RAPPORT EMBOUCHE TABASKI Par ...
RAPPORT EMBOUCHE
TABASKI
Par
CHEIhX M. NDIONE
et
(DRISSA SANE

L¡¯embouche ovine: une option pour g¨¦n¨¦rer des recettes propres dans les
stations zootechniques: le cas de Dahra
La g¨¦n¨¦ration de recettes propres dont sont d¨¦falqu¨¦s les co?ts constitue une entreprise dont le
succ¨¨s permettra de r¨¦soudre en partie les co?ts indirects des stations de I¡¯ISRA. Depuis la
cr¨¦ation d¡¯un service charg¨¦ de la gestion des stations, La Direction de recherches sur les
productions et de la sant¨¦ animales ? DRPSA ? s¡¯est fix¨¦ l¡¯objectif de g¨¦n¨¦rer de telles
recettes pour soulager les programmes de recherches de la concurrence de l¡¯administration
pour les ressources. C¡¯est dans pareil contexte que la gestion des stations de la DRPSA a
demand¨¦ et obtenu un financement pour ex¨¦cuter une ? op¨¦ration tabaski ?.
Commun¨¦ment appel¨¦e ? op¨¦ration Tabaski ? (f¨ºte durant laquelle les musulmans sacrifient un
mouton en m¨¦moire du proph¨¨te Abraham), l¡¯embouche de b¨¦liers destin¨¦s ¨¤ ¨ºtre sacrifi¨¦s le
jour de la Tabaski constitue une entreprise aux chances de succ¨¨s tr¨¨s variables. On y
enregistre autant de succ¨¨s que d¡¯¨¦checs que l¡¯on oublie d¡¯analyser faute de donn¨¦es technico-
¨¦conomiques fiables. Entrer dans tel contexte de concurrence acharn¨¦e ne pouvait se faire avec
des garanties ¨¦videntes de succ¨¨s. Cependant une structure de I¡¯ISRA a d¡¯int¨¦ressantes
motivations pour entreprendre ce type de production : la demande existe localement et est
relativement solvable; les infrastructures sont disponibles et ne demandent qu¡¯¨¤ ¨ºtre valoris¨¦es;
et la derni¨¨re justification mais pas de moindre valeur est que le service social se d¨¦veloppe ¨¤
I¡¯ISRA, depuis l¡¯av¨¨nement des associations d¡¯entraide. Il nous est ,ainsi, offert une occasion
de concilier deux aspects de la vie de l¡¯institut qui s¡¯opposaient le plus souvent : faire du social
et faire une gestion rigoureuse et durable.
Ce rapport a tout d¡¯abord pour objectif d¡¯informer les coll¨¨gues administratifs et financiers des
possibilit¨¦s qui s¡¯offrent ¨¤ nous et leur expliquer la n¨¦cessaire c¨¦l¨¦rit¨¦ et souplesse qu¡¯un
programme de g¨¦n¨¦ration de recettes propres peut exiger . C¡¯est ainsi, qu¡¯en attendant le
rapport plus scientifique, nous commen?ons par pr¨¦senter quelques r¨¦sultats financiers
importants, puis quelques contraintes, pour finir par les solutions propos¨¦es pour lever ces
contraintes.
Apr¨¨s la mise en place du financement et du dispositif d¡¯embouche, les r¨¦sultats technico -
¨¦conomiques suivants ont ¨¦t¨¦ obtenus au bout de quatre mois. A partir d¡¯un financement
3.850.000f , 102 b¨¦liers ont ¨¦t¨¦ achet¨¦s. Au cours du transport, un animal est mort
accidentellement et en cours d¡¯embouche un autre est mort d¡¯indigestion. Ceci repr¨¦sente un
taux de mortalit¨¦ de 2% contre une pr¨¦vision de 10%. Au moment de la commercialisation, le
manque de coordination et les d¨¦sistements ont occasionn¨¦ 2 b¨¦liers invendus.
Les animaux ont fait l¡¯objet d¡¯une pes¨¦e tous les 15 jours; ainsi en d¨¦but d¡¯embouche, leur
poids moyen ¨¦tait 29,9 kg et en fin d¡¯embouche de 37,8 kg. C¡¯est un gain quotidien moyen
(gqm) de 66g; si on tient compte de l¡¯h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ de l¡¯¨¦chantillon et des r¨¦sultats obtenus
ailleurs, ce param¨¨tre zootechnique est relativement satisfaisant. L¡¯h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ de
l¡¯¨¦chantillon s¡¯est traduite par une grande variabilit¨¦ des gqm en r¨¦ponse au r¨¦gime alimentaire.
Par exemple entre la p¨¦riode comprise entre 75 et 90 jours, le gqm ¨¦tait de 199g avec un
¨¦cart-type de plus ou moins 137,7g ; compar¨¦ ¨¤ la p¨¦riode comprise entre 105 et 120j le gqm
n¡¯¨¦tait que 2,l g avec un ¨¦cart-type de plus ou moins 140,7g. On constate une ¨¦gale variabilit¨¦
absolue d¡¯une p¨¦riode ¨¤ l¡¯autre avec une une importante variabilit¨¦ relative mesur¨¦e par le

coefficient de variation de 6700 % pour la seconde p¨¦riode contre 69,2 % pour la premi¨¨re.
Arr¨ºter ce plafonnement de la croissance des animaux not¨¦ en cours d¡¯embouche suivi de
reprise de gain de poids serait tr¨¨s int¨¦ressant car cela am¨¦liorerait de fa?on sensible la
rentabilit¨¦. L¡¯h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ de l¡¯¨¦chantillon pourrait epliquer une bonne partie du ph¨¦nom¨¨ne
rapport¨¦. Ce que nous rechercherons dans le cadre du prochain projet en proposant une
strat¨¦gie appropri¨¦e.
On peut r¨¦duire la variabilit¨¦ au sein du troupeau d¡¯embouche en fondant un troupeau naisseur
avec un programme d¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique l¨¦ger. Ce troupeau naisseur ¨¤ l¡¯avantage de
r¨¦duire les sorties d¡¯argent pour acheter les b¨¦liers candidats ¨¤ l¡¯embouche. Le co?t d¡¯une telle
constitution d¡¯un troupeau naisseur est ¨¦valu¨¦ ¨¤ 2.500.000f (ce projet est pr¨¦sent¨¦ en fin de
rapport et nous vous demandons de lui accorder une attention particuli¨¨re). .
Pour revenir ¨¤ notre rapport de l¡¯op¨¦ration tabaski, nous pr¨¦sentons dans les tableaux ci-
dessous quelques statistiques obtenus durant l¡¯embouche.
Dur¨¦e 120 jours
nombre 102 t¨ºtes
mortalit¨¦ 2
invendus 2
Evolution des poids et prix du kg vif durant l¡¯embouche 95 au Crz de Dahra
statistiques
poids initial
poids final
prix d¡¯achat du
prix de vente du
kg vif
kg vif
moyenne
29,9
37,s
706,4
1061,9
erreur-type
024
0,6
12,4
21,7
m¨¦diane
29,5
37
691
1029,4
mode
30
35
667
1000
¨¦cart-type
433
5,6
123,5
176,9
coefficient de
14,4 %
14,s %
17,4 %
16,65 %
variation
variante
18,l
38,l
15267,2
31310,,4
minimum
20
24
421
530
maximun
47,5
53
1200
1511,6
Les maxima lus sur ce tableau nous poussent ¨¤ avoir une pr¨¦f¨¦rence pour les animaux lourds
qui ont ¨¦t¨¦ plus faciles ¨¤ ¨¦couler tout en entra?nant pas de charges suppl¨¦mentaires li¨¦es ¨¤ la
taille. Une analyse s¨¦lective en regroupant les b¨¦liers en classe de poids prouvent que cette
pr¨¦f¨¦rence est bien fond¨¦e. Les animaux lourds souvent plus ?g¨¦s ont fait une croissance
compensatrice plus importante (pour plus d¡¯informations consulter une analyse plus fine qui
sera pr¨¦sent¨¦e ult¨¦rieurement).
Le tableau suivant r¨¦sumant l¡¯¨¦volution des poids et du prix de revient du kg vif de b¨¦lier
produit en cours d¡¯embouche, montre une baisse du prix de revient de ce kg vif de 950f en
d¨¦but de production ¨¤ 750 f en fin de processus. Gr?ce au gain de poids r¨¦alis¨¦ en cours

d¡¯embouche, nous avons r¨¦duit ce prix de revient de plus de 21 % pendant que les prix de
vente du kg vif plafonnait autour de 106 lf
Evolution du poids et du prix de revient en fonction de la dur¨¦e de I ¡®etnbouche
1 m-ix de revient
1 poids
I
d¨¦but
950
29,9
15 jours
872,l
32,7
30 jours
846
33,7
45 jours
831,7
34,3
60 jours
778,6
36,2
75 jours
800
35,2
90 jours
741,9
38
115 jours
749,4
37,7
120 jours
746,4
37,8
Od¨¦but
q 1 5 jours
q 3 0 jours
0 4 5 jours
El 60 jours
Ed 7 5 jours

6 9 0 jours
En terme de recettes brutes, la vente des b¨¦liers a fournit 4.066.900f pour un financement de
2.850.000$ soit une marge nette de 1.216.000. C¡¯est l¨¤ un rendement d¡¯environ 43 %. En fin
de rapport est pr¨¦sent¨¦e la requ¨ºte initiale de financement qui n¡¯a pas pu ¨ºtre satisfaite pour
des contraintes de tr¨¦sorerie.
Retournons au rapport proprement dit et surtout au tableau sur l¡¯¨¦volution des prix de revient.
La lecture d¨¦ ce tableau r¨¦v¨¨le que la r¨¦duction du prix de revient du b¨¦lier embouch¨¦ est la
seule grantie d¡¯am¨¦lioration de notre capacit¨¦ de faire face ¨¤ la concurrence sur le march¨¦ du
mouton de Tabaski. En effet l¡¯¨¦cart entre le prix de revient du kg vif de b¨¦lier et son prix de
vente d¨¦terminera la profitabilit¨¦ de l¡¯op¨¦ration. En g¨¦n¨¦ral, nous n¡¯avons pas les moyens

d¡¯influencer le prix de vente; par cons¨¦quent d¨¦veloppons des strat¨¦gies de r¨¦duction des
charges. Dans cette optique plusieurs solutions s¡¯offrent ¨¤ nous:
- produire une partie des b¨¦liers
- produire une partie de l¡¯aliment
- am¨¦liorer le cadre sanitaire, etc.. .
Conclusion
L¡¯op¨¦ration tabaski r¨¦alis¨¦e au CRZ de Dahra a ¨¦t¨¦ un test positif. En effet cela a prouv¨¦ que
c¡¯¨¦tait financi¨¨rement faisable. En plus notre capacit¨¦ de production est loin d¡¯¨ºtre satur¨¦e
alors que la demande au sein de 1¡¯ISRA reste importante, pas satisfaite et solvable.
L¡¯embouche fournit en plus des donn¨¦es sur la croissance des ovins (dans des conditions
particuli¨¨res) tr¨¨s int¨¦ressantes pour une bonne prise de d¨¦cision.

QUELQUES ALTERNATIVES DE REDUCTION DES CHARGES DE PRODUCTlrON
Nous proposons ici des strat¨¦gies de r¨¦duction des co?ts de revient de 1 ¡®embouche Tabaski
¨¤ travers la fondation d¡¯un troupeau naisseur qui fournira les produits ¨¤ emboucher et la

production de l¡¯aliment grossier (foin et fanes).
PROJET D¡¯INSTALLATION D¡¯UN NOYAU DE 100 BREBIS AU CRZ DE DAHRA
Justification:
- r¨¦duire l¡¯h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ constat¨¦e dans le troupeau ¨¤ travers la variabilit¨¦ des gains
moyens quotidiens,
- r¨¦duire les besoins en argent liquide pour l¡¯acquisition des b¨¦liers en les produisant
soi-m¨ºme.
objectifs:
- production d¡¯au moins 50 b¨¦liers par an pour la Tabaski
- baisser le prix des ovins de Tabaski pour les agents de I¡¯ISRA
- accorder des facilit¨¦s de paiements aux agents de 1¡¯ISRA
- fournir aux agents de I¡¯ISRA un produit de qualit¨¦
- g¨¦n¨¦rer des recettes pour les stations pour r¨¦duire les charges d¡¯appui ¨¤ la

recherche.
R¨¨glement des charges d¡¯entretien du troupeau naisseur:
une forme de contrat bas¨¦e sur la productivit¨¦ nous lie d¨¦j¨¤ avec un ¨¦leveur. C¡¯est cette forme
qui sera reconduite pour minimiser les charges d¡¯exploitation. Ainsi, ce chef de famille de
pasteur recevra 10% des produits femelles arriv¨¦s au sevrage en plus d¡¯un traitement forfaitaire
de 15.000f par mois pour l¡¯entretien du troupeau.
d¨¦signation
nombre
prix unitaire
valeur totale
brebis
100
15000
1500000
frais reproduction
100
2500
250000
alimentation
100
3000
300000
gardiennage
16 mois
15000
240000
enclos et mangeoires
forfait
80000
80000
charges v¨¦t¨¦rinaires
100
1300
130000

Hypoth¨¨ses de production:
taux de f¨¦condit¨¦
130%
taux de survie
100%
effectif embouchable
50%
r¨¦forme de 25 brebis ¨¤ raison de lO.OOOf
250.000f
Recettes anticip¨¦es 16 mois apr¨¨s l¡¯installation du troupeau naisseur
vente de b¨¦liers + vente de r¨¦forme (brebis)
(60.000f *50) + 250.000f
3.250.000f

PROJET DE PRODUCTION DE MOUTONS POUR LA TABASKI 1995
PROPOSITIOhl DE IDRISSA SANE ET CHEIKHMBACKE
NDIONE
A L¡¯INTENTIONDURESPONSABLE DU VOLETSOCIAL DE L¡¯ISRA AU NIVEAUDE LA
DIRECTION GENERALE
OBJECTIFS:
RENFORCER LE VOLET SOCIAL DEL ¡®ISRA
AMELIORER LES RECETTES PROPRES DE LA DRPSA
ALLEGER LES BESOINS FINANCIERS DES AGENTS DE L¡¯ISRA EN ETALANT LE
REMBOURSEMENT SUR 4 MOIS
LIEU D¡¯EXECUTION : CRZ DE DAHRA
EFFECTIF : 200 BELIERS
AGE :2ans
DUREE : 4 mois
MODE DE CONDUITE :PATURAGE + COMPLEMENT AU RETOUR A LA BERGERIE
HYPOTHESE DE MORTALITE : 10 %
EFFECTIF EN FIN DE PROCESSUS : 180 BELIERS
PRIX D¡¯ACQUISITION / 20 OOOF PAR BELIER
FRAIS VETO : 300 OOOF
FRAIS ALIMENTAIRE : 300 OOOf
MANGEOIRES, ABREUVOIRS ET ABRIS : 150 OOOF
GARDIENNAGE : 200 OOOf
LOCATION PARCELLE : 150 OOOf
PRIX DE VENTE ANTICIPE : 38 500f par b¨¦lier
FRAIS FINANCIER (ARGENT EMPRUNTE AU TAUX DE 20 % PAR AN) 412 500 F¡¯
DEMANDEDETRESORERIE..
(200x20000) +(300000) +(300000) +(150000)+(200000)= 55125OOFCFA
¡¯ Les frais financiers sont empoch¨¦s par le bailleur (ISRA ¨¦ventuellement)

RECETTESESCOMPTEES:
40000 x 1sp = 72OOOOOFCFA
BENEFICES..
7200 000 -(4950000 f 412500+150000) = 168OOOOFCFA
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