
et un champ eloigné appartenant au même paysan,
Ces r&ultats confirment l’infestation au
tren :e jours apres le semis. A la récolte du mil, un
hamp de l’alucid sur le mil. Ils s’accordent ainsi
ech;:ntillon moyen de quarante épis a été prélevé
t completent les données precédemment
de chaque champ et ramene au laboratoire ou ils
entres. sur le : riz (Ganasalingham et
sont étiquetes. Ils sont ensùite protégés contre
iajah;1979)et sur le maïs (Stockel, 1967).
I’in:‘estation exttrieure dans les bonnets a
contre !a? plus grande infestation des
charpente m&allique recouverts avec du tissu en
.de mil de case par rapport, aux champs
coton leger. A&?s une incubation de trente jours
,. constitue une observation diffbrente de
à la temperature moyenne de 30°C (pour laisser
(Ganasalingham et Krishnarajah, 1979)
emerger i’infestation en cours), les dég%ts de S.
riz, oti la position des champs par rapport
cereaiia ont Bt6 evalués én comptant le nombre
habitations n’avait aucune incidence sur
moyen de trous de sortie d’alucites par unité de
station initiale de S. cerealeila, ce qui peut
surfwe d’epi. Ce dénombrement est effectué par
mprendre, compte tenu de la rapidite
char.delle, sur trois rondelles de cinq Centim&es
écoulement des stocks, li&s à la pratique de
*
Situ&es respectwement a la base, au milieu et au
cycles de culture par an dans les
sommet de 1’6pi.
s du sud est asiatique.
t.‘&vaiuation des dégats ainsi obtenue est
Dans le cas du mil, la diffbrence observée
exprimée en nombre de grains attaqués par
centimVtre carre d’épi (nga/cmz) (Seck, 1984).
RESULTATS
s en matiéres végetales, a
t,e:i résultats montrent la realité ,de
l’intestation au champ de S. cgrealella sur mil au
Séncgal (Tableau.1 ). Les champs de case de toutes
tes Iocalites ‘sont attaqués contrairement aux
i& se maintient en permanence une
champs éloign@.qui ne le sont que dans un cas sur
on. de ‘,S, cerealella dont le pic se situé
trois (a Gossas). L’infestation moyenne des trois
dant ia ‘saison des pluies, entre juillet et
Yoca’ités a &té de 0,2 ga/cti? pour les champs de
embre suivant les années. Les parois des
-.-
I-I
----

Etude de l’infestation 1-4hale de S. cereolella
509
gte;niers n’etant pas etanches, les adultes
grande infestation initiale de S. cerealella sur ces
emargeant des épis stockes peuvent sortir et aller
épis et àlapossibilite pour ce ravageur, place dans
infester les epis des champs de case voisins.
des conditions patticulierement favorables, de se
%w le seul cas de champ éloigné contaminé,
developper au detriment des graines.
deux hypothéses peuvent être formulées mais
l’une comme l’autre meritent des investigations.
REFERENCES
La Premiere est que.la direction du vent ait pu
per~ncztue b ‘quelques adultes de migrer des
CandardeIH. et Stocke1 J. (1972) Recherches par
greniers les plusproches vers le champ situe a
elevage, en insectarium et par piegeage sur le
plu!: ou moins deux kilometres. La seconde est
cycle . . annuel.. ?e. l’alucite des ceréales
l’existence de gramintres sauvages hbtes,
Sitotrbga cerealella Oliv. (Lep., Gelechiidae)
permettant la conservation et la multiplication
et sur le rôle des’cultures de bleet de mals dans
primaire de I’alucite (Candardel et Stockel, 1972).
le maintien, 1 de l’espèce en agriculture
11 faut notertque si le niveau maximum des
(France). Ann; Ecol. anim. 4;311-323.
dégiits observes (0.2 ga/cm*) paraît relativement
Cattin M, B. (1986) Les unités expérimentales du
faible, ce chiffre est inferieur à celui de 1.4 a 2
Sénbgal-lSRA-ClRAD-FAC.
relevé lors d’observations précedentes sur des
Dieng A. B. (1986) Indicateurs economiques sur
Cpis de champs de case trois semaines apres la
les Statistiques agricoles.
recolte (Seck, non publie).
Ganesalingham V. K. and Krishnarajah S. R.
(1979) .Infestation of Sitotroga cerealclla
CONCLUSION
(Olivier) under field conditions and storages
in Northem Sri Lanka. Ceylan J. Sci. (Bio Sci.)
Le mil constitue une source importante de
13, ‘l-2.
nourriture pour les populations rurales du
.King J. L. (1918) Notes on the biology of the
Séni:gal. La culture occupe annuellement une
Angoumois grain moth (Sitotroga cerealella
superficie de plus d’un million d’ha pour une
Oliv.). J. Econ. Enromol. 10, 87-93.
proc’uction nationale moyenne d’environ 530.000
.Koone H. (1952) Maturity of corn and life history
T (Dieng, 1986).
of the Angoumois grain moth. Kans. Entomol.
Les meilleurs rendement sont obtenus sur les
s0c.J.25,103-105.
champs de case (Cattin, 1986) recevant une
Seck D. (1983) Etude d’un ravageur des céréales
imporrante’fumure organique, contrairement aux
Sitotroga cerca!ella Oliv. (Lep., Gelechiidae)
champs éloignés sur lesquels, aussi bien les
en milieu paysan au Sénégal. Memoires de fin
rendements que la qualité des épis sont plut&
d’Eudes, Faculte des Sciences agronomiques
mtdiocres. Ce dernier aspect explique sans doute
de I’Etat, Gembloux (Belgique).
l’awtude des paysans à prtllever leurs semences
Seck D. (1984) Rapport Annuel (programme
parmi les épis de champs de case bien qu’elles
stockage profil des pertes) ISRA, Projet
soieIn plus attaquees par S. cerealella dés la
CILSS de lutte integrée.
récolte. C’est donc avec ce niveau d’infestation
Stocke1 J. (1967) Problèmes poses par l’alucite
initiale que les futures semences sont stockées de
des cereales dans le Sud Ouest. Rev. ZOO~.
sept à neuf mois en épis entiers, forme tres
Agric, et appi. 4-6,33-44.
favorable au développement de l’insecte (Seck,
Stocke1 J. (1971) Utilisation du piegeage sexuel
19% ja
pour’l’etude du deplacement de l’alucite
Ainsi se trouve posée la problèmatique de la
Sitotrq,$,à, cerealella Oliv. (Lepidoptere
conservation ‘des semences de mil en milieu
Gelechndae) vers les cultures de maïs. Enr-
paysan, liée d’une part B leur mode traditionnel de
Ex. app, 14,39-56,
sélection et de stockage, d’autre part à la plus