CILS WtA Comité pemwanent inter Etats de...
CILS
WtA
Comité pemwanent inter Etats de Lutte
kMiiut Sénkgatais de Recherches
Contre la Skheresse dans ie Sahel
H48
Centre Régional AGRHYMET
J,,A
Par
Madame Awa Makhbar Ndiaye DIAGNE
PERIODÉ : du VI juillet au 15 septembre 2000
ACl’TWES : Suivi des essais criblage et de protection naturelfe
Suivi du piège lumineux
LIEU DE STAGE : CNFWBambey fSértégal)
RESPONSALfLE DE STAGE : Dr. Mamadou BALDE, chercheur entomologiste
Centre Rt?gionat AGRHYNIET : 3P 1 101 ? Nik~ey. Niger. Te?. (2273 73 31 VX’3 24 36. Fax : (227) 73 24 35

Page
REMERCIEMENTS
i
SIGLES ET ABREVIATIONS
ii
..<.
RESUME
1 1 1 1
INTRODUCTION
1
GENERALITES SUR LE PAYS ET LA STRUCTURE D’ACCUEIL
2
1 .l. SITUATION DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
2
1 .i .l. Contraintes pédo-climatiques
1.1.1.1. Les principaux types de sols
1.1.1.2. Situation climatique
1.1.2. Contraintes socio-économiques
1 .1.3. C.ontraintes phytosanitaires
1.1.3.1. Principaux déprédateurs des cultures
1.1.3.2. Organisation de la protection phytosanitaire
1.2. STRUCTURES D’ACCUEIL
9
1.2.1. L’ISRA
9
1.2.2. Le CNRA
10
1.2.3. L.e service d’accueil
11

ACTIVITES REALISEES
12
2.1. ACTIVITES PRINCIPALES
12
2.1.1. Suivi des essais
12
2.1.1.1. Essai de criblage à la résistance variétale du niébé aux thrips
12
2.1 .1.2. Essai de protection du niébé par des produits à base de neem
14
2.1.2. Suivi du piège lumineux
15
2.2. AUTRES <ACTIVITES
15
2.2.1. Visite des services de recherches du CNRA
15
2.2.2. Revue bibliographique sur l’entomologie du mil et du niébé
18
2.2.2.1. Amsacfa moloneyi DRC. (Cepidopfera : Arcfiidae)
19
2.2.2.2. Coniesfa ignefusalis HAMPSON (Lepidopfera : Pyralidae)
L!O
2.2.2.3. Hefiocheiius albîpuncfelfa DE JOAN. (Lepîdopfera : Aiocfuîdae)
21
2.2.2.4. Maruca vîfrafa GEY (Lepîdopfera : Pyralidae)
212
2.2.2.5. Lema planifrons Wes. ( Coleopfera : Chrysomelidae)
4!2
2.2.2.6. Afherigona soccafa ROND. (Dîpfera : Muscîdae)
23
2.2.2.7. Empoasca sp. (Hemîpfera : Jassîdae)
23
2.2.2.8. Aphîs craccîvora Koch. (Homopfera : Aphîdae)
214
2.2.2.9. Anoplocnemis curvipes Fab. (Heferopfera : Coreîdae)
25
2.2.2.10. Megalurofhrips et Frankliniella (Thysanopfera : Thripîdae)
216
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
27
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
2%
ANNEXES :
1 : Evolution de la pluviométrie dans différentes zones du Sénégal
2 : Importance de capture des principaux espèces du piège lumineux
3 : Superficies en niébé dans la région de Diourbel par rapport au national


Mes remerciements vont :
o A monsieur Amacodou responsable de I’ONG AHDIS d’avoir négocier mon
lieu de stage ;
R A tout le personnel du Centre Régional AGRHYMET plus précisément aux
formateurs de la Direction de Formation de la Protection des Végétaux pour
la qualité de leur enseignement et leur disponibilité ;
CI Au docteur Amadou BALDE responsable du servke d’entomologie pour
m’avoir accepté;r pour m’avoir accepter comme stagiaire et pour la qualite de
l’encadrement ;
o A Messieurs Abdoulaye DIOP et Mada THIAM, techniciens du service pour
l’appui technique apporté surtout dans l’exploitation du piège lumineux en
terme d’identification des insectes capturés ;
CI A tous les chercheurs du CNRA de Bambey pour leur disponibilite lors de la
visite effectuée au niveau des services respectifs ;
CI A tous ceux ce qui de près ou de loin, ont participé à la réussite de ce stage

ii
AOF : Afrique Occidentale Française
BAME : Bureau d’finalyse Macro-Economique
CDH : Centre de Développement Horticole
CILSS : Comité Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CLV : Comité de Lutte Villageois
CNRA : Centre National de la Recherche Agronomique
CNRF : Centre National de Recherches Forestières
CRA : Centre de Recherches Agricoles
CRODT : Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye
CRZ : Centre de Recherches Zootechniques
DG : Directeur Général
DPV : Direction de la Protection des Végétaux
EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial
EPST : Etablissement Public à caractère Scientifique et Technologique
FIT : Front Inter-Tropical
GIE : Groupernent d’lntérêt Economique
IRAT : Institut de Recherche Agronomique Tropicale
ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
LNERV : Laboratoire National d’Etudes et de Recherches Vétérinaires
ONG : Organisation Non Gouvernementale

ORSTOM : Office de Recherches Scientifiques et Techniques Outre-Mer
SCS : Secteur Centre Sud
SDI : Service de Documentation et d’Information
SISMAR : Soc.iété Industrielle Sénégalaise de Matériels Agricoles de construction et
de Représentation
SONAGRAINEIS : Société Nationale de Graines
STA : Sciences et Techniques Agricoles
UNIS : Union Nationale Interprofessionnelle des Semences
UNIVAL : Unité d’Information et de Valorisation
UPSE : Unité ,de Production de Semences
UPV : Unité de Production de Vaccins
URA : Unité de Recherche d’Appui
URCI : Unité de Recherche Commune en Culture In-vitro
URR : Unité Régionale de Recherche
UTIS : Unité de Traitement d’lmages Satellitaires

. . . .
1 1 1 1
Ce document est un rapport de stage qui s’est déroulé au Sénégal durant la période
allant du 10 juillet au 15 septembre 2000 au niveau du service de recherches
entomologiques du Centre National de Recherches Agronomiques de Bambbey
(CNFWBambey) dont l’objectif était non seulement d’acquérir quelques expériences
pratiques dans les domaines d’action du service d’accueil, mais d’avoir également
une idée claire des problèmes que pose le développement agricole au Sénégal .
Le travail avait consisté dans te cadre de ce stage à participer à /‘exécution de toutes
les activités programmées par le service d’accueil qui se résumaient principalement
au suivi des essais relatifs à la recherche de doses optimales d’extrait et d’huite de
graines de « neem » (Azadirachfa indica) pour la protection de la culture du niébé et
au criblage à la résistance variétale du niébé aux thrips. En plus du suivi journalier du
piège lumineux installé à côté des locaux du service, une revue bibliographique sur
I’entomofaune de la culture du mil et niébé était faite par la même occasion.
Les résultats de ces différentes activités ont permis d’avoir non seulement des
connaissances sur l’entomologie de ces cultures, mais également de vérifier sur le
terrain la période d’apparition des différents insectes nuisibles du niébé, des stades
nuisibles ainsi que des types de dégâts occasionnés.

Le Centre R6gional AGRHYMET, créé en 1974, a dans le cadre de son programme
majeur l’objectif de formation de cadres intermédiaires pour les pays membres du
Comité Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) en ,Agro-
météorologie,, Protection des végétaux, Hydrologie et Maintenance des instruments.
Ainsi, après 9 mois de cours durant la première année de formation, un stage de 9
semaines est entrepris dans les pays d’origine des étudiants pour une meifleure
connaissance du milieu et des pratiques dans les domaines respectifs, ainsi qu’une
application dss connaissances théoriques requises.
C’est dans [ce cadre que ce stage a été effectué à l’Institut Sénégalais de
Recherches Agricoles (ISRA), plus précisément au Centre National de Recherches
Agronomiques (CNRA) situé à Bambey.
Ce stage dont les résultats font l’objet de ce présent rapport, a eu lieu au niveau du
service chargé des recherches sur l’entomologie des cultures. L’exécution des
activités à laquelle j’ai participée se résumaient à deux essais menés en station et au
suivi de la dynamique des populations des principaux insectes ravageurs à l’aide
d’un piège lumineux. Une petite revue bibliographique sur l’entomologie des cultures
du mil et du niébé et une visite de quelques services de recherches du centre ont 6té
également faites durant ce séjour.

Dans cette partie, l’accent sera particulièrement mis sur les contraintes liées au
développement de l’agriculture au Sénégal et dans la région de Diourbel située dans
le Centre Nord du Bassin arachidier. Cette démarche se justifie par le fait que la
situation géographique (limites territoriales, relief, végétation, hydrographie.) a été
déjà abordée de manière détaillée par des prédécesseurs stagiaires sénégalais de
I’AGRHYMET, en particulier par KHOULE (1993) qui a eu à faire son stage dans ce
service d’Entomologie. il m’a semblé judicieux de profiter de ce stage pour mieux
s’imprégner des réels problèmes liés à la production agricole au Sénégal pour une
meilleure prise de conscience du sens réel de la formation en cours.
Compte tenu de l’importance des débats depuis l’arrivée du nouveau Gouvernement
de l’alternance au Sénégal sur les projets de mise en valeur des vallées fossiles et
du réseau hydrographique, il semble intéressant de rappeler dans ce rapport la
situation actuelle dans ce domaine.
D’après CHAMARD et SALL (1973) cités par KHOULE (1993), les études réalisées
au Sénégal montrent une réduction de la densité du réseau hydrographique, comme
en témoigne l’existence de nombreux cours d’eau asséchés appelés « vallées
fossiles ». Le réseau actuel est constitué de quelques fleuves, rivières, lacs et de
méandres dont les plus importants sont : le fleuve Sénégal (1790 km) et le fleuve
Gambie long de 1150 km traversant aussi bien la Gambie que le Sénégal. Ces deux
cours d’eau prennent tous leur source aux montagnes du Fouta Djallon situés en
République de Guinée. Les fleuves Casamance, Sine, Saloum et le grand lac de
Guier constituent également des réserves hydriques non négligeables pour le
Sénégal.
1 .l. SITUATION DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Sur ce point précis, le concept de développement agricole est réduit uniquement à
l’aspect production végétale. Le Sénégal est un pays où domine également le

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secteur agricole dans l’économie nationale. Cependant, la production agricole, en
particulier celle vivrière est insuffisante pour assurer une autosuffisance alimentaire.
Même celle des cultures de rente comme l’arachide et le coton a connu une certaine
baisse ces dernières années, de telle enseigne que sa capacité de cantribuer à la
rentrée de devises est devenue presque compromise. Cela est dû au fait clue
l’agriculture se heurte généralement à beaucoup de contraintes d”ordre pédo-
climatiques, phytosanitaires et socio-économiques.
Z .l A. Contraintes pédo-climatiques
Les sols séntigalais sont de manière générale très pauvres en matière organique et
salés par endroits.
Cette situation est probablement liée aux actions
anthropologiques et climatiques qui peuvent en effet influencer de manière négative
l’évolution des sols. C’est ainsi que le développement de la monoculture de
l’arachide d’après guerre surtout dans la région de Diourbef située au cceur du
Bassin arachidier, a occasionné une dégradation et un appauvrissement des sols.
Les causes principales sont le défrichement et la mécanisation agricole qui ont rnis
ces sols à nu, favorisant ainsi l’érosion éolienne et hydrique.
1.1.1.1. Les principaux types de sol
Sur le plan pédologique, le Sénégal est caractérisé par la présence de differents
types de sols en fonction des zones agro-climatiques. D’après les études faites par
STA (1998), 5 principaux types de sols se distinguent au Sénégal.
a) Les sols bruns rouges
Ces sols car,actérisés par des horizons très profonds avec une quasi absence de
couche contenant de (‘humus, sont très lessivés et contiennent peu d’élérnemts
nutritifs . Compte tenu de leur faible teneur en argile, ils retiennent difficilement l’eau
des pluies et même l’engrais minéral dans le cas d’une forte pluie. Ils conviennent
bien aux cultures peu exigeantes comme le niébé, l’arachide et le mil. Ces sols
dominent dans tout l’ancien Bassin arachidier qui allait du Nord (région de Lougla) au
sud de la région de Kaolack en passant par la région de Diourbel.

4
b) Les sols ferrugineux tropicaux non ou peu lessivés et les sols ferralitiques
Ces sols sont caractérisés par une coloration rouge ou beige, un profil également
très profond et une sensibilité à l’érosion hydrique à cause surtout du faible couvert
végétal. Ils se retrouvent surtout dans la partie orientale et sud-est du pays allant de
la région de Tambacounda à celle de Kolda. C’est la zone de prédilection de la
culture du coton, maïs, mil et du sorgho.
c) Les vertisok topomorphes et les sols hydromorphes
Les premiers qui sont des sols localisés dans les dépressions et caractérisés par la
dominante d’argiles gonflantes, se rencontrent surtout dans la vallée du fleuve
Sénégal et celle de I’Anambé dans la région de Kolda. Ils sont particulièrement
adaptés à la riziculture. Les seconds sont caractérisés par la présence temporaire ou
permanente d’une nappe d’eau dans le profil ou en surface. Ces sols qui se prêtent
surtout au maraîchage, se rencontrent un peu partout dans les vallées alluviales et le
long du littoral comme dans la dépression des Niayes.
d) Les sols salés sulfatés acides
Ces sols se caractérisent par la salinité, I’alcalinité et/ou l’acidité qui leur rendent très
peu exploitables à des fins agricoles. Ils se rencontrent dans les domaines fluvio-
marins du delta du fleuve Sénégal et dans les vallées des fleuves Casamance et
Gambie.
1.1.1.2. Situation climatique
Le Sénégal présente un climat de type sahélien caractérisé par l’alternance de deux
saisons: une longue saison sèche qui s”étend de novembre à juin et une s.aison
pluvieuse relativement courte allant de fin juin à début novembre. Les précipitations
viennent du Sud vers le Nord suivant le déplacement du Font Inter Tropical (FIT).
D’après les données obtenues au niveau du service de Bioclimatologie du CNFW de
Bambey (Annexe l), les précipitations durant les dix dernières années varient en
moyenne entre 187 mm (Saint-Louis) et 1290 mm (Ziguinchor) selon les zones agro-
climatiques que I’ISRA (1996) a subdivisé en 8: Basse et Moyenne Casamance ;
Haute CasamancelSénégal Oriental ; Sud bassin arachidier; Centre Nord Bassin
arachidier; Fleuve; Zone Sylvo-pastorale; zone des Niayes et la Zone maritime.

5
1 .l.Z. Contraintes socio-économiques
Les principales contraintes socio-économiques liees au développement agricole au
Sénégal sont principalement le faible niveau de développement des forces
productives intervenant dans ce secteur et le désengagement de I’Etat.
A l’instar de ce qui s’observe partout dans les pays en développement, le Sénégal
est un pays également caractérisé par un niveau d’analphabétisme particulièrement
élevé dans les campagnes, malgré les nombreux efforts consentis ces dernières
années dans le domaine de l’alphabétisation fonctionnelle en langues nationales
initié par I’Etat. Ce manque de formation rend difficile la maîtrise des nouvelles
technologies mises au point par la recherche et celle des méthodes modernes de
gestion de l’exploitation agricole, conditions pourtant indispensables pour l’élévation
du niveau de productivité.
Le désengagement prématuré de I’Etat dans ce secteur qui se traduit par une
difficulté d’accès aux crédits agricoles a pour conséquence une baisse de la
productivité agricole
constatée ces dernières décennies.
Cec:i concerne
particulièrement les paysans les plus démunis qui sont dans l’incapacité d’avoiir des
garantis exiges souvent par ces institutions financières et qui constituent pourtant la
majorité des agriculteurs sénégalais. Les nouvelles conditions d’obtention de crédits
a réduit considérablement les possibilités d’achat de matériels et d’intrants agricoles
(engrais, semence de qualité, produits phytosanitaires). A cela, s’ajoute la
libéralisation du marché des produits agricoles, particulièrement celui de la filière des
semences d’arachide qui complique d’avantage la situation de certains paysans
soumis aux manoeuvres de spéculateurs.
1 A .3. Contraintes phytosanitaires
L’agriculture actuelle est confrontée également à des contraintes biotiques allant des
insectes ravageurs aux oiseaux granivores en passant par les mauvaises herbes.

6
1 .1.3.1. Principaux déprédateurs des cultures
Parmi les insectes ravageurs, les acridiens sont les plus dangereux. En effet, ils
peuvent anéantir toute une production. Au Sénégal, c’est le criquet pelerin
(Schisfocerca gregatia) qui est le plus fréquent et dont la maîtrise en terme de
surveillance et de lutte demande une collaboration sous-régionale et mêrne
internationale.
D’après les services de la protection des végétaux (DPV, 1999>, les sauteriaux sont
pour toutes espèces confondues, les plus redoutés. Les observations faites en 1998
au niveau national relatives aux divers ravageurs montrent en effet que sur 2412260
ha de cultures et friches infestées, la part des sauteriaux représentait 121143 ha
(environ 50 y)). Parmi ces espèces, Oedaleus senegalensis est la plus importante à
cause des dégâts et fréquence d’apparition au cours du développement de la culture
(BALDE et DIOP, 1996). Dans le cas d’une forte pullulation, des densités dépassant
même 30 individus par mètre carré peuvent être observées (DPV, 1999).
Ces insectes qui sont des polyphages s’attaquent particulièrement au mil durant les
phases de levée, de taflage et de formation de grains laiteux (BALDE et DIOP,
1996). Parmi les insectes qui apparaissent de manière sporadique, on peut signaler
la chenille poiilue du niébé, Amsacfa moloneyi DRC qui est une espèce polyphage et
défoliatrice sattaquant aux jeunes plantes de niébé et de mil (NDOYE, 1988 ; BAL,
1986). Le « puceron noir de l’arachide », Aphis craccivora s’attaquant aux cultures
d’arachide de niébé peuvent occasionner d’importants dégâts dans le cas d’une
poche de sécheresse prolongée (GAIKOBI, 1995).
Les autres insectes pouvant avoir de l’importance économique sont : la chenille
mineuse d e s é p i s (Heliocheilus a/bipuncfe//a), l e f o r e u r d e t i g e s (Cokesta
ignefusalis) s’attaquant tous à la culture du mil et la mouche blanche (Bemisia sp.) se
faisant particulièrement remarquée ces dernières années sur le coton ou des milliers
d’hectares sont souvent détruits dans les zones de production (NDOYE, 1988 ;
BADIANE, 1995 ; DPV, 1998).
Pour les maladies cryptogamiques et virales, les plus important.es sont celles
causées par le mildiou (Sclerospora graminicola) du mil surtout dans la zone du
Bassin arachjdier ; le charbon (Tolyposporium pennicj/Iatiae) sur le sorgho dans les

7
zones plus humides ; l’ergot (Claviceps fusiformis) avec une moindre importance que
l’on retrouve plus dans la partie Sud du pays et le Macrophomina phaseolina qui
prend de l’importance sur l’arachide et le niébé (MBAYE, 1993; NDIAYE, 1993).
En dehors das mauvaises herbes habituelles dont l’élimination surtout en zones
humides reste toujours problématique, les plantes phanérogames comme Striga
hermonthica, Striga gesnoroiares, Striga aspera, Buchnera hispida et Cuscuta hyalina
peuvent occasionner également d’importants dégâts sur les cultures de mil, sorgho,
riz ou de niébé selon les espèces (WADE, 1989 ; DIALLO et WADE, 1995). En effet,
d’après ces mêmes auteurs, le Genre Sfriga existe dans l’étendue du territoire avec
des pourcentages d’infestation allant de 24 à 76%. Son importance dans le pays
serait probab’lement liée à l’état avancé de pauvreté des sols dans certaines zone
agro-écologiques, en particulier celle de l’ancien Bassin arachidier. En effet, les
travaux relatifs à l’effet de la fertilisation organique sur le Striga montrent que ce
genre de parasite se développe plus facilement dans les sols sableux qui sont en
général pauvres en matière organique (WADE, 1990).
Les oiseaux granivores constituent également une véritable contrainte à la
production de certaines céréales comme le riz, le mil et le sorgho. Ce problème est
particulièrement remarquable dans la vallée du fleuve Sénégal avec les attaques du
riz surtout prkoce par les espèces Quelea Quelea (travailleur à bec rouge), Quelea
etythrops (travailleur à tête rouge), Ploceus cucullatus (gros gendarme de village),
Ploceus nigerimus castaneofuscus (tisserin noir de Vieillot) et Passer Meus
(moineau doré) toutes polyphages (NDIAYE et MANIKOWSKI, 1991 ; DPV, 1999).
1.1.3.2. Organisation de ta protection phytosanitaire
Compte tenu des invasions fréquentes d’acridiens, de sauteriaux et d’oiseaux
granivores pouvant provoquer souvent des situations de famine, le Sénégal a mis en
place une Direction nationale de Protection des Végétaux (DPV) rattach&e au
Ministère de l’Agriculture. D’après un rapport annuel de la DPV (1999), ce service
national ayant des structures de base au niveau de chaque Département renforcées
par des comités de lutte villageois (CLV) a pour missions :

8
d’assurer la surveillance des populations des déprédateurs par l’implantation et la
mise en oeuvre d’un réseau national de base de surveillance et d’avertissement
agricole ;
de vulgariser des méthodes de lutte intégrée adaptées aux différentes ,tones
agro-écologiques ;
d’organiser et de diriger les luttes nationales contre les ravageurs des cultures ;
d’effectuer le contrôle phytosanitaire des plantes et des ditférents produits
végétaux, notamment les graines, les boutures et les racines à l’entrée et à la
sortie du territoire national ;
de préparer et d’appliquer, les textes législatifs et réglementaires se rapportant
aux produits agro-pharmaceutiques et à la lutte contre les ennemis des cultures
et des récoltes ;

d’assurer la liaison entre les sociétés de développement agricole, la recherche
agricole et les projets nationaux, bilatéraux et multilatéraux en matière de
protection des végétaux ;
d’assurer la formation et l’information phytosanitaire des acteurs du monde rural
(encadreurs, organisations paysannes et comités de lutte villageois) ;
d’assurer la liaison technique avec les organismes nationaux et internationaux
intervenant dans le domaine de la protection des végétaux ;
de garantir le label des produits agricoles destinés à l’exportation tout préservant
l’environnement et la santé des populations et des consommateurs.
A ce titre, la DPV participe entre autres : à l’élaboration des politiques et stratégies
agricoles et des programmes de vulgarisation ; à la préparation, au suivi et au
contrôle de l’exécution du plan de développement économique et social, en ce qui
concerne les productions végétales ; à l’élaboration et au suivi des programmes de
recherches agricoles ; à l’élaboration, à l’orientation et à la coordination des
programmes d’enseignement agricoles et à la détermination des besoins en cadres
nécessaires au développement agricole et à l’étude de l’impact de la lutte
phytosanitaire sur l’environnement.

Toutes ces actions sont engagées de concert avec les acteurs et partenaires
concernés (structures d’Etat, producteurs, GIE, ONG, Organisations et Instritutions
nationales et internationales).
1.2. STRUCTURES D’ACCUEIL
1.21. L’ISRA
Crée en 19’74, I’ISRA est chargé d’entreprendre des recherches dans les domaines
de la productions animale, végétale et halieutique pour le développernent
économique et social du pays. Cette Institution a connu depuis 1995 des
changements aussi bien sur le plan de son organisation que de son statut. En effet,
jusqu’à l’adoption de son nouveau statut par la Loi 97-13 du 02 juillet 1997 portant
création d’un Etablissement Public à caractère Scientifique et Technologique
(EPST), I’ISRA était un Etablissement Public à caractère Industriel et ComrnerciaC
(EPIC).
D’après les différents rapports annuels (ISRA, 1995 ; 1996)’ l’Institut était jusqu’à
1995 organisé sur le plan scientifique en 5 Directions de recherche auxquelles
étaient rattachés 8 centres : Cultures et Systèmes Irrigués (CRAISaint-Louis,
CDHXambérène), Cultures et Systèmes Pluviaux (CNRA/Bambey, SCSIKaolack,
CRAIDjibélor, CRAITambacounda), Production et Santé Animale (INERWHann,
CRZIKolda, CXWDahra),
Production Forestière (CNRF/Hann) et Production
Halieutique (CRODTIThiaroye).
Le Bureau d’Analyse MacroEconomique (BAME) et l’Unité d’Information et de
Valorisation(UNIVAL) venaient en complément à cette organisation. l’Unité de
Traitement des Images Satellitaires (UTIS) domiciliée au niveau du CRODT et l’Unité
de Recherche Commune en Culture In vitro (URCI) domiciliée à I’ISRA/ORSTOM
(Organisation de Recherches Scientifiques et Techniques d’outre-Mer) de Dakar Bel
Air) constituent également de grands outils d’appui pour les activités scientifiques.
Dans le cadre de la restructuration entamée depuis 1996 avec l’arrivée d’un nouveau
DG (Dr. Jacques FAYE), un autre type d’organisation scientifique de I’ISRA a été
élaboré dans lequel les anciens Départements ont été remplacés par des Unités de
Recherches d’Appui (URA) et les Centres en Unités Régionales de Recherches
-
-.-
II---

10
(URR) pluridisciplinaires mettant ainsi fin aux anciens programmes. Parallèlement à
cela, deux Unités de Production de Vaccins (UPV) et de Semences (UPSE) ont été
crées.
Avec la nomination d’un autre DG (Dr. Moussa BAKHAYOKO) en 1997, I’IISRA a
connu encore un autre changement d’organisation caractérisé par la création de
grands centres et laboratoires nationaux correspondants aux anciens Départements
avant la reforme de 1996. Les Centres de Recherches Agricoles (CRA) au niveau
des régions ont retrouvé leurs anciennes dénominations, même si le programme
unitaire sur la base de la pluridisciplinarité est toujours restée.
1.22. Le CNFtA
Le CNRA est situé à Bambey qui est un chef lieu de Département de la région de
Diourbel. II se trouve à 120 km de Dakar (capital du Sénégal). Même si sa création
sous ce nom date de 1962, son histoire remonte en réalité à 1921 (CNRA, 1998).
Les activités de recherches sont très diversifiées et concernent l’amélioration
variétale (maïs, sorgho, niébé, arachide), l’agronomie, la Physiologie, la Pédologie,
I’Agro-pédologie, I’agro-foresterie, la malherbologie, l’entomologie des cultures et des
denrées stockées, la zootechnie, le machinisme agricole et technologie post-recolte
et l’économie. Malgré la présence de techniciens, le service de bioclimatologie est
actuellement sans chercheur. Avec le départ récent de certains chercheurs, le CNRA
en compte actuellement 21 dont 3 au niveau de l’Unité de Production de Semences
(UPSE). II faut noter à ce niveau que le CNRA a connu un renforcement en
chercheurs et personnel exécutant depuis la fermeture des centres de Kaolack,
Djibélor et T’ambacounda dans le cadre du redimensionnement de I’ISRA entamé
ces deux dernières années (BALDE : communication personnelle).
Sur le plan organisationnel, le centre possède des services d’appui et d’importantes
infrastructures permettant son meilleur fonctionnement. II est doté effectivement de 3
services d’appui constitués par les services administratif, comptable et gestion des
stations. II existe également un laboratoire central d’analyse sol, plante et eau qui fait
des prestations de service pour I’ISRA et pour des services externes.

Le service de documentation / information (SDI) crée en 1964 conserve des archives
agricoles des services d’agriculture de l’Afrique Occidentale Française (AOF) et du
fond documentaire de l’institut de Recherche Agronomique Tropicale et des cultures
vivrières (IRAT). D’après le rapport annuel du centre (CNRA, 1998), il est rîche de
16000 volumes ; 400 périodiques et de 500 microfilms. Outre les ouvrages et
rapports d’activités, le SDI met à la disposition des utilisateurs un bulletin des
sommaires des périodiques, une revue de presse et un bulletin d’acquisition.
L’UPSE qui a un statut national au sein de I’ISRA est placée sous le contrôle
administratif du Secrétariat Général. Elle est logée au CNRA de Bambey avec une
gestion autonome vis à vis de ce centre. Sa mission est de produire et de vendre de
la semence de Base et pré-base destinée à la Société Nationale des Graines
(SONAGRAINE), des particuliers membres de l’Union Nationale Interprofessionnelle
des Semences (UNIS) et à des ONGs qui en font la multiplication.
1.2.3. Le service d’accueil
Comme il est indiqué en introduction, ce stage a eu lieu au niveau du service
d’Entomologie du CNRA de Bambey. II s’occupe de manière générale des problemes
des insectes ravageurs des cultures céréalières et légumineuses. Les principales
activités de ce service concernent actuellement l’étude de la dynamique des
populations dans le cadre de l’approfondissement des connaissances sur la bio-
écologie des principaux insectes et la recherche de méthodes alternatives de
protection des cultures contre ces déprédateurs par l’utilisation de plantes à effets
insecticides.
Pour l’exécution de ces taches, le service dispose d’un chercheur entomologiste (Dr.
Mamadou BA,LDE) et deux techniciens, à savoir Abdoulaye DIOP et Mamadou Mada
THIAM qui vient d’être redéployé après l’affectation à Kolda de son ancien chef de
service.
En dehors de la collaboration interne avec des sélectionneurs dans le cadre de la
résistance variétale aux insectes, le service collabore également avec le
Département de la biologie de l’Université de Dakar, notamment avec le service de
biochimie pour l’identification de substances actives contenues dans les plantes
utilisées comme moyen de protection naturelle.

2.1. ACTIVITES PRtNCIPALES
Dans le cadre de ce stage, les activités ont consisté essentiellement à faire te suivi
des différents essais sur le criblage à la résistance variétale du niébé aux 1:hnps
(Thysanopfera : T/?r@i&e) et la recherche de doses optimales d’huile et d’extralits de
graines de Neem (Azadirachfa Mica) pour la protection de la culture du niébé
menés par le service d’accueil. Tous ces essais ont été conduits à la station de ISRA
de Nioro situé dans le Centre Sud du Bassin arachidier (région de Kaolack). Ce site
est généralement caractérisé par la présence d’une forte pression Parasitairìe. Le
suivi de la dynamique des populations des principaux insectes ravageurs à l’aide
d’un piège lurnineux venait compléter ces activités.
2.1.1. Suivi des essais
2.1.1.1. Essai de criblage à la *sistance variétale du niebé aux thrips
Parmi les principaux insectes nuisibles de la culture du niébé au Sénégal, les fihrips
sont les plus redoutés du fait de l’avortement des fleurs qu’ils occasionnent (BAL,
1986). Dans le cadre de la recherche de méthodes de contrôle de ces ravageurs qui
soient moins coûteuses et respectueuses de l’environnement, le développement de
variétés résistantes semble être la meilleure solution pour y parvenir.
Du point de vue de la méthodologie, il a été procédé à un criblage d’une population
relativement importante de lignées ou variétés (28 entrées) de différentes
provenances afin d’identifier une source de résistance qui sera utilisée piar le
sélectionneur dans son programme de création variétale. Ces lignées ont été
comparées avec les variétés « Mouride » et TVX-3236 utilisées respectivement
comme témoins de sensibilité et de relative résistance aux thrips (BALDE et DIOP,
1996) dans un dispositif en Bloc Complet Randomisé (BCR) avec 4 répétitions et 2
traitements (parcelles avec ou sans protection chimique). Les observations
effectuées sur cet essai ont porté essentiellement sur la situation phytosanitaire.

1 3
Lors de la première observation menée le 18 Août, quelques attaques de Jassides
caractérisées par la présence de petites taches blanches dues à la destruction des
chloroplastes par l’insecte, ont été observées. II a été constaté que les insecte.s se
trouvaient à la face inférieure des feuilles et que le développement des taches ,était
en général beaucoup plus important au niveau des anciennes feuilles.
La sévérité était relativement faible mais l’incidence atteignait presque 100% dans
toutes les parcelles, indépendamment de la variété. En effet, l’évaluation de la
sévérité de l’attaque sur la base d’une échelle de notation allant de 1 (très faible
attaque) à 4 (très forte attaque) montre que I’infestation était généralement faible
pour toutes les variétés confondues. Dans l’ensemble, les entrées 21 et 30 se sont
particulièrement distinguées par leur infestation presque insignifiante, contrairement
aux lignées 5, -f6 et 25 qui présentaient plus d’attaques.
La chenille poilue du niébé (Amsacfa moloneyi) a fait également son apparition
durant cette période perceptible à travers ses déjections sur les feuilles, les
symptômes de dégâts et la présence de jeunes larves sur quelques plantes. Les
dégâts qui étaient de loin moins importants que ceux occasionnés par les jassides et
qui se caractérisaient par la présence de trous au niveau du limbe, ont été observés
beaucoup plus sur les jeunes feuilles que sur celles plus âgées. Ces dégâts causés
par les jassides (destruction de chloroplastes) et par la chenille poilue du niébé
(diminution de Vespace foliaire) peuvent avoir des conséquences néfastes sur la
réduction du potentiel photosynthétique de la plante.
La seconde observation faite le 23 Août n’a montré aucune évolution de ces
dégâts. Cette situation pourrait être liée au changement des conditions
pluviométriques défavorables au développement des populations de ces espèces.
En effet, d’importantes et fréquentes précipitations ont été enregistrées durant cette
période qui ont du perturbé ces insectes dans leur prise de nourriture.
II faut signaler également l’apparition des mylabres (My/abris afhis) qui sont des
insectes des fleurs dont ils dévorent les sépales et les étamines. La présence de
cette espèce était plus manifeste au niveau des parcelles non protégées. II faut
préciser que le traitement chimique était réalisé auparavant. une semaine avant cette
observation. Par ailleurs, une attaque localisée de pucerons (Aphis craccivora) ,et la
présence de quelques larves de Hehcoverpa armigera ont été constatées au niveau

14
de certaines parcelles non protégées. Du point de vu comportement variétale vis à
vis des pucerons, seules les entrées 6 et 14 ont subi des infestations respectivement
à la première et deuxième répétition. II a été constaté au deuxième jour une évolution
de I’infestation au niveau de la lignée 14 qui est passée de 5 pieds attaqués à 1 i
A la troisième observation qui a eu lieu le 7 septembre, il a été constaté que
presque l’ensemble des entrées de la partie non protégée avait subi des attaques de
pucerons, même si la sévérité était différente entre ces variétés. La présence de
gousses trouées par des larves de Helicoverpa armigera et de Spodopfera sp. ainsi
que l’existence de jeunes gousses avortées suite à l’action probable de la grande
punaise noire (Anoplocnemis curvipes) ont été constatées au niveau des parcelles
sans traitement chimique. L’apparition dans ces mêmes parcelles de Pachnoda et de
jeunes larves de Acanfhomia horrida sur les gousses au stade graine laiteuse a été
notée.
2.i.1.2. Essai de protection du niébé par des produits à base de neem
Compte tenu de la sensibilité de la culture aux insectes ravageurs, le recours, aux
insecticides est souvent nécessaire du fait de son efficacité à réduire la population
des insectes. A cause cependant des problèmes d’ordre socio-économique et
environnemental que cette méthode pose, des technologies alternatives de
protection sont entrain d’être recherchées. L’utilisation de produits à base de neem
(Azadirachfa indica) fait actuellement l’objet d’études surtout dans les domaines du
stockage et du maraîchage (GANO, 1997 ; MASSALA, 1997). C’est dans ce cadre
que l’essai relatif à la recherche de doses optimales d’extraits et d’huile de graines
de neem pour la protection de la culture du niébé a été entrepris.
Dans cet essai, l’extrait aqueux et I’huile ont été testés à 7 doses comparées à la
dose vulgarisée de DECIS (deltaméthrine) dans un dispositif expérimental en SPLIT
PLOT à 4 répétitions. Dans l’ensemble, 4 traitements espacés d’une semaine sont
prévus à partir de l’apparition des premières fleurs.
Sur le plan de I”entomofaune, les observations n’ont montré presque aucune
présence d’insectes ni de symptômes d’attaque au niveau des parcelles traitées,
indépendamment du produit (DECIS ou neem). Par ailleurs, les parcelles protégées
à l’insecticide chimique présentaient beaucoup plus de fleurs et gousses qule les

15
autres. Dans ce domaine, des différences existaient également aussi bien entre
I’huile et les extraits de graines qu’entre les doses. En effet, la protection à l’extrait de
graines semblait mieux protéger la culture contre les insectes des fleurs.,
2.1.2. Suivi du piège tumineux
Pour surveiller la fluctuation d’une gamme importante d’insectes nuisibles, les
entomologistes préfèrent généralement les pièges lumineux qui sont beaucoup plus
adaptés pour attirer ces insectes. Au niveau du service d’accueil, c’est un piège
électrique de type « Robinson » muni d’une ampoule de 160 Watts qui a été utilise
durant la période de mon stage et dont la description complète a été déjà faite par
KHOULE (1993).
Ce piège a été mis en fonction cette année le 6 juillet avec l’arrivée des premières
pluies importantes, soit avant le début de mon stage. II est allumé généralement de
19 h à 7 h et la collecte des insectes a lieu aux environs de 8 h. Pour ce faire, les
insectes sont tués avant la collecte à l’aide d’un insecticide (Baygon), tries et
enregistrés sur une fiche de trie après identification.
Comme l’indique l’annexe 2 , la capture était généralement très faible et irrégulier-e à
cause probablement des nombreuses pluies nocturnes intervenues souvent durant
mon stage et certaines contraintes techniques liées à la mise en marche du piège.
Du point de vu de la période d’apparition des insectes, l’espèce Amsacfa moloneyi a
été observée le 17 juillet, soit 9 jours après un cumul pluviométrique de 21 mm.
Coniesfa ignefusalis et Heliocheiius albipuncfella ont fait leurs premières apparitions
respectivement le 14 et 16 août. Pour les cantharides, seule l’espèce C@k&ofl7orax
dissaulfi a été jusqu’à la fin du stage observée à partir du 18 juillet.
2.2. AUTRES ACTIVITES
2.2.1. Visite des services de recherches du CNRA
L’objectif de cette visite était d’avoir une idée sur les problématiques de recherches
abordés au niveau des différents services ainsi que sur leurs organisations. Compte
tenu de l’intensité des activités des chercheurs durant cette
campagne, seuls
quelques services ont pu faire l’objet de visite, notamment ceux de la zootechnie, du
Machinisme agricole et post-récolte, de la Pédologie, de I’Agro-pédologie (FERMIN :

16
Fertilisation minerale), de la Phytopathologie/Aflatoxine, de I’Agro-foresterie, de la
Sélection sur le maïs et de fa Malherbologie.
a) Le service de Zootechnie est dirigé par Dr. Marne Nahé DIOUF qui, tout en
faisant I’historique du service qui était resté fermé pendant des années, a surtout
insisté sur l’importance de l’animal dans l’agriculture utilisé pour la traction et la
production de matière organique servant à l’amélioration du statut organique des sols
particulièrement pauvres dans la partie nord et centre nord du Bassin arachidier.
Pour cela, des études sont entreprises dans le domaine de l’amélioration de
l’alimentation animale en faisant surtout usage des ressources naturelles (résidus de
récolte, mélasse, phosphate tricalcique.. _ ).
b) Le service de Machinisme agricole/Technologie post-récolte dirigé par Dr.
Alioune FALL a trois grands domaines d’activité que sont la mécanisation des
opérations culturales allant du semis à la récolte, le battage et la transformation des
produits de récolte. Les activités sont concentrées actuellement surtout sur les
grandes cultures (mil, arachide). Concernant le machinisme agricole, l’existence
d’une gamme variée de matériels agricoles mis au point par I’ISRA en collaboration
avec des industries spécialisées dans la fabrication de tels outils, notamment
différents types de semoirs, de houes pour le binage, de polyculteurs, de
souleveuses d’arachide et de billonneurs, a pu être constatée lors de cette visite. II
faut préciser à ce niveau que les disques des semoirs subissent de manière
permanente des modifications pour l’adaptation aux nouvelles recommandations de
la recherche relatives à la densité de semis pouvant varier en fonction du climat, de
la nature du sol, du type de semence et de la nature de la graine.
Pour la transformation des céréales locales, différentes unités adaptées aux
conditions du milieu (rural, semi-urbain, urbain) selon la source d’énergie disponible
sont mises au point dans le cadre d’une collaboration avec la SISMAR.
c) Au niveau du service de PhytopathologielAflatoxine dirigé par Dr. Amadou BA,
les activités sont concentrées essentiellement sur la problématique de I’Aflatoxine qui
est une substance produite par le champignon Aspergi//us flauus pouvant provoquer
le cancer aussi bien chez l’animal que chez I’Homme. En effet, cette maladie
s’attaque à l’arachide à tous les stades de développement de la plante et dont la
transmission est faite surtout par la graine.

17
Pour lutter contre cette maladie, la résistance variétale semble être la solution de
salue. Néanmoins, des études sont entrain d’être menées dans les domaines de
pratique culturale (date de semis, de récolte), de protection phytosanitaire (protection
semences et culture) et conditionnement post-récolte.
ci) Le service de Pédologie qui est sous la responsabilité du Dr. Modou SENE
s’occupe essentiellement de la physique du sol en rapport avec la gestion de l’eau.
Son programme de recherche est accès beaucoup plus sur la lutte contre l’érosion
hydrique et l’étude du bilan hydrique en relation entre plante et sol. Pour cette
dernière activité, il utilise sur le terrain des sondes à neutron et un tensiomètre pour
déterminer la teneur en eau du sol. Au laboratoire, c’est la granulométrie qui est
usuelle pour cette tache. II faut signaler par ailleurs que ce chercheur gère
également le laboratoire centrale d’analyse eau-plante-sol du CNRA.
e) Le service d’Agro-pédologie que dirige Monsieur Mankeur FALL mène
actuellement des recherches sur l’utilisation des ressources naturelles (phosphate
tricalcique, phosphogypse et matières organiques) pour l’amélioration de la fertilité
des sols, compte tenu de la pauvreté de nos sols en phosphore, azote et calciuim et
l’absence de fertilisation minérale qui est jugée chère par les paysans.
f) Dans le cadre de l’intégration de l’arbre dans nos systèmes agricoles, il existe au
CNRA une équipe pluridisciplinaire composée de cinq chercheurs (Babou NDOUR,
Dr. Mamadou DIONE, Dr. Malaïny DIATTA, Dr. tbrahima DIEDHIOU et lbrahima
DIAïTE) qui travaillent dans le domaine de la Foresterie de manière générale. Les
principales activités concernent la défense et restauration des sols qui vont dle la
lutte contre l’érosion éolienne et hydrique par des systèmes de brise vent et de haies
vives à l’amélioration du statut physique et chimique des sols par apport de matière
organique et de mise en jachère.
g) La sélection sur le maïs est à la charge du Dr. Abdou NDIAYE qui travaille sur
l’amélioration variétale et la création de variétés résistantes à différentes contraintes
abiotiques, plus particulièrement sur la résistance au stress hydrique dans le C#adre
d’un réseau ouest et centre africain regroupant 15 pays africains. Actuellement, trois
variétés qu’il a mises au point sont en pré-vulgarisation et vont bientôt faire l’objet de
reconnaissance.

18
h) Le service de Malherbologie dirigé par Monsieur Moctar WADE s’oocupe
beaucoup plus de recherches sur les Sfrigas gesnoroldes et hermonfhica qui sont
des plantes phanérogames s’attaquant à la culture du niébé et du mil. Les activités
tournent autour des techniques de contrôle à savoir les méthodes chimique et
culturale de protection (labour, fertilisation organique, germination suicide) et de la
résistance variétale.
2.22. Revue bibliographique sur l’entomologie du mil et du niébé
L’importance du choix de ce thème réside dans le besoin d’avoir des informations sur
les problèmes entomologiques rencontrés au niveau de ces deux principales cultures
vivrières de la région de Diourbel. Le niébé qui fût une spéculation marginale prend
de plus en plus de l’importance dans cette zone Nord et Centre Nord du Bassin
arachidier (Annexe 3)à cause de son adaptation aux nouvelles conditions
pluviométriques caractérisées par un raccourcissement du cycle hivernal depuis
quelques décennies. Le niébé est caractérisé également par une bonne qualité
nutritionnelle du fait de sa teneur élevée en protéines allant de 29 à 43 % (NIELSEN
et al., 1997). Dans cette recherche documentaire, la problématique du contrôle des
insectes ne sera pas prise en compte à cause du caractère limité de ce rapport de
stage.
L’inventaire de I’entomofaune effectué au Sénégal sur les cultures du niébé et du mil
montre que celtes ci font l’objet d’une grande convoitise par plusieurs insectes dont
les principaux sont les Jassides (Empoasca SP.), la chenille poilue du niébé
(Amsacfa moloneyi ), les pucerons (Aphis craccivora), les thrips (Megalurofhrips
sjosfedfi et Franklinielia schulfzei), les punaises suceuses de gousses
(Anoplocnemis cutvipes et Acanfhomia horrida), la spirale foreuse des gousses
(Ivlaruca fesfulatis), la mouche du pied (Afherigona soccafa .), les foreurs de tige
(Coniesfa igliefusalis et Sesamia SP.), les insectes défoliateurs (Lema P/anifions ,
Heiicoverpa armigera
et Amsacta moloneyi ), les chenilles mineuses de l’épi de mil
(Heliocheilus albipunctella ) ainsi que les insectes des fleurs comme les cantharides
et les mylabres (RISBEC, 1950 ; APPERT, 1957 ; BRENIERE, 1967 ; NDOYE,
1988 ; BAL, 1992 ; YOUM et a/., 1997).

19
2.2.2.1. Amsacta moloneyi DRC. (Lepidoptera : Arctiidae)
D’après NDQYE (1988), cette espèce a été classée en 1887 dans la famille des
Arcfiidae , sous famille des Spilosominae.
D’après la description faite par APPERT (1957) et NDOYE (1988), l’adulte mesure
entre 12 et 16 mm avec une envergure de 31 à 45 mm. Cette espèce présente un
dimorphisme sexuel dans lequel le mâle est plus petit que la femelle. La tête est,
munie d’écailles de couleur mastic avec une bordure postérieure d’écailles vermillon
prés du thorax. L’abdomen présente à sa face dorsale une coloration variant du
vermillon au carmin ou au rouge brique selon l’espèce, avec des taches noires
transversales Splus ou moins dévetoppées. Les ailes antérieures sont de couleur
blanc ivoire avec les bords antérieurs rouge écarlate et les nervures rousses. Celles
postérieures qui sont plus larges et claires ont une couleur presque blanche avec
des nervures moins marquées.
La chenille du premier stade mesure à l’éclosion environ 1,5 mm avec une coloration
claire. La larve pleinement développée du dernier stade est très poilue avec une
longueur pouvant atteindre 50 mm et dont les segments portent une couleur
identique à celle de la tête. Elle porte des mamelons à la face dorsale de coloration
ocre sur lesquels s’élèvent des soies noires et blanches.
L’étude de la dynamique des populations de cette espèce réalisée à l’aide du piège
lumineux montre que les adultes apparaissent 3 à 8 jours après les premières pluies
importantes (BAL, 1985 ; NDOYE, 1988 ; BALDE et DIOP, 1996). Tandis que
APPERT (1957) et BRENIERE (1967) parlaient de monovoltisme, le nombre de
générations observées à partir des années 80 varie de 2 à 3 dans l’année (NDOYE,
1978 ; 1988 ; BAL, 1985 ; BALDE et DfOP, 1996).
La reproduction est sexuée avec un développement holométabole. L’ceuf presente
une forme sphérique avec environ 0,75 mm de diamètre. Ces oeufs en plaques de 2
à 3 pouvant dépasser la centaine par plaque. sont pondus sur les jeunes feuilles de
la culture. Dès les 10 premiers jours du début des captures au piège, des jeunes
chenilles néonates peuvent généralement être observées sur les plantes hôtes. Le
développement larvaire passe par 8 stades avant d’en’trer en nymphose sous forme
de chrysalide dans le sol.

2 0
Sur le plan de l’importance économique, les larves de cette espèce sont polyphages.
Elles s’attaquent à la culture de manière générale au stade jeune pfantule, mêrme si
le mil peut être attaqué aussi lors de la formation des grains laiteux. Dès leur
éclosion, les larves dévorent les jeunes feuilles tendres en faisant des trous dont la
taille augmente avec la croissance de la feuille. Cependant, dès le quatrième stade
elles deviennent voraces et peuvent détruire rapidement un champs de niébé en
dévorant complètement les feuilles (BAL, 1992).
2.2.2.2. Coniesta ignefusalis HAMPSON (Lepidoptem : Pyralidae)
D’après les descriptions faites par APPERT (1957) et YOUM et a/, (1997), l’adulte
est un papillon qui mesure 10 à 14 mm de longueur avec une envergure de 22 à 30
mm. Les ailes antérieures sont jaunes paille avec quelques écailles foncées
dessinant des lignes ramifiées, tandis que celles postéri’eures sont couleur blanc
argent. il existe un dimorphisme sexuel caractérisé par une femelle généraiement
plus grande que le mâle.
La larve mesure environ 20 mm avec une coloration jaune claire. L.a larve active
porte des ponctuations noires et une grande tache couvrant presque entièrement la
face dorsale du premier segment thoracique ainsi que le dernier segment abdominal.
Lors de la nymphose elle devient blanche et plus petite.
Du point de vu biologique, cette espèce appelée communément « le foreur des tiges
de mil» est inféodée presque à la culture du mil (YOUM et ai., 1997). Les oeufs sont
déposés par plaques de plusieurs dizaines dans la partie supérieur de la gaine
foliaire, à l’aisselle des feuilles ou contre la tige et dès l’éclosion, les larves néonates
se nourrissent des feuilles avant de pénétrer plus tard dans la tige dont elles
dévorent la moelle et où elles demeurent jusqu’à la diapause sous forme de
chrysalide (BERNARD, 1986). Cette espèce présente au Sénégal 2 à 3 générations
annuelles (NDQYE, 1977 ; BAL, 1986).
D’après BAL (1986) et BERNARD (1986) la larve peut occasionner trois types de
dégâts en raison de son caractère endophyte : le « cœur mort » et même l’averse de
la tige durant la phase du tallage à la montaison ; l’épi blanc caractérisé par un
avortement généralisé dû à une destruction de l’ensemble des vaisseaux nourriciers
dont la conséquence est une mauvaise alimentation de la partie en aval de la galerie.

21
A cela, s’ajoute la réduction du poids de 1000 grains suite à une mauvaise
alimentation de la plante durant la phase de grenaison (GAIKOBI, i995).
2.2.2.3. Heliocheilus albipuncfella (DE JOANNIS) (Lepidoptera : Noctuidae)
Les descriptions faites par NDOYE (1988), cette espèce dénommée « chenille
mineuse des épis de mil » présente un dimorphisme sexuel très marqué. En effet, te
mâle est caractérisé par la présence de tâches hyalines et la modification très visible
des nervures costale et radiale au niveau des ailes antérieures qui sont: de coloration
roux marron. Les ailes postérieures sont quant à elles de couleur grise sans aucun
dessin avec des nervures noires. L’envergure du papillon varie entre 23 et 27 C~I.
La larve âgée qui mesure 20 à 25 mm est une chenille très trapue sans longues
soies avec une tête aussi large que le corps et portant des mandibules très
puissantes. Le premier segment thoracique porte deux plaques tergales (se
rapportant à la face dorsale du tergite) noires et très sclérifiées. Le corps est
normalement de couleur vert olive traversé par deux bandes claires sur chaque flanc
s’étendant de la tête à l’extrémité anale. Avant d’entrer en nymphose dans le sol
sous forme de chrysalide, elle vire au rouge lors de la prè-nymphose. C.ette
chrysalide qui est de forme allongée mesurant 12 à 13 cm de longueur et de couleur
brun clair , devient légèrement plus foncée vers la fin de ta nymphose. Cette dernière
intervient 4 à 5 jours après l’enfouissement dans le sol à une profondeur variant de
10 et 30 cm.
Sur le plan biologique, la ponte a lieu généralement sur le tiers supérieur des (épis
dès le début de l’épiaison. D’après BERNARD (1986) et NDOYE (1988), ces oeufs
sont pondus isolément sur les soies de I’involucre de la fleur ou sous les étamines.
Dès l’éclosion, les jeunes larves percent les glumes pour dévorer les pédicelles des
épillets. Elles progressent de haut en bas en surélevant les épillets qui constituent
une protection pour la larve jusqu’à son plein développement. D’après les
observations relatives à la dynamique des populations à I”aide du piege lumineux,
cette espèce apparaît généralement 30 à 45 jours après les premières pluies utiles
(BAL, 1986 ; NDOYE, 1988 ; BALDE et DIOP, 1996).
-_II--
Iu-IV-*-/

2 2
2.2.2.4. Maruca vitrata GEY (Lepidoptera: Pyralidae)
Les descriptions faites par RISBEC (1950) montrent que l’adulte de ce lepidoptère
est un papillon d’une longueur d’environ 8 mm et dune envergure de 23 mm. Les
ailes antérieures étroites de coloration brun clair sont ourlées de brun avec trois
taches vitrées, tandis que celles postérieures sont larges et teintées de rose avec
des taches et bandes brunes. La larve de couleur grise verdâtre munie de deux
paires de taches brunes de part et d’autre de la ligne médiane dorsale, mesure
environ 20 mm de long.
D’après ce même auteur, cette espèce est cosmopolite et se rencontre dans les
régions surtout tropicales et subtropicales où elle s’attaque à la culture du niébé! et
du haricot. La femelle dépose les oeufs sur les gousses et les jeunes larves perforent
généralement les organes floraux et gousses en laissant apparaître les excréments
qui restent accrochés aux fils soyeux avec lesquels la chenille lie les organes
attaqués. La diapause en forme de chrysalide a lieu dans la gousse ou dans le sol à
I’intérïeur d’un cocon soyeux tissé par la larve.
Au Sénégal, les observations faites dans différentes zones agro-écologiques n’ont
montré aucune incidence économique de ce ravageur sur la culture du niébe
(BALDE et DOP, 1996 ; 1999).
2.2.2.5. Lema planifrons , Wes. (Coleoptera : Chrysomelidae)
Les observations de APPERT et DEUSE (1982), montrent que Cette espèce
appartenant au sous-ordre des Polyphaga caractérisés par la formation des trois
premiers segments abdominaux distincts contrairement aux Adephaga, mesure 3,5 à
4 mm de longueur avec une coloration jaune paille. Après éclosion, les larves vivent
environ 2 semaines avant d’entrer en nymphose sous forme de chrysalide dans le
sol.
D’après BALDE (1993), ce ravageur qui sattaque principalement aux cultures du mil
et du sorgho, apparaît généralement 5 à 6 semaines après la levée. Aussi bien les
larves que les adultes décapent le parenchyme chlorophyllien, provoquant ainsi le
dessèchement des feuilles et la mort de la plante dans le cas d’une poche de
sécheresse prolongée.
---
--
--11
--W,.

23
2.2.2.6. A therigona soccata ROND. (Diptera : Muscidae)
Appelée « mouche du pieds » , cette espèce est un diptère de la famille des
Muscidae appartenant au groupe des Brachycera caractérisés généralement par des
antennes plus courtes que celles des Nematocera (BALDE, 1993). Selon APPE:RT
(1957), l’adulte est une petite mouche grise de 3 à 4 mm de longueur. Son thorax
porte des soies noires et l’abdomen est jaunâtre avec des taches noires latérales ià la
partie postérieure. Les ailes sont transparentes , incolores et finement pubescentes
bordées de soies. Les pattes sons jaunâtres et les tarses de la paire antérieure siont
noires.
D’après APPERT et DEUSE (1982), les œufs sont déposés par la femelle de
manière isolée à la face inférieure des feuilles et l’éclosion a lieu au bout de 2 à 5
jours. Le développement larvaire dure environ deux semaines avant que la larve
entre en nymphose généralement dans la tige. Les larves mesurent 6 à 8 mm de
longueur avec une couleur jaune pâle au début et jaune en fin de développement.
Les pupes sont de petits tonnelets mesurant 4 à 5 mm et ayant une coloration brun
rouge. Dans les conditions optimales de développement qui correspondent à des
températures de 25 à 30°C et 65% d’humidité, le cycle entier allant de l’œuf à l’adulte
peut durer 3 à 4 semaines avec des possibilités de formation jusqu’à 10 générations
par an.
D’après les travaux de APPERT (1957) et de SHARMA et a/. (1992), cette espèce
polyphage s’attaque surtout au sorgho, maïs et au mil durant la période allant de la
levée au tallage. Elle perfore le cœur des tiges en s’alimentant des faisceaux, ce qui
entraîne le symptôme du « cœur mort » caractérisé par la mort de la dernière feuille
de la plante.
2.2.2.7. Empoasca sp. (lfemiptera : Jassidae)
Ces espèces sont caractérisés par le tibia postérieur élargi à l’apex, leur très petite
taille rendant difficile leur détermination et par une coloration verte (APPERT, 1957).
D’après ce même auteur, les jassides constituent une grande famille en Afrique mais
très peu connue.
Les études faites sur le plan biologique par SINGH et ALLEN (1979) montrent que la
reproduction des jassides est sexuée avec un développement hémimétabole.
--II
-
---
-.-..---w,,
-.

2 4
La ponte a lieu à la face inférieure des feuilles et l’incubation dure 7 à 10 jours. Le
développement des nymphes passe par 5 stades et s’étend sur une période
d’environ 10 jours et la longévité de l’adulte varie entre 30 et 60 jours selon les
conditions climatiques.
Du point de vu de l’importance économique, ces espèces s’attaquent surtout 21 la
culture du niébé où elles peuvent intervenir en début de cycle. D’après APPE.RT
(1957), aussi bien les adultes que les larves piquent intensément au niveau
principalement des nervures foliaires de la face inférieure. Ces dégâts se manifest,ent
par le gaufrement et l’enroulement vers le bas du limbe ainsi que la cotoration en
rouge et le dessèchement des parties marginales. Dans le cas d’une forte infestation,
la plante peut être rabougrie et les feuilles qui restent petites se recroquevillent. II
faut noter également la capacité de ces espèces de transmettre des maladies virales
et même bactériennes qui peuvent constituer une menace supplémentaire pour la
culture .
2.2.2.8. Aphis craccivora Koch.(Uomoptera : Aphidae)
Selon APPERT (1957), l’adulte mesure i,5 à 2,5 mm. La virgine aptère est un
puceron globuleux de forme ovale ayant une coloration noire ou brune noire. Cet
insecte d’aspect brillant, est muni de deux comicules noires qui sont de petites
pointes faisant saillie de chaque coté de l’extrémité de l’abdomen. Les pattes sont
minces et noires avec le tibia crair. Chez les formes ailées, les ailes sont presque
identiques et ont une couleur hyaline. Les larves du premier stade sont vertes
sombres. Cette couleur devient par la suite brune avec une faible pruinosité (poudre
légère qui cache le brillant du tégument pouvant s’enlever et se régénérer
facilement) chez les larves du deuxième et troisième stade.
Sur le plan bio-écologique, cette espèce est répandue dans la plupart des régions du
globe avec cependant plusieurs races biologiques assez différenciées en fonction du
climat et du type de sol (SINGH et ALLEN, 1979 ; APPERT, 1957). Si les conditions
climatiques sont favorables, le cycle de développement qui est du type
hémimétabole peut durer entre 6 et 13 jours avec une longévité de l’adulte de 6 ii 15
jours. Compte tenu du fait que cette espèce se reproduit généralement de manière
parthéinogénétique, plusieurs générations peuvent être observées.

25
D’aprés ces auteurs, cette espèce polyphage s’attaque préférentiellement aux
cultures légumineuses (arachide et le niébé). Sur la culture du niébé, ces pucerons
vivent en colonies plus ou moins importantes à la face inférieure des jeunes feuilles,
sur les jeunes tiges succulentes et sur les gousses au stade graines laiteuses. En
cas d’une forte infestation, le seul prélèvement de substances nutritives par les
insectes peut occasionner des dégâts considérables ayant pour conséquence le
rabougrissement de la plante, la déformation des feuilles, la défoliation précoce et le
dépérissement de la plante. Ces dégâts prennent particufièrement de l’importance
durant des poches de sécheresse prolongées.
A cela, s’ajoute la transmission du virus de la mosaïque pouvant entrainer de pertes
énormes de récolte, même si la population des pucerons est assez faible. Le dépôt
de miellat par ces insectes sur lequel se développent souvent des champignons
saprophytes recouvrant la feuille d’un revêtement noir caractéristique peut contribuer
également à la réduction de la capacité photosynthétique de la plante.
2.2.2.9. Anoplotmemis cuwipes Fab. (Heteropfera: Coreidae)
Cette espèce appelée communément « grande punaise noire » au thorax épineux
avec l’extrémité des antennes coloré en rouge orange et le fémur de la patte
postérieure des mâles renflé et arqué, mesure environ 25 à 30 mm1 de longueur
(SINGH et ALLEN, 1979).
D’après ces mêmes auteurs, la reproduction est sexuée et la ponte a lieu souvent
sur des plantes adventices et/ou des légumineuses arbustives avec 6 à 12
ooplaques de 10 à 40 œufs chacune. L’incubation dure 7 à II jours avec: un
développement Sarvaire de 20 à 29 jours passant par 5 stades. La longévité de
l’adulte est de 24 à 80 jours suivant la plante hôte et les conditions climatiques.
Cette espèce potyphage s’attaquant plus aux légumineuses est largement répandue
en Afrique où elle suce la sève des jeunes tiges et le pétiole des feuilles à l’aide de
son long stylet entraînant le dessèchement et noircissement de ces organes dans le
cas d‘une forte infestation (SINGH et JACKAI, i985) cité par BAL (1992). Les
observations faites au Sénégal montrent que cette espèce infeste de préférence les
très jeunes gousses dont elle provoque l’avortement ou l’absence de graines
(BALDE, 1993).
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26
2.2.2.10. Megalurothrips et Frankiinielta (Thysanop tera : Thripidae)
D’apres APPERT (1957), les thrips sont généralement de très petite taille mesurant
0,5 à 2 mm de long avec une forme étroite et aplatie. Les ailes sont étroites et
garnies de soïes qui sont également réparties autour d’un axe chitineux. Hormis
l’absence des ailes, les larves ressemblent aux adultes. Elles ont une couleur jaune
ou orange, contrairement à celle des adultes qui est brune ou noire selon l’espèce.
D’après LEWIS (1973), les pièces buccales qui sont de type piqueur-suceur sont
asymétriques à cause de la réduction de la mandibule droite ; la mandibule gauche
et les deux maxilles étant transformés en un stylet protégé par un étui qui est formé
par les lèvres supérieure (labre) et inférieure (labium). Les tarses sont munies de
deux articles et d’une vésicule appelée «aroliumB permettant la fixation de l’insecte
sur des surfaces glissantes.
L’espèce Megalurothrips sjOstedti est reconnaissable par la présence de groupe de
soies sur le coté antérieur du 8ème tergite, afors que ce même segment porte des
ctenidia chez franklinieila schultzei (BAL, 1992). D’après SEGUI (1967), la cténidie
(ctenidium) est un organe en forme de peigne (soies courtes et aplaties disposées en
rangées régulières ) que l’on retrouve sur la tête et le thorax des Heteroptera
Polyctenidae, des Diptera Nycteribidae, des Siphonaptera et des Coleoptera
Platypsyllidae.
La reproduction peut être sexuée ou parthénogenétique avec un développement
hémimétabole. Le développement larvaire passe par 2 stades aptères, suivi de 2 à 3
stades nymphaux appelés phase de repos ou demi-nymphose durant laquelle la
musculature et les ailes commencent à se développer (LEWIS, 1973). Les
observations faites par SINGH et ALLEN (1979) sur la biologie de ces espèces
monkent que les femelles déposent 20 à 40 œufs allongés et souvent asymétriques
de préférence à l’intérieur des boutons floraux et le cycle de développement dure
entre 14 et 18 jours avec des possibilités de formation de plusieurs générations au
cour de la floraison.
Ces espèces de thrips se retrouvent surtout sur la culture du niébé OÙI aussi bien les
adultes que les larves occasionnent des dégâts importants à travers l’avortement des
fleurs qu’elles provoquent (BALDE et DIOP, 1999).

2 7
Ce stage qui s’est déroulé au niveau du service d’Entomologie du CNfW de Bambey
a permis à travers le suivi des essais menés par le service et la recherohe
bibliographique effectuée sur l’entomologie du niébé et mil, de prendre conscience
des contraintes réelles que constituent les insectes pour le développement agricole
au Sénégal et de ce qui m’attend après ta formation.
La participation à l’analyse et à l’interprétation des résultats de certaines
observations faites au niveau des essais que j’avais en charge de suivre auraient pu
enrichir les expériences acquises au çours de ce stage. En effet, la durée
relativement courte de ce stage n’avait pas permis d’assister à l’exploitation des
données relatives aux thrips et aux produits de la récolte qui aura probablement lieu
en octobre.
Malgré ce bref séjour, ce stage a permis également de se rendre compte à travers la
visite des autres services de recherches de l’importance d’avoir une approche
pluridisciplinaire en matière de recherche du fait que l’agriculture constitue un tout
indissociable.
Par ailleurs, compte tenu de certaines difTicuités techniques rencontrées lors du
stage, des problèmes financiers et organisationnels que l’on a pu constatés au
niveau du centre et de l’importance de cet outil de développement économique et
social qu’est I’ISRA, il me semble judicieux de doter à la recherche les moyens
nécessaires pour parvenir à des résultats pouvant contribuer à la solution des
problèmes agricoles au Sénégal.

28
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-_ -_._.-.._ --.
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Annexe 1: Evolution de la pluviométrie dans diffkrentes zones du Sénégal
/
/
/
I
I
1
9 0
91
9 2
9 3
9 4
9 5
9 6
9 7
9 8
9 9
ANNEES

Annexe 2 : Importance des captures des principales espèces au piège lumineux
-
-
-
ESPECES
NOMBRE D’INDIVIDUS
c..
-
-
-
-
13
-
-
-
3
-
-
-
38
1
-
-
-
0
32
-
0
-
43
-
-
-
5
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Spodoptera littoralis
0
-
-
-
e
x
i
Spodoptera g
a
0
-
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Spodoptera p t a
0
Sesamias p .
-
-
0
_ Mythimna
l o r e y i
0
-
,Xanthodes intercepta
0
Helicoverpa armigera
-
-
97
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Agrotis ypsilon
0
-
-
-
Herse
-
- convolvuli
-
1 2
- - - -
COLEOPTERES
DERMAPTERE
-
-
Forficula senegalensis
-
-
-
Nombreux
HEMIPTERES
~-
Nezara viridula
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3
s
p
Dysdercus
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0
ORTHOPTERES
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Oedaleus senegalensis

40
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Autres sauteriaux
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