REP63LlQ”E DU SENEGAL DEPARTEMENT DE RECHERCHE SUR...
REP63LlQ”E DU SENEGAL
DEPARTEMENT DE RECHERCHE
SUR LES SYSTEMES ET CULTURES
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
PLUVIAUX (DRCSP)
RURAL ET DE L’HYDRAULIQUE
INSTIITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES ( ISRA )
RAPPORT ANNUEL 92-93
PAR
MBAYE NDIAYE
Ngor DIAGNE et Ousseynou CISS
PATHO / LEGUMINEUSES
Février 1993
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES DE BAMBEY
(CNW
Patho/Légum.Rapport 92-93
*-
.

SECTION NIEBE
-
-
-
Patho/Légum.Rapport 92-93
Page-2
-~. - .-.-----
--- -

_- CARACTERISATION DES VIRUS DU NIEBE
Dans nos travaux précédents (Rapport annuel 1991) nous avions montré que
l’élaboration de variétés résistantes aux virus ne pouvait se faire de façon empirique, en
ignorant l’identité et les caractéristiques des virus contre lesquels on sélectionne.
#Aussi, l’étude suivante est consacrée à l’identification et à la caractérisation des virus
du niébé au Sénégal.
II - Distribution des virus du niébé au Sénégal
Des échantillons de niébé virosés ont été prélevés sur 37 champs en milieu
paysans et en stations de recherches dans différentes régions du Sénégal. Ces
échanitillons ont été éprouvés avec les antisera de Blackeye cowpea mosaic (BICMV) et
Cowpea aphid-borne mosaic (CAbMV) potyviruses, Cowpea mosaic Comovirus
(CPMV), Cowpea mottle carmovirus (CPMoV), cowpea sévère mosaic comovirus
(CSMV), Cucumber mosaic cucumovirus (CMV), et Southern bean mosaic sobemovirus
(SBMV). Deux anticorps monoclonaux (Agdia et 11-197, Wang & Mink) sélectifs pour les
potyvirus ont été aussi utilisés pour tester les échantillons. L’identification des virus
était faite sur la base des techniques sérologiques : ” double antibody sandwich enzyme
linked immuno-sorbent assay” (DAS-ELISA) ou direct “antigen coating” (DAC-ELISA)
ELISA.
2 - Isolats de virus et test de pathogénicité
Cinq variétés de niébé les plus cultivées au Sénégal ont été inoculées par 4
prélèvements de virus, collectés de Kolda (VI et V2) et de Diourbel (VI 7 et V54). Les
plantes inoculées ont été incubées en conditions naturelles. Des observations ont été
faites sur l’incidence et la symptomatologie de la maladie tous les 15 jours, à partir du
septième jour après inoculation jusqu’au 45ème jour après inoculation.
:3 - Transmission des isolats du virus par la graine
Des semences ont été récoltées sur ces plantes malades suite à l’inoculation avec
des vi’t-us. Les graines ont été semées dans du sol stérilisé et les plantules cultivés en
serre à l’abri des insectes. Le taux de transmission par la graine a été calculé sur la
base du nombre total de plantules malades (plantules présentant des symptômes
visuels et plantules sans symptômes mais dont l’extrait réagit en DAC-ELISA avec les
antisera monoclonaux sélectifs pour les potyvirus).
ILes différents isolats ont été séparés par inoculation sur Chenopodium
amaranficolor et multiplication à partir d’une lèsion locale sur 58-57 et sur Mougne.
Patho/Légum.Rapport 92-93
Page-3

4 - Transmission par pucerons
L.a transmission par pucerons des isolats de virus VI -1 et VI 7-14 a été testé en
utilisant l’espèce Aphis crassivora. Les pucerons ont été élevés sur des plants sains de
niébé dans des conditions contrôlées.
Les pucerons retenus pour les tests ont été maintenus à jeun pendant deux
heures, puis déposés sur une feuille virosée pour une période d’acquisition de 3 à 4
min. Par la suite, par groupe de trois, ils ont été transférés doucement sur des plants
sains du cultivar 58-57 (27 à 35 plants ont été inoculés avec chaque isolat du virus).
.Après 18 heures d’alimentation les pucerons ont été éliminés avec un insecticide et les
plantes incubées en serre Toutes les plantes ont été évaluées pour la maladie soit par
observations des symptômes développés, soit par des analyses en DAC-ELISA.
!i - Screening pour la résistance aux isolats du nouveau potyvirus
Environ 35 entrées ont été éprouvées pour la résistance à cinq isolats (VI-I :
VI 7-2 , VI 7-l 4, V54-3 et V54-23) du potyvirus.
Des plantules âgées d’une semaine ont été inoculées au stade feuilles unifoliées
par frottis avec du jus de plantes malades. 8 à 10 plants de chaque entrée ont été ainsi
inoculés par chaque isolat. L’évaluation des entrées pour la résistance a été faite
chaque semaine pendant 5 semaines après l’inoculation. Tous les plants ne présentant
pas dles symptômes ont été analysés par la méthode du DAC-ELISA.
I - Identification et distribution des virus du niébé
Parmi les 66 échantillons prélevés dans cinq régions du Sénégal, 59 ont réagi
positivement avec un ou plusieurs antiserums (Tableau 1).
IEnviron 52 % des échantillons étaient infectés avec CAbMV seul, ou en infection
mixte avec CSMV ou SBMV. Aucun échantillon n’a réagi avec les antisera de BICMV,
CMV et CPMV. Un échantillon prélevé à Diourbel contenait en infection mixte CSMV et
CPMoV. Le SBMV du niébé a été identifié en infection mixte avec CAbMV sur un
échantillon récolté à Louga. 21 échantillons ont réagi uniquement avec les antisera
monoclonaux sélectifs pour les potyvirus.
CAbMV et les isolats du nouveau potyvirus sont les virus prédominants sur niébé
au Sénégal. Ils sont présents dans toutes les régions sondées.
-
Patho/Légum.Rapport 92-93
Page-4

[Eableau-J : Répartition des virus du niébé au Seinégal.
~~
Sites.
Nombre
Nombre d'échantillons avec réaction, testés en
iprospectés d'échantillons DAS ou en DAC ELISA
d'échantillons DAS ou en DAC
avec les antisera de :
l
collectés*
BlCMV CAbMV CSMV CPMoV CMV CPMV SBMV
CAbMV CSMV CPMoV CMV CPMV SBMV McAb
28
-
10
5'
1
-
-
-
ia
-
-
4
-
1
-
-
-
-
-
2
20
-
11
-
l-
-
10
-
g
-
-
-
-
4
4
1
-
-
66
-
35
6
2
2
-
.
-
-.
- Absence de virus
* 7 Echantillons n'ont réagi avec aucun des antxsera testés
et 6 ont montré une infection mixe.
2 - Test de pathogénicitè différentielle
Sur la base des tests sérologiques avec les antiséra monoclonaux sélectifs pour
les potyvirus, de la gamme d’hôtes , du type et de la sévéritè des symptômes induits,
cinq isolats du nouveau potyvirus ont été distingués (VI-I, VI 7-2, V17-14, V54-2 et
v54-23).
L’incidence, l’indice de maladie et la transmission par semence ont été étudiées
pour VI-I, V17-2, V17-14 et V54-23 (Tableau 2). L’incidence de la maladie était
comprise entre 8 % et 100 %. Toutes les variétés testées ont été infectées par un ou
plusieurs isolats. La lignée IS 86-283-15 (Diongoma) s’est révélée la plus résistante.
Elle a été très peu sensible à VI -1 et VI 7-l 4.
Les observations sur les paramètres analysés ont été relativement identiques pour
les études en plein champ et en conditions contrôlées.
--
-
Pathor’Légum.Rapport 92-93
Page-5
*---
-..-~-
Y-‘---

-
-

Le taux de transmission par les semences des quatre isolats a varié entre 0 et 32
% (Tableau 2).
Le taux de transmission le plus élevé (32 %) a été enregistré chez 58-57 infectée
par \\/17-14. Aucune transmission du virus par la graine n’a été observée chez la lignée
IS 86-283-l 5. Les isolats VI -1 et V17-2 n’ont pas été transmis par Baye Ngagne, il en
est cle même pour les isolats V17-14 et V54-23 par Mougne.
Les isolats VI 7-l 4 et V54-23 sont très virulents. II est probable que les semences
des variétés sensibles hébergeant ces isolats n’ont pas germe du fait que les pieds
sévkrement atteints ne produisent pas ou produisent des semences non viables. Ceci
pourrait expliquer le faible taux de germination observé chez ces variétés.
3 - Transmission par pucerons
Les études de la transmission de deux isolats (VI-I et Vl7-14) du potyvirus sont
consignés au tableau 3. Les deux isolats ont été transmis par Aphis craccivora par le
mode non persistant. Le puceron s’est révélé un vecteur très efficace dans la
transmission du virus (73 % à 100 %).
Compte tenu des vastes superficies de 58-57 emblavées chaque année au
Sénégal et des pullulations de plus en plus fréquentes des pucerons, ces dix dernières
an&es, les risques d’épiphytie sont réels.
4 - Criblage pour la résistance au nouveau “potyvirus”
La réponse des cultivars/lignées de niébé à une inoculation mécanique avec les
isolats VI-I, V17-2, VI 7-14, V54-3 et V54-23 est consignée au tableau 4. Sur les 35
entrées testées, TVu 401, TVu 402P2, TVu 1000, TVu 1016-I et TVu 1582
sélectionnées à I’IITA et CV White Acre-BVR (sélectionnées aux U.S.A) se sont
montrées résistantes à tous les isolats.
Ces entrées peuvent être utilisées dans des croisements pour introduire les gènes
de résistance dans les variétés améliorées disponibles,d’autant plus qu’elles sont aussi
résistantes pour la plupart des isolats de CAbMV.
La comparaison du “nouveau” potyvirus avec d’autres potyvirus signalés sur niébé
sera faite dans le but de vérifier l’appartenance de ce virus à des isolats d’un potyvirus
déjéa décrit ailleurs.
L’utilisation des variétés résistantes aux maladies est un moyen économique et
pratique pour contrôler les maladies virales. Cette étude a permis d’identifier sept
accessions de niébé résistants aux différents isolats du “nouveau” potyvirus. Ces
accessions seront utilisées pour élaborer des variétés de niébé adaptées aux
conditions du Sénégal, et résistantes aux principaux virus du niébé.
Patho/Légum.Rapport
92-93
Page-6

Tableau 2 : incidence et transmission par les semences des isolats d’un nouveau
potyvirus du niébé. Les plantules ont été inoculées au stade feuilles unifoliées et
incubées en conditions naturelles.

iso-
Cultivars/
Inci-
Indexe Nbre
Nbre
Nbre
1 % de
lats
lignées
jence
de la
de
de
de
trans-
de
je la mala-
grains grain.
plant.
mis./
virus
nala-
die
plan-
ger-
infes-
grai-
lie
téks
mées
tées
nes
~-
Baye Ngagne
100
100
50
37
1
3
Mouride
61
156
50
41
0
0
Vl.-1
Diongoma
8
24
50
29
0
0
Mougne
97
200
50
46
2
4
58-57
100
288
50
46
6
12
Baye Ngagne
100
192
100
46
0
Mouride
47
76
100
37
0
Vil-2
Diongoma
18
24
100
44
0
Mougne
100
380
100
92
1
58-57
55
120
100
83
7
Baye Ngagne
81
176
50
35
0
0
Mouride
50
84
50
40
2
5
V17-14 Diongoma
22
20
50
23
0
0
Mougne
97
295
50
47
0
0
58-57
93
168
50
43
13
:3 2
Baye Ngagne
86
168
50
27
0
0
Mouride
88
172
50
40
2
5
v54-23
Diongoma
82
128
50
28
0
0
Mougne
97
300
50
49
0
0
58-57
89
276
50
44
1
2
-
-
-~-- - - - --. -_-_
3Tableau
: Transmission par pucerons (A. crassivora) des iso-
lats Vi-1 et VI 7 -'14 sur la variété 58-57
Nombre de
Taux de trans-
plants
infec- mission
tés
-
--
1
26
19
78
2
35
30
86
l
1
28
28
100
2
31
31
100
.-
Patho/Légum.Rapport 92-93
Page-7

II - CRIBLAGE POUR LA RESISTANCE AUX VIRUS ET AU CHANCRE
BACTERIEN
Du fait de l’absence du sélectionneur pour raison de formation longue durée,
l’appui à la sélection a consisté essentiellement à l’évaluation des lignées avancées
(destinées aux essais préliminaires et avancés) pour la résistance au chancre bactérien
et aulx virus.
Les entrées ont été testées en serre pour la résistance au chancre bactérien et
aux virus. 4 graines de chaque entrée ont été semées dans un pot contenant un
mélange de sable et de fumier 3:l. Le semis a eu lieu le 26/02/92. Un mois plus tard les
plantules ont été inoculées au chancre bactérien. La sensibilitékésistance des entrées
a été! mesurée par la sévérité des symptômes, estimée sur une échelle de 1 à 9 :
1 =: Réaction immune et 9 = mort de la plante
Deux observations ont été faites le 7/04/92 et le 21/04/92. Seuls les résultats de la
seconde observation sont présentés ici.
Sur la base des résultats du test de résistance au chancre bactérien, les lignées
les plus résistantes ont été criblées aux virus et au chancre bactérien durant l’hivernage
1992.
Les tableaux suivants montrent les résultats des tests en serre.
Patho/Légum.Rapport
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Tableau 4 :
Réaction des cultivars/lignées de niébé inoculés
mécaniquement
avec 5 isolats d'un nouveau poty-
v i r u s
-
-
T
Isolats de virus
-1
C ultivars/lignees
d e niébé
v1-1
$17-14
vs4 -3
J54 -23
-
-
~-
TVu lO9P2
-
tt
TVu 196
+ t
tt
TVu 347
-
-
TVu 354
t t
tt
TVu 401
-
-
TVu 402P2
-
.-
TVu 410
-
tt
TVu 984
t t
TVu 1000
-
-.
TVu 1016-l
-
TVu 1582
-
TVu 2657
t t
tt
TVu 2740
t t
tt
TVu 3433
t t
tt
IT81D-1137
t t
t t
IS 86-275
t t
i-t
PI-251222
t t
tt
Bambeg 21
t t
tt
Serido
White Acre BVR
-
-.
CB:E 5
0
0
Srapea
0
0
Blue goose
0
0
Co:rons
0
0
Mopod
0
0
Texas Gream #
0
0
Texas Gream # 40
0
0
524 A
0
0
Mississipi Purple
0
0
Mi:ssissipi Siver
0
0
Magnolia
0
0
Knuckle purple hul
0
0
Worthmore
0
0
Bettergreen
0
0
UC:R 7964
0
0
-
-
-
- résistant
tt sensible
0 non testé
Patho/Légum.Rapport
92-93
Page-9
*-v--
._ __ .-. _
..-
---
-*-I_
-n

Tableau 5
_~-- : Réactions au chancre bactérien des lignées desti-
nées aux essais préliminaires 1. Les lignées qui
composent ce premier groupe ont un rendement, po-
tentiel. compris entre 2,5 tonnes et 3 tonnes.
.i-
Score*
Li-
Score
li-
Score
Inée
<née
gnée
1"
g'
N’
634 1/6
641 3/2-1/3
667
2/3-1/4
635 1/9-1/5-1/6
648 4/9
670
1/9-2/8-1/6
637 1/9-1/5-1/3-1/2
660 1/2-2/3
674
2/3-2/2
640 1/3-1/2-1/8
666 2/9-1/2-2/3
685
2/3-2/2
698 1/9-2/2-1/5
879 4/9
1006
3i9
706 1/3-i/4
880 318
1009
1/9-1/5-2/4
710 2/9-1/4
892 2/4
1015
4/9
713 3/2
901 1/6-1/7-1/8
1016
2/9-1/8-1/7
714 2/9-1/3
903 216-119
1321
4i9
723 2/2-1/3
909 4/2
504
2/8-2/9
724 2/2-1/3
911 2/6-3/9
283-15 3/2-1/4
730 1/9-1/7-l 16
913 3/9-1/7
686
4i2
756 1/9-2/3
915 3/9
688
2/3
758 4/9
941 4/9
690
2/2-1/6
761 1/3-2/2
942 Zig-118
695
3/2
764 1/4-2/2
950 3/3-1/2
765 2/3
958 2/5-2/4
779 2/2-2/4
962 1/7-3/3
786 2/3-1/4-l /5
968 1/9-316
796 m
974 4i2
802 3/3-1/6
977 219-217
812 3/2-1/3
979 1/6-1/5-1/7
832 1/9-1/4
980 2/9-2/8
833 2/8-1/9-1/7
986 3/9-1/7
837 2/9-1/4
987 4i9
849 1/9-1/7-1/5
991 312-113
850 2/2-2/3
992 219
852 1/9-2/5
995 2/9-1/6
859 1/9-2/3-1/2
996 1/2-2/9-1/5
864 3/9-1/2
997 3/9-1/6
872 3/5
1001 4/9
877 3/3
1002 2/6-1/4
878 1/5-3/4
1003 1/9-3/3
- - - -
:* X/Y = X (nombre de plants) avec une sévérité Y
-=
-
Patho1Légum.Rappor-t
92-93
Page-l 0

T a b l e a u
e-p:----.- 6 .* R é a c t i o n s a u c h a n c r e b a c t é r i e n d e s l i g n é e s desti-
n é e s a u x e s s a i s p r é l i m i n a i r e s 1 1 . ‘Ces l i g n é e s o n t
u n r e n d e m e n t p o t e n t i e l s u p é r i e u r à 3 t o n n e s .
7
l i -
Score
l i -
Score
l i -
Score
Score
gnée
gnée
g n é e
V”
vo
No
~.
644 i/9-118
a56 2/7
899
3/9-l/a
935 2/9
649 1/9--va-l/6
a58 lia-1/7-1/4
900
3/9-l-a
936 3/9
650 1/3
863 3/9
904
3/9
937 2/9
658 4/2
865 3/9
9 0 6
1/7-2/2
938 4/9
676 2/4-2/2
866 3/5-1/9
907
2/9-1/7-l/a
939 3/9
778 1/3-3/2
869 3/9
910
4/2
94c
3/9
779 4/2
a71 2/9-2/8
912
3/9
944 4/9
703 2/9-1/7
a73 2/2-2/3
9 1 4
3/9
945 2/9-1/6
709 3/9
a74 2/9-1/7-l/?
916
1/9
947 3/9
744 3/2
a75 1/9-2/9
917
4/2
948 1/9-1,‘6-1/3
753 1/4-2/2
876 3/9
918
1/9-1/3
955 1/9-1/8
762 3/2
a81 3/9
920
2/7
956 1/8-2/7
766 3/2
a84 1/3-2/2-1/9
921
1/9-2/8-1/7
965 2/8
781 3/2
885 3/2
922
2/6-1/5
981 2/8
786 312
a86 3/9
923
1/9-2/4
983 1/5
795 4/9
889 2/2
925
3/9
984 215
a22 2/9-2/9
8 9 0 3/9-1/3
926
4/9
985 2/5
a30 1/4-1/2
891 2/9-1/7-1/6
927
3/9
988 3/4-1/2
a35 4/2
8 9 3 1/9-1/7-1/6
928
3/9-1/7
989 2/9
a40 lia-z/2
894 3/3
929
4/9
.004
3/9
a48 2/9-1/7
896 2/9-1/4
930
2/9-1/3-1/2
-010
2/2
a51 2/3-1/2
a97 1/9-va
931
1/7-1/4-1/3
012: 2/9
a55 2/2-1/6
a98 1/3-1/4-1/2
934
2/9
i 21 3/9
za3-15 4/2
504 1/9-1/9-1/5
=-=
-
Patho/Légum.Rapport 92-93
Page-l 1

Tableau ? :Caractérisation des lignées prometteuses au niveau résistance au chancre
bactérien et aux virus
-
S.Campestris
CAbMV
PV * Vignic:ola
tttt
tt t
+ ttt
tt
t t-
-t tt-!
t
t
t-t-t
t t t
t t
tttt
-.
tt
tit
t-l i
I
ttt
t
SS-I
!
1
t
t-t +t
tt
!
t-t
ttt
+t
I
t
t
t t-t
j
I
t+t
tt
tt
t
+-t-t
+ 4
tttt
t
3tti
t
t 4- t
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Patho/Légum.Rapport 92-93
Page-12

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Patho/Lkgum.Rapport
92-93
Page-l 3

Sur les 180 lignées testées seules les numéros 688, 765, 779, 917 et 950
sont immunes vis-à-vis du chancre bactérien et du CAbMV souche K (Tableaux
5, 6, 7). Les lignées 658 et 873 ont montré une bonne résistance envers ces
deux maladies. Au total 13 % des lignées se sont révélés résistants au chancre
bactérien et 7 % au CAbMV.
La caractérisation envers d’autres maladies et un criblage plus fin des
plus intéressantes lignées seront effectués en collaboration avec le
sélectionneur.
III - EPIDEMIOLOGIE DU CHANCRE BACTERIEN
<-
Cette étude initiée en 1991, avait montré le caractère explosif et la grande
vitesse de propagation du chancre bactérien dans les conditions
pluviométriques de la campagne agricole 1991.
Elle avait aussi permis une certaine compréhension de l’inefficacité de la
pratique qui consistait à repérer et à détruire très tôt les plants malades dans
les parcelles de multiplication.
Cette expérience est reconduite en 1992, afin de confirmer les résultats
obtenus dans le site de Bambey, mais aussi de déterminer l’influence des
pluies; sur la vitesse de propagation de la maladie et sur la qualité des
semences produites.
Les essais ont été implantés à Bambey, Thilmakha et Louga. Le dispositif
expérimental était identique à celui de la campagne 91. Le semis a eu lieu le
17/07/92 à Bambey, le 28/07/92 à Thilmakha et le 10/08/92 à Louga. Les
inoculations ont été faites les 3/08/92, 24/08/92 et 4/09/92 à Bambey,
Thilmakha et Louga respectivement.
A Louga, la faible pluviométrie (202 mm) enregistrée cette année, mais
surtout la mauvaise répartition des pluies (Tableau 8) n’a permis aucune
récolte sur niébé. La quasi totalité des pluies (160 mm) est tombée entre le 7/8
et le 1/9/1992. Pour la seule dernière décade d’Août il a été enregistré 113 mm
de pluie. Ainsi aucune pluie n’a suivi l’inoculation du 4/09/92 à part les deux
dernières pluies de Louga des 1 et 2 Octobre (26 mm). Ces conditions
d’extreme sécheresse ont empêché le développement du chancre bactérien.
Par contre elles ont favorisé le développement du Macrophomina qui a été très
sévére dans l’essai.
Les incidences du chancre bactérien sont plus élevées à Bambey qu’à
Thilmakha (Tableau 9). Dans les deux sites, seuls les traitemems 1 / 1000 et 4
11000 différent significativement au niveau P = 5 %. Ces différences
d’infestation ne se sont pas traduites par des différences de rendement.
Concernant ce caractère aucune différence significative au niveau P = 5 % n’a
eté révélé par le test. Cependant les rendements obtenus sont plus élevés à
Bambey, dû principalement à la plus grande quantité d’eau tombée dans cette
ville.
Patho/Légum. Rapport 92-93
Page-l 4
Ulm---

Tableatu 8
:
Données pluviométriques de la campagne
1992-1993.
Valeurs
décadaires
des
s t a t i o n s d e
Bambey,
Thilmakha et Louga.
-
-
-
Sites et
Bambey
Louga
Thilmakha
mois -
D&cades
Juil. Ao5t
sept.
Oct <
Juil. AoQt
Sept.
oct. Juil.
Ao5t
sept.
oct
-~-
1
BU
0,8
2
69,6
6,2
1,6
18,6
38,3
28,5
4,5 00
35,5 18
1 0
11
a"
29
61,8
12,5 00
483 28
1,7
00
7,5 21
1 00
20
2 1
BU
41,5
llZ,l 4 00
4,8
76,3
0,4
00
41 86.5
00
00
3 0
Total mensuel 71,3
175,9
86,l 6,2
10,7 122,9
40,4
28,5
53
107,s
36,s
18
Total annuel*
341 mm
202,s mm
227,s mm
-~--
* Seules les pluies tombées B partir de Juillet ont él.6 comptabilisées
Tableau 9 :
Influence de la quai
.é des semences (taux
de
contamination des semences)
sur le developpement
du chancre bactérien du niébé. Comparajson entre
Bambey et Thilmakha
--r
Bambey
Thilrnakha
-_I---
-~- -.-~
_----
Nb.
1
pieds
Nb.piedr 3
Traitement Inci-
présent à Xende-
Inci-
présent
R e n d e
dence
à la
nent
dence
à la
1ment
%
récolte
Sg/ha
%
réc0ll.c
kg/ha
à l'ha
à 1 ' h a
_---- -
~.-..
.---- ~-.-- - -
.- _...-.. --
1 %Q
19,70
38 339
2 687
5,73
24 586
1 909
2 %G
27,23
41 677
2 920
8,67
31 993
1 101
3 %L
31,53
42 970
2 674
8,13
2 9 7 3 1
2 072
4 xi
35,93
47 350
2 728
12,lO
2 6 3 6 1
1 779
cv %
22,75
21,36
11,80
30,52
25,05
6,96
PPDS (5 %)
13
18 170
649
5,27
11 570
259
-
-
-
-
Z-B
Patho/Légum.
Rapport 92-93
Page-l 5

IV - PROSPECTION DE MALADIES VIRALES DU NIEBE
L’objectif des prospections est de répertorier les virus parasitant le niébé
au Sénegal, d’identifier et de caractériser ceux d’importance économique afin
de definir une stratégie de lutte contre ces pathogènes.
Dans le tableau 10 est consigné les sites prospectés et le type de virus
identifié. L’identification était faite sur la base du test ELISA. Tous les
échantillons ont été éprouvés contre les antisera de Blackeye Cowpea mosaic
virus (BICMV), de cowpea aphid borne mosaic virus (CAbMV), de cowpea
mottle virus (CpMoV), de cowpea mosaic virus (CpMV), de Southern bean
mosaic virus (SBMV) et du nouveau potyvirus, isolat VA 7-14 (en cours d’étude).
Tableau 10 : Distribution des virus du niébé
--.
1
luméros
lariétés r Réaction envers les
l'iden-
Lieu de
!chan-
antisera de =
,if.des
prélèvement
;illons
!Chant.
!LCMV
:AbMV
:PMoV
:pMV
IBMV 117-14
- - .
-
-
1
Tamba
ND*
-
-
-
t
1,
2
Tamba
-
t
II
3
Tamba
-
-
t
II
4
Tamba
-
-
t
9,
5
Tamba
__
t
6
Saré Sadio
58-57
-
(dpt. Kou-
pantoum)
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Sarré Sadio
I!
t
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-
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Sarré Sadio
1,
t
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Sarré Sadio
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t
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t
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Sarré Sadio
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t
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1 1.
Keur Coumba
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Kaffrine)
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t
1 3
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-
1 4
Boule1 (Dpt.
ND
Kaffrine)
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Diounguel
ND
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(Kaffrine)
1 6
Diounguel
ND
-
17
Panale (Dpt.
ND
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Kaffrine)
1,8
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N D
-.
-.
(Dpt.Mbacké)
19
Colobane
N D
-
-.
t
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-
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Mbacké)
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K.Ibra Maran
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(Dpt. Louga)
22
K.Ibra Maran
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(Dpt. Louga)
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Patho/Légum. Rapport 92-93
Page-l 6
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Louga
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-
-
-
28
Coki (Dpt.
ND
-
-
-
-
Louga)
29
Coki
ND
-
-
-
-
30
Coki
ND
-
-
-
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31
Coki
ND
-
-
32
Coki
ND
-
-
-
-
-
33.
Coki
ND
-
-
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34
Ndiande
ND
-
-
-
(Dpt. Thiès)
35
Ndiande
ND
-
-
-
36
Khombole
ND
-
-
-
37
Khomboke
ND
-
-
-
38
Khombole
ND
-
-
39
Kaba (Dpt.
ND
-
Thiès)
40
Kaba
ND
t
-
-
-
t
41
Bambey
ND
-
-
-
-
42
Bambey
ND
t
-
-
-
ZZZ=-
Patho/Légum.
Rapport 92-93
Page-l 7

J/ - CONTROLE CHIMIQUE DE LA CHENILLE POILUE DU NIEBE
L’essai initié en 1991, avait montré une bonne efficacité de Marshal25 ST
à la dose 2 kg/100 kg de semences à contrôler les populations de pucerons sur
niébé. Cependant aucune des doses testées n’étaient pas à mesure de réduire
les papulations d’amsacta.
Durant la campagne 92, l’essai a été reconduit à Thilmakha et à Louga
afin de confirmer les résultats de la première année mais aussi de tester
l’action combinée du semis à sec et des traitements de semences. Les semis à
secs démarrent environ 48 h plus tôt que les semis humides ; on espère de ce
fait que les plantes dépasseront les stades critiques de sensibilité avant
l’apparition de la chenille.
Les Amsacta n’ont pas apparu cette année dans les sites de Louga et de
Thilmakha à cause de la pluie de Février, qui a. provoqué le vol des papillons
dont les larves n’ont pas pu s’alimenter par la suite. Aussi, l’essai sera
reconduit en 1993.
VI - ESSAI DE CONTROLE BIOLOGIQUE DE LA CHENILLE POILUE
PA R(%cillus Wîgiensisl
Plusieurs larves de lépidoptère sont parasitées diversement par des
souches de Bacihs furigiensis. Une espèce pouvant être affectée sévérement
par une souche de la bactérie et insensible à une autre. Aussi l’objectif de cette
expérience et de tester l’efficacité de la toxine de trois souches (IA, IC et II A)
de Bacihs furigiensis à contrôler Amsacfa monoleyi. Pour chaque souche trois
doses (1 pg/ml, 5 pg/ml et 20 pg/ml de toxine) ont été testées.
Les cristaux de toxine de chaque dose ont été dissouts dans 50 ml d’eau
distillée. Des jeunes feuilles de niébé fraîchement récoltées ont été humectées
par la, suspension. Le pétiole de la feuille a été placé dans une fiole contenant
de l’eau distillé. Après séchage de la suspension, trois amsacta de stade III ont
été deposés sur chaque feuille.
Les feuilles ont été renouvelées toutes les 24 h pendant 6 jours. Le
nombre d’amsacta morts et leur comportement durant l’alimentation (arrêt de
s’alimlenter, tentative répétée de s’écarter des feuilles traitées...) ont été notés.
II nous ,9 ,été impossible de disposer de larves fraîchement écloses ; les
amsacta n’étalât pas apparu cette année dans les zones surveillées. Ainsi des
larves de stade III collectées dans la zone de Thiès ont été utilisées dans cet
essai. Dans un premier temps 5 amsacta étaient déposés sur chaque feuille
trifoliée, mais celle-ci a été complètement consommée une heure plus tard.
C’est pourquoi pour la suite de l’essai, trois amsacta par feuille ont été retenus.
Même en petit nombre la chenille poilue a détruit complétement les
feuilles en 24 h. Aucun traitement n’a affecté ce dynanisme dans l’alimentation.
Au contraire même des mues ont été observées. Jusqu’à la fin de l’expérience,
aucun amsacta mort ou malade n’a été enregistré. L’état de surexcitation avec
-Patho/Légwn.
Rapport 92-93
Page-l 8

tentative effrenée de s”éloigner des feuilles traitées, non plus n’a pas été
observé.
Aux doses testées, les toxines des trois souches de Bacillus turigiensis se
sont montrées inefficaces à contrôler la chenille poilue.
:--
PatholLkgum.
Rapport 92-93
Page-l 9

SECTION ARACHIDE
--
Patho/Légum. Rapport 92-93
Page-20

VII - CRIBLAGE POUR LA RESISTANCE AU MACROPHOMINA
L.a pourriture noire de l’arachide causée par Macrophomina phaseolina
est à la fois une maladie des semences et du sol. Le mycelium des semences
d’une part et le mycelium et les sclérotes présents dans le sol, sur des débris
végétaux divers d’autre part, sont les principales sources d’infection primaire.
Les temphratures élevhes (35°C) et les fluctuations extrêmes de l’humidité du
sol favorisent le développement du champignon.
Ainsi donc cette maladie, considérée longtemps comme sans importance
économique, cause des dégâts de plus en plus important non seulement sur *
l’arachide, mais aussi sur le niébé, le mil et le maïs. Nous avons été interpellé
cette ann&e par plusieurs paysans et par des agents d’encadrement des
I?égions de Diourbel, Thiès et du Sine Saloum sur l’ampleur des dégâts causés
par cette maladie.
1Jn essai de criblage variétal a été implanté durant la campagne agricole
92-93, pour caractériser les varié& d’arachide les plus cultivées au Sénégal,
(du point de vue résistance à la maladie.
Les variétés 57-422, 73-30, 73-33, 55-437, Fleur 11 et GC8-35 ont été
testés dans la pépinière de maladie. Deux témoins (B21 variété de niébé) (non)
traités ont été prévus. Les variétés ont été semées dans un dispositif bloc
aléatoire complet à 4 répétitions.
Le semis en ligne a eu lieu le 17-07-92 avec la première pluie. Avant le
semis, de l’engrais 6-20-I 0 en raison de 150 kg/ha a été épandu à la volée et
suivi d’un hersage. Le sarclage et le binage ont été effectués à la demande.
Les observations ont porté sur l’incidence durant tout le cycle végétatif et
sur la sévérité des symptômes et sur le rendement à la récolte.
Patho/Légum.
Rapport 92-93
Page-21

Tableau 11 : Réactions de variété d’arachide aux attaques de
Macrophomina. Les réactions sont mesurées par l’incidence
et la sévérité des attaques
T-
-
Date d'observations
% de pieds
Variét;és -
présents
29/07/92 17/08/92
31/08/92 18/09/92
à la récol-
te du 23-10-92
-
-
-
-
55-422
31,36
32,72
36,34
go,74
33,74
73-30
ï8,lO
21,54
28,29
71,30
47,27
73-33
24,95
26,53
29,84
65,74
46,91
55-437
20,oo
21,20
29,95
75,93
45,59
Fleur Il
39,64
41,50
45,26
84,26
35,39
GC 8-35
30,61
31,64
35,68
96,30
41,74
B21tDBCP*
34,39
36,85
47,19
100
0
B21
29,70
33,63
38,87
100
0
cv %
16,49
8,51
18,98
6,77
-
PPDS
6,82
7,35
10,27
15,77
-.
-
--.--.
* La parcelle du témoin traité a été traité au DRCP
30 l/ha le jour du semis.
PPDS (5 %) plus petite différence significative au
niveau 5 % entre deux traitements.
x-Ï%tholLBgum. Rapport 92-93
Page-22

Dès la seconde semaine après germination, excepté les variétés 73-30 et
!55-437 (tableau 11) toutes les variétés se sont révélées aussi sensibles que
les témoins. II n’y a pas eu de différence entre le témoin traité et non traité.
L’incidence de la maladie a accru avec le temps et a atteint chez toutes les
variétes deux mois après semis un taux d’infection de plus de 70 %. Le plus
grand nombre de pieds d’arachide infectés a été enregistré deux semaines
après semis et entre la période du 31/08/92 au $8/09/92. Ces deux périodes >
correspondent aux stades Germination et Floraison. Ce sont les stades les
plus sensibles à la maladie. Ce phénomène a été aussi observé chez le niébé.
A la neuvième semaine après semis, la relative résistance observée au
début chez les variétés 7330 et 55-437 avait disparue. Ces variétés paraissent
donc plus sensibles à la maladie au moment de la floraison.
Seulement 40 % de la population théorique était présent à la récolte, dont
plusieurs individus étaient attaqués. Ces pieds pour la plupart n’ont pas produit
des graines.
Depuis quelques années les conditions d’hivernage sont très favorables
pour le développement du Macrophomina. Aucune variété vulgarisée au
Sénégal n’est résistante à cette maladie. Les parcelles attaquées sont toujours
complétement détruites.
Compte tenu de l’importance de la maladie, des tests de traitement du sol
et des’ semences avec de nouvelles molécules active sont envisagés.
‘1111- TRAITEMENT CHIMIQUE DU SOL POUR LE CONTROLE DU
PEANUTCLUMP VIRUS (PCV1
Jusqu’au début des années 80, la maladie du rabou-grissement ou Clump
de l’arachide (PCV) était quasiment localisée dans les périmètres
expériimentaux du CNRA de Bambey. Une série de prospections de maladies
virales de l’arachide réalisées au Sénégal en 1986, 1987, 1988, 1990 et 1992
ont révélé que le PCV s’était disséminé dans tout le pays (Diongo, Richard
Tell, Solda, Diourbel, Ndoffane, Thyssé Caymor...). Le taux d’infestation des
champs a été estimé visuellement entre 20 et 75 %. Les incidences les plus
élevées ont été enregistrées dans les stations de recherches et dans les
parcelles de multiplications de semences, ce qui est assez préoccupant
puisque le virus se transmet par semences. Par ailleurs des baisses de
rendement théoriques de 71 % ont été signalées.
Plusieurs éléments rendent délicats le contrôle du PCV: La transmission
par le sol réalisée par un champignon (Polymyxa graminis Led), très répandu
dans Nes sols du Sénégal, l’existence de plusieurs souches du virus provoquant
des symptômes divers et souvent non reliées sérologiquement et l’ubiquité du
virus (plusieurs espèces appartenant à des familles très différentes peuvent
être attaqués par le virus).
Patho/Légum. Rapport 92-93
Page-23
*
----
4
-

C’ompte tenu de l’importance économique de l’arachide au Sénégal et des
ambitions de développer cette culture sous irrigation, un programme de
recherche collaborative entre I’ISRA et le CIFWD a été défini pour contrôler
cette maladie de l’arachide. Dans ce programme il est proposé de mener les
etudesa suivantes : élaboration d’une méthode efficace et rapide de diagnostic
du Clump (élaboration dantiserum polyvalent pour des tests sérologiques),
etude épidémiologique du PCV (recherche de plantes-réservoir, étude du rôle
des différentes plantes de rotation dans la dissémination du virus, étude de la
transmission par la graine des différents hôtes du virus) et lutte contre la
dissémination du PCV (estimation du pourcentage de graines contaminées
dans les lots de semences, thermothérapie des graines, traitements des sols
infestés par des fongicides.
L.es fonds nécessaires pour l’exécution de ce programme ambitieux ne
sont pas encore disponibles, mais grâce à un financement symbolique de 10
000 FF du CIRAD, la collecte de souches du PCV à travers le Senégal a pu
continuer en 1992 et un essai de traitements nématicides visant à préciser
l’action du DBCP et du carbofuran sur le virus et/ou sur son vecteur, initié.
En effet, des études antérieures menées au Sénégal (Merny et
Mauboussin) ont montré que le traitement au DBCP réduisait fortement le
nombre de pieds rabougris dans les parcelles traitées, mais il n’a pas été
démontré si cela était une conséquence directe de l’action du produit sur le
champignon ou de la stimulation du développement des plantes malades.
Les essais ont été implantés dans les périmètres du CNRA de Bambey
:sur une parcelle qui avait montré en 1991 un taux d’infestation par le Clump
estimé visuellement à 50 %.
Le dispositif expérimental était un split-plot à 4 répétitions, le facteur
principal étant constitué par les dates de semis et le facteur secondaire par les
,traitements du sol. Trois dates de semis (décalées de 10 jours) et deux
produits (le némagon avec comme matière active le DBCP et le furadan avec
comme matière active le Carbofuran) ont été expérimentés.
Le traitement au DBCP s’était effectué à l’aide d’un pal injecteur et le
furadan enfoui à 15 cm de profondeur.
Le premier semis et les traitements du sol ont eu lieu le 1807-92, les
second et troisième semis le 27-07-92 et le 5-08-92. Chaque parcelle était
semée avec 164 graines de la variété 55-437 et comprenait deux lignes utiles
et des lignes de bordures.
Avant le semis, le sol a été cultivé à 25 cm de profondeur et de l’engrais
6:20:10 épandu à la volée à raison de 150 kg/ha et enfoui avec un hersage.
Patho/Légum.
Rapport 92-93
Page-24

Des observations ont été faites sur la symptomatologie du virus et des
tests biologiques (inoculation sur Chenopodium amaranficolor) et préparation
de grilles pour observation au microscope électronique réalisés à partir de jus
des plantes dites” cas douteux” (plantes ne présentant pas les symptômes
typiques du PCV, mais qui accusent un développement fort réduit par rapport
aux plantes saines). L’estimation du pourcentage de plantes infectées par le
PCV a eu lieu 45 jours et 60 jours après semis et les parcelles, récoltées le 19-
‘1 O-92 pour les premiers et second semis et le 2-I l-1 992 pour le troisième
semis.
1
-
L’influence
des
traitements
nématicides
sur
les
symptômes du PCV et sur le rendement en gousse de
l’arachide
Le traitement 30 kg de furadan à l’hectare a donné les meillleurs résultats
{:Tableau 12) en réduisant le nombre de pieds avec symptômes à 18 %.
Cependant il n’y a pas eu de différence significative entre ce traitement et le
traitement 30 I de némagon à l’hectare. Par contre le nombre de pieds
d’arachide rabougris est moins important dans les parcelles traitées avec 12 I
et 30 I de némagon à l’hectare.
Les rendements en gousses ont été de manière générale très faible à
cause de la physionomie très déficitaire des pluies (314 mm) de l’hivernage 92
$5 Bambey. Néanmoins le traitement némagon 30 I à l’hectare a donné les
;rendements les plus élevés (823 kg/ha). La différence de rendement observé
entre iles traitements au DBCP et au carbofuran pourrait provenir du plus grand
nombre de pieds rabougris enregistrés dans les parcelles traitées au furadan.
En effet les pieds rabougris pour la plus part n’ont pas produit des graines.
--
Patho/Légum.
Rapport 92-93
Page-25

Lableau 12 : Effet des traitements nématicides sur le
développement des symptômes du PCV et sur le
rendemont en gousses de l’arachide
Symptbmes du PCV
Produits et
% de plantes
% de plantes*
% total de
Rende-
doses de
presentant
avec d’autre
plantes
ment
traitement”
des symp
type de
malades
kglha
tômes type
symptômes . .
pied en
salade
Témoin non
26.13
53.18
73.14
193.82
traité
‘121 DBCD/ha
14.10
52.45
61.15
372.25
30 I DBCP/ha
13.88
12.98
21.65
822.76
~15 kg carbo-
19.58
60.33
75.30
326.64
luranlha
30 kg carbo-
16.46
9.75
18.25
540.18
lïlran/ha
C.V. %
26.93
26.92
19.98
28.18
PPDS (5%)
3.27
4.43
3.92
36.70
PPDS (5 %): plus petit différence significative au niveau 5% entre
<traitement pour un même critère analysé.
* Dans cette catégorie entrent les plantes avec des symptomes
foliaires (arabesques, cercles, tirets chlorotiques).
** Toutes les parcelles ont été traités le 18-07-92 et le
premier semis a eu lieu au moment des traitements.
2 - EFFET DE LA DATE DE SEMIS SUR L’EFFICACITE DEJ
TRAITEMENTS
ANTICLUMP
Pour tous les critères analysés le semis effectué 20 jours après
traitements, a donné les plus mauvais résultats (Tableau 13). L‘efficacité des
traiternents à contrôler les symptômes du PCV est identique pour des semis
faits au moment du traitement et 10 jours plus tard. Cependant pour une même
quantité d’eau reçue, les semis précoces ont donné les meilleurs résultats.
PatholLégum. Rapport 92-93
Page-26
-.m---.-.L_I-m.I-.
-.. - -
-
-
-
-

Tableau 13 : influence de la date de semis sur l’efficacité
des traitements anticlump
O/a de plantes
% de plantes*
% total de
Rende-
présentant
avec d’autre
plantes
ment
Date de
des symp-
type de
malades
kg/ha
semis
tômes type
symptômes \\
pied en
salade
l8.07.92
17.76
31.33
45.76
684.48
27.07.92
14.73
26.24
38.84
420.58
0507.92
21.11
36.57
57.30
248.33
C.V. %
29.93
26.92
19.98
28.18
PPDS (5%)
3.45
4.33
4.55
30.36
PPDS (5 %) plus petit différence significative entre date de
semis tous les traitements confondus.
* Dans cette catégorie entrent les plantes avec des symptômes
foliaires (arabesques, cercles, tirets chloroti-
ques).
3 - Tests biologiques et Leaf dip Method
Les résultats de ces tests ne sont pas disponibles à ce jour. Les analyses
sont en cours et se font au Laboratoire et en serres.
Compte tenu de l’absence des résultats sur les analyses des “cas
douteux” et sur l’étude de la microflore des sols traités, aucune conclusion ne
peut etre émise sur les questions en cours. Néanmoins il est évident que le
traiternent au DBCP 12 I/ha, vulgarisé au Sénégal pour contrôler les
nématodes ne réduit pas les symptômes du PCV sur arachide. Une étude sur
la corrélation entre le type de symptômes et la quantité et la qualité des
semences est envisagée.
UX - PROSPECTION DE MALADIES VIRALES DE L’ARACHIDE
Des échantillons d’arachide virosée ont été collectés de Khelkom
Diourbel, Bambey et Thiago et acheminés au LPRC de fvlontpellier pour
identification et caractérisation.
Patho/Légum. Rapport 92-93
Page-27

A Bambey un taux de contamination par le Clump au moins de 20 % a été
observé sur sorgho. Les plantes malades présentaient des symptômes foliaires
typiques au PCV. Par ailleurs de nombreux pieds (des lignées entières) étaient
rabougris, certains en plus avec des symptômes foliaires. Le premier
diagnostic des symptômes d’arabesques jaunes a permis de confirmer
l’infestation par le Clump.
CONCLUSION. La situation phytosanitaire d.es Iégumineuses(niébé et
arachide) au Sénégal, du point de vue des viroses, mérite une attention plus
grande. Si certains virus sont étudiés et des moyens de lutte efficace élaborés
(rosette de l’arachide), d’autres par contre d’importance économique restent
encore à identifier et à caractériser. II en est ainsi de la frisolèe grave chez le
niébé induite par un virus se transmettant facilement, de plusieurs variantes de
symptômes de type TSWV observés sur arachide...etc...Les pertes provoquées
par ces pathogénes sont de loin non négligeables.
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Patho/LAgum. Rapport 92-93
Page-28
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