Institut Sénagalais de Recherches Agricoles ...
Institut Sénagalais
de Recherches Agricoles
C.R.A. de Saint-Louis
Programme de Recherches sur
les Systèmes de Pjoduction du
Delta du Fleuvé Sénégal
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LE DESH$RBAGE DU RIZ IRRIGUE DANS LE DELTA DU FLEUVE SENEGAL
Situation actuelle et conséquences en matière de
Recherche-Développement
P.Y. LE GAL (11, M. NDXAYE (2), M.A. SOW (3)
.
Mai 1990
! 1)
Agronome DSA&IRAD mis à la disposition de 1'ISRA Saint-Louis
(2) Agronome ISq
(3) Elève Ingéniqur ENSSAA
I

1
,’
L
#
Le contrôle de l’enherbement est un élément fondamental de la conduite du
riz irrigué, sans
lequel le potentiel des variétés utilisées peut difficilement
s’ exprimer
et la
valorisation ‘des autres facteurs de production se trouver
, ”
limitée (eau et fertilisants notamment).
Des suivis agronomiques
effectués sur le Delta du fleuve Sénégal montrent
que la compétitioh r i z - adventices peut entrainer des chutes de rendement
atteignant jusqu’a 50% de la productivité
des zones non infestées (NDIAYE,
1989).
Ces résultats recoupent des observations faites en Camargue,
sur des
itinéraires techniques relativement
proches de ceux du Delta (BARBIER et al.,
1986).
Un enherbement
important représente également
une contrainte ,en
récolte
mécanisée,
tant
pour le
rendement des moissonnneuses-batteuses que pour la
qualité du grain produit.
Améliorer les pratiques de désherbage est donc une priorité à la fois pour
les paysans et pour les structures de Recherche et de Développement. Cet
objectif couvre deux domaines complémentaires:
. l’amélioration des pratiques paysannes actuelles à partir du référentiel
disponible, Ce volet suppose l’élaboration préalable d’un diagnostic de la
situation ex!istante.
. l’élargissement de
ce référentiel par la mise
au point et le transfert
d’innovations.
Ce document présente l’état de nos connaissances sur ces différents thèmes
et propose des axes
de travail permettant d’enrichir à la fois notre diagnostic
et le référentiel
technique disponible. Les résultats
et réflexions présentées
se limitent au Delta, seule zone suivie et présentant des itinéraires techniques
spécifiques (absence de repiquage notamment). Ceux-ci pourraient cependant
s’étendre aux grands aménagements de la moyenne vallée, présents et à venir: la
portée de cette étude dépasse donc la seule région du Delta.
A. Les connaissancks actuelles
1. La flore adventice
Il n’existe pas
d’inventaire récent de la flore adventice des rizières du
Delta. Les
dernières études de malherbologie
remontent à 1983 (DIOP, 1989) et
demandent
des compléments et actualisations. Les
observations qualitatives
éparses,
effectuées dans
le cadre de nos travaux, donnent les principales
espèces suivantes:
- Graminées:
Echinochloa sp. (particulièrement E. colona)
Ischaemum rugosum
Oriza barthii
(ou riz rouge)
Oriza longistaminata (ou riz à rhizome)
- Cypéracées:
Cyperus difformis
Cyperus esculentus
Cyperus rotondus
Skirpus sp.
- Dicotylédones: Sphenocloea zeylanica
Nymphea sp.
J!ussiaea s p .
Ipomea aquatica
Eclipta prostrata
Phyllantus sp. ”

.
2
8
Cette liste
e s t l o i n d’;être e x h a u s t i v e ; d e p l u s e l l e n é c e s s i t e
u n e
quantification globale et relative de
l’importance des différentes espèces. Or
e”
il apparait d’une part une grande variabilité de la flore selon les aménagements
et les parcelles au
sein d’un meme aménagement,
de l’autre une dynamique très
variable de ces espèces par rapport au riz et d’une campagne sur l’autre.
Ainsi
Echinochloa colona se développe très
rapidement en début de cycle,
colonisant notamment les parties hautes des rizières où la submersion est moins
longue. Son cycle
étant plus court que celui du riz, les paysans la laissent
égrener lorsque leurs interventions trop
tardives ne leur permettent pas
de la
maîtriser.
A contrario
des espèces telles que Sphenoclea zeylanica et Jussiaea sp
passent souvent à travers
les désherbages chimiques précoces, particulièrement
s’ils sont réalisds dans une lame d’eau. En l’absence d’un désherbage manuel
complémentaire ces adventices
peuvent boucler leur cycle et se multiplier d’une
campagne sur l’autre.
Nos
connaissances sur
ces différents points sont encore réduites bien
qu’elles conditionnent
en partie le choix des modalités de désherbage. Elles
méritent d’être approfondies dans un sens à la fois descriptif (état de la flore
à un moment donne) et dynamique
(comparaison des cycles riz-adventices
et des
populations d’une campagne à l’autre) (cf. B.l).
2. Les pratiques paysannes de désherbage
Des suivis
culturaux ont été menés depuis
l’hivernage 1988 dans quatre
villages du Delta: Thilène, Wadabe, Diawar et Thiago (cf. carte); ils donnent un
bon aperçu des pratiques actuelles de désherbage en milieu paysan. Ces observa-
t ions
ont été
complétées par
des entretiens
avec les
agriculteurs.
Ils ont
permis de mieux
comprendre la façon dont ceux-ci raisonnent leurs interventions
et les contraintes auxquelles ils ont à faire face. Les résultats de ces travaux
ont été présentés dans divers documents dont nous
faisons ici la synthèse (SOW,
1989; LE GAL, 1989a et 1989b).
2.1 Les modalités,de désherbage (fig. 1.1 et Tab.1)
Le contrôle de l’enherbement peut s’effectuer à travers ‘différentes
modalités dans le Delta: le travail du sol, la lame d’eau en début de cycle, la
densité du semis, le désherbage manuel et le désherbage chimique.
- le travail du sol:
il s’agit essentiellement d’une pré-irrigation
suivi d’un
labour profond. Cette technique, proposée notamment dans la lutte contre le riz
à rhizome, n’est plus citée que pour mémoire par les paysans. Sa mise en oeuvre
est en effet difficile et son coût est prohibitif. Le travail superficiel actuel
(un passage d’offset
sur sol sec) est par contre sans influence
réelle sur la
flore adventice.
- l’utilisation d’une lame d’eau en début de cycle est fréquemment citée par les
paysans comme un moyen de lutter contre les graminées sensibles à la submersion
(Echinochloa sp. notamment). Le riz, mieux adapté à ce milieu, prend ainsi un
certain avantage.
Cette technique, pratiquement la seule disponible sur les
premiers aménagements du Delta et s’accordant bien au mode de semis usité
(prégermé dans une lame d’eau), présente plusieurs contraintes:
* elle demande un bon nivellement de la parcelle, sans quoi les zones hautes
sont
rapidement colonisées par
des espèces au développement plus rapide
que le riz.
e

%
3
s
. elle favorise souvent
des excès d’eau dommageables pour la jeune plantule
de riz,
et entraine un engorgement rapide du réseau de drainage. Globale-
s
ment
elle participe à l’augmentation des
consommations, et donc du coût,
de l’eau.
Dans les
conditions actuelles d’aménagement les observations faites sur les
parcelles montrent de plus qu’elle s’avère finalement peu efficiente.
- la densité de
semis est parfois augmentée
pour favoriser un étouffement des
adventices jeunes. Cette méthode est cependant onéreuse: une augmentation de 100
kg/ha de
semences tout-venant,
fréquente dans ce cas, équivaut
en effet à 4
litres de propanil. Mais il est vrai que les agriculteurs n’attachent sans doute
pas la même importance économique à ces deux facteurs de production (cf. infra).
- le désherbage mcfnuel est simple et peu coûteux, la plupart des agriculteurs
réalisant cette opération avec leur force de travail
familiale. Mais il ne peut
à lui seul assurer la maîtrise
de l’enherbement compte-tenu des disponibilités
en main-d’oeuvre des exploitations, de la taille des attributions foncières et
du mode de semis. La plupart des agriculteurs y ont recours, mais le plus
souvent
en complGment d’un désherbage chimique.
Le désherbage manuel est alors
tardif (40 à 60 j’ours après semis)
et permet d’éliminer les
riz sauvages, des
espèces levant tardivement et d’éventuelles repousses si celles-ci sont peu
nombreuses. Ces interventions se font sur des adventices le plus souvent à
montaison, voire à floraison: leur efficacité sur le développement du riz et des
populations adventices reste à préciser.
- le désherbage chimique est devenu, avec la complète maîtrise de l’eau et le
passage à la riziculture intensive, la technique principale de lutte contre les
mauvaises herbes. Tous les paysans le
considèrent comme une composante
incon-
tournable de leuis itinéraires
techniques. Les traitements sont réalis& à
l’aide de pulvérisateurs à dos, à pression entretenue par une pompe manuelle, de
capacité allant de 15 à 20 litres selon les modèles. Ces appareils sont inégiale-
ment
répartis selon les villages: à Diawar
la plupart des exploitations possè-
dent
au moins un appareil, à
Thiago ce ratio tombe à 1 pour 12 à 18 adhérents
des groupements.
Cette pratique générale, comprenant un seul passage d’herbicide éventuel-
lement complété d’un désherbage manuel (fig.
1.1) peut varier selon les situa-
tions (Tab. 1):
. à Thiago l’importance des parcelles sans
désherbage chimique s’expl$.que
par les difficultés de trésorerie que rencontrent certains groupements de
producteurs dans l’approvisionnement en intrants de leurs adhérents.
. les agriculteurs
ne font aucun désherbage sur les terrains nouvellement
aménagés, en premi&re année
de culture (cas de Thilène en saison sèche chaude
1988).
Répétée les années suivantes pour
des raisons économiques cette impasse
favorise un développement rapide de l’enherbement (2 à 3 ans).
Aojourd’hui ce
processus touche edsentiellement les aménagements sommaires construits à peu de
frais par des Groupements d’intérêt Economique de paysans ou autres. En relation
avec des problèmes fréquents de salinité des sols et de trésorerie il
conduit à
l’abandon rapide de ces périmètres. Leur conception et
leurs modes de mise en
valeur
sont en
effet incompatibles avec une reproduction des conditions de
milieu favorables 2 la culture.
.
en saison sèche
chaude 1.a tendance
actuelle est à la réduction des
passages d’herbicides, à
la fois par manque de produit et par des infestations
plus limitées qu’en hivernage (Diawar);

!
.
4
?
Ce dernier constat demande cependant confirmation, particulièrement en
double culture. Il s’agit dans ce cas-de répondre à la question suivante: Est-il
1 .
possible en double culture riz-riz de faire l’impasse sur le traitement her-
bicide en saison sèche chaude?
2.2 Les modalités de désherbage chimique
Les pratiques paysannes en matière de désherbage chimique peuvent s’analy-
ser sous trois angles complémentaires: le choix de l’herbicide, les dates et les
doses d’épandage. Les résultats obtenus pour
la campagne d’hivernage 1988 sont
présentés à la figure 1 (ensemble des parcelles) et au tableau 3 (par village).
a. Choix de l’herbicide
Les herbicides
rencontrés usuellement sur
riz irrigué dans le Delta se
répartissent en de#ux groupes (annexe 2):
.
les herbicides totaux, non sélectifs
du riz, avec pour cible essentielle
les espèces vivaces telles que Cyperus esculentus ou Oriza longistaminata
(utilisation du glyphosate, ROUNDUP) ou le riz annuel 0. barthii (utilisation de
paraquat, GRAMOXONE).
. les herbicides sélectifs du riz (0. sativa) mais également des riz sauva-
ges,
essentiellement
le propanil (graminées jeunes et dicotylédones), le
bentazone (cypéracées et dicotylédones)
associé au précédent (BASAGRAN PLZ) et
le 2,4,5-TP (WEEDONE, cypéracées et dicotylédones). Ces trois produits agissent
par
contact, en
post-émergence du riz et des adventices.
Ils doivent être
épandus
après assec de la rizière. Le propanil présente une efficacité maximale
au stade 2-3 feuilles des adventices.
En pratique les
herbicides totaux sont rarement utilisés en couvert.ure:
ils sont en effet onéreux (Annexe 3) et demandent une pré-irrigation difficile à
organiser sur quelques parcelles
d’un aménagement. L’utilisation du glyphosate
pose par ailleurs des problèmes de calendrier cultural puisqu’il demande un laps
de 3 semaines avant
toute préparation du sol. Le recours à ces produits se
limite donc soit à des traitements de bordures
(diguettes),
soit à des infesta-
t ions
importantes de riz sauvages ou d’espèces vivaces compromettant t,oute
production.
De ce fait ces espèces
représentent une contrainte permanente plus
ou moins bien jugulée selon l’efficacité du désherbage manuel, mais particuliè-
rement
dangereuse à moyen terme. Leur développement cumulatif peut en effet
conduire à la mise
en jachère de grandes
superficies (cas de l’aménagement de
Boundoum Nord en 1982-1984, de l’aménagement de Thiagar avant réhabilitation en
1988).
Les herbicides
sélectifs de post-émergence
forment donc l’essentiel des
produits utilisés par les agriculteurs. Parmi eux le propanil est le mieux connu
et le plus employb par les paysans. Comparativement peu coûteux il permet de
combattre les infe$tations précoces de graminées, mais son action est souvent
complétée par
un anti-cypéracées, WEEDONE en général.
Les deux produits sont
alors épandus en mélange, en un seul passage.
Le choix des produits dépend de critères à la fois techniques et écono-
miques.
Idéalement chaque paysan devrait adapter
l’herbicide épandu aux adven-
tices spécifiques ‘de sa parcelle. En pratique la
situation est plus complexe du
fait de l’organisation des circuits d’approvisionnement. Les décisions des

5
agriculteurs se trouvent conditionner par trois facteurs:
. -
. la disponibilité des produits chez les fournisseurs de la place. Elle
n’est pas encore totalement assurée (absence d’herbicides en saison sèche chaude
1988 ou choix limité au propanil).
. les choix collectifs effectués par les
organisations paysannes qui les
approvisionnent
à crédit.
Il est important que leurs responsables aient une
bonne connaissance des herbicides car certains paysans s’en remettent totalement
à eux.
. leurs
capacités individuelles de trésorerie
s’ils désirent
acheter des
produits ou des quantités supplémentaires.
Ces contraintes expliquent qu’une
bonne connaissance des relations entre
matières actives
et espèces
cibles, rencontrée
chez de
nombreux agriculteurs
notamment
à Diawar,
n’est pas
suffisante pour garantir un choix d’herbîcide
judicieux. Elle est cependant importante:
le recours à des produits de prove-
nance douteuse, achetés à moindre
coût sur les marchés locaux peut
conduire au
mieux à l’absence de
résultats, au pire à la destruction totale
de la parcelle
lorsqu’il s’agit d’un produit non sélectif du riz. La formation des agriculteurs
sur ce point comme les suivants demeure donc indispensable (cf. partie B).
b. Choix des doses
Nous distinguerons ici le choix de la
dose de produit formulé de la dose
effectivement
épandue qui intègre des facteurs supplémentaires:
dilution du
produit, vitesse d’avancement, jalonnage, etc...
Chaque produit est commercialisé avec une dose recommandée. L’analyse des
pratiques paysannes
montre qu’elles sont rarement suivies:
les doses épandues,
de propanil comme de weedone, y sont en moyenne inférieures de 50%; 6% seulement
des parcelles suivies ont reçu une dose supérieure ou égale à 9 l/ha de pro-
panil.
Ce sous-dosage systématique peut résulter, comme à Thiago, du fonctionne-
ment des
circuits
d’approvisionnement. Dans ce village les groupements de
producteurs possgdent des fonds de roulement sur lesquels ils achètent puis
livrent à crédit (gratuit)
les intrants nécessaires à leurs adhérents. Après 8
années de fonctionnement
et quelques vicissitudes les montants de ces fonds ont
fondu au point de limiter les quantités octroyées par campagne à chaque adherent
(1 litre de propanil par parcelle de 0,25
à 0,50 ha en 1988). En l’absence
d’achats complémentaires au comptant, rarement effectués par les agriculteurs
pour des problèmes de trésorerie ou de choix d’investissement,
les doses
épandues demeurent faibles: 2,5 l/ha de propanil en moyenne.
Mais depuis le désengagement de la SAED et la mise en fonction de la CNCAS
(Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal) les organisations paysannes ont
recours, en général, à des crédits à
court terme. Chaque paysan est alors libre
de fixer les quantités d’herbicides qui lui paraissent nécessaires. Dans ce cas
les sous-dosages observés relèvent d’abord d’une stratégie globale de limitation
des charges de culture, due aux coûts
tant des produits que des
intérêits du
crédit de campagne (15,5% sur un an). Pour certains agriculteurs les doses
recommandées par les fournisseurs sont d’ailleurs sur-évaluées dans un souçi
purement mercantile.
L
De fait les objectifs que se fixent les paysans en matière de dose
d’épandage diffèrent passablement des recommendations et sont fonction de leurs
*

6
\\
connaissances des herbicides et de leur expérience:
si les doses visées de
weedone sont généralement proches des
2 l/ha recommandés, elles dépassent
rarement pour le propanil 6 à 7 l/ha à Diawar, 3 à 5 l/ha à Thiago. Ces valeurs
diminuent pour un mélange propanil-weedone (doses respectives: 4 et 1 l/ha).
Ces objectifs sont ensuite modulés en fonction de plusieurs facteurs:
. le mode d’approvisionnement: les herbicides achetés au comptant seront en
général
sous-dosés, même
à Diawar où la connaissance des produits et les
capacités de
trésorerie des paysans sont pourtant nettement supérieures qu’à
Thiago.
. l’état de la parcelle: l’agriculteur adaptera la dose globale à l’intensi-
té de l’enherbement.
.
le stade des adventices:
les doses seront augmentées sur des adventices
agées, diminuées pour des traitements précoces.
Mais les doses réellement
appliquées sont en fait liées au volume d’eau
qui sera épandu. Celui-ci dépend de trois paramètres: la vitesse d’avancement de
l’opérateur, la largeur de la
bande traitée et le débit de la buse de l’appa-
reil. Ces variables paraissent mal maitrisées par les agriculteurs. .
Dans une même
parcelle ils modulent ainsi leur vitesse d’avancement selon
l’hétérogénéité de la population adventice. Il restent plus longtemps sur les
parties
infestées,
voire traitent
en localisé. Cette dernière pratique est
d’autant plus répandue (un tiers des parcelles) que les problèmes d’approvision-
nemen t
et de trésorerie
sont aigus et poussent à la limitation des quantités
achetées.
En couverture totale l’homogénéité
de l’épandage dépend par ailleurs du
bon recouvrement des bandes de passage.
Ceci suppose
une connaissance de la
largeur de la bande traitée et un jalonnage de la parcelle. Cette pratique est
fréquente à Diawar lorsque plusieurs appareils sont utilisés en parallèle. ‘Mais
près de la moitié des agriculteurs se contentent d’un repérage des traces
laissées par l’opérateur lors du passage précédent, méthode peu évidente en cas
de traitement dans une lame d’eau.
Enfin les paysans
n’étalonnent jamais leurs appareils mais vérifient
seulement leur bon état de marche. Dans ces conditions la dilution du produit se
fait selon les moyens disponibles sur place: le plus souvent des boites de lait
concentré
(180~~) ou de caf4 instantané (230~~) à raison d’une mesure par
pulvérisateur de
18 à 201,
des fûts de 2001 lorsque de grandes quantités
d’herbicides sont à épandre (5 à 61 de produit par fût).
Au total une dose globalement faible peut donc masquer des doses ponctuel-
les élevées et mal contrôlées. Cette situation n’a pas été prise en compte
jusqu’ici
car elle pose des
problèmes évidents d’évaluation. Son impact sur
l’efficacité du désherbage devra cependant être précisé (cf. infra).
c. la date d’intervention
Le propanil
étant à la base des formules employées sur le Delta, il est
important que les épandages se fassent précocement pour une meilleure efficacité
du produit. Mais la présence d’adventices de cycles différents et l’utilisation
de produits à large spectre (BASAGRAN) ou de mélanges compliquent notablement la

7
1
tâche des agriculteurs. Ceux-ci doivent de plus prendre en compte:
. leur souci de se limiter à un seul traitement (réduction des charges);
. la nécessité de traiter sur une parcelle vidangée (herbicides de contact);
. avant l’apport des engrais de couverture.
Dans les conditions du Delta cet ensemble d’objectifs présente des
confradictions
évidentes,
sans
solution
satisfaisante
avec les techniques
actuelles. L’analyse de la figure 1.4. confirme cette idée: elle montre que
sur
la moitié des parcelles les agriculteurs ont opté pour une solution moyenne,
située entre 20 et 30 jours après semis.
Ces valeurs diffèrent légèrement des
objectifs annoncés par la plupart d’entre-eux, situés entre 15 et 20 jours après
semis ce qui les rend conformes aux recommendations faites par la SAED.
Les désherbages précoces s’observent sur des parcelles préparées plus tôt
et
infestées d’adventices levées avec les premières pluies,
les désherbages
tardifs
chez des paysans soucieux de toucher
le plus grand nombre de mauvaises
herbes en un seul traitement, malgré les risques d’inefficacité des produits.
En dehors de ces deux
cas les différences entre objectifs et réalisations
découlent de contraintes diverses. Problème majeur
rencontré dans le passe par
les
agriculteurs les
retards d’approvisionnement
tendent maintenant
à dispa-
raitre
avec la
nouvelle filière mise en place,
qui permet
aux Organisations
Paysannes de traiter directement avec la CNCAS et les fournisseurs.
L’assec des parcelles s’avère par contre
d e p l u s e n p l u s d i f f i c i l e à
réaliser du fait de la dégradation
de bon nombre d’aménagements.
Sur les
périmètres encore gérés par la SAED le colmatage des réseaux de drainage suite à
l’absence d’entretiens réguliers, ralentit voire empêche la vidange des par-
celles individuelles. Sur les aménagements plus sommaires des foyers des jeunes
ou des GIE les paysans
ne peuvent toujours caler la date de traitement visée
avec le rythme des tours d’eau: ils privilégient alors toujours l’irrigation de
la parcelle, d’autant
que les intervalles entre irrigation sont longs (10 à 15
j o u r s ) e t
aléatoires
(risques de panne des groupes moto-pompes ou rupture
d’approvionnement en gas-oil).
Face à ces situations les paysans adoptent des solutions de compromis:
traiter dans la lame d’eau avec le risque de n’atteindre qu’une faible part des
adventices (cas de 60% des parcelles suivies en 1988), ou retarder leur inter-
vention en attendant un assèchement convenable.
Le désherbage peut également être retardé pour des raisons de main-
d’oeuvre. Ce n’est pas tant un problème de force de travail disponible (l’opéra-
tion demande en elle-même
peu de temps) que
de l’absence du responsable de la
parcelle qui décide de la date d’intervention et dirige, le plus souvent de la
diguette,
la bonne
exécution des tâches. Cette organisation du travail est
fréquente sur les
grandes exploitations dont le chef âgé ne participe plus
physiquement aux travaux mais conserve le pouvoir de décision et de contrôle.
Plus rarement l’absence de pulvérisateur sur l’exploitation peut causer un
retard
si aucun appareil n’est disponible parmi les relations de l’agriculteur
au moment voulu (cas
rencontré à
Thiago où la densité d’équipement est plus
faible qu’à Diawar).
En général ces différents retards ne sont pas à l’origine de perturbations
dans la
succession désherbage-fertilisation car celle-ci demande des conditions
globalement équivalentes.
La plupart des inversions, observées sur près d’un
tiers des parcelles, font suite à des épandages précoces d’engrais (18-46-O seul
ou associé à l’urée) remplaçant une fumure de fond non souhaitéeau empêchée par

I
8
.
des retards d’approvisionnement au démarrage de la campagne. Les paysans sont en
effet
tous conscients de l’effet positif de
la fumure sur le développement des
-
adventices comme du riz.
2.3 Synthèse
Les agriculteurs du
Delta sont convaincus de l’importance du désherbage
dans la
conduite du riz irrigué. Ils privilégient les traitements herbicides
dont ils ont une connaissance
variable mais pertinente dans bon nombre
de cas.
Pour autant leurs pratiques s’éloignent plus ou moins nettement des recommenda-
tions faites par les
structures de Recherche et
de Développement. A cela deux
raisons :
. l’existence d’un faisceau de contraintes déterminant leurs décisions;
. leur souci majeur de limiter leurs charges de culture.
Les différentes contraintes évoquées dans cet exposé peuvent se regrouper
e n
contraintes collectives touchant
l’ensemble des paysans
(existence et prix
des produits) ou des groupes de producteurs à travers leurs organisations (accès
au
c r é d i t ) , e t
contraintes
individuelles
relevant
elles-mêmes de niveaux
différents: expérience
et formation des individus, caractéristiques des parcel-
les (nivellement, facilités de drainage et d’irrigation, état de l’enherbement)
et des exploitations (charges de
travail et temps consacré à l’observation
des
parcelles,
capacités de trésorerie, choix d’investissement).
Ce dernier point renvoie aux objectifs et stratégies des agriculteurs et à
la place que tient la riziculture dans leurs systèmes de production. C’est ainsi
qu’à Thiago où les possibilités d’activités non agricoles sont importantes (CSS,
SAED, commerce) les
connaissances et pratiques des paysans paraissent beaucoup
moins performantes qu’à Diawar
où la riziculture représente
la base de la vie
économique du village.
Même dans ce cas pourtant, la plupart des
agriculteurs ont insistéi lors
des entretiens sur l’importance qu’ils attachaient à la réduction de leurs
charges de culture,
notamment en herbicides. Or l’analyse des coûts montre que
ce poste reste minime en valeurs à la fois absolue et relative (Tab. 2). Il est
ainsi
très inférieur
aux dépenses acceptées par les paysans en mati$re de
récolte-battage,
qui
représentent de 12 à 29% de la production selon les
modalités
choisies (LE GAL, 1988). Par ailleurs nous avons constaté qu’un
certain nombre d’agriculteurs, déléguant leur pouvoir de décisions aux organisa-
tions paysannes, ne
connaissaient ni le prix des produits, ni le montant de
l’intérêt prélevéé par la CNCAS.
Ces contradictions apparentes demandent un approfondissement. Nous ferons
ici l’hypothèse globale que les paysans attachent une valeur différente aux
différents moyens de paiement à leur disposition, à savoir par ordre d’impor-
tance décroissante: l’argent liquide
(achats au comptant),
le crédit CNCAS
rémunéré
(intrants sauf eau),
le crédit gratuit
de la SAED (eau sur certains
aménagements) et le paddy (récolte-battage). En d’autres termes le paddy est un
bien largement disponible, possédant une fonction sociale marquée ( distribution
élargie pendant et après les récoltes notamment), alors que l’argent liquide est
rare et doit être géré avec parcimonie.
A cette situation
se rattachent également les problèmes de trésorerie que
rencontrent les paysans en cours d’année et le fait qu’aucun d’entre-eux
n’enregistre pendant la
campagne l’ensemble
des dépenses effectuées sur ces
parcelles et
ne réalise un bilan final. Nos travaux ultérieurs devraient nous
donner une
meilleure compréhension de ces comportements
économiques qui orien-
1

9
c
tent fondamentalement les stratégies paysannes en matière d’intensification.
Il apparait
alors que leur objectif en matière de désherbage n’est pas
tant de martriser totalement l’enherbement mais de
se satisfaire d’un niveau
d’infestation juge
acceptable au vu des différentes
contraintes auxquelles ils
se trouvent confronter (espérance de rendement en fonction du type
de parcelle,
ressources
monétaires,
e t c . . . >et d e s s o l u t i o n s
à leur disposition.
Cette
attitude est en cohérence avec une stratégie globale de minimisation des risques
qui’ se
comprend en
agriculture pluviale mais pose problème dans
l e s sysUèmes
irrigués. La valorisation
de l’eau, facteur de production normalement maïtrisé
mais
onéreux, se
trouve
en effet
conditionnée par la
réussite d’opérations
telles que désherbage et fertilisation.
Ces problèmes demandent une évolution, sans doute lente, des comportements
mais aussi une
amélioration des conditions de production. Concernant le désher-
bage il
est possible de définir à partir de ce premier diagnostic une série
d’actions immédiates de Recherche-Développement allant dans ce sens.
3. Conséquences en matière de Recherche-Développement
3.1 Approfondissement du diagnostic
Nos connaissances agro-techniques sont à compléter sur quatre points:
- la composition actuelle de la flore adventice
des rizières du Delta: nature
des espèces et importance relative.
- la dynamique d’évolution des adventices en cours de culture et d’une campagne
sur l’autre, dans différentes situations culturales (double culture notamment).
- l’évaluation des doses réellement appliquées par les agriculteurs à travers
l’étalonnage des appareils, la mesure’ des vitesses d’avancement, la prise en
compte des traitements localisés ou jalonnés, les taux de dilution des her-
bicides.
- l’efficacité des pratiques de désherbage.
Les méthodes utilisées (BARBIER et al, 1986) partent d’observations faites
sur
un échantillon de parcelles paysannes représentant des situations variées
sur le plan de l’enherbement
(quantité et qualité), du planage et de
l’accès à
l’eau, du type de village et d’exploitation agricole (intégration des contrain-
tes socio-économiques).
Les données collectées comprennent des notations périodiques de l’infesta-
tion en
adventices,
un suivi du peuplement
cultivé (stades phénologiques,
composantes du rendement
et production) et le relevé des itinéraires techniques
pratiqués.
Ces observations doivent se dérouler sur
les campagnes d’hivernage et de
saison sèche
chaude
afin de tenir compte de leurs conditions climatiques
différentes.
Le second point devra faire l’objet d’un suivi pluri-annuel en
simple et double culture.
Sur le plan économique les plaintes fréquentes des paysans concernant
l’efficacité des produits,
la formation des prix de vente et la nature des
fournisseurs
nécessitent une
meilleure
connaissance des filières d’approvi-
sionnement.

I
.
3.2 Amélioration du contrôle de l’enherbement
A partir de nos connaissances actuelles
et sans attendre ces compléments
d’informations
il est possible de définir
un programme d’actions visant l”amé-
lioration du contrôle de l’enherbement. Il couvrira:
.
c
. des actions de formation sur les techniques actuellement proposées;
s la mise
au point d’innovations
élargissant la gamme
des solutions à la
4
disposition des agriculteurs.
a. Formation des qgriculteurs
Les actions de
formation se focaliseront sur le désherbage chimique, dont
la maîtrise est
encore imparfaite. On insistera d’une part sur l’information ri
la fois des agriculteurs pour la connaissance des produits, leurs modes d’action
et leur spectre d’efficacité, et des responsables d’organisations paysannes pour
les conditions d’approvisionnement (nature et origine des produits, modes de
fixation des coûts, programmation des commandes et livraisons). Mieux informées,
ces organisations seront plus à même
de prendre leurs décisions et au total de
rendre les services que leurs adhérents attendent d’elles.
Parallèlement la formation portera essentiellement sur les problèmes de
doses et dates d’épandage des herbicides habituellement utilisés.
- doses: . comparaison de doses allant de la valeur recommandée à celles prati-
quées par les agriculteurs (efficacité et sélectivité);
. méthodes de calcul des doses réellement appliquées tenant compte des
mesures habituellement utilisées par les paysans.
- d a t e s : . comparaison d’intervalles semis-désherbage variables ou interven-
tions en fonction du développement des adventices.
. comparaison de traitements avec et sans lame d’eau en fonction de la
date d’intervention.
Ces comparaisons se feront sous forme
d’essais en parcelles paysannes ou
sur
sites expérimentaux,
avec ou
sans répétition
selon les
contraintes ren-
contrées (nécessité de lever des
diguettes entre traitements, moyens disponi-
bles) . On insistera sur l’évaluation économique des différents traitements, tout
en effectuant
des contrôles agro-techniques analogues aux enquêtes de Suivi
cultural.
Il est indispensable d’adapter le contenu de
cette formation à la dîver-
sité des situations rencontrées sur le terrain. Ainsi les besoins et connaissan-
ces des agriculteurs de Diawar
diffèrent nettement de ceux de Thiago.
Pour des
raisons pratiques le programme de formation sera établi à l’échelle du village
ou de l’aménagement, après un diagnostic rapide des problèmes rencontrés par les
paysans sur la base de quelques
visites des parcelles cultivées. Deux périodes
sont à privilégier:
au moment des
traitements herbicides pour une
observation
des pratiques paysannes et une première évaluation de l’enherbement,
après
l’épiaison pour un bilan global de la pression
adventice et de l’efficacité des
contrôles effectués.

11
* ? b. Mise au point d’innovations
Les innovations à développer sont de deux ordres:
l’expérimentatian de
s
nouveaux herbicides et
la mise au point d’itinéraires techniques incluant
diverses méthodes de lutte.
- Expérimentation de nouveaux herbicides:
La gamme des herbicides riz s’est
élargie ces dernières années à divers types de produits (annexe 2):
.
les herbicides de post-émergence à large spectre,
associant
pour la
plupart le propanil à une autre molécule. Ces produits présentent donc les mêmes
contraintes que le propanil (traitement sur adventices précoces et assec).
. un herbicide de post-émergence, au spectre plus
étroit mais apporté dans
une lame d’eau et plus tardivement
(LONDAX). Ce produit, au stade expérimental,
pourrait présenter un intérêt sur des parcelles difficilement drainables, contre
cypéracées et dikotylédones.
. les herbicides de pré-émergence apportés sur parcelles humides: outre leur
efficacité à déterminer,
ils présentent le désavantage d’être peu adaptés aux
modalités actuelles de semis. Faut-il traiter avant semis sur une pré-irrigation
ou au premier assec (3 à 4 jours après semis) avec des risques de phytotoxieité?
. un herbicide de pré-émergence apporté dans la lame d’eau avant semis
(RONSTAR 12L) .
. un herbicide de pré-émergence qui pourrait être épandu dans la lame
d’eau
avec les semences de riz car pourvu d’une molécule les protégeant (SOFIT).
On y ajoutera la gamme des herbicides totaux en soulignant la possibilité
de réduire les doses de glyphosate de moitié en utilisant un surfactant.
Ces différents produits peuvent être testés selon des méthodes classiques
(ANDRE, 1989.
IDESSA, n.d.): essais d’efficacité avec dispositif en blocs de
Fischer, témoin adjacent, trois répétitions et trois doses de produit (3/4N, N
et 3/2N), essais de valeur pratique mettant en comparaison un ou deux produits
et 1;1
tccl’niqrie hnbi tue1 lement
pratiquée sur des parcelles ~16mcnt;lircs
pl LIS
):1~*l11<11~$
([Ill'
I 1's
prCcCdcntes. 161
l.ev&e de
diguettes entre
traitements d6pentl
l*:,:;t*Iif I <‘I t<*rll<+lif
cl,*:; 111~~,l:l I I I C:!i cl ‘,~p:~ll’l:l):<’ II<‘!: ~‘l’<‘<lll I t !t
(:I:::;,*<.
IJ,, tl;lll!; t ',':lll) I'I
de leur comportement après remise en eau (solubllfte) .
Concrètement un tri devra être opéré selon les contraintes rencontrées par
les agriculteurs: coût, date d’épandage, gestion
de l’eau et flore principale.
On notera qu’à
efficacité égale
la contrainte
économique parait
rédhibitoire
pour la plupart des produits proposés au vu des prix actuellement pratiqués sur
la place (annexe 3).
11 sera donc important de relever l’efficacité des doses
moindres que
celles recommandées et les
réactions des agriculteurs
face à ces
alternatives.
Trois types d’essais peuvent être proposés:
. un essai
“espèces vivaces” conjuguant glyphosate, glyphosate + surfaetant
et modalités de préparation du sol (cf. infra);
. un
essai “Oriza barthii et Ischaemum rugosum’ avec herbicides de pré-
émergence (sans doute RONSTAR 12L et SOFIT);
. un essai “f lare générale” avec
des herbicides de pré- et post-émergence à
choisir parmi ceux disponibles sur la place.

12
.b
P
- mise au point d’itinéraires techniques: le développement des adventices n’est
pas seulement influencé par l’efficacité des désherbages chimique ou manuelle
IW
mais dépend également de la gestion de l’eau, des techniques de préparation du
sol, des modalités de
semis ou des techniques
de fertilisation (rôle de l’en-
grais de fond) .
Il est donc important de raisonner la maitrise de l’enherbement en terme
d’itinéraires techniques, voire
de systèmes de culture (BOUZINAC et al., 1687):
si ies rotations
culturales sont limitées sur le Delta du fait de la nature des
sols, la double culture
riz-riz présente des contraintes
de calendrier et des
conditions de
milieu spécifiques, à prendre
en compte dans le
raisonnement du
désherbage.
Différentes
combinaisons
techniques
seront
envisagées,
à p a r t i r d e s
résultats des essais thématiques comparant les alternatives suivantes aux
techniques actuelles:
. préparation du sol: en boue ou en humide (utilisation d’engins tractés ou
rotatifs), nlon travail du sol;
. g e s t i o n d e l ’ e a u :
absence de lame d’eau
en début de cycle et
maintien
d’une boue en surface;
. semis : en boue ou à sec, à la volée ou en ligne, prégermé ou non, densités
variables;
. fertilisatiop:
apports d’azote en fond variables.
. désherbage chimique: herbicides de pré- ou post-émergence, aucun à deux
traitements.
L’impact de ces combinaisons sur la flore
adventice ne sera qu’un élément
de leur jugement, avec leurs performances agronomiques et économiques. Mais l’un
des objectifs
visés est bien de déboucher sur
l’élaboration de stratégies de
désherbage adaptées aux conditions naturelles et
socio-économiques diverses
rencontrées par les agriculteurs et les organisations paysannes.

13
k
Tableau 1
Les pratiques paysannes de désherbage
Données par village (%)
Thilène
Wadabe
Diawar
Thiago
Saison sèche chaud'e 1988
n
7
0
38
0
Aucun désherbage
27
Désh. manuel seul
23
Désh. chimique s'eu1
42
Désh. chimique et manuel
8
Hivernage 1988
n
22
11
95
34
Aucun désherbage
2
12
Désh. manuel seul
5
9
17
Désh. chimique seul
68
73
40
59
Désh. chimique et manuel
27
18
58
12

14
Tableau 2
Pratiques paysannes de désherbage chimique
Données par village - Hivernage 1988
Thilène
Wadabe
Diawar
Thiago
n
21
10
9 3
2 4
Types de produit (%)
Propanil seul
4 2
4 5
Basagran
5
Tamariz
1
Propanil + Weedone
72
5 4
Propanil + Basagran
2 8
18
Propanil + Actril
5
Prop. + Basagran + Weedone
10
Prop. + Basagran + Actril
10
Mode d’épandage (X)
Couverture + assec
5 8
Couverture + lame d’eau
81
3 5
Localisé
+ assec
4
Localisé
+ lame d’eau
19
100
3
Dates d’épandage
Intervalle semis-désh. (j) 38
3 8
24
21
Désh. après ler apport
5 0
27
2 9
d’urée (X parcelles)
Doses d’épandage (l/ha)
Propanil seul
533
5,I
295
Propanil mélangé
650
299
494
Basagran
2,4
-
Weedone
097
196
190
Coût du désherbage
Moyenne (F/ha)
17250
13100
12700
4800
% des charges totales
10
9
8
3

Figure 1
Les pratiques de désherbage
(HIV. 1988 - Ensemble des parcelles)
- 1: Modalités de Déshefbaee
2. Types d'herbicides épandus
q Aucun Désherbage
cl Propanil seul
q
Sl%nl%
Propanil + Weedone
Propanil
,Basagra
Propanil
Divers
Désherbage manuel
Rasagran
seul
4 . Distrtbution de 1 * interval lc semis-dsh.
.
----.--.
-1
cl Couverture - Assec
% parcelles
t
50
Couverture dans
une lame d'eau
40
32%
30
20
1
Localisé - Assec
10
Localisé dans
0
Jours
une lame d'eau
3
40 50
,70
5. Distribution de la dose de Propanil
. n
1
35
30
25
2 0
1 5
10
5
0 I--
o
1 2 3 4 5 6 7 8
9
10. 15

15
Bibliographie

Anonyme. Démarche
expérimentale suivie pour la mise au point d'un herbicide.
IDESSA. Département des cultures vivrières. non daté.
F.
ANDRE, 1989.
Méthodologie des
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Centre Français du Riz.
Prémices du Riz. 5/6 Septembre 1989. 9 p.
+
J.M. BARBIER, M. SANON,
J.C. MOLJRET, 1986. La flore adventice des rizières de
Camargue, Evolution récente des techniques culturales. LECSA. 124 p.
S. BOLJZINAC, L. SEGUY, F. SILVEIRA, 1987. L'évolution et le contrôle de la flore
adventice dans les
systèmes alternatifs à
base de riz pluvial dans lc Hrfisil
Central. IRAT/EMBRAPA. 11 p.
A.M. DIOP, 1989.
Weed control in rice
in the Senegal Kiver. WARDA.
Fil tli in -
house review meeting. 30 March - 1 April 1989. Saint-Louis (Sénégal). 9 p.
Division de Défense des CulturesfIRAT, 1978. Le désherbage des rizières en
Afrique de l'Ouest et leurs principales adventices. IRAT-ADRAO. 93 p.
P.Y. LE GAL, 1988.
Situation et problématiques de la récolte et post-récolte du
riz sur le Delta du fleuve Sénégal. ISRA. 38 pages.
P.Y. LE GAL, 1989a.
Riziculture de saison sèche chaude et double culture.
Les
résultats
technico-économiques de la campagne 1988 sur deux aménagements du
Delta du Fleuve Sénégal. ISRA. 62 p.
P.Y. LE GAL, 1989b. De l'analyse des pratiques paysannes à l'aide à la décision:
l'état des
recherches dur le Delta du Fleuve Sénégal. Communication au IIème
Symposium RESPEAO. Accra. 28 août - ler septembre 1989. 27 p.
M.
NDIAYE, 1989. L'effet de la densité du peuplement et de l'enherbement sur
l'élaboration du riz en milieu paysan (Delta du Fleuve Sénégal). Communication
au IIème Symposium RESPEAO. Accra. 28 août - ler septembre 1989. 19 p.
J.A. RANDRIAMAMPIANA,
L. RAVALITERA, 1989.
Note de
synthèse sur les produits
herbicides et
insecticides testés
et utilisés
au P.R.D.
Programme Recherche-
Développement Lac Alaotra. 21 p.
M.A. SOW, 1989. Analyse des pratiques du désherbage et de la fertilisation dans
le Delta du Fleuve Sénégal. (Exemples de Diawar et Thiago). ENSSAA - I$RA -
CNEARC - ORT. 77 p. + annexes.

16
A N N E X E S
1. Caractéristiques du désherbage chimique en Camargue
2. Caractéristiques des herbicides utilisables sur riz
3. Comparaison des coûts de quelques herbicides
4. Glossaire des principales adventices rencontrées dans la rbgion

AmE2cl? 1:
Caractéristiques de désherbage chimique en Camargue
(Source: ANDRE, 1989)
a
7
-
DUSEfHA
A D V E N T I C E S
PRODU Il
EPOQLJE D’ AP P L I C A T I O N
O B S E R V A T I O N S
:.!ATlEP.ES
PROOIJ 17
ACTIVES
C O M M E R C I A L
:OMMERCIAL
t-:OLIflATE
Pré-semis
Eviter l e s s o t s trés h u m i d e s o u trés mottoux.
7,5 x
O R D R A M G r a n u
I n c o r p o r a t i o n i m m é d i a t e ( 6 - 7 c m ) .
7,5 x
MOLINAM Granu
60-60 k g
Mise en eau dans les 24 heures.
7 5 0 gll
O R D R A M
P r é o u oost-semis
En pré-semls :
6-0 I
7 5 0 g/l
MOLINAM Liquic
- a p p l i q u e r l e p r o d u i t a v e c d e s j e t s a g r o s s e s
ECHINOCHLOA (panisses)
gouttelettes,
- i n c o r p o r e r i m m é d i a t e m e n t a u s o l ( m a x i m u m 1
h e u r e ) a v e c u n caver-trop o u l a h e r s e r o t a t i v e ,
L m i s e e n e a u d a n s l e s 2 4 h e u r e s .
En post semis :
- aprbs l e t r a l t e m e n t m a i n t e n i r u n n i v e a u d ’ e a u d e
1 0 - 1 5 c m ,
- é v i t e r t o u t m o u v e m e n t d ’ e a u p e n d a n t 5 j o u r s .
FRETILACHL0F.E
Post- semis
P u l v é r i s a t i o n d a n s l ’ e a u (S-6 c m ) s u r t o u t e l a s u r f a c e d u
2 4 0 g/l
clos.
J e u n e r a c i n e d u r i z p o i n t a n t
S O F I T
4.2 A 4,s I
ECHINOCHLOA (panisses)
FENC”;ORIME
(l-2 c m )
Eviter les mouvements d’eau pendant 3 jours en rizière
1 2 0 g/I
mal nivelée.
A p p l i q u e r a v a n t l e s t a d e 2
CYPERACEES de semis (triangles)
feuilles des panisses
V o l u m e d ’ u t i l i s a t i o n d e 3 0 k 400 Ilha.
D I C O T Y L E D O N E S
H E T E A A N T H E R A LIMOSA (jeune)
‘RETILACHLORE
Panlsses e n t r e 2 e t 3
U t i l i s e e n I t a l i e e t e n e x p d r i m e n t a t t o n e n F r a n c e .
LEEASIA de semis
240 g/l
feuilles
M a i n t e n i r u n n i v e a u d ’ e a u a s s e z 6lev6 (10 c m ) p e n d a n t
SOFIT
4,5 1
CHARACEES (grattes)
FENCH;OR IME
4-5 jours.
A L G U E S B L E U E S
120 gfl
MOLl*NATE
ORD*nAM
4,o I
750 g/l
P R O P A N I L
Post l e v é e
T r a i t e r e n riribre p a r f a i t e m e n t a s s é c h é e .
246 g/l
S T A M G 2 4
15 I
Riz A 3-4 feuilles
P u l v é r i s e r p a r t e m p s c a l m e .
350 g/l
S T A M LVIO
Panics a 2 - 3 f e u i l l e s
EClitN0Cii~0A
(panisses)
Vellter A ce qua la vdgetatlon n e s o i t p a s r e c o u v e r t e d e
360 g/l
7 - 1 0 I
S U R C O P U R 3 6 0
r o s é e .
avec effets secondaires
R e m e t t r e e n e a u 2 4 A 48 h e u r e s apris l e t r a i t e m e n t e t
sur jeunes triangles
m a i n t e n i r u n n i v e a u d ’ e a u a u s s i é l e v é q u e
possible. en
246 g/l
STAM G24
18-20 I
Panics à 4-5 f e u i l l e s
fonction d u d é v e l o p p e m e n t d u rix p e n d a n t 6 - 7 j o u r s .
et jeunes plantains
< z
.
350 gll
STAM LVIO
Aucune appllcatlon d’insecticide organo-phosphoré durant
360 g/l
SURCOPIJR 3 6 0
12 I
l e s 1 5 j o u r s q u l précbdant ou qui suivent l’application du
PAOPANII

r
n
.
-r-
CYPERACEES rinces et de semis
B E N T A Z O N E
BASAGRAN L
4 I
Post l e v é e
T r a i t e r en riraère p a r f a i t e m e n t asséchC*.
(triangles)
400 gfl
A i r a 2 - 3 f e u i l l e s
PulvdriSar p a r t e m p s chaud ej ensolailld.
D I C O T Y L E D O N E S
A d v e n t i c e s à 3 - 5 feuilles
A t t e n d r e 2 à 3 jours aprk I’applicatlon p o u r l a remise
HETERANTHERA LlMOSA
e n e a u .
(Action
secondaire)
B U T O M U S U M B E L L A T U S
_-
ECHINOCt tLOA (partisses)
PAOPA N IL
S T A M
12-15 I
Début tallage du rlr
Llëmes conseils q u e p o u r Ies traltarnents a u B E N T A Z O N E
CWERACEES vivaces e t d e scmb
seul.
SURCO;fPlJR
Avant tatiage d e s a d v e n t i c e s
1 0 - 1 2 I
D I C O T Y L E D O N E S
H E T E R A N T H E R A .LIMOSA
B E N T A Z O N E
ElASAG+RAN L
3 I
(Action secondaire)
B U T O M U S U M B E L L A T U S
Pf?OPANIL
S T A M
1 2 - 1 5 I
Début tallage du riz
Mêmes observations que pricidsmment.
A v a n t t a l l a g e d e s adventices
S”“CUOP”R
1 0 - 1 2 I
EIENTAZONE
ElASAG+“AN L
2 1
2 - 4 MCPA
u 4: M
0,4 I
CYPERACEES vivaces et de semis
B E N T A Z O N E
B A S A G R A N L
2 I
Debut t a l l a g a d u riz
Mêmes observations que pour les traitements au
(triangles)
480 gfl
B E N T A Z O N E .
+
l
D I C O T Y L E D O N E S
L’addltlon d e M C P A p e r m e t d e r e n f o r c e r l ’ a c t i o n d u
n o m b r e u s e s
B E N T A Z O N E .
HETERANTHERA LIMOSA
s p é c i a l i t é s
(Action secondaIre).
2 - 4 M C P A
c o m m e r c i a l e s
400 911
dont U 46 M ,
0.4 I
B U T O M U S U M B E L L A T U S
Pleln tallage du riz
M ê m e s observations qua précddamment.
B E N T A Z O N E
260 gfl
B A S A G R A N D P
4 I
‘+
DICHLORPROP
3 4 0 gll
n o m b r e u s e s
Fin tallage du riz
Traitement tardif contre les plantes vivaces mais aussi
s p é c i a l i t é s
l e s p l a n t e s annuellea 1 levie tardive.
2 - 4 M C P A
c o m m e r c i a l e s
Les mauvaises herbes doivent Emerger au moment du
400 g f l
d o n t U 4 6 M
1,s a 3 I
t r a i t e m e n t .
P a s d e m o u v e m e n t d ’ e a u p e n d a n t 40 h e u r e s .
-I-
CENTnE Ff7hNCAIS D
U

RIZ

Caractéristiques de-s herbicides utilisables sur riz irrigué
(Semis en prégerme dans une lame d'eau)
1. Produits usuels dans le Delta
lom commercial
xatières Actives
Dose
Stades d'application
Espèces sensibles
Observations
conseillée
(2)
(1)
(dosage du produit)
(l/ha)
Riz
Adventices
;RAMOXONE
Paraquat (200 g/l) 2 à 3
PR-SM
PT-LV
Toutes espèces
. agit par contact
(Oriza barthii)
. épandage sur faux-
semis
IOUNDUP
Glyphosate (360 g/l)
6 à 10
PR-SM
PT-LV
Toutes espèces
. systémique
notamment vivaces
. attendre 3 semaines
cc. esculentus)
pour préparation du
(0. longistaminata)
sol
. agit par contact
STAM F34
Propanil (360 g/l)
9 à 19
PT-LV
PT-LV
Graminées
. assec de la rizière
SURCOPUR
Dicotylédones
. irrigation 1 à 5 j
PROPANIL (3)
Cypéracées (jeune)
après épandage
. graminées à 2-3 feuil
BASAGRAN PL2
Bentazone (160 gfl)
6à8
PT-LV
PT-LV
Graminees
idem STAM
Propanil (360 g/l)
Dicotylédones
Cypéracées
WEEDONE TP
2,4,5-TP (480 g/l)
2
PT-TL
PT-LV ,
Cypéracées
idem STAR
Dicotylédones
(1) Tel que rencontré chez les fournisseurs au Sénégal
(Z)'PT-Lvr : pos"t-levée
PT-TL : post tallage
PR-SM : pré-semis
PR-LV : pré-levée
GERM : germination
-, , _.
.
I \\

2. Autres produits:
a. Herbicides de post-émergence
Nom commercial
Hati+sres Actives
Dose
Sfades d'application
Espèces sensibles
Observations
conseillée
(dosage du produit)
(lkha)
Riz
Adventices
TAMARIZ
Thiobencarbe (160 g/l)
8 à 10
PT-LV
PT-LV
Cypéracées
idem STAM
Propanil
(216 g/l)
1
Dicotylédones
Graminées (2-3 f.)
. idem STAM
GARIL
Trichlopyr
( 72 g/l)
5
PT-LV
PT-LV
Cypéracées
. Trichlopyr demande
Propanil
(360 g/l)
Dicotylédones
10 à 15j pour une
Graminées (2-3 f.)
action complète
GARLON 4
Trichlopyr
(480
g/l)
1
PT-LV
PT-LV
Heteranthera sp.
. idem STAM
(4 f.>
(3-6 f.)
Cypéracées
. mélange possible
avec propanil, ben-
tazone et hormones
HERBIT Plus
Phénotiol
( 60 g/l)
8
PT-LV
PT-LV
Cypéracées
. idem STAM
Propanil
(300 g/l)
PT-TL
Dicotylédones
. Phénotiol agit par
Graminées (2-3 f.)
systémie
RONSTAR PL
Oxadiazon
(120
g/l)
5
PT-LV
PT-LV
Graminées (2-3 f.)
. idem STAM
Propanil
(300 g/l)
Dicotylédones
Cypéracées
LONDAX
(1)
?
(1)
PT-LV
PT-LV
Dicotylédones
. épandage dans lame
PT-TL
Cypéracées
<
d'eau (3-10cm pendant
3 à 4 jours
r
. absorbé par racines
et parties aériennes
(1) Herbicide en expérimentation
.
*

2. Autres produits:
b. Herbicides de pré-émergence
fi
I-
-
*
>r
Nom commercial
Matières Actives
Dose
Stades d'application
Espèces sensibles
Observations
conseillée
(dosage du produit)
(l/ha)
Riz
Adventices
I
RONSTAR 25 EC
Oxadiazon
(250 g/l) 4
PR-LV
GERM
Graminées (1)
. épandage sur sol
Dicotylédones
humide (2)
Cypéracées
RONSTAR 12L
Oxadiazon
(120
g/l)
6
PR-LV
GERM
Graminées
. livré avec dispersant
Dicotylédones
et bouteille prête à
Cypéracées
l'emploi (3)
RIFIT Extra
Pretilachlore
(375 g/l) 4
PR-LV
GERM
Graminées?
. épandage sur sol nu
Diméthamétryne (125 g/l)
Dicotylédones
humide (2)
SOFKT
Pretilachlore
( 2 4 0 g/l) 4,5
PR-LV
GERM
Graminées
Fenchlorim protège
Fenchlorime
(120 g/l)
(4)
(4)
Cypéracées
' le riz (5)
Dicotylédones
. Epandage dans l'eau
(8 à 10 cm)
(1) particulièrement 0. barthii et Ischaemum rugosum (RANDRIAMANPIANNA, 1989)
(2) utilisation à préciser en semis prégermé: épandage après une pré-irrigation ou au premier assec.7 Dans ce cas évaluer les
risques de phytotoxicité pouvant nécessiter un surdosage au semis ou la non-recommendation du produit.
(3) en pré-germé le dispersant permet un épandage dans la lame d'eau, avant semis. Attendre 3 à 4 jours avant de semer.
(4) co*léorhize: 1 à 2 cm à riz "pointant" - Echinochloa SP.:
stade 1 feuille et demi
(5) le fenchlorime étant spécifique du genre Oriza, devrait également protégé les riz sauvages.
r

ANNEXE3
Comparaison des coûts de quelques herbicides
Produit
Coût unitaire
Coût Traitement
(Fil)
@/ha)
,
Gramoxone
4500
11250
Roundup
15000
120000
Propanil
2500
25000
Weedone
3000
6000
Basagran PL2
5500
38500
Tamariz
3400
30600
Garil
5275
26375
Ronstar 25EC
6500
2 6000
Ronstar 12L
6500
39000
Rifit Extra
6400
25600
Rifit 500
13500
20300
Remarques:
- les coûts unitaires, sont calculés sur une base TTC, sans le transport au
village et d’éventuelles remises .consenties
par les fournisseurs pour des
quantités importantes.
- le calcul du
coût des traitements
est basé sur les doses moyennes con-
seillées par les fournisseurs.
Les coûts réels
chez les paysans
peuvent
être très inférieurs compte-tenu de leurs pratiques.
- dans ces conditions il apparait que le coût des traitements herbicides
varie de 25000 à 40000 F/ha, qu’ils soient de pré- ou post-levée. L’impor-
tance de ces
écarts rend
impérative l’évaluation
économique des
essais
comparant différents produits.

ANNEXE4
Glossaire des principales adventices rencontrées dans le Delta
(Source: SOW, 1989)
.
-.
-
-
1
NOMS EN LANGUES NATIONALES
NOM
SCIFHTIFIQUE
Wolof
Pulaar
7
Nbmy d.h CU
Echinahlos colma
crus-pwonis
Mhaket
pyrssidalir
bol midi
l
/
- Sœr’
Sws’ CU Mer0 bal1
/
mi.9
Nmr*
Cyprur dittorwis
‘bmusll.)
Khmllir al Khalbrn
Cyprur asculontus
(Vivœ A hrlbs vrrto b
jwtœ dorb)
Cy&.NS
rOtU”d”S
(Vivœ b tultJn. rp1110t1
S*nala
zoyleniîa
KUY~Y
Niakhu hlwnh. doyto
Juuiss~ SD
BOjOl
I
w Gangui
Eclipts prcatrats
Phyllsntus sp
.
Thial a~ Thislotî