REPUSLIQUE DU SENEGAL SEC~RETA!tIAT D'E2'AT A LA ...
REPUSLIQUE DU SENEGAL
SEC~RETA!tIAT D'E2'AT A LA
MINISTERE DE L'ENSEIGNEtENT SUPERIEUR
RECIrERCHE SCIENTIFIQUE ET
ET DE LA RECHERCHE SCIE!JTIFIQUE
'PZCHNIQUE
RAPPORT DE STAGE SUR L'ENTOMOLOGIE EFFEC!TUE .A L'1.F.A.N.
- - ~-
(DEPARTEMENT ms INVERTEBRES THWWICES)
.
_
du ler avril au 30 mai 1980
Par
M. Babacar SOW SR/Ento
ü&embre 1980
Centre National de Recherches Agronomiques
de Bambey
INSTXTUT SENEGALAIS DE RECBERCHES AGRICOLES
(1. S. 2. A.)

A V A N T - P R O P O S
:.près un stage do 2 mois dans le Département des Invertébres
de l’IFAN, nous tenons k remercier tout le personnel, qui n’a ménagé aucun
effort, pour nous faciliter la tâche. Nous nous réjouissons de la grande
disponibilité de iilonsieur ROY, qui malgré, ses tâches préoccupantes, au, sein
de l’établissement, a accepté de nous dispenser des cours théoriques, de
zoologie, tout en nous fournissant une bibliographie variée et adéquate, pour
étendre nos connaissances.
Nos remerciements vont aussi B Monsieur CONDAXIN, qui a bien
voulu nous présenter la collection des Lépidoptères et 13. Monsieur FAYE qui nous
a fait dos démonstrations de montage des insectes, en vue d’une collection.

I N T R O D U C T I O N
Dans le cadre dc La formation continue du personnel du CNRA,
j’ai effwtué un stage de 2 mois à la Section des Invertébres de lfIFA~J.
Ce stage a pour but d’initier l’agent dans les nouvelles tech-
niques de sa profession, ou de le perfectionner dans ses pr&occupations quoti-
diennes, tout en lui permettant d’acquérir des connaissances théoriques essen-
tielles à la pratique.
C’est ainsi que dans ce rapport qui suit, j’ai distingue
2 parties.
Dans la premike partie, j’ai rCdigé les cours theoriques,
relatifs aux insectes, me permettant d’avoir une idée, sur la classification,
la nomenclature, l’organisation interne et externe et le mode de developpement.
Dans la deuxieme partie, j’ai relev6 dans la documentation de
l’auteur André VILLIERS, Professeur au Museum National d’iiistoire Naturelle,
le petit matkiel et les produits usuels de l’entomologiste. En outre, j’ai
pu prendre note des techn-ques de préparations des insectes et les tcchniqucs
de conservations, nécessali.re à tout collectionneur.
Je tiens h vous faire savoir , qu’en raison du temps bref qui
nous 6tait accord6, plusieurs de ces techniques n’ont pu faire l’objet de démons-
tration sur le lieu de stage toutefois,
un entraînement au sein du laboratoire
d’Entomologie du CNRA, peut faire acquérir lc savoir f,zire.

1 - ZOOLOGIE
Gbrkalités s u r l a cl.assification
Les animaux sont trés nombreux et diversifies. Cq est pourquoi
il a eti nkessairc d’dlaborer un systemc pour les classer de façon satisfai-
sante. La science de la classification s’appelle pour cette raison la syst&
matiquü. Cette science contient un certain nombre de r+les internationales
permettant de classer les animaux en poupes plus ou moins vastes et de donner
des noms 2. ces croupes.
Les groupes les plus vastes ont reçu le nom d’embr~.nchemcnt et
sont bas6s sur les types d’organisation des animaux. L ’ cnsemblc des animaux
est divi& en une trentaine d’cmbranchcments, d’importance très incgala ; les
plus importants sont :
- l’embranchement des Vertébres
: caractéri&
par la
présence d’une colonne vcrt&brale, d’un crâne contenant les centres newcux,
d’un appareil circulatoire avec un coeur.
“- 1 ‘embranchement des Arthropodes : carnct~~risé par des
pattes articulees portées sur un corps segmenté à tcgument plus ou moins rigide
SUI- lequel s’attachent les muscles.
- 1 ‘embranchement des liiollusques : caractcrise par un corps
mou prot@g4 par une coquille calcaire.
- l’embranchement des Anrklides ou vers anncles
- 1 1 embranchement des Nemathelminthes ou vers ronds.
Chaque embranchemect est subdivise en classes, ainsi 1’ embran-
chement des arthropodes ~1: subdivise cn c l a s s e s d o n t ?.es p r i n c i p a l e s 6t:ant celles
des Arachnides (ar:ri&cs, scorpions, Crustac&s (crcvcttcs, crabes) p i.lyrinpodes
(iules), Insectes (mouche:s, papillons, moustiques).
Les c l a s s e s sont ?i leur tour divisees en ordres d’après les
caractères de moindre importance. Ainsi la classe des insectes se compost de
30 ordres, essentiellcncn: distin&s d’après des caractères 1iEs au dcvelop-
pement e aux ailes et aux piecos buccales. Chaqur, ordre est subdivisé en familles.
Chaque famille renferme des genres et chaque genre dc~ especcs, l’espèce Etant
lc groupe systematique de base corraupondant à une communaute d’individus issus
les uns des autres ou susceptibles de sc reproduire entre eux. Dans bien des
Cas,
il tut pratiqué cl<: pouvoir utiliser des cstbgorics intcrmbdiaircs, entre
l e s catcgories prk&dentc:z, ou affecte a ccs cat@orics des préfixes,
Lc préfixe super indique le groupe imm&diatement sup&ricur :
la super classe vient au-dessus de la classe, mais se trouve en dessous du sous-
embranchement. Le préfixe infra rarement utilis6 d&ignc une cathgoric immé-
diatcment infcrieurc à ccl.lc affectéo du prhfixe sous.
On utilise le terme tribu, pour une ca-tcporic comprise entre
la sous-famille et le genre. Dans certains cas on parle de sous-tribu,

Depuis la publication par Ii: Suédois LINNE en 1758 dc llouvragc
“Systema naturae’tp on désigne de façon scientifique chaque espèce par un binom
c ‘est-à-dire un ensemble de deux noms. Le premier s’krit avec une majuscule
i n i t i a l e c t s ’ applique au genre 9 le second s’écrit sans majuscule et carac-
tt%ise 1’ espke & l’intcricur du genre. Ces noms internationaux sont krits cn
latin ou tout au moi!?s latinisl:s. Les noms des genres d’animaux sont obli-
gatoirernent tous diff&rents, et il y en a plus de 200.000. Les noms des especes
n e s o n t Porccment diff8rents qu’a l ’ i n t é r i e u r d’un mBme genre p c ’ e s t a i n s i que
les noms sencgalensis ou nigeriensis sont frequemment utilises.
Les noms des superfamilles, familles, sous-familles, tribus
sont dériks. Des noms dt: certains genres en utilisant des désinences particu-
1 ières .
- Oidea pour las superfamilles
Ex. Scarabeoidea
- Idae pour les familles
Ex. Carabidae
- Inae pour les sous-famillcr:
Ex, Pyraustinae
- Ini pour les tribus
Ex. Coprini .
Dans chaque CRS, le genre dont le nom a ainsi 6ti: utilise est
lc genre type de la catégorie superieure. Ainsi parmi les insectes de l’ordre
des Orthoptères s GRYLLUS est le genre type de la famille des Gryllidae, catantops
est le genre type de la sous-famille des Catantopinae 3 l’intérieur de la
famille des acrididae qui a Acrida comme genre-type.
Dans certains cas, on distingue des sous-genres à 1’intEric:ur
des genres, le nom du sous-genre est alors mis entre parenthèse entre le nom
du genre et celui de llespèce. Ex. la mouche Tsé-Ts6 qui appartient au sous-
genre Glossina s’écrit Glossina (Glossina) morsitans. Enfin, il est tri:s fré-
quent qu’une espèce renferme plusieurs races vivant dans des régions gi:ogra-
phiques diffcrents. On parle alors de sous-especes, que l’on nomme avec: une
troisième non s’ajoutant ‘3~ binom genre cspece. E x . Locusta mipratoria migra-
toroïdes.
I. ne przs confondre svcc les formes saisonnieres ou les morphes
qui se traduisent par une différence nette (coloration, taille) des individus
d’une même espèce d’une saison à l’autre. Les catégories infkricures à la
sous-espèce : formes, vari6tés e t c . . ont également des noms dans certains cas,
et ces noms s’ajoutent 2 oelui de Ilespèce ou de la sous-espèce avec irtcr-
calation des indications ; f., var. etc...
Toutes les d<nominations scientifiques des animaux sont régies
par la loi de priorite : c’est le nom le plus anciennement attribué qui doit
être utilisd dans les cas où une espèce, un genre ou un groupe plus élevé ont
reçu deux ou plusieurs noms successivement, noms qui sont alors dits synonymes.

i

2/- Les antennes
De chaque cc^te de la tête, près des yeux, s’articule une
antenne.
Le premier article antennaire est le scape, il se distingue
souvent par sa taille assez grande chez certains spécimens. Le 2ème article
e s t le p e d i c e l l e , le reste constitue le flagelle.
Suivant les esp6ccs et les sexes, on distingue plusieurs sortes
d’antennes (voir figure 2).
-. Flagelle allon$ compos6 d.‘articlcs
identiques caractérise
les antennes filiformes.
- Flagelle + articles en grain de chapelet = antenne
moniliforme.
- Flagelle + articles avec un prolongement sur un cotd =
antenne serrulée.
- Flagelle + articles avec un long prolongement en forme de
dents de peigne = sur un Côt6 = antenne pectinke.
- Flagelle + articles avec prolongements longs en forme dr dents
dc peigne sur 2 côt&s = antenne bipectinée,
- Flagelle + articles qui forment une massue = antenne
claviforme.
- Flagelle + articles avec prolongements aplatis = antenne
lnmell~e.
- Flagelle très petit + scape et pedicells = antenne aristéf;.
ROLE DES ANTENNES
Elles font parties des organes dos sens des insecticides. Un
insecte sait détecter l’odorat de sa proie et la reconnaître par le toucher aux
moyens de ses antennes. On a constaté que, plus le s antennes sont compliquéce 5
plus 1’ odorat est développk.
G&-kralement les antennes des mâles sont dévclop-
pées, pour mieux sentir l’odeur des femeiles. 1,~ 2ème segment antcnnaire le
p e d i c e l l e à l a p a r t i c u l a r i t é d ’ ê t r e un Or!gane dc l ’ é q u i l i b r e . S ’ i l e s t d6truit
il peut arriver que 1 ‘insecte ne volt: pas.

c

a/- Le type broyeur (figure 3a)
l’appareil buccal de typt: broyeur doit Gtrc considGr6, comme lc
plus primitif. Il se compost de pikcs simples complètes ct bien d6vclopp&es,
On le trouve chez tous les insectes qui ont un régime omnivore (Elattcs) hcr-
bivore (criquets - mylabrcs) ou carnivores (carabes) .
L’armature buccale se compose d’un ensemble d’appendices qui
entourent la bouche ct servent A la mastication. Elle comprend ::
1 I&vre supérieure ou labre
2 mandibules (PIC~)
2 machoircs ou maxilles (Mxl)
1 lèvre inY6rieurc ou labium 01x2)
- Etude détsill&
des pidces de l’armature buccale (type broyeur).
+ le labrc ou I&vre supCrieure so situe dans 1.c prolongement de la tCtc et
surpl.ombc la bouche. C’est une pièce chitineuec: impairc dont lc bord antericur
est échancré. Sa face dorsalo (externe) est lisse, convexe. Sa face ventrale
(interne) est concave poilue, pourvuc d’une pièce à rôle sensoriel : 1’Epipharynx.
-t les mandibules (bid) dép:lssent dc chaqut côtd du frond. Ce sont; 2 Pi&cs
chi tincuses I dures, ldgèrwment assym<:triques.
Leur bord externe est rdeulièrement
arrondi
; leur bord interne porte dos dents (T6rcbra) et une zone masticPatrice
(mola).
Les mandibules s’articulent sur la tete à l’aide de 2 condylcs.
Les muscles st insèrent sus des apodème s chitineux profondément cnfouis dans la
tête.
4- les machoires (Xx1) ou maxilles forment 2 appendices symstriques au-dessous
des mandibules (16d).
Chaque machoire comprend :
- 1 cardo baguette en position horizontale tros frag,ile, plus
ou moins développke, sc;lon les insectes.
- 1 stipe: ayant la forme d’un quadrilatere. Sa face ventrale
est lisbc, sa face dorsale: (externe) porte des muscles qui rcticnnent 1:t m<&hoirc
5 la tête. Sur le stipe s’articulent :
a/- lc palpe maxillaire composi: d’articles inégaux, les prcmicrs
sont courts, son insertior. sur le stipe se trouve du Côt3 dorsal o
b/-- une lame masticatrice ou lacinia terminCe par des dents
pointues et noires chez Ce:rtains insectes. De petites soies peuvent apparaître
r6gulièrement disposées sur son bord interne ; elles constitue le peigne.
c/- 1s galba pièce charnue dans laquelle vient se loger 1.a
lacinia.
+ la lèvre inférieure ou labium (Mx.2).

3
Deux machoires semblables aux pr&Gdontes se soudent entre elles et forment
l e lnbium.
Le iabium est articule sur une lame ditach$e du crâne :Le submcntum.
Il sc compouc :
- d’un prementum résultant vraisemblablement dc la soudure
des 2 cnrdos.
- d’un mer.tus: provenant de 1 ‘union particllc de 2 stipes et
sur lcqucl s ‘ articulent : 1atcralemer.t les p a l p e s labiaux formes d’articles trapus.
Dans la région nediar,c ; les gl.osscs, petites pi5cc.s internes
corrcupondants a u x lacinizt, l e s paraglosses cxtcrnes, bic:?. dévcloppdes poil U~S
correspondants sur 2 galeas.
b/- Le type piqueur suceur ( fig. 3b)
Il constitue l’armature buccale typique des punaises et des mous-
tiques. L’appareil buccal est formé des pièces, labres, mandibules (Md), machoires
(14x1), labium (Mx2) modifiées pour s’adapter au régime alimentaire, des insectes
qui en sont munis.
Chez les punaises, le clypeus forme 2 parties :
Le clypeus post&rieur
et le clypeus antérieur sur lequel s’articule
le labre. De chaque côté, les joues qui correspondent aux lames mandibulaires,
surmontant les lames maxillaires. Repliée sous la tête, une longue trompe ou
rostre correspond au labium. Elle est formee de 4 articles, creuses dorsalement
d’une gouttière 9 dans laquelle viennent se loger 4 stylets perforant reprcsentant
les 2 mandibules et les 2 machoires.
L’alimentation est liquide, les punaises sont phytophages ou
hémat ophages . Lorsque la punaise pique, le rostre s’oriente perpendiculairement
à la tête, le labium se tondant,
les stylets perforent la partie vEgEtnle ou
animale.
c/- Le type suceur-maxillaire des papillons (fig. 3~:)
L’ensemble des pikes buccales est diffhrencié pour aspirer le
nectar que l’insecte va puiser dans les fleurs.
La lèvre supérieure ou labre est réduite en une étroite bande
transversale. Les mandibules sont atrophiées. Les 2 machoires au contraire
(Maxilles Wxl) se sont profondi‘ment modifiées chacune d’elles, s’&tant allongCe
en gouttière. Ces 2 machoires ainsi transformées s’accolent par un disnositif
d’ engrenage formant une trompe. La lcvre inférieure (Ldiaxille ï&Q) est réduite
& une simple lame qui porte les palpes labiaux à trois articles.
Notons chez le type lbcheur broyeur des abeilles, le fort dke-
loppement du labium forme d’un prémentum et d’un postmcntum. L’allongement
complet des glosses forme une langue destinée à succcr le nectar.
Chez le type suceur-labial des mouches, les pièces buccales at-
teignent tout leur développement chez les diptères Nematoceres et Brac!l:yceres
suceurs de sang. Elles sont en forme de stylets et adaptées paur percer. Les
femelles hematophages sont seules parmi les diptères à posscder des Mandibules.

.*
a .:. i,. i .‘,

1 1
ler Segment Prothorax
2ème Segment ivkso thorax
3ème Segment Metathorax.
Sur le prothorax sont fix&es les pattes antérieures. Le Mesothorax
porte Ics pattes intermédiaires et les ailes antérieures, ta:ndis que le metathorax
fixe les pattes et les ailes post&rieures.
Chaque anneau du thorax comprend 2 parties :
- Une partie dorsale : le notum
- Une partie ventrale : le sternum.
C’ est ainsi que le s 3 parties du thorax comprennent 2 parties :
- Prothorax : pronotum (partie dorsale) et prosternum
(partie ventrale)
- Mesothorax
: ~~Iesonotum (P. dorsale) et Mesosternum
(partie ventrale)
- Metathorax
: Irletanotum (P. dorsale) et Metasternum
(partie ventrale).
Le pronotum est souvent appelé corselet.
f les pattes
Elles sont constituées de la même façon et comportent un même
nombre d’articles chez les mêmes espèces. Le tarse comprend entre 1 et 5 articles
suivant les insectes jamais plus de 5. On distingue les pattes adaptées:
- au saut (criquet)
- à la capture (Mante)
- à la nage (hydrocorise) .
+ Les ailes. Fig. 4
Sont constituees de la même façon mais de forme diffkente. Souvent
les ailes anterieures sont &Paisses et forment des elytrcs. Les 2 ailes peuvent
voler de façon independante ou être lises par un dispositif d’accrochage. Dans
une aile on distingue 4 régions, parcourues par un ou plusieurs nervures.
R. costale ------- Nervures costales et sous-costalcs
R. discoïdale --- Nervures, radiales, medianes, cribitales
R. anale -------- Nervures anales
R. jugal-------- Nervures jugales
Toutes ces nervures sont longitudinales, mais il peut y avoir des
nervures transversales qui d&limitent des cellules. Il
cellules chez les libellules, généralement une seule chez les papillons. Chez
les mouches et les pucerons les cellules sont inexistantes.
L’importance des rcgions de l’aile est variable.


1. c


15
6 - L’Ouïe
Les organes auditifs n’existent pas chez tous les insectes, chez
le criquet, une paire d’organes auditifs, constitues d’une membrane tendue sur un
cadre rigide est local<& au niveau de l’abdomen. C’est le tympan. L’ensemble
est relié à des nerfs auditifs. Chez les grillons les organes auditifs se situent
sur les pattes antérieures. Les insectes capables d’entendre, sont les mêmes
capables d’émettre des sons. Les émissions de sons sont ducs aux frottements.
Chez le criquet, le chant provient du frottement de la face interne de fémur
contre les élytres. Le mâle du grillon émet un chant sexuel en frottant les
élytres l’un contre 1 ‘autre.
Certains insectes émettent de la lumière (genre luciola :=
Coléoptère).
7- L’appareil dig,estif (fig. 7)
Il est bien développé et ouvert aux deux extr&mités (plus ou moins
volumineux suivant le régime alimentaire de l’animal). L’.appareil est plus im-
portant chez les phytophages que chez les carnivores.
Le tube digestif est formé de 3 régions :
- l’intestin antérieur, l’intestin moyen et l’intestin posté-
rieur. Seul l’intestin moyen a une origine interne, l’intestin antérieur et
l’intestin postérieur sont des enfoncements de l’avant et de l’arrière du corps.
L’intestin antérieur commence au niveau des pièces buccales ainsi
que les glandes salivaires qui secrétent une salive qui peut être irritante
( fourmi - moustique). L’oesophage est renfle progressivement en une poche (jabot)
volumineux chez le criquet où s’accumule la nourriture. A la suite du jabot, le
gésier forme un renflement à parois épaisses. Au niveau de la limite intestin
antérieur, intestin moyen se situe les caecums gastriques tandis que l’intestin
moyen constitue l’estomac, lieu de la digestion proprement dite. Les aliments
sont entoures d’une membrane péritrophique, à travers laquelle s’opère la digcs-
tion. L’intestin postérieur correspond à l’intestin proprement dit dont la partie
renflée est le rectum ou ampoule rectale. A la suite de la limite intestin moyen
intestin postérieur se localisent les tubes de ivlalpighi, qui font un rôle excr6teur.
1, ’ intestin posterieur 9 absorbe les Gléments de la digestion,
il y a un complément de digestion au niveau de l’ampoule rectale, a l’aide des
microbes symbiotiques (grâce à ses microbes les termites digèrent le bois). Ida
durée de digestion est variable. Digestion rapide : criquets, chenilles. Les
insectes qui ont une digestion rapide mangent plus que leur poids cha.quc jour.


Le vaisseau dorsal constitué d’une suite dc renflements ou
ventricules, joue le rôle de coeur et qui met l’hemolymphe en mouvement. Suivant
les insectes, le nombre de ventricules est variable de 7 5 11. La contraction
des ventricules pousse l’hemolymphe de l’arrière vers l’avant dans 1.e vaisseau
dorsal,
1 0 - L’appareil respiratoire
Les insectes respirent d’une façon différente de la nôtre, ils
respirent avec des trachBes qui s’ouvrent à l’extrémite par des stigmates. Les
trachées sont des tubes ramifies qui sont répartis dans toutes les parties du
corps. (Antennes. Patte Thorax). L’insec te fait des mouvements respiratoire, qui
font entrer et sortir l’air par les stigmates. Sur les trachées souvent appa-
raissent des renflements ou sacs aériens (réserves d’air 5 l’intérieur de 1 ‘or-
ganisme du criquet). Le nombre de stigmates est variable,, Dans lr: cas où il y a
2 paires de stigmates sur :Le tagme thoracique et 8 paires sur le tagme abdominal,
l’appareil circulatoire est dit holopneustique. Très souvent, les stigmates
antérieurs manquent et l’appareil est dit peripncustique. S’il y a reduction des
stigmates, une seule paire à l’extrémité de l’abdomen, 1”apparei.l est dit
irlrtapncust ique B Ex. Laccotrephcs : Nepidae possède un appareil kletapneustique.
C’est une adaptation aquatique.
Le plus souvent; chez beaucoup d’insectes aquatiq,ues, il n’y a pas
de stigmates p l’appareil est dit apneustique. Les Cchanges g;azeux peuvent se
faire A travers le tégument, au niveau des regions particuliéres du corps que
l’on appelle, les traches-branchies ou branchies trachcennes, sur 1~: thorax et
sur l’abdomen. Dans un cas particulier, l’ampoule rectale peut être dotée de
branchies tracheennes. (larves de libellules)
11 - Les glandes endocrines
Elles déversent le produit de la skretion, dans le milieu intBrieur,
dans l’hemolymphe. Les glandes sont situEes 5 l’avant du corps chez les insectes
et sécrétent des hormones. Les cellules neurosecrétrices du protocér&bron (centre
nerveux) Sec&te 4galement des hormones. Les corps ca:diaques et les corps
allates sont des organlvs
endocrines au voisinage de l’oesophage. A la limite
tête-Thorax se situe we paire de glandes : les glandes cephalothoraciques. Ils
jouent un rôle essentiel dans la reproduction et la croissance.
1 2 - l’appareil risproduc-teur ( f i g . 8)
Les sexes ;sont +&Parcs comme chez les Vertébr&s. Les testicules
so11t souvent de coloration assez vive qui tranche sur le rcstc des organes ct
accoll6s l’un contre l’autre.
Le réceptacle seminal reçoit le sperme chez 3.a femelle et le garde
plus longtemps.
Chaque ovaire comprend plusieurs ovarioles dans une gaine ova-
rique. Chaque ovariole produit des ovules. Les ovules sont grosses et renferment
des substances nutritives, de même que l’oeuf. Chaque ovule pr6sentc une orifice
ou micropyle 9
lieu de pénétration des spermatozoïIdes. L’oeuf est protége par une
coque non calcaire rendue résistante par la chitinic et llarthropodine. L’accou-
plement se fait grâce aux odeurs et aux sons. Le plus souvent il y a peu près
autant de femelles que de mâles. L’accouplement se fait de diffhrentes rnanic”res
et dure souvent plusieurs jours. Le receptacle seminal est rempli. Un seul
accouplement suffit pour rendre 1 ‘insecte femelle fecond pendant le reste de
ses jours en g6néral.
Il peut y avoir plusieurs accouplements.


LE MECANISmE DES MUES
elles sont declenchGes par un mecanisme en cascade. Ce sont les
cellules secretrices
du protocerébron, qui vont secreter une hormone,, ct celle-ci
déclenche l’activité des glandes ecphalothoraciques. Ces dernières activees vont
secréter une hormone 1 ‘ecdysone, qui. déclenche la mut.
Les ph6nomenes de mue arrivent où la larve ne s’alimente pas. Les
crlluies de l’hypoderme vont présenter une grande activit5 : elles vont se mul-
tiplier et secretant des enzymes ces derniers vont dig6rer l’endocuticule (Partie
profonde de la cuticule). Les cellules de 1’Cpiderme vont produire une nouvelle
Epicuticule, pui,p une nouvelle endocuticule, c ’ est en ce moment que la mue
s’ext&riose. La larve va absorber beaucoup d’air ou bien dc 1 ‘eau, suivant que
c’est une larve aérienne ou aquatique, et va faire craquer son ancienne cuticule,
à des endroits qui sont de moindre résistance. La première déchirure se situe au
niveau de la limite tête - Thorax. L’animal continue à se gonfler, i:! sort de
son ancienne cuticule (Exuvie). La larve qui a élimik son exuvie es’; plus grande
à cause du gonflement qui a 6tendu la nouvcllc cuticule, ,clle est molle et moins
pigmentée. La cuticule se durcit progressivement et se pigmente. Le nombre de
mues est variable, elle est en général fixe pour une espèce donn8e. Les femelles
ont souvent une mue supplémentaire que les mâles. L’exocuticule se forme par
durcissement des parties externes de la nouvelle eadocuticule ( e l l e e s t diger&e
lors de la mue par les enzymes).
Une autre hormone : la néotenine produite par yles corps allates des
larves empêche la mue d’être une mue nymphale et imaginalc, Elle maintient
l’animal à l’état de larve. Quand la larve a atteint son complet développement,
les corps allates ne produisent plus la néoténine et le stade final est atteint.
Des larves grandes ont pu être obtenues par fourniture de la ni:oténine et des
chrysalides naines ou géantes chez les papillons.
Dans une nymphe il se passe :
Une destruction .dcs organes spéciaux à la larve (digestion par les
enzymes) ) les produits de la digestion sont conservbs de façon h fabriquer des
organes spéciaux a’ 1 ‘adulte. Les organes adultes se dbveloppent 2 partir de
regions qui htaient restkes à 1’6tat embryonnaire, durant ia vie larvaire, au
cours de 1.a vie nymphale. Les organes communs à la larve et à 1 l imago, subissent
seulement de petits changements (vaisseau dorsale, tube digestif, système nerveux),
i46YENS DE DEFENSE DES INSECTES
La défense activi: : les insectes peuvent piquer, mordre, inoculer
du venin, rejetter de la salive de mauvaise odeur ou de goût.
La défense passive : absence de mouvements. Certains insectes sont
di,fficilement reperables. D’autres s’arrêtent de manger, tombent du végGta1 et
s’immobilisent.
Il y a des insectes qui ne mangent que la nuit et le jour, se
cachent. Certains recouvrent leur corps de différents produits, de façon a passer
inapperçus et plus résistants Ex. Les cochenilles se couvrent de cire, et sont
A l ’ a b r i d e s i n s e c t i c i d e s . Des insectes se camouflent, en se oouvrant: le corps
soit par des excrcments ou autres produits. Certains se couwent des débris
proies (Ex. le punaise Reduviide).
D’autres se couvrent dc poussière. Certaines
larves se fabriquent un fourreau et s’y cachent Ex. les papillons de la famille
des Psychidae.

11 ne;’ a aussi les ph6noméncs de ressemblance avec le milieu
03 s e t r o u v e n t l e s inscctcs, c ’ e s t l’homotypie.
L’homotypie se subdivise cn honochromie et homomorphie.
iiomomorijhi G : in.scctc: &yaiit mê133 forme qui: CC qui lo supporte
Homochromi e : Insecte ayant même couleur que ce qui Le supporte.
Le A.metismc
Il y a mimCt;isme, quand il y a ressemblance, entre deux insectes dc
groupe différent. Dans cette ressemblance, il y a le mime et le mimant, celui c:ui
a intérêt a ressembler l’autre est lc mimant, le modéïc c’est lc mimé. Pourque
lc mim&tismc s o i t e f f i c a c e , i l f a u t q u e l e s deux insec tes vivent au même endroit o
il est normal que le mim6 (modèle) soit plus abondant que le mimant.
+ Deux cas de mi&t i sme .
rkimCtismc batésien : quand le mimant ressembie % un animal bien
protég4 vis-à-vis de ses ennemis.
Mimétisme parasitaire : quand le mimant vit au d6pend du mim6.

DIWELOPPEiIENT DES INSECTES (EMBRYONNAIRE)
C1 est ccY!ui qui se l‘ait avant l’éclosion. 11 peut se faire sans
intwruption. Cep2ndall.t on observe souvent un arrêt dc développement chez certaj.:-0:)
insec tes, c’est le phGnor&ne de diapause.
A l’interieur de l’oeuf se développe une bandelette germinative qui
évolue pour donner 1 ‘embryon ( scgmcnt - appendice). Au moment où llinsecte &c!ot,
en gfnéral le nombre dl: segments e s t d é f i n i t i f contrairement chez l e s crustacZs
et Myriapodes. Cependa!nt L la naissance le jeune n’est pas identique à l’adulte.
lcr cas : 112 jeune ressemble 3% l’adulte à la naissance et. mène un
mode dc vie identique. C’est un développement homomorphc. Dans le cas contraire,
quand, le jeune est different et mène un mode de vie différent, le developpement
est hétéromorphe. Le dkwloppcment homomorphe est amétabole, si le jeune en
grandissant ne fait que grandir, sans acquérir d’ organes nouveaux, dépourvu
d ’ a i l e s , adultes et jeunes ont mêrne allure (sans m&tamorphoses) . Un développe-
ment homomorphe dans lequel, le jeune a des ailes au cours de la croissance, les
ailes apparaissants par de petits prolongements ou fourreaux alaires devenant
des ail-es, lc développement est dit paurométalole Ex. le criquet.
Le développement hetcromorphe dans lequel le passage de la forme
l a r v a i r e à l’image, s’effectue par une seule mue, est hémimétabole. Le develop-
pement holométabole est celui dans lequel le passage de la forme larvaire .?I
l’image, passe par des mues successives , et par un stade particulier de nymphe,
stade ou l’animal ne s’alimente pas. On dit que 1 ‘insecte à des méta.morphoscs
complètes.
Ces insectes a metamorphoses complètes sont appeles endopterygotes.
Une métamorphose est i:ncomplète si le passage de la larve 3 l’adulte: se fait par
des mues uniquement Sa:ns stade nymphale. Ces insectes sont appelés exoptérygotes.
+ Les différentes sortes de larves
C’est chez Les holométaboles que la diversité des larves est plus
grande.
+ Larves campodei formes
Sont des larves très primitifs, agiles, allongees avec pa.ttes
développCes et des pièces buccales broyeuses.
+ Les larves Me10 t onthoïdes
Sont; trapus et les pattes courtes et peu agiles. 13lles se déplacent
peu certains larves souterraines sont dépourvues d’yeux (larves de cetoine).
+ Les larves éruciformes
ou chenilles
Sont des la,rves allong&es, qui ont la particularité d’avoir les
pattes thoraciques normales et d<veloppées.
Elles ont des prolongements abdo-
minaux dits fausses-pn’ttes
(l&pidoptèrcs
et certains hymenop:ières).

22
+ Larves apodes ou vermiformes
Ce type larvaire existe essentiellement chez les diptères et certains
hymenoptères (asticots,, abeilles).
Les differentes sortes do nymphe.
On distingue 3 sortes de nymphe. Chez les insectes holometabole.
+ Les nymphes libres
Ont les appendices du corps apparents et libres (coléoptigres,
moustiques) .
+ Les nymphes Momies ou chrysalides
Contrairement aux précedentes, les nymphes ont des appendices
non libres.
+ Les pupes
Ce sont des, nymphes qui sont emprisonnées dans la. derniè:re peau
larvaire. Elles sont c’aractkistiques des diptères.
Chez les insectes holométaboles s’observent souvent des phénomènes
de diapause des oeufs ou des larves.

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, Lépidoptères
! Heteroneures
, Autres papillons
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Nematocères
! Simulies-i4oustiques
1
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! Diptères
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, Brachycères
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, Taons - Nouches
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, Siphonaptères
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, Puces
1
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? Hyménoptères
, Symphytes
, Tenthredes
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I Sprocrites
, Guepes-abeilles-fourmis ,
!
, Strepsiptéres
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!
, Stylops, Xenos
1

2 EME P,VXTIE
P R O D U I T S E T M A T E R I E L S
U S U E L S
PREPARATIONS D'INSECTES
-- Lkpidoptères
-- Coléoptères
.a* :Libellules et fourmilions
.- Orthoptères et groupes voisins
-- ‘Les hyménoptères
.- Diptères
.- IHomiptCres
.- Poux puces et Thysanoures
.- ;dontage entre lame et lamelle
.- Etiquetage des insectes
.- IUollection d’insectes en alcool
.- IConservation des collections
.- ~Conclusion



29
+ Loupes simples ou montées sur pieds permettent des grossissements
variant de 2 à 15.
Loupes binoculaires : Munies d’oculaires et d’objectifs multiples
qui permettent des combinaisons diverses de grossissement de 10 à 140.
20 - Les produits usuels de 1’Entomologiste
+ La colle
Elle est utilisée pour fixer les animaux sur les paillettes, on
peut s’en procurer dans le commerce (seccotine Renaudine cutex) ou en fabriquer
sur place, suivant le procéde ci-dessous.
- Faire fondre de la gomme arabique, précédemment lavée pour la
débarasser de ses impuretés dans de l’eau froide.
- Lorsque la gomme a atteint son degré de viscocité, lui ajouter
l’équivalent de son poids en sucre, et tourner l’ensemble pour obtenir un mélange
parfait .
- Rectifier la viscosité en ajoutant de l’eau en quantité nécessaire.
- Filtrer le mélange afin d’éliminer les grumeaux éventuels.
- Ajouter quelques gouttes de phénols pour assurer la conservation.
- Acetone o u acetate d’Ethy1
- Paradichlorobenzene ou naphtaline ou le mélange de ces
2 produits.
- Créosote de Hétre - Phénol
- Liquide ramollisseur dit de Barber, composé des produits
suivant pour 1 litre.
- Alcool à 95O 425 cc
- Acetate d’Ethy1 ou Ether sulfurique
145 cc
- Benzene
55 cc
- Eau
375 cc
Mélange à agiter puis laisser reposer, si le mélange est troublé
ajouter un peu d’alcool.
+ Gomme laque pour la réparation des insectes brisés
- Faire dissoudre une petite quantité de gomme laque dans de
l’alcool a 90° ou 95O jusqu,‘à une consistance d’huile épaisse.
+ Alcool à 90° ou 95O pour la conservation des insectes à 1’6tat
frais. Si 1 ‘on désire un alcool d’un degré moindre il suffit d’ajouter de 1 ‘eau
selon les proportions suivantes.

30
9
!
!
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!
Alcool à obtenir
! 100
! 300
! 500
! 60°
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! ElOO !
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! Volume d’eau à ajouter à
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! 100 volumes d’alcool
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à 90 O
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i805 ; 206
; 85 ; 54 ; 31 i
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14 ,
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à 95 o
30 - La préparation des Lépidoptères
+ Les nanillons secs
Il arrive au cours d’une chasse, les papillons capturés et conservés
dans des papillotes, se désséchent,
s’il ne sont pas immédiatement étalés. Les
papillons conserves pendant de ‘longues années peuvent résister au ramollissage,
par la méthode décrite précédemment (voir ramollissoir) mais une injection de
quelques gouttes d’ammoniaque, peut donner un bon résultat pour ce faire.,
- Prendre une seringue de Pravaz de petite contenance (~CC) munie
d’une aiguille à injection fine de 4/lO.
Dans le cas d’un papillon de tail.le moyenne ou forte la méthode
a employer est la suivante :
l- mettre les papillons au ramollissoir pendant 1 journée
environ ;
2 .m saisir lc papillon avec des pi.nces souples par l’arrière
de manière à ce que les branches de la pince maintiennent les côtés du thorax :
3- effectuer l’injection d’ammoniaque obliquement d’arrière
en avant entre les pattes ou longitudinalement d’avant en arrière.
En ce qui concerne .la quantitb à injecter l’idéal est d’en injecter
le moins possible pour ne pas remplir le thorax et salir le papillon. On peut
également utiliser cette méthode pour les papillons de petite ou de moyenne
taille, mais à la place de l’ammoniaque injecter de l’eau pour obtenir lt: ramol-
lissage necessaire au besoin les papillons peuvent après injection être remis
au ramollisoir où ils conservent leur souplesse pendant quelques jours. Dans
le cas de petits papillons trés fragiles, évi-ter le ramollissoir et traiter
directement le sujet desskhé comme suit.
l- coucher le papillon sur le côté sur un support roule
( Agave balsa) ;
2
- sans introduire la seringue dans le thorax déposer
celui-ci une très petite goutte d’ammoniaque ;

31
3- au travers de cette gouttelette, percer avec une
Cpingle très fine (00 ou 000) deux ou trois petits trous dans les parois du
thorax.
4- attendre quelques minutes que liquide pénGtre dans
l’insecte puis renouveler l’op6ration autant de fois, qu’il sera nécessaire
pour obtenir la souplesse &cessaire.Les espèces de teintes très délicates
(Argus bleu - Phalene verte) seront de préfC;ence traitées à l’eau plutôt qu’à
l’ammoniaque.
f Etalage des papillons
+ Papillons de taille moyenne ou grande
l- choisir un btaloir correspondant à la taille du papillon
à préparer cl est-à-dire ayant une rainure convenable, ,de largeur un peu supé-
rieure à celle du thorax de l’insecte.
2- choisir également une épingle à piquer de diametre
convenable en fonction du papillon à étaler. Par exemple, le NO1 convient pour
les petits géomètres (Acidalies) le No2 pour un argus (Lycaenidae, le 3 ou le
4 pour un Nymphalidae, le 5 pour les grans sphinx.
3- piquer le papillon en enfonçant l’épingle bien perpen-
diculairement au milieu du thorax. Les ailes de l’insecte doivent; être au même
niveau sur l’étaloir, ce qui est impossible, si l’epingle n’est pas bien Centr&e
avec précision. De même, le papillon etant embroché, l’epingle doit être piquer
de façon rigoureusement verticale au fond de la rainure.
4- régler la hauteur du papillon sur l’épingle de façon que
le dessous des ailes repose sur les planchettes. La hauteur allant de la pointe
de l’épingle au plan des ailes doit être de 2, 3 à 2,5 cm.
5 - fixer solidement à l’aide d’une Epingle d’étalage à tête
de cire ou de verre une étroite bande de papier cristal (3 à Smm) un peu en
avant du bord antérieur de l’aile supcrieure
droite et aussi presque possible
du bord de la rainure.
6- la bande une fois solidement fixée la tenir soulevée avec
la main gauche et 5 l’aide d’une aiguille emmanchke. Faire glisser l’aile anté-
rieure droite sous la bande de papier cristal, en s’appuyant sur les grasses
nervures,
aussi prés que possible de la base,, Ensuite abaisser la bande de
serrage et la maintenir tendue de façon à immobiliser l’aile.
+ Etalage des Idicrolépidoptères
A cause de 1eu:r fragilité les microlCpidoptères
ne peuvent pas
supporter un s&jour au ramollissoir. Pour cette raison, ils doivent être immé-
diatement Ctal6s après les avoir tries. Il est recommandi: de disposer de petits
étaloirs dont la surface ne se trouve qu’à 1 ou 2 mm en dessus de la fente
moelleuse.
Les papillons sont piqués avec des épingles courtes et très fines :
les minuties. On prépare dme fines languettes de papier cristal, qui servent
à fixer les ailes sur l’dtaloir. Cette dernière opération s’effectue en souf-
flant légércment sur l’insecte dont les ailes se déplacent et; qu’il suffit
d’immobiliser lorsqu’elles sont en bonne place.
Il est nécessaire de retenir que lorqu’un etaloir a suivi un
certain nombre de fois les planchettes supérieures sont criblées de trous et
deviennent rigueuses ; en raison des petits éclats de bois qui sont soulevés,
lorsqu’on retire les épingles d’étallage.

On risque d’avoir des déboires, car les ailes des papillons
s’accrochent et peuvent se dechirer. Une bonne précaur;ion est donc de frottzr
ié$rtnler:t apr&s chaque usage, leb planchettes de l’étaloir avec un morceau de
papier de verre fin.
+ Fixation 3es papillons et skhage en étuve. Fi.!; Ci
Les papillons étant jugés suffisamment secs, il faut les retirer
de 1’6taloir, en enlevant les bandes de papiers et les épingles qui les rete-
nai ent y une à une. Il est tr&z fréquent n,tle des ?;-1pillons en collection m&ie
s ’ i l s s o n t c o r r e c t e m e n t etalcs, e t s ’ i l s s0n.t restés au séchoir sur 1’~tal.oi.r
durant un temps convenable ont tendance &. llbougertt et W se dkformer>, les aiies
se redressent ou s’ahaisswt de façcr; disgracieuse. Ceci est “réquent chez les
insectes qui ont Cte ramollis s*urtout, s’ils ont été conservSbs dans un cndr0i.t
où existe une certaine hun,idité atmosphérique.
Ue même FOU;- les insectes à grandes ailes, l.ibellules, four-
millions. Celle-ci doit être plactk de telle sorte que son bord postériwr
Soit
per;endicuiaire D au bord de la rainure ou 1 ‘on préfère au corps de 1 ‘insecw.
7 - 5 l’aide de 1 ‘aiguille, ylissei. 1’ail.e postérieure
droite en bonne place, fixer alws la bande de panier cristal a.vec une seconde
épingle.
8- couvrir ?.es parties externes des rleux ailes droites d’une
large bande de Fanier cristal ou de toile que 1 ‘on fixe avec aut:ant d’i;.:)ir:;;!es
d’etalage qu’il est nécessaire. Précéder de la même maniGre QOVY les ailes q;~~hes.
9 - placer les aAennes par:Jle?ement 1-il.1 bord antérieur des
ailes supérieures en les itnmobilisant avec des épingles. Yn c:!s de besoin,
soutenir l’abdomen bien horizontal à l’nidc d’épingles croisées, ou en glissant
par dessou: une bouteill;:: de coton.
10 - placer les
. \\
etaloirs portant les insectes à. 1 ‘sbri de la
poussiere et des I:rédateuns Eventuels dans un lieu sec, pour 1~ s&her, Le temps
de séchage peut être sbré:gé, en mettant les l)a~3illons dans une (-?:tuve seche 5.
40” C ou dans une ;Jetite armoire dont les planches intermédiaires sont remplacees
par des claies de bois ou de grillage, nhauf’fe 3. 1 ‘aide d’une ampoule ;i infra-
rouge ou rrrsme d’une ampou~l.e dc veilleuse de 5 Wolts ou une rGsi:;tnnce de fer
à repasser prévue pour 22(i Vol ta et branchee 5 110.


S i l e p a p i l l o n ?ras e s t cl&jà piquk e t @tal&, 1s m6thode à e~.ployer
est la suivante :
- plonger le papillon dans 10 r&cipier,t, contensnt le benzène,
l’y liiisser en moyenne 15 mm en fonction. de sa g?oSSeUr b
- s o r t i r l e p a p i l l o n , le laisser s t Ggoutter que:tqws minut;es,
Guis le piquer dans une boite contenant une &Paisse couchz de poudre de f:jçon
à ce +R la face infCrieurlu des ailes rc>o;se bien sur la poudre, recouvrir ensuit2
la face sup6ricure de l’ir~secte en la saupoudrant abondamment. Laisser ainsi
quelques heures ;
- dé:,a;;er e n s u i t e l e pa>illo,l, le secouer avec prkauti on
pour le dkbarasser de la p’wdre absorbante, terminer ce travail de dkga.:,ement
avec un pinceau fi:i et au besoin en soufflant 16gèrement. Une fo.is d&grs.i.ssGe,
le papillon rst remis au r~smollissoir, ïwis Etalé. La poudre peu-t être conservke
et utili&o & plusieurs reprises.
PHEPùRRTI5N DES COLEOPTERES,I
+ ccJ1ooptèrcs frais à piquer ou & coller sur i;a.illette (fig. 5)
-
ïviatériels
- - - - - - - - -
zpifigles à p i q u e r . Spir@es à Gtaler, p i n c e s à p i q u e r , pince::i S.
Gtaler, colle, pinceaux, bande de papier cristal.
S'il s’agit de gros coléupt&res : Cetoi.nes, carabes, ‘Jerambycidc,
1 téttilage comporte les 0pBrationa suivarrtes :
1 - place r 1 ‘insecte sur une surface piane quekonque et
&ca.rter pactes et antennes en faisant jouer les articulations PO'Ur bien s’assurer
de leur souplesse. Dan.~ cf-ytains cas, oz peut é c a r t e r Ggalewent les manc!ibul.es,
tant dans un but esthétique que pour faciliter 2ventuel.l ement un futur exainen
des pieces buccales.
2 _- piquer 1 t insecte sur 1. ‘6lytre droit, .S une petite distance
de la suturc: et à une cii::tance de la base B peu pri:s étsale 3 l a largeur cte c e l l e - - r i
de far;on A ce cxic 1’8;3inglc r e s s o r t e s u r 1-a face vç;ntr2’l.e 5riLX’e 3a Z&Fe et la
ale paire 3~3 &3.tAcs, Lt Gpingle dont le 5 çst choisi en r~~ni.)ort
L . .
avec la taille
;le 1 t insecte 0 p*&parer cioiC a kre enfoncée de *at;on rigoureusement vert.:.cnle.
Ua::s l e c a s d e gros espkes A tégumwt- t:&s rEsi.stant (Goli~Ithti Rhinoceros,
cei%ains Supreste) i l y h zouvent int6rêt àgercer un avant-trou à 1 ’ ai;l.c d ‘une
aiguille de couturière d’un 3 un peli p1.w CCL 1e que celui de 1 ‘épin;?e eI;i;omo-
Icgique. L ’ épingl. 8 entonoio+.yue doit être es;i-‘on& au travers du corps par ce
trou jusqu ’ à une hautr;w réservant huit 21 di:x mm d’épi nole au dessous de 1.3 t8te
pour qu’elle être ai:j+nent saisie,
3 -- enfoncer ‘1 ‘épingle portant 1 ‘insecte, d:ws un ëtaloir 3
i’ol6opttnre jusqu’au moment ou 1’ aiiima! repose sur le ventre, puis disposer Se
pattes ct, antennes de façon qmétrique A les mainten.ir e n g:Lace a v e c ch::; &.iilp?.rjI:
à é t a l e r . Le p l u s souvent cert.lins upkci.;Alistes
1’
~3l?Rï6X?iit
do ?:;er aux nppenaiccss
une position aussi naturelle que possible, CC qui est ?~US nljréab1.e ?I 1’ oeil o
Toutefois certains shoisissent de ramener ïes pattes r;,:+liées GOUS le ::orps.
5 insecte ainsi préparé est mcink élégant g Xais i l e s t m o i n s fragil.;: e t p e u t être
manipulé avec ari moindre risque de cacze.


5?ETLO’YAGE DES CULEOPTERES
Ii arrive que des coléoptèr~es se y-éser;tent 2 liz pré,~arati.ort
enduits de Szti?res diverses, aroilo exchwsta, snnie sechée 9~’ i l e s t indis-
pensa;ile d'éliminer. Si la taille de 1 ‘animal le permet, on se contatcrrt do
le brosser ~~nergiquement avec un pinceau raide et de l’eau et du savoni puis :ie
le rincer pour lui donner son lustre originel.
Certains spécimens peuvent avant ou apres la kreparation,
touwer
au gras9 leur deg:aissage ne pose pas de problème. On pc;ut par exemple aîcttrc
les insectes à tremper durant 24 ou 4.8 heures dans un bain de Trichlor6tlzylène,
produit détachant que l’on se procwe dans le commerce. Apros ce premier bain
rincar le su.jet et le mettre 2 nouveau dans un bain de produit Trichloré-thylènc:
propre pour 24 heures. Il a.-rive que les matières grasses qui x degagent c?:.
1’ insec te aient tendance: :3. se redéposer en partie h la sur “ace de 1’ animal B Dans
cI e f,-, a s yaire tremper l’insecte dans un premier bain de Denzine pure et apres un
second temps, dans un bain d’ether sulfurique. Le dermacide peut aussi Ctre
utiliser. Peur le*; insectesi, terricoles
comme les ténéb.&onides souvent enduits
de bouc séchée, la 36thod.e suivante est !,wéconisée. Enin de 30 mn dans u:(le
solution contenant 15 0, d.e ijicarbona-ce de Soude, puis bai3 dans une solution 3.
15 % de HC1 D pui.s rinsage, in?ko les Sp6Ch;ns c o l l e s s u r p a i l l e t t e s peuv’ent être
p r é c i p i t é s tels dans le bain avec leur epingle et leurs 6tiqucttes, les produits
indiqués no dissolvent ni 1 a colle ni l’encre de chine.
FIXATION DES COLEOPTEPXS
Pour les co16optAr2s y lec, hémiptères S les hyménopteres, les
sauterelles, la disposiiion la plus souvent retenue est la suivante : la. boîte
est également divisée en 2 ou 3 parties, verticales, selon la tüi.lle des insectes
à classer et le nombre cl’ exemplaires que 1. (on désire conserve:.-. Col-te division
d c l a boîte e s t souligr&, par un trait verticale tra2é au fond de la boîte ou
par un coordonnet épingle:. Les coléoptores sont ensuite piquks par especcs oc
rangées, horizontales de gauche R droi te, Ui?e place &kmt lai.esr:ie pour loger LCS
étiquettes de déterm:lnatiw
on tête de CI-laque ligne.
4. Préparation iies llbellule3 Courmilions
C e s insectes, qu'ilS soient B I t état frai2, ou après un séjour au
ramollj.s:5oir, s e pr6parent conu3e l e s pspillons.
Ils cJ.oi~en~: être piques au milieu du thorax puis pia-:Ss sur un
étaloir h papillons 02 luurs ailes c0rrectemer.t disl.ioséer, seroni; maintenues par
des bandes criskles durant le sechage. Toutefois au aontrair;: d-:S papi !lons,
les 2 ailes d'un iC3ne ~Ot:é assez étroites dcivcnt ê t r e netteme:k écart&es 1 ‘une
de l’autre.
Il faut noter que les l i b e l l u l e s e t demoiscller a i n s i préparees
sont extrememont fragiles; leur abdomen tres allongt? n1 est que tris &troitement
reliés au thorax de sorto que chez les spkimcns desséchés il a tendance 2 SC
I
de tacher. Pour Lviter
: .
cet :~nconvén~irnt il Yaut introduire dans toute ?a lon,-;ueur
de 1. ‘abdomen, ava.nt la proparation
et lorsque 1 1 ir::.ecte est encore souple, un
fil de nylon lzidc par 1 ‘anus jusqu (au thorax. I! s cent fixés en boîte de !.a
même façon .zue les 16pidop1:ères e

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- trans%rer les insectes de l’alcool de récolte dans un
r&ipient contenark du cellosolvr (proàuit de marque anglaise) ou 2 dt?faut dans
d e l ’ a l c o o l benz&li.yue, S ’ i l s’agit de gros exemplaire:; les sortir de 1 ‘aicooi.
à la pince et les placer quelques secondes sur un buvard, puis :Les emmer-er
dans ’Le c e l l o s o l v c 01: d e !.‘alcool hcnziliquc. Si 1::s insectes sont très petits
et f r a g i l e s , verser le tu:oe de chasse dans une coupel!.c;, absorber 1 ‘alc:ool avac
ari buvard ou une pipette, puis verser le cellosolvc. Le lmin doit dure? d:. 12
i-1 24 h,
- extraire les insec trs du cellosolve (ou de l’alcool ben-
ziliyue) en fonctior* d.c leur taille et de leur fragilité, les immerger dans du
xylène la durée de séJour est variable et; fonction de la taille des spkimens
de 2 à 24 h. EE effet un séjour prolongé dans le xyl&nc aménerait une i:lirninatIon
du produit précédent :
- transférer :.es insectes sur une coupelle, les séparer,
s’ils si,nt nombreux dëfri,per et ktaler les ailes 6. l’aide d’une fine pince, puis
enlever le xylène avec un buvard ou une pipette, laisser sécher) modér6men.t. Le:;
insectes peuvent alors &re montés sur epingle ou minutie.
+ La préparation des Ilémiptéres
Elle ne pr63ente pas de dl,,
‘f,“icultés particulikres. Les insectes
conserv6s s u r coueht; devr;‘nt pa,..>
“per de 12 à 24 heures au ramollissoir. S’il
s ’ a g i t d’espkcez <rIagiles, de %irides par exemple, il sera prudent d’op6rer comme
pour les Diptères e t u t i l i s e r u n r a m o l l i s s o i r d e peti-te t a i l l e surmontil d’ur.
antonn.oir de verre rerwhzs&. Lee gros hémiptéres
scronk piqués ,au militu de
l’écussion puis placés sur ï’6taloir à. Col6optères ou pattes et allttXiC:S seront
harmonieusement disposées. Pour les cigales, il faut employer l’etaloir 5
papill0ï.s e t l e s ailes ccront pour le séchage maintenues par les bnnde%ettes
de cristal.
Les h6miptGres dc p e t i t e t a i l l e serork é t a l é s ~ornrne l e s Fekits
Coléoptères et comme eux col165 sur des paillettes d.e bristol. On peut aussi. les
piquer de minutie s égalcmeni: au milieu de 1 ‘écusson et fix&:s sur des plaquettcc
de moelle de sureau ou agave ou sur ILne paillette.
Ce procédé .% l’avantage df; laisser visible ‘la Fartie ventrale de
1 *insecte mais il a 1’ inconv6nient ~‘~‘êtrc; extrêmement disgracieux. Les coehe-
nilles et les pucerons seront soit conserves dans l’alcool ou à àec (certains
cochenilles) soit monter entrszz iame et: lamelle pour examcr zu microscope.
+ Préparation des pucess poux, thysanours etc..
Ainsi que fes cochenilles et pucerons, ces insectes doivent, gtre
ou conservés en alcool ou montées en priparation microscopique.
MONTAGE DES INSECTES ENTRE LA&IE ET L1UELLE
-1_
Le montage des petits insectes entre lame et lamelle 9 p,iw but
d’assurer leur connervation,
et surtout, de permettre leur examen détaillé par
kransparenc e * C’est un travail assez délicat, et fastidieux mais qui donne tr&::
souvent bien des sati.sfacllow. L’obscrvatiQn
a fort grossissement de ce qui
ne paraît à l’oeil que d’infimes bestioles, revèle des forme& étranges,, com;:lexes
et insoupçonnées.

40
En P~SIXII~ 1~ procédé comporte I.es pb.ases suivantes :
- écj.ai.rcissai:e
.3 - ri ïkç age - dGshydratation - dégraissage -.
montage q Dans certarns cas, 0n est amen& à ajouter une phase de recoloration.
l- immc:r;;er 1 t insu: te f!cnz u2e solution de potasse 2 10 %
ou d’acide acétique (qui est moins brutal) pendant un temps variable selon ie
specimen a traiter, de façon B obtenir 1 ‘ec:?aircissage souhaite. Pour hater
les choses, on Peut faire chauffer 1.kgèrement la solution. Eviter de faire
boui.!.lir, c a r l e proZüit peut ê t r e d:lngereux à ca.use d e s projwtions
q u i s’en
Echappent . Le produit peu tnle,;er ( salut ior! de potasse) le revêtement cireux
yu1 couvre l.ec cocheni21i:s.
3
._ -’ laver soigneusement leë ir!:;ectes 6slairc;j.s à ?, ‘eau
dintillee oii ce qui est ~~iiC1J.X à l’alcool bouillante ;1 Ï’CIp de façon .$. eliminer
toi.Ce trace de potassez
3 - dénydrater l e s ksectes cn l e s sassant succcesivoment Yc
quart d’heure cn quart d’heure dans des bains d’alcool de 60, 90 et 100” ou Jans
:Z b a i n s d’alcoo? benziliquc.
/i -_I dégraissez par un passage dans un bain dk Toluène ou de
;<.y i Itne per:.dant 1 heure 0
5 -. prendre urie lame de m~crre bien propre ci: déposer ü. sa
surface une forte goutte de baume du Canada, faire chaul’fer pour que le baume
fonde lég::rement immerger 1. 7 insecte en son centre et couvrir avec une lamelle
da verre mince de 20 x ?O mm, Au cours du chauffage> il arrive qu’ il SE. form::
des bulles d'air &SIS l e baufric, i l fuut a l o r s l e s blirniner e n l e s perç.snt RV(;C
une aiguille ou une Gpinple chauffée au rouge. Si la goutte de baume n’ est
pas nuffisantc et n’occu;ie pas toute la surïace de la lamelle, en ajouter un
peu sur le,; bords de ce11 e-ci, faire chauffer doucemcnc ct inclir;er légéremert
1% lume pour faiyy; coul.c;p Ii: ppoUuii; r:t ç~&ler lea vider;,
Y) .- sécher longuement les prCparation 8 avant d.t: les mettre
en collection si 1 ‘on dia:.l!ose d’une Ztuve, un sécha;7e tic 2 à 3 owairres 2 ;O*
est idGa1.
E n ce oui concerne les c o c h e n i l l e s e t les pucenonsj 1-e procSdL Ir:
plus sntiofaiuant conzciilé paw les s p é c i a l i s t e s e s t le s u i v a n t :
- apr&s éclaircissement, plong.er les échantillons pendant
! journle dans un bain dc, chloralphénol, puis dans 2 I&n:; successifs ~fe 5 mn
&acur1 d’n:!cool E 950,
-. colorer au rouge Magenia dam 1 ‘aicool nbso1.u duran-r; 5 à 10 mn.
,u:llis laver ; nouveau dans, 1 ‘alcool pur afin de rcgulari::er la coloration,

41
ETIQUETA!.?% DES INSEC’I’ES
Les insectes bien prGpéi.rés, bien étalEs st bien sws doivent Gtrc
{tiquetés e t déterainGr;. L’etiquetye est 4'extrGhe Inl::ortancv cw SOI? déFaut
retire tout intér6t et toute valew ;i une collecti.on. El faut donc que sous
l'insecke, l ' é p i n g l e i>ui l e p o r t e soit munie d’une: étirluettc sur laqud.le sont
~u~iltiOWU?~S
: 13.~.~.~ d e capturc ( l o c a l i t é , en montagne &$srtem~:nt) p d a t e d e l a
capture CL nom du cullccteur. Le nom dc la plante sur ‘laquelle l’inswte a
été pris est aussi extrêmement interessant. ûn ne iYlt?tt,PiZ jamais trop de prki-
siens.
Pour 1.123 insectes conservCs dans 1 18!c:oo1, il faut reproduire A
1 ’ encre dz chine, les rcrtsei.gnements notss au cours de la chazse, le plus sowei~c
a u crûyor: à mine ($2 plomb, puis immerger 3 ‘éti!yuette dans le tub‘:. On peut
mettre un.e 6tiquette immerg6e dans le tube pour la sécuri ix2 e-i; coller une
é t i q u e t t e extfriewe pour l a f a c i l i t é d e consultaticn de l a coilection.
quant au pr+aration microscopique entre lame et laiwlleo elles
doivent elles ativsi être Etiquetées. On se contente de coller solidement sur la
lame, d’un côté de la lamelle une etiyuette portant ic nom de l'animal et de
1 ‘autire côt6, une Gtiquette avec le lieu et da-te de caj:t;uw, observati.?ns bio-=
10L,ir;Ues. Les éticy.ettr:s
ont tendrnce 3. se décol.ler de la lamelle pour pallier
ce defaut on peut tkrire directement sur la lame 5 1 ' aide ci' un ciwqon-diamant >
remplir d'encre, laisser skher et vernir avec un verni 2 ongl.es i~~co:lorc, on
r-ut aussi écrire avec
L'U
l'encrfi
c de chine avec une plume tubulaire, bien laisser
skher et couvrir d'une couche de vernis B ongles inco.tore,
La dktermination est complexe et Fait souvent appel à des upeçia--
listes. Dans les cas leu pIus siI:îpiei;, l'entomologiste i>eut se reporter $ des
owrûpzi ?aunisticp.xs : :;Ii]. est debutant il peut SS? ref::rer ?. des livres ason--
dammc:-,t illustres dans Icquel il trouvera au moins un insecte voisin. I? se
reporter2aio18s à un ;:uvraye p l u s techni+e OC~ i l v é r i f i e r a ou complktcra s o n
iden~ificzkion, en utilisation des tableaux dichotoLqu.ee; et en liswrt avec
attention d.vs descripti.wz.
Gn peint au33.j. effectuer G::C determination .~pprociiée de ses insecte:,
en 1~s conparant avec ceux correct%mcnt identifies, de la collection d’un araatrrw
plu s avancE en ci;r~.nai stance.
E n f i n i l est p o s s i b l e dv ;‘ai.rc ar!PCI à u n ento;nr+
logiste, specialiste
de t e l l e o u xlie famille qui acceptera rf,‘whmincr vos
rkol tes et vous fera benéfioik2 d e s e s connai:;sarkces.
N’ envcjyer pour identi-
fication que dos insectes correctement prep;zés et, éti~~uetCs. Ne jamais *‘aif~:
‘I'envoi U un ópécialistl: sans avoir pris aupara:rant contact avec lui et avoir
rCÇi1 son acceptation pr&:i::e,
L’éticwette doit $tre pl:wSe dans le tube !de tclie façon ylcllc
soit bien l.isible -à trzvers dos parois.

Ces tubes ga~-ra~’ D sont sim~ïcmcnt bouc!Gs par un tampon, aussi
SelTé x~~e possible de coton hydrophile.
Ils sont verticalement dîçponks dans
dm locaux à ~co*ileturc h<:r!&iqut,
dont le fond est garni d’un épais mateim
de coton hydrophile. LUY; tubes ne doivent pas balloter daris 1.e local et si
celui-ci :1’<3st; pas iz CE y a1 eïil::I-k 22wn.i. D i l faut comb!.:<r les intcrvallas entre
les tubes evec du coton bien tassé. Le bocal est ensuite rempli. d’alcool B
7G” et 1’~space cntm lo sommet des tubes et le couvercle cornb1.5 de cote :
hydrophi 1 e im’bit~ d 1 alcool et ‘bien serrS ,
CONSER?ATIGN ùES COLLECTIOM
,-
Les collections
entomologiques ont 2 ennemis princ i.paux :
l’humiditit et les insectes paraAtes. 11 est indispensable de z;ezIr les col-
lections à l’abri de l’humidité, aussi e s t - i l necesaïire de l e s e n t r e p o s e r
dans u n l o c a l sec e t .krG fréquement. Si pour une raison yuelconi,ue, une coi-
lection e s t exposee a l’humi?itE, on constate le développement de moisissures,
qui outre leur vilain a:;pec t9 peww?t entralner si J. ‘on n’y QrW!.d pas garde,
la d e s t r u c t i o n tOt81k dw iJ?seCtes. 11 est possible de prévenir, les c;oisissures
er, ::)laçant dans les boîtes quelques pincf5es de naphtaï.ine ou de paradichloro-
benzène, ou ce qui est mieux le mélange des de.ux produits, On peut aussi mf;ttre,
dans les angles des boîtt:-, des tampons de coton imbibés de er&osote de 63,re
ou d’essence de mirk~zne ou du m&lan~j,~~ des 2 produits. Dans le cas df;s bo$tes
à couwrcle cartonne, i l rzt possible de badigeonner l’int6rieur de: CO couvercle
avec: les produits liquides.
Si par rIinlhel.lr 1 es insectes sont envahis ;XL~ des moisissures,
il e s t p o s s i b l e d e i:.% nettoyer >. l’aide d’un pinceau tremp6 dans de la kknzine
pure ou dc i ‘eau amnwniac~uée ; :~o,I~s CC dc:wier cas l’animal doit Su:bir un dernier
rinc;agc à l a ben.zinc~OU~ kviter l a détdrioration d u tegumcnt i:>ar I ‘zmmoniSaqueO
L e s inswtes predateuros) s’ attaquant aux collections sont nombreux,
tribol ium dermeote ( Authaeries et Entomoi;iogre5.) , les Psoques I certains acariens
1. es i:i.tes, contre tous 5:~:s parasites, lc; produits mentionnés contre le2 moisis-
siires nap?kal ine i p~~ra.fXi.::?lloro’~cîKl~ine
I CrhJSrJtc! ; o n t UnO aCti.Or! repLI~.~~i~Ve. ‘1
est prudent de badigeonnw .? l’aide d’un pinceau les parois l.at;érales des cartons3
C 1 t intérieur avec de I ‘ctcetone conteniant dl.1 Liildane, insecticide en poudre
dissout 5 saturatiw. Une telL2 mixture ne tacho pa:; et w:t la col.lection 6.
l’abri des parasites.

C O N C L U S I O N
Ln :;t,ructure iic formation du CNRA., dans les conditions
actuel 1 es 9 doi t ?tre renfor~Ge mat~riell~mcnt,
afin d’allonger, 1.a durée de
formaiion des stagiaires.
TouteLois i les 60 jours pass&s au sein de l’Ii:AN, Dkpartwt;nt
des IrvertAbres terrestres,, nous O:I~T permis, d’avoir- une idke d6taill6e, sur
la vit et sur les grandes subdivisions; de la classe des insectes et sur la
nomencla.ture. En outre le stage nous a permi.s d’acquérir des techniques
ukilcs 5 tout entomologiste, i savoir les préparations spécifiques aux dif-
féror:ts groupes d’insecteo et les procédes de conservations en vue d’entre-
tenir une collection à valeur scientirique incoiitestablc.
1.. ’ objet tif de la formati.on continue étant de faire passer
Ia pratiye routinière des agents miG ?I sa disposition 2. une pratique rC-
f l é c h i e e t conséquexte, d o i t C:hercher à 4lever sur place le niveau des con-
naisrsances théoriyc;es 2 tout lti pe:-sonnT1 du CNl?A.