REPUBLIQUE DU SENEGAL . DIRECTION DE RECHERCHES ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
.
DIRECTION DE RECHERCHES
______--_----------
SUR LES SYSTEMES AGRAIRES
c
MINISTERE DU
ET L'ECONOMIE AGRICOLE
DEVELOPPEMENT RURAL
ET DE
L'HYDRAULIQUE AGRICOLE
5:
par
D. TANDIA, Expert FAO
M. HAVARD, Ingénieur CEEMAT détaché a 1'ISRA
Projet FAO GCPP/SEN/O32/NET
Programme Machinisw Agricole
"Programme National de Technologie
CRA Saint-LouiFJ
Rizicole Après-récolte"
I.S.R.A.
(INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES)
CEEMAT :
CENTRE D'ETUDES ET D'EXPERIMENTATION EN MECANISATION AGRIC:OLE ET
TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE. (Département du Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement :
CIRAD).

AVANT-PROPOS
Q
Ce
travai \\ a été mené par le projet FAO
GCPP/SEN/O32/NET( ) et les programmes machinisme agricole et
technologie post-récolte des CRA de Bambey et de Saint-Louis.
L'ISRA a contribué à :
la
réalisation
des
enquêtes :
élaboration du
questionnaire (H.M. MBENGUE, homologue du projet, et M.
HAVAR ),
recueil et saisie des données avec le logiciel
?
LISA( )
(M. DIEYE, M. MBODJ, S. DIATTA), et analyse des
résultats;
<'
- au suivi des décortiqueuses pour le recueil des données
de terrain (M. DIEYE et B. KANDJI);
- au suivi de la rizerie de Ronkh : élaboration de fiches
journalières
pour
les
mesures de
performances
des
différentes machines (M. HAVARD);
Le CTP du projet FAO (D. TANDIA) a assuré la supervision des
enquêtes dans les départements de Podor en juillet 1989 et de
Dagana entre mars et mai 1990, et l'encadrement des stagiaires
* B. MBENGUE,
Étudiant de l'INDR(I)
sur le suivi de quelques
décortiqueuses dans le delta entre nkvembre 1989 et avril 1990,
et D. SALL sur le suivi de la rizerie du G1E des femmes de Ronkh
entre juin et août 1991.
1
Programme National de Technologie Rizicole Apr&S Rkolte
L
Logiciel mis au point par le DSA (Département Syatémes Agraires) du CIRAD (Centre
de Coopbration Internationale en Recherche Agrohomique pour le Dbeloppement).
‘3
Institut National de Développement Rural. Thies

RESUME
,~
Dans la vallée du fleuve Sénégal, la transformation du paddy par les
decortiyueuses villageoises s’est développée entre 1984 et 1988 grâce aux prix
intéressants du paddy et du riz, et depuis 1988 parce que la SAED n’a plus les
moyens techniques et financiers (peréquation négative de 56 fcfa/kg) d’assurer
la commercialisation et la transformation d’une production commercialisée en
augmentation,
et de plus elle doit se désengager de ces activités.
Dans un conteste économique aussi défavorable, les privés ne sont
intéressés par les usines SAED et l.‘acquisition d’unités de transformation
qu’a condition de bénéficier de la peréquation
par le biais de

contrats de sous-traitance avec la SAED.
Ces dernières années, les superficies et la production de paddy ont
fortement augmenté dans la vallée, ce qui pose de façon cruciale le problème
de leur commercialisation et transformation.
e
Cette étude s’est donnée comme objectif de faire le point sur la
transformation dans les départements de Dagana et de Podor et plus
particulièrement sur les décortiqueuses villageoises et les “minirizeries”.
Les 150 décortiqueuses fonctionnelles transforment plus que la SAED 21
des coûts moyens de 12 fcfa/kg au détail et 7.5 fcfa/kg au sac, mais elles ne
peuïen t assurer convenablement la transformation de la production non
commercialisée par la SAED et les produits obtenus ne sont pas de qualite
satisfaisante pour les marchés urbains. Néanmoins, 67 % de ces machines sont
f requentées par des commerçants, qui achèter ,. le paddy à un prix moyen de 63
fcfa/kg pour revendre le riz brisé sur les marchés et dans les régions
voisines.
Les premières expériei.ces de “minirizeries” (de 500 kg/h à 1 500 kg/h)
et l’engouement actuel des paysans et des privés pour la transformation
montrent qu’il y a lieu d’Gtre très prudent et très “rigoureux” sur les
conditions d’installation, car l’équilibre économique pour un prix de vente
du riz à 125 fcfa/kg aux grossistes (départ rizerie) est atteint pour un prix
d’achat, du paddy voisin de 70 fcfa/kg.
Seule la sous-traitance SAED est
intéressante actuellement, mais pour combien de temps encore ?
En conclusion, il est proposé d’étudier dans le cadre d’un projet de
recherche développement une “minirizerie” en gestion paysanne ou privée dans
une zone de production sur les thèmes suivants : formation et suivi,
amèl ioration de !a qualité des produits (paddy, riz) et des performances,
Etude des besoi.ns des populations et des circuits de commercialisation. DE‘
plus, il est nécessaire d’améliorer laqualité des décortiqueuses villageoises
et de proposer un modèle de
100 à 150 kg/h pour les besoins
d’autoconsommation, et enfin de mettre en place des programmes de formation
J~OUI- accompagner 1~ transfert de ces activités aux producteurs.
KITS CLES : Sénégal,
PI
vallee du fleuve, paddy, riz, enquêtes, suivis,
L-ommercialisnt.ion, transformation, décortiqueuses villageoises, minirizeries.

SOMMAIRE
Page
INTRODUCTION . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . , . . .
1
1. PRESENTATION DES ENQUETES ET DES SUIVIS . . . . . . . . . . , . . .
1.1. JUSTIFICATIFS ET OBJECTIFS . . . . . . . . . . . . . . , , .
1.2.METHODOLOGIE. . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . .
II.LESRESULTATS . . . . . ..v....... G...... . . . .
2.1. LES TYPES DE MACHIN@ ET LEURS MODES D'ACQUISITION . . . . .
2.2. LA GESTION ET LES PERFORMANCES DES DECORTIQUEUSES . . . . .
2.2.1. Le personnel
2.2.2. Les performances
2.2.3. Les coûts Pratiqués
2.2.4. Le potentiel de transformation des décortiaueuses
2.3. LES ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES , . . . . . . . . . . . . . .
20
;1 3.1. Le rôle des décortiqueuses
2.3.2.
Les résultats économiques des décortiqueuses
villageoises
2.3.3. Les conditions de fonctionnement des "minirizeries"
III. CONCLUSION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . .
29
3.1. LES DECORTIQUEUSES VILLAGEOISES . . . . . . . . . . . . . .
29
3.2. LES "MINIRIZERIES" . . . . . . . , . . . . . . , . . . . .
30
3.3. LES PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS . . , . . . . . . . . .
31
BIBLIOGRAPHIE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . .
33
ANNEXES.. . , . . . . , . . , . . . , . . . . , . . . . . . . . . . .
34
ANNEXE 1 : TABLEAUX 12 A 14 , . . . . . . . , . . . , . a . , . ,
35
ANNEXE 2 : FICHED'ENQUETE . . . . . . t . . . . . . . . . . . .
38
ANNEXE 3 : LES CALCULS DES PRIX DE REVIENT DE LA TRANSFORMATION
PAR LES DECORTIQUEUSES VILLAGEOISES ET LES "MINIRIZERIES" .
40
ANNEXE 4 : LES DECORTIQUEURS ENGELBERG
48
ANNEXE 5 : LES "MINIRIZERIES" . . . . . : : : : : : : : : : : : :
50
ANNEXE6:PHOTOS.. . . . . . . . . . . . )r . . . . . . . . . . 55
.---
...-i--A*
.
_
__-

.-.

.-
.

TABLEAUX
Page
Tableau 1 : Caractéristiques du parc de décortiqueuses dans les
départements de Podor et Dagana. . . . . .
G -
9
+
* *
l
l l
l
l
Tableau 2 : Les marques des moteurs diesel . . . . e
S
I
0
l
l
l l
l l
Tableau 3 : Les modes de rémunération des meuniers . +
I 0
0 0 9
l l
l
Tableau 4 : Les performances des décortiqueuses villageoises dans les
départements de Podor et Dagana . . . . . . . e
11
b o I
+ + 0
l
l l
Tableau 5 : Performances de quelques décortiqueuses suivies entre
janvier et avril 1990 . . , . . . . . . . . . . . . + . . . . . .
13
Tableau 6 : Les prix pra&iqués dans les départements de Dagana et de
Podor..., ,... ., ., ., . . . , . . . . . . . . . . . .
1 4
Tableau 7 : Les spécificités des données économiques entre les villes
et les villages . . . . , . . , . . . . , . . . , . . . . . . . .
17
Tableau 8 :
Estimations
du potentiel
de transformation des
décortiqueuses de Dagana et de Podor. . . . . . . . . . , . , . .
2 0
Tableau 9 : Les résultats économiques des “banas banas” clients des
décortiqueuses villageoises. . , . , . , . . . . , , , , , . . .
23
Tableau 10 : La rentabilité des décortiqueuses appréciée par les
responsables . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . , . . . . .
2 4
Tableau 11 : Les hypothèses de calcul de 2 machines suivies dans le
département de Dagana . . . a . . . , . . . . , . , , . , . , . ,
2 5
Tableau 12 : Les décortiqueuses dans les villages du diparteaent de
P o d o r . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . .
3 5
Tableau 13 : Les décortiqueuses dans les villages du département de
Dagana . . . . , . . . . . . . . . . , , , , . . , . , , . , , ,
3 6
Tableau 14 : Les décortiqueuses dans les villes du département de
Dagana . . . . . . . . . . . , . . . . . , , . . . . . . . . , ,
37
Tableau 15 : Calcul des coûts de transformation d’un décortiqnenr neuf
équipé d’un moteur diesel achetés à 2 000 000 fcfa sur crédit
amis (MACHINE 1). , . , , , . . , . . . , . . , , , , , , + , ,
44
Tableau 16 : Calcul des coûts de transformation d’un décortiqueur
artisanal équipé d’un moteur électrique achetés au comptant a
700.000 fcfa (MACHINE 2). . . . , . . . . , , , , , , . . , . , ,
45
Tableau 17 : Calcul des coûts de transformation de la rizerie de Ronkh
et d’une “minirizerie” de 800 kg/h. . . , . , , , , , , . , . . ,
46
Tableau 18 : Résultats économiques de la rizerie de Ronkh et d’une
“minirizerie” de 800 kg/h en fonction du taux d’usinage. . . . . 47

LISTE DES SIGLES UTILISES
A.I. Aménagements Intermédiaires
BAME Bureau d’Analyse Macro-Economique
BIRD Banque Internationale
CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole Sénégalaise
CPSP Caisse de Peréquation et de Stabilisation des Prix
CRA Centre de Recherches Agronomiques
CTP Conseiller Technique Principal
FAO Food Agricultural Organization
G.A, Grands Aménagements
FED Fonds Européen de Développement. Belgique
CIE Groupement d’intérêt Economique
GMP Groupe Motopompe
INDR Institut National de Développement rural
ONG Organisation Non Gouvernementale.
PA Programme Agricole
P.1.V‘
Périmètre Irrigué Villageois
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
SAED Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta, du
fleuve Sénégal et des vallées du fleuve et de la falémé
SISMAR Société Industrielle Sahelienne de Mécanique, de Matériels Agrico-
les et de Représentation
SODAGRI Société pour le Développement Agricole et Agro-Industriel
-----
-, _.

LISTE DES CARTES
Page
Carte 1 :
Localisation des enquêtes sur les décortiqueuses
villageoises . . . . . . , . . . . . . , . . . , , . . . . . . .
4
Carte 2 : Localisation des matériels de transformation du paddy dans
les départements de Dagana et de Podor . . . . . . . . . . . , .
19
------------------------------
LISTE DES GRAPHES
Graphe 1 : Marques des décortiqueuses des départements de Podor et de
Dagana
. . . . . . ,.. . . . . . . .,., . , . . . . . . .
7
l
Graphe 2 : Puissances des moteurs des décortiqueuses des départements
de Podor et de Dagana . . . . . . . . . . . . . . , . . . , . . ,
7
Graphe 3 : Dates d’acquisition des décortiqueuses du département de
Dagana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . .
10
Graphe 4 : Quantités journalières transformées par @achine dans le
département de Dagana . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . .
12
Graphe 5 : Quantités minimales acceptées par
machine dans le
département de Dagana . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . .
iz
<.
Graphe 6 : Comparaisons des coûts moyens de transformation en fcfa/kg
dans les départements de Podor et de Dagana , . , . . . . . . . .
15
Graphe 7 : Coûts de transformation du paddy en fcfa/sac dans le
département de Dagana . + . . . . . , . . . . . . . . . . . . . .
15
Graphe 8 : Comparaison poids moyen des sacs de paddy et tout de
transformation correspondant . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1,6
Graphe 9 : Prix moyen de transformation au kg de paddy en fonction du
prix moyen pratiqué par sac . . . . . . . . , . , . . . . . . . .
16
LISTE DES SCHEMAS
Schèaa 1 : Principales parties d’un décortiqueur Engelberg . . . . . a
53
Schèma 2 : Combiné décortiqueur à rouleaux/blanchisseur . . . . . . . .
53
Schèaa 3 : Représentation de l’installation d’une “minirizerie” . + . ,
54
f
_. _- .._-

1
INTRODUCTION
L’apparition des décortiqueuses villageoises est relativement récente
dans la vallée du fleuve Sénégal. En 1979, il n’en existait que 13 (TULUY,
1979, p. 273, cité par les enquêtes SAED 1983y1984). Ceci est dû au fait que
les batteuses, les détortiqueuses et les moulins à moteur n’étaient pas pris
en compte par le PA( f, ni pour les crédits, ni pour les subventions, et
aussi que le décorticage (la transformation) était un quasi monopole de la
.
SAED.
I”
Ce contexte a été préjudiciable à la femme rurale, car l’essentiel des
travaux, que ces équipements réalisent, lui incombent, sont pénibles et
occupent une bonne partie de ses journées (FALL B.N., 1989).
Depuis, Les enquêtes de la SAED en 1983-1984 et les études du BAME(‘)
de 1’ISRA en 1985 (MORRIS L., 1986) et 1988 ont montré une nette progression
du nombre de décortiqueuses villageoises.
Néanmoins, malgré ces résultats encourageants qui montrent une prise en
charge par les paysans et les privés d’une partie de la transformation du
paddy, la privatisation de la commercialisation du paddy et des rizeries SAED
ne se fait pas, contrairement aux fonctions de crédit, d’approvisionnement et
de prestations de service mécanisées rapidement prises en charge par la CNCAS,
les privés et les organisations paysannes,
Dans ce contexte difficile qui évolue rapidement, il nous a paru
intéressant de reprendre et d’approfondir ces travaux sur les équipements
utilisés dans la transformation du paddy.
Après une présentation succinte des objectifs et de la méthodologie de
ce travail, ce document expose les résultats des enquêtes, discute les
performances économiques comparatives de quelques décortiqueuses et termine
sur des propositions d’actions qui seront mises en oeuvre par le projet FAO.
1. PRESENTATION DES ENQUETES ET DES SUIVIS
1.1. JUSTIFICATIFS ET OBJECTIFS
Les enquêtes réalisées en 1985 par 1’ISRA avaient montré une
augmentation importante du parc de décortiqueuses, liée au développement de
.
la filière informelle de transformation du paddy favorisée par l’augmentation
de la marge entre le prix du paddy et celui du riz blanc (MORRIS M., 1986).
Depuis 1987, le désengagement effectif de 1’Etat de la production
rizicole, la mise en service des barrages (ladouble culture devient possible)
se sont traduits par une augmentation des superficies cultivées grâce à
4
Programe Agricole en vigueur de 1958 B 1980
5
Bureau d'halyses Macro-Economiques
-.
._
L.L-----
.---
._

2
l’extension des périmètres privés. Tous ces facteurs ont entrainé une
augmentation de la production de paddy, malgré la diminution du prix du riz
blanc intervenue en mai 1988 (de 160 fcfa/kg à 130 fcfa/kg) tandis que,
parallèlement, les capacités de commercialisation et de transformation de la
SAED se maintenaient tant bien que mal.
Un prix de riz blanc à 130 fcfa/kg ne couvre pas les frais de
transformation d’unpaddy acheté à 85 fcfa/kg; c’est possible pour la SAED qui
bénéficie d’une sp eréquation négative de 56 fcfa/kg de riz environ (prix de
vente à la CPSP( ) de 178 fcfa/kg qui revend à 122 Pcfa/kg aux grossistes).
>_
Face à la saturation des capacités de transformation et aux retards de
paiement et de commercialisation de la SAED, les paysans sont contraints de
vendre sur le “marché parallèle” à moins de 85 fcfa/kg.
L’objectif de ce travail était de faire le point sur la transformation
du paddy face à ces modificatior+s récentes du milieu, et plus particulièrement
par les “unités villageoises”{ ). Plus spécifiquement, il s’agissait de :
- réaliser le recensement des décortiqueuses villageoises dans le
département de Podor en 1989 et dans celui de Dagana en 1990;
- déterminer les caractéristisques et les performances des machines
utilisées,
et plus particulièrement d’estimer leurs capacités de
transformation;
- déterminer le rôle et la place des décortiqueuses en fonction des
prix du paddy et du riz;
- appréhender les contraintes à la gestion technique (formation,
maintenance) et financière (modalités de paiement, suivi économique,
. ..) de ces matériels par les différentes catGgories de propriétaires
et de gestionnaires;
- participer 8 l’élaboration d’une méthode de suivi opérationnelle de
la filière de transformation du paddy.
1.2. rmTH0DoLoG1E
Vu le nombre de machines recensées dans les précédentes enquêtes
(environ 150) et leur concentration le long du Fleuve, il avait été retenu de
réaliser une enquête exhaustive sur les -deux départements (carte l), et de
faire un suivi détaillé, dans le département de Dagana, de quelques machines
choisies après les enquêtes afin d’avoir un échantillon “représentatif” des
décortiqueuses en place.
6
Caisse de Perbquation et de Stabilisation des Priq
9
Sous ce terme, nous regroupons les unités de transformation villageOiSeS. Plus
connues sous le nom de décortiqueuses villageoises.
e t l e s unit& semi-
industrielles,
c ’ e s t - à - d i r e l e s m i n i r i z e r i e s p a r o p p o s i t i o n a u x rizeries
industrielles de la SAED.

3
Malheureusement, des contraintes de temps et de moyens humains ne nous
ont pas permis de respecter ce programme. Les enquétes n’ont pu être réalisées
avant l’arrivée du stagiaire INDR chargé du suivi ce qui nous a contraint à
choisir les décortiqueuses sur les critères suivants : localisation (ville ou
village, position par rapport à la zone de production), mode d’acquisition
(neuf, occasion, type de financement), énergie utilisée (électricité, gasoil).
Le nombre a été limité à cinq machines sur 3 mois, en passant 1 jour/machine
toutes les 2 semaines entre janvier et mars 1990 pour s’adapter aux
contraintes sus-citées. Ce travail consiste en :
.
b- un suivi de toutes les opérations de décorticage de la journée :
pesée, temps de travaux, . . .
- une identification des clients regroupés autour d’une machine.
Le suivi de la rizerie de Ronkh n’était pas prévu. Nous avons profité
de l’acquisition en décembre 1990 de cette unité par un GIE de femmes pour
complèter notre dispositif avec des décortiqueurs à rouleaux qui n’étaient
jusqu’alors utilisés que dans les rizeries. Les actions mises en place en
collaboration avec les responsables ont été les suivantes :
- formation des meuniers à l’utilisation et au règlage des
décortiqueurs et des polisseurs en mars 1991;
- mesures des rendements à l’usinage en février et mars 1991;
- suivi journalier des performances de la rizerie entre janvier et
novembre 1991;
Pour les enquêtes, la démarche suivante a été retenue :
I
- le recueil %-de toutes les informations de base disponibles sur les
précédentes enquêtes et auprès des structures existantes : service du
développement social, projets, fabricants, concessionnaires, . . . Un
questionnaire a été préparé à partir des enquêtes réalisées par le
programme technologie post-récolte du CNRA Bambey sur les moulins et
les décortiqueuses à mil/sorgho/maïs dans les régions de Diourbel et
Thies. Il a été adapté au contexte du fleuve après avoir été testé sur
quelques machines.
- les enquêtes proprement dites ont été réalisées par 3 personnes (M.
Mbodj et M. Dieye en 1989 et M. Dieye et S. Dfatta en 1990) au moyen
d’un questionnaire de 2 pages (recto et verso) comprenant les rubriques
suivantes : localisation du matériel, caractéristiques et état des
machines, personnel utilisé, performances techniques et économiques,
.,. (Annexe 2)
En 1989, 13 jours ont été nécessaires pour le département
de Podor, et en 1990, le travail s’est étalé entre mars et
mai en même temps que les enquêtes sur les moulins dans le
dépar temen t de Dagana.
- la saisie des données sur micro-ordinateur a été effectuée par les
enquêteurs et le traitement et l’analyse des données ont été réalisés
à l’aide du logiciel LISA.

4
CARTE 1: LOCALISATION DES ENQUETES
SUR LES DECORTIQUEUSES VILLAtJEOISES
MAURITANIE
PODOK
SENEGAL
DELEGATION

DELEGATION
b
. .._
-
-
DE DA6ANA
DE PODOR
DE MAYXAf
0
10 40
60 BO 100
1’1”
I
ECHELLE BN KY

5
II. LE!3 RESULTATS
2.1. LES TYPES DE MACHINES ET LEURS MODES D'ACQUISITION
On a recensé 198 décortiqueuses (163 dans le département de Dagana et
35 dans celui de Podor) et 2 minirizeries (la première de marque coréenne à
Ronkh et la seconde de marque japonaise à Thiago). Les principales
caractéristiques de ce parc sont résumées dans le tableau 1. Une analyse
distincte a été effectuée entre les centres urbains (Richard-toll, Dagana,
Ross Béthio et Rocso) et les villages (Tableaux 12, 13 et 14 en annexe 1).
Tableau 1 : Caractéristiques du parc de décortiqueuses dans les départements
de Podor et Dagana.
PROPRIETAIRES
ACHAT MACH1 NE
ACQUISITION DON
LEGENDE :
(1) Pour l’ensemble des variables, 32 cas analysés
(2) Salariés, commerçants, ménagères, marabouts, “privés”
kes exposan? représentept le nombredde cas analysés
.* 159
: 139
: 138
: 120

Globalement, on retrouve 3 grandes catégoriesde propriétaires : les GIE
et les paysans dans les villages, et les “privés” (commerçants, salariés, , . , )
d a n s l e s v i l l e s .
Environ 20 % des décortiqueuses ne sont pas abritées. Dans les villages,
en moyenne 50 % des machines sont dans des abris en dur (en général celles
acquises sur dons), pour 96 % dans les villes.
P l u s d e 9 8 X des modèles recensés sont des Engelberg(‘) et
principalement les marques Hanseata, les modéles artisanaux (la majorité en
ville), puis Colombini (graphe 1) , >t toute une gamme de machines diverses au
gré des dons et des projets. Les polisseurs n’existent pratiquement jamais,
et de toute manière, ils ne sont pas utilisés.
Les moteurs diesel sont les plus répandus (74 X), sauf dans les villes.
La marque la plus utilisée est Hatz (Tableau 2). La puissance moyenne de ces
moteurs est de 11,5 cv, alors que celle des moteurs électriques est de 7,8 cv
(graphe 2), soit une moyenne de 10,7 cv tous types confondus.
Tableau 2 : Les marques des moteurs diesel
LOMBARDINI
TECHNODR 1 VE
2 8
7
DIVERS*
0
5
LEGENDE
* : VM, PETTER.
\\.
kes exposantf représentent le nombre de cas analysés
’. 30
: 110
Environ 75 X (150) des machines recensées sont fonctionnelles, et les
moteurs diesel sont la cause de 90 % des pannes, soit 32 % des moteurs diesel
arrêtés. Enfin, 40 % des machines en panne le sont depuis moins d’un an.
Les acquisitions de décortiqueuses neuves sont surtout répandues dans
les villages, où l’on trouve le plus de dons (50 % du parc sur Podor) ou à
credit (33 % dans les villages du delta, surtout ces 3 dernières années). Le
prix moyen des machines neuves (moteur et décortiqueur) est de 2 000 000 fcfa
(entre 1 million et 3,2 millions fcfa)(‘).
8
Voir en annexe la description de ces modeles
3
Le montant moyen d'un prêt CNCAS pour une dkortiqueuse est de 1 650 000 fcfa
(entre 1 136 000 fcfa et 2 593 000 fcfa), ce qui correspond B un prix moyen
d'achat de 2 060 000 fcfa (apport personnel d'au moins 20 X exig4 par la banque
non compris).
Ce prix peut-être considéré hors taxes car 95 X des crbdits
d'Bquipements financés en bénéficient (RAVARD H., 1991).

7
GRAPHE 1: MARQUES DES DECORTIQUEUSES
DES DEPARTEMENTS DE PODOR
ET DE DAGANA
EN % PAR CATEOORIE
60
40
t--------
1
50
20
10
0
HANSEATA ARTISANALE COLOMBINI
VOTEX
AUTRES
GRAPHE 2 : PUISSANCES DES MOTEURS
DES DECORTIQUEUSES DES DEPARTEMENTS
DE PODOR ET DE DAGANA
EN % PAR CATEGORIE
80
60
40
20
0
< 6.6
6.6 B 8
lo a 12
12 h 44
PUISSANCES EN CV
l DIESEL m ELECTRIQUE

a
Cfs; machines neuves sont financées sur fonds propres (66 %), par la
Banque( ) (11 X), avec l’appui du vendeur (5 X) et par diverses sources
(18 4;).
Dans les villes, on note de plus en plus d’achat de machines de
fabrication artisanale équipées de moteurs électriques d’occasion dont les
prix sont très avantageux. Il existe un marché de l’occasion pour les
décortiqueuses et les moteurs qui sont souvent achetés séparément : 50 % des
cas en ville et 25 % dans les villages. Sur 38 cas d’acha
séparés, le prix
3
moyen des moteurs (84 % occasion) est de 300 000 fcfa( ) (70 030 fcfa à
1 000 000 fcfa), et celui des machines (37 % occasion) de 440 000 fcfa (125
000 fcfa à 700 000 fcfa).
Sur les acquisitions, on remarque l’influence de l’augmentation du prix
du rie blanc en 1985 : 63 % des modèles sur Podw, et 27 % sur Dagana ont été
acquis entre 1986 et 1988. Malgré la baisse du prix du riz blanc en 1988, les
acquisitions ont continué sur le département de Dagana (45 % du parc actuel
à moins de 3 ans) (graphe 3). Ces chiffres confirment les résultats des
enquêtes précédentes et montrent un accroissement du parc fonctionnel de 50
% depuis 1985.
Les machines sont extrêmement concentrées : 90 % sont distantes de moins
d’l km et la distance maximum entre 2 machines est de 20 km,
2.2. LA GESTION ET LES PERFORMANCES DES DECGRTIQUEUSES
2.2.1. Le Personnel
Un meunier sur deux est analphabète, a suivi une ou plusieurs formations
(pas forcément sur les décortiqueurs), et relève très peu de données sur le
suivi de sa machine (il se limite le plus souvent à la consommation de gasoil
et aux recettes/dépenses quotidiennes). Ceci explique en partie le nombre
élevé de pannes sur les moteurs.
Les formations spécifiques à l’entretien et au réglage des
décortiqueuses n’ont concerné que 25 X des meuniers. Elles durent de 2 jours
à quelques mois et ont été réalisées par la SAED, la FAO, les projets
(Italimpianti, KFW, . ..). les fournisseurs, l’Amicale du Walo. 25 % ont suivi
des formations sur la mécanique et l’entretien des moteurs pour d’autres
utilisations et
la plupart du temps, ils ont pratiqué les métiers
10
Entre juin 1988 et juin 1991, la CNCAS a financé 25 décortiqueuses dont 16 dans
le département de Dagana. En retirant les 13 finanches aprhs le passage des
enqu&teurs, il en reste 12 que l’on a retrouvb dans les enqugtes.
11
Ldgbrement inférieur en v i l l e : 155 000 fcfa, de 70 000 fcfa B 100 000 fcfa (sur
14 cas)

9 .
correspondants un certain temps (menuisier métallique, soudeur, mécanicien,
pompiste, conducteurs d’engin, . ..) .
En plus du responsable, qui est souvent le propriétaire, il y a un
meunier (81 X), parfois 2 (17 %), mais rarement plus (2 % à 4 meuniers). On
trouve parfois des pointeurs et des billeteurs sur des machines appartenant
à des GIE et financées par des projets.
Les meuniers peuvent-être rémunérés de plusieurs Mani&es (tableau 3)
: salaire fixe ou en pourcentage des recettes.
Tableau 3 : Les modes de rémunération des meuniers
.
Les rémunérations comprises entre 1/12 et 1/8 des recettes par meunier
correspondent à l’exploitation des décortiqueuses par plusieurs meuniers,
Quand le meunier est membre de la famille du propriétaire, le salaire
est le plus souvent nul.
Pour les meuniers salariés, la rémunération varie entre 10 000 fcfa/mois
et 15 000 fcfa/mois et entre 200 fcfa/jour et 500 fcfa/jour.
2.2.2. Les nerformances
Les réponses portant sur des performances mensuelles ou annuelles sont
peu nombreuses et peu fiables , car, comme on s’y attendait, les meuniers ne
connaissent pas ou ne veulent pas donner les réponses. Il est donc difficile,
à partir d’une enquête ponctuelle, de faire des estimations précises des
quantités transformées sur les principales périodes d’utilisation. Ceci ne
peut-être réalisé que par le suivi d’un échantillon de machines,
Toutes les données quotidiennes sont plus faciles B obtenir et les
meuniers les estiment assez rapidement (tableau 4).

GRAPtiE a : DATES: D’ACQUISITION
DES DECORTlQUEUSEq DU DEPARTEMENT,
DE DAGANA
I
NOMBRE DE CAS
20 7
AUGMENlXM.lN PRIX
BA
DU RIZ DE 23 %
(130 ii 160 fcfa/kg)
1 5
1 0
5
0
< 80
80
81 82
83 84 85
07
88 89
;QO
ANNEE9
Moteur et machine aohds ensemble

11
Tableau 4 : Les performances des décortiqueuses villageoises dans les
départements de Podor et Dagaua
GWANCES DES
LEGENDE
tes exposant? représente;t le nombre de réponses analysées
: 135
: 138
~ : 120
d : 28
e : 30
: 26
Les quantités minimales demandées par client et pour le démarrage de la
machine et les quantités minimales et maximales transformées quotidiennement
sont des moyennes. Leur répartition autour de ces moyennes est représentée sur
les graphes 4 et 5. En ville, les quanti tés moyennes nécessaires pour démarrer
les machines sont de 23 kg, ce qui montre qu’elles sont plus utilisées pour
la transformation au détail (petites quantités),
On constate donc une tres grande variabilité des réponses qui ne
permettent pas de faire ressortir les périodes de commerci@isation du paddy,
où la demande de transformation est extrêmement élevée. La majorité (90 %) des
meuniers signalent que leur machine est utilisée 12 moi6 par an, les autres
précisent que l’utilisation est comprise entre 4 et 10 mois par an.
\\
Les durées de fonctionnement dépassent rarement 6 h/j sur Podor et 8 h/j
sur Dagaua.
Le nombre élevé de réponses à la question du coût de transformation par
sac sur Dagana (65 %) par rapport à Podor (19 %) montre que la plupart des
machines du delta sont utilisées pour une part à la transformation de produits
destinés $ la commercialisation, Ceci se vérifie par l’importance de la
clientèle commerçants (67 % des machines en reçoivent). On constate que
quelques rares machines ne sont utilisées que pour transformer des quantités
importantes (2 % n’acceptent pas moins de 10 kg par clïent et ne démarrent pas
avant d’avoir 100 kg).
Pour les recettes et les dépenses annuelles, nous n’avons obtenu que 8
% de réponses , ce qui est largement insuffisant pour en tirer des informations
intéressantes.
Le riz issu de ces décortiqueuses est caractérisé par un fort taux de
brisures (63 B 75 X sur les machines suivies par B. MBENGDE de janvier B mars
1990). Les sous-produits (son et balles) sont mélanges A la récupération.

GRAPHE 4 : Q”*N::TES JOuRNALlERES
TRANSFORMEES PAR MACHIt+E
DANS LE DEPARTEMENT DE DAGiANA
EN W PAR CATEQCRIE
< 100
lOO/300 300/1000 1000/2600 2600/$000 6000/8000
CLASSES EN KO
l a MINIM&ES
&#j MAXIMALES! .c
ORAPHF 5 : QUANTITES MINIMALES
ACCEPTEES PAR MACHINE
DANS LE DEPARTEMENT DE DAQjANA
EN W PAR CATEPORIE
60
CLIENT - 3 kg
60
MCW. POUR DEMARRER - 36 kg
(1
v 2
2/6
WlO
lO/$OO
100/300
CLASSES EN KQ

13
Le pourcentage de grains imparfaitement décortiqués est fonction de
l’état d’usure des couteaux et du cylindre, du type et de la qualité du tamiis,
et enfin du réglage recherché en fonction de la destination final du produit
désire (MBENGUE B., 1990) :
- l e s “banas banas” (commerçants) qui achhtent le paddy et vendent le
riz cherchent un rendement élevé au décorticage pour gagner plus
d’argent (le produit obtenu est moins blanc et peut contenir jusqu’b 13
% de son) ;
- les ménagères
cherchent un* produit répondant le mieux ‘aux
caractéristiques des plats à préparer : un produit très blanc pour la
plupart des plats et un paddy peu décortiqué pour la préparation du
couscous (riz “halli” ou “houli”) ;
Dans ces condRions, les capacités des machines suivies ont varié entre
220 kg/h et 680 kg/h (tableau 5), avec des rendements à l’usinage compris
entre 56 % et 72 % (HBENGUB B., 1990).
Tableau 5 : Performances de quelques décortiqueuses suivies entre janvier et
avril 1990
LEGENDE :
* Un débit horaire aussi important a été obtenu avec une machine
règlée pour décortiquer très peu (plus de 70 % de rendement à
l’usinage) et avec beaucoup de son (plus de 10 X) dans le produit
fini.
SOURCE : MBENGUE B., 1990
Les résultats obtenus avec ces différentes décortiqueuses montrent
clairement que les capacités horaires pour une même machine varient en
fonction du rendement à l’usinage obtenu : 1esdQbits élevés correspondent aux
rendements d’usinage élevés car on demande à la décortiqueuse d’enlever 4oins
de son.

14
2.2.3, Les ,coûts nratiaués
Dans les prix annoncés par les meuniers, les sous-produits reviennent
pratiquement toujours au client. Sur l’ensemble des machines, seuls quelques
CXS
nous
ont
été
signalés
pour
leur
récupération
par
les
meuniers/gestionnaires.
Au détail, les prix qfatiqués sont calculés sur la base d’un pot
(“dimi”) d ’ e n v i r o n 1,4 k g ( ). Pour une présentation plus lisible des
résultats, nous avons rame& les prix en fcfa/kg (tableau 6).
Tableau 6 : Les prix pratiqués dans les départements de Dagana et de Podor
EN FCFA/KG
EN FCFA/SAC
EN FCFA/KG( 1)
LEGENDE
(1) Eq\\ ivalent du coût/sac en fcfa/kg sur la base de 82
kg/sac( 1.
kes exposantf représenteet le nombredde réponses analysées
: 129
: 133
: 30
: 6
La quasi totalité des meuniers piatiquent le paiement en espèces en
fcfa/pot et en fcPa/sac :
- on constate une nette différence entre le prix moyen au kg pratiqué
à Podor et celui sur Dagana (graphes 6 et 7) qu’il faut mettre en
relation avec l’importance des dons sur Podor (50 %) par rapport à
Dagana (15 X) et la localisation des machines : 16 fcfa/kg en moyenne
dans les centres urbains de Dagana pour 10,6 fcfa/kg dans les villages
(tableau 7).
- le prix au sac de paddp est peu différent entre les deux
départements. Le nombre de cas analysés sur Podor (6) est trop faible
pour en tirer une conclusion définitive sur le prix moyen au sac
pratiqué dans ce département. Les différences de prix s’expliquent par
les variations des poids des sacs (graphes 8 et 9) : en général, 700
fcfa pour les sacs de plus de 90 kg.
12
Poids sbyen obtenu sur la pesée de 158 “dimi” (HBEIWGUE B., 1990)
13
Lea 84 pes&es effectuées entre janvier et mars 199) B Boundoua, Hbarigo et Boas
BMhio donnent un poids moyen de 84 kgfsac (de 71 b B 98.5 kg).
6
~
. .

GMPHF 8 c COMPARA:SON DES CQUTS MOYENS
DE TRANSFORMATION EN FCFA/K@ DANS LES
DEPARTEMENTS DE DAGANA ET ;DE PODOR
EN % IDES REPONSES
#OYBNNESBNPCFAIKC3 PODOR -,7
‘*Oa
846
7.6
10
13
16
16.6
PRIX EN FCFA/KQ
GRAPHE 7 : COUTS DE TRANSFORMATION
DU PADDY EN FCFAISAC DAVS LE
DEPARTEMENT DE DAGn+A
EN % QES REPONSES
j--
80
80
40
20
0
600
660
676
800
826
860
876
700
726
760
PRIX EN FCFA/SAC
Sourcr : MBIENGUE 8.9 1990
l

16
@?APHE 6 : COMPARAISON POIQS MOYEN
DES SACS DE PADDY ET COUT iDE
TRANSFORMATION CORRESPON?ANT
EN % DES REPONSES
00
POIDS AWYBN DB3 SACS
60
40
30
20
10
0
76
80
86
90
Q4
100
PO1oS OES SACS
Limite8 > der claasos
/ f 600 FCFA/SAC
600 FCFAf SAC
700 FCFA/sAC c
SQUKE ii MBENGUE B., 1980
GRAPf-iE (t : PRIX MOYEN DE TRANSF@WlATION
AU KG DE PADDY EN FONCTION Dl# PRIX
MOYEN PRATIQUE PAR SAC
EN % MS REPONSES
I
70 I PRIX MOYEN AU XL3
60
7.2 FCPA
6.6
6
6.6
7
7.6
8
8.6
PRIX EN FCFA/KG
Lbnitet > dor clauro
F’ 600 FCFA/SAC
~ 600 FCFAISAC
VO0 FCFAlSAC
SOURCE :’ MBENGUE B., lQQ0
c

1 7
Le paiement en paddy est pratiqué par 70 E des meuniers sur la base de
6 A 7.5 pots/mcs, soit de 8,7 fcfa/kg B 11 fcfa/kg avec 1,4 kg/pot, ou encore
sur la base de 1/6 à 1/5 de la quantité de paddy trausfornée, soit de 14 $ 17
fcfa/kg à 85 fcfa/kg de paddy pour des sacs de 82 kg.

Le paiement en riz blanc est extrêmeDent rare (3 cas seulement), soit
3 pots par sac de paddy (6 kg environ).
Ces recettes en nature sont consommées par le propriétaire ou encore
vendues par pots le -*plus souvent à un prix compris entre 50 fcfa/kg et 85
fcfa/kg, quelques fois en sacs d e paddy entre 3 750 fcfa/sac et 7 000
fcfa/sac, ou encore en pots de riz blanc entre 200 et 25fi fcfa/pot, soit entre
100 fcfa/kg et 125 fcfa/kg pour des pots de 2 kg{ ). Le polissage est
facturé à 100 fcfa/sac.
0
Tableau 7 : Les spécificités des données économiques entre les villes et les
villages
EN FCFA
COUTS EN
FRACTION
COUTS EN
POTS PAR
SAC DE
LEGENDE
*
Les chiffres entre parenthèses représentent les prix
correspondants en fcfa/kg sur la base de 85 fcfa/kg,’
tes exposan? représentent le nombre de réponses analysées
’. 35
: 128
II
Ces prix ont étb confirmb lors des suivis (NBENCUE B. , 1990) : le paddy est .vendu
entre 75 fcfa et 100 fcfa/pot suivant la p&iode et le lieu, soit un priximoyen
de 67.5 fcfa/pot (62.5 fcfafkg), le sac est.vendu entre 5 000 fcfa et 7 004 fcfa
pour un poids moyen de 64 kg (les prix pratiqués par les usuriers péuvent
descendre h 3 000 fcfaf sac ) , et enfin les frais d’acquisition des sacs ;Vides
varient entre 175 fcfa et 500 fcfa.

18
2.2.4. Le potentiel de transformation des dQcortiaueuses
En 1985, les études de 1’ISRA (MORRIS M., 1986) montrent que le riz
commercialisé à travers le marché “parallèle” est en grande partie transformé
par les décortiqueuses villageoises qui traitent 5 500 tonnes de paddy pap
mois en période de pointe contre 2 250 tonnes pour les deux rizeries de lia
SAED, soit près de 2,5 fois plus.
Les capacités réelles des rizeries industriefies Bont plus importantes
dans le
épartement de Dagana (carte 2) avec 4.5 t/h( ) à Richard-TO11 et
lf
3 . 5 tp ) à Ross-Béthio et des rendements usinages respectifs de 68.5 % et
67 %( ), que dans celui de Podor avec 4.3 t/h( ) à Guia (Delta 2000) qui
a traité 8 500 t de paddy en 1989 en sous-traitance pour la SAED à 27 fcfa/kg
de paddy (MBENGUE B., 1990) .,, Cette sous-traitance s’est étendue à la
minirizerie de Thiago depuis octobre 1991 au prix de 20,l fcfa/kg.
L’augmentation du nombre de décortiqueuses va accroître la part
transformée au niveau villageois car les capacités de la SAED se maintiennent
tout au plus. En effet, les 2 rizeries de la SAED et celle de Delta 2000 n’ont
traité que 31 268 tonnes en 1989, soit 2 606 tonnes/mois et 26 % de la
production globale de la vallée du fleuve estigée à 117 415 tonnes de paddy,
soit une augmentation de 45 % depuis 1985( ) (Anonyme, 1990). Il rest@
alors 86 000 tonnes qui sont transformées par les dêcortiqueuses villageoises
et le pilon/mortier (répandu dans la moyenne et la haute vallée).
N’ayant pas de chiffres précis sur la transformation annuelle des
décortiqueuses; nous formulons deux hypothèses à partir des résultats
quotidiens obtenus sur Dagana et Podor et d’une période de 4 mois à 6 mois de

transformation plus intense après les récoltes (tableau 8). Ces hypothèses
tiennent compte du fait que certaines machines ont des performances
supérieures ou inférieures à ces moyennes.
1
En paddy
16
La réfbrence dans le protocole SAEDfCPSP est de 65 X.
11
Les superficies aménagt%es ont augment4 de 31 X pendant la m&ae pbriode (24 574 hq
en 1985 et 32 271 ha en 1990). La rdpartition des superficies e&nag&es au 1

juillet 1990 est la suivante (Anonyme, 1990) :
w : C.A. : Grands Amhpgements
A*I. : AmbnagwentP Intermbdialres
P.I.V. : P&i&tre IrriguB Villageois

19
CABTE2:LOCALISATION DESMATERIELSDETRANSFORMiWO~
DUI!ADDYDANSLESDEPARTEMENTSDEDAOANAET DEPOD~*
I
b 20 40 6Q 10 100 Pm
I
I
MAURIIANIE
I
l
I
I
I 1
DBCORTIQUIWW
‘.‘.- .-
* RIZBRIRS INDWI’RIBLLBS
YINIRIZBRIBS

Tableau 8 : Estimations du potentiel de transformation des décortiqueuses de
Dagana et de Podor.
PERFORMANCES JOURNALIERES EN KG
m
LEGENDE
(1) Les performances moyennes tiennent compte des jours no
travaillés.
En partant de l’hypothèse qu’il y a environ 50 décortiqueuses utilisées
sur les départements de Matam et Bakel, les capacités de transformation sur
l’ensemble de la vallée et pour 200 machines seraient comprises entre 48 OOQ
T et 70 000 T.
Entre 1988 et 19
la
if
CNCAS a accordé 178 prêts (dont 110 en 1990) pour
l’acquisition de GMP( )’ dans le delta (41 % du montant total des prêts) ,,
ce qui s’est traduit par un accroissement emportant des superficies cultiv’es
et donc de la production sur les P, I.V. du delta entre 1989 et 1990( l$ ).
Pendant le même temps, la çPrCAS n’a financé que quelques décortiqueuses et la
rizerie du GIE des femmes de Ronkh, soit 4 % du montant total des prêts
(HAVARD HI, 1991).
-
2.3. LES ASP3CTS SOCIO-ECQNOMIQUES
En 1983, la consommation annuelle de riz par personne était de 75 kg
(Anonyme, 1985, cité par TANDIA D,K,, 1986). Même si ce chiffre cache des
disparités régionales, force est de constater que dans la région du fleuve,
la propension à consommer d’autres céréales diminue avec la baisse de la
production consécutive aux sécheresses successives et à l’accroissement de la
production rizicole. Avec une population estimée àl 121 800 habitants en 19901
(Anonyme, 1991), la consommation dans la région de Saint-Louis s'éleverait à
84 000 tonnes de riz avec bien entendu une commercialisation importante par
le circuit officiel pour les villes comme Saint-Louis, Richard-Tell, Matam et
Bakel. L'autoconsouation et la commercialisation de petites quantités par le'
biais des mrch&s hebdomadaires dans la région (le ferlo y compris)
concerneraient 700 000 à 800 000 habitants, soit 52 500 à 60 000 tonnes de riz
19
Groupe Hotopampe
19
Une enqu@te des programmes hydraulique et machinfsœe agricole de 1'ISBA Saint-
Louis sur les CMP en mai et juin 1991a wntrt+ que 4 700 ha étaient cultivbs (sur
11 000 ha couverts par ces CMP) en saison sbche chaude 1991 sur ces P.I.V.

21
(entre 80 000 t et 95 000 t de paddg) qui auraient été transformées en
majorité par les décortiqueuses villageoises et le pilon/mortier.
La mise au point par les ménagères d’une technologie appropriée pour la
f a b r i c a t i o n d u c o u s c o u s à b a s e d e r i z a f a v o r i s é l ’ a c q u i s i t i o n d e
décortiqueuses et de moulins pour contribuer à l’allègement des travaux de la
femme. Cette motivation n’est pas étrangère aux nombreux dons faits par les
projets, l~;f ONG et l’ex -Ministère du Développement Social aux organisations
paysannes (’ ) .
2.3.1. Le rôle des décortiaueuses
Leur développement est lié à plusieurs facteurs dont l’importance a
varié en fonction desGj prix du paddy et du riz, et des capacités de
transformation de la SAED.
Avant 1984/1985, leur mise en place répondait surtout à des besoins de
transformation de la production autoconsommée et d’une partie commercialisée
par les producteurs sur les marchés pour leurs besoins urgents de trésorerie;
la SAED assurant alors la transformation de pratiquement toute la production
commercialisée.
Entre 1984 et 1988, l’augmentation des prix du paddy et du riz, et
surtout du différentiel a favorisé le développement de la filière parallèle
de cor.aercialisatiou du paddy et du riz par les “banas banas” qui dégagaient
un bénéfice important en payant le paddy pratiquement au prix de la SAED
(MORRIS M., 1986) et aussi par les producteurs qui pouvaient alors valoriser
rapidement une partie de leur production à des prix aussi avantageux que par
la SAED tout en bénéficiant immédiatement de l’argent. Ainsi sur le
département de Podor, les détaillants (en particulier les femmes) étaient très
actifs dans la commercialisation du paddy même si les quantités manipulées
étaient moins importantes. Ces prix attrayants ont aussi favorisé le passage
de paddy depuis la Mauritanie.
A partir de 1988, la diminution du prix du riz blanc ne permet plus de
rentabiliser la transformation villageoise au prix officiel de 85 fcfa/kg.
Néanmoins, les achats de machines ont continué car la SAED n’avait pas les
moyens d’acheter et de transformer l’ensemble de la production mise sur le
marché. Ceci s’est fait au détriment du prix du paddy et en faveur des
commerçants disposant d’argent pour payer comptant. teur place est appelée à
se consolider pour les raisons suivantes :
20
Des 52 réponses sur
l’origine des fonds ayant permis l’acquisition d’une
décortiqueuse, la répartition est la suivante :
- 25 dons de projets, en particulier Italimpianti & Podor (8), Plan International,
Caritaa, divers projets corbens, canadiens, français, allemands, . . . .
- 6 dons du Ministère du Développement Social et 1 d’une Communauté Rurale;
- 2 doqs de la famille;
- 4 prêts des fournisseurs Matforce et Equip Plus;
- 14 prbts de banques : 12 CNCAS et 2 SOCECAS;

2 2
- la lenteur de la commercialisation, les retards de paiement
importants, et la limitation des quantités achetées par la SAED;
- le besoin toujours pressant de liquidités des producteurs préoccupés
par le remboursement de leurs dettes, sauf les crédits CNCAS qu’ils
réservent à la production commercialisée par la SAED;
- l’augmentation de la production rizicole consécutive à un début de
pratique de la double culture et à l’accroissement des superficies sur
les périmètres privés et les PIV;
- le nouveau système de collecte consistant à acheter le paddy “rendu
usine” et non plus “bord champ” au niveau du circuit officiel;
2.3.2, Les résultats éco:misues des décortiaueuses villageoises
Dansceparagraphe, nous allons évaluer les performances économiques des
principaux acteurs de la filière “parallèle”, et envisager les perspectives
pour les minirizeries 8 partir de l’exemple de Ronkh.
a ) L e s resultats économiaues d e s “banas banas” clients des
décortiaueuses
Les enquêtes ont montré que 67 % des machines du delta ont des clients
commerçants qui achètent le paddy aux paysans et revendent le riz après
_ transformation par les décortiqueuses. Par conséquent c’est une opération
financière intéressante, ce qui ne peut être le cas, sans subventions, dans
la filière SAED avec les prix du paddy et du riz.
1
On le vérifie dans la majorité des situations à partir des résultats des
enquêtes et des suivis (tableau 9) pour un prix moyen d’achat du paddy compris
entre 60 et 65 fcfa/kg (de 25 à 30 % moins cher que dans la filière SAED),

23
Tableau 9 : Les résultats hconomiques des "banas banas" clients des
décortiqueuses villageoises.
RENDRHENT
RIZ BLANC
USINAGE (X)
"SON" (tSSS)
RECFITES EN
FCFA/KG DE
VENTE RIZ
PADDY
VENTE SON
DEPENSES EN ACHAT PADDY
FCFA/KG DE
DECORTICAGE(**)
EN X PRIX PADDY
LEGENDE : *
Tirées des suivis de B. MBENGUE et des enquêtes.
**
Les coûts de transformation par sacswnt ramenés au kg de
paddy sur la base de sacs de 84 kg.
***
Les sous-produits (son et balles) sônt récupérés par les
gestionnaires des machines,
**** Le X total est inférieur à 100 car une partie des balles du
mélange son t balles est éliminée.
Les coûts de transformation sont ceux pratiqués par sac, car les
quantités transformées par les commerçants sont comprises, en général, entre
1 et 50 sacs. Ils peuvent parcourir des distances de plus de 30 km pour
s’approvisionner en paddy. Ils choisissent les décortiqueuses à partir de
critères socio-économiques
(appartenance -au. même groupement, parenté,
modalitésde paiement, . ..). techniques (qualité du riz et rendement usinage),
localisation (distance à parcourir et conditions d’accès).
Vu l’importance des quantités transformées, ils bénéficient souvent
d’avantages en nature auprès des responsables des machines : stockage et
vannage gratuits de leurs produits, hébergement et nourriture, facilités de
paiement, ,..

24
b) Les calculs des nrix de revient de la transformation par les
décortiqueuses villageoises
La notion de rentabilité de leurs équipements par les responsables est
fortement influencée par l’origine des fonds (il est plus facile de
rentabiliser des dons) et elle est très souvent subjective c’est-à-dire que
.c’est une impression d’ensemble des gestionnaires très rarement tirée de
données précises de suivis.
.4u travers de l’enquête , nous avons essayé d’appréhender cette notion
au moyen de deux questions : comment estimez-vous la rentabilité de votre
machine (bonne,
moyenne,
déficitaire) ? comment envisagez-vous les
perspectives (bonnes, moyennes, mauvaises) ?. Les résultats sont résumés dans
le tableau 10.
Tableau 10 : La rentabilité des décortiqueuses appréciée par les responsables
EN X DU NOMBRE DE
RE&NsES ‘. ‘.
VILLAGE : 110
VILLE : 23
LEGENDE :
* Nombre de réponses analysées
-
Ces chiffres ne permettent pas dedégager des différences significatives
entre les différents cas, mais montrent quelques tendances : la rentabilité
des machines entrainées par moteur diesel semble plus difficile ce qui peut
être mis en relation avec l’importance des pannes sur les moteurs diesel et
le coût plus élevé de ces matériels. Les réponses pour les villes semblent
contradictoires entre la renta ‘lité et les perspectives,
ce qui peut
si
s’expliquer par plus d’exigence(
) de la- part des privés, situés surtout
en ville, que des GIE villageois. Néanmoins, ces privés dégagent quelques
bénéfices car ils estiment les perspectives intéressantes.
Pour essayer de confirmer et préciser ces résultats, des estimations de
prix de revient ont été réalisées lors des suivis (MBENGUE A., 1990) et à
partir des résultats d’enquêtes à l’aide de simulations sur Lotus
(DOGGER J., 1991).
21
L’utilisation doit dégager du bénéfice pour les privés et couvrir les frais pouç
les CsIE villageois.
2 2
utilisables sur Supercalc et Quatro Pro
_.
--.. _

25
Les suivis montrent qu’avec le développement de la double culture, on
peut raisonnablement espérer faire travailler les machines 6 mois par an. En
comparant 2 machines disponibles sur le marché avec les caractéristiques de
fonctionnement suivantes (tableau 11) :
Tableau 11 : Les hypothèses de calcul de 2 machines suivies dans le
départment de Dagana
MONTANT I'RET CNCAS
TAUX D'INTERET EN %
15.5
15.5
DEBIT EN KG/H
312
563
l
I
DUREE JOURNALIERE DE TRAVAIL
5 h
2 h 30 mn
couT DE TI~ANSFORMATI~N (FCFA/KG)
8
7
SOURCE : MBENGUE B., 1990
Le calcul du point mort pour des durées d’amortissement de 3 ans et 5
ans, calquées sur le nombre d’annuités des prêts J;NCAS, donne les résultats
suivants :
- 560 h/an de travail effectif, soit 112 jours/an avec la machine 1 et
434 h/an, soit 174 jours avec la machine 2 pour satisfaire les
conditions d’un prêt bancaire sur 3 ans;
- 420 h/an de travail effectif, soit 84 jours/an avec la machine 1 et
336 h/an, soit 135 jours/an avec la machine 2 pour rembourser les
annuités d’un prêt sur 5 ans;
En travaillant 6 mois par au, les ‘quantités annuelles transformées
s’élevent à 187 t, soit un prix de revient de 5,9 fcfa/kg de paddy pour la
machine 1 et 169 t, soit 7,6 fcfa/kg de paddy pour la machine 2 avec un crédit
CNCAS sur 5 ans.
Les résultats des enquêtes montrent que deux grandes catégories de
machines sont utilisées : une décortiqueuse et un moteur diesel achetds neufs
avec un crédit CNCAS (GIE villageois) pour un montant de 2 000 000 fcfa et une
décortiqueuse et un moteur électrique d’occasion achetés comptant dans un
centre urbain (privés) pour un prix de 700 000 fcfa. Bien entendu, il existe
des cas intermédiaires, mais la comparaison de ces deux cas différents permet
de vérifier et éventuellement confirmer les résultats trouvés dans les
enquêtes.

26
Les calculs sont effectués avec des hypothèses tirées des résultats des
enquêtes (Annexe 3):
- prêt CNCAS à 15.5 % sur 3 ans pour le matériel neuf et achat au
comptant pour les machines d’occasion;
- amortissement des matériels et des infrastructures avec un taux de
revalorisation annuel de 15.5 % sur la moitié du prix d’achat;
- montant des réparations egal à 50 % du prix d’achat sur la durée de
vie des machines neuves et 70 % pour celles d’occasion;
- quantité minimale moyenne de 3 kg/client et utilisation des
décortiqueuses pour la transformation au détail et pour des quantités
importantes;
- deux principales périodes d’utilisation : après les récoltes pour les
produits destinés à la commercialisation et a l’autoconsommation et
pendant le reste de l’année pour les besoins d’autoconsommation des
populations;
- quantités transformées annuellement de 348 t (hypothèse haute) et de
240 t/an (hypothèse basse) tirées du tableau 8;
Les prix de revient moyens sont compris entre 4,7 fcfa/kg et 6,2 fcfa/kg
pour une décortiqueuse neuve entrainée par un moteur diesel (tableau 15;
a n n e x e 3 ) e t e n t r e 4,4 fcfa/kg et 5,5 fcfa/kg p o u r u n e d é c o r t i q u e u s e
d’occasion entrainée par un moteur électrique (tableau 16, au#zxe 3) avec des
temps de travaux aunuels importants entre 1 300 h et 1 600 h/au. On met aussi
en évidence des variations de prix en fonction de 1’utilisaGion des machines
: 30 % plus cher pour les quantités par client de 3 kg en moyenne et 30 %
poins chers pour les sacs.
En prenant maintenant des décortiqueuses qui ne sont utilisées que pour
des besoins d’autoiconsouation à raison de 2 h 30 mn par jour et 5 jours par
semaine toute l’année, on arrive à une utilisation annuelle de 600 h pour 88
t de paddy transformées, et à un prix de revient de 12,4 fcfa/kg pour un prix
d’achat de 2 000 000 fcfa avec un prêt CNCAS de 1 600 000 fcfa à 15,5 % sur
5 ans (tableau 15, annexe 3).
2.3.3, Les conditions de fonctionnement des “minirizeries”
Avec les difficultés accrues que rencontre la SAED pour transformer les
quantités qu’elle commercialise, et avec les perspectives de réduction de ses
quotas d’achat, les producteurs sont inquiets quant aux perspectives de
commercialisation et de transformation de leur production. A si, il y a un
engouement très pressant pour l’acquisition de “rizeries”( v), autant par
23
Ce nom est ais entre parenthbses car il n’a pas la marne signification pour toue
les interlocuteurs : certains assimilent ce nom aux machines en particulier au
travers des nombreuses profomas demandees aux fournisseurs, alors que dans notre

2 7
les privés que par les organisations paysannes, et plusieurs demandes de
financement ont été déposées à l’agence CNCAS de Saint-Louis,
Mais,
les conditions économiques ne sont pas favorables, et la
rentabilité de ces unités n’est pas assurée, sauf par le biais d’éventuels
contrats de sous-traitance avec la SAED pour une partie de la production
transformée, comme c’est déjà le cas à Delta 2000 et à Thiago,
L’implantation de ces “rizeries” et “minirizeries” se heurtent à
plusieurs contraintes importantes :
- le choix et la taille de l’installation;
- les conditions de fonctionnement : performances techniques et
économiques, qualité et prix du paddy et valorisation des produits
issues de la transformation;
a) Le choix et la taille de l’installation
Les proposition des constructeurs et les demandes des utilisateurs
convergent vers des unités de 1,5 à 2 t/h de paddy (base des installations
industrielles actuelles), Les prix proposés avoisinent 25 000 000 fcfa pour
les équipements (environ 17 millions fcfa/tonne heure de débit) : nettoyeurs,
élévateurs, décortiqueurs, blanchisseurs, tamiseurs, groupe électrogene,
. . . ,
mais non comprises les infrastructures : bâtiments pour les machines, maga&ins
de stockage du paddy et du riz,
Une unité de 1,5 t/h en travaillant 12 h/j a une capacité aunu~lle
théorique d,>environ 4 500 t/m (10 mois/an à 6 jours/semaine), Elle doit
pouvoir stocker du paddy pour travailler au moins 4 mois après chaque camp&gne
de récolte, soit environ 1 700 t, ce qui suppose à un prix de 85 fcfa/kg de
disposer d’un fonds de roulement de 145 millions de fcfa, soit 5,8 fois le
montant de l’investissement en machines , et aussi de construire des magasins
ou silos suffisamment importants.
En comparaison, des unités de 800 kg/h à 1 000 kg/h, de capacité
annuelle théorique de 2 000 à 2 500 t, sont bien plus chères à l’achat
proportionnellement (23 millions/tonne heure de débit) car il faut toujours
acheter au moins un nettoyeur et un tamiseur. Elles nécessitent des capacités
de stockage plus réduite (850 tonnes environ), et un fonds de roulement de
l’ordre de 70 aillions de fcfa. Dans ce second cas, les sommes mises en jeu
sont moins élevées, et paraissent donc plus facilement à la portée des
organisations de producteurs dans un premier temps, car il faut aussi vendre
le riz blanc et les sous-produits.
esprit ce terme désigne une unitbcomplbte : budes d'ingkhkie, infrastructures,
lachines, . . .

28
b) Les conditions de fonctionnement
Bien qu’il soit difficile avant leur mise en place de prévoir les
problèmes de fonctionnement de ces unités, les résultats de la rizerie du GIE
des femmes de Ronkh, d’une capacité théorique de 2 t/h en blanchissage, font
ressortir, au bout d’un an de fonctionnement, les erreurs à éviter et donnent
un premier aperçu des performances atteintes (Annexe 3; SALL D,, 1991).
L’installation des machines et des infrastructures est à reprendre; il
faut ajouter le nettoyeur et les élévateurs, modifier la &sposition des
décortiqyurs
et des blanchisseurs, construire des infrastructures de
Stockage(’ ).
Un fonds de roulement de 50 aillions de fcfa, obtenu auprès de la CNCAS
sur une ligne de crédit du FED, a été uti&isé pour l’achat de paddy.
Sur 1 060 h de fonctionnement (environ 7 heure/jour, soit 151 jours sur
l’année), le débit horaire est de 1,l t/h, soit 50 X de la capacité en
blanchissage et 35 % de celle en décorticage. Plusieurs raisons sont avancées
pour expliquer ce faible débit : les nombreuses pannes et arrêts d’une à deux
unités sur les trois installées, une organisation insuffisante du travail,
l’absence de structures de stockage du paddy qui séche très vite à l’air libre
(il est usiné trop sec), les exigences des femmes qui “ressèrent” le
blanchisseur pour avoir un riz tr&s blanc ce qui provoque des pertes en fines
brisures (5 X) qui sont évacuées dans le son.
Le taux d’usinage est très faible (59 X) à cause de la mauvaise qualité
du paddy ;.livré : mélanges de va.riétés, beaucoup de graines d’adventices,
humidité trop faible (souvent < 10 %), . . . qui a aussi provoqué l’usure rapide
des rouTeaux de décortiqueurs, des tamis de blanchisseurs, . . .
Le prix de revient du paddy est estimé à 89.7 fcfa/kg(25) (75 fcfa/kg
pour l’achat du paddy, 11.7 fcfa/kg pour la transformation et 3 fcfa/kg pour
la sacherie), alors que les recettes sont évaluées à 76.1 fcfa/kg, soit une
perte de 13.5 fcfa/kg de paddy ou encore 14.5 millions de fcfa sur l’année
(tableau 18, annexe 3). Le prix moyen du riz blanc vendu 122.5 fcfa/kg met
bien en évidence les difficultés de commercialisation.
L’équilibre entre les recettes et les dépenses serait atteint avec un
taux d’usinage de 75 %,
Pour complèter cette analyse, nous avons choisi une “minirizerie” de
capacité théorique de 800 kg/h, pour un prix de 18 000 000 fcfa, avec en plus
des infrastructures (bâtiments, magasins de stockage) pour un montant de 7 000
000 fcfa. L’ensemble de ces investissements est financé par un crédit bancaire
à 15,5 % sur 3 ans pour les machines et 15,5 % sur 5 ans pour les
Yk
Cet équipement minimum avait et& demandé par le CIE pour pouvoir utiliser la main
d’oeuvrtl disponible pour les diverses manutentions, alors que l’offre de dhpart
du fournisseur comprenait l’ensemble des machines.
25
Soit 144 fcfa/lg d’bquivalent riz blanc (138 fcfa/kg pour le riz et 6 fcfa/kg pour
le son)

29
infrastructures.
Cette machine a un débit réel de 650 kg/h, travaille 10
h/ jour, 6 j/semaine et 10 mois/an (des performances optimales difficiles à
atteindre).
Le taux d’usinage est de 65 % avec un pourcentage de riz entier égal à
10 X. Les produits sont valorisés à 125 fcfa/kg pour les brisures, 150 fcfa/kg
pour le riz entier et 30 fcfa/kg pour le son (15 % du poids de paddy).
Le prix moyen. d’usinage est de 12.4 fcfa/kg et la rizerie perd 3.3
fcfa/kg de paddy (tableau 18, annexe 3). L’équilibre est atteint 8 partir d’un
taux d’usinage de 69 X, et en pI.us, rien ne permet de dire aujourd’hui que
l’on pourra valoriser le riz entier.
0
III. CGNCLUSION
3.1. LES DECGDTIQUEUSES
VILLAGEOISES
Sur les départements de Dagana et Podor, 67 X des 198 machines sont dans
55 villages et 33 % dans 4 villes (Dagana, Richard-Toll, Ross-Bethio et
Rosso ) .
Elles appartiennent surtout à des paysans (33 X;), des GIE (29 X) et
divers privés (28 X), puis des marabouts (4 %J et divers autres personnes (6
49). Seules 50 X des machines sont dans des batiments en dur dont le coût moyen
de location mensu’el est de 7 500 fcfa.
. .
Les machines les plus représentées sont la marque Hanseata avec des
moteurs diesel Hatz E89, suivie par les modèles de fabrication artisanale
placés surtout dans les villes avec des moteurs électriques. Les prix moyens
d’acquisition sont compris entre 700 000 fcfa (moteur et machine achetés
séparement d’occasion) et 2 000 000 fcfa (moteur et machine achetés neufs
ensemble) ( 26) *
Les modes d’acquisition (20 X de dons), les prix d’achat et le mode de
fonctionnement ont une incidence directe sur les coûts de fobctionnement qui
font ressortir un prix moyen de 11,7 fcfa/kg au détail( ) (6,2 à 16,5
fcfa/kg), et de 7,5 fcfa/kg en quantités de l’ordre du sac (6 à 9,l fcfa/kg)#
L’analyse du paiement en nature sur la base de 85 fcfa/kg de paddy confirme
ces prix au détail et au sac.
Sur la base des résultats des enquêtes et des suivis les calculs de prix
de revient varient entre 4,5 fcfa/kg et 6 fcfa/kg pour des machines
travaillant plus de 1 300 h par an pour la transformation des quantités de
quelques kilos destinées à l’autoconsommation et de un à plusieurs sacs pour
26
Ce prix correspond exactemc?nt au prix moyen des achats de décortiqueuses financées
par la CNCAS
2 1
De 10.6 fcfa/kg dans les villages et 16 fcfa/kg dans les villes.
c

30
la commercialisation. Quand l’utilisation est moins intense pour des besoins
d’autoconsommation, on trouve un prix de revient de 12,4 fcfa/kg pour 600 h/an
et 88 t/an de paddy usine. En moyenne, la rentabilité de ces machines est
assurée avec un bénéfice compris entre 2 fcfa/kg et 5 fcfa/kg de paddy.
Les formations suivies par les responsables et les meuniers ne touchent
pas une personne sur deux,
et, souvent elles ne sont pas spécifiques à
l’entretien et l’utilisation des décortiqueuses. Ceci explique en partie
2’imyortance des pannes sur les moteurs diesel et par suite l’immobilisation
de 25 % des machines.
Elles sont de plus en plus utilisées pour transformer des produits
destinés à la commercialisation, et elles dépassent largement les capacités
des usines !MED (Delta 2000 y compris).
L’estimation des quantités
transformées par ce canal montre qu’elles peuvent difficilement couvrir les
besoins en 1989. Que dire alors wur 1990 et 1991 avec l’augmentation des
superficies cultivées en hivernage 1990 et en saison séche chaude 1991 ?. Zfe
ne sont pas les mises en service des unités de Ronkh (2 t/h théorique)( )
en janvier 1991 et de Thiago (1 t/‘h théorique) en octobre 1991 qui permettront
de satisfaire ces nouveaux besoins.
Le circuit “parallèle” de commercialisation et de transformation par les
“banas banas” qui s’appuie sur ces machines est rentab1.e car le prix moyen
d’achat du paddy est de 63 fcfa/kg ce qui permet avec un coût moyen de
transformation et de transport de 9.5 fcfa/kg de dégager un bénéfice de 6
fcfa/kg pour un taux d’usinage de 63 X ( tableau 9, p, 23). La qualité du riz
blanc est souven’ insuffisante pour la clientèle des centres urbains, mais ces
produits s’écoulent, sur les marchés hebdomadaires et dans les villages de 1.a
région.
3.2. LES “MINIBIZWIES”
L’expérience de Ronkh montre qu’il n’est pas inutile de rappeler un
certain nombre d’evidences pour le choix, 1’ installation et le fonctionnement
des “rizeries” et “minirizeries”,
L’installation est du ressort de professionnels, et les analyses
comparatives d’offres de matériels ne doivent pas s’attarder sur les seules
comparaisons des prix des machines. Les demandes de consultations auprès des
fournisseurs ‘doivent. etre très détaillées et prendre en compte les études
cl’ingéniérle, Aa qualité des matériaux et l’homogénéité des caractéristiques
des machines( “‘),
les services proposés (type et durée des formations,
25
De jan\\-ier à novembre 1991, le débit rLe1 a dté de 1 070 kg/h.
2 9
C’est-à-dire que la cohtkence de l’ensemble des équipements doit 6tre vérifide :
les capacités des blanchisseurs et des dkortiquews sont-elles du même ordre de
grandeur ? , les liaisons entre les machines sont-elles correctement assur4es ?,
t o u s les bquipements sont-ils pr6vus ?...

31
qualité du service après-vente, . . . ). Enfin, il faut avoir des objectif
précis justifiant les investissements importants consentis dans de telle.
unités : amélioration de la qualité des produits et des rendements d’usinage
valorisation de la culture du riz sur le prix du riz blanc et des sous-
produits en lieu et place du prix du paddy, . . . . Les solutions qui visent 1
remplacement de décortiqueuses villageoises par ces unités, sans cherche
d’améliorations, ne sont pas viables.
L’amélioration des performances des machines et de la qualité de
produits suppose, en plus de la nécessité d’usiner un paddy de qualit.é, d
confier la gestion de ces unités à des riziers compétents,
Les débits annoncés par les constructeurs sont des maxima qui ne peuven
être atteints que dans des situations très favorables (pureté variétale
humidité de 14 %, paddy non clivé, absence totale de corps étrangers e
d’impuretés, stockage importants dans des silos ou mgasins, . . . ) que l’on n
rencontre pas dans la vallée.
Il faut en tenir compte dans les étude
préliminaires.
Les aspects de commercialisation du paddy, du riz blanc et des sous
produits sont tout aussi importants que les aspects techniques et de gestio
et ils’ doivent être pris en compte dans tous les projets d’investissement. Un
stratégie commerciale doit être envisagée pour éviter les contraintes de vent
dans certaines situations i “n’importe quel prix” : contrats à passer avec de
producteurs, des grossistes, des commerçants, . . . .
Lnfin, les conditions écono,iques de la filière ne sont pas réunies pou
rentabiliser ces équipements car le différentiel de prix est trop fa,ible entr
le prix du paddy e4: du riz blanc sans subventions. Au prix actuel du riz bris*
auprès des grossistes ,(125 fcfa/kg environ), l’équilibre se situe autour d’u
prix d’achat du Jaddy de 70 fcfa/kg$‘).
3.3. LES PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
Les resultats de ces enquêtes et suivis et l’évolution en cours sur 1
commercialisation et la transformation off icielle nous amènent à propose
plusieurs types d’actions à mettre en place.
En premier, l’introduction et l’étude de “minirizeries” en gestio
pa!~sanne et/ou privés d’une capacité comprise entre 800 kg/h et 1 000 kg/h.
afin de déterminer les conditions d’adoption et de rentabilité de ce typ
d ’ Cqui pemen t par 1 es paysans.
Vu les conditions économiques actuelles de la îiliere, ces opération,
tests doivent être considérées comme des activités de recherche/développean
et de ce fait impliquer les différentes disciplines concernées.
Au niveau des unités; le transport est Q la charge des vendeurs.

32
Les principaux thèmes d’étude porteront sur :
- la formation et le suivi des paysans dans la gestion de telles
uni tés, afin d’amèliorer les performances et réduire les coûts de
transformation;
- l’amélioration de la qualité du paddy transformé, d’où la nécessité
de collaborer avec les programmes et projets travaillant sur les
semences (pureté variétale), l’entretien et la conduite de la culture
(adventices, riz rouge), les modes de récolte et de battage permettant
d’avoir un paddy peu clivé et à une humidité satisfaisante;
- l’amélioration de la qualité des produits transformés afin de mettre
sur le marché des produits concurrentiels des produits importés par la
transformation d’un paddy de qualité, l’utilisation de nettoyeurs et
tamiseurs et de riziers compétents;
c
- 1 ‘ét.ude des besoins des populations cibles (types et qualité des
brisures et du riz
entier
recherchés),
des
c i r c u i t s d e
commercialisation et des stratégies commerciales à développer;
Ensuite,
l’amélioration du circuit parallèle centré autour des
décortiqueuses vïllageoises, en particulier sur les aspects suivants :
- amélioration de la fabrication locale des décortiqueurs engelberg par
l’utilisation de gabarits c , de matériaux de qualité;
- l’introduction de décortiqueurs engelberg de plus faibles capacités
(environ 100 kg/h i 150 kg/h) que ceux utilisés aujourd’hui pour la
transforma’.ion des petites quantités (moins de 10 kg/client).
Puis, l’introduction de matériels de récolte intermédiaires entre la
récolte manuelle et la récolte à la moissonneuse batteuse pour complèter la
chaine de recolte a base de batteuses, type Votex ou autres, et dans un
objectif de diminution de la durée de la récolte dans une perspective
d’amélioration de 1 a qualité du paddy. On pense à des faucheuses et faucheuses
lieuses à moteur dont certaines ont déjà été testées sans succès dans la zone,
mais dans un contexte de production totalement différent.
Enfin, la mise en place de programmes de forMation sur l’ensemble des
aspects techniques et économiques couvrant les opérations de récolte, battage
et transformation afin de faciliter la prise en charge de ces opérations par
les producteurs et les privés. A titre d’exemple, on peut citer quelques
modules qui seront mis en oeuvre par le projet FAO GCP/SEN/032/NET à partir
de janvier 1992 :
- la fabrication et l’utilisation des décortiqueuses;
- l’organis’ation d’un atelier de fabrication et de maintenance;
- la gestion économique et financière des décortiqueuses;
- la formation sur les aspects qualitatifs du paddy et du riz usiné.

33
BIBLIOGRAPHIE
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Ronkh. Saint-Louis, ISRA, Projet FAO GCPP/SEN/032/NET, 21 p.

34
ANNEXES
ANNEXE 1 : Tableaux 12 à 14
ANNEXE 2 : Fiche d'enquête
ANNEXE 3 : Les calculs des prix de revient de la transformation par les
décortiqueuses villageoises et les "ainirizeries"
ANNEXE 4 : Les dkortiqueurs Engelberg
ANNEXE 5 : Les "minirizeries"
ANNEXE 6 : Photos

35
ANNEXE 1 : TABLEAUX 12 A 14
‘Tableau 12 : Les décortiqueuses dans les villages du d6partement de Podor
(0
V I L L A G E S 1
STATUT
MACHINES
12 3 0
0
0
0
1 0
1,lO
1
0
0
0
0
1
0
1 10 10
2 2 3 1
NDIAWARA
LEGENDE : *
Nombre de machines par village
(1)
GIE : Groupement d'intérêt Economique
COM : Commerçant PAY : Paysan
PR1 : Privé
MEN : Ménagère
M.4R : Marabout
(2)
.4RT : .4rtisanale LEG : Lewis Grant
HAN : Hanséata
COL : Colombini
IND : Indéterminé
(3)
CT1 : Utilisé
PAN : Panne
( 4 1
ENS : Moteur et Machine ensemble
SEP : Moteur et Machine séparément

36
ANNEXE 1 : TABLEAUX 12 A 14
Tableau 13 : Les décortiqueuses dans l.es villages du département de Dagana
COLONAT
DIAGANBAL
DIAWAR
DJIDAKHAR
KASSACK N
IIASSACK S 2
LAtlPSAR
MBACANE
MBARICO
NDIAREFIE
NDIATENE
NDOMBO ALAR 3
LEGENDE : * Sombre de machines par village

37
ANNEXE 1 : TABLEAUX 12 A 14
Tableau 13
Les décortiqueuses dans les villages du département de Dagana (suite
-
-
-
-
P
A
L
C
v
A
5)
VILLAGE
STATUT
M O I
<
1
-
-
-
C
M
D
P
0
R
A
R
E
0
0
Il
1
i M
1
3,
-
- -
T
c
L
T
T
E
-
- -
-
-T-
jj PAKH
/
/ P GENDARM
-4 EANNE
0
0
0
0
0
0
0
1
a
O
l l
0
0
0
0
1
0
0
0
1
0
1
SANAR
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
1
SAVOICNE
0
0
0
0
0
0
0
0
3
2
3
THIACAR
0
3
0
0
0
1
5
3
THIACO
0
0
0
0
0
2
il
O $ 2
1
0
0
0
0
0
I
0
1
6
0
0
2
0
0
2
l 1 2
0
0
1
0
0
0
0
0
3
O
i/ 3
0
0
0
1
0
0
0
0
3
0
0
1
2
0
0
1
6
=t;-
c 1
= I
G
-
- I
-
-
6
13
5
i
11,
3
4
2
13
93
L 4
1
-
-
1 9
-
-
-
-
- =
-
;-r-
Tableau 14
Les décortiqueuses dans les villes du département de Dagana
LEGENDE
Nombre de machines par village
CIE : Groupement d'Interêt Economique
COF! : Commerçant PAY : Paysan
hUT : Autres
PRI : Privé
FlhR : Marabout
(3)
ART : Artisanale LEG : Lewis Grant
HAK : Hanséata
COL : Colombini
YOT : Votex
AUT : Autres
(3)
UT1 : Utilisé
PAN : Panne
(4)
ENS : Moteur et Machine ensemble
SEP : Moteur et Machine séparément
(5)
DIE : Diese.1
ESS : Essence
ELE : Electrique

38
ANNEXE 2 : FICHE D'ENQUETE
ISR.4
GROUPE MACH IN ISME
/l
PROJET FAO
GCPP/SEN/032/NET
AGRICOLE
DATE DE L'ENQUETE :
NOM DE L'ENQUETEUR :
1. LOCALISATION Dü MATERIEL
REGION :
DEPARTEMENT : .. ':
VILLE/VILLAGE . :
EN VILLE : 1 : ZONE URBAINE
PROPRIETAIRE :
2: ZONE PERI-URBAINE
EMPLACEMENT MACHINE/ZONE D'UTILISATION
STATUT :
GROUPEMENT/GIE : 1
SALARIE
.
*2
Q
1. MACHINE FIXE (lieu permanent)
COMMERCANT
:3
0: ABRI EN PAILLE
PAYSAN
: 4
1: ABRI EN DUR/TOLE
PRIVE/ENTREPR. : 5
COUT CONSTRUCTION :
.4UTRES
:6
COUT LOCATION :
2. MACH1 NE
0: VEHICULE
DISTANCE MACHINE
ITINERANTE
1: TRACTEUR
L.4 PLUS PROCHE EN K+l
2: AUTRES
2, CARACTERISTIQUES ET ETAT DU MATERI&
MARQUE DECORTIQUEUSE :
TYPE/MODELE :
SYSTEME DE DECc7TICAGE :
MARQUE MOTEUR :
1. CONE ABRASIF
2. DISQUES ABRASIFS
TYPE MOTEUR : 1. ESSENCE
3. ROULEAUX ENGE~LBERG
2. DIESEL
3. ROULEAUX CAOUTCHOUC
3. ELECTRIQUE
5. AUTRES :
PUISSANCE MOTEUR (CH OU KW):
ETAT ENSEMBLE :
ACCESSOIRES:
1 :FONCTIONNEL
BLANCHISSEUR '-
0 :EN PANNE : MOTEUR :0
NON UTILISE :0
MACHINE: 1
UTILISE
:l
ENSACHEUR
DATES PANNES :
AUTRES (PRECISEZ):
TYPES PANNES :
DATES ET TYPES PANNES #ANTERIEURES :
3. MODALITES D'ACQL'ISITION
ACHAT MOTEUR/MACHINE
SEPAREMENT
XHAT ENSEMBLE :
NEUF:1
DATE ACHAT MOTEUR :
NEUF :l
0CCA:O
OCCA :0
DATE ACHAT:
PRIX D'ACHAT
PRIX D'ACHAT :
HT :
TT :
HT :
TT :
DATE .4CHAT M.4CHINE:
NEUF :l
OCCA :0
MODE DE REGLEMENT: DON
:l
P R I X D ' A C H A T
COMPTANT:2
HT :
TT :
CRE~DIT :3
ORIGINE FONDS : 1 :FONDS PROPRES
NOM VENDEUR/DONATEUR :
2 :BANQUE : 1
3 :VENDEUR : :
4 : A U T R E S :

39
ORGANISME DE CREDIT :
MONTANT ANNUITES :
MONTANT DU PRET :
DATES ECHEANCES :
DUREE
REMARQUES SUR REMBOURSEMENTS :
TAUX D'INTERET :
4. GESTION DE LA MACHINE ET PERFORMANCES
NOM RESPONSABLE :
MODE REMUNERATION :
QUALIFIC.4TION/FORMATION
:
MONTANT REMUNERATION :
AUTRE PERSONNEL : NOM :
MODE REMUNERATION :
QUALIFICATION/FORMATION :
MONTANT REMUNERATION :
REGISTRES/CAHIERS SUIVI : OUI :1
SI OUI, LESQUELS :
NON :0
"..
'.
.:.
CEREALES TRANSFORMEES :
.': M I L
MAïS ' :.,. SORGHO
RIZ
PERFORMANCES:
QUANTITE
DEMARRAGE MACHINE (KG) :
QUANTITES DECORTIQUEES : MINI:
MINI
ACCEPTEE/CLIENT (KG) :
PAR JOUR (KG/J)
: MAXI:
DUREE UTILIS4TION : MINI :
NOMBRE JOURS DISPONIBLES: MINI: .~
JOURNALIERE
: MAX1 :
PAR MOIS
: MAXI:
UTILISATION:PERIODES :
QUANTITES ANNUELLES : MINI :
ANNUELLE
:NOMBRE DE MOIS :
DECORTIQUEES (KG)
:MAXI: '
!? DE PAIEMENT:
ESPECES
CLIENTELE: .,
PRODUCTEURS
MONTANT (F):
COMMERCANTS
NATURE
SALARIES
MONTANT (X):
CONSOMMATEURS
AUTRES : ,.... .:
DESTINATION :
AUTOCONSOMMA'TION
ORIGINE : '.
0: SITE/VILLE MACHINE >_
COMMERCIALISATION
CLIENTELE : '. 1: AUTRES VILLAGES
mmm PARCOURUE (KM~):.
'.
UTILISATION DES RECETTES EN NATURE
AUTOCONSOMMATION
RECUPERATION DES SOUS-PRODUITS :
COMMERCIAL'ISATION
1: CLIENT
LIEU DE VENTE :
2: GESTIONNAIRE
MODE TRANSPORT :
3: AUTRES :
COUT TRANSPORT :
PRIX DE VENTE :
TYPES DE SOUS-PRODUITS :
ACHETEURS :
1: COMMERCANTS
SON :PRIX DE VENTE :
0: AUTRES :
AUTRES :
PRIX DE VENTE :
RECETTES ANNUELLES : MINI :
DEPENSES ANNUELLES : MINI :
MAX1 :
M.4X 1 :
KIVEAI‘ DE RENTABILITE:
0: DEFICITAIRE
PERPECTIVES :
0: MAUVAISES
1: MOYENNE
1: INCERTAINES
2: TRES BON
2: BONNES
POURQUOI ?

40
ANNEXE 3 : LES CALCULS DES PRIX DE REVIEKT DE LA TRANSFORMATION PAR LES
DECORTIQUEUSES VILLAGEOISES ET L%S “MINIRIZERIES”
Les hypothèses et les modes de calculs des exemples analysés dans le
document sont détaillés dans cette annexe :
- les deux decortiqueuses villageoises engelberp appelées Machine 1 et
Vachine 2;
- la rizerie du GIE des femmes de Ronkh;
- une “minisizerie” de 800 kg/h,
Pour faciliter la compréhension des tableaux présentés dans cette
annexe, l’analyse ci-dessous suit les rubriqks utilisées : hypothèses,
calculs, prêt CNCAS, résultats économiques de la transformation en fonction
du taux d’usinage.
H Y P O T H E S E S
Les amortissements
A.
Dans la rubrique ffC.4.K~G”,
les amortissements annuels sont calculés à
partir du prix d’achat, des machines et des infrastructures sur la durée de
vie, plus les ikitérêts annuels pris en compte sur la moitié du prix d’achat.
.A titre d’exemple pour les machines, l’amortissement annuel se calcule avec
la formule ci-dessous :
AMT/AN (fcfa) = uj / 0,) + I(PN x II/21
AMT/AN
: Amortissement annuel
: Coûts d’acquisition des machines
: Durée de vie des machines
: Taux d’intérêt de la banque (0,155)
Dans la rubrique “PRET CiWs”‘, les amortissements annuels sont calculés
<z. partir des annuités, auxquelles on ajoute un montant pour les apports
personnels calcule avec la formule ci-dessus : montant des apports sur la
I
durec de vie, plus des int,érêts annuels sur la moitié du montant des apports.
La CKCAS pratique le mode de remboursement par annuités constantes :
XWJITE = [P s (100 - %.-\\P) x 1 x (l+I)“] / [(l+# - i] / 100
P : Cout total de l’investissement
%AP : % d’apport personnel
1 : Taux d’intérêt pratiqué par la banque
n : Durée du prêt

41
Le coefficient de rénarations
Il est utilisé pour estimer le coût des réparations des machines dans
la rubrique “CAJZ!I~S”, et il est appliqué sur le coût d’acquisition pour la
durée de vie.
REP/AN~ ( FCFA ) = ( Plt x COEF) / (2 x 100 x D,o
*
REP/AN = Montant des réparations annuelles
COEF = Coefficient de réparations en %
P( = Prix des machines
9 f Durée de vi.e des machines
Le débit horaire
Lors des suivis des décortiqueuses villageoises, plusieurs cas de
fonctionnement des machines ont été mis en évidence qui ont été traduits par
les hypothèses suivantes:
- deux périodes (utilisation intense après les récoltes et utilisation
réduite pendant le reste de l’année) que l’on traduit en h/j, j/sem et
m/an ;
- deux modes de fonctionnement des machines : par petites quantités (3
à 20 kg) et par quantités importantes (plus de 20 kg) que l’on traduit
par des débits horaires des machines différents (débit théorique pour
les quanti& de plus de 20 kg) et débit réduit (efficacité moindre) en
fonction de la quantité minimum acceptée par client calculé par la
formule suivante :
DEBuéel = DEBThé * (RACINE(LOG(QUA&2) ) )
I
DE%? 1 = Débit en Kg/h (de 3 à 20 kg/client)
Déb& = Débit Théorique en kg/h
QUADét = Quantité moyenne au détail en kg
Chacune de ces périodes est affectée d’un coefficient .(en % du temps de
fonctionnement) qui précise la répartition entre l’utilisation pour les
quantités de moins de 20 kg et entre celle pour les quantités de plus de 20
kg. Le débit horaire moyen se-calcule avec la formule suivante :

42
DEJ&, (Whl = ( QUANTInt + QUANTC,, ) / ( TPSILt + TPE& )
= '(DT ' %Tlet)+(DC X (100 - %Tint))1 X TPSl,t /lOO
x: %TcrE)+IDC x (100 - %T&)] x TP,!+,, /loo
x j/seminL x 4 x m/aniat
x j/seyrF x 4 x m/anCre
DEB
: Débit moyen de la machine en kg/h
QUAt%:Q uan t’
itd travaillée en Kg/période considérée
TPS
: Temps de travail en h/période considérée
D T
: Débit théorique en kg/h
DC
: Débit calculé en kg/h (petites quantités)
: Signifie période intense
Int
$rp
: Signifie période creuse
Pour les "mipirizeries", une seule période d’utilisation et un seul mode
de fonctionnement (les petites quantités ne sont pas transformées par ces
unités) sont pris en compt,e. Néanmoins, 1 ‘exemple de Ronkh nous a montré que
le débit réel est souvent inférieur au débit théorique, aussi nous affectons
un coefficient, h ce dernier qui permet de prendre en compte le débit reel dans
les calculs.
La consommation
Pour les moteurs diesel, elle est calculée sur la base d e 0,2 l/cv/h
appliqué sur la puissance absorbée estimée !puissance moteur 2; coefficient de
charge du moteur). Le coût horaire en carburant est égal à :
COCTG,s = 0,2 x PUIS1(,; x COEF. x PRIXg,,
COUT
: Cout horaire en gas oil
Pu1 sgas : Puissance moteur en cv
COEF!?
: Coefficient de charge du moteur
Prisg,, : Pris du 1 de gas oil
Pour les moteurs électriques,
le calcul du coiït de l’électricite est
effectué sur une estimation de la puissance absorbée (puissance moteur s
coefficient de charge du moteur) :
COLTLit
= PUISI(,: :; COEF. s PRISLi,
C"OL!TEic : Cout. de l’électricité en fcfa/h
PuIS#,,J : Puissance du moteur en kw
CIOEF .“’
: Coefficient de charge du moteur
PR1 XElp : Prix du kw

43
Les Salaire$
Ils sont calculés à partir d’un salaire moyen journalier observé dans
les enquêtes qui est multiplié par le nombre d’employés. L’ensemble est divisé
par la production transformée pour ramener la charge de main d’oeuvre en
fcfa/kg de paddy.
Dans ces coûts de main d’oeuvre , sont compris les frais de manutention
des sacs de paddy et de riz à l’intérieur des unités.
Les fourni turcs
Elles ne sont prises en compte que dans les rizeries et concernent
principalement la sacherie pour le riz. Avec le prix des sacs, on calcule le
prix de revient de la sacherie par kg de paddy de la manière suivante :
SAC = PSar * TAIJ$ / (100 * POIDQ
SAC = Coût de la. sacherie en fcfa/kg paddl
- Prix d’un sac en fcfa
T aux d’usinage en %
= Poids d’un sac en kg
LES CALCULS
Le tout de 1’ “L’SINAGE MCWA” est calculé pour un kg de paddy. L’ensemble
des charges annuels (amortissements, réparations, prêt court terme) sont
divisés par la quantité annuelle transformée, tandis que les charges
journalières (main d’oeuvre) et horaires
(carburant)
sont divisées
respectivement par les quantités transformées par jour et par h.
Le prix de revient du kg de paddy dans les calculs sur les minirizeries
est obtenu en ajoutant le cou t de l’usinage moyen et de la sacherie au prix
d’achat du paddy.
Le coût de transformation au détail est calculé avec le débit horaire
de 3 kg à 20 kg par client. et celui. pour les quantités importantes est calcul.6
avec le débit théorique.
Ce dernier cas permet d’estimer le tout de
transformation par sac de paddy.

Tableau 15 : Calcul des coûts de transformation d'un décortiqueur neuf équipé
d'un moteur diesel achetés à 2 000 000 fcfa sur crédit CNCAS (MACHINE 1).
t
I@JSEIQUES
UTILISATIpN ANNUELLE
1 UNrrrs
l
i UTILISBES I
/ 233 7
348 T
DETAIL= !
<'
l
Ii
H COUT ACQUISITION MACHINES
1
2 000 000
Y
DUREE VIE
MACHINES
P
PRET EOUIPT
INTERET ANNUEL
0
DUREE PRET
T
APPORT PERSONNE:L
H
COEF. REPARATION
COUTS ACQUIS.
ES DEBIT HORAIRE
ES QUANTITE SACS
PERIODE INTENSE
PERIODE CREUSE
HEBDOMADAIRE
ANNUELLE
/
DIESEL
PUISSANCE
1
11
/ cv
PUIS. ABSORBEE
SO
n
l
CONSOMMATION
1.8
l/h
1
I
PRIX
210
j fcfa/l
l
1
PERSONNEL
SALAIRE MOYEN
500
fcfa/j
ii
NOMBRE PERSONNES
l
1
l pers.
Ii
C
CAPACITE/AN
THEORIQUE
336
105 1 t/an
A
UTIL. INTENSE
160
44
t/m
L
JOURS
120
120
j/an
C
HEURES
960
1140
300
h/an
U
UTIL. CREUSE
53
85
44
t/an
L
JOURS
120
120
120
j/an
S
HEURES
360
600
300
h/an
AMORTISSEMENT/AN
MACHINES
550 000
j fcfa/an
_l
COUT/KC PADDY
MACHINES
2.4
1.6
6.3
fcfa/kg
,
MAIN D'OEUVRE
CARBURANT
0.7
2.2
0.5
2.1
1.4
2.5
fcfa/kg
fcfafkg
Ij
REPARATIONS
0.9
0.6
2.3
fcfabg
_
USINAGE MOYEN
6.2
4.7
12.4
fcfalkg
1
1:
DETAIL 13/20 KG)
COUTJKC PADDY
fcfafkg
f
GROS (i 20 KG)
COUT/KC PADDY
fcfafkg
/-
j
COUTfSAC PADDY
fcfa/sac
li
I
1,;
*
DETAIL
COUT/KC PADDT
6.2 i
6.8 1
15.1 ! fcfa/kr I
:b
/
/
!j
GROS
COUT/KG PADDY
4.2
3.7 j
-
fcfa/kg
COUTfSAC PADDY
l
350.3
309.0 ’
- j fcfalsac
il~1
LEGENDE
* Machine utilisée pour
l'autoconsommation transforme de petites quantltés
comprises entre 1 et 10 kg/client (8b t/an).
**Rubrique "Prêt CNCAS". Les chiffrespresentés permettent d'honorex lez annuités
des prêts.

45
Tableau 16 : Calcul des coûts de transformation avec un décortiqueur artisanal
hquipé d'un m&eur électrique achetés comptant à 700 000 fcfa (MACHINE 2).
RUBRIQUES
r
UTILISAtEON
ANNUSLLS
UNITES
/
l
UTILISaKs
1
1:
1,
233 T I 348 T
1;
I
COUT ACQUlSITIOti
MACHINES
700 000 fcfa
'1
1;
/
I
DUREE VIE
MACHINES
/
3 ans
!
ii P
COEF. REPARATION
/COUTS ACQUIS.
70
Y%
Il Q
l! T
l
/:
Ii Ii
DEBIT HORAIRE
THEORIQUE (SACS)
3 A 20
l
350 / 1 350 , kg/h
ji
(/El
QUANTITE SACS
EN %
KC/CLIENT
DU TEMPS,
147 20 l 147
40 kg/h
f
1
11 E
PERIODE INTENSE
JOURNALIERE
61 9.5 h
f
1 / s
HEBDOMADAIRE
5
i
5
j
/
ANNUELLE
i
il
/
PERIODE CREUSE
JOURNALIERE
/
;;
;
y=
/f
' !
HEBDOMADAIRE
i!
ANNUELLE
l
6
i
6, mois
/I 1
1
ELECTRIQUE
PUISSANCE
/
5.9
lkW
I
/
PUIS. ABSORBEE
Fa
Ii
j\\
I/
CONSOMMATION
i
;;;
kw/h
il
PRIX
fcfa/Kw
:1
/
ii
PERSONNEL
!!
SALAIRE MOYEN
500 fcfa/j
l
1'
NOMBRE PERSONNES
/
1
1 pers.
I
I
Ij c
CAPACITEIAN
THEORIQUE
I
336 )
180
/
399
260
t/an
'j
i/ A
UTIL. INTENSE
/I L
is
JOURS
120
/
120
/ j/an
I!
c
HEURES
960 1140
1
8 uL
UTIL. CREUSE
JOURS
120 53
8S 1 h/an
t /an
//
120 j j/an
I!
‘i s
Il
HEURES
360 600
hfan
j
AMORTISSEMENT/AN
M A C H I N E S
267 583
fcfa/an
i
t
I
COUT/KC PADDY
MACHINES
1.2
' 0.8
fcfa/kg
/
//
NAIN D'OEUVRE
CARBURANT
0.7
2.9 1
/
2:;
y;;
j
REPARATIONS
0.7 0.5
fcfafkg
l
ii/j
;i
USINAGE MOSEN
5.5
1 4.4
1 fcfalkf
DETAIL t3 B 20 Ii@,
COUT/KG PADDT
6.2
j 5.4
Ii
fcfa/kg
i:
GROS (t 20 kg)
COUT/KG PADDS

46
Tableau 17 : Calcol des coûts de transformation de la rizerie de Ronkh et
d’une “oinirizerii” de 800 kg/h.
XU$EIQUES
fIES
jl
I
-
R0mKH
MINI
2
8,
/; H
COUT ACQUISITION
MACHINES
16 000 000
1E 000 000
fcfa
j! y
INFRASTRUCTURES
3 584 400
7 000 000
fcfa
'P
DUREE \\'IE
MACHINES
5
5
ans
j 0
INFRASTRUCTURES
10
10
ans
! T
PRET EQUIPEMENT
INTERET ANNUEL
15.5
15.5
%
l
H
DUREE PRET
3
3
ans
i
E
APPORT PERSONNEL
20
20
%
PRET INFRASTRUCT
INTERET ANNUEL
15.5
n
/ E
DUREE PRET
r
ans
1
s
APPORT PERSONN.EL
20 PI'
50
j/
COEF. REPARAT
/COUTS ACQUIS.
I.
50
x
DEBIT HORAIRE
THEORIQUE
2 000
800
kg/h
REEL
1 097
647
kg/11
UTILISATIOK
JOURNALIERE
7 1
0
h
HEBDOMADAIRE
6
6
j
ANNUELLE
mois
DIESEL
PUISSANCE
75
45
c\\
PUISSANCE ABSO:RBEE
50
G5
70
CONSOMMATION
7.5
5.9
l/h
PRIX GASOIL
fcfa/l
RIZ
TAUX USINAGE
59
65
PADDT
PRIX ACHAT
75
75
fcfa/kg
QUANTITE STOCK;EE
700
700
t
PRET COURT TERME
DUREE
5
5
mois
INTzUiET ANNUEL
11
15.5
Fd
RIZ BRISE
P?<X VENTE
fcfa/kg
RIZ ENTIER
POURCENTAGE RI.2
%
PRIX VENTE
fcfa/kg
SON
POURCENTAGE PADDY
x
PRIX VENTE
fcfafkg
FOURNITURES
SACS RIZ 100 kg
fcfa/sac
/
PERSONNEL
SALAIRE MOYEN/JOUR
800 '
2 000
fcfa/j
!B
NOMBRE PERSONNES
-
20
10
personnes
/! C
CAPACITEIAK
THEORIQUE
2016
1920
t/an
A
REELLE
1106
1552
t/an
jj L
NOMBRE JOURS
144 l
240
j/an
i; C
TOTAL HEURES
1008 1
2400
hfan
j; üL AMORTIS/AN
MACHINES
4 400 000
4 995 000
fcfa/an
S
INFRASTRUCTURE!;
636 231 i
1 242 500
fcfa/an
COUT/KG PADDS
MACHINES
4.0 '
3.2
fcfajkg
INFRASTRUCTURES
0.6
0.8
fcfa/kg
MAIN D'OEUVRE
2.1 /
3.1
fcfa/kg
CARBURAST
1.4 j
1.9
fcfa/kg
REPARATIONS
::: /
2.2 1.2
fcfa/kg
PRET COURT TERME
fcfa/kQ
USINAGE HOYEN
11.7 i
12.4
fcfa/kQ
<t
/
ii
SACHERIE
3.0 1
3.3
fcfa/kg
l
/I
PRIX DE REVIENT
KG DE PADDY
-
fcfa/kg
4
I/
PRET CNCAS
USINAGE MOYEN
-
13.2
14.1
fcfa/kg

47
Tableau 18 : Résultats économiques de
la rizerie de Ronkh et d'une
"ainirizerie" de $00 kg/h en fonction du taux d'usinage.
6
il
1)/
COUT$
(
1
TAUX D'USINAGE EN X
<:
EN FCFA/KG jJE PADDY
t
I
Ii
/;
! 59 I
6 2
(
6 4
;
6 6
68
7 0
/I
l
ii RoNKH
PR1 X QEYI ENT
/
89. Ï
1
:’
:.i/
RECET. RIZ BRISE
RIZ ENTIER 1
72.6
0.C
76.3
0.0 /
78.7
0.0 / j 81.2'
0.0
83.6
0.0 / 86.1
0.0 ;
j
i
/’
i/
SON
I --..--_-__ 3.6i-----2J1- -------z 2.1
1 ------ 1.5
- ----------
a.91 - ------- 0.3
!,Ij
i/
/
/
1:
TOTALES
78.9 80.8 82.7 84.5 86.4 II/
/
RESULLTS
( -13.5 -10.7
1
-8e.9
j -7.0 -5.1 -3.3
j
j
II
/
l
'j RIZERIE
PR1 X REVIENT
l
90.6
/ 800 KG/H
il
RECET. RIZ BRISE
69.8
72.0 j
74.3
76.5 / 78.8
i/
RIZ ENTIER
9.3 /
9.6 1
9.9,
10.2 ; 10.5 j/
/j
TUT,,,,
1,
/I
Il
1;
RESUL$ATS
LEGENDE
Les HYPOTHESES de calcul retenues sont celles du tableau 17; seul le
taux d’usinage vabie.
Les RECETTES des produits sont calculées par- les formules suivantes :
R1ZEri f PrixE,i x Tauxu,i x (100 - %Rizglt) / 10 000
= Prix!,, s Tauxg,i x %RizEnt / 10 000
R*ZEnt
SON = (%SON t Tauxu$i - Tauxgeel ) s Prix$,, / 100
RIZ6ri; RIZ-
: Recettes du riz brisé et du riz entier
en f!ka/kg: de paddy
Prix!,:; PrixEBt : Prix du riz brisé et du riz entier en
fc f a/kg
F+i ssoL : Prix du son en fcfa/kg
TauxOsi : Taux d’usinage tableau 18
TaUSgepi
: Taux d’usinage tableau 17
WRizL,. : X de riz entier par rapport au riz
Le RESULTAT est obtenu par la différence entre les recettes totales (riz
brise + riz entier t son) et le prix de revient.

48
ANNEXE 4 : LIES DECORTIQUEURS ENGELBERG
Engelberg bésigne le principe de décorticage repris par de nombreuses
marques sur les modèles de décort3queuses qu’ils proposent.
DESCRIPTION DES PECORTIQUEURS
Ils se composent de :
L une tréatie d’alimentation équipée e’un dispositif de réglage et
parfois d’bn aimant; elle est fixée au-dessus et sur le côté gauche de
la chambre, de décorticage;
- la chambre de décorticage renferme un cylindre métallique sur lequel
sont souddes des barrett.es obliques dans la premikre partie de la
chambre et droite ensuite,, un grillage h perforations obliques pour le
passage des balles et du son, un couteau métallique ajustable. Un
couvercle métallique fermle la chambre de décorticage & l’aide de deux
vis d’arrêt;
- une bouche d’évacuation du produit décortiqué et blanchi située à
l’opposé die l’alimentation sur la chambre de décorticage; elle est
équipée d’on dispositif de réglage de débit du produit à la sortie;
- une sortie du son et des balles sous la machine en dessous de la
g r i l l e perPorée;
- accessoirement un blanchisseur (polisseur) en plus du système de
deuorticagk;
il est aliment& par la bouche d’évacuation du produit
r!Gcortiqué; son utilisation est tr& rare au Sénégal;
LES PERFORMANCES,
Les débits horaires des machines utilisées dans la vallée sont compris
entre 150 kg/h et 500 kg/h suivant la qualité du produit recherché qui sera
plus ou moins décortiqué. En général, on considère que le rendement à
l’usinage est couipris entre 60 % et 67 %, mais il peut descendre jusqu’à 55/56
% pour les consotimateurs qui désirent un produit tr2s blanc. C’est difficile
avec le paddy de la vallée qui lest souvent infesté de riz rouge.
Ce type de machine produit. une proportion élevée de brisures en raison
du t&x$‘humidit!,é très bas du paddy souvent inférieur Ft 10 % au moment de la
transformation, et. par le nombre élevé de grains clivés.

4 9
LES PROBLEMES MECANIQUES ET LA FABRICATION LOCALE
Les Princi:pales pannes proviennent des pièces d’usure : couteau,,
barrettes du cylindre et detérioration des grilles perforées. La fréquence en
est très élevée pour les raisons suivantes :
- le paddy n’est pas nettoyé, et i 1. y a rarement. des aimants pour
retenir le$ pieces métalliques qui provoquent des dégâts importants;
- l’utilisation de materiaux de mauvaise qualité pour la recharfie des
barrettes de cylindre, l a f a b r i c a t i o n d e s g r i l l e s Perforées( ) e t
des lames;
La fabrication locale de ces machines est très répandue (SISMAR et
artisans),
mais les artisans sont confrontés aux contraintes suivantes :
- les matériaux qu’ils utilisent sont de mauvaise qualité, et ceux
importés sont hors de prix (fiscalité très, Elevée);
- la fabrication des machines se fait sans gabarits, aussi chaque
modèle est pratiquement nnique, e t i l . e s t d i f f i c i l e de f a i r e d e s
échanges standards entre deux machines fabriquées par un même artisan,
sans parlel’ de celles fabriquées par des artisans différents;
- ils sont concurrencés par les dons et tous les achats hors taxes; ils
ne peuvent vendre qu’à condition de baisser fortement les prix autant
sur les machines complètes, que sur les pièce?2 détachées (comment dans
ce cas utiliser des matériaux de qualité ?)( );
. - ils ne sont pas organisés, ni structurés pour l’achat de matière
píemière en grosse quantité qui permettrait de réduire les frais de
transport depuis Dakar et (d’obtenir des remises de prix intéressantes.
Jl
D'aprh certains meuniers, la durhe de vie moyenne des grilles est de 7 mois avec
les motiéles d'origine et 1.5 mois avec les fabrications artisanales (MBENCUE B.,
1990)
32
Prix comparatifs de quelque2 pihes (MBENCUE B., 1990):

5 0
ANNEXE 5 : LES “MI NIRI ZERIES”
On dénomme ainsi,
par opposition aux décortiqueurs Engelberg, les
machines effectuant plusieurs opérations dans le processus de transformation
du paddy, le plu& souvent B base de décortiqueurs à rouleaux en caoutchouc
(schéma 2), et installées dans des infrastructures, comprenant en amont le
stockage et le contrôle du paddy et en aval le conditionnement et le stockage
des produits (riz et son) (Schéma 3).
L’INSTALLATION
C’est le point le plus important qui doit faire l’objet d’une étude
détaillée dans chaque demande de financement sur les aspects suivants :
- c h o i x
et dimensionnement des infrastructures
en fonction des
objectifs visés et des capacités de transformation de l’bnité, des
variétés de paddy usinées et de leur conditionnement : magasins pour
les sacs, silos pour le vrac, du mode de manutention envisagé, . . .
- modalités d’achat du paddy à la qualité conditionnent l’acquisition
* de matériels de contrôle (humidimètre, bascules’ nettoyeurs, . ..) et
éventuellement de sèchage dont la place doit être prévue;
- pour proposer sur le marché plusieurs qualités
de produits
(différentes catégories de riz brisé, riz entier), il est indispensable
d e p r é v o i r u n t r i e u r ,
éventuellement
une bascule
automatique
d’ensachage et aussi un magasin pour le stockage des produits avant la
vente;
En fonction du choix retenu à partir des éléments ci-dessus, un plan
détaillé de l’installation doit être proposé.
DESCRIPTION DES MACHINES UTILISEES DANS LES “MINIRIZERIES”
Le “coeur” de la rizerie (schèaa 2) est constitué par les décortiqueurs
et les blanchissaurs :
- Un décoréiqueur à rouleaux se compose d’une trémie d’alimentation
fixée au-de,ssus de la chambre de décorticage qui renferme deux rouleaux
en caoutchouc qui tournent en sens inverse à des vitesses différentes
et leur écartement est règlable en fonction de la variété de paddy à
décortiquer, d’un ventilateur et d’un tamis pour la séparation des
balles et du paddy immaturle à la sortie’de la chambre de décorticage ;

51
- une mach,ine à blanchir $appelée “polisseur” int’ rée à la machine sur
%
certains modèles (l’alimentation est directe)( 1, ou séparée (des
manutentioR
peuvent être nécessaires pour alimenter le blanchisseur en
74
r i z Cargo)( );
elle est équipée d’un séparateur de son constitué
d’une grille perforée, assigtée dans certains cas par un ventilateur;
En amont, on peut trouver un nettoyeur et un séparateur de paddy pour
améliorer la qua:lité du travail, et les performances des machines,
En aval, il est possible d”installer des trieurs, bascules et eusacheurs
de riz.
Les liaisons entre ces machines sont réalisées par des élévateurs et des
réservoirs tampons.
Les débits sont compris entre 500 kg/h et 1 000 kg/h, mais en mettant
en parallèle pluaieurs machines , on peut atteindre des capacites de rizeries
industrielles de plusieurs tonnes par heure.
J,’ introduction de ces “minirizeries” doit permettre d’améliorer le
rendetent à l ’ u s i n a g e ( a u m o i n s 6 8 %P))
e t l a q u a l i t é d u p r o d u i t
fini{ ), de rendre accessible aux organisations paysannes la filière de
transformation du paddy,
de combler le trou entre les décortiqueuses
villageoises et les rizeries. C’est un pari difficile car le risque est grand
d’utiliser ces machines comme des décortiqueuses villageoises qu’elles ne
peuvent pas concurrencer : exemple de la rizerie du GIE des femmes de Ronkh
(SALL D., 1991).
33
Exemple du modéle Sataké. type SB58, de fabrication japonaise d'une capacite de
400 a $00 kg/h testé par le projet, et du modele Gautier de fabrication française
de débit compris entre 700 kg/h et 1 000 kg/h.
Exemple du modele coreen Kükje, MJK-2, de debit compris entre 500 et 700 kg/h
installe a la rizerie des femmes de Ronkh.
35
De 61.7 % a 67.9 % a Ronlkh pour des humidités comprises entre 10 % et 13.8 %
(TOTTE' A., 1991)
36
Une production partielle de riz entier qui se vend beaucoup plus cher que le riz
brise baloriserait ce type de machine.

52
L'ENTRETIEN ET LA FABRICATION LOCALE
Pour les bâtiments, la construction locale existe, mais il reste a
développer autant auprès des artisans que des societés de construction des
compétences en “bâtiments agricoles”.
,’
Pour les machines, la fabri.cation locale partielle est envisa$yable pour
les élévateurs, les nettoyeurs, u n e p a r t i e d e s décortiqueurs( ) e t d e s
blanchisseurs, mais il est inévitable d’importer les appareils de mesure
(humidimètre, bascules,
. ..). les têtes de décorticage et le corps des
blanchisseurs.
Par rapport aux décortiqueurs Engelberg, ces machines nécessitent un
entretien plus soigneux car elles sont beaucoup plus fragiles.
Les principales pannes proviennent des pièces d’usure : chaines et
carters des élévateurs, détérioration rapide des rouleaux caoutghouc des
décortiqueurs, les grilles des blanchisseurs s’abiment rapidement{ ).
31
Un artisan de Thies a realisé une copie du modele Sataké et la SISMhR a les outils
pour eh fabriquer;
elle c?st en contact avec un constructeur français (Gautier)
pour 18. fabrication d'une "minirizerie" au Sbn4gal.
38
A Ronkth, une paire de roul.eaux de d6cortiqueurs est changée environ toutes les 40
tonnes: et les cylindres des-blanchisseurs toutes les 150 tonnes de paddy. (SALL
D *> 19Bl)

SCHBNA 1 : PRINCIPALES PARTIRS
SCHBNA 2
D’UN DECORTIQUEUR ENGBLRERG
CONBINE DkORTZQUI3UR A ROULMUXIBLANCHISSBUR
ra&aie
Rouleau
t
dkzffmentaï~on
/J
A
Fena~ïum
Bouche d’&vacuaffOa
vo d’ajuslbment
Manette do s6curftb
CO uvende
du décortlqu

fuaaette d’a#uahnent
outoa de n9glcve
de l’apacemeat -
de 1 ‘aflaaea fatioa
des avuleoux
de ctwuicbouc
PJaaue tamvoa
Sortie
des
rffle & perforatfons oblfquer
Balles
Vbfn de r6mzroif
Coafeau
Axe cyffadrfque
du rfr blanc et des
awec wulemeats
w us-prouuîts
Vea tiJoïeur
VIS d’arfit
Cbaasfs
Bfancbfsseur
/
Em tfiateur

SCH.EMA 3 : REPRESENTATION DE L’INSTALLATION
D’UNE “MINIRIZERIE”
MINIRIZERIE
zi
PADDY
PRODUITS (CARGO, RIZ, SON, BALLES)
I #
+-IL.
:
:..
.’
1
RIZ
,;..l?pqr ‘: -
u
‘.
c
:.. ,:::
Bti-FSE
.: ; ; :..
‘;.y*aa...: ;:
YacA.
:
A : ContrBle paddy
: s&(l. : : .:.
1 :
_
B : Stockage en silos
SON
C
2 : DCcortiqueure
: Stockage en magasins
\\A\\ L---J
3 : Blanchieseurs
9\\,\\
Ballts
4 : Trieu ra
D : Stockage produits
5 : Pessares ensacheuses
en magasin8

55
ANNEXE 6 : PHOTOS
Pages
CLICHES 1, 2, 3 ot 4 : DECORTIQWEURS DE TYPE ENGELBERG
56, 57
CLICHES 5 et 6 : RIZERIE DU CIE DES FEMMES DE RONKH
58
ClICHE 7 : COMBINE DECORTIQUEUR A ROULEAUX/BLANCHISSEUR DE 500 KG/B
59
CLICHE 8 : VUE D'ENSEMBLE D'UNE RIZERIE DE 2 T/H
59

Décortiqueur Engelberg de fabrication
artisanale entrainé par un moteur diesel.
RIOSS Béthio, mars 1990. Cljchc’ 1 I M. IMVARD
Six dkortiqueurs Engelberg de marque Ilanséata
entrain&3 par des moteurs 6l.ectriques.
Roswo Maurj tanie, mai 1991. CI.iclr6 2 : M. IIAVARD

Cttrter supérieur d’un décortiqueur Engelberg
brisé par un cox-ps étranger dans l e paddy.
Rfxs Béthio, mars 1990. C l i c h é 3 : If. HAVARD
Uslfre d’un cylindre de décortiqueur Engelberg.
RQSS Béthio, mars 1990. Clicid 4 : M. HAVARD

Vué d’ensemble de la rizerie installée à Ronkh.
Stockage du paddy en sac à l’air libre.
Ronkh, juin 1991. Cliché 5 : M. HAVARD
Décnrtiqueur ,Z rouleaux et blanchisseur Coréens
en trainés par des moteurs électriques.
Ronkh, juin I!N. Cliché 6 : M. HAVARD

Décqrtiqueur à rouleaux combiné avec un blanchisseur
entrainés par un moteur électrique.
Rcjsso Mauritanie, mai 1991. Cliché 7 : M. HAVARD
Vue d’ensemble de la rieerie industrielle
de 2 t/h de la SODAGRI. Vélipgara,
mai 1990. Cliché 8 : M. HdVARD