. REPUBLIQUE DU SENEGAL MI NI STERE DU ...
.
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MI NI STERE DU ?EVELOPPEMENT RURAL
INSTITUT ~SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES SYSTEMES AGRAIRES
ET L’EWOMIE AGRICOLE
LES EQUIPEldENTS Dfi TRAITEMENT POST-RECOLTE
A PETITE ECHELLE DES CEREALES AU SENEGAL
. .
SYMPOSIUM INTER-SECTION DE LA CIGR SUR “LA TECHNDLUGIE RURALE
POUR LE DEVELOPPE#NT
AGRICOLE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVE-
LOPPEMENT. S-10 SEPTEMBRE 1988, ILORIN, NIGERIA
CENTRE NATIONAL UE RECHERCHES AGRONOMIQUES
DE E)uMBEY

LES EQUIPEMZNTS DU TRAITE&NT POST-RECOLTE
A PETITE ECHELLE MS CEREALES AU SENEGAL
liyacinthe Modou MBENGUE, ingénieur de recherches
ISRA-CNRA, B.P. $3 - BAMBEY - SENEGAL
SU#UARY
Postharvest processing materials vulgarized in Senegal have the
particularity that they cannot be integrated in the "traditionnal" farm
equipment because of their high'capacities and acquisition costs. These
materials have never been subsidized by the State. Their diffusion happens
fb
through the Ministry of Social DevelopmenWNon Governmental Organizations,
Rural Development Extension Services an &rivates.
Surveys and follow-up'show that :
- there is a need to develop nen adapted processing technologies
in adequation with rural people needs ;
- the spare parts services are inadequate ;
- utilizers training is insufficient ;
- purchase taxes on materials are very high.
SO, in order to develop rural equipment, it is necessary to take
measures about research and developtnent of new technologies, training, credi!t
and fiscality.

INTRUDUCThN
Les matériels de traitement des récoltes vulgarisés au Sénégal
(batte6eSiq d&ortiqueurS et moulins) ont cette particularité de ne pas !MU-
voir s'int$grer à l’équipement "traditionnel" d'une expl OitatjOn agricoh?
moyenne en raison de leurs fortes capacitks et du prix d’acquisition 616.
11s n'ont jamais bhnéficié d@ subventions de YEtat, contrairement au M@rietn
de culture attel&. Leur diffusion S’est donc faite Suivant trois niveaux :
- Minist$re du Développement Social et les Organisations Non hw-
vernementales \\DNG) a travers la politique aite “d’allégement des travaux de
la femme" ;
- certaines Sociétês Régionales ae Dheloppement Rural (SRDI?), en
particulier la SocitSté Nation'ale d'Am4nagement et d'Exploitation aes Tertas
du Delta du Fleuve Shégal et des vall6es du Fleuve Shégal et de la Falé&
(SAED), la Soci&é de Mise en Valeur de la Casamance \\SUMIVAC), la Soci6ti
de Développement Agricole et Industrielle (SODAGRI), et. la Société pour le
Dheloppement aes Fibres Textiles (SODEFITEX) qui pratiquent le battage du
riz à façon ;
- les entrepreneurs privh qui investissent surtout les batteuses,
les dhortiqueurs à riz et les moulins 2 mil pour du travail à façon.
La mise en place du matériel n'a pas touJours suivi oes critères ramûn-
~nel~.,‘mêmk~ ii.elle correspondait h des besoins r&els exprimes par les poploi-
lations.
L'objectif de cette 6tude est :
* d'analyser la situation actuelle des équipements mis en place ;
- et formuler des recommendations sur les mesures prioritaires &
mettre en oeuvre en matiere de politique d'bquipement rationnef du iwnde mat’,
1 - SITUATION ACTUELLE DES EQUIPEMENTS POST-RECULTE
1.1 - Les batteuses a mil

r.
- 2-
Deux categories de batteuses a mil sont actuellement commercialj-
sées au Sénégal :
- les batteuses a debit relativement important (iOO0 kg/h), dont
les principales cibles sont les cooperatives et les entrepreneurs privés.
Leur rayon d'action est regiOna1 : par conséquent, les déplaCementS sont
très frequents. Elles sont toujours entraînées par tracteur. Leur caracté-
ristique principale est un pri x BlevB (environ i0 UUU UUti F CFA TTC l'ensem-
ble batteuse + tracteur de 35 CV) qui les met hors de portée des petits ex-
ploitants. La qualite du bava il est géneralement bonne quand les réglages
sont bien faits : on récupere 90 & 95 p. 100 de bonnes graines.
- les batteuses a debit moyen (JUU-4UU kg/h), dont les cibles
prioritaires sont les coopératives, les sections villageoises, les entrepre-
neurs privés, et les villages. Leur rayon d’action étant limite, les déplace-
ments sont moins frequents et peuvent être effectués en charrette à traction
animale. Elles sont Equipées de moteur, ce qui rend leur prix abordable pour
les groupements villageois (environ 3 UUU UUU F CFA TTC une batteuse équipee
d'un moteur diesel de 11 CV). Avec cette machine, on recupère entre 95 et
99 p. 100 de bonnes graines.
Les informations recueillies auprès des principaux fournisseurs per-
mettent ae faire les estimations suivantes :
- 150 batteuses 21 grand débit (SISMAR, MAROT) depuis 1973 ;
- 50 batteuses a débit moyen (Bourgoin) depuis 1981.
La principale panne concerne l'ensemble batteur-contrebatteur qui
est en métal deploye. L'usure trop rapide de ces cléments a une incidence di-
recte sur la qualité du travail car pratiquement, dans tous les cas, Tes dé-
chets sont rebattus (MBENGUE, HAVARD, 19&ba ; MBENGUE, 19tlba).
Le battage mécanique du mil et du sorgho est principalement Te fait
d'entrepreneurs privés, mis a part quelques groupements communautaires. La
demande étant très importante, les propri&aires des batteuses réussfssent a

-3-
? les amortir complétement au bout de 4-5 campagnes au plus.
i
Un grand nombre d'utilisateurs se plaint de la qualité du travail
: effectué, en particulier de l'importance des brisures et aes pertes dans
les dechets. Ce constat est traduit par les chiffres suivants (MBENGUE,
j
HAVARD, 1986b) :

- ï8,9 p. ïU0 des utilisateurs vannent et tamisent le produit fini,
- 42,5 p. 1UU vannent les déchets sortis de la machine afin de r&
:
cupérer les bonnes graines.

11 semble donc que les conditions optimales de battage ne soient
pas toujours remplies au niveau des chantiers. En effet, les tests de perfor-
mance effectués en station et en milieu réel sur des machines bien régl6es
ont donné les résultats ci-aprks (MBENGUE, 198ba ; MBENGIJE, HAVARD, ili86a) :
\\
- pertes de grains dans les déchets : 3 a 9 p. WU ;
ti
- dechets divers (brisures, glumes, râchis) : 1 a 10 p. IUO ;
1
- bonnes graines : W à 99 p. NU.
i
La mauvaise qualité du battage alliée au manque de structures ad&
quates pour le stockage en grains fait que le plus grand nombre aes produc-
teurs n'utilise les services de la batteuse que pour la quote-part r&?rv&
.
à la commercialisation. La part destinée à l'autoconsorrunation est le plus
souvent battue manuellement au fur et à mesure des besoins (MBENGUE, MAVAR&
1986b).
1.2 - Les afkortiqueurs à mil
Dès 1962, le gouvernement du Senegal a place 25U groupes EURAFRIC
dans le monde rural. Dans le cadre de la "politique d'allègement des WavawX
de la femme", le Minist&re au Developpement Social, 1'UNICEF et les UIG ont
distcigué environ iuw décortiqueurs-nettoyeur FAO, quant aux entrepreneurs
prives et les groupements villageois , on peut estimer à environ 1W le nm
d'exemplaires qu'ils ont acquis jusqu'en 1983-84 (Ministère du Développeur
SociaWNlCEF, iY83 ; MBENGUE, 1986a ; IIBENGUE, HAVARD, 1986al.

- 4-
Quelques 15 décortiqueurs 8 mil sont encore fonctionnels sur les
45U unités placées depuis 1962 (MBENGUE, M%a, 1986b). Toutes ces unités
fonctionnelles sont localisées en milieu urbain et appartfennent & des en-
trepreneurs Pri&s.
Ainsi les tentatives d'introduire le décorticage mbcanique en mi-
lieu rural ont, jusqu‘icÈ, donne de trés maigres rc5sultats : U,6 p. 100 des
exploitations enquêtt5es ont utilisd ou utilisent encore cette technique. 11
est vrai que la ménagbre donne la priorité & la ticanisation de la mouture
parce que celle-ci est jugée plus contraignante que le décorticage. Cepen-
dant, les raisons essentielles de l'échec des tentatives de mkanisation du
décorticage des cgréales locales sont :
- les mauvaises performances des appareils placés en milieu rural :
qualité du décorticage non conforme au goût des consommateurs, consommation
excessive de carburant, pannes frGquentes, manque de formation des utilisa-
teurs et inexistence de services aprés vente (MBENGUE, 1986a ; MBENGUE,
HAVARD, 1986b) ;
- et le colt relativement élevé des prestations pour des paysans
ayant des ressources monétaires limitées. En effet, la plupart des paysans
n'est pas en mesure de payer 29 F CFA/kg pour le dkorticage mkanique en
plus des Wi5 F CFA/kg que requiert la mouture, Leur choix porte habituel-
lement sur la mouture mécanique en cas d'insuffisance des moyens finanCierS
IMBENGUE, HAVARD, 1986a, 1986b).
Les décortiqueurs ariz
Les décortiqueurs ZI riz se retrouvent principalement dans les
régions de Saint-Louis, Ziguinchor, Kolda et Tambacounda, zones de cultum
traditionnelle du riz local.
Le décorticage mécanique du riz paddy était un quasi monopole Qrs
soci&?s d'encadrement telles que la SAED, la SUDAGRI, la SOMIVAC et llb "
,: ; i
-, :p
.'1/1Ir
/

- 5-
Depuis quelques annees, cette situation de monopole s'est effri-
.ée par l'entrée dans le circuit d'entrepreneurs privtls et de groupements
illageois. L'extension de ce type d'activité est liée ti plusieurs facteurs
M.L. MORRIS, 1985 ; SAED, 1985) :
- l'augmentation du prix du riz au consommateur de ï3U a 160 F
FA/@ à partir du ïU Janvier 1965 ; le différentiel entre le prix du paddy
66 F CFA/kg) et celui du riz permettait aux opérateurs priv& de baliser
ne marge intéressante. Devant cette situation, les producteurs eux-mêmes
référent faire dkortiquer le paday et vendre le riz, conservant pour tes
esoins alimentaires du petit élevage les sous-produits d'usinage ;
- les retards enregistres'dans 1 e d&arrage des OpfhatiOnS de
ollecte du paddy au niveau des zones enta drées par les sociétés de d&elop-
ement ;
- l'importance de la demande de ceréales g&W?e par les r&oltes
éficitaires des cultures d'hivernage ;
- et les augmentations de la production au niveau des zones irrii:
uées créant un surplus important de paddy commercialisable.
D'après les enquêtes menees par I'ISRA, la SAED et le Ministère du
6veloppement Social, on peut estimer les mises en place suivantes :
- 142 deoortiqueurs di$ns la région de Saint-Louis (M.L. MURRIS,
985; %ED, 1985) ;
- 12U décortiqueurs dans les régions de Ziguinchor, Kolda et Tamba-
ounda (Ministère du Développement Social/UNICEF ; 1983).
Le pourcentage des appareils fonctionnels pour l'ensemble au Sénégat
'établit à 70 p. 100. Ce pourcentage relativement t5lev6 pour le milieu rural
hégalais s'explique probablement par le fait que la majeur partie des d&o+
iqueurs recens&s, appartient & des entrepreneurs privés. 11s Sont gh%%'Le-
znt du type ENGELBERG avec un cylindre tSquipt5 de volets sn&allfques tUUman9
ans un carter. Ce systeme, alliB & l'extrême siccite du paddy donnww RI'*

-6”
portion très élevée de brisures (82 P* 100). Le rendement au décorticage
est assez faible (5b p. 100) mais les f*ReS brisures Sont r&cUpéties par
vannage des sous-produits , ce qui permet d'approcher un rendement de 60 IA
p. 100 (M.L. MORRIS, 1985 ; MED, 1985).
Les donnbes recueillies sur les p6riodes d’utilisation des de-
.
cortiqueurs, la clientèle et les propri6taires ont permis d'observer des
différences régionales fort Int&essantes :
Dans les régions de Ziguinchor, Kolda et Tambacounda et danS les
Haute.et moyenne vall&es, les d4cortiqueurs sont principalement utflfstls
pour traiter le riz destin6 a ta consommation locale. 11s sont instaTTés
de façon permanente et appartiennent tr&S souvent a des groupements Villa-
geais, des associations f&ninines, des foyers de jeunes etc.., Ils sont sous-
employés au cours de l'année : leur d6bit varie de 6UO B 1200 kg/jour.
Dans le Delta, les dhortiqueurs traitent du riz quf.est g&wZra-
lement consommé ailleurs ; les installatfons sont temporaires la plupart du
emps, les machines circulant fr6quemment dans les mois qui suivent Ta r&oi-
e. Un grand pourcentage des appareils appartient a des personnes (contrer-
ants, marabouts) ne résidant pas au village dans lequel ils sont instalh%.
1s sont utilisés à pleine capacité (jusqu'b 20 heures/jour) durant les mois
ui suivent la récolte : leur débit moyen est d'environ 2 000 kg/jour.
Ces différences correspondent en fait a des syst&nes de prockuctim
ifférenciés suivant les r4gionS (BONNEFOND, 1980 ; CCCE, 1982). Le rfx pm
uit dans la Haute et la Moyenne Vallée ainsi que dans les régions de Zigufn-
hor et de Kolda est en grande partie consomm4 localement, stocké sous fom
Paddy, il est décortiqu6 au fur et a mesure des besoinsr soit nranuet lemet,
oit Par les d6cortiqueurs villageots. Ces derniers sont tt%S souvent te
ruit des dons du gouvernement ou obtenus grâce a des projets de d&e'Joppe-
nt rural financés par les ong. De ce fait, ils appartiennent à dei organ,I-
t$OnS villageoises qui satisfont Prioritairement les besoins- de 1eutiRemb~s.
i
<’
‘,

-7-
11s sont utilisés tout au lohg de l'année & de faible taux d'utilisation.
Le riz produit dans le Delta'est, par contre, destiné en grànde partie b ta
vente à travers le marché; parallele. 11 est traite par des decortiqueurs
introduits par des entrepreneurs residant ailleurs qui tes font op&er COIDI
des entreprises commerciales. C'est pourquoi ces appareils sont îtinitlrants
:t fonctionnent seulement une partie de l'année : les mois de pointe qui
suivent la récolte ; le reste de l'année, ils sont stockes (M*L. MORRIS,
.1985).
Les décortiqueurs commencent a être rentables a un très faible laux
d'utilisation :
- 56 heures/mois pour les decortiqueurs YiIlageois ;
- 47 heures/mois paur les décortiqueurs commerciaux.
C'est pourquoi , ces decortiqueurs continuent de fonctionner toufe
l'année à de très faible taux d'utilisation (M*L. MORRIS, 1985).
Les moulins Zi mil
Les utilisateurs sel sont orient& vers les moulins a marteaux pwr
es raisons suivantes (MBENGUI, HAVARD, 1986a) :
1
- réglages et utilisation plus faciles ;
- meilleure adaptatbon au grain humide issu du décortfcage mwWl : i:
vec les meules, l'humidit4 provoque un fort Echauffement et une mawaise moue
- presence de morcegux de meule dans les farines, Consgquence de
Les moulins a marteaux ont &t5 plac& à quelque 5000 exemplah+ci
puis le début de la mbcanishtion de la mouture, tandis qu'on retrWve emrf-
n 100 moulins a meules (MBENGUE, 1986a, 1986b ; MBENGUE, HAVARD, 1986a).
En zone rurale, les moulins sont presque toujours équipés Q moteur
._
hermique diesel de 7 a ii Cv,
<
Des enquêtes rtlcentes montrent qu'environ 60 p. 100 du ~at&ft!! 5#tE
nctionnels, soit un peu plug de 3WU moulins pour l‘ensemble du pays. ',' i
/

-II-
Ces enquêteS r&&lent que :
- La r~partftfon entre moulins privés et moulins communautaires
st respectivement de 3/4 et 114 ; les priv& sont surtout dans les villes
t Tes zones semi-urbaines,

tandis que l'on ne retrouve les moulfns comas-
autafres que dans les Villages.
- .Les moulins communautaires sont tr&s souvent en panne et égak-
ent mal gérés par rapport & ceux appartenant a des entrepreneurs privés.
*
ecj déco&le'. dU faf.t ': quio bon . nombr%-Ju ces unit& communautaires
orrespondent aux dons accoroés par le Minf.st&re du D&eloppement Social OCE
ar de gén&euses UNG, tréS Souvent en fgnOrant les crft&res technfco-
conomiqo-sociaux d'implantation (manque de formation adéquate des tseuniers
t du comité
de gestion, inexistence de service apr&s-vente pour tes pi&ces
etachées, choix du matériel enfonction
de l'origine du donateur, choix ces
ites d'implantation non en fonction du potentiel de traitement de ia maCain@
ais plutôt sur la base d'afffnftt?s po?ftiques, etc...).
- Les moyennes quotfdiennes de produits transform& varient entre
50 et 350 kg pour les prives et entre 30 et 90 kg pour les moulins coawrw-
aires (MBENGUE, HAVARD, 1986p).
- La densité des moulins semble correcte pour l'ensemble du S&@ZgaT
ns la mesure où les moulins fonctionnels peuvent traiter toute la producàiokt
cale de mil, mars et sorgho. Cette couverture des besoins n'est qu'appawtte;
r les moulins sont mal distribués spatialement et leur capaciti ne corresprurat

s aux besoins de transformation journalf!?re des ménages. Si ~R)US avons un
ulin pour 15 villages pour l'ensemble du SBnégal, il y a 1 mo,ulfn paur 6 vit-
ges dans le Sine-Saloum, 1 moulin pour 8 villages dans les &ions de TBi& e&
ourbel et 1 moulin pour 25 villages dans les régions du Sud du pays.

- CONCLUSIONS ET RECOMMANDA!lXJNS
- Conclusions
L'analyse des donn6es pr&$dentes permet de tirer les conc'lusions ci-
a) le parc de batteufes b mil est fnsufffsant pour répondre aux #@sG~
s producteurs. D'autre part,'elles ne servent qu'a la trànsforaatim des ymw-
tes destinées &
la commercialisation.
b) le décorticage n&anfque du mil est pratiquement inconnu en niilieui
raT* Ceci est principalement 'dD a la non adaptation des modeles act-uels a=
ractGtfstfques

du grain et aux habitudes de transformatfonoes p@puiatims ru+
: . .
'.
_ .,
Cl les décortiqwurs i B riz se sont considérablemht dllE'~mhXW6S CES
I

-Y-
dernières années avec l’aUgW?ntatiOn du prix du ri2 au consommateur en dan-
vier iY85. La qualité du riz produit satisfait pleinement le consommateur
sénégalais.
d) les moulins, en général, fonctionnent trk peu pour être rent+
hles. Ceci est partiCuli??reIIjent vrai pour les moulins communautaires (tr&s
ouvent fruit de dons) mal entretenus et mal gérés.
e) il n'y a pas, a; proprement parler, de formation du personnel a
'utilisation du matériel. Ceci explique en partie les nombreuses pannes en-
legistrées et la mauvaise qualité du travail de certaines batteuses. Le mangue
e services après-vente au nïveau des régions constitue hgalement une v&ita&tet
kontrainte pour le bon fonctionnement du mathrie mis en place et est une des
rincipales causes d'immobflisati on.
f) les artisans loçaux sont très actifs dans la fabrication des aou-
jins et des décortiqueurs a riz, ainsi que dans l'entretien des batteuses i
il.. Avec un équipement plus complet et une formation compl&entaire, ils
leurraient améliorer la qualité de leur travail et aUgJMter leur part au
harché.
1 2.2 - Recommandations
t
a) Formation : Cell!e-ci btant ti la base'%d'une gestion efficiente b
matériel, il s'avére indispensable de former les utilisateurs. Les dons et aider
du MDS et des DNG doivent non; seulement pr&ofr cette formation, mais doivent
aussi exiger des fournisseurs un service apr&s-vente et de maintenance effet-
tif dans les zones d'implantation du matériel.
Dans la mesure où les artisans sont fmplfqu& dans le processus de
1
'abrication et de maintenance des appareils, il convient de prévoir un cow
I?ement de formation au niveau des chambres de mtrtiers.
b) Cr&dit : Le d6sengagemdnt de YEtat d'une part, et la faft&sse
'6s revenus des producteurs d‘autre part, font que la mise en pratique du SySr-
&e de Credit 3 l'bquipement, & travers la Caisse Nationale de Crkft Agrfmfe=
oit rapidement se generalise~.

- 10 -
Les meilleurs artisans pourraient egalement bknéficier d’un cri%it
l'équipement qui leur permettrait de fabriquer du matfkiel de bonne fa&we
et compétitif par rapport au mattsriel importé.
c) Taxes sur le materie : Malgr6 une diminution des taxes sur le
atériel import6 intervenue en 1986, celles-ci demeurent encore sup&ieunss
leur niveau de 1978 : les minerais, fontes, ferro-alliages, fers plats,
euillards, tôles, tubes, fils de fer, chafnes, outillage d'atelier, etclw,
ont taxés à 74 p. 100, de miEme que les moteurs de moins de 66 ku et les
i&ces détachées de machines agricoles ; quant aux carburants et lubrifiants,
1s sont taxés à g4,3 p. 100. La suppression partielle OU totale de ces QUB
#pour les cons:ructeurs agricTJ+ faciliterait l'achat des equiper#nts et &du+
-
tiait du même coûp leurs fraib d"exploitation.
dj Recherche technqlogique
: La recherche et les constructeurs doi-
vent mettre au point de nouvelles techniques de battage et de pr~%~ièrct triw-
formation des produits qui soient en adéquation avec les nouvelles arien&tiorrss
en matière de politique agricole. Il s'agit en particulier de tester des tech-
nologies nouvelles de battage/décorticage/mouture
techniquement efficaces.,
fabricables local,ement, et d'en assurer l'accessibilité a un grand nombre de
producteurs, commerçants et groupes de consommateurs.
Enfin, tftant donné l'extrême diversité des mod&les et marques a
natériels, il apparait nécessaire qu'un organisme compétent soit cr6é pour le
test et l'agrt%nent des appareils a implanter, Ceci permettra non Sealemen% de
rationaliser le flux des mat&iels importés, mais pourrait également faciliter
la diffusion des meilleurs matériels fabriqués par les artisans.
UNNEFOND, Ph. ; 1980 - Etude d'unit& de production de paysans pratiquant la
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