REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DU...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DU DEVELOPPEMEN’T RURAL
DEPARTEMENT DE RECHERCHFS
SUR LES PRODUCTIONS VEGETALES
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
LA DYNAMIQUE DES POPULATIONS DES RAVAGEURS;
ELEMENT ESSENTIEL POUR UNE PROTECTION INTEGREE
DES CULTURES VIVRIERES DE BASSE CASAMANCE
RAPPORT DE STAGE DE TITULARISATION
par :
Saliou DJIBA
Juillet 1986
Centre de Recherches Agricoles
C.R.A. - DJIBELOR

SOM:MAIRE
P a g e s
1
RESUME . . . ...* . . . . . . . . . . . ..I......................
3
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~.......
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L'ENTOMOFAUNE NUISI-
IBLE DES CULTURES VIVRIERES EN BASSE
JCASAMANCE 1~~1............1.1....~...
5
1.1.1 Importance de l'entomofaune nuisible
aux cultures vivri&res.............
5
1.1.1 Les ravageurs du riz.........
5
1.1.2. Les ravageurs des autres
c u l t u r e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
1 . 2 . L e s m é t h o d e s d e lutte.............
8
1.2.1. Sur le riz.................. 8
1.2.2. Sur les autres cultures.....
9
1 . 3 . L a s i t u a t i o n a c t u e l l e . . . . . . . . . . . . . 9
CHAPITRE II : ETUDE DE LA DYNAWIQUE DES POPULATIONS
DES RAVAGEURS DES CULTURES VIVRIERES
EN BASSE CASANANCE...........,..,., II
1. Matériels et m&thodes........... 11
1.1. Conditions climatiques de
l'étude.................... 11
1.2. Protocole experimental..... 11
1.2.1.
Piege lumineux élec-
trique . . . . . . . . . ..I..
11
1.2.2. Pi&ge lumineux d gaz Ii;
. . . /

3. Résultats e t d i s c u s s i o n s . . . . . . . .
16
3.1. Lepidopt&re................
16
3 . 1 . 1 . P y r a l i d a e . . . . . . . . . . . . . . . .
16
3.1.1,1.
CHilo spp., . . . . . . . . . . . . .
16
3.1.1.2.
S c i r p o p h a g a o c c i d e n t e l l a
21
3.1.1.3. A c i g o n a ignefusalis.....
23
3 . 1 . 2 . L a n o c t u e l l e Spodopteba
l i t o r a l i s . ..C.............
26
3.1.3. Arctiidae
3.1.3.1. Amsacta moloneyi........
28
3 . 1 . 3 . 2 . U t e t h e i s a pulchella.....
29
3 . 1 . 3 . 3 . S p i l o s o m a i m m a c u l a t a . . . .
31
3.1.3.4. Rhodogastria vitrea.....
31
3.1.4. Le sphingide Agrius convol-
v u l i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34
3.2. Héteroptere-Pentatomidae
N e z a r a v i r i d u l a . . . . . . . . . . . . .
36
3 . 3 . Coleoptere-Meloidae
P s a l y d o l y t t a spp............
38
4 . C o n c l u s i o n s . . . . . . . . . 8. . . . . . . . . . . . .
40
5. Perspec\\tives .....................
41
Ref6rences bibliogranhiques ......
43
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
46
. . . /

ERRATA
Page 3 : Dernière ligne, lire : . . . des populations .
Fage 4 : ler paragraphe,dernière phrase; lire : Lt application de ces derniers., .
ce qui tend à la systématiser.
Page 5 : 4è ligne av,ant la fin, lire : dessèchement
Page 6 : tableau 1 - Scirpophaga occidentella : famille Pyralidae (et non Pyradae)
- Spilosoma immaculata et Utetheisa pulchella : famille
des Arctiidae (non des Artiidae)
- Nezara viridula : ordre des hémiptères (non des hétéropt,ères)
Page 7 : 3 è paragraphe
l)- l i r e : Xanihot esculenta
2)- l i r e : L’inventaire de leurs ravageurs respectifs est encore
incomplet.
P a g e 16: $ 3.1.1.1 , 2% a l i n é a ; l i r e : Les deux pièges ont capturé...
Page 18: Dernier paragraphe,dernière phrase, lire : Ceci est confirmé. . . la
présence de Chi.10 sur riz de contre-saison dans les bas-fonds de
Kandialang au Sud de Ziguinchor.
Page 20: Dernier paragraphe, avant-dernière phrase , lire : Mais les années
dans 1esqueIles.. . ce qui la rapproche davantage d’une année normale.
Page 23: ler paragraphe, dernière phrase ; lire : Ce fait confirme les obser-
vations de Drenière ( 1976)
selon lesquelles il est rare de trouver
la larve de Scirpophaga dans un coeur mort.
Page 25: ler paragraphe
lère phrase ; lire : Il semble que le voltinisme de Acigona est
constant quelle que soit...
4è p h r a s e ; l i r e : Les sites de ponte...
Page 26: Le premier paragraphe ne fait pas partie du texte
Page 28: lère ligne; lire : en activité
6è l i g n e ; lire : Kalgré les ravages importants faits au maïs...
Page 36: jè paragraphe; lire : . . .qui avaient survécu aux conditions.. .
Page 38: Paragraphe :!.3, lère phrase; lire : . . . et une deuxième espèce indé-
terminée.
Page 42: 2è paragraphe, avant-dernière phrase; lire : . . . soient minimises...
Page 43: Référence NC’ 4; lire : Libéria
Page 44: Référence N“11; lire : La chrysalidation chez quelques espèces nuisibles
au mil à chandelles.

LISTE
DES
T A B L E A U X
-=-=-
P a g e s
Tableau no 1
: Les ravageurs étudiés des cultures
vivrihres, leurs plantes hôtes et
importance des dégâts.............
6
Tableaux no 2 : Pluviom&trie mensuelle c o m p a r é e
des quatre dernieres campagnes..
12

-l-
R E
S U M E
-=-=-
Une lutte raisonnée contre les ravageurs des
cultures implique une bonne connaissance des espèces et
de leur dynamique. L'objet de cette étude est de connaf-
tre l'evolution, au cours de l'hivernage, des populations
des ravageurs des cultures en Basse Casamance, afin de
mieux situer les moments d'intervention pour une meil-
leure protection des plantes.
Le suivi des populations a éte fait A l'aide de
deux pièges lumineux et a concerné 11 espèces d'insectes
ravageurs. Les courbes de vol donnent pour chaque espèce
une idée.du voltinisme, et précise les pCriodes d'abon-
dance. Cependant, pour arriver a developper un systeme
d'avertissement il est nécessaire de disposer des données
permettant d'etablir des correlations entre la population
de ravageur, les dég%ts causés et les conditions écologi-
ques.
Ce travail initial vient cependant A la suite d'au-
tres,intermittents,par les prédécesseurs de l'auteur au
niveau du programme.
. . . /

-c-
S
U
M
M
A
R
Y
-z-z-
TO set a comprehension insect pest management
program a good understanding of the biology and popula-
tion dynamics of the pests is required. The pyrpose of
this study is to know the population dynamics of the
major trop pests in the Basse Casamance area. Such an
understanding sould help in determining the period
when a trop protection measure ought to be more effective.
Two light traps were used to monitor the popula-
tions of 11 pest species. The respective flight curves
indicate the number of generations for each species and
show the moments of abundance. However, to develop an
alert system for these pests more data are needed to cor-
relate the population density to the damage caused and
the ecological conditions.
The study follows others done the anthor's prede-
cessors in research program.
___.
. . . /

-3-
1 N T R
0 D U C T 10 N
-=-=-
Pour Ile Sénégal atteindre L'autosuffisance ali-
mentaire implilque un développement important de la produc-
tion agricole. Or pour ce faire deux thèmes sont particu-
Liérement importants. Il s'agit de l'intensification et
de la diversification des cultures. En effet l’utilisa-
tion de nouvelles technologies dans les domaines de la
fumure, l e s techniques c u l t u r a l e s e t l e s varietés peut
permettre un accroissement significatif de la production.
Cependant, on ne peut pas améliorer la production si ces
technologies ne sont pas accompagnées de mesures appro-
priées de protection des cultures contre leurs principaux
-.
ravageurs. Ceci est d'autant plus vrai que ces ravageurs
contribuent de façon trés sensible au niveau très bas de
la production.
Depuis plus de 20 ans le concept de La lutte inté-
grfSe paraft être le moyen le plus rationnel pour parvenir
& mieux gérer le problème des ravageurs des cultures. Cette
mbthode consiste à envisager toutes les techniques qui per-
mettront de lutter contre un ravageur et 4 les utiliser en
combinaison harmonieuse.
_ .
Pour‘Qaire'de la lutte intégrée i'l e'st indispensa-
ble de : (1) considérer l'identité du ravageur, c'est-à-
dire avoir une parfaite connaissance de ce dernier ; (2)
developper une stratbgie adequate pour le contrôler ; (3)
établir le seuil économique ; et (4) avoir une technique
fiabte pour faire le suivi des populaitons. Pour les
. . . /

-4-
cultures vivrieres d e la Basse C a s a m a n c e , les p r i n c i p a u x
ravageurs ont fait l'objet de recherches depuis plus de
15 ans. Mais les connaissances acquises sont encore
insuffisantes et la lutte contre les d&prédateurs se fait
par des traitements chimiques. L'application de ces der-
niers se fait au moment de l'apparition des ravageurs, ce
qui tend la systématiser.
La Basse Casamance étant l’une des régions où l’on
pratique principalement des cultures vivrières, du riz en
particulier,
il ,importe d'étudier les aspects qui permet-
tront la mise au point d'une méthode de lutte intégree
contre Les ravageurs de ces cultures.
Le travail qui est présent4 ici s'inscrit dans le
cadre de la recherche de connaissances constituant un
préalable à cette mise au point.
. . . /

-5-
C H A P I T R E 1 : L ’ E N T O M O F A U N E N U I S I B L E A U X C U L T U R E S V I V R I E R E S
EN BASSE CASAHANCE
1.1. IMPORTANCE DE L'ENTOMOFAUNE NUISIBLE AUX CULTURES
VIVRJERES
1.1.1. Ravaqeurs du riz :
Dés 1967 les problémes relatifs aux insectes rava-
geurs du riz en Casamance etaient apparus si importants que
des recherches sur les moyens de proteger cette plante s'avè-
rentnécessaires (ETIENNE, 1984). Les activité de la sec-
tion d'entomologie, essentiellement menées en station, por-
t a i e n t seulement s u r la culture du r i z , celle-ci é t a n t la
principale activité agricole de la région et le seul objet
de recherche du centre. Le travail qui fut effectué avait
permis d'etablir que les foreurs de tige des genres Chilo,
Maliarpha , Sesomia et Diopsis etaient les principaux insectes
ennemis du riz. Parmi ceux-ci les Chilo constituaient les
ravageurs les plus importants economiquement. Leurs chenil-
les sont responsables de deux types de dégats. En début de
cycle et au cours du tallage elle pén&trent la tige de riz
et d#vorent les tissus intérieurs, entraînant le desséche-
ment et la mort de la partie centrale de la tige ou coeur,
d'oû le nom de “coeur mort" donné 3 ce type de dégat. A la
floraison les chenilles de deuxiPme génération (en majorité)
p é n é t r e n t la h a m p e florale. Il en resulte un déss&chement de
la panicule qui devient blanche, les grains Ctant vides. Ce
type de dCg8t est appelé “panicule blanche". L'effet combi-
n4 de ces types de dCg8t entraSne des pertes de rendement qui
..-... -
. . . /

-6-
Tableau no 1 : LES RAVAGEURS ETUDIES DES CULTURES VIVRIERES, LEURS PLANTES HOTES ET
IMPORTANCE
E~pices
1 Ordre
Famille
I
Plante hôte
i Importance économique i
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1 Acfqona fgnefusalfs
i Lépfdoptbre
Pyralfdae i Mil, Sorgho, Mals
1 Importante sur mil
i
i Agrius convolvulf
I
II
Sphfngfdae] Patate douce
1
1
I
I
I
Amsacta moloneyf
i

Artffdae i NfébB, Mals
I Importante sur mals et 1
nfébé
I
n
I
Chflo spp
Pyralfdae I Riz
TrBs important
Nezara virfdula
Hetéropt&re
Pentatomf-1 Riz et autres c&éales
Peu important
oae
I
Psalydolytta spp
I
i Coléopt?2re
k.?loldae
Riz, mil -.
I Trés important
I Rhodogastrfa vitrea
1 LépfdoptGre Artifdae
Soja
I
Scfrpophaga occidentella
i
II
Pyradae
Riz
Peu important
I
I
I
I Spilosoma imnaculata
I
II
Artifdae
Soja
I
I
I
Spodoptera lftoralis
II
I
Noctufdae I Trés polyphage
Important
1 Utethefsa pulchella
I
u
Artifdae 1 Soja, nf6b4,
I
I
I
I
, cultures marafchkres

I
I
I
I
I
I
. . . /

-7-
#taient estimées a environ 25 % de la rgcolte en culture
intensive (VERCAMBRE, 1979b).
Les autres foreurs de tige
causent des dég2ts similaires A ceux décrits précédemment.
Diopsis spp. ne provoquent, en gbnéral que des "coeurs morts"
tandis que MaZiarp)ta sepamteZla Ragonot ne cause que des."pani-
cules blanches"'.
D'autres ravageurs ont éte inventoriés : des pi-
queurs-suceurs de grains tels que Aspauiaarmigera Fabricius,
Diploxga flot&& Distant ; des ddfoliateurs comme NymphuZa stagna-
lis Zeller, Chnootriba similis Thumberg ; des suceurs de sève
tels que les cicadelles (ROUDEILLAC, 1973 ; VERCAMBRE, 1979a).
Ceux-ci n'ont cependant pas fait l'objet d'etudes prCcises en
ce qui concerne leur impact sur la production rizicole.
1.1.2. Ravaqeurs des autres cultures vivri6res :
En Casamance les Ptudes entomologiques des cultures
autres que Le riz, notamment le manioc (Manhiot excuZenta1, Le
mil Pennisetwnamericanwn, le mais
(Zea maya),
les cultures maraî-
cheres,
le niébé (@na unguiculata) et le soja (Glycine max) ont
kté commencées en 1980.
L'inventaire de leurs ravamgeurs respectifs est envore incom-
plet.
Parmi les insectes r&colt&s sur le mil Acigona ipefusalis
Hamps est l'un des ravageurs qui présentaient quelque
impor-
tance (ETIENNE, 1984). Celui-ci vit en borer sur le mil, la
larve creusant une galerie dans la tige, causant ainsi un
"coeurt mort". Les cantharides
du genre PsalydoZyttu spp cons-
tituent le groupe de méloides le plus dommageable au mil en
Casamance.
Ils attaquent les fleurs qu'ils dévorent, provoquant
ainsi des épis vides.
rl.
. . . /

-8-
Parmi les insectes inventoriés sur le soja à Djibé-
lor trois defoliateurs sont considérés comme potentielle-
ment très nuisibles. Ce sont : VteitheisapulcheZZa L., Spilosoma
imnxwulata Bat-tek et Rhodogastria vitrea Plbtz.
D'autres défoliateurs polyphages tels que Amsacta moloneyi Druce,
occasionnellement trés dommageable au maïs, et Spodoptem 2itom2is
(Boisduval) sont parmi les ravageurs qui ont gagné de l'impor-
tance pendant ces années de secheresse.
Les insectes récoltés sur chacune des cultures étu-
diées sont mis en collection pour constituer une reférence a
la fois de ravageurs et d'entomophages.
1.2. Methodes de lutte :
1.2.1. Sur riz :
-ce--w-
La necessité de réduire les pertes occasionnées par
les foreurs en particulier avait conduit 2 l’évaluation de
plusieurs matiéres actives insecticides en vue d'une protec-
tion chimique. Ainsi le Lindane et le Diazinon furent retenus
dans un premier temps comme meilleurs produits contre les
foreurs de tige CROUDEILLAC, 1973). Ces matières actives fu-
rent remplacees en 1979 par le Carbofuran (VERCAMBRE, 1979b).
L'utilisation de préparation insecticide à base de BaciZZus
thuringiensis pour contrôler les lepidoptéres ennemis du riz
n'avait eu aucun effet sur les foreurs.
D'autres; méthodes de lutte furent essayées.Goniozus pro-
cerne Risbec (Hymenoptere, Bethylidae) a é t é u t i l i s é a u l a b o r a -
toire dans une btude de lutte biologique contre les foreurs.
.
I
.
/

-9-
Bien que ce parasite larvaire ait attaqué les hates qui lui
étaient prhsentés, le taux de parasitisme était faible (en
moyenne 23 %) (ROUDEILLA,!, 1973).
D'autres parasites tels
. . .
.<
ItopZec~is namngae Ashem (Hyménopt4re, Ichneumonidae),
Z’richaspi2ua diatrea C. et M. (Hyménoptère, Eulophidae) et
Tetrastichus iarae$i Mani et Kurian (Hymknoptère, Eulophidae)
ont été lachds dans des sites en champs paysans pour atta-
quer les foreurs de tiges. Les tentatives de recapture
n'avaient produit qu'une chrysalide de Sesamia spp parasitée
par T. israeli (ROUDEILLAC, 1973).
La resistance variétale a été étudiée en riziculture
aquatique pour ddterminer le comportement de plusieurs
variétbs vis-à-vis des borers. Les variCtés IR1529.680.3,
IR1820.52.4 et Br51.46.5 s'étaient relativement bien compor-
_.
tées (ETIENNE, 1981).
1.2.2. Sur les autres cultures :
Le travail effectué sur ces dernières s'est limite
jusqu'a présent aux inventaires des ravageurs. Aucune techni-
que de lutte n'a encore éte mise au point pour contrôler les
insectes nuisibles en Basse Casamance.
1.3. SITUATION ACTUELLE DES PROBLEMES ENTOMOLOGIQUES
En 197'9 les informations acquises au fil des annees
etaient suffisantes pour permettre une protection efficace
du riz contre les principaux ennemis du moment, notamment
les f o r e u r s , par lutte chimique. Une nouvelle orientation des
activités de recherche de la section Entomologie s'imposait.
L'inventaire de l'entomofaune de l'agrocoenose riz fut alors
commencé 4 partir de 1980. Cette entreprise visait à compléter
le travail dhjé effectue par ROUDEILLAC (1973) et VERCAMBRE(l979a)
A
. . . !

-lO-
qui avaient, chacun en ce qui le concerne, dresse une liste
incomplete des ravageurs du riz. D'autre entomologistes
notamment RISBEC (1950) et APPERT (1957) avaient eux aussi
fait mention des insectes nuisibles du riz dans Leurs ou-
vrages respectifs sur les principaux nuisibles des plantes
au Sénegal,
Des estimations de pertes dues aux foreurs de tige ont
été effectuees en champs paysans dans I:ebut de savoir s'il
y a Lieu ou non d'intervenir pour proteger La plante et empê-
cher la perte de rendement dans la riziculture extensive que
p r a t i q u e n t les
paysans. Les résultats de la période 1981-1983
ont montre que les taux d'attaque étaient tellement faibles
qu'une intervention chimique ne se justifiait pas. Mais la
periode ci-dessus mentionnée etait caracterisée par une séche-
resse marquée qui
pourrait être la raison pour laquelle les
. .
attaques' des foreurs étaient si faibles CO,1 4 3 % de talles
attaquées).
Ceci confirme dejà Le constat qu'avait fait ROUDEIL-
LAC en 1972, annee d'un important deficit pluviométrique, au
c o u r s d e laquelle d e s polyphages divers ( t e r m i t e s , defolia-
teurs du genre Spodoptem) avaient rel#gue les foreurs de tige
au second plan,,
Une expérimentation sur les pheromones sexuelles de
Chi20 spp commencée en 1981 a permis de déterminer la nature de
la phéromone de C. zaCCOniu8 Bleszinski. Ces dtudes sur les phéro-
mones conduiront, dans le temps, à la mise en place d'un sys-
téme d'avertiss,ement pour ces foreurs infdodes au riz.
Pour Les autres cultures Les inventaires doivent se
poursuivre progressivement.
. . . /

-Il-
C H A P I T R E I I
: E T U D E D E L A D Y N A M I Q U E D E S POPULATIONS DES
PRINCIPAUX RAVAGEURS DES CULTURES VIVRIERES
EN BASSE CASAMANCE
l/ MATERIEL ET METHODES
1.1. Conditions climatiques de l'étude :
L'étude a éte menée au cours de l'hivernage 1985 (du
14 juillet au 29 decembre). Cette annee a et& caracterisée
par une pluviomfitrie assez abondante et tres bien répartie
d a n s le t e m p s (tableau 2).
Cet hivernage a ete d'autant plus remarqué qu'il fait suite
à une série d'années de secheresse plus prononcee. La tem-
perature moyenne des 26 semaines qu'avait duré l'étude était
de 27,1°C, avec un minimum de 15,SOC en decembre et un maxi-
mum de 34,2OC en fin octobre. Pendant la meme période l'humi-
dité relative moyenne a varie de 56,7 3: en décembre a 84,3 %
en AoOt (figure 1).
2/ PROTOCOLE EXPERIMENTAL
Deux Pi&ges lumineux ont servi 4 l'étude de la dyna-
mique des populations de nuisibles.
2.1. Pi$ge lumineux électrique :
Ce,-piege était installé dans l'enceinte des locaux de
la station du CRA de Djibelor, entre le laboratoire d'entomo-
logie et la serre du même service. C'est le piège Robinson
. .,mis en place 'A Djibélorpar V.S. BATNAGAR'dans le cadre du
Projet lutte intbgrée du Comité Inter-état de Lutte contre la
Sbcheresse au Sahel (CILS$).
11 consiste en un fond de fat d'environ 25 cm de haut
et comportant une ouverture grillagée. Celle-ci permet d'kva-
*
I . . /

-12-
Tableau no 2 : PLUVIOMETRIE MENSUELLE COMPAREE (en mn) DES QUATRE DERNIERES CAMPAGNES
I
Année
Juin
i Juillet i
Aoilt
i Septembre i Octobre i
Total 1
l
I
I
l
I
1
,I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1982
I
37,5
I
5494
1
201,3
1
302,3
1
233,O
1
123,3
1
914,3
I
I
I
I
I
I
t
I
I
I
1983
I
730
1
102,3
1
222,3
1
152,3
1
264,3
1
21.0
1
762.2
1
I
I
I
I
I
I
I
I
1984
I
0,5
!
264.6
1
349.4
1
219,8
i
258,9
!
31,7
1
1124,4
I
I
I
I
l
I
I
I
l
I
I
1985
0,o
I
46,2
1
351,4
1
386,5
1
4O1,4
1
76.7
1
1162,2
1
I
1
I
I
I
I
I
I
. . . /

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.*
\\
A
PJ
V
\\
\\
Figutr: 1 :
-
-
L'hygrometrie et l'évolution de la température au cours de la sai son des plufes 1985.

-14-
tuer l'eau de pluie recueillie par Le piége, tout en retenant
Les insectes.
A ce fond de fût s'ajoute un couvercle conique
dont le sommet est coupé pour former une ouverture en forme
d'entonnoir.
Dans cette ouverture s'adapte une ampoule Philips
H.P.I.
de 125 watts, protégee des intempéries par un bbcher
renversé (figure 2aI. La Lampe est branchee au circuit élec-
trique du laboratoire. L'ensemble du Pi&ge est pLacé 4 en-
viron 50 cm du sol sur des briques de ciment.
2.2. Pièqe lumineux a gaz :
Ce piége était installe dans Les rizieres de La Nou-
. . <
veLLe Station, B environ 500 m du premier. 11 est aussi cons-
tituC d'un fond de fût, mais de moindre dimension CI5 cm de
haut>.
Ce fond de fût est surmonte d'un toit métallique sup-
porte par 4 barres de fer de 0,8Q cm de diamétre (figure 2b>.
Une lampe 3 gaz, type Camping, installe dans le fond de fût
sous le toit, compl&te Le piège.
Celui-ci est place à environ
50 cm du SOL sur des briques.
Les deux sites d'implantation des piéges sont sépares
l'un de l'autre par une portion de forêt assez dense qui de
ce fait isote les deux environnements.
Au coucher du soleil des morceaux de carton ondule sont
places au fond des pièges, puis asperges de Baygon liquide
(Propoxur).
Les pièges sont alors allumhs et le restent tout
au Long de La nuit. Le matin tous les insectes capturés par
chaque piège sont recueillis separement et amenés au Laboratoire
où ils sont trjés. Les specimens des espèces importantes de ra-
vageurs sont aLors comptes et Leurs nombres notes. Ces nombres
ont servi ?I falire Les histogrammes des
captures.

-15-
a
b
Figure 2 :
Piège?s lumineux utilisés pour l'étude :
a - électrique
b- à gaz

-16-
3/ RESULTATS ET DISCUSSIONS
Onze espéces d'insectes dans trois ordres ont fait
l'objet d'un suivi.
3.1. Les lépidoptères :
Cet ordre regroupe les insectes ravageurs des cultures
les plus importants au Sénegal (BOURDOUXHE, 1982).
31.1.1. Pyralidae :
-------
3.1.1.1. Chito spp.
Tous les insectes de ce genre ont été comptés ensemble,
la séparation entre les espèces C. zacconius et C. diffusilineus J .
de Joannis étant tres difficile a cause d'une part du mauvais
état des papillons fournis par les pièges, et d'autre part du
fait que le temps imparti n'a pas permis d'étudier les génitalia,
ce qui est le seul moyen sûr de sdparer ces deux espèces. II y
avait aussi des papillons d'une troisième espèce indéterminée
de Chilo.
Les deux pièges ont captures des nombres relativement
importants de papillons. La figure 3a montre qu'autour du labo-
ratoire d'entomologie (piège électrique) la population de ChiEo
a connu deux periodes principales de pullulation. La Premiere
survenue en début de campagne s'est etendue du 7 au 21 Juillet.
Un maximum de 186 papillons etait capturé dans la dernière se-
maine de cette Beriode.
La deuxidme pullulation a eu lieu entre
le
13 octobre et le 10 novembre. ELle s'est étalée sur une
plus longue pétriode mais les captures sont moins importantes
que celles de la Premiere pullulation. Le maximum hebdomadaire
était de 85 patpillons.
. . . /

-1
(a).
(b).
Date
.4
Figure 3 :
--~
Histogramme des Vols de papillons de Chi10 s
capturés au piège électrique (a) et
au p3&?T$k (b).

-la-
Entre ces deux pullulations il y a eu cinq semaines
au cours desquelles La population avait Legèrement augmenté,
puis elle avait progressivement diminue. Cette periode est
isolée de celles mentionnées ci-dessus par des niveaux de
population très bas et de durees plus ou moins longues (fi-
gure 3a>. Avec La fin de La saison et L'avènement de La pe-
riode froide il y eut une baisse de capture de Chilo, suivie
de sa disparition totale.
Au niveau des riziéres (piége a gaz) L'évolution de
La population a eu un profil différent, avec un nombre d'in-
dividus capturés trois fois superieur à celui au niveau du
Laboratoire (figure 3b).
IL y avait une seule période de
pullulation particuliérement importante, Le nombre d'indivi-
dus captures par semaine étant supérieur à 500 entre Le 11
et Le 25 ao0t.
Avant et après cette période le nombre de pa-
pillons etait resté ?I environ 100 jusqu'au 20 octobre. Puis
il était tombe b moins de 50 papillons jusqu'au 8 decembre,
date a partir de Laquelle on n'avait plus capturé de ChiZo
dans Les rizières de La Nouvelle Station.
La présence des ChiZo était effective pendant toute La
saison.
Au niv?eau du piege électrique Les deux pullulations
J
indiquent qu'il y avait deux génerations de Larves. Les pa-
pillons de La [première pullulation survenue en juillet sont
issus des Larves qui avaient subi La quiescence pendant La
saison seche.
WERCAMBRE et MBODJ (1974) avaient indique que
Les ChiZo n'avaient pas de diapause vraie et qu'ils continuai-
ent Leur développement sur des h8tes secondaires se trouvant
en des Lieux favorables.
Ceci est confirmee par Le fait que nous
avons toujours observé La presence ChiZo sur riz de contre saison
I
.
.
/

-19-
dans les bas-fonds de Kandialang, au sud de Ziguinchor. A
moins que l'on ne soit dans une situation de sécheresse
trés sévere il existera toujours des points suffisamment
humides pour supporter une vegétation d'hbtes secondaires
de Chi20 OCJ ces derniers pourront maintenir une population
de larves en quiescence pendant la saison sèche. La taille
de la population quiescente depend de plusieurs facteurs,
en particulier la disponibilité des lieux favorables et sur-
tout du parasitisme. ROUDEILLAC (1973) a indiqué que le taux
de parasitisme de Chi20 est plus important 3 partir de la
-fin de l'hivernage, au moment où la population ne se multi-
plie pas.
La deuxiéme pullulation observée au niveau du piége éleatri-
que resulte de l'émergence des papillons de la première
generation de larves. Il faut noter que cette pullulation est
moins importante que la Premiere. Cela peut être explique.
D'une maniére generale il y a une tendance à la croissance
lorsqu'une population passe d'une genbration B une autre dans
un environnement qui n'est pas B saturation. Lorsque ceci ne
se produit pas c'est que des faciteurs exogenes de mortalite
sont intervenus pour limiter le taux de croissance. Dans le
cas de notre étude une telle situation nous fait aussitôt
penser aux différents ennemis naturels des Chi20 notamment
les parasites oophages, ovolarvaires, larvaires et de chrysa-
lide.
ETIENNE (1984) en a fait l'inventaire.
Au niveau des rizières de la Nouvelle Station (piège
a gaz) la population des Chi20 était nettement plus importante
et elle a un profil différent. Cette diffkrence tant en ce
qui concerne le profil que le nombre d'individus capturés
peut être due a deux facteurs princip;nlement. D'abord il faut
. .../.

-2o-
noter que le retard dans
Le commencement du suivi au niveau
des rizières a fait que La phriode correspondant A La pre-
m-i&re pullulation au niveau du piège 6Lectrique n'était
pas comprise. Ensuite puisque Le piège CI gaz etait placé
dans tes rizi&res en vdgétation, on peut penser A une capa-
cité probable du riz d'attirer Les Chito, ce qui expliquerait
le grand nombre de papillons capturés. On pourrait aussi
penser a la difference d'intensitb entre les lumières des
deux pièges, puisqu'une lumi&re trop
intense
(ce qui pour-
rait être Le cas du Pi&ge 6Lectrique) peut s'avérer répulsive
pour certaines espéces (BOURDHOUXE, 1982).
Il faut noter que Les g'en6rations s'étaient chevau-
chées au niveau de La Nouvelle Station.
Dans tous Les cas le grand nombre.de papillons capturés
signale une recrudescence de L'activité des ChiZo, qui pour-
rait se traduire par des niveaux de dégâts tr&s Clevés. Ef-
fectivement au 30 aoQt un taux de 35 Y, de talles attaques
a étk observé à Djibélor.
Or après quatre annCes de recherche
sur Les insectes ravageurs du riz ETIENNE (1984) en était
arrivé à la Conclusion sue Les Chi20 ne "provoquent plus, pour
le moment de ddgâts appr&ciabLes ni au tallage ni a l'épiai-
son".
Mais Les annees dans kesquelles cet auteur a travaillts
étaient marquées par une sbcheresse plus ou moins sév&re,
tandis que la S!aison 1985 était caractérisée par une excellente
répartition des pluies, ce qui
La rapproche davantage à une
année normale. C'est donc à la faveur de cette tendance au
retour des conditions écologiques normales que les Chi20 repren-
nent trP.s rapidement la premiPFe place des insectes ennemis
du riz.
. . . /

-2l-
It faut enfin signaler que tes pics de vol des adultes
avaient bien coïncidé avec les debuts de stade phénologiques
du riz sensibl.es aux attaques de Chi20 (tallage et épiaison).
Cette coïncidence, sans être indispensabte a L'accroissement
de la population, etant donné que Chilo se développe aussi
sur d'autres graminées (Echinochloa ; oryza sauvage), y a
contribue de façon significative. De toute façon pour ce qui
nous concerne si cette coïncidence n'existait pas tes
Chi 20
seraient moins importants.
3.1.1 .2. l,&irrpo&aJa occidentella Walker est
-w.----------
un autre borer qui cause des "coeurs morts" et des "panicules
blanches"
CCENDANA et CALORA, 1964). La figure 4a donne l'his-
togramme des captures de papillons de Scirpophaga au niveau du
Laboratoire.
On constate trois periodes de forte population
et l'augmentation de celle-ci dans Le temps. La Premiere pé-
riode n'a duré que deux semaines (du 7 au 21 juillet), avec
un maxirrum de capture hebdomadaire de 75 papillons. La deuxiè-
me a dure quatre semaines (du 18 août au 15 septembre) avec
un maximum de capture hebdomadaire de 180 papillons. La troi-
sième pullutation a eu lieu entre le 13 octobre et le 24 no-
vembre (six semaines), avec un maximum de capture hebdomadaire
de 687 papillons.
Entre ces trois périodes de pullulation la
population de S. occidentetZa s'était maintenu b un niveau trés
faible (figure 4a).
Dans les riziéres de la Nouvelle Station il y a eu un
profil irrégulier de l'évolution de la population. Celle-ci
a cependant connu des niveaux trés blevés a partir du fi
ao0t (figure 41s).
Ces niveaux n'avaient et6 observes près du
laboratoire qu'a la troisième période de pullulation.
. . . /

-2;
(b)
H
(a)

-23-
Aussi recemment que 1983 Scirpophaga etait très rare
en Basse Casamance (ETIENNE, 1984). Les fortes populations
enregistrées en 1985 révèlent une reprise d'activités. Mais
c e t i n s e c t e d o n t la p r é s e n c e est très visible par les adultes
et par les pontes avait occasionne des dégâts très minimes
au riz bien que les stades phénologiques sensibles 4 ses at-
taques (tallage et epiaison) aient coïncide avec les pullula-
tions.
Ceci a ht& montre par un contrôle par dissection de
t a l l e s ?J "coeurs morts". Ce fait confirme les observations de
BRENJERE (19761,
il est rare de trouver la larve dans un coeur
mort.
Les populations importantes d'une part et le fait que
l’on ait pas trouvé de larve dans les coeurs morts d'autre
part nous amènent a penser que Scirpophaga a d'autres hôtes
peut être plus importants à son developpement que le riz.
Des activités de recherches spécifiques sont nbcessaires pour
mieux comprendre la biologie de ce foreur.
Enfin le fait qu'au niveau des rizières on ait
capturé un grand nombre de papillons quand il y en avait
beaucoup moins au niveau du piége électrique pourrait
suggérer une certaine attirance du riz.
3.1.1.3. &$gg_ongj~gfusalis Hamps :
--w-w
La dynamique de population de A. ignefusalia a eté sui-
vie et la figure 5 en decrit les contours. 11 y a eu trois
périodes de pullulation de ce borer du mil. La Premiere,
survenue de mi-juillet a fin juillet, Ctait d'une importance
relative moyenne, avec une capture hebdomadaire maximale de
96 papi Ilons. L a d e u x i é m e p u l l u l a t i o n é t a i t p l u s f a i b l e
(maximum de 38 papillons/semaine) et etait apparue de fin
août d mi-septembre. La troisieme periode, la plus importante

-2
Figvre no 5 :
..- -.._ - -_
Capture hebdomadaires de papillons de Acigona iqnefusalis au piège électrique.
.4-

-25
et la plus étendue dans le temps, a début& le 13 octobre
pour prendre fjn le 10 novembre. La capture maximale était de
238 papillons en une semaine.
11 semble que le voltunisme de Acigona constant **n
quelque soit la région du SGnGgal. Car que ça soit au Centre-
Nord et au Nord (NDOYE,
1979) au SBn&gal-Oriental (BRENIERE
et COUTIN,
1968) ou en Casamance, on observe toujours 3 g&né-
rations pendant l'hivernage. En 1985 la première génbration,
issue des Larves qui avaient subi La diapause, était apparue
au moment où A Djib&Lor le mil n'btait pas encore semé ou
venait juste de L'être.
Les sites de pentes étaient donc
presque inexistants. Mais, Acigona pouvant se développer
aussi sur Andropogon gayanus (NDOYE,
1978) a pu maintenir une
faible population Larvaire qui par consbquent avait abouti 4
une faible population d'adultes (ceux de la deuxième pullula-
tien).
Pour les papillons de cette population Les sites de
pontes étaient nombreux et les larves qui avaient ~~COS dis-
posaient de suffisamment de nourfiture car le mit. était en plein
tallage au moment de leur apparition. Ce concours de circonstances
avait conduit A une troisième génération relativement abondante
dont les l.arves passeront la mauvaise saison en diapause dans
Les tiges de mil desséchées.
En cette campagne 1985 le mil en Casamance, sem& en
retard par rapport à l'apparition de la premiére génération,
n'aura tJprouv& que L'attaque de la deuxième génération lar-
vaire.
En ce qui concerne la troisieme genération elle est
survenue alors que le mil bien avancC dans son développement
était devenu moins sensible aux attaques. Mais de cette popu-
lation diapausante on peut craindre une population importante
de premiére génération la saison prochaine, ZI moins que Ies
ennemis naturels ne la maintiennent à un niveau bas.
. . . /

-26-
Enfin Le fait qu'au niveau des rizi6res on ait
capturé un grand nombre de papillons quand il y en avait
beaucoup moins au niveau du Pi&ge electrique pourrait
suggdrer une certaine attirance du riz.
3.1.2. La noctue lie, Spodoptera %~t;owzZis (BOISDUVAL)
me--
----.m-------
La dynamique de population de cette esp&ce est re-
presentée à la figure 6. On remarque que les premiers papil-
lons sont apparus à la mi-juillet. La population a ensuite
augmenté jusqu'a son pic d'abondance (47 papillons en une
semaine) en fin septembre, puis elle a diminué de façon irré-
gulihre.
D'une maniére génbrale le niveau de la population
est resté bas.
Le profil de I'histogramme des captures d'adultes
suggère qu'il y avait une seule génhration au cours de
t'hi-
_.
vernage 1985.
RISBEC,(1950) a fait $tat d'au moins "deux
génerations bien nettes" de cette noctuelle pendant l'hiver-
nage.
Mais ceci n'est pas nécessairement une contradiction.
L'insecte,
influencd par la rbduction de la période des cul-
tures due ZI la sécheresse des annCes précédentes aurait bien
pu n'avoir qu'une génération par saison pour mieux s'adapter.
BOURDOUXHE (1982) a montré à l’aide de Pi&ge 8
phéromone que l'activité des males de Spodoptem Zitomlis est
quasi permanente a Cambéréne avec des captures plus importantes
.en janvier et avril. Notre 6tude n'a concerne que les mois
de l'hivernage. Mais d'apres l'allure de la courbe des vols
le mois de septembre constitue une période de forte activité.
Si l'on considére d'une part que les Spodoptem
btai-
ent parmi les insectes Ces plus nuisibles en ann6e de secheres-
se (ETIENNE, 19841,
et d'autre part la faible population
. . . /

-2
Figure 6 :
-
-
Captures hebdomadaires de papillons de Spodoptera litoralis au piège électrique.
r-L

-28-
observée en 1985, on peut conclure ZI une baisse en aciti-
vite.
Cette baisse est peut être Li&e à La physionomie de
l'hivernage.
3.1.3. Arctiidae :
-
-
3.1.3.1. Amsacta molone& Druce
-----------
MaLgre les ravages importants fait au maïs, à Dji-
bhlor, par Les chenilles de cet insecte, un seul papillon
auait Cte capturé au piege au début du mois d'août (le 7).
L'absence de cet insecte des captures des pièges ne
doit pas etonner.
En effet Les vols de A. moZoneyi ont gbnéra-
Cernent Lieu dès Les premi&res pluies de La saison (3-4 jours
aprés une pluie utile) et ne durent que tres peu de temps
(NDOYE, 1979). Or Le piégeage Lumineux avait commencé Le 11
juillet, soit dix neuf jours après La Premiere pluie utile.
C'est donc Le retard accusé dans Le commencement de L'6tude
qui a fait que La population de A. moloneyi (adultes) est
passee inaperçue. Mais le fait qu'on ait capture un papil-
Lon Le 7 août, soit 1 mois et 16 jours après La Premiere
pluie utile suggère qu'il y a eu l'ébauche d'une deuxiéme
genération de papillons. Donc la plupart des individus sont
entrés en diapause apres chrysalidation dans Le sol.
Il faut signaler que jusqu'a présent La Casamance
ne faisait pas partie de L'aire de repartition de Amsacta.
Cette espèce sévissait dans Les regions moins arrosees ;les
captures au sud de Bambey étaient tres faibles ou nulles
CNDOYE, 1978). Peut être assiste-t-on A une nouvelle distri-
bution de cet insecte. Mais étant donné La sensibilite de
Amsacta c1 une forte humidité (NDOYE, 1978) un retour aux
conditions pluviométriques normales empêcherait qu'il soit
. . . /

-29-
endemique en Casamance.
3 . 1 .3.2. UtetheisapuZcheZla
L .
-------- -------
La figure 7 montre que cet insecte était prf5sent $4
Djibélor pendant toute la durée des observations. La popu-
lation avait connu son pic d'abondance en fin juillet, avec
une capture maxjmale de 384 individus dans la semaine du 21
a u 2 8 juillet. Le niveau de la population avait ensuite
progressivement baiss4,
connaissant par moment de petites
hausses.
Le fait qu'il y ait un pic particuli&rement important
et qui de plus se situe en début de campagne suggère que :
1) Iltetheisa passe la saison s&che A l’état de chrysalide en
diapause (dans le sol) et q u e l'bmergence d e s papillons se
f a i t à l’installation d e s p l u i e s ; 2) la population diapau-
sante etait assez importante. L'évolution de la population
semble indiquer qu'il y avait une deuxiéme génération qui
est apparue à partir de septembre. M a i s celle-ci Ctait p e u
nombreuse par rapport c1 la premiére. Ce qui implique soit
un faible degrr5 de f6conditG des femelles soit un faible taux
de survie des stades immatures.
Utetheisa pulchella a été inventorié sur le soja à
Djibélor.
Il est surtout nuisible aux crotalaires mais
s'-attaque'aussi aux niéb4; tomates et aubergines (APPERT et
DEUSE,
1982). L'absence de culture de soja, en 1985, sur un
rayon de 100 km autour de Djibélor signifie que cet insecte
sevissait sur une ou plusieurs de ces cultures qui étaient
présentes au lieu de l’étude.

-3tl-
7
Figure 7 :
-
-
- Captures hebdomadaires de papillons de Utetheisa pulchella au piège électrique.

-31-
3.1.3.3. Spilosoma immaculata Bartet
---------------
L'évolution de ta population de S. immacutata etait
passée par deux pics d'étendues à peu pres 6gaLesCfigure 8).
D'abord en fin juillet-ddbut aoOt la population avait atteint
un maximum de capture hebdomadaire de 273 individus. Ensuite
elle avait diminué jusqu'a presque zéro. La pultulation qui
avait sujvi à La mi-septembre était d'impo,rtance numerique
plus faible que celte de La precédente. A partir de fin sep-
tembre
la population avait progressivement baisse jusqu'en
fin novembre.
L'histogramme indique qu'il y a eu deux générations
au cours de la campagne. Le premier pic de la population
constitue t'emergence des insectes ayant passé La saison seche.
Ceux-ci ont produit ta génération suivante. de papillons dont
la descendance subira les conditions defavorables de la saison
séche.
Cet insecte a été inventorié sur le soja. IL doit
donc avoir d'autres plantes hôtes puisque Le soja n'était pas
cultivé dans la région de Ziguinchor en 1985.
3.1 .3 .4. Rhodogastria vi trea P L 6 t z
-e-m -v---------
Cet insecte était présent dans Les captures du piége
pendant toutes les semaines de la periode de L'étude. Cepen-
dant,
la population était à un niveau relativement bas (figure
91, te maximum hebdomadaire de toute La saison etait de 73
papi 1 lons. L'évotution de la population était tres irrégulié-
re. Mais il se dessine deux périodes de pullulation relative
B savoir du 21 juillet au 18 ao0t et du 22 septembre au 20
octobre. Ces deux périodes indiqueraient qu’il y a eu deux
generations d'adultes d'importance CI peu prè$ Egale.
. . . /

-3;--
II
Figure fJ :
Nombre de papillons de Spilosoma insaculata capturks au Pi&ge électrique

r-
.
Figure 9 :
-
-
Nombre de papillons de Rhodogastria vitrea capturés au piège électrique.
A

-34-
Ce manque de croissance de ia population à la deu-
xiéme génbration révèle que le taux de naissance a ét6
compensé par un taux c5gal de mortalite.
Comme l.es deux espèces préchdentes, il doit y avoir
des plantes h6tes de R. vitrae autres que le soja.
D'une façon génerale le suivi phytosanitaire du soja,
effectué de 1981 à 1983, a montré que les attaques dues aux
insectes étaient sans importance 6conomique (LARCHER et al,
1984).
Cependant il y a des insectes qui sont susceptibles
de reprbsenter un danger pour cette culture au S&nbgal si Ces
siirfaces mises en soja venaient 4 augmenter. U. pulchetla, S.
immaculata et R. vitrae sont parmi ceux-ci et c'est la raison
p o u r laquelle leurs populations é t a i e n t s u i v i e s . N o u s d i s p o -
sons de trPs peu d'informations sur ces insectes.
3.1 .4.4. Le aphindde Asius convolvuli CL. 1
--- -- --- ------------
L'histogramme des captures d'adultes (figure 10) in-
dique que A. convolvuli était présent pendant toute la campa-
gne, et que la population avait irrégulièrement augmenth
jusqu'à
culminer en début octobre. Puis elle avait diminué
de la m6me manière. La population était en général faible :
a son niveau le plus fort la capture hebdomadaire etait de
70 papi Ilons.
II ressort de l'histogramme qu'une seule genération
6tait apparue au cours de La campagne, Ces emergences ayant
6th étalées sur toute la periode de l'étude. Cette idée est
renforcée si l’on tient compte du cycle gvolutif de ce sphin-
gide qui comporte trois semaines à plusieurs mois de nymphose
(APPERT et DEUSE, 1982).
Le nombre rbduit de papillons capturés tout au long
? ? ? ? ?
?


-36-
de la campagne tend à confirmer le fait qu'il est rare
d'avoir une population telle que de grands dommages soient
infliges CI la culture attaquee (patate douce), bien que la
larve soit trés vorace.
3.2. Hetéroptères, Pentatomidae :
Nezara viriduZa CL. 1
---c--------v
La figure 11 représente l'évolution de la popula-
tion de N. viridula au cours de la saison humide 1985. On cons-
tate deux périodes de pullulation. La première, survenue en
f i n j u i l l e t , etait trés bréve (une semaine) avec un maxi-
mum de capture hebdomadaire de 365 punaises. La deuxieme pul-
lulation, debutant en fin septembre, était nettement plus
étendue. La population avait progressivement augmenté jus-
qu'à atteindre un niveau maximum (1196 punaises en une semai-
ne) au début de novembre. Entre les deux périodes de pullula-
tion il y eu huit semaines d'absence presque totale de Nezam.
La Premiere pullulation est constituée par des punai-
ses qui avaient survécu les conditions plus ou moins défavo-
rables d e la s a i s o n séche. Celles-ci avaient pondu et les
larves s’étaient developpées p e n d a n t les h u i t s e m a i n e s q u i
avaient suivi la pullulation (APPERT et DEUSE, 1982) et au
cours desquelles lzes punaises étaient presque totalement
absentes des captures. L a d e u x i é m e pullulation c o r r e s p o n d
au vol des adultes de la seule géneration produite au cours
de cette campagne et coïncide avec les phases de reproduc-
tion et maturation des cérbales.
Une telle coïncidence devrait
favoriser des dégats importants aux cultures. Mais l'extrême
polyphagie de
.
Nezara fait. que Les risques sont amoindris.
I.. /

-3
Figure 11 :
Capture de &zaria viridula au piège électrique,

-38-
Il y a eu un accroissement très important de la popu-
Cation entre les deux pullulations. Ceci temoigne du carac-
tére particulièrement favorable des conditions écologiques
de cet hivernage pour cet insecte.
3.3. Coldoptère - MCloidae :
P~a~wL?zY t ta
-em- 89p-
Il faut noter que deux especes de Psa~ydo$tta dtaient
présentes à Djibélor en 1985
: P. fusca Olivier et une deuxié-
me espéces indéterminée. Cependant,
la majorité des adultes
capturés appartenaient à t'espece P. fu8ca (75 %).
Ces mbloides avaient disparu des captures du piege
aussi soudainement qu'ils Ctaient apparus (figure 12). Leur
nombre avait atteint des proportions trés importantes en un
temps très court (1632 individus en une semaine en octobre).
Ils étaient apparus en même temps qu'une invasion peu commune
d'acridiens.
Ces méloides n'ont jamais été un problème en Casaman-
ce. Mais au cours de la campagne 1985 de sérieux degats ont
éte infligés au riz pluvial, au mil et au sorgho en milieu
paysan. D'autre part la coïncidence observée entre la pullu-
lat i on des PsalydoZyttu
et celle des acridiens est assez éton-
nante. E n e f f e t les larves de ces meloides é t a n t predatrices
d'oeufs d'acridiens, l'explosion de la population de ces
méloides devrait être précedée par celle de leur hôtes (les
acridiens) d'au moins une géneration. A titre d'exemple NDOYE
(1979) avait fait allusion au rapport qui existerait entre
l e s "explosions d'acridiens de 1974 et 1975, et les dégats
appréciables de cantharides en 1976". Cette coïncidence ne
peut s'expliquer que si
les deux populations avaient immigré
? ? ? ? ?
?

Figure 12 : Adultes de Psalydolytta spp
-
-
-
captun?s,au piège électrique.

-4o-
a partir d'un foyer de reproduction. L'apparition soudaine
de ces ravageurs renforce cette hypothèse.
41 CONCLUSIONS
le plus sérieux problème auquel est confronté l'agri-
culture Casamançaise aujourd'hui est l'insuffisance des Pr&-
cipitations pluviométriques qui, depuis quelques années, carac-
térise les situations agricoles. Toutes l.es cultures pratiquées
dans la région en ont subi les effets nefastes.
Pendant ces années de sécheresse d'importants change-
ments sont intervenus au sein de l'entomofaune nuisible de la
Casamance.
Des espèces qui jusque étaient connues des ré-
gions plus au nord (Centre et Centre-sud), moins pluvieuses
sont apparues en Basse Casamance. Ce qui indiquerait que par
suite de la longue phriode de sécheresse Les conditions écolo-
giques dans cette region sont devenues favorables au dévelop-
pement et au maintien de ces espéces. C'est le cas par exemple
de AmsactumoZoneyi qui jusqu'en 1977 n'etait pas observe même
4 Séfa (Moyenne Casamance).
Une autre conséquence de la sécheresse est que les
insectes nuisibles traditionnellement considérés comme impor-
tants l'étaient devenus moins. Par exemple pour le riz les
attaques des foreurs de tiges étaient presque négligeables.
A la place de ces ravageurs sont venus des polyphages divers
tels que Spodopdem,
termites et acridiens.
On peut logiquement s'attendre, si les conditions
pluviometriquesredeviennent normales, à ce que les changements
observés s'inversent.
Même sf 1985 est une année déficitaire en volume
d'eau tombée,
l’excellente r é p a r t i t i o n d e s pluies la r a p p r o c h e
n
. . . /

-41-
davantage d'une annee normale. Aussi avons nous observe un
regain d'activité des insectes ravageurs des cultures. Les
foreurs de tiges du riz ont fait d'importants degats ; ceux
du mil sont apparus en grand nombre. Pendant la m?me période
des explosions de populations de certains ravageurs étaient
tombees sur les cultures. Tout ceci aide à visualiser l'im-
portance de la protection des végétaux dans le contexte de
l'amélioration de la production agricole. Cette importance
est encore plus manifeste lorsque les autres faclteurs Cplu-
viornetrie et intrants) ne sont pas limitants.
Par des methodes de lutte bien appropriées on pourra
réduire les pertes occasionnees par les inseates et on pourra
améliorer les rendements par des taux allant jusqu'a 25 % pour
le riz par exemple.
A partir des résultats obtenus dans cette 6tude on ne
peut pas tirer des conclusions definitives sur les populations
des insecites concernes. Il conviendra de refaire cette étude
de façon d disposer d'une base plus large pour arriver à des
conclusions plus a.cceptables.
L'étude complémentaire de la
correlation entre Le niveau de population et les degats causés
est aussi nécess:aire pour développer un système de prbvision
dés fattaques.
51 PERSPECTIVES
Jusqu'ici pratiquement tous l-es efforts de La recherche
en entomologie dans La region de Casamance ont porté sur Les
ravageurs du riz:. Compte tenu des objectifs genéraux de pro-
duction agricole au niveau national un programme plus élargi
doit être développe afin de pouvoir participer a l'amélioration
des rendements. Un teL programme doit comprendre toutes les
4.
* . . /

-42-
principales cultures pratiquées dans la région. IL doit mettre
l'accent sur le développement de méthodes de lutte intégrée ,
économiquement et socialement plus acceptables. Nous pensons
qu'un tel programme doit comporter les points suivants :
a). POUF Le riz on ne peut plus se contenter d'appli-
quer des mesures chimiques, essentiellement preventives,
sans considération pour leurs
conséquences economiques et
Leur
impact sur l'environnement.
Il s'agira d'abord d'acqué-
rir une connaissance parfaite des ravageurs, de leur relation
avec la plante hôte, et de Leurs ennemis naturets. IL s'agi-
ra ensuite de déterminer les seuils économiques afin que
toute intervention soit entreprise au moment Le plus opportum
pour une meilleure efficacite. IL s'agira enfin d'envisager
et d'évaluer toutes Les méthodes (chimiques, biologiques, cul-
turales) susceptibles de reduire les populations de ravageurs,
et de Les combiner harmonieusement pour que Les effets négatifs
de nos interventions soient minimiser et leur impact sur l’en-
vironnement soit plus acceptable.
Cette approche aboutira a une méthode de Lutte dite intégree
qui est plus rationnelle.
b>. Etant donné que la diversification des cultures
est un aspect important de La stratégie nationale pour attein-
dre l'autosuffisance alimentaire, le programme de recherches
entomologiques en Casamance doit inclure des cultures telles
que le mil, te maïs, les cultures maraîchères, Le nidbé, etc...
Pour celles-ci !L faut d'abord identifier Les principaux ra-
vageurs dans La rdgion et évaluer leur impact sur ces cultures.
Ensuite si cela s'avère nécessaire on adoptera ta m@me appro-
che que précédemment décrite pour développer une méthode de
lutte intégree pour chaque culture.
.-%.
. . . /

-43-
R E F E R E N C E S BIBLZOGRAPHIQUES
. ..=-=-
1 .
APPERT, J. 1957 : Les parasites animaux des plantes
sultivées au Sénéqal et au Soudan
Gouvernement Général de l'Afrique Occiden-
tale Française, Jouve, Paris - 272 pp.
2. APPERT, d. et DEUSE, 1982 : Les ravageurs des cultures
vivriéres et maraTchères sous les tropiques
Techniques Agricoles et Productions Tropicales
Editions Maisonneuve et Larose Paris, 420 pp.
3. BOURDOUXHE, L. 1982 : Dynamique des populations des prin-
cipaux ravageurs des cultures maraîchères
au Sénf?gal.
Centre pour le Développement
de l'horticulture (ISRA) Camiér&ne. Dakar
112 pp.
4. BRENIERE, d. 1976
: principaux ennemis du riz en AFrique
de L'Ouest et leur contrôle. Document ADRAO
Monrovia, Libbéria - 52 pp.
5. BRENIERE, J. et R. CQUTIN, 1969 :
Observations entomolo-
gjques sur les borers du mil au Sbnégal Orien-
tal.
Document I.R.A.T., Paris, 15 pp.
6. CENDANA, S.M. and F.B. CALORA, 1964 : insect pests of rice
in the Philippines, p. 591-616. 2 "The major
insect pests of the rice plant" - Proceedings
of a symposium at the International Rice Research
Institute. September 1964.
. . . /

-44-
7. ETIENNE, J. 1981
: Rapport d'activités 1980. p. 40 -
60. In
- "Recherches rizicoles en Casamance".
Document ISRA - Djibélor.
8. ETIENNE, J. 1984. Rapport d'activites 1983. Document
ISRA Djibélor 81 pp.
9. LARCHER, J. ; WEY et F. GANRY, 1984 : Recherches sur le
soja 1978-1983. ISRA. Departement des recher-
ches sur les productions vegétales. Document
CNRA Eambey - 86 pp.
10. NDOYE, M. 1979 : Rapport d'activites 1977-1978. Entomolo-
gie du mil. Document I$RA, 18 pp.
11. NDOYE, M. 1978 : La chrysalisation chez quelques espéces
nuisibles au mille ?I chandelles. Document
ISRA - 18 pp.
12. RISBEC, J. 1950 : La faune entomoloqique des cultures au
Sénegal et au Soudan Français. Gouvernement
Général de l'Afrique Occidentale Française.
Jouve, Paris - 638 pp.
13. ROUDEILLAC, P. 1973 : Contribution a la connaissance de
l'entomofaune rizicole nuisible et aux techni-
ques de lutte mises en oeuvre en Basse Casamance.
Rapport d'activites 1972-ISRA, Djibélor, 50 pp.
14. VERCAMBRE, B. 1979a
: Recherches effectuées à la station
de Djibélor en vue d'une gestion raisonnée des
problèmes entomologiques poses par la culture
du riz. Seminaire de la protection des vegé-
taux appliquée aux cultures vivrières dans le
. . . /

-45-
Sénbgal, Dakar (Senegal), 12-16 fevrier 1979.
15.
VERCAMBRE, B. 1979b : La lutte chimique sur riz au
Sbnégal. Synthese des resultats obtenus en
Cas!anance (1969-1977) p. 549-558. In Compte
-
rendu du Congrès sur la lutte contre les
insectes en milieu tropical. Marsei Ile, France,
13 au 16 mars 1979.
16. VERCAMBRE,
B. et MBODJ, Y., 1974 : Bilan de 5 ans de
recherches entomologiques 3 Dji>tilor. 1969-
1974 - Document ISRA - 12 pp.
.." /

-46
R E M E R C I E M E N T S
.,.=-=v
L'auteur tient à remercier tous ses coll&gues
du programme riz pour leurs encouragements et soutien
moral. Ces remerciements vont particulierement a :
- Alphonse FAYE, p o u r l ’ a p p u i l o g i s t i q u e e t l e s
c o n s e i l s p r a t i q u e s d a n s l’ex6cution d u t r a v a i l ;
- Souleymane DIALLO pour les sugg.estions faites
sur la rédaction du rapport, et ;
- Yamar MBODJ pour son aide apprbciable quant d
L'organis!ation et la présentation du présent
rapport.
L'auteur exprime S?a gratitude tout particulière-
ment a Mr. R. T. GAHUKAR pour sa disponibilité et s,a
direcction dans la finition du travail.
Enfin des remerciements sont dus a Mlle Astou
Combe MBAYE pour l’excellent travail de dactylo qu’elle
a f a i t .
A ma chére femme, je reconnais la compréhension et
la tolérance dont elle a fait montre durant la campagne 1985.
. . . /

E T U D E D E G E N I T A L I A D E S P A P I L L O N S D E C H I L O S P P
I N T R O D U C T I O N
b
Les foreurs de tige sont les insectes les plus nui-
sibles au riz en Casamancé. Parmi ceux-ci le genre Chi20 est
le plus fréquemment rencontre et le plus dommageable 3 la
riziculture.
Ce genre est représenté principalement par
deux espéces qui se retrouvent dans tous les types de
rizicultures,
avec des aires de distribution confondues.
VERCAMBRE (1979a) avait indique que C. zacconius était "préfé-
rentiellement sur riz aquatique tandis que C. diffusiZineus
sur riz pluvial. Mais ceci reste à être vérifie. Il existe
une troisieme espèce non identifiée mêlée aux deux précéden-
tes.
Celle-ci est plus f a i b l e m e n t représen-tee.
Les adult es de ces trois esp èces peuvent se distin-
web p o u r l’oeil averti, par la cou leur des &Cailles ; mais le
c r i t è r e le plus f iable est la morphoslogie des genitalia. Nous
avons classifié les femelles capturées en nous basant sur les
caracteres des genitalia décrits par LIEM (1977).
R E S U L T A T S
Cinq cent quatre vingt douze (592) papillons femel-
Les ont été captures par les deux pièges au cours de l’hi-
vernage 1985. L'etude des génitalia a permis de déterminer
que 59,63 % de ces papillons sont de l’espéce C. diffusiZ&us
tandis que 34,63 % de C. zacconius.
L'espéce non identifiée représente 5,74 % des Chi20 femelles.

D'autre part il s'avère que suivant les cumuls men-
suels des captures le maximum d'abondance des C. zacconius
est survenu en ao0t alors 'que celui de C. diffusitineus aura
eu lieu en septembre (voir figure).
Cette étude devrait se faire sur plusieurs saisons
afin de determiner de façon plus
ou moins exacte l'impor-
tance relative de chaque espèce et qu'il en soit tenu compte
dans l'orientation des actions visant à mettre en place un
systeme d'avertissement agricole. Ceci est surtout pertinent
pour les actions à piégeage a phéromone sexuelle.
R E F E R E N C E S BJBLIOGRAPHJQUES
-=-=a
1 . TRAN Vinh Liêm.
1977. Morphologie des pieces génitales et
nervation alaire des principales pyrales foreurs du
riz en Cbte d'ivoire. Description de quelques Hymenop-
téres parasites. Cah. ORSTOM, Ser., Biol., vol. XII,nOl,
1977
: 29-45.
2. .VERCAMBRE, 8. 1977a. Recherches effectuées à la station,
de Djibélor en vue d'une gestion raisonnée des problémes
entomologiques posés par la culture du riz, SCminaire
de la protection des végétaux appliquée aux cultures
vivrieres dans le Sénegarl.. Dakar (Sén#gal), 12-16 fe-
vrier 1979.

ln\\
/ \\
C.
diffusilinew
1 \\
l
\\
C . zacconius
.-.-. C. de 3 O espèce
Evolution des populations respectives des 3 espéces de Chilo