MINISTERE DE L'ENSEICNEMm SUPERIEUR ET DE LA...
MINISTERE DE L'ENSEICNEMm SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
MINISTERE W DBVEI.OPPBMENT RURAL
SECRETARIAT D"ETAT A LA REliElUXE
SCIF2?TJTIQUE'E!I'TI%XNIQUE
ChPiO6t3~~
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PROJET CILSS DE LUTTE INTEGREE
COMPCBANTE NATIONALE DU SENEGAL
&W'ORT D'ACTIVITE TECRNIQUE DE CAMPAGNE
1981 - 1982
par Gartm PIERRARD
Avril 1982
INSPXTUT SENEGALAISDERECRERCBES~IQUES
(1. 6. R. A.)
Centre National de Recherches Agrcmomiques
de E3alnbey
BP. 51 BAMBEY (Slnfkjaf)

S O M M A I R E
INTRODUCTION
I- ETUDE DE LA IXNAMIQUE DES POPULATIONS DE RAVAGEURS
1.1 - Darou Aramine
1.1.1 -- Conditions culturales
1.1.2 - Les observations
1.1.3 - Les résultats
1.2 - Ndiayëne Sirakh
4
1.2.1 - Conditions culturales
1.2.2
- Les observations
1.2.3 - Les résultats
1.3 - Conclusions
II- EVALUATION ECONOMIQUE DES DEGATS
III- PROTECTION DU NIEBE STfXKE
3.1 - Le problisme
3.2 - La méthode
3.3 - Les résultats
3.4 - Conclusions

I N T R O D U C T I O N
Les Experts FAO n'ayant pas rejoint le Projet avant le début d'hivernatr
et leur date d'arrivde n'4tant pas connue d ce moment, il n'a 6té mis en place qu"un
programme minimum.
L'Expert principal a assure la mise en place et le suivi de parcelles
d'observations de niébé sur la rdgion du Fleuve, L'une en station B Fanaye, 1"autre
en milieu paysan â Dagana, jusqu'a l'arrivée, en début septembre de V. GERINI,
Expert FAO qui fut affect6 à Richard-Toll.
Il a également assuré les observations sur c6réales dans les différentes
localisations, lors du sé4our à Rome pour li(- briefing FAO de R. GARUKAR, 'qui présent
au Sén6gal avant son engagement à la FAO avait pu mettre en place un programme sur
céréales.
L'expert principal n'a pas disposé de personnel propre mais a utilisé le
personnel du Service d'Entomologie de Bambey. Les études en Entomologie du niébd qu'il
a mené dans les régions de Louga et de Thiès font l'objet du présent rapport.

1 - ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES POPULATIOW DE RAVAGEURS
La dynamique des populations d'insectes nuisibles au niébé a été suivie
hebdomadairement dans des champs paysans des 2 r&gions. Ces régions avaient été
choisies parce que :
l"/- le ni$bé y est une culture traditionnelle
2O/- le facteur piuviom&rie est assez différenci4 entre les 2 rc?lgions.
Une des localisations Btait Darou Aramine, dans la région de Louga, où
la moyenne des chutes de pluie des 6 dernieres annees est de l'ordre de 250 mm ;
la seconde localisation était Ndiayene Sirakb (4 km au Sud de kbombole) dans la
région de Thidw.
Les données pluviomètriques relatives aux deux localités sont fournies
par les postes de Keur Boumi (3 km a l'Est de Darou Aramine) et Khombole (4 km
au Nord de Ndiayène Sirakh) a Elles figurent dans le tableau 1.
1.1 - Darou Aramine
1.1.1 - Conditions culturales
-------1__-----_1----
Le niébé de la vari&& 58-57, seme en sec, a germ4 sur la pluie du 26.7 ;
la floraison a debuté vers le 8.9 et la récolte en début octobre. La production a
Bté faible en raison notamment de la mauvaise densitiS (17.200 poquetjha avec en
moyenne 2,2 plantes) de semis et de la s&heresse qui a sbvi du 4 au 23.8 ; le
rendement n'a 6th que de 186 kg à l'hectare.
Le semis avait
&é fait au semoir Zi traction équine i la mauvaise
densite notée est due à un mauvais rbglage du semoir. La partie du champ retenue p
pour la parcelle d'observation n'avait reçu ni fumure ni engrais.
Le champ choisi pour les observations avait une superficie de 1/2 hectare
et comptait 180 lignes de 46 metres, semées à l'écartement de 0,6 m.
1.1.2 - Les observations
em------.mC.-.F"w--
Elles furent faites hebdomadairement sur les 150 lignes centrales du
champ , divisées fictivement en 5 sous-parcelles de 30 lignes. Chaque sous-parcel-
1s faisait hebdomatiairement l'objet des observations (échantillonnage stratifie)
qui furent :
- l'examen visuel des plantes (5 x 50) pour le dénombrement des chenilles
et des dég&ts d'Amsacta mlmeyi ;
- le fauchage au filet (5 x 12 coups de filet-fauchoir) pour le dé.nombre-
ment des jassidcs et autres insectes piqueurs , ainsi que pour les ColGopt&res i
- l'examen des organes fructiferes (5 x 200) pour les comptages de,s rava-
geurs de ces organes.

2
Tableau 1
-
: Pluviomètrie de Keur Boumi et de Ndiayène Sirakh durant l'hivernage
1981.
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-F 'Très obligeamment communiquée par le Service de n&mathologie de X'ORSTOM Dakar
-H- Très obligeamment communiqube par la SO!XXA KhomboLe.

3
Dans chaque sous-parcelle, l'endroit des observations était determinb au
hasard.
Les observations debutèrent le 4.8 et furent poursuivies juqu'à la rr&oltL,
1.1.3 - Les résultats
.m---e..------.--
Amsacta moloneyi : La population de la chenille poilue du niébé a :%é faible;
le maximum de chenilles dénombrées fut de 5 (soit 6,3 chenilles 4 L’are). La derniexe
chwille fut Observ&e le 25.8 et les premiers dégâts causés par ce phyllophacye avaient
étj, notés le 11.8, Le maximm de plantes priisentant ües degâts de cetarctiide fut cnre-
gistrb le 25.0 ; il s'élevait à 12,7 % du total des plantes.
Il apparait qu'il y a un manque de relation clairement perceptible entre
nombre de chenilles et nombre de plantes endommagees dans les conditions de C:otte in-
festation. Il pourrait Mre da en partie 3 la difficultg de repèrage des jeunes chenil-
les et à leur comportement de se laisser tomber sur le sol quand elles sont dérangées.
Pans une autre zone l'khantillonnage de la population des chenilles et des dégats de
A. moloneyi a fait l'objet d'observations particuli&es 7 les données recueillies seront
dGpouillées ult&ieurement,
Empoasca spp : Les premiers jassides furent capturés le 2,9 ; leur population
augmente pendant le mois de septembre pour atteindre son maximum en fin de m,oisr mais
il reste faible puisqu'il n'est que de 1,5 Empoasca par coup de filet-fauchoir.
Les résultats des captures sont donnes dans le tableau 2. L'espke dominnntc
serait E. dolichi.
Tab!leau 2 : Nombre d'Empoasca Spp capturés par 60 coups de fillet-fauchoir aux diffé-
rentes dates.
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Dates
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Chenilles dnprbdatrices des organes fructifkes : Les attaques des chenil-
1~s des organes fructifkes furent faibles. Si I%-&sence de Maruca testuld.is et
SHeliothis armigera a été dEtectt5e , ües attaques sur organes fructifères n'ont étd
observées que les 23 et 30.9 avec respectivement 3 et 2 organes attaqués sur Il000
organes examines.
Autres inwctes : Lors des fauchages, il a été capture en fin de vég&ation
divers mirides, dont le plus fréquent a étC retrouvé en abondance sur les cultures de
ni&2 de la région du Fleuve : il appartient probablement au genre Campylomma.
A l'époque de maturation des gousses quelques curculionides Tanymertrs
discoidalis ont Eté captures.
La présence de colonies de l'aphide Aphis craccirora a été notée en debut
stiptembre : 6 plantes sur 250 examinGes portaient des colonies de ce puceron.

4
1.2. Ndiayène Sirakh
1.2.1 - Conditions cultgrales :
-.-"W-------.CI.--.. w-I--
La variété 58-57, semde enseC# a germé sur la pluie du 25.6, la f.kGiiSGr.
a débuté vers le 12.G. La première recolte a été faite le 10.9, la seconde 8 jours
aprés. Le rendement hectare a été de 391 kg/ha ; cette production peu cSLovéa s'expli..-
que par la sécheresse qui a sévi au moment de l'initiation f1oraJ.e et durant la perio-
de forte floraison, ainsi que par une densit8 ffaible de 10.900 paquets, (avec en moyen*-
ne 2,G plantes) à l'hectare, soit un déficit de 75 % par rapport A ce qui est consei.116.
Le champ avait reçu une légère fumure organique : il n'y eut pas dapport
d'engrais minéraux. Le semis fut fait manuellement.
Le champ choisi pour les obsexvations avait une superficie de 1 hectare
at comptait 90 lignes de 140 mdtres, semees à l'écartement de O,â m.
1.2.2 - Les Observations :
.
..+..a-s.w.---.m--).cq-~
Elles furent faites hebdomadairement sur les 70 lignes centrales du champ!
divisées fictivement en 5 sous-parcelles db 14 J.ignes. Les obseWationS héhdomadai-
KGS, faites selon un échantil:lonnage stratifie syst&matique, ëtaient identiques A
celles de Darou-Aramine (1.1.12) sauf en ce qui concerne l'examen des organes fructi-.
f8res qui porterent sur 5 x 50 organes qui étaient pr8levés et examinés au labora-
taire . Les observations debuterent le 4.7 et furent poursuivies jusqu"à la r&olte,
qui se fit en deux fois : les 11 (8s %) et 21.9,
1.2.3 - fies Résultats :
I.--m-l-e-w.--.-
Amsacta msloneyi : Dans ce champ de 1 hectare, la pr&ence de la chenille
Foilue du niébé a btG obscrvee durant 1 mois, les premiers oeufs ont &té vus le 4
juillet, les premieres chenilles le 11 et les derni&cs traces d'activité
ont été enregistrées le 1.8. La population maximale a étd denombrée le 18.7 avec
440 chenilles à l'hectare.
EBpoasca SP : Une fois le 9.7, mais leur population est restée faib.Le
jus,qu'à la fin août (moins de 0,s par coup d<: filet fauchoir) fl leur maximum a ETte
relevé peu après la lare rfcolte avec .5 jassides par coup de filet fauchoir. ~LZZ
présence de larves n'a ét& not6e qu'en septembre, et leur population n‘a pas tiépassg
12 '% du total de ces insectes, mais il se peut que lc fauchage ne récolte qu'une
pro.portion moindre de la population larvaire.
Les r&ultats des captures sont donnes dans le tableau 3. L'espèce de
beaucoup la plus fr@uente serait E. dolichi.
Tab:leau 3
-
- : Nombre d'Empoasca captures par 60 coups de filet-fauchoir aax
différentes dates.
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Des observations analogues faites dans un champ paysan situé à 3 km de
la parcelle d'observation donnent une allure analogue de l'infestation par les
jassides : les premiers individus furent capturés le 25.7, la population n'aug-
mente qJe tout à la fin du mois d'août et le maximum d'individus capturés (10
insectes par coup de filet-fauchoir) le fut le 7.9, date de capture des premières
larves.
Les Thrips : les insectes furent nombreux dans les fleurs. Leur présence
n'a pas éte d&celée ni dans les boutons floraux, ni dans les fleurs vertes :ni sur
les gousst.?s. Trois espèces E!taient pr&entes, dont l'une en faible nombre pourrait
Gtre prédatrice. Les thrips apparurent dès la floraison. Dans le tableau 4 sont
reportés, selon les datesI les thrips dénombriss par fleur et par plante, l'estima-
tion de la population par plante provient des dénombrements obtenus sur les fleurs
à pondercr par la densitts florale.
Tableau 4 : Thrips dénombrés par fleur et estimation de leur population par
plante, à diffexentes dates.
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0 ! 0,l !
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+ La détermination des espèces n'a pas encore été obtenue.
B est de couleur sombre, avec l'apex du 3e article antennaire blanc.
++( ) : Estimation de la population par plante.
La forte augmentation des populations en 2 semaines peut être due soit
à une imigration continue, soit au développement sur plance d'une deuxième çréné-
ration, ce qui est possible compte-tenu de la rapidite du développement de ces
insectes, soit à la combinai.son de ces deux facteurs. Quelle est la nuisance de
ces insectes ? Ce point reste à elucider ; les observations ne corroborent pas
l'hypothese d'un avortement des fleurs, car dans le "shedding" il ne fut trouvé
que fort peu de fleurs non nouees.
Maruca testulalis :
La chenille des gousses du niébé, 14aruca testulalis, constiéré comme
une des composantes majeures dans le complexe des ravageurs de cette légumineuse
2 été observée dans la 2eme quinzaine d'août, la ponte ayant débuté des le début
de ia floraison. Le 17.8 il fut relev& 38 chenilles pour 100 organes fructifères,
urne semaine plus tard on ne dénombrait que 7,s chenilles par 100 organes fructi-
fères (soit environ 300 chenilles/are) et la semaine suivante 2,4 chenilles par
100 organes fructifères (soit environ 180 chenilles/ares) ; dès début septembre
cette chenille ne fut plus trouvée dans les organes fructifères. L'examen des
organes fructifcres attaqués montre que l'attaque par la chenille se déplace rapi-
~dement des organes fructifèrcs jeunes (boutons, fleurs vertes et jaunes) sur les
'gousses au fur et à mesure de leur formation. Sur les gousses attaquees par cette
D.rr.D 1 h .-‘..a..: s..... , ,c 2-A ---z-*- me-*. 3=-... .*

6
iWiothîs axmîgera :
Des chenilles de ce noctuide n'ont éte trouvees qu'occasionnellement.
Autres insectes :
Quelques insectes, en nombre limite, ont et& capturés ou observés à
plusieurs reprises. Parmi eux, signalons A@is ct-accivora present en quelques
plîgcs, le Curiculionide Tanymerus discoicla.Zis et un miride (Cam#@c@ma sp ?! <
Ces deux dernierr-s espèces ne furent capturées qu'en semptembre. Il faut égalgment
nctzr que mGme à la @riodè de maturité des gousses, on n'a capturé au fillet-fau-
choir' aucun individu do Callosobruchus maculatus, bruche très dommageable au
niébe stocké.
1.3 - Conclusions
Dans 10s deux champs paysans, implant6.s l'un dans le département 1~
Louga, l'autre dans 1.~3 dgpartenent de Khombole, la pression parasitaixc ne fut pas
Klevée. Sur les organes fructifèrcs, l'infestaticn dB lirariaca tei9tuJdlis d&urtera
dé:s l'apparition ~5~s fl.eurs et une seule gén6ration s‘est dbvelbppée à partir de
l'infestation de ces organes confirmant que la lutte contre ce ravagetir doit être
@vue des l'apparition des premières fleurs et limitee dans le temps, s'il wt
envisagri une lutte curative. Si au moins dans un premier temps,. la lutte chimique
doit être retenue, l'insecticide à utiliser devrait Etre également efficace contre
He.Ziothis armigera. Quoiqu'il ne fut pas dommageable cette annse, ce deprédateur
fut observe l'annh~ préc45dente et fut responsable avec M, testu1alis dc la dostruc-
tion totale des organes floraux apparus durant les 2 premieres semaines de la pha-,
se fructifère, dans des parcelles expérimentales.
~'etude de la nuisance cconomique des' deux cspeces de thrips c~ptur&s
en nombre dans les fleurs épanouies devrait être menée.
Les populations et les dégdts d'Amsacta moloneyi furent faibles dalis l::?:i
champs retenus pour les observations. Toutefois une attaque précoce de ce phyllo-
phage à Mbadiane (dspartement de Darou-Mousty) a détruit toute la culture du nXb5
Si les conditions d'ai>parition des premiers vol de cet arctiide a &e precise, il
n'est pas connu les facteurs qui d&zrminent 1' infestation particulière d'une zone.
Ainsi Zi Khombofe il fut observé un vol extrcmemcnt massif autour des lampes de
l'hlairage publique le 2.7 (1 semaine apr4s la lere pluie); mais les champs situ2.s
à 4 km au Sud de cette ville furent très peti infestes.
2. - EVALUATION ECONOMIQUE DES DEGATS CAUSES PAR LES RAVAGEURS
Compte tc:nu des populations faibles de ravageurs enregistrEs, la corupa-
raison de parcelles protégées et non protégees , .pour mettre en evidence des d.égâts
~cc~nomiques sp&ifiques des difftirents ravageurs, qui avait eté prevue, n'a pas
&EL realisee.
7
J - PROTECTION DU FE"E STOCKE
3.1 - Le problème
Il est bien connu que la conservation du niébe pose des difficult& suite
;L~X: fortes attaques entomologiques que subissent les graines de cette Egumineuse M-I
cours de stockage. Au Sénégal,
Callcsobruchus maculatus est
seul responsable do
ces d5predateurs ; si quelques Tribolîum castaneum sont parfois trouves dans ces
denrGes, il n'y est qu'en hôte secondaire, Quatre mois après l.a rbolte, le taux
de graines trouées suite aux attaques des bruches atteint couramment 30 et ném
SC % et il n'est pas rare d'atteindre 8C à 10 % après 6 5 8 mois de stockage. A
ces derniers "taux" de bruchnge les graines sont consid&r&s comme impropres a
la consommation humaine et sont alors données au betail.

La protection à 1"aide de tétraehlorure de oarbcnne conditionne en cap-
f;ubes spéciales s'est averée déficiente dans les conditions d'emploi. Les sacs
plastiques dans lesquels les graines de niébé étaient fumiguees d'un épaisseur ct-:
Cl,1 mm étaient percés par les bruches adultes avant qu'eLl+ ne scient intoxiquées.
Ceci est d'autant pl-as fréquent que l'infestaticn par les bruohes est plus elwri-,Y,
donc est en relation avec la durée qui s'éccu:Le entre la rc5colte et le battage.
En rclat-ion aveo 1.e Projet de Protection du niebé stock& (TAa, PFL/$EN/
Cc?l) ,’ on a etudie l'efficacité de divers insecticides couramment utiliq& A4 pro-
::.etteurs pour combattre diverpJ insectes s'attaquant aux denrecs alint@nQ$~es
stockées.
3.2 - La méthcdc
Un lot de niébe attaque par les Callosobruchus maculatus avait été hcrno-
généisé par pelletage. Des lots de 17 kg de ce niébé etaient prélevés, traités et
mis en sacs de polyéthylène de G,l mm d"Bpais seur et de 37 x 80 cm de dimension,
Lo mélanoo de produit insecticide en poudre se faisait dans un mélweur 9 tam-
bour manuel d'une capacité de 50 litres.
Les produits de lutte utilisés étaient tous fcrmul& en poudre & poudrerr
à I'@xeption de l'huile d'arachide et des#chllcrvos qui étaient en plaquette de
rG&ine synthétique contenant 40 6 de n.a. ct qui fut utiliçé en gumiguant. &a-
que traitement comptait 2 rdpétiticns.. La varidt& &ait la 58-57 qui avait *cln
teneur en eau de 9,2 %.
Le contrôle d"efficacité se faisait en pr6levant après 1,.2 et 3 mois
un Echantillon de 235 cc de niébé, ce qui représente environ 135 g et 1050 grai-
nes qui etait cxamini. quant à la présence de bruches adultes vivantes.
3.3 - Les résultats
Dans un premier serie de comparaison de produits de lutte, le taux
dl? graines bruchdos ari départ Btait de 33, 6 9: et le nombre de bruches adultes
vivantes par litre de nidb@ de 43.
Après 1 mois, il fut trouvé plus de 50 bruches adultes vivantes dans les
graines dc ni&6 traitées au bromcphos 10 ppm (Noxion 2R, 2 %), malathicn 10 ppm
(!Zithicl poudre 2 %), &G.taméthrine 0,25 ppm (K -ctbrine O,ù5 %), pirimiphos me-
thyl 4 ppm (actellic 2 4).
Aprés 2 mois le nombre de bLuchss adultes vivantes par litre de niébé
était supérieur a 275 dans tous les traitements (625 dans le tdmcin). Outre les
traitements citGs ci-dessus il y avait : Le fenitrothicn 10 ppm (Sumifène 1,s â).,
L'huile d'arachide Scc/kg de nibbe, le dichlorvos 10 ppm et 20 ppm.
Dans une deuxième serie de comparaison de produits de lutte, le taux
de graines bruchées au départ etait de 62 8 et le nombre de bruches adultes vi-
vantes par litre de niSbë de 117.
Il fut trouve plus de 50 bruches adultes vivantes dans les graines
de nicSbé traitees :
- après 1 mois : huile d'arachide 5c:c/kg, fenitrcthicn 2 0 ppm, dichlor-
vos fumiguant 20 ppm, iodcfenphcs 10 ppm (Nuvancl 2 %), deltaméthrine 0,'6 ppm
le chlorpyriphcs méthyl (Reldan 2 8)
- après 2 mois : fenitrothicn 30 ppm

9
- apr& 3 mois : dans tous les traitements le nombre de bruches adultes
Trivantes par litre était supérieur à 400. Outre les traitements ci-dessus i:L
y avait : le dichlorvos fumiguant 30 ppm le pirimiphos-méthyl 10 ppm.
Le meilleur résultat fut obtenu avec: le pirimiphos methyl 10 ppm qui
36 jours après le traitement avait reduit la population de bruches adultes 1'1
8,25 parlitre de graines. 11 faut souligner que le cycle complet de C. ma3uca@,w
était inférieur à 30 jours dans les conditions expérimentales.
3.4 - Conclusion
-I
Le pirimiphos-méthyl à 10 ppm s' est avéré le traitement qui donnait lo
meilleur contrôle de la bruc'he du niébé. Il fut retenu pour utilisation en milieu
paysan. Les résultats disponibles à ce jour montrent que 3 112 mois apres la traie-
tementb la protection est en'core totale après un traitement B 12,5 ppm.