MND/K!JD REPUBLIQUE DU SENEGAL SE:CRETARIAT D'ETAT...
MND/K!JD
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SE:CRETARIAT D'ETAT
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
A LA RECHERC!HE SCIENTIF:IQUE ET TECHNIQUE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
par Mbaye NDOYE
COMMUNICAT:ION PRESENTEE A LA le REUNION DES COMITES
SCIENTIFIQUES NATIONAUX DU PROJET REGIONAL D'AMELIORATION
DES MILS, SORGHO, NIEBE, MAIS DU CILS$,
T23RNA - 1 AU 10 FEVRIER 1982.
Centre National de Recherches Agronomiques
de Botmbey
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
,- - - - -

1. INTRODUCTION................ .,....*............. . . . . . . .
II. MOTIVATIONS ET OBJECTIFS..,........ . . . . . . . . . . . ..e.....
III. METHODEC;c . , . . . . . . , . . ..*....s...... ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ?
RESULTATS QUI SE DEGAGENT DE L'EXECUTION DU PROGRAMME
DE 1976 ET DISCUSSIONS..................................
1 - Connaissance de l'entomofaune du mil..... . . . . . . ...*
a- inventaire des espèces nuisibles et utiles....
b - biologie des espèces . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..4.........
2- la dynamique des populations. . . . . .."0. . . . . . . . ..a.....
a- Amsacta maloneyi
b - Raghuva spp.
C - Acigona ignefusalis
d - Les MeZoidae
V. ORIENTATION...........,.........
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VI. CONCLUSION..............................~.............. 6

I - INTRODUCTION.
- -
Les recherches en Entomologie du mil avaient déjà débuté au S4negaJ. dés
avant la seconde guerre mondiale avec l'arrivée de RISBEC au Sénëgal. Les princi-
paux résultats obtenus par ce dernier figurent dans 'aon femeux ouvrage la "faune
Entomologique des cultures au Sénégal et au Soudan français".
Mais un travail systématique n'a &cS entrepris qu'avec le programme ini-
tiê en 1973 par 1'IRAT et reformulé en 1976 par nous-mémes. La redéfinition de
l'unité de programme autour du mil a permis d'identifier les points suivants :
- les chenilles mineuses des chandelles (Raghuva spp)
- les foreurs de la tige de mil (Acigona, Sesamia, Eldana)
- les diptères nuisibles.
1 Cecidomyies des graines (Geromyia pwniseti)
. Mouc]he des pousses ( Atherigona spp.)
. Diopsis co/laris et Blachiptereicus abessynicus
- les Meloi'dae ??t la Forficuia senegalensis
- les Hemlptkes piqueurs des graines.
II - MOTIVATIONS ET OB;JECTIFS.
L'amélioration des varietés cultivees,
l'introduction de variétés exo-
g&nes à très haut rendementc l'application des méthodes modernes de culture, l'ex-
tention des surfaces cultivées créent presque immanquablement des modifications
importantes dans les équilibres biologiques au sein des écosystemes. Il est très
utile dans tous les cas, et spécialement pour ce qui concerne l'entomofaune, d'ar-
river à prévoir les évolutions cn vue de les contrôler. Il est donc indispensable
de pouvoir étudier certains équilibres et certains rapports qui prévalent dans
notre Bcosystème. J,a dynamique de certaines populations doit dans ce cas faire
l'objet d'une étude tr6s approfondie.
Ces considérations ont ameni! tout naturellement a fixer les objectifs
cardinaux suivants :
l/ - Une connaissance la plus parfaite possible des insectes ravageurs
--------.------------j,,,,,,,,,,__,__,,_,-----.~--------------
-w-e
du mil
--II-- ; ceci suppose :
- la poursuite des inventaires de l'entomofaune nuisible et de ses
parasites
- l'approfondissement de la biologie des ravageurs et de leurs
parasites
- l'étude approfondie de la dynamique des populations de ravageurs
et de ses facteurs de perturbation.

2/ - La mise au point de methodes de lutte appro&ées.
------_..----l-s--cI____LI______________--~---- "----
Les études 21 conduire en matigre ds lutte chimique, de lutte biologique,
de lutte agronomique ou de toute autre m&thode de lut,te devront être conduites
dans le sens d'une lutte aménagee pour différentes raisons qui seront évoquées plus
loin.
3/ - &a_eoursuite des études en conditions d'utilisation des techniques
------------.-------_______________I____------------.--,----------
mises au point
----m--,--1---- : essai de prévulgarisation et de démonstration en
champ paysan.
III. METHODES.
La poursuite des objectifs ainsi définis fera appel aux differentes métho-
des de lutte disponible contre les insectes pour aller dans l'élaboration de tech-
niques appropri&?sà la solution des problemes identifiés,
Les méthodes chimiques de lutte sont dans de nombreux cas les seules à
La disposition de l'ent%Ôlogiste pour?&!rêter l'action des ravageurs. Cette m&ho.-
de comy?orte certains avantages mais aussi beaucoup d'inconvénients. Son utilisation
en culture de mil nous pose des problèmes de divers ordres.
Les méthodes de lutte biologique sont tres spécifiques et nécessitent
- -
une profonde connaissance de la biologie, de 1'écologi.n et de l'&thologie non seu-
lement des ravageurs qu'on veut détruire mais aussi de leurs parasites ou préda-,
Leurs qu'on veut utiliser cnntre eux. C'est une méthodla séduisante qui pr&sente
cependant beaucoup de difficult&s e+L expose à de fréquentes désillusions.
Les différentes méthodes agronomiques (résistance variétale, façons cul-
-
-
turales, etc . ..) sont aussi desmoyens envisaFables.
Ces diffdrentes méthodes de lutte peuvent se compléter dans une seule
methode de lutte appel& "lutte intégrée". La lutte intégrée judicieusement appli-
quCe peut permettre, tout en réalisant une protection acceptable des cultures,
d'éviter de polluer irrediablcment les biotopes et de provoquer des modifications
d'équilibre favorables aux ravageurs. L'application de ces moyens de lutte ne peut
se concevoir ind6pendarmment des problèmes économiques l.i& aux conditions concrètes
des exploitations rmis de plus, ces méthodes constituent la plus siire garantie con-
tre l'utilisation abusive des pesticides. L'application des méthodes modernes de
lutte nécessite une étroite collaboration des entomologistes avec Xcs chercheurs
dc toutes les autres disciplines plus particulièrement avec les sélectionneurs et
12s agronomes,
Dans le domaine particulier de 1'Entomologî.e cela suppose :
- Une Gtude approfondie de la biologie et de l'écologie des plus grands
ravageurs qui ont causé les plus graves dommage s aux cultures et de leurs parasites
entamophages les plus fr:équemmer~t rencontrés.
- étude de l'&hologie de certains stades particuliers de ces insectes
qui vivent presque tous en foreur dans les tiqe s ou les panicules des céréales.

3
- étude de certains complexes bioécologiques, tant pour le groupe des
lépidoptères foreurs que pour celui des diptères nuisibles ;
- étude de nouvelles methodes d'intervention et perfectionnement de celles
déjà mises au point, avec le souci de préserver les biotol?es et de maintenir des
équilibres plutôt favorables aux cultures.
sv - RESULTATS QUI SE DEGAGENT DE L'EXECUTION DU PROGRAMME DE 1976 ET DISCUSSIONS.
Le mil tel qu'il est encore traditionnellement cultivé est une spécula-
tion peu rentable qui ne supporte pas dans 1 'État actuel des choses un tres fort
investissement.
Les Recherches entomologiques entreprises sur le mil depuis 1976, en par-
tant de la situation actuelle de la culture p s'inscrivent néanmoins dans la perspec-
tive de l'exécution du nouveau programme d'amélioration de cette céréale. Les étu-
des ayant eu pour objet d'eprouver le matériel végetal ont 4% strictement limitées
Z des études en station. Un travail plus élaboré ne pourra se faire en ce qui con-
cerne par exemple le criblage pour la resistance variétale que quand ce dernier
programme évoluera normalements
ce qui n'est pas encore le cas.
Les études entomoloqig-ues entreprises sur le mil depuis 1973 ont eu pour
champ d'action la totalite de la zone de culture de cette C&&ale. Cette extension
de la zone d'étude a et4 recherchée pour avoir une bonne appréciation de l"intérac-
tion des questions écologiques sur lsentomofaune.
Il est 9 noter 1"impact réel des
conditions d'environncmcnt sur la fluctuation de certaines populations. Ces points
ont déja fait l'objet de synthèses partielles déjà publiées par ailleurs.
l/ - Connaissance de l'entomofaune du mil.
---._-L--._-----l--------------~.-----~.
Les insectes rencontres sur le mil et causant des dég&ts appartiennent à
des ordres trés varies ; Lepidoptèrcs, Diptères, Coléoptères, Hémiptères, Dermap-
teres, Thysanoptères. L'importance relative des espèces est sans aucun doute liée
à leur population dans la zone considerée,
les fluctuations de celle-ci dé:>endant
en grandç: partie des conditions écologiques du lieu.
a - Inventaire des espèces nuisibles et utiles-.
La majoritk des especcs a été déterminées par RISBEC (1950) nuus 1"avons
déjà vu. Des problèmes enigmatiques comme l'avortement des épis ont vite t5té attri-
bués à la Ckidomyie du mil (Geromyia penniseti). Le groupe des Lépidoptères mineurs
des chandelles apparu depuis la sécheresse de 1972 a ét5 identifié systèmatiquement,
Les espkes en cause appartiennent au genre Raghuva MOORE et l'une des principalés
est R. albipunctella dét.ermi&e par De JWWNIS depuis une cinquantaine d'années.
Le problème est aujourd'hui très clair i: un complexe de plusieurs espèces constitue
ce qu'on a regrcupé sous le vocable de chenille des chandelles (NDOYE, 1979 a).
Le groupe des Diptères (Rnthomyiidae) du genre Atherigona est aussi appa-
ru comme un complexe d'espèces qui s'attaquent à la fois au mil et au sorgho. Le
niveau de leurs dégâts pour les années concernées a éte relativement modeste mais
on sait par ailleurs que ces ravageürs peuvent occasionner de graves dégâts aux
cultures d'où la nécessité d'éclairer dans un premier temps, la taxonomie du grou-
pe, travail réalisé par notre colleque du sorgho.

C'est parmi les espèces utiles qu'on rencontre le plus grand nombre
d'indéterminées.
11 y a en majorité des Hyménoptères (Chalci3oIdea, Icheumonoldea, Procto-
trypoidea) qui sont le plus souvent de tx& petits insectes voire de micro-insectes.
U'au%res espkes diBymGnoptèrcs parasites, appartiennlant notamment à la famille des
Bethylidae /Gonkzus procerae RISBEC) jouent un rôle important dans la limitation
des populations 3e certains ravageurs (NDOYEI 1981 a).
De même des Diptères (Tachinidae, Phoridae, Pipunculidae) ont ét4 recen-
sés .
L'impact 3e predateurs surtout des Coléopteres (Cicindelidae, Coccinelli-
cjae, Carabiques) ou encore des Diptères (Syrphidae) a ét6 noté à (des périodes varia-
bles et sur des ravageurs d'espkes variées.
Le grand problème de la taxonomie entomologique mondiale actuel& est
l'absence de spécialistes. Aucun entomologiste de terrain ne peut se permettre de
déterminer l'ensemble des espkes qu'il récolte. C'cnst. un travail pourtant cssen-
tiel puisque avant t0u.t il faut savoir sur quel matériel on travaille, Les travaux
menés dans cc cadre ont abouti à un point spécifique sur l'entomofaune du mil
(NDOYE, 1979 b) I>
b- Biologie des especes.
Il s'agit 15 d'un aspect important du fait que pour toutes les espèces,
la biologie détermine Ile caractère de nuisibilité ou d'utilité. Les études ont uni-
quement porté sur les espkcs ou groupes identifiés comme tr& importants par le
programme du fait qu'il n'est pas possible d'entreprendre le même travail sur tow-
tes les espèces observëes sur la cultwe de mil.
. Le groupe des chenilles de chandelles.
Les adultes apparaissent un mois après les premières pluies et ne forment
qu'une genération annuelle. ?,'espke RzThuva albipunctt?lIn JOAN est parasitée par
un Habrobracon et un chalcidien tous 3eux parasites larvaires. Une longue diapausr
de saison sèche caractckisc ce groupe.
. Le groupe des foreurs.
-
-
Acigona ignefusalis
Fmps qui apparalt au bout d'une quinzaine de jours
après la pluie forme trois gén&ations durant la saison des pluies. Elle trouve
des conditions beaucoup plus favorables dans le Sud du pays. Elle est Qgalement
caractérisée par une longue diapause de saison sèche au cours de laqucll-? les lar-
ves diapausantcs font l'objet d'attaque du parasite Goniozus procerae RISBEC dont
le cycle biologique a 6té détcrmir& sur son hôte.rPar ailleurs une étude du phéno-
mène dc diapause chez cette espèce a permis d'avancex quelques explications en ce
qui concerne son déterminisme (NDOYE, 1977 et 1981 a et b) ,
Sesamia sp apparaît comme une espèce sans diapause dont le développement
semble bien meilleur du reste en saison sèche sur les essais de stations. Elle ne
semble pas dangereuse mal@ une répartition très étendue et une polyphagie rcmar-
quable.

i ;
.I
Le groupe de diptères nuisibles n
e
La C&iaomyie (Geromyia penniseti) présente les ravages les ~13s directs
sur la graine. Plusieurs générations se dkeloppcnt pendant la saison des pluies
mais l'espèce était davantage 6tudiée comme: liée (aux stations. Les nouvelles defri-
ches de Manioro II nous ont ame& à reconsidérer ce problème0 La presence d'une se--
conde espèce qui cohabite avec Geromÿia penniseti a été décelée. Du fait de l'impor-
tance des degats cette question a fait l'objet d'une ktud,0 particulière dans la zone
de Maniora et de Séfa (NDOYE, i979 cp 1980 et 1981 b).
L'étude d'Atherigona n'.a pas progressé sur le mil ; cependant, l'im,portan-
ce de la génération de semis a pu être notee.
En ce qui concerne le genre Diopsis l'espèce COllariS West-Wooü qui a eté
identifiée, se développe toute l'année et s'attaque @galement au maïs et au sorcjho..
Les degâts sont tr<:s limités ; on peut en dire de même ci'Elachiptercicu.s abessynicus
(Chloropidae).
. Pour ce qui concerne les autres groupes (MeloTde, Dermaptères et Hémip-
tereldes) aucune'étudc précise n'a Gté entreprise. Mais un ravageur polyphage dont
le dég5t est spectaculaire surtout en début de cycle a fait 1"obje.t d'une attention
particulière : il s'agit de la chenille poilue, Amsacts m o l o n e y i DRUCE (NDOYE,
1978).
2/ - La dynamique des populations.
-----..--__---------------.----
Les etudes men.@es concernant, le borcr de la tige, le groupe Raghuva,la
chenille poilue et le groupe des Meloïdae qui chacun a (Sté remarquable 5 sa manière
et sont apparus comme les ravageurs les plus importants du mil au cours des derniP-
res annees.
a -- clmsacta moloneyi. C'est le cas le plus important. Le suivi de ses popu-
lations adultes a permis de deceler une nette evolution de l'espèce vers le polyvol-
tinisme. Cette évolution lui aura permis dz s'attaquer A des plantes ou a des stades
de plantes qui n'étaient pas endommagés antérieurement, Cette évolution a dté tr&s
certainement induite par 1'6voiution de i'ecosystème mais d'autres facteurs propres
clu milieu expliquent davantage les diffarences régionales Observ&es. L'@tude de la
dynamique de ce ravageur permet de conclure que ces ravages ne présenteront d'inté-
rêt que dans les zones relativement moins arrosées avec des sols tres sableux. Les
adultes volent en grand nombre dès les premiers jours de la saison pluvieuse et se
rccroduisent aussitôt. On a observe une nette augmentalAon des populations du rava-
gcur durant les années 1977 et 1978 (XDOYE: 1978).
b- Raghuva s;cp. C"est un ensemble de plusieurs espèces qui se regroupent
sous cette appellation. L'évolution des populations adultes a plutôt et6 vers la
baisse ces dernières an&es. Il s'est averé que c"est un groupe dont 1'Evoiution
est difficile à saisir du fait que toutes les espèces capturees dans le pie;e nc
sont pas retrouvées sur le végétal.
La population larvaire Cie l'espèce albipunctella obscrvec dans la chandel-
le est la plus importante sur les semis précoces. Il sera important ici, comme du
reste dans les autres cas, de faire la liaison entre la dynamique des differents
stades de l'espke dans la nature.

c -0 Lc borer de la tige (Acicpna ipefusslis) a vu ses populations baisser
au cours des annees 19'75, 1977. Les conditions peu favorables ont provoquées une
raréfaction de l"esp&e dans les r6qions Nord du pays alors qu'une population res-
pectable est encore enregistree dans la zone (Casamance) où des dëqâts importants
sont enregistrés (NDOUE3, 1981).
d- Les Pieloldae ont seulement fait l’objet d'un suivi au piège lumineux.
Les principales espèces apparaissent sur la floraison du mil et peuvent causer des
#Pqâts variables, souvent peu importants malgr0 certaines idées toutes faites.
Deux problèmes importants devront retenir l'attention. Il s'agit tout
d'abord du phénomène de dialause. Cet état de repos de développement gouverne l'évo-
lution de la plupart des es$kes nuisibies pendant la saiscn seche, On se rend bien
compte de son importance sur la survie de lsesp8ce. Les moyens disponibles n'ont
pas permis d'aller plus avant dans les investigations.
A cela est plus ou moins lie le probleme des relations hbte-parasites
qui fait intervenir la notion de coïncidence. Les etudss de dynamique des populations
donnent une certaine idée de ces questions essentielles pour appréhender l'impact
des ravageurs sur une culture, l'exemple des relations mil penicillaire -. i?açlhuva
albipunctella ,JO&??sera ?: approfondir.
v - ORIENTATION FUTVRE.
L'orientation qénérale de ce programme reste inchangée dans :La mesure ou
les objectifssont maintenus. Cependant, les rkultats obtenus permettent dans les
années à venir d'impulser la lutte intégrée, par l'utilisation des données bioloqi-
ques disponibles et celles sur la dynamique des populations notamment dans le cadre
d'un
système de surveillance.
Cette nouvellIe orientation devra contribuer cgalemrnt à :Lever toute illu-
sion pouvant exister sur la lutte chimique contre les deprédateurs du mil, dans le
sens de la sauvegarde d-z l'environnement.
VI, CONCLUSION.
Les syntheses 5 tirer des travaux partiels entrepris dans divers Lays
du Sahel devraient permettre de fonder solidement les nouvelles bases d'une lutte
intéqrée contre les insectes du mil à l'échelle du Sahel Africain. Cette hypothèse
devra néanmoins S'inscr:ire dans la perspective des nouvoaux programmes d'ameliora-
tion de la plante développ&a dans les pays membres et en vue au niveau régional.
Il va de soi, le travail d entreprendre est un travail pluridisciplinaire qui impose
une parfaite collaboration entre les différents spécialistes sur ce cette plante.

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NOTE AU SUJET DE LA MISE EN OEUVRE DE LA SECTION
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EXPLOITATION ET PRODUCTION DU C.N.R.A.
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La section Exploitation et LJroduction du CNRA a pour abject:
principal Je dégager :?es ressources finûnciéres supplementaires venant en
soutien aux crédits de fonctionnement alouos par llEtat, en valorisant au maximum
les possibilités de Production de l’exploitation.
Ces ressources nouvelles doivant repondre aux impkatifs suivants :
- Btre disponibles SI court terme
a ne pas exiger d'investissements lourds
ni recourir à une compression cl13 personnel
- Rtre de mise en application eimple
- rdpandre à iles besoins ponctuels du rrarch8 de l'offre at
de la demande
- constituer une margi: béneficiaire suffisante permettant
B la section d’avoir une ûutonomie financihre
Cela suppose dfinventorier les potentialites du Centre, de déga-er
des priorités et dfapprecier la rentabilite ties opérations envisagees.
SOURCES DE REVENU AU IOIWEAU 5U CNRR
Au niveau du Centre, les sources de revenu intdressent deux typzs
!
.i! pro.:uction :
- les production8 annuelles
- las productions perennes.
n - LES PRODUCTIONS ANNUEI,LES
Elles se r4partissent en deux catégories :
- les productions annuelles G'hiuernaye
- les ProdUotiOn8 annuelles Je saison seche froicie
?O/- Les ressources annuslles ~irhi.v~
a) Il s'agit essentiellement <;e la production de semances de base
'_ ‘“arachide et de mil pennisotum, ind4pendamment de la Production des semences
de pre-base I produites chaque annee en fonction des besoins exprimés par les
Sociétés de Deweloppement.
'
Dans cette optique, le C,N,R,A, pourrait passer des contrats iie
proi;uction individualises, renumQrQs non pas au kg de graines produites, mais
en fonction des surfaces mises en culture :
sur la base Ile 150,OOOF par hectare pour l’arachide et pour 20 ha de Production y
le revenu net devrait se situer à environ 1.800, OOOF,
Pour le mil, le contrat de production p,our 8 ha à raison de i35.55OF
par hactare devrait laisser uno marge b6néficiaire nette drWvl#Un ?3Ct,OûOF/ha.

2.
b) Production ,-le somencos ;Y Gu:iibo
-..
Cotte production se fera au niveau ile lr fi3rme irrigude et compte
tenu .Yc 1:: spécialité dz cette sole, la culture -.,e gombo ne nécessitera
pas d'investissements supplémentaires.
LÛ superficie proposee pour cette spoculation sera de 0,5 ha,
en rotation avec l’arachide.
Recettes . : 200 kg à 5.000F/kg, soit**....
1.000.000F
Investissements :
(Néont)
P.rl.
Le rznouvcllement d'un groupe Qlectrogbno est prbvu drsns
lc Projet Ferme somonci&re pour arachide.
Dépenses annuelles :
Semences
20.000F
produits (engrais, pesticides)
15.000F
Irrigation (120 mm d'eau par campagne)
P.M.
Personnel (celui de la ferme )
P.M.
D i v e r s e t imprevus
10,oooF
TOTAL,...,
45.000F
EQnrSfice net :
955,00OF/an
2"/- tes ressources; annuelles de saison seche froide
a >
,
pipent etc., . )
Superficie proposée : 0,5 ha/an
Raccttes :
0,5 ha à 3.600,000F/hn, soit : 1.8OO.OOOF
Investissements
: p a s d e f r a i s supplbmcntaires d ’ i n v e s t i s s e -
ment. Cotte p r o d u c t i o n sera à l a f e r m e irrigueo o h o x i s t e 66 jà u n
matériel importent qui pourra &tre utilise, Le renouvellement du, mat.Qriel
sera assure pcr l'e,mortissoment du matériel actuel de la ferme (l’amortis-
sement :b mqtSric1 d’irrigation étant inclus dons le prix du m3 d'eau),
36pcnses annuelles
Amortissement du maturiel
15W.000F
Celaonces
50,OOOF
Produits
(engrais,
pesticides)
50,OOOF
1rrir;ation (6.000 m3 à 30F/n3)
18cl.OOGF
Ylain d’oeuvre (2 ouvrieSrs en 4 mois}
240.000F
Divers
30.000F
TOTAL z....
600,OOOF
BQnOfice net :
1.200.OOOF/an
i.11 P r o d u c t i o n .Léqumière : 3,5 h i :
On pourra produire de Ij,ignon, i!cs tonaizcs, des choux, des
melons et ~10s pastoques ,trés tbt à une pério.lo (Octobre-DQcombro)
où las
cours commerciaux sont é:Levés.

Recettes :
33 ha à”3,OOO. ODOF/ha, soit :
Investissements : P.8.
; 1’ amortissemant du matériel cf’ irri-
gation est inclus dans le co0t du m3 !‘f3aU.
Dgpcnsos annuelles :
Amortissement du materio do cultura ::
300,.00OF
Semences (45.60OOF/ha) :
160.000
Produits (90.00OF/ha)
315,000
I r r i g a t i o n (11.00Clm3/ha à 30F/m3)
1,155.ooo
Main d’oeuvre (14 ouvriers en 110 jours
1.540,000
Divers (60,00OF/ha)
210,000
Commercialisation + trallsport3
2.000,000
TOTAL :
S.68O.OOOF
Bi$nBfice net :
4.820, OOOF
Vu le volume de lsgumos qui seront produits, il faudra envisager
leur écoulement vers les Contres urbains ct en 1'occJroncc 21 Dakar.
0 - LES RESSOURCES PERENNES
Elles intérossont 10s pro:luctions du bananes, de W.WUm, tiOyav*
ornngcs, pamplemousse et la valoris,-tien :.!es terrains on friche ou on jechars,
q”/- Production de bananiers h haut rendement
Sous rsservo !Je la protection contre los nematodes, la culture
c bananiers est possible au jardin central sur une supcrficic LimitBo
>Je 5.000m2 e n v i r o n .
Ces bananiers, seront dispos& on quinconce à 1,5 x 2 mètres
soit 1000 piotis environ, Bien cultivas, on peut s'attendre à un rondement
moyen de 10 tonncs/ha de bananes par an.
Recetty :
Vendue 21 80F 10 k-!,
la prorluction de bananes permettra
o fairu
*es rccattes substantiellos, soit 340,OOOF par an.
Investissements : cchi:t :o plants, transport, plantation,
achat do petit materiel. d’arrosage et :la culture t
1.000.000F sur 8 ans.
DQpcnscs annuollas
Amortissements des frais fixes (12;; adlinflation)
ZU.OOOF/an
Produits (engrais, pesticidos, divors
20. UC0
Personnel (a prendre dans les corvbes hcbdoma:laires)
P , M .
Irrigation (avec l'eau destin& au jar:;in central)
P.M.
0ivers et imprévus
10,000
TOTAL =
50,OOOF
BBnéfice net :
19U,OOOF/an
L a s u p e r f i c i e & p r o p o s e r s e r a d e 0,3 h a e t l a d e n s i t é cle 1
- 720 manguiers par hectare
^--
L _

Production moyenne : base 1.R.F.A.
!
!
!
!
An&es de production
!
Production/ha ~II tonnes
!
!
!
3* annec
2 1
! 40 année
!
3 , s R
!
!
!
!
5O
anndo
6 1
!
!
!
!
6O annee
!
10 1
!
!
!
!
, 7O année
!
15 1
!
! o0 annes et suivantes
I
20 2 25 T
!
!
!
1
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
;ecottes :
Production de 326T/ha sur 20 ans, soit 16,3 ha/an ou 4,9T de fruits
pour 1s parcelle de Ci,3 ha, ? 50F la kg "y soit des recettes moyennes de :
245,OOOF.
>nwestissements :
Achat de petit materiel d'irrigation et ?e culture sur 8 ans : lOO.CICOF
Achat lies plants, trouaison ot plantation (20 ans) :
201;.Clcc
T O T A L = - -
3112. -
-
OCll
Ddponses annuelles :
m.-
Amortissements (12$ d'inflation) du matériel
d ’ i r r i g a t i o n e t d e culture :
20.000f/an
Amortissements (12 $ d'inflation) de la plantation
sur 20 ans :
;!6.67OF/ui:
Produits (engrais, pesticidss!
10.00OF
I r r i g a t i o n (ZO.OOOm3/ha/an;
p.m.
TOTAL =
56.6?0--'
@nofice net :
188.330F
3O/- Crr$ation d'un verger :ierribrwo
Le bassin d'irrigation .ic lo piscine vide 2 fois par semairro
pari73 t .fe Uisposcr cje 500 m3 d'eau pnr semaine, actuellemont t&vcrsfis sans
aucun profit dans les terrains sous-jacents.
A raison de 7mm/jour en moycnno, soit en gros 50 mm d’eau par
szmc.ine ou 500 m3/ha/semaino,
on peut uwisagor a v e c c o t t e e a u d’irriguer
a tlointlres frais 1 ha de verger hautornant pro iuctif, dont les fruits pour-
raient @tra Qcoules facilement.
Nais comme en saison sècho, 1s volume d'eau cie cette piscine n'ûst
Plu3 que de 250 m3 par semaine en raison ::e l’irrigation de la solo de
sblvction,
on pourra ramener In
s u p e r f i c i e .iu v e r g e r 13 Cl,5 h a .

5.
Ce verger comprendra f
- 37 pieds de matyuiors greffds : 9m x 9m
- 20 Pie(!s Ao pamplemous3i~rs
: 7m :< 7m
- 20 pie3s L’oran?cre
: 7m x 7m
Recettes :
Production moyenne 16,; T/ha/an eur 20 ans,
s o i t a,15 T/an &. 45flF l e kg
:
I n v e s t i s s e m e n t s f
ClBture :
5U0,OOOF
Aménagement, planaqe, rigoles rev9tues :
3c10.000
Plantation (achat plants, trouaison) :
3c10,000
-
TOTAL =
1.100.000F
OQpenses annye,lles :
A m o r t i s s e m e n t s s 20 Sna b 1 2 ;::
:
147.000F,'an
Produits (engrais, poeticidzs)
:
20.000
Petit matériel (outils $!a travail)
:
1o.oco
I r r i g a t i o n
p. m.
Personnel (celui de SQ'Lx ct tic sR/tiy:~Iri>
p.m.
.. .
TOTAL =
1?7.00CiF/nn
230.5OOF
4O/- Valorisation des terrains en friche ou en jachère
-
-
-
Toute la paille pro*Jenant des terrains en friche et tiee surfacC?s
a.:ditionnelles s e r a ramassee e t Veil ..:uo.
R e c e t t e s :
Production Y 0 tonnes
c paille 3 I 2F le kg, soit
1.080, OOCF
Investissements :
Il n'y cura pas ici iie frais d'investissement suppl4mentaires.
L e materie d e l ’ e x p l o i t a t i o n eara utili.58 d a n s c e t t e activite.
Dkpenses annuelles :
A m o r t i s s e m e n t o ( 1 2 ;; d ’ i n f l a t i o n ) d u materiel :,e f a u c h e :
250, Off CIF
Main ;‘oeuvre :
14G. 000
T r a n s p o r t , f i c e l l e s
5U.OGO
Carburant, entretien et rdparations du materie :
350,OrJ~
TOTAL =
C!OO.OOOF/an
Bi$nBfice net :
283.OUUF/an
Enfin, il conviant c:e preciser q u e d a n s c e t t e Etude, c e r t a i n e s
considerations ont 6té apporteos dans la presentation du compte J~cxploitntion
.ie choque production. Cel:Lcs-ci intéressent essentiellement :
- les d6penses ;:nnuallos
- l’achat de maturiel d'irrii)ation, la plantetion d’arbres iiruitiers
- l e s r e c e t t e s d ’ a r b r e s f r u i t i e r s .
a) Les d6penees 3nnucllcs :
" m . - w - -
T-4 -a..- -
*
.


6.
U} Le matdriel d'irriqation et la plant,ati.gn d'arbres fruitiers
- - .--..a
P o u r c e gonrs d e s o u r c e s :le revunu qui durent de 5 à 30 ans, on
n'c retenu que .Lcs annuitds.
c> LBS recettes d'arbres fruitiers
Los arbres fruitiers produisant c Ict 3O année jusqu'à la 20° ou
25g arinG@, avec une production de croisihre vers la 7" ou BD annSe, les
ren anents et les recettes ont Bt6 ûnnualis4s (moyenne suer 20 ans),

Fait ri. Bambey, le 19 Janvier 1902