UTILISATIBN DE L¡¯AITACARDITJM QCSIDENTALE ET DE...
UTILISATIBN DE L¡¯AITACARDITJM QCSIDENTALE
ET DE L¡¯ACACIA A!LdIDA AU SENEGAL
P i e r r e L o u i s GIFPiARD
Conservateur des Xaux Sr Pior¨ºts
Directeur du C. T. F. T.
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Le domaine soudanien couvre au GEn¨¦gal environ 13, 5
zaillions d¡¯hectarec f soit Dr& s de 60@$ de la superficie du pays. La iii-nite
septentrionale¡¯ correspond sensiblement 21 l¡¯isohy&te 500/550 mm, par
contre, au sud, en raison de l¡¯influence do la brise de mer, elle
s¡¯inflkchit depuis l¡¯oc Sa, jusqu¡¯¨¤ la frontibre du Xali, com;-nen;ant ¨¤
l¡¯isoh~kte 9OO/ICOO mm pour s¡¯achever ¨¤ l¡¯isohy?ce I300/¡®1400 KW~ dans
1% pu.rei c ~+lc~~t~.i~~., 1262 n~:~bre K.T.O~CZ dr jsurs de pluis s¡¯¨¦chelcnne entre
¡®4 ?j ( ?>,y ;?;-aq-
j ct 73 ( Kkkqau ), +art:.? Su:r¡¯ 4 ¨¤ 6 r2TOiF pluvieu::,
Z.JZ ZOll@ il¡¯eSt p?ti
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~-loia,c i?id~V~d~~?ij,s~~ Fa;c 68 flore et sa
f;LLII? Ill.- p.r sc-1 clizzat, A;i zc>rd on tr07~ve ur,e savane plus 05. moins
hoi 8 x-e qui, progressivement, devient for¨ºt: claire lorsque les prhcipita-
tI om augmentent. Toutefois , cons ¨¦ qucnce des feux de brousse, la vSg&tation
d?;Teurc partout plus ou moins dSgrad6e et, vers l¡¯ouc?t o¨´ les ~cpn%im?
sont p-?dS
den ses, le peuplement forestier a souvent disparu,
Au point de vue f1oristiq.w le dm-mi.ne est marqu6 par la
prssence de Cordyla piunata, Rerocarpus erinaceus, Prosopis africana,
Parkia biglobosa, Terminalia macroptera,, Cassia sieberisna, Xhaya
senegalensis, Daniel1.a olivcri, Stcrcl~lis ac?tigePa, Adansonia digitata,
Qxyuanthera
abyssinica, Acacia albida, Combretum glutinosum et Acacia
stenocarpa mais, frgquemment , les d¨¦frichements itindrants et la pratique
des incin&rations
de p?turage et de culture ont modifi¨¦ la v¨¦ggtation prirni-
tive d¡¯une faFon telle qu¡¯en dehor s des esp¨¨ces que les paysans conservent
dans un but alimen.taire ( Cordyla pinnata, I?arkia biglobosa, Sterculia sotigera)
ne subsistent que des rJombretac&es
arbustives, Guiera senegalensis ou des
rejets d¡¯Acacia albida.
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-2-
Les for¨ºts domaniales couvrent I.6QO. 000 hectares.
En dehors de leur influence sur le maintien des sols et du climat ainsi
que leur fonction de r¨¦servoir de fourrage, leur r?le ¨¦conoJmique sgaide
essentiellement dans la production de combustible pour les populations
rurales et pour les grands centres urbains de l¡¯ouest. Compte tenu des
connaissances actuelles sur la sylviculture en P&ion tropicale s¨¨che,
il n¡¯est gu¡¯re poscihle d¡¯cnp Grer les enrichir en essences foresti¨¨res
de v:a;e::r. ApiEs plusieurs essais d¡¯introduction d¡¯esp¨¨ces destin¨¦es ¨¤
donner do bois de chauffage ( Cassis ciamea - A-arp+dichta
,-
indica -
Albizia lebeck ), il s¡¯est av6rQ plus rentable de maintenir le peuplement
naturel en 1¡¯amEnageant
et en l¡¯exploitant rationnellement.
Par contre, dans les r&gions de culture, surtout dans
l¡¯ouest 03 les for¨ºts domanialics sont peu ¨¦tendue?,les forestiers se
doivent d¡¯intervenir en reboisant afin de prot¨¦ger I.es snls ut Ico X-~WS-
tituer car depuis cinquante a rt. s, en raison de l¡¯extension des surfaces
conaacr6es ¨¤. l¡¯arachide sans assolement et des @riodes de jashkre de
plus en plus courtes, des dizaines de r~,iilj.tr.-j d¡¯hectares ont peu a peu
itx stOrilio 6s. .Mettre en d¨¦fens ces terrain s en interdisant toute pratique
agricole durant plusieurs ann¨¦e,=~1 ne servirait ¨¤ rien car les semenciers
ont souvent totalement disparu,
Un vaste programme de reforestation vient d¡¯¨ºtre approuv6
par le Gouvernement, Dans un premier stade il consiste ¨¤ :
- reg6n¨¦rer des terres totalement ¨¦puisbes en introduisant
ou en multipliant Acacia albida;
- stabiliser les populations rurales en protggeant des zones
susceptibles d¡¯am¨¦lioration par phosphatage de fonds et en
implantant des ¨¦cr&s brise-vent d¡¯Anacardium;
. . /. .

- 3 -
- lutter contre les vents dess¨¦chants en ceinturant de
rideaux d¡¯arbres les cuvettes consacr¨¦es aux cultures
maraichhres.
Anacardium occidentale et Acacia albida ont ¨¦tG les
principales essences choisies car, actuellement, ce sont, au S¨¦n¨¦gal, celles
PL-L.
n Ll* ?esqwllec les connaissances sylvicoles sont les plus avanc6es et
SU3TlOUt cd.leZ qit
2.1 peuvent Gtre multipli.hes ¨¤ meilleur compte.
A/- Ecologie
Introduit il y a plusieur s si¨¨cles, vraisemblablement
par les navigateurs portugais, Anacardium occidentale est devenu subspon-
tan& au SSn¨¦gal. Qn rencontre aujourd¡¯hui des arbres adultes dans tout
l¡¯ouest du pays, dan s les champs et aux abords des villages, le plus souvent
B l¡¯&at de pieds isol$s ou de petits bouquets.La premikre plantation
( 500 ha) fut r¨¦alis¨¦e B M¡¯Bao entre I951 et 1955.
Au cours du Ier Plan quadriennal ( 1961 - 1964 ) plus
de 3.. 000 hectares furent plant¨¦s en Darcassou dans les r¨¦gions de Thiks
et de Diourbel et environ 500 hectares dans les rggions du Sine-Saloum,
du Cap-Vert, du S¨¦n¨¦gal Oriental et de Casamance. Cette essence, tr¨¨s
des
plastique et rustique, e%ccommcdc
sol6 les plus pauvres et accepte six
¨¤ sept mois de s¨¦cheresse.Certes,¡®plus le terrain est profond et riche,
plus la nappe phr6atique est proche de la surface, plus les pluies sont
abondantes, plus la croissance sera rapide.
. . / . .
z E&s,
: /
^.
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-_-.

c
- 4 -
B /- Sylviculture
Le Darcassou eet le seul arbre qu¡¯on peut actuel-
lement implanter au S¨¦n6gaf par semis directs et, comme aucun apport
d¡¯eau n¡¯est n¨¦cessaire en saison s¨¨che, c¡¯est l¡¯essence de reboisement la
moins on¨¦reuse.
i/. Pr¨¦paration du terrain
..----I¡±¡°---...¡°-----w-
a/- ¨¤ M*Bao o¨´ on digpooait d¡¯un tracteur Caterpillar
D,, Z: et d¡¯une charrue ¨¤ diE;ques, dQbroupc3tiailleuse Rome Slow de 1.500 kg.,
le terrain fut prkpar6 m,Gcaniquement.
Peu abondante, avec rarement des
arbustes d¡¯un diam¨¨tre sup¨¦rieur ¨¤ 4 cm. , la vXgQtation ¨¦tait ¨¦limin¨¦e apr¨¨s
90 minutcn de travail par hectare et le sol sableux Btait retourn¨¦ sur
plusieurs centim¨¨tres. La m¨¦thode donna d¡¯excellents r¨¦sultats;elle ne fut
pas toutefois a.pplique¡¯e ¨¤ l¡¯int+ieur du pay8, les inspections foresti¨¨res ne
poss6dant pa s de matgriel lourd. Il est certain que si on voulait la g¨¦n¨¦ra-
liser,le travail serait souvent beaucoup plus long et parfois on devrait
faire appel ¨¤ d.es tracteurs plus puissants car rares sont les sols aussi
peu bois¨¦s que ceux du p¨¦rim¨¨tre de M¡¯Bao il y a 15 ans.
b/- en 1960, on tenta de rgaliser en for¨ºt plusieurs
plantations par simple trouaison du sol apr¨¨s exploitation des parcelles.
Ce fut un ¨¦chec;le? jeunes plants ne pouvaient lutter contre la conurrence
des gramin¨¦es et des rejeta de ¡®souche. Rapidement ils ¨¦taient ¨¦limin¨¦s.
c/- aujourdlhui on utilise partout¡¯la m¨¦thode
Taungya, conc¨¦dant aux paysans des terrains qu¡¯ils d¨¦frichent et cultivent
en¡¯m¡¯il ou en arachide.
. . /. .

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ii/. C e ri-2 i s
----..--
Maintenues 3. l¡¯abri de l¡¯humiditk, les noix de
d~~rcassou conservent leurs facultis germinatives d¡¯une ann¨¨e sur l¡¯autre.
Tol.ltefoi~OS par mesure de precaution, on sllme deux graines -par paquet ot,
autant qu.c faimc se peut, on emploie des semences fra?ches. I?rotSg&es
par une cuticule ipaisse, elles peuvent ¨ºtre mises en place plusieurs
oemairics aaant la psriode des pluies sans souffrir de l'insolation ni ¨ºtre
&Ltruite~ par les insectes.
D¨¨s qiac le sol a resu 20 mm d¡¯oc7u, les grain-s
~~~mm~t- et les plantules se dkeloppent en quinze ¨¤ vingt jours. Toutefois ,
ai. j.-s ;rs* g~:ipjJatioa? c'arrEtent pendant trois 5cmaines,la pluFart deo
plants me-uren;. Il est donc indispensable de semer au bon moment car,
si cn opkse trop tard, les jeunes hnacardium ne disposent pas d¡¯un syst¨¨me
xadicu?nirr suffisamment dVvelop~4 pour r¨¦sister ¨¤ la longue saison S&&e.
iii/. D&skerbaaes
--------u, -
,T.uelque soit la mC%hode de plantation,quelque soit
l¡¯essence forestier-e utilis¨¦e, le dssherbage constitue en zone soudanienne
l'op6ration culturale la plus i-mportante. Il est indispensable que le5 plants
profitent au maximum des quelque5 mois pluvieux pour d¨¦velopper en
profondeur et en largeur leur systkne radiculaire, donc il faut ¨¦liminer
toute concurrence ,des plantes annuelles ou pkrennantes.
Les dssherbages seront dt autant plus nombreux
que le 501 sera plus riche et queles gramin6es se d¨¦velopperont plus
. . /. .

I-v/. L-t?ttc c¨¦mtre les pr6dateul:S
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- les termitco, surtout dan,p les terres argileuses ou riches
en humus ;
- les crabes dans les reboisements effectu6s en bordure
de l¡¯ocgan;
- l e s r a t s palmiste s, axcessoirement les singen, les likvres
et le Calao d¡¯Abyssinie, rjui sectionnent les jeunes plants
au collet.
. . /. .

-7-
Les attaque s de termites sont rares car le plus souvent
les reboisements en darcassou sont entrepripa sur des sol3 siliceux pauvres.
Du rente il est toujour s possible de lutter contre ces insectes en poudrant
les abords des jeunes plants ave c de l¡¯acricide d¨¨s la fin de l¡¯hivernage.
Contre les crabes qui d5terrent le3 noix et les entaillent
avec leurs pinces puis d6truisent les rare3 semis qui ont gerr&o on n¡¯a
trouv5 aucune solution satisfaisante. Les :plsntations ont Et5 abandonn¨¦es
SUj.¡¯ a;u d1:.nes ?.i%Lora?es.
De loin,lvs rats palmistes sont les pi-6dateurs les plus
i-L :, >:a. 2 .L ¡®& :z ;L;T;; ?~Qn.ec Anc¡®.curhiur,~. Il-s smt capables en quelqn t? semaines de
~~~tr~~~~rc des c?ntainec d¡¯hectzres, parcourant les lignes de plantation les
une 3 apr¨¨ s les autres et sectionnant tous les plants. A ORCCJGNE o¨´ trois
annees de suite WA reboisezment de 400 hectares avait 6t¨¦ an6anti entre les
m?is d¡¯octobre et de D¨¦cembre, on est venu ¨¤ bout d¡¯eux en employant du
TUXAGIL, poison anticoagulant
enrobant des grains de bl& qu¡¯on mklange
¨¤ de l¡¯arachide. Pr¨¨s de 600 cadavres furent retrouv5s sur le terrain.
V/. Protection co-ntre les feux
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L¡¯Anacardium est tr¨¨s sensible aux feux de brousse dans
le jeune ?ge. Toutefois, passdc la troisi¨¨me anrke, il ne les craind plus;si le
tronc est d&ruit la souche peut rejeter,
C/- Utilisation
i/. Protection des sols
m--,..-..¡°-¡°-------q
Anacardium occidentale a St¨¦ retenu comme l¡¯espkce
la plus adaptee pour la constitution d ¡®Ecrans brise-vent en zone soudanienne
en raison de sa rueticitE, de sa plasticit¨¦, de la facilit¨¦ de son installation
. . /. .
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3
et surtout du cu?t relativement peu &lev& du boisement ( 20.000 ci. 35.000
francs CFA selon les r$ions ). Le second Plan quadriennal s¨¦n¨¦galais,
dans le cadre du prograrA"tme d¡¯aide ¨¤ la diversification des cultures,
¡± Enrichissement et irotection des Sols ¡°, envisage la plantation de 3.450
hectares de Darcaesou en bandes de 25 ¨¤ 50 mstres de largeur qui, orientses
nord -sud, prsserveront de l%rooion 5olienne 18.008 hectares de cultures.
Au S6n~~aI. le darcxasou cemz.mence ¨¤ fleurir des la
troisi¨¨me snn6e et, 2. partir de six ans, i 1 fructifie r&guli¨¨rement avec un
d¨¦calage dlEL:t en Ouest : les fruits sont m?rs en avril vers Tambacounda,
en mai & Diourbel, en juil.l et ou en ao?t verap Dakar.En 1941 on avait fond¨¦
de grands espoir s sur le procgd¨¦ de d¨¦corticage m,$canique HENRY dont une
importante soci&G franco-s&¨¦galaice avait achet¨¦ le brevet. La cormmercia-
lisation des noix avait m¨ºme ¨¦te amorc¨¦e par le Servirl Forestier.
Aujourd¡¯hui, la machine HENRY s¡¯¨¦tant a.v¨¦r¨¦e irrba-
lisable,les noix cajou ne sont plu5 achet¨¦es. ¡®Toutefois le S¨¦n¨¦gal suit de prks
les essais entrepris ¨¤ Madagascar par 1¡¯1. F. A. C. qui a install¨¦ une usine de
traitement semi artisanal ainsi que la mise en place d¡¯un procxd6 italien de
d¨¦corticage industriel par les portugais au Mozambique.
iii/+ IPo2~n~e Cajou
-¡°es.---------
La maturitnY des fruits d¡¯Anacardium s¡¯effectuant en
p¨¦riode soudure,la pomme-cajou qui contient une chair sucrke riche en
vitamines sert d¡¯appoint alimentaire;on la trouve sur tous les march¨¦s du
S¨¦n¨¦gal de mai ¨¤. juillet.Cependant,lorsque les plantations en cours de r¨¦a-
lisation seront en pleine production, seule une utilisation industrielle pourra
absorber l¡¯important tonnage de pseudo-fruit r6coltS annuellement.
. . /. .

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c
-9-
Aux Indes et en A.mGrique du Sud on se sert de la ~>omme-
cajcu pour fabriquer de l¡¯alcool et extraire un jus de fruit n,at?.~rel,
1¡¯Aczjouine. En ISSS, une bras 8 erie dakaroiz e avait terd¨¦ un essai en
1aboraMre. Le r¨¦Svli:at ne fu.t pas conc?ua~t car on :,:¡®z3 ;..¡®7 RI ¡®.::y; ?:ir 2ep
tannins qui donnent un goia^L aetr?.nSent, aussi cette ann¨¦e le Centre TecknIque
-Forestier Tropical a-t-il inscrit 5 son programme de recherche la
fabrication de l¡¯Acajouin
et la s&rtion des peuplements.
IV /. Combustible
¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±
La bois de 1¡¯Anacard.iw.m est tr¨¨s peu Pris$ comme combusti-
ble f,ar 1¡¯5corce contient db5s oEo-r$sines qui, par projection, risquent de
provoqr~er des incenclie s, surtout dans le milieu rural o¨´ les habitations
sont L;ouvent ¨¤ base de paille. Il sera toutefois int¨¦ressant dans une
vin$ain.e d¡¯annGes lorsque le E: xrbren actuellement .pl.antQs devront Gtre
rEc$pCs de pouvoir les utiliser aussi des essais .de carbonisation vont
GLrc entrepris.
III. - ACAC¡¯A ALBI2.A
-.-.e..,.-
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A / - E coloRie
Acacia albida est un arbre typiquement africain qu¡¯on
rencoatre dans toutes les rSgion s ¨¤ longue pGriode s¨¨che, depuis le sud
alg6rien jusqu¡¯au Ti,ansvaal, de l¡¯Atlantique ¨¤ 1¡¯Ockan indien, C¡¯est une
esp¨¨ce anthropophyle, rare en for¨ºt, qui s¡¯installe sur les terres rGcem-
ment ouvertes 3 l¡¯agriculture. C onservant ses feuilles en saison s¨¨che
dans un milieu particulikrement chaud, ensoleill¨¦ et ventils, elle est
exigeante en eau et les peuplements denses sont toujours li¨¦s ¨¤ la prssence
d¡¯une nappe phr¨¦atique proche de la surface du sol.
. . /. .

- 10 -
Seuls les terrain5 sablonneux et silice-argileux conviennent
¨¤, l¡¯Acacia albida. Sur le5 cuirasoes latz¡¯ritiques il ne pousse pas, par contre
il supporte l¡¯inondation et on le trouve dan 5 les rizi¨¨res.Le oy?t¨¨me radi-
culaire, du type pivotant, e5t toujours tr&s d6velopp6 et le5 jeune5 plants
n¡¯atteignent pa s encore vingt centimetres que les racines d¨¦passent d¨¦,j¨¤
pluoicws m¨¨tres de profondeur. Ceci explique que le5 semis supportent
difficilement la concurrence des gramin¨¦es et de5 autres arbre5 car ils
doivent profiter au maxinwm des pr&cipitations atmosphQriques afin de
constituer en quelque s mois un r¨¦5eau radiculaire puissant.
Bjo Sylviculture
Pendant de5 ann¨¦es les forestier5 travaillant en Afrique de
1¡¯Oueat se sont montrVs impuissants ¨¤ r$g¨¦n!Srer Acacia albida.De?
centaines d¡¯hectares de terre5 ¨¦puisEes par la culture de l¡¯arachide re?urent
au In¨¦gal et au Niger de5 graines s¨¨ches, d.es graines tremp¨¦es ¨¤ l¡¯eau,
des graines traitSes ¨¤ l¡¯acide sulfurique et partout les r¨¦sultats furent
n&gatifs :
au
les semences ne germaient pas ou les jeunes plant8
¨¦taient rapidement d¨¦truits.Ce n¡¯est qL¡¯en 1962 que le Service Forestier du
S&6gal mit au point une technique sylvicole4ujourd¡¯hui plus de 200 hectares
ont &t¨¦ rebois¨¦s avec succ¨¨e.
i/. Graines
-w-¡°-w..
Le5 fruits 6tant m?rs en avril, le5 gousse5 sont imm¨¦diatement
pil¨¦es au mortier, 0n trie les graines ( environ.11, 000 au kilogramme ) pour
Eliminer celles qui ont ktd attaqu¨¦es sur lfarbre par les insectes.
*. / . .

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- 11 -
ii/, Prkparation de5 plants
-¡°.m-----c~.¡°-~~~~--~m,
Les oemio ont lieu en avril dan5 de5 gaine5 de
polyethyl¨¨ne rcm.plie5 de 30 cm. de terreau ¨¤ partir de semence5
fra?ches ou de graine5 de 1¡¯annSe prkcodente ( leur pouvoir de conserva-
tion e5t excellent ) qui ont sSjournE 48 heures dan5 l¡¯eau. On place 2 ¨¤ 3
graine5 par pot et la gerrknstion commence au bout d¡¯une semaine.
A l¡¯?ge d¡¯un mois on klimine les plant5 en excsdent,
2% dehors d¡¯un arrosage quotidien et d¡¯un dgsherbage,
le5 jeune5 Acacia n¡¯ont besoin d¡¯aucun traitement. En quatre mois ils
atteignent 10 ¨¤ 15 cm. de hauteur et leurs racine5 arrivent YU fond du
r¨¦cipient,
iii/. Plantation
~~-~L..~-~
La transplantation 5¡¯e.ffectue en ao?t lorsque l¡¯hivernage
est bien ¨¦tabli;la mise en place se fait par simple trouaison a la b¨ºche et
enl¨¨vement de la gaine. En g.Sn¨¦ral les sujets 5ont mi5 dans de5 terrains
de culture ( de mil de pr¨¦fgrence ¡®) mais la me¡¯thode a ¨¦tk cmployke
¨¦galement avec SU~C~S sur des dunes ou dan5 des jach¨¨res sans aucune
pr¨¦paration du sol.
Dan5 112tabli55ement du devis de reboisement le
transport de5 plants constitue, de loin, le poste le plu5 on¨¦reux car on
op¨¨re en saison des pluies quand le5 piste5 sont difficilement praticable5
et souvent on agit dan5 des zones o¨´ l¡¯emploi de vehicules tout terrain
est n¨¦cessaire. Les popini¨¨res
6tant temporaire5 et ne n¨¦cessitant qu¡¯un
point d¡¯eau, on a tout int¨¦r¨ºt ¨¤ les installer le plus prks possible de5 sols
a complanter.

Iv-/. E:;ntretien
---...--¡°¡±
Y/. R&g&krat?on par rejets
_-_-----1------1--.-1-
Acacia albida poss¨¨de une gtannante facilitk de rejeter
lorsqu¡¯on le coupe. Dans les contrge s cultiv¨¦es o¨´, chaque ann¨¦e, les
paysans mutilent les arbre s, sectionnent le recru, brillent les souches,
il suffit d¡¯une tr¨¨s courte @riode de jach¨¨re et de protection efficace
pour voir un peuplement d¡¯Acacia albida se recohstituer. Le syst¨¨me
radicu,laire puissant et profond¨¦ment ancr6, la croissance rapide du fCt
permettent souvent au forestier d¡¯intervenir ¨¤ peu de frais ¨¤ condition,
toutefois, qu¡¯il subsiste des rejets.
C /- Utilisation
i/. Action sur les sols
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Il y a longtemps que, remarquant une v¨¦g¨¦tation plus
abondante sow l¡¯ombrage de,c Acacia albida que sous celui deo autres arbres,
a. /. .

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:
les agronomes travaillant en zone soudanienne ont mentionn6 l¡¯action
*
b&kfique de l¡¯esp¨¨ce sur les so1.s. Bien avant eux, du reste, dans certaines
parties de l¡¯Afrique, les paysans avaient fait: la m¨ºme constatation et au
Niger, par exempler les Sultans de Zinder s¡¯&aient ¨¦rigks en protecteurs
de l¡¯arbre, ¨¦dictant des mesures conservatrices drsconniennes allant
jusqu¡¯a la peine de mort pour celui qui, sans autorisation, le d¨¦truisait.
Gn a souvent par16 de fixation de l¡¯azote atmosph¨¦rique par
les nodo5itG s des racines. Bien que l¡¯Acacia albida se rattache aux lhgumi-
neuses, la quasi totalit6 du systkme radiculaire s¡¯enfon?ant rapidement dans
le col, il semble peu probable que les couches superficielles du. terrain
puissent ¨ºtre enrichies consid¨¦rablement de cette fa?on. Par contre, prot¨¦g¨¦
pendant les imoio secs par l¡¯ombrage des cimes, le sol subit des variations
beaucoup moins brutales qu¡¯en terrain d6nud4 et les micro organismes qui
demeurent nombreux peuvent entrer en activit& dks les premi¨¨res pluies,
p¨¦riode qui correspond ¨¤ la chute des feuilles, La couverture morte et les
dkjections du b¨¦tail qui a s¨¦journ¨¦ sous les arbres pour manger les gousses
sont immgdiatement transformges en humus et mobilisjes au moment o¨´ le
cycle v¨¦g¨¦tatif des plantes cultiv¨¦es va demarrer. Des analyses effectu¨¦es
¨¤ Bambey dans la Station s&¨¦galaise de 1¡¯1. R. A. T. ont montr¨¦ que, sous le
couvert de l¡¯Acacia albida,le nombre moyen des ¨¦pis de mil Pennisetum croit
de 85% tandis que le poids des grains par ¨¦pis augmente de 32%, d¡¯o¨´ une
production deux fois et demi plus importante. F2, ualitativement les rendements
en prot¨¦ines & l¡¯hectare progressent de 52,2 ¨¤ 179 kilogrammes.
ii/, Arbre fourrager
---------wm----
En pleine v¨¦g¨¦tation ¨¤ une 4poqu.e o¨´ les gramin¨¦es sauvages
sont dess&ch¨¦es et o¨´ les autres essences arbustives sont d¨¦feuill¨¦es,Acacia
albida procure un fourrage de choix.Des analyses effectu¨¦es au laboratoire
de 1¡¯1. E. M. V. T. de Dakar ont montr¨¦ que les feuilles Qtaient comparables
aux meilleures l¨¦gumineuses cultivkes et LEMAITRE qui ¨¦tudia cette
essence au Niger estime que l¡¯¨¦mondage bien conduit d¡¯une cinquantaine
. . /. .
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