REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DU DEVELOPPEMENT...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
DEPARTEMENT SYSTEMES
RAPPORT
DE MISSION
A L'IDESSA,BOUAKE, COTE-D'IVOIRE
mission réalisée du 28 octobre au 3 novembre 1985
Pierre
FONTANEL
1 ri-+
_ .?..3.. KWS .Km . .
!
PI.. ‘-,
é 1%: ,,
86 : . . . Qc? 7.g. - .“... ..I 2
i y:. .!, ,:
;.,
. . . . 3%
. ..I.. . ..I.... ._~... . ,,... ,_... *. ;
c
f D.c~;l:;.,~:.l.,:,;~; .--- -.--. - . ;-ac
_
1
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES DE BAMBEY
Service de Malherbologie

C O N T E N U
- OBJET ET CONTEXTE DE LA MISSION
P.l
1 - LE PROGRAMME MALHERBOLOGIE A L'IDESSA
I-l. Les questions qui se posent et les méthodes adoptées p-2
I-2. Les relations avec les équipes de recherches IDES%
P.2
I-3. Les connections extérieures à l'IDESSA
P.4
II- LES POINTS DE RENCONTRE AVEC LES PROG:RAMMES ISRA CENTRE
P.5
SUD ET ISRA CASAMANCE
III- PROPOSITIONS POUR LA COORDINATION DES 3 PROGRAMMES
P-5
III-l. Mobilisation des connaissances agrophytoécolo-
P.8
gig:ues
111-2. Coordination des recherches sur le desherbage
P.8
IV - LES RELATIONS POSSIBLES SUR LES THEMES "DIAGNOSTIC
P.10
SYLVOPASTORAL" ET "AMENAGEMENT DE L'ESPACE".
IV-l. Les grands axes des opérations menées dans les
P.12
programmes Centre Sud
IV-~. Les connaissances et le matériel végétal dispo-
P.12
nibles en Côte d'ivoire
CONCLUSION : Vers une perennisation des échanges
P.13
ANNEXES
: l.Calendrier de la mission
2/3.Personnes rencontrées. Cartes de situation
4.Protocole essai système de culture - Euphorbia
(extrait)
.
5,Protocole essai desherbage de Rottboellia
6.Ebauche pour un projet de banque de données.
"Enherbements des cultures pluviales, annuellesI
et bisannuelles en Afrique de l'ouest".

- l-
OBJET ET CONTEXTE DE LA MISSION
Pour l'enrichissement respectif des programmes
des chercheurs en malherbologie basés au Sénégal et en
Côte d'ivoire, L'IRAT/CIRAD avait proposé en 1984 a 1'
l'IDESSA et 1'ISRA le principe de missions annuelles.
Dans un premier temps des échanges devaient permettre
le suivi et l'orientation du programme de P. FONTANEL
(prise de poste en mai 1984 au SENEGAL) par P. MARNOTTE
(en poste depuis décembre 1979 à BOUAKE COTE D'IVOIRE).
Une première mission de M. MARNOTTE à BAMBEY
a été effectuée en septembre 1984. Il avait été alors
prévu une prolongation de ce travail en 1985 par une
visite de ma part à BOUAKE. Cette mission s'est effec-
tivement déroulée du 28 octobre au 3 novembre 1985.
Dans le but d'améliorer le rendement de cette
action, la direction scientifique de 1'ISRA avait demandé
que des informations sur le programme malherbologie
développé par S. DIALLO à ZIGUINCHOR soient apportées
à l'IDESSA, les éléments techniques du programme de P.
MARNOTTE étant transmis au SENEGAL en échange. Les objec-
tifs de la visite ont donc été :
- des échanges sur les méthodologies d'enquête
et expérimentation.
- la diffusion réciproque de résultats techniques :
écologie, importance et sensibilité des adven--
tices des principales cultures, résultats
a-ctuels sur les techniques de lutte culturale
et chimique.
Je remercie tous ceux qui ont facilité la réalisa-
tion de cette mission, particulièrement Mr. MARNOTTE pour
sa disponibilité, scientifique et humaine.

- 2 -
1 - LE PROGRAMME MALHERBOLOGIE A L'IDESSA
I-l. Les questions qui se posent et les methodes adoptées-
.
La première question, pour les années 1980-1983
a été celle de l'identification des communautés d'adventices
dans les zones géographiques Centre (centré autour de BOUAKEI)
et NORD (autour de NIELLE (1). La définition des principales
adventices, l'explication de leur répartition et leur vigueur
par les conditions écologiques et agronomiques devaient sortir
de ce travail. La méthode appliquée a bien évidemment été
celle des enquêtes floristico-agronomiques. Dans la région
NORD le plan d'enquêtes s'est basé sur un échantillon établi
dans le cadre d'une étude système de production, menée par
P. MARNOTTE. Pour 1986, le développement des enquêtes ter-
rains du programme systèmes de production mené par M. DOUMBIA
permettra une prolongation des enquêtes.
On voit apparaître, avec ces actions, une parenté
dans les programmes IDESSA et ISRA Centre Sud. Ceci a permis
des échanges de vue sur des résultats concrets (4 ans d'en-
quête en Côte d'ivoire, 2 ans au SENEGAL, échanges qui doi-
vent déboucher sur la mise au point de méthodes pour l'Afrique
de l'Ouest, de la zone sahelo-soudanienne à celle des savanes
soudaniennes et guinéennes. Les résultats techniques peuvent
d'un autre côté servir de base à la constitution d'une banque
de données sur les enherbements dans ces régions, leur évolu-
.
tion sous l'effet des pratiques culturales, les difficultés
qu'ils posent et les techniques de lutte disponibles. Cette
idée sera développée infra
mais signalons dès à présent
qu'elle est en accord avec les projets de constitution de
réseaux, qui intéressent autant le CIRAD que les organismes
ivoriens sénégalais, comme sans doute ceux d'autres pays.
(1) On trouvera des cartes de situation en annexe III.

- 3 -
.
Deuxième aspect du programme : la mise au point
de technique de lutte dans les mêmes régions. Les cultures
abordées sont z manioc, igname, arachide, maïs, riz pluvial,
canne à sucre. Le desherbage du coton est abordé dans le
cadre d'expérimentations sur les doubles cycles de culture,
maïs puis coton par exemple, et dans des essais nécessitant
l'introduction de cette culture dans la succession. Dans
ces cas il n'y a pas à proprement parler recherche sur le
desherbage chimique, les références étant mises au point
par l'IDESSA cultures textiles à BOUAKE (programme de
M. DEAT).
Cette partie du programme a été engagée de façon
partielle en 1981, puis s'est développée les années sui-
vantes jusqu'à occuper pratiquement à temps plein le cher-
cheur et son équipe. En effet la demande des sociétés de
développement (SATMACI et CIDT surtout) est permanente et
souvent pré=ntive. M. MARNOTTE doit donc anticiper sur
les problèmes d'adventices que peuvent créer la généralisa-
tion de techniques chimiques qui sous ces climats provoque
une sélection très rapide de la flore. Signalons dès mainte-
nant que le desherbage est abordé des points de vue filière
(culture),
succession culturale mais également espèces
nuisibles (contrôle du Rottboellia exaltata, de 1'Euphorbia
heterophylla et d'Imperata cylindrica).
. Le troisième volet consiste en l'intervention
auprès des sociétés de développement ou auprès des planta-
tions. Il s'agit surtout d'actions de formation des agents
techniques et de suivi d'essais mis en place par ces parte-
naires (exemple des essais desherbage de la canne à sucre).

- 4
Un chronogramme simplifié montre la répartition des efforts
de l'équipe de recherche dans ces 3 directions.
Connaissances de la
Techniques de
Appui au Dévelop-
Flore adventice
lutte
pement
Agroécologie/Floris-
tique
Filière
espè
Formation
suivi
ces
d'essai
1980
1981
1982
1983
1984
1985
I-2. Les relations avec les équipes de recherche IDESSA
Le service de M. MARNOTTE, à l'intérieur du département
cultures vivrières de l'IDESSA,
se situe dans le programme système
où il fait équipe aveac les agro-économistes (M. BIGOT, M. DOUMBIA)
et avec des chercheurs "thematique", dont le champ d'action couvre
plusieurs cultures par exemple chimie du sol et fertilisation (1)
(M. GIGOU) physique du sol et techniques culturales (2) (M. CHOPART).
D'autre part le service de malherbologie intervient comme
on l'a vu dans pratiquement toutes les cultures annuelles ou bisan-
nuelles ainsi que sur la canne à sucre.
Deux remarques : 1) l'IDESSA compte un programme filière
mil sorgho, basé dans le Nord. Les agriculteurs Senoufo assurent
dans ces cultures un contrôle de l'herbe pour le moment suffisant
(culture attelée, motorisée par endroit,pluviométrie plus faible
(1) (2) Les dénominations utilisées ici sont personnelles et ne
"ArYhm-,.-,J-...L _,_- 1 ,,2-LLL..,! -f-s-'-' 7 7

- 5-
qu'à BOUAKE) le desherbage de ces cultures n'est donc pas une
priorité pour l'IDESSA et M. MARNOTTE traite ce sujet par
l'intermédiaire du programme système de Production Nord.
2) Dans la filière coton, la mise au point(et le sui-
vi)du desherbage est assuréejusqu'à fin 1985 par M. DEAT
(IDESSA - IRCT).
I-3. Les connections extérieures à l'IDESSA
Les relations à l'intérieur de la Côte d'ivoire sont
classiques : sociétés de développement, firmes agrochimiques,
chercheurs des "Instituts du Sud" travaillant en malherbologie,
Taxonomistes de 1'ORSTOM. Par ce réseau, le service de malher-
bologie de l'IDESSA s'assure d'une information sur tous les
problèmes de malherbologie du pays, et sur toutes techniques
susceptiblesd'être introduites.
II - LES POINTS DE RENCONTRE AVEC LES PROGRAMMES ISRA CENTRE
SUD ET ISRA CASAMANCE
Il faut noter tout d'abord que les 3 programmes de
recherche ont desstructures similaires, ils abordent à la
fois les questions de connaissances de base sur la biologie,
l'écologie et la dynamique des adventices, celles de l'étude
des techniques de lutte existant en milieu paysan, enfin la
mise au point de desherbages améliorés. Toutefois l'équilibre
entre ces composantes est fort différent lorsque l'on passe
du Centre Côte d'ivoire au Centre Sud Sénégal par exemple.
Dans le premier cas/ avec les rendements assez élevés et
sécurisés des exploitations et la concurrence très sévère
que provoquent les herbes sous ce climat pluvieux, nous avons
les conditions pour que le desherbage chimique s'impose
comme
seule solution à l'extension comme l'amélioration des cultures.
De plus la région de BOUAKE est le siège de l'activité de
sociétés de développement qui, en introduisant les éléments
techniques et économiques du développement, poussent le ser-
vice de recherche en malherbologie à la création de solutions
techniques sans cesse plus variées.
A contrario la région Centre Sud du Sénégal connait

-6 -
qui se sont repercutées sur les rendements, la santé écono-
mique des exploitations en a bien sûr pâti. Les enherbements,
s'ils entrainent une concurrence très sévère pour les cultures
sont cependant moins important qu'en Centre Côte d'ivoire et
ils peuvent être contrôlés par des techniques physiques.
Or, précisément les agriculteurs du Sine et du Saloum ont
bénéficié de l'introduction précoce des matériels de culture
attelée. Les techniques associées ont connu une adoption
généralisée sur ces 2 régions, et actuellement le paysan a
les moyens de maîtriser l'herbe par sarclobinaqe, si toute-
fois sa propriété foncière ne dépasse pas un rapport ha
cultivé/actif de 1,5.
En conséquence le développement de la lutte chimique
est freiné à la fois par l'investissement qu'il représente
(achat de l'équipement, frais annuel pour les produits à
épandre) et par la présence d'une solution technique qui
permet au moins de "limiter les dégâts". Le desherbage chi-
mique des cultures du Sine et du Saloum n'est donc pas un
impératif, cependant les options contradictoires prises par
les agriculteurs (culture nécessitant une intensification :
maïs, mils de champ de case d'un côté; expansion des surfaces
cultivées de l'autre) ne déboucheront sur un développement
homogène que si les contraintes de temps de travail sont
levées, d'une façon ou d'une autre.
Ce développement nous a paru nécessaire pour préciser
qu'à notre sens, si les priorités actuelles des 2 programmes
sont divergentes, la préparation de solutions d'avenir pour
répondre au déclenchement de nouvelles actions de développe-
ment dans le Ce:ntre Sud Sénégal amènera à rapprocher leurs
profils en augmentant la part du volet recherche sur le
desherbage chimique dans la région Centre Sud Sénégal.
Symétriquement le programme Centre Sud Sénégal doit
II
compenser la précarité économique de la\\8olution chimique
par un examen plus poussé des techniques employées par les
agriculteurs et des expérimentations sur l'affinage de ces
techniques, ou la recherche de nouvelles combinaisons d'actes
techniques (par exemple préparation du sol et retard de la

- '7 -
développé que sIon homologue en Côte d'ivoire où les techniques
en place sont surtout manuelles, avec un démarrage de la moto-
risation intermédiaire. Toutefois dans cet aspect des techniques
non chimiques de desherbage, il ne faut pas se limiter à
l'étude du desherbage direct, sensu striczO.D'autres actes
techniques, des décisions sur des systèmes de culture et des
rotations, peuvent avoir un effet à long terme sur le net-
toyage des parcelles. Les 2 programmes étudient ces influ-
ences grâce au suivi d'essais perennes "fertilisation","tra-
vail du sol"et"successions culturales'.'
Des commentaires similaires peuvent être faits à
l'examen compare des programmes Centre Sud Côte d'ivoire et
Casamance.
Dans le travail développé par M. S. DIALLO au Centre
de DJIBELOR, les enquêtes sur les communautés d'adventices
et leur contrôle par l'agriculteur constituent le plus gros
des efforts. Pour la lutte chimique, la situation est inter-
médiaire entre les régions de BOUAKE et de KAOLACK. Ceci
logiquement : les précipitations se situent à mi-chemin
entre celles des 2 zones, avec 1 seul cycle de culture. Les
enherbements sont donc plus important que dans le Sine Saloum,
et la traction attelée peu développée. Certains paysans,
travaillant avec: des sociétés de développement, sur la filière
coton notam&nt,disposent de pulvérisateurs herbicides et les
rendements plus stables que dans le Centre Sud permettent
d'envisager un passage aux techniques chimiques. Toutefois
l'impact des sociétés de développement n'est pas celui que
l'on rencontre autour de BOUAKE, et les techniques physiques
doivent encore $tre travaillées. Enfin M. DIALLO souffre
d'un isolement vis à vis des firmes de produits phytosani:
taires et rencontre des difficultés pour la réalisation des
actions "desherbage chimique du riz irrigué". Thème de
recherche pourtant fondamental vue l'option de développe-
ment de la riziculture prise par le gouvernement sénégalais.
Nous avons pris lors de la présente missio:n, des contacts
avec les principales firmes pour que cette partie du pro-
gramme, que M. DIALLO a réussi à maintenir, trouve une impul-
sion les prochaines années.

- a -
III - PROPOSITIONS POUR LA COORDINATION DES ZI PROGRAMMES
III-l. Mobilisation des connaissances agroécologiques
et malherbologiques
Dans les :Lignes précédentes on a vu que certains thè-
mes de recherches sont absolument identiques. Les méthodes
employées sont souvent très proches. Les besclins qui apparais-
sent se situent au niveau d'une homogénéisation des techniques
d'étude. Par exemp:Le, pour les enquêtes sur la flore adventice,
les échantillonnages et les questions principales seront pro-
pres à chaque région. Par contre on peut s'accorder sur l'em-
ploi d'une seule échelle de notation d'enherblement, ou sur
l'expression du recouvrement spécifique pour une variable
commune. De,m$me, si les variables à analyser sont fonction
des types de milieux et des agriculteurs, on peut cependant
caractériser chaque élément d'observation (relevé malherbolo-
gique) par un petit nombre de descripteurs clés communs au
Sénégal et à la Côte d'ivoire. Par exemple : succession cultu-
rale, âge de la parcelle, niveau de fumure...
En appliquant ces quelques principes il nous semble
que l'on peut envisager la mise au point d'une banque de données
qui serait complétée progressivement par des observations sur
le MALI, le BURKINA FASO, le NIGER, le TOGO dans un premier
temps, Dès à présent, avec des relevés sur des milieux qui
s'étalent de 1200 -- 1300 mm de précipitations avec 2 mois de
saison sèche, jusqu'à des précipitations de 350 - 500 mm et
8 mois de saison sèche, cet ensemble de connaissance$peut être
rapidement mobilisé pour la caractérisation des enherbements
de la plupart des cultures pluviales annuelles et bisannuelles
en Afrique de l'Ouest.
L'utilisation de ce référentiel passe forcément par
la mise au point de fichiers informatisés. Une structure micro-
informatique constituerait un support suffisant et adapté à
la mise au point de logiciels d'exploitation du fichier par
des entrées multiples par exemple climat/succession culturale.

Le montage du fichier pourrait être pris en charge par
la Division Défense des cultures de 1'IRAT. IJn relais important
serait trouvé dans la cellule malherbologique du CIRAD. L'intro-
duction des données récoltées par M. DEAT depuis de nombreuses
années donnerait une ampleur et une fiabilitci (vérifications
pluviannuelles) accrues. Il en est de même pour les données de
M. MERLIER.
Avec les travaux de S. DIALLO une extension immédiate
de cet ensemble de données aux rizières irriguées peut être
envisaaée.
Les pays de l'Afrique de l'Ouest devraient trouver
dans un tel outil une matière importante pour l'orientation
technique dans leurs projets de développement.
.
Soulignons enfin que le lancement de ce travail, s'il
s'avérait possible dans 1'IRAT et le CIRAD, induirait un "sous
programme" complémentaire. Il s'agit d'un tri des recherches
menées sur les tec:hniques physiques et chimiques de desherbage
afin de sélectionner les meilleures possibilités devant un
enherbement précis, dans un climat et un système de culture
donnée.
Bien évidemment, un temps de travail (2 à 4 mois) serait
dégagé pour les chercheurs en malherbologie basés outre mer,
la gestion et la conduite générale de ce programme pouvant être
assurée sur la métropole par les responsables techniques malher-
bologie. Nous développons en annexe 6 les aspects de ce projet
banque de données.
4 Je.
Nous tenons à rappeler'les données de terrain sur
lesquelles se baseraient le fichier envisagé ne sont pas seule-
ment les résultats d'enquêtes malherbologiques. Que ce soit
pour la Côte d'ivoire Centre Nord, le Sénégal Centre, le Sénégal
Casamance, les recherches ont été menées à l'intérieur de ou en
coordination avec des équipes de recherche sur les systèmes de
production. On pourra donc intégrer toutes données(agroécolo-
giques, agrotechniques ou agroéconomiques) susceptible d'inférer;
sur l'établissement. ou le contrôle des enherbements.

- 10 -
111-2. Coordination des recherches sur le desherbage
Dans ce domaine on note que le programme IDESSA Côte
d'ivoire est plus avancé que ceux de 1'ISRA sur Djibélor et
Bambey-Kaolack. Les raisons de ce décalage dans le développe-
ment des recherches sont détaillées dans le chapitre II, en
résumé pour les régions C N et C/R C 1 une demande du dévelop-
pement s'associe à l'absence de techniques physiques bien
maîtrisées par les paysans. On notera la démarche originale
"Système de culture et desherbage" ainsi que l'allègement des
essais comportement (travail sur des ratio et non des doses).
Il semble que l'orientation que doivent prendre les
programmes du Sénégal consiste à mettre à profit les résultats
obtenus en Côte d'ivoire, afin d'éviter la phase lourde et coû-
teuse de tri des produits en comportement. On pourra ainsi
engager directement des essais de sélectivité et efficacité
sur les meilleures formulations. Cette application des résul-
tats de Côte d'ivoire doit tout de même être prudente : les
conditions de sol el! de climat sont différentes, et la toxicité
des produits sur les cultures peut être supérieure au Sénégal.
Dans l'autre sens, les recherches menées à Djibélor
sur riz irriqué, celle de Bambey sur mil et sorqho doivent être
communiquées à l'IDESSA. Le desherbage de ces cultures ne fait
pas l'objet de recherches, mais les données sur le riz irrigué
peuvent compléter celle de l'IDESSA sur riz pluvial. Quant au
desherbage du mil et du sorgho, c'est un problème qui peut se
poser d'ici peu en Côte d'ivoire.
D'autre part il existe un thème qui n'est pas priori-
taire à l'IDESSA, alors qu'il a une grande imloortance dans le
programme Centre Sud (Bambey-Kaolack) de 1'IS:RA. Il s'agit des
techniques mécaniques et culturales. Les résultats de 1'ISRA
pourront être communiqués à l'IDESSA s'ils s'avèrent utiles
pour les cultures du Centre Nord. Cette collaboration sera plus
efficace avec
les recherches sur les zones Sénégal Oriental ;
les similudes écologiques entre cette région et celle du Centre
Nord Côte d'ivoire sont en effet plus grandes.,

- 11 -
Ce type d'échange doit avoir pour effet de simplifier
chacun des programmes de recherche en répartissant les études
de base sur d'une part l'intérêt de nouveaux herbicides, d'autre
part l'effet des techniques physiques. Un ensemble plus large de
possibilités peut ainsi être dégrossi, et les phases de mise au
point préciseg des techniques seront atteintes plus rapidement
et à moindre coût.
Il semble d'autre part que les recherches sur la lutte
contre les adventices les plus nuisibles peuvent faire l'objet
d'une collaboration de même nature que celle, décrite en III-l,
pour les connaissances sur les enherbements. En effet une sélec-
tion de ces espèces pour le Sénégal peut être réalisée, sur les
critères de sévérité de la concurrence exercée et de résistance
aux techniques de lutte employées. On pourrait introduire par
exemple dans les programmes de malherbologie Centre Sud et
Casamance des actions sur la lutte-contre les cyperacées aqua-
tiques - contre Digitaria ciliaris - contre Pennisetum pedicel-
latum. Pour 1986 des actions sur les Striga sont déjà prévues
dans les 2 programmes.
Cette concertation doit amener à couvrir progressivement
les problèmes majeurs de desherbage spécifique. Il y aurait alors
matière à une extension du fichier décrit en III-l vers des solu-
tions techniques confirmées.
Enfin, aprés stockage des données et mise au point de
logiciels d'exploitations, on peut envisager un débouché du type
fiches de desherbage. Ceci nécessitera une collaboration avec
les structures de développement et les services de protection
des végétaux tant pour la collecte et le tri des informations,
la conception du fichier et son utilisation.

- 12 -
IV - LES RELATIONS POSSIBLES SUR LES THEMES "DIAGNOSTIC
SYLVO PASTORAL" ET "AMENAGEMENT DE L'ESPACE"
-
Il nous est apparu utile d'élargir notre compte rendu
à ces aspects qui sont de première importance dans l'orienta-
tion des programmes du département Systèmes de 1'ISRA dans le
Sine et le Saloum. En effet les savanes du Centre et Nord Côte
d'ivoire recèlent un réservoir de taxons susceptibles de jouer
un grand rôle dans l'aménagement des espaces non cultivés.
Leucaena sp, pl, Andropogon sp, pl par exemple, ont fait l'ob-
jet de travaux d'agrostologie et de tests pour la défense et
la restauration des sols.
IV-l. Les grands axes des opérations menées dans les
programmes Centre Sud Sénégal
Le programme "recherche d'appui aux systèmes de produc-
tion" a défini depuis 1984 2 opérations qui ont pour objet de
concourrir à la limitation des phénomènes de dégradation des
espaces non cultivés,, et à l'inversion des processus d'érosion
dans l'intégralité des terrains (zones cultivées et non culti-
vées). La lère, menee par M. P. RUELLE, s'attache depuis 1985
à la mise au point de dispositifs anti érosifs sur les'>ontacts #I
entre parcours et culture. Les techniques sont d'ordre physique
et une première tentative en 1985 d'association de techniques
biologiques (plantation d'arbres, semis d'herbacées fourragères,
semis dense de céréales) doit être développée en 1986, en rela-
tion avec la 2' opération. Celle-ci, menée par P. FONTANEL a
pour objet l'évaluation des processus de détérioration des
parcours et l'estimation de leurs possibilités de récupération.
Une première sélection d'espèces natives, sur les critères de
valeur fourragère et de capacité de multiplication et de coloni-
sation a été réalisée.
IV-2. Les connaissances et le matériel végétal disponible
en Côte d'ivoire
Dans les opérations présentées ci-dessus, on recherche
outre les espèces natives, une collection d'espèces exotiques
susceptibles de s'adapter à des conditions pédologiques varia-
bles. Or c'est parfois dans les conditions les plus sévères
(d,qllpc; dp cllirac.qp ,dPnraAAnc\\ ~712141 ~7 13 nl7.r. 33,-,---L- -L---

- 13 -
-sité de régénération d'un couvert végétal. L'éventail de conditions
climatiques de la Côte d'ivoire et la persistance d'ilôts fores--
tiers jusque dans les savanes Nord donnent les conditons pour le
maintien d'une diversité d'espèces supérieure à celle du Sénégal.
Les inventaires floristiques sont disponibles. Enfin d'importants
travaux sur les fourrages ligneux ont été réalisés par AUDRUT et
MOREL (IEMVT). Ces documents permettent d'apprécier le pouvoir
de multiplication, les adaptations au bouturage, plantation ou
semis de nombreuses espèces de brousse.
Une compilation de ces données, permettrait de sélec-
tionner un ensemble d'espèces pour des tests de multiplication
et d'efficacité dans le maintien et la régénération des sols.
Une partie de ce travail pourrait être réalisée par le programme
système Centre Sud Sénégal, dans le cadre des 2 opérations pré-
citées.
CONCLUSION : Vers une perennisation des échanqes
Les deux m.issions de septembre 1984 et septembre 1985
ont été pour les chercheurs l'occasion d'une confrontation des
méthodes et techniques, puis des résultats. Le compte rendu
présent et celui de M. MARNOTTE pour le ler échange montrent
que l'observation d'autres conditions écologiques, sociales
et agricoles apporte un enrichissement des programmes. De plus,
au travers des propositions ci-dessus, il parait possible de
réaliser un saut qualitatif avec l'obtention de produits nouveaux,
de dimensions régionales.
Nous pensons qu'il est important de réfléchir sur les
modalités d'échanqes futurs. Ceux-ci devraient inclure rapidement
M. Souleymane DIALLO. Le parrainnage scientifique fourni par
1'IRAT peut s'étendre au CIRAD dans la personne de M. DEAT.
Pour améliorer l'aspect fonctionnel, nous songions avec M.MARNOTTE
à la possibilité de formation des agents techniques par leur
détachement sur 2 à 3 mois dans un des laboratoires associés,
sur un thème de recherche commun. Pour les chercheurs le prin-
cipe d'une mission annuelle de 7 à 10 jours peut être maintenu.

- 14. -
Enfin si le principe des fichiers proposés était retenu,
des périodes de 15 jours à 3 semaines en France seraient dégagés,
dans un premier temps pour les chercheurs tr,availlant sur cultures
pluviales, les enherbements des cultures irriguées étant introduit
ultérieurement. On se reportera à l'annexe pour la description du
projet. Il faut signaler que les zones écologiques et les produc-
tions végétales concernées intéressant plusieurs départements diu
CIRAD, il nous parait donc utile de prendre :L'attache de la
' direction scientifique du CIRAD.

ANNEXE 1
CALENDRIER DE LA MISSION
Lundi 28 X
14 h
Arrivée a Abidjan. Accueil par Mr. MARNOTTE.
Visite au Centre ORSTOM.
20 h
Contact avec le responsable technique Rhône
Poulenc Afrique de l'Ouest.
Mardi 29 X
Matin
Visite du projet hollandais MAB "culture
associée d'igname".
.
Après-midi Visite de la station cultures vivrières de
l'IDESSA. Examen de l'essai "Lutte contre
Imperata".
Mercredi 30 X Matin Visite de terrain : essais Rottbellia sur
le P 0 SODEFITEX BEOUMI, champs paysan,
paysage agraire.
Après-midi
Visite de terrain : essais dtesherbage de
P. MARNOTTE sur la station 1:DESSA.
Jeudi 31 X
Matin
Visite de groupe des essais desherbages de
la station Rhône Poulenc de BROBO avec agents
SODEFITEX, IDESSA Textile, IDESSA cultures
Vivrières.
Après-midi
Visite de terrain : essais desherbage de
P. MARNOTTE sur la station IDESSA. Rencontre
avec le Directeur général de l'IDESSA.
Vendredi ler Matin
Etude des protocoles expérimentaux 1985.
Station cultures vivrières.
Après-midi
Reprise des notes de travail.
Samedi 2 XI Matin
Photocopies des protocoles, et autres
documents par M. MARNOTTE.
10 h
Départ par la route sur Abidjan.
Après-midi
Conclusions avec M. MARNOTTE et ébauche
du rapport.
Dimanche 3 XI 15 h Départ sur DAKAR.

ANNEXE II
PERSONNES RENCONTREES
Mr. YAO
Directeur Général IDESSA
Mr. MARNOTTE
Malherbologue IDESSA, représentant IRAT
Assistant malherbologie IDESSA
Mr. DOUMBIA
Economiste Système de Production IDESSA
Mr. DAMOTTE
Division technique Rhône Poulenc
Bingerville
Mr. COULIBALY
- 1' -
- " -
- 11 -
Mr. THOMAS
I.C.I. Département technique LONDRES
Mr. OUAHIGOUYE I.C.I. Département technique ABIDJAN
Mr. CHOPART
Chercheur IDESSA physique du sol
Mr. GIGOU
- 8' -
II
Fertilisation
Mr. POISSON
- 11 -
II
Sélection du riz
Mr. CLEMENT
Sélection et phytotechnie du riz
Mr. DUMONT
Phytotechnie igname
Mr. le Directeur de la SODEFITEX.

----_-.
..-.-- _--. ____. ___
y//@ B A S S I N ARACHIDIER
RfG I ON
C E N T R E , NO90 I O U B A S S I N ARACHIDIEI
.
,/
:GlON...
L
O IXU
G
A
R E G I 0 N
!
(
E N E
m C A S A M A N C E
0 R

-l-
IT-EUPH-85
IDESSA-CV
Malhrrbologie.
t
MAITRISE D’EUPHOREIA HETEROPHYLLA
---------------------------~-----
Influence du type dr culture et du mode
d'entretien sur l'enherbement.
1. OBJET.
---------
C e t t e e x p é r i m e n t a t i o n v i s e A c o m p a r e r :I
-le
c o m p o r t e m e n t d e
1 ‘enherbement
s e l o n
l e
d é v e l o p p e m e n t d e l a c u l t u r e ,
- e t 1”efficacité d e d i f f é r e n t s m o d e s d e d e s h e r b a g e .
2. LOCALISATION ET DISPOSITIF EXPERItlENTAL.
-,‘-,,-,,,-,,,-------------------------------
L’expérimentation
s e r a i m p l a n t é e s u r 1.a p a r c e l l e E2
d e l a s t a t i o n IDESSkCV d e E o u a k é .
L ’ e s s a i
çera
c o n d u i t e n
spl i t-plot
a six
(6)
r é p é t i t i o n s I
- t r o i s n i v e a u x p r i n c i p a u x P l e s c u l t u r e s ,
- t r o i s

niveaux
s e c o n d a i r e s
P
1 es
m o d e s d e
desherbage.
3. TRAITEMENTS.
---------------
L e s t r o i s c u l t u r e s s o n t :
-Riz
-Mais

- C o t o n
L e s t r o i s m o d e s d e d e s h e r b a g e s o n t D
-desherbage de prélev&e A la dose vulgarisée,
-deshesbage d e p r é l e v é e surdos&,
-desherbage
d e pr&levée A l a d o s e v u l g a r i s é e ,
complété par un desherbage de postlevée.
Paur
chacun
d e s m o d e s d e d e s h e r b a g e , l e s p a r c e l l e s
serant
desherbdes
manuel lement d&Fp que 1 “enherbement aura
atteint 25 % de reccwvrement.

IQ NU.‘=
-2-
IT-EUPH-83
L e s h e r b i c i d e s utilishs.
---------------_--------
~~_-~_____1___--1-----~-------------------------------~------------------------
matiérer a c t i v e s
prsdui t commerci a1
f a b r i c a n t
formulation
t e n e u r
__------___-----------------------------------------
---------------------_--__I-
oxadi azon
Ronstar
Rhone-Paul enc
ce
256 g/l
a t r a z i n e +
250
métolachlor
Pri magram
Ci ba-gei gy
ce
f 2SQ g/l
dipropétryne +
240
métolachlor
Cotodon
Ci ba-Qei gy
Ce
+ lb0 g/l
1---------1------1-1_1--------.---------------------------.------------------------
bentazone +
166
propani 1
Basagran PL2
BASF
ce
+ 340 g/l
bentazone +
200
atraz i ne
Laddoc k
BASF
ce
+ 200 g/l
-----------------------,-,-,,---,-,,,,,,--------------------------------.------
paraquat
‘tir amox one
ICI
ce
200 g/l
--------------------_________1___1____1_--------------------------------------
4 . REALISATION.
--,-v-w-,,-,--I
4.1. La preparation du sol.
-labour de l a p a r c e l l e
-épandage d’ engrais
NPK 10-18-18 a 200 kg/ha, soit
80 kg pour 4000 m2 (50 m x 80 m)
-pu1 ver i taage
4.2 Le semis.
Chaque culture
sera
semee
manuel 1 ement sel on 1 es
normes habi tue1 lee.
Chaque parcelle principale sera de 12 m de large (4
m X 3) sur 12 m de long.
Cf infra plan et randomisation.
4.3 Les traitements chimiques.
L ’ a p p l i c a t i o n
des pradui ts
de prélevt-e me fera l e
1 endemai n des semi 6,
Les herbicides
seront
epandus avec un appareil A
prsssi on
entretenue,
muni
d’une
rampe de pulv&risation
permettant
d e t r a i t e r
une
bande de i,bO m de large (un
a l l e r et retour par p a r c e l l e é l é m e n t a i r e ) .
Un
remplissage
d * apparei 1
s e r a
fait pour les six
parcelles d’un méme traitement.
4.4 Epandage d’uree

-i-
ROTT-85
1 DESSA-CV
tlal herbol ogi Q.
E S S A I D ’ E F F I C A C I T E D E S P R O D U I T S H E R B I C I D E S
S U R R O T T B O E L L I A EXfiLTATA.
1 .
OBJET.
- - - - - - - - -
Parmi
l e s d i f f é r e n t s p r o d u i t s p r o p o s & p a r
l e s
firmes phytosanitaires, il s’agit de :
-comparer
1 eur
e f f i c a c i t é A m a i t r i s e r R o t t b o e l l i a
exal tata,
- é t a b l i r
l a d u r é e d e l e u r rbmanence e n f o n c t i o n des
condition-; pédoclimatiques.
2 . L O C A L I S A T I O N E T D I S P O S I T I F E X P E R I M E N T A L .
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L”expérimentation
sera
implantée
s u r u n e p a r c e l l e
du P.O. CIDT de Niambrun.
L” essai
s e r a
c o n d u i t e n
blocs
de
Fisher
&A
3
r&p&titions
: c h a q u e p a r c e l l e trait&@ a u r a 4 m s u r 1 2 m d e
long;
u n e p a r c e l l e timoin d e 4 m est intercalde toutes les
deux
parce1 1 es
trai tcies,
sel on
l e d i s p o s i t i f d u temain
a d j a c e n t .
3 . REflLISATION.
- - - - - - - - - - - - - - -
3 . 1 L a p r é p a r a t i o n d u sol.
-reprise d e l a p a r c e l l e ,
-pu1 vér i sage.
Aucune culture n”est mise e n place-.
3.3 Les traitements chimiques.
L”application d e s produits se fera e n prélevPe.

ROTT-85
4 . LES PRODUITS TESTES.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
_---------c-----I------------------------------------~-------------------
mat i éres
produit
f a b r i c a n t
f o r m u l a t i o n
t e n e u r
a c t i v e s
commercial
--1------------------------1-------------.--
-c---------------------
atraz i ne
250
+ métolachlor
Pr i magram
Ci ba-Gei gy
lpa
+ 2 5 0 g/l
---__--_----1----1-1-----------------------------------------------------------
atrazine
250
+ cyanaz i ne
Bel 1 ater
Shel 1 -Chi mie
1P
+ 233 g/l
---__--_------------__I_________________---------------------------------------
atraz i ne
20
+ pendiméthaline Tazastomp
Cyanami d
pm
+ SO %
-_____
__________1____-1_--_________________^__---”------------------------
pendiméthaline
Stomp
Cyanami d
1P
390 g/l
--__-____
_____-----1-1-_-----_I_____________c____--------------------------
atraz i ne
Tas a1 on E%L
Procida
1P
500
g/l
terbutylazine
Gardoprim
Ciba-Geigy
1P
500
g/l
butral i ne
Ame,:
CFP1
pm
40
%
--------------------____1__1___________1--------------~------------------------
/
terbutylazine
375
+ mdtolachlor
Gardomi 1
Ci ba-Gei gy
1P
+ 125 g/l i
-----1--------------_-------------1---------------~------------------------
dimkfuron
RP
Rhone-Pou1 enc
pm
SC) %
PII--LI-------------_---------.-------------------
--------.------------_____I___L__
mi-tri buz i ne
Sencor
Bayer
v
70 %
-------------------------------------------------------,------------------------
oxadiazon
Ronstar
Rhone-Pou1 enc
1P
250 g/l i
--------------------_l___l______________--------------.------------------------
auyf luorf en
Goal
Rohm et Haas
1P
240 gll
---------------------------------1-
1-1-------1---------_------------------- jIj
5.
OBSERVfiTIONS.
- - - - - - - - - - - - - - - -
II
N o t e r
tous
l e s di>: j o u r s 1”efficacité d e s produits
e n u t i l i s a n t 1ӎchelle d e n o t a t i o n d e i A 9 .

PROPOSITIONS !'OUfl ii; CREATIO~~
D'UNE DANQUE: DE DONNEES SUR 'LSS
ENHERBWIENTS DES CULYUflI;S PLUVIALES
ANNuELrn ET BISAN:JUELIES
(Afrique de l'Cuest,-région climatiquehdes savanes)
A - I.23 SNJEXJX m DEVXLOPl?&"NT ET DE ilECHERCHE
A-l. Aspect "Développement"
Ie montage de programmes de développement rural, le suivi et l'ajustement
technique des programmes existants, en Afrique de l'Ouest dans la zone dite des
savanes, nécessitent une connaissance des phénomènes d'enherbement. Cette connais-
sance doit porter d'abord sur les compositions floristiques et ce -qu'elles entrai-
,
nent comme nocivité pour les cultures : "concurrence" au sens large, entrave ,aux
techniques culturales, .impureté des produits grains, enfin pouvoir de colonisation
des parcelles et augmen,tation du salissement. Le deuxième ensemble d'informations
nous parait être celui de la sensibilité des communautés d'adventices aux tech-
niques qui visent, directement ou indirectement, à les contrôler; depuis le choix
de successions culturales jusqu'aux traitements de desherbcage chimique. Une
technique de lutte répu,tée efficace trouvera une amélioration de son resultat si
il est possible aux décideurs du développement de choisir,parmi les stratégies
agricoles,celles qui induisent les enherbements les moins aborulants et les moins
nocifs.
Il nous parait utile de réflechir sur la possibilité de création d'un
outil permettant :
- le recensement des communautés d'adventices que l'on peut rencontrer
dans une région dont l'ticologie générale (climat, géologie,...), l'historique
agraire et les pratiques agricoles actuelles sont connues dans leurs grandes
lignes.
- Une évaluation de la sensibilité (en termes de perte de rendement
mais aussi d'accroissement de la durée, la pkibilité ou le coût du travail)
.
des cultures à ces enherbements.
- Une prévision de l'aggravement ou de la réduction de la pression
excercée par ces enherbements,si sont introduites de nouvelles techniques
culturales (y compris des changements dans les spéculations sur les productions
animales ou végétales).

- TJne revue des références sur la r&istance de ces enherbe!wnts
aux techniques de lutte disponibles.
A-2. Aspect "ilecherchel'
Pour la collectivité des chercheurs travaillant sur les problèmes
de malherbologie,
il parait primordial de pouvoir rassembler, comparer et
synthétiser les données collectées, souvent sur de nombreuses années. C'est
à ce prix que des résultats de recherches localisdes, qui de ce fait apparais-
sent contradictoires , peuvent trouver une applicabilité accrue. Nous prendrons
quatre exemples pour matérialiser ce premier objectif scientifique.
- I3rachiaria la-ta (Schumach.) tIubb., poacée, annuelle, est considérée,
au Sénégal depuis le Cayor jusqu'au Sénégal Oriental et en Casamance, COUlE
une adventice épisodique, inféodées aux terrains lourds et humides. On la
trouve d'ailleurs en peuplements denses dans les lieux humides des savanes
arborées et des forêts. On tendrait à la définir, dans ces régions, comme
espèce de "brousse", adventice de fréquence élevée,mais non susceptible de
devenir mauvaise herbe dominante. Or le même taxon, en Centre Côte d'ivoire,
devient une mauvaise herbe majeure des cultures de plein champ. L'allongement
de la saison des pluies à 10 mois peut expliquer cela. .~is alors que peut on
dire du comportement de Brachiaria lata dans les zones intermédiaires sur le
plan climatique ? Et quel sera son caractère d'hygrophilie dans les géologies
volcaniques de la région ? Ce peut être capital pour pr&oir
un accroisse-
ment des peuplements de cet espèce dans des régions à sol acide mais où un
accroissement des précipitations et (ou) un développement de l'utilisation
d'engrais peuvent inte.rvenir.
- Commelina benghalensis
, commelinaoée,
annuelle, ne se trouve au
Centre Sud Sénégal que dans les sous bois humides et à. sols non dégradés,
ainsi que dans le s cultures de céréales parquées et fumées, où elle devient
une adventice dangereuse. En Casamance elle devient une adventice de plein
champ et sa présence dans un champ d'arachide ou de coton impose une surveil-
lance, sinon une éradication immédiate. Cette espèce est nettement eutrophe,
elle est d'autre part hydrophile(dans les conditions des régions mentionnées).
Cependant sa vigueur dans les champs fumés du Centre Sénégal vient elle de
l'ombre qu'elle trouve sous les mils et surtout les maïs ou bien de la
richesse des sols ? La réponse, même partielle, à cette question est essen-
tielle pour le choix de techniques culturales (diminution de la densité de
semis-ou modification de.la fumure),comme pour l'évaluation du risque de
concurrence.hydrique ou minérale.

- Spcrmaooce Stachydea DC. Arubiaoee, ;nnuell.e, est une adventice
quasi ~~rm;tnente au Sénégal. au del;i. de 400 mm do prkipitations annuelles.
SE germination prhcoce et sa croissance rapide, ;-gccr,s*ciées
S une diss+ 3ina-
tien tres i'orte, en font une adventice extr<mement nocive en de-but de cycle.
i)n tendrait 3 dire cette espèce nettcmentcligotrophe :i, juger de son dynamisme
dans les savanes et forêts sur cuirasse sub affleurante. Or cette espèce très
apgé-hie des bovins est introduite par le parcage dans les champs de mil ou
maïs continu. Elle compte alors des peuplements abondants et .très concurrent
des cultures mal,gré l'inversion des conditions de sol,(profondeur, texture,
richesse en bases)entre ce qui parait être son milieu d'origine et ces champs
de céréales. Il s'agit de savoir si cette espèce posside une plasticité éco.lo-
gique suffisante pour exercer une concurrence a l'alimentation minérale des
céreales. Dans le cas contraire, l'espèce est moins dangereuse et un desher-
bage chimique ou physique doit suffire.
- Digitaria ciliaris (Retz) Koel. poacée, annuelle, est peut être
une des adventices les plus nocives depuis les climats sahelo,soudaniens
jusqu'aux climats soudano-guinéens. On peut la trouver en abondance dans
les champs appauvris en éléments minéraux, mais elle 'colonise fortement
les champs parqués ou fumés minéralement. La systématique du groupe est
délicate et l'on trouve dans la littérature mention des taxons Digitaria
horizontalis Jilld., Iiigitaria sanguinalis (L) Stop. 3u Digitaria velrrtina (?).
Certains chercheurs au contraire prefèrent grouper le,s individus observés
ou collectés dans le seul taxon D. ciliaris. Cette entité végétal: qui
~ s'étend sur une zone cScologique extrêment vaste va présenter des phénologies
très variées. Peu,t-elle être réduite a une seule espèce ? Dans tous Les cas
le diagnostic ma.lherbologique est à notre avis imparfait dès lors que cette
espèce apparait dans une parcelle. C'est-à-dire, pour le Sénégal et à partir
de l'isohyéte 400 ou 450 mm, dans 90 % des situations de culture pluviale !
Or les sous espèces ou les populations (au sens génétique) que l'on serait
amené à distinguer n'auront par la même nocivité. Elles présenteront sans
doute des réactions différentes aux techniques culturales ou aux desherbages,
et le contrôle de "ltespèce" pourrait ainsi être difffirencié et amélioré.
De tels exemples se répétent, mais surtout i:Ls se compliquent
lorsque l'on passe à l.'analyse des groupements adventices qui sont&
problème wronomique 2t traiter. C'est à ce niveau que peut apparaître un
deuxième enjeu scientifique. En effet l'interprétation de l'autécologie
de chacune des espèces relevant de la flore adventice d'une ré ion est
toujours possible, c'est d'ailleurs un aspect bie #‘Va”~
en
rique de l'Ouest
(cf la flore de i*erlier et &'lontegut par exemple). ?ar contre la question de
l'écologie des /Sroupements adventices (ou plus”botaniquernent” groupemr?ts

messicoles) n&essite toujours, en 2906 des recherches de base, que ce soit en
Europe ou dans les pays tropicaux.
Ces recherches de base peuvent être engagées dans certaines régions,
ou bien sur des groupements nocifs et dont on connait insuffisamment les compor-
tements pour les maîtriser autrement que :pnr des doses massives d'herbicides.
I'iais d'un autre côté la compilation des données déjà recueillies,
leur confrontation ne peuvent elles apporter cette vision globale qui fait
défaut ? En regroupant les relevés de flore, même très sommaires (sur parfois
plus de 20 ans et dans toutes les situations géographique) on doit arriver à
une géographie des enherbements, sans que l'on perde la. précision que con-
tiennent au départ les relevés les plus complets.
Dans ce stock de données, il faut alors fixer un minimum de varia-
bles communes (par exemple : nom du village, région agroécologique, géologie,
système de culture, culture de l'année, espèces adventices dominantes...).
Cet ensemble constituerait un fichier central, à nombre d'individus élevé et
nombre de variablesréduit (donc de grande compréhension et faible précision).
Les données détaillées (relevés phytoécologiques, malherbologiques, les rele-
vés floristiques faits sur essais perennes"travai.1 du sol" ou wfumure")
incluses prc&arte dans le fichier central, donneraient, par leurs descrip-
teurs agronomiques, p édologiques et floristiques plus nombreux et mieux
renseignés, un second paquet de faible amplitude statistique mais de grande
précision.
-M tableau ci-deseuus,descriptif des 2 aspects du fichier, permet de
juger du type d'utilisation.
Des "entrées" peuvent se faire par chacun des descripteurs ou par
une combinaison des descripteurs.
Par exemple:recherche de tous les relevés du Sénégal région Centre
Nord des années 65-68 d'une part, des années 78-85 de l'autre. (entrée sur
croissement région x année);comparaison des espèces dominantes par étude
fréquentielle+premières idées sur l'effet du glissement des isohyètes sur
l'évolution des végétations adventices de la région.
Ou encore , pour une région, recherche de tous les relevés sur parcelles
fumées minéralement et fumées organiquement (entrée sur croisement région x
fumure) comparaison des espèces dominantes , puis des espèces à haute fréquence;+
..+premières id& sur l'effet comparé des diverses fumures sur les enherbements
(composition floristique + abondance.dominante) et sur la sélection d'espèces
e trophe (salissement potentiel). b;es utilisations peuvent viser la définition
2 th.,,,.+h&.nc.
n,, 7 3 r.nnCGnm~,+; .-.m 2r. ,X,.,.2 C~C,
/-~~1~~--L~ \\ LL-..l ~---~ 7 * . <

tion i!rimédiate des pratiques cu~turalcs
(vulgarisation et développement). Elles
dojvent permettre le choix de combinaisons technico-&conomiqucs pour test immtidiat
mais pluriannuel en vraie grandeur (recherche - développement).
1
----^
.-_
.._ . .
La création ou l.e développement de réseaux de protection phyto et
zoo-sanitaires (au Sénégal ce sont les centres régionaux d'avertissement .gi-
cale) donne à un tel projet une possibilité dlutilisation immédiate par le
développement.
,iais l'appui sur de telles structures permettrait aussi une
évaluation de la validité des résultats sortant de la banque de données,par
confrontation avec la réalité de terrain. Les observations régulières de ces
réseaux seraient également introduites dans le fichier, ce qui garantirait
son l'rcLl.imentation“ et son actual.isation.
~-
--
- s _