JM./MS ?EPUBLIQUE DU SEWM;AL DELEGATION GENERALE ...
JM./MS
?EPUBLIQUE DU SEWM;AL
DELEGATION GENERALE
PRIMATURE
A LA RECHERCHE,SCIENTIFIQUE ET TEnHNIQUE
CREATION D'UNE UNITE MOTORISEE
SUR L'UNITE ZXPERIMXNTALE DE THYSSE-KAYMOR
par J.
NONNIER
Septembre 1975
Centre N&tional de la Recherche Agronmique
de BAMBEY
Y
INSTITUT SENEGALAIS 'DE RECHERCHES'A&RICOLES
(Ii i3:R, A,)
. .
!
A
.
_
SRf STR 75/6
CREATION D'UNE UNITE MOTORISEE
SUR L'UNITE EXPERIMENTALE DE THYSSE-KHYMOR
ACQUIS DE LA RECHERCHE ET NEGESSITE DE L'ETUDE DES MODALITES D'INTRO-
--------------_------------------
------___--__-_------I-e-----------
DUCTION DE LA MOTORISATION EN MILIEU PAYSAN :
-----_I-__-______c___c_____II_______I___-~-
Les études de systèmes techniques de production en station et
les enquêtes détaillées d'exploitations isolées (paysans correspondants)
ont montré que l'on pouvait arriver à lever, g race à la culture attelée,
un certain nombre de goulots d'étranglement responsables des mauvais ren-
dements obtenus en milieu traditionnel.
Ainsi g&ce à l'utilisation de la traction bovine et d'un maté-
riel adapté à.ce mode de traction (Unité moyenne basée sur l'Ariana ou
Unité lourde basée sur le polyculteur à grand rendement), il est possible
de supprimer les goulots d'étranglement qui apparaissent habituellement
au moment des semis et des sarclages. Les améliorations apportées ont pour
conséquence un accroissement important des rendements (date de semis PIUS
précoces, sarclages non différés) qui provoque le déplacement du goulot
d'étranglement initial vers le bloc de travail '!récolte des céréales pré-
coces, labours de fin de cycle'!. C'est aussi au cours de cette période que
se placent :
- la récolte du foin naturel (Jachères)
- le ramassage d'une partie des fourrages grossiers (pail-
les de mil précoce et de mals)
nécessaires à un meilleur affouragement du bétail de trait qui permet de
diminuer la contrainte de traction et ainsi d'accroetre les disponibilités
quotidiennes en travail- Le bloc de travail suivant qui concerne les tra-
vaux de récolte des céréales tardives et le traitement des récoltes (bat-
tage des céréales traditionnelles, égrenage du maïs, égoussage de l'ara-
chide), fait apparaltre, malgré le caractère différable de ces travaux,
d'importants goulots d'étranglement. Le traitement rapide des récoltes de
céréales est ni?cessaire pour obtenir une bonne qualité du produit et pour
envisager sa commercialisation (présence de quantités suffisantes de pro-
duits de qualité en un point donné).
Les contraintes de travail apparaes au cours de ces deux périodes
ne peuvent être complètement levées que gr&e à l'emploi de la motorisation0
Elles concernent trois catégories de travaux :
- le traitement des récoltes (mil, sorgho, maïs, arachide)
- la récolte des fourrages (foin, sous-produits de récolte)
ainsi que leur débardage rapide (endainage, chargement,
transport, déchargement)
- les labours de fin et de début de cycle.
Plusieurs niveaux d'introduction du moteur sont possibles qui
permettraient la suppression partielle ou totale de ces limitations.
1) - M o t e u r à p o s t e f i x e à l a f e r m e :
Ce moteur de puissance faiblé à moyenne (à déterminer) entraine-
rait des petits matériels d'intérieur de ferme : Tarares nettoyeurs decor-
tiqueurs à mil, moulins 5 meule ou à marteaux, broyeurs etc.) par l'inter-
médiaire d'un arbre poteur de pouliss. 11 pourrait également entrainer une
génératriue produisant le courant nécessaire à l'alimentation d'une pompe
d'exhaure villageoise.
2) - Moteur actionnant un matériel de culture attelée :
Ce moteur pourrait, dans certains cas, être le m8me que le préce-
dent qui serait tout simplement monté sur le ou les matériels demandant un
appoint de puissance pour pallier aux faiblesses de la traction bovine
(force et vitesse d'avancement insuffisantes). Les travaux concernés es-
sentiellement dan6 ce cas sont la fauche et l'endainage des fourrages. Ils
demandent un faible appoint de puissance et le mouvement de la lame de fau-
cheuse nécessite l'emploi d'un moteur rapide à essence afin de diminuer les
vibrations. Cela est en contradiction avec les impératifs du niveau précé-
dent qui militent en faveur du choix d'un moteur diesel trèd lent d'une
puissance voisine de 15 CV.
3) - Instrument indépendant à moteur monté sur roues :
Il s'agit d'un micro-tracteur capable de réaliser les travaux
de fauche, d'endainage, de transport et de labour. Nous disposions jusqu'à
cette année d'un matériel répondant 6 ces impératifs : le KIVA, micro trac-
teur qui à l'origine est une motofaucheuse équipée d'un moteur de 10 à
15 CV, Sa faible garde au sol fait qu'il est peu utilisable pour les tra-
vaux d'entretien des cultures, et ne peut être considéré que comme un auxi-
liaire du matériel à grand rendement au sein d'une grande exploitation ou
de deux ou trois exploitations de moyenne dimension. Malheureusement, le
KIVA n'est plus fabriqué, il faudra attendre la venue sur le marché d'un
matériel similaire pour tester ce niveau de motorisation que nous considé-
rons comme un des plus importants.
41 - Tracteur à roue de tgpe classique :
Ce niveau de motorisation est le plus sophistiqué des quatres,
il est représenté par un tracteur à roue de moyenne puissance équipé des
outils ou des matériels susceptibles de diminufzr les pointes de travail
précédemment énumérées.
Il faut savoir jusqu'où on peut aller dans la motorisation des
différentes opérations culturales au sein de l'exploitation paysanne, Il
ne faut pas considérer que le tracteur permettra de résoudre aisément tous
les goulots d'étranglement car en supprimant certains d'entre eux, il en
fera apparaître d'autres., Il ne faut pas aller trop loin et désengager le
paysan comme dans le Delta du Fleuve Sénégal où la SIED a beaucoup de mal
à lui faire reprendre en main certains travaux, qui, bien qu'à sa portée
moyennant la mise en place d'un niveau intermédiaire de mécanisation, sont
exécutés par l'organisme de développement.
Le paysan doit d'autre part-conserver une autonomie su-ffisante
pour certains travaux qui soulèvent de telles contraintes de travail que
la motorisation manquerait de souplesse en raison de la nécessité économi-
que d'une utilisation collective. C'est le cas des semis pour lesquels le
nombre de jours disponibles est très restreint et qui demandent 2H 30/ha
avec les boeufs et lH/ha avec le tracteur- La faible différence en faveur
du tracteur ne compense pris les inévitables contraintes de structures et
ne justifie pas, pour ce type d'opération culturale, le recours à la moto-
risation.
Trois formes d'introduction dans le milieu rural sont théorique-
ment possibles pour ces quatre niveau de motorisation :
- en exploitation individuelle
- en entreprise
- en CUMA (Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole).
Parmi ces trois supports de la motorisation, tous ne sont pas
forcément adaptés à tous les niveaux précédemment définis.
(B) - CAHACTERISTI&UES DE L'ETUDE EFFECTUEE SUR L'UNITE EXPERIMENTALE DE
-_------_--------------------
---_--^--_------L-_PI-----
---m..e.---e----
THYSSE-KAYMOR :
----m-...--m.-m-
Nous ne pouvons envisager de tester pour l'instant que deux des
quatre niveaux de motorisation déterminées ci-dessus :
- le tracteur à roue
- le moteur à poste fixeo
En effet, le micro&tracteur n'est plus fabriqué et le moteur acriap-
. I
table sur un instrument de récolte des fourrages sera ,-Luparavant mis a l'e
l'épreuve en station, sur les systèmes techniques de production.
11 - Composition de l'unité motorisée basée sur l'utilisation du trac-
teur à roue :
. 2 tracteurs à roue de moyenne puissance
. 1 charrue tri-disque semi-portée
. 1 caver-trop train& 20 disques
. 1 herse portée
. 1 faucheuse rotative
. 1 rateau entraineur
0 1 presse emmeulonncuw
* 1 batteuse à mil
. 1 égreneuse à maïs portée
. 1 remorque basculante polyvalente
. 1 remorque d'entretien.
Cette unité motorisée s'appuiera sur ucd infrastructure légère
constitu& d'un hangar atelier doté d'un équipement minimum et prolongé par
une sire Ciment+$e-
2: - Compositior?s
de l'unité motorisée bas&eAur. l'utilisation du mo-
teur à poste fixe :
Un moteur diesel lent actionnant deux lipnes d'arbre équipées
de poulies entrainera :
w des matériels d'intérieur de forme comprenant :
. un tarare nettoyeur à céréales
. un tacare nettoyeur à arachide
0 un décortiyueur à. mil
0 un moulin & mil
- des outils d'atelier
- une pompe éledtrique pour l'exhaure de l‘eau alimentée par une généra-
trice qua pourrait aussi alimenter les outils d'atelier.
L'étude à entreprendre ;I trois objectifs principaux :
- Socio-économique : évaluer les réactions des paysans et des différents
membres du carré face aux possibilités de la motorisation
.-
Techniio-économique
: déterminer les cohts d'opportunité des différents
travaux susceptibles d'8tre motorisés.
Structure1 : définir les structures capables de servir dè support à cette
motorisation.
.~
Des opérations de motorisation partielleny qui ont montré le grand
_ .
intérat manifeste par les paysans, ont déjà eu lieu :
- à DJIDDAH II (Kaffrine) en 1971, égoussage de l'arachide
avec une égousseuse A moteur tirée par un tracteur.
- sur l’unité expérimentale de Thyssé-Kaymor-Sonkorong, bat-
tage du mil précoce à l'aide d'une batteuse à mil entrainée par un tracteur.
L’opération 1975 comprend pour la première fois des travaux au-
tres que le traitement des récoltes0 Il ne s'agit pas de travailler, dès
la première année des surfaces trés importantes, au contraire, le choix
des paysans doit être très sévère dans le but de diminuer les risques d'échec
- paiement comptant axigi afin de ne retenir, dans un premier
temps, que des paysans particuliérement motivés et capables de supporter
des charges supplémentaires (paysans arrivés à une certaine maftrise de la
culture attelée).
- surfaces travaillées correctement dessouchées et suffisam-
ment grandes.
- chantiers relativement bien groupés afin de diminuer les
pertes de temps dues aux déplacements*
Les chantiers seront suivis en dktai 1 de façon à déterminer les
tem;,s d'exécution, les pertes des temps, les .jours disponibles, les blocs
de travaux et les prix de revient= Des discussions avec les paysans concer-
nés permettront d'évaluer les motivations et les CO~~S d'opportunité.
(C> - BILAN DE LA MISE EN PLACE DU fiIATERIEL ElN JUIN 't975, COMPOSITIGN DE
--------------------------------------------------
-em-.s----mm--------
L'EQUIPE DE SUIVI ET DEFINITION DES THCHES :
--------_-----------___________________I--
1) - Mise en place du matériel et construction du hangar :
Le matériel concernant l'unit6 Yiotoriséc basée sur l'emploi du
trncteur 3 roue est en place en gr?nde partie sauf :
- la remorque d'entretien
- la faucheuse rotative
- la presse emrneulonneuse.
En dehors du tarare à céréales, aucun matériel d'intérieur de
ferme n'est en Place et l'adaptation des lignes d'arbres sur la moteur à
poste fixe n'est pas faite.
Le gros oeuvre du hangar-atelier n'est pas terminé, l'aménagement
de l’atelier n'interviendra qu'après couverture complète du hangar, l'aire
cimentée située devant le hangar n'est pas commencee. L'outillage nécessnir,<-
2 l'atelier est en commande.
2) .. Composition de l'équipe de suivi :
Le personnel affecté sur place dépend directement, comme pour
toutes les autres actions, du chef de l'unit? Expérimentale de Thyssé-
Kaymor-Sonkorong : Mr S. NIANG, il comprend :
- deux volontaires du progrès
._ - deux chauffeurs de tracteur
- un écrivain observateur à temps partiel (dépendant de -
SR/Techno) présent pendant la période de traitement des récoltes et de
stockage*
Des manoeuvres temporaires seront recrutés à. la demande jusqu'à
mise en place définitive du Hangar-atelier.
Monsieur SAR&. HANE continuera comme par le passé à superviser
l'opération, il rassemblera les rapports élaborés par les volontaires du
progrès et fera la liaison avec KACLACK,
31 - Définition des tâches :
Les deux volontaires du progrès affectés à l'opération seront
chacun responsable d'un niveau de motorisation :
Mr RAT,BAUD IJffur le tracteur et les matériels adaptables
Mr-van RIHMS
pour lc moteur à poste fixe et 12s matériels d'inté-
rieur de ferme.
Cela ne les empirchcra pas de travailler le plus possible ensem-
ble, et surtout de prendre connaissance des autres activités du dispositif
WJnit6sExpérimentales't.
Etr RAZBAUD est chargé de la formation technique des deux chauf-
feurs de tracteur et d(; contrale des chantiers. Il procédera par l‘inter-
médiaire de l'encadrement, au recensement des trauaux à réaliser er, enre-
gistrera les réactions des paysans. X1 remplira les documents de suivi
et fera les rapports concernant lc niveau de motorisation qui lc\\ :oncerne.
Iir Van RIl@JSsuppervisera le montage du hangar-atelier et. orocèdere
à la mise en Place complète, de l'atelier, du magasin de pièces dctachées
et du moteur à poste fixe. Il s’occupera également de la formation des
chauffeurs pour les travaux d'atelier eyt- de la formation et du suivi d'un
artisan du BIT à mettre en place au niveau de la communauté rurale de
KAYMOR en remplacement de Mr DIAGNE. Il procèdera au suivi des travaux
d'intérieur de forme. Il remplira les documents de suivi et fers 1.2~ rap-
ports qui le concernent,
Un sérieux p.zrticulicr
c?cit e"tre apport6 -3.u süivi de l'océr,3tion
qui ne sera. pleinement réussie qut: si l'on peut en tirer des ensei,gnements
valables pour d'nutr<.:- opérritions d-2 ce genre- Il se fera à partir :
- des cahiers de fiches journalières de tracteur remplis se
selon les instructions mentionnées à la première page.
- des cahiers de bordereaux de travail remplis également
selon les instructions mentionnées à la première page,
- des fiches d'entretien et réparation concernant chaque
tracteur et -chaque matériel.
- dtun tableau d'entretien permettant de Taire le point à
tout moment des vidanges et graissage.
Un court bilan établi &?Près chaque travail et des rapports tri-
mestriels faisant le point des activités de l'unit& motorisée seront ef-
fectués par les Volontaires du progrès.
Les deux chauffeurs de tracteur sont affectes aux travaux des
champs, mais lorsque ces travaux sont terminés, ils doivent participer aux
travaux d'entretien et de mécanique au hangar-atelier0 Il n’est pas prévu
de mécanicien, les chauffeurs doivent donc se débrouiller.
-.
Mr Cheick NDIAYE aura la charge du tracteur FORD 3000, et Mr
Pape DTOF, la charge du tracteur FORD 40000
Ils noteront quotidiennement, sur l'agenda prevu à cet effet,
les travaux qu'ils exécutent que ce soit aux champs ou 2 l'ateliër.
J. MONNIER
Juin 1975
?EPUBLIQUE DU SEWM;AL
DELEGATION GENERALE
PRIMATURE
A LA RECHERCHE,SCIENTIFIQUE ET TEnHNIQUE
CREATION D'UNE UNITE MOTORISEE
SUR L'UNITE ZXPERIMXNTALE DE THYSSE-KAYMOR
par J.
NONNIER
Septembre 1975
Centre N&tional de la Recherche Agronmique
de BAMBEY
Y
INSTITUT SENEGALAIS 'DE RECHERCHES'A&RICOLES
(Ii i3:R, A,)
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SRf STR 75/6
CREATION D'UNE UNITE MOTORISEE
SUR L'UNITE EXPERIMENTALE DE THYSSE-KHYMOR
ACQUIS DE LA RECHERCHE ET NEGESSITE DE L'ETUDE DES MODALITES D'INTRO-
--------------_------------------
------___--__-_------I-e-----------
DUCTION DE LA MOTORISATION EN MILIEU PAYSAN :
-----_I-__-______c___c_____II_______I___-~-
Les études de systèmes techniques de production en station et
les enquêtes détaillées d'exploitations isolées (paysans correspondants)
ont montré que l'on pouvait arriver à lever, g race à la culture attelée,
un certain nombre de goulots d'étranglement responsables des mauvais ren-
dements obtenus en milieu traditionnel.
Ainsi g&ce à l'utilisation de la traction bovine et d'un maté-
riel adapté à.ce mode de traction (Unité moyenne basée sur l'Ariana ou
Unité lourde basée sur le polyculteur à grand rendement), il est possible
de supprimer les goulots d'étranglement qui apparaissent habituellement
au moment des semis et des sarclages. Les améliorations apportées ont pour
conséquence un accroissement important des rendements (date de semis PIUS
précoces, sarclages non différés) qui provoque le déplacement du goulot
d'étranglement initial vers le bloc de travail '!récolte des céréales pré-
coces, labours de fin de cycle'!. C'est aussi au cours de cette période que
se placent :
- la récolte du foin naturel (Jachères)
- le ramassage d'une partie des fourrages grossiers (pail-
les de mil précoce et de mals)
nécessaires à un meilleur affouragement du bétail de trait qui permet de
diminuer la contrainte de traction et ainsi d'accroetre les disponibilités
quotidiennes en travail- Le bloc de travail suivant qui concerne les tra-
vaux de récolte des céréales tardives et le traitement des récoltes (bat-
tage des céréales traditionnelles, égrenage du maïs, égoussage de l'ara-
chide), fait apparaltre, malgré le caractère différable de ces travaux,
d'importants goulots d'étranglement. Le traitement rapide des récoltes de
céréales est ni?cessaire pour obtenir une bonne qualité du produit et pour
envisager sa commercialisation (présence de quantités suffisantes de pro-
duits de qualité en un point donné).
Les contraintes de travail apparaes au cours de ces deux périodes
ne peuvent être complètement levées que gr&e à l'emploi de la motorisation0
Elles concernent trois catégories de travaux :
- le traitement des récoltes (mil, sorgho, maïs, arachide)
- la récolte des fourrages (foin, sous-produits de récolte)
ainsi que leur débardage rapide (endainage, chargement,
transport, déchargement)
- les labours de fin et de début de cycle.
Plusieurs niveaux d'introduction du moteur sont possibles qui
permettraient la suppression partielle ou totale de ces limitations.
1) - M o t e u r à p o s t e f i x e à l a f e r m e :
Ce moteur de puissance faiblé à moyenne (à déterminer) entraine-
rait des petits matériels d'intérieur de ferme : Tarares nettoyeurs decor-
tiqueurs à mil, moulins 5 meule ou à marteaux, broyeurs etc.) par l'inter-
médiaire d'un arbre poteur de pouliss. 11 pourrait également entrainer une
génératriue produisant le courant nécessaire à l'alimentation d'une pompe
d'exhaure villageoise.
2) - Moteur actionnant un matériel de culture attelée :
Ce moteur pourrait, dans certains cas, être le m8me que le préce-
dent qui serait tout simplement monté sur le ou les matériels demandant un
appoint de puissance pour pallier aux faiblesses de la traction bovine
(force et vitesse d'avancement insuffisantes). Les travaux concernés es-
sentiellement dan6 ce cas sont la fauche et l'endainage des fourrages. Ils
demandent un faible appoint de puissance et le mouvement de la lame de fau-
cheuse nécessite l'emploi d'un moteur rapide à essence afin de diminuer les
vibrations. Cela est en contradiction avec les impératifs du niveau précé-
dent qui militent en faveur du choix d'un moteur diesel trèd lent d'une
puissance voisine de 15 CV.
3) - Instrument indépendant à moteur monté sur roues :
Il s'agit d'un micro-tracteur capable de réaliser les travaux
de fauche, d'endainage, de transport et de labour. Nous disposions jusqu'à
cette année d'un matériel répondant 6 ces impératifs : le KIVA, micro trac-
teur qui à l'origine est une motofaucheuse équipée d'un moteur de 10 à
15 CV, Sa faible garde au sol fait qu'il est peu utilisable pour les tra-
vaux d'entretien des cultures, et ne peut être considéré que comme un auxi-
liaire du matériel à grand rendement au sein d'une grande exploitation ou
de deux ou trois exploitations de moyenne dimension. Malheureusement, le
KIVA n'est plus fabriqué, il faudra attendre la venue sur le marché d'un
matériel similaire pour tester ce niveau de motorisation que nous considé-
rons comme un des plus importants.
41 - Tracteur à roue de tgpe classique :
Ce niveau de motorisation est le plus sophistiqué des quatres,
il est représenté par un tracteur à roue de moyenne puissance équipé des
outils ou des matériels susceptibles de diminufzr les pointes de travail
précédemment énumérées.
Il faut savoir jusqu'où on peut aller dans la motorisation des
différentes opérations culturales au sein de l'exploitation paysanne, Il
ne faut pas considérer que le tracteur permettra de résoudre aisément tous
les goulots d'étranglement car en supprimant certains d'entre eux, il en
fera apparaître d'autres., Il ne faut pas aller trop loin et désengager le
paysan comme dans le Delta du Fleuve Sénégal où la SIED a beaucoup de mal
à lui faire reprendre en main certains travaux, qui, bien qu'à sa portée
moyennant la mise en place d'un niveau intermédiaire de mécanisation, sont
exécutés par l'organisme de développement.
Le paysan doit d'autre part-conserver une autonomie su-ffisante
pour certains travaux qui soulèvent de telles contraintes de travail que
la motorisation manquerait de souplesse en raison de la nécessité économi-
que d'une utilisation collective. C'est le cas des semis pour lesquels le
nombre de jours disponibles est très restreint et qui demandent 2H 30/ha
avec les boeufs et lH/ha avec le tracteur- La faible différence en faveur
du tracteur ne compense pris les inévitables contraintes de structures et
ne justifie pas, pour ce type d'opération culturale, le recours à la moto-
risation.
Trois formes d'introduction dans le milieu rural sont théorique-
ment possibles pour ces quatre niveau de motorisation :
- en exploitation individuelle
- en entreprise
- en CUMA (Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole).
Parmi ces trois supports de la motorisation, tous ne sont pas
forcément adaptés à tous les niveaux précédemment définis.
(B) - CAHACTERISTI&UES DE L'ETUDE EFFECTUEE SUR L'UNITE EXPERIMENTALE DE
-_------_--------------------
---_--^--_------L-_PI-----
---m..e.---e----
THYSSE-KAYMOR :
----m-...--m.-m-
Nous ne pouvons envisager de tester pour l'instant que deux des
quatre niveaux de motorisation déterminées ci-dessus :
- le tracteur à roue
- le moteur à poste fixeo
En effet, le micro&tracteur n'est plus fabriqué et le moteur acriap-
. I
table sur un instrument de récolte des fourrages sera ,-Luparavant mis a l'e
l'épreuve en station, sur les systèmes techniques de production.
11 - Composition de l'unité motorisée basée sur l'utilisation du trac-
teur à roue :
. 2 tracteurs à roue de moyenne puissance
. 1 charrue tri-disque semi-portée
. 1 caver-trop train& 20 disques
. 1 herse portée
. 1 faucheuse rotative
. 1 rateau entraineur
0 1 presse emmeulonncuw
* 1 batteuse à mil
. 1 égreneuse à maïs portée
. 1 remorque basculante polyvalente
. 1 remorque d'entretien.
Cette unité motorisée s'appuiera sur ucd infrastructure légère
constitu& d'un hangar atelier doté d'un équipement minimum et prolongé par
une sire Ciment+$e-
2: - Compositior?s
de l'unité motorisée bas&eAur. l'utilisation du mo-
teur à poste fixe :
Un moteur diesel lent actionnant deux lipnes d'arbre équipées
de poulies entrainera :
w des matériels d'intérieur de forme comprenant :
. un tarare nettoyeur à céréales
. un tacare nettoyeur à arachide
0 un décortiyueur à. mil
0 un moulin & mil
- des outils d'atelier
- une pompe éledtrique pour l'exhaure de l‘eau alimentée par une généra-
trice qua pourrait aussi alimenter les outils d'atelier.
L'étude à entreprendre ;I trois objectifs principaux :
- Socio-économique : évaluer les réactions des paysans et des différents
membres du carré face aux possibilités de la motorisation
.-
Techniio-économique
: déterminer les cohts d'opportunité des différents
travaux susceptibles d'8tre motorisés.
Structure1 : définir les structures capables de servir dè support à cette
motorisation.
.~
Des opérations de motorisation partielleny qui ont montré le grand
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intérat manifeste par les paysans, ont déjà eu lieu :
- à DJIDDAH II (Kaffrine) en 1971, égoussage de l'arachide
avec une égousseuse A moteur tirée par un tracteur.
- sur l’unité expérimentale de Thyssé-Kaymor-Sonkorong, bat-
tage du mil précoce à l'aide d'une batteuse à mil entrainée par un tracteur.
L’opération 1975 comprend pour la première fois des travaux au-
tres que le traitement des récoltes0 Il ne s'agit pas de travailler, dès
la première année des surfaces trés importantes, au contraire, le choix
des paysans doit être très sévère dans le but de diminuer les risques d'échec
- paiement comptant axigi afin de ne retenir, dans un premier
temps, que des paysans particuliérement motivés et capables de supporter
des charges supplémentaires (paysans arrivés à une certaine maftrise de la
culture attelée).
- surfaces travaillées correctement dessouchées et suffisam-
ment grandes.
- chantiers relativement bien groupés afin de diminuer les
pertes de temps dues aux déplacements*
Les chantiers seront suivis en dktai 1 de façon à déterminer les
tem;,s d'exécution, les pertes des temps, les .jours disponibles, les blocs
de travaux et les prix de revient= Des discussions avec les paysans concer-
nés permettront d'évaluer les motivations et les CO~~S d'opportunité.
(C> - BILAN DE LA MISE EN PLACE DU fiIATERIEL ElN JUIN 't975, COMPOSITIGN DE
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L'EQUIPE DE SUIVI ET DEFINITION DES THCHES :
--------_-----------___________________I--
1) - Mise en place du matériel et construction du hangar :
Le matériel concernant l'unit6 Yiotoriséc basée sur l'emploi du
trncteur 3 roue est en place en gr?nde partie sauf :
- la remorque d'entretien
- la faucheuse rotative
- la presse emrneulonneuse.
En dehors du tarare à céréales, aucun matériel d'intérieur de
ferme n'est en Place et l'adaptation des lignes d'arbres sur la moteur à
poste fixe n'est pas faite.
Le gros oeuvre du hangar-atelier n'est pas terminé, l'aménagement
de l’atelier n'interviendra qu'après couverture complète du hangar, l'aire
cimentée située devant le hangar n'est pas commencee. L'outillage nécessnir,<-
2 l'atelier est en commande.
2) .. Composition de l'équipe de suivi :
Le personnel affecté sur place dépend directement, comme pour
toutes les autres actions, du chef de l'unit? Expérimentale de Thyssé-
Kaymor-Sonkorong : Mr S. NIANG, il comprend :
- deux volontaires du progrès
._ - deux chauffeurs de tracteur
- un écrivain observateur à temps partiel (dépendant de -
SR/Techno) présent pendant la période de traitement des récoltes et de
stockage*
Des manoeuvres temporaires seront recrutés à. la demande jusqu'à
mise en place définitive du Hangar-atelier.
Monsieur SAR&. HANE continuera comme par le passé à superviser
l'opération, il rassemblera les rapports élaborés par les volontaires du
progrès et fera la liaison avec KACLACK,
31 - Définition des tâches :
Les deux volontaires du progrès affectés à l'opération seront
chacun responsable d'un niveau de motorisation :
Mr RAT,BAUD IJffur le tracteur et les matériels adaptables
Mr-van RIHMS
pour lc moteur à poste fixe et 12s matériels d'inté-
rieur de ferme.
Cela ne les empirchcra pas de travailler le plus possible ensem-
ble, et surtout de prendre connaissance des autres activités du dispositif
WJnit6sExpérimentales't.
Etr RAZBAUD est chargé de la formation technique des deux chauf-
feurs de tracteur et d(; contrale des chantiers. Il procédera par l‘inter-
médiaire de l'encadrement, au recensement des trauaux à réaliser er, enre-
gistrera les réactions des paysans. X1 remplira les documents de suivi
et fera les rapports concernant lc niveau de motorisation qui lc\\ :oncerne.
Iir Van RIl@JSsuppervisera le montage du hangar-atelier et. orocèdere
à la mise en Place complète, de l'atelier, du magasin de pièces dctachées
et du moteur à poste fixe. Il s’occupera également de la formation des
chauffeurs pour les travaux d'atelier eyt- de la formation et du suivi d'un
artisan du BIT à mettre en place au niveau de la communauté rurale de
KAYMOR en remplacement de Mr DIAGNE. Il procèdera au suivi des travaux
d'intérieur de forme. Il remplira les documents de suivi et fers 1.2~ rap-
ports qui le concernent,
Un sérieux p.zrticulicr
c?cit e"tre apport6 -3.u süivi de l'océr,3tion
qui ne sera. pleinement réussie qut: si l'on peut en tirer des ensei,gnements
valables pour d'nutr<.:- opérritions d-2 ce genre- Il se fera à partir :
- des cahiers de fiches journalières de tracteur remplis se
selon les instructions mentionnées à la première page.
- des cahiers de bordereaux de travail remplis également
selon les instructions mentionnées à la première page,
- des fiches d'entretien et réparation concernant chaque
tracteur et -chaque matériel.
- dtun tableau d'entretien permettant de Taire le point à
tout moment des vidanges et graissage.
Un court bilan établi &?Près chaque travail et des rapports tri-
mestriels faisant le point des activités de l'unit& motorisée seront ef-
fectués par les Volontaires du progrès.
Les deux chauffeurs de tracteur sont affectes aux travaux des
champs, mais lorsque ces travaux sont terminés, ils doivent participer aux
travaux d'entretien et de mécanique au hangar-atelier0 Il n’est pas prévu
de mécanicien, les chauffeurs doivent donc se débrouiller.
-.
Mr Cheick NDIAYE aura la charge du tracteur FORD 3000, et Mr
Pape DTOF, la charge du tracteur FORD 40000
Ils noteront quotidiennement, sur l'agenda prevu à cet effet,
les travaux qu'ils exécutent que ce soit aux champs ou 2 l'ateliër.
J. MONNIER
Juin 1975