Documents Scientifiques: du Centre de Recherches...
Documents Scientifiques:
du Centre de Recherches Oc¨¦anographiques
de Dakar - Thiaroye
Contribution h l¡¯¨¦tude qualitative
du r¨¦gime alimentaire de quelques poissons
dans l¡¯estuaire du Sine-Saloum (S¨¦n¨¦gal)
par Ngouda SENE
CENTRE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES DE DAKAR - THIAROY¡¯E
I
N¡± ¡®142
* INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES *
I Avril 1997

SOMMAIRE
PAGES
1 =
II = METHODOLOGIE
mm= --mm =========_=__=_=___=_______l_r 1
III = RESULTATS
""" """" """"" """" """"""""""""" "".. """ "" 3
3.1 = Analyse des contenus stomacaux =-===-=-===-====--=-=--4
3,l"l = Mugilidae
3.1.2 = Cichlidae
3.1.3 = Clupeidae
__- =___-___=___=___I________________
I ,5
3.1.4 =
Scianidae
----==-=====--========-===========~=~,6
3.1-5 - Gerreidae
3.1-6
3.2 = Nature des ressources nutritives =====-=====-====--==-10
3.3 = D¨¦finition des diff¨¦rents groupes trophiques =====-==-12
3.3.1 = Les d¨¦tritivores ===--===-=======-=-============~==~l~~
3.3.2 = Les planctonophages
3.3.3 - Les benf-hophages ~~~-~~~~~~--~~~~~~~~-~~~~~~~~~~~~~~~4
a = Les pr¨¦dateurs de l'¨¦pifaune vagile
b- Les mallacophages
3.3.4 - Les ichtyophages -------==--==-=-==-============.~=.l~j
3.4 - Variation de l'alimentation avec la taille ====-==-==.15
3.5 - Relations trophiques au sein du peuplement ichtyque =-16
ANNEXES

1
CONTRIBUTION A L'ETUDE QUALITATIVE DU REGIME ALIMENTAIRE DE
QUELQUES POISSONS DANS L'ESTUAIRE DU SINE-SALOUM (S¨¦n¨¦gal).
Par
NGOUDA SENE
R¨¦sume
L'¨¦tude du r¨¦gime alimentaire des poissons
t¨¦l¨¦ost¨¦ens en
estuaire du Sine-Saloum a ¨¦t¨¦ faite sur la base de :L'analyse des
contenus stomacaux. L'examen de 440 individus appartenant ¨¤ 22
esp¨¨ces r¨¦parties dans 15 familles et 6 ordres, nous a permis de
montrer que toutes les ressources nutritives disponibles dans
l'estuaire sont exploit¨¦es. Lesesp¨¨ces ¨¦tudi¨¦es se r¨¦partissent
dans les 4 groupes trophiques classiques: les d¨¦tritivores, les
planctonophages,
les benthophages et les ichtyophages. Nous avons
distingu¨¦ chez
les benthophages
2 sous groupes::
celui
des
pr¨¦dateurs
de l'¨¦pifaune et
les mallacophages.
Cependant la
variation dans la nature des aliments ing¨¦r¨¦s,
fait que le
classement des esp¨¨ces dans les diff¨¦rents groupes trophiques
n'est pas absolu, et le r¨¦seau trophique est assez complexe. La
cha?ne alimentaire la plus fr¨¦quente dans l'estuaire est de type
lin¨¦aire o¨´
les
ichtyophages,
consommateurs
tertiaires
sont
pr¨¦dateurs
des
clup¨¦id¨¦s
planctonophages,
consommateurs
secondaires,
qui sont ¨¤ leur tour pr¨¦dateurs de zooplancton,
consommateurs primaires.
Mots cl¨¦s: Estuaire - S¨¦n¨¦gal - poissons - r¨¦gime alimentaire '-
groupes trophiques.
Abstract
The feeding relationship of the teleost fishes in Sine-Saloum
estuary has been studied by stomachs contents analysis 'over 440
specimens.
Those specimens,
are distributed through 22 fish
species,
15 families
and 6 orders.
It is shown that many
resources are being utilised as food items. SO, the species were
arranged, based on the similarity of their diets, into 4 trophic
groups:
detritivores - planctophagous - benthophagous .t
and
piscivorous group. Benthophagous group contains two categories of
fish species: those which feed on molluscs preys, and those which
are predators of epifauna organism.
However,
the variation of
food items make the feeding relationship complex. The linear food
web in Sine-Saloum estuary is based on the plancton as primary
consumers,
the clupeid fishes as secondary consumers and the
piscivorous as tertiary consumers.
Words Kev: estuary - Senegal _ fishes - food item - trophic group

I- INTRODUCTION
Le Sine-Saloum se situe ¨¤ la limite m¨¦ridionale de la region
de Dakar, au Nord des estuaires de la Casamance et de la Gambie.
C'est un complexe estuarien compos¨¦ de 3 bras de mer, du sud au
nord le Bandiala, le Diomboss et le Saloum (Fig.11 il couvre
l
une superficie de 800 Km2. L'¨¦cosyst¨¨me est caract¨¦ris¨¦ ,par une
hyperhalinit¨¦ accentu¨¦e
surtout par l'absence d'apport. d'eau
douce autre que les pluies. Cependant gr?ce ? urne mangrove
verdoyante il offre nourriture et abri ¨¤ beaucoup d'organismes
d'origine marine.
Les
poissons
constituent
une des
communaut¨¦e
les
plus
importantes dans
l'estuaire.
La disponibilit¨¦ en
ressources
nutritives
vari¨¦es,
serait
une des principales
raisons
qui
favorisent l'arriv¨¦e et le maintien de nombreuses especes dans le
milieu. Jusque l¨¤ aucune ¨¦tude n'a ¨¦t¨¦ faite sur l'alimentation
des poissons dans l'estuaire du Sine-Saloum.
Par une approche g¨¦n¨¦raliste nous avons abord¨¦ dans cette
¨¦tude uniquement l'aspect qualitatif du r¨¦gime alimentaire de
vingt deux (22) esp¨¨ces de poissons rencontr¨¦es tr¨¨s fr¨¦quemment
dans
l'estuaire.
Toutes
ces
esp¨¨ces
sont pris¨¦es
par
les
populations et/ou sont d'une importance ¨¦cologique certaine.
Cette ¨¦tude qui a pour base l'analyse des contenus stomacaux des
poissons,
par la m¨¦thode de fr¨¦quence d'occurrence,
vise ¨¤
atteindre les objectifs suivants:
- R¨¦partir les esp¨¨ces dans les diff¨¦rents groupes trophiques
existants ;
- Dresser un sch¨¦ma du r¨¦seau trophique des poissons au Sine-
Saloum.
Les
r¨¦sultats
d¨¦coulent de l'examen de 440 estomacs
d'individus des esp¨¨ces qui figurent dans le tableau 1. La
composition des r¨¦gimes alimentaires
est pr¨¦sent¨¦e dans des
tableaux communs regroupant les esp¨¨ces de plus grandes affinit¨¦s
trophiques.
II - METHODOLOGIE
Les poissons ont ¨¦t¨¦ ¨¦chantillonn¨¦s au cours de la saison
s¨¨che et froide (D¨¦cembre - Mars) ¨¤ raison d'un ¨¦chantillonnage
par mois. Les captures sont faites ¨¤ la senne tournante (;250m (de
long, 20m de chute, 141nrn de c?t¨¦ de maille) ; pour un compl¨¦ment
d'¨¦chantillon,
un ¨¦pervier de maille 20mm a ¨¦t¨¦ utilis¨¦. Seules
les esp¨¨ces cit¨¦es au tableau 1 ont ¨¦t¨¦ cibl¨¦es de par leur
fr¨¦quence dans l'estuaire (Diouf et al, 1993). La taille des
poissons est comprise entre 67mm et 515mm en consid¨¦rant la
longueur ¨¤ la fourche (au millim¨¨tre inf¨¦rieur).

Le caract¨¨re limit¨¦ de notre ¨¦tude (dans le cas d'un DEA) et
1,es difficult¨¦s li¨¦es ¨¤ la disponibilit¨¦ des engins de pecbe,
n'ont pas permis d'aborder ni les variations saisonni¨¨res, ni
spatiales des r¨¦gimes alimentaires. La capture d'un plus grand
nombre d'individus pour chaque esp¨¨ce cibl¨¦e faisait plut?t
l'objet de cette ¨¦chantillonnage. La diff¨¦renciation des niches
trophiques entre juv¨¦niles et adultes n'a ¨¦t¨¦ esquiss¨¦e que chez
quelques esp¨¨ces dont les deux classes d'?ges sont prcisentes dans
nos captures.
Les estomacs des individus d'esp¨¨ces pr¨¦sum¨¦es pr¨¦datrices
macrophages
sont ouverts sur le lieu de capture
; pour les
autres, les estomacs sont pr¨¦lev¨¦s, puis conserv¨¦s au formol 10%.
Les contenus stomacaux sont observes ¨¤ la loupe binoculaire et au
microscope photonique si n¨¦cessaire.
Les r¨¦sultats obtenus sont analys¨¦s par la m¨¦thode de fr¨¦quence
d'occurrence (HYSLOP, 1980) * et sont pr¨¦sent¨¦s sous forme de
tableaux. Le trophisme de chaque groupe est caract¨¦ris¨¦ par le
r¨¦gime alimentaire de quelques esp¨¨ces, illustr¨¦ par des figures.
Le phytoplancton a ¨¦t¨¦ identifi¨¦ en s'appuyant sur les cl¨¦s de
BOLECH, (1962) et CARPENTIER,
(1982). Les proies animales ont ¨¦t¨¦
identifi¨¦es jusqu'¨¤ l'esp¨¨ce si possible avec
le concours de
sp¨¦cialistes ou en se r¨¦f¨¦rant sur les documents de syst¨¦matiques
de SERET & OPIC (1981), et FAO (1981).
Il faut noter que la d¨¦termination de l'esp¨¨ce de prloie est
souvent difficile, surtout lorsqu'il s'agit de petits crustac¨¦s
de d¨¦bris ou restes d'organismes,
compte tenu de l'¨¦tat de
digestion parfois trop avanc¨¦. La d¨¦termination est alors moins
pr¨¦cise, et c'est l'ordre seulement auquel appartient la proie
qui a ¨¦t¨¦ souvent consid¨¦r¨¦.
La m¨¦thode de fr¨¦quence d'occurrence consiste ¨¤:
- s¨¦parer les estomacs llpleinslO, des estomacs vides,
- d¨¦terminer le nombre de fois qu'une cat¨¦gorie d'aliment est
rencontr¨¦e dans les estomacs.
- exprimer cette occurrence en pourcentage suivant la formule:
NO est le nombre d'occurrence d'un aliment donn¨¦,
Np est le nombre d'estomacs pleins ( Np = N - NV)
N est le nombre d'estomacs examin¨¦s
NV ¨¦gale le nombre d'estomacs vides.
Cette m¨¦thode est simple, rapide, et requiert peu de moyens
techniques. Elle donne une bonne indication sur les pr¨¦f¨¦rences
alimentaires des poissons.
Cependant les fr¨¦quences d'occurrences ne sont pas cumulables,
car dans un m¨ºme estomac on peut trouver des repr¨¦sentants de
plusieurs cat¨¦gories d'aliments. C'est pourquoi pour une esp¨¨ce
donn¨¦e:
100 No / Np > 100

4
III - RESULTATS
Tableau synth¨¦thique des r¨¦sultats
--
Trophisme
Familles
Esp?ces
Stade
-
-
Mugi lidae
M. curema
L. dumerili
D¨¦tritivores Mugilidae
S. melanotheror
adulte
T. guineensis
adulte
E. fimbriata
juv.aduit
Plancto -
Clupeidae
S. maderensis
j u v ¨¦ n i l e
phages
1. africana
juv.adu1.t 1 c: ,3 - 2 '1.5
- - -
Drepanidae
11. africana
adulte
111-335
Gereidae
E. melanopterus subadul t e 10 1, -- 1 5 (1
Mallaco -
G . ni.gri
adulte
12 s-1 3.3
phages
Cyncglossidae
C. senegalensis
adu:.. t e
Tetraodontidae E. guttifer
adul.te
-
-
Scianidae
P. brachygnatuz
j uv¨¦ni 1 e
Pr¨¦dateurs
Carangidae
I'7. hippos
juv¨¦nile
d'¨¦pifaune
Pomadasydae
P. jubelini
sLbadulte
Polynemidae
G. decadactylus j Lv¨¦ni le
Ariidae
A. latiscutatus adulte
lcJ¡¯jJ-3*)0
Vichiidae
H. fasciatus
JLv.adult
13.5-2 LO
Ichtyophages Elopidae
E. lacerta
subadulte
13 13 -- 3 3 4
Serranidae
E. aeneus
juv¨¦nile
.-
Scicnidae
10. elongatus
su.badulte 214-3#30
Scombridae
s . tritor
adulte
16:3-430

5
3 . 1. - Analyse des contenus stomacaux
3.1.1 - Musilidae
Deux esp¨¨ces de mulets consid¨¦r¨¦es comme les plus fr¨¦quentes
au Sine-Saloum (tab. 1) ont ¨¦t¨¦ choisies pour cette ¨¦tude.
Muai1 curema
Sur treize individus subadultes et adultes dont la taille
varie entre 190 mm et 255 mm, nous avons relev¨¦ un seul estomac
vide. Le contenu des estomacs pleins se compose de particules de
s¨¦diment (grains de sable, vase) associ¨¦es ¨¤ de nombreux kl¨¦ments
du phytoplancton qui se
trouvent
¨ºtre
principalement
d.es
diatom¨¦es et des algues filamenteuses.
Les
diatom¨¦es
concentriques
des
genres
Coscinodisctis,
C'occon¨ºi s, sont avec les penn¨¦es des genres Nitzschia, Navi?ula
est Tkalassiothrix sont pr¨¦pond¨¦rants dans lwalimentation. On les
retrouve
dans
tous
les
estomacs
pleins
(tab. 2).
Les
dinoflagell¨¦s
Ceratium n'ont
¨¦t¨¦
trouv¨¦s
que dans quelques
estomacs (25% en occurrence).
les
d¨¦bris
v¨¦g¨¦taux
sont
moins
importants
(16,6% en
pourcentage d'occurrence).
&iza dumerili
Trente deux estomacs ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s chez cette esp¨¨ce,
vingt deux contenaient de la nourriture. La taille des individus
subadultes et adultes confondus varie entre 167 mm et 255 mm. L.
dumerili a un r¨¦gime alimentaire similaire de celui de! M. surema.
Le tableau 2 montre que les grains de sable associ¨¦s ¨¤ la
vase et diatom¨¦es Nitzschia, Coscinodiscus, Cocconeis, Navl,cula
et
Thalassiothrix
constituent
tout
comme
chez M.
curema
l'essentiel de la nourriture (100% en occurrence). Les algues
chlorophyc¨¦es microscopiques
(86,4%
en occurrence)
sont: aussi
tr¨¦s pr¨¦sentes dans les estomacs. La consommation des d¨¦bris
v¨¦g¨¦taux semble plus importante chez Liza dumerili que chez Rugi1
curema. De plus des petits crustac¨¦s Ostracodes ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦s
dans deux estomacs; ceci pourrait indiquer la capacit¨¦ de L.
dume.rf3.i d'ing¨¦rer occasionellement des crustac¨¦s planctoniques,
3.1.2 - Cichlidae
"Tilaoia quineensis
L'analyse du contenu stomacal est faite sur onze individus
adultes de
120 mm ¨¤
180 mm.
la nourriture se
compose
essentiellement
de particules
d¨¦tritiques
(sable et d¨¦bris
v¨¦g¨¦taux) auxquelles s'associent de nombreux diatom¨¦es (tableau
2) * Du zooplancton est aussi ing¨¦r¨¦ par T. guineensis.
Sarotherodon melanotheron heudelotii
Trente individus adultes de 130 mm ¨¤ 185 mm ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s
(tableau 2). S. melanotheron se nourrit aussi sur :Le fond, de
mirobenthos associ¨¦ au grains de sable. La mati¨¨re organique
d'origine animale (oeufs, ¨¦cailles de poissons, appendices de

crustac¨¦s)
ainsi
que
de nombreux
d¨¦tritus
non
identifi¨¦s
composent l'alimentation de ce poisson.
A l'oppos¨¦ de T. guineensis, les crustac¨¦s planctoniques sont
rares dans la nourriture de S. melanotheron au Sine-Saloum.
Cop¨¦podes et Ostracodes ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦s dans un seul estomac.
&femichromis fasciatus
Neuf individus juv¨¦niles et adultes dont la classe de taille
est comprise entre 135 mm et 210 mm ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦s. Trois parmi
eux avaient llestomac vide. La nourriture (tableau 6) se compose
essentiellement de petits poissons
(alevins)
dont l'¨¦tat de
digestion avanc¨¦ n'a pas permis d'identifi¨¦s et de petits crabes
Sesarma sp. et Grapsus grapsus.
3.1.3 - Clupeidae
La composition du r¨¦gime alimentaire des trois esp¨¨ces
pr¨¦sentes dans l'estuaire figure dans le tableau 3.
Ethmalosa fimbriata
Les individus examin¨¦s sont surtout des adultes; quelques uns
seulement ¨¦taient des juv¨¦niles. La taille des individus varie
entre 67 mm et 278 mm.
Cette esp¨¨ce se nourrit essentiellement de phytoplancton. les
diatom¨¦es constituent la nourriture trouv¨¦e dans 29 estomacs sur
un total de 32 estomacs pleins. Leur pourcentage d'occurrence est
de
90,6%.
Les
genres
les
plus
abondants
sont
N.itzshia,
Chaetoceros,
Navicula,
Coscinodiscus et
Diploneis.
Les
dinoflagell¨¦s
Ceratium,
Peridinium et
Dinophysis
(62,5% en
occurrence), sont ¨¦galement tr¨¦s pr¨¦sents dans l'alimentation des
ethmaloses. Le zooplancton est repr¨¦sent¨¦ dans les esltomacs de 7
juv¨¦niles de taille comprise entre 67 mm et 132 mm. Il. se compose
de cop¨¦podes, dlamphipodes, d'oeufs et de larves de poissons. E.
fimbriata ing¨¨re aussi des d¨¦tritus organiques.
Sard.inella maderensis
Vingt et un individus tous des juv¨¦niles ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s. La
longueur ¨¤
la fourche est inf¨¦rieure ¨¤ 200 mm.
Le r¨¦gime
alimentaire de S. maderensis est compos¨¦ majoritairement de
zooplancton mais aussi de phytoplancton. Les cop¨¦podes qui sont
pr¨¦sents dans 71¡®4% des estomacs,
semblent ¨ºtre les proies
pr¨¦f¨¦rentielles de S. maderensis. Les diatom¨¦es
(!57,1%) I les
chlorophyc¨¦es microscopiques (33,3%) et les dinoflagell¨¦s (23,8%)
sont assez bien repr¨¦sent¨¦s dans l'alimentation de S. maderensis.
Parmi les larves ing¨¦r¨¦es,
celles des gast¨¦ropodes sont tr¨¦s
fr¨¦quentes dans les rations avec 23,8"o en occurrence (tableau 3).
Ilisha africana
Seize individus juv¨¦niles et adultes de taille comprise entre
102 et 205 mm ont ¨¦t¨¦ trait¨¦s. L'alimentation de ce clupeid¨¦
comprend ¨¤ la fois du zooplancton et des proies plus grosses. Des
ann¨¦lides polych¨¦tes, des crevettes et des mysidac¨¦s (tableau 3)
ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦es dans les estomacs d'individus de taille comprise
entre 164 mm et 205 mm. Les cop¨¦podes (75% en occurrence),

7
les larves de d¨¦capodes (50%) et les amphipodes (43,7%) sont
pr¨¦pond¨¦rants dans la nourriture de I. africana. Les Crevettes
avec 37,5% sont ¨¦galement fr¨¦quentes dans les estomacs.
3.1.4 Scianidae
Pseudotolithus brachycrnatus
Sept estomacs ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s. La taille des individus, tous
des juv¨¦niles varie de 160 mm ¨¤ 280 mm. Le tableau 4 montre la
composition de l'alimentation de cette esp¨¨ce.
La crevette
Penaeus notialis est la proie trouv¨¦e dans 4 des estomacs. Des
juv¨¦niles de Sardinella maderensis et de Ilisha africana ont ¨¦t¨¦
identifi¨¦s parmi les proies.
Yseudotolithus elongatus
Neuf individus subadultes et adultes de 214 ¨¤ 34Omm ont ¨¦t¨¦
examin¨¦s. La nourriture trouv¨¦e dans 6 estomacs comprend (tableau
6) surtout des juv¨¦niles de poisson Sardinella maderensis et
Gerres nigri (16,6% en occurrence). La crevette Penaeus notialis
(16,6 %) est ¨¦galement incluse dans le r¨¦gime alimentaire de
l'esp¨¨ce.
3.1.5 Gerreidae
Xl s'agit de Gerres nigri et Eucinostomus melanopterus ; ces
esp¨¨ces ont ¨¦t¨¦ tr¨¦s souvent rencontr¨¦es dans les m¨ºmes biotopes
eerres niqri
Trente et un estomacs ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s dont deux vides
chez
des subadultes et des adultes de 120 ¨¤ 183 mm de taille.
'L'alimentation de G. nigri est tr¨¦s vari¨¦e (tableau 5), mais
reste domin¨¦e par les mollusques (bivalves et gasteroplodesi) u
Les esp¨¨ces de bivalves dominantes dans les contenus stomacaux
des
individus
sont
Dosinia
isocardia (34,5% en pourcentage
d'occurrence), et Tagellus angulatus (17,2%) parmi l.es nombreux
l
fragments coquillers pr¨¦sents dans les estorna& et les intestins.
Le tableau 5 montre que Gerres inclut dans son r¨¦gime
beaucoup d'autres proies comme les brachiopodes Lingula sp ,des
petits
crustac¨¦s,
des d¨¦bris v¨¦g¨¦taux et des
ailgues.
Des
annelides polych¨¨tes ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦es dans deux estomacs+ La
pr¨¦sence des grains
de sable dans les estomacs confirme le
comportement benthophage de Gerres nigri.
Eucinostomus melanopterus
Cette esp¨¨ce a un r¨¦gime alimentaire comparable ¨¤ celui de V.
.:ligri Trente individus, des subadultes et adultes de 1.00 mm ¨¤ 150
mm ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s ; quatre estomacs ¨¦taient vides. Ile tableau 5
montre la composition du r¨¦gime alimentaire de Eucinostomus
melanopterus chez G.nigri, on note la pr¨¦sence non n¨¦gligeable
(12,5%) de Leda bicuspidata et de Tellina nynphalis associ¨¦s dans
quelques estomacs. Les ann¨¦lides polych¨¨tes sont fr¨¦quents dans
les bols alimentaires de E. melanopterus leur pourcentage
l
d'occurrence atteint 50%.
La crevette
Penaeus
notialis
est
¨¦galement rencontr¨¦e dans certains estomacs, ainsi que de petits

8
crustac¨¦s planctoniques et des detritus organiques. De maniere
g¨¦n¨¦rale,
les gerreid¨¦s ont un spectre alimentaire tr¨¨s large;
cependant les mollusques de petite taille semblent ¨ºtre leurs
proies
pr¨¦f¨¦rentielles.
Leur bouche protractile
serait
une
adaptation au
pr¨¦l¨¨vement
des
organismes
fouisseurs.
Par
ailleurs, E, melanopterus semble plus apte ¨¤ la captu,re de proies
vagiles plus grosses (ann¨¦lides polych¨¨tes, crevettes...) *
3.1.6 Autres familles
Haemulidae
gomadasvs jubelini
La composition du r¨¦gime alimentaire de cet Haemulidae est
donn¨¦e au tableau 4. Vingt huit estomacs ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s dont
cinq ¨¦taient vides.
L!a taille des individus est comprise entre 120-210 mm.,
11 s'agit de formes subadultes et adultes. L'alimentation est
compos¨¦e essentiellement d'invert¨¦br¨¦s benthiques.
Les crevettes Penaeus notialis sont les proies les plus
fr¨¦quentes dans les bols alimentaires. Elles sont presentes dans
52,2% des
estomacs
pleins.
Les
larves
de d¨¦capodes,
les
amphipodes et les cop¨¦podes ainsi que de la mati¨¨re organique non
identifi¨¦e font partie de l'alimentation de Pomadasys.
Les
juv¨¦niles
de poissons
(8,7%) et les algues rouges
(4,3%)
rencontr¨¦s dans quelques estomacs peuvent ¨ºtre consid¨¦r¨¦s comme
une nourriture occasionnelles.
Polynemidae
Galeoides decadactvlus
Treize individus ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s, trois estomacs ¨¦taient
vides. la classe de taille varie entre 115 mm, correspondant
surtout ¨¤ des juv¨¦niles. Les crevettes sont pr¨¦sentes dans tous
les estomacs pleins. Les ann¨¦lides polych¨¨tes (30% en occurrence
de galeoides.
le zooplancton et la mati¨¨re organique font
¨¦galement partie du r¨¦gime alimentaire (tableau 4) I
Caransidae
Caranx hippos
Quatorze individus,
tous des juv¨¦niles dont la taille est
inf¨¦rieure ¨¤ 190 mm (longueur ¨¤ la fourche) ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s.
Quatre
estomacs
¨¦taient
vides. La
composition de
r¨¦gime
alimentaire est montr¨¦ au tableau 4. Les crevettes, les mysidac¨¦s
et les alevins constituent les proies trouv¨¦es dans l.es estomacs
de ces juv¨¦niles de Caranx hippos.
DrePanidae
Drepane africana
Le r¨¦gime alimentaire de cette esp¨¦ce est ¨¦tudi¨¦ sur 8
individus subadultes de taille variant entre 114 mm et 325 mm.

9
La nourriture (tableau 5) se compose surtout de bivalves
parmi
lesquels
Leda bicuspidata et Glycymeris
sp
semblent
pr¨¦dominants.
Les ann¨¦lides polych¨¨tes ainsi que de nombreux
d¨¦tritus organiques sont ¨¦galement ing¨¦r¨¦s par Drepane. Ces
d¨¦tritus comprennent des ¨¦cailles de poisson, des d¨¦bris de
carapace de crabe Callinectes lat.imanus et des d¨¦bris veg¨¦taux.
De m¨ºme des restes de crevettes, des oeufs de poisson et des
algues rouges et brunes ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦s dans certains estomacs.
La pr¨¦sence
r¨¦guli¨¨re des bivalves dans
les
estomacs
des
individus,
conf¨¨re ¨¤ Drepane africana un r¨¦gime mallacophage.
Llesp¨¦ce
est
d¨¦mersale et
capable de
varier
son
regime
alimentaire en
ing¨¦rant
occasionnellement d'autres
types de
proies.
Cynoslossidae
c'ynoqlossus senesalensis
Le r¨¦gime alimentaire de cette esp¨¦ce a ¨¦t¨¦ ¨¦tudie sur 6
individus. Les r¨¦sultats pr¨¦sent¨¦s (tableau 51) sont consid¨¦r¨¦s
comme pr¨¦liminaires. La taille des individus est comprise entre
230 et 515 mm. Ce sont des subadultes et adultes.
Ce sont uniquement des mollusques bivalves (Dosinia isc,carcCa,
Tagel 1 us
angulatus,
Tellina
nymphalis,
Leda
bicuspida ta et
G'l ycymeris sp)
qui ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦s dans les estomacs. Dans
d'autres ¨¦cosyst¨¦mes, les annelides polych¨¦tes, les ¨¦chinodermes
ainsi que les brachiopodes ont ¨¦t¨¦ mentionn¨¦s parmi les proies de
Cynoglosse.
Il n'est pas surprenant que cette esp¨¦ce vivant constamment
tapie sur le fond se nourrisse essentiellement de bivalves.
Cependant d'autres observations sont n¨¦cessaires pour pr¨¦ciser le
r¨¦gime de l'esp¨¦ce qui est assez fr¨¦quente dans l'estuaire du
Sine-Saloum.
Tetraodontidae
Jphippion wttifer
Huit individus adultes dont les tailles sont comprises entre
200mm et 3OOmm,
ont ¨¦t¨¦ examines.
La composition du r¨¦gime
alimentaire donn¨¦e au tableau 5, comprend uniquement des proies
benthiques,
Les mollusques principalement les bivalvles sont les
proies pr¨¦f¨¦rentielles de ce pr¨¦dateur;
Leda .bicuspidatcr et
Tellina nymphalis sont parmi les esp¨¦ces identifi¨¦es les plus
fr¨¦quentes dans les estomacs.
Les oursins,crevettesl et crabes
(Callinectes) peuvent ¨ºtre ¨¦galement des proies de E. guttifer.
Ariidae
Arius iatiscutatus
Treize individus adultes ou subadultes de taille situ¨¦e entre
197nun et 3001tun ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s. Les poissons avec 61.,5% en
occurrence,
sont les proies les plus fr¨¦quentes dans les bols
alimentaires. Le crabe Callinectes latimanus (23% en occurrence1,

10
la crevettes Penaeus notialis et le mollusque bivalve Te..:1 i:na
nmlphalis (15,4%) font aussi partie du r¨¦gime alimentaire de
Arius
dans
ltestuaire
(tableau
6).
Elopidae
Elops lacerta
Le r¨¦gime alimentaire de cette esp¨¦ce a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦ sur 55
individus juv¨¦niles et subadultes de taille variant entre 132 mm
et 344 mm. Neuf estomacs ¨¦taient vides. Les individus recherchent
leurs proies parmi les juveniles de poisson.
La
pr¨¦pond¨¦rance de
Sarotherodon
melanotheron
(54 a, 3%
en
pourcentage d'occurrence) dans les aliments
(tableau 6) peut
s'expliquer par
le fait qu'une bonne partie des
individus
¨¦chantillonn¨¦s (36 individus) proviennent de la zone amont du
Saloum ou la forte salinit¨¦ (gOO/,,) r¨¦duit la diversit¨¦ des
esp¨¦ces. :T. melanotheron
est l'esp¨¦ce
largement dominante et
constitue la proie la plus disponible sinon la seule pour Elcps
lacerta.
En dehors de cette zone hypersal¨¦e,
les clupeid¨¦s (Sar.dir:.eiia
maderensis 6¡®5% en occurrence et Ethmalosa fimbriata, 2,2%) sont
aussi pr¨¦sents dans l'alimentation de E. lacerta qui peut ing¨¦rer
occasionnellement des crevettes et des mysidac¨¦s.
Scombridae
Scomberomorus tritor
Ce Scombridae se nourrit uniquement de poissons (tableau 6).
Sur 43 individus qui ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦s et dont la gamme de taille
se situe entre 163 - 450 mm, trente cinq avaient l'estomac plein.
Ces individus sont des subadultes et adultes. Leur nourriture est
constitu¨¦e de juv¨¦niles de Sardinella maderensis qui est la proie
la plus fr¨¦quente. Cette proie est pr¨¦sente dans 42,8% des
estomacs pleins, les restes constitu¨¦s de poissons non identifi¨¦s
dans les estomacs, repr¨¦sentent 34,3% en occurrence.
Serranidae
Epinephelus aeneus
L'¨¦tude du r¨¦gime alimentaire de cette esp¨¦ce a ¨¦t¨¦ faite sur
9 individus tous ¨¦taient des juv¨¦niles. Seulement quatre estomacs
¨¦taient pleins. La nourriture (tableau 6) comprend Gerre.s nigri
trouv¨¦e dans
3 estomacs,
Sarotherodon
melanotheron
dans 2
estomacs et S. maderensis trouv¨¦e dans un estomac.
Ces donn¨¦es bien qu'elles ne portent que
sur un
nombre
d'¨¦chantillons r¨¦duit,
indiquent bien le r¨¦gime ichtyophage
strict du Serranid¨¦.

11
3.2 - Nature des ressources nutritives
L'examen des contenus stomacaux a r¨¦v¨¦l¨¦ une large vari¨¦t¨¦
d'aliments consomm¨¦s par les poissons dans l'estuaire du Sine-
Saloum. Ces aliments appartiennent aux cat¨¦gories suivantes:
plancton, invert¨¦br¨¦s benthiques,
juv¨¦niles de poissonsr d¨¦bris
v¨¦g¨¦taux et animaux (Fig. 2a).
=j Le plancton est fr¨¦quent (50% ) dans le r¨¦gime alimentaire
des esp¨¨ces ¨¦tudi¨¦es, il est constitu¨¦ de phytoplancton et de
zooplancton.
Le phytoplancton est compos¨¦ essentiellement d'une diversit¨¦ de
diatom¨¦es. On distingue :
Les
diatom¨¦es
concentriques
des
genres
Coscinodiscus et
C'occoneis. Les diatom¨¦es penn¨¦es des genres Nitzschia, Navicu2a,
Chaetoceros, Diploneis et Amphora.
Ainsi
que
d'algues
chlorophyc¨¦es,
rhodophyc¨¦es et
d'algues
brunes.
Cette nourriture est surtout consomm¨¦e par Mugi1 curema, Liza
dumeri 2 .i I
et
Sarotherodon
melanotheron,
Tiiapia
guineensis,
SardinelJa maderensis et EthmaLosa fimbriata.
Le zooplancton est constitu¨¦ essentiellement de cop¨¦podes,
d'amphipodes,
de larves de d¨¦capodes et de poissons. Il sert de
nourriture principalement ¨¤ Sardinella maderensis E? t ¨¤ i:i isha
africana.
DU
zooplancton a
¨¦t¨¦
trouv¨¦ en
moindre
abondance
dans
laalimentation des
gerreid¨¦s, de
Pomadasys
jubelini et
de
Galeoldes decadactylus.
- Les invert¨¦br¨¦s benthiques sont relativement fr¨¦quents (37%
en occurrence) dans le r¨¦gime alimentaire des esp¨¨ces de poissons
¨¦tudi¨¦es.
La figure 2b montre qu'ils se composent de grands crustac¨¦s
(crevettes, crabes, mysidac¨¦s et squilles) avec un pourcentage
d'occurrence de 20%, de
mollusques
(10,6%),
d'annelides
polych¨¨tes (a%), de brachiopodes et d'¨¦chinodermes avec seulement
5% en occurrence dans les r¨¦gimes alimentaires. Ces proies sont
consomm¨¦es de mani¨¨re parfois s¨¦lective
ce qui contribue ¨¤
l
caract¨¦riser le trophisme de certains especes. Parmi les grands
crustac¨¦s,
les crevettes Penaeus notialis sont les proies les
plus fr¨¦quentes avec 12% en pourcentage d'occurrence dans les
r¨¦gimes alimentaires ; elle est pr¨¦sente dans llalimentation de
46% des esp¨¨ces.
Les invert¨¦br¨¦s benthiques constituent la nourriture de base de 9
esp¨¨ces sur les 22 ¨¦tudi¨¦es, soit 41% des esp¨¨ces. Gerres nigri,
Eucinostomus
melanopterus,
Pom,adasys
jubelini,
Galeoides
decadactylus,
Drepane africana, Cynoglossus senegalensks, Caragx
hippos, Ephippion guttifer, Pseudotholithus brachygnatus.

12
Fig. 2a - R¨¦partition des cat¨¦gories d¡¯aliments dans le
r¨¦gime alimentaire des poissons
il¡¯ --
-
i-31ill¡¯i~fC~T¡®b
Divers
Inv
Juv.
D¨¦bris
bcntKq
poiss.
v(3gtx
Fig. 2b - R¨¦partition des invert¨¦br¨¦s benthiques dans
l¡¯alimentation des poissons

13
Certaines de ces esp¨¨ces comme G. nigri, E. mela.nopteru;)i, D.
africana -2. senegalensis et E. guttifer se nourrissent davantage
de mollusques.
Les crevettes, les annelides polych¨¨tes et les crabes sont des
proies
occasionnelles
pour
d'autres
esp¨¨ces
telles que
Pseudotolithus
elongatus
Arius
latiscutatus,
Elc'ps
1 acerta,
Hemichromis fasciatus et Ilis.ha africana.
.- Les divers (mati¨¨re organique non identifi¨¦e, ¨¦cailles et
oeufs de poissons, appendices de crustac¨¦s et grains de sables)
ont un
pourcentage
d'occurrencede
25%
dans
les
r¨¦gimes
alimentaires ; ils ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦s dans les estomacs8 des mulets,
des tilapias,
des gerres ,de Pomadasys, de Galeoides et duArius.
- Les juv¨¦niles de poissons contribuent pour 15% en occurrence
dans les r¨¦gimes alimentaires des poissons ¨¦tudi¨¦s ; ce sont
surtout
des juv¨¦niles de clupeid¨¦s dont l'esp¨¨ce Sardinella
maderensis
serait la proie la plus r¨¦guli¨¨re dans les bols
alimentaires.
Les poissons-proies sont recherch¨¦s dans 1"estuaire par certains
carnaciers
(Scomberomorus tritor, Elops lacerta, .Epinep,heI.us
aeneus, Arius latiscutatus et Hemi.chromis fasciatus.
._
Les d¨¦bris v¨¦g¨¦taux
sont des brindilles ou filamments
provenant
des
plantes
vasculaires de la
mangrove.
Ils
repr¨¦sentent
seulement 10% en
occurrence
dans le
r¨¦gime
alimentaire.
Cette nourriture est consomm¨¦e essentiellement par
les mulets et les tilapias.
3.3 - D¨¦finition des diff¨¦rents grouses tronhicues
La plupart des poissons des estuaires d'Afrique de l'ouest
ont un large spectre alimentaire. Cependant il a:ppara?t chez
chaque esp¨¨ce un groupe syst¨¦matique de proies ou d@aliments
caract¨¦ristique du r¨¦gime alimentaire.
Nous
avons pu
ainsi
d¨¦terminer en tenant compte de la nature de l'aliment qui est le
plus
fr¨¦quent
dans
les
r¨¦gimes
alimentaires,
les
groupes
trophiques auxquels appartiennent les esp¨¨ces ¨¦tudi¨¦es (tableau
7) L'analyse des contenus stomacaux a permis de classer les
l
esp¨¨ces dans les 4 groupes trophiques classiques que sont les
d¨¦tritivores,
les
planctonophages,
les benthophages et
les
ichtyophages.
Le groupe des benthophages se subdivise en 2 sous groupes :
- celui des poissons dont la pr¨¦dation est surtout orient¨¦e sur
les mollusques, ce sont les mallacophages;
~ celui des pr¨¦dateurs de l'¨¦pifaune vagile dont les proies
sont
surtout
les crevettes,
les annellides polych¨¨tes,
les
stomatopodes et les crabes.

14
3 -3.1 Les d¨¦tritivores
Parmi les poissons ¨¦tudi¨¦s, 4 esp¨¨ces appartiennent ¨¤ ce
groupe : Mugi1 curema,
L,iza dumerili,
Tilapia guineensis et:
Sarotherodon melanotheron.
Leur nourriture est pr¨¦lev¨¦e sur le s¨¦diment qu'ils sucent
ou broutent
elle se compose
(tableau 7) essentiellement de
l
d¨¦tritus organiques (d¨¦bris v¨¦g¨¦taux, mati¨¨re organique d'origine
animale),
et des particules
de sable auxquelles s'associent
beaucoup
d'¨¦l¨¦ments
de la microflore (diatom¨¦es et algues
microscopiques).
Les tilapias ont une alimentation plus diversifi¨¦e que les
mulets.
Nous avons trouv¨¦ dans leurs estomacs des restes de
crustac¨¦s, des oeufs de poissons, des larves de d¨¦capodes, de la
mati¨¨re organique non identifi¨¦e et une quantit¨¦ importante de
fragments de plantes vasculaires (cf. tableau 2).
En fait les particules de sable ne sont pas dig¨¦r¨¦es, ont les
retrouve
dans
les
intestins
elles
n'ont
aucun
apport
l
¨¦nerg¨¦tique dans l'organisme, mais sont ing¨¦r¨¦s ¨¤ cause des
micro-organismes qu'elles contiennent (BLABER, 1979) .,
Les
tilapias et
les mulets
appara?ssent
comme des especes
d¨¦tritivores et phytoplanctophages ¨¤ la fois. Leur position dans
le r¨¦seau trophique de ll¨¦cosyst¨¨me est int¨¦ressante parcequ'ils
repr¨¦sentent
les
consommateurs
primaires au
sein
de
llichtyofaune.
Les d¨¦tritivores constituent en biomasse 9% des poissons
p¨ºch¨¦s ¨¤ la senne tournante dans l'estuaire.
3.3.2 Les planctonoohases
Trois
esp¨¨ces
ont
¨¦t¨¦
class¨¦es
comme
de v¨¦ritables
planctonophages.
Elles appartiennent ¨¤ la famille des clupeid¨¨s ;
il s'agit de Sardinella maderensis, Ethmalosa fimbriata et 1!-lisha
africana.Le zooplancton constitue l'essentiel de leur nourriture
avec les cop¨¦podes,
les amphipodes et les larves de poissons
(tableau 7).
Le
zooplancton
est
souvent
associ¨¦ au
phytoplancton
dans
l'alimentation des S. maderensis et E. fimbriata.
Chez ce dernier, la tendance phytoplanctonophage s'accentue en
fonction de l'augmentation de la taille des individus. Tandis que
I. africana pr¨¦sente quant lui, un r¨¦gime zooplanctonophage, puis
tend ¨¤ devenir pr¨¦dateur de quelques
invert¨¦br¨¦s benthiques
(mysidac¨¦s, crevettes et annelides polych¨¨tes) et de juv¨¦niles de
poissons au cours de sa croissance. L'importance parfois de ces
proies dans l'alimentation de Ilisha a conduit certains auteurs
comme LELOEUFF et INTES (1973) ¨¤ penser que ce clupeid¨¦ peut
abandonner le plancton comme source de nourriture.

15
Les planctonophages sont en biomasse les esp¨¨ces les plus
importantes dans l'estuaire du Sine-Saloum ; ils repr¨¦sentent 48%
des captures ¨¤ la senne tournante.
3,3.3 Les benthonhases
Les
esp¨¨ces de ce
groupe
recherchent
.leurs
proies
essentiellement parmi les invert¨¦br¨¦s benthiques. Ces especes
repr¨¦sentent en biomasse 18% des poissons captur¨¦s ¨¤ la senne
tournante.
Elles
pr¨¦sentent
pour
la plupart
une
certaine
flexibilit¨¦
alimentaire (cas de Pomadasys jubelini). Nous nous sommes bas¨¦s
sur la fr¨¦quence r¨¦guli¨¨re d'un groupe de proies par rapport ¨¤
d'autres dans les estomacs pour d¨¦terminer deux sous groupes
trophiques parmi les benthophages.
a - Les Pr¨¦dateurs de l'¨¦pifaune vauile
Ce sont Pomadasys jubelini, Pseudotolithus brachygnatus,
Galeoides decadactylus, Caranx hippos.
La pr¨¦dation de ces esp¨¨ces dans l'estuaire du Sine-Saloum porte
surtout (tableau 7)
sur les crevettes,
les mysidac¨¦s,
les
annelides, les stomatopodes,les crabes...
La crevette Penaeus notialis est la proie la plus fr¨¦quente
dans le r¨¦gime alimentaire des individus des esp¨¨ces de ce
groupe. Ces esp¨¨ces sont ¨¦galement capables d'inclure de petits
crustac¨¦s dans leur alimentation (cf. Tableau 4) Ce qui montre
chez celles ci un v¨¦ritable opportunisme alimentaire.
Les mollusques sont occasionnellement ing¨¦r¨¦s par
Pomaddsys jubelini (cf. tableau 4).
Certains de ces pr¨¦dateurs peuvent aussi inclure des juv¨¦niles de
poissons dans leur alimentation.
b- Les mallacophases
Ce groupe comprend Gerres nigri, Eucinos tomus melanopi:erus,
Drepane africana, Cynoglossus senegalensis et Ephippion guti:ifer.
Les r¨¦gimes alimentaires de ces poissons montrent une r¨¦elle
inf¨¦odation ¨¤ la strate d¨¦mersale. Leur nourriture est prelev¨¦e
sur les organismes de l'endofaune et l'¨¦pifaune fix¨¦e
(les
mollusques, les ¨¦chinodermes).
Les mollusques (bivalves surtout) semblent ¨ºtre les proies
pr¨¦f¨¦rentielles de ces poissons
(tableau 7).
La plupart des
esp¨¨ces poss¨¨dent
une adaptation
soit
morphologique
(bouche
protactile des gerreid¨¦s,
garniture de dents robustes de E.
guttifer),
soit ¨¦thologique (C. senegalensis tr¨¨s souvent tapis
sur le fond) qui les lie ¨¤ leur proies benthiques.
D'autres invert¨¦br¨¦s benthiques comme les crabes, les squilles et
les
annelides
polych¨¨tes
entrent
secondairement
dans la
composition des r¨¦gime alimentaire de certains mallacophages (cf.
tableau 5).

'1 6
3.3.4 Les ichtyonhages
Six esp¨¨ces
dans cette ?tude se comportent comme des
ichtyophages. Il
s'agit de
Pseudotolithus
elongatus,
Arius
latiscutatus,
Hemichromis fasciatus, Scomberomorus tritor, ~.lops
lacerta et Epinephelus aeneus.
La plupart de ces esp¨¨ces p¨¦n¨¨trent dans l'estuaire & la
recherche de
juv¨¦niles de
poissons.
Elles
supportent
les
variations de salinit¨¦ dans les diff¨¦rents bras de l'estuaire (E,
lacerta est captur¨¦ en amont du Saloum, ¨¤ une salinit¨¦ de 900/,,.
Les
juv¨¦niles de
poissons
(Sardinella
maderensis
surtout)
constituent l'essentiel de la nourriture de ces esp¨¨ces (tableau
7).
Certaines
esp¨¨ces
ichtyophages
consomment
aussi
des
invert¨¦br¨¦s benthiques (crevettes, crabes et mysidac¨¦s).
Les ichtyophages (6% en biomasse) sont tr¨¦s peu importants
dans les captures de la senne tournante. Il faut noter toutefois
que Hemichromis fasciatus n'est pas inclus dans ce pourcentage.
Les sp¨¦cimen examin¨¦s ont ¨¦t¨¦ pris ¨¤ l'¨¦pervier car cette esp¨¦ce
s¨¦journe le plus souvent pr¨¦s du rivage et dans la mangrove ou
elle recherche sa nourriture.
Les clupeid¨¦s sont
les proies communes ¨¤ presque tous ces
poissons. Les esp¨¦ces de petite taille (cichlid¨¦s et gerreidae)
sont ¨¦galement trouv¨¦es dans les bols alimentaires de certains
ichtyophages.
3.4 -
Variation de l'alimentation avec la taille des ooissons
L'¨¦volution du r¨¦gime alimentaire avec l'augmentation de la
taille a pu ¨ºtre suivi chez quelques esp¨¦ces dont tout ou une
partie importante du cycle biologique se d¨¦roule en estuaire. La
plupart des individus examin¨¦s sont,
soit dans leur globalit¨¦ des
juv¨¦niles, ou des subadultes, soit simplement des individus de
m¨ºme classe d'?ge qui ont d¨¦j¨¤ acquis un r¨¦gime alimentaire
irr¨¦versible.
Ethmalosa Fimbriata,
et Ilisha africana sont les
seules esp¨¦ces pour lesquelles notre ¨¦tude a fourni quelques
indications sur le changement de r¨¦gime avec l'augmentation de la
taille des individus.
Ethmalosa Fimbriata a une tendance phytoplanctonophage en
fonction de llaugmentation de la taille.
Le zooplancton est
absent dans les estomacs des individus de plus de 132mm (longueur
¨¤ la fourche) mais est pr¨¦sent dans les estomacs des individus de
taille comprise entre 65mm et 132mm. Les individus de plus de
17Omm sont exclusivement phytoplanctonophages.
Ilisha africana
ing¨¦re des crevettes et des annelides
polych¨¦tes quand il grandit ; en effet ces proies qui ont ¨¦t¨¦
trouv¨¦es dans
les
estomacs d'individus dont la taille est
comprise
entre 164mm et 205mm (longueur ¨¤ la fourche),
sont
absents chez les specimen de moins de 164mm.

3.5 - Relations trophiques au sein du peuplement ichtyque
L'¨¦tude du r¨¦gime alimentaire a permis de d¨¦terminer Le niveau
trophique qu'occupe chaque esp¨¨ce de poisson dans la cha?ne
alimentaire. D¨¨s lors, il devient possible d'esquisser un sh¨¦ma
du r¨¦seau trophique de l'ichtyofaune du Sine-Saloum (Fig. 3).
Les d¨¦bris v¨¦g¨¦taux et le phytoplancton constituent avec les
d¨¦tritus organiques la base du r¨¦seau trophique ; ce sont les
producteurs
primaires
aux
d¨¦pens
desquels
subsistent
les
consommateurs primaires que sontles poissons d¨¦tritivores (mulets
et tilapias), le planctonophage Ethmalosa fimbriata, ainsi b[ue le
zooplancton et beaucoup d'invert¨¦br¨¦s benthiques.
Les
consommateurs
secondaires
sont les planctonophages
Sardi.nella maderensis et Ilisha africana qui se nourrissent plus
de zooplancton que de phytoplancton, et les esp¨¨ces benthophages.
Ces derni¨¨re se nourrissent surtout d'invert¨¦br¨¦s benthiques et
font
rarement
l'objet
de pr¨¦dation
par
les
consommateurs
tertiaires.
Les consommateurs tertiaires correspondent aux poissons
ichtyophagesdont la pr¨¦dation, bienqu'elle soit essentiellement
ax¨¦e sur les planctonophages
(consommateurs secondaires), peut
¨¦galement se
porter
sur
certains
consommateurs
primaires
(d¨¦tritivores).
La figure 3 montre un r¨¦seau trophique assez complexe ; compte
tenu de la variabilit¨¦ des rations alimentaires, qui a ¨¦t¨¦ mise
en ¨¦vidence chez les poissons ¨¦tudi¨¦s, les relations trophiques
ne sont pas toujours directes. La plupart des esp¨¨ces peuvent
consommer
des
organismes
appartenant ¨¤
diff¨¦rents
niveaux
trophiques (cas des esp¨¨ces ichtyophages). Selon LAUZANNE (1976
les poissons,
surtout les consommateurs
tertiaires
ont des
relations trophiques tr¨¦s compliqu¨¦es.
Nous
avons
constat¨¦ que
les
esp¨¨ces
ichtyophages se
nourrissent des planctonophages qui ¨¤ leur tour subsistent aux
d¨¦pens du plancton. Cette cha?ne alimentaire qui est illustre par
la figure 4, en prenant comme exemple l'ichtyophage
Scomberomorus tritor,
est la plus fr¨¦quemment observable dans
tous les bras de l'estuaire.
IV - DISCUSSION
Pour la plupart des esp¨¨ces ¨¦tudi¨¦es les r¨¦sultats obtenus en
estuaire du Sine-Saloum (cf. tableau 71, sont assez proches de
ceux
obtenus
dans
d'autres
estuaires
par d'autres auteurs
(tableau 8) - quelques diff¨¦rences sont ¨¤ noter cependant pour
certaines espkes.
BLABER
(1976,
1979) a
trouv¨¦
des
foraminif¨¨res
dans
l'alimentation de Liza dumerili en estuaire sud africain, ce que
nous n'avons pas trouv¨¦ chez les individus examin¨¦s au Saloum
bienque la pr¨¦sence des foraminif¨¨res soit signal¨¦e par (S ERET,
1983)
Les mugilid¨¦s ¨¦tudi¨¦s dans ce travail sont uniquement
l

18
NIVEAUX TROPHIQUES
Consommateurs
tertiaires
ICHTYOPHAGES
S. tritror -
E. lacer-ta -
E. aeneus.
Consommateurs
r---
Y!!-
PLANCTONOPHAGES
secondaires
BENTHOPHAGES
j
S. maderensis - I . africana
L-.
JI -
-_.-
P . Jubelini - G.nigri
I
i
T-- --.-----. -.-J
Consommateurs
primaires
1Li
L
-----q

1
1
1
r-- ------~
DETRITIVORES
PLANCTONOPHAGES
4 Zooplancthon
Mulets
I
E. fimbriata
Tilapias
L
-? 7-T--
Producteurs
I
-
-¡°----___
di!-
I
------1
D¨¦bris v¨¦g¨¦taux
1
1 Phytoplancton
1
1
Detritus organiques
1
i --a
FIG. 5.. Sch¨¦ma du reseau tropique dans l¡¯estuaire du Sine - Saloum
4-b Consommation importante
f--------- Consommation peu importante

19
. .
. . l .

20
compos¨¦s d'individus d¨¦tritivores qui utilisent la microflore et
ont des contenus stomacaux tr¨¦s semblables
cependant BAYNE
l
(1976) dans l'estuaire de Sierra leone a mon& que L. dumeril i
ing¨¨re des grains de sable plus gros que ceux ing¨¦r¨¦s par M.
curema.
Les resultats obtenus chez Tilapia guineensis et Sarotherodon
melanotheron sont assez proches de ceux de FAGADE (1970) en
lagune de Lagos. Mais cet auteur a trouv¨¦ chez T. guineens.is des
mollusques et des ann¨¦lides polych¨¨tes, aliments absents dans les
estomacs que nous avons examin¨¦s.
FAGADE et OLANIYAN (1972) ont trouv¨¦ des gobid¨¦s dans les
aliments consomm¨¦s par Hemichromis fasciatus en lagune de Lagos ;
cette proie n'a pas ¨¦t¨¦ identifi¨¦e dans la nour.riture de H.
fasciatus
au Sine-Saloum ceci pourrait s'expliquer par la
l
faiblesse de l'¨¦chantillon i6 estomacs).
En ce qui concerne les trois esp¨¨ces de clupeid¨¦s ¨¦tudi¨¦es,
nos observations ont montr¨¦ une pr¨¦dominance des cop¨¦podes dans
les bols alimentaires de Sardinella maderensis c!e qui semble
l
recouper les r¨¦sultats de GAERTNER (1983) qui soutient que les
sardinelles sont capables de s¨¦lectionner leurs proies, ainsi en
saison froide les juv¨¦niles ont une pr¨¦f¨¦rence pour les cop¨¦podes
harpactico?des
(Sphirella
SP.,
Euterpina
acutifr-ons
e t
microstella norvegica).
Pour lwalimentation des ethmaloses, nous sommes en accords
avec
FAGADE et
OLANIYAN
(1972)
sur
la
tendance
phytoplanctonophage de Ethmalosa fimbriata lorsqu'il grandit. Ces
auteurs ont mis en ¨¦vidence en lagune de Lagos le changement du
r¨¦gime alimentaire de l'esp¨¨ce en fonction de la taille.
Les
individus de moins de 70 mm sont zooplanctonophages, ceux dont la
taille est comprise entre 70 mm et 170 mm sont ¨¤ la fois zoo-
phytoplanctonophages,
enfin les individus de plus de 270 mm
appara?ssent comme des phytolanctonophages.
LELOEUFF et
INTES (1973) ont travaill¨¦ sur le plateau
continental ivoirien et consid¨¨rent
Ilisha africana czomme un
pr¨¦dateur ; de m¨¨me RING (1991) en estuaire Qua Iboe (Nig¨¦ria) a
trouv¨¦ que les mysidac¨¦s et les crustac¨¦s d¨¦copodes constituent
les proies pr¨¦f¨¦rentielles de I. africana. Nous avons observ¨¦
cette tendance pr¨¦datrice de 1. africana chez certains individus
adultes. Cela indique que le changement du r¨¦gime alimentaire de
cette esp¨¨ce est plus li¨¦ ¨¤ l'augmentation de la taille du
poisson, qu'¨¤ un changement du milieu.
Au Sine-Saloum la fr¨¦quence des poissons dans les aliments de
Pseudotolithus
elongatus
nous
am¨¨ne ¨¤ le c1asse.r parmi
les
esp¨¨ces ¨¤ tendance ichtyophage. LONGHURST (19571, puis FAGADE et
OLANIYAN (1972) ont trouv¨¦ que le r¨¦gime alimentaire de P.
elongatus ¨¦tait surtout compos¨¦ de crevettes.
Chez Gerres .n.igr~
les bivalves Corbula, Trigona sont faiblement repr¨¦sent¨¦s dans
les estomacs de quelques individus ; alors que ces bivalves se
trouvent ¨¨tre la nourriture de base de G. nigri en lagune (FAGADE
et OLANIYAN, 1972 ; ALBARET et DESFOSSEZ,1988).

21
Nos observations ont montr¨¦ une tendance ichtyophage chez
Arius latiscutatus dans l'estuaire ; alors qu'en Sierra leone
LONGHURST (1957) a identifi¨¦ des polych¨¨tes dans les contenus
stomacaux, et
selon
lui,
les
invert¨¦br¨¦s
benthiques
sont
dominants dans l'alimentation de cet ariidae.
Dans l'estuaire du Sine-Saloum, les poissons planctonophages
et d¨¦tritivores constituent 24% des esp¨¨ces ; toutefois eYles
sont les plus abondantes en biomasse (68%) diapr¨¦s DIOUF & a1
1993. Dans cette pr¨¦sente ¨¦tude les esp¨¨ces de ces deux groupes
(planctonophages et d¨¦tritivores) repr¨¦sentent 32% des esp?ces
¨¦tudi¨¦es et contribuent pour 57% de la biomasse totale. Les
pr¨¦dateurs sont dominants en nombre d'esp¨¨ces 75% dans l'estuaire
(DIOUF a al., 1993) ; ce qui est confirm¨¦ par cette ¨¦tude o¨´ ils
repr¨¦sentent 68% des esp¨¨ces et 24% de la biomasse.
L'abondance ( en biomasse) des planctonophages est un indice
de la forte productivit¨¦ du Sine-Saloum ; de m¨ºme que le nombre
important
d'esp¨¨ces
indique
une
v¨¦ritable
diversit¨¦ du
peuplement.
Dans leur globalit¨¦,
les diff¨¦rences not¨¦es entre nos
r¨¦sultats (tableau 7) et ceux de certains auteurs (tableau 8) #
sont peu importantes - elles semblent ¨ºtre plus
li¨¦es a la
disponibilit¨¦ des
reskources
nutritives
qu'¨¤ un
changement
radical de
r¨¦gime
alimentaire.
Chez
certaines
esp¨¨ces la
faiblesse du nombre d'individus ¨¦chantillonn¨¦s n'a pas empech¨¦
dlavoir une id¨¦e sur le trophisme de ces esp¨¨ces * ce qui
necessite un compl¨¦ment d'¨¦chantillon pour pr¨¦ciser ie r¨¦gime
alimentaire.
Les poissons sont assez ¨¦lectifs dans la recherche de leur
nourriture
; ce qui a permis de les classer dans les diff¨¦rents
groupes
trophiques. On
remarque
cependant
que
cette
classification
n'est
pas
absolue,
car
l'exploitation
des
ressources semble plutot li¨¦e aux potentialit¨¦s nutritionnelles
des biotopes o¨´ vivent les poissons. On observe des tendances
Momnivoresll
qui pourraient ¨ºtre pour beaucoup d'esp¨¨ces une
l
adaptation a;x variations des conditions environnementales des
estuaires et ¨¤ leur diversit¨¦ en afrique,de l'ouest.
v - CONCLUSION
La nourriture des poissons au Sine-Saloum est varice une
bonne partie des ressources nutritives est utilis¨¦e
ar les
poissons.
Le plancton est plus fr¨¦quent dans l'alimentation * il se
compose de phytoplancton et de zooplancton et sert princi"palement
de nourriture aux clupeid¨¦s. Cependant il est aussi consomm¨¦ par
d'autres esp¨¨ces (mulets et tilapias).

22
Les invert¨¦br¨¦s benthiques constituent une nourriture ¨¦galement
tr¨¦s consomm¨¦es par les poissons dits benthophages.
La diversit¨¦ de ces proies entra?ne leur exploitation par un plus
grand nombre d'esp¨¨ces. Certaines dites esp¨¨ces pr¨¦datrices de
l'¨¦pifaune
ciblent la crevette Penaeus nolialis comme proie
pr¨¦f¨¦rentielle.
D'autres se nourrissent davantage de mollusques
natamment les bivalves, ce sont les mallacophages.
Beaucoup de d¨¦tritus organiques ou non organiques que nous
avons
class¨¦
en divers,
constituent
une ressource
nutritive
exploit¨¦e par
les mulets et tilapias que l'on qualifie de
poissons d¨¦tritivores.
Les juv¨¦niles de poissons (clupeid¨¦s surtout) et les; especes
de petites
taille (tilapias et gerreid¨¦s) sont les proies
recherch¨¦es par les carnassiers ichtyophages.
La vari¨¦t¨¦ d'aliments recens¨¦s favorise l'installation dans
l'estuaire d'un peuplement de poissons abondant et diversifi¨¦ ;
et l'¨¦mergence d'un r¨¦seau trophique assez complexe. Gr?ce a la
connaissance de leur r¨¦gime alimentaire, nous avons pu trouve
dans quel niveau trophique se situent les diff¨¦rentes esp¨¨ces de
poissons.
La cha?ne alimentaire la plus fr¨¦quente dans l.lestuaire du
Sine-Saloum
est
celle
constitu¨¦e
par
les
ichtyophages
(consommateurs
tertiaires)
pr¨¦dateurs
de
clupeid¨¦s
planctonophages
(consommateurs secondaires) qui ii leur tour
subsistent aux d¨¦pens du plancton (consommateurs primaires) t

23
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Fig.1 - Estuai~re du Sine-Saloum
r!: :
1
I---m
1 ."r f- '"
/II' .,

26
1 a3lealJ 1 LISTe aes espc?c¡¯:?i> cruax3es
:XDRES
FAMIL LE Y-.>
-I.---.
7opiformes
ELOPIDAI
.---
---- ...¡± - - -
::lupeiformes
-
CLUPEICCAE
;iic;nformes
ARil[->A;:
Anus Z~fiscufatus
- .-..- --.~
SERRAN I:iAE
-
-
-
-
CARANGIDAE
----~-
C;ERRFI[ )L\\E
DREI¡¯ANll.!AE
Brepa9e africancr
_-_.-.<-I _<_-.
t--
P()i.Vl¡¯UE t\\(lDAi
i3
.¡°.- ---- -_. -¡°---.--.--
-.--~_ -..._.
- --__ -,.-..._ ~.
a3
--- --.-
..---.-A..-~.
, Pjeiir07ectitorrnej
-__--
- - cYt~m3 ~jSSIrv,E
Cynogiossus seneyalensis
-- -.--- -.^-..-- .
6
..-__"_.-- _.._ _-
8
- - - - - .-.-- ¡± ._-_.--_-- __._ _I
c4Q
---.-.- . ..- I...
. ----_,-_.ll

27
Tableau L.- Composition du r¨¦gime alimentaire des esp¨¨ces d¨¦tritivores
. - - _ ¡° - . - - -
- - - -
r\\nugil curema 1L¡°.--
.tza
durnerilii
rilapia guineensis-
Sarotherodon m+$anotheron
---...----1
- -
- - - - - . - ^ - - . I - - -
. _ .

- ¡° - l _ - - y I - - -
\\lon:bre d¡¯estomacs examrn¨¦s
fr\\Iv= 1
dv =lO
\\Iv = 1
dv = 2
- - - - - - - - -
-.-.--1-.-- 1- r9¡¯12
lip = 2;
4
Jr, = 28
I--X--..---lIII_I. _
Xw% de taille
-
-
-
-
--.--- - -- 190 - 25 mm
67 - 21
_-
mm
Irn
1 30 - 185 mm
.I~--.-.-+-.e¡±--¡°¡®----.
I&-ltews stomacaux
No
%
No
Y - -
No
%
No
Y5
--_..-.-__I-
-.-.---. - - -
i
-
-
-
-¡°-- _-.. ---+-.-..-----.
!c:aiks de poissons
3,6
jppendices de crabes
7.1
lftuis de poissorx
20
7.¡±
:topepocles
20
3.::;
34 rncodes
3.G
Imphipodes
10
arves de dkapodes
30
:
~ysidacr3.s
10
&Gre organique non ideniifiee
50
7
2Cl
MYe vase
100
1oc
100
28
100
Mris de plantes vascuiairt?s
16.6
22-?
101)
6
21 4
Ygues jchlorophyc¨¦es fknentetws)
58.3
86.4
90
11
39 3
~inoflagell¨¦s:
25
18.2
10
4
14 4
Ceratium
t i-
Peridiniw
+
Dinophysic;
Mom¨¦f:s:
100
100
2:
1 Or)
Coscinodisws
t+t
Cocconeir
t t
Cyclotella
i-
Navicula
t t
Nitzschia
t++
Thalassioth x
+- .t
Amphora
t
lstemia
-t
!lJws dld~Omf%?s
t
--.^ ._,- --~------ -- ----
-_ _I .__._._ --_-. _...
Ibondar It
+ = pe1r abondant
ISSCY abondant
_z
absent

28
Caract¨¦risation du trophisme des esp¨¨ces
d¨¦tritivores
Liza dumerili
Sarotherodon melanotheron

29
Tableau 3 - Composition du r¨¦gime alimentaire des esp¨¨ces planctonophages
--
- -
- - _ - -

1 - - - - ,
Sardinella maderensi IZfhmalosa fimbriata
-.¡°-------
.._,
¡°_
Ikha africana
----_._
- - - - -
Ombre d¡¯estomacs examin¨¦s
u/ = 0
rav = 2
Jv = 0
-------¡± qp = 21
Ltr
Je_= 16 -1.1-¡°_ ,-
sasse de tailie
--.ll--. 67- 196mr7-l-
-
1
02. 205 mm
>ontenus stornacaur
\\lO
%
:/o
-~-1_--. ------r
-
-
-
S¨¦niles de poissons
.arves de poissons
4
19
2
62
Ieufs de poissons
3
14 5
2
6,2
.arves de gast¨¦ropodes
5
23:;
1
3,l
.arves de d¨¦capodes
2
9,5
1
3.1
;opepodes
15
71 .4
2
6.2
4mphipodes
4
19
3
9.4
sopodes
3
14.3
;umaces (Leucon sp ;
1
4,8
Aysidac¨¦s
;revettes (Penaeus notiak 1
Jnnelides polych¨¨tes
Aatit$re organique non idwtifi¨¦c?
5
15.6
Thlorophyc¨¦e,;
7
33.3
~i~oflagelks:
5
23,8
20
62.5
cc?rat/um
t
i-t
Ditlophysts
+
Perid/niulrl
t-
Motn¨¦es:
1 2
57.1
2¡¯9
90.6
N!tzschl, 1
-i c +
tt-t
Coscit7odisi:ii.~
+ +
t t
Cocconeis
+ -t
++
Tl?a.k?ssiotill~~
+
+
Am,ohor<l
+
t
Dlpbneis
,-
++
Na weub
tt
t-f
Chaetoceros
1 t
c i-
Plel trosigt 1 la
+
t-
Mhmtn
t
+
I
\\utres dlatomces
-
--.- . . --_-
+
+
.t..---. ._._-
+ +-+ -: abondant
= absent
+ t - assez abondarlr
NV =: estomacs vides
+
peu abond;int
Np= estomacs pleins
No - occurrence

30
Caract¨¦risation du trophisme des esp¨¨ces
planctonophages.
8C ;
Sardinella maderensis
Ethmalosa fimbriata
Ilisha africana
80 ;
7c 1

.,
..,
!

.

-<
<
rl
.

.
l,
,-
.
.
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A:
:..
..
,
A<
1.



.
.
.

.
.
/
/
I

,
*

I
,¡®.
I
l
i
__j
31

I
!

r

I
IT,I!

32
Curactbrisation du trophisme des
esp¨¨ces pr¨¦datrices de l¡¯¨¦pifaune.
Pomadasys jubelini
Trophisme d¡¯ esp¨¨ces mallacophages
Gerres nigri
Eucinostomus melanopterus
,
.¡®K
..i i,.,.,
¡®.¡®.A.......... ¡®,.::..:...:.~.:.~.~,~,~.:.~
.:.:.:.> ,:,:, ~ :,:,:,:,:,
ii:ilslliiitii¡¯:::::::::::::::::::~:~
. . . . . . . .,.,.,<, :.:.::::;:::::::::::::::>;;
¡®.¡®.¡®.¡®C... .,........ .,,,,,,,.,,,,,,,,,,
~::~~::~:~:::::~~~~,::~:.::::.~:::::~:
I#:~~~~~~:i-i:z~:~:~~~
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i: ¡®::j:::::,:.:.;.:.:::::::::::::::::.:.
¡®I
. . . a.......... . . . . . . . . . . . . .

33
rarjteau 3 corny~owroo 131~ regime alimentaire des esp¨¨ces mallacophages.
- - --.
-- ---- ---_ ,-_
Esp¨¨ces
- - P
.3. nigri 1 E. melanopte D. africar Ssenegak 5.1 guflifer-.
Vombre d¡¯estomac-
\\JV =2
NV = si
NV=0
vv=o
vv = (7
-i
?xamin¨¦:;
-.- Vp = 29
Np = 26
Np = 8 vp = 6
Glasse de taille (en m
-.- !20- 183 T100 150
Zoiltenus stomaca!.ix
,
~-- __.
Mollusques:
Jasteropodes
Bullariu adansonil
6.9
3
Pteropoda sp
3,4
>enta/ium senegcrkns
6.9
2
arves de gasteronodfi
24.1
Jasteropodes ~TI I-llr
10,:
7
26.9
Sivalves.
Dosinia isocarcla
34.5
19.2
6.6
Tagellu; angL,latu :
17.1
7.7
125
.6,6
Leda k)iCuSpidOti.
6,9
11.5
37,5
-6.6
CorbUa trigona
lC),?
Glycymeris sp
3.4
2
7,7
25
16,6
Teiiina nymphcrlis
3,4
3
11.5
50
Bivalves ?on IdWitifi¨¦:
0
23
12.5
?3,3
irachiopoaes:
Lir?~~U/O 5-p
20.7
4
ichinodermes
Zrustac¨¦s:

Penaws notiohs
3
~a/hnecles Iafimmw
arves de aecapod~~~;
6.9
!
3.8
Amphipoaes
17,;
Cop¨¦podes
10,:
77
Cirripedes
77
Squi/k3 sp
3.8
4nnelides poIychC:\\t+as
6,9
50
25
3eufs de pc~~ssc:~r-~
13.E
12,5
kailles de poiswr~l
6.9
3.8
12,5
IlgLJeS
37 5
Xbns '&)¨¦!alJ~
17.2
6
23
25
vlati¨¨:e erg non id6 r¨¦
31
7
26.9
25
arains de sable
37 ?
--A-
3
- - . _
7.7
-
-
i\\j,c =: nombre d estomacs vides
N::I : nornbre d estomacs ¡°pleins¡±
N :, :¡¯ ft¨¦quenw d¡¯occurrence

1 . /
t- /
/ l / / /
./¡¯
,,
<

.
1.

9.
I

:

*.

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,-
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-.
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1
+
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34
(
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I-Ii\\i
,
.



1.l
t.3.
c.:
!:.i

.
,
i
I

l

-.
¡°,
(.¡®)
i

<.

35
Trophisme d¡¯esp¨¨ces
ic htyophages
Arius latiscutatus
Scomberomorus tritor
ulllIuuIIuII
:
dist7a

36
Tableau 7.- Pr¨¦sentation gen¨¦rale du r¨¦gime alimentaire des esp¨¨ces
de poissons dans l¡¯estuaire du Sine-Saloum
G
- 1 - - - - . _
roupes 1 ESPECES 1 MATIERE (ilooplanc - Invert¨¦b. 1 Poissons
c
Divers
troPhiaues
-ton
-
- benthi .
-
-
ETRITI-
¡®t sable*
urema
d¨¦bris v¨¦g.
iza
Diatom¨¦es*
Sable*
¡®umerili
d¨¦bris v¨¦g.
?lapia
Diatom¨¦es*
sable¡±;
VORES
wineensis d¨¦bris v¨¦g.
restes de
crustac¨¦5
Sable¡±,
d¨¦tritus
organiq.
-
-
-
Zopepod
¡®LANC-
TONQ-
--.-
-¡°..-- -
PHAGES
oeufs de
f,imbriata
j
Doissons
-- ..y.------ Ioissons
-
-
-
i Vsha
Juv.pois.
I.crfricana
[/
Gop¨¦pod.¡±
/
amphipod.
larves de
poissons
-1.~.- -. - - - - -
~.
- - -
¡®REDA-
I3. brachygnathus
---._-
Crevettes*
.TEURS
Zaranx hippos
ll.¡°_-._l__
- - ,-.
Crevettes*
--. ----
I¡¯¨¦pifaun el ? jubelini
Crevettes*
D¨¦tritus
crabes
organiq.
-.f - ,---.- ---- -_ -
annelid.
-__---
Saleoides I
Crevette*
D¨¦tritus
jecadactylus
organiq.
I
-_-. -._c- -.- _... - -.--... ---.
---~ ll_^-- --
arepane
I
Bivalves*
D¨¦tritus .
gfricana _-. -. ~- _._ --- ._-. ..- .__. --._
---____
Sable
I-_^¡°__ I-
AALLAC( serres nigri i
Mollusq.¡¯
-PHAGE¡¯
----i - _..- I . . --1-
.-._^ -
Eucinostomus
melanopterus
--L- .--.--
CHTY O-
A. latiscutatus
-_-... - _.-.-_-
¡®HAGES
Elops lacet-ta
- ____. .- ._._-__
S. tritor -. I- .__.... _ -____
E. aeneus
i
--__.- .L-- __._~_
Juv. pois. =juv¨¦niles de poissons
Invert¨¦b. benthiq. = invertebr¨¦s benthique:
* Elements tres pr¨¦sents dans I¡¯alime,itation.

Tableau 8 - Regime alimentaire de quelques poissons de lagunes et estuaires tropicaux.
-.-~--.,... _... _-.--.-
j Mati¨¨res organiques /
Zooplancton
1 i n v e r t ¨¦ b r ¨¦ s b e n t h i q u e s / ----/
Poissons
Divers
R¨¦f. bibiogr.
/
Localit¨¦s
I
:ESPECES
A..
vegetales
/
y---i-..---.
_.--._ -
-

.-_-...._ /
1
I
.._-_-. -:
Arius latiscutatus
_
Crabes. crevettes.
!Poissons
i
LONGHURST. 1957

j Sierra L¨¦one
bivalves . polych¨¦tes
Caranx hippos
!
-

_.----
.
Crevettes,gasteropodes
¡®Poissons+
~FAGADE & QLAN~YAN 1972
/
.-~.--_
1 Lagos Lagoon
- - -
Pomadasys jubelini
Petits trustaces
Crabes. crev&tes. tklves ;juv¨¦niles de
/Sierra
L¨¦one
,
~ -- .--. --c---
-_.... ~_. echinoderme.
polych¨¨tes [poisson
_-
IYAN, 1972
jlagos
Lag_oon
.I_
-_.-
E p h i p p i o n g¨¹ttifer
/
_~..._~_
-. .y-.--------------p
i
Cynogbsscls senegaiensis / -
Petits crustac¨¦s
Echinodermes.bivatves
/ LONGHURST, 1957
iSierra Leone
;
brachiopodes. polych¨¨tes -
CADENAT, 1954
IS¨¦n¨¦gal
IFAGADE, 1970
j Lagos Lagoon
--
-.~---
ILE LOEUFF & INTES 1973
/Gd Bassam (RCI) ¡¯
Drepana africana
Petits crustaces (Mysidaces Polych¨¨tes, bivalves.
i LONGHURST, 1957
jSierra L¨¦one
amphipodes. cop¨¦podes
,echinodermes
( o p h i u r e s
!CADENAT. 1954
j
S¨¦n¨¦gal

:
holothurius)

Ethmalosa fimbriata
j Phytoplancton
;Cop¨¦podes, nauplii.
j
Bivalves. larves de

;Oeuts de poisson NIELAND, 1980
Lagune Ebri¨¦
/(Dinoflagell¨¦s. diatom¨¦es !Ostracodes
¡®gast¨¦ropodes
I
¡®grains de sable
FAGADE & OLANIYAN, 1972
,Lagos Lagoon
jalgues microscopiques) 1
I
1 Ifisha africana
I
j Petits crustac¨¦s
j-
ICrevettes¡±
/Juveniles de
iOeufs de poisson FAGADE & OLANIYAN, 1972
Lagos Lagoon
;Larves de poisson. larves
:
1 poisson
1
KING, 1991
Qua Iboe (Nigeria)
I
,
l
LELOEUFF & INTES, 1973
Cote &Ivoire-
! Sardinella maderensis
/
Lagos Lagoon
i-
,
:Oeufs de poisson FAGADE & OLANIYAN, 1972
ICop¨¦podes larves de
/
l
j
!
(Nig¨¦ria)
I
igast¨¦ropodes et bivalbes
?
I_
l
-~
i Efops facerta
/ Mysidac¨¦s
I Bivalves, gast¨¦ropodes
~&IV. d¡¯elhmaloses
HIEDARE, 1980
Lagune Ebri¨¦ (WI)
j -
/
1
¡®crevettes
jde sardinelles de!
FAGADE & OLANIYAN, 1972
Lagos Lagoon
/
jcaranx,de
gerres j
jde
trichiurk !
~ ¡®GG;ii L¨¦one --.- -
Eucinostomus melanopier+ -
Copepodes . Mysidaces
:Bivalves, gasteropodes,
/Oeufs de
polych¨¨tes, brachiopodes ,
!poisson. d¨¦tritus !FAGADE & OLANIYAN 1972 i, Lagos Lagoon
,
¡®ALBARET & DESFOSSEZ.iY88iEbrl¨¦ (RCI
Gerres nigri
-
Bivalves. gasteropodes
¡®Insectes.oeufs
icvRu,-~8-.~?t?%~983
!Estuaires du N&
/
ide poisson.d¨¦tritt/
](Afr. du Sud)
j
_---._-~_l~~--~--_.-~---_~¡±
.__ .._-~-
~-
grains de sable
IALBARET & DESFOSSEZ. j 198jEbrie (RCI)

ostracedes :
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/
~I~L;E?S, i&risi
I
de
!
1 laggon
1
'V+~:~L+t~l.JX
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!arves d e I
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/
/
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irioliusq. j
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/
1
j
Sorofherodon
j
Datorn¨¦es ! Cop¨¦podesi
/ Restes ¡¯
Lagos
melonofheron
lalgues. dkris ostracodes I Poiych¨¨ies
Ide crusi
FAGADE. 1 9 7 G i
lagoon
1 v e g e t a u r i l a r v e s d e /
I *-taces.!
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:
mollusq. j
becailles
I
1 S e n e g a l
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Lagos
1972
1 l a g o o n
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