---- * -------- REPUBLIQUE DU SENEGAL ...
---- * --------
REPUBLIQUE DU SENEGAL
_----...-w---v
Ml,NlSTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
ET DE L¡¯HYDRAULIQUE
-__m--w----w
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES
____-_--w-n-
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
SUR. LES PRODUCTIONS
ET LA SANTE ANIMALES
- - - - - - - - - - - -
LABORATOIRE NATIONAL DE L¡¯ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
EPIDEMIOLOCIE DES TREMATODOSES
DU BETAIL DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA
(SENEGAL)
Par
Oumar Talla DIAW
Mouhamadane SEY E
Y¡¯oussouph
SARR
R E F . No 691PARASITO.
OCTOBRE 1990

R E S U M E
--o()o---
Des enqu¨ºtes effectu¨¦es en 1984 et 1985 ont permis d¡¯¨¦tudier
I¡¯¨¦pid¨¦miologie des Tr¨¦matodoses du b¨¦tail dans la r¨¦gion de Tambacounda.
- D¨¦termination de la nature et des taux d¡¯infestation du
b¨¦tail au niveau des abattoirs de Tambacounda. Dans l¡¯ensemble,
les Tr¨¦matodoses ne sont pas tr¨¨s importantes, la Distomatose, affection
la plus grave est presque inexistante. Seules fa SchistosomQse et
la Dicroc?liose bovine ont des pr¨¦valences un peu ¨¦lev¨¦es de 15 ¨¤ 28 %.

Chez les petits ruminants, la Schistosomose pr¨¦domine avec une pr¨¦valence
de 16 9,.

- Identification des Mollusques dans les diff¨¦rents¡¯ points
d¡¯eau et ¨¦tude de leur raie ¨¦pid¨¦miologique.
La r¨¦gion de Tambacounda est une zone o¨´ les Tr¨¦matodoses
animales ne sont pas tr¨¨s d¨¦velopp¨¦es bien que l¡¯¨¦cologie semble
favorable ¨¤ certaines esp¨¨ces de Mollusques qui n¡¯interviennent
pas dans I¡¯¨¦pid¨¦miologie.
MOTS CLES ! Bovin - ovin - caprin - Mollusques - Tr¨¦matodoses -
Epid¨¦miologie - Tambacounda - S¨¦n¨¦gal.

EPIDEMIOLOGIE DES TREMATODOSES
DU BETAIL DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA
(SENEGAL)
Cette ¨¦tude dans la r¨¦gion de Tambacounda fait suite ¨¤
celle entreprise dans la r¨¦gion de Saint-Louis (1) et de Kolda (3).
La r¨¦gion de Tambacounda est situ¨¦e dans la zone Nord-soudanienne,
entre les i&ohy¨¨tes de 800 et 1 000 mm. Les temp¨¦ratures les plus
basses de l¡¯ann¨¦e sont enregistr¨¦es en janvier, alors que le mois
d¡¯avril est la p¨¦riode des plus fortes temp¨¦ratures (Tableau 1).
La saison des pluies dure 6 mois de mai ¨¤ octobre. En moyenne,
on note une pluviom¨¦trie de 900 ¨¤ 957 mm (Cf. Tablea u 1).
Les activit¨¦s pastorales portent essentiellement sur l¡¯exploitation
de bovins Ndama et Djakor¨¦ (m¨¦tis Ndama x Z¨¦bu) de petits ruminants
(moutons Djallonk¨¦ et ch¨¨vres Djallonk¨¦ ou ch¨¨vre du Sahel).
La r¨¦gion est constitu¨¦e par les 3 d¨¦partements :Tambacounda,
K¨¦dougou et Bakel.
Dans le D¨¦partement de Tambacounda, le r¨¦seau hydrographique
n¡¯est pas tr¨¨s important.
Le Sandougou, marigot rattach¨¦ d la Gambie, est temporaire,
il est en eau de mi-juin ¨¤ novembre-d¨¦cembre. Le lit est sinueux
de Sandoumana ¨¤ Maka, le fond est argileux. II est fortement fr¨¦quent¨¦.
Le marigot de Koussanar se rattache au Sandougou de Fadiacounda
¨¤ Koussanar.
Le Niaoul¨¦ est le 2¨¨me cours d¡¯eau tr¨¨s fr¨¦quent¨¦ pendant
l¡¯hivernage,
il provient de la Gambie. Fond argilo-lat¨¦ritique, il
alimente 3 mares temporaires gardant l¡¯eau pendant 4 mois jusqu¡¯en
septembre-octobre : ce sont les mares de Dioundala, Belel Demba
et Casadala.
.-
A part ces deux principaux cours d¡¯eau, il existe beaucoup

-2-
de points d¡¯eau qui sont des mares temporaires cr¨¦¨¦es par le d¨¦bordement
de la Gambie.
Au niveau de Geneto, il y a la grande mare de Diadala
¨¤ fond argileux, fortement fr¨¦quent¨¦e et gardant l¡¯eau jusqu¡¯en
octobre-novembre.

II existe d¡¯autres mares moins importantes :
Diadarou et Fetecou .;
Tous les autres points d¡¯eau sont constitues par des mares
temporaires aliment¨¦es par les pluies.
L¡¯¨¦cologie de ces points d¡¯eau joue un r?le important dans I¡¯¨¦pi-
2&dl3jagie cks Tf-&Tlat~s huaim e t aniwfes &ns cette zone?.
Des enqu¨ºtes ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es dans le D¨¦partement de Tambacounda
pour ¨¦tudier I¡¯¨¦pid¨¦miologie des Tr¨¦matodoses du b¨¦tail : infestation
des animaux (nature des parasites, taux d¡¯infestation et charge parasi-
taire) ; ¨¦cologie et biologie des Mollusques h?tes interm¨¦diaires (syst¨¦-

matique, biologie, r¨¦partition et r?le ¨¦pid¨¦miologique) .

T
-3-
TABLEAU 1 : PLUVIOMETRIE (en mm) ET TEMPERATURE (en ¡°C)
ENREGISTREES A TAMBACOUNDA EN 1984
(Donn¨¦es de la M¨¦t¨¦orologie Nationale)
MOIS
0
Donn¨¦es
climatologitp:
A N N E E
1 9 8 4
b-
T¨¦mp¨¦ratures
maxima
33,6
35,8
38,3
40,7
39,6
35,l
32,3
33,4
32,3
-T-
35,6
36,8
33,4
Tempbratures
minima
c17,9 19,5 23?5 25,8 27,4 24,5 23,0 23,1 22,6 22,2 19,l 16,3
Prlkipitations
-
, - , Tr , - j 19,8 !125,6 j162,7 , 73,4 ,151,6
56,9
00,l
590,l
A N N E E
1 9 8 5
32,6
37,l
38,l
39,7
40,4
37,l
33,l
31,3
31,9
35,9
36,8
32,l
¡°~w-~pCratures
:qinima
18,2
20,o
23,3
24,3
25,6
25,7
23,4
22,7
22,3
23,0
19,3
18,3
+---
Ihtlcipitations
0,l
-
-
Tr
Tr
20,6
93,8
223,8
207,l
a2
-
00,l
553,6

_...-
-_... -
.._____ -_-__.-~_.-- -..
___.. _. _. . -. _ - -
-.
-4-
l - M A T E R I E L E T M E T H O D E
Cette ¨¦tude ¨¦pid¨¦miologique est r¨¦alis¨¦e ¨¤ partir d¡¯une part,
des observations faites sur les animaux abattus aux abattoirs de
Tambacounda, et d¡¯autre part, des prospections malacologiques dans
les diff¨¦rents points d¡¯eau de la zone.
a) - Etude de I¡¯infestation naturelle des animaux
Des enqu¨ºtes r¨¦guli¨¨res sont effectu¨¦es au niveau des abattoirs
pendant 15 mois (d¡¯octobre 1984 ¨¤ d¨¦cembre 1985) ¨¤ raison d¡¯une visite
de 7 ¨¤ 10 jours par mois. D¡¯autres observations ont ¨¦t¨¦ faites en 1981
au niveau des abattoirs de Tambacounda.
Observation du foie, du m¨¦sent¨¦r¨¨ et de la panse de tous les
animaux abattus pour mettre en ¨¦vidence les diff¨¦rents tr¨¦matodes.
Cette observation macroscopique est compl¨¦t¨¦e par une ¨¦tude micros-
copique (observation entre lame et lamelle de fragments de parenchyme
h¨¦patique et du produit de raclage de la muqueuse de rectum) pour
la diff¨¦renciation des Schistosomes par leurs oeufs.
Ainsi, les diff¨¦rents tr¨¦matodes sont identifi¨¦s. Ce qui permet
d¡¯¨¦tablir le taux d¡¯infestation pour chaque esp¨¨ce de parasite chez les
bovins, les ovins et les caprins.
. . . I . . .

-5-
bl - Etude malacologique
d¨¦termination et infestation naturelle
Des prospections malacologiques sont effectu¨¦es ¨¤ Tambacounda
et environs (fleuve, marigots, mares, etc.. .) . Tous les Mollusques,
fix¨¦s sur les plantes aquatiques, sur les d¨¦bris v¨¦g¨¦taux, au fond
et autres, sont r¨¦colt¨¦s et conserv¨¦s dans des pots de pr¨¦l¨¨vements.
Ces Mollusques sont ramen¨¦s au Laboratoire pour identification (d¨¦ter-
mination suivant la clef de MANDAHL BARTH (6) et de BRQWN (1)
puis confirmation par le Danish Bilharziasis Laboratory). lis. sont
group¨¦s par esp¨¨ce et sont tous compt¨¦s. Une grande importance
est accord¨¦e aux gast¨¦ropodes pulmon¨¦s.
Pour l¡¯¨¦tude de leur infestation, ces Mollusques sont expos¨¦s
¨¤ la lumi¨¨re du soleil ou d¡¯une lampe pendant 10 ¨¤ 15 mn pour favo-
riser la sortie des cercaires. Ces derni¨¨res sont alors r¨¦colt¨¦es
et identifi¨¦es suivant la clef de FRANDSEN (5) et par la Chetotaxie (8)
et/ou I¡¯infestation exp¨¦rimentale d¡¯animaux permettant d¡¯obtenir
des tr¨¦matodes adultes.
Ainsi,
pour chaque esp¨¨ce de Mollusque r¨¦colt¨¦, on d¨¦termine
fa nature et le taux d¡¯infestation parasitaire, ce qui permet de fixer
leur r?le dans la transmission des tr¨¦matodoses.
Une ¨¦tude de la r¨¦sistance ¨¤ la s¨¦cheresse de certains Mollusques
a ¨¦t¨¦ entreprise au niveau de 3 mares temporaires : biologie et
dynamique de populations (4).
. . . I . . .

. -.------- _
_...I_--..-.~I
..-.-.-. _._^ ,. .
.._,-.--..--.--.-----
-.-.
-6-
I I - R E S U L T A T S
2.1 - Tr¨¦matodoses du b¨¦tail
-
2 . 1 . 1 - Principaux tr¨¦matodes
a) - Bovins
. Canaux biliaires : Fasciola gigantica, Dicroc?liLim hospes
. Appareil circulatoire (veines m¨¦sent¨¦riques) : Schistosoma bovis,
Schistosoma curassoni
. Panse : Paramphistomum microbothrium, Cotylophoron cotylophorum,
Carmyerus spatiosus
b) - O v i n s - C a p r i n s
. Canaux biliaires : Fasciola gigantica, Dicroc?l.ium hospes
. A p p a r e i circulatoire : Schistosoma curassoni
. P a n s e : Paramphistomum microbothrium.
Les e p¨¨tes de tr¨¦matodes sont peu nombreuses surtout au
niveau des petits ruminants.
2.1 .2 - Taux d¡¯infestation (cf. Tableau 2)
Pendant cette p¨¦riode d¡¯¨¦tude, les taux d¡¯infestation les
plus ¨¦lev¨¦s sont ceux observ¨¦s chez les bovins (757) o¨´ les affections
les plus importantes sont celles dues aux Schistosomes et ¨¤ Dicroc?lium
hospes. Chez les petits ruminants (336 ovins et 457 caprins), la
Schistosomose est la plus importante. On remarque que la Distomatose
est presque inexistante aussi bien chez les bovins que chez les
ovins et caprins (cf. Tableau 2).
. ../...

-7-
En avril 1981 (7), sur un total de 129 bovins observ¨¦s, on
a enregistr¨¦ les diff¨¦rentes pr¨¦valences :
D i s t o m a t o s e
- - - - - - - - - - - -
.
> 0%
. Schistosomose ----------->
22,48 %
. D i c r o c ? l i o s e - - - - - - - - - - - - >
50,38 %
* Paramphistomose -------->
10,77 %
Chez les petits ruminants, seuls les caprins sont infest¨¦s :
3¡®26
% de Schistosome.
Dans l¡¯ensemble, la situation n¡¯est pas alarmante, les taux d¡¯in-
festation sont faibles ainsi que les charges parasitaires. Le pouvoir
pathog¨¨ne des parasites les plus r¨¦pandus : Schistosomes et Dicroc?lium
est moins grave que celui de la douve (Fasciola gigantica)
L¡¯¨¦pid¨¦miologie de ces diff¨¦rentes affections est fonction des
points d¡¯eau fr¨¦quent¨¦s par le b¨¦tail.
Ces derniers sont presque tous constitu¨¦s par des mares tempo-
raires aliment¨¦es par les pluies et sont en eau de juillet ¨¤ octobre.
C¡¯est ¨¤ cette p¨¦riode o¨´ les Mollusques h?tes interm¨¦diaires sont
les plus nombreux pour assurer la transmission. Les taux d¡¯infestation
les plus ¨¦lev¨¦s se situent apr¨¨s la saison des pluies.
. . . I . . .

--8-
TABLEAU 2 : TREMATODOSES DANS LE DEPARTEMENT DE TAMBACOUNDA
(Abattoirs de Tambacounda : octobre 1983 ¨¤ d¨¦cembre 1984)
AFFECTIOih¡¯S
1) 1 STOMATOSE
SCHISTOSOEIOSE
DI.CliOCOFI
,, IOSF
L>
f¡¯AIIAhlf~lllS¡¯I¡¯OEIOSI:
ESPECES
ANIMALES
OVlNS
0/56
Y/.56
1/50
I /:c,
(133)
s o i t 0 %
s o i t 16,07 i;
s o i t 1,78 %
s o i t
l,iH ¡®/a
CAPRINS
l/lOO
11/100
21100
(381)
soit 1 %
s o i t 11 9,
s o i t
2 'j/
l
2.2 - Etude malacologique (Cf. Tableau 3)
Les enqu¨ºtes malacologiques ont ¨¦te effectu¨¦es ¨¤ Tambacounda et
environs au niveau des marigots, mares et divers points d¡¯eau durant
les diff¨¦rentes saisons, mais surtout ¨¤ la p¨¦riode des pluies : de
juin ¨¤ d¨¦cembre.
Le choix des principales stations de prospection et de r¨¦colte
a ¨¦t¨¦ guid¨¦ par l¡¯existence d¡¯agglom¨¦rations villageoises et de popu-
lations animales au voisinage de ces points d¡¯eau.
La plupart de ces points d¡¯eau ont la particularit¨¦ d¡¯¨ºtre tempo-
raire et ne sont fonctionnels que pendant 4 ¨¤ 6 mois dans l¡¯ann¨¦e,
ils connaissent une forte fr¨¦quentation humaine et animale. Ces
Mollusques doivent s¡¯adapter ¨¤ ce cycle court de l¡¯eau afin d¡¯assurer
la p¨¦rennit¨¦ de l¡¯esp¨¨ce et jouer leur r?le dans la transmission des
tr¨¦matodoses humaines et animales.
. . ./ .*.

- 9 -
2.2.1 - Zones de prospection et de r¨¦colte
Les points d¡¯eau se r¨¦partissent en plusieurs zones, les uns
sont en relation avec les quelques marigots de la r¨¦gion ; d¡¯autres
sont uniquement aliment¨¦s par les pluies.
a) - Zone de Tambacounda
Ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es,de grandes mares ¨¤ fond argilo-lat¨¦ritique
comme F¨¦t¨¦bok¨¦, Mayel Dibi, Pigna, Sory et M¨¦dina Niana. Seul Mayel
Dibi est aliment¨¦ par le marigot Sandougou. La v¨¦g¨¦tation n¡¯est pas
dense, et se compose de n¨¦nuphars et de Pistia. Certains gardent
l¡¯eau jusqu¡¯¨¤ novembre-d¨¦cembre.
b) - Zone de Missira
II n¡¯y a pas beaucoup de mares dans cette zone, et elles sont
moins grandes et peu profondes. Ce sont les mares de Bancouma,
Hamdalaye et Saeko.
c) - Zone de Neteblou
Ce sont de petites mares ¨¤ fond argileux, peu profondes :
Fafadjba et Neteblou. Diadala est plus grande et aliment¨¦e par le
d¨¦bordement du Geneto.
dl - Zone de Sinthiou Malem
II y a la grande mare de Sinthiou Malem passant sous le pont
et aliment¨¦e par le Sandougou. Puis une autre mare plus petite,
Bambaradougou qui est peu fr¨¦quent¨¦e.
. . . / . . .

--lO-
e) - Zone de Nioul¨¦
II y a 3 grandes mares qui sont aliment¨¦es par le d¨¦bordement
du marigot Nioul¨¦ : ce sont Dioundala, Belel Demba et Casadafa;,
Tous ces point d¡¯eau connaissent souvent de fortes fr¨¦quentations
humaines et animales de par leur situation ¨¤ proximit¨¦ des habitations
ou sur la route des parcours du b¨¦tail.
2 . 2 . 2 - Mollusques r¨¦colt¨¦s
Dans l¡¯ensemble, beaucoup de Mollusques ont ¨¦t¨¦ r¨¦colt¨¦s,
et ils se r¨¦partissent en 7 esp¨¨ces qui sont :
- Bulinus forskalii (Ehrenberg, 1831)
- Bulinus umbilicatus (Mandahl Barth, 1973)
- Bulinus senegalensis (M¨¹ller, 1781)
- Bulinus. globosus (Morelet, 1866)
- Bulinus truncatus (Audouin, 18271
- Lymnaea natalensis (Krauss, 18481
- Gyraulus costulatus (Krauss, 1848)
-
-
Toutes ces esp¨¨ces sont rencontr¨¦es sur la v¨¦g¨¦tation environ-
nante, les d¨¦bris v¨¦g¨¦taux, ou divers supports et aussi dans la
boue de certaines mares.
2.2.3 - Densit¨¦ de population et variation saisonni¨¨re
B. umbilicatus et B. senegalensis sont les esp¨¨ces les
plus fr¨¦quentes. Elles sont r¨¦colt¨¦es en grand nombre et dans
presque tous les points d¡¯eau, surtout ceux ¨¤ fond iat¨¦ritique.
. . . / . . .

e
-ll-
TABLEAU 3 : MOLLUSQUES RECOLTES DANS LES DIFFERENTES
MARES PROSPECTEES
Ihncouma
11. umbili.catus - H. f o r s k a l i i
?!issi r;~
ll:1mtf;1 layc
11 . umbili.catus - Gyrnulus - 1%. senegnlensis
!;;lC~k<i
II . sc1K!gnlcnsls
- 1¡¯~. forskalt 1 - I,yrnnac~:1 - Cyrn\\llus
l+¡®;rfadjiba
B. globosus - B. umbilicatus - B. truncatus
¡®:,,>,:
I!i4dnla
B. senegalensis - B. forskalii - Gyraulus
Nt.trblou
B. senegalensis - B. umbilicatus - Lymnaea - B. truncatus
Sinttliou Malcm
B. umbilicatus - B. senegalensis
:¡®i!:t-l*i!~¡®i h!nl(~l¡¯I . Bambaradougou
B. umbilicatus - B. truncatus
DiorJndala
B. senegalensis - Lymnnea - Cyraulus
¡®<iilLll,¡¯
Relel Demba
B. senegalensis - Lymnaea - R. umbilicatus
Casadala
B. Umbilicatus - B. truncatus
Yarc 1
B. senegalensis - B. forskalii
Xi:l<li?U~<h.
!larp 2
B. senegalensis - B. truncatus - B. forskalii.

-12-
B. forskalii, B. globosus et B. truncatus sont plus rares
et moinsabondants. On les rencontre dans certaines mares ¨¤ fond
argileux.
Les Cyraulus sont r¨¦colt¨¦s en petit nombre surtout dans
la v¨¦g¨¦tation (Pistia) .
Les Lymn¨¦es sont les esp¨¨ces les plus rares. On les trouve
au niveau de quelques points d¡¯eau ¨¤ proximit¨¦ des marigots.
Le maximum des populations de Mollusque est rencontr¨¦ en
ao?t ou septembre apr¨¨s les premi¨¨res pluies de juin-juillet car
les mares sont presque toutes temporaires. Cette dynamique des
populations de Mollusques est gouvern¨¦e par le rythme des pr¨¦cipi-
tation et l¡¯ass¨¨chement de ces points d¡¯eau.
Les Bulins sont plus adapt¨¦s ¨¤ cette ¨¦cologie et ils constituent
l¡¯essentiel de la population malacololgique. Lymnaea natalensis est
tr¨¨s rare et se localise dans les points d¡¯eau permanents.
2.2.4 - Ecologie et r?le ¨¦pid¨¦miologique
Une ¨¦tude de l¡¯¨¦cologie des Mollusques a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e afin
de pr¨¦ciser leur comportement au niveau de ces mares qui s¡¯ass¨¨chent
6 ¨¤ 8 mois dans l¡¯ann¨¦e.
Trois mares ont ¨¦t¨¦ choisies et leur populations ¨¦tudi¨¦es
pendant 2 ans.
Les r¨¦sultats montrent que B. umbilicatus et
B. senegalensis peuvent r¨¦sister pendant 6 ¨¤ 8 mois ¨¤ l¡¯ass¨¨chement
des points d¡¯eau, et que ce sont les Mollusques de taille moyenne
qui sont les plus aptes (4).
l
. . . ..,

-13-
Pour ce qui est de I¡¯infestation des Mollusques, seuls les
B. umbilicatus se sont r¨¦v¨¦l¨¦s infest¨¦s dans cette zone d¡¯¨¦tude
(transmission de S. haematobium et S. curassoni) . En 1979, le
service des grandes end¨¦mies a enregistr¨¦ une pr¨¦valence de 57 ¡°0
de cas de Bilharziose urinaire ¨¤ S. haematobium au niveau des
populations du d¨¦partement de Tambacounda. Les autres Mollusques
h?tes interm¨¦diaires potentiels de tr¨¦matodes d¡¯int¨¦r¨ºt v¨¦t¨¦rinaire
et m¨¦dical, ne jouent ici aucun r?le dans le transmission de ces
affections.
. . . / . . .

-14-
D I S C U S S I O N
Dans l¡¯ensemble, les Tr¨¦matodoses ne sont pas d¨¦velopp¨¦es
dans cette r¨¦gion. La distomatose qui est l¡¯affection la plus grave
est presque inexistante, et ceci correspond bien ¨¤ la raret¨¦ de
Lymnaea natalensis qui est h?te interm¨¦diaire de Fasciola qigantica.
La plupart des points d¡¯eau sont des mares temporaires qui ne
sont pas des habitats favorables ¨¤ la Lymn¨¦e.
La Schistosomiase ¨¤ Schistosoma bovis et S. curassoni est
plus fr¨¦quente et se rencontre aussi bien chez les bovins que
chez les petits ruminants avec pr¨¦dominance de S. curassoni. En
effet, B. umbilicatus h?te interm¨¦diaire de S. curassoni ¨¤ une
r¨¦partition plus vaste et est plus abondant que B. truncatus et
B. qlobosus. B. senegalensis qui a la m¨ºme distribution que
B. umbilicatus, ne joue ici aucun r?le dans la transmission des
tr¨¦matodoses. On constate une certaine regression de ces affections
entre 1981 et 1984 (Schistosomose, Dicrocoeliose et Paramphistomose) . (7)
La distribution des Mollusques,:et leur abondance sont des
facteurs tr¨¨s importants dans I¡¯¨¦pid¨¦miologie de ces tr¨¦matodoses.
Dans la zone de Kolda o¨´ l¡¯¨¦cologie est plus favorable aux Mollusques,
les tr¨¦matodoses sont plus fr¨¦quentes avec :des .pr¨¦valences de
35 9, et 36 0, pour la Distomatose et la Schistosomose.
A Tambacounda, les affections parasitaires ne sont pas tr¨¨s
d¨¦velopp¨¦es et ne constituent pas une contrainte majeure pour
le d¨¦veloppement de l¡¯¨¦levage (7).
. . . I . . .

.
.
-CV
-15-
.-
C O N C L U S I O N
Les Tr¨¦matodoses du b¨¦tail ne sont pas tr¨¨s d¨¦velopp¨¦es
dans la r¨¦gion de Tambacounda. Les pr¨¦valences sont tr¨¨s faibles,
et la Distomatose, affection la plus grave, est presque inexistante
(1 ¨¤ 1,5 ¡°0).
La Schistosomose et la Dicrocoeliose sont les plus fr¨¦quentes
(15 et 28 8) mais les charges parasitaires sont faibles et elles
ne conf¨¨rent pas ¨¤ l¡¯animal une affection grave.
Ces affections ne constituent pas une contrainte majeure
¨¤ l¡¯¨¦levage dans cette zone.
Cependant, cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ riche d¡¯informations en ce qui
concerne l¡¯¨¦cologie des Mollusques h?tes interm¨¦diaires de Tr¨¦matodes :
adaptation et r¨¦sistance ¨¤ la s¨¦cheresse en zone nord-soudanienne (4).

._.-.-_--__
-_ -
. ..-_. .._._ - - -....- ^- . -..
. --_. ^ --.-.--_.---
-16-
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