INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
DIRECTION DES RECHERCHES SUR LA SANTE ET LES PRODUCTIONS ANIMA.LES
&
PROJET AGROFORESTIER DE DIOURBEL/FIDA
DIAGNOSTIC PARTICIPATIF DU VILLAGE DE KEXJR SEGUE
Evaluation ex-ant¨¦ de l¡¯impact potentiel et (de l¡¯acceptabilit¨¦ des technologies
alternatives de gestion des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux : Phase de Diagnostic/Analyse
Dans le cadre du Projet :
? Am¨¦lioration de 1 %rgriculture et de 1¡¯4levagepar une gestion efkiente des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux dans
les syst¨¨mes de production mixtes int¨¦gratior? agriculture /¨¦levage au Sahel ?
(du 17 au 20 mai 1999)
Equipe de travail
Fatimata DIA : Zootechnicien LNERV /ISRA
Oumar DIOP : Socio-¨¦conomiste ISWBAME
Ma?mouna Ciss¨¦ : Nutritionniste LNERV/ISRA
Mankeur FALL : Agrop¨¦dologue CRA/Bambey
Mamadou seck : iing¨¦nieur des travaux d¡¯am¨¦nagement et charg¨¦ du suivi- ¨¦valuation /PAGF
Mamadou Ndiaye : Agronome CRABambey
Oumar SYLLA : Juriste sp¨¦cialis¨¦ dans les collectivit¨¦s locales LNERV/ISRA
Paul Latyr Faye : Technicien agronome charg¨¦ du pluvial et des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s /PAGF
Ch¨¦rif Ciss¨¦ : ing¨¦nieur des eaux et for¨ºts responsable de la formation PAGF
Ousseynou Diouf Technicien d¡¯appui en sociologie CRA/Bambey
N¨¦n¨¦ Ndao : Technicien en agronomie responsable des cr¨¦dits PAGF
Kalidou LY : ing¨¦nieur des eaux et for¨ºts et chef de secteur de Bambey
Diemanga Diedhiou : ing¨¦nieur des eaux et for¨ºts et chef de secteur de Diourbel
MAI 1999.

1.
INTRODUCTION
Au S¨¦n¨¦gal comme dans la plupart des pays du Sahel, l¡¯essor d¨¦mographique avec la
paup¨¦risation des populations rurales associ¨¦e ¨¤ une d¨¦gradation des ressources naturelles est
¨¤ l¡¯origine d¡¯une pauvret¨¦ accrue.
Dans les zones rurales, cette pauvret¨¦ se manifeste par une baisse de productivit¨¦ agricole li¨¦e
¨¤ la d¨¦gradation des sols et une baisse de la pluviom¨¦trie. Ces facteurs ont r¨¦duit la production
primaire de v¨¦g¨¦tal et aggrav¨¦ la pression de p?ture sur les espaces pastoraux fortement
r¨¦tr¨¦cis. L¡¯exportation des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux dans les r¨¦coltes associ¨¦e ¨¤ une faible
restitution (organique et chimique) a exacerb¨¦ ces derni¨¨res ann¨¦es la situation de crise
agricole.
Le projet ? Am¨¦lioration de la productivit¨¦ de l¡¯agriculture et de l¡¯¨¦levage par une gestion
efficiente des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux dans les syst¨¨mes de production mixtes agriculture-¨¦levage
au Sahel ? ¨¦labor¨¦ par 1¡¯ILRI et certains pays de la sous r¨¦gion (Mali, S¨¦n¨¦gal, Burkina Faso,
Niger) vise ¨¤ renforcer le r?le du b¨¦tail dans l¡¯am¨¦lioration de la fertilit¨¦ des sols par un
meilleur recyclage des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux.
L¡¯¨¦valuation ex ant¨¦ de l¡¯impact potentiel et l¡¯acceptabilit¨¦ des technologies alternatives de
gestion des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux constitue une premi¨¨re phase de l¡¯¨¦tude dont l¡¯objectif est une
analyse de la diversit¨¦ de r¨¦partition des ressources et des pratiques paysimes de gestion de la
fertilit¨¦ au niveau terroir villageois. Le rapport ci dessous fait le point des premiers r¨¦sultats
obtenus suite ¨¤ une MARP (Participatory Rural Appraisal Method) effectu¨¦e dans la r¨¦gion de
Diourbel et de Bambey.
II. METHODOLOGIE
2.1 Le choix des sites
Le site de l¡¯¨¦tude correspond ¨¤ la zone du FIDA (r¨¦gion de Diourbel) comme souhait¨¦ par le
principal bailleur de fonds. Le choix des villages est port¨¦ dans les deux d¨¦partements de
Bambey et de Diourbel pour prendre en compte la diversit¨¦ agropastorale de la zone.
Les quatre villages choisis ¨¤ savoir Kane- Kane, Keur S¨¦gue, Loum¨¨ne et Mbari Ndondol
correspondent respectivement aux communaut¨¦s rurale de Toure Mbond¨¦, de Lambey, de
Ndindy et de Ngoye. Les crit¨¨res sp¨¦cifiques qui ont pr¨¦valu dans le choix d¨¦finitif des
villages se r¨¦sument en plus de la repr¨¦sentativit¨¦, ¨¤ l¡¯importance des activit¨¦s agropastorales
(int¨¦gration agriculturej¨¦l¨¦vage). Les r¨¦sultats suivants concernent le village de Keur S¨¦gue.
2.2 L¡¯approche
Le diagnostic est effectu¨¦ par une ¨¦quipe pluridisciplinaire constitu¨¦ de zootechnicien,
d¡¯agrop¨¦dologue, de forestiers et de socio-¨¦conomistes pour prendre en compte les diff¨¦rents
aspects qui composent l¡¯exploitation agricole. Les discussions participatives o¨´ les paysans
¨¦taient surtout ¨¦cout¨¦s ont ¨¦t¨¦ privil¨¦gi¨¦es en particulier.

2.3 Les outils utilis¨¦s
2.3.1 . Interviews communautaires : Cet outil a permis sur la base de discussions :
n De donner les informations g¨¦n¨¦rales sur le projet : probl¨¦matique et activit¨¦s pr¨¦vues ;
o De faire l¡¯historique du village, historique des projets, activit¨¦s ¨¦conomiques du village
CI
D¡¯identifier les contraintes du village : pluviom¨¦trie, agriculture, alimentation des
animaux, zones de d¨¦placement du b¨¦tail
Ces discussions <et ¨¦changes ont concern¨¦ les hommes mais aussi les femmes et les jeunes.
2.3.2 . Arbres ¨¤ probl¨¨mes : Cet outil a concern¨¦ les hommes et les femmes autour du
probl¨¨me de la d¨¦gradation des sols dans le terroir villageois. Les causes et cons¨¦quences
ainsi que les strat¨¦gies locales ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es et discut¨¦es.
2.3.3 . Calendrier de conduite des animaux et alimentation du b¨¦tail
Ce calendrier nous a permis de faire un sch¨¦ma de l¡¯¨¦volution de l¡¯utilisation des ressources
alimentaires (type de ressource, saison), indiquant le responsable de la conduite en fonction
des saisons et de chaque esp¨¨ce animale.
2.3.4 Calendrier des activit¨¦s hommes et femmes
??
Ce calendrier a permis de pr¨¦ciser les activit¨¦s agricoles et non agricoles effectu¨¦es par les
hommes et les femmes dans l¡¯ann¨¦e en fonction des diff¨¦rentes saisons.
2.3.5. Classement socio-¨¦conomique des m¨¦nages.
Ce classement effectu¨¦ avec l¡¯aide de trois informateurs cl¨¦s choisis par le chef du village su]
la base de leur bonne connaissance des villageois a permis de classer les chefs d¡¯exploitations
en 3 groupes :ric:hes, moyennement riches, pauvres. Cette classification a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e par les
trois groupes s¨¦par¨¦ment sur la base de certains facteurs expressifs de la richesse (superficie
en culture, b¨¦tail., mat¨¦riel agricole, main d¡¯?uvre et habitat). A la fin de chaque exercice, un
recoupement des trois classements a ¨¦t¨¦ fait en calculant les moyennes.
2.3.6 . Cartes participatives du village ou du terroir
Carte du village : habitations, infrastructures
Carte des ressources : terres agricoles, types de sols, for¨ºt, eau.. . . , ressources communes avec:
d¡¯autres villages. Cela a ¨¦t¨¦ fait avec des informateurs adultes ou jeunes sur la base de leur
bonne connaissance du milieu. Cette carte a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e pour chaque village par l¡¯¨¦quipe avec
la collaboration des villageois surtout les jeunes.
2.3.7. Transect
Une coupe transversale du village a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e avec quelques villageois pour identifier sur le
terrain OLI pr¨¦ciser les ¨¦l¨¦ments d¨¦crits sur la carte des ressources (cultures, types de sols,
arbres ou arbustes, type de terre, zone de parcours, points d¡¯eau, contraintes.. . ).
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2.3.8 . Classement par ordre de pr¨¦f¨¦rence ou de priorit¨¦s des technologies.
Les objectifs de cet outil sont :
o identifier les probl¨¨mes et s¨¦lectionner les activit¨¦s de d¨¦veloppement ;
o
suivre les changements de pr¨¦f¨¦rence et les choix des paysans pour que les plans ¨¤
proposer dans une ¨¦tape ult¨¦rieur soient en accord avec les besoins des villageois.
o Pour ¨¦valuer les causes d¡¯adoption ou de rejet des technologies introduites.
Dans le cadre de cette ¨¦tude, les technologies suivantes ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es: parcage, fumier,
compostage, engrais min¨¦ral, jach¨¨re. Degr¨¦ d¡¯utilisation de ces technologies, pr¨¦f¨¦rence par
rapport au co?t, ¨¤ la disponibilit¨¦, ¨¤ l¡¯impact sur les rendements, ¨¤ la facilit¨¦ de travail ect.. .
Contraintes par rapport ¨¤ l¡¯utilisation des diff¨¦rentes technologies.
2.4 Le support et l¡¯organisation du travail
Le support utilis¨¦ pour la prise des informations est le padex. Les membres de l¡¯¨¦quipe
prenaient aussi s¨¦par¨¦ment des notes pour faire ¨¤ la fin de chaque village une mise en
commun des diff¨¦rentes informations. A la fin de chaque journ¨¦e, une auto-¨¦valuation ¨¦tait
faite par l¡¯¨¦quipe pour d¨¦gager les critiques et suggestions internes n¨¦cessaires en .vue de
respecter la d¨¦marche d¡¯un bon DP.
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III. RESULTATS DU DIAGNOSTIC PARTICIPATIF KEUR SEGUE
3.1 PRESENTATION DE LA ZONE
3.1.1 Situation
Le village de Keur S¨¨gue se situe dans la r¨¦gion de Diourbel, le d¨¦partement de Bambey,
l¡¯arrondissement de Lambaye et la communaut¨¦ rurale du m¨ºme nom. La population est, en
grande partie, compos¨¦e de s¨¦r¨¨re mais on y rencontre quelques wolofs.
La C.R. de Lambaye est au centre des quatre (4) que compte l¡¯Arrondissement. Ce dernier qti
porte le m¨ºme nom que la C.R. est compos¨¦ de 52 villages. Elle appartient ¨¤ la zone
¨¦cologique du Bassin arachidier.
Sa superficie est de 157 Km2. Elle repr¨¦sente 28,5 % de celle de l¡¯Arrondissement.
La communaut¨¦ rurale est comprise entre l¡¯Arrondissement de Baba Garage au nord, les
Communaut¨¦s rurales de Ngogome au sud, Gavane ¨¤ l¡¯est et R¨¦fane ¨¤ l¡¯ouest.
3.1.2 D¨¦mographie
La CR de Lambaye compte une population dont la progression est tr¨¨s rapide. En effet, elle
est pass¨¦e de 17046 hbts en 1980 ¨¤ 20829 hbts en 1988 (RGPH, 1988). Du point de vue ?ge,
cette population ¡®est essentiellement constitu¨¦e de jeunes (60 % de celle-c.i a moins de 25 ans),
Il y a une l¨¦g¨¨re pr¨¦dominance des femmes.
3.1.3 Donn¨¦es physiques
4* Les sols
Ils sont de m¨ºme type que ceux qui caract¨¦risent le Bassin arachidier. On y rencontre :
?
Les dior (ferrugineux tropicaux lessiv¨¦s) repr¨¦sentant 85 % du terroir ; le parcage y est
pratiqu¨¦ pour relever la fertilit¨¦ ;
?
Les deck dior (sols argilosableux) qui re?oivent la culture du mil. Bien que dispers¨¦s
dans le terroir, ils occupent 14,5 % des terres et sont plus concentr¨¦s au sud de la CR
et
?
Les deck (sols argileux) situ¨¦s au niveau d¡¯anciens points d¡¯eau qui ne font que 0,5 %
de la superficie de la CR.
+ La v¨¦g¨¦tation
Elle a l¡¯aspect d¡¯une savane herbac¨¦e caract¨¦ris¨¦e par une faible pr¨¦sence d¡¯arbres avec la
pr¨¦dominance des esp¨¨ces ¨¦pineuses. Elle est sujette ¨¤ une exploitation abusive qui entra?ne
progressivement sa d¨¦gradation.
La v¨¦g¨¦tation arbor¨¦e et herbac¨¦e est compos¨¦e essentiellement pour la premi¨¨re d¡¯Acacia
albida (Kaad) qui est un bon fertilisant. On y rencontre aussi toutes les esp¨¨ces
caract¨¦ristiques de la zone soudano-sah¨¦lienne notamment : I¡¯Andonsonia digitata (Gouye).,
Balanites aegyptiaca (soump), Tamarindus indica (Dakhar). . .
Les herbac¨¦es sont constitu¨¦es d¡¯esp¨¨ces tr¨¨s diverses de gramin¨¦es servant de p?turage tr¨¨s
agress¨¦ par les animaux.
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La v¨¦g¨¦tation arbustive est compos¨¦e de Piliostigma reticulatum (Nguiguis), Combretum
glutinosum (Rate), Combretum micrantum (S¨¦khew). . .
?? Z+ Le climat
Il est de type sah¨¦lo-soudanien caract¨¦ris¨¦ par 2 saisons qui sont :
?
Une saison s¨¨che de 9 mois, d¡¯octobre ¨¤ juin avec comme vent dominant Iharmattan et
?
Une saison humide de juillet ¨¤ mi-octobre pendant laquelle souffle la mousson.
+ La pluviom¨¦trie
Elle ¨¦tait autrefois abondante mais a connu une diminution ¨¤ partir de 1970, d¨¦but de la
p¨¦riode de s¨¦cheresse. Pour la derni¨¨re d¨¦cennie, la p¨¦riode humide conna?t une moyenne
annuelle de 434,3 mm de pluies en 30 jours.
?? Z* L¡¯hydrographie et l¡¯hydrologie
Concernant l¡¯hydrologie, il n¡¯y a pas de cours d¡¯eau dans la CR. Cependant, en hivernage il y a
quelques points d¡¯eaux au niveau desquels les animaux viennent s¡¯abreuver.
Malheureusement, ils tarissent tr¨¨s vite.
Les eaux souterraines sont tr¨¨s abondantes et sont constitu¨¦es par 2 nappes ¨¤ savoir :
?
La maestrichienne plus profonde est ¨¤ environ 100 m et son eau est caract¨¦ris¨¦e par
une certaine teneur en sel et
?
La phr¨¦atique ¨¤ environ 30-60 m exploit¨¦e ¨¤ partir de puits. L¡¯eau est par endroit un
peu saum?tre mais elle est douce.
3.2 Historique du village
Le village de Keur Segue porte le nom du premier hameau qui a ¨¦t¨¦ fond¨¦ par Segue Ndiaye
(originaire de Sihure), sous le r¨¦gne de THIE YACINE THIOUGUE chef de canton de
Thiepp.
En 1927,3 ans apr¨¨s le fon?age du 1 er puits, le nomm¨¦ Mang Mbaye et sept de ses
compagnons venus de Ngoy (village situ¨¦ ¨¤ 10 km au sud de Bambey) se sont install¨¦s dans
les terroirs du village en fondant le hameau Keur Mang au sud du premier et ¨¤ la fronti¨¨re des
deux cantons de Thiepp et de Thiakhar. Cela a engendr¨¦ en 1927 un conflit frontalier qui avait
m¨ºme marqu¨¦ le village avec la d¨¦cision des trois familles de se consid¨¦rer dans le canton de
Thiakhar .
L¡¯ann¨¦e 1927 est ¨¦galement marqu¨¦e par d¡¯autres ¨¦v¨¦nements parmi lesquels on peut citer :
o L¡¯invasion des criquets ;
R La d¨¦limitation des parcours du b¨¦tail de m¨ºme que le terroir villageois par le chef de
canton Ndongo FALL . Depuis cette date, on a not¨¦ diff¨¦rents ¨¦v¨¦nements et p¨¦riodes qui
ont marqu¨¦ la vie du village ;
CI
De 1928 ¨¤ 19.35 p¨¦riode de prosp¨¦rit¨¦ (b¨¦tail) ;
?
En 1939 ¨¦pid¨¦mie de ? Paymett )) ;
?
Entre 1942 ¨¤ 44 : famine ;
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?
1946 mort de 9 habitants en d¨¦tention ¨¤ cause d¡¯une accusation calomnieuse ¨¤ la suite de
la mort d¡¯un voleur de b¨¦tail qui a pr¨¦f¨¦r¨¦ se suicider (en se jetant dans un puits) que
d¡¯¨ºtre emprisonn¨¦;
?
1947 ¨¦pid¨¦mie de g?le ;
o
1948 : incendie du hameau de K Segue ce qui engendra le d¨¦placement de ses habitants
vers K Mang en donnant au village sa configuration actuelle ;
CI
1950 ¨¤ 1965 : p¨¦riode de bonnes productions arachidi¨¨res avec 700 ¨¤ 800 tonnes de
production/an /ha;
o 1954 : Pierre Senghor, fr¨¨re du le¡¯ Pr¨¦sident de la r¨¦publique du S¨¦n¨¦gal a offert un 2nd
puits au village ¨¤ la suite de l¡¯effondrement du le¡¯.
Actuellement, le village compte 4 hameaux regroup¨¦s autour d¡¯une place publique habritant
quelques infrastructures telles que la banque de c¨¦r¨¦ales, la mosqu¨¦e ect.
Les diff¨¦rents hameaux sont :
o Keur S¨¦gue
o Keur Mang
0 S¨¦s¨¦ne
o Daradji.
3.3 Les ressources
3.3.1 Les ressources humaines et les structures villageoises
Le village de keur Segue est compos¨¦ de 26 carr¨¦s et de 3 1 chefs de m¨¦nages .L ¡®ethnie
dominante est le Sereer.
L¡¯autorit¨¦ principale est le Chef de village . Il y¡¯ a aussi 1¡¯Imam qui est l¡¯autorit¨¦ religieuse et
morale et d¡¯autres formes d¡¯organisations : Dahiras, GIE mixte, association des jeunes,
association des femmes.
Pour l¡¯instruction et la formation, une ¨¦cole arabe et un volet d¡¯alphab¨¦tisation fonctionnelle
sont mis en place. L¡¯alphab¨¦tisation est dispens¨¦e en langue Serere et Oulof . elle est
organis¨¦e par I¡¯ONG AHDIS (Action Humaine pour le D¨¦veloppement Int¨¦gr¨¦ au Sahel )
Le volet alphab¨¦tisation est destin¨¦ aux adultes et aux enfants des deux sexes.
Le village entretient des relations avec d¡¯autres institutions ext¨¦rieures ¨¦tatiques ou
nn
gouvernementales dont l¡¯objectif est d¡¯appuyer les populations dans l¡¯entreprise des actions
de d¨¦veloppement.
Tableau 1: LES INSTITUTIONS INTERVENANT DANS LE VILLAGE DE KEUR
SEGUE

Institutions locales
Institutions ¨¦tatiques Institutions non
¨¦tatiques
-Chef de village
-Sous-prefet
-CARITAS
-1mam
-Elevage
-ACEP
-Conseil rural
-Eaux et forets
-AHDIS
-GIE(mixte)
- Agriculture
-Projet BAD(alpha)
-GIE des femmes
-1sRA
-Institut Al azar
-Association des jeunes
-ENCR
-URCAD
-Section villageoise
-Sante
-Ecole arabe
-PAGFD
-Alphabetisation(oulof-serere)
-Dahiras
-
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3.3.2 Les ressources naturelles
3.3.2.1. Les ressources fonci¨¨res
Le village de Keur Segue a fait l¡¯objet d¡¯une d¨¦limitation par les pouvoirs publics. Cette
d¨¦limitation
a pour but de fixer les limites territoriales du village pour une circonscription
des terres lui appartenant. Les sols sont de pr¨¦dominance Deck au sud et ¨¤ l¡¯ouest du village.
On rencontre n¨¦amnoins du Deck dior au nord et au nord -est du village.
3.3.3. Les ressources foresti¨¨res
Le village de Keur S¨¨gue se trouve dans la zone sah¨¦lienne caract¨¦ris¨¦e par une diminution
drastique du couvert v¨¦g¨¦tal due aux actions combin¨¦es de la s¨¦cheresse et de l¡¯homme
(coupe abusive, m¨¦thodes culturales inadapt¨¦es et ¨¤ la pouss¨¦e d¨¦mographique 1. .), Aussi, Ie
couvert v¨¦g¨¦tal est essentiellement compos¨¦ d¡¯arbres s¨¦niles. Cependant, depuis quelques
ann¨¦es, avec le concours des services du Minist¨¨re de l¡¯Environnement et de la Protection de
la Nature et de nombreuses ONG, les populations de Keur S¨¨gue s¡¯adonnent ¨¤ la pratique de
la r¨¦g¨¦n¨¦ration naturelle assist¨¦e et au reboisement de certaines esp¨¨ces telles Acacia albida
(Kaad), Balanites aegyptiaca ( soump), le Prosopis judzjlora ( ), 1¡¯Eucalyptus (Khote
bout¨¨le) pour lutter contre la d¨¦gradation du milieu. Les esp¨¨ces recens¨¦es au niveau du
terroir sont :
1. Acacia albida (Kaad)
2. Andansonia digitata (gouye)
3. Guiera senegalensis (guer)
4. Tamarindus indica (dakhar)
5. Combretum micrantum (quinqu¨¦liba)
6. Combretum acuelatum (Sawat)
7. Anogenus Zeiocarpus (n¡¯gu¨¦diane)
8. Celtis integrlfolie (mboul)
9. Bauhinia ruf?!scens (rand)
10. Piliosligma reticutatum (nguiguiss)
i 1. Balanites aegyptiaca (soump)
12. Diospyros mespilzj?rmis
(alome)
13. Mytragina inermis (khoss)
14. Gardenia rubescens
(diptone)
15. Securid¡¯aca L$ongipedonculata
(FOU~)
16. Azadirachtica indica (neem)
Quand ¨¤ la protection de ces ressources, avec le concours du service des Eaux et For¨ºts, les
populations se sont organis¨¦es pour interdire toute coupe ou tout ¨¦mondage des Kaad en
particulier, compte tenu de leur importance dans la fertilisation des sols et l¡¯alimentation du
b¨¦tail. En cas de d¨¦lit, l¡¯auteur est d¨¦nonc¨¦ par les populations au service: forestier qui
applique les mesures pr¨¦vues par le code forestier.

3.3.4. Les ressources pastorales
L¡¯¨¦levage occupe une place importante dans les activit¨¦s des populations de K . S¨¨gue. Le
cheptel est compos¨¦ de bovins (7 troupeaux), d¡¯ovins, de caprins et d¡¯animaux de trait :
chevaux et ?nes.
Les populations ¡®de Keur S¨¨gue ont pris la pr¨¦caution d¡¯am¨¦nager un espace exclusivement
r¨¦serv¨¦ au p?turage du b¨¦tail. La v¨¦g¨¦tation est relativement plus dense dans ces bas-fonds,
appel¨¦s ?Djati ?, et toute culture y est interdite. Pendant l¡¯hivernage il devient quasi difficile
de traverser les bas fonds pour se rendre aux villages voisins. Le principe dominant dans
l¡¯utilisation des ressources pastorales est l¡¯appartenance communautaire. Tous les troupeaux,
m¨ºme ceux des villages environnants (Keur Wadji , Pal¨¨ne, Thiakhar, Ngathi¨¦) ont acc¨¨s aux
zones de parcours r¨¦serv¨¦es pour le b¨¦tail.
Apr¨¨s les r¨¦coltes, les animaux peuvent p?turer librement dans les champs et acc¨¦der aux
pailles de c¨¦r¨¦ales (souna et sorgho). Les fanes d¡¯arachide et de ni¨¦b¨¦ sont g¨¦n¨¦ralement
ramass¨¦es et distribu¨¦es ¨¤ l¡¯auge (animaux d¡¯embouche, et vaches ¨¤ com:pl¨¦menter).
3 3.5 Les ressources en eau
Pendant l¡¯hivernage, des mares temporaires se constituent au niveau des bas-fonds ¨¤ partir des
eaux de ruissellement.
Les populations de Keur S¨¨gue disposent de deux puits pour s¡¯alimenter en eau potable. Le
le¡¯ est utilis¨¦ pour des activit¨¦s mara?ch¨¨res et pour l¡¯abreuvement du b¨¦tail. Au d¨¦but, avec
l¡¯installation d¡¯une pompe ¨¦lectrique pour l¡¯exhaure de l¡¯eau, l¡¯abreuvem.ent du b¨¦tail ¨¦tait
payant pour pouvoir entretenir les infrastructures. En raison des probl¨¨mes de gestion, le
fonctionnent de la pompe est actuellement arr¨ºt¨¦. Aujourd¡¯hui l¡¯acc¨¨s au puits est gratuit. Le
second puits mis en place par la CARITAS est utilis¨¦ pour l¡¯alimentation en eau potable des
populations.
3.4 Les syst¨¨mes de production
3.4.1 La gestion fonci¨¨re
J La gestion patrimoniale des terres
Malgr¨¦ la pr¨¦sence d¡¯un dispositif l¨¦gislatif et r¨¦glementaire fixant le r¨¦gime foncier, la
gestion des terres est toujours soumise au r¨¦gime coutumier dans le village de Keur S¨¨gue.
Ainsi, au niveau de chaque m¨¦nage, la terre appartient au chef de famille qui l¡¯a acquis
g¨¦n¨¦ralement par succession ¨¤ ses parents. Compte tenu de l¡¯importance des pr¨¦rogatives qui
lui sont reconnues, le chef de m¨¦nage est responsable de l¡¯affectation des terres ¨¤ l¡¯int¨¦rieur
de la famille. Selon sa volont¨¦, il peut affecter ¨¤ chaque membre de la famille une parcelle
sous forme de donation, comme il peut accorder un simple droit d¡¯usage sur la terre, ce qui
fait que cette derni¨¨re restera toujours sous son autorit¨¦. Les femmes ne peuvent disposer des
terres que lorsque leur mari leur en donne. C¡¯est donc une gestion patrimoniale des terres que
favorise le r¨¦gime foncier coutumier. Ceci est d¡¯autant plus vrai que le chef de famille peut
m¨ºme pr¨ºter ou offrir une portion de terre ¨¤ un parent proche ou lointain, ou ¨¤ une personne
ext¨¦rieure ¨¤ la famille.

J Les arrangements fonciers
A l¡¯instar des autres villages de la communaut¨¦ rurale, le village de Keur S¨¨gue est confront¨¦
¨¤ un manque de terre. Avec la pression d¨¦mographique, les superficies cultiv¨¦es par chaque
membre s¡¯amenuisent. C¡¯est ainsi que pour pallier ¨¤ l¡¯insuffisance des terres, un syst¨¨me
d¡¯arrangement a ¨¦t¨¦ instaur¨¦. En cas de besoin de terre, un membre du village peut emprunter
une terre disponible ¨¤ un autre. L¡¯originalit¨¦ de cette pratique est qu¡¯on peut m¨ºme sortir des
limites du village pour b¨¦n¨¦ficier d¡¯un pr¨ºt de terre et quelque fois la terre peut m¨ºme ¨ºtre
offerte par le propri¨¦taire. Ainsi, certains habitants de Keur S¨¨gue disposent de champs au
del¨¤ des limites de leur village. Ces arrangements sont souvent fait ¨¤ l¡¯insu du conseiller rural
qui est la structure l¨¦gale reconnue pour l¡¯affectation des terres, comme le stipule le d¨¦cret 72.
1288 fixant les conditions d¡¯affectation et de d¨¦saffectation des terres du domaine national.
Toute transaction fonci¨¨re doit ¨ºtre port¨¦e ¨¤ la connaissance du conseil rural. Les conflits sont
rares car, d¡¯apr¨¨s les populations, si la terre n¡¯a pas ¨¦t¨¦ donn¨¦e d¨¦finitivement, le propri¨¦taire
dispose toujours de la possibilit¨¦ de reprendre son bien, ce qui souvent pr¨¦vu d¡¯une mani¨¨re
tacite dans les clauses.
3.4.2 Les activit¨¦s et contraintes des villageois
3.4.2.1 Activit¨¦s
Les activit¨¦s dominantes agricoles et extra agricoles ont ¨¦t¨¦ r¨¦pertori¨¦es avec le calendrier
saisomlier (tableau 2). Il s¡¯agit de l¡¯agriculture, de l¡¯¨¦levage et du commerce.
En hivernage, les principales cultures sont le mil, le sorgho, l¡¯arachide, le: ni¨¦b¨¦ et dans une
moindre mesure le mara?chage. La culture c¨¦r¨¦ali¨¨re (mil et sorgho) repr¨¦sente pr¨¨s de 80 %
des superficies cultiv¨¦es. La culture de l¡¯arachide se fait ¨¤ une faible ¨¦chelle par manque de
semences. Le ni6b¨¦ est cultiv¨¦ principalement en association avec l¡¯arachide.
Pendant la saison s¨¨che, les populations s¡¯adonnent ¨¤ certaines activit¨¦s c,omme l¡¯embouche, le
mara?chage, le petit commerce, l¡¯artisanat, la ma?onnerie, la m¨¦canique et la confection de
v¨ºtements .
Pour ce qui est du mara?chage, il se fait individuellement dans les champs et collectivement
au niveau du p¨¦rim¨¨tre mara?cher. La tomate, le gombo, l¡¯aubergine douce, l¡¯aubergine am¨¨re
(diakhatou) et l¡¯oseille sont les principaux l¨¦gumes cultiv¨¦s. Le mara?chage est pratiqu¨¦
surtout par le GPF (groupement de promotion f¨¦minin) sur un demi-hectare. La production est
¨¦coul¨¦e facilement ¨¤ Bambey et dans les autre villages environnants. Les femmes sont
encadr¨¦es par I¡¯Ecole Nationale des Cadres Ruraux de Bambey (ENCR).
L¡¯embouche bovine est pratiqu¨¦e individuellement par tous les Chefs de m¨¦nages soit par
autofinancement soit par sortie au niveau du troupeau. Elle se pratique en toute saison
(tableau 4). Le Groupement de Promotion F¨¦minine (GPF) s¡¯y adonne aussi timidement de
fa?on collective.
L¡¯embouche ovine se fait au niveau de chaque m¨¦nage de fa?on individuelle 3 ¨¤ 4 mois avant
la f¨ºte de la Tabaski p¨¦riode pendant laquelle on observe une forte demande sur le march¨¦.
1 0
_..--~
--
--.---
----
BC-.-
-------,~,I-*~

Les revenus extra-agricoles sont obtenus gr?ce au petits m¨¦tiers que sont la ma?onnerie, la
m¨¦canique, la confection de v¨ºtement et le petit commerce qui est une activit¨¦ permanente par
la fr¨¦quentation des march¨¦s hebdomadaires ou ¡°Louma¡±.
La r¨¦g¨¦n¨¦ration naturelle assist¨¦e de Acacia albida, et du Soump est une pratique courante, le
reboisement se fait de fa?on limit¨¦e. Les p¨¦pini¨¨res des plants et des l¨¦gumes se font en fin
mai d¨¦but juin.
3.4.2.2 Conduite et alimentation du b¨¦tail
En dehors des troupeaux transhumants vers le Djoloff et le Saloum, trois troupeaux bovins
r¨¦sident en permanence dans le village.
._ ..- _. ..-.~¡°.-
-
__.__~
---.----.-m-w

Tableau 2 : CALENDRIER SAISONNIER DES ACTIVITES
ET DE GESTION DES ANIMAUX
Juillet ¨¤ septembre
Octobre a d¨¦cembre
Janvier ¨¤ mars
Avril ¨¤ juin
¡°Ndigue¡±
¡°S¨¨ke¡±
¡°Yde¡±
¡°Thiarandam¡±
?? Semis (arachide, sorgho,
Commercialisation
Nettoyage des champs
??
R¨¦colte cultures
ni¨¦b¨¦, oseille, past¨¨que)
(oseille et ni¨¦b¨¦ par
des produits
D¨¦corticage arachides
?
Entretien des cultures
les femmes)
agricoles
(femmes)
?
D¨¦but retour des troupeaux
R¨¦fection des
Semis ¨¤ sec du mil
?? Battage de
?? Reboisement @-osopus,
l¡¯arachide
cl?tures
R¨¦fection des toits
Eucalyptus)
Exode temporaire
?? Vannage arachide
Collecte du bois de
Alphab¨¦tisation.
(femmes)
Mara?chage
chauffe et des bouses
(femmes)
de vache (femmes)
?? Transport r¨¦coltes
Embouche bovine
Trituration arachide
?? Arriv¨¦e b¨¦tail
et ovine
(fermnes)
Alimentation b¨¦tail
??
Fian?ailles
Fauche de paille
Alphab¨¦tisation
??
Alphab¨¦tisation
?
P?turage (zone de parcours)
Petit commerce
(femmes)
Alphab¨¦tisation
Fr¨¦quentation des
Alimentation du
Alimentation
march¨¦s hebdo.
b¨¦tail
Mode de conduite
du b¨¦tail
Rafles de mil
??
Berger
Aliment de b¨¦tail
?? Vaine p?ture
Alimentation
(tourteaux, graines de
?? Eau des marigots
.
Fenaison (feuilles
du b¨¦tail
coton)
de baobab)
Tiges de mil hach¨¦es
Vaine p?ture
Fourrage a¨¦rien
Mode de conduite
Mode de conduite
Mode de conduite
??
Berger
Transhumance entre
??
Divagation
- _
-. . -
1 2

Tableau 3 : Analyse de la pratique du mara?chage
ESPECES
PERIODE /
SUPERFICIE
PRATIQUES
C O N T R A I N T E S
LIEU
CULTURALES
-_
Patate douce - Novembre ¨¤
Epandage de
Insuffisance
Oignon
Juillet
mati¨¨res
d¡¯eau (difficult¨¦s
Choux pomm¨¦e
(GPF au niveau
3,50 ha
organiques
d¡¯exhaure)
Tomate
du p¨¦rim¨¨tre
Confection de
Chert¨¦ engrais
Choux rave
mara?cher)
planches
Carotte
Travail du sol
Aubergine douce
Semis direct
Navet
P¨¦pini¨¨re
Bissap
Repiquage
Pomme de terre
Arrosage
Laitue
Entretien
Piments
R¨¦colte
Tomate
Hivernage
Gombo
IGPF au niveau
4ubergine douce les champs
Maladies
clubergine am¨¨re raditiomrels et
Chert¨¦ produits
3seille
lu p¨¦rim¨¨tre
?hytosanitaires
nara?cher)
Tableau 4 : Pratique de l¡¯embouche bovine et ovine
----
ALIMENTATION
CONTRAINTES - - - -
f
?
Tiges de mil hach¨¦es
* Chert¨¦ concentr¨¦s
??
Individuelle
??
Sons
?? Probl¨¨mes de vente
??
Collective
??
Tourteaux
??
Capacit¨¦s financi¨¨res
(autofinancement)
?? Balles de mil
limit¨¦es
??
Paille
?? Gousses d¡¯Acacia albida
Ovine (100 %)
??
Fenaison
?? Insuffisance des fanes
??
Individuelle
?? Fanes d¡¯arachide
arachide
??
Collective
?? Gousses d¡¯Acacia albida
?? Une seule p¨¦riode
(Op¨¦ration Tabaski: 3 mois
favorable ¨¤ la vente
??
Concentr¨¦s
avant)
?
Feuilles de Celti int
?
Ins¨¦curit¨¦ due aux vols
?? Fanes de ni¨¦b¨¦
?
Feuilles de Cassia tora
1 3
-. -.-
-
C
_
I
-
-
-
-
-
___-..
¡°----1-~*----.

3.4.2.3 Les principales contraintes des syst¨¨mes de production
Dans l¡¯exercice d.es activit¨¦s de production, les populations font face ¨¤ plusieurs contraintes
parmi lesquelles on note les contraintes agronomiques et socio-¨¦conomiques et les contraintes
financi¨¨res:
Contraintes agronomiques et socio-¨¦conomiques:
0
L¡¯insuffisance des terres cultivables ¨¤ cause du poids d¨¦mographique J
cl
La monoculture continue des champs ;
0
Le syst¨¨me d¡¯exhaure non adapt¨¦ pour satisfaire les besoins en eau potable des
populations ;
0
Les probl¨¨mes phytosanitaires pour les cultures d¡¯hivernage et de mara?chage ;
0
L¡¯insuffisance des ressources fourrag¨¨res du b¨¦tail en saison s¨¨che en particulier la fane
d¡¯arachide
manque de semences d¡¯arachide
baisse de la fertilit¨¦ des sols
manque de bois de chauffe
manque de mat¨¦riel de transformation des c¨¦r¨¦ales
manque de m¨¦dicaments dans la case de sant¨¦ et de matrone
difficult¨¦s de gestion du forage
Contraintes financi¨¨res :
?
chert¨¦ de l¡¯engrais min¨¦ral
?
insuffisance et chert¨¦ de l¡¯aliment du b¨¦tail ;
?
possibilit6 financi¨¨re limit¨¦e pour autofinancer l¡¯embouche.
3.5 Analyse de la baisse de la fertilit¨¦ des terres
La classification des contraintes par ordre de pr¨¦f¨¦rence et des d¨¦bats tr¨¨s ouverts avec les
diff¨¦rents groupes de producteurs ont permis de les hi¨¦rarchiser et de d¨¦gager l¡¯arbre 51
probl¨¨mes autour de la baisse de fertilit¨¦ des sols.
Les producteurs du village de Keur S¨¦gue sont convaincus que la baisse de la fertilit¨¦ des
terres accentu¨¦e par la culture continue est la principale contrainte au d¨¦veloppement de leur
terroir.
La s¨¦cheresse due ¨¤ la r¨¦duction des pr¨¦cipitation depuis les ann¨¦es soixante, la culture
continue, sans restitution, occasionn¨¦e par la pression d¨¦mographique, le manque terres ec
d¡¯engrais min¨¦ral ont fragilis¨¦ I¡¯¨¦cosyst¨¨me et mis en p¨¦ril la biodiversit¨¦.
La culture extensive et mini¨¨re facilit¨¦e par la m¨¦canisation agricole mal ma?tris¨¦e acc¨¦l¨¨re la
d¨¦gradation de l¡¯environnement par la d¨¦forestation et l¡¯¨¦rosion ¨¦olienne.
3.5.1 Causes
??
d¨¦ficit pluviom¨¦trique,
?
absence de restitutions,
?
cultures continues (monoculture faute de semences d¡¯arachide)
?? d¨¦forestation, ¨¦rosion ¨¦olienne
1.4
---
--
-__-.
---.---m¡±wmHIUy,.-u-l-

?
terres insuffisantes (forte pression d¨¦mographique)
0 cultures extensives (m¨¦canisation).
Ces causes ont engendr¨¦ des cons¨¦quences dont les principales sont identifi¨¦es par les
producteurs.
3.6.2 Cons¨¦quences
??
pauvret¨¦,
?? baisse des rendements,
?
migration,
?
exode rural
?
maladies
?
absence de couvert v¨¦g¨¦tal (mortalit¨¦ du b¨¦tail).
Compte tenu de la gravit¨¦ de la situation un certain nombre de solutions ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es par
les producteurs.
3.6.3 Solutions utilis¨¦es ou envisag¨¦es
compost
parcage
fumier
engrais
jach¨¨re
r¨¦g¨¦n¨¦ration assist¨¦e(kaad,soump)
rotation
¨¦pandage d¡¯ordures m¨¦nag¨¨res.
Tableau 5 : Principales technologies ¨¦voqu¨¦es pour am¨¦liorer les sols
Solutions
Taux d¡¯applicabilit¨¦ / personnes
cultures
causes de non pratique
- - -
fumier
100%
mil
n¨¦ant
parcage
31-n / 3 lm propri¨¦taires de b¨¦tail
mil
manque de fourrage l b¨¦tail
~--
Kaad
100%
champ
---_
compost
4/31m
GPF, 3 paysans
mara?chage
contrainte eau
mil
p¨¦nibilit¨¦ - - - - -
engrais
0 %
tout champ
chert¨¦
10 kg pour 1/2ha
mara?chage
chert¨¦
~--_
jach¨¨re
lOm/31m
arachide
manque de terre
---_
rotation
100%
paysans
mil /arachide
sorgho /sorgho (deck lourd)
sorgho /mil (deck l¨¦ger)
ni¨¦b¨¦ /mil
--_
m: m¨¦nage.
15

Tableau 6 : Classement pr¨¦f¨¦rentiel des m¨¦thodes de fertilisation des sols
1 Technolo 1 Fum:ier
1 Parcage
1
Kaad
1
Compost 1 Engrais
1
Jach¨¨re
I
Rotation 1
P
K
C
E
F
P
P
P
P
I
I
-..z-.--
C
E
K
K
~-
I Compost I
I
I
7
I
C ,
C
C
-
-
[ E n g r a i s
E
E
-
-
R
I
l-Fszz+
-t-----I
1 .P=6 soit 28.6%#
3. E=4 soit 19%
5. F=2 soit 9.5%
7. J =0 soit 0%
2. C=5 soit 23.8%
4. K=3 soit 14.3%
6. R=l soit 4.8%
Le parcage est la technologie la plus appr¨¦ci¨¦e du fait de son action remarquable sur mil et de
son arri¨¨re effet sur arachide ou ni¨¦b¨¦. Le seul inconv¨¦nient est que sa pratique n¡¯est pas
g¨¦n¨¦ralis¨¦e du fait que les propri¨¦taires de troupeau sont limit¨¦s et que la majorit¨¦ des
troupeaux transhume.
Le compost, malgr¨¦ la p¨¦nibilit¨¦ de fabrication et les contraintes en eau d¡¯arrosage, est une
technologie tr¨¨s efficace pour am¨¦liorer la fertilit¨¦ des terres. Son action est comparable ii
celle du parcage :s¡¯il est bien m?r et d¨¦compos¨¦.
L¡¯effet coup de fouet de l¡¯engrais min¨¦ral sur les cultures est bien connu et tr¨¨s appr¨¦ci¨¦ des
producteurs mais son co?t ¨¦lev¨¦ limite son emploi. C¡¯est pourquoi les producteurs privil¨¦gient
de plus en plus la r¨¦g¨¦n¨¦ration assist¨¦e des esp¨¨ces fertilisantes telles que le kaad.
Le kaad permet le maintien de la circulation des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux entre l¡¯arbre, le sol et la
culture. Son action est efficace mais localis¨¦e sous le couvert de l¡¯arbre.
Le fumier sous forme de poudre est la technologie ¨¤ la port¨¦e de la majorit¨¦ des producteurs,
mais ne manque pas d¡¯inconv¨¦nients (germes de striga, feutrage des racines).
La rotation est tr¨¨s peu respect¨¦e faute de semences.
La jach¨¨re n¡¯est pas pratiqu¨¦e par manque de terres.
3. 6 Classement socio-¨¦conomique des m¨¦nages
La classification :socio-¨¦conomique des m¨¦nages selon les informateurs cl¨¦s s¡¯est faite surtout
sur la base de 3 crit¨¨res importants :
?
Le niveau des ressources (s¨¦curit¨¦ des revenus du paysan ou de ses fils :travail
r¨¦mun¨¦r¨¦)
?
L¡¯habitat : ceux qui disposent de maisons ciment¨¦es
?
Le b¨¦tail et la terre.
1 6

Trois classes ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es ¨¤ partir de ces crit¨¨res :
?
riches : 6/3 1 soit 19 %. Ils sont d¨¦tenteurs de b¨¦tail, de terre et de main d¡¯?uvre. En outre
ils disposent d¡¯autres sources de revenus (autres activit¨¦s, soutiens financiers) ;
?
moyennement riches : 16/3 1 soit 52 %. Ils n¡¯ont pas de b¨¦tail mais poss¨¨dent des petits
ruminants et des terres ;
?
pauvres : 9/3 1 soit 29 %. Ce sont des d¨¦munis qui n¡¯ont ni de b¨¦tail, ni de terres (ils
empruntent pour cultiver) et de main d¡¯?uvre suffisante.
Ce classement permettra par la suite d¡¯approfondir les enqu¨ºtes dans chaque groupe pour
¨¦tablir des recommandations appropri¨¦es en terme de pratiques potentiellement utilisables
pour la gestion de la fertilit¨¦ des sols et l¡¯am¨¦lioration des revenus.
Tableau 7 : Classement socio-¨¦conomique de keur s¨¨gue
1 7
--~--

--
---
___-.
---
-
-.---¡°w¡±1~~11*~--mm

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le diagnostic a r¨¦v¨¦l¨¦ un milieu naturel fortement d¨¦grad¨¦. Tout l¡¯espace agricole autour des
habitations qui ¨¦tait dans un pass¨¦ r¨¦cent cultiv¨¦ est de nos jours tr¨¨s d¨¦nud¨¦. Les sols Dior
qu¡¯on rencontre a ce niveau sont pauvres et la v¨¦g¨¦tation presque inexistante.
Aujourd¡¯hui, les zones de culture les plus fertiles correspondent aux sols Deck et Deck-Dior
sur lesquels sont d¨¦velopp¨¦es les cultures de mil souna et de sorgho.
En effet, la partie sud-ouest du village essentiellement compos¨¦e de sols ¡®deck-Dior offre
malgr¨¦ sa d¨¦gradation avanc¨¦e, une v¨¦g¨¦tation et un p?turage r¨¦siduel fr¨¦quent¨¦ toute l¡¯ann¨¦e
par le b¨¦tail transhumant. Les cultures de c¨¦r¨¦ales qui int¨¨grent le sorgho en rotation avec le
mil repr¨¦sentent la majorit¨¦ des emblavures. La quasi absence de restitution des ¨¦l¨¦ments
min¨¦raux au sol et l¡¯extensif?cation des cultures soumettent ce terroir ¨¤ une d¨¦gradation
progressive. Le village dispose n¨¦anmoins de potentialit¨¦s fourrag¨¨res qui sont cependant de
faible valeur alimentaire, elles sont compos¨¦es essentiellement de pailles de c¨¦r¨¦ales dont des
r¨¦serves sont effectu¨¦es ¨¤ une p¨¦riode avanc¨¦e de la saison s¨¨che.
La r¨¦g¨¦n¨¦ration assist¨¦e de Acacia Albida et l¡¯utilisation du fumier restent les seules m¨¦thodes
utilis¨¦es pour la gestion de la fertilit¨¦ des sols. La pratique du parcage reste limit¨¦e dans sa
forme actuelle compte tenu du nombre r¨¦duit de troupeaux permanents dans le village (2).
Cependant le d¨¦veloppement de la pratique de l¡¯embouche dans ce village et la collaboration
avec de nombreux projets de d¨¦veloppement et de recherche (ADHIS, ISRA, CARITAS..)
offre des opportunit¨¦s ¨¤ ce village pour l¡¯am¨¦lioration de l¡¯efficacit¨¦ de C#ertaines technologies
li¨¦es ¨¤ la gestion de la fertilit¨¦ (stabulation bovine et production de fumier, compostage,
am¨¦lioration de l,a valeur nutritive des pailles de c¨¦r¨¦ales, reboisement de ligneux fourragers
capables de recycler l¡¯azote.. .).
Le renforcement des pratiques d¨¦j¨¤ mises en ?uvre par les populations pour la diversification
des sources de revenus et la lutte contre la pauvret¨¦, au del¨¤ de la ma?trise technique des
technologies, passe n¨¦cessairement par l¡¯am¨¦lioration des financements disponibles ou des
syst¨¨mes de cr¨¦dits quasi inexistants dans le village.
18

DOCUMENTATION CONSULTEE
AFID & ACG, 1993. Inventaire des technologies bas¨¦es sur la gestion des ressources
naturelles et utilis¨¦es dans la production des c¨¦r¨¦ales. Projet de gestion des ressources
naturelles de I¡¯ISRA, USAID. 185~.
PAGF2 (Projet agroforestier de Diourbel, phase 2), 1999. Programme de
recherche/d¨¦veloppement financ¨¦ par le FIDA, phase 2 du projet. Rapport synth¨¦tique du
projet, 1999.
PAGF. 1998. Etude socio ¨¦conomique de la r¨¦gion de Diourbel. Rapport de travail financ¨¦
par le FIDA et effectu¨¦ par SENAGROSOL-CONSULT. 50 p
Minist¨¨re de l¡¯Int¨¦rieur, 1991. Plan local de d¨¦veloppement de la communaut¨¦ rurale de
LAMBAYE.
19
s - m -
-
__._--. --
--.-------*--
-

Annexe 1: LISTE DES CHEFS DE MENAGES DE KEUR SEGUE
1. Modou NDIAYE
2 . Birane FAYE
3 . Gorgui FAYE
4 . Ablaye MBAYE
5 . Cheikh NDIAYE
6 . Aliou MBAYE
7 . Fane MBAY.E
8 . Samba MBAYE
9 . Malick MBAYE
1 0 . Timagne GUEYE
1 1 . Abdou FAYE
1 2 . Aliou GUEYE
1 3 Di¨¦gane TINE
1 4 . Abdou GUEYE
1 5 . Mor GUEYE
1 6 . Elimane FAYE
1 7 . Cheikh FAYE
1 8 . Ibou DIOUF
1 9 . Saliou SARR.
20. Djib SENE
21. Ngagne DIOlJF
22. Cheikh NDIAYE
23. Bada FALL
24. Baye SENE
25. Ablaye FAYE
26. Djib NDIAYE (Chef de village)
27. Aliou MBAYE no2 (Ablaye MBAYE)
28. Aliou MBAYE (Fane MBAYE)
29. Ibra FALL
30. Moussa NGBM
3 1. Abdou NDIAYE
20
-------
___---
.. --.--1-m-.- -.

Annexe 2 : PLANIFICATION DU DP DE KEUR SEGUE
Date
Equipe
Lieu
Motifs
- -
17/06/99
Fatimata DIA
1
Bambey
o Voyage de Dakar
Ma?mouna CISSE
¨¤ Bambey
Oumar DIOP
Oumar SYLLA
18/06/99
1 Keur S¨¨gue
??
R¨¦union
villageoise
1 CNRA Bambey
??
Evaluation
Fatimata DIA
journali¨¨re
Ma?mouna CISSE
?? Elaboration plan
Mankeur FALL
de r¨¦daction
Mamadou NDIAYE
?? R¨¦partiton des
Oumar DIOP
t?ches
Oumar SYLLA
Ousseynou DIOUF
Mamadou SECK
N¨¦n¨¦ F. NDAO
19106199
Paul L. FAYE
b Keur S¨¨gue
??
R¨¦union
Ch¨¦rif CISSE
villageoise
Kalidou LY
??
Transect
Mamadou Ndiaye
) CNRA Bambey
?? Mise en commun
R¨¦actions sur le
draft du DP de
Kane Kane
?? R¨¦partition des
-
t?ches
20/06/99
Fatimata DIA
D Projet FIDA
?
R¨¦daction du draft:
Ma?mouna CISSE
de Keur S¨¨gue
Mankeur FALL
?? Mise en commun
Oumar DIOP
sur les conclu-
Oumar SYLLA
sions et les recom-,
Ousseynou DIOUF
mandations du DP
Mamadou SECK
de Kane Kane
N¨¦n¨¦ F. NDAO
?? Planning du
Paul L. FAYE
prochain DP
Ch¨¦rif CISSE
Kalidou LY
D D a k a r
Voyage retour
- - - -
21

Annexe 3 : Outils utilis¨¦s pour le DP
Interviews communautaires
Historique du village
Arbre ¨¤ probl¨¨me
Analyse de la baisse de fertilit¨¦ des sols
Classement par ordre de pr¨¦f¨¦rence ou de priorit¨¦s des technologies
Analyse de la gestion du foncier
Calendrier de conduite des animaux et alimentation du b¨¦tail
Calendrier saisonnier des activit¨¦s des hommes et des femmes
Classement socio-¨¦conomique des m¨¦nages
Carte du village
Carte des ressources
Transect

NORD
SUD
Type de sol
Deck
Deck
Deck
Deck
Deck-dior
Occupation Parcours
mil/sorg ho
Mara?chage,arbo m i l
Mil
de l¡¯espace
riculture fruiti¨¨re Past¨¨ques
Arachide
I
(activit¨¦s)
Arbres et
-Sa/anes
-Combretum micranthum Tomate
-Acacia albida
-Combrefum micranfhum
arbustes
-Acacia albida
-Diospyros mespiliformis Oseille
-Diospyros
-Acacia albida
-Combrefum
-Ce/fis infegrifoiia
Manguier
mespiliformis
-Nguiera senegalensis
aculeafum
-Diospyros mespiliformis Citronnier
Azadirachta indica
-Gardenia eribescens
-Combrefum
-6alanifes aegypfiaca
-Andansonia digifafa -Anogessus liocarpus
micranfhum
-Piliostigma reficulata
-Leucena
-Piliostigma
-Pi/iostigma reticulafa
-Diospyros
-Adansonia digifafa
leucocephala
reficulafa
-8alanifes aegypfiaca
mespiliformis
-Acacia aibida
-Acacia albida
-Balanites
-Ce/fis in fegrifolia
-Nguiera senegalensis
-Moringa oleifera
aegypfiaca
-Alome
-Anogessus liocarpus
-Prosopis judiflora
-Borassus
-Nguiera
-Balanifes
aethiopium
senegalensis
-Securidaca
-Mitragina inernis
longipedonculata
-Bauhinia rufescens
-Piliosfigma reficula ta
-Balanifes aegypfiaca

Animaux
B¨¦tail en p?ture
Ch¨¨vre en p?ture
_
Bovins
(faune)
Ovins
Contraintes Absence d¡¯eau
Termites, passage
Termites
D¨¦gradation des D¨¦gradation des sols
pendant la saison difficile en hivernage Exhaure
sols
s¨¨che Inondation
Risque de divagation
en hivernage :
d¡¯animaux
passage difficile
Figure 1 : Transect du terroir de Keur-S¨¨gue
23