. 1 4 c . INTRODUCTION : ...
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1
4
c .

INTRODUCTION
: J’JSTIFICATION DE L ’ ETUDk~ CBJECTIF:~
L ’ i3qpmta”cicJ.n de s rendements par des r&thodes culturales nouvelles
et l’introduction de variétés plus productives peut poser des difficultés
en ce sens que les pertes alimentaires augmenteront à cause de 1 I ine;BXcac:i.tÊ
des m& thodes act~lles de manutention,
de stockage et de C,ransformation &:s
produits si on 11” ékzdie pas sérieusement la question de la pr6vention de ces
pertes. lti maillon par’siculii-yIment
important de la phase post+-&colte est; la
transformation des produits parce que revêtant depo ’txspects d’ordre économique,
technîqde , inais SLiit.CXk social n c ‘est un tr~~~ail piinible D independant dc
la période de l’ar&~, Xtiquel la feirw s&-kgalaise consacre en moyenne ent;re
1,5 et 3 heures par jour sur les 9 heures que requilkent les BCtivites
rrIs-@gères ii;. YACITX, 1977).
Il ne fait aucun doute que 1’ introduction de varie tés de mil et
sorgho plus productives et un pas vers 1’ autosuffisance alimentaire, 5 condi-
tion toutefois que ces variétés soient bien acceptées par les populations et
que des méthodes de transformation efficaces scient mises au point, ceci
“en tenant compte de<; conditions particulikes de mfkieu dans lesquelles ces
transformation devront être réalisées que des conditions de commercialisntior~
et; d’acceptation des produits finis par les consorm&eurs” (J .C. MICHE, 1979).
C ) est powquoi , en collaboration avec SR/Sorgho-Sud et dans le
c& du projet pi 1o.k de décorticage/mouture j nous irons 6tudié 1 ‘apt;it~de
à la kansforrr&ion de dix (10) variétés de sorgho (ce qui permettra de
Wfinir & l’intention des seïectionncurs des critères de qualité d’utili-,
sation pour les varié&5 en cours de sélection”) s ainsi que leur acceptab9liie
par les conswmüteurs.
Ces variétés améliorêes dorwn-i de très bons rendementc.
par rapport aux variétés locales (de 20~ à 2800 kg:‘l~;-:j et pr&enter? t une
&T:;eZ bcjlmc; &~~:j.:;+;;~ify ;XX m%.:va.i.sc; conditions ( &:heresse et mauvaises
herbes) bien qua s afin qu’elles expliciten-L tout leur potentiel de production,
il faille adopter desI m&hodes culturales appropriees (semis en lignes,
épandage d’engrais, scarclo-binages p&coces, e-k . *,) et utiliser des techniques
PGSt-tiCO% adequat .ss dans lc but de conserver juscpltau bout les acquis
j la. &col te. C!ette Etude se veut être une modeste contribution à. l’elabo-
ration de ce sysL+me qui va de la ptiparation du sol à la table du consomlatour.
Nous entendons ici praz transformation le processus qui, partant
de la graine, &le ~5. 1 ‘obtention d’un produit fini gui peut être la farine.
la semoule ou le sankhal. Elle peut se falrc en une seule fois ou bien en
deux temps qui correspondent alors au décorticage et à. la mouture.
La r6duction des cétiales en f%.rine est probablement le plus ancien
process~e industriel de transf’ormation alimentaire. Les: horranes pri.mitifs
krasaient les $%.ins de &U%~S entre deux pierres jusqu’à 1 ‘apparition de
la meule dormante bien plus efficace vers 4000 ans avant notre ère (hVLSE,
LAINGp 197’4) .
Les techniques traditionnelles de transformakion
des cétiales
sont la mouture par mwle dormante et la mouture au ~mortier de bois.

Dans le premier cas, 1'6crasement des gra!ns se fait entre deux
pierres plus 0.1 moire CJjYL kYki C$LE s do:)-1; re1l.e de dessous présente une légere
concavité pour le. réception des grtines. Celle de dessus est pIus petite et
est maintenue ü deux mains lors de la mouture. Le produit final contient 12
farine et le son. C'est une technique de ;noins en moins usitée. Quant à la.
mouture au mortier de bois, elle est plus g&érali&c et plus performante.
La transformation se fait en deux temps. Le grain est d'abord humecté lors-
qu'on l'introduit dans le mortier afin que le périccwe &de facilement scus
les coups de pilon. Apr+s cette première transformation, l.e son est sép&
par vanna@, brawage et lavage. On l.aisse ressuyer et les grains décortiques
sent remis dans t.e mortier (g&ral.ement plus gi?ancl que le premier) pour la
deuxième transforwtion en farine semoule et sankhal car on obtient plusieurs
granulom&rie~d, ce qui nécessite des tamisages tipétés et des repassasses au
mortier. La tra~?sforzaticn au mortier de bois se fait ainsi par la voie
humide et les produit: obtenus se conservent mal car il y a oxydation des
acides gras dont l'embryon est très riche et dégradation des protéines, ceci
d'autant plus vit.: que l'hurnidite est grande et la chaleur ambiante élevee,
Pour ce qui est de la transformation ticanique des cétiales au
Sénégal., c'est plutôt au niveau artisünal avec déccrtiqueurs et moulins tica-
niques à meules ou à marteaux. La transformation se fait là assi en deux
te‘mps : décorticage et mouture. Le décorticage se fait par abrasion, principe
qui consiste à user progressivement le grain de l'extérieur vers l'intérieur
(contrc;zirement: au procédé type blé tendre) afin d'éliminer le péricarpe et
le testa s'il existe, tout en maintenant la couche dlaleurone et l'endosperme
amylacé. Ce procedé est d'autant plus efficace que le péricarpe est friablle
et l'endosperme vitreux car la p&sence de grains farineux se traduit par
une baisse de rendement dans la mesure où ils sont uses plus rapidement que
les grains vitreux. aies organes essentiels de ce type de décortiqueur sont
les cones abrasifs tournant concentriqwment (décortiqueur COPIA - FAO) ou
les meules de carbortinldum Irtontées sur rotor horizontal (décortiqueur UU?),
Les graines ainsi decortiquées sont passées au moulin et L'on obtient de la
farine, de la semoule ou du sankhal suivant le tamis utilisé ou la distance
entre les meules. Il semble que les produits obtenus par ce procédé soient
plus stables eli stockage, toutes conditions égales ailleurs, probablement
parce que la plupart des micro-organismes pr&ents sx les enveloppes des
grains a ét& élimine avec le son lors du décorticage.
Dans ces essais, il ne slagissa.it pas dc dete~miner les réglage:;
optima pour chaque variété de sorgho, mais plutôt de comparer les diverses
variétés entre elles, de voir leur aptitude à la transformation par rapport
aux variétés Congosszané et Gor Gatna, ainsi que leur acceptabiliti par les
populations, Nous avons donc utilise les sglages determinés lors de pr&cédcnts
essais, à savoir :
- 900 tours/mn et ventilation C2 pour le d&zorticage ;
-3600 tours/mn, hauteur d'admission 7 ~wn et tais de 0,5 n..
pour la mouture.
Il y a. eu 2 répétitions pour chaque traitement au décorticage, la
quantite de graines imput étant de 4C kg pour chaque r4pittition, tandis quail
y a eu .3 r+pétiticins à Ya mou-t;clre, la quantité transITont& &tant de 3 kg
par r&étition.

3
Pour toutes les varié-t& 1 l c tempe de séjour dans la chambre
de décorticage avant l’ouverture de la trappe de sortie de graines décoP-
tiquges a éti! fixe à fi minutes, c’est-&-dire la limite maximale deteminéc
précédemment sur toutes ies cér&alcs confon.dues.
Pour chaque opération, nom avons calculé le taux de dkorticage,
le rendement horaire au deccrticage et à la moutu~, Cainsi que la consorimation
spécifique au &corticage et à la mouture.
On obtient lo tableau suivant qui donne aussi des indications SU.~
la XJitrcsité et le poids de 1CCO graines. Il est à r~appeler que toutes 1~s
vwié@s at@lt:2&ev soLmise à l’css& n’ont p* de couche brune et pos&deni;
un endospenne jaune. Seul~: la SSV-4 est anthocyar&? avec Cor Gatna et
Congossané.
Le taux de décorticage varie de 24,23 % â 34,ll ?A avec une moyenne
de 29,66 Y<, ui? Ccwt type de 3’3 et un coefficient de variation de 11 s. Avec
Ic: décorticage ma’-tuel , ce %aux varie de 22 à 25 $ en moyeme. Il est évident
que les taux obtenus avec le décorticage rrkanique
sont excessifs car le
rendement en farine s ’ en ressent et, chose plus impo:rt:zte, la qualité nutri-
tive du produit final diminue. En effet, la majorité des vitamines ( thiamine,
riboflavine , niacine B vit. B6, acide folique, acide pentothémiquc et biotine)
et des protéines de bonne qualité sont concentties dans les parties externes
du grain (couche d’aleu~ne) de telle sorte qu’un décorticage pousse élimine
une bonne pa.rt de ces éléments nutritifs indispen.sabl!ee & 1 ‘entretien des
adultes.
tin saiC que la. qual.i.-t;é du décorticage dépend de plusieurs factems
parmi lesquels le ter~~.~, de sé jo:.w avant 1 ‘ouvertwe Cie la tr‘eppe de sortie,
l’humidité du grain, ses diwnslons , ses propriétés structurcl2o-rrkcaniques
l’ouverture de l’admission des grains, la vitesse de rotation des meules et
l’airation. Nous somfles partis de 1 ‘hy~~othèse que toutes les graines avaient
la même humidit& ou des huMdit& en tout cas -très proches.
:.A temps de sejour égal, on note une cor&lz&ion entre la vitrcsits I
le poids de 2CCO graines c’est-à-dire la grosseur des. graines, et le taux dc:
décorticage . sui mnt .le principe du décorticage par abrasion’ la pratique
a démontr4 que plus la VitrcJsit& est r&duite,
c ’ est-à-dire plus le glz’ir: e,~k
farineux, plu”3 le ta.~~ de décorticcagc est élev6 et donc davantege le taux
d’extractioll diminue parce que p~r&oisCment la r&istance nSka.nique du grai.n
est moindre et favorise ainsi une abrasion rapide. Il er est de même des
graines de petites diwnsiow parce qu’elles ne sont;. jarr~is en contact direct
avec les disque s 0:~ 1~s cônes abrasifs et les parois internes de la chambre
de décorticage, et 1~: mouvement rotatif de rechange est assez lent à cause
de la force centrifuge !ainsi c-S%e, ce qui fzit que les graines du milieu ;IE
subissent que le ~?rottement entre elles alors que les grair-w périphériques
subissent à plCij.1 1~ transformation. Dars ce cas, si 1’ on ve\\A que toutes ICS
graines soient decor-C@&es’ il .faut nécessairement accepter un fort taux
de décorticage e Ainsi. donc, la vitrosité et la grosseur des graines influer!::
directement sur la qualité du décorticage, toutes cwditions égales ailleurs :
l e dfkorticage est facilité par une vitrositi élevée, C~YI ezdosperme volumineux:
et une enveloppe assez friable.

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s Rendement ho-
: CON~01GMA.TION SPECIFIQUE
? Vitmsit~ .,Poids de
! T<aux de dkx-L
, Rendement ho-
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; raire au d&co> ; raire à la
hl/E;q)
! (0
!lcooo @xii- f ticage (%>
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; mouture (kg/n) i-
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= 29,66
M = 10,46
2 = 11,55
jq =
22
F = 3,3
0-L U,64
' e-b
1 , A+I
W=
x,54
cv =
11%
CV=
6,08%
cv = 12,5g
cv= 7%

5
Dans la moutu!l?, la vitrosit et la grosseur des grains ont une
infiuence directe sur ‘La consommation spécifique de carburant : plus la vi-
trosi t6 es8 t, grzndo 9 autant la. consommation .sp&Afique est élevee : il en est,
de même de In Cgrosseui~ dos grains. On corjoit aisement que les grains les
plus durs demanden~t d ’ wartage d’energie lors du broyage que les grains
farineux, iOUt; r:Otl’I;l~ ICS g.tWSSCS graines requièrent plus d’actions d I impact
avec les martwux c-t. le tamis que les petites graines ci l’on veut les réduit
en partizoules de m&,es dimensioils .
Il semble donc: que lc dkorticage ct la mouture aient des exigences
divergentes et, qu’ i.1 soil: impossible de les satisfaire en même temps. Toutes
les variétés cpe nous avons test&s se prêterA bien 3. la transforwation mais
les. c.onditiorw optimAes diffeient : les variétés farineuses devront se jour-
ner moins dans la :~.hambre de d&orticage,
cec3. afin de rsmener le taux de
décorticage à dc;A ~$I.F:‘~.uY; inferiAeures ü 25 ?4. Il es-t important de calibrw
les graines si 1 1 on ,qJc+.lt; obtenir une premiere trarsfornntion homog$no,
surtout quand i.! !S i a#t de graines de petites dimensions.
D’une ï’<%or? gi:né~~.le, nous pouvons dire, B 1’ intention des
sélectionneurs 9 que .!.es caractéristiques technologiques permettant de définir
une bonne aptitude 3 la transformation sont :
- un p&i.carye incolore, translucide et souple
- un &lbumen volumineux
- un germe moins adhérent
- urïc vitrosit réduite
KCIFTABILITE
ET CONSERVATION
Nous avons procédé à la vente et à la distribution gratuite ci.es
produits de mouture, ceci afin de recueillir l;avis plus ou moins objectifs
des populations <:onCe:t”I?aiit CG t'io~wea~ mode de transf,orrnation du sorgho et de:;
cér$ales en g&&x.l,
Du point do vue de 1 iacceptatiori des produits finis, il faut dire
qtne les vadé tés a.i-.thcCJaGe wa ou avec couoho brune se sont pas acceptk; par
les populations 5 ca.~? de leur aspect ma% auatii. et surtout parce qu t elles
coiffèrent au COUSCOUL: u11 goût amer. D’autre part, on sai.2 que la pr&ence ,jes
polyphénols ti&.i?: c?’ me facor app&ciable i. ‘utilisation des proteines, ce
qui est un véri kble handicap. Il est twhniquoment possible d’ enlever
erki &emon-c 1 a coucl~e brune 10 rs du décorticage mais le rendement net en
produit fini 6 I en trouve con sidérablemerk r&uit (perte econamique) et la


7
B I B L I O G R A P H I E
A.C.C.T., 1980 - L1atilkomtion des systèmes post-6colte en
Afrique de l'Ouest
A.C.C.T. Paris
C:.E.E.M.A.T.,19?&
!-%-WL de conservation des produits agricoles
tropicaux
'.i;,e&niqucs rurales en Afrique
S.E.A.E. Paris
C.I.T., 19'79 - La ccnswvation des derx&es alimentajxs cultivées
en climat humide.
CW.ture technologique
Ab?ELF i%NTRE2&/PARIS/DMAR
MJLSE, LAING, PEARSON, 1980 - Sorghum and tke Millets : their compositior:
and nutritive value.
Academic Press LONDON/HEW YORK!TCRC$?TO/SYDlVEY/SAi\\ F'FWGIZCC~
YACXUK, G.,1980 - Postiarvest technology in Senegal : Current practicc-s
arld fWu.re needs.
1.D.R.C. MR 13.