INSXTUT SENEGALAIS DE RECHZRCHES AGRICOLES ...
INSXTUT SENEGALAIS DE RECHZRCHES
AGRICOLES (I.S.RoAo)
I--e-Y--I
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
i I
DAKAR-HANN
BRUCELLOSE DES BOVINS ET DES PETITS RUMINANTS
AU SENEGAL
EPIDEMIOLOGIE - DIAGNOSTIC '= PROPHYLAXIE
Par M. KONTE
Dr V¨¦t¨¦rinaire
COMMUNICATION A LA 54¨¨ SESSION
REF. N0106/t~~ICROBI0.

- 10
BRUCBLLOSE DES BOVINS BT DES PETITS RUMINANTS AU SENEGAL
EPIDBi2IOLOGIE -- DIAGNOSTIC - PRCPHYLAXIE
L'auteur passe en revue. les diffhrents aspects que revEt la brucollose au
S¨¦n¨¦gal et termine en envisageant les possibilites de prophylaxie m¨¦dicale dans
les conditions impos¨¦es par le pays.
Lqarti.c?si d¨¦bute psr un rappel des diff¨¦rents travaux effectu¨¦s dans le
pass¨¦. L'¨¦pid¨¦miologie est vue sous 1"anglo de la contagion et de l'incidence de
la maladie chez les bovins (forte incidence en zone d'elavage Ndama) zt chez les
petits ruminants. La c?t¨¦ zoonose CSL kgalement ¨¦voqu¨¦. Le diagnostic fait appel
¨¤ la fois aux signes cliniques (hygromas m particulier chez les Ndamas) et aux
examens bact¨¦riologiques (existence uniqurS2 ¨¤ l"heurc) actuelle, du biotype 3) et
s¨¦rologiqucs
(int¨¦r@t du R.B.T. dans les conditions de travail rencontr&es). La
prophylaxie sanitaire est difficile mais possible 9 quant ? la prophylaxie m¨¦di-
cale9 elle doit faire appel soit au vaccin B19 4 soit au vaccin H38. L!auteur
manifeste une prefarence pour ce dernier9 vaccin tu¨¦o efficaces qui nc pr¨¦sente
aucun danger pour l'op¨¦rateur.
BOVIidE AND SMLL RUMINANTS BRUCELLOSIS IN SEWEGAL
WIDEMIOLOGY - DIAGNOSIS - PROPHYLAXIE
The author dupicts the variou? aapecta shown by brucellosis in Senegal,
concludes hy con?idering thc problcm of vaccination in the conditions of the field
.
The papal- starts by a recall of previous works corried out in the past.
Epidemiology is examined according to contagion and prevalence of the disease in
bovines (strong incidence among the Nd¡®ama cattle) and small ruminants, The zoono-
sis aspect is not missed out. Diagnosis calls upon both clinical signs (specially
hygromas in Ndama) and bacteriological (up to now only biotype III has been met)
and serological analysis (extreme value of tard test in the bush conditiuns of
work. Sanitnry prophylaxis is possible but difficult to establish, a3 for vaccina-
tions ¨¹19 or R38 strains cari be used. The author shows a preference for the last
onc, H38 vaccine being a killed vaccine, confering a good immunity and completely
harmless for vaccinntors.

c
.
Lk BRUCELLOSE DES BOVINS ET DES PETITS RUZINANTS
AU SENEGAL
tiPIDE?~IOI,OGIE
- DIAGNGSTIr: - PROPHYLAKIE
Lg¨¦poque o¨´ la brucellose etait consider¨¦e comme ne presentant aucune
incidtince
sur 1'6levage bovin doit ~+%XX+ rtilegu¨¦e au plan des souvenirs.
Le phenomene
"brucellose'* est mis +n exergue ?. partir du moment o¨´ l'on
a ma%tri& i?t kadiqu& (pour certaines) 1:~s grandes epizootiess et que les
projets de d2veloppcmcnt moderne d2 l"&k2vage ont pris une importance accrue ;
enfin le caract&r~- zoonose de la rnal;;di<; doit toujours retenir f'ntrention.
L'on nti saurait oubiicr cependant le p:ircours glorieux des pionniers do
la recherche CT1 mit ike de brucellosz, Hi;lc;i, en nous limitnnt au S&n+g-.l, nous
notons que :
- en 1937, 1~ V&t&inaire-adjoint
GA%RA ..+t l;t Vetkinzire-auxiliaire
Szliou
DIALLO observent des avortements a cnractke brucelliqur chez les bovins (4),
- en 1933, Premiere publication sur 121 brucellose animalit par SISSOKO, & In
suita d'observations bn 1937, de quatrti
avortements chez des brebis dd la
ferme de l!Institut Pasteur de Dakar (93,
- en 1948, CiUUA f3tudie,
& Kedougou, une: maladie des bovins nommi& '"bakkal?P'
par les elwcursp caract¨¦ris¨¦e par des hygromas et des avortemants en skie
(4)s
- en 1960-1965, CW~&jdON et Colla xontrerrt l'existdncu de la bruc¨ºllosc dans
plusieurs r6gions du S¨¦n¨¦gal, en f?Po::nt appel ¨¤ la skologie et 2 la bact¨¦-
riologie,
- en 1974, ?HMIX, et FERNEY rappellent les aspects cliniques et epidgmiolo-
giques di2 la maladie (7)9 puis CMT;iL et THWAS donnent les r&ultats d'une
¨¦tude serologique menee aux abattoirs. dc Dakar (g),
c
- en 1950, Cbf&UMEAU signale la ma?rtdia dians toute la Casamancc (S),

- en 1974, FRERET ¨¦tudie les serums de 110 bovins au Centre de Recherches zoo-
techniques de Kolda et dans six villages environnants au moyen de la s¨¦ro-
agglutination de Wright (S.A.W.) (141,
- en 1976, DOUTRE, FENSTERBANK et SACNA affectuent en Basse-Casamance une
enqu¨ºte imrn¨¹nologique (agglutinationE fixation du compl¨¦ment, allergie) et
bact¨¦riologique sur des troupeaux du village de Kartiack, dans le d¨¦partement
de Bignona (12),
s*
en 1976-1978, DOUTRE et Coll. isolent 181 souches de Brucella ¨¤ partir de
liquide de ponction d'hygroma p pr&lev& dans toute la Casamancc, le Sine
Snloum et le S¨¦n¨¦gal Oriental (21)$
- en 1979, AKAKPO et Coll. entreprennent un essai de traitement d*animaux
brucelliques (porteurs d'hygromas) selectionn¨¦s en Basse-Casamance. Ce trai-
tement est destin¨¦ ¨¤ ¨¦prouver lfefficacite de lYamoxycilline,
- en 1978-1980: KONTE effectue une ¨¦tude clinique et s¨¦rologique sur 1 200
bovins de la Moyenne-Casamancs o ainsi qu'un d¨¦pistage serologique de la
brucellose humaine dans la m¨ºme localit&,
Depuis, dans le cadre des activites du service de Bacteriologie du LNERV,
il existe une action permanente de diagnostic et de surveillance de la brucel-
lose des ruminants domestiques p essentiellement par examens s¨¦rologiques,
Gn note ainsi que la majorit¨¦ des ¨¦tudes int¨¦resse les bovins> au d¨¦tri
ment des autres esp¨¦ces domestiques0 Nous pensons avec DIOP que cela est d? au
role ¨¦conomique plus important tenu par cette esp¨¨ce (11). Signalons cependant
les ¨¦tudes de DGUTRE faites sur 1 660 s¨¦rums provenant de moutons et de ch¨¨vres
de la r¨¦gion du Fleuve s au moyen de la fixation du compl¨¦ment, du test au Rose
Bengale et de la s¨¦ro-agglutination de Wright.
Nous ne pouvons passer sous silence la brucellose humaine. D¨¦j¨¤ :
- en 1910, BOURET signale deux cas cliniques ¨¤ Saint-Louis (3)$
- en 1936, MERCIER et BORDES, ¨¤ PTarseilles&servent un cas de m&litococcie sur
un militaire rappatrih de Dakar (17),
et PELTIER et Coll. effectuent une
observation analogue en isolant une souche de Brucalla melitensis au S¨¦n¨¦gal,

- en 1946, le rapport de l*Institut Pasteur de liAOF signale un cas ¨¤ Podor,
un ¨¤ Thi?s et deux autres ¨¤ Dakar,
- en 1961, ARMENGAUD et Coll. rapportant l-, maladie chez une femme et son fils
dans la r¨¦gion de DiourSel (2),
- en 1962, Premiere ¨¦tude compl¨¨te d'uno souche sen¨¦galaise de Brucella meli-
tensis, mise en ¨¦vidence par h¨¦moculture, che z un enfant atteint de m¨¦nin-
gite lymphocytaire brucelliyue et dont la m¨¨re avait ¨¦t¨¦ hospitalis¨¦e pour
une h¨¦patite mxlitococcique (S.h,B, positive au 1/60) dans le village de
Sagatta, d¨¦partement de Keb¨¦mer,
- en 1970, NOUHOUAYI et Coll. signalent un cas chez un enfant de Podor (la),
puis CASTET et NOUHOUAYI rapportent un nouveau cas ¨¤ la suite d'un prel¨¨ve-
ment adresse au C,H.U. de Dakar. De msme, en 1970, ROUX et BAYLET effectuent
diff¨¦rentes enqu¨ºtes dans les Niayes et 3ans le Sine-Saloum (20),
- en 1978, DIENG entreprend un travail similaire au niveau du personnel de
liabattoir de Dakar (lO),
- en 1979, GAYIBOR poursuit une enqu?to serologique en milieu hospitalier (15).
I- EPIDEHIOLOGIE
A- La contagion
Elle traduit X.aspcci: analytique dc 1"¨¦pidemiologi.e de la brucellose.
Les m¨¦thodes d'approche en sont g¨¦ndrales,
donc applicables au contexte
s¨¦n¨¦galais.
L'¨¦levage sur le mode extensif pratiqu¨¦ au S¨¦n¨¦gal contribue &,ns une large
mesure ¨¤ l'apparente att¨¦nuation du sole pathog¨¨ne de l'agent causal gr&e ¨¤
une diss¨¦mination plus large du contage, lequel subit l'action d¨¦favorable du
L
soleil, de la lwmi¨¨re, etc...
.
Ceptindant
un climat chaud et & hygrombtrie elevee, tel celui du Sud-
S¨¦n¨¦gal etit favorable ¨¤ la conservation des Brucella et 2 la diffusion do la

maladie (1>0 Autre facteur favorable r&alise au Sud-SenGgal : une richesse
permanente des pEturagcs autori.s;lnt un ¨¦levage sur le mode seni-extensif.
B - LPincidencz
C
.-r
,...aspect svnth&tiwe <'c l.'¨¦nid&??ologie de la bruccllose. Elle met en
:
oeuvre deo mGthodes s&ologiquec
pour r%Zle.r le taux d'infection.
1 - c'nez les bovins
L'etude limk~?ir:r fzite par CBAHYE¡®ON en 1955 sur laensemble du pays indique
que 13,3 p.100 des s¨¦rums ¨¦prouv& ¨¦tai;<nt positifs. En particulier pour la
Haute-Casamance (actuelle r¨¦geon d c Solda):, le taux d'infection variait de 1
¨¤ 70,5 p.100. Notons que d,-r norj Jow,c'> ccste +'nurch~+~+c:
dweure cncorc valable
(15) l
Au niveau du sarvicc da Bnc+:¨¦riologie du LNERVL dans le cadre des actions
de diagnostic da laboratoire, d:.a e~r:wns 4
s~otogiques portent sur des bovins
en prownance do la zone d'elcvage Rl~fia (Cnsamance) destin¨¦s ¨¤ lgexportation et
sur des animaux imDor:tk, cn w-? du ddpistagc de la brucellose, par In scule
m&hode d'agglutination ¨¤ ?W acidi:
(X.E.%.). C'est ainsi qu'en 1X4, la stkolo-
gie effcctu& sur 1 507 OrrT+:s r&%ic 2 n.100 d"infect&. Evidemment, ces ani-
maux ne p¨¨;:-wnl. I'?:' Y
. 3
:*, ,T -1 c 1 : 'I! ;y ,~fk $ T c ; :J.J&? y " _ 9 .' L ;(, _ . . ,'- -
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_.... . car les tr 'y; 3.?i¡® ; .r.I.r .:Y:ant
des signes cliniqueo (hygr~~s)
,coi;k LCi.L
?> ,
_ LI"S
.- '
par les acheteurs. La m¨ºme ann¨¦e,
170 serums pr&Mk dans un village de Basse--Caaamance, o¨´ des hygronas oont
nombreux, d0yp.:\\r*~ ?Q '- ?Oc\\ rl q y.~~j,-'-f,"~.
2- Chez lzz~+its rum:nants
-s. mII
A partir &zs 1 660 sGrx*-c: d-2 1:: z6cio?x du Flzu~cl~
DOUTRE indique un taux
dPinfectiozl de d;,37 i01i'3 r::~:s les moutono et 0,89 p.100 chez les chevres. Il
conclut ¨¤ l'absence dk 5rucelloL;e (fwsse:; r&ctions positives dues B des s¨¦rums
mal conserGs at h¨¦molyseo),
Des 31ralyr;cr; &ro!.og!queo non-tualier sont souvent demand¨¦es au LLJEKV, en
g¨¦n¨¦ral
n quantitg ?nf&riLeurc B 56 prkG.vamen.ts~ iZ les r¨¦sultats se zev¨¨lent
toujours n¨¦gatifs.

- 5
3- Chez l'homme
-
Au S¨¦negal, l'homme a ¨¦te le rk6lateur de la maladie animale i; cette
d¨¦couverte resulte d'une analyse menk en milieu hospitalier en 1910 (3).
Des d¨¦pistages epidemiologiques sont tent¨¦s ?¨¤ et l¨¤, Ainsi, DIOP met en
¨¦vidence un taux d'infection de 14,8 poli30 chez les ouvriers d'abattoirs de
Dakar (11).
Au niveau du monde rural, en zone d'elcvage Ndama et sur une population
humaine extrsmement composite, KONTE trouve 4,5 p.100 de positivit¨¦s s¨¦rologi-
ques (16),
Cette diff¨¦rence dans les taux milite en faveur du caract¨¨re professionnel
de la maladie, en m¨ºme temps qu'elle souligne le danger encourru par la popula-
tion pastorale.
GAYIBOE., ¨¤ l'hopital de Fann, a examine 154 serums en S,A.W, at R,E.T, et
plus de FO s¨¦rums en fixation du compl¨¦ment ; les risultats d¨¦gagent une par-
faite concordance entre S,A.W. et R.B,T. et indiquent 3,25 p.100 d'infection.
Ces r¨¦sultats pr¨¦sentent une valeur indicative. Des renseignements plus
fiables ne peuvent rQsulter que d'une campagne de d¨¦pistage syst¨¦matique, Mais
on peut dFores et d¨¦j& affirmer qu'au Sijn¨¦gal, la maladie est plus une brucel-
lose-infection qu'une brucellose-maladie,
II - DIAGNOSTIC
A- Signes cliniques
Le tsblsau symptomatologique est ClasEique. Cependant au Sen¨¦gal, comme
dans dEautres Etats de l'Afrique de 1"Ouest: la maladie est essentiellement
Caract¨¦ris&e par liapparition plus frgquenra d'hygromas, et tout particuli¨¨re-
ment chez les taurins de race Ndama, CZEBRON a rencontre ces l¨¦sions en
Hoyenne-Casamancre chez 4 p.100 des femelles examin&zs, en 1965 5 on 1979, KONTE
trouve un chiffre voisins 4,40 p.100 (53 cas sur 1 202) dans la meme r¨¦gion.

- 6
L¡¯avortement est le deuxi¨¨me signe dominant, cependant relativement moins
visible.. CBAHBRQN trouve en 1965 une fr¨¦quence de 3 p.100, Le taux d¡¯avortement,
estime selon les sondages effectu&s au niveau des troupeaux de la Moyenne-
Casamance par KONTE 9 est de l¡¯ordre de 4,16 p.100, La s¨¦rologie en R.B.T. n¡¯en
retient que les 40,74 p.100 comme seul fait de la brucellose, cPest-¨¤-dire un
taux de 1,7 p.100 d¡¯avortementibrucelliques ritels chez les femelles.
Au total, nous retenons que l¡¯aspect clinique de la maladie comporte des
impr&zieions.
B- Diagnostics bact¨¦riologiques
CXAMBRON, en suivant les m¨¦thodes pr¨¦conishes par les Comites mixtes
FAO/OMS d¡¯Experts de la brucellose (1953 c=t 1958), ¨¦tablit en 1965, que les
souches s¨¦n¨¦galaises pr¨¦sentent les caract¨¨res de Brucella abortus.
Avant l¡¯av¨¨nement des milieux s¨¦lectifs ainsi que des m&hodes fines
d¡¯analyses bact¨¦riologiques dont l¡¯¨¦tude du m&abolisme oxydatif encore peu
d¨¦veloppb pour les souches africaines, DOUTRE et Coll. isolent 181 souches de
Brucella abortus ¨¤partir du liquide de ponction d¡¯hygromas et en d¨¦terminent
le biotypo (21). Ainsi est ¨¦tablie l¡¯appartenance au biotype 3 de toutes les
souches s¨¦n¨¦galaises ; cette homog¨¦n&it¨¦ est curieuse et remarquable quand on
connait lc m¨¦lange des biotypes en cause en Europe par exemple. R¨¦sultats iden-
tiques en Gambie et en Guin¨¦e Bissao.
C- Diagnostic s¨¦rologique
Nous utilisons en routine, au LNERV de Dakar, le test au Rose de Bengale
(R.B.T.)p notamment dans les d¨¦pistages ¨¦pid¨¦miologiques ; test tr¨¨s pratique,
r8alisable sur le terrain. Pour des analyses plus compl¨¨tes ou des ¨¦tudes campa-
ratives, nous y ajoutons la s¨¦ro-agglutination de Wright (S.A.W.) et la fixation
du compl¨¦ment (F.C.) en microtitration sur plaques.
Il est ¨¦tabli que le R.B.T. et la F.C. r¨¦v¨¨lent les anticorps de la classe
IgGl, et la SAH ceux de la classe IgG2 ; les IgM sont mis en ¨¦vidence par les
trois tests, Il s¡¯av¨¨re que le R.B.T. ect plus sensible en d¨¦but d¡¯infections
--- / --_

- 7
la F.C. l¡¯¨¦tant davantage dans les infections chroniques ; cependant, dans le
contexte s¨¦n¨¦galais, la F.C. est souvent inapplicable du fait de la qualit¨¦
des s¨ºrums re?us au laboratoire, s¨¦rums anti-coupl¨¦mentaixes, mal conserv&
par suite de la temp¨¦rature ambiante, du temps requis pour le transport et du
manque djentrarnement du personnel (12 p 16). Quant ¨¤ la SAN, il est bien connu
que sa pr¨¦cision est insuffisante.
Nous faisons notre la conclusion suivante de nombreux chercheurs : le R.B.T.
constitue une ¨¦preuve de d¨¦pistage extrzmement valable pour la brucellose dans
les Centres de Recherches zootechniques et dans toutes les op¨¦rations d¡¯achat
de bovins. Dans les ¨¦tudes ¨¦pid¨¦miologiques9
il permet de traiter un grand nom-
bre de s¨¦rums dans un temps minimal g son utilisation est donc fortement con-
seill¨¦e dans les pays tropicaux.
XII - PROPHYLAXIE
Des mesures sont connues et propos¨¦es aux autorit¨¦s administratives g
mais pour l¡¯heure , elles ne connaissent pas de r¨¦alisation v¨¦ritable, tout au
moins au plan national9 car elles sont appliqu¨¦es dans les elevages pilotes.
Jusqu¡¯ici,le projet butte en raison de l¡¯incidence financi¨¨re.
A- Prophylaxie sanitaire
C¡¯est la pierre d¡¯achoppement de toute action efficace ; compte tenu des
difficult¨¦s inh¨¦rentes, il convient de proc¨¦der au pr¨¦alable ¨¤ lP4ducation des
¨¦leveurs D
Elle repose essentiellement sur le d¨¦?plstage des contamin¨¦s9 cliniquement
atteints ou non, l¡¯¨¦limination imm¨¦diate des malades & forme ¡°ouverte¡± de mala-
die (avortement)l l¡¯¨¦limination progressive des autres infect¨¦s vers lcabattoir.
B - Vaccination
Le vaccin recherch¨¦ en mati¨¨re de brucellose animale doit ¨ºtre 2 la fois
tr¨¨s immunog&e et faiblement agglutinogbne,
de fa?on & ne pas susciter l¡¯appa-
rition d¡¯anticorps persistant longteinps$ lesquels perturberaient le depistage
/
..¡±

.O.

s¨¦rologique des animaux infect¨¦s. Cependant, ce dernier argument ne peut peser
dan5 le contexte actue? de l'¨¦levage africain o¨´ tou? les animaux d'un m¨ºme
parc sont ¨¤ consid¨¦rer comme infect¨¦s ou soumis ¨¤ la contagion ; d¨¨s lors9 le
probl¨¨me des agglutinines vaccinale5 ne se pose plus.
En matiere de prophylaxie m¨¦dicale, on a le choix parmi deux groupes de
vaccins :
='s vaccins vivant5
: vaccin 1319 (bovins) et Rev.1 (mouton et ch¨¨vre)
Y vaccins inactiv¨¦s
: vaccin B38 et 45/20.
Pour les bovins, nous retiendrons l'utilisation des vaccins B19 et H38,
le 45/20 est ¨¤ ¨¦carter car, actuellement, sa valeur immunog¨¨ne est fortement
mise en cause et son emploi est injustifi¨¦ dan5 les conditions de l'¨¦levage
africain.
D'apr¨¨s le& caracteristiques de5 differents vaccins (13), on retiendra
que le B19 e5t ¨¤ utiliser par d¨¦finition 5ur des sujet5 neufs9 indemnasd"infec-
tion brucellique 9 et que le H38 est injectable ¨¤ tout moment aux bovins indemnes
comme aux bovins infect¨¦s, car capable de renforcer l'immunit¨¦ qui s'¨¦labore
¨¤ partir de l'infection.
Un plan dPaction aura pour premi¨¨re tacha le d¨¦pistage s¨¦rologique afin
de mettre en ¨¦vidence le taux d'infection de la zone choisie. Ensuite, on s'ef-
forcera de faire r¨¦troc¨¦der le nombre des avortements. Ainsi :
-7 dans les troupeaux peu infectes : deux solutions
- -
* soit le B19, 21 tous les jeune5 de 4 a 8 moisp et le H38 aux adultes,
ce qui entrazne des difficult¨¦s d'application sur le terrain
. soit le B19 uniquement, ¨¤ tous lw, animaw, en misant exclusivement
sur les jeunes et leur f¨¦conditb f.uture,
Sur les adultes non contamin6so
le B19 sera b¨¦n¨¦fique. Sur les adultes infect¨¦s, l'intervention est
inutile et il y a perte de vaccin, mais de toute fa?on, les animaux
n'en p?tissent pas
SY dans les troupeaux tr¨ºs infect¨¦s : fe H38 sera ¨¤ utiliser sur
tous les bovins sans distinction.
. . . / .*.

- 9
En d¨¦finitive, si l'incidence financiere et l'effort au moment de l'inter-
vention no sont pas pris en compte9 le vaccin H38 doit rallier les suffrages.
De plus, le H38 ¨¦tant un vaccin tuO, le service de l'¨¦levage le pr¨¦f¨¨re en rai-
son de l'inocuite qu'il presente pour le vaccinateur.
Pour les ovins-caprins, le choix peut se porter sur le Rev.1 et le H38.
Les pr¨¦occupations actuelles du Laboratoire de Recherches v¨¦terinaires
de Dakar s'orientan vers une ¨¦tude expkimentale dea cons¨¦quences de la vacci-
nation (vaccin H38 preconise) sur la fertilit¨¦ du troupeau, proposee dans le
cadre des actions envisag¨¦es dans Ic Sine-Saloum et au niveau des troupeaux
encadr¨¦s en Basse-Casamance (actuellr! region de Ziguinchor).
Des projets ont ¨¦t¨¦ pr¨¦sent¨¦s ¨¤ diff¨¦rents bailleurs de fonds.

- 10
B I B L I O G R A P H I E
1 - ALTON (G,G.), JONES (L.M.), PIETZ (D.E,) - Techniques de laboratoire,
2¨¨ edition, G¨¦n¨¨ve, G.M.S.o 1977.
2 - ARMENGAUD (Je), CHAMBRON (J.), CADILLON (J.), CHAMBRON (L.), GUERIN (M.),
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1963, 2 (1) :
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3 - BOURRET (G.) - Bull.Soc.Path,Exot., 1910, 3 : 490-494.
4 - CAMARA (A.) - Bull.Serv, Zootwhn. ¨¦piz. A.O.F., 1948, i : 24-28.
5 - CHALlrnU (P.) - Bull. Service ¨¦lev, ind. animale, A.O.F.P 1950, 3 (1) :
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6 - CHAMBRON (Jo) - Rev.Elev.M¨¦d.Pays trop., 1965, 18 (1) : 19-38.
7 - CHANTAL (J.), FERI?E? (J.) - Rev.Elev,M¨¦d,V¨¦t., 1976, 127 (1) : 19-42.
8 - CHANTAL (J.), THOMAS (J.F.) => Rov.Elev,Med.Vet.Pays
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9 - CISSOKHO (B.) .m Bull. Serv. zootechn, kpiz., A.O.F.P 1939, 2 z 27-35.
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1 2 - DOUTRE (M.P.) - R¨¦f. N*70/MICROBIO, avril 1981, LNERV, Dakar.
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*.. / ..*

1 4 - FRERET (M,) - Laboratoire de Hann 2 rapport de mission 1974.
1 5 - GAYIBOR (M-A. KUAMBA n¨¦e KOMLA) - M¨¦moirti Pharmacie (Biologie), 1979.
10 - KONTE (M.) - Th¨¨se Doct. vst., Dakar, 1981, n"2.
1 7 - MERCIER (L.), BORDES (L.A.) - BulP,Soc.Path.exot., 1936 a 640-643.
18 - NOUHOUAYI (A.), CHARREAU CM.), CASTETS (M.)g SARRAT (M.), MAINCOU (R,) -
Bull.Soc.N¨¦d.Afr.Noire,
1970, 15 (1) : 127-130.
1 9 - PELTIER (E.), ARQUIE (E.), DURIEUX (C.), JONCHERE (H.) - Bull.Soc.Path.
exot., 1938, 31 : 575-578.
20 - ROUX (J.), BAYLET (R.) - Mkd.Afr,Noire, 1971, 10 : 813-815.
2 1 - VERGER (P.M,), GRAYON (M.), DOUTRE (N.P.), SAGNA (F.) - Rev.Elev.M¨¦d.V¨¦t.
Pays trop., 1979, 32 (1) : 25-32.