11E Ministère de la Recherche t Scientifique...
11E
Ministère de la Recherche
t
Scientifique et Technique
Institut SBnégalais
de Recherches Agricoles
.
D4paxtement de Rechexches
sur les Productions VBgBtales
Projet FAO/CTP/SE@/2202
t
La Mouche Mineuse des Cultures Maraîchères
Liriomyza.trifolil Burgess au SénGqal
Par Emile Victor Coly
Avec la collaboration technique de Souleymane Diop
Juin 1984
Centre pour le Développement
d
e
1'Horticulture i2

Table des matières
Pages
nvarit-prQ,pos
-
1.
~troduction
2
Chapitre-I
: Importance des dt-glts de fa mineuse
Chapitre II
: Distribution de fi. trifolif au Sénégal
Chapitre III
: Plantes h8tcJs
Chapitre IV
: Bia-écologie de 2, trifoiii O%.wge5s3)
IV 1
: Les caxact&%stiques morphologiques essentielles.
7
du ravageur
IV 2 : BicAogik de la mineustt des cuhtu~es mara5’chères
8
IV 3 : Elevage de la mouche en ltiorataire
8
: Etudes r&UstJes SUK 'la r4sistance variétale
des principales cultures ma&iXch&res aux attaques de &a trifolii- 13
Chapitre VI
: Elevage des parasites exotfques et observations su3t
le complexe parasites indigènes de J& trifolii
1 5
VI 1 : Elevage des parasites exotiques au C.D,H
15
VI 2 : Rkeption et lachers des parasites
15
VT 3 : Etude du comportemenS. et du cycl.e vita. des parasites exot%!ues
21 bis
VI 4 : Les parasites indigbes de k$ $$folii
22
VI 5 : Degré d'Établissement des parasites exotiques dans .
l'agro-&osystf%e
2 8
Chapitre VII..
Conclusions et perspectives
30

Avant-Propos
- - -
Ce travail constitue le rapport final du projet FAC/TCP,/Sen/22C2 sur la
mouche mineuse des cultures maraichères au Sen&gal, Liriomyza trifolii Burgess. Nous
-
-
-
profitons de cette occasion &pour remercier vivement la FAO d'avois initig et finance ce
programme ce qui nous a permis de présenter les résultats qui suivent.
Depuis quatre ansP cette mouche a caur,é des dégâts de ~:LUS cn ~LUS graves sur
la presque totalité des cultures maraîchères. Certains paysans,
découragés par les attaques
sévères et constantes de l'insecte, ont méme abandonné leur champ.
Le but de cette étude a été de mieux cerner la nature du parasitisme et d'offrir
aux maraîchers sénégalais la possibilité de &d-"
tAAre le niveau des populations du ravageur
à un seuil de pullulation ne compromettant pas les récoltes.
Les termes du mandat de ce projet étaient :
i) la mise au point dgun programme de lutte intégrée basée essentiellement sur
la lutte biologique.
ii) l'établissement d'un programme d'i;tude écologique de la mouche mineuse.
iii) l'établissement d'une installation de réception et d'élevage d'insectes para-
sites.
Le présent document fait donc le point sur ces différentes questions.
.
/
.
03

Introduction
En décembre 1980 se sont déclarees sur les cultures mara2chGres de la région,
les attaques d'un insecte mineur des feuilles. L'identification du ravageur par le
Commonwealth Institut@ of Entomology a permis de deceler une nouvelle espèce de la faune
entomologique sénégalaise : Liriomyza trifolii Burgess.
Cette espèce, originaire d'Amérique du Nord , est un ravageur des chrysanthëmes
cultivés aux Etats-Unis.
La mouche s'est dispersée successivement en Amérique Latine (Colombie et
Venezuela en particulier) avant d'atteindre la Côte Ouest des Etats-Unis. Introduite au
Kenya en 1970 par importation de bou%ures de chrysanthëmes, 4 trifolii gagna rapidement
les Iles Canaries, Malte, l'Europe et, en 1978 ; fut signalée 3 lîIles liaurice et en
Réunion.
Au Sénégal, en fin janvier 1981, les populations de cette mouche ont atteint
des propor,tions démesurées et ont provoqué, en avril de cette même année, des pertes très
graves de récolte sur diakhatou (Solarium aethiopicum), gombo (Hibiscus esculentus),
-
-
pomme de terre (Solanu! tuberosum). Dans certaines zones des Niayes,, Durant la saison des
pluies, une chute brutale des populations de la Vineuse a été constatée,
L'introduction de la Mineuse au Senégal menace gravement la production légu-
miëre du pays.
l *
/ 0 .

Chapitre I. Importance des dégats de la Mineuse.
Les asticots de la Mineuse se déplacent dans les feuilles tout en se nouris-
sant du parenchyme. Les galeries sinueuses creusées par ces larves perturbent l'activit8
#otosynth&ique de la plante.
De méme, les piqûftes nutritionnelles faites sur le limbe foliafre par la
femelle, avant la ponte, facilitent les attaques de certains agents pathogenes.
L'activité des larves peut affecter la vigueur des plantes de manière plus ou
wins prononcée selon le stade de végetation,
au point de compromettre la formation des
fruits.
Le tableau no 1 nous montre la sensibilité des différentes espèces légumières
aux attaques de la mouche.
Tableau n* 1 Sensibilité des espèces légumières aux attaques de g. trifolii
--,
(
:
:
:
1
( Légats très importants : dégats moyens (mines
: Dégâts mineurs Imines :
Espkss non
(provoquant le d4ssF
::recouvrant 10 à !?O %
: recouvrant 1 3 10 %
:
attaquées
;
(chement de la plante
: du feuillage)
: du feuillage)
:
PI
5
:
:
:
( diakhatou
: tomate
: pasteque
: oseille de Guinée
t
.
i
: pois
:
( pomme de terre
: haricot
: niébé
: patate douce
t
: navet
:
( cé1rsr.i.
: poivron
: courgette
(
: piment
:
(indéterminé
:Concombre
:
t
: melon
(
: oignon
: carotte
I
: aubergine
t
: betterave
(
: laitee
: haricot sabre
I
:
(
:
Les déghts les plus importants sont causés sur diakhatou , céléri et pomme de terre en ce
qui concerne les cultures marafchères.

Ghapitre II, Distribution de &.trifolii au Senégal
---L--_
La mouche mineuse a ëte observée pratiquemon++- dans toutes les zones maraîchères
& Senegal. Xl est à no6ex que le niveau de pullulation
c
du ravageur est plus éleve dans le
Cap-Vert que dans les autres région@.
Des infestations rgduites ont été découvertes 5 Kaolack, Djibélor en Casamance,
Saint~ï,olis, Bambey, Diouxbel et dans la région de TiZi&s (Beer-tilane, ?OU~, 'Qndig?l;
._
X'boro etc....).
Presque partout, les infestations sont notées dans
les champs traites aux insec-
ticidcs, ce qui a probablement éliminé toute la faune auxiliaire indigène.
.
. / L1I

5
Chapitre III.
Plantes h6tes
Un intérêt tout particulier a été porté a l'inventaire des plantes hôtes ou sauvages
62 la mouche- Cette étude devait permettre de mieux apprkier les intéractions plantes
hôtes-mouche mineuse pour mieux définir la strategie de lutte contre le ravageur.
La gamme des plantes attaquees par la mineuse est tres étendue, qc qui atteste de
sa grande polyphagie mais des préférences très nettes ont été observées. Certaines espèces
ou varietés sont très attaquées comparativement à d'ailtres qui ne présentont que des dif-
ferences de sensibilité suivant leur stade de croissance.
Parmi les plantes constamment attaquees par la mineuse on peut citer le diakhatou,
le celéri, le pomme de terrep le haricot, le pd& à écosser qui sont les principaux h&es
du ravageur au Sénégal.
Le premier inventaire des plantes hôtes de cette mouche a été réalisé par
!3ourdhouxe L. en 1990.
Ce dernier a été complété récemment (Coly et Diop, 1983) et figure dans le
tableau n* 2.
Tableau n* 2. Les plantes hôtes de la mouche mineuçe des cultures maraTcheres
2u Senégal,
--.
3
:
)
(
Plantes hôtes
:
1
-1
t
( Boms communs
:
Noms latins
:
Famille
:
i
:
:
7
i
1
:
2
:
3 )
-.
t:
:
( diakhatou -.
Solanum aethiopicum
: Solanaceae
l
Y
( pomme de terre
Solanum tuber0su.m
Solanaceae
t tamat
f
S.
esculentum I.
ED
(
( piment
Capsicum fru&@@MK
Fi
(
:
( poivron
Capsicum asfium L.
il
(
:
( aubergine
:-Solarium melongena L,
1
:

i,~ai:te du tableau no 2
..-
:
fleur: ixolpetbe
Datura mekeZ L.
-
-
Solanaceae
haric:oi: commun
: Phsseolus vulgaris L.
-
Leguminoscse
Vigna unguiculatal.
:L
pois sabre
fanavalia ensiformis (L) DC,/
'ic
:
prtit: j,)oi.s
Pisum sativum L,
$1
"
i:
Vigna coerulaca Bak.
:o
51
li
con!xm!k,re
: cucumis sativus La
C6curbitaceae
Id.Or!
Cumumis me10 L.
1,
$1
Citrullus slgaris Schrùd
II
:i
Daucus carota L,
*
UmbelTiferae
9,
L,
A@ium qravsolens
P2
D
56
--y . .
Alliaccae
01gïm!:
:
D
- _t
cepa,L.
cv
b:2tti!r2ve rouge potagère : &Ca
vulgalzis L,
Chenopodiaccae
gonL0
: Ribiscus' eSCU1erltUS L.
Malvaceae
laitu:.
Latuca
-tiva L.
.._-
Com,positae
.
XlVC.Lt
Brassica %t$~as~
Cruciferae
Rassiflora foetida L.
:>assifloraccas
Zéa mays L,
Graminae
Gossypium. herbaceum L,
Kalvaceao
Ricinus communis L.
Euphorbiaceae
Cassia cccidentalis L,
-
Césalpiniacene
Ocimun basilicum L,
Labiae
Amaranthus viridis L,
Amarenthaceae
Peristrophe bicalyculata
:
(Retz)
Acanthaceae
Tag6;tes patula
Compositae
Sonchus brunneri (+Jebb,) 01 ,
Compositae
et Kiern
:
- .--~-.-
1
---
cf.,
..r ravageur edxGme- wnt polyphagc peut. se dk~eioppzr s;ïr certains adventices qui sww-it
,x&. dG reservoirs dc; maintien des populat&on,c dc 1' ir~s;x5xz,

Cliûpitre IV /1 Rio-ecologie de CO trifolii (Burgess)
-
(Diptère;, Agromyzidae)
L'étude de la bio-écologie de la mouche mineuse est un prealablc 5 l'Établissement
du prcgramme de luttd biologique.
Une attention particuliere !.- donc a& pop.&.& SJBr :
i) l@étude du cycle évolutif du ravageur, en mettant l'accent sur la phase pa-
rasitaire (larve) O
ii) les facteurs biotiques (parasites, prédateurs, plantes hôtes) ct ebiotiques
(t;smperatdre, hy.:oi;.5trie, insolation etc..,) qui d&tcrminent les profils de variation de
la dvnsite des populations du ravageur.
l'etude du cycle evolutif de l'insecte a éte suivi essentiellement sous conditions
cor~c*ôlées (labozatoiré) ; 27utefois ce cycle a aussi 6tE observé en conditions extérieures
(champs) sais de façon plus gl.obsl~-~
I‘,i i 1 Lt:s caractéristiques mo:rnhologiuuss essentielles du ravageur
-.
.'-A
:y!.; o
1.1. Adulte
-
-
J~~$Ç~ C-2 lJ 2 ci 2, 3 Inil de long,. yeux glc%2.ieux 2. facettes nombreuses. Articles

ÿ:etinnaires de couleur jü~?e z.7~~ scape finement pu5escent o Thorax à pronotum ot m6sonotum
noir I;iat. L'~b~~n~~n pr&sentc une alternance û--
'3 bandes noires et jaunes. Fémurs jaune clnirl
f&yj.as -t tsïses plus fonc;:Gc;.
Chez ia fer2lle, extr‘<iJit5 CbdominaT-e avec ovipositeur noir mat., Ailes trSlS-
lucides ct incolores.
I-2,1. Oeuf :
-
-
trzzsl.ucid\\-p dc: forme elCptiquc allongeo.
9,2.3 Larve :
La larve est a*)ode II Trois stades de dEvoloppement larvaire ont eté observes
J&
*
'.
,_..:- :.
.s -.xhr st2.Z;: larvaire (L:) est difficilement obserwblL, la larve @tant translucide, les
-';
AI.- ct les L3 arbcrent une co!oration jaune huileuse.

IV.1,4. Pupe :
Elle est caractérisée par unc structure ovolde annelée de couleur jc?UiTC.. Cette
coloration s'assombrit à l'approche de l'emergence de l'adulte.
IV.~. Biologie de le Mineuse des cultures maraîchères
Avant l'oviposition, la femeilé s'alimente à l'aide de nombreuses piqûres
nutritionelles faites sur la surface foliaire.
Après s'être aliment&,elle pond ses oeufs drns l'épaisseur du .Limbe de la plante
hEpte. En général, les piqûres de ponte sont plus épaisses que celles dr nutrition.
La durée maximale du stade oeuf est de 72 heures.
Il a été observé sur tomate et haricot, on conditions de serrep que, 48 heures
a@s l'apparition des piqDres sur limbe foliaire, les premières esquiss6 de mines se
dtissinaient;
ce qui prouve une activite larvaire très prkoce sur ces deux cultures.
L'asticot se déplace en se nourrissant du parenchyme foliaire.
Il évolue en mineuse de feuilles qui sont alors parcourues de nombreuses
gcJ.eries sinueuses.
A Z4-3Q" c de température ambianto, la larvr: vit 3 à 4 jours.
La durée de vie larvaire est aussi lice 5 la nature de la plante hUtc, Sur
diakhatou et ricin; le développement larvaire est sensiblement plus étalé (5 b :i jours) B
?ar- contre@ :;ur haricot, 1~ durée du développement larvaire est en moyenne de 4 jours.
Les asticots; une fois extrait& des mines et déposés sur de nouvelles feuilles,
sont incapables de pénétrer dans les tissus foliaires,
La pupaison se fait généralement dans le sol. a une profondeur de 3 '? 5 mm mais
il n'est pas rare de trouver des pupes sur l.a face supérieure des feuilles, accrochees aux
rails (trichomes) . Le stade pulpal dura 6 à 7 jours. Le développement de la moacho est
ti::tEmement rapide et son cycle total est de 13 jours.
Il a été observe une certaine forme de dimorphisme sexuel : la femelle @tant
l.Cgerement plus grande que le mâle. La taille de l'adulte dépend de beaucoup de la plante
l-dtt: D L'adulte élev&
sur tomate a une taille plus réduite que celui &&ev6 sur uommo de
terré.
~1.3 Elevage de la mouche en laboratoire
~\\ious avons étudié le rythme d'emergence des adultas et les possibilités de
cockge des pu,pes: des larves, et des adultes de la‘mineuse à 12-25 et 30' c.
.
. / .I

Le t~ablcau no 3 donne le taux d'emergence des adultes en fonction de l'heur: de li>
-journée.
Tableau no 3. Rythme d'emergence des adultes de L, trifolii en %
--
1_--
(
:
D
:
;
:
;
:
:
z
c
i+xs
i 05 ; 06 ; 07
: 08
: 11
" 12
: 13
; 14 : 15 : : ) i 17
t
:
; 09
i 10
:
:
:
--....-
-
(
: :
':
:
3
:
:
:
t
( % di :mcrgence i 0
:4,0
110.7 r18.7 j19.7 j20.7
215.5 E6.5
: 3.4
: 0.6 : 0
:o : 0
(
:
0
:
:
:
:
.
:
:
:
-."---
:
-. '
;
Les mouches émrmrgent massivement le matin entre 8 heurs et 11 heures (74, 6 % des adultes l
Apre!?s 14 heur.es le taux d'émergence est nul.
D@autre part, la durée de vie des adultes de la mouche a été étudiee pendant le
stockage à 25-30° c. Différents lots ont auparavant eté nourris sur différents supports
alimentaires (tableau no 4).
Tablea~u n* 4
Durée de vie moyenne des adultes de LL.trifolii en fonction du tyne de nour-
-
riture assimilée avant stockage à 25-30"~.
---y----
-...
(
:
(
Type de nourriture
"
Durée de vie
(
;
$
JOURS
---*.-
-
(
:
(
Xouches no* nourries
:
2
( eau Suc&e
a
16
(
( piqrfres wtritionnelles sur feuillage
:
2
(
:
(
j
II
11
+ eau sucrée
10
(
:
(

.
-1_1_---
s-m-
Les mouches nourries à l'eau sucrée avaient une dur& de vie plus grande.
La duree de vie des adultes stockés au Afrigérateur est de 3 à 7 jours à 12O C et de
V jours à 4O c constant.
.* / “.

10
Il ressort de ces différentes études, que hs adultes de la mineuse ne se
@%.cnt pas bien au stockage.
Les possibilités de stockage des pupes et des larves de la mineuse sont données
dans le tableau no 5

. ..._
Tableau No 5. Possibilités de stockage des Larves et pupes de L. trifolii
-
à f2O C (300 Larves ou pupes = 100 %
:
:
Age des larves ou
Stockage a
:
Emergence à
:
Mortalité, en %
:Du&e moyenne du
pupes au début du
12' C (en mois) F
120 c
:
250 c
:
stade
: adulte
:Stade pu ,+l à
stockage (en jours) ~
:
en %
c prémature n dans pu- :
12O c :
25O c
:
: parium
zen sem-
zen f jours
:
:
:
:
:ai.ne
:
0 r-L3 (Larve)
1-3
:
0
:
0
99.0
: 1.0 :
-
:
1/4
(pupe)
:
l-3
:
220
:
3.0
0
40.0
:
55.0
: 7.0
: 3.9
1
(pwe)
l-3
:
3s7
:
Ii;.6
:
8.6
69.0 : 6.8
: 3.2
2
(pupe)
0
l-3
:
23.7
:
9.3
"
3.7 :
63.0
: 5.9
é
2.0
3
(pupe)
:
l-3
:
41.7
:
11.3
:
1.3
:
43.5
:
4.7
D 2.3
Les possibiiit&s de stockage des pupes dépendent de leur âge.
Les pupes dc 2 & 3 jours peuvht être stockées au froid (à 12' c) pendant plusieurs semaines.
<zu delà d'un mois de stockage, le taux d'emergence des n.dul.tes devient faible.
. ./ . .

Une humidité relative très basse a un effet léthal sur les populations de la
muche, Ces observations sont confirmées en conditions de culture où l'apparition de l'har-
mttan (vent chaud et sec) est toujours suivie de la disparition de l'insecte.
Les précipitations ont une action néfaste très marquée sur les populations de la
minotise- Un dispositif expérimental a été mis sur pied à cet effet. Deux rangées de
,pomme de terre comprenant chacune 15 plantes ont etB mises 21 l'abri. sous une bkhe txans-
Lucide. A Côt6 se trouvaient deux autres lignes non protégées de la pluie.
L!cxpérience a 6té répétée à deux reprises. Les résultats suivants ont été obtenus :
La rangée sous abri la plus protégée du vent dominant comptait plus àe plantes
i:ttaquBes avec 4.0 mines par plante.
La seconde rangee sous abri comptait moins de plantes attaquées que la première
ilVG!C 1-3 mines par plantes.
Pour les deux rangées non protégées de la pluie,
l'infestation y était moins marquee avec:
O-9 mines par plante.
Xous avons en effet constate que l,=
t-L, champs situés à l'ombre des palmiers Gtaient
fortement infestés.
/
“.

“.

13
C:hapitre V. Etudes réalisées sur la résistance vari8tale des principales cultures
. .l.égumières aux attaques de 2. trifolii.
Ces &udw ont demarré en 1981 et se poursuivent jusqu'a maintenant.
%e echelle d'infestation à 11 valeurs ( en valeurs prétransformées) a été uti.lis&c :
- feuillage sain
- surface foliaire atteinte jusqu'à 10 %
- 50 SS du feuillage désséché
- plante morte
Entre 2 et 9 y accentuation progressive des symptômes.
Iïe très nettes différences de sensibilite des variétés de pomme de terre cultivées
311 Senégal ont eté not&s,
L appréciation de La sensibilité variétale se faisait à la fois par cotation visuelle des
degâts sur feuillage et par classification des types de mines.
Lw mines ont été classées suivant leur dévelappement :
-mines complètes ( a 1 rve se dével p e normal rp nt
-mine$'incomplèkes
f la Barve se déve$$pe avec 3 1?fzulté ou ne se developpe pas).
- mines avowtées (le tissu foliaire se necrose et se dessèche autour du point de
p1te I'
freinant ainsi le développement larvaire) m
Les variétés de pomme de terre suivantes ont montré une tolerance aux attaques
& la mouche (dans l'ordre décroissant):
Alpha, Cardinal, DSsirée, Gracia, 495/2 (Bourdhouxe, 1982).
Le haricot présente une certaine sensibilite qui décline fortement au fur et à
:Esure que la plante grandit.
'.
Pour le gombo, la variété Pus0 est plus tolerantc que la Population 12, comme
l'indique le tableau no 6
n. / D,

14
Tableau No 6 Résistance variktale du gombo vis à vis de la mouche.
I v - - -
-
-
-
(
:
:
1
(
Date
D
Variétés
:
Importance des dégâts
1
(--.-
:
0
1
(
:
:
moyenne en %
:
valeurs transformks )
(
:
:
:
( 2r3/03/83
?US@
.
a,5
:
. 1,73
(
:
;
:
:
(
:
Population
12
:
10
:
3,17
1
i
:
:
:
1
( 5/CjG/E3
Pus0
:
10
3,17
1
(
:
;
:
(
:
Population 12
21
:
4;58
:
(
t
:
:
1
( 2.3/~~4/S3
:
Pus0
:
21
:
4,58
1
(
:
I
:
1
( .
:
population 12
:
35
5,92
1
(
:
:
:
1
( 7/05/83
:
Pus.0
:
21
:
4,58
)
(
:
:
1
t
:
Population 12
:
50
:
7,07
(
:
:
:
;
i _MI<
:
c
:
1
- - -
-
-
Y Données transformées par l'expression V~-+~.o5
,z S.E. = 1,6
Les études sur la rkistance var;Ckale se poursuivent pour les autres spéculations.
*. / .C

15
Chapitre VI. elevage des parasites exotiques et Observations
sur le complexe parasites indigènes de L. trifolii
(Burgess) m
Une autre action consistai% a suivre au niveau du laboratoire, ctc comportement et le
cycle vital des parasites nouvellement introduits"
Xn plus de ces études, l'ag-:sivité et l'acclimatation dc ces derniers ont été observées.
VI.1 Elevage des parasites exotiques au CIX
Un local a été spécialement aménagé pou,r lqélevage des parasites exotiquas
Gi3 Liriomyza trifolii Cctt e salle possède .&ZA fenêti~~ disposées de tellle sorte qu'il
;T ait une bonne aération dü local et une percéc satisfaisante des rayons solaires. Trois
lamées de type neon ont éte installées pour bien Gclairer la salle par temps couvert
(hivernage).
Durant la periode Sèche# nous maintenons une humidité relative assez élevée
dans la salle (70.80 S;) .Z Ilaide d"un humidificateur.
La température moyenne dans la
salle est de l'ordre de 25 o C.
3
Les parasites sont élevîs dans des cages un bois (0,17 m ) ,avec manczhons à
: partir de matériel infeste (plantes de haricot, de ricin, de tomate, de dia
khatou, de céleri) provenant de nos Elevages de mouche.
Ces plantes sont cultiv6es en serre p dans des pots en plastique (10 cn de
diamètre) et transferées ensuite (après un bondevelo~pement du feuillage) pour infes-
tai-ion, dans la salle d'élevage de la mouche mincuse.
Trois parasites Opius diskitus, Opius bruneipes et Diglyphu s intermedius ont 6-G elgv<s
-
avec succés dans ces conditions.
Sur certaines plantes (gombo, ~M~E de terre! ricin et tomate), l'élevage
des parasites ne réussissait pas bien. Le taux de reproduction des parasites sur ces'
.
plantes est très faible.
;:ur gombo, le développement des larves n'est pas toujours complet.
1,~ haricot s'est manifeste comme étant le meilleur hôte pour les parasites,
VI.2
Reception et lâchers des parasites
En général, les parasites nous parviennent en t:-'% bon état.
Cependant, certains lots de parasites ont été &ceptionn& dans un mauv&is état
jr3pius bruneipcs 25.04.83 et 14.06.83 ; Chrysocharis parksi 8.03.83 et 14.06.83).
-

16
011 pouvait souvent totaliser 80 à 95 % de mortalité dans ces lots.
Après chaque réception de parasites, DO % du nombre est lâché dans des
parcelles infestées et 40 % est pris en élevage dans notre laboratoire,
Le tableau n' 7 décrit Z ',I.:at des élevages des parasites exotiques.

x7
.
8rl)
1_

-

-.

.
Nom des parasites
Origine de .a culture
Etat des tarasites
Pays
reçu le
Nbre reçu
% survivant
7. Diaulinopsfs
Trinidad
lt7m01.83
270 expl
95
ballichroma
21.0.1.83
210
It
100
\\
7.02.83
137
)1
98
23.02-83
146
"
100
8.03.83
122
tt
98
8. Opius bruneipes
Trinidad
15.04.83
308
"
7Q
25.04.83
300
'*
5
24.05-83
%a0 '*
0
9. Cothonaspis
HawaZ
21.04.83
500
'*
20 ,
10. Diglyphus
floride
13.09.83
220
I'
100
intermedius
'Txinidad
15.04.83
72
'*
105
Californie
14.oci.83
65
"
80
11 Diqlyphus sp
Bolombie
14.06.83
70
(?
12 Chryscmotomyia sp
Texas
25.07.83
95
13, Gpius dimidiatus
Floride
8.08.83
98

S u i t e T a b l e a u M ?
-
t
I
. . .
Nom des parasites
i Etat de l'élevage f
Lachers
I
L i e u
.
Taux fnfestation, champ, %
1. Diglyphus begini
tiédiocre
18.lO.R2
Yembeul
4
n
4.2.83
Gueno M'bao
H-4
2. ChrysocharQ n,
perdu
giraulti
médiocre
22.84.83
Thi.aroye/mer
Diakhntou +++
3. Chrysochtris
rt
14.12.03
Yembeul
haricot +
Parksl.
.
w
-;
t
passable'
2x.04,03
Thiaroye/mer
diakhatou +i+
4
passable
4. ChrysomotoE2yin
I
disparu
punctiventris
médiocre
I
1,
22-04.83
Thiaroye/mex
diakhatou
5: Halticoptera
disparu
15.12.82
C.D,H
tomate +
Patellana
médiocre
.9,03.83
C*D.H
diakhatou ++
passabis
21.04-83
Pikine
diakhatou ++=
25.04.83
Thiaraye/mer
0
3.05"83
>t
diakhatou +++
17.05.83
II
excellent
38.1.83
C.D.H
pomme de terre
26.01.83
C.D.h
tomate 4++
3.02.83
Guenou M'bao
céléri +++
7.02.83
'f
2.03.83
C.D.B
diakhatou +++
i- faible infestation
9.03.83
C.D.H
diakhatou
+4 infestation moyenne
i4.03.83
C.D.H
P.D.T. +++
+++ forte infestation
17.03.83
C.D.H
diakhatou+++
24.03.83
Pikine
epinard 444
6.04.83
C.D.H
diakhatou fi
7.04.83
Pikine
epinard ++*

Suite tableau n* 7
Npm des parasites
Etct de 1'fZlevage
Lache
.
Date
Lieu
Taux iniestation, champ, B '-
19.00.83
Pikine
diakhatou -t-+3-
26.04.83
Thiaroye/mer
2,
2.05.63
w
:,
6.05,83
ro
0
13.0583
II
3,
23.0583
1,
:t '-
2.06.83
0
Et
7.06*83
:a
1,
25;.oS,83
Pikbe
diakhatou
7. Diaulinoxsis
médiocre
17.01-83
C.D.H
tomate +++
CCdlichjroma
21.01-83
C.D.ff
II
22.0. 83
Yembeul
diakhatou +++
7.02.83
TfS2SibXll
haricot +++
9.03,x33
Pikine
haricot +++
8, o p i u s bruneipei
I- _-
tir&3 bon
Pikine
diakhatou ++i
Thiaroye/mer
diakhatau ++f
.-
6.05.83
diakhatou +i+
11*05,83
ti
17.05.63
11
2.06.83
i,
15.06.33
&
9. Cothonaspis
m&diocre
10, Diglyphus
14.03.83
Pikine
tomate ++
intermedius
.l5.04,83
Pikine
@pinard ++f
2.05.1i3
Thiaroye/mer
diakhatou +++
3.05.83
Guenou M'bao
"
Z.4.05.83
Thiaroye/mer

Suite tableau n^ 7
- -
Nom des parasites
Etat de l'élevage *
Lachers
Date
1
Lieu
!Taux infestation$ cham&
l
!
%
-
-
11. Diglyphus c'
passable
. .
,t
" -
t
12. Chrysotomyia SP
mediocre
. . .
.;
0
13. Opius dimidiatus
très bon
1 1'.
t
>. L-;~/~o~r~rlnj+>rt? j
c' .: .l .?.' i'
!
Lf"G9.83
Thiaroye/voie ferrée 4
haricot
3I
II
,

21 bis
VX. 3 Etude du comportement et du cycle Vital des parasites exotiques
Le comportement des diffetents parasites exotique.2s a été suivi sur plusieurs plantes hbtes
en vue d'une meilleure optimisation de leur e-levage.
V3.3.1 Dygliphus begini (Hymenoptère, Eulophidae)
Cette espke nous a été fournie pour la première fois par W. Allen de I'tSnLversite de
Californie.
Diglyphus beginf est un parasite larvaire Elarves du premier stade).
La dur6e d'une génbration est de ll,a 1.3 jours.
VII.3.2 Diglyphus intermedius (pnoptère, Eulophidae)
Cette espèce est un parasite des lsrves du deuxieme stade (L2).
La durée d'une génbration est de 14 à 15 jours.
L'élevage du parasite a donné de bons r&sultats sur bpinard local où son agressivité
visà vis des larves a 6té remarquable.
VI.3.3 Chrysocharis parksi (HymenoptGrc, Eulophidae)
C"est un parasite larve-pupaire i il. attaque généralement les larves du deuxième stade
'
(12). La durt5e d'une géneration est de 39 R 21 jours.
VI.3.4 Halticoptera patellan; (Dymenoptère, Pteromalidae)
Parasite des larves de premier et deuxième stades (Ll et L2)
Halticoptera patellana S'&ait bien comporte durant la période frafche (d-Gce&re &
avril) avant de degénerer~
La dur& d'une genération est de 19 à 23 jours.
Nous avons note une non préférence notoire du parasite pour le ricin.
VI.3.5 Opius dissitus (Hymenoptère, Braconidae)
Parasite,larvo-pupaire, 0. dissitus s'est bien adapté à nos conditions climatiques."11
s'el&ve facilement sur presque toutes les cultures sauf sur tomate et diakhatou.
.”/ . .

22
Il attaque les larves du deuxi&ne stade. La durée d'une genération est de 12 à î4 jours.
VI,?.6 Opius bruneipes
(' ymenoptère, Braconidae)
--
karssite larvo-pupaire, 0. bx-ieipes s'
-_. - - - -
nttnque préférentiellement aux asticots dii premier
stade. Gon élevage est aisé sur haricot.
La durite d'une génération est de 14 jours.
~1.3.7 onius dimidiatus (Hyrremoptere, Eraconidaa)
L-
E'cst un parasite lzvJ-ypaire. Il s'élève facilement sur haricot et céléri, La durée
d'une génération est de 13 a 14 jours.
71~4 Les parasites indig5nes de 1. trifolii
~-
-y-
i-:uit --.rasites indigènes ont Ct5 recenses p deux en voie d'identification. Les six autïr
sont ci-dessous mentionr,és :
i<lac;:i:us sp (NymenpptSae, :Zl?smidae)
- - -
Cizrospilus n, r cinctivcntr-S.n (Hymencptere, Euiophidae)
--.A--
- -
HLrriptaYr”
. -.~scrnial~icl~va
__e-. ---.- (:&~en?pt~re, Bulophidae)
Diglyphus i.sar? (Eiyr,;~zx~@C::e Eulci,hidae)
.--
Chrysonotomyis
g:_w?e ~X,,XXCL (ijy,aenoptGre, Eulo,phidae)
I _ _ I - - -
. - -
:A~ niveau de pcrasitisi,:e
V;I:L~
~~nsj.hle:nenk d'un champ à l'autre, at dsune @OC~Z de
l'année à l'autre,
Lc tableau PI n Z indique !. ' aho::dnnre reiat?.ve des parnsites indigènes dans la région du
Cap-Vert *
.//.


Tableau M) 8 Abondance relative des parasites indigènes cte 2 trifolii
dans la region du Cap-Vert.
.a
r"lOiç
/
Pki?ldxe
:
Proportion des dfffdrents parasites, en %
:
t0td
t
.
/
de
:
HemiFtaI%%Xms
:
Chrysonatomyia
:
Cirrospihs
:
:
.--
parasitez3
:
formooa
:
- - -
leptocern
:
juillet 82
:
:
:
&Ici8
2
30.6
63.9
317
0.9
ZiOfitr
:
:
:
511
:
35.2
50.5
13.9
0.4
septembre
:
11
:
27,3
63.6
:
9.1
:
0.0
octobre
35
r.
:
72
:
. !;
55.6
f
4-2
n o v e m b r e
:
56
P
23,s
61.5
:
13..6
:
1,4
.
déote&re
c
:
:
:
9
88.8
0.0
janvier 83
Ta
770
:
30.3
45
.65.5
:
3.2
:
1.03
février
:
:
:
91
;
51.9
ô
32.9
18,09
3.2
maJrs
25.7
:
11.7
:
:
1494
:
62.2
,0*4
1
avril
583
:
65.6
25.9
:
8.2
:
0.3
:q
mai
:
:
26.6
:
6.6
:
15
:
46.8
20.0
juin
:
:
:
:
:
juillet
:
:
:
:
:
FloQt
:
:
:
:
:
:
S@ptunbre
:
:
:
:
:
octobre
:
:
:
:
:
novembre
:
:
:
:
:
décembre
:
:
49.5
:
8.1
:
4.0
:
dê3
38.4
janvier a4
41.8
:
45.5
:
10.9
:
1.8
:
55
:
février
31
:
91*5
:
22.5
:
9.6
:
6.4
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
f.
. .

25
Tableau no 9 Pourcentage de parasitisme de la mouche enreqistrezau niveau de la localité
de Cambkène entre dkembre 82 et fevrier 84 sans distinction de ich6te et
à des niveaux de traitements pesticides différents,
-.-..“W..
d
:
:
Traitements
:
:
-
-
:
fongicides
:insectidizs
:
Période
:
y+jc)(-j % :
_.---
-
8 Parzsitisme
:
:
:
*..
:
: décembre 82
20
:
45
+
:
. janvier 83
:
65
:
98.1
.
: février
:
55
:
57.2
: mars
Tic336
:
96*7
4”
: avril
133
:
98.5
: mai
9
z
77-T
D juin
1 j.
:
82.3
: juillet
3
:
8C.6
: ao&t
:
: septembre
:
: octobre
:
: novembre '
:
: décembre
:
34.8
: janvier 84
:
67,C7
: février&
:
58-4
-
- - . _ . I - ^ - -

~
- - - -
- - .
PJ = 100 % - nombre total de mouches collectkk par +zhantillon.
- Bucun traitement chimique n"a été cffactue.
i application insecticide ou fongicide.

A ZambBrPne, lc taux de parasitisme tist trGs Glcvd ; ceci
malgr6 les trait!::mcnts
insecticides (utilisation fréquente de produits selactifs) *
:L::s fongicides sembltzt n'avoir aucun effet néfaste sur les populations des parasites,
DL août à nowmbfë, nous avons constat2 une porta d'activite du xavagmr.
*._l .
*
rt
-c
Tableau no 10, Pourcentage de parasitisme de la mouche enregistr6 au niveau ds la localite
de Pikinc entre mars ct juin 83 sans distinction de l'hate et 2 differents
niveaux de traitement pesticidcs.
.-_ _ - .- . --.-------
--
Traitements
i
Période
i N= 100 %
:% de parasitisme
c__I____--
fongicides /
insecticides
:
:
:
-..-_.-.
.-
..-
:
+
:
mars 83
434
:
57.8
ç
:
+
:
avril
;
737
18.8
:
:
mai
"
159
91.3
-t
:
i-
:
juin
:
G
"
5o.c
$j z
100 % .-
nombre total de mouches collectees pa?. &shantillon.
- Aucun traitement chimique n'a Bt6 effectué
+ application insscticide ou fongicide,

27
~sns cette localitè, le taux de parasitisme est moins Slow? comparativement ,à Camberène.
L'utilisation des produits chimiques de choc est frécy~entc (Dclt-méthrinc.. a .) L
Tableau n*
-
Il pourcentage- de parasitisme de Zn mouche enre&istrG' au niveati dz Tb%~:royE&
entre mars et dkembre 1383 sans distinction de l'h?ke et à diff6rent.s ni-
niveaux de traitementspesticides.
- --.....w--
Traitements
/
:
-v-w- -
-
PériOde -, 1 o
N = 109 %
:% de parasitisme
Zonyi.cides
insecticides
:
;
:
---<--._
- -
- -
: .
:
mars 83
:
48
"
93.0
-I-
-,
:
avril
:
16
97.6
+
+
:
mai
"
184
:
88.4
+
:
juin
:
98"
:
!J?*E
+
:
+
juillet
:
54
:
G" 5 .5
*.
:
:
août
_
:
:
septembre
:
mm
:
:
octobre
. i
:
novembre
.m
_.
:
décembre
:
704
:
39.1
..---. _-
. .
i’l = 100 % - npmbre total de mouches collectéc~ par échantillon.
1%. Wcun traitement chimique n'a été effectué.
+ application insecticide ou fongicide.
/
.-

YD

3'une manière généraie, nous constatons que le niveau de parasitisme est en Gtroit-. cor-
rClation avec les applications de produits cbimiquss. Lzs fongicides et les insacticides
&lectifs semblent n'avoir aucun effet néfaste sux les parasites.
VI.5 Degre dc6tabl.issement des paras$tes exotiques dans l'agro&zosystème,
wcoutumance
L'apparition d'une
de la mouche aux diversos familles deinçccticides est 5. l*o-
rigine des recherches d'autres moyens de lutte.
L3introduction de nouveaux parasites de la mouche en vue du renforcement du dispositif
.
witurel servant à équilibrer les populations de LF trifclii, apparait comme l'slternative la
-
-
-
$Lus indiquée.
Woize parasites exotiques ont bte importés dans Le cadre du projet.
IJ‘ tableau n* 12 indique le degré d'établisssment de ces diffdrents parasites.
-,

29'
'-abléau no 12 Degré d
.-w.p-
"établissement des parasites axotiques dans l'agroécosysteme.
Piaras l"tes
{ IJombre d'individus : Nombre d"lndividus
;
Taux de
:
lschds, total
.-.-llmq--
: récolt&, total
récupération
1
2
3
4
w-e
Xglyphus begini
0
16
5
-
31;25
------. - . giraulti
::hrF{socharis
:
72
14
:
1 9 4p 4
Chrysochsris
- parski
:
204
47
23gO4
Chr-sonotomyia punctiw: - *
e-c
:
‘VtXlk=Y~S
:
15
:
4
:
26,66
iL:lticoptera patellana :
450
:
36
:
8,oo
Opius dissitus
:
---e - - -
1720
1115
:
64$82
Disulinopsis calli-.
-a
_ ----a- -
-
chroma
:
------
290
:
31
10,68
CijA~s bruneipes
"
-Il----
432
223
t
51,62
jl'islyphus intermedius :
-i-w
-..
293
:
58
19,79
Diglyr>hus sp.
:
_*
0
:
.*
,.-II=---
Chrysotonomyia 'sp
:
:
:
.z,
- - - - -
Cotonas+s
:
.-
:
D
,.
.---_.-
Gpi'cts dimidiatus
:
150
93
:
52,00
- - - . - -
L>iglyphus sp, Cotonaspis, Chrysonotomyia sp n'ont pas fait l'objet de LScher.
-
-
A l'hwre actuelle, nous pouvons dire que Ooius dimidiatus, Opius, dissitus et Opius
-
-
bruneipes
se sont bien établis dans l'agroécosystème du Sénégal. Dès les premiers
1âchws, ces espèces se sont acclimat@es
.O / . .

30
Chapitre VII. Conclusions et perspectives
Les cultures maraîchères représentent une source précieuse de vitamines, qe qui les
destine à jouer un r61e très important dans l'équilibre nutritionnel des populations.
Les légumes con,tituent aussi une source d,0 revenus pour le maraicher sénégalais et
une entrée de devises pour l'état.
Capcndant, l'introduction de la mineuse Liriomyza trifolii (Burgess) constitue
une menace serieuse pour leur développement.
Les études sur la distribution du ravageur montrent que l'insecte est présent
dans presque toutes les régions du Sénégal et que son acclimatation est complète.
Espèce polyphage, la mineuse des cultures maraichères se développe aussi bien
sur des espèces lëgumières, flor'.:.-s, vivrières que sur les plantes sauvages- Le dévelop-
pement de la mouche est ext&émement rapide, son cycle total est de 13 jours.
L'apparition de cas de résistance multiple aux produits phytosanitaires chez
la mineuse nous a conduit à tester d'autres moyens de lutte.
Huit parasites indigènes de la mineuse ont été recensés. Bon nombre d'entre
eux sont très actifs vis à vis des larves de la mineuse le pourcentage de parasitisme des
larves de la mouche est très eleve dans les parcelles non traitées.
Treize espèces de parasites exotiques de la mouche ont été importés dans le
but de renforcer le dispositif naturel de contrôle des populations de la mouche.
Parmi des parasites exotiques seuls Opius Dissitus, Opius dimidiatz et Opius bruneipes
se sont bien etablis dans 1'agroécosystGme du Sénégal.
De nombreuses 3z:.2.:rques -nt &Y ?,' -*+:lées quant au suivi et à l'élaboration du programme.
L'évaluation du profil des pertes a ét6 très difficile étant donné le manque
d'homogénRite des dfgâts dans un même champ. Des infestations artificielles ont été
tentées sans succès.
Les études concernant la distribution de la mouche au Sénégal ne sont pas
complE:tes. La region du Sénégal-Oriental n'a pas été visitee.
Pour ce qui concerne les parasites indigenes, il semble qu'on devrait veiller à un
meilleur étalement des dates d'échantillonnage
sur toute l'année et dans différentes
localites.
Pr~ur la protection phytosanitaire des cultures legumières contre la mineuse, on dcit
pouvoir chiffrer, dans un avenir .proche,les résultats obtenus avec les différentes
metho6es de lutte (techniques culturales en particulier) expdrimenf2e.s.
MalgrES ces nombreuses lacunes, la lutte contre la Mouche mineuse des cultures mara=i-
cheres au Sénégal offre des perspectives heureuses.

31
LC futur programme "Liriomyza trifolii"devrait insister à notre avis sur les points
suivants :
a) Poursuite des ét.&s sur la distribution du ravageur au Sénégal
Ces études vont nous permettre de mieux cerner l'influence des diffkentes co-
ditions agroclimatiques sur l'écologie et la biologie du ravaçeur.
b) Poursuite des études sur la dynamique des populations du ravageur
Jusqu'à maintenant, nous avnns réuni peu de données concernant ce sujet, Ces 6tudes ont
démarré en janvier 1953. Elles vont nous permettre de cerner l'évolution de L'espèce
dans X'agroécosyst&me.
c)Etude du profil des pertes
Cette étude permettra de dgfinir le statut de ce ravageur dans l'échiquier des insectes
nuisibles aux cultures marechkes au SénGgal. Elle nous permettra de quantifier les de-
gâts et &a dresser le profil des pertes causees.
d) Poursuite des Etudes sur la bic-dcologie des parasites indigènes et de leur impact'
Sur les populations de la mouche.
Une grande importance doit Mre acccrdée à ce volet du programme pour mieux prkiser, le
1
r31e des parasites indigènes sur l'évolution des populations du ravageur.
I
e) Qoursuite des études sur les différents moyens de lutte contre l'insecte
(resistance variétale, techniques culturales, lutte biologique)
L'intcMt que représente la poursuite de ce proyramme,
justifie la nécessite du renou-
vellement du financement du T.C.P. qui Btait'assur6 par la FAO.
“.

/
--

Bibliograph$e :
Goly (E<V,.) et &Li 1983
- La protection des plantes marîchêres.
Rapport présente 5 la réunion annuelle de concertation
en matière de protection des végetaux.
C!.N.R,A Bambey 16 juin 1983, 15 P.
Neuenschwander (P.); 1982
- Lutte contre l.2 ~moache mineuse des cultures maraîchères.
Rapport de missi.on cffectuéedu 8 juin au 28 3oQt 1982 à Dakar
12 P.
Neuerlsch/jander IP.) ~ 1982
-Lutte contre la mouche mineuse des cultures marncichères.
Xapport de mission cffectuéedu 14 octobre au 23 ddcembre 1982
à Dakar, 16 P.
Neuenschwander (P.) r 1983
- Lutte contre la
mouche mineuse des cultures maraî-
chères. Rapport de mission effectu6edu 15 janvier au 15
février 1983 A Dakar > lOP,
:-