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NM-
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RElWELlQUE DU SENEGAL
DIRECTION DES RECHERCHES
__ ..__._. - . ..---__._-.._---,__
SUR LES SYSTEMES AGRAIRES
~1 Fi I YfERE DIJ DEVELOI'I'EMENT RURAL
ET L'ECONOMIE AGRICOLE
c
LES PROGRAMMES
ET L e
PROJETS DE MECANTSATION
AU
SENEGAL
-------___---
PROPOSITIONS D'ACTIONS
A
METTRE' EN PLACE
.
PAR
H.M. MBENGUE
A. FAT,L
Chercheurs machinistes iSRA
M. HAVARD
Chercheur CEEMAT détaché à 1'ISRA
. .._ ..-
.
.._.
-
DECEMBRE 1989
(Institut Sénégalais deRRecAherches Agricoles)
-.. _ -_.__ ---.-- __.-. -_--.---_----_--_---~--~~
cKxMh’r
: Centre d'Etudes et d'Expériaentation en Mécanisation Agricole et
Technologie Alimentaire. Département du CIRAD (Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le developpement).
h*
-.-.-..
-----
1
~_ ...__.I._. --_-

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES
Action MotoMécanisation Agricole en Casvanceo $'
Banque Ouest Africaine de Développemen$.
*
Bureau International‘du Travail:.Suisse
Comité d'Action pour le Développement du+Fogny. Basse Casamance
Caisse Centrale de Coopération Economique, France
Centre d'Etudes et de Recherches sur les, Energies Renouvelables.
Dakar
,
IXOT
Compagnie Générale des Oléagineux Tropicaux
t;NCAU
Caisse Nationale de Crédit Agricole Sénégalaise
!:RAT
Centre Régional Africain de Technologie. Dakar
-
CRDT,
Cen-tre de Recherches pour le Développement International, Canada
CUMA
Cooperative d'utilisation du Matériel Agricole
DERBAr
Projet Autonome de Développement Rural de la Casamance
DRS
Défense et Restauration des Sols
ENCK
Ecole Nationale des Cadres Ruraux. Bambey
ENDA
Environnement et Développement2du Tiers-Monde. Dakar
CAO
Food Agricultural Organization. Italie
FA c
Fond d'ilide et de Coopération. France
FED
Fonds Européen de Développement. Belgique
I'ENIJ
Fonds d'Equipement,des Nations Unies
?IDA
Fond International pour le Développement Agricole
FPH
Fondation pour le Progrès de 1'Homme
GIE
Groupement d'intérêt Economique
INDH
Institut National de Développement Rural. Thies
#TIC.4
Agence Japonaise de Coopération Internationale, Japon
MAC
Mission d'Aide Chinoise. Ziguinchor
MEAC
Mission d'Etudes et d'Aménagement du Canal du Cayor
MRES
Ministère de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur. France
UPA
Nouvelle Politique Agricole
ODT
Overseas Deveiopme,nt Institute, Regent's College, Londres
ONG
Organisation Non Gouvernementale
VA
Programme Agricole
PAGR 1
Programme d'Appui aux Agriculteurs
PJDAI‘ .\\
Projet Intégré de Développement Agricole de la,Casamance
"ME
Petites et Moyennes Entreprises
PRIMOCA
Programme de Développement Rural Intégré de la Moyenne Casamance
?SA
Programme de Sécurité Alimentairc
SAED
Societé d'Aménpgement et d'Exploitation des terres du Delta, du
fleuve Sénégal et des vallées du fleuve et de la falémé
SEMA
Secteur Expérimental de Modernisation Agricole, Boule1
s 1 SCOMA
Société Industrielle Sénégalaise de Constructions Mécaniques et de
.
Mat&iels Agricoles
SISMAR
Société Industrielle Sahélienne de Mécanique, de Matériels Agricoles
et de Représentations
SOCAS
Société de Conserveries Agricoles du Sénégal. '.'
._ _ _
_ . _ -.
SODAGRI
Société pour le Développement Agricole et Agro-industriel.
SODEF'ITEX
Société de Developpement des Fibres Textiles
SODTZ r
Socièt& de Développement Industriel de Ziguinchor
SOMTVAC
Société de Mise en Valeur de la Casamance
SUMA.
Section d'utilisation du Matériel Agricole
!'LV
Ultra Low Volume
.__
. ..-. .
..- _
.
UMA
Utilisation du Matériel Agricole
UNICEF
Programme des Nations Unies pour 1'Enfance
USAID
U.S. Agency for International Development. Washington,'USA

SOMMAIRE
1 NTRODUCTI ON
PREMTFRE PARTIE
-1--
- - - - - - - - - - - - - - -
1,ES DIFFERENTS ASPECTS DE LA MECANISATTON AGRICOLE AU SENEGAL
1 . J,A MECANT SATION A(I TRAVERS DES EXPERT ENCES PASSEES ET
!)ES PROGRAMMES ET PROJETS EN COURS.
i , i
I,n mo t.rlr i sa-t. i on des opérations cul turkles
‘ 5’
“_. I.cAu. m:IkF:riels d e t e c h n o l o g i e p o s t - r é c o l t e
I ‘>
!
. .‘, . ‘a c u l t u r e at.t.cal+
1. 1. ! (AS mat.&ri t>I s divers
2. l,F: CONTEXTE ECONOMIQUE
.I
c, ;
: (‘3 (lemandes de cr6di ts
.i .:
. ~.C
fJ:l f j er’;l 1 i t6 ( La~c>s douanieres, taxes fiscales, . . )
c>t. Irs stil)vent,ions.
0 ‘i T.CAS (‘ri t.;artts !If? r*hoi x d’Équipement
9 :. ! ’ imy~!.t tl~u. fi tlancyements internationaux et des dons
SECONDE PARTIE
-----------e-w
PROPOSITTONS D’ACTIONS A METTRE EN OEUVRE
Y. I>f9 ETUDES SIJR I,A FII,TERE MACHINISME AGRICOLE
‘4 . 1 % J.r?s c;i r *!t j st.iqljc:s et; les études économiques
1.7.
1.~5 l~:c;c~ i ns en formation
1. QI:El>QUES ORI ENTAT1 ONS SUR LES RECHERCHES
lZT RXPERIMENTATTONS A METTRE EN PLACE
IrNNEXE T
T.~BT,~E,4CX 1 .I 3
ANNlXYF: 11
?fIIr)F: DE CALCCT, DES TAXES SUR LES MATERIELS AGRICOLES
TARI,F,AU 3
.._-..
.._.
.
---.- ------
----

LISTE DES CARTES, FIGURES ET TABLEAUX
(I.aRTE 1
l,O~Al,TSATION ET AIRES D'INTERVENTION DES PROGRAMMES ET PROJETS AYANT
DES ACTTVTTES I)F: MECANISATTON AGRICOIJE.
C.4IITE 2
I,A 1iIIF'ARTTTION REGIONALE DU MILLION DE MATERIELS DE CIJLTURE ATTELEE
MIS E:N PLACE ENTRE 1950 ET 1980 ET Iz.4 LOCAL~SATTON DES ENQUETES JSRA
SUR ? 'UTTLJSATION ACTUELLE DE CES MATERIELS.
a‘
C1RTkI 2
%OV.4GF IIETAlI,T.E DE LA CULTURE 4TTEf,Ef? EN R.4SSE-CAÇA~tB-NtJE~---R-ESIJLTATS -- .-. -
DES ENQIIETES TSRA.
Fi :;[IRE 1
"OI‘RRES DFS MISES EN PLACE CUMIJLEFS DES MATERIELS DE CULTL'RE ATTELEE
Fr GIJJZR 2
ï<STJMATJON EN FRANCS CONSTANTS DEL: VOLUMES WNUELS DF CREDIT ACCORDES
PF:WANT LE PROGRAMME AGRTCOLI?.
T4BJ,EAU J
COUTS DE QUELQUES MATERIELS DE MOTORISATION ET PRTY DES PREST.4TIONS
CORRESPONDANTES.
*rmuau 2
DES DIFFERENCES IMPORTANTES SUR LES PRIX DES MATERIELS DE CULTURE
ATTELEE EN 1989.
'I'AR1,EAl.J 3
ESTIMATIONS REGIONALES DES MISES EN PLACE DES MATERIELS DE CULTURE
ATTELEE ENTRE 1950 ET 1980 ET DU CHEPTEL DE TRAIT UTILISE EN 1980.
TAJ3I‘EAlf 1
EXEMPLE DF: COMPOSTTIOK DU PRIX DES MATERIELS AGRICOLES IMPORTES.
m-.-.
- -__._
---
---
--wx

?
.
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AVANT-PROPOS
c
_--_----_---
Courant 1989, le Ministère du Développement Rural a chargé la Direction de
l'Agriculture de créer un comité ad hoc pour préparer un conseil inter-
ministeriel
sur la mécanisation agricole.
En présence .,des différentes
structures concernées : swi&t@ de développement (SODEVA, SODAGRI, SOMIVAC,
SODEFITEX, DERBAC), fabricants ('SISMAR), financiers (CNCAS), recherche (ISRA),
représentants des paysans (UNCA), ??????? la Direction de l'Agriculture a animé
la réunion de création de ce comité le 26 octobre 1989.
Parallelement, et depuis 2 ans, I'ISRA mène une réflexion sur la mécanisa-
t.io;n agricole dans le cadre du groupe machinisme agricol.e..qu~.,,comprend les
trois programmes suivants :
- le programme Technologie Post-récolte des céréales, domi-
cilié au CNRA de Bambey, mais qui a une vocation nationale,
dont le coordonnateur est Hyacinthe Modou MBENGUE;
- le programme Machinisme Agricole en Casamance, domicilié
au CRA de Djibèlor, dont le coordonnateur est Alioune FALL;
- le programme Machinisme Agricole et Technologie Post-
récolte dans la vallée du Fleuve, domicilié au CRA de. Saint.-..... __..__ ._-_..,
Louis, dont le coordonnateur est Michel HAVARD.
Ces réflexions sont suffisamment avancées aujourd'hui pour rédiger la
présente étude qui fait le point des connaissances de 1'ISRA sur la
situation de la mécanisation agricole. Cette étude constitue la contribu-
tion de base&l'ISRA aux réflexions du comité ad hoc. Bien entendu, ce
travail n'est pas complet, mais il est le point de départ de discussions
et de réflexions ultérieures qui permettront de le complèter.
'
_
.
- .__,___-. - ._____. --.. .-
_.- ._ __ . _ -.
.- _ ._..

INTRODUCTION
Depuis 1985, 1'ISRA a publie plusieurs études sur différents aspects de la-
mécanisation au Senégal : la culture attelée, les matériels de technologie post-
recolte des céréales et tout récemment sur la motorisation (batteuses à paddy).
i
Ces documents nous permettent de décrire brièvement la mécanisation : la
--.
mrltorisation des opérations culturales est un échec dans les terres exondées et
U(F' maintient dans le delta du fleuve; certains matériels post-récolte ont un
impact réel sur la transformation des céréales tant en milieu urbain que rural;
!a culture attelée à base de matériels legers à tractions équines et asines
(th6me.s Iégers) s'est répandue rapidement dans les exploitations agricoles tandis
q11e les matériels lourds et la traction bovine nécessaires à l'application des
'
themes intensifs (travail du sol) n'ont pas eu le développement attendu.
*
.g
,
L I
apparalt très clairement aussi que la forte augmentation des superficies
~~I~lti~ree.s, liée à l'introduction de la mécanisation (culture attelée dans ce cas)
tl,-r.ns
les zones densément peuplées comme le Bassin Arachidier, a accentué
i cl:sngereusement les phénomènes érosifs. Les nouveaux programmes de mécanisation
$!iverit
accorder
une place prépondérante à l'aménagement.-.du terroir, en
;,a~~iculier aux actions de DRS (Défense et Restauration des Sols).
1,~'s programmes analysés étaient (sont encore pour certains) rattachés à des
ministeres différents : le Programme Agricole (PA), géré par le Ministere du
Developpement Rural (Ml@), s'intéressait B la culture attelée (1958/1980) et à
In motorisation par l'intermédiaire de la SAED, et la politique dite "D'allège-
ment des travaux de la femme", gèrée par le--Ministère du Développement Social,
:.; 'intéresse aux matériels de technologie post-récolte des céréales. L'orientation
<énérale de la NPA est fondamentalement différente des programmes antérieurs, car
1'Etat se désengage de la filiere d'approvisionnement en intrants.dtmtonde rur-a-l-..--- _.---.~
la filière de "culture attelée" était dépendante à 100 % du PA, alors les mises
d.11 place des matériels ont été bloquées dès l'arrêt du PA en 1980 et elles n'ont
pas significativement repris depuis. En motorisation, ].a SAED se désengage pour
permettre à de nouvelles structures de la relayer. Quant aux actions de
?echnologie post-récolte, elles ont toujours été, en partie, initiées en dehors
tirs structures étatiques : projets, particuliers, . . . et par conséquent peu
t.ouchées par le désengagement de 1'Etat.
riprès une présentation des principaux programmes et projets de mécanisation en
wurs, et une analyse du contexte et des incidences économiques de la NPA sur la
mécanisation agricole,c-e-tfe éfü&e- propo’së quëI-ë’s--‘~rlen-ta~io*.~- et perspectives.-
-2
de travail : des études sur la filière "machinisme agricole" et des recherches et
expérimentations sur les différentes opérations mécanisées.
._-.
‘-
---
.--

.
2
PREMIERE PARTIE
--w--w---------
. .L
LES DIFFERENT~ ASPECTS DE LA MECANISATION AGRICOLE
AU SENEGAL
.i MMECANISATION AU TRAVERS DES EXPERIENCES PASSE-
ET-DESPROGRAMMES ET PROJETS EN COURS.
Globalement, on distingue plusieurs types de t$canisation,
autant .par..l.e .mohtant-.. .._. -.-
des investissements que par les cibles concernées : la motorisation des opérations
culturales, les matériels de technologie post-récolte, la culture attelée, et les
matériels divers. La plupart des programmes et projets cités dans ce paragraphe
sont localisés sur la carte 1.
j.1. LA MOTORISATION DES OPERATIONS CULTURALES
1.1. LA ZONE DU FLEUVE
:,es investissements les plus élevés intéressent la motorisation qui est essentiel-
.lement concentrée dans les périmètres rizicoles de la vallée du fleuve. Hors
C.S.S. (Compagnie Sucrière Sénégalaise), nous estimons le parc en service composé
des matériels suivants :
-- 100 à 200 tracteurs (50 à 120 cv.), dans lesquels on compte les tracteurs de
65 cv des SUMA de Nianga {une dizaine), ceux des groupements de Ndombo Thiago
(9 tracteurs de 47 cv à 4 roues motrices), de quelques sections villageoises
(exemple du 100 cv de la section de Diawar), ceux des privés compris entre 100
Pf: 120 cv (SGCAS, . ..). et pour terminer les tracteurs d'occasion provenant des
reformes de la SAED et de la C.S.S.;
- un millier de groupes motopompes;
- environ 60 batteuses à riz (500 à 1.000 kg/h,), et 20 moissonneuses batteuses
principalement concentrées dans le delta. Ces données sont tirées d'une enquête
realisée en mai 1989 par I'ISRA et un projet FAO (44).
.
.
,Jusqu'Bces cinq dernières années, la motorisation était, en très grande majorité,
gérée par la SAED qui louait ses services aux paysans à des taux subventionnés qui
atteignaient encore 30 à 50 % du prix en 1983. Depuis, la SAED s'est désengagée
fin 1988 (elle a réformé ses matériels qui ont été rachetés par des privés et le
personnel de la SAED, surtout les batteuses), et le parc actuel est réparti entre
les privés, les groupements de producteurs, les SUMA, les projets, . . . Pour le
moment, les matériels utilisés ne sont pas fabriqués localement et le recours à
_-.- ..__
l'importation sera- n&$ssaire encore longtemps, excepté peut-êtreour'~-ïë~--
batteuses à riz et certains matériels d'accompagnement que pourrait fabriquer la
SISMAR (elle fabrique déjà des batteuses du type Borga et envisage prochainement
de fabriquer la Votex). Les montants moyens de plusieurs millions de fcfa pour les
investissements mettent ces matériels hors de portée des exploitations moyennes
rizicoles, comprises entre 0,25
et 2 à 3 ha.
<.
-.
-_.
.--. ._
---
-
-----

.
‘CARTE 1
LOCALISATION ET AIRES D’INTERVENTION DES PROGRAMMES ET PROJETS
AYANT DES ACTIVITES DE MECANISATION AGRICOLE
I
t
1
0
50
100 KM
S T . I..OUIS
i
\\ ‘.-
Mbour
* S E M A d e
Boule1
)
1
TAMBACOUNDA
___,__._.__
GUINEE-BISSAU
- - - - - L I M I T E S D E S R E G I O N S
0
CAPITALES REGIONALES
*
PROJETS LOCALISES : aire d’intervention Ilmitée
r-11 SOCIETES DE DEVELOPPEMENT INTERVENANT A UNE ECHELLE‘ REGIONALE
REMARQUES : , La SOMIVAC Intervient dans la région de Zlgulnchor, de même que le DERBAC
et PRIMOCA (deux projets nouvellement crée)
. La SODEFITEX intervient dans les regions de Tambacounda et Kolda
, La SODEVA Intervient dans le Bassin Arachldier : réglons de Louga, Thles,
Diourbel, Kaolack, Fatlck.
.__
.
. .-.. _.-_
.- . .
.- ..L&SAED Intervient dans la Vallée du Fleuve de Saint-Louis a Bakel.

3
4ctuellement,
l-es programmes de motorisation sont menés ,.par les institutions
nationales (ISRA,
S A E D ) e t p a r l e b i a i s d e p r o j e t s d a n s l e s d i f f é r e n t e s
1
délégations de la SAED.
. L'ISRA et la SAED, dans le cadre d’un projet de recherche/développement
(Irrigation IU) financé par la Caisse Centrale et la Banque Mondiale, appuient
qnelqueS* groupements et sections équipés pour la gestion de leur équipement et
l.esteront
à partir de 1990 des alternatives techniques en matière de préparation
des sols et de récolte, Les matériels retenus permettront de travailler en.sols
humides et en houe, et de tester des puissances de tracteur inférieures à celles
utilisées aujourd’hui. Dans le cadre de l’appui aux sections, groupements, , . .
pour la gestion de leurs matériels agricoles, la SAED procède à la formation et
au recyclage des chanf feurs de tracteur, pomp&tes et responsables de la gestion
du matériel,
De nombreux tests de matériels ont déjà été réalisés dans le delta sur les
motoculteurs sans beaucoup de succès auprès des paysans ( ISRA à Ndombo Thiago
entre 1982 et 1984, un projet italien (Italimpianti) à Podor à partir de 1.982 et
l e s c h i n o i s à Guédé v e r s 1970), s u r d e s t r a c t e u r s d e f a i b l e s p u i s s a n c e s
[Italimpianti à Podor depuis 1982 et les chinois à Guédé dans les années 1970).
(talimpianti continue ses expérimentations et la JICA (coopération japonaise) en
prévoi-e à Thiago.
I La gestion des matériels par les groupements de producteurs fait l’objet de
Jrogrammes de travail depuis la fin des années 1970 (expérience des CUMA de la
FAO dans le département de Dagana), mais avec un développement à partir de 1982
(équipements des 12 groupements de Ndombo Thiago avec des tracteurs de 45 cv sur
lin financement Caisse Centrale) et 1985 (équipement de 11 SUMA..-& Nianga avec des
tracteurs de 65 cv sur un financement FKW). Ce dernier programme prévoie sous peu
L’équipement de quelques nouvelles SUMA, Prochainement, la JICA équipera les
paysans de Thiago pour la mise en culture des 200 ha qu’ils viennent d’aménager.
Pour cette zone, où la culture irriguée du riz domine, il faut, à notre avis,
iiméliorer
- - -
la coordination entre les divers projets de mécanisation, auelqu’en
::Oit la source de financement, et valoriser les travaux dè.ià réalisés.
‘.‘l. 2. LES AUTRES ZONES
--.-
Elles ont vécu depuis 1945 de nombreuses expériences qui ont toutes connues des
khecs économiques, en particulier sur les cultures pluviales qui ont des ren-
dements faibles (moins de 2 t/ha)':
- le SEMA de Boule! sur 6.000 ha et la CGOT en Casamance sur 3,000 ha entre 1953
et 1960 sur la culture de l'arachide. La gestion du matériel étant faite en
régie. Vu les problèmes de rentabilité économique rencontrés dès les premières
.
annees,
l e S E M A e t l a C G O T s e s o n t o r i e n t é s v e r s l a c u l t u r e a t t e l é e , e n
particulier la traction bovine. Certains matériels de culture attelée utilisés
aujourd! hui (houe sine ,-_polyculte.ur., . . a ) .on.t.. .cltk s.nç~s..au -MM de %xl~.!.. 1.382 ;.
.
- l’introduction de 10 tracteurs Bouyer (environ 20 cv) à la SODEFITEX à partir
de 1976 (1).
Cette expérience a été rapidement abandonnée à la SODEFITEX,
contwirement
au Mali et au Burkina Faso où plus de 100 tracteurs sont en service
dans chacun de ces pays. Depuis, la SODEFITEX a relancé des programmes de culture
;tt,telée.
Parallèlement à l’expérience de la SODEFITEX, 1’ISRA a fait de nombreux

4
essais sur ce tracteur et ses équipements à la station de Nioro entre 1977 et
1981.
Actuellement, la SODEVA met en oeuvre un projet de développement rural (intitulé
Mbour-Louga) , financé par le FIDA, qui s’intéresse aux cultures céréalières et au
Niébg. Un volet mécanisation est prévu sur la motorisation avec des tracteurs de
45 à 70 cv pour les préparations du sol et les battages et sur la culture attelée.
En Cnsamance, la mécanisation peut-être raisonnée en termes de zones non aménagées
sans maitrise de l’eau (Basse Casamance, Départements de Sédhiou et de Kolda), et
de zones aménagées avec maitrise de l’eau (Vallée deo1’Anambé et Gouloumbou). Les
organismes et les projets qui se sont succèdés dans l’ancienne région de Casamance
ont toujours privilégié la motorisation dans leur approche du milieu.
Cette motorisation reposait essentiellement sur du matériel acquis par le biais
d’accords de coopération entre le gouvernement Sénégalais et un certain nombre de
pays asiatiques et européens. Les chinois, à travers la MAC, ont introduit les
motoculteurs Donfeng-12 de 12 cv, suivis par les Coréens avec les minitracteurs
ICC de 25 cv et les Japonais avec une large gamme de matériels : motoculteurs de
16 cv, minitracteurs de 25 cv et des tracteurs de 45 et 75 cv. Il faut signaler
CU côte de la vallée de 1’Anambé des tracteurs de marques italienne, amkricaine,
I,‘ISRA et le CEEMAT ont réalisé, entre 1975 et 1980, en Basse Casamance et sur
le périmètre de Gouloumbou en collaboration avec la SODEFITEX des tests de
motoculteurs de faible puissance (4 à 6 cv).
Bien entendu, on peut dire, aussi bien pour le fleuve que pour la Casamance, que
‘les conditions d’utilisation des motoculteurs n’étaient pas réunies (manque
d’appui technique en Casamance, trop grandes diversités de marques de matériels
et problèmes de maintenance, manque d’études économiques approfondies, matériels
moins intéressants que les tracteurs quand la majorité des coûts sont supportés
/)ar l e s p r o j e t s c a r l e t r a v a i l e s t p l u s l e n t e t p l u s p é n i b l e ) , m a i s c ’ e s t
insuff~isant à notre avis pour expliquer le peu d’intérêt des paysans pour ce type
de matériel. 11 serait intéressant de faire une mise au uoint sur les exnériences
des motoculteurs au Sénégal. On constate aussi que le manque de continuiti! et de
coordination entre les projets d’une part et le manque de maintenance de ces
matériels d’autre part ont vite transformé la zone Sud en un cimetikre de
matériels motorisés,

.,.. _..a
Pour le battage, de petites machines ont été introduites sans beaucoup de succès
: les batteuses à pédale chinoise et SISMAR dans les années 1970, la batteuse à
pedale Agritom motorisée (moteur Briggs & Straton de 3 cv) à la SODAGRI ces
dernières années.
r\\ujourd’hui, la motorisation se résume pratiquement aux matériels de la SOMIVAC
et de la SODAGRI :
.
. -.
.--_.
--.
._.
_-.. _. _
.- ._.-_ dé-” .75 cv’; ._ ~ ..---..,
- le parc de la SOMIVAC (janvier 1988) est composé de 5 tracteurs
tracteurs de 45 cv, 10 minitracteurs de 25 cv et 35 motoculteurs, soit un total
de 55 unités.
Mais 30 unités,
dont 27 motoculteurs,
n e s o n t p l u s e n é t a t
d’utilisation par manque de pièces de rechange. Le parc est géré en régie par
1,e programme AMMAC/UMA de la SOMIVAC. Une phase expérimentale de gestion paysanne

ç.
vient de dRmarrer avec 2 minitracteurs de 25 cv et 2 motoculteurs placés au
niveau des groupements de producteurs de Wangaran, Diegoune, Boukekoum et
Bessire. Les prestations de service sur les parcelles paysannes sont subven-
tionnees, Pour les préparations de sol, les paysans paient de 16.000 fcfa/ha avec
les motoculteurs à 20.000 fcfa/ha avec les tl*acteurs.
-. l’expérience de la SODAGRI est plus récente puisqu’elle date de--I.YZ&-..La vallée.. .-._...
Cie 1 ‘Anambé couvre une superficie de 110.000 ha dont 55.000 ha rizicultivables.
L’objectif actuel de la SODAGRI est d’aménager, dans les cinq années à venir,
16.265 ha à un rythme de 1.000 ha/an en moyenne.
Les superficies aménagées et
cultivées en ce moment sont de l’ordre de 1.420 ha à raison de 1 à 5 ha par
famille, La maitrise de l’eau n’est complète que sur 500 ha, Dans ces conditions
d’exploitation et avec le démarrage de la double culture les rendements sont
Ipassés de 1 t/ha en 1978 à 4 t/ha en 1984. Sèn parc est composé de 9 tracteurs
de 80 à 200 cv pour les opérations de travail du sol, de 3 moissonneuses
batteuses et de 2 batteuses à riz de grandes capacités, Ces matériels sont gérés
ti:n ritgie par la SODAGRI qui pratique des prestations de service subventionnées
aux taux par ha suivants :
2 2 . 0 0 0 f c f a p o u r l e l a b o u r , 1 8 . 0 0 0 f c f a p o u r
./ ‘offsettage,
I_
22.000 fcfa pour la moissonneuse batteuse et 11.000 fcfa pour la
batteuse, Les paysans ont la possibilité de payer directement à la SODAGRI ou à
‘la CNC!AS. Pour ce dernier mode de paiement, 34 des 54 GIE des zones aménagées
sont ésligibles à la banque. La SODAGRI envisage dans les prochaines phases de
cèder
ces matériels à des groupements de producteurs.
L’expérience vécue
actuellement à la SAED depuis 1987 devrait lui être utile dans ce désengagement
futur.
I)our l’ensemble de la motorisation, la maintenance et le service anrès-vente sont
insuffisants pour plusieurs raisons : sur le fleuve, ces opérations étaient du
ressort de la SAED avant la mise en place de la NPA en 1984, et le désengagement
des ateliers est réel depuis juin 1989, le parc en service est encore faible pour
i.nciter les revendeurs de Dakar à ouvrir des succursales dans les rkgions.
Aujourd’hui,
les réparations importantes et l’approvisionnement en pièces
(letachées sont faits à Dakar (excepté pour certains matériels placés par NOSOCO
tlvec la présence de Oualot Agrimat à Saint-Louis). Des tentatives d’installations
de privés sont en cours : reprise de l’atelier SAED de Ross Béthio, création d’un
!it,elier à Kassa.k Nord par le GIE delta mécanique appuyé par une ONG (association
Diapanté),
,,., mais elles sont insuffisantes en nombre et en investissement car
ciertai ns
matériels
u t i l i s é s
sont
complexes à
entretenir
(moissonneuses
batteuses).
f
1.2. LES MATERIELS DE TECHNOLOGIE POST-RECOLTE
i>ans la gamme des investissements intermédiaires , on trouve les machines B moteur
rie technologie post-récolte
des céréales traditionnelles et celles de transforma-
tion du paddy .
Le nombre de machines en service et fonctionnelles (soit environ 1 sur 2) est
Mimé. à. Dl1 .: 250 .d.é~co&iqueurs ii ri,- be-t~pe.-E~~~lber.~~
d8bl:ts._mo.yens_comPyi-s..
* ___ __ ___.
ztre 150 et 250 kg/h (60 X dans la vallée du fleuve,
le reste en Casamance),
3 . 0 0 0 moulins/broyeurs à m a r t e a u x ( 6 6 % d a n s l e B a s s i n A r a c h i d i e r ) , u n e
cinquantaine de batteuses à mil dans le Bassin Arachidier (80 4; de modèles BS 1000
de la SISMAR entrainés par un tracteur de 35 cv.) , une vkngtahe de décortiqueurs
a mil (le modèle vulgarisé était peu adapté, mais les recherches en cours au CNRA
de Bambey ont permis de modifier, en collaboration avec la SISMAR, le PRL
-.---,,- --.. --,--
--

6
canadien ; le nouveau modèle est expérimenté dans une dizaine de villages).
Avec des montants moyens d’investissements supérieurs à 1 million de fcfa (tableau
1 en annexe), ces matériels appartiennent à des privés (commerçants, marabouts,
) qui les utilisent à poste fixe (moulins et dgcortiqueurs
urbains et semi-
? ??
??
Lrbains) ou de manière itinérante (décortiqueurs à riz, batteuses $ mil) pour du
travail à façon; de nombreux modèles appartiennent aussi à des associations de
femmes, de jeunes, . . .
(25 % des moulins et décortiqueurs à mil, 30 X des
décortiquedrs
& r i z , q u e l q u e s batteuses Bamba .de Baurgoin].. D’une manière
générale, les machines appartenant à des privés sont mieux entretenues et gérées
. . -‘- ,“‘el--
que celles des associations villageoises.
l:n Casamance, ces matériels (moulins à mil et décortiqueurs à riz) sont essentiel-
l.ement concentrés dans les centres urbains (Ziguinchor, Bignona, Kolda, Sédhiou,
V@lingara, . ..).
L e s m a t é r i e l s g é r é s p a r l e s g o u p e m o n t s v i l l a g e o i s s o n t
principalement acquis sous forme de dons par l’intermédiaire d’ONG travaillant
directement dans le milieu. Les décortiqueurs à r i z t e s t é s p a r I’ISRA e t l e s
sociétés d’encadrement (SOMIVAC, SODAGRI ,r.. ) n’ont pas donné de bons résultats
:
le modèle FAO a été abandonné à cause de l’usure rapide des.caoutchoucs,.
tandis.. .__ -_._
que les rouleaux des Satake ne sont pas disponibles sur le marché local,
‘coutes ces machines peuvent être fabriquées sur place (moteur non compris) par
ia SISMAR, et certaines (moulins et décortiqueurs) sont aussi fabriquées par des
wtisans (25 % des 670 moulins des régions de Thies et Diourbel). Malheureusement,
i:es artisans rencontrent des difficult& pour s’approvisionner en matière première
de qualité.
,lvec la diminution du prix du ri’a au consommateur en avril 1988 de 30 fcfa/kg,
sans modificati.on du prix du paddy au producteur (85 fcfa/kg), le décorticage par
l e s p e t i t e s d é c o r t i q u e u s e s n ’ e s t p l u s s u f f i s a m m e n t r e n t a b l e , e t l e s r a r e s
investissements dans ces machined visent un équipement pour la transformation des
iîesoins d’autoconsommation (43),fMême pour les rizeries industrielles (SODAGRI,
:3AED, DELTA 2000),
c e t t e d i f f é r e n c e d e p r i x p o s e d e s é r i e u x p r o b l è m e s d e
rentabilité.
D’ailleurs la rizerie de la SODAGRI de, 2 t/h, équipée d’un sèchoir
,S air chaud de 800 kg/h, a jntrodbit une différenciation de prix selon la qualité
-les graines décortiquées.
En 1989,
de nombreux programmes de travail et projets s’intéressent aux
transformations à l’échelle villageoise, voire des exploitations agricoles.
. L’ISRA par l’intermédiaire du programme de technologie post-récolte au CNRA
de Bambey , t r a v a i l l e s u r c e s q u e s t i o n s d e p u i s 1 9 5 5 . Il e n e s t r e s s o r t i d e
nombrleux résultats (batteuse à mil, décortiqueur PRL, essais de moulins, . ..).
Le programme en cours suit deux axes principaux : les enquêtes sur les équip-
ements de technologie post-récolte (financement FAC), la mise au point, les
essais et le suivi d’un décortiqueur à mil en collaboration avec la SISMAR sur
‘.
un financement du CRDI. A la demande, des formations de gestionnaires et de
. .._... .- _...) . . _- _.
--. _. _.. c .“. .__. _
responsables’ de mitioterië- Sont“ë’f-f’Zctuéès;
. La SODEFITEX, depuis 2 à 3 ans, mène un programme sur le décorticage et la
mouture des céréales à l’échelle villageoise sur un crédit FAC
. L’ENDA a réalisé des travaux à Loumbel Kelly (près de Gossas) sur un moulin à

7
traction animale. Ce modèle est fabriqué par un artisan de Gqssas.
, Le projet allemand de Keur Samba Gueye effectue aussi des transformations à
une échelle semi-industrielle, et vend ses produits finis .à des commerçants de
Dakar,
.
La FAO, par l’intermediaire d’un projet domicilié à 1’ISRA Saint-Louis et
intitulé : “Programme National de Technologie Rizicole”, a démarré des travaux
dCbut 1989 sur le battage (batteuse votex), s u r l e décorticage,(décortiqueur
à
rc*uleaux Sataké, enquêtes) et l’étuvage. En seconde phase, à’partir de 1990, il
ce.? envisagé d’étendre certaines actions (essais de la batteuse VOTEX) menées sur
le fleuve en Casamance, en particulier sur les périmètres de la SODAGRI.
r La FAO et le CRAT vont mettre en place un projet de coopération technique entre
pays en voie de développement sur la technologie. post-récolte du riz; -+Ze. projet.--- .-. -..
vise surtout l’amélioration des techniques post-récoltes du riz en Gambie,
Guinée, Guinée-Bissau et Sénégal,
Le PSA, sur financement allemand, s’intéresse à l’équipement des particuliers
Urbains (p rivés et entrepreneurs) en moulins et d&ortiqueurs de fabrication
a:ctisanale, avec des artisans de Gossas et de Kaolack.
, Les actions du Ministère du Développement Social dans le cadre du “programme
d’allègement des travaux de la femme” ont permis l’équipement, sur des fonds
FENU et UNICEF, de nombreux groupements féminins en moulins et décortiqueurs
depuis plusieurs années,
.’
.
Une société privee sénégalaise (la SERRIALS) fabrique une décortiqueuse à mil
$,
et commercialise de petites unités de transformation pour les citadins.
1.3. LA CULTURE ATTELEE
iJn gamme des matériels qui demandent les plus faibles investissements est celle
d e s m a t é r i e l s d e c u l t u r e a t t e l é e .
C ’ e s t d a n s c e d o m a i n e q u e l e s c r é d i t s
d’équipement les plus importants ont été accordés depuis 1958 (année de mise en
oeuvre du PA). Ces matériels,
bien qu’ayant été acquis par l e biais des
coopératives agricoles, étaient r&rocédés aux paysans. Les figures 1 et 2 page
suivante résument l’importance de ce programme en volumes de matériels et de
crédits allouës, Etant donné que ce programme s’appuyait, pour son financement,
sur 1’ arachide, c’est le Bassin Arachidier qui en a le plus bénéficié (carte 2
et tableau 3).
Aujourd’hui,
il y aurait entre 800.000 et 900.000 matériels en service, Ce ni’veau
.
t-st stable depuis 1980 malgré l’arrêt des mises en place, soit 30 % de semoirs,
f’2 % de houes, 1.6 % de souleveuses, 15 % de charrettes et 7 % de divers (charrues,
1rutteurs, . . . ). La traction animale est composée d’environ 500.000 attelages (44
4; d’gquins, 44 % d’asins, 12 % de paires de bovins). Plus de 80 % des matériels
:at attelages sont. utilisés dans le Bassin Arachidier. Les enquêtes récentes de
’ ‘ISRA (carte 2) ont montré qu’un carré (unité d’habitation) a en moyenne 2
flttelages ,-’ 1,3 semoir,; 1;4- .-houe; (tï-9 souleveuse- et---O, 6-charrette --pour-- cu.Ltiver
. -.. -. ,”
entre 5 et 10 ha. Bien que la diffusion des matériels ait eu lieu par le biais des
grooperatives, on a bien dans ce cas un exemple de l’appropriation individuelle de
la mécanisation par les paysans; ceci est rendu possible avec des montants moyens
d’investissements de 100.000 fcfa (tableau 2 en annexe).
--.
----
-

FIG 1
COURB:ES DES MISES EN PLACE CUMULEES.DES MATERIELS
DE CULTURE ATTELEE
nombre en
c
HOUES
1000 unltés
---4--
).....,.....................................

.
::.,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..a..... * . . . . . . . . . . . . . .
.‘: .J?y;-$&&s
” ”

” 1 I
1
i
8 8 *
1 1
1
1 ” 1 ”


8
60
70
80
8 5
SOURCE : HAVARD M., 1985 (17)
ESTIMATION EN FRANCS CONSTANTS DES VOLUMES ANAUE;LS-STE-"'CREDI??--.-'. ----.-
ACCORDES PENDANT LE PROGRAMME AGRICOLE
3.110
millIons cfa
base 1978/1979
MATERIELS
% CREDIT
TOTAL
. *
< . .
::::
SEMOIRS ET
* ** .,.*
28
.
. ::::
IEEI ACCESSOIRES
. . .*..
,a.
*.*
. . .
*,a
. . .
..*
. . . , . . . , .
la
-k+
HOUES
22
. . . , . . . . *
MOYENNE CREDIT
. . ..*.*a
. . . . . . . . .
lfi
- CHARRUES
5
1. . . : CHARRETTES
40
cI., . l ??
sz~;iji SOULEVEUSES
E
l
5
“‘*“’ * ET BUTTEURS
TOTAL
1
0
0
l - .

- -

. - -

.
. . _ .
- _

, . . .

_ _ - . - - - -

_ . . .
ElM%S
.-. ---&
‘ I I - .
I

85
58 60
80
SOURCE : HAVARD M., 1987 G-9
. . .-.

CARTE 2 : LA REPARTITION REGIONALE DU MILLION DE MATERIELS
DE CULTURE ATTELEE MIS EN PLACE ENTRE 1950 ET 1980 ET LA LOCALISATION
DES ENQUETES ISRA SUR L’UTILISATION ACTUELLE OI? CES MATERIELS
,.
r .
MAURITANIE
o REGION DU FLEUVE o
0,
50
100 K M
L
J
.<
- sauf des charrettes équln~s/aslnes
0 0
0
/
\\
\\i)iourbeI ’ , ” .80\\,% des mises en place \\
o
.
.
/
Dakar
,-.-. -. SENEGAL-ORIENTAL - .--
----------
LIMITES DES REGIONS EN 1980
.
7.. .-.--.-- ..- . ..__ _._.._ ,___.”
ZONES ENQUETEES PAR I’ISRA
Régions de Dlourbel et de Zlgulnchor
Départements de Nloro et Fatlck
LIMITES DES 4 GFIANDES ZONES DE DIFFUSION
OES MATERIELS .DE CULTURE ATTELEE
_ _
_ ._.
-..
-..
_.
_ -__-___ _,. _,__,,,,._ _,___
,, ,_ __ -_
_
.--... -_.. _.^ _I_ ,^,. ,___
SOURCE : HAVARD M., 1988
*U,l ,-..,,- -.-- - ---e
.
__..
.-
. -. .
.
L*

8
i: Le plus l’existence d’un marché de l’occasion où les prix par machine, hors
charrette, varient entre 5.000 et 15.000 fcfa, l’importance dés prêts, des dons,
. . ” ont favorisé la circulation des matériels entre les carrés et ont permis
l’initiation de nombreux paysans à la traction animale.
Le nombreuses actions de formation des forgerons ont 6th initiés par le BIT et
les structures régionales de Développement pendant et après le .PA, aussi bien
dans le Bassin Arachidier qu’au Sénégal Oriental et en Casamance. Certains
programmes ont pris aussi en charge l’équipement d’un nombre limité d’artisans
: SODEVA dans le Bassin Arachidier, SODEFITEX au Sénégal Oriental, BIT et PIDAC
en Basse Casamance. Les artisans sont donc fortement impliqués dans la maintenance
d e s m a t é r i e l s à d i f f é r e n t e s é c h e l l e s : v i l l a g e , m a r c h é , v i l l e d ’ i m p o r t a n c e
régionale, surtout pour la fabrication de pikdes détachees et de souleveuses (50
2, des modkles recensés dans le Bassin Arachidier), 11 y a environ 1 artisan pour
750 machines dans la région de Kaolack et ces forgerons travaillent avec de la
matière première de qualité très moyenne.
La SISMAR peut fabriquer et satisfaire l’ensemble de la demande du pays en
matériels de culture attelée.
E:n dehors de la région du fleuve J on distingue deux grandes situations dont les
points d’intérêts sont distincts.
1
Le- Bassin Arachidier où l’objectif prioritaire est le maintien du capital
1.
.
introduit en s’intéressant à la r6solution des contraintes d’ordre logistique
/approvisionnement et maintenance de l’équipement), Il s’agit de mettre sur pied
n o
une l i t i a u e
c o h é r e n t e d’éauinement d e s exnloitations s ’ a p p u y a n t s u r u n e
connaissanceprécise
II
de l’utilisation des matériels dans le milieu.
Les recherches
s u r l e s m a t é r i e l s n e c o n c e r n e n t a u e d e s a m é l i o r a t i o n s d e dktaia,
excepté pour la mise au point de matériels spécifiques de nouvelles techniques
culturales (cas du stériculteur de nématicide et de l’épandeur d’inoculum pour
!Soja sur lesquels 1’ISRA a travaillé en collaboration avec la SISMAR et le projet
.
nématicide en 1983 et 1984).
$ur le chentel de trait, il y a lieu de mettre en place des études de base sur
,les chevaux (alimentation’ reproduction, amélioration, . ..). et de renrendre des
:;ravaux sur les liaisons animal-outil (tests de nouveaux harnachements comme les
colliersJ
jumelage de chevaux, . , . ). Enfin, il y a lieu de chércher à mécaniser
t-les opérations susceptibles d’augmenter l’utilisation annuelle des animaux de
Trait (manèges, exhaure de l’eau, . ..).
2. k Sénégal Oriental et la Casamance, parents pauvres de la recherche et du
développement jusqu ’ à une époque récente, où des études de base doivent ^tre
., ca
._ __. =-.. &.. h’ .té;.fe . . . _._-_...
entreprises a partir des rksultats obtenus à Séfa et Djibélor,
-proposé pour ces régions a été mis au point pour le Bassin Arachidier,
..-_
.._
Il est donc nécessaire de tester -de nombreux matériels afin de réaliser un tri.‘ -‘...“..-*
vers ceux adaptés aux conditions locales (bovins plus petits, cultures à plat
et sur billons, riziculture pluviale et de bas-fonds, .,,) pour ensuite proposer
des chaines cohérentes diffusables en milieu rural.
L’ISRA, bien que s’étant intéressé à la traction animale dans ces régions dans
-_.-..-_- --------
I

.
9
les a,nnees 1970, aussi bien à Séfa sur les cultures pluviales qu’à Djibèlor sur
la riziculture inondée, a repris des études en Basse-Casamance depuis 1984 sur
l’utilisation de la traction animale par les paysans (10) et mis en évidence
plusi’eurs zones (carte 3), sur la mécanisatron du semis du riz (semoir super-éco
et semoir manuel 2 rangs), et sur l’entretien mécanique de la ‘rizi~ulture-
(houe. ..-’
manuelle).
Le DERBAC vient de démarrer ses activités en Basse Casamance avec la volonté
d’améliorer d’une manière qualitative son approche du milieu paysan. Pour cela,
il est prévu la mise en oeuvre d’une méthodologie apparentée à la méthode BENOR
(Visite et formation) axée, d’une part, sur la constitution de différents groupes
d e c o n s e i l d e g e s t i o n ( é q u i p e m e n t , Glevage, ,..) e t d ’ a u t r e p a r t , s u r l e
rapprochement
a v e c 1’ISRA d a n s t o u s l e s s e c t e u r s d e l ’ a g r i c u l t u r e e t d e
l’éle,vage,
d
La SODAGRI vient de formaliser sa collaboration avec 1’ISRA notamment avec le
programme riz de Djibèlor pour une amélioration de la production rizicole. Par
ailleurs , elle s’oriente de plus en plus vers une certaine diversification des
activités menées dans le milieu : une meilleure intégration agriculture/élevage
à travers le projet Agropastoral Intégré (traction animale, fumure, maitrise de
la filière viande) et un volet forêt.
La SO’DEFI TEX, apres 1 ‘échec du Bouyer, a accentué ses efforts sur la traction
animale,
autant sur la formation (centres de dressage, artisanat du fer), que
sur la mise au point de matériels (semoir combiné B un outil de préparation des
sois, charrette à 4 roues pour le transport du coton, semoir B riz à traction
animale), et sur l’intégration agriculture-élevage (étables), sans oublier les
p r o b l è m e s d ’ a p p r o v i s i o n n e m e n t ( p i è c e s d é t a c h é e s , m a t é r i e l s ) e t d e c r é d i t
d’équipement pour les paysans et les artisans.
3. & région du Fleuve, où l’on voit réapparaitre depuis 1987 des projets visant
l’utilisation de la traction animale en riziculture irriguée, car toutes les
expériences antérieures s’étaient terminées par des échecs (ISRA et SAED dans le
.
delta dans les années 1970, SAED vers Matam en 1985/1986),
Le pr(o.iet USAI-Q a introduit en 1987 à Makhana, près de Saint-Louis, une vingtaine
d e b u f f l e s thailandais. D e p u i s 2 a n s ,
ces animaux se sont bien adaptés et
reproduits (environ 40 têtes aujourd’hui) dans ce micro-climat particulier qui
ne reflète en rien celui de l’ensemble de la vallée (proximité d’une mare d’eau
douce où les animaux peuvent se baigner, chaleur moins forte avec la proximité
de la mer), Dans la seconde phase démarrée fin 1989 pour une durée de 3 ans, le
projet envisage deux types d’actions. La Premiere consiste B *mettre un certain
nombre d’animaux chez des paysans, en vue de cerner leur utilisation en milieu
rural (près de la ferme si possible pour des contraintes d’ordre logistique), La
seconde portera sur la mise au point de matériels adaptés aux conditions de
travail (sols secs, humides, boueux) spécifiques & la valltse du fleuve. L’ISRA
participera à ces tests.
Le Eojet FED de Podor a un volet traction animale, axé sur l’utilisation de#
la traction bovine 8. partir du cheptel local (zébu). L’expérience est menée
directement avec les paysans (une quarantaine de paire actuellement). Un gros
--” . . - .
handicap’ymr c e proJet e s t l a Proximit& d u -proJet It~alïÏnpi‘anti
.
‘ e t &?s ‘SUMA-de ‘-
Nianga, qui sont axés sur la motorisation , parce que les paysans ne prennent pas
en charge l’ensemble des coûts de la motorisation.
Ces deux projets rencontrent des difficultés pour trouver des matériels adaptés,
car il y a peu de références au Sénégal, excepté les travaux de la station ISRA

6
CARTE 3 : Z’ONAGE DETAILLE DE LA CULTURE ATTELEE EN BASSE C,ASAMANCE
-
-
RESULTATS DES ENQUETES 1SRA i’

GAMBIE
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PA Toukara
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GUINEE-BISSAU

A
LABOUR (charrue UCF), BILLONNAGE (butteurs arara et gamblen),
SEMIS (super-éco), TRACTION BOVINE. 66 % des exploltatlons sont équlpées
DIll
,..,-.
BILLONNAGE (butteurs‘ arara et gambien), TRACTION BOVINE.
26 % des exploitations sont équipées
-
__
LABOUR (charrue UCF); TRACTION BOVINE:
. . . I
Moins de 10 96 des exploltatlons sont, équipees
D
TRACTION ANIMALE QUASI-INEXISTANTE
-.-.-.
SOURCE : FALL A., 1988
SONKQ M.L., 1988
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*
~------‘131y
. .
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10
de Djibèlor en 1972/1973 : rouleaux piétineurs type djibèlor et malgache modifié,
herse espagnole à lames, lames de planage type djibèlor, remp/lacement de la roue
des charrues par un patin, . . . et l’utilisation des matériels classiques de
cul turc attelée (8).
.-
J. 4. LES MATERIELS DIVERS
:,7n particulier les matériels utilisés pour les traitements phytosanitaires, dont
certains sont très utilisés par les paysans tels les ULV manuels avec pile en
culture cotonnière à la SODEFITEX, les appareils B dos (15 1) à pression
entretenue par une pompe manuelle pour les traitements herbicides sur riz et les
divers traitements sur tomate et sur les cultires maraichères. On trouve aussi
,toute la gamme des appareils utilisés pour la lutte anti-acridienne (avions,
poudreuses motorises, -. . ), mais ceux-ci n'appartiennent pas aux paysans.
!;es techniques d'exhaure de l'eau : pompes à main et à pied (quelques centaines),
systèmes à traction animale (guéroult de 1’ISRA Bambey, modèles simplifiés de
L’ENDA, . ..). éoliennes multipales (plusieurs centaines), motopompes (hors celles
du fleuve) et pompes solaires. A ce niveau, il y a des contraintes importantes,
car ces matériels sont souvent donnés pour équiper des forages qui ont couté
plusieurs mill..ions, et l’entretien n’est pas prévu, si bien que ces matériels
%ombent en panne quelques mois après leur mise en service et ne sont plus utilisés
Faute de réparations, Comment nrendre en charge une maintenance aui coûte chère?
ILa diversification des sources d’énergie : solaire, biogaz. Les travaux sur le
solaire sont principalement réalisés au CERER (séchage poisson, légumes, . ..).
L’ISRA travaille au CNRA de Bambèy depuis 1984 sur un des procédés de production
de biogaz (le transpaille) en vue de son application dans l'agriculture :
entrainement d'un moteur dual/fuel (groupe électrogène) pour l'irrigation, la
mouture, . . . Depuis 1987, 1’ISRA en teste un modèle avec une exploitation
maraichère des Niayes. La SERAS, sur un financement FAC, en expérimente un modèle
131~s gjros à l'abattoir de Thies avec un double objectif : produire de l'énergie
et lutter contre la pollution de l'environnement.
En Casamance,
des travaux, sont menés sur les tranformations artisanales de
certains produits. On peut signaler le projet intitulé "Pilotage par l'Ava de
L'innovation Technologique dans les filières courtes" menk ,en,coJlaboration entre
L'ISRA de Djibèlor et le GTA (Laboratoire Systèmes Techniques et Sciences de la
Consommation) du CEEMAT. Le produit concerné est le Néré (Parkla Biglobosa) qui
!Sert a la préparation du Nététou, après décorticage. Ce projet a mis au point un
décortiqueur fabriqué dans les ateliers de la SODIZI. Un modèle sera plack cette
année auprès d'un groupement du CADEF pour un suivi de ses performances, Depuis
1981, 1'ENDA s'intéresse à la fabrication de l'huile de palme : une presse a été
,néalisée par les forgerons de Kabiline.
2.__. LE$ CONTEXTE~ECONOMI.QlJE_.
<... ._.
- -
_” _ _ _ _ _ . . . . . _
. - . _ - .
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. . ..-
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_.--
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.4 partir des données du paragraphe précédent, nous avons estimé les besoins
potentiels sur 5 ans (durée moyenne des crédits) des financements néces'saires pour
naintenir ce niveau de mécanisation et appuyer l'organisation des circuits de
naintenance. On arrive à environ 40 milliards de fcfa à partir des hypoth6ses de

11
cïicul suivantes : 25.000 ha à motoriser dans la vallée du fleuve à raison de
230.000 fcfa/ha/5 ans (chiffre moyen obtenu à partir des inyestissements retenus
par les SUMA à équiper prochainement dans le delta), 56.000 unités de culture
attelée à distribuer chaque année à raison de 87.800 fcfa/unité (*), 500 machines
dl? technologie post-récolte des céréales à mettre en place chaque année à raison
dl: 2 . 0 0 0 . 0 0 0 fcfa/unité, e t e n f i n , e n v i r o n 15 4; de ce crédit total pour
l’organisation et l’équipement des réseaux de maintenance et- de distribution. ..--.. --..-..
- . _ _ _ _ ~ “ . - - - - _ _ - _ - _ - - - - - - - - - - ~ - - ~ - ~ ~ - ~ ~ ~ - ~ ~ - ~ - - - - ~ ~ - - ~
(:k) Ce chiffre moyen est obtenu à partir des prix “toutes taxes comprises” de 1988
de la SISMAR, augmentés de 35 % de frais de mise en place (distibution, crédit).
Les prix suivants ont eté utilisés : 114 000 fcfa/semoir, 54 000 fcfa/houe (prix
moyen entre une houe sine et une houe occidentale), 47 500 fcfa/souleveuse (prix
moyen entre un bâti arara et sa lame souleveuseget une souleveuse firdou adaptable
SII~ une houe sine), 53 000 fcfa/charrue et 170 000 fcfa/charrette equine.
2.1. LES DEMANDES DE CREDIT
Ci*éée d e p u i s 1 9 8 4 ,
la CNCAS s’est progressivement décentralisée dans les
différentes régions.
L e s c o n d i t i o n s d ’ o c t r o i d e p r ê t s s o n t b e a u c o u p p l u s
contraignante que lors du PA : éligibilité d’organisations paysannes reconnues
juridiquement (sections villageoises, GIE, . ...) et, de privés, apport personnel
cl ‘au moins 20 % du crédit demand6,
intérêt évolue en même temps que les taux
d’escompte à la Banque Centrale. Ceci a entrainé la constitution de nombreux GIE
(plusieurs centaines dans la vallée du fleuve, 34 dans les zones aménag6esdela
SODAGRI, *, , ). Leur nombre important a améné une augmentation des droits
d’inscription et un arrêt des prêts de la CNCAS aux nouveaux GIE de la Vallée du
f :.euve.
P o u r !e matériel de culture attelée, les crédits d’équipements sont principale-
ment ac:cordés par les projets à des conditions beaucoup plus intéressantes (en
hors taxes et à un taux d’ intérêt nul ou très faible) que la CNCAS (en toutes
taxes à des taux d’intérêts de 13,5 % à 15,5 % depuis peu). Cette dernière n’a
accordé,, à des sections villageoises, que 62 millions de crédit d’équipement en
“.
1988/89 et 30 millions en 1989/90, avec un taux de remboursement de 61 % dans la
riigion de Kaolack pour les,crédits accordés en 1988/89.
En motorisation, la CNCAS n’est pas la seule à accorder des crédits. Sur les
moissonneuses achetées cette année , certains fournisseurs (cas de Brazzivoir à
Abidjan,
. . . ) et des banques (cas de la SOGECA pour une moissonneuse), ont octroyé
des crédits à leur client. Mais pour la majorité des groupements, GIE et sections
vj llageoises, les prêts sont accordes par la CNCAS pour 3 ans, parfois 5. Il
existe au moins 2 taux suivant la source de financement : le taux normal de 15,5
% et le taux de 7 %, subventionné par le FED de Podor pour l’aide a la création
de PME dans cette zone. Le bilan de l’agence de Saint-Louis (dans le compte-rendu
de Iti séance de travail du 4 juillet 1989 au centre SAND de Ndiayes sur la mise
C*ri valeur du fleuve Sénégal : rôle et place du secteur privé) fait état de 175
millions de fcfa pour l’opération test de 1987/1988 et de 1.075 millions de fcfa
. .
_
. ^. ._..._..
d, encours ‘en mai‘ 1989,
“’
‘-
‘--. ” -- -..--- --.-’ ”
La part du matériel a.gricole en volume financier ‘et en types -de matériels pour
les GIE:, groupements et sections en 1988 et pour les 2 premiers trimestres de
1989 est de :

12
ANNEE
I
1988
1989
CREDITS ACCORDES EN MILLIONS
50
250
NOMBRE DE
DECORTIQUEURS
1
3
MATERIELS
GMP
6
35
BATTEUSES
4
1
TRACTEURS ET OFFSET
4
1.1
MOISSONNEUSES BATTEUSES
1
3
MOTEURS DE GMP
5
8
i
E.1 Basse Casamance, dans le département de Bignona, vient de démarrer une
expérience sur un nouveau système de crédit interne à une organisation paysanne
(IYADEF). Les fonds de démarrage sont acquis sur une subvention du FPH et un
financement de la CCCE. Le système de prêt repose essentiellement sur l'esprit
de groupe solidaire très restreint, ne dépassant pas cinq membres pour une
I
alr:tivite donnée. Le crédit pour cette campagne agricole 1989/1990.a~~r~aut.port~-... ._.~~
sur l'acquisition d'intrants (semences de riz et d'arachide, matériels agricoles
R traction animale et manuelle). L'agence CNCAS de Ziguinchor est aussi présente
et les demandes de crédit pour la région de Ziguinchor et une partie de celle de
S?dhiou, ont essentiellement porté sur l'acquisition de matériels 8 traction
animale. Le volume de crédit accordé est toutefois très faible (4 millions fcfa
environ). Ce crédit a surtout permis l'achat de paires de boeufs pour un montant
de 1,8 millions (43 % prêts), de charrettes à traction bovine (27 %), de charrues
IJCF (18 %), de houes sine et occidentales (4 %), de semoirs (2 %) et une chaîne
complete de matériels de culture attelée pour un groupement de la région de
Stklhiou (6 %).
Nous
n'avons pas d'informations
sur les prêts consentis aux artisans et
entreprises s'occupant de la maintenance des matériels.
En résumé, le montant total des prêts d'équipementsO(tous
organismes de crédits
confondus) ne dépassent pas.1 milliard pour l'ann&e 1989. Bien que ce chiffre ne
représente qu'à peine 80 % des investissements consentis (20 % d'apports
personnels au minimum), nous sommes encore loin de nos estimations des besoins
à 8 milliards par an. En motorisation, les crédits accordés se rapprochent
bt?aucoup plus des besoins, ce qui est loin d'être le cas en culture attelée.
&2. LA FISCALITE (TAXES DOUANIERES, FISCALES, TVA, . ..) ET LES SUBVENTIONS
Dans les programmes antérieurs, un certain équilibre existait entre la fiscalité
P ! les subventions pour soutenir des objectifs précis : développement de la
traction animale, en particulier bovine, au détriment de la motorisation. Aussi;
it:s matériels de tractian bovine étaient largement. subventionnés (de 4Q-8.60.'X-en-
.---
1978/1.979),
et globalement la fiscalité ne touchait que les materie&- de
motorisation (taxes de 27 % sur les tracteurs, 80 % sur les pièces détachées et
W,3 % :sur le carburant en 1978), car les subventions annulaient les taxes sur le
matériel de culture attelée (18 % de subventions et 18 % de taxes sur le montant
gl.obal du PA 1978/1979) (23). Dans ce système, les artisans locaux qui fabriquent
du matEtrie étaient particulièrement désavantagés, car la matière d'oeuvre de
-*“. -
------

13
qualitci et les machines étaient taxées à 65 % en 1978, de même que les moteurs
pour ceux qui voulaient équiper les moulins de leur fabri’kation.
Aussi, les
moulins artisanaux sont fabriqués, presque totalement, avec des matériaux de
récupération et équipés de moteurs d’occasidn.
EII 1989, la situation est loin d’être aussi< claire : la fiscalité a augmenté et
If>s subventions n’existent plus,
sauf bien entendu par le canal de nombreux
pro,jets où les mrrtériels sont donnés ou rétrocédés à des prix symboliques. La
fabrication locale (SISMAR) se retrouve à la même enseigne (35 % de taxes en
moyenne) que les matériels importés (38 % pour les tracteurs,
28 % pour les
matériels agricoles, 80 % pour les pièces détachées des moteurs, plus de 80 %
p3ur le carburant). Bien sûr, ces chiffres sont théoriques et la quasi-totalité
des Pr#ojets sur financements extérieurs négolcie au cas par cas l’exonération
totale des taxes (cas du financement des SUMA du delta sur une ligne de crédit
B3AD > et celles de Nianga sur financement allemand, . ..). On arrive alors à la
situation paradoxale suivante : les sections villageoises du Bassin Arachidier
équipées en 1988 en matériels de culture attelée ont payé les taxes, ce qui n’est
pas le cas des paysans encadrés par la SODEFITEX (tableau 2 en annexe), ni des
SUMA e;t. autres groupements du fleuve.
Pour les projets de motorisation, les difficultés se présentent au moment de
l’achat des pièces détachées (taxes de 80 % environ sur les pièces des moteurs
et de 40 % sur les matériels agricoles) et du renouvellement ,@u matériel à la
demande des paysans où le paiement des taxes est exigé. Que veulent dire dans ce
I
-as les etudes économiques à nartir du coût hors taxes?. Comment effectuer le
reno;ivellement des matériels J. l’aide de comptes d’amortissements approvisionnés
sur la base
_-~
du.-hors taxes? (7), Prenons l’exemple des groupements de Ndombo Thiago
qui ont reçu leur première chaine d’équipements sur un financement de la Caisse
Centrale Et condition d’ouvrir un compte d’amortissement à la.banque pour assurer
le renouvellement de leurs équipements environ 5 ans après. Depuis 1982, les
dDtations prévues n’ont jamais été intégralement versées, et aujourd’hui la
plupart de ces groupements cherchent des prêt: pour remplacer un matériel qui leur
a été donné (les provisions des comptes servant d’apports personnels pour plus de
2 0 %, i l e s t v r a i ) . Un seul groupement a acquis, le nouveau, matériel
_ _-. -_Itracteur,
- . ,. .
. . ,_,. _,__,-.”
o f f s e t ,
moteur de GMP) sans demande de prêt, mais cette chaine est moins
importante que lors du premier achat (tracteur, offset, charrue, rotavator, GMP,
batteuse, *. . ).
2.3. LES CRITERES DE CHOIX D’EQUIPEMENTS
,
On a reproché, à juste titre sur certains matériels, à la SISCOMA de fournir du
matériel de culture attelée de moindre qualité les dernières années de fonction-
nement du PA. On a souvent attribué ce point au manque de concurrence qui ne
favorisait pas la recherche de produits de qualité. Le monopole de la SISCOMA
était seulement assorti d’un contrôle des prix par les services économiques de
1’Etat.
.
..- . .._ _.. -. _.______ ____., ___,<. ._ . . .._... ,._ __..__...__.__..
_. .._,
Aujourd’hui,
ce monopole n’existe plus, et en théorie les matériels de culture
attelée, comme tous les autres matériels agricoles, peuvent être acquis sur appel
d ’ o f f r e s .
Cette nouvelle situation doit s’accompagner d’une définition très
précise des cahiers des charges des matériels & acquérir et des services attendus
(delais de livraison, maintenance, . . . ) en tenant compte des possibilités de
fabrication locale. Cette pratique est courante à la SAED et à la SODEFITEX pour

14
.
.:
les matériels de motorisation, mais inhabituelle, et par conséquent à mettre au
,)oint,
pour le matériel de culture attelée, A défaut, on. verra, sous peu, se
multiplier les matériels à traction animale d’origines diverses. On peut déjà
C:i ter un exemple récent (décembre 1987) en’casamance sur un projet maïs, pour
lequel la FAO a financé 395 semoirs et 395 multiculteurs de culture attelée. Un
:?ournisseur i t a l i e n , moins disant que la SISMAR, a été retenu pour livrer ce
matériel dont les caractéristiques ont été élaborées par les services techniques
de la FAO.
iz.4. L’IMPACT DES FINANCEMENTS INTERNATIONAUX ET DES DONS
C’est un point très important,
mais que ngus présentons pour mémoire,
car
dépassant très largement les prérogatives des structures chargées de la définition
des orientations en matière de mécanisation, Nous insisterons sur les mesures à
rlettre en oeuvre pour limiter les effets négatifs de ces modes d’approvisionne-
rlents du monde rural en équipements agricoles.
I:n riziculture irriguée sur le fleuve, pratiquement chaque pays donateur utilise
sur les zones d’emprise de son projet le matériel de sa fabrication, On peut donc
voir, dans la vallée du fleuve, des machines japonaises, chinoises, coréennes,
i.taliennes, françaises, . . . dont la plupart sont abandonnées peu de temps apr&s
:.a fin des projets, faute de pièces détachées et d’entretien appropriés.
4 c e sujet, l’expérience des matériels de technologie post-récolte est, aussi,
très sdif iante : les moulins issus de dons sont, pour la plupart, gérés par des
associations villageoises qui ont beaucoup plus de difficult-és.--à-.fes-.entreéenir-..
..-_ -...
clue les particuliers (la majorité des moulins en panne appartiennent à ces
associations),
et sur les régions de Thies et Diourbel, 14 marques de moulins et
31 marques de moteurs ont été recensées sur 670 machines (28). Pour ces derniers
matériels,
les dons ont été particulièrement important lors de la campagne
présidentielle
: 200 moulins dans la région de Saint-Louis, 200 moulins dans le
département de Kédougou, 50 décortiqueurs à riz dans la région de Ziguinchor, . . .
Ilne bonne partie de ces matériels a été fabriquée par un artisan de Kébémer (400
moulins).
DEUXIEME PARTIE
- - - - - - - - - - - - - - -
PROPOSITIONS D’ACTIONS A METTRE EN OEUVRE
‘l.. LES ETUDES SUR LA FILIERE MACHINISME AGRICOLE
Il ne s’agit pas de se contenter-,. d’énumérer les structures d’importation, de
_-. .___
.--.- - -“i’
-_
_ __ ._
f’abrication, de formation, d’approvisionnemënt-ët--dë.f-~~~nCement
indispensables
pour assurer 1 ‘équipement du monde rural., mais d’analyser, à partir de la
situation existante dans un contexte politique et économique bien défini, les
répercussions économiques et sociales de différentes alternatives possibles et
prévues en matière de mécanisation. On pense aussi bien aux résultats macro-
&conomiques ( d e v i s e s , f i s c a l i t é , ., .) sur le budget de l’Etat, qu’aux modifica-

15
tiens de fonctionnement du crédit,
et qu’aux incidences sur les coûts de la
necanisation pour les syst&mes de production, . . .
0
c-
4.1. LES STATISTIQUES ET LES ETUDES ECONOMI;“ES
17’est un travail ambitieux, qui est bien entendu, t r i b u t a i r e d e l a p o l i t i q u e
~~cononnique en vigueur. Dans le contexte des programmes d’a.iustements structurels
lz.vigueur dans la majorité des Pays de la sous-région, ce travail Dermettra
ti’amécier leurs impacts et leur viabilité en matière d’éauiDement et d’aDDrovi-
3ionnemen
-.--.-.--~
t ( s e c t e u r d o n t 1’Etat s’est désengagé)
d e s paysans e n mat6riels
sgyico1e.s. Ceci sera réalisé à l’aide d’un certain nombre d’études, dont les plus
Argentes à mettre en place sont les suivantes,:
$
1. @ e l l e s s o n t l e s - r é p e r c u s s i o n s e x a c t e s s u r l ’ é c o n o m i e d u pays e t s u r l e s
revenus des paysans des différentes taxes sur le matériel agricole ?, Au niveau
macro-économique,
que cherche-t’on avec la fiscalité agricole, et quel apport
rGe1 au niveau du budget de 1’Etat ?. La forte imposition en vigueur pr6tège-
t’elle la fabrication locale ?. Dans la pratique, quels sont les producteurs qui
paient réellement la totalité des taxes ?,
Dans la situation actuelle,
où la plupart des groupements bénificient de
l’exonération totale (financements extérieurs, foyers des jeunes par le biais
d’amicales,
. ..) pour les matériels de motorisation , pourquoi ne pas officiel-
lement supprimer ces taxes, car les procédures pour obtenir les exonérations
sont longues. Seul 1 ‘achat de pièces détachées
se fait dans la majorité des cas
en toutes taxes. On se demande si une imposition beaucoup plus légkre (5 B 10 %)
ne permettrait pas d’alimenter un fond de garantie pour les sinistres agricoles
que ne reconnait pas la CNCAS. On aurait donc un recyclage de ces fonds dans
l’agriculture.
2 . Comment a m é l i o r e r l ’ e f f i c a c i t é d e l ’ a r t i s a n a t l o c a l d a n s l ’ e n t r e t i e n e t l a
fabrication de certains matériels agricoles.
On part du constat que l’artisanat entretenant le matériel de culture attelée
s’est développé en marge des initiatives de l’Etat, mais les artisans rencontrent
d’énormes difficultés pouti s’approvisionner en matière d’oeuvre de qualit et
pour ,s’équiper suffisamment sans remettre en cause la rentabilité économique de
leurs ateliers. Nos premières enquêtes sur le Bassin Arachidier montrent qu’il
faut distinguer plusieurs niveaux d’intervention : la ville de Kaolack qui vend
beaucl>up de pièces détachées et de matériels d’occasion où les artisans peuvent
diversifier leurs travaux (il est donc plus facile d’y rentabi.li.ssr-.wr..atelier-,-..
..---...
et d’ailleurs les premiers artisans formés dans les villages ne s’y sont pas
trompsés, car ils sont très vite partis en ville), puis 1~s villes d’importances
regionales et les marchés hebdomadaire2 pour la vente de pièces et les répara-
t ions demandant la sb:ldure, et enfin les villages pour les petites réparations
ijrgentes, les Lrevaisons (la diversification de.,p activités y est difficile et par
consémquent l e s i n v e s t i s s e m e n t s p o u r l e s f o r g e r o n s d e v i l l a g e d o i v e n t ê t r e
limités). Le même constat a été fait en Casamance (12).
.__
-.
_ __ ____
_ _
. . . . _ _.
._
En motorisation, sur le fleuve, la maintenance était assurée jusqu’8 cette année
par la SAED, et pour le moment,
la plupart des opérations d’entretien sont
effectuées par les revendeurs de Dakar , car les tentatives d’implantations sont
encore timides. Les conditions de rentabilité d’ateliers de motorisation dans la
vallée du fleuve *reste à définir : peu de privés intéressés ont la surface
,-.-
---
Ic

16
financière nécessaire et les revendeurs de Dakar et la’SISMAR,.hésitent à investir
dans des ateliers et magasins sans assurance et connaissancksur le marché de la
motorisation.
Le plus important est pour ,l’instant Oualo Agrimat installé B
Saint-Louis, avec l’appui de NOSOCO MATFORCE. Au Sine Saloum (projet maïs de Keur
Samba Gueye) et en Casamance (SOMIVAC et SODAGRI), la motorisation et sa
maintenance sont encore sous le contrôle des projets et sociétés qui y intervien-
rient .
3. Cornmellt améliorer nos connaissances sur’ l’utilisation du matériel et sur le
marche potentiel afin de fournir des éléments’d’informations
p
.~
our les 2 points
ci-dessus et afin de faire une
----..L-
p rogrammation sur plusieurs années. Il est évident
que ce n’est possible qu’avec des statistiques suffisamment précises pour être
considérées comme “fiables”.
P
Celles-ci sont recueillies au moyen d’enauêtes fréquentes, légères tout en
restant assez précises,
ce qui suppose une méthode d’approche parfaitement
maitrisée. L’ISRA Y travaille depuis 1983 sur le matériel de culture attelée et
sur !es artisans forgerons (Bassin Arachidier et Casamance),
_-------z----.-
sur le matériel de
technologie post-récolte (régions de Thies, Diourbel, Kaolack, Fatick, et Saint-
Louis),et depuis cette année sur les materiels de motorisation dans la vallée du
fleuve ( b a t t e u s e s e t m o i s s o n n e u s e s b a t t e u s e s ) , L e s m é t h o d e s d’apuroche e t
d’analyse sont au point, les moyens à mettre en oeuvre (humains et financiers1
et les temps de travail sont connus pour tous ces types d’enauêtes en Ponctioq/
de.-L’aire et des objectifs de travail.
3. A. q u e l l e s c o n d i t i o n s économiaues l e s P aysans peuvent-ils raisonnablement
acquérir les équipements agricoles, et par quels moyens ?.
11 s’agit de voir quelles sont les différentes possibilités de financement de
l’équipement des paysans e t d a n s q u e l l e s m e s u r e s e l l e s s o n t a d a p t é e s
aux
différentes conditions du milieu rencontrées.
A titre d’exemple, quelle est la viabilité du crédit CNCAS dans les conditions
d e p r o d u c t i o n a c t u e l l e : t a u x d ’ i n t é r ê t “levé (15,5 %), a p p o r t p e r s o n n e l
important (20 %),
forte taxation hors projet (environ 30 %). En matière de
culture attelée, cette question est d’actualité, car les demandes d’équipements
<, ._ . ..-_ ..-.
._ _._, .._ ., _..
par le biais des sections villageoises ont été très faibles en 1988 et 1989 et
les t,aux de remboursement des annuités inférieurs à 70 % en moyenne. Ce constat
pose les questions de fonds suivantes :
le crédit CNCAS est-il réellement en
mesur’e d e f i n a n c e r l e s m a t é r i e l s d e c u l t u r e a t t e l é e ? e t L e s ’ s e c t i o n s v i l -
lageoises
s o n t - e l l e s l e s m e i l l e u r s i n t e r l o c u t e u r s a u v u d e l ’ e x p é r i e n c e
malheureuse des coopératives lors du PA?.
3.2. LES BESOINS EN FORMATION
T>n c o n s t a t e , avec le désengagement de l’état, une évolution des besoins qui
dépasse le--cadre des----formations .-techniques-.-traditionnelles-j.
.qu-i- -doivent ê.tre-- .-” .^ .._*
redynamisées car les personnes formées il y a dix à quinze ans ne sont plus les
utilisateurs d’aujourd’hui.
A!I niveau technicien supérieur et ingénieur, la formation est extrêmement limitée
au Sénégal (2 étudiants de 1’INDR se spécialisent cette année en machinisme

17
iigricole) , et avec le développement du crédit aux privés et groupements de
producteurs, en particulier sur la motorisation , on ressent le besoin d'un appui
#lu choix des matériels par les paysans et à l'analyse techniques des demandes de
crédit. Bien sûr, ce besoin est limité en nombre, mais il faut insister auprès des
,;qriétés d'encadrement pour qu'elles prennent en charge cette fonction.
I',e nombre croissant de privés et d'organisations qui s'équipent dans la vallée
4u fleuve entraine une demande croissante de formation de conducteurs de
Lracteurs,
de pompistes, de gestionnaire de la mécanisation au sein des
groupements. Il y a là un créneau important pour fa SAED, qui a d&jà réalisée
plusieurs cycles de formation de chauffeurs, pompistes, conseillers agricoles,
I . . Naturellement, la mise en place effective de ces formations rencontre encore
quelques reticences qu'il y a lieu 'de lever. Qe nombreuses alternatives existent
pour le financement de ces cycles de formations : participation des fournisseurs
[prêts de matériels), de la CNCAS, . qui doivent devenir permanent, car il y aura
??
toujours des besoins nouveaux et des recyclages.
Les Formations classiques concernent surtout le matériel de culture attelée
(centres de dressage en culture attelée, démonstrations sur l'utilisation des
!natériels, artisans, ..,), en particulier à la SODEFITEX.
Il faut aussi encourager la nouvelle démarche du Centre de Guérina (département
de Ziguinchor) qui a inité avec 1'1SRA de Djibèlor la formation itinérante dans
Ie cadre des activités menées avec le CADEF. La formation se déroule ainsi dans
les villages et sur les parcelles paysannes. Elle permet d'embrasser toute la
'diversité des systèmes de culture et des stratégies de production mises en oeuvre
par les paysans.
?II! sein de l'ISRA, nous pensons que des cycles de formations continus et annuels
sur la traction animale et les équipements de technologie post-récolte pourraient
être mis en place au niveau du CNRA de Bambey où les infrastructures (& remettre
en état), les matériels et les terrains d'essais existent. Ces cycles seraient
limités à une dizaine de personnes (capacités d'hébergement du centre) et
pourraient être ouverts aux ressortissants des pays de la sous-région. Le besoin
existe car, en 1989, des meuniers et des stagiaires de 1'ENCR ont été accueillis
au CNRA de Bambey.
.
2, QUELQUES ORIENTATIONS SUR LES RECHERCHES ET EXPERIMENTATIONS A METTRE EN PLACE
ULE TRAVAIL DU SOL
.2.1.1. EN RIZICULTURE IRRIGUEE
différentes. .-~ï~--&.&.vés... -&. _.-I __.
En motorisation, il s'agit de travailler sur
préparation des sols, soit en sec, soit en humide, soit en boue visant la mise
au point de nouveaux itinéraires techniques à proposer aux paysans dans le cadre
de la double culture, Ce travail est prévu dans le delta sur le projet Irrigation
IV dans le cadre des actions de recherche-développement entre 1'ISRA et la SAED.
->
---

18
:
s
.-
.-.--

..-..,.
.
-._.

_
.-.,

_._.
E:n culture attelée, les projets Buffle de 1’USAID et FED dl Podor, ont sollicité
I’ISRA dès leur mise en place pour le choix des matériels. Par manque de
références sur l’utilisation de la traction animale en rizières irriguées, il n’a
pas étf? possible de leur conseiller d’autres matériels que ceux utilisés sur les
cultures pluviales. Il en résulte des besoins en études de base, c’est-a-dire en
essais de matériels existants testés dans d’autres pays (le rouleau du Kanol, les
herses espagnoles,
. . .) et en recherches pour la mise au point de matériels
rpécifiques. Le projet Buffle va démarrer, sous peu, en seconde phase, une partie
ce ces travaux.
I,a SODEFITEX à Gouloumbou et la SODAGRI à ApFambé doivent faire face aux mêmes
types de problèmes que dans la vallée du Fleuve, Dans les zones avec une bonne
intégration agriculture élevage, il y a lieu de mettre en oeuvre des stratégies
E.e mécanisation reposant sur une bonne complémentarité des différentes sources
c!‘énergie :
t r a c t i o n a n i m a l e , m o t o r i s a t i o n , c u l t u r e m a n u e l l e . I l e s t t r k s
c!ifficile à l’heure actuelle de mettre au point ou. vulgariser une forme passe-
partout, Par exemple, si le labour est exécuté au tracteur pour des problemes de
capacité insuffisante des animaux de trait,
par contre la reprise peut être
exécutée à la traction animale. C’est ainsi que, dans le cadre des activit8s
menées au sein du CADEF, 1’ISRA de Djibèlor essaie depuis 1988 la charrue 8” pour
le labour des rizières de nappe et aquatique après les premières pluies, suivi
L’un semis mécanique au semoir manuel.
2.1.2. EN CULTURE PLUVIALE AVEC LA TRACTION ANIMALE
En 1986, 1’ISRA a repris les études, arrêtées depuis 1982, sur l’utilisation des
<....
clents pour le travail du sol en sec dans le cadre de son programme de DRS à
ti.aolack (41). L’objectif de ce travail, vu”les échecs des expériences antérieu- 1
res,
%( f
vise l’amélioration de l’infiltration de l’eau des premières pluies afin de<.:,+
réduire le ruisselement (donc l’érosion) et améliorer l’alimentation hydrique des

Eblantes en début de cycle, En 1989, 1’ISRA a introduit une nouvelle dent mise au
point par le CEEMAT, testée à Thyssé Kayemor et à 1’INDR de Thies, qui permet de
part ses performances d’obtenir un bon compromis entre le travail visé et la
puissance des animaux de trait, De plus, e l l e e s t f a c i l e à f a b r i q u e r p a r l e s
artisans,
et les premières estimations de prix obtenues à la SISMAR (environ
10.000 fcfa pour l’équipement sur houe sine ou ariana) mettent ce matériel a la
portée des paysans déjà équipés (27).
.
Les études récentes de I’ISRA sur la culture attelée en Basse Casamance (8) ont
montré que les butteurs et charrues (corps 10” SISMAR), mis au point pour le
Bassin Arachidier ne répondaient pas exactement aux besoins en travail du sol,
ni aux animaux plus petits. Aussi,
il serait particulièrement intéressant de
reprendre des tests de divers modèles de charrues (différentes largeurs et types
de versoirs), de butteurs, ainsi que les travaux initiés par la SISMAR mur les
houes sine à destination de la Gambie (adaptation B des “animaux plus petits).
Parallè.leme.nt à c.e travail,,. _ _ _...,,
il faut s’i.ntéresser
. ._...__.. à de nouveaux outils pour les
_..._ .^ . . ..--.__. __ _.-._ -. ._. .._.__., _. __...... .._. __,_ --
__ __._
préparations de début de cycle (type outil roulant du CEEMAT) à la nature des
aciers pour les socs et les versoirs (usure moins rapide), à cause des dif-
l’icultés que rencontrent les paysans pour trouver ces pièces et les artisans pour
!;rouver d e l ’ a c i e r s u f f i s a m m e n t r é s i s t a n t p o u r l e s fabri,quer.
L ’ u t i l i s a t i o n
possible de la traction animale dans les rizières, oii il est difficile d’utiliser
des roues,
nous amène a proposer des é t u d e s s u r l e s l i a i s o n s animal/outil

19
(chaine, timon) pour chercher, suivant les situations, le meilleur compromis

entre l’adaptation à la puissance des attelages uf.iliség,fle type de travail
recherché, la facilité d’utilisation.
!
Depuis plus de 40 ans* les différentes structures de
..,,
recherche’ et de dévelome-
ment essaient de diffuser le labour sans beaucoup de succès au Nord de la Gambie,
ceBi nous amene à noser la question suivante : où en sommes-nous en matière de
rsmmandations
sur le travail du sol ?, C’est-à-dire a-t’en vraiment dépassé le
debat labour/travail à la dent ?. Que penser de certaines affirmations que l’on
entend parfois à propos de la liaison entre la pluviométrie et le labour en
mi lieu paysan : 800 à 1.000 mm semble être la limite en deçà de laquelle les
paysans ne pratiquent plus le labour. Ceci se vérifie, dans une certaine mesure,
ces dernières années de sécheresse avec l’apparition des techniques culturales
du Sud du Bassin Arachidier au Nord de la Casamance.
. ..--_. .- ..__
-
- ._ _ _ _,
2. L. LES SEMIS EN CULTURE’ ATTELEE
2.2.1. LE RIZ EN ÇASAMANCE
Depuis 1985, 1’ISRA Djibèlor a repris des travaux sur le semis des rizières avec
le semoir super-éco en traction asine surtout et avec le semoir manuel deux rangs
avec un distributeur à cannelures (9).
La SGMIVAC en a placé quelques modèles chez les paysans par le canal du crédit
PIDAC.
En 1988/1989, deux autres semoirs ont été adaptés aux conditions locales de
production. Il y a le DJ-ECO qui est en cours d’expérimentation avec les paysans
du CADEF. C’est un semoir à traction manuelle pour les petites superficies, mis
au point dans la perspective d’augmenter la complémentarité entre la traction
animale et la culture manuelle (9>, Le second semoir est un semoir B riz A quatre
rangs à traction animale, Ce semoir, testé avec le CADEF depuis 1989 auprés de
groupements féminins, vise la mise en oeuvre d’une gestion collective (type CUMA)
de matériels B traction animale dont la charrue 8” pour améliorer la productivit8
de la main d’oeuvre dans les rizières (36).
.
La SODEFITEX s’intéresse aussi à ce problème depuis plusieurs années pour les
rizières du département de Kédougou.
En 1989, elle a testé un semoir à traction
animale à plusieurs rangs importe de France (le semoir à poquets Camargue.). .
_,,.,
Ce semis en ligne est surtout intéressant pour les économies de main d’oeuvre
pour les opérations ultérieures d’entretien, et par la possibilité de mécaniser
les sarclages (utilisation de houes manuelles dans les interlignes),
.
-.--- - .,_.-.....
. _---- _.. _-.. - .- . . -. .- ._.. . . . ..“.. _ .__ _-__.
.- . . -... ._-
Dans les systèmes de production concernés, la question de fond est la suivante:
le semoir spécifique pour le riz est-il justifié pour les superficies concernées,
sachant que le super-éco est peu adapté au riz et ne sème qu’un rang ?.

22
._
..--_
.--.
-._.
..-_
-.
4u niveau actuel du prix du paddy (85 fcfa/kg au producteur) et du riz sur le
narchk (130 fcfn/kg),
l e s transformationsspar
l e s e c t e u r p r i v é n e s o n t p a s
interessantes
avec les rendements actuels d’usinage. Ce qui n’était pas le cas
avant avril 1988 quand le prix du riz était à 160 fcfa/kg (période pendant
laquelle, on a assité à une diffusion importante des décortiqueuses villageoises
!e type Engelberg ) . Avec les prix actuels, on voit difficilement qui va prendre
Ie relai de la SAED dans la gestion des rizeries (fortes subventions aujourd’hui,
-ar le prix de revient du riz est de 178 fcfa à IQ sortie des usines). La SODAGRI
wnnait les mêmes problèmes avec sa rizerie de 2 t/h. Elle pense combler le
i.ief.icit en pratiquant la différenciation de prix en fonction de la qualité du
produit et de la variété (grains courts/grains longs, grains entiers/grains
?ri.sés). L’analyse de cette situation est d’gutant plus pertinente et actuelle
eue la SODAGRI veut décentraliser les rizeries au niveau des villages avec
l’installation d’unités de petite capacité (12 rizeries de 500 kg/h).
\\Iu les différences enregistrées dans les rendements & l’usinage, il va falloir
t..rès rapidement en venir à payer le paddy à la qualité : taux d’humidité,
rendement à l’usinage, . . . Des tests de décortiqueurs plus performants doivent
ii;tre entrepris.
2.4.2. LES AUTRES CEREALES : MIL, MAIS, SORGHO
I.!n des plus importants facteurs de blocage est l’absence de circuit de commer-
,-.ialisation structuré pour ces céréales, car techniquement la transformation
industrielle est possible (grands moulins) et des machines existent pour les
transformations artisanales. Le principal point de réflexion porte sur la mise
<au point d’une chaine de transformation adapt’ée au niveau villageois pour les
‘,esoins d’autoconsommation surtout, et qui ne soit pas plus chère que les moulins
rll:t,uellement diffusés qui sont surdimensionnés. Cette chaine comprendrait une
‘la t teuse, un décortiqueur
et un moulin entrainés par un seul moteur.
.
.-
.-
.-
._’
-~

2 3
('(2tt.e liste est donnee pour information (elle reprend surtout les références
,,;t&ec; dans le texte et d'autres qui nous paraissent intéressantes à signaler sur
jr:: différents points soulevés). Elle prend en compte les documents, rapports,
Ilot.PS , * , . ecrits depuis 1985 et parfois des références plus anciennes pour les
t ‘.périmentations arrêtées depuis. Pour les autres documents, on peut se référer
;.,-‘ !a bibliographie suivante (plus de 300 références) :
LISSE 1.)
BORDET D.,1988. La mécanisation agricole au Sénégal. Bibliographie
onnotee. CEEMAT, 83 p,.
c
1.a liste des références ci-dessous n'a pas la prétention d'être exhaustive.
!
BORDET D.,1980, Tracteurs Bouyer TE dans les exploitations encadrées par
1aSODEFITEX. Etude Technico-économique. Possibilités d'introductionde motocu-
lteurs dans les périmètres irriguées du Sénégal Oriental. CEEMAT, Paris, 54
p. Rapport de mission à la SODEFITEX, novembre 1980.
2
BORDET D., LHOSTE P., LE MOIGNE M., LE THIEC G., 1988. La traction animale en
Afrique Francophone. Etat de L'Art. CEEMAT, 195 p. Rapport dactylographié,
‘.
< BORDET D., 1989. Critères économiques pour la définition des choix de mécani-
sdtion. Cas de la riziculture dans les périmètres irrigués du fleuve. Dans :
L'Économie de la mécanisation en régions chaudes. Actes du IXè seminaire
.<\\
d'Économie rurale, 12 au 16 septembre 1988, Montpellier. Une publication du
CIRAD.
4
DORITHONON J., 1987, L'experience de la mécanisation de Ndombo Thiago au
service des nouvelles SUMA. SAED, 35 p,
fl
DOKITHONON J., BRUYERE G., 1988. L'incidence de la mécanisation-.-en. milieu.-.. ..--__~
paysan sur le revenu des producteurs. SAED. Communication aux journées
d'études sur le crédit agricole dans la vallée du fleuve Sénégal. 25 p.
6 DOUANES, i989. Note N” 3418 du 30 Août 1989. Direction des études et de la
règlementation douanières. Direction Générale des Douanes. Sénégal.
:' DUBOIS DE LA SABLONIERE M., 1982. Projet de Ndombo Thiago. Rapport de mission
d'@!vsluation. 16 au 30 mars 1982, SCET AGRI/SAED.
r .
ii
FALL A. , 1985. Situation actuelle de l'environnement et de l'utilisation du
parc de matériels de culture attelée en Basse Casamance. ISRA, Département
Systèmes et Transfert, Dakar, mémoire de confirmation, 145 p.
9
FALL A., 1987. Essai et suivi d'un semoir à riz à deux rangs à traction
manuelle. JSRA, Département Systèmes et Transfert, Dakar. Note d'information
R7,'3. 25 ps
/I
:lO FALL A.,,. i 1988. -Adoption-at .principales contraintea_.à_.~a_rdiffuaipn.LdesJsat~-.__..._
_,_.._ ,.__-
riels de traction animale en Basse Casamance. ISRA, Direction de Recherches
k
sur les Systèmes Agraires, Dakar. Troisième Atelier Régional Ouest Africain
sur la traction animale, 7 au 12 juillet 1988, Saly, Sénégal.
11 FALL A., 1988. Eléments de méthodologie et d'analyse pour les enquêtes sur
le matériel de culture attelée. L'experience de la Basse Casamance. ISRA,

24
Direction de Recherches sur les Systèmes Agraires, Dakar. Troisième Atelier
Régional Ouest Africain sur la traction animale, 7 au 12 juillet 1988, Saly,
Sénégal.
*
12 F.4LL A. , 1989. Maintenance du matériel en Basse Casamance. Dans : l’économie
de la mécanisation agricole en régions chaudes. Actes du IX& séminaire
d'g:conomie rurale, 12 au 16 septembre 1988. Une publication du CIRAD.
1,
1 :i FALL B.N., 1989. Exposé sur le matériel agricole et la politique de mécanisa-
tion agricole au Sénégal. Journées d'études sur le crédit agricole, les
semences et. l'équipement du monde rural, 28 avril 1989. SISMAR, Pout.
1.4 FAE'E A., HAVARD M., 1988. Eléments d'analyse de la situation actuelle de la
!y.
cuIture attelée au Sénégal. Perspectives #études et de recherches. In : P.
L I'
Starkey and F. Ndiame (Editors), Animal Power in Farming Systems. Proceedings
workshop held 19-26 sept 1986, Freetown, Sierra Leone, 241-252 (F). A publica-
tion of GATE, Federal Republic of Germany.
Y.5 FA1'E A., 1989. Le rôle des équidgs dans le développement rural en zone sahelo-
soudanienne du Sénégal. Le cas du cheval dans le sud du Bassin Arachidier;
Dans : L'économie de la mécanisation' en régions chaudes. Actes du IXè
séminaire
d'économie rurale,
12 au 16 septembre 1988, Montpellier. Une
publication du CIRAD.
: 6 HAVARD M.,
1985. Les matériels et les techniques de mise en valeur des
ressources énergétiques disponibles en milieu rural au Sénégal. ISRA, Départe-
ment Systèmes et Transfert, Dakar. Document de Travail 85/2, 18 p.
'7 HAVARD M., 1985. Principales caractéristiques et contraintes de gestion du
parc de matériels de culture attelée au Sénégal. ISRA, Département Systèmes
et Transfert, Dakar, Sénégal, Document de Travail 85/2, 94 p. Résumé dans :
Machinisme Agricole Tropical 91 : 19-23.
'18 HAYARD M., 1985. La récolte mécanique de l'arachide au Sénégal. Dans : Machi-
nisme Agricole Tropical 92 : 31-43.
-i9 HAVARD M., 1985. Le semis du riz au Sénégal. Dans : Machinisme Agricole
Tropical 92 : 43-58.
..,
\\,) :!O HAVARD M., 1986. Les principaux types de travaux du sol effectués ,par la
traction animale au Sénégal. Observations et mesures utiles pour leur carac-
térisation dans les essais agronomiques. Dans : Machinisme Agricole Tropical
93 : 6-15.
*
1'1 HAVARD M., 1986. Les conditions et les méthodes d'application de la fumure
minérale au Sénégal. Dans : Machinisme Agricole Tropical 96 : 42-57,
:,2 HAVARD M., 1987, L'apport de la recherche en machinisme B la mécanisation de
l'agriculture au Sénégal. ISRA, Département Systèmes, Document de Travail
87/4. 46 p.
.,, .- .-.I- .._..... ._ ____, ,____.,_
!3 HAVARD M., 1987,. L?.inci.dence de la politique agricole sur la mécanisation au
_. . .-.- -..
b
S&égal. Etude ODI
/ISRA, juillet 1987, Direction des Recherches sur les
Systèmes Agraires,, Dakar. Rapport dactylographié, 56 p.
24 HAVARD M., 1987. Comment évolue le niveau d'équipement en culture attelée des
paysans depuis l'arrêt du PA en 1980 ?. ISRA, Département Sytèmes et
Transfert, Dakar. Note d'information 87/9. 19 p.

25
25 HAVARD M., 1988. Les conclusions des exnérimentations (1950-1985) sur les
semis en cultute attelée des principales espèces cultivées. Dans : Machinisme
Agricole Tropical 101 : 11-51.
.
.- .--.-- ..-
_ _ _ _, _,,_
k 26 HAVARD M., 1988. L'application au Bassin Arachidier d'une méthode simple de
suivi et d'évaluation de la culture attelée. ISRA, Direction de Recherches sur
les Systèmes Agraires. Troisième Atelier Régional Ouest Africain sur la
traction Animale , 7 au 12 juillet 1988, Saly, Sénégal.
27 LE THIEC G., BORDET D., 1988. Essais et mise au point d'outil de travail du
sol. à traction animale. Dans : Machinisme Agricole Tropical 102 : 47-79.
28 MBENGUE H.M., 1986. Les équipements et makériels de traitement' post-récolte
des céréales au Sénégal : résultats d'enquêtes dans les régions de Thies et
Diourbel. ISRA, Département Systèmes et Transfert, Dakar, Sénégal. Document
de travail 86-5, 39 p.
2'9 MBENGUE H.M., 1986. La mécanisation de la transformation des céréales au
Sénégal : aspects techniques et nutritionnels. ISRA, Département Systèmes,
Dakar. Document de Travail 86/7,
?O MBENGUE H.M., HAVARD M., 1986, La technologie post-récolte du mil au Sénégal.
Dans : Machinisme Agricole Tropical 93 : 21-47.
,';l MBENCUE H.M., 1987. L'incidence de la politique agricole sur la mécanisation
agricole au Sénégal : cas des équipements de traitement des récoltes de
céréales.
Etude ODI/ISRA, juillet 1987, Direction des Recherches sur les
Systèmes Agraires, Dakar, Rapport dactylographié, 22 p.
:!2 MBENGUE H.M., HAVARD M., 1989. Une réflexion insuffisante sur les orientations
de la mécanisation au Sénégal. Quelques exemples concrets. ISRA, Direction de
Recherches sur les Systèmes Agraires. Dans : l'économie de la mkcanisation en
régions chaudes.
Actes du IXBme séminaire d'économie rurale, 12 au 16
.
., . .
septembre 1988, Montpellier, France. Une publication du CIRAD.
4
:33 MBENGUE H.M., 1989. Etude d'un décortiqueur'adapté aux besoins de transforma-
tion artisanale des mils, maïs et sorgho au Sénégal. ISRA, Direction des
Recherches sur les Systèmes Agraires. Dans : Céréales en régions chaudes,
AUPELF-UREF, Editions John Libbey Eurotext, Paris, pp. 255-263,
:14 MORRIS M., 1985. Le marché parallèle des céréales dans la région du fleuve
Sénégal. ISRA, BAME, Document de Travail 85/8.
.
135 NDIAME F., 1986, La culture attelée dans les systèmes de production de la
Basse Casamance: aspects techniques et implications socio-économiques, ISRA,
Département Systèmes, Note d'information 86/7. 15 p.
.30 NDIAME F., 1988. Rôle de la mécanisation dans l'intensification de l'agricul-
ture en Basse Casamance. ISRA, Direction de Recherches sur les Systemes
Agraires. Troisième Atelier Régional Ouest Africain sur la traction animale,
7 au 12 juillet 1988, Sakf, .S6n+kZal.
__._. _ ._ ____ ___... _.. .._ _
.-_.
____.. _. .___.. _,,~,,_,, _,.
37 NDIAME F., 1988. Analyse critique du crédit spécial de promotion de la culture
attelée du PIDAC. Implications pour le crédit agricole en Basse Casamance.
ISRA, Direction de Recherches sur les Systèmes Agraires. Troisibme Atelier
Régional Ouest Africain sur la traction animale, '7 au 12 juillet 1988, Saly,
Sénégal.

26
18 NOLLE J., 1 9 8 6 . - M a c h i n e s m o d e r n e s à t r a c t i o n a n i m a l e . I t i n é r a i r e d ’ u n
4,
inventeur au service des petits paysans. AFDI, L’Harmattan, GRET, 478 p.
J
c
39 SAED., 1986. Mecanisation et double culture. SAED, périmètre de Boundoum, 25
p. Rapport dactylographié.
40 SAED., 1987. La traction bovine sur “Hollaldé”. SAED, 19 p. Rapport dac-
ty lographié.
,‘41 SENE M., 1988. Le travail à la dent en traction bovine pour une meilleure
1
infiltration des eaux des premiares pluies sur sols gravillonnaires en bordure
de plateaux : Communauté Rurale de Kayemor. ISRA, Direction des Recherches sur
i
les Systèmes Agraires.
Troisième Atelieti Régional Ouest Africain sur la
\\
traction animale, 7 au 12 juillet 1988, Saly, Sénégal.
32 SONKO M.L., 1988. Etude de la traction animale en Basse Casamance. La dis-
ponibilité en animaux de trait dans les exploitations agricoles et les con-
traintes stucturelles. ISRA, Direction des Recherches sur les Systèmes Agrai-
res * Troisième Atelier Régional Ouest Africain sur la traction--a-ni-male, 7..au-,. r---l..
lt: juillet 1988, Saly, Sénégal,
43 TANDIA D., 1989. Les décortiqueuses villageoises dans le département de Podor.
Résultats d’enquêtes de juillet 1989. 28 p, ISRA Saint-Louis, Projet FAO
GCP/SEN/032/NET : “Programme National de Technologie Rizicole Après-récolte”.
44 TANDIA D., HAVARD M. s 1989. Les machines de récolte et de battage du paddy
dans la vallée du fleuve Sénégal. Résultats d’enquêtes de mai 1989. 50 p.
Direction des Recherches sur les Systèmes Agraires de l’ISRA, projet FAO
GCP/SEN/O32/NET : “Programme National de Technologie Rizicole Après-récolte”,
Saint-Louis, Sénégal. Rapport provisoire.

27
ANNEXE 1
_--e--v-
*
TABLEAU 1 . COUTS DE QUELQUES MATERIELS DE MOTORISATION
~PRIX DES PRESTATIONS CORRESPONDANTES.
--- -~ -
-~
CARACTERISTIQUES
PRIX EN 1.000 FCFA
PRESTATIONS
MATERIELS
DATE H.T.
T.T.(l) NATURE
COUT
TRACTEURS
8 0 C H DE 4 ROUES MOTRICES
1988
7.000
9.240
OFFSET.4GE
17.000
63 CH D E 4 ROUES MOTRICES
1988
6.500
8.600
(2)
FCFA/HA
F'UJYERISEUR
HUARD SH 660/20 DISQUES
1988
4.350
5,700
RO'JAVATOR
KUHN EL 230, 2,30 m
1986
1.050
1,380
MOJSSONNEUSES BATTEUSES
LAVERDA TYPE 3400
1988
21.000
27,700
RECOLTE
20 %
MASSEY FERGUSON 1630, 8 0 C H
1988
14.000
19.000
BATTAGE
RECOLTE
BATTEUSES A RIZ
COLOMBIN?, DIES 5 CH, 0,5 T/H
1988
3.000
3.900
BATTAGE
10 %
.4LVAN BLANCH, DIESEL 10 CH
1988
3.500
4,600
RECOLTE
VOTEX RICEFAN, DIESEL 3,3 CH
1988
900
1.200
(3)
___.
- . .- . _. .
BA'I'TEUSES A MIL/SORGHO
BS 1000 SISMAR SANS MOTEUR
1988
4.150
5.500
BATTAGE
7 A 10
BA?IBA, DIESEL 11 CH, 0,35 T/H
1988
2.250
3.000
(41
FCFA/KG
MJULINWBROYEURS
TMPORTE, DIESEL 11 CH, 0,3 T/H 1985
1.360
1.800
MOUTURE.
10 A 15
ARTISANAL ELECTRIQUE
1985
-
500
(0
FCFA/KG
-CORTIQUEURS RIZ ENGELBERG
IMPORTE, DIESEL 10 CH
1985
1.500
2.000
DECORT.
7 A 10
<ARTISANAL ELECTRIQUE
1985
-
1,000
(4)
FCFA,'KG
DJCORTIQUEUR A MIL
pRL, DIESEL 10 CH, -150 .KG/H _. 1985 1..5O.Q_.-.....2,0-0.Q.._.a~çO'2.~1.. _<___ .?5.. ._._.__ ._..-~_.._
(4)
FCFA,'KG
LE:GENDE :
(1) 32 % DE TAXES AU 1,'07/88 CONTRE 50 % EN 1985
(2) PRIX EN 1988 CONTRE 18.700 FCFA/HA EN 1987
13) ENQUETE POST-RECOLTE, PROGRAMME SYSTEME ISRA SAINT-LOUIS 1987
(4) SOURCE : H.M. MBENGUE, 1987.

28
ANNEXE 1
.*
- - m - v - - -
.-
TABLEAU 2 : DES DIFFERENCES IMPORTANTES SUR LES PRIX
DES MATERIELS DE CULTURE ATTELEE EN 1988
Li
TYPES DE
PRIX SISMAR (a)
PRIX SODEFITEX (b)
MATERIELS
H. T.
T.T.
COMPTANT
CREDIT
CNCA'S (c)
SEMOIR SUPER-ECO (d)
63.500
84.780'
50.000
59.000
HOUE SINE 3 DENTS
37.500
;51.720
30.000
35.400
COE1PS BUTTEUR SINE
10.000
13.740
12.000
14.160
CHARRETTE A ANE
75,000
100.800
76.000
89.680
CHARRETTE A CHEVAL
92.000
126.000
92.000
108.560
REMARQUES: (a) Les prix SISMAR sont donnés sortie usine à Pout. Le prix de
cession aux paysans incluera en plus les frais de distribution
(transport) et les intérêts du crédit consenti par la CNCAS (13,5
% par an), Pour 1988, on peut négliger le transport qui a &.Q assuré
par la SISMAR jusqu'à Kaolack vu le faible volume de commandes
(environ 40 millions de fcfa),
(d) Le prix SISMAR n'inclue pas les disques distributeurs. Dans le
prix SODEFITEX, sont compris les disques à arachide, maïs, sorgho
et le cache pour mil.
SSlJRCES :
(b) Note de service 290/87 du 12/10/1987 de la Direction Générale
de la SODEFITEX fixant les prix de cession des intrants pour la
campagne 1988/1989.
(c) Liste des prix de vente de la SISMAR à la CNCAS pour les
sections villageoises.
" .-.-- ..-.,.. _,_
_._f
_.,,
.< - _
.-_
.-. .
.
-..
_
_
7

29
ANNEXE 1
t
--m----w
TAB-LEAU 3 : ESTIMATIONS REGIONALES DES MISES EN PLACE DES MATER-IELS I.._._...-_-m
DE CULTURE ATTELEE ENTRE 1950 ET 1980 ET DU CHEPTEL
DE TRAIT UTILISE EN 1980
TYPES
NOMBRE
% REGIONAUX
TOTAL
-----
------ ------
B.A,
CAS S.0.
--
SEMOIRS
& 311.000
9 0
6
4
HOUES (sine et occidentale)
342.000
8 8
5
7
?lATERIELS
U.C.A. (polycult. et ariana)
9,500
97
2
1
DEl
CHARRUES (tous types)
64.000
18
5 2
3 0
CULTURE
BUTTEURS (tous types)
9,100
6
65
29
$TTELEE
SOULEVEUSES
82,000
91
1
8
(1)
CHARRETTES (tous types)
143.000
8 0
1 0
10
_^____-_--_-------------------------------------------------
-m--w
TOTAL 1950/1980
950:600
8 2
9
9
PAIRES DE BOVINS
44.800
7 4
16
lo(**)
CHEPTEL
EQUINS
222.400
96
3
3
D E
ASINS
206.700
93
4
TRAIT
_-_-----___---I-__________________I_____-------------------------
(2)
TOTAL EN 1980
473.900
9 3
3
4
% BOVINS TRAIT SUR EFFECTIF BOVINS
4 7
3
3
LEGEN:DE
- - - :
U.C.A. : Unités de culture attelée dans les années 1960/1970,
Polyculteurs et Arianas.
.
B.A. : BASSIN ARACHIDIER z
CAS : CASAMANCE
S.O. : SENEGAL ORIENTAL
(**): Zone cotonnière (départements de Tambacounda et Kédougou,
hors Bandafassi)
REMARQUES
.
:
Les bâtis arara sont inclus avec les souleveuses, les charrues
et les hutteurs du même nom.
. Les autres types de houes (sine gréco, saloilm) n'ont pas été
comptabilisées car leur nombre est insignifiant devant les houes
occidentales et sine.
. Nous n'avons pas tenu compte des souleveuses artisanales, non
mises en place par le Programme Agricole, mais le nombre très
important de ces modèles dans le Bassin Arachidier permet de
considérer les 91 % comme un minimum.
SOURC~ES :
(1) .HAYARD.M,.r ~985..-~17)
. ..-_.__- . .._._._.___,,.____. __,.__ __. ..___,. .___________... _,__.._,_
(2) Rapports DSPA, SODEVA, SODEFITEX
"
'.
cités par FAYE A., HAVARD Me, 1988.
---m-
---
---1

31
I,a somme de toutes ces taxes et droits au prix Hors Taxes (P) nous donne le prix
'J'outes Taxes comprises (P.TTC) en fonction de P:
h -
P.TTC = P x (1 t DD t DF t CO) x (1 t TVA)
C"e~t le decoupage théorique du calcul sur les matériels importés. En pratique,
e.vec les différents frais de transit et la marge du vendeur, le calcul réel est
I:n peu plus compliqué et sur l'exemple du tableau 4, on arrive à la décomposition
globale suivante pour un matériel vendu 100 fcfa rendu ROSSO :
ELEMENTS DU PRIX
H.T.
T.T.C,
CONTENU EN IMPORT
71
57
TAXES, DROITS DOUANES POUR ETAT
3
2 0
PRESTATIONS DE SERVICE
26
23
TOTAT, PRIX RENDU ROSSO
100
100
Pour les matériels fabriaués localement, le calcul est plus délicat et variable
::uivant les matériels fabriqués, car à la TVA, il faut ajouter les taxes sur la
Iilatière d'oeuvre (fer pour les matériels agricoles), sur la main d'oeuvre, sur
'es produits d'exploitation de l'entreprise concernée. A titre d'exemple, la
SISMAR donne un montant total des taxes (TVA comprises) compris entre 30 et 40
K sur les équipements qu'elle fabrique (35 % en moyenne).
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30
ANNEXE II
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MODE DE CALCUL DES TAXES SUR L73S MATERIELS AGRICOLES
Actuellement, sur les matériels importés les différentes taxes s'appliquent sur
les valeurs suivantes, à partir du prix hors taxes (P) a l'arrivée à Dakar :
1. Droits de Douanes sur P :
Droits de douanes PD = P x DD
3 valeurs de DD en % P :
- 15 % tar(rif habituel
- 5 % pour matériels des pays CEDEAO
- exonération
2. Droit Fiscal sur P :
-. -- - . -
_
- .- _ _ .,
Droit Fiscal PF = P x DF
5 valeurs de DF en % de P : - 10 % (DFR)
- 20 % (DF~)
- 30 % (DFM)
- 50 % (DFS)
- avec
possibilités de suspension pour
certains produits (engrais, phytosanitaires,
tracteurs,
motopompes,
materiels agricoles,
. . . ), mais avec un minimum de perception sur
certains autres (pneumatiques, chambres àair,
automobiles, . ..)
3. COSEC (Conseil Sénégalais des Chargeurs) sur P : 0,3 40
Montant COSEC PC = P x CO
En cumulant ces différentes taxes au prix Hors Taxes P, on obtient un prix avant
TVA (PTA), sur lequel sera calculé le montant de la TVA.
PTA = P + PD t PF t PC = P (1 t DD t DF t CO)
4. Taxe sur la Valeur A.ioutée (TVA) sur PTA :
Montant de la TVA : PTVA = PTA x TVA
4 valeurs de TVA en % de PTA :
- 7 % (TVR)
- 20 % (TVO)
- 30 % (TVM)
exonérations sur certains produits ,,__,
(engrais)
Montant de la TVA sur P ; PAVA 7 P x (1. -5 ?? .'. .?F +...CO)-.x .TVA ,_ ___.. ._ .~.._.,_,_
--
-
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