REPUBLI@JEDU SENEGAL ---------- MINISTERE DE...
REPUBLI@JEDU SENEGAL
----------
MINISTERE DE L'ENSEIGNE!~~ SUPERIEUR
INSTITUT SENCGALAIS DERECHERCHES
ET DE LA RECHERCHE WXNTIFIQUE
AGRICOLES (1.S.R.A.)
----...-.w---
-----------
SECRFTAflIAT D'ETAT A LA RECHERCHE
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
LT DERECHERCHES VETERINAIRES
SALON DE L'AGRICULTURE, DE LA PECHE,
DE L!ELEVAGE ET DE L'1-IYDRAULIQUE
SAPEHDAK
DAKAR 2- 8 FEVRIER 1982
JOURNEE D'ETUDE SUR L$ELEVAGE
APPLICATIONS DE LA RECHERCHE
AU DEVELOPPEMENT DE LsELEVAGE
Par Philippe LJ3OSTE
REF. No 16/W.
FEVRIER 1982.

SALON DE L'AGRICULTURE, DE LA PECHE,
DE L'ELEVAGE ET DE L'HYDRAULIQUE
:.
SAPEHDAK
:
DAKAR 2.- 8 FEVRIER '1982
'.' ::*
JOURNEE D'ETUDE SUR L'ELEVAGE
. ,
I
.j_
AP,PLICATI,Cm DE LA RECHERCHE
,.
-,y
,< .,.~
AU DEVELOPPEMENT DE LPELEVAGE
Par
Philippe'LHOSTE'
.'
'.j
.:.
<.
:: :'
,'
:
:
,..S¡¯.
,,,,

,¡±
.I/
.¡¯
.¡®Y<
INTRODUCTION
.
.
.
-.e.¡®.........,
. .
.._
,,
_...,
¡®_
.¡¯
_
.

.
.

;
/,
.

.
La li&& Reche&he/D&eloppem%t coktitueune p?6%upatiOn
., .:. /y
.,
<.
~je~'act&lle-t car elle conditionne 1'&&tis&ent'du Wvail
:
.
de h peche~he,a~no~q&? (au &-si l&&ji¡±i.A f&.dit6 'prihcifiale de
m-t-te Echede', particuli¨¨remnt~dans les pays ttipicaux peu kidustiia-
lis¨¦s, est bien de per@ttre l'¨¦volutiori de la production du paysan ou
de l'¨¦leveur, pour arr&iorer son r¨¦venu3 ses conditions de vie,'son
.'
bien-¨ºtre...
: '_
Ce
._ th¨¨me !'Reche~he/D¨¦velop~.~~t~~
est d'ailleurs ¨¤ l'ordre du
jour dans diff¨¦rents pays ,et il a,fait,l'objet de diverses tentatives
,.
plus ou mins heureuses, surtout, dans, le domaine des productions v¨¦g¨¦-
tales. ti r$lsxion sur ces pr$&res de liaison Recherche(D&eloppement
n.'est pas propm :aux pays tropicaux car celle-ci pose ¨¦galemnt 1:
probl&re dans,les pays europ¨¦ens ¨¤ agriculture plus avanc¨¦e (cf. .INRA et
divers organismes professionnels en France par exemple).
Ce d¨¦bat est quelque peu compliqu¨¦ par le fait que ce terme de
. . Recherche/D¨¦w$oppemnt recouvre SOU~~$
,, des conceptions et des approches
assez diff¨¦mwtes suivant les auteurs,. les pays, etc.,..
:
,/.

,¡®.,
.
.
./

.
.
.
.¡¯
I
i 0 ,, :
¡®)
*ISRA- TLaboratoire national de IpElevage et de Recherches v¨¦t&.iaaires
BP 2057 - DAKAR (S¨¦n¨¦gal).
,'
..:
~.
.I
,',, .:,: :;,

-2
Un ouvrage r¨¦cent de la s¨¦rie "techniques vivantes" publi¨¦ aux
Presses universitaires de France en 1981 - "Recherche et D¨¦veloppement
en agriculture" par R. BILL!% et M:.DUFUKIER - pr¨¦sente la probl¨¨matique
de cette liaison ¨¤ la lumi¨¨re de cinq exp¨¦riences men¨¦es en Afrique et
en AmGrique latine. (L'exp¨¦rience men¨¦e--au S¨¦n¨¦gal dans les unit¨¦s
exp¨¦rkwtales du Sine-Saloum est notam&nt pr¨¦sentee).
Eh mti&e d'¨¦levage, la r¨¦flexion et les tentatives en mati¨¨re
. . ,.:
de Recherche/D&eloppement sont indiscutablement .moins avanc¨¦es et ceci
ne facilite pas cette pr¨¦sentation.
Comment le probl5ma se pr¨¦sente-t-il ?
:
,On constate en g¨¦n¨¦ral, tant dans le domaine des p~duction~~'ani.rra-
les que v&+tales, une importante dist'orsion entre les rkiltats obtenus
en station (milieu ma?tris¨¦ ou contr?l¨¦) et Ceux observ¨¦s chez les kle-
veurs9 les'ago-paste& ou les paysans' (milieu.r¨¦el). Le message
technique passe donc &US ou moins bien et nous pourrions citer divers
exemples pour illustrer ce point (rendewnt des c¨¦r¨¦ales arrklior¨¦es,
croissances des jeunes, perforknces du cheptel am%or@...). On -.
s'accorde donc pour reconna?tre quPune fonction particuli¨¨re de liaison
entre la recherche .Pt 'le d¨¦veloppement doit ¨ºtre assur¨¦e.. Le vieux
d¨¦bat ;i ce sujet entre chercheurs et .d¨¦veloppeurs.qui consistait ¨¤ se
renvoyer la balle'd!un camp ¨¤ l'autre, nous semble. devoir &re totale-
ment d&pass¨¦:~ Le,s acquis de .la recherche et les pro<~¨¨s qu'ils ont
permis sont des faits connus et non discutables : l'¨¦volution observ¨¦e
':
,en milieu rural gr?ce aux agents diencadrement et de d¨¦veloppement le
sont ¨¦galemznt.
C'est donc aux difficult¨¦s et aux acquis de cette liaison
"Recherche/D¨¦veloppement et aux conditions de son .arn¨¦lioration que nous
nous attachez-ans; en'nous r¨¦f¨¦rant sp¨¦cifiquement 2 1'6levage en-..
Afrique occidentale.
Nous nous proposons de discuter d'abord ~111 sch¨¦ma th¨¦orique de
liaison Reoherche!D¨¦veloppement,
puis de faire un bref rappel historique
des aI@oches de l'¨¦levage dans la r?gion ;'nous terminerons par un
commentaire sur la sp¨¦cificit¨¦ et les r&Gltats des &-trions vers.l'¨¦levage.
. . ./ . . .

-3
I- IA LIAISON REC1ZRCHE/DEVELPP= : SCHEBA,EI'.PRQPOSITIO~S
.-
l/l - la d¨¦marche classique dc la recherche
.Celle-ci a consist¨¦ ¨¤ passer du milieu ma?tris¨¦ de 1.a station
exp¨¦rimentale ou du laboratoire au milieu r¨¦el, par une succession
vari&le d'¨¦tapes ,:
- station (ou laboratoire) centrale,
J,
- sta ion r¨¦gionale,
.<<
E
-antennes (PAPEM : point d'appui pour la pr¨¦vulgarisation et 17,ex@i-
1'
men ation multilocale -- ex. du S¨¦n¨¦gal>
1
:.
:
- Va sans suivis,? paysans-tests" (troupeaux 'Gmoins...)
1
Y
- milieu r¨¦el (unit¨¦s, exp&imentales 7 - ex.du S¨¦n¨¦gal).
. .
:
Il appara?t indi,spensaJle,9
et ce n:est pas toujours le cas, que
les chercheurs ;(pu.certains membres des ¨¦quipes de recherche,'- moins),
'.
interviennent. sur,,15 teFa+, <en milieu r¨¦,+,, au contact du paysan et
de l'&eveur. Ceci permettra de conna?tre le milieu (facteurs ¨¦cologiques),
les syst¨¨mes de production; les unit¨¦s de production (exploitations,
parcelles, troupeaux...) ; ces enqu¨ºte3c dans le milieu font l'objet de
typologies tr¨¨s utiles.ltis.de la mise en oeuvre des solutions techniques
propos¨¦es par la rqcherche (r&%rentiel technique>. Cette insertion du
.:
chercheur dans le milieu r¨¦el a ¨¦galezw$z les objectifs skiwants :
:
- la liaison ¨¤ la base avec les agents du d¨¦velop~wnt,,
'.
- le retow des informations vers les structures tint de la recherche,
- et surtout, la prise en compte de l'how;e qui, au.coeur du syst¨¨me,
d¨¦cidera en dernier ressort ; c'est en effet le paysan, ou lv¨¦levcur
qui donnera.la r¨¦ponse~d¨¦finitive,,
sn adoptant ou non l'innovation
technique propos¨¦e.
>.
_
! .,. :
!
':
:

-i.
.'
.:
;
.,
..'!,
.
..,;,
;
II. :I'j- '- .I ;,:: ; /
:
,' /< ::, ;
_ :,,,
-~ I :', :
_.' ;'
I
,.. / . . . ,*

- 4
1/2 - La liaison Recherche/,Developpemnt
Ce sont encore les a,g~~nomes qui ont tent¨¦ de discuter cette
liaison et nous coFnterons,.en particulier, certains sch¨¦mas propos¨¦s
._
par R. TOURTE, .ancien chercheur du S&¨¦gal et l'un des promoteurs du
projet unit¨¦s exp&imentales du Sine--Saloum. On peut, en effet, 'essayer
.
de traduir? l'¨¦volution de la d¨¦marche, en commentant les sch¨¦mk ..
suivants :
.l) Recherche -> D¨¦velopperrent -> FYcduction
"
I
i
2) Recherche $D¨¦veloppement<" i?rcxluction'
; :
. .
_: ;.
3)
(PI : ¨¦chantillon suivi par la recherche '- P2 : ensemble production).
.
Quelque soit sa forme, la liais& sur le terrain entre les agents
de la recherche et ceux du d¨¦veloppement est ressentie par les deux
parties comre une n¨¦ceksit¨¦ pour atteindre plusieurs objectifs :
- mieux valoriser 'les acquis de la recherche, :
- prendre en compte lcs difficultks rencontr¨¦es ¨¤ la base, et remonter
les informations aux chercheurs en station,
- rwttre au point en commun un r¨¦f¨¦rentiel technique, c'est-¨¤-dire; un
ensemble de solutions techniques adapt¨¦es pour franchir des ¨¦tapes
d'intensification, de diversifica-tion, ou d'am¨¦lioration de la.prcduc-
tivit¨¦.du troupeau.
Ceci doit se traduire par des actions'communes.sur le terrain, et
non pas se¨¹krrent p&r des projets et des concertations p¨¦riodiques.
C'est ce que pourrait permettre, en particulier, la "recherche d'accom-
pagnement des projets", trop rarement mise en place sur des bases
p¨¦rennes et fonctionnelles (ex. fonctionnel : la "cellule d'appui de
la SODEPRA Nord en C?te d'1voir-e). Ces actions communes doivent se
situer ¨¤ plusieurs niveaux : conception, animation, r¨¦alisation et
¨¦valuation. "
. . ./ . . .

c
-s
Cela suppose.assur&nt.un min.iW! d'o~g~i~at~on.d~s sM?yes
~
concern6es et des moyens ~FO~I%S, dpo¨´ l'int¨¦&t de la p&visio!-1 des
recherches d$accorrgagnement d¨¨s l'?lab?at~on des prQje,ts. Cette liaiSOn
demait ¨¦galenznt permettre le d¨¦blocage de situations trop fr¨¦quentes
actuellerrent o¨´.les dew pwties ont terikmce ¨¤ ester sm leurs Fxi-
tions respectives, ~QIJY des raisons diverses, liees aux struct~es, aux
iridividus,. au pass¨¦ (con$entieux anciens...). C'est donc parfols une
r¨¦elle mutation des mntalit¨¦s et des m&hcdes de travail qui est
n¨¦cessaire.
;: . .
:.
,¡®.
¡®.
.<i
¡®:
<.
>,.
:

¡±
8.¡¯
:¡¯
.¡®,
.¡±
,..,_
.._.
.
:
,:.
:
.¡¯
:
¡®.
¡®.
.I
,¡¯
:
..
.

.
1

.1
6
II - RAPPEL HISTORIQW DE L'APPROCHE DE L!ELEVAGE EN AFRIQUE OCCIDE?JTALE
L.M. F'EUXEW, alors chef du service de 1'6levage de l'AOF, fait
en 1954 le point, ¨¤ l'occasion de l:,inauguration du Laboratoire d'Ele-
vage de Dakar-&nn, dans un rapprt intitul¨¦ :s'l'¨¦levage en Afrique
occidentale fran?aise -Son.importance kconomique et sociale -
' Les conditions de son d¨¦veloppement et de son ~am¨¦lioration"(publii'dans
la Revue d!Elevage et de'&decine v&kinaire des Pays tropicaux, '1955,
pp. 137-262).
>J~US nPinsisterons que sur deux points :
ca > le caract&e tr¨¨s r¨¦cent des approches scientifiques de l'¨¦levage
en Afrique occidentale
b) l'efficacit¨¦ remarquable des interven-tions dans le domaine sanitaire
qui se sont traduites pzw une au~gmentation s~ctaculaire des
effectifs.
dl L'approche scientifique de l'elevage est encore tr¨¨s r¨¦cente
en Afrique occidentale
FEUNT'FUN ¨¦crit pour caract¨¦riser la situation ¨¤ la fin du sikle
pass¨¦ : 'l'¨¦levage, p¨¦riodiquement d¨¦cim¨¦ par de graves maladies conta-
gieuses, la peste bovine notamment, qui &Vissaient sous forme d'¨¦pizoo-
ties meutri¨¨res, d¨¦truisant parfois les trois-quarts du cheptel existant,
comptait peu dans la vie ¨¦conomique du pays".
Ce n'est que vers 1890 que les prenriers v¨¦t&inaires, officiers
de l'escad27on des spahis s¨¦n¨¦galais, commencent 2 s'intkesser 2 l'¨¦le-
vage et prcduisent les premiers documents sur les races domstiques,
les m&hoc!es d!¨¦levage et les maladies.
En 1904 est cr¨¦¨¦ "le service zc&echnique et des ¨¦pizooties" de
l'AOF, qui deviendra ensuite le service de 1'Elevage et des Industries
anixmles, ce qui traduit bien une nouvelle pr¨¦occupation de l'adminis-
tration de If¨¦poque.
. . ./ . . .

Quelques. auAmas datesillustrent enCo= cetted$*e elativement
.._
r¨¦cente en mti&e de formation et de recherche :
1922, &¨¦ation ¨¤ Paris de l'I&itut de I%dec~ine v&t¨¦rinaire exotique
qui deviendra en 1948 l'Institut dsElevage et de M6decine V&&i-
naire des Pays tropicaux ;
1924, cr¨¦ation ¨¤ &m.ko d'une ¨¦cole v¨¦t¨¦rinaire ;
1953, cr¨¦ation ¨¤ m du Laboratoire de l'Elevage, ¨¦t~ablissemmt
f%¨¦ral.au d¨¦part,devenu l'actuel Laboratoire national d9 Eikqe
.'
et de Recherches @@naires de Dakar-Hann.
;>J
>y,
"
. .
'Dar& la m¨ºme p&iode, se Wt?&t en place un dispositif:d'&tie
zootechnique visant ¨¤ l'a&lioration des races et des r&tho¨¤es .d%levage
&p:¡°"¡°,
;
'.
- le Cent& de¡®&her&es zoottihriiques de Sot&a.pr¨¨s de.E?am&o tiu Nali,
avec une &exe ? ~M&mnkro pr¨¨s de J30wak6 en CGte d'ivoire* (Ces deux
structures existent toujours mis elles' sont ¨¦videment dissoci¨¦es) ;
- des ¨¦tabliss,F/s etferms d'¨¦levage dLans diff¨¦xients pays :
.:
:
ma
-au
&$g&
.
,_
.
<_
.
Nioro du Sahel au,I$ali,
Filingcle-Toukounous +u Niger j '
"
J&nakel¨¦dag$ etiU'?/ute-Vol-ta
: :::
Korhogo en C?te d'Ivo&e
Ditinn en Guin¨¦e
: .' ;...
s
-
l)Okpara (P+r~&ou) au'B¨¦nin. :
!
:. L
i
'.Ce dispos-itif est relativemnt: r¨¦cent et il a @t¨¦ compl6t¨¦ pW .'
;
/
! divehes' structtis nationales+ j
:' "
:_ I,.
,.. ;
Les ¨¦tudes: men¨¦es su)? l'¨¦leva&, en dehors &es stations, sont elles:,,:
nGmes peu nombreuses et encore plus: r¨¦cwtes ; On est en effet toujours
'; 2
,
.
frapp¨¦ par le paradoxe. observ¨¦ en-h% 17impmQnce du secteur pa&oral dans
_ .
certains pays d'Afrique occidentale et 1e:peu de donn¨¦es chiffr&qui
existent ,; nous ne disposons pastoujoum des effectifs de cheptel fia-
i

;
.,
1
.Y.
bles pour certaines r&ions .
:.
Ces donn¨¦es statistiques constituent pour%ant pour le d¨¦veloppement
une connaissance de base indispensable.
. .
/
. l .,

,
N
-8
b) Efficacite des actions v¨¦t¨¦rinaires et ¨¦volution des effectifs
Il serait banal et cela constituerait une r¨¦petition de rappeler
ici l'efficacit& des (actions men¨¦es en mtikre de sant¨¦ anirmle.
Une communication pr¨¦c¨¦dente de P.C. LEFEYRE a fait le point dans ce
d o m a i n e , icim¨ºm,
Il est d'ailleurs admis que l'evolution des effectifs du cheptel
¨¦tait en dents de scie jusqu'¨¤ une ¨¦poque assez r¨¦cente, pa?? suite des
¨¦pizooties et des p¨¦riodes de s¨¦cheresse : ce n'est que rkemnt que
l'on a assist¨¦ ¨¤ une augmentatioti tr¨¨s rapide et r¨¦guli¨¨re du cheptel
bovin, rendue possible par un-D cfficace~protection~sanitaire.
Le r?le
des actions d'hydraulique p%tomle nJest pas negligerlble dms cette
¨¦volution.
'.
Nous pr&eritons au tableau
ci-dessous) quelques chiffres indica-
tifs ; bien que les statistiques anciennes soient discutables, nous
constatons 19extraor&mire accroisse&nt'du troupeau sah¨¦lien et soudano-
, sah¨¦lien entre 1940 et 1970.
Tableau
,: Evolution,des effectifs bovins (en milliers de t¨ºtes)
-
1940
d'ap&s
1954
1970
1974
1978
DCUTRESOULLE
(FEUNTEUN)
1960
J- - -
S¨¦n¨¦gal
440
1 000
1 746
2 615
2 318
2 500
Mali
1 174
2 650
5 300,
3 640
3 800
Haute-Volta
491
1 500
2 900:
2 300
2 600
Niger
754
2 000
4 200
'2 200
2 850
Mauritanie
850
700
2 100
1 175
1200
,:
dsous total
('1.2 950)
5 Etats)
(3 709)
7 850
.;
(17-115) (11 633)
/,'
Tchad
3 600
C?te d'ivoire
90
200
/ ¡±
i -
500
1
De telles densit¨¦s de cheptel constituaierit, en zone s¨¨che,.un
risque important de d¨¦s¨¦quilibre des ¨¦cosyst¨¨ms concern¨¦s qui a et¨¦
&v¨¦l¨¦ de .fa?on c'lrmtique pm la s¨¦cheresse de 1972.
/
. . . . . .

-9
III - SpECI&$'E ET RESULTATS DES ACTIONS VE3IS L'EL!Xf'@$
ks actions en direction de ls¨¦leva&e doivent tenir compte de
caract¨¦ristiques sp¨¦cif'iques qui font que les kthcdes de la Recherche/
D¨¦veloppement en agricsilture doivent ¨ºtre adapt$es,.
.i
Cette sp6cificit¨¦
des ptiuctions ,animales :a ¨¦t¨¦ rappel¨¦e par les pr¨¦c¨¦dents orateurs :
- le poids,socio-culturel de cette activit¨¦,
..
- le r?le socio-¨¦conomique du troupeauq
- la mobilit¨¦.de.l'¨¦leveur'et
du troupeau qui.ne facilite paS.les
.,'
::
contr?les,
- l'¨¦leveur lui-m%rte,,m@.ns ayzessible, que l'agriculteur au, pro&
1 .~
,.
: ; .<
technique car mGns alphab&tis¨¦,,,p~lus traditionaiisti-',
_
¡®,
2 " :
- 'la valokisation monktatie encore modeste des-productions .ani.r&es.
;. '
.<
::
Les th¨¨mes techniques qui ont ¨¦t¨¦ propos¨¦s sont divers Lt ont plus
. .
ou moins bien reussi dans.,.le domaine de l'¨¦levage :
':
¡®.
1 - L'action sanitai% pr&&iale es-tasse& 'bien.ma?tris¨¦e comme nous
<.
: ,
l';ivons vu ; les solutions te&&iques existent. Nous n'insisterons
pss 'si ce n'est pou$¡®pr¨¦ciser que la r6ussite est due aux faits que
l'adh¨¦sion des ¨¦leveurs ¨¦tait obtenue et que leur pzt~cipation PCS-
tait modeste ~vaccination...>
2 - Dans le domaine de l'alimentztion, com cela nous a ¨¦-t5 expos& ici
rn¨ºm par Nd. MBAYE, les connaiss<anccJS et acquis techniques sont
importants et encore perfectibles. Les probl&ws qui se posent en
mati¨¨re de d¨¦veloppement rel¨¨vent plut?t de l'org~anisation de la
distribution et du co?t des compl&nts alimentaires : mir-kraux,
,
compl¨¦ments.prot¨¦iques...
Cela r+sjoint certains probl¨¨tis politiques
,
¨¦voqu¨¦s : valorisation des sous,-produits', politique des" prti...
.;
:3 L Das 1~ domsine des fourrages les¡®connaissances acquises r¨¦cenanent
sur la dynamique et la gestion des formations naturelles sont impor-
tantes corrme nous l'a expos¨¦ A.K. DIALLO.
. . ./ . . .

-
*.
k
- 10
Zmcernant J.es cultures fourrag¨¨resT un ps travail reste ¨¤
faire et par la recherche et *par le developperrent :
- I~ttiUCtiOn de mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal et prospection d'¨¦cotypes lmaw
- ethcdes d'implantation et dvexploitation
- Conservation
- ht+?ation de ces techniques dans les syst¨¨ms agricoles.
Il y a tmp peu d'exemples en Afrique: ~cidentalc 02 ?es probl&~~s
aient et6 bien ma?tris¨¦s dans le milieu paysan.
4- Dans le domine de la'conduite des troupeaux : reproduction,'
sevrage9 saison de mnte, exploitzt%n...
. .
"
Les travaux men¨¦s en station sont a3sez imp3rt~ants et sti sont
traduits dans une certaine mzsure, p.x~ des actions de vulgarisation.
.
!?- L'association agriculture- Glevnge dont nous pcu?lemns cette apr¨¨s-
midi a eu des.d¨¦veloppements tres divers suivant les r¨¦gions : les
diffkences en mati¨¨re de culture attelee sont particuli~~ernent
frappmtes d'une r¨¦gion 3 l'mtre. C'est cependant une r&lit¨¦
importante 2 porter au cr¨¦dit de la Rechgche/D¨¦veloppement,
.'
6- Lsar&lioration g¨¦n¨¦tique tiriterait de plus longs commentaires, Elle
siest faite le plus souvent en station, sur des effectifs Emit&
et dans des conditions de milieu particuli¨¨res.'L~ vulgmisation
des animmx ar&lior6s
(can.~ux crois¨¦s ou s¨¦lectionn&3> .a souvent
pos¨¦ des probl¨¨mes d'adaptation chez les ¨¦leveurs.
Il y a lieu de travailler, quand cela est possible, dans. le milieu
d'¨¨levage lui,-m¨ºme.
Les m¨¦thodes de s¨¦lection et de contr?le des
performnces devront ¨ºtre adapt@es au milieu'r¨¦el. Il existe quelques
tentatities en.Afrique occidentale : Nord C?te d'Ivo?re en pwticulier.
i
. . ./ . . .
.

- 11
CONCLUSION
Nous avons exps¨¦ et comxnt¨¦ la situation de la Recherche/D&eloppe-
ment en Jiwti¨¨re d'glevage
; ceci nous ~1 permis d'illustrer le fait que,
pour des raisons diverses, nous sommes moins avanc& sur le plan techni-
que dans le domine des productions ankles que dans celui des prcduc-
tions v¨¦g¨¦tales, except¨¦ sur le plan sanitaire o¨´ les solutions sont
dans l'ensemble assez bien rra?tris6es pour la plupart des espkes
domestiques.
Dans un souci d'efficacit¨¦, compte-tenu des myens limit¨¦s dont
disposent les agents de la Recherche et du D¨¦veloppemnt, il para?t
essentiel de recherchela meilleure synergie de leurs actions respectri-
V~S. Celle-ci dcit ¨ºtre obtenue dans des apprxhes pluridisciplinaires
communes en milieu r¨¦el. C'est en effet par des actions int¨¦gr&s dans
les systkes r&ls de production que les solutions coh&entes et accepta-
bles seront adapt¨¦es et mise s ¨¤ la dispxition des ¨¦leveurs et des
agro-pasteurs,