3PP!/rAD REPUE&IQUE DU SENEGAL ...
3PP!/rAD
REPUE&IQUE DU SENEGAL
DELEGATION GEKRALE
PR 1HATl;RE
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET Technique
,
ENQUETE FERTILITE EN MILIEU PAYSAN‘OANS
LA REGION
DU SiNE-SALDLIM
Par
3. P. NDIAYE
Ingénieur de
Recherches ISRA
T E X T E
1
‘!
Mai 1978
Centre National de Rscherches Agronomiques
de Sambey
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. 3. A.)
Ce qui suit est le rapport d'une enqu&te fertilit6 menée en
milieu paysan dans la rC$ion du Sine-Saloum. La rgalisation de cette enquAt;:
'a et3 possible grace à la collaboration des techniciens de 1'ISRA et de
la SCDEVA. Un tel projet correspondait, comme l'en pouvait s'y attendre,
tant aux besoins de fa S!lDEVA qu'aux vues des chercheurs du CNRA da Bambay.
.-%'@n ns ptiut donc que saluer une tello çollabüration entra deux oL'Qanisi!?ris
“'qui jouent un rblo complBmentairo dans le cadre du développement rfconomique
du SRnbgsl at souhaitor que cotte collaborz.tion s'affermisse d'anMe or;
R n n 6 ;3 ,
Je iio;:s
h remercier Monsieur Ansdy DISC5 pour sa partii:îP:it;..,.
au choix at $1 1'4chantiilonnu~a des pwrsei'os. Mes remsrciemsnts vont aussi
AUX enqubt,uï.-; i!~: la SODEVA pour I*nide j'irb,cieuse qu'ils m'ont appcrten T'c??3
la coilrct.2 c.io cari;ains rcn--i
JG,gr~anentu 2ulture2x.
~'expr!.~ns ma profonde qratitudc: 6 WI. C, PIERI, S, DIATTA,
P. sIfj[g<jQ CI; ;q, 2LIVER qu i, pendant toute la duree de cette enqudtti, m'ont
apport6 leur aido avec une amicale comprdhension,
sane jamais menager leur
Peine et sans ce seer de me faire profitsr de leur exp6rience en matibrs de
fertilisation.
S O M M A 1 R E
Pactes
Introduction
:.......................................~~~.*~..*
?
I. DQroulemant de l'enquete fertilitd ..........................
1.1 - Phase 1 : Choix des parcelles et collecte des
renseignements culturaux ...................
3
1.2 - Phase 2 : Echantillonnage des parcelles ..............
3
1.3 - Phase 3 : Arislyse o:: into*pr6tztinn dos r8sultats....
4
1.3.1 -* Critores retenus pour l'bwaluation da la
fertilitd des sol-
4
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
1.3.2 - Evaluation de 3.a PertilitG chimique dss
parcallcs . . . . . ..*..C....*...................
6
1.3.3 - Mobilisations mintkales et exportations
des
cultures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...**....
10
1 .3, 4 -
Essai de bilan min&& brut sur
une rotation
arachide
I mil .. arachide . . ..**..............
12
II. EnquBte pH :**~**.er.~..+r..r*.........,...*...,a.......*..
15
Conclusiûn :..*.*..*..~*...............**............,........
15
Annexe s.*...,*.....,.......~,...*........,~..,........~,...~..
16
1
I N T R O D U C T I O N
C'est un fait bien connu que chaque champ presente, au point de
vue agronomique, un niveau de fertilite qui lui est propre et qui est fonction
autant de son histoire culturale
que de son type pedogenétique. Cette
fer-
tilittj
acquise peut résulter de l'application rdpetee, sur un temps suffisam-
ment long, de doses d'engrais dépassant h la fais les exportations par iee
rdcoltes et les pertes de toutes natures.
On considere generalement
que l'utilisation rationnelle
des
engrais est le moyen le plus simple et le plus sdr d’accroftre le rendement
des cultures.
Au SBnGgal, on pourrait encore très
avantageusement accroftre
leur
emploi. Comment y parvenir ? C’est
un problbme
que tous ceux qui S~OC-
cupent de vulgarisation agricole
sont amon& à se poser.
L'analyse de sol et de planter est
un des moyens d’attirer l’at-
tention dee agriculteurs sur la nécessite d’apporter davantage d’engrais B
leurs terres et sur l’importance d’un
bon dosage des engrais selon les terres
et les cultures. Pour
cela une Etude de liévolution de la fertilite
du sol
est nécessaire. Il convient
de noter
que l’etude
de l'bvolution de la fertilité
du sol a g6neralement 6té toujours
realisee en conditions contr616es (stations
de recherche,
PAPEPI). Grace 21 ces travaux
prBli.minaires, on dispose actuel-
lement d'un certain nombre
de criteres qui,
bien qu' encore imparfaits permet-
tent, L! partir
de prelàvements et d'analyses de sol, de faire
une Qvaluation
du niveau de fertilite
des terrains
échantillonnes.
Le premier
objectif de cette onqu@te est d’6tablir
dans des champs
paysans contrBl6s p a r l a
SODEVA, une
évaluation du niveau de fertilitd en
milieu paysan.
Le deuxiéme objectif est de faire une évaluation des mobili-
sations minérales réelles
en conditions paysannes par analyses
des teneurs
en
bléments majeurs
des Qchantillons représentatifs
de plantes entières cul-
tivées eur
ces champs,
Cette Qvaluation est particulierement importante car
on manque
d’informations precises
an milieu paysan sur les wportatione minerales
réelles des cultures. Or on sait
que le
choix des formules
de fumures ap-
pliquées 3u
SB&gal dans la cadre d’une fertilisation dconomiquement
setis-
faisante est base, d'une part sur la satisfaction de la demande des plantes
..I .
. .
au moins autant que ce qui a et& prelev4 p a r la culture de façon à assurer
le maintien de la fertilits du milieu. Di oh la nscessité d’avoir une bonne
Qvaluation des exportations minerales.
Le dernier objectif est dl Etablir u n e rgpartition f r é q u e n t i e l l e
du pH des sols cultives sn milieu paysan. Cette dernière partie de l’étude
a et4 rbaliske à partir d’un échantillonnage systématique de toutes ies
parcelles an arachide (sensibilité Connue d,L! c e t t e c u l t u r e a l a toxicite
aluminique) suivies par les enquateurs d e l a SODEWA.
3
1 - DEROULEMENT CIE L'ENQIJETE FERTILITE
.--
L'enqueto comporte trois phases :
1.1 - Phase 1 : Choix desparcelles
Dans le courant du mois d'aatit nous avons effectuQ une tournée
gBn6rale avec les responsables du la SODEVA pour le choix dos exploitations
et dee parcelles qui devaient faire l'objet ds pr&l&vement d'échantillons.
Conform&~en~t au protocole initialemont gtabli, le choix des
parcallYs
devait porter sur 8
champs par culture (arachide, mil), type d’ex-
ploitation (TBFF, TL) et par zone (!Jord, Sud). Cependant comme les onquBteurs
de la
SODEVA Il'avaient pas encore schevb le choix de leurs parcelles lors de
notre tourn6e
du mois d'août, nous civons CstB amenQs % modifier le protocole.
C'est .ainsi que le choix des parcelles
9 6té en dGfinitive le suivant :
Pour l'arachide :
w"www"wwwwwwwww
IA1
:
4 parcelles au Nord,
4 parcelles au Centre et
8 parcelleo au Sud ;
TA3
:
8 parcelles au
Centre et 0 parcelles ÛU
Sud.
Pour le mil :
wwwwwwwwwww
IS1
:
3 parcelles au Nord, 5 parcelle?
au Centre ot 3 au Sud ;
TS2 :
2 parcelles au Nord,
û parcelles au Centre et 6 au Sud.
Au total
donc, nuue ~VO~S prdlov0 64 parcsllas.
NB :
WA’
TBFF
z traction
bovine et Fumure forts
TL
= thhrnes 1Ggers
IA1
= parcelles
en arachide deseourht$es, phosphat6eS
avec aPPort
dc+ 7.5 kg
de R-18-27 et plus ;
ISI
= parcelles en mil dessouchdes,
Phosphatdes avec
apport de
plus de 150 kg 8-78-27 ou plus de
125 kg 8-18-27 + urdc ou plus de 100 kg 8-18-27
t forte Fumurc
organique
TA3
= parcelles
traditionnelles eii arachide tivec apport
d-1 moins de 75 kg
de 8-18-27 sur tcj.i.1 gor
TS2
= parcelles traditionnelles en mil ~vac apport
de
forte f
umura organique ou plus je 75 kg 14-7-7
.:
1.2 -
Phase II : Echantillonnage des parcelles
Les points essentiels en matihrs de pr&lèv~mont ..,d’ échantillons
sont la façon de procfider et l’époque choisie.
Nous avoils estimt5 que le pré-
LBvement dos gchantillons dc sols doit ee faire avant tout apport de
TumYres,
en particulier tierrihre une culture
6puisante. C'est pourquoi au d6but du
mois d’octobre8 juste avant la récolta du mil, nous suons procbdb
à l'échan-
tillonnage des parcelles,
Le fait qu'aucun échantillon de sol ne donne une image parfaitement
fidble
du champ dans lequel il a Gtlt pr6levG laisse supposer
que 11appr65ciation
de i'Qtat de ce champ ast antaches d'une erreur inhdrentn .5 llBchanti.llonnage
dont ie choix de la mgthode ddpend beaucoup de l*hdt6rog6n&tG du sol. Comment
donc se orosento 11 hAt&-no#nditc? ~III rzril 3
4
Il
est dit dans les ouvrages spécialises que 10 sol peut 9tre fort
peu homogbne alors que le champ ou doivent 4tre pr~lev6.s les échantillons
semble 1’0tre. Il ns servirait à rien dta
,ntrer Ici dans le dütail des opinions
profc>ssees par les personnalites qui font autorité 3. cet Qgard.
Etant donne que les parcelles
ne presontent pas la mAna homogdnbj&&"~'
et quo le manque d1homog8n6ite no peut Btre opprocie a l'oeil, l'id&al ssriit :"
de toujours indiquer 1’~,rrour inhercnts ? 1’ echantillonnage lorsqu! on 6tabii,t$
le compte rendu
d'analyse d'une parcolle. Cottw pratique amenerait
necos- ':. '. -
sairomdnt a analyser individuellement un certain
nombre dtéchantillons pre- '
levés dans chaque parcalle. 11 est évident que des considkrations
pratiques
et financières
ampechont d'appiiquer cette mdthude. Cn sa contente donc, en
pratique, de prendre
un Echantillon global en sachant
que cet echantillonnage
est imparfait.
Pour llQchanti.llonnogs des champs de mil nous avons adopte la
technique suivante. : ias prE!lBveraante ent tou1ic3ure eu lieu sur 10s diagonales
des parcelles.
SU~ chaque diagonale nous avohs preicv6
au hasard cinq touffes
de mil, mesure les hauteurs des plants de mil, compté le nombre d’6pis et de
pieds par touffe.
Le
prelevcment de sol sur 10s pz.rcelles de mil a Ate effectue à
la sonds Dugain sur l’horizcn CI-20 cm autour de chaque
touffe do mil (sur un
rayon do 20 C;:i) prelevee pendant it6chnntillonnage des plantes. Au maximum
donc nous ovans ?ffeçtud
quatre prises ponctuelles autour de chaque touffe
tic mil. Ces prises unitairas
ont dté ensuite reunios pour
constituer un Qchan-
tillon conposito par parcelle.
.
Pour llBchantillonnagw dws parcolles
dr arachide nous avons adopta
la mSthode prdconisaw par llIRHO mais en y apportant certaines
modifications.
Apr33 :-voir
lancé le baton nous EIVOIIS, 2~ l'endroit où celui-ci coupe une
liyno X, mesuré
non pas 5m de part'et d'autre le long de la Ligne, selon la
mdthode IRiiO,
mais 0,-m. Nous
:gvons donc éte arrronbs & r6duiro La longueur do
ligne pr6levée pour pouvoir avoir l’accord des paysans pour
llBchantillonnage
des parcsllos. Nous
avons alors
lance le bbton 5 fois sur chaque parcelle,
ce qui correspond g une portion do lions dc 5 m.
Le prélévomcnt de terre sur las parzollcs d’arachide a et6 fait
aux emplacements
oh 1'6chantillonnage dea plantes 3 et6 effectué, Sur
chaque
amplacoinent nous avons
effwctue deux prises ponctuello5. Les prises unitaires
ont éte ensuit6 rsunies pour
la constitution de 1’4chantillon composite par
parcelle,
1.3 - Phase III : Analyso et interpretatian des rdsultats
1.3.1 - Crit&ros retenus
pour l'evaluation de la fsrtilite
---L-----““-------~“---“-“----““-”----”--~---~----
des parcelles
echantillonnées
""-II--------"-"----"---""---
Bien que la datnrmination du pH d’un sol soit
assez conventionnelle,
on admct cependant que c’est
un bon critare de
l'estimation de la fertilité.
Differonts auteurs
ont montr&
qu'il existe, pour certaines
cultures, une
correlation entra la valeur du pH et les rcndements ; una baisse du pH corros-
pond a
un appauvrissement en bases schangezblas
et paut se traduire par uns
insoiubilisation de l’acide phosphorique et un ralentissement de l’activita
biologiquo.
Il semble qu' on obtiont uni2 meilJ.aurs apprdciation des ef fois
nocifs de 1’ acidite du sol en tenant compte du
taux de saturation du r.omplexe
absorbant p:ir 1’ aluminium echangeablw,
blBment
qui apparait lorsque le PKcl
s'abaissa çsnsibiament au-dessous de la valaur 4,6. En effet les travaux
de PIERI (1974) ont m~ntrQ qu'il exista :
- un seuil de toxicité aluminique des nodosités de l'arachide
correspondant à un taux de saturation de la CEC par Al (vaisin
de 30 $) ;
un seuil de phytotoxicite Pour l'arachide, lorsque ce taux est
sensiblemek plus BlevB (voisin de 50 $).
En ce qui concerne le calcium qui représente en
général les 2/3
de la valeur de S, les quantites sont gendrslsment suffisantes pour assurer
llalimentation des plantes, c'est donc essentiellement par l’intermbdiaire
de la saturation du complexe st du pH que 1s calcium Echangeable et la somme
des bases interviennent sur la fertilite. Pour
chaque PH, la valeur
de S
dépend donc de la valsur de T et est trés variable en fonction du type de sol.
Si 13 valeur de
S depend essentiellement de la capacite d'échange
et du pi-l, pour lns autres cations, c’est leurs proportions relatives
qui jouent
un rOle importent dans la fertilité.
Pour
ca qui est du potassium &Changeable, il ne
peut étre considere
comme une reeerve alimentaire
definie. Il repr&sente plut8t une sorte de
nivsau,
de "tube piezom&tri.que",
reflétant un Btat particulier et
souvent transitoire
des ions
K+, entre les
deux tendances inverses
que constituent la rétrogra-
dation et la libgration,
(GARAUDEAUX, 1973).
Les Etudes
effectuees ont montre
que la corr6lation
entre potassium
gchangeable (assimilable) et fertilite
est faible ; cette correlation
dsvient
K
6levse si l’on
tient compte des rapports --F ’ 7
K
ilU
c
c-
Il
semble donc qua l'alimentation en potassium des plantes d6pende
de la densit0 des ions potassium par rapport aux autres
cations, la vitesse
de désorption dr,vient un facteur secondaire alors
qu'il est primordial dans
19 cas du Phasphore’
(~A~IN, 1970).
‘.
Comme l'a
t
ftiit remarquer
OOUYER le meilleur critere d’appreciation
de la fertilite des sols du SénOgal en ce qui concerns p205 n’est CartainmQnt
.:
pas la fraction obtenue par ilextraction
'1
citrique. En effet les recherches
;' effectucles montrent
qu'il existe une corrélation assez nette entre la produc-
tivité et la teneur en p205 total, extrait
par l'acide nitrique concentré B
chaud,
[\\lous
avons alors retenus les critares suivants :
Acidité
@cl ( 4,o
: acidité tres forte
4 , d
: acidit8 forte
496 <,
PHk c l < “’
: acidit8 moyenne
5,., < pzcl < 5,5
: acidité faible
: acidit0 proche de la neutralite
w< pkcl < 6*o
691
: neutre
Repensa du
mil à la fumure
potassique
K 6ch.
> 5%
:
reponss zi K peu probable
CEC
2) 2%
K Qch.
?oponsc A K probable
<
<
sd
5a .i
CEC
\\
K éch.
2 % s carence en K
CEC
<
..,. .,
R$ponse de l'arachide a la fumurc
potassique
.. .
.<
1) K Bch.
39 p p m (0,1 me/100 LJ)
: reponac
Z K prabablo
.a
<
2) K 6ch.
\\
/ 39 ppm (13,l mc/lûO y) : rsponse a K peu probable
Rhpanse ?I la fumure phosnhat&
1) p.& total <
110 ppm :
67 $ du rendement maximum
<
2 ) p.205 total : 110-220
ppm :
67-75s du rendement rnaximum
3) P2i35 total :
220-503 ppm :
75-90%
du rendement
maximum
4) p205 total : > 500 ppm :
> 90 $
du rendement
maximum
RQserves
facilement utilisable,s
Tableau
1
1-,
!
s me/lOCl y
Inport ance des rhsrves
!
!
!
!
facilement utilisables
!
!
.i
; A+L >lO $ ; A+L( 10 ,u;
!!
"""""""""""*""I""""""""""""""."""--""--""""-""-"""""""""""
!
!
1
1
( 1,5
1
( 0,75 !
rOserues faibles
!
!
!
1,s - 3
!
, 0,75 - 1,5 ;
réserve3 mediocres
!
!
!
3
- 6
!1,5-3
!
r&serves
moyennes
!
!
!
6 -12
; 3 -6
;
réserves bonnes
!!
1.3.2
- Evaluation de la fertilitb
des parcelles
“-“““““““““““““I”L”“““““““““““““””””””””
Les resultats
des analyses de sols tels que les laboratoires les
prkrentent ne sont pas directement utilisables par les agriculteuss. C’est
qu’en effet le chimiste ne paut que dire
combien un sol donne contient de
phosphore
ou de potassium aisement solubles. Nais cela n'int8rosse pas du
tout l’agriculteur
; ce qu'il désire savoir est tout autre chose, c’est :
y a -t-il intér&t
& faire des applications d’engrais
phosphates ou de sels
de potasse ? Si la rbponse est positive, il
poursuit inevitablement en
demandant : Combien en faut-il ? Il
est tout aussi difficile de r6pondre 21
cette question qu'il est loyiqus, normal
et necessaire de la poser. Et la
roponse,
en admettant qu’il.suit
paçsible d'en donner une, depond de ce que
1' agriculteur veut corinaitrs :
quantite d’sngrais
qu'il aura le
plus d’intGr8t
h sinploysr l’année
suivante ou quantite n6cossaire pour relever
les teneurs
7
Il convient donc de distinguer entre :
a/- une intarpretation
servant à axprimar le degre de Fsrtilite
du sol j
b/-
une interprétation
servant à indiquar la quantite d'engrais
à appliquer.
Pour determiner
la quantitQ d'engrais à appliquer il faut entre-
prendre un
grand nombre
d'expériences sur le terrain
portant sur des quantitsis
croissantes d’engrais et Pai?e
des analyses de sols correspondantes.
ûn peut dire que pour formuler,
d'après les r&ultats de l'analyse,
une recommandation concernant l’apport de tel ou tel
BlBment nutritLf, il
faudrait connartre les
danMes ci-dessous :
1 - Teneur
dans 1s soi de 11Q16ment nutritif
considdro
2 - Teneur
dans le sol d'autres BltSments nutritifs, ainsi
que
teneur en argile
et en humus, pH, sn sols etc .*.
3 - Besoins spkifiquos das diversee
plantes cultivbos en chacun
des QlQtnents nutritifs ;
4 - Variations
de ces besoins sous l'influence des conditions
exterisures (precipitations e t c . . . ) .
Or il se trouve, en pratique, que, au mains en ce qui concerne
l’agriculture
sénégalaise, les donnees Bnumérc!ies ci-dessus ne sont pas toutes
connues. Nous allons donc à partir
des criteres
retenus essayer
de faire une
Qvaluation de la fertilit6.
des parcelles GchantilionnBes.
Adpartition des parceiles suivant
leur deqré d’acidite
Tableau no2
!
!ClassesiDegré d’ocidite
!
! Parcelies
5
i
fdumtiros
des parcelles concernSes.8
!
.
!
!
!
!
!
1 “““““““~““““““““““““““-“““““““““”””””
;““““I”““““““““““““-“““““--““““““-”--
!
!
1
i Rcidite très
!
forte
!
0
!
!
1
]
!
!
.
1
“““““~“““““““l”“““““““““““““““~“””””””””””~~”””““““““““-“”-”””””“““““--“”
?
!
!
II
i
Acidité forts
!
! 497
; 1, 2, II
!
"""1""" """""""""""-"1"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""-"""""""--",
!
i
!
] I*I
, Acidite moyenne ~
25,O
3, 5, 6, 7, 10, 72, 33, 40, 41,
.
;
;
1
! !
;
. 43, 44, 51, 58, 59, 63, 64
!
"L"""II""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""~""--
!
!
!
1
IV ! Rciditd faible ! 43,3
; 4, 8, 9, 13, 14, 15, 16, 34, 35,
f
!
! !
] 36, 37, 30, 42, 45, 46, 47, 413,
]
!
! !
, 17, 18, 20, 26, 27, 28, 31, 32,
, .
!
c
!
; 52, 56, 57, 60
!
"""""CI ""r"r"r"rr"rrrrr"r"r""""~"""~
""""""""~""""""""--l"-"""-""""--"""-
!
!
!
V ; Acidite proche
! 20,3
T, 39, 19, 21, 23, 24, 25, 29, 30,
;
!
,
de la neutralite ,
; 49, 50, 53, 55, 62
!
“““““““““““-3”““““““““““-“““““““”””””~”””””””””““““““““---””””””“““-“--“-“-
!
1
!
1
!
! VI
! Neutre
!
4,7
! 22, 54, 61
!
!
!
!
!
!
AF
x- Les fiches d'analyse des parculles sont donnt5es
en annexe avec les noms
des exploitants.
Repartition des parcelles suivant la r$ponse du mil
B la fumure potassique
Tableau no3
!
!
!
RQponse
!Parcelles, $
!
NumBros dos parcelles concernees
!
! """-~-""-1----""-"-~""-"-"----""---
-"II--I"-~-"~"""---L--"-"-"-"--"--~-"-
!
!
!
!
!
! 1, 2, 3, 6, 7, 8, 10, 12, 13, 14,
!
! Probable
!
68,8
! 15, 16, 33, 34, 35, 36, 37, 30, 39,
1
I
!
! 41, 43, 44, 46, 47, 18, 19, 20, 23,
1
!
!
! 26, 27, 32, 49, 50, 51, 55, 56, 57,
!
!
!
! 58, 59, GO, 62, 63, 64
!
!
!
!
!
-11-““---“---“1”““-~-“““---“-------~--”-”---~--““~----“--”----””---“------
I
I
! Peu probabla
!
18,7
; 17, 21, 22, 24, 25, 30, 31, 53, 54,
;
!
!
; .GI, 4, 5
!
1"----1-"""-"-1---"""--"--"---"--"-""----"------~"---"-"-"-"--"-----"-""--
I
, Carence en
!
!
K
l
12,5
; Y, 11, 40, 42, 45, 48, 26, 52
1
L a lecture de ce tableau montre que dans 6E!,8 $ des cas la rdponse
du mil à fa fumure potassique est Probable et que
12,5 $ des parcelles sont
carencus
en potasse.
Adpartition
des parcelles suivant la
rGktonse de l*ara-
chide h la fumure
potassique
Tableau no 4
!
!
!
Repense
lParcellss, $ ,
NumBros d e s p a r c e l l e s concsrnées
!
I
! --“-“““1”-““““11---“-------“----”----”----””-”--~-“““-““------------~“--“-
!
!
!
!
!
; 1, 2, 3, 4, 0, 7, 8, 9, 10, 11, 12,
,
t Probable
! !
92*2
; 13, 38, 39,
14, 40, 15,41, 16, 42, 33, 43, 34, 35, 44, 45, 36, 46, 37,
;
i
!
!
; 47, 48, 17, 18, 19,
20, 23, 24, 25,
,
!
!
1 26, 27, 28, 29,
30, 31, 32, 49, 50,
;
!
!
, 51, 52, 55, 56, 57, 58, 59, 60,
61,
,
1
I
; 62, 63, 64
!
!--"-l*-"-"LII-L--""y ~-""l"-----LI"I"""--------"-------"-"--""-"-"---~-"-"-
!
!
! Peu probable
i
.,
7,s
I 21, 22, 53, 54, 5
I
Ces chiffras de ce tableau montrent q u e sur VL $ due parcelles
BchantillonnGes l'on peut s 'attendre h unu rGponso do l’arachide
4 la fumure
potassique.
La
repense dc l’arachide U K est peu probable sur 7,8 $
d e s
parcelles.
9
RGpartition des parcelles suivant la teneur
du sol en phosphore total
T a b i e a u no 5
!
!Teneur en
1% d u rende- !, Parcelles, $i PJumeSros des parcelles concernees
!
,
wm
!
‘ment maximum;
!
!
““““11”“““““““““““““““““”
!
“““““““““““1”“““““““““““““““““““””””””””””””””””
!
!
i
!
!
!
< 110
!
<67
;
10,9
! 26, 57, 58, 59, 60, 62, 63
!
!
!
!
!
“““““““““““L”“““““-“““““-“““““““”””””””””””””-”“““““““-““”-------“-“--“““-
!
!
!
!
1
f 110-220
J
67-75
;
35,!3
! !3 ,
18, 4, 7 6,
3,
9,
23, 10,
24, 34,
25, 41,
27, 43,
28, 44,
29,
iI
!
!
!
! 30, 31, 32, 51, 61, 64
!
!
!
!
““““““““““““““““i-“““““““-“““““--”””””
!
““““““““C”“““““““““C”“““““““““““”””
1
!
!
i
!
f 220-500
;
75-90
; .
51,6
I
! ‘,
16, 2 , 5
33, , 7,
35, 8,
36, 11,
37, 12,
38, 13,
39, 14,
40, 15,! I
!
!
!
! 42, 45, 46, 47, 48, 17, 21, 22,
!
!
!
!
! 49, 50, 52, 53, 54, 55, 5 6
!
!
!
!
I
!
““““““““““““““l”““““““““““““““““”””””””””””””””-“““““-“““””-”--”““---“-““”
!
!
!
I
!
!
>500 ! $90
I
l,6
! 20
!
!
!
!
!
I
Les resultata
qui figurent sus ce tableau appellent lrs remarquas
suivantes : sans fertilisation phosphatbe
sur plus de la moiti6 des parcelles
GchantiJ.lonn&.s
l'on peu esp8rer obtenir 75-95 $ du rendornent maximum en
arachide et 67-75 $ du rendement maximum sur 35,9 $ des parcelles.
Répartition des parcelles suivant le niveau
des rdserves
facilement utilisables
Tableau no 6
!
!
!
!
1
!
s nlc/100 g
--! Importance
i P a r c e l l e s , ! f~kmlbros des parcelles con- 1
Ides reserves!
cf
;AcL)lO$ ;A+L<lO,% !
/”
carn&s
!
!
f17,10,19,20,21,23,24,25,27, ;
0,75
;
Faiblss
!
SO,0
i<
;20,29,30,32,49,50,51,52,53,
,
I
i
I
;54,55,56,57,58,59,60,61,62,
;”
I
!
;63,64,33,41,42
!
!
I
!
1,5-3 ; 0,75-q ,51 W3diocrcs !
;1,2,3,4,6,7,8,10,11,14,15,
f
31,2
!
1
I
1
;16,34,38,40,42,43,22,26,31
;
.
,
““““I”““““““““““““““““““““““““““”””””””””””””””““““““““““””””””-““-““““““-
!
I
!
i
l
!
3 - G
! 1,503
! Moyennes
!
18,8
;5, 9 , 1 2 , 1 3 , 3 5 , 3 6 , 37,
;
!
1
!
!
;39, 4 4 , 4 5 , 4 6 , 4 7 , 48
.
i
-““---“““-“-““““I”““““““““““““““”””””””””””””””““““““““““”””””””““-““““-“”
!
!
!
!
!
!
!
6-12
l
3-6
I Sonnes
!
0
I
!
!
!
Dans leur grande majorité lee parcelles
BchantillonnBos ont un
n i v e a u f a i b l e CI mediocre d e s resorves facilement u t i l i s a b l e s . S u r l e s 6 4
parcellas aucune n’a de bonnes reservea facilement utilisables.
Les résultats des analyses de plantas
- montrent que l'engrais n'a pas d'effet sur les teneurs des
plantes en N, P205$ K20, Ca0 et Mg0 (cf, fiches dea rbsultats d'analyse en '?
annexe),
ipciy
U*iLt!
- ont Parais d'etablir des relations antra les rendements et les
mobilisations minerales (cf. graphiques 1 $i 10).
La lecturs de ces graphiques appellent les remarques suivantes :
- il y a une Qtroite corrélation entre les rendements et les
mobilisations mindrales aussi bien dans le cas d'une culture d'arachide que
celui d'une culture de mil ;
- la corrdlation est moins forte dans Ie cas de l'arachide pour
ce qui est du calcium et du magnesium. Elle est dta~~~eUrs 'non rhgd.ficdrive
dans le cas du calcium,
A partir des Qquations de corrblations Qtablies il est possible
d’exprimer le niveau d'un 616rnent donn6 dans la plante en fonction de la
quantit6 d1 autres é16ments mobilisSs. C'est ainsi que les relations entre
N, P et K pour le mil sont les suivantes :
K20
=
2,46 P205 + 0,96
kdha
kdha
PO5 =
0,21 N - 2,56
3
kg ha
kg/ha
K20
=
0,53 N - 5,74
kdha
kg/ha
Ca0
=
0,94 Mg0 + CI,19
kdha
kg/ha
L’Bquilibre entre 61Bments majeurs (N, 5, P, K, Ca, Mg) qui se
r6alise dans la matikfre vggetale revet une grande importance car il est plus
DU moins Qquivalent aux besoins de la plante. Le graphique II montre a titre
d'exemple, 116quilibre des mobilisations phosphopotassiques, Dans 1s cas du
mil pour un rendement d'une tonne
le rapport
KZO
est voisin de 4, tandis
TE-
quo dans 10 ca5 do liaiachido ut Pour lu mémc rondement il est do l’ordre do
2,5. Ceci vaut dire que le mil consomme 4 fois plus de potasse que de phosphora
et l’arachide 2,s fois.
Il est apparu ndcessaire d'etablir dos bilans mindraux bruts pour
juger de la ltsantetl des sols des [JarCkZlles échantillonneza. pour cela on a
Ote amen6 ZI Postuler trois hypothésos en raison du manque de données Pr&ises
sur les quantitds de pailles rdellement exportees des parcolles.
a
a
s
w
c
tl
= 27
r
= 0, $33
c
Q
Y
R
x ae
t
Q
*
kg gtn~ssex ha-l
.
.
Ier cas :
les épis et lns poillas sont axport$s
2hme cas:
les Qpis et les 2/3 des pailles sont exparbds
(1/3
des pailles brQ16 sur place)
3Bmo
c a s :
les Opls sont export&es, las pailles brU38w SUI:
plalZ3.
Ceci est rarement rQalisf5 sur le terraip,
une partie des paillas servant Pour la nourritu~o
du bétail et 1~ çonfsction des tapades.
Dans le cas d’une
culture d'arachide les fanes et 10s gousses
sont 8fTtfblXMlC?nt exportses. Les fanes d'srachide sont en effet, l'un des Teil-
leurs aliments pcseiblee pour le b6taiJ..
Les bilans minéraux btablis par culture et
par parcelle sont
donnés en annexe,
Dans l’ensemble
pour les parcelles de mil :
- 10 bilan de l'azote est toujours négatif quelquo soit 10 cas
envisage, meme avec restitution des paillas,
En effet si ce mode de restitution (SrOlis) limite, en principe,
las partes de P205 et de K20, il ntsn est Pas de m&me pour l'azote qui sa
volatilise dans cas conditions.
- le bilan du phosphore pour la
pluparC
des pnrcellcs est
positif dans
le cas où les pailles sont partiellement ou totalement brOl6as
sur le terfain ;
- le bilan du potassium est positif dans le cas de br0lis
de toutes
les peilles. Cspendant,
comme nous l'avons d6jà nui;4 plus haut ceci est
rarement r8alisa sur le terrain ;
- quant aux bilans du calcium et du magnesium ils sont toujours
d8ficitairas. En effet les formules de fumure utilis6es
ne contieniicnt pa&
ces 616monts
(c'est lu cas de la 8-18-27 qui ne contient ni ds CzO ni de fIse>
ou on contiennent tréu
peu (cas de la 14-7-7
qui titre 2,25 $
de Cdl). Un
appauvrissement continu donc du soi en Ca0 et Mg0 peutavoir, h long terme,
des cons6quences graves
(augmentation de l'acidite du sol) pour les parcelles
d'arachide ;
- le bilan
du phosphore est en gBnrSra1
positif s'il y a ey apport
d'engrais ;
- le bilan du potassium est d6Îicitaire dans la majoritd
des cas ;
- les bilans du caivium et du magnesium sont nettement d8ficitaires.
Nous avons tentb d'etablir une relation entre
les rendements et
les exportations
en fonction des trois ,
hvpothbses de restitution ci-dessus
(cf. graphiques 12 & 19).
La lectlrre de ces graphiques montrent que quelle que soit l'hypothese
envisagée il existe
une corr&ation
très Qtroite entre
10s rendements et les
exportations
~OS differents 616mente mînbraux,
.
* ./
0 P
.
a
Q
a
?
a
.
a
.
kg MgQ n ha-f
12
1.3.4 - Essai de bilan minera1 brut sur une rotation
-“LI”~I~cI”“-III”L-““~““-~~~~~~~~~~”~~~”~~”~
Arachide - Mil - Arachide
r-rœl-rrrrr~rrrrrl-rrrrlr
Compte tenu de tout ca qui a et6 dit plus haut, nous pauvons
essayer de uoir quelle sera la ltsantBIV du Sol au terme
d'une rotation trien-
nale Arachide-Mil-Arachide.
Pour cela,
il nous faut encore une fois faire
un certain
nambre
d'hypotheses :
- hypothèse de rendements
faibles :
Premiere
arachide :
800 kg/ha
Mil
:
500 kg/ha
deuxième arachide :
1000 kg/ha
- hypothbse de rendements
moyens :
première
arachide :
1300 kg/ha
Mil
:
1000 kg/ha
deuxiéme a r a c h i d e :
1500 kg/ha
- hypothèse de rendements forts :
premiers arachide :
1800 kg/ha
M il
: 1500 kg/ha
deuxieme arachide :
2000 kg/ha
- hypothese dWfW?ti3tiOFt .I
Nous avons choisi ici le cas qu'on a le plus de chance de
rencontrer à savoir
Bpis + 2/3 pailles exportés (1/3 pailles brdl6 sur
place)
- fumures recommandees
.
systemes extensifs
Mil
: 14-a-7
150 kg/ha
Arachide
> 8-18-27 150 kg/ha
.
systemes semi-intensifs et intensifs
Mil
: 10-21-21
1!30 kg/ha
f Urge
100 kg/ha
Arachide
: 8-18-27 150 kg/ha
- fumure moyenne appliquee
Nous avons calcul8 cette fumure
en faisant la moyenne des
apports dtengrais
d'une part sur les parcelles de mil
echantillonnees et
d’autre part sur les parcelles
en arachide.
Pour le
mil cette fumure
est la suivante :
N13,l
P2O5 14,l
K2O21,2
Ca02,0
Mgo0
Pour l’arachide :
Mgo0
N7
p2°5 15,6
K2°23.t4
CaOo
13
Sur une rotation Arachide-Mil-Arachide 3.’ apport total d@élemsnts
fertilisants par la fumure moyenne est de :
kZ?,l
‘2’5 45,3
:.KZQ JiS,G Ca0&Q
"9OQ
L’apport total de principes fertilisants par la fumure recommandse
sn sy.&hne extensif Pour
1 3 mOmO rotation sera do :
N45
P29 64,5
K2091,5
y.&
RqJ
En aystema intensif on aura :
NO5
p205 e-5,5
K2°1 12,5
CaO1, 5
f%$JG
Comme las exportations sont proportionnelles
aux rendement@ nous
pouvor)s d o n c calculer 10s exportations minorales sur toute la rotation en
tenant compte de l’hypothèse de restitution formulee plus haut. Ce faisant
nous pouvons etablir un bilan minera1 an fonction da chaque hypothegé de
rendements et de l’hypothèse de restitutioi).
Les Qlements du bilan brut Qtabli sont pr&sené&
d3ns 1s tableau 7.
ta lecture de ce tableau appelle les commentoiras suivants :
- Il y
3 lieu de ss montrer prudent
en ce qui concerne t'azote
car il existe une incertitude quand au bilan sur arachide. 2n affot
nous
n’avons pas de données precises sur les quantités d’azote fix8 dans 1’ atmos-
phére ;
- La fumure moyenne appliqueo ne Gompeaselos exportations qw dans
le cas du phosphore avec
dss rendemonts relativement faiblas ausai &ien pour
le mil
que pour l’arachide. Les bilans des autres él6ments
nutritif8 scrk
n e t t e m e n t ddficitaires ;
- Avec l’application de la fumure raccmmandee en
syst8marBxtensifs,
le bilan du phosphore
est pcsitif si les rendements sont faibles El moyens.
Celui du potassium est Qquilibré dans l’hypotheae de faibles rendements ; le
ddficit s'accentua avec l'augmentation des rendements;
- La fumure recommandee en systeme intensif ossure un bilan du
phosphore positif aussi bien avec de faibles rendements que de rendements
610~6~. Pour le potassium le bilan est nettement d6ficitairs sauf dans l’hy-
pothèse de faibles rendements. Cependant dans ces conditions la fumure ns
s a u r a i t dtre r e n t a b l e ;
- Las bilans
du calcium et du magnesium sont toujours deficitairas.
C'est que les formules de fumure vulgariseas
ne contiennent ni du Ca ni du Mg
(c’est le cas de la S-18-27) ou bien en contiennent très peu (cas de la
14-7-7 et de la 10-21-21 qui titrant respectivement 2,25 et 1%
de CaO). Un
appauvrissement
continu donc du sol en calcium et magnhium peut avoir & long
terme des conaequences très graves (augmnntation d e l’aciditr! du sol).
Par
ailleurs, nous avons vu que le bilan du potassium Qtait
toujours ddficitaire pour
des rendements
moyens SI forts
quel quo soit la
type de fumure appliquee, c e q u i e s t tr%s preoccupant, s i l’on s a i t q u e l a s
sols dont il est question ici sont pauvres
i?il pOt;3C;Lih dchaTKJE2EItIlfZ. D'Ob
donc la nocessite de compenser les sxport&Jo~~ &+s récoltas
par 10s reati-
tutions soit on enfouiseant des r$~Zdus d e récolte soit en apportant au sol
du compost ou de fuu&w.
B i l a n mindral b r u t
Tabl.e au no 7
w. .
!
f
I
!
!
i P r e m i è r e h y p o t h è s e d e rsndt.
!Deuxi%me hypothbse d e r e n d t .
,Troisièmo h y p o t h è s e d e r e n d e m e n t ,
!
Ar si
:
880 kg/ha
!
AI?,
: 7300 kq/ha
!
A*l
:
??
l 80G kg/ha
!
!
!
pi j. 1
:
5 0 0 ky/ha
I
Nil
: ICOO kg/ha
!
Wil
:
1 5 0 0 kg/ha
I
!
1
AT2
:
1000
kg/ha
!
: 1 5 0 0 kgfhs
!
Ar2
Ar2
:
2000 kg/ha
!
!
!
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I
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! E x p o r t a t i o n s
; 137,7j
30,4;
84,2;
5194;
5?,2;
222,7;
50,4,! ?43,7I
82,6 I’ 82,3;
307,9; 70,7f 203,l;:.114,6j 113,4;
. .
-------r-lr-,-“--r-r----r---------~------------------------------~~------------------------------------*-------------
!
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! F u m u r e movtiri<t%
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!-,1.~q,,6!+?5,2!-16,2!-49~~~-5~~2!~~~5,~!œ 5,1!- 75,7!-8~16!-82,3I;~8O,3!-25,4~~l35,~!-~~2,6!~ll3,4~
, appïiqutie
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!
! Fumure recommand8c?
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i
!
1
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!
1
o n s y s t è m e e x t s n - ;- 92,73+34,4 i+ 793 ’,-48,0;-51,2j-177,7;+14,1 :-
!
52,21-79,21-82,3f-262,9:-
6,2~-~i11,61-111,2~-113,4~
! s i f
!
!
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!
1
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! Fumure recommandge!
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1
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I
!
I
?
1 e n systgme i r t t e n - ;- 52,71+55,4 j+28,3f - 4 9 , 9 f-51,2+37,7 ;+35,1 f - 31,2;-81,l !-82,3 i-222,9 ;+14,8 ;- 9Q,6J-l13,~ &13,4 I
! s i f o u semi-inter-+i
!
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1
*-
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!
1
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!
!
!
!
!
1
!
!
1 5
En conclusion il
faut dire que les Pumures vulgarisees ne pormet-
tent pc--s ds maintenir intdgralement la
fortilitQ chimique des sols, La simple
conf ront
cltion des quantitds dlQ1émonts apport& per ces
fumures et des ex-
portations dos cultures suffit a en fournir la
preuve. Les consoquences sur
le
bilan agronomique sont graves et correspondent a une deperdition du capital
fsrtilite des sols et par voie
de consequonce a uno baisse de rendements.
Cspendant il conviendrait, dans le
souci d’btablir un bilan
plus
precis, de tenir
compte d'une par,+ de certains apports mineraux
supplementaires:
résidus de parcags,
apport par les
saux db pluies - et d’autre part des
autres sources de pertes tello que 13 lixiviation et les entrainemants par
Erosion de surf
ace, fréquents dans le Sine-Saloum.
I I - ENWIJETE
P H
Cette partie do l’enquete 3 et6 r6alistcte à partir
d'un Bchantil-
lonnage syst&latiqus des parcallos on arachide des paysans ancadr& par la
SODEVA.
dtant
un meilleur critere
d'appréciation de ltacidi.té du
Le Pkcl
sol, nous avons Qvslud llacidite dss terres dos parcellee Echantillonnées en
fonction de ca critère. La liste des parcelles et des exploitants correspon-
dants est donne8 en annexe. La repartition fréquentielle des plcl des sols
(graphique 20) montre que 26 /o des parcelles ont
un pkcl inferieur $ 4,6,
seuil
au-dolh duquel apparait dans
le sol l'aluminium bchangeable, element
toxique pour les plantes.
Si l’on comparu ce taux do 26 $ a celui obtenu dans l’enquSt3
fnstilit0 (4,7 5) cc si2 rend sompte que las 64 parcellss
echantillonnees ns
sont pas reprtkcntativss.
En effet plus de la moiti6 de ces parcelles ont un pH
favorable Xa lu croissance
ot au d6voloppemnnt des cultures.
Les rdsultats de cetts
enqu&te pH nous ont permis, après deter-
mination du teux de saturation
de la CEC par
Al Bchangeablo pour les parcelles
ayant
un pkcl
inferieur & 4,6, de choisir un certain nombre de sites (6
au
total) pour y mener
Bvcntuellement des essaie de chaulage en collaboration
avec la
SODEVA.
CONCLUSION
Nous avons tente dans chaque cas dc presenter dos normes d’inter-
pretation chiffrees. Copandant, il. est bien évident
que les criteres
de fer-
tilité dont
nous nous sgmmcs servis ne peuvent c?tre qu’ approximatifs.
Naanmoins
ils ont l'avantage da yJrer:i.ser l’oriantation
iies phenomènes, l'intensite de
chaque facteur pris s6parknent et fixer certains
niveaux de valeurs ob ces
facteurs dcviennsnt insuffisants.
Pour notre p,::zt, nous
estimons que cette première enquete d’Qva-
luation de la fertilits en milieu paysan doit Btre poursuivie ot si possible
Btertdue et améliorez dans les 3nnees a venir, c3r si les engrais sont
un
moyen très important
d'augmenter la production, il ne
faut pas oublier
qu'il
y a des limites a l'utilisation des engrais et ce que nous cherchons aujourd’hui
c’est de Mfinir lss limitos de leur emploi
optimum.
II
pH eau
pH KCL
r
I U,6% I 46,9% I 33‘4% 1
n
r
-i
I 26,1% I 56,3X ,
. q354
!
!
./
97
1
4
l
I
*
!
.
5,i
5.5
6.0
6,s
7,O
75
3.4
4.0
46
5,3
6.0
Inttib PM
Gr:20: REPAR~TIO~ FRE~UE~TlELLE~~pHEAUETpHKCL DES SOLS
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