UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN FACULTE DES...
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN
FACULTE DES SCIENCES AGRONCbMIQUES
Qavl O&?S !F
1-t 2 91, il
THESE
‘trtB c)
présentée pour obtenir
le grade de Docteur en sciences agronomiques
Par
Yamar MBOD J
LA LUTTE INTEGREE
CONTRE LES MALADIES DU RIZ
EN CASAMANCE, AU SENEGAL
Promoteur : Pr. Henri MARAITE
responsable de l’Unité de phytopathologie
soutenue le 18 avril 1989
devant le jury composé de :
Président :
Pr. P. ANDRE,
Membres :
Pr. H. MARAITE
Pr. J. BOUHARMONT
Pr. G. GERARD
Pr. J. DEGAND
Pr. B.P. LOUANT
Dr. J.L. NOTTEGHEM

A mes chers parents et à Y. Thioub,
en souvenir de leurs efforts
A Doussou pour sa compréhension

Les travaux qui font l’objet du présent
mémoire ont été réalisés au Centre de recherches
agricoles de Djibélor, dans la cadre d’un programme
conjoint entre le Projet CILSS de lutte intégrée contre
les ennemis des cultures vivrières dans les pays du
Sahel et l’Institut sénégalais de recherches agricoles.
Ce programme a été financé par I’USAID,
avec l’appui technique de la FAO.

Avant-propos
J’aimerais, avant toute chose, exprimer ma Pro:fonde reconnaissance et ma gratitude :
-
à M. le Professeur H. Maraite, responsable: de l’Unité de phytopathologie de la faculté des sciences
agronomiques de I’UCL, pour son encadrement et pour la confiance qu’il m’a témoignée en acceptant
d’être le promoteur de cette thése ;
-
à M. le Professeur J.A. Meyer à qui je dois ma formation en phytopathologie, pour la bienveillante
attention qu’il m’a accordée à chacun de mes séjours en Belgique et pour son aide matérielle si
importante ;
-
à M. J.L. Notteghem, responsable de la phytopathologie du riz au CIRAD-IRAT, Mme Ba Daoulé
(PV/CILSS) ; M. Ndoye (ISRA), AA. Sy (ENSAT-Toulouse), pour l’intérêt scientifique témoigné
pour ce programme de recherche et qui m’ont fait bénéficier de leur expérience.
Beaucoup d’autres personnes m’ont appuyé, encouragé et fait béneficier de leur expérience ;
il s’agit de MM. Vand Der Graaf, G. Pierrard et G. Beye (FAO), M. Mbodj (CT/MDR), M. Tour%,
N. Mbaye, L. Ci&, L. Sarr et T. Diouf (ISRA), M. Kébé (consultant en stat./iormatique), G.
Pochlier, E. Hemsi, M. Daeschner, J. Dubernard, P. Baudin, M. Jacquot,P. Siband, et J. Weil (IRAT-
CIRAD), D. Silué, Y. Coulibaly, Y. S&e, M. Danfakha, A. Dansokho, M. Thiam, S.D. Thiam, S.
Camara, S.P. Guèye, 1. Sène, M.Y. Thioub. Qu’ils trouvent ici le gage de ma reconnaissance.
Je remercie MM. S. Gaye, S. Diaw, N.G.C. Niang, 1. Dièye ; M. Kone, F.C. Cama+ A. Guèye,
M. Guèye, A.C. Mbaye, M. Diop, A. Bâ, M. Sylla, S. Djiba, S. Diallo A. Faye, E. Coly, AA. Mbaye,
1. Sonko, M. Diack, J.P. Coly, J.P. Malou, A. Drame, I. Diongue et D. Seck pour leur collaboration
active et efficace.
Mes remerciements vont également à tous ceux qui de pèrs ou de loin, m’ont aidé à mener ce
travail :
-
au Sénégal : F. Diamé, M. Lô, S. Sall, A. Fall, M. Fall, B. Barry, S. Mbodj, 0. Tour& Ch. T. Gaye,
M. Ndaw, F. G. Sall, 1. Ndiaye, 0. Diop, Ch. A. Fall, 0. Mané, A. Sagna, J. Se&, B. Diop, A. Ngom,
M. Kandji, P. Diallo ;
-
en Belgique : la famille Maraite (Christine, Benoît, Catherine, Pierre, Dominique), Daouda et
N.F. Sow, M. Ndiaye, G. kaba, M. Sarr, M. Gaye, A.N. Ndiaye, D. Ndiaye, El Hadj et S. Sylla, J. Weyns,
E. Ewbank, S. Pelsser, V. Horta, M. Lakrim, J.C. Wanslinger ;
-
en France : A.M. Borda& D. Bordat, M. Chatenet, J.F. Bousquet, M. Granier, J. Millno, M.
Müller, H. Adreit, E. Tailhades, A. Savona, C. Lyonnet, C. Tertois, S, Diop, A. Kane, A. Diop, S. Diop,
N. Ddong, S. Hane, B Khoulé, M. Aw.
Que les responsables du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agrono-
mique pour le développement), de l’USAID (Agence américaine pour le développement intematio-
nal), de la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture) de I’UCL
(Université catholique de Louvain), de l’ALIRA (Ass,ociation pour le développement de la rizicul-
ture en Afrique de l’Ouest) et de I’IRRI (Institut international de recherches sur le riz) trouvent ici
l’expression de mes remerciements pour leur aide financière et pour leur appui technique.
Enfin que M. Lhoste trouve ici mes remerciements pour le soin apporté à la dactylographie de
ce memoire.

SOMMAIRE
RéSUlIlé
---__--_--__-__-----------
13
1 - Introduction ----_--------------------
14
2 - Méthodologie ghkale
- - - - - - - - ~ - - - - - - I - I - - -
21
2.1 - Lecture des réactions
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
21
2.1.1 - Appréciation qualitative - - - - - - - e - - w - - - -
21
2.1.2 - Appréciation quantitative
_ _ _ _ _ _ _ - - - - - - -
21
2.2 - Analyse de stabilité ---_--_------es------
22
2.3 - Analyse par courbes de réponse - - - - - - - B - - w - - - -
27
3-Résultats _____-__________
------m-n
27
3.1- Etude des facteurs du milieu biologique et physique
qui contribuent au changement de comportement variétal
vis-à-vis de la Pyriculariose (Pyricularia oryzae) - - - - - - - -
-
-
27
3.1.1- Variabilité du pouvoir pathogène des populations de P. opzae
et de l’intensité locale de Pyriculariose --.----m-e-
13
3.1.2 - Influence de la fumure azotée (organique etjou minérale) - - - -
28
3.1.3 - Influence du régime hydrique annuel
- - - - - - - - - -
29
3.2 - Recherche de variétés de riz adaptées et pourvues de résistance stable
àlaPyriculariose _ _ _ _ _ - _ _ _ _ - - - - - - - - -
31
3.3 - Recherche de résistance aux autres maladies - - - - - - - - - - -
35
3.3.1- Comportement des variétés les plus prometteuses
pour leur résistance à la Pyriculariose vis-à-vis du
Flétrissement des gaines (Rhizoctonia solani Kiihn),
de la Rhynchosporiose (Gerlachia oryzae (Yogo) W. Gams
et Mûller) et de la Pourriture des gaines (Sarocladium oryzae
(Saw.) W. Gams et D. Hawksw). Effet de la fumure azotée - - _
35
3.3.2 - Comportement des variétés les plus prometteuses
(pour leur résistance à la Pyriculariose) vis-à-vis de
1’Hehninthosporiose (Drechslera oryzae Subram. et Jain).
Effetdelafumureazotée
--.------------
35
3.3.3 - Comportement variétal vis-à-vis de la Moisissure des grains.
Moyens d’améliorer la qualité des semences par
ladésinfectionchimique _-_.------------
37
4 - Discussions - conclusions - perspectives - - - - - - - - m m - - - - -
37
Annexe 1
La Pyriculariose du riz en Casamance, au Sénégal. Etude des facteurs
du milieu biologique et physique qui contribuent au changement
de comportement variétal - - - - - - . - - e - , - - s - - - - -
43
A - MBODJ Y., GAYB S., DIAW S., PAYE A., 1986.
Diversité spatiale de la composition en races dominantes, du spectre
de virulence et de la pression parasitaire de Pynkubia orgue
Cav. Agronomie Tropicale 43(2):106-110
- - m - - - - . - - - - - - - -
45
B - MBODJ Y., GAYE S., DIAW S., SYLLA M., 1886.
Influence de la fumure azotée (organique et/ou minérale)
sur la gravité des symptômes de Pyriculariose (soumis pour
publication à PARASITICA)
-_-----d---I-----
55

C - MBODJ Y., 3.988. Influence de la variation de pluviom&rie annuelle
sur le régime hydrique des rizières. Conséquences sur la gravité des symptômes
de F’yriculariose. ISRA, CR4 de Djibelor, Ziguinchor, Sénc!gal _ _ - - - -
61
D - MBODJ Y., 1988. Actions de l’axote soluble, de la silice et du manganèse,
dans l’influence du milieu physique sur le déve.loppement de la Pyriculariose.
ISRA, CI&4 de Djibelor -_-.-_------_.Y m.--v-- - -
67
Annexe 2
Recherche d’une méthode dl’étude du type de la stabilité
de la. résistance à la Pyriculariose 7
7
A - MBODJ Y., GAYE S., DIAW S., 1986. Caractérisation du type
de résistance à la Pyriculariose de variétés de riz pluvial vulgarisées ou
en prévulgarisation en Casamance. Agronomie Tropicale 43(3) (sous presse)
79
-
-
B - MBODJ Y., GAYE S., DIAW S., 1986. Imérêt du tricyclazole
dans la protection contre la Pyriculariose et pour l’amélioration variétale
(soumis pour publication à PARASITICA) - _ _ _ __ _. - _ _ - - - -
87
Annexe 3
Recherche de variétés de riz adaptées à la riziculture en Casamance
et pourvues d’un bon niveau de rdsistance à la Pyriculariose - - - - - - -
97
A - MBODJ Y., GAYE S., DIAW S., 1986. Identification de variétés
de riz pluvial à résistance II la Pyriculariose et à production stables.
Agronomie Tropicale 44(l) (sous presse)
99
- - - - - - - e s - - - - -
B - MBODJ Y., FAYE A., DEMEY G., COLY J.P., MALOU J.P., 1986.
Criblage pluriannuel de variétés de riz aquatique pour leur résistance
aux maladies. Agronomie Tropicale 44( 1) (sous presse) . - - - - - - B S - -
:111
C - MBODJ Y., 1988. Stabilité du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose
de 10 variétés de riz pluvial strict,, cultivées dans 6 environnements
(3 1ocaIité.s + 2 années) et en présence de 4 doses de fumure minérale azotée.
ISFU, CRA de Djibelor, Sénégal --------mmB-.--w----
:121
D - MBODJ Y., 1988. Stabilité du comportement vis-à-vis de la F’yriculariose
de 10 variétés de riz pluvial de nappe, cultivées dans 6 environnements
(3 localités + 2 années) et en présence de 4 doses de fumure minérale azotée.
ISRA, CIL4 de Djibelor, Ziguinchor, Sénégal
l43
- - - - - - - - - - - - -
E - MBODJ Y., 1988. Stabilité du comportement vis-à-vis de la F’yriculariose
de 10 variétés de riz aquatique à cycl.es végétatifs courts (c: 120 jours)
cultivées dans 8 environnem,ents ((4 localités + 2 années) et en présence de 4 doses
de fumure minérale azotée. ISR4, CRA de Djibelor, Ziguinchor, Sénégal _ _ _ 1155
F - MBODJ Y., 1988. Stabilité du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose
de 10 variétés de riz aquatique à cycles végétatifs moyens ( > 120 jours)
cultivés dans 8 environnements (4 localités t 2 années) et en présence de 4 doses
de fumure minérale azotée. ISRA, CRA de Djibelor, Ziguinchor, Sénégal - - -
1167
G - MBODJ Y., 1988. Stabilité du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose
de 20 variétés de riz prometteuses (pour leur résistance à la maladie par type
de riziculture) en conditions variable:s de régimes hydriques des rizières.
ISRA, CRA de Djibelor, Sénegal -----------.--se :179

Annexe 4
Nature de la résistance à la Fyriculariose sur feuilles
des variétés sélectionnées pour la Casamance ._ - - _ - _ _ - - - - -
187
MBODJ Y., MABINUORI O., NOTTEGHEM J.L., 1988.
Nature de la résistance sur feuilles de quelques variétés de riz sélectionnées
pour la Casamance (Sénégal). ISRA, CRA de Djibelor, Sénégal -----Y 198
Annexe 5
Evaluation de la résistance à d’autres maladies, des variétés de riz prometteuses
pour leur bon comportement à la Pyriculariose _--_--------
199
A - MBODJ Y., 1988. Recherche d’une méthode d’inoculation et évaluation
de la résistance au Flétrissement des gaines (Rhizoctoniu solani KW)
de 12 variétés de riz prometteuses pour leur bon comportement à la Pyriculariose.
ISRA, CRA de Djibelor, Sénégal ----------WV-- -
-
201
B - MBODJ Y., 1988. Etude de l’influence de la fumure azotée et évaluation
de la résistance à 1’Hehninthosporiose. (DrecWera oTzue Subram. et Jain)
de 13 variétés de riz prometteuses pour leur bon comportement à la Pyriculariose.
ISRA, CRA de Djibelor, Sénégal
_ - _ _. _ _ _ _, _ _ - _ _ _ _ _ 211
Annexe 6
Recherche de moyens de lutte contre les agents pathogènes portés
par les semences
217
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
MBODJ Y., 1988. La Moisissure des grains de riz en Casamance, au Sénégal.
Nature et fréquence d’isolement des agents pathogènes présents.
Recherche de moyens d’améliorer la qualité des grains par la désinfection chimique.
ISRA, CRA de Djibelor, Senégal __-__I_------II--
219
Références bibliographiques ---_-___.- ---.-m--m---
225

1 3
Résumé
~a Pyricuhuiose (p~ncu~uriu ory..e Cav.) principalement, mais aussi le Pl&issement des
gaines (Rhizoctonia soluni Kühn), 1’Hehninthosporiose (Dreschleru o?yzue Subram et Jain), la Rhyn-
chosporiose (Gerlachiu o?yzue [Yogo] W. Gams et Müller), la Pourriture des gaines (Surocladium
ovfze(Sav.) W. Gam~ et D. Hawksw.) et la Moisissure des grains (due à un complexe d’agents
pathogènes) sont les principales contraintes phytopathologiques pour la riziculture en Casamance, au
Sénégal. Le présent mémoire fait la synthèse de l’ensemble des travaux menés de 1980 à 1988, en vue
d’une lutte intégrée contre ces maladies. On peut ainsi observer que dans les conditions de cette
région, quatre facteurs contribuent aux changements de comportements variétaux vis-à-vis de la Py-
riculariose. Il s’agit :
-
(1) des variations locales de groupes de races de P. orytae et ;
-
(2) d’indices de pressions parasitaires dûs à des conditions micro-climatiques et/ou à des
difherences d’abondance d’inoculum ;
-
(3) des déséquilibres dûs à l’apport des fortes doses d’azote (organique et/ou minéral ) recom-
mandées ;
-
(4) des déficits de submersion fréquemment observes, conduisant à des teneurs plu élevées du
limbe foliaire en azote soluble, mais plus faibles en silice et en manganèse.
La mise en place d’un dispositifmultilocal et pluriannuel combinant ces quatre facteurs, suivie
d’une analyse de stabilité de comportement, a permis de sélectionner des variétés pourvues d’un bon
comportement vis-à-vis de la Pyriculariose dans plus de 15 localités de la région, d’une armée à l’autre,
malgré les fluctuations de la pluviométrie, selon l’intensification de la fumure. azotée. Ces variétés ont
ensuite été confrontées en irmoculation artificielle, à 31 souches de P. oyxze d’origines génétiques et
géographiques diverses, de même qu’au Flétrissement des gaines et à 1’Helminthosporiose en
prtsence de quatre doses (0, 50, 100, 150 kg N-ha-l) de fumure minérale azotée en conditions
naturelles au champ. Leur réaction à la Pourriture des g,aines, à la Rhynchosporiose et à la Moisissure
des grains a été évaluée quant à elle, dans les localités favorables a ces maladies. Il apparaît, au total,
que les variétés suivantes se révèlent intéressantes, sans utilisation de fongicides, pour remplacer
celles qui sont actuellement vulgarisées :
-
(1) en riziculture pluviale stricte, Dj 8.341, IRAT 10, IRAT 112 et IRAT 144 ;
-
(2) en riziculture pluviale avec nappe, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IRAT 133 et TOX 728.1;
-
(3) en riziculture aquatique faiblement noyée, Dj Ci D et ITA 123 ;
-
(4) en riziculture aquatique moyennement noyée, IBW 100 et BW 248.1;
-
(5) en riziculture aquatique profondément noyée, B W 248.1 et BKN 6986.381:;
-
(6) en riziculture irCgu&, BG 90.2, BW 100, BW 248.1, Dj 684 D et ITA 123.
Compte tenu du niveau insuffisant de connaissance des systèmes géniques mis en jeu dans ces
variétés retenues, pour résister à la Pyriculariose, et die l’existence de différents facteurs du milieu
pouvant contribuer aux changements de comportements variétaux, il est néan.moins recommandé :
-
(1) de maintenir une diversité génétique, par l’emploi simultané de plusieurs variétés à bases
génétiques différentes ;
-
(2) d’appliquer des techniques culturales, comme le semis précoce pour éviter les sécheresses de
fin d’hivernage, favorables aux attaques de P. o’yzae sur panicules, le labour profond et l’application
adéquate de la fumure azotée pour une implantation en profondeur des racines de riz et partant, une
meilleure utilisation des réserves hydriques du sol ;

14
-
(3) recourir h l’application d’un ou deux traitements fongicides (trioyclazole 3OOgm.a.ha-*), s’il ap-
paraissait des conditions exceptionnellement favorables à la Pyriculariose et pour autant que ces
traite:ments soient économiquement justif&.
Pour une. protection intégrtle contre: l’ensemble des maladies, l’emploi de certaines variétés
(BG 90.2, BKN 698638.1, IRAT 10, IRAT 112, IRAT 133, IRAT 1.44) devrait se faire avec des dloses
d’azote modérées (50 kg N.ha-l au maximum) à cause de leur sensibilité soit au Flétrissement des
gaines, soir; à la Pourriture des gaines ‘ou à la Rhynchosporiose. Par contre, un apport impo.rtant
d’azote contribue à réduire les taux d’attaque de D. o~~oe sur dieux variétés (Dj 8.341, Dj 12.519)
sensibles à l’Helminthosporiose, sans provoquer de modification importante de leur bon comporte-
ment vis-à-vis des autres maladies, présentes. Le traitement des grains de riz au Rovral TS (35 %
iprodione, 17,5 % carbendazime) à la diose: de 250 g de produit commercial pour 100 kg de paddy,
augmente ke taux de germination des grains et réduit la fréquence d’isolement des champignons P.
oyzue, D. qzae, Tn’choconis paa?wickii Gang., Fus~rium monilifonne Sheldon, Curvularia lunata
(Wakk.), Nigroqwra otyzae (B. et :Br.) Petch.).
Mots-clefs : Oryza satisa, lutte intégrée, Pyricularia oryzae, Rhizoctonia solani, Drechslera oryzae,
SarocEadium oryae, GerIachia orpae, Moisissure des grains, races de P. oyzae, azote, régime
hydrique, azote .soluble, silice, manganèse, résistance variétale, stabilité.
1 - Introduction
Le riz (Orya sativa L.) constitue l’aliment de base pour plus de la moitié de la population
mondiale. En effet, plus de 408 milIions de tonnes de cette denrée alimentaire sont actuellement
produits, chaque année dans le monde, sur une superficie moyenne de 142 millions d’hectares (FAO,
1985).
L’Asie, avec 91 % de la production totale, est la principale région rizicole, alors que
l’Afrique ne cont.ribue que pour 2 % (environ 8,5 millions de tonnes produits sur 5 millions d’hectares)
à la produc.tion mondiale.
En Afrique, c’est la région occidentale du continent qui constitue la principale zone de
production avec 2,5 millions d’hectares consacrés à la riziculture. Mais celle-ci est pratiquée: sur
environ 80 % de la surface, dans des rizi&res sans maîtrise de l’eau. Et en raison de cela et de
nombreuses contraintes d’ordre physique, biologique, cuhurale et socio-économique, le rendement
moyen par hectare n’y est que de l’ordre de 1500 kg/ha (FAO, 1985).
Au Sénégal, le riz est cultivé sur 15 000 ha en parcelles irriguées (dans la vallée du fleuve
Sénégal) et 57 000 ha en riziculture pluviale ou aquatique (sutbme,rgée) sans maîtrise de l’eau
(Casamance).
La production nationale de riz est d’environ 146 000 tonnes de paddy ; ce qui représente
25 % des besoins de la population. D’où le recours croissant à des importations qui contribuent
fortement au déséquilibre de la balance commerciale du pays. Pour freiner cette tendance, l’État
sénégalais ;a mis en place plusieurs projets d’intensification de la riziculture, notamment en Casa-
mance où la pluviométrie est plus abondante, la riziculture ancienne et plus diversifiée, les surfaces
emblavées plus importantes.
Cette région est une bande de 28 000 km’ (350 x 80 km) située dans la partie méridionale
du pays, entre la République de Gambie: au Nord, la République de Guinée Bissau au Sud, l’Océan
Atlantique à l’Ouest et le fleuve G,ambie à l’Est (figure 1). Elle e,st composée de deux sous-régions
caractéristiques :

15
Jz7* --;
‘.-
---dl
/ --
EkL : AIRE D’ETUDE DE LA PYRICULARIOSE OU RIZ ET
REPARTITION 6ES POINTS D’ESSAIS DAFUS CETTE
AIRE.
---.
--
-. < /,bs,,..-.
,*._m--
I-,*---I--

16
- (1)
la Casamance maritime ou Basse Casamance située dans la partie occidentale, dans la
zone s,ub-guinéezme (départements de Bignona, Oussouye, Ziguinchor) et couvrant une superficie de
10 Ooo lu&. C’est un grand estuaire commun au fleuve Casamance et à ses affluents dont les vallées
ont été, au cours des âges, envahies par les eaux marines. Il en resulte que les sols des rizières sont
salés à des degres plus ou moins élevés. Environ 21000 ha (soit 41,7 % des terres rizicultivées dans la
région) de rizières douces et moyermement salées y sont mis en culture pour une production estimée
à 24 Ooo tonnes (41 O/c de la production régonale).
La population est principalement composée de Diolas dont l’activité essentielle est la riziculture
qui revêt même un caractère sacré. Les t.ravaux de défrichage et de labour sont faits par les horn.mes,
le reste (repiquage, sarclage, récolte) par If:s femmes.
- (2)
La Casamance continentale qui est une bande de 18 000 km’ s’étendant de la :zone
climatique soudanienne en Haute Casamance (départements de Vélingara et Kolda) à la :Zone
soudano-guinée.une en Moyenne Casamance (département de Sédhiou). Les rizières sont aménagées
dans des vallées fossiles à fond colmaté, enta.illées dans les plateaux du Continental Terminal. Environ
29 500 ha (58 O/c de la région) de rizières douces y sont cultivés clhaque armée, pour une production
estimée à 3.5 Ooo tonnes (59 % de la production régionale).
La population est essentiellement composée de Mandingues en Moyenne Casamance et
de Peuls en Haute Casamance. Seule la. femme travaille en rizières. Mais on note, de plus en plus,
l’intervention de l’homme dans les rizières irriguées situées ‘en Haute Casamance (bassin de
l’Anambé, le long du fleuve Gambie).
Il existe plusieurs types de riziculture, (figure 2) défti,s par le régime hydrique, la position
de la rizière dans la toposéquence et le type de sol (HADDAD, 1969,ADRAO, 1980, MBODJ, 1!)87):
- (1)
la riziculture sans submersion (ou non aquatique) pratiquée sur terrain exonde où,
durant tout le cycle cultural, aucune lame d’eau ne couvre le soi, sauf exceptionnellement et POIX un
temps limité. Elle comprend, suivant la séquence topographique t
la riziculture pluvialle stricte dans laquelle l’alimentation hydrique du riz se fait
?? ? ? ?
exclusivement à partir de l’eau des pluies, sans intervention aucune d’une nappe d’eau phréatique.
Elle est pratiquée sur trois groupes de sol (BERTRAND, 1973) :
i) sc sols rouges » profonds au centre du plateau ;
ii) N sols beiges » -1 sur les versants.
iii) ,(c sols ocres »
-
Ces sols sont acides, pauvres en matière organique, avec une faible capacité de rétention de l’eau
due à une texture grossière, une sensibilité à l’érosion, une capacitii d’échange cationique défavorable,
de fortes carences en éléments nutritifs (N, P, K).
la riziculture pluviale avec nappe où l’aliientation hydrique se fait en plus à partir d’une
??
????
nappe phréatique peu profonde qui devient sub-affleurante dès le début du mois de septembre, c’est-
à-dire au moment des besoins maxima en eau des variétés, qui doivent avoir des cycles végétatifs de
110 jours au maximum.
Elle est pratiquée sur des « so’ls gris hydromorphes exondés », qui sont acides, bien ~OUVUS en
matiè.re organique, possédant une st.abilité structurale moyennement bonne (SYLLA, 1985).
- (2)
la riziculture avec submersion qui comprend l’ensemble des types de riziculture où le sol
est submergé sur une hauteur plus ou moins importante pendant une partie appréciable du cycle
végétatif du riz.
En fonction de la qualité de l’eau de submersion, du degré de maîtrise et de la hauteur de la lame
d’eau dans la rizière, on distingue :

,
i
I
I
I
;
I
I
I
I
I
I
I
I
!
Rizieulture pluviale stricte
I Riz
1
Riz aquatique faiblement noyé
Riz aquatique
!
R-ir aquatique profondémcnl noyé
i
pluvial
I
/
moyennement noyk
1 de nappe
1
1
Figure 2 : Schkma d’une topostquence dans une vallte intérieure, en Bassse Casamance (Sénégal).

18
. (2a)
la riziculture en eau (douce avec les sous-types suivants :
. (2al)
ne comportant aucune maîtrise de l’eau. La submersion est assurée par les eaux de pluie
et de résurgence des nappes, sans qu’il y ait de dispositif permettant de suppléer au déficit kventuel
d’approvisionnement en eau et d’assurer le drainage. Cette riziculture est pratiquée sur 36 0130 ha
(64,8% de terres rizicultivées dans la région) et principalement sur trois groupes de sol (VIEI:LLE-
FON, 1975 ; BEYE et al., 1978,1!?79 ; SM-LA, 1985) :
i) les sols hydromorphes minéraux à pseudogley ceinturant les plateaux du Continent
Terminal (rizières faiblement à moyennement noyées de vaWe interne) qui sont acides, limon-
argileux en profondeur, avec des teneurs en matière organique élevées. Ils sont moyennement
~OIUWIS en azote et pauvres en phosphore et potassium assimilables ;
ii) les sols hydromorphes minéraux à gley, situés dans les bas-fonds de vallée sont
destinés à la riziculture profondkment noyée (hauteur d’eau supérieure à 40 cm). Ils sont acides,
limono-argilleur:
à argileux en profondeur, ZI faibles teneurs en phosphore et potassium assimilables.
Ils sont bien pourvus en matière organique et en azote ;
iii) les sols sableux de; transition (riziculture faiblenxnt noyée de plaine sableuse, avec
une hauteur de submersion inférieure à 20 cm) sont caractérisés par un pH acide, une: extrême
pauvreté chimique (azote, phosphore, potassium) une faible teneur en matière organique et une
structure filtrante.
. (2a2) avec maîtrâse partielle de Peau. Un aménagement permet d’assurer la couve.rture des
besoins hydriques à tout moment de la saison de culture, par gravité ou par pompage, mais il n’y a pas
encore maîtrise totale de l’eau du Eait, généralement, de la grande taille des parcelles, de l’insufkance
du planage et du réseau de drainage. C:‘est la riziculture actuellement pratiquée dans les périmètres
irrigués de Haute Casamance, sur une superficie de 1500 ha que Ile plan céréalier du Sénégal (MDR,
1985) prévoit de porter à 18 000 h.a d’ici l’an 2000.
Elle est pratiquée sur des sols acides *( vertique », les mieux pourvus de la région, en matière
organique et en azote, mais égalelment pauvres en phosphore assimilable.
la riziculture en zone salée pratiquée sur des pkines vaseuses, récupérées sur la
??
????
mangrove, et sur des sols limono-sableux de transition, proches de la mangrove et présentant un
caractère salé. Environ 9 500 ha (l6.5 94 de la surface emblavée dans la région) sont mis en culture
par an. Mais la réussite de la culture dépend fortement de la pluviométrie de l’année qui conditionne
le niveau de lessivage des sels et la possibilité de réaliser ou non un repiquage.
Dans toute la région, le climat en hivernage (précipitations, humidité relative, ensoleille-
ment., vitesse du vent, température) est favorable à la croissance du riz, mais des déficits hydriques en
pleine saison de culture sont également possibles et la baisse de pluviométrie observée au cours des
vingt dernières années a pour conséquence un changement de statut des rizières (riziculture plwiale
de nappe se transforme en riziculture pluviale stricte, la rizicdture aquatique se transf0rm.e en
riziculture 21 submersion intermittente).
Des amendements organiques (fumier et compost à des doses de 5 à 10 t/ha en fonction
du type de rsol) et une fumure annuelle d’entretien (100 N - 50 P - 40 K par hectare) sont recommandés
(TOURE, 1980) pour la reconstitution de la fertilité et le redressement des propriétés physico-
chimiques des sols, ainsi que pour 1l’amélioration de leur fertilité (N, P, K) et la nutrition minérale du
riz.
La Casamance est également une région où l’intensification de la rizicultnre, iudispensa-
ble pour rtiuire~ le déficit de production et améliorer le niveau d:autosuffiiance en riz, se heurte aux
dégâts causés par les maladies (MBODJ, 1.98al,l986 ; MBODJ et al., 1984a, 1984b)

19
La Pyriculariose due àPyricularia oyzae Cav. (stade parfait Magnaporthe grisea [Hebert]
Barr) est la maladie la plus importante dans la région. Elle est présente partout et attaque toutes les
parties aériennes du riz à tous les stades de son développement, plus particulièrement au stade
plantule (Pyriculariose foliaire) et à I’épiaison (Pyriculariose paniculaire). Les pertes occasionnées
peuvent aller jusqu’à 90 s (MBODJ et al, 1984b). D’autres maladies potentiellement dangereuses
sont le Flétrissement des gaines (Rhizoctonia so2ani Kiihn, stade parfait lknatephow cucumeris
(Franck) Donk), 1’Hehnmthosporiose (Helminthosporium oyzue Breda de Haan : Drechslera oyzae
Subramanian et Jain, stade parfait Cochliobohu m&abeanus (Ito et Kur). Drech . ex. Dastur), la
Pourriture des gaines (Saroc2adium oyzue (Saw.) W. Gams et D. Hawksw.), la Rhynchosporiose
(Gerkchia oryzae, (Hash. et Yogo) W. Gams et Müller, stade parfait Monographella albescens
(Thüm). Parkinson Svanesan et Booth), la :Moisissure des grains (due à un complexe d’agents
pathogènes).
Il s’ensuit donc que la priorité doit être accordée à la Pyriculariose, mais en veillant à ce
que les variétés sélectionnées aient également une résistance suffisante vis-à-vis des autres maladies
potentiellement dangereuses.
La principale méthode de lutte contre la Pyriculariose est la sélection et l’utilisation de
variétés resistantes. Mais, vue l’inefficacité de la résistance verticale (complète mais efftcace
seulement vis-à-vis d’une partie de la population de l’agent pathogène) à assurer la régularité d’une
bonne production, partout où la maladie est présente d.e manière permanente. avec la variabilité du
pouvoir pathogène de P. ovue (OU, 1979 ; IRRI, 1985), les efforts sont partout orientés vers la
sélection de variétés de riz pourvues d’un haut niveau de résistance horizontale (CIAT, 1975).
NO’ITEGHEM et al. (1980) ont obtenu ce qu’ils appellent la << résistance horizontale »
par preuve historique ou de non similitude avec la résistance monogénique. Mais il est difficile de dire
que la résistance obtenue est horizontale (dans le sens de VAN DER PLANK, 19681975) ou non,
car le spectre de virulence dans une région ou pour les éc.hantillons de souches utilisées est déterminé.
Et c’est pourquoi, plusieurs termes ont été proposés pour decrire les types de résistance stables
obtenus. Ainsi, il est difficile dans la littérature de distinguer la résistance « quantitative » de OU et
al. (1975), la résistance « au champ » CL’EZUKA (195’2), la résistance « stable » de AI-IN et OU
(1982a); la résistance « slow-blasting » de VILLAREAL et al. (1980) ; la résistance « dilatory » de
MARCHETTI (1983), la résistance « adult-plant » de KOH et al. (1986). Aussi, JOHN et BONMAN
(1986) pensent-ils que la resistance variétale à la Pyriculariose est mieux définie par l’utilisation des
criteres de classification de FRY (1982) et de PARLEVLIET (1983a). Ces critères, au nombre de
trois (mode d’hérédité, intensité de l’effet et type de spécificité de la résistance) permettent de definir
huit types differents de résistance au lieu de deux (verticale, horizontale) comme l’a fait VAN DER
PLANK (1968). Mais, en réalité, c’est ce même nombre de possibilité de résistance que le cumul des
critbres de VAN DER PLANK (1968,1975) permet d’obtenir (VALES, 1987).
En outre, plusieurs facteurs peuvent contribuer à des changements du niveau de
résistance incomplète à la Pyriculariose. Il s’agit :
- (1)
des conditions météorologiques favorables à la maladie, comme les temperatures
moyennes, la nébulosité et les fortes humidités avec maintien des gouttes d’eau sur les feuilles
(SUSUKI, 1975 ; KATO, 1976), ou contribuant à des desequilibres métaboliques comme le froid
(MEHROTRA, 1985 ; OU, 1985) ;
- (2)
des fortes fumures azotés (KOZAKA, 1965 ; MORANJAN et DIANABANDHU, 1976);
- (3)
des variations de régimes hydriques (KIM et al., 1986) ;,
- (4)
des variations locales de niveau de pression d’inocuhun de souches virulentes (NOTTE-
GHEM, 1983 ; MARCHETTI et XINGHUA, 1986). Mais jusqu’à présent, il n’y a pas d’étude sur
l’importance de ces facteurs dans le contexte de la riziculture en Casamance.
Il existe, principalement, quatre techniques de criblage pour la résistance stable à la
Pyricu.lariose :
- (1)
la pépinière internationale d’observation pour la Pyriculariose (IRBN) [OU, 19651;

20
- (2)
le dispositif d’évaluation de la résistance partielle du riz à P. 0yZUe SOUS XnOCUlU~
décroissant (DITER) [NOTTEGHEM et ANDRIATOMPO, 1977) ;
- (3
l’inoculation au champ ou en serre dune série de variétés par une gamme de souches de
P. oryzue de powoirs pathogènes diiérents (VILLAREAL et al., 1980 ; NOTTEGHEM, 1983 ; ‘YEH
et BONMAN, X986) ;
- (9
l’évaluation suivant des variantes de HRBN ou du DETER (EZUKA, 1972 ; TORWA-
MA, 1975 :; PER.EZ MANGAS, 1981; AHN, 1981; BHARWADJ et SINGH, 1986). Mais, toutes sont
basées soit sur des tests précoces, soit sur une mesure de l’apt.itude à limiter seulement le
développement de la Pyriculariose foliaire. Or, il n’existe pas de liens étroits entre les niveaux de
résistance aux deux phases principales de la maladie (sur feuilles et sur panicules) et les perks de
rendement peuvent être, selon les cas, plus influencées par l’une ou l’autre des deux phases
(BIDAUX, 1978 ; MBODJ, 1981.a ; BUDDENHAGEN, 1981 ; .AHN, 1981). Il y a également des
critiques spécifiques à chaque methode : la méthode IRBN provoque des épidémies brutales qui
éliminent les variétés ayant une aptitude à ralentir le développement de la maladie (NOTTEGHEM
etANDRIATOMPO,l977); si le dispositif DITER semble corriger cette insuffisance, il ne donne pas
toujours le,s résultats théoriques attendus (LOUVEL, 1980 ; AI-IN, 1981), n’exploite pas suffkamment
la diversité géographique de P. oyzue et Pr(oduit à l’échelle d’un essai combinant quelques variétés et
répétitions, une épidémie le plus souvent irrégulière qui conduit à des différences entre des notes
attribuées aux différentes répétitions d’une même variété (NOTTEGHEM, 1983). Les inoculations
artificielles ne suflïsent pas à elles, seules pour sélectionner des variétés résistantes pour une région
déterminée. En outre, bien que les objectifs soient toujours de rechercher des variétés de riz à
résistance stable, les te,chniques de criblage font rarement appel aux méthodes statistiques appro-
priées pour analyser les données obtenues.
EnIim, l’analyse de la riziculture en Casamance fait apparaître différents niveaux d’inten-
sification de la culture, variables en fonction des zones écologiques et, dans chaque zone, des capacités
financières et techniques des producteurs ainsi que des types de riziculture définis par les conditions
d’alimentation hydrique. Ainsi, en Basse et Moyenne Casamance, les taux d’adoption des technolo-
gies améliorées sont encore faibles et la lutte chimique n’est réalisée que dans des situations
exceptionnelles, étant donné que la majorité des ,producteurs n’ont ui la compétence ni les moyens
économiques nécessaires pour pouvoir recouvrir à ces traitements,. Il a été observé cependant, que la
présence d’un encadrement et l’existence d’un crédit agricole permettent une adoption progressive
des pratiques culturales améliorées dont les paysans reconnaissent l’intérêt (SALL, 1987,1988). La
riziculture sans maîtrise de l’eau qui y e:st pratiquée nécessite avant tout des variétés trés resistantes
à la Pyriculariose. A défaut de disposer de: variétes capables de garantir à elles seules
une bonne
production régulière, notre objectif a été de faire valoir au mieux tomes les composantes de, la lutte
intégree par la mise en évidence, en collaboration avec les autres disciplines, de conditions
phytotechniques grâce auxquelles on peut espérer une expression optimale des résistances obtenues
et maintenir la pression parasitaire au niveau le plus faible. En Haute Casamance par contre, la
riziculture est intensive du fait de 1,a maîtrise de l’eau et de l’existence d’un encadrement et d’un crédit
agricole. Avec la culture du coton, les paysans sont, en plus, équipés et connaissent très bien la lutte
chimique. Le niveau de résistance à la Pyriculariose des variétés à utiliser peut être moins élevé qu’en
riziculture sans maîtrise de l’eau, mais doit être suffisant pour permettre la régularité d’un niveau
élevé de production. Sinon, il faudra veiller à ce. que le paysan dispose d’un moyen chimique de
protection de l’investissement consenti.
Pour réaliser ces objectifs, la stratégie de base reterme est :
- (1)
d’apprécier la variabilité du pouvoir pathogène des populations de P. oyare et de
sélectionner les facteurs du milieu qui contribuent le plus au changement de niveaux de résistance
variétale à la Pyriculariose ; ensuite de définir les risques dûs à la maladie et un niveau de résistance
générale qui assure un bon niveau de production ;
- (2)
d’utiliser cette information pour mettre au point une: méthode de sélection de ce niveau
de résistance et d’appreciation de sa stabilité dans plusieurs conditions de riziculture de la région et
dans differents systèmes d’intensification ;

21
_ (3)
de veiller à ce que les varietés ainsi sélectionnées aient une résistance suffisante vis-à-vis
des autres maladies existantes, donnent des rendements plus élevés et plus stables que les variétés
locales cultivées, tout en étant aussi appréciées pour leur goût et leur taille, soient adaptées aux
contraintes physico-chimique du milieu par la durée de leur cycle végétatif et leur tolérance à certaines
contraintes édaphiques (toxicité ferreuse en particulier).
2 - Méthodologie générale
La résistance aux maladies a, principalement, été étudiée au champ dans les condi-
tions écologiques pour lesquelles les variétés sont sélectionnées.
Pour ce faire, les facteurs du milieu biologique et physique qui sont favorables au
développement de la Pyriculariose, ont d’abord été identifiés. Les variétés incorporées dans ces essais
ont été choisies au cours d’une évaluation initiale pour le comportement aux maladies dans les
localités plus favorables à la Pyriculariose (annexe LA). Ensuite, leur stabilité de comportement a tté
analysée en conditions variables de ces facteurs favorables du milieu, suivant un dispositif multilocal
et pluriannuel.
A chaque localité et pour chaque année, des dispositions (dimensions des parcelles,
bande infestante entourant chaque variété, techniques culturales) ont été prises en compte de
manière à réaliser des épidémies homogènes sur tout l’essai (annexe 3).
Le comportement variétal vis-à-vis des maladies a été évalué sur tout le cycle végétatif
de la plante.
2.1- Lecture des réactions
L’intensité des attaques de maladies a été évaluée de deux manières différentes :
2.1.1- Apprtkiation qualitative
Les attaques sur feuilles sont appréciées, suivant la mléthode standardisée (échelle O-9)
de l’IRRI (1980). Pour la Pyriculariose sur feuilles, l’intensité des attaques a été évaluee tous les sept
jours et pendant quatre semaines à partir de l’apparition des premiers symptômes et la note maximale
a été retenue (environ fm tallage). Sur la base de résultats obtenus par d’autres chercheurs (OU et a!.,
1975 ; NO’ITEGHEM, 1981 ; LOUVEL, 1981 ; AHN et OU, 1982a, 1982b ; OU, 1984 ; YEH et
BONMAN, 1986) travaillant sur la résistance du rix à la Pyriculariose, nous considérons que la
résistance est :
-
stable lorsque la note maximale est 4 ;
-
moyennement stable lorsque cette note peut varier de 0 à 5-6 ;
-
instable quand elle va de 0 à 7-9.
Vis-à-vis des autres maladies, nous considérons que la variété est :
-
modérément résistante si la note atteint 3 ;
-
modérément sensible si elle atteint 4-5 ;
-
sensible si elle atteint 6-7 ;
-
hautement sensible si elle atteint 8-9.
2.1.2 - Appdciation quantitative
Elle a porté sur le nombre de lésions par feuille induites par P. OIJZU~ (en fin de tahage)
OU par D. o?yz& (30 jours après épiaison), sur la surface foliaire détruite par R. soluni (20 jours après

2 2
épiaison) et sur le pourcentage de particules malades (300 à 800 panicules par variété/traitement/
répétition, en fonction des types d’essais) établi a 10 jours de la récolte.
Sur ces variables quantitatives, des analyses de variante ont été effectuées en vue
d’étudier les effets principaux des facteurs et de leurs interactions. Mais avant chaque analyse de
variance, nous avons vérifié grâce à une séri,e de tests (de symétrie et d’aplatissement, examen des
résidus, test de BARTLETT) [GERARD, 1988 ; GOMEZ et GOMEZ, 1984 ; WEIL, 19861 que les
observations recueillies sont indépe:ndantes, de, distribution normale et de variantes identiques.
Pour les essais multilocaux, un test d’homogénéité des variantes résiduelles des analyses
séparées, par la méthode de BARTLETT, a été réalisé avant toute analyse globale (GOMEZ et
GOMEZ, 19&1; WEIL et CHAUME, 1987). En cas d’irrégularité de ces variantes résiduelles, 11.0~s
n’avons conservé, pour l’analyse globale, que les essais dont le cœfficieut de variation ne dépasse pas
20 % pour le rendement (GOMEZ et GQMEZ, 1984) ou 30 % pour le comportement aux maladies.
Lorsque cette analyse globale a été possible et a ré’vélé des interactions génotypes x
milieux, l’expérimentation a été org,anisée en vue de l’étude de la stabilité du comportement variétal
(pour ‘la Pyriculariose sur panicules, rendement), en utilisant l’approche (technique de régression)
d’EBERHART et RUSSEL (1966), avec les adaptations de WEIL et NGOC (1974) en ce qui
concerne les intervalles de confiance de la pente.
2.2 - Analyse de stabilité
Les variations du rendement, ainsi d’ailleurs que d’amres caractères, liées aux variations
de l’environnement, ont depuis longtemps posé de sérieux problèmes aux sélectionneurs (J.AC-
QUOT, 1974). COMSTOCK et MQLL (1963) ont montré l’effet négatif des interactions genotypes
x environnements dans les progrès en sélection. SPRAGUE (1966) [cité par JACQUOT, 1’9741
résume ainsi le problème : «les interactions génotypes x environnements constituent un facteur
limitant d’importance dans l’estimation des composantes de la variance et dans l’efficacité des
programmes de sélection ; malheureusement nous savons peu de choses sur les facteurs du milieu qui
contribuent à de telles interactions ; même si une telle information était disponible, la possibilité de
réduire réellement de telles interactions dans 1e:s conditions d.e tests au champ apparaît assez
problématique».
Un tel pessimisme est moins justifié actuellement. En effet, des méthodes d’analyse ont
été trouvées permettant d’utiliser à bon escient les données d’interaction génotypes-environnements.
Dans cette démarche il ne s’agit pas tant de réduire celles-ci que de les maîtriser pour un meilleur
contrôle des sélections ou des exp&imentations (JACQUOT, 19174). Parmi ces méthodes, on peut
citer :
- (a)
l’analyse simple de l’éearlt-tyxw! (ALLARD, l%l), ou d’un paramètre voisii des
variatîons enregistrées du caractère étudié dans divers environne.ments ;
- (b)
l’analyse des interacfions génotypes x environnements. II s’agit de décomposer la
variante en :
Degrés de liberté
Effets principaux :
génotypes G
e-1
1ocalité:s L
l-l
années A
a-l
Interactions :
GxL
(g-1$(1-l)
GxA
kW4
GxLxA
WW)W)
pour détecter les interaction génotypes x environnements et connaître l’importance relative des
diverses sources d’interactions (CQMSTOCK et MOLL, 1%3) ;
- (4
la technique de r&ression . Bien que les méthodes précédentes d’analyse des interactions

23
soient forts utiles, le progrès le plus considérable pour l’étude des rlelations génotypes x environne-
ments a été obtenu par l’utilisation de la technique de régression (J.ACQUOT, 1974 ; LANGUE ef
al., 1979 ; BECKER, 1981).
Reprewnt une idee de YATES et COCHRAN (1938) qu’ils citent, FZNLAY et ~IKIN-
SON (1963) caractérisent chaque environnement par le rendement moyen de tous 1esgénotyPes testes
dans cet environnement et calculent pour chaque génotype la régression du rendement individuel sur
ce rendement moyen de tous les génotypes dans chaque environnement.
Constatant dans leur expérience sur 277 variétés d’orge, que ces régressions étaient
lineaires et que les différences entre les coefficients de regression des variétés expliquaient la majeure
partie des interactions génotypes x environnements, FINLAY et WILIUNSON (1963) ont donc
caractérise la stabilité et l’adaptabilité de chaque variétk par son rendement moyen et son cœffkient
de régression (figure 3).
EBERHART et RUSSEL (1966) ont fourni une importante contribution à la définition
de la stabilité du rendement en ajoutant aux paramètres de FINLAY et WILKINSON (1%3), la
somme des carrés des écarts par rapport à la droite de régression, appelée encore déviation
quadratique S2d, pour caractériser une variété. Une même droite de régression peut en effet être
tracée à partir d’un nuage plus ‘ou moins large de points.
D’autre part, EBERHART et RUSSEL (1966) caractérisent l’environnement Ej par un
ind.ex Ij déduit de la moyenne Mj de toutes les varietés testées dans l’environnement Ej et de la
moyenne générale M, par la formule « Ij = Mj - M ». Il s’agit donc en fait, par rapport à la mesure
de l’environnement chez FINLAY et WILKINSON (1963) d’un changement d’origine.
La méthode consiste donc à décomposer l’interaction génotypes x milieux en deux parties
: celle due à la différence entre cœffkients de régression et celle due aux déviations par rapport à la
régression.
Le modèle de régression devient alors :
Iij = ai + biIj + dij, avec
Iij = moyenne variété i dans milieu j ;
ai = moyenne variété i dans tous les milieux ;
bi = coefficient de régression mesurant la réponse de la variété i aux variations du milieu ;
Ij := index du milieu = moyenne de toutes les variétés dans le milieu j moins la moyenne générale ;
dij = déviation à partir de la régression de la variété i dans le milieu j = différence des carrés moyens
de la déviation et de l’erreur globale.
Ainsi si n est le nombre de milieu, v le nombre de varifités et r le nombre de répétitions
dans chaque milieu, la décomposition de la variante pour l’ensemble des génotypes et pour chacun
d’eux est la suivante :
Sources de variation
Erreur
Total
Var&& (V)
Environnements (Env.) et V x Env.
Régression moyenne
Entre nQres.sions
Déviation commune
variété 1
dtviation
dtiation

24
Les rapports de carrés moyens permettent de vérifier s’il y a ou non des différences de
comportement moyen variétal (CMl/CM3), de coefficients de: régression (CM2/CM3) et si les
réponses sont réellement linéaires ou non (CM3/CMR).
Compte tenu qu’ils ont observé. que les coefficients de régression tendent vers zéro quand
le rendement moyen est faible, EBERHART et RUSSEL (1966) considèrent qu’une variété est
pourvue de stabilité phénotypique lorsque son rendement moyen est élevé, son cœffkient de
régression (de rkponse auxvariaticms du milieu) égal à l’unité (b = I:) et sa déviation quadratique kgale
à zéro (S3d = 0).
Pour comparer les coefficients de régression entre variétés, qui ne sont en fait pas
réellement independants les uns des autres, ils conseillent une solution pratique qui consiste à tenir
compte des inkrvalles de confiance, de part et d’autre de b = 1. Mais pour avoir une plus grande
sécurité dans les conclusions, WEIL et NGQC (1974) recommandent de prendre l’intervalle double
2Sb, calculé uniquement pour les variétés dont la réponse aux divers milieux est réellement linbaire
(c’est-à-dire dont le S2d n’est pas significatif).
Enfii EBERHART et RIJSSEL (1966) suggèrent I’utilisation de plusieurs dates de
semis, de différe.nts niveaux de fertilisation et de densités de planta.tion, en vue d’accroître le nombre
de milieux dans chaque localité.
Mais, dans le contexte d’une variable telle que de resist.ance aux maladies, la variété
souhaitée doit avoir une réaction moyenne faible et les parametres de stabilité (pente, deviation
quadratique) de réaction à la maladie quand le milieu varie, proches de zéro (FARIS et al., 1979 ;
HAMID et al., 1982 ; BHARWADJ et SINGH, 1986 ; NAYAK et CHARABARTI, 1986). Les
variétés ayant une déviation quadratique significative (S-d différente de zéro) ont un comportement
instable.
Mais il faut remarquer ici que l’analyse statistique (regression du rendement individuel
des variétés sur le rendement moyen de ces variétés dans chaque environnement) ainsi effectuee et
contestable:. En effet, les valeurs d’environnements utilisées commie variables explicatives ne sont pas
indépendantes des moye.nnes variétales dont on étudie la régression. Cette source d’erreurs possibles
dans l’interprétation a été consiclérée comme regrettable mais in&itable par EBERHART et
RUSSEL (1966), dénoncée par FREEMAN et PERKINS (197:l) qui ont proposé d’utiliser des
valeurs d’environnement indépendantes des données analysées, reconnue comme négligeable par
FRIPP (1972). WEIL et NGOC (1974) ont admis suivant les travaux de FRIPP (1972) et les
considérations théoriques de HARWICK et WOOD (1972) que les régressions sur les environne-
ments fournissaient des informatisons biologiquement valables. C’est pourquoi cette méthode de
régression d’EBERI-IART et RUSISEL (1966) a été recommandée par le service de méthodologie du
Centre international de recherches agronomiques (CIRAD) pour le choix de variétés à rendements
stables (WEIL et CHAUME, 1987).
D’autre part, il existe plusieurs autres paramètres comme « l’écovalence » de WRICKE
(1%3, cité par BECKER, 1981), la variante de SHIJKLA (1972) et le coefficient de détermination de
PINTHUS (1973), pour apprécier la stabiite du rendement variétal dans une série d’environnements.
Deux travaux importants (LANGER et al., 1979 ;, BECKER, 1981) ont, cependant , montré leur
équivalence à l’un ou l’autre paramètre proposés par EBERHART et RUSSEL (1966).
Le tableau 1 donne un exemple d’application de la méthode d’EBERHART et RUSSEL
(1966). Qn peut ainsi observer que vis-à-vis de la Pyriculariose foliaire, quatre vari&és (Ablaye, Mano,
Barafita, IR 934.450.1, PekiQ ont un comportement instable, le reste (B 6367.4, Dj8.341, IRAT 10,
IRAT 112, IRAT 144, Se 302G) un comportement stable. Sur panicules, six variétes (Ablaye, Mano,
Barafita, IRAT 10, IRAT 112, IRAT 144, Se 302G) ont une réponse réellement linCaire, c’est-à-dire
une deviation quadratique (S2d) nulle, estimée par F, Dev./Erreu:r, non significatif. L’intervalle sb,
calcule uniquement sur ces six variétés est Sbi = -: 0,15. Ainsi, seule la variété IRAT 144 a un
comportement stable (S2d = 0 ; - 0,30 < b < 0,30, d ont la pente b non différente de zéro).
Pour le rendement, les variétés Dj 8.341, IRAT 10, IRAT 112 et IRAT 144 ont une
réponse lin&ire mais aucune d’elles n’est pourvue d’une stabilité phénotypique, les pentes ttant in-
férieures à ‘l’unite (n’est pas comprise dans l’intervalle 1 + 0,16).

Fig. 3. - D’après FINLAY et WILKINSON exemples de droites
de rCgression traduisant la relation entre les rendements
individu& dc diverses varidtés et le rendement moyen
de l’ensemble des variétés dans les tests.
Selon la terminologie des auteurs, on a :
V , : b= 1, stabilité moyenne, adaptabilité générale ;
V1: b= 1, stabilit4 moyenne, pauvrement adaptée à toua les environnements ;
v, : b ,b 1, rtabiliti < moyenne, ?? péoifiquemant adaptée aux environnements favorables ;
v , : b < 1, stabilité > moyenne, spécifiquement adaptée aux environnements défavorables.

Tableau 1 : Analyse de la stabilité du comportement (à la Pyriculariose,
rendement) de dix (10) variétés de riz pluvial
cultives dans des parcelles ayant reçu 100 kg.N.ha-l
dans six (6) environnements différents (Localités
+ années)
de Base Camance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés de
V a r i é t é s
l i b e r t é
Pyricu!ariose
Rendements
sur panicules
Erreur
108
22,55
23403,45
Total
5 9
445,69
1938330,60
V a r i é t é s
9
1365,57**
4229611,11**
Env. et Var. x Env.
5 0
280,ll
1525899,60
Régressions moyennes
8146.23
51406200,OO
Entre
régressions
3a1,93**
1882366,70**
Déviation commune (I%v.)
60,55**
198685,93**
P y r i c u l a r i o s e
P y r i c u l a r i o s e s u r panicules
R e n d e m e n t s
V a r i é t é s
Réaction
V a r i a t i o n
M o y e n n e
Pente
OéV./
M o y e n n e
Pente
oév./
-^ - - - ^
Iluyerlrle

,
d e réactiûn
I- mn\\
err.%,<r
iP.~VU,
/
b
Sb
i
S?d
51:FUI
i
kg/hu
i
b
i
Ch
S2d
e r r e u r
(O-9)
(O-9)
/
i
Ablaye Mano
5,7
4-7
29,76
1,39
0,21
3,85
1,51
1 932
1,43
55849,52
8,16**
B a r a f i t a
5,7
4-8
23,95
0,67
0,19
2,19
1,29
2 017
1,33
64289,18
9,27**
89367.4
2,o
2-2
18,B8
1,61
20,50
3,73**
3 848
0,88
286278,82
37,70**
Dj8.341
1,8
1-2
16,88
0,52
20,50
3,73**
4 186
0,04
0,07
0
0,97
IRAT 10
198
1-2
8,97
0,42
0,07
,TBO
0,16
3 518
0,40
0,08
2719,69
1,35
IRAT 112
2,O
2-2
16,35
0,33
0,20
3,54
1,47
3 142
0,64
0,09
6295,14
1,81
IRAT 144
IR 934.450.1
I
2,o
4 . 5
2-2
2-7
5,21
30,69
Y:99
0105
l
Q,
1
:::L
1
: :::
i
:::3
1 Opog
/
,::2::5:
1
::Le
Peki n g
4 . 8
3-7
56,22
2,17
69,04
10,18**
1 951
1,61
91268,18
12) 70**
Se302 G
1,8
l - 3
38,88
1,43
/
0,19
2, i9
1,29
2 429
1,42
16957,27
3,17*
M o y e n n e
3,2
2 4 . 5 8
1.00
Sbi = + 0,15
2 899
l,oo
Sbi
= + 0 . 0 8

27
Il est à remarquer cependant, quelques autres situations non prévues par EBERHART
et RUSSEL (1966) ou par l’adaptation de la technique à l’analyse de la résistance aux maladies :
- (1)
pour leur comportement aux maladies, certaines variétés peuvent avoir leur S*d = 0
mais:
. (a)
leur pente b = 1. On considère (NAYAK et CHAKRABARTI, 1986 ; annexes 3C, 3D,
3E, 3F) qu’elles ont un comportement moyennement stable ;
leur pente b comprise entre 0 et 1. Elles sont pourvues d’une stabilité supérieure à la
??
??
moyenne (annexes 3C, 3D, 3E, 3F) ;
leur pente b > 1 leur comportement est instable (BALI, et PIKE, 19S4 ; annexes 3C, 3D,
??
? ?
3E, 3F) ;
- (2)
pour leur rendement, des variétés peuvent avoir leur S*d = 0, mais :
leur pente < 1. Elles sont spécifiquement adaptées aux milieux défavorables (FINLAY
??
? ?
et WILKINSON, 1963) ;
leur pente b > 1. Elles sont spécifiquement adaptées aux milieux favorables (FINLAY et
??
??
WILKINSON, X%3).
Enfin, la réponse variétale à la variation du milieu, notamment du régime hydrique et du
niveau de fertilisation azotée peut être, dans certaines conditions de type non linéaire sur l’ensemble
des variétés. L’utilisation du F, Dev./Erreur, et la co~nparaison des comportements variétaux, par
analyse de courbes de réponses dans les localités plus ou moins favorables à la maladie, a été
introduite (annexes 2A, 3A, 3C, 3D, 3E, 3F:). De même des traitements fongicides ont parfois été
appliqués pour mieux apprécier le type de sensibilité variétale.
2.3 - Analyse par courbes de réponse
La régression polynomiale a été utilisée pour le calcul des courbes de réponse à la fumure
azotée , les critères utilisées en vue d’évaluer la qualité du modèle étant la réduction de la variante
résiduelle, le degré de validation de la courbe estimée ‘par un test F, l’augmentation du coefficient de
détermination (KLEINBAUM et KUIPPER, 1978 ; YOUNGER, 1979).
3 - Résultats
3.11 Étude des facteurs du milieu biologique et physique
qui contribuent au changement de comportement variétal
vis-à-vis de la Pyriculariose
3.1.1- VariabilitC du pouvoir pathogène des populations
de P. oxyzae et de l’intensité locale de Pyriculariose
La population de P. 0T.e présente sur le riz au champ est généralement constituée de
nombreuses races différentes du point de vue de leur pouvoir pathogène (OU, 1985). Ceci est
confirmé par des études menées en Afrique de l’Ouest (AWODERU, 1970 ; BIDAUX, 1978 ;
MBODJ, 1981b).

28
La connaissance dans chaque région ou pays, de la variabilité du pouvoir pathogène des
populations de J? oyzae et de la pression de Pyriculariose en fonction des lodté~, contribue a
estimer les risques dûs à cette maladie et à définir le type de résistance qui peut assurer une bonne
production régulière. Ceci a été évalué (annexe LA) au cours de trois années consécutives (1981-1983)
et dans quinze localités réparties dans un te.rritoire d’environ 50 CKXI km3 (figure l), en Casamance.
en Gambie et au Sénégal oriental, en utilisant trois séries de varietés :
- (1)
la série de variétés différentielles internationales (A’IKINS et al., 1%7 ; LING et OU,
1969) ;
- m
celle des variétés differentielles japonaises possédant 14 gènes de résistance verticale
identifiés par analyse génétique des variétéis de riz (KIYOSAWA., 1972,1977) ;
- (3)
un groupe de dix variétés vulgarisées ou en prévulgarisation dans la region.
La résistance dans toutes les lo8calités, de la variété Raminad str.3 montre que sur huit
groupes internationaux de races, un seul est absent au Sénégal ; il s’agit du groupe IA. Ceci confirme
les résultats obtenus en 1978 (MBODY, 1981b) par inoculation artificielle et qui avaient de plus
montré une différence dans la composit.ion des races dominantes atta.quant le riz aux stade.s tallage
et épiaison.
Selon la réaction des variétés, differentielles japonaises, le seul gène de résistance
verticale encore Iefficace dans toute la Casamance est le gène Pi-ta2 contenu dans lavariété Pi-n”4. Ces
résultats sont analogues à ceux obtenus p,ar NOTTEGHEM (1981) avec des souches venant du
Sénégal et d’autres pays d’Afrique., d’Asie et d’Amérique latine.
Ces résultats ainsi obtenus pourraient inciter à transférer les résistances de Ramimad
Str.3 e.t de Pi-n”4 dans les variétés africaines sensibles à la Pyriculariose foliaire. BIDAUX (1978) :note
cependant, que 6 Yo des souches ouest-africaines testées en inoculation artificielle, étaient capaibles
d’infecter sévèrement la variété Pi-n”4. AWODERU (1970) signale la présence au Nigeria du groupe
international A de races de P. oyzae, capable de surmonter la résistance de Raminad str.3. Il apparaît
donc peu probable que la résistance de Pi-n”4 et Raminad str.3 puisse rester stable.
Il existe en plus des différences entre localités dans les groupes de races présentes et dans
les indices d’intensité de la maladie.
Tout ceci indique que pour avoir une production stable de riz dans la région, il est plus
raisonnable de constituer par type de rizi.culture, des groupes de variétés d’origines génétiques
différentes ayant une bonne stabilité de comportement à la Pyriculariose dans des environnements
divers.
Mais, d’autres observations méritent d’être soulignées. La pression de Pyriculariose sur
panicules est plus r&ulière que celle sur feuilles, avec les variétés, actuellement vulgarisées en
Casamance . D’où l’importance d’un criblage vis-a-vis de cette phase de la maladie. Les variiétés
locales à réaction spécifique ne présentent pas de similitude de réponse avec les variétés diffkrentklles
internationales ou japonaises et permettent le plus souvent de mieux detecter les variations annule-les
ou locales dans le spectre de virulence des populations présentes de P. cv-. BONMAN et al. (1986)
ont fait des observations semblables et arrivent à la conclusion que pour décrire la virulence des
populations de P. oryzue dans une: région ou pays, l’utilisation de variétés largement cultivées est
préférable à celle des variétés differentielles existantes.
3.1.2 - Influence de la fumure azotée (organique et/ou min&-ale)
sur le développement des symptômes de Pyriculariose
Dans les conditions de :riziculture en Casamance, des amendements organiques sous
formes d’apport de fumier ou de compost (5 à 10 t/ha ), ainsi qu’une fumure annuelle d’entretien
(100 N - 50 P - 40 K par hectare) sont recommandes (TOUR& 1980) pour la reconstitution ou
l’amélioration de la fertilité et le redressement des propriétés physico-chimiques des sols.

29
Cette technique culturale a pour effet d’augmenter les niveaux d’attaque par P. ogzue sur
les variétés actuellement vulgarisées. L’effet de l’azote libéré par le compost s’ajoute à celui de l’urée,
dans le cadre des essais combinant des doses de matiere organique et d’azote minéral sous forme
d’urée (annexe 1B). Ceci est en accord avec les résultats obtenus par d’autres auteurs (KOZAKA,
1965 ; MATSUMAYA et DIAMOND, 1973 ; MORANJAN et DIANABANHU, 1976 ; NO’ITE-
GHEM, 1979 ; SEGUY er al., 1981; OU, 1985 ; MEHROTRA, 1985) concernant l’influence de la
fumure azotée sur la gravité des symptômes de Pyriculariose.
L’effet de sensibilisation serait dû à la réduction de l’activité de la phenylalanine-
ammonium-lyase et de la tyrosine-ammonium-lyase, enzymes clefs dans la biosynthèse de l’acide
cinnamique et de ses dérivés qui jouent un rôle important dans les mécanismes de défense du riz à
l’envahissement de ses tissus par P. owae (SHRIDAR et OU, 1974 OSHINO, 1979 ; JAUR et al;,
1980 ; OU, 1985 ; KUMAR et SRIDHAR, 1985).
Par l’augmentation du niveau des attaques sur ces variétés hautement productives, mais
sensibles à la Pyriculariose, l’apport d’engrais azote et de matière organique conduit à une diminution
des rendements ou leur plafonnement au-delà de 60 unités d’azote même avec une protection
fongicide.
Les efforts d’intensification de la riziculture par fumure azotée doivent par conséquent
être accompagnés de l’utilisation de variétés ne présentant pas de sensibilité accrue aux doses élevées
de fumure azotée. La lutte fongicide, comme alternative à la résistance variétale, n’a en effet pas
encore prouvé sa rentabilité dans tous les types de riziculture (annexe 2B).
3.1.3 - Influence du régime hydrique annuel
Au cours des sept armées d’étude (1981-1987), la pluviométrie annuelle a varié de X2,2
mm (en 1983) à 1426,9 mm (en 1984), en se maintenant à un niveau moyen de 1020,4 mm ; niveau
largement inferieur à la moyenne « normale » entre 1931 et 1960 ( 1.546,9 mm) ou de la période 1953-
1978 (1334,5 mm). Aucune année s’est montrée plus pluvieuse que la « normale » (annexe 1C).
Les dates de début de submersion et d’observation des attaques maximales de Pyricula-
riose foliaire reculent avec la baisse de pluviometrie, particulièrement celle des mois de juin et juillet.
Elles ont été les plus tardives en 1983 (annee seche) et en rizières sableuses faiblement noyées, les plus
précoces en 1984 (année pluvieuse) et en rizières limono-argileuses moyennement noyées. Les
niveaux d’attaque ont été les plus importants en 1983 et les plus faibles en 1984.
La fin de submersion est intervenue le plus rapidement en 1983 et en rizières sableuses,
et le plus tardivement en 1984 et en rizières limono-argileuse. 11 en a résulté des épidémies plus fortes
en 1983 et en rizières sableuses, plus faibles en 1984 et en rizière-limono-argileuses.
Une réduction de la pluviométrie a pour conséquences de maintenir les rizières plus
longtemps en conditions exondées, plus favorables aux attaques par P. ognze. Cecii confirme
l’influence du déficit hydrique dans le sol sur la gravité des épidémies de Pyriculariose observée par
d’autres chercheurs (SUZUKI, 1975; KIM et aj., 1986).
Cette influence est due à une plus grande concentration en silice et en manganèse en
conditions submergées alors que les teneurs en azote soluble sont plus élevées (tableau II). NOUS
avons observe une amplitude de variation plus importante de la teneur en azote qu’en manganèse
contrairement à KIM et al. (1986).
Le mode d’action du manganèse est très peu connu, alors que la silice s’oppose à
l’envahissement des tissus de l’hôte par P. oyzae (YOSHINO, 1979 ; YOSHIDA, 1981; OU, 1985 ;
CHEN ef al., 1985).
Il est à remarquer que les niveaux de teneurs en azote soluble du limbe foliaire sont faibles
(SIBAND, communication) [tableau II]. On pourrait penser qu’elles sont dues à une mauvaise
nutrition du riz. Toutefois, les teneurs en azote total, obtenues 60 jours après semis et sur des feuilles

Tableau II : Influence du régime hydrique (In. = inondation) sur le taux du limbre foliaire en azote soluble (N SO~U.), en silice (SO,) et en manganèse (Mn), ainsi
que sur le comportement à la Pyriculariose (foliaire = Pyr. fol., paniculaire = Pyr. pan.) et pour le rendement de trois variétb de riz cultivées à Aringala
(Casamance, Sknégal), 1987.
Comparaison par variété et par rkgime hydrique.
Pyr. fol.
Vari&és
Régimes hydriques
N. oolu. (ppm)
1
SC), (ppm) 1 Mn (ppm) 1 (nombre lésions
/
Pyr. pan. (p. iiro)
-. _.
1
wtt (kgjhaj
par 15 cmi)
Barafita Plateau
3-44,83
1.45
9250
20,53
29.50
1 882
In. variable
124,16
4,70
120.33
7.5 1
13,lO
2 31.5
In. permanente
111.66
7,86
135.66
4,1X
8,9X
2 42.5
1 R 9.34.45.1 Plateau
682,lO
2.8 1
84.33
5,06
48.46
I 824
In. variable
106.33
5.90
I 19.00
I,w
10.33
3 025
In. permanente
154.50
8.66
132.50
1,5Q
4.26
2 730
Peking Plateau
895.83
1,88
74.33
11.30
76.83
I 592
In. variable
391,33
3.76
104.33
4,OO
22,15
3 350
iii. permanenîe
206,83
6.48
I liû3.3 .
,
2û: . .
: 436
.‘,,I”
î
II‘L
Moyenne Barafita
193.55
4.69
i i6.16
10.74
i7.21
2 207
Moyenne IR 9.34.450.1
.344,33
S,8l
Il 1.94
2,9fJ
21.02
2 528
Moyenne Peking
498,16
4,04
96.33
5,77
37,78
2 653
Moyenne Plateau
640,94
2.05
83.72
l2,30
51,60
1 766
Moyenne In. variable
237,44
4,83
114.55
4-47
15.21
2 896
Moyenne In. permanente
157,66
7,67
126.16
2.65
9.20
2 125

31
d’ordre 2, après la feuille paniculaire (tableau III) infirment cette hypothèse si on se refère aux travaux
de BEYE et al. (1978,1979), de YOSHIDA (1981), de WADA et ul. (1986).
Les teneurs faibles en azote soluble pourraient être ducs au fait que les échantillons ont
été pris en début d’attaque de P. qzae. En effet, le processus de décomposition des acides aminés
qui aboutit à l’accumulation d’azote soluble est très faible en début d’attaque et ne commence à être
important que 9-10 jours après infection (SHIOMI et TAKAHASHI, 1971; PADI et CHAKRABAR-
TI, 1978). Les plus fortes valeurs obtenues avec les varié.tés Peking et IR 934.450.1, attaquées quelques
jours avant la prise des échantillons, confiimant peut-être cette idee.
Mais si c’est le cas, l’accumulation de fortes quantites d’azote soluble dans le limbe
foliaire serait plus une conséquence des attaques de Pyricuhuiose qu’un facteur y contribuant.
D’autres études dans lesquelles les teneurs en azote soluble sont suivies dans le temps, avant et après
déclenchement de l’épidémie, sont nécessaires pour vérifier cette hypothèse.
L’alimentation en manganèse semble correcte tandis que celle en silice est insuffisante
(YOSHIDA, 1981). Les valeurs obtenues cependant sont similaires à celles observées sur différents
sols de Basse Casamance (BEYE, 1977 ; BEYE et ai’., 1978, 1979). Il y a nécessité d’améliorer la
nutrition du riz en silice dans la région, particulièrement là où l’on (applique de fortes doses d’azote,
celles-ci réduisant la mobilisation de la silice sur sols à faible aptitude à fournir cet élément
(YOSHIDA, 1981). YAMAGUCHI et WINSLOW (1987) ont pu obtenir, sur des sols de plateau
fortement lessivés par les eaux de pluie, d’importantes réductions des niveaux d’épidémies de
Pyriculariose, de Flétrissement des gaines, de Rhynchosporiose et de Moisissure des grains, par
apport d’engrais riches en silice, mais contenant également du manganèse.
Les résultats obtenus (annexe 1C) montrent un effet marqué des diguettes ceinturant les
rizières, dans l’amélioration des conditions hydrique.s et partant!, dans la réduction des niveaux
d’epidémies de Pyriculariose. Cette technique d’amérmgement très simple et bien connue de certains
riziculteurs de la région devrait donc être encouragée par la vulgarisation. Mais, son effet s’estompe
en cas de déficit pluviométrique prononcé comme durant l’hivernage 1983.
Cette situation étant fréquente dans la région, il est encore plus judicieux de sélectionner
des variétés qui restent tolérantes à la Pyriculariose en cas d’années sèches.
Pour la sélection de telles variétés, un dispositif combinant plusieurs régimes hydriques,
allant des conditions exondées aux conditions aquatiques, a été Cré:é (annexe 3G). 11 montre le bon
comportement à la maladie des variétés :
- (1)
IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144 et TOX 728.1 en premier lieu, suivies de Dj 8.341 et Dj
12.519, pour la riziculture pluviale ;
- (2)
Dj 11.509, Dj 684D, ITA 123, TOS 103 et BW 248.1, pour la rizicuhure aquatique.
3.2. - Recherche de vari&& de riz adaptées
et pourvues de résistance stable A la Pyriculariose
Dans une revue critique des données concernant la résistance du riz à la Pyriculariose,
OIJ (1984) montre qu’une valeur faible du taux de développement de la maladie dans un seul lieu n’est
pas suffisante pour identifier la résistance horizontale. Mais, il montre en même temps que lesvariétés
à large spectre de résistance dans plusieurs régions rizicoles du monde ont un très bon niveau de
résistance quantitative qui s’exprime comme ‘une résistance de type horizontal. Ce type de résistance
quantitative est caractérisé par une stabilité dans différentes conditions écologiques face à diverses
races de P. oryzue et par une aptitude à ralentir le taux de développement de la maladie en présence
de races compatibles (OU et al., 1975 ; VILLAREAL et al., 19841981; AFIN et OLJ, 1982% 1982b;
YEH et BONMAN, 1986).
Nous (annexes 3A, 3B, 3C, 3D, 3E, 3F) avons selectionné pour ce type de résistance en
soumettant, pour chaque type de riziculture, une série de variétés aux quatre conditions écologiques

Tableau III : Teneurs (en p. RIO), moyennes* du limbe foliaire** en azote total organique à 60 jours après semis de trois variétés de riz
cultivées dans trois régimes hydriques différents et recevant quatre doses croissantes de fumure minérale azotée (Aringala, Casamance,
Sénégal, 1987).
Doses de fumure azotée (en kgiha-*)
Variétés
Régimes
hydriques
Moyenne sur les
0
50
100
150
quatre doses
Barafila
Plateau
1.87
2,17
2,5 1
3.03
2.39
In. variable
1.m
2,43
2.78
2.77
2,49
In permanenle
2.03
2.6X
2,‘) I
2.x0
2.62
N
IR
9.34.450.1

Plateau
2.75
2,s’)
3,okl
3.23
2.7?
In. variable
2.24
2.87
3,oo
3,20
2,x5
In. permanente
2.09
25x
2.x4
335
2.7 I
Peking
Plateau
2.32
2.68
3,12
3.19
2.82
In. variable
2,m
3.0(!
3.33
3.35
3.12
In. permanente
2,16
2,0 1
2.80
2.93
2.64
Moyenne Barafita
1,9fJ
2.42
2,73
2,x9
2.50
Moyenne IR 934.450.1
2,19
2.68
2.96
3.29
2.7X
Moyenne Peking
2,42
2,70
3,11
3,15
2.86
Moyenne plateau
2,14
2-48
2.89
3.15
7w
Moyenne In. variable
2.34
2,76
3.03
3.13
2.81
Moyenne In. permanente
839
2,62
2388
3.05
2,f35
??moyenner sur @ix rCpé(ilwns et à raison de dix feuilles par rép&ition : ??* des feuilks de rang 2 (après feuille paniculairc).

33
qui contribuent principalement aux changements de comportement variétal à la Pyriculariose, en
Casamance : la variation locale de race de P. o~w~ et d’indices d’intensité de Ila maladie ; les
conditions différentes de régimes hydriques dans les rizières, selon les localités et les années ; les
niveaux variables de conditions de fertilisation en azote, en silice et en manganèse (annexes 24, lB,
1C).
Les résultats obtenus montrent le bon comportement à la Pyriculariose, des variétés :
- (1)
Dj 8.341, IRAT 10, RAT 112 et IRAT 144, pour la rixicuhure pluviale stricte ;
- (2)
DJ 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, RAT 133 et TOX 728.1.? pour la riziculture pluviale avec
nappe ;
- (3)
Dj 684 D et ITA 123 pour la riziculture aquatique faiblement noyée (lame d’eau
inférieure à 20 cm au maximum) ;
- (4)
BW 100 et BW 248.1 pour la riziculture aquatique moyennement noyée (lame d’eau
inférieure à 40 cm au maximum) ;
- (5)
BKN 698638.1 et BW 248.1, pour la riziculture aquatique profondément noyée (lame
d’eau pouvant aller, exceptionnellement, au-delà de 40 cm).
En inoculation artificielle, ces variétés ont une résistance complète (cotes de sévérité
inférieures à 4) vis-à-vis des 11 souches du Sénégal testées (annexe 4).
L’étude (annexe 4) de l’hérédité des résistances completes de cinq variétés (BW 248.1 et
Dj 8.341, IBAT 10, ITA 123, TOX 728.1) montre que ces résistances peuvent être dues à l’action soit
d’un, de deux ou des trois gènes dominants, soit de l’association d’un gène dominant et d’un gène
récessif. Ceci est en accord avec d’autres conclusions (IUYOSAWA, 1972,1978 ; EZUKA, 1979 ;
SZJH et ai., 1983 ; TAANKA, 1986 ; VODOUHE, 1986 ; YU et al., 1987) sur l’hérédité de ce type de
résistance à la Pyriculariose.
Ce type de résistance est genéralement considéré comme non ‘durable (CJAT, 1975).
Mais, on peut observer que certainesvariétés (BW 100, BW 248.1, Dj 8.341, Dj 448 D, IBAT 10, IRAT
133, ITA 123) sélectionnées pour la Casamance ont, vis-à-vis des dix-neuf souches africaines étudiées,
une note maximale de3-4. Dj 8.341, BW 100 et BW 248.1 gardent ce comportement, comme la variété
IRAT l.3 connue pour sa résistance « horizontale » (NOTTEGHEM, 1986) ou par *: slow-blasting »
(VILLAREAL et al., 1980,198l) face à toutes les 31 souches d’origines génétiques et géographiques
diverses (Sénégal, Bénin, Côte-d’Ivoire, Cameroun, Brésil, Corée, Japon, Phillipines, Thaïlande,
Colombie, Panama, Guyane). Bien que la méthode d’inoculation artificielle utilisée soit peu précise
pour des études quantitatives, on peut donc considérer que de telles variétés ont probablement un bon
niveau de résistance quantitative (NOTTEGHEM, 1981 ; LOUVEL, 1981 ; AHN et OU, 1982a,
1982b ; OU, 1984).
Dans les conditions écologiques de la Casamance, ces lvariétés ont, face à diverses races
de P. oyzae et malgré la variation du régime hydrique annuel et des conditions de fertilisation des
rizières, une réaction maximale de type 4 sur feuilles et un bon comportement sur panicules, plus
stable que celui des variétés actuellement vulgarisées. Leur rendement continue à se maintenir à un
bon niveau et à augmenter avec la fumure azotée, compte tenu des bas niveaux d’attaque et de leur
sévérité moindre (annexe 3C, tableau IV). Mais on observe, comme sur les variétés sensibles, que la
Pyriculariose sur panicules a également pour effet sur certaines d’entre-elles, de diminuer les valeurs
de trois composantes du rendement (poids et taux de remplissage de la panicude, poids de 1000
ti?a3*
Ce sont de telles variétés qui peuvent donc être recommandées pour la rizicuhure
intensive en Casamance, sans risque de reduction importante des niveaux de production, comme cela
est le cas avec les variétés actuellement vulgarisées dans la région.

Tableau IV : Influence de la fumure minérale azotée sur la gravité des symptômes de Pyriculariose, les composantes du rendement et le rendement lui-
même, chez quatre variétés ayant des niveaux differents de résistance, à Djibélor (Casamance> Sénégal) en 19%.
Variétés
Niveau
Pyriculatiose
Pyriculariose
Poids total panicule
‘Taux de remplissage
Poids de 1000 grains
Rendement
azote
foliairc
panicule
(kg N/W
W)
(P.100)
Malade (g)
Saine (g)
Malade (g)
Saine (g)
Malade (g)
Saine (g)
(kgk)
Barafita
Dj 8.341
100
1
14.3
1.35
2 . 1 0
03
YX
2s.Y
2 6 . 2
4041
150
1
22.5
l,S7
2,37
Y3
9x
26. I
26,.5
4 438
IRAI- 10
0
1
1.1
1.12
1.87
93
9 8
21,s
25,7
1 163
SO
1
S,l
1.50
2 . 0 5
Y0
07
2 0 . 6
2s,2
2 690
:oo
2
/
6 7
.
, 0 96
: $0
C)l
/
-
Y5
!Y.?
24.Y
? ‘?A
150
2
12.4
0:9u
1,7R
92
os
1X.8
22,s
3 467
Peking -
0
5
12.4
0 . 5 3
1 .os
52
7 6
13,u
20,2
631
SO
S
24.9
0,70
1.00
60
RO
IR.4
21,6
1 74Y
100
6
71,s
0,4.5
0.m
48
SY
14.9
20.4
547
1 5 0
7
82,O
0,21
0.71
42
6 3
14,2
1 Y,8
3 3 1

35
3.3 - Recherche de résistance aux autres maladies
Si la Pyriculariose constitue la principale maladie du riz en Casamance, il existe plusieurs
aut.res maladies potentiellement dangereuses comme I,e Plétrissemlent des gaines (R. solani), l’Hel-
minthosporiose (0. ovzue), la Rhynchosporiose (G. oryzae), la Pourriture des gaines (S. o?yzue) et la
Moisissure des grains (divers agents pathogènes) [MBODJ, 19861. Aussi, est-il indispensable, dans
une perspective de lutte intégrée contre les maladies du riz dans la région, de vérilier le comportement
à ces maladies des variétés sélectionnees pour leur resistance à la Pyriculariose. Ce qui permet d’éviter
de recommander une variété particulièrement sensible à l’une ou l’autre maladie.
3.3.1 - Comportement vis-&Vis du Flétrissement des gaines,
de la Rhynchosporiose et de la Pourriture des gaines
Envue d’étudier la résistance au Flétrissement des gaines desvariétés retenues pour leur
bon comportement vis-à-vis de la Pyriculariose, une méthode d’inoculation et d’évaluation des taux
d’attaque au champ, a d’abord été sélectionnée (annexe 5A), moyennant quelques adaptations (au
niveau mode d’infection, taille échantillon, considération sévérité), parmi celles proposées dans la
littérature (ORELLANA et al., 1986 ; AHN et al., 1986). Ensuite, l’effet de la dose d’azote sur la
gravité des attaques de R. solani (GROTH et BRANDON, 1984 ; RAJAN, 1986 ; IRRI, 1986 ; SHAH-
JAHAN et PEBELLAR, 1987) a été vérifiée (annexe 5A).
Le paramètre de sévérité (basé sur la progression verticale et horizontale des attaques,
types de lésions et pourcentage de tissus affectés) permet (annexe 5) une séparation plus nette des
niveaux de résistance entre variétés, que celui de l’inc:idence (pour-cent de gaines infectées). Cette
méthode d’évaluation combine celles de GROTH et RUSH (1985) et de AI-IN ef al. (1986).
Les variétés BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519,, ITA 123, TOS 103, TOX 728.3
présentent des niveaux de sévérité d’attaque en dessous de 10 % de perte (AHN etMEW, 1986) dans
les limites O-100 kg N/ha (figure 3). Elles peuvent donc être utilisées en rizicuhure intensive avec la
dose d’azote recommandée de 100 kg N/ha
(TOURE, 1980).
En revanche, les variétés IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144 et BKN 6986.381, devraient être
utilisées, avec des doses d’azote modérées (50 kgN/ha-’ au maximum) dans les localités oùla maladie
sévit de manière régulière. On peut (annexe 3A) rappeler en plus, que IRAT 133 et IRAT 144 sont
sensibles à la Rhynchosporiose et IRAT 133 à la Pourriture des gaines, en conditions de riziculture
intensive par fumure minérale azotée. Cet effet de l’azote sur le développement de ces deux maladies
a également été rapporté par d’autres chercheurs (MISRA et MATHUR, 1982,1983 ; AKANDA cl
al., 1984 ; ALGARSAMY et BHASKARAN, 1986).
3.3.2 - Comportement vis-&-vis de I’Helminthosporiose
Pour les variétésBW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, IRAT 112, TOX 728.1 le nombre moyen
de lésions d’Helminthosporiose ne varie pas de manière significative avec l’apport de doses
croissantes de fumure minérale entre 0 à 150 kg N/h.a
alors qu’il le fait avec les autres variétés
(Barafïta, BKN 6986.381, Dj 12.519, IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144, ITA l23, TOS 103) [annexe 5B].
Avec les huit variétés sur lesquelles il y a un effet significatif, la fnmure azotée réduit les
taux d’attaque sur six d’entre elles (Barafita, BKN 698638.1, Dj 12.519, IRAT 10, IRAT 133, IRAT
144) et l’augmente sur les deux autres (ITA 123, TOS 103). Mais on observe (figure 4) une légère
tendance inverse aux fortes doses d’azote. Cela concorde avec les observations contradictoires sur
l’influence de la fumure azotée sur le développement de 1’Hehninthosporiose. Dans la littérature une
action de réduction est signalée par GROTH et BRANDON (1984, 1985), alors que d’autres
chercheurs(GANGOPADHYAY et CHATTOPADHYAY, 197’5 ; IRRI, 1981) observent une
augmentation. Il y a des différences intervariétales pour les niveaux d’attaque sans apport de fumure
azotée et pour le taux de croissance de l’attaque avec apport de fumure azotée. Les variétés Dj 8.341,
Dj 12.519 et Barafita se montrent plus sensibles, suivies de IRAT 144 ; les variétés BKN 698638.1,

Y--
4
c
__-.

..I_

-
0. 0.

37
BW248.1, Dj11.509, IRAT 10,IRAT 112, IRAT 133, ITA 123, TOS 103 et TOX 728.1, plus résistantes,
avec des moyennes d’attaque très faibles, particulièrement dès que l’on apporte de l’engrais azoté.
3.3.3 - Comportement vis-bis de la Moisissure des grains
Les grains de riz peuvent être attaqués par différents agents pathogenes qui réduisent leur
poids et entament leur pouvoir germinatif. Ils peuvent aussi être un moyen de dissémination POU~ les
maladies (ALUKO, 1969 ; AWADERU, 1974 ; FORTUNER et WILLIAMS, 1975 ; NEEGAARD,
1979 ; RICHARDSON, 1979 ; RAYMUNDO et FOMBA, 1979 ; KUMARASWAMY, 1979 ;
IMOLEHIN, 1983 ; DURAISWAMY et MARIAPPAN, 1983 ; AIJTRIQ’LJE et MARAITE, 1983 ;
OU, 1985 ; NAKAMURA, 198.6 ; GARIBALDI, 1986 ; ZEIGLER et al., 1987).
Nous avons pu observer (annexe 6) la présence importante du nématodeAphelencof
besseyi Ch&ie et de plusieurs champignons (P. oryae, D. otyzae, Trichroconis padwickii Gang,
Fusarium monilifonne
Sheldon, Cunwlarïa lunata (Wakk.), Nigrospora oryzae (B. et Br.) Petch,
Diplodia oryzue Miyake, Pyrenochaeta oryzae Shiraï et Miyake) sur les grains de riz pluvial cultivé en
Casamance. Mais, malgré l’existence de différences de comportement vis-à-vis de chacune des
espèces d’agents pathogènes présents, les dix va&tés étudiées (Ablaye Mano, Barafîta, BG 367.4, Dj
8.341, IRAT 10, IRAT 112, IRAT 144, IR 934.450.1, Péking, Se 302G) ont des tauxmoyens d’infection
semblables sur l’ensemble des espèces et localités. Ceci est probablement dû aux phénomènes de
compétition entre espèces, faisant que la place laissée vide par l’une peut-être occupée par l’autre.
Un traitement chimique au Rovral TS (35 % iprodione, 17,s % de carbendazine) à 25Og
de produit commercial par 100 kg de paddy se révèle plus efficace qne le Granox (10 % captofol, 10%
béaomyl, 20 % carbofuran), produit actuellement utilisé dans la protection des semences (tableau V).
Pour que ce produit puisse, à lui seul, être recommandé pour la protection des semences,
il faudrait placer celles-ci à l’abri (fûts métalliques, magasins traités aux insecticides) des attaques de
deux espèces d’insecte (Sitotroga cereallela Oliv., Sitophilus oryzae L.) qui provoquent des dégâts
importants sur les grains stockés en entamant leur pouvoir germinatif. Les variétés IRAT 10, IRAT
112, IRAT 133 et IR4T 144 sont particulièrement sensibles à ces deux insectes.
En outre, un travail d’inventaire des bacte)ries portées par les grains devrait être mis en
route car on peu craindre la transmission de maladies bactériennes (AUTRIQUE et MARAITE,
1983 ; OU, 1985 ; NAKAMURA, 1986 ; ZEIGLER et al., 1987). En 1980 une espèce bactérienne
prCsentant les caractéristiques de Pseudomonas oyzicola Klement #avait été isolée de grains de riz en
provenance du Sénégal (MBODJ, 1980).
4 - Discussions - Conclusions - Perspectives
L’intensification de la riziculture en Casamance est l’un des objectifs du plan céréalier de
l’État sénégalais (MDR, 1985), dans le but de réduire le déficit de production et d’améliorer le niveau
d’autosuffisance en riz. Pour cette raison une équipe pluridisciplinaire a été mise en place dans cette
région, pour identifier les contraintes à l’amélioration de la production rizicole et rechercher des
solutioIls.
Dans ce cadre, nous avons mené des études pour la mise au point de m&hodes de lutte
contre les principales maladies existantes. On peut ainsi observer qu’il existe, en fonction des localités,
plusieurs groupes de races de F. oryzae, présentant un large spectre de virulence sur les variétés
différentielles à gènes de résistance COMUS (KIYQSAWA, 1972, 1977), ainsi que des niveaux
différents d’intensité de la Pyriculariose. De plus, la fumure azotée (organique et/ ou. minérale) et les
déficits hydriques, liés aux baisses de pluviométrie et aux caractéristiques physiques des SOIS de
certaines rizières, augmentent les niveaux d’attaque de P. oryzae. Ceci a implique: la nécessité de
sélectionner, pour les divers types de riziculture, des variétés possédant un bon comportement vis-à-
vis de la Pyriculariose :

38
Tableau V : Effets des traitements de semences sur la fréquence d’apparition de divers agents
pathogènes portés par les grains de deux variétés de riz cultivées dans deux localités différentes de la
Casamance (SénégaI) en 1987.
--
Localités
I
Djibélor
Aringhal; 1
I
Moyenne
Agents pathogènes
‘Traitements
Variétés
Variétes
par
espece
DUT 144
Barafita
--izz
-
Apheiencoides
Rovral TS
07
00
01
2.0
besseyi
Vitavax
20
76
6
25,s
‘Thioral
27
36
27
22.5
Granox
1
16
8
6.2
Temoin
84
85
61
58.0
Drechslera
Rovral TS
0
2
1
2
1.2
oiyzae
Vitavax
2
3
10
13
7.0
‘Thioral
9
6
22
53
225
Granox
12
14
55
23
26,0
Tkmoin
29
24
61
50
41.a
Curvularia
Rovral TS
5
20
2
2
7,2
lunafa
Vitavax
29
30
41
8
27.0
Thioral
32
51
47
64
485
‘Granox
91
59
79
85
785
Temoin
95
62
89
86
83.0
Fusarium
Rovral TS
0
0
0
0
0.0
Vitavax
3
32
38
19
23.0
Thioral
6
10
44
30
22,s
Granox
5
0
13
37
13,7
‘Témoin
57
31
62
68
54.5
Alternaria
Rovral TS
1
0
0
1
0.5
padwickii
Vitavax
9
3
28
21
15,2
Thioral
1
4
31
25
15,2
Granox
10
0
26
13
12,2
‘Temoin
16
18
76
18
32.0
Fyricukzn~sa
Rovral TS
0
0
0
0
O,O
otyzae
Vitavax
2
0
8
5
337
Thioral
IO
0
16
13
997
Granox
30
1
19
5
13,7
Témoin
35
3
56
19
2.8,2
Nigrospora
Rovral TS
0
31
0
0
7,7
Vitavax
235
24
9
7
18,7
Thioral
10
21
15
11
14,2
Granox
29
20
25
5
19.7
Témoin
36
30
55
21
--
-t------ ----t
FrLquence moyenne:
Rovral TS
138
7.6
0.4
0.8
236
par traitement
Vitavax
X4,3
13,l
30,6
15,s
18,4
Thioral
:L3,6
13,4
30,l
318
22.l
Granox
254
24,3
33,3
25,l
24,:3
Témoin
TO,2
24,3
69,l
64,6
52,O
-~-
II--
- -
Pourcentage
RovraE T S
!a8
100
95
97
97.5
moyen de grains
Vitavax
!)4
89
72
92
86.7
germes par
Thioral
92
94
77
80
85.7
traitement
Granox
89
93
65
83
82.5
TBmoin
67
76
51
75
67,2
i-

39
- (1)
dans les diverses localités de la région ;
- (2)
d’une année à l’autre, malgrt les fluctuations de la pluviométrie ;
- (3)
selon l’intensification de la fumure azotée.
Il apparaît que les variétés suivantes se révelent intéressantes pour remplacer les variétés
actuellement vulgarisées :
- (1)
Dj 8.341, IRAT 10, IRAT 112 et IRAT 144 pour la rizicuhure pluviale stricte ;
- (2)
Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IRAT 133 et TOX 728.31 pour la riziculture pluviale avec
nappe ;
- (3)
Dj 684 D et ITA 123 pour la riziculture aiquatique (sans maîtrise de l’eau) faiblement
noyée ;
- (4)
BW 100 et BW 248.1 pour la riziculture aquatique moyennement noyee ;
- (5)
BKN 698638.1 et BW 248.1 pour la riziculture aquatique profondément noyee ;
- (6)
BG 90.2, BW 100, BW 248.1, Dj 684 D et ITA 123 pour la riziculture irriguée.
Ces variétés ont un très bon comportement vis-à-vis de la Pyriculariose sur panicules et
leur réaction sur feuilles ne dépasse jamais, exceptee s,ur IRAT 112, la note de 4 dans les conditions
écologiques de la Casamance. Certaines d’entre elles (BW 100, BW 248.1, Dj 8.341, Dj 684 D, IRAT
10, IRAT 133 et ITA 123) gardent ce même comportement sur feuilles vis-à-vis de 19 souches
africaines étudiées en conditions artificielles, les variétés Dj 8.341, BW 100 et BW 248.1 vis-à-vis des
31 souches d’origines génétiques et géographiques diverses testées. Elles ont probablement un bon
niveau de résistance quantitative à la Pyriculariose sur feuilles, vis-à-vis des souches de P. orpe du
Sénégal. Mais il demeure important de le vérifier en utïtisant les souches qui provoquent des réactions
compatibles sur chacune d’elles. Il serait également important de connaître l’hérédité de ces
r&istances partielles.
Cependant, il est important, en tout état de cause, de garder en mémoire que l’utilisation
durable d’une résistance ne dépend pas de son type (JOHNSON, 3983), bien que l’on admette plus
géneralement que la résistance « partielle » à la Pyriculariose est plus durable (CIAT, 1975 ;
VILLAREAL er al., 1981; YEH et BONMAN, 1986) mais de beaucoup d’autres facteurs (JOHN-
SON, 1983 ; BUDDENHAGEN, 1983). Parmi ceux-ci, nous avons montré pour la Casamance,
l’importance de la diversité des groupes de races de P. oryzae et des conditions de r&imes hydriques
dans les rizières, ainsi que de la fertilisation azotée. D’où l’import~ce d’une lutte intégrée contre la
Pyriculariose par :
- (1)
le maintien de la diversité génétique grâce à l’emploi simultané de plusieurs variétés à
bases génétiques différentes. Cette pratique rencontre l’adhésion des paysans et est justifiée par la
faiblesse des connaissances sur les limites de variation de P. oqzae et sur la durabilité de la résistance
« partielle * dont on observe souvent que les valeurs des composantes varient avec le pouvoir
pathogène du parasite (EZUKA, 1979 ; NOTTEGHEM et al., 1980 ; VILLAREAL et al., 1981 ;
ZAF’ATA, 1981) ;
- (2)
l’utilisation de certaines techniques cultarales comme :
.
le semis dès la première pluies afin d’éviter les périodes de sécheresse en fin d’hivernage, qui sont
favorables à la Pyriculariose sur panicules et à la réduction des rendements par kchaudage ;
le labour profond, suivi d’un maintien de la proprete des cultures et de l’enfouissement superficiel
de l’urée après chaque épandage, conduisant à une implantation en profondeur des racines du riz et
partant, à une utilisation optimale des réserves hydriques du sol et de l’engrais azoté appliqué
(NICOU et ul., 1970 ; BERTRAND, 1971; CHOPPART et NICOU, 1976 ; TOURE, 1980 ; IITA,
1983 ; GUPTA et O’TOOLE, 1986 ; PRASSAD, 1986 ; DE DATTA, 1987 ; SUDJADI et al., 1987,
DIALLO, 1988).
L’importance de ce labour profond n’est pas seulement à souligner pour la riziculture
pluviale. En effet, on observe (annexe 1C) en riziculture aquatique sans maîtrise de l’eau, de fréquents

40
déficits de submersion en début et en fin d’hivernage. La durée de ces déficits varie en fonction ‘de la
pluviométrie de l’année. Dans ces conditions, il y a une plus forte minérahsation de la matière
organique, dont les sols de vallées inté.rieures sont bien pourvus, ce. qui aboutit à l’accumulation
d’azote minéral dans le sol (YAMAMURO, 1986). De plus, il y a une meilleure valorisation de
l’engrais azotée apporté (annexe 11~). Cette disponibilité accrue dans le sol conduit à une teneur plus
élevée en azote dans le limbe foliaire est associée à une prédisposition aux différentes maladies, à
l’exception de 1’Hehninthosporiose. D’où l’intérêt d’améliorer l’alimentation hydrique (labour,
diguettes de retenue d’eau), particulièrement des nouvelles varittés qui ont un système racinaire
moins bien développé que celui des variétés pluviales africaines traditionnelles comme 613-63,
Moroberekan et Lac 23, dont la résistance durable est probablement due en partie à une tolérance
à la sécheresse. Le travail du sol est également important en périmètres irrigués où la tendance est
de différer le phrs longtemps possible la première mise en eau, pour profiter au maximum des eaux
de pluie en. hivernage. Dans ces conditions, les déficits de submersion ne sont observes qu’en pha.se
végétative et pendant une période plus courte qu’en riziculture aquatique sans maîtrise de l’eau, :mais
ils ont pu conduire à de forts taux d’attaque sur les variétés Ikong Pao et IR 1529680.3 qui sont
actuellement utilisées. 11 apparaît donc opportun d’accumuler lies conditions favorables <au bon
comportement variétal à la Pyriculariose ;
- (3)
la possibiliti de l’emploi de un à deux traitements de tricyclazole à la dose de 31x) g
m.a.ha-*, s’il apparaissait des conditions exceptionnellement favorables à la Pyriculariose pour le
justifier économiquement.
Pour une protection globale contre l’ensemble des maladies présentes, l’emploi des
variétés IRAT 10, IR4T 133, IRAT 144, BKN 6986.38.lek.B 90.2 (doit se faire avec des doses damote
modérées, à cause de leur sensibiite au Flétrissement des gaines (R. sol@), dans les localités
favorables à cette maladie. En plus, IRAT 133 et IR4T 144 sont sensibles à la Rhynchosporiose., IlWT
133 à la Pourriture des gaines, maladies également favorisées par des apports importants d’engrais
azotés (MISRA et MATHUR, 1982,19,83 ; AKANDA er al., 19&& ; ALAGARSAMY et BH4SKA
RAN, 1986).
En revanche, l’utilisation de fortes doses d’azote contribue à réduire les taux d’attaque de
D. ogzue sur les deux variétés sensibles (Dj 8.341 et Dj 12.519) sans provoquer de modifications
importantes de leur bon comportement vis-à-vis de la Pyriculariose e.t du Flétrissement des gaines.
Afin d’assurer une bonne ré,gul,arité des semis et de réduire les tauxd’inocuIum initia& un
traitement des semences avec 250 g de Rovral TS(35 C/c iprodione, 17,5 s carbendazime) pour 100
kg de paddy est une technique économiquement justifiée, à conditions de stocker les grains à l’abri
des insectes des denrees stockées (dans des fûts métalliques ou dans un magasin de stockage traité
contre les insectes).
En ce qui concerne le rendement, il est important de signaler que les variétés étudiées
montrent, ‘dans le sens d’EBERHART et RUSSEL (1966), une production instable à cause de leur
réponse aux variations locales et interannuelles de conditions de submersion ou aux changements de
niveaux de fertilité des sols, dans chacun des types de riziculture. Mais, dans chaque localité ou année
et à chaque: niveau de fertilisation azotee., lesvariétés retenues donnent les rendementsles plus élevés
et, généralement, les moins instables. Ainsi, les niveaux obtenus en riziculture pluviale sont aussi
élevés que les meilleurs observes dans d’autres pays quand les techniques culturales sont bien
appliquées sur des variétés productives (JONES et al., 1980 ; Das GUPTA, 1983 ; IITA, 1983). C’est
également le cas en riziculture aquatique à submersion intermittente dans les val&& int&ieures où
les sols sont bien pourvus en matière organique, comme cela a déja été constaté par d’autres auteurs
(PATRICKet a/., 1%7 ; BEYE et a/., 1978,1979 ; IRRI, 1987) dans les mêmes conditions. Ceci montre
que la riziculture non irriguée peut également contribuer à la réduction du déficit de production en
riz au Sénégal moyennant l’utilisation de variétés résistantes aux maladies et de techniques cuhurales
adaptées.
Grâce à l’appui de l’équipe de recherche sur les « Systèmes de production et transfert
en milieu rural » de I’ISRA, toutes ces options proposées sont en cours d’évaluation en conditions
paysannes, de manière à éliminer les propositions techniques « dominées » et à ne retenir que celles

4 1
qui sont économiquement rentables compte tenu de la capacitt financière des paysans et de
l’&olution de la conjoncture économique. Les premiers résultats obtenus (DIAME et ul., 1988)
apparaissent très prometteurs, les technologies proposifes modifiant peu l’habitude des paysans, tout
en donnant une production plus élevée et plus stable. Ceci diminue leur dependance vis-à-vis d’un
encadrement de plus en plus coûteux.
Pour l’avenir, nous retenons d’approfondir les études sur les bases géné.tiques, la résis-
tance partielle des variétés sélectionnées et sur le rôle du milieu et des techniques culturales, afin de
garantir une utilisation plus durable des résistances aux maladies présentes en Casamance. De même,
une surveillance sera maintenue vis-à-vis des maladies bactériennes transmissibles par les semences.
L’analyse de la résistance des varietés sélectionnées pour la Casamance, à la Mosaïque jaune du riz
(RIce YelIow Moffle virus) et au Pl&issement bactérien (Xznr!homonas
campestis PV. oryme
[Ishiyama] Dye), deux maladies en progression dans le Sahel est deja en cours de réalisation dans le
cadre des essais internationaux coordonnés par l’ADRA0 et l’IRR.1.
D’autre part, la résistance partielle des variétés locales :Les plus prometteuses d’un point
de vue agronomique, leur possibilité de renforcement ainsi que les conditions phytotechniques dans
lesquelles on peut espbrer leur expression optimale seront également étudiées. En effet, dans les
conditions écologiques de la Casamance, nous avons (données non encore publiées) observe SUT
environ 200 variétés locales, que toutes avaient une résistance partielle à la Pyriculariose sur feuilles
dont le niveau Ctait fortement réduit par les apports d’azote recommandés. Compte tenu de leur
souplesse d’adaptation aux conditions changeantes de regime hydrique et aux contraintes klaphiques,
il est possible qu’elles puissent intéresser un groupe de paysans ayant des exploitations et des
pratiques culturales semblables.
Enfin nous tenterons de savoir, dans les études ultérieures, si les teneurs du sol en azote,
silice et manganèse, leur régime hydrique ou le spectre de virulence des populations de P. O~JZU~
(évalué sur une série de variétés différentielles séparée de la série des variétés à étudier), peuvent
constituer ou non des valeurs d’environnement indépendantes des moyennes de comportements
variétaux (aux maladies, pour le rendement) dont on étudie la régression par la méthode d’EBE-
RHART et RUSSEL (1966). Ceci pour réduire la source d’erreurs possibles dans l’interprétation des
résultats, même si EBERHART et RUSSEL (1966) les trouvent inévitables, et FRIPP (1972)
n&ligeables.

ANNEXE 1
ÉTUDE DES FACTEURS au mrmu
BIOLOGIQUE ET PHYSIQUE QUI
CONTRIBUENT AU CHANGEMENT DE
COMPORLTEMENT VAFUÉTAL
VIS-À-VIS D:E LA PYRICULARIOSE

45
A - DIVERSITE SPATIALE DE LA COMPOSITION
EN RACES DOMINANTES, DU SPECTRE DE VIRULENCE
ET DE LA PRESSION PARASITAIRE DE
PYRIClILARU OREZAE CAV.
Y. MBODJ, S. GAYE, S. DIAW, A. FAYE
Rbumé
La structure raciale des populations de P. oiyrae de 15 localités de la partie méridionale du
Sénégal est analysée par observations des symptômes de la gamme de variétés de riz différentiel-
les internationales. Elle montre que, sur huit groupes de races qu’il est possible de différencier,
seul le groupe IA est absent au Sénégal. Par ailleurs, l’utilisation des variétés différentielles
japonaises permet d’observer que le spectre de virulence des races présentes est très large : 13 des
14 gènes de résistance verticale connus sont surmontés. L’étude dans diverses localités du com-
portement à la Pyriculariose sur feuilles et sur panicules de 10 variétés cultivees ou en prévulgari-
sation, montre une forte ressemblance de la virulence des races de la plupart des localités. On a
cependant pu évaluer des indices d’intensité de la Pyriculariose différents selon la localité.
Ces informations permettent de rationaliser le criblage préliminaire et l’analyse de la
stabilité de la résistance variétale à la Pyriculariose en Casamance.
Mots-clefs : P. oryzue, races, indices d’intensité de Pyriculariose.
Introduction
La Pyriculariose est un grave danger pour la riziculture dans la partie méridionale du
Sénégal (MBODJ, 1981a) surtout depuis une quinzaine d’années. Elle est due à @ricuZuriu o~.zae
Cav., champignon très variable dans sa virulence (OC, 1980 ; 1981b) qui attaque toutes les parties
aériennes du riz à tous les stades de son développement. Dans les conditions de riziculture de
Casamance, la sélection et l’utilisation de variétés résistantes est une mesure effkace et économi-
que de contrôle de la maladie, à condition que les variétés aient une résistance stable dans les
différentes conditions écologiques. L’objet de la présente étude est le zonage de la Casamance en
régions caractérisées chacune du point de vue de la pression de Pyriculariose et de la virulence
des population de P. oryzae. Ces informations sont nécessaires à un programme d’amélioration du
riz qui doit tenir compte du niveau de résistance générale des variétés et de la diversité de leurs
origines génétiques,
1 - Matériels et méthodes
1.1 - Origine des vari&% utilisbes

Elles proviennent de collections de variétés locales et de sélections de l’Institut Sénégalais
de Recherches Agricoles (ISRA) ou d’instituts Internationaux de Recherches @RAT, IITA, IRRI).
1.2 - Aire d’étude
L’aire d’étude (Fig.1) comprend toute la région de Casamance, un point de la région de
Tambacounda (Mis&&) et un point de la Haute Gambie (Sapu).
1.3 - Conditions de Ntude
- Les sols : En riziculture pluviale stricte (Séfa, Thiar, Djibélor, Vélingara, Oussouye, Missirah,
Sapu 1, Mampalago), ce sont des sols beiges du groupe des sols ferrugineux tropicaux et/ou des

I
Fw
:
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INIZE WSSAu i K _ WJIRPC
E.~JJ : AIRE D’ETUDE DE LA PYRICULARIOSE OU RIZ ET
REPARTITION IiES POINTS D’ESSAIS OAIJS CETTE
M H E .

47
sok ferralitiques dessaturés, acides (pH < 5), faiblement pourvus en phosphore ( < 10 ppm) et
potassium assimilables (< 3 c7,), à teneurs moyennes en azote total (2-3 s ), En riziculture
pluviale avec nappe (Dianaba, Boulom, Kitim, Anambé, Boulandor, Tendouck, Sapu 2), ce sont
des sols gris, sable-limoneux, également acides, à faibles teneurs en phosphore et potassium
assimilables, moyennement pourvus en azote total.
- Les conditions dimatiques et l’alimentation hydrique : Les expérimentations ont été réalisées
en 1981 et 1982, années à pluviométrie déficitaire (MBODJ et al., 1986~). En rizicuhure pluviale
stricte, le déficit hydrique a été important, mais il s’est aussi manifesté en riziculture pluviale
assistée d’une nappe. Ces conditions sont favorables à la Pyriculariose.
- Mise en place et conduite des essais : Les techniques culturales appliquées sont celles recom-
mandées par la recherche notamment la fumure minérale (85N-36P-54K), la densité de semis
(100 kg.ha’), la date de semis (début juillet) et l’écartement entre les lignes (030 m).
1.4 - Protocole expérimental - variétés utilisées
Deux séries de variétés différentielles ont été plantées :
- la série de variétés différentielles internationales (ATaNS et al., 1967 ; LIING et OU, 1969)
(tableau I), a été plantée dans chacune des 15 localités. Chaque variété est semée sur une ligne de
lm. Ces variétés possèdent une résistance spécifique, mais l’analyse de la résistance n’a pas été
réalisée.
- les variétés différentielles japonaises possèdent 14, gènes de rtfsistance, verticale identifiés par
analyse génétique des variétés de riz (KIYOSAWA, 1972 ; KIYOSAWA, 1977). Ces variétés ont
été semées sur une ligne de 1 m, dans les localités de Séfa, Oussouye, Djibélor, Thiar, Mampalago
et Vélingara.
Dix variétés agronomiquement intéressantes actuellement cultivées au Sénégal OU en pré-
vulgarisation ont été utilisées : Ikong Pao, Dj12.539, Dj12.519, IRAT133, IRAT112, IBATIO,
Dj11.509, Dj8.341, Se302 G, Barafita. Ces variétés ont été semées dans toutes les localités. Cha-
que variété. est semée sur trois lignes de 3 m par répétition, et séparée de sa voisine par une ligne
d’IRAT10 (variété résistante témoin). L’essai comporte trois répétitions à chaque localité.
1.5 - Lecture et classification des rdactions
L’intensité des attaques de Pyriculariose est évaluée suivant le système standardisé de
I’IRRI (1980). Sur feuilles (échelle O-9), les réactions sont notées tous les sept jours et pendant
quatre semaines à partir de l’apparition des premiers symptômes. La note maximale est retenue.
La pyriculariose des panicules est évaluée 10 jours avant récolte en pourcentage de panicules
malades sur 150 panicules par variété et par répétition.
1.6 - Analyse des rhultats
L’existence de races différentes est mise en évidence par la réaction différentielle SUT
feuilles des variétés utilisées. Une race est virulente sur une varitté lorsque cette dernière réagit
par une réaction de types 4 à 9 ; elle est avirulente lorsque cette réaction est de types O-3.
En vue d’évaluer et de comparer la pression de Pyriculariose dans les différentes localités,
on a calculé, pour chacune d’elle, un indice d’intensité de Pyriculariose, égal à la moyenne des
notes de toutes les variétés.

48
2 - Résultats
2.1- Structure raciale des Populati#ons de P. oryzae

D’après la réaction des va&tés différentielles internationales (tableau 1) on peut observer :
- Trois spectres principaux de virulence : celui des races de Séfa rencontré uniquement dans cette
localité de la Moyenne Casamance ; celui des races de Djibélor, rencontré également dans les
zones de Basse Casamance, (Djibelor, Oussouye, Enampore, Boulom, Tendouck) et de MoyenIle
Casamance (Dianaba) ; celui des races de Thiar, rencontré dans les zones de Basse (Boulandor),
Moyenne (Thiar, Mampalago) et Haut(e Casamance (Kitim, Anambé, Vélingara), ainsi que dans
les zones du Sénégal-Oriental (Missirah) et de Haute Gambie (Sapu).
- Les races des groupes IE, IF, IG et IH sont distribués de maniere homogène dans la région. Les
races des groupes IB, IC et ID sont mises en évidence à Séfa, mais leur présence est irrégulière
dans les autres localités. La résistance de la variété Raminardl str. 3, efficace dans toutes les
locahtés, indique que le seul groupe de race absent est le groupe IA.
2.2 - Diversité génétique des races présentes
Sur quatorze gènes de résistance verticale connus, treize sont inefficaces en au moins une
localité de Casamance (tableau II’). Par contre, on n’a pas observé une note supérieure à 3 sur la
variété contenant le gène de résistance ]Pi-ta’.
2.3 - Regroupement des local&% par réactions de variétés
agronomiquement intkessantes
Des différences de réactions à la Pyriculariose, tant sur feuilles que sur panicules, ont été
mises en évidence sur Ies différentes variétés dans les 12 localités analysées. Sur feuilles cepen-
dant, quatre variétés (Barafita, Se302G!, Dj12.539, Ikong Pao) seulement ont montré des réactrons
qui permettent d’analyser les specltres de virulence des populations de P. oFzue présentes dans ces
localités (tableau III). Selon la réaction de ces quatre variétés, nous avons pu identifier pour le
spectre de virulence :
- quatre groupes de similitude en 1981:
(1) - Oussouye, Séfa, Enampore, Dianaba 1;
(2) - Djibélor, Thiar, Anambé, Boulom,, Kitim, Missirah ;
(3) - Vélingara ;
(4) - Sapu .2.
- cinq groupes de similitude e.n 1982 :
(1) - Oussouye, Enampore, Dianaba ;
(2) - Djibélor, Séfa, Kitim, Missirah ;
(3) - Thiar ;
(4) - Anambé, Boulom, Sapu 2 ;
(5) - Velingara.
2.4 - Variation locale de la pression de Pyriculariose
Pour la Pyriculariose foliaire, les indices d’intensité ont varié de 2,6 à 4,2 en 1981, de :2,4 à
4,8 en 198;! (tableau IV). Séfa (en particulier) et Djibélor sont les localités où cet indice est le P~US
élevé de manière régulière. Pour les variétés sensibles, les pourcentages de surface foliaire mala-
des peuvent y être de 62,50 à 90 70. La pression de la maladîe peut aussi être élevée dans l.es
autres localités (tableau III).

49
Les indices locaux d’intensité de Pyriculariose sur panicules ont été plus élevés en 1982
qu’en 1981 dans 10 des 12 localités (tableau IV). Séfa, Djibélor et Oussouye sont des localités qui
peuvent être très favorables à la maladie.
3 - Discussions et conclusions
Dans une première étude sur les races de P. oryzae présentes au Sénégal en 1978, MBODJ
(1981b) avait etabli par inoculation artificielle que la plupart des races presentes dans les rizières
au moment du tallage appartenaient au groupe IB pour Djibélor (IB-37, IB-53, IB-5, IB-21) et à
divers groupes pour Mampalago (IC-17, ID-5, I&l). Trois races étaient plus fréquentes sur
panicules : IC-21, ID-5, IE-5. A Djibélor où la diversité des races est la plus grande, IB-37
dominait sur feuilles et IC-21 sur panicules. Deux ans après, en travaillant directement au champ,
la présence de races IB à Djibélor et leur absence à Mampalago sont confiimées, Ce groupe est
par ailleurs absent dans les localités analogues à Thiar du point de vue virulence de la population
de P. owae. Dans aucune des 15 localités, dispersées sur un territoire d’environ 50.000 km2 (fig.
l), le groupe de races IA n’a été mis en évidence.
Selon la réaction des variétés différentielles japonaises, le seul gène de résistance verticale
universellement efficace en Casamance est le gène Pi-ta” contenu dans la variété Pi-n”4. Ces
résultats sont analogues à ceux obtenus par NOTTEGHEM (1981) avec des souches venant du
Sénégal et d’autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine.
Les résultats obtenus pourraient inciter à transférer les résistances de Raminard Str.3 et de
Pi-no4 dans les variétés africaines sensibles à la Pyriculariose sur feuilles. BIDAUX (1978) note
cependant, que 6 % des souches Ouest-Africaines testées, en inoculation artificielle, étaient capa-
bles d’infecter sévèrement la variété Pi-n”4 possedanr le gène Pi-ta2. AWODERU (1970) signale
la présence au Nigeria du groupe international IA de races de P. orpae, capable de surmonter la
résistance de Raminard Str.3. Il apparaît donc peu probable que la résistance de Pi-n”4 et Rami-
nard Str.3 soit stable.
La diversification en composition raciale durant l’hivernage ainsi que l’importance du spec-
tre de virulence des races présentes (13 gènes ineffrcaces sur 14 connus), montrent que pour avoir
une production stable de riz dans la région, il est raisonnable de constituer des groupes de variétés
ayant une bonne stabilité de comportement à la maladie et des origines génétiques différentes.
Pour les variétés actuellement cultivées en Casamance, la pression de Pyriculariose sur
panicules est plus régulière que celle sur feuilles. En effet, toutes les 10 variétés étudiées peuvent
être attaquées sur panicules, alors que quatre seulement le sont sur feuilles et avec des intensités
parfois variables en fonction des années. D’une manière générale,, la pression de Pyriculariose est
plus régulière et plus élevée dans les stations de Séfa et de Djibélor. Néanmoins, le spectre de
virulence des population de P. oryzae présentes dans ces deux localités, peuvent en fonction des
années, se ressembler entre elles ou ressembler à ceux d’autres locz&tés :
- (1) le spectre de virulence de Séfa à ceux d’Oussouye, Enampore, Dianaba, Kitim et Missirah ;
- (2) celui de Djibélor à cew de Thiar, Anambé, Boulom, Kitim, Mis&&.
Les spectres de virulence sont toujours similaires :
- (1) à Oussouye, Enampore et Dianaba ;
- (2) à Djibélor, Kitim, Missirah ;
- (3) à Anambé et Boulom.
Ces similitudes de spectre de virulence dans des localités situées dans des zones écologi-
ques différentes, suggèrent une ressemblance de la composition len races dominantes P. oyzae Y
attaquant le riz au stade tallage. Vélingara se démarque toujours des autres localités.
On peut ainsi constater que les variétés locales à réaction spécifique (Se302G, Dj12.539,
Ikong Pao) ne présentent pas de similitude de réponse avec les variétés différentielles intematio-

50
nales ou japonaises et permettent le ‘plus souvent de mieux détecter les variations annuel& OU
locales, en damant plus de groupes ;ie spectre de virulence des population P. myzae. De telles
variétés devraient donc faire partie d’une nouvelle gamme de 1:ariétés différentielles à composer,
pour mieux caractériser les populations de P. ovzae présentes au Sénégal.
Etant donné le large spe.ctre de races présent à Séfal et dans une moindre mesure à
Djibélor et la pression parasitaire élevke et régulière dans ces deux stations, Séfa est rete.nue pour
le criblage de variétés pour la riziculture pluviale et Djibélor pour la riziculture aquatique qui peut
également y être pratiquée.

T a b l e a u 1 : I n d i c e s d ’ a t t a q u e s d e P . o r y z a e s u r v a r i é t é s d i f f é r e n t i e l l e s i n t e r n a t i o n a l e s d a n s l e s d i f f é r e n t e s
localités de la Casamance en 1981 et 1982
Groupes
Notes de Pyriculariose (1)
V a r i é t é s
I n t e r . d e
races
Séfa
Thiar(2)
D j i b é l o r ( 3 )
Raminard Str. 3
IA
1
1
3
Zenith
IB
6
2
8
NP-125
IC
6
7
3
Usen
Id
5
2
8
Dular
IE
8
7
6
Kanto 51
IF
8
8
6
Sha-Tiao-Tsao
IG
9
9
9
Caloro
I H
9
7
5
(1) Sur une échelle O-9 : 0 = pas de symptôme
; 9 = destruction totale de la plante. On considère qu’un
g r o u p e i n t e r n a t i o n a l d e r a c e s ( I A , . . . , IH) est p r é s e n t s i l ’ i n d i c e d ’ a t t a q u e s u r L a v a r i é t é r é v é l a t r i c e
(Raminard Str. 3,...,
Caloro)
est 4-9.
( 2 ) T h i a r r e p r é s e n t a t i f d e s l o c a l i t é s d e 8oulandor, M a m p a l a g o , Kitim, Anambé, Vélingara,Missirah
et Sapu.
(3) Djibélor représentatif des localités de Oussouye, Enampore, Goutoum,
Tendouck et Dianaba.

Tableau I I : R é a c t i o n s à P . oryzae d e s v a r i é t é s d i f f é r e n t i e l l e s d e K i y o s a w a d a n s d i f f é r e n t e s l o c a l i t é s
de La Casmance en 1981 et 1982.
G è n e s
N o t e s d e P y r i c u l a r i o s e (1)
Vari étés
rési stance
I
connus
Séfa
ihiari2j
mIILz,--,3\\
“J I”c;L”I \\.J,
I
S h i n 2
Pi -KS
6
7
6
Aichi-Asahi
PI-a
ô
6
ô
Kanto 51
P i - k
6
5
8
Fuj i saka 5
P i - i , P i -KS
0
3
7
K l
P i - t a
5
1
5
Pi-n-4
Pi -ta2
3
1
3
T o r i d e 1
P i -zt
7
1
5
K2
P i - a , P i - K p
6
4
4
K 3
Pi -Kh
4
3
5
EL8
P i - b
4
1
ô
K59
P i - i
5
2
5
St1
P i - f
5
1
1
Chugoku 3 1
P i - k m
7
1
3
Ou 244
P i - z
7
3
3
(1) Sur une échelle O-9 : 0 = pas de symptôme
; 9 = d e s t r u c t i o n totale de l a p l a n t e .

Tableau III : Spectres de virulence, sur 4 variétés cultivées, des populations de P. oryzae présentes dans 12 localités
de ta Casamance e n 1981 e t 1982.
Variétés
Années
L o c a l i t é s (1)
ous.
Ena.
D j i . B o u .
Thi .
Séf .
Dia.
K i t .
Ana.
V é l .
Sap.
Mis.
Baraf i ta
1981
B(2)
6
B
6
6
B 6
6
6
B
6
4
1982
6 6
B
6
6
B 6
6
6
6
6
a
w
Se302 G
1981
6 6
6
6
6
B 6
6
4
4
B
6
1982
2 2
6
2
4
7
2
4
2
2
2
4
Dj 12.539
1981
2 2
2
2
2
4 2
2
2
B
0
2
1982
2 3
3
2
3
3 2
3
3
4
2
2
Ikong pao
1981
4 4
2
3
2
4 4
2
2
2
B
2
1982
4 4
6
3
3
6 4
6
2
3
2
4
( 1 ) Ous. : Oussouye ; Ena : Enampore ; Dji. Djibélor ; Bou : Boulom ; Thi : Thiar ; Dia : Dianaba ;
K i t . : K i t i m ; Ana.
: Anambé Vél.
;
: Vélingara ; Sap.2 : Sapu
2 ; Mis : Missirah.
(2) Réaction variétale maximale à la Pyriculariose sur feuille sur une échelle O-9.

T a b l e a u I V : I n d i c e s d ’ i n t e n s i t é d e P y r i c u l a r i o s e (1) d a n s 1 2 l o c a l i t é s d i f f é r e n t e s
de La Casamance, d e 1981 à 1982.
P y r i c u l a r i o s e f o l i a i r e ( O - 9 )
P y r i c u l a r i o s e paniculaire
(X)
iocaiités
1
1982
1981
1982
I
-
ûussouye
3 . 2
2,9
i4,i
25,ô
Djibélor
3,l
4,l
14,2
25,e
Thiar
2,9
3 . 0
11,9
18,7
Séfa
3,7
498
13,9
35,9
P
A n a m b é
2-6
3,l
12,2
22,l
Vél ingara
3 . 4
3,O
13,o
23,S
E n a m p o r e
3,2
3 . 0
16,l
18,4
Soulom
380
2,5
10,2
21,5
K i t i m
2,8

399
03,l

04,8
D i a n a b a
3,O
?,?
15,3
II,9
Sapu 2
4,~
2,4
10,l
05,6
Missi rah
2,6
3,6
0 6 . 2
17,o
(1) Égal à la moyenne des notes maximales sur les 10 variétés.

55
B - INFLUENCE DE LA FUMURE AZOTEE
(ORGANIQUE ET/OU MINERALE) SUR LA GRAVITE
DES SYMPTOMES DE PYRICULARIOSE (Pykz&zrib ogzae Cav.)
Y. MBODJ, S. GAYE, S. DIAW, M. SYLLA
Résumé
L’influence de la fumure azotée, sous forme organique ou minérale, sur la gravité des
symptômes de Pyriculariose ou sur la production de la vanété de riz IR 442, hautement productive et
largement cultivée au Sénégal, a été étudiée pendant trois années successives à Djibelor (Basse
Càsamance). Les rrlsultats montrent l’effet prkdisposant de la fumure azotke sur la Pyriculariose
foliaire et paniculaire. Des traitements au tricyclazole ont permis l’estimation des pertes de
rendement, qui augmentent avec la dose d’azote utilisée. L’intensification de la riziculture par fumure
doit être accompagnée de l’utilisation de variétés à rkistance quantitative stable à la Pyriculariose.
Motsclefs : &icularia ovyzae Cav., fumure azotée.
Introduction
La principale maladie du riz, dans la partie méridionale du Sénégal, est la Pyriculariose causée
par plrirulmia m Cav. qui attaque le riz à tous les stades de son développement et sur toutes ses
parties aériennes. C’est une maladie largement distribuée dans cette @ion où elle cause des dégâts
de façon permanente (MBODJaal., 1984a, 1984b ; MBODJetal., 1986b ; MBODJaal., 1986c).
Elle s’est accentuée entre 1970 et 1983 probablement à cause des déficits pluviomekiques, de
l’apparition de races attaquant les variétés hautement productives mais à résistance verticale, de
l’intensification par la fumure azote% (MBODJ, 1981a).
La sélection et l’utilisation de variétés résistantes apparaissent comme le moyen le plus sûr
pour dduire de manière durable les pertes causées par cette maladie. Mais pour cela, cette n%stance
doit être de type horizontal (NOTTEGI-IEMaal., 1980), ou général (YORINORIetuZ., 1975), ou
quantitatif (OU @al., 1975), ou de Pyriculariose lente (VILLAREAL a& 1981).
Cette résistance n’est pas totale et des écarts importants de conditions du milieu, notamment
les variations dans la fertilisation azotée, peuvent modifier son niveau en prédisposant le riz aux
attaques parP.oryzue (KOZA KA, 1965 ; OU, 1985 ; MATSUMAYA et DIAMOND, 1973 ;
YAMAGUCHI, 1974 ; MORANJAN et DIANABANHU 1976 ; MBODJ, 1981a ; SEGUY
er a/., 1.981.).
Le prkent travail analyse dans les conditions de la Casamance I’influence de la fumum azotée
sur la gravité des symptômes de Pyriculariose et ses conséquences sur le rendement
1 - Matériels et méthodes
1.1. - Conditions de l’étude
L’essai a été rrklisk en rizicultum aquatique de vallée interne à Djibelor & 1981 a 1983.
- (a) LB sols : Ils sont acides, hydromorphes à pseudogley, de texture limono-argileuse.

56
faiblement pourvus en phosphore ( c 10 ppmj et potassium ( < 3ppm) assimilables. Les teneurs en
azote ltotal sont ISlevées (3-5 %).
- (b) Conditions climatiques : La ]pluviomé.trie a Cté respectivement de 1238 mm en 70 jours pour
l’année 1981,956 mm (73 jours) en 1982,798 mm (69 jours) en 1983. Elle est déficitaire par rap:port
à la moyenne 19X-1960 (1547 mm en 93 jours).
- (cj Mise en place et conduite des essais : Eln cas d’utilisation de compost, celui-ci a été répandu sur
la parcelle, avant labour à raison de 5 tonnes/ha (30 kg d’azote). Le phosphore (50 P) et la potasse
(40Kj ont &té enfouis, respectivement sous forme de supertriple et de chlorure de potasse, à la reprise
de labour. Le semis de la variété IR 442 hautement productive ma:is sensible à la Pyriculariose a été
effectué manuellement dans une rizière & sec, à raison de 100 kg de paddy par hectare. L’azote minéral
(voir dose en 1.2) a été apporté sous forme d’urée, de la manière suivante : 1/3 à sept jours après
semis (JAS) ; 1/3 à 30 JAS ; 1/3 à 60 JAS.
Le d.ésherbage durant toute la Végéta[tion et la récolte ont été effectués manuellement. En cas
de nécessité, des. traitements insecticides ont été effectués contre Iles insectes Chilo spp (Furadan) et
Spodoptera Spp. (Fenitrothion).
1.2 - Protocole expérimental1
Durant les deux premières années d’crtude le dispositif expérimental a éte un essai en split-plot
comp.renant en parcelles principales ‘les doses de fumure organique (0 et 5 tonnes/ha de compost) et
en patelles secondaires les doses di’azote (0,30,60 et 90 unités/ha)l. L’azote a été appliqué sous forme
de granules d’urtse. En 1983, les parcelles secondaires ont été subdivisées en deux sous-parcelles, l’une
traitée deux fois au tricyclazole (Beam à 75 % de matière active) à 600 m.a./ha en début de I’épiaison
puis sept jours plus tard, l’autre non traitée.
1.3 - Lecture des réactions
L’intensité des attaques de Pyriculariose a été évaluée suivant le système standardisé de I’IRRI
(1980a). Sur feties, les symptômes ont été notés tous les sept jours et pendant quatre semaines à
partir de l’apparition des premières réactions et la note maximale a été retenue (environ fm tallagej
et transformée en pourcentage de surface foliaire malade (INOTTEGHEM et al., 1980). La
viculariose
SU panicules a été tLvaluée B 10 jours de la récolte (en % de panicules malades sur
environ 300 par parcelle élémentaire et par répétition).
1.4 - Analyse statistique
L’appréciation de l’effet de la fumure minérale est faite par comparaison visuelle directle des
courbes de réponse sur chaque ,variable (Pyriculariose sur feuilles, Pyriculatiose sur particules,
rendement).
2 - Résultats et discussions
L’année 1981 a été l’année la plus favorable au développement de la Pyriculariose foliaîre, avec
un niveau des attaques plus élevé en parcelles recevant la fumure organique (figure 1). Sur panicules,
les attaques ont été fortes durant les trois années d’étude et plus marquées en parcelles recevant une
fumure organique, avec un plus grand développement de la maladie en 1983 où le taux d’attaque en
parcelles a été de 50 %. La différence de réaction annuelle sur feuille entre 1981 et 1982-1983 peut
être attribuée à des différences climatiques (MBODJ, 1988a). Par contre, le manque de corrélation
entre les attaques sur feuilles et celles sur panicules en 1982-1983 est dû à des différences dans la
composition de races dominantes de P. ovzae sur feuillage et sur panicules (MBODJ er a/., 1986a).

57
Le niveau d’attaque de Pyriculariose augmente de manière régulière avec la fumure, l’azote
libéré par le compost s’ajoutant à celui de l’urée.
Ainsi, les résultats obtenus confirment ceux d’autres auteurs (KOSAKA, 1%5 ; OU, 1985 ;
MATSUMAYA et DIMAOND, 1973 ; MORANJAN et DIANABANIIU, 1976 ; SEGUY d a/.,
1981) concernant l’influence de la fumure azotée sur la gravité des symptômes de Pyricuhwiose. Mais
on peut observer que cette influence est plus faible en cas de fortes attaques de 1983. Cela est dû à
la sensibilité élevée de la variété à cette phase de la maladie, ce qui masque l’effet de sensibilisation
progressive par doses croissantes de la fumure.
L’effet de sensibilisation serait dû à la réduction de l’activité de la phenylalanine-ammonium-
lyase et de la tyrosine-ammonium-lyase, Enzymes clefs dans la biosynthèse de composés phénoliques
pouvant intervenir dans les mécanismes de résistance des tissus de riz à l’envahissement par P. oyzae
(SHRIDAR et OU., 1974 ; MORANJAN ef al., 1976 ; KAUR et al., 1976).
Durant les trois années d’étude, la fumure organique a introduit des augmentations de
rendement supérieures à celles de 30 unités d’azote apportées sous forme d’urée. L’application
supplementaire durée n’augmente pas le rendement. Elie le diminue au contraire en 1982-1983, mais
permet en 1981 une légère augmentation aux doses les plus élevées. Les applications d’azote minéral
seul donnent un maximum aux environs de 50 unités d’azote en 1981 et 1982, entre 60 et 90 en 1983.
La protection fongicide démontre que les réductions de rendement observées, lorsque la fumure
organique est complémentée d’une fumure minérale azotée ou aux doses élevées de cette dernière,
sont dues à l’augmentation du niveau d’attaque de Pyriculariose. Le profil des pertes est :
- en parcelles sans fumure organique : 714 kg/ha à ON ; 980 kg/ha à 30 N ; 1124 kg/ha à 60 N ; 943
kg/haà%N;
- en parcelles recevant une fumure organique : 866 kg/ha à ON ; 1545 kg/ha à 30 et à 60 ; 1572 kg/
haà6ON;122Oà9ON.
Même avec une protection fongicide, les rende:ments plafonnent à 60 unités d’azote minéral
et n’augmentent pas si, en plus, du compost, on fertilise avec de l’urée. Ceci peut être attribué à la
richesse relativement élevée en azote des rizières aquatiques de vallée interne.
Les mêmes résultats ont été obtenus avec des variétés anciennement préconisées et devenues
sensibles à la Pyriculariose (IKP, IR 8), mais qui sont encore utilisées dans des zones encadrées par
les Sociétés de Développement Agricole (MBODJetal., 1984a). Il est à noter qu’avec de telles variétés
hautement productives mais sensibles à la Pyriculariose, la fumure intensive préconisée (5 t/ha de
compost + 80 unités d’azote/ha envallée interne ; 10 t/ha d’un méhange égal de fumier et de compost
+ 100 unit& d’azote/ha, ailleurs) (TOURE, 1980) peut ne pas avoir l’effet attendu.
Les efforts d’intensification de la riziculture par fumure azotée doivent par consequent être
accompagnés de l’utilisation de variétés qui ne présentent pas de sensibilité accrue aux doses élevées
de fumure azotee. La lutte fongicide, comme alternative à la résistance variétale n’a en effet pas
encore prouvé sa rentabilité dans tous les types de riziculture (MBODJ ef al.; 1986ej. Les recherches
se poursuivent actuellement alin de s’assurer que les variétés à résistance quantitative élevée
répondent à cet objectif.

Tableau 1 : Comportement de la variété IR442 en présence de doses croissantes d’azote sous forme minérale ou organique et dans des parcelles recevant ou non unt traitement
fongicide, en riziculture aquatique de vallée interne à Djibétor en 1983 (moyennes de 5 répétitions).
A0 = sans compost
AI = 5 t/ha de compost
I
üoses d ’ a z o t e
CO = sans fongicide
CI2 x 600 giha d e T r i c y c i a z o i e
I
cO
c1
(1)
(2)
(3)
I
(1)
(2)
(3)
(1)
(2)
(3)
(1)
(2)
(3)
No = sans azote
2,01a*
50,14b
1924b
2,77a
4,22b
263Bc
2,e4
55,25b
2715a
3.75
8,52a
375 lab
65,12a
2200ab
3,34a
e,96ab
3180b
2,66
65,65ab
2455ab
4,12
12,OOa
4000a
70,59a
2609a
3,92a
9,52a
3733a
2,ll
75,41a
2009b
3,76
11,53a
3561ab
68,05a
2714a
3,84a
9,59a
3657a
2 . 1 3
71,03a
2216ab
3 . 6 1
9.57a
3438b
43
1 8
4
4 . 5
e
2
1 4
19
4
2 . 7
11
Cl! M o y e n n e d e s u r f a c e f o l i a i r e mal.ade !X)
(2) Moyenne de fréquence de panicules malades (X)
(3) Rendement (kg/ha) moyen
* Les moyennes suivies de la même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de p = 0,05

90
40
80
70
3 0
60
6
50
5
2 0
40
4
3 0
3
lo
20
2
10
1
0
02
30
60
L
9o k g
0
30 60
90 kgN/hd
Fig.
:
Influence de la fumure minérale azotée sur le développement de la Pyriculariose foliaire
et
paniculaire
ainsi que sur le rendement
de la variété IR 442, en riziculture aquatique
de
v a l l é e in;erne B D j i b e l o r e n 1981 ( 0 ou’.) e t 1982 (S!OU~ 1,dans des parcelles rcccvant
de la fumure organique équivalente à 30 N ou (6 OUI ) ou non (0 OU Cl 1.

61
C - INFLUENCE DE LA VARIAlION DE PLUVIOMETRIE
ANNUELLE SUR LE REGIME HYDRIQUE DES RIZIERES
CONSEQUENCES SUR LA GRAVITE DES SYMPTOMES
DE PYRICULARIOSE (Pyrïcularîa txyzue Cav.)
Y. MBODd
Rksumé
L’influence de la variation de pluviométries annuelles sur le ré.gime hydrique des rizières et ses
conséquences sur la gravité des épidémies de Pyriculariose a été étudiée dans quatre sous-types de
riziculture aquatique et durant sept années consécutives (1981-1987) marquées par des pluviométries
différentes. Les résultats obtenus montrent que les dates de début de submersion et d’observation des
attaques maximales de Pyriculariose foliaire sont plus tardives en année à déficit pluviométrique
prononcé, particulièrement en juin-juillet. La fm de submersion est plus précoce aussi en cas de
pluviométrie déficitaire. Il en résulte de tr&s fortes attaques sur feuilles et sur panicules avec des con-
séquences très marquées sur les rendements.
Il a également été observé un effet des diiettes dans l’amélioration des conditions hydriques
et partant, dans la réduction des niveaux d’épidémies, mais qui disparaît en cas de déficit hydrique
prononcé comme durant l’hivernage 1983. L’analyse des données ,pluviométriques, au cours de la
période 1953-1978, montre que ces années déficitaires sont fréquentes ; ce qui fait apparaître qu’il est
plus judicieux de sélectionner des variétés qui restent encore tolérantes à la maladie en rizières à
régimes hydriques moins favorables. Dans cette perspective, un dispositif comprenant plusieurs
régimes hydriques est recommandé.
Mots-clefs : Pynculatia ogzae Cav., épidémies, régimes hydriques.
Introduction
Le riz est la principale culture vivrir?re des populations de la partie méridionale du Sénegal où
la pluviométrie est plus abondante et la riziculture plus diversifiée que dans le reste du pays. Le type
de rizicuhure dominant dans cette région est encore la riziculture aquatique sans maîtrise de l’eau.
A cause de la persistance de la sécheresse rendant aléatoire la riziculture en zone salëe, il est devenu
impérieux de sécuriser et d’améliorer la riziculture aquatique d’eau douce. Pour ce faire, les services
de recherche préconisent la technique du semis direct afin de mieux adapter le cycle végétatif de la
plante au cycle de la pluviométrie. Dans ces conditïons,
une partie importante de la phase
végétative de développement du riz peut se réaliser eu rizières non encore submergées. Et d’après
plusieurs auteurs (OU, 1985 ; ISIM er al., 1986) cette situation est favorable aux attaques de
Pyricukuiose (R oyzae). Mais l’importance de ce facteur n’a pas encore été étudié dans le contexte
de la riziculture casamançaise.
La présente étude, menée durant sept années consécutives marquées de pluviométries diffé-
rentes, dans cinq sous-types de riziculture aquatique, tente de quantifier l’influence de la réduction
de la pluviométrie annuelle sur la gravité des épidémies de Py-riculariose et ses conséquences sur
l’irrégularité de la production variétale. Elle a pour but également de développer des méthodes
culturales de lutte et une technique de criblage pour la résistance à. la Py-riculariose.
2 - Techniques et méthodes
Les essais ont été mis en place dans cinq sous-types de riziculture aquatique définis suivant
les critères de leurs positions dans la toposéquence et leurs caractéristiques édaphiques et hydriques
(Tableau 1).

62
Dans une première expérimentation, trois variétés sensiblies (MBODJ et al., 1986d) ont éte
étudiees dans deux types de riziculture aquatique (rizière de plaine sableuse, rizière de vallée
intérieure munie d’une diguette de retenue d’eau). au cours des hivernages 1981-1987 (tableau III).
Le dispositif était en blocs aléatoires complets à six répétitions, avec des parcelles élémentaires de 15
m’, constituées de 10 lignes (Séparé:es l’une de l’autre de 30 cm) de 5 m de long, séparées par une allée
d’un mètre de large.
Dans une deuxième expérimentation ayant également duré se.pt ans (1981-1987), la variété
IR44LI très sensible à la Pyriculari~ose sur panicules, a été installtle dans trois conditions hydriques
differsntes correspondant à trois sous-types de riziculture, en cinq :parcelles élémentaires de 21 m3 (14
lignes de 5 m de long), séparées par une allée d’un mètre de large.
Les semis ont été réalisés, C:haque année, entre les 5 et 10 juillet, sur des parcelles à sec. Les
techniques culturales et la fumure minérale appliquée (85N-36P-HK.ha-3) sont celles habituellement
utilisees en riziculture intensive.
L’intensité des attaques foliaires et paniculaires a été évalueie suivant le système standardisé de
l’Institut International de Recher#ches sur le Riz (IRRI, 1980). Sur feuilles, les attaques ont été
évaluées tous les 7 jours à partir de l’apparition des Symptôme:s et la note maximale et sa date
d’apparition retenues pour les comparaisons. La Pyriculariose pamiculaire a été notée à 10 jours de
la récolte sur 300 panicules par traitement et par répétition.
Des dates de début et de fm de submersion ont également été notées et des analyses de sol
réalis$es dans chaque sous-type de riziculture avant la mise en place des essais en 1981.
3 - Résultats et discussions
La pluviométrie annuelle varie, a.u cours des sept années d’étude, de 762,2 (en 1983) à 1426,9
mm (en 1984), en se maintenant à un niveau moyen de 1020.4 mm, largement inférieur à celui ‘de la
période « normale » 1931-1960 (154,.,9 mm), ou à celui de la période 1953-1978 (1334.5 mm) (tableau
II). Aucune année ne se montre aussi pluvieuse que la « normale », tandis que seule I’année 1984
montre une pluviométrie supérieure à celle de la moyenne 1953-1978.
A l’exception de celles des mois de mai 1981-1982, de juillet 1981 et de septembre 1985, toutes
les p1uviométrie.s mensuelles sont largement inférieures à celles de la période « normale » (tableau
II). Les submersions démarrent entre les 25Le et 71e jours après semis (JAS) en rizière sableuse, entre
les 15e et 5T JAS en rizière de vallée munie d’une diguette de retenue d’eau. ElIes sont plus précoces
en 1984 recevant 1426,9 mm de pluie, dont 264,6 en juin et 349,4 en juillet, et plus tardives en 11983,
an&: plus déficitaire avec 769,2mm de lpluviométrie totale, dont seulement 102,3 mm en juin et 222,3
mm en juillet (tableau II).
S&es attaques maximales de Pyriculariose foliaire apparaissent entre les W et 59e JAS en
rizière sableuse, entre les 19e et .59e JAS en rizière de vallée. Elles sont observées plus tôt en 11984,
armée plus pluvieuse, et plus tard en 1983, année la plus déficitaire sur le plan pluviométrie (tableau
II). En essai de comportement « 3 variétés-2 types de riziculture » (tableau III), les niveaux d’attaque
de Pykulariose foliaire varient, en fonction des variétés, de l,O-1,8 à 8,0 en rizière sableuse, de IL,0
à 8,0 en rizière de vallée. Ils sont les plu.~ élevés en 1983 et le plus faible en 1984. Ces taux d’attaque
sont, à l’exception de l’année 1983, toujours plus élevés en rizière sableuse. C’est également la même
tendance en ce qui concerne les taux d’attaque de Pyriculariose paniculaire qui sont Ies plus éleves en
1983 et en :Gère sableuse, les plus faibles en 1984 et en rizières de vallée. Dans l’ensemble, les fortes
pluviométries et: les situations favorab1e.s au maintien d’une lame d’eau en rizière, sont défavorables
à la Pyriculariose.
En essai s toposéquence avec Ia vari&! IR442 » (tableau IV’), seules des attaques sur panieules
sont observées et les taux sont les plus elevés en 1983 et en rizière faiblement noyée (90.8), les P~US
faibles en 1985 et en rizière profondément noyée (6,3). La pluviométrie exceptionnelle en septembre
1985 se montre favorable à la réduction des taux d’attaque sur panicules. Les sévérités d’attaque sur

63
feuilles ne sont supérieures à la note 4 que lorsque la date de submersion intervient 30 jours après
semis. Sur panicules, on n’observe pas plus de 25 % de panicules malades si la submersion intervient
dans les 30 jours après semis en rizière sableuse. En rizière de vallée par contre, on peut ne pas
observer ce taux d’attaque même si la submersion intervient entre les 35e et 3Se jours après semis.
Cela est dû à l’état de saturation du sol bien avant le début de la submersion. Les rendements baissent
avec les niveaux d’attaque :
- (a) en essai ~3 variétés x 2 types de riziculture», ils sont plus faibles en année et en rizière plus
favorables à la maladie (1983, rizière sableuse), plus élevés en annee et en rizières moins favorables
à la maladie (1984, rizière de Thalweg) ;
- @) pour l’essai «topos&quence x une seule variété», les rendements sont également plus faibles en
année et en rizière plus favorables à la maladie (1983, rizière faiblement noyée), mais l’effet des taux
d’attaque ne semble se manifester que lorsque ceux-ci sont supérieurs à 16,9 %.
L’examen du tableau V ne révèle pas de variation du pouvoir pathogène des populations de P.
CNJW~ au cours des sept années d’étude, la note 2 obtenue avec la variété Ikong Pao en 1981 étant
probablement due à l’effet de réduction des taux d’attaque sur cette variété tardive par la pluviomé-
trie exceptionnellement élevée du mois de juillet de cette année (433,8 mm).
Une réduction de la pluviométrie a pour conséquencesde maintenir les rizières plus longtemps
en conditions exondées, favorables aux attaques par P. oryzae. Ceci confirme l’influence du déficit
hydrique dans le sol sur la gravité des épidémies de Pyriculariose (SUZUKI, 1975 ; NM et al., 1986).
Ce.tte influence est due à une plus grande mobilisation de silice par la plante en conditions submer-
gées, d’azote en conditions exondées (MBODJ, 1988b). L’accumulation de silice s’opposant à
l’invasion des tissus de l’hôte par P. oryLae (YOSHIDA, 1981; OU, 1985 ; CHEN es al., 1985), celle
de l’azote favorisant cette invasion (SHRIDAR et OlJ, 1974 ; KAUR et al., 1980 ; MBODJ et a/.,
1986f).
II est à remarquer cependant, l’effet des diguettes de retenue d’eau dans l’amélioration des
conditions hydriques et partant, dans la réduction des niveaux d’épidémies de Pyriculariose (tableau
III). Cette technique d’aménagement très simple et bien connue de certains riziculte.urs de la région
devrait donc être encouragée par la vulgarisation. Cet effet des diguettes s’estompe en cas de déficit
pluviométrique prononce comme durant l’annee 1983. Cette situation étant fréquente dans la région
(tableau VI), il est également judicieux de sélectionner des variétés qui restent tolérantes à la
Pyriculariose en cas d’années sèches où l’on peut manquer d’eau dans les rizières.
Pour la sélection de variétés résistantes, un dispositif combinant plusieurs régimes hydriques,
allant des conditions exondées aux conditions aquatiques, apparaît comme être un outil intéressant
dans la détection des différences variétales de niveaux de stabilité (de résistance quantitative.

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67
D - ACTIONS DE L’AZOTE SOLUBLE,
DE LA SILICE ET DU MANGANESE,
DANS L’INFLUENCE DU MILIEU PHYSIQUE
SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA PYRICULARIOSE.
Y. MBODJ
Rbsumé
En vue d’étudier les facteurs qui contribuent le plus aux changements de comportements
variétaux à la Pyriculariose en conditions variables du milieu physique dans une seule localité, trois
variétés différentes pour leurs niveaux de résistance à cette maladie ont été cultivées avec quatre doses
de fumure minérale azotée, pour chacun des trois types suivants de riziculture : pluviale stricte (pla-
teau) ; submersion intermittente ; submersion continue. Avec chaque variétés, les taux d’attaques par
P. ope augmentent avec la dose croissante de fumure azotée. On observe les taux d’attaque les plus
éleves sur le plateau et les plus faibles en submersion continue. Les rendements sont les plus faibles
sur le plateau.
L’analyse de l’état nutritionnel du riz révèle des teneurs en azote soluble du limbe foliaire
beaucoup plus élevées sur le plateau qu’en conditions de submersion où les teneurs en silice et en
manganèse sont les plus fortes. Une analyse en répression multiple montre que c’est le taux d’azote
soluble qui contribue le plus à la variation des taux d’attaque, suivi du taux de silice et enfin du taux
de manganèse.
Mots-clefs : Fpicularia oryzae, épidémies, doses d’azote, régimes hydriques, azote soluble, silice,
manganése.
1 - Introduction
La Fyriculariose du riz, causée par Pyricularia o,~.zue Cav., constitue un grave danger pour la
riziculture en Casamance (MBODJ, 1986). La sélection et l’utilisation de variétés résistantes
apparaissent comme le moyen le plus sûr pour réduire de manière durable les pertes causées par cette
maladie. Mais pour cela, cette résistance doit être de type quantitatif (OU et al., 1975), ou horizontal
(NOTTEGEM et al., 1980) ou de Pyriculariose lente (VILLABEAL ef al., 1981).
Cette résistance n’étant pas complète, des écarts importants de conditions du milieu, notam-
ment les fortes fumures azotées et les variations de régimes hydriques dans le sol, peuvent contribuer
de manière appréciable à des changements de comportements variétaux à cette maladie (MBODJ el
al., 1986f; MBODJ, 1988a). Ces changements pourraient être dûs à des ruptures physiologiques, pour
lesquels les variations de teneurs, en azote soluble, en silice et en manganèse des plants de riz, jouent
un rôle important (YOSHIDA, 1981; OU, 1985 ; KIM ef al., 1986).
Le présent travail vérifie ces hypothèses dans les conditions de la rizicultnre en Casamance où
la variation du milieu physique contribue fortement a l’instabilité du comportement variétal à la
Pyriculariose.
2 - Techniques et méthodes
Trois variétés (Barafita, IR934-450-1, Peking) tommes pour leurs niveaux de résistance à la
Pyriculariose et pour la sensibilité de leurs comportements aux variations de niveaux de fertilisation
azotée (MBODJ, 1988~) ont été cultivées dans trois situations différentes de riziculture, définies
suivant les critères de leur position dans la toposéquence et leurs caractéristiques édaphiques et

68
hydriques (table:au 1). Dans chacun de ces trois types de riziculture (pluviale, submersion intermit-
tente, submersion continue), lesvariétés ont reçu quatre doses de fumure minérale azotée (0,50,100,
150 kg N.ha-1). Le dispositif expérimental utilisé a é.té le split-plot à six répétitions, avec les d.oses
d’azote en parcelles principales et les variétés en parcelles secondaires (parcelles de 6 m*constituées
de 10 lignes de 2 m de long, à l’espacement de 30 cm). Entourés par trois lignes de la variété sensible
Péking, les parcelles principales sont séparées les unes des autres d’une bande de 4 m de large et les
parcelles secondaires d’une allée de 2 m. Ces bandes et allées sonlt remplies avec la variété résistante
IRATlO pour reduire les contaminations (de fumure entre parcelles principales, de maladies entre
parcelles secondaires).
Les semis ont été réalisés à secle même jour (25 juin 1987). IL.es engrais phosphatés (50 kg I’.ha-
1) et potassiques (40 kg K.ha-1) ont été enfouis avec la reprise du :labour ; l?.rrée (doses 50,100 et 150
kg Nha-1) superficiellement incorporée au. sol, à l’aide dune houe manuelle, pour 2/3 de la dose à
20 jours après semis (JAS) et pour 1/3 de la dose à 40 JAS.
Pour chaque situation topographique, quatre échantillons de sol (un mélange de 15 prises
effectuées avec 1.a tarière sur une profondeur de 25 cm) ont été pris en, début d’hivernage et analysés
pour déterminer les caractéristiques physico-chimiques des sols (tableau 1). Des échantiIlons de
feuilles sont également prélevés en début (d’attaque par P.oyzae et analysés pour leurs teneurs en
azote total et soluble (pour chacune des doses d’azote), en silice et en manganèse (pour seulement
la dose 100 kg.N ha-l). Chacun de ces échantillons est composé de 200 feuilles d’ordre 2 (situées juste
après la feuille paniculaire). Ils sont préleves entre 15 et 17 heures. et mis à sécher, au plus tard trois
heures après la coupe, durant 48 heures dans une étuve préchauffée réglée à 65 “C. L’ensemble des
200 feuilles sont ensuite broyées en mê:me temps. Les méthodes d’analyse sont celles décrites par
YOSHIDA et ~1.. (1976), OLIVER (1978). L’azote total est déterminé par la méthode Kjedahl et
l’azote soluble par la méthode au lphénate alcalin. L’intensité des attaques sur feuilles a été évaluée
en nombre de lésions par 15 cm7 de feuille sur 10 feuilles par sous-parcelle. Les taux d’attaque sur pa-
nicules ont. été estimés à 10 jours de la récolte, à raison de 400 panicules par sous-parcelle.
Pour chaque environnement, une analyse de variante suivant trois critères de classification
(modèle mixte croisé) a été réalisée en vue d’étudier l’effet de la future azotée et du type de variété
sur la valeur des variables étudiées (azalte soluble, Pyriculariose sur feuilles et sur panicules,
rendement). Un test d’homogénéité des variantes résiduelles des analyses par type de rizicuhure est
effectué. Si le regroupement est possilble, une analyse globale, sur les trois environnements, est
réalisée suivant un modèle ANOV’A4 croisée mixte, en vue de voir s’il y a en plus ou non un effet de
l’enviromement sur la valeur de ces mêmes variables. A la dosle d’azote recommandée de 103 kg
N.hali (TOURR, 1980), une ANOVA 3 croisée mixte a également été réalisée pour étudier l’effet de
l’environnement et de la variété sur les teneurs du limbe foliaire en azote soluble, en silice et en mari-
ganèse. Puis, les paramètres d’un Imodèle de régression linéaire multiple entre les taux d’attaque de
P. oyzae et ces trois éléments mineraux ont été calculés et utilisés pour déterminer les contributions
relatives de chacun de ces éléments, sur la variation des degrés <l’attaque par P. oyme.
3 - Résultats et discussions
L’examen du tableau II montre un effet significatif de chacun des trois facteurs étudiés (envi-
ronnement = régime hydrique, dose d’azote, variété) sur les teneurs du limbe foliaire en azote
soluble, sur les degrés d’attaque par P.. opte, aussi bien sur feuilles que sur panicules, ainsi que SU~
les rendements. Mais, ces effets varient les tms en fonction des autres. Aussi, les analyses ont-elles été
orientées ‘vers la comparaison des paramètres de courbes de réponse à la fumure azotée (par
ajustement à des fonctions de forme y := a + bx t CY?) de chacune des quatre variables citées ; ceci
par variétk et par environnement. :Le paramètre « a » sert à comparer les situations de dtlpart
(initiales) et le paramètre « b » l’effet de la fumure azotée. Il apparaît ainsi (tableau III, figures 1,2,3
et 4) que la teneur du limbe foliaire en azote soluble est la plus élevée sur la variété Péking, dans tous
les trois régimes hydriques. Elle est ensuite intermédiaire sur la variété IR934-450-1, excepté. sous le
régime hydrique d’inondation variable où il est légèrement plus important sur la variété Barafita.
Hormis sur cette dernière variété, les réponses sont toujours plus élevées sur le plateau et plus fatibles
SOUS inondation continue. C’est la même tendance avec les niveaux d’attaque par P. oryzae sur feuilles,

69
les taux de croissance de la maladie étant plus forts sur le plateau et plus faibles en rizières inondées
de manière continue. Mais ils sont plus importants sur Barafita, puis sur Péking et plus faibles sur
IR934-450-l qui a un taux plus élevé en inondation variable. Cela est dû, pour cette dernière variété,
à la forme de la courbe de repense sur plateau qui montre un taux initial d’attaque important de
24.06%, suivi d’une progression lente aux faibles doses, puis du plus important taux d’accroissement
« c » aux fortes doses d’azote.
Pour le rendement, on observe la tendance inverse, les taux de croissance les plus faibles étant
observés sur le plateau, c’est-à-dire dans les conditions plus favorables à la maladie. Ce résultat
confirme, avec les variétés à résistance partielle, l’influence de la fumure azotée sur la gravité des
symptômes de Pyriculariose et sur la réduction des rendements (MBODJ et al., 1986f), et l’effet de
l’inondation sur la réduction des taux d’attaques par P. crryzae ainsi que sur l’accroissement des niveaux
de production (MBODJ, 1988a). Nous avons, cependant, remarque que le régime discontinu donne
des rendements initiaux plus élevés que ceux obtenus en inondation continue. Ceci est en accord avec
plusieurs résultats (PATRICK et ai., 1967 ; IRRI, 1987) qui montrent l’intérêt de la submersion
intermittente sur sols bien pourvus en matière organique, ou dans des conditions ou les déficits hy-
driques sont peu prononcés et limités à la phase végétative de croissance du riz. D’autres observations
importantes confiimées par nos résultats (tableaux I,III et IV) dans les deux situations de riziculture
aquatique où la maladie a exercé une faible influence sur le rendement, sont. que : les sols plus riches
en matière organique fournissent de plus grandes quantités d’azote, mais ont un pouvoir de réaction
plus faible à l’incorporation d’engrais azotés, alors que les sols moins bien pourvus sont caractérisés
par un fort pouvoir de réaction à cet apport de fumure azotée. En conséquence, les rendements sont
plus élevés sans apport d’engrais azoté mais les réponses variétales à cet apport plus faibles sur sols
bien pourvus en matière organique (BEYE et a/., 1978, 1979).
A la dose d’azote recommandée de 100 kg N.ha-1 (TOUREI, 1980) les teneurs moyennes du
limbe foliaire augmentent pour la silice et le manganèse, diminuent pour l’azote solubie, en passant
du plateau aux rizières inondées de manière continue. En même temps, les tauxd’attaque parP. myzae
baissent et le rendement augmente. La submersion provoque donc une réduction des teneurs du limbe
foliaire en azote soluble et des taux d’attaque par F’. qvzae. Mais, elle augmente les teneurs en silice
et en manganèse des feuilles, en même temps que les rendements.
Calculées à partir des paramètres (coefficients de régression partiels standardisés) de la
régression linéaire multiple, les contributions relatives des trois éléments miné.raux sur la variation de
l’incidence de la Pyriculariose, en passant du plateau aux rizières submergées, sont pour la variété
Barat?ta :
- (a) 71.18 % sur feuilles et 69.47 % sur particules, pour l’azote soluble. Le tableau Vl et la figure 5
montrent des relations linéaires serrées entre les taux d’attaque par P. qzue et la teneur du limbe
foliaire en azote soluble ;
- (b) - 25.01% sur feuilles et - 16.38 % sur particules, pour la silice: ;
- (c) - 6.66 % sur feuilles et - 18.06 % sur panicules ; pour le manganèse.
Les actions de l’azote soluble, de la silice et du manganèse dans l’effet de la variation du milieu
(fumure azote, régime hydrique) sur la gravité des symptômes de Pyriculariose (YOSHIDA, 1981;
MBHROTRA, 1985 ; OU, 1985 ; CHENet al., 1985 ; KIM et a/., 1986 ; YAMAGUCHI et WINSLOW,
1987) sont ainsi confirmées. Nous avons cependant observé, une action plus marquée de l’azote
soluble, alors que KIM et al. (1986) notent un effet prépondérant du mangan&e. Le mode d’action
dumanganese est très peu COMLI, alors que la silice s’oppose à l’envahissement des tissus del’hôte par
P. oyzae (YOSHIDA, 1981 ; OU, 1985 ; CHEN et al., 1985). L’azote favorise cette invasion
(SHR.IDAR et OU, 1974 ; KAUR et al., 1980 ; OU, 1985).
Les niveaux des teneurs en azote soluble du limbe foliaire sont faibles (SIBAND, communi-
cation personnelle). On pourrait penser à première vue qu’elles sont dues à une moindre absorption
par le riz. Toutefois, les contenus des feuilles en azote total infirment cette hypothèse, les valeurs
obtenues (tableau V) étant importantes pour des teneurs en azote obtenues 60 jours après semis et
pour des fe,uilles d’ordre 2 (situées juste après la feuille paniculaire) (YOSHIDA, 1981; WADA et

70
al., 1986). Nous pensons que les teneurs faibles en azote soluble pourraient être dues au fait que les
échantillons ont 6té pris en début d’attaque de P. cw~zue. En effet, Ile processus de décomposition des
acides aminés qui aboutit à l’accumulation d’azote soluble est très faible en début d’attaque et ne
commence à être. important que 9-10 jours après infection (SHIOMI et TAKAI-IASHI, 1971; PADHI
et CHAKKRABARTI, 1978). Les plus fortes valeurs obtenues avec les variétés Péking et IR9-34450-
1, attaquées quelques jours avant la prise des échantillons semblent le confirmer. Mais si c’est le cas.
l’accumulation de fortes quantités d’azote soluble dans le limbe fo1.iair-e. est plus une conséquence: des
attaques de Pyriculariose qu’un facteur y Co:ntribuant. D’autres études dans lesquelles les teneurs en
azote soluble sont suivies dans le temps, #avant et après déclenchement de l’épidémie, sont cependant
nécessaires pour vérifier cette hypothèse.
La teneur en manganèse Se:mble correcte tandis que celle en silice est faible (YOSHIDA,
1981). Les valeurs obtenues sont similaires à celles observées sur différents sols de Basse Casamance
(BEYE, 1977 ; BEYE et al., 1978,1979). Il y a donc intérêt d’améliorer la nutrition du riz en silice dans
la région, particulièrement là où l’on appliqtte de fortes doses d’azote dont le rôle, d’après YOSHIDA
(1981), est de réduire la mobilisation de. la silice sur les sols à faible aptitude à fournir cet élément.
YAMAGUCHI et WINSLOW (19187) ont pu obtenir, sur des sols de plateau fortement lessivés, par
les eaux de pluie, d’importantes réductions des niveaux d’épidémies de Pyriculariose, de Plétr:isse-
ment des gaines (Rhizoctonia soïani Kühn), de Rhynchosporiose (Gerlachia oryzae) (Hashiok:a et
Yokogi) W. Gams et Muller) et de Mois;issure des grains, par apport d’engrais riches en silice, mais
contenant également du manganèse.

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Tableau IV : Influence du régime sur la teneur du limbre foliaire en azote soluble (N SO~U.). en silice
(?XI,) et en manganese
(Mn), ainsi que sur le comportement a la F’yriculariose (foliaire : Pyr. fol.,
paniculaire : Pyr. pan.) et pour le rendement de 3 variétés de riz cultivees à Aringala (Casam.ance.
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2 7 2 5
Tableau V : Teneurs (en p. 100) Imoyennes* du limbe foliaire** en azote organique total à 60 jours
apri!s semis de trois variétés de riz cultivées dans trois régimes hydriques différents et recevant quatre
doses croissantes de fumure minérale azotée (Amigala, Casamance, Sénégal, 1987).
-
-
-
-
-
-
-
_-
ihrafila
I’hlcau
1.87
2.17
--zÏ
3.03 239
In. vorlal>lc
1 98
2.43
2.7R
2.77 2.49
In. pcm,a”cnlc
2.03
263
2.91 289
262
IR
934.450.1
I’larcau
2.25
2.59
3.M 3.23
277
In. variabIc
2.24
2.87
3.00
3.29
28.5
In. pcmlancnte
2.09
258
La4
3.35 2.71
Ehing
I’lalcau
2.32
2.u8
3.12 3.19
2.82
-
-
-
In. valinl>lc
-
-
-
-
2.uo
-
3.w
333 7
3.35 3.12
m-m--
hloycnnc Ilantïla
l xl
2.42
htoycnmc IR 9?4450.1
2.19
2.68
Moycn~nc I’Ching
2.42
2.76
-
-
hfoycnmc I’lakau
-14
2.4R
Moycnnc In. V~~IÜIIIC
2.34
2.76
Moymc In. p<:mxmen,c
2 . w
2.62
-
-
-
-
-
* Moyenne sur SIX tip&illons es A raison dc dix leuilla par tipétition ; ** Des Ieuillcs dc rang 2 (apti rcuilles paniculamx).
Tableau VI : Paramètres des courbes (de forme Y = a + bx + &) de réponse (Pyrculariose,
rendement) à la teneur du limbe foliaire en azote soluble, chez 3 variétés de riz, cultiv&es dlans 3 types
différents de régime hydrique, à Aringala (Casamance, Sénégal, 1987).
Ï-
-r

Pyrl. lollalro
hltre IQSlrnll
15 cm2)
10
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84
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BARArITA mv.l
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E
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0
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IR 934-4M- , M,
klllq

Lnvl-
,
1000
/-y
/
i
8000
?
4000

7.T
Var. Earafita
Var, IR93,1.450.1
Var, Pékinq
LUombre d e lésions/15 crn2)
250 500 750 1000
0
250 500 750 1000
250 500 750 1000 1250
3500
kg/ha)
3500.
3000
3000
0
250 500 750 100'2
AZOTE SOLUBLE (P~I$
Figure 5 : Idluene~ & l’ame soldde sur IC dé~clopp~mcu~
de la Pyrichriose
îoliairc (A) et
p.inicul:tire (U), ainsi que sur le rentlcmcnl (CT) tir 3 varihbs dr: riz, en riziculturc pluvidc slricle, a
Aringdü (Casamance, Shégai), en 1987.

ANNEXE 2
RECHERCHED'UNEMÉTHODE D’ÉTCJDE
DU TYPE ET DE LA STABILITÉ
DE IAARÉSISTANCEÀLAPYRICULARIQSE

79
A - CARACTERISATION DU TYPE DE RESISTANCE
A LA PYRICULARIOSE DE VARIETES DE RIZ PLUVIAL
VULGARISEES OU EN PREWLGARISATION EN CASAMANCE
Y. MBODJ, S. GAYE, S. DIAW
Résumé
La réaction à la Pyriculariose de variétés de riz pluvial cultivées ou en prévulgarisation dans la
partie méridionale du Sénégal a été étudiée dans 32 environnements (localités + années) de 1981 à
1983. Deux techniques ont été utilisées : dune part on a analysé la moyenne variétale de la variation
des notes sur feuilles en fonction des localités et le Pourc:entage de lottités où la variété est résistante;
d’autre part on a appliqué la technique de régression d’EBERHART et RUSSEL sur les notes
obtenues sur les cous. IRATlO et IRATl.33 apparaissent comme les variétés les plus intéressantes, en
pré.sentant les résistances les moins instables qu’on peut assimiler à un bon niveau de résistance
quantitative. IRAT112, Dj8.341, DjllSO9et Dj12.519 ont un niveau moyen de résistance quantitative.
Barafita présente un niveau de résistance quantitative faible alors que Se302G, Ikong Pao et Dj12.539
ont une résistance très instable de type vertical
Mots-clefs : P. oyzae, riz pluvial, résistance variétale, stabilité.
Introduction
Le riz est la principale culture vivrière des populations de la partie méridionale du Sénégal
la pluviométrie est plus régulière et la riziculture plus diversifiée que dans le reste du pays. La réussite
de la culture dépend dans chaque type de riziculture et dans chaque localité de plusieurs contraintes
dont les maladies.
Par sa distribution, le degré et la régularité de ses attaques, la Pyriculariose est la principale
maladie du riz dans la région (MBODJ, 1981a). Elle est due àPyricul~?iu oyzue Cav., champignon très
variable dans sa virulence (OU, 1980 ; MBODJ, 1981b) qui attaque le riz à tous les stades de son
developpement et sur toutes ses parties aériennes.
La principale méthode de lutte employée contre cette maladie est la sélection et l’utilisation
de ~variétés résistantes. Mais, la chute rapide de la résistance de la variété Se302G, pourvue d’une
résistance verticale (MBODJ, 1981a ; NO’ITEGHEM, 1981), la diversification en composition
raciale dans le temps et dam l’espace, ainsi que l’importance du spectre de virulence des races pré-
sentes (MBODJ, 1981a ; MBODJ et al., 1986a), indiquent que pour avoir une production régulière
de riz dans la région, il faut cultiver un groupe de variétés ayant une résistance plus stable que celle
de Se302G et des origines génétiques variées. La présente étude domie les premiers résultats obtenus
dans la recherche de telles variétés en riziculture pluviale.
1 - Matériels et méthodes
La résistance à la pyriculariose sur feuilles et sur panicules de: 10 variétés de riz cultivées dans
la région ou en prévulgarisation (tableau II), a été évaluée dans 132 environnements (localités +
années) différents de 1981 à 1983. Les conditions de l’étude ont été decrites précédemment (MBODJ
et al., 1986a). Chaque parcelle est constituée de trois lignes de 3 m :par répétition à l’écartement de
0,3O m. Chaque variété est séparée de ses voisines par une ligne d’IRAT10 (témoin résistant). Les
techniques culturales appliquées ont été celles préconisées par la recherche, notamment la fumure
minérale @FN-36P-54K ha-l) et la quantité de semence (100 kg/ha-1). L’intensite des attaques de
Pyriculariose a été évaluée suivant le système standardisé de I’IRRI r( 1980) : sur feuilles (échelle O-9)

80
les réactions sont notées pendant quatre semaines, tous les sept jours à partir de l’apparition des pre-
miers symptômes, la note maximale par répétition et par variété éitant retenue ; sur panicules ii dix
jours de la[ récolte (en pourcentage de panicules malades sur 150 panicules par variété et par
répétition).
II n’:y a pas d’analyse statistique :;UT les notes de Pyriculariose foliaire qui sont des variablses
aléatoires qualitatives. Sur base des résultats obtenus par d’autres chercheurs (NOTTEGHEM, 1981;
LOUVEL, 1981) travaillant sur la résistance du riz à la Pyriculariose, nous considérons que la
résistance variétale est stable lorsque la note maximale est 4 ; elle est instable lorsque cette note e:st
comprise entre 7 et 9, dans un nombre important de localités. Les variétés à note maximale égale à
5-6 peuvent être considerées comme ayant une résistance moyenaement stable. En vue de juge.r de
ce qui précède, trois paramètres ont été calculés : la réaction moyenne variétale sur les 32 environ-
nements ; la variation de réaction variétale ; le spectre de résistance par variété, c’est à dire le pour-
centage de localités dans lesquelles la variété reste résistante (note < 4).
La technique de régression proposée par EBERI-IART et RUSSEL (1966) dans les étudies
d’interaction génotypes x milieux a été utilisée pour analyser la stabilité du comportement variétal. à
la Pyriculariose sur panicules. La resistance est d’autant plus stable que la réaction moyenne varietale
est faible et les paramètres de stabilité (pente, déviation quadratique) proches de zéro (FARIS et al.,
1979 ; HAMID et al., 1982). Il est à retenir cependant que si l’on recherche une pente nulle, c’est thés
le contexte d’une variable de résistance auxmaladies, la pente unité caractérisant classiquement la. sta-
bilité du rendement dans le modèle d’EBERHART et RUSSEL (:1966) Un programme a été spticia-
lement réalisé à cet effet sur ordinateur IBM/PC-XT par M. Mbaye KEBE (consultant FAO).
2 - Résultats
Les trois années d’étude (1981-1983) ont été favorables au développement de la Pyriculariose;
ce qui a permis d’analyser la résistance varietale et la stabilité de celle-ci dans les differentes localités
d’étude, marquées d’indices différents dl’intensitt- de la maladie (tableau 1).
Sur feuilles, la pression moyenne (sur les 10 variétés) de Pyriculariose varie de 2.2 (Boulandor
en 1982) à 4.6 (Séfa en 1982). Les variétes Barafita, Se302 G et Ikong Pao ont une réaction moyeme,
sur les 32 environnements (lieux et années), superieure à celle de la moyenne des variétés. Hies
peuvent être très sensibles (avec une réaction maximale de 8/9) dans une proportion importante de
localités : 87,5 % pour Barafita ; 46,9 pour Se302 (; ; 21,9 % pour Ikong Pao. Les variétés Dj12i.539
et IRATl112 peuvent avoir également une reaction maximale élev6e. Elles ne présentent, cependant,
ce comportement que dans un très petit nolmbre de localités, respectivement dans 6.3 et 3.2 O/c des
localités. Les cinq autres variétés (Dj8.341, Djll.509, Dj12.519, IRATlO, IRAT133) sont résistantes
(note inférieure à 5) dans toutes les 1ocalittSs (tableau II).
Sur panicules, les indices d’.intensité de Pyriculariose varient de 3.49 (Kitim en 1981) à 4,936
(Séfa en 1983). L’analyse de la variante suivant un modèle mixte à deux critères de classification
(variétés, blocs), réalisée pour chacun des 32 environnements dlonne les coefficients de variaItion
(CV.) et les variantes résiduelles (Si2) ou carrés moyens variétés x blocs contenus dans le table,au 1.
Le test de f3artlett conclut à l’hetérogéneité des variantes résiduelles. Il ne semble donc pas possible
de regrouper les environnements. GOMMEZ et GOMEZ (1984) conseillent cependant, dans le cadre
d’essais variétaux de rendements conduits dans plusieurs localités en vue de sélectionner des variétés
de riz à recommander, de regrouper toutes localités dont le coefficient de variationn’excéde: pas 20%.
Nous avons donc appliqué cette méthode, à cette différence près qu’avec une variable comme la
Pyriculariose sur panicules nous avons dû garder toutes les localités où le CV. n’est pas supérieur à
25 O/c, pour réaliser un regroupement par analyse de la variante suivant un modèle mixte à trois
critères de classification (environnements, variétés, blocs). Cette analyse révèle une différerme
significative entre les pressions moyennes de Pyriculariose par environnement et entre les compor-
tements variétaux. L’interactionvariétés x environnements est. également significative ; ce qui indique
que les différences intervariétales ne restent pas constantes en fonction des milieux. Le modèle de
EBERHART et RUSSEL (1966) a donc été appliqué pour l.‘étude l’interaction génotypes x
environnements, en suivant la présentation du service de méthodologie de I’IRAT (WEIL et NGQC
QUOI, 1974). Le tableau III reproduit les analyse statistiques effectuées. On peut ainsi constater que

81
la grande part de l’interaction variétés x environnements peut être expliquée par les déviations non
livéaires. Les deviations à partir des lignes de régression sont significatives pour toutes les 10 variétés.
Aucune variété ne semble donc stable. Il est à noter cependant, que certaines variétés sont moins
instables que d’autres si l’on classe les niveaux d’instabilité suivant les valeurs du F, Dev./Erreur. On
peut ainsi retenir six groupes d’instabilité qui sont, par ordre croissant :
- (1) IR4TlO et RAT133 ;
- (2) Dj12.519 ;
- (3) Dj11.509 et IRAT112 ;
- (4) Dj12.539 ;
- (5) Barafita et ikong Pao ;
- (6) Se302G.
Mais, si l’on tient compte en plus des comportements moyens sur les 32 environnements, OU
peut simplifier en trois groupes :
- (a) les variétés moins instables (IRATlO, IRAT133) ;
- (b) les variétés plus instables (Dj12,539, Baratita, Ikong Pao, Se 302G) ;
- (c) les variétés intermédiaires (Dj8.341, Dj11.509, Dj12.519, IRAT112).
3 - Discussions
Dans une revue critique de la sélection pour la résistance à la Pyriculariose, OU (1984) a
montré qu’une valeur locale faible du taux de développement de la maladie, n’était pas suffiiante pour
evaluer la résistance horizontale. Mais il a montré en même temps que les variétés à large spectre de
résistance avaient un très bon niveau de resistance quantitative qui s’exprimait comme une résistance
de type horizontale. Ce type de résistance quantitative est caractérisé par une stabilité dans différen-
tes conditions écologiques face à diverses races de P. oryzae.
Dans une étude précédente dans la partie méridionale du Sénégal, il a été demontré que :
- (a) il y a une variation spatiale des groupes de races, avec une forte ressemblance de la composition
en races principales entre certaines localités ;
- (b) la diversité génétique des races présentes est importante ;
- (c) la variabilité spatiale de la pression de Pyriculariose peut également être élevée (MBODJ et al.,
1986a).
Les présents résultats montrent que le comportement à la Pyriculariose foliaire de certaines
variétés (Dj8.341, Dj11.509, Dj12.519, IRAT 10, IRAT1:33) ne varie pas beaucoup dans cette situation,
leur réaction maximale ne dépassant jamais la note 4. Suite cependant, aux effets de sensibilisation
par les stresses hydriques intervenus en période d’epiaison, au cours des trois années d’étude
marquées de baisse pluviométrique notable, il a été observé, dans certaines localittss, une fréquence
élevée de panicules malades sur ces variétés ; ce qui a conduit a une certaines instabilité de la résis-
tance, de degré variable cependant, en fonction des variétés, IRATlO et IRAT133 étant beaucoup
moins instables que les autres (Dj8.341, Dj11.509, Dj12.519). La variété IRAT112 présente une
certaine instabilité de la résistance mais sa sensibilité moyenne est peu élevée. Par contre, les variétés
Ikong Pao et Dj12.539 réagissent sur feuilles comme Se302 G, les éczts entre la note minimale et la
note maximale étant très élevés, avec en plus une grande instabiité de comportement à la
Pyricuhuiose sur panicules. La variété Barafita est sensible dans toutes les localités et présente une
forte variation de comportement. En général, l’influence de la Pyriculariose paniculaire SUT les
rendements varietaux augmente avec l’instabilité du comportement à cette phase de la maladie
(MBODJ et al., 1986c).
Sur la base de tout ce qui précède, nous avons cansidéré que les variétés IRATlO et RAT133
possèdent un bon niveau de résistance quantitative ou comme suggère NO’ITEGHEM (1981), un
-em--
m----
-u

82
«bon niveau de rtsistance horizontale». Celle-ci se manifeste par un haut degré de résistance ~LKO~-
plète, plus stable dans les conditions variables de milieux et en face de populations locales différeutes
et diversifiées (dans chaque localité) de I? oyxx. Les variétés DjS.341, Dj11.509 et Dj12.519 qui ont
le même comportement sur feuilles mais une résistance plus instable sur panicules, peuvent etre
considerées comme ayant un niveau moyeu de résistance quantitative. La variété IRAT112 peut
également i3tre considérée comme ayant un niveau moyen de résistance quantitative, sa résistanc:e
étant plus forte et moins instable que celle de: Barafita et d’Ikong Pao, variétés encore utilisées par les
paysans de la région. La variété Barafita a un faible niveau de résistance quantitative qui se manifeste
par une forte variation de niveau de résistance incomplète. Son instabilité de niveau de résistance est
due aux effets combinés d’une proportion différente de races locales virulentes sur la variété et des
autres facteurs du milieu comme l’humidité du sol (en relation avec l’interaction pluviométrie x type
de sol) et la toposéquence (effet brise vent de la forét plus ou moins proche en fonction des localités).
Les variétés Ikong Pao, Dj12.539 et Se302G, qui ont une résistance sur feuilles totalement effrtaace
dans certaines localités et pas dans d’autres ainsi qu’une réaction sur panicules très instable, sont des
variétés à résistance verticale. Nous avons observé par la suite qu’elles avaient les rendements les plus
incertains (Okg.ha-1 avec Ikong Pao, 37’0 kg.ha-1 avec Se 302G, %Cl kg.ha-1 avec Dj12.539). Leur
instabilité de comportement mesure les effets combinés des populations locales différentes die
P.oy.uze et ceux du milieu sur une résistance verticale devenue inefficace.
La technique de régression d’EBERHART et RLJSSEL (19%) combinée à la méthode de clas-
sification de OU (1984) permettent ainsi d’analyser les niveaux de riJsistance quantitative des variétes
étudiées et ‘de les séparer en plusieurs groupes. PARLEVLIET (3.983b) s’est opposé à la possibilité
de mesurer la résistance horizontale en plein champ où l’existence (de plusieurs races de P. o~zue ne
permet pas ‘de distinguer si un haut niveau de. résistance est dû à une résistance horizontale ou à l’effet
d’une faible proportion de races virulentes,, Il suggère pour le faire d’utiliser une race capable de
surmonter Ila résistance de toutes les variétés à comparer. En le faisant cependant, AI-IN et OIJ
(1982b) confirment les résultats obtenus en plein champ. S’il en est ainsi, c’est probablement Parc:e
qu’en plein champ, le niveau de reaction de chaque variété refliite sa sensibilité à la race Xa lplus
agressive sm elle (MARCHE’ITI et XINGUA, 1986) et dans ces conditions, comme dans le cas alù
cette réaction reflète la proportion de races virulentes, des variétés comme IRATlO et IRAT1.33 qui
présentent un bon niveau de résistance générale au champ, stable malgré la présence de plusieurs
races (MBODJ et al., 1986a), doivent avoir vraisemblablement une résistance à la Pyricularioae
foliaire de type non spécifique, ce qui concorde avec les résultats obtenus par NOTTEGHEM (1981)
avec des souchesvenant du Sénégal et d’autres pays d’Afrique et d’Amérique latine. Mais l’intérêt des
techniques utihsées c’est également de pouvoir mesurer les niveaux de résistance sur panicules,
négligée dans la plupart des méthodes d’evaluation, ainsi que l’effet du milieu sur le niveau de
résistance aux deux phases de la maladie. Pour le deuxième point (mesure de l’effet du milieu)
cependant, nous pensons que l’influence possible de l’alloinfection (malgré les précautions prises) en
relation avec la longueur réduite (3 m) des parcelles, I’effet trop marqué des stresses hydrique:s en
relation avec le déficit pluviom&ique trop prononcé ainsi que la dose. intensive de fumure utilisée,
ont vraisemblablement réduit la capacitd d’expression pleine de la résistance générale des varié&
étudiées. II serait donc interessaut de continuer les expérimentations sur les variétés les plus
intéressantes en étudiant : leur comportement en parcelles de plus grandes dimensions et suivant un
gradient de fertilité correspondant aux différents niveaux de technicité paysanne, mals si possible:, au
cours également d’années à pluviométrie plus proche de la normale ; l’hérédité de leur résistance.
L’étude de la réaction variétale à une gamme de souches de P. oyzue venant du Sénégal et d’autres
pays d’Afrique pourrait être envisagée également, mais pour les variétés autres qu’IRAT10 et
IRAT133 pour lesquelles ce travail a dejà été réalisé (NOTTEGHEM et al., 1981).
Il est à noter que dans certaines localités, des variétés peuvent être presque indemnes (note 2)
de Pyriculariose foliaire et présenter par la suite un pourcentage élevé de panicules malades ; ceci est
très certainement dû à la difference de ‘composition en races dominantes au tallage et à l’épiaison
(MBODJ et al., 1984a). Mais, le plus souvent, les variétés les plus sensibles et les plus instables sur
feuilles le sont sur particules. L’existence d’interaction génotypes x environnement indique cependant,
qu’il y a, en plus, un effet milieu sur les niveaux de réaction variétale.
Dans la riziculture pluviale traditionnelle pratiquée en Casamance, des variétés traditionnelles
différentes sont fréquemment utilisées dans des parcelles contiguës de petites dimensions. Etant
donné leur grande sensibilité à la Pyriculariose sur feuilles. notre but est de les remplacer par des

83
vari&% à résistance stable, d’origines génétiques différentes. L’intr~oduction simultanée de plusieurs
nouvelles variétés permettra de garantir une stabilité de production. Dans cette optique, les variétés
Dj8.341, Dj12.519, IRATlO et IRAT133 apparaissent comme intéressantes. Mais le rendement et la
stabilité de celui-ci dans différentes conditions de culture, le comportement aux autres maladies que
la Fyriculariose, les caractéristiques agronomiques importantes doivent également être pris en
considération pour le choix des variétés à diffuser en milieu paysan. Cet aspect sera analysé dans une
étude ultérieure (MBODJ et al., 19f36b).

Tableau II : Indices d’intensité de Pyriculariose dans 32 environnements (localités + années) de La partie m
éridionale du Sénégal,
d e 1981 à 1983.
P y r i c u l a r i o s e
P y r i c u l a r i o s e paniculaire
(%)[Il
L o c a l i t é s
I
Années
I
foliai re
t
I
M a m p a l a g o
Séfa
A n a m b é

80~ Lom
1981
2,9
Kitim
1981
2 . 8
Djanaba
1981
3,O
Sapu 1
1981
2,6
Sapu 2
1981
4,2
Missi rah
1981
2,8
O u s s o u y e
1982
2,9
28,21
I
15,00
/
17.90
Djibélor
1982
4,l
30,ll
11,82
12,67
t
Thiar
1982
330
23,05
13.45
9,61
Séfa
1982
486
39.66
14,47
,
2 0 . 6 8
A n a m b é
1982
383
22,99
11,28
6,72
Vélingara
1982
3,O
26,75
15,25
16,65
tnampore
19HZ
I,O
73 Fih
_“>“”
ll,hï
T,63
8x3~ Lom
1982
2,5
25,69
14,87
14,59
Kitim
1982
319
4,30
17,22
0,54
Djanaba
1982
2,7
13,49
12,66
2,91
Sapu 2
1982
2,4
5,74
20,17
1,34
Mi ssi rah
1982
386
22,13
9,21
4,15
Tendouck
1982
2,5
25,15
5,95
2,24
Soulandor
1982
2,2
7,58
12,63
0,87
Séfa
1983
323
49,36
6,62
10,68
D j i b é l o r
1983
2,5
12,29
14,54
3,19
Thiar
1983
390
27,61
3,37
0,86
D i a n a b a
1983
2,9
37,37
7,49
7,S3
Mr\\,,,xnnc,
, <-, .., ,, ,-
3,o
19,23
13,71
[Il Moyennes, c o e f f i c i e n t s d e V a r i a t i o n e t variantes r é s i d u e l l e s ( c a r r é s moyens d e [ ‘ i n t e r a c t i o n , v a r i é t é s Y b l o c s )
calculées mur l’ensemble des 10 variétés dans chacun des 32 environnements

Tableau II : Comportement à La Pyriculariose sur feuilles durant trois années
consécutives, de 1981 à 1983, de 10 variétés de riz pluvial vulgarisées ou en
prévulgarisation dans La partie méridionale du Sénégal.
Réactions
V a r i a t i o n s d e
Spectre de
V a r i é t é s
m o y e n n e s
r é a c t i o n
r é s i s t a n c e
(O-9)
(O-9)
(Xl
Baraf i ta
6,2
4,8
12,5
Dj 8.341
2,3
2,4
100,o
Dj 11.509
2,2
2,3
100,o
Dj 12.519
2,4
2,4
100,o
ùj 12.539
2,b
2,ki
Yj3 I
Ikong Pao
3,8
2,8
78.1
IRAT 10
2,2
2,4
100,o
IRAT 112
2,6
2,6
96,EI
IRAT 133
2 . 2
2 . 4
100,o
Se 302 G
4,3
2,8
53,l
M o y e n n e
371

Tableau III : Étude de La stabilité de la résistance à la Pyriculariose sur panicules, durant trois années
consécutives, de 1981 à 1983 de 10 variétés de riz pluvial vulgarisées ou en prévulgarisation dans la partie
méridionale du Sénégal.
A. PGzmpoaantes
d e varianm
V a r i a t i o n
Degré de Liberté
Carrés moyens
Erreur
576
6,36
Total
319
429,55
V a r i é t é s (V)
9
5200,93**
Environnements et variétés x environ.
310
291,02
Régression moyenne
1
34123;78
Entre régressions
9
945 iî**
D é v i a t i o n cormiine
(ii&. j
300
:58,62**
B. Composantes de la variation environnement par variété.
V a r i é t é s
Moyenne (%)
Pente b
I
S2d
Dév./Erreur
I
Baraf i ta
26,Ol
1,43
- .) .-
nn FI?**
._,_”
Dj8.341
13,87
l,oo
26,55
13,52**
Dj11.509
9,67
0,82
44,42
21,95**
Dj12.519
9,57
O,67
24,67
12,73
Dj12.539
13,22
0,85
55,78
27,31**
1 kong Pao
34,25
1,52
82,26
39,80
IRAT 10
9,02
0,43
16,85
8,95**
IRAT 112
15,40
0,85
38,lZ
18,98**
IRAT 133
13,94
0,37
18,53
9,74
Se 302 G
47,72
2,06
115:66
55,55**
/
I
bioyenne
19,23
i,OO
** S i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e P = 0,Ol.

87
B - INTERET DU TRICYCLAZOLE
DANS LA PROTECTION CONTRE LA PYRICULARIOSE
ET POUR L’AMELIORATION VARIETALE
Y. MBODJ, S. GAYE, S. DIAW
Résumé
L’effkacité du tricyclazole sur la Pyriculariose est comparée en riziculture pluviale et
aquatique, à celIe l’édifenphos habituellement utilisé. Le tricyclazole réduit les niveaux d’attaque par
P. oyae au niveau de celui obtenu sur les variétés résistantes. Les doses 300 et 600 g m.a./ha ont une
efficacité équivalente, supérieure à celle de la dose 150 g M.a./ha ou de l’édifenphos à sa dose de 600
g m.a./ha. Le tricyclazole augmente les rendements des variétés sensibles en accroissant le pourcen-
tage de grains remplis et le taux de remplissage de la panicule. Son utilisation s’est révelée intéressante
dans l’analyse du type de sensibilité à la Pyriculariose (foliaire, paniculaire) des variétés de riz.
Mots-clefs : P. oyzue, lutte chimique, tricyclazole, edifenphos, resistance variétale.
Introduction
La Pyriculariose du riz causée par @icuZatia qzae Cav. est la principale maladie de cette
plante dans la partie méridionale du Sénégal où la pluviométrie est plus importante et plus régulière
que dans le reste du pays. Elle attaque le riz a tous les stades de son développement et sur toutes ses
parties aériennes (MBODJ, 1981a ; MBODJ et al., 1986a ; MBODJ et al., 1986b).
L’utilisation de variétés résistantes apparaît comme le moyen le plus sûr et le plus économique
de réduire de façon durable les pertes causées par cette maladie. Néanmoins, les variétés sélection-
nées présentent généralement une résistance quantitative et pourraient subir, sous des pressions pa-
rasitaires élevées, des dégâts non n&ligeables. Il existe, dans les périmètres irrigués, une tendance à
l’intensification, notamment par augmentation de la fumure azotée:. D’où l’intérêt de disposer pour
le paysan d’un moyen pour protéger l’investissement consenti et pour la recherche d’un fongicide
efficace pour les études de degrés de résistance, de predisposition àl la maladie par la fumure azotée
et d’estimation des pertes.
De nombreuses études ont montré, dans d’autres régions. rizicoles du monde, qu’il était
possible de combattre la F’yriculariose avec les fongicides edifenphos (Hinosan) et tricyclazole (Beam
ou E1291) (FROYD et al., 1976 ; FROYD ef al., 1978 ; MASRI et RAFFI, 1978 ; LSU, 1978 - 1980;
YAMADA 1981-1980). Toutefois, nous disposons de très peu d’informations sur leurs efficacités
(meilleure matière active, doses et fréquences d’application, etc...) dans les conditions ouest-africai-
nes de riziculture. Les résultats ci-dessous ont pour but de répondre à quelques unes de ces questions.
1 - Matériels et méthodes
1.1 - Protocole expérimental

Trois types d’essais ont été menés entre 1982 et 1983.
- (11) Essais A comporte 11 objets - dans un dispositif en blocs aléatoires complets à cinq répétitions
réalisées en 1982 sur les variétés Se302 G en riziculture pluviale stricte à Séfa et IR8 en rizicuhure
aquatique faiblement noyée de plaine sableuse à Djibélor. Dans ces essais, la dose actuellement
recommandée de 600 g m.a./ha d’edifenphos (Hinosan, émulsion concentrée à 75 ‘% de matière ac-

88
tive) a été comparée aux doses 300 et 600 g de M.a./ha de tricyclazole (Beam ou E1291, poudre
mouillable à 75 % de matière active). Les applications ont été effectutes avec le pulvtrisateur à. dos
(type COSMOS) à raison de 400 1 d’eau/ha. Le témoin a été traité avec de l’eau. Trois schémas de
traitement ont été évalués :
- (a) trois traitements à la demande suivant l’appréciation de la pression parasitaire par le paysan
utilisant actuellement 1’Hinosan ;
- (b) trois traitements à dates fmes : 25 jours après le semis (JAS), 45 .JAS et début épiaison (D]EP);
- (c) LOI traitement à l’apparition des premiers symptôme suivi d’un second à l’épiaison.
Afin de mieux juger de l’intérêt des traitements, le comportement des variétés sensibles
(SeW2G, IR8) traitées a été campa& à celui de variétés à résistance quantitative : IRATlO (MBODJ
et al., 1986b) pour la riziculture pluviale et Br 53.465 (MB0D.J et nl., 3.986d) pour la riziculture
aquatique.
- (2) Essai B comporte cinq objets - dans un dispositif en blocs aléatoires complets avec cinq
répétitions, réalisé en 1982 sur la variété Se302 G dans quatre localités (Oussouye, Tenghory,
Thionkessyl, Tendouck) en riziculture pluviale. Les doses de 150,300 et 600 g/ha de tricyclazole ont
été comparées à la dose de référence de 600 g/ha d’edifenphos. Le témoin a été traité avec de l’eau.
Un traitem,ent a été effectué à 25 JAS et un second à l’épiaison.
- (3) E;ssai C : l’intérêt de faibles doses d.e tryclazole (150 et 300 g) a été confirmé en 1983 à Djiblélor,
en rizicuhure pluviale stricte sur trois variétés (Se302 G, Baralita, Peking). Ceci dans un dispositif en
split-plot à cinq répétitions. Les fongicides ont été appliqués à 25 JAS et au début de l’épiaison.
1.2 - Conditions de l’étude
- (a) Sols
Ils sont acides (pH < 5,30) partout, ferrugineux tropicaux et/ou ferralitiques dessatures en
riziculture pluviale stricte (Séfa, Djibél.or, Tendouck, Thionkessyl, Tenghory), sablo-limoneux en
rizières faiblement noyées de plaines acides (Djibélor) J Ils sont faiblement pourvus en phosphore ( <
10 ppm) et potassium (< 3 %) assimilables dans toutes ces situations de riziculture. Les teneurs en
azote total sont moyennes en riziculture pluviale ( < 3 N %) et élevées en rizicuhure submergée ( >
5N%).
- (b) Conditions climatiques
Le déficit pluviométrique a cite accentué durant les deux années d’étude (MBODJ, 1988a) avec
comme conséquence une submersion tardive des rizières et des periodes de sécheresse en cours de
-pagne.
- (c) Mise en place et conduite des essais
Cha.que parcelle élémentaire a comporté 14 lignes de 8 m écartées de 30 cm dans l’essai A et
11 lignes de 30 cm dans les essais B et C. Les traitements sont toujours séparés par une bande vide,
large de 32 m. Le semis a été effectué manuellement sur un terrain à sec, à raison de 100 kg paddy/
ha.
Les techniques culturales appliquées (fumure, propreté des cultures, récolte, protection contre
les insectes) ont été celles préconisées par la recherche.

8 9
13 - Evaluation des essais
Le pourcentage de surface foliaire malade est ~kalué comme précédemment (MBODJ ef al.,
1986 b) mais la note retenue est celle de fm tallage. Le pourcentage de panicules malades (sur 150 et
300 particules par traitement et par répétition, respectivement en rticulture pluviale et aquatique) est
déterminé à cinq jours de la récolte pour tous les essais et dans tout.es les localités. A Séfa, elle l’a été
en plus à 20 jours de la récolte, afin de mieux évaluer le degré de protection des traitements appliques.
Juste avant la récolte, 2Opanicules saines et 20 panicules malades ont été prélevées au hasard au centre
de la parcelle, et ramenées au laboratoire. Le nombre de racèmes par particule est compté et le poids
de la panicule à 14 % d’humidité mesuré. Les panicules sont ensuite battues, les racèmes et racémules
écartées et le poids avant et après vannage déterminé. Ceci permet le calcul du taux de remplissage
(%). Le nombre de grains par panicule est compté et sur base de la proportion de grains vides et de
grains remplis, le pourcentage de fertilité de la pankule est calculé. Le poids de 1000 grains est
determiné à 14 % d’humidité. La production parcellaire est déterminée sur les lignes centrales et
convertie en rendement à l’hectare. Sont egalement calculés l’efficacité relative des traitements
fongicides dans la réduction du taux d’attaque par P. oyzae et dans l’accroissement du rendement ou
de ses composantes.
Une analyse de variante et des comparaisons de moyennes ont été appliquées sur toutes les
variables.
2 - Résultats
2.1- Essai A
En riziculture aquatique, la Pyriculariose s’est développée sur la variété sensible, dans le
témoin non traité, jusqu’à détruire 173 % de la surface foliaire (tableau 1). L’attaque de la
pyriculariose sur les particules a été moyenne et n’a pas affecté significativement le taux de
remplissage. Dans ces conditions, les divers schémas de traitement ont eu une efficacité comparable.
Le tricyclazole, à la dose de 600 et même à la dose de 300 g/ha, a eu une efficacité supérieure
à celle de l’édifenphos employé à sa dose de 600 g/ha. Ces différences se reflètent également au niveau
du rendement, bien que l’analyse statistique ne révèle pas, dans l’ensemble, de différences signifïca-
tives entre produits et avec le témoin, excepté pour la haute concentration de tricyclazole. Ceci peut
être attribué aux variations de rendement entre répétitions inhérentes à l’hétérogénéité des terrains
sur lesquels s’effectue la riziculture en Casamance et à la faible incidence de la Pyriculariose
paniculaire sur le rendement dans cette parcelle. Sur la variété résistante (Br51.46.5) le taux d’attaque
de Pyriculariose foliaire a été du même ordre de grandeur que dans les parcelles ayant étt traitées avec
300 g de tricyclazole. Le rendement est équivalent à celui de la variété sensible non traitée.
En riziculture pluviale stricte, le taux d’attaque de la Pyriculariose foliaire est identique à celui
observe en riziculture aquatique (tableau II). Dans l’ensemble, les schémas à trois traitements, se sont
révélés plus efficaces que les schémas à deux traitements, surtout celui appliqué 25 JAS, 45 JAS et
début épiaison. Le tricyclazole, même à la dose de 300 g/ha, se révèle nettement supérieur à l’édifen-
phos à la dose de 600 g/ha. Que ce soit à la réduction des taux d’attaque sur panicule que pour garantir
le remplissage des grains et l’augmentation du rendement. Pour atteindre le rendement obtenu sur
la variété résistante (IRATlO), il faut appliquer sur la variété sensible trois traitements avec 300 ou
6OOg de tricyclazole.
2.2 - Essai B
Lc taux d’attaque de Pyriculariose sur les feuilles ne dépassant pas 5 % sur le témoin. L’effet
des traitements sur la protection des feuilles n’a pas été analysé. Sur panicules, le taux d’attaque
dépassait 45 % dans les quatre localités. Ce qui a permis de montrer que :
- la dose de 150 g/ha de tricyclazole assure toujours une efficacité relative inférieure à celle de 300 et
600 g/ha, entre lesquelles il n’a pas été détecté de différence significative dans l’ensemble ;
--
-lvuII111----

9 0
- i’edifenphos, à la concentration util%e, est moins efficace que le tricyclazole ;
- en cas de forte attaque de la pyriculariose, l’efficacité relative de protection semble diminuer.
2.3 - Essai C
Sur feuilles, en fm tallage, des diff&ences très marquées de deg& d’attaque ont été obsewées
entre les variétés, sans relation avec le ta.ux d’attaque des panicules à maturité ; la variété Se302 Ci non
traitée pr&entant 100 ‘Y% d’attaque. Les traitements à base de 150 g/ha de tricyclazole ont été
nettement inférieurs à ceux de 300. Ces derniers ont induit, sur les variétés sensibles, des augmenta-
tions de rendement de 500 %, ce qui démontre l’importance économique de la Pyriculariose. LRS aug-
mentations de rendement peuvent surtout ê:tre attribuées à une augmentation du taux de remplissage
de la panicule et de sa fertilité. Sur Barafita, avec 46 C/c des panicules touchées par des lésions de
Pyriculariose, le rendement des parcelles non traitées atteint 2,3 tonnes, soit 3 à 5 fois celui des autres
variétés présentant des symptômes de Pyriculariose, dans les mêmes conditions. Les traitements avec
300 g/ha de tricyclazole augmentent les rendements de 50 Y%, sans agir sur le taux de remplissage OU
la fertilité des panicules, alors que. le taux d’attaque est nettement réduit.
3 - Discussions
Les traitements fongicides réduisent les niveaux d’attaque par P. o~.zue et augmente les
rendements parcellaires. Mais, l’intensité de cette action varie suivant le produit utilisé, sa dose, son
rythme d’application, la variété utilisée et le type de riziculture.
Aux doses étudiées, le tricyclazole réduit, avec une uniformité selon les régions, les taux
d’attaque par P. O~ZZ~ au niveau de ceux obtenus sur les variétés résistantes (IRATlO; Br 51.465).
Les doses 300 et 600 g/ha ont une efflcacitt globalement équivalente, mais supérieure à celle dr: 150
g/ha. En P:~US, dans les conditions de pression parasitaire élevée suer vari.été sensible, le traitement avec
300 g/ha continue à assurer une bonne protection qui permet de maintenir des rendements
équivalents à ceux des variétés ré&tantes. Ceci confirme que la dlose optimale pour la rizicufture en
Casamance se situe également entre 225 et 375 g/ha (FROYD .ZV al., 1978).
Il est à noter la grande sensibiit6 de la variété Peking sur feuillage et sur panicules. Ce qui a
permis de bien apprécier l’effet {du tricyclazole dans la protection contre les deux phases de la
Pyriculariose, en particulier de la dose :300 g/ha appliquée en 2 fois (25 JAS, DEP).
L’analyse de l’effet des traitements sur les paramètres de rendement montrent que, pour
évaluer l’efficacité du traitement, il conviendrait de prendre en considération :
- (1) lia réduction des taux d’attaque des dernières feuilles qui participent au remplissage des grains
car le poids moyen des panicules saines est plus élevé dans les parcelles traitées que dans les parcelles
non traitées ;
- (2) le type de riziculture et/ou la variété utilisée, la sévérité des attaques (niveau des pertes) variant
en fonction de ces deux facteurs.
Avant de faire donc des recommandations générales (pour la pratique dans tous les types de
riziculture) de traitements avec le tricyclazole, il conviendrait de mettre au point le schéma de
traitement et les techniques d’application permettant une protection optimale des dernières feuilles
et de la panicuIe ; et ceci, en prenant en considération les différences importantes dans les épidémies
de Pyriculariose observées au Sénégal, les différences de sensibilité variétale et les contraintes éco-
nomiques. Nous pensons néanmoins que deux traitements (25 JAS, DEP) au tricyclazole & 300 g/ha
présentent déjà un intérêt pour garantir, de manière économique, la régularité des rendements, en
rizicuhure irriguée, des variétés Ikong Pao, IR8, IR442 et IR1529.680.3. Ils permettent egalement
l’utilisation, dans ce même type de riziculture de la variété Peking qui y est moins sensible à la
Pyx-iculariose et plus productive, tout en permettant au moins une double culture du fait de son cycle
végétatif très court de 70 jours.

91
Pour l’amélioration variétale, les traitements fongicides se révèlent être uu outil intéressant
pour évaluer les capacités de production des variétés et identifier :le type de sensibiité (foliaire OU
panicuhire). Ainsi, la variété Barafita possédant ufl niveau faible de résistance quantitative (MBODJ
et ul., 1986b) présente avant tout une sensibilité foliaire, les traitements ayant montré que l’attaque
sur les panicules n’a pas une très grande incidence sur la fertilité et la production de la panicule ; alors
que dans les conditions de l’essai, ces composantes du rendement sont fortement affectées par l’in-
fection de la panicule chez les vari&és Peking et Séfa à résistance verticale mais sensibles à certaines
races de P. oryzae en Casamance (MBODJ ~>t al., 1986,).

Tabieau i : E f f e t s d e t r a i t e m e n t s f o n g i c i d e s sur ie d e g r é d ’ a t t a q u e d e Pyrlculariose
et sitir Le renderrent d’IR6,
__-_-_*
compàrati vement aü I~V*II)NI Lement de Qr5 i .4û. 5
(résistante) non traitée, en riziculture aquatique de plaine sableuse à Djibélor en 1982.
Traitements
Pourcentage de surface
Pourcentage de panicules
Taux de
f o l i a i r e m a l a d e ( l )
malades
remplissage
Rendements (kg/ha)
du grain (X)
Témoin
17,5
a(2)
34 ac2)
85
3 353c(2)
Edifenphos 600 ml/ha
(a) 15 JAS, 35 JAS, DEP
7,5
b
(57)(3)
27 ab
(20) (3
/
88
j
3 748 abc
(11)(4J
(b) 25 JAS, 45 JAS, DEP
7,5 b
(57)
27 ab
(20)
86
3 666 bc
(9)
(c) 15 JAS, DEP
(57j
3i a
_-.
..-.
7.5 b
CUJ
88
3 155 abc
112)
T r i c y c l a z o l e 3 0 0 g/ha
(a) 15 JAS, 35 JAS, DEP
4 , 0 c
(77)
10 c
(77)
8 7
3 884 abc
(16)
(b) 25 JAS, 45 JAS, DEP
5 , 0 c
(71)
8c
(76)
87
3 809 abc
(13)
(c) 15 JAS, DEP
4,cJ c
(77)
10 c
(70)
85
3 965 abc
(1’3)
T r i c y c l a z o l e 6 0 0 g/ha
(a) 15 JAS, 35 JAS, DEP
1,5 c
(91)
7 c
(79)
91
4 435 a
(32)
(b) 25 JAS, 45 JAS, DEP
1,5 c
(91)
12 bc
(65)
88
3 938 abc
(17)
(c) 15 JAS, DEP
1,5 c
(91)
Q c
(73)
88
4 149 ab
(24)
Br.51.46.5
395
26
87
3 435
(1) Les moyennes des cinq rlpétitions
sur observations effectuées 35 jours après Le semis (JAS).
(2) Les moyennes suivies de La même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 X (Test de Newman Keuls).
(3) Efficacités relatives (X) de La réduction des pourcentages de taux d’attaque par P.
oryzae = [(taux d’attaque chez le témoin - taux d’attaque en parcelles traitées)/taux
d’attaque en parcelles témoin].
(4) Accroissements relatifs des rendements (%) = 100 [(rendement de la parcelle traitée - rendement de La parcelle témuin)/rendement
de La parcelle témoin].

Tabteau II : Effets des traitements fongicides sur Le pourcentage de panicules touchées par La Pyriculariose et sur le rendement de Se302 G, comparativement au comportement
d’IRAT 1 0 ( r é s i s t a n c e ) n o n t r a i t é e , e n r i z i c u l t u r e p l u v i a l e s t r i c t e à S é f a e n 1982.
Pourcentage de surface
Pourcentage de panicules malade
Taux de
T r a i t e m e n t s
foliaire m a l a d e ( l )
remplissage
Rendements (kg/ha)
à 20 jours de
à 5 jours de
C%l
l a r é c o l t e
La récolte
Témoin
17,5 a(2)
30 a(2)
7 2 .c2)
3 2
779 f ( 2 )
Edifenphos 600 ml/ha
(a) 35 JAS, 42 JAS, DEP
Il,0 b
(37)(3)
19 b
f37)(3)
60 a b
(17)(3)
61
2 160 bcde
(179) (4)
(b) 25 JAS, 45 JAS, DEP
10,O b
(43)
21 ab
(30)
5 2 a b
(26)
5 3
1 905 bcde
(144)
(c) 35
JAS, DEP
17,5
a
(0)
23 ab
(23)
5 7 a b
(21)
45
1 207 ef
(54)
s
T r i c y c l a z o l e 3 0 0 g/ha
(a) 35 JAS, 42 JAS, DEP
7,5 b c
(57)
13 bc
(56)
29 b c d
(60)
65
2 720 a b c d
(249)
(b) 25 JAS, 45 JAS, DEP
5,0 c
(71)
10 bc
(66)
2 1 c d
(71)
67
3 047 abc
(291)
(c) 35
JAS, DEP
7,5 b c
(57)
21 ab
(30)
5 9 a b
(18)
5 0
1 497 d e f
(92)
T r i c y c l a z o l e 6 0 0 g/ha
(a) 35 JAS, 42 JAS, DEP
7,5 bc
(57)
5 c
(‘36)
1 5 d
(79)
7 0
2 923 abc
(275)
(b) 25 JAS, 45 JAS, DEP
5,0 c
(71)
5 c
(86)
12 d
(63)
75
4 051 a
(420)
(c) 35
JAS, DEP
7,5 b c
(57)
13 bc
(56)
45 abc
(37)
50
1 751 cde
(125)
IRAT 108
1,5
5
1 7
75
3 180
(1) Les moyennes des cinq répétitions sur observations effectuées 42 jours après Ce semis (JAS).(Z) Les moyennes suivies de la même lettre ne sont pas significativement
différentes au seuil de 5 X (Test de Newman Keuls).(3) Efficacités relatives (X) de la réduction des pourcentages de taux d’attaque par P.
orvzae = 1 0 0 [ ( t a u x d ’ a t t a q u e c h e z
le téiwin - taux d’attaque en parcelles traitées)/taux
d’attaque en parcelles témoin].(4) Accroissements relatifs des rendements (X) = 100 [(rendement de la parcelle traitée -
rendement de La parcelle témoin)/rendement
de La parcelle témoin].

T a b l e a u I I I : E f f e t s d e s t r a i t e m e n t s f o n g i c i d e , appliqués 25 jours après le semis et à l’épiaison, sur le degré d’attaque de
PyricuLariose sur panicule avec La variété Se302 G cultivée dans différentes Localités en 1982 (moyennes de 5 répétitions).

Traitements
Loca L i tés
I
Produits
Doses
Oussouye
Tenghory
Thionkessyl
Tendouck
Témoin
48 a(l)
5 1 a
45 a
69 a
Ed i f enphos
600 mL/ha
22 b
53 b
(2)
(75) (2)
25 b c
(51)(Z)
1 4 b
(69)(2)
123)
TricycLazoLe
150 mL/ha
2 4 b
(50)
35 b
(31)
18 b
(60)
49 b
(29)
TricycLazoLe
300 g/ha
5 c
(90)
14 c d
(72)
7 b
(64)
21 c
670)
TricycLazoLe
600 g/ha
5 c
(90)
9d
(82)
8b
(82)
18 c
(74)
i
(1) Les moyennes suivies de La même Lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 X (Test Newman-Keuts).
(2) Efficacités relatives (X) de La réduction des pourcentages de taux d’attaque par P.

oryzae = 100 L(taux d’attaque chez le témoin
- taux d’attaque en parcelles traitées)/taux
d’attaque en parcelles témoin].

----_- ------L
-----.---
1
Varl.sbles
obserw!cs
1
Doses de trlcyclszolc
I
I
@arcs de Lrlcyclazole
Ur>ser de Iricyclszo
I
I
l
_ -
I
- -
..-- --.--
i
1
L----
000 gfha
150 g/ha
l
300 y/ha
'
000 g/ha
'
!

150 g/ha
;
3011 g/ba
;
000 g/hr ;
150 g/ha
3”o g”‘d /
-_-- --.
~_. _..~._ --.l ~-..--.
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2) dans "ne Ilgne pour chaque vrrldt6 et pour chaque variable abscrvde.
les moyennes (de 5 rdpdtltinns) sulvles de la méme lettre ne sont pas slgr~lflcrtlvement dllrdrcnter
b 5 I (Rrmrn-Ke!lls)
3) sont entre p6renthCses Ics:efflcacltt!s des doses de TrlcyclrzoIe dans la réduction des taux d'attaque par P. oryrae (en ce qui concerne les variables 1 et 2) ou dnns
l'accrolsrement des composantes du rendement (variables 3 & a) et du rendement (vrrlahle 9). flvcc :
- eflIcrcllC wlattvc (I) pour rddulro taux d'ettaquc - lOOL(taux d'attaque sur parcelle oon trrltfe - taux d'attsqae sur Psrcrlles traltCes)/t.sux d'attaque sur parcrllc
non traItCe 1
- cfftcacltd &latfvc (X) pour accroltre Ic rendement ctlou ses composantes - 100 [(vale UT du paratitre en parcelle trait& - valeur du parrmétre en paicellc "8," t,altbr!i
valeur du parandtre en parcelle “on tr.itdej.

ANNEXE3
RECHERCHIE :DE VARIETES DE RIZ
ADAPTEES ET POURVUES D’UN BON
NIVEAU DE RESISTANCE
VIS-A-VIS DE LA PYRKXJLARIOSE

99
A - IDENTIFICATION DE VARIETES DE RIZ PLUVIAL
A RESISTANCE A LA PYRICULARIOSE
ET A PRODUCTION STABLES
Y. MBODJ, S. GAYE, S. DIAW
Résumé
La nature, le degré et la stabilité de la résistance a la Pyriculariose de dix variétés de riz pluvial
ont été étudiées dans 17 environnements (localités + années) différents de la Casamance (au Sénégal)
de 1982 à 1983.
Deux techniques ont été utilisées pour le faire :.
- (a) sur feuilles, l’analyse de la réaction moyenne variétale, de la variation de cette réaction et du
spectre de résistance en fonction des localités ;
- (b) sur panicules, la technique de regression d’EBERHART et RUSSEL.
Sept variétés (Dj12.223, IRAT109, IRATllO, IRAT144, IRAT146, IRAT147, TOX7728.1) ont
un bon niveau de résistance quantitative, stable dans les différentes localités et les trois autres (Ablaye
Mano, M133.62.2, TOX402.4.4) une résistance très instable, à la Pyriculariose sur feuilles. Mais toutes
les dix variétés ont un comportement instable à la Pyriculariose sur panicules, de degré variable
cependant, en fonction des variétés, Dj12.223., IRAT144 et TOX728.1 étant beaucoup moins instables
que les autres. L’utilisation du même dispositif, grâce a la technique de regression d’EBERHART et
RUSSEL, pour des évaluations préliminaires de rendement sur 20 variétés de riz pluvial (les 10
présentes et 10 autres étudiées précédemment), dans. quatre localités différentes sur le plan de la
virulence des races présentes et des conditions physiques existantes, a permis de dégager les variétés
à rendement régulier : Abbaye Mano, Barafita, Dj11.509, Dj12.519, IRATlO, IRAT133, IRAT144,
IRAT147. Il a été observé que d’autres facteurs que la, Pyriculariose jouent un rôle important SUT le
niveau et l’instabilité du rendement en riziculture pluviale : I’existence dfautres maladies, le cycle
végétatif et la tolérance à la sécheresse.
Mots-clefs : P. oryzue, riz pluvial, résistance variétale.
Introduction
La principale maladie du riz dans la partie méridionale du Senégal, est la Pyriculariose causée
par pUncuZuria oyzue Cav. Un des moyens de lutte est l’utilisation de variétés résistantes.
Vue l’ineffkacité de la résistance verticale à assurer la régularité d’une bonne production,
partout où l’agent causal de la maladie, P, oyzue, a développé plusieurs races pathogènes (OU, 1972,
1979 ; MBODJ, 1981a, 1981b ; MBODJ et a/., 1986a), les efforts sont plus orientés vers la selection
et l’utilisation de variétés de riz dotées d’un bon niveau de résistance horizontale, seule efficace vis-
à-vis de toutes les races du pathogène du fait de sa na.ture polygénique (VAN der PL4NK, 1968).
Dans le cas du couple Riz-Pyriculariose, il a été rarement observé une résistance variétale qui
satisfait à tous les critères de classification de VAN DER PLANK (1968). C’est pourquoi, les
phytopathologistes qui travaillent sur la résistance du riz à la pyriculariose, emploient plusieurs
termes pour décrire les résistances stables obtenues : résistance quantitative (OU et al., 1975) ;
résistance au champ (EZUKA, 1979) ; « Slow blasting » (VILLAREAL et al., 1980) ; résistance ho-
rizontale par preuve historique ou de non similitude avec la résistance verticale monogémque
(NOTTEGHEM et al., 1980) ; udilatory résistance» (MARCHETTI, 1983).

100
Dans une première étude sur la résistance du riz à la Pyriculariose MBODJ et al., (1986b) ont
montré que la technique de régression d”EBERHART et RUSSEIL. (1966) combinée à la méthode de
classification de OU (1984), permettait d’kvaluer la nature, le degré et la stabilité de la résistance à
la maladie.
Le présent article donne d’autres résultats obtenus dans la recherche de variétés de riz
pourvues d’une résistance stable à la Pyriculariose, en utilisant la même méthode. Dans l’optique de
dégager des recommandations pratiques, il indique également le rendement, la durée du cycle, la
taille et la sensibilité aux autres maladies.
1 - Matériels et méthodes
La résistance à la F’yriculariose sur feuilles et sur paniculea de 10 variétés de riz pluvial issues
d’un essai d’évaluation initiale à Séfa en 3.981, a été testée dans 17 environnements (localités +
années) différents, de 1982 à 1983.
En 3.983, la production de 20 variétés (tableau 1) a été étudiée dans quatre localités (Djibelor,
Thiar, Séfa, Dianaba) différentes sur le. plan de la virulence des ‘races présentes et des conditions
physiques environnantes (types de sols, teneurs en éléments fertilisants, régimes hydriques, Pos:ition
dans la toposéquence). Ces 20 variétés comlportaient : les 10 étudliées en 1981-1983 (MBODJ et al.,
1986b) ; neuf issues d’un essai d’évaluation initiale à Séfa en 1981 et étudiées dans 17 localités en 1981-
1983 ; LAC25 connue pour son <*bon niveau de résistance horizonhale» (NOTTEGHEM et uI., 1980;
LOUVEL, 1981).
Les conditions de l’étude (sauf pour la pluviométrie annuelle plus déficitaire en 1983, avec en
moyenne 750 mm contre 960 mm en 1982 et 1 046 mm en 198:1, dans une région à pluviomc5trie
annuelle normale de 1402 mm), le protocole expérimental utilisé, ainsi que la méthode d’utilisation
des techniques d’EBERHART et :RUS!$EL (1966) et de OU (1984), ont été décrits dans un travail
précédents (MBODJ et al., 1986b).
L’intensité des attaques de Pyriculariose foliaire est évaluée suivant une échelle O-9 (IBRI,
1980). Une variété a une résistance d’autant plus stable que sa réaction moyenne sur toutes les
localités et la variation de cette ré.action sont faibles, et son spectre de résistance (pourcentage de
localités ou sa réaction maximale est 4) proche de 100.
Sur panicules, la résistance est d’autant plus stable que la réaction moyenne variétale est faible
et les paramètres de stabilité (pente, deviation quadratique) proches de zéro.
Le rendement est régulier lorsque la: pente est égale à un et la déviation quadratique égale à
zéro. Les pentes, égales à l’unité sont celles comprises dans les limites 1 5 2 Sbi (WEIL et NGOC
QUOI, 1974), Sbi étant l’écart commun didé uniquement à partir des variétés pour lesquelles la
déviation quadratique est nulle.
Les intensités d’attaque dues aux aut:res maladies sont également évaluées suivant la méthode
standardisée de I’IRRI (1976).
2 - Résultats
Les deux années d’étude ont eté favorables au développement. de la Pyriculariose. Ce qui a
permis d’analyser la résistance varittale et la stabilité de celle-ci. (tableaux III et IV) dans les
différents environnements, marques d’indices variables d’intensitt de la maladie (tableaux II et III).
Les variétés montrent une différence de comportement à la Pyriculariose (tableaux III, IV el VI) et
à d’autres maladies (tableau 1), ainsi qu’une différence de potentiel et de stabilité de rendement
(tableau V).
Sur ,feuilles, la pression moyenne de Ryriculariose par environnement varie de 2.2 (à Boulom
en 1982) à 3.6 (à.Anambé en 1982). Trois variétés (Ablaye Mano, TQX402.4.4, M133.61.2) seulement

101
présentent une réaction de type instable : la réaction moyenne est supérieure à celle de la moyenne
générale de toutes les variétés ; la note maximale est élevée (6-S) dans une proportion importante de
localités : 82.4 % pour Ablaye Mano ; 29.5 % pour M133.61.2 ; 17.7 Y% pour TOX402.4.4. Les sept
autres variétés (Dj12.223, IRAT108, IRATllO, IRAT144, IRAT146, IRAT147, TOX728.1) sont ré-
sistantes dans tous les environnements.
Sur panicules, les indices locaux d’intensité de Pyriculariose varient de 3.80 (à BouIandor en
1982) à 41.30 (à Anambé en 1982). Le regroupement par analyse de variante suivant un modèle mixte
à trois critères de classification révèle une différenc:e significative entre les pressions locales de
Pyricuhuiose et entre les comportements variétaux. Mais, l’interaction étant significative, nous avons
appliqué la technique de regression d’EBERHART et RUSSEL (191%) pour l’étudier, en suivant Ia
présentation de WEIL et NGOC QUOI (1974). Le tableau IV reproduit les analyses effectuées.
L’étude du modèle montre qu’il n’apparaît aucune regression linéaire. L’utilisation combinée
(MBODJ et ul., 1986b) des valeurs du F, Dev./erreur, et des réactions moyennes sur les 17
environnements permet de classer les variétes en :
- (a) variétés les moins instables (Dj12.223, ‘IRAT144, TOX728.1) ;
- (b) varieté la plus instable (Ablaye Mano) ;
- (c) variétés intermédiaires (IRAT109, IRATllO, IRAT146, IRAT147, TOX402.4.4., M133.61.2).
Le rendement moyen par locahté varie de 1110 (à Thiar où les sols sont les plus pauvres et les
plus fütrants) à 2408 kg.ha-1 (à Dianaba où les sols sont plus riches et où la rizicuhure est de type
pluvial assisté d’une nappe d’eau proche de la surface). L’analyse de variante réalisée pour chacune
des quatre localités donne des coefficients de .variation qui varient de: 8.01 à 15.02 %. Le regroupement
des localités, réalisé par analyse de variante a trois criteres de classification (localités, variétés, blocs)
révèle une différence de production entre loc,aIités et entre variétés. L’interaction génotypex environ-
nements est également significative et nous .avons, vue les fortes différences entre environnements,
appliqué la méthode d’EBERHART et RUSSEL (1966) pour l’étudier, malgré le nombre limité de
localités. Huit variétés (Ablaye Mano, Barafita, Dj11.509, Dj12.519, IRATlO, IRAT133, IRATl44,
IRAT147) ont une réponse réellement linéaire, c’est-à.-diie une déviation quadratique non signifiica-
tive. Parmi ehes, seules les variétés Dj11.509 et IRA?‘133 ont une pente hors des hmites 1 + 2 Sbi,
c’est-à-dire entre 0.59 et1.41.
Pour la sensibilité aux autres maladies présentes :
- douzevariétés (Ablaye Mano, Barafita, IAC25, IRATlO, IRAT109, IRATllO, IRATll2, IRAT133,
IRAT144, IRAT146, IRAT147, Se302G) le sont au Fltftrissement des gaines dû à Rhizoctonia SOlUni
Kuhn;
- six variétés (IRAT109, IRAT133, IRAT146, IRAT147, Se302 6) à la Rhynchosporiose due à
Gerkzchia oym (Yogo.) W. Gams et Mull. ;
- onze variétés (Ablaye Mano, Barafita, Dj12.519, Ikong Pao, IRAT109, IRATllO, IRAT133,
IRAT144, IRAT146, IR4T147) à I’HeIminthosporiose due à Drchslera oryzBe Subram. et Jam.
3 - Discussions
VAN DER PLANK (1968) a défi deux types de résistance aux maladies des plantes : fa
résistance verticale, monogénique, variable en fonction des races du pathogène, ; Ia résistance
horizontale, polygénique, également répartie à I’égard des races du parasite.
Dans le cas du couple Ri-Pyriculariose, où la maladie est due à un agent causal, P. OY%
hautement variable dans savirulence (OU, 1980 ; MBODJ, 1981a ; MBODJ et al., 1986a), la résistance
verticale est trop éphémère pour être utile. Aussi, les efforts sont-ils tournés vers Ia sélection et
I’utihsation de variétés pourvues d’une rl5sistance horizontale.

102
Au Symposium international sur l’utilisation de la résistance horizontale qui s’est tenu au
« Centro intemacional de agricultura tropical », en 1971, VAN DER PLANK (1975) a fait six
suggestions, qu’on peut résumer en trois, en vue d’obtenir des variétés ayant ce type de résistance :
- (1) déterminer la resistance horizontale am champ en exposant les variétés à comparer à une OU
plusieurs races capables de surmonter leurs gènes de résistance verticale, en considérant qu’en
l’absence d’une résistance verticale, la resistance qui reste est horizontale ;
- (2) sélectionner les variétés difficiles. à infecter et chez lesquelles la période d’incubation du
pathogène est plus longue et sa sporulat.ion moins abondante ;
- (3) accumuler la résistance horizontale par la sélection et combiner résistance horizontale et
résistance verticale.
En dépit (des efforts dép1oyé.s depuis ce Symposium par plusieurs équipes de recherche, il n’a
pas été trouvé de résistance stable qui satisfait à tous ces critères de classification. En effet, toutes les
variétés sélectionnées peuvent être s&èrement attaquees par certaines souches locales de P. oqzae,
quand elles sont évaluées en pépinière international d’observation pour la Pyriculariose (OU, 19W);
les niveaux de développement de la maladie ou d’expression des composantes des résistances dites
horizontales varient en fonction des souches ou races utilisées (EZUKA, 1979 ; OU, 1979 ;
VILLAREAL er al., 1980, NOTTEGHEM et al., 1980 ; MARCHETII et XINGUA, 1986). Ainsi, il
est tres difficile, même par inoculation artificielle, d’éliminer les effets de la résistance verticale,. à
cause du niveau incomplet de connaissance de la composition génlbtique des variétés à comparer ou
des souches utiliiées (OU, 1979).
En outre, il est à noter que très peu d’études tiennent suffisamment compte du fait qw les
niveaux d’expression de la résistance quantitative et l’agressivité peuvent varier en fonction du milieu.
Pour tenir compte de ces relmarqnes!, un dispositif multilocal et pluriannuel a été mis en place,
en vue d’évaluer la nature, le degré et la stabilité de la résistance à la Pyriculariose de plusieurs variétés
de riz pluvial. Celui-ci a permis également de tester, dans certaines localités où il a été possible ‘de le
faire, la résistance variétale aux autres maladies présentes ; ceci dans une optique de lutte inté.grée
contre les maladies du riz en Casamance. De même, le niveau et la stabilité du rendement variétal ont
pu être étudiés, certes dans un nolmbre de localités, mais celles-ci ont été suff%amment différentes
pour permettre au moins des évaluations préliminaires.
Les principales conclusions de la présente étude et de celle qui l’a précédé (MBODJ et
al., 19S6b) sont :
- les variét& Ikong Pao et Se302 G sont sensibles à la Pyriculariose avec de fortes fluctuations des taux
d’attaques., plus particulièrement sur panicules, selon les environnements. Cette instabilitr? est
reflétée par les fortes déviations fquadratiques ainsi que par l’incertitude de leur rendeme.nt. Ces
variétés ne sont plus recommandables ;
-les variétés locales (Bara&, Ablaye M:at~)) sont attaquées chaque année et dans toutes les localités,
mais avec des taux variables en fonction de ces localités. Elles sont en plus très sensibles au
Plétrissement des gaines. C’est ce qui explique leur niveau moyen de rendement malgré leur grande
capacité de régénération après une attaque de Pyriculariose sur feuilles et leur tolérance aux
conditions édaphiques défavorables. En effet, leur niveau de rendement est élevé (environ 3 @a-l)
en année de faible incidence de ces dieux maladies (MBODJ et al., 1984a). La variété Bar&ra
légèrement plus précoce peut être gardée pour la riziculture pluviale stricte et lavari&é Ablaye Mano,
légèrement plus tardive, pour la riziculture pluviale avec nappe. Mais, il est plus recommandé de les
utiliser en riziculture non intensive, leur sensibilité à la Pyriculari.ose augmentant avec le niveau de
fumure azotée (MBODJ et uZ., l!%Sc) ;
- les variétés ISBA ont soit une résistance verticale (Dj 12.539), soit un niveau moyen de résistance
quantitative à la Pyriculariose (Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.223., Dj 12.519). Elles ont une bonne
tolérance au Pl&issement des gaines et. à la Rhynchosporiose, ainsi qu’un bon niveau de production.
Mais., elles sont en général de petite t:aille. La variété Dj 11.509 plus adaptée (sur le plan de la

103
productivité) aux milieux favorables et la variété Dj 12.519, stable mais à cycle de 100 jours, peuvent
être préconisées pour la riziculture pluviale avec nappe, partout où leur taille ne constitue par un
handicap pour la récolte, c’est-à-dire les villages où les paysans sont encadrés par les services de
vulgarisation ;
- lesvariétés IRAT confirment leur « bon niveau de résistance horizontale » à 1aPyriculariose foliaire
(NOTTEGHEM et al., 1980 ; LOUVEL, 1981 ; NOTTEGHEM, 1981 ; BTA, 19&1), le niveau des
attaques n’excédant que rarement la note 4, dans les conditions très favorables à la maladie. Par
contre, la fréquence des panicules malades peut être élevée dans certaines localités ; ce qui conduit
à une certaine instabilité du comportement moins marquée cependant, sur les variétés IRAT 10,
IRAT 133 et IRAT 144. Sur ces variétés, les attaques démarrent plus tardivement et se confinent le
plus souvent au niveau des épillets. L’infection reste superficielle en cas d’attaque sur les cous des
panicules. II en résulte une faible incidence sur le rendement. Toutes les variétés IRAT sont
malheureusement sensibles au Flétrissement des gaines. Parmi les trois variétés les plus résistantes,
deux (IRAT 133, IRAT 144) sont sensibles à la Rhynchosporiose et à l’Heminthosporiose, une (IRAT
133) à la Pourriture des gaines due à Surocladiunt oyzae (Saw.) W. Gams et D. Hawkow. Ces trois
variétés peuvent être recommandées, mais IRAT 133 légèrement plus tardive et à production instable
doit être utilisée en riziculture pluviale avec nappe. Leur utilisation nécessite cependant un traitement
des semences (fongicide + insecticide) dès la récolte, afin de préserver leur pouvoir germinatif; ceci
est dû à l’ouverture des glumelles, à maturité, qui favorise l’infection du grain par des moisissures au
champ et prédispose aux attaques par Sitcrtroga cereallel’a Oliv. (SECK, communication personnelle);
- la variété IAC 25, connue pour son « bon niveau de résistance horizontale » (NOTTEGHEM ef al.,
1980 ; LOUVEL, 1981), a une taille (110 cm) et un cycle végétatif (90 jours) favorables ainsi qu’une
excellente qualité du grain. Mais, la faiblesse et l’instabilité de son rendement, à cause des attaques
de R. solani et de G. otyzae, font qu’elle ne peut être retenue pour lariziculture pluviale en Casamance;
- la variété TOX 728.1 a un bon comportement vis-à-vis de toutes les maladies existantes. Son
rendement moyen est le plus élevé mais sa production est instable du fait de sa sensibilité aux stress
hydriques. D’après SERRE (communication personnelle), elle a une certaine sensibilité à la
Pyriculariose foliaire au Burkina Faso. Elle est donc à recommander pour la riziculture pluviale avec
nappe mais son comportement doit être surveillé étroitement.
L’utilisation combinée de la technique de régression d’EBERHART et RUSSEL (1966) ainsi
que de la méthode de classification d’OU 1984) s’est révélée un outil intéressant pour sélectionner des
variétés de riz à résistance stable. II est possible qu’il existe des difficultés à sifuer les sources de
variation des notes de Pyriculariose. Nous pensons cependant, que l’introduction de témoins comme
Se 302 G (résistance verticale), Barafita (niveau faible de résistance quantitative) et IRAT 10
(résistance stable en grandes cultures) ainsi que l’observation de quelques variables physiques du
milieu (comme le régime hydrique du sol et la position sur la toposéquence), permettent de la faire.
Mais, seule la réalisation d’études complementaires (étude de la réaction variétale à une gamme de
souches de P. opae et dans un gradient d’humidité du sol, de l’hérédité de la résistance) permettra
éventuellement de le prouver. Cependant, la priorité sera accordée à l’évahration du comportement,
des variétés les plus intéressantes en parcelles de plus grandes dimensions et suivant les différents
niveaux de fumure observés en champ paysan. En effet, l’objectif est, dans le souci de garantir une plus
grande régularité des rendements, d’avoir très rapidement des variétés agronomiquement intéressan-
tes et pourvues d’une résistance stable à la Pyriculariose dans les diverses conditions écologiques de
la région, en tirant profit de la collection de riz constituée au Sénégal. Sur base de ces considérations
et vue la structure de la riziculture en Casamance (petites parcelles contigues), cultivees en variétés
diverses pour garantir une stabilité de production), les variétés suivantes peuvent être retenues :
Barafita, IRAT 10 et IRAT 144 pour la riziculture pluviale stricte ; Abblaye Mano, Dj 11509, Dj
12.519 ; IRAT 133 et TOX 728.1 en riziculture pluviale avec nappe.

Tableau 1 : Caractéristiques phytotechniques et sensibilité à diverses maladies de 20 variétés étudiées en 1983 (basées sur des observations de 1982 à 1983).
Cycle
Sensi bi Li té à*
Vari étés
Parent
Ablaye Mano
Baraf i ta
m.- “..

“JO.341
H4 x Se322
MS
Dj11.509
Sénégal
H4 x Se288D
M R
0312.223
Sénéga 1
025.4 x Se 288D
90
100
M S
M S
M S
_..^ -.,.
UJIL.31Y
Sénégai
û25.4 x s e 288û

iOû
MS
M R
s
Dj12.539
Sénégal
D25.4 x Se 2881)
9 0
io5
MS
M R
S
IAC 25
Erési 1
Dourado Précoce x IAC1246
1 1 0
90
s
M S
M S
Ikong Pao
Taïwan
D.G.W.G x Ta11
9 0
1 1 0
R
MS
S
IRAT 10
Côte-d’ Ivoi re
Lung Sheng 1 x 63.104
1 0 0
1 0 0
s
MS
MS
TRAT 109
Côte-d’ Tvci re
IRAT 13 x IRAT 10
1 0 0
1 0 5
S
S
S
IRAT 110
Côte-d ’ Ivoi re
IRAT 13 x IRAT 10
1 1 5
1 0 0
HS
M S
H S
IRAT 112
Côte-d ’ Ivoire
IRAT 13 x Dourado Précoce
1 0 2
98
S
M S
M S
IRAT 133
Côte-d ’ Ivoi re
IRAT 13 x IRAT 10
9
5
105
S
S
S
I
:RAT 144
Côte -3’ Ivoi re
IRA: 13 x IRAT 10
1 1 0
95
S
s
S
IRAT 146
C ô t e - d ’ I v o i r e
IRAT 13 x Duurado 618.5
1 1 5
100
HS
S
S
IRAT 147
Côte-d’ Ivoi re
IRAT 13 x Dourado 680.2
1 1 5
100
S
S
HS
Se 302 G
Sénégal
TN1 x Tunsart
90
90
S
S
M S
TOX 402.4.4
N i g e r i a
?
90
110
M S
M S
M R
TOX 728.1
N i g e r i a
Mahsuri x IET1444
9 0
105
M S
M S
M R
* : HS : Hautement sensible ; S : Sensible ; MS : Modérément sensible ; MR : Modérément résistante.

Tableau II : Indices d’intensité de Pyriculariose dans 17 environnements (localités + années) de la partie m
éridionale du Sénégal, de 1981 à 1983.
P y r i c u l a r i o s e
P y r i c u l a r i o s e paniculaire
(X)[l]
Loca 1 i tés
Années
f o l i a i r e
(O-9)
M o y e n n e
cv.
Si2
Boulom
1982
292
9,26
24,45
5,12
Oussouye
1982
2,5
13,55
21,80
8,72
D j i b é l o r
1982
3,2
16,06
16,16
6,74
Enampore
1!332
3,D
18,37
13,36
6,DZ
Tendouck
1982
?,3
19,3R
11.57
--I
5
_ n3

,_-
Thiar
1982
3,O
24,16
15,51
14,04
Séfa
1982
3,2
26,58
13,87
13,59
Kitim
1982
3,2
8,84
20,54
3,30
Boulandor
1982
2,3
3,80
17,97
0,46
D i a n a b a
1982
3.2
11,47
18,46
4,48
A n a m b é
1982
3,6
41,30
7,60
9,84
V é l i n g a r a
1982
2,8
18,53
17,93
11,04
Missi rah
i982
3,2
19,49
9,57
3,48
D j i b é l o r
1983
3,3
13,08
14,60
3,65
Thiar
1983
287
11,86
13,91
2,72
SBfa
1983
2,6
2 2 . 4 1
13,35
8,95
Di anaba
1983
285
21,50
14,09
9,18
M o y e n n e
299
[l] Moyennes, coefficients de variation et variantes résiduelles calculés pour l’ensemble de 10 variétés dans
chacun des 17 environnements.

Tableau
III : Comportement à la Pyriculariose sur feuilles dans 17 environnements
(Localités t années) de 10 variétés de riz pluvial destinées à être vuigarisées
dans la partie méridionale du Sénégal.
Réactions
Variations de
Spectre de
Vari étés
moyennes
r é a c t i o n
résistance
(O-9)
(O-9)
(%)
Ablaye Mano
fi,?
4-6
1!,6
Cj12.223
2,3
2-4
100,o
IRAT 109
2,4
2-4
100,o
IRAT 100
2,5
2-4
100,o
IRAT 144
2.1
2-3
100,o
IRAT 146
2;o
P-3
loo;o
IRAT 147
2,2
2-4
100 ,o
TOX 402.4.4
3-2
2-6
62,3
TOX 728.1
2,o
2-2
100,o
M133.61.2
384
2-6
70,5
M o y e n n e
2,8

Tableau IV : É t u d e d e l a s t a b i l i t é d e l a r é s i s t a n c e à l a P y r i c u l a r i o s e s u r panicules d e 1 0 variétks d e r i z p l u v i a l
s é l e c t i o n n é e s d a n s u n e s s a i d ’ é v a l u a t i o n i n i t i a l e à S é f a , destinkes à 8tre c u l t i v é e s d a n s t a p a r t i e mkridionale
du Sénégal.
A. Composantes de variante
V a r i a t i o n
Degré de liberté
Carrés moyens
I
Erreur
306
6,65
Total
169
232,07
V a r i é t é s (V)
9
1246, Il**
Environnements et variétés x environ.
160
175,86
Régression moyenne
1
11785,61
Entre régressions
9
177,74NS
D é v i a t i o n commune (Dév.)
150
90,37**
8. Composantes de :a vâriation envi roxxmentspar va~iete.
V a r i é t é s
Moyenne (X)
Pente b
S2d
Dév./Erreur
Ablaye Mano
38,08
0,86
111,46
49,a1**
Dj12.223
14,09
0,22
6,26
3,74**
IRAT 109
13,61
1,38
41,74
19,2l3**
IRAT 110
11,65
1.00
30,16
14,21**
IRAT 144
9,09
0,81
4,66
3,14**
IRAT 146
17,42
1,45
57,09
26,OOW
IRAT 147
21,31
1.16
21,95
1o,fi1**
TOX 402.4.4
22,50
1,29
13,73
7,01**
TOX 728.1
7,09
0,59
4,64
3,12**
M 133.61.2
21,41
1,24
12,91
6,65**
M o y e n n e
17,72
1.00
c* S i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e p = 0,Ol.
1s : P a s s i g n i f i c a t i f a u s e u i l d e p = 0,05.

Tableau V : Analyse de La stabilité du rendement en 1963, de 20 variétés de riz pluvial dans 4 localités très
différentes de la partie méridionale du Sénégal où eltes sont destinées à être cultivées.
A. Composantes tic variance
Variatiun
Degré de liberté
Car rés myerrs
Et-!X?ur
1 5 2
3 4
5 0 6 , 1 1 1
Total
7 9
729 706,23
V a r i é t é s ( V )
19
642 406,64**
Environnements et variétés x environ.
6 0
694 020,33
Régression moyenne
1
26 745 690,OO
Entre régressions
1 9
193 650,84 NS
D é v i a t i o n connwne
( D é v . )
40
260 406,29**
ù. Composantes de ia variation environnement par variété
Vari étés
Moyenne (kg/ha)
Pente b
Ecart type de b
S2d
Dév./Erreur
Abblaye Mano
i ô69
0,72
0,17
i361,36
1,il
Saraf ita
1 569
0,76
0,25
17315,72
7‘50
Dj 8.341
2 129
1,05
52644,79
5,56**
Dj
11.509 2 651
1,77
0,27
21125,63
2,63
Dj 12.223
1 655
1,16
30043,16
3,60*
Di” 12 .
519
2
007
1.20
I
0 . 7 3
.^^“. 7.
liDJI;rI
i
2 . 0 9
Dj
12.539 1
661
1,74
93605,76
9,13**
IAC 25
1 561
0,84
201607,56
10,47**
IKong Pao
1 219
0,66
355660,96
31,i33**
IRAT
10
1 751
1,37
0,19
4920,34
1,42
IRAT
109 1 520
0,76
112012,66
10,71**
IRAT
110 1 944
0,66
147505,33
13,7Ei**
IRAT 112
1 666
1,16
32457,16
3,a1**
IRAT 133
2
062
0,51
0,17
1965,27
1,17
IRAT 144 1 944
1,ll
0,07
< 1
0,20
IRAT 146 1
605
0,56
48113,63
5,17**
IRAT 147
1 162
0 . 7 5
0,25
16505,09
3,60
Se 302 G
1 311
0;51
329099: 30
29,52**
TOX 2.4.4 1
191
1.26
34098,79
3,95**
TDX
28,l
3 009
1,31
132669,43
12,51**
M o y e n n e
1 799
1,oo
S b i = ? 0,21(l)
* : Signification à P = 0,05.** : Signification au seuil de P = 0,01.(l) : Ecart commun calculé uniquement
5 p a r t i r d e s E v a r i é t é s à r é p o n s e l i n é a i r e .


Tableau VI : Caractéristiques des dégâts de P. orvzae sur panicules de 5 variétés représentatives de groupes de comportement,
à Djlbélor en 1983.
Pourcentage de panicules
m a l a d e s ( l )
L o c a l i s a t i o n
S é v é r i t é d e
F e r t i l i t é
Taux de
attaques sur
l a P o u r r i t u r e
panicule*
remplissage**
V a r i é t é s
En début
à l a
les panicules
(l-4)[23
C%l
(X)
épiaison
r é c o l t e
G a r a f i t a
ii bci*i
46 b
cous
3
73 a
79 a
SE 302 G
39 a
9 2 b
cous
4
13 b
2 5 b
IRAT 112
05 bc
29 c
épi 1 Lets
2
13 a
09 a
IRAT 10
ooc
15 d
épi 1 lets
1
8 0 a
9 5 a
Dj8.341
03 bc
4 5 b
épi 1 lets
2
77 a
97 a
I
(1) Évalué sur 150 panicules par variété et par répétition
(2) Selon une échelle 1-4 : 1 = taches superficielles ; 4 = pourriture totale
* : F e r t i l i t é
**

: Taux de remplissage = poids après vannage/poids avant vannage
*** : Les moyennes suivies de la même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de p = 0.05 (test de Newman-Keuls)
(X) = 100 (nombre de grains remptis/nombre total de grains)

111
B - CRIBLAGE PLIJRIANNUEL
DE VARIETES DE RIZ AQUATIQUE
POUR LEUR RESISTANCE AUX MALADIES
Y. MBODJ, A. FAYE, G. DEMEY, J.P. COLY, J.P. MALOU
Résumé
Quarante-cinq variétés de riz aquatique venant des essais coordormes par l’Association pour
le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (ADRAO) ont été étudiées pendant trois
années dans trois situations de riziculture submergée, pour leur comportement à la F’yriculariose et
à d’autres contraintes existantes. Cinq variétés (BW 248.1, TOX103, ITA123, BKN 698638.1, Br
51.46.5) présentent un niveau élevé de résistance incomplète, peu variable en fonction des années et
des types de riziculture. Elles ont également un bon comportement aux autres maladies ainsi qu’une
tolérance à la verse et à la toxicité ferreuse. F’ar leurs niveaux de productivité, leurs cycles végétatifs
et leurs tailles, BW 248.1 et BKN 698638.1 peuvent être recommandées pour la rizicuhure aquatique
de vallée interne, ITA123 et Br 51.465 pour la riziculture faiblement noyée de vallée interne, TOS103
pour la riziculture aquatique de plaines sableuses.
Mots-clefs : P.oyzue, riz aquatique, resistance variétale.
Introduction
Dans une note précédente, (MBODJ et al., ‘1986~) la résistance à la F’yricuhuiose et le
rendement de variétés de riz pluvial ont été analysés. Certaines variétés se sont averées intéressantes.
Cependant, la situation de riziculture dominante dans la partie méridionale du Sénégal est la
riziculture aquatique (submergée sans maîtrise de l’eau). La persistance de la sécheresse rendant
aléatoire la riziculture aquatique en zone salée, il est devenu impérieux de sécuriser et d’améliorer la
riziculture aquatique d’eau douce dans les vallées internes et autour du Plateau Continental Terminal
où les sols sont fertiles et permettent aux rizières qui s’y trouvent d’être dans la situation la plus
favorable pour donner de hauts rendements.
Pour améliorer la productivité du riz aquatique, I’ISRA précanise la technique, du semis direct
afin de mieux adapter le cycle de la plante au cycle die la pluviométrie. Mais, alors qu’en armée à
pluviomtkie normale ces rizières se submergent très tôt, en année à pluviométrie déficitaire la
submersion est tardive et temporaire. Ce qui augmente la pression des maladies. Cette pression est
variable en fonction des types de riziculture définis par la situation topographique et certaines
différences dans les caractéristiques du sol : rizières faiblement noyées de plaines sableuses (hauteur
d’eau h < 20 cm), rizières moyennement noyées de vallées internes (h = 20-40 cm) ; rizières
profondément noy6es de vallées internes (h > 40 cm).
La principale maladie est, comme en riziculture pluviale, la F’yriculariose due à Pyriczkria
oqzue Cav. Elle est présente partout et cause des dégâts de façon permanente, plus particulièrement
au stade plantule et à l’épiaison. Cette maladie est favorisée par les variations pluviométriques
(MBODJ et al., 1988a).
La méthode de lutte la plus économique est l’utilisation de varietés résistantes. Mais les
variétés locales sont généralement très sensibles à la F’yriculariose foliaire dans les conditions de
fumure minérale (azotée) intensive (MBQDJ et al., 1986f) ou dans les rizières à sols naturellement
bien pourvus en azote ; ce qui réduit leur rendement déjà faible à moyen. Les variétés hautement pro-
ductrices introduites ont en général une rés:istance de type vertical rapidement surmontée par les
races locales de P. 0~. Cependant, des observations ont montré que certaines variétés étaient
moins attaquées que d’autres au champ (MBODJ, 1981a). Elles montrent moins de lésions sur feuilles
ou moins de panicules malades.

112
Nous soupçonnons que ces varietés ont un certain niveau de résistance qualifiée de wdiiatory
résistance~~ (BROWNING et a/., 1!?77), (de QC slow blasting » (VILLAREAL et af., 1981), ou encore de
résistance quantitative (OU et al., 1975:).
Ce type de comportement peut wrier en fonction des années et des types de riziculture. C’est
pourquoi, nous avons suivi le comportement, pendant trois années, de certainesvariétés figurant dans
les essais coordonnés par I’ADRAO (Assoc:iation pour le développement de la riziculture en Afrique
de l’Ouest), en vue de juger du degré et de la stabilité de leur .résistance à la Pyriculariose. .Leur
réaction vis-à-vis d’autres maladies et C#ontraintes a également ét.6 évaluée dans une perspective de
lutte intégrée. Celle-ci implique la rech~erche de variétés à résistances multiples.
Cette note présente les résultats obtenus dans les différentes situations de riziculture submer-
gée d’eau douce., rencontrées au Sénégal.
1 - Matériel et méthodes
1.1 - Origine des variétés étudiées
Elles proviennent de différents pays par le canal de I’IRRI (Institut international de recherche
sur le riz) et de I’ADRAO (Association pour le développement de la riziculture en Afrique de
I’Ouest).
1.2 - Milieu d’étude
Les essais ont été mis en place dans les situations de riziculture suivantes :
- (1) riziculture submergée en rizières faiblement noyées de plaine sableuse ourlant le PlaLteau
Continental Terminal. Les sols sont acides (pH c 4,5), sablo-limoneux en profondeur, à faibles
teneurs en phosphore (< 10 mppm) et potassium ( < 3 %) assimilables. Ils sont bien pourvus en azote
total ( < 5,50 Y%). Les conditions de déficits hydriques en début (de saison y sont fréquentes ;
- (2) riziculture submergée en rizières moyennement noyées de vallée interne. Les sols sont acides
(pH <: 4,7), limoneux-argileux en profondeur, à faibles teneurs en phosphore et potassium assimila-
bles. Ils sont bien pourvus en azote total. Laménagement de diguettes de retenue permet de garder
les ea.ux de pluie dès leur arrivée et de :maniere durable ;
- (3) riziculture submergée en rixièrea profondément noyées de vallée interne, la hauteur d’eau
pouvant aller de. 40 à 60 cm pendant une partie importante du cycle de la plante. Les sols sont acides
(pH <: 4,5), limoneux-argileuxenprofondeur, à faible teneur en phosphore et potassium assiiilables.
Ils sont bien pourvus en matière organique (2,.50 à 3 %) et en azo’te total. Il n’y a pas de diguettes de
retenue et des déficits hydriques sont possibles en début de saison.
1.3 - Dispositif expérimental
Pour chacun des types de riziculture, 15 variétés ont été étudiées au cours des hivernages X981,
1982 et 1983. Le dis
sitif était un bloc aléatoire complet avec six répétitions. Les parcelles élémen-
taires (3 x 5 = 1.5 mY
), constituées de 11 lignes de 5 m de long avec: un écartement de 30 cm entre les
lignes, sont séparées par une allée d’un mètre de large. L’essai a été réalisé a Djibélor, IocaIité retenue
pour le uiblage de varietés destinees à Etre cultivées en riziculture aquatique, à cause du large spec-
tre de races présentes de P. otyure et de: la pression parasitaire élevée. qui y sont observés (MBODJ
ef al., 1986a).

113
1.4 - Conditions de culture
Les semis ont eté réalisés en fm juin-début juillet sur des parcelles à sec. Les techniques
culturales appliquées ont été celles recommandées par I’ISRA (Institut sénégalais de recherches
agricoles). Les quantités et dates d’apports de l’engrais minéral sont indiqués dans le tableau 1.
1.5 - Lecture des réactions
Les maladies parasitaires et physiologiques ont été évaluées suivant le système standardisé de
I’IRRI (1980).
L’intensité des attaques foliaires a étei évaluée (selon une échelle O-9) tous les sept jours et
pendant quatre semaines à partir de l’apparition des symptômes et la note maximale retenue. La
Pyriculariose sur panicules (en pourcentage de particules malades sur environ 300 par variété et par
répétition) ainsi que la verse et la taille ont été évaluées à 10 jours de la récolte.
2 - Résultats
2.1 - Sévérité des maladies en fonction des années
Les années 1982 et 1983 ont été plus favorables à la Pyriculariose, plus particulièrement à la
Pyriculariose foliaire, en liaison avec les dHidts pluviométriques survenus pendant ces deux hiverna-
ges. La pluviométrie moyenne annuelle a été respectivement de 1981 à 1983 : 1238,956 et 798 mm.
Les déficits hydriques ont eu pour conséquence une submersion plus tardive des rizières, soit 30-70
jours après les semis alors qu’en 1981 la submersion était déjà assurée une vingtaine de jours après
le semis (MBODJ, 1988a). Les plantes ont donc connu une plus longue période pluviale stricte,
favorable au développement de la maladie.
Trois semaines après la submersion, les plantes ne développent plus que très peu de lésions sur
les nouvelles feuilles formées. Cependant, l’epidémie reprend après l’épiaison sur les particules.
L’Hehninthosporiose (Dreschsleru cwyzae Subramian et Jain) et la toxicité ferreuse (bronzing)
se sont montrées moins sévères en 1982 et 1983 qu’en 1981. La Rhynchosporiose Gerlachia oryzae
(Yogo) W. Gams et Mull. n’a pas varié en fonction des années ; elle intervient plus tardivement. En
général, l’ordre de manifestation des symptômes est le suivant :
- 1. Pyriculariose foliaire ;
- 2. toxicité ferreuse ;
- 3. Hehninthosporiose ;
- 4. Rhynchosporiose ;
- 5. Pyriculariose des panicules.
2.2 - Sévérité des maladies
en fonction des situations de rizieulture
Les attaques de Pyriculariose foliaire ont été plus sévères en rizières faiblement noyees de
plaine sableuse et en riziere profondément noyée de vallée interne qu’en rizière moyennement noyée
de vallée interne (tableaux II, III et IV). En effet, les déficits hydriques ont été plus marqués dans les
deux premières situations de riziculture. D’une manière générale, les diguettes de retenue ont
amelioré les conditions d’hydromorphie dans les rizières faiblement noyées de vallée interne, moins
efficacement toutefois en 1983.
La pression exercke par l’Hehninthosporiose a été plus St%ère en rizières profondément
noyées de vallée interne, en rapport avec le niveau de fumure minérale et son mode d’apport dans
cette situation de riziculture.

113
Les toxicités ferreuses ont eté plus Imarquées
en rizière f,aiblement noyée (plaine et vallée
interne), dans 1e:s vallées internes plus particulièrement. Celles-ci sont plus riches en fer.
Les attaques de Rhynchosporiose
ne semblent pas varier en fonction des types de rizicuhure,
mais sont légèrement plus élevées en rizières faiblement noyées.
De même, les attaques de Pyriculariose sur cous et les dég;its dinsectes ne semblent pas être
liées aux types de riziculture. Les alttaques dksectes ont été, cependant, légèrement plus élevees en
rizière de plaine sableuse (jusqu’à 20 % de coeurs morts et 14 % de particules blanches).
Les attaques de champignons ou d’insectes ainsi que les toxicités ferreuses se sont montrées
indépendantes de la durée du cycle végetatif des variétés.
2.3 Comportement variétaux : tableaux II, III et IV
Suivant le type de réaction à la Pyriculariose et l’amplitude de sa variation d’intensite en
fonction de,s années et/ou des situations de riziculture, le classement, ci-après peut être etabli :
- (1) variétés résistantes sur feuillles et modérément sensibles sur cous : IR9782.144 ; ITA3.23 ;
Faroxl88A ;
- (2) variétés rksistantes sur feuilles et sensibles sur cous : IlR.13538.48.2 ; ITA231 ; Nizerail ;
IR3259.P5 ; Br61.2b.58 ;
- (3) variétés à comportements intermédiaires (MR-MS) sur feuilles et sur COUS : BWZ3.1 ;
Br.51.46.5; TOS1.03 ; BKN 6986.38.J ;
- (4) variétés ii comportements intermédiaires sur feuilles (MR-h(IS) et sensibles sur cous : ITA.212;
Br541B.19.3.4 ; TOX516.19.SLR ; KAUl661 ; Cl32228 ;
- (5) variétés sensibles sur feuilles et modérément sensibles sur cous : BKN6986.105 ;
- (6) varietés sensibles sur feuilles et sensibles sur cous : B2360.13.9.5 ; Br 13.47.3 ; BKN6987.161.1;
BKN7022.6.4 ; ADNY301 ; DM16 ; T442.36 ; IET6056 ; Dj684D ; BKN7022.10.1.4 ; IR3273.P3:39.2;
- (7) vari&.& sensibles sur feuilles et hautement sensibles sur cous : IR4422.98 ; IR15324 ; CNM31;
KN144 ; IR21931.47.3 ;
- (8) variétés hautement sensibles sur feuilles et modérément sensibles sur cous : DA29 ;
- (9) variétés hautement sensibles sur feuilles et sensibles sur cous : BKN6323 ; RH2 ; Djabon ;
CR1022;
- (10) variétés hautement sensibles sur feuilles et hautement sensibles sur cous : ROCK5 ; IET3137.
2.4 Variation des comportements variétaux : ta.bleaux II, III et IV
- (1) varietks dont le comportement ne varie pas en fonction des années :
- sur feuilles : Faroxl88A ; IR2071.586.5 (en rizières moyennement noyées de vallée interne) ;
IR9782.144 ; IT,4123 ; Nizerail ; IR3259.P5; ; Br 161.38.2B.58 ; IF113538.48.2 ;
- sur KNJS : BKN6986.5.6 ; TOS10:3 ; BE;N6986105 ;
- (2) variétés devenant plus sensibles a la Fyriculariose foliaine quand elles passent de la xalk
interne moyennement noyée en plaine sableuse faiblement noyée
: Faroxl88A ; IR2071.586.5.6.3 ;

115
IR9782.144 ; ITA212 ; ITA245 ; Nizerail ; IET60.56 ; Br161.2B.58 ;
- (3) variét& ne changeant pas de n?action sur feuilles quand elles passent de la vallée interne
moyennement noyée en plaine sableuse faiblement noyée :
- toujours moyennement sensibles : BW248.3. ; Br51.46.5 ;
- toujours sensibles : B2360.8.9.5 ; Br13.47.3 ; IR155324 ;
- toujours résistantes : ITA123 ; IX4231 ; IR.3259.P5.
2.5 Relations maladies-rendements
Dans chaque type de rizicukure, le rendement wriétal a été le plus élevé en 1981 et le plus bas
en 1983. Ceci est dû, en plus de l’effet de la réduction de la pluviométrie sur les conditions
d’alimentation hydrique des plants de riz, aux attaques de P. oryzae plus faibles en 1981 et plus
marquées en 1983. Mais, les variétés les plus sensibles ne sont pas toujours les moins productives ; ce
qui suggère l’existence de phénomène de tolérance chez certaines d’entre-elles. La verse semble
également jouer un rôle dans la réduction des rendements. A leur niveau d’expression au cours de
l’expérimentation, les autres contraintes ne semblent pas avoir d’influente sur le rendement.
DISCUSSIONS
Des conditions climatiques favorables ont permis une mesure du comportement des variétés
de riz vis-à-vis des maladies, et plus particulièrement vis-à-vis de la Pyriculariose. Cette mesure a été
plus prfkise pendant la période 1982-1983 et dans les deux types de riziculture suivants :
- (1.) en rizière faiblement noyée de plaine ;
- (2) et en rizière profondément noyée de vallée interne. Deux études complémentaires (MBODJ et
al., 1986a, 1988a) menées dans cette localité au cours Ides mêmes hivernages montrent :
. (a) que si le spectre de virulence des races présentes est large, il s’est montré peu variable en
fonction des années ;
. (b) une forte influence du régime hydrique sur la gravité des symptômes de Pyriculariose. II
semble donc que le déficit hydrique, plus marqué dans ces deux types de riziculture, explique plus
peut-être que ne le fait le changement de pouvoir pathogène, les variations de comportement
observées au niveau des variétés.
Cette liaison est cependant variable. Certaines variétés ne changent pas de comportement, de
manière significative, en fonction des années ou des types de riziculture. C’est le cas des varié&
suivantes qui gardent leur comportement intermédiaire (MR-MS) sur feuilles et sur panicules :
BW248.1; TOS103 ; BKN6986.38.1; ITA123 ;; Br51.46.5. Ces variétés qui présentent un niveau élevé
de rbistance incomplète, peu variable dans une localité caractérisée par une diversité des races
présentes deP.om (MBODJ, 1981 b) et malgré l’effet marqué des types de riziculture et des déficits
hydriques sur les comportements variétaux possèdent probablement un bon niveau de r6sistance
générale (dans le sens de THURSTON, 1971; BROWNING et al., 1977) ou de résistance quantita-
tive (dans le sens de OU et al., 1975). Elles présentent également un bon niveau de comportement aux
autres maladies ainsi’ qu’une tolérance à la verse et à la toxicité ferreuse. Par leur niveau de
productivité, leur cycle végétatif et leur taille (tableaux II, III et IV), ces variétés peuvent être
recommandées pour les types de rizkultures suivants : TOS103 (90 cm ; 110 jours, environ 4000 kgha-
l), pour la riziculture faiblement noyée de plaine sableuse ; BW248.1 et BKN6938.1 pour toute la
rizkulture de vallée interne ; ITA123 et BrS1.46.5 pour la riziculture faiblement noyée de vallée
interne.

116
Les variétés peuvent montrer des différences de comportement aux deux phases de la maladie,
à cause d’une différence de compos,ition ‘des races dominantes de F!oynae sur feuilles et sur panicules
(MBODJ et a/., :1986a). Mais les différences intemariétales de réaction à la maladie varient toujours
dans le même sens, en fonction du milieu et des années.
Mais un autre aspect du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose est également à prendre
en compte : le niveau de tolérance de certainesvariétés, c’est-à-dire. leur aptitude à supporter une forte
attaque sans perte sévère du rendement (‘BR.OWNING et a/., 1977 ; TROTTET et MERRIEN, 1982).
Cette tolérance est observée sur des va.riéttSs notées :
- (1) moyennement sensibles sur feuilles et sensibles sur panicules : Nizerail, C1322.28 ; KAU1661;
TOX516.19.SLR ;
- (2) sensibles sur feuilles et sur panicules : BKN6987.161.1 ; BKN7022.10.1.4 ; Dj684D ;
- (3) hautement sensible sur feuilles et sur panicules : KN144 ;
- (4) hautement sensibles sur feuilles et sensible sur panicules : CR1022.
Les études de corrélation entre Iles contraintes existantes et le rendement montrent que les
sympt.ômes n’expliquent que de façon imparfaite la diminution du rendement. Ce fait peut être
expliqué notamment par :
(a) une relation non linéaire entre les symptômes et la perte de rendement ;
(b) la non concordance entre le moment de la notation et le stade physiologique critique pour
le rendement de la plante ;
(c) des différences de stades phénologiques entre les varitltés au moment de la notation ;
(d) des phénomènes de toltrance.
Il semble cependant, que des différences de capacité intrinsèque de production entre les
variétés pourraient être le principal facteur. D’où la nécessité, dans les études ultérieures, de faire des
observations simultanées :
- (1) sur les maladies en fonction des stade.s physiologiques critiques pour la plante ;
- (2) sur leur impact sur certaines composantes du rendement, grâce à l’emploi d’un fongicide sans
effet physiologique comme le BEAM (tricyclazole) (MBODJ et ol., 1.986 e) ;
- (3) sur l’interfdrence avec d’autres contrabtes de l’environnement et de la fertilité du sol.
D’autre part, cette étude n’ayant tété conduite que dans une localité marquée d’une stabilité du
spectre de virulence des races présentes de P. ~TZU~, au com:s des trois années d’étude, et vu
également l’effet prononcé du régime hydrique sur la gravité des symptômes de Pyriculariose, il est
plus prudent de: faire des évaluati.ons complémentaires sur le comportement des variétés les plus
prometteuses :
- (1) dans un dispositif multilocal et pluriannuel ;
- (2) face A une gamme de souches de p. onytae.

Tableau 1 : Quantités et dates d’apport de la fumure minérale en fonction des 3 types de riziculture aquatique douce rencontrées
en Casamance.
Quanti tés(l)
T y p e s d e r i z i c u l t u r e
A reprise labour
20 JAS(‘)
I
30 JAS(‘)
40 JAS(‘)
60 JAS(2)
Rizière faiblement noyée
16N-36P-54K
4 6 N
2 3 N
de plaine sableuse
Rizière moyennement noyée
16N-36P-54K
4 6 N
2 3 N
d e v a l l é e i n t e r n e
Rizière profondément noyée
50N-58P-54K
d e val.Léa i n t e r n e
( 1 ) E n kg/ha d ’ u n i t é s f e r t i l i s a n t e s ; (2) JAS = j o u r s a p r è s s e m i s .

TabLe.au II : compo rtement de 15 vartétés en r<riéres profondément noyées d_P val.!& i n t e r n e [DjihPlnr, 19Rl-lRR.7)
--
Durée
Durée
Verse
Rendement
1
P F
PC
H
R
T o x i c i t é
semis
c y c l e
T a i l l e
à
V a r i é t é s
(O-9)
(O-100 X)
(O-9)
(O-9)
ferreuse
épiaison
t o t a l
(cm)
m a t u r i t é
M o y e n n e
V a r i a t i o n
(O-9)
( j o u r s )
( j o u r s )
(O-9)
(kdha)
( Wha)
- -
l/ 2/
l/ 2/
l/ 2/ l/ 2/
l/ 2/
3/
3/
3/
l/ u
3/
4/
BKN6986.38.1
l-4
9-10
1-5 l-5
l-5
1 1 1
1 4 0
130
3-3
4256
3585-4950
8KN6987.161.1
4-5
35-53
l-4 1-3
l - 5
105
1 3 5
115
o - 3
3914
3780-4008
ElKN7022.10.1.4
l - 6
17-46
3-Ï I-5
i - 3
95
126
120
G-3
35û4
3238 3775
BKN6986.105
l - 6
3-10
1-7 3-4
3-7
1 5 5
1 8 0
175
o - 9
3303
2580-4350
R O C K 5
3-7
8-55
P-4 l-3
l - 5
1 0 5
1 3 5
170
3-9
2943
2494-3439
I R 2 0 7 1 . 5 8 6 . 5 . 6
3-7
4- 10
3-5 l-l
1-5
9 7
126
115
o - 1
2898
2840-2556
OA
6-8
10-25
2-4 1-3
l-5
1 0 5
1 3 5
180
3-9
2625
2480-2810
BKN7022.6.4
l - 6
7-28
7-7 l-3
3-3
1 0 0
1 3 0
132
3-9
2556
2193-2975
T442.36
4-6
25-35
5-j l-3
Ï-Ï
:û3
112
9F.7,
IJ.J
140
g-g
CIILL
2428-2600
ADNY301
2-5
2-28
4-5 l-4
l - 3
1 2 0
153
160
o - 9
2353
2250-2500
DM12
l - 6
11-28
5-7
4..4
l - 3
1 0 5
1 3 2
170
9-9
2269
2052-2500
BKN63.23
5-8
20-40
7-7 l-5
l - 3
97
126
164
9-9
1758
1660-1890
DM16
l - 6
5-26
3-3 l-l
3-3
116
146
170
9-9
1708
1600- 1600
R H 2
6-6
6-26
4-8 l-5
3-7
113
143
148
l-9
1519
1083-2110
üjaimn
5-8
i9-32
i-2 3-3
3-3
InE
IV-l
135
145
û-7
1137
ll,P-,1Zfl
AILLU Lx-v
-
-
P F : P y r i c u l a r i o s e f o l i a i r e ; PC : Pyricutariose sur cous ; H : Helminthosporiose ; R : Rhynchosporiose ;
l/ : Réaction annuelle m i n i m a l e ; 21 R é a c t i o n
annuelle maximale ; 3/ Moyennes des 3 années ; 4/ : Rendement moyen (sur 6 répétitions) annuel minimal (1983) et maximat (1981).

Tableau III : Comportement de 15 variétés en rizieres faiblement noyées de plaines sableuses
(Djibélor. 1981-1983).
t
Pyricula-
Pyricula-
O-100 x
Helmfn-
Rhynchos-
Toxicité
Durée
Durée
Taille
Verse
Panicules
RENDEMENT
ETES
riose
riose
coeurs
thospo-
poriose
ferreuse
semis
cycle
a matu-
blanches
Moyenne
Variation
l
foliaire
sur cous
morts
rfose
!$ai-
total
ritd
i
(O-9)
(O-100 X)
(O-9)
(O-9)
(0-g)
(jours)
(jours)
(cm)
(D-9)
(O-100 X)
(Wha 1
(kg/ha)
l/ 21
3/
3/
3/
/
l/ 2/
1/ 2/
l/ 2/
l/ 2/
3/
4/
:0X516.19. SLR
4-4
10-35
3-3
90
120
175
D-O
2-2
4322
4190-4590
s103
2-4
14-19
2-2
78
110
90
o-o
l-l
4095
4040-4125
541B.KN. 19.3.4 l-4
27-35
3-11
96
126
102
o-o
l - 3
3725
3695-3975
1022
4-7
23-33
9-20
110
140
95.
0x0
2-3
3525
3435-3620
j684D (témoin R) l-5
30-40
l-13
85
112
95
O-D
l-3
3425
2750-3635
TA245
5-7
21-36
2-5
103
130
95
o-o
l-4
3288
2545-4620
ET6056
4-5
13-36
2-2
100
130
100
o-o
< 1
3227
2350-3580
U1661
4-4
32-52
l-1
82
110
95
o-o
2-3
3125
2980-3395
s
W
144
2-6
46-51
5-11
96
126
95
o-o
2-3
3075
2910-3100
3273.P339.2
2-6
25-36
10-13
103
130
95
o-o
3-3
307 1
2570-3820
322.28
2-4
18-42
2-2
82
110
95
O-D
2-2
3028
2795-3175
13538.48.2
l-l
15-32
3-3
82
110
95
o-o
2-2
2698
2680-2720
M31
5-6
46-56
6-13
96
126
90
o-o
2-4
2375
2100-2615"
21931.47.3
4-6
57-65
2-2
82
110
95
O-D
3-3
2222
2100-2400
T3137
6-7
63-78
6-14
80
108
85
o-o
2-14
0907
0 8 8 0 - 1 0 1 0
l/ réaction annuelle minimal
; 2/ réaction annuelle maximale
; 3/ moyennes des 3 années ; 4/ rendements annuels minimal (1983) et maximaT'(l981).

Tableau IV : Comportement de 15 variétés en rizihres moyennementnoyées de vallée interne
(Djibélor: 1981-1983).
Pyricula-
Pyricula-
Helmin-
Rhynchos-
Toxicité
Durée
Durée
Taille
Verse
RENDEMENT
AR!ETES
riose
riose
tnospo-
poriose
ferreuse
semis
cycle
a maturité
foliaire
sur cous
Moyenne
Variation
(O-9)
(O-9)
(O-9)
Epiaison
total
[O-9)
(kgihaj
(kgihaj
(O-9)
(O-100 %)
(jours)
(jours 1
(cm)
- -.
l/ 2/
l/ 2/
1/ 2/
l/ 2/
l/ 2/
3/
3/
3/
l/ 2/
3/
4/
ITA123
l - l
18-20
l-3
l - l
l - l
75
105
105
o-o
5125
4885-5445
IR2071.586.5.6.3
l - l
16-19
l - l
l-2
l - l
90
120
105
o-o
5092
4956-5120
BW248.1
l-4
4-18
l - l
l-5
l - l
90
120
140
o-o
4803
3716-6450
Nizerail . .
1-I
30-42
l - l
l-1
l - l
100
130
130
o-o
4538
4110-5255
FaroxlBSA
l-2
9-14
1-l
l - l
l - l
/
100
130
105
û-û
41%
399û-4335
ITA.212
1-4
19-45
1-I
j-3
i-3
âi
,lC
II?
105
O-0
4021
2590-5600
Br51.46.5(t&noin
l-4
7-25
l - l
l-3
l-3
90
120
115
o-o
3973
2750-5295
IR442,98,3.6.5
l-5
17-52
l-2
l-3
l - l
105
135
IOD
o-o
3793
2478-6216
ITA245
5-5
30-35
l - l
1-3
i - i
100
!30
95
O-D
3535
c
3500-3580
0
82360.8.9.5
l-6
30-38
2-2
2-2
o-3
100
130
105
o-o
3276
2715-4165
IET6056
l-4
20-30
l-3
l-3
l - l
100
130
100
o-o
2970
2790-3145
Br13.47.3
l-6
6-49
l - l
l - l
l - l
75
105
130
o-û
2951
264û-3340
ITA231
l - l
10-40
l - l
3-3
l-3
81
115
105
o-o
2875
2096-3610
IR9782.144
l - l
10-20
l-2
l - l
l - l
63
89
95
o-o
2795
2696-3240
IR3259.P5
l - l
18-36
l - l
7-7
5-5
100
130
95
o-o
2721
2600-2820
l/ réaction annuelle minimale
; 2/ réaction annuelle maximale
; 3/ moyennes des 3 années ; 4/ rendements annuels minimal (1983) et maximal(l98

121
C. Stabilité du comportement vis-à-vis de la Pyrjculariose
de dix variétés de riz pluvial strict Cultiv&es
dans six environnements (trois localités + deux années)
et en présence de quatre doses de fumure minérale azotée
Y. MBODJ
Résumé
Les stabilités du comportement à la Pyriculariose et du rendement de dixvariétés de riz pluvial
strict ont été étudiées en présence de quatre doses croissantes de fumure minérale azotée et dans six
localités + années :
- (1) Par appréciation de l’amplitude de réaction à la maladie sur feuilles (stable = 0 à 4,
moyennement stable = 0 à 6, instable = 0 à 7 ou plus) ;
- (12)
Par la méthode d’EBERHART et RUSSEL pour la Pyriculariose sur panicules (stable =
réaction moyenne faible, b et S2d nulles ; stabilité moyenne = réaction moyenne faible, pente = 1 et
S2d = 0) et pour le rendement. Sur dix buit milieux c.onstitués des six environnements et des trois
premières doses d’azote (0,50,100 kg N/ha ), les varittés montrent les comportements suivants vis-
à-vis de la maladie :
-(a)
IRAT 144 est stable ;
-(b)
Dj 8.341, IR4T 10 et IRAT 112 ont une stabilité supérieure à la moyenne (réaction moyenne
faible,0 < b < l,$d=O);
-(c)
BG 367.4 est moyennement stable ;
-(d)
Ablaye Mano, Barafita, IR 934.450.1, Peking et Se 302G sont instables.
Mais, aucune variété n’a un rendement stable dans le sens d’EBERHART et RUSSEL.
L’appréciation de l’influence de la fumure, au moyen de courbes de réponses par environnement, de
l’irdluence de la fumure, rév2le pour le rendement des taux de croüssance par unité d’azote les $US
importantes de manière régulière avec les variétés pourvues d’un degré de stabilité de résistance à la
Pyriculariose supérieure à la moyenne. Pour ces variétés (Dj8.341, IRAT 10, IRAT 112, IRAT 144),
la PyThlariose a également pour effet comme sur les variétés sensibles, de diminuer les valeurs de
trois composantes du rendement (poids et taux de remplissage de la panicule, poids de 1000 grains),
mais ce dernier continue à augmenter avec la fumure, compte tenu des bas niveaux d’attaque et de
leur &Vérité moindre. Ces variétés peuvent donc être utilisées en riziculture intensive sans risque de
réduction importante des niveaux de production, comme cela est le cas avec les variétés locales Ablaye
Mano et Barafîta encore utilisées dans la région.
Motsclefs : Pyiczdaria olyzae Cav., azote, comportement, stabilité, riz pluvial.
1 - Introduction
Le riz est le principal aliment des populations de la partie méridionale du Sénégal et plusieurs
« sociétés d’encadrement paysan » tentent d’intensifier sa culture en vue de réduire le déficit de
production et améliorer le niveau d’autosuffisance pour ce produit. Mais, la Pyriculariose, causée par
&miulazia 0~ Cav., constitue dans cette région une grave contrainte à la stabilité de la production
et à l’intentisification de la riziculture (MBODJ, 1986)., particulièrement dans les conditions de forte
fumure azotée (h4BODJ et al., 1986f).

122
Les efforts d’intensification de la riziculture par fumure azotée doivent par conséquent être
accompagnés de l’utilisation de variétés qui ne présentent pas de sensibilite accrue aux doses élevées
de fumure azotée (MBODJ et al., 1986f).
Le présent travail analyse la stabilité du comportement à la Pyriculariose et du rendement de
dix variétés de ~rii pluvial cultivées dans six environnement (localités + années) différents et en
présence de quatre doses croissantes de fumure minérale azotée. Il a pour but de sélectionner des
variétés utilisables en riziculture pluviale intensifiée par l’utilisation de la fumure azotée. Emiron
10 400 ha sont consacrés à ce type de riziculture en Casamance.
2.
Techniques et méthodes
Deux types d’expériences ont été réalisées. La première a combiné, dans un dispositif en split-
plot à trois répétitions, six environnement (tableau VII), quatre doses d’azote (parcelles principales)
et dix variétés (tableau II). Le deuxième a associé, suivant un dispositif en split-plot à trois répétitions
conduit uniquement dans la localite de Djbelor en 1986, quatre doses d’azote (parcelles principailes),
deux niveaux de protection fongicide (sous-parcelles) pour mettre en évidence l’effet de la Pyricula-
riose en fonction de la dose d’azote et Iles dix variétés précédentes (sous-parcelles). A chaque fois
(dans les deux expériences), chaque variété est cultivee sur une superficie de 6 m2 (dix lignes de cdeux
mètre de long à l’écartement de 30 cm), entourées de trois lignes d’un mélange de variétés sensibles
(Barafita, Peking, Se 302 G) et séparées par trois autres lignes sem.tes avec la variété résistante IRAT
10. Ceci a pour objectif de réaliser des épidémies homogènes et de diminuer les risques d’observation
de valeurs élevees de cœffrcients de variation qui contribuent ;?I des hétérogénéités de variantes
résiduelles d’un essai à l’autre. Toutes les deux expériences ont eu lieu en conditions de rizictilture
pluviale stricte, sur des sols sableux ferralitiques très lessivés, pauvres en matière organique (OS0 à
0,75 ‘%), acides (pH compris entre 45 et 5,2) et à fertilité naturelile faible (0,ll à 0,41 ‘% de N total,
160 à. 668 ppm de P assimilable, 0,50 à 3,77 ppm de K assimilabsle).
Les pluviométries annuelles, avec 934,4 mm en 1986 et 1077,4 mm en 1987, on été déficitaires
par rapport à la moyenne « normale » 1931-1960 (1547 mm) ou par rapport à la moyenne 1953-1978
(1334,5 mm), ce qui est favorable au developpement de la Pyriculariose (MBODJ, 1988a).
Un labour profond a été réalisé des la première pluie et des semis effectués manuellement dans
la première semaine de juillet (à la deuxième pluie), sur un sol humide, à raison de 100 kg de paddy
par hectare. Les pesées de semences ont été réalisées pour chaque répétition, les grains introduits
dans une boîte de poudre de lait munie ~d’une entaille pour permettre un débit régulier des grains, et
tirée lentement sur les lignes de semis (ouvertes). Cette technique de semis développée par les
femm.es en Casamance permet d’avoir tme population homogène de plants par parcelle alimentaire.
Le phosphore (50 U) et la potasse (40 U) ont été enfouis, sous forme de supertriple et de
chlorure de potasse, avec la reprise du l,abour, l’azote minéral (50,100,150 kg N/ha
) a été apporté
sous forme d’urée, pour deux-tiers à vingt jjours après semis (JA!,) et pour un tiers à 40 JAS. Après
chaque épandage, l’urée est immédiate:ment enfouie dans la couche superficielle du sol.
La propreté des cultures a été maintenue par une application d’oxadiazon (à la dose de 3 l/
ha : après les semis, suivie de w-&-binages manuels à la demande. La récolte est effectuée
manuelIement et les poids parcellaires établis au taux d’humidite de 14 %.
L’intensité des attaques de Pyriculariose a été évaluée suivamt le système standardisé de l’IRRI
(1980). Sur feuilles, les réactions ont été notées tous les sept jours (et pendant quatre semaines à partir
de l’apparition des premiers symptômes et la note maximale retenue (environ fin taRage). La
Pyricuhuiose sur panicules a été évaluée à dix jours de la récolte, en prenant le pourcentage moyen
de particules malades sur 800, par variété et par répétition.
Sur les variables quantitatives (Pyricuhuiose sur panicules, rendements), une analyse Ide la
variante suivant un modèle croisé mixte à trois critères de classification (azote, variété, répétition)
permet de tester, par environnement, les effets des principaux fac.teurs et de leur interactions, pour
la première expérience. En cas d’homogénéité des variantes résiduelles des analyses séparées, un

123
regroupement a été réalisé par ANOVA 4 croisé mixte. Le même modèle (ANOVA 4 croisé mixte)
est utilisé pour tester les effets des principaux facteurs (niveauxde protection fongicide, doses d’azote,
variétés) et de leur interactions.
En cas d’interaction génotypes x milieux (environnements e.t/ou doses d’azote) les analyses
sont orientéesvers l’étude de la stabilité et/ou de la relation variable quantitative - azote. Les critères
utilisés en vue d’évaluer la qualité du modèle (courbe de réponse) sont la réduction de la variante
résiduelle, le degrés de validation de la courbe estimée par le test F, l’augmentation du coefficient de
détermination (MBODJ et al., 1986f).
3. Résultats
L’environnement, la dose d’azote et la variété ont (tableau 1) un effet significatif sur les taux
d’attaque par P. oyzae et sur les niveaux de rendements observés. Il existe par ailleurs des interactions
signitïcatives génotypes x environnements, génotypes x doses d’azote, doses d’azote x environne-
me.nts, génotypes x doses d’azote x environnement (tableau 1). Auss:i, avons-nous oriente les analyses
vers l’étude de la stabilité (EBERHART et RUSSEL, 1966 ; WEIL et NGOC QUOI, 1974) sur les
six environnements (localités + années) par dose d’azote et sur les dix-huit milieux pour les six
environnements et les trois premières doses (0,5O,lOO kg N.ha-‘), du comportement à la Pyriculariose
et pour le rendement de chacune des dixvariétés suivies. Pour le rendement, la variété pourvue d’une
stabilité phénotypique a une production moyenne élevée, un coefficient de régression égale à l’unité
(b = 1) et une déviation quadratique nulle (S2d = 0) [EBERHART et RUSSEL, 1966]. Mais pour
le comportement à la maladie, la variété souhaitée doit avoir une réaction moyenne faible, une pente
et une déviation quadratique égale à zéro (MBODJ er &1986b). Pour comparer les pentes à l’unité
ou àzéro, nousvérifions si ces deuxvaleurs sont comprises ou non dans l’intervahe double 2 sb, calculé
uniquement pour les variétés dont la réponse aux divers milieux (ou environnements) est rtellement
linéaire, c’est-à-dire dont le S2d n’est pas significatif (WEIL et NGOC QUOI, 1974). Pour la
Pyriculariose sur feuilles, évaluée par les notes (O-9), donc de manière qualitative, la stabilité est
appréciée par observation de la valeur de l’amplitude des réactions en fonction des localités et de
doses d’azote. Enfii des courbes de réponse à la fumure azotée sont déterminées, pour les variables
quantitatives, par variété et par localité, pour des appréciations complémentaires sur l’effet de la
fumure sur le degré de variation du comportement variétal, particulière.ment dans les localités
favorables à la maladie.
(1) Analyse de stabilih?
Sur la base de ce qui précéde, on peut observer (tableaux II à VI) que vis-à-vis de la
Pyriculariose sur particules, aucune variété n’a un comportement stable dans les divers environne-
ments à la dose I.50 kg N/ha ; la variété IRAT 144 restant stable dans les conditions de fumure O-
100 kg N/ha . et IRAT 10 entre 0 et 50 kg N/ha t. Les autres variétés n’ont un comportement stable
à aucune dose. Par contre, six variétés étudiées (BG 367.4, Dj 8.341, IRAT 10, IRAT 112, IRAT 144,
Se 302 G) montrent très peu de variation de réaction a la Pyriculariose sur feuilles, en fonction des
doses d’azote et/ou des environnements. Pour le rendement, on observe que des variétés (Dj 8.341,
IRAT 10, IRAT 144) ne sont pourvues de stabilité que sans apport d’engrais.
(2) Analyse par courbes de r6ponse par environnement
A l’exception de la variété IR 934-450.1 dans la localité de Teubi en 1986, les taux d’attaque par
P. 0~ sur particules augmentent de manière significative avec la fumure azotée, mais avec des
niveaux initiaux (paramètre a) et des taux de variation (b, c) qui different d’une localité à l’autre
(tableau VII). Les variétés les plus attaquées même sans apport d’engrais sont Ablaye Mano,
Bo&ita, IR 934-450.1, Peking, Se 302 G. La relation qui associe leur rendement à la fumure azotee
peut être négative ou non significative.

124
En moyenne, les épidémies de Pyriculariose sont, à toutes les doses d’azote, plus fortes à !>efa
pour les deux phases de la maladie, plus faibles sur feuilles à Badiana et sur panicules à Teubi. Dans
l’ensemble, les rendements moyens sont :plus faibles à Sefa et plus elevés à Teubi et à Badiana (figure
1)
(3) Comparaisons dans le milieu p1.w favorable h la ,maladie
Dans la localité de Sefa, pI.us favorable à la maladie, les niveaux d’attaque par P. occae
augmentent de manière significative avec la fumure :
- (a) sur feuilles avec les variétés Abla:ye Mano, Barafita, IR 934450.1 et Peking ;
- (b) sur panicules avec ces mêmes variétés plus Bb 367.4 et Se 302 G, puis à un taux moindre avec
Dj 341 et IRAT 112, suivies d’IIWT 10 ret d’IRAT 144.
Les rendements sont plus importants avec Dj 341, suivie d’III.AT 10 et d’IRAT 144, puis de BG
367.4 et d’IRAT 112. Ils sont faibles e.t baissent même avec la fumure sur les autres variétés (Ablaye
Mano., Barafita, IR 934.450.1, Peking, Se 302 G) [figure 21.
(4)
Comparaisons dans le milieux moins favorables à la maladie
Dans la localité de Badiana moins favorable à la maladie, seule la variété Peking, encore
sensible sur panicules à l’effet de la fumure, montre des niveaux de rendement inférieurs de manière
significative à ceux des autres variétés (figure 3). Ce qui montre que la Pyriculariose intervient pour
beaucoup dans les différences intervariétales pour les niveaux de production, observées dans les
divers environnements.
(5) Comparaisons par courbes dle rdponses sur les six environnements
Sur les six environnements, les attaques de Pyriculariose sont, à toutes les doses d’azote plus
sévères :
- (a) sur feuilles avec les variétés Abla.ye Mano et Born&a, suivies de Peking et IR 934.450.1 ;
- (b)
sur panicules avec Peking, suivie de Se 302 G et IR 934.450.1, puis d’Ablaye Mano et Bonafita.
Les rendements sont plus élevés sur les variétés Dj 8.341, BG 367.4, IRAT 10 et IRAT 144. Ils
sont plus faibles !sur les autresvariétés (Ablaye Mano, Barafita, IR934.450.1, Peking, Se 302 G) [figure
41.
(6)
Influence d’un traitement fongicide
Les traitements fongicides (2 x 34K1 g.ha-1 de tricyclazole) réduisent le développement de la
Pyriculariose foliaire sur les variétéis (Ablaye Mano, Barafita, IR 934.450.1, Peking) à comportement
instable à cette phase de la maladie. Sur panicules, ils le font sur toutes les vari&és, mais avec encore
de plus forts effets sur ces quatre varittér; précédentes et sur Se 302 ‘G. Les plus faibles réductions sont
observées sur IRAT 10 et IRAT 144 Les effets sont intermédiaires sur BG 367.4, Dj 8.341 et IRAT
112. Ils augmentent sensiblement I.es rendements des cinq premieres variétés citées (Ablaye Mano,
Barafita, IR 934.450.1, Peking, Se 302 G)I et plus faiblement C:eux des cinq autres variétés plus
résistantes (BG 367.4, Dj 8.341, IRAT HO, IRAT 112, IRAT 144) [tableau VIII].
(7)
Effet de la Pyriculariose sur les composantes du rendement
La Pyrictdariose diminue les valeurs de trois composantes (poids et taux de remplissage de la

125
panicule, poids de 1000 grains) importantes du rendement (WADA et ol., 1986) chez tous les groupes
de variétés (tableau IX).
4.
Discussions et conclusions
La Pyriculariose constitue un grave danger pour la riziculture en Casamance, particuhèrement
en conditions pluviales avec l’utilisation de fortes doses d’azote (MBODJ, 1986,1988b ; MBODJ ef
ol., 1986a, 1986b, 1986~). D’où la nécessité de sélectionner, pour ces milieux, des variétés pourvues
d’un bon niveau de résistance stable à cette maladie.
Dans la présente étude, nous avons apprécié cette stabilité par la méthode (I’EBERHART et
RIJSSEL (VX%), mais en considérant, avec d’autres chercheurs (FARIS et OI., 1979 ; HAMID et ol.,
1982 ; BHARWADJ et SINGH, 1986 ; NAYAK et CHAKRAB ARTI, 1986), que pour la variable
résistance aux maladies, une pente nulle et une réaction moyenne faible caractérisent mieux la
stabilité. Sur cette base, seule la variété IRA 144 montre une bonne stabilité de comportement à la
Pyriculariose sur panicules, dans la gamme de niveaux de fertilisation azot6e existante en Casamance
(0 - 100 kg .N.ha-l). La variété IRAT 10 le fait entre 0 et 50 kg N-ha-l. Aucune variété ne donne un
rendement régulier en condition de fertilisation. Six variétés (BG 367.4, Dj 8.341, IRAT 10, IRAT 112,
IRAT 144, Se 302 G) ont un comportement stable vis-à-vis de la maladie sur feuilles. On peut penser
que cela est dû à l’absence de races de P. oyzoe capables de surmonter leur résistance sur feuilles.
Mais des études antérieures (MBODJ et ol., l986a, 1986b) au cours d’années (1981,1982) semblables
en ce qui concerne la pluviométrie avaient montré l’e.xistence de telles races dans les populations
locales de P. uyzue. Nous pensons donc que les plus faibles notes sont plutôt dues au labour profond
réalisé, selon les recommandations de plusieurs chercheurs (NICOU et ol., 1970 ; HADDAD et
SEGUY, 1972 ; BERTRAND, 1971; CHOPPART et NICOU, 1976), et qui permet au riz pluvial
d’implanter ses racines en profondeur et partant, de mieux utiliser le:s réserveshydriques du sol. Cette
situation également propice à l’absorption de l’azote par la plante (GUPTA et O’TOOLE, 1986,
PARSSAD, 1986) a, couplée à des pratiques culturales (sarcla-binages fréquents et enfouissement
superficiel de l’urée à chaque épandage) favorables (De DATTA, 1987 ; SUDJADI et ol., 1987), créé
une bonne effrcience relative de l’engrais azoté comme en témoignent les valeurs obtenues de
paramètres « b » sur particules et pour le rendement.
NAYAK et CHAKRAB ARTI (1986) ont considéré que les variétés de riz ayant une réaction
faible, une pente égale à l’unité et une déviation quadratique nulle ont une résistance moyennement
stable au Flétrissement bactérien dû à Xonthomonos campestis pv. owe (Ishiyama) Dye. On peut
observer que lavariété BG 367.4 présente ce même comportement moyen vis-à-vis de la Pyriculariose
sur panicules. Par contre, les variétés Dj 8.341, IRAT 10 et IRAT 112 ont une stabilité supérieure à
la moyenne (réaction moyenne faible, 0 c b ,c 1, S’d =: 0). L’effrcience relative de la fumwe azotée
pour le rendement est toujours importante sur les variétés (Dj 8.341, IRAT 10, IRAT 112, IRAT 144)
à stabilité de résistance supérieure à la moyenne. Elle est également importante sur la variété pourvue
d’une stabilité moyenne de résistance, mais avec le risque de descendre parfois au niveau de celles des
variétés sensibles. Il n’est donc pas prudent de cultiver une telle variété en utilisant une forte dose
d’azote, là où existe un niveau élevé de pression parasitaire.
La Pyriculariose diminue les valeurs de trois composantes importantes du rendement chez
toutes les variétés étudiées, mais n’empêche pas sa croissance en fonction de la fume, chez les
variétés pourvues d’une stabilité de résistance supérieure à la moyenne, à cause du fait que les niveaux
d’attaque ne progressent pas de manière importante. Ces variétés (Dj 8.341, IRAT 10, IRAT 112,
IRAT 144) peuvent être utilisées en riziculture pluviale intensive malgré une certaine variation de
leurs niveaux de production ; les plus bas rendements obtenus par site et par dose étant encore
toujours plus elevés par rapports à ceux des deux variétés locales (Ablaye Mano, Barafrta) actuelle-
ment utilisées.

ableau 1 : ctude du comportement à la Pyriculariose sur panicules et du rendement de 10 variétés de riz pluvial
strict cultivées, en présence de 4 doses croissantes de fumure minérale azotée (0, 50, 100, 150 kg.ha-l),
cultivées dans 6 envrionnements différents flocalités + années). de La Casamance (Sénégal). de 1986 à 1967.
Analyse de la variante de l’ensemble des résultats
Degré
Somnes des
Source de variation
de
carrés des
Carrés moyens
F. observé
l i b e r t é
é c a r t s
A . P y r i c u l a r i o s e s u r p a n i c u l e s (X)
EnvIronnement (Env.j
5
76333,49
I
i5366,69
1132,40**
rtepetltlons
^- -. . . . dans Env.
Doses d’kote
/
i 23
l
1

i62,95
81817 ,!E
1
i3,57
27272*66
1
3733.g133
Env. x azote
1 5
30522,12
2034,60
166,67**
E r r e u r ( a ) cormwne
36
439,51
12,20
V a r i é t é s
9
67184,lO
9687,lZ
639,91**
E n v . x v a r i é t é s
45
32914,33
731,43
46,32**
A z o t e x v a r i é t é s
2 7
19467,85
721.03
47,63**
Env. x azote x variétés
135
20950,84
155,19
10,25**
E r r e u r (b) commune
432
6539,76
15,13
6. Rendements (kg.&)
Envi ronnement (Env. )
5
494116258,33

98623251,66
5012,t37**
Répétitions dans Env.
1 2
236566,86
19713,90
Doses d-Azote
3
320?56663,23
106919627,74
7623,31**
Env. x azote
1 5
87633562,37
5042237,49
416,55**
E r r e u r ( a ) cormwne
36
504913,05
14025,36
V a r i é t é s
9
179481017 53
<
19942335,26
985,55*x
El-w. x v a r i é t é s
45
118995305,20
/
26444340,ll
130,66**
A z o t e x v a r i é t é s
27
77347723,JO
îSG473G,4J
141,:7**
E n v . x a z o t e x v a r i é t é s
135
88628059,lO
656504,14
32,44**
** : Signification au seuil de p = 0.01.
A : CV (a) = 16.6 X CV
;
(b)
= 18.7 X ; R : CV (a) : 4.6 % CV (b) = 5.6
;
%

Tableau II : Analyse de la stabilité du comportement (à La Pyriculariose, rendement) de dix (10)
variétés de riz pluvial dans des parcelles sans fumure azotée dans six (6) environnements différents
(années + localités + doses d’azote) de BasseCasamance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés
V a r i a t i o n s
d e
P y r i c u l a r i o s e
Rendements
L i b e r t é
s u r panicules
Erreur
108
5,25
9689,15
Total
5 9
52,42
29724,41
V a r i é t é s
9
142,06**
109056,89NS
Env. et Var. x Env.
36,29
331116,40
Régressions moyennes
1
912,36
12026460,OO
Entre régressions
72,29**
184741,OO
D é v i a t i o n con-mune (Dév.)
6,2BNS
71669,72**

6. Composantes de La variation environnement x variéte
Pyriculariose
Pyriculariose sur panicutes
T
Rendements
i
Variétés
Réaction
Variation
M o y e n n e
Pente
M o y e n n e
Pente
m^Y^““^
de r é a c t i o n
!p- 1nnj
h
Sh
T-
Dév./
S?d
kg/ha
b
S b
S2d
erreur
I,. ,-.\\
[U-Y)
(û-si
Ablaye Mano
3,5
2-5
12,21
1,89
0 . 1 0
0
0,17
1 309
0,83
56424,25
18,47**
Baraf ita
3,5
3-5
9,05
0,56
0,32
F 0,08 1,80 1 551 0,26
33654,28
11,42**
09367.4
l,l
l-2
3,8
0,53
0,ll
0
0,23
1 292
1,64
46987,42
15.55**
Dj8.341
1,3
1-2
5,Ol
0,41
0,16
0
0 . 4 3
1 570
0,85
0,09
0
0,81
IRAT 10
1,2
1-2
1,90
0,17
0,09
0
0,15
1 283
0,81
0,lO
645,22
1,20
IRAT 112
192
l-2
5,48
0,40
0,13
0
0,32
1 242
1,07
21455,53
7,6**
IRAT 144
1 . 2
l-2
1,61
0,08
0,05
0
0,05
1 425
0,97
0 . 1 1
1129,03
1,35
IR 934.450.1
2,o
l - 3
9,30
2,07
0,34
1,74
1,99
1 265
1,53
19504,72
7,04**
Peking
288
1-5
16,33
2,56
6,88
4.93**
1 163
1,21
5089,38
2,58*
Se302 G
1,6
l-2
11,70
1,33
0,33
i 1,56 1,89 1 424 0,83
22314.02
7,91**
M o y e n n e
7,64
linO
S b i = ? 0,18
1 352
1 ,OO
Sbi = + 0 . 1 0

Tableau
III : Analyse de la stabilité du comportement (à La Pyriculariose, rendement) de dix (10)
variétés de riz pluvial cultivées dans des parcelles ayant reçu 50 kg N/ha-’ dans six (6)
environnements différents (années + localités ) de Basse Casamance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés
Varlat%ons
de
P y r i c u t a r i o s e
Rendements
LibertZ
s u r panicü:es
Erreur
108
12,71
23536,87
Total
59
161,ZO
780457,80
Vari étés
9
487,56**
1182435,60**
Env. et Var. x Env.
5 0
102,46
708101,80
Régressions
m o y e n n e s
1
2639,24
24924080,OO
Entre régressions
9
147,59**
855840,89**
D é v i a t i o n comnune
(Dév.)
40
28,89**
69437,75**

Fi. Composantes de ia variation environnement x varie18
1
Pyriculariose
?yriculariose sur panicules
Rendements
Vari étés
Réaction
Variation
Moyenne
Pente
oév./
Moyenne
Pente
oév./
moyenne
de réaction
(p. 100)
b
Sb
S2d
erreur
Wha
b
Sb
S2d
erreur
(O-9)
(O-9)
Ablaye Mano
4,7
3 - 6
18,51
1,02
10,68
1,52**
2 2 9 5
1,22
33621,38
5,28**
Baraf i ta
488
3 - l
11,58
0,94
0,17
0
0,63
2 155
1,lO
72298,14
10,21**
89367.4
1,7
l-2
7,65
0,66
0,08
0
0,12
3 015
0,56
O,O8
0
ci,65
Oj8.341
1,7
1 - 3
13,08
0.89
6,22
2,47**
3 3 5 0
u,23
25964,43
4,31**
IRAT 10
193
l-2
4,62
0,15
0,lO
0
0,22
2 6 5 2
0,46
0,08
0
0,61
IRAT 112
193
l-2
9,41
0,36
0,18
0
0,67
2 5 3 9
0,67
12479,55
2,59*
IRAT 144
193
l-2
3,22
0,14
0,06
0
0,05
2 8 9 8
0.58
0,ll
2764,ll
1,35
IR 934.450.1
2,7
l-4
Il,26
1,80
1,oo
2,65*
2 0 6 5
1,17
0,09
0
0,80
Peking
3,2
l-5
31,24
2,39
39,14
10,38**
1 980
1,88
14480,ll
32,59**
Se302 G
1,5
l-3
25,44
1,65
0,31
4,29
2,Ol
2 4 1 3
0,53
0,08
0
0,ll
-
-
-
-
-
Moyenne
2,4
14981
1’00
Sbi = i: 0,15
2 5 4 2
1.00
Sbi = f 0.09

Tableau IV : Analyse de La stabilité du comportement (à la Pyriculariose, rendement) de dix (10)
variétés de riz pluvial cultivées dans des parcelles ayant repu 100 kg N/ha-’ dans six (6)
environnements différents (années t tocaLités ) de Basse Casamance (Sénégal).
A. Composantes d e variante
Carrés moyens
Degrés
V a r i a t i o n s
de
P y r i c u l a r i o s e
Rendements
L i b e r t é
Siür- panicu~es
E
Erreur
108
22,515
23403,45
Total
5 9
445,69
1936330,60
Vari étés
9
1365,57**
4229611,11**
Env. et Var. x Env.
5 0
280,ll
1525699,60
Régressions
m o y e n n e s
1
6146,23
51406200,OO
Entre régressions
9
3a1,93**
1862366,70**
D é v i a t i o n conxwune (Dév.)
4 0
60,55**
198665,93**

0. Composantes de la variation environnement x variété
P y r i c u l a r i o s e
P y r i c u l a r i o s e s u r panicules
Rendements
V a r i é t é s
Réaction
V a r i a t i o n
M o y e n n e
Pente
Dév./
M o y e n n e
Pente
Dév./
m o y e n n e
de réaction
(Pu 100)
h
S h
S2d
e r r e u r
Wha
b
S b
S2d
erreur
(O-9)
(O-9)
Ablaye Mano
D,21
3,85
0,51
1 932
1,43
55849,52
5,7
4-7
29,76
1,39
8,16**
Baraf i ta
0,19
2,19
1,29
2 017
1,33
64289,18
5,7
4-8
23,95
0,67
9,27**
Bg367.4
270
2-2
la,88
1,61
20,50
3,73**
3 848
0,ae
286278,82
37,70**
Dj8.341
138
l-2
16,88
0,52
20,50
3,73**
4 186
0.04
0,07
0
0,97
IRAT 10
1,8
1-2
8,97
0,42
0,07
0
0,16
3 518
0,40
0,08
2719,69
1,35
IRAT 112
2,O
2-2
16,35
0,33
0,20
3.54
1.47
3 142
0,64
0.09
6295,14
1.81
IRAT 144
2,o
2-2
5,21
0,07
0.05
0
0,ll
3 481
0,42
0,09
6690.28
1,813
IR 934.450.1
4,5
Z-7
30,69
1,39
17,80
3,37**
2 483
1,83
54122,68
7,94**
Peki ng
498
3-7
56,22
2,17
69,04
10,18**
i 951
1,61
91268,18
12,70**
Se302 G
1,8
l-3
38.88
1,43
0.19
2.19
1,29
2 429
1,42
16957,27
3.17*
3,~
24,58
l,oo
S b i = t D,15
2 a99
l,oo
S b i = f 0 . 0 8

Tableau V : Analyse de la stabilité du comportement (à la Pyriculariose, rendement) de dix (10)
variétés de riz pluvial dans des parcelles ayant repu 150 kg N/ha-’
dans six (6) environnements
différents (années + Localités) de Basse Casamance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés
v a r i a t i o n s
de
P y r i c u i a r i o s e
Rendements
l i b e r t é
s u r panicules
w
Erreur
108
20,03
24309,56
Total
5 9
854,OS
2894566,lO
V a r i é t é s
9
1954,94**
3991416,70**
Env. et Var. x Env.
50
655,93
2697132,00
Régressions moyennes
1
24086,04
105553600,OO
Entre régressions
9
415,48**
1303665,60**
D é v i a t i o n commune (Dév.)
4 0
124,28**
439249,25**

PO’O 5 = iqs
00’1
Lt0 E
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00’1
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awad
auuahow
uo~$e~JeA
uo~-Joe~~
s???!JeA
salrmkued Ans asokJelmlJA,j

Tableau VI
: Analyse de La stabilité du comportement (à La Pyriculariose, rendement) de dix (10)
v a r i é t é s d e r i z p l u v i a l (16) e n v i r o n n e m e n t s d i f f é r e n t s ( 2 a n n é e s t 3 l o c a l i t é s t 2 n i v e a u x d ’ a z o t e )
de Basse Casamance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés
V a r i a t i o n s
de
P y r i c u l a r i o s e
Rendements
L i b e r t é
sur pani cutes
Erreur
324
13,51
11876,49
Total
179
265,81
1433588,80
V a r i é t é s
9
1639,81**
3437504,40**
Env. et Var. x Env.
170
193,07
1327496,80
Régressions
m o y e n n e s
1
20429,14
16702310,OO
Entre régressions
9
856,73**
479937.78NS
D é v i a t i o n comnune
(Dév.)
160
29,27**
339577,25**

8. Composantes de la variation environnement x variété
-r
T
P y r i c u l a r i o s e
I
P y r i c u l a r i o s e s u r panicules
Rendements
Vari étés
Réaction
V a r i a t i o n
Moyenne
Pente
Dév./
M o y e n n e
Pente
I%v./
m o y e n n e
de réaction
(p. 100)
b
S b
S2d
erreur
kg/ha
b
S2d
e r r e u r
(O-9)
(O-9)
Ablaye Mano
694
2-8
20,16
1,22
0,ll
4,38
1,97
1 845
0,93
115433,üü
19) 34**
8araf i ta
6.8
2-8
16,86
0 . 7 8
0,08
0,40
1,09
1 908
0,76
119495,86
19,99**
89367.4
2,3
l - 2
10,ll
1,14
9,96
3,21**
2 716
1,22
149293,60
20,73**
D j 8 . 3 4 1
2,3
l - 3
11,67
0,63
6,67
2,52**
3 035
0,08
201691,OO
33,05**
IRAT 10
2,1
l - 2
5,27
0,39
0,02
0
0,29
2 484
0,90
81181,87
13,90**
IRAT 112
2.1
1-2
10,43
0,47
0,08
0,13
1,13
2 306
0,94
34493,14
6,56**
IRAT 144
291
l-2
3,35
0,14
0,03
0
0
2 601
0,89
59654,87
10,4a**
14IR 9 3 4 . 4 5 0 . 1
496
1-7
19,20
1,41
8,02
2,78**
1 938
1,29
108022 > 17
18,17**
Peking
5,3
l-7
34,59
2,30
28,23
7,27**
1 698
1,13
138273,97
22,97**
Se302 G
2,2
l - 3
25,33
1,52
0,lO
1,79
1,40
2 109
1,06
60958.84
10.69**
3,6
15,70
l , o o
S b i = 2 0,07
2 264
l , o o
S b i = + 0 . 0 8
1


Tableau XIII : Influence du traitement fongicide (2 x 300 g/ha de Tricyclazole) sur la réduction des
taux d’attaque par P. once et sur l’ac8croissement du rendement chez 10 variétés de riz plmial

cultivées en présence de 4 doses croiss,antes
de fumure minérale azotee (0,50,100,150 kg K. ha-‘). à
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0
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0
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0
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IRAT 112

0
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0
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45
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4.5
15.7
29.8
10.4
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IRAT 144

0
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117.5.
I
I
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- -
-L
lli en pourcent
Tableau IX : Influence de la fumure minérale azotée sur la gravité des symptômes de Pyriculariose,
les composantes du rendement et le reode:ment lui-même, chez 4 variétés ayant des niveaux
différents de résistance, à Djibélor (Casamance, Sénégal), en 1986.
--
Ï
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96
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1.59
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1.35
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26.2
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1513
2 2 . 3
1.57
2.37
93
98
2 6 . 1
26.5
I
i
4438
13
I
1.1
1.12
1.87
I
9a
I 21.5
25.7
l 1163
513
5.1
1.50
2.05
97
20.6
25.2
2 6 9 0
IRATlO
100
l
6 . 7
0.96
1.110
95
19.7
24.9
3 5 3 4
150
12.h
0.98
1.78
1
95
1 8 . 8
22.8
3967
0
12.4
I 1.05
52 -
76
20.2
631
SO
24.9
Peiung
1 . 0 0
60
BO
21.6
1749
100
7 1 . 5
I 0.08
411
I
59
20.4
5u7
1 50
82.0
0.71
4 2
63
I
19.8
331
1
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I
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142

143
D. Stabilitk du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose
de dix variétés de r.iz pluvial de nappe cultivées
dans trois localités sur deux années,
en présence de quatre doses de fumure minérale azotée
Y. MBODJ
Résumé
Les stabilités du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose et du rendement de dixvariétés de
riz pluvial de nappe ont été étudiées dans six environnements différents (trois localités + deux années)
et en présence de quatre doses de fumure minérale azotée :
- (1) par appréciation de l’amplitude de réaction à la maladie sur feuilles (stable = 0 à 4,
moyennement stable = 0 à 6, instable = 0 à 7 ou plus) ;
- (2) par la méthode d’EBERHART et RUSSEL pour la maladie sur particules (stable si réaction
moyenne faible, b et S*d nulles ; stabilite moyenne si réaction faible, b = 1 et s*d > 0) et pour le
rendement. Sur les dix-huit milieux constitués des six environnements et des trois premières doses
d’azote (0,50,100 kg N/ha ), aucune variété ne montre une stabilité globale de comportement. Mais
cinq (Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IRAT 133, Tox 728.1) ont, vis-à-vis de la maladie, une stabilité
de comportement supérieure à la moyenne (reaction moyenne faible, 0 < b c: 1 et S’d = 0). Elles sont
les plus résistantes et les plus productrices, à toutes les doses d’azote utilisées, dans les localités très
favorables à 1aPyriculariose. Ce sont de telles variétés qui peuvent être utilisées en rizicuhure pluviale
intensive de nappe, sans risques de pertes importantes dues à P. Oyzue. La technique de régression,
sur différents milieux, combinée à l’analyse par courbes de réponse à la fumure azotée, particulière-
ment dans les localités favorables à la Pyriculariose, s’est révélée un outil performant pour l’identi-
fication de variétés résistantes destinées à être cultivées en riziculture pluviale intensifiée par apport
de fumure azotée.
Mots-clefs : Pyriculatia oryzae Cav., doses (d’azote stabilité comportement, riz pluvial de nappe
1. Introduction
Le riz est l’aliment de base des populati~ons de la partie méridicmale du Sénégal d’importants
efforts d’intensification de la riziculture sont en cours de réalisation, dans le but d’améliorer le niveau
d’autosuf%ance pour ce produit.
La Pyriculariose (pyriculuria OQZU~ Cav.) constitue, dans cette région, une grave atteinte à la
régularité de la production et à l’intensification de la tiiculture pluviale de nappe dans les conditions
de fumure minérale azotée importante (MBODJ, 1986,1988c ; MBODJ et al., 1986e).
Les efforts d’intensification de la riziculture par fumure azotée doivent, par conséquent, être
accompagnés de l’utilisation de variétés qui ne présentent pas de sensibilité accrue par les doses
importantes de fumure azotée (MBODJ et al., 1986 e), nécessaires à l’amélioration de la fertilité des
sols et de la nutrition minérale du riz (TOURE, 1980).
Le présent travail analyse la stabilité du comportement à la Pyriculariose et du rendement de
dixvariétés de riz pluvial de nappe, cultivés dans des environnements différents (trois localités t deux
années) et en présence de quatre doses de fumure minérale azoté (0, !IO, 100,150 lcgN/ha ). Il a pou
but de sélectionner des variétés utilisables en riziculture pluviale intensive de nappe. En effet, ce type
de riziculture constitue la plus grande part des 10 400 ha consacrés à la rizicuhure pluviale en
CaSalIlallCe.

2.
Techniques et méthodes
Les techniques et méthodes utilisé.es sont celles décrites dans un travail précédent (MBODJ,
1988c). Seuls diffiirent les environnement.s (Djbelor, 1986 ; Badiana, 1986 ; Afflgnam, 1986, Djbelor,
1987 ; Badiana, 1987, Aringala, 1987, en riziculture pluviale de nappe) et les variétés (Ikong Pao, IR
934450.1, Peking, BG 367.4, Dj 8.341, Dj 11.509, D.j 12.519, IRAT ‘133, Tox 728.1, Barafita), qui ont
également été choisies au cours d’étude de stabilité de résistance àl la Pyriculariose à une seule dose
d’azote (100 kg N/ha ) sur une série de localités ou en un essais d’évaluation initiale dans les localités
plus favorables à la maladie (MBODJ ef al.!, 1986a, 1986b. 1986c).
3.
Résultats et discussions
Les résultats obtenus sont ccmtenus dans les tableaux 1 à III et sur les figures 1 à 4. Ilsmontrent
un effet significatif de tous les trois, facteurs étudiés (environnements, doses d’azote, variétés) e.t de
leurs intera.ctions (tableau 1). Ce qui conduit à orienter les analyses vers :
- (1) une étude de la stabilité des comportements variétaux sur les dix-huit: milieux constitués des six
environnements et des trois premieres closes d’azote (0,50, 100 k:g N/ha ) ;
- (2) la determination et la comparaison des courbes de réponse à l’azote pour chaque environne-
ment ;
- (3) des comparaisons plus approfondies dans les environnements plus ou moins favorables à la
maladie (MBODJ, 1988c).
(1)
Analyse de stabilité (tableau II)
Sur les dix-huit milieux, une seule variété (Pekmg) montre un comportement instable (réaction
O-7 et plus), trois (Barafita, Ikong Pao, IR 934.45O.l) une stabilité moyenne (réactions O-6) et six (BG
367.4, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.5119, IRAT 133, Tox 728.1) un bon niveau de stabilité, vis-à-vis de la
Pyriculariose sur feuilles. Sur panicules, cinq variétés (Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IRAT 133, TOX
728.1) ont une stabilité supérieure à la :moyenne (réaction moyenne faible , 0 < b< 1 et S2d = 0) et
les cinq autres (Barafita, Bg 367.41, Ikoug IPao, IR 934.450.1, Peking) des comportements instables
(S’d:’ 0, OU S2d = 0 et b > 1). La réponse du rendement est de type quadratique avec chacune des
variétés étudiées. Ce qui est couramment observé dans les relations liant le rendement à la fumure
azotée.
(2)
Analyse par courbe de réponse par environnement
(tableau III, figure 1)
L’analyse des courbes de ré:ponse par environnement mont.re de façon générale, des relations
significatives entre les taux d’attaque par F. oyzae sur panicules ou le rendement et la fumure azotée.
Mais, les variétés (Barafita, Ikong Pao, IR 934.450.1, Peking) à comportements instables vis-à-vis des
deux phases de la maladie ont des efficiences relatives (param&t.re b) de la fumtue azotée pour le
rendement qui peuvent être faibles, Vo:ue même négatives.
Les attaques de P. ovzze sont en général plus fortes, sur feuilles dans l’environnement 1
(Djbelor, 1986), sur panicttles dans les environnements 1 et 6 @ringala, 1987). Elles sont les plus
faibles dans l’environnement 5 (Badiana, 1987). Les rendements :Suivent la tendance inverse, en étant
plus faibles dans l’environnement 1 et plus importants dans les environnements 3 et 5.

145
(3)
Comparaisons par courbe de réponse dans l’environnement
le plus favorable à la maladie (figure 2)

Dans la locahte de Djibelor en 1986, la plus favorable à la Pyriculariose, les rendements sont
les plus faibles sur les variétés (Ikong Pao, IR 934.450.1, Peking) à comportement instable ou
moyennement instable vis-à-vis des deux phases de la maladie. Les variétés les phrs productives sont
BG 367.4, Dj 11.509, Dj 12.519 et Tox 728.1,
(4)
Comparaisons par courbes de rdponse dans l’environnement
moins favorable à la maladie (figure 3)
A Badiana en 1987, environnement moins favorable à la Pyricuhuiose, seules Peking et Ikong
Pao continuent à monter des niveaux élevés de sensibihté, particulièrement à la Pyricuhuiose des
panicules. Leurs rendements continuent également à. être largement inférieurs à ceux des autres
variétés. Lavariété IR 934.450.1 arrive à produire autant qu’IRAT 133, Barat?ta autant que Dj 8.341.
(5)
Comparaisons par courbes de &ponse sur les six
environnements (figure 4)
En moyenne (sur les six environnements) les variétés Peking et Ikong Pao sont plus sensibles
à la maladie, IR 934.450.1 et Barafita intermediaires, les autres variétés résistantes. Les rendements
sont les plus élevés sur ces dernières (BG 367.4, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IRAT 133, Tox 728.1)
intermédiaires sur Barafrta et IR 934.450.1, plus faibles sur Ikong Pao et Peking.
Tout ce qui précède montre I’intérêt de cinq variétés (Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IRAT 133,
Tox 728.1) pour la rizicuhure pluviale avec nappe. Ehes ont, vis-à-vis de la maladie, une stabilité de
comportement supérieure à la moyenne qu’elles gardent encore dans les conditions très favorables
à la maladie où elles continuent à donner, à toutes les doses d’azote, les meilleurs niveaux de
rendement. Mais IRAT 133 peut montrer une légère contre performance liée à sa sensibilité au
P&issement des gaines dû à Rhozoctonia soluri IUiin (MBODJ et al., 1986c).
11 est aussi à observer la bonne performance, pour le rendement, de Ia variété BG 367.4 pourvue
d’une resistance instable sur panicules. Ceci est probablement dû à une moindre sévérité des dégâts
de P. opze sur les panicules attaquées de cette variété., en rizicuhure pluviale avec nappe. En effet,
les rendements de cette variété sont incertains en riziculture pluviale stricte, en cas d’attaques
importantes de la maladie (MBODJ, 1988c).
Mais on peut également remarquer le niveau élevé des rendements et réponses à Ia fumure
azotée obtenu. Ils sont, cependant, conformes à ce qui est habituellement obtenu en riziculture
pluviale africaine bien conduite (JONES et al., 1980 ; DAS GUPTA, 1983 ; IITA, 1983). Les
techniques cuhurales appliquées (labour profond, maintien de la propreté des parcelles, enfouisse-
ment superficiel de l’urée à chaque épandage) selon certaines recommandations (NICOU et al., 1970;
BERTRAND, 1971; CHOPPART et NICOU, 1976 ; TOURE, 1980 ; IITA, 1983 ; GUPTA et
Q’TOOLE, 1986 ; PRASSAD, 1986, DE DATTA, 1987 ;, SUDJADJI et al., 1987 ; DIALLO, 1988) ont
donc pleinement joué leur rôle : implantation plus en profondeur des racines du riz et meilleure
utilisation des réserves hydriques ; plus grande disponibilité de l’azote et meilleure absorption par la
plante. En effet, les teneurs en azote total du limbe fohaire de la deuxième feuille (situee juste après
la feuihe paniculaire) sont d’environ 3 % sur les quatre doses, 60 jours après les semis (MBODJ,
1988b). Ce qui est important pour cette phrase du cycle végétatif (YOSHIDA, 1981; WADA eI a/..
1986).
Les variétés Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IRAT 133 et Tox728.1, plus résistantes à la maladie
et plus productives peuvent donc être recommandées pour la rizicuhure pluviale (avec nappe)
intensive, malgré une certaine variation duniveau de production, les plus bas rendements obtenus par
site et par dose étant toujours très importants par rapport à ceux de la variété locale (Barafita)
actuellement utilisée.

146
La méthode de rkgression sur une série de milieux (EBiERHART et RUSSEL, l%6 ;
BHAR’WADJ et SING, 1984 ; NAYAK et CHAKRABART, 1986 ; MBODJ et al., 1986b), combinée
à une analyse de courbes de réponse à la fumure minérale azotée, en particulier dans les localités
favorables à la Pyriculariose (MBOIIJ, 1988~) se révèle donc un outil performant pour la sélection de
variétés pourvues d’un degrés de stabilité de résistance permettant un niveau satisfaisant de
production en riziculture intensive par fumure azotée.

Tableau 1 : Étude du comportement à La Pyriculariose sur panicules et pour Le rendement de 10 variétés de riz
de nappe, en présence de 4 doses croissantes de fumure minérale azotée (0,
50, 100, 150 kg.ha-l), cultivées
dans 6 envrionnements différents (localités + années), de la casamance (Sénégal), de 1966 à 1967.
Analyse de la variante de L’ensemble des résultats
Source de variation
carrés des
Carrés moyens
F. observé
Envi ronnement (Env. )
Répétitions dans Env.
Doses d’Azote
E n v . x a z o t e
Erreur (a) commune
V a r i é t é s
E n v . x v a r i é t é s
Azote x v a r i é t é s
E n v . x a z o t e x v a r i é t é s
E r r e u r (b) connnune
B . Rendements (kg.&)
Environnement (Env.)
Répétitions dans Env.
Doses d’Azote
176058507,04
58686169,Ol
Env. x azote
E r r e u r ( a ) commune
V a r i é t é s
764123629,95
87124669.99
E n v . x v a r i é t é s
Azote x v a r i é t é s
270944379,95
E n v . x a z o t e x v a r i é t é s
131209751,66
Erreur (b) commune
** : S i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e p = 0 . 0 1 .
A CV (a> = 2fi.l % ; CV (b) = 20.5 X ; l3 : CV (a) : 5.4 X ; CV (b) 2 4.8 %


Tableau II : Analyse de la stabilité du comportement (à La Pyriculariose, rendement) de dix (10)
variétés de riz de nappe dans 18 environnements différents (2 années t 3 localités t 3 niveaux
d’azote) en Basse Casamance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés
I
I
V a r i a t i o n s
de
P y r i c u l a r i o s e
Rendements
l i b e r t é
s u r panicules
Erreur
324
13,18
39391,26
Total
179
327,47
1541473,20
V a r i é t é s
9
2339,27**
13315011,00**
inv . et Var. x Env.
IIC
22û, 97

i
918168,24
,
Régressions moyennes
1
19044,12
76094310,OO
Entre régressions
9
1385,75**
1271242,20**
Déviation commune (Dév.)
160
37,80**
428455,06**

B. Composantes de la variation environnement x variété
P y r i c u l a r i o s e
P y r i c u l a r i o s e s u r panicules
Rendements
Variétes
Réaction
V a r i a t i o n
Moyenne
Pente
DéV./
M o y e n n e
Pente
Dév./
m o y e n n e
de réaction
(p. 100)
b
Sb
S2d
e r r e u r
Wha
b
SZd
e r r e u r
(O-9)
(O-9)
Baraf ita
4,2
2-6
10,98
0,71
13,oo
3,96**
3 094
0,58
38395 > 98
3,%?**
86307.4
2,3
2-4
ô,87
fJ,=
11,05
3,52**
4 719
1,36
42912,57
4,27**
Dj8.341
L,?
2-4
5,42
0,40
0,03
0
0,16
4 193
1,25
45634,75
4,47**
Dj11.509
2,2
2-4
8,36
0,56
D,O6
0
0,49
4 509
1,28
54294,15
5,13**
Dj12.519
2,1
2-4
6,66
0,47
0,07
0
0 . 7 4
4 411
1.20
74354,35
û,71**
Ikong Pao
3,2
2-6
29,15
2,53
33,24
8,57**
3 055
0,47
504751,25
39,44**
IR934.450.1
3,5
2-6
17,48
1,44
7,74
2,76**
3 344
1,27
47864,91
4,64**
IRA1 133
291
2-3
6,50
0,34
0,08
0
0,85
3 465
0,95
73713,25
6,61**
Péking
4,4
2-8
38,19
2,43
28,42
7,47**
2 156
0,27
376372,25
29,69**
TOX728.1
2,2
2-4
4,33
0,23
0,03
0
0,16
4 650
1,28
37593,88
3,88**
M o y e n n e
13,60
1,oo
S b i = + 0,05
3 760
1,oo

l3J
Tableau III : Paramètres des courbes (de forme Y = a + bx + cx’) à la fumure minérale azotée de
10 variétés de riz de nappe, c.ulti\\$es dans 6 environnements différents de Casamance., Sénégal (1%6-
1987).
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153
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155
E. Stabilité du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose
de dix variétés de riz aquatique à cycles végétatifs courts
(< 120 jours) cultivées dans quatre localités sur deux années,
en présence de quatre doses de fumure minérale azotée
Y. MBODJ
Résumé
Les stabilités du comportement a la Pyriculariose et du rendement de dii variétés de riz
aquatique à cycles végétatifs courts (< 120 jours) sont été étudiées en présence de quatre doses
croissantes de fumure minérale azotée et dans huit emironnements (quatre localité + deux années)
différents :
(1)
par appréciation de l’amplitude de réaction à la maladie sur feuilles (stable = 0 à 4,
moyennement stable = 0 à 6, instable = 0 à 7 ou plus) ;
(2)
par la méthode (I’EBERHART et RCSSEL pour la maladie sur panicules (stable si réaction
moyenne faible, b et s2d nulles ; stabilité moyenne = réaction moyenne faible, b = 1, S”d = 0 ; instable
= b > 1 et S-d = 0; si S3d significatif) et pour le rendement (stable si b = 1 et S2d = 0, instable si S’d
significative). Sur 24 milieux constitués de huit environnements et des trois premières doses (0,50,100
kg N/ha ), deux variétés (Dj 684 D, ITA 13) montrent une stabilité de comportement vis-à-vis de
la Pyriculariose supérieure à la moyenne (réaction moyenne faible, 0 c b < 1, S2d = 0), les autres ont
un comportement instable. Aucune variété n’a un rendement stable dans le sens a’EBERHA.RT et
RUSSEL. L’appréciation, au moyen de courbes de réponse du rendement à la fumure azotée, pour
chaque environnement, révèle des taux de croissance par unité d’azote les plus importants et les plus
réguliers avec ces deux variétés (Dj 684 D, ITA 123). Ceci est encore plus manifeste dans les
environnements les plus favorables à la maladie. Il est recommandé de n’utiliser que de telles variétés
en riziculture intensifiée par apport de fumure azotée..
Mots clefs : Fyiculatia owe Cav., azote, comportement variétal stabilité, riz aquatique de cycle
végétatif courts.
1 - Introduction
La Pyriculariose du riz,, causée par Pyriczdatia oyzae Cav., constitue un grave danger pour la
riziculture en Casamance, particulièrement en parcelles recevant un apport important de fumure
azotée ou ayant un régime hydrique variable (MBODJ, 1986,1988a, 1988b ; MBODJ et ai., 19861).
Les efforts d’intensification de la riziculture par apport de fumure azotée doivent, par
conséquent, être accompagnés de l’utilisation de variétés qui ne présentent pas de sensibilité accrue
aux doses élevées de fumure azotée (MBODJ er al., 1986f).
Le présent travail a pour but de selectionner de telles variétés pour la riziculture aquatique
faiblement submergée (noyée) qui occupe environ 21 Ooo ha de rizières en Casamance.
2 - Matériels et méthodes
Les conditions de l’étude sont les mêmes que précédemment en ce qui concerne le dispositif
expérimental, les techniques culturales et les méthodes d’analyse (MBODJ, 19%). Par contre, les
environnements sont différents.

15h
Les variétés étudiées (tableau II) ont été sélectionnées pour leur bon comportement OU par
leur sensibilité (témoins) à la Pyriculariose au cours de trois années d’étude ou en essai d’évaluation
initiale dans des localités favorables à la maladie. m.ais avec un seul niveau de fertilisation azotée
(MBODJ et ai., 1986a, 1986d).
Les essais ont été implantés sur les sols de la partie haute des vallées. Ceux-ci sont sablo-
limoneux, avec des teneurs en matière organique élevées. Ces sols sont moyennement pourvus en
azote total (MBODJ, 1988a). La hauteur de la lame d’eau de submersion des rizières peut aller de 0
à 20 cm mais celle-ci n’est continue qu’à partir de la fin tallage (environ 40 - 45 jours après semis).
3 - Résultats
Les résultats obtenus sont contenus dans les tableaux 1 à III et sur les figures 1 à 4. Ils montrent
un effet significatif de tous les trois facteurs étudiés (environnements, doses d’azote, variété:,) et de
leurs interactions (tableau 1). Ce qui conduit à orienter les analyses vers :
- (1) une étude de la stabilité du comportement dans les 24 milieux constitués de huit environne-
ments et des trois premières dose5; d’azote (0,50, 100 kg N/ha )I ;
- (2) la détermination et la comparaison des courbes de répome à la fumure azotée, particuhère-
ment dans les deux environnements plus et moins favorables à la. maladie (MBODJ, 1988~).
(1)
Analyse de la stabilité (tableau II)
Sur les 24 milieux, la variété IET 3137 montre un comportement instable (réactions 0 à. 7 et
plus), Iking Pao une stabilité moyenne (réactions 0 à6:) et les huit autresvariétés (BG 367.4, C 1.32228,
Dj 684 D, Dj 11.509, ITA 123, ITA 212, Kau 1661, Tos 103) un bon niveau de stabilité (réactions 0 à
4) vis-à-vis de la Pyriculariose sur feuilles. Sur panicules, deux variétés (Dj 684 D, ITA 123) onl: une
stabilité supérieure à la moyenne (réaction moyenne faible, 0 <: b < 1, S7d = 0). La réponse du
rendement est de type curvulinéaire sur chacune des variétés étudiées. D’où l’intérêt des études par
courbes de réponse, particulièrement sur cette dernière variable. Les critères utilisés envue d’évaluer
la qualité du modèle étant, la réduction (de la variante résiduelle, le degrés de validation de la courbe
estimé par un test F, l’augmentation du cazflïcient de détermination (KLEINBAUM et KUPPER,
1978 ; JOUNGER, 1979 ; MBODJ ef ar!., 1986f).
(2)
Analyse par courbes de réponse par environnement
(tableau III, figure 1)
L’analyse des courbes de réponse par environnement montre, de façon générale, des relations
significatives entre le taux d’attaque par P. owue sur panicules ou le rendement et la fumure azotée.
Mais on peut observer sur lesvariétés sensibles (IET 3137, Ikong Pao), un effet dépressif de la fumure
sur le rendement. Ce qui est également le cas sur la variété BG 367.4, à Djbelor en 1987, où elle est
sensible à la Pyriculariose sur panicules (figure 2).
Les attaques de P. ovzae sont en général plus fortes, sur feuilles dans la localité de Djibelor
en 1987, sur panicules dans les localités dle Aringala (en 1986) et de: Djibelor (1987). Elles sont les plus
faibles dans l’environnement 5 (Anambei, 1986). Les rendements suivent la tendance inverse, en t!tam
plus faibles dans les environnements 6 et 2, plus importants dans l’environnement 5.
(3)
Comparaisons par courbes de réponse dans l’environnement
plus favorable à la mlaladie (figure 2)

Dans la localité de Djibelor en 1987, plus favorable à la Pyriculariose, les rendements les @US
faibles sont ceux des variétés IET 3137, Ikong Pao et BG -367 qui ont comportement instable ou

157
moyennement stable vis-à-vis des deux phases de la maladie. Il est intéressant de noter, cependant,
la sensibilité progressive de la variété Dj 131.509, vis-à-vis de la maladie sur panicules, quand on
apporte des doses croissantes de fumure azotée. Ce qui provoque une baisse de production à partir
de la dose 100 kg N/ha .
(4)
Comparaisons par courbes de réponse dans l’environnement
moins favorable A la maladie (figure 3)

A Anambe en 1986, localité moins favorable à la maladie, seule lavariété IET 3l37 qui continue
à être sensible, de manière beaucoup moins marquée il est vrai, voit son rendement affecté par l’effet
de la fumure sur le développement de la Pyriculariose sur panicules. Ce qui semble être également
le cas de la variété Ikong Pao, à partir de la dose 100 kg N/ha . 11 est à signaler que cette dose est celle
préconisée par les pédologues (TOURE, 1980) pour la riziculture intensive.
(5)
Comparaisons par courbes de réponse sur les six environnements
(figu= 4)

En moyenne pour les huit localités, les variétés [ET 3137 et Ikong Pao sont les plus sensibles,
suivies de BG 637.4 et C 1322.28. Les autres variétés se comportent très bien, en étant très peu
attaquées par la Pyriculariose. Pour le rendement, ces dernières variétés, ITA 123, Dj 11.509 et Dj 684
D en particulier, se montrent plus productrices, tandis que l’IET 3137 et Ikong Pao donnent les plus
faibles niveaux de production.
4. Discussions
Dans une revue critique de la résistance du riz à la Pyriculariose, OU (1984) montre qu’une
valeur locale faible du taux de développement de la maladie n’est pas suffisante pour évaluer la
résistance horizontale. Mais, il montre en même temps que les variétés à large spectre de résistance
ont un très bon niveau de résistance quantitative qui s’exprime comme une résistance de type
horizontal. Ce type de résistance est caractérisé par une stabilité dans différentes conditions
écologiques face à diverses race de P. orytae et par une aptitude à ralentir le développement de la
maladie en faces de races compatibles (OU et al., 1975 ; VIILAREAL et al., 1980,198l; AI-IN et OU,
1982a, 1982b ; YEH et BONMAN, 1986).
Nous avons voulu sélectionner pour ce: type de résistance en soumettant, simultanément, une
série de variétés aux trois conditions écologiques qui contribuent principalement aux changements de
comportement variétal à la Pyriculariose en Casamance. Il s’agit de la variation locale de groupes de
races de P. oryure, des conditions variables de régimes hydriques et de niveaux de fertilisation azotée
des rizières (MBODJ, 1988a ; MBODJ es al., 1986a, 1986d, 1986f).
Les résultats obtenus montrent que le comportement vis-à-vis de la Pyriculariose foliaire de
huit variétés (BG 367.4, C 1322.28, Dj 684 D, Dj 11.509, ITA 123, ITA 212, Kau 1661, Tos 103) ne varie
pas beaucoup dans ces conditions, la réaction maximale ne dépassant jamais la note 4. Les variétés
BG 367.4, Dj 684D et ITA 123 gardent le même comportement face à 19 souches africaines, avec une
réaction maximale de 3-4 (MBODJ et al., 1988). Elles ont probablement un bon niveau de résistance
quantitative (NOTTEGHEM, 1981; LOUVEL, 1981 ; AHN et OU, 1982a, 1982b. MBODJ et al.,
1986d, 1986e).
Les variétés DJ 684 D et ITA 123 ont,, en plus, une stabilité de comportement vis-à-vis de la
maladie sur panicule, supérieure à la moyenne (réaction moyenne faible, 0 < b c 1, S”d = 0). Ce sont
également les variétés qui se comportent le mieux (pour la maladie et pour le rendement) sur les huit
environnements et, dans l’environnement le plus favorable à la Pyriculariose en particulier - Leur
niveau élevé de production confiime également qu’il est possible d’obtenir de hauts rendements en
rizières à submersion intermittente, si les sols sont bien pourvus en matière organique (PATRICK el
al., 1%7 ; BEYE et ul., 1978, 1979 ; IRRI, 1987).

Tableau 1 : Étude du comportement à la Pyriculariose sur panicules et pour Ce rendement de 10 variétés
de riz aquatique à cycle court (< 120 jours), en presence de future minérale azotée (0, 50, 100, 150 kg.ha-l),
cultivées dans 8 envrionnements différents (1ocaLitës + années), de La casmance (Sénégal), de 1986 à 1987.
Analyse de la variante de L’ensemble des résultats
Degré
Somes des
Sources de variation
de
carrés des
Carrés moyens
F. observé
l i b e r t é
é c a r t s
A. Pyriculariose sur panicules (X)
Environnement (Env.)
7
73605,36
10515,05
1405,47**
Répétitions dans Env.
1 6
I
113,32
7,08
bsas d ’ Azote
3
50568,x!
16856,13
274$,73M
Env. x azote
21
4995,16
237;86
3a.79**
E r r e u r ( a ) commune
48
294 / 35
fi,13
V a r i é t é s
9
206463,17
22940.35
3625,78**
E n v . x v a r i é t é s
63
74408,44
1181,08
186,67**
Azote x v a r i é t é s
27
26257,ZO

972,48

i53,70**
Env. x azote x variétés
189
15843,55
83,82
13,25**
E r r e u r ( b ) conxnune
576
3644.36
6 . 3 2
B. Rendements (kg.%&
Environnement (Env.)
7
362396411,62
51770915,94
2695,48**
Répétitions dans Env.
1 6
307304,63
19206,54
Doses d ’ Azote
3
531491441,66
177163813,88
12459,82**
Env. x azote
21
32324716,28
1539272,20
108,26**
E r r e u r ( a ) comwne
48
682502,83
14218,80
V a r i é t é s
9
678637951,ll
75404216,78
5000,06**
E n v . x v a r i é t é s
63
406178225,19
6447233,41
427,52**
pût= x .+,arf$tgs
27
127739005,60
4731074,2:
3:3,:22*
Env. x azote x variétés
189
892409 12,88
472174,14
31,31**
E r r e u r (b) commune
576
8686466,53
15060,67
** : S i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e p = 0.01.
A : CV (a) ?? 13.9 % ; CV (b) = 9 . 9 X ; B : CV (a) : 4.2 % CV (b)
;
= 3 . 9 X

Tableau II : Analyse de la stabilité
du comportement (à La Pyriculariose, rendement) de dix (10)
variétés de riz aquatique de cycle court dans vingt-quatre (24) environnements différents
(années + localités + doses d’azote) de Casamance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés
V a r i a t i o n s
d e
P y r i c u l a r i o s e
Rendements
Llaerté
sur panicuies
Erreur
432
5,51
14367,69
Total
239
359,19
2021349,40
V a r i é t é s
9
4176,14**
1355381,10**
Env. et Var. x Env.
230
209,64
1570079,lO
Régressions moyennes
1
23131,52
228904800,00
Entre régressions
9
1290,39**
741767,11(NS)
D é v i a t i o n commune (Dév.)
220
61,44**
570616,82**

El. Canposantes de la variation environnement x variété
l-
l-
P y r i c u l a r i o s e
P y r i c u l a r i o s e s u r panicules
Rendements
V a r i é t é s
Réaction
V a r i a t i o n
M o y e n n e
Pente
Dév.,’
M o y e n n e
Pente
Dév./
m o y e n n e
de réaction
(P. 100)
b
S b
S2d
e r r e u r
@‘ha
b
S2d
e r r e u r
(O-9)
(O-9)
89367.4
2,g
1-4
17,13
1,13
19,12
11,40**
3 501
1,ofJ
111275,17
24,23**
C1322.28
2,9
l - 4
11,39
0,65
11,57
7,29**
3 400
1,lO
41225.57
9,60**
Dj684 D
2,g
l - 3
5,93
0,52
0,06
1,03
1,56
4 545
0,86
67343,64
15,06**
Dj11.509
2,5
l-3
lD,6@
0,90
5,9P
4,22**
4 460
0;91
75046:60
16:66**
IET 3137
681
1-B
45,ll
2,lEl
92,16
51,16**
2 194
0,74
86408,44
165,20**
Ikong Pao
423
l - 6
31,75
2,48
40,69
23,14**
3 247
1.15
423290,77
.s9,3w*
ITA1234
2,5
l - 3
4,05
0,27
0,03
0
0,46
4 774
1.33
119986,47
26,05**
ITA212
3-l
l - 4
7,64
0,56
6,40
5,61**
3 ai3
0,81
96299,533
21,10**
Kau11661
3,O
l - 4
10,49
0,65
6,96
4.70**
3 937
0,97
75650,20
16,79**
TOS103
2,g
2-4
6,75
0,46
1,46
1,eo*
3 829
1,05
57625,44
13,03**
M o y e n n e
3,3
15,ll
l , o o
S b i = t 0,04
3 770
l , o o

161
Tableau III : Paramètres des courbes (de forme Y = a + bx - ~5) à la fumure minirale azotée de
10 variétb de riz aquatique de cycle court, cuitiuies dans 8 environnements diffkents de Casamance,
Sénépal(l986”Em).
53.1:
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6.3:
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22.52
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(A)
Figure 2: Iufluerlce JC Ii1 fumurc minhle an)lCc sur le d6vcloppcmcnl dc la Pyriculirriose foliairc (A) cl pw~icrrlairc (B), ainsi que 5ur le rendcmcnt (C) dc dix
vari61& de riz cqtfaliquc à cycles vQ$lütifs courls (< 120 juurs), à Djibclor cn 1987, localilb plus favoralh à la malndic.
!
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” ,


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165
-, l

167
F. Stabilité du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose
de dix variétés de riz aquatique à cycles végétatifs moyens
( > 120 jours) cultivées dans quatre localités sur deux années
en présence de quatre doses de fumure minérale azotée
Y. MBODJ
Résumé
Les stabilités du comportement à la Pyriculariose et du rendement de dix variétés de riz
aquatique à cycle végétatifs moyens (> 120 jours) ont été étudiées en présence de quatre doses
croissantes de fumure minérale azotée et dans huit environnements (quatre lo~calités + deux armées)
différents :
(1)
par appréciation de l’amplitude de réaction à la maladie sur feuilles (stable = 1 à 4,
moyennement stable = 1 à 6, instable = 1 à 7 ou plus) ;
(2)
par la méthode d’EBERHART et RUSSEL pour la Pyriculariose sur panicules (stable =
réaction moyenne faible, b et S-d nulles ; stabilité moyenne = réaction moyenne faible, b = 1 et s2d
= 0 ; instable = b > 1 et S2d = 0, ou S7d significative) et pour le rendement (stable si b = 1 et S2d
= 0).
Sur 24 milieux constitués des huit environnements et des trois premières doses (0,50,100 kg
N/ha ‘), deuxvariétés (BW 100, BW 248.1) se montrem les moins instables dans leur comportement
à la maladie. Aucune variété n’a un rendement stable d‘ans le sens (I’EBERHART et RUSSEL. Mais,
l’appréciation, au moyen de courbes de réponse par environnement, de l’influence de la fumure,
révèle pour le rendement, des taux de croissance par unité d’azote plus importants, de manière
régulière, avec les deux variétés les moins instables, particulièrement dans les environnements plus
favorables à la maladie. Il est recommandé de n’utiliser que telles variétés en riziculture intensive par
fumure azotée.
Mots-clefs : Pyricu~uriu 0~ Cav., azote, comportement variétal, stabilité, riz aquatique de cycle
moyen.
1 - Introduction
La Pyriculariose du riz, causée par F’yricuhia oyzae Cav., constitue un grave danger pour la
riziculture en Casamance, particulièrement en parcelles recevant un apport important de fumure
azotée ou ayant un régime hydrique variable (MBODJ, 1986,19&3a ; MOBDJ et al., 1986f).
Les efforts d’intensification de la riziculture par fumure azotée doivent par conséquent, être
accompagnés de l’utilisation de variétés qui ne présentent pas de sensibilité accrue aux doses élevées
de fumure azotée (MBODJ et al., 19%X).
Le présent travail a pour but de sélectionner de telles variétés pour la riziculture aquatique
moyennement submergée (noyée) qui occupe environ 11000 ha de rizières en Casamance.
2.
Matériels et méthodes
Les conditions de l’étude sont les mêmes que précédemment en ce qui concerne le dispositif
ex@imental, les techniques culturales et les méthodes d’analyse (MBODJ, 1988~). Par contre, les
environnements, au nombre de huit (tableau III) en riziculture aquatique faiblement noyée sont
différents.

168
Les variétés étudiées (tableau II) ont également été sélectionnées pour leur bon comporte-
ment ou leur sensibilité (les témoins) à la Pyriculariose au cours cle trois années d’étude OU en essai
dévaluation initiale dans les locahtes favorables à la F’yriculariose, mais dans un seul niveau de
fertilisation azotée (MBODJ et al., 1986a, 1.986d).
Les essais ont été implantés sur des sols de la partie moyenne des vallees. Ceux-ci sont limono-
argileux et bien pourvus en matière organique et en azote total l(MBODJ, 1988a). La hauteur de
submersion peut aller de 0 à 40 cm ‘de lame d’eau. Mais cette submersion n’a été continue qu’à partir
de la fm tahage (environ 45 jours a,près semis).
3.
Résultats et discussions
Les résultats obtenus sont contenus dans les tableaux 1 à III et sur les figures 1 à 4. Ils montrent
un effet significatif de tous les trois facteurs étudiés (environnemtents, doses d’azote, variétés) et de
leurs interactions (tableau 1). Ce qui conduit à orienter les analyses vers l’étude de la stabilité des
comportements variétaux sur les 24 milieux constitués des huit environnements et des trois premières
doses (0, 50, XXI), la dernière dose (1010 kg N/ha ) étant celle :recommandée par les pédologues
(TOURE, 1980) pour la riziculture intensive, ainsi que vers la détermination et la comparaison des
courbes de réponse à la fumure azotée, particulièrement dans les deux environnements plus et moins
favorable à la maladie (MBODJ, 1988~).
(1) Analyse de stabilite (talbleau II)
Sur les 24 milieux, trois varietés (B 2.360.8.9.9, CR 1022, IR 4422.98.3) montrent un compor-
temem instable, deux (KN 144, IR 2071586.1) une stabilité moyenne et le reste (BG 690.2, Br X.46.5,
BW 100, BW 248.1, IR 1529680.3) un bo:n niveau de stabilité, vis-à,& de la Fyriculariose foliaire.. Sur
particule et pour le rendement par contre, aucune variété ne montre un comportement stable OU
moyennement stable.
(2) Analyse par courbes de rtiponse par environnement (tableau III, figure 1)
Elle montre de façon générale, des relations significatives entre les taux d’attaque par P. o[Y-z~~
sur panicules ou le rendement et la fumure azotée. Mais, on peut constater des écarts importants dam
le démarrage en croissance (paramètre ai) et dans les taux de croissance par unité d’azote (paramètre
b), entre variétés dans le même environnement et, sur une même varieté, dans des environnements
différents. Il est intéressant de remarquer cependant, que l’effet d.e la fumure sur le rendement peut
être faible ou négatif sur les variét& B 2360.8.9.5, CR 1022, IR 1529680.3, KN 144 et IR 442298.3.
Les attaques de P. oyzue sont dans l’ensemble les plus fortes, sur feuilles dans la localité de
Djibelor en 1987, puis dans la localité d’AringaIa en 1986 ; sur panicules dans ces mêmes localités
également. Elles sont les plus faibles dans l’environnement 5 (Anambe, 1986). Les rendements suivent
la tendance inverse, en étant les plus fort:; dans la localité d’Anambe en 1986. Les localités de Djibelor
(1987) et d’Anambé (1986) peuvent donc être choisies pour m.ieux apprécier les différences de
comportement variétal.
(3)
Comparaison par courbes de r6ponse dans l’environnement
plus favorable B la maladie (figure 2)

Dans la localit& de Djibelor en 1987, plus favorable sur les deux phases de la maladie, quatre
variétés (B 2360.8.9.5, CR 1022, IR 4422!98.3, KN 144) ont un comportement instable, unevariéte (IR
2071586.5) une stabilité moyenne et les cinq qui restent (IR 1529680.3, BG 90.2, BR 5146.5, BW
248.1, BW 100) un bon niveau de atabiit:é, vis-à-vis de la Ryriculariose sur feuilles. Sur panicules, les
varietes ayant les réactions les plus importantes sont BG 90.2 et B 2360.8.9.5, suivies de IR 2071.5186.5,
IR 4422,98.3, Br 5146.5 et BW 100. La variété qui a la réaction la plus faible est CR 1022, tandis que

169
IR 1529680.3, KN 144 et BW 248.1 ont des comportements intermédiaires. Les rendements sont les
plus élevés sur la varieté BW 248.1, puis sur BW 100. Ils sont plus faibles sur B 2360.8.9.5,
intermédiaires sur les autres variétés.
(4)
Comparaison par courbes de réponse dans l’environnement
moins favorable B la maladie (figure 3)

A Anambé en 1986, localité moins favorable à la maladie, seules deux variétés (KN 1244, B
2360.8.9.5) montrent une réaction de type 4, mais il la dose de 150 kg N/ha‘l, vis-à-vis de la
Pyriculariose sur feuilles. Sur panicules le taux d’attaque maximal, obtenu à la plus forte dose d’azote
également, est de 20 % sur KN 144, environ 15 % sur B 690.2 et sur B 2X0.8.9.5. Toutes les autres
variétés ont des taux d’attaque très faibles aussi bien sur feuilles que sur panicules. Les rendements
sont importants sur toutes les variétés, mais en étant toujours plus élevés sur BW 248.1, suivie de B
690.2, et plus faibles sur KN 144. Ce qui montre l’importance des attaques de P. oryzae, particulière-
ment au niveau des panicules, sur la réduction du niveau de productivité variétale.
(5)
Comparaisons par courbes de réponse sur les huit environnements
(figure 4)

En moyenne sur les huit environnements, la variété B 2360.8.9.5 a la réaction la plus forte vis-
à-vis de la Pyriculariose sur feuilles, suivie de CR 1022 et KN 144, puis de IR 4422.98.3 et BG 690.2.
Les autres variétés ont par contre des réactions inférieures à 3 ; ce qui et très faible. Sur particules, ces
réactions sont plus importantes sur B 2360.8.9.5 et KN 144, puis sur BG 690.2, IR 1529680.3 et IR
4422.98.3. Elles sont les plus faibles sur BW 248.1 et moyennement importantes sur IR 2071586, Br
51.46.5, BW 100 et CR 1022. Les rendements sont les plus faibles sur KN 144, suivie de B 2360.8.9.5
et IR X529.680.3. Ils sont intermédiaires sur quatre variétés (BR 5146.5, IR 2071586.5, CR 1022, IR
4422.98.3), plus élevés pour BW 248.1, suivie de BW 100 et de BG 90.2.
Les résultats obtenus révèlent ainsi l’intérêt des variétés BG 690.2, Br 51.465, BW 100, BW
248.1 et IR 1529680.3, vis-à-vis de la Pyriculariose sur feuilles. En effet, elles ont un bon comporte-
ment qui ne varie pas beaucoup, leur réaction maximale ne dépassant jamais la note 4, en conditions
variables des facteurs écologiques qui contribuent principalement aux changements de comporte-
ment variétal à la Pyriculariose en Casamance (MBODJ, 1988a ; MBODJ et al., 1986a, 1986d, Yl986f).
Les variétés BW 100 et BW 248.1 conservent. ce même bon comportement face à 31 souches de P.
Oryzue d’origines génétiques et géographique diverses (MBODJ etal., 1988). Elles ont probablement
un bon niveau de résistance quantitative. Mais, il reste à le vérifier dans les études ultérieures.
Par contre, aucune variété ne montre une stabilité de comportement vis-à-vis de la Pyricula-
riose sur panicules. Mais, il est intéressant de remarquer que, sur base des valeurs de F, Dev./Erreur
et des réactions moyennes, les variétés BW 100 et BW 248.1 se révèlent encore les varietés les moins
instables pour leur comportement vis-à-vis de cette phase de la maladie. En plus, elles sont, en
moyenne sur les huit environnements et dans la localité la plus favorable à la Pyriculariose, les variétés
qui donnent les niveaux de production les plus élevés. Et ces niveaux de production confirment
(PATRICK et al., 1%7 ; BEYE et al., 1978, 1979 ; IRRI, 1987) que la riziculture aquatique à
submersion intermittente comme celle observée en Casamance peut contribuer à la réduction du
déficit de production en riz constaté au Sénégal.

Tableau 1 : Étude du comportement à la Pyriculariose sur panicules et pour le rendement de 10 variétés de riz
aquatique à cycle moyen (125-130 jours), en présence de doses croissantes de fumure minérale azotée

(0, 50, 100, 150 kg.ha-l),
cultivées dans 8 environnements différents (localités + années), de la Casamance
(Sénégal), de 1986 à 1987.
4nalyse de La variante de (‘ensemble des &su!tats
Degré
Somes des
Source de variation
d e
carrés des
Carrés moyens
F. observé
l i b e r t é
é c a r t s
-.
A. Pyriculariose sur panicules (X)
Environnement (Env. )
7
173329,22
24761,31
1796,90**
Répétitions dans Env.
1 6
220,50
13,78
f3ncr.c A’b,nfo
Y”““” Y ,.LYYU
3
47151
” I 1_
, 9.3
I -
13AFlt-l
“_
Al
.“_, ._
7Fll35.94**
- - - - , - -
Env. x azote
2 1
15845.00
754,52
67,10**
E r r e u r ( a ) connnune
48
539.72
11,24
V a r i é t é s
9
75416,63
0379,62
1463,10**
E n v . x v a r i é t é s
63
66669,95
1058,25
184,77**
Azote x varigtés
2 7
7223,92
267,55
46,72**
Env. x azote x variétés
189
14861,22
78,63
13,73**
E r r e u r ( b ) conanune
576
3298,93
5,72
B. Rendements (kg.tE&)
Envi ronnement (Env. )
7
620704133,76
88672019,lO
411,02**
Répétitions dans Env.
1 6
345170,67
21573,16
Doses d ‘Azote
3
333322628,26
11107542,26
7231 ,Ol**
Env. x azote
21
46325375,50
2205970,26
143,57**
E r r e u r ( a ) commune
48
737540,87
15365,43
V a r i é t é s
9
623815958,30
693 12664,25
5837,86**
Env, x v a r i é t é s
63
,
mm;;;y;]i;

,
5020439,21
422,84**
.- _
r...““r
A.,+.+- x \\;rr:rtrr
2 7
-l~yI,~~>-~
IAlCJ?Rii
- .__- PS
__,__
11R OR**
__-,-_
Env. x azote x variétés
189
115279090,Ol
609942,27
51,37**
E r r e u r ( b ) cormwne
576
6838849,80
11873,OO
4* : S i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e p = 0.01.
A : CV (a) = 13.9 X ; CV (b) = 9.9 X ; B : CV (a) : 4.2 % ; CV (b) = 3.9 X

Tableau
II : Analyse de la stabilité du comportement (à La Pyriculariose, rendement) de dix (10)
variétés de riz aquatique de cycle moyen dans vingt-quatre (24) environnements différents
(années t localités t 3 niveaux d’azote) de Basse Casamance (Sénégal).
A. Composantes de variante
Carrés moyens
Degrés
Vâriatiûns
d e
;yi~cu;âi~ose
Rendements
l i b e r t é
s u r panicules
Erreur
432
5,19
11939,35
Total
239
357,93
1827748,lO
Vari étés
9
1665,52**
15431422,00*X
Env. et Var. x Env.
230
306,77
1295430,oo
Régressions moyennes
1
52996,84
2104B2800,OO
Entre régressions
9
470,46**
1002051,60NS
Déviation commune (Dév.)
220
60,57**
356576,82**

B. Composantes de la variation environnement x variété
-r
P y r i c u l a r i o s e
T Pyriculariose sur panicules
1
I
Rendements
Vari étés
Réaction
V a r i a t i o n
M o y e n n e
Pente
Dév./
M o y e n n e
Pente
Dév./
m o y e n n e
de réaction
(P. 100)
b
S2d
erreur
kg/ha
b
S2d
erreur
(O-9)
(O-9)
Bg90.2
2,4
l - 4
23.07
1,02
25,ll
15,66**
4 410
1,06
95532,55
25 ,OO**
Br 51.46.5
2,2
l - 4
15,04
0,86
4,98
3,91**
3 152
1,05
61573,42
16,47**
BW 100
1,5
l - 3
14,23
0,75
7,84
5,59**
4 991
0,73
136191,42
35,22**
BW 248.l
1,5
l - 4
7,86
‘,46
1 52
_,--
1,89*
5 063
0,64
6339 1,42
If, 01**
__>_-
l3 2360.8.9.5
3,7
l-7
33,22
1,52
16,36
11,75**
2 777
1.26
1715564,56
44,11**
CR 1022
3,fJ
1-7
14,05
0,84
42,92
26,10**
3 613
1,26
177401,oz
45,57**
KN 144
2,8
l-5
32.82
1.31
4 0 . 0 4
24.42**
2 434
1.20
164636.62
47.39**
IR 1529.660.3
270
l - 4
23,53
1,ll
19,20
12,23**
3 166
0 . 8 1
105451,35
27,50*+
IR 2071.586
291
l - 5
15,25
1,oo
15.74
10,21**
3 654
1,Ol
92670,15
24,20**
IF? 4422.98.3
2,7
l - 6
19,36
1,13
9,07
6,30**
3 543
0,96
60376,76
16,17**
M o y e n n e
2,4
19,Ei4
l,oo
3 760
l,oo

173
Tableau III : Paramètres des courbes (dt Rome Y = a + bx - &) à la fumure miniraIe azotée de
10 variétés d+ riz aquatique de cycle moyen, ctiées dans 5 environnements difkents de Casa-
mame, SéW (1986-1987).
1S.‘
0 . 2 ‘
c.c‘==
7c.s
0.3”
c.95==
3 . 5
0.17
0.!S.==
6.2
0.1s
c.!Js==
3.0
cm
O.JI‘==
s.4
O.LU
-E.oo,
c.w==
‘.‘
o.s,
0.,5==
7 . 1
c.c>
o.,s=-
i.1
0.37
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11.3
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C.J.==
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17.0.
-0.1,
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Figure 2 : lnlluence de la rI~tnlire minétalc azol& sur le dCvcloppcmcnl tic la Pyriculariosc foliairc (A) cl paniculairc (B), ainsi que sur Ic rcndcmcnl (C) dc dix
,.
vari&% de riz aqualiquc à cyclçs v6ghalik moyçns (r 12(1 jours) à Djibclor cn 1987, Irdild plus lavoraldc à la malatlic.

: . I
176

177
s
.

179
G. Stabilité du comportement vis-à-vis de la Pyriculariose
de 20 variétés de riz prometteuses
en conditions variables de régimes hydriques des rizières
Y’. MBODJ
Résumé
La stabilité du comportement à la Pyrkulariose et du rendement de trois séries de variétés, dix
de riz pluvial, cinq de riz aquatique à cycles végétatifs courts (< 120 jours) et cinq autres à cycles
végétatifs moyens ( r 120 jours), a été étudiée #au cours de trois années successives (1985 à 1987:), dans
deux situations de riziculture pluviale pour la première série, trois types de riziculture (une pluviale
+ deux aquatiques) pour la deuxième série, et trois situations de riziculture aquatique pour la
troisième série :
- (1) par appréciation de l’amplitude de réaction à la maladie sur feuilles (stable = 0 à 4, moyenne-
ment stable = 0 à 6 ; instable = 0 à 7 et plus)1 ;
(2)
par la méthode d’EBERHART et RLJSSEL pour la Pyriculariose sur panicules (stable si
réaction moyenne faible, b et S*d = 0 ; stabilité moyenne si réaction moyenne faible, b = 1 et S*d =
0;
; instable si b > 1 et S-d = 0, ou si S*d est significative) et pour le
rendement (stable si b = 1 et S2d = 0). Sixvariétés de riz pluvial (Dj 8.341, Dj 12.519, IRAT 10, IRAT
133, IRAT 144, Tox 728.1) et huit variétés de riz aquatiques à cycles végétatifs courts (Dj 11.509, Dj
684 D, ITA 123, Tos 103) ou moyens (Br 51.465, BW 248.1, IR 2071.5865, IR 4422.98.3) ont un
comportement stable vis-à-vis de la Pyric&riose sur feuilles. Sur panicules, aucune variété ne montre
une stabilité de comportement, mais BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, Dj 684 D, IRAT 10,
IRAT 133, IRAT 144, IR 2071.586.5, ITA 123, Tos 103 et Tox728.1, ont une stabilité de comportement
supérieure à la moyenne (réaction moyenne faible, 0 < b < 1 et S2d = 0). Les variétés Ablaye Mano
(riz pluvial) et IR 4422.98.3 ont un comportement moyennement stable. Egalement pour le
rendement, aucune variété n’a un comportement stable. Cependant, sur la base des réactions
moyennes et des valeurs de F, Dev./ Erreur, les variétés Dj 12.519, IRAT 133, Dj 684 D, ITA 123, IR
2071,586.5 et IR 4422.98.3 ont les rendements moins instables. Par contre les variétés BW 248.1 el
TOX 728.1, plus résistantes à la maladie ont des rendements plus instables, mais dont les niveaux sont
les plus élevés à chaque régime hydrique.
Mots-clefs : l3+zhtia oryzae, rendement, comportement variétal, stabilité.
1. Introduction
La Pyriculariose du riz, due à Fyticzdaria ory.zre Cav., constitue un grave danger pour la
riziculture en Casamance, particulièrement en conditions variables de régimes hydriques (MBODJ,
1986,1988a ; MBODJ et al., 1986d).
Cette situation étant fréquente dans la région, les efforts d’intensification de la riziculture
doivent, par conséquent, être accompagnés de l’utilisation de variétés qui ne présentent pas de
sensibilité accrue à la Pyriculariose, en cas de. déficits hydriques marqués (MBODJ, 1988a).
Le présent travail analyse la stabilite du comportement à la Pyriculariose et pour le rendement
de trois séries de variétés qui se sont révélées intéressantes dans plusieurs localités et en présence de
doses croissantes de fumure minérale azotée (MBODJ, 1988c, 1988d,198&, 198Sf). Il a pour but de
mieux préciser leur souplesse d’adaptation aux variations du régime hydrique des rizières, selon la
pluviométrie de l’année qui peut également affecter l’efficacité des petits aménagements réalisés par
les paysans.

180
2.
Matériels et méthodes
Trois essais en blocs aléatoires complets à trois répétitions ont été conduits de 1985 à 1987 :
- (1)
Essai A comportant dix variétés tde riz pluvial (tableau 1), mis en place dans deux situatiions
de riziculture pluviale (sans et avec présence d’une nappe phréatique) ;
- (2) Essai B comportant cinq variétés de riz aquatique (tableau II) à cycles végétatifs COU%S (< 120
jours), destinées à être cultivées en riziculture faiblement noyée (lame d’eau maximale de 20 cm), mis
en place dans trois situations de riziculture (pluviale avec nappe, aquatique faiblement et moyerme-
ment noyée) ;
(3)
Essai C comportant cinq variétés de riz aquatique (tableau III) à cycles végétatifs moyens
(> 120 jours), destinées à être cultivées en rixiculture moyennement noyée (lame d’eau maximale de
40 cm), mis en place dans trois situations de riziculture aquatique (faiblement, moyennement et
profondément noyée).
A chaque fois, les variétés ont été cultivées dans des parcelles de 6 m* (10 lignes de 2 m de long,
à l’écartement de: 30 cm) et séparées par Itrois lignes dune variété resistante (IRAT 10 pour l’essai A,
ITA 123 pour l’essai B, BW 248.1 pour l’essai C).
Pour chaque année, un labour a étrf effectué dès la première pluie et les semis effectués
manuellement, après une reprise du labo’ur, dans la première semaine de juillet, sur un sol humide et
à raison de 100 kg/ha de semences. Les engrais (50 kg P/ha ,40 kg K/ha ) de base ont été. enfouis
avec la reprise du labour et l’urée (100 kg N/ha ) épandue pour les deux-tiers de la dose à 20 jours
après semis (20 JAS) et pour le reste (un tiers) à 40 JAS. Après chaque épandage, l’urée est
immédiatement enfouie dans la couche :superfïcielle du sol, à l’aide d’une binette manuelle.
Les autres techniques culturales et la méthode d’évaluati.on de la réaction variétale à la
Pyriculariose ou d’étude de la stabilité de cette réaction ont et6 celles décrites dans un travail
précédent (MBODJ, 1988~).
3.
Résultats et discussions
Les pluviométries annuelles variables en fonction des années (1%2,2 mm en 1985,934,4 mm
en 1986,1077,4 mm en 1987) ont permis de maintenir des conditions épidémiologiques différentes
le long de la toposéquence et selon les troii années d’étude. Ceci a ]Permis d’apprécier et de comparer
les comportements entre variétés (tableaux 1, II et III).
Avec chacune des trois série:s de variétés, les épidémies sont plus faibles en 1985 (armée $US
pluvieuse) et en régime hydrique plus favorable, plus fortes en 1986 (année moins pluvieuse) e:t en
régime hydrique plus défavorable. Ce qui confïïe l’influence du déficit hydrique dans le sol sur la
gravite des symptômes de Pyriculariose (SUZUKI, 1975 ; KIM et ~;IL, 1986 ; MBODJ, 1988a). Elle est
due à une plus grande mobilisation d’azote en régimes exondées (KIM et al., 1986, MBODJ, 1988b)
conditions favorables au développemlent de la maladie (MBODJ c!t al., 1986f).
Vis-à-vis de la Pyriculariose foliaire, six variétés pluviales (Dj 8.341, Dj 122.519, IRAT 10,
IIL4T 133, IRAT 144, Tox728.1), quatre variétés de riz aquatique à cyclesvégétatifs conrts (Dj 11.509,
Dj 684 D, ITA 123, Tos 103) et quatre variétés de riz aquatique à cycles végétatifs moyens (Br 51.ti.5,
BW 248.1, IR 2071.586.5, IR 442298.3:) ont une réaction stable.
Sur particules, aucune variété n’a un comportement stable mais Dj 8.341, Dj 12.519, IRAT 10,
IRAT 133, IRAT 144 et Tox 728.1 pour le riz pluvial, BW 248.1, Dj 11.509, Dj 648 D, ITA 1231, IR
2071.5865 et Tas 103 pour le riz aquatique, ont une stabilité de comportement supérieure à la
moyenne (réaction moyenne faible,, 0 < lb < 1, S*d = 0). Les variét:es Ablaye Mano (riz pluvial) et IR
4422.98.3 (riz aquatique) montrent un comportement moyennement stable (réaction moyenne faible,
b = 1, S2d = 0).

181
Egalement pour le rendement, aucune variete ne donne un comportement stable. Mais on peut
observer que sur la base des réactions moyennes et des valeurs de F, Dev./Erreur (MOBDJ et ai.,
1986b) les variétés Dj 12.519 et IRAT 133 pour le riz pluvial, Dj 484 D et ITA 123 pour le riz aquatique
à cycles végétatifs courts IR 2071.586.5 et IR 442298.3 pour le riz aquatique à cycles végétatifs moyens,
ont les rendements, les moins instables.
Il est intéressant de remarquer cepenclant, que malgré son instabilité de production, la variété
BW 248.1 a le rendement le plus élevé dans Ch<aque environnement (type de riziculture x année), parmi
les variétés aquatiques à cycles végétatifs moyens (tableau III). Ce qui est également le cas de la variété
Tox728.1 (tableau 1) pour la plupart des environnements de riziculture pluviale. Mais, il est important
de noter sa légère contreperformance en 1986 (pluviométrie de 934 mm), par rapport à l’annee 1987
(1077 mm), qui confiie sa sensibilité au delïcit hydrique (MBODJ er al., 1986c).
Un autre fait intéressant a souligner pour le rendement, c’est l’effet défavorable de la
pluviométrie de 1985, particulièrement en riziculture pluviale stricte. Cela est dû au lessivage des
nitrates, le plus important facteur de reduction de l’eftïcience de la fumure azotée en riziculture
pluviale pratiquée dans des régions à forte pluviométrie (BLONDEL, 1971; ARODRA et JUO, 1982)
mais peut-être aussi dans les rizières où la submersion est intermittente (IRRI, 1987).
En conditions exondées en effet, l’effet protecteur (contre l’oxydation et l’influence de la
température) de la lame d’eau, sur les reservoirs de matière organique partiellement décomposée
accumulés sur le sol disparaît et la matière organique devient à nouveau disponible pour l’oxydation
microbiologique. Un des produits de cette oxydation est l’azote minéral qui s’accumule dans le sol
sous forme de nitrates, à des quantités importantes (RICHARD et ROBERT, 1980). Egalement,
l’azote ammoniacal appliqué, par exemple sous forme d’urée, se convertit très rapidement en nitrates.
Et cette nitrifïcation est très active en régions tropicales, à cause des températures élevées favorables
(GUPTA et O’TOOLE, 1986 ; SHOJI et al., 1986).
Les nitrates ainsi formés quittent facilement le profil du sol, soit par absorption par les plantes
de rk soit par lessivage vers les couches profondes où ils peuvent être dénitrifiés (IRRI, 1978 ;
RICHARD et ROBERT, 1980 ; GUPTA et O’TOOLE, 1986).
En riziculture aquatique, on observe également que les rendements sont plus bas en 1985 (trbs
pluvieuse) mais augmentent globalement sur les variétés résistantes quand on passe, en année sèche
comme 1986, des rizières de nappe aux rizières moyennement noyées. Par contre, en année
moyennement seche comme 1987, ils sont plus bas en rizières profondément noyées et plus forts en
rizières moyennement noyees, puis en rizières faiblement noyées.
En réalité, il y a eu changement de statut de ces rizières au cours des années 1986 et 1987. Ainsi,
ce que l’on appelle riziculture de nappe etait en réalité une riziculture pluviale stricte moyennement
influencée par la nappe ; la riziculture faiblement noyé.e était devenue une riziculture en sols saturés
avec influence d’une faible lame d’eau du début de l’épiaison au remplissage des grains, la riziculture
moyennement noyée, une riziculture faiblement noyée, etc.
Il y a donc un effet du régime hydrique sur l’effkience de la fumure azotée appliquée en
rizictdture aquatique.
L’urée apportée sur un sol drainé ou portant une très fine lame d’eau (5 - 10 mm) contribue
à augmenter le taux d’utilisation de l’azote par les plants et donc, les rendements (DE DA’ITA et al.,
1987). Sous submersion continue, les plus hauts rendements sont observes avec une lame d’eau de 5
cm d’épaisseur (IRRI, 1986). Par contre, les inondations par fortes pluies et les déplacements d’eau
quand la lame de submersion est importante,, entraînent d’importantes pertes d’azote (SUDJADI et
al.,
1987). En effet, la plus grande partie de l’urée appliquée est retenue dans cette eau de submersion
dont la profondeur décroît son hydrolyse. Cet effet semble avoir joué en riziculture profondément
noyée.
En riziculture faiblement et moyennement noyee par contre, c’est l’effet d’une faible submer-
sion intermittente qui a pleinement joué. Les forts rendements obtenus confiient les résultats de
PATRICK es al. (196’7) et ceux de ~‘IRRI (1987) qui montrent un effet favorable de la submersion

intermittante en sols bien pourvw en matière organique comme c’est le cas des sols de vallée
intérieure util&% (MBODJ, 1988a). Mais, cette performance die la submersion intermittente ne
pouxa être maintenue que si les stress bydriques sont moyens et limités à la phase végétative, avec
alternance minimale de période d’humidité: et de sécheresse.

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.A.NNEXE 4
NATtJRlE DE LA RÉSISTANCE
À LA PYRICULARIOSE SUR FEUILLES
DES VAJUbÉS SÉLECTIONNÉES
POUR LA CASAMANCE

189
La Pyriculariose du riz en Casamance, au Sénégal.
Nature de la résistance à la maladie sur feuilles
de quelques variétés de riz sélectionnées pour la région
Y. MBODJ, 0. MABINUORI, J.L. NOTTEGUEM
Résumé
La nature de la résistance à la Pyriculariose foliaire d’une série de varietés sélectionnées pour
leur bon comportement à la maladie en plein champ, a été étudiée au cours de l’année 1988. Deux
techniques ont été utilisées :
- l’analyse du type de résistance par inoculation des variétés avec une gamme de 31 souches de la
collection du CIRAD-IR4T de Montpellier (France), dont 19 étaient originaires d’Afrique (11 du
Sénégal, 1 du Bénin, 5 de Côte-d’Ivoire, 2 du Cameroun) ;
- l’analyse de l’hérédité de la résistance des six variétés les plus résistantes au Sénegal, vis-à-vis de deux
souches du même pays.
Les résultats obtenus montrent que seule la variété Dj 8.341 a une résistance totale aux 31
souches étudiées. Les autres variétés ont une résistance spécifique à certaines d’entre-elles. Mais, vis-
à-vis des souches africaines, six variétes (BG 367.4, BW 248.1, Dj 8.341, Dj 684 D, IRAT 133, Lac 23)
ont une résistance totale. Les variétés BW 100, BW 248.1 et IRAT 13 ont une réaction maximale sur
l’ensemble des 31 souches égale à 4, due soit à un bon niveau de résistance générale soit à une
résistance spécifique monogénique s’exprimant par une réaction de type intermédiaire, plus sensible
que ceux observés habituellement sur les variétés à résistance complète. Ce qui est également le com-
portement des variétés IRAT 10 et ITA 123, mais seulement vis-à-vis des souches africaines. Pour les
variétés BW 248.1, Dj 8.341, IRAT 10, ITA 123 et Tox 728.1 l’hérédité de la résistance totale est
contrôlée par un à trois gènes dominants, ou par l’association d’un gène dominant et d’un gène
récessif.
Mots-clefs : Pyrcularia oryzue Cav., type et hérédité de la résistance.
1 - Introduction
La Pyriculariose, causée par Pyricdaria orytae Cav., constitue un grave danger pour la
riziculture en Casamance, particulièrement en parcelles recevant un apport important de fumure
azotée ou en rizière drainées (MBODJ, 1986, 1988a ; MBODJ et al., 1986f). Ainsi, des variétés
pourvues d’un comportement stable à divers groupes de races de P. ory.ure et malgré une variation du
régime hydrique et/ou du niveau de fertilisation azotée des rizières, ont-elles été sélectionnées
(MBODJ, 1988c, 1988d, 1988e, 1988f) ; MBODJ et al., 1986b, 19%~ 1986d). Cependant, il existe des
incertitudes sur la nature des résistances ainsi sélectionnées en plein champ où l’existence d’une
population hétérogène de P, oryzae ne permet pas de savoir si le haut niveau de résistance observé est
dû à une forte résistance horizontale ou B l’effet d’une faible proportion de races virulentes (VAN
DER PLANK, 1975 ; PARLEVLIET, 1983b, NOTTEGHEM, 1986). D’où l’intérêt, pour s’en
assurer, de l’étude de la réaction des variétés, ainsi sélectionnées, à une gamme de souches de P. oye
et de l’hérédité de leurs résistances à des souches du Sénégal.
2 - Matériels et méthodes
2.1- Analyse du type de rbistance
Cette étude a été menée à Montpellier, en France, dans le laboratoire de phytopatologie du
CIRAD-IRAT où est conservée une collection de souches de P. oyzue d’origines génétiques et
géographiques diverses.

190
Vingt variétés ont été étudiees (tableau 1). Elles comprenaient :
(1)
quinze variétés prometteuses pour le bon comportement à la maladie en Casamamce
;MBGDJ, 1988c, 1988d, 1988e, 1988f ; MBODJ et al., 1986b, 19% 1986d) ;
(2)
quatre variétés à résistance horizontale ou durable (JOHN et al., 1986 ; NOTTE-
GHEM, 1986) ;
(3)
une variété sensible ii toutes les souches (NOTTEGHEM, 1981).
Toutes les variétés ont été inoculees avec 31 souches monospores de la collection du CIR9D-
IRAT, âgées de dix jours et cultivées sur milieu farine de riz (20 g de farine de riz, 15 g de gélose, 2,s
g d’extrait de levure, 11 d’eau distillée, 1 flacon pénicilline G 500 000 U.I. ajouté après autoclavage)
[NOTTEGHEM, 19811.
Ces 31 souches provenaient (du Sénég,al (SN, 11 souches), du Bénin (BN, 1 souche), de la Côte-
d’ivoire (CD, 5 slouches), du Cameroun (CM, 2 souches), du Brésil (BR, 3 souches), de la Corée (CR,
1 souche), du Japon (JP, 1 souche), des Philippines (PH, 2 souches:), de la Thaïlande (TH, 1 souche),
de la Colombie (CL, 1 souche), du Panama (PN, 1 souche) et de :la Guyane (GU, 2 souches). Leurs
caractéristiques de virulence sur variétés différentielles sont dans, le tableau 1.
Les graines des vingt variétés étudiées ont été semées dans des bacs en plastique (45 cm x 29
cm x 27 cm) remplis de terreau (terreau no 7, Motex). Dix à quinze grains ont été semés par variété
et par demi-ligne, chaque bac contenant quatorze demi-lignes. Au moins deux répétitions ont été
conduites.
Les bacs semés étaient ensuite placés en serre, où ils étaient arrosés avec une solution nutritive,
au moyen d’un système d’irrigation, goutte à goutte.
L’inoculation a eu lieu, en serre, sur des plants de riz au stade de la quatrième feuille dégainée.
Elle s’est faite par pulvérisation sur la masse foliaire des plants d’urne suspension de spores de 5.104
spores par millilitre, à l’aide d’un pistolet à air comprimé. La suspe.nsion conidienne contenait 0,2! ‘%
de gélatine.
Les bacs ont été, après pulvérisation, placés dans une chambre humide (humidite à saturation,
température de 23-30 “C) pendant :18 à 20 heures. Ils sont ensuite remis en serre jusqu’au moment de
la lecture des symptômes qui a lieu sept jours après l’inoculation. L’échelle de lecture comprenait six
classes :
-
1 = pas de symptômes ou apparition de colorations ponctuelles ;
-
2 = présence de nombreuses ponctuations brunes ;
-
3 := présence de lésions à centre différencié de moins de 1 mm de diamètre ;
-
4 := présence de lésions à centre différencié de moins de 2 mm de diamètre ;
-
5 = apparition de lésions à centre différencié de plus de 2 mm ;
-
6 := présence de grandes lésions à contour non délimité par u.ne bordure brune.
Les variétés notées de 1 à 3 ont été considérées résistantes et celles notées de 4 à 6 sensibles.
2.2 - Analyse de l’hérédité de la rUstance
Cette étude a été menée au champ en Casamance, Elle a porté sur les plants F, et F, issu.s de
cinq croisements entre cinq variété:s résistantes (BW 248.1, Dj 8.141, IRAT 10 = 144 B/9, ITA 123,
Tox 728.1) et une variété sensible (Barafita).
Les grains des parents (résistants et sensibles), des semences F, et Fz des cinq croisements ont
été semés en vingt jours avant le debut de l’hivernage, sur de longues planches de terre irriguées. à la
demande jusqu’it l’arrivée des premières pluies. Trois lignes de la variété Barafita séparaient deux
lignes des plants F, et F, et des six parents.

191
Trente jours après semis (dix jours après le début de l’hivernage), les lignes de séparation de
la variété Barafita ont été inoculées avec deux souches monospores dont les caractéristiques de
virulence vis-à-vis des variétés différentielles sont contenues dans le tableau II. Ces cultures étaient
âgées de dix jours et avaient été développées sur milieu farine de riz comme précédemment.
L’inoculation a été faite par injection à la seringue de 1 ml de suspension conidienne (concentration
25.104 spores/ml) à travers la gaine.
Le niveau de fertilisation appliqué sur les planches de terre a été le suivant : 50 kg P et 40 kg
K par hectare enfouis avec la bêche, avant les semis ; 100 kg N.ha-l dont les deux-tiers apportés vingt
jours après semis (JAS) et un tiers à 40 JAS.
Des pots en terre contenant lavarieté Rarafita, semée le même jours que l’essai, ont été alignés
à 10 m entre les deux parcelles inoculées avec les deux souches différentes (espacées de 20 m) afin
d’apprécier l’importance des contaminations par les populations naturelles de P. orpae existantes au
champ.
La lecture des réactions par plant (dont le nombre a varié en fonction des disponibilité en
semences) a eu lieu quinze jours après inoculations, soit 45 JAS, suivant l’échelle en neuf classes de
I’IRRI (1980). Les notes de 0 à 3 indiquent une résistance et les notes de 4 à 9 une sensibilité.
3 - Résultats
3.1. Analyse du type de résistance (tableau 1)
-
(a) Vis-à-vis des 31 souches d’origines géographiques diverses
Seule la variété Dj 8.341 montre une résistance complète. Mais, trois variétés (BW 100, BW
248.1, IRAT 13) ont une réaction maximale de 4.
-
(b) Vis-à-vis des 19 souches africaines
Six variétés (BG 367.4, BW 248.1, Dj 684 D, Dj 8.341, IRAT 133, Lac 23) ont une résistance
complète et quatre autres (BW 100, IRAT 10, ITA 123, IRAT 13) une réaction maximale de 4.
-
(c) Vis-à-vis des 11 souches du !%négal
Seulement six variétés (Dj 11.509, Dj 112.519, TCIS 103, Barafita, Maratelli, OS 6) se montrent
sensibles à au moins l’un des souches, mais avec une réaction maximale de 4 sur la variété OS 6. Toutes
les autres variétés ont une résistance complète totale sur l’ensemble des souches.
3.2 - Héredit de la résistance de 5 variétés résistantes
(tableau III)
Les plants F, n’ont pu être testés que vis-à-vis de la souche Se 1, et seulement dans les
croisements Barafita x BW 248.1, Barafita x Dj 8.341, Barafita x Tox 728.1. Ils sont tous résistants,
indiquant que la résistance de ces variétés (BW 2481, Dj 8.341, Tox 728.1) a la souche Se 1 est
probablement dominante.
La réaction des plants F, donne des taux de ségrégation variables en fonction des croisements
et des deux souches utilisées. Ib sont de trois plants résistants pour un plant sensible (Barafta x BW
248.1, Barafïta x Tox 728.1) vis-à-vis de la souche Se 1; de 63.1 (Barafitax Dj 8.341), ou El (Baraflta
x IRAT 10) ou l3:3 (Barafita x ITA 123) vis-à-vis de la souche Se 2. Ce qui signifie que la résistance
aux deux souches est probablement contrôlée par un, deux ou trois gènes dominants, OU par
l’association d’un gène dominant et d’un gène récessif.

192
Avec la souche Se 1, les pics de courbes de distribution de fréquence des plants F2 en fonction
des classes de séverité des attaques de P. ovrae (figures 1 et 2) coïncident toujours avec ceuxdes plants
des parents résistants. Par contre, vis-a-vis de la souche Se 2, ces pics se situent entre ceux des parents
résistants et sensibles, pour quatre croisements (Barafîta x BW 248.1, Baralita x TOX 728.1, Barafita
x IRAT 10, Barafita x Dj 8.341) e,t coïncident avec celui du parent résistant pour le cinquième
croisement (Barafïta x ITA 123).
4 - Discussions
VAN DEI~ PLANK (1975) a. défin comme verticale la résistance à P. oryzue qui se manifeste
soit par de petits points non sporulants ctmtre certaines races, soit par de larges lésions sporulautes
avec d’autres rac.es du pathogène. Sur cette base, OU (1979) considère qu’il n’y a donc que des
résistances Vertic(ales spécifiques dans le cas (du couple riz P. O~:~IL’, car elles sont toutes variables en
fonction des races. Mais il (OU, 11984) montre, dans une revue critique de la sélection pou:r la
résistance à la Pyriculariose, que les varietés à large spectre de résistance ont un très bon niveau de
résistance quantitative qui s’exprime comme une résistance de type horizontal. Cette résistance
quantitative est txrractérisée par une stabilité dans différentes conditions écologiques et par une
aptitude à ralentir le développement de la maladie en face de races compatibles de P. oviae (OU
et al., 1975 ; VILLAREAL et al., 1980,198l; AHN et OU, 1982a, 1982b, ; YEH et BONMAN, 19,861.
La présente étude montre que 12 des 15 variétés sélectionné.es pour la Casamance ont? vis-à-
vis des souches originaires de cette région, une résistance complète non spécifique. Quatre (BG 367.4,
BW 248.1, Dj 8.248, IRAT 133) d’entre-elle.s continuent même à garder cette résistance totale sur
l’ensemble des dix-neuf souches africaines.
L’étude de l’hérédité des résistances de cinq (BW 248.1, Dj 8.341, IRAT 10, ITA 123, TOX
728.1) de ces 12 variétés à résistance complèt.e, révèle cependant, qu’elles peuvent être dues à l’action
soit de un, deux ou trois gènes do:minants, soit de l’association d’un gène dominant et d’un gène
récessif. Ce qui est en accord avec les conclusions d’autres études portant sur l’hérédité de la
résistance complète (IUYOSAWA, 1970,197s ; EZUKA, 1979 ; SIJH et ul., 1983 ; TANAKA, 198%
VODOUHE, 1986 ; YU et ul., 198’7).
Ce type de résistance est généraleme:nt considéré comme non durable (CIAT, 1975).
D’après les résultats d’inoculation des F,, la souche Se 2 alpparaît comme plus virulente que
la souche Se 1; elle dorme notamment des notes plus élevées sur les parents BW 248.1 et Tox 728.1.
La distribution des notes des plants des Fz des croisements Barafita x BW 248.1 et Barafita XTOX 723.1
sont intermédiaires entre les deux parents. Ce type de distribution est analogue à celle que I’on peut
observer dans le cas d’un caractère à hérédité polygénique. Il est ld.onc probable que les résistances
des variétés BW 248.1 et Tox 728.1 soient de type partiel et polygenique.
Il est également observé que certaines variétés (BG 367.4, BW 100, BW 248.1, IRAT 133, ITA
123) sélectionnées pour la Casamance on.t vis-à-vis de toutes les souches africaines, une note
maximale de 3-4. Comportement que Dj 8.341, BW 100 et BW 248.1 gardent, comme lavariété IRAT
l3 à résistance « horizontale » durable (NOTTEGHEM, 1986) face à toutes les 31 souches d’origines
géographiques et génétiques diverses. On peut considérer, bien que la méthode utilisée soit peu
précise pour des. études quantitatives que (de telles variétés ont soit un bon niveau de résistance
quantitative: (NOTTEGHEM, 1981 ;, AHN et OU, 1982a. 1982bl ; OU, 1984), soit une résistance
spécifique
s’exprimant par une réaction de type intermédiaire, plus sensible que ceux observes
habituellement.
Dans les conditions de la riziculture eu Casamance, ces variét és ont vis-à-vis de 1aPyriculariose
au champ, tme réaction maximale de type 4. sur feuilles et un bon comportement sur panicule ~1~s
stable que celui des variétés vulgarisées face à divers groupes de races et malgré la variation du régime
hydrique annuel et des conditions de fertiiation azotée des rizière.s (MBODJ, 1988c, 1988d, 1988e,
1988f, 1988~ ; MBODJ el al., 1986a, 1986b, 1986c, 1986d). Elles peuvent donc être recommandées par
la riziculture dans cette: région, mais ài condition d’appliquer des techniques culturales (labour
profond, diguettes de retenue d’eau, Se:mis simultané d’un groupe de variétés à bases génetiques

193
différentes) susceptibles de réduire les effets du milieu biologique et physique sur le développement
de la Pyriculariose (MBODJ et al., 1986a, 1986f ; MBODJ, 1988a).

19-I
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Tableau II : Spectres de virulence* des deux souches de 1’. wyzue
utilis6es
pour analyser I’hMdité de la résistance à la Pyriculariose de
c i n q vari&% de riz les plus prometteuses pour leur tisistance à cette maladie.
Spectres de virulence
Vari&és diffbrentielles
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Aichi-Asahi
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K 5 9
5
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6
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6
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Toride 1
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7
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5
4
S h i n 2
4
5
Bh 1
3
4
Fukurwshiler
2
4
* Réaction sur une échelle allant de 0 à 9.

Tableau III : Résultats d’inoculation des plants Fl et fr2, issus de croiseemnts entre cinq variétés rksistantes
(1’2) et une variété sensible (Pi)
à deux souches (Sel, Se2) de P. oryzae,
en Ckamlance, au Sénégal, en 1988.
Nombre de plants F2
Taux de
Souches croisements
PI P2
FI
ségrégalion
Observations
s
Tolal
S-3)
;;
(S-Y)
Souche Sel
Harafita x B W 248.1
/
S
/R
/R
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15
29
200
3: l
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Rarafita x TOX 728.1
1~1~1~
1

160
1 3
2 7
200
13 : 3
I gCnc dominant t
I gkne récessif
narafita x IRAT 10
/
s
/
R
-
151
13
Y
1 7 3
1s: I
2 gbncs d o m i n a n t s
Barafita x Dj 8..341
s
R R
1 8 7
s
8
2 0 0
i5: I
1
2 gcncs dominants

Harafila x f1.A 123
s
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157
2
I I
1711
1s .I
2 gents d o m i n a n t s
Souche se 2
Rarafita x R W 248.1
s
R
-
1YY
I
0
200
Uarafiat x TOX 728.1
s
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1 9 8
2
0
200
Rarafita x IRAT 10
S
R
-
Y7
5
3
10s
15: 1
2 gènes dominants
Baratîta x Dj 8.341
S
R
-
1 4 6
3
2
1 5 1
63: I
3 gènes dominants
Barafita x lTA 123
S
R
-
1 6 3
2 0
1 7
200
13 : 3
I gène dominant t
I gkne récessif

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(MARU l!::T! d ii!.. !Y87)

197
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B a r a f i t a * 144 EV9 ( S o u c h e 1) = I ,.!+?-,~~~~
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Figure 1: Frkquence de sévérité des symptômes foliaires de
------~-~__... -- .._.__-_
--.
Pyriculariose, après inoculation de diverses variétés à résis-
tance stable et des descendances de croisements avec la
variété sensible Barafita, par la souche Sel de P. oryzoe.

B2*ahta
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--
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Baraflta * Dj 8.341 (Souche 2)
Fiie 2 : Fréquence de s&&ité des symptôms foliaires de
Pyricu.lariose, après inoculation de diverses variétés à résis-
tance stable et des descendances de croisements avec la
variét6 sensible Barafita, par la souche Se2 de P. oyae.

ANNEXE 5
ÉVALUATI~NDELARÉSISTANCE
ÀD'AUTRESMALADIES
DES VARIÉTEÉ DERIZPROMETTEUSES
POURLEURBONCOMPORTEMENT
ÀLAPYRKULARIOSE


201
A. Recherche d’une méthode d’inoculation au champ
et évaluation de la résista.nce au Flétrissement des gaines
(Rhizoctonia solani) de 12 variétés de riz prometteuses
pour leur bon comportement à la Pyriculariose (P. oryzae)
Y. MBODJ
Résumé
La résistance au Flétrissement des gaines (R. salani) de douze variétés de riz prometteuses
pour leur bon comportement à 1aPyriculariose en Casamance (Sénégal), a été étudiée au champ avec
quatre doses de fumure minérale azotée (0,5O,ïOO, 150 kg N.ha-l). Cinq méthodes ont été testées et
une nouvelle a été mise au point. Les varietés BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, ITA 123, TOS
103 et Tox 728.1 montrent de très faibles sévérités d’attaque, peu variables en plus, en fonction de la
fumure azotée, particulièrement dans les limit.es O-100 k.g N.ha-l. Ce sont de telles varittés qui peuvent
être utilisées en riziculture intensive sans risques de pertes importantes dues à la maladie. Par contre,
les variétés IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144, BKN 6986.38.1 et BG 90.2 deviennent très sensibles dès
que l’on apporte de la fumure azotée.
Mots-clefs : Rhizocfoniu soluni Kühn, méthodes d’inoculation, résistance variétale, fumure azotée.
1 - Introduction
Le Flétrissement des gaines dû à Rlkoctonia solani Kühn (Tenatephorus cucumeris (Frank.
Donk) est une importante maladie du riz (LEE et RUSH, 1983 ; OU, 1985) dont l’incidence est
croissante en Casamance (MBODJ, 1986).
L’utilisation de variétés résistantes apparaît comme une méthode de lutte eflïcace et peu
coûteuse contre cette maladie. Il semble exister cependant, très peu de variétés ayant un niveau élevé
de résistance à la maladie (HOFF et al., 1979 ; LEE et RUSH, 1983 ; OU, 1985 ; WASANO et
HIROTA, 1986 ; IRRI, 1986 ; GUEYE, 1986). De P~U;S, la réaction variétale peut varier en fonction
de la souche utilisée (GUO et al., 1985 ; GUEYE, 1986 ; SHAHJAHAN et FEBELIAR, 1987a) et/
ou du niveau de fertilisation azotée (GROTH et BRANDON, 1984 ; RAJAN, 1986 ; IRRI, 1986 ;
SHAHJAHAN et FEBELLAR, 1987b).
Plusieurs méthodes d’inoculation et d’évaluation des taux d’attaque ont été proposées
(ORELLANA et a/., 1985 ; GROTH et RUSH, 1985 ; MGONIJA et al., 1986 ; GUEYE, 1986 ; AHN
et al., 1986 ; ISLA et CAMARA, 1986) en vue d’améliorer la qualité de l’appréciation des résistances
variétales au Flétrissement des gaines. La méthode la plus utilisée est l’évaluation en conditions
d’infection naturelle au champ combinée à l’utilisation de l’échelle de notation de I’IRRI (1980), basée
sur le pourcentage de gaines infectées.
Le présent travail étudie dans les conditions de Casamance, la résistance au Flétrissement des
gaines’ de 12variétés de riz prometteuses pour leur bon comportement à la Pyriculariose, en présence
de doses croissantes de fiunure minérale azotée. Il a pour but de sélectionner des variétés de riz
pourvues d’un bon niveau de résistance multiple aux principales maladies existantes et utilisables en
riziculture intensive par fumure azotée. Il étudie auparavant, la meilleure méthode d’inoculation qui
permet d’étudier cette résistance au champ.
2 - Techniques et méthodes
En vue d’étudier la résistance variétale à la maladie, deux types d’essais ont été conduits en
plein champ au cours de l’année 1987. Dans le premier, nous avons comparé les méthodes suivantes

202
pour les taux d’attaque induits et leur variation en fonction des repétitions :
-
(1) infection par débris végétaux infectés laissés entre les lignes des variétés étudiées (ORELLA-
NA et ai., 1985) ;
-
(2) insertion sous la gaine d’un disqule d’agar de 3 mm de diamètre, portant un mycélium âg,é de
cinq jours (ISLA et CAMARA, 1986) ;
-
(3) insertion sous la gaine de slcérotes âgées de trente jours (GUEYE, 1986) ;
-
(4) insertion sous la gaine de sclérotes âgées de sept jours et prégermées par immersion pendant
douze heures dans l’eau agar (MGONJA ef al., 1986) :
-
(5) insertion sous la gaine de morceaux de feuilles infectées dune variété sensible (ORELLANA
et al., 1985) immergés durant trente minutes dans l’eau stérile avant utilisation.
Les débris végétaux et morceaux de feuilles infectés provenaient de la variété sensible Barafita,
infectée en chambre de culture, dans le premier trimestre de l’anrrée 1987, avec une souche isolée de
la même variété à Djibelor en novembre 1986. Cette même souche a été cultivée sur milieu am:idon
(25 g de farine de riz, 15 g de gélose., 2,5 g d’extrait de levure, 11 d’eau stérile) (NOTTEGHEM, 1981)
pour fournir l’inoculum utilisé avec les méthodes 2, 3,, 4. Les inoculations 0nF eu lieu le 20 juilleit sur
des variétés semées 45 jours avant. Les insertions sous la gaines se font tous les trois talles, sous les
trois premières gaines à partir de la base.
Pour chaque méthode, répétée trois fois, trois variétés (Barafita, IRAT 10, Peking) recomlues
sensibles auF1étrissement des gaines (MBODJ er al., :1986c ; MBODJ, données non publiées) ont été
semées, chacune. sur une parcelle de 15 m2 (cinq lignes de 1 m à l’écartement de 30 cm), sur la terre
non stérilisée mais retournée sur une lprofondeur de 40 cm afin de réduire les effets de la non
stérilisation du sol. La fumure appliquée a été : 50 kg P et 40 kg K/ha-l enfouis à la houe manuelle
peu avant semis ; 100 kg N/ha-l Superfic:iellement enfouis à la binette, deux-tiers à vingt jours après
semis (JAS) et le reste à 40 JAS. Le taux d’attaque a été évalué en pourcentage des gaines infectées
(IRRI, 1980) de l’ensemble des plants de chaque variété, vingt jours après épiaison.
Dans le deuxième essai, douze variétés de riz prometteuses pour leur bon comportement à la
Pyricuhuiose (MBODJ, 1988c, 1988d, 3.988e, 1988f ; MBODJ ef al., 1986b, 1986c, 1986d) on1 été
étudiées pour leur résistance au Flétrissement des gaines, en utilisant la méthode numéro 5. Elles ont
été semées dans quatre doses d’azote (O:, 50, 100,150) répétées chacune trois fois. La conduite de la
culture et la dimension des parcelles pour chaque variété ont été les mêmes que celle du premier essai.
Les taux d’attaque ont été évalués en pourcentage de gaines infectées (IRRI, 1980) et par appréciation
de la sévérité. Celle-ci était égale au raplport (lOOi
x+ri)/ 9 N, ou
-
3 varie de 0 à 9 suivant l’échelle de GROTH et R.USH (1985:) ;
-
ni est nombre de talle ayant la note 3 ;
-
N égale à 4.00 est le nombre de talles observées par variété - close - répétition.
Pour chacun des deux essais, une analyse de variante suivant un modèle mixte croisé à irais
critères de classification permet d’analyser l’effet des facteurs étudiés et de leur interaction.
3 - Résultats et discussions
Les principaux résultats obtenus !;Ont contenus dans les tableaux 1 et III et sur les figures 1 et
2. Ils montrent un effet significatiif des facteurs étudiés (méthodes d’inoculation, doses d’azote,
vari&és) mais également de l’interaction doses d’azote-variété (tableaux 1 et II). Ce qui permet de
faire les comparaisons suivantes :

203
(1) Comparaison des méthodes d’inoculation
(tableau 1)
L’incidence moyenne de la maladie est tcujours plus importante avec la cinquième méthode
et plus faible avec la première suivie de la troisième. Elle est intermédiaire avec les deux autres
méthodes. L’erreur standard suit la tendance inverse.
Elle provoque un bon démarrage de l’infection. En effet, nous avons observé avec la 5e
méthode, la formation de lésions de 2-3 cm de long sur les gaines infectées, huit heures après
inoculation. Par contre, aucune gaine d’ordre 2 en partant de la base n’était infectée quinze jours après
inoculation par dépôt de débris végétaux contaminés, entre les lignes desvariet6s étudiees. L’infection
a démarre, par de petites lésions rondes, Grois jours après inoculation par les méthodes 2 et 4, mais
trois jours plus tard avec la méthode 3. L’intérêt de la méthode d’inoculation par insertion sous la
gaine de morceaux de feuilles infectées, est ainsi démontrée.
En années favorables à la maladie, nous (MBODJ et al., 1986~) avons pu observer des taux
d’attaque, causés par des épidémies naturelles, proches de ceux obtenus avec la méthode 5. Elle est
donc plus sécurisante pour faire des études dévaluation de la résistance variétale au Flétrissement des
gaines.
(2) Effet de la fumure minérale azotée
(tableaux II et III, figures 1 et 2)
11 y a un effet significatif de la dose d’azote, mais variable en fonction de la variété utilisée. Ce
qui conduit à l’analyse par courbe de réponse sur chaque variété, les critères utilisés en vue dévaluer
la qualité du modèle étant, la réduction de la variante residuelle, un test F de degrés de validation de
la courbe estimée et l’augmentation du coefficient de détermination (KLEINBAUM et KUPPER,
1978; YOUNGER, 1979).
Ainsi on peut constater des relations signikatives entre l’intensité, la sêvêrité des attaques et
la fumure azotée. Ce qui confie l’effet de l’azote sur la gravité des symptômes de Flétrissement des
gaines (LEE et RUSH, 1983 ; GROTH et BRANDON, 1984 ; R4JAN, 1986 ; IRRI, 1986 ;
SHANJAHAN et FEBELLAR, 1987b); Il est dû à la ré’duction de l’activité de la phenylalamine-am-
monium-lyase, enzyme clef dans la biosynthèse de l’acide cinnamique et de ses dérivés qui jouent un
rôle important dans les mécanismes de défense du riz à l’envahissement de ses tissus par R. soluni
(ZUBER et MANIBHUSHANRA0,1984 ; :RAMANLIGAM, 1986)
(3) Comparaison des niveaux de résistance
(tableaux II et III, figures 1 et 2)
Malgré l’influence de la fumure azotée sur chacune des variétés étudiées, il existe des écarts
importants dans les niveaux de départ en croissance (paramètre a) et dans les taux de croissance
(paramètre b) entre variétés.
En ce qui concerne l’incidence de la maladie, le départ est plus fort sur les variétés BKN
698638.1, IR4T 10 et IRAT 133, puis sur IRAT 144, plus faible sur BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509,
Dj 12.519 et Tox 728.1; et intermédiaire sur BG 90.2, ITA 12. et Tos 103. Les taux de croissance les
plus importants sont observés sur IRAT 10, IRAT 133 et IRAT 144, puis sur BG 90.2, BKN 6%.38.1,
Dj 12.519 et Tox 728.1; les plus bas sur BW 248.1, Dj 8.341 et Dj 11.509, suivies de ITA 123 et TOS
103.
La sévérité des attaques sans fumure est également plus élevée sur les variétés BKN 698638.1,
IRAT 10 et IRAT 133, puis sur IRAT 144, et plus faible sur les autres variétés. Mais le taux de
croissance dus à la fumure est de loin plus important sur IRAT 10 et IRAT 133, suivies d’IR4T 144.
Il est moyen surBKN6986.38.1 et faible sur les autres variétés (BG 90.2, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519,
BW 248.1, ITA 123, TOS 103, TOX 728.1). Les fortes doses d’azote ont, cependant, pour effet

204
(paramètre C) d’augmenter sensiblement les sévérités d’attaque sur les variétes BKN 698438.1, BC
90.2. Ce qui permet d’observer sur ces deux variétés les sévérités d’attaque finales les plus importantes
après celles constatées sur IRAT 1.0, IRAT 133, IRAT 144.
Il est à remarquer que l’utilisation de la sévérité, comme paramètre d’appréciation de la
résistance variétale, a induit un léger changement dans le classement des comportements variétaw~
par rapport à l’utilisation de la variable incidence. Il permet ainsi une séparation plus nette des niveaux
de résistance entre variétés, ce qui est en accord avec les résultats de AHN et al. (1984).
Les variétés BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, IT,4 123, TOS 103 et TOX 728.1 qui ont
un bon niveau de résistance, particulièrement dans les limites O~.‘lOO kg N.ha-l, peuvent donc être
utilisées en rizicelture intensive où la dose d’azote recommandée par les agropédologues (TOURE,
1980) est de 100 kg N.ha-*. Les niveaux de sévérité observés dans ces conditions n’étant pas domma-
geables pour le rendement (AHON et MEW, 1984)
Par contre, l’emploi des variétés IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144, BG 90.2 et BKN 4984.38.1
devrait se faire avec des doses d’azote modlérées (50 kg N/-] au maximum) dans les 1ocalité.s où la
maladie sévit de manière régulière,.

T.I.I..
ILIYLCCIU i
.
Cw~pdrdibut~ h-2 S ~r~~ii~u&s ci’ irwtiuiaLior3 puur i’anaiyse Uu comporiement variécaL a
u

tLétrlssement
des gaines, en Casamance (Sénégal).
AnaCyse de La variante de l’ensemble des réultats
Source de variation
Degré de
Sonmes des
Carrés
F. observé
l i b e r t é
carrés des écarts
m o y e n s
R é p é t i t i o n s
2
23,55
11,77
Méthodes d’inoculation (M.in)
4
20545,33
5136,33
3m,41**
E r r e u r ( a )
8
100,79
13,22
V a r i é t é s
2
523,65
261,82
1cl,19**
M . I n x v a r i é t é s
8
122,32
15,29
1,06NS
E r r e u r (b)
20
287,89
14.39
CV (a) = 9.8 X ; CV (b) = 10.2 X ; ** : Signification au seuil de p = 0.01 ; NS : Non significatif
B : Comparaison des méthodes d’inoculation*
Méthode d’inoculation
2. Insertion sous La gaine d’un disque
d’agar de 3 mm de diamatre, portant un
mycélium d’âge de 5 jours

3. Insertion sous La gaine de sclérotes
âgés de 30 jours
4. Insertion sous La gaine de slérotes
âgés de 7 jours et prégermes (12 heures
dans l’eau d’agar)

5. Insertion sous la gaine de morceaux de
f e u i l l e s i n f e c t é e s d e L a v a r i é t é s e n s i b l e
B a r a f i t a ,

immergés d a n s l ’ e a u stérile
a v a n t i n f e c t i o n
* Test d a Newman-KeuIs au seuil de p = 0.01
; ( 1 ) E n pourcent d e g a i n e s i n f e c t é e s .

Tableau TT ! Étude du comportement au FLBtrissement des gaines de 12 variétés de riz promettteuses pour Leur résistance à !a Pyricutariose,
en présence de 4 doses croissantes de fumure minérale (0, 50, 100, 150 kg N.ha-T),
en Casamance (Sénégal) au cours de l’hivernage 1987.
Analyse de la variante de l’ensemble des résultats
Somme des carrés des écarts
Carrés observés
F. observé
Source de
Degrés de
v a r i a t i o n
LI aerté
incidence
s é v é r i t é
Incidence
sëvërl të
1ntensTt.ë
sévëri té
R é p é t i t i o n
2
5 . 2 6
25.18
2 . 6 3
12.59
Doses d’azote
3
41375,34
22465,98
13791,78
7488,65
1999,88**
f312,95**
Erreeur ( a )
6
41,38
73,30
6,89
12,21
V a r i é t é s
11
26016,85
22719,38
2365,16
2065,39
292.99**
824,98**
Doses d ’ a z o t e x
33
5996 14
>
10389,15
181,7O
314,82
22,51**
125,75**
v a r i é t é s
E r r e u r (b)
88
710,37
220,32
8,07
2,50
CV (a) intensité = 9.4 % ; C V ( a ) s é v é r i t é = 21.5 % ; C V (b) i n t e n s i t é = 1 0 . 2 % ; C V (b) s é v é r i t é 7 9 . 7 % ; ** S i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e p = 0.01.

Tableau III : Paramètres des courbes de réponse (de forme Y = a t bx + cx’) à l’infection par R. solani de 12 variétés de
riz prometteuses pour leur résistance à la Pyriculariose,
en présence de 4 doses croissantes de fumure minérale azotée
(0, 50, 100, 150 kg N.ha-l), en Casamance (Sénégal), au cours de l’hivernage 1987.
Intensité moyenne(l)
Sévérité moyenne (2)
V a r i é t é s
I
I
I
l a
b
c
R 2
a
b
/
I
I
n
0,97**
0,96**
û gi**

Oj 8.341
I 2tg74,05 -0,019 0,0017 0,95** 1,21 -0,057 0,0013 0,97**
Dj 11.509
3,35
-0,018
0,0015
0,97**
1,15
- 0 , 0 3 8
0,0009
D,95**
oj 12.519
1,31
n,94**
IRAT 10
14,213
0,94**
IRAT 133
13,26
0,95**
IRAT 144
9,45
0,96**
ITA 123
5,81
0,96**
TOS 103
7,39
0,95**
TOX 728.1
2,55
0,96**
** : S i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e p = 0 . 0 5 ; (1) : Intensité en pourcent de gaines infectées ; n : Nombre d’observation
(n = 12) ; k = n o m b r e d e v a r i a b l e s e x p l i c a t i v e s (= 2) ; ( 2 ) : S é v é r i t é =(
i
xini/9x N) x 1 0 0 , xi : variant de 0 à 9,
ni : nombre de talles ayant la note xi
; N = 400 ; (3) : R2 ajusté = R2 - (K)/(n-k-f
x (l-R2)

208
inciaence
IRA-Ï 10
IRAT 133
IRA7 144
4 0
30
.-
t
SO
100
KS0
Kg N/ha
._ .-
~:Influencedela ftumwe mi*le azotée s4r f+incidence des attaques de
Fiétrissement des gaines. chez 12 variétés. de riz prometteuses pour
les résistance h la Pyriwkwiose en Casamance. au Sénégal.

209
sévériré !
IplOO)
I O C
90
IRAT. 03
IRA-l--10
70
60
-’
3c
.
:so
K9 NJlw
Fic:L : Infhence de la furnue minérale azotée su la sévérité des attaques de
Fiétriucment da gaines, cher 12 mi&és de riz prometteuses pw
hxr résistance P la Pyriwlariose en Cawmance, au !Sénégal.


211
B. Etude de l’influence de la fumure azotée et évaluation
de la résistance à 1’Helminthosporiose
(Drechslera oyzxzt? Subr. et Jain) de 13 variétés
de riz prometteuses pour leur bon comportement
à la Pyriculariose (P. oryz.xïe)
Y. MBODJ
Résumé
L’effet de la fumure azotée sur le développement de 1’Hehninthosporiose (0. ovzae) et la
résistance à la maladie de 13 variétés de riz ont été étudiées en Casamance, au Sénégal. Les résultats
obtenus montrent un effet significatif de la fumure azotée sur le comportement de huit variétés,
seulement, en réduisant les taux d’attaque sur six et en l’augmentant sur deux. Ceci confirme les
observations contradictoires rapportées par certains travaux ayant porté sur le même sujet. Les
variétés diffèrent dans leurs niveaux de réaction initiale à la maladie. De même, on observe des écarts
dans les taux de croissance des attaques après apport de la fumure. Ceci permet de conclure à la
sensibilité des variétes Barat& Dj 8.341 et Dj 12.519, particulièrement sans fiunure azotée. La
fumure azotée diminue la sensibilité de ces variétés à 1’Helminthosporiose et apparaît donc comme
un facteur permettant de réduire l’incidence de cette maladie.
Mots-clefs : Dreschskru oryzae Subr. et Jain, résistance variétale.
1 - Introduction
L’Hehninthosporiose du riz due à DrexhslercP ogzae Subramanian et Jain (Cochliobolus
miyabeanus) [Ito et Kur.] Dresch. ex Dastur) est une importante maladie du riz (OU, 1985) dont
l’incidence est régulière en Casamance (MBODJ, 1986).
L’utilisation de variétés résistantes apparaît comme le moyen le plus effkace et le moins
coûteux de lutte contre cette maladie. Plusieurs études (HOFP et al., 1979 ; IRRI, 1981; OU, 1985,
PRASAD et SINGH, 1985 ; BALOCH et BONMAN, 1985) montrent l’existence de variétes de riz
à niveau élevé de résistance incomplète. La variation du niveau de réaction variétale en fonction de
la souche utilisée (IRRI, 1981; PRASAD et SINGH, 1985 ; BALOCH et BONMAN, 1985) et/ou de
la dose d’azote appliquée (GANGOPADHYAY et CHATTOPADHYAY, 1975 ; IRRI , 1981 ;
GROTH et BRANDON, 1984,1985 ; OU, 198.5) est egalement rapportée.
Le présent travail Ctudie dans les conditions de la Casamance, l’effet de la fumure minérale
azotée sur le développement de 1’Hehninthosporiose et la résistance à cette maladie de 13 variétés de
riz prometteuses pour leur bon comportement à la Pyriculariose dans la région. Il a pour but de
sélectionner des variétés de riz pourvues d’un bon niveau de résistance multiple aux principales
maladies existantes et utilisables en riziculture intensive par fumure azotée.
2 - Techniques et méthodes
Treize variétés de riz reconnues prometteuses pour leur bon comportement à la Pyriculariose
(MBODJ, 1988~ 1988d, 1988e, 1988f) ont été semées en riziculture pluviale, avec apport complémen-
taire d’eau afin de permettre à toutes les varietés d’achever leur cycle végétatif sans stress hydrique;
au cours de l’hivernage 1987.
En vue d’étudier l’effet de la fumure azotée sur le développement de la maladie sur chaque
. - - - -
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- _ .I_..
-...
-
.I

212
variété, les variétés étudiées ont ét& placées sur quatre doses croissantes (0,50,100,150 kg N.ha-‘) (de
fumure minérale azote.
Le dispositif expérimental utilisé: a Cté celui en split-plot ,à trois répétitions, comprenant en
parcelles principales les quatre doses d’azote et en parcelles secondaire (6 ml, soit 10 lignes de 2 m
à l’écartemlent de 30 cm) les 13 variétés étudiées (Barafïta, BKN 698638.1, BW 248.1, Dj 8.34l, IDj
11.509, Dj 12.519, IRAT 10, IRAT 112, IRAT 133, IRAT 144, ITA 123, TOS 103, TOX 728.1).
L’essai a été conduit sur un sol sabla-limoneux acide (pH de 4,9) présentant une fertilité
naturelle moyenne (3,63 % de matière organique, 1,56 LTC d’azote total, 11,99 ppm de P assimilable,
325 ppm de K assimilable).
La pluviosité annuelle (1 077,4 mm) a été très peu lessivante pour l’azote et a été de ce fi&
favorable à. l’étude de l’effet de cet élément nutritif sur le développement de 1’Helminthosporiosi:.
Les semis ont été réalisés, manuellement, le 7 juillet 1987, sur un sol humide, à raison de: 100
kg de paddypar hectare. Le phosphore (50 P) et la potasse (40 K) ont été enfouis, respectivement sous
forme de supertriple et de chlorure de potassium, avec la reprise du labour. L’azote a été épandu sous
forme d’urt5e et immédiatement enfoui à la binette dans la couche superficielle du sol, pour deux-tiers
à vingt jours après semis (JAS) et pour un tiers à 40 JAS.
L’intensité des attaques a lité. évalute, 30 jours après épiaison, en nombre moyen (SU~ 10
feuilles par répétition - dose d’azote - variété) de lésions à centre nécrotique par 15 cm2 de feuille).
Une analyse de la variante suiwnt un modèle mixte croi& à trois critères de classification
permet de tester les effets des principaux facteurs et de leur interaction.
3 - Résultats et discussions
Les principaux résultats obtenus sont contenus dans les tableaux 1 et II et sur la figure 11. Ils
montrent im effet significatif des facteurs étudiés (doses d’azote, variétés), mais aussi de leur
interaction (tableau 1). Ce qui conduit à 1”analyse par courbe de réponse à la fumure sur chaque variété
(tableau II), les critères utilisés en vue d’&alluer la qualité du modèle étant la réduction de la variawe
résiduelle, un test F de degrés de validation de la courbe de estimé.e et l’augmentation du coefficient
de détermination (KLEINBAUM et KIJPPER, 1978 ; YOUNGER, ‘1979).
L’effet azote n’et pas significatif sur cinq variétés (BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, IRAT 11.2,
TOX728.1). Il l’est par contre sur les huit autres variétés étudiées (Barafita, BKN6986.38.1, Dj 12519,
IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144, ITA 123, TOS 103). Mais, la fumure réduit les taux d’attaque sur les
six premières variétés et l’augmente sur les deux dernières. En revanche, on observe une tendance
inverse à la dose de 150 kg N/ha-l (paramètre c). Ces résultats ‘concordent avec les Observatio:ns
contradictoires quaut à l’influence de la fumure azotée sur le développement de 1’Hehninthospor:iose.
Ils indiquent tantôt une action de réduct:ion (GROTH et BRANDON, 1984,1985), tantôt Lme action
d’augmentation (GANGOPADHYAY et CHATTOPADHYAY, 1975 ; IRRI, 1981).
Il est intéressant de remarquer les écarts importants dans le:s niveaux de taux d’attaque initial
(paramètre: a) entre variétés (tableau II, figure 1). Ceux-ci sont plu:, importants sur Barafîta, Dj 8.341
et Dj 12.519.
On note également des différences, entre variétés, pour le taux de décroissance de la maladlie
(paramètre b), celui-ci étant plus fort sur Barafita et TRAT 10, parmi les variétés ayant une réponse
significative à la fumure.
En définitive, les variétés Dj 8.341, Dj 12519 et Barafita se montrent intrinsèquement plus
sensibles que les autres variétés.

213
L’apport de fumure azotée apparaît donc comme une mesure efftcace de lutte contre
1’Hehninthosporiose. Et il est important de signaler qu’il n’accroît pas de manière importante, hormis
sur Barafita, les taux d’attaque par P. ogwe sur les variétés retenues pour leur stabilité (MBODJ,
1988c, 1988d, 1988e, 1988f). Ce qu’il fait cependant, sur ceux par R. soiuni avec les variétés BKN
698638.1, BG 90.2, IR4T 10, IRAT 133 et RAT 144, particulièrement à partir de la dose 50 kg
N.ha-l (MBODJ, 1988h).

Tableau 1 : Étude du comportement à L’Helminthosporiose
de 13 variétés de riz promettteuses pour
l e u r r é s i s t a n c e à l a P y r i c u l a r i o s e , en présence de 4 doses croissantes de fumure minérale azotée
(0, 50, 100, 150 kg N.ha-l) : analyse de La variante de l’ensemble des résultats
Sources de
Degrés de
Somme des carrés
Carrés
/
F.
1
v a r i a t i o n
l i b e r t é
des écarts
m o y e n s
observé
R é p é t i t i o n s
2
----TF-t
0,65
0,42
I
/-----
Doses d’azote
3
37,08
12.36
I 148,76**
E r r e u r ( a )
6
0 . 5 0
U,O8
1
V a r i é t é s
1 2
664,97
55.41
520,29**
Ooses d ’ a z o t e x
36
201,lB
5,5b
53,28**
v a r i é t é s
E r r e u r (b)
96
10,07
0,lO
I
I
CV (a) = 8,9 %
CV (b) = 10 %
** s i g n i f i c a t i o n a u s e u i l d e p = 0,Ol.

Tableau II : Paramètres des courbes de réponse (de forme Y = a + bx + cx2)
à l’infection par H. oryzae de 13 variétés de riz prometteuses pour Leur

résistance à La Pyriculariose,
en présence de 4 doses croissantes de fumure
minérale azotée (0, 50,
100, 150 kg N.ha-‘1, en Casamance (Sénégal) au cours
de L’hivernage 1987.
Helminthosporiose
(nb d e Lésions/15 cn?)
Vari étés
a
b
c
R2(1)
ajusté
Earafita
EXN6986.38.i

BW 248.1
Dj 8.341

Dj 11.509
Dj 12.519
IRAT 10
IRAT 112

IRAT 133
IRAT 144
ITA 123

TOS 103
(1) R2 ajusté = R2 - (K) (1 - r2)/(n-k-1) ; n =
nombre d’observations
(=12),
k = nombre de variables explicatives (=2). N S : N o n s i g n i f i c a t i f ;
* : Significatif au seuil de p = 0.05 ; ** : Significatif au seuil p = 0.01.


Namtm de b-/15ci)
.
7
/
+-Y.
\\
6
\\. \\ \\
5
‘-N.
*- - .
..- --
1
-
-
-
-
r’
D&L Il-509
0
5 0
100
ISO
. .
m : Influence de la fwnue minérale azotée su ia gravité des attaques
d’Helminthosporiose,.chez
13 variétés de riz prometteures pow heu
résistance à la F’yricuiario?se en Casamance. au .Sén&al.

ANNEXE 6
RECHERCHE DE :MOYENS DE LUTTE
CONTRE LES AGENTS PATHOGÈNES
PORTÉS PAR LES SEMENCES

219
La moisissure des grains de riz en Casamance, Sénégal.
Nature et fréquence d’isolement des agents pathogènes présents -
recherche des moyens d”améliorer la qualité des grains
par la désinfection chimique
YMBODJ
Résumé
La pathologie des semences et les moyens d’améliorer la qualité de celles-ci par la désinfec-
tion chimique, ont été étudiees en Casamance, au Sénégal, de 1986 à 1987. Les espèces de
champignon les plus fréquemment isolées sont : Cunularia lunata (54,8 5%) ; Drechslera oryzae
(34,3’%) ; Trichoconispadwickii (29,4 SC> ; .Fusarium monil.$onne (25,4 %) ; PyTenochalta ovzae
(5,7%) ; Pynculatia oryzae (5,3 5%) ; Nigrospora oryzae (2,9 %) ; Diplodia oryzae (2,9 ‘?4). Le nématode
Aphalencoides besseyi été observé à la fréquence moyenne de 50,2%. L’enrobage des grains au
Granox (captafol + benomyl + carbofuran), au Thioral (TMTD + heptachlore), au Vitavaxe
(thirame + carboxime) et au Rovral TS (iprodione + carbendazime) a réduit le taux d’infection par
les differents agents pathogènes et augmenté le :Pourcentage de germination, le Rovral TS se révélant
être le plus efficace.
Mots-clefs : grains de riz, agents pathogènes, fréquence, traitements chimiques.
1 - Introduction
Les grains de riz peuvent être contaminés par différents agents pathogènes et constituer ainsi
un important moyen de leur conservation et de leur transport d’un lieu à un autre et d’une année à
l’autre (ALUKO, 1969 ; FORTUNER et WILILIANS, 1975 ; HUANG el al., 1977 ; NEEGAARD,
1979, RICHARDSON, 1979 ; IMOLEHIN, 1983 ; AUTRIQUE et MARAITE, 1983 ; OU, 1985 :
NAKAMURA, 1986 ; GARIBALDI, 1986 ; ZEIGLER et al., 1987).
Les agents pathogènes peuvent affecter fortement la germination des grains, donc la régularité
des semis, un facteur particulièrement important dans la technique du semis direct actuellement
préconisée par la recherche en Casamance. En plus, certaines variétés résistantes à la Pyriculariose
ont l’inconvénient de l’ouverture de leurs glumelles, à maturité des grains, qui favorise l’infection du
grain par des moisissures au champ et prédispose aux attaques par les insectes des denrées stockées
(MBODJ et al., 1986~). D’où l’intérêt de voir comment remédier à cela.
Plusieurs matières actives ont été testées pour leur efficacité dans la lutte contre les agents
pathogènes (KUMARASWAMY, 1979 ; VIR et JOAQUIM, 1980 ; OU, 1985 ; NAKAMURA, 1986;
GARIBALDI, 1986).
Le présent travail étudie l’identite et la fréquence d’observation des nématodes et champi-
gnons portés par des grains de riz en Casamance., au Sénégal, et cherche les moyens chimiques de leur
contrôle.
2 - Matériels et méthodes
a -Etude de la nature et de la frdquence
d’observation des champignons
Les grains, à raison de vingt par boîte de. Pétri, sont placés à égale distance l’un de l’autre sur
cinq couches de papier buvard imbibé (d’eau)1 à refus et déposé au fond d’une boîte de Pétri en
plastique. Pour éviter l’envahissement des boîte.s par Ffhizcphus, Aspergillus et Penicillium masquant

220
les agents pathogènes ces grains sont pré,alablement lavés dans une solution d’hypochlorite de sodlium
à 20 4’~ pendant 10 minutes avant d’être rincés par trois fois à l’eau stérile.
Les boîtes sont ensuite mises en incubation dans une chambre de culture où règne une
temperature de 27 t 2 “C et une photopériode de 12 heures.
Les observations sont faites au steréo-microscope à deux et six jours après la mise en
incubation. L’identification du champignon est confirmée au microscope.
Cent grains (cinq boîtes) sont analysés pour chacun des dix échantillons prélevés sur les dix
variétés étudiées dans les localités de D,jibelor et Séfa, en riziculture pluviale stricte en 1986.
b -Etude de la fr6quence d’observation de Aphelench.oides besseyi Christie
L’expérience a été Condu:ite de la même manière que précédemment, en 1986 également, sauf
en ce qui concerne la méthode d’isoleme:nt et la date d’observation. En effet, pour ce parasite, chaque
grain ;a été placé dans un petit tube en verre, contenant 2 ml d’eau stérile, la balle et le caryopse sont
manuellement séparés dans cette eau, à l’aide de petites pincettes et les tubes placés pendant 26
heures dans les mêmes conditions que pour les analys,es mycologiques précédentes. Les tubes sont
ensuite placés, durant 2 mm, ldans une étuve préalablement réchauffée à 60 “C, pour tuer les
nématodes (HUANG et al., 19775 dont l’identification se fait .au microscope optique, selon les
descriptions de FORTUNER et WILLIAMS (ï975), ainsi que de OU (1985).
c - Pour étudier l’effet des traitements chimiques
Quatre échantillons prélevcs sur deux variétes (IRAT 144, Barafita) dans deux localités
(Djibeior, Aringala) en 1987 ont reçu les quatre traitements chimiques suivants par 100 kg de
semence:
-
(1:) 250 g de Rovral TS (35 /‘c iprodione, 17,5 % carbendazime) ;
-
(2) 200 g de Vitavax (30% thirame, 30 5% carboxime) ;
-
(3) 250 g de Thioral(25 5% TMTD, 20 % heptachlore) ;
-
(4:) 300 g de Granox (10 % Captafol, 10 % bénomyl, 20 5% de carbofuran).
Un cinquième traitement témoin sans protection chimique, a été constitué. De l’eau stérile a
été ajoutée auxgrains traités (2 ml pour 1 kg de grain) et un brassage réalisé pour améliorer l’adhésion
du produit au grain.
Chaque traitement a été répété cinq fois pour chacun des quatre échantillons et l’expérience
conduite comme dans (a) et (b) pour déterminer l’identité et la fréquence d’observation des différents
champignons et nématodes pathogènes Iprésents. Le taux de germination des grains a également été
évalue par traitement et par répétition.
En raison des cœffrcients de variations élevés, une analyse de variation n’a pas été réalisee et
les r&uhats sont donnés sur l’ensemble Ides 100 grains par variété-localité ou par variété-traitement.
2 - Résultats et discussions
Les principaux résultats obtenus figurent dans les tableaux 1 et II. Ils montrent la présence sur
les grains de huit champignons et d’un nematode, mais dont la fréquence d’isolement varie en fonction
des lieux, des variétés et des traitelments chimiques appliqués.

221
(a) Identité et fréquence d’isolement
L’identité et la fréquence d’isolement des principaux agents pathogènes portés par les grains
de riz sont répertoriés dans le tableau 1.
Le champignon le plus fréquemment. i&olé est Cunvziutiu lunata (Wakk) Boed, avec une
fréquence d’isolement moyenne de 54,s % (30,O à 81,0). II est suivi par ordre décroissant de :
Drechslera oyzae Subram et Jain, 34,3 C/c (15:,0 ii 64,0) ; Altematia (= Trichoconis)padwickii Gang.,
29,4 o/t (2,O à 63,0) ; Fusarium monilifomae
Sheldon, 25,4 (6,0 à 56,0) ; Pyrenochaeta oyzae Shiraï et
Miy.ake, 5,7 O/c (0,O à 54,0) ; Pyricularia oyzae Cav., 5,3 % (0,O à 15,O) ; Nipospora oyzae (B. et Br.)
Pet& 2,9 % (0,O à lO,O), Diplodia oyzue Miyalre, 2,9 % (0,O à 9,0).
Le nématode Aphelenchoides besseyi Christie, provoquant la pointe blanche des feuilles, est
observée avec une fréquence moyenne de 50,,3 ~6
0’ (2,O à 89,O). C’est le principal nématode également
observé ailleurs sur des grains de riz (FORTIJNER et WILLIAMS, 1975 ; HUANG et a/., 1977 ; RI-
CHARDSON, 1979 ; NAKAMURA, 1986).
En moyenne, le taux d’infection des grains est légèrement plus élevé à Séfa (24,8 %) qu’à
Djibelor (22,1%). Mais, certaines espèces (A. b,esseyi, D. oyzae, P. oyzae, N. oyzae, D. oyzae) sont
plus fréquemment observées dans la dernière localité.
Les variétés étudiées ont un taux moyen ‘d’infection semblable si on fait les comparaisons sur
l’ensemble des localités, malgré l’existence de différences de comportement vis-à-vis de chacune des
especes d’agent pathogène. Ceci est probablement dû aux phénomènes de compétition entre espèces,
faisant que la place laissée vide par l’un peut être occupée par l’autre.
L’importance de la frequence d’observation des champignons ainsi identifiés a déjà été
remarquée par plusieurs auteurs (ALUKO, 1969 ; AWODERU, 1974 ; DANQUAH et MATHUR,
1976 ; RAYMUNDO et FOMBA, 1979 ; NEEGAARD, 1979 ; RICHARDSON, 1979 ; IMOLEHIN,
1983 ; DURAISWAMY et MARIAPPAN, 1983 ; SINGH et CHAND, 1985 ; NAKAMUR4,1984 ;
GARIBALDI, 1986).
I:C) Effet des traitements chimiques
Les quatre traitements chimiques réduisent les taux d’infection par les différents agents
pathogènes et augmentent la fréquence de germination des grains. Mais, le traitement au Rovral TS
(35 % iprodione, 17,5 % carbadazine) se révèle le plus efficace, suivi de celui au Vitavax (30 % de
thiram, 30 % carboxine) et au Thioral(25 % TMTD, 20 % heptachlore). Le Granox (10 % bénomyl,
20 % carbofuran) vient en dernier lieu.
GARIBALDI (1986) a montré l’effkaci.té de l’iprodione dans la lutte contre D. oyzae, F.
monilifonne et Altemtia spp., KUMARASWAMY (1979) et VIR (1980) celui du carbendazime
contre la plupart des champignons identifZés, à l’exception de D. oyzae et de A. spp. ‘.‘
. Mais l’effet du mélange de ces deux matieres actives sur la réduction des taux d’attaque parA.
be.s.w@ n’a jamais été rapporté à notre connaissance. Ce qui nous a amené à retester le produit
plusieurs fois, mais toujours avec le même résultat. Des études sont actuellement en cours pour
diminuer la dose utilisée, celle-ci se montrant en effet, légèrement phytotoxique sur les plantnles en
émergence. L’effet du thirame, carboxime et du bénomyl contre D. oyzue, F. moniiijkne et C. lunata
a également été rapporté (VIR, 1980; ESURUOSO et JOACHIM, 1980 ; NAKAMURA, 1986 ;
GARIBALDI, 1986).

Ainsi donc, trois traitements se révèlent plus efficaces que celui au Granox, produit actuelle-
ment utilisé dans la protection des semences, particulièrement d’arachide et de ma&. Mais, une autre
dimension de la protection des semences est à étudier ; il s’agit de la lutte contre les insectes des
denrées stockées (Sitophulus oyzae L., Sitotroga cereallela Oliv.) qui peuvent provoquer des dégâts
importants sur les grains et diminuer leur taux de germination. Les variétés IRAT 10, IRAT 112,
IRAT 133 et IRAT 144 sont particulièrement sensibles à ces deux espèces d’insectes. En attendant,

nous recommandons de garder Les semences de ri7 qui viennent d’&re traités au Rovral TS, dam des
fïits métalliques.
De même un travail d’identitïcation des bactéries portées par les grains de riz devrait être mené
car plusieurs maladies bactériemxs sont transmises par les semences (AUTRIQUE et MARAITE,
1983 ; OU, 1985 ; NAKAMURA, 3.986 ; ZEIGLER el al., 1987). Nous même (MBODJ, 1980) avions
isolé des graines de riz en provenance du Sénégal, une espèce ayant la caractéristique de Pseudomo-
na.s oyzicolu Klement .

Tableau 1 : Nature et fréquence (X) d’isolement des agents pathogènes portés par les grains de riz, récoltés
dans 2 localités différentes de la Casamance (Sénégal), en 1966.

V a r i é t é s
A.b
D.o
Py.0
F.m
Di .o
P.0
Fréquence
m o y e n n e
Localité de Djibélor
Ablaye Mano
1 4
74
1 2
25
6 0
7
2
2 3 . 7
B a r a f i t a
11
28
1 2
34
6 0
2
0
20,o
0G 3 6 7 . 4
02
1 8
4
23
3 0
5
3
g,g
Djf3.341
7 4
37
9
56
3 7
5
0
28,O
IRAT 10
89*
31
3
25
5 2
3
3
24,2
IRAT 112
7 2
24
8
1 8
3 9
4
5
20,l
IRAT 144
77
70
1 4
1 4
41
3
0
26,3
I R 9 3 4 . 4 5 0 . 1
66
1 5
3
2 1
3 7
5
1
20,4
Peki ng
54
25
1 5
22
5 4
9
2
21,5
Se 302 G
83
64
6
1 0
4 5
1
0
24,5
Fréquence moyenne
56,?
39,4
f3,6
24,R
45*5
15,l
3,5
A,A
1,6
22,l
I
I
w
w
I
I
I
I Localité de Séfa 1 1 1
Ablaye Mano
3 0
26
1
1 2
5 7
1
0
19,2
S a r a f i t a
48
43
3
6
8 1
0
0
25,5
BG 3 6 7 . 4
33
31
0
1 5
71
3
40
26,3
Dj6.341
44
31
2
36
6 7
0
0
24,3
IRAT 10
35
27
3
3 9
56
4
0
22,l
IRAT 112
40
24,9
IRAT 144
5 9
29,7
IR 934.450.1
5 5
33,l
Peki ng
5 0
21,5
Se 302 G
48
I
1Fréquence -moyenne
44,2
29,3 2.0
2 6 , 0
64,2
43,8
2,3
1,4 !-l
36
0
42
6 5
0
0
44
0
36
6 5
0
0
22
6
26
66
6
54
1 4
0
29
6 3
0
5
1 9
5
19
5 1
0
0
2 1 . 0
i

9,9
24,t3
Moyenne générale
50,2
34,3
5,3
25,4
54,6
29,4
2,9
2,9
5,-l
23,4
A.b : Aphelencoïdes besseyi ; D.o : Drechslera oryzae
; Py.0. : Pyricutaria o r y r a e ;
F . m : F u s a r i u m m o n i l i f o r m e ; C.1 : C u r v u l a r i a l u n a t a ; A.p : A l t e r n a r i a p a d w i c k i i ; N.o : N i g r o s p o r a o r y z a e ;
Di.p : Diplodia oryzae ; P.o : Pyrenochaeta oryzae ; * : Pourcentage établi sur 100 grains par variété analysée
2 mois après récolte.


224
Tableau II : Effets des traitements de semence sur ta fréquence d'apparition de divers agents pathogenes portés par
les grains de 2 variétés de riz cultivées dans 2 Localités différentes de La Casamance (Sénégal), en 1967.
T--
-.
Localités
Moyenne
Djibétor
Aringala
par
-
-
-
-
1
---~
T
Agents pathogènas
Traitements
-.
espèce
Vari été
Variété
Variété
Variété
-
:[RAT 144
Sarafita
IRAT 144
Earafita
--
- -
-
-
-
-
-
-
-.
-
Pphelencoïdes
Rovrat
07
0
00
01
2.0
besseyi
Vitavax
20
0
7 6
6
25.5
Thiorat
2 7
0
3 6
2 7
22.5
G ranox
0
16
8
6.2
Témoin
8 4
2
8 5
61
58.0
Brechslera
Rovrat
0
2
1
2
1.2
oryzae
Vitavax
2
3
10
13
7.0
Thiorat
9
6
2 2
5 3
22.5
Granox
12
14
55
2 3
26.0
Témoin
2 9
2 4
61
50
41.0
C,urvularia
Rovrat
5
20
2
2
7.2
Lunata
Vitavax
29
30
41
8
27.0
Thiorat
32
51
4 7
64
48.5
Granox
9 1.
59
79
8 5
78.5
Témoin
9 5
62
89
6 6
83.0
Fusarium
Rovrat
Cl
0
0
0
0.0
moniliforme
Vitavax
3
32
3 8
19
23.0
Thiorat
6
10
4 4
3 0
22.5
Granox
Ci
0
13
3 7
13.7
Témoin
57
31
62
6 8
54.5
Ptternia
Rovrat
1.
0
0
1
0.5
padwickii
Vitavax
9
3
2 8
21
15.2
Thiorat
1
4
31
2 5
15.2
Granox
10
0
2 6
13
12.2
Témoin
16
16
7 6
18
32.2
Pyricutaria
Rovrat
0
0
0
0
0.0
oryzae
Vitavax
2
0
8
5
3.7
Thiorat
10
0
16
13
9.7
G t-anox
30
1
19
5
13.7
Témoin
3 5
3
5 6
19
28.2
Migrospora
Rovrat
0
31
0
0
7.7
cryzae
Vitavax
35
2 4
9
7
18.7
Thiorat
10
21
15
11
14.2
Granox
2 9
2 0
2 5
5
19.7
Témoin
3 6
30
55
2 1
35.5
Fréquence
Rovrat
:1 . 0
7.6
0.4
0.8
2.6
Moyenne
Vitavax
14.3
13.1
30.6
15.8
18.4
par traitement
Thioral
13.6
13.1
30.1
31.8
22.1
Granox
25.4
13.4
33.3
25.1
24.3
Témoin
50.2
24.3
69.1
64.6
52.0
Pourcentage
Rovrat
9 8
100
95
9 7
97.5
moyen de grains
Vitavax
9 4
89
72
9 2
86.7
germés par
Thioral
9 2
94
77
8 0
85.7
traitement
Granox
00
93
65
8 3
82.5
Témoin
67
7 6
51
75
67.2

RÉFÉIIENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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- . , . * - I m - , “ - -
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