ORSAY ns3 ordre - 7 0 5 . UNIVERSIT? DE ...
ORSAY
ns3 ordre - 7 0 5
.
UNIVERSIT? DE PARIS-SUD
CENTRE D¡¯ORSAY
THESE
pr¨¦sent¨¦e
pour obtenir
Le TITRE de DOCTEUR en SCIENCE
SPECIALITE : Sciences de la vie
PAR
Jean-Luc B, KHALFAOUI
SUJET :
A P P R O C H E D E L ¡¯ A M E L I O R A T I O N G E N E T I Q U E D E
L ¡¯ A D A P T A T I O N A L A S E C H E R E S S E D E S E S P E C E S
C U L T I V E E S E N Z O N E S S E M I - A R I D E S . -
A P P L I C A T I O N A U C A S D E L ¡¯ A R A C H I D E (ARACHIS
H Y P O G A E A L . ) D E S T I N E E A L A R E G I O N S E C H E D U
S E N E G A L .
soutenue le 28 Octobre 1988 devant la Commission d¡¯examen
Mme Y. DATTEE
Pr¨¦sident
MM. J. VIEIRA da SILVA
Rapporteur
J.P. GASCON
Rapporteur
Y . DEMARLY
J. GENERMONT

A V A N T - P R O P O S
Les recherches pr¨¦sent¨¦es dans ce m¨¦moire ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es et se
poursuivent au Centre National de Recherches Agronomiques de Bambey
(S¨¦n¨¦gal) appartenant ¨¤ l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles (ISRA).
Je remercie I¡¯ISRA et le CIRAD, particuli¨¨rement I¡¯IRHO, de m¡¯avoir
donn¨¦ la possibilit¨¦ et la libert¨¦ de mettre en place avec mon ¡°complice¡±¡¯ Daniel
ANNEROSE, ce programme de recherche passionnant.
Je remercie Madame DATTEE de pr¨¦sider le jury de cette th¨¨se, ainsi
que de son int¨¦r¨ºt et de sa disponibilit¨¦. Sa rigueur scientifique est un
enseignement.
Je suis redevable ¨¤ Monsieur le Professeur DEMARLY de m¡¯avoir enseign¨¦
et fait d¨¦couvrir l¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique des plantes, discipline scientifique
o¨´ entre une part certaine de sensibilit¨¦ cr¨¦atrice. Je le remercie de la confiance
qu¡¯il m¡¯a accord¨¦e.
Je suis redevable ¨¤ Monsieur le Professeur VIEIRA da SILVA de son soutien
constant. Sa vision humaniste de la science est un exemple.
Je tiens ¨¤ remercier hionsieur GASCON de son appui critique et chaleureux
qui est un encouragement.
Je remercie Monsieur le Professeur GENERMONT d¡¯avoir accept¨¦ de
participer ¨¤ ce jury, ainsi que Monsieur ROBELIN de son concours pour
l¡¯¨¦valuation de ce travail.
J¡¯exprime ma reconnaissance toute particuli¨¨re aux personnes des
organismes ci-apr¨¨s et aux institutions elles-m¨ºmes qui par leur concours
ont permis et permettent ¨¤ ce programme d¡¯exister :

2
- I¡¯IRAT
- la DG XII de la CCE qui finance une grande partie de ces recherches
- the Department of Agricultural Research (Botswana)
- the Texas A & M University (USA).
Je ne saurais manquer d¡¯associer ¨¤ ce travail : Jean GAUTREAU qui
par ses recherches nous a ouvert le chemin et Jean-Claude MORTREUIL pour
les tr¨¨s longues heures d¡¯hybridation partag¨¦es, sans lesquelles ce programme
de s¨¦lection ne pourrait avoir lieu.
\\
L¡¯¨¦tude de la croissance racinaire par culture en a¨¦roponie a ¨¦t¨¦ r¨¦alisee
avec la participation de Abdul Rasack NAYAMUTH, celle par injection
d¡¯herbicide dans le sol en collaboration avec Michel HAVARD, les ¨¦tudes sur
la r¨¦sistance protoplasmique et les r¨¦serves en amidon des racines en
collaboration avec Daniel ANNEROSE.

3
.
*-<¡¯ s_.
..,, :
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I
,
,.,
SUBJECT :
An approach to genetic improvement of the adaptation to drought of species
cultivated in semi-arid Zones. Application to a case-study with peanut (Arachis
Hypogaea L.) in the semi-arid zone of Senegal.
ABSTRACT :
An integrated approach to the genetic improvement of the adaptation to drought
of species cultivated in semi-arid zones is proposed. It involves the
indentification of bioclimatological, physiological and genetic factors that
could be used in designing selection programs appropriate for each particular
case of drought and for each species.
This approach is used in a case-study involving peanut (Arachis Hypogaea ¡®L.)
in the semi-arid zone of Senegal,, Two regions with different types of drought
were identified on the basis of bioclimatological studies. For each region,
the improvement in specific adaptive characteristics is needed, that are
determined by a physiological approach.
In the Northerm region of Senegal which, for the last eighteen years¡± has had
to face a decrease in the length of the rainy season, a reduction of the growth
cycle of varieties in extension is required. Cne study has shown that the gene,tic
difference responsible for the difference in maturity at harvest between the
early variety and the recommended variety is due to a few genes. This allows
the use of a back-cross method to create new varieties.
In the Central region of Senegal which is subjected to periods of drought during
the growing season, varieties which exhibit some adaptive physiological
charcacteristics are needed. Genetic studies have helped define the ideotype
and its polygenic heredity. Heredity and genotype dispersion of good
characteristics lead to an improvement program essentially based on a recurrent
selection method adapted to autogamous plants.
KEY-WORDS :
Drought
Semi-arid zones
Genetic improvement
Adaptation of crops
Arachis Hypogaea L.

4
S O M M A I R E
Pages
/CI
18
r---------l
c!ffAPI¡¯mE 7
2 1
--
APPROCHE DE L¡¯AMELIORATION
GENETIQUE DE L¡¯ADAPTATION
A LA SECHERESSE
A.
DEFINITIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~..........~......................................
¡°2
1.
DEFINITION CLIMATO¡¯LOGIQUE DE LA SECHERESSE . . .
2 2
II.
DEFINITION AGRONOMIQUE DE LA SECHERESSE
ET DE L¡¯ADAPTATION A LA SECHERESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 2
B.
DONNEES CLIMATOLOGLQVES
SUR LA SECHERESSE . . . . . . . . . . .
23
1.
ZONE INTER-TROPICALE ............................................
2 3
II.
CAS DU SENEGAL .......................................................
25
1. Diminution de la dur¨¦e de la saison des pluies .........
:29
2. P¨¦riodes de s¨¦cheresse au cours de la saison
des pluies . . . . . . . . . . . . ..<..................................................
3 1

5
C.
ADAPTATION GENETIQUE DE LA LONGUEUR DU CYCLE
DE LA PLANTE A LA DUREE UTILE DE LA SAISON
-
DES PLUIES *..........<.............................*................................
3 5
1.
PRINCIPE,............*~....,..¡°.*..........~..............................*.
35
Il.
DETERMINATION DE LA L.ONGUEUR POTENTIELLE
DU CYCLE DANS LA ZONE SEMI-ARIDE DU
SENEGAL ¡°.........,..¡°.....................¡±.,..............................
38
D.
@4ELIORATION GENETIQUE DH L¡¯ADAPTATION
PHYSIOLOGIQUE AUX PERIODES DE STRESS
EN COURS DE CULTURE . . . . . . . . . . . . . . ..*...................................*.
4 5
1.
PRINCIPES . . . . . . . . . ..¡°..............................~.......................
4 5
1 . S¨¦lection de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse bas¨¦e
sur la productivit¨¦ en conditions d¡¯alimentation
hydrique limitante .,.....,.........................*..................
45
2 . S¨¦lection de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse bas¨¦e
sur les m¨¦c:anismes physiologiques d¡¯adaptation . . . . . . . . . .
46
II.
AMELIORATION GENETIQUE DE L¡¯ADAPTATION
A LA SECHER.ESSE EN PONCTION DE SES
-
MECANISMES PHYSIOLOGIQUES . . . . . . . . . . . . ..*...................
48
1 . Physiologie de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse . . . . . . . . . . . . . . . .
48
2. Approche i.nt¨¦gr¨¦e de l¡¯am¨¦lioration de
l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse en fonction
des m¨¦canismes physiologiques . . . . . . . . . . . ..m...................
50
2.1. Que:stions pr¨¦alables ¨¤ l¡¯¨¦laboration
du programme de s¨¦lection . . . . . . . ..*.*.................
52

6
2.2. Types de r¨¦ponses et contraintes
qu¡¯elles imposent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
53
2.3. Utilisation des tests de criblage physiologiques
dans l e programme d e s¨¦lection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
56
2.4. M¨¦thodes de s¨¦lection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
IL
PLACE DE L¡¯AMELIORATION GENETIQUE DANS
LE CADRE D¡¯UNE LUTTE INTEGREE CONTRE
LA SECHERESSE . . . ..r.r...r....r...........................~........*............
60
CffWZT-RE 72
62
APPLICATION AU CAS DE L¡¯AHELIORATXON
GENETIQUE DE L¡¯ADAPTATION A LA
SECHERESSE DE L¡¯ARACHIDE DESTINEE
A LA ZONE SEMI-ARIDE DU SENEGAL
A.
PRESENTATION DE L¡¯ARACHIDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..a...**....
64
1.
TAXONOMIE, ORIGINES, GENETIQUE ET
REPRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*.....
64
II.
IMPORTANCE DE LA CULTURE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
67
B.
ADAPTATION GENETIQUE DE LA LONGUEUR DU
CYCLE CHEZ L¡¯ARACHIDE ¡°............¡°....................................
69
¡¯
1.
VARIABILITE GENETIQUE DISPONIBLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
69
II.
IDEOTYPE POUR LA LONGUEUR DU CYCLE ET
LA DORMANCE DANS CHAQUE REGION DE
LA ZONE SEMI-ARIDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
69

7
HI.
DONNEES SUR LA PRECOCITE CHEZ
L¡¯ARACHIDE . . . . . . . ..~...............~............*........................*
72
1, Floraison et fructification ........................................
72
2. Evaluation de la pr¨¦cocite ........................................
73
3 . H¨¦r¨¦dit¨¦s des caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ ........................
75
4. M¨¦thodes de s¨¦lection de la pr¨¦cocit¨¦
employ¨¦es traditionnellement ....................................
80
IV.
DONNEES SUR. LA DORMANCE CHEZ
L¡¯ARACHIDE ..,.............~¡°.~,...,.¡°....,................................
80
1. Principe physiologique ............. .................................
80
2 . Evaluation de la dormante
.........................................
8 1
3 . H¨¦r¨¦#dit¨¦ de la dormante ..........................................
8 1
4 . M¨¦thodes de s¨¦lection de la dormante
employ¨¦es traditionnellement ....................................
82
C .
AMELIORATION GEINETIQUE DE L¡¯ADAPTATION
PHYSIOLOGIQUE A.UX PERIODES DE SECHERESSE
EN COURS DE CYCLE CHEZ L¡¯ARACHIDE
8 4
. ..*.....................A....
1.
MECANISMES PHYSIOLOGIQUES D¡¯ADAPTATION
A L A SECHERESSE CHEZ L¡¯ARACHIDE . . . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
84
1. Germination . . . . . . . ..0...............~...................................
84
2. Phase v¨¦g¨¦tative . . . . . ..~..........~..................................
85
3. Phase reproductive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
*86
4. Photosynth¨¨se, transpiration et
¨¦tat hydrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~...................................
87
5. Phase de sensibilit¨¦ ¨¤ la s¨¦cheresse
notamment pour la production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*.
88

8
II.
HEREDITE DES MECANISMES PHYSIOLOGIQUES
D¡¯ADAPTATION A LA SECHERESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . ..f.........
89
CffAPI7-RE I?I
90
ETUDE DE L¡¯HEREDITE DES
CARACTERES D¡¯ADAPTATION
A LA SECHERESSE DE L¡¯ARACHIDE
CHOISIS EN FONCTION DES CONDITIONS
DE SECHERESSE DU SENEGAL
A.
APPROCHE Dl323 MODELES GENETIQUES D¡¯ETUDE
DE L¡¯HEREDITE DES CARACTERES QV ANTITATIFS . . . . . . . . . . . . . .
91
B .
CARACTERES D¡¯ADAPTATION A LA SECHERESSE
ETUDIES EN FONCTION DBS DEUX PRINCIPALBS
ZONES SECHBS DU SENEGAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
93
1.
R E G I O N N O R D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..¡°................
93
II.
REGION CENTRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
94
1. La croissance racinaire ............................................
94
2. La transpiration .......................................................
95
3. La r¨¦sistance protoplasmique ...................................
95
4. Les r¨¦serves en glucides ...........................................
96
c.
ETUDE DBS COMPOSANTES DE LA PRECOCITE . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9 7
1.
MATERIEL GENETIE ................................................
9 7
II.
DISPOSITIF EXPERIMENTAL ........................................
9 7

9
III.
RESULTATS .................................
...............................
97
IV.
DISCUSSION .................................................................
104
D.
ETUDE DE L¡¯HEREDITE DB LA PRECOCITE ET DE LA DORMA.NCB
108
1.
MATERIEL GENETIQUE ................................................
1 0 8
IL
MODELES GENETIQUES ................................................
1 0 8
1 . Etude d.es effets g¨¦n¨¦tiques ......................................
108
2 . H¨¦ritabilit¨¦s ...........................................................
118
3 . Taux de discrimination l¨¦gitime, Taux de transgression
favorable et Progr¨¨s g¨¦n¨¦tiques attendus ...................
119
4 . Nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques .................................
120
5 . Corr¨¦lation entre caract¨¨res ....................................
1 2 1
III.
PROTOCOLES EXPERIMENTAUX .................................
1 2 1
1. La pr¨¦cocit¨¦ ...........................................................
1 2 1
1.1. Dispositif statistique .....................................
1 2 1
1.2. Crit:¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ .....................................
122
2. La dormante ..........................................................
123
2.1. Dispositif statistique ......................................
1 2 3
2.2. Crit¨¨re de dormante ......................................
123
IV.
RESULTATS ................................................................
123
1. Pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la lev¨¦e (SL) .........................................
127
2. Pr¨¦cocit¨¦ de mise ¨¤ floraison (LF) ..............................
1 3 1
3. Intensit¨¦ de mise ¨¤ floraisck (41F) ................................
132
4 . Pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gouoses (%age GM) .............
132
5 . Dormante (D) ..........................................................
1 3 3
6 . Corr¨¦lations entre les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ ..........
135

1 0
v.
DISCUSSION ................ .................................................
1.37
1. Pr¨¦cocit¨¦ ................................................................
138
2 . Dormante ............... .................................................
1,43
E.
BTUDB DE L¡¯HEREDITE DE CARACTERES PHYSIOLOGIQUES
D¡¯ADAPTATION A LA SBCHBRF3SSB
. . . . . . . . . . . . . . . ..*....*...............
1.44
1.
MATERIEL GENETIQUE ................................................
1.44
II.
MODELES GENETIQUES ...............................................
1<44
1. Demi-diall¨¨les . . . . . . ..~~...............................................
144
2. Effet maternel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.............*................*...
1.51
III.
PROTOCOLES EXPERIMENTAUX, RESULTATS ET
DISCUSSION . . ..*...........................................................
1.52
1. D¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien ...........................
1.52
1.1. Techniques exp¨¦rimentales .............................
1.52
1 . 1 - 1. Etude en a¨¦roponie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...¡°....
1!52
1.1-2. Etude par injection IocaIis¨¦e d¡¯herbicide
en profondeur dans le sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
li53
1.2. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique et dispositifs statistiques . . .
1.55
1.2-1. Etude en a¨¦roponie ...........................
1:55
1.2-2. Etude par injection d¡¯herbicide ............
Ii55
1.3. Param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire et
a¨¦riens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~...
157
1.3-1. Etude en a¨¦roponie .,.........................
157
1.3-2. Etude par injection d¡¯herbicide . . . . . . I . . . . .
li57
1.4. R¨¦sultats . . . . . . . . . . . . . . . . ..*...................................
1 5 8
1.4- 1. Etude en a¨¦roponie .............................
1.58
1.4-2. Etude par injection d¡¯herbicide ............
167
1.5. Discussion . . ..U................................................
1 6 8

1. 1
2. Transpiration ............................................................
1 8 1
2.1. Technique exp¨¦rimentale ................................
1 8 1
2.2. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique et dispositifs statistiques ....
182
2.3. Param¨¨tres de transpiration ...........................
184
2.4. R¨¦sultats ......................................................
186
2.5. Discussion ....... ..~....,.....................................~.
187
3. R¨¦sistance protoplasm ique .... ..a, ................................
193
3.1. Technique exp¨¦rimentale ...............................
193.
3.2. Matiiriel g¨¦n¨¦tique et d!spositifs statistiques ....
193
3.2- 1. Demi-diall¨¨le ....................................
193
3.2.-2. Effet maternel ....................................
194
3.3. ¡®Para.m¨¨tre de r¨¦sistance protoplasmique .........
194
3.4. R¨¦sultats ......................................................
196
3.4-l. Demi-diall¨¨le ....................................
196
3.4-2. Effet maternel ...................................
198
3.5. Discussion .....................................................
198
4. R¨¦serves en amidon dans les racines ..........................
2 0 2
4.1. Technique exp¨¦rimentale ................................
2 0 2
4.2. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique et dispositif statistique ......
2 0 2
4.3. Param¨¨tre d¡¯¨¦valuation des r¨¦serves
glucidiques ....................................................
204
4.4. R¨¦sultats .......................................................
2 0 4
4.5. Discussion .....................................................
204

1 2
CtfAPn-uE IV
206
DISCUSSION GENERALE ET
ELABORATION DES PROGRAMMES
DE SELECTION
A.. PROGRAMME DE SELECTION DESTINE A LA REGION NORD . . .
208
1.
SYNTHESE DES PRINCIPALES DONNEES ......................
208
II.
METHODE DE SELECTION ...........................................
209
1. R¨¦tro-croisements ..................................................
209
2. S¨¦lection g¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir d¡¯hybridations
naturelles de la vari¨¦t¨¦ Chico ...................................
214
B. PROGRAMME DE SELECTION DESTINE A LA REGION
CENTRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2l5
1.
SYNTHESE DES PRINCIPALES DONNEES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2:LS
II.
METHODES DE SELECTION ..........................................
2:19
1. S¨¦lection r¨¦currente ........................................
.,.......
219
1.1. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique a........................................
219
1.2. Sch¨¦ma de s¨¦lection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..*...
220
2. R¨¦tro-croisements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*..
226
2.1. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique ..f.....................................
226
2.2. Sch¨¦ma de s¨¦lection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*..
227
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
228
1 A N N E X E S 1
2.30
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
2¡¯73

FIGURES ET TABLEAUX
13
Figures
Tableaux
Titres
jages
no 1
Carte des isohy¨¨tes au S¨¦n¨¦gal durant les p¨¦riodes
1951 - 1967 et 1968 - 1985.
2 4
no 2
Moyennes des pluviom¨¦tries annuelles de 10 localit¨¦s
repr¨¦sentatives de la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal
en fonction des ann¨¦es de 1953 ¨¤ 1986.
2 6
no 1
Pluviom¨¦trie minimale de la pluie de semis en
fonction de la r¨¦gion et de la date (FOREST, 19821.
2 8
no 3
Longueur utile de l¡¯hivernage ¨¤ LOUGA en fonction
des ann¨¦es de 1953 ¨¤ 1986.
3 0
no 4
Longueur utile de l¡¯hivernage ¨¤ BAMBEY en fonction
des ann¨¦es de 1953 ¨¤ 1986.
3 2
no 5
Longueur utile de l¡¯hivernage ¨¤ NIORO-DIJ-RIP
en fonction des ann¨¦es de 1953 ¨¤ 1986.
3 3
no 6
Pluviom¨¦trie de l¡¯hivernage 1984 ¨¤ BAMBEY.
3 4
no 7
Dur¨¦e potentielle du cycle ¨¤ LOUGA en fonction
des ann¨¦es de 1953 ¨¤ 1986.
3 7
no 8
Dur¨¦e potentielle du cycle ¨¤ BAMBEY en fonction
des ann¨¦es de 1953 ¨¤ 1986.
3 9
no 9
Dur¨¦e potentielle du cycle ¨¤ NIORO-DU-RIP
en fonction des ann¨¦es de 1953 ¨¤ 1986.
4 0
no 2
Adaptabilit¨¦ de diff¨¦rents cycles en fonction
de 3 r¨¦gions de la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal
des
p¨¦riodes
1953-1969
1970- 1986
Tiourcentage d¡¯ann¨¦es o¨´ le cycleets¡¯lnscrit dans
la dur¨¦e potentielle du cycle).
41
n0 10
Carte des moyennes interannuelles des cycles
potentiels durant la p¨¦riode 1970-1986 dans la
zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal.
4 3
no 11
Carte des longueurs de cycle satisfaites dans
au moins 80 % des ann¨¦es de la p¨¦riode 197O- 1986
dans la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal.
4 3
no 3
Caract¨¨res d¡¯esquive du d¨¦ficit hydrique.
4 7
no 4
Caract¨¨res d¡¯¨¦vitement du d¨¦ficit hydrique.
4 9
no 5
Caract¨¨res de tol¨¦rance du d¨¦ficit hydrique.
5 1
no 6
Classification taxonomique du genre Arac.his L.
(nomina nuda).
6 3

FIGURES ET TABLEAUX (suite)
14
Titres
Pages
-
-
Classification
taxonomique de
l¡¯esp¨¨ce .&
6 3
R¨¦partition mondiale de la production d¡¯arachide
(19 ¨¤ 20 millions de tonnes/an).
6 6
Carte de la r¨¦partition des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide
71
Diff¨¦rentes m¨¦thodes d¡¯¨¦valuation de la maturit¨¦
sur les gousses et les graines.
7 4
Vari¨¦t¨¦s . entrant dans l¡¯¨¦tude des composantes
de la pr¨¦cocit¨¦.
9 8
Composantes de la pr¨¦cocit¨¦ ¨¦tudi¨¦es.
9 9
Composantes
de la pr¨¦cocit¨¦ : Moyennes des
comportements pluriannuels de 8 vari¨¦t¨¦s.
100
Composantes de la pr¨¦cocit¨¦ : R¨¦sultats des
analyses de variante ¨¤ 2 facteurs.
1 0 1
Composantes de la pr¨¦cocit¨¦ : Estimations des
coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypique
entre
les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦.
102
Courbe de floraison cumul¨¦e par pied en fonction
du temps ecoul¨¦ depuis le semis, en l¡¯absence
de facteur limitant intervenant en cours de cycle.
103
Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique entrant dans l¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦
de la pr¨¦cocit¨¦.
109
Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique entrant dans l¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦
de la dormante.
110
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la
dormante : D¨¦finition des notations utilis¨¦es.
1 1 1
Etude de Ph¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : R¨¦sultats
124
¡®Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante : R¨¦sultats
125
E t u d e de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : R¨¦sultats
126
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : Estimations
intervalles de confiance et tests
de signification des effets g¨¦n¨¦tiques de la pr¨¦cocit¨¦
de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte selon le mod¨¨le
d¡¯additivit¨¦ -dominante de MATHER et JINKS
12.8
-
-

FIGURES ET TABLEAUX (suite)
15
Figures
Tableaux
Tirres
?ages
no 21
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la
dormante :
Estimations ponctuelles, intervalles
de confiance et tests de signification des effets
g¨¦n¨¦tiques de la rapidit¨¦ de mise ¨¤ floraison et
de la dormante selon le mod¨¨le d¡¯int¨¦ractions
all¨¦liques dig¨¦niques de MATHER et JINKS (1982).
129
no 22
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la
dormante : Estimations ponctuelles des h¨¦ritabilit¨¦s
au sens large et au sens ¨¦troit de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦
r¨¦alis¨¦e, et des param¨¨tres g¨¦n¨¦tiques calcul¨¦s
et observ¨¦s dont ils d¨¦rivent.
130
no 2 3
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : Estimations
des coefficients de clorr¨¦lation environnementale
entre Iles param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦.
134
no 2 4
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : Esti,mations
des coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypique entre
les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦.
134
i!
no 2 5
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : Estimations
des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique entre
les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ au niveau des individus
F2 et F3.
136
no 2 6
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : Estimations
des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique entre
les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ au niveau des familles
Fg et des individus F2.
136
no 15
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : Pourcentages
moyens de gousses m?res ¨¤ la r¨¦colte des familles
F3 en fonction de ceux des plantes m¨¨res F2
(Arc Sin 0).
141
no 2 7
Vari¨¦t¨¦s entrant dans l¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de
caract¨¨res
physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la
s¨¦cheresse.
145
no 2 8
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : G¨¦niteurs des hybrides
doubles.
146
na 16
Sch¨¦ma d¡¯obtention des hybrides doubles.
1.47
no 2 9
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ d.e caract¨¨res physiologiques
d¡¯a.daptation ¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
d¨¦veloppement
a¨¦rien et racinaire ¨¦tudi¨¦s en
a¨¦roponie.
l56
---
--
--

FIGURES BT TABLEAUX (suite)
16
Figures
Tableaux
Titres
Pages
no 30
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart.
Analyse de variante.
159
no 31
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Estimations
des
coefficients de
corr¨¦lation
ph¨¦notypique en Fl.
162
no 32
Etude de I¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation
¨¤ .la s¨¦cheresse :
Param¨¨tres de
d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Estimation des coefficients de corr¨¦lation entre
les performances parentales et les effets d¡¯aptitude
g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison.
164
no 33
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la
s¨¦cheresse :
Etude du
d¨¦veloppement racinaires par injection d¡¯herbicide :
Comportements vari¨¦taux et analyses de variante.
166
no 34
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
d¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien : Ratios masses
s¨¨ches a¨¦riennes et racinaires de 3 vari¨¦t¨¦s en
plein-sol et en a¨¦roponie.
1 7 1
no 17
Transpiration
de feuilles d¨¦tach¨¦es : Evolution
de la contenance relative en eau (CRE) en fonction
du temps.
183
no 35
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
transpiration : Analyses II et III du Mod¨¨le de
Gardner et Eberhart. Analyse de variante.
185
no 36
Etude de Yh¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
r¨¦sistance protoplasmique : Analyses I et II du
¡®Mod¨¨le de Gardner et Eberhart. Analyse de
variante.
195
no 37
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
r¨¦sistance
protoplasmiques :
comparaison
des
croisements r¨¦ciproques en F2.
197

FIGURES ET TABLEAUX (suite)
1 7
--
Figures
Tableaux
Titres
Pages
-
-
-
no 38
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de
r¨¦serve
en amidon des racines : Analyse III du
Mod¨¨le de Gardner et Eberhart. Analyse de
variante.
203
no 18
Programme Nord-S¨¦n¨¦gal : Programme de r¨¦tro-
croisements pour la pr¨¦cocit¨¦.
210
no 39
Programme Nord-S¨¦n¨¦gal : S¨¦lection g¨¦n¨¦alogique
¨¤ partir des hybridations naturelles de la vari¨¦t¨¦
Chico.
Comportements des meilleures Hgn¨¦es
vis-¨¤-vis des vari¨¦t¨¦s t¨¦moins.
213
no 40
Programme Centre-S¨¦n¨¦gal : S¨¦lection r¨¦currente
sur tests Sl* Vari¨¦t¨¦s g¨¦nitrices de la S¨¦l>ection
r¨¦currente.
218
no 41
Programme Centre-S¨¦n¨¦gal : S¨¦lection r¨¦currente
sur tests Sl. Comparaisons des productions du
t¨¦moin et des populations Po et Pl entre 1985
et 1987.
223


1 9
Le manque d¡¯eau constitue l¡¯un des principaux facteurs limitant le niveau
de production de l¡¯agriculture mondiale et de loin le principal en zone
intertropicale semi-aride. Quarante-neuf pays en d¨¦veloppement et l¡¯Australie
sont touch¨¦s sur une superficie totale de pr¨¨s de 20 millions de km2, dont environ
220 millions d¡¯hectares de terres agricoles (¨¤ partir de donn¨¦es FAO 1986).
Celles-ci assurent, malgr¨¦ tout 50 % de la production mondiale de Sorgho,
de 80 % de celle du Mil, de 70 % de celle de l¡¯Arachide, 700 millions de
personnes, parmi les plus pauvres du monde et pr¨¦sentant un taux de croissance
d¨¦mographique ¨¦lev¨¦ de 3 % par an, sont en ¨¦tat de pr¨¦carit¨¦ permanente,
lorsqu¡¯elles ne sont pas sinistr¨¦es. L¡¯accentuation de la s¨¦cheresse depuis une
quinzaine d¡¯ann¨¦es n¡¯a fait qu¡¯aggraver cette situation, particuli¨¨rement en
Afrique.
Face ¨¤ ce constat, on assiste peu ¨¤ peu ¨¤ la mobilisation aux niveaux
nationaux et internationaux de moyens importants de recherche et de
d¨¦veloppement afin de lutter contre la s¨¦cheresse. Cette mise en place est
malheureusement bien lente face ¨¤ la situation d¡¯extr¨ºme urgence ¨¤ laquelle
nous sommes confront¨¦s.
En 1983, l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles (I.S.R.A.) a initi¨¦
un programme d¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse de
l¡¯arachide ¨¤ partir de ses recherches en physiologie men¨¦es depuis pr¨¨s de
20 ans sur cette esp¨¨ce.
A travers un examen des programmes de s¨¦lection r¨¦alis¨¦s de par le
monde sur les principales cultures des zones semi-arides, nous avons ¨¦t¨¦ frapp¨¦s,
par rapport ¨¤ l¡¯avancement et a la capacit¨¦ d¡¯investigation de la physiologie
dans la compr¨¦hension des m¨¦canismes adaptatifs, par le tr¨¨s faible nombre
de programmes d¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique qui utilise ¡°l¡¯outil physiologique¡±.

20
Nous avons donc tent¨¦, s¨¦lectionneur et physiologiste, de d¨¦gager une
ap,proche pluridisciplinaire int¨¦grant la bioclimatologie. Cet:te approche,
dkelopp¨¦e dans les pages qui suivent, consiste en un diagnostique
bioclimatologique et physiologique qui permet de mettre en ¨¦vidence un certain
nombre de caract¨¨res adaptatifs capables de r¨¦pondre aux conditions donn¨¦es
de s¨¦cheresse s¨¦vissant dans la r¨¦gion. Ces caract¨¨res constituent, en
compl6ment des caract¨¨res agronomiques et technologiques, un id¨¦otype dont
la g¨¦n¨¦tique est prtiicis¨¦e et qui est alors recherch¨¦ ¨¤ l¡¯aide de m¨¦thodes de
.-
s¨¦lection adapt¨¦es. Cette d¨¦marche sera illustr¨¦e par le cas de la cr¨¦ation
de vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide destin¨¦es ¨¤ la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal.
Ce programme de recherches fait l¡¯objet de 2 th¨¨ses com:pl¨¦mentaires
de Doctorat d¡¯Universit¨¦:, l¡¯une de physiologie ¨¤ soutenir ¨¤ l¡¯Universit¨¦ Paris VII
par D, ANNEROSE, l¡¯autre de g¨¦n¨¦tique et d¡¯am¨¦lioration des Plant:es pr¨¦sent¨¦e
dans ce m¨¦moire.

CfwnRE 1
APPROCHB DE L¡¯AMBLIORATION
GENETIQUE DE L¡¯ADAPTATION
\\
l
I
A LA SECHElRI3SSB
I

22
A .
~DEFINITIONS
1.
DEFINITI[ONCL.IMATOLOGIQUE
DE LA SECHERESSE-
La s¨¦cheresse est une diminution de la pluviosit¨¦ par rapport ¨¤. une normale
calcul¨¦e sur une p¨¦riode donn¨¦e.
II.
DEFINITION AGRONOMIQUE DE LA SECHERESSE ET DE
L¡¯ADAPTATION A LA SECHERESSE
-
-
L¡¯apport d¡¯eau sur une culture, par les pluies ou l¡¯irrigation, se caract¨¦rise
par une certaine quantit¨¦ et une certaine r¨¦partition du semis ¨¤ la r¨¦colte.
Cet apport est dit optimal lorsqu¡¯il ne constitue pas un facteur limitant pour
la vie de la culture et, d¡¯un point de vue agronomique plus restrictif, sa
productivit¨¦.
La s¨¦cheresse,, ou d¨¦ficit hydrique, correspond ¨¤ une r¨¦duction quantitative
ou qualitative de cet apport par rapport ¨¤ l¡¯optimum, responsable de la
diminution de la productivit¨¦ de la culture : l¡¯apport en eau devient un facteur
limitant pour la productivit¨¦.
D¡¯un point de vue agronomique, la s¨¦cheresse n¡¯a donc de signification
que par rapport aux plantes, et par extension, aux esp¨¨ces et vari¨¦t¨¦s en culture.
Par cons¨¦quent, N¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse se d¨¦finit par comparaison
entre g¨¦notypes. Les meilleurs sont ceux dont les qualit¨¦s physiologiques leur
permettent, pour une m¨ºme s¨¦cheresse, d¡¯avoir une chute de productivit¨¦
moindre par rapport ¨¤ l¡¯optimum s¡¯ils appartiennent ¨¤ des esp¨¨ces diff¨¦rentes,
ou diavoir une productivit¨¦: sup¨¦rieure s¡¯ils appartiennent ¨¤ la m¨ºme esp¨¨ce.

2 3
B.
DONNERS CLIMATOLOGIQUES SUR LA SECHBRRSSB
1.
ZONE INTER-TROPICALE
L¡¯¨¦tude sur de longues p¨¦riodes (30 000 ans) des variations du niveau
des lacs d¡¯Afrique et d¡¯Australie, ¡®bas¨¦e sur des datations au carbone 14, montre
que des fluctuations importantes de la pluviosit¨¦ ont exist¨¦ dans le pass¨¦
(STREET et al., 1979, dans UNESCO 1984). La derni¨¨re phase de dess¨¨chement
s¡¯est produite il y a 8 000 ann¨¦es pour atteindre son niveau minimum il y a
4 000 ans,
modifiant
profond¨¦ment les paysages et les ¨¦cosyst¨¨mes
puisqu¡¯auparavant une grande partie de l¡¯Afrique du Nord, dont le Sahara, ¨¦tait
occup¨¦e par une savane arbor¨¦e.
Les totaux pluviom¨¦triques depuis le d¨¦but des ann¨¦es 40 montrent que
pour l¡¯Inde, la s¨¦cheresse est due ¨¤ une fluctuation interannuelle importante,
sans tendance ¨¤ la baisse. Par contre, pour l¡¯Afrique Soudano-Sah¨¦lienne et
l¡¯Australie, une tendance ¨¤ la baisse de la pluviom¨¦trie a d¨¦but¨¦ durant les
ann¨¦es 50 avec, semble-t-il, une stabilisation ¨¤ partir des ann¨¦es 72-73. Il
en est de m¨ºme pour le Nord de l¡¯Am¨¦rique du Sud, notamment le Nord-Est
Br¨¦silien ¨¤ partir de 1945, et plus r¨¦cemment, pour l¡¯Afrique Orientale et
Australe. Rien ne permet de d¨¦terminer si cette tendance est le d¨¦but d¡¯une
nouvelle phase de dess¨¨chement ¨¤ l¡¯¨¦chelle des longues p¨¦riodes telle que celle
survenue il y a 8 000 ans (UNESCO 1984).
En Afrique, on met statistiquement en ¨¦vidence une certaine p¨¦riodicit¨¦
dans les s¨¦ries pluviom¨¦triques. Les deux pr¨¦c¨¦dentes p¨¦riodes s¨¨ches sont
celles survenues dans les ann¨¦es 1910 et 1940 qui ont dur¨¦ moins longtemps
que celle qui s¨¦vit actuellement. Cette p¨¦riodicit¨¦ n¡¯a pourtant aucune valeur
pour la pr¨¦vision du fait des modifications al¨¦atoires de phase de ces s¨¦ries
chronologiques (UNESCO 1984).

24
--
MAURITANIE
~~KAK~ambe~
-
/ .:.:I:¡®::::::::::::i.~:
t
..-
4
4,
*cc*
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2¡±
GUINEE ++-+
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MAURITANIE
*+++,+,+
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* 270
- ---
¡®++¡®SC
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::::.:.:.:.:::::::::::::::.
c
::::~:I:I:i:::::::::::::::::,
c
:;:;:;:;:;:¡®::i:::::::::::::::
GUINEE
. . .
(d¡¯apr¨¨s : Service de bioclimatolonie/ISRA)

25
Les causes dynamiques de la. s¨¦cheresse sont mal connues, la climatologie
ayant encore beaucoup de difficult¨¦s ¨¤ distinguer les causes des effets corr¨¦l¨¦s
qui peuvent ¨ºtre sinergiques. Quelques explications partielles sont avanc¨¦es
telles que l¡¯augmentation de la r¨¦flectivit¨¦ du sol, les variations de la
temp¨¦rature de surface des oc¨¦ans qui seraient dues ¨¤ des modifications de
la dynamique des courants marins.
Il est ¨¤ pr¨¦sent ¨¦tabli que l¡¯action de l¡¯homme, par le surpaturage, le
d¨¦boisement
et de mauvaises pratiques agricoles, participe de fa?on
d¨¦terminante au processus de s¨¦cheresse-d¨¦sertification. II semble qu¡¯au Sahel
son action d¨¦pr¨¦ciante puisse entrainer une d¨¦t¨¦rioration irr¨¦versible.
II.
CAS DU SENEGAL
Au S¨¦n¨¦gal, la comparaison de la carte des isohy¨¨tes de la p¨¦riode
1951-1967 avec celle de la p¨¦riode 1968-1985 (figure no 1) montre qu¡¯un
glissement s¡¯est produit du Nord vers le Sud du pays correspondant ¨¤ une baisse
g¨¦n¨¦rale de la pluviom¨¦trie.
La figure no 2 pr¨¦sente la moyenne des pluviom¨¦tries annuelles de 10
lacalit¨¦s repr¨¦sentatives de la zone s¨¨che du S¨¦n¨¦gal en fonction des ann¨¦es
de 1953 ¨¤ 1986. On constate qu¡¯apr¨¨s un ¡°coup de semonce¡± en 1968, une baisse
de la pluviom¨¦trie annuelle s¡¯est produite ¨¤ partir de 1970. La moyenne inter-
annuelle passe de 588 mm durant la ¡°P¨¦riode humide¡±, ¨¤ 410 mm durant la
¡°P¨¦riode s¨¨che¡±, soit une baisse de 178 mm correspondant ¨¤ 30 % de perte.
La comparaison statistique de ces deux moyennes indique qu¡¯elles sont
diff¨¦rentes de fa?on hautement significative ( a ) I¡±/,.). Par contre, la
comparaison des variantes des deux p¨¦riodes montrent qu¡¯elles ne sont pas
significativement diff¨¦rentes. La variation inter-annuelle est donc la m¨ºme
au cours des deux p¨¦riodes. Ceci indique que la baisse de la pluviom¨¦trie

Figure no 2. - Moyennes des pluviom¨¦tries annuelles de 10 localit¨¦s repr¨¦sentatives de la zone semi-aride
du SENEGAL eu fonction des ann¨¦es 1953 ¨¤ 1986.
15
8 0
85
PERIODE HUMIDE
PERIODE SECHE

27
ne provient pas de I¡¯apparition d¡¯ann¨¦es extr¨ºmement s¨¨ches, mais d¡¯une
d¨¦t¨¦rioration g¨¦n¨¦rale de la pluviosit¨¦.
Cette r¨¦gression est due : premi¨¨rement ¨¤ la r¨¦duction de la longueur
de la saison des pluies, appel¨¦e ¨¦galement ¡°hivernage¡±, deuxi¨¨mement ¨¤
l¡¯apparition, de plus en plus fr¨¦quente durant celle-ci, de p¨¦riodes d¡¯absence
de pr¨¦cipitation.
,
. - . ¡° -
. ~ . ~ .

. ¡° ¡® - . - r . r r r r l l U I , ~ - , ~
_

-

. - .
_ - . . - . -

_ . _

. - - . - .
- .

- . .

> - - . ¡° - ¡° - - - ~

2 8
Tableau no 1 : Pluviom¨¦trie minimale de la pluie de semis en fonction de
- -
Ia r¨¦gion et de Ia date (d¡¯apr¨¨s POREST et aI,, 1982).
Sites
P¨¦riodes de semis
Pluie de
semis (mm)
- -
L O U G A
ler au 15 Juin
> 60
16 au 30 Juin
3 30
Ier au 20 Juillet
.
> 20
Au-del¨¤ du 20 Juillet
> 15
>
- -
BAMBEY
ler au 15 .Juin
> 40
\\
16 Juin au 15 Juillet
> 20
Au-del¨¤ du1 15 Juillet
) 1 5
- -
NIORO du RIP
ler au 10 *Juin
> 40
11 Juin au 10 Juillet
>r 20
Au-del¨¤ du 10 Juillet
b 1 5

29
1 . Diminution de la dur¨¦e de la saison des pluies
Dans la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal, les pluviom¨¦tries pluri-annuelles
de 3 localit¨¦s : Louga dans la r¨¦gion Nord, Bambey dans la r¨¦gion Centre-Nord
et Nioro-du-Rip dans la r¨¦gion Centre-Sud (figure no 1) permettent d¡¯illustrer
le ph¨¦nom¨¨ne de diminution de la dur¨¦e de la saison des pluies.
Pour chaque localit¨¦, la ¡°dur¨¦e utile de l¡¯hivernage¡± est suivie durant
les 34 derni¨¨res ann¨¦es (1953-1986).
Nous avons d¨¦fini la ¡°dur¨¦e utile de la saison des pluies¡± (KHALFAOUI
et ANNEROSE 1987) comme ¨¦tant la dur¨¦e en jours entre ¡°la premi¨¨re pluie
de semis¡± et ¡°la derni¨¨re pluie utile¡±.
- ¡°La premi¨¨re pluie de semis¡° (FOREST et a1 1982) est d¨¦finie, en
fonction du temps ¨¦coul¨¦ depuis le d¨¦but possible de la saison des pluies,
comme ¨¦tant la quantit¨¦ minimum de pr¨¦cipitations permettant
d¡¯obtenir, en semant apr¨¨s celle-ci, une bonne lev¨¦e et installation
de la culture. Cette notion importante ne concerne que les cultures
telles que le sorgho, l¡¯arachide, le ni¨¦b¨¦ qui sont sem¨¦es juste apr¨¨s
une pluie et non le mil qui est sem¨¦ ¡°en sec¡± avant le d¨¦but de
l¡¯hivernage. Chez cette culture, la notion de d¨¦cision de semis en
fonction des pr¨¦cipitations n¡¯existe pas et la notion de ¡°premi¨¨re pluie
de semis¡± correspond alors ¨¤ celle de ¡°premi¨¨re pluie de r¨¦ussite de
semis en sec¡±. Les chances de r¨¦ussite d¡¯un semis diminuant ¨¤ mesure
qu¡¯il a lieu t?t dans la saison, la pluviosit¨¦ minimale de la pluie de
semis sera d¡¯autant plus ¨¦lev¨¦e que l¡¯agriculteur d¨¦sirera semer t?t.
Le tableau no 1 a ¨¦t¨¦ ¨¦tabli par FOREST et DANCETTE (1982).
- ¡°La derni¨¨re pluie utile¡± est d¨¦finie comme ¨¦tant la derni¨¨re
pr¨¦cipitation qui participe ¨¤ l¡¯alimentation hydrique d¡¯une culture sem¨¦e
sur la premi¨¨re pluie de semis.

Figure no 3. - Longueur utile de l¡¯hivernage ¨¤ LOUGA en fonction des ann¨¦es 1953 ¨¤ 1986.
12 O-
11 0 .-
inIV Io-t
9(1
w
fl(1
0
7(1,i
60
50
CO
30 L
:c,$2¡¯ 1 1 1 1 1 I 1 1 8 I t I I I I 1
1953
55
60
65
61
0
75
80
85 A n n ¨¦ e s
PERIODE HUMIDE
PERIODE SECHE

31
A Louga (figure n O 3), un racourcissement de l¡¯hivernage s¡¯est produit
#¨¤ partir de 1970. La comparaison de la moyenne des dur¨¦es utiles d¡¯hivernage
(durant les ann¨¦es pr¨¦c¨¦dant 1970 avec celles ¨¤ partir de 1970 montre que cette
baisse, en moyenne de 25 jours, est significative ( CY ) 1 o/oo). Par contre, la
¡®comparaison des variantes des dur¨¦es entre les 2 p¨¦riodes indique qu¡¯elles
ne sont pas significativement diff¨¦rentes ( a = 5 %), donc que les dur¨¦es utiles
d¡¯hivernage ne sont pas plus irr¨¦guli¨¨res ¨¤ partir de 1970.
A Bambey (figure n O 4), la r¨¦duction de la dur¨¦e utile de l¡¯hivernage
¨¤ partir de 1970, n¡¯est significative qu¡¯¨¤ cy ) 10 % et en moyenne de 10 jours
entre la ¡°p¨¦riode humide¡± et la ¡°p¨¦riode s¨¨che¡±, sans modification significative
de la r¨¦gularit¨¦ inter-annuelle.
A Nioro-du-Rip (figure no S), une chute brusque et significative
(a ) 5 o/oo) de la dur¨¦e utile de l¡¯hivernage se produit ¨¤ partir de 1970. Elle
est en moyenne de 12 jours, sans modification significative de la r¨¦gularit¨¦
inter-annuelle.
2. P¨¦riodes de s¨¦cheresse au cours de la saison des pluies
La deuxi¨¨me cause de la baisse de la pluviom¨¦trie est l¡¯apparition de
p¨¦riodes d¡¯absence de pr¨¦cipitation de plus en plus longues et fr¨¦quentes en
cours d¡¯hivernage.
La pluviom¨¦trie ¨¤ Bambey en 1984 est un exemple type (figure nQ 6),
la longueur de l¡¯hivernage a ¨¦t¨¦ favorable puisqu¡¯elle aurait permis ¨¤ une vari¨¦t¨¦
de 120 jours de terminer son cycle. Par contre, deux p¨¦riodes de s¨¦cheresse
importantes ont eu lieu en cours de culture : la premi¨¨re de 15 jours, entre
le 45e et le 60e jour ; la deuxi¨¨me de 13 jours entre le 68e et le 81e jour.
t,l___.

.
¡± .,-.
_.-
- - . - _ _ -
---

Figure no 4. - Longueur utile de l¡¯hivernage ¨¤ BAMBBY en fonction des ann¨¦es 1953 ¨¤ 1986.
120
l!?
100
90
80
70 I
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¡°,.
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55
n¡¯?
6i
OY
lu
8j An?ii
75
BU
PERIODE HUMIDE
I
PERIODE SECHE

. - Longueur utile de l¡¯hivernage ¨¤ NIORO-DU-RIP eu fonction des arm¨¦es 1953 ¨¤ 1986.
.-
141l-
13 l-
l?( )-
13)-
101l-
9(l-.
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I, I!I ,,,,l,,,,
I*,
I
1
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1 ,
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60 ':,:
65
I
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75
80
85 An :es
PERIODE HUMIDE
PERIODE SECHE
(*) : Donn¨¦e manquante.

0
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c
a
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P - l
(¡°u)
2% 1

SNOLLVLIdI3EIXd

34
ic 1
1

C.
ADAPTATION GENETIQUE DE LA LONGUEUR DU CYC!LE DE LA
PLANTE A LA DUREE UTILE DE LA SAISON DES PLUIES
1.
P RINCZPE
Avant de d¨¦but:er un programme d¡¯am¨¦lioration, l¡¯une des premi¨¨res t?ches
du s¨¦lectionneur est de d¨¦terminer la longueur du cycle qu¡¯il va. chercher ¨¤
conf¨¦rer aux vari¨¦t¨¦s ¨¤ cr¨¦er,
Ce choix est fait g¨¦n¨¦ralement de fa?on empirique. Nous avons ¨¦tabli
une m¨¦thode simple, bas¨¦e sur les donnees bioclimatologiques, permettant
d¡±¨¦valuer une longueur de cycle optimale par r¨¦gion et suffisamment g¨¦n¨¦rale
pour pouvoir s¡¯appliquer ¨¤ toutes les cultures (KHALFAOUI
et ANNEROSE,
1987). Cette m¨¦thode est ¨¤ pr¨¦sent informatis¨¦e et peut ¨ºtre affin¨¦e pour
chaque esp¨¨ce en l¡¯associant ¨¤ un mod¨¨le de simulation du bilan hydrique des
cultures tel que celui de FOREST,
Ce choix est guid.¨¦ par un. pr,lncipe de base : il est g¨¦n¨¦ralement admis
que toute diminution du cycle entraine une baisse du potentiel d,e production.
Afin d¡¯optimiser la culture, la longueur du cycle doit donc colncider le plus
exactement possible avec celle de la saison des pluies.
La principale contrainte r¨¦side dans la fluctuation interannuelle importante
de la longueur de l¡¯hivernage qui rend difficile la d¨¦terminati.on de la dur¨¦e
du cycle ¨¤ adopter. Dans le cas des dur¨¦es utiles des hivernages, durant la
f
periode 1953-1986 pou¡¯r les villes de Louga, Bambey, et Nioro (figures no 3,
4~ et 5) les coefficients de variation sont respectivement de 24 %, 18 % et
13 %. On constate que plus on monte vers le Nord et plus la pluviom¨¦trie
diminue, plus les variations interannuelles augmentent. Ceci constitue une
des composantes de l¡¯augmentation du risq,ue climatique dans les r¨¦gions Nord.
Une optimisation est donc n¨¦cessaire qui consiste ¨¤ fixer une certaine fraction
d¡¯ann¨¦es o¨´ Ie cycle doit: s¡¯inscrire dans la saison des pluies, ce qui ¨¦quivaut

36
¨¤ choisir une probabilit¨¦ de succ¨¨s. Ce choix doit principalement tenir Compte
de deux facteurs ¨¦conomiques :
- Au niveau individuel, la situation ¨¦conomique du cultivateur des pays
en d¨¦veloppement se caract¨¦rise par la faiblesse de son volant financier
interannuel qui l¡¯emp¨ºche de pouvoir sp¨¦culer sur un risque d¡¯¨¦chec
assez ¨¦lev¨¦, globalement plus productif, mais impliquant une fluctuation
trop importante de son revenu annuel, notamment si la politique
nationale de d¨¦veloppement de l¡¯agriculture est bas¨¦e sur un cr¨¦dit
agricole qui lui impose des annuit¨¦s.
- Au niveau national, la stabilit¨¦ des march¨¦s, donc des niveaux de
production, est une priorit¨¦ ¨¦conomique pour tous les pays, mais surtout
pour ceux en d¨¦veloppement o¨´ les circuits de traitement, de distribution
et de commercialisation des produits agricoles, ¨¤ mettre ou nouvellement
mis en place, doivent ¨ºtre s¨¦curis¨¦s du fait de leur ¡°fragilit¨¦¡±.
Ces deux facteurs ¨¦conomiques imposent de fixer un risque d¡¯¨¦chec faible
et, en cons¨¦quence, des cycles suffisamment pr¨¦coces. Cela permettra
¨¦galement au cultivateur de s¨¦curiser ses semis en se pr¨¦munisant contre les
¡°faux-d¨¦parts¡± d¡¯hivernage, c¡¯est-¨¤-dire contre les semis effectu¨¦s sur une
premi¨¨re pluie abondante, mais pr¨¦coce dans la saison, qui risque d¡¯¨ºtre sutvie
par une p¨¦riode d¡¯attente avant le v¨¦ritable d¨¦but de la saison des pluies
(FOREST et al.,1982). Ceci correspond ¨¤ la prise en compte d¡¯une ¡°marge de
s¨¦curit¨¦¡±.
La longueur du cycle doit ¨¦galement tenir compte du calendrier cultural
en d¨¦but et en fin d¡¯hivernage qui repr¨¦sente pour le cultivateur une p¨¦riode
¡°d¡¯engorgement¡±
des travaux. Des vari¨¦t¨¦s de cycle l¨¦g¨¨rement inf¨¦rieur ¨¤
celui que la dur¨¦e d¡¯hivernage autoriserait pour la plupart des ann¨¦es,
apporteront une souplesse de travail en permettant un ¨¦chelonnement des
semis et des r¨¦coltes. En outre, elles rendront possible la r¨¦alisation de labours
, - ¡° _ . - - - .
-
. - - - - ¡° - - . * - - , , -
--
- ¡° - . - . ¡° - - . ¡° ¡° , ¡® l ~ - ¡® ~ - ~ ~ , ¡® ,

I
i
I t
i
I I I
--
37
:

38
en humide qui, s¡¯ils sont applicables, constituent une importante technique
culturale d¡¯¨¦conomie et de valorisation de l¡¯eau. Ceci correspond ¨¤ la prise
en compte d¡¯une ¡°marge de libert¨¦ technique¡±.
Le d¨¦calage de semis de ces vari¨¦t¨¦s par rapport au d¨¦but de l¡¯hivernage
devra ¨ºtre d¨¦termin¨¦ de fa?on ¨¤ maximiser les chances de r¨¦ussite de la culture
er ¨¤ faire co?ncider la fin de la maturation des vari¨¦t¨¦s avec l¡¯arr¨ºt des pluies.
Ceci permettra de limiter les risques de r¨¦colte durant les derni¨¨res pluies,
ce qui rend l¡¯ex¨¦cution des travaux difficile, provoque des regerminations en
terre dans le cas des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide non dormantes, et entraine des
d¨¦t¨¦riorations de la r¨¦colte par attaques fongiques (DANCETTE, 1985).
II.
DETERMINATION DE LA LONGUEUR POTENTIELLE DU CYCLE
-
DANS LA ZONE SEMI-ARIDE DU SENEGAL
Nous avons d¨¦fini la ¡°longueur potentielle du cycle¡± comme ¨¦tant ¨¦gale ¨¤ :
- La dur¨¦e utile de la saison des pluies (Chap. 1 p. 29).
- Plus le temps, ¨¤ l¡¯issue de la derni¨¨re pluie utile, pendant laquelle
la r¨¦serve utile en eau du sol permet l¡¯alimentation hydrique de la
culture.
- Moins 5 jours correspondant ¨¤ la ¡°marge de s¨¦curit¨¦¡± plus la ¡°marge
de libert¨¦ technique¡±.
Les figures n O 3, 4 et 5, longueur utile de la saison des pluies en fonction
des ann¨¦es allant de 1953 ¨¤ 1986, sont reprises afin de remplacer le premier
terme par la longueur potentielle du cycle (figures no 7, 8 et 9).
Le temps d¡¯utilisation de la r¨¦serve utile en eau du sol, ¨¤ l¡¯issue de la
derni¨¨re pluie utile, est ¨¦valu¨¦ ¨¤ partir du cumul des pluies durant le dernier
mois. On consid¨¨re que durant ce mois l¡¯¨¦vapo-transpiration de la culture est
de l¡¯ordre de 2 mm par jour, soit 60 mm pour l¡¯ensemble du mois. Le total

g...--
(=nor)am2C3
--
f
l
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I
-

33ma

-1

Figure no 9. - Dur¨¦e potentielle du cycle ¨¤ NIC?RO-DU-RIP en fonction de-s ann¨¦es 1953 ¨¤ 1986.
1
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180 -
170 -
.
721
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1951
55
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65
69
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80
85
Ann¨¦es
PERIODE Ht¡¯M:DE
PERIODE? SECHE
(*) : Donn¨¦e rhanquante.

41
Tableau no 2. Adaptabilit¨¦ de diff¨¦rents cycles en fonction des 3 r¨¦gions de
-
-
la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal et des p¨¦riodes 1953 - 1969 et
1970 -. 1986 (pourcentage d¡¯ann¨¦es o¨´ le cycle s¡¯inscrit dans
la longueur potentielle du cycle).
R¨¦gions
1 3 5 3 - 6 9
11970 - 86
120
2 9 %
0
110
35
0
Nord
90
82
18
( Louga 1
75
100
70
100
/-$
60
100
82
-
-
-
120
59
29
Centre-Nord
110
71
41
(Bambey)
9.5
88
Isol
90
94
88
-
-
-
-
-
120
75
59
Centre-Sud
110
100
71
(Nioro d u Rip)
105
100
1771
90
100
94

4 2
pluviom¨¦trique durant le mois moins 60 mm, donne une ¨¦valuation de la r¨¦serve
en eau disponible qui est consomm¨¦e ¨¤ raison de 3,5 mm par jour, la demande
¨¦vaporative augmentant apr¨¨s les pluies.
- Soit :
a = longueur utile de la saison des pluies
b = nombre de jours pendant lesquels les r¨¦serves en
eau du sol permettent l¡¯alimentation hydrique de
la culture
c = total pluviom¨¦trique durant le dernier mois de
l¡¯hivernage
- Ona:
Longueur potentielle du cycle = a + b - 5 (en jours).
- Avec :
c - 6 0 m m
b=
(1en Jours)
3,s mm
Etant donn¨¦ la plasticit¨¦ dont peut faire preuve une culture, notamment
l¡¯arachide, nous admettrons qu¡¯une vari¨¦t¨¦ est capable de terminer son cycle
sans pr¨¦judice, pour sa production, lorsque pour une ann¨¦e donn¨¦e la dur¨¦e
potentielle du cycle est inf¨¦rieure jusqu¡¯¨¤ 5 jours au cycle th¨¦orique de la
vari¨¦t¨¦.
Le tableau no 2 r¨¦sume l¡¯adaptabilit¨¦ de diff¨¦rents cycles dans les 3
r¨¦gions de la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal durant ¡°la p¨¦riode humide¡± (1953- 1969)
et la ¡°p¨¦riode s¨¨che¡± (1970-1986). II met en ¨¦vidence le net racourcissement
que la s¨¦cheresse a impos¨¦, ¨¤ partir de la fin des ann¨¦es 60, aux cycles des
vari¨¦t¨¦s ¨¤ vulgariser dans chaque r¨¦gion.
Les donn¨¦es pluviom¨¦triques de 14 localit¨¦s r¨¦parties sur 1¡±ensemble
de la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal permettent de dresser la carte des moyennes
inter-annuelles des cycles potentiels durant la p¨¦riode s¨¨che 1970-1986 (figure
no 10). Cette repr¨¦sentation ne permet pas de choisir le cycle ¨¤ rechercher

4 3
Figure no 10. - Carte d.es moyennes interaanuelles des cycles potentiels durant
la p¨¦riode 11970-1986 dans la zone semi-aride du SENEGAL (jours).
- 100
++,-**cc+
1 0 1
+
:
4*
110
44
4
_ .e
4
+
.+4+4++4+4++ *+++4:
GUINEE-BISSAU
$
-- ----5:.
GUINEE
4
Figgre no 11. - Carte des longueurs de cycle satisfaites dans au moins 80 96 des ann¨¦es
de la p¨¦riode 1970-1986 dans la zone semi-aride du SENEGAL (jours).
GUINEE!

44
en s¨¦lection pour les diff¨¦rentes r¨¦gions, car elle n¡¯int¨¨gre pas la probabilit¨¦
de succ¨¨s qui tient compte des variations inter-annuelles (Chap. 1 p. 35).
Le choix des cycles sera fait ¨¤ partir de la carte de la dur¨¦e des cycles
satisfaits dans au moins 80 % des ann¨¦es, c¡¯est-¨¤-dire 14 ann¨¦es sur 17 de
la p¨¦riode s¨¨che (figure no 11).

45
D..
-AMELIORATIO~GEWETIQUB DE L¡¯ADAPTATION PI-IYY3IOLOGIQUE
AUX PERIODES DE3 STRESS BN C0UR.S DE CYCLE
-
-
1.
P R I N C I P E S
-
La deuxi¨¨me cause de la baisse de la pluviom¨¦trie dans les zones
semi-arides, apr¨¨s la reduction de la dur¨¦e de l¡¯hivernage, se situe au niveau
de la r¨¦partition des pluies qui comporte des p¨¦riodes plus ou moins longues
d¡¯absence de pr¨¦cipitation en cours de culture.
Face ¨¤ ces stress hydriques, la solution qu¡¯offre la s¨¦lection est de cr¨¦er
des vari¨¦t¨¦s adapt¨ºes ¨¤ la s¨¦cheresse, capables de supporter ces p¨¦riodes.
Il existe pour cela1 deux approches, l¡¯une: est bas¨¦e sur la productivit¨¦ en
clo:nditions s¨¨ches et l¡¯,autre sur l¡¯am¨¦lioration des caract¨¨res physiologiques
d¡¯a!daptation
¨¤ la s¨¦cheresse (KHALFAOUI., 1985; KHALFAOUI et ANNEROSE,
1987).
1. S¨¦lection de l¡¯adaptation ¨¤ la. s¨¦cheresse bas¨¦e sur la productivit¨¦
-
-
en conditions d¡¯alimentation hydrique limitante
-
-
Jusqu¡¯¨¤ pr¨¦sent, la plupart des progr¨¦is dans la s¨¦lection pour l¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse ont ¨¦t:¨¦ obtenus de fa?on indirecte, c¡¯est-¨¤-dir¡¯e non pas en
&Valuant le degr¨¦ d¡¯adalptation physiologique des individus, puisque les moyens
d.¡®i.nvestigation
n¡¯&aient pas disponibles, mais en mesurant son influence sur
l,a. productivit¨¦ en conditions naturelles comportant des p¨¦riodes de stress
hydrique, les g¨¦notypes les plus aptes ¨¤ supporter ces p¨¦riodes Grant les plus
productifs. Cette m¨¦thode s¡¯apparente ¨¤, la s¨¦lection naturelle. Elle en a
l¡¯efficacit¨¦, ses obtentions l¡¯ont prouv¨¦, mais ¨¦galement ses limitations qui
t:iennent essentiellement au manque de constance, ¨¤ la fois quantitative et
qualitative, de la pression de s¨¦lection excerc¨¦e d¡¯une g¨¦n¨¦ration ¨¤ l¡¯autre.

4 6
D¡¯un point de vue quantit:atif, l¡¯intensit¨¦ des s¨¦cheresses s¨¦vissant au
cours des ann¨¦es est extr¨ºmement variable pouvant m¨ºme ¨ºtre nulle.
D¡¯un point de vue qualitatif, la productivit¨¦ ¨¦tant sous l¡¯influence de
plusieurs facteurs environnementaux, sa r¨¦ponse ¨¤ la s¨¦cheresse subit
l¡¯interf¨¦rence d¡¯autres facteurs, parfois occasionnels telle qu¡¯une attaque
pathog¨¨ne, qui rend difficile, voire impossible, le d¨¦pistage des g¨¦notypes
adapt¨¦s. D¡¯autre part, il est ¨¤ pr¨¦sent ¨¦tabli que les cons¨¦quences sur la vie
et la production de la plante v,arient suivant le stade de d¨¦veloppement qui
subit le stress. Or, selon les ann¨¦es, les p¨¦riodes de s¨¦cheresse ne surviennent
pas aux m¨ºmes moments, donc aux m¨ºmes stades ontog¨¦n¨¦tiques. ¡®Par
cons¨¦quent, au cours des g¨¦n¨¦rations de la cr¨¦ation vari¨¦tale, la pression de
s¨¦lection va se d¨¦placer de m¨¦canismes physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ d¡¯autres.
Ce manque de constance de la pression de s¨¦lection impose un progr¨¨s
g¨¦n¨¦tique al¨¦atoire et donc lent qui explique en grande partie le ¡°plafonnement¡±
du progr¨¨s g¨¦n¨¦tique par s¨¦lection auquel on assiste actuellement pour la plupart
des esp¨¨ces cultiv¨¦es en zones semi-arides.
2. S¨¦lection de l¡¯adaptation ? la s¨¦cheresse bas¨¦e sur les m¨¦canismes
physiologiques d¡¯adaptation
Les progr¨¨s de la physiologie dans la compr¨¦hension des m¨¦canismes
physiologiques impliqu¨¦s dans l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse des esp¨¨ces cultivees,
offrent de nouvelles perspectives ¨¤ l¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de ce caractere.
En effet, elle permet, en portant directe,ment sur ses m¨¦canismes physiologiques,
d¡¯assurer, tout au long du programme de cr¨¦ation vari¨¦tale, une meilleure
homog¨¦n¨¦it¨¦ de la pression de s¨¦lection en s¡¯affranchissant en grande partie
de l¡¯interf¨¦rence des autres facteurs environnementaux et, dans le cas oii le
stress est contr?l¨¦, en maintenant son intensit¨¦ et ses p¨¦riodes d¡¯intervention.
C¡¯est cette deuxi¨¨me approche de l¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de l¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse qui va ¨ºtre d¨¦velopp¨¦e.

4 7
Tableau no 3 : Caract¨¨res d¡¯esquive du d¨¦ficit hydrique
SECHERESSE OE
S E ~ C H E R E S S E E N C O U R S
DE CYCLE
l
---I
:NFLU-
R E V E R S I¡¯-
FACIL.ITE
I!¡®ERIOOE O¡¯AB-
INCE SUR
BILITE
A
FAIBLES
SENCE DE
MECAN 1 SMES
. A PRO-
APRES L,A
SELECTTONNER
PLUIES
JLUIE
l
IUCTION
LEVEE UU
DEBUT OE
FIN DE
REGULI -
----l
STRESS
CYCLE
CYCLE
ERE:S
S U R
ILEA-
¡¯
PHASE
TOIRE
SENSI-
B L E
--
--
-. D¨¦veloppement
ph¨¦no 1 ogique
rapide :
Pr¨¦cocit¨¦
N . R .
Pacile
- D¨¦calage de
la phase
sensible dans
le cycle
t-1
N . R .
Difficile
¡®- Plasticit¨¦ de
d¨¦ve Ioppement
0
R
Pacile ,¨¤ diffi-
cile suivant
esp¨¨ces
-
- -
-
L¨¦gende :
- = influence n¨¦gative
? = inf 1 uence inconnue
R = reversible
+ = action efficace
(
1 = non ¨¦tabl ie avec
N . R . = non r¨¦versible
certitude
0 = sans influence
P. R. = partiel lement
r¨¦versib ie .

4 8
II.
AMELIORATION GENETIQUE DE L¡¯ADAPTATION A LA SECHE-.
RESSE EN FONCTION DE SES MECANISMES PHYSIOLOGIQUES
1. Physiologie de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse
Un d¨¦veloppement important ¨¦tant consacr¨¦ aux diff¨¦rents aspects de
la physiologie
de l¡¯adaptation ¨¤ la
s¨¦cheresse
dans
la th¨¨se de
D. ANNEROSE (1989), seules les grandes lignes sont pr¨¦sent¨¦es ici.
Ainsi que l¡¯¨¦crit AHMADI (1982) l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse ¡°apparait
comme le r¨¦sultat de nombreuses caract¨¦ristiques anatomiques, morphologiques,
physiologiques et biochimiques constitutives ou inducribles qui interagissent
pour permettre le maintien des processus de croissance et de d¨¦veloppement
dans des conditions climatiques et ¨¦daphiques appel¨¦es s¨¦cheresse¡±.
Un certain nombre de classifications de ces diff¨¦rents m¨¦canismes ont
¨¦t¨¦ ¨¦labor¨¦es. Nous retiendrons l¡¯une des plus classiques, celle de LEVITT~(1981).
L¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse y est d¨¦compos¨¦e en 3 facteurs : l¡¯esquive,
l¡¯¨¦vitement et la tol¨¦rance, c,es deux derni¨¨res constituant la ¡°r¨¦sistance¡±
proprement dite.
Les m¨¦canismes d¡¯esquive tendent ¨¤ permettre ¨¤ la plante de ne pas
subir les p¨¦riodes de d¨¦ficit hydrique, c¡¯est-¨¤-dire ¨¤ lui permettre de r¨¦aliser
l¡¯ensemble de son cycle, ou tout au moins les phases essentielles pour la
production, pendant les p¨¦riodes d¡¯alimentation hydrique favorables.
Les m¨¦canismes d¡¯¨¦vitement tendent ¨¤ diminuer la port¨¦e du stress en
assurant principalement une bonne gestion de l¡¯eau : ¨¦conomie et utilisation
maximum de l¡¯eau disponible.
Les m¨¦canismes de tol¨¦rance tendent ¨¤ permettre ¨¤ la plante de supporter
les effets directs et indirects des stress hydriques.

49
Tableau no 4. - Carac:t¨¨res d¡¯¨¦vitement du d¨¦ficit hydrique
i¨¦chererse de
cheresse en cours de
cycle
-
zflu-
iversl-
Faclllt¨¦
nce
Ilt¨¦
¨¤
ibut
Fin de
,1-
Pl¡±i.
Htca~lsmec
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~r.56 la
6lectionner
de
cycle
.*.
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NM.
¡®rof.
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L4.1
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-
-
- -
_ LlmkarIon dagerta
d¡¯eau
Surface follalre r¨¦duite :
,
?
1
* Caract¨¨re conctltutlf
NR
Facile
* Caract¨¨re Inductlble :
PR
. taille l¡¯eulllec
Paclle
. senebce:nc:e follalre
Dlffldle
Conductance cromatlque f a l b l e :
* Fermecure ctomaclque raplde
R
Paclle
+
+
?
+
plus rt?ervu; qen glucIdea
Assez fac1 le
+
+
?
*
a¡¯ Taux de transplratlon ¨¤
pleine ouverture faible
NR
Facfle
+
+
?
$
¡± Dan&& et taille des
ctomarp? :
NR
Facile
+
+
??
+
f o r t e fatble culvanr esp¨¨ce
falble forl:e I
Rblrtance
curlculalre
I m p o r t a n t e :
0
NR
Facf le
+
+
?
+
?? Cuticule cireuse
?? Coh¨¦sion du: cellulec
. Pubcscence follake
0
NR
Facile
+
+
?
+
. Llmltatlon du radlatlonc
absorb¨¦es :
??
Surface follake r¨¦duire
(cl-dessus)
??
RCflexlon Importante :
t-1
NR
Facile
+
+
?
+
. cuticule c1reuo
. couleur feu.11 lage
* Mouvement des feulllec :
a
R
Faclle
+
+
?
+
. f
I¨¦trlscement
. enroulement
. parahillotroplques
??
??????
*
N R
Facile
+
+
?
+
2.. Alsorpisou de 1 ¡®ulu
-
-
- D¨¦veloppement raclnalre :
NR
?? Vltesae de croissauce
? ?
P r o f o n d e u r
?? Densit¨¦ racinalre
L faible
C¨¤-
+
?
Importantes
* l ¨¤ -
?
?
- Conductance raclnalre :
NR
* Dlam¨¦tre du; valsaeaux
du xyl¨¨ne
hc?ez facile
?? Nombre de valsceaux
Faclle ¨¤ dlfl
(esp¨¨ce )
. .
+
?
?
Importante
+
?
?
-
-
-
?
?
* RU =: R¨¦serve utile.

50
Les tableaux no 3, 4 et 5 pr¨¦sentent les diff¨¦rents m¨¦canismes d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse suivant la classification de LEVITT en pr¨¦cisant :
- leur influence sur la productivit¨¦
- leur reversibilit¨¦
- leur facilit¨¦ de s¨¦lection
- leur efficacit¨¦ suivant les diff¨¦rents types de s¨¦cheresse que
l¡¯on peut rencontrer.
Ils reprennent le tableau de TURNER (1981) en compl¨¦tant les m¨¦canismes
physiologiques et leur efficacit¨¦ en fonction des types de s¨¦cheresse. Notre
appr¨¦ciation de leur influence sur la productivit¨¦ et de leur facilit¨¦ de s¨¦lection,
diff¨¨re dans certains cas.
2. Approche int¨¦gree de l¡¯am¨¦lioration de l¡¯adaptation ¨¤ 2
s¨¦cheresse en fonction des m¨¦canismes physiologiques
Nous allons tenter de d¨¦gager les grandes lignes d¡¯une m¨¦thodologie
permettant de mettre sur pied un programme d¡¯am¨¦lioration de l¡¯adapta,tion
¨¤ la s¨¦cheresse portant directement sur les caract¨¨res physiologiques.
Etablir une m¨¦thodologie c¡¯est tout d¡¯abord permettre de d¨¦terminer
l¡¯ensemble des contraintes que cet objectif impose. Pour cela, on d¨¦finira les
questions pr¨¦alables ¨¤ l¡¯¨¦laboration d¡¯un tel programme, capables par leurs
r¨¦ponses de cerner ces contraintes.
Dans un deuxi¨¨me temps, ¨¤ partir des types de r¨¦ponses que l¡¯on obtient,
on tentera de d¨¦finir les m¨¦thodes de s¨¦lection adapt¨¦es.

51
Tableau no 5. -¡¯ Caract¨¨res de tol¨¦rance du d¨¦ficit hydrique
S¨¦cheresss en cours de
S¨¦cheres?e de
nfluanc
RCver-
:Ut la.
iibllltC
Faclllt¨¦
klodes d¡¯ah-
D¨¦but
Pin
alble6
H¨¦canlsmec
xoduc-
6pr¨¨6 la
¨¤
:ence de plulec
de
l e
>lUles
tlon
lev¨¦e du
Si%ctlonnel
C y c l e
2ycle
cgu-
6ur
ocre66
¨¨re6
phase
al¨¦a-
sensl-
tolre
-
- -
-
--.
-
-
ble
-
-
-
- Cermlnatlon ;¨¤ presclon
ocmorlque ¨¦lev¨¦e
0
NR
Qaclle
0
- ?Ot¨¦fanCC ¨¤ l a dC66kitlon
(et ¨¤ la chaleur) :
!
?? Membrane6 procoplasmYque6
r¨¦slsrantu
I
Paclle
?? R¨¦ol6tance
dC6 pror¨¦lner
enzymaclques (dont ccl les de
l a phocosynth¨¦se)
NR
IXfflclle
- Malnclen d e Ila turgeccence :
0
IXfftclle
?? Ajurcemene
ocmotlque
R
?? E~asticlt¨¦
d.3 tt66U6
NR
- Waintlen d e Ils Photorynth¨¨se :
+
?? Quantlt¨¦
proc¨¦lne/unlt¨¦
curface follatre
NR
Facile
?? Barbe6
NR
I?acllc
- Halntlen d e :la production e n
organe6 rkoltC6 :
+
?? HodtflcaeIon
de la partItlon
des ardmllar:o
(RI
Dlfflclle
??
Compensation de6 facteur6 de
production
NR
Facile
- Hodlflcatloa d o m¨¦taboll6me
(actlonr hormonales)
?
R
Dlfflctle
-

5 2
2.1. Questions pr¨¦alables ¨¤ l¡¯¨¦laboration du programme
------------,--------____________________-------- -a----
d¡¯am¨¦lioration
---------------
1. A quelle forme de s¨¦cheresse doit-on faire face ?
En fonction de l¡¯esp¨¨ce :
2. Quels sont les stades critiques d¡¯intervention de la s¨¦cheresse dans
la vie de la plante ?
3. Etant donn¨¦ la r¨¦ponse aux 2 premi¨¨res questions, quels caract¨¨res
physiologiques permettant l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse doit-on
s¨¦lectionner et dans quel sens ?
4. Existe-t-il une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique disponible pour ces caract¨¨res ?
si oui :
5. Quels tests d¡¯¨¦valuation ¨¤ adopter pour les s¨¦lectionner ?
6. Quels g¨¦niteurs employer ?
7. Quelle est la g¨¦n¨¦tique de ces caract¨¨res ?
Ces questions d¨¦passent le domaine d¡¯action propre au s¨¦lectionneur.
Elles vont imposer une approche pluridisciplinaire. Le bioclimatologiste d¨¦fini.t
le type de s¨¦cheresse s¨¦vissant dans la r¨¦gion o¨´ doit ¨ºtre d¨¦velopp¨¦e la vari¨¦t¨¦.
Au physiologiste revient le soin de d¨¦terminer les stades critiques du
d¨¦veloppement et les caract¨¨res physiologiques ¨¤ travailler, ainsi que la mise
au point des tests de criblage. L¡¯¨¦valuation de la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique et le
d¨¦pistage des meilleurs g¨¦niteurs incombent, dans l¡¯id¨¦al, au conservateur
des ressources g¨¦n¨¦tiques. Enfin, le s¨¦lectionneur se charge pour sa part,
d¡¯effectuer l¡¯¨¦tude g¨¦n¨¦tique des caract¨¨res retenus, de choisir les g¨¦niteurs
les mieux adapt¨¦s et de mettre sur pied le programme de s¨¦lection. Pour que
chaque r¨¦ponse soit int¨¦gr¨¦e aux autres, l¡¯information doit circuler entre les
diff¨¦rents sp¨¦cialistes.

.53
A cet ¨¦gard, il faut noter que c¡¯est ¡®un manque de liaison er de souci
d¡¯int¨¦gration entre les disciplines qui sont responsables, en comparaison de
l¡¯avancement certain de la connaissance des m¨¦canismes physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse, du tr¨¨s petit nombre de travaux d¡¯am¨¦lioration
g¨¦netique qui ont ¨¦t¨¦ issus et, par cons¨¦quent,1 du retard qui a ¨¦t¨¦ pris.
2.2. ¡®Iyles de r¨¦ponses et contraintes @elles imposent
-------- ___-___----------------
__-------
m--.--e
Il existe diff¨¦rents types de s¨¦cheresse s¨¦vissant dans les zones de culture.
Par exemple, pour une m¨ºme dur¨¦e de la saison des pluies et un m¨ºme total
limit¨¦ de pr¨¦cipitations, celles-ci peuvent ¨ºtre r¨¦parties soit en f#aibles pluies
fr¨¦quentes, soit en pluies plus importantes mais s¨¦par¨¦es par des p¨¦riodes
s¨¨ches. En fonction du type d.e s¨¦cheresse, les caract¨¨res physiologiques
favorables diff¨¨rent., L¡¯id¨¦otype ¨¤ recherch.er n¡¯est donc pas le m¨ºme. Dans
l¡¯exemple ci-dessus, la C(apacit¨¦ ¨¤ constituer des r¨¦serves en amidon sera inutile
dans le cas des petites pr¨¦cipitations r¨¦guli¨¨res, alors que pour le deuxi¨¨me
type de s¨¦cheresse, elle permettra aux plantes de survivre durant les p¨¦riodes
de stress hydrique. ¡®De m¨ºme, pour un caract¨¨re adaptatif donn¨¦, l¡¯expression
favorable pourra ¨ºtre diff¨¦rente. Un syst¨¨me racinaire tr¨¨s profond sera
avantageux pour aller puiser les r¨¦serves en eau du sol dans le cas de pluies
importantes espac¨¦es, alors qu¡¯un syst¨¨me superficiel tr¨¨s dense et bien
d¨¦veloppe lat¨¦ralement sera adapt¨¦ ¨¤ de petites pluies r¨¦guli¨¨res (HALL, 1979).
Le principal enseignement de la physiologie, dans le domaine de
l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse, est d¡¯avoir mis en ¨¦vidence et pr¨¦cis¨¦ la complexit¨¦
du ph¨¦nom¨¨ne. Ainsi, il existe non pas un stade critique dans la vie de la plante,
mals plusieurs qui varient d¡¯une esp¨¨ce ¨¤ l¡¯autre (HALL,1979; FISCHER,1973;
SIL.ATY ER, 1973; TURK, 1979). De plus, l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse apparait
comme la r¨¦sultante de l¡¯intervention de plusieurs m¨¦canismes plus ou moins
spkifiques ¨¤ chaque esp¨¨ce. L¡¯am¨¦lioration doit donc, pour ¨ºtre efficace,

5 4
porter sur un certain nombre de caract¨¨res compl¨¦mentaires parmi ces
m¨¦canismes adaptatifs. Une fois d¨¦finis, l¡¯une des difficult¨¦s majeures est
de fixer le niveau optimal de chacun des caract¨¨res (HALL,l979), afin d¡¯obtenir
une r¨¦ponse la ¡°mieux balanc¨¦e¡± possible, compatible avec un comportement
agronomique correct.
Avant toute investigation suppl¨¦mentaire, il importe de d¨¦terminer si
les caract¨¨res choisis disposent d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique suffisante, au niveau
de l¡¯esp¨¨ce et des esp¨¨ces apparent¨¦es, indispensable ¨¤ la s¨¦lection. Ainsi,
bien que l¡¯on connaisse l¡¯importance de la r¨¦sistance foliaire ¨¤ la transpiration
dans les m¨¦canismes physiologiques de r¨¦duction des pertes d¡¯eau de la plante
(JONES, 19791, AHMADI (1983) posent le probl¨¨me de l¡¯efficacit¨¦ de la s¨¦lection
appliqu¨¦e ¨¤ ce caract¨¨re chez le riz, o¨´ ,ils observent une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique
.H-.
limit¨¦e.
Les tests de criblage, mis au point par le physiologiste, doivent r¨¦pondre
¨¤ un certain nombre de conditions : ¨ºtre reproductibles, non destructifs afin
d¡¯assurer une descendance aux individus retenus et capables d¡¯¨¦valuer rapidement
un tr¨¨s grand nombre de plantes.. Ce nombre maximum constituera l¡¯une des
principales contraintes au programme d¡¯am¨¦lioration puisqu¡¯il va conditionner
l¡¯efficacit¨¦ de la s¨¦lection.
La s¨¦lection naturelle et la s¨¦lection indirecte ¨¤ partir du rendement
ont eu pour effet de disperser les meilleures expressions aux divers caract¨¨res
d¡¯adaptation dans diff¨¦rentes sources g¨¦n¨¦tiques. En effet, par leur processus
m¨ºme, tout progr¨¨s pour. un certain nombre de caract¨¨res provoque une baisse
de la pression de s¨¦lection sur l¡¯ensemble des caract¨¨res adaptatifs, baisse
d¡¯autant plus grande, donc niveau d¡¯autant plus faible, que le progr¨¨s est
important et l¡¯intensit¨¦ de la pression de s¨¦lection variable. Par exemple, une
bonne expression aux caract¨¨res d¡¯¨¦vitement a tendance ¨¤ entrafner une
mauvaise
expression ¨¤ ceux de tol¨¦rance. Le cas du comportement

photosynth¨¦tique du bl¨¦ est ¨¤ cet egard tr¨¨s significatif. Il existe pour ce
caract¨¨re deux types de vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes ¨¤ la s¨¦cheresse : celles qui
constituent des r¨¦serves pr¨¦alables afin de supporter les p¨¦riodes S¨¨ches, et
celles qui ont la capacit¨¦ de photosynth¨¦tiser m¨ºme en condition de stress
(HURD, 1974)¡± C¡¯est ainsi que les diff¨¦rentes sources g¨¦n¨¦tiques ont, si l¡¯on
peut dire, ¡°mis¨¦¡± sur ¡®un tr¨¨s petit nombre de caract¨¨res plus ou moins
alkoirement diff¨¦rents d¡¯un g¨¦notype ¨¤ l¡¯autre. Le but de la s¨¦lection, telle
qu¡¯elle est envisag¨¦e ici, ¨¦tant de cumuler le maximum de bonnes expressions
aux caract¨¨res d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse, cela impose de multiplier le nombre
de g¨¦niteurs et de les choisir pour leurs qualit¨¦s compl¨¦mentaires, d¡¯o¨´ la
n¨¦cessit¨¦ d¡¯un travail important de croisements. Les esp¨¨ces sauvage6
apparent¨¦es seront ¨¤ consid¨¦rer avec attention, car elles poss¨¨dent souvent
un bon niveau d¡¯expression pour les caract¨¨res de rusticit¨¦.
Au niveau g¨¦n¨¦tique, deux informations sont d¨¦terminantes. L¡¯existence
et la nature de6 corr¨¦lations entre les Carac:t¨¨res et l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de ceux assurant
l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse.
L¡¯existence er la nature des relations ¨¦ventuelles liant 1e:s caract¨¨re6
d¡¯adaptation, et, entre ceux-ci et: certains caract¨¨res agronomiques, vont
conditionner la conduite du programme d¡¯am¨¦lioration. Ces d¨¦pendance6 qui
peuvent ¨ºtre ¨¦valu¨¦es par la mesure des corr¨¦lations ou par analyse factorielle
de correspondance ou en composantes principales, vont : soit faciliter la
sklection lorsqu¡¯elles sont positives, par exemple chez le riz pluvial entre les
deux caract¨¨res d¡¯adaptation suivants : syst¨¨me racinafre profond ¨¤ racines
de diam¨¨tre important plus ou moins ramifi¨¦es et tallage faible (AIHMADI,l983),
soit la compliquer lorsqu¡¯elles sont n¨¦gal:ives. Dans ce cas, on d¨¦terminera
si cette d¨¦pendance: est d¡¯ordre g¨¦n¨¦tique ou physiologique. Si elle est g¨¦n¨¦tique,
on peut esp¨¦rer rompre la liaison par recombinaison g¨¦n¨¦tique. Si elle est
ph¡¯ySiOLOgiqUe, la rupture est impossible. L.e seul recours devient la recherche

56
du meilleur ¨¦quilibre possible entre les facteurs de l¡¯antagonisme. C¡¯est le
cas dans la liaison fonctionnelle entre, d¡¯une part la limitation de la transpiration
par fermeture des stomates, et d¡¯autre part, la baisse de I¡¯activlte
photosynth¨¦tique et l¡¯¨¦chauffement des tissus foliaires qui peut entrainer la
rupture des membrane6 protoplasmiques,, On Sait ¨¦galement que les Caract¨¨:res
physiologique6 d¡¯adaptation a la s¨¦cheresse pr¨¦sentent un co?t fonction.ne
pour la productivit¨¦. Par cons¨¦quent, cela impose lors de l¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tilque
de ne pas limiter la s¨¦lection aux caract¨¨res d¡¯adaptation, mais ¨¦galement
de maintenir une pression de s¨¦lection en faveur de la productivit¨¦ sous peine
d¡¯aboutir ¨¤ la cr¨¦ation de cultivars tr¨¨s r¨¦sistants, mais de productivit¨¦
m¨¦diocre.
L¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ des caract¨¨res d¡¯adaptation, renseignera sur leur
degr¨¦ de complexit¨¦ g¨¦n¨¦tique, c¡¯est-¨¤-dire sur le nombre et le mode d¡¯action
des g¨¨nes intervenant dans leur expression. Plus les caract¨¨res seront
g¨¦n¨¦tiquement complexes, plus leur h¨¦ritabilit¨¦ sera faible et la t?che du
s¨¦lectionneur difficile. Jusqu¡¯¨¤ pr¨¦sent de tr¨¨s rares ¨¦tudes g¨¦n¨¦tiques ont
¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es sur les caract¨¨re6 phy6iOlOgiqUe6 d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse.
2.3. Utilisation de6 tests de criblage physiologiques dans
-----------__-------------------------
--a -------- -- ---------s
le programme de s¨¦lection
-_-_-- -----.-----------------
L¡¯utilisation des tests phySiO1OgiqUe6 de criblage peut prendre deux voies.
Dans tes deux, ils servent tout d¡¯abord ¨¤ choisir les meilleur6 geniteUr6 vis-&Vis
des caract¨¨re6 adaptatifs jug¨¦s fondamentaux dans les condittons de s¨¦cheresse
rencontr¨¦es. Ensuite, deux options se pr¨¦sentent :
Dans la premi¨¨re, l¡¯am¨¦lioration est conduite par s¨¦lection indirecte
sur la productivit¨¦ en condition de stress hydrique et les lign¨¦e6 StabiliSeeS
sont cribl¨¦es ¨¤ I¡¯aide de tests physiologiques. Cette d¨¦marche s¡¯impose lorsque

5 7
les tests sont destructifs (ou trop ¡°lourds¡± pour pouvoir ¨ºtre appliqu¨¦s ¨¤ grande
¨¦ch,elle ou encore lorsqu¡¯ils ne sont pas assez s¨¦lectifs pour pouvoir juger un
g¨¦n,otype sur un seul exemplaire, comme c¡¯est le cas en d¨¦but de s¨¦gr¨¦gation
ori chaque individu est g¨¦notypiquement unique, enfin lorsque les moyens
disponibles sont limit¨¦s. En plus des limitations de la s¨¦lection indirecte,
prk¨¦demment cit¨¦es, l¡¯inconv¨¦nient majeur de cette premi¨¨re voie est de
faire intervenir les tests physiologiques lorsque tout est g¨¦n¨¦tiquekment
jou¨¦.
Ils ne participent pas au ¡°fa?onnement¡± des g¨¦notypes. Cette approche peut
¨ºtrIe illustr¨¦e par le travail r¨¦alis¨¦ au S¨¦n¨¦gal par MAUBOUSSIN et GAUTREAU
sur ¡®l¡¯arachide qui ¨¤ partir de tests tels que : germination ¨¤ pression osmotique
¨¦lev¨¦e, r¨¦sistance ¨¤ la chaleur, transpiration relative, potentiel hydrique foliaire,
men¨¦s sur des lign¨¦es ayant montr¨¦ un bon comportement agronomique dans
les essais multilocaux, ont permis de participer ¨¤ la r¨¦v¨¦lation des cultivars
actuellement vulgaris¨¦s dans la zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal.
Dans la deuxi¨¨me voie, la s¨¦lection va ¨ºtre men¨¦e ¨¤ l¡¯aide de tests
ph?ysiologiques.
Ainsi que nous l¡¯avons vu, son avantage est d¡¯assurer une
meilleure homog¨¦n¨¦it¨¦ de la pression de s¨¦lection au cours des g¨¦n¨¦rations
du programme de s¨¦lection. Tr¨¨s peu de travaux rel¨¨vent de cette d¨¦marche.
On peut citer ceux de BLUM et al., sur le sorgho en Isra?l, de VIE1R.A da SILVA
et al., sur le coton au Br¨¦sil, de O¡¯TOOLB et al., sur le riz aux: Philippines
et de JOHNSON et al., sur les esp¨¨ces herbac¨¦es p¨¦rennes aux U.S.A.
2.4. M¨¦thodes de s¨¦lection
---------_.--------------
Les m¨¦thodes classiques de cr¨¦ation vari¨¦tale (g¨¦n¨¦alogiques, BULK,
SSD...) chez les esp¨¨ces autogames et allogames auront une port¨¦e limit¨¦e
sur un caract¨¨re aussi polyg¨¦nique que l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse, car elles
Pr¨¦:sentent deux inconv¨¦nients majeurs. Elles font intervenir :
- un nombre limit¨¦ de g¨¦mteurs, le plus souvent deux, rarement plus de trois,
ce qui limite le nombre d¡¯all¨¨les favorables disponibles.

5 8
- un nombre limit¨¦ de recombinaisons efficaces puisque l¡¯on tend rapidement
vers l¡¯homozygotie ce qui limite les chances de r¨¦unir dans un m¨ºme g¨¦notype
les all¨¨les favorables en une bonne balance interne.
Ces m¨¦thodes doivent ¨ºtre r¨¦serv¨¦es au cas o¨´ un tr¨¨s petit nombre
de caract¨¨res auront ¨¦t¨¦ d¨¦fmis comme d¨¦terminants pour l¡¯adaptation ¨¤ la
s¨¦cheresse de l¡¯esp¨¨ce travaill¨¦e.
La s¨¦lection r¨¦currente (DEMARLY, 1977) pr¨¦sente, gr?ce ¨¤ une succession
de cycles de brassages g¨¦n¨¦tiques des meilleurs individus, trois avantages
majeurs :
- elle assure un progr¨¨s constan¡¯t et prolong¨¦, en ¨¦vitant les pertes de variabilit¨¦
int¨¦ressante
- elle augmente la fr¨¦quence des all¨¨les favorables dans la population
- elle multiplie les recombinaisons g¨¦n¨¦tiques.
Les deux derniers points C:oncourent ¨¤ augmenter la probabilit¨¦ de r¨¦unir
les all¨¨les favorables en un m¨ºme g¨¦notype.
Lorsque le niveau atteint est jug¨¦ suffisant, chaque population peut ¨ºtre
le point de d¨¦part d¡¯une m¨¦thode classique de cr¨¦ation vari¨¦tale.
La s¨¦lection r¨¦currente, pr¨¦alable aux m¨¦thodes classiques, est une voie
d¡¯am¨¦lioration exigeante en temps et en moyens, mais souple d¡¯utilisation.
En effet, elle permet :
- de concilier l¡¯am¨¦lioration ¨¤ long et ¨¤ moyen termes
- d¡¯¨ºtre ¡°entretenue¡± par des apports contr?l¨¦s de variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique nouvelle
- d¡¯¨ºtre ¡°gel¨¦e¡± momentan¨¦ment si la priorit¨¦ est mise sur l¡¯extraction de
vari¨¦t¨¦s ¨¤ partir de la population am¨¦lior¨¦e.
Le travail pr¨¦alable, d¨¦terminant pour la r¨¦ussite d¡¯un programme de
s¨¦lection r¨¦currente, est la cr¨¦ation de la population de d¨¦part ¨¤ base g¨¦n¨¦tique
large. Pour cela, les g¨¦niteurs retenus peuvent servir de parents initiaux ¨¤
un sch¨¦ma de croisements ¡°en pyramide¡± ou ¡°en cercle¡± (DOUSSINAULT, 1981).

59
L¡¯ avantage de ces (deux. m¨¦thodes, par rapport ¨¤ des croisements au hasard,
est de cr¨¦er une populat:ion constitu¨¦e d¡¯individus aux g¨¦notypes parfaitement
¨¦quilibr¨¦s entre les dlff¨¦rents parents de d¨¦part.
Il existe diverses m¨¦thodes de s¨¦lection r¨¦currentes qui diff¨¨rent selon
le mode de croisement de l¡¯esp¨¨ce s¨¦lectionn¨¦e, manuel ou par stiirilit¨¦ m?le,
et selon la structure g¨¦n¨¦tique des vari¨¦t¨¦s vulgaris¨¦es (DEMARLY, 1977 ;
GALLAIS, 1977, 197Sa, 1978b).
L¡¯inconv¨¦nient majeur d¡¯un programme d¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale bas¨¦
sur la s¨¦lection r¨¦currente est, comme tout travail de fond, l¡¯obtention ¨¤ long
terme du progr¨¨s maximum. Mais cette contrainte s¡¯impose d¡¯elle-m¨ºme lorsque
l¡¯objectif poursuivi e:st l¡¯amelioration d¡¯un caract¨¨re faisant intervenir de fa?on
aus,si globale et int¨¦gr¨¦e la physiologie de la plante. Pour un tel caract¨¨re,
toute am¨¦lioration ¨¤ court terme ne peut ¨ºtre que limit¨¦e.

B. PLACE DE L¡¯AMELIORATION GENETIQUE DANS LE CADRE D¡¯UNE LUTTE
-
INTEGREE CONTRE LA SECHERESSE
La lutte contre la s¨¦cheresse, quel que soit le moyen utilis¨¦, participe
de deux principes compl¨¦mentaires :
1) ¨¦conomiser l¡¯eau
2) mieux utiliser l¡¯eau disponible :
- soit en augmentant son efficience, c¡¯est-¨¤-dire la production
par unit¨¦ d¡¯eau util.is¨¦e ;
- soit en ayant acc¨¨s ¨¤ une fraction d¡¯eau non exploit¨¦e.
La s¨¦lection doit d¨¦buter par le choix des esp¨¨ces les mieux adapt¨¦es
¨¤ la mise en culture dans une r¨¦gion donn¨¦e. Les conditions environnementales
¨¦voluant, nombre de cultures locales traditionnelles perdent peu ¨¤ peu leur
ad¨¦quation au milieu et, la plupart du temps, sans que de nouvelles esp¨¨ces
mieux adapt¨¦es ne viennent rapidement les remplacer. On ne peut que konstater
le conformisme des pratiques agronomiques qui se limitent ¨¤ un petit nombre
de cultures, alors que la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique interesp¨¨ce disponible pour
l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse est tr¨¨s riche. De modernes ¡°Parmentier¡± font
d¨¦faut qui feraient ¨¦voluer les habitudes culturelles et techniques. En second
lieu, la s¨¦lection joue sur la va.riabi1it.¨¦ intraesp¨¨ce, afin d¡¯adapter les cultures
aux modifications climatiques.
D¡¯autres m¨¦thodes de lutte existent (CIRAD/lSRA 19851, dont le niveau
actuel d¡¯application et d¡¯efficacit¨¦ est variable. On en distingue quatre, outre
la s¨¦lection :
- Les techniques culturales
- L¡¯am¨¦lioration et la gestion des terroirs
- L¡¯irrigation
- Les syst¨¨mes agraires.

61
L¡¯am¨¦lioration g¨¦netique ne peut jouer au mieux son r?le, donc ¨ºtre
efficace, que dans la mesure o¨´ elle est int¨¦gr¨¦e aux autres m¨¦thodes de lutte
en un ensemble coh¨¦rent. Son avan.tage fondamental, par rapport ¨¤ ces derni¨¨res,
est: de faire porter l¡¯essentiel de l¡¯effort de changement, non pas sur l¡¯agriculteur,
mais sur les organismes de recherches et semenciers. En effet, dan.s la mesure
o¨´ la s¨¦lection a ¨¦t¨¦ men¨¦e de mani¨¨re ¨¤ ne provoquer que peu - ou pas - de
modification des habitudes et de surco?ts techniques et financiers, la
vulgarisation d¡¯une nouvelle vari¨¦t¨¦ pr¨¦sentant une plus-value se fait ais¨¦ment
aupr¨¨s des cultivateurs.

--
APPLICATION AU CAS DE L¡¯AMELIORATION
GENETIQUE DE L¡¯ADAPTATION A LA
SECHERESSE DE L¡¯ARACHIDE DESTINEE
A LA ZONE SEMI--ARIDE DU SENEGAL

Tableau no 6 : Classification Taxonomique du Genre hackia
-
-
(nomina nuda).
sections
1. Arachis
2. Perennes
3. Amphiplaides
II. Erectoides
1. Trifol iolatae
2. Tetrafoliolatae
3. Procum bensae
III. Cau 1 orhizae
I.V. Rhizomatosae
1 e Prorhizomatosae
2 q Eurhizomatosae
V. Extranervosae
VI. Ambinervosae
¡®VII. Triseminalae
Tableau no 7 :
- -
Classifkation taxonomique de l¡¯esp¨¨ce A. ffypogU L.
--
---
sous-esp¨¨ces
Vari¨¦t¨¦s
Types Cult:iv¨¦s
- -
Hypogaea
Hypogaea
Virginia
Hirsuta
Peruvian / Runner
-
Fastigiata
Fastigiata
Valencia
Vulgaris
Spanish
---
-

64
A. PRQSBNTATION
DE L¡¯ARACKIDB
1. TAXONOMIE, ORIGINES, GENETIQUE ET REPRODUCTION
Le genre Artczckis appartient ¨¤ la famille des L¨¦guminos¨¦es, la sous-famille
des Papilionac¨¦es, la tribu des Arachidin¨¦es (Aeschynumeneae) et la sous-tribu
des Stylosanthin¨¦es (Stylosanthinae) (CHEVALIER 1934).
Il comprend plus de 60 especes annuelles ou p¨¦rennes dont seul 32 sont
d¨¦crites, r¨¦parties en 7 sections subdivis¨¦es pour certaines en s¨¦ries (GREGORY
et al, 1973, 1980 ; KRAPIVICKAS, 1973 ; RESSLAR, 1980) (tableau no 6).
La section A&ati se compose de 3 s¨¦ries. Deux sont diploIdes : A.Annuae
et A. Pehennti , et une amphiplo?de : A. AmpkipLoidti . Celle-ci comportent
deux esp¨¨ces : A.Maticola et A . lfypagaea L .
Chez A. Hypagau on dist-ingue 2 sous-esp¨¨ces : Hypogaeu et &digiaXa
compos¨¦es chacune de 2 vari¨¦t¨¦s botaniques, respectivement : &pogae.a, hh&.d..
et 6astig.&Zu, vu.Qti (tableau nO 7). Elles constituent l¡¯arachide cultiv¨¦e.
Le centre de diversit¨¦ primaire du genre A&u&& a ¨¦t¨¦ localis¨¦ da:ns
le Mato Grosso au Br¨¦sil o¨´ sont repr¨¦sent¨¦es la plupart des sections du genre.
Le centre d¡¯origine de l¡®arachide cultiv¨¦e, dont les premi¨¨res preuvles
arch¨¦ologiques datent de 2 000 ¨¤ 3 000 ans Avant J.C. au P¨¦rou, est situ¨¦ dans
la r¨¦gion qui couvre le Sud de la Bolivie et le Nord-Ouest de l¡¯Argentine. A
partir de cette zone, des axes d¡¯extension et de diversification se sont propag¨¦s
vers le P¨¦rou, l¡¯Ouest et le Nord-Est br¨¦siliens, qui correspondent ¨¤ diff¨¦rents
centres de diversit¨¦ secondaire, couvrant des r¨¦gions de conditions pluvieuses
¨¤ semi-arides.
Vers le d¨¦but du 16e si¨¨cle, les Portugais ont introduit l¡¯arachide, ¨¤ partir
du Br¨¦sil, sur la c?te Ouest de l¡¯Afrique, puis vers la c?te Sud-Ouest de l¡¯Inde.
A la m¨ºme ¨¦poque, ¨¤ partir du P¨¦rou par le Mexique et en utilisant la voie
pacifique, les Espagnols l¡¯introduisaient aux Philippines d¡¯o¨´ la culture s¡¯¨¦tendit

6 5
¨¤ la Chine, au Sud-Est asiatique, ¨¤ l¡¯Australie et aux c?tes Est de l¡¯Inde et
de l¡¯Afrique. Cette migration, orientale et occidentale, a permis la cr¨¦ation
de 2 zones de diversit¨¦ tertiaire : en Afrique de l¡¯Ouest, principalement pour
la vari¨¦t¨¦ Virginia, et en Asie, principalement pour les vari¨¦t¨¦s Spanish et
Valancia.
Le genre ,Quzckis , en g¨¦n¨¦ral, et l¡¯arachide cultiv¨¦e - A. Hqpagaea L. - ,
en particulier, se caract¨¦risent donc par une tr¨¨s importante variabilj.t¨¦
g¨¦n¨¦tique dont les repr¨¦sentants c.ouvrent des aires g¨¦ographiques aux conditions
¨¦cologiques extr¨ºmement vari¨¦es.
Le nombre chromosomique de base du genre A&uckid est 10. Ses esp¨¨c:es
sont diplo?des except¨¦ 4 d¡¯entre elles qui sont t¨¦traplo?des, dont A. Hqpogaea L.
qui est consid¨¦r¨¦e comme un alloplo?de. Elle a malgr¨¦ tout, une h¨¦r¨¦dit¨¦
essentiellement diplo?de.
Les croisements intra-section sont r¨¦alisables. Par contre, ceux
inter-section le sont beaucoup plus difficilement.
Le mode de reproduction de A. Hqpogaeat 1. est autogame pratiquement
strict : 0,l % d¡¯allogarnie pour la vari¨¦t¨¦ botanique Virginia, et 1 ¨¤ 23 % pour
les vari¨¦t¨¦s Spanish et Valencia. ¡®Les vari¨¦t¨¦s vulgaris¨¦es sont des lign¨¦es pures,
et pour les populations de pays des m¨¦langes de lign¨¦es pures.
L¡¯arachide a la particularit¨¦ d¡¯avoir une fructification souterraine. La
floraison d¨¦bute entre le 19e et 25e jour apr¨¨s le semis, dans les conditions
de l¡¯Afrique de l¡¯Ouest. Apr¨¨s la f¨¦condation de la fleur, la base de l¡¯ovaire
au niveau de la tige, s¡¯allonge pour former un gynophore dont l¡¯extr¨ºmit¨¦
s¡¯enfonce dans le sol avant de former une gousse.

6 6
Figure no 1 2 :
-
R¨¦partition mondiale de la production d¡¯arachide
(19 ¨¤ X0 millions de tonnes/an).
Pays divers
(14 %)
Afrique
(27 %)
3e producteur
U.S.A.
(9 %)
2e produc:teur
Chine
ler prodlucteur

67
II. IMPORTANCE DE LA CULTURE
Ces derni¨¨res ann¨¦es, la production mondiale d¡¯arachide s¡¯est maintenue
¨¤ un niveau stable de l¡¯ordre de 19 millions de tonnes par an, ce qui repr¨¦sente
environ 19 millions d¡¯hectares cultiv¨¦s, Les principaux pays producteurs So#nt :
l¡¯Inde, la Chine, et les U.S.A. qui assurent ¨¤ eux seuls plus de 60 % de la
production mondiale. L¡¯Afrique, pour sa part, repr¨¦sente 27 % de cette
production, contre 58 % ¨¤ l¡¯Asie et 12 % aux Am¨¦riques (figure no 12).
. 90 % de la production mondiale provient des pays en d¨¦veloppement,
dont 70 % en zone semi-aride, ce qui repr¨¦sente 11 millions de tonnes sur
14 millions d¡¯hectares, avec des rendements moyens tr¨¨s variables d¡¯un pays
¨¤ l¡¯autre ; par exemple : 1 500 kg/ha au Br¨¦sil, 800 ¨¤ 1 000 kg/ha en Inde et
au Nig¨¦ria, et 700 kg/ha au S¨¦n¨¦gal et au Za?re.
En Afrique (BOCKELEE, 1986), la culture de l¡¯arachide est en presque
totalit¨¦ le fait de petites exploitations familiales. Plus de la moiti¨¦ de la
production est consomm¨¦e directement sans ¨ºtre press¨¦e pour extraire l¡¯huile.
Elle est alors employ¨¦e soit dans des plats cuisin¨¦s, soit grill¨¦e, soit bouillie
en vert. Le reste de la production est tritur¨¦, afin d¡¯en extraire l¡¯huile. Une
partie, qui peut atteindre pr¨¨s de 40 %, l¡¯est de fa?on artisanale au niveau
du village, les tourteaux entrant alors dans l¡¯alimentation sous forme notamment
de semoule. Le reste est trait¨¦ par les grandes huileries industrielles et les
tourteaux sont export¨¦s pour l¡¯alimentation du b¨¦tail.
La place importante qu¡¯occupe l¡¯arachide parmi les cultures africaines,
notamment dans les pays de la zone Soudano-Sah¨¦lienne, tient ¨¤ ses qualit¨¦s
alimentaires et agronomiques.
D¡¯un point de vue alimentaire, c¡¯est une prot¨¦ol¨¦agineuse poss¨¦dant une
valeur ¨¦nerg¨¦tique et nutritionnelle importante qui lui permet de jouer un
r?le essentiel dans l¡¯alimentation des populations productrices et ¨¦galement

6 8
un r?le industriel, donc ¨¦conomique majeur au niveau national, par son d¨¦bouch¨¦
sur le march¨¦ agro-alimentaire international.
D¡¯un point de vue agronomique, ses faibles exigences nutritionnelles
e:t hydriques en font une des rares cultures adapt¨¦es aux r¨¦gions aux sols
relativement pauvres et ¨¤ pluviom¨¦trie limit¨¦e. C¡¯est une l¨¦gumineuse dont
la symbiose avec les rhizobiums permet Ila fixation de l¡¯azote atmosph¨¦rique
et l¡¯¨¦conomie de co?teux engrais azot¨¦s. Ceci en fait une excellente culture
de rotation avec les c¨¦r¨¦ales. L¡¯arachide est ¨¦galement une culture fourrag¨¨re
de premi¨¨re importance pour l¡¯alimentation du b¨¦tail, donc pour l¡¯int¨¦gration
agro-pastorale qui, dans les r¨¦gions ¨¤ pluviom¨¦trie d¨¦favorable, est l¡¯une des
seules fa?ons pour le paysan de maintenir son activit¨¦ agricole ¨¤ un niveau
iiconomiquement viable.

69
B. ADAPTATION GENETIQUE DE LA LONGUEUR DU CYCLE CHEZ
-.
L¡¯ARACHIDE
Le probl¨¨me de la r¨¦duction de la dur¨¦e de la saison des pluies dans la
zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal (Chap. 1 p. 29) conduit ¨¤ r¨¦viser Ies objectifs de
longueur de cycle et de dormante des vari¨¦t¨¦s ¨¤ s¨¦lectionner pour cette zone
selon la m¨¦thode pr¨¦sent¨¦e au chapitre I.C. (p. 35).
1. VARIABILITE GENETIQUB DISPONIBLE
En zone semi-aride tropicale, la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique disponible en
collection pour la longueur du cycle, va de 75 ¨¤ 150 jours chez l¡¯arachide. Les
cultivars vulgaris¨¦s vont de 90 a 120 jours, les vari¨¦t¨¦s de cycle inf¨¦rieur ¨¤
90 jours ¨¦tant agronomiquement m¨¦diocres, et ceux de plus de 120 jours r¨¦serv¨¦s
aux zones pluvieuses.
Les vari¨¦t¨¦s d¨¦nomm¨¦es ¡°hatives¡± vont de 75 ¨¤ 95 jours. El¡¯les
correspondent aux vari¨¦t¨¦s botaniques Spanish et Valencia. Les ¡°semi-tardives¡±,
de 95 ¨¤ 110 jours, et les ¡°tardives¡¯¡± de 120 ¨¤ 150 jours, se classent dans la vari¨¦t¨¦
botanique Virginia dont les graines ¨¤ la r¨¦colte sont dormantes. Les hatives
ne pr¨¦sentent pas de dormante exception faite d¡¯une vari¨¦t¨¦ Spanish de 95
jours : la 73-30 vulgaris¨¦e au S¨¦negal qui est issue d¡¯un croisement entre Spanish
et Virginia.
II. IDEOTYPE POUR LA LONGUBUR DU CYCLE ET LA DORMANCE,
DANS CHAQUE REGION DE LA ZONE SEMI-ARIDE
R¨¦gion Nord
Dans la r¨¦gion de Louga, si l¡¯on compare la carte vari¨¦tale (figure no :I3)
et celle des cycles satisfaits dans 80 % des ann¨¦es (figure no ll), on constate
que la vari¨¦t¨¦ de 90 jours (SS-437), actuellement vulgaris¨¦e, a un cycle trop

7 0
long qui la rend inadapt¨¦e 14 ann¨¦es sur 17 durant la p¨¦riode s¨¨che (tableau
no 2). Le cycle exig¨¦ dans cette zone, de l¡¯ordre de 70 jours, est inf¨¦rieur ¨¤
celui. des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide les plus pr¨¦coces. En cons¨¦quence, dans l¡¯¨¦tat
actuel de la pluviom¨¦trie et de la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique disponible en collection,
la C:ulture ¡°semi-industrielle¡± de l¡¯arachide est inadapt¨¦e dans cette r¨¦gion.
Malgr¨¦ cette inadaptation, on constate que les cultivateurs persistent
¨¤ cultiver l¡¯arachide qui est devenue une culture fourragere essentielle. En
effet, si la tr¨¨s faible longueur de la saison des pluies ne permet d¡¯obtenir
qukne production de gousses m?res m¨¦diocre, elle permet d¡¯assurer une
prod.uction fourrag¨¨re correcte, puisqu¡¯¨¤ la fin de l¡¯hivernage celle-ci est d¨¦j¨¤
acquise alors que les gousses continuent ¨¤ m?rir. La production de graines
est autoconsomm¨¦e et le fourrage, qui est de bonne qualit¨¦ chez; l¡¯arachide,
sert ¨¤ l¡¯¨¦levage dont nous avons d¨¦f¨¤ not¨¦ l¡¯importance ¨¦conomique: dans cette
r¨¦gion. Les semences sont: achet¨¦es en partie dans la r¨¦gion plus au Sud.
La pr¨¦cocit¨¦ maximale disponible en collection, 75 jours, que l¡¯on peut
esptirer conf¨¦rer ¨¤ une vari¨¦t¨¦ agronomiquement satisfaisante, devrait permettre
¨¤ l¡¯arachide de voir sa zone d¡¯adaptation regagner du terrain vers le Nord.
Dans La zone o¨´ elle demeurera inadapt¨¦e, une telle vari¨¦t¨¦ permettra une
meilleure production de gousses m?res en compl¨¦ment du fourrage.
Un point important est ¨¤ prendre en consid¨¦ration, ce sont les risques
de pluies en fin d¡¯hivernage, susceptibles de provoquer la regermination en
ter,re d¡¯une partie des graines des vari¨¦t¨¦s hatives qui ne sont pas dormantes.
Ce risque est accru par l¡¯emploi de vari¨¦t¨¦s de longueur de cycle inf¨¦rieure
¨¤ celle que permettrait, certaines ann¨¦es, la longueur de l¡¯hivernage. Des
exp¨¦rimentations ont permis d¡¯¨¦valuer les risques de pertes, entre 10 et 15 %
de la production. Il est dolnc souhaitable, dans cette zone de vulgarisation de
vari¨¦t¨¦s Spanish tr¨¨s hatives, de cr¨¦er des cultivars associant la pr¨¦cocit¨¦
et la ciormance, comme c¡¯est le cas dans la region Centre-Nord.

7 1
Figure no 13. - Carte de Ia r¨¦partition des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide au SENEGAL.
MAURITANIE
.....,....u......-......
. ..<............. -_ . . . . . .
T+
. ... . . . . . ..........
. . ..................
+
....................
DE CASAMANCE
4++
+++++*y
....................
........
-.........
. ...................
_
........... . ....
Mil Limites de vari¨¦t¨¦s.
-
-
Limites de r¨¦gions.
++++
Fronti¨¨res.
(X).X fours de cycle.

72
R¨¦gion Centre Nord
Dans la r¨¦gion de Bambey, la longueur du cycle de la vari¨¦t¨¦ vulgaris¨¦e
73-313, correspond ¨¤ celle recommandable de 95 Jours qui lui aurait permis
durant la p¨¦riode s¨¨che d¡¯achever son cycle 14 ann¨¦es sur 17. Elle pr¨¦sente
l¡¯avantage d¡¯¨ºtre dormant:e ce qui supprime les risques de regermination en
terre lors de pluies de fin de cycle. Son d¨¦faut majeur r¨¦side dans sa productivit¨¦
limit¨¦e ce qui a tend:ance 6 lui faire pr¨¦f¨¦rer, par les cultivateurs, la vari¨¦t¨¦
vulgaris¨¦e dans le Nord, 55-437 de 90 jours, plus productive mais dont
l¡¯inconv¨¦nient est de ne pas ¨ºtre dormante. Pour cette zone, la! vari¨¦t¨¦ ¨¤
rechercher est une hative de 95 Jours, dormante et agronomiquement
performante.
R¨¦gion Centre-Sud
d
Le cycle de la vari¨¦te 73-33, vulgaris¨¦:e dans la r¨¦gion de Nioro-du-Rip,
satisfait aux 105 jours recommandables pour la r¨¦gion, qui lui aurait permis
durant la p¨¦riode s¨¨che, de terminer son cycle 13 ann¨¦es sur 17. La 73-33
est dormante et agroncmiquement performante. De plus, son aldaptation ¨¤
la s¨¦cheresse est tr¨¨s bonne. Elle est donc particuli¨¨rement bien adapt¨¦e ¨¤
la r¨¦gion.
III. DONNEES SUR LA PRECOCITE CHEZ L¡®ARACHIDE
1. Floraison et fructification
-
-
La floraison et la. fructification de l¡¯arachide sont influenc¨¦es par le
phototharmop¨¦riodime, mais de fa?on non d¨¦terminante. Il n¡¯agit pas en tant
que d¨¦clencheur, mais en tant que modulateur (KETRING, 1982).
La floraison, apr¨¨s une phase v¨¦g¨¦tative de 3 ¨¤ 4 semaines, se prolonge
durant toute la vie de Y.a plante. Elle est dite ind¨¦termin¨¦e. Il semble que ce
phknom¨¨ne soit un caractke adaptif permettant ¨¤ la plante de produire des

73
graines viables quelle que soit l¡¯agression environnementale venant compromettre
une partie de la floraison. En effet, la suppression des fleurs entraine le maintien
d¡¯une floraison intense, alors que normalement celle-ci passe par un nombre
maximum de fleurs produites par jour avant de baisser et d¡¯atteindre en d¨¦but
de s¨¦nescence un niveau tr¨¨s faible, voire nul. A partir de la fleur, le delai
d¡¯¨¦laboration et de maturation de la gousse est tr¨¨s sensible ¨¤ la temp¨¦rature
diurne et nocturne. En Afrique de l¡¯Ouest, il est au minimum de l¡¯ordre de
40 jours.
Cette floraison prolong¨¦e et ce d¨¦lai de formation font que la floraison
donnant naissance aux gousses m?res ¨¤ la r¨¦colte ne repr¨¦sente qu¡¯une petite
fraction, en temps et en nombre de fleurs, de l¡¯ensemble de la floraison.
Du fait de la formation constante de nouvelles gousses, un pied d¡±arachide
pr¨¦sente ¨¤ la r¨¦colte des fruits ¨¤ tous les stades de formation. La courbe de
floraison journali¨¨re, en fonction du temps, passant par un maximum avant
de d¨¦cro?tre, la proportion de gousses m?res sur un pied augmente au cours
du temps sans jamais atteindre la totalit¨¦ de la production. Or, il est ¨¦tabli
que les gousses immatures d¨¦pr¨¦cient la r¨¦colte.
La pr¨¦cocit¨¦ chez l¡¯arachide est donc d¨¦finie par la capacit¨¦ d¡¯un g¨¦notype
¨¤ former rapidement des fruits dont la proportion de m?rs soit la plus ¨¦lev¨¦e
possible.
2. Evaluation de la pr¨¦cocit¨¦
Diff¨¦rentes m¨¦thodes d¡¯¨¦valuation de la pr¨¦cocit¨¦ sont employ¨¦es chez
l¡¯arachide. En s¨¦lection on distinguera celles utilisables en d¨¦but de s¨¦gr¨¦gation
¨¤ partir de croisements, pour La comparaison des diff¨¦rents pieds, et celles,
destructives ou n¨¦cessitant un certain nombre de pieds, qui sont r¨¦serv¨¦es
aux lign¨¦es stabilis¨¦es.

Tableau no 8 : Diff¨¦rentes m¨¦thodes d¡¯¨¦valuation de la maturit¨¦
-
-
sur les gousses et les graines.
l--
-----r---
M¨¦thodes
Evolution lors de
la maturation
Dosage col orim¨¦trique des
carot¨¦noyde dans 1¡¯ hui 1 e
Dosage colotim¨¦trique des
pigments extraits au
Baisse
M¨¦thode<s
m¨¦thano 1
destructives
Dosage de 1 ¡®arginine 1 ibre
dans les graines
Densit¨¦ des gousses
Augmentation
M¨¦thodes
non destructives
Poids des graines/Poids

7 5
La m¨¦thode de r¨¦f¨¦rence non destructive est bas¨¦e sur la d¨¦termination,
¨¤ un temps donn¨¦ apr¨¨s le semis, du pourcentage de gousses m?res par rapport
¨¤ la totalit¨¦ des gousses form¨¦es. G¨¦n¨¦ralement le seuil de maturit¨¦ adopt¨¦
pour un pied ou une vari¨¦t¨¦ est de 75 I de gousses matures. Le cycle est alors
¨¦valu¨¦ en nombre de jours de culture permettant d¡¯atteindre ce pourcentage.
Cette d¨¦termination se fait par l¡¯examen de la face interne de la coq¡¯ue
(p¨¦ricarpe) (PATTEE et al., 1974) ou du tissu interne de la coque (m¨¦socarpe)
(DREXLER et al., 1979) qui se colorent et noircissent lors de la maturatbon
de la gousse permettant de classer chaque gousse en mature ou immature.
D¡¯autres m¨¦thodes d¡¯¨¦valuation de la maturit¨¦ portent sur les graines
et les gousses (EMERY et al., 1966 ; PEARSON et al., 1973 ; YOUNG et al.,
1972 ; GILMAN et al., 1977 ; PATTEE et al., 1976) (tableau no 8).
Certaines m¨¦thodes sont bas¨¦es sur le suivi de caract¨¨res intervenant
dans la pr¨¦cocit¨¦, donc en corr¨¦lation avec le pourcentage de gousses m?res
¨¤ la r¨¦colte. C¡¯est le cas de caract¨¨res de floraison tels que :
- Nombre de jours pour avoir n fleurs produites
(n = 1 ou 25 ou 50 . ..)
- Nombre de jours pour avoir x % des pieds en floraison
(x = 50 % ou 75 %).
3. H¨¦r¨¦dit¨¦s des caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦
Chez l¡¯arachide, l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la longueur du cycle est mal connu. Peu
de donn¨¦es sont disponibles dans la litt¨¦rature et nombre d¡¯entre elles manquent
.
de pr¨¦cisions sur l¡¯origine des croisements, les m¨¦thodes employ¨¦es et Iles
r¨¦sultats.
Dominante :
- BADAMI (1923 - 1928)
. Le caract¨¨re tardif est dominant sur pr¨¦coce.

7 6
- PATEL et al., (1936) et HASSAN (1964)
. Le caract¨¨re tardif est partiellement dominant sur pr¨¦coce.
- TAI et al., (1977) - 9 croisements entre 6 parents : Virginia, Spanish, Valencia.
Generation F2. Evaluation de la maturit¨¦ par le dosage de I¡¯arginine libre
dans les graines.
a, ¡°Tardif¡± est super-dominant sur ¡°pr¨¦coce¡± dans un croisem,ent entre
2 spanish.
¡± ¡°Tardif¡± est partiellement dominant sur ¡°pr¨¦coce¡± dans 2 croisements :
Spanish par Virginia et-Virginia par Valencia.
. ¡°Pr¨¦coce¡± est dominant sur ¡°tardif¡± dans 2 croisements : Spanish par
Virginia et Virginia par Spanish.
. Pas de dominante dans le cas de 3 croisements : Virginia par Spanish,
Spanish par Virginia et Virginia par Virginia.
. Des transgresfrions,
au-del¨¤ du parent tardif, se manifestent dans la
plupart des croisements. Par contre, en-de?a du parent pr¨¦coce, elles
n¡¯apparaissent que pour 2 croisements : Virginia par Spanish et Virginia
par Virginia.
- NIGAM e t a l . , (1980).- Dans un programme d¡¯obtention de vari¨¦t¨¦s tr¨¨s
pr¨¦coces, ils citent certains croisements : Virginia par Spanish et Virginia
pa.r Virginia, pour lesquels ils obtiennent ¨¤ la g¨¦n¨¦ration Fl un comportement
favorable vis-¨¤-vis de la pr¨¦cocit¨¦. Le crit¨¨re de pr¨¦cocit¨¦ est le nombre
de jours pour avoir 75 % des pieds en floraison.
. ¡°Pr¨¦coce¡± est super-dominant sur ¡°tardif¡± dans 1 croisement.
. ¡°Pr¨¦coce¡± est dominant sur ¡°tardif¡± da.ns 2 croisements.
. ¡°Pr¨¦coce¡± est partiel.lement dominant sur ¡°tardif¡± dans 1 croisement.
. Pas de dominante dans le cas de 2 croisements.

7 7
H¨¦ritabilit¨¦ :
- TAI et al., (1977) (voir ci-dessus les conditions de l¡¯¨¦tude).
. H¨¦ritabilit¨¦ au sens large (H) va de 60 % ¨¤ 93 %.
- GUPTON et al. (1970).- Croisement de 2 Virginia. G¨¦n¨¦ration F4 et Fg.
Evaluation de la maturit¨¦ par calorim¨¦trie de I¡¯huile.
H (h¨¦r¨¦dit6 au sens large)
hz
Caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦
- (h¨¦r¨¦dit¨¦ au
F4
FS
sens ¨¦troit)
par r¨¦grefision
. Premi¨¨res fructifications
72 %
76 %
69 %
¡± Fructifications interm¨¦diaires
84 %
a7 %
87 %
* Derni¨¨res fructifications
95 %
95 %
94 %
. Existence d¡¯un effet localit¨¦ et ann¨¦e qui est d? aux variations de
la pluviom¨¦trie.
- GIBORI et al., (1978). Diall¨¨le 9 x 9 : Virginia, Spanish, Valencia.
G¨¦n¨¦ration F2. Le crit¨¨re de pr¨¦cocit¨¦ est le nombre de jours entre le
semis et le ler jour de floraison.
. Parmi les effets g¨¦n¨¦tiques, seul la variante due aux effets additifs
est significative ( (X > 1 O/OO).
. D¡¯o¨´, selon la m¨¦thode de Mather et Jink :
h2 = (+ D) / (+ D + E) = 0,62
Aptitude ¨¤ la combinaison
- PARKER et al., (1970).- Demi-diall¨¨le 6 x 6 : Virginia, Spanish, Valencia
Mod¨¨le 1, m¨¦thode 4 de Griffing. G¨¦n¨¦ration Fl.

7 8
-
Caract¨¨re de pr¨¦cocit¨¦
Variance
VahIlCe
AGC
ASC
-
. Temps pour la lev¨¦e
1 %
N.S.
. Temps pour 1 ¡®ouverture
des premi¨¨res feuil les
des rameaux coty I¨¦donaires
N.S.
N.S.
-
-
-
-
. Temps pour 1 ¡®ouverture
de la premi¨¨re feuille
5 %
N.S.
du rameau principal
-
. Temps pour la premi¨¨re
fleur
1 %
5 %
-
>> = Variance tr¨¨s sup¨¦rieure ¨¤
? = Variante sup¨¦rieure ¨¤
1 % = Varf.ance significative ¨¤
cr>l%
5 % = Variante significative ¨¤
a >5%
N S = Variante non significative
- WYNNE et al., (1970) .- Demi-dia1 I¨¨le 6 x 6. Virginia, Spanish,
Va 1 encia..
Mod¨¨le 1, m¨¦thode 4 de Griffing. G¨¦n¨¦ration FI.

79
(1975) G¨¦n¨¦ration F2
-
1
VadaIlCe
Variante
Caract¨¨re de pr¨¦cocit¨¦
AGC
ASC
-l
I Temps pour la premi¨¨re fleur
1 %
1 %
I
Effet maternel :
- TAI et al., (1977) (voir ci-dessus les conditions de l¡¯¨¦tude).
. Pas de diff¨¦rence significative entre les 2 F2 de 2 croisements
r¨¦ciproques entre Spanish.
- PARKER et al., (1970) (voir ci-dessus les conditions de l¡¯¨¦tude)
. Pour les 3 caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ ¨¦tudi¨¦s, les variances des effets
maternels g¨¦n¨¦raux et specifiques ne sont pas significatives.
- DHERY (communication personnelle).
. Estime que lorsque la vari¨¦t¨¦ Tifspan (Spanish) est utilis¨¦e comme
femelle, un gain de pr¨¦cocit¨¦ est obtenu par rapport aux croisements
r¨¦ciproques, qui se conserve au cours des g¨¦n¨¦rations.
Nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques
- BADAMI (1928)
. 1 facteur g¨¦n¨¦tique (g¨¨ne majeur ou groupe majeur de g¨¨nes) diff¨¨re
entre les Virginia et les Spanish.
- TAI et al., (1977) (voir ci-dessus les conditions de l¡¯¨¦tude)
. 2 facteurs g¨¦n¨¦tiques avec intervention de g¨¨nes mineurs.

Ces quelques donn¨¦es semblent indiquer :
1. IJne certaine tendance ¨¤ la dominante des all¨¨les de tardivit¨¦ dans un grand
nombre de croisements. Les cas de dominante des all¨¨les de pr¨¦cocit¨¦
sont plus rares.
2. Illne bonne h¨¦ritabilit¨¦ des caract¨¨res.
3. Une pr¨¦pond¨¦rance des effets g¨¦n¨¦tiques de type additif.
Cela corrobore l¡¯olpinion empirique r¨¦pandue chez les s¨¦lIectionneurs
de l¡¯arachide que la pr¨¦cocit¨¦ est un caract¨¦re ¨¤ h¨¦r¨¦dit¨¦ relativement simple,
tout: comme dans nombre d¡¯esp¨¨ces.
4 . M¨¦thodes de s¨¦lection de la pr¨¦cocit¨¦ employ¨¦es tradfti~nellement
Les programmes de s¨¦lection visant ¨¤ obtenir des vari¨¦tes pr¨¦coces
d¡¯arachide de bonnes qualit¨¦s agronomiques, et technologiques ont ¨¦t¨¦ men¨¦s
en s¨¦lection g¨¦n¨¦alogique ou bulk ¨¤ partir ¡®de croisements simples entre deux
vari¨¦t¨¦s parentales.
La principale difficult¨¦ provient de la. baisse de productivit¨¦: qu¡¯entraIne
un raccourcissement du cycle, ph¨¦nom¨¨ne observ¨¦ chez la plupart des esp¨¨ces.
C¡¯est ainsi qu¡¯aucune vari¨¦t¨¦ associant une pr¨¦cocit¨¦ extr¨ºme de 75 jours et
de bonnes qualit¨¦s agronomiques n¡¯a jusqu¡¯¨¤ pr¨¦sent ¨¦t¨¦ obtenue.
TV. - DONNEES SUR LA DORMANCE CHEZ L¡®ARACHIDE
1. Principe physiologique
Le degr¨¦ de dormante des graines d¡¯arachide r¨¦sulte de la balance
hormonale entre d¡¯une part un inhibiteur de germination, l¡¯acide abscissique,
produit par la partie a¨¦rienne qui s¡¯accumule dans les cotyl¨¦dons et le t¨¦gument

8 1
s¨¦minal de la graine et, d¡¯autre part, un activateur de germination, l¡¯¨¦thyl¨¨,ne,
produit par embryon lorsque la graine s¡¯imbibe. Les vari¨¦t¨¦s botaniques, Spanish
et Valencia, qui sont non dormantes, produisent de l¡¯¨¦thyl¨¨ne en plus grande
quantit¨¦ que les Virginia lors de l¡¯imbibition (KETRING et al., 1972). Au cours
de la conservation des graines dormantes la concentration d¡¯inhibfteur balsse
faisant pencher la balance en faveur de l¡¯activateur de germination en cas
*
d¡¯imbibition.
Au niveau g¨¦n¨¦tique, la dormante r¨¦sulte donc de l¡¯int¨¦ractfon entre
le g¨¦notype de la plante m¨¨re, qui d¨¦termine la production d¡¯inhibiteur, et
celui de l¡¯embryon qui d¨¦termine celle de l¡¯activateur. Ces g¨¦notypes sont
diff¨¦rents dans les g¨¦n¨¦rations pr¨¦coces d¡¯un croisement.
2. Evaluation de la dormante
HULL (1937) utilise pour mesurer la dormante le temps moyen pour obtenir
la lev¨¦e de graines sem¨¦es imm¨¦diatement apr¨¨s la r¨¦colte.
MAUBOUSSIN (1966) a montr¨¦ que le crit¨¨re le plus stable pour une
m¨ºme vari¨¦t¨¦ n¡¯est pas le taux (de regerminatfon des graines en terre sur pied
non r¨¦colt¨¦, mais celui de graines fraichement r¨¦colt¨¦es, d¨¦barrass¨¦es de leur
coque et ressem¨¦es imm¨¦diatement. 11 d¨¦termine alors le pourcentage de graines
germant avant celles d¡¯une vari¨¦t¨¦ t¨¦moin dormante suivie dans les m¨ºmes
conditions.
3. H¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante
Les donn¨¦es sur l¡¯h¨¦ridit¨¦ de la dormante chez l¡¯arachide sont tr¨¨s peu
nombreuses et sujettes aux m¨ºmes critiques que celles de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la
pr¨¦cocit¨¦.
STOKES et al., (1930) rapportent que la dormante est partiellement
dominante.
HULL (1937), ¨¤ partir du temps moyen de lev¨¦e des graines, observe
une distribution normale ¡®des Er¨¦quences ph¨¦notypiques des g¨¦n¨¦rations en

8 2
s¨¦gr¨¦gation et avance un contr?le polyg¨¦niclue. Pour 4 croisements il obtient
des transgressions au-del¨¤ du parent dormant.
JOHN et al., (1948) n¡¯obtiennent pas de dominante en Fl et F2. Les graines
F2 et F3 pr¨¦sentent une grande variabilit¨¦ de comportements cqui lui fait
proposer un d¨¦terminisme polyg¨¦nique.
L.IN et al., (1971), d¨¦terminent la dormante de graines 14 jours apr¨¨s
leur r¨¦colte, ¨¤ partir de croisements r¨¦ciproques entre des Virginia ayant des
intensit¨¦s de dormante diff¨¦rentes. Il avance, ¨¤ partir des effectifs en F2
et F3, un contr?le monog¨¦nique aveC dominante pour la dormante.
MAUBOUSSIN (1966) trouve une influence paternelle tr¨¨s nette entre
Fl r¨¦ciproques qui disparait en F2, ¨¤ partir de 2 croisements r¨¦ciproques Virginia
par Spanish. Il obtient (1.966 non publi¨¦) une h¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit de 56 %
et 50 % par r¨¦gression F4/F3, pour 2 croisem,ents Spanish par Virginia, le vari¨¦t¨¦
Spanish ¨¦tant commu.ne aux 2 croisements.
Ces quelques donn¨¦es sur l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante sont contradictoires.
Certaines semblent indiquer une h¨¦r¨¦dit¨¦ polpg¨¦nique ¨¤ h¨¦ritabilit¨¦ moyenne,
alors que l¡¯¨¦tude de LIN (1971) avance une h¨¦ritabilit¨¦ monog&nique, mais
ceci dans le cas de croisements intra-vari¨¦t¨¦ botanique Virginia.
4 . M¨¦thode de s¨¦lection de la dormante employ¨¦es traditionnellement
Pendant tr¨¨s longtemps les s¨¦lectionneurs de l¡¯arachide ont estim¨¦ que
les caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ et de dormante n¡¯¨¦taient pas conciliables (tr¨¨s
for%e corr¨¦lation n¨¦gative), malgr¨¦ l¡¯int¨¦r¨ºt qu¡¯il y eut ¨¤ les associer dans une
m&me vari¨¦t¨¦.
En 1973, MAUBOUSSIN a obtenu pour 1.a premi¨¨re fois une hative (95 jours)
dormante,
par s¨¦lection g¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir d¡¯un croisement Spanish par

83
Virginia. Elle d¨¦montre que la liaison n¨¦gative entre les 2 caract¨¨res n¡¯est
pas d¡¯ordre physiologique. Cette vari¨¦t¨¦ demeure ¨¤ l¡¯heure actuelle la seule
obtention du genre, bien que de nombreux programmes de s¨¦lection de type
g¨¦n¨¦alogique bulk ou SSD, ai¡¯ent ¨¦t¨¦ mer& depuis dans le m¨ºme but. Si l¡¯on
admet que ces programmes ont ¨¦t¨¦ bien conduits, ce caract¨¨re exceptionnel
semble indiquer l¡¯existence d¡¯un fort effet de linkage entre les g¨¨nes responsables
de la longueur du cycle et ceux responsables de la dormante.

84
C. &MELIORATION GmTIQUI3 DE L¡¯ADAPTATION PHYSIOL~IQUB AUX
I¡¯ERIODES DE SECHERESSE EN COURS DE CYCLE CHEZ L¡¯ARACHIDE
- - -
1. MECANISMES PHYSIOLOGIQUES D¡¯ADAPTATION A LA SBCHERESSE
-
-
CHEZ L¡¯ARACHIDE
-
-
A partir d¡¯une large variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique originelle pr¨¦sente dans le
Centre d¡¯origine de Mato Grosso, les voies d¡¯extension et de diversification
ont amen¨¦ le genre krratdd ¨¤ s¡¯adapter ¨¤ des r¨¦gions g¨¦ographiques ¨¤ faible
pluvtom¨¦trie, du P¨¦rou, du Nord-Est Br¨¦silien et ult¨¦rieurement de l¡¯Afrique
et de l¡¯Inde.
L¡¯esp¨¨ce est devenue particuli¨¨rement bien adapt¨¦e ¨¤ la s¨¦cheresse,
ce (que met en ¨¦vidence son aire de culture et l¡¯¨¦tude encore fragmentaire
de ses m¨¦canismes physiologiques d¡¯adaptation.
Une ¨¦tude exhaustive du comportement physiologique et des m¨¦canismes
d¡¯adaptation ¨¤ la slicheresse de l¡¯arachide ¨¦tant pr¨¦sent¨¦e dans la th¨¨se de
D, ANNEROSE nous n¡¯indiquerons ici que les principales donniies disponibles
(BOOTE et al, 1982. GAZJTREAU, 1984 et autres...).
1. Germination
-
-
-
Du fait de sa. tai.lle importante, la graine d¡¯arachide demande lors de
sa germination un disponible en eau sup¨¦rieur aux cultures ¨¤ pet:ites graines.
L¡¯arachide pr¨¦sente une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour la capacit¨¦ ¨¤ germer ¨¤
pression osmotique ¨¦lev¨¦e @AUTREAU,
1966) qui n¡¯est pas uniquement
d¨¦termin¨¦e par la itaille d,e la graine, mais en corr¨¦lation n¨¦gative avec elle.
Le criblage d¡¯individus et de lign¨¦es peut se faire ais¨¦ment par passage dans
des solutions de manitol ¨¤ pression osmotique donn¨¦e, ou dans une presse ¨¤
membrane. Les r¨¦sultats sont influenc¨¦s par les conditions du milieu, notamment
les conditions de conservation des graines, mais celles-ci peuvent ¨ºtre
normalis¨¦es.

85
La germination ¨¤ pression osmotique ¨¦lev¨¦e provoque un endurcissemernt
des plantes, c¡¯est-¨¤-dire une meilleure adaptation ult¨¦rieure ¨¤ la s¨¦cheresse
qui leur permet une production sup¨¦rieure. Par contre, en conditions
d¡¯alimentation hydrique normale, cet endurcissement est d¨¦favorable pour
la production.
2. Phase v¨¦g¨¦tative
Une p¨¦riode de d¨¦ficit hydrique pendant le stade v¨¦g¨¦tatif a pour
cons¨¦quence de retarder le d¨¦but de la phase reproductive (BILLAZ, 1962 ;
LENKA et al., 1973 ; STANSELL et al., 1979 ; BOOTE et al., 1981). ANNEROSE
(1986) a montr¨¦ qu¡¯elle induit un endurcissement favorable vis-¨¤-vis de
Yadaptation ¨¤ la s¨¦cheresse, mais d¨¦favorable vis-¨¤-vis du potentiel d.e
production.
Durant la croissance de la plante, une s¨¦cheresse provoque une diminution
de la taille de I¡¯appareil v¨¦g¨¦tatif : feuilles moins nombreuses, plus Petite#s,
entre-noeuds plus courts, etc... (SLATYER, 1955 ; ILL?NIA, 1958 ; OCHS et
al., 1959 ; LIN et al., 1963 ; GORBET et al., 1975 ; ALLEN et al., 1976 ;
VIVEKANANDAN et al., 1976 ; BOOTE et al., 1981). Ce ph¨¦nom¨¨ne, bien
qu¡¯essentiel pour l¡¯adaptation ¨¤ Xa s¨¦cheresse puisqu¡¯il diminue les surfaces
transpirantes et les besoins en assimilats, n¡¯est pas ¨¤ proprement parler, un
ph¨¦nom¨¨ne adaptatif. Il est directement impliqu¨¦ par le processus physiologique
de la croissance et de la division cellulaire qui n¨¦cessite le maintien de la
turgescence et n¡¯a. donc ¨¦t¨¦ que faiblement le jeu de la s¨¦lection naturell¡¯e.
C¡¯est la raison pour laquelle on le rencontre ¨¤ des degr¨¦s divers dans toutes
les,esp¨¨ces quel que soit leur niveau d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse.
Lorsque les s¨¦cheresses sont mod¨¦r¨¦es et surviennent t?t, la r¨¦duction
de la croissance v¨¦g¨¦tative s¡¯accompagne d¡¯une augmentation du ratio :
Poids des gousses/Poids de l¡¯appareil a¨¦rien (PALLAS et al., 1979). Ce m¨¦canisme
est un ph¨¦nom¨¨ne adaptatif tr¨¨s important pour le maintien de la production.

Certains auteurs observent un enracinement plus profond en cas de
s¨¦cheresse (LIN et al.,, 1963 ; LENKA et al., 1973), alors que pour d¡¯autres
cette tendance constat¨¦e au stade pr¨¦coce s¡¯inverse par la suite (ROBERTSON
et al., 1980). Le pivot de l¡¯arachide est capable de p¨¦n¨¦trer dans les sols
relativement secs lorsq,ue la r¨¦sistance ¨¤ la p¨¦n¨¦tration est faible (sol sableux).
La compaction affecte moins sa croissance racinaire que certaines autres
esp¨¨ces tel que le cotonnier (TAYLO R et al., 1969). Quelque:s ¨¦tudes ont
dti!montr¨¦ l¡¯existence d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique de son comportement racinaire :
longueur maximale du pivot, masse s¨¨che, etc... (KETRING et al., 1982 ;
JORDAN et al., 1983 ; IKETRING, 1984).
Comparativement au mil et au sorg¡¯ho, l¡¯efficacit¨¦ du Syst(¨¨me racinaire
de l¡¯arachide est moiindre : le volume d¡¯occupation du sol, la profondeur
d¡¯installation, la profondeur maximale d¡¯extraction, sont inf¨¦rieurs (CHORART,
1!378).
En cas de s¨¦cheresse et de forte intensit¨¦ radiative, les folioles des feuilles
rse replient les unes contre les autres et se mettent parall¨¨lement aux rayons
incidents du soleil. (ILL¡¯INIA, 1958 ; ALL:EN et al., 1976 ; BHAGSARI et al.,
1976). Cette esquive permet de diminuer la quantit¨¦ de radia.tions directes
intercept¨¦es, donc: de diminuer la temp¨¦rature du feuillage, alors que la
fermeture des stomates emp¨ºche le refroidissement par la transpiration. Le
gradient de vapeur d¡¯eau entre les feuilles et l¡¯air baisse limitant encore la
transpiration. Ce caract¨¨re essentiel d¡¯¨¦vitement de la s¨¦cheresse et de la
chaleur se maintient jusqu¡¯¨¤ la s¨¦nescence de la plante qui a lieu durant la
maturation des gousses.
3. Phase reproductive
Durant la floraison, une p¨¦riode de d¨¦ficit hydrique provoque une baisse
tr¨¨s rapide et imlportante du nombre de fleurs produites par jour (BILLAZ,

87
1962 ; LIN et al., 1963). Sa relative ind¨¦termination permet ¨¤ la floraison de
reprendre de fa?on intensive lorsque le stress est lev¨¦ (BILLAZ et al., 1961 ;
PALLAS et al., 1979). Le retard enregistr¨¦ se r¨¦percute sur la date de maturit¨¦
(BILLAZ, 1962 ; STANZELL et <al., 1979 ; BOOTE et al., 1981) bien que ¡®les
gousses se forment et murissent plus rapidement (VIVEKANANDAN et al.,
1976). Cette capacit¨¦ de ¡°r¨¦cup¨¦ration¡± est un ph¨¦nom¨¨ne important d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse.
Durant la fructification, une s¨¦cheresse entraIne une diminution du nombre
des gousses produites et de leur poids. Ceci est essentkllement d? ¨¤ une
mauvaise transformation des gynophores en gousses (MATLOCK et al., 196¡¯1 ;
UNDERWOOD et al., 1971 ; LENKA et al., 1973 ; ON0 et al., 1974 ; BOOTE
et al., 1981). La pression osmotique ¨¦lev¨¦e, l¡¯exc¨¨s de compaction et de
temp¨¦rature d¡¯un sol sec, g¨ºnent la croissance et la p¨¦n¨¦tration dans le sol
des gynophores et le d¨¦veloppement des gousses. Dans un m¨ºme temps, le
disponible en assimilats est r¨¦duit: du fait de la baisse d¡¯activit¨¦ photosynth¨¦tique
de la partie a¨¦rienne li¨¦e ¨¤ la fermeture des stomates. La r¨¦duction des f¡¯kux
xyl¨¦miens dans la plante diminue l¡¯assimilation et le transport du calcium vers
les gousses, ce qui entraine des d¨¦fauts de d¨¦veloppement de l¡¯embryon pouvant
aller jusqu¡¯¨¤ l¡¯avortement (GILLIER, 1969 ; COX et al., 1976).
Cette diminution du nombre de gousses form¨¦es s¡¯accompagne donc d¡¯une
moindre qualit¨¦ des graines. Elles pr¨¦sentent un taux de germination et une
vigueur ¨¤ la lev¨¦e, inf¨¦rieurs qui gr¨¨vent la production de l¡¯ann¨¦e suivante.
4. Photosynth¨¨se, Transpiration et Etat Hydrique
Certains auteurs ont trouv¨¦ une r¨¦ponse de la photosynth¨¨se aux stress
hydriques,
et une relation entre : photosynth¨¨se, r¨¦sistance foliaire ¨¤ la
transpiration et pourcentage relatif en eau des feuilles, similaire entre ¡®:
l¡¯arachide, le soja, le coton, la patate douce et le riz (TSUNO, 1975 ; BHAGSARI

88
et ad., 1976). A l¡¯inverse, IYAMA (1961) obtient, par rapport au soja et au petit
pois, une meilleure adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse de la photosynth¨¨se dle l¡¯arachide
qui commence ¨¤ baisser ¨¤ une contenance en eau du sol Inf¨¦:rieure. Ces
contradictions, que l¡¯on rencontre souvent entre les ¨¦tudes physiologiques,
peuvent ¨ºtre dues ¨¤ des diff¨¦rences vari¨¦tales, mais ¨¦galement ¨¤ des diff¨¦rences
d¡¯intensit¨¦, de mode et de stade d¡¯application de la s¨¦cheresse. L¡¯arachide,
tout comme le soja, semble recouvrer plus rapidement que d¡¯autres esp¨¨ces
l¡¯irrt¨¦grit¨¦ de son fonctionnement stomatique, ce qui constitue um c.aract¨¨re
adaptatif important (BOCITE et al.., 11981).
GAUTREAU (1969 ) 1970) a montr¨¦ qu¡¯il existe chez l¡¯arachide une
variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour le potentiel hydrique foliaire, dont la mesure rapide
peut ¨ºtre normalis¨¦e et appliqu¨¦e ¨¤ la comparaison d¡¯individus. II a mis en
¨¦vidence une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour certains caract¨¨res de la transpiration :
resistance foliaire ¨¤ la transpiration ¡®(GAUTREAU, 1985) et transpiration relative
(GAUTREAU, 19701, mais le manque de pr¨¦cision, d¡¯ind¨¦pendance vis-¨¤-vis
des conditions du milieu et de rapidit¨¦ de leur mesure, les limitent jusqu¡¯¨¤
pr¨¦sent ¨¤ la comparaison de lign¨¦es stabilis¨¦es. Les vari¨¦t¨¦s pr¨¦sentant de
bons rendements en condition de s¨¦cheresse ont des potentiels hydriques
inf¨¦rieurs et une transpiration relative
sup¨¦rieure aux vari¨¦t¨¦s moins
performantes.
5 . Phase de sensibilit¨¦ ¨¤ la s¨¦cheresse notamment pour la production
La phase v¨¦g¨¦tative a une sensibilit¨¦ limit¨¦e vis-¨¤-vis de la s¨¦cheresse
(IILL¡¯XNA, 1958 ; SU et al., 1964 ; REDDI et al., 1977 ; PALLAS et al., 1979).
Ceci pour 2 raisons :
.- Premi¨¨rement, ¨¤ ce stade la production n¡¯¨¦tant pas en place ou en cours
de mise en place, elle n¡¯est pas directement menac¨¦e.

89
- Deuxi¨¨mement, les m¨¦canismes adaptatifs qui interviennent sont tr¨¨s
efficaces : r¨¦duction du d&eloppement v¨¦g¨¦tatif, augmentation du ra.tto
fruits/appareil v¨¦g¨¦tatif, endurcissement, etc...
Ce potentiel d¡¯adaptation important tient au faible degr¨¦ de diff¨¦renciation
qui, de la cellule ¨¤ la population, caract¨¦rise ce stade de d¨¦veloppement
conf¨¦rant ¨¤ la culture une souplesse d¡¯adaptation importante qu¡¯elle va Per(dre
¨¤ mesure que son degr¨¦ de diff¨¦renciation va augmenter.
Pour les raisons inverses, le stade reproducteur est particuli¨¨rement
sensible. La plupart des auteurs s¡¯accordent pour situer la phase critique au
moment du pic de floraison utile et du remplissage des gousses, c¡¯est-¨¤-dire
durant la p¨¦riode de mise en place de la production (RILLAZ et al., 1961 ;
SU et al., 1963, 1964 ; GILLIER, 1969 ; KEPPLER, 1973 ; COX et al., 1976 ;
MARTIN et al., 1977 ; PALLAS et al., 1979). Cette phase correspond au pic
de consommation d¡¯eau durant le cycle, ce qui constitue une cause
suppl¨¦mentaire de sensibilit¨¦ ¨¤ la s¨¦cheresse.
IL HERIDITE DES MECANISMES PHYSIOLOGIQUES D¡¯ADAPTATION
- -
A LA SECHERESSE
GAUTREAU (1985) indique que chez des descendances (FZ ¨¤ Fg) d¡¯un
croisement entre des vari¨¦t¨¦s ayant des potentiels hydriques moyens divergents,
les niveaux de potentiels se conservent au cours des g¨¦n¨¦rations. Ceci constitue
la seule indication disponible concernant l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse
de l¡¯arachide.

cc .
--
ETUDE DE L¡¯HEREDITE DES CARACTERES D¡¯ADAPTATION
A LA SECHERESSE DE L¡¯ARACHIDE
CHOISIS EN FONCTION DES CONDITIONS DE SECHERESSE
DW SENEGAL

91
A.
APPROCHE DES MODBLBS GENETXQUES D¡¯ETUDE
DE L¡¯HEREDITE DEFi CARACTERES QUANTITATIFS
Les mod¨¨les gen¨¦tiques d¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ des caract¨¨res quantitatif6
6ont, comme tous les mod¨¨les math¨¦matiques, de6 tentatives de repr¨¦sentations
explicative6 de la r¨¦alit¨¦, Ils ont de ce fait une valeur de pr¨¦vision qui permet,
dans certains ca6, d¡¯influer dan6 un sens d¨¦sir¨¦ sur la r¨¦alisation d¡¯¨¦v¨¨nements
¨¤ venir, en jouant sur les param¨¨tres du mod¨¨le. La complexit¨¦ de la r¨¦alit¨¦
ne pouvant ¨ºtre qu¡¯approch¨¦e, ces mod¨¨le6 sont de6 approximation6 b?tie6
¨¤ partir d¡¯hypoth¨¨ses de base simplificatrices, v¨¦rifiables ou non. Selon le6
mod¨¨les, ce6 approximation6 6ont @us ou moins r¨¦alistes, notamment d¡¯un
poi:nt de vue biologique. Certain6 mod¨¨le6 ont de6 hypOth¨¨6e6 de base tellement
contraignantes, par exemple le mod¨¨le d¡¯analyse de6 diall¨¨les d¡¯Hayman (1954),
que l¡¯on peut douter de leur r¨¦alisme (CALLAIS, 1978 c).
Les mod¨¨les de la g¨¦n¨¦tique quantitative sont donc pour le s¨¦lectionneur
des, ¡°outils d¡¯aide ¨¤ la d¨¦cision¡± pour la mise en place et la conduite de6
programme6 de s¨¦lection. Dans cette optique, le6 mod¨¨les permettant de pr¨¦ciser
le comportement g¨¦n¨¦t:ique du mat¨¦riel travaill¨¦ sont pr¨¦cieux en prenant
toutefois soin de relativiser le6 indications obtenues selon le6 hypoth¨¨se6 de
base et de demeurer extr¨ºmement prudent6 quant aux g¨¦n¨¦ralisations de ces
in:d.ications ¨¤ l¡¯ensemble du g¨¦nome ou ¨¤ d¡¯aurres origine6 g¨¦n¨¦tiques.
Afin de r¨¦duire les risque6 d¡±interpr¨¦tation6 erron¨¦es, nous avons dan6
les ¨¦tudes qui suivent ¨¦tudi¨¦ : d¡¯?ne part les caract¨¨res par diff¨¦rents mod¨¨les
lorsque ceux-ci ¨¦tai.ent applicables, afin de ,v¨¦rifier la coh¨¦rence: des r¨¦sultats ;
d¡¯kutre part, le comportement g¨¦n¨¦tique de vari¨¦t¨¦s directement utilisables
dans les programmes de S¨¦:lection ¨¤ mettre en place pour r¨¦pondre aux objectifs
qw nous nou6 sommes fix¨¦s.

92
Enfin, bien qu¡¯indirect, l¡¯un des int¨¦r¨ºts de l¡¯utilisation de ces mod¨¨les
g¨¦n¨¦tiques est de n¨¦cessiter la conduite d¡¯exp¨¦rimentations et d¡¯observations
sur le mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique qui permettent son apprentissage par le s¨¦lectionneur.
.

9 3
B.
CARACTERES D¡¯ADAPTATION A LA SECHERESSE ETUDJBS EN
FONCTION DES Dl3UX PRINCIPALES ZONES SECHES DU SENEGAL
Les 2 zones s¨¨ches correspondent ici aux 2 r¨¦gions du S¨¦negal ¨¦tudi¨¦es
aux Chapitres 1 p. 25et II p. 69.
1
.

R E G I O N N O R D
-0
Si l¡¯on consid¨¨re les deux composantes de la s¨¦cheresse de la zone semi-
aride du S¨¦n¨¦gal : raccourcissement de la saison des pluies et p¨¦riodes d¡¯absence
de pr¨¦cipitation durant celle-ci (Chap. 1 p. 291, c¡¯est la premi¨¨re qui a ¨¦t¨¦
la plus pr¨¦judiciable aux cultures dans la zone Nord du S¨¦n¨¦gal (C!hap. II p 69).
Le principal objectif de la s¨¦lection est de r¨¦duire le cycle des vari¨¦t¨¦s ¨¤
vulgariser dans Cett:e zone. Les p¨¦riodes de s¨¦cheresse peu fr¨¦quentes en cours
d¡¯hivernage ne justifient pas que, dans un premier temps, les caract¨¨res
physiologiques d¡¯¨¦vitement et de tol¨¦rance, qui sont d¨¦j¨¤ ¨¤ un bon niveau
d¡¯expression chez les vari¨¦t¨¦s destin¨¦es ii la R¨¦gion Nord, soient travaill¨¦s
en s¨¦lection. L¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse doit ici ¨ºtre essentiellement bas¨¦e
sur l¡¯esquive.
Pour cette zone o¨´ les ¡°pluies parasites¡± de fin de cycle sont ¨¤ redouter,
l,a dormante est un caract¨¨re important qu¡¯il est souhaitable d¡¯associer ¨¤ une
pr¨¦cocit¨¦ extr¨ºme (Chap. II p. 70).
Le manque de donn¨¦es sur l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de ces 2 caract¨¨res (Chap. II p. 75, 811,
et sur les composantes de la pr¨¦cocit¨¦, notamment chez le mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique
utilis¨¦ en s¨¦lection au. S¨¦n¨¦gal, a conduit ¨¤ entreprendre leur ¨¦tude. Elle a
et:& men¨¦e de mani¨¨re ¨¤l pouvoir aboutir directement sur un programme de
s¨¦:lec.tion r¨¦pondant ¨¤ l¡¯objectif de racourcissement du cycle pour le Nord du
S¨¦n¨¦gal.

II.
REGION CENTRE
Des p¨¦riodes d¡¯absence de pr¨¦cipitation en cours de culture* deuxi¨¨me
composante de la s¨¦cheresse, caracterisent la s¨¦cheresse s¨¦vissant dans la
R¨¦gion Centre. Le but de la s¨¦lection est de cr¨¦er des g¨¦notypes pr¨¦sentant
de bonnes expressions ¨¤ des caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation a la
s¨¦cheresse leur permettant de supporter ces p¨¦riodes de s¨¦cheresse, et poss¨¦dant
d¡¯autre part de bonnes qualit¨¦s agronomiques et technologiques.
Dans une premi¨¨re phase,, I¡¯id¨¦otype d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse a ¨¦t¨¦
d¨¦fini de mani¨¨re ¨¤ ¨ºtre relativement simple d¡¯un point de vue physiologique
et compatible avec les caract¨¨res de productivit¨¦. Cet id¨¦otype est bas¨¦: sur
4 caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : la croissance racinaire,
la r¨¦sistance protoplasmique, les r¨¦serves en glucides et la transpiration.
1.
La croissance racinaire
Les travaux de DANCETTE (1978) montrent, par l¡¯¨¦tude des profils
d¡¯humidit¨¦ du sol mesur¨¦s ¨¤ la sonde ¨¤ neutrons pendant l¡¯hivernage, que
l¡¯arachide, au cours des p¨¦riodes de s¨¦cheresse intense, exploite mal les r¨¦serves
en eaux profondes en-dessous, de 1 m¨¨tre. Elle est incapable d¡¯extraire
suffisamment d¡¯eau en profondeur pour satisfaire ses besoins faute de poss¨¦der
un syst¨¨me racinaire suffisamment profond et dense. Corr¨¦lativement, on
constate qu¡¯une vitesse initiale importante d¡¯enracinement est un caract¨¨re
favorable qui peut permettre au systeme racinaire en croissance d¡¯¨¦chapper
au front d¡¯ass¨¨chement du sol lorsque la pluie de semis est suivie d¡¯une p¨¦riode
.
de s¨¦cheresse. Certains travaux (BHAN, 1973 ; KETRING et al., 1982, 1984 ;
JORDAN et al., 1983) ont montr¨¦ l¡¯existence d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique du
comportement racinaire chez l¡¯arachide.

95
---+¡®L¡¯id¨¦otype d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse comporte un syst¨¨me racinaire
;¨¤ croissance rapide, profond et dense. Ce sont des caract¨¨res d¡¯¨¦vitement
de la s¨¦cheresse.
2. --
La transpiration
La transpiration (Chap. 1 p. 56) est un caract¨¨re dont il est difficile de
definir l¡¯id¨¦otype du fait de la liaison fonctionnelle entre, d¡¯une part la limitation
de la transpiration par la fermeture des stomates et, d¡¯autre part, la baisse
de l¡¯assimilation photosynth¨¦tique, donc de la production, et l¡¯¨¦chauffement
des tissus foliaires qui peut entra?ner la rupture des membranes protoplasmiques
(COWAN, 1977).
La d¨¦finition de l¡¯id¨¦otype pour ce caract¨¨re sera faite ¨¤ l¡¯issue des ¨¦tudes
physiologiques et g¨¦n¨¦tiques qui permettront de le pr¨¦ciser.
3.
La r¨¦sistance protoplasmiqrr
-
-
Lorsque le d¨¦fi& hydrique de la plante atteint un certain seuil, les
sfomates se ferment lim.itant la transpiration, donc les pertes d¡¯ea.u. La r¨¦duction
de l¡¯¨¦change de vapetur d¡¯eau avec l¡¯air emp¨ºche le m¨¦canisme de contr?le
de l¡¯¨¦l¨¦vation de temperature des tissus foliaires. Cet ¨¦chauffement provoque
la d¨¦naturation des prot¨¦ines, notamment enzymatiques, et la rupture des
membranes, ce qui entraine une lib¨¦ration d¡¯enzymes lytiques et une perturbation
dans le maintien des diff¨¦rences de potentiels transmembranaires qui
conditionnent nombre de processus m¨¦taboliques. Cette d¨¦compartimentation
cellulaire est ¨¦galement provoqu¨¦e par le choc osmotique lors de la baisse
du potentiel hydriqu.e foliaire.
La composition chimique des membranes protoplasmiques, notamment
l,e niveau d¡¯insaturation des acides gras qui la composent, peut leur permettre
de r¨¦sister aux chocs thermiques et osmotiques.

96
~L¡¯id¨¦otype d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse comporte une bonne r¨¦sistance
des membranes protoplasmiques, capable de supporter les chocs thermiques
et osmotiques. C¡¯est un caract¨¨re de tol¨¦rance ¨¤ la s¨¦cheresse.
4 .
Les r¨¦serves en glucides
Lors de la fermeture des stomates, la r¨¦duction des ¨¦changes gazeux
limitant l¡¯absorption du CO2 donc l¡¯assimilation photosynth¨¦tique, la mobilisation
des r¨¦serves glucidiques, dont l¡¯amidon, permet ¨¤ la plante de conserver ses
activit¨¦s d¡¯entretien et partiellement de croissance.
- L¡¯id¨¦otype d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse comporte des r¨¦serves en amidon
importantes que nous avons recherch¨¦es au niveau des racines. C¡¯est
un caract¨¨re d¡¯¨¦vitement de la s¨¦cheresse.

97
0,.
ETUDE DES COMF¡¯OSANTES DE LA PRECOCITE
1.
MATERIEL GENETIQUE
-
11 s¡¯agit de sept ¡®lign¨¦es pures et une multilign¨¦e couvrant la gamme de
pr¨¦cocit¨¦s utiles en r¨¦gions semi-arides,, ainsi que la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique
dkponible en collection puisque chacune des trois vari¨¦t¨¦s botaniques d¡¯arachide
cultiv¨¦es y est repr¨¦sent¨¦e (tableau no 9).
II.
DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Cet essai est men¨¦ depuis plus de 20 ans au C.N.R.A. de Bambey (S¨¦n¨¦gal)
(donn¨¦es partiellement exploit¨¦es et non publi¨¦es). Les donn¨¦es retenues pour
la pr¨¦sente ¨¦tude correspondent aux 6 ann¨¦es d¡¯exp¨¦rimentation allant de 1976
¨¤ 1981.
La vari¨¦t¨¦ Florunner est une multilign¨¦e de lign¨¦es soeurs. Elle a ¨¦t¨¦
introduite dans l¡¯essai a partir de 1977.
Le semis a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦ ¨¤ 60 sur 20 cm en 1976 et ¨¤ 50 sur 20 cm ¨¤ partir
de 1977, ¨¤ raison de 2 graines par poquet suivi d¡¯un d¨¦mariage ¨¤ Ia lev¨¦e.
Le dispositif comporte 3 r¨¦p¨¦titions en blocs randomis¨¦s, et, par bloc,
1 parcelle de 5 lignes de chaque vari¨¦t¨¦.
Un certain nombre de param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ de floraison et de maturit¨¦
des gousses sont suivis (tableau no 10).
III.
RESULTATS
-
-
-
Le tableau no 11 pr¨¦sente le comportement moyen pluriannuel des
S vari¨¦t¨¦s pour chacun des param¨¨tres de: precocit¨¦. Le d¨¦tail de chaque ann¨¦e
d¡¯exp¨¦rimentation figure ¨¤ l¡¯annexe no 1.

Tableau nt 9. - Vari¨¦t¨¦s entrant dans 1 ¡®¨¦tude des composantes de la pr¨¦cocit¨¦.
Vari¨¦t¨¦s
Cycles
Vari¨¦t¨¦s
Origines
Modes d ¡¯ Obtention
Th¨¦oriques
Botaniques
G¨¦ographiques
(jours)
Chico
75
Spanlsh
U R S S
G¨¦n¨¦alogique dans une popu 1 ation
5 9 - 457
90
Valencia
Argentine
G¨¦n¨¦alogique dans une population
55 - 437
9 0
Spanish
Argentine
G¨¦n¨¦a 1 ogique dans une population
73 - 30
95
Spanish
Argentine & Burkina
G¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir d ¡¯ un croisement
73 - 33
1 0 5
Vlrginia
USA & Australie
G¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir d¡¯un croisement
57 - 422
110
Virginia
USA
G¨¦n¨¦a 1 ogique dans une popu 1 ation
F 1 orunner
120
Virginia
USA
G¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir d¡¯un croisement
28 - 206
120
Virginia
MALI
G¨¦n¨¦alogique dans une population

9 9
Tableau no 10. - C!omposantes de la pr¨¦cocit¨¦ ¨¦tudi¨¦es.
Panm¨¨tres de floraison
D¨¦signations
abr¨¦g¨¦es
-
-
-
-
1 : Nombre de jours entre le
temps de mise ¨¤
l¨¨res f 1 eurs
semis et le ler jour de
f 3 oraison
2 : Nombre de jours entre le
temps de mise ¨¤
> 3 fleurs/jour
semis et la production de
floraison intense
plus de 3 fleurs par jour
3 : Nombre de jours entre le
temps de mise ¨¤
50 fleurs
semis et la production
floraison intense
cumul¨¦e de 50 fleurs
4 : Nombre de jours entre le
temps d ¡¯ ¨¦mission
50 % des fleurs
semis et la production de
de la floraison
50 % des fleurs produites
pendant la f 1 oraison
5 : Nombre de jours entre le
temps d ¡¯ ¨¦mission
< 3 fleurs/jour
semis et la production de
de la floraison
moins de 3 fleurs par jour
- - - -
Param¨¨tres de
maturit¨¦ des gousses
6 : Nombre de jours pour avoir
temps de mise ¨¤
1 gousse m?re
1 go,usse m?re
maturation des
7 : (caract¨¨re 6) - (caracthe 1)
temps de matura-
temps de matu-
tion par gousse
ration/,gousse
.
8 : Pourc~entage maximum de
maturit¨¦: maximum
% a.!Ze max
gousses m?res
de la production
9 : Pourcentage de gousses
Rapidit¨¦ de matu-
% age 90 jours
m?rles 90 jours apr¨¨s
ration de la pro-
le semis.
- - - - -
-
-
.

100
Tableau no 11. - Composantes de la pr¨¦cocit¨¦ :
Moyexmes des comportements
pluriannuels de 8 vari¨¦t¨¦s.
l i r a fleura
u) Z d a Ile

BO1
Tableau no 12. -
- -
Ccqxwantes de la pr¨¦cocit¨¦ s
R¨¦sultaxs des analyses de variante ¨¤ 2 facteurs.
Param¨¨tres de floraison
50 lb des
-
fleura
- < 3 fleurs/Jour
il ourr)
CU
Fc
54,717
3,74 *¡¯
358.554
24.49 ?? ??
14,642
Param¨¨tres de maturit¨¦ des gousses
-
sage max
uLage9oJoun
-
-
RCslduel l e 3 4
*** = slgntfkatlf ¨¤
a ) 1 o/~~~~
** = rtgnifkntlf ¨¤
a > IV,,
Remarque : L¡¯absence de Plorunner en 1976 est consIdi& comme une donn¨¦e manquante pour chaque caract&e.

Tableau no 13. - Comp$xantes de la pr¨¦cocit¨¦ :
Estimation des coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypique entre les param¨¦tres de pr¨¦cocit¨¦.
- Corr¨¦lations entre les caract¨¨res sur les moyennes pluriannuelles des comportements vari¨¦taux :
~u-d¨¦~auo de ia diagoitliit: (dji = ;;
- Corr¨¦lations entre les caract¨¨res sur les comportements vari¨¦taux sur toutes les ann¨¦es :
en-dessous de la diagonale (ddI = 46).
Temp de mat.
nw 90 Jour8
50 ¡®L du fleurs
- 0.94 9.0
< 3 fleurstJour
- 0.58 NS
- 0,76 ?
I¨¨re gouse miire
????? ??? ? ???
? ? ???? ? ? ? ? ?
- 0,76 ????
- 0 . 8 7 ***
- 0,32 ?
- 0,74 ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
- 0,81 ¡®*¡¯
0.75 ¡®**
?
?? ** = Slgnlflcatlf
¨¤ a > I*l.,
** = Slgn?flcatlf ¨¤ 0 ) ? k
* = Significatif ¨¤ Q ) 5 91
N.S = Non rlgnlcaclf

103
Figure no 14. - Courbe de floraison cumul¨¦e par pied en fonction du temlps
¨¦coul¨¦ depuis le semis, en l¡¯absence de facteur limitant
intervenant en cours de cycle.
.-e--
t
I
I
Tl
f
i
I
Tz
i
53
I
T4
]
TEMPS
~1~ PHASE DE MISE A FLORAISON ,
Tz = PHASE DE MISE A FLORAISON LIN?AIRE,
~3~ PHASE DE FLORAISON LIN?AIRE.
~4~ PHASE DE BAISSE DE LA FLORAISON ,
~5~ PHASE D¡¯ARRET DE LA FLORAISON,

104
Les analyses de variante ¨¤ 2 facteurs : vari¨¦t¨¦s et ann¨¦es, (tableau no 12)
indiquent que les diff¨¦rences entre les ann¨¦es et entre les vari¨¦t¨¦s sont
hautement significatives pour tous les caract¨¨res. Les distributions des
pourcentages de gousses m?res, sont normalis¨¦es par transformation angulaire.
Les estimations des corr¨¦lations ph¨¦notypiques entre les param¨¨tres
sont r¨¦alis¨¦es entre les mesures du comportement vari¨¦tal des 6 ann¨¦es et
entre les moyennes pluriannuelles des comportements vari¨¦taux (tableau no 13).
Elles sont pour la plupart significatives et souvent ¨¦lev¨¦es.
IV.
DISCUSSION
Composantes de pr¨¦cocit¨¦ de la maturit¨¦ des gousses
Pour une vari¨¦t¨¦, la pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte d¨¦pend du d¨¦roulement de
la phase v¨¦g¨¦tative, de la floraison et de la maturation des gousses.
En l¡¯absence de facteur limitant, notamment li¨¦ ¨¤ l¡¯alimentation hydrique,
une courbe de floraison cumul¨¦e par pied peut ¨ºtre ¨¦tablie (figure no 14).
Elle comprend 5 phases :
- l¨¨re phase : la phase de mise ¨¤ floraison
(q3
- 2¨¨me phase : la phase de mise ¨¤ floraison lin¨¦aire
(QI
- 3¨¨me phase : la phase de floraison lin¨¦aire
(t3)
- 4¨¨me phase : la phase de baisse de la floraison
(f4)
- S¨¨me phase : la phase d¡¯arr¨ºt de la floraison (production
(t5)
de fleurs extr¨ºmement faible, voire nulle).
Ces phases peuvent ¨ºtre situ¨¦es par rapport aux param¨¨tres ¨¦tudi¨¦s :
- Nombre de jours entre le semis et le ler jour de floraison (l¨¨res fleurs) = tl;
- Nombre de jours entre le semis et la production de plus de 3 fleurs par jour
( > 3 fleurs/jour) = tl + t2.
- Nombre de jours entre le semis et la production de moins de 3 fleurs par
jour ( < 3 fleurs/jour) z tl + t2 + tg + t4

105
Lors de la maturation, le pourcentage de gousses m?res par pied augmente
rapidement ¨¤ mesure que les gousses correspondant aux fleurs produites pendant
la phase lin¨¦aire de floraison arrivent ¨¤ maturit¨¦. En l¡¯absence de limitation
dans le temps, l¡¯existence d¡¯une ¡°production r¨¦siduelle¡± de fleurs en phase de
plateau fait que le pourclentage devrait tendre vers 100 Ok, sans jamais I¡¯a.tteindre.
Deux limitations dans le temp.,e vont maintenir le pourcentage de gousses
m?res ¨¤ un niveau plus faible : l¡¯arr6t de la saison des pluies et la s¨¦nescence
physiologique des plantes. Cette derni¨¨re est due, lors du remplissage et de
la maturation des gousses, ¨¤ un ¡°¨¦puisement¡± en faveur des fruits de l¡¯appareil
aerien et racinaire en produits metaboliques ¨¦labor¨¦s tels que les glucides
et les prot¨¦ines. La production photosynth¨¦tique est mobilis¨¦e par les gousses
ainsi que les r¨¦serves en glucides et les prot¨¦ines, noramment celles participant
¨¤ la photosynth¨¨se. Ceci se traduit p,ar un ¡°jaunissement¡± du feuillage, entrainant
un¡¯e baisse de l¡¯activit¨¦ photosynth¨¦tique et une chute des feuilles. La baisse
des activit¨¦s enzymatiques provoque une r¨¦duction des relations hormonales
et de leur contr?le. En particulier, les graines m?res ne recoivent plus
d¡¯inhibiteur de germination, l¡¯acide abscissique produit par la partie a¨¦rienne.
Chez les g¨¦notypes non dormants, la balance hormonale penche abers en faveur
de l¡¯activeur interne dle germination. Les graines germent en terre, ce qui
est consid¨¦r¨¦ de fa?on traditionnelle comme un signe de maturit¨¦ de la culture.
Le processus
dle s¨¦nescence physiologique d¨¦pend des rapports
physiologiques entre l¡¯appareil foliaire et racinaire et les gausses. Par
c.ons¨¦quent, des conditions du milieu qui influencent les potentiels m¨¦taboliques
(.activit¨¦ photosynth¨¦tique, partition des assimilats), le nombre,, la taille et
le processus de remplissage des fruits, influencent le stade d¡¯intervention de
la senescence, donc le pourcentage maximum de gousses m?res atteint.

106
Au moment de la r¨¦colte, le pourcentage de gousses m?res est d¡¯autant
plus ¨¦lev¨¦ que le nombre de gousses ayant eu le temps de m?rir est ¨¦lev¨¦.
Ce nombre sera d¡¯autant plus grand que la floraison a d¨¦but¨¦ t?t et a ¨¦t¨¦. breve,
que le temps d¡¯¨¦laboration de la gousse m?re ¨¤ partir de la fleur f¨¦cond¨¦e
est court. Le degr¨¦ de pr¨¦cocit¨¦ d¡¯une vari¨¦t¨¦ d¨¦pend donc de la dur¨¦e :
tl + t2 + t3 + t4 + Temps d¡¯¨¦laboration par gousse.
La comparaison des moyennes vari¨¦tales (tableau no 11) montre en effet
que plus une vari¨¦t¨¦ est hative, plus les dur¨¦es de sa phase v¨¦g¨¦tative, de ses
diff¨¦rentes phases de floraison et d¡¯¨¦laboration par gousse, sont r¨¦duites ;
ce que confirme les estimations des coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypiques.
Crit¨¨re de pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte adopt¨¦ dans les conditions donn¨¦es de l¡¯¨¦tude
Les pourcentages maximums de gousses m?res atteints par les vari¨¦t¨¦s
sont faibles dans de nombreuses ann¨¦es (annexe no 1). Ceci est d? ¨¤ l¡¯arr¨ºt
de la saison des pluies qui induit une s¨¦nescence des plantes bien avant leur
s¨¦nescence physiologique. Le crit¨¨re de r¨¦f¨¦rence g¨¦n¨¦ralement adopt¨¦ pour
la pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte, nombre cie jours pour atteindre 75 % de gousses m?res,
n¡¯est pas utilisable dans les conditions pluviom¨¦triques de Bambey. Le crit¨¨re
de r¨¦f¨¦rence retenu pour la comparaison des vari¨¦t¨¦s est alors le pourcentage
de gousses m?res par pied n jours apr¨¨s le semis, n varie suivant le degr¨¦ de
pr¨¦cocit¨¦ du mat¨¦riel en ¨¦tude. 90 jours ont ¨¦t¨¦ choisis pour cette ¨¦tude.
Corr¨¦lations entre les composantes de la pr¨¦cocit¨¦ et crit¨¨res de s¨¦lection
Les estimations des corr¨¦lations ph¨¦notypiques ¨¤ partir des moyennes
pluri-annuelles par vari¨¦t¨¦, donnent une approche des liaisons g¨¦n¨¦rales qui
associent les diff¨¦rentes composantes de la pr¨¦cocit¨¦ dans le cadre de l¡¯¨¦chelle
de pr¨¦cocit¨¦ pr¨¦sent¨¦e par les 8 vari¨¦t¨¦s ¨¦tudi¨¦es.

107
Les estimations des corr¨¦lations ph¨¦notypiques ¨¤ partir des comportements
vari¨¦taux sur toutes ¡®Les ann¨¦es, offrent une approche des liaisons entre les
composantes de la pr¨¦cocit¨¦ qui tient compte des variations dues aux
modifications environnementales entre les ann¨¦es, essentiellement li¨¦e aux
conditions pluviom¨¦triques auxquelles est soumise la s¨¦lection.
Toutes les composantes de la pr¨¦cocit¨¦ ¨¦tudi¨¦es pr¨¦sentent un coefficient
de corr¨¦lation ph¨¦notypique ¨¦lev¨¦,, la plupart hautement Signific(atif (cr 2 1 %),
avec le pourcentage de gousses m?res au 90¨¨me jour except¨¦ pour le nombre
de jours pour que SO Ok, des fleurs soient produites (SO % des fleurs).
Seuls 2 caract¨¨res peuvent ¨ºtre suivis sur un grand nombre de plantes
et de ce fait constituer ¨¦ventuellement des crit¨¨res de s¨¦lection de la pr¨¦cocit¨¦
a la r¨¦colte :
-- le nombre de jours par pied entre le semis et le ler jour de floraison :
r = - 0,68 ***, ddl = 46
.- le nombre de jours par pied entre le semis et la production de plus de 3 fleurs
par jour :
r = - 0,76 ***, ddl = 46.
Un troisi¨¨me caract¨¨re peut ¨¦galement constituer un crit¨¨re de pr¨¦cocit¨¦
si l¡¯effectif en s¨¦lection n¡¯est pas trop important (de l¡¯ordre de 2 ¨¤ 3 centaines) :
- le nombre de jours par pied entre le semis et la production cumul¨¦e de 50
fleurs :
r = - 0,87 ***, ddl = 46.
Son int¨¦r¨ºt, malgr¨¦ le co?t de son appr¨¦ciation, est d¡¯¨ºtre le caract¨¨re
de pr¨¦cocit¨¦ ayant la meilleure corr¨¦lation ph¨¦notypique avec le pourcentage
de gousses m?res par pied au 9O¨¨me jour.

108
D.
ETUDE DE L¡¯HEREDITE DE LA PRECOCITE ET DE LA DORMANCE
1.
MATERIEL GENETIQUE
Le mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique entrant dans l¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦
et de la dormante est pr¨¦sent¨¦ aux tableaux no 14 et 15.
Les deux vari¨¦t¨¦s parentales sont incluses dans l¡¯¨¦tude des composantes
de la pr¨¦cocit¨¦ (Chap. III p. 98).
II.
MODELES GENETIQUES
-
Les d¨¦finitions des notations utilis¨¦es sont indiqu¨¦es dans le tableau
no 16.
1.
Etude des effets g¨¦n¨¦tiques
L¡¯¨¦tude des effets g¨¦n¨¦tiques conditionnant l¡¯expression des caracteres
est men¨¦e ¨¤ partir des mod¨¨les de la g¨¦n¨¦tique quantitative ¨¦labor¨¦s par
MATHER et JINK (1982). Leur avantage est de s¡¯enchainer suivant une
complexit¨¦ croissante des param¨¨tres pris en compte et suivant une diminution
du nombre des hypoth¨¨ses de ba.se. Les donn¨¦es disponibles pour les diff¨¦rents
caract¨¨res ne permettent de tester que les deux premiers mod¨¨les : le mod¨¨le
d¡¯additivit¨¦-dominante et celui d¡±int¨¦raction all¨¦lique dig¨¦nique.
Mod¨¨le d¡¯additivit¨¦ - dominante des effets des paires de g¨¨nes (MATHER. et
- -
JINKS, 1982)
Le mod¨¨le d¡¯additivit¨¦ - dominante repose sur quatre hypoth¨¨ses :
1. Les valeurs ph¨¦notypiques ont des distributions normales..
Les effectifs des diff¨¦rentes g¨¦n¨¦rations sont pour la plupart trop r¨¦duits
pour permettre de tester la normalit¨¦ de leur distribution. Dans le cas classique

109
Tableau no 14. - Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique entrant dans l¡¯¨¦tude
de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦.
Pr¨¦cisions
- vari¨¦t¨¦ botanique Spanish
- lign¨¦e pure dormante
- obtention par g¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir
d ¡¯ un croisement 61-24 (Spanish
d ¡¯ Argentine) par 59- 127 (Virginia
du Burkina)
- 95 jours en zone Soudano-Sah¨¦l ienne
- vari¨¦t¨¦ botanique Spanish
- lign¨¦e pure non dormante
- obtention par g¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir
d ¡¯ une popu 1 ation d ¡¯ URSS ( Caucase )
- 75 jours
73-30 x Chico
73-30 x Chico
73-30 x Chico
- 52 lign¨¦es Fg issues de 52 pieds
F2 choisi6 pour couvrir la gamme
de pr¨¦cocit¨¦ des pieds R2 (20 ¨¤
96 % de gousses m?res ¨¤ la r¨¦col te)

110
Tableau no 15. - Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique entrant dans l¡¯¨¦tude
de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante.
Jl¨¦dgnations
Natures
Pr¨¦cisions
dans l¡¯¨¦tude
(cf. Tableau no 14)
p1
73-30
Chico
(cf. Tableau no 14)
p2
____--------- -,m-*m--.
---------------------------------.-.
73-30 x Chico
F2
73-30 x Chico
200 lign¨¦es provenant de 200 pieds
F3
F2 tir¨¦s au hasard
------ ----------.w--.
---------------------------------.-.
B
Autof¨¦condation de
50 lign¨¦es
1 s
F1 x 73-30 (Bl)
50 lign¨¦es
B2S
Autof¨¦condation de
F1 x Chico (B2)

.
Tableau no 16. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la dormante :
D¨¦finitions des notations des estimations.
p1¡¯ p2
G¨¦notypes parentaux
Fg
G¨¦n¨¦ration g avec g = 1,2 ou 3
-y f32
P a r k - c r o s s F l x PI -
Fl x p2
% 1s %2S
Autof¨¦condation des back-cross Fl x PI , Fl x P2
F2 sup.
Moyennes ph¨¦notypiques des performances des x % individus ?2 sup¨¦r!eurs
F3 sup.
Moyennes ph¨¦notypiques des individus Fg issus des x % individus F2 sup¨¦rieurs
Fi inf.
Moyennes ph¨¦notypiques des performances des x % individus F2 inf¨¦rieurs
Fi inf.
i
Moyennes ph¨¦notypiques des individus F3 issus des x % individus F2 inf¨¦rieurs
,
G
¡¯
Performance ph¨¦notypique moyenne inter-r¨¦p¨¦tition du g¨¦notype G avec
G = PI, PL, Fg> %l, B2, %ls ou B2s
y =
1r--,...-.re
Aa r_
c
¡°a,¡®a¡®rbG Ub ¡±
/
Variante phenotypfque totale intra-r¨¦p¨¦tition du g¨¦notype G
vG

Tableau no 16. - Etude de 1 ¡®h6r¨¦dit.C de la pr¨¦cxitk et de la dormante :
D¨¦finitions des notations des estimations (suite).
Vatfance intra-descendances F3 issues de f pieds F2 ! (f = 52)
VBF3
¡®WF3
Variante totale inter-descendances F3 issues de f pieds F2 (f = 52)
VP2(f)
Variante des f pieds-m¨¨re F2
ve
Variante intra-r¨¦p¨¦tition due ¨¤ 1 ¡®environnement
¡®Eb
Variance due ¨¤ 1 ¡®environnement entre les descendances Fg
D
Variance g¨¦n6tique due aux effets d ¡®additivit¨¦ 1
notation de Mather et Jink ( i949)
H
Variante g¨¦n¨¦tique due aux effets de dominante
i
H
H¨¦ritabilit¨¦ au sens large ¨¤ la g¨¦n¨¦ration F avec e = E ou M selon le mode de calcu 1 de la
eFg
variante environnementa 1 e
g
h2D
H¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit de Smith (1950) et Warner (1952)
H¨¦ritabil ite au sens ¨¦troit par r¨¦gression descendances/parents
h2b
H¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit par corr¨¦lation intra-classe F3
h2t
H¨¦ritabil it¨¦ r¨¦a 1 is¨¦e
h2R
%5/F2
Coefficient de r¨¦gression entre les performances moyennes des descendances Fg et ce1 les
des plantes F2 dont et les sont issues

.
Tableau ny ?6. -
Etude ¨¤ i ¡®hkr¨¦dit¨¦ de ia pr¨¦cwit¨¦ et de !a dorm?nce :
D¨¦finitions des notations des estimations (suite).
1
r-fi-, rlenrro nh~nntvnlntte
pntyp
i
uVral.u..rr
Y..¡°..¡°¡®,r¡¯y--
!es narformances
c--- --
moyennes des descendances P3 et celles
des plantes F2 dont el les sont issues
Covariance ph¨¦notypique entre les caract¨¨res x et y chez PI ou P2
covPl ou 2 (&Y)
Covariance ph¨¦notypique entre les caract¨¨res x et y ¨¤ la g¨¦n¨¦ration g
covFg ky)
I
Cevariance nhbnntvnintle
y.a¡±..¡± , r-y-v
¡®Ov B Fg (~,y)
enfre
----- - les caract¨¦res x et y ¨¤ partir des moyennes ph¨¦notypiques
des descendances Fg
/
Coefficient de corr&lation environnementale entre 2 caract¨¨res x et y
¡®E (xty)
!
Coefficient de corr¨¦lation ph¨¦notypique entre les caract¨¨res x et y chez PI OU P2
rP1 ou P2 (x,y)
Coefficient de corr¨¦lation ph¨¦notypique entre les caract¨¦res x et y ¨¤ la g¨¦n¨¦ration g
rP Fg
Coefficient de corr¨¦lation g¨¦notypique entre les caract¨¨res x et y ¨¤ partir des
rG F3/P2
1
Coefficients de corr¨¦lation g¨¦notypique entre les caract¨¨res x et y, entre les performances
¡®Gf3 (x ou y)/F2 (x ou y)
moyennes des descendances Fg et celles des plantes F2 dont elles sont issues
Coefficient de corr¨¦lation g¨¦notypique entre !es caract¨¨res x et y ¨¤ la g¨¦n¨¦ration g
¡®GFg
Coefficient de corr¨¦lation g¨¦notypique entre les moyennes des descendances Fg
¡®GF;

,
Tableau no 16, - Etude de IWr¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la dormante :
D¨¦finitions de6 notation6 des estimations (suite),
Moyenne harmonique du nombre d¡¯individu6
¡°h
par descendance F3
f
Nombre de descendance6 F3
nPl o u P2
Nombre total d¡¯individu6 de PI ou P2
Tdl
Taux de discrimination l¨¦gitime
Gs
Gain de s¨¦lection attendu
Ttf
Taux de transgression favorable
I
K1 OU 2
Nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques selon Mather et Jtnk (1949) ou Castle et Wright (1934)
s(
1
Erreur de standard de (
)
Remarque :
Dans le cas de formule6 06 les donn¨¦e6 g¨¦n¨¦tique6 de 2 caract¨¨res interviennent,
les notation6 de ce6 donn¨¦e6 se rapportant ¨¤ chacun des 2 caract¨¨re6 sont suivies
de (x) pour le ler caract¨¨re et de (y) pour le 2e.

1.15
de non conformit¨¦ & la normalit¨¦ que constituent les fr¨¦quences provenant
de d¨¦nombrements, une transformation angulaire est r¨¦alis¨¦e. Lorsqu¡¯une liaison
de proportionnalit¨¦ entre les variances et les moyennes des g¨¦n¨¦rations
g¨¦n¨¦tiquement homog¨¨nes (Pl, P2 et Fl) se manifeste, elle peut ¨ºtre due ¨¤
une absence de normalit¨¦ des distributions. Une modification de l¡¯¨¦chelle de
mesure par transformation des donn¨¦es, par exemple logarithmique ou angulaire,
peut permettre de norm.aliser leur distribution et de supprimer ou minimiser
la ¡®liaison moyennes-variantes (HUET et ECOCHARD, 1961 ;; ECOCHARD
et EHJET, 1961). En l¡¯absence de cette liaison, nous admettrons que l¡¯hypoth¨¨se
de :normalit¨¦ des distributions est v¨¦rifi¨¦e.
2. ¡®La variante al¨¦atoire due au milieu est ¨¦quivalente quel que soXt le g¨¦notype.
Un cas classique de variantes al¨¦atoires dues au milieu differentes selon
les g¨¦notypes est celui d¡¯une perte ou d¡¯un gain d¡¯hom¨¦ostase dans l¡¯expression
du caract¨¨re en fonction du degr¨¦ d¡¯h¨¦t¨¦rozygocie des g¨¦notypes (MATHER
et JINKS, 1982). La variante r¨¦siduelle des g¨¦n¨¦rations g&n¨¦tiquement
homog¨¨nes est une esti:mation de la variante al¨¦atoire due au milieu sur ces
giinotypes. L¡¯homogen¨¦it¨¦ des variantes est ¨¦prouv¨¦e par le test de BARTLETT.
Si l¡¯hypoth¨¨se d¡¯homog&r¨¦it¨¦ n¡¯est pas reftenue, l¡¯existence d¡±un ph¨¦nom¨¨ne
d¡¯hom¨¦ostase diff¨¦rentielle entre les FL et :Les parents homozygotes est admise,
e!c l¡¯hypoth¨¨se d¡¯homog¨¦n¨¦it¨¦ des variantes al¨¦atoires dues au milieu selon
les g¨¦notypes est rejet¨¦e.
3. Il n¡¯existe pas d¡¯int¨¦raction entre les g¨¦notypes et les environnements.
Les dispositifs expkimentaux employ¨¦s ne permettent pas de tester
l¡¯hypoth¨¨se
d¡¯absence
d,¡®int¨¦raction g¨¦notypes x environnements, nous
l¡¯admettrons donc ¨¤ priori.

116
4. Les effets des g¨¨nes se limitent aux effets d¡¯additivit¨¦ et de dominante,
sans effets d¡¯¨¦pistasie.
Lorsque les 4 premi¨¨res hypoth¨¨ses ont ¨¦t¨¦ admises, l¡¯ad¨¦quation au
mod¨¨le d¡¯additivit¨¦-dominante est test¨¦e par la m¨¦thode des ¡°Joint Scaling
tests¡± de MATHER et JINK (¡®1982) qui int¨¨gre les diff¨¦rentes g¨¦n¨¦rations.
Si l¡¯hypoth¨¨se d¡¯ad¨¦quation au mod¨¨le est retenue, la part des effets d¡¯addit:lvit¨¦
et de dominante est estim¨¦e et leur signification est test¨¦e.
Mod¨¨le d¡¯int¨¦ractions all¨¦liques dig¨¦niques (MATHER et JINKS, 1982)
Le mod¨¨le d¡¯int¨¦ractions al.l¨¦liques dig¨¦niques repose sur les trois premi¨¨res
hypoth¨¨ses du mod¨¨le d¡¯additivit¨¦-dominante.
Il est envisag¨¦ lorsque l¡¯ad¨¦quation
¨¤ la quatri¨¨me hypoth¨¨se du premier mod¨¨le est rejet¨¦e pour le caract¨¨re
consid¨¦r¨¦. Deux nouvelles hypoth¨¨ses sont alors formul¨¦es :
1. Il n¡¯y a pas d¡¯effet de linkage entre les g¨¨nes.
Un calcul de MATHER et JINK (1982) permet de mettre en ¨¦vfdence
l¡¯existence d¡¯effet de linkage et de calculer l¡¯intensit¨¦ moyenne d¡¯attrac:tion
et de r¨¦pulsion. Nous ne l¡¯utiliserons pas car il repose sur des hypoth¨¨ses
trop peu r¨¦alistes. Nous admettrons lhypoth¨¨se d¡¯absence d¡¯effets de linkage.
2. Il existe des int¨¦ractions entre les all¨¨les situ¨¦s aux loti diff¨¦rents, effets
d¡¯¨¦pistasie, qui se limitent ¨¤ des int¨¦ractions par paire de loti.
L¡¯ad¨¦quation ¨¤ cette hypoth¨¨se est test¨¦e par la m¨¦thode des ¡°Joint
Scaling tests¡± de MATHER et JINKS (1982). Si elle est admise, la part des
effets g¨¦n¨¦tiques d¡¯additivit¨¦, de dominante et des diff¨¦rents types
d¡¯¨¦pistasie est estim¨¦e et leur signification est test¨¦e. Si l¡¯hypotlh¨¨se
¡¯ d¡¯ad¨¦quation au mod¨¨le est rejet¨¦e, nous admettrons globalement dans
l¡¯expression du caract¨¨re, lexistence significative de ph¨¦nom¨¨nes de linkage
ou d¡¯int¨¦ractions all¨¦liques interg¨¦niques d¡¯ordre sup¨¦rieur ¨¤ deux.

117
Les hypoth¨¨ses de base des mod¨¨les ci-dessus sont restrictives.
Celle de la normalitk des distributions est peu contraignante, car les
cxx les plus fr¨¦quents de non conformit¨¦ sont rep¨¦r¨¦s, de plus, les distributions
des donn¨¦es biologiques se conforment assez bien ¨¤ Ia loi normale (SNEDECOR,
1.957) ; enfin, la non-normalit¨¦ des distributions biaise souvent assez peu les
dkompositions
statistiques (SNEDECOR, 1957).
L¡¯hypoth¨¨se de variantes al¨¦atoires dues au milieu ¨¦quivalentes quel
que soit le g¨¦notype est souvent d¨¦mentie, notamment par l¡¯existence de gains
ou de pertes d¡¯hom¨¦ostase. suivant le degr¨¦ d¡¯h¨¦t¨¦rozygocie des g¨¦notypes qui
seront ici d¨¦pist¨¦s.
L¡¯hypoth¨¨se d¡¯absence d¡¯int¨¦raction g¨¦notype x milieu es¡¯t peu r¨¦aliste
d¡¯un point de vue biologique. Un dispositif ad¨¦quat permet souvent de mettre
en ¨¦vidence de telles interactions surtout dans tes cas de caract¨¨res o¨´
l¡¯influence du milieu est importante. C¡¯est le cas de la pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte
que nous ¨¦tudions ici.
Enfin, les hypoth¨¨ses d¡¯ad¨¦quation au.x deux premiers mod¨¨les de MATHER
et JINK (1982) sont triSs contraignantes d¡¯un point de vue g¨¦n¨¦tiqu¡¯e. Ces mod¨¨les
sont adapt¨¦s ¨¤ des caract¨¨res g¨¦n¨¦tiquement tr¨¨s simples. Leur ¨¦tude, dans
lie cas de caract¨¨res dont on connait ¨¤ l¡¯¨¦vidence le polyg¨¦nisme, n¡¯a pas de
signification.
Par contre, dans le cas des caract¨¨res dont on admet
traditionnellement Ia ¡°simplicit¨¦¡± g¨¦n¨¦tique, I¡¯¨¦tude de l¡¯ad¨¦quation ¨¤ ces
mod¨¨les sera pr¨¦cieuse pour le s¨¦lectionneur. Il pourra d¨¦terminer si :
-. Le caract¨¨re est conditionn¨¦ essentiellement par des effets d¡¯additivit¨¦
et de dominante sans intervention d¨¦terlminante d¡¯effets d¡¯¨¦pistasie.
-- Le caract¨¨re pr¨¦sente, en plus des effets d¡¯additivit¨¦ et ¡®¨¦ventuellement
de dominante, d.es effets limit¨¦s d¡¯¨¦pistasie.
.- Les effets d¡¯¨¦pistasie ont une part d¨¦terminante dans l¡¯expression du caract¨¨re.
;Selon la nature de cette information, le s¨¦lectionneur pourra opter pour des
m¨¦thodes de s¨¦lection diff¨¦rentes.

118
Dominante et super-dominante ph¨¦notypique
La mesure de la dominante ph¨¦notypique en Fl et F2 est d¨¦finie par
la d¨¦viation ph¨¦notypique par rapport aux valeurs ph¨¦notypiques des parents.
Les mesures de dominante ph¨¦notypique partielle ou totale et de
super-dominante ph¨¦notypique ¨¤ une g¨¦n¨¦ration donn¨¦e sont exprim¨¦s en
pourcentage de la moyenne ph¨¦notypique des parents.
2. H¨¦ritabilit¨¦s
L¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ des diff¨¦rents caract¨¨res ¨¦tudi¨¦s est conduite dans
le cas particulier des esp¨¨ces autogames (HANSON, 1963). Le d¨¦tail des formules
d¡¯ estimation des diff¨¦rentes heritabilit¨¦s et de leur erreur standard est pr¨¦sent¨¦
en annexe no 2.
L¡¯h¨¦ritabilit¨¦ au sens large (MAHMUD et KRAMER, 1951 et autres) est calcul¨¦e
pour les g¨¦n¨¦rations F2 et Fg :
Variante g¨¦natypique
VFg - ve
HeFg
=
=
Vatiance ph¨¦notypique
¡®Fg
L¡¯h¨¦ritabiIit¨¦ au sens ¨¦troit (LUSH, 1945 et autres) est ¨¦valu¨¦e suivant 3
m¨¦thodes :
- SMITH (1950), WARNER (1952), dans le cas o¨´ le caract¨¨re est d¨¦termi:n¨¦
par des effets g¨¦n¨¦tiques d¡¯additivit¨¦-dominante :
1/2 D
h2D
=
vF2
- LUSH (1945), ROBINSON et al., (1949) :
cov F3/F2
(coefficient de r¨¦gression)
h2b = bi?3/F2 =
vF2

119
- FALCONER (1961) :
vB Fg
h2t
z
312
-
- - = (coefficient de corr¨¦lation intraclasse)
VBF3 + VWF3
L¡¯h¨¦ritabilit¨¦ r¨¦alis¨¦e ese calcul¨¦e selon la m.¨¦thode de GUTHRIE et al., (1984) :
- -
F3 sup - F3 inf
h2R
=
-
P2 sup - F> inf
3,, Taux de discrimination l¨¦gitime, Taux de transgression favorable
et Progr¨¨s g¨¦n¨¦tiques attendus
Le taux de discrimination l¨¦gitime (ECOCHARD et al., 1961) donne le
plus petit pourcentage de plantes que l¡¯on puisse retenir dans la g¨¦n¨¦ration
s.ans en ¨¦liminer qui ne soient pas significativement diff¨¦rentes du lot retenu.
Il est essentiellement utilis¨¦ en F2.
Tdl =
1/2 m
Le gain de s¨¦lection attendu donne le progr¨¨s que l¡¯on peut esp¨¦rer obtenir
d¡¯une g¨¦n¨¦ration ¨¤ l¡¯autre en exer?ant une pression de s¨¦lection que l¡¯on prend
en g¨¦n¨¦ral ¨¦gale au taux de discrimination l¨¦gitime.
Gs = K . *Jv,, . h2b
avec K ¨¦tant un coefficient fonction de la pression de s¨¦lection
(FALCONER, 1961).
Le taux de transgression favorable (ECOCHARD et al., 1!561) donne le
pourcentage de plantes significativement meilleures que le meilleur des parents.
I F2 $r 2 JVE - F2 I
Ttf = Proba (x >
1
V-Tg

120
4. Nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques
Le nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques correspond au nombre de g¨¨nes majeurs
ou de groupes majeurs de g¨¨nes (¡°Linkats¡± selon DEMARLY, 1977) qui
d¨¦terminent la diff¨¦rence de comportement entre les deux vari¨¦t¨¦s parentales
pour le caract¨¨re consid¨¦r¨¦.
MATHER et JINKS (1982)¡± CASTLE (1921) ont ¨¦tabli des formules (annexe
no 3) permettant d¡¯estimer le nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques qui intervierment
dans la diff¨¦rence de comportement entre deux lign¨¦es pures. Elles reposent
sur des hypoth¨¨ses du mod¨¨le .d¡¯additivit¨¦-dominante
de MATHER et JI¡¯NKS
(1982), examin¨¦es plus haut, auxquelles s¡¯ajoutent trois hypoth¨¨ses :
1 . L¡¯absence d¡¯effet de linkage entre les g¨¨nes (voir ci-dessus).
2. Les g¨¨nes ont des effets ¨¦gaux sur l¡¯expression du caract¨¨re.
Cette hypoth¨¨se est biologiquement peu r¨¦aliste comme le montre, par
exemple, le cas du contr?le g¨¦n¨¦tique de la maturit¨¦ (QUINBY, 1967) et
de la hauteur @HERTZ, 1970) chez le sorgho. Par approximation, :nous
admettrons cependant cette hypoth¨¨se.
3. Les all¨¨les ¨¤ effets comparables sont associ¨¦s chez les m¨ºmes parents.
Cette hypoth¨¨se peut ¨ºtre: admise sans grand risque lorsque la diff¨¦rence
de comportement entre les parents est importante et d¨¦termin¨¦e par un
petit nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques.
Les hypoth¨¨ses sur lesquelles reposent les formules de d¨¦termination
du nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques sont biologiquement tr¨¨s contraignantes.
On peut donc douter du r¨¦alisme de ces formules. Elles sont toutefois utiles
,
au s¨¦lectionneur dans la mesure o¨´, si elles s¡¯accordent pour indiquer un petit
nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques, il existe une forte pr¨¦somption pour que ce
nombre soit tr¨¨s limit¨¦. Cette information aide le s¨¦lectionneur ¨¤ choisir une
m¨¦thode de s¨¦lection adapt¨¦e.

¡®121
5. Corr¨¦lation entre caract¨¨res
Pour les diff¨¦rentes g¨¦n¨¦rations, une estimation des coefficients de
corr¨¦lation environnementaux, ph¨¦notypiques et g¨¦n¨¦tiques entre les param¨¨tres
de la pr¨¦cocit¨¦ est r¨¦alis¨¦e selon les formulations classiques (annexe no 4).
Les, erreurs standards sont pr¨¦cis¨¦es lorsqu¡¯elles sont calculables.
Les estimations des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique permettent
de d¨¦terminer l¡¯existence de liaisons qui associent les caract¨¨res s¨¦lectionn¨¦s
et la nature de ces liaisons. Selon qu¡¯elles; sont positives ou n¨¦gatives, elles
vont faciIiter ou g¨ºner l¡¯obtention de Vid¨¦otype et Ie s¨¦lectionneur devra en
tenir compte lors de la conduite du programme d¡¯am¨¦lioration (Chap. I p-55 ).
XII.
PROTOCOLES
EXPERIMENTAUX
1 .
La pr¨¦cocit¨¦
1.1. Dispositif statistique
-_-.----------------_
--
En 1984 sont semees les g¨¦n¨¦rations Pl, P2, Fl, F2, Bl et 132 en 5 blocs
randomis¨¦s.
Chaque bloc comprend :
- 1 ligne de chacune des g¨¦n¨¦rations g¨¦notypiquement homog¨¨nes Pl, P2 et
Pl*
- 4 lignes de la g¨¦n¨¦ration en s¨¦gr¨¦gation F2.
- 1 seule ligne des. g¨¦n¨¦rations g¨¦n¨¦tiquement h¨¦t¨¦rog¨¨nes Bl et B;!. La quantit¨¦
de semences disponibles n¡¯a pas permis de mettre en place (davantage de
plantes, qui auraient: mieux rendu compte de la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique au
niveau de la variante intra-parcellaire.
Chaque ligne comprend 12 plantes et 2 plantes de bordure qui n¡¯entrent
pa.s dans l¡¯analyse. Sur les 12 plantes, 10 entour¨¦es de 4 plantes voisines sont
suivies. L¡¯¨¦cartement est de 50 cm sur 50 cm.

122
En 1985 sont sem¨¦es les g¨¦n¨¦rations Pl, P2 et Fg en 3 blocs randomi&s.
La quantit¨¦ de semences F3 disponible a limit¨¦ le nombre de r¨¦p¨¦titions, donc
la pr¨¦cision du dispositif statistique.
Chaque bloc comprend :
- 8 lignes de chacune des g¨¦n¨¦rations g¨¦n¨¦tiquement homog¨¨nes Pl et P2.
- 52 lignes de la g¨¦n¨¦ration en s¨¦gr¨¦gation F3, ¨¤ raison d¡¯une descendance
Fg par ligne. Chacune des 52 descendances F3 est r¨¦partie sur l¡¯es 3
r¨¦p¨¦titions. Elles proviennent de 52 pieds F2 choisis de fa?on ¨¤ couvrir la
gamme de pr¨¦cocit¨¦ pr¨¦sente en F2, ¨¦valu¨¦e ¨¤ partir du pourcentage de
gousses m?res ¨¤ la r¨¦colte.
Chaque ligne comprend 7 plantes et 2 de bordure qui n¡¯entre pas dans
l¡¯analyse. L¡¯¨¦cartement est de 50 cm sur 50 cm.
Les effectifs des g¨¦n¨¦ratrions en ¨¦tude ne sont pas ¨¦gaux du fait de la
mortalit¨¦ de certains individus en cours d¡¯exp¨¦rimentation et de l¡¯¨¦tude d¡¯un
plus grand nombre d¡¯individus des g¨¦n¨¦rations F2 et F3 g¨¦n¨¦tiquement plus
diversifi¨¦es que les g¨¦n¨¦rations parentales et Fl. Les variantes r¨¦siduelles
et les variantes des moyennes des diff¨¦rentes g¨¦n¨¦rations ne sont donc pas
estim¨¦es avec la m¨ºme pr¨¦cision. C¡¯est la raison pour laquelle, lors des analyses
statistiques des mod¨¨les, ces moyennes seront pond¨¦r¨¦es par l¡¯inverse de leur
variante suivant la m¨¦thode propos¨¦e par MATHER et JINKS (1982).
1.2.
Crit¨¨res de pr¨¦cocit¨¦
---------m--
----------
Les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ ¨¦tudi¨¦s sont choisis ¨¤ partir de l¡¯¨¦tude des
composantes de la pr¨¦cocit¨¦ (C%ap. III p 97) et selon les possibilit¨¦s mat¨¦rielles
d¡¯¨¦valuation indidduelle et non destructive.
Quatre crit¨¨res sont retenus :
1 . Nombre de jours entre le semis et la lev¨¦e (S-L).
2 . Nombre de jours entre la lev¨¦e et le premier jour de floraison (L-P).

123
3. Nombre de fleurs produites durant les 4 premiers jours de floraison (4P).
4,. Pourcentage de gousses m?res, ¨¦valu¨¦ ¨¤. partir de la coloration de l¡¯int¨¦rieur
de la coque, SO jours apr¨¨s le semis (%age GM 8Oe jour).
2. La Dormante
-
-
-
2.1. Dispositif statistique
_____---__---- - -.------
En 1984, 10 gow;ses m?res sont pr¨¦lev¨¦es au hasard sur chaque plante
incluse dans l¡¯¨¦tude de la pr¨¦cocit¨¦, au moment de leur r¨¦colte. Les graines
sont sem¨¦es le lendemain selon le m¨ºme dispositif exp¨¦rimental que celui
de l¡¯¨¦tude de la pr¨¦cocit¨¦ (chap. III p. 97).
Chez ces graines: le t¨¦gument est C:onstitu¨¦ de tissu maternel. De plus,
au niveau g¨¦n¨¦tique, la dormante r¨¦sulte de l¡¯int¨¦raction entre l¡¯expression
du g¨¦notype de la plante m¨¨re qui d¨¦termine la production d¡¯inhibiteur, et
(celui de la proplantule qui d¨¦termine celle de l¡¯activateur (Chap. II p. 81).
La dormante des graines F2 d¨¦pend donc des g¨¦notypes Fl et F2, celle des
graines F3 des g¨¦notypes F2 et F3, etc...
Chaque jour le comptage du nombre de graines lev¨¦es par pied est r¨¦alis¨¦.
Les graines germ¨¦es sont alors ¨¦limin¨¦es. Le suivi se poursuit jusqu¡¯¨¤ la
germination de toutes I.es graines.
2..2. Crit¨¨re de dormante
------_---------------
Le crit¨¨re de dormante adopt¨¦ est le nombre de jours entre le semis
et la lev¨¦e, mesur¨¦ individuellement pour chaque graine.
IV.
R E S U L T A T S
-
-
Les comportements des dif¨¦rentes g¨¦n¨¦rations en 1984 et 1985, le r¨¦sultat
des analyses de variantes et de leur d¨¦composition, sont pr¨¦sent¨¦s aux tableaux
1¡¯7, 18 et 19 pour c.hacun des crit¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ et de dormante.
Les r¨¦sultats des tests du mod¨¨le d¡¯additivit¨¦-dormante sont pr¨¦sent¨¦s

124
Tableau no 17. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de Ia pr¨¦cocit¨¦ :
Rksultats 1984.
-
-
-
G&&a-
Bffectlf8
MOplllU
Brreure
Varlancer
Varlancer
Tests de
C!V
ttou8
standards
totale.8
Intra-bloc
Eartlett
(¡®X1
-
-
-
Pl
5 0
6,)
+ 0,l
0 , 7 8 2
0 , 8 4 0
1,4
p2
50
6.1
+ 0,o
0,058
0 , 0 6 0
1 .* ,I
FI
50
7,1
2 0.2
1,480
0 , 9 5 3
1 7
P2
200
7,7
2 0.1
2.902
2 , 5 8 0
2 2
Bl
50
9,3
+ 0,3
3,519
2 , 9 8 6
20
B2
50
6.1
+ 0,o
0.092
0,091
S
-
-
P I
5 0
1,265
+ 0 , 0 0 4
0 , 9 0 5 . 10-3
0 , 7 5 0 . 10-3
Pt
50
1,202
+ 0 , 0 0 4
0 . 8 5 7 . 10-3
0 . 8 7 3 . 10-3
N S
Fl
5 0
1.257
+ 0 , 0 0 5
1 , 7 3 8 . 10-3
1 , 5 7 3 . 10-3
F2
200
1,231
+ 0 , 0 0 3
2 , 3 4 1 : 10-3
2 , 3 1 7 . 10-3
Bl
50
1.273
2 0 , 0 0 7
2 , 7 3 6 . 10-3
2 . 9 0 3 . 10-3
B2
50
1.229
2 0 , 0 0 4
0 , 9 3 7 . 10-3
0 , 6 7 1 . 10-3
IA-
Pl
50
12,8
+ 0.6
19.714
20,858
35
p2
50
17,l
2 0.7
25,259
27,276
l NS 29
Pl
50
2 0 . 8
+ 0 . 9
41,114
38,580
31
F2
200
17,t
+ 0 . 4
37,181
37,111
3 5
Bl
4 5
12.8
;c 1.0
40.650
40.618
50
B2
50
20,8
+ 0,9
41,533
39,267
31
-
-
PI
49
48.0
2 1.1
57,103
50,362
1 6
p2
43
7 7 . 7
2 106
104.577
109,954
1 NS 13
PI
50
5 9 . 3
+ 1.2
60,379
57,339
1 4
p2
188
58,2
+ o,l3
124,726
116,512
1 9
Bl
41
51.1
2 1 . 7
:116,584
09,057
21
Bt
44
60,9
* 1,9
162,178
95,886
19

Tableau no 18. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante :
R¨¦sultats 1984.
1
I
I
I
G¨¦nhations Effectifs
Moyennes
Erreurs
Variantes Variantes
P
1Vartances
Variantes
CV
1
I standards
totale8
l Intra-Bloc
Fi&er
Intrafamille
hterfamille
(%)
I
l
I
Pl
l
7 4 8
1,89
+ 0,01
0,035
0,033
10
P 2
j
6 3 3
0,95
0 OsOl
0,045
I
0 , 0 4 4
l
-
2 2
F2
8 3 7
1,43
2 OnOl
0,080
1
0 , 0 7 6
2 0
F 3
2 8 2 5
1,40
.
0 O,Ol
0,095
0 , 0 8 9
0,062O
0,0327
2 2
BlS
596
1,61
2 O,Ol
0,076
0,060
17
B2S
7 1 6
1,19
2
OsOl
0,101
0,092
2 7

,
Tableau no 19. - Etude de l¡¯h(Lr6dit6 de la pr¨¦cocit¨¦ :
R¨¦sultats 1985.
I
I
G¨¦n& Bffec- Moyennes ~ Erreurs
VdklIl~8
Variantes
Variantes
I
Variantes
I
rations
tifs
~
Standard8
totale8
Intra-Bloc
Intra-famille
Interfamille
il
Pl
155
689
0,559
0,451
11
Y2
168
es.4
0,326
0,330
9
F3
936
689
0,747
0,746
0,492
0,254
13
Pl
147
1,233
p2
160
1,206
F3
910
1,219
Pl
147
10,s
23,702
22,538
p2
160
22,6
+ 0,4
25,924
25,411
F3
910
12,6
+ 0,2
42,914
42,940
Pl
140
49,2
+ 0,8
86,383
86,248
19
p2
145
71,6
+ 0,9
125,247
125,338
16
F3
1
767
48,4
f 0,4
121,741
121,627
110,61
20,lO
23

127
en annexes no 5 et 6. Lorsque l¡¯ad¨¦quation au mod¨¨le est admise,, l¡¯estimation
ponctuelle des effets g¨¦n¨¦tiques et le test de leur signification figurent au
tableau no 20.
Dans le
cas
des
caract¨¨res o¨´
l¡¯ad¨¦quation au
mod¨¨le
d¡¯additivit¨¦-dominante est rejet¨¦e, le test du mod¨¨le g¨¦n¨¦tique ~d¡¯int¨¦ractions
dig¨¦niques est men¨¦. L.es r¨¦sultats figurent en annexes no 7 et 8. De m¨ºme,
lorsque l¡¯ad¨¦quation est admise, l¡¯estimation ponctuelle de ses effets g¨¦n¨¦tiques
et le test de leur signification sont indiqu¨¦s au tableau no 21.
La comparaison deux ¨¤ deux des variantes r¨¦siduelles parentales entre
le,s 2 ann¨¦es d¡¯¨¦tude indique qu¡¯elles ne sont pas significativement diff¨¦rentes.
La variance li¨¦e au milieu peut donc ¨ºtre consid¨¦r¨¦e ¨¦quivale,nte entre les
deux ann¨¦es. Ceci permet d¡¯associer dans certains calculs les r¨¦sultats de
g¨¦n¨¦rations ¨¦tudi¨¦es au cours d¡¯ann¨¦es diff¨¦rentes.
Le tableau n¡± 22 pr¨¦sente 1¡±estimation des h¨¦ritabilit¨¦s et des param¨¨tres
gen¨¦tiques qui en d¨¦rivent pour chacun des crit¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ et de dormante.
Pour certains d¡¯entre eux les estimations ne peuvent ¨ºtre calcul¨¦.es, l¡¯ensemble
des g¨¦n¨¦rations et filiations n¨¦cessaires n¡¯¨¦tant pas pr¨¦sentes dans l¡¯¨¦tude
ou bien les conditions g¨¦n¨¦tiques pr¨¦alablement requises, telle que l¡¯absence
td¡±effet d¡¯¨¦pistasie, n¡¯¨¦tant pas remplies. La plupart du temps, la concordance
e,st bonne entre les valeurs des estimations des h¨¦ritabilit¨¦s au sens ¨¦troit
et r¨¦alis¨¦es, calcul¨¦es selon des m¨¦thodes ind¨¦pendantes, ce qu.i conforte les
estimations obtenues. La pr¨¦cision SUI les valeurs des estimations des
h¨¦ritabilit¨¦s au ¡®sens ¨¦troit est bonne. Celles-ci sont moyennes ¨¤ faibles, ce
qui entra?ne des gains de s¨¦lection r¨¦duits.
1. Pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la lev¨¦e (S-L)
-
-
En 1984, le test de Bartlett indique que les variantes r¨¦siduelles des
g&-&rations g¨¦n¨¦tiquement homog¨¨nes (P 1, P2 et Fl) sont trck diff¨¦rentes,
ce qui interdit de mener l¡¯¨¦tude des effets ,g¨¦n¨¦tiques chez ce caract¨¨re.

128
Tableau no 20. - Etude de 1 ¡®h¨¦r¨¦dit¨¦ de Pa pr¨¦cocit¨¦ :
Estimations ponctuel 1 es, interval 1 es de confiance
et tests de signification des effets g¨¦n¨¦tiques de la
pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte selon le mod¨¨le
d¡¯additivit¨¦ - dominante de MATHER et JINKS.
Estimations
test t
d
additivit¨¦
14,85
+
0,88
*
h
dominante
-
4,32
+
1,48
-
**

129
.
Tableau no 21. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la dormante :
- - -
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et tests
de: signification des effets g¨¦n¨¦tiques de la rapidit¨¦ de mise
¨¤ floraison et de la dormante selon le mod¨¨le d¡¯interactions
all¨¦liques dig¨¦niques de MATHER et JINKS.
1
BffeKs g¨¦n¨¦tiques
Estimations
Test t
additivit¨¦
0,033 + 0,003
-
***
dom inance
0,170 2 0,056
*
add. x add.
0,067 + 0,002
-
*
add. x dom.
dom. x dom.
- 0,080 2 0,004
*
additivit¨¦
0,468 + 0,006
***
dominante
- 0,211 f 0,005
***
add. x add.
add. x dom.
- 0,197 + 0,069
**
dom. x dom.
0,437 2 0,117
*
-
-

13Q
Tableau no 22. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la dormante :
Estimations ponctuelles des h¨¦ritabilit¨¦s au sens large et
au sens ¨¦troit, de I¡¯h¨¦ritabilit¨¦ r¨¦alis¨¦e et des param¨¨tres
g¨¦n¨¦tiques calcul¨¦s et observ¨¦s dont ils d¨¦rivent.
H&itxbflit& au uns
H¨¦rltabilIt¨¦s au E~~US ¨¦troit
rai
Ttf
WV
xLcul
WI
(%)
HE P%
Hn p2
HE Fi
hZr (PJ)
0.83
0.48
0.48 + 0,os
0.65
0.81
0.35. 2 0.07
0.23 + 0.01
4 F (flears)
0.35
0,16
0.34 + 0.07
wz= GM
0,31
0,41
0,24 -+ 0 . 0 6
0,24 + 0.04
0.223
3 9
1.0
1.6
0.27
(Arc Sbn 6)
D (joarc)
0,49
0.57
0.48 f 0,04
56
3.0
3.7
(log (x+1) 1
,Remarques : - Les galnc de cklectlon sont annonc¨¦s dans 1 ¡®Cchel le de mesure d¡¯orlg?ne.
- Les cases vides correspondent ¨¤ des estlmatlons qul ne peuvent pas itre
obtenues dans la pr¨¦sente exfirlmentation.

131
Un effet de superdominance ph¨¦notypique se manifeste en FI et F2 (114 %
et 123 %) en faveur de la tardivet¨¦.
En F2, l¡¯estimation de Vh¨¦ritabilit¨¦ au sens large est ¨¦lev¨¦e (0,78 en
moyenne). Aucune transgression en faveur de la pr¨¦cocit¨¦ ne se manifeste,
les plantes F2 les plus pr¨¦coces ¨¦tant au mieux non significativement diff¨¦rentes
de Chico.
En F3, l¡¯estimation de l¡¯h¨¦ritabflit¨¦ au sens large est nettement plus
faible (0,48) ¨¤ cause d¡¯une r¨¦duction de la variante g¨¦n¨¦tique. L¡¯estimation
de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit en F3 est moyenne (h2t = 0,51).
2. Pr¨¦cocit¨¦ de mise ¨¤ floraison (L-F)
Pour le nombre de jours entre la lev¨¦e et le premier jour de floraison,
les variantes r¨¦siduelles des gen¨¦rations Pl, P2 et F 1, ¨¤ partir des donn¨¦es
originales, sont proportionnelles aux valeurs des moyennes. En 1984 et 1985,
une transformation logarithmique (log x) permet de supprimer la liaison variance-
moyenne et d¡¯accepter l¡¯hypoth¨¨se d¡¯homog¨¦n¨¦it¨¦ des variantes r¨¦siduelles.
Une l¨¦g¨¨re dominante phenotypique partielle se manifeste en Fl (102 %)
en faveur de la tardivet¨¦.
Le test du mod¨¨le g¨¦n¨¦tique d¡±additivit¨¦-dominante
indique que l¡¯hypoth¨¨se
d¡¯ad¨¦quation est rejet¨¦e de fa?on hautement significative (a> S¡±Joo). Celle
d¡¯ad¨¦quation au mod¨¨le d¡¯int¨¦ractions all¨¦liques dig¨¦niques est admise. Selon
ce mod¨¨le, les estimations ponctuelles des effets g¨¦n¨¦tiques montrent que
des effets d¡¯additivit¨¦ sont tr¨¨s hautement significatifs ( a > lO/,,) et des
effets de
dominante e t
d¡¯¨¦pistasie de
type
additif-additif et
dominante-dominante
sont significatifs (CI > 5 %) pour la pr¨¦cocit¨¦ de ,mise
¨¤ floraison. [ h 1 et [ 1 1 ¨¦tant de signes oppos¨¦s, les int¨¦ractions dig¨¦niques
sont essentiellement de type dupliqu¨¦.

132
En F2, l¡¯estimation de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦ au sens large est moyenne (O,57 en
moyenne). Une transgression en faveur de la pr¨¦cocit¨¦ se manifeste.
En Fg, l¡¯estimation de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦ au sens large est bonne (0,811 et
l¨¦gerement sup¨¦rieure ¨¤ celle observ¨¦e en Et2. Les estimations de I¡¯h¨¦ritabilit¨¦
au sens ¨¦troit sont faibles (0,23 et 0,39).
3. Intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4P)
Le nombre de fleurs produites pendant les 4 premiers jours de floraison
pr¨¦sente des variantes r¨¦siduelles ¨¦quivalentes entre les g¨¦n¨¦rations
g¨¦n¨¦tiquement homog¨¨nes.
Un effet de superdominance ph¨¦notypique se manifeste en Fl (139 %)
en faveur d¡¯une forte intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison. En F2 la dominante
ph¨¦notypique est totale (115 %).
Les hypoth¨¨ses d¡¯ad¨¦quation aux mod¨¨les d¡¯additivit¨¦-dominante et
d¡¯int¨¦ractions
all¨¦liques dig¨¦niques sont rejet¨¦es de fa?on hautement
significative ( a > 1 %). 0n admettra chez ce caract¨¨re l¡¯existence d¡¯int¨¦ractions
alleliques d¡¯ordre sup¨¦rieur ¨¤ 2 ou celle d¡¯effets de linkage entre les g¨¨nes.
En F2 et F3, l¡¯estimation des h¨¦ritabilit¨¦s au sens large e¡¯t ¨¦troit sont
faibles (respectivement 0,32 en moyenne et 0,231. L¡¯h¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit
calcul¨¦ ¨¤ partir de la r¨¦gression f3/F2 (0,09) est tr¨¨s faible, une s¨¦lection
e¡¯n F2 sera donc d¡¯une efficacit¨¦ tr¨¨s limit¨¦e..
Une transgression en faveur d¡¯une mise ¨¤ floraison intense se manifeste
en F2.
4. Pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses (%8ee GM)
-
-
Apr¨¨s transformation angulaire, le pourcentage de gousses m?res par
pied au 8Oe jour pr¨¦sente des variantes r¨¦SidUelle homog¨¨nes entre les
g¨¦n¨¦rations P 1, P2 et F 1,.

133
Un effet de dominante ph¨¦notypique partielle se manifeste en Fl et
F2 (94 % et 93 %) en faveur de la tardivet¨¦.
L¡¯hypoth¨¨se d¡¯ad¨¦quation du mod¨¨le d¡¯additivit¨¦-dominante est admise.
L¡¯estimation ponctuelle des effets g¨¦n¨¦tiques de ce mod¨¨le et le test de leur
signification (tableau n O 20) indiquent que des effets d¡¯additivit¨¦ sont tres
hautement significatifs ((Y> l/ooo) et semblent nettement sup¨¦rieurs ¨¤ ceux
de dominante ( LY > 5 %).
En F2 et Fg, les estimations des h¨¦ritabilit¨¦s au sens large sont faibles
(respectivement 0;36 en moyenne et 0,13). L¡¯estimation de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦ au
sens ¨¦troit en F2 est assez faible (h2D = 0,413). Les estimations en Fg, et par
r¨¦gression F3/F2, sont ¨¦quivalentes et faibles (0,24) et corroborent l¡¯h¨¦ritabilit¨¦
r¨¦alis¨¦e (h2R = 0,22).
Un faible taux de transgression en faveur de la pr¨¦cocit¨¦ se manifeste
en F2.
La pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses est le seul des caract¨¨res ¨¦tudi¨¦s
¨¤ se conformer ¨¤ la condition g¨¦n¨¦tique pr¨¦alablement requise d¡¯ad¨¦quation
au mod¨¨le d¡¯additivit¨¦-dominante permettant de lui appliquer les form,ules
d¡¯estimation
du nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques. Elles donnent des valeurs
coh¨¦rentes. Celle de MATHER et JINKS (1982) indique 2,3 facteurs ; celle
de CASTLE (1921) : 1,9 facteur. On peut donc estimer que le nombre de genes
majeurs ou de groupes majeurs de g¨¨nes responsables de la diff¨¦rence de
pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte entre les deux vari¨¦t¨¦s, est tr¨¨s limit¨¦.
5. Dormante (D)
Pour la dormante,
exprim¨¦e en nombre de jours, entre le semis
imm¨¦diatement apr¨¨s la r¨¦colte et la germination, seules les 2 g¨¦n¨¦rations
parentales sont disponibles parmi les g¨¦n¨¦rations g¨¦n¨¦tiquement homog¨¨nes.
Les variantes r¨¦siduelles sont proportionnelles aux valeurs des moyennes. Apr¨¨s

Tableau no 23. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦co<oit¨¦-
-
-
Estimations des coefficients de corr¨¦lation environnementaux
entre les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ (1984 au-dessus de la diagonale.
1985 en-d?ssoush
¡®L-F (EotwJ
(log x)
4 P (fkurr)
Tableau no 24. -
-
-
Etude de I¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦.
Estimations des coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypique
entre h param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ (F2 au-dessus de la diagonale.
F3 en-dessous).

135
transformation logarithmique, les variantes r¨¦siduelles deviennent non
significativement diff¨¦rentes.
La dormante ne manifeste pas de dominante ph¨¦notypique.
L¡¯hypoth¨¨se d¡¯ad¨¦quation au mod¨¨le d¡¯additivit¨¦-dominante est rejet¨¦e
de fa?on hautement significative ( 0~ 2 SO/,,). Celle d¡¯ad¨¦quation au mod¨¨le
d¡¯int¨¦ractions all¨¦liques dig¨¦niques est retenue. Selon ce mod¨¨le, les estimations
ponctuelles des effets g¨¦n¨¦tiques indiquent que des effets d¡¯additivit¨¦ et de
dominante se manifestent de facon tr¨¨s hautement significative ( oc > l¡±/oo).
Des
effets _ d¡¯¨¦pistasie de
type
additif-dominante ( OC > 1 %) et
dominante-dominante
( OC > 5 %) sont ¨¦galement significatifs. [ h 1 et [ 1 ]
¨¦tant des signes oppos¨¦s, les int¨¦ractions dig¨¦niques sont essentiellement de
type dupliqu¨¦.
En F2 et Fg, l¡¯estimation des h¨¦ritabilit¨¦s au sens large sont moyennes
(0,49 et 0,57). L¡¯estimation de l¡¯h&itabilit¨¦ au sens ¨¦troit est ¨¦galement moyenne
(OS4).
Une transgression se manifeste en F2 en faveur de l¡¯intensit¨¦ de la
dormante.
6. Corr¨¦lations entre les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦
Les estimations des corr¨¦lations environnementales sont n¨¦gligeables
(tableau no 23) except¨¦ en 1985, entre la rapidit¨¦ de lev¨¦e (S-L) et la rapidit¨¦
de mise ¨¤ floraison (L-F) (- 0,30), et l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4F) (- 0,14).
Les estimations significatives des corr¨¦lations ph¨¦notypiques en F2 et
Fg sont faibles et peu nombreuses (tableau no 24). Elles concernent en F2 la
rapidit¨¦ de lev¨¦e (SLL) avec la rapidit¨¦ de mise ¨¤ floraison (L-F) (- 0,17 *),
et cette derni¨¨re variable avec la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte : (%age GM)
(- 0,25 **). En Fg, une corr¨¦lation ph¨¦notypique se manifeste entre la rapidit¨¦
de lev¨¦e (S-L) et l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4F) (- 0,lO **). Les corr¨¦lations
ph¨¦notypiques diff¨¨rent suivant les g¨¦n¨¦rations.

136
Tableau no 25. - Etude de Sh¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit6 :
-w-b
Estimations des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique
entre les param¨¨tres de pr¨¦cocit¨¦ au niveau des
individus F2 et F3 (F2 au-dessus de la diagonale.
F3 en-dessous).
-
4F ( f l e u r s )
U%= GM
(Arc Sln Vi)
0 . 0 2
0,07
- 0 . 3 0
- 0,34
I
4P (fleurd
- 0,64
I
- 0,31
I
3 0,x
%W= CU
- O,!S
0.01
0,40
¡®1
(Arc !iln 6)
-
Tableau no 26. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ :
- - -
Estimations des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique
entre les param¨¨tres de pr&odit¨¦ au niveau des familles
F3 et des indlidus F2 (rG F3 au-dessus de la diagonale
(ddl = 511, rG F3/F2 en-dessous).
S-L tJoar8)
L-F Qours)
(log xl
S-L (jour*)
- 0 . 4 1 + 0,13
¡®- 0.11 * 0,lJ
? ? ?
? ?
-
-
-
-
-
L-F (jour4
- 0 . 2 5 2 0,14
0,02 + 0.14
(log xl
N S
NS
4P (flcurr)
- 0 . 2 9 2 0.5¡¯7
- 0 . 7 3 2 0 . 3 2
O,29 2 0.14
.
-
-
-
-
-
+w= GM
- 0 . 4 4 + o,z!i
0 . 0 2 2 0,to
(Arc SlnJ/ii)
1
-_--

137
Les estimations des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique au niveau des
individus F2 et F3 (tableau n O 25) sont faibles except¨¦ pour la rapidit¨¦ de mise
¨¤ floraison (L-F) avec l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4F) en Fg (- 0,64).
Les estimations des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique entre les
comportements moyens des familles Fg (tableau no 26) sont moyennes pour
les couples de variables rapidite de lev¨¦e (S-L) et mise ¨¤ floraison (L-F) (0,50),
rapidit¨¦ de lev¨¦e (S-L) et intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4F) (0,41). Elles sont
faibles pour les autres couples de caract¨¨res.
Les estimations des coefficients de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique entre les
comportements moyens des familles Fg et ceux des individus F2 dont ils sont
issus (tableau no 26), sont ¨¦lev¨¦es entre la rapidit¨¦ de mise ¨¤ floraison (L-F)
et l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4 F) (- 0,73), moyennes entre la rapidit¨¦
de lev¨¦e (S-L) et de mise ¨¤ floraison (L-F) (0,57), et entre la rapidit¨¦ de lev¨¦e
(S-L) et la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la. r¨¦colte (%age GM) (- 0,44). Elles sont
faibles entre les autres couples de variables.
V. DISCUSSION
L¡¯int¨¦r¨ºt de cette ¨¦tude g¨¦n¨¦tique, outre celui de permettre de pr¨¦ciser
le choix et la conduite des m¨¦thodes de s¨¦lection ¨¤ employer dans le cas du
mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique utilis¨¦, est d¡¯inclure 2 g¨¦niteurs qui seront amen¨¦s ¨¤ <¨ºtre
parmi les plus employ¨¦s dans les programmes de s¨¦lection men¨¦s sur les vari¨¦t¨¦s
Spanish. En effet, Chico est le g¨¦niteur le plus pr¨¦coce disponible en collection
et la vari¨¦t¨¦ 73-30 est la seule h?tive dormante existante, ce qui en fait un
g¨¦niteur de dormante -unique vis-¨¤-vis des Spanish. Les conclusions de cette
¨¦tude devraient donner certaines indications int¨¦ressantes pour la conduite
de ces programmes de s¨¦lection avec les pr¨¦cautions qu¡¯il est n¨¦cessaire de
prendre lorsque les partenaires giin¨¦tiques changent.

138
1. Pr¨¦cocit¨¦
Pour la rapidit¨¦ de lev¨¦e (S-L), la diff¨¦rence de comportement entre
les deux parents est extr¨ºmement limit¨¦e bien que significative. L¡¯int¨¦r¨ºt
de son ¨¦tude g¨¦n¨¦tique est donc indicative car, ¨¤ partir d¡¯un croisement entre
les deux vari¨¦t¨¦s, le progr¨¨s sur ce caract¨¨re lors d¡¯une s¨¦lection en faveur
de la pr¨¦cocit¨¦ serait n¨¦gligeable,
surtout en l¡¯absence de transgression
favorable. Cette remarque est g¨¦n¨¦ralisable, la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique disponible
en collection pour ce caract¨¨re ¨¦tant tr¨¨s r¨¦duite.
Les caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ li¨¦s ¨¤ la mise ¨¤ floraison pr¨¦sentent des
effets d¡¯additivit¨¦, de dominante et d¡¯¨¦pistasie de type dig¨¦nique dupliqu¨¦
pour la rapidit¨¦ de mise ¨¤ floraison (L-F) et d¡¯¨¦pistasie d¡¯ordre sup¨¦rieur ¨¤
2 pour l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4F). Par contre, le pourcentage de gousses
m?res par pied ¨¤ 80 jours, qui constitue le caract¨¨re de r¨¦f¨¦rence adopt¨¦ ici
pour la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte, se limite ¨¤ des effets g¨¦n¨¦tiqu,es
d¡¯additivit¨¦ et de dominante.
L¡¯¨¦tude des corr¨¦lations g¨¦n¨¦tiques en F2 et Fg indique une absence
de liaison g¨¦n¨¦tique entre : la rapidit¨¦ de lev¨¦e (S-L) et la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦
¨¤ la r¨¦colte (%age GM), et une faible liaison entre cette derni¨¨re variable
et l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison (4F). Il s¡¯agit donc de caract¨¨res g¨¦n¨¦tiquement
ind¨¦pendants ou tr¨¨s peu lies. De plus, la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte
¨¦tant
la r¨¦sultante de l¡¯ensemble des composantes de la pr¨¦cocit¨¦
(chap. III p 106), l¡¯absence de corr¨¦lation ph¨¦notypique entre : la pr¨¦cocit¨¦
de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte, la rapidit¨¦ de lev¨¦e et l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison,
indique que les caract¨¨res de lev¨¦e et de mise ¨¤ floraison n¡¯interviennent pas
de fa?on d¨¦terminante dans la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses ¨¤ la r¨¦colte.
L¡¯ind¨¦pendance g¨¦n¨¦tique entre la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses
et la pr¨¦cocit¨¦ de lev¨¦e et de mise ¨¤ floraison, semble confirm¨¦e par Le fait

139
que le conditonnement g¨¦n¨¦tique complexe des caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ de
lev¨¦e et de mise ¨¤ floraison ne s¡¯exprime pas au niveau de H¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ du
pourcentage de gousses m?res par pied au 80e jour. Ce dernier argument en
faveur de l¡¯ind¨¦pendance g¨¦n¨¦tique de ces caract¨¨res est ¨¤ consid¨¦rer avec
prudence,
car les composantes d¡¯un caract¨¨re pr¨¦sentent parfois un
conditionnement gin¨¦tique plus complexe que le caract¨¨re lui-m¨ºme. Ces
caract¨¨res ¨¦taient #associ¨¦s chez les vari¨¦t¨¦s parentales Chico e:t 73-30. Les
g¨¨nes qui les gouvernent seraient par cons¨¦quent diff¨¦rents et li¨¦s par des
effets de linkage ,n¨¦gligeables. La rapidit¨¦ de lev¨¦e ne peut pas constituer
un test pr¨¦coce de la pr¨¦cocit¨¦ de maturit:¨¦ des gousses ¨¤ la r¨¦colte. Le suivi
de la mise ¨¤ floraison., notamment son intensit¨¦, ne constituera pas un bon
pr¨¦dicteur de la pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte. Son utilisation sera limit¨¦e ¨¤ la
r¨¦alisation d¡¯un premier choix dans des effec:tifs importants.
11 est probable que cette absence de liaison g¨¦n¨¦tique a pu ¨ºtre mise
en ¨¦vidence du fait de la faible variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique entre les deux vari¨¦t¨¦s
parentales, pour les caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ de lev¨¦e et de mise ¨¤ floraison,
par rapport ¨¤ leur variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique importante pour la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦
des gousses. Si la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique des caract¨¨res de lev¨¦e et de mise
;S floraison avait t3t¨¦ plus importante, une corr¨¦lation ph¨¦notypique se serait
impos¨¦e qui aurait masque l¡¯ind¨¦pendance gen¨¦tique.
La liaison ¨¦troite entre le Pourcent:age de gousses m?res ¨¤ 90 jours et
les caract¨¨res de rapidit¨¦ et d¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison chez les 8 vari¨¦t¨¦s
repr¨¦sentatives de la collection ¨¦tudi¨¦es pr¨¦c¨¦demment (Chap. III p X04), semble
in.diquer que les cara.ct¨¨res de floraison sont favorables ¨¤ la pr¨¦cocit¨¦ des
g¨¦notypes. Dans ce cas¡¯, la liaison est due : soit ¨¤ l¡¯existence de liaisons
g:¨¦n¨ºtiques qui s¡¯expriment au niveau de cotte variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique importante,
soit ¨¤ Faction de la pression de s¨¦lection naturelle qui les a associ¨¦ dans les
m¨ºmes g¨¦notypes sans imposer de liaison g¨¦n¨¦tique.

140
Lors d¡¯une s¨¦lection en faveur de la pr¨¦cocit¨¦, il s¡¯agira d¡¯associer ces
caract¨¨res en maintenant une pression de s¨¦lection sur chacun d¡¯eux. L¡¯existence
de corr¨¦lations g¨¦n¨¦tiques entre les caract¨¨res de mise ¨¤ floraison, notamment
au niveau individuel en P2 et F3 et au niveau du comportement moyen des
familles, facilitera cette t?che. Les h¨¦ritabilit¨¦s des caract¨¨res de floraison
sont faibles, les gains de s¨¦lection sont limit¨¦s. Au cours des premieres
g¨¦n¨¦rations apr¨¨s une hybridation, une s¨¦lection sur ces caract¨¨res devrait
¨ºtre bas¨¦e sur le comportement moyen des familles plut?t que sur les
performances individuelles.
Les caract¨¨res de pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la lev¨¦e et ¨¤ la mise ¨¤ floraison ne sont
pas d¨¦terminants au niveau individuel pour la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte.
Ce sont donc les autres composantes de la pr¨¦cocit¨¦, mises en ¨¦vidence
pr¨¦c¨¦demment (Chap. III p 1061, et qu¡¯il n¡¯a pas ¨¦t¨¦ possible de suivre dans
cette ¨¦tude, qui sont d¨¦terminantes :
- La dur¨¦e de la phase de floraison lin¨¦aire et d¡¯arr¨ºt de la floraison.
- La dur¨¦e de maturation de la gousse ¨¤ partir de la fleur.
Ces caract¨¨res sont g¨¦n¨¦tiquement simples et command¨¦s par un nombre tr¨¨s
limit¨¦ de facteurs g¨¦n¨¦tiques.
Malgr¨¦ cette simplicit¨¦ g¨¦n¨¦tique, les h¨¦ritabilit¨¦s au sens large du
pourcentage de gousses m?res ¨¤ 80 jours sont faibles, ce qui est d? ¨¤ un effet
environnemental important, comme l¡¯indique la part importante de la variante
ph¨¦notypique due au milieu, est:im¨¦e ¨¤ partir des variantes parentales et de
la Fl sur les 2 ann¨¦es d¡¯¨¦tude. Les h¨¦ritabilit¨¦s au sens ¨¦troit sont faibles,
notamment celles calcul¨¦es par r¨¦gression des performances des lign¨¦es F3
sur celles des plantes F2. Ce caract¨¨re satisfait au mod¨¨le g¨¦n¨¦tique
d¡¯additivit¨¦-dominante (Chap. III p 1321, il est possible de d¨¦composer la
r¨¦gression
F3/F2 en fonction des variantes des effets g¨¦n¨¦tiques et
environnementaux suivant les formules de MATHER et JINKS (1982):

Figure no 15. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ :
-. -- ---
L)
.
Pourcentages moyens de g?usses m¨¹res ? !a :?cv.cr
¡¯

nl+- UIy
d*f .-..
fanl!!!?s F3 en fonction de ceux
des plantes m¨¨res F2 (Arc Sin fi/o).
8(
b&/F2 =
0,24
r
=
0,74
6C
+
t+ t
+t
t+
t
++
t
t+
50
t t ++
ttt++ tt +
+ t
+ t
t
t+
t
t
t+
*+$ t
t
t
t
+ t t
++
t
II
4
1
I
I
I
I
1
1
1
9
II
2 0
3 0
4 0
5 0
6 0
70
8 0
90
100
xagesDE G O U S S E S M ? R E S A L A R ? C O L T E D E S P L A N T E S MERES F-2

142
CO¡± F3/F2
h2b (F3/F2) = bF</F2 = -
v F2
D+ 1/4H
= - D+l/2H+Ew
bp3/F2 ¨¦tant faible, les effets de dominante ou environnementaux sont
importants. Dans l¡¯¨¦tude des effets g¨¦n¨¦tiques de ce caract¨¨re, nous avons
montr¨¦ que les effets de dommance ¨¦taient significatifs, mais faibles. C¡¯est
donc la part de la variante ph¨¦notypique due au milieu qui est responsable
de la faible h¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit. Cette faiblesse peut avoir une deuxi¨¨me
cause : malgr¨¦ l¡¯homog¨¦n¨¦it¨¦ statistique des variantes r¨¦siduelles parentales
entre les 2 ann¨¦es d¡¯¨¦tude, la variante estim¨¦e due ¨¤ l¡¯environnement varie
de 30 % d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre. De plus, il se produit entre les deux ann¨¦es un
changement d¡¯¨¦chelle maximum-minimum entre la F2 (20 % ¨¤ 100 %) e:t la
F3 (0 % ¨¤ 100 %), et entre les vari¨¦t¨¦s parentales (73-30 : 20 % ¨¤ 81 96 en
1984, 6 % ¨¤ 91 % en 1985 ; Chico : 73 % ¨¤ 100 % en 1984, 62 % ¨¤ 100 % en
1985). Ces constatations semblent indiquer une certaine modification de la
variante environnementale entre les 2 ann¨¦es qui peut ¨ºtre responsable d¡¯un
biais dans le calcul de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit par la r¨¦gression @-3,/F2.
Dans ce cas de biais, FREY et al., (1957) et TURNER et al., (1969)
recommandent de consid¨¦rer le coefficient de corr¨¦lation descendants-parents
comme mesure de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦. Sa valeur est ici de 0,74 .t 0,09, ce qui indique
une bonne h¨¦ritabilit¨¦. En effet, l¡¯existence d¡¯un coefficient de corr¨¦lation
¨¦lev¨¦ (0,74) associ¨¦ ¨¤ un coefficient de r¨¦gression assez faible mais positif
(0,241, indiqae que les descendances F3 les plus pr¨¦coces ¨¤ la r¨¦colte proviennent
bien de certaines des plantes F2 les plus pr¨¦coces (figure no 15). Cette bonne
h¨¦ritabilit¨¦ devrait permettre d¡±obtenir des progr¨¨s g¨¦n¨¦tiques tr¨¨s significatifs
par s¨¦lection g¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir d¡¯un ¡®croisement entre les deux g¨¦niteurs.

143
Le nombre estim¨¦ de facteurs g¨¦n¨¦tiques responsables de la diff¨¦rence
de pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte entre Chico et la vari¨¦t¨¦ 73-30 est tr¨¨s faible, ent:re
2 et 3. Ce r¨¦sultat est compatible avec celui d¡¯une ¨¦tude r¨¦cente (HOLBROOK
et al., 1988) qui, ¨¤ partir de Pa g¨¦n¨¦ration F2 d¡¯un croisement entre Chico et
une vari¨¦t¨¦ Virginia extr¨ºmement tardive, estime entre 4 et 6 le nombre de
g¨¨nes conditionnant la distribution observ¨¦e.
Dans le cas de Chico et de la vari¨¦t¨¦ 73-30, le faible nombre de facteurs
g¨¦n¨¦tiques impliqu¨¦s autorise l¡¯utilisation d¡¯une m¨¦thode de s¨¦lection par r¨¦tro-
croisements, afin de transf¨¦rer uniquement les all¨¨les de pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte
de Chico ¨¤ la vari¨¦t¨¦ agronomiquement int¨¦ressante, ce qui devrait permettre
notamment de conserver la dormante de la vari¨¦t¨¦ 73-30. Les all¨¨les de tardivit¨¦
¨¦tant partiellement dominants, les r¨¦tro-croisements doivent ¨ºtre effectu¨¦s
au minimum en F2. L¡¯h¨¦ritabilit¨¦ ¨¦tant favorable, mais seulement moyenne,
se pose le probl¨¨me du choix des g¨¦notypes ¨¤ r¨¦trocroiser et des effectifs
¨¤ observer. Cette question sera discut¨¦e au chapitre suivant.
2. Dormante
Le caract¨¨re de dormante ¨¦tudi¨¦, nombre de jours entre le semis des
graines apr¨¨s la r¨¦colte et leur lev¨¦e, est conditionn¨¦ par des effets d¡¯additivit¨¦,
de dominante et d¡¯¨¦pistasie de type dig¨¦nique. Une transgression en faveur
de la dormante se manifeste en F2. Les h¨¦ritabilit¨¦s au sens large et ¨¦troit
sont moyennes, ce qui devrait permettre ¨¤ une s¨¦lection de type g¨¦n¨¦ralogique
en faveur de la dormante, d¡¯¨ºtre men¨¦e avec succ¨¨s.

144
E:.
ETUDE DE
L¡¯HEREDITE DE
CARACTERES
PHYS~IOLOGIQUES
.-
D¡¯ADAPTATION A LA SECHERESSE
1. MATERIEL GENETIQUE
Diff¨¦rents demi-diall¨¨les sont r¨¦alis¨¦s ¨¤ partir de sept lign¨¦es pures
choisies pour leur repr¨¦sentativit¨¦ de la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique disponible en
collection et leur comportement vis-¨¤-vis de la s¨¦cheresse (ta.bleau no 27).
Etant donn¨¦ l¡¯importance du temps n¨¦cessaire ¨¤ la r¨¦alisation des hybridations
qui sont effectu¨¦es manuellement chez l¡¯arachide, nous avons Pr¨¦f(¨¦r¨¦ privil¨¦gier
1.e nombre de g¨¦niteurs par rapport ¨¤ la r¨¦alisation des Croisement:s r¨¦ciproques.
Ces demi-diall¨¨les Port:ent sur 5, 6 ou 7 g¨¦niteurs suivant les caract¨¨res ¨¦tudi¨¦s,
en fonction des contraintes mat¨¦rielles.
Lors de la cr¨¦ation de deux hybrides-doubles, les croisements sont r¨¦alis¨¦s
dans les 2 sens (tableau no 28, figure no 16) et suivis en F2, afin de tester
l¡¯existence d¡¯effets mat:erneIs pour Ira r¨¦sistance protoplasmique.
II.
MODELES GENETIQUES
1 .
Demi-diall¨¨les
Les mod¨¨les d¡¯analyse des diall¨¨les pr¨¦sent¨¦s ici reposent sur le principe
des mod¨¨les lin¨¦aires de la statistique inductive (PHILIPPEAU, 1982).
Les informations mises ¨¤ la disposition du s¨¦lectionneur par ces mod¨¨les
sont de deux ordres. En premier lieu, l¡¯analyse permet de pr¨¦ciser la nature
des effets g¨¦n¨¦ti,ques qui gouvernent le caract¨¨re, elle va conditionner la
m¨¦thode de s¨¦lection ¨¤ employer. En second lieu, suivant la nature des effets
g¨¦n¨¦tiques en cause, lknalyse ¨¦claire le choix des g¨¦niteurs ii adopter dans
le programme de s¨¦lection.

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Tnhlecai, no 7 R
4.UY.IW..
.

.

1-S - Rtnde de 1 *h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
G¨¦niteurs des hybrides doubles.
Vari&¨¦
Botanique
Cycle
Origfne
Obtention
59-127
Virginia
120
Burkina
G¨¦n¨¦a 1 ogique dans popu 1 ation
4 7 - 1 6
Vfginia
120
Inde
G¨¦n¨¦alogique dans population
57-422
Virg?nia
105/110
USA
G¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir de croisement
73-33
Virglnia
105
USA & Australie
G¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir de croisement
55-437
Spanish
9 0
Argentine
G¨¦n¨¦a 1 ogique dans popu 1 ation
TS-32- 1
Spanish
90
USA & Burkina
G¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir de croisement
TG7
Spanish
90
Inde
G¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir de mutag¨¦n¨¨se
64G 195
Spanish
90
Afrique du Sud
?

147
Figure no 16. - Sch¨¦ma d¡¯obtention des hybrides doubles.
59-127
55-437
73-33
TG7
HBl
HBlbis
57-422
64G195
47-16
TS32-1
HB2
HB2 bis

148
Parmi les nombreux mod¨¨les d¡¯interpr¨¦tation des croisements en diall¨¨les,
nous avons adopte les analyses II et III du mod¨¨le de GARDNER et EBERHART
(1966) pour les raisons suivantes :
Elles sont realistes d¡¯un point de vue biologique. Les hypoth¨¨ises initiales
sont d¡¯autant moins contraignantes que l¡¯on se place dans le cadre du mod¨¨le
fix(e selon EISENHART. Seules Ies hypoth¨¨ses de normalit¨¦ des distributions
des comportements, d¡¯absence d¡±interaction entre les g¨¦notypes et le milieu,
et entre les diff¨¦rents effets g¨¦n¨¦tiques et le fait que les effets g¨¦n¨¦tiques
soient centr¨¦s, sont prises en compte.
Les analyses II et: III de Gardner et Eberhart sont compl¨¦mentaires et
constituent l¡¯analyse la plus compl¨¨te des diff¨¦rents effets g¨¦n¨¦tiques,
pr¨¦sentant le moins de confusion entre les effets g¨¦n¨¦tiques et le moins de
biais dans leur estimation (BAKER., 1978 ; SINGH et al., 1984 ; SINGH et al.,
1¡¯9B4). En particulier, elIes int¨¨grent dans l¡¯¨¦tude de fa?on originale les vari¨¦t¨¦s
P<arentales et permettent ainsi d¡¯en extraire des informations g¨¦n¨¦tiques
int¨¦ressantes, tout en ¨¦vitant le biais que celles-ci peuvent entra?ner dans
l¡¯¨¦valuation de la part des diff¨¦rents effets g¨¦n¨¦tiques, comme c¡¯est le cas
par exemple dans la m¨¦thode 2 du Mod¨¨le 1 de Griffing (HAYES, 1974).
L¡¯analyse III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart correspond au mod¨¨le 1
mtithode 4 de Griffing qui est certainement l¡¯un des mod¨¨les d¡¯analyse des
diall¨¨les les plus employ¨¦s par les s¨¦lectionneurs. Elle compl¨¨te ce dernier
par l¡¯¨¦tude de I¡¯int¨¦raction entre les vari¨¦t¨¦s parentales et les croisements,
q,ui correspond ¨¤ l¡¯h¨¦t¨¦rosis moyen, ce qui permet de mettre en ¨¦vidence une
Fart des effets non-additifs qui n¡¯est pas prise en compte par :Le mod¨¨le de
Griffing.
La limitation de cette premi¨¨re analyse, comme dans le cas du mod¨¨le
de Griffing, est de restreindre l¡¯expression des effets g¨¦n¨¦tiques de dominante
et d¡¯¨¦pistasie ¨¤ l¡¯alptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC) (GARDNER et

149
al., 1966), ce qui entra?ne souvent une sous-estimation de la part des effets
g¨¦n¨¦tiques non-additifs dans l¡¯expression du caract¨¨re. L¡¯emploi de l¡¯analyse
II, en compl¨¦ment de l¡¯analyse III, ¨¦vite cette confusion des effets g¨¦n¨¦tiques
par une d¨¦composition de l¡¯effet d¡¯h¨¦t¨¦rosis, qui est li¨¦ aux effets de dominante
et d¡¯¨¦pistasie, en 3 composantes, l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison ne
constituant qu¡¯une d¡¯entre elles. L¡¯une des deux autres composantes de I¡¯h¨¦t¨¦rosis
est
I¡¯h¨¦t¨¦rosis moyen sur l¡¯ensemble des croisements (5) qui caract¨¦rise I¡±¨¦l:at
h¨¦t¨¦rozygote du mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique en ¨¦tude par rapport ¨¤ l¡¯¨¦tat homozygote.
Il comprend notamment I¡¯h¨¦t¨¦rosis d¡¯origine cytoplasmique. L a derniere
composante de l¡¯h¨¦t¨¦rosis est I¡¯h¨¦t¨¦rosis li¨¦ syst¨¦matiquement ¨¤ certaines
vari¨¦t¨¦s (hi). Elle concerne par exemple les g¨¦notypes cumulant des all¨¨les
dominants.
A la suite de mortalit¨¦s survenues en cours d¡¯¨¦tude, le nombre de plantes
par g¨¦notype par bloc est variable. Toutefois, les mortalit¨¦s ayant ¨¦t¨¦ tr¨¨s
limit¨¦es, cette variation est tr¨¨s faible. Le rapport des nombres d¡¯individus
par bloc entre les g¨¦notypes varie de 2 ¨¤ 1 et est ¨¦gal ¨¤ 1 dans la plupart des
Cas. L¡¯analyse g¨¦n¨¦tique peut donc ¨ºtre conduite sur la moyenne des
performances des plantes par g¨¦notype et par bloc (BOX, 1954).
Ce regroupement supprimant les r¨¦p¨¦titions intra-bloc, il ne permet
pas de tester l¡¯int¨¦raction entre les g¨¦notypes et les blocs. Pour cette raison,
l¡¯analyse de variante est men¨¦e ¨¤ partir des moyennes parcellaires, s¨¦par¨¦ment
sur les parents et 6ur les I?l,
et lorsque leur diff¨¦rence g¨¦n¨¦tique est
significative, l¡¯effet d¡¯int¨¦raction g¨¦notypes x blocs est test¨¦ s¨¦par¨¦ment par
rapport ¨¤ la variante intra-case de chacune des structures g¨¦n¨¦tiques, selon
la m¨¦thode non pond¨¦r¨¦e propos¨¦e par SNEDECOR (1953). Les rapports entre
les nombres d¡¯individus par g¨¦notype par bloc (voir ci-dessus) sont conformes
aux limites de validit¨¦ de cette m¨¦thode simplifi¨¦e.

150
L¡¯analyse de variante des mod¨¨les d¡¯¨¦tude g¨¦n¨¦tique utilis¨¦s porte ¨¤
la fois sur les parents et les Fl. L¡¯erreur r¨¦siduelle, due notamment ¨¤
I¡¯environnement, est donc suppos¨¦e la m¨ºme pour les deux structures g¨¦n¨¦tiques.
C!ette homog¨¦n¨¦it¨¦ est v¨¦rifi¨¦e en comparant par le test de Fischer les variantes
r¨¦siduelles des deux structures g¨¦n¨¦tiques.
Les mod¨¨les d¡¯¨¦tude g¨¦n¨¦tique utilises sont :
Mod¨¨le de Gardner et Eberhart, Analyse III (1966)
- -
11 permet de v¨¦rifier la signification des diff¨¦rences g¨¦n¨¦tiques entre
les parents et les Fl, et d¡¯autre part celle de l¡¯interaction entre les parents
et Les Fl qui traduit l¡¯effet d¡¯h¨¦t¨¦rosis moyen.
La d¨¦composition de l¡¯effet croisement suivant ce mod¨¨le est la m¨ºme
qne celle de Griffing Mod¨¨le 1 m¨¦thode 4 (mod¨¨le d¨¦terministe ou fixe suivant
EISENHART). Le d¨¦tail de L¡¯analyse suivant ce mod¨¨le est pr¨¦sent¨¦ en annexe
nc¡¯ 9 .
Mod¨¨le
: Yij = jlc ¡®+ gi t¡¯ gj + Sij
ifj
avec
: Yij
: performance du croisement entre les parents i et j
??
=: performance moyenne des croisements
UC
gi (gj)
: aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison du parent i(j)
??
sij
= aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison des parents
i et j.
Les diff¨¦rents effets g¨¦n¨¦tiques peuvent ¨ºtre estim¨¦s (9^, et ST~) (annexe
]~¡®a 9). Leur pr¨¦cision est calcul¨¦e ¨¤ partir de la variante de ces estimations
(annexe no 9) ce qui permet de tester la signification des param¨¨tres et de
cllasser les g¨¦notypes suivant leurs effets g¨¦:n¨¦tiques.

151
Mod¨¨le de Gardner et Eberhart, Analyse PI (1966)
Mod¨¨le
: Yij
= PV + (Vj, + y2 + Y h + Y (hi + hjj +
Y Sij
Y
=Osi
i=J¡¯
Y
=l si ifj
avec
:
yij
= performance du parent i si
i = j et du
croisement entre les parents i et j si
i fj
= performance moyenne des parents
r¡±V
Vi (Vj)
= d¨¦viations par apport ¨¤
PV de la
performance du parent i(j)
ii
= h¨¦t¨¦rosis
m o y e n d e
l¡¯ensemble
des
croisements.
hi (hj)
= d¨¦viation par rapport ¨¤ h de l¡¯h¨¦t¨¦rosis
moyen
des
croisements
impliquant le
parent i (j)
sij
= aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison des
parents i et j
hij
=h+hj+hi+ sij
= h¨¦t¨¦rosis du croisement entre les parents
i et j.
Les diff¨¦rents effets g¨¦n¨¦tiques sont estim¨¦s (annexe no 10). Les formules
de calcul des variantes de ces estimations n¡¯¨¦tant pas disponibles dans la
litt¨¦rature, elles ont ¨¦t¨¦ ¨¦tablies (annexe n O 101, ce qui permet de tester la
signification des param¨¨tres et de classer les g¨¦notypes suivant leurs effets
g¨¦n¨¦tiques.
2. Effet maternel
L¡¯existence d¡¯un effet maternel (h¨¦r¨¦dit¨¦ cytoplasmique) est test¨¦e en
comparant les moyennes et les; variances des g¨¦n¨¦rations F2 des croisements
r¨¦ciproques.

152
III.
PROTOCOLES EXPERIMENTAUX, RESULTATS ET DISCUSSION
1 .
D¨¦veloppement racinaire et a.¨¦rien
1.1. Techniques exp¨¦rimentales
w----.-m -------------__--___--
1.1-I. Etude en a¨¦roponie
Appareillage
Le dispositif exp¨¦rimental r¨¦alis¨¦ en 1985 pour cette ¨¦tudie est bas¨¦
sur celui con?u par N. AIHMADI (1982) pour ¨¦tudier le comportement racinaire
du riz. Son originalit¨¦: est de pouvoir accueillir un effectif important de plantes
en C:ulture, 546 dans le cas pr¨¦sent, c.e qui est indispensable pour la r¨¦alisation
d¡¯une ¨¦tude g¨¦n¨¦tique.
Ce dispositif de culture en a¨¦roponie consiste en un caisson de 4 m de
long sur 1,5 m de large et 1,85 m de haut. La face sup¨¦rieure de cette enceinte
(6 m2) est perc¨¦e d¡¯orifices circulaires (8 = 3 cm), align¨¦s, ¨¦cart¨¦s de
10 cm x 10 cm et destin& ¨¤ laisser passer et pendre ¨¤ l¡¯int¨¦rieur du caisson
le syst¨¨me racinaire des plantes ¨¦tudi¨¦es.
A l¡¯int¨¦rieur de l¡¯enceinte, 8 humidificateurs (D¨¦fensor 505) sont dispos¨¦s
dans le fond, pulv¨¦risant en permanence un a¨¦rosol de solution nutritive sur
les racines qui se d¨¦veloppent dans l¡¯air par g¨¦otropisme sans contrainte
miicanique. Les humidificateurs sont aliment¨¦s en solution nutritive par gravit¨¦
¨¤ partir d¡¯une r¨¦serve de 40 litres plac¨¦e en hauteur. La solution nutritive
est d¨¦bit¨¦e ¨¤ raison de 0,.5 litre par heure par humidificateur. Apr¨¨s pulv¨¦risation
la solution nutritive retombe au fond de l¡¯enceinte et s¡¯¨¦coule dans un r¨¦servoir
situ¨¦ en contre- bas.
Un ¨¦clairage artificiel est assur¨¦ par 18 lampes de 400 watts fix¨¦es ¨¤
1,.3.5 m. au-dessus de la plate-forme de culture et produisant u:ne intensit¨¦
lumineuse de 400 ¨¤ 500
PE . m-2 . S-l.

153
Mise en place et conduite de la culture
Les semences sont st¨¦rilis¨¦es par trempage pendant 10 minutes dans
une solution d¡¯eau de Javel ¨¤ 1 %, puis lav¨¦es abondamment ¨¤ l¡¯eau distill¨¦e
st¨¦rile. Elles sont ensuite mises ¨¤ imbiber pendant 5 heures dans de l¡¯eau distill¨¦e
st¨¦rile et plac¨¦es entre 2 papiers filtres humides ¨¤ l¡¯int¨¦rieur d¡¯un incubateur
¨¤ 28* C pendant 24 heures. Les graines sont alors sem¨¦es ¨¤ 2 cm de profondeur
dans un sable quartzeux st¨¦rilis¨¦ ¨¤ l¡¯autoclave ¨¤ 120* C pendant 2 heures.
Apr¨¨s 7 Jours, les plantules sont d¨¦gag¨¦es du sable par trempage dans
de l¡¯eau distill¨¦e. Un collier de mousse est fix¨¦ au niveau du collet qui, une
fois la racine pass¨¦e par un des, orifices de la plate-forme de culture, sert
¨¤ soutenir la plante en reposant sur les bords de l¡¯orifice.
Le premier jour apr¨¨s le transfert en a¨¦roponie, les plantules sont soumises
¨¤ une photop¨¦riode de 4 heures qui, chaque jour suivant, est augment¨¦e de
2 heures jusqu¡¯¨¤ ce qu¡¯elle atteigne 10 heures d¡¯¨¦clairage par 24 heures.
La temp¨¦rature varie entre 18* C ¡®et 20* C en phase nocturne et atteiint
28* C lors de la phase diurne.
L¡¯humidit¨¦ relative dans la pi¨¨ce d¡¯exp¨¦rimentation est de 75 ¨¤ 85 %.
La solution nutritive est pr¨¦par¨¦e ¨¤ partir d¡¯un engrais complet pour
l¨¦gumineuses 15/11/15 (HAKAPHOS) dilu¨¦ ¨¤ lg.!-1 et compl¨¦t¨¦ par Im !.1- 1
d¡¯une solution de calcium ¨¤ 236g. 1 -l de Ca (NO312 . 4 H20 et par 0,2m 1.1-l
d¡¯une solution de zinc ¨¤ 4,41g. 1 -l de ZnSO4 . 7H20 (annexe no 11). Le PH
de la solution varie de 6 ¨¤ 7. La solution est renouvel¨¦e quotidiennement.
1.1-2. Etude par injection localis¨¦e d¡¯herbicide en
profondeur dans le sol
Principe
Cette exp¨¦rimentation reprend, en l¡¯adaptant ¨¤ l¡¯arachide, la technique
mise au point par ROBERTSON et al., (1985) sur le ni¨¦b¨¦. Elle consiste en

154
un traitement localis¨¦ en profondeur dans le sol ¨¤ l¡¯aide d¡¯un herbicide s¨¦lectif
qui provoque la mortalit¨¦ des plantes lorsque leur syst¨¨me racinaire atteint
la zone trait¨¦e. Son originalit¨¦ r¨¦side dans sa. facilit¨¦ d¡¯application sur le terrain
qui permet la mise en place de dispositifs statistiques d¡¯¨¦tude de l¡¯enracinement
au champ sur un nombre de g¨¦notypes important et ¨¦galement dans sa
repr¨¦sentativit¨¦ des conditions r¨¦elles de Ia croissance racinaire puisqu¡¯elle
a lieu en pleine terre sans perturbation du sol dans la zone de croissance
concern¨¦e.
Technique d¡¯application (HAVARD et KHALFAOUI, 1987)
- -
Le traitement est r¨¦alis¨¦ en pr¨¦-semis ¨¤ ho/70 cm de profondeur maximum
pau pulv¨¦risation (3,7 1 /Imn) de la solution dl¡¯herbicide ¨¤ l¡¯aide de 2 buses ¨¤ jet
plat mont¨¦es ¨¤ la base et ¨¤ l¡¯arri¨¨re d¡¯une dent ¨¦troite de type sous-soleuse
fixee sur le b?ti d¡¯un. tracteur. L¡¯herbicide est appliqu¨¦ sur une hauteur d¡¯environ
15 cm selon 2 bandes verticales ¨¤ la base de la double paroi de la fente.
L¡¯herbicide utilis¨¦ est la m¨¦tribuzine. Apr¨¨s une ¨¦tude que nous avons
men¨¦e sur l¡¯arachid:e, elle a ¨¦t¨¦ retenue pour ses sympt?mes foliaires tr¨¨s
net:s, son action rapide et uniforme entre l¡¯absorption par les ralcines et les
premiers sympt?mes foliaires (47 heures chez des arachides de 50 jours), son
im:mobilit¨¦ dans la terre en sol sableux (ROBERTSON et al., 198S)l et sa faible
r¨¦rnanence (inf¨¦rieure ¨¤l 100 jours pour des doses de lkg/ha (BA¡¯YER, 1981)).
Elle est appliqu¨¦e ¨¤ forte dose 10,7 kg de mati¨¨re active par hectare de bande
verticale trait¨¦e.
L¡¯exp¨¦rimentation a ¨¦t¨¦ men¨¦e ¨¤ la fin de la saison des pluiles 1987, afin
de Gn¨¦ficier de la r¨¦iserve en eau d¡¯un terrain maintenu nu durant tout
l¡¯:h:i,vernage et ¨¦galement d¡¯¨¦viter les pr¨¦cipitations provoquant des mouvements
d¡¯eau dans Ie SOI susceptibles de d¨¦placer I¡¯herbicide. Le semis ;a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦
le lendemain du traitement, ¨¤ 45 cm de part et d¡¯autre de la verticale passant
par le plan de traitement. Une irrigation de 25 mm a ¨¦t¨¦ faite le 25e jour de
culture.

155
1.2. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique et dispositifs statisriques
----_---____________----------------------------
1.2-1. Etude en a¨¦roponie
Un demi-diall¨¨le 6 x 6 est ¨¦tudi¨¦ en a¨¦roponie comprenant les vari¨¦t¨¦s
parentales suivantes (tableau no 27) :
. 47 16
-
. 57 422
-
. 69 101
-
. 73 30
-
. 55 437
-
. KH 149
-
A
et les 15 g¨¦notypes Fl.
La surface de culture accueille 546 plantes dont 150 plantes de bord,ure
et 18 plantes de remplissage. Les 378 emplacements restants sont divis¨¦s en
6 blocs de 63 places. Chaque bloc comprend, pour chac.un des 21 g¨¦notypes,
3 plantes en randomisation totale.
1.2- 2. Etude par injection d¡¯herbicide
L¡¯¨¦tude est men¨¦e sur les 6 variet¨¦s parentales du diall¨¨le plus Chico,
le g¨¦niteur de pr¨¦cocit¨¦ :
. 47-16
. 57-422
. 69-101
. 73-30
. 55-437
. KH-149 A
. Chko.
Elle comprend 6 blocs randomis¨¦s entour¨¦s de bordures. Chaque bloc
comprend pour chaque g¨¦notypes 2 lignes de 32 pieds ¨¦cart¨¦s de 30 cm.

l56
Tableau no 29. - Emde de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaption ¨¤ la s¨¦cheresse :
Param¨¨tres de developpement a¨¦rien et racinaire
¨¦tudi¨¦s en a¨¦roponie.
--
Panm¨¨tres
-.
de d¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien
D¨¦sign~ations
- -
- -
Longueur maximale du syst¨¨me racinaire ¨¤ :
LM¡¯R 2
LM¡¯R 3
LMR 4
LMR 5
- 8 semaines de culture
LMR 8
Masse s¨¨che du syst¨¨me racinaire ¨¤ 6 semaines :
T
- 2 semaines de culture
- 3 semaines de culture-
- 4 semaines de culture
- 5 semaines de culture
- entre
0 et 30 cm de profondeur
MS:R sup
- entre 30 et 60 cm de profondeur
MSR int
- au-del¨¤ de 60 cm de profondeur
MS:R prof
- total.
M S R
Nombre de racines seconda.ires partant du pivot
entre 30 et 35 cm de profondeur :
N R S
________.._.-----_____--------. - -_----.--.-...- --,-------------------------~.-----~
Hauteur du rameau principal ¨¤ :
- 2 semaines de culture
HRP 2
- 3 semaines de culture
HRP 3
- 4 semaines de culture
HRP 4
- 5 semaines de culture
HRP 5
- 8 semaines de culture
HRP 8
Haut(eur du rameau principal plus la ¡®longueur
moyenne des 2 rameaux cotyl¨¦donaires ¨¤
8 semaines :
HRP-LRC
Masse s¨¨che de la partie a¨¦rienne ¨¤ 8 semaines :
MSA
-------__------_____-------~--------~------------------------------------.
Masse s¨¨che de la partie a¨¦rienne sur celui {du
syst¨¨,me racinaire ¨¤ 8 semaines :
MSAIMSR
- - e m -
-
-
-

157
Les 2 lignes sont ¨¤ 45 cm de part et d¡¯autre du plan de traitement. Les g¨¦notypes
sont s¨¦par¨¦s par une ligne de bordure.
1.3. Param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien
______________-----~.--
----------------------------
1.3- 1. Etude en a¨¦roponie
L¡¯avantage d¡¯un dispositif en a¨¦roponie est de permettre le suivi de la
progression du syst¨¨me racinaire par observation des racines ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de
l¡¯enceinte (tableau no 29).
Un certain nombre de caract¨¨res de la partie a¨¦rienne sont suivis en
parall¨¨le avec ceux du syst¨¨me racinaire, afin d¡¯¨¦tudier d¡¯¨¦ventuelles liaisons
(tableau no 29).
Les masses s¨¨ches sont obtenues par pes¨¦es apr¨¨s s¨¦chage ¨¤ 60¡ã C pendant
24 heures.
1.3-2. Etude par injection d¡¯herbicide
Le d¨¦lai entre le semis et l¡¯apparition des sympt?mes foliaires est
enregistr¨¦ pour chaque pied. L¡¯exp¨¦rimentation a d¨¦but¨¦ mi-Octobre 1987
¨¤ l¡®issue de l¡¯hivernage. Elle ¨¦tait donc en cours ¨¤ la fin du mois de Novembre
lorsque la baisse importante de temp¨¦rature qui accompagne la fin de l¡¯ann¨¦e,
est survenue. Elle a eu pour effet de ralentir le d¨¦veloppement des plantes.
Pour cette raison, seules les donn¨¦es correspondant aux 75 % premiers pieds
touch¨¦s par parcelle ¨¦l¨¦mentaire sont pris en compte.
D¡¯o¨´ les crit¨¨res ¨¦tudi¨¦s :
- pourcentage de pieds atteint 28 jours apr¨¨s le semis.
- pourcentage de pieds atteint lorsque 50 % des pieds de la parcelle de la
vari¨¦t¨¦ 57-422 sont touch¨¦s.
- d¨¦lai moyen d¡¯apparition des sympt?mes pour les 75 % premiers pieds touch¨¦s
de la parcelle (jours).

158
1.4. &&J~_a_t,-
1.4- 1. Etude en a¨¦roponie
Les comportements des 6 lign¨¦es parentales, des 15 hybrides Fl et leurs
comparaisons pour les diff¨¦rents param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire et
a¨¦rien, sont pr¨¦sent& en annexe no 1.2.
La comparaison statistique des variantes r¨¦siduelles des parents et des
Fl (tableau n O 30) montre qu¡¯elles ne sont pas significativement diff¨¦rentes,
l¡¯analyse g¨¦n¨¦tique peut donc ¨ºtre conduite sur l¡¯ensemble des g¨¦notypes.
Les diff¨¦rences entre les g¨¦notypes
sont hautement significatives
( Lr ) 1 %) pour l¡¯ensemble des param¨¨tres except¨¦ le nombre de racines
secondaires qui ne l¡¯est qu¡¯¨¤
<Y 2 5 %. Les coefficients de variation des
param¨¨tres de longueur sont assez limit¨¦s (de 10 ¨¤ 13 %), sauf poilr la longueur
du rameau principal et celle des rameaux: cotyl¨¦donaires ¨¤ 8 semaines. Ceux
des param¨¨tres de masse sont en moyenne plus ¨¦lev¨¦s (9 % ¨¤ 71 %). La pr¨¦cision
du dispositif exp¨¦rimental est correcte.
Lorsque la signification des variantes dues aux effets g¨¦n¨¦tiques des
Analyses II et III est admise, les estimations des effets g¨¦n¨¦tique#s des vari¨¦t¨¦s
parentales @ii, ci, f$ :
et entre celles-ci ($) sont calcul¨¦es et compar¨¦es (annexe
II¡± 13).
Les estimations des coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypique entre les
comportements des Flr entre les diff¨¦rents param¨¨tres de d:¨¦veloppement
racinaire et a¨¦rien, sont pr¨¦sent¨¦es ,au tableau no 31.
L¡¯analyse III de Gardner et Eberhart (tableau no 30) indique que les
¡®diff¨¦rences entre les performances parentales et entre les performances des
F:i sont significatives, sauf pour le nombre de racines secondaires (NRS) chez
les parents, et pour le rapport des masses s¨¨ches racinaires et a¨¦riennes
MSA/MSR c h e z l e s :Fl. Les diff¨¦rences sont pour la plupart hautement
significatives. Aucun e:ffet d¡¯int¨¦raction entre les parents et les blocs, et entre
les ET1 et les blocs, n¡¯est mis en ¨¦vidence.

Tableau no 30. - Etude de 1¡¯hCr¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses Il et 111 du Moc?¨¨ie c?e Gar?ner er aberhari : Ar1aiyet: ut: Ya1 i¨¤Kc.
LRU 2
LRU 3
LRW 4
LRW 5
LRW 8
-
-
-
-
Sourcea
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C U
P C
CM
FC
C U
P C
CM
C U
!C
C U
P C
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-
-
-
-
-
Blocs
5
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N S
13,68
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GCn¨¦otypes
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Intracase
170
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-

Tableau no 30. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation 8. la s¨¦cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
-?-
l -
i
HRP 4
H R P 5
tlRP 8
HRP + L R C
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-
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CM
P C
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F C
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PC
CM
P C
CM
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-
-
-
-
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5
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**
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*+
t.
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*+
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5
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8
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1
13,93
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14,46
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Pl
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-
-
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NS
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-
-
-
Fi x b l o c s
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PS
,84
N S
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N S
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N S
,16
N S
lntracase
170
!,lO
,25
1,02
D,70
a19
-
-

Tableau no 30. - Etude de Sh¨¦r¨¦ditb de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses 11 et III du Mod¨¦le de Gardner et Eberhart : Analyse de Variance (suite).
l -
-r
MSR ??up
MSR ht
MSR prof
bfSR
HRP 2
HRP 3
/
l
-
-
-
-
-
-
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C U
F C
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CW
F C
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CM
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CU
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-
-
-
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W
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1.96
5,86
,48
640
-
-
-
-
-
?
Fl x blocs
70
33.08
PS
I,27
NS
C3
9,99
VS
,61
N S
,59
? ?
lntracahe
70
24,07
i,sa
5,70
,fS
,28
-
-
-
-
-
?

¡®Tab1ea.u no 31. - E!tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
.-
Param¨¨tres de d¨¦veloppements aerien et racinaire en a¨¦roponie :
E!stimations des coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypiques en Fl (ddl = 14)
-
- -- -
3R.P
HRP
HRP
IRP
HRP LMR
MR
L Y R
N R S
WSR
MSR MSA
3
4
5
8
2
3
4
5
s
prol.
LRC
---
-
-
-
-
- -
.87
0.77
0,72
174
1.74
I,53
0
-4
159

.70
3.41
3,63
),75 0.75
IHRP 2
**
**.
**
+ *
*
* ,60
1.59
SL
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-
- - --
-- *
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j
-
0 . 9 8
,91
1.86
l,,29
0,57
,44
848
3,44
j.46
0,59 0 . 8 3
0.80
),,74 0,79
IHRP 3
? ? ?
s* *
*
*
**
**
*+
**
-
-
-.- --
- --
994
1.84
),, 16
0 ,45
033
.38
3.41
),37
0.50 0.79
0.78
Iv66 0,73
HRP 4
? ? ?
**
++
**
**
,--
- --
?
-.- --
_-
.28
? ? ?
1,80
)>Il1
0 $39
,34
0,.39
1.31
0,40 0.73
).,56 0.64
HRP 5
**
? ? ?
**
*
**
-
-
-
- --
- -
-
),'74
01.40
030
.36 0.36
),33
0,41 0,67 0.69
D,55 .0,63
HRP 8
\\
**
**
**
? ?
?
-
-
-
-.-
-
0,so
\\
01,67
,58
,59 0,65
1.36
0,54 0,91
ci,73
-** **
HRP + LRC
-
\\
**
?
*
**
*
**
- -
t
0
*go
,85
0.54
1,57
0,35 0.56 0.46
0,45 0.44
LMR 2
**
**
*
*
?
-
1
\\
-
-
-.-
.96
,93 0.70
3.65
0.50 I 0.79
0.65 0,66
LMR 3
**
**
*+
-T
** SS
-.-
,98 0,80
1.54
0,46 0.48
LMR 4
tt
** *
-
-
--
- -
-
-
0.86
5,49
LMR 5
\\
**
-

- -
-
1.21
0.05 0,67
I
LMR 8
I
- -
NRS
- -
MSR EU~.
** *+
-
+.--
.-
7 *
3,62


*+
-
--
-
-1
,--
- -
0.87
D,82 0.88
MSR int.
*+
c
- - - --
-
0,70
MSR prof.
? ? ?
-
-
-
- -
-
0.99
MSR
XL**
-
-
-
-
,-

163
Les effets d¡¯int¨¦ractions entre les parents et les Fi, qui correspondent
¨¤ l¡¯h¨¦r¨¦rosis moyen, se manifestent de fa?on significative, sauf pour la longueur
racinaire ¨¤ 3 semaines (LMR 3),, le nombre de racines secondaires (NRS), la
hauteur du rameau principal ¨¤ 8 semaines (HRP 8) et la somme des longueurs
des rameaux principaux et cotyl¨¦donaires (HRP + LRC).
Param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire
Les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (AGC) sont hautement
significatifs (CU > 1 %).
Ceux dus ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC) sont hautemlent
significatifs (CU 2 1 %) pour les longueurs racinaires maximales aux diff¨¦rentes
dates (LRM), la masse s¨¨che racinaire totale (MSR) et en surface (MSR sup).
Ils sont significatifs ( (r>5 %) pour les masses s¨¨ches racinaires ¨¤ l¡®horizon
interm¨¦diaire (MSR int) et profond (MSR prof).
Les effets d¡¯¨¦cart ¨¤ la moyenne d¡¯es performances parentales (vi) et creux
li¨¦s aux effets di¨¦t¨¦rosis g¨¦n¨¦ral (hij), sont hautement significatifs ( (Y > 1 %)
sauf pour le nombre de racines secondaires (NRS) vis-¨¤-vis de l¡¯h¨¦t¨¦rosis.
Les effets dus ¨¤ l¡¯h¨¦t¨¦rosis moyen ch) sont hautement significatifs
( (y 2 1 %) except¨¦ pour le nombre de racines secondaires (NRS) et la longueur
racinaire maximale ¨¤ 3 semaines (LRM 3).
En ce qui concerne l¡¯estimation des effets g¨¦n¨¦tiques (annexe nQ 13),
la vari¨¦t¨¦ 57-422 pr¨¦sence des effets g¨¦n¨¦tiques favorables vis-¨¤-vis de
l¡¯ensemble des param¨¨tres, la vari¨¦t¨¦ 47-16 pour la profondeur d¡¯enracinement
et la vari¨¦t¨¦ 55-437 pour le nombre de racines secondaires (NRS), Les
estimations des coefficients de corr¨¦lation entre les estimations des effets
d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (4) et les performances parentales (tableau
no 32) sont significatives excepte pour la longueur racinaire ¨¤ 2 semaines (LMR2)

1 6 4
Tableau no 32. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologique-s
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
Param¨¨tre de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire,
Estimation des coefficients de corr¨¦lation
entre les performances parentales et les
effets d¡¯aptitude g¨¦n¨¦ra.le ¨¤ la combinaison.
Param¨¨tres
Param¨¨tres
de d¨¦velop-
Ektimations
de d¨¦velop-
Estimations
pement
pement
L M R 2
0,31 NS
HRP2
0,46 N S
L M R 3
0,79 *
HRP3
0,69 N S
L M R 4
O,Sl *
HRP4
0,84 **
LMRS
01,85 **
H R P S
0,88 **
L M R 8
OI,89 **
HRP8
0,80 *
MSR sup
01,81 *
HRP8 i- LRC
0,77 *
MSR int
0,70 NS
NR Sec
0,86 **
MSR prof
OI,79 *
MSA/MSR
0,39 N S
M S R
01,78 *
MSA
- 0,62 N S
ddl = 5.

165
et la masse s¨¨che racinaire ¨¤ l¡¯horizon interm¨¦diaire (MSR int), pour lesquelles
les comportements des vari¨¦t¨¦s ne constitueront pas de bons pr¨¦dicteurs de
leur effet d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison <&>a
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien
Les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (AGC) sont hautement
significatifs ( a 2 1 %).
Ceux dus ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (AGC) sont hautem,ent
significatifs (CU 2 1 %) pour la hauteur du rameau principal de 2 ¨¤ 5 semaines
(HRP 2 ¨¤ 5). Ils ne sont pas significatifs pour la hauteur du rameau principal
¨¤ 8 semaines (HRP 8), la somme des longueurs des rameaux principaux et
cotyl¨¦donaires (HRP + LRC) et la masse s¨¨che a¨¦rienne (MSA).
Les effets d¡¯¨¦cart ¨¤ la moyenne des performances parentales (vi) et ceux
li¨¦s aux effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis g¨¦n¨¦ral (hij) sont hautement significatifs ( (Y 2 1 %).
Les effets dus ¨¤ l¡¯h¨¦t¨¦rosis moyen (h) sont hautement significatifs
(Q > 1 %) except¨¦ pour la hauteur du rameau principal ¨¤ 8 semaines (HRP 8)
et la somme des rameaux principaux et cotyl¨¦donnaires (HRP + LRC).
L¡¯estimation des effets g¨¦n¨¦tiques (annexe no 13) indique que la vari¨¦t¨¦
57-422,
qui pr¨¦sente des effers g¨¦n¨¦tiques favorables vis-¨¤-vis de
l¡¯enracinement, a ¨¦galement des effets g¨¦n¨¦tiques favorables au d¨¦veloppement
de la partie a¨¦rienne. L¡¯estimation des coefficients de corr¨¦lation entre les
estimations des effets d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (gi) et les
performances parentales (tableau n * 32) sont significatifs pour la hauteur du
rameau principal de 4 ¨¤ 8 semaines (HRP 4 ¨¤ 8).
Corr¨¦lation entre les param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire
Les estimations des coefficients de corr¨¦lation ph¨¦notypique r¨¦v¨¨lent
de nombreux cas de corr¨¦lations elev¨¦es qui sont toutes positives, notamment :

166
Tableau no 33. - Etude de 1 ¡®h¨¦r¨¦dtt¨¦ de caract¨¨res physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse ¡®:
Etude du d¨¦veloppement racinaire par injection
d¡¯herbicide :
Comportements vari¨¦taux et analyses de variantes.
%qe pieds
%a@-- pieds
d¨¦lai moyen
atteints au 28e jour
attefnts ¨¤ 50 k
pour 75 YB
pour 57-422
premiers pieds
atteints (jours)
(A.rc Sin ($11
(Arc Sin J%j
5 7 - 4 2 2
5 8
a
4 8
a
2 4
a
4 7 - 16
3 1
b
2 2
b
31
b
69 - 101
3 0
118
3 3
bc
7 3 - 3 0
29
21
3 2
b
5 5 - 4 3 7
2 4
15
3 3
bc
KH - 149 A
15
C
6
3 7
C
Chico
4
d
2
4 1
d
Fc
Vari¨¦t¨¦s
61,7
***
58,7
38,s
Blocs
OS3
NS
NS
NS
CV
2 7 %

167
entre les param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien :
. au m¨ºme stade de d¨¦veloppement
par
exemple
entre la somme des rameaux principaux et:
cotyl¨¦donnaires (HRP + LRC) et la masse s¨¨che a¨¦rienne (MSA)
(0,80 **).
0 entre les stades juv¨¦niles et adultes
par exemple entre les hauteurs du rameau principal ¨¤ 2 semaines
(HRP2) et ¨¤ 8 semaines (HRP8) (0,74 **).
entre les param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire :
. entre les stades juv¨¦niles et adultes
par exemple entre les longueurs racinaires maximales ¨¤ 3 semaines
(LMR 3) et 8 semaines (LMR 8) (0,70 **).
entre les param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire :
par exemple entre les masses s¨¨ches a¨¦riennes (MSA) et racinaires
(MSR) (0,99 **).
1.4-2. Etude par injection d¡¯herbicide
Les comportements des 6 lign¨¦es parentales du diall¨¨le plus celui de
la vari¨¦t¨¦ Chico, les comparaisons multiples et le r¨¦sultat des analyses de
variante sont indiqu¨¦s au tableau no 33. ¡®Les vari¨¦t¨¦s pr¨¦sentent des diff¨¦rences
tr¨¨s hautement significatives (a &lO/,,) pour les 3 crit¨¨res de rapidit¨¦ de
d¨¦veloppement racinaire en plein sol. Les hi¨¦rarchies vari¨¦tales sont les m¨ºmes
selon les crit¨¨res. Le plus discriminant est le pourcentage de pieds attei.nt
au 28e jour. La comparaison avec les longueurs racinaires maximales observ¨¦es
au 28e jour en a¨¦roponie (LMR 4) (annexe no 12) indique une bonne concordance
entre les deux modes de culture. Seule la place de la vari¨¦t¨¦ 73-30 diff¨¨re.
L¡¯estimation du coefficient de corr¨¦lation de rang entre les deux hi¨¦rarchies
est ¨¦lev¨¦e (0,89) et significative ( cy I+ 5 %). La vari¨¦t¨¦ Chico, qui n¡¯¨¦tait pas
pr¨¦sente dans l¡¯¨¦tude en a¨¦roponie, n¡¯est pas prise en compte dans ce calcul.

168
1.5. Discussion
--m.--------
Le r?le du syst¨¨me racinaire vis-¨¤-vis de l¡¯adlaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
- -
-
-
- -
Le r?le des racines dans l¡¯alimentation en eau et en nutriments de la
plante est assez bien connu (RUSSEL 1977).
La corr¨¦lation entre l¡¯importance du d¨¦veloppement racinaire: des vari¨¦t¨¦s
et leur r¨¦putation de r¨¦sistance ¨¤ la s¨¦cheresse a ¨¦t¨¦ souvent rapport¨¦e :
AMHADI (1982) et SPETONKUS (1980) chez: le riz, EL SHARKAWI (1977) chez
le bl¨¦ et l¡¯orge, de S0UZ.A (1984) chez le coton, COLEMAN (1986) chez la pomme
de terre. Plus pr¨¦c:is¨¦ment,
la corr¨¦lation entre le d¨¦veloppement racinaire
et le rendement en condition de s¨¦cheresse et sa stabilit¨¦, a ¨¦t¨¦: d¨¦montr¨¦e :
DERERA (19691, HURD (1974) et BLAHIA (1986) chez le bl¨¦ ; BA.RSTEVA (1984)
chez le lin. Elle est: certainement due ¨¤ une meilteure utilisation des r¨¦serves
en eau du sol. En effet,, la corr¨¦lation entre le d¨¦veloppement racinaire et les
pr¨¦l¨¨vements hydriq,ues des vari¨¦t¨¦s, notamment en profondeur, a ¨¦t¨¦ ¨¦tablie
par : BHAN (1973) chez. l¡¯arachide, KASPAR (1984) chez le soja, ROBERTSON
(1985) chez le ni¨¦b¨¦. C!ette meilleure utilisation de l¡¯eau permet: un maintien
plus efficace du potentiel hydrique des plantes en conditions S¨¨c:hes : PARA0
(19¡¯76) et YOSHIDA (1981) ont montr¨¦ une association entre l¡¯importance du
d¨¦veloppement racinaire et le maintien du potentiel hydrique foliaire des vari¨¦t¨¦s
de riz en conditions de d¨¦ficit hydrique. Le maintien plus efficace du popentiel
hydrique des vari¨¦t¨¦s poss¨¦dant un d¨¦veloppement racinaire important permet
aux processus physiologiques de se poursuivre, notamment ceux Ii¨¦s ¨¤ la
production, et ¨¤ l¡¯extr¨ºme la survie des plantes : NASS (1981) a d¨¦montr¨¦ chez
le bl¨¦ et l¡¯orge l¡¯existence d¡¯une corr¨¦lation significative entre l¡¯importance
du developpement racinaire et le pourcentage de survie des plantes de vari¨¦t¨¦s
subissant une s¨¦cheresse s¨¦v¨¨re.
En fait, ces corr¨¦lations ne prouvent pas l¡¯existence d*un lien physiologique
dlirect entre l¡¯importance du d¨¦veloppement racinaire et le rendement en

1 6 9
conditions de s¨¦cheresse. Elles peuvent se manifester de fa?on indirecte ¨¤ travers
d¡¯autres caract¨¨res physiologiques adaptatifs associ¨¦s. La principale limitation,
notamment de ces ¨¦tudes, est de r¨¦unir des vari¨¦t¨¦s de cycles diff¨¦rents qui
constituent des id¨¦otypes adaptatifs distincts augmentant les risques de
corr¨¦lations indirectes. N¨¦anmoins, ces corr¨¦lations constituent un faisceau
de pr¨¦somptions favorables. La preuve du lien direct entre le d¨¦veloppement
racinaire et le rendement des g¨¦notypes en conditions s¨¨ches a ¨¦t¨¦ fournie par
la s¨¦lection : HURD (1964, 1968, 1974) a montr¨¦ chez le bl¨¦ que par s¨¦lection
pour la productivit¨¦ en conditions s¨¨ches, sur un mat¨¦riel issu d¡¯un croisement
entre des vari¨¦t¨¦s ¨¤ fort et ¨¤ faible d¨¦veloppement racinaire, on obtient des
lign¨¦es ¨¤ fort d¨¦veloppement racinaire. De m¨ºme, BLAHIA (1986) a montr¨¦
chez le bl¨¦ que la s¨¦lection direc.te en faveur du d¨¦veloppement racinaire cr¨¦e
des lign¨¦es ayant une meilleure stabilit¨¦ du rendement. MULEBA (cit¨¦ par
FISHER, 1982) a obtenu chez le: ma?s des vari¨¦t¨¦s pr¨¦sentant un rendement
sup¨¦rieur en conditions de s¨¦cheresse moyenne et s¨¦v¨¨re, en s¨¦lectionnant des
familles poss¨¦dant un volume racinaire important, d¡¯autres ayant un enracinement
profond et en les recombinant.
Donn¨¦es sur la croissance racinaire de l¡¯arachide :
En ce qui concerne l¡¯arachide, DANCETTE (1978) (Chap. III p 94) constate
que contrairement ¨¤ d¡¯autres esp¨¨ces telles que le mil, l¡¯arachide est incapable
d¡¯extraire suffisamment d¡¯eau en-dessous de 1 m pour satisfaire ses besoins.
Or, CHOPART (1980) a montr¨¦ dans les m¨ºmes sols sableux, que le pivot de
l¡¯arachide est pr¨¦sent jusqu¡¯¨¤ 140-150 cm. Il semble donc que chez l¡¯arachide
la densit¨¦ racinaire en profondeur soit faible et constitue le facteur limitant
par rapport au mil, dont le syst¨¨me racinaire demeure extr¨ºmement dense sur
l¡¯ensemble du profil, jusqu¡¯¨¤ 180 cm.

170
Il existe peu de donn¨¦es sur le comportement racinaire des dicotyl¨¦dones
et ses cons¨¦quences sur leur adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse (KETRING, 1984).
Chez l¡¯arachide, cet auteur (1982, 1984), ainsi que BHAN (1973) et JORDAN
et al., (1983), ont montr¨¦ l¡¯existence d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour les
param¨¨tres du d¨¦veloppement racinaire. Ceci est confirm¨¦ par les ¨¦tudes
pr¨¦sent¨¦es ici.
Variabilit¨¦s g¨¦n¨¦tiques des param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire
¨¦tudi¨¦s :
Les param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire ¨¦tudi¨¦s en a¨¦roponie
pr¨¦sentent des variabilit¨¦s g¨¦n¨¦tiques importantes, except¨¦ celle limit¨¦e de
la longueur racinaire maximale ¨¤ 2 semaines (LRM2), que l¡¯on peut assimiler
¨¤ une mesure de la vitesse initiale de croissance, et celle tr¨¨s limit¨¦e du nombre
de racines secondaires entre 30 et 35 cm (NR Sec). La variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique
importante observ¨¦e pour la masse s¨¨che racinaire entre 30 et 60 cm (MSR
int) indique que si le nombre de racines secondaires est g¨¦notypiquement peu
variable, leur longueur totale et le volume du syst¨¨me radiculaire qui s¡¯y
d¨¦veloppe, diff¨¨rent beaucoup selon les vari¨¦t¨¦s. De m¨ºme, l¡¯¨¦tude racinaire
¨¤ l¡¯aide d¡¯herbicide inject¨¦ en profondeur indique qu¡¯il existe une variabilit¨¦
g¨¦n¨¦tique importante pour la rapidit¨¦ du d¨¦veloppement racinaire principal
et secondaire en pleine terre. En effet, l¡¯axe de croissance du pivot des plantes
en exp¨¦rimentation ¨¦tant situ¨¦ parall¨¨lement ¨¤ 45 cm du plan de traitement,
ce test int¨¨gre ¨¤ la fois la vitesse de croissance verticale du pivot et celle
lat¨¦rale des racines secondaires.
Les param¨¨tres de d¨¦veloppement de la partie a¨¦rienne pr¨¦sentent en
a¨¦roponie une forte variabilite g¨¦n¨¦tique nette d¨¨s la 2¨¨me semaine de culture
(HRP2).

1¡¯7 1
Ta¡¯blleau no 34. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨re6 physiologique6
-
-
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
Param¨¨tre6 de d¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien :
Ratios masses s¨¨ches a¨¦riennes et racinaires de
3 vari¨¦t¨¦s en plein sol et en a¨¦roponie.
Plein sol *
A¨¦roponie
(56e jour)
(%Se jour)
5 7 - 4 2 2
Moyennes
* d¡¯apr¨¨s CHOPART (1980).

172
Liaison positive entre les d¨¦veloppements a¨¦riens et racinaires :
Le rapport des masses s¨¨ches a¨¦riennes et racinaires ne pr¨¦sente que
tr¨¨s peu de variabilit¨¦. Or, les masses s¨¨ches a¨¦rienne et racinaire ont
s¨¦par¨¦ment une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique importante. 11 existe une forte liakon
entre le d¨¦veloppement de la partie a¨¦rienne et celui des racines, confirm¨¦e
par des corr¨¦lations ph¨¦notypiques ¨¦lev¨¦es entre les masses s¨¨ches a¨¦rierrnes
et racinaires (0,99**), et entre la longueur des rameaux et celle du syst¨¨me
racinaire, notamment ¨¤ 8 semaines (0,65**). Le ratio masse s¨¨che a¨¦rienne
et racinaire est donc fix¨¦ ¨¤ une valeur pratiquement constante (51) quel que
soit le g¨¦notype parental ou Fl. TRUONG et al., (1979), AHMADI (19823 ont
rapport¨¦ un m¨ºme ph¨¦nom¨¨ne en a¨¦roponie chez le soja et le riz. Le ratio
observ¨¦ est de 3 pour 5 Vari¨¦t¨¦:s de soja au 46e jour et pour 22 vari¨¦t¨¦s de
riz au 35e jour. De m¨ºme, chez Yarachide en pleine terre BHAN (1973) observe
un ratio peu variable de 12 en moyenne au 60e jour pour 8 vari¨¦t¨¦s repr¨¦sentant
les trois vari¨¦t¨¦s botaniques cultiv¨¦es. CHOPART (1980) obtient des ratios
tr¨¨s voisins en plein sol au 56e jour pour 1 vari¨¦t¨¦ Virginia et 2 Spanish. Ces
3 vari¨¦t¨¦s font ¨¦galement partie de l¡¯¨¦tude en a¨¦roponie. Le tableau no 34
pr¨¦sente les ratios dans les deux conditions de culture. Ils sont tr¨¨s diff¨¦rents.,
KETRING (1984) observe un ratio peu variable de 1,3 pour 19 vari¨¦t¨¦s Virginia,
Spanish et Valencia apr¨¨s 49 jours de culture sur un support artificiel (Fritted
Clay) imbib¨¦ d¡¯un milieu nutritif.
Le rapport masse s¨¨che a¨¦rienne et racinaire varie peu entre les vari¨¦t¨¦s
pour chaque mode de culture, mais varie tr¨¨s fortement entre les modes de
cultures. L¡¯a¨¦roponie, milieu optimal pour la nutrition de la plante et son
alimentation hydrique, d¨¦termine un ratio partie a¨¦rienne sur partie racinaire
beaucoup plus ¨¦lev¨¦ que la culture en plein sol qui est un milieu aux conditions
nettement plus limitantes pour la satisfaction des besoins nutritifs et hydriques
de la plante.

% 73
La comparaison avec les r¨¦sultats obtenus en a¨¦roponie sur le soja et
le riz (TRUONG et al., 1979 ; AHMADI, 1982) indique qu¡¯il exist:e une forte
variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique entre les esp¨¨ces pour ce rapport masse S¨¨c:he a¨¦rienne
et racinaire. Chez C:ertaines esp¨¨ces, une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique a ?it¨¦ observ¨¦e
entre les vari¨¦t¨¦s : SPENCER (1940) chez le ma?s ; AYCOCK (1985) chez le
tabac ; El SHARKAWI (1977) chez le bl¨¦ et l¡¯orge ; ¡®NOUR et al. (1978) chez
le sorgho malgr¨¦ l¡¯absence de variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique chez cette esp¨¨ce pour
le ratio surface foliaire sur longueur maxima.1 racinaire (BLUM, 1977 ; JORDAN,
1980). Dans le cas des 3 derni¨¨res esp¨¨ces, le ratio est en corr¨¦lation n¨¦gative
avec la r¨¦sistance ¨¤ la s¨¦cheresse des vari¨¦t¨¦s.
L¡¯existence de corr¨¦lations positives ¨¦lev¨¦es entre les param¨¨tres de
d¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien a ¨¦t¨¦ rapport¨¦e chez diff¨¦rentes esp¨¨ces.
Elbe semble ¨ºtre une constante interesp¨¨ces : BHAN (1973) et KETRING (1982,
1984) chez l¡¯arachide ; SPENCER (1940), AHMADI (1982), ARMENTO-SOT0
(1983), SURYA PRAKASHA (1983) et EKANAYAKE (1985) chez le riz ; TAYLOR
(1978) et TRUONG (1979) chez le soja ; Mc KEY (1974), HURD (1974) chez
le: bl¨¦ ; BLUM (1977) et JORDAN (1980) chez le sorgho ; CARRIGAN (1980)
chez l¡¯orge ; AYCOCK (1985) chez le tabac ; QUISENBERRY (1981) chez le
coton, en conditions s¨¨ches. HURD (1974) a fourni ¨¤ ce sujet une dkmonstration
particuli¨¨rement ¨¦loquente sur le bl¨¦. Il a montr¨¦ que chez les vari¨¦t¨¦s ¨¤ paille
courte destin¨¦es aux zones arides, notamment la s¨¦rie des vari¨¦t¨¦s issues de
la vari¨¦t¨¦ demi-naine Norin 10 de BORLAUG (1968), la r¨¦duction de la taille
dles pailles a entrain¨¦ une r¨¦duction de la. taille du syst¨¨me racinaire. Il est
probable que cette liaison, m¨ºme si elle est en partie fix¨¦e g¨¦n¨¦tiquement,
Ceint son origine d¡¯une liaison physiologique. En effet, le d¨¦veloppement de
Ch<acune des parties de la plante a un effet favorable vis-¨¤-vis du d¨¦veloppement

174
et de l¡¯activit¨¦ physiologique de l¡¯autre partie : le syst¨¨me racinaire par :Son
r?le d¡¯extraction de l¡¯eau et des nutriments favorise le d¨¦veloppement du syst¨¨me
a¨¦rien et son r?le d¡¯assimilation chlorophylienne. Inversement en ce qui conce¡¯rne
le d¨¦veloppement du syst¨¨me a¨¦rien vis-¨¤-vis du syst¨¨me racinaire. Cette
influence physiologique d¨¦termine un bilan hormonal entre les deux parties
de la plante qui fixe un ratio donn¨¦ ¨¤ travers le programme g¨¦n¨¦tique.
Cette liaison positive tr¨¨s forte va g¨ºner l¡¯obtention par s¨¦lection de
I¡¯id¨¦otype d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse d¨¦fini par une plante ayant un syst¨¨me
racinaire d¨¦velopp¨¦, afin d¡¯assure:r une extraction maximale de l¡¯eau disponible
dans le sol, et un appareil foliaire limit¨¦ afin de minimiser les pertes en eau
par transpiration. L¡¯objectif de s¨¦lection devrait consister ¨¤ modifier le ratio
partie a¨¦rienne sur partie souterraine contr?l¨¦ g¨¦n¨¦tiquement, en maintenant
une pression de s¨¦lection oppos¨¦e sur les 2 parties de la plante et en veillant
¨¤ rester dans les limites d¡¯un ratio compatible avec l¡¯objectif de production.
Cette t?che semble difficile chez l¡¯arachide o¨´ la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique est
tr¨¨s limit¨¦e pour ce caract¨¨re.
Liaison positive entre l¡¯¨¦longation racinaire et la longueur du cycle :
Il existe une forte liaison positive entre la longueur maximale racinaire
d¨¨s la 4e semaine et la longueur du cycle des vari¨¦t¨¦s parentales. Les vari¨¦t¨¦s
tardives et semi-tardives ont un syst¨¨me racinaire plus profond que celui des
vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces. La corr¨¦lation se manifeste au niveau des Fl si l¡¯on ¨¦value
leur cycle ¨¤ partir de la moyenne des cycles de leurs vari¨¦t¨¦s parentales. Cette
liaison positive entre le dkveloppement racinaire et la longueur du cycle des
vari¨¦t¨¦s a ¨¦t¨¦ rapport¨¦e chez d¡¯autres esp¨¨ces : YOSHIDA (1981) chez le riz ;
BLUM (1977) et SEETHARAMA (1982) chez le sorgho ; DERERA (1969) et
HURD (1974) chez le bl¨¦ ; GREGORY (1983) chez le mil.

1.75
Cette deuxieme constante inter-esp¨¦ces est probablement en
partie la cons¨¦quence de la premi¨¨re constante observ¨¦e. En effet, chez la
plupart des esp¨¨ces les vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces ont un d¨¦veloppement (de la partie
a¨¦rienne plus r¨¦duit. Les essais vari¨¦taux le montre clairement pour l¡¯arachide
(corr¨¦lation positive ¨¦lev¨¦e entre la longueur du cycle et le rendement en
fanes par pied), malgr¨¦ la position ¨¦tonnante pour le poids de la partie a¨¦rienne
de la vari¨¦t¨¦ tardive 69- 101 dans l¡¯¨¦tude en a¨¦roponie. La liaison est
particuli¨¨rement nette chez les esp¨¨ces telles que le sorgho o¨´ la pr¨¦cocit¨¦
est obtenue par la pr¨¦sence d¡¯aIleles mut¨¦s ¨¤ certains loti. Leur action
plk?otropique par modification du bilan hormonal en faveur des auxines ou
des gibb¨¦relines entraine, outre la pr¨¦cocit¨¦ de la mise ¨¤ floraison, une
diminution du nombre d¡¯entre-noeuds et de leur taille (SINGH, 19¡¯74). Or, nous
avons vu qu¡¯une taille r¨¦duite de la partie a¨¦rienne entraIriant un d¨¦keloppement
r¨¦duit du syst¨¨me racina.ire, est une Constant:e interesp¨¨ces.
La deuxi¨¨me cause de cette liaison d¨¦veloppement racinaire - longueur
de cycle est li¨¦e ¨¤ la fructification qui a lieu plus t?t chez les vari¨¦t¨¦s hatives.
Chez nombre d¡¯especes, le d¨¦but de la phase de fructification co?ncide avec
,
un tr¨¨s net ralentissement du d¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien, qui est
certainement d? ¨¤ une mobilisation pr¨¦f¨¦rentielle des assimilats en faveur
des parties reproductives de la plante. CHOPART (1980) l¡¯observe pour
Varachide, le sorgho et 1.e mil.
¡®zorr¨¦lation positive entre les ¨¦longations racinaires au stade juv¨¦nile et adulte :
Chez les parents, parmi les meilleures vari¨¦t¨¦s pour la profondeur
d¡¯enracinement, les vari¨¦t¨¦s 57-422 et 69-101 se d¨¦gagent d¨¨s la 3e semaine.
A la 4e semaine, la hi¨¦rarchie de la 8e semaine est d¨¦j¨¤ acquise except¨¦ pour
la. vari¨¦t¨¦ 73-30. Cette bonne corr¨¦lation entre les stades initiaux et le stade
final de d¨¦veloppement racinaire se manifeste au niveau des Fl : d¨¨s la Z¨¨me

176
semaine, l¡¯estimation du coefficient de corr¨¦lation ph¨¦notypique est positive
et significative avec la longueur maximale racinaire ¨¤ 8 semaines (0,54) ; ¨¤
la 3e semaine, elle est ¨¦lev¨¦e et hautement significative (0,70). Cette corr¨¦lation
positive entre la vitesse initiale d¡¯enracinement et le d¨¦veloppement racfnaire
final a ¨¦t¨¦ observ¨¦e par NASS (1971) chez le ma?s, par AHMADI (1982) chez
le riz, par de SOUZA (1984) chez le coton, par HURD (1974) et
TOWNLEY-SMITH (1977) chez Re bl¨¦, par COLEMAN (1986) chez Ea Pom:me
de terre. Par contre, BLUM (1977) chez le sorgho, constate une vitesse de
croissance initiale sup¨¦rieure chez les vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces bien que les tardives
aient un syst¨¨me racinaire plus d¨¦velopp¨¦ au stade adulte. Sans ¨ºtre une
constante interesp¨¨ces, il existe une forte liaison entre la vitesse initiale de
croissance racinaire et le d¨¦veloppement au stade adulte chez nombre d¡¯esp¨¨ces.
Cette liaison est tr¨¨s importante pour la s¨¦lection de ce caract¨¨re. Bile
autorise l¡¯utilisation de tests pr¨¦coces seule m¨¦thode envisageable pour la
s¨¦lection de ce caract¨¨re en g¨¦n¨¦rations g¨¦n¨¦tiquement non stabilis¨¦es
comportant de nombreuses individualit¨¦s g¨¦n¨¦tiques.
Absence de corr¨¦lation entre l¡¯¨¦longation et le volume racinafre :
Il n¡¯existe pas de corr¨¦lation significative entre la longueur maxtm,ale
du syst¨¨me racinaire et l¡¯importance du volume racinaire ¨¦valu¨¦ par la masse
s¨¨che. Des vari¨¦t¨¦s ¨¤ enracinement peu profond, telle que la 55-437, ont une
colonisation lat¨¦rale tr¨¨s intense qui leur conf¨¨re un volume racinaire beaucsoup
plus important que celui des vari¨¦t¨¦s ¨¤ enracinement profond mais peu dense,
telle que la vari¨¦t¨¦ 69-101. Ceci est d? ¨¤ l¡¯ind¨¦pendance entre la profondeur
maximale d¡¯enracinement et l¡¯installation racinaire dans l¡¯horizon de surface
entre 0 et 30 cm qui constitue l¡¯essentiel du volume racinaire. L¡¯id¨¦otype
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse ¨¦tant un enracinement profond et dense sur
l¡¯ensemble du profil notamment en profondeur, ce qui semble ¨ºtre le point

177
faible de l¡¯arachide, cette absence de corr¨¦lation entre la profondeur et le
volume racinaire implique qu¡¯une pression dle s¨¦lection soit exercee ¨¤ la fois
sur la profondeur d¡¯enracinement et la densit¨¦ racinaire.
Validit¨¦ des donn¨¦es obtenues en a¨¦roponie :
--
Le probl¨¨me pos¨¦ par les observations en a¨¦roponie r¨¦side dans la
correspondance entre : le comportement racinaire dans ce milieu totalement
artificiel, m¨¦caniquement tr¨¨s peu contraignant vis-¨¤-vis de la. croissance
racinaire, et le comportement en pleine terre. L¡¯¨¦tude par injection localis¨¦e
d¡¯herbicide dans le sol, pr¨¦sente un coefficient de corr¨¦lation de rang ¨¦lev¨¦
avec la hi¨¦rarchie vari¨¦tale en a¨¦roponie. Ce r¨¦sultat rend valide ceux obtenus
en a¨¦roponie. Une telle concordance de comportement entre les cieux milieux
de culture a d¨¦j¨¤ ¨¦t¨¦ rapport¨¦e chez le riz (IRRI, 1973 ; AHMADI, 1983 ;
LORESTO et al., 1983) et le ma% (IRRI, 1973). Il est probable qu¡¯elle soit en
partie due ¨¤ la faible r¨¦sistance ¨¤ la p¨¦n¨¦tration m¨¦canique des racines dans
le sol sableux de l¡¯¨¦tude en pleine terre, ce qui la rapproche des conditions
de l¡¯a¨¦roponie.
Ces conditions de culture favorisent la capacit¨¦ d¡¯¨¦longation
des racines par rapport ¨¤ leur capacit¨¦ de p¨¦n¨¦tration m¨¦canique. Un sol
argileux, beaucoup plus r¨¦sistant ¨¤ la p¨¦n¨¦tration, aurait peut-¨ºtre entrain6
une hi¨¦rarchie vari¨¦tale diff¨¦rente en privil¨¦giant la capacit¨¦ de p¨¦n¨¦tration
m.¨¦canique des racines. Ceci reste ¨¤ pr¨¦ciser.
Dans des conditions de sol donn¨¦es, la technique d¡¯¨¦tude de Ia croissance
racinaire en pleine terre par injection d¡¯herbicide, remplit les conditions d¡¯un
e:xcellent test de s¨¦lection de lign¨¦es : facilit¨¦ d¡¯application et discrimination
efficace.
H¨¦:r¨¦dit¨¦
----
des param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire et a¨¦rien :
--
En ce qui concerne l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ du comportement racinaire, KUZ¡¯MIN (1985)
nkrbserve chez le bl¨¦ aucun effet de dominante pour les param¨¨tres de

178
d¨¦veloppement racinaire observ¨¦s chez diff¨¦rentes Fl ¨¦tudi¨¦es en hydroponie.
Par contre NASKHAEVA (1985) obtient dans une ¨¦tude de croisements entre
4 vari¨¦t¨¦s de bl¨¦, des cas de super-dominante ph¨¦notypique pour le nombre
de racines primaires et secondaires bien que les effets d¡¯additivit¨¦ restent
pr¨¦pond¨¦rants. Chez le riz, BHADURI et ai., (1965) observent une intervention
majeure des effets additifs pour la longueur et le nombre de racines. De m&ne,
AHMADI (1983), dans l¡¯¨¦tude d¡®un diall¨¨le entre 5 vari¨¦t¨¦s de riz aquatiques
et pluviales, constate que les effets d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison sont
plus importants dans l¡¯expression des diff¨¦rents param¨¨tres que ceux d¡¯aptitude
sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison. Aux stades juv¨¦niles, un effet maternel significatif
se manifeste, qu¡¯AHMAD1 attribue aux r¨¦serves de la graine. Xnversement,
EKANAYAKE et al., (1985) obtiennent dans l¡¯¨¦tude des g¨¦n¨¦rations Fl et F2,
d¡¯un croisement entre deux vari¨¦t¨¦s de riz ¨¦tudi¨¦
en hydroponie, une
intervention ¨¦quivalente des effets d¡¯additivit¨¦ et de dominante pour la longueur
maximale racinaire, le nombre de racines et leur masse s¨¨che. Il observe une
nette sup¨¦riorit¨¦ des effets de dominante pour la densit¨¦ lin¨¦aire. Seuls
l¡¯¨¦paisseur des racines et leur volume pr¨¦sentent une pr¨¦pond¨¦rance des effets
d¡¯additivit¨¦. Entre les g¨¦n¨¦rations F2 et F3, les valeurs estim¨¦es des h¨¦ritabilit¨¦s
au sens ¨¦troit des diff¨¦rents param¨¨tres sont faibles (le volume racinaire)
¨¤ assez ¨¦lev¨¦es (l¡¯¨¦paisseur des racines). Chez le mil, MANGA (1986) constate,
dans des croisements de quatre lign¨¦es par deux testeurs, une intervention
¨¦quivalente des effets d¡¯additivit¨¦ et dominante pour la masse s¨¨che racinaire
et une pr¨¦pond¨¦rance des effets de dominante pour le nombre et la longueur
des racines avec des effets de super-dominante ph¨¦notypique importants pour
ce dernier param¨¨tre. Chez le sorgho et le ma%, BLUM et al., (1977) et
SPENCER (1940) observent
¨¦galement des effets de super-dominan.ce
ph¨¦notypique pour diff¨¦rents param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire.

1.79
Dans le cas de l¡¯arachide ¨¦tudi¨¦ ici, l¡¯analyse 111 montre que les effets
lies ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaisaa, effets g¨¦n¨¦tiques de dominante
et d¡¯¨¦pistasie, interviennent de fa?on significative dans l¡¯expression des
ca.ract¨¨res de d¨¦veloppement racinaire. L.e nombre de racines secondaires
(NRS) fait exception, mais le manque de variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour ce caract¨¨re
dans le mat¨¦riel en etude, ne permet pas d¡¯¨¦tudier la part des effets g¨¦n¨¦tiques
non-additifs.
Cependant, l¡¯¨¦tude indique que les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale 6
la combinaison (AGC), effets additifs et d¡¯¨¦pistasie cis additif-additif, sont
pr¨¦pond¨¦rants dans l¡¯expression des caract¨¨res de d¨¦veloppement racinaire,
conform¨¦ment ¨¤ ce que l¡¯on peut supposer chez une esp¨¨ce autogame. Cette
pr&pond¨¦rance est moins marqu¨¦e dans le cas des param¨¨tres a¨¦riens. En effet,
de 2 ¨¤ 8 semaines, la longueur maximale racinaire pr¨¦sente des effets
significatifs d¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC). Par contre, pour
la hauteur du rameau ]Principal, l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC)
qui ¨¦tait effective aux premiers stades de d¨¦veloppement, ne se manifeste
plus de fa?on significative au stade adulte. II semble qu¡¯au cours du
d¨¦vefoppement, la part des effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ Ia combinaison
(ASC) diminue alors que celle des effets li¨¦s ¨¤ I¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la
combinaison (AGC) augmente chez les param¨¨tres de d¨¦veloppement. Cette
¨¦tude semble indiquer que l¡¯expression des effets non-additifs de dominance
et d¡¯¨¦pistasie est plus marqu¨¦e aux stades juv¨¦niles qu¡¯au stade adulte pour
le;6 caract¨¨res mesur¨¦s.
Parmi les param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire, la part des effets
lies ¨¤ I¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ ta combinaison (ASC) est plus marqu¨¦e chez les
param¨¨tres de longueur que chez ceux de masse.
Un effet d¡¯h¨¦t¨¦rosis g¨¦n¨¦ra1 se manifeste nettement pour tous les
caract¨¨res, except¨¦ pour le nombre de racines secondaires (NRS). Il est

180
principalement d? aux effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (AW)
pour les caract¨¨res de d¨¦veloppement racinaire, alors que pour les param¨¨tres
a¨¦riens
l¡¯h¨¦t¨¦rosis
se limite davantage ¨¤ des effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis 1:i¨¦s
syst¨¦matiquement ¨¤ certaines vari¨¦t¨¦s (hi).
Dans cette ¨¦tude, il appara?t que les effets g¨¦n¨¦tiques d¡¯int¨¦ractions
inter-all¨¦liques de dominante et d¡¯¨¦pistasie ont une part plus importante dans
l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ des param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire que dans celle du
d¨¦veloppement a¨¦rien.
Comparaison des Analyses II et III de Gardner et Eberhart
La comparaison des deux m¨¦thodes d¡¯analyses confirme (chap. III p 148)
qu¡¯avec l¡¯bnalyse III, qui correspond ¨¤ la m¨¦thode 4 du Mod¨¨le 1 de Griffing,
le s¨¦lectionneur peut ¨ºtre amen¨¦ ¨¤ sous-estimer l¡¯intervention des effets
g¨¦n¨¦tiques non-additifs dans l¡¯expression des caract¨¨res.
Ceci peut le conduire ¨¤ opter pour des m¨¦thodes de s¨¦lection moins ¨¤
m¨ºme que d¡¯autres de mettre en valeur les effets de dominante et d¡¯¨¦pistasie.
C¡¯est le cas des m¨¦thodes de s¨¦lection bas¨¦es sur la fixation rapide des balances
internes ¨¤ partir de croisements, telles les m¨¦thodes g¨¦n¨¦alogiques, bulk, SSD,
par rapport aux m¨¦thodes de s¨¦lection r¨¦currente (Chap. 1 p 57).
Le cas des deux param¨¨tres de longueur du d¨¦veloppement a¨¦rien : la
hauteur du rameau principal (HRP 8) et la somme des longueurs des rameaux
principaux et cotyl¨¦donaires (HRP + LRC), est particuli¨¨rement ¨¦loquent.
En effet, 1¡¯Analyse III indique pour ces caract¨¨res que les effets li¨¦s ¨¤ I¡¯h¨¦t¨¦rosis
moyen (h) et ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASCI ne sont p,as
significatifs, ce qui pourrait amener ¨¤ conclure ¨¤ l¡¯absence d¡¯effets g¨¦n¨¦tiques
non-additifs dans l¡¯expression des caract¨¨res. Or, YAnalyse II montre que des
effets li¨¦s ¨¤ l¡¯h¨¦t¨¦rosis se manifestent de fa?on hautement significative et
qu¡¯ils sont essentiellement dus ¨¤ des effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis syst¨¦matiquement li¨¦s

181
a certaines vari¨¦t¨¦s (hi). On voit donc qu¡¯en fait, des effets g¨¦n¨¦tiques
non-additifs d¡¯interactions inter-all¨¦liques interviennent de fa?on substantielle
dans l¡¯expression de ces 2! Caract¨¨res.
Effets g¨¦n¨¦tiques et choix des g¨¦niteurs
- -
En ce qui concerne les effets g¨¦n¨¦tiques des caract¨¨res de d¨¦veloppement
racinaires, la vari¨¦t¨¦ 57-422 se d¨¦tache nettement parmi les g¨¦niteurs. Elle
poss¨¨de les meilleurs effets d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison <g^i) et
d¡±h¨¦t¨¦rosis syst¨¦matique (hi). Les effets g¨¦n¨¦tiques non-additifs sont plus
favorables lorsque cette vari¨¦t¨¦ 57-422 est crois¨¦e avec les lign¨¦es de la vari¨¦t¨¦
botanique Spanish, plut?t qu¡¯avec les lign¨¦es de sa propre vari¨¦,t¨¦ botanique
(Vfrginia) lesquelles font apparaltre de6 effets g¨¦n¨¦tiques d¨¦favorables.
C!orr¨¦lativement, ces effets g¨¦n¨¦tiques favorables au d¨¦veloppement racinaire
se retrouvent au ni.veau de l¡¯expression de la partie a¨¦rienne, ce qui est alors
d¨¦favorable ¨¤ l¡¯obtention de l¡¯id¨¦otype. A l¡¯inverse, les effets g¨¦n¨¦tiques de
la vari¨¦t¨¦ 73-30 sont particuli¨¨rement d¨¦favorables au d¨¦veloppement racinaire,
mais ¨¦galement vis-¨¤-vis du d¨¦veloppement a¨¦rien. C!ette opposition entre
le comportement g¨¦n¨¦tique des deux vari¨¦t¨¦s, routes deux adapt¨¦es ¨¤ la
s¨¦cheresse, se retrouvera au niveau d¡¯autres caract¨¨res adaptat:ifs. Elle est,
nous le verrons, riche d¡¯enseignements.
2.
La transpiration
-
-
2.11. Technique exp¨¦rimentale
---._-----___----_--------.--
Durant la saison des pluies de 1984, les plantules sont cultiv¨¦es en serre
en sacs plastiques de 12 cm de diam¨¨tres et de 55 cm de haut, remplis sur
une hauteur de 50 cm par 8 kg de terre s¨¨che de type Dior (sol sableux pauvre
en argile et en mati¨¨re organique). Au semis, I¡¯arrosage est: effectu¨¦ ¨¤ la
capacit¨¦ au champ. Par la suite, on apporte 150 ml d¡¯eau en laissant ¨¤ chaque
fois intervenir une l¨¦g¨¨re p¨¦riode de stress hydrique qui est estim¨¦e par le
Pl¨¦trissement du feuillage.

182
Cette exp¨¦rimentation sur la transpiration men¨¦e par pes¨¦es periodiques
de feuilles d¨¦tach¨¦es reprend la, technique mise au point par HYGEN (1951,
1953).
L¡¯apr¨¨s-midi du 5Oe jour de culture, la premi¨¨re feuille Parfaitem(ent
d¨¦velopp¨¦e du rameau principal est pr¨¦lev¨¦e et mise imm¨¦diatement ¨¤ tremper
dans l¡¯obscurit¨¦ dans de l¡¯eau distill¨¦e pendant 16 heures ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de boites
de P¨¦tri ferm¨¦es. Le matin, le p¨¦tiole de chaque feuille est coup¨¦ ¨¤ la base
des 2 folioles inf¨¦rieures et la section est recouverte d¡¯une couche de vernis
imperm¨¦able. Les feuilles sont replac¨¦es dans les boites de P¨¦tri vid¨¦es de
leur eau, mais humides ¨¤ I¡¯int¨¦ri.eur. Elles sont expos¨¦es ¨¤ la lumi¨¨re directe
du soleil. Apr¨¨s 10 minutes, les feuilles sont rapidement s¨¦ch¨¦es ¨¤ L¡¯aide de
papier absorbant et plac¨¦es ¨¤ l¡¯air libre. Elles sont pes¨¦es une ¨¤ une avec une
balance de pr¨¦cision, toutes les 4 minutes, pendant 2 heures. A l¡¯issue de ces
2 heures, la surface de chaque feuille est mesur¨¦e au planim¨¨tre. Ensuite,
elles sont mises ¨¤ s¨¦cher en ¨¦tuve ¨¤ 8C¡± C pendant 12 heures. Le poids sec
est mesur¨¦.
2.2. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique et dispositifs statistiques
-------------.-----------------------------------
Un demi-diall¨¨le 5 x 5 est r¨¦alis¨¦ comprenant les vari¨¦t¨¦s parentales
suivantes (tableau no 30) :
- 57-422
69-101
??
* 73-30
- 55-437
- KH- 149A
et les 10 g¨¦notypes F 1.
Le dispositif statistique en serre consiste en 5 blocs correspondant aux:
5 premiers blocs du dispositif d¡¯¨¦tude de la r¨¦sistance protoplasmique. Chaque

183
F&ue no 17. - Transpiration de feuilles d¨¦tach¨¦es :
Evolution de la contenance relative en
eau (CRE) en fonction du temps.
c
¨¤
--I
AIRE
I
DES STOMATES (PFS)
0
50
100
TEMPS-~MINUTES)

184
bloc comprend, pour chacun des 15 g¨¦notypes, 3 r¨¦p¨¦titions d¡¯une plante en
randomisation totale. L¡¯¨¦tude en laboratoire est men¨¦e de mani¨¨re ¨¤ respecter
le pas de temps de 2 jours par bloc impos¨¦ lors du semis.
2.3. Param¨¨tres de transpiration
---------------------- -------
A l¡¯issue du trempage des feuilles pendant une nuit dans l¡¯eau distilliie,
on consid¨¨re que les tissus sont ¨¤ leur niveau maximum de r¨¦tention en eau.
La premi¨¨re pes¨¦e correspond donc. au poids ¨¤ saturation en eau.
La ¡°contenance relative en eau (CRE) des tissus¡± appel¨¦e ¡°Relative Water
Content (RWC)¡± chez les anglo-saxons, est ¨¦gale ¨¤ :
Poids Frais au Temps t - Poids Sec
CRE =
Poids ¨¤ Saturation - Poids Sec
Son ¨¦volution est suivie pendant 2 heures (figure no 17). Apr¨¨s une chute initiale
lin¨¦aire rapide, qui correspond ¨¤ la transpiration stomatique et ¨¤ la transpiration
cuticulaire, la baisse de la CRE ralentit rapidement lors de la fermeture des
stomates, on l¡¯appelle le ¡°point moyen de fermeture des stomates¡± (PFSE, et
redevient lin¨¦aire avec une pente plus faible qu¡¯initialement. Les pertes en
eau sont alors essentiellement limit¨¦es ¨¤ la transpiration cuticulaire.
La pente de la premi¨¨re partie lin¨¦aire de la courbe correspond ¨¤ la somme
des taux de transpiration stomatique et cuticulaire. La pente de la deuxi¨¨me
partie lin¨¦aire de la courbe correspond aux taux de transpiration cuticulaire.
D¡¯o¨´ les param¨¨tres de transpiration ¨¦tudi¨¦s :
- CRE-PFS
: Contenance relative en eau des tissus au point moyen de
fermeture des stomates.
- CRE-2 h
: Chute en deux heures de la contenance relative en eau
des tissus.
- SbatF Es
: %age d¡¯eau ¨¤ saturation des tissus.
- Trans, Sto
: Transpiration stomatique (mg/minute/dm2).

Tableau no 35. - Etude de I%%¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
Param¨¨tres de transpiration : - .
jinalyses IX et III d¨¹ mod¨¦te de Gardner -.
-* Eberhart, Analyse de Variante.
sources de Yulatloas
CCnotvpcs
Par& x bloca
1 6
5,70
N S
1,52
N S
3.60
N S
Intracasc
48
9532
I
I
4,Ol
I
I
6ss¡¯
I
I
FI x blocs
36
ll,42
N S
4 . 0 8
N S
:Intracace
96
16,36
5 . 9 9

186
- Trans. Cut
: Transpiration c.uticulaire (mg/minute/dm2).
2.4. R¨¦sultats
Les comportements des 5 lign¨¦es parentales, des Il hybrides Fl et leurs
comparaisons pour les diff¨¦rent6 param¨¨tres de transpiration sont pr¨¦senl:¨¦s
en annexe no 14.
Les variantes r¨¦siduelles des parents et des Fl (tableau no 35) n¡¯¨¦tant
pas significativement diff¨¦rentes, l¡¯analyse g¨¦n¨¦tique est men¨¦e sur l¡¯ensemble
des g¨¦notypes.
Les diff¨¦rences entre les g¨¦notypes sont hautement significatives (crbl %)
pour la CRE au point de fermeture moyen des stomates (CRE-PFS) et pour
la chute de la CRE en 2 heures (CRE - 2 h). Les effets blocs sont ¨¦galement
significatifs et la pr¨¦cision du dispositif exp¨¦rimental est tr¨¨s bonne puisq,ue
les coefficients de variation sont limit¨¦s ¨¤ 4 et 5 %.
Le pourcentage d¡¯eau ¨¤ saturation (%age E.S.) pr¨¦sente chez les parents
une faible variabilit¨¦ qui n¡¯est significative qu¡¯¨¤ 5 %. Elle ne se retrouve pas
au niveau des Fl, malgr¨¦ une tr¨¨s bonne pr¨¦cision de l¡¯exp¨¦rimentati.on
(CV = 2 %).
Les taux de transpiration stomatique et cuticulaire ne manifestent pas
de diff¨¦rences significatives entre les g¨¦notypes. Ceci est d? ¨¤ la pr¨¦cision
m¨¦diocre de l¡¯exp¨¦rimentation pour l¡¯¨¦valuation de ces param¨¨tres qui pr¨¦sente
des CV de 22 %.
L¡¯analyse g¨¦n¨¦tique est donc men¨¦e uniquement sur la contenance relative
en eau au point moyen de fermeture des stomates (CRE-PFS) et apr¨¨s deux
heures de transpiration (CRE-2h).
L¡¯analyse III (tableau n O 35) montre que les diff¨¦rences entre le6 parents
et entre les Fl sont significatives (CX & 5 %) et hautement significatives ( L+ 21 %).

187
Les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude gtk¨¦rale ¨¤ la combinaison (AGC) et ceux li¨¦s
¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC) sont hautement significatifs
(a) 1 %).
Les effets d¡¯¨¦cart ¨¤ la moyenne des performances parentales (vi) et ceux
lds <aux effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis g¨¦n¨¦ral (h$ sont hautement significatifs ( a Z 1 %).
La d¨¦composition de l¡¯h¨¦t¨¦tosis g¨¦n¨¦ral montre que les effets dus ¨¤
l¡¯h¨¦t¨¦rosis moyen (g) n,e sont pas significatifs (a ( 5 %), alors que ceux dus
¨¤. des effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis li¨¦s ¨¤ certaines vari¨¦t¨¦s (hi) et ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique
¨¤ la combinaison (AK) sont hautement significatifs.
Lorsque la signification des variances dues aux effets g¨¦n¨¦tiques des
A:nalyses II et III est admise, les estimations des effets g¨¦n¨¦tiques des vari¨¦t¨¦s
parentales (g?, $ l$) et entre celles-ci (s$) sont calcul¨¦es et compar¨¦es (annexe
no 15). Parmi les Vari¨¦:t¨¦s adapt¨¦es ¨¤ la s¨¦cheresse, la vari¨¦t¨¦ 55-437 pr¨¦sente
des effets d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (Li) et d¡¯h¨¦t¨¦rosis syst¨¦matique
Cl$ favorables ¨¤ une fermeture tardive des stomates. A l¡¯oppos¨¦, les effets
d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (g?) de la va.ri¨¦t¨¦ 73-30 et d¡¯h¨¦t¨¦rosis
syst¨¦matique (hi) de la vari¨¦t¨¦ 57-422 s¡¯expriment en faveur d¡¯une fermeture
p,r¨¦coce des stomates.. Les vari¨¦t¨¦s 57-422 et 73-30 pr¨¦sentent entre elles
un effet d¡¯aptitude spikifique ¨¤ la. combinaison (s$) favorable ¨¤ la fermeture
hative des stomates. Les comportements vari¨¦taux ne pr¨¦sentent aucune
corr¨¦lation significative avec leur effet d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la1 combinaison.
Elles ne pourront donc pas servir de pr¨¦dicteurs i r = 0,17 pour la CRE au
point de fermeture moyen des stomates (GRE-PFS) et
r = 0,116 pour la CRE
apr¨¨s 2 heures de transpiration (CRE - 2h)).
2,,5. Discussion
$?le du contr?le de la rranspiration vis-¨¤-vis de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
Le syst¨¨me racinaire assure ¨¤ la plante son approvisionnement en eau
alors que le contrfile de la transpiration permet de g¨¦rer cette eau et d¡¯adapter

188
sa consommation aux conditions d¡¯alimentation hydrique.
Diff¨¦rents caract¨¨res, responsables de la diff¨¦rence de comportement
des vari¨¦t¨¦s vis-¨¤-vis de la transpiration, interviennent :
- la surface foliaire
- la r¨¦gulation stomatique
- le taux de transpiration stomatique ¨¤ pleine ouverture
- le taux de transpiration cuticulaire
- la limitation des radiations absorb¨¦es
- la pubescence.
Parmi ceux-ci, les deux premiers sont les plus importants pour la
consommation en eau des g¨¦notypes.
L¡¯existence d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour la surface foliaire totale
a ¨¦t¨¦ rapport¨¦e pour de nombreuses esp¨¨ces et son r?le vis-¨¤-vis de l¡¯utilisation
de l¡¯eau a ¨¦t¨¦ d¨¦montr¨¦ notamment chez le bl¨¦ et l¡¯orge (ATSMON et al., 1973).,
En ce qui concerne la r¨¦gulation stomatique, une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique
a ¨¦t¨¦ observ¨¦e chez : le bl¨¦ o¨´ elle est en corr¨¦lation positive avec le rendement
en conditions de s¨¦cheresse (JONES 19771, le coton (ROARK et al., 197.5 ;
QUISENBERRY et al., 1982), le riz (JAOQUINOT et ai., 1981 ; AHMADI 198.3 ;
PWARD et al., 1983), le mars et le sorgho (HENZELL et al., 1975 ; BLUM 197*4),
le palmier ¨¤ huile (ADJAH~SSOU 19831, le soja (MAERTENS et al., 1981 ;
MAVOUNGOU et al., 1982) et l¡¯arachide (GAUTREAU 1970).
Pour le taux de transpiration stomatique ¨¤ pleine ouverture, une variabilit¨¦
g¨¦n¨¦tique a ¨¦t¨¦ d¨¦montr¨¦e chez le bl¨¦ et l¡¯orge (ATSMON 19731, le coton
(ROARK et al., 1975 ; QUISENBER-RY et al., 19821, la pomme de terre
(COLEMAN et al., 1986) et le palmier ¨¤ huile (OCHS 1963 ; ADJAHOSSOU
1983).

189
Pour le taux de transpiration cuticulaire, une variabilit¨¦. g¨¦n¨¦tique a
et& rapport¨¦e chez le ble o¨´ elle est en corr¨¦lation positive avec le rendement
en conditions de s¨¦cheresse (CLARKE et a1.B 1982 ; JARADA et al., 1983),
l¡¯orge (LARSON et nl., 1986), le coton (ROARK et al., 1975 ; QUISENBERRY
et al., 1982), la pomme de terre (COLEMAN et al., 1986), le sorghio (JORDAN
et i~~l.# 1984), le riz (YOSHIDA et aI,., 1976 ; O¡¯TOOLE et al., 1979) e!t le palmier
¨¤ :huile (ADJAHOSSO¡¯U
1983).
En ce qui concerne la r¨¦duction de la quantit¨¦ de radiations absorb¨¦es
par le feuillage, une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique a ¨¦t¨¦ constat¨¦e pour le mouvement
des feuilles chez le sorgho (BLUM, 1984) et le tournesol (MORIZBT 1984),
ainsi que pour la quant:it¨¦ de cire cuticulaire chez le sorgho (BLUM 1978),
la pomme de terre (COLBMAN et al., 1986) et le riz (O¡¯TOOLE et al., 1979).
Une variabilit¨¦ gen¨¦tique pour la pilosit¨¦ a ¨¦t¨¦ observ¨¦e chez le bl¨¦
(RICHARD et al., 1982), Ie soja (CLANSON et al., 1986), le tournesol (MORIZET
et al., 1984) et l¡¯arachide (BANKS et aL., 1986).
V.ariabilit¨¦s g¨¦n¨¦tiques des param¨¨tres de transpiration ¨¦tudi¨¦s :
- -
Dans le cadre de Ifa variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique ¨¦tudi¨¦e, les taux de transpiration
stomatique et cuticulaire ne pr¨¦sentent pas de diff¨¦rence entre les g¨¦notypes.
C:e:lle pour le pourcentage d¡¯eau ¨¤ saturation est extr¨ºmement r¨¦duite et limit¨¦e
aux parents.
Par contre, les g¨¦notypes presentent une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour la
Ggulation stomatique ,puisque selon les vari¨¦t¨¦s les stomates s;e ferment ¨¤
une contenance relative en eau (CRE) plus ou moins ¨¦lev¨¦e. C¡¯est ainsi que
la vari¨¦t¨¦ 73-30 ferme ses stomates¡¯¨¤ une CRE ¨¦lev¨¦e, donc tr¨¨s t?t, alors
que la vari¨¦t¨¦ 57-422 et la vari¨¦t¨¦ KH-149A les ferment ¨¤ une CRE nettement
pllus basse. Ces deux derni¨¨res vari¨¦t¨¦s maintiennent leurs stomates ouverts
plus longtemps permettant une activit¨¦ photosynth¨¦tique prolong¨¦e en conditions
hydriques limitantes.

190
Chez le sorgho, HENZELL et al., (1975) rapportent que les Vari&¨¦s
adapt¨¦es gardent leurs stomates ouverts ¨¤ des potentiels hydriques du sol plus
bas, sans pr¨¦ciser l¡¯¨¦tat hydrique des vari¨¦t¨¦s. Chez le coton, ROARK et al.,
(I975), QUISENRERRY et al., (1982) ont d¨¦montr¨¦ que les vari¨¦t¨¦s Ies mieux
adapt¨¦es ¨¤ la s¨¦cheresse maintiennent leurs stomates ouverts ¨¤ des CRE ,plus
basses que les vari¨¦t¨¦s sensibles. A l¡¯inverse, PUARD et al., (1983) rapportent
que les vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes ferment leurs stomates ¨¤ des potentiels hydriques
foliaires sup¨¦rieurs. De m¨ºme, ADJAHOSSOU (1983) chez le palmier ¨¤ huile
observe que les vari¨¦t¨¦s les mieux adapt¨¦es semblent fermer leurs stomates
¨¤ des CRE sup¨¦rieures, mais cette plante constitue un id¨¦otype tout ¨¤ fait
diff¨¦rent des plantes annuelles puisque ses r¨¦serves glucidiques importantes
Xui permettent de fermer de fa?on prolong¨¦e ses stomates, donc de r¨¦duire
fortement sa photosynth¨¨se sans pr¨¦judice notable pour la survie de la plante
et sa production.
Chez l¡¯arachide, aucune liaison ne se manifeste entre le sensibilit¨¦ ¨¤
la s¨¦cheresse et la rapidit¨¦ de fermeture des stomates en cas de d¨¦ficit hydrique.
La 57-422, vari¨¦t¨¦ adapt¨¦e, et la KH-149 A, vari¨¦t¨¦ sensible, maintiennent
toutes les deux leurs stomates ouverts. A l¡¯inverse, la 73-30, vari¨¦t¨¦ adapt:¨¦e,
et la 69-101, vari¨¦t¨¦ sensible, ferment tr¨¨s rapidement leurs stomates. Dans
le cas de la vari¨¦t¨¦ KH-149 A, si l¡¯on rapproche son comportement vis-¨¤-vis
de la transpiration des caract¨¦ristiques de son syst¨¨me racinaire peu profond
et peu dense (annexe n O 12, tableau no 33), sa sensibilit¨¦ ¨¤ la s¨¦cheresse est
parfaitement expliqu¨¦e puisque sa transpiration est dispendieuse en eau, alors
que son syst¨¨me racinaire est incapable d¡¯exploiter correctement les r¨¦serves
en eau du sol.
Ce rapprochement, comportement de la r¨¦gulation stomatique et racinaire,
permet de distinguer 2 id¨¦otypes d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse. Le premier,

1 9 1
repr¨¦sent¨¦ par la vari¨¦t¨¦ 73-30, ¨¦conomise l¡¯eau disponible dans le sol gr?ce
¨¤ un syst¨¨me racinaice moyennement d¨¦velolpp¨¦ ¨¤ une fermeture tr¨¨s rapide
de ses stomates d¨¨s que les conditions d¡¯alimentation hydrique deviennent
1imit:antes. Le deuxi¨¨me id¨¦otype, repr¨¦sente par la vari¨¦t¨¦ 57-422, maintient
ses stomates ouverts plus longtemps en conditions de s¨¦cheresse, donc son
assimilation chlorophyllienne. Cette transpiration soutenue lui ¡®est rendue
possible gr?ce ¨¤ un syst¨¨me racinaire tr¨¨s d¨¦velopp¨¦ qui lui assure un bon
approvisionnement en eau. Ceci est favorable ¨¤ la production, comme l¡¯atteste
la comparaison des rendements de la vari¨¦t¨¦ 57-422 par rapport ¨¤ ceux de
la vari¨¦t¨¦ 73-30, lors d¡¯ann¨¦es pluvieuses. Par exemple, ¨¤ Bambey en 1979,
annee o¨´ les Conditi:ons pluviom¨¦triques ont ¨¦t¨¦ assez bonnes (539 mm), la
variet¨¦ 57-422 a r¨¦alis¨¦ 2 210 kg de gousses ¨¤ l¡¯hectare contre 1 780 kg pour
la vari¨¦t¨¦ 73-30 (significatif ¨¤ cr>5 O/o) dans un essai statistique. Par contre,
en conditions pluviom¨¦triques tr¨¨s limitantes o¨´ la r¨¦serve en eau <du sol reste
r¨¦duite tout au long du cycle, l¡¯id¨¦otype ¡°57-422¡± devient d¨¦favorable pour
la production. Par exemple, ¨¤ Bambey en 198#3, ann¨¦e o¨´ l¡¯alimentation hydrique
a ¨¦t¨¦ extr¨ºmement limitante (315 mm), la vari¨¦t¨¦ 57-422 a produit 750 et
660 kg de gousses ¨¤ l¡¯hectare contre 1000 et 880 kg pour la vari¨¦t¨¦ 73-30
(significatif ¨¤ (Y > 5 %), dans deux essais statistiques.
Dans la zone s¨¨che Nord ,- S¨¦n¨¦gal, les r¨¦serves en eau du sol ¨¦tant
limit¨¦es, l¡¯id¨¦otype ¡°73-30¡± qui assure une bonne ¨¦conomie de l¡¯eau sera ¨¤
rechercher. Par contre, d:ans la zone Centre Ila disponibilit¨¦ en eau en profondeur
est sup¨¦rieure. Elle permet de rechercher des niveaux de potentiel dce production
wp¨¦:rieurs. Pour cette r¨¦gion, l¡¯id¨¦otype ¡°57-422¡± constituera l¡¯objectif de
s¨¦lecti.on.
Les mesures au C:hamp par thermom¨¦trie infrarouge ont confirm¨¦ le
comportement des vari¨¦t¨¦s, parentales vis-a-vis de la transpiration, d¨¦termin¨¦
par ia technique de pes¨¦es d.e feuilIes d¨¦tachees.

192
H¨¦r¨¦dit¨¦ des param¨¨tres de la transpiration :
Du point de vue de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦, ROARK et al., (1977) observent, ¨¤ partir
de l¡¯¨¦tude d¡¯un croisement entre deux vari¨¦t¨¦s de coton, l¡¯intervention d¡¯efflets
d¡¯additivit¨¦ et de dominante, sans effet maternel, dans la r¨¦gulation stomatique.
Ils obtiennent une h¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit de 0,X qui, bien que r¨¦duite,
doit permettre de mener avec succ¨¨s une s¨¦lection sur ce caract¨¨re. AHMADI
(1983), chez le riz, met en ¨¦vidence ¨¤ partir d¡¯un diall¨¨le une forte pr¨¦pond¨¦rance
de l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (AGC), sans effet d¡¯aptitude sp¨¦cifique
¨¤ la combinaison (ASC) significatif ; il obtient un effet maternel significatif.¡®
Dans le cas de l¡¯arachide, nous avons observ¨¦ une h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦gulation
stomatique contr?l¨¦e ¨¤ la fois par les aptitudes g¨¦n¨¦rales (AGC) et sp¨¦cifique
(ASC) ¨¤ la combinaison, donc par les effets d¡¯additivit¨¦ et une part des effets
d¡¯additivit¨¦ x additivit¨¦ cis, et par ceux de dominante et d¡¯¨¦pistasie.
L¡¯importance des effets g¨¦n¨¦tiques non-additifs dans l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ du contr?le
stomatique de la transpiration est confirm¨¦e par un effet d¡¯h¨¦t¨¦rosis qui est
principalement d? ¨¤ des effets d¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC)
et secondairement par des effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis syst¨¦matiquement li¨¦s ¨¤ certaines
vari¨¦t¨¦s (hi).
Effets g¨¦n¨¦tiques et choix des g¨¦niteurs :
Parmi les vari¨¦t¨¦s adapt¨¦es ¨¤ la s¨¦cheresse, aucun g¨¦niteur ne semble
potentiel pour la s¨¦lection de l¡¯id¨¦otype ¡°73-30¡±. Seule la vari¨¦t¨¦ KH-149 A
pr¨¦sente un
effet d¡¯h¨¦t¨¦rosis syst¨¦matique
(ci) favorable, malgr¨¦
son
comportement propre en faveur d¡¯une fermeture tardive des stomates, ce
qu¡¯indique un effet vari¨¦tal (6$ de signe positif. Parmi les combinaisons hybrides,
le croisement entre les vari¨¦t¨¦s de types oppos¨¦s, la 57-422 par la 73-30,
pr¨¦sente un effet d¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (s$ favorable ¨¤
l¡¯id¨¦otype ¡°73-30¡±.

193
En ce qui concerne l¡¯id¨¦otype
¡°57-422¡±, la vari¨¦t¨¦ 55-437 se d¨¦tache
comme ¨¦tant le meilleur g¨¦niteur puisqu¡¯elle pr¨¦sente des effets d¡¯aptitude
g&~~rale ¨¤ la combinaison (gi) et d¡¯h¨¦t¨¦rosis syst¨¦matique (hi) favorables. La
combinaison de la vari¨¦t¨¦ 57-422 par la 69- 101 est ¨¦galement int¨¦ressante
pour son effet d¡¯aptit,ude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison <s$).
3. R¨¦sistance protoplasmique
3.1. Technique exp¨¦rimentale
____--__--__---------------
A
u
71e jour de culture, la deuxi¨¨me, troisi¨¨me et quatri¨¨me feuilles
parfaitement d¨¦velopp¨¦es du rameau principal sont pr¨¦lev¨¦es sur chaque plante.
Dans chacune des 4 folioles de chaque feuille un disque de 1 cm de diam¨¨tre
est d¨¦coup¨¦ ¨¤ l¡¯aide d¡¯un emporte-pi¨¨ce.
Les 12 disques foliaires de chaque
plante sont rinc¨¦s .3 fois ¨¤ l¡¯eau distill¨¦e, puis plac¨¦s dans un tube ¨¤ essai,
contenant 5 ml d¡¯eau distill¨¦e, bouch¨¦ par du para-film. L¡¯ensemble des tubes
est pass¨¦ au bain-marie ¨¤ SOOC pendant 80 minutes. Apr¨¨s refroidissement,
la conductim¨¦trie est mesur¨¦e sur la solution de trempage de chaque tube
qui a ¨¦t¨¦ pr¨¦lev¨¦e et compl¨¦t¨¦e ¨¤ 20 ml par de l¡¯eau distill¨¦e. Cette
conductrim¨¦trie est directement proportionnelle ¨¤ la quantit¨¦ d¡¯¨¦lectrolytes
liber¨¦s par les tissus foliaires apr¨¨s un choc thermique de !X¡ãC pendant
810 minutes. Les disques foliaires sont rinc¨¦s, puis de nouveau immerg¨¦s dans
5 ml d¡¯eau distill¨¦e. Le lendemain, les tubes sont pass¨¦s au bain-marie pendant
60 minutes ¨¤ 90¡ã (3. A.pr¨¨s refroidissement, la conductim¨¦trie de la solution
de trempage est mlesur¨¦e. Elle est directement proportionnelle <¨¤ la quantit¨¦
tsotale d¡¯¨¦lectrolytes contenus dans les tissus foliaires.
3.2. Mat¨¦riel gen¨¦tique et dispositifs statistiques
----.-m-w.- .---w-s -e-e----- --.-------------- ---
3.;!- 1. Demi-diall¨¨le
Un demi-diall¨¨le 7 x 7 est r¨¦alis¨¦ comprenant les vari¨¦t¨¦s parentales
suivantes (tableau no 27) :

194
. 47-16
. 57-422
. 69-101
.73-30
. 55-437
. KH-149 A
. Tarapoto
et les 21 g¨¦notypes FL.
Le dispositif statistique en serre consiste en 6 blocs. Chaque bloc
comprend, pour chacun des 28 g¨¦notypes, 4 plantes en randomisation totale.
Autour de chaque bloc est dispos¨¦e une rang¨¦e de plantes servant de
bordure.
Le test de r¨¦sistance protoplasmique en laboratoire est r¨¦alis¨¦ de maniere
¨¤ respecter le pas de temps de 2 jours par bloc impos¨¦ lors du semis, les blocs
¨¦tant sem¨¦s tous les 2 jours afin de permettre un ¨¦chelonnement (de
l¡¯exp¨¦rimentation.
3.2-2. Effet maternel
L¡¯exp¨¦rimentation est men¨¦e en serre durant la saison des pluies de 1985.
Les deux g¨¦n¨¦rations F2 r¨¦ciproques de chacun des 2 hybrides doubles
sont ¨¦tudi¨¦es en serre selon le m¨ºme dispositif statistique que pour le diall¨¨le.
Chaque g¨¦n¨¦ration F2 est compos¨¦e des descendances F2 de 27 plantes hybrides-
doubles. Chaque descendance F2 est repr¨¦sent¨¦e par 6 plantes r¨¦parties entre
les 6 blocs du dispositif statistique.. Les emplacements intra- blocs sont
randomis¨¦s. La mesure de la r¨¦sistance protoplasmique est effectu¨¦e au 34e
jour.
3.3. Param¨¨tre de r¨¦sistance protoplasmiq_u-
---__------------3_--------
--m-s ------
Pour chaque plante, le pourcentage de conductim¨¦trie ¨¤ SO0 C par rapport
¨¤ celle ¨¤ 90¡ã C donne une mesure inversement proportionnel au degr¨¦

Tableau no 36. .-
-
-
-
Etude de l¡¯h¨¦r&iit¨¦ de caract¨¨res physiologiqueS d¡¯adaptation 2 la s¨¦cheresse :
w
Param¨¨tres de r¨¦sistance protoplasmique : -
Analyses Il et III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart.
Analyse de variante.
r
RP (%)
Ve
- -
Sourc(es de Variations
ddl
C M
P C
-
- -
Wlocs
5
5 611,17
**
G¨¦notypes
27
129,90
**
_----- - ---- ----------,--.
Parents
6
171,25
**
Parents x Fl
1
18,26
NS
FI
20
123,08
**
AGC (gi)
6
251,21
**
I
ASC (sij)
14
68,26
*
f
I

.-----------_._,
vi
6
367,79
**
h¨¦t¨¦rosis
(¡°ii)
21
62,Ol
NS
moyen
ci;,
1
18,26
NS
vari¨¦tal ( h i )
6
54,75
NS
I
14
68,26
*
i
ASC (Sij)
i
,-- -----_--
- ,_,____------ -- -------_
----,-------------------
---_--
R¨¦sidue 1 le
134M
38,02
c v
13%
Parents x 1310~s
30
26,35
NS
Intracase
126
30,04
-
-
-
Fl x x3locs
43.32
NS
Intracase
332
42,35
Remarque :
M = une donn¨¦e manquante.

196
d¡¯int¨¦grit¨¦ des membranes Cellulaires apr¨¨s un choc thermique. D¡¯o¨´ :
R¨¦sistance Protoplasmique (RP) =
(Conductim¨¦trie apr¨¨s 90¡ã C - Conductim¨¦trie apr¨¨s 5OOC)
x 100
Conductim¨¦trie apr¨¨s 9OoC
Elle est d¨¦termin¨¦e pour chaque plante.
3.4. R¨¦sultats
3.4- 1. Demi-diall¨¨le
Les comportements des 6 lign¨¦es parentales, des 15 hybrides FI et leurs
comparaisons sont pr¨¦sent¨¦s en annexe no 16.
Les variantes r¨¦siduelles des FI et des parents (tableau no 36) ne sont
pas significativement diff¨¦rentes ce qui permet de mener l¡¯analyse g¨¦n¨¦tique
sur l¡¯ensemble des g¨¦notypes.
Les diff¨¦rences entre les g¨¦notypes sont hautement significatives
( (Y ) 1 %). L¡¯effet bloc est hautement significatif et le coefficient de variation
est moyen (13 %).
Les diff¨¦rences entre les parents et celles entre les Fl sont hautemlent
significatives. Aucun effet d¡¯int¨¦raction Parents x Blocs, ni Fl x Blocs n¡¯est
mis en ¨¦vidence.
L¡¯Analyse III (tableau n O 36) montre que les diff¨¦rences entre les parents
et entre les FI sont hautement significatives ( o ) 1 %).
les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (AGC) sont hautement
significatifs ( CY) 1 %) et ceux li¨¦s- ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison
(ASC) sont significatifs ( (Y) 5 %).
Les effets d¡¯¨¦cart ¨¤ la moyenne des vari¨¦t¨¦s parentales (vi) sont hautement
significatifs. Par contre, les effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis g¨¦n¨¦ral (hij) ne sont pas
significatifs. Parmi ses composantes seuls les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique
¨¤ la combinaison (ASC) sont significatifs ( cz 2 5 %).

197
Tableau no 37 . -- Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de czwact¨¨tes d¡¯adapration ¨¤ la s¨¦cheresse :
- -
Param¨¨tres de r¨¦sistance protoplasmique :
Comparaison des croisements r¨¦ciproques en F2.
Croisements
Origines
Effectifs
Moyennes
Variantes
(cf fig xl* 1.6)
cytoplasmiques
t
HBl
59 - 127
1 6 1
57,7
128,9
*
NS
HBl bis
73 - 33
X61
54,8
1.69 ,9
-
-
HB2
57 - 422
154
57,0
129,9
N S
NS
HB2 ibis
47- 1 6
160
56,7

198
3.4-Z.Effet maternel
Les moyennes et les variantes des F2 des croisements r¨¦ciproques sont
pr¨¦sent¨¦es au tableau no 37.
Les variantes ne sont pas significativement diff¨¦rentes. Par contre,
en ce qui concerne les moyennes, l¡¯un des 2 croisements, HBl, pr¨¦sente des
moyennes significativement diff¨¦rentes ((Y&S %) selon le sens du croisement.
Ceci semble indiquer l¡¯existence d¡¯un effet maternel, donc l¡¯intervention d¡¯une
h¨¦r¨¦dit¨¦ cytoplasmique chez la r¨¦sistance protoplasmique. Le cytoplasme
favorable serait ici celui de la vari¨¦t¨¦ -59-127 par rapport ¨¤ celui de la vari¨¦t¨¦
.
73- 33.
3.5. Discussion
---..-------
R?le de la r¨¦sistance protoplasmique vis-¨¤-vis de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse
La stabilit¨¦ des membranes cellulaires vis-¨¤-vis des chocs thermiques
et osmotiques d¨¦pend de leur composition en acide gras, pr¨¦cis¨¦ment de leur
degr¨¦ de saturation. Plus les acides gras sont satur¨¦s, plus leur ¨¦difice est
stable et la membrane capable de supporter des stress d¡¯intensit¨¦ ¨¦lev¨¦e.
Ce m¨¦canisme adaptatif est en partie constitutif, il d¨¦pend de la
composition initiale en acide gras, mais ¨¦galement inductif : PHAM THI et
al., (1983, 1984), ont en effet d¨¦montr¨¦ qu¡¯un stress pr¨¦coce provoque l¡¯inhibition
d¡¯un enzyme de la chaine de biosynth¨¨se : acide gras satur¨¦ - acide gras
mono¨¦no?que (mono-insatur¨¦) - acide gras poly¨¦no?que (poly-insatur¨¦), qui
bloque la biosynth¨¨se donnant naissance ¨¤ des acides gras davantage satur¨¦s,
donc ¨¤ un ¨¦difice membranaire plus stable. Ceci est un ph¨¦nomene
¡°d¡¯endurcissement¡± qui a ¨¦t¨¦ observ¨¦ par BLUM (1985) chez le sorgho.
L¡¯importance de ce caract¨¨re adaptatif a ¨¦t¨¦ d¨¦montr¨¦ pour le sorgho
(SULLIVAN et al., 1972, 1974), le mil (SULL~VAN et al., 1970, 1977), le coton

199
. .
(VIEXRA da SILVA, X976), le palmier ¨¤ huile (ADJAHOSSOU, X983), le soja
(BOUSLAMA 1984) e:t le ma?s (MARTINIELLO et al., 1985). Cher: le sorgho,
la Gkistance protoplasmique des vari¨¦t¨¦s ¨¤ la chaleur est en corr¨¦lation ¨¦lev¨¦e
avec. : la r¨¦sistance ¨¤ Ia chaleur des plantes enti¨¨res, l¡¯index de stabilit¨¦
chk~rophyllienne d¡¯individus au champ et le rendement en conditions de
s¨¦cheresse. Chez le coton, la r¨¦sistance protoplasmique ¨¤ la dessiccation des
espilces et vari¨¦t¨¦s est en corr¨¦lation avec leur r¨¦putation de r¨¦sistance ¨¤
la s¨¦cheresse. Chez le palmier ¨¤ huile, 1.a r¨¦sistance protoplasmique ¨¤ la
dessiccation de lign¨¦es est en corr¨¦lation avec leur r¨¦sistance aux stress
hydriques mesur¨¦e sur le terrain. Chez le soja, la r¨¦sistance protoplasmique
des vari¨¦t¨¦s ¨¤ la chaleur est en corr¨¦lation ¨¦lev¨¦e avec la r¨¦sistance ¨¤ Ia
s¨¦cheresse, mesur¨¦e: ¨¤ partir de cultures en hydroponie comportant du
poly¨¦thyl¨¨ne glycol. Chez le ma?s, la r¨¦sistance protoplasmique des vari¨¦t¨¦s
¨¤ la dessiccation est en corr¨¦lation ¨¦lev¨¦e avec le rendement en conditions
de S;tress hydrique et de temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es.
Variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique .%aram¨¨tre de r¨¦sistance protoplasmique ¨¦tudi¨¦
- -
-
L¡¯¨¦tude indique que l¡¯arachide pr¨¦sente une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique vis-¨¤-
vis: (de la r¨¦sistance protoplasmique.
Malgr¨¦ la pression de s¨¦lection qui a d? s¡¯exercer en faveur de la r¨¦sistance
protoplasmique ¨¤ la chaleur sur les g¨¦notypes dont les stomates se ferment
t?t, aucune corr¨¦lation vari¨¦tale n¡¯appara?t entre les 2 caract¨¨res. A l¡¯oppos¨¦,
on constate que la vari¨¦t¨¦ 57-422 qui maintient plus longtemps ses stomates
ouverts pr¨¦sente la mieilleure r¨¦sistance protolplasmique.
L¡¯id¨¦otype ¡°73-30¡± d¨¦fini pr¨¦c¨¦demment ferme tr¨¨s rapidement ses
stomates en cas de s¨¦cheresse. II ¨¦conomise ainsi l¡¯eau disponible mais provoque
l¡¯augmentation rapide de la temp¨¦rature des; tissus. Il doit donc ¨ºtre compl¨¦t¨¦
par une r¨¦sistance protoplasmique ¨¦lev¨¦e ¨¤ la temp¨¦rature. Le:s id¨¦otypes

2 0 0
¡°73-30¡± et ¡°57-422¡± doivent tous deux ¨ºtre compl¨¦t¨¦s par une r¨¦sistance
protoplasmique importante ¨¤ la dessication pour faire face aux stress hydr?ques
s¨¦v¨¨res.
H¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance protoplasmique :
En ce qui concerne l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance protoplasmique, de SOUZA
et al., (1984) obtiennent chez le coton des h¨¦ritabilit¨¦s au sens large de 0,38
pour la r¨¦sistance ¨¤ la dessiccation et 0,30 pour la r¨¦sistance ¨¤ la chaleur.
Une s¨¦lection r¨¦currente leur permet d¡¯obtenir des gains de s¨¦lection efficaces,
respectivement 12 % et 9 % en moyenne par cycle au cours de 3 cycles de
s¨¦lection.
MARTINEAU et al.,
(1979) d¨¦terminent pour la r¨¦sistance
protoplasmique ¨¤ la chaleur des h¨¦ritabilit¨¦s au sens large de 0,65 et 0,511 en
F2 chez 2 croisements de vari¨¦t¨¦s de soja, respectivement r¨¦sistante par
r¨¦sistante et r¨¦sistante par sensible. Les gains de s¨¦lection obtenus, 18 50 et
16 %, sont assez ¨¦lev¨¦s. Chez le ma?s, TRAPANI et al., (1984) observent ¨¤
partir d¡¯un demi-diall¨¨le une intervention ¨¦quivalente de l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale
¨¤ la combinaison (AGC) et de l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC:)
dans l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance protoplasmique ¨¤ la dessication.
En ce qui concerne la r¨¦sistance protoplasmique de l¡¯arachide ¨¤ la chaleur,
nous observons dans cette ¨¦tude une h¨¦r¨¦dit¨¦ essentiellement gouvern¨¦e par
des effets g¨¦n¨¦tiques d¡¯additivit¨¦ simple puisque les effets d¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale
¨¤ la combinaison (AGC) hautement significatifs avec une intervention moin.dre
de l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC) et aucun effet d¡¯h¨¦t¨¦rosis moyen
(h) ni d¡¯h¨¦t¨¦rosis li¨¦ ¨¤ certaines vari¨¦t¨¦s (hi)* Cette h¨¦r¨¦dit¨¦ assez simple est
favorable ¨¤ l¡¯obtention de progr¨¨s par s¨¦lection.
Les croisements r¨¦ciproques semblent indiquer l¡¯existence d¡¯une h¨¦r¨¦dit¨¦
cytoplasmique pour ce caract¨¨re. Ceci est conforme ¨¤ ce que l¡¯on pouvait
supposer. En effet, ce test de la r¨¦sistance des membranes ¨¤ la chaleur concerne
les membranes vacuolaires et celles du plasmal¨¨me, dont la composition et

201
la structure sont d¨¦termin¨¦es par les g¨¨nes nucl¨¦aires, mais ¨¦galement les
membranes mitochondriales et chloroplasti.ques, dont la composition et la
structure sont command¨¦es ¨¤ la fols par l.eur propre informati.on g¨¦n¨¦tique,
qui constitue l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ cytaplasmique, et par les g¨¨nes nucl¨¦aires. Une m¨¦thode
plus pr¨¦cise pour ¨¦tudier cette h¨¦r¨¦dit¨¦ cytoplasmique de la. r¨¦sistance
proroplasmique aurait consist¨¦ ¨¤ r¨¦aliser un diall¨¨le complet, afin de pouvoir
tester la signification des effets maternels g¨¦n¨¦raux et sp¨¦cifiques, et d¡¯¨¦valuer
les dommages caus¨¦s aux membranes en mesurant la quantit¨¦ de phosphate
inorganique (Pi) 1ib¨¦:r¨¦e par Ies ceIlules. Em effet, la lib¨¦ration dlu phosphate
inaocganique (Pi) est une mesure sp¨¦cifique de la r¨¦sistance des membranes
chluroplastiques puisqu¡¯elle est due ¨¤ la lib¨¦ration d¡¯une enzyme, la phosphatase
acide, contenue dans les chl,oroplastes. Cette ¨¦tude est en Pr¨¦paratio*n.
Liaikon entre les r¨¦sistances protoplasmiques ¨¤ la tempkature et ¨¤ la
d - i -
-
-
dessiccation
- -
Chez le bl¨¦ (BLUM et ai., 1981) et le ma& (TRAPANI et aLl 1984) les
rkristances des membranes aux chocs osmotiques et thermiques sont gouvern¨¦es
par des syst¨¨mes g¨¦niques diff¨¦rents puisqu¡¯une absence de corrl¨¦lation entre
les comportements vari¨¦taux est observ¨¦e. Chez le coton (de SOUZA et al.,
19841, des plantes issues de recombinaisons g¨¦n¨¦tiques apr¨¨s 3 cycles de s¨¦lection
rkurrente pr¨¦sentent une tr¨¨s bonne corr¨¦lation (r = 0,98) entre leurs
comportements membranaires ¨¤ la chaleur et ¨¤ la dessication, ce qui indique
qp¡¯il s¡¯agit du m¨ºme syst¨¨me g¨¦nique. Che!z le sorgho, SULLIVAN et al., (1974,
1979) obtiennent de bonnes corr¨¦lations entre les comportements vari¨¦taux
aux 2. tests, malgr¨¦ certaines inversions d¡¯ordres.
De m¨ºme chez l¡¯arachide, une ¨¦tude :men¨¦e par.ANNEROSE (1989) montre
chez 9 vari¨¦t¨¦s, un coefficient de corr¨¦lation de rang ¨¦lev¨¦ et significatif
r: ,¡¯.s= 0,72 (CU> 5 %)E au 21e jour de culture entre les r¨¦sistances protoplasmiques
6 la chaleur et celles & la d¨¦shydratation 5 l¡¯aide du poly¨¦thyl¨¨ne glycol (PEG).

2 0 2
Par contre, au 71e jour cette corr¨¦lation dispara?t ( rs = 0,45 NS) du fait de
modifications importantes dans le classement des vari¨¦t¨¦s entre les deux dat:es
pour la r¨¦sistance ¨¤ la temp¨¦rature ( rs = 0,23 NS), alors que celle ¨¤ la
dessiccation conserve une hi¨¦rarchie similaire du 2le au 71e jour de culture
((rs = 0,90 ((u&l %)). Il semble donc que chez l¡¯arachide, la r¨¦sistance des
membranes ¨¤ la chaleur et celle ¨¤ la d¨¦shydratation soient des caract¨¨res
g¨¦n¨¦tiques diff¨¦rents. L¡¯¨¦tude de mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique en s¨¦gr¨¦gation permettra
de d¨¦terminer s¡¯ils appartiennent au m¨ºme linkat.
Effets g¨¦n¨¦tiques et choix des g¨¦niteurs
Parmi les vari¨¦t¨¦s, Tarapoto et 57-422, se distinguent pour leur aptitude
g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison, De plus, la vari¨¦t¨¦ 57-422 pr¨¦sente une aptitude
sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison ¨¦lev¨¦e en croisement avec la vari¨¦t¨¦ 73-30.
4.
R¨¦serve en amidon dans les racines
4.1. Technique exp¨¦rimentale
-------- ------------------
Le dispositif en serre est le m¨ºme que celui de l¡¯¨¦tude de la r¨¦sistance
protoplasmique.
22 jours apr¨¨s le semis, en d¨¦but de floraison, la terre est pr¨¦lev¨¦e ¨¤
la base de chaque sac plastique sur une hauteur de 10 cm. Les racines qui s¡¯y
trouvent sont s¨¦par¨¦es de la terre qui les entoure, lav¨¦es et conditionn¨¦es
de mani¨¨re ¨¤ pouvoir ¨ºtre conserv¨¦es pour un dosage ult¨¦rieur de la
concentration en amidon.
4.-2. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique et dispositif statistique
----------------- ----------------------------
Un demi-disll¨¨le 7 x 7 est r¨¦alis¨¦ comprenant les vari¨¦t¨¦s parentales
suivantes (tableau no 27) :
. 47-16
- 57-422

:203
P
Tableau no 38. -= Htude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse :
:Param¨¨tres de r¨¦serves en amidon des racines :
.Analyse III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart.
.Analyse de variante,.
Ami
7
(IO-¡¯ mg/mg)
Sources de variations
ddl
C M
F C
1 830 009
* *
G¨¦notypes
27
154 490
NS
_--__----.
c v
R¨¦sidue 1 le
101 590
22 Qh
Remarque :
M = une donn¨¦e manquante.

204
. 69-101
. 73-30
. 55-437
. KH-149 A
. Tarapoto
et les 21 g¨¦notypes Fl.
Le dispositif statistique en serre est le m¨ºme que pour l¡¯¨¦tude de Ea
r¨¦sistance protoplasmique. Le pr¨¦l¨¨vement et le conditionnement des racines,
ainsi que les dosages d¡¯amidon respectent le pas de temps de 2 jours par bloc
impos¨¦ lors du semis.
4.3. Param¨¨tre d¡¯¨¦valuation des r¨¦serves glucidiques
____-__-------------____________________------------
Le param¨¨tre ¨¦tudi¨¦ est la concentration en amidon dans les racines (Ami)
(10w5 mg d¡¯amidon/mg de racine).
Elle est d¨¦termin¨¦e pour chaque plante.
4.4. R¨¦sultats
-_-__-----
Les comportements des 7 lign¨¦es parentales et des 21 Fl sont pr¨¦sentes
en annexe no 18. Aucune variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique n¡¯est mise en ¨¦vidence Che:z
les parents et les Fl (tableau n 0 38). Par contre, l¡¯effet bloc est tr¨¨s hautement
significatif. Le coefficient de variation ¨¦lev¨¦ (22 %) indique que la pr¨¦cision
de l¡¯exp¨¦rimentation est m¨¦diocre ne permettant pas de mettre en ¨¦vidence
une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique qui, si elle existe, doit ¨ºtre tr¨¨s limit¨¦e.
4.5. Discussion
m-;-m- -----
R?le des r¨¦serves glucidiques vis-¨¤-vis de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse
Le bl¨¦ (HURD, 1974) pr¨¦sente une variabilit¨¦ pour la quantit¨¦ de r¨¦serves
racinaires en amidon et leur utilisation. SEETHARAMA et al., (1982) observent

P
chez le sorgho une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour la capacit¨¦ de mobilisation des
r¨¦s¡¯erves glucidiques des tiges vers les graines en conditions de s¨¦cheresse.
Celle-ci est en corr¨¦lation positive avec la tardivit¨¦ des vari¨¦t¨¦s. ADJAHOSSOU
(1983) d¨¦montre l¡¯existence d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique pour la capacit¨¦
d¡¯.accumulation des glucides de r¨¦serve, essentiellement dans le stipe, et pour
leur remobilisation en cas de stress hydrique. Elle est associ¨¦e au degr¨¦
d¡¯a¡¯daptation ¨¤ la s¨¦cheresse des vari¨¦t¨¦s. Il insiste sur l¡¯importance de ce
m¨¦canisme adaptatif dans le maintien de la production des r¨¦gimes.
Chez l¡¯arachide, le m¨¦canisme adaptatif li¨¦ aux r¨¦serves: glucidiques
dans les racines, bien que physiologiquement effectif, est extr¨ºmement limit¨¦
et, faute d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique cons¨¦quente, ne pourra gu¨¨re progresser
grke ¨¤ l¡¯am¨¦lioration gen¨¦tique. Il semble que chez cette plante, le m¨¦canisme
des r¨¦serves glucidiques soit tr¨¨s diff¨¦rent de celui des autres esp¨¨ces et tout
fait original puisqu¡¯il serait en partie li¨¦ ¨¤ des transferts entre gousses d¡¯?ges
diff¨¦rents (ANNEROSE 1989).

CffAPnRE 7v
--
DISCUSSION GENERALE ET
ELABORATION DES PROGRAMMES
DE SELECTION

207
Les chapitres pr¨¦c¨¦dents ont permis d¡¯¨¦tablir une approche de
l¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse. Appliqu¨¦e au cas de
l¡¯arachide dans la zone s¨¨che du S¨¦n¨¦gal, elle a conduit ¨¤ poser un diagnostic
bioclimatologique, puis physiologique et enfin g¨¦n¨¦tique du probl¨¨me, qui d.oit
¨¤ pr¨¦sent permettre d¡¯¨¦laborer un programme de s¨¦lection adapt¨¦.
Deux r¨¦gions se sont clairement distingu¨¦es dans chacune de ces ¨¦tapes
n¨¦cessitant des investigations particuli¨¨res.
Etant donn¨¦ l¡¯extr¨ºme urgence du probl¨¨me pos¨¦ par la s¨¦cheresse aux
agricultures, nous avons cherch¨¦ ¨¤ associer pour chacune de ces deux r¨¦gions
un programme de s¨¦lection ¨¤ ¡°court terme¡± susceptible d¡¯about?r tr¨¨s rapidement
¨¤ un progr¨¨s g¨¦n¨¦tique vulgarisable, et un programme de s¨¦lection ¨¤ plus ¡°long
terme¡± capable d¡¯optimiser le potentiel de progr¨¨s g¨¦n¨¦tique, vis-¨¤-vis de
l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse, disponible au sein de l¡¯esp¨¨ce. Les vari¨¦t¨¦s du
¡®¡°programme ¨¤ court terme¡± doivent permettre d¡¯attendre la cr¨¦ation des vari¨¦t¨¦s
plus performantes issues du ¡°programme ¨¤ moyen et long terme¡±.

208
A.
PROGRAMME DE SELECTION DESTINE A LA REGION DU NORD
-
-
1.
SYNTHESE DES PRINCIPALES DONNEES
La r¨¦duction consid¨¦rable de la saison des pluies dans cette r¨¦gion
n¨¦cessite Ia cr¨¦ation de vari¨¦t¨¦s poss¨¦dant une pr¨¦cocit¨¦ extr¨ºme et pr¨¦sentant
kgalement une dormante des gra.ines afin de subir sans dommage les pluies
de fin de cycle.
L¡¯¨¦tude des composantes de la pr¨¦cocit¨¦ de mat¨¹rit¨¦ des gousses a montr¨¦
qu¡¯elle constitue la r¨¦sultante de la rapidit¨¦ d¡¯ex¨¦cution de 5 composantes :
les dur¨¦es de mise ¨¤ floraison, de mise ¨¤ floraison intense, de floraison lin¨¦aire,
d¡¯arr¨ºt de la floraison et de maturation de la fleur ¨¤ la gousse m?re. Leurs
brievet¨¦s sont associ¨¦es chez les vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces. Le crit¨¨re de r¨¦f¨¦rence
de la pr¨¦cocit¨¦ de maturation a ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦ comme ¨¦tant ¨¦gal a.u pourcentage
de gousses m?res n jours apr¨¨s le semis, n correspondant ¨¤ la longueur de cycle
recherch¨¦e.
L¡¯¨¦tude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ a montr¨¦ que les composantes de mise ¨¤ floraison
(rapidit¨¦ et intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison) constituent des caract¨¨res distincts
o¨´ la part des effets de dominante et d¡¯¨¦pistasie est importante, Bien que
c¡¯orrel¨¦s entre eux, ils sont ind¨¦pendants de la pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses,
elle m¨ºme d¨¦termin¨¦e par la dur¨¦e de 1.a floraison lin¨¦aire ¡®et d¡¯arr¨ºt de la
floraison, et la dur¨¦e d¡¯¨¦laboration de la gousse m?re ¨¤ partir de la fleur
ftkond¨¦e. La pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte est un caract¨¨re g¨¦n¨¦tique
command¨¦ par un pet:it nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques, ¨¦valu¨¦s ¨¤ 2 ou 3, ¨¤
effets g¨¦n¨¦tiques essentiellement
additifs et secondairement de dominante.
Malgr¨¦ cette ¡°simplicit¨¦¡± g¨¦n¨¦tique, les h¨¦ritabilit¨¦s au sens large et ¨¦troit
sont faibles du fait d¡¯un effet de l¡¯environnement important dans l¡¯expression
ph¨¦notypique.

209
L¡¯¨¦tude de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse a permis
de pr¨¦ciser l¡¯id¨¦otype de d¨¦veloppement racinaire, de r¨¦gulation stomatique
et de r¨¦sistance protoplasmique, adapt¨¦ ¨¤ la r¨¦gion Nord o¨´ les pr¨¦cipitations
¨¦tant r¨¦duites le disponible en eau dans le sol est limit¨¦. Cet id¨¦otype comprend :
premi¨¨rement, un syst¨¨me racinaire moyennement d¨¦velopp¨¦ et une fermeture
rapide des stomates lors de l¡¯installation du d¨¦ficit hydrique afin d¡¯¨¦conomiser
les r¨¦serves hydriques du sol ; deuxi¨¨mement, une r¨¦sistance protoplasmique
¨¤ la chaleur ¨¦lev¨¦e afin de supporter l¡¯¨¦l¨¦vation de la temp¨¦rature des tissus
qu¡¯entraine la r¨¦gulation stomatique. Cet id¨¦otype, qui correspond ¨¤ la Vari¨¦:t¨¦
73-30, sacrifie la recherche d¡¯un potentiel de production ¨¦lev¨¦, mais dans une
r¨¦gion o¨´ ce potentiel ne pourrait jamais s¡¯exprimer, l¡¯accent doit
¨ºtre mis
sur la s¨¦curisation de la production. Afin de supporter les stress hydriques
s¨¦v¨¨res, la r¨¦sistance protoplasmique ¨¤ la dessiccation est ¨¤ adjoindre ¨¤ cet
id¨¦otype.
II.
METHODE DE SELECTION
1. R¨¦tro-croisements
Le faible nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques intervenant dans la diff¨¦rence
de pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses ¨¤ la r¨¦colte entre les vari¨¦t¨¦s Chico
et 73-30, a permis l¡¯adoption d¡¯une m¨¦thode de s¨¦lection par r¨¦tro-croisements,
afin de transf¨¦rer les all¨¨les de pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses de la vari¨¦t¨¦
Chico ¨¤ la vari¨¦t¨¦ 73-30. Un programme de r¨¦tro-croisements similaire ¨¤
partir de Chico est ¨¦galement men¨¦ sur la deuxi¨¨me vari¨¦- vulgaris¨¦e dans
cette zone, la vari¨¦t¨¦ 55-437. Ses d¨¦fauts, par rapport ¨¤ l¡¯id¨¦otype, sont de
ne pas ¨ºtre dormante, de fermer ses sto:mates ¨¤ un niveau de d¨¦ficit hydrique
sup¨¦rieur et de pr¨¦senter une r¨¦sistance protoplasmique ¨¤ la chaleur et ¨¤ la
dessiccation m¨¦diocre au stade jeune. Par contre, elle poss¨¨de un potenti.el
de production tr¨¨s nettement sup¨¦rieur ¨¤ celui de la vari¨¦t¨¦ 73-30.

1!10
Figure no¡¯18 . - Programme Nord-S¨¦n¨¦gal :
Programme de r¨¦tro-croisements pour la pr¨¦cocit¨¦.
- G¨¦niteur de pr¨¦cocit¨¦
:
Chico
- Parent r¨¦current
73-3Q ou Pi-437
- . -
- -
-
Y
d7
73-30
Chico
,Y457
: 290 individus
i:
i
¨¤ 1.a r¨¦colte choix des 5 individus
les plus pr¨¦coces (analyse des gousses)
: 5 familles
R¨¦tro-croisement no I : 73-30
X
4 individus par famille F3
:
5Y437
:
i
¨¤ la r¨¦colte choix de l¡¯individu F3
le plus pr¨¦coce de la famille F3 la
plus pr¨¦coce (analyse des go,usses)
Pl
: 35 individus
:
i
¨¤ la rkolte choix des 5 individus les
plus pr¨¦coces (analyse des gousses)
F2
: 290 individus.
i

211
Les all¨¨les de pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ transf¨¦rer ¨¦tant globalement partiellement
recessffs, le choix des plantes ¨¤ r¨¦tro-croiser est effectu¨¦ ¨¤ partir de la F2.
Ce choix est compliqu¨¦ par l¡¯h¨¦ritabilit¨¦ moyenne du caract¨¨re qui oblige 6
retenir un certain nombre des individus F2 les plus pr¨¦coces et ¨¤ tester la
pr¨¦cocit¨¦ de maturit¨¦ des gousses de leur descendance, afin de d¨¦terminer
quels sont les g¨¦notypes F2 parmi ceux retenus qui comportaient les all¨¨les
de Chico recherch¨¦s. Les r¨¦tro-croisements sont effectu¨¦s sur les individus Fg
et le choix final n¡¯ayant lieu qu¡¯¨¤ la r¨¦colte ¨¤ partir de l¡¯analyse des gousses,
plusieurs croisements sont r¨¦alis¨¦s pour n¡¯en retenir finalement qu¡¯un seul.
La figure no 18 pr¨¦sente le principe de r¨¦alisation des r¨¦tro-croisements. Partant
de l¡¯hypoth¨¨se que : les loti impliqu¨¦s sont au nombre de 3 et les g¨¨nes aux
3 loti ont des effets comparables, l¡¯annexe n O 19 indique les calculs permettant
de d¨¦terminer :
- le nombre de plantes F2 ¨¤ tester
- le nombre de plantes Fg ¨¤ r¨¦tro-,croiser par descendance Fg
- le nombre de plantes Fl ¨¤ cultiver par r¨¦tro-croisement.
Le risque d¡¯¨¦chec accept¨¦ est de l/lOO.
Les deux cas compatibles avec les hypoth¨¨ses de base et le degr¨¦ de
dominante observ¨¦ en FL sont envisag¨¦s :
- Dans le premier, les trois all¨¨les de Chico sont semi-r¨¦cessifs ¨¤
semi-dominants. En 53,
les individus les plus pr¨¦coces sont alors
triples-homozygotes pour les all¨¨les de Chico.
- Dans le deuxi¨¨me, deux all¨¨les de Chico sont semi-r¨¦cessifs ¨¤ r¨¦cessifs
et le troisi¨¨me dominant.
En F2, les individus les plus pr¨¦coces sont alors les triples-homozygotes
et les doubles-homozygotes pour les deux all¨¨les r¨¦cessifs et h¨¦t¨¦rozygotes
pour l¡¯all¨¨le dominant de Chico.

212
Ne pouvant trancher entre les deux hypoth¨¨ses, ce sont les effectifs
les plus ¨¦lev¨¦s qui sont retenus en exp¨¦rimentation.
Ces r¨¦sultats n¡¯¨¦tant pas encore disponibles au moment des premiers
croisements, les deux premiers r¨¦tro-croisements sur la vari¨¦t¨¦ 73-30 et le
premier sur la vari¨¦t¨¦ 55437 ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s directement sur la F2 en croisant
les 20 plantes F2 ayant la mise ¨¤ floraison la plus rapide et la plus intense
et en n¡¯en retenant qu¡¯une seule parmi celles-ci apr¨¨s leur analyse de maturit¨¦
¨¤ la r¨¦colte. Cet effectif repr¨¦sente un risque d¡¯¨¦chec tr¨¨s important qu? est
cependant minimis¨¦ par l¡¯existence de corr¨¦lations g¨¦n¨¦tiques entre la rapidit¨¦
de mise ¨¤ floraison, l¡¯intensit¨¦ de mise ¨¤ floraison et la pr¨¦cocit¨¦ de maturation
des gousses, respectivement - 0,34 et 0,32 (Chap. III p 1352, au niveau individuel
en F2.
En 1987, le troisi¨¨me et le deuxi¨¨me r¨¦tro-croisement sur les vari¨¦t¨¦s
73-30 et 55-437 ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s. La comparaison des F2 avec Chico indique
que certains individus ont une pr¨¦cocit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte non significativement
diff¨¦rente de Chico, ce qui semble indiquer que les all¨¨les de Chico recherch¨¦s
sont toujours pr¨¦sents dans le mat¨¦riel s¨¦lectionn¨¦.
Une collaboration d¨¦but¨¦e en 1983 avec le Botswana, dont le cycle de
culture est en opposition dans le temps ¨¤ celui du S¨¦n¨¦gal, permet de r¨¦aliser
les g¨¦n¨¦rations non s¨¦lectionn¨¦es (culture des Fl) en contre-saison, donc de
diminuer le temps de r¨¦alisation des programmes de r¨¦tro-croisements.
Afin de tenir compte du risque de perte de ces all¨¨les au cours des r¨¦tro-
croisements ult¨¦rieurs, la g¨¦nCration F2 du 2e r¨¦tro-croisement, dont le degr¨¦
d¡¯isog¨¦nisation par rapport ¨¤ la vari¨¦t¨¦ r¨¦currente est d¨¦j¨¤ ¨¦lev¨¦ (88 % en
probabilit¨¦), est le point de d¨¦part d¡¯une s¨¦lection g¨¦n¨¦alogique. Elle a d¨¦but¨¦
en 1986 pour le r¨¦tro-croisement portant sur la vari¨¦t¨¦ 73-30. Cette option
est d¡¯autant plus int¨¦ressante que la vari¨¦t¨¦ Chico s¡¯est r¨¦v¨¦l¨¦e poss¨¦der une

213
Tableau no 39.. - Programme Nord-S¨¦n¨¦gal :
S¨¦lection g¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir des hybridations naturelles de la vari¨¦t¨¦
Chico.
Comportements des meilleures lign¨¦es vis-¨¤-vis des vari¨¦t¨¦s t¨¦moins.
Cycles
%a@ gousses
Production
th¨¦oriques
mures ¨¤
I F -
(jours 1
80 jours
( kg/ha)
73 - 33
105
48 d
2480 a
Vari¨¦t¨¦s
73 - 30
9 5
72 c
2210
bc
T¨¦moins
55 - 437
9 0
80 b
2470 a
Chico
75
84 ab
2020
c
Meil leures
GC 8 - 35
87 a
2420 ab
lign¨¦es
test¨¦es
CC 3 - 37
86 a
2490 a
C V
7,l Yo
9,,6 %
DispositiP statistique : lattice 5 x 5.

214
tr¨¨s nette aptitude g¨¦n¨¦tique ¨¤ la combinaison vis-¨¤-vis de la production,
comme l¡¯a montr¨¦ le ¡°programme de s¨¦lection ¨¤ court terme¡± destin¨¦ ¨¤. la
r¨¦gion Nord, pr¨¦sent¨¦ ci-dessous.
2.
S¨¦lection g¨¦n¨¦alogique ¨¤ partir d¡¯hybridations naturelles de
la vari¨¦t¨¦ Chico.
Lors du premier r¨¦tro-croisement entre les vari¨¦t¨¦s 73-30 et Chi.co,
certains pieds de la vari¨¦t¨¦ Chico, qui ont ¨¦t¨¦ ¨¦limin¨¦s des croisements,
pr¨¦sentaient une taille de gousses et une production sup¨¦rieure ¨¤ la normale.
Ces caract¨¨res corrigent les principaux d¨¦fauts de la vari¨¦t¨¦. Les descendances
se sont r¨¦v¨¦l¨¦es en s¨¦gr¨¦gation indiquant que ces pieds ¡°hors-type¡± ¨¦taient
issus d¡¯hybridations naturelles.
De 1984 ¨¤ 1987, une s¨¦lection g¨¦n¨¦alogique a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e ¨¤ partir de
ces descendances. Elle a port¨¦ sur la pr¨¦cocit¨¦, la taille des gousses et la
production par pied. La s¨¦lection de la pr¨¦cocit¨¦ a ¨¦t¨¦ men¨¦e ¨¤ partir Ides
crit¨¨res de s¨¦lection dont les ¨¦tudes des composantes de la pr¨¦cocit¨¦, de leur
h¨¦r¨¦dit¨¦ et des corr¨¦lations g¨¦n¨¦tiques, ont mis en ¨¦vidence l¡¯efficacit¨¦
potentielle pour la s¨¦lection de lign¨¦es tr¨¨s pr¨¦coces ¨¤ l¡¯aide de la m¨¦thode
g¨¦n¨¦alogique.
En 1987, les 21 meilleures lign¨¦es stabilis¨¦es ont ¨¦t¨¦ test¨¦es dans un
dispositif statistique en lattice avec 4 vari¨¦t¨¦s t¨¦moins, pr¨¦sentant une gamme
de pr¨¦cocit¨¦ (75 jours ¨¤ 105 jours). Parmi les lign¨¦es test¨¦es, deux se sont
r¨¦v¨¦l¨¦es r¨¦pondre aux objectifs recherch¨¦s (tableau no 39) puisqu¡¯elles ont
une production ¨¦quivalente ¨¤ celle de la vari¨¦t¨¦ locale SS-437 et une pr¨¦cocit¨¦
¨¦quivalente ¨¤ celle de la vari¨¦t¨¦ Chico. En 1988, ces deux lign¨¦es ont et¨¦
implant¨¦es ¨¤ Louga dans le Nord du ¡®S¨¦n¨¦gal en premi¨¨re ¨¦tape d¡¯un essai
multilocal.

215
B .
PROGRAMME DE SELECTION DESTINE A LA REGION CENTRE
1.
SYNTHESE DES PRINCIPALES DONNEES
Afin de faire face au probl¨¨me de p¨¦riodes d¡¯absence de pr¨¦cipitati.on
en cours de cycle rencontr¨¦es par les cultures dans cette r¨¦gion, un id¨¦otype
vari¨¦tal pr¨¦sentant un certain nombre de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦ d¡¯un point de vue g¨¦n¨¦tique. II porte sur le
d¨¦veloppement racinaire, la transpiration, la r¨¦sistance protoplasmique et
les r¨¦serves glucidiques des racines.
L¡¯¨¦tude a montr¨¦ que l¡¯arachide pr¨¦sente une forte variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique
pour la presque totalit¨¦ des param¨¨tres de d¨¦veloppement racinaire ¨¦tudi¨¦s.
Deux liaisons entre caract¨¨res vont g¨ºner l¡¯obtention de I¡¯id¨¦otype. La Premiere
associe l¡¯importance du d¨¦veloppement racinaire ¨¤ celui du d¨¦veloppement
a¨¦rien. La deuxi¨¨me relie l¡¯importance du d¨¦veloppement racinaire ¨¤ la tardivet¨¦
des g¨¦notypes. Dans les 2 cas, une pression de s¨¦lection devra ¨ºtre exerc¨¦e
sur chacun des param¨¨tres, afin d¡¯obtenir un progr¨¨s g¨¦n¨¦tique sur Chac:un
d¡¯eux oppos¨¦ ¨¤ l¡¯effet des corr¨¦lations n¨¦gatives. De m¨ºme, l¡¯absence de liaison
entre la longueur racinaire maximale et la masse racinaire qui ¨¦value la densit¨¦
racinaire, impose d¡¯exercer une pression de s¨¦lection sur les 2 param¨¨tres.
En revanche, la tr¨¨s bonne corr¨¦lation existant entre l¡¯importance du
d¨¦veloppement racinaire aux stades jeune et adulte permet d¡¯adopter un test
pr¨¦coce pour la s¨¦lection de ce ca,ract¨¨re.
L¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ des param¨¨tres de d¨¦velopement racinaires est gouvern¨¦e
de fa?on pr¨¦pond¨¦rante par les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison
(AGC). Les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (ASC)
interviennent ¨¦galement, ce qui traduit l¡¯existence d¡¯effets g¨¦n¨¦tiques de
dominante et d¡¯¨¦pistasie qui sont confirm¨¦s par de nets effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis.

216
La1 vari¨¦t¨¦ 57-422 se distingue des autres vari¨¦t¨¦s pour ses qualit¨¦s propres
et en tant que g¨¦niteur. Les vari¨¦t¨¦s adapt¨¦es 47-16 et 55-437 pr¨¦sentent
¨¦galement une h¨¦redit¨¦ favorable : la premi¨¨re vis-¨¤-vis de la profondeur
d¡¯enracinement, la deuxi¨¨me vis-¨¤-vis du nombre de racines secondaires.
Les g¨¦notypes ¨¦tudi¨¦s pr¨¦sentent une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique importante
pour la rapidit¨¦ du contr?le stomatique de la transpiration en fonction du degr¨¦
de d¨¦ficit hydrique. Celui-ci est d¨¦termin¨¦ g¨¦n¨¦tiquement par des effets li¨¦s
¨¤ l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale (AGC) et sp¨¦cifique (ASC) ¨¤ la combinaison. :L¡¯importance
des effets g¨¦n¨¦tiques non-additifs est confirm¨¦e par des effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis
syst¨¦matiquement li¨¦s ¨¤ certaines vari¨¦t¨¦s. Une nouvelle fois, la vari¨¦t¨¦ 57-422
se distingue. Sa capacit¨¦ ¨¤ maintenir ses stomates ouverts plus longtemps
en cas de d¨¦ficit hydrique, associ¨¦e ¨¤ son syst¨¨me racinaire tres d¨¦velopp&
doit lui procurer un potentiel de production ¨¦lev¨¦ dans une r¨¦gion telle que
la Zone Centre o¨´,, en cas de s¨¦cheresse, il existe un disponible en eau en
profondeur dans le sol. La vari¨¦t¨¦ 55-437 est le g¨¦niteur le pllus favorable
vis.-¨¤-vis du maintien de l¡¯ouverture des stomates.
L¡¯¨¦tude g¨¦n¨¦tique a montr¨¦ l¡¯existence d¡¯une variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique chez
l¡¯arachide pour la r¨¦sistance protoplasmique aux chocs thermilques qui est
command¨¦e essentiellement par les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la
combinaison (AGC). Les effets li¨¦s ¨¤ l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison
(.ASC!D pour ce caract¨¨re sont secondaires. La faible intervention d¡¯effets
g¨¦n¨¦tiques non-additifs est confirm¨¦e par des effets d¡¯h¨¦t¨¦rosis tr¨¨s limit¨¦s.
Par ailleurs, l¡¯existence d¡¯une h¨¦r¨¦dit¨¦ c,ytoplasmique a ¨¦t¨¦ avanc¨¦e. Cette
d%monstration a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e de fa?on sommaire et m¨¦rite d¡¯&re pr¨¦cis¨¦e.
Outre la vari¨¦t¨¦ Tarapoto, 57-422 se distingue ¨¤ nouveau comme g¨¦niteur
et pour sa valeur propre. Les r¨¦sistances protoplasmiques ¨¤ la temp¨¦rature
et aux chocs osmotiques constituent 2 caract¨¨res g¨¦n¨¦tiques distincts qui ne

2 1 7
sont pas syst¨¦matiquement carrel¨¦s au niveau des vari¨¦t¨¦s. Ceci impose Ilors
de la s¨¦lection de maintenir la. pression de s¨¦lection sur chacun des deux
caract¨¨res, afin de les faire progresser.
Aucune variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique n¡¯a ¨¦t¨¦ mise en ¨¦vidence pour l¡¯importance
des r¨¦serves en amidon dans les racines, ce qui nous am¨¨ne ¨¤ ¨¦carter ce
caract¨¨re de l¡¯id¨¦otype destin¨¦ ¨¤ la R¨¦gion Centre.
Les diff¨¦rentes ¨¦tudes g¨¦n¨¦tiques ont permis de pr¨¦ciser cet id¨¦otype.
11 comporte :
- Un syst¨¨me racinaire profond et dense sur toute sa longueur, capable de
bien exploiter l¡¯ensemble de la r¨¦serve utile en eau du sol, notamment
profonde, en cas de p¨¦riodes de s¨¦cheresse.
- Un syst¨¨me foliaire au d¨¦veloppement moyen, afin de limiter les pentes
en eau, mais compatible avec un niveau d¡¯assimilation photosynth¨¦tique
¨¦lev¨¦, pour assurer un potentiel de production satisfaisant.
- Des stomates demeurant ouverts plus longtemps en condition de d¨¦ficit
hydrique, dans le but de maintenir l¡¯activit¨¦ chlorophyllienne.
- Une bonne r¨¦sistance protoplasmique aux chocs osmotiques et thermiques.
L¡¯id¨¦otype pr¨¦cit¨¦ pr¨¦sente une lacune importante. Elle se situe au niveau
du manque de donn¨¦es physiologiques et g¨¦n¨¦tiques sur le comportement des
m¨¦canismes li¨¦s ¨¤ l¡¯activit¨¦ photosynth¨¦tique vis-¨¤-vis de la s¨¦cheresse chez
l¡®arachide. Le seul aspect pris en compte est la r¨¦sistance des membranes
des chloroplastes qui doit assurer leur int¨¦grit¨¦, ainsi que ANDREW (1969)
et SULLIVAN et al., (1974) l¡¯ont d¨¦montr¨¦ chez le sorgho, le mil et le ma?s.
Cet aspect est d¨¦terminant mais non suffisant. L¡¯investigation d¡¯autres
composantes est ¨¤ l¡¯¨¦tude, notamment le dosage, apr¨¨s l¡¯application de stress,
des sucres solubles dans les tissus foliaires. Il doit rendre compte du maintien
de la photosynth¨¨se des g¨¦notypes en conditions de s¨¦cheresse.

2 1 8
Tableau no 40. - Programme Centre-S¨¦n¨¦gal :
S¨¦lection r¨¦currente sur test Sl.
Vari¨¦t¨¦s g¨¦nitrices de la s¨¦lection r¨¦currente.
Vari¨¦t¨¦s
I
Cycles (jours)
Vari¨¦tb
botauiques
47 - 1 6
120
Virginia
Inde
59 - 127
120
Virginia
Burkina
57 - 422
105/110
Virginia
U.S.A.
73 - 33
105
Virginia
U . S . A . 65 AustraIie
55 - 437
9 0
Spanish
Argentine
TS
TS - 32
32 - 1
9 0
Spanish
Burkina
T G 7
9 0
Spanish
Inde (mutagen¨¨se)
64G 195
90
Spanish
Afrique diu Sud
diu

219
IL
METHODES DE SELECTION
1. S¨¦lection r¨¦currente
Une am¨¦lioration de fond de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse du mat¨¦riel
g¨¦n¨¦tique travaill¨¦, bas¨¦e sur la s¨¦lec,tion r¨¦currente a ¨¦t¨¦ adopt¨¦e comme
pr¨¦alable ¨¤ la cr¨¦ation vari¨¦tale! ¨¤ l¡¯aide des m¨¦thodes de s¨¦lection classiques
des autogames qui pr¨¦sentent de s¨¦rieuses limitations (Chap. 1 p 57 )
(GARRITY, 1983).
1.1. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique
----------------__-_
Huit vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ choisies : premi¨¨rement, pour leurs bons
comportements aux tests physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse et leur
bonne production sur le terrain en conditions de s¨¦cheresse ; deuxi¨¨mement,
pour la large variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique qu¡¯elles couvrent gr?ce ¨¤ la distance g¨¦n¨¦tique
qui doit exister entre elles. L¡¯importance de cette distance est jug¨¦e ¨¤ leur
appartenance aux 2 principales vari¨¦t¨¦s botaniques cultiv¨¦es et ¨¤ leurs origines
g¨¦ographiques ¨¦loign¨¦es. De plus, l¡¯une d¡¯entre elles est issue de mutag¨¦n¨¨se
ce qui augmente les chances d¡¯accro?tre la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique ponctuelle
(tableau no 40).
Parmi ces vari¨¦t¨¦s se trouvent les 3 g¨¦niteurs qui se sont distingu¨¦s lors
de l¡¯¨¦tude des caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse : 57-422,
47- 16 et 55-437.
La population de d¨¦part de la s¨¦lection- r¨¦currente (Po) a ¨¦t¨¦ obtenue
par intercroisements des g¨¦notypes ¨¤ l¡¯aide d¡¯un sch¨¦ma de croisement ¡°en
pyramide¡± r¨¦alis¨¦ manuellement. A partir des Fl, les croisements ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s
dans les deux sens (tableau n O 28) afin de conserver les quatres cytoplasmes
des vari¨¦t¨¦s tardives. Elles sont potent,iellement sup¨¦rieures aux h?tives pour

220
la production. Or, une nette intervention de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ cytoplasmique a ¨¦t¨¦
d¨¦montr¨¦e pour les param¨¨tres de production (GARET, 1976). Cette diversit¨¦
cytoplasmique dans la. population travaill¨¦e devrait ¨ºtre favorable ¨¤
l¡¯am¨¦lioration de la resistance protoplasmique, si celle-ci est en partie
d¨¦t:ermin¨¦e par une h¨¦r¨¦dit¨¦ cytoplasmique, comme semble l¡¯indiquer l¡¯¨¦tude
qui a ¨¦t¨¦ men¨¦e.
1.2. Sch¨¦ma de s¨¦lection
---_------------_-----
11 existe diff¨¦rents types de m¨¦thodes de s¨¦lection r¨¦currente, suivant
la structure g¨¦n¨¦tique (des vari¨¦t¨¦s vulgaris¨¦es (lign¨¦es pures, hybrides Fl . ..)
quii conditionnent la nature de la valeur vari¨¦tale que l¡¯on cherche ¨¤ faire
progresser chez la population travaill¨¦e, et suivant I¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ des caract¨¨res
aa&lior¨¦s. Dans le cas pr¨¦sent, l¡¯arachide ¨¦tant une autogame stricte, ce sont
des lign¨¦es pures qui sont vulgaris¨¦es. C¡¯est donc l¡¯am¨¦lioration de la valeur
vari¨¦tale en autof¨¦condation qui est recherch¨¦e. De plus, la pr¨¦pond¨¦rance
de l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison, c¡¯est-¨¤-dire des effets d¡¯additivit¨¦,
a ¨¦t¨¦ pr¨¦c¨¦demment mlontr¨¦e pour les caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse choisis. La litt¨¦rature rapporte un m¨ºme type d¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ chez
l¡¯arachide pour les caract¨¨res agronomiques, dont la productivit¨¦ (WYNNE,
et sil., 1975 ; CARET, 1976 ; BAKER, 1978 ; GIBORI et al., 19713; LAYRISSE
et al., 1980). Pour ces deux raisons, recherche d¡¯une bonne valeur vari¨¦tale
en, autof¨¦condation et h¨¦r¨¦dit¨¦ ¨¤ effets additifs pr¨¦pond¨¦rants, la s¨¦lection
r¨¦currente sur tests Sl est la plus appropri¨¦e.
Le probl¨¨me majeur pour la mise en place d¡¯un programme de s¨¦lection
r¨¦currente chez l¡¯arachide est la difficult¨¦ de r¨¦alisation des; croisements
manuels et le faible taux de r¨¦ussite g¨¦n¨¦ralement obtenu par fleur pollink¨¦e.
Nous avons ¨¦t¨¦ amen¨¦s ¨¤ am¨¦liorer la technique afin qu¡¯elle devienne
op¨¦rationnelle dans le: cadre d¡¯une s¨¦lection r¨¦currente. Les am¨¦liorations

221
ont port¨¦ sur deux points. Premi¨¨rement, une simplification des manipulatkms
a ¨¦t¨¦ apport¨¦e, notamment au niveau du marquage des fleurs pollinis¨¦es et
des gynophores afin de distinguer de fa?on certaine les gousses provenant de
f¨¦condations
manuelles et
celles
issues d¡¯autof¨¦condations naturell.es.
Deuxi¨¨mement, une am¨¦lioration de la m¨¦thode d¡¯apport du pollen sur le
stigmate (quantit¨¦ et protection), le maintien de l¡¯humidit¨¦ de l¡¯air autour
de la fleur f¨¦cond¨¦e ¨¤ l¡¯aide de c?nes en papier filtre humidifi¨¦s et le respect
strict des heures de la journ¨¦e favorables ¨¤ la f¨¦condation, ont permis de porrer
le taux de r¨¦ussite ¨¤ 79 % (nombre de gousses hybrides r¨¦colt¨¦es/nombre de
fleurs pollinis¨¦es). Ceci place la technique d¡¯hybridation mise au point en tete
de celles r¨¦alis¨¦es en conditions naturelles hors phytotron, rapport¨¦es dans
la litt¨¦rature (VAN der STOCK, 1910 ; :BADAMI, 1923 ; STOKES et al., 1930 ;
BOLHUIS et al., 1954 ; BENSON, 1967 ; NORDEN et al., 1971 ; NIGAM et
al., 1980).
Deux probl¨¨mes majeurs se posent pour la mise en place d¡¯un programme
d¡¯am¨¦lioration de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse. Premi¨¨rement, il est clairement
¨¦tabli que nombre de caract¨¨res physiologiques adaptatifs pr¨¦sentent un co?t
physiologique (PISHER, 1979 ; R.ICHARD, 1982) et certainement une charge
g¨¦n¨¦tique vis-¨¤-vis de la production. Deuxi¨¨mement, les conditions
d¡¯alimentation hydrique favorables ¨¤ la s¨¦lection de certains caract¨¨res
physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse sont diff¨¦rentes des conditions
hydriques favorables ¨¤ la s¨¦lection de la productivit¨¦ (QUISENBERRY, 1983 ;
RICHARD, 1982). En effet, les caract¨¨res physiologiques, tout ou partiellement
inductifs, n¨¦cessitent l¡¯intervention de stress hydriques prononc¨¦s, c¡¯est le
cas notamment de la r¨¦sistance protoplasmique et de la r¨¦gulation osmotique,
alors que les caract¨¨res de productivit¨¦ s¡¯exprimeront ¨¤ leur niveau optimal
lorsque les conditions d¡¯alimentation hydrique seront ¨¤ leur niveau optimal

2 2 2
pour la r¨¦gion, donc en l¡¯absence de s¨¦cheresse marqu¨¦e. La solution retenue
consiste ¨¤ effectuer la s¨¦lection des meilleurs g¨¦notypes de la population selon
deux processus qui se d¨¦roulent en parall¨¨le. Une premi¨¨re partie des familles
F2 est test¨¦e en serre pour les caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la
s¨¦cheresse, apr¨¨s induction d¡¯une s¨¦cheresse contr?l¨¦e. Son intensit¨¦ a l¡¯avantage
d¡¯¨ºtre relativement reproductible de cycle en cycle, permettant de maintenir
une pression de s¨¦lection constante, facteur important d¡¯optimisation
de la
s¨¦lection (BLUM, 1985). Une deuxi¨¨me partie des familles F2 est s¨¦lectionn¨¦e
pour la production, -la pr¨¦cocit¨¦, la r¨¦sistance aux pathog¨¨nes et les qualit¨¦s
technologiques, ¨¤ partir d¡¯un essai comparatif sur le terrain. Une irrigation
d¡¯appoint est ¨¦ventuellement apport¨¦e pour ¨¦viter les stress s¨¦v¨¨res. Le niveau
optimal pour la r¨¦gion Centre a ¨¦t¨¦ fix¨¦ ¨¤ des stress n¡¯exc¨¦dant pas 2 jours
cons¨¦cutifs de d¨¦ficit hydrique de la culture estim¨¦ au degr¨¦ de fl¨¦trissement
du feuillage. Les meilleurs individus des meilleures familles issus des tests
physiologiques sont intercrois¨¦s avec les descendances des individus des
meilleures familles issus de l¡¯essai agronomique, afin d¡¯associer leurs qualit¨¦s
respectives dans les m¨ºmes g¨¦notypes. Le produit de ces croisements constitue
la population am¨¦lior¨¦e dont les familles F2 sont ¨¤ leur tour test¨¦es suivant
les deux processus , avant de cr¨¦er la population am¨¦lior¨¦e suivante. Cette
m¨¦thode de s¨¦lection peut ¨ºtre qualifi¨¦e de ¡°divergente-convergente¡±. Seule
la s¨¦lection r¨¦currente peut permettre de la conduire ¨¤ un rythme soutenu.
Les populations am¨¦lior¨¦es sont le point de d¨¦part de m¨¦thodes classiques
de cr¨¦ation vari¨¦tale.
En 1986, les meilleurs individus des meilleures familles SI, s¨¦lectionn¨¦s
¨¤ partir des tests physiologiques et de productivit¨¦ de la population initiale
Po, ont ¨¦t¨¦ inter-crois¨¦s afin de cr¨¦er la premi¨¨re population am¨¦lior¨¦e F¡¯l.
Le nombre de familles retenues lors de chacun des deux processus est de 32,

2 2 3
Tableau no 41. - Programme Centre-Sih¨¦gal :
Shction r¨¦currente mx test Sl.
Comparaisons des productions du t¨¦moin et: des
populations Po et Pl entre 1985 et 1987.
Production de gousses par pied
- -
Ann¨¦es
Nombre
Varknces
Moyennes (g)
de lignes
t
m-P--
Lignes
1985
2 8
65,88
34,2
t¨¦moins
Os90 NS
(55-437)
1987
3 8
55,76
32,6
Production en % des T¨¦moins
Ann¨¦es
Nombre de
variantes
Moyennes ( %)
lign¨¦es F2
I
t
-----
Po
1985
7 0
383,99
83,2
3,14 **
Pl
1987
9 6
562,40
94,l

2 2 4
ce qui repr¨¦sente au total 64 familles SI s¨¦lectionn¨¦es. Ce nombre est conforme
¨¤ l¡¯estimation de 50 familles Sl minimum, recommand¨¦ par LONNQUIST (1967).
Le nombre initial de familles F2 test¨¦es pour leur comportement agronomique
¨¦tait de 70, pour les tests physiologiques de 93, ce qui implique des pressions
de s¨¦lection de 46 % et 34 % sur les familles. Deux plantes ont ¨¦t¨¦ retenues
par famille s¨¦lectionn¨¦e, l¡¯une servant de m?le et l¡¯autre de femelle. Une
trentaine de plantes par famille ¨¦tant test¨¦es agronomiquement et six ¨¤ partir
des crit¨¨res physiologiques, les pressions de s¨¦lection sont port¨¦es ¨¤ 3 96 et
11 % des individus initiaux.
En 1987, le deuxi¨¨me cycle de s¨¦lection a d¨¦but¨¦ par les tests
agronomiques.
96 familles ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es suivant le m¨ºme dispositif qu¡¯en
1985 : 2 r¨¦p¨¦titions par famille SI, 1 ligne de 6 m par Sl dans chaque r¨¦p¨¦tition.,
¨¦cartement interm¨¦diaire (SO x 30 cm) et 1 ligne de la vari¨¦t¨¦ locale (55-437)
toutes les 6 lignes. La comparaison des t¨¦moins de 1985 avec ceux de 1987
indique que leur. production de gousses par pied n¡¯est pas significativement
diff¨¦rents, ce qui permet de comparer de fa?on approximative les productions
des populations Po et Pl exprim¨¦es pour chaque famille en pourcentage de
la moyenne des productions des 2 lignes t¨¦moins adjacentes (tableau no 41).
La comparaison des moyennes des familles SL (Po) et des familles SL (PI) indique
que Pl est plus productive que Po de fa?on hautement significative (? ) 5 o/oo)
(tableau no 40). La progression a ¨¦t¨¦ de 13 % lors du premier cycle de la
s¨¦lection r¨¦currente (P 1 = 113 % de Po).
Le net progr¨¨s g¨¦n¨¦tique obtenu d¨¦montre l¡¯efficacit¨¦ de la m¨¦thode
de s¨¦lection mise en place et met en ¨¦vidence un point capital, ¨¤ savoir le
potentiel de progr¨¨s important de l¡¯arachide lorsque la base g¨¦n¨¦tique travaill¨¦e
est ¨¦largie. La plupart des programmes de s¨¦lection men¨¦s sur cette esp¨¨ce,
comme chez beaucoup d¡¯autres d¡¯ailleurs, sont bas¨¦s sur des croisements simples.

2 2 5
Leur variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique restreinte entraine des progr¨¨s g¨¦n¨¦tiques limit¨¦s
qui sont essentiellement (dus ¨¤ une mauvaise utilisation de la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique
disponible.
Par contre, l¡¯i.mportance du progr¨¨s obtenu peut faire craindre qu¡®il ne
soit accompagn¨¦ d¡¯une d¨¦rive g¨¦n¨¦tique importante, risquant de compromettre
le progr¨¨s ¨¤ long terme par restriction trop rapide de la variabiliit¨¦ g¨¦n¨¦tique
travaill¨¦e. Ce point: fa& ressortir 1¡±obstacle majeur de la s¨¦lection r¨¦currente
Ch#ez les esp¨¨ces autogames strictes, pour lesquelles la difficult¨¦ des croisements
manuels entraine un nombre limit¨¦ d¡¯individus participant ¨¤ la phase de brassage,
donc une pression de s¨¦lection importante risquant de provoquer une d¨¦rive
g¨¦n¨¦tique ¨¦lev¨¦e et de limiter rapidement le progr¨¨s obtenu. Aucune solution
n.¡®est envisageable puisque la limitation tient ¨¤ la technique m¨ºme de croisement
lice ¨¤ la biologie florale de l¡¯esp¨¨ce. Le seul palliatif possible consiste ¨¤ veiller
2t apporter, au cours des cycles successifs, de la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique nouvelle
clans la population travaill¨¦e. Cet apport doit ¨ºtre soigneusement contr?l¨¦
afin d¡¯¨¦viter de compromettre le progr¨¨s obtenu. L¡¯utilisation dle populations
tampons est une possibilit¨¦. Un probl¨¨me int¨¦ressant est celui de sa.voir comment
diiterminer le ¡°moment¡± et la ¡°quantit¨¦¡± de variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique ¨¤ ¡°injecter¡±.
Sf ceci est r¨¦alis¨¦ ¨¤ partir du suivi de la restriction du progr¨¨s g¨¦n¨¦tique, on
peut dire que le ¡°rem¨¨de¡± risque d¡¯¨ºtre apport¨¦ lorsque le ¡°mal¡± est d¨¦j¨¤ fait.
Une m¨¦thode origfna1.e est envisageable qui pourrait constituer un moyen
d¡¯avertissement pl,us sensible : l¡¯¨¦lectrophor¨¨se. A partir de 1989, nous allons
mettre en place une ¨¦tude par ¨¦lectrophot¨¨se du mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique qui devrait
permettre de caract¨¦riser par rapport ¨¤ la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique de l¡¯esp¨¨ce,
wlle des 8 g¨¦niteurs initiaux, ce qui pourra donner certaines ,indications sur
la nature de la variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique ¨¤ introduire ult¨¦rieurement, et devrait
egalement permettre de suivre l¡¯¨¦volution de la variabilit¨¦ des populations
amelior¨¦es successives.

226
En 1987, a d¨¦but¨¦ l¡¯extraction de vari¨¦t¨¦s ¨¤ partir de la Premiere
*
population am¨¦lior¨¦e P 1. Une s¨¦lection g¨¦n¨¦alogique sera men¨¦e sur ¡®les
caract¨¨res agronomiques et technologiques Jusqu¡¯en Fg, dans deux localit¨¦s
de la r¨¦gion Centre du S¨¦n¨¦gal : Bambey au nord et Niorio du Rip au Sud, en
conditions naturelles strictes. En Fg, les lign¨¦es les plus prometteuses seront
test¨¦es pour leur comportement vis-¨¤-vis des diff¨¦rents c a r a c t ¨¨ r e s
physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse, afin de d¨¦terminer les meilleures
d¡¯entre elles. Un syst¨¨me d¡¯irrigation diff¨¦rentielle sera employ¨¦ qui permettra
de combiner l¡¯intensit¨¦ de la skheresse avec sa p¨¦riode d¡¯intervention au cours
du cycle de la plante. Ce syst¨¨me a d¨¦j¨¤ permis de caract¨¦riser les huit g¨¦niteurs
initiaux (ANNEROSE, 1989).
2. R¨¦tro-croisements
L¡¯inconv¨¦nient majeur d¡¯un programme d¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique bas¨¦
sur la s¨¦lection r¨¦currente est le d¨¦lai d¡¯obtention des premi¨¨res vari¨¦t¨¦s
(Chap. 1 p 59).
En attendant et afin d¡¯obtenir rapidement un progr¨¨s g¨¦n¨¦tique
vulgarisable, un autre programme de s¨¦lection est men¨¦ en parall¨¨le ayant
le m¨ºme objectif g¨¦n¨¦ral mais empruntant une voie diff¨¦rente.
2.1. Mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique
------------------__
II
Les ¨¦tudes g¨¦n¨¦tiques et physiologiques ont permis de d¨¦gager une vari¨¦t¨¦,
Ia 57-422, qui est la seule ¨¤ cumuler de bonnes expressions aux diff¨¦rents
caract¨¨res d¡¯adaptation aux conditions de s¨¦cheresse de la r¨¦gion Centre. Elle
poss¨¨de par contre un d¨¦faut majeur vis-¨¤-vis de la s¨¦cheresse, celui de produhe
de grosses graines, ce qui entraine trois inconv¨¦nients : Premi¨¨rement, ses
besoins en eau pour germer sont importants, elle a donc une germtiation difficile
¨¤ pression osmotique ¨¦lev¨¦e qui explique les pertes ¨¤ la lev¨¦e souvent observ¨¦es
lorsque la pluie de semis est peu abondante. Deuxi¨¨mement, la quantit¨¦

2 2 7
importante d¡¯assimilats ¡®par graine et leur temps d¡¯accumulation par gousse
rendent sa phase de remplissage particuli¨¨rement sensible ¨¤ une p¨¦riode de
s¨¦cheresse
qui
bloque le
processus
d¡¯assimilation
photosynth¨¦tique.
Troisi¨¨mement, comme toutes les vari¨¦t¨¦s ¨¤ grosses graines, elle pr¨¦sente
en cas de s¨¦cheresse durant la maturation des d¨¦fauts d¡¯assimilation du calcium
au niveau de la grame qui provoquent un mauvais d¨¦veloppement de l¡¯embryon
pouvant aller jusqu¡¯¨¤ l¡¯avortement. Ces d¨¦fauts de d¨¦veloppement entrainent
une: baisse de la qualite germinative des graines qui gr¨¨ve la production de
l¡¯amn¨¦e suivante quelles que soient ses conditions pluviom¨¦triques.
2.2. Sch¨¦ma de s¨¦lection
----------------------
Plusieurs ¨¦tudies g¨¦n¨¦tiques chez l¡¯arachide ont montr¨¦ que la grosseur
des graines est un. caract¨¨re gouvern¨¦ par un faible nombre de facteurs
gtin¨¦tiques, entre 1 et 3 suivant les auteurs @ADAM~, 1930 f HAYES, 1933 ;
SYAKUDO, 1959 ; MARTIN, 1967). La taille r¨¦duite est partiellement r¨¦cessive.
Un programme de s¨¦lection par r¨¦tro-croisements a ¨¦t¨¦ entrepris avec une
vari¨¦t¨¦ ¨¤ petites graines ayant une bonne germination ¨¤ pression osmotique
¨¦lev¨¦e : la SS-437 (GAUTREAU, communication personnelle), afin de transf¨¦rer
¨¤ ¡®la vari¨¦t¨¦ 57-422: les all¨¨les de la vari¨¦t¨¦ 55-437 commandant la taille des
graines.
En 1988 aura lieu le premier r¨¦tro-croisement ¨¤ partir de la g¨¦n¨¦ration

CONCLUSION BT PERSPECTIVES
7.

229
Le principal apport de ces recherches est d¡¯avoir d¨¦gag¨¦ une approche
int¨¦gr¨¦e de l¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse des esp¨¨ces
Cult:iv¨¦es. Son application devrait permettre de palier les limitations de la
d¨¦marche empirique g¨¦n¨¦ralement adopt¨¦e, responsable en grande partie du
plafonnement des progr¨¨s g¨¦n¨¦tiques actuellement observ¨¦.
Elle a ¨¦t¨¦ appliqu¨¦e au cas de l¡¯arachide destin¨¦e ¨¤ la zone semi-aride
du S¨¦n¨¦gal et a permis de pr¨¦ciser I: premi¨¨rement, les id¨¦otypes de cycles,
de dormante et de caract¨¨res physiologiques adaptatifs pour les diff¨¦rentes
r¨¦girons ; deuxi¨¨mement, la g¨¦n¨¦tique de ces caract¨¨res et leur variabilit¨¦
g¨¦netique disponible ; troisi¨¨mement, les m¨¦thodes de s¨¦lection adapt¨¦es ¨¤
la recherche de chacun des id¨¦otypes. Les diff¨¦rents progra¡¯mmes sont
maintenant en place et pour l¡¯un d¡¯entre eux bien avanc¨¦ (programme ¡®Nord).
Dans l¡¯avenir, ces recherches se poursuivront dans le cadre pr¨¦sent¨¦
et auront 2 d¨¦veloppements :
En premier lieu, les populations am¨¦lior¨¦es pour leur adaptation ¨¤ la
s¨¦cheresse serviront ¨¤ diff¨¦rents pays cultivateurs d¡¯arachide s¡¯oumis ¨¤ la
S¨¦c:heresse : le Botswana, le Br¨¦sil et le Burkina, afin d¡¯y ¨ºtre s¨¦lectionn¨¦es
pour r¨¦pondre aux contraintes locales. Le travail de cr¨¦ation varietale a d¨¦j¨¤
d¨¦but¨¦ en 1987 au Botswana sur le m¨ºme principe que celui employ¨¦ au S¨¦n¨¦gal.
En deuxi¨¨me lieu, l¡¯approche de l¡¯am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de l¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse ¨¦tablie sera appliqu¨¦e ¨¤ l¡¯am¨¦lioration d¡¯autres esp¨¨ces de
premi¨¨re n¨¦cessit¨¦ culti.v¨¦es dans les zones semi-arides, ¨¤ trav¡¯ers la mise
en p¡¯lac:e au CNRA de Bambey d¡¯un Centre d¡¯¨¦tude inter-Etats.


231
ANNEXES
1
Composantes de la pr¨¦cocit¨¦ : comportements pluriannuels
de 8 vari¨¦t¨¦s.
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la dormante : Formules
erreur standard.
3
Formules de d¨¦termination du nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques.
4
Formules
d¡¯estimation
des
coefficients de
environnementale, ph¨¦notypique, g¨¦n¨¦tique et de leur erreur
standard.
5
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : R¨¦sultats du ¡°Joint Scaling
Test¡± du mod¨¨le d¡¯additivit¨¦ - dominante de MATHER et
JINKS.
6
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante : R¨¦sultat du ¡°Joint Scaling
JINKS.
7
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ : R¨¦sultats du ¡°Joint Scaling
Test¡± du mod¨¨le d¡¯int¨¦ractions all¨¦liques dig¨¦niques de
MATHER et JINKS.
8
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante : R¨¦sultat du ¡°Joint Scaling
Test¡± du mod¨¨le d¡¯int¨¦raction all¨¦liques dig¨¦niques de MATHER
et JINKS.
9
Mod¨¨le de Gardner et Eberhart : Analyse III.
10
Mod¨¨le de Gardner et Eberhart : Analyse II.
11
Composition de l¡¯engrais et de la solution nutritive de l¡¯¨¦tude
racinaire en a¨¦roponie.
12
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres du d¨¦veloppement a¨¦rien et
racinaire en a¨¦roponie : Comportements des parents et des
Fl.
1.3
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et
racinaire en a¨¦roponie : Analyses II et III du mod¨¨le de Gardner
et Eberhart : Estimations ponctuelles, intervalles de confiance
et comparaisons des effets g¨¦n¨¦tiques parentaux.
14
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de transpiration : Comportements
des parents et des FI.
r.-r+~l<~rr*~~-~.m,a¡±~~*-
b-v---
_____.___.
^-¡± -.--.-
I
_
. ._ ..,,_. I ..-

ANNEXE!S (suite)
232
Titres
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de transpiration : Analyses Il
et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart : Estimations
ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des
effets g¨¦n¨¦tiques parentaux.
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de r¨¦sistance protoplasmique :
Comportements des parents et des Fl.
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptatison
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de r¨¦sistance protoplasmique :
Analyses II et III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations
ponctuelles,
intervalles de
confiance et
comparaisons des effets g¨¦n¨¦tiques parentaux.
Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¦cheresse : Param¨¨tres de r¨¦serve en amidon dans les
racines : Comportements des parents et des FI.
Programmes Nord-S¨¦n¨¦gal : Calculs des effectifs pour les
programmes de r¨¦tro-croisements en faveur de la pr¨¦cocit¨¦.

233
Annexe no 1. - Composantes de h pr¨¦cocit¨¦ :
Comportements pluriannuels de 8 vari¨¦t¨¦s.
-
-
-
I
I
!-
vaxaas
kycla ~4Iqnu)
-
-
-
AIU&ZS
7 6
7 6
78 79
-
-
l¨¨lu flePrr
(jwrc)
-
-
I? 3 flcuH/JouH
24
2 6 125 121 125 (32 126
36
46
32 22
27
(jcurr)
-
-
-
5ofknra
3 0
46
32 26 35 46 36
49
37 30
40
(Icurc)
-
-
-
SO % des fkon
56
37 28 36 26 37
38 43
55
(Jours)
-
-
-
-
< 3fbzws&nlr
76
54 53 67 70 63
65
44 61
70
(Jourr)
-
-
-
-
-
-
lire oouue W?re
60
67
67 61
68
74
a9
74
8 1
74
(Jours)
-
-
-
Temps maturation
lJ=w==
39
52
47
51
47
50
58
53
(Jours)
-
-
-
-
u-=Max
66
88
48
51 sa 80 36 8 0
(%:l-
-
-
w 90 Jourr
35
20
45
55
1 8
57
-
Remarque : Les chiffre6 hdlqukr correrpondent B la moyenne des moyenna parce1 lalrer da 3 rCp&ltlonr.
-I-m.-.mC
-.rr.l-cr..-..rr.uRLr<--L*¡¯
--m-m--
.rr.¡°¡°-*l
. . . -m.-w
-UlrUIII*l-<I

234
Annexe no 1. -. Composantes de Ia pr¨¦cmcit¨¦ :
Comportements pluriannuels de 8 vari¨¦t¨¦s (suite).
--iii---T-;?3
- 33 (105 lourd
T- 57- 4 2 2 (110 lourd
PIoruMer
(120 leurs)
28-206 (12oplx)
----
-
-
-
&a fleura
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
.< 3 fIcudjoIlr
-
-
-
-
-
Il¨¨n czoui?e m-ii
-
-
*W max
-
-

235
Annexe no 2. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de Ia pr¨¦cocit¨¦ et de la dormante :
Formules de calcul des diff¨¦rentes h¨¦ritabilit¨¦s employ¨¦es
et de leur erreur standard.
- L¡¯H¨¦ritabilit¨¦ au sens large (MAHMUD et KRAMER 1951 et autres) donne
la part de la variante ph¨¦notypique qui est due ¨¤ la variante g¨¦notypique.
Elle est calcul¨¦e pour les g¨¦n¨¦rations F2 et F3.
Variante g¨¦notypique
vJ?g - ve
H eFg =
- =
Variante ph¨¦notypique
w3
d¡¯o¨´ :
avec :
ve = Ii2 @P1 + VP2)
(ECOCHARD et al., 1961)
HEFg
o u
Ve = 1/4 (~PI + vp2 + 2vFl)
(MATHER et al., 1949)
HMFg
L¡¯¨¦valuation de la variante ph¨¦notypique des diff¨¦rentes g¨¦n¨¦rations est
donn¨¦e par la variante totale intra-r¨¦p¨¦tition obtenue ¨¤ partir de la
d¨¦composition de la variante totale de chaque g¨¦n¨¦ration.
- L¡¯H¨¦ritabilit¨¦ au sens ¨¦troit (LUSH 1945 et autres) donne la part de la variante
ph¨¦notypique qui est due aux effets additifs et ¨¤ une partie des effets
d¡¯¨¦pistasie additifs - additifs qui sont les effets g¨¦n¨¦tiques qui se conservent
d¡¯une g¨¦n¨¦ration ¨¤ l¡¯autre.
Elle est evalu¨¦e suivant 3 m¨¦thodes :
- SMITH (1950), WARNER (1952)
dans le cas o¨´ le caract¨¨re est d¨¦termin¨¦ par des effets g¨¦n¨¦tiques simples
d¡¯additivit¨¦ - dominante :
1/2 D
h2D =
vF2
avec :
1/2 D = 2 VF2 - (VF1 + VF21 - 2 VF3 - (VBis + VB2&
1/4 I-I = v)Q + VF2 - VF2 - VE = vBls + vB2s - 2V Fg - 2 vE

2 3 6
Annexe no 2. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ et de la dormante :
-
-
Formules de calcul des diff¨¦rentes h¨¦ritabilites employ¨¦es
et de leur erreur standard (suite).
VF2 =
Var intra F2
O U=
1/2D+:t/4H+ VE
VF3 =
Var intra F3
w
=
3/4 ¡®D + :3/16 H + ¡®VB + VEb + l V,F3
¡°h
- LUSH (1945), ROBINSON et al. (1949)
hzb = bF3/F2 := -,covl?3/F2 (coefficient de r¨¦gression)
vF2
L¡¯erreur standard de cette estimation de l¡¯h¨¦ritabilit¨¦ est obtenue
par (FALCONER, 1960) :
VBF3 (f-1 ¡°P3/F2¡¯ 1
VF2
-. FALCONER (1960)
vB F3
hz, = 3/2 - -
(coefficient de corr¨¦lation intraclasse)
VBF3 + VWF3
L¡¯erreur standard de cette estimation de I¡¯h¨¦ritabilit¨¦ est abtenue
par (FALCONER 1960) :
2 [ 1 + (nh - 1) h2t]¡¯ (1 - hz,)¡¯
S (hz_) = -
nh (nh - 1) (f -¡¯ 1)
- &¡®H¨¦ritabilit¨¦ r¨¦alis¨¦e est calcul¨¦e par la m¨¦thode de GUTHRIE et al. (1984).
F> sup - 1p3 inf
2
h R=
-
-
l5 sup - F2 inf

2 3 7
Annexe no 3. - Formules de d¨¦termination du nombre de facteurs g¨¦n¨¦tiques.
CASTLE et WRIGHT (1934)
(F-1 - F2)
K =
1/8
tvF2 -¡¯ Vq)
MATHER et JINKS (1949)
(F-1 - f-22)
K =
1/4
D
Avec
D =
4 VF2 - 2 (vq + vB2)

238
Annexe no 4. - Formules
d¡¯estimation des
coefficients de
corr¨¦latioll
- -
environnementale, ph¨¦notypique, g¨¦n¨¦tique et de leur erreur
standard..
- Le coefficient decorr¨¦lation environnementale entre 2 caract¨¨res x et y
:?z calcul¨¦ ¨¤ partir des coefficients de c¡¯orr¨¦lation entre ces deux caract¨¨res
chez les individus parentaux :
re
=
1/2 [ rpl (x, y) + 3 (&Y) 1
Covp1 ou P2 (x, y)
avec rPl ou p2 (x,y)
=
-1 P2 (x) VPl ou 2 (y)
- Le coefficient de corr¨¦lation ph¨¦notypi@ entre 2 caract¨¨res x et y est
;:alcul¨¦ chez les individus aux g¨¦n¨¦rations F2 et F3 :
c:ov Fg (x,y)
¡®PFg =
-?/ VPg (x) v Fg (Y)
- ¡®Le coefficient de corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique entre 2 caract¨¨res x et y est calcul¨¦
Kelon 3 m ¨¦ t h o d e s :
1. A partir des individus aux g¨¦n¨¦rations F2 et F3
(kW Fg (x,y) - cov P (x, y)
¡®GFg =
-
d i ¡®Fg (X) - ¡®e (X)l iv Fg (Y) - ¡®e (y)]
avec COvp(x, y) :=
1/2
[ covp l (.x, y) + covp2 (x, Y)1
ve (x, y) =:
1/2 [vpl fx, y) + vp2 tx, y,] (ECOCHA:RD 1961).

2 3 9
Annexe no 4. - Formules
d¡¯estimation des
coefficients de
corr¨¦lation
environnementale, ph¨¦notypique, g¨¦n¨¦tique et de leur erreur
standard (suite).
2. A partir des moyennes des familles ¨¤ la g¨¦n¨¦ration F3
CT3 Fg (XJ)
rGF3
=
if vB F3 (x1 bF3 (Y)
L¡¯erreur standard de cette estimation de la corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique
est calcul¨¦e suivant TAILLIS (1959).
3. A partir des moyennes des familles F3 et des plantes F2 dont elles
sont issues (Hazel 1943).
(x) / F2 (Y)) (rF3 (y)/F2 (x))
rGF3/F2 = J(¡®F3
(¡®F3 (x) / F2 (x)) ( ¡®F3 (Y) / F2 (Y))
L¡¯erreur standard de C:ette estimation de la corr¨¦lation g¨¦n¨¦tique
est calcul¨¦e suivant REEVE (1955).

240
P
Annexe no 5. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ :
R¨¦sultats du ¡°Joint Scaling Test¡± du mod¨¨le d¡¯additivit¨¦-dominante
(MATE-IER et JINKS, 1949).
-
l--r12
MO~CnIU26
-
-
10 - ri
AJurtemps
c AJust.
(=I/V.)
-
m
XSCrV¨¨U
Th&rtquu
[hl
t-
-
-
5 5 245,918
- 1
0
1,26S2
1.2644
0,77S97 . 10-3
0,033
PI
S8 316,216
1
0
1,2OZl
1,2003
1,7959¡¯18 . 10-l
0,188
p2
20 766,062
0
1
t,2566
l,tSl6
5.094211 . 10-3
0.747
PI
6 9 514.82B
0
112
1.2314
1.2420
10,4ss743 , 10¡±
7,600
p2
I&l 271,688
- 112
112
1,2733
l,tS80
15,2542:30 . 10-3
4,tSl
81
5 3 34k,472
112
1/2
1.2289
1,2259
2,978S44 . 10-3
0,473
02
-
-
-
-
-
-
-
. .
Diff¨¦rence stgnlflcatlve X3 ((Y = SD/,,) = 12,84 < 14,S3
2,5362
12.80
12.02
0,78
1,s)
1,979s
17.08
17,s7
0,49
0,48
1,2161
20,:18
19,98
0.80
0,78
5.3789
17,:!
17.39
0.19
0,19
1,107o
12.96
16,OO
3.02
10.10
1.2039
23,:16
18,78
1,99
4,74
. .
Dlff¨¦ren,ce significative
X3 (ck = 5 ¡°l,,.) = 12,B4
< 17,83
0,8SPO95
48,042
47,076
0,966
0,800
0.411181
77,729
76,778
0.951
0.372
0,73I214
S9,2!59
57,600
1,659
2.013
1 ,S07302
58,166
59,764
1,598
3,050
0,351679
51,091
52,338
1,247
0,547
0,27135S
68,904
67,189
1.715
0.798
-
N S
Dtff¨¦rence na¡¯n stgnlflcatlve ¡®X3 (CK = 2.5¡¯s) =:
9,35
> 8.38

Annexe no 6. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dormante :
R¨¦sultat du ¡°Joint Scaling Test¡± du mod¨¨le d¡¯additivit¨¦ - dominante
de MATHER et JINKS.
?-
l-
Ajustements
Mod¨¨ 1 es
Moyenne6
G¨¦n¨¦rations
(= 1/ d-3
I 0 -. T I
l 0 - T 1¡¯
m
[dl
[hl
Observ¨¦es
Th¨¦oriques
x Ajust.
PI
21 083,70
1
0
1,8894
1,879O
0,0104
2,2804
2
w
p2
13 950,89
- 1
0
0,9533
0,9502
0,003l
0,134l
j 2 2
F2
10 527,42
0
1/2
1,4 250
1,3999
0,025l
6,6324
= c
j
F3
29 859,66
0
1/4
le3956
1¡®4072
0,0116
4,0179
md
BlS
7 888¡®92
1/2
1/4
1,6058
1,6394
0,0336
8,9063
.i
R2S
7 117,94
- 1/2
1/4
1,187l
1,175o
0,0121
1,0421
8
B
* *
Diff¨¦rence significative x 3 (oc =5 %) = 12,84 < 23,Ol

242
Annexe no 7. -
-
-
-
Etude de H¨¦r¨¦dit¨¦ de la pr¨¦cocit¨¦ :
R¨¦sultats d¡¯un ¡°Joint Scaling Test¡± du mod¨¨le d¡¯int¨¦ractioms
all¨¦liques digkniques de MATHER et JINKS.
-
YOpUlU
-
-
I
G¨¦n¨¦ra-
10-11
tiono
Observ&a
[dl
Th¨¦oriquea
m
.----
-
-
F¡¯l
1,265227
1 . 2 6 6 5 9 6
1 * 37 . 10-3
0.103691
F¡¯2
lI202059
1.200700
1.35 . 10-3
0,106281
p¡¯l
1,256647
1,256642
5,09 . 10-6
7.45.10-7
F¡¯2
1.231499
1,231491
7,481 . 10-6
wg.lo-6
E¡¯l
1.2173256
1,264737
8,5;2 . 103
1.33
Et2
1 ,X28608
1,231789
2.91 * 10-4
0.4497
-
-
-
-
-
Dlffkrence non clgnlficatlve I X.2l (oc= ¡®0 %) = 2 . 7 1 > 1,99
.
-
-
-
1¡¯ 1
1
13.56
0,765
1,484
¡°2
1
17.96
0,877
1,521
I:¡¯
0
21.59
0,814
0,806
¡°1
0
17.92
0,002
2,7 . 10-s
¡®31
114
14,25
1,430
2,249
¡®31
114
21,58
0.823
0,815
-
-
-
Diff¨¦rence clgnlflcatiVe X 2l
(or:= 1 5) = 6.63 < 6.88

Annexe no 8. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la dominante :
- -~
R¨¦sultat du ¡°Joint Scaling Test¡± du mod¨¨le d¡¯int¨¦ractions all¨¦liques
i
dig¨¦niques de MATHER et JINKS.
G¨¦d-
rations
Mod¨¨les
ennes
IO-TI
IO-T12
m
bl
Dl
Observ¨¦es
Calcul¨¦es
X Ajust.
Pl
1
0
0
0
_, 1,889439
1,889393
4,528.10-5
4,32.10-s
pz
- 1
0
0
0
0,953318
0,953315
0,304,10-5
1,28.10-7
F2
0
1/2
0
1/4
1,424970
1,424976
1,738.10-5
3,18.10-g
F3
0
1/4
0
1/16
1,395648
1,395878
23,014.10-5
1,58.10-3
P
BlS
-la
1/2
1/4
1/8
I/l6
1,605839
1¡®605258
58,067.10-5
2,66.10-3
B-n
La
- 1/2
1/4
- 1/8
1/16
1,187113
1,186497
6L571.10¡¯5
2,70.10-3
N.S.
Diff¨¦renc¨¦ non significative X 1 ( * = 90 %)
= 0,020 > 0,007

244
Annexe no 9. - Mod¨¨le de Gardner et Eberhart. Analyse III.
¡®i . Somme des carr¨¦s des ¨¦carts des diff¨¦rentes composantes g¨¦netiques avec
p = nombre de g¨¦notypes parentaux :
4
- S C E (gi) = - -
(Yi, + Y-i - 2 Yii12 - -
Y2. .
P
ifj1
ddl = p - 1
2
- SCE (sij) = Z JZ
Yij2 -
(Yi. + Y.i - 2 Yii)¡®2 + -
Y2 1
ifj
p - l ifj
(p - 3)
ddl= p--
2
2 . Estimations des param¨¨tres g¨¦n¨¦tiques :
1
I
2
A
gi =-
(I[i. + Y.i - 2 Yii) - Y . .
P - 2
[¡±
P
ifj1
12
1
2
sij =
(Y i. + Ysi - 2 Yii) +
(Yj. + Y-j - 2
Yij--
Yjji)
P - 2
1 +
[
(p- 1 )(p-2) :;j
3 . Variante des estima.tions des param¨¨tres g¨¦n¨¦tiques et de leurs ¨¦carts :
P - l
2
V a r & = - -
a 2
avec u R = carr¨¦ moyen r¨¦siduel
rp (p-2)
R
r = nombre de r¨¦p¨¦tition
2
V a r (gi - tjj> = - - -
r (p - 2)
aR2
.p-3
Var Z$ =--
*R2
r (p-l)
AA
2 (p - 3)
Var (Sij - sik) :=
r (p - 2)
¡°1R2
A
2 (p - 4)
Var (ci - slk)
=
0 2
r (p- 2)
IX
L¡¯erreur standaird est ¨¦gale ¨¤ l¡¯¨¦cart type.

245
Annexe no 10. - Mod¨¨Le de Cardner et Eberhart, Analyse IL
1 . Somme des carr¨¦s des ¨¦carts des diff¨¦rentes composantes g¨¦n¨¦tiques
avec p = nombre de g¨¦notypes parentaux.
1
4
- SCE (vi) = -
1
(Yi. + Y-i)¡¯ - - Yse1
P+2
C i
P
d d l = p - 1 .
-SCE(h) = -
Y..2 2
y*,2
2
1
p-l
ifj
-
P+I
ddl = I
4
- SCE (hi) = 1 Yii2
- -Y ( 1
Yii)2 -
Y..2 + 4
Y 2
i
P
i
p (p-2) i fj
p (p+2)
1
1
(Yi. + Y ..02 +
¡¯
z (Yi + Yai - 2 Y iil2
p+2
i
p-2i
*
ddl= p - 1
- SCE (sij) : voir Gardner et Eberhart. Analyse III.
1
- SCE (hij) = Z 1
Yij2 - p XX (Yi + Ysi)2 +
2
Y..2
i j
p+2 i
-
(p+lKp+2)
ptp-1)
ddl=
2
Remarques : SCE (vi) = SCE (gi)
de Griffiny Mod¨¨le 1 m¨¦thode 2
SCE (Sij) = SCE (SiJ)
de Griffiny Mod¨¨le 1 m¨¦thode 4
SCE (h) = SCE (parents X FI) de Gardner et Eberhart -
Analyse III.

246
F!nnexe no 10. - Mod¨¨le de Gardner et Eberhart. Analyse II (suite),
2. Estimation des
g¨¦n¨¦tiques :
A~¡®i = yii - --I
P
A
2
l-
f E¡¯ii
r; =
- 1:
yii
- --
P
p(p- 1)
ifj
¡°
1
g
2 -
1/2
6,
1
y
2 yij - ylj
= .- 4.. -
P
-
-
1
P - 2 [ .i
2
- -2 Y i i (p 1);
P+2
2
yi. + y.i
P+2
=
.-
- - - - -
-
Yii +¡¯
y..
Y..
2
2 p (p - 21
2p (p - 2) i = J
p (p - 2)
Y4
sij = Voir Gardner et Eberhart - Analyse III
Ar\\
A A A
hij = h + hi + h + Sij
(Yii + Yjj)
= yij - -
-
-
-
?!
A
Remarques :
vi ~- gi
de Griffing Mod¨¨le 1 m¨¦thode 2.
A
A
% = ¡®iJ
de Griffing M:od¨¨le 1 m¨¦thode 4.

247
. .
Annexe no 10. - Mod¨¨le de Gar&er et Bberhart. Analyse II (suite).
3. Variante des estimations des param¨¨tres g¨¦n¨¦tiques et de leurs
¨¦carts :
P - l
Var (4) =
aR2
r P
2
Var (Cl - 4) = -
OR2
r
Var (6 =
p+l
a2
R
rp (p-1)
(p-lHp+2) u 2
Var (hi, =
R
4rp (p - 2)
(P + 2)
~ 2
Var (fi - 4) =
R
2r¡¯(p - 2)
-. L¡¯erreur standard est ¨¦gale ¨¤ l¡¯¨¦cart:-type.

248
Annexe no 11. -
- -
Composition de I¡¯eugrais et de Ia solution nutritive de I¡¯¨¦tude
racinaire en a¨¦roponie.
Compositkon de l¡¯engrais
Composition de la solution
nutritive
El¨¦ments
Concentrations
en ppm
N
178
P
48
K
125

2 4 9
Annexe no 12. Etude . de l%¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡±adaptation ¨¤ la
-
s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Comportements des parents et des FI.
-
-
-
--
-
-
LRU 2
LRbC 3
LRU 4
LRH S
LRU. 8
NRS
MSR cup
L[SR lnt
YSR prof
Y S R
(cm)
km)
(cm)
km)
(cm)
(mg)
(mg)
(mg)
(mg)
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-~
PUenU
:t 0.8
+ 1,3
+ 2 . 0
+ 2,4
+ 3 . 4
+2
+ 1 . 8
+ 0.6
+ 0 . 4
+ 2.1
4 7 - G
14.7 a
27.2 a
42.0 a
52,8 a b
89.0 a
2 3 a
2 0 . 2 b c
5.8 ab
3 . 4 a
2?¡¯,7 b
69-101
L l . 3 ab
23.2 ab
36,s ab
47.2 abc
6 8 , S b
22 a
13,8
c
2,8 cd
0.6 b
17.2 c
57-422
13.7 ab
28.2 a
41.7 a
S3,8 a
86,S a
25 a
32,l a
7,6 a
4 . 1 a
43,7 a
73-30
.!l.O
b
18.5 b
2 8 , 0 b
37.3 c
S S . 8 b c
22 a
20,9 bc
4 . 0 b c
1.4
b
2 6 . 2 b c
SS-437
:!3,0 rb
2 3 . 7 ab
33,7 ab
4 3 . 2 b c
50.2 c
24 a
25.5 a b
3 . 2 b c d
0.6 b
29.2 b
KH-149
, J2.3 ab
2 1 . 3 b
3 1 . 3 b
38.5
c
46,O
c
23 a
2 1 , s b c
1.1 d
0.1 b
22¡¯8
*, bc
-
-
-
-_II
PI
:: 0 . 7
+ 0,9
+ 1,8
+ 2 . 3
+ 3,8
+2
+ 2,4
+ 0.8
-
+ 0 . 7
-
+ 3 . 2
47-69
14.8 a
25.0 ab
39.5 abc
49.7 abc
77,7 a b
26 ab
17,9
d
5,4 abcde
1 . 2 ak
2S.1 d
47-57
.4.0 ab
28,O a
44,2 a
SS,3 a
90,O a
2S ab
24.7 bcd
7.0 abcd
5.1 a
37.4 abcd
47-73
7.2 c
14.3
a
2S,O
d
35,O cd
64,8 b c d
1 8
b
Il,2
2.5
e
1 . 0 kc
14..7
47-5s
:.s,8 a
27.0 a
42,0 ab
SS,8 a
77,3 a b
2 7 ab
25.5 bcd
5.0 abcde
3.5 abc
3S,3 b c d
47-KH
:.6.2 a
2 7 . 8 a
46.0 a
57.3 a
82.7 ab
25 ab
24,8 bcd
4.7 abcde
2.0 abc
32.,8 cd
69-S7
14.2 ab
26.3 ab
3 9 . 5 abc
SO.3 abc
82.2 ab
25 ab
36.3 ab
3.4 a
4 . 1 a b
49.8 ab
69-73
1 4 . 3 rb
25.2 ab
39.3 abc
49.3 abc
75.5 ab
2 2 ab
18.1 d
5.3 abcde
2.6 abc
268.0
d
69-55
1 3 . 3 ab
2 4 . 5 ak
39.S abc
SO.8 abc
73.5 ab
25 ab
24.5 cd
5.5 abcde
2.9 abc
30.7
d
69-KH
1 6 . 3 a
27.2 a
44.2 a
56.7 a
81.7 ab
2 5 ab
18.4
d
5,l
bide
2.8 abc
26,,2
d
57-73
14.7 a
27.2 a
41.2 ab
54.8 a
76.5 ab
26 ab
34 2 abc
.
),1 a b
5.1 a
40.5 abc
57-5s
14.7 a
27.8 a
40.3 abc
SO,.5 abc
6 9 , 0 b c
3 1 a
40.5 a
7,s abc
3.2 abc
51,l a
S7-KH
14.2 ab
27.5 a
41.0 ab
S1,7 ab
69.3 bc
25 ab
4 1 . 0 a
7.8 ak
3,l a b c
51.5 a
73-5s
Il,0 b
20.2 cd
31.7 cd
3 9 . 3 kd
5 0 , s
cdc
2 6 ab
25.0 bcd
j.9
cde
1.3 b c
30.4 d
73-KH
1 1 . 3 b
19.2 d
28.3
d
33,7 cd
41.5
d<
2.3 ab
24.4 cd
L.9
e
0 . 6 b c
26.9 d
SS-KH
14.0 ab
21.7 bcd
33,3 b c d
41.0 bcd
46.5 de
2 4 ab
31.4 abc
1.3 de
0,3
c
3S,l
bcd
---_
-
-
-
-

250
Annexe no
- 12. Etude
-
de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯ada;ptation ¨¤ la
s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦ropclnie :
Comportements des parents et des F1 (suite).
-
-
-
-- --- -
-
-
HUP 2
HRP 3
HR.P 4
¡°El:
HRP 8
HRP 6 + LRC
USA
ushfusw
knl)
km)
(cm)
(cm)
(cm)
(Id
-
-
-
--- -
-m
-
-
-
PUrnU
2 0,2
2 004
?? ? ? ?
+ 0,7
2 1.0
2 0,ll
1, 2.2
47*16
7.1 a
10,9 a
13,l ab
15,9 ab
23.3 a
46.7 a
1,67 b
S6,3 ab
69-101
4,1 c
6.2 c
7.9 c
10,7
c
1$,7 b
2 6 . 4 b c
0.137
c
61,l a
57-412
5.5 IJ
10,l a
13,9 a
17,3 a
25.8 a
46,9 a
2.20 a
S O . 6 b
73-30
S,6 b
9,7 ab
12,7 ab
16,s ab
25,Q a
29,2 b
1 . 3 7 b
53.5 ab
SS-437
5.8 1)
8.1 b
lC,B b
13,7 b
24.0 a
26,6 b
c
1,¡®51 b
S2,l ab
KH - 149 l
3.6
c
4.4 d
5.2
d
6,8
d
15,7 b
21,o
c
1 . 2 2 b c
54.3 ab
-m -
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Pl
2 0.3
2 0.5
4 0,tS
+ 0,8
2 1.3
2 206
2.0, 16
2 2.0
47-69
6:4 ???
9 . 0 kd
Il,5 bcde
lS,3 b c
23.8 abcde
37,s abcde
1,129 cd
S O . 0 a
47-57
6.4 alb
11,O ab
13.7 ak
16.8 ab
27.0 ab
49.2 a
1.98 ak
53,8 a
47-73
3.9 c
6.7
de
9.4
dei
12,3 c d e
21,7 c d e
23,s
f
0,:Bl
d
54.3 a
47-55
7.5 a
11.0 ab
1 2 . 8 b c
I¡ì,B b c
2S.S abc
33.2 bcdef
1 ,166 bc
SO.7 a
47-KH
6.4 ??b
7,9
cde
901
dei
11.1
cde
2 1 . 0 c d e
31.4
cdef
1.54 cd
47.0 a
69-57
6.4 ab
11.1 ??b
13.8 abc
16.7 ab
24,8 abc
48,8 a
2,53 a
51.0 a
69-73
5.4 ¡®k
9.1 b c
Il,8 b c d
lS,3 b c
25.7 abc
32.4
cdef
1.41 cd
54.9 a
69-55
6.2 ab
8.9 bcd
10.9
cde
13,9 b c d
24,3 abcd
32.4
cdef
1 . 6 4 b c
52.8 a
69-KH
3.8
c
fi.6
e
7.0
f
9,1
e
18.1
c
2S,3 ef
1.32 cd
51.5 a
57-73
7.2 a
12.4 a
I6,2 a
20,O a
29,7 a
45.3 ab
2.54 a
52.4 a
57-55
7.3 a
11.3 ab
14.2 ab
17.1 ab
28.2 ab
39.9 abc
2.S2 a
SO.2 a
S7- KH:
6.9 ?? b
10,l abc
12,2 b c d
14,4 k d
23,t bcde
39,0 abcd
2.43 ab
47.1 a
73-5s
5.3 b c
8.6 b c d
Il,6 b c d
15.1 b c
24,8 abc
26,9
def
1.46 cd
49.1 a
73sKH
4.4
.c
6.7 de
a,4
ef
10.7 cd
16,s de
21.6
f
1,27 cd
48.6 a
SS-KM
S,3 b c
6.6 de
7.6
f
9.0
e
21,3 c d e
26.4
dei
1 . 6 6 b c
48.8 a
-
-
-
-
-
-
-
-
-

251
Annexe no 13. - Etude de l%¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques p¨¤rentaux.
---
1
LRM 2 (cm)
LRM 3 (cm)
LRM 4 km)
-
-
T
-
-_
Estimationa
t
Diff&?Dc4?%
Estimations
t
HffCrence
Estimations
t
Diff&CIlcl%
crftlqueo
critiqueIl
critiquez
A
-
Pc
13.7
+ 0,7
24,32
L 0,94
3 8 . 3 7
+ 2,03
4
12,7
+ 0,a
23.66
+ 1.28
35.55
+ 1.83
n
b
190
+ 0,34
0,66
+ 0,so
-
2,a2
>
+ 0,31
0 . 9 6
? 0,47
1,45
+ 0 . 8 6
2,6S
47
-¡¯ Cl,17
N S
C
- 0,20
N S
cd
1.25
N S
abc
69
1.08
*
a
1.31
*
b
2 . 5 8
?
ab
57
0 . 7 5
*
abc
3,47
*
a
3 . 6 3
?
a
73
- 2 . 5 4
*
d
- 4,23
?
d
6.54
?
d
55
0 . 0 4
N S
bc
- 0,44
? ?
C
1,21
? ?
C
m
0.83
*
ab
0,lO
? ?
bc
0,29
? ?
bc
h
¡®1
+ 0.64
0,70
+ 0,93
1 . 0 2
L 1.71
4,33
47
2 , 0 0
*
a
3,Sl
?
a
6,45
?
a
69
- 1 . 3 4
*
C
- 0,49
? ?
b
0.95
? ?
b
57
1,oo
N S
ab
4.51
?
a
6 . 1 2
?
a
73
-¡¯ 1 . 6 7
*
C
- 5 . 1 6
?
C
7.55
?
d
55
0 . 3 3
NS
b
0,Ol
? ?
b
1.78
?
bc
KR
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-
-

252
Annexe II¡± 13. - Etude de I¡¯h¨¦r&dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
-
-
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
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1
LRM 2 km)
LRM 3 (cm)
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?
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- 2.58
?
- 4,09
?
-
-
-

253
. .
Annexe no 13. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ Ia s¨¨chere-sse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
LRM 5 km)
T
LRM 8 km)
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1
-
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-

254
Annexe n¡± 13. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
LRM 5 km)
LRM 8 (cm)
1
-.
Estimatlo~
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?

255
Annexe no 13. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
-
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
--
-
MSR sup (g,
MSR int (g>
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-
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2 5 6
Annexe na 13. -
-_--
Etude de l¡¯h¨¦redit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses 11 et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques¡¯ parentaux (suite).
MSR sup (g,
MSR int (g>
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Estimations
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- 0.52
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- 0.65
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- 0.73
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-
-

257
Annexe no 13. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la skheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mad¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons d.es effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
1
MSR (g,
HPR 2 (cm)
HPR 3 km)
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-
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-
-

2 5 8
Annexe no 13. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
- - -
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses Il et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimati0n.s ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
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HPR 3 (cm)
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?
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- 0,28
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0.99
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?
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NS
0.00
? ?
0.17
? ?
SS-KH
- 1.55
NS
- 0.39
? ?
- 0.64
? ?

2 5 9
Annexe no 13. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
T
-
HRP 4 km)
HRP 5 km)
HRP 8 (cm)
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-
-
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0 . 7
0,8
0 . 9
5 0.28
0,87
+ 0,35
1 . 0 9
+ 0 . 5 6
1.72
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NS
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0,03
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0 . 5
N S
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69
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2.41
b
69
.- i!.69
?
C
-
2,77
?
c
-
4 . 2 5
?
d
57
3 . 3 4
?
a
3,83
?
a
2 . 9 1
?
b
73
2.11
?
a
3.01
?
a
5 . 0 8
?
a
55
0 . 1 7
? ?
b
0,21
? ?
b
1 . 0 8
? ?
c
KH
.- 5 . 3 9
?
d
-
6,70
?
d
-
7 . 2 5
?
e
L\\
¡®1
+ 0.40
1,23
+ 0,50
1,529
2 0 . 7 9
2,425
47
¡®- 1.31
?
d
-
1.17
?
C
-
1 . 1 6
? ?
C
69
0 . 9 3
?
ab
1) 19
?
ab
1,51
? ?
ab
57
1,63
?
a
1,57
?
a
1,96
?
a
73
¡®- 0.80
?
cd
-
0,92
? ?
c
-
2,25
?
c
55
0 . 0 2
? ?
k
0,03
? ?
b
0,70
? ?
a
RH
¡®- 0,43
? ?
c d
-
0,66
? ?
c
-
0 . 6 6
? ?
bc
-
-
-
-
?

260
Annexe cp-I3. - Etude de I¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ Ia s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et 1.11 du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervaIIes de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
HRP 4 (cm)
HRP 5 (cm)
-
-
-
- -
-
Edxaatlopu
t
Difrcrc-
Edmat Lon8
t
biff.&alcca
critiques
critiqua
.---
-
-
-
-
-
.A¡®!lj
+ 0,4a
2 0,60
1,SO
1.87
Lk
11
1.22
1,53
IL1
47-69
0.67
NS
1.21
*
-57
-
0,92
NS
-. 0,92
NS
-73
2,02
*
-. 2.58
+
-55
1,3a
*
1.45
?
-KR
0.90
NS
0.85
? ?
69-57
-
0.42
NS
.I 0 . 7 6
? ?
-73
0.67
NS
1,75
?
-55
-
0.12
NS
.. 0,74
? ?
-KH
- 0.79
NS
O¡±68
? ?
57-73
1.38
*
0.73
? ?
-55
- 0.56
NS
- 0 . 2 9
? ?
-KH
0.63
NS
,- 0,88
? ?
73-55
0,Ol
NS
0.17
NS
-KH
-
0.03
NS
- 0 . 0 6
NS
SS-KEf
-
0.70
NS
- 0 . 5 8
NS
-

261
Annexe no 13. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de d¨¦veloppement a¨¦rien et racinaire en a¨¦roponie :
Analyses II et III du Mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des effets
g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
H R P
+ LRC (cm)
-
Eatlmatkm
f
mttmattoaa
f
wf¨¦-
crlttqua
-.
34.2
+ I,O
1.73 ??0,16
32.8
+ 1.8
1.47 2 0.11
1.4
0.26
6
+ 1.14
3.54
L 0 . 0 7
0.22
47
0 . 9 5
N S
b
- 0.35
*
d
6 9
1.35
N S
b
- 0.13
.
b c
57
12.84
.
a
0.83
N S
a
7 3
-
5.28
*
cd
- 0 . 3 0
.
cd
5 5
-
3.05
.
c
0.06
N S
b
K H
-
6.81
*
d
- 0.12
N S
k
E:
+ 2.22
2.49
+ 0 . 1 4
0.35
47
13.92
?
a
0.20
N S
b
6 9
-
6 . 4 0
?
bc
- 0.60
I
d
57
14,lO
?
a
0,73
*
a
7 3
-
3.63
?
b
- 0 . 1 0
N S
bc
SS
-
6.23
?
b
0,04
N S
k
K H
- 11.78
?
c
- 0,2s
N S
c
.\\
¡°t
+ 1.59
4.893
* 0 . 1 0
0,303
4 7
-
6.01
?
d
- 0,4s
.
c
6 9
4,ss
?
ab
1.13
.
a
5 7
5.79
?
a
- 0.50
.
c
73
-
3.47
?
cd
- 0.25
.
bc
.55
0.07
? ?
bc
0.04
N S
b
A H
-
0.92
b
? ?
t
0.01
N S

262
¡®Annexe na 14. -- Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de transpiration :
Comportements des parents et des Fi.
CRE-PPS
CRE-th
Trans. sto
( % )
CU)
h¡¯&nn/dm2)
+ 1.1
-
+ O,S3
+ 1.9
+ 0.11
69-101
8 0 . 9 b c
30,7 b
77.4 nb
18.5 a
1.42 a
57-422
76.3 ab
313.1 a
74.5 b
19.7 a
1.48 a
73-30
81.9
c
2!2,8 b
76.3 cib
19.9 a
1.28 a
55-437
77,s abc
3:2,0 ab
78.0 II
21.7 a
1.48 a
KK-149 A
75.8 a
33.0 a
75.9 ab
17.8 a
1.38 a
=1
+ 1.5
+ O,W6
+ 2.0
-
+ 0.14
69-57
74.3 a
33.7 ab
75.2 a
25.0 a
1.18 a
691-73
78,7 ab
31,s ab
75,6 <n
20.0 a
1.40 a
691-55
75.1 ab
33.8 ab
74,o n
20.5 a
1.12 a
69¡¯- KH
81.9 b
3 0 . 1 b
76.5 ,a
18.4 a
1.36 a
57-73
81.9 b
2 9 . 8 b
75.8 a
16.7 a
1.18 a
57-55
77,2 ab
32.9 ab
74.6 a
21.8 a
1.38 a
57-KH
78.6 ab
31.1 ab
75.6 a
19,8 a
1.32 a
73-55
75.5 ab
33,4 ab
73.8 a
21.1 a
1.16 a
73-KH
77,9 ab
31.3 ab
75.7 a
20,2 a
1.18 a
S!i-KH
74.6 a
35.0 a
76.4 a
20.1 a
1.42 a

263
Annexe no 15. - Etude de I¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ Ia
-
-
-
s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de transpiration :
Analyses 11 et III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des
effets g¨¦n¨¦tiques parentaux.
-
CRE-PFS (%)
CRE-2h(%)
Edmattona
t
Diff¨¦rences
?httmationa
t
crttiquea
77,56 + 1.51
32.26 + 0,9
78.48
+ 1,07
31,72 + 0,s
-
0.92
+ 0,72
2.28
+ 0.40
1,30
-
0.09
NS
a
0,02
NS
b
0.59
NS
a
-
0.51
NS
b
1,24
NS
a
-
1,Ol
*
b
-
2,6S
?
b
2.02
*
a
0,9
? ?
a
-
0.51
NS
b
A
.t
+ 1,25
3,0s
i 0,7s
1.83
69
2.46
? ?
a
-
1,02
NS
b
57
-
2,12
? ?
b
1.38
NS
a
73
3,40
?
a
-
1,92
*
b
5s
- 0.96
? ?
b
0,2a
NS
a b
KH
-
2,70
?
b
1.28
NS
a
A
ht
2 0,9s
3.01
+ 0.57
1.80
69
-
1,32
? ?
bc
0.53
NS
ab
57
1,6S
? ?
a b
-
1.20
+
b
73
- 0.46
? ?
a b c
-
0,os
NS
b
5.5
- 2.17
?
C
1,88
*
a
KH
2.25
?
a
-
1.15
*
b
---
-

264
Annexe no 15. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la
-
s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de transpiration :
Analyses II et III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des
effets g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
CRT3 - PFS (96)
CRE-Zh(%)
--.-
Edmations
t
Diff¨¦rences
E?stimations
t
Diff~rencu
crltlquca
critiquca
-
-
m-m.-
-se
--
A
SU
+
- 0,99
+ 0.55
3,22
1,81
Ik
V
2 ) 2.¡®7
1.28
kl
69-57
¡± 3.71
*
1.93
t
.-73
- 0,Ol
NS
0,24
NS
-SS
0.23
NS
-
0.50
NS
-KH
3,51
*
-
l,O6
?
57-73
2.49
*
-
0,93
? ?
-SS
1,69
NS
-
0,86
? ?
-KH
- 0,45
NS
-
0.13
? ?
73-5s
- 0,67
NS
0,14
? ?
KR
-
1,80
NS
o,s7
? ?
SS-KH
-
1,25
NS
1.24
?

265
Y
Annexe no 16. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de carac.t¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
-
-
-
_
¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de r¨¦sistance protoplasmique :
Comportements des parents et des Fl.
-
-
-
---
Parent#
RP (%L)
Pl
RP (%z)
-
-
47-16
47,3 b
4 7 - 6 9
49,5 abcde
69-101
4 7 . 4 b
4 7 - 5 7
SI, 2 a b c d e
5 7 - 4 2 2
60,4 a
4 7 - 7 3
4 7 . 6
cde
7 3 - 3 0
SS,6 a b
47-55
46,1
de
5 5 - 4 3 7
4 7 . 4 b
47-KH
51,O abcde
KH-149 A
56,s a
47-Tara
S3,7 abcde
Taraporo
S4,l a b
-
-
-
6 9 - 5 7
53,s bcde
i2,1
6 9 - 7 3
49,s abcde
6 9 - 5 5
43,8
e
69-KH
53.4 abcde
69-Tara
58.3 a b
5 7 - 7 3
58.9 a
57-5s
48,O abcde
57-m-l
S7,k3 a b
57-Tara
56.7 abcd
73-5s
46.4
de
73-KH
4 7 . 9
c-de
73-Tara
59.5 abc
SS-KH
52.9 abcde
SS-Tara
53.4 abcde
KH-Tara
51.7 akde

a66
Annexe no 17. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ Ila
-
s¨¨cheresse :
Parametres de r¨¦sis;tauce protapksmique :
Analyses II et III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des
effets g¨¦n¨¦tiques parentaux.
r
RP (96)
1
-.
.-
Edmat10ns
t
Valeurs
crlttques
S I . 9 5 z 2,lO
S2,71 2 2.69
L 1,04
3,lS
4 7
- 2,s2
.
cd
6 9
- 0 . 6 8
NS
C
S T
2.93
.
a b
73
-
0,38
NS
C
SS
- 4,27
.
d
KH
0.58
NS
bc
Tars
4,32
*
a
A.
¡°1
2 2.83
5.95
47
- 5.43
.
C
69
- 5 . 3 3
*
C
57
7.64
.
a
73
2.92
N S
a b
SS
- 5.28
.
C
KX
4.09
NS
a b
Tara
1.39
NS
b
-
-

2 6 7
Annexeno 17. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la
s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de r¨¦sistance protoplasmique :
Analyses II et III du mod¨¨le de Gardner et Eberhart :
Estimations ponctuelles, intervalles de confiance et comparaisons des
effets g¨¦n¨¦tiques parentaux (suite).
-I
RP.(%)
Lktlmatlons
Valeur8
crltiquu
-
h%j
+ 2.06
6,3
Ik
1J
S,46
kl
47-69
0,76
N S
-57
-
1,13
N S
-73
-
1.50
N S
-SS
0,97
N S
-KH
0,9s
N S
-Tara
- 0.03
N S
69-57
-
0,40
N S
-73
-
1,36
N S
-SS
-
3,22
N S
-KH
1.54
N S
-Tara
2.69
N S
57-73
4,42
?
-SS
- 2,66
? ?
-KH
2.32
? ?
-Tara
-
2,99
? ?
73-5s
-
0,93
? ?
-KH
-
4,23
?
-Tara
3,64
? ?
SS-KH
4.59
?
-Tara
1.37
? ?
KH-Tara
-
s,12

2 6 8
Annexe no 18. - Etude de l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de caract¨¨res physiologiques d¡¯adaptation
¨¤ la s¨¨cheresse :
Param¨¨tres de r¨¦serve en amidon dans les racines :
Comportements des parents et des Fl.
Ami
( lOes mg/mg)
-
47- 16
X 375.6 a
47-69
1 270,O a
69-101
I 509,8 a
47-57
1 764.0 a
57-422
1 955,8 a
47-73
1 478.8 a
73-30
¡®1 620.8 a
47-5s
1 456.6 a
55-437
1 451.0 a
47-KH
1 380,4 a
KH-149 A.
1 428.2 a
47-Tara
1 452.6 a
Tarapoto
1 373,4 a
-
-
-
-
-
69-57
1 S93,6 a
i 142.15
69-73
:I 360,O a
- -
69-55
I 275.2 a
69-KH
1 334.2 a
69-Tara
1 751.2 a
57-73
1 456.8 a
57-5s
1 885.2 a
S7-KH
1 433.8 a
S7-Tara
1 457.2 a
73-5s
1 437.4 a
73-KH
1 680.8 a
73-Tara
1 312.0 a
SS-KH
1 528.6 a
SS-Tara
1 495.6 a
KH-Tara
1 666.6 a
-
-
2 151.8

269
Annexe no 19. - Programme Nord Sth¨¦gal :
Calculs des effectifs pour les programmes de r¨¦tro-croisements
en faveur de la pr¨¦cocit¨¦.
Premier Cas : Les 3 all¨¨les de Chico sont seml-r¨¦cessifs ¨¤ semi-dominants.
1 . G¨¦notypes des individus les plus pr¨¦coces en F2 et leur probabilit¨¦ :
- Les triples-homozygotes pour les all¨¨les de Chico
proba =
(1/4)3
2. Nombre minimum d¡¯individus ¨¤ tester en IF2 pour avoir au maximum 1 chance
sur 100 de ne pas avoir au moins 1 individu du g¨¦notype recherch¨¦ :
- Probabilit¨¦ d¡¯¨¦chouer =
1 - (1/4)3 ¡®Il
l/lOO
- d¡¯o¨´ : n = 290
3. Nombre minimum d¡¯individus ¨¤ r¨¦tro-croiser par descendance F3 pour avoir les
3 all¨¨les recherch¨¦s dans la descendance.
- Le g¨¦notype F2 le plus pr¨¦coce ¨¦tant homozygote :
1 individu.
4. Nombre de plantes Fl ¨¤ cultiver par r¨¦tro-croisement pour avoir au moins 290
plantes F2 :
- Le g¨¦notype F2 le plus pr¨¦coce ¨¦tant homozygote :
5 individus.

2 7 0
Annexe no 19. -
-
-
Programme Nord S¨¦n¨¦gal :
Calculs des effectifs pour les programmes de r¨¦tro-croisements
en faveur de la pr¨¦cocit¨¦ (suite).
Deuxi¨¨me Cas: 2 all¨¨les de Chico sont semi-r¨¦cessifs ¨¤ r¨¦cessifs et le 3e est dominant.
1 . G¨¦notypes des invidus les pXus pr¨¦coces F2 et leur probabilit¨¦ :
- Les triples-.homozygotes pour les all¨¨les de Chico
P r o b a = (1/4)3
- Les doubles-homozygotes pour les 2 all¨¨les r¨¦cessifs de Chico et h¨¦t¨¦rozygote
pour l¡¯all¨¨le dominant
Proba =
(1/4)2 x 1/2
2. Nom;bre minimum d¡¯individus ¨¤ tester en F2 pour avoir au maximum 1 chance
sur 100 de ne pas avoir au moins 1 individu des g¨¦notypes recherch¨¦s :
- Probabilit¨¦ d¡¯¨¦chouer :=
1 - (1/4)3 + (1/4)2 x 1/2
n
l/lO
- D¡¯o¨´ : n = 95
3 .
Nombre minimum d¡¯indi.vidus F3 ¨¤ r¨¦tro-croiser par descendance 1?3 pour avoir
au maximum 1 chance sur 100 de ne pas avoir au moins 1 individu crois¨¦
comportant les 3 all¨¨les recherch¨¦s :
- Probabilit¨¦ du g¨¦notype triple-homozygote dans la descendance F3 des
individus F2 les plus pr¨¦coces : 1/4.

2 7 1
. .
Annexe no 19. - Programme Nord Sth¨¦gal :
Calculs des effectifs pour les programmes de r¨¦tro-croisements
en faveur de la pr¨¦cocit¨¦ (suite).
- Probabilit¨¦ du g¨¦notype double-homosygote pour les 2 all¨¨les r¨¦cessifs et
h¨¦t¨¦rozygote pour I¡¯all¨¨le dominant dans la descendance Fg des individus
F2 les plus pr¨¦coces : 1/2.
- D¡¯o¨´ : probabilit¨¦ d¡¯¨¦chouer =
1 - (1/4 + 1/2) ri l/lOO
- D¡¯o¨´ : n = 4.
4 .
Nombre de plantes Fl ¨¤ cultiver par r¨¦tro-croisement pour avoir au maximum
1 chance sur 100 de ne pas avoir au moins 1 individu Fl comportant les 3 all¨¨les
recherch¨¦s :
- Si la plante F3 retenue, qui a ¨¦t¨¦ r¨¦tro-crois¨¦e, est triple-homozygote :
1 individu.
-¡¯ Si la plante F3 retenue, qui a ¨¦t¨¦ r¨¦tro-crois¨¦e, est double-homozygote
pour les all¨¨les r¨¦cessifs recherch¨¦s et h¨¦t¨¦rozygote pour I¡¯all¨¨le dominant
recherch¨¦ :
. Probabilit¨¦
d¡¯un
individu F 1
comportant
les
3 all¨¨tes
recherch¨¦s = 1/2
. Probabilit¨¦ d¡¯¨¦chouer =
Il - 1/2Jn
l/lOO
. D¡¯o¨´ : n = 7 individus.

L!72
Annexe no 19. - Programme Nord S¨¦n¨¦gal :
Calculs des effectifs pour les programmes de r¨¦tro-croisements
en faveur de la pr¨¦cocit¨¦ (suite).
Les 2 g¨¦notypes des plantes Fg ci-dessus ne pouvant ¨ºtre distingu¨¦s, le nombre
de 7 individus Fl est consid¨¦r¨¦.
290 plantes F2 devant ¨ºtre test¨¦es, 35 individus I?l sont cultiv¨¦s pour retenir
les 5 plus pr¨¦coces ¨¤ la recolte.
Remarque : Le 3e cas o¨´ 1 all¨¨le de Chico est r¨¦cessif et les 2 autres dominants,
-
n¡¯est pas pris en compte, car dans l¡¯hypoth¨¨se retenue o¨´ les 3 g¨¨nes
ont des actions ¨¦quivalentes, il ne permet pas d¡¯obtenir le degr¨¦ de
dominante observ¨¦ en faveur de la tardivit¨¦.

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¨¤ chaque.cas de s¨¦cheresse et d¡¯esp¨¨ce : .,; : : : ;
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Cette approche est appliqu¨¦e au cas de l¡¯arachide (Arachis Hypogaea
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d e s t i n & ¨¤ :a zone semi-aride du S¨¦n¨¦gal.. L ¡¯ ¨¦ t u d e b i o c l i m a t o l o g i q u e p e r m e t d e T -
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distinguer <~XIX r¨¦gions pr&ent@rt des types de s¨¦cheresse diff¨¦rents. Chaque r&gion
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de caract¨¨res adapta.tifs sp¨¦cifiques d¨¦finis par une approche
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I..a r¨¦gion Nord-S¨¦n¨¦gal, c o n f r o n t ¨¦ e d#epuis u n e qutnza.ine d¡¯ann6es ¨¤
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¡®*.i ;:;tion de la dur¨¦e de la saison des pluies, n ¨¦ c e s s i t e ur,e r¨¦ducrion de la
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,f II c ycle d e s v a r i ¨¦ t ¨¦ s vulgarisxks. L!!E ¨¦ t u d e rnonrrc q u e 13. tiiff6rence
ifI~:i<~:i.ji. I¡® :c.:s~:ona;able d e l a d i f f ¨¦ r e n c e de n!at¨¹ritt> 6 la r ¨¦ c o l t e , :::iCrt? 11.: ,+niwur
de ~~P~~witr~ et la vari¨¦t¨¦ vulgaris¨¦e, est limit¨¦e ¨¤ quelques g¨¨nes. Ceci permet
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nombre de caract¨¨res physiologiques adaptatifs. L.eur itudc gcnctique
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Zones semi-arides¡¯ - Am¨¦lioration g¨¦rkttque - Adaptation des cultures -
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