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REPUBLIQUE DU SENEGAL
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MlNISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICULES
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
Ski!? LES PRODUCTIONS VEGETALES
i
ACIGONA IGNEFUSALIS HMPS.ET RAGHUVA ALBIPUNCTELLA DE
-
JOANIS, RAVAGEURS DU MIL AU SENEGAL : DYNAMIQUE DES
POPULATIONS iMAGINALES ET INFESTATIONS AU CHAMP
pr¨¦sent¨¦ ¨¤ l'atelier r¨¦gionaIL sur le Mil
15-19 AOuk 1988 - I.A.R. A.B.U. ZAKLA - NIGERIA
par
Amadou Bocar BAL
Entomologiste
cENm NKLTONAL J)E
RECHELRCBES AGRONOMIQUES
C.N.R.A. BAMBEY

ATELIER REGIONAL SUR LE MIL
15-19 AOUT 1988 - I.A.R., A.B.U, ZARIA, NIGERIA
ACIGUNA IGNEFUSALIS HMPS.ET RAGHUVA ALBIPUNCTELLA DE JOANIS,
Ravageurs DU Mit AU SENEGAL : DYNAMIQUE DES POPULATIONS
IMAGINALES ET 1NFESTATIONS AU CHAMP.
Par
Amadou Bocar BAL
Entomologiste
ISRA/CNRA B.P. 53 BAMBEY - SENEGAL
RESUME :
Le suivi des populations imaginales d 'A. ignefusalis
-
(foreur des
tiges de mil) et R. albipunctella (mineuse des
-
¨¦pis de mil) a ¨¦t¨¦ effectu¨¦ ¨¤
Bambey en 1985, 1986 et 1987 au moyen du pi¨¨ge lumineux ¨¦lectr ique "Robinson".
Si durant ces trois \\3) ann¨¦es, il a ¨¦t¨¦ constat¨¦ les captures
d'adultes d'une seule g¨¦n¨¦ration de R. albipunctella, par contre, le voltinisme
d'A. ignefusalis a vari¨¦.
-
En effet, les adultes de deux (2) g¨¦n¨¦rations ont ¨¦t¨¦
captur¨¦s en 1985 et 1987 contrairement ¨¤ I.986 o¨´ les captures se sont limit¨¦es,
une seule g¨¦n¨¦ration. Les d¨¦lais de captures r¨¦guli¨¨res apr¨¨s la premi¨¨re pluie
ont vari¨¦ entre 12 et 5I jours et entre 30 et 45 jours respectivement pour le
foreur des tiges et la mineuse des ¨¦pis.
.
i>,.
* _<.'
Malgr¨¦ l'importance de la premi¨¨re pluie utile pour la reprise d'ac-
tivit¨¦ de ces insectes, ni la quantit¨¦ d'eau tomb¨¦e, ni la temp¨¦rature moyenne
journali¨¨re,
ni l'humidit¨¦ relative ¨¤ 111 heures ne semblent ¨ºtre d¨¦terminantes
pour le nombre d'insectes captur¨¦s.
L'importance des attaques sur le mil ainsi que la p¨¦riode ¨¤ haut
risque sont li¨¦es aux captures des insectes au pi¨¨ge. Ainsi les attaques les
plus ¨¦lev¨¦es d'A. ignefusalis sont not¨¦es un mois apr¨¨s le d¨¦but des captures
r¨¦guli¨¨res et importantes. Quant ¨¤ l'¨¦volution de l'infestation par R. albipunc-
-
tella, elle est le reflet de l'¨¦talement des captures et de la dur¨¦e de la p¨¦riode
- - -

-2-
de co?ncidence entre ces derni¨¨res et les emergences des ¨¦pis de mil. Elle
'
est maximale environ 20 a 25 jours apr¨¨s le pic des captures de l'insecte au
pi¨¨ge.
Mots cl¨¦s : Pennisetum thypho?des Rich. Acigona ignefusalis Hmps. Raghuva
-
-
albipunctella
De Joanls, pi¨¨ge lumineux, voltinisme, infestations.
INTRODUCTION
Acigona ignefusalis Hmps. est un l¨¦pidopt¨¨re de Ta familITe des Pyra-
lidae et de la sous-famille des Crambiinae. La larve de cette esp¨¨ce, bien
connue en Afrique de l'Ouest fore les tiges des c¨¦r¨¦ales en g¨¦n¨¦ral et du mil
(Pennisetum typho?des Rich.) en particulier. Elle provoque ainsi des d¨¦g?ts
plus ou moins importants sur cette c¨¦r¨¦ale qui constitue la base de l'alimen-
tation des populations du Sahel ¨¤ majorit¨¦ rurale. En fin de cycle cultural,
les larves de derniers stades, apr¨¨s avoir perdu leursponctuations noires
caract¨¦ristiques,
entrent en diapause ¨¤ l'int¨¦rieur des tiges attaqu¨¦es OU
elles passent toute la saison s¨¨che.
Les larves de Raghuva albipunctella De Joanis (= Heliocheilus
-
-
albipunctella) (MATTHEWS, 1987), quant ¨¤ elles, minent les ¨¦pis de mil, entre
le rachis et les organes floraux. L'esp¨¨ce, une Noctuidae de la sous-famille
des Melicleptriinae est apparue r¨¦cemment comme ravageur du mil (VERCAMBRE, 1978),
¨¤ la suite des perturbations de l'agro¨¦cosyst¨¨me li¨¦es ¨¤ la s¨¦rie d'ann¨¦es seches
ayant pr¨¦valu dans les pays du Sahel.
Les pertes provoqu¨¦es sur cette ctlr¨¦ale sont en moyenne de 20 % mais
4
.
elles peuvent ¨ºtre tr¨¨s importantes (VERCAMBRE, 1982). Selon cet auteur,
R. albipunctella entre en diapause au stade chrysalide, dans le sol ¨¤ des pro-
fondeurs variant de 15 ¨¤ 30 cm.
L'¨¦thologie de ces esp¨¨ces et le mode de production du mil dans les
pays du Sahel rendent difficile la lutte contre ces insectes dont la phase ex-
pos¨¦e est tr¨¨s br¨¨ve. Un suivi de leurs populations s'av¨¨re par cons¨¦quent
n¨¦cessaire dans le but de formuler des recommandations ¨¤ bon escient. En effet,
malgr¨¦ la disponibilit¨¦ d'insecticides efficaces contre ces esp¨¨ces, leur mode
de vie endophyte rend al¨¦atoire tout traitement chimique ¨¤ appliquer d¨¨s l'appa-
rition des premiers stades larvaires et avant leur p¨¦n¨¦tration dans les tiges
ou les ¨¦pis de mil.

Le suivi des adultes, possible gr?ce aux pi¨¨ges lumineux permet,
s'il est compl¨¦t¨¦ par des observations au champ de p r@voir l'importance des
populations d'insectes et de pr¨¦ciser les p¨¦riodes d intervention avec plus
de chances de r¨¦ussite. Ce suivi permet par ailleurs de pr¨¦ciser le volti-
nisme des esp¨¨ces en fonction des conditions agro-cl i matiques.
l- MATERIEL ET METHOUES
Le pi¨¨ge utilis¨¦ dans cette ¨¦tude est le pi¨¨ge ¨¦lectrique "Robinson"
dont le principe de fonctionnement a ¨¦t¨¦ d¨¦crit par ROBINSON & ROBINSON (1950).
Il est constitu¨¦ d'un quart de f?t m¨¦tallique pos¨¦ sur une plateforme ciment¨¦e
d'environ 65 cm de hauteur. Le r¨¦ceptacleque constitue le 1/4 de f?t contient
un flacon d'insecticides qui provoque la mort des insectes attir¨¦s par la
lumi¨¨re ¨¦mise par une lampe ¨¤ vapeur de mercure de 125 watts. Le pi¨¨ge fonc-
tionne pendant toute la nuit ; le tri des insectes est effectu¨¦ chaque matin,
Le d¨¦nombrement des adultes est compl¨¦t¨¦ par des observations faites au champ
¨¤ des dates choisies en fonction du stade de d¨¦veloppement du mil et de l'ap-
parition pr¨¦sum¨¦e des insectes. Ainsi des dissections de tiges ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es
¨¤ 3u, 50 et 70 jours apr¨¨s lev¨¦e (JAL) du mil pour le contr?le d'U. ignefusalis
-
alors que les observations sur R. albipunctella ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es w s$a+k+
&#+&f+& [:~w\\mr a&
An\\* C~iLZ.q PL-3 .&(i(,+.. 4, iLt4.i~~ /.*u.4 \\;d%b*.$ :
oeufs : Emergence des ¨¦pis ¨¤ 7 cm f 5 jours
larves : 50 % floraison + 15 jours
larves f mines : 50 % floraison -t 30 jours
Les donn¨¦es m¨¦tj¨¦orologiques nous ont ¨¦t¨¦ fournies par le service
Agroclimatologie du CNRA (de Bambey.
2- RESULTATS
Les r¨¦sultats de ces observations sont port¨¦s aux tableaux 1 et II
et de m¨ºme que sur les figures 1, 2, 3, 4, 5 et 6 en annexes. Il ressort de
ces r¨¦sultats ce qui suit :
2.1 - Conditions climatiques
Au cours des trois (3) ann¨¦es d'¨¦tude (1985, 1986, 1987), Bambey a
re?u une pluviom¨¦trie relativement faible, pla?ant la station dans la zone de

- 4-
l'isohy¨¨te 400 mm et confirmant la s¨¦rie des ann¨¦es s¨¨ches. Malgr¨¦ la simili-
tude dans les quantit¨¦s d'eau tomb¨¦es au cours de ces trois ann¨¦es, quelques
diff¨¦rences sont apparues dans la r¨¦partition des pr¨¦cipitations et le nombre
de jours de pluie. Celui-ci est identique en i985 et 1987 mais il est plus
faible en 1986 (cf. tableau 1). La r¨¦partition des pr¨¦cipitations a ¨¦t¨¦ par
ailleurs meilleure en 1985 ann¨¦e au cours de laquelle aucune poche de s¨¦che-
resse notable n'est apparue, contrairement ¨¤ 1986 et 1987. En 1986, apr¨¨s une
installation de l'hivernage dans la premi¨¨re d¨¦cade d¡¯Ao?tJ subite ¨¤ la pluie
de semis du 31 juillet, une pause est intervenue. En 1987, la pause est inter-
venue apr¨¨s un mois de pluies r¨¦guli¨¨res. Elle a d¨¦but¨¦ cependant ¨¤ la m¨ºme
date qu'en 1986 et a dur¨¦ 13 jours.
La temp¨¦rature moyenne sous abri a vari¨¦ entre 25 et 3U"C pendant
les trois hivernages alors que l'humidit¨¦ relative ¨¤ 18 heures (Hi81 a for-
tement vari¨¦. Pendant ies mois pluvieux, elle a oscill¨¦ entre bU et 90 %
alors qu'en d¨¦but et en fin d'hivernage elle d¨¦passait rarement 50 % et
descendait jusqu'¨¤ 20 %. L'humidit¨¦ ¨¤ cette heure a ¨¦t¨¦ retenue pour se
rapprocher au mieux de la p¨¦riode de capture des esp¨¨ces (VERCAMBRE, i982).
2.2 - Voltinisme
Le voltinisme d'une esp¨¨ce est le nombre de g¨¦n¨¦rations qu'elle
d¨¦veloppe au cours de l'ann¨¦e. Dans le cas d'A. ignefusalis et R. albipunctella
-
-
OU une g¨¦n¨¦ration se d¨¦veloppe sur 2 ann¨¦es en raison de la diapause, il semble
difficile de parler en ces termes ¨¦tant entendu que les premiers adultes qui
sont captur¨¦s correspondent ¨¤ ceux d'une g¨¦n¨¦ration initi¨¦e la campagne pr¨¦c¨¦-
dente. Une solution consisterait ¨¤ consid¨¦rer deux apparitions successives
d'adultes comme une g¨¦n¨¦ration. Une telle hypoth¨¨se quoique correcte peut
para?tre fondamentaliste et pr¨¦sente le risque de passer sous silence des infor-
mations fort int¨¦ressantes pour l'entomologie appliqu¨¦e. Il nous parait par
cons¨¦quent plus raisonnable de partir du stade de l'insecte qui entre en diapause
pour d¨¦finir la g¨¦n¨¦ration.
Ainsi dans les deux cas, nous consid¨¦rons les adultes captur¨¦s,comme
¨¦tantides g¨¦n¨¦rations distinctes.
2.2.1 - A. ignefusalis
z- - - - - .- - - - - - -
Le nombre de g¨¦n¨¦rations de l'insecte a vari¨¦ au cours des 3 ann¨¦es.
En effet, alors qu'A
ignefusalis a d¨¦velopp¨¦ 2 g¨¦n¨¦rations distinctes en 1985;
A.

-5-
et 1987, peu ou pas d'insectes ont ¨¦volu¨¦ vers une deuxi¨¨me g¨¦n¨¦ration en 1986.
Le d¨¦lai s¨¦parant la premi¨¨re pluie utile du d¨¦but des captures r¨¦guli¨¨res a
¨¦t¨¦ relativement faible en 1986 compar¨¦ ¨¤ i985 et 1987 (cf. tableau 1). Au cours
de deux ann¨¦es 1985 et 1987, le d¨¦but des captures r¨¦guli¨¨res a eu lieu respec-
tivement ¨¤ 44 et 51 jours apr¨¨s la premi¨¨re pluie utile. Le nombre d'insectes
captur¨¦s a ¨¦t¨¦ cependant 4,5 fois moins important en 1987 qu'en J.Y85. Alors
qu'en 1985 le nombre d'aldultes de la deuxi¨¨me g¨¦n¨¦ration captur¨¦s est plus ¨¦lev¨¦
que celui de la premi¨¨re, ce fut le contraire en i987. Malgr?il le monovoltinisme
de 1986, le nombre d'adultes captur¨¦s est 3,5 fois plus ¨¦lev¨¦ qu'en 1987.
2.2.2 - R. albipunctella
c-----.m--------
L'esp¨¨ce a d¨¦velopp¨¦ une seule g¨¦n¨¦ration pendant les trois campagnes.
Le d¨¦lai s¨¦parant la premi¨¨re pluie du d¨¦but des captures r¨¦guli¨¨res est d'en-
viron un mois. Le nombre total d'insectes captur¨¦s ainsi que les pics de capture
ont fortement vari¨¦ d'une ann¨¦e ¨¤ l'autre. Le premier a ¨¦t¨¦ ainsi multipli¨¦ par
4,5 de 1985 ¨¤ 19116 et par 2,6 de 1986 ¨¤ 1987. L'¨¦talement des captures a ¨¦t¨¦
¨¦galement tr¨¨s caract¨¦ristique. En 1985 et 1986, les:caprures d'adultes se sont
¨¦tal¨¦es sur 45 jours environ avec cependant un pic tr¨¨s ¨¦troit et prononc¨¦ en
1985, traduisant une forte ¨¦mergence d'adultes en peu de temps. En 1987 par
contre, les captures se sont ¨¦tal¨¦es sur pr¨¨s de 70 jours soit depuis la mon-
taison jusqu'¨¤ la r¨¦colte du mil, au point o¨´ on serait tent¨¦ de dire que
quelques individus ont ¨¦volu¨¦ vers une deuxi¨¨me g¨¦n¨¦ration.
2.3 - Action des facteurs abiotiques sur les captures d'adultes
.
2.3.i - Pluvkom¨¦trie
------------
*?
.
Eu ¨¦gard ¨¤ l'¨¦tat de diapause dans lequel les deux esp¨¨ces passent
la saison s¨¨che, on note une action positive et pr¨¦pond¨¦rante de la pluviom¨¦trie
sur la reprise d'activit¨¦
d'A, ignefusalis et R. albipunctella. Celle-ci s'est
-
-
traduite par les captures d'adultes. Ainsi aucune capture n'a eu lieu avant
l'installation des pluies. La r¨¦partition des pluies ne semble cependant pas :
avoir ¨¦t¨¦ ¨¤ l'origine d'une modification quelconque du rythme des captures. En
effet, malgr¨¦ l'arr¨ºt des pr¨¦cipitations en Octobre, d'importantes captures
d'A. ignefusalis sont enregistr¨¦es/&\\rIk!S5S~~tf987 tout au moins. Les poches
-
de s¨¦cheresse apparues en 1986 et 1987 ne semblent pas ¨¦galement avoir ¨¦t¨¦
¨¤ l'origine de modifications des captures d'adultes. Les captures r¨¦guli¨¨res
et importantes ont d'ailleurs commenc¨¦ apr¨¨s ces pauses.

- 6 -
2.3.2 - Temp¨¦rature
----e---e--
Compte tenu de la fourchette ¨¦troite des temp¨¦ratures moyennes
sous abri, ce param¨¨tre ne semble pas avoir ¨¦t¨¦ ¨¤ l'origine de modifica-
tions des captures. Aucun arr¨ºt ou changement notable de celles-ci n'a eu
lieu avec la possibilit¨¦ d'¨¦tablir une relation de causalit¨¦ entre cette
temp¨¦rature et l'¨¦thologie des esp¨¨ces.
2.3.3 - Humidit¨¦
---_-_--
L'humidit¨¦ relative ¨¤ 16 heures relev¨¦e au niveau de la station
a vari¨¦ tr¨¨s fortement comme il a ¨¦t¨¦ indiqu¨¦ pr¨¦c¨¦damment. En observant
la figure I, on serait tent¨¦ de dire que ce facteur n'a pas ¨¦t¨¦ ¨¤ l'origine
de changement quelconque dans les captures, ¨¦tant entendu que celles-ci ont
eu lieu ¨¤ des humidit¨¦s relatives variant entre 30 et 90 %. Il apparait
cependant que les captures importantes des esp¨¨ces telles qu'elles apparais-
sent aux figures 2, 3, 4, 5 et 6 ont eu lieu ¨¤ HIfr comprise entre 50 et 911 %.
Peu de captures ont eu lieu alors que l'humidit¨¦ ¨¦tait en dehors de cet
intervalle. Compte tenu de l'importance de l'amplitude de variation de
l'humidit¨¦, il parait difficile de conclure sur une quelconque relation entre
ce param¨¨tre et les captures d'adultes.
2.4 - Relation entre les captures et les infestations au champ
Sur le tableau II sont port¨¦s les p¨¦riodes de captures des esp¨¨ces
et les pourcentages d'attaque aux dates indiqu¨¦es.
2.4.1 - A. ignefusalis
E------------
La plupart des dissections de tiges ont ¨¦t¨¦ faites au cours des
p¨¦riodes de capture ou apr¨¨s celles-ci. Ce n'est qu'en i987 qu'un taux d¡¯attaque
tr¨¨s faible (i,2 %) a ¨¦t¨¦ not¨¦ avant la p¨¦riode de fortes captures. Il est ¨¤
signaler au demeurant, qu'avant la dissection des tiges effectu¨¦es ¨¤ cette date,
de faibles captures ont ¨¦t¨¦ faites en Ao?t avec un maximum de 4 adultes par
jour (cf. fig. 5). Au cours des 3 campagnes, les taux d'attaques ¨¦lev¨¦s ont ¨¦t¨¦
not¨¦s lors des dissections op¨¨r¨¦es ¨¤ 70 JAL. Dans tous les cas, ces dissections
ont ¨¦t¨¦ faites apr¨¨s une p¨¦riode de capture, prouvant ainsi la possibilit¨¦ de
rapporter les infestations ¨¤ des captures d'adultes faites au pr¨¦alable. Le d¨¦lai
s¨¦parant aussi bien le milieu de la p¨¦riode de capture que le pic des captures
et les dissections, est tr¨¨s variable \\16-43 jours). Le d¨¦lai le plus long a ¨¦t¨¦
observ¨¦ dans le cas o¨´ les premi¨¨res capturt?s sont intervenues tr¨¨s t?t, apr¨¨s;

- 7 -
la premier-e pluie comme ce fut le cas en 1986. Un tel ph¨¦nom¨¨ne aurait d?
induire des attaques importantes et pr¨¦coces par les foreurs qui seraient
mises en ¨¦vidence lors des dissections effectu¨¦es ¨¤ 5U JAL.
2.4.2 - R. albipunctella
-.-
----------------
Deux observations au moins ont et¨¦ effectu¨¦es pour suivre le taux
d'attaque du mil par la mineuse. La premi¨¨re concerne les oeufs et la seconde
les galeries mat¨¦rialisant les attaques r¨¦elles de la mineuse des ¨¦pis. Ainsi
le nombre d'¨¦pis ayant re?u des oeufs 5 jours apr¨¨s l'¨¦mergence des ¨¦pis ¨¤
7 cm et ceux ayant des g'aleries ont ¨¦t¨¦ not¨¦s. En ?985 et 1986 une observation
a ¨¦t¨¦ faite entre les deiux afin de noter le nombre d'¨¦pis attaqu¨¦s (larves +
minesj et de suivre l'¨¦volution de l'attaque au cours de l'¨¦piaison et de la
maturation du mi!. Dans tous les cas le taux d'attaque le plus ¨¦lev¨¦ a ¨¦t¨¦
observ¨¦ apr¨¨s le pic des captures. En 1985, ce taux a ¨¦t¨¦ not¨¦ pour les oeufs9
18 jours apr¨¨s le pic des captures. En 1986 et 1987 par contre, ce fut les
¨¦pis pr¨¦sentant des mines qui ont et¨¦ les plus nombreux ; ces observations ont
¨¦t¨¦ faites respectivement pour les deux ann¨¦es
47 et 35 jours apr¨¨s les pics
de capture.
3- DISCUSSIONS
Le voltinisme cl'A. ignefusalis observ¨¦ au cours des 3 ann¨¦es d'¨¦tude,
-
est proche de celui rapport¨¦ par GAHUKAR et al. (1986a) selon qui, l'esp¨¨ce
compl¨¨te 2 ou 3 g¨¦n¨¦rations en fonction des conditions pluviom¨¦triques. Ainsi
l'esp¨¨ce a ¨¦t¨¦ bivoltine pendant ces 3 ann¨¦es de suivi. NDOYE (19798,1981)
4
rapportant entre autres des travaux ant¨¦rieurs, fait ¨¦tat de 3 g¨¦n¨¦rations que
*..'I
pr¨¦sentait l'insecte partout en Afrique. 11 ressort de ces r¨¦sultats que le
nombre de g¨¦n¨¦rations de cet insecte (comme d'ailleurs de beaucoup d'esp¨¨ces
qui entrent en diapause), ne peut ¨ºtre consid¨¦r¨¦ comme une donn¨¦e constante.
11 d¨¦pend en effet de plusieurs facteurs dont la dur¨¦e de la p¨¦riode d'activit¨¦
qui, elle m¨ºme, est fonction de la dur¨¦e de diapause.
Les r¨¦sultats des captures de R.
-. albipunctella
confirment en partie
ceux,rappor&¨¦s par NDUYE (i979, VERCAMBRE (i982) et GUHUFAR et al. (i986a et b).
L'esp¨¨ce a ¨¦t¨¦ monovoltine pendant les 3 ann¨¦es du suivi. Il apparait cependant,
¨¤ la diff¨¦rence de ces auteurs, que la p¨¦ri'ode d'apparition du pic des captures
est li¨¦e au d¨¦but de l'hivernage. Elle se situe entre 55 et 611 jours apr¨¨s la
premi¨¨re pluie utile. Quant ¨¤ l'abondance e.t ¨¤ la distribution des adultes, en

-8-
plus des facteurs li¨¦s ¨¤ l'efficacit¨¦ du pi¨¨ge lumineux, elles d¨¦pendent
de ceux cit¨¦s par GAHUKAR et al. (1986a), dont 'la population r¨¦siduelle
des chrysalides.
Bien que les captures ne refl¨¨tent que partiellement la taille
des populations, elles rev¨ºtent une grande importance dans les pr¨¦visions
des infestations. Une compr¨¦hension des effets du climat et du cycle lunaire
(dont il n'a pas ¨¦t¨¦ tenu compte dans cette communication) sur l'efficacit¨¦
des pi¨¨ges est n¨¦cessaire pour l'interpr¨¦tation des donn¨¦es de captures. Il
en est de m¨ºme de l'effet de ces facteurs sur le comportement des adultes
comme ce fut le cas de SI,odoptera exempta dlk., rapport¨¦ par DOUTHWAITE (1978).
L'existence de corr¨¦lation entre certains ,facteurs abiotiques et les captures
reste cependant difficile ¨¤ mettre en ¨¦vidence. Ainsi CHAR1 et al. \\1985),
¨¦tudiant Tes populations d'Heiiothis armigera Hbn.,n'ont pas mis en ¨¦vidence
de corr¨¦lation significative entre les captures de l'esp¨¨ce d'une part, la
temp¨¦rature moyenne et les pr¨¦cipitations d'autre part. Ces auteurs ont par
contre mis en ¨¦vidence une relation significative entre les captures de l'es-
p¨¨ce et l'humidit¨¦ relative alors qu'il ressort des travaux de VERMA et al.
(1982j rapport¨¦s par eux-m¨ºmes, que ni la temp¨¦rature, ni l'humidit¨¦ relative,
ni les pr¨¦cipitations n'ont d'effet sur le vol des adultes d'H. armiqera. C'est
-
¨¤ un r¨¦sultat comparable ¨¤ celui-ci que nous avons abcuti avec A. ignefusalis
-
et K. albipunctella, confirmant l'id¨¦e de BOWDEN (1973) selon qui, dans les
tropiques,
les conditions physiques telles que la temp¨¦rature et l'humidit¨¦
sont "relativement constantes" et ont vraisemblablement un fa.ible effet sur la
mobilit¨¦ des insectes.
.
Les r¨¦sultats apparamment contradictoires obtenus sur les attaques
du foreur des tiges en, 1986 semblent pouvoir ¨ºtre expliques par l'irr¨¦gularit¨¦
des captures pendant cett ann¨¦e de suivi. Quant ¨¤ l'ant¨¦riorit¨¦ des captures
par rapport aux attaques, le r¨¦sultat obtenu confirme celui de NDOYE (i979b) ;
il est ¨¤ noter cependant que cet auteur, ayant r¨¦alis¨¦ son suivi dans la zone
de Maniora II observe des taux d'attaque de i2 ¨¤ 55 % lors de dissections ef-
fectu¨¦es avant la premi¨¨re p¨¦riode de capture.
Les attaques de & albipunctella sont le reflet des captures pendant
ces 3 ann¨¦es. En 1985 l'¨¦t;al,ement des captures a ¨¦t¨¦ moindre et le pic tr¨¨s
prononc¨¦. Suite au synchronisme des ¨¦mergences des adultes et l'¨¦piaison du
mil, le maximum des oeufs ¨¦tait d¨¦pos¨¦ au contr?le. La r¨¦duction du pourcentage

-9-
d'¨¦pis attaqu¨¦s qui a suivi est la cons¨¦quence des facteurs biotiques et
abiotiques de r¨¦gulation des populations naturelles. En ~986 et 1987, les
captures d'adultes ont ¨¦t¨¦ tr¨¨s ¨¦tal¨¦es et de nombreux adultes ont ¨¦t¨¦
captur¨¦s apr¨¨s le contr?'le des oeufs. Ces captures se sont traduites par
une augmentation des pontes et des taux d"attaque. Le r¨¦sultat obtenu en 1985
traduit mieux l'adaptation de l'esp¨¨ce au petit mil (P. typho?des). Lui seul
-
pourrait justifier les recommandations du genre "evitement du synchronisme
entre ¨¦mergence des adultes et ¨¦piaison", et "traitement chimique en d¨¦but
d'¨¦piaison".
De telles recommandations auraient ¨¦t¨¦ suivies d'un faible effet
en 1986 et 1987 o¨´ des traitements en d¨¦but gr¨¦naison auraient permis une plus
grande r¨¦duction du taux d'attaque. Dans tous les cas et compte tenu des fluc-
tuations de populations, l'utilisation de Bracon hebetor Say comme agent de
-~
lutte biologique parait ¨ºtre la m¨¦thode de contr?le de la mineuse des ¨¦pis
la plus efficace.
CONCLUSIONS
Le suivi des adultes d'U. ignefusalis et R. albipunctella au pi¨¨ge
-
-
lumineux "Robinson" en 1985, 1986 et 1987 a permis de confirmer le monovolti-
nisme de la mineuse des ¨¦pis de mil et la fluctuation du voltinisme du foreur
des tiges. Malgr¨¦ le faible nombre d'individus du foreur ayant ¨¦volu¨¦ vers une
deuxi¨¨me g¨¦n¨¦ration en 1986, celle-ci est rest¨¦e bivoltine pendant les 3 annees
du suivi ¨¤ Bambey. Cette variation prouve, s'il en ¨¦tait besoin, que le volti-
nisme des insectes en g¨¦n¨¦ral et de ceux ¨¤ diapause en particulier, ne doit pas
¨ºtre consid¨¦r¨¦ comme une donn¨¦e constante. Il est susceptible de modifications
en fonction de nombreux facteurs parmi lesquels on peut citer la dur¨¦e de la
.
p¨¦riode d'activit¨¦. Bien que les pr¨¦cipitations soient importantes pour la
.f
reprise d'activit¨¦ d'A. iqnefusalis et R. albipunctella, il n'est pas apparu
4
d'effet des facteurs climaltiques tels que la temp¨¦rature moyenne, la pluvio-
m¨¦trie et l'humidit¨¦ relative ¨¤ 18 heures sur le niveau de capture des deux
esp¨¨ces.
Le suivi des attaques effectu¨¦ au champ a permis de confirmer la
possibilit¨¦ de se fier aux captures des adultes au pi¨¨ge lumineux pour la
pr¨¦vision du niveau d'attaque du mil et la recommandation de m¨¦thodes de
lutte contre les deux principaux insectes ravageurs du mil au S¨¦n¨¦gal. En
effet, l'ant¨¦riorit¨¦ des captures par rapport ¨¤ la pr¨¦sence des larves sur
le mil et l'¨¦volution des taux d'attaque en relation avec l'¨¦talement des
captures sont autant d'¨¦l¨¦ments dont la prise en compte est n¨¦cessaire dans la
perspective des avertissements agricoles.

- IO-
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FIG. 6 _ FLUCTUATION DES POPULATIONS DE R. albipunctellg
A BAMBEY EN 1987 ( P I E G E ¡± ROBINSON ¡± 1
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