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DYNAMIQUE ~DES POPULATIONS
DES PRINCIP'AUX RAVAGEURS
IliES CULTURES MARAICHERES

AU SENEGAL
CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’HORTICULTURE
CAMBEREiNE - DAKAR
Ê
.
fItPUBLIQUE D
U

SPNlkGAL
SEC6ÉTARIAT D’ÉTAT A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TEGHikE
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. . .
I N S T I T U T S É N É G A L A I S D E RECHEFiCHES A G R I C O L E S ,\\
,
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I
P

TABLE DES MATIERES
Page
1. Introduction
2. Données climatologiques
3
3. Quelques méthodes utilisee pour les études de dynamique
des populations des insectes
8
3 . 1 . G6néralités
8
3.2. Méthodes utilisées
8
3,2.1. Photd-q@?xne ( piège !lUr,in.@uX )
9
3.2.2. Chimiotropisme
13
3.2.2.1. Généralités
13
3.2.2.2. Les attractifs
13
3.2.2.2.1. Les attractifs alimentaires
13
3.2.2.2.2. Les phéromones
14
3.2.3. Les "tropismes colorés"
20
4. Dynamique des populations des principaux ravageurs des
cultures maraicheres du Sénégal
22
4.1. Les Lépidoptères
22
4.1.1. Heliothis armigera Hbn
23
4.1.2. Plutella xylostella L.
54
4 . 1 . 3 . Hellula undalis F.
67
i
4 . 1 . 4 . Spodoptera littoralis Boisd
72
4.1.4! Agrotis ypsilon Hfn
78
4 . 1 . 5 . Les ravageurs du chou
81
4 . 1 . 6 . Cryptophlebia leucotreta Heyr
85
4 . 1 . 7
Daraba laisalis Wlk
97
4.2. Les Diptères et les Hemiptères HomoptGres
99
4.2.1. Les Diptères
99
4.2.1.1. Dacus vertebratus Bez et ciliatus Lw.
100
4.2.1.2. Ceratitis capitata Wied
104
4.2.2. Les Homoptères (Jacobiasca lybica)
107
Annexe 1 - Calandrier d'apparition des principaux ravageurs
Annexe 2 - Importance relative des ravageurs
Annexe 3 - Liste des insectes ravageurs, parasites et prédateurs.
Bibliographie.
1.. /

INTRODUCTION
Au cours des deux dernieres décennies, le concept de lutte intrlgr&e
s'est de plus en plus impose comme moyen rationnel et pratique de surmonter
les probl&mes posés par les ravageurs des cultures.
Ce sont les khecs et les desastres -résistance des insectes, apparition
d'autres ravageurs, résidus toxiques, destruction des ennemis naturels . ..-
provoqués par l'emploi quasi exclusif des pesticides organiques SyntMtiques
et chimiques pour combattre ces ravageurs qui ont suscite en grande partie
l'int&& porté aujourd'hui à la lutte integrée. L'utilisation intensive de
ces pesticides chimiques ndgligeant notamment les aspects fondamentaux de la
dynamique des populations du ravageur a été le défaut principal de cette
methode (Falcon, Smith, 1973).
La F.A.O. (1967) donne la définition suivante de la lutte intdgr6e :
"un syst&me de lutte aménagée contre les ennemis des cultures qui, compte
,tenu du milieu particulier et de la dynamique des populations des esp8ces
considérées, utilise toutes les techniques et methodes appropri&es de façon
aussi compatible que possible en vue de maintenir les populations de rava-
geurs à des niveaux oQ ils ne causent pas de dommages économiques".
Cette méthode consiste donc à envisager tous les moyens propres & oom-
battre un ravageur et les possibilités de combiner harmonieusement ces moyens
pour en faire un ensemble cohérent. C'est l'integration de toutes les m&hodes
de lutte connues contre un ravageur donné -lutte chimique, lutte biologique,
m&hodes Cultur&es et sanitaires, surveillance constante des ravageurs,
prévision ou avertissements phytosanitaires- (FAO, 1971).
On devine l'importance de ces deux derniers points, surveillance des
ravageurs et prévision puisqu'aucune mesure phytosanîtaire ne doit &re
prise contre un ravageur à moins que sa prdsence ne soit attestee et que
l'on s'attende $ ce qu'il provoque des pertes Economiques ou qu'il en ait
déja provoqué.
11s permettent également d'arrêter des "seuils économiques" c'est-a-
dire de determiner.les po$lations maximales de ravageurs que l'on peut
tolérer à un moment et en un lieu donné sans subir pour autant de pertes
iconomiques. 11s évitent les traitements si leurs populations ne sont pas
assez importantes pour provoquer des dég&s nettement supérieurs au coQt
du traitement.
.a. /

2.
Poursuivant ces deux buts importants de dhombrement et de suivi
des populations des ravageurs, ce rapport fait le point des cltudes de
dynamique des populations des principaux insectes nuisibles aux cultures
marafch&es, réalisées au Centre pour le DIsveloppement de I'Eiorticulture
de Cambérène et dans la Région du Fleuve Sénégal.
Avant de décrire les m&%odes d'études utilist4es et d'en donner Les
r&ultats, une première partie sera consacrée à un ragipel de Xa climato-
logie du Sénégal et de la Presqu'île du Cap-Vert en particulier.

3.
.
2. DONNEES CLIMATOLOGIQ?lES
.
Les facteurs &zologiques tels que température, humidité et précipi-
tations, jouent un r81e essentiel dans l'dvolution temporelle des popu-
lations d'insectes. C'est ainsi que la température détermine la duree
de leur développement , le nombre de générations annuelles : chaque insecte
poss&le en outre une tempt-rature préferentielle.
Il est donc important de replacer dans leur contexte climatologique,
les observations entomologiques qui font l'objet du rapport,en r&umant
les principales données metéorologiques des zones d'étude.
. Le Sénegal,entre les latitudes 12'30'-16' 30' de latitude Nord, se
trouve entierement situé dans la zone de climat tropical à longue saison
seche. Il est de tradition d'opposer cette saison h la saison des pluies
ou "hivernage". Néanmoins, pour la région de Dakar, l'expérience paysanne
discerne six saisons en cours d'annee (Péliçsier,l966):
- la saison du "heug*' & ondées trk lGg&zes, faisant figure de
"saison fraîche" (décembre - janvier),
- le coeur de la saison seche caractérise par la prédominance des alizés,
- la saison chaude et aride marquee par l'harmattan (mars - avril),
- une saison de transition en mai-juin, dit "printemps senégalais",
caractérisee par un temps chaud et humide, marq&e par la floraison
de nombre= arbres et arbustes, avant les premières pluies ,
-'l'hivernage" ou saison des pluies caractérisé par des vents du secteur
ouest ou sud -juin à octobre- ,
- la fin de l'hivernage, jusqu' a la mi-novembre, saison de transition,
peu pluvieuse mais humide et chaude.
.
On distingue quatre types de climat au StlnGgal (De Lannoy, 1975) :
- le climat Soudanien, tropical nettement continental à saison des
pluies unique et s'étendant sur tout le Sénégal excepte sa peripherie.
L'Harmattan y souffle durant 4 à 6 mois de l'année et les températures
moyennes annuelles s'inscrivent entre 27,2OC (Diourbel) et 29,5OC (Matam).
Les pr&ipitations annuelles sont inférieures ou supérieures à 1000 mm
selon que l'on est en zone nord (Kaolack, Diourbel, Mata& ou sud-soudanienne
(Tambacounda, Kolda).
. . ./

4.
- le climat SahBlien, sud-saharien, délimité par les isohyètes annuelles
250 et 500 mm couvre la région du Fleuve de Podor â Matam et le Fer10 sep-
tentrional. L'Harmattan y souffle presque toute Z'annBe et la saison des
pluies dure à peine trois mois ;
- le climat *guinéen est caracterise par une pluviom&rfe dtspassant
les 1500 mm, une faible amplitude thermique , une humidfte abondante et un
hivernage d'environ quatre mois et demi ;
- le climat &bcanarien, en bordure de l'Océan, de la Mauritanie à la
Presqu'Sle du Cap-Vert, concerne le Centre pour le Developpement de L'Horti-
culture.
Ce clJ.mat est dominé par 1'Alizé BorBal marîtime issu de l'anticyclone
des Açores dont l'influence se fait sentir jusqu'â 60 km de la cdte a
l'Ouest d'une ligne parallèle à celle-ci.
L'influence marine du courant froid des Canaries se traduit par un
air plus frais et une hygrometrie plus elevée que dans les régions voisines
soumises â l'influence des vents chauds et secs. C'est ainsi que pendant
la saison seche, il existe une opposition bien marquée entre la côte ou
règne 1'AlizB atlantique et l'intkieur du pays 013 règne 1'Harmattan.
Cet Alizé Borea maritime retarde aussi l'établissement de la saison des
pluies par rapport aux régions de l'intérieur situées â La même latitude.
Le tableau 1 résume les principales données climatologiques de
quatre stations du Senégal.
l . . /

Tableau 1
: Donn&es météorologiques (1975 - 1980)*
Température (OC)
oy des
max.
30,3
31,0
T. (10,0:1979)
35,8
18,8
53,3,
24,4
T. (21,1:1979î
51,2
25,7
76,8
0 (42,9:1979)
73,G
.5" , 6
91,G
!
1
0 (6
23‘5
..--
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F
St-?.louis
33,0
T.
20,8
POdOK
34,3
T. 110,3:19801
12,8
C.D.H.
24,8
0 ( 2,4:1980)
52,6
Ziguinchor
36,0 .
0 ( 4,6:1980)
22,0
25,o
I
17,2
32,4
27,8
18,6
36,4
20,9
16,9
24,9
27,4
18,l
36,9
A
St-Louis
25,l
18,2
32,1
Podor
30,2
21,6
39,0
C.D.H.
21,6
18,3
25,0
Ziguinchor
28,4
19,2
37,5
T.
: traces

.é relative (%)
_c_-.-._. .._
Mois
Pluviom&trie
MO~ des Moy de
min.
max.
St-Louis
43,9
87,5
Podor
12,7
54,5
C.D.H.
66,O
91,8
32,8
91,8
s t-Louis
73,2
Podor
44‘7
20,3
69,3
C.D.H.
77,6
55,5
90,o
66,2
89,0
l
j:

Z iguinchor
72,4
51,7
95,2
40,2
76,8
62,6
90,2
Podor
44,6
58,O
32,7
83,0
i
C.D.H.
71,l
76,8
66,6
87,0
Ziguinchor
2?6,9
i
81,6
64,8
98,0
I
St-Louis
58,7
78,7
65,2
92.5 \\
80,3
6315
;
39,3
88,3
I
C.D.H.
'126,8
79,5 i
69,4
1
89,6
"
Z i g u i n c h o r
380,3
84,0 :.
69,3
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99,3
,:
I
o\\
.

i
Tamp&ature (OC)
l
Bumfdfté relative (B)
Mois
Stations
Moyenne
Moy des
Moy des
Pluviom&rie
.Moyenne . Moy des
Moy des
mens.
mfn.
max.
bd
mens.
min.
max.
calculée
calculée
,
I

z
I
S
St-Louis
29,0
25,s
32,5
106,8
7?*7
61,?
9317
Podor
31,l
25,l
37.2
79,l
63,s
38,2
88,8
C.D.H.
27,6
24,1
31,0
139,5
82,s
72,0
93,0
Ziguinchor
27,l
22,9
31,s
273,7
83,8
67,3
99,8
0
St-Louis
28,s
23‘3
33,7
18,s
68,3
45,3
91,7
Podor
31,5
23,8
39,1
6,6
47,5
22,0
72,3
C.D.H.
27,s
24,0
30,8
20,7
77,8
64.6
91,o
Ziguinchor
28,l
22,9
33,2
9417
78‘8
58,7
99,3
N
St-Louis
26,7
19, i
34,2 <
T.
51.3
23,s
79.0
Podor
27,4
19,7
33,7
T.
32,8
16,3
49,0
C.D.H.
25,9
21,8
29,9
3,1
io,o
50,o
90,o
Zkguinchor
26,5
19,7
33‘7
14
68,4
40,8
97,7
D
1
St-Louis
24,6
f
16,7 f
31.6
i
2,7
I
50,o
23‘3
76,5
Podor
24,7
17,2
3213
.
2,8
34.7
17,5
SO,8
C.D.H.
23,2
20,l
27‘1
3,s
6911
48,6
89,6
Ziguinchor
24,5
16,9
32,7
2,a
63,2
33,2
92,5
i
Donn&es du Service M&éorologique de 1'ASECNA
xi
Données de la Station Météorologique du Centre pour le Dêvelopp-ent de 1'HOrtiCulture -
-4
Ca&&%ne - (1976-1980) -. (De Lannoy, 1976, 1977 , 1980)
.

c’
ii
.-
HAt?MATTAN
SOUDAN0 -SAHELIEN,

\\J-
~--~-___---------------------
SOUOANI EN
‘-- tPOOmm
S’U B G U t N E E N’

8.
3. QUELQUES METXODES UTILISEES POUR LES ETUDES DE D-QUE DE POPULWION
DES INSEC'#ES
3.1. GBn&ilitBs
3.1.1. Dclfinition de "dynamique des populations"
La dynamique des populations peut se definir comme 1'6volution temporelle
de la densitd, les diverses modifications dans le temps du nombre d'individus
qui constituent la population étudiee.
3.1.2. Les TROPISMES dans la vie des insectes
La vie des insectes est conditionnée , en grande partie, par ce que.l'on
nomme les "tropismes"' ; le tropisme &tant la réaction d'un être vivant sous
l'effet d'une excitation qui le stimule, d'ou le nom de "stimulus" donn6 ii
la source excitante. Ce stimulus peut être de nature uari6e : lumi&e,chaleur,
odeurs ou pesanteur. En fonction de la nature du stimulus, on parlera
respectivement de phototropisme, de thermotropisme, de chimiotropisme, de
g6otropisme...
La reaction de l'insecte pourra être différente selon ses affinités pour
le stimulus. Il sera attiré par lui ou il le fuira.
Dans le premier cas,le phototropisme sera positif et dans le second cas,
négatif (Lhostel 1979).
Phototropisme et chimiotropisme sont les tropismes les plus utilisis
dans les études de dynamique des populations. Les "tropismes color&",
exploitant la faculté de perception des couleurs que passadent les insectes,
sont Bgalement fr&uemment utilisés pour ces Btudes.
La premiëre partie de cette note decrit les méthodes utilisées et
rappelle quelques notions th&oriques ; la seconde partie analyse les résul-
tats concrets obtenus au Centre pour le Dtsveloppement de 1'Horticulture de
Cambérène. Ils concernent l'&olution temporelle de la densit4 des principaux
insectes nuisibles aux cultures maraîchères.
. . . /

9.
3.2. Méthodes utilisées
r
3.2.1. PBCYPCTROPISME
3.2.1-l. GdnBralités
Depuis très longtemps, le phototropisme positif des insectes, c'est-à-
dire l'attirance exercée sur eux par la lumière, est utilisd pour prot6ger
l'homme ou les cultures. La source lumineuse est soit une lampe a ac&tylène,
une lampe à gaz de type camping ou, quand l'éfectricit& est disponfile une
lampe à incandescence ou une source de rayons ultraviolets (Lhoste, 1979).
Notons que ce sont surtout des insectes à activité crépusculaire ou nocturne
qui sont captures.
Deux types de pièges peuvent être utilisés : pour le premier, la source
lumineuse est Plac&e à quelques 20 cm au-dessus d'un rdservoir rempli d'eau
-fond de fat- à laquelle on ajoute un "mouillant" -savon-. Les insectes
viennent voler autour de la lampe et tombent finalement dans l'eau OQ ils
se noient. Ces pièges conviennent peu pour les btudes faunistiques, car les
insectes sont souvent abîmés par leur passage dans l'eau.
Le secand type convient mieux pour ce type d'études, c'est le "piage
sec" . Il existe de nombreux modèles. Nous décrirons le piege de "Rothamsted"
que nous avons utilisé pendant deux ans.
3.2.1.2. Description du piège de "Rothamsted" (fig 1)
Comme la plupart des pièges secs, le piège de Rothamsted comporte deux
dispositifs principaux :
- une source lumineuse éclatante attirant les Insectes dans le voisinage
immédiat d'une trappe en forme de cône donnant acc&s à un recipient collecteur :
- le piège lui-même qui doit faciliter les captures mais aussi empêcher
l'évasion des insectes ; souvent, un entonnoir aboutissant dans un recipient
collecteur contenant une substance volatile toxique assurant une mort rapide
de l'insecte, nécessaire pour une détermination aisee et l‘obtention d'insectes
intacts (Le Berre).
. . . /

10.
La source lumineuse --GI@ laz?e de 200 W,OU de puissance inférieure,à
incandescence ou a vapeur de mer-cure est entourée de plaques de verre formant
un plan incliné extérieur menant Pes insectes vers la lumière et un plan
incliné intérieur menant au récipient collecteur.
Les quatre grandes plaques de verre externes, tenues par des carni&res
en aluminium, forment une pyramide tranquée à quatre ci)tAs , arrivant a
quelques cm du sommet, au centre du Pi&ge. Les quatre petites plaques inter-
nes forment une pyramide tronqu&c renversée, sorte d'entonnoir, aboutfssknt
$ l'ouverture du réc%pient collecteur.
Ce piego est comme une "maison de lumière" diffusant dans toutes les
directions. Un toit protsge le tout des intempéries. L'entiereté du piège
est peint en noir pour dissuader les insectes de s'y fixer,
Une minuterie allume et éteind La lampe 81 heures fixes.
Plusieurs produits peuvent ltre utili&s pour tuer les insectes : Ile
cyanure de potassium -beaucoup trop toxique et dangereux a la manipulation-,
le tétrachlorure de carboner le tetrachlorbthane ou le trichlor&hylene
vers6s sur un bloc de platre COUL~ dans le fond du bocal ; leurs vapeurs
Xourdes évolueront lentement en restant assez concentrees. L'extérieur du
bocal est peint en noir opaque pour qu'aucune lumière ne s'échappe sous le
piege (William, 1948).
Notons sa conception compliquée, son montage &5licat d0 & l'agencement des
plaques de verre et de métal et son transport malafs4.
Remarques :
I
Le spectre de la kmpe joue un rCile important ; les meilleurs resultats
sont souvent obtenus avec une source de lumittre possddant un spectre étalé
vers le proche ultraviolet (lampe à vapeur de mercure).
L'intensité de la source lumineuse est également importante, le rayon
L
d'action du piGge dtant fonction de celle-ci ; son augmentation Gtend le
champ d'attraction du piège en sachant toutefois qu'upe trop forte internit
lumineuse devient vite répulsive faisant diminuer àe nombre de captures.

i
:

3.2.1.3, PossibilitSs et limites du piegeage lumineux
.
Ce type de piégeage permet des études de taxonomie :
apparition de nouvelles espdces , inventaire des espèces presentes sur un
terxkoire donne, vaxiations morphologiques des espèces. II permet egalement
des études de biogéographie : r&partition des espc?ces, délimitation des
habitats..., des études d'éthologie et de dynamique des populations (Le Berre).
*
Les inconvenients de la methode sont multiples.
En fait, le nombre de captures obtenu par piège depend de quatre groupes
de variables : le niveau des populations de l'insecte au moment du piegeage
qui est la variable étudiée, les caractères ethoiogiques et physiologiques
propres aux insectes, les qualités du piege utilisé aussi bien que du rayon-
nement lumineux et les conditions météorologiques du moment.
Celles-ci peuvent agir sur l'activite des insectes (temp&ature, vent, humi-
dit6 de l'air) ou sur le pouvoir attractif du piège (nébulosit6, phase de
la lune).
Les captures peuvent donc varier au gré des conditions climatiques, en dehors
de modifications du niveau des populations présentes qui est le facteur Etudié,
Comme ce système n'est pas sélectif, la masse d'insectes r&oltGs est
parfois si importante -en saison des pluies- qu'il est fastidieux de les
trier surtout qu'ils sont souvent très abîmés.
Ce système de piégeage est trop dependant d'une source d'électricité,
inconv&nient grave excluant son emploi dans de nombreux endroits... sauf si
l'appareil se branche sur une batterie ou s'il est aliment6 par un groupe
6lectrogène.
Les variations d'efficience d'un piège B l'autre, d'une nuit à l'autre,
d'un site a l'autre sont plus sérieuses qu'avec d'autres pièges car les pièges
lumineux sont enti&ement artificiels , se basant sur le dérangement du compor-
tement normal de l'insecte (Le Berre).
Pour ces diverses raisons, nous avons donné notre préference a d'autres
types de piêgeage tel que le piégeage par phéromone sexuelle de synthiae
décrit dans la suite.

12.
)i
\\


13.
3.2.2. Le CHIWoIpRçIErISME
3.2.2.1. G&wkalftBs
Les &iiges lumineux ne sont plus guew utflisi9s art nquwn8maa py4ferons
exploiter le chimiotro&kne des insectes c'est-à-dire leurs r&actions devant
le go& ou &"Odeur d'une wbstame chimique.
L'importance des stimulus olfactifs est tr& grande chez les insectes
tant leur sens de l'odorat est aiguisé.
Ils leur permettront de trouver la
plante-hbte, de rechercher le sexe oppose, de choisir un lieu de ponte...
11 existe des anti-appétants qui inhibent l'appétit des insectes, des
r&pulsifs qui provoquent leur fuite. En dynamique des populations, ce sont
surtout des attractifs qui sont utili&s, des produits qui poss&lent des
propri&As &t.ractives vis-&-vis des insectes. Nou8 les diviseronm en deux
grands groupes, Les attractifs alimmt&ires et las phércj&ones.
3.2.2.2. Les attractifs
3.2.2.2.1. Les attractifs alimentaires
Depuis longtemps , on utilise de l'eau Sucr&e, des fruits nuw&bo... pour
capturer mouches ou papillons nuisibles dans des "pieges 12, mmches".
PLUS récemment, des chercheurs ont constat4 que les hydrolysata de
protdine attiraient de nombreux dipteres phytophages dont plusieurs espèces
de Damas et Ceratitis capitata. Dans la pratique, on exploite cette faculte
en m4langeant ces hydrolysats a un insecticide , avant de pulv&iser le tout
sur le feuillage. Les mouches attfrks par l'hydrolysat absorbent celui-ci
en mllme temps que l'insecticide. Cette mithode a l’avantage de réduire la
quantitta d'insecticide utllisd d'où le coQt du traitement puisqu'elle ne
necessfte pas la couverture totale de la culture. En effet, les mouches des
parties non traitees
sont attirhes par l'hydrolysat des parties traitSes
et s'empoisonnent. De plus, on m&nage L'entomofaune utfle qui se trouve sur
les parties non traitées de la culture.
Néanmoins, l'attractivitd de ce genre de produit s'exerce sur de faibles
distances et Zeur dégradation par fermentation est tres rapide. Leurs perfor-
Paances sont contradictoires comme nous l'avons constat6 lors d'essais contre
Dacus vertebratus et ciliatus sur cucurbitacées (ColZirïgwood et alii, 1981).
. . . I

14.
3.2.2.2.2. Les phéromones
3.2.2.2.2.1. Généralités
.
Les attractifs alimentaires sont des subwances étrangères c9 l'insecte.
Les phéromones sont des attractifs d'une puissance bien supclrieure, ilabordes
par l'insecte lui-m&ie et définies par Lhoste (1979) comme des “porteuses
de message". Chez les .l.nsectes, la fonction de communication entre les indi-
vidus est assurée en grande partie par un système complexe base sur l'dchange
de messages chimiques.
Les phéromones des insectes se definissent comme des substances chimiques
libérées 21 tres faibles doses dans l'environnement externe induisant chez les
autres individus de la même espece des modifications soit du comportement,
soit du développement sexuel. 11 existe différents types de phéromones :
- les phéromones d'alarme informent d'un danger et provoquent la fuite;
- les phéromones d'agrégation rassemblent pour le combat ou 1'8migration;
- les phdromones de marquage permettent aux insectes de trouver leur nour-
riture et leur chemin;
- les phéromones sélectives maintiennent le système de castes dans une
colonie chez les insectes sociaux (termites, fourmis...) ;
- 16s pheromones sexuelles incitent les mâles a voler vers les femelles
pour l'accouplement.
Ce sont ces dernières qui nous intéressent plus spécialement et qui nous ont
permis d*&udier l'évolution temporelle des vols de plusieurs LBpidoptères
partfculfèrement nuisibles aux cultures maraîchères du SBntSgal.
Q
.
Les phkomones sont produitespar des glandes exocrines sp&iali&es,
situ6es en différentes parties du corps
;' ce sont des.substances liquides
libirées en jets, gouttelettes, gaz, aérosols... par des organes r&glables
en forme de buses, d'applicateurs r&ractables, de coussinets d'evaporation
pour l'émission à des doses contr61ées.
.
Les phéromones.sexuelles sont reçues la plupart du temps par des cellules
receptrices spécifiques des antennes des Upidoptères, par exemple, c5quipées
pour recevoir les signaux moléculaires.
. . . /

15.
Elles sont gén&ralement emises par les femelles pour attirer le male en
vue de l'accouplement.
Secrétées à très faibles doses, elles peuvent &.re perçues 8 des
concentrations très basses de l'ordre du wnogramme (1O'9 g) et à de
grandes distances dépassant souvent 1 km, allant parfois jusqu’& 10 km
comme chez Bombyx mori) le ver à soie (Olsen, 1974). Cette distance de
r&eption est fonction de la volatilité du produit, du degr8 de diffusion,
de sa stabilitts dans l'air, du vent et bien sQr de la sensibilité olfac-
tive du rcicepteur (Soenen, 1975)
Ns réception de l'attractif sexuel, le papillon mâle s'oriente
contre le vent et suit un vol ascensionne1 jusqu'à la découverte de sa
partenaire.
.
S'il fallait autrefois plus d*l million -1,5.106-de femelles pour
isoler quelques mg (12 mg) du compos& actif de l‘attractif sexuel -bombykol
chez Bombyx mori) isolée en 1961 par Butenandt et son Équipe-, la chromato-
graphie en phase gazeuse, les électro-antennogrammes (E.A.G.) permettent
de proctsder plus rapidement pour identifier les substances attractives des
insectes en n'utilisant plus que 50 d 200 extremittss de femelles ; en effet;
la réponse nerveuse â une bouffee d'air contenant une quantite dtltemis&e
de phéromones peut être interceptae et mise en Evidence sur un oscilloscope.
Les essais en plein champ permettent de v&rifier l'efficacit8 des composants
~SO~&I de cette façon : ce sont souvent des alcools ou des aclstates insa-
turés avec 10 a 18 atomes de carbone (Olsen, 1974).
3.2.2.2.2.2. Utilisations pratiques
Si l'utilisation de femelles vierges vivantes soulevait le probleme
de l'blevage, la mgthode du piegeage à l'aide de pheromonsssexuellersynthé-
tiques est très simple.
La pheromone est libérée au moyen d'un diffuseur qui concurrence une
femelle vierge et qui possêde une durt-e de vie acceptable. Pour cela, on
impr&gne une capsule de caoutchouc, de plastique ou de cellulose avec une
petite quantité de phgromone qui diffuse progressivement dans l'atmosphère
avec une intensite proche de la femelle, placée dans un Pi&ge simple,
facile à manipuler, bon marché,assurant une capture optimale. Celle-ci
peut être influencee par la taille, la forme, la couleur et L'emplacement
des pieges sur Le terrain.
. . . /

Jusqu'a pr&Sent, les phéromones de synthèse sont principalement
utili&es pour les piégeages de surveillance. Ceux-ci permettent de
déterminer l'abondance saisonnière des insectes et leur moment d'appa-
rition, élément essentiel pour intensifier les observations au bon momentr
dkider des traitements, lutter avec plus de precision et limiter les
interventions aux périodes où celles-ci sont n6cessaires.
On peut envisager deux autres utilisations des phéromones : les
captures de masse et la m&hode dite de "confusiqn".
Les "captures de masse" visent 6 attirer et a ddtruire tous les edlles sur
la surface a protéger. C'est la m&hode d'agr8gation.
Par contre, la methode de “confusion" consiste a imprdgner r8gull~rement
et de façon continue l'atmosphere de la surface à protdger avec une concen-
tration de phdromone telle que soit interrompue chez le mble la perception
des signaux chimiques émis par les femelles ; cette saturation de l'atmoa-
phare pur une substance attractive sexuelle empéche les &Iles de localiser
les vraies femelles empkhant ainsi l'accouplement. Cette mdthode a daj&
éte testde dans plusieurs pays et en particulier, en Egypte contre
Spodoptera littoralis, la noctuelle du cotonnier.
Depuis 1979, nous testons au C.D.H. de Camb&éne et dans la ragion
du Fleuve SBnBgal plusieurs types de Pi&ges I phéromone seacuelle de
synthbe :
- les Pi$ges à glu, mod&le MONTEDISON
modèle ICNIIA
assiettes jaunes
- un piege à eau , modèle TUNSTALL.
Voici une breve description des modèles utilisés :
. Le piège MONTEDISON (fig.21 se compose de deux rectangles de plastique.
La face int&ieure du fond est couverte de glu. Toit et fond sont
assemblés de telle sorte que les deux plis soient perpendiculaires
entr'eux. Le toit, .placé 0 quelques centimètres de la surface engluée,
oriente la diffusion de l'attractif dans un plan horizontal.
Le dispensateur de pheromone -capsule- en caoutchouc ou plastique,
se dépose au milieu de la surface engluée. Le fond est enti&rement
remplacé quand il ne présente plus l'adh&ivité voulue pour assurer
les captures.
. . . /

. Le piëge INRA (fig.31 se compose de trois panneaux qui, rabattus
et fermes par uize baguette forment un abri de section triangulaire.
Le tout est en plastique.
Les plaquettes englut5es se glissent sur le fond et, elles seules,
sont remplacées quand i'adhésivîté devient insuffisante.
La capsule se depose au milieu de la surface engluée.
. Le Pi&ge a assiettes (fig.41 se compose de deux assiettes de 22 cm
de diaètre externe environ qui se font face ; elles sont r&nies
par des crochets de te1l.e mani&re qu‘il subsiste entr' elles un
passage d'environ 5 cm pour permettre l'entrée des insectes. Le.
fond de l’assiette Fnferieure ou un morceau de carton que l'on y
glisse est enduit de glu. La capsule se dépose au milieu de la
surface englude.
Ces trois modëles de pièges a glu se suspendent
& une hauteur-d' l- 1,5 m du niveau du sol, au-dessus du sommet
des plantes, a l'intérieur ou à proximitd de la cuiture.
* Le piège à eau de TUNSTALL (fig.51 se compose de divers él&ments.
Un fond de fQt de 60 cm de diamètre environ, de 15 cm de hauteur,
rempli d'eau, sert de piège pour l'insecte étudié. Un toit de 70 cm
de diamètre supporté par trois pieds recouvre le fût, laissant un
passage de 10 cm. La capsule
y est suspendue a quelques 10 cm du
niveau de l'eau mais au dessus du bord supbxieur du fût.
Le fbt est d&osé sur un trtspied de 80 cm de haut environ.
Ces différents Pi&ges ont Bté testés pour Ptudier l'évolution des
vols de bois Lépidoptères particulierement nuisîbles aux cultures
mara$chëxes (tableau 2).
Tableau 2. Espècesde Lepidoptère etudiéesavec les différents Pi&ges
Spodoptera
CryptoJhlebia
littoralis
leucotreta
Montedison
X
INBA
X
X
Assiettes jaunes
X
TUiuSTALL
X
. . . /

18.

19.

20.
c
Remarques ( INRÂ, 1979 ) :
Les capsules cachetées doivent Itre gardées d&ns un endroit frais
l
jusqu'a leur utilisation.
. Les plaqettes englu&s usagbes et les capsules utilisees doivent
être brdlées et non pas aba.ndonnGes sur le terrain ce qui risquerait
de order des sites "attractifs" non contr616s ou non,localis&.
. Les pieges peuvent être r6utilis4s pour la même esp&ce seulement,
afin d'eviter les interférences d'une phkomone avec une autre.
Xl faut donc gtiqueter soigneusement les piages conserv& : un
pietge par espace.
. Il faut éviter tout conta& direct entre capsules de naturit difPB-
rente pour ne pas modifier leur spectre d'attractfvit8. Xl faut
respecter la m&me règle pour les plaques engluges.
. L'utilisation d'une pince est nkessaise pour la'mise en place de
la capsule ; utiljiser une pince par espèce.
* 11 faut veiller d ne pas placer des Pi&ges app&Gs à moins de
50 m les uns des autres.
3.2.3. Les "'J%CPXSMIjlS COLORES"
La perception des couleurs chez les insectes a amen4 les entomologistes
B essayer de les Pi&ger en fonction de leur couleur prdférée, correspondant
B unelongueur d'onde bien Pr&ise.
Il existe de grandes diffkences entre les divers ordres d'insectes.
C'est ainsi que certains types de jaune attirent surtout les Diptères(Dacus,
Liriomyza sp.), de nombreux Homopteres tels que jassides, mouches blanches,
pucerons...
On peut donc attirer ces insectes-en util.t.sant les '>tropismes color4s"
et deux types de pièges :
- des surfaces colorées enduites de glu
- des bacs colorés remplis d'eau et de détersif
..t/

Ces pièges sont très utiles pour k'estimation des périodes d'acti-
si;& de l'insecte étudie -vol de ponte ou de migration-.
11; permettent également l*&xde de l'évolution annuelle de la densitt-
reLative des espkes (Lebrun I 1975) .
Ces deux types de pièges sont utiliah au C.D.H.
E‘ij.6
Piège REBELL
. Le piège BEBELL (fig.61 se compose de deux plaques jaunes, en
plastique, englut?es, montées perpendiculairement l'une par rapport
à l'autre. Il s'est montré tr&s attractif vis-<l-vis de Dacus
vertebratus et ciliatus , deux diptères particulidrement nuisibles
aux cucurbitac4es.
11 se suspend & deux piquets à une vingtaine de cm du sommet des
plantes.
. Les bacs jaunes peu profonds rempI3.s d'eau et d'un d&ersîf, sont
très utilisés pour suivre les vols des pucerons %fgrants" kqxm-
sables de l'extension des virus dans les cultures de pomme de terre.
Pour l'étude de 1'6volution des vols de pucerons sur pomme de terre,
nous avons utilisé ce type de piege, posé Zi plat sur des supports
a environ 80 cm de la surface du sol, au-dessus du sommet des
plantes. Les assiettes jaunes exercent une bonne a,ttractivit& .

22.
Ces btudes de dynamique de population ont et6 réalfs4es au Centre
pour le DBveloppement de l'Borticulture,
sftu4 dans la Presqu"fle du Cap-
Vert, B quelques 10 km B l'Est de Dakar.
Bien que les conditions climatiques de la "niaye" où le C.D.H. est
îraplant soient assez repr6aentatives de celles des d6pressions interdu-
nains &aUks le long du littoral Nord, les r&ultats obtenus ne seront
eactrapolllu qu'avec prudence en tenant toujours compte des microclimats
locaux, dUment tr&s important dans l'bvolution des populations d’insectes.
Les ordres des L+idoptBres, DiptBres et Homopt&res regroupent les
principaux inssctea nuisibles aux cultures mara%chères. Ils seront ItudSQs
riperbarht avec des m6thodes propres d chacun d’eux.
4.1. Lec LBPIDoPTBREs
rrr---e--r
D'un point de vue bconomique, les Lbpidoptkres repr6sentent sans
doute le groupe d'insectes le plus important au SBn4gal.
Cet ordre comprend un grand nombre de ravageurs attaquant les culturea
mara$chèrea. Ils appartiennent aux familles des Noctuidae (HalIothIs
anafgera, Sgdloptera littoralis, Agro+s ypsilon, Trichoplusia ni),
des Pyrafidae (Hellula undalis), des Tortricidae (Cryptophlebia leucotreta),
des Hyponomeutidae (Plutella xylortella).
L8 pii;geage lumineux ou par ph&omones sexuelles de synth&re ainsi
que drs d6nombrements directs de chenilles ont BtB utilio6s pour 4tudier
l'ivolution raironni6re de leurs populations.

23,
4.1.1.
IHELI[UPRTSarmigeraHb.o/
iPLante - h6te : tomate
4.1.1.1. - Introduction
* ce Lépidoptere appartient a la famille des Noctuidae et a la
sous-famille des Mélicleptriinae. Les chenilles sont trf-s polyphages
et s'attaquent surtout aux organes fructifères des plantes attaquées.
L'espèce est cosmopolite se rencontrant sous les climats tropicaux,
&uatoriaux et méditerranéens. Comme l'espèce ne peut se multiplier,
au point d'&re nuisible, que dans les régions chaudes du globe, le 'sud
de la France (en dessous du 4Se parallèle) représente la limite nord de
l'aire où, en Europe, l'esplice se montre encore dangereuse (Poitout et
Bues, 1979).
De.nombreuses espèces légumières sont attaquées au SI-nBga1 : tamate,
pomme de terre, poivron, aubergine, chou, haricot, gombo (Kibfscus escu-
lentus), oignon..., les dégâts étant toutefois particulièrement graves
sur tomate. Le sorgho, le maïs, le mil ainsi que le coton sont attaqués
en "hivernage" ou
saison des pluies.
. Description
L'adulte est un papillon de 3,5 à 4 cm d'envergure. Le male est
gris vert, la femelle brun orang&. Les ailes antérieures sont ornées,
le long de leur marge externe, d'une ligne de sept à huit points noi-
ratres et, vers leur tiers terminal, d'une bande transverse marguée de
points clairs à centre noir. Les ailes postérieures sont claires margi-
nées de jaunâtre et traversées d‘une large zone fonc&e. Leur base est
marquée d'une petite virgule sombre (Balachowsky et Mesnil, 1936).
Les oeufs, souvent déposés sur la face supérieure des jeunes feuil-
les -parfois sous les feuilles- ou dans les poils des pédoncules floraux,
sont blanchâtres, d'autant plus foncés que l'éclosion approche. Leur dia-
mètre est d'environ 0,5 mm.
Les chenilles, d'une longueur de 3,5-4 cm en fin de développement,
varient du vert clair au brun rouge foncé avec,
dans ce cas, une alter-
nance de bandes longitudinales blanchâtres et brunâtres sur les flancs
et le dos, La variabilité des couleurs est telle que l'on pense souvent
se trouver en prbsence de chenilles de plusieurs espèces.
(1) Syn. : Leucania obsoleta, Chlorfdea armigera,. Helicove a arnxlgera
Angl. : Cotton Bollworm, Tomate Fruitworm, Corn Earworm.
-4
.

24.
Les stigmates sont noirs, entourés d'une mn63 claire. One ligne
latérale claire au dessus des stigmates est frdquente et caract&isti-
que. La t&te est jaune brun. Le corps est recouvert de petits poils.
Ces chenilles ont trois paires de pattes thoraciques et cinq paires de
fausses pattes (4 abdominales et 1 anale). En sortant de l'oeuf, les
chenilles sont géniralement de couleur foncée.
Ethologie
.

Les adultes ont des moeurs essentiellement nocturnes mais il nous
est arriv& de voir quelques femelles pondre Pendant la journée tout en
se nourrissant du nectar des fleurs de tomate .
Les femelles deposent leurs oeufs isolément ou par petits grcmpes,
souvent a proximite des organes fructiferes de la plante. La pr&ence
d'inflorescences constitue le stade phenologique de la tomate le plus
favorable Zt H. armigera ; une femelle peut pondre jusqu'a 1000 oeufs.
La ponte commence souvent 2 à 3 jours apr% l'accouplement.
Les chenilles néonates parcourent leur support pendant quelques
jours en mordilhnt l'épiderme des feuflles et en effectuant de petites
perforations g&+&ralement sans gravité. Après quelques temps, elles
recherchent les fruits dans lesquels elles pén&trent en creusant une
galerie dont l'entrée se trouve souvent cachée sous un sépale. Los pé-
tites tomates &ttaqu&es cessent de grossir et tombent : les autres 'sont
défoties, murissent prématurément ou pourrissent sur la plante. En fin
de d&eloppement,la chenille fore une galerie de sortie : elle attaque
alors un autre fruit du même bouquet ou s'enfouit dans le sol pour se
chrysalider à 5-6 cm de profondeur sous forme d'une chrysalide brun-
'
clair de 1,5-2;O cm Prolong&e par deux épines droites parall0les. Les
chenilles coupent également les bouquets floraux. Les fruits verts et
les fleurs situés a la partie supérieure de la plante sont souvent plus
attaqu& que ceux qui sont bien protggês par Le feuillage.
. Cycle vital
Au C.D.B.,d la température moyenne de 22V, l'incubation est de
4 à 6 jours. La &rée de l'istat larvaire, comprenant g&Sralement c5nq
stades est d'environ 25 jours , celle de l'état n$xnphal de 15 jours, ce
qui situe ia durée, du cycle vital aux alentours de 45 jours.
Aucune diapause n'a êtB constatée supposant un dêveloppcment
inintervu d'g. armigera.
..* /

25.
4.1.1.2. - Dynamique des populations
Au Sénégal, la Noctuelle de la tomate provoque des pertes de F&
calte très variables selon les epoques de l'an&e ou les rggions. Pour
rationaliser les applFcations d'insecticides en limitant les interven-
tions aux périodes et aux endrotts oii celles-ci sont indispensables,-
il.était important de connaitre avec plus de précision l'activlt8 sai-
sonnière de ce 1epidoptGre.
4.1.1.2.1. - Piegeage lumineux
Le piege lumineux de Rothamsted (fig.1 - 3.2.1.2.-f avec lampe B
incandescense de 100 W ou lampe à vapeur de mercure, n'a permis aucun

suivi des vols d'Heliothis armigera au cours des campagnes 1977-1978.
Cette faible attractivité des Pi&ges lumineux vis-a-vis d'a. amigera
constattse au CDH, a par ailleurs &é mise en évidence en France fPoltout
et Bues, 1979). Ceci pourrait être lie soit au fait que, quelle que soit
la qualité de la Uznière utflistse (émission f.R.,ou D.V.), l'attraction
de l'espèce est faible, soit à la forme des pikges utilisés qui n'assure
pas une haute probabilité de captures pour cette espèce @Imimina, 1977),
les captures très irréguliGres et tr&s faibles ne permettent pas
d'établir d'histcgramme pour ces années. Nous ne disposons donc pour
celles-ci que de courbes d'évolution des d6gâts établies à partir de
récoltes effectuées chaque semaine, pendant ttiute l'année, sur des par-
celles de tomates non traitées tfig 7). C!es courbes ne sont qu'un reflet
de l'bvolution des populations d'g. armigera au cours des ann&?s concer-
nées (Collingwood, Rourdouxhe, 1980).
4.1.1.2.2. - Piégeage sexuel par phéromona de synthese
. En 1977, Piccardi et al. (1977) ont isolé des extrémités abdomi-
nales de femelles vierges d'I& ‘armigera, une substance, le 2 - 11 -.
hexadécénal. Des tests en laboratoixe (Gothilf et al., 1978 ; Piccardi
et al,, 1977) et sur le terrain au Soudan tPiccardi et a2.,.1977) ont
mont& que cet aldehyde était un puissant stimulant olfactif pour les
màles de cette espèce.
. Depuis 1979, des essais de pi.Esgeage à l'aide de cette ph&omone
sexuelle ont été effectués au CDD pour étudier l'évolution des vols des
mâles d'g. ar&ge'ra dans la region du Cap-Vert.et du Fleuve Sénbgal.
. . . /

c

27.
- Divers types de pièges ont étB testés : le piege à glu, modèle
Montedison en 1979 et 1980. En 1981, les piêges à glu de type Nonte-
dison et INRA ont et& compares au Pi&ge à eau de type Tunstal1. Leur
descxîpt$on est donnee au paragraphe 3.2.2.2;2.2.
- Deux concentrations de Z-11-hexadécénal ont éte comparées :
1 et 5 mg (1981). Ces phbromones sexuelles ont été synthétisees et
fournies par la firme Montedison (Italie) .
- En î982, les memes pieges ont été testés. Deux phkomones ont
été comparees : Z-11-hexadBcéna1 (1 mg)
-Montedison, Italie- et le
mélange pheromonal, Z-ll-hexadécénal (2 mg) + Z-9-hexadécénal (8Upg)
-ZNRA, Laboratoires des iGdiateurs çhimiques, France-.
4.1.1.2.2.1. = 1979 - piège à glu, type Montedison (Bourdouxhe, 1980)
Remarques préliminaires

Bien que la substance attractive de la capsule -le Z-ll-hexadécénal-
diffuse tout le temps, les mâles répondent sur le même rythxme qu'en prd-
sente des femelles c*est à dire aux moments d'emission des phéronr>nes
naturelles (Touzeau, 1975) : la nuit pour H. armigera.
L'intensité des captures quotidiennes est sous la d6pendanc.e de
facteurs abiotiques. Les captures enregistr6es chaque nuft varient donc
assez fort,ce qui n'implique pas de variations comparables des popu-
lqtions de l'insecte. Les captures cumulées diminuent l'incidence de‘
ces facteurs puisqu'il s'agit de périodes plus longues avec succession
de jours favorables et defavorables au piégeage.
Les cumuls des captures hebdomadaires ont été utilisés pour établir
1'
histogramme. représentatif
de l'aotivitt5 des mâles au cours de
l'année et connait& l'évolution des vols d'g. amigera dans la zone
choisie (fig 8). Les capsules impdgnées d'l mg de Z-~~-HDA ont &$ rm.-
placées tous.les 7 J~U~S.
Résultats
l
Les premieres captures importantes ont éte enregistrées la deu-
xiQme semaine de janvier. Deux pics d"activit6 maximale se dessinent;
la deuxième semaine de fevrier avec un nombre moyen de 65 tires cap-
turés par pikje et la derniere semaine de mars avec 48 captures. Le
temps B~oulé entre les deux pics d'activité'correspond environ à la
I
duree d'une géneration: Les captures sont restees importantes en avril,
ont diminue en mai et se sont raréfiees en juin et en juillet.
. . . I

.

29.

E
Aucune capture n'a 62x5 enregistrée entre le mots d‘août et la rni-cka;.~x~~~
Cet histogramme montre des regroupements dans L'activitd des ~32 du
attribu6s d des générations successives de l'insecte.
En paxallèle avec l'histogramme de captwe, la fig. 9 donne
l'évolutian du pourcentage de fruits de tomate attaqués par E. a~&r-~;-m:s
Les récoltes ont étB effectuées chaque semaine, i?ur&nt toute 1 'ami:..
sur des parcelles non traitQes. Le pourcenta-jz de fruits d&ruits sD.&
lave tres rapidement après le,,débt;t des vols, avant les pLcs dz c~@-~:
d'adultes ce qui s'expliquerait par la grzndo fécondité des femelles
pondant souvent plus de 500 oeufs chawne et par Le fait qu"une ID%~'
chenille peut d6truire plusieurs fruits.
4.1.1.2.2.2. - 1980 - piège h glu, type Montediscan
Comme en 1979, la pheromone s'est montrée très attrxtive et
sp6cifique puisque seuls les mâles d'z. armigera étaie~$ capturk mal-
gr+5 la présence de nombreuses autres espêces de noctuclles.
L'histogramme de capture (fig 10) est cependant plus flou awx
un pic d'activité dès janvier et d'autres en f:%-rinr, mars, avril ;
une chute d'acti+it& en juin et une reprise des captures en juilict,
Celle-ci serait due au retard des pluies constatd sur toute l'éte~:~r:ti
du Mnégal qui aurait contrari la migration des ar%ltcs vez-s les w'~ -
tures vivriéres et cotonnières de l'intérieur du pays, mises cn p7.x~
avec plus d'un mois de retard par rapport aux anr,bs rrGz/dentes. ~x-ir
quatre mois de quasi-inactivitd, des captures assez ix,?o.rtantes ont. t::?
enregistrées d&a la mi-décembre, contrairement & 1379 (fig 8).
En parallèle, la courbe des dGg&ts,montre un pourcentage élevé
de fruits troués dds janvier avec C?es maxisa'en f5vrier, mars, avril
et une reprise importante des attaques dès la mi-c.écw~G~e (fig 11).
( Z- 11 - CT6 : Atd )

I
‘& ici QJ-

-

I
r---
u

.


33.
4.1.1.2.2.3. - 1981 - . comparaison des pieges a glu de type IF?~ et
Montedison avec le piege'â eau de type Tunstall
. comparaison de deux concentr&ions de l'aldéhÿde -.
1 et 5 mg (Montedison)-.
. La description des pièges est donnt5e au paragraphe 3.2.2.2.2.2.
. Au cours de l'expérimentation 1979-1980, avec le piège à glu
Montedison, il est apparu qu'une d&minution rapide du nombre de captu-
res se produisait 2 à 3 jours après la pose de nouvelles capsules impre-
gnées de pheromone. Cette observation, interprétee hcfitivement comme une
degradation accéléree de celle-Ci , nous a amené à renouveler les dif-
fuseurs tous les 10 puis tous les 7 jours (1979-19801, le fond englué
paraissant toujours assez adhésif à la fin.de cette periode .
Pour dégager un éventuel "effet glu" , un piège ,à eau a êtt5 inclus
dans les essais. Les plaquettes engluées ont été remplacées tous les 7
jours mais les capsules l'ont été chaque mois contrairement aux années
précGdentes.
. Des capsules chargées avec 5 mg de Z-11-hexadecénal ont eté com-
parées (14-02 au 30-06-81) aux capsules reçues ant&ieurement qui ne
dosaient qu'l mg.
* Les dénombrements d'insectes ont été effectués chaque jour
; ce
sont les cumuls des captures hebdomadaires qui ont été utilises pour
les diverses comparaisons (tableau 3).
. Pour éviter un éventuel effet "position des pièges", ceux-ci ont
été changes de place chaque semaine.
. . . /

f
Tableau 3 : Evolution des captures d'B. armigera selon le type de piège et la concentration de ia capsule C-1981-1
Période
1
mg
:
5
nKJ
de
TOtEll
xelevi!
eau
INRA
Montedïsan
eau
TNRA
Mcmtedison
Fev.
3
53
19
24
98
.
35
41
270
4
130
19
19
1 9 5
37
36
436
Mars
1
158
19
17
189
34
29
446
2
.
86
6
4
137
14
17
264
3
25
25
21
32
34
45
182
4
17
17
8
3 9
23
15
119
Avr.
1
.64
16
9
172
32
17
310
2
31
24
6
65
34
13
173
3
67
27
13
9 9
41
9
246
p2
4
36
16
6
32
1t
6
107
Mai
1
18
5
4
22
3
6
58
2
5
5
0
9
8
3
30
1
3
11
19
6
12
16
4
6
8
4
5
14
4
8
10
8
49
Juin
1
10
9
2
8
‘5
0
3
4
p3
2
2
6
0
.2
4
0
14
3
8
8
0
1 0
1 0
0
36
4
6
6
2
2
1
0
17
mAL
\\732
260
145 ,
\\ 1131
342
249
/
2859
1137
1722

35.
R&ultats
-
Comparaisan des pièges et des concentratiw~
. Les cumuls hebdomadaires des 18 semaines d'&se~:vation sont com-
par& (tableau 35'. Ces semaines correspondent à 3 rotations (1816) pour
chacun des six Pi&ges et aux périodes d'observations Pi, ?2' p3'
. Vu les grandes différunccs entre les surfaces de capture des trois
pièges -DIRA : 225 cm2 ; MonteSson : 460 cm2 .; eau : 2800 cm2-, 11
n'est pas possible d'analyser statistiquement les rksultats.
. En tenant compte de cette remarque, les trots graphiques de la
fig. 12 quî correspondent aux différents pièges appâtés avec 1 mg d‘al-
déhyde, comparent les captures journalieres depuis mi-février jusque
fin avril, @riode d"activité principale d'g; armigera.
Plusieurs observations se dégagent :
- une augmentation 9es captures se produit chaque semaine après
le remplacement des pl.aquettes engluées -XUE rem,placement de
la capsule- ce qui suggke une diminution rapide de Z'adhési-
vité de 1~ glu. I@me si celle-cl. parait encore suffisante en
fin de semaine, elle ne l'est plus assez pour retenir les
adultes daH. armigera à la suite d'un "glaçage"partie1 et de
1'ensabSement de la glu. Celle-ci devrait donc être remplacee
au moins une fois par semaine pour assurer des captures cons-
tantes et empêcher que les mâles ne redéccllent aprk s'être pc&-,.
La perte d'adhésivité est surtout importante en période de cap-
tures abondantes et de vents de sable -très fréquents dans la
région du Pleuve Sénégal-.
Cette diminution des captures, peu de jcuzs zpr& le remplace-
ment des plaques engluees ne proviendrait donc pas d'une degra-
dation de la phéromonemais d'une perte rapide d'adhésivité de la ,:dlL: I
Le piege à glu, modèle IMPA, assure des captures plus import-
tantes que le mod6le Mcntedison,
maigre sa surface de capture
plus réduite (tableau 3).
.*. /

P.@ge b gLu : TIRA

37.
- En comparaison avec les pièges à glu, le pièye à eau permet des
captures régulières et plus importantes sans les à-coups &is à
la baisse d'adhésivité de la glu. Ce piège.semble ainsi plus
approprié pour suivre l'évolution reell,e de l'activité des tiles
d'E, armigera en supprimant une source de variation exterieure
à l'insecte étudié.
Le choix du savon mélangé à l'eau, utilisé cosmne "mouillant"
est important. ,Les premières observations semblent montrer que
les savons ammoniaques masquent l'odeur de la phéromone.
L'activité de la phéromone se maintient plus d'un mois dans le.
piège à eau ; par contre, elle est nettement plus courte .avec
les pieges à glu.
Cette différence derémanence"pourrait provenir du "microclimat"
cree par le plan d'eau sous la capsule et de fa protection du
toit qui préserve le diffuseur des rayons du soleil et d'une photo-
oxydation possible de la pheromone.
. Les histogrammes de la fig. 13 comparent les captures hebdomadaires
enregistrées avec le piège a eau pour les concentrations de 1 et 5 mg
de Z-Zl-hexad&%nal (Montedison).
Les czy?tures sont environ 1,s fois supikkeures avec les diffuseurs de
5 mg i toutefois, l'allure genérale des deux histogrammes est très sem-
blable.
La "xémanence" des capsules de 5 mg n'est pas plus longue que celle
d'l mg.
- Histogrammes de capture et courbe de d&gâts (19811
. L'histogramme (fig. 14) est basé sux les.captures hebdomacfJaires
effectwSes, avec le piëge à eau et les capsules d'l mg de z-ll-hexadt+'
cénal. L'histogrsmme c5tabli avec les capsules de 5 mg est incomplet ;
celles-ci sont arrivées en cours de camp&gne et en nombre limité, a
titre d'essai (tableau 3).
. La reprise d'activité d'H. armigera s'est effectuee dès le mois
-
de decembxe 1980 (fig. 10). En 1981, deux pics diactivité maximale se
dessinent : fin fdvrier - début mars et avril. Les captures diminuent
en mai, juin et se rarefient en juillet (fig. 14).
I../

A

l
h

e
f
0
0 0
0 1
Ln Q
u.
-x
v)
Q
2 Q

0 0’
I

42.
L'allure de cet histogramme est assez proche de celui de 1979 ('fig. 81
excepté la reprise plus précoce de l'activitd d'g. armigera. Les cap-
tures sont cependant nettement plus importantes qu'en 1979. Cette dlf-
f4rence est due au type de piAge utilisé -Pi&ge a eau en 1981, pi8ge
â glu en 1979-1980- , comme le suggerent les écarts enregistr& avec
les differents pieges en 1981 (fig. 15).
. La fig. 15 compare les histigrammes des captures mensuelles pour
les diffdrents
types de pieges appatds avec 1 mg d'aldéhyde.
11s pr&ientent tous la merne allure générale ; si l'on 'ne tient pas compte
des diverses surfaces de capture, le Pi$ge de Tunstall assure un nombre de
captures nettement plus élevé mais seul le piege INRA permet de suivre
les faibles populations pendant toute la pariode'd'hivernage (juillet-
novembre) <.
#
. Comme les autres annees, il existe un parallélisme étroit entre
l'histogramme de captures (fig. 14-15) et le pourcentage de dég&ts sur
tomate (fig. 16). De.plus, ke graphique montre la différence de sensi-
bilité entre tomate & gros fruits et tomate de type "cerise", nettement
moins attaquée que la premiGre.,.
4.1.1.2.2.4. -1992- . Comparaison des pieges à glu de type INRA et Monte-
dison avec le piège à eau de Tunstall (capsule Mon-
tedisonf .
.
Comparaison de deux capsules de composition phéro-
l
monale différente.
. Corrélation entre nombre de mâles captures, oeufs
pondus sur les plantes et dégâts sur fruits.
Matériel
. La descriptkon des pièges est donnée au paragraphe 3.2.2.2.2.2.
. Les différents pièges ont été appâtés avec 1 mg de Z-Il-héxadéc&al
(Montedison). Les capsules étaient remplacées"à la demande"; les pla-
ques des pièges à glu l'étaient tous les 10 a 20 jours.
. Par ailleurs, deux capsules ont Bte comparées :
Montedison contenant 1 mg de Z-11-hexadéchnal
INRA contenant 2 mg de Z-ll-hexadécénal + 80 ,ug de Z-9-hexadécdnal.
Le piège à glu INRA et le piege à eau ont été utilisés pour ces
comparaisons.

43.

44.
. Les dénombrements des mdles ca@x~rils @tahent effectu& 3à4 fois
par décade; les capture,= décadaires sont utilisées pour les com-
paraisons ('tableau 4).
Résultats
- Comparaison des différents ,types de pieges appât& avec 1 mg
de Z-li-EIDA,
Plusieurs observations SE degagent des trois graphiques de la
fig.17, confirmant 1~
PC résultats de 1982 (4.1.1.2.2.3.) :
. augmentation sensible des capture s après chaque remplacement
des plaques engluees (sans changement de l.a capsule), montxark
une perte *:r7ijlde d'adhésivité de la glu ; captures plus impor-
tantes et '22 peu plus régulières avec le piège à glu DIR&
malgré la surface de capture pXus réduite que celle du piège
Montedison.
. captures tx&s réguli&xes et nettement plus importantes avec
le piège à eau -en II~ tenant pas compte des diff6rences de
surface de çaptuxe- , ne connaissant pas les à-coups dûs à la
baisse d'adhesivité de La g3u et permettant un suivi de l'évo-
lution réelle de l'activit@ des mâles d'g.armigexa en suppri-
mant une source de vaxiatIon extéri-zure à l'insecte etudié.
. De plus, il est important de noter que l'activité de la phéxo-
mone se pxclonge pendant environ 3 mois avec le piège à eau
c
mais seulement 3 à 4 semaines avec les pièges à glu (fig.17).
Cette diffiirence de xémanence avait été constatée en 1981.
- Comparaison der capsules de composition phéromonale différente.
Les resultats de cette pxemière annee d'expérimentation Itab.4)
montrent une attractivitx supérietire du m&X.ange phéromonal
Z-Ii-HDA + Z-9-HDA (IlWzA) par rapport ir;u Z-II-RDA seul. La réma-
nence des deux capsules est se;nblable. L'exp&iment@tion se poux-
suit pour vexifier ces résultats.
- Histogrammes de capture ec: ctsurbe de c%gâts (19\\32j
. Les deux histogrammes (fig. 18) sont basés WY les captures
décadaires effectuées avec le piège à eau et les capsules TNRA
et Montedison. Leur al2uxe est très voisine et semblable à
celle des années Cxqt@rieuzEs,

45.
40
*
.


47.
. ~a reprise d'activité d'E.armlgera s'est effectuêe en decem-
bre 1981 (fig.14). En 1982, deux pics d'activité apparaissent
en fin janvier et en fin avril-début mai avec une activité im-
portante en février-mars. Les captures se sont rar6fiees en
juin avec cependant,une légère reprise en juillet.
. Comme les autres années, il existe un parallélisme dtroit Entre
les hrtstogrammes de captures des m-les et le pourcentage de
fruits de tomate troués sur parcelles non traitées ffig.22).
Celui-ci depasse,dës janvier,501 de la récolte. De plus, ce
graphique montre la différence de serkibilité entre tomate B
gros fruits et tomate de type “cerise” nettement moins attaquée.
- Corrêlation entre nombre de mâles capturés au piège, oeufs pondus
sur plantes de tomate et dégats sur fruits.
Simultanément au comptage des captures, des d6nombrements d'oeufs
etaient effectués 3 ZI 4 fois par décade sur 25 plantes non trai-
tées prises au hasard sur !.esquelles on ne dénombrait que les
pontes recentes (oeufs blanchâtres),
Les graphiques de la fig.!9 montrent l.'etroite corrélation entre
captures au piège et nombre d'oeufs pondus si l'on tient compte
du leger décalage s'expliqcant par le laps de temps qui's'ecoule
entre 1"émergence de l'adulte et l'oviposition qui se'passe gén&
ralement 2 à 3 jours après l"accouplement.
Cette relation ponte - captures des jours précGdents (fig.19) et
captures-pontes-degâts
sur fruits (fig.20-22) montre que le seuil
des captures au piège à partir duquel les traitements doivent dB-
buter est très bas pour les populations de debut de campagne.
Quelques captures dkadaires r&uli.Bres,effectuees avec le piage
Cr eau (fig.20-décembre 81) sont suffisantes pour s'attendre ii des
pontes et Zk des dégâts dépassant rapidement 20 à 30% de la récolte
(fig, 21-22) ; ceci peut s'expliquer par la grande f6conditB des
femelles,capables de pondre plus de 1000 oeufs chacune.

48.
50
c
40
30
20
30
5 0
40

49.
7 mg de Z-tl-f#A
poummtage de dégâ.a :
u---o &ma.te de .tab&
1
X- -4 koma.&z "c'ehi6e"
M
J
J
-

4.1.1.3. - Conclusions
4.1.1.3.1. Le piégeage lumineux avec ie piège de Rothamsted n'a donné aucun
résultat et n'a permis aucun suivi des populations d'H. armigera.
. Par contre, la méthode de piégeage setiel,d'emploi et de surveil-
lance faciles, vu la grande spécificité de la phéromone qui ne capture
que l'espèce étudiée, permet de connaXtre avec pr%cision le début des
eremîers vols, de détecter les faibles populations initiales dl-. armi-
gera .et de suivre leur evolution temporelle. Les captures doivent (stre
considérees comme des signaux d'alarme. Elles n'indiquent pas direc-
tement la date ou la nécessite du traitement qui devront tenir compte
d'autres observations telles que l'oviposition et l'bclosion des oeufs
pour adapter les interventions en fonction de ce qui se passe r6ellement
dans la culture.
,
. L'aldéhyde Z-ll-hexadécdnal s'est montré tres attractif et
sp&ltfique B l'égard d’g. armigera.de m&ne que le melange Z-ll-HDMZ-9-HDA.
. De l'examen des histogrammes de capture des annGes 1979-1982 (fig. [23)
il se degage une allure génhrale de l'évolution des vols des &%Les
d'E. armigera dans la risgion du Cap-Vert : début d'activit6 mi.-decembre -
début janvier, activité maximale entre février et avril, rarefaction
des captures en juin et juillet ; peu ou pas de captures entre aoCit et
mi-décembre. Cette inactivité sur tomate en hivernage s'expliquerait
par une migration des populations d'E. armigera vers les zones vivrières
et cotonnières de l'interieur du Senégal oit le coton se cultive pendant
la saison des pluies -semis a la mi-juin, debut de floraison 45 jours
après, dt2but de kécolte mi-octobre-. Durant cette période, la noctuelle
I
cause des dégats a
capsules de cotonnier alors qu'ils sont trC-s fai-
)i"
bles sur la tomate
ans la région du Csp-Vert. Dès le retour de la
saison s+he, H. a mi era entamerait une migration inverse vers les
zones maraîch(lres en particulier sur la tomate, une des principales
sources de nourr ture à cette époque dans les?'NiayesC' Les potentialités
migratrices de c tte espèce sont,par ailleurs, bien connues (Poitout
et al, 1974).
1
. Ces histogrammes
ont apparalltre des regroupements importants
d*~activité des
attribués à des genérations suc..
cessives de
l'espèce est trivoltine


52.
. Les courbes de dégâts montrent uce coz6lation &troite avec les
différents histogrammes de ca$ure cexrez~cndants, LE: pourcentage de
fruits détruits s'éleve tres ra@dement apres: le début des vols, bien
avant les pics de captuzs C.'aCul_tes ce qui s *expliquerait par la grande
f&condité des femelles et le fait qu'une'm&me chenille peut d&ruire
plusieurs fruits. 11 dtspasse c&Sralement 50 % de Za récolte entre f&-
vrier et mai. Les faibles captwes d'"hivernage" correspondent à un
pourcentage de dégâts tr& faible ou nul sur cultures non traitées ce
qui permet de dire : pas d'insectes captures, pas d'applicationrd'insec-
ticides.
. Dans les conditiors du CapVert -captures trBs abondantes à cer-
taines 6poques de l'annee - et de 3a r6gion du Fleuve Senégal - vents
de sable fréquents-, les plaquettes engluées perdent en cpelques jours
leur adhésivitb ce quï donne une fausse Fd6e de l'évolution temporelle
réelle des populations et nécessite Zeur remplacement une à deux fois
par semaine ce qui es-i- trop ondreux.
Deux annees d'e~érimentatic~l montrent qae 3s piG.ge a eau est plus adap-
te pour suivre les populations d'H.
-- armigera, permettant des captures
pl.us abondantes et surtout plus z&gulières, in@pendantes du facteur
"glu" . De plus, la diffusion de la phéromone s'dtale sur environ trois
mrtis avec le piège a eau alors q~4.I.e ne dépasse pas 3 -4 semaines
environ dans l&s pieges à glu. Ce phénomtine
serait dfi au "microclimat"
crtsé par le plan d'eau situe sous la capsule et à la protection du toit
preservant le diffuseur des rayons solaires. Se& inconv6nient : l'eva-
poration rapide de l'eau surtout si k'humidi~6 relative de l'air est
très basse -Région du Fleuve-, Le chck~ du savon u'cills6 comme mouil-
lant est important ; les savons ammoniaqu&s'se;&~~ent masquer l'"odeur"
de La pheromone.
. Des deux pièges à glu, le @Ggc 5MES est dTwic utilisation plus
facile -remplacement des plaques englu&s A glisser SI.:~= le fond de
1‘ abri- ; la longévité de XPabri. est environ 2,s SAS plus grande (6
7 mois) que celle du piege Montedison (2,5 mois] pour une durée moyenne
d'insolation de ?;5-8 h/jour. Enfin, il permet des captures plus impor-
tantes :z 1,5f et plus régul.ikes que ce dernier (tableau 3 - fig.l2-15-17).

53.
4.1.1.3.2. le piégeage sexuel, s'il n'est pas une méthode de lutte directe,
fournit des informations qui permettent d‘adapter la lutte aux condi-
tions locales. Xl permet de connaftre avec &Mcision le dGbut des pre-
miers vols, de detecter les faibles populations'initiales d'g, armigera,
de préciser le debut des pontes, ce qui est important quand on sait que
les eclosions sont génGralement.assez group&es pour la.premi&re gétié-
ration. Les premières captures sont donc des. indicationSde debut de
risque, des signaux d'alarme. Le nombre de papillons captures permet
de surveiller l'extension éventuelle du ravageur.
L‘emploi du piégeage sexuel diminue de façon notoire le nombre
de contr!$les visuels en donnant une connaissance globale de l'évolution
des vols des males en cours d'ann6.e et en précisant le .disbut et La fin
desvols, les périodes critiques nkessitant Une suxvailAance accrue.
Cette te&nigùe peut aisément trouver sa place dans un syst&ne
de lutte integrée au niveau de stations r8gionales d'avertissement de
la Protection des Végetaux ou d'exploitations agricoles d'une certaine
importance (3-4 pieges/lO ha). Elle permet de limiter les traitements
aux périodes et aux endroits ou ceux-ci sont necessaires en adaptant
la lutte aux conditions locales.
Cette méthode favorise l'orientation vers un systeme d'intemren-
tion raisonné plutbt que vers des traitements systématiques basés sur
des programmes annuels d'intervention entrarnant des applications inu-
tiles, on6reuses et préjudiciables aux équilibres naturels.
L‘utilisation des seuils de captures doit permettre l'utilisation
plus poussée du pi8geage sexuel dans l'optique d'une lutte integrée et
servir de base à la programmation des traitements.

54.
4.1.2. -
PLUTELLA xyiostella L.
Plante - hôte étudiee :
chou cabus
4.1.2.1. - Introduction
. p. xylostella appartient à la famille des Hyponomeutidae et a.
la sous-famille des Plutellinae. Contrairement 3 Heliothis, très poly-
phage, le genre Plutella est infeodé aux Crucifères cultiv&es ou sau-
vages. E. xylostella, originaire d'Europe Occidentale, est aujourd'hui:
rdpandu dans le monde entier. 11 s'agit donc d'une esp&ce devenue cos-
mopolite dont l'expansion s'est effectuée avec des plants de Crucifères
importes dans les régions du, Globe les plus isolbes,
* Description
L'image mesure de 1,l à 1,6 cm d'envergure ; ses ailes antts-
rieures sont étroites, allongées , asymétriquement arrondies & l'apex
et finement frangbes. La coloration de l'aile antérieure est brun fon-
cts ou brun clair selon les individus sur les 3/4 de sa largeur et
blanc ivoire sur le 1/4 dorsal. Cette bande blanche est trisinuge sur
sa longueur. Au repos, les ailes antérieures étroitement repliées le
long du corps sont brunes latéralement et blanches dans la partie axi-
ale. Dans cette position, les palpes Brigés en avant ainsi que les an-
tennes qui prolongent l'axe du corps, donnent au papillon une allure
caractéristique. Les ailes postérieures son% race-ourcies, etroites, de
.coLoration gris ardois8, finement ErangPes sur le bord inférieur et à
l'apex. La t&te est rougeâtre, les antennes claires, longues et fines,
et les pattes sombres (RéaIl, 1966).
A son complet développement, la chenille mesure environ lcm.
Elle est effilée, de couleur vert pâle. Quànd elle est d&angGe, elle
se tord violemment ou se laisse tomber sur le sol suspendue a un fil
de soie. Elle se recourbe alors souveng en arc de cercle ; la tlste tou-
che les pattes anales. Elle reste dans cette position en 6tat d"'immo-
bilisation réflexe".
(1) Syn. : PlutelLa maculipennis,Curtis, Plutella cruciferarum Zellez
Angl. : Diamond-back Moth.
..* /

55.
La chenille se nymphose dans un cocon à large maille souvent
fixé au bas.des feuilles. Le cocon est fusiforme, Etroit, aiilongG, d'en-
viron 1 cm de long, constitué de soie blanche.
La nymphe,bien visible à travers les mailles du cocon,est vert
pale au début, brunissant rapidement ; elle mesure 7 à 8 mm de long.
. Ethologie (Réal, 1966)
Le papillon est actif au crépuscule ou La nuit ; le jour, il
se tient abrité sous les feuilles dans une pcsition caractéristique :
partie antérieure du corps légdrement relevée, antennes l'une contre
l'autre erigees en avant au dessus des palpes. Dans les lieux très orn-
bragés et humides, le papillon peut être actif mirme le jour si la tem-
pérature.est suffisamment élevbe. Avant le coucher du soleil, i.3 re-
prend son activité et vole d'un vol bref et rapide à faible hauteur
(1,s m à 3 m) tournant fréquemment en spirale autour de ses plantes-
h8tes (Narcourt, i957). L'accouplement a lieu le soir de l'émergence.
La ponte dtibute immédiatement après l'accouplement, en g&&ral dès le
crepuscule mais elle atteint son maximum environ 2 h après le coucher
du soleil. Une femelle peut pondre une moyenne de 160 oeufs. Ils sont
déposés isolément ou en petits groupes, génkralement le long des ner-
vures du limbe ou autour des zones de morsure ou de nécrose. L'oeuf
est de forme elliptique et aplati,.
La larve néonate, claire, tres petite ((1 mm), peu mobile,
s'enfonce dans l'épiderme foliaire, traverse le tissu palissadique et
atteint le tissu lacuneux 06 elle s'alimente durant le premier stade
de sa vie. La galerie, allongée , mesure de 3 à 4 mm de long ; elle est
visible 8 l'extérieur grâce à sa zone de décoloration mais elle passe
souvent inaperçue. A partir du stade Xg, la chenille (2 a 2,5 mm de
long) quitte la galerie pour vivre à l'extérieur, surtout à la face
inferieure des feuilles.
Elle entame le parenchyme foliaire en déterminant des zones de morsures
formant de petites plaques arrondies où l'épiderme et les tissus de sou-
tien sont dévorék ; l'épiderme opposé respect6 subsiste sous forme de
membrane transparente.
. . . I

56.
11 apparaft ainsi sur le limbe des petites cellules "fenes-
trées" à contour arrondi pouvant atteindre jusqu'a 1 cm2 de surface,
lorsque la chenille atteint le stade IV.,A l'épiderme opposC-, la mor-
sure ne tarde pas a se fendiller, ,puîs à se ronqre et les L&ions finis-
sent par prendre l'aspect de perforations à travers le limbe, les feuil-
les Btant ainsi criblties de multiples petits trous.
. Action des facteurs écologiques
Comme nous le verrons en dynamique des populations,
les fac-
teurs kologiques rbgissent
l'activite de p. xylostella:
Vu leur importance, nous
retiendrons ci-après l'es-
sentiel des travaux d'Hardy
(1938, 1963) et Kanervo (1949).
- Temptkature létale pour
l’image :
50°C, mort quasi instantanée; à
42OC, la mort intervient en 3h.
LongWiti! presque normale
35oc.
LongbvitB optimale à 20°C
(14-28 j).
A lO*C, durée de vie prolongée
sans entrafner la mort car le
papillon ne cesse pas de se
nourrir.
Influence de la température
sur la ponte :
Oviposition maxima1e.à 20°C
Ovipositîon presque nulle
a 15OC.
Au dessus de XPC, elle s’abaisse prQgreSSik?i&nt pour s’arrdter
complétement &35*C.
A 10°C, l‘incubation est tres longue avec une morta1i.U de 80 %. A
15*C, l'oeuf se développe en 15 jours et en 2 jours à 35OC.
La température l&le pour l'oeuf est de 40°C m&ne dans un milieu avec
100 % d'humidité relative.
Les chenilles se developpent en 20 jours à 12°C (H.R.: 80-90 %),
*.. /

57.
en 7 jours à 24oC et en 6 jours 5 Z" C.
-Dans l'ensemble, l'optimum de développement des différents
stades se situe entre 20 et 30°C et l'arr&t de d&eloppement à 10°C
et au-dessous.
L'insecte dispaxaft dans les zones s&hes à température esti-
vale très élevée.
* Cycle vital
Le nombre de généra~:ions de P xylostella, insecte sans dia-
-'
pause, dont le dhveloppement est ralenti ou arr?& par une baisse ou
un excès de température, varie d'un pays et d'une région à l'autre
suivant les conditions climatique s de l'année ou de la région.
P. xylostella est un insecte hétexodyname dont le nombre de
gén&rations est fonction de la longueur de la période favorable a sa
reproduction.
En mars, l'incubation est d'environ 4 jours i la vie larvaire
s'acheve en 10-15 jours et L'état nymphal en 5-7 jours. Le cycle com-
plet se passe en 19-X jours.
Au CDH, plus de dix générations se succèdent au cours de l'ar&e.
4.1.2.2, - Dynamique des popuiations
Au ÇénégaP, la Teigne des Crucifères détruit totalement de nom-
breuses cultures de c,\\o:i amenant beaucoup de marallchers ig abandonner
cette spéculation. Les dh#ts varient gortement d'une région et d'une
p&ricde a l'autre. La pz~gu'f3.e du Cap-Vert, le cordon littoral et la
rtSgion de Thiès semblent g6nérslement les plus affectées.
Nous avons étudié la dynamique des populations de Plutella par
piégeage lumineux des adultes eL dhombrement direct des chenilles SUT
des cultures non traitées de chou pom?mne.
4.1.2.2.1. - Piégeage lumineux
Contrairement 8 Beliothis armigera, Pe piège Lumineux de Rothams-
ted (fig.l-3.2.1.2.) équipe d'une lampe à incandescence de 100 W a per-
mis de suivre avec précision les vols des adultes de Plutella xylostella
. . . /

58.
en 1978; Cette bonne attractivit8 de la lumiere artificielle est d'ail-
leurs une caracteristique générale des adultes de la famille des Hypo-
nomeutidae (Martouret et al.ii, 1966).
Comme pour le piegeage sexuel d'Heliothis armigera (4.t.1.2.2.'1.),
les cumuls des captures hebdomadaires ont éte utilisés pour établir
l'histogramme representatif de l'activitrl des adultes au cours de l'an-
née et connaTtre.l'évolution des vols de Plutella xylostella (fig. 25)
En 1378, les premiers adultes ont Bte capturés à la mi-févr$.er,
le maximum des captures s'est situé en mars-avril. Celles-ci se sont
rar8fiées en juin avant un second pic d'activité -moins important qu*en
avril- en juillet suivi d'une diminution et de la fin des captures des
septembre.
Comme le montre cet histogramme, le piegeage lumineux a permis
Un suivi précis des vols de p. xylostelfa. Cependant, suite aux con-
traintes de ce type de piege (3.2.1.3.), le système a eté abandonne
au profit du dénombrement direct des chenilles sur les plantes de par-
celles non traitees.
4.1.2.2.2. - Dénombrement direct des chenilles
Depuis 1978, des dénombrements directs ont étB effectués sur
d8S parcelles non traitées de choux pommes repiques tous les 30 à 45
jours. Cinq plantes prises au hasard ont étr! examinées chaque semaine
pour dénombrer chenilles , chrysalides saines et parasitées de P-. x~los-
tella. Les denombrements debutaient un mois après repiquage.
Les graphiques 25 à 29 montrent une Bvolutîon temporelle très
semblable des populations de P. xylostella..de 1978 Zi 1981 : une augmen-
tation progressive du nombre de cbenikes par plante des la mi-février,
une "explosion" des populations en avril-mai (une moyenne de 100 che-
nflles par plante) , une forte diminution Cm juin ou juillet, Une lbgc?re
reprise d'activité entre juillet et septembre, tres faible densit& ou
absence de PlUtella entre octobre 8t janvier,
..*/

n
N
l
I



.
I
i
?

63.

64.
Le graphique de 1978 est très voisin de l'histogramme de cap-
ture des adultes de Piutella etabli la même année (fig. 25). Cette
quasi-concordance entre histogramme et courbes de denombrement de
chenilles s'explique par le fait que l'accouplement a lieu le soir
même de l'émergence, que la ponte debute directement apres et que
l'incubation ne dure que quelques jours.
-
Deux facteurs conditionnent l'évolution temporelle des popu-
lations de Plutella : l'étroite liaison de son cycle vital avec la
temperature (4.L2.1) et le parasitisme des chrysalides de l'insecte.
o . La température exerce une grande influence sur la ponte. C'est
ainsi que l'oviposition est presque nulle a lS*C (fig. 24).
Les minima nocturnes voisins de 15-16*C, rencontres au CDH de Camb&
rene, entre fin décembre et mars, freineraient le développement des
populations de Plutella (tableau 5) en debut d'annr'e. Par contre,
les températures maximales elevées, dépassant 33-35*C auraient le m&e
effet d&s juillet.
. Il existe donc dans la presqu'île.du Cap-Vert, un creneau rela-
tivement btroit favorable aux <'explosions".des populations de P. xylos-
'tella, Il se situe entre mi-mars et fin mai, période caract&isée par
des températures moyennes minimales situees éntre 18 et 19*C, et des
moyennes maximales de l'ordre de 25*C qui se situent dans le voisinage-
des optima de developpement (4.1.2.l.jde l'insecte.
Les températures létales pour l'adulte et l'oeuf sont respecti-
vement de 42*C (la mort survient en 3 h) et de'4O*C (même avec 100 %
d'H.R.). Elles expliquent les tres faibles densités de P. xylostella
rencontrées dans la region du Fleuve S$n&gal (Van Damme, 1982) et du
Sénégal Oriental (Faye et alii, 1981) ou de telles températures sont
fréquentes. (tableau 1).
0 . Dans la région du Cap-Vert , un parasitisme important se déve-
loppe des que les populations de Plutella sont bien etablies.
Apanteles litae var. cpercullelae Nixon, microhymenoptere Braconidae,
parasite les chenilles(mais sort des chrysalides) dès que les popu-
lations de Plutella atteignent des niveaux élevés (avril-mai).
. . . /

Tableau 5 : Données climatologiques relatives aux facteurs écologiques‘régissant l'activit6 de p. xylostella
Nombre de nuits avec
Nombre de jours avec
N.B. : T" min : - -, TO min c15'C
Ta max
: ( ),T* max>33'c

66.
Il parasite rapidement plus de 1.a moitié des chrysalides et entrarne
une diminution sensible du nombre d'insectes par plante. Le taux.de
parasitisme reste ensuite ganéralement supérieur ou proche de 50 % ,
jusqu"en fin de campagne.
4.1.2.3. - Conclusions
"
Au CDH et dans 1s
Prosqu"île du Cap-Vert, les dégâts provoqués
par Plutella xylostalla 30~~t tubs importants en saison séche et chaude
.
- mars, avril, mai- période pendant laquelle aucune recolte n'est
possible sans applications phytosanitaires (fig. 34 â 361, Ils sont
nettement moins graves en saison chaude et humide ou"hivernage'!
.
Pour les raisons évoqu8es ci-dessus, les dégâts sont limités dans
la région du Fleuve Sénégal (Ndiol, Podor) et du S&Agal Oriental.
.
Les observations effectuées au CDH ne seront extrapolees aux autres
régions du pays qu'en tenant compte des microclimats locaux vu
l'étroite relation existant entre température, oviposition et longd-
vit6 de l'adulte (4.1.2.1,).
*
.
..*/

Plante - hbte
: chou
4.1.3.1. - Tntroduction
. Hellula undalis, le Borer du chou, appartfent à la famille‘des
Pyxalfdie , h la sous-famille des Pyraustinae. Comme Plutella, la che-
nille vit principalement sur les crucifères sauvages ou cultiv&s :
chou, navet, radis, giroflée... Cette.espèce est sans doute paléarc-
tique méridionale ou méditerranéenne. Elle vit sous des climats trGs
différents (tempére, subtropical, tropical) W Cette eurythermie lui a
permis de se répandre dans une grande partie du monde. Son affinité
semble davantage maritime et insulaire (Bafachowsky, 1972).
. Description
La papillon est une petite pyrale de 1,6 cm d'envergure environ
aux ailes antérieures brunatres, cIl.aires, barrees de trois bandes trans-
versales en zigzag, blanchatres, se détachant sur le fond alaire. Ces
bandes claires sont presque équidistantes entre elles. Les ailes pos-
térieures sont blanchatres avec des reflets ltsgèrement brillants et le
bord distal faiblement enfume (Balachowsky 1972).
La chenille néonate, de couleur jaune brun, mesure environ 1 IIPP ;
elle grossit rapidement pour atteindre 1,5 cm à son complet dévelop-
pement. Elle est alors de couleur gris-rose à brun clair parcourue de
lignes longitudinales brunes ; ,sa tiste est brun.fonce à noir. De pet&-
tes soies sont implantées sur les segments du corps.
La nymphose s'effectue dans le sol à quelques cm de profondeur
dans un fourreau soyeux, formant galerie, lisse à 1"interieur et agglu-
tinQ de sable exterieurement. La Chenil_le peut Egalement se nymphoser
dans le pli des feuilles de la plante-hbte ou au contact de deux feuil-
les mais a l'abri de la fumiere.
(1) syn. : Evergestis occidentalis Joan
Angl.: Cabbage Webworm
a.. /

68.
. Ethologie
L'accouplement semble nocturne et la ponte a' lieu sur les plan-
tes-h&es. Les oeufs sont dGpos& isol6ment ou par petits groupes, le
long des nervures des feuilles, sur la tige ou da,ns les dépressions
du limbe. Une femelle pend de 50 à 100 oeufs de 0,45 x 0,JP mm environ,
blanc-vert à l'oviposition virant progressivement au rouge '(Bouhelier
et Hudault, 1935).
Les chenilles rongent d'abord le limbe foliaire avant de p&é-
trer dans les tiges et les racines. Lors des perforations, la chenille
.
tisse des soies fines qui forment souvent un véritable fourreau ser-
vant d"abri, qu'elle abandonne seulement pour s'alimenter, Les excr&
ments recouvrent souvent fe site "nutritionnel" protégeant la chenille
de l'action des insecticides.
Les dégâts sont surtout s&&res en pépinike et aprbs repiquage
avant que la pomme atteigne une taille suffisante. La chenille creuse
souvent une galerie dans le bourgeon tsrmin,sl empêchant la pommaison
du chou ou provoquant la formation de pommes latikales axillaires de
petite taille. Les jeunes plantes attaquées miurent,
. Cycle vital
En aoat, au CDH, l'incubation dure de 4 à 5 jours. La vie lar-
vaire s'acheve en 15-20 jours et la nymphose en 10 jours. Le cycle vi-
tal d'Hellula se déroule en 30-35 jours.
4.1.3.2. - Dynamique des populations
Au Sénégal, le Dorer du chou detruit de nombreuses cultures et
empeche cette spéculation en hfvernage (juin-novembre).
La dynamique des populations d'aellula undalis a 4tB étudiée
par dénombrements directs des chenilles sur des cultures non trait6es
de choux pommes. Ils ont été effectués de la même manière que pour p.
xylostella (4.1.2.2.2.).
. Le graphique 30 permet de tirer diverses conclusions concernant
le CDH :
. . . /


70.
- présence de quelques chenilles d'Hellula undalis pendant la saison
sèche (fin décembre-mai) provoquant peu de deg$ts ;
- apparition du "risque Hellula" d&e le mois de juin
- croissance des populations en juillet,
août dont l'importance est
liée à l'apparition des premikes pluies ; destruction quasi totale
des cultures non traitées (fig. 34 à 36) ;
- "explosion" des populations en octobre-novembre, p&iode pendant la-
quelle on dénombre souvent plus de 50 chenilles par plante avec des-
truction totale des cultures.
A noter une préférence tres marquée d'&. undalis pour les
"choux de Chine", constatée au CDH et dans la région du Fleuve Sénégal
-Podor, Ndiol- (fig. 31 - tableau 6).
Tableau 6 - Sensibilité de deux espèces de chou à Hellula undalis
(Ndiol, region,du Fleuve Sénégal - Musulubila, 1981)
I Nombre moyen de chenilles par plante
Date
d'observation
Chou de Chine
Chou cabus
--_------------_-------
8.6.81
‘3,O
4,o
15.6.
8,O
9,1
20.6.
15,5
ll,o
27.6.
35,O
18,4
6.7.81
118,O
19,o
10.7.
34,0
31,O
18.7.
28,4
13,0
4.1.3.3. - Conclusions
Contrairement à Plutella xylostella, les populations d'Hellula
undalis se développent en saison chaude et pluvieuse ou "Wvernage",
détruisant les cultures de choux non protégées dès juin-juillet, jus-
que mi-d&embre.
Toutes les zones,mara!khères sont affectees par ce ravageur et la
région du Fleuve Sén&gal plus particulièremeht' {Van Damme, 1982).
Dans ces zones, 16s populations d'Hellula augmentent sensiblement des
que les températures commencent & s'elever bien avant les premières
pluies (avril pour la région de Podor - Van Damme, 1982)~voir annexe-.
..I
/

t
M
-
.
I
1
7?.

32.
4.1.4.1. - xntroductîoa
ce Lepidoptère ap~axtlent ,ti la famille des Noctuidae, sous-
famille des Amphipyrlnae. Leurs c:henilles sont très polyphages atta-
quant le cotonnier, le ma&, la kJzerne, le tabac,, le riz, le
ricin... et les cultures maraTch&es. Ce sont surtout des chenilles
défoliatrices bien qu'elles puissent s'attaquer aux organes fructi-
fères des plantes et ronger les graines.
Son aire de r6partition englobe l'Afrique et Madagascar, le Sud
de l’Europe et le Proche-Orient.
. Description
Le papillon adulte mesure 3 à 4,s cm d'envergure et a les ailes
antérieures, qu'il re+ie au repos comme un toit, étroites et allongees.
Ses ailes sont d'un brin t-?bne charg:Scr, de marques muitiples ; la base
des principales nervusec se déinche en chamois clair, cette teinte
réapparaissant à travers La 15~~93. tes taches sont étroites, obliques,
foncées en leur centre et 5::rd&s de chamois clair et de noir. 0n re-
marque au centre de l'aile une ixmde obliqué formee de deux stries pa-
rallèler.La bordu;te ext&iernre est CO nstituée par une frar,ge brune
interrompue de sept 5~j.g~~ chamoi :3 clair qui soulignent l'extrémité
des nervures. Les ailes po~~.érheu:res sont blanches à reflets irrisés
,'
avec une frange bordée
.J 8 &le légère ligne grise IAppert, 1976).
Les oeufs sph&:i~;uee,
E'environ 0,s mm de diametre ont un aspect
nacré. 11s sont généralEment pondus à la face inférieure des feuilles,
par paquets de lOO-J00,cou~e~ts de soie . Une femelle peut pondre plu-
sieurs milliers d'oeufs.
Les chenilles atteignent 3,5-4,O cm de long en fin de develop-
pement ; à sa naissance, la chenille est vert vif avec La t&e et la
plaque thoracique noir brillant. En fin de croissance, elle apparart
brun noir avec IJII~ ligne dorsale mediane brundtre separant deux rangdes
(1) S y n . : Prodenia Bitura auct.
Angl.: Cotton Leafworm.
. . . /

sym&riques de taches d'un noir velouté vaguement triangulaires, bor-
d&s à leur base par une bande jaune Etroite. La face ventrale est gris
claflr. Peu avant la nyznphose r ies taches pâPLssent mais restent bien
visibles sur le ler et Ie 8Gme segment abdominal. Ces taches sont d&jà
visibles sur les toutes jeunes chenilles. Les bandes jaunes dorsales
peuvent btre inexistantes.
La chrysalide, de 2 cm de long environ, est brur&tre ; deux
épines courtes incurv4es la prolonge. on la tr0uve à 4-5 cm de.pro-
fondeur dans une logette de terre tassge.
. Ethologie
Les adultes ont des moeurs nocturnes et se nourrissent du nectar
des fleurs. Durant le jourI ifs se tiennent souvent à la face inftkieure
des feuilles. Ils sont fortement attires par Les terrains recemment
irrigu8s. La femelle pond généralement la nuit de l'actiouplement
(Cayrol, 19721.
Les chenilles restent graupées pendant quelques temps pri5s de
l'endroit de ponte et forment une colonie qui se disperse petit 2
petit. On les trouve généralement à la face inférieure des feuilles.
Elles rongent le parenchyme de la face inférieure des feuilles jusqu'à
s
.
l'épiderme superieur. DGs ie Leme ou 3eme stade, elles se dispersent
,et creusent des trous de plus en plus larges dans les feuilles. En fin
de développement, leur acti,oite devient nocturne, se cachant pendant
la journée sous les feuilles basses ou s'enterrant au pied des plantes.
. Action des facteurs écologiques iCâyraP, $972)
L'action de ces facteurs conditionne
la distribution de l'es-
péce dans le pays.
La mortalité des oeufs et des jeunes larves exposés a une tempe-
rature supérieure a 34°C est importante. A 4O*C, l.es oeufs vivent deux
jours, les chenilles de 22 à 50 h. Les chrysaU.des résistent deux jours
a la temperature. de 42,5@C.
Si les oeufs et les chrysalides sont peu sensibles à l'hygxox&-
trie, par contre les larves le sont fortement. D'après Janisch, l'humi-
ait6 relative optimale pour les chenilles est comprise entre 90 et 95 %.
Caresche signale qu'une chaleur sèche provcx$e une forte mortalit6 chei
les jeunes larves. C’est ce qui expliquerait sa faible importance Bco-
nmique dans la région'du FI.euve Sénégal.jtable& 1).
*../

74.
. Cycle vital
(Appert 1976)
A 27OC, l'incubation dure 3 à 4 jours.
~a durée de vie larvaixe est d'environ 18 jours à 27OC. La
nymphose dure environ une çemaine % cette temperature.
Les chenilles passent habituellement par six stades.
4.1.4.2. - Dvnamicue des nooulations
- s
Au Senegaf, ies d~g&X causes par 2. Ifttoralis Varient forte-
ment d'une année et d'une region B l'autre. Ses chenilles sont souvent
présentes sur chou mais causent assez peu de dggâts [fig. 34-36) ;
elles peuvent trouer Les poamkes.
De véritables invasions imprévisibles peuvent, cependant, se
développer et anéantir rapidement de grandes étendues comme nous
l'avons constaté au CDH et dans les Niayes du Cap-Vert en mars, avril.,
mai 1979.
Les chenilles ont alors détruit de nombreuses cultures de pomme de
terre, défoliant enti~xament la plante et trouant meime les tubercules,
Pour tenter d'éliminer cet aspect de soudaineté des attaques, ke
phéxomone sexuelle de synthgse est testée depuis 1980 pour mieux con-
na9tre l'evolution temporelle des populations de cet insecte.
4.1.4.2.1. - 1380
. Matexiel
- La pheromone sexuelle, fournie par Hontedison (Italie), est le
(Z,E) -9,11- tetradécadfényl-acetate ou "Prodlure"à raison de 2 mg/capsule.
- Le piisgeage a ét& effecrué avec le piège à glu, type Montedison
(3.2.2.2.2.2. - fig. 2).
- La capsule etait remplacée tous les 14 jours et les plaques en-
gluées chaque fois que l'adhésivité ne paraissait plus suffisante.
. Résultats
- L'histogramme de la fLg. 32 montre une activité quasi permanente
des &Les de g. littoralis avec cependant des captures plus nombreuses
entre janv%er et avril.. La phkomone, tr5s spkifique, n'a captur6 q,ue
l'espèce BtudiBe.
C.. /

c
75.

4.1.4.2.2. - 1982
. Matériel
- une phéromone sexuelle, fournie par Chemada (XsraK!.) a Csté tes-
tee. Chaque capsule contient 2,5 mg de "Prodlure" et 2,5 mg d'un anti-
oxydant ( BRA :butylated hydroxy-anisole 1.
- le piège à glu ,de type INRA a été testé.
- Suite aux enseignements du piégeage d'+Iieliothls (4.1.1.311.),
les plaquettes engluées ont Gté remplactses tous les 10 jours mais ies
diffuseurs Wus ies 2mois.
. RtSsul"lats
L'histogramme (fig.331 montre une activit6 importante de 2.littoraU.s
de janvier a avril confirmant le piégeage de 1980,suivie d'une baisse de
captures dès le mois de mai.
Cette pheromone est très specifique et ne capture que l'espèce &udiee.
Sa rémanente s'étale sur au moins deux mois.
Suite aux inconvW.ents des pièges à glu (4.1.3.3.1.),11 serait $ntB-
ressant de tester le piège à eau de Tunstall , d'ailleurs d6crit pour la
capture de cette espke.
. . . I

F
77.

78.
4.1.4l.i.
- Introduction
. Agrotis ypsilon appartient à la famille des Noctuidae, sous-famille
des Noctuinae (=Agxotinae) e Ses chenilles terricafes, a'pel&5 '%erS griSnI
sont extrêmement polyphages provoquant des degâts parfois tres importants
aux jeunes plantations de coton,riz...;
aw cultures maraîchères, pomme
de terre, poivron, chou, laitue...
L'aire de répartition de cette NoctueZle est très vaste;elleenglobe
l'Amérique, l'Europel L'Afrique et l'Asie.
. Description
L'image, papillon puissant, de couleur foncée, mesure de 4 à 5 cm d'
envergure. Son corps est gris; les pattes sont plus foncées.
Les ailes antérieures brur&tres, plus claixes sus leur tiers basa1 @t SUP
leiir tiers terminal, pr&entent contre la partie externe de la tache ré-
niforme, une macule noire triangulaire. Deux autxes petits triangles noirs
se trouvent au milieu de la bande claire terminale, Les ailes postéx%euxes
sont blanchâtres avec l'angle sUp&ieUr enfI%&, la bande marginale et
Les nervures brunatres ( Balachowsky et Mesnil, 2935-36 ).
La chenille ou "ver gris'"E mesure environ 4 cm de long. Elle est de
teinte gris plombé foncé, glabre et cylindrique; une bande grise plus
claire court le long de 1~: ligne médiane. Sur le dos de chaque segment,
apparaissent quatre points noirs accompagnés d'un poil (Balachowsky et
Mesnil, 1935-36). La capsule céphalique est brun-noir.
'La pupe, d'environ 2 cm de long, brunâtre, posséde deux épines courbes
à son extrémité. Elle se forme dans une cellule de sol tasse, à faible
profondeur - 5 à 10 cm -.
. Ethologie
Les adultes ont des moeurs nocturnes. La femelle est txes proZifique
et peut pondre jusque 1800 oeufs W.lZ, 1975). Elle est particulierement
attirée par les limons déposés par les eaux à Ta suite d'une inondation.
(1) Syn. : Euxoa ypsilon Rott. , Scotia ipsilon Rott.
Angl.: Black (Greasy) Cutworm

79.
LIS femelles gravides recherchent un milieu oti 1'humiditB est rela-
tivement forte : humidité de l'air d'abord, humidité du sol ensuite
( Cayrol R.A., 1972 1.
Les jeunes larves mangent Les feuilles aefs plantes attaquees; les
plus âgées restent pendant la journée au pied de la plante, souvent en-
roulées .5i faible profondeur dans le sol (t 5 cm). Elles sortent la nuit
pour se nourrir, détruisant souvent un grand nombre de plante en suivant
la ligne de semis. Le "ver gris" affectionne particulieremsnt les terres
lourdes et irriguées.
. Cycle vital (Appert, 1976)
A 25'c , l'incubation dure de 3 à 4 jours. Une hygromgtrie inférieure
à 77 % empeche 1"Gclosion.
A 18'~ I la vie ïarvaire dure environ 6 semaines; 2 semaines à 30bc.
La nymphose s'achève en 3 semaines à 18*c, e3 T semaine I 3O'c.
A 27'c , le cycle biologique se boucle en 5 à 6 semaines.
D'après Bishara, la température-seuil maximale est de l'ordre de 36*c.
4.1.4'.2.
Dynamique des populations-
AU Sénegal, Agrotis ypsilon peut causer des dégâts importants aux
cultures de pomme de terre et de poivron en coupant les jeunes tiges
à leur levee ou les plantes nouvellement repiquees; le ver gris troue
les pommes de chou et de laitue, peut endommager Pes tubercules de pomme
de terre. Les chenilles sectionnent souvent Les plantules au ras du sol.
Les invasions sont brusques et d'autant pI.us dangereuses qu'elles
sont imprévisibles. L'irrégularité de l'importance des dbgiits est U(se
au comportement migrateur üe l'espèce,
L'estimation des populations de chenilles est txês difficile et al&x-
toire vu leur mode de vie,en partie,souterrain.
Pour comprendre la dynamique des populations de l'insecte au SBnBgal,
il faut l'inscrire dans le large mouvement
migratoire auquel participe
A.ypsilon, espèce migrante capable de franchir montagnes, déserts et mers.
-
L'amplitude de ses migrations est telle que l'estimation d'un nombre
de générations annuelles en un lieu donné ne correspond à aucune realité.
Il faut considérer la population dans son ensemble et la situer dans 1'
espace en fonction au temps ( Gayrol
, 1972 ).

Le cycle évolutif d'E. ypsilon ne peut s'interpréter qu'en faisant
intervenir des phénodnes migratoire s au CO~U~S du stade adulte. Ce sont
des vols orientes, parfois de grande amplitude, qui permettent à l'espèce
de se soustraire, au gré des saisons, aux conditions rigoureuses des
diverses zones géographiques.
Pour l'ensemble geographique Europe-Afrique, on constate qu'au cours
de plusieurs générations de l‘espèce, ü. ypsilon se raréfie en Afrique.et
dans les régions méditerranéenne s chaudes par 'un vol dirige vers le nord
au printemps, tandis qu'à L'automne, l'espke se regroupe par un vol in-
verse, dans les territoires qu'elle a momentanément quittés IPoitout 53,
Bues R., 1982) .
En France, A. ypsilon disparaft presque totalement pendant l'hiver
européen pour r&apparaitre de fin mars & d8but mai, au-dessous du 45 éme
parallèle sous forme d'adultes prGts à pondre. Les adultes issus de la
population larvaire à laquelle les adultes migrants ont donA naissance,
poursuivent leur migration vers le nord au-dessus du 45ème paxaU.Gle en
développant une à deux gbnérations. En fi.3 jui.lPet et jusqu'en septembre,
s'établit une migration inverse Nord-Sud des adultes (Poitout, Bues, 1982).
AU Sénëgal et plus particulierement dans 3.a Rdgion du Cap-Vert, les
premiers dégbts, peu importants, apparaissent en janvier. &a période de
dégbts maxima se situe en mars-avril (1976-1982) mais leur intensitd varie
fortement d'une année à L'au,tre. Quelques attaques sont parfois encore ob-
servées en mai et juin-voir annexe-.,
Ce *calendrier de degâ%s" s'inscrit assez bien dans le *‘calendrier
migratoire "Afrique-Europe d'k. ypsflon,
-
Cet insecte n'a pas eté observe dans la Région du Fleuve .%néçal.,sa.ns
doute, suite à l'hygrométrie tres basse et aux tempkatures élev6es (tableau
lf4.1.4.1). 11 serait cependant très important de surveiller les nouveaux
périmètres irrigués qui seront mis en culture apreet la mise en service des
barrages construits sur le Fleuve.
Signalons la mise en essai au CIIH (Cambérène) d'une phéromone sexuelle
de synthese (fournie par Montedison) spécifique & Agrotis ypsilon pour luetu-
de de l'évolution des vols des m&le G qui devrait éliminer le facteur
"soudaineté" des invasions.

81.
4.1.5. - [~Les F&~~~U;S du choex j
Plutelia xylostelI.a,
Hellula undakis, Heliothis armigera sont
-
-
les ravageurs les plus importants du chou au Sén&gaZ en genéral et @ans
la Presqu'Lle du Cap-Vert en particulier.
Les dénombrements directs des diverses chenilles e£fectu& sur
parcelles non traitêes de choux pommés ont permis de suivre l'&A.ution
annuelle du pourcentage de pommes commercialisables et d'établir un
calendrier des risques encourus en fonction de la date de repiquage.
Les histogrammes 34 a 36 permettent de tirer les concLusions sui-
vantes pour La zone voisine du C.D&+.:
- repiquagemi-novembre, récolte en janvier-f8vrier : peu de d&-
gats, Miger risque d'"Heliothis" et "Hellula" ; 'rfscolte possible
sans applications d'insecticides ;
- repiquage en d&xmbre, augmentation du risque “Heliothis"
- repiquage en janvier, degâts d'Heliothfs, de Spodoptera et debut
du risque "Plutella" ;
- à partir de fbvrier, gros dégâts ou destruction totale dQe à
Plutella ;
- repiquage de mai-juin à octobre, gros dégâts ou destruction
totale d%e a Hellula.
Ces'courbes de dGgâtsnmontrent une bonne corrélation avec les
histogrammes de captures et les dénombrements directs de chenilles des
divers insectes présentés dans les chapitres précédents.
L.. /

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L!it-6U-El

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2

4.2.6.1. - Introduction
Ce Lépidopt&re appartient 3 la famille des Tortricidae. Sa dis-
l
tribution est exclusivement africaine au Sud du Sahara. Ses plantes-
hôtes principales sont Le coton (capsules), le mars et les 1OLtrus.
Divers fruits de plantes sauvages et cultivees lui servent d'hbtes al-
ternatifs : goyave, figue sauvage, poivron, piment...
. Description
L'adulte est un petit papillon dlenviron 1,O cm dgenvergure,
aux ailes brunâtres bariolées d'une tache noirâtre dans la région cen-
trale de l‘aile partant du bord antérieur.
Les ailes post&rieures soxit
d'un gris uniforme t assez foncees avec teinte plus foncee vers 3a P&i-
phérie. le bord postérieur est orné de longues soies. Le mâle se dis-
tingue de 3.a femelle par un petit point noir brillant qu'il porte au
bas de chaque aile postérieure.
Les jeunes chenilles sent blanch%res. A leur complet develop-
pement, elles atteignent environ 2,s cxa de long et sont de couleur rose
rouge. Contrairement au ver rose du cotonnier, Pectinophora gosqpiella
. (Sauna.), les crochets des fausses pattes sont disposés en cercle com-
plet.
. Ethologie
L'adulte voie ic7 nuit.
Les oeufs, plats, ovales, blanchâtres, d'environ 0,9 mm de long,
sont géneralement pondus isolément sur la surface du fruit, Parfofa,
ils sont pondus en petit groupe et se chevauchent alors comme les tul-
les d'un toit. L'incubation dure de 3 â 6 jours.
Une femelle peut pondre de 200 à 400 oeufs (Hill, 2975).
Les' jeunes chenilles, Sort&es de l'oeuf, se déplacent peu de
temps sur le fruit avant d*y pénétrer.
(11 syn. : Argyroploce leucotreta Meyr.
ARgl. : False Codling Math.

86.
Elles creusent des galeries dans la chair du fruit provoquant souvent
l'apparition de pourritures cryptogamiques et bactériennes.
Les fruits de poivron attaqués tombent avant leur maturité.
L'&at larvaire dure de 17 à 19 jours (Hill, 1975).
La chenille a donc un mode de vie endocarpique qui rend la lutte
chimique assez difficile (Collingwood et alii, 1981)
.
En fin de développement, elle quitte le fruit pour se chrysa-
lider dans un cocon fait de soie et de particules. de sab'le faiblement
enfoncé dans le sol. La vie nymphale dure environ 10 jours.
4.1.6.2. - Dynamique des populations
Depuis quelques années, les d6gàts de Cryptophlebia sont devenus
très importants au CDH sur poivron et piment.
A certaines époques,le pourcentage de fruits véreux dc5passe .largement
50 % de la récolte. La difficulté de repérer les oeufs, l'absence de
ddgbts exterieurs sur fruitmontrent l'importance de la mise au point
d'un système d'avertissement simple et efficace.
L'évolution des vols de 2. leucotreta est suivie depuis mars
1980 par piégeage sexuel avec phéromone de synth&se. De plus,l'8volu-
tion du pourcentage de dégats est étudiGe sur parcelles de poivron non
traitées pour tenter d'établir une corrélation entre celui-ci et les
captures dans le but de fixer un seuil de capture à partir duquel les
applications d'insecticides doivent Iztre déclenchées.
4.1.6.2.1. Pi6geage sexuel par phéromone de synthèse
La pheromone utilisée est un mélange de deux isomères g&o&-
triques : l'ac&oxy-1-dodécène 8-H (E-8DDA) et l'ac&oxy-l-dodécène
8-Z (Z-8 DDA) en proportion 50/5O. Ce mélange, synthétisé par le
Laboratoire des Médiateurs Chimiques de Brouessy bWt.nce) et fourni
par l'INHA, est placé dans des tubes de poly&hyléne de 30 mm de long
et de 12 mm de diamëtre, pouvant être ferm& par un bouchon. Ils Se
déposent au milieu de la surface engluée. Chaque tube contient une
dose de 20 mg du mélange phéromonal. Celui-ci s'est montré très attractif
tif vis-à-vis de 2. leucotreta en cultures cotonnières (Angelini$
alii, 1976).
. . . /

8’1 .
( Ii?-8-#A )
US pieges -de type fNP& (3.2.2.2.2.2.)- sont suspendus a envi-
ron 50 cm au-dessus des plantes de poivron ; leur inspection s'ef- -
fectue trois fois par'semaine pour d&ombrer les mbtles captur&s.'Les
tubes impr&nes. de la phéromone sont remplac&s,tous les 75-90 jours, le
fond englue tous les 7 & 21 jours selon l'abondance des captuFes et
.
l'abri tous les 6 d 7 mois.
Résultats
Afin d‘atténuer Ies variations des captures journalilras &es
aux, conditions ext&ieures,.ce sont les cumuls des captures dkadai-
res qui ont tsté utilisés pour les diverses comparaisons. Ils permet-
tent d'itablir des ' histgrammes representatifs de l'activite des
.m&les au cours de l'anntse et de connaftre l'évolution des vols de
5 leucotreta dans fa zone etudibe (fig. 37-38).
On peut en tirer deux conclusions. Les m&les de 5 leucotreta
sont prdsents pendant toute l'annee , mais leurs populations connaissent
de v&ritables explosions pendant la saison chaude, entre mai-juin et
octobre. SS mars-avril, les premiers' pics de captura apparaissent,
correspondant à des GlGvations brusques des températures, comme le mon-
trent les données metéorologiques du tableau,7.
]En 1980, la p8riode allant de juin à. octobre totalise 3545 captures,
soit une moyenne de 236 captures dkadaires et 81 % des captures de
l'année.
Pour 1981, la période mai-octobre totalise 4396 captures, soit une
myenne de 244 captures décadaires et 76 % descaptures annuelles (figt39)
. . ./

.
.

F
89.

h a-. ug h

91.


les fortes precipitatlonu de Pa saison des pluies -juillet à
octobre- provoquent yêneralement des diminutions brusques du nombre de
captures journalières (tableau 7).
On note qu'un ddlai de 4 à 5 jours est nécessaire entre la mise
en place d'un nouveau tube impr&gné et les premières captures. Ce même
phénomène a éte constat& par AngeZini et alii (1979) qui citent un dé-
lai d'une à deux semaines.
Le piège à glu, type INRA,est bien adapte aux captures de
Cryptophlebia. L'adhésivité des plaques engluees reste suffisante plus
longtemps que pour Neliothis vu la petite taille des adultes de
2 leucotreta, facilement englués. Le piège à eau semble moins interes-
sant pour ce type d'insecte qui se perd et pourrit facilement dans
l'eau.
4.1.6.2.2. Evolution des dégâts su+ poivron
En parallèle avec ces histagrammes de capture, les degâts de
c. leucotreta connaissent une brusque augmentation des avril, quand les
moyennes des captures décadaires dépassent 80 à 100 individus (fig. 40).
Le pourcentage de fruits détruits est alors généralement superLeur a
SO % de la récolte. En dehors de cette pdriode, 11 se situe entre 5 et
20 % (janvier-mars) L Les récoltes étaient effectuées tous les 14 jours
sur des cultures de poivron non traitées.
NJ3. - A c6té de Cryptophlebia, la pheromone attire en grand nombre un
autre Tortricidae, Cydia phaulomorpha Meyr., dont l'histoyramme de cap-
ture est l'inverse de celui de C. le-ucotreta
: nombreuses captures de jan-
vier à avril et de novembre 2 dkembre, diminution pendant la saison
chaude (fig. 41).
Nous ignorons si ce Mpidoptere nuit aux cultures marafichères ; l'iden-
tification de l'adulte est (a.,); , sans risque de conlusion avec
Cryptophlebia.
4.1.6.2.3. Conclusions
Le mél.ange pheromonal testé se montre très attractif et permet
de connaftre avec prkision I'&volution des populations de 2. leuco-
treta. Les captures doivent être considérées comme des signaux dlalar-
-
-
me et un moyen de suivre l'extension du ravageur en precisant les
. * . /

I‘ : : ;
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94.

Y-. 0 0 0
629
UT 0 0
562
1

périodes critiques qui nécessitent une surveillance accrue. Ceci est
d'autant plus utile que les oeufs sont-très difficiles & repérer et
que les chenilles phètrent directement dans le fruit aprt3s Eclosion,
sans se déplacer sur le feuillage I rendant tr&s al4atoires les obses-
vations sur Ile terrain.
Permettant un Suivi ais6 de l'holution des populations de
C. leucotreta, lépidoptke nuisil?le aux cultures maraXchères, mais
-
aussi au coton, cette technique de pibgeage sexuel peut facilement trou-
ver sa place dans des stations d'avertissement ou des expïoitations
agricoles désireuses de s'orienter vers un système d'intervention rai-
sonné plutôt que vers des traitements insectIofdes systématiques.
1
. l .,

97.
4.1.7. -
DARABA laisalis fWl&.I (11
Plante-hBte
: aubergirie
4.1.7.9. - Introduction
Daraba laisalis appartient à la famille des Pyralldae, sous-
famille des Pyraustinae.
Cette espèce tropicale est signale@ sur divers légumes, piment
doux, tomate, aubergine... en Somalie, Afrique Centrale et Meridionale,
Arabie SQoudite, Elaroc.
. Description et éthologfe
L'adulte est un papillon de 2,8 cm d'envergure environ, de 1,1
cm de long. Ses ailes antérieures sont bariolees de blanc et de brun
clair ; les ailes postérieures sont nacr&es à reflets roses avec quel-
ques écailles grises vers le bord antérieur. L'abdomen presente sur
les faces latérales des cinq segments des touffes ü'écailles à extrb-
m&tés noires (Appert, 19761,
La chenille atteint 1,s cm de long en ffn.'de développement.
Elle est blanchâtre quand elle est jeune. P~IS SgGe, elle prend une
couleur rose, teintée de violet sur le dos et un aspect trapu.
Dès sa sortie de l'oeuf, elle pBnètre dans le fruit pour accom-
plir un cycle vital strictement endoca-rpique, creusant des galeries
dans la chair du fruit. Elle n'en ressort que pour se chrysalider.
Les fruits attaqués pourrissent et tombent prematur8ment.
La chenille se nymphose dans un ccxonblanc très dense, à l'ex-
térieur du fruit ou dans des débris v@étaux.
Sa biologie est très mal connue et reste 5 Etudier.
4.1.7.2. - Dynamique des populations
Au CDN, dans les Niayes voisines, dans l.a région de Thiès et du
Sine-Saloum, l'insecte est présent toute l'année provoquant des dk@ts
importants aux cultures d'aubergine et de diakhatuu,
(1) syn,: Scoliodes Laisalis W1k.
. . . /

- a- z
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L
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.

.
!38.

Faute de pouvoir suivre l'evolution des populations de l'adulte,
l'activite de Daraba laisa.lis a &té étudiée en suivant le pourcentage
-
-
de fruits véreux sur parcelles d'aubergine non traitées, mises en place
toutes les six à, huit semaines. Les dh$its n'etant pas visibles exté-
rieurement, tous les 5zuits récoltés ont ëté coupés pour déceler Xes
chenilles logées dans .la chair.
Comme le montre le graphique 42, les dégâts dépassent généra-
lement 20-30 % de la récolte pendant La saison sèche et sont largement
supérieurs à 50 %, voire 80 % pendant la saison chaude et pluvieuse
allant de juillet à novembre.
Ces pourcentages de dégâts montrent un preferendum de l@insecte
pour 1"'hivernage" bien que son activit & soit également kmportante en
saison sèche.
4.2. - Les DIPTERES et les HEMIPTEXES KMOPTERES
I----I_-----------I
Les ordres des Diptsres et des Hémiptères Bomoptères regroupent
un grand nombre d'insectes particulierement nuisibles aux cultures ma-
raichères.
Chez les DiptBres, 3acus sp.
- - - - et Ceratitis capitata (Tephritidae)
provoquent des dégâts importants aux cucurbitacées et au piment.
Les pucerons, les jassides, les mouches blanches, insectes
piqueurs-suceurs Homoptères, s'attaquent 2 de nombreuses cultures,
provoquent des deformations p un affalbiissement des plantes, un blocage
de crcissance et une chute de jxoduct^on, 11s sont très souvent vec-
teurs de virus.
Nous les avons regroupes pour leur bonne iîttractivité commune
vis à vis de la couleur jaune. Ce "tropisme coloré" est,en effet,
souvent utilisé pour étudier 1a dynamique des populations de ces deux
ordres d'insectes.
Les pièges colorés, les denombrements directs de larves ont été
utilisés pour étudier l'évoI.ution temporelle de leurs populations.
. . . /

100.
4.2.1.
- Les DxPmmS
Plante-hote : cucurbitacées
4.2.1.1.1. - Introduction
La famille des Tephrltidae (= Trypetidae) regroupe des mouches
facilement reconnaissables, de taille modéree avec des ailes tachetées,
Les larves sont phytophages,
:Jivant souvent à l'intérieur des fruits.
Au Sénégal, deux genres sont economiquement lmwrtants : Dacuç et
-_II
Cerati5.s.
. Description (Dacus vertebratus)
-
-
La femelle adulte mes~.~~! environ 8-10 mm de Long, ovipositeur
compris. Les yeux sont larges et brun foncé. Le front est brun avec
une zone foncee au centre. Le thorax est brun rouge avec des taches
submédianes foncées et des ,tcicI~es jaune soufre. Le scuteikum a la
même couleur jaune. I.es ailes sont transparentes, irisées, avec une
étroite bande brune le ':ong du bord anterieur, s'élargissant quelque
peu vers l'extrémité de la troisième nervure. Les pattes sont jaunâtres
excepte la moitie distale des femurs et les tibias qui sont brun.
L'abdomen est brun rouga avec une bande jaun%~Cre sur le 2ëme segment
et une paire de points noirs sublatdraux sur les 3R,me, 4ème et parfois
5ëme segment.
Les asticots, sans ~;~t:e.;~ jaunâtres avec la partie buccale
noirâtre mesure 1,0-1,2 cm de long en fin de développement.
Les pupes allongées, ovales, brun-jaune, mesure O-W mm de long.
D. ciliattis est tres
-
semblable sauf qu'adulte, asticot et pupe
sont plus petits. L'adulte mesure de 3 à 7,s cm de long
(Schmutterer,
1969).
-
Cl)
: DacusSyn.
frontaîis Bez.
; Angl. : Greater melon fruit f3.y.
(2)
Syn. : Dacus brevistylixs aes.; Angl. : Lesser melon fruit fly,
- -. ---Y--_I _.

101,
Dacus vertehratus et cillatus sont largement distribues en
Afrique. Ils s'attaquent principalement aux cucurbitacées cultivées
et sauvages.
Au Sénégal, toutes îes L.'Ù~~YL res de cucurbitacées sont fortement atta-
quées par ces mouches.
Ethologie
I
La femelle pond z.es cea?s par groupe il@-15) sous l'épiderme
des fruits. Les petits fruits, juste après la nouaison, sont très
sensibles aux attaques, l'epideme des gros fruits étant trop dur pour
c[ue la femelle puisse Le percer pour y déposer ses oeufs. 'Une femelle
peut pondre une cinquantaine d'oeufs.
Les adultes vivent plusieurs mois ; ils se nourrissent de sève
et d'exsuda'zs sucrés. Pendant la journée, ils s'abritent souvent dans
les brise-vents naturels (Pennisetum, mars) ou Les cul.tures voisines
des cucurbitacees. Le niébé (Vigna sinensis) semble les attirer tout
particulièrement.
Dès leur sortie de l'oeuf les larves commencent h se nourrir et
à dévorer l'intérieur du fruit. Les endroits autour des zones de ponte
se ramollissent, brunissent et s'affaissent. Le fruit attaqué pourrit
souvent ou se déforme -cokmgette, concombre-.
En fin de développement, !.es asticots quittent Ie fruit par des
trous de sortie et se nymphosent dans le sable à quelques 5 cm de pro-
fondeur.
. Cycle vital
La première ponte se zitue une semaine environ apres la naissance.
L'incubation duro deux jours ou plus à 27Oc.
La vie larvaire J 'Gtend sur 5-G jours,
La n;rmphose dure WC- dizaine de jours. L'emergenre se produit géné-
ralement le matin (Ap~XX%, 1936).
‘.. /

4.2.1.1.2. - Dynamique des populations
. Les études de dynamique de population sont rendues difficile,s,
.
dans le cas de D. vertebratus et ciliatus, par. l'absence d'attractifs
alimentaires ou sexuels spécifiques à ces deux espèces.
Plusieurs attractifs ont été testés au CDR : mblasse, bière,
hydrolysat de protéines (buminal)..: tue-lure, méthyl-eugénol. Aucunes
captures n'ont été enregistrees malgré les fortes populations de
Dacus observées.
. En 1978, nous avons testé le piège coloré jaune"R@BELL", décrit
au paragraphe 3.2.3. Dès les premiers essais, il s'est mont& tr5s
prometteur permettant d'importantes captures journalieres de Dacus 2.
et montrant la prédominance de Dacus vertebratus (fig.430 sur 0. cîlia-
tus.
L'exptkimentation de ce piège n'a pu se poursuivre, le fabricant
ayant légèrement modifié le jaune des lots suivants pour le rendre plus
attractif vis à vis de Rhagoletis cerasi, mouche Tephritidae, grave
ravageur des cerises en Europe. Cette modification a entraln6 la perte
totale d'attractivite du pi6ge vis c1 vis de Dacus.
. Depuis lors, les Etudes de dynamique de population des adultes
n'ont donné aucun resultat.
Les plaques jaunes "SOVEURODEN de Sovilo (France) ne semblent pas at-
tractives ; de plus, le carton se dégrade rapidement sous :L'effet des
irrigations et de l'humidité.
La recherche d'un "jaune" ou d'une couleur attractive se poursuit.
..* /

s!
4.

.104.
4.2.1.2. -
CERATITTS capitata Wied.(l)
Plante-hate
: piment
4.2.1.2.1. - Introduction
La Mouche Méditerranéenne des fruits est connue dans la plupart
des pays tropicaux et subtropicaux exceptd en Asie du Sud-E!st et cer-
taines zones de l'Amérique Centrale et du Nord. Elle est pr&& dans
la plupart des pays du Sud de S'Europe.
La Cératite est un sérieux ravageur de nombreux fruits tels que
goyave, pkhe, citrus, figue, mangue...
. Description
La mouche femelle mesure 5-6 mm de long, ovipositeur compris.
Les yeux latbraux, irisés, sont volumineux, Le thorax est ponctué de
larges zones noires brillantes, de taches grises et estheriss6 de
soies noires. L'abdomen traversé de deux bandes gris-clair, est de
couleur jaunatre. Il est recouvert de nombreuses soies. Les pattes
sont jaungtres. Les ailes sont larges avec des dessins noires et jaunes
de différentes formes.
Les asticots sont blanchâtres, allongés et de6 -7 mm de long,
Les pupes, allongées, ovales de 4-5 mm de long et 2 mm de large
sont jaunatres.
. Ethologie et cycle vital
La femelle atteint la maturité sexuelle une semaine environ
après son émergence. Elle pond ses oeufs sous I'gpiderme des fruits
approchant de la maturité. Les oeufs éclosent après 3-4 jours. Les
larves qui sortent,dévorent la chair du fruit. En fin de cycle, elles
1’abêkIIdOMent pour aller se nymphoser dans le sol. La vie larvaire
comme l'btat nymphal dure une dizaine de jours.
Les .sols sablonneux sont favorables à la nymphose.
(1) Aql. : Mediterranéan fruit fly.

4.2.1.2.2. - Dvnamigue des populations
Au Sénegal, la C&&ite est le principal ravageur de la culture
du piment causant des dégâts importants.
Les asticots rongent la chair du fruit, entrainant sa pourriture
et sa chute prématurée. Le pied de ?.a plante est aiors entourd de
piments tombes représentant Souvent plus de 50 % de la rkoite.
Depuis juillet 1981, le CDH a entrepris.des études de dynamique
des populations à l'aide d'un attractif'spécifique, le TRXMEDLURE.
Cette substance aurait une odeur semblable à celle de 1' attractif
sexuel de l'espace puisque les m3les seulement sont attirds (Beroza
et al, 1963).
-Cet attractif hautement spécifique est utilisé pour la surveil-
lance des frontières ou des aéroports contre l"&entuel.le introduction
de la Cératite ou, au pis, sa détection précoce avant son blargissement
dans le pays, permettant de prendre les mesures d'eradication appro-
priées.
Au CDH, la Ceratite est capturC5e
insecticide
dans des "@ièges à mouches",
suspendus à quelques 20 cm du sommet
I
f
.des plants (fig. 44).
Un tampon d'ouate est împregne de
l'attractif, un second d'un j.n-
secticide à forte tension de
vapeur (dichlorvos) destiné à
tuer les mouches entrées dans le
piège.
attractif
Fig. 44 - f’iège B mOU&Q
ck!
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106.

107.
4.2.2. - L e s HOMOPTERES
4.2.2.1. -
JACOBIASCA lybica (de Berg)
(1) Plante-hôte : aubergine
4.2.2.1.1. - Introduction
Jacobiasca lybica appartient à la famille des Cicadellidae
(= jassidae). Cette espèce est répandue en Afrique du Nord, de'l'Ouest
et de l'Est, en Arabie Saoudite, Espagne, Israijl.
J. lybica ou "jasside du coton" est un insecte très polyphage qui
s'attaque au gombo (Hibiscus esculentum) et autre Hibiscus, à l'auber-
gine, pomme de terre, tomate, diakhatou...(fig.46).
. Description
Les adultes males et femelles sont allongés, vert clair à jaune
vert, d'environ 2,5 mm de long. Les ailes sont brillantes et semi-
transparentes. Les pattes sont couvertes de petites Bpines. Les nymphes
ressemblent aux adultes mais sont sans ailes et plus petites.
Ethologie
l
3. lybica insère ses oeufs dans les nervures de la face infé-
rieure des feuilles et des pétioles, surtout dans les nervures princi-
pales.
L'incubation dure de 6 a 10 jours. Les jeunes nymphes, très
mobiles, ne migrent pas d'une plante à l'autre. Elles passent g&&ra-
lement la journée a la face inférieure des feuilles dans les angles
formés par les nervures principales mais se déplacent le soir, à la
surface supérieure. Leur déplacement en oblique est caractéristique.
L'état nymphal dure de 8-16 jours ; le cycle complet s'effectue en
2-4 semaines selon la température (Schmutterer, 1969).
(1) Syn. : Empoasca lybica (de Berg)
Angl.: Cotton jassid.
. . . /

1 0 8 .
201
wbetLgine
151
100
50
\\c.------a ,.4
6/7
29
12
24
7981

109.
Les adultes sautent et volent très aisément s'ils sont derangés.
11s s'abritent généralement du soleil à la face inf6rieure des feuil-
les et sont surtout actifs le matin et le soir.
La pilosité des nervures gêne la ponte tandis que ceïle du limbe
empêche les déplacements et la prise de nourriture des jeunes larves ;
en sélection, on recherche donc des variétés pileuses pour accroktre
la "r6sistance mécanique" 5 Jacobiasca (Delattre,2" ed.).
Les dégbts de J. lybica sont caractérisés par une décoloration
-
des feuilles se limitant d'abord à un jaunissement des bouts et des
bords provoqués par leurs piqûres et l'injection de salive toxique
dans les vaisseaux et le parenchyme du limbe qui empoisonne la sève.
La décoloration s'étend rapidement aux tissus entre les nervures prin-
cipales. Quand l'attaque est importante, le bord des feuilles s'enroule
en "cuillère" ; celles-ci se dessèchent, se rabougrissent, les fleurs
tombent.
Sur aubergine et gombo, les feuilles jaunissent presque complbtement,
s'enroulent et se nécrosent. La croissance des plantes est bloquee.
Plus la proportion de jeunes laxves est élevée et plus les mesures
de contrôle sont urgentes.
Les jassides sont capables de longues migrations, surtout si elles
sont emportées par le vent.
4.2.2.1.2. - Dynamique des populations
Au Sénégal, les jassides provoquent de graves dégâts aux cultures
de gombo et d'aubergine. Toutes les zones de culture. sont; touchées.
Des essais mis en place au CDH, en "hivernage", ont'montré qu'une cul-
ture d'aubergine efficacement protégée contre les jassides pouvait
voir décupler les rendements par rapport à des parcelles non traitées,
avec seulement une application par mois (Collingwood et alii, 1980).
La fig. 4'7. montre l'impact d'une attaque de jassides sur Le rendement
d'une culture d'aubergine et le poids moyen des fruits.
. . . I

15-90-62

:

afmnbyh~
110.

111.
Les plaquettes jaunes - Fi&;as F?ebeU (fig. 6j)-ezrcent une très
bonne attractivité vis-à-vj7 de J. lybica et peuvent être utilisees
pour l'dtude de l'évolution des vols des adultes,
Cependant, nous avons >réfZrP: procéder à des denombrements directs
de nymphes sur cultures d'aubergine non traitées, mises en p1ace.à
intervalle régulier au cours de L'année.
Chaque semaine, 5 feuilles prises au hasard par parcelle ont été
examinées pour dénombrer les jassides présentes. Le feuill.age a ét6
coté ; cette cotation traduit l'importance du jaunissement et du
rabougrissement des plantes provoqués par les jassides (fig.,48 ).
cotation :
1
- feuillage vert, sans jauniscemeilt
2
- très léger jaunissement margina3. des Eeuilles
.
5
- 50 % des feuilles jaunies
.
8
- feuilles rabougries, nécrosSe:, en "cuill.ère",
10
- plantes mortes,
Resultats des campagr~c 1979-1981
La figure 48 montre une e.~J.ut-L~n très serzklable des populations
de jassides : maintien des insectes en dessous du "seuil économique"
pendant une grande partie dlc1 La saison sèche -2 à 3 jassides/feuille-.
Pendant toute cette p&iode, aucwe cp@Acation d'insecticide n'est
ndcessaire.
Dès le mois de rai-juin, Ir-s :>c,;yuIations coxaissent un début d'
"explasion" aboutissant à des densités souvent sugsrieures a 40 nymphes
par feuille détruisant les plantes non traitées. Les jassides restent
abondantes pendant tout l'"hivernage", ne retrouvant leur bas niveau
de saison sèche qu'en décembre (fig.48).
COntrairement 5 la presqu'%? du Cap Vert, les r:cgion:s de l'inté-
rieur du pays sont soumises à des attaques d'intensité plus constante
au cours de l'année, responsables de dég%ts importants sur aubergine,
gombo*..

i 1
-.--c.-,
0
-

.-0,
0 -e -“--A ‘1.//0 u$‘Y., .

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.I
l

I
1
1
1
l
;
*
A.1.3.

Espèces rencontrées
J
F
M
A
M
J
i
3
A
S
0
i N
D
1
i
Coléoptère -suite-
l
Epicauta tomentosa
w1- t
-----.ipGpiniére
Henosepilachna elaterii
.b-a.----*----
lI
l
Podagrica sp.
*.s.----------as.--
I
i
-w-s-
Calendrier d'apparition des principaux ravageurs dans la Région du Fleuve SérGgal -Ndiol IS-tlouis)-(MusuluSila,1981)
LépbdoptWz'
GO-70%
Heliothis armigera
I
-
-
HelluLa undalis
m-m.. .!zk$c_h.JEl %. - - - - - "..
I
Plutella xylostella
30-40ch./&I.
e.-s..--*
F
-w.*&
,.-b-P
Selepa docilis
Spodoptera sp.
Sylepta derogata
Trichoplusia ni
__0,5-lch.,@.,
-...--
I
i
1
I
Xanthodes qraellsii
I
* - - - m s . - -
l
100% de d6gW.s (melon)
-*
1
Hémiptère Homoptère
;
i
Aphia gossypii
I
f
1
Bemisia tabaci
I
I
Jacobiasca lybica
I
i
-
--a- B-w -..----.-.
r-----
Hémfptère Hétéroptère
I
f
Aspongopus viduatus
i------
i

Espèces rencontrées
J
F
M
A
M
J I J
A
S
0; N
D
I
J
1
1
Coléoptère
I
l
Aulacaphora africana
-w-w---- - - - - - I- - - w - m - - - - 4 - - ---
i
Epicauta tomentosa
.L-----
I
1
Henosepilachna elaterii
w---e-
- --w-B - a--
----
I
Mylabris sp.
1
----j - - - - - -.
Podagrica sp.
I
c
-w---w.
I
1
.
l
N.B. - Signification des symboles :
Insectes très abondants détruisant la culture :
nécessité de traitements réguliers aPee des insecticides
Insectes assez abondants pour nécessiter des applications d'insecticides
-----------
Présence de l'insecte,ne nécessitant pas d'intervention
Absence de l'insecte

Annext. 2 - Importance relative des différents insectes et acariens ravageurs des cultures maraXchères
- partie de la plante attaquée -
1 . Aubergine ( Solanum melongena L. ) et diakhatou ( Solarium macrocarpum L,)
Très important
moyennement important
peu important ou occasionnel.
. ..'
L,
Daraba laisalis - fruit -
Selepa docilis - feuille -
Heliothis armigera -fruit-
( sur aubergine 1
Eublemma olivacea -feuille .
-------_------------------------------~-------------------------------~---------------------------------------
Ho. Jacobiasca lybica -feuille -
Myzus persicae -feuille .
Bemisia tabaci -feuillet-
( surtout s/diakhatou )
*
He,
Urentius hystricellus
( feuilles d'aubergine 1
------------_--__---______I_____________------------------------------~---------------------------------------
0
c.
Epicauta tomentosa
Pachnoda sp. -tiges,fleurs-
( en pépinière )
-v.annexe 3-
_y________1_________1___--------------------------------------------------------------------------------.------
00
D.
Asphondylia sp.
-fruit-
( sur diakhatou 1
________I______I_______I________________--------------------------"~----------------- --------------------------
Ac.
Polyphagotarsonemus latus (disk,)
Tetranychus urticae
-
2. Chou ( Brassica sp. )
L.
Plutella xylostella
Agrotis ypsilon
Plusia chalcites
Helluia undalis
Heliothis armigera
Trichoplusia ni
Spodoptera littoralis
Crocidolomia binotalis
Mythimna loreyi
.
.e
?
N
.
b
.

TrC; important
moyennement important
peu important ou occasionnel
-.-
00
c.
Phyllotreta cheiranthi
-----PI-"-----------____y__________I____-------------------~-----------------~--------------------------------------
H O .
Brevicoryne brassicae
-------I-I---P------_-----------I---------------~-------~----------------------------------------------------------------
ù.
-
3. Kelor ; ccncombre ( Cucumis spp.) r pastèque ( Citrullus vulgaris Sshrad-) I courgette ( Cucurbita n* L.)
D. bacus sp D -frui
s/pastèque
--------------------_______________c___I----------------------------------------------------------------------------
c*
Aulacophora africana -feuille .tige-
Asbecesta transversa -feuills .
( sur melon et concombre )
Henosepilachna elaterii -feuill-
Asbecesta cyanipennis -feuillF -
( s/melon,concombre,pastèque )
----.----------------_______II____c______--------------------------------------~-------------------------------------
L.
Margaronia indica -feuill.
fruit
( s/melon 1
-9"-----------------_____l__l___________-----------------------------------------------------------------------------
He.
Aspongopus viduatus -feuillage-
Nesidiocoris tenuis - " -
Leptoglossus membranaceus
0
Anoplocnemis curvipes
Ho.
Bemisia tabaci
-feuil& 1
( s/melon,pastèque)
Aphis gossypii -feuille ,pousses-
( s/melon,concombre,pastèque)
----_-----------__--_________c_______I__-------~-----------------q--------------------~-~---------------------------
TH,
Ceratothripoldes cameroni (pastèque)
-jeunes feuilles,bourgeons terminaux-

6
1 i
i
t
i
I
i
i
f
i
A.2.3.

0
.J
s
rn
t

Très important
moyennement important
peu important ou occasionnel
-
Poivron -suite -
AC. PBliyphagataraonemus -l&tuS A,
-feuille
-
c2%. Patate douce ( Ipomoea batatas Poiret )
c,
Cylas puncticollis
Aspidomorpha quinquefasciata
Oncocephala senegalensis -feuille-
-tubercules,tiges-
-feuillê +
Alcidodes dentipes
II
Cassida spp.
Lagria villosa
"
-
--_----------^------------------------.------------------------------------------------------------------------------
L.
Agrius convolvuli -feuille-
Brachmia convolvuli
-feuilles,*
Hymenia recurvalis - 11 -
-------_------------___________I________---------------------------------------.-------------------------------------
0.
Gryllotalpa africana -tubercule-
----------------------------------------------------------------.------------,~~-.~------------------------------------
Ho.
Bemisia tabaci -feuille-
Pinnaspis strachani -tige-
------o-------------c___________________----------------------------------------------------------------------------
Ac.
Tetranychus urticae -feuille-
10. Pomme de terre ( Sofanum tuberosum L. 1
0.
Gryllotalpa africana -tubercule-
----"---l---------_---------------------------------------------------------.-------------------.~---------------~----
Ho.
Myzus persicae -feuille-
Dysmicoccus brevipes -collet,tige-
Jacobiasca lybica - )t -
Bemisia tabaci -feuille-
Phenacoccus madeirensis
(tub.stockés à l'air libre)
---------------------------------------------------------------- ----------------------------------------------------
D.
Liriomyza trifolii QOe~feuille-
---------^-------_-------------------------------------------------------------
-------------------------------------
A C .
Polyphagotarsonemus latus
Aculops lycopersici -feuille-
________________________________________-----------------------------------~------~-----------
----------------------
?
h)
*
w
.

Très: important
moyennement important
peu important ou occasionnel
Pomme de terre -suite-
L.
Agrotis ypsilon -collet-
Heliothis armigera -feuille-
Trichoplusia ni -feuille-
Spodoptera littoralis - U -
Spodoptera exigua - fl -
Scrobipalpa ergasima - v -
--------------------__________I_________-------------------------------------------------------------------------
HC?.
Nezara viridula -feuille-
Halticus tibialis -feuille-
Il.Tomate ( Lycopersicum esculentum
Mi‘il )
L.
Heliothis armigera -fruit,
(.)Scrobipalpa ergasima
Trichoplusia ni -fruit-
tige,feuille-
-fruit,feuille-
Spodoptera littoralis -fruit-
---..-----------e---_________________U__-------~~-~-----------------------P--s-Y----I-------_---------------------------
He.
Nesidiocoriç tenuis -feuille,tiqe-
Ho.
Bemisia tabaci -feuille-
&!yzus persicae -feuille-
Jacobiasca lybica -feuille-
-------------------II___________________-------------------------------.-----~------------ ___----------^^-----_____I__
D,
Liriomyza trifolii OOO-feuille-
----e---------------_____________I______---------~-------------------------------
-----------------------------------
c.
Epicauta tomentosa o-pépinière-
Ac. Aculops lycopersici -feuille-
N.B.
Significations des abréviations at des sigles
Aca
Acarien
HO.
Homoptère
(-1
à surveiller
C.
Coléoptère
L.
Lépidoptère
20
observé dans la région du Fleuve
D.
Diptère
0.
Orthoptère
00
11
It en Casamance
He,
Hétéroptére
Th.
Thysanoptère
000
II
dans la Région du Cap-Vert

*
i%INNExE 3.
LISTE DES INSECTES ET ACARIENS NUISIBLES AUX CULTWRES MARAICHERES DU SENEGAL
ORDRH
FAMILLE
GENRE ET ESPECE
PLANTE-HOTE
IMPORTANCE
ECONOMIQUE
l.Tnsectes
Qrthoptère
Acrididae
Oedaleus senegalensis (Xrauss)
divers
-t-(-k) -o-
Acrotylus longipes (Krauss)
divers
+(+) -o-
Pyrgomorphidae
Zonocerus variegatus (L.)
divers
++
-oo-
Pyrgomorpha vignaudii (G-M.)
divers
(+)
Pyrgomorpha cognata (Krauss)%
divers
(+)
Chrotogonus senegalensis (Krauss)
divers
i-
Gryllidae
Gryllus bimaculatus (Deg.)
divers
(+)
Brachytrupes mèmbranaceus (Dru.)
divers
t-f-1
Gryllotalpidae
Gryllotalpa africana (P.de B)
pomme de terre
i-+i-
Thysanoptère
Thripidae
Thrips tabaci (Lind.)
oignon
SC-f-
-Caliothrips impurus (Pr.)
haricot
+
l Sericothrips occipitalis (HC@)
haricot
+
-Ceratothripoïdes cameroni (Pr.)
pastèque
++ (+)
l Frankliniella schultzei (Trybom)
pasteque
+
Hémiptère
H&%roptère
Pentatomidae
Nezara viridula (L.)
pomme de terre, poivron
+
Bagrada hilaris Klg.
chou
(+)
-DO-
Aspongopus viduatus (F.)
pastèque
+(+)
Hotea subfasciata (Westw.)
g@o
(+)
Aspavia armigera (F.)
gombo
(+)
Lygaeidae
Oxycarenus hyalinipennis (Costa)
gombo,bissap
+(+)
Lygaeus militaris F.
divers
(+)
Tingidae
;Urentius hystricellus (Richt.)
aubergine
+-l-f -o-
Miridae
l Nesidiocoris tenuis (Reut.)
melonrtomate
+(+)
l HaltFcus tibialis (Reut.)
pomme de terre,haricot,melon... +(+)
Coreidae
Anoplocnemis curvipes (F-1
cucurbitacées . . .
f
Leptoglossus membranaceus (F.)
cucurbitacées
+
Pyrrhocoridae
Dysdescus sp.
go*
+
Homoptike
Jassidae
-Jacobiasca lybica {de Berg.)
aubergine,diakhatou,gombo,
+++
pomme de terre,toaate
Aleyrodidae
l Bemisia tabaci (Genn.)
tomate,gombo,melon,p.de terre...++(+)
S-J
l
W
.
e
.

ORDRE
FAMILLE
GENREETESPECE
PbANTE-HOTE
IMPOIFAEfcE
Aphididae
Myzus persicae (Su3.2.)
pomme de terre,tomate,
-k-k+
poivron,diakhatou...
Aphis gossypii (Glov.)
melon,pasteque,gombo
“i-+
Brevicoryne brassicae (L.!
chou
+ (i-1
Pseudococcidae
Ferrisia virgata (Ckll.)
oignon stocké à l'air libre. . .
+
Dysmicoccus brevipes (Ckll.)
pomme de terre
C+l
Phenacoccus madeirensis (Grenn.)
p.de terre Stock&e à l'air
+ (+1
Diaspididae
Pinnaspis strachani (Cooley)
patate douce
(+1
Coléoptère
Cetoniidae
Pachnoda marginata (Drury)
gombo,aubergine
+(++)
Pachnoda interrupta (01.)
gombo,aubergine
+ (++)
Pseudoprotaetia stolata (01,)
gombo...
4-(i) -o-
Coccinellidae
Henosepilachna elaterii (Rossi)
melon,pastèque,concombre
-t--l-
Epilachna reticulata 01.
cucurbitacée
+
-oo-
Tenebrionidae
Leichenum canaliculatum (F.)
subsp. variegatum (Klug.)
semis
(+1
Meloidae
Epicauta tomentosa (Walk.)
semis
f-t- -o-
Mylabris trifasciata Thunb.
go&o,haricot (fleurs)
f (+>
Mylabris bifasciata De Geer
gambo,haricot
It
+ (“t) -oo-
Mylabris affinis 01.
II
II
+
Mylabris pallipes 01.
II
*,
+
Mylabris vestita Reiche
.
1)
(+1
Chrysomelidae
Galerucinae
Aulacophora africana (Weise)
melon,concombre
+(4-l
Asbecesta transversa (Ail.)
melon,concombre,pastèque
f
Asbecesta cyanipennis (Har.)
I,
+
Monolepta ferruginea (Karsch.)
divers
t-t)
Cassidinae
Aspidomorpha quinquefasciata (F.)
patate douce
i-f
Cassida scutellaris (Klg.)
patate douce
+
Hispinae
Oncocephala senegalensis (Guer.)
patate douce
(+)
Halticinae
Phyllotreta cheiranthi Weise
chou
+(.ç) -oo-
Nisotra pallida (Jac.)
gombo,bissap
-t-f-
Bruchidae
Callosobruchus maculatus (F.)
haricot stocké
++
Curculionidae
Cylas puncticollis (Boh.)
patate douce
+++
Y
Alcidodes dentipes (01.)
patate douce
(+1
W
Neocleonus sannio (H&t.)
divers
(+1
L
l

H 9
0 & P

.v *
y+$$+$
T+
PG++-+
T

-+- f-T
+++-++++e+++~~ E
$-++f++tf
.+++uw--
h-A.--.

--
32
A.3.3.

E
ORDRE
FAMILLE
GENRE ET ESPECE
PLAMI'E-HVI'E
U4POKlXNCE
Sphingidae
Agrius convolvuli (L.)
patate douce
+(-f-+1
Acherontia atropos (L.)
pomme de terre
(4-1
Lycaenidae
Deudorix antalus (Bpff.)
niébe
+ (+)
Arctiidae
Amsacta meloneyi (Druce)
divers
+(+)
Diptère
Cecidomyidae
Asphondylia sp.
diakhatou
++(+) -oo-
Tephritidae
Ceratitis capitata (Wied.)
piment
+-b-k
Dacus ciliatus (Lw.)
cucurbitacées
f-k
Dacus vertebratus (Bez.)
cu&rbitacees
+++
Agromyzidae
Liriomyza trifolii (Burgess)
pomme de terre,diakhatou,toma-
(apparue au Sénégal en 1980)
te,gombo,haricot,niébé,pastèque... +++
Ophiomyia phaseoli (Try.)
haricot
+(+l
2. Acariens
Tarsonemidae
Polyphagotarçonemus latus (Ba&s)
pomme de terre,tomate,diakhatou,
+c+
piment, poivron
Eriophyidae
Aculops lycopersici (Massee)
pomnne de terre,tomate...
+++
Calacarus sp.
piment
+ (+)
Tetranychidae
Tetranychus telarius (Koch)
aubergine,diakhatou,haricot
++
Signification des symboles :
4"
: dégâts peu importants
-_ _
i faible importance économique
. :
identifié par le Commonwealth
f-k
: dégâts moyennement important
Institute of Entomolagy (London)
"l--i-+
: dégats tres importants , destruction des cultures
0 : l'ajout d'un indice entre parenthèses indique une aug-
- 0 -
: observé dans la Région du Fleuve
mentation occasionnelle de l'importance selon l'endroit
SénBgal
ou 1' époque de la culture
-oo- : observe en Casamance
I.i
: à surveiller dans l'avenir

LISTE DES INSECTES PREDATEURS ET PARASITES
ORDRE
FAMILLE
GENRE ET ESPECE
INSECTES RAVAGEURS DETRUITS
1. Insectes prédateurs
Coléoptère
Coccinellidae
Cydonia lunata (F.)
Aphididae
Cydonia vicina 04~1s.)
Aphididae
Alesia striata (F.)
Aphididae
Thea bis-octonotata Muls.
Aphididae
. Scymnus rubiginosus togoensis
Aphididae
(Fursh.)
Adonia variegata (GO~,)
Aphididae
Cicindelidae
Cicindela senegalensis (Dej.)
divers
Hym&noptère
Eumenidae
Delta emarginatum
chenilles diverses (Heliothis,Trichoplusia,.,)
Ichneumonidae
Charops sp.
chenilles diverses
Planipenne
Chrysopidae
Chrysopa sp.
colonies de pucerons
Diptere
Sirphidae
Xanthogramma aegyptium (Ni&d.)
colonies de pucerons
2. Insectes parasites
Hyménoptère
Eulophidae
. Hemiptarsenus semialbiclava
larves de Liriomyza trifolii (Burgess)
(Girault)
. Chrysonotomya sp.(groupe formosa)
larves de Liriomyza trifolii
. Euplectrus laphygmae (Ferrike)
chenilles de spodeptera exigua (Hb.1
Aphelinidae
" Aphelinus sp.
colonies de Myzus pdrsicae &ulz)
Braconidae
. Apanteles litae (Nixon) var.
chrysalides de Plutella xylostella (L.)
operculellae (Nixon)
. opius sp.
pupes d'Ophiomyia phaseoli (Try.)
. Meteorus sp.nr.lipsis (Nixon)
chenilles d'Heliothis armigera (Hb.)

B.1
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