INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHE AGRICOLE ...
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHE AGRICOLE
Programme Cultures
Vivr&es Paysannes
Programme Légumineuses
RAPPORT I NNUEL 1993 - 1994
DE L’OPERATION DEFI USE DES CULTURES ARACHIDE
-
Mai 1994
Antoine BONHOMME
Ibra A. NDIAYE
-
-
-
,-v----

ISRA - DEFENSE DES CULTURES / ARACHIDE
RAPPORT Ahwm 1993
Sommaire :
Recherche d’une formulation de traitement de semences en protection àl la levée.. . . . . . _. _. . _. 5
1.) Tntroduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................................... 5
2.) Essai en plein champ durant 1’1 ivernage 1993 : ....................................................... 6
2.1,) Matériel et méthodes .............................................................................. 6
2.2.) Résultats et discussic n : ........................................................................... 7
2.3) Conclusion : . . . . . . . . . . . . . ............................................................................... 9
3.) Essai en station durant la saisc n sèche froide 1993 : ............................................. 10
3.1,) Matériel et méthodes ............................................................................ 1 0
3.2.) Résultats et discussic tl: ......................................................................... 11
4.) Essais en laboratoire :
13
4.1.) Test de germination sur sable stérile : .................................................... 1 4
4.2.) Test de germination Sur papier filtre : .................................................... 1 5
5.) Conclusion générale :. . . . . . _. . . . ............................................................................. 1 7
6.) Références bibliographiques : . ............................................................................. 1 8
La problématique des iules en culture ara.C:hidière au Sénégal................................................ 2 0
1) Généralités : . . . . . . . . . ............................................................................. 20
2) Importance économiqu e: et ampleur des dégâts : ........................................ 2 1
3) Méthodes de lutte : . . . . . . ............................................................................. 22
4) Discussion : . . . . . . ............................................................................. 23
5) Références bibliographi lues : .................................................................... 25
Synthèse des actions de recherche entrep ises de 1985 à 1991 en matière de piégeage d’iules au
Sénégal , . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................................. 27
Introduction : . _. _. . . . . . . . . . _. . . .._. . . . . . . . ............................................................................. 27
1.) Matériel et méthodes : . ._. . ._. . . . ............................................................................. 27
2.) Résultats de l’analyse temporelle : ........................................................................ 28
2.1.) Profil standard des résultats : ................................................................. 28
2.2.) Importance des conditions extérieures : ................................................. 30
3.) Résultats de l’analyse spatiale : ............................................................................. 3 2
1
. . C

RAPPORT~‘~M~-EL 1993
ISRA -DEFENSEDESC~LT~RES/ARACHIDE
3.1.) Répartition spécifique des populations : . . . __.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._. . ._.. .
3 2
3.2.) Analyse des niveaux dtiestation : . _ . . . . . _ _ . . . _ . . . . . _ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . 3 5
4.) Evolution des populations : .... .,...................................................................... ...... 3 5
4.1.) Exemple de Darou : ..‘...................................................
........................... 35
4.2.) Exemple de Thyssé Sonkorong :..................
......................................... 36
5.) Discussion : .......................... .., ............................................................................. 38
5.1.) Critiques de la méthode des pièges : ..................................................... 38
5.2.1.) Le réseau de piégeage : ............................................................................................. 39
Prospection de la rouille del’arachide dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal ................... 4 3
Introduction :
43
................
..:. ............................................................................
Objectifs de la mission : ................................................................................. 43
Méthodologie :................
1.. ........................................................................... 43
Résultats et discussion : . ..!. ............................................................................ 44
Conclusion : ..................
..!. ............................................................................ 45
Repères bibliographiques : ............................................................................. 45
Synthèse de la collaboration ISRA-PNVA sur les campagnes 199 1 à 1993 ........................... 4 6
1.) Collaboration TSRA/P?WA pour les campagnes 199 111992 ................................. 4 6
1.1.) Tntroduction : ........... ............................................................................. 4 6
1.2.) Matériel et méthodes : ........................................................................... 4 6
1.3.) Résultats de la campagne 1991 : ............................................................ 48
1.5.) Résultats de la campagne 1992 : ............................................................ 50
2.) Collaboration TSRA/PNVA pour la campagne 1993 ............................................. 5 3
2.1.) Tntroduction : ........................................................................................ 5 3
2.2.) Matériel et méthodes : .......................................... ................................. 54
2.3.) Résultats et discussion : ......................................................................... 56
3 .) Conclusion générale et perspectives : ................................................................... 57
2

ISRA-DEFEKSEDESCLILTURES/ARACHIDE
Annexes :
1. analyse des densités et des rendements (essai hivernage 1993)
2. analyse technologique de récolte
3micro essai en station : comptage des d nsités
4. micro essai en laboratoires : comptage des densités
5. micro essai en laboratoire : comptage wées sur papier filtre
6. fiche pluviométrique Nioro du Rip 199
7. paramètres utilisés sur Bipode (analysc du stock hydrique Papem Thlyssé 1987)
8. carte des sites visités lors de la missior de prospection de la rouille
9. lettre de proposition d’un budget ATP, adressée à Monsieur P. Bisso:n
I ’
10. budget prévisionnel ATP
3

W~ORTANNUEL
1993
Introduction :
Mon séjour au Sénégal s’est déroulé du 9 février 1993 au 18 mai 1!394. Au cours de cette
période, j’ai eu la charge du service Dc ‘ense des Cultures sur Arachide de I’ISRA, basé à
Kaolack. Après avoir assuré la période ‘intérim du service Agronomie de l’arachide jusqu’à
l’arrivée au Sénégal de Monsieur Alair Mayeux au début du mois de juin 1993, j’ai eu
l’occasion de 1~: seconder dans ses traval Y de recherche. J’ai en effet dû partager mon temps
entre ces deux activités, en raison des dif cuités financières connues par le service Défense des
Cultures depuis quelques années.
Seuls figurent ici les comptes rendus c :s travaux effectués en Défense des Cultures. Les
actions de recherche menées dans ce don ine se sont orientées dans quatre directions :
La protection chimique de l’arachide à lr levée, dans le cadre d’une Convention Générale sur
les Pesticides passée entre I’ISRA et les irmes phytosanitaires ayant des intérêts au Sénégal :
des essais sur le terrain ont été mis ( 1 place afin de tester des associations fongicides
insecticides destinées à remplacer le Grar
La lutte contre les myriapodes (iules), d ns le cadre d’une collaborati,on de longue date avec
IWM. Demange & Mauriès, chercheurs myriapodologistes au Museum National d’Histoire
Naturelle de Paris : le service a bénéficié tu cours des dernières années d’un financement ATP
(Action Thématique Programmee) de L part du CIRAD, qui a permis aux chercheurs
successifs de mener des actions en ma ière de lutte chimique et d’installer un réseau de
piégeage. Cette ligne de crédit a malheureusement été coupée fin 199.2, de sorte que j’ai tenté
de dresser un compte rendu de ces activités qui permettra sans doute àl !ATP d’être reconduite
prochainement (Cf. courrier adressé au, CIRAD-CA et budget prévi<onnel en annexe). On
trouvera ici deux notes : un article destiné au magasine Arachide-Mo et un compte rendu des
résultats obtenus à partir du réseau del piégeage. Faute de temps, la synthèse détaillée des
expérimentations menées en lutte chimique contre les iules de 1970 à Ii 993 n’a pu être menée à
bout. Toutefois l’ouvrage de Bour & Joulain (1991) constitue un bon alutil de travail.
La lutte contre la rouille de l’arachide (j’uccir!a arachidis), dans le cadre d’une collaboration
avec M. Abadie, chercheur au laboratoire de Cryptogamie du M.‘N.H.N. de Paris. Cette
collaboration s’est caractérisée par plusieurs tournées dans la molyenne vallée du Fleuve
Sénégal, qui ont donné lieu à des prélèvements de feuilles pustulées pour analyses au
M.N.H.M.; et par une mission de prospection au mois de mai 11993 pour tenter d’expliquer la
provenance des spores de rouilles responsables des explosions de la maladie au cours des deux
precédents hivernages.
La vulgarisation agricole, dans le cadre d’une collaboration entre I’ISRA et le PNVA
(Programme National de Vulgarisation Agricole). On trouvera ici le rapport délivré au
autorités sénégalaises et au PNVA, dans lequel figurent l’analyse des résultats de l’hivernage
1992 et le compte-rendu de la campagne 1993.
4

RAFTORT A~NEL 1993
Recherche d’une fol Fmulation de traitement de
semence ES en protection à la levée
A. Bonhomme, LA. Ndiaye & F. Sarr
1.) Introduction :
Les firmes phytosanitaires présentes au Sé régal et s’intéressant à la culture de l’arachide se sont
adressées à I’TSRA en vue de rechercher pour la sixième année consécutive, un produit de
substitution au Granox.
La commercialisation de cette association fongicide insecticide de poudrage de semences doit
en effet être abandonnée, du fait de 1’ nterdiction du captafol par les nouvelles normes
européennes.
La pratique du poudrage des semences l’arachide au Gramx a été adoptée par la grande
majorité des paysans sénégalais. Très sin ple à mettre en oeuvre, ne nécessitant pas d’autre
investissement que l’achat du produit, ell : garantit une excellente protection des plants à la
levée contre les effets néfastes de la micromlore et des insectes du sol.
Tableau 1 : liste des 01i!iets comparks lors de I’expén~ence.
dose prescrite (en % du
firme
formule d poudrage
poids de semences)
abréviation
SPIA
Oncol : Benfu acarbe 25%,
x,00 %
ONC
Carbendazime 25%
Rhône-Poulenc
Thiodicarbe, 1 brodione.
0.25 %
TIC
Carbendazim~
Senchim
Thirame 7%, ; Iénomyl 15%
0,25 %
TBC
et Cartap 20%
Senchim
Thirame 15% :l Cartap
0,25 %
TC
Témoin de référence Granox
Captafol 10%. Bénomyl
0,25 %
GRA
10% et Carboj lran 10%
Témoin non traité
Ainsi, la découverte d’un produit de substitution au Grarzox représente pour les firmes un enjeu
economique certain.
Au cours de l’année 1993, trois firmes nous ont demandé de tester l’efficacité de leurs produits,
dans le cadre de la Convention Générale sur les pesticides. Ces formules de poudrage ont été
comparées à deux témoins, le témoin non traité et le témoin de référence (Cf. tableau 1).
5

RAPPORTANNUEL, 1993
Il convient de noter que :
le, Bénomyl et Carbofkran avait été testée en 1989
?
l’association fongicide insecticide Thirar
(Mourgues, 1990) pour FMC et ( n 1991 (Joulain, 1992) pour Rhône-Poulenc
(15%,7%, 1 O%), avec des résultats coml arables à ceux du Grmox :
-
pour la levée et les rendements en 1;ousses ces deux années;
-
pour les rendements en fanes, les p wcentages de gousses saines et les rendements au
décorticage en 199 1;
l’association Thiodicarbe, Iprodione et ( arbendazime avait été testée en 1992 pour Rhône-
?
Poulenc, avec de faibles performances (I hmpin, 1993);
l’association 0ncoï avait été testée en 1992 pour SPIA, avec de faibles performances
??
( iGb?l ).
Au cours de la réunion annuelle du 20 avril 1993 sur la Convention Pesticides, il a été proposé
de rassembler les différents essais de trait :ment de semences en un seul essai, ceci afin de
rendre comparables entre elles les efficaci és des différents produits te:stés face au c;rCnox.
Cette idée a été adoptée.
2.) Essai en plein champ dur: mt l’hivernage 1993 :
2.1.) Matériel et méthodes :
c zlendrier des trm>aux
opération
date
semis de l’essai
13 ,juillet
1 er sarclage
26 juillet
épandage engrais
2 août
pulvérisation à MZlo : LyproconaLole (cercospor
3%)
6 août
2 ème sarclage
10 août
pulvérisation au manèbe (cercosporiose)
17 août
éclaircissement
18 août
pulvérisalion au manèbe (cercosporiose)
23 août
pulvérisation au manèbe (cercosporiose)
30 août
pulvérisation au Thimu13.5 : endosulfan (pucero b4
10 septembre
pulvérisation au manèbe (cercosporiose)
20 septembre
pulvérisakion au manèbe (cercospotiose)
22 sepkmbre
pulvérisation au manèbe (cercosporiose)
25 septembre
récolte
4 novembre
Méthodologie :
dispositif factoriel en six blocs complets équilibrés;
?

l.SRA---DEma
DESCULTURES/ARAC~IIDE
i
RAPPORT~NUEL~ 993
s,
un seul facteur - la formule de traitement ‘de semences - à six niveaux - le témoin non
traité (TNT), le traitement de référence (GRA) et les quatre traitements testés (ONC, TIC,
TBC et TC).
Rt!ulisu#ion :
s*
essai localisé sur la communauté rurale de Nioro du Rip, en milieu paysan;
+
parcelle élémentaire de 18 m2, compos& de 6 lignes de 6 m, semée à. 0,5 m d’interligne et
0,15 m d’inter-pied;
l
*
parcelle utile de 10 m2 pour les comptages de densités et la récolte;
40
les différents traitements sont contigus;
a*
semences sélectionnees à la main dans un lot de 73-33;
b
incorporation des produits au laboratoire, sur une balance électronique d’une précision de
031 g;
a*
semis mécanique en ligne sur le première pluie utile, utilisation d’un rayonneur;
4*
apport de 100 Kg/ha de 8-l 8-27; épandage des engrais le long des rangs d’arachide;
l*
protection phytosanitaire à la demande; ~
le
comptage des densités au 12 ème, 2 1 eme, 35 ème jour après semis et à la récolte.
le calcul des rendements en gousses, en fanes, en bonnes graines;
I.
analyse technologique d’un échantillon de 500 g de gousses par parcelle.
‘@
interprétation statistique des résultats suivant le test de comparaison des moyennes de
Student, Neuman et Keul, au seuil de 51.
12.2.) Résultats et discussion :
.L’hivernage 1994 a été marqué à Nioro du Rip par des pluies abondantes et bien réparties
:Pendant toute la durée du cycle (Cf. annexe 6 : fiche pluviométrique), ainsi que par une faible
:Pression en parasites et déprédateurs - peu d’insectes, quelques symptômes de cercosporiose
ne dépassant jamais le niveau 3 sur l’échelle ICRISAT. Les paysans de cette zone ont obtenu
des rendements très corrects en arachide.
~
Analyse des densités :
tes différents objets traités ont connu une ‘levée satisfaisante (Cf. tableau 3). Cependant, les
‘moyennes obtenues lors des différents comptages de densité n’accusent aucunes différences
significatives, bien que les coefficients de variation (écart type/moyenne) demeurent assez
faibles : le poudrage de semences est resté sans effet cette année.
Cette situation s’explique par la conjonction de deux phénomènes : d’une part, l’échantillon
semencier sélectionné au moment de la préparation de la campagne était de trop bonne qualité,

IsRA-DEFENsEDEScuLTuRES/ARAcHuIE
i
RMTORTANNUEL 1993
l
donc non représentatif des lots paysans; yautre part, le plantules n’ont subi aucun stress
hydrique au moment de la levée.
l
Tableau 3 : analyse des #emités (en % de pieds ptisents)
traitement
12 &ne jour
21 ème jour
35 d-me jour
à la récolte
TNT-
91.8%
~
95.0%
SS.l'ir
8 1 . 4 % -
87.0%
l
90.4%
89.8%
85.8%
ONC
85.9%
I
88.8%
87.4%
83.6%
TIC
92.5%
~
97.8%
90.0%
90.1%
TEK
87.9%
(
92.3%
85.5%
85.5%
T C
89.8%
I
93.5%
82.9%
82.1%
-
moyennes
89.1%
~
92.9%
86.8%
84.8% -
CV%
6.7
I
6.5
9.1
8.9
Test F
NS
I
NS
NS
NS
A
C’est apparemment le deuxième phénomènb, absent les années précédentes, qui a changé la
situation. En effet, concernant la sélection bes graines, nous avons adopté le même protocole
que les années précédentes, à savoir : tri manuel des graines présentant le meilleur potentiel
germinatif
l
L’effet de l’absence de stress hydrique à la;levée, dans la mesure où les lots semenciers sont
parfaitement sains, constitue un avatar néfaste pour notre action, qu’il est facile de conjurer.
l
En effet, de même que l’on teste les médicaments sur des malades, il imlporte de choisir, pour
tester des formules de protection à la levée, des individus à potentialité ,germinative moyenne,
afin de maximiser les effets de ces formules Nous verrons plus loin comment.
l
Analyse des rendements :
De la même façon, les rendements en gousses (Cf. tableau 4) d’un niveau moyen de 2,4 T/ha,
et les rapports gousses sur fanes, de 0.98 en moyenne, sont particulièrement élevés. Nous
n’avons observé aucunes différences significatives.
l
Tableau 4 : analbise des rendements (en Kgha)
l
Traitement
gousses _ gousses/pied(g) bomesgraines rapports G/F
2578
---Bis-
21.11
1270
0.90
GR4
2690
2527:
22.21
1332
0.96
ONC
2650
25631
23.08
12%
0.98
TIC
2598
2458;
20.57
11189
1.01
TEK
2522
2448
21.44
1287
0.98
TC
-
2214
22M
20.20
11133
1.06
moyennes
2542
2412
21.44
K!51
0.98
CV%
15.9
12.9
11.7
21.3
21.0
Test F
NS
NS
NS
NS
NS

ISRA-DE~NSE DLSCULTITRES/ARACHIDE
RAPPORTAMWELI 993
:N&s avons vu plus haut que d’excellentes conditions à la levée restent peu discriminantes sur
‘les densités. Lorsqu’il s’agit de rendements, il convient de relativiser l’impact de ces conditions :
rappelons pour mémoire que l’effet du poudrage de semences a toujours été moins évident sur
les rendements que sur les densités.
En raison du pouvoir de compensation élevé de l’arachide, la corrélation entre la densité à la
récolte et les rendements n’est jamais très élevée, sauf dans les cas extrêmes de forte mortalité.
Apalyse technologique des récoltes :
Le tableau 5 synthétise les résultats obtenus pour les principales variables étudiées, et témoigne
d’une très bonne qualité technologique des récoltes. Des résultats plus complets peuvent être
consultés en annexe. Ici encore, aucune différence significative n’est observée.
.3 ) Conclusion :
I protocole adopté depuis quelques années pour la mise en évidence des qualités fongicides et
secticides des différences formules de poudrage de semences s’avère trop inefkace : il
mvient de lui substituer une méthode moins hasardeuse. C’est pourquoi nous avons décidé,
Lr les conseils de Monsieur Alain Mayeux, agronome basé au CNRA de Bambey, de mettre
I place un essai de contre saison en station, dont le principe devra servir de référence par la
rite.
Tableau 5 :Analyse technologique de récolte (Poids en g,l
poids de 100
poids de 100
poids de 100
gousses
gousses
&ousses
rendement
graines
paines
graines
Traitement tout venant saines
~~
mûres
décorticage tout venant exportables
H.P. S.
99.0
75.6%
93.9%
7 2 . 8 % ~~
44.1
- 7 6 . 4 % -
50.3 - -
102.0
71.1%
93.4%
71.5%
41.8
73.9%
49.6
O N C
100.0
70.7%
94.4%
71.5%
41.9
71.0%
47.3
TIC
100.7
75.1%
93.4%
70.6%
42.9
68.4%
50.8
TBC
103.2
65.2%
93.2%
71.6%
42.7
73.0%
49.5
T C
97.4
74.9%
94.Q%
68.6%
42.4
73.8%
50.1’
-~
moyanes
100.4
72.1%
93.7%
71.1%
~~
42.7
- 72.7%
49.6
c v %
9.5
10.4
1.5
8.5
12.Y
10.4
3.6
Test F
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
9

EqA - DEFENSE DES CULTURES / hACHIDE
RAPPORT &h’UEL 1993
3.‘) Essai en station durant la saison sèche fioide 1993 :
i3 .1.) Matériel et méthodes :
.L’absence de résultats satisfaisants lors de la campagne d’essais d’hivernage 1993 nous a
conduit à mettre en place l’essai suivant. qui n’a qu’un seul objectif : mesurer l’effet du
traitement de semences sur la levée. En effet, nous ne pouvions, en saison sèche, le maintenir
durant tout un cycle de croissance, si bien que l’impact des différents traitements sur les
rendements et la qualité de la récolte n’a pas été étudié.
Le protocole précédent ayant démontré ses insuffisances, nous avons introduit un facteur
supplémentaire, conformément à la méthode pratiquée par I’IRHO au Botswana (Mayeux,
lQ85) : la qualité des semences utilisées.
La méthode consiste en une blessure artificielle de la moitié du lot sélectionné : une abrasion
superficielle des cotylédons, dans la partie opposée à l’embryon, suffit pour augmenter l’impact
de la contamination cryptogamique sur la levée. Bien qu’aucun sol au Sénégal ne soit indemne
de champignons pathogènes, nous avons pris la précaution de contaminer artificiellement les
&hantillons de semences.
iWthmM@e :
Il s’agit d’un dispositif factoriel en quatre blocs complets équilibrés!, à quatre répétitions et deux
facteurs :
.
le traitement des semences : six niveaux : les quatre objets testés et les deux témoins
(Cf. 2.));
*
l’état des graines : blessées et non blessées.
Réalisaïiîm :
* Les semences ont été s&ctionnées à la main, de la même façon que dans le protocole
précédent, mais à partir d’un lot de 55-437 issu de la récolte des essais agronomiques de
l’hivernage 1993. La variété a été choisie pour son absence de dormance.
i L’échantillon sélectionné a été divisé en deux parties égales. La moitié des graines ont été
( frottées le long d’une planche lisse, selon le geste qui permet d’enfiammer une allumette.
i Les deux lots - graines blessées et non blessées - ont ensuite été contaminées
separément : ils ont séjourné vingt-quatre heures, à sec, dans un sac au contact de
I; balayures d’un magasin de stockage d’arachide.
i Enfin, chaque lot a été divisé en six lots de 180 graines; chacun a subi un poudrage manuel
( aux doses prescrites.
1 0

4- DEFENSEDE~~~LT~RE~/ARAC~E
RAP~ORTANNUEL 1993
L’essai a été mis en place sur la station de recherche de I’ISRA de Nioro.
Chaque sous-parcelle était constituée de trois lignes d’l,5 m de longueur.
Chaque bloc comportait six parcelles, chacune divisée en deux sous parcelles (Cf. figure 1 :
plan de l’essai).
Le semis a eu lieu manuellement, en ligne, avec un écartement interpied de 10 cm et un
écartement interligne de 20 cm, ceci afin de réduire la surface à arroser. En effet, nous
n’avons pas cru nécessaire de maintenir les écartements prescrits pour la variété, l’essai ne
devant durer qu’un mois.
Figure I : plan de l’essai
101
105
M3
G-
G-
G-t-
G-
TNT
1
-IN1
_-_--
l-le
.-___
-----
-----
3
111
115
213
216
G+
G+
G -
G-t-
-
-
.
B l o c 1
301
302
406
G-b
G -
Gf
TEic
;1---__
TEK
311
3
_----
312
1-----416
G-
G+
G-
Bloc 4
Chaque bloc mesurait donc 13 m2 environ, et une allée de 50 cm de large ceinturant chaque
bloc, l’essai mesurait au total 77 m2.
Les apports hydriques ont eu lieu par arrosage, à raison de 20 mm environ, deux fois par
semaine.
Les variables mesurées étaient : les densités en cours de croissance, ainsi que le poids sec
~ des plantules au 24 ème jour, date de la destruction de l’essai,
3,2.) Résultats et discussion :
L{expérience a eu lieu courant décembre 1993, si bien qu’un nombre élevé de comptages a été
efkectué, car en raison de la fraîcheur, les graines ont germé moins vite qu’il n’était prévu. Les
&ultats complets sont à consulter en annexe n03. Les résultats les plus intéressants sont portés
tableau 6. Hormis la variable « poids sec par pied », toutes les variables recensées ici ont
des différences significatives.
11

RAPPoRTANNUELI
993
.3.X1.) Analyse à deux facteurs :
Les valeurs suivies de la même lettre au tableau 6 appartiennent à un même groupe homogène,
c’est à dire qu’elles ne sont pas significativement différentes.
.NQus pouvons constater que pendant toute la durée de l’expérience, les objets non blessés
appartiennent aux mêmes groupes homogènes. Autrement dit, le poudrage des semences
intervient peu sur la levée des graines présentant une pellicule saine qui assure une protection
suffisante. Cela confirme les résultats obtenus en hivernage.
Tableau 6 : analyse de la levée sur le micro-essai en station (en % de pu’eds présent@
10 ème jour
17èmejour
24 ème jour
Poids sec par pied (g)
-
-
Traitement non bledes blessées non blessées blessées
non blessées bledes
~~ non blessées blessées
~.
4XTe
44a
10 ab
69 a
18 b
76 a
18 c
0.45
0.36
‘ G R A 26ab
32 ab
64 a
59 a
73 a
66ab
0.38
0.34
!
ONC

21 ab
2 b
56a
16 b
61 ab
18 c
0.35
0.28
TIC
14 ab
10 ab
51 a
32 ab
5 6 a b
37 lx
0.37
0.31
TBC
17ab
4b
51 a
11 b
57 ab
13 c
0.34
0.30
I
TC
22ab
lb
60 a
6 b
64ab
7 c
0.39
0.35--_
jnoyennes
24
10
5 9
2 4
64
26--
0.38
0.32
~
TestF
*
*
*
NS
Movennes confondues
Traitement
10 ème jour
17 ème jour
24 ème jour
Poids sec par pied (g)
-.-
;rNT
2 7
44 b
--TX-
0.40
GRA
2 9
62 a
69 a
0.36
:
O N C

12
36 b
39 b
0.32
T I C
12
42 b
46b
0.34
TBC
10
31 b
35 b
0.32
TC
12
33 b
35 b
0.37
~
moyennes
17
41
45
0.35
~
Test F
NS
*
*
NS
I
C V %
67.2
27.7
23.3
17.8
31 revanche, les levées des graines blessées accusent des différences significatives à partir du
.7eme jour, le Granox (groupe A) montrant sa supériorité par rapport au témoin, à l’oncol, au
TBC et au TC (groupe B). Au 24eme jour, date du dernier comptage, uous pouvons constater
:hez les objets blessés que seules les graines traitées au Grarrox ont eu une levée
dgnificativement supérieure à celle des graines non traitées.
I
convient de noter que les objets traités au TTC se situent dans deux groupes homogènes à la
lis : à aucun moment ne sont démontrées la supériorité du Granox sur le TTC, ni celle du TTC
ur le témoin.
lnfin, on constate que le Granox est l’unique traitement qui protège aussi bien les graines
lessées que non blessées
1 2

RAPPORTATWLI-I~
1993
3. Zi 2.) Analyse à un seul facteur :
l
La éprise en compte du traitement comme seul facteur, par confusion des objets blessés et non
blekés, permet d’appréhender les performances des différents traitements sur des lots de
potentiel germinatif moyen, qualitativement proches des lots paysans.
Figure 2 : taux de levée au 24 ème jour (en % de pieds présents)
unn
Y ,,,
O N
/
m o y e n n e s
blesdes
TC
L’analyse des résultats (Cf. partie inférieure du tableau 6 et figure 2) démontre la supériorité,
en: conditions rurales, du Granox sur tous les autres produits; ces derniers n’ont d’ailleurs
aukune incidence significative sur la levée.
Ai~nsi, le Granox est le seul traitement qui contrôle significativement la levée des semences
traditionnellement utilisées par les agriculteurs, à savoir un mélange de graines saines et
blessées lors du décorticage.
41) Essais en laboratoire :
Nous avons crû utile de renouveler l’expérience précédente au laboratoire, afm de consolider
le$ résultats obtenus et de mesurer l’impact de la contamination par balayures de magasin
porteuses de spores. Les graines utilisées pour les deux manipulations qui suivent proviennent
du même lot que celles de l’expérience précédente.
Pour ce faire, nous avons procédé à des tests de germination en étuve, en suivant les
protocoles décrits par Gillier et Sylvestre en 1969. La méthodologie décrite en 3ème partie a

IS~-DEFENSEDESC~~TURES/ARACHIDE
RAPP~RTA~WUGYL 1993
5 légèrement modifiée : le test a été doublé, pour les objets GRA et TNT, par des
servations sur échantillons non contaminés.
1.) Test de germination sur sable stérile :
1.1.) M&+iel d méth&s :
:s graines décortiquées sont enfouies en boîtes de Pétri dans une couche d’un centimètre de
ble stérile, chaque boîte contenant cinquante graines. Elles sont ensuite placées en étuve à
IOC. Le sable est humidifié toutes les 24 heures, et l’unique lecture des résultats a lieu au bout
72 heures. Une graine est considérée comme germée si la radicule a crevé le tégument
mina1 et mesure au moins 2 mm. Trois répétitions de cinquante graines pour chaque
titement ont eu lieu.
Tableau 7 : analyse factor+e[le du taux de germination sur sable (résultats en % de graines germées)
non contaminées
contaminées
98%
-
-
98%
test F NS
traitement
moyennes
traitement
non contaminées
contaminées
T N T
98%
T N T
97%
99% - - 97%
9x?%-
GRA
98%
GFL4
98%
97%
98%
99%
ONC
97%
ONC
9 7 %
9 7 %
TIC
98%
TIC
97%
99%
TBC
100%
TBC
100%
100%
TC
9 7 %
T C
98%
96%
~-
mownne
9X%
non blessées
blessées
Ïmn blessées
blessées
test F
NS
test F NS
non blessées
blessées
98%
-
-
98%
‘test F NS
2.2.) Résultats et discussion :
analyse des résultats a dû être faite en deux temps, sous la forme d’une analyse factorielle à
3s facteurs (contamination, blessure, traitement) visant à évaluer l’effet de la contamination
:s graines, puis d’une analyse factorielle à deux facteurs (blessure, traitement), pour
brroborer les résultats obtenus en station.
ans un cas comme dans l’autre, aucune différence significative n’a été observée (Cf.
bleau 7) : la contamination, la blessure comme le poudrage des semences restent sans effet
r les taux de germination. Ces taux, très élevés, varient entre 97 et lOO%, dénotant
xcellent potentiel des graines utilisées en station.
1 4

ISRA-DEFENSEDE~~~LTURI~~/ ARACHIDE
RAPPORTANNUEL 1993
Ainsi, le protocole choisi s’avère trop peu discriminant, puisque la blessure des graines n’affecte
même pas la germination du témoin. C’est pourquoi il nous a fallu reconduire l’expérience sur
un ,autre substrat.
il.‘.
$j ) Test de germination SUT papier filtre :
4-T. 1.) Matériel et méthodes :
Les graines ne sont plus enfouies dans le sable mais disposées entre deux lits de papier filtre
humide. Nous avons opté cette fois pour quatre répétitions, et pour des boîtes de quarante-
cinq graines.
Ce protocole présente l’intérêt d’autoriser un comptage au moment de chaque humectation du
substrat : à 48,72 et 96 heures. ll permet donc d’envisager la germination des graines sous son
.
aspect cinétique. Deux variables sont prises en compte . la faculté germinative, qui n’est autre
que le pourcentage de graines germées après 96 heures, et l’énergie germinative, comprise
entre 0 et 300 :
3 x % graines germées entre 0 et 48 heures
+ 2 x % graines germées entre 48 et 72 heurts
+
% graines germées entre 72 et 96 heures
=
énergie germinative
2.2.) Rédtafs et discussion :
e tableau 8 fait état des résultats de l’analyse factorielle à trois facteurs. L’absence de
ifférences significatives, aussi bien pour l’énergie germinative que pour la faculté germinative,
rentre le peu d’impact de la contamination des graines au moyen des balayures de magasin.
lableau 8 : andysejàctorielle
à 3jbcteurs. Moyennes par traitement
n revanche, un certain nombre de différences significatives s’observent au tableau 9, ou l’on
Jnstate pratiquement les mêmes discriminations pour les deux variables analysées, l’énergie
erminative et la faculté germinative.
1 5
I-
l

Isti--DEFENSEDESCULTURES/hCHIDE
RAPPORTANNUEL 1993
Tableau 9 : analyse factorielle a deux facteurs. Moyennes par traitement.
énergie germinative
C.V. = 13.89 %
traitement
moyennes
traitement
blessées
non blessées
145 b
TNT
--Ï%--- e
211
abc
179 ab
de 131
228
a b
O N C
209 a
O N C
bcd 168
250
a
TIC
181 ab
TIC
bai 152
2 1 0
abc
TBC
175 ab
TBC
de 126
225
a b
TC
181 ab
T C
222
a b
TESTF*
TESTF*
faculté germinative
C.V. = 12.95 %
traitement
moyennes
-~-
T N T
49 b
62 ab
ONC
70 a
O N C
bal 56
;..
TIC
61 ab
TX
60 a b
l
T C
62 ab
TESTF*
Nous retrouvons ici l’absence d’impact des traitements sur les graines non blessées; en ce qui
concerne les graines blessées, les objets Oncol et TIC jouent un rôle sur l’énergie germinative
comme sur la faculté germinative, et TC affecte positivement leur faculté germinative.
C$obalement, la blessure des graines reste sans effet sur la germination. Nous constatons
cependant, pour tous les objets traités sauf le TIC, une différence significatives entre objets
blessés et non blessés. Autrement dit, les quatre traitements en question n’ont pas pallié aux
dbmmages causés par la blessure des graines.
En revanche, lots blessés et non blessés confondus, seul l’(lncoZ affiche un effet positif sur la
germination.
C$n s’étonnera sans doute que les résultats de ce test infirment ceux de l’essai en station, et
qu’en particulier le Ganox s’y soit montré aussi peu performant. Nous répondrons qu’il faut
considérer les tests de germination avec prudence : ce dernier, pourtant plus satisfaisant que le
précédent, n’est guère discriminant et ne saurait se substituer à une expérience en plein champ.
4n effet, la boîte de Pétri constitue un milieu préservé : l’observation à l’oeil nu montre
&.irement que la germination des spores coïncide avec le démarrage du test, et que celui-ci
prend fin avant que les parasites microbiens aient pleinement acquis leur pouvoir pathogène. A

moins que le substrat lui-même ait été contaminé, les premiers filaments mycéliens se localisent
en: périphérie de la graine et leur action envers la radicule s’en trouve retardée, ce qui n’est pas
Le ;cas dans le sol.
Figure 3 : énergie germinative des graines; test de germination sur papier filtre
!
;
blessées
TC
Il’ est possible que certains d’entre les produits testés aient une action fongicide plus rapide que
cdle du C;ran~~. Mais l’expérience s’arrête bien avant le stade qui correspond au champ à la
I&ée, si bien que nous ne pouvons pas conclure ici sur leur efficacïté fongicide globale.
5.) Conclusion &nérale :
Ile protocole proposé en troisième partie a démontré l’intérêt de la blessure artificielle de la
moitié des lots semenciers utilisés : elle permet d’avoir un aperçu des performances des
produits sur des semences de potentialités moyennes, tout en contrôlant parfaitement la qualité
4es lots utilisés. De ce fait, nous avons pu constater combien l’impact d’un produit varie suivant
1s sensibilité de la graine.
I apparaît que seul le lhzrmx assure une protection effective à la levée. Mais étant donnée la
late de mise en place de l’essai en station - début de saison sèche -, il convient de nuancer
es résultats : le protocole n’a cette fois mis en évidence que la qualité fongicide des
ormulations chimiques. Les efficacités du carbofùran (C;ran~~), du cartap (TEK et TC) et du
arbendazime (TIC & (Incol) n’ont pas été mises à l’épreuve. Mais dans l’avenir, la mise en
ilace d’un tel essai en saison humide autorisera sans doute un jugement définitif sur ces
#ifFérents produits.
!
1 7

~dG-~FENSEDESC~rL7LXES/
ARACHIDE
RAPPORTANNUEL 1993
La kuatrième partie a montré le peu d’intérêt des tests de germination en laboratoire, pour le
caslqui nous préoccupe. Les résultats au champ ne révèlent des différences significatives qu’à
partir du 17ème jour après semis, autrement dit longtemps après la germination; il n’est donc
pas! étonnant que nous obtenions si peu de résultats en boîtes de Pétri.
L,a question de l’utilité d’une contamination préalable des graines reste en suspens. Nous savons
que tous les sols du bassin arachidier hébergent les agents pathogènes nuisibles à la levée de
‘arachide, et que les graines elles-mêmes sont souvent porteuses de leurs spores. Cette
,r&aution n’est cependant pas à négliger.
:*our terminer, nous avons crû déceler des imperfections dans la formulation des produits
uibants :
- i L’Oncol mériterait d’être formulé à une dose plus concentrée. En effet, le poudrage à 1%
(
du poids de semences posera un double problème si ce produit vient un jour à être
(
vulgarisé : d’une part, le paysan habitué au Granox conservera le réflexe de l’appliquer ;ii
(
0,2% du poids de semences; d’autre part, Te poudrage à 1% rend difficile l’adhérence à sec
)
de la totalité du produit sur les graines. La firme SPTA nous a demandé d’utiliser 1’0~1coZ en
~
poudre mouillable, mais cette information ne nous est parvenue que l,e 19 août 1993, soit
(
après la mise en place de l’essai en saison humide. Aussi avons-nous persisté dans
:
l’application à sec de cette poudre : car nous parvenions à la faire adhérer convenablement
, aux graines, mais aussi car il nous a semblé qu’un paysan rebuterait à appliquer l’(lncoZ en
I
le mouillant. Rappelons aussi que l’emploi d’une poudre mouillable pose des problèmes de
(toxicité supérieurs.
-) Au cours des tests en laboratoire, Tes produits TBC et TC, qui avaient été stockés dans leur
)
sachets d’origine, à l’intérieur de boîtes Nescafé hermétiques, présentaient une consistance
;
pâteuse, sans doute en raison d’un pouvoir hygroscopique trop élevé. Un passage à l’étuve,
I
à 50°C pendant 2 heures n’a pas suffi à leur rendre leur consistance normale, si bien que
(
leur répartition à la surface des graines a posé des difficultés.
6;) Références bibliographiques :
B\\~R (E.), 1991 - Opération arachide, défense des cultures, rapport annuel 1990. Document
1 4,RA, 44 p. (non publié).
t$JAMPlN (L.), 1993 - Opération arachide, défense des cultures, rapport annuel 1992.
Dir>cument TSRA, 64 p. (non publié).
Gha.~~a (P.) & SV~.VFSTRF, (P.), 1969 - L’arachide. Collection techniques agricoles et
pdoductions tropicales. Editions G.-P. Maisonneuve & Larose, Paris. 292 p.
J+r rr .ATN (H.), 1992 - Opération arachide, défense des cultures, rapport annuel 1991.
*ment TSRA, 44 p. (non publié).

Ny~rnr (A.), 1985 - Germination and protection of groundnut seed. ZThe Bulletin of
A~cultural Research in Botswana (4).

M/ITIRGES (P.-Y.), 1990 - Opération arachide, défense des cultures, rapport annuel 1989.
DQcument ISRA, 26 p. (non publié).
1 9

ISRA - DEFESSE DES CUL,TVRFS / ARACHIDE
RAPPORT A?XEI, 1993
La problématique des iules en culture
arachidière au Sénégal
A. Bonhomme & 1. A. Ndiaye
il)1 Généralités :
.Biplngie et éthologie :
[‘es iules sont des Myriapodes Diplopodes, autrement dit des mille-pattes pourvus de deux
pires de pattes par anneau. Très abondants dans les sols sénégalais, ils se nourrissent en
fobissant de &%is végétaux divers; bien que réputés comme détritivores, ils s’attaquent aussi
al{x tissus vivants et tendres, riches en produits de décomposition de l’amidon (Appert &
D~use 1982) Tls figurent parmi les principaux parasites de l’arachide en Atiique sahélienne.
Higrophiles et lucifuges, les ides se réfugient en saison sèche dans toutes les cavités naturelles
ou artificielles du sol, manifestant une prédilection pour les retraites humides, qui les abritent
d$ la dessiccation et de la lumière - couches inférieures du sol pour la majorité, mais aussi
te(rmitières abandonnées, pied des arbres, vieilles souches, etc. - (Demange 1975).
Tableau 1 : description des espèces d’iules les plus courantes au Sénégal
Genre espèce
CaractCristiqucs morphologiques
IXmcusicn~s
+riabnfopyge
conani
Coloration brune rougeâtre à noire, ventre parfois clair.
04-hmm,
;la plus courante, gros dégâts.
Robe variable en cours de saison.
longueur 8 - 10 cm.
~eridbntopuge rnbescens
Es* fIne et allongke, coloration uniforme ocre jaune ri
05-SlIUl&
très courante, gros dégât%
jaune brun avec ban& noire latérale.
longueurlOB15cm.
, Ibpbthysunus chapellei
Grande forme : robe gris beige à double bande dorsale
04mm,
assez courante, dégâts
brune à rouge clair zébrke de noir; ventre brun noir.
longueur 7 - 8 cm.
)
importants.
Petite renne : robe beige, flancs et venlrt: crkme, Limes
02mm,
lignes noirâtres dorsale et latérales.
longueur 5 cm.
l+mhmog- mimeuri
La plus petite espèce; nombreuses colorations possibles,
trks courante, redoutable à la
allant dc I’ocre jaune zkbré de noir avec une fine ban&
0 1 - 1,5 mm,
fructification de l’arachide.
noire irrégulière sur les côtés, au noir rayé de rouge;
longueur 3 cm.
toujours une bande dorsale brune rougeâtre.
.$rchispiro~reptus
tumti’rus
Grosse espèce presque noire à pattes marron rouges,
0 10 mm,
i trcS COl.lEUltC mais Sans dangCr
trapue; sc rcncontrc sur Ics arbres, particuliircmcnt
cn fin
longueur 15 - 20 cm.
(
pour les cultures Vivr&es.
d‘hivernage.
(
$e retour des pluies marque la levée de diapause et la migration des larves âgées et des adultes
+ers les couches superficielles, puis la surface du sol, les espèces de grande taille surgissant en
premier (Masses 1982); trés polyphages, les iules s’attaquent aux plantes cultivées, y trouvant
brie alimentation riche et abondante. 1s restent actifs et, mobiles pendant toute la saison
,
20

Js~-DEFENSEDESCULTURES/ARACHIDE
RAPFQRTANNUEI, 1993
dqvernage, mais leur vitabté varie dans la journée en fonction de l’humidité relative (Levieux,
Aouti & Diomandé 1978).
Leur activité sexuelle est alors très intense : les mâles recherchent activement les femelles et les
accouplements se produisent en tous lieux, aussi bien sur les arbres qu’à la surface du sol
(Demange 1975). Les oeufs sont enfouis en profondeur, pondus isolément dans une oothèque,
cadsule terreuse fabriquée par la femelle.
En fin de saison humide, le nombre d’iules actifs en surface diminue sensiblement et les
cadavres des adultes, mâles pour la plupart, jonchent le sol. A cette époque, la couche vivante
se ~localise entre 30 et 60 centimètres de profondeur, pour s’enfoncer ensuite jusqu’à 1 mètre.
Ainsi, les populations suivent au cours de l’année la couche humide du sol dans son mouvement
ve&al (Demange 1975).
SypAf!matique :
De multiples prospections dans tout le bassin arachidier, le Sénégal oriental et la Casamance,
ont permis de recenser les cinq espèces majoritaires dont quatre sont nuisibles sur arachide (Cf.
tableau l), et qu’un certain nombre de critères morphologiques, objectifs et facilement
observables, permettent de déterminer : la coloration du corps et des pattes, le nombre de
paires de soies anales, l’emplacement des pores répugnatoires, la forme du collum, etc.
wauriès, Clé (inédite) des espèces de Diplopodes au Sénégal).
21 Importance économique et ampleur des dégâts :
Les premières attaques d’iules sur l’arachide ont lieu en début de levée, lorsque la plantule
soulève la croûte superficielle du sol, ménageant aux iules une retraite humide et ombragée
(Rossion 1974) : ils s’attaquent principalement a l’axe hypocotylé de la plantule, qu’ils rongent
en périphérie, sans pour autant le sectionner. Tl est alors fréquent de trouver deux à quatre
individus par poquet (Masses 1981). Ces morsures ne sont pas toujours mortelles, mais
favorisent la pénétration des moisissures, tel AspergiZhs niger, responsable de la « fonte des
semis » (Appert 1957). En absence de traitement, on observe des dégâts sur 30 à 50% des
plants levés; on estime par ailleurs que les taux de levée sont directement ou indirectement
reduits de 5 à 10% par les attaques d’iules (Rossion 1976), dont l’influence à ce stade sur les
rendements n’est pas systématique, en raison du pouvoir de compensation élevé de la culture.
Jusqu’à la floraison, les attaques d’iules, localisées sur les failles, sont sans conséquences; en
revanche elles deviennent redoutables en période de fructification, à partir du 60ème jour après
semis. Les gynophores sont souvent sectionnés avant leur pénétration dans le sol. Les jeunes
gousses, riches en sucres simples, sont ensuite rongées, perforées, voire investies par les petites
espèces (P.conuni) et les jeunes larves de l’année qui les vident intégralement (Chabrier 1988).
ces dommages constituent une porte d’entrée pour les champignons du sol, si bien que les
moisies restent fréquemment en terre au moment du soulevage, suite à une
des gynophores. D’un point de vue quantitatif, les baisses de rendement imputables
aux iules varieraient entre 10 et 20%.
2 1

IL;RI-DEFENSEDESCULTURES/ARACHIDE
RAPPORT AMIEL 1993
IYun point de vue qualitatif, la contamination cryptogamique des récoltes en AspergiZhs
f7&w, générateur d’aflatoxine, déprécie fortement les lots d’arachide de bouche (type K+@r~ia)
destinés pour une grande part à l’exportation en coques : le tri préalable des lots s’avère trop
fastidieux lorsque le taux de gousses exemptes d’attaques d’insectes chute en dessous de 30%,
de I sorte qu’ils doivent être acheminés en totalité vers les huileries. Sachant qu’à eux seuls, les
tSc@-ts de triage représentent une diminution de 10 à 20% des tonnages exportables (Rossion
‘1974) le manque à gagner peut être considérable pour l’exportateur, mais aussi pour le
producteur. En effet, la culture d’arachide de bouche assure aux paysans une plus-value
su&nrtielle, un mois avant la fin de la période de soudure (Dimanche 1994 : communication
personnelle).
31 Méthodes de lutte :
Photection continue sur tout le cycle :
Les premières tentatives de lutte chimique ambitionnaient une protection de l’arachide couvrant
l’ensemble du cycle par un traitement insecticide du sol au moment du semis.
Les seuls produits iulicides présentant une rémanente suffisante étaient les organo-chlorés.
Suivant cette méthode, seul l’épandage de lindane à raison de 10 à 15 kg/ha (Appert 1957),
puis, à partir de 1970, celui d’un mélange de 150 kg d’engrais et d’heptachlore à 2%,
p$mettaient une protection effective de la plante jusqu’à la récolte. Mais l’idée d’une protection
P(rolongée dut être abandonnée en raison de la lenteur d’action de cette famille d’insecticides au
doment de la levée (Rossion 1974). Les recherches de l’I.R.H.0. s’orientèrent donc vers la
mise au point de deux types de protection : l’une à la levée, l’autre à la fructification.
botection à fa levée :
La méthode de l’épandage d’appâts iulicides connut, à partir de 19’73, un vif succès auprès des
#roducteurs d’arachide de bouche. Son principe reposait sur l’épandage à la volée au champ,
$eu après le semis, d’une bouillie composée d’insecticides et de 50 kg/ha de son de mil ou
#arachide, humidifiée au triple de son poids (Rossion 1976).
$,‘emploi des organo-chlorés permettait alors, dans les meilleures conditions, de réduire de
moitié les dégâts sur plantules; mais leur forte rémanente étant perçue comme secondaire, on
leur préféra à partir de 1978 les carbamates - carbofuran et carbosulfan en particulier -, qui
selon une méthode similaire présentaient une action de choc supérieure, autrement dit un
pouvoir iulicide immédiat après traitement (Masses 1981a).
!Cependant la technique des appâts iulicides n’a jamais permis de relever significativement les
irendements en gousses, pas plus que d’augmenter la densité des pieds d’arachide à la récolte :
loutre les risques de lessivage qu’elle comporte en cas de grosses pluies (Rossion 1974) elle ne
(présente aucun intérêt économique.
En revanche, son impact psychologique persiste toujours : beaucoup d’agriculteurs restent
)
persuadés de son efficacité devant la mortalité spectaculaire qu’elle engendre à la surface du
22
-----
l

ILI~-DEFENSEDESCULTURES/ARACHIDE
RAPPORTANZWEL 1993
sol!. Bien sûr, ces traitements ont eu des effets significatifs sur le nombre d’iules trouvés morts à
l’hectare et sur le pourcentage de pieds attaqués (Masses 198 lb et 1982, Thévenin 1989,
Mourgues 1990 et Bour 1991); la disparition de 10.000 iules par hectare (Chabrier 1988) sur
un I total avoisinant les 200.000 individus (Gillon & Gillon, 1979) n’en demeure pas moins
dérisoire.
La: méthode bon marché et plus pratique du poudrage de semences, perfectionnée entre 1975
et ~ 1980, constitue la seule protection réellement rentable, puisque ses effets se répercutent
paffois sur les rendements. L’incorporation à sec aux semences, dans le semoir même, d’une
as$ociation de carbofuran et de fongicides, à la dose de 0,2 % du poids des graines, protège
assez longtemps la plantule des attaques d’iules et de leurs effets secondaires. La célèbre
association : captafol, bénomyl et carbofuran a été vulgarisée en 1982 sous l’appellation
commerciale Ganox. Deux problèmes se posent néanmoins : celui de la toxicité élevée du
carbofùran (D.L.50 sur rat par ingestion : 8 à 14 mgkg), et celui de l’interdiction du captafol
enl France et dans la CEE depuis 1988, qui bientôt ne sera plus disponible sur le marché. La
recherche d’un produit de substitution au Granox est actuellement en cours.
~dectbn à la fmct@ation :
Les derniers mois du cycle de l’arachide coïncident avec la diminution des précipitations; à
Epoque où les iules commencent à s’enfouir, seul un traitement du sol en milieu de cycle
(Y5 eme jour après semis) saurait protéger les gousses en formation. De ce fi&, l’emploi
d’ ppâts empoisonnés s’avère absolument inefficace dans cette situation (Van den Berghe 1979,
Jasses 1982, Chabrier 1988 et Bour 1991).
Ltemploi d’organo-phosphorés et de pyréthrinoïdes de synthèse n’a donné que de médiocres
resultats (Bour & Joulain, 1991). Parmi les carbamates, c’est l’utilisation du carbofùran en
traitement du sol qui donne les meilleurs résultats sur le niveau d’attaque des gousses, son
épandage en top dressing de micro-granulés ou sa pulvérisation à bas volume s’étant montrés
é$uivalents (Masses 198 1 a et 1982). Mais elle est jusqu’à présent restée sans effets significatifs
sur les rendements et, curieusement, sur la qualité technologique de la récolte (Martin 1986 et
qeunier 1987). Ces expérimentations mériteraient toutefois d’être reconduites, notamment
pp tester le carbofuran face au furathiocarbe, produit légèrement moins toxique que le
précédent, moins soluble dans l’eau et de persistance d’action supérieure.
40 Discussion :
Qndraintes edriksèques :
La paupérisation du monde rural des dernières années s’est accompagnée d’une extensification
es systèmes de production : l’emploi de fùmure minérales se marginalise, la semence devient
4uasiment l’unique intrant investi par les paysans.
filus que jamais, il importe de mettre au point des techniques de lutte non seulement
economiquement rentables, mais encore ne nécessitant presque aucun investissement. A ce
tnre, les résultats obtenus ne sont guère satisfaisants : les deux modes d’application testés pour
----t==--

I~~-DEFENSEDESCULTURES/ARACHIDE
RAPFQRTANNCEL 1993
lesiproduits restent inabordables pour la majorité des paysans. Les formulations en micro-
gr*ulés coûtent trop cher, et la pulvérisation suppose des fi-ais d’investissement élevés pour
l’utilisateur, ainsi que de prévention et d’avertissement agricole pour I’Etat, malheureusement
totis deux rédhibitoires.
(I@re leurs mouvements verticaux qui masquent leurs activités, les populations connaissent en
C:O~~S d’hivernage des mouvements horizontaux considérables. En effet, leurs déplacements ne
se ~font pas au hasard (Levieux, Aouti & Diomande 1978), et malgré leur relative lenteur, les
iulks sont capables de couvrir de très grandes distances en une seule journée. Pour situer
l’abpleur du problème, nous citerons les chifFres issus d’une expérience mise en place en 1973 :
suite à un traitement insecticide, l’équivalent de 1.500.000 iules tués par hectare a été
débombré en l’espace de 17 jours seulement, dans un champ dont la population avait été
estimée à 120.000 individus en fin de saison sèche (Rossion 1974).
Lq forte variabilité des pullulations, tributaire en début d’hivernage des précédents culturaux et
pl$viométriques ainsi que d’un certain nombre de facteurs non maîtrisés, s’en trouve encore
p+urbée. Cette constatation pose des contraintes méthodologiques dans les domaines de la
lu#e chimique et du suivi des populations.
Elle implique la mise en place d’essais agronomiques sur des parcelles de grande surface, et
bién souvent le choix contraignant de dispositifs en blocs dispersés. Des traitements en
p&iphérie des parcelles d’essai pour limiter les immigrations s’étant montrés inefficaces, il est
a+vé que de plus fortes attaques d’iules sur le pourtour des essais qu’en leur centre biaisent les
ré/sultats (Meunier 1987).
Les campagnes de piégeage, entreprises de 1985 à 1991, visaient à suivre l’évolution des
p@pulations de Diplopodes dans de nombreux sites sénégalais économiquement concernés par
lea iules. Des seaux en plastique enterrés au ras du sol faisaient office de pièges; pendant tout
l’l$vemage, les relevés bihebdomadaires des iules, tombés dans des seaux au hasard de leurs
dbplacements, puis la détermination et le sexage des individus, donnaient une estimation de la
ptession parasitaire dans la parcelle. Mais d’une année à l’autre, la confrontation des résultats
n’/autorise qu’une interprétation relative de l’évolution des populations. En effet, cette méthode
diinvestigation n’est pas très représentative : elle ne prend en compte que les déplacements au
nIveau du sol, et surtout ne rend pas les proportions exactes des effectifs des différentes
e$pèces, dont certaines sont plus mobiles que d’autres, donc plus facilement piègeables; ainsi,
l+uhescens serait sous-estimée, tandis que Pmmani et A. tumuliprus seraient surestimées par
lg piégeage (Gillon & Gillon 1976). De façon générale, cette méthode n’autorisera aucune
e rapolation tant que les connaissances de la biologie des iules et du déterminisme de leurs
F
d ‘placements n’auront pas progressé.
Ijkmpectives :
qe problème des iules en Afrique sahélienne est avant tout conjoncturel : les producteurs
d’arachide ont vu les populations de ces ravageurs exploser suite aux modifications climatiques

ISRjA -DEFENSEDESCUL~S/ARACHIDE
RAP~RTANWUEL
1993
des trente dernières années. Si les iules se maintiennent jusqu’aux limites des zones cultivables
en jarachide, il est probable que la plupart de leurs ennemis naturels ont plus ou moins disparu,
notamment les prédateurs des oeufs, la diminution de la pluviosité entraînant la disparition des
espèces les moins résistantes à la sécheresse; les captures d’iules parasités par certaines
punaises ou certains diptères, fréquentes autrefois, deviennent rarissimes (Mauriès 1993 :
communication personnelle). Autrement dit, les chances de succès d’une lutte biologique
contre ces ravageurs s’amenuisent.
L’arachide entre pour une part sans cesse croissante dans l’alimentation des populations locales,
taclf sous forme de graines que d’huile artisanale non raflinée. Compte tenu de leur incidence
sur les teneurs en atlatoxine, les dégâts occasionnés pas les iules en f?n de cycle posent un
pdoblème sanitaire très préoccupant qui concerne tous les Sénégalais, à commencer par les
agriculteurs (lorsqu’ils ne sont pas incorporés à la récolte, les restes en terre glanés par les
feknmes et les enfants sont utilisés pour l’alimentation familiale). La sélection et la diffision de
variétés moins perméables à I’AspergiZZus~avzts
ne saurait être efficace sans une meilleure
protection des gousses contre les attaques d’iules (Dimanche 1994 : communication
personnelle).
Aussi la reprise des actions de recherche en matière de lutte chimique et de suivi des
populations s’impose-t-elle. Mais elle requiert, comme nous l’avons vu, des perfectionnements
n?&hodologiques,
en particulier des observations plus poussées sur le terrain des expériences :
pour la lutte contre les dégâts sur gousses, arrachage des pieds et évaluation des attaques a
différents stades du cycle de la plante; pour le suivi des populations, transects au champ et
comptages à vue, récoltes d’iules par prélèvements de sol en début et en cours d’hivernage afin
d/e suivre les déplacements verticaux et horizontaux des espèces.
!) Réfkrences bibliomaphiaues :
+PERT (J.) et DEUSE (J.), 1982 - Les ravageurs des cultures vivrières et maraîchères sous les
tropiques, collection Techniques agricoles et productions tropicales. 420 p. Editions G.-P.
+Iaisonneuve & Larose, Paris.
APPERT (J.), 1957 - Les parasites animaux des plantes cultivées au Sénégal et au Soudan.
$70 p.
@O~R (E.) & JOULAIN (II.), 199 1 - Opération défense des cultures - arachide. Rapport de
‘ynthèse sur les expérimentations réalisées entre 1975 et 1990. 29 p. Document ISRA (non
;ublié).
po1JR (E.), 1991 - Opération arachide - défense des cultures, rapport annuel 1990. 44 p.
Document TSRA (non publié).
&AENJZR (C.), 1988 - Opération arachide - défense des cultures, rapport annuel 1987.
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b EMANGE (J.-M.), 1975 - Les myriapodes diplopodes nuisibles à l’arachide au Sénégal.
~OIéagineux, 30(l) : 19-24.
25

rsRj4 -DEFENSEDESCL~TI.IRES/ARACHIDE
RAPFQRTANNUEI,
1993
(;I&ON @.) & GILLON (Y.), 1976 - Comparaison par piégeage des populations de
dipTopodes iuliformes en zone de végétation naturelle et champ d’arachide. Cah. ORCTOM,
sérj Biol., 1 l(2) : 121-127.
(?Tli,T,CJN @.) & GTLJA-IN (Y.), 1979 - Estimation du nombre et de la biomasse des iules

(M$iapodes Diplopodes) dans une zone cultivée au Sénégal Bull. Col 1 O(2) : 95-l 06.
Ishmux (J.), Aovn (A.) & DIOMANDE (T.), 1978 - Observations sur les déplacements
journaliers du Diplopode Pachybolus laminatus Cook (Spirobolotia : Pachybolotia). Ann.
fIiv. Abidjan, sér. Ecologie, tome XI : 39-52.
M~RTTN (M.), 1986 - Opération arachide - défense des cultures. Rapport annuel d’activités
19R5. 29 p. Document 1SRA (non publié).
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arachidière au Sénégal. Olkagineux, 36(11) : 555-562.
Massés (H.), 1981 b - Extension de la production d’arachide de bouche dans la région du
Sine Saloum; recherche d’accompagnement, rapport annuel 1980. 92 p. Document TSRA (non
publié).
k@SSES (II.), 1982 - Protection phytoynitaire de l’arachide de bouche. Rapport annuel
198 1. 103 p. Document ISRA (non publié).
h’@?NlER (L.), 1987 - Opération arachide:- défense des cultures. Rapport annuel d’activités
1986. 27 p, Document TSRA (non publié). ~
MOVRC,VES (P.-Y.), 1990 - Opération ara)hide - défense des cultures:, rapport annuel 1989.
26 p. Document ISRA (non publié).
I
R&SJON (J.), 1974 - La lutte chimique contre les iules en culture arachidière, synthèse des
r&herches effectuées par l’T.R.H.0. au Sénegal. Oléagineux, 29(7) : 365-370.
R~SSION (J.), 1976 - Les iules, déprédateurs de l’arachide au Sénégal. Résultats récents
obtenus en matière de lutte chimique. Oléagineux, 31(7) : 327-333.
THEVENM (J.-M.), 1989 - Opération araihide - défense des cultures:, rapport annuel 1988.
29 p. Document TSRA (non publié).
VAN DE,‘N BERGHE (D.), 1979 - Extension de la production d’arachide de bouche dans la
r@ion du Sine Saloum; recherche d’accompagnement, rapport annuel 1979. 149 p. Document
ISRA (non publié).

JSRA - DEFENSE DES c’L’LTIJREs / ~XHIDE
R-SPORT~NEL~~~~
Synthèse des actions de recherche
entreprises de 1985 à 1991 en matière de
piégeage d’iules au Sénégal
A. Bonhomme
Jr&oductioa :
Les iules figurent parmi les principaux déprédateurs de l’arachide au Sénégal, et leur biologie
reste encore très méconnue. La durée du cycle des espèces endémiques, l’importance exacte de
leurs dégâts sur les gousses en formation, le déterminisme de leurs déplacements horizontaux
(àl la surface du sol) et verticaux (enfouissement, etc.) nous échappent; si bien que les actions
eritreprises en matière de lutte chimique depuis 1970 n’ont que partiellement résolu le
ptoblème, sans qu’aucune méthode efficace et économiquement rentable n’ait pu être proposée
aqx paysans sénégalais.
Suite aux missions d’appui de Monsieur Mauriès, chercheur au Muséum National d’Histoire
Nlaturelle de Paris, le service Défense des Cultures sur Arachide de I’ISRA de Kaolack a mis en
place un réseau de piégeage de iules très étendu, afin de mieux connaître la biologie des iules et
de suivre leur pression parasitaire sur la production arachidière.
1~) Matériel et méthodes :
La méthode des pièges présente l’intérêt d’être peu coûteuse tant en investissements frais de
personnel : des pièges, constitués de seaux en plastiques au fond percé de trous pour évacuer
ltes eaux de pluie, sont enterrés au ras du sol.
C$inq pièges sont installés sur chaque site : deux en champ d’arachide, deux en champ de mil,
pjlacés à cinq et dix mètres d’un arbre et d’une termitière; enfin, un piège sur jachère à dix
r$tres d’une termitière (Joulain 1992).
1,e relevé des pièges et le conditionnement des iules dans des bocaux d’alcool dénaturé à 70”
ont lieu tous les deux jours. Dès que l’occasion se présente, les bocaux étiquetés et datés sont
&xpédiés au laboratoire de I’ISRA de Kaolack pour la détermination et le sexage des iules
clapturés.
Le suivi se prolonge pendant toute la durée de la saison des pluies, c‘est-à-dire du 15 juin au
1 er novembre.
27
-
“-l_..----.-

,-DEFE~TSEDESCULTL~RES/ARACHII>E
RUPORT AWEL 1993
Tableau no1 : récapitulatif de 7 années de piégeage au Shégal, en nombre de pièges installés.
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
e
-
-
-
v
-
-
Bassin centre
Ouadiour (milieu paj-San)
5
5
5
5
5
Bambey (station 1SRA)
5
5
5
Bambey (milieu paysan)
3
5
Bassin centre sud
Kaolack (station TSRA)
5
5
5
5
5
Darou (station ISRA) Ndoffane
7
5
5
5
5
5
Kaffrine (miEeu paysan)
5
Bassin sud
Thyssé (Papem Sonkorong)
10
5
5
5
5
5
Nioro du Rip (station ISRA)
5
5
5
5
5
Sénégal oriental
Missira (station ISRA)
5
5
5
Sinthiou Malème (station ISRA)
5
5
Casamance
VéIingara (station ISFU)
5
5
5
5
Kolda
5
5
DjiMlor
5
5
ECésultats de l’analyse temporelle :
rësultats obtenus lors des campagnes de piégeage permettaient de visualiser dans le temps,
. chaque site, l’évolution spécifique des récoltes d’iules.
: 1.)I ?+o$il stendard des résultats :
re 1: allure générale des courbe.~ de piégeage d’ides pendant la saison humide (d’après A fourgues, 1990)
nombre d’individus
d&but de la fWztifiiatii de rat-ahde
4
,------ --_... . . . .
pic de la pluviométrir de la
deuxSme quinzaine cfaoût
2
---w
30 %
semaines b
25
35
45
lobalement, la courbe obtenue présentait toujours l’aspect schématisé sur la figure 1, à
woir : apparition brutale des iules au niveau du sol dès les premières pluies qui provoquent la
vée de quiescence des populations, S. mimez& surgissant en premier, suivi d’autres espèces
: petite taille (P. conani et P. rubescens). A. tumztliporus surgit plus tard; cette période
arque l’activité sexuelle des iules, et se clôt par une mortalité importante chez les adultes et
n enfouissement progressif des populations. Les iules resurgissent à partir le la deuxième
(9 linzaine d’août, eti particulier P.conani qui s’attaque alors aux gousses d’arachide en
28
“--.-.-
--

RAPPORT Axm3,1993
. - DEFENSE DES CUL,‘l-URES / ARACHIDE
figure 2
Résuttats des pi6geages sur le site de Nioro en 1990
OAutres
????
?? ?
W PRU
DPCO
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1 1
12
1 3 1 4
15
16
17
1 8
19 2 0
21
2 2
2 3
Serreines écoulées depuis la première pluie
figure 2 bis
Résultats des pi&eages sur le site de Thyssé Sonkorong en 1987
?????
????
W PRU
nPc0
/
1
I
/,
1
/
I
I
/
i
I,
i?-l-Y‘,
,-
2
3
4
5
6 7
8
9
1 0
1 1
12
1 3 1 4
15 16
17 18 19 h) 21
2 2
2 3 24 25
Semaines kouk%es depuis la Premiere pluie
29

formation et s’enfouit progressivement à mesure que l’humidité du sol diminue (cette réalité est
particulièrement visible sur la figure 2 bis). Vers la fin de l’hivernage, les iules sont
pratiquement absents au niveau du sol et échappent alors au piégeage.
Les figures 2 et 2 bis sont données à titre d’exemple. Les espèces minoritaires et/ou
inoffensives, à savoir Peridontopyge spinosissima, Peridontopyge pervittata, [Jrotropis
perpuncata, Archispirustreptus
tumuliporus sont regroupées dans une catégorie spéciale
(autres); les deux formes - petite forme et grande forme - d’HapZot@wnus
chapellei sont
regroupées en une seule population : HCH; les autres espèces nuisibles forment des
populations particulières : Syndesmogenus
mimeuri (WI), Peridontopyge conani (PCO) et
Pekidontopyge
rubescens @‘RU). Il en va de même pour toutes les figures qui suivent.
.La méthode des pièges fournit des résultats extrêmement chaotiques : la quantité d’iules
récoltés peu varier d’une semaine à l’autre sous l’influence de nombreux paramètres climatiques.
En effet, il arrive que les iules s’enfouissent à plusieurs reprises dans une même journée, sous
I’eEet de la chaleur ou pour se prémunir de la dessiccation.
Malheureusement, les résultats hérités des précédents chercheurs ne mentionnent pas les
fhictuations de température et d’hygrométrie sur les parcelles.
2.1) Importance des conditions &ériewes :
Nous avons pu réunir toutes les fiches pluviométriques nécessaires afin d’analyser l’impact de la
pIuviom&ie sur l’activité des iules à la surface du sol. Les données pluviométriques sont
fiqbles, compte tenu du fait que le réseau de piégeage était installé a proximité, voire au sein de
stations expérimentales disposant d’instruments météo.
La corrélation entre la pluviométrie hebdomadaire et les effectifs piégés est assez étroite
(0.776), mais le modèle de la régression linéaire est peu satisfaisant dans ce cas (Cf. figure 3).
En effet, les mouvements verticaux des iules sont notoirement déterminés par l’état hydrique du
sol. Autrement dit la pluviométrie n’a que des conséquences indirectes sur les remontées
ditdes, et il doit être possible de trouver un paramètre quantitatif plus adapté. Comptes tenu
des données et du matériel dont nous disposions, nous avons pu utihser une donnée
agronomique, le stock hydrique du sol : En effet, le logiciel Bipoak, développé par le CIRAD-
CA (U.R. gestion de Peau), propose un modèle de bilan hydrique selon l’équation classique
suivante :
Pluie = AStock - Drainage - Ruissellement - Evapotranspiration réelle.
Les différents termes de l’équation étaient disponibles pour le site de Thyssé, et nous avons pu
dresser un bilan hydrique approximatif (sans connaître exactement la date de semis de
ifarachide, ni précisément les caractéristiques du sol sur lequel étaient placés les pièges) pour
I%nnée 1987. Les paramètres de la parcelles et de la culture sont reportés en annexe. Les
résultats sont portés sur la figure 3 bis, où l’on observe que les données collent mieux au
modèle linéaire, malgré une corrélation inférieure (0.644) à celle trouvée plus haut. Compte
tenu de l’allure croissante de la courbe du bilan hydrique au cours de l’hivernage, la pente de la
droite de régression obtenue est négative.
30
*---

RAPPORT fkxxmz, 1993
, - mFE%c DES CUI,TLmS / ARACHIDE
@me 3 :
Inftuence de la pluvlomtWie
sur les effectifs piégés (espèces nuisibles seulement) en
champ d’arachide. Thysld 1987 (taux de r&gression : 0.385 )
1 0 0
.
9 0
f
? ?
?
?
? ? ?? ?
?
? ?
? ? ? ?
?
?
5
1 0
1 5
m
2 5
3 0
3 5
40
Effectiis pi&& (Mes nuisibles t semaine)
Influence du stock hydrique d’un champ d’arachide sur les effectifs pit5gés (esp&ces
nuisibles seulement). Thyssé 1987 ( taux de régression : - 0.849 )
0 I
-----A-
0
5
1 0
1 5
20
25
33
36
40
Effectifs pi@& (iuks nuisibles / semaine)
3 1

I!$RIA -IXFENSEDES~L~~S/ARACHIDE
RAPPORT kwxm, 1993
Une fois sortis de quiescence, les iules remontent en surface lorsque le stock hydrique du sol
est faible, c’est-à-dire au moment où les strates profondes sont moins humides que les strates
superficielles. Nos conclusions permettent de croire que le choix de la profondeur du front
d’humectation comme paramètre explicatif aboutirait à de meilleurs résultats.
La, variable, pédologique cette fois, s’obtient en utilisant le logiciel Néma (module de Bipède)
qui est disponible à I’ISRA et qui traite les mesures neutroniques effectuées dans la parcelle.
EI[e peut aussi s’obtenir par le calcul de l’humidité volumique d’échantillons de sol prélevés à la
tarière, à condition de connaître la densité apparente du sol. Nous ne disposons
malheureusement pas actuellement de telles données pour cette analyse.
:D’autres paramètres extérieurs, tels la température de l’air et du sol, mériteraient d’être
mesurés.
3.) Résultats de l’analyse spatiale :
Le second volet d’analyse portait sur l’étude spatiale des résultats de piégeage, c’est-à-dire sur
la :comparaison des résultats globaux entre les différents sites.
3.1.) Répartition spécijïque des populations :
Les figures 4 et 4 bis font état de la composition spécifique des populations (en nombre et non
en biomasse) des différents sites, rendue par les résultats des campagnes de piégeages
mentionnées au tableau nO1. Les proportions sont calculées non à partir d’une moyenne de
proportions sur différentes années, mais à partir des effectifs totaux cumulés sur toutes les
années de piégeage.
Les faits marquants sont les suivants :
- les espèces dominantes sont dans tous les sites P.conani et P.ruhescens (Chabrier 1988);
P.ruhescerzs serait sous-estimée au moins de moitié par le piégeage (Mourgues 1990);
- S mimeuri est surtout présente dans le sud du Bassin (Thévenin 1989), et rare au Sud;
notons que cette espèce se conserve très mal et serait peut-être légèrement sous-estimée
(Mourgues 1990);
- H. chapellei est présente sur tous les lieux, mais sa grande forme ne se piège pratiquement
pas au Nord de Darou (Chabrier 1988); ainsi, la grande proportion &‘H c?zapeZZei observée
sur Bambey est presque exclusivement composée de la petite forme.
- A. tumuliporus est très Mquente au Sud de Kaolack, quoique surtout localisé en jachères
(Chabrier 1988), et plutôt rare en Casamance (Mourgues 1990);
- P. pendtata est pratiquement absente des récoltes, sauf à Djibélor où elle se piège en
grand nombre (Thévenin 1989);
- Cl. perpuncata est pratiquement absente des récohes, sauf à Thyssé où elle est assez
fréquente en début d’hivernage (Chabrier 1988);
- P. spinosissima est présente partout, en particulier à Ouadiour (Thévenin 1989);
32
-1-

figure 4 : rt%ultat~ de l’analyse spatiale
Bmkyl987-1989
Kaolack1987-1991
AutredCH
7% 3%
SMI
12%
HCH
56%

fUiiroduFdplS87-1990
Aubes
AUhW
HCH
9 %
10%
pc0
31%
!JFfU
38%

DamwNdQffine1B87-1991
r
Thyss&SonkoronglS86-1991
Autres
HCH
HCH
4%
._.. --
Pl?u
9%
PC0
53%
3 3

RAPIWRTA~~~XEL 1993
figure 4 bis : résulta .ts de l’analyse spa tia b (suite)
Missira 1999-1990
Kolda 1989-1990
Autres
HCH
HCH
nu
6%
Autras
4%
Sinthiw Malème 1999
Vélingara 19974990
AUtElS
HCH
11%
7%
34

RAPPORTANWJELI 993
3.21) Analyse des niveaux d?nfestation :
La ,figure 5 exprime les effectifs moyens piégés dans chaque site pour toute la durée du réseau,
ainsi que les fluctuations des cumuls des pluies pendant ces armées de piégeage - cumul
minimum, moyen et maximum.
Les populations sont fortes dans le bassin aracbidier - en particulier à Nioro du Rip - et
faibles au Nord de Kaolack. Elles restent très limitées en Casamance. Le peu d’armées qu’à
duré le réseau au Sénégal oriental laisse penser que le niveau d’infestation s’y trouve assez
&evé, surtout à Sinthiou Maléme.
I?@re 5: résultats globaux des campagnes de piégeages eflectuées
de 1986 h 1991 dans les diflérents sites
I
1600 T
;si certainement que les limites du Bassin Arachidier se déplacent vers le Sud, la
ertification et tous les changements climatiques qu’elle comporte ont rompu des équilibres
;ein des populations. Les iules Quoi qu’il en soit, la figure 5 montre que la correspondance
me les cumuls pluviométriques moyens et les niveaux d’infestation n’est pas évidente sur une
rte période.
Evolution des Dopulations :
) Exemple de Darnu :
‘lies résultats obtenus par Giilon & Gillon en 1974 et 1975 sur le site de Darou ont été
conIparés à ceux de Chabrier (1987) et de Toulain (1991).
35

ISR;A - DEFEXSE
DES CTLTCTRES / &ACHlDE
R A P P O R T &WTJEL 1993
En termes de proportions (seules les proportions sont hélas comparables), Ia figure 6 fait
appartitre une expansion de P.cona~i aux dépends de X mimeuri et de P. spinosissima. Deux
raikon nous contraignent toutefois de nuancer cette conclusion :
-- en 1974 et 1975, Gillon et Gillon avaient adopté la méthode de récolte d’iules par
prélèvements de sol, beaucoup plus représentative des niveaux de peuplement;
.- I’ISRA ayant quitté en 1986 la station de Darou pour celle de Kaolack, les piéges ont été
placés à Ndoffane à partir de 1990, sur la même communauté rurale que Darou; rien ne
permet de croire que les répartitions spécifiques soient identiques sur ces deux zones, aussi
proches soient-elles l’une de l’autre.
Figure 6: Evolution des la répartition spécifique des iules sur le site de Darou
--
???????
83%
0 HCH
i
????
x)%
p# PSP
8 3 % i
u PRlJ
??PCO
W% -4
~-
xl% j
22% i
1 0 % 4
0% i
Darou 1975
Darou 1937
N d o f f a n e 1 9 9 1
1.) Exemple de 17ryssé Sonkorong :
2.1.) Importance de la ppluviométrie :
Le! site de Thyssé est celui sur lequel le réseau de piégeage à été le plus longtemps implanté (7
ans). Nous disposons des résultats des six dernières années. Pour cette raison, les données se
êtent bien à l’analyse de l’évolution des populations.
:LaL pluviométrie joue un rôle bien connu sur le niveau de pullulement des iules sur le terrain.
‘Nc X.IS savons qu’une grosse pluie est généralement suivie d’une remontée massive de
Diplopodes à la sutiace du sol, en particulier en début d’hivernage. Il est également facile de
reimarquer que sur un même site, les effectifs totaux piégés dans une saison sont d’autant plus
ands que la saison a été humide.
3 6
--

I!jR/4--- DEFENSEDESCVLTURES/ARACHIDE
RAPPORT~WLJEL 1993
Ietableau no2 et la figure 7 font état d’une relation encore plus étroite que la précédente pour
le qas où l’on confronte les effectifs piégés à des cumuls pluviométriques retardés d’un an.
1%$.1x explications possibles à ce phénomène : une saison particulièrement humide favorise la
prohfération des iules, car elle
intensifie l’activité sexuelle
--,
des iules en prolongeant leur station à l’air libre;
.- améliore les conditions de développement larvaire et de survie en général jusqu’à la saison
humide suivante.
Tableau 2: corrélations calculées entre les effectifs pikgés par année et les cumuls phviométriques
corrélations
n u i s i b l e s P.conani P.rubescens
S. mimeuri H. chaprlki
Edtre effectifs et cumuls pluviométriques
0.83
0.68
0.77
0.83
0.93
t,
E$re effectifs et cumuls décalés d’une armée
0.88
0.72
0.86
0.88
0.96
toi qu’iP en soit, six années de résultats ne suffisent pas pour conclure statistiquement sur les
férences entre les coefficients présentés au tableau n”2.
jgure 7 : Comparaison du total annuel des eflectiJk piégés et a’u cumuI des pluies sur le site de T/ZJW?
IA. -. r-
I f-Lt. *
I
L
iA . - -
a s
80
ai
Ann&
comme nous l’avons vu, les aléas pluviométriques conditionnent pour une part très importante
Tes niveaux d’infestations observés sur un même site d’une année à l’autre. Tl ne serait donc pas
raisonnable de tenter de déceler des tendances à partir de six années de résultats de piégeages,
jels que se présentent ces résultats.
37

Nous avons donc opté? afin de nous af%anchir des aléas pluviométriques, pour l’étude dans le
temps de la variable (effectifs piégés dans l’année/cumul annuel des pluies) en la raccordant au
modèle linéaire (‘y = a + bx). Le taux de régression b, qui correspond à la pente de la droite
de~régression, nous renseigne par son signe sur l’évolution des populations. Si les deux bornes
de~l’intervalle de confiance qui lui est associé sont de même signe, il est permis de conclure sur
unie évolution de la variable.
Les résultats du tableau no 3 montre un raccordement médiocre au modèle linéaire, sauf pour
les cas de P.rulwscerrs. Concernant cette espèce, la variable analysée a subi une légère
augmentation sur ces six années. Toute autre conclusion serait abusive.
511 Discussion :
5.il.J Critiques de la méthodès des pièges :
La méthode des piégeages iules présente l’intérêt d’être peu coûteuse tant en investissements
@ais de personnel. Elle n’en demeure pas moins critiquable.
$1. I.) Critique du protocole :
Les résultats obtenus sont forcément biaisés, en raison des faits suivants :
7 Le principe du piégeage ne prend en compte que les mouvements en surface des espèces;
les déplacements verticaux - enfouissements - et souterrains lui échappent. La carence
est de taille, lorsqu’on considère qu’à partir du ler septembre environ, la majorité des
populations se trouve en profondeur; et que les dégâts provoqués par les iules sur
l’arachide sont exclusivement souterrains.
+ La probabilité pour un iule de tomber dans un piège dépend bien évidemment de sa
mobilité en surface. Or les vitesses de déplacement varient d’un stade à l’autre mais aussi
d’une espèce à l’autre, si bien que les individus les plus mobiles se trouvent plus facilement
piégeables que les autres. Tl s’en suit que les résultats obtenus sont biaises pour l’étude de la
répartition spécifique des populations. Ajoutons que l’activité des iules en surface est très
variable : elle est fonction de la température, de l’humidité relative de l’air, de
;
l’ensoleillement, etc.
d’autres termes, les résultats des campagnes de piégeage ne font pas progresser notre
connaissance de la biologie des iules. A l’inverse, la connaissance de la biologie des iules doit
38
*-

precéder l’interprétation des résultats des piégeages : elle seule pourrait autoriser la moindre
extrapolation des données à la population à l’hectare.
ii. 4.2.) Critique des fravaux entrepris :
Ce(s sept années de mise en place d’un réseau de piégeage ont abouti à une masse importante de
ré@ltats; malheureusement leur interprétation s’est avérée très difficile, en raison d’un certain
nc$nbre d’avatars qu’il convient ici de recenser :
‘-, L’emploi de seaux en plastique a montré ses imperfections : un certain nombre de pièges
:
ont été volés (88, 89...); en cas de fortes pIuies, il arrivait que les eaux ne puissent s’écouler
et atteignent le bord du seau, ou plus souvent que les trous d’évacuation soient bouchés par
; les appâts ou des débris végétaux en décomposition, et que les iules piégés se décomposent
I
jusqu’à ne plus être identifiables;
+ Les pièges n’étaient pas à poste fixe - les seaux étaient extraits du sol en fin de saison, si
bien qu’il n’est pas possible de comparer finement les résultats sur plusieurs années;
1 Les agents chargés des relevés dans les différents sites n’étaient vraisemblablement pas très
bien préparés à ce travail : s’en sont suivies l’irrégularité chronique des relevés et des
confusions dans les protocoles (sic) (Thévenin 1989, Mourgues 1990);
+ Le conditionnement des iules récoltés dans l’alcool dénaturé présentait l’inconvénient
; d’altérer à terme la couleur de leur robe, rendant parfois leur détermination hasardeuse;
--+ Les dates d’installation du réseau de piégeage variaient chaque année, en raison des
~
difkultés rencontrées par les chercheurs à mobiliser de la trésorerie; les pièges étaient
parfois mis en place bien après les premières pluies, ou encore retirés avant la récolte de
I
l’arachide;
-Y Enfin, un certain nombre de concessions ont eu lieu au moment du traitement des données
brutes : si les pièges étaient mis en place dans différents biotopes, il n’en reste nulle trace
(sauf Thyssé 87) car les résultats des 5 pièges sur chaque site étaient confondus dans un
i seul tableau; la plupart des fiches de relevés restent introuvables; le type de numérotation
choisi pour les pièges (1,2 arachide; 3 jachère etc.) n’est pas précisé dans les rapports, et de
surcroît semble peu constant d’une année à l’autre, si bien que les résultats bruts par piège
encore accessibles sont inexploitables.
$. 2.7.) Le rèieau de piégeage :
$. 2.) Perspectives :
L’utilité d’un réseau de piégeage persiste cependant pour le suivi de la pression parasitaire. Il
importe donc de le restaurer, mais le protocole requiert les modifications suivantes :
- installation d’un pluviomètre sur chaque site, à proximité de l’emplacement des pièges;
l’agent chargé des relevés notera les pluviométries tous les matins à heure fixe;
r- lors du choix nécessaire d’un nouveau type de piège, mettre l‘accent sur les aspects
suivants : l’importance de parois lisses qui empêchent les iules de s’évader (à ce titre, le
3 9

4- DETENSEDESCULTURES/&ACHIDE
Rzppo~~Ah%~~~l993
ciment ne conviendrait pas), la nécessité de concevoir des pièges antivols, installés à poste
fixe (résistants à la rouille, etc.); enfin la possibilité de retirer le fond du piège pour nettoyer
l’espace ménagé dessous, afin que les eaux de pluie s’écoulent convenablement (Cf.
figure 8);
fipure 8: swvestion d’un nouveau modèle de dène à iules
parois du piège ,
\\
grille ammihle
i il importe de régulariser les relevés;
1 le conditionnement des iules dès leur capture doit être amélioré : à cet effet, consulter un
(
spécialiste au Muséum (un mélange d’alcool et de formol en proportions égales devrait
prévenir toute altération des couleurs);
1 au laboratoire, les données doivent être collectées sous deux formes : 1. nombre d’individus
piégés par espèce, par piège et par relevé; 2. poids de 100 individus piégés par espèce, par
I
piège et par relevé.
5.,2.2.} Etude de la biologie des iules et du dètemlinisn~e de leurs dèplacements :
ljne meilleure connaissance de la biologie des iules et l’interprétation objective des résultats des
piégeages nécessitent la concordance de toutes les actions de recherche sur un même site.
Pbrmi les sites de l’ancien réseau, celui de Thyssé présente un certain nombre d’avantages : le
P(apem de Sonkorong constitue un milieu contrôlé, qui bénéficie de l’appui de nombreux agents
t+zhniques (CIRAD, TSRA, ORSTOM) déjà sensibilisés au problème des iules; de plus, les
cpnditions du milieu y sont bien maîtrisés, et un grand nombre d’appareils de mesure sont déjà
s$r place.
5i 2.2.1) IntensiJiation des piégeages sur un site privilégié :
L,es travaux de Gillon & Gillon ainsi que des différents chercheurs en Défense des Cultures ont
rbvélé à maintes reprises la grande hétérogénéité des résultats obtenus en matière de piégeage
A la même date, sur différents endroits d’une même parcelle, les relevés peuvent
rtement varier d’un piège à Vautre.
Selon ces auteurs, le champ peut être considéré comme un échantillon représentatif de la
r@on, et pour obtenir l’image la plus juste possible de son peuplement, il convient de
r pporter la densité des différentes espèces trouvées en moyenne dans chaque biotope à la
hm-face respective de ces biotopes dans le champ.
4 0

RAPPoRTAY~~~~F,L
1993
trait donc intéressant de multiplier l‘implantation des pièges à postes fixes, et de les placer
le site dans les différents biotopes, en respectant la proportion de ces biotopes sur le site.
igure 9 suggère de disséminer 20 pièges selon la répartition proposée au tableau no4
Figure 9: disposition des vingt pièges sur le sites de Thyssé
f d
+
jachère
*
c
c
e
CI
$&
fi
tle
arachide
d
mil
fi piège en plein champ
f?
1..
@
cv
@ piège en périphérie
‘TV piège près d’une termitière
*cc
A@!#
piège près d’un arbre
tab Ieau n’d: répartition approximative des pièges sur le site de lC$s.~é
total pièges
plein champ
périphérie
arbre ou arbuste
tentitière
8
4
2
1
1
8
4
2
1
1
4
2
1
1
5. ./?. 2.2) Comptage d’ides par prélèvements de soi :
On s’inspirera des travaux effectués par M. et Mme Gillon non loin de la station de Darou entre
1974 et 1975. Des prélèvements de sol seront pratiqués d’une part sur l’ensemble du site : en
fin de saison sèche (22 ème semaine), en début d’hivernage (28 ème semaine) et en fin
d’hivernage, au moment de la formation des gousses d’arachide (38 ème semaine); d’autre part
en parcelle d’arachide une fois par semaine (Cf. Joulain 1992). L’opération consistera à prélever
de la terre sur 4 mz par couches successives, en mesurant au préalable la température des
dipérentes strates du SOI avec une sonde thermométrique.
Les iules seront ensuite extraits des différentes strates de sol par tamisage, puis déterminés et
pesés (poids sec de 100 iules pour chaque espèce). Parallèlement seront mesurées les humidités
des strates de sol prélevées.
L’analyse des données peut s’effectuer par classification automatique. Un programme de
clbssification ascendante hiérarchique a été écrit à cet effet, qui dresse un dendrogramme des
ressemblances obtenues - critères d’agrégation : coefficient de corrélation ou de régression;
dIstance ultramétrique : saut minimal, maximal ou moyen.
4 1
*-lllll-.+.----

IL;* - DEFEXSE DES CI‘LTURES
/ hACHIDE
RQPORT AhxLEI. 1993
Enloutre, les résultats fournis par ce type d’expérience permettent, par extrapolation, d’évaluer
la ppulation moyenne a l’hectare, en prenant en compte la surface respective des différents
biqtopes sur le site étudié.
5.4.2.3) Comptages à vue :
C@e opération complète, à la surface du sol, la précédente. Une dizaines de parcelles de 4 m2,
dilséminées sur un ou plusieurs champs d’arachide, seront délimitées en début d’hivernage et
kpectées tous les jours - l’heure de passage pouvant varier. Les iules observés seront
P
dé ombrés et déterminés sans prélèvement.
.S. j. 2.4) Estimation du niveau d’attaques sur gousses :
II importe aussi d’évaluer plus concrètement la pression des iules au moment de la
fï$ctification : dès le début de la formation des gynophores, l’arrachage de dix pieds d’arachide
tobs les deux jours donnera lieu à l’analyse des variables suivantes :
1 nombre de gousses en formation attaquées et saines;
7 nombre de gousses mûres attaquées et saines;
1 nombre d’iules pour chaque espèce présents dans un rayon de 10 cm autour du pivot
5.12.2.5) Domkes complémentaires :
qans la limite des moyens dont on disposera, la mesure régulière des conditions du milieu
pendant toute la durée des essais sur le site de Thyssé devrait permettre de mieux comprendre
1~ déterminisme des déplacements des iules :
3 température de l’air sous couvert et du sol aux profondeurs étudiées;
-/- humidité relative de l’air à différentes heures du jour (psychromètre);
* pluviométrie;
f position du front d’humectation (mesures neutroniques ou prélèvements à la tarière);
$ ensoleillement sous couvert, chaque jour à 12 heures et 16 heures (luxmètre);
t états de surface du sol (à vue) et date des travaux du sol.
42

DEFENSE TXS CTJT.TURES / ARACFITTX
RAPPORT ANNIE.~. 1993
Prospection de la rouille del’arachide
dans la moyenne vallée du fleuve
Sénégal, du 4 au 7 mai 1993
A. Bonhomme, S. Sidibé &A. Ndiaye
ntroduction :
,a culture de l’arachide sur les périmètres irrigués de la vallée du fleuve Sénégal remonte à
eux années sur le site de Thiago, à raison de deux campagnes par an.
)es apparitions tout à fait imprévues de rouille sur arachide ont eu lieu dès l’hivernage 199 1;
Iles se sont renouvelées, moins tardives mais amplifiées, au cours de la saison humide
&rnte, quoique sans influence significative sur les rendements.
est cependant légitime de craindre de plus sérieuses attaques de Puccina arachidis pour
Evernage 1993.
Ibiectifs de la mission :
bans l’état actuel de nos connaissances, la dissémination de la maladie ne se ferait que par
rédospores; ces spores ont une durée de vie très courte, qui ne permet pas la survie du
hampignon ailleurs que sur son hôte, d’une période culturale à l’autre (Zambettakis 1986).
ar ailleurs, le seul hôte connu de P.arachidis est l’arachide (Savary 1989).
n conséquence, la persistance de la maladie, à l’état endémique, dans la zone du fleuve
énégal, est attribuable à la présence de repousses infectées et à la culture en continu de
rachide dans cette région.
es conditions climatiques nécessaires à l’explosion de la maladie ne sont réunies qu’en
ivemage, si bien que la recherche et l’examen, en contre saison, de repousses infectées,
résente un intérêt certain : elle pourrait expliquer l’origine des urédospores, responsables de
explosion précoce de l’épidémie en saison humide.
Mhodologie :
‘idéal aurait été d’étendre la zone d’étude à la vallée entière du fleuve Sénégal, de façon à
ipertorier la totalité des surfaces emblavées en arachide.
43

bSRA - DEFENSE DES m.nnm / ARACWDE
RAPPORT AM ET. 1993
Lependant, l’impossibilité d’aller en reconnaissance sur la rive droite - mauritanienne - du
~fleuve, mais surtout de graves problèmes de trésorerie liés au retard des fonds virés par la
1C.E.E. (non encore parvenus à ce jour), m’ont conduit à restreindre notre zone d’étude. Celle-
ici correspond finalement à la portion de la rive gauche du fleuve qui s’étend de Fanaye à
grosso, ainsi qu’aux abords est du lac de Guiers.
~Nous avons enquêté dans la région à propos des lieux où se pratique la culture de l’arachide,
jafin de localiser les sites présentant éventuellement des repousses datant de l’hivernage 1992.
~Ces sites sont au nombre de sept et ont été visités dans l’ordre suivant (Cf. carte en annexe) :
i- Témèye Salane (1);
~- Ndiarhaye (2);
i- Thiago (3);
I- Rospo du Sénégal (4);
~- Fanaye (5);
l- Dagana (6);
~- Keur Mbaye (7).
IRésultats et diswssion :
$ur la mince bande côtière qui s’étend de Témèye Salane (1) à Ndiarhaye (2) alternent
(périmètres irrigués et surfaces inondables bénéficiant de la proximité du Lac de Guiers. Cette
~Zone fait principalement l’objet de riziculture et de cultures maraîchères. La culture de
Illarachide y était totalement absente il y a quelques années, et reste extrêmement marginale.
~Elle se limite à quatre sites sur la zone en question :
:
- Sur le périmètre irrigué de Témèye Salane (1 ), les paysans débutaient le deuxième cycle de
culture de l’arachide; la première récolte avait eu lieu dix jours plus tôt, si bien que nous
avons pu en observer les fanes : pratiquement indemnes, elles présentent sur de rares
feuilles des symptômes de niveau 1 sur l’échelle ICRTSAT.
- Les deux endroits cultivés en arachide et situés entre Témèye Salane (1) et Ndiarhaye (2)
ne présentaient pas de repousses, celles-ci ayant été, aux dires des paysans, mangées par le
,
bétail; les cultures en cours étaient indemnes de rouille.
~
- A Ndiarhaye (2), plusieurs repousses ont été observées, certaines datant de l’hivernage
dernier. Une seule d’entre elles, âgée d’environ cinquante jours, présentait des symptômes -
infection de niveau 1.
Sur la zone bien connue de Thiago (3), l’ensemble des périmètres habituellement cultivés en
arachide a été minutieusement inspecté. Alors que des cas de rouille avaient été recensés sur la
Ferme de Thiago lors de la précédente mission, et avaient donné lieu à une analyse au Muséum
National d’Histoire Naturelle à Pans, aucun plant ni aucune repousse infectés n’ont été
observés. Les rares terrains de la C.S.S. cultivés en arachide sous aspersion lors de la dernière
saison humide ne présentaient que des repousses saines.
44

RAPPORT ANNI JW. 1993
~La zone de Rosso du Sénégal (4) en bordure du fleuve, n’est pratiquement cultivée qu’en riz et
zen tomates. La culture de l’arachide ne se pratique pas et ne s’est jamais pratiquée ; pas même
~dans les jardins.
~AUX alentours de Fanaye (5) l’arachide ne serait cultivée qu’à la station expérimentale de
~I’ISRA, en irrigué. Nous n’avons trouvé là-bas ni repousses ni plants contaminés.
~L’enclave de Dagana (6) fait exclusivement l’objet de riziculture. La culture de l’arachide y est
totalement absente.
Les terrains appartenant au village peu1 de Keur Mbaye (7) ne sont jamais, eux non plus,
~Cultivés en arachide mais uniquement en riz. Un villageois nous a indiqué une parcelle ayant été
emblavée en arachide deux années plus tôt, mais ce fait a été formellement démenti par son
propriétaire qui y produit papayes, mangues et bananes.
~Conclusion :
kl apparaît que la culture de l’arachide reste relativement marginale dans cette portion de la
vallée du fleuve Sénégal, traditionnellement tournée vers la riziculture, comme en témoignent
/es cartes, antérieures à l’indépendance, utilisées lors de cette mission. Il s’agit d’un phénomène
bouveau qui se propage depuis quelques années dans la région.
b 1
e p us, 1a rareté surprenante des repousses sur les terrains, ainsi qu’en bordure des terrains
récemment emblavés en arachide, n’a pas facilité notre tâche. Rappelons que nous n’avons
trouvé des repousses qu’à Ndiarhaye (2) et à Thiago (3) alors que l’arachide est cultivée depuis
plus d’une saison dans les zones (1) à (2) (2) et (3).
Une raison connue de cette absence de repousses est la divagation du bétail sur les parcelles
‘dans les mois qui suivent la récolte. Il est probable que cette pratique diminue les risques de la
persistance d’un inoculum pendant toute la saison sèche.
si la zone inspectée paraît exempte d’inoculum, l’origine des spores de Parachidis
contaminantes en hivernage 1992 n’en demeure pas moins inexpliquée. Peut-être la direction
hes vents dominants en saison humide (Est-Nord-Est / Ouest-Sud-Ouest) constitue-t-elle un
idice...
Elle suggère néanmoins que la zone d’étude a été trop limitée, faute de moyens entre autres, et
bue l’abandon de l’idée d’une prospection en Mauritanie est regrettable.
Fepères bibliographiques :
.~AhJBETI'AKIS (CH.)., 1986 - Captage des urédospores de Pmcina arachidis à Niangoloko
pkina Faso) durant la période culturale de 1984 (non publié).
SAVARY (S.), 1989 - La rouille de l’arachide en Afrique de l’Ouest : un nouveau composant
d’un pathosystème multiple. OZéagineux, 44(10).
45

~ISRA - DEFENSE DES CIJLTURES / ARACHTW
RAPPORT ANNI JJT. 1993
~
Synthèse de la collaboration ISRA-PNVA sur
les campagnes 1991 à 1993
A. Bonhomme, L. Champin & LA. Ndiaye
~
1 .j Collaboration ISRAPNVA pour les campames 199 1 /I 992
~
1.1.) Introduction :
~Dans l’environnement économique précaire de la production agricole au Sine Saloum, les
~Paysans ont une capacité d’investissement réduit. Pour l’arachide d’huilerie, en général, le seul
cintrant investi est la semence. L’action de développement mise en place en relation avec le
~PNVA vise l’amélioration des techniques de production des semences paysannes depuis le
~Champ jusqu’au grenier de stockage.
~Sur les faibles superficies concernées, il est permis d’espé-rer l’adoption des techniques
Iintensives proposées. L’opération s’étalant sur deux campagnes, les qualités de semences
~Produites en première année ont été testées en deuxième année.
~Le service Défense des cultures s’est chargé de la réalisation de l’action « influence de la
~Protection phytosanitaire de l‘arachide en cours de culture sur la qualité des semences
~Obtenues ».
~Au cours de son cycle cultural, la plante est soumise à plusieurs pressions parasitaires
~(maladies foliaires, insectes phyllophages) réduisant l’activité photosynthétique et
,compromettant par là le bon développement des fruits. De plus, les gousses sont l’objet
~d’attaques de ravageurs (iules, termites). Non seulement les dégâts commis par l’ensemble des
,ennemis se traduisent par une baisse de la production, mais la qualité de la récolte est
~,
~egalement détériorée.
~L’objectif de cette action est donc d’évaluer l’incidence agronomique et économique de la
‘protection phytosanitaire d’un champ de production semencière.
~1.2.) Matériel et méthodes :
‘L’opération s’est déroulée sur deux campagnes agricoles successives:
~1991: mise en place des tests de traitements et mesure des effets des traitements testés sur les
~rendements en semences et leur qualité.
46

~ISRA - DEFENSE DES CIJI.TURES / ARACHIIX
RAPPORT ANNUET. 1993
~
1992: évaluation des effets induits par l’utilisation en conditions paysannes des semences
~Produites en année 199 1.
~Le dispositif est répété chez quatre paysans par village.
~4 villages ont été retenus :
~- zone 55-437 : Gandiaye et Ndiébel
,- zone 73-33 : Ndiédieng et Keur Abiaye Maram (Ndoffane)
~12.1.) Campagne 1991:
~- témoin non traité (TNT);
~- protection fongicide de l’appareil aérien pendant toute la durée du cycle (1TT) (Bavistine:
~Carbendazime 50%, à 400g P.C./ha);
~- protection insecticide et fongicide de l’appareil aérien pendant toute la durée du cycle (2TT)
~diméthoate 300g/ha + cyperméthrine 50gIha);
~(
~- protection insecticide et fongicide de l’appareil aérien pendant toute la durée du cycle et
~Protection à la fructification contre les attaques d’iules et de termites par un traitement
~insecticide du sol (3TT).(Dursban 4E à 48OgIl de chlorpyriphos-éthyl; 1 lkta).
~
1.2.1.2.) OrganisatÏon :
~- semences provenant du secco semencier le plus proche;
~- précédent mil en année 90 et même variété d’arachide en année 89;
~- parcelles élémentaires de 25 * 25 mètres, disposées en carré;
‘- tous les traitements sont effectués en pulvérisation bas- volume (20 1 de bouillie par ha);
i-
i mesure des rendements en gousses et fanes puis conservation des semences ainsi produites
~Pour les tests de 1992.
i1.2.2.) Campagne 1992:
~
1 facteur étudié : effet de la qualité de la semence utilisée sur les résultats obtenus.
~5 niveaux :
~- Témoin paysan (TP) : semences personnelles du paysan;
!- Tknoin secco (TS) : semences issues du lot TNT;
~- FON : semences issues du lot 1 TT;
~- INS : semences issues du lot 2TT;
~- FRUCT : semences issues du lot 3TT.
47

SRA - DEFJTNSE TIES CITT.TURES / ARACHIPIE
RAPPORT ANNUET. 1993
.2.2.I.) Organisation :
même localisation qu’en 1991 : quatre paysans dans les mêmes quatre villages;
Champ cultivé en mil en 1991;
semis sur la première pluie;
parcelles de 5 lignes de 60 m si possible. Les différents traitements sont contigus, des piquets
n marquant les limites;
découpage des grandes parcelles en cinq sous-parcelles de 10 m de longueur;
comptage de levée à 10,20 et 30 jours;
mesure des rendements en gousses et en fanes;
Analyse technologique de récolte sur 1 Kg de coques par sous-parcelle.
.3.) Résultats de la campame 1991 :
.,?. 1.) l3iIan des travaux :
.3. J. I.) Calendrier cultural:
~~
.3.1.2.) Interventions phytosanitaires:
traitenlents
traitements
traitenxnt
fongicides
insecticides
fructification
andiaye
06109
22/08
06/09
22109
22109
06/10
‘diébel
06/09
22108
06109
20109
20109
ON10
04110
.A.Mamm
06109
20/08
17109
02/10
17/09
22110
1100
‘diédieng
30108
20108
30108
22109
13/09
OS/10
OS/10
4 8

ISRA -- DEFENSE TXS CTJI,TURES / ARACHIIIE
RAPPORT ANNIEET. 1993
~
J..?. 2.) Analyse des rendements :
/
Fanes en kglha
1 Communauté rurale
il-l-
2T-r
3T-r
testF
~
Gandiaye
664
906
NS
~Ndikdieng
1065
1186
1379
1673
3TTs
l
~K.A.Maram
967
1424
1381
1356
NS
~1.3.3.) Analyse de récolte :
/~Communauté rurale
1TT
2-n-
3T-r
testF
69,0
73.0
3-r-l-s
24,6
22,0
NS
graines exportables
71,0
69,0
NS
36,3
36,7
NS
61,0
56,5
59.2
51.9
NS
ph immatures
17,8
15,9
19,8
20,6
NS
p graines exportables
44.5
42,6
43.8
49.2
NS
ids de 100 graines (g)
49,3
49_3
SO,9
51.9
NS
63,8
50,7
TN-l-S
k% immatures
15,7
25,l
NS
VO graines exportables
43,8
54.7
NS
pi& de 100 graines (g)
48.9
53,7
3TTs
1.3.4.) Discussion :
bans le village de Gandiaye, les surfaces semées en arachide pour l’opération ont été
bsuffisantes, nous n’avons gardé que le témoin non traité (TNT) et la protection phytosanitaire
icomplète (3TT).
En raison de la contamination de plusieurs échantillons par les bruches (C. Senatus), l’analyse
Ftatistique de la récolte n’a pas été réalisée pour Ndiébel et en partie seulement pour K. A.
Maram.

JSRA - DEFENSE DES cmmws / ARACHITX
RAPPORT ANNI JEET, 1993
La protection phytosanitaire complète (3TT) influe significativement sur les rendements
pdiébel et N’diédieng); elle apporte une augmentation significative du poids de 100 graines
(qualité de la semence) à K. A. Maram.
bn note une différence significative du pourcentage de bonnes gousses entre les traitements
PT et 3TT pour les villages de Gandiaye et K. A. Maram.
(1.3.4.1.) Protection fongicide:
Les conditions climatiques très sèches en fin de cycle ont limité le développement de la
,cercosporiose cette année, la défoliation des plantes est restée faible. Pas d’effets sur la récolte.
~1.3.4.2.) Protection insecticide en cours de cycle:
~Observations des attaques d’insectes:
~- Chenilles défoliatrices: Amsacta sp. et Spodoptera sp. (K. A. Maram et N’diédieng).
i- Sauteriaux en fin de cycle (N‘diébel).
~- Jassides vertes (Gandiaye).
~- Pucerons: Aphis craccivora (Gandiaye).
!Ces attaques n’ont pas eu d’intluence sur la quantité et la qualité des récoltes.
Il. 3.4.3.) Protection insecticide à la@uct@ation.
!En protégeant la récolte des attaques d’iules durant les dernières pluies puis des termites en fin
DDE cycle, le traitement a eu un effet très favorable sur les rendements en gousses et en fanes.
iLe maintien de la biomasse totale produite grâce à la couverture intégrale des attaques s’est
I
traduit par une légère augmentation du nombre de graines immatures à la récolte sans nuire
cependant à la qualité des semences produites: augmentation du pourcentage de semences et
(
du poids de 100 graines.
(
1.35.) Conclusion :

~Le but de l’action de recherche-développement réalisée étant la production de semences de
~
qualité, la classification des traitements ne pourra être effective qu’à l’observation des résultats
(
de la campagne 1992.
I
L’importance des dégâts de bruches observés dans les échantillons, et ceci malgré le traitement
insecticide à la réception des sachets, attire l’attention sur l’intérêt d’une protection précoce des
(
lots de semences.
~
1.5.) Résultats de la campagne 1992 :
Les analyses ne portent que sur les communautés rurales de Ndiébel, Ndiédieng et Ndoffane,
~
en raison de l’absence partielle ou totale de données sur Gandiaye.
50

;I!$RA - DEFENSE DES CTJI.TIJRES / ARACHIDE
RAPPORT ANNI JEET. 1993
~Nous utilisons le test de séparation des moyennes du Student de Neuman et Keul avec un rejet
jsignificatif à 5 %.
)
J. 5.7.) Analyse des densités :

~Communauté rurale de Ndo@nre
ADrame
A.Ba
M.Drame
O.Thiam
Traitement
20107
30/07
10/08
20107
30/07
10/08
2OJO7
3OJO7
lot08
20/07
3OJO7
10108
FRUCT
1 2 4 a 125 a 125 a 126 a 1 2 7
127
7 4
7 6
7 6
1 4 0
147
1 4 7
I N S
1 1 2 a 115 a 115 a 118 ab 1 1 9
118
8 9
9 2
9 2
142
144
1 4 4
F O N
7 4
b 77 b 78 b 101 ab 1 0 3
1 0 3
8 1
8 2
8 2
1 4 4
1 4 5
1 4 5
T S
7 3
b 76 b 76 b 93 b 9 3
9 3
8 2
8 2
8 2
1 4 4
1 4 5
1 4 8
TP
1 1 0 a 112 a 111 a 105 ab 1 0 6
1 0 4
90
9 0
8 8
1 4 6
1 4 3
1 4 3
Test F
*
*
*
*
NS NS NS NS NS NS NS NS
cv %
11.7
11,2
11,2
10.6
11,l
10,9
12.6
12.6
12,6
1,9
1 . 9
2,7
rurale de Ndiédieng
M.Diallo
ANdiaye
I.Diouf
LBa
Traitement
10 JAS
30 JAS
10 JAS
30JAS
10 JAS
30 JAS
10 JAS
30 JAS
FRUCT
285
2 8 7
250 a
250 a
254 a
255 a
2 8 6
273
I N S
309
308
267 a
270 a
249 a
252 a
2 8 4
285
FON
3 1 3
312
245 a
248 a
222 b 223 b 3 0 1
299
T S
308
306
192 b
192 b
176 c
179 c
292
292
TP
290
290
290 a
290 a
219 b 219 b 2 9 1
289
Test Fisher
NS NS *
*
*
*
NS NS
CV%
474
3,9
7.2
730
395
3-7
776
830
effet bloc
oui
oui
oui
oui
Seules les densités mesurées sur les parcelles de Ndoffane et Ndiédieng ont pu être analysées.
En effet, les résultats des comptages de Ndiébel nous sont parvenus sans distinction de bloc :
nous n’avions qu’une valeur moyenne pour chaque traitement.
Dans tous les cas où l’analyse statistique révèle des différences significatives, on observe une
gradation plus ou moins marquée du pouvoir germinatif des lots issus de la récolte 199 1 : la
levée est meilleure pour les lots issus de parcelle traitées en 1991, et d’autant meilleure que la
protection était complète. Les lots issus des parcelles non traitées se placent en dernière
position. De ce point de vue, les résultats obtenus en station sont confirmés.
Il convient toutefois de noter que les lots de semences personnelles des paysans lèvent dans
tous les cas aussi bien que les lots issus d’une protection complète. Il faut donc relativiser
l’intérêt d’une protection phytosanitaire des champs de semences : d’autres paramètres, tels le
tri des graines et les conditions de stockage en saison sèche, demeurent prépondérants pour
l’obtention de semences de qualité. Nous pouvons en conclure que le PNVA n’a pas entouré les
5 1

~ISRA - DEFENSE DES CIJI,TW?ES / ARACHIDE
RAPPORT ANN[ TET. 1993
~
lots de semences obtenus en 1991 de tous les soins nécessaires pendant leur stockage en saison
~
sèche.
~
1.5.2.j Analyses de rendements :
~Encore une fois, seuls les résultats issus des communautés rurales de Ndoffane et Ndiédieng
pont été analysés, ceux de Ndiébel étant partiellement manquants ou trop imprécis. (Cf.
~
annexes).
~
Communauté rurale de Ndiédieng (rendements en Kg/ha)

kNdiaye
I.Ba
I.Diouf
M.Diallo
Traitement Rdt G RdtF G/F
RdtG RdtF G/F
RdtG RdtF G/F RdtG RdtF G/F
FRUCT
293
1940
15,o
727
1770
40,9
293 ab 900
31,7
733
1737
42,3
INS
253 ‘I 1720
14,7
723
1733
41,6
297 ab 930
32,2
683
1677
41,3
F O N
253
1647
15,3
717
1600
45,2
263 ab 920
28,7
647
1513
43,0
T S
177
1520
Il,7
643
1423
45,l
240 b 880
27,l
773
1800
44,l
T P
297
1580
19,4
680
1353
50,9
350 if 1073
32.4
780
1830
42.4
Test Fisher NS NS NS NS NS NS *
NS NS NS NS NS
cv ?A
16,s
9.2
18,l
16.3
14.3
8,6
12,s
12,4
11.3
12,5
12.7
10.0
~Communauté rurale de Ndoffane (résrrltats en Kg ‘ha)
A.Drame
~H.Ba
M.Drame
O.Thiam
RdtG RdtF GIF
~Rdt G Rdt F G/F
RdtG RdtF G/F
RdtG RdtF G/F
996
3420
32,0
‘952
1796
54,6
716
3084
23.6
1156
2840
41.3
1052
4232
25,0
1028
1692
62.9
740
3508
21,3
1128
2880
39.9
660
2732
24,8
1052
1564
68.3
832
4128
21,l
1236
2672
47,2
728
3024
25,O
1024
1500
69,4
1036
4068
27,4
1080
2480
44,6
864
4604
19,6
1032
1528
70,3
788
4572
17,7
1100
2656
41.6
NS NS NS
NS NS NS
NS NS NS
NS NS NS
17.7
19,3
24,3
21,8
14,0
25,4
14.8
21.4
29.2
10,3
15.2
11,3
Oui
Oui
oui
Oui
oui
~Nous n’observons de différences significatives que chez un seul paysan (T.Diouf à Ndiédieng,
~Sur les rendements en gousses). La qualité supérieure des lots personnels du paysan est encore
éprouvée; on notera une tendance dans ce sens chez tous les paysans de Ndiédieng, sur les
rendements en gousses aussi bien que sur les rendements en fanes et les rapports gousses sur
~fanes.
~1.5.3.J Analyse technol@que des récoltes :
~Les analyses technologiques ont été effectuées par le personnel de I’ISRA Kaolack.
~Tous les résultats sont reportés en annexes. Ne sont reproduits ici que ceux portant sur les
;Variables essentielles (Cf. tableaux). Une analyse factorielle n’a été possible que pour les
lrésultats de Ndiédieng, prenant en compte la dispersion des blocs chez différents agriculteurs
5 2

~I!$RA - DEFENSE JXS C!UI.TUFCRES
/ ARACHITX
RAPWRT ANNI ET. 1993
‘( *e seulement pour trois d’entre eux). En ce qui concerne Ndoffàne et Ndiébel, un certain
~nombre d’échantillons ont été perdus, ou gâtés par les bruches : il a fallu rassembler les
~résultats des différents paysans afin d’obtenir un nombre identique et suffisant de répétitions
Ipour chaque traitement. Nous avons ensuite procédé à des analyses de variante, le traitement
épris comme facteur unique. Afin de limiter la perte d’informations induite, nous avons pris
~garde de ne conserver que des blocs entiers pour l’analyse statistique. Les coefficients de
:variation (écart-typeimoyenne) portés dans les tableaux indiquent que cette manoeuvre n’a pas
~trop perturbé l’homogénéité des données. Toutefois, on note un “effet significatif du paysan”
~
sur presque toutes les variables a Ndiédieng.
(Quoiqu’il en soit, aucune différence significative n’a été observée au cours des analyses des
~
échantillons des trois villages.
~
2.) Collaboration ISRA/PNVA pour la campagne 1993
~
2.1.) Introduction :
~
~Etant donnée la faible valeur scientifique des résultats de notre collaboration en 1991-l 992,
~
nous avons choisi, début 1993, de tenter à nouveau la même démonstration. Malheureusement,
;Une diminution de 75% de budgets alloués par le PWA à la vulgarisation des pratiques
i
culturales de l’arachide nous a contraints de revoir nos protocoles expérimentaux, afin d’opter
i
pour une démonstration moins coûteuse.
~Ce sont, d’une part, l’espoir dune allocation plus satisfaisante pour les années suivantes, et
~
d‘autre part, notre souci de poursuivre logiquement la collaboration ISRA-PNVA, qui ont
, motivé la conception du protocole qui suit.
,
~Dans cette optique, nous avons décidé de fusionner l’opération défense des cultures et
i
l’opération phytotechnie de l‘arachide.
l
~
Nous souhaiterions, dans l’avenir, revenir sur cette fusion.
5 3

~SRA - DEFB\\JSE DES CARRES / ARACHIDF!
RAPPORT AMET, 1993
@sultats de I ‘analyse technologique de récolte pour la saison 1992
?dié bel
IPoids de 100 Poids de 100 % gousses Rendement % graines Poids de
‘gousses
saines
cltkmtieage
exportables 100 gr.
saines
w
H.P.S.
@,6
75,7
61,9
52,l
31,4
$1,6
82,7
62,9
48,6
32,4
165,2
61,6
63,5
53,9
32,7
‘74,5
67,9
64,l
54,7
31,8
!74,3
71,0
61,7
55,8
30,6
iNS
NS
NS
NS
NS
iS,8
824
3.4
19,8
435
chniques de
broduction de semences de qualité. En revanche, elle ne prend en compte que deux facteurs
d’amélioration : le niveau de fùmure minérale (nul ou total) et la protection phytosanitaire de la
parcelle (absente ou complète).
2.2.) Matériel et méthodes :
popération se déroule sur deux campagnes successives, 1993 et 1994. La première année,
émise en place de l’essai production de semences suivant diffkrentes conditions agronomiques et
,phytosanitaires; détermination de la qualité des graines récoltées et du rendement en semences.
54

~ISRA - DEFENSE TIES CUI.TURES / ARACHTDE
RAPPORT ANNUIXT. 1993
L’année suivante, évaluation en milieu paysan de la qualité semencière des graines obtenues en
1993 suivant les différentes conditions.
Pour l’année 1993, l’essai consiste en un dispositif factoriel en sous-blocs dispersés, à deux
facteurs de deux niveaux chacun. Chaque sous-bloc comporte donc quatre parcelles
élémentaires.
L’essai devait être répété chez quatre paysans dans chacun des villages retenus : Ndoffane et
Ndiédieng pour la zone 73-33, Ndiébel et Gandiaye pour la zone 55-437.
Les deux facteurs étudiés sont les suivants :
- fertilisation minérale : 0 (FO) et 100 (Fl) Kg/ha d’engrais;
- traitements phytosanitaires en protection de l’appareil aérien : 0 traitement (OTT) et 3
traitements (3TT).
2.2.7.) Appotis de fumure minérate :
- 100 @/ha de 8-l 8-27 pour la 73-33 et de 6-20-l 0 pour la 55-437. Epandage des engrais le
long des rangs d’arachide juste avant le premier sarclage.
2.2.2) Protection phytosanitaire :
-protection fongicide de l’appareil aérien. Bavistine: carbendazime 50% à 400 g p.c/ha;
- protection insecticide. ArrivoD (R) : diméthoate 300 g/ba + cyperméthrine 50 @a;
- protection à la fructification. Insecticide fkuctif Dursban 4E (R) à 480 g/l de chlorpyriphos-
éthyl : 1 I/ha.
2.2.3.) Organisation :
- champ cultivé en mil en 1992 et en même variété d’arachide que celle choisie pour la
démonstration en 1991; parcelle si possible exempte de gros arbres, de termitières, ravines ou
zones inondables, et d’accès facile même par temps pluvieux;
- parcelle de 40 x 20 m divisée une première fois en deux pour la fertilisation, et une deuxième
, fois pour les traitements phytosanitaires, soit une surface élémentaire de 20 x 10 m = 200 m2
~1 par traitement;
- semences provenant du secco le plus proche;
- semis mécanique sur le première pluie, parallèlement à une corde pour la rectilignité des
illignes;
- les différents traitements sont contigus, des piquets en marquant les limites;
- culture menée suivant les normes vulgarisées;
- mesure des rendements en gousses et fanes; analyse de récolte sur 1 Kg de gousses sèches
par traitement.
55

~JSRA - DEFENSE TIES CT.JI.TCJRES / ARACHTDE
RAPWRT ANNI ET, 1993
I
2.2.4.) plan de I ‘essai:

~
2.3.) Résultats et discussion :
Une tournée sur les lieux de la démonstration, le 14 septembre 1993, nous a permis de
rencontrer MM. Babou Faye et Kébé, agents du PNVA respectivement basés à Keur Ablaye
~
Maram (Ndoffane) et Ndiédieng. Nous avons relevé un certain nombre de problèmes.
L’arrivée trop tardive des semences - le 27 juin, c’est-à-dire un mois après la première pluie -
a compromis la mise en place des essais : les paysans avaient déjà commencé à cultiver leurs
parcelles et ne restaient plus libres que les moins bonnes du terroir pour installer les placettes
~
d’essai. Les semis ont donc eu lieu le 1 er août.
Les deux blocs de l’essai de Keur Ablaye Maram sont contigus, alorS qu’il s’agissait à l’origine
d’un dispositif en blocs dispersés. Une ancienne termitiére a empêché toute levée de l’arachide
:
sur son emplacement au milieu de la placette.
Les engrais, qui auraient dû être acheminés pour la mise en place des essais, ne sont parvenus
aux agents que le 1 er septembre, et ont été épandus le 3 septembre, c’est-à-dire bien après la
(
date prévue du premier sarclage.
Les produits phytosanitaires n’étaient pas encore parvenus aux agents, alors que l’utilisation des
I
deux premiers devait se faire à la demande, pendant toute la durée du cycle. Nous avons
i
pourtant noté des dégâts de pucerons et de chenilles défoliatrices, et des symptômes de
cercosporiose de niveau 3 sur l’échelle ICRISAT.
Nous avons aussi relevé le manque d’équipement des agents, qui doivent souvent emprunter le
matériel dont ils ont besoin à des collègues d’autres services administratifs (pulvérisateurs en
~
particulier).
Bien entendu, la qualité de la démonstration (autant sur le plan de la vulgarisation que sur le
plan scientifique) a souffert de ces avatars répétés. Les agents du PNVA en ont manifesté un
certain découragement. Il a été décidé, après concertation avec MM. Sarr (directeur du Centre
TSRA Kaolack) et Lo (Inspecteur de l’Agriculture sur Kaolack), de remettre 1,a démonstration à
la campagne 1994. Ainsi, aucune analyse n’a été entreprise.
56

~SRA - DEFENSE DES cxxruws / ARACHKE
RAPPORT AMEET. 1993
3.) Conclusion générale et perspectives :
te bilan de ces trois années de collaboration est lourd : des sommes importantes ont été
pépensées, autant pour la mise en place et le suivi des démonstrations sur le terrain que pour
les analyses en laboratoire.
t’absente quasi générale de résultats scientifiques satisfaisants permet de douter de l’impact de
bette opération auprès du public visé : l’observation des parcelles d’essai à l’oeil nu constitue
pour les paysans leur seul critère de jugement. Lorsque l’analyse scientifique des densités, des
rendements et de la récolte ne s’avère pas concluante, c’est qu’aforGori l’analyse visuelle au
bhamp ne l’était pas.
p ar ai11 eurs, l’analyse a montré (Cf. 1.5.1. et 1.5.2.) que certains lots de semences des paysans
etaient de meilleure qualité que les lots récoltés et stockés par le P.N.V.A. La vulgarisation de
pouvelles pratiques agricoles n’est possible que si les pratiques qu’ont déjà intégrées la grande
majorité des paysans sont maîtrisées par le P.N.V.A. et ses agents.
bnfin, et c’était surtout le cas de la campagne 1993, un grand nombre de contraintes liées à
l’acheminement des intrants n’ont pas été surmontées, ruinant ainsi toutes chances de réussite
/lu projet.
Nous souhaitons ici réaffirmer notre volonté de renforcer notre collaboration avec le P.N.V.A.
Mais cette collaboration n’aura de sens que si nous réussissons à mieux gérer les contraintes
bitées plus haut.
En outre, il importe que les délais de paiement de la main d’oeuvre employée à I’TSRA pour les
bnalyses soient plus réguliers (Cf. tableau); que les tickets de carburant promis aux chercheurs
de I’TSRA leur parviennent non en fin de campagne, mais avant la mise en place des essais, afin
qu’un appui scientifique régulier soit possible.
date versement
périodes de travail concernées
août 1993
février-ad1993
octobre 1993
fin mai - mi-juin 1993
fbricr 1994 Qndvisions)
cldbut mai 1993
juillet 1993
p importe enfin que les agents du P.N.V.A. disposent du matériel adéquat pour mener leurs
démonstration, et qu’ils puissent bénéficier d’une formation accrue en matière de présentation
des résultats, précision des pesées, etc.
57

Ahnexe 1 : analyse des densités et des rendements
T
dertsitb
demie
densms
densites
eI3dwnent!
endement
r e n d e m e n t s
9ndementr
G + F
G
par pieds
g r a i n e s
1 2 J . A . S .
2 1 J . A . S
3 5 J . A . S .
récolte
(Kg ha)
0% ma)
Gff
(g*lPJ=%
exPortable!
'TNT 1
93,8%
93,8%
71,3%
67,5%
4600
2195
0,913
24,39
1199
2
90,0%
92,3%
90,8%
90,0%
4840
2205
0,837
18,38
1175
3
81,8%
91,5%
78,8%
75,8%
4600
2395
1,086
23,71
1230
4
95,3%
90,8%
88,5%
82,5%
5700
2680
0,887
24‘36
1850
5
92,3%
102,8%
90,8%
84,0%
5400
2090
0,631
18,66
1106
6
97,5%
99,0%
90,8%
88,5%
3920
2025
1,069
17,16
1060
iGRA 1
90,0%
93,8%
89,3%
89,3%
6220
3250
1,094
27,31
1639
2
82,5%
64,8%
840%
82,5%
4040
2213
1,211
20,12
1260
3
6a,3%
70,5%
84,0%
83,8%
4540
2112
0,870
24,85
1100
4
96,8%
96,8%
98,8%
97,5%
6400
2990
0,877
23,00
1636
5
96,8%
96,8%
93,0%
90,0%
4540
2272
1,002
18,93
1188
6
87,8%
99,8%
91,5%
91,5%
5560
2325
0,719
19,o6
1189
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9O,8%
93,0%
109,5%
95,3%
5540
2905
1,102
22,87
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2
64,8%
87,8%
82,5%
8295%
4400
2327
1,123
21,15
1156
3
75,8%
80,3%
77,3%
77,3%
6400
3015
0,891
29,27
1512
4
81,8%
87,0%
84,0%
82,5%
5479
2772
1,024
25,20
1337
5
84,8%
87,0%
76,5%
79,5%
5540
2387
0,757
22,52
1218
6
97,5%
97,5%
94,5%
84,8%
3920
1972
1,012
17,45
1071
TIC 1
89,3%
103,5%
99,8%
97,5%
4760
2437
1,049
18,75
1364
2
81,8%
89,3%
88,5%
97,5%
5080
2425
0,913
18,65
989
3
97,5%
97,5%
81,0%
82,5%
6620
2445
0,586
22,23
1253
4
96,8%
104,3w
101,3%
97,5%
5100
2821
1,057
20,16
1149
5
95,3%
96,0%
86,3%
62,5%
4420
2512
1,317
22,84
1317
6
94,5%
96,0%
83,3%
83,3%
4360
2310
1,127
20,81
1062
'TBC 1
83,3%
89,3%
83,3%
82,5%
4200
2220
1,121
20,18
1245
2
91,5%
95,3%
93,0%
92,3%
6480
3055
0,892
24,84
1725
3
82,5%
93,0%
79,5%
82,5%
4700
2440
1,080
22,18
1394
4
92,3%
92,3%
84,0%
82,5%
5180
2460
0,911
22,36
1201
5
9O,8%
90,8%
87,0%
87,0%
4420
2090
0,897
18,02
992
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87,0%
93,0%
86,3%
86,3%
4860
2425
0,996
21,09
1164
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85,5%
87,0%
80,3%
78,8%
4040
2022
1,002
19,26
856
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90,8%
98,3%
88,5%
80,3%
4900
2247
0,847
21,oo
1755
3
86,3%
93,0%
86,3%
86,3%
5140
2430
0,897
21,13
999
4
84,0%
87,0%
76,5%
75,0%
4300
1982
0,855
19,82
945
5
99,0%
99,0%
84,0%
82,5%
4800
2475
1,065
22,50
1403
93,0%
96,8%
81,8%
90,046
3360
2100
1,667
17,50
1043
+
91,8%
95,0%
85,1%
814%
4843
2265
0,904
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1270
87,0%
90,4%
89,8%
85,8%
5217
2527
0,962
22,21
1332
$2
85,9%
88,8%
87,4%
83,6%
5213
2563
0,985
23,08
1296
lc
92,5%
97,8%
90,0%
90,1%
5057
2458
1,008
20,57
1189
BC
87,9%
92,3%
8535%
85,5%
4970
2448
0,983
21,44
1287
89,8%
93,5%
82,9%
82,1%
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1133
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11,7
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NS
NS
NS
NS
NS
NS
N S
NS
NS

Annexe 2 : analyse technologique de récolte
Poidsde
%
%gousses %gousses %gousses %gowses %gousses %gousses Randment
Poidsde
% graines % graines % graines
% graines
Poids de
Traitement
gousees
gousses
trouées
moisies
termitks
avariées
saines
mores
dhorticage 1OOgraines immatures
failkes
k-art&es exportables IoOgraines
tout venant monograines
w
T.V.
H.P.S.
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1
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439
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16,l
27,4
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111,o
17,7
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14,3
598
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10,4
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13,Q
58
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7,4
16,2
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4
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14,s
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15,6
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8194
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739
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26,s
73,5
47,s
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12,Q
20
21,Q
21
1,5
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15,s
27,2
72,s
51,0
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76,5
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5
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226
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24,6
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72,7
41,0
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6
942
17,6
5,s
12,2
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7,1
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90,5
71,3
420
3,5
16,6
2935
70,5
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1
9037
15,7
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43
42
75,3
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71,7
4093
83
13,s
288
71,2
493
2
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17,6
22
232
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113,5
15,0
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12,7
3,s
1,o
792
SO
72,s
47,s
18,5
3,Q
3397
663
4593
5
110,4
13,Q
3,s
16,2
5,7
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66,5
9237
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42,s
3,2
16,2
25,3
74,7
47,l
l-IC
1
101,4
17,5
58
10,4
5,4
590
73,4
9297
72,Q
4633
4,1
15,l
2382
76,s
5498
2
W3
17,5
26
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385
311
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2897
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14,s
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839
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175
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9584
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5
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13,4
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72,s
%O
61
17,4
27,s
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31,l
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1
9833
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76,0
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62
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9373
71,7
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5
87,5
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WT

Annexe 2 : analyse technologique de récolte
Poids de la
%
% gousses % S I - - % gousses % gousses % gousses 96 gousses Rendment
P o i d s d e
% graines % graines % graines
% g r a i n e s
P o i d s d e
gousses
gousses
trouhs
m o i s i e s
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100 graines
i m m a t u r e s
faiMes
&oartb exportables IoOgraines
t o u t v e n a n t
m o n o g r a i n e s
H . P . S .
102,l
15,7
331
7,Q
4,l
594
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1 5 , 0
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13,4
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21,3
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%
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P o i d s d e
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IMgrahes
t o u t variant
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PJ)
T . V .
H . P . S .
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6 . 6
1 9 . 7
262
738
fQ1
i

Annexe 3 : Micro essai en station : comptage densités
(nombre de pieds levés)
traitement
IOJAZ
13JAS ; 14JAS 17JAZ 21JAC
24JAZ
Pdssec(g
TNT blessées 1
6
8
8
9
9
9
28
2
3
8
8
8
8
8
336
3
3
4
4
7
7
7
zo
4
6
8
8
9
9
9
3,4
TNT non
1 2
4
32
32
34
34
34
16,2
blessées 2
3
16
20
24
31
31
10,6
3
28
32
32
33
34
34
17,2
4
25
31
33
34
37
37
17,2
GRA blessées 1
11
23
24
27
30
30
84
2
7
16
17
18
23
23
794
3
25
32
32
33
34
34
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4
15
27
27
29
31
31
11,2
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1
15
25
27
31
33
33
13,6
blessées 2
0
13
13
19
28
28
834
3
18
38
38
40
41
41
16,8
4
13
21
21
26
29
29
11,2
3NC blessées 1
0
4
4
5
5
5
14
2
0
5
5
8
9
10
3,2
3
1
4
4
5
5
5
176
4
3
9
10
10
12
12
3,4
3NC non
1
5
19
22
26
26
26
798
blessées 2
12
18
18
21
25
25
10,2
3
8
23
24
28
30
31
10,o
4
13
26
26
26
27
27
10,4
TIC blessées 1
3
10
10
12
12
12
4,O
2
4
18
18
19
20
21
776
3
7
10
12
14
19
19
52
4
4
12
12
13
14
14
398
rit non
1
12
25
26
29 30
32
12,0
blessées 2
3
6
6
8
9
9
3,4
3
2
17
20
26
27
29
12,4
4
9
26
27
29
31
31
992
TBC blessées 1
2
3
3
3
4
4
116
2
1
2
3
5
6
6
13
3
1
2
2
5
5
6
136
4
3
6
6
6
6
7
18
r5c non
1
10
19
21
25
25
25
84
blessées 2
9
21
21
24
27
27
10,8
3
1
8
9
17
22
24
7,2
4
10
22
24
26
27
27
83
rc blessées 1
1
2
2
2
3
4
12
2
1
4
4
6
5
5
270
3
0
1
1
1
1
1
0,3
4
0
1
1
2
2
2
098
rc non
1
11
31
32
32
32
32
34,8
blessées 2
15
26
31
32
34
35
15,6
3
6
15
16
22
25
25
9,4
4
8
19
20
22
23
23
w3
L

k$mexe 4 : Micro essai en laboratoire : comptage levées
1 grain1 es levéec
l
traitement
nombr ‘e
%
@T
non contaminée
4 8
96%
Deux conclusions possibles :
non blessées
4 7
94%
- 1. Pas de contamination avec les
5 0
1 0 0 %
balayures de magasin
IjNT
non contaminée:
4 8
96%
- 2. Dans ces conditions optimales,
blessées
5 0
1 0 0 %
la levée est trop rapide pour
5 0
1 0 0 %
que les moisissures aient
f?A
non contaminée: 50
100%
te moindre impact
non blessées
4 8
96%
4 9
98%
FL4
non contaminée!
4 9
98%
blessées
5 0
100%
contamination
4 7
94%
n o n
I
oui
I
contaminées
4 8
96%
I
blessure
\\
non blessées
4 7
94%
n o n
oui
n o n
oui
.
5 0
100%
TNT
97% 99% 97%
98%
NT
contaminées
5 0
100%
GRA
98% 97% 98%
99%
blessées
4 9
98%
ONC
97%
97%
l
4 8
96%
TIC
.97%
99%
contaminées
4 9
98%
TBC
100% 100%
non blessées
4 9
98%
TC
98%
96%
4 9
98%
F ! A
contaminées
4 9
98%
blessées
5 0
100%
5 0
100%
NC
contaminées
4 6
92%
non blessées
5 0
100%
5 0
100%
NC
contaminées
4 8
96%
blessées
4 9
98%
4 8
96%
tic
contaminées
4 9
98%
non blessées
4 9
98%
4 8
96%
‘IC
contaminées
5 0
100%
blessées
5 0
100%
4 9
98%
‘BC
contaminées
5 0
100%
non blessées
5 0
100%
5 0
100%
‘BC
contaminées
5 0
100%
blessées
5 0
100%
5 0
100%
C
contaminées
4 8
96%
non blessées
4 9
98%
5 0
100%
‘C
contaminées
4 8
96%
blessées
4 9
98%
4 7
94%

I
Traitement
Contamination
Santé
Répetitlon
% germes a 96 heures 4
0000000
-L-L~~OOO
UOWDCJOW
0000000 4
NNNNhJroN 0000000 ~~~~000 ClOmDOOm
0000NivP I

Annexe 6 : fiche pluwometnque
Sic :
Nioro du Rip
Année :
1993
Total annuel :
726,3 mm
-
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
01
-
1,3
02
-
797
03
-
790
28,5
04
52,6
034
-
05
35,0
06
-
-
07
093
690
08
1,o
3,5
09
33,0
10
4,5
20,8
-
I I
26,3
12
7,4
13
14
15

697
W3
16
0,3
41,2
17
7,5
9,7
18
19
-
20
58,5
21
28,5
036
22
h
-
835
23
35,0
II,8
24
78,0
-
25
-
61,5
-
26
095
-
3,2
iO,8
6,5
27
790
II,8
25,0
28
3,2
1,o
02
29
44,9
3,O
30
-
31
19,0
-
493
271,O
-
45,4
267.1
5493
88.5

Annexe 7 : paramètres utilisés sur Bipode
Simulation du :
01.06.87
au :
01.1287
date de semis :
25.06.87
stock hydtique départ :
5mm
FICHE PARCELLAIRE, SITE : IULES
N4M DU SITE PLWIO. : papem .
NOM DU SITE ETP : pap87....
P OFONDEUR DU SOL (cm)
: 170
2
R SERVE UTILE TOTALE (mm)
: 170
(+Oit en mm sur un m&re
:
100 )
S'UIL DE RUISSELLEMENT (mm): 00.
(ou code de ruissellement)
0
C,EFF.DE RUISSELLEMENT (%) : 4.
I
--------- Croissance racinaire ---------
Durée (jours)
Vitesse (cm/j)
P&riode 1 :
7
1.5
P$riode 2 :
43
2.5
Ptkiode 3 :
50
1
Réserve utile maximale : 168 RUmax


Budget annuel prévisionnel ATP iules
Défense des Cultures sur Arachide
ISRA ses
Fcfa
F F
6100 Matières végétales
120 000
1200.00
6103 Intrants agricoles
100000
1000.00
6104 Alimentation et soins cheptel
6107 Sacherie
4oooo
400.00
6109 Autres matiéres premières
20000
200.00
6130 Petit mat. et out. labo
6oooo
600.00
6131 Consommables de labo.
10 000
100.00
6132 Pi&es v&icules
4ooooo
4 ooo.00
6133 Autres pikces
6151 Produits d’entretien
10 000
100.00
6152 Foum. p. out. atelier
9oooo
900.00
6153 Petit matkriel agricole
50 ooo
500.00
6154 Fournitures de bureau
6oooo
600.00
6158 Carburants et l~rifiants
700000
7 ooo.00
6159 Autres foumitures
4oooo
400.00
62 10 Transport personnel
30 ooo
300.00
6280 Autres frais transport
6303 Loyers logements
63 12 Entret. autres locaux
63 13 Entretien mobilier et mat. bureau
63 14 Entretien autre mat. et out
63 15 Entret. v&icules
100000
1000.00
63 16 Entret matkiel agricole
6318 Entret. mat. informatique
100000
1000.00
63 3 2 Poste et td&xunmunications
30 ooo
300.00
6334 Frais hôtel et restauration
6335 Documentation technique
25 000
250.00
6336 Traitement à f&on
20000
200.00
6370 Autres services ext&iews
6402 Assurance véhicules
150 ooa
1500.00
6452 Cotisations
6481 Charges médicales
6502 Heures supplémentaires
6520 Rémunktion M.O.T.
920 ooa
9 200.00
6521 Charges sociales patronn.
653 1 Indemuitds de dépl.
8OOooO
8 000.011
6545 Habillement personnel
25 OOC
250.00
6609 Autres impôts et taxes
38 OOC
380.00
6610 T.P.S.-T.C.A.
6619 Taxes d’importation
5oOOc
1-v.- “.-1--c-
_ .-- -..
---xts
I
30000
l
63
CPM-
An@es~ -a . +---
275 000
64 charees
150000
lTTi”-
-CT--
etpxtesdiff.
a i t k. personnel
1745 000
xtaxes
88ooo
I
66lmp6tse
880.00 1

LA GOUTTIZ D'ENCRE
34 000 MONTPELLIER FRRNCE
TEL : 67. 65. 30. 96.