REPUBLIQUE DU SENEGAL DIRECTION DE RECHERCHE SUR ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
DIRECTION DE RECHERCHE SUR
LES PRODUCTIONS VEGETALES
MINISTERE DU DEVELOPPEHENT RURAL
-
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES
R A P P O R T A N N U E L
SUR LA PHYTOPATHOLOGIE DU NIEBE 1991
PAR
ffbaye DIAYE
Ngor DIAGNE et Ousseynou CISS
Décembre 1991
Centre National de Recherches
1 :Ix
Agronontiques de Bambey
(C.N.R.A)

L'objectif du
programme
étant
l'élaboration de
variét& de
niébb
associant de
bonnes
caractéristiques
agronomiques, B la résistance aux virus et chancre bactkrien,
nous criblons de façon routinière toutes les populations issues
des croisements $ partir de la génération P2 pour la résistance
B ces maladies.
Des lignées de sélection avancées et des variétés
vulgarisées sont également évaluées pour identifier le matériel
résistant/sensible à divers nouveaux
isolats des principaux
patogknes.
En
autre
une
étude
épidériologique du
chancre
bact6rien a été initiée et des essais de contrôle du "Ashy Stern
Blight" et de la chenille poilue mis en place.
1 - Z$creening pour la ré-stance aux virus et chancre bactérien
Des populations de génération I?X, P3 et F4 de divers
croisemerrts ont été semées en contre-saison et en hivernage
1991 en raison d'une graine par poquet. La distance entre
paquets dans la ligne était de 0,75 cm et celle entre les
ligaes,
egalement CI,75 cm.
Au stade feuilles unifoliées, les plants ont été ino-
culés par des virus et par le chancre bacterien au stade
premier noeud.
Les résultats du test sont résumés au tableau 1.

2
Si
Tableau 1 : Incidence des virus et du chancre bactérien sur les
populations de divers croisements
Nombre de Plants
Croisement
+nération
inoculbs
infectés
Incidence X
283
283 x
F-2
168
51
30,36
5ff4
504
416 x
Pz
120
52
25,24
B21
504
NDIA x x
Fi?
167
105
62,87
B21
504 x 58-77
F2
210
45
21,42
58-77 x 504
P2
100
59
59
275 x 58-77
P2
87
28
32,18
2246-4x58-77
FZ
96
18
18,75
504
B21 x
P2
89
70
78,65
s21
504
416 x
F 2
108
0
0
4;6
Baye NgagnexS 1 4 P2
189
54
28,57
504
58-57 x x
P2
190
88
46,32
283
479 x 504
F2
195
120
61,53
275 x 8517
F2
1641
448
27,30
504 x 275
F3
219
47
21,46

3
I
!
821 x 504
P3
238
66
27,73
2246-4
437 x
F3
511
85
16,63
504
283
283 x
P3
140
69
47,26
2;46-4.
Ndiaga x 504
PJ
83
7
8,43
Aw
283 x 504
F3
141
58
41,13
504 x 283
F3
260
47
18,08
275 x 504
F3
470
3
0,64
504 x 275
5-3
316
8
2,53
I
504 x B21
F 3
98
14
14,29
58-57 x 504
P3
72
58
au,51
283
283 x
P3
240
160
66,67
5:4
416 x 504
F3
264
138
52,2?
504
416 x
PJ
200
45
22,s
B21
504
NDIAH-x x
F3
160
73
45,62
bouri B21
504
504 x
F 3
136
88
64,71
Bal
--

4
!

Le criblage précoce du matériel de sélection a permis
une réduction considérable de la quantité de matériel 8 avancer
pour les générations suivantes.
Les. inoculations en contre saîson avec les virus
n'ont pas provoqué un bon développement de la maladie. Aussi I.a
totalité des pieds retenus en contre saison l'on été B la base
de la résistance au chancre bactérien.
2 - Comportement du matériel de slélection vis-à-vis de diffé-
rents isolats de virus
Ce test consista) en une évaluation de routine du
matériel de
s&lection
pdur
identifier le matériel résis-
tant/sensible B divers nouveaux isolats des principaux virus et
des virus de moindre importance. Il s’agit de déterminer leurs
variations
pathogènes
naturelles et de se munir contre de
nouveltes
souches
auxquelles
le matériel
résistant
serait
sensible.
54 iso'lats de virus
échantillonnés des zones de
KoLda,
Tamba,
Mbackt?,
Kébémer,
Louga e t
Thiès
0Cit
été
confrontés
à Hougne,
Ndiambour,
B21, 2 7 5 ,
283 et 58-57. 4
graines ont été semées par pot de 2 litres. Les plants ont été
inoculés au
stade feuilles
unifoliées et
incubés en
abri
grillagé.
Les observations ont porté sur l'incidence et
I.a
sévérité des symptômes au 7ème et 14bme jour après inoculation.

Quatre variétés les plus cultivées et deux autres
proposées pour la vulgarisation ont bté testees pour leur réac-
tion envers 54 isolats de virus (tableau 2).
-Excèpté B21, les variétés vulgarisées ont 6té sensi-
bles B la quasi
totalité des 54 prélèvements. Au total 10
prélèvements
ont
provoqués des symptômes s&&res chez la
variété 1586-275,
9 chez TS86-283 et 6 chee toutes les deux.
58-57 est sensible aux différents isolements, tandis que Hougne
et Ndiaabour sont infectkes respectivement par 67 X et 45 X des
isolements. Aucun isolat n'a provoqué des symptômes chez B21.
Bikn que parmi las 54 isolements il peut exister des
virus qui ont été échantillonnés plusieurs fois (séparément ou
en combinaison avec d3autres),
il n'en demeurent pas moins
révélateurs des risques d'épiphytie qui peuvent provenir de
l'utilisation des Vari&és disponibles.
Les isolements l? et 54 ont provoqué des syrptôaes
très sévéres
{importante déf'ormatioa et réduction des dfmen-
siens Poliaires) sur IS86-275 et IS86-283) confirmant la sensi-
bi'iit& déjà Observ&e en champ de ces lignées*
Les isolements 24,
26 et 43 n'ont pas provoque de
symptômes en serre (suite à une inoculation mécanique) chez les
variétés testées. Probablement c'est la mosaïque dorée du niébé,
qui est responsable de ces maladies, hypothèse corroborée par
le jaunissement intense des plants maladers, la déformation et

6
le claquage de leurs feuilles. Ces symptômes observés en champ
sont typiques au "golden mosaïque virus" du niébé.
De ces résultats,
il apparait clair, que l'élabora-
tion de vkwiékés résistantes ne peut se f$aire de manière empi-
rique (ce
qui a
ét& fait
jusqu'à
présent) en
ignorant
l'identité et les caractéristiques des virus contre lesquels on
sélectionne. Pour conduire rationnellement une telle operation,
il faudrait
identifier les virus,
inventorier les gènes de
virulence présents daas la population pathogène et en suivre
l'évolution.

Tableau 2 : Résultats des inoculations expérimentales en 1991.
Isolements de virus
Cultivars de niéb&
d'iden-
Lieu de
rlougne
B21 Ndiam- IS86- IS86- 58-57
dentifica-
bour
275
283
tion
1
Ro!da -
11R
HR
S
2
Rolda
R
R
S
3
Kolda
R
HS
HS
4
Kolda
R
R
S
5
Tamba
S
HS
S
6
I'amba
R
MS
S
7
raaba
S
S
S
8
ramba
l4R
R
R
9
ITamba
R
R
S
10
rada
MR
R
S
il
Koungueul
lm
R
S
12
%oungueul
R
R
S
F3
Koungueul
MR
R
R
14
roungueu1
R
R
S
15
4backé
R
R
S
16
3backh
R
R
S
17
3backé
MS
M S
S
f.8
Ibacké
R
R
S
19
Ibacké
HR
R
S
2Q
4backé
R
R
21
Ibacké
MR
R
22
Ibacké
R
R
S

(Suite 2)
Isolemente de virus
Cultivars de niébé
d'iden-
Lieu de
Yougne
B21 Ndiam- IS86- IS86- 58-57
dentifica-
bour
275
283
tion
1
23
Same Thiallt
R
R
MR
HR
S
24
Same Thialli
I-2
R
R
R
R
25
Same Thialli
S
R
R
S
S
26
Missirah (T,
R
R
R
R
R
27
Missirah (T:
R
R
S
R
R
28
Missirah (T:
km
R
MR
R
HR
29
Hissirah (T:
S
R
S
MR
R
30
Ngapenne (M:
R
R
S
R
R
P
31
Dimiya
MS
R
MS
R
R
S
32
Dimiya
S
R
R
R
MR
S
33
Diaiya
S
R
R
R
R
R
34
Lou$a
S
R
MS
R
MR
MS
35
Louga
R
R
MR
R
R
S
36
Louga
S
R
S
R
R
37
Louga
R
R
R
S
R
S
38
Louga
R
R
R
R
MR
R
33
Louga
R
R
MS
R
R
S
48
Louga
R
R
R
MS
R
S
41
Louga
R
a
MR
S
R
S
42
Keur Boumi
s
R
S
S
MR
S
43
Peur Boumi
R
R
R
R
R
R
44
Qdeugary (N)
S
R
S
R
R
s
*
45
Iébémer
S
R
R
R
R
R
46
3;ébémer
S
R
NR
R
R
MS

9
!'
(Suite 2)
Isolements de virus
Cultivars de niébé
d'iden-
Lieu de
ksugne
B21 Ndiaoa- IS86- IS86- 58-57
dentifica-
bour
275
283
tion
4
7 KaPré
5
R
s
R
MR
S
48
Djire
S
R
R
R
R
MR
49
B-bey
R
R
R
R
R
S
50
Bambey
MS
R
R
R
R
R
51
Baabey
S
R
S
S
R
S
52
Bambey
S
R
R
R
R
S
53
Bambey
S
R
S
R
R
S
54
B#.XRbeY
S
R
S
S
S
S
I
La réact io= *s variétés a ét& appréciée suivant
l'échelle :
1 - Pas de syipi.ha
2- Pas de réduction et de déformation foliaires, fégére
mosalque.
3 - Pas de rédtPctioa., mais léghre deformation foliaire
1/4 - 314 des folioles mosaïquhes.
4- Réduction et déformation Poliaire, sévére chlorose.
5 - Sévéres déf~rmat:iion et Gduction foliaire, nanisme ou
mort de la plaksi+e.
Les notes i cet 2 indiquent résistant (R), 3 moyenne-
ment résistant (HR), 4 wyennement sensible (MS) et 5 sensible
(S). (-) Données non iisponibles.

10
,’
Etant
donné la
sensibilité
accrue
des
variétés
nouvellement
améliorées
envers
certains
isolats et
le9
conséquences que pourrait avoir l'existence de virus, auxquels
le matériel sélectionné résistant serait sensible, nous avons
testés en chakps la reaction du matériel de sélection envers 4
isolats retenus sur la base de leur pouvoir pathogène sur TS
275.
Les résultats sur la réaction de 7 cultivars de niébé
envers 4 prélèvements de virus ont été résumés dans le tableau
3 .
t
Four les paramètres analysés (incidence et sévérité)
il a été observé une différence dans l'agressivîté et la vîru-
lente des prélèvements. Dans tous les cas le prélèvement 54, a
provoqué les symptômes les plus sév&res et attaqué toutes les
variétés.
Les variétés Mougne et 58-57 se sont montrées très
sensibles (85 et 74 X de plants attaqués et 55 et 52 X de
sévérité, respectivement des le 15ème jour après inoculation ;
par contre Ife Brown IS86-283 et 1586-275 se sont révél6es
moyennement
résistaates.
Cependant,
selon le type de couple
considéré, nous avons noté quelques diversités dans les niveaux
de maladies. Par exemple le prélèvement 1 n'a pas induit de
maladie chez la IS86-275, mais 37 % des plants de Ife Brown ont
été attaqués par cet isolat.
Par contre Ife Brown n'est pas
sensible au prélèvement 17 qui a attaqué modérément la IS86-
275.

La suphriorité du point de vue résistance aux virus
des variétés nouvellement améliorées est évidente. Cependant,
des mesures urgentes
s'imposent pour juguler la menace que
constitue le prélèvement 54 qui pourrait compromettre nos
efforts de s&lection.
La résistance observée de Ife Brown est contradic-
toire à sa forte sensibilit& (aux virus) renseignée dans la
littérature.
Cette résistance est due probablement par une
différence entre les variants de virus existant au Nigeria et
au Sénégal.
3- Epidéniologie du chancre bactérien
Lors des campagnes agricoles
1988 et 1990,
nous
étions
amen&3
à détruire tout un champ de production de
semences de prébase au stade formation des gousses, suite B une
infection sévére et généralisée du chancre bactérien. Si en
1988 on expliquait cette explosion soudaine par un retard sur
la destruction des foyers primaires, cet argument était tout 8
I
fait caduc en 1990 car les prospections étaient faites trks tôt
et d',afl.Leurs
n'avaient
r&vélé que peu de pieds faiblement
attaqués. Ces derniers étaient arrachés et ensevelis hors du
champ.
Dès lors il etait
intéressant de rechercher les
facteurs
relatifs à la
courbe
annuel.le de
contamination
définissant des périodes probables
de forte et de faible
pression d'inoculum.

Tghleati : Influence du type de préldvements sur l'incidence
et la sévérité des viroses du niébé.
=--
Type de prélèvements
Cultivars de niébé
1
2
17
54
x v
-II
Incidence de la maladie en X
Ndiambour
12
62
50
80
51
Baye Ngagne
40
58
37
54
47
Ife Brown
37
0
0
42
20
Mougne
63
95
86
95
85
IS 275
0
11
14
71
24
IS 283
8
7
9
52
19
58-57
84
77
67
68
74
I
XP*
35
44
38
66
Sévérité de la maladie en X
Ndiarbour
16
41
25
50
30
Baye Ngagne
20
28
20
36
23
Ife Brown
9
0
0
23
8
H0ugn.e
3r6
57
51
75
55
TS 275
0
7
7
47
15
IS 283
6
4
4
27
10
58-57
60
46
45
58
52
xp*
20
26
22
45
Xp - Agressivité moyenne des prélèvements au niveau de toutes
les variétés.
Xv - Sensibilité moyenne des variétés ; toutes les souches
C:onfondues.

Deux aspects ont Iété cc:sid&-49; :
le developpement
épidémique à partir de jeunes plan ?;Les kmwulées et la qualité
des graines produites par les piede safti~,
'Le dispositif exp6rimental éttt :Celui en blocs aléa-
toires complets 8 4 répétitions. De3 gr&mw de la varietrl DZ1
ont ét.6 semées tous les 20 cm dans Ses kg$mes espacées de 5Ocm.
La dimension parcellaire était de !? 9 3; Z,S CI. Les traitements
consistaient en 1, 2, 3 et 4 X. de ;lsn-3 arrmntarinés par inocu-
lation au stade feuilles unifoliées.
Pour éviter tout risque f3 crnWinstion extérieure,
l'essai a été
implanté dans une par::rZJk
erb 1 av& pour la
premikre fois en niébé.
Les observations ont pc-t& IWT I'ïncidence et la
gravité de la maladie et le taux de kmw~tiii?Bsion par graines du
chancre bactérien.

Tableau 4 : Influence du nombre de foyers primaires sur le
développement du chancre bacterien du niébe.
Nbre de
Incidence Rendement Réaction* Nbre moy. Rendement
foyers pri-
x
kg/ha
de gous-
moyen par
maires par
ses par
plante en
parcelle de
plante
g
1000 graines
-
-
1
12,29 b
496,97 b
R
16,33 a
17,19 a
2
61,26 a
615,07 ab
MR
16,29 a
16,63 a
3
51,Ol a
610,27 ab
M S
11,88 ah
12,84 ab
4
61,41 a
637,OO a
S
7,29 b
5,47 b
Pour chaque colonne, les nombres suivis d'un indexe
identique ne sont pas difPGrents signifkativement au niveau P
= 5 x.
R= Résistant
HR = Moyennement résistant
M S = Moyennement sensible
s = Sensible

Le chancre bactérien a progressé dans toutes les par-
celles. Le
plW-3
petit
nombre de
plants
atteints a
été
enregistré chez le traitement TI (12 X) (tableau 4). 61, 51 et
61 X des plants ont été attaqués dans les traitements TI, Tz et
T 3
respectivèment.
Le test F n'a pas
montré de différence
significative entre ces traitements au niveau incidence ainsi
qu'au
niveau
rendement.
Contrairement 8 ce dont nous nous
attendions, le traitement TI a le plus faible rendement. Cette
contre performance s'explique cependant par une mauvaise germi-
nation observée dans la parcelle de la répétition 3 (239 sur
1000 graines semées).
t
Afin d'évaluer l'influence de
la gravité de la
maladie sur le nombre de gousses par plante et sur le rendement
moyen en
graines d'une plante, naus avions catégorisé les
différents niveaux d’attaque en R (résistant), MR {moyennement
résistant), MS (moyennement sensible et S (sensible).
Comme les pa.ramètres incidences et rendement, aucune
différence significative n'a pas été trouvé entre Les catcgo-
ries R,
HR et MS aa niveau nombre de gousses par p.Lante et
rendement moyen par plante.
La catégorie
sensible (S) a produit en moyenne 7
gousses par plante contre 16 pour les catégories I4R et R. De
même les gousses des plantes de la catégorie {S) ont été les
plus légéres.

Même avec un
taux moyen de 2 X.. de plantules
attaqués à la levee,
la maladie pourrait ravager l'ensemble de
la culture si les conditions météorologiques y sont favorables.
'En tenant compte d'une part, du caractère explosif de
la maladie (les symptômes des infections secondaires chez tous
les plants se sont manifestés entre le 23 et le 26 Septembre)
et de sa vitesse de propagation d'autre part,
il est possible
que les contaminations soient
faites avant l'apparition de
\\
symptômes visibles chez les plants des foyers primaires.
Si cette hypothèse se confirme, le repérage (visuel)
et la destruction de foyers primaires dans les parcelles aussi
précoces soient-ils ne constitueraient pas un moyen efficace de
lutte contre le chancre bactérien.
4 - @ntrGle chimique de la pourriture noire des tiges du nié-
causé par Hacrophomina nhaseolina (Maublanc) Asbp
Cet essai initié en 1990 a été implanté dans la pépi-
niere de maladie. Son objectif était de tester l'efficacité des
Lraitements de semences et des traitements foliaires sur le
développement du Macronhoaina.
Les semences ont été traitées au granox (m.a Captafol
10 X + Benomgl 10 X + Furadan 10 X) et les traitements foliai-.
res effectués au sumi 8 (Diniconazole).

Le dispositif expérimental utilisé est le ~iaes~ em
parcelles subdivisées ou split plot à 3 répétitions.
D'autres
détails
sur
l'essai
sont
izdiqres zk-
dessous:
'
Parcelles principales (traitements foliairesd
l-
0 g de dinicomazole/ha
2 - 25 g de dinicomazole/ha
3 - 50 g de dinicorazole/ha
4 - 75 g de dinicomazole/ha
5 - 100 g de dinicomazole/ha
La formulation utilisée est une césulsiusa ~~~plc~~~ 1
I
5 x.
Dimensions de la parcelle principale : 8 Y:MQ:=SC de
6m de long.
Parcelles secondaires (traitements de se;l)r~z~lc
1 - 0 g de granox par kg/seaences
2 - 1 g de granox par kg/senences
3 - 2 g de granox par kg/seaences
4 - 3 g de granox par kg/semences
DimensZons de la sous-parcelle : 2 rangérz $5 5 m -de
long. Le semi a eu lieu le 23-07-1991 à la preri&re pfr;.t rat~fe
et les traitements foliaires le 8-08-1991, le 22-Ci-1195.. et le
06-09-1991.

1 8
/

'-=s
L .._ z&servations ont porté sur l'incidence et l'in-
tensité de Ib Mladie au stade émergence, feuilles unifoliées,
ramificatic.1 3~t pleine floraison.
5Tableau
: Effet des traitements de semences sur la germina-
t5o-r et sur l'incidence du Hacrophomina 15 jours
.gm-&s semis.
Doses de
Doses de 2-x
l
g/kg de
de SZSEZIX~S
Germination %
Incidence X
I
76,82
28,15
88,46
21,54
84,61
20,68
80,77
23,87
82,69
23,56
1
29,42
Lr f;eLzs royen de levée était de 82,69 X (tableau 31
avec en w42;i73s3e
I foyer primaire par parcelle. Dans le témoin rP
semences r-3. Ssànfectées le taux de levée était de 76,82 J
avec pnvir---
m<
- A
2 plants attaques par parcelle. Sur les 60 sous-
parcellw, -I T en avait 2 sans attaques à la germination. La
levée étal:
reLativement hétérogène avec un coefficie& de
variation :i PC,42 X..
Tx
-- its2feau 6 montre l'effet de l'intéraction entre
traitement5 Ice semences et traitements foliaires sur l'inci-
dence du M-.:~i:imina.
-A-T--
Le nombre de plants attaqués a augmenté
dans toute: IFS parcelles au moment de la floraison, Le premier

traitement foliaire intervenu 15 jours après semis n'a pas eu
d'effet sur la progression de la maladie. D'ailleurs il en est
de même pour les traitements suivants (30èae et 45ème jour
après semis).
Les premier-es manifestations de la maladie étaient
exclusivement caulinaires.
Ces plantules ktaient rapidement
détruites (avant la floraison) par suite de I'annélation de la
tige par la lésion.
Les autres plantules qui n'avaient pas
montré de symptômes de "Ashy Stern Blight" ont présenté la forme
fo-liaire de la maladie dès le 15eme jour après semis.
Tableau 6
- - - - * Effet des tr itements de semences et
-
foliaires sur
l'incidence 't
da la pourriture noire des tiges
Doses
Sumi 8
Cranox
0
25
50
75
100
0
36,83
62,?2
37,34
67,37
55,86
(37,37) (52,367)
(37,671
(55,171
(48,371
1
54,3u
64,84
48,24
50,17
58,51
(47,471 (53,633
(43,931
(45,100)
(49,9)
2
41,55
62,83
44,37
71,66
39,38
(40,f3) (52,431
(41977)
(37,831
(38,871
3
38,701
60,91
48,78
66,ll
39,66
(38,471 (51,301
(4433)
(54,461
(39,03)
PPDS-OI05
= 13,43
GV X
17,34
Les nombres entre parenthèses sont obtenus par transformation
de l'incidence au 45ème jou.r apres semi par arc sinus.

Cette
forme
semble
provoquée
plus de dégâts en
particulier 8 partir du debut de la floraison. En effet au
45Eme jour après semis, 53 X des plants étaient attaquées à des
degrés divers.
Avant la 4eme
observation (60 jours après semis)
toutes les parcelles étaient détruites, aucune plante n'ayant
arrivé $ maturité.
Aux stades debut et pleine floraison, le niébé semble
particulièrement sensible au Marcophomina.
Le granox ainsi que le sumi 8 se sont révélés ineffi-
caces à controler le Fiacroohomina.
5 - LUTTE CHIMIQUE CONTRE LA CHENILLE POILUE DU NIEBE
(Amsacta moloneyi Drc)
Les traitements de semences de niébé au Marsbal 25 ST
(m,a carbosulfsn) ont contribué à con-trôler efficacement les
déprédateurs du niébé en particulier les pucerons et
les
insectes suceurs au Cameroun. Dès lors il était intéressant de
tester
l'efficacité de ce produit à c«ntrSler 1-a chenille
poilue (principale contrainte à la production du niébé au
Sénégal) et les pucerons. L'intérêt de Ce!t essai réside en ce
qu'il pourrait contourner les difficultés liées à la compétence,
du petit paysan à manipuler le matériel et les produits de
pulv&risation mais surtout à leur acquisition (prix élevé) et
de leur rentabilité dans les cultures à petite échelle.

.*.
.
-.
Dispositif expérimental
-
-
-
L'essai a été implanté B Sakal, Louga, Sine XE:~..
Thilmakha et Sagata.
Des semences de IS86--275 ont été t:-G?~.ez~:
au Marshal 25 ST aux doses suivantes :
1 - Témoin non traité
2 - 1 kg/100 kg de semences
i
3 - 0,5 kg/100 kg' de semences
4 - 2 kg/100 kg de semences
Le dispositif utilisé est un plan aléatoire CC~FBE ti
4 répetitions.
La dimension parcellaire est 6 x 4 = 24 r"*
Les observations ont porté sur le nombre de ;Ltn.:s&
émergées ,
l ' i m p o r t a n c e d e s d é g â t s s u r l e s plantules & .&i.:_
population des insectes (Chenille poilue et pucerons).
La levée a été bonne & Louga avec un taux rr.m 'IEY
91,36 X (Tableau 7). La plus faible densité à la gertirs:% m
été obtenu avec le traitement 2 kg de Marshal 25 ST par Tm zg
de semences - Cependant il n'existe pas de difference sig19'2 IZ.--
tive entre les traitements. Le taux moyen de levée à !%&:l - w
Sagata etait de 81,28 et 3'7,7 X respectivement. La a+Si: r-z4
levée à Sagata est due par une absence de pluie peczz& L:
jours à partir du semis.
Les niveaux d'infestations par les Amsacta B L:!-og -;.
à Sakal aux premières observations étaient faibles. La ;~FE. -.
tion de l'insecte n'a pas évolué par la suite à Lor:c+, X--

contre à Sakal 9 jours apr's notre première observation toutes
les parcelles étaient
1
detruites par la chenille.
Cette année
des ) attaques d'Amsacta n'ont pas ht4
enregistrées à Sagata.
Auc n des paramètres étudiés n'a pas pu
4
être évalués à Thilmakha et1 & Sine Dieng à cause d'une destr,uc-
tion précoce et totale de '
parcelles d'essais par la chenille
dans le premier site et un
non levée due à l'absence de binage
des parcelles dans le seco d site.
Les observations sur les infestations par des puce-
rons ont été effectuées ur iquement dans le site de Louga. Tous
les plants des parcelles c :s traitements TI, Tz, et TJ o t
d
&té
fortement colonisés par le
pucerons (tableau 7). Par contre le
traitement 2 kg de produit
par 100 kg de semences s'est révél6
très
e f f i - c a c e à
contir Or les pucerons. Aucun plant des
parcelles qui ont reçu ct
traitement n'a pas été attaqué. A
Louga
les
traitements
n'ont
pas
été
significativement
diff6rent.s au niveau rende ent.
L ‘analyse
pour
la
p r é s e n c e d e
r&idus
de
l'insecticide dans la réco te n'a révélé que des traces (0,0(102
ppm de carbosulfan) sur 1E 1
Casses des parcelles qui ont subi
le traitements T4,
l
Les analyses ont ét& faites avec un chromatographe à,
l
phase gazeuse (détecteur 1 capture d'électrons et colonne OY
17)
Par le laboratoire MM /MI?F de SENCHIM.
Is
-----
_-I_
-...-
-----.
- .-

Des résultats ci-dessus, il semble que le Harshal 25
ST aux doses test&s n'est pas efficace à contrôler les
Amsacta.
Néanmoins on
pourrait
envisager le contrôle
des
pucerons
sur
niébé
par le traitement de semences si les
résultats'pré&dents
se confirment.

Table_a~J
: Synthèse des &sultats des essais lutte chimique
contre Amsacta
-l----
Traitements
Germina- Nbre
Infest
Rendc-
kg de Marshal 25ST
Site
tion*
d'Amsac- t ion
ment
pour 100 kg de
x
ta par
par de
kg/ha
semences'
parcelle puce-
rons
Louga
Sakal

Tl = 0
Sagata
Thilmakha
Sine
Dieng
Louga
94,55
Sakal
89,56
Tl = 0
Sagata
47,51
Thilmakha
Sine
Dieng

Louga
94,55
496,5
Sakal
77,89
Tl = 0
Sagata
26,70
Thilmakha
Sine
Dieng

Louga
84,22
2
Sakal
74,05
Tl = 0
Sagata
42,08
Thileaakha
Sine
-
Dieng
f Présence de plusieurs colonies sur tous les plants
- Données manquantes
* La germination a
été
enregistrée 11 jours après semis à
Louga, 9 jours après semis à Sakal et 22 jours après semis à
Sagata,

2.5
i

6 - PROSPECTION DES MALADIES DU NIEBE
Du 11 au
15 septembre
1991, une
mission a
été
effectuée
dans
les
r é g i o n s d e
Diourbel,
Kolda,
Louga,
Tambacounda et Thiès pour évaluer l'état sanitaire des essais
en milieu réel et des champs paysans.
Une
forte
attaque de
viroses
consécutive à
UIlf2
infestation généralisée et sévére de pucerons a été enregistrée
cette année dans toutes les régions visit&s.
(des attaques de
pucerons n'ont pas été observées à Kolda et à Tamba).
1
Sur 63 champs prospectés, seules trois (à Keur Galo,
à Keur Serigne Madina Hbacké et à Ndieyene) ont été apparemment
s.aim3.
Les
plus
fortes
i n f e s t a t i o n s ('75-100 X d e p l a n t s
attaqués) ont été enregistrés dans un champ de 58-57 à Kolda,
et dans un antre
(variété locale) à Louga.
Les types de
symptômes et la sévérité de la maladie à l'intérieur d'un champ
et entre champs étaient très hétérogènes.
rl est probable que cette différence dans la séverité
et
tyii>e de
symptômes
soit due à l'infection successive des
plants à partir de quelques foyers primaires (semences viro-
E&?s) * Cette hypothèse est étayée par la présence de beaucoup
de jassides
et de coléoptères sur
le site de Kolda et de
pucerons dans le champ de Louga. Ces insectes sont des vecteurs
de virus.

En moyenne les zones de Louga et de ktbz,i:& 4taient
les pl.us fortement attaquées ; par contre les charp$,& la zone
de KébQmer étaient relativement sains, 8 cause prob.&mwent des
conditions particulièrement saches qui ont prévalu @JF~ hiver-
nage dans ce &partement.
Les maladies à virus sont présentes danc titcs les
zones de culture du niébé. Leur importance prenne Z+ I"ampleur
à cause de l'utilisation de semences infectées par !=s .~;irvsans.
La
diversite
des
symptômes
observés
xgg4re l a
présence de différents virus dans les parcelles vis:t+s.
Le chancre et les pustules bactériens
-2 eL
$6 peu
répandus. Cependant dans la zone de Mbackt5, les ch~a-irs paysans
étaient fortement attaqués par ces maladies. De &m- SS champs
paysa.ns
de production
de semences certifiées fi- #'eit de
personnes privées qui ont été chargée par le PAC
Fr-sgramme
Autonome
Semencier) de produire des semences ter- ->%&-s) ont
été s&v&rement
infestées par le chancre. Des at+.-xaes de la
maladie des taches brunes (Collelokrichum capcisi) T-Z é:i très
fr&quentes dans Les parcelles d'essai à Bambey.
Les
essais Mini-Kit étaient relativemer
SZiE.i‘S
cet
hivernage.
Par contre les champs paysans ont été ':-2m Tirosés
et dans la zone de Mbacké les dégâts du chancre et
2s pxtules
bactériennes ont eté importants.

Pour ne pas cowpromettr: 2~
+zB!Yorts de production de
semences
(saines) de
prébase
:mr :-&s. au
n i v e a u d e l a
recherche, les contrôleurs du P.& 5 ~~:nonrrL être plus rigoureux
dans les inspections des champs +: ZBXB La certification des
semences.
CONCLUSION
L'étude sur la caracté::4a:z= des virus du niébé a
révélé que le matériel de sélect.:m -5~
f'ortement sensible au
prélèvement 17 et 54.
Des travaux d'isolenec- G- -mservation et d rden-
l-
tification de ces virus sont en C:*IE
Les études sur l'&pidGz-u.Zzre du chancre bactérien
seront affinées par
implantatior 119. oaslris dans différentes
zones écologiques (quantité de pl.-e~
.:rrtkSes) et en suivant la
progression de
fa maladie à
Ic--.z- le
quelques
foyers
primaires,
Ces traitements combin-. ti- -onces avec du granox
et foliaires avec du sumi 8 ne r .-,E LCEG f;?ficaces A contrôler
le MFfcropbomA du niébé.
Le Marshal 25 ST aux :wme
#zstées est inefficace.
contre la chenille poilue du ni&:--
Lyzs?ant la dose 2 kg de
produit par 100 kg de semences ST:-
:;ae bonne protection
contre les pucerons.

Le criblage chimique aux Amsacta sera poursuivie et
un
test de contrôle du pathogène basé
sur les
pratiques
culturales initié.
Etant entendu qu'il existe une corrélation entre le
taux de contamination des semences, et la dimension des viroses
et
chancre bactérien du niébé, il est nécessaire que des
mesures
soient prises au niveau du P.A.S pour rendre plus
fiables les procédures de certification des semences.