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ZV0Q-Q
REWBLIQlJE DU SENEGAL
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**********
MINISTERE DU DRIELOPPEMENT RURAL
**********
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (1 .S.R.A.)
********Jr*
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
L PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
**********
LABORATOIRE NATIONAL DE L¡¯ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR - HANW
CARACTERISTIQUES DU CYCLE SEXUEL CHEZ
LES BREBIS SENEGALAISES DE RACES
TOUABIRE, PEUL-PEUL ET DJALLONKE
- JM ?madou MBAYE
- Papa El Hassan DIOP
- Abdou1 WONE
REF. No 13/ZOOT.
MARS 1990.
CARACTERISTIQUES W CYCLE SEXUEL CHEZ
LES BREBIS SENEGALAISES DE RACES
TOUABIRE, PEUL-PEUL ET DJALLONKE
Par Ail. !MBAYE*, P.E.H. DIOP**
et A. WONE***
RESUME
Dans l¡¯optique de conna ?tre les ph¨¦nom¨¨nes qui r¨¦gulent l¡¯activit¨¦ de reproduc
tion chez les femelles ruminants du S¨¦n¨¦gal, des recherches relatives ¨¤ l¡¯anal)
des caract¨¦ristiques de la reproduction ont d¨¦marr¨¦ par l¡¯¨¦tude du cycle sexu¡¯
Les observations faites sur 7 brebis Peul-Peul, 9 brebis Djallonk¨¦ et 4 brebis
Touabire ont port¨¦ sur deux cycles sexuels successifs suivant le cycle induit
par la m¨¦thode du chronogest avec une injection de 600 Ul de PMSC.
Elles ont permis aux auteurs de d¨¦terminer :
. la dur¨¦e du cycle sexuel qui est de 18,2 f 0,86 ; 17,25 t 0,72 et 18,25 i 1
jours respectivement pour les races ci-dessus cit¨¦es, et elle varie selon les
individus
. la courbe d¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone durant le cycle sexuel, laquelle est
caract¨¦ris¨¦e respectivement pour les races ci-dessus cit¨¦es par l¡¯existence d¡¯i
niveau de base faible de l¡¯ordre de 0,03 ¨¤ 0,08 ng/ml ; 0,Ol ¨¤ 0,09 ng/ml E
0,Ol ¨¤ 0,02 ng/ml suivie d¡¯une phase d¡¯augmentation du taux jusqu¡¯¨¤ une v<
leur maximale vers le 13¨¨ et le 14¨¨ jour du cycle, de l¡¯ordre de 7,8 1 2,7 ¨¤
9,42 + 2,9 nglml , et ensuite il se produit une chute p¨¦riode de ce taux et
qui d¨¦marre 2 ¨¤ 3 jours avant l¡¯oestrus.
* Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches agricoles
** Ecole Inter-Etats des Sciences et Medecine V¨¦t¨¦rinaire
*** Direction de IlElevage du S¨¦n¨¦gal.
t
1. INTROUXJCTION
La R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal, localis¨¦e dans la partie Occidentale de l¡¯Afrique,
couvre une superficie de 196.722 km2. Sa population recens¨¦e est de 7 million,
d¡¯habitants. C¡¯est un pays ¨¤ vocation agricole , 70 8 de la population tirent
leur revenu des activit¨¦s agricoles, dont l¡¯¨¦levage.
L¡¯¨¦levage pratiqu¨¦ sur l¡¯ensemble du pays sous des formes diff¨¦rentes est
caract¨¦ris¨¦ par la diversit¨¦ des races qui le compose, l¡¯importance des effectif
par race, mais aussi par le faible niveau de sa production face ¨¤ un besoin
grandissant d¡¯une population en croissance.
Cette situation a incit¨¦ les pouvoirs publics ¨¤ adopter et mettre en ex¨¦cution
une nouvelle politique de l¡¯¨¦levage o¨´ une place de choix est r¨¦serv¨¦e ¨¤ I¡¯¨¦le-
vage des petits ruminants en g¨¦n¨¦ral et des ovins en particulier.
Le cheptel ovin du S¨¦n¨¦gal se compose d¡¯un effectif estim¨¦ ¨¤ 2 500 000 t¨ºtes,
il assure 18 % de la couverture des besoins en viande de la population du pal
en croissance r¨¦guli¨¨re de 3 %.
Outre un int¨¦r¨ºt r¨¦el sur le plan religieux et coutumier, l<.- ¡®;\\ i,li, peuvent
jouer un r ?le capital dans la r¨¦alisation de l¡¯autosuffisance alimentaire en pro-
duits carn¨¦s.
Aussi, dans la nouvelle politique de l¡¯¨¦levage, l¡¯objectif retenu est un double
ment des effectifs. Pour se faire, il est mis en place et ex¨¦cut¨¦ des programr
de recherches int¨¦grant diff¨¦rentes disciplines dont la reproduction.
Dans ce domaine, les acquis actuels portent sur des essais de synchronisatior
de flusching et la connaissance des param¨¨tres de la reproduction (MBAYE,
1981-1982 ; DIALLO 1. et al., 1984 ; SOW R.S. et al., 1985).
Ces connaissances demeurent tr¨¨s limit¨¦es quant aux ph¨¦nom¨¨nes de bases qu
r¨¦gulent cette activit¨¦ de reproduction et qui permettent une adaptation parf:
des races ovines s¨¦n¨¦galaises aux conditions environnementales parfois rudes.
Aussi, des ¨¦tudes sont entreprises au niveau de l¡¯Institut S¨¦negalais de Rech
ches agricoles (ISRA) afin :
/
. . . . . .
- 2 -
c
- d¡¯¨¦lever le niveau de connaissance sur la reproduction chezles brebis locale,
- d¡¯apporter des donn¨¦es nouvelles sur l¡¯endocrinologie sexuelle afin de mettt-
en ¨¦vidence les possibilit¨¦s d¡¯une gestion de la reproduction dans le contex¡¯
agro-climatique.
II. MATERIEL ET METHODES
Les essais ont ¨¦t¨¦ men¨¦s de septembre 1988 ¨¤ novembre 1988 au niveau des
locaux de la bergerie des CRZ de Kolda et de Dahra de l¡¯Institut s¨¦n¨¦galais
de Recherches agricoles (ISRA).
1. Les animaux
Ils sont repr¨¦sent¨¦s par (7) sept brebis Peul-Peul, 10 brebis Djallonk¨¦ et
6 Touabire.
La race DjaIlonk¨¦,trypanotol¨¦rante,vit
dans la partie m¨¦ridionale du S¨¦n¨¦gal,
zone ¨¤ vocation agro-pastorale avec une pluviom¨¦trie de 846 mm/an (pour la
p¨¦riode 1968-l 986), une temp¨¦rature de 28OC et une alternance de sept (7)
mois de saison s¨¨che et cinq (5) mois de saison des pluies.
Dans cette zone, la population humiane, vari¨¦e, est ¨¤ dominante Peul, la taille
du troupeau varie de 1 ¨¤ plus de 20 animaux selon le statut social de la famili
les contraintes pathologiques dominantes sont les pneumopathies.
La race Djallonk¨¦ se caract¨¦rise par sa petite taille, la hauteur au garrot est
de 40 ¨¤ 60 cm ; sa robe blanche ou pie ; la crini¨¨re et le camail du m ?le adul.
Son poids moyen ¨¤ un an est de 19 kg et 17 kg respectivement chez le m ?le e
la femelle et l¡¯ ?ge ¨¤ la premi¨¨re mise-bas est de 14 mois.
Le Peul-Peul est une race ovine sah¨¦lienne classique caract¨¦ris¨¦e par une taill
moyenne (0,65 ¨¤ 0,75 m), une robe vari¨¦ (bicolore noire et blanche, uniforme
ment acajou), son poids ¨¤ un an est de 29 ¨¤ 25 kg respectivement chez le m ?I
et la femelle. Le mouton, Peu-Peu1 vit dans la zone sylvo-pastorale o¨´ la pluvi,
m¨¦trie est de 266 mm (1968-l 986), la temp¨¦rature peut y atteindre des pointe:
de 40¡ãC.
/
. . . . . .
-3-
Cette zone se caract¨¦rise par une alternance de neuf (9) mois de saison s¨¨che
et trois (3) mois de saison des pluies.
L¡¯¨¦levage ovin est pratiqu¨¦ par des Wolofs et des Peuls, la taille des troupeau
varie de un ¨¤ plus 40 t¨ºtes, ii est du type extensif. La base essentielle de
l¡¯alimentation est repr¨¦sent¨¦e par le p ?turage naturel de qualit¨¦ tr¨¨s variable
selon la saison.
La race Touabire,encore appel¨¦e mouton maure a poil ras, se caract¨¦rise par
sa haute taille (0,70 ¨¤ 0,90 m), sa robe g¨¦n¨¦ralement pie-noire ou pie-grise
et ses qualit¨¦s bouch¨¨res avec un poids ¨¤ un an de 36 et 32 kg respectivemer
chez le m ?le et la femelle. Au S¨¦n¨¦gal, on la rencontre dans la zone du Fleuve
et en zone sylvo-pastorale.
2. Technique de synchronisation de l¡¯oestrus
II a ¨¦t¨¦ appliqu¨¦ la m¨¦thode de chronogest avec une injection de 400 UI de
PMSG ¨¤ la fin du traitement.
3. Les prises de sang
Elles ont d¨¦marr¨¦ le ler cycle suivant le cycle induit au rythme d¡¯un pr¨¦l¨¨ve-
ment par jour, ceci pendant deux cycles.
4. Diagnostic des chaleurs
II se faisait par observation directe avec en plus la pr¨¦sence d¡¯un b¨¦lier.
Les signes mis en ¨¦vidence sont :
. la recherche du m ?le,
. la lev¨¦e fr¨¦quente de la queue,
. l¡¯¨¦mission fr¨¦quente d¡¯urine.
. . . / . . .
- 4 -
5. M¨¦thode de dosage de la progest¨¦rone
La m¨¦thode radio-immunologique utilis¨¦e est celle pr¨¦conis¨¦e par l¡¯Agence Inte,
nationale pour IlEnergie Atomique (AIEA) m Elle consiste ¨¤ pipetter dans des
tubes dont le fond est tapiss¨¦ d¡¯anticorps anti-progest¨¦rone, 100 ul de plasm;
¨¤ doser et 1 ml de solution ¨¤ base de progest¨¦rone marqu¨¦e ¨¤ l¡¯iode 129.
Le tout est incub¨¦ ¨¤ la temp¨¦rature du laboratoire toute la nuit, puis vid¨¦
¨¦nergiquement pour ¨ºtre compter gr ?ce ¨¤ des compteurs i~dIVirlL~cI~ q u i donne
le r¨¦sultat en coups par minute (CPM).
c
La conversion de ces valeurs ainsi obtenues en nglml a ¨¦t¨¦ faite gr ?ce ¨¤ la
courbe standard trac¨¦e par l¡¯ordinateur sur papier millim¨¦trique, La courbe
exponentielle ainsi obtenue r¨¦pond ¨¤ l¡¯¨¦quation y = exp (a + b xl o¨´ :
y = la concentration en ng/ml
x : le nombre de coups par minute
a et b : des valeurs constantes sp¨¦cifiques ¨¤ chaque courbe standarc:
Les coefficients de variation intra et extra-dosages sont respectivement de
3,6 e t 3,3 %.
Pour les analyses de l¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone plasmatique, les param¨¨tre
suivants ont ¨¦t¨¦ pris en compte :
. no = niveau de base de la progest¨¦rone plasmatique,
. nm = niveau maximal de la progest¨¦rone atteint au cours du cycle sexuel,
. Tl = dur¨¦e de la phase lut¨¦ale,
. Va = vitesse d¡¯augmentation du niveau de progest¨¦rone,
. Vr = vitesse de r¨¦duction du niveau de progest¨¦rone.
II 1. RESULTATS
Sur les 23 brebis initialement retenues, seules 20 ont fait l¡¯objet d¡¯¨¦tude du
cycle oestral et de l¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone.
. . ./ . . .
-5-
3.1 - Dur¨¦e du cycle oestral (tableau 1)
La dur¨¦e du cycle oestral varie entre 16 et 20 jours selon les individus.
Elle est en moyenne ¨¦gale ¨¤ 18,25 f 1,2 jours ; 17,25 2 0,72 jours et 18,2 + 0,
jours respectivement chez les brebis Touabire, Djallonk¨¦ et Peut-Peul.
3.2 - Evolution de la progest¨¦rone
3.2.1
- Brebis Touabire (tableau 2)
Chez les trois brebis cyclant normalement, l¡¯¨¦volution du niveau de progest¨¦ror
dans le plasma est identique (figure 1).
Elle se caract¨¦rise par un taux de 0,Ol ¨¤ 0,02 ng/ml au moment de l¡¯oestrus,
une phase d¡¯augmentation de la concentration plasmatique de progest¨¦rone ¨¤
partir du 2¨¦ jour selon un taux significatif vers le 4¨¨ et le 6¨¨ jour (0,4 ng/m,
et qui peut atteindre 1,6 ¨¤ 4,46 ng/ml.
La concentration de progest¨¦rone maximale,atteinte vers le 1 l¨¨ et le 14¨¨ jour
du cycle,est comprise entre 6,40 f 1,18 ng/ml et 6,67 ng/ml. Elle est suivie
par la d¨¦croissance du niveau de progest¨¦rone qui d¨¦bute 2 ¨¤ 4 jours avant
l¡¯oestrus ; et qui se fait de fa ?on brutale ¨¤ un taux compris entre - 0,44 f 0,s
e t -1 ,64 f 0,58 ng/ml par jour.
c ,
3.2.2 - Brebis Peul-Peul (tableau 3)
Pour les 7 brebis ¨¦tudi¨¦es au cours de 2 cycles, cette ¨¦volution de la proges:
rone plasmatique est similaire. Au moment de l¡¯oestrus, la concentration de la
progest¨¦rone plasmatique faible est de l¡¯ordre de 0,03 ng/ml ¨¤ 0,08 nglml, el
augmente ¨¤ partir du 2¨¨ et 3¨¨ du cycle.
Cette augmentation est significative ¨¤ partir du 4¨¨ du cycle, et la valeur obtc
nue ¨¤ cette p¨¦riode est comprise entre 0,44 et 0,52 ng/ml (au seuil de 50 p.:
Le niveau maximal est atteint vers le 13¨¨ et le 1% jour avec un taux compris
e n t r e 7,8 t 2,7 ng/ml e t 9,42 + 2,99 ng/ml.
.
If . .
t
-6-
A partir de ce niveau maximal, une d¨¦croissance du taux de la progest¨¦
observ¨¦e, elle d¨¦marre 2 ¨¤ 3 jours avant l¡¯oestrus et se fait de fa ?on br
¨¤ un taux compris entre - 0,73 + 0,65 et -3.87 + 2,36 ng/ml/jour.
3.2.3 - Brebis Djallonk¨¦ (tableau 4)
Les brebis, objet de cette ¨¦tude, ont pr¨¦sent¨¦ une ¨¦volution identique d
progest¨¦rone (figures 1 et 2). Elle est marqu¨¦e par un taux faible de O,O-
¨¤ partir
et 0,09 nglml pendant l¡¯oestrus, suivie/du 2e et 3¨¨ jour du cycle par ur
phase d¡¯augmentation du niveau de progest¨¦rone selon un taux significat
le 4¨¨ jour du cycle et qui est compris entre 0,33 et 0,46 ng/ml.
Ce niveau peut atteindre vers le 14¨¨ et le 16¨¨ jour du cycle un taux ma,
compris entre 4,98 + 2,6 nglml e t 7,2 k 2,9 ng/ml.
c
Ce niveau maximal est suivi par une chute brutale riu ;liti~ C~C progest¨¦rc
qui d¨¦bute 2 ¨¤ 3 jours avant l¡¯oestrus et ¨¤ un taux compris entre .- 0,29 :
et - 2,47 f l,33 ng/ml/jour.
I V - DISCUSSION
La dur¨¦e du cycle oestral d¨¦termin¨¦e ¨¤ partir des ¨¦chantillons ¨¦tudi¨¦s es
blable pour les diff¨¦rentes races ovines au S¨¦n¨¦gal et ¨¤ celles obtenues :
Niger (YENIKOYE) 1986 ; IBRAHIM? 1979 ; GAILLARD? 1979) ; sur des
brebis tropicales (CHOUERI et al., 1968 ; REVERSON et al., 1976 ; LA7
et CUITANIE, 1977) et des brebis des pays temp¨¦r¨¦s (MAULION et al.,
COLE H. H., 1969 ; Mc DONALD L. E., 1969 ; BADINARD F. et LAGNEAI
et QUIKE, 1975 ; THIMONIER et RESTALL, 1977 ; DYRUMUNDSSON et a
1978
; SHIPILOV et al., 1981, BOSHOFF et al. , 1984).
Ainsi, pour la saison consid¨¦r¨¦e, les brebis Djallonk¨¦, Peul-Peul et Touai
semblent r¨¦pondre aux normes zootechniques admises quant ¨¤ la dur¨¦e dc
cycle sexuel. Cependant, les deux races sah¨¦liennes (Peul-Peul et Touab,
ont un cycle l¨¦g¨¨rement plus long. Cette diff¨¦rence peut ¨ºtre mise en rat
.., /
. . .
-7-
avec soit le facteur alimentaire plus favorable dans la zone agro-pastorale.
Les variations individuelles observ¨¦es peuvent ¨ºtre li¨¦es aux poids des anima
comme l¡¯on montr¨¦ LAMAND et al., 1972 et DYRUMUNDSSON, 1979.
Pour le niveau de la progest¨¦rone plasmatique, l¡¯¨¦volution observ¨¦e est simi-
laire chez la brebis Djallonk¨¦,
les brebis Peul-Peul et Touabire du S¨¦n¨¦gal,
sur la brebis Peu1 du Niger CYENIKOYE, 1986) et, sur la brebis europ¨¦enne
(Mc NATY cit¨¦ par THIBAULT, 1976, CUNNINGHAM N.F. et Coll., 1975 ;
HANSEL W. et Coll., 1972).
Cependant, des diff¨¦rences semblent exister quant aux taux maximal de
progest¨¦rone atteint au cours du cycle et les vitesses d¡¯augmentation et de
r¨¦duction du niveau de progest¨¦rone.
En effet, les niveaux observ¨¦s sur la brebis de races s¨¦n¨¦galaises semblent
¨ºtre beaucoup plus importants que ceux observ¨¦s par YEN1 KOYE sur la
brebis Peu1 du Niger (1986) et Mc NATY cit¨¦ par THiBAULT (1976) sur
des brebis europ¨¦ennes.
Toutefois, une telle observation a ¨¦t¨¦ faite chez la ch¨¨vre en Ouganda
(KATONGOLE et al. , 1985).
V- CONCLUSION
Le cycle sexuel chez les brebis de race s¨¦n¨¦galaise pr¨¦sente des caract¨¦ris-
tiques analogues ¨¤ celles observ¨¦es chez les autres races ovines d¡¯Afrique
et des pays temp¨¦r¨¦s.
Le profil hormonal ainsi d¨¦termin¨¦ pourra servir de base pour les ¨¦tudes
ult¨¦rieures sur la cyclicit¨¦ et pour l¡¯¨¦tablissement de diagnostic sur l¡¯activit¨¦
reproductrice.
Cependant, il reste ¨¤ mieux cerner les aspects li¨¦s ¨¤ la production de proges
t¨¦rone, ¨¤ la p¨¦riode oestrus-ovulation.
En outre, il est n¨¦cessaire d¡¯¨¦tudier le cycle sexuel durant la p¨¦riode s¨¨che
de l¡¯ann¨¦e,
-a-
Tableau 1 : Dur¨¦e des cycles oestraux et des diff¨¦rentes phases (en jour)
ler cycle
2¨¨ cycle
No brebis
Dur¨¦e
Phase
Phase
- D u r ¨¦ e
Phase
Phase
totale
oestrale
lut¨¦ale
totale
oestrale
lut¨¦ale
-
Dia1 Ion k¨¦
1 7
4
1 3
-..
1 7
3
14
18
3
1 5
1 6
4
1 2
18
4
1 4
1 7
2
1 5
18
5
15
la
3
1 5
18
3
1 5
1 6
3
1 3
la
3
1 5
1 7
4
13
Peul-peu1
T-J-----r,,
A
19
4
1 5
B
1 7
3
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C
20
5
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1
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/
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1
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20
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F
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c
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3
-
14
Touabire H
18
4
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J
20
4
1 6
K
20
4
1 6
- ~--.
_-- .--
Tableau 2 : Param¨¨tres
pendant le l
- - - - - _
Nombre
de
CYCleS
Tableau 3 : Param¨¨tres des courbes d¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone
pendant le cycle oestral
T
Param¨¨tres
Nombre
No brebis
--
n0
nm
de
ng/ml
ng/ml
TI
Va
Vr
cycles
-
-
ng/ml
nglml
A
0,04
8,8
1 5
1,28
- 2,81
B
0,04
8,4
14
1,52
- 5,18
C
0,03
9,69
1 5
1,37
- 9,lO
D
0,03
5,81
1 4
1,37
- 3,41
E
0,03
5,39
1 6
1,89
- 1,72
F
0,03
12,58
1 5
1,575
- 4,97
c
0,03
5,95
14
1,585
- 3,27
Tableau 4 : Param¨¨tres des courbes d¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone
pendant le cycle oestral
Param¨¨tres
Nombre
de
No brebis
n0
nm
cycles
nglml
nglml
TI
Va
Vt-
nglml
nglml
1
0,03
5,lO
1 3
0,81
- 1,96
1
2
0,02
5,45
14
2,9
- 1,81
2
3
0,Ol
4,29
1 2
2,57
- 3,08
2
0,Ol
5,15
1 5
2,4
- 3,32
2
0,04
12,55
1 5
3,83
- 6,06
1
0,Ol
5,31
1 5
1,37
- 1,65
2
0,02
9,08
-
15
1 5
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: Evol&ion de fa progertbrone pendant le cycle sexuel
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B I B L I O G R A P H I E
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nisation artificielle des chaleurs : influence sur les param¨¨tres de la repro-
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saison de reproduction. Th¨¨se de Doctorat es Sciences naturelles.
REWBLIQlJE DU SENEGAL
.$y#@+
**********
MINISTERE DU DRIELOPPEMENT RURAL
**********
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (1 .S.R.A.)
********Jr*
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
L PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
**********
LABORATOIRE NATIONAL DE L¡¯ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR - HANW
CARACTERISTIQUES DU CYCLE SEXUEL CHEZ
LES BREBIS SENEGALAISES DE RACES
TOUABIRE, PEUL-PEUL ET DJALLONKE
- JM ?madou MBAYE
- Papa El Hassan DIOP
- Abdou1 WONE
REF. No 13/ZOOT.
MARS 1990.
CARACTERISTIQUES W CYCLE SEXUEL CHEZ
LES BREBIS SENEGALAISES DE RACES
TOUABIRE, PEUL-PEUL ET DJALLONKE
Par Ail. !MBAYE*, P.E.H. DIOP**
et A. WONE***
RESUME
Dans l¡¯optique de conna ?tre les ph¨¦nom¨¨nes qui r¨¦gulent l¡¯activit¨¦ de reproduc
tion chez les femelles ruminants du S¨¦n¨¦gal, des recherches relatives ¨¤ l¡¯anal)
des caract¨¦ristiques de la reproduction ont d¨¦marr¨¦ par l¡¯¨¦tude du cycle sexu¡¯
Les observations faites sur 7 brebis Peul-Peul, 9 brebis Djallonk¨¦ et 4 brebis
Touabire ont port¨¦ sur deux cycles sexuels successifs suivant le cycle induit
par la m¨¦thode du chronogest avec une injection de 600 Ul de PMSC.
Elles ont permis aux auteurs de d¨¦terminer :
. la dur¨¦e du cycle sexuel qui est de 18,2 f 0,86 ; 17,25 t 0,72 et 18,25 i 1
jours respectivement pour les races ci-dessus cit¨¦es, et elle varie selon les
individus
. la courbe d¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone durant le cycle sexuel, laquelle est
caract¨¦ris¨¦e respectivement pour les races ci-dessus cit¨¦es par l¡¯existence d¡¯i
niveau de base faible de l¡¯ordre de 0,03 ¨¤ 0,08 ng/ml ; 0,Ol ¨¤ 0,09 ng/ml E
0,Ol ¨¤ 0,02 ng/ml suivie d¡¯une phase d¡¯augmentation du taux jusqu¡¯¨¤ une v<
leur maximale vers le 13¨¨ et le 14¨¨ jour du cycle, de l¡¯ordre de 7,8 1 2,7 ¨¤
9,42 + 2,9 nglml , et ensuite il se produit une chute p¨¦riode de ce taux et
qui d¨¦marre 2 ¨¤ 3 jours avant l¡¯oestrus.
* Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches agricoles
** Ecole Inter-Etats des Sciences et Medecine V¨¦t¨¦rinaire
*** Direction de IlElevage du S¨¦n¨¦gal.
t
1. INTROUXJCTION
La R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal, localis¨¦e dans la partie Occidentale de l¡¯Afrique,
couvre une superficie de 196.722 km2. Sa population recens¨¦e est de 7 million,
d¡¯habitants. C¡¯est un pays ¨¤ vocation agricole , 70 8 de la population tirent
leur revenu des activit¨¦s agricoles, dont l¡¯¨¦levage.
L¡¯¨¦levage pratiqu¨¦ sur l¡¯ensemble du pays sous des formes diff¨¦rentes est
caract¨¦ris¨¦ par la diversit¨¦ des races qui le compose, l¡¯importance des effectif
par race, mais aussi par le faible niveau de sa production face ¨¤ un besoin
grandissant d¡¯une population en croissance.
Cette situation a incit¨¦ les pouvoirs publics ¨¤ adopter et mettre en ex¨¦cution
une nouvelle politique de l¡¯¨¦levage o¨´ une place de choix est r¨¦serv¨¦e ¨¤ I¡¯¨¦le-
vage des petits ruminants en g¨¦n¨¦ral et des ovins en particulier.
Le cheptel ovin du S¨¦n¨¦gal se compose d¡¯un effectif estim¨¦ ¨¤ 2 500 000 t¨ºtes,
il assure 18 % de la couverture des besoins en viande de la population du pal
en croissance r¨¦guli¨¨re de 3 %.
Outre un int¨¦r¨ºt r¨¦el sur le plan religieux et coutumier, l<.- ¡®;\\ i,li, peuvent
jouer un r ?le capital dans la r¨¦alisation de l¡¯autosuffisance alimentaire en pro-
duits carn¨¦s.
Aussi, dans la nouvelle politique de l¡¯¨¦levage, l¡¯objectif retenu est un double
ment des effectifs. Pour se faire, il est mis en place et ex¨¦cut¨¦ des programr
de recherches int¨¦grant diff¨¦rentes disciplines dont la reproduction.
Dans ce domaine, les acquis actuels portent sur des essais de synchronisatior
de flusching et la connaissance des param¨¨tres de la reproduction (MBAYE,
1981-1982 ; DIALLO 1. et al., 1984 ; SOW R.S. et al., 1985).
Ces connaissances demeurent tr¨¨s limit¨¦es quant aux ph¨¦nom¨¨nes de bases qu
r¨¦gulent cette activit¨¦ de reproduction et qui permettent une adaptation parf:
des races ovines s¨¦n¨¦galaises aux conditions environnementales parfois rudes.
Aussi, des ¨¦tudes sont entreprises au niveau de l¡¯Institut S¨¦negalais de Rech
ches agricoles (ISRA) afin :
/
. . . . . .
- 2 -
c
- d¡¯¨¦lever le niveau de connaissance sur la reproduction chezles brebis locale,
- d¡¯apporter des donn¨¦es nouvelles sur l¡¯endocrinologie sexuelle afin de mettt-
en ¨¦vidence les possibilit¨¦s d¡¯une gestion de la reproduction dans le contex¡¯
agro-climatique.
II. MATERIEL ET METHODES
Les essais ont ¨¦t¨¦ men¨¦s de septembre 1988 ¨¤ novembre 1988 au niveau des
locaux de la bergerie des CRZ de Kolda et de Dahra de l¡¯Institut s¨¦n¨¦galais
de Recherches agricoles (ISRA).
1. Les animaux
Ils sont repr¨¦sent¨¦s par (7) sept brebis Peul-Peul, 10 brebis Djallonk¨¦ et
6 Touabire.
La race DjaIlonk¨¦,trypanotol¨¦rante,vit
dans la partie m¨¦ridionale du S¨¦n¨¦gal,
zone ¨¤ vocation agro-pastorale avec une pluviom¨¦trie de 846 mm/an (pour la
p¨¦riode 1968-l 986), une temp¨¦rature de 28OC et une alternance de sept (7)
mois de saison s¨¨che et cinq (5) mois de saison des pluies.
Dans cette zone, la population humiane, vari¨¦e, est ¨¤ dominante Peul, la taille
du troupeau varie de 1 ¨¤ plus de 20 animaux selon le statut social de la famili
les contraintes pathologiques dominantes sont les pneumopathies.
La race Djallonk¨¦ se caract¨¦rise par sa petite taille, la hauteur au garrot est
de 40 ¨¤ 60 cm ; sa robe blanche ou pie ; la crini¨¨re et le camail du m ?le adul.
Son poids moyen ¨¤ un an est de 19 kg et 17 kg respectivement chez le m ?le e
la femelle et l¡¯ ?ge ¨¤ la premi¨¨re mise-bas est de 14 mois.
Le Peul-Peul est une race ovine sah¨¦lienne classique caract¨¦ris¨¦e par une taill
moyenne (0,65 ¨¤ 0,75 m), une robe vari¨¦ (bicolore noire et blanche, uniforme
ment acajou), son poids ¨¤ un an est de 29 ¨¤ 25 kg respectivement chez le m ?I
et la femelle. Le mouton, Peu-Peu1 vit dans la zone sylvo-pastorale o¨´ la pluvi,
m¨¦trie est de 266 mm (1968-l 986), la temp¨¦rature peut y atteindre des pointe:
de 40¡ãC.
/
. . . . . .
-3-
Cette zone se caract¨¦rise par une alternance de neuf (9) mois de saison s¨¨che
et trois (3) mois de saison des pluies.
L¡¯¨¦levage ovin est pratiqu¨¦ par des Wolofs et des Peuls, la taille des troupeau
varie de un ¨¤ plus 40 t¨ºtes, ii est du type extensif. La base essentielle de
l¡¯alimentation est repr¨¦sent¨¦e par le p ?turage naturel de qualit¨¦ tr¨¨s variable
selon la saison.
La race Touabire,encore appel¨¦e mouton maure a poil ras, se caract¨¦rise par
sa haute taille (0,70 ¨¤ 0,90 m), sa robe g¨¦n¨¦ralement pie-noire ou pie-grise
et ses qualit¨¦s bouch¨¨res avec un poids ¨¤ un an de 36 et 32 kg respectivemer
chez le m ?le et la femelle. Au S¨¦n¨¦gal, on la rencontre dans la zone du Fleuve
et en zone sylvo-pastorale.
2. Technique de synchronisation de l¡¯oestrus
II a ¨¦t¨¦ appliqu¨¦ la m¨¦thode de chronogest avec une injection de 400 UI de
PMSG ¨¤ la fin du traitement.
3. Les prises de sang
Elles ont d¨¦marr¨¦ le ler cycle suivant le cycle induit au rythme d¡¯un pr¨¦l¨¨ve-
ment par jour, ceci pendant deux cycles.
4. Diagnostic des chaleurs
II se faisait par observation directe avec en plus la pr¨¦sence d¡¯un b¨¦lier.
Les signes mis en ¨¦vidence sont :
. la recherche du m ?le,
. la lev¨¦e fr¨¦quente de la queue,
. l¡¯¨¦mission fr¨¦quente d¡¯urine.
. . . / . . .
- 4 -
5. M¨¦thode de dosage de la progest¨¦rone
La m¨¦thode radio-immunologique utilis¨¦e est celle pr¨¦conis¨¦e par l¡¯Agence Inte,
nationale pour IlEnergie Atomique (AIEA) m Elle consiste ¨¤ pipetter dans des
tubes dont le fond est tapiss¨¦ d¡¯anticorps anti-progest¨¦rone, 100 ul de plasm;
¨¤ doser et 1 ml de solution ¨¤ base de progest¨¦rone marqu¨¦e ¨¤ l¡¯iode 129.
Le tout est incub¨¦ ¨¤ la temp¨¦rature du laboratoire toute la nuit, puis vid¨¦
¨¦nergiquement pour ¨ºtre compter gr ?ce ¨¤ des compteurs i~dIVirlL~cI~ q u i donne
le r¨¦sultat en coups par minute (CPM).
c
La conversion de ces valeurs ainsi obtenues en nglml a ¨¦t¨¦ faite gr ?ce ¨¤ la
courbe standard trac¨¦e par l¡¯ordinateur sur papier millim¨¦trique, La courbe
exponentielle ainsi obtenue r¨¦pond ¨¤ l¡¯¨¦quation y = exp (a + b xl o¨´ :
y = la concentration en ng/ml
x : le nombre de coups par minute
a et b : des valeurs constantes sp¨¦cifiques ¨¤ chaque courbe standarc:
Les coefficients de variation intra et extra-dosages sont respectivement de
3,6 e t 3,3 %.
Pour les analyses de l¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone plasmatique, les param¨¨tre
suivants ont ¨¦t¨¦ pris en compte :
. no = niveau de base de la progest¨¦rone plasmatique,
. nm = niveau maximal de la progest¨¦rone atteint au cours du cycle sexuel,
. Tl = dur¨¦e de la phase lut¨¦ale,
. Va = vitesse d¡¯augmentation du niveau de progest¨¦rone,
. Vr = vitesse de r¨¦duction du niveau de progest¨¦rone.
II 1. RESULTATS
Sur les 23 brebis initialement retenues, seules 20 ont fait l¡¯objet d¡¯¨¦tude du
cycle oestral et de l¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone.
. . ./ . . .
-5-
3.1 - Dur¨¦e du cycle oestral (tableau 1)
La dur¨¦e du cycle oestral varie entre 16 et 20 jours selon les individus.
Elle est en moyenne ¨¦gale ¨¤ 18,25 f 1,2 jours ; 17,25 2 0,72 jours et 18,2 + 0,
jours respectivement chez les brebis Touabire, Djallonk¨¦ et Peut-Peul.
3.2 - Evolution de la progest¨¦rone
3.2.1
- Brebis Touabire (tableau 2)
Chez les trois brebis cyclant normalement, l¡¯¨¦volution du niveau de progest¨¦ror
dans le plasma est identique (figure 1).
Elle se caract¨¦rise par un taux de 0,Ol ¨¤ 0,02 ng/ml au moment de l¡¯oestrus,
une phase d¡¯augmentation de la concentration plasmatique de progest¨¦rone ¨¤
partir du 2¨¦ jour selon un taux significatif vers le 4¨¨ et le 6¨¨ jour (0,4 ng/m,
et qui peut atteindre 1,6 ¨¤ 4,46 ng/ml.
La concentration de progest¨¦rone maximale,atteinte vers le 1 l¨¨ et le 14¨¨ jour
du cycle,est comprise entre 6,40 f 1,18 ng/ml et 6,67 ng/ml. Elle est suivie
par la d¨¦croissance du niveau de progest¨¦rone qui d¨¦bute 2 ¨¤ 4 jours avant
l¡¯oestrus ; et qui se fait de fa ?on brutale ¨¤ un taux compris entre - 0,44 f 0,s
e t -1 ,64 f 0,58 ng/ml par jour.
c ,
3.2.2 - Brebis Peul-Peul (tableau 3)
Pour les 7 brebis ¨¦tudi¨¦es au cours de 2 cycles, cette ¨¦volution de la proges:
rone plasmatique est similaire. Au moment de l¡¯oestrus, la concentration de la
progest¨¦rone plasmatique faible est de l¡¯ordre de 0,03 ng/ml ¨¤ 0,08 nglml, el
augmente ¨¤ partir du 2¨¨ et 3¨¨ du cycle.
Cette augmentation est significative ¨¤ partir du 4¨¨ du cycle, et la valeur obtc
nue ¨¤ cette p¨¦riode est comprise entre 0,44 et 0,52 ng/ml (au seuil de 50 p.:
Le niveau maximal est atteint vers le 13¨¨ et le 1% jour avec un taux compris
e n t r e 7,8 t 2,7 ng/ml e t 9,42 + 2,99 ng/ml.
.
If . .
t
-6-
A partir de ce niveau maximal, une d¨¦croissance du taux de la progest¨¦
observ¨¦e, elle d¨¦marre 2 ¨¤ 3 jours avant l¡¯oestrus et se fait de fa ?on br
¨¤ un taux compris entre - 0,73 + 0,65 et -3.87 + 2,36 ng/ml/jour.
3.2.3 - Brebis Djallonk¨¦ (tableau 4)
Les brebis, objet de cette ¨¦tude, ont pr¨¦sent¨¦ une ¨¦volution identique d
progest¨¦rone (figures 1 et 2). Elle est marqu¨¦e par un taux faible de O,O-
¨¤ partir
et 0,09 nglml pendant l¡¯oestrus, suivie/du 2e et 3¨¨ jour du cycle par ur
phase d¡¯augmentation du niveau de progest¨¦rone selon un taux significat
le 4¨¨ jour du cycle et qui est compris entre 0,33 et 0,46 ng/ml.
Ce niveau peut atteindre vers le 14¨¨ et le 16¨¨ jour du cycle un taux ma,
compris entre 4,98 + 2,6 nglml e t 7,2 k 2,9 ng/ml.
c
Ce niveau maximal est suivi par une chute brutale riu ;liti~ C~C progest¨¦rc
qui d¨¦bute 2 ¨¤ 3 jours avant l¡¯oestrus et ¨¤ un taux compris entre .- 0,29 :
et - 2,47 f l,33 ng/ml/jour.
I V - DISCUSSION
La dur¨¦e du cycle oestral d¨¦termin¨¦e ¨¤ partir des ¨¦chantillons ¨¦tudi¨¦s es
blable pour les diff¨¦rentes races ovines au S¨¦n¨¦gal et ¨¤ celles obtenues :
Niger (YENIKOYE) 1986 ; IBRAHIM? 1979 ; GAILLARD? 1979) ; sur des
brebis tropicales (CHOUERI et al., 1968 ; REVERSON et al., 1976 ; LA7
et CUITANIE, 1977) et des brebis des pays temp¨¦r¨¦s (MAULION et al.,
COLE H. H., 1969 ; Mc DONALD L. E., 1969 ; BADINARD F. et LAGNEAI
et QUIKE, 1975 ; THIMONIER et RESTALL, 1977 ; DYRUMUNDSSON et a
1978
; SHIPILOV et al., 1981, BOSHOFF et al. , 1984).
Ainsi, pour la saison consid¨¦r¨¦e, les brebis Djallonk¨¦, Peul-Peul et Touai
semblent r¨¦pondre aux normes zootechniques admises quant ¨¤ la dur¨¦e dc
cycle sexuel. Cependant, les deux races sah¨¦liennes (Peul-Peul et Touab,
ont un cycle l¨¦g¨¨rement plus long. Cette diff¨¦rence peut ¨ºtre mise en rat
.., /
. . .
-7-
avec soit le facteur alimentaire plus favorable dans la zone agro-pastorale.
Les variations individuelles observ¨¦es peuvent ¨ºtre li¨¦es aux poids des anima
comme l¡¯on montr¨¦ LAMAND et al., 1972 et DYRUMUNDSSON, 1979.
Pour le niveau de la progest¨¦rone plasmatique, l¡¯¨¦volution observ¨¦e est simi-
laire chez la brebis Djallonk¨¦,
les brebis Peul-Peul et Touabire du S¨¦n¨¦gal,
sur la brebis Peu1 du Niger CYENIKOYE, 1986) et, sur la brebis europ¨¦enne
(Mc NATY cit¨¦ par THIBAULT, 1976, CUNNINGHAM N.F. et Coll., 1975 ;
HANSEL W. et Coll., 1972).
Cependant, des diff¨¦rences semblent exister quant aux taux maximal de
progest¨¦rone atteint au cours du cycle et les vitesses d¡¯augmentation et de
r¨¦duction du niveau de progest¨¦rone.
En effet, les niveaux observ¨¦s sur la brebis de races s¨¦n¨¦galaises semblent
¨ºtre beaucoup plus importants que ceux observ¨¦s par YEN1 KOYE sur la
brebis Peu1 du Niger (1986) et Mc NATY cit¨¦ par THiBAULT (1976) sur
des brebis europ¨¦ennes.
Toutefois, une telle observation a ¨¦t¨¦ faite chez la ch¨¨vre en Ouganda
(KATONGOLE et al. , 1985).
V- CONCLUSION
Le cycle sexuel chez les brebis de race s¨¦n¨¦galaise pr¨¦sente des caract¨¦ris-
tiques analogues ¨¤ celles observ¨¦es chez les autres races ovines d¡¯Afrique
et des pays temp¨¦r¨¦s.
Le profil hormonal ainsi d¨¦termin¨¦ pourra servir de base pour les ¨¦tudes
ult¨¦rieures sur la cyclicit¨¦ et pour l¡¯¨¦tablissement de diagnostic sur l¡¯activit¨¦
reproductrice.
Cependant, il reste ¨¤ mieux cerner les aspects li¨¦s ¨¤ la production de proges
t¨¦rone, ¨¤ la p¨¦riode oestrus-ovulation.
En outre, il est n¨¦cessaire d¡¯¨¦tudier le cycle sexuel durant la p¨¦riode s¨¨che
de l¡¯ann¨¦e,
-a-
Tableau 1 : Dur¨¦e des cycles oestraux et des diff¨¦rentes phases (en jour)
ler cycle
2¨¨ cycle
No brebis
Dur¨¦e
Phase
Phase
- D u r ¨¦ e
Phase
Phase
totale
oestrale
lut¨¦ale
totale
oestrale
lut¨¦ale
-
Dia1 Ion k¨¦
1 7
4
1 3
-..
1 7
3
14
18
3
1 5
1 6
4
1 2
18
4
1 4
1 7
2
1 5
18
5
15
la
3
1 5
18
3
1 5
1 6
3
1 3
la
3
1 5
1 7
4
13
Peul-peu1
T-J-----r,,
A
19
4
1 5
B
1 7
3
1 4
1 6
/
3
/ 13
C
20
5
1 5
-
1
¡°-
/
-
I
D
19
5
14
I
1
E
20
4
1 6
c
F
1 9
4
1 5
18
14
/
c
1 7
3
-
14
Touabire H
18
4
1 4
J
20
4
1 6
K
20
4
1 6
- ~--.
_-- .--
Tableau 2 : Param¨¨tres
pendant le l
- - - - - _
Nombre
de
CYCleS
Tableau 3 : Param¨¨tres des courbes d¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone
pendant le cycle oestral
T
Param¨¨tres
Nombre
No brebis
--
n0
nm
de
ng/ml
ng/ml
TI
Va
Vr
cycles
-
-
ng/ml
nglml
A
0,04
8,8
1 5
1,28
- 2,81
B
0,04
8,4
14
1,52
- 5,18
C
0,03
9,69
1 5
1,37
- 9,lO
D
0,03
5,81
1 4
1,37
- 3,41
E
0,03
5,39
1 6
1,89
- 1,72
F
0,03
12,58
1 5
1,575
- 4,97
c
0,03
5,95
14
1,585
- 3,27
Tableau 4 : Param¨¨tres des courbes d¡¯¨¦volution de la progest¨¦rone
pendant le cycle oestral
Param¨¨tres
Nombre
de
No brebis
n0
nm
cycles
nglml
nglml
TI
Va
Vt-
nglml
nglml
1
0,03
5,lO
1 3
0,81
- 1,96
1
2
0,02
5,45
14
2,9
- 1,81
2
3
0,Ol
4,29
1 2
2,57
- 3,08
2
0,Ol
5,15
1 5
2,4
- 3,32
2
0,04
12,55
1 5
3,83
- 6,06
1
0,Ol
5,31
1 5
1,37
- 1,65
2
0,02
9,08
-
15
1 5
l,67
I ,OI
2,20
2
.
8,)
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ao- 10
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11.11
17-11
28-11
24-10
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PROGESTERONEMIE
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Fiqure 1 : Evolution de la progest¨¦rone pendant le cycle sexuel
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Fiqure 1
: Evol&ion de fa progertbrone pendant le cycle sexuel
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