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J’
RECHERCHE D'UN SYSTEME DE CONTROLE OPTIMAL DES MALADIES
DU RIZ AU SENEGAL
IV - CRIBLAGE PLURIANNUEL DE VARIETES DE RIZ AQUATIQUE (Submergé)
POUR LEUR RESISTANCE AUX DIFFERENTES MALAD:IES PRESENTES
Y . MBODJ* ; A . FAYE*” ; G . DEMAY”” ; J . P . COLY*“* j J . P . MALOU”**
4 phytopathologiste ; ** sélectionneurs ; *A* techniciens supérieurs en sélection.
Centre de Recherches Agricoles de Djibdlor, BP. 34 à Ziguinchor
Résumé
Quarante cinq variétés de riz aquatique venant des essais coordonnés par l'Association
pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAD) ont été étudiées pendant 3
ans dans 3 situations de riiziculture submergée pour la stabilité de leur résistance a la pyricula-
riose ainsi que pour leurs tolérances aux autres contraintes. Cinq variétés (BW 248.1, TOS 103,
ITA 123, BKN 6986.38.1, Br !51.46.5) ont un tr&s bon niveau de résistance générale à la pyriculariose.
Elles ont également une résistance multiple aux autres maladies ainsi qu'une tolérance a la verse
et à la toxicité ferreuse. Par leurs niveaux de productivité, leurs cycles végétatifs et leurs
tailles, BW 248.1 et BKN 69136.38.1 peuvent être reconandées pour toute la riziculture submergée
de vallée interne, ITA 123 et Br 51.46.5 pour la riziculture faiblement noyée de vallée interne,
TOS 103 pour la riziculture submergée de plaines sableuses.
Introduction
Dans une note précédente, nous avons donné les résultats du comportement (rendement et
résistance ZI la pyriculariose) variétal du riz pluvial (Mbodj et al, 1986 ). Plusieurs variétés se
sont avérées intéressantes. Cependant, le type de riziculture dominant dans la partie méridionale
du Sénégal est la riziculture submergée (aquatique sans maîtrise de l‘eau). Et du fait de la persis-
tance de la sécheresse, rendant aléatoire la riziculture submergée en zone salée, il est devenu
impérieux de sécuriser et d'amgliorer la riziculture submergée d'eau douce dans les vallées internes
et autour du Plateau Continental Terminal où les sols sont fertiles, permettant aux rizières qui s'y
trouvent d'être dans la situation la plus favorable pour donner de hauts rendements.
Pour améliorer la productivité du riz aquatique, la recherche préconise la technique du semis
direct afin de mieux adapter le cycle de la plante au cycle de la pluviométrie. Mais, alors qu'en
année à pluviométrie normale ces riziéres se submergent trPs tôt, en année a pluviométrie déficitaire
la submersion est tardive et temporaire ; ce qui augmente la pression des maladies. Cette pression est
variable en fonction des sous-types de riziculture, définis par la situation topographique et certaines

-2-
differences dans les caract&istiques du sol : rizi&res faiblement noyt5es de plaines sableuses (h < 3Ocm),
rizières faiblement noyées de vallées internes, riziéres profondément noybes de vallées internes(h >Mm).

La principale maladie chez ce riz est Egalement la pyriculariose due à Pyricularia oryzae cav.
Elle est présente partout et cause des ddgats de façon permanente, plus particuliérement au stade
plantule et a l'épiaison. Cette maladie est favorisée par les variations pluviomdtriques ainsi que
par les changements de techniques culturales (Buddenhagen, 1977 ; Mbodj, 1981).
La méthode de lutte la plus économique est l'utilisation de variétés rtkistantes. Mais, les
variétés locales sont g&néralement tres sensibles a la pyricularioge foliaire dans les conditions de
fumure minérale préconisee par la recherche ou dans les rizi&res a sols naturellement bien pourvus
en azote ; ce qui réduit leur rendement déja faible a moyen. Les variétés hautement productrices
introduites ont en g&-kal une résistance de type vertical rapidement surmontée par les races locales
de P. oryzae. Cependant, des, observations ont montré (Mbodj, 1981) que certaines variétés dtaient
moins attaqudes que d'autres, au champ. Elles montrent moins de lésions sur feuilles ou moins de
panicules malades.
Nous soupçonnons que ces vari&& ont un certain niveau de "dilatory rdsistance" (Browning
et al., 1977), de rdsistance quantitative (Ou et al., 1975), de rdsistance par pyriculariose lente
(Villareal et al., 1981).
Travaillant sur d'autres systémes hôte-pathogene, des auteurs ont observe ce type de compor-
tement chez certaines varidtés et ont montrd qu'il pouvait varier en fonction des localitds et des
années (Nilcoxson etal,19751 ;Habgood,i975; Rapilly, 1977 Y* ShaneretFinhey,1977).C'estpourquoit

nous
avons suivi le comportement, pendant 3 ans, de certaines variétds contenues dans les essais coordonnés
par 1'ADRAO (Association pour le Ddveloppement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest), en vue de
juger du degré et de la stabilité de leur rdsistance a la pyriculariose. Leur réaction vis-a-vis
d'autres maladies et contraintes a également été évaluée dans une perspective de lutte intégrale.
Celle-ci implique la recherche de vari&& à kistance gtinérale multiple.
Cette note prdsente les résultats obtenus dans les diffdrentes situations de riziculture
submergée d'eau douce, rencontrées au Séndgal.
1 - TECHNIQUES ET METHODES
1.1. Origine des varidtés étudiées :
Elles proviennent de diffdrents pays par le canal de 1'IRRI (Institut International de Recher-
che sur le Riz) et de 1'ADRAO.
1.2. Milieu d'btude :
Les essais ont étd mis en place dans les situations de riziculture suivantes :
..* /
. . .

-3-
(1) Rizicutlure submergée en rizières faiblement noyées de plaine sableuse ourlant le Plateau
Continental Terminal. Les :sols sont acides (pH < 4,5), sablo-limoneux en profondeur, a faibles
teneurs en phosphore (< 10 ppm) et potassium (< 3 %,) assimilables. Ils sont bien pourvus en azote
total (> 5,50 N%,). Les conditions de ddficits hydriques en début de saison y sont plus fréquentes
(2) Rizicutlure submergée en rizieres faiblement noydes de vallée interne. Les sols sont
acides (pH < 4,7), limono-argileux en profondeur, a faibles teneurs en phosphore et potassium assi-
milables. Ils sont bien pourvus en azote total. L'amdnagement de diguettes de retenue permet de
garder les eaux de pluie plus tôt.
(3) Riziculture submergée en rfzieres profonddment noydes de valide interne, la hauteur d‘eau pouvant
aller de 40 a 60 cm pendant, une longue du&e du cycle de la plante. Les sols sont acides (pH ( 4,5),
limono-argileux a argileux en profondeur, & faible teneur en phosphore et potassium assimilable.
Ils sont bien pourvus en matiére organique (2,50 & 3 %) et en azote total. Il n'y a pas de diguettes
de retenue et des dt?ficits hydriques sont possibles en début de saison.
1.3. Dispositif expérimental :
Pour chacun des sous-types de riziculture, 15 vari'dtds ont étd étudiées au cours des
hivernages 1981, 1982 et 1983. Le dispositif &.ait un bloc aleatoire complet avec 6 rép&itions. Les
parcelles Elémentaires (3 x 5 = 15 m2) constitudes de 11 lignes de 5 m de long avec un écartement
de 30 cm entre les lignes , sont se!parées par une allde d'un titre de large.
En vue de rkvéler le potentiel de sensibilitd a la pyriculariose de toutes ces variités, leur
comportement a dté évalué, en 1982 a Djibélor, dans une riziére sableuse où les fluctuations hydri-
ques en début et en fin de cycle vdgétatif prédisposent le riz aux attaques par P. oryzae. Chaque
variété comportait 2 lignes de 5 m rdpétéles 2 fois.
1.4. Conditions de culture :
Les semis ont dt4 rdalis& en fin juin - d8but juillet sur des parcelles a sec. Les techniques
culturales appliquées ont t5t6 celles recornnanddes par la recherche. La fumure minérale a dt& ainsi
apportde :
(1) en rizières faiblement noyées de plaine sableuse : 200 kg/ha de 8-18-27 (16N-36P-.54K) enfouis
avec la reprise du labour + 150 kg/ha d'urée (69N) ainsi fraction& : 100 kg a 40 jours aprés semis
(JAS) et 50 kg ?I 60 JAS ; soit au total une fumure de 85N-36P-54K ;
(2) en rizii?res faiblement noyées de vallée interne : 200 kg/ha de 8-18-27 enfouis avec la reprise
du labour + 150 kg/ha d'urée ainsi fractionnbs : 100 kg/ha ?I 30 JAS et 50 kg B 60 JAS ; soit au total
une fumure de 85N-36P-54K ;
(3) en rizi&res profondément noydes de vallée interne : 200 kg/ha de 8-18-27 + 50 kg/ha de phosphate
supertriple (22,5OP) + 75 kg/ha d"urée (34,5 N), enfouis avec la reprise du labour ; soit au total
1
/
. . . . . .

-4-
une fumure de 50N-58P-54K.
1.5. Lecture des r6actions :
-
Les maladies parasitaires et physiologiques ont été dvaluées suivant le systéme standardisd
de 1’IRRI (1976).
L'intensité des attaques foliaires a dttl évaluée tous les 7 jours et pendant 4 semaines a
partir de l'apparition des symptômes et la note maximale retenue. La pyriculariose sur panicules
ainsi que la verse et la taille ont 6té 6valu8es a 10 jours de la récolte.
2 - RESULTATS
2.1. Sévérité des maladies en fonction des anndes :
Les années 1982 et 1983; ont t?té plus favorables ZI la pyriculariose (tableau l), plus parti-
culiérement la pyriculariose foliaire, suite aux dgficits pluviotitriques survenus pendant ces 2
hivernages. La pluviométrie moyenne annuelle a &? respectivement de 1981 a 1983 : 1238, 956 et
798 IIITI. Ces ddficits ont eu pour consgquence une submersion plus tardive des rizieres, soit 40-45
jours apres les semis alors qu'en 1981, la submersion dtait d&jA assurée une vingtaine de jours
après le semis. Les plantes ont donc connu une plus longue période pluviale stricte, favorable au
développement de la maladie.
Trois semaines apres la submersion, les plantes ne développent plus que trk peu de lbsions
sur Tes nouvelles feuilles for&es, montrant en quelque sorte une "résistance adulte" a la pyricu-
lariose foliaire.
L'helminthosporiose et la toxicit6 ferreuse (bronzing) se sont montrées par contre plus
sé'v&res en 1981. La rhynchosporiose n'a pas varié en fonction des années ; elle intervient plus
tardivement. En général, l'ordre décroissant de prdcocitd des attaques est le suivant :
1. pyriculariose foliaire ; 2. toxicite ferreuse ; 3. helminthosporiose ; 4. rynchosporiose ;
.
5. pyriculariose des panicules.
2.2. SévBrittl des maladies en fonction des situations de riziculture :
Les attaques de pyriculariose foliaire ont dtd plus sév6res en rizi&-es faiblement noydes
de plaine sableuse et rizikes profondément noyées de Vallée interne, nettement moins
s6vères en rizikes faiblement noyées de vallée interne (tableaux 2, 3 et 4). En effet, les dbficfts
hydriques ont été plus marqués dans les 2 premieres situations de riziculture. D'une mani&re gtfnérale,
les diguettes de retenue ont amdlioré les conditions d'hydromorphie dans les rizières faiblement
noyées de vallée interne. Mais cette possibilitd a &é moins bonne en 1983.
La pression d'helminthosporiose a été plus sévére en riziéres profonddment noyées de vallée
interne, en rapport avec le niveau de fumure min6rale et son mode d'apport dans cette situation de
riziculture.
. . . . / . . .

-5-
Les toxicités ferreuses ont Btd plus marquées en rizikes faiblement noydes (plaine et
vallée interne) dans les vallées internes plus particuliérement. Celles-ci sont plus riches en fer.
Les attaques de rhynchosporiose ne semblent pas dépendre des situations de riziculture,
mais sont légerement plus dlevéles en rizieres faiblement noyées.
De même, les attaques de pyriculariose sur cous et d'insectes ne semblent pas être 1iPes aux
sous-types de riziculture. Les attaques d'insectes ont été, cependant, légèrement plus élevées en
rizières de plaine sableuse (jusqu'a 20 % de coeurs morts et 14 % de panicules blanches).
Les attaques de champignons ou d'insectes ainsi que les toxicités ferreuses se sont montrées
independantes du cycle végetatif de la vari&&.
2.3. Sensibilitd variétale ?
? ?
Suivant le type de réac,tion a la pyriculariose et son degré de variation en fonction des
années et/ou des situations de riziculture, le classement ci-après peut être établi :
(1) vari&& résistantes sur fe'uilles et modtktfment sensibles sur cous : IR9782-144 ; ITA 123 ; Faroxl88A ;
(2) variétds rkistantes sur feuilles et sensibles sur cous : IR13538-48-2 ; ITA231 ; Nizersail ;
IR3259-P5 ; 8r 161-Zb-58 ;
(3) Vari&és a comportement intermédiaires (MR-MS) sur feuilles et sur cous : BW248-1 ; Br51-46-5 ;
ToslO3 ; BKN6986-38-1 ;
,
(4) vari&& a comportements intermédiaires sur feuilles (MR-MS) et sensibles sur cous : ITA212 ;
Br541B-19-3-4 ; Tox516-19-SLR ; KAU1661 ; C1322-28 ;
(5) varié& sensibles sur feuilles et moddrément sensibles sur cous : BKN6986-105 ; IR2071-586-5-6-3 ;
(6) variétds sensibles sur feuilles et sensibles sur cous : 82360-8-9-S ; ITA245 ; Br13-47-3 ;
BKN6987- 161-1 ; 8KN7022-10-1-4 ; BKN7022-6-4 ; ADNY301 ; DM12 ; DM16 ; T442-36 ; IET6056 ; Dj684D ;
IR3273-P339- 2 ;
(7) vari&& sensibles sur feuilles et hautement sensibles sur cous : IR4422-98 ; IR15324 ; CNM31 ;
KN144 ; IR21931-47-3 ;
(8) varietés hautement sensibles sur feuilles et modérdment sensibles sur cous : IR2071-586-5-6-3
(en rizières profonddment noydes de vallée interne) ; DA29 ;
(9) varietés hautement sensibles sur feuilles et sensibles sur cous : BKN6323 ; RH2 ; Djabon ;
CR1022 ; ITA245 (en rizieres faiblement noydes de plaine) ;
(10) varibtés hautement sensibles sur feuilles et hautement sensibles sur cous : RQCK5 ; IET3137.
. . . / . . .

-6-
2.4. Stabilité des comportements vari&aux :
(1) variétés dont le comportement ne varie pas en fonction des annbes :
- sur feuilles : Faroxl88A ; IR2071-586-5 (en rizieres faiblement noyées de vallée interne) ;
IR9782-144 ; ITAlZ3 ; Nizerzail ; IR3259-P5 ; Br161-2-B-58 ; IR13538-48-2 ;
- sur cous : BKN6986-38- 1 ; IR2071-586-5-6 ; TOS103 ; BKN6986-105 ;
(2) variétés devenant plus sensibles a la pyriculariose foliaire quand elles passent de la vallee
interne faiblement noyée en plaine sableuse faiblement noyée (tableaux 3 8 4) : Faroxl88A ;
‘IR2071-586-5-6-3 ; IR9782-144 ; ITA123 ; ITA 245 ; Nizersail ; IET6056 ; Br161-2B-58 ;
(3) variétés ne changeant pas de rdaction sur feuilles quand elle passent de la valide interne
faiblement noyée en plaine sableuse faiblement noyée :
toujours moyennement sensibles : BN248-1 ; Br51-46-5
toujours sensibles : 8;2360-8-9-5 ; Br13-47-3 ; IR155324
toujours résistantes : ITA 212‘; ITA 231 ; IR 3259-P5.
2.5. Relations maladies - rendements :
Pour chacune des contraintes, nous avons calculé la corrblation entre les symptômes observés
et le rendement parcellaire (paddy) en rizieres faiblement noyées de plaine. Cette corrélation est
faible pour l'helminthosporiose, la rhynchosporiose, la toxicité ferreuse et les attaques de foreuses
des tiges au tallage. La variable qui explique le mieux le rendement (Y) est la fréquence de cous
attaquds par la pyriculariose (Y = 5,18 - 0,458'"xI ; R2 = 45). L'utilisation de 3 autres variables
(X2 = % de panicules blanches dues aux attaques de foreuses des tiges aprés épiaison ; X3 = % sur-
face foliaire malade due aux attaques de la pyriculariose sur feuilles ; X4 = verse) en régression
linéaire multiple (Y = 5,81 - 0,,4451nXI - 0,163X2 - 0,1501"X3 - 0,2461nX4 ; R2 = 70) a amelioré de
maniére significative l'explication du rendement.
3 - DISCUSSIONS
Des conditions climatiques favorables au développement des maladies, ont permis une mesure
du comportement des variétés de riz vis-&-vis d'elles, vis-a-vis de la pyriculariose plus particulie-
rement. Cette mesure a été plus précise pendant la période 1982-1983 et dans les 2 situations de
rizicuture suivantes : (1) en riziéres faiblement noydes de plaine ; (2) et en rizi&es profondément
noyées de vallée interne. En effet, le développement de la pyriculariose, foliaire surtout, a été
favorisé, pendant ces 2 hivernages, par la faiblesse de la pluviométrie qui a engendré un déficit
hydrique plus marqué dans ces 2 situations de riziculture. Il semble donc que le déficit hydrique
explique, plus que ne le fait 1 ~a changement de pouvoir pathogene, les variations de comportement
observés au niveau des variétés.
. . . / . . .

-7-
Cette liaison est cependant modulable ; certaines varit?tés ne changent pas de comportement,
de manière significative, en fonction des annbes ou des situations de riziculture. C'est le cas de
variétés suivantes qui gardent leur comportement intermédiaire (MR-MS) sur feuilles et sur panicules :
BW248-1 ; TOS103 ; BKN6986-38-l ; ITA123 ; Br51-46-5. Ces Vari&és ont un très bon niveau de résis-
tance générale (dans le sens de Thurston, 1971 ; Browning et al., 1977) ou de résistance quantita-
tive (dans le sens de Ou et al., 1975). Elles ont eigalement une rdsistance multiple aux autres
maladies ainsi qu'une tolérance a la verse et a la toxicittS ferreuse. Par leur niveau de producti-
vite, leur cycle végétatif et leur taille (tableaux 2, 3 et 4), ces variétds peuvent être recomnanddes
pour les situations de rizicultures suivantes : TOS103 (90 cm ; 110 jours, environ 4.000 kg/ha),
pour la riziculture faiblement noy4e de plaine sableuse;BW248-1 et BKN6986-38-1 pour toute la ~
riziculture de vallée interne ; ITA123 et Br51-46-5 en riziculture aquatique faiblement noyde de
vall6e interne.
.
Mais, un autre aspect du comportement vis-a-vis de la pyriculariose est dgalement a prendre
en compte ; c'est le niveau de tolérance de certaines Vari&és, c'est-a-dire leur aptitude a
supporter une forte attaque sans perte s&&re du rendement (Browning et al., 1977 ; Trottet et al.,
1982). Cette toldrance est observde sur des varidtds :
(1) moyennement sensibles sur feuilles et sensibles sur panicules : Nizersail ; C1322-28 ; KAU1661 ;
TOX516-19-SLR
(2) sensibles sur feuilles et sur panicules : BKN6987-161-1 ; BKN7022-10-l-4 ; DJ684D
(3) hautement sensibles sur feuilles et sur panicules : KN144
(4) hautement sensibles sur feuilles et sensibles sur panicules : CR1022.
On remarque que la diminution de rendement sur certaines Vari&és est bien plus importante
que ce que les symptômes permettraient de prévoir. Cela peut être dû A :
- a une sensibilité lk la forte submersion : IR2071-586-5 ;
- & une plus grande sensibilité 8 la pyriculariose non décelde par la méthode d'évaluation :
IET6056 ; DJ6840 ; Br51-46-5 ; IR3259-P5 ;
- a une sensibilité ZI la toxicité ferreuse et/ou a la verse : T442-36 ; DM12 ; DM16 ;
BKN6986-105 ;
- a d'autres causes non connues : ADNY301 ; IR15358-48-2 ; IR9782-144.
D'autre part, les études de corrélation entre les contraintes existantes et le rendement
ont montré que les symptômes n'expliquent que de façon imparfaite la diminution du rendement. Ce
fait peut être expliqué en partie par une relation non linéaire entre les symptômes et la perte
de rendement, par une surestimation des notations avec le syst&me adopté ou par la non concordance

entre la période d'observation des symptômes siv&res et le stade physiologique critique pour le
. . . / . . .

-a-
rendement de la plante, ou par un biais dans l'estimation des symptômes dû aux différences de
cycles vég&atifs, ou par un biais dû a des phénombnes de tolérance et d'intoldrance. Il semble,
cependant, que la capacité intrinséque de production de la vari&& pourrait être le principal
biais. D'où la ndcessitd, 'dans les dtudes ult&ieures, de faire des observations simultanées :
(1) sur les maladies en foinction des stades physiologiques critiques pour la plante ;
(2) de leurs impacts sur certaines composantes du rendements et du rendement lui-même, grâce a
l'emploi d'un fongicide sans effet physiologique conzne le BEAM (tricyclazole) ; (3) sur les autres
contraintes en fonction également des stades physiologiques critiques de la plante ; (4) de la
fertilité et de l'homog#n&lté des parcelles ; (5) des maladies foliaires en fonction de la position
des feuilles.
Remerciements
Nous remercions le professeur J. A. MEYER et le Docteur H.FWWITE
de 1'Universitd
Catholique de Louvain (Belgiique) pour l'int&êt qu'ils ont porté a ce travail ainsi que pour leurs
suggestions lors de l'analyse des risultats obtenus. Nous remercions dgalement M. KEBE, statisti-

cien - informaticien a la SOMIVAC pour son aide dans les calculs et l'interprétation des résultats.
RBfdrences bibliographiques
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-lO-
TABLEAU 1 : Sévérité de la pyriculariose en fonction des années et des situations
de riziclture, exprimée en indice de 0 à 9 pour la pyriculariose
foliaire (PF) et en % pour la pyriculariose sur
panicules (PP), à Djibélor
1 9 8 1
1 9 8 2
1983
PF
P
PF
P
PF
P
A. Kitihres faiblement noyées de plaine
-
1. Dj 684 D
1
30
5
34
3
40
2. KN 144
2
46
6
46
6
51
3. CNM 31
5
46
6
56
6
50
4. ITA 245
5
36
7
28
7
21
B. Riziéres faiblement noyées de vallée interne
1 . B 2360.8.9.5
1
30
4
38
6
30
2. IR 4422.98.3
1
17
1
30
5
52
3. ITA 212
1
1 9
1
1 9
4
45
4. IR 2071.586.5
1
1 6
1
1 9
1
18
5. ITA 245
5
30
5
30
5
35
".
C. tizihes profondément noyées de vallée interne
1 . BKN 6986.38.1
1
1 0
5
09
4
1 0
2, DA 29
6
1 0
7
25
8
25
3., ROCK 5
3
oa
8
55
7 hr
29
4. IR 2071.586.5
3
04
7
05
5
1 0
. . ./ . . .

TABLEAU 2 : Comportement de 15 variétés en rizières profondément noyée de vallée interne
(Djibélor, 1981-1983)
Pyricula-
Pyricula-
Helminthos-
R h v n c h o s -
Bronzing
Epiaison
Durée
Taille
Verse
riose
riose
poriose
poriose
2. mz%+..ri +r:
DC."rlP."W?."+..
foliaire
sur cous
LI Illcal.", , bC
nstl"s111srI 6.2
(O-9)
(O-100%)
cycle
(O-9)
(O-9)
(O-91
(Jours)
(jours)
(cm)
(O-9)
(Wha)
BKN63.23
5*-8**
20-40
7-7
1-5
l-3
97
126
164
9-9
1660- 1890***
BKN6986.38.1
--1?.4
9-10
l-5
l-5
l-5
111
140
130
3-3
3585-4950
BKN6986.105
1-6
3-10
l-7
3-4
3-7
155
180
175
o-9
2580-4350
BKN6987.161.1
4-5
35-53
l-4
l-3
l-5
105
135
115
o-3
3780-4008
BM7022,1Dili4
1-6
17 -46
3-7
1-5
i=3
9 6
126
i20
o-3
3238- 377 5
BKN7022.6.4
l-6
7-68
7-7
l-3
3-3
100
130
132
3-9
2 1 9 3 2 9 7 5
RH2
6-8
6-26
4-8
l-5
3-7
113
143
148
l-9
1083- 2110
ROCK 5
3-7
8-55
2-4
l-3
l-5
105
135
170
3-9
2494 -3439
DA 29
6-8
10-25
2-4
l-3
l-5.
105
135
180
3-9
2498- 2810
I
ADNYJO 1
2-5
2-28
4-5
l-4
l-3
120
153
160
o-9
2250-2500
?
TR2031.586.5.6
3-7
4-10
3-5
l-i
1-5
97
126
115
o-1
284&2956
BM12
1-6
11-28
5-7
4-4
l-3
105
132
170
9-9
2052-2500
BM16
l-6
5-26
3-3
l-l
3-3
116
146
170
9-9
1600-1800
Bjaben
5-8
19-32
l-2
3-3-
3-3
105
135
145
o-7
1128-11500
T442.36
4-6
25-36
5-5
1-3
7-7
103
133
140
9-9
2428-2600
* réaction annuelle minimale ; ** réaction annuelle maximale ; *** rendements annuels minimal et maximal.
Ta-
. . . / . . .

TABLEAU 3 : Comportement de 15 variétés en rizières faiblement noyée de plaines sableuses
(Djibélor, 1981 - 1983)
Pyricula-
Pyricula-
o- 100%
Helmin-
Rhynchos-
Durée
Verse
Panicules
riose
riose
coeurts
thospo-
poriose
Bronzing
Epiaison
cycle
Taille
à matu-
blanches
Rendements
foliaire
sur cous,
morts
riose
(O-9)
(O- 100%)
(O-9)
(O-9)
(O-9)
(jours)
(jours)
(cm)
(O-9)
(O-100%)
(Wha)
Br 541B.KN.19.3.4
1x- 4**
27- 35
3 -11
l - l
l-7
l-5
96
126
102
o-o
l-3
3695-3975***
CNM3 1
5-6
46- 56
6 -13
l - l
l-7
l-3
96
126
90
o-o
2-4
2100-2615
:
_.. !..d. “-
4-7
23-33
9 -20
2-2
2-2
2-3
110
140
95
o-o
2-3
3435-3620
IET 3137
6-7
63-78
6-14
l-5
l-2
l-3
80
108
85
o-o
2-14
0880- 1010
IET 6056
4-5
13 -36
2-2
2-2
l-5
l-5
100
130
100
o-o
< 1
2350-3580
KN144
2-6
46- 51
5-11
l - l
l-3
3-3
96
126
95
o-o
2-3
2910-3100
TOS 103
2-4
14- 19
-2-z
l - l
l-3
l-3
78
110
90
o-o
l - l
4040-4125
TOX 516.19. SLR
4-4
lO- 35
3-3
l - l
l - l
l-5
90
120
175
o-o
2-2
4 1 9 0 - 4 5 9 0 +
Dj 684 D(témoinR)
l-5
30- 40
l- 13
l - l
l - l
l-3
85
112
95
o-o
l-3
2750-3635
KAU 1661
4-4
32- 52
l- 1
l - l
l - l
l-5
82
110
95
o-o
2-3
2980-3395
ITA 245
5-7
21-36
2- 5
l-7
l - l
l-5
103
130
95
o-o
1-4
2545- 4620
C1322.28
2-4
18-42
2-2
l - l
l - l
l-5
82
110
95
o-o
2-Z
:
2795-3175
IR13538.48.2
l - l
15-32
3-3
l - l
l - l *
1-5
82
110
95
o-o
2-2
2680- 2720
IR3273.P339.2
2-6
25- 36
la. 13
l - l
l-3
l-5
103
130
95
’ o-o
3-3
2570- 3820
IR21931.47.3
4-6
57- 65
2- 2
l - l
l-7
l-3
82
110
95
o-o
3-3
ZlOO- 2400
* réaction annuelle minimale ; ** réaction annuelle maximale ; *** rendements annuels minimal et maximal.
. . . /1..

TABLEAU 3 : Comportement de 15 variétés en rizières faiblement noyée de plaines sableuses
(Djibélor, 1981 - 1983)
Pyricula-
Pyricula-
o-100%
Helmin-
Rhynchos-
Durée
Verse
Panicules
riose
riose
coeurts
thospo-
poriose
Bronzing
Epiaison
cycle
Taille
à matu-
blanches
Rendements
foliaire
sur cous,
morts
riose
(O-9)
(O-100%)
(O-9)
(O-9)
(O-9)
(jours)
(jours)
(4
(O-9)
(O- 100%)
(Wha)
5418. KN. 19.3.4
lk- 4**
27-35
3 -11
l - l
l-7
l-5
96
126
102
o-o
l-3
3695-3975**
Y31
5-6
46- 56
6-13
l-1
l-7
l-3
96
126
90
o-o
2-4
2100-2615
1022
4-7
23- 33
9 -20
2-2
2-2
2-3
110
140
95
o-o
2-3
3435-3620
F 3137
6-7
63-78
6 -14
l-5
l-2
1-3
80
108
85
o-o
2-14
0880- 10 10
r 6056
4-5
13 -36
2-2
2-2
l-5
l-5
100
130
100
o-o
<l
2350-3580
144
-
2-6
46-51
5-11
l - l
l-3
3-3
96
126
95
o-o
2-3
2910-3100
i 103
2-4
14- 19
2-2
l - l
l-3
l - 3
78
110
90
o-o
l - l
4040-4125
( 516.19.SLR
4-4
10-35
3-3
l - l
l - l
l-5
90
120
175
o-o
2-2
4 1 9 0 - 4 5 9 0 6
684 D (témoinR)
l-5
30- 40
1-13
l - l
l - l
l-3
85
112
95
o-o
l-3
2750-3635
1 1661
4-4
32- 52
l- 1
l - l
l - l
l-5
82
110
95
o-o
2-3
2980- 3395
L 245
5-7
21-36
2-5
l-7
l - l
1-5
103
130
95
o-o
l-4
2545-4620
122.28
2-4
18- 42
2-2
l - l
l - l
l-5
82
110
95
o-o
2-2
2795-3175
.3538.48.2
l - l
15- 32
3-3
l - l
l - l
l-5
82
110
95
o-o
2-2
2680- 2720
1273.P339.2
2-6
25-36
lO- 13
l - l
l-3
l-5
103
130
95
o-o
3-3
2570- 3820
1931.47.3
4-6
57- 65
2-2
l - l
l-7
l - 3
82
110
95
o-o
3-3
2 lOO- 2400
* réaction annuelle minimale ; ** réaction annuelle maximale ; *** rendements annuels minimal et maximal.
. . . / . . .

TABLEAU 4 : Comportement de 15 variétés en rizieres faiblement noyées de vallée interne
interne (Djibélor, 1981 - 1983)
Pyricula-
Pyricula-
Helminthos-
Rhynchos-
Durée
verse
Bronzing
Epiaison
riose
riose
poriose
poriose
cycle
Taille
à maturité
Rendements
(O-9)
(O-100%)
(O-9)
(O-9)
(O-9)
(jours)
(jours)
(cm)
(O-9)
(kg/hal
B 2360.8.9.5
*l-6*
30 -38
2-2
2-2
o-3
100
130
105
O-0
2715-4165***
BW 248.1
1-4
4-18
l-l
1-5
l-l
9 0
120
140
o-o
37 16-6450
Farox 188 A
l-2
9-14
l-l
l - l
l - l
100
130
105
o-o
3990-4335
IR2071.586.5.6.3
l-l
16-19
l - l
l-2
l-l
9 0
120
105
o-o
4956-5120
IR442.98.3.6.5
1-5
17 -52
1-2
l-3
l - l
105
135
100
o-o
2478-6216
IR9782.144
l-1
10 -20
l-2
l - l
1-l
6 3
8 9
9 5
o-o
2696-3240
ITA 123
l - l
18-20
l - 3
l-l
l - l
7 5
105
105
o-o
4885- 5445
[TA 212
l-4
19-45
l-l
3-3
l-3
8 1
115
105
o-o
2590- 5600
[TA 231
l-l
10-40
i-i
3-3
l-3
8 1
115
105
o-o
2096-3610
t
[TA 245
5-5
30-35
l - l
l-3
l - l
100
130
9 5
o-o
3500- 3580
7
(izersail
l-l
30-42
l - l
1-l
l-1
100
130
130
o-o
4110- 5255
lr. 51.46.5(témoinR) l-4
7-25
l-l
l-3
l-3
9 0
120
115
o-o
2750- 5295
jr. 13.47.3
l-6
6-49
l - l
l-l
l - l
7 5
105
130
o-o
2640- 3340
:R3259.P5
l-l
18-36
l-l
7-7
5-5
100
130
9 5
o-o
2600- 2820
'ET6056
L
l-4
20- 30
l-3
1-3
l - l
100
130
100
o-o
2790 -3145
* réaction annuelle minimale ; ** réaction annuelle maximale ; *** rendements annuels minimal et maximal.
,,
. . . / . . .