I KY-! DGC : SA-87-00 i LA MECANISATION AGRICOLE...
I
KY-! DGC : SA-87-00
i LA MECANISATION AGRICOLE FACE A UN CHANGEMENT
DE POLITIQUE D'EQUIPEMENT :
j
Le cas de la mise en place de la
Nouvelle Politique Agricole (NPA)
Par
Michel HAVARD*
Note d'information 87-'7
DIRECTION DE RECHERCHES SUR LES SYSTEMES AGRAIRES
CRI! DE SAINT-LOUIS
REFERENCE
: HAVARD (Michel).- La mécanisation agricole face à un
changement de politique d'équipement/Michel Havard.-
Dakar : Direction de Recherches sur les Systémes Agraires
de 1' ISRA, déc. 1987.- 15 p. , tabl.
3 Lngén ieur de Recherches C IRAI3 détaché à 1'ISRA
DIRECTION DE RECHERCHES
SUR LES SI’S TEMES AGRAIRES
E T L’ECONOHIE
AGRICOLE - B,P, 3 1 2 0 - D A K A R
TEL * 22*04,42
il
Bd, Centre de Documentation

RAPEEL DES RECOMMANDATIONS
La NPA doit se doter des moyens et des outi.ls adaptés à son contexte
et indispensables à la relance d'une politique de mécanisation cohérente, donc
aux objectifs clairement definis.
- Les objectifs à court terme
Ils doivent viser la réorganisation et l'adaptation de la filière à la
NPA pour assurer efficacement le maintien clu capital introduit. Dans le détail,
il s'agit :
i) de la mise en place du credit (c'est déjà fait) et de son orienta-
tion en .Ponction des besoins (choix des priorités) ;
ii) de l'organisation de L'approvisionnement et de la maintenance ;
iii) en motorisation surtout de la systématisation de la formation tech-
nique et à la gestion en vue d'une utilisation optimale des matérieLs ;
i\\,) d'assurer Le renouvellement du parc introduit et d'effectuer de
nouveaux placements dans les zones défavorisees, sans introduire
de modifications profondes. sur les choix des types de matériels
à diffuser, mais en appliquant des mesures de réduction des coûts :
standardisation des fabrications, exonération partielle ou totale
des taxes sur les matériels et les pièces, contrôle des marges des
circuits de distribution, subventions pour les cas difficiles (non
structurelles).
- Les objectifs à moyen et long terme
La définition d'une politique d'équipement cohérente (quels types de
rnati‘rie ts pour satisfaire quels objectifs agronomiques ou de production '?> etc...)
et planifiée (quels financements djsponibles pour quels besoins '?) ne peut être
&EiliSé?
*qu'au travers de structures spécialisées qui n'existent pas : le Comité
Nationa: de la Mécanisation et le Centre National de Machinisme Agricole. Le plut;
w-gent est. de mettre en pILace le Comité et de le doter d'une cellule (ou secréta-
riat) permanente pour animer ses travaux.

-I_-
-m-m
-m.-m-.
---~---_--_
..-.
-_-,-l-.~ll_
*
Cette cellule pourrait, dès à Pr!ésent,
s'atteler aux points suivants :
8
i) extension des enquêtes sur le suivi et l'kvolution de l'équipement agricole
tant en motorisation qu'en culture atte:léEi ii) réflexion sur l'opportunité de
I
cl-éer un Centre National de Machinisme Ag:!ic.ole,
iii) études macro et micro-
/
économiques de la mécanisation en appui a&' c&dit, i.vi etc... .

R E S U M E
La mécanisation en culture attelée a largement diffusé dans le Bassin
Arachidier entre 1958 et 1980 par le canal du Programme Agricole,instrument d'une
politique entièrement contrôlée par L'EItat.
La Nouvelle Politique Agricole, caractérisée par ie désengagement de
L'Btat et la responsabilisation des opérateurs économiques est confrontée à un
milieu qui a bien assimilé la culture attelée légère (mai:; pas l'intensification)
qui ne connaît pas la gestion de la motorisation et qui a l'habitude d'être "as-
YjSté+ " par 1'Etat.
La Nouvel.le Politique d'équipement du monde rural, doit s'intéresser
en priorité :
- à la reorganisation de la filière machinisme ;
- a la systkmatisation de la formation en motorisation ;
- au maintien du ca-i-ta1 introduit en culture attelée.

t
S O M M A I
PAGES
TNTROIXJCTION
1
1- LA SITUATION ACTUELLE DE LA MECANISAT:t(l)
-,-D
OU L'HERITAGE DES MESURES ANTERIEURES
EN MATIERE DE POLITIUJE D'EQUIPEMENT
l-ï
La motorisation
(zone 1
2
l-2
La culture attelée
(zone
2, 3 et 4)
4
l-2-1 Le Bassin Arachid: r (zone 2)
1-2-2 Le Sénégal-Orient:
et la Casamance
(zones 3 et 4)
11
-
L'APPROCHE DE LA MECANISATION PAR LA IdII’
-,- 1.-.
2-l L'organisation du crédit
2-2
L'organisation de l'apprc 3\\/’ isionnement et de la
maintenance
2-3 Etude des Coûts
8
2-3-l Evaluation des be:SC; ins en financement
2-3-2 La répartition de:3 coûts dans la filière
III - CONCLUSIONS
10
BTBLIOGRAPHIE
I
13
TABLEAUX 1 et 2.
14

LISTE DES SIGLES ET AWEVIATICNS
BIT
Bureau International du Travail
HNl!S
Banque Nationale de Dkeloppement du Sénégal
BON-I
Banque Ouest Africaine de Développement
BSD
Banque Sénégalaise de Développement
CNCAS
Caisse Nationale de Crédit Agricole Sénégalaise
CRAD
Centres Régionaux d'Assistance pour le Développement
css
Compagnie Sucrière Sénegalaise
CTA
Compagnie des Travaux Agricoles du nord
CUMA
Coopérative d'Utilisati:,n du Matériel Agricole
DGPA
Direction Gé&rale de la Production Agricole
GIE
Groupernent d'Interêt Economique
NPA
Nouvelle Politique Agricole
OCA
Office de Commercialisation Agricole
GMVS
Office de Mise en Valeur du Senégal
ONCAD
Office National de Commercialisation et d'Assistance au Développement
?A
Programme Agricole
PS DA C
Projet Intfagré de Déveioppement Agricole de la Casamance
PME
Petite et Moyenne Entreprise
SAED
Societi nationale d'Aménagemc:nt et d'Exploitation des terres du
Delta, du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de
la falémé
SISCOMA
Sociéte Industrielle Seriégalaise de Constructions Mécaniques et
de Materiels Agricoles
SISMAR
Sociéte Industrielle Sahélienne de Mécanique, de Matériels Agricoles
et de Repi-ésentations
SNT 1
Société Nationale de Tr-ansformation Industrielle
SOCA s
Sociéte des Conserveries Alimentaires du Sénégal
SODEFITZX :
Société de Développement des Fibres Textiles
SOUEVA
Société de Développement et ùe Vulgarisation Agricole
SOMIVAC
:
Sociétc de Mise en Valeur de la Casamance
SONAR
Sociét.6 Nationale d'Approvisionnement du monde Rural
SUI%4
Section d'utilisation du Matériel Agricole

LISTE DES CARTES ET
-
I I
=/= CABLEAUX
- - -
?AGES
CARTIE
: LES GRANDES ZONES DE M!ZCi \\ iNICSATION
3
TABLEAU 1 :
ESTIM4TIC)N DES MISES KN 1 ACE REGIONALES ?A2
i ,?
i -r
CATEGORIES DE MATERIELS i
CULTIJRE ATTELEF
TABLEAU 2 :
LES CARACTERISTIQUES DU E RC DE MATERIELS
CT DIJ CHEPTEL DE TRAIT SI
LES DEPARTEMENTS
1 5
DE FATICK ET DE NIORO.
3

1
-:INTfiODUCTION -
-
L'année 1980 a été marquée par un changement complet de politique
agricole. Au PA (1958/1980), caractérisé par une "main mise" de 1'Etat à tous les
niveaux d'interventions, succède la NFA dont les fonctions, par rapport au PA,
se résument à la création d'un cadre plus propice à l'initiative des acteurs
économiques et au désengagement des fonctions traditionnelles d'encadrement au
profit d'un rôle plus large de planification souple. Ses principes sont :
d'augmenter la production nationale, d'organiser la commercialisation des surplus,
d'accroître la responsabilité des opérateurs économiques (paysans, intermédiaires,
industriels ).
Dans le domaine particulier de la mecanisation et avec un recul de 7 ans,
nous essayons de cerner les difficultés rencontrées pour cette succession en
*
r-épandant aux deux questions suivantes : i) quelles ont été les répercussions de
ce changement progressif :sur la filière "machinisme agricole" (1) et sur le niveau
de ticanisation à l'échelle du pays ? et
ii) qu'est-ce qui découle de ce nouveau
contexte comme recommanda.tions en matière de politique d'Équipement pour la NPA ? (2).
I. LA SITUATION ACTUELLE DE LA MECANISATION ou L'HERITAGE DES MESURES
ANTERIEURES EN MATIERE DE POLITIQUE D'EQUIPEMENT.
-
Globalement, la mécanisation s'est bien développée entre 1958 et 1980 par
l'intermédiaire d'une politique d'équipement favorable et entièrement contrôlée
par l'Etat, de l'organisation du crédit à l'approvisionnement des coopératives
de paysans et de certaines sociétés d'intervention en passant par la fabrication (3)
des rnat&riels de culture attelée.
( 1) C'est 1 I étude des structures (importation, fabrication, approvisionnement, formation, vulga-
risation et financement) visant à assurer l'équipement du monde rural.
(2) Une politique cohérente en mécanisation a une approche à plusieurs [niveaux (économique, technique
et agricole) et doit considérer les aspects immédiats, à moyen et long terme (réseaux de mainte-
nance,

formation, etc... ). Les décisions à prendre se réfèrent au niveau de mécanisation nécessaire
et à son application, aux operations mécanisables et aux inputs requis à disposition des paysans,
aux besoins financiers, aux arrangements institutionnels, etc...

(3) Indirectement car le capital de la SISCOMA était détenu en majorité par des privés, mais 1'Etat
était le principal client par l'intermédiaire de l!ONCAD (80 0.100 du chiffre d'affaires) et
ses services économiques contrôlaient les prix.


2
Le principal acteur de ce développ rent a été le PA qui s'est intéressé
d
surtout à la diffusion de la culture attelé
à. partir des revenus de l'arachide (4).
Ceci nous amène à distinguer 5 grandes zone
de mécanisation (voir carte p.3) :
la motorisation de la riziculture et des ,cu ;ures industrielles (tomate et canne
à sucre) en zone 1, la culture attelée en z aes 2 , 3 et 0 et enfin la quasi-inexis-
tente de mecanisation en zone 5 dans les ré, ions très peu cultivées (Ferlo) ou
difficilement accessibles (département de K# iougou) .
1.1.
La motorisation (zone 1)
Elle est concentr+e sur les périrnè.
3es irr i@ues du delta et elle compte
une centaine de tracteurs et un millier de I Aopompes ( e n s e m b l e d e l a v a l l é e ) .
Les tracteurs et leurs chaines d'accompagner i!nt ont toujours été bGrés par des
cirganismes d'État (SAED) ou des agro-indust .iels pour leur propre compte (CSS,
c;Qc:!$s , S-JTI). Ceci veut dire que ces sociétt
j prenaient en charge l'ensemble des
fonctions liées à la gestion d'un parc moto1 .s _ :
6
les commandes de matériels et
-?e pieces auprès des fournisseurs de la pla< et même directement à l'étranger,
l'entretien et les riparations grâce à leur2
steliers et à leurs magasins de piè-
ce3 &tachées. Il était donc inutile d'irnplc

- &er des structures de vente et de
Fiaintenance dans le delta. Aujourd'hui, avec
le désengagement de 1'Etat (SAED),
u
pJes
r.1 fournisseurs installés à Dakar sont intc -esses pour des implantations dans la
.
repion, mais ils restent prudents et ils ne
I'nennent aucun engagement.
.
Jusqu'à maintenant, les paysans n'< ;aient pas concernés directement par
la motorisation, mais ils bénéficiaient de L 's retombées oar les emolois de méca-
ni c i e ns et de (chauffeurs salariés et par le: prestations de services subvention-
nées pour le travail du sol (environ 30 p,lC 1
mais avec des variations interannuel-
.:
les importantes) et pour le hattage dans une moindre mesure sur les parcelles que
la SAED leur attribuait. Ce contexte économi
ue très avantageux ne pouvait pas
psmettre le développement d'autres formes ci
- -gestion de la motorisation (5) ;
c'est certainement une des causes des échecs relatifs , ces dix dernières années,
deS tentatives successives d'implantation de
CUMA, SUMA et autres groupements
pour la gestion d'unités mécanisées (6).
---_ -----_--_ .-----
(4) CErtaines années, des matériels de technologie post -:écolte (batteuse à mil SISCOMA et moulins) ont
étk inscrits au PA, mais leur placement par ce cana
est négligeable en regard des matériels de
culture attelée.
<,
(5) En 1982, la SAED estimait les coûts de production (i
,paddy à 85 ,5 fcfa/kg. (prix au producteur de
51,5 fcfa/kg.) dont les charges étaient réparties il 1,s i : Etat (55,5 0.100). SAED (31,l p.lOO),
paysans (13,4 p-100).
J
(6) Malgré une aide de départ à l’équipement (souvent d 1 des matériels), ce:, différentes associations de
producteurs n'ont pas encore rétlssi à approvisionne
suffisamment leurs comptes d’amortissement en
,.,.^ A., ^._^ . . ..11--.-L I
1 * . i

C A R T E
LES GRANDES ZONES DE MECANISATION
0
KAOLACK. Centre principal de distribution et de fabrication
de pieces dbtachées artisanales pour le materiel de culture
attelee des régions de KAOLACK et FATICK.
SISMAR. Usine de fabrication de materiels de culture attelée.
A
Elle a succède à la SISCOMA.
MAURITANIE
00 km
/
. rCL-- ...&----z,
\\ t-t t t t
-t--\\-Fi
- \\,DIoURBEL, )--p,,,
'TAMBACOUN
BANJUL
GUINEE-BISSAU
-e-m--- I,IMITES DES REGIONS.
MOTORISATION DE LA RIZICULTURE IRRIGUEE.
Q!iBB3
(entre 100 et 200 tracteurk)'
CULTURE ATTELEE DANS LE BASSIN ARACHIDIER.
21
(82 % des mises en'place tous types confondus)
CULTURE ATTELEE AU SENEGAL ORIENTAL. (9 % des mises en
3El
place totales, mais 30% des butteurs et charrues)
CULTURE ATTE:LEE EN CASAMANCE.(9% des mises en place totales,
*kzzzl
mais 50% des: charrues et 65% des butteurs)
MECANISATION PRATIQUEMENT INEXISTANTE.
~~~
1 et 2
Departementsde NIORO et FATICK enqueités en 1986 sur la
m
culture attelée.
SOURCE : HAVARD M., 1987 b

Mais depuis 1981, la SAED a
' î
considerablement augmente le prix de ses
prestations de services (plus de 300 p.100 p&r un passage d'offset qui revient
à 16,700 fcfa/ha au comptant et 20.400 fcfa/kia à crédit) pour s'aligner sur les
prix réels. Ce nouveau contexte, combiné à la/ mise en place progressive de la
double
culture,
offre de meilleures perspectjives pour la gestion des matériels
l
par ies paysans, non sans diff:icultés ,MS '
cqs c!ernlur:: vIIy
C.">+ +-x2 !-!t B snrx-endre
. .-
dans
!
L'utilisation et l'organisation du travail deis matériels motorisés. Depuis déjà
deux ans, la UAED sous-traite une partie de sies prestations en travail du sol car
1
elle ne renouvelle pas son propre parc. Cette! année, 8.000 ha ont été confiés
par appel d'offres à 2 sociét&s
(5.000 ha à l,a CTA de Dagana et 3.000 ha à la
SOGZC) qui béneficient
de conditions de regleiment favorables : la SAED verse un
acompte de .x! p.100 au début des travaux et Le r-este 5 la fin ; celle récupérera
les sorianes engagées à la commercialisation.
1.2.
La culture attelée (zones 2, 3 :rt 4)
L'importante diffusion de la tractioin animale ri::~ul.te du PA, dont l'éla-
boration, l'orientation et le contrôle étaie& confiés à la Direction des services
Agricoles puis à la DGPA. Ses principes étaiejnlt : la caution solidaire des coopé-
ratives, le lien entre le crédit et la Icon-merkiialisation,
la capacite d'endettement
Tics coopératives et une politique de subventi/ons.
Ces dernières étaient surtout
nccordées aux équipements de traction bovine, rzn particulier polur le travail du
sol afin de satisfaire aux exigences agronomilg.les d'intensification (à titre d'exem-
ple, le PA 1978/1979 a accordé 18 p.100 de subventions sur un crédi-t de 2.460
millions de fcfa) .
Pour assurer le fonctionnement du PA,, quelques structures on-t été
.
.
Cr+ées (7) :
- la SISCOMA en 1961 pour la fabrica!::on ;
- les coopératives, à partir de l.C)601, pour l'acquisition des matériels
et des autres intrants (80 p.100 o/nit été creées avant 1963) ;
- 1'OMCAD en 1966 pour exécuter le P,! (distribution de pièces et de
matériels)(8) et effectuer
la comhrrcialisation de l'arachide ;
(7) Sur les crédits d'équipement accordés XIX coopérative:s,
63 p.100 revenaient à la SISCOMA, les
37 p.100 restant finançaient le circuit dlapprovisiorlnzment
(environ 14,5 p.100 pour l'ONCA0) et la
rarge BN& (22,5 p.100). A l'arrêt du PA, la SISCOMA!d,Spose son bilan, 1'ONCAD est dissout puis
remplacé par la SONAR qui ne s'occupe pas d'équipemerit agricole et dispar:jît en 1984.

(8) La distribution des pièces nIa jamais suivi celle dec~ .natériels et elle a souvent été assurée par
des projets et organismes divers sur des zones précise; pour des durées limitées.
L'ONCAD a succédé au CRAD et à
L’OCA.

5
- les sociétés d'encadrement, de vulgarisation et de formation du monde
h
rural : SODEVA, SODEFITEX, SOMIVAC, etc... ;
- le financement sera assuti par la BSD puis par la BNDS car la cessation
des facteurs de production a lieu à crédit (5 <ans pour le matériel).
Ainsi, le million de matériels mis en place depuis 1950 (tableau l),
-
-
dont 90 p.100 pendant le PA (Q), montre que la culture attelée est bien intégré
aux exploitations, mais <i des niveaux difGrents suivant les ritgions.
1.2.1.
Le Bassin Arachidier (zone 2)
Il a été le principal bénéficiaire (82 p-100 des mises en place), surtout
3es houes et des semoirs en tractions équirie et asine. Avec l'arrêt des distribu-
t. i 0 I? s depuis 1980, nous pensions constater une réduction importante dans L'utilisa-
tion des rratériels par défaut de renouvellement et insuffisance de maintenance
dans le scénario le plus pessimiste (10) (environ 45 p.100 de materiels réformés
et non renouvelés entre 1979 et 1987 à partir d'une durée de vie de 15 ans). Fort
heureusement,
il n'en est; rien, et nos enquêtes récentes sur 2 départements NIORO
-?t Fatick) ont montré que les paysans ont réussi à maintenir leur parc en service
grâce à l'appui des artisans forgerons. Globalement, les ;2 départements sont
correctement équipés en semoirs, houes et souleveuses comparativement aux normes
T%A (tableau 2). L'arrêt; des distributions de pièces détachées d'origine a favo-
rise le développement d'un réseau artisana 1 de maintenance pour la fabrication
cies Pi&es d'usure et àe quelques rratériels (16.000 souleveuses adaptables aux
houes six et occidentale sur .Les 2 départements). Le centre de ce réseau est si-
tué à Kaolack mais certaines localités jouent un rôle très important au niveau
des départements (Nioro, Kaffrine, etc...) ainsi que quelques marchés. Pour termi-
r.ey, les artisans villageois, bien que peu équipés, participent à cette maintenan-
';e pour les opérations sjmples. En moyenne, on trouve 750 machines/artisan sur
zes 2 dépzrtemenb.
Mais il faut bien se garder de conclure rapidement à la lecture de ces
remarques assez séduisantes qu'il n'y a pas de contraintes majeures sur l'équipe-
:nent de culture attelée des paysans, car globalement l'état du parc se dégrade et
les besoins en maintenance augmentent tant qualitativement que quantitativement
et ,ln certain nombre d e carrés ne sont pas équipés.
-
-
__._..___._ ---_------ ------. --- .___- ---------
-------
(9) En moyenne 44.000 mat~ri~~ls/an : 28 p.100 de semc,irs, 35 p.100 de houes, 16,5 p.100 de charrettes,
11 p.100 de SoUleVelJses, 6,6 p.100 de charrues, ~CC... En montant des crédits alloués sur 22 ans, la
répartition est différente : 40 p.100 pour les charrettes, 28 p.100 pour les semoirs, 22 p.100 pour
les houes, etc... .
(10) Les Ipérations "artisans forgerons" n'ont pas été prises en charge cirectement par le PA. La majorité
.
I.----
-_-
_^^_<..
\\
16, .
,

1.2.2.
Le Sénégal-Oriental et la Ciisamance (zones 3 et 4)
Ces zones, moins cultivées en arach:ice,
ont et6 touchées beaucoup plus
tardivement (décalage d'environ 10 ans) par :!a diffusion de la culture attelée ;
elles sont donc moins équipées(18 p.100 des mises en place) mais aussi moins peu-
plees que la zone 2.
La répartition des matériels et du ci:lieptel de trait y est aussi différente
on y trouve la majorité des charrues, des bu-%eurs et de la traction bovine parce
que l'abondance de la pluviométrie oblige snlln,ent à labourer pour enfouir la végé-
tation avant la mise en culture, parce que l& coton est butté et la culture sur
bi:.lon est répandue et parce que la présenceide la trypanosomiase ne permet pas
d'utiliser de façon importante les chevaux e.1; les ânes. Pour ces 2 zones, on n'a
pas de chiffres détaillés sur les niveaux d'$quipement mais des données ponctuel-
les existent pour les exploitations suivies jlar la SODEFITEX et sur quelques vil-
l
lages suivis par 1'ISRA en Basse Casamance.
Fort heureusement, les sociétes d'&adt-errent (SOMIVAC et SODEFITEX) ont
pris en partie le relais du PA pour l'approv!isionnement en matériels et en pièces
et pour la formation et l'équipement de quel/xues forgerons. Mais depuis 1980, les
mises en place de matérieis de culture at;tel<te: réalisées par ces sociétés attei-
gnent à peine 1 p.100 de celles du PA.
II.
L'APPROCHE DE LA MECANISATION PAR LA NI)L,
Dans ce paragraphe, nous tentons UT~/? analyse (11) des premières mesures
qui sont prises en faveur de l'équipement du rIonde rural et de leur adéquation à
1.
- CA
1? situation actuelle (filière et degré de mecanisation) mise en evidence dans
le paragraphe précédent. Bien sûr, une politlique cohérente a une approche à plu-
sieurs niveaux, mais les expériences antCrie.)~res tant au Sénégal qu'à l'étranger
permettent de les hiérarchiser. A ce sujet Y:. RIGOT (1985) écrit : "Avant de cher-
cher à financer des solutions à priori atiaptks, c'est d'abord à l'accumulation
financière locale et à l'organisation du cr$.t qu'il convient de s'intéresser en
modifiant, si cela est possible, les poli tiqlues agricoles et les pratiques insti-
tutionnelles correspondantes".
(II) qui sera très certainement incomp1èl.e c!3- i! nous manque encore des données
détaillées 511r la situation du crédit en matière Id(: mécanisation, c'est à--dire les types et la
nature des dossiers étudiés, le plafond des ,.rédi'tr, alloués, etc... .

2.1.
L'organisation du crédit
Le crédit est opérationnel, mais son octroi sera sujet à des évaluations
techniques et financières des entreprises et des activités pour lesquelles il est
demande. Le taux d'interet est élevé (13,5 p.100 pour les SUMA du delta qui seront
dquipées sur une ligne de crédit BOAD).
Les structures nécéssaires à son fonctionnement se mettent progressivement
en place :
- 1 a CNCAS a étib créée en 1984 et elle s'installe petit à petit dans les
différentes regions et des dossiers pour la région de Dakar et celle
de St-Louis ont E:té étudiés ;
- les statuts juridiques des entreprises ayant accès au crédit sont
définis (sections, villageoises, GIE, etc...) ;
- la réorganisation des sociétés de développement et leur orientation
vers un rôle plus large de planification et de conseil. Elles ont une
carte importante à jouer dans les domaines de la formation et de la
gestion (motorisation).
2 . 2 .
L’organisation de l'approvisonnement et de la maintenance
Avec le désengagement de l'Etat, ces secteurs se trouvent complètement
désorganisés.
-
En motorisation, la SAED se retire progressivement mais les distributeurs
de marques ne s'engagent pas pour l'instant car les infrastructures nécéssaires
sont lourdes et les risques à prendre elevés (12). Certains suivent avec intérêt
l'évolution et n'envisagent un déplacement de leur service après-vente qu'avec un
élargissement de leur marche, d'autres n'hésitent pas à lier leur intervention à
des aides publiques. Enfin d'autres al-ternatives peuvent être envisagées : instal-
lation de PME, privatisation des ateliers de la SAED, etc... .
En culture atte.Lée, le désengagement a été réel en 1980 sur le Bassin
Arachidier,
mais limite par la SODEFI'JEX au Sénégal-Oriental et le PIDAC en Basse
Casamance . L'importance du parc introduit nous amène à retenir son renouvellement
-
-
et quelques piacements hors Bassin Arachidier comme priorités pour éviter que ce
dernier ne soit encore le principal bénéficiaire. En 1.984, le renouvellement était
t?St-iVié a 55.700 matériels/an,
soit 4 milliards de fcfa avec 35 p.100 de frais de
__ .-
---___--.._- _.__-_ -__ ..--..----.-----_--
(12) A signaler quand même un fournisseur de matériels post-récolte et de motopompes qui a ouvert une
succursale à Saint-Louis.

mise en place compris. L'usine de fabrication (la SISMAR qui a repris l'usine de
La SISC:OMA en 1982) peut satisfaire la demande mais e.Lle est située complètement
c~i L'C)uest du pays et il n'y a pas de revendeurs dans les rigions. Même si le crédit
est àisponible,
comment acheminer les matériels aux acheteurs ? à quels prix ? etc.. s
Dans le domaine de la maintenance, le dynamisme des artisans sur Kaolack mérite
,?uL1 L'on y attache une attention particulière car il a les po-tentialités pour en-
tretenir les matériels de la zone à condition de lui fournir quelques appuis :
;.iide à L'approvisionnement en matière d'oeuvre de qualité, octroi de crédits d'équi-
pement aux artisans des Iocalites jouant un rôle important dans cette maintenance.
sien en tendu, il v a lieu de mener au ptialable des études de faisabilité et des
;:-na.Lyses surLe forw:tionnement et l'orsnisation des réseaux existants pour les
;hai:.ons stiivantes : i)
il faut eviter d'accorder des crédits d'équipement à des
::II' fI :sa~.~~;
i
qui par la suite arreteront d'entretenir les matériels de culture attelée
e.?f, i i)
Les artisans retenus doivent avoir des activi-tés qui leur permettent de
rembourser les crédits, il en découle que les artisans des localités importantes
?:Cr& ficieront obligatoirement de crédits plus importants (car ils peuvent facile-
ment diversifier leurs activités) que les artisans villageois.
2.3.
Etude des coûts
C'est certainement le point le plus important car la réussite du crédit
vix:< ; 1. i 6 e & La rigeur des anaiyses économiques (13) autant dans l'évaluation des
be::,oins que dans l.a détermination de s coûts à toutes les étapes de la filière
"!tl;iChi nis me agri cale " et plus particüLit+ment Les :oûts de cession aux paysans. Dans
IX!~:. ce paragraphe , nous raisonnons sur 5 ans (durée du crédit).
2.3.1.
Evaluation des besoins en financement
-
LI~~S l.'ét;at actuel dc nos connaissances, nous ne pouvons donner que des
C;i-;!-imations qui auront, quand même, un intérêt dans la détermination des priorités
en cornparrli son avec les fonds disponibles
E:n motorisation, 'Les différentes études donnent un chiffre moyen de
20 millions hors taxes pour l'équipement des SUMA, CUMA du delta (hors pompage et
!Xi t ta ge ) , soit environ 200.000 fcfa/ha. En supposant que L'on veuille mécaniser
20.000 ha dans les 5 ans à venir, Les besoins s'élèveront à 4 milliards hors taxes
!o\\~ 5,5 milliards toutes taxes). Pour 1 'instant , nous ne disposons d'aucun chiffre
.;ilr les proje ts concernant la 'naintewnce de cette motorisa+--on.
(13i d'où la nécessité de disposer de dctnnées fiables et précise s afin de limiter les hypothèses et les
estimations qui introduisent immanquablement des erreurs.
l'impos~~ibilité
Ces dernières peuvent se traduire par
de fonctionnement du crédit.

En culture attelée, en ajoutant au renouve 1 lement calculé dans le parîgra-
;,he 2.2. 25 p .lOO de placements nouveaux, 20 p.100 pour 1 ‘organisation de l’app~,o-
visionnement et de la maintenance et 10 p.100 d’inflation annuelle, on trouve
environ 30 milliards pour les 5 ans.
AU tot,al, les besoins atteignent 35 milliards (14) qui seront difficilement
liispolii bles car il faudrait consacrer 4 p.100 des prêts à moyen et long termes
i ~SU te :; branches d’activités confondues) à 1 ‘équipement agricole, alors que l’agri-
c;uj,: l-j;‘<: ne bénéficie en 1985 que de 1,8 p.100 sur 160 milliards
2.3.2.
ï,a répartition des coûts dans la filière
Dans 1’ ensemble de ces coûts, l e p l u s d i f f i c i l e à Evaluer e s t l e c o û t I::e
cession des matériels aux paysans. Celui-ci doit leur permettre de tirer un revenu
con:;équent, c’est-à-dire que cette acquisition doit être rentable. Les principaux
cri-t:,ères qui interviennent sont la détermination des inputs requis, les niveaux de
prQcklct:Icm att:eink, la kk&L:~ des CCÛ& de pr&u&icn et me certaine corr+latia avec les prix wiccils,
Dai~s c e d o m i n e , 1 ‘expérience du Sénégal est i.mportante aussi bien en
motc$risation qu’en culture attelée, mais malheureusement le plus souvent sur des
modèles en milieu contrôlé dot-z on ne retrouve pas les équivalents en milieu
rura 1 . Ces expériences ont montré dans les années 1975, avec les coûts en vigueur
?r l’epoque, que la mécanisation peut-être économiquement viable dans des concitions
hier. définies, d’une part en motorisation de la double culture, d’autre part en
culture attelée. Malheureusement, les niveaux de production, l’organisation CU
travail et les degrés de mécanisation envisagés ne sont jamais atteints en milieu
rural w
Ce contexte agricole, peu favorable économiquement, a bénéficié de mesures
de réduction des coûts de cession de la mécanisation aux paysans : i) des subven-
tions ont été accordées pour les prestations de services en motorisation et pour
certains
matériels de culture attelée (15) et ii)
les matériels de motorisation
destinés
au fleuve étaient. dans la majorité des cas achetés hors taxes (16) sl
bien que les prix de revient t?taient aussi <:alculés à partir de ces prix hors taxes.
___--_---------_-----------------~-
-.----- - ..-- --
(14) Ce chiffre rejoint les 15 milliards estimés en 1981 (LE MOIGNE M.,
1981) pour une inflation de 15 p.lCO,
::e qtii est parfaitement acceptable.
(15) :)OU~ le PA 1978/1979, elles représentaient 18 p.100 mais il faut aussi noter que le taux cumulé des
taxes atteignait 18 p.100. Ces :,ubventions ont disparu en 1980 avec l'arrêt du PA, mais pas les
taxes (ia TVA a même augmenté).
(16) Certains projets ont même bénéficié du hors taxes sur le carburant (gas-oil) et les pièces détachées.

-mlml;
-..--
.--
--*-
__,____n~_l___l_-_.----~---.-

-I-
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-__--.-
Aujourd’hui, milgré les mesures rd:c:entes d’augmentation des prix au produc-
1
cil
teut-, cn constate que depuis 1968 les rap@rrts du prix des produits sur le prix
des rra tér ie ls évoluent déf-‘avorablement (l’!‘) ~ De plus,
i.1 n’est pas évident que des
subventions seront accordees, ni que les e!xonérations de taxes seront systématiques
, j
(les SUMA équi.pées sur financement BOAD bcti!réficient du hors taxes, mais pas les
privés qui ne peuvent ,justifier de l’explc\\itation de terres). Nous insistons parti-
culi èrement sur ce point malgré les réducti.ions récentes (1986), car les taux cumu-
lés sont encore Elevés (cas des matériels non fabriqués dan:; le pays) : 38 p. 100
pour les matériels (tracteurs y compris) E;t certaines
pieces détachées, 74 p. 100
pour les pièces dé tachées des tracteurs, .-î14 p.100 pour les moteurs, etc.. . . Il
faut rajouter 17 p.100 de TPS (taxes sur l’es prestations de services) pour les
Tavaux ei’fectués p a r l e s p r i v é s c h e z l e s ~paysans.
Ces considérations montrent que 1’3 réussite du crédit de la NPA est
Etroitement l i é e à d e s é t u d e s d é t a i l l é e s d’e; divers coûts de la mécanisation dans
:.ii ffkents scénarios. Il est pratiquement 2 :rtain que le passage à la “vérité des
i>r.ix” ilt? laissera que des marges de manoeu’w-e réduites, il Ïaudra donc prévoir des
:~IF‘ sures de séCUri t 6 ( provisions pour subve’n-;i ans, rééchelonnement OLI di fférk de
0
cr+di t, etc.. . ). Nous n’avons pas proposé J. augmenter la dur(ie du crédit (possible
:ie 5 à ‘7 ans pour l e s m a t é r i e l s d e c u l t u r e attelée) car avec le taux pratiqué,
i
l
2 .
‘augmrntat.ion des charges est trop .importilnte.
! I I .
CONCLUSIONS-
La politique de mécanisati.on de lh NPA est confrontee à un mi lieu que l ’ o n
I;eut ré sumer comme suit :
- l a fi?i?re “mac3 i nisme agricole
est quasi-inexistante et désorganisée
en dehors de la région de Dakar
- 1 e parc Ile motorisation est riid it; et concent& sur la culture irriguée
dans le delta, les paysans ne c (Y nnaissent pas l a g e s t i o n d e c e t t e méca-
nisation ;
- l a c u l t u r e attelee e s t t r è s bic
intégrée aux exploitations avec des
matériels légers (houes et serno rs s u r t o u t ) e t l e s t r a c t i o n s gquine e t
asi ne (environ 800.000 matériel
3n service en lW?7 pour 200.000 équins
et 200.000 nsins utilisés priric 33l.ement d a n s l e Bassi.n A r a c h i d i e r ) ;
(i7) Evolution de quelques indices des prix de 1966 1 a;e 100) à 1986 : selnoir Super-éco (500), noue
sine 1:520), arachide (500) mil-sorgho (350), oai
i(390), etc.. .

- la traction bovine (estimée à 60.000 paires) est répandue en Casamance
et au Sénéga:L-Orie rital , mais elle ne s’ est pas développée autour des
matérie 1s de préparation des sols permettant d’appliquer les techniques
d’intensification mises au point, par la recherche malgré des subven-
tions importantes ;
- les structure:; artisanales
du Bnssin Arachidier ont prouvé leur effica-
cité et leur débrouillardise dans la maintenance du matériel de culture
a t t e l é e , mais elles sont. insuffi San-tes et ne peuvent pas assurer la
fourniture de pièces de yualité.
En partant de ce constit, la NPA doit se doter des moyens et des outils
acl:~pti:s à son contexte et, indispensables à La relance d’une politi.que de mécanisa-
tiw cohérente, donc aux objectifs cla irewnt définis.
- Les objectifs, à court te rmc
I l s d o i v e n t v i s e r l a r é o r g a n i s a t i o n e t l ’ a d a p t a t i o n d e l a f i l i è r e à 12 NPA
po\\ir assurer efficacement le maintien du c-apital introduit. Dans le détail, il
s ’ a g i t :
i)
de la mise en place du crédit (c’est déj2 fait) et de son orientation
en fonction des besoins (choix des priorités) ;
ii j de l’organisation de 1 ‘approvisonnement
et de la maintenance (18) ;
iii )
en motorisation surtout, de la systématisation de la formation techni-
que et à la gestion en vue d’une utilisation optimale des matér-iel.s (18) :
dans le delta, la SAED s ‘y intéresse et met en place des cycles de
formation pour les conducteurs de tracteurs et les conseillers agrico-
l e s (19) ;
iv) d’assurer le renouvellement du parc introduit et d’effectuer de nou-
veaux placenents dans les zones défavorisées, sans introduire de
modifications profondes sur les choix des types de matériels à diffu-
ser, mais en appliquant des mesures de réduction des coûts : standar-
disation des fabrications, exonération partielle ou totale des taxes
sur les matériels et les pièces, contrôle des marges des circuits de
distrjbuti on, subventions pour les cas difficiles (non structurelles).
(18! En motorisation, ies points ii) c!t iii) ont ité formulés comme recommandations lors du séminaire
OMVS sur la mécanisation 1:cJnu à Saint-Louis du 22 au 31 mai 1983.

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- &s o b j e c t i f s à m o y e n e t long [t
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-
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Q
La définition d’une politique d
quipement cohérente (quels types de maté-
rie 1s pour satisfaire quels objectifs ag
nomiques ou de production ? etc.. . ) et
planifiée (quels financements disponible
pour q u e l s besojns ?) n e p e u t ê t r e réali-
sée qu’au travers de structures spéci.al.i:
es qui n’existent. pas : le Comité National
de la Mécanisation et le Centre National
e Machini sme Agricole (20) . Le plus ur-
gent. est de mettre en pl.ace le Comité et i j t: la doter d’une (ce1 lule (ou secrétariat!
permanente pour animer ses travaux.
Cette cellule pourrait, dès a p
sent, s’atteler aux points suivants :
i)
extension des enquêtes sur le suivi
l’evolution de S’équipement agricole
tant en motorisation qu’en culture attell
i i )
réflexion sur 1 ‘opportunité de
créer un Centre National de Machinisme A
ricole, i i i )
études macro et micro-
économiques de la mécanisation en appui ;
crédi t , i v ) e t c . . .
--------___----..-- _____ ----_.---.-------_--------
(19) Ces cycles sont confrontés à des problèmes te
,iques et financiers dès le départ. Pourtant des
solutions locales existent : prêts de matkie
par les distributeurs de marques, financement
partiel à rechercher auprès de la CNCAS (quot
:art), etc...
(Z(O) Depuis 1968, on a senti la nécéssité de mettr e! E:n place ces structures, mais les diverses proposi-
tions n'ont jamais abouti con a seulement enri ::Ii .st.ré un projet de dGcret en 1979 pour le Comité).
/

13
B I B L I O G R A P H I E
il
BIGOT Y., 1985. Quelques aspects historiques des échecs et des succès de
l'introduction de la traction animale en Afrique Sub-
Saharienne. Journée d'étude sur la traction animale,
56 ème SIMA, Paris, 7 mars 1985.
2j
~JIRECTION DE LA S'l'ATISTIQUL:.
Situation Economique du Sénegal en 1985.
3)
HAVARD M., 1985. Principales caractéristiques et contraintes de gestion dc
parc de matkriels de culture attelée au Sénégal.
ISRA, Département Systèmes et Transfert, document de travail
85-2.
(1)
HAVARD M., 1987 a). Le parc de matériels de culture attelée et les possibili-
tés de sa maintenance dans le département de NIORO : Résul+ats
d'enquêtes.
ISRA, Direction de Recherches sur les Systèmes
Agraires, document de travail 87-3, 45 p.
El 1
HAVARD M., 1987 bj. L'incidence de la politique agricole sur la mécanisation.
ISRA, Département Systemes, (à paraître).
6)
LE MOIGNE M. I 1981. Evaluation des besoins en intrants agricoles. Groupe de
travail sur la réforme du crédit et des coopératives consti-
tue par la primature du Sénégal. Consultation du CEEMAT,
novembre et décembre 1980, 76 p.

- l _ . _ -
- -
-“.m-
--s.-“-P-..-
- l _ _ - - - - - - l - - - - - l I ” I ^
: 14
TABLE PIO
t
ESTIMATICN DES MISES EN PLACE RECIWFLES PAR CATEGORIES DE MATERIELS DE
CULTURE I/ZTELEE
I
‘1
POURCENTAGES REGIONAUX (*)
DESIGNATION
TOTAL
1
CUMULE
1
DES
BASSIN
I
I
1950 à 1
1
CASAMANCE
1
SENEGAL
l
MATERIELS
1986 ) ARACHIDIER
)
1
ORIENTAL
4
_!-
I

("")
1
I
1
SEMOIRS
:
311 000 ,/ 9.3
/
6
j
4
I
J
HOUES OCCID. et SINE
I
342 000 ---pi :
- -
I
I
1
U.C.A.
:
9 500
07
--j--
i
2
i
l
i
I-
r
I
I
i
CHARRUES TOUS TYPES
i
64 000
I
18
I
I
I
52
I
30
I
‘-
-‘- l
I
I
I
I
\\
BUTTEURS TOUS TYPES
:
9 100
1
6
1
65
i
29
'-
j
/
I
I
I
SOULEVEDSES FIRDOU ET ARARA :
l
‘-
T-
82 000
1
91
I

1
0
143 000
/

8o
l0
1
10
i
CHARRETTES TOUS TYPES
l
:--
j
1
(
;
I
TOTAL . . .
: 960 600
1 82
1 9
1
9
I
i-
I
I
-‘-
I
l
Légende : U.C.A. = unités de culture attelée assimilées aux arianas, polyculteurs et
-
-
tropiculteurs.
(*) Découpage administratif en vigiueur avant 1985
(**) Bassin Arachidier = régions de' THIES, DIOURBEL, LOUGA, et du SINE-SALOUM.
Remarques : . Les bâtis ARARA sont compris a'wc les souleveuscs ARARA, les charrues ARARA
-
-
et les butteurs ARARA.
. Nous avons négligé les houes CjrZco. saloum, etc... dont le nombre est
insignifiant devant les houes :Occidentales et les houes sine.
. Nous n'avons pas tenu compte d/es souleveuses artisanales, non mises en
place par le canal du PA, mais1 leur nombre très important dans le Bassin
Arachidier permet de considérefr :Les 91 p.100 ccrnme un minimum.
Source :
-
-
HAVARD M., 1985.

15
TABLEAU 2
LES CARACTERISTIQUES DU PARC DE MATERIEI 2:s ET DU CHEPTEL DE TRAIT
SUR LES DEPARTEMENTS DE FATICK ET DE NIORO
1
-
I
r
DEPARTEMENT
NIORO (1)
FATICK (2)
/
-
Nombre total carrés
18 321
18 924
-1
1
I
l
Superficies arachide -7
64 400 ha
32 193 ha
céréales
64 800 ha
70 287 ha
EQUIFEXNTS ET ATTELAGES
NBR,'CARRE
TOTAL
NBR/CARRE '
-1
TOTAL
-
-
-1
Sernoi rs
1.45
26 628
1.12
21 234
,Houes
1.55
28 587
/
13 *
'
24 415
Souleveuses
1.15
21151(*)
0.7
13 256(**)
Charrettes
0.6
10 652
0.5
9 085
ATTELAGES
1.9
35 043
1.8
34
-1
579
Equins
1.4
25 519
1.35
25 795
DONT Asins
0.25
4 906
0.45
8 784
'
piires Bovins
0.25
4 618
O
0
I
-1
Densité en matériels
réelle
Normes
réelle
Normes
en ha/rrnchine
ISRA
ISRA
I
Semoirs
'
6
1.5('4")
3( *#* -1 )
I
Houes
/
4à5
/
42 .
,
I
3 à 4 /
t
Souleveuses
i3
i3
/ 2.5
/
3
/
Légende : (*)
dont 60 p.100 de modèles artisanaux
(**) dont 27 p.100 de modèles artisanaux
ix**) sur arachide seulement.
(1)
Il existe 3 p.100 de carrés sans aucun matériel
(2)
Il existe 10 p.100 de carrés sans aucun matériel
SOURCE :
HAVARD M., 1987 a).