i INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
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INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
PROJET DE RECHERCHE AGRICOLE BASEE SUR LA GESTION
DES RESSOURCES NATURELLES (MXBAR)

ANALYSE DES RESULTATS ISSUS
DES CONVENTIONS NRBAR/ISRA
REPOXSE AU/X RESULTATS INTERMEDIAIRES DE SOT2
.
4
MPPORT FIiVAL DE SYNTHESE
.
!tlai 1998
Moiihamadou Lamine BOCOUM

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~::~~:~;:~:¡®:.~::;::::::::::::::::::::::::::::::::::::::~:::::~:~~:::::::::::::::::~:.:.:.:.:.:.:.:.:.:
RESUME
IiVTRODUCTIOiV
I
LES ZONES AGRO-ECOLOGIQUES
f-l
Basse et Moyenne C~~samance(BMC)
I-2
S¨¦n¨¦gal Oriental et lu Haute Casamance(SOHC)
I-3
Sud Bassin Arachidier(SBA)
r-4
Centre Nord Bassin Arachirlier(CNBA)
I-5
Fleuve
I-6
Sylvopastorale
I-7
IViayes
II
CADRE DE L¡¯ETUDE
III
OBJECTIF
IV
APPROCHE METHOLOGIQUE
V
MLIDATION DE TECNit¡¯OLOGIES
v-1
Agriculture
V-l-l
La fumure organique
v-l-l-l
Le compost
v-l-I-2
Les ¨¦cailles de poisson fum¨¦
v-l-1-3
Le Sesbania
Vl-l-4
Analyse compardve de quelques types de fumures
V-I-2
Les semences am¨¦lior¨¦es
v-2
Agroforesterie
V-2-z
les haies vives
v-2-2
les brise-vent
V-2-3
les cultures en couloirs
v-3
Agriculture- Elevage
v-3-1
les ¨¦tables laiti¨¨res am¨¦lior¨¦es
V-3-2
les ¨¦tables fumi¨¨res am¨¦lior¨¦es
v-4
Am¨¦nagement des sols
VI
ACCESAUX TECHiVOLOGIESlYR LESRURAUX
VI-Z
Agriculture
VI-2
Agroforesterie
VI-3
Elevage

VI-4
A m¨¦n flgemen t
vu- 2
Conclusion
VII-2
Impacts
VII-3
Contraintes
VII-4
Reconzt~l(~nnntions
ANNEXES

Dans une situation de d¨¦gradation continue des ¨¦cosyst¨¨mes locaux, l¡¯USA.ID par le
truchement du projet NRBAR a mis ¨¤ !a disposition de fa recherche un financement devant
servir ¨¤ solutionner en partie ce probl¨¨me de d¨¦gradation. La production agricole a ¨¦t¨¦ la cible
de la plupart des activit¨¦s men¨¦es. En effet, le d¨¦ficit pluviom¨¦trique enregistr¨¦ au S¨¦n¨¦gal
depuis plus d¡¯une d¨¦cennie a provoqu¨¦ une baisse des rendements, occasionnant ainsi, le
d¨¦part des bras valides des campagnes au profit des villes ¨¤ la recherche de travaux
r¨¦mun¨¦rateurs pour subvenir aux besoins familiaux.
Face ¨¤ cet ¨¦tat de fait, la recherche agricole a essay¨¦ de mettre en place plusieurs
technologies capables de corriger cette d¨¦gradation de la fertilit¨¦ des sols et permettre un
accroissement des rendements. Mais, ses efforts ont ¨¦t¨¦ couronn¨¦s de peu de succ¨¨s dans la
mesure o¨´ beaucoup de producteurs n¡¯avaient pas acc¨¨s aux technologies qu¡¯elle a su
d¨¦velopper. Dans la conduite du projet, il faut souligner que le comit¨¦ d¡¯attribution n¡¯a fait
aucun suivi de terrain des conventions, ni v¨¦rifier le contenu des rapports afin de statuer sur
la pertinence des r¨¦sultats. Ce manque de suivi a favoris¨¦ un certain dysfonctionnement avec
la personnalisation des conventions. En effet, c¡¯est seulement au niveau de Kaolack (R19)
qu¡¯il y a eu une interdisciplinarit¨¦ de recherche. La recherche des variables de synth¨¨se a ¨¦t¨¦
tr¨¨s difficile dans la mesure o¨´, bien qu¡¯un canevas de r¨¦daction ait ¨¦t¨¦ d¨¦fini au d¨¦part pour
une harmonisation des rapports ¨¤ produire ceci n¡¯a jamais ¨¦t¨¦ respect¨¦ par les responsables
des conventions. N¨¦anmoins, la d¨¦marche adopt¨¦e dans le programme NRBAR reposant sur
ia trilogie (collaboration entre la recherche, les OGNs et les producteurs) a favoris¨¦ une
meilleure prise en charge des pr¨¦occupations des partenaires. Celle-ci a contribu¨¦ ¨¤
l¡¯obtention de meilleurs r¨¦sultats.
Dans leur ensemble, le projet NRBAR a ¨¦t¨¦ riche d¡¯enseignements. Les r¨¦sultats des
tests des diff¨¦rentes technologies transf¨¦r¨¦es en milieu r¨¦el et li¨¦es ¨¤ l¡¯agriculture (fertilisants
organiques, vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es), ¨¤ l¡¯¨¦levage (¨¦tables am¨¦lior¨¦es), ¨¤ l¡¯agroforesterie (haies
vives, brise-vent, arbres champ¨ºtres) et ¨¤ l¡¯am¨¦nagement des sols (bassin versant avec des
gabions, cordons pierreux, haies vives) attestent un impact positif dans la production et une
adh¨¦sion des populations b¨¦n¨¦ficiaires.
La mise en ?uvre du projet a permis ¨¤ la recherche de r¨¦pondre positivement aux
r¨¦sultats interm¨¦diaires de l¡¯objectif strat¨¦gique n02. En effet, 3 diagnostics participatifs ont
¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s dans les zones de la basse et moyenne Casamance, du S¨¦n¨¦gal oriental et la haute
Casamance et en fin le bassin centre nord arachidier ; 84 technologies ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es, 71
technologies valid¨¦es, 29 technologies de nature socio-¨¦conomique valid¨¦es, 26 nouvelles
d¨¦velopp¨¦es. N¨¦anmoins il reste n¨¦cessairement 3 nouvelles technologies ¨¤ faire valider et 43
autres ¨¤ d¨¦velopper. Pour ce qui est de l¡¯augmentation de la production les technologies
introduites (compost, ¨¦cailles de poisson fum¨¦ et Sesbania) ont contribu¨¦ ¨¤ une am¨¦lioration
des rendements permettant ainsi une r¨¦duction du d¨¦ficit alimentaire de 1,8 mois dans la zone
de Ndiamsil voir m¨ºme un d¨¦gagement de surplus dans le S¨¦n¨¦gal Oriental et la haute
Casamance, en Basse et Moyenne Casamance.
L¡¯agroforesterie a contribu¨¦ ¨¤ l¡¯accumulation de revenus avec la vente de plants
surtout dans le sud bassin arachidier o¨´ les recettes ont atteint plus d¡¯un million. Cette activit¨¦
a favoris¨¦ dans une moindre mesure I¡¯entreprenariat dans la mesure o¨´ d¡¯une part le besoin en
plants d¨¦passe l¡¯offre dans toutes les zones d¡¯intervention du projet et d¡¯autre part permis de

d¨¦velopper d¡¯autres activit¨¦s g¨¦n¨¦ratrices de revenus (le recyclage par l¡¯embouche ou la vente
de denr¨¦es alimentaires au sein de la communaut¨¦). La protection efficace des cultures contre
la divagation des animaux par la mise en place de haies vives et contre l¡¯¨¦rosion par les haies
vives/brise vent a ¨¦t¨¦ bien appr¨¦ci¨¦e.
L¡¯int¨¦gration de l¡¯agricuIture/¨¦levage a contribu¨¦ au d¨¦veloppement des revenus par la
disponibilit¨¦ de lait en saison s¨¨che dans les zones o¨´ il ¨¦tait difficile d¡¯en trouver en cette
p¨¦riode. Elle a aussi favoris¨¦ la cr¨¦ation d¡¯entreprise (unit¨¦ de pasteur¨¦lisation et de vente de
lait ¨¤ Kolda), permis ¨¤ l¡¯am¨¦lioration de l¡¯alimentation de par le surplus de lait et son
caract¨¨re g¨¦n¨¦rateur de revenu (190 fcfa/l au producteur). Il est n¨¦cessaire de rappeler que la
stabulation en saison s¨¨che au niveau des producteurs est n¨¦ des r¨¦sultats de suivi montrant
une chute pond¨¦rale des animaux et une quasi-inexistence de lait durant la m¨ºme p¨¦riode.
Actuellement plus de 35 GIEs de producteurs laitiers ont ¨¦t¨¦ constitu¨¦s dans la r¨¦gion de
Kolda et la mise en place de deux autres unit¨¦s de pasteur¨¦lisation de lait.
Les formations dispens¨¦es lors de la mise en ?uvre des activit¨¦s ont favoris¨¦ une
parfaite ma?trise des technologies et ont permis ¨¤ certains de faire des r¨¦alisations sans l¡¯appui
de techniciens. La formation des producteurs en collaboration avec les ONGs a ¨¦galement
favoris¨¦ l¡¯appropriation des technologies ¨¤ travers la ma?trise des techniques de production de
fumures organiques ou de plants. Cette formation suivant un sch¨¦ma vertical a touch¨¦ de
fa?on formelle 54 techniciens d¡¯ONG, 443 paysans leaders et 8 813 producteurs dont 30,18%
de femmes, Il faut aussi noter que 74 visites organis¨¦es ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es durant la phase du
projet. L¡¯am¨¦nagement des sols accueille le plus grand nombre de personnes
form¨¦es (3 1,0 1%) viennent ensuite la f¨´mure organique (27,55%), l¡¯agroforesterie (26,97%),
les vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es (10,77%) et agriculture-¨¦levage (3,70%). Par contre si l¡¯on se r¨¦f¨¨re au
nombre de groupements touch¨¦s par le projet avec effet t?che d¡¯huile on peut dire que de
fa?on informelle plus de 20 000 producteurs ont ¨¦t¨¦ touch¨¦s ce qui est un impact tr¨¨s positif.
Les formations initi¨¦es en agriculture recoupent les domaines de la fabrication de la
fumure organique et l¡¯utilisation des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es. Au niveau de la fumure organique
les formations ont port¨¦ sur la mise en place de la fosse, son remplissage, son suivi jusqu¡¯¨¤
maturation et son ¨¦pandage. C¡¯est dans bassin arachidier o¨´ les sols g¨¦n¨¦ralement de type dior
ou deck-dior se sont d¨¦grad¨¦s ¨¤ cause de la sur exploitation et du manque de fertlisants que le
compost a ¨¦t¨¦ le plus r¨¦alis¨¦. On d¨¦nombre 2 437 producteurs dont 39,12% de femmes.
Pour les semences s¨¦lection, leur introduction a permis de montrer aux populations
leur potentialit¨¦ par rapport aux vari¨¦t¨¦s localement cultiv¨¦es. Les techniques de mise en
culture et de suivi ont fait l¡¯objet de formation pour 973 producteurs dont 73,43% de femmes.
Au niveau de l¡¯agroforesterie la formation s¡¯est plus port¨¦e sur les techniques de
p¨¦pini¨¨re (pr¨¦paration du terreau, remplissage des gaines, arrosage, transplantation) et la
plantation en plein champ en ligne ou en courbe de niveau. Ainsi 2 39lproducteurs dont
63,5 1% de femmes ont ¨¦t¨¦ form¨¦s pour la mise en d¨¦fend de haies vives et/ou de brise vent.
Diff¨¦rentes formations ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es dans l¡¯int¨¦gration de l¡¯agriculture-¨¦levage
parmi lesquelles on peut citer :

l
Les cultures fourrag¨¨res ;
l
Les ¨¦tables laiti¨¨res ;
l
Les ¨¦tables fumi¨¨res ;
l
Le fumier am¨¦lior¨¦ ;
l
L¡¯embouche.
L¡¯ensemble de ces axes de recherche ont permis la formation de 320 agro-¨¦leveurs dans les
d¨¦partements de Kolda, Gossage et Bambey dont 725% de femmes localis¨¦¨¦s uniquement ¨¤
Bambey
Les am¨¦nagements ont connu un engouement des populations. Les techniques de lutte
contre le ravinement des parcelles de cultures et l¡¯ensablement des rizi¨¨res ont ¨¦t¨¦ les
principaux modules des formations. Ainsi 2 692 producteurs ont re?u une formation sur le
tressage des gabions, les cordons pierreux, les haies vives en courbe de niveau et les radiers.
D¡¯importants impacts ont ¨¦t¨¦ recens¨¦s durant l¡¯ex¨¦cution du projet parmi lesquels on
peut citer :
l
L¡¯engouement des populations ¨¤ participer ¨¤ la r¨¦g¨¦n¨¦ration des sols par le
d¨¦veloppement de la f¨´rnure organique ;
l
La ma?trise des techniques;
l Leur satisfaction quant aux effets anti-¨¦rosifs d¨¦j¨¤ observ¨¦s dans leurs
parcelles trait¨¦es ;
l
L¡¯augmentation des rendements r¨¦duisant le d¨¦ficit vivrier ;
l
La disponibilit¨¦ de liquidit¨¦ tir¨¦e de l¡¯agroforesterie (vente de plants), du
mara?chage, de la production laiti¨¨re, de l¡¯embouche et du moulin ¨¤ mil ;
l
L¡¯acquisition d¡¯esprit manag¨¦rial
pour le d¨¦veloppement d¡¯autres
activit¨¦s ;
l
Le renforcement du partenariat ¨¤ partir d¡¯une compr¨¦hension mutuelle. 3
Zl est ¨¦vident que quelques contraintes subsistent. Elles sont li¨¦es :
l A la mise en place des composti¨¨res, les producteurs notent que le
creusage des fosses constitue le principal goulot d¡¯¨¦tranglement. En effet
l¡¯action est souvent conduite en saison s¨¨che p¨¦riode ¨¤ laquelle la terre
devient difficile ¨¤ travailler. En suite viennent le remplissage (collecte de

mati¨¨re premi¨¨re et leur transport lorsqu¡¯elles ne proviennent pas de la
parcelle o¨´ est implant¨¦e la composti¨¨re) et la main-d¡¯oeuvre surtout si
elle n¡¯est pas mobilisable par l¡¯exploitation;
l
A la production de compost suffisant pour le fumage des parcelles
(manque d¡¯eau) ;
l
A la fauche, au manque d¡¯eau et ¨¤ la quantit¨¦ insuffisante de fourrage pour
la stabulation d¡¯un nombre plus important de b¨ºtes ;
l
A la gestion des arbres (non ma?trise des dates de coupe) ;
l A l¡¯indisponibilit¨¦ des populations en hivernage pour ex¨¦cuter d¡¯autres
activit¨¦s (temps) ;
Nos recommandations vont dans le sens :
l De la n¨¦cessit¨¦ de consolider les acquis pour assurer une plus grande
validation et ma?trise des innovations par les partenaires ;
l
De trouver des m¨¦canismes ad¨¦quats ¨¤ l¡¯int¨¦gration agriculture-¨¦levage, cet
axe de recherche n¨¦cessite une d¨¦finition beaucoup plus claire pour
permettre de mieux saisir touts les portes d¡¯entr¨¦e ;
l
De proposer aux producteurs la mise en place de composti¨¨res ciment¨¦es
pour une p¨¦rennisation de l¡¯activit¨¦ ;
0 De d¨¦finir des doses de compost recommandables par zone agro-
¨¦cologique et applicables ¨¤ chaque sp¨¦culation (¨¤ titre d¡¯exemple dans le
centre nord bassin arachidier il faut utiliser pour le mil souna 2 tonnes/ha
tous les deux ans). Nous pensons que l¡¯avenir de l¡¯agriculture se trouve
dans le d¨¦veloppement du compost dans la mesure o¨´ la biomasse (tiges de
mil) soit concurrenc¨¦e par la construction (cl?ture des maisons et des
cases) et la nourriture des animaux en saison s¨¨che, les d¨¦chets m¨¦nagers
doivent ¨ºtre privil¨¦gi¨¦s dans sa fabrication ;
l
Le n¨¦cessit¨¦ de mener une r¨¦flexion commune en vue de mettre en place
des m¨¦canismes de concertation fiables au niveau r¨¦gional et ainsi
renforcer le partenariat entre la recherche, les ONGs, les OP et les services
traditionnels ;
l
La mise en place d¡¯¨¦quipe pluridiciplinaire au niveau de chaque zone agro-
¨¦cologique afin de permettre ¨¤ partir d¡¯une approche interdisciplinaire de
faire l¡¯¨¦tat des lieux ou des connaissances avant toute action de recherche ;
l
La mise ¨¤ la disposition des partenaires des informations dans un mod¨¨le
beaucoup plus facile ¨¤ dig¨¦rer ;
6

IiVTRODC¡¯CTIOiV
La s¨¦cheresse des ann¨¦es 1970 et d¨¦but 1980 a beaucoup contribu¨¦ au d¨¦ficit vivrier
ayant entra?n¨¦ ainsi une forte migration des populations rurales vers les grands centres
urbains, La d¨¦gradation du milieu environnemental due ¨¤ la diminution de la pluviom¨¦trie et
¨¤ une forte baisse de la fertilit¨¦ des sols a conduit ¨¤ la paup¨¦risation des campagnes o¨´ la terre
reste abandonn¨¦e aux femmes, jeunes enfants et aux vieilles personnes. Ceci a oblig¨¦ les
acteurs de la recherche et du d¨¦veloppement ¨¤ conjuguer leurs efforts afin de trouver des
alternatives. Ainsi, la mise au point de nouvelles technologies ma?trisables par les producteurs
s¡¯av¨¨re n¨¦cessaire.
.;.
Le probl¨¨me de la d¨¦gradation des sols a pris une ampleur dramatique dans les
syst¨¨mes qui ont pour la plupart perdu leur ¨¦quilibre. La demande croissante a provoqu¨¦
l¡¯augmentation des surfaces cultiv¨¦es au d¨¦triment des jach¨¨res. Les effets li¨¦s ¨¤ la
d¨¦gradation des sols se manifestent de fa?on significative sur la productivit¨¦ des terres
sachant que les niveaux de production
sont ¨¦troitement corr¨¦l¨¦s avec les exploitations
min¨¦rales de celles-ci. L¡¯utilisation de la fumure min¨¦rale n¡¯est pas envisageable ¨¤ grande
¨¦chelle ¨¤ cause des faibles teneurs des sols en mati¨¨re organique, des risques de pollution de
l¡¯environnement et du co?t ¨¦lev¨¦ des engrais, qui ne peut pas ¨ºtre support¨¦ par l¡¯agriculteur.
Aussi, l¡¯apport d¡¯amendements organiques peut ¨ºtre une pratique attrayante dans le but
de maintenir la fertilit¨¦ des sols, du fait que la situation d¡¯une r¨¦g¨¦n¨¦ration naturelle est de
moins en moins possible du fait de la disparition de la jach¨¨re Dans ces conditions,
l¡¯utilisation de toute forme de mati¨¨re organique devient indispensable pour garantir une
production agricole durable. Cependant, la p¨¦joration des conditions climatiques (s¨¦cheresse
et irr¨¦gularit¨¦ des pluies), et l¡¯utilisation de mat¨¦riel agricole et de techniques culturales
inadapt¨¦s ont acc¨¦l¨¦r¨¦ la d¨¦gradation des sols. Face ¨¤ ces diverses contraintes, il est n¨¦cessaire
de
1. appliquer les techniques culturales en fonction des conditions de cultures et de la
technicit¨¦ des paysans;
2. mettre au point des technologies de production qui valorisent mieux les ressources
naturelles disponibles;
3. faire participer les producteurs ¨¤ la mise au point de ces technologies. Les ob&ctifs
sont: la r¨¦g¨¦n¨¦ration des sols d¨¦grad¨¦s et le maintien de la fertilit¨¦ des sols;
+
4.
4. ¨¦laboration de substituts aux engrais chimiques par la valorisation des ressources
locales (fumier, engrais vert, compost et autres mati¨¨res organiques);
5. la caract¨¦risation et l¡¯appr¨¦ciation quantitatives des niveaux de fertilit¨¦ des sols
dans les syst¨¨mes culturaux ¨¦tudi¨¦s; l¡¯interpr¨¦tation annuelles des rendements sous
les diff¨¦rents syst¨¨mes culturaux en place.
Dans le cadre de son appui ¨¤ l¡¯ISRA, 1¡¯USAID a mis ¨¤ profit un projet de Recherche
Agricole Bas¨¦e sur la Gestion des Ressources Naturelles (NRBAR) afin de lui permettre de
solutionner en partie le probl¨¨me de la d¨¦gradation des ¨¦cosyst¨¨mes. Ceci s¡¯est traduit par la
mise en place des m¨¦canismes de financement pour le d¨¦veloppement d¡¯activit¨¦s tant de
7

cr¨¦ation et/ou d¡¯adaptation que de diffusion de technologies dans les zones agro-¨¦cologiques ¨¤
pluviom¨¦trie fiable c¡¯est ¨¤ dire sup¨¦rieure ¨¤ 400 mm par an.
¡®Sur le plan agro-¨¦cologique, le S¨¦n¨¦gal est d¨¦coup¨¦ en huit (8) zones qui montrent
notamment une grande diversit¨¦ de leurs agro-syst¨¨mes s¡¯int¨¦grant dans de grands ensembles
sous-r¨¦gionaux bases sur les syst¨¨mes de production. Les syst¨¨mes nord-sah¨¦liens ¨¤
pastoralisme transhumant dominant (200-400 mm de pluie) correspondent ¨¤ la zone Fleuve
(haute et moyenne vall¨¦e) et ¨¤ la zone sylvo-pastorale du S¨¦n¨¦gal. Les syst¨¨mes agro-
pastoraux sah¨¦liens (entre 400-800 mm) subdivis¨¦s en syst¨¨mes agro-pastoraux sah¨¦liens ¨¤
agriculture s¨¨che (Niayes et centre nord bassin arachidier) et les syst¨¨mes agro-pastoraux
sah¨¦liens ¨¤ agriculture humide (sud bassin arachidier).
Les syst¨¨mes de production correspondant varient ¨¤ diff¨¦rents types dont (i) le
pastoralisme strict ; (ii) les syst¨¨mes ¨¤ pr¨¦dominance c¨¦r¨¦ali¨¨re (mil notamment en
association avec ni¨¦b¨¦) ; (iii) l¡¯association agriculture/¨¦levage avec pr¨¦dominance de
l¨¦gumineuses (arachide) et (iv) l¡¯int¨¦gration agriculture/¨¦levage avec diversif?cation des
c¨¦r¨¦ales associ¨¦es ¨¤ des l¨¦gumineuses. Les syst¨¨mes agro-pastoraux soudaniens (entre SOO-
1200 mm) o¨´ arbres et arbustes marquent leur pr¨¦sence en meme temps que les hautes
gramin¨¦es (au S¨¦n¨¦gal, S¨¦n¨¦gal oriental/haute Casamance et basse et moyenne Casamance).
Les syst¨¨mes de production sont (i) ¨¤ dominante coton ; (ii) association agriculture-¨¦levage
avec coton ; (iii) association agriculture/¨¦levage sans coton ; (iv) foresterie et agroforesterie.
Les syst¨¨mes halieutiques correspondent au S¨¦n¨¦gal ¨¤ la zone maritime.
Cette typologie des syst¨¨mes est compl¨¦t¨¦e par deux autres syst¨¨mes caract¨¦ris¨¦s par
la disponibilit¨¦ de l¡¯eau toute l¡¯ann¨¦e : les syst¨¨mes irrigu¨¦s (am¨¦nagement des grandes
vall¨¦es alluviales) et les syst¨¨mes p¨¦riurbains (eaux de surfaces et souterraines peu profondes,
proximit¨¦ des villes pour leur approvisionnement). La pratique des techniques intensives de
production par les intrants et la main d¡¯oeuvre est une des caract¨¦ristiques principales de ces
deux types de syst¨¨mes.
Les syst¨¨mes irrigu¨¦s (zone Fleuve, basse et moyenne Casamance) sont caract¨¦ris¨¦s
par des syst¨¨mes de production (i) de type formel (cas de la MED au S¨¦n¨¦gal) avec 300 ¨¤
500 ha am¨¦nag¨¦s avec une ma?trise totale de l¡¯eau ; (ii) d¡¯initiative priv¨¦e (groupement de
paysans ou d¡¯op¨¦rateurs avec des exploitations de SO ¨¤ 200 ha) ; (iii) d¡¯initiative priv¨¦e ¨¤
caract¨¨re industriel et commercial sur 1000 ha et plus. Les syst¨¨mes p¨¦riurbains (Niayes) sont
caract¨¦ris¨¦s par la diversit¨¦ des productions v¨¦g¨¦tales (ma?s et arachide, cultures mara?ch¨¨res,
fruiti¨¨res et florales) et des productions animales (embouche bovine et ovine, ¨¦levage caprins,
production laiti¨¨re, ¨¦levage aviaire). Il faut souligner que le projet MU%% n¡¯intervient que
dans sept des huit zones d¨¦finies.
¡¯ Voir le Plan strat¨¦gique de I¡¯ISRA 1998

I
Les Zones agro-¨¦cologiques cibl¨¦es par le projet NRBAR
I-Z
Zone Basse et Moyenne Casamance (BMC)
La zone Basse et Moyenne Casamance s¡¯¨¦tend sur 14.632 Km2 soit 7.5% du territoire
national et couvre la r¨¦gion de Ziguinchor et le d¨¦partement de S¨¦dhiou. Sa population
rurale, dans sa majorit¨¦ (comprise entre 63 et 87%), est estim¨¦e ¨¤ environ 680.000 habitants
repr¨¦sentant plus de 10% de la population totale. La pluviom¨¦trie y est encore relativement
satisfaisante d¨¦passant les 1000 mm en moyenne annuelle. Elle dispose d¡¯un fort potentiel en
ressources naturelles et de fait a une importante vocation agricole. La superficie en terres
arables (sols lourds et profonds) est ¨¦valu¨¦e ¨¤ un million d¡¯hectares. Les ressources en eaux
souterraines sont peu exploit¨¦es, les fourrages naturels sont abondants (hautes gramin¨¦es), les
ressources foresti¨¨res (arbres, arbustes) repr¨¦sentent 43.5%I des potentialit¨¦s nationales et les
ressources halieutiques sont peu exploit¨¦es. Malgr¨¦ tout, au cours des deux derni¨¨res
d¨¦cennies, le potentiel agricole de la r¨¦gion n¡¯a cess¨¦ de se r¨¦duire et la zone Basse et
Moyenne Casamance est devenue d¨¦ficitaire sur le,plan vivrier.
La s¨¦cheresse n¡¯a pas ¨¦pargn¨¦ la r¨¦gion et les populations ont exerc¨¦ des pressions
fortes sur les syst¨¨mes de production (agriculture, ¨¦levage, p¨ºche, foresterie). Les principales
cultures vivri¨¨res sont le riz, le mil, le sorgho, le ma?s et le fonio. L¡¯arachide, le coton, et dans
une moindre mesure le s¨¦same constituent quant ¨¤ elles, les principales cultures de rente, Face
¨¤ l¡¯augmentation du taux de salinit¨¦ des sols, de l¡¯acidit¨¦, de la toxicit¨¦
ferrique que
aluminique dans les rizi¨¨res, les surfaces en riz ont ¨¦t¨¦ compens¨¦es par une extension des
cultures pluviales gr?ce au d¨¦frichement de la for¨ºt.
L¡¯arachide est devenue la premi¨¨re culture de la r¨¦gion. Le ma?s, le mil et le sorgho
ont aussi progress¨¦. La production fruiti¨¨re est devenue importante avec 26.000 tonnes en
moyenne annuelle et le mara?chage villageois se d¨¦veloppe mais reste en dessous des
potentialit¨¦s de production. L¡¯¨¦levage du b¨¦tail (bovins et porcins) conna?t un d¨¦veloppement
notoire alors que l¡¯aviculture constitue un secteur prometteur. Les eaux fluviales, estuariennes
et maritimes de la zone favorisent le d¨¦veloppement des activit¨¦s de p¨ºche et de pisciculture.
Les produits de cueillette dans les syst¨¨mes forestiers constituent des recettes non
n¨¦gligeables dans la zone. Enfin, il est not¨¦ un bon d¨¦veloppement des technologies de
transformation notamment pour le lait (fromage), l¡¯huile de palme et le s¨¦same.
r-2
Zone S¨¦n¨¦gal Orien taVHaute Casamance (SOHC)
Sur le plan administratif, la zone SOHC couvre la r¨¦gion de Tambacounda et les
d¨¦partements de Kolda et V¨¦lingara: Avec une population d¡¯environ 850 000 habitants cette
zone vaste de (73.335 Km2 soit 37% de la superficie nationale), est la moins peupl¨¦e de toutes
les r¨¦gions agricoles par rapport ¨¤ sa superficie. Elle pr¨¦sente une grande variabilit¨¦ sur le
plan des densit¨¦s allant de 4.2 ¨¤ 36.5 habitants au Km2 (les populations d¨¦sertent les foyers de
la maladie du sommeil et de l¡¯onchocercose). Except¨¦e la partie septentrionale, la r¨¦gion
SOHC b¨¦n¨¦ficie d¡¯une pluviom¨¦trie sup¨¦rieure ¨¤ 700 mm s¨¦curisant ainsi les productions.
Elle renferme en outre d¡¯importantes ressources naturelles (sols, cours d¡¯eau, flore et
faune) r¨¦parties cependant de fa?on tr¨¨s irr¨¦guli¨¨re. Les terres agricoles disponibles sont
encore faiblement utilis¨¦es et les r¨¦serves foresti¨¨res sont les plus importantes du pays. Les
9

caract¨¦ristiques h¨¦t¨¦rog¨¨nes du milieu physique et du peuplement ont contribu¨¦ ¨¤ l¡¯¨¦mergence
et ¨¤ la diversification des syst¨¨mes de production qu¡¯on retrouve aujourd¡¯hui dans la zone. La
riziculture de bas-fonds, la culture du sorgho sur sols lourds pr¨¦valent tandis que le mil et le
ma?s y connaissent un important d¨¦veloppement gr¨¤ce notamment ¨¤ une forte extension des
surfaces cultiv¨¦es. Au total, les syst¨¨mes de cultures c¨¦r¨¦ali¨¨res couvrent environ 55% des
superficies cultiv¨¦es.
L¡¯arachide, marqu¨¦e par une forte extension des surfaces cultiv¨¦es (30 ¨¤ 39% des
emblavures) et le coton, dont la production est en baisse (13% des emblavures), constituent
les deux principales cultures de rente. Les syst¨¨mes de productions horticoles restent peu
exploit¨¦s en d¨¦pit de bonnes conditions agro-¨¦cologiques. L¡¯¨¦levage d¡¯un cheptel
trypanotol¨¦rant pr¨¦vaut en Haute Casamance (Kolda et V¨¦lingara) dont la vocation pastorale
est ¨¦tablie. Les potentialit¨¦s halieutiques et piscicoles sont importantes dans le bassin de
1¡¯Anamb¨¦ mais demeurent sous-exploit¨¦es. En somme, la zone SOHC constitue probablement
la grande r¨¦gion agricole du S¨¦n¨¦gal en d¨¦pit de l¡¯enclavement qui n¡¯a pas favoris¨¦ la mise
en valeur de son potentiel agricole.
1-3 Zone Sud Bassitl Arnchidier (MA)
Le Sud du bassin arachidier correspond ¨¤ l¡¯ancienne r¨¦gion du Sine Saloum
aujourd¡¯hui scind¨¦e en deux r¨¦gions administratives (r¨¦gions de Fatick et Kaolack). La zone
se caract¨¦rise par une pression fonci¨¨re forte (23.945 Km2 pour une population de 1.3 14.000
habitants sont des densit¨¦s d¨¦passant 60 habitants au Km*), par une d¨¦gradation du milieu
(¨¦rosion ¨¦olienne et hydrique), par une baisse du niveau de pluviom¨¦trie (variant entre 600 et
800 mm) et par une forte h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ des syst¨¨mes de productions. Toutefois la zone SBA
est l¡¯une des premi¨¨res r¨¦gions agricoles du S¨¦n¨¦gal et ce malgr¨¦ une baisse de productivit¨¦
ces derni¨¨res ann¨¦es.
Dans cette r¨¦gion ¨¤ vocation agricole pluviale, l¡¯arachide et le mil sont de loin les
cultures dominantes avec 9094 des supert?cies emblav¨¦es contribuant pour plus de 50% ¨¤ la
production nationale (productions sup¨¦rieures ¨¤ 300.000 t). Au mil s¡¯ajoutent le ma?s, le
sorgho comme cultures vivri¨¨res. Quant aux cultures de rente, apr¨¨s l¡¯arachide, viennent le
ma?s, le coton et le ni¨¦b¨¦. Les productions horticoles sont secondaires dans la zone malgr¨¦ des
potentialit¨¦s non n¨¦gligeables au niveau des bas-fonds.
Les productions animales sont importantes et l¡¯¨¦levage est de type transhumant ou
s¨¦dentaire auquel cas il est int¨¦gr¨¦ ¨¤ l¡¯agriculture. Les surfaces en ressources foresti¨¨res (30%
de la superficie) sont soumises ¨¤ de fortes pressions du fait notamment de l¡¯action conjugu¨¦e
des syst¨¨mes de culture et d¡¯¨¦levage. Dans le domaine des productions halieutiques,
l¡¯existence d¡¯un domaine maritime s¡¯¨¦tendant de la pointe de Sangomar jusqu¡¯¨¤ la fronti¨¨re
Gambienne et d¡¯un domaine continental constitu¨¦ par l¡¯estuaire du Sine Saloum et ses
affluents offre des potentialit¨¦s de p¨ºche non n¨¦gligeables.
1-4 Zone Centre Nord Bassin Arnchdier (CUBA)
La zone CNBA couvre les r¨¦gions administratives de Diourbel et de Thi¨¨s et le
d¨¦partement de K¨¦b¨¦mer dans la r¨¦gion de Louga. Elle s¡¯¨¦tend sur plus de 7.4% du territoire
10

national (14.753 Km¡¯) et concentre pr¨¨s de 25% de la population totale (1.726.3 19 habitants).
Comme partout ailleurs au S¨¦n¨¦gal, cette zone est marqu¨¦e depuis plus de vingt (20) ans par
une baisse importante de la pluviom¨¦trie (entre 400 et 600 mm en moyenne annuelle). La
pression anthropique et l¡¯¨¦volution climatique ont contribu¨¦ ¨¤ une d¨¦gradation acc¨¦l¨¦r¨¦e des
¨¦cosyst¨¦mes et induit des changements profonds dans les syst¨¨mes d¡¯exploitation.
Aujourd¡¯hui, cette zone est celle des syst¨¨mes de production agro-pastoraux sah¨¦liens ¨¤
agriculture s¨¨che et/ou ¨¤ l¡¯¨¦levage traditionnel et parfois m¨¨me au pastoralisme strict.
La zone CNBA est actuellement confront¨¦e ¨¤ l¡¯¨¦puisement du patrimoine foncier tant
au niveau de la fertilit¨¦ des sols qu¡¯¨¤ celui des ressources ligneuses. De type pluvial, les
productions v¨¦g¨¦tales sont marqu¨¦es par la pr¨¦dominance de deux cultures (mil ¨¤ 52.5% et
arachide ¨¤ 35.9%) tr¨¨s peu int¨¦gr¨¦es ¨¤ l¡¯¨¦levage et/ou la foresterie. Les autres cultures telles
que le ni¨¦b¨¦ et le sorgho repr¨¦sentent 6.9% et 1.6% des surfaces cultiv¨¦es tandis que les
cultures mara?ch¨¨res (pomme de terre) et fruiti¨¨res (mangues et agrumes) sont concentr¨¦es
dans la r¨¦gion de Thi¨¨s.
Autrefo?s caract¨¦ris¨¦e par les performances de ses syst¨¨mes agroforestiers, la zone est
aujourd¡¯hui marqu¨¦e par de faibles potentialit¨¦s foresti¨¨res et par le vieillissement des parcs
agroforestiers. Concernant la p¨¨che, elle constitue une activit¨¦ consid¨¦rable dans la zone. Les
ports de d¨¦barquements de Mbour, Cayar et Joal ont une importance majeure dans la p¨¨che
artisanale au niveau national. Enfin, l¡¯¨¦levage des bovins, des petits ruminants et de la volaille
contribue pour une bonne part ¨¤ l¡¯¨¦conomie rurale de la zone o¨´ l¡¯embouche bovine est l¡¯une
des plus importantes du S¨¦n¨¦gal.
Cette r¨¦gion agro-¨¦cologique s¡¯¨¦tend le long de la rive gauche du fleuve S¨¦n¨¦gal
depuis Saint-Louis jusqu¡¯¨¤ Bakel exclu. Elle compte environ 700.000 habitants r¨¦partis sur
44.127 Km2 (22.3% du territoire national) soit une densit¨¦ moyenne des plus faibles (15
habitants au Km¡¯) apr¨¨s la zone SOHC. Les syst¨¨mes de cultures pluviales occupent 35% des
superficies o¨´ domine le mil suivi du sorgho (Matarn), du b¨¦ref (Podor), du ni¨¦b¨¦ et de
l¡¯arachide (Dagana). Traditionnellement, les producteurs pratiquent des cultures de sorgho,
ma?s et ni¨¦b¨¦ sur les berges humides du fleuve au f¨´r et ¨¤ mesure du retrait de la crue
(syst¨¨mes de d¨¦crue). L¡¯am¨¦nagement des barrages de Diama et Manantali, permettant de
r¨¦guler les fluctuations annuelles du d¨¦bit du Fleuve, a r¨¦duit progressivement les cultures
pluviales et de d¨¦crue au b¨¦n¨¦fice de l¡¯agriculture irrigu¨¦e.
Cette derni¨¨re offre un bon potentiel d¡¯am¨¦lioration de la productivit¨¦ pour les
cultures c¨¦r¨¦ali¨¨res (riz et ma?s) dans le delta du fleuve et la moyenne vall¨¦e (zone des
syst¨¨mes irrigu¨¦s). La d¨¦gradation de l¡¯environnement due aux bouleversements ¨¦cologiques,
¨¤ la salinit¨¦ croissante des terres irrigu¨¦es du delta, aux vents dess¨¦chants et ¨¤ l¡¯intensification
de la riziculture par l¡¯utilisation abusive d¡¯intrants (engrais, pesticides) et les probl¨¨mes
fonciers constituent des caract¨¦ristiques majeures de la zone qui tente aujourd¡¯hui de
diversifier ses productions (cultures horticoles, sorgho, arachide, p¨ºche continentale). La
moyenne et haute vall¨¦e pr¨¦sentent les caract¨¦ristiques des syst¨¨mes sah¨¦liens agro-pastoraux
¨¤ pastoralisme dominant.
1-6 Zone Sylvopastorale (ZSP)
11

Dans la partie nord du S¨¦n¨¦gal, la zone sylvo-pastorale, commun¨¦ment appel¨¦e Ferlo,
couvre essentiellement la r¨¦gion de Louga excepte le d¨¦partement de K¨¦b¨¦mer. Cette zone
s¡¯¨¦tend sur pr¨¨s du quart du territoire national (56.249 Km¡¯) et abrite environ 850.000
habitants. Cette zone, caract¨¦ris¨¦e par la faiblesse et par l¡¯irr¨¦gularit¨¦ des pluies (200 ¨¤ 400
mm) limitant les cultures, est ¨¤ vocation essentiellement pastorale (syst¨¨mes sah¨¦liens ¨¤
pastoralisme dominant). Les syst¨¨mes de productions sylvo-pastoraux (bovins et petits
ruminants) sont organis¨¦s suivant un mode extensif transhumant suivant les disponibilit¨¦s
fourrag¨¨res (p¨¤turages naturels) et hydriques (existence de points d¡¯eau temporaires ou
permanents et d¡¯un r¨¦seau de forages profonds).
La zone abrite respectivement 22% et 30% du cheptel national de bovins et petits
ruminants. Au cours des derni¨¨res ann¨¦es, on a constat¨¦ une d¨¦t¨¦rioration progressive des
conditions ¨¦cologiques li¨¦es aux pressions des syst¨¨mes de production mena?ant les
ressources ligneuses et fourrag¨¨res, Au sud de la zone les syst¨¨mes agro-sylvo-pastoraux
dominent et le ni¨¦b¨¦, le b¨¦ref et les cultures mara?ch¨¨res s¡¯ajoutent ¨¤ l¡¯¨¦levage. R¨¦cemment,
l¡¯embouche bovine et un mode de contiage des vaches en lactation autour de Dahra
(encourag¨¦ par la mise en place d¡¯un dispositif de collecte du lait) se d¨¦veloppent en marge
des syst¨¨mes pastoraux traditionnels, Enfin, la remise en eaux de la basse vall¨¦e du Ferlo
suscite beaucoup d¡¯espoir avec notamment le d¨¦veloppement potentiel des syst¨¨mes de
productions halieutiques et irrigu¨¦s.
1-7 Zone des ic¡¯iayes
La zone agro-¨¦cologique des Niayes correspondant, selon des crit¨¨res naturels, ¨¤ une
bande c?ti¨¨re, large d¡¯environ 10 kilom¨¨tres situ¨¦e entre Dakar et Saint-Louis, int¨¨gre le
d¨¦partement de Thi¨¨s et le d¨¦partement de Mbour selon des crit¨¨res de productions (zone des
Niayes au sens large). Cette zone se caract¨¦rise par une concentration de la population ( Dakar
renferme 21% de la population nationale sur 0.28% du territoire), par un climat sub-canarien,
par des nappes phr¨¦atiques peu profondes, par une concentration des activit¨¦s ¨¦conomiques,
par une agriculture p¨¦riurbaine intensive (syst¨¨mes de productions p¨¦riurbains caract¨¦ris¨¦s par
une diversif?cation des productions v¨¦g¨¦tales et animales), par la pr¨¦pond¨¦rance des activit¨¦s
mara?ch¨¨res (plus de 80% de la production nationale) et par une contribution importante dans
l¡¯approvisionnement de Dakar,
Les syst¨¨mes de production sont tr¨¨s diversifi¨¦s de par leur taille, leur degr¨¦
d¡¯intensification, les sp¨¦culations et la finalit¨¦ de l¡¯entreprise (activit¨¦ principale ou
secondaire du chef d¡¯exploitation). Le secteur mara?cher en particulier se partage entre (i) de
petites exploitations traditionnelles (0,2 ¨¤ 2 ha, 4 ¨¤ 6 actifs) dispers¨¦es, ¨¤ faible niveau de
technicit¨¦, peu ou non encadr¨¦es ; (ii) des entreprises moyennes (2 ¨¤ 20 ha) connaissant tous
les degr¨¦s de l¡¯intensification ; (iii) le mara?chage industriel (plus de 20 ha) individuel ou
collectif ¨¤ fort niveau de technicit¨¦, ¨¤ la commercialisation (interne ou exportation) assur¨¦e.
L¡¯¨¦mergence d¡¯un secteur moderne de production est ¨¦galement visible dans le secteur
fruitier, et dans celui de l¡¯¨¦levage, de l¡¯embouche industrielle, ovine et bovine, de l¡¯aviculture
industrielle, et de l¡¯¨¦levage bovin laitier. Par ailleurs, le futur canal du Cayor et ses 8000
hectares de p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s otffrent des potentialit¨¦s int¨¦ressantes pour la zone.
12


II
CADRE DE L¡¯ETUDE
Le cadre de l¡¯¨¦tude est le projet &RBAR r¨¦alis¨¦ dans 1¡¯ISRA visant ¨¤ promouvoir
l¡¯int¨¦gration de la gestion des ressources naturelles dans le processus de d¨¦veloppement des
technologies agricoles. Il est financ¨¦ par I¡¯USAID pour encourager la g¨¦n¨¦ration de
technologies agricoles peu co?teuses et bas¨¦es sur les ressources naturelles afin de r¨¦duire la
d¨¦gradation des sols et for¨ºts mais aussi pour augmenter la productivit¨¦ des syst¨¨mes de
culture au S¨¦n¨¦gal. Son action permet la v¨¦rification des aptitudes de la recherche ¨¤ r¨¦pondre
aux sollicitations de ses partenaires et au renforcement de leurs relations.
En 1996, I¡¯ISRA et I¡¯USAID ont convenu de r¨¦orienter les activit¨¦s de recherche du
programme NRE%AR en fonction du nouveau cadre d¡¯intervention de 1¡¯USAID. Ce cadre
pr¨¦voit la mise en ceuvre d¡¯un ensemble d¡¯activit¨¦s d¨¦finies sous le terme de ¡° Paquets pour
r¨¦sultats ¡± et devant concourir ¨¤ la r¨¦alisation de l¡¯objectif strat¨¦gique No2 (Productivii¨¦
Agricole Accrue par une Jfeilleure Gestion des Ressources Naturelles dans les Zones ¨¤
piuviont&rieJiabIe
du Skn¨¦gai)2.
Les r¨¦sultats interm¨¦diaires sur lesquels doit s¡¯appuyer cette nouvelle strat¨¦gie
peuvent se r¨¦sumer en quatre grands th¨¨mes :
l
l¡¯¨¦valuation des technologies et pratiques pr¨¦valantes : ce r¨¦sultat interm¨¦diaire
doit ¨ºtre atteint ¨¤ travers des ¨¦tudes d¡¯impact, des enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques et
agricoles et des ¨¦valuations comprenant des inventaires des technologies
d¡¯AG GRV et la formation en m¨¦thodologie d¡¯¨¦valuationktude, etc.. ;
l
la mise au point de nouvelles technologies : ce r¨¦sultat interm¨¦diaire est atteint ¨¤
travers la mise en ?uvre de programme de recherche d¡¯,4G/GRV en station au
S¨¦n¨¦gal et ¨¤ l¡¯¨¦tranger ;
l
la validation d¡¯un plus grand nombre de technologies : ce r¨¦sultat interm¨¦diaire
sera atteint ¨¤ travers la mise en ?uvre de programmes collaboratifs de recherche en
AG/G&V, suivi-¨¦valuation ; la validation des technologies et la diffusion de
l¡¯information technique ;
l
l¡¯acc¨¦s accru des ruraux aux nouvelles technologies : ce r¨¦sultat interm¨¦diaire
sera atteint ¨¤ travers la formation des formateurs aux technologies d¡¯AG/GRX;
l¡¯¨¦tablissement et l¡¯exploitation de parcelles de d¨¦monstration et des tours
d¡¯observation et visites de terrains pour les agriculteurs ;
Depuis 1993, le projet NRE3AR a financ¨¦ 83 conventions dont 27 par les chercheurs,
3 1 en G R N et 25 dites collaboratives (voir tableau 1):
¡®se reporter au document de 1¡¯USAID sur l¡¯objectif strat¨¦gique no2 Sept 1995
14

T~CUU 1 : RL;pwtith des converttions NRBAR se?on l¡¯mn¨¦e (leJinnncen$ent
l la convention colluborntive :
elle fonctionne suivant une synergie liant le
chercheur, une ONG et un groupement de producteurs, Son esprit est de cr¨¦er une
dynamique autour d¡¯une activit¨¦ suivant que I¡¯ONG applique le protocole
directement tout en assurant la formation des partenaires.
l
les conventions chercheur et GM : elles ne concernent que les activit¨¦s de
recherche pour tester ou adapter une technologie. Elles peuvent lier directement le
chercheur et le producteur obligeant ainsi un suivi direct et une application d¡¯un
protocole d¡¯essai par le chercheur responsable o¨´ par la trilogie chercheur, ONG et
producteur;
1 5

-
.

.

.

.

.

¡±
.

L¡¯ensemble de ces conventions ont permis soit de tester des technologies en essais
multilocaux, soit de les valider en collaboration avec des ONGs et les producteurs. L¡¯analyse
que nous envisageons de faire repose sur les r¨¦sultats
des diff¨¦rents axes de recherche
d¨¦velopp¨¦s par 1¡¯ISRA dans le cadre du projet ISRA/NRBAR Le but vis¨¦ est de comprendre
dans quelle mesure une technologie est performante et peut ¨ºtre adopt¨¦e par les producteurs.
Les conventions sont class¨¦es dans quatre grands domaines :
a
agriculture (f2lmure orgcmique, nouvelles varikt¨¦s)
l
agroforesterie (haies vives, brise-vent, arbres champ¨ºtres)
l
agriculture-¨¦levage (¨¦tables laiti¨¨res et fumi¨¨res am¨¦lior¨¦es)
l
am¨¦nagement des sols (bassin versant)
III
OBJECTIF
L¡¯objectif de cette synth¨¨se doit, d¡¯une part ¨ºtre pris comme ¨¦tant une r¨¦ponse ¨¤ l¡¯un
des objectifs sp¨¦cifiques de nos termes de r¨¦f¨¦rence que sont :
l
assister le charg¨¦ de Mission Recherche-D¨¦veloppement dans l¡¯exercice de ces
fonctions ;
l
participer ¨¤ l¡¯organisation des r¨¦unions Recherche-D¨¦veloppement ;
l
participer ¨¤ la r¨¦daction des rapports des ateliers et des r¨¦unions des Comit¨¦s de
Concertation Recherche-D¨¦veloppement ;
*
faire la synth¨¨se des r¨¦sultats issus des conventions NRBAR
l
aider ¨¤ la mise en place d¡¯une base de donn¨¦es sur les partenaires Recherche-
D¨¦veloppement ;
et d¡¯autre part ¨ºtre compris selon deux optiques:
a) globalement elle cherche ¨¤ dresser un inventaire aussi complet que possible de
toutes les activit¨¦s men¨¦es sans jugement de valeur ;
b) mesurer l¡¯efficacit¨¦ des technologies introduites dans les diff¨¦rentes zones et leur
impact aupr¨¨s des populations b¨¦n¨¦ficiaires ceci en rapport avec les donn¨¦es
fondamentales du milieu, mais aussi de voir comment leur introduction peut cr¨¦er
des r¨¦tentions sociales et/ou d¨¦clencher des attitudes d¡¯adoption.
V
APPROCHE METHODOLOCIQUE
Pour r¨¦pondre ¨¤ toutes ces questions et ¨¦tayer nos analyses, nous avons proc¨¦d¨¦ ¨¤ une
part la documentation par l¡¯examen de l¡¯ensemble des rapports trimestriels (336) et annuels
17

(109) pour en extraire les ¨¦l¨¦ments jug¨¦s pertinents pour les objectifs d¡¯¨¦valuation des
r¨¦sultats) et d¡¯autre part effectu¨¦ des entretiens aupr¨¨s des b¨¦n¨¦ficiaires pour completer les
donn¨¦es manquantes et prendre par cons¨¦quent leurs points de vue tant dans la d¨¦marche
adopt¨¦e que sur l¡¯impact des r¨¦sultats.
Le travail devait avoir pour base la comparaison des r¨¦sultats des technologies dans
les zones agro-¨¦cologiques (la caract¨¦risation du sol, la pluviosit¨¦, le milieu naturel et/ou la
qualit¨¦ de la technologie). Ceci devait nous permettre de faire un traitement multifactoriel
surtout pour les types de fumures organiques suivant sa composition (taux d¡¯humidit¨¦, pH,
quantit¨¦ de sable etc ), la composition du sol, la sp¨¦culation sur laquelle le traitement a ¨¦t¨¦
appliqu¨¦ et les arri¨¨res effets. Cependant, nous nous sommes heurt¨¦s ¨¤ deux obstacles :
1,
les conventions n¡¯ont pas la m¨ºme dur¨¦e ;
2. la divergence des ¨¦l¨¦ments de r¨¦ponse dans tous les rapports surtout en ce qui
concerne la qualit¨¦ de la technologie et la caract¨¦risation du sol ;
C¡¯est pourquoi, nous avons regroup¨¦ les conventions par domaine d¡¯activit¨¦ et
technologie mais aussi par zone agro-¨¦cologique semblable tout en nous limitant seulement ¨¤
l¡¯effet r¨¦sultats (rendement) induisant ainsi des impacts socio-¨¦conomiques aupr¨¨s des
populations b¨¦n¨¦ficiaires. Dans nos analyses nous nous limitons ¨¤ deux r¨¦sultats
interm¨¦diaires qui cens¨¦s r¨¦pondre ¨¤ notre deuxi¨¨me hypoth¨¨se. 11 s¡¯agira de :
l
la validation d¡¯un plus g-rond nombre de technologies
l
1 ¡®acc¨¨s accru de-s ruraux aux nouvelles technologies.
La raison se situe sur le fait que les deux premiers r¨¦sultats interm¨¦diaires ne appel ¨¤ aucune
analyse mais simplement ¨¤ une comptabilit¨¦ de d¡¯activit¨¦s r¨¦alis¨¦es dans les diff¨¦rentes zones
agro-¨¦cologiques d¡¯intervention du projet,
18

V
VALIDATION D¡¯UN PLUS GRAlYD iVOilrlBRE DE
TECHNOLOGIES
V-l Agriculture
V-1-I filmure orgnrtiqrie
La fertilisation des sols par la valorisation de la fumure organique (compost et/ou
r¨¦sidus du poisson fume), a ¨¦t¨¦ un des th¨¦mes forts des recherches collaboratives et des
subventions aux chercheurs. Le manque de fertilisants chimiques au niveau des parcelles
mises en culture par les producteurs explique le choix du compost comme technologie ¨¤ tester
dans toutes les zones agro-¨¦cologiques.
V-I-l-1 le compost
Dans le centre et le sud du bassin arachidier, les r¨¦sultats obtenus permettent de
constater que les meilleurs rendements ont ¨¦t¨¦ obtenus au niveau des parcelles ayant re?u 2
ou 4 tonnes de compost/ha comparativement ¨¤ celles ayant re?u diff¨¦rentes doses
d¡¯applications de fumier simple. Il faut cependant souligner qu¡¯avec Rodale dans le CBA,
l¡¯¨¦cart moyen de rendement observ¨¦ environ 155 kg entre les applications de 4 tonnes de
compost et 2 tonnes de compost n¡¯est pas significatif (tableau 2). Par contre, les rendements
des parcelles avec apport de compost (2 ou 4 tonnes/ha) sont significativement sup¨¦rieurs aux
rendements des parcelles avec apport de fumier.
Tableau 2 : Evolution des rendements du mil dans le CBA
(Rodale de 1993 ¨¤ 1995)
Traitements.
t¨¦moin =
parcelle n ¡®a,vant re?u aucune application de f?mure
1
=
application de 2 tonnes de compost tous les deux ans
2
=
application de 4 tonnes de compost tous les deux ans
3
=
application de 2 tonnes de fumier tous les deux ans
4
=
application de 4 tonnes de fumier tous les deux ans
Les r¨¦sultats obtenus durant le projet montrent que l¡¯utilisation du compost a permis
une am¨¦lioration du d¨¦ficit vivrier de l¡¯ordre de 1.85 mois de consommation3 par rapport ¨¤ la
situation de r¨¦f¨¦rence o¨´ la plupart des m¨¦nayes situ¨¦s dans la zone d¡¯emprise du projet
(Ndiamsil) accusaient un d¨¦ficit vivrier chronique.
3 Pour plus d¡¯information se reporter ¨¤ Aifa F. NDOYE in Evaluation des impacts sociolconomiques du projet
collaboratif avec Rodale Sep. 1997
19

Dans la zone d¡¯intervention de 1¡¯ARAF (sud bassin arachidier), les rendements des
parcelles avec compost sont deux fois sup¨¦rieurs ¨¤ ceux des parcelles sans compost. Les
al¨¦as climatiques font observer une baisse de la productivit¨¦ de 1995 ¨¤ 1997 avec des
rendements variant entre 785 kg en 1995 ¨¤ 718 kg en 1996 et 586 kg en 1997 pour les
parcelles compost¨¦es tandis que les parcelles non compost¨¦es montrent un meilleur
comportement avec des variations fluctuantes allant de 399 kg en 1995 ¨¤ 537 kg en 1996 puis
¨¤ 391 kg en 1997. Il est ¨¦vident qu¡¯en p¨¦riode de d¨¦ficit hydrique les sp¨¦culations non fum¨¦es
subissent moins de stress et donc, ont un meilleur comportement que celles ayant re?u un
apport de f¨´mure.
Par ailleurs dans la zone d¡¯intervention de Winrock, on n¡¯observe pas de grandes
diff¨¦rences de rendements (324 kg ¨¤ Ndiakane et 301 kg ¨¤ Diakael) entre les parcelles
compost¨¦es et celles avec pratiques paysannes c¡¯est ¨¤ dire non compost¨¦es. Ces rendements
sont plus significatifs dans les autres villages o¨´ les ¨¦carts varient entre 350 kg/ha ¨¤
Fand¨¨ne ¨¤ presque 700 kg/ha ¨¤ Ndollor. Le tableau 3 fait ressortir que g¨¦n¨¦ralement les
rendements moyens obtenus au niveau parcelles compost¨¦es d¨¦passent, la tonne au niveau de
tous les sites sauf ¨¤ Fand¨¨ne (8 10 kg/ha) et Fissel (698 kg/ha).
Tableau 3 : Etwlution des rendements de Souna III dans le CiVI3A
(WINROCK en 1995)
Diakael
1875
)
1 574
301
Baback
1427
/
760
667
CNBA
1Diokhar
1075
562
513
Fand¨¨ne
810
4 6 0
j
350
g
Ndollor
1 000
326
0 7 4
1
Thiadiave
1 148
538
610
1 Fisse1
698
338
3 6 0
~~~~~~~~:~~n~~~~~:~~:.:~~~~~~~~~~~~~
i..'. . . ..I... . . . . . . . . ..<......i. :j
.._._.....___.._..
..<.__..,............_,... _..._.,._........._, __.._,......._........_. .._............... <..
Traitement.
1=
7 tonnes de compost
7=
pratiques paysannes sans compost
Les rendements obtenus avec application du compost seul sur le mil et ma?s en basse
et moyenne Casamance, ne sont pas tr¨¨s diff¨¦rents de ceux obtenus sur parcelles non
compost¨¦es en 1995. Ils varient entre 160 kg et 200 kg respectivement pour le mil et le ma?s.
Par contre, les rendements sur ma?s en 1996 repr¨¦sentent un gain de 650 kg contrairement au
mil o¨´ l¡¯on note un ¨¦cart de - 60 kg entre la parcelle compost¨¦e et celle non compost¨¦e. Les
rendements obtenus avec la combinaison de compost et d¡¯engrais min¨¦ral (NPK 150 kg de 8-
18-27 plus de l¡¯ur¨¦e 100 kg) d¨¦passent les 2 tonnes/ha en 1996 sur mil et ma?s. (tableau 4).
20

Tahleffu 4 : Evolution de l¡¯efficacit¨¦ de diffents traitemettts sur le rendement du mil
et du n1n?.s {ORCV ~¡°n 199.5 et 1996)
TRAITEMENTS 1
RENDEMENT KGIHA
1995
I
L
-- _-
/
1996
-- _ -
MIL
MAIS
I
MIL
MA 1 3
:O
I
1300
250
1 760
1 460
I
I
il
/
l-160
350
I
t
1 700
!
2 110
12
!
1340
920
I
1 760
j
2 480
13
,
1970
1500
I
2 230
/
j4
I
1830
1

I
1290
l
1 940
1
2 2 600 730
Traitementso=
t¨¦moin sans compost ni engrais
I=
3 tonnes de compost
2L
3 tonnes de compost c 100 kg ur¨¦e
3=
3 tonnes de compost- I5Okg ¡®iPK(8-18-27) et IOOkg d¡¯ur¨¦e
4=
1 jOkg AJPK (8-18-27) et 1OOkg d ¡®w¨¦e
V-l-l -2 les ¨¦ctdes de poissort flrm¨¦
Les r¨¦sultat r¨¦v¨¨lent dans la zone du sud bassin arachidier une plus grande
productivit¨¦ des parcelles avec application des ¨¦cailles de poisson tant sur mil Souna III,
arachide et Ni¨¦b¨¦ que dans les parcelles avec application d¡¯engrais min¨¦ral. Les ¨¦carts ont
atteint 1215 kg dans les parcelles de mil souna 3. Au niveau de 1¡¯ Arachide, la diff¨¦rence
n¡¯est pas importante car ne repr¨¦sentant que 43 kg entre les deux types de fumures,
contrairement au Xi¨¦b¨¦ o¨´ elle varie suivant la vari¨¦t¨¦. -Avec les ¨¦cailles de poisson la vari¨¦t¨¦
Diongama a enregistr¨¦ un meilleur comportement (1698 kgi¡¯ha) que la vari¨¦t¨¦ Mouride (497
kg/ha). Par rapport ¨¤ l¡¯engrais min¨¦ral on observe des ¨¦carts de rendements tr¨¨s ¨¦lev¨¦s ¨¤
kfbotile avec la vari¨¦t¨¦ Diongama qu¡¯avec la vari¨¦t¨¦ kfouride ¨¤ Sagnefolo (voir tableau 5).
Tableau 5 : Variations des rendements sur d$f¨¦rentes sp¨¦culations dans le CSBA
(A HDIS en 1995)
~~~~~~~~~~~
~~~~~~~
~~~~~~~~.~~~
~~~~~~~~~~~
t?4
/
Souna III
i570
810
547
e. 1.94
I
CXBA
! Gandigal Lagnare
j

/ Souna III
,
j
2357
j

l
2280
1518
[
i
1,03
1Ndianda
j Souna III
j
2227
i
1440
297
j
1Archide
!
943
900
690
1,55
1,05
ISouna III
2337
1649
-
1,61
i
Sagnefolo
SBA
Ni¨¦b¨¦ Mouride
497
370
1,34
!Mbotile
Souna III
2245
1000
I
-
2,25
/ Ni¨¦b¨¦ Diongama
1698
719
1
-
/
L
,
2,36
Traitements :
I=
7 tonnes d ¡®¨¦cailles de poisson fum¨¦
2=
Engrais min¨¦ral 190 kg .VPK fi-l-7-7,) 7 100 kg d¡¯ur¨¦e
3=
T¨¦moin sans aucune application de fumure
2 1

Les r¨¦sultats observ¨¦s dans le tableau no5 montrent qu¡¯au niveau de tous les sites, les
rendements obtenus sur mil avec les ¨¦cailles de poisson fum¨¦ comme amendement sont
sup¨¦rieurs ¨¤ ceux obtenus ¨¤ partir d¡¯un apport d¡¯engrais min¨¦ral et les rapports varient entre
1,7 A 2,5 selon le site. C¡¯est dans la zone de Sagnefolo o¨´ il est le plus faible avec un rapport
de 1,3, Au niveau du ni¨¦b¨¦, le rapport varie de 1,13 ¨¤ 2,26 ; ceci est certainement li¨¦ ¨¤ la
productivit¨¦ des vari¨¦t¨¦s.
En comparant l¡¯effet r¨¦siduel des ¨¦cailles de poisson la deuxi¨¨me ann¨¦e ¨¤ l¡¯utilisation
de l¡¯engrais chimique, on obtient un gain de productivit¨¦ de 383 kg dans les parcelles ¨¤
culture continue de mil par rapport ¨¤ celles ¨¤ rotation mil/arachide o¨´ la diff¨¦rence est peu
significative (22kg). Le tableau 6 montre que le meilleur rendement est obtenu dans les
parcelles ¨¤ effets r¨¦siduels avec f¨´mure par ¨¦cailles de poisson t¨´m¨¦ quelque soit le type de
rotation appliqu¨¦ contrairement ¨¤ l¡¯utilisation de l¡¯engrais.
Tableau 6 : Gain de productivit¨¦ par effets r¨¦siduels des ¨¦cailles de poisson par
rapport ¨¤ l¡¯engrais chimique
1227
844
707
112j
1103
90s
Traitements :
I=
2 tonnes d¡¯¨¦cailles de poisson fum¨¦
2=
Engrais mitGrall50 kg ,VPK (14-7-7) + 100 Kg d¡¯ur¨¦e
3=
T¨¦moin sans aucune fumure
V-I-I-3 le Sesbania
Le S¨¦n¨¦gal Oriental est la seule zone o¨´ le Sesbania a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ comme amendement
dans la riziculture de bas-fond. Au niveau de cinq groupements de femmes, il a ¨¦t¨¦ proc¨¦d¨¦ ¨¤
la comparaison de l¡¯efficacit¨¦ du compost ¨¤ celle du Sesbania Ainsi, les r¨¦sultats font
ressortir dans la plupart des zones de test, que les vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es n¡¯ont pas boucl¨¦ leur
cycle. Les rendements des vari¨¦t¨¦s paysannes ont atteint plus de 2 tonnes ¨¤ Fadya. En effet le
probl¨¨me r¨¦el est que les vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es test¨¦es (Rok 5 et DJ 684) sont de cycle long
tandis que celles des paysans sont de cycle court.
Dans les deux sites o¨´ les vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es sont arriv¨¦es ¨¤ maturit¨¦, la DJ 684 a
enregistr¨¦ les rendements les plus faibles (1500 kg/ha ¨¤ Fadya et 1750 kg/ha ¨¤ Mboul¨¦mou)
contre (1800 kgiha et 1875 kg/ha) pour la Rok 5. Les r¨¦sultats de Sar¨¦ Malal doivent ¨ºtre
trait¨¦s avec prudence du fait de leurs rendements trop ¨¦lev¨¦s plus de 3 tonnesiha pour la Rok
5. II est difficile dans les situations culturales de la zone du projet de r¨¦aliser de pareils
rendements avec comme f¨´mure organique le Sesbania. En effet pour ¨ºtre efficace,
l¡¯enfouissement de Sesbania doit ¨ºtre r¨¦alis¨¦ par labour vers le soixanti¨¨me jour de son cycle
apr¨¨s fauchage et hachage en brindilles de dix centim¨¨tres de long. Donc, pour un cycle
pluviom¨¦trique ne d¨¦passant cinq mois comme c¡¯est le cas de la zone, si le Sesbania n¡¯est
pas sous irrigation il est difficile que le riz ¨¤ cycle long arrive ¨¤ maturation. Par ailleurs, le
labour ¨¦tant r¨¦alis¨¦ g¨¦n¨¦ralement avec le Kadiando, l¡¯enfouissement ne peut ¨ºtre de qualit¨¦.
2 2

V-I-I-4 Analyse comparative de quelques types de fumures
Pour une meilleure comparaison des types de fumure nous avons pens¨¦ que le mil
souna est la seule sp¨¦culation pouvant servir de r¨¦f¨¦rence pour la comparaison aux trois
conventions collaboratives analys¨¦es dans la mesure o¨´ l¡¯ensemble de ces amendements ont
¨¦t¨¦ appliqu¨¦s ¨¤ cette culture.
sous l¡¯hypoth¨¨se que les conditions climatiques sont les m¨ºmes au niveau de toutes
les zones test on peut observer ¨¤ partir de la figure ci-apr¨¨s que, du point de vue productivit¨¦,
les parcelles ayant re?u les ¨¦cailles de poisson comme amendement ont donn¨¦ de meilleurs
rendements que le compost, l¡¯engrais et le fumier. Le gain de productivit¨¦ est plus important
avec les ¨¦cailles de poisson suivant des diff¨¦rences allant de 750 kg contre l¡¯engrais ¨¤ 1 475
kg contre le fumier qui se situe ¨¤ un niveau de productivit¨¦ tr¨¨s bas.
Varintion des rendtments de quatre amendements sur souna III
dans le centre et le sud du bassin arachidier en 1995 (CSBA)
Rendement Moyen de Souna Ill
avec Diff¨¦rentes Applications de
Fumures dans le CSBA en 1995
Cl Ecailles de PF j
2 147
;
El Compost
j
¡®IlFumier
I
/
0 Engrais Min¨¦ral
Traitements I
2 tonnes d¡¯kailles de poisson fum¨¦
2 tonnes de compost
2 tonnes de fumier
Engrais min¨¦ral 150 kg de NPK (l-l-7-7) + 100 kg d¡¯ur¨¦¨¦
23

II ne nous est pas possible de faire une analyse comparative de plusieurs types de
fumures dans la mesure o¨´ la rentabilit¨¦ ¨¦conomique du compost n¡¯a pas ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e. C¡¯est
pourquoi, nous nous limitons ¨¤ une comparaison des ¨¦cailles de poisson ¨¤ l¡¯engrais min¨¦ral.
Au niveau du gain de productivit¨¦ l¡¯utilisation des ¨¦cailles de poissons semble plus rentable
que l¡¯engrais. Le tableau 10 permet d¡¯observer la rentabilit¨¦ ¨¦conomique de l¡¯utilisation des
¨¦cailles de poisson au niveau de trois sp¨¦culations,
Tableau 10 : Guin ¨¦conomique des ¨¦ccdles de poisson par rapport
ir l¡¯engrais chimique (l~¨¦n¨¦fice net moyen)
Souna III
35 200
166 465
131 265
51250
103 315
52 065
Arachide
8 000
220 923
212 923
30 625
213 100
182 473
Ni¨¦b¨¦
23 000
142 537
119 537
30 625
69 338
13
V-2 les vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es
Le paquet de technologies initi¨¦ dans toutes les zones d¡¯application des conventions
ont fait appel ¨¤ l¡¯utilisation des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es. Le compost a ¨¦t¨¦ appliqu¨¦ dans la plupart
des cas sur mil souna 3. Dans les zones du S¨¦n¨¦gal oriental et haute Casamance (SOHC) et
de la basse et moyenne Casamance (BMC) o¨´ la pluviom¨¦trie est assez satisfaisante le riz a
¨¦t¨¦ la sp¨¦culation test¨¦e. En effet, dans le SOHC, deux vari¨¦t¨¦s de riz Rok 5 et DJ 684 ont ¨¦t¨¦
introduites en culture de bas-fond aupr¨¨s de groupements f¨¦minins. L¡¯effet comparaison avec
des vari¨¦t¨¦s locales a permis de mesurer leur potentialit¨¦ productive.
En BMC, les vari¨¦t¨¦s introduites ont eu un tr¨¨s bon comportement par rapport aux
vari¨¦t¨¦s localement cultiv¨¦es. Les rendements obtenus dans le Kassa en culture sur bilions ont
¨¦t¨¦ meilleurs que ceux enregistr¨¦s dans le Pakao. Ils varient de 3,7 tonnes/ha ¨¤ 4,3 tonnes/ha
dans le Kassa et de 1,6 tonnes/ha ¨¤ 1,9 tonnes :ha dans le Pakao. Le tableau 11 permet
d¡¯appr¨¦cier les rendements obtenus dans les zones du Kassa et du Pakao en 1997. Au niveau
du Kassa l¡¯¨¦cart de rendement des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es par rapport ¨¤ la vari¨¦t¨¦ locale varie du
simple au double voir m¨ºme au triple ; celui entre zone et par type de vari¨¦t¨¦ reste tr¨¨s
significatif.
Tableau 11 : Evolution des rendements dans le Kassa et le Pakao
(ORCV/AJAEDO
1997)
,y..
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-
WMI
wAR2
Rok 5
Locale
ZONES
i
Kassa

4 302
3 672
3 782
1 433
!
Pakao

1 860
1 550
1 592
Par contre, en culture irrigu¨¦e, la recherche a pu tester ¨¤ Djib¨¦lor et dans le bassin de
1¡¯Anamb¨¦ 30 vari¨¦t¨¦s de riz qui ont eu diff¨¦rents comportements. A la station de Djib¨¦lor, les
rendements ont vari¨¦ de 1 220 kg/ha pour la vari¨¦t¨¦ IX 28 128-45-3-3-1 ¨¤ 4 100 kgiha pour la
vari¨¦t¨¦ Tox 3093-35-2-3-3-l contrairement au bassin de Anamb¨¦ o¨´ on a enregistr¨¦ des
rendements variant entre 3 029 kg/ha pour la vari¨¦t¨¦ BW 293-2 a 4 624 kglha pour la vari¨¦t¨¦
24

IR 2042-I 78-l. Parmi les vari¨¦t¨¦s introduites au niveau du Sud Bassin Arachidier, la vari¨¦t¨¦
Rok 5 a produit le meilleur rendement avec 4 4 18 kg/ha contre 17 13 kdha pour la vari¨¦t¨¦ DJ
12-5 19 et la vari¨¦t¨¦ IRAT 10 avec 1227 kdha. Dans cette m¨¨me localit¨¦ o¨´ la culture du
sorgho a ¨¦t¨¦ abandonn¨¦e, la vari¨¦t¨¦ introduite (CE 145-66) a produit des rendements allant de
466 kg/ha ¨¤ 3248 kg/ha.
V-3 Agroforesterie
La d¨¦gradation des ressources naturelles (sol, v¨¦g¨¦tation, eau et faune) a conduit la
recherche ¨¤ int¨¦grer l¡¯agroforesterie dans sa d¨¦marche, surtout dans le bassin arachidier.
Cette d¨¦gradation s¡¯est manifest¨¦e par la diminution voire m¨ºme la disparition des forets au
profit des champs de culture. Ce ph¨¦nom¨¨ne est surtout li¨¦ ¨¤ une forte pression anthropique
(hommes et animaux) et ¨¤ la p¨¦joration des conditions climatiques (s¨¦cheresse end¨¦mique).
Ainsi, la recherche a essay¨¦ de donner ¨¤ l¡¯arbre sa place dans le paysage agraire en
l¡¯int¨¦grant dans le processus de production agricole sous forme de haies vives, brise vent et
arbres champ¨ºtres. L¡¯introduction de l¡¯agroforesterie a connu un grand succ¨¨s aupr¨¨s des
populations ; une plantation de 30 788 plants de toute sorte ont ¨¦t¨¦ introduits dans les localit¨¦s
d¡¯intervention. Le tableau 12 pr¨¦sente la situation de l¡¯agroforesterie par projet.
Tahlenu 12 : Situation du nomhre d¡¯arbres plant¨¦s et leur taux de survie
dans les zones du projet
Le taux de survie d¡¯une ann¨¦e ¨¤ une autre a ¨¦t¨¦ calcul¨¦ en fonction du nombre de
plants trouv¨¦ sur place au moment des visites. 11 n¡¯est donc pas fonction du nombre de plants
ayant surv¨¦cu par rapport au nombre plant¨¦ la premi¨¨re ann¨¦e. Le tableau 12 montre que le
taux de survie le plus ¨¦lev¨¦ a ¨¦t¨¦ obtenu dans la zone d¡¯intervention de Rodale o¨´ l¡¯on
observe un taux de 97% contrairement ¨¤ celle de la F.JE3S o¨´ le taux semble ¨ºtre le plus bas
53,75% la premi¨¨re ann¨¦e.
Les principales activit¨¦s men¨¦es en agroforesterie ont permis la
protection des
parcelles de culture contre la divagation des animaux, l¡¯¨¦rosion ¨¦olienne et hydrique par la
mise en place d¡¯un dispositif de brise vent et de cl?ture avec des haies vives surtout dans le
2.5

sud bassin arachidier. On a observ¨¦ un impact positif sur le ravinement des parcelles sur
lesquelles le traitement anti-¨¦rosif par haies vives et/ou par brise-vent a ¨¦t¨¦ apport¨¦.
V-4 rlgricrtltrlre-Elevage
Les zones agro-¨¦cologiques cibl¨¦es sont : le S¨¦n¨¦gal Orienta1 et la Haute Casamance
(r¨¦gion de Kolda) et le Centre et le Sud Bassin Arachidier (r¨¦gions de Fatick et Diourbel) o¨´
le projet a permis le renforcement agriculture-¨¦levage. C¡¯est ainsi que l¡¯int¨¦gration
agriculture-¨¦levage sera analys¨¦e suivant deux types :
l
un dispositif d¡¯¨¦tables laiti¨¨res p¨¦riurbaines ¨¤ partir de la stabuiation de saison
s¨¨che avec une suppl¨¦mentation par ni¨¦b¨¦ fourrager m¨¦lang¨¦ aux tiges de souna
ou ma?s et l¡¯utilisation du fumier am¨¦lior¨¦ dans la zone de Kolda ;
0
un dispositif d¡¯¨¦tables t¨´mi¨¨res am¨¦lior¨¦es suivant une stabulation de saison s¨¨che
avec une suppl¨¦mentation par r¨¦sidu de r¨¦colte pour le d¨¦veloppement de
l¡¯embouche bovine et ovine dans les d¨¦partements de Gossas et Bambey.
ces dispositifs ont permis tant au niveau des groupements que des ¨¦leveurs
individuels la production de lait durant la saison s¨¨che, de viande et de fumier pour le fumage
des parcelles de ma?s, de mil et des p¨¦rim¨¨tres
mara?chers tout en favorisant le
rapprochement des v¨ºlages. Cette am¨¦lioration de l¡¯alimentation par une suppl¨¦mentation des
vaches en lactation et des animaux ¨¤ emboucher pendant la p¨¦riode de saison s¨¨che a permis
de maintenir et d¡¯augmenter la production laiti¨¨re en saison s¨¨che et de procurer des revenus.
V-4-l Les ¨¦tables laiti¨¨res um¨¦lior¨¦es
Elles sont appliqu¨¦es uniquement au niveau de cinq villages dans la zone agro-
¨¦cologique du SOHC plus pr¨¦cis¨¦ment dans le d¨¦partement de Kolda. Seuls les villages de
Ndangane et M¨¦dina Koundji¨¦ ont fait l¡¯objet de collaboration ant¨¦rieure avec la recherche.
Les trois autres villages (Bantancountou, Sar¨¦ Samboudiang et Sar¨¦ Bo?do) ont ¨¦t¨¦ int¨¦gr¨¦s
dans le dispositif ¨¤ partir des conventions sous financement NRE3AR. Les objectifs vis¨¦s sont
la production de lait et de fumier destin¨¦ aux parcelles de c¨¦r¨¦ales et l¡¯am¨¦lioration des
revenus. Le tableau 14 donne l¡¯¨¦volution des quantit¨¦s de lait produites et vendues durant les
trois ann¨¦es du projet.
Tableau 14 : Evolution de la quantit¨¦ de lait produit et comtr~ercialis¨¦
. . ..i......... . . . . . . . :.:.: /.j../.,
3300.6
2143
1996
2138.8
2038
1997
3323.6
2158.2
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
. . . . :..:.:.:.:.:...::.::.:...:.:.:.:.:.:.:.:i:.:.:.: . ...: .:.... .i......i............,.....i.......i......i.................,.......
. . . . . ..:.........._ . . . . . . . . . . . .
.:......:.....:. :. ..,....l<i..i . . . . . . . - i......i_jl..i_,.i,<._i_. . . . . .
_., __
26

Cette production a permis la poursuite des activit¨¦s de l¡¯unit¨¦ de transformation bas¨¦e
¨¤ Kotda. Elle a ¨¦galement favoris¨¦ une disponibilit¨¦ de lait en p¨¦riode de saison s¨¨che offrant
ainsi aux ¨¦leveurs des rentr¨¦es d¡¯argent assez significatives 1 236 144 fcfa pour l¡¯ensemble de
la quantit¨¦ de lait commercialis¨¦e.
La production de fumier en quantit¨¦ suffkante et de qualit¨¦ a favoris¨¦ une
am¨¦lioration de la productivit¨¦ des parcelles de c¨¦r¨¦ales tel le mil souna et le ma?s. L¡¯apport
de fumier au niveau de ces parcelles ne peut ¨ºtre mesur¨¦ qu¡¯¨¤ partir de la deuxi¨¨me ann¨¦e
pour la simple raison que la premi¨¨re ann¨¦e n¡¯a servi qu¡¯¨¤ la production. C¡¯est d¡¯ailleurs
pourquoi l¡¯analyse comparative de la productivit¨¦ ne peut se limiter qu¡¯aux deux derni¨¨res
ann¨¦es, Ainsi on peut constater qu¡¯il n y a pas une grande diff¨¦rence de production entre les
parcelles ayant re?u du fumier de parcage et celles ayant re?u du fumier d¡¯¨¦tables suivant la
dose d¡¯application du paysan ¨¤ Sar¨¦ Samboudiang, Ndangane et M¨¦dina Koundji¨¦ la premi¨¨re
ann¨¦e. Le tableau 15 permet de mieux mettre en ¨¦vidence les faibles ¨¦carts existants entre les
rendements moyens au niveau de trois villages du projet.
Tableau 15 Rendements moyens en grain par village et par type de traitement
1995
Ndangane
1
2 111
2 363
2 253
M.Koundji¨¦
1 838
1 875
1 338
lS. Samboudiang /
318
425
963
1996
Ndangane
2 163
1 283
1 208
MKoundji¨¦
1 838
1 975
1 175
LV. B : le ma?s est de rigueur sauf ¨¤ Madina Koundji¨¦ o¨´ le traaement a eu lieu sur mil
Traitements :
I=

2t Fumier de Parcage
2=
2t Fumier d ¡®Etable
3=
IOt FurnIer d ¡®Etable
Cependant note une baisse inter annuelle assez importante ¨¤ Sar¨¦ Samboudiang sur
tous les traitements. Cela serait d? ¨¤ un m¨¦lange des r¨¦coltes la premi¨¨re ann¨¦e. Par contre, au
niveau de Ndangane, on observe une baisse ¨¤ la deuxi¨¨me ann¨¦e au niveau des traitements 2
et 3 contrairement ¨¤ M¨¦dina Koundji¨¦ o¨´ la baisse de rendement n¡¯est observ¨¦e qu¡¯au niveau
du traitement 3 en deuxi¨¨me ann¨¦e. Le sch¨¦ma fonctionnel des ¨¦tables laiti¨¨res ci-apr¨¨s
permet de comprendre les relations de cause ¨¤ effet de la stabulation au niveau des ¨¦tables
laiti¨¨res.
2 7

Scllenlr!fonctionneI des ¨¦tables laiti¨¨res am¨¦lior¨¦es
Tnille du
,4 linzen talion
Revenus
Troupeau
A rnCliorM!?¨¦
Augment¨¦s
A ugrnen t¨¦e
:
La stabulation en saison s¨¨che a donn¨¦ des r¨¦sultats positifs tant par le disponible
laitier que par les amendements organiques des parcelles de c¨¦r¨¦ales. Son impact se mesure
par la mise en place d¡¯une unit¨¦ de traitement qui sans cette activit¨¦ pouvait ne pas
fonctionner dans la mesure o¨´ les vaches ne font pas l¡¯objet de trait en saison s¨¨che.
En plus, l¡¯effet t?che d¡¯huile a favorise l¡¯¨¦mergence de plusieurs GIEs de production
de lait par stabulation en saison s¨¨che. Actuellement huit autres GIEs (65 personnes)
sollicitent l¡¯appui de la recherche pour une meilleure valorisation des sous produits de lait.
Les velages se sont beaucoup rapproch¨¦s et ont permis une augmentation des troupeaux.
L¡¯am¨¦lioration de la nutrition doit ¨ºtre pris en compte dans la mesure o¨´ une partie du lait est
destin¨¦e ¨¤ l¡¯autoconsommation.
Les vaches produisent plus de lait en cette p¨¦riode de stabulation (en moy-enne 1,F ¨¤
2,5 litres de lait par vache et par jour), ce qui procure des revenus consid¨¦rables aux
producteurs avec un prix fix¨¦ ¨¤ 190 fcfailitre. Cependant il se pose un probl¨¨me de transport
du fumier au niveau des parcelles de c¨¦r¨¦ales au vu de sa quantit¨¦ actuelle.
V-4-2 Les ¨¦tables fhmi¨¨res am¨¦lior¨¦es
Au niveau de la zone du SI3A (Gossas), un dispositif de stabulation ¨¤ partir des ¨¦tables
fumi¨¨res am¨¦lior¨¦es pour des besoins d¡¯embouche a ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦. Cette pratique avait pour
but d¡¯am¨¦liorer l¡¯alimentation des animaux, la qualit¨¦ du fumier produit et les performances
pond¨¦rales, d¡¯accro?tre ainsi l¡¯offre en viande et d¡¯augmenter les revenus (voir le sch¨¦ma
fonctionnel des ¨¦tables f¨´mi¨¨res am¨¦lior¨¦es ci-apr¨¨s).
28

Sch&zn fonctionnel des dclbles funzi¨¨rcs nnz¨¦lior¨¦es
Strrbuhztion e n 4
+
Alinzentcrtion et
Saison S¨¨che
Suppl¨¦rnentrztion
v
A linzen tation des
A ninznux en Qutzlit¨¦
+
Production de Viande
Rendenzents Accrus
Accrue
v
- Revenus Augnzent¨¦s +
Bionzasse V¨¦g¨¦tnle
A ugrzzen t¨¦e
Les r¨¦sultats obtenus dans la zone de Gossas font ¨¦tat d¡¯une faible rentabilit¨¦ de
l¡¯embouche au niveau des exploitations agricoles. N¨¦anmoins la stabulation des animaux
ayant d¨¦j¨¤ un certain embonpoint semble ¨ºtre plus rentable. Le tableau 16 donne une id¨¦e de
la rentabilit¨¦ ¨¦conomique des animaux embouch¨¦s.
Tableau 16 Conzpte rl¡¯e,uploitcrtion de l¡¯enzbouche dans hz zone de I¡¯AR-IF
VARIABLES
L 0 T TEMOIN
LOT TEST
Moyerz
/ Mitdmrtm Maximzim Moyett Mit~inium M a x i m u m
Priu rl¡¯achnt
j 90 000 l 50 000
160000 I 154000
80 000
285 000
/ CE44
l
Im*estis totaf

Pris de vente
1 .Marpe brut
Y
1 J?arge net
1 Dur¨¦e stabulation

I
91 iours
70 iours 1 120 iours&Z&S
La faiblesse des marges nets peut trouver son explication sur le co?t inh¨¦rent aux
produits de suppl¨¦mentation des animaux. Il se trouve que les plus faibles rentabilit¨¦s se
situent au niveau des exploitations ayant mis en stabulation leurs animaux sur plus de 65
¡¯ Consommations Productives.-lchei¨¦es
2 9

jours. La variabilit¨¦ des facteurs comme l¡¯?ge des animaux, la dur¨¦e d¡¯embouche, les
pratiques d¡¯alimentation rendent inop¨¦rationnelle toute approche normative bas¨¦e sur la
recherche de l¡¯optimum technique.
Le fumage des parcelles n¡¯a pas donn¨¦ les rendements escompt¨¦s. Ils varient entre 553
kg/ha ¨¤ 646 kg/ha pour le fumier simple et 636 kg/ha pour le fumier am¨¦lior¨¦. La faiblesse
des rendements peut ¨ºtre li¨¦e ¨¤ la tr¨¨s faible fertilit¨¦ des sols masquant ainsi l¡¯effet b¨¦n¨¦fique
de la f¨´mure dans l¡¯imm¨¦diat et au d¨¦ficit hydrique enregistr¨¦ durant l¡¯hivernage.
Par contre la d¨¦marche adopt¨¦e dans le d¨¦partement de Bambey avec une association
de groupements f¨¦minins de 442 membres reposait sur un dispositif int¨¦gr¨¦ de technologie,
allant du compost ¨¤ l¡¯agroforesterie en passant par le mara?chage, l¡¯embouche bovine/ovine et
la mouture.
La stabulation pratiqu¨¦e reposait sur la construction d¡¯un abri et la valorisation des
sous-produits de r¨¦colte avec un apport de liti¨¨re tous les 4 ¨¤ 5 jours pendant toute la dur¨¦e de
l¡¯op¨¦ration. II faut noter que l¡¯embouche bovine n¡¯a ¨¦t¨¦ men¨¦e qu¡¯¨¤ partir de la deuxi¨¨me
ann¨¦e et avec les revenus tir¨¦s du mara?chage et la non disponibilit¨¦ des r¨¦sultats nous oblige
¨¤ n¡¯analyser que le compte d¡¯exploitation de la pratique de l¡¯embouche ovine.
Les r¨¦sultats pr¨¦sent¨¦s dans le tableau 17 laissent appara?tre une rentabilit¨¦ moyenne
de 16.5% pour toutes les op¨¦rations. Toute fois, il ressort que les poids obtenus ¨¤ la fin de
l¡¯op¨¦ration n¡¯offraient pas des animaux de premier choix pour la f¨ºte de la Tabaski qui ¨¦tait la
principale cible.
Tableau 17 Compte d¡¯mptoitation de E¡¯embouche ovine ¨¤ Bambay S¨¦r¨¨re
/ -,..¡®,. ¡®; ¡°-
1
!Ndiavenne 1 32 500 ,
2
1Ndiavenne 1 17 000
2 153
/ 19 153
2 2 500
4
Ngoulang
16 500
776
5
Ngoularlg
3 2 500
9
Ndoum¨¨ne
3 2 500
775
33 275
3 6 000
2 725
r
j~~~~~~
:.:.:. .:.:. .,._... :.1.>:.:.:.:;.: :y::::
10
Sango
3 2 500
11
1
Sang0
12
1 satlgo
)
17000
(
5 888
( 2 2 888
21 j()()
-1 388
13
- -
IK
--. Txarsf
¡°---
/ 3'2
-- 500
---
1
I
13
- - 350
---
I
37500
I
4 150
14
/
K lxmf

is -_, -----_
/
K. Jaaraf
Les technologies propos¨¦es ont dans une moindre mesure permis d¡¯am¨¦liorer les
performances techniques des ateliers d¡¯embouche et favoris¨¦ une certaine capitalisation voir
une augmentation des revenus et une s¨¦curisation alimentaire et du capital dormant (vols
d¡¯animaux ¨¦vit¨¦s).
30

L¡¯introduction du mara?chage dans les groupements f¨¦minins de Bambey S¨¦r¨¦re a
permis une plus grande mobilisation des femmes autour de cette activit¨¦. En effet elles sont
actuellement dans leur deuxi¨¨me ann¨¦e de production, Les recettes tir¨¦es de la premi¨¨re ann¨¦e
ont permis hormis le renouvellement de l¡¯activit¨¦, l¡¯achat de deux bovins ¨¤ emboucher. Il est
¨¤ noter que les diff¨¦rences significatives entre les marges rel¨¨vent de certains probl¨¨mes li¨¦s
¨¤ l¡¯¨¦chelonnement des dates de repiquage entra?nant ainsi une entr¨¦e en production tardive, un
retard de croissance, une forte souffrance des plantes avec la temp¨¦rature ¨¦lev¨¦e, la non prise
en compte des dons et de la consommation.
Tublenu 18 Compte d¡¯txploitntion du nmra?chage nu niveau des groupements
Sang0
59093
118045
58 952
101622
Ndiav¨¨ne
57093
95 035
37942
79 042
Keur Jaraaf
59093
63 815
4722
47422
INdoun¨¨me
57093
l
41 170
- 15 923
I
25 177
-33 093
9607
~~~~~~~i~~~~~
:.
V-5 L ¡®nm¨¦mgement des sols
Dans le cadre des Unit¨¦s Exp¨¦rimentales du Sine Saloum, la recherche avait int¨¦gr¨¦
dans l¡¯am¨¦lioration fonci¨¨re la d¨¦fense et la restauration des sols. C¡¯est apr¨¨s plusieurs ¨¦tudes
que l¡¯am¨¦nagement des bassins versants a d¨¦but¨¦ en 1985 sur la base de technologies
g¨¦n¨¦r¨¦es afin de r¨¦habiliter l¡¯environnement et restaurer les conditions de production agricole.
C¡¯est dans cette perspective que le village de Sonkorong situ¨¦ dans la zone agro-
¨¦cologique du SBA dont la th¨¦matique est relative ¨¤ l¡¯am¨¦nagement de bassin versant
pouvant servir de r¨¦f¨¦rence dans cette zone o¨´ l¡¯¨¦rosion hydrique occasionne d¡¯¨¦normes
d¨¦g?ts allant jusqu¡¯¨¤ (¡®isolement voire le d¨¦placement de quartier ou de villages entiers El
porte sur la mise en ?uvre de l¡¯approche bassin versant, de r¨¦g¨¦n¨¦ration des ¨¦cosyst¨¨mes
d¨¦grad¨¦s (800 ha compl¨¨tement ¨¦rod¨¦s).
Le travail a n¨¦cessit¨¦ 389,?5 m3 de pierres permettant de tisser 250 gabions avec une
mobilisation sociale de 1 682 personnes durant 137 jours. Ces am¨¦nagement ont permis la
restauration de la route reliant Sonkorong ¨¤ Thyss¨¦-Kaymor et une r¨¦cup¨¦ration de certaines
parcelles situ¨¦es dans l¡¯avant bas-fonds. Il faut souligner que les r¨¦sultats obtenus sont le fait
que les populations locales ont rompu avec leurs anciens comportements. Elles ont d? laisser
leurs vieilles habitudes issues de leurs anciennes relations avec la recherche (attendre a ce que
la recherche fasse tout pour elles).
Par contre au niveau des d¨¦partements de Kaffrine et Kolda les am¨¦nagements anti-
¨¦rosifs men¨¦s sont ¨¤ leur d¨¦but surtout ¨¤ Kolda o¨´ le bassin versant est li¨¦ ¨¤ la rizi¨¨re
contrairement ¨¤ Kaffrine et Sonkorong o¨´ il est plus li¨¦ ¨¤ la protection de village, ¨¤ la
5 nous avons pris en compte l¡¯amortissement du mat¨¦riel sur 5 ans
31

r¨¦cup¨¦ration de terres de culture et ¨¤ un d¨¦senclavement. Seulement ¨¤ Kolda l¡¯approche n¡¯a
pas ¨¦t¨¦ pluridiciplicinaire et beaucoup de probl¨¨mes ont d? surgir au moment de l¡¯ex¨¦cution.
N¨¦anmoins on peut constater l¡¯engouement des populations ¨¤ vouloir poursuivre l¡¯activit¨¦
pour arriver ¨¤ de meilleurs r¨¦sultats,
VI ACCES AUX TECHNOLOGIES PAR LES RC¡¯Rrl UX
Le transfert de technologie en milieu r¨¦el ¨¤ partir des conventions collaboratives a
utilis¨¦ la formation comme support. Cette formation suivant un sch¨¦ma vertical dans son
ensemble a touch¨¦ de fa?on formelle 54 techniciens d¡¯ONG, 443 paysans leaders et 8 813
producteurs dont 30,18% de femmes. Il faut aussi noter que 74 visites organis¨¦es ont ¨¦t¨¦
r¨¦alis¨¦es durant la phase du projet. Le tableau no19 permet nue appr¨¦ciation de la formation
par activit¨¦. L¡¯am¨¦nagement des sols accueille le plus grand nombre de personnes
form¨¦es (3 l,Ol%), viennent ensuite la fumure organique (27,55%), l¡¯agroforesterie (26,97%),
les vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es (10,77%) et agriculture-¨¦levage (3,70%).
Tddeau 19 Nombre de personnes form¨¦es par activit¨¦
...................................................................................................
......................
~~~~:~~~~~~~
~~~~~~~~
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
......
......
:
.............................
.........................
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...............
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.............. :
..
....... -...........:.:.:.:.:.:..¡°:.:.:.:.:.:.
................
......
...................
...................
............
......
.........
320
2 692
8 8813
27,55
10? 77
26: 97
3, 70
31> 01
100
VI-1 Agricdtwe
Les formations initi¨¦es en agriculture recoupent les domaines de la fabrication de la I¨´mure
organique et l¡¯utilisation des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es.
VI-1 -1 la fumure organique
Au niveau de la f¨´mure organique les formations ont porte sur la mise en place de la
fosse, son remplissage, son suivi jusqu¡¯¨¤ maturation et son ¨¦pandage.¡¯ C¡¯est dans bassin
arachidier o¨´ les sols g¨¦n¨¦ralement de type dior ou deck-dior se sont d¨¦grad¨¦s ¨¤ cause de la
sur exploitation et du manque de fertlisants que le compost a ¨¦t¨¦ le plus r¨¦alis¨¦. On d¨¦nombre
2 437 producteurs dont 39,12% de femmes.
VZ-1-2 Ees semences am¨¦lior¨¦es
Pour les semences s¨¦lection, leur introduction a permis de montrer aux populations
leur potentialit¨¦ par rapport aux vari¨¦t¨¦s localement cultiv¨¦es. Les techniques de mise en
culture et de suivi ont fait l¡¯objet de formation pour 973 producteurs dont 73,43% de femmes.
VI-l-3 Agroforesterie
6 pour plus d¡¯information voir : N?bal le compost Rodale/ISWIVAL.
32

La formation s¡¯est plus port¨¦e sur les techniques de p¨¦pini¨¨re (pr¨¦paration du terreau,
remplissage des gaines. arrosage, transplantation) et la plantation en plein champ en ligne ou
en courbe de niveau. Ainsi 2 39lproducteurs dont 63,5 1% de femmes ont ¨¦t¨¦ form¨¦s pour la
mise en d¨¦fend de haies vives et/ou de brise vent.
VI-1 -4 ,igricu~tture-Elevcrge
Diff¨¦rentes formations ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es dans ce domaine parmi lesquelles on peut
citer :
l
les cultures fourrag¨¨res ;
l
les ¨¦tables laiti¨¨res ;
l
les ¨¦tables fumi¨¨res ;
*
le fumier am¨¦lior¨¦ ;
* l¡¯embouche.
l¡¯ensemble de ces axes de recherche ont permis la formation de 320 agro-¨¦leveurs dans les
d¨¦partements de Kolda, Gossage et Bambey dont 72,5X de femmes localis¨¦¨¦s uniquement ¨¤
Bambey
VI-l-5 .-trn¨¦rmgfment
Les am¨¦nagements ont connu un engouement des populations. Les techniques de lutte
contre le ravinement des parcelles de cultures et l¡¯ensablement des rizi¨¨res ont
¨¦t¨¦ les
principaux modules des formations. Ainsi 2 692 producteurs ont re?u une formation sur le
tressage des gabions, les cordons pierreux, les haies vives en courbe de niveau et les radiers.
33

VII-I CoIlclirsiorls
Dans leur ensemble, le projet hXBAR a ¨¦t¨¦ riche d¡¯enseignements. Les r¨¦sultats des
tests des diff¨¦rentes technologies transf¨¦r¨¦es en milieu r¨¦el et li¨¦es ¨¤ l¡¯agriculture (fertilisants
organiques, vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es), ¨¤ l¡¯¨¦levage (¨¦tables am¨¦lior¨¦es), ¨¤ l¡¯agroforesterie (haies
vives, brise-vent, arbres champ¨ºtres) et ¨¤ l¡¯am¨¦nagement des sols (bassin versant avec des
gabions, cordons pierreux, haies vives) attestent un impact positif dans la production et une
adh¨¦sion des populations b¨¦n¨¦ficiaires.
La mise en ceuvre du projet a permis ¨¤ la recherche de r¨¦pondre positivement aux
r¨¦sultats interm¨¦diaires de l¡¯objectif strat¨¦gique n*2. En effet, 3 diagnostics participatifs ont
¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s dans les zones de la basse et moyenne Casamance, du S¨¦n¨¦gal oriental et la haute
Casamance et en fin le bassin centre nord arachidier ; 84 technologies ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es, 71
technologies valid¨¦es, 29 technologies de nature socio-¨¦conomique valid¨¦es, 26 nouvelles
d¨¦velopp¨¦es. N¨¦anmoins il reste n¨¦cessairement 3 nouvelles technologies ¨¤ faire valider et 43
autres ¨¤ d¨¦velopper. Pour ce qui est de l¡¯augmentation de la production les technologies
introduites (compost, ¨¦cailles de poisson fum¨¦ et Sesbania) ont contribu¨¦ ¨¤ une am¨¦lioration
des rendements permettant ainsi une r¨¦duction du d¨¦ficit alimentaire dans la zone de Ndiamsil
voir m¨ºme un d¨¦gagement de surplus dans le S¨¦n¨¦gal Oriental et la haute Casamance.
L¡¯agroforesterie a contribu¨¦ ¨¤ l¡¯accumulation de revenus avec la vente de plants
surtout dans le sud bassin arachidier o¨´ les recettes ont atteint plus d¡¯un million. Cette activit¨¦
a favoris¨¦ dans une moindre mesure l¡¯entreprenariat dans la mesure o¨´ d¡¯une part le besoin en
plants d¨¦passe l¡¯offre dans toutes les zones d¡¯intervention du projet et d¡¯autre part permis de
d¨¦velopper d¡¯autres activit¨¦s g¨¦n¨¦ratrices de revenus (le recyclage par l¡¯embouche ou la vente
de denr¨¦es alimentaires au sein de la communaut¨¦). La protection efficace des cultures contre
la divagation des animaux par la mise en place de haies vives et contre l¡¯¨¦rosion par les haies
vives/brise vent a ¨¦t¨¦ bien appr¨¦ci¨¦e.
L¡¯int¨¦gration de l¡¯agriculture/¨¦levage a contribu¨¦ au d¨¦veloppement des
revenus par la disponibilit¨¦ de lait en saison s¨¨che dans les zones o¨´ il ¨¦tait difficile d¡¯en
trouver en cette p¨¦riode. Elle a aussi favoris¨¦ la cr¨¦ation d¡¯entreprise (unit¨¦ de
pasteur¨¦lisation et de vente de lait ¨¤ Kolda), permis ¨¤ l¡¯am¨¦lioration de l¡®alimentation de par
le surplus de lait et son caract¨¨re g¨¦n¨¦rateur de revenu (190 fcfa/l au producteur). Il est
n¨¦cessaire de rappeler que la stabulation en saison s¨¨che au niveau des producteurs est n¨¦ des
r¨¦sultats de suivi montrant une chute pond¨¦rale des animaux et une quasi-inexistence de lait
durant la m¨ºme p¨¦riode. Actuellement plus de 35 GIEs de producteurs laitiers ont ¨¦t¨¦
constitu¨¦s dans la r¨¦gion de Kolda et la mise en place de deux autres unit¨¦s de pasteur¨¦lisation
de lait.
Les formations dispens¨¦es lors de la mise en ?uvre des activit¨¦s ont favoris¨¦ une
parfaite ma?trise des technologies et ont permis ¨¤ certains de faire des r¨¦alisations sans l¡¯appui
de techniciens. La formation des producteurs en collaboration avec les ONGs a ¨¦galement
favoris¨¦ l¡¯appropriation des technologies ¨¤ travers la maitrise des techniques de production de
fumures organiques ou de plants. Elle a touch¨¦ un nombre beaucoup plus important que son
objectif de d¨¦part. Actuellement sans disposer de toutes les donn¨¦es issues de l¡¯ensemble des
conventions nous pouvons dire que plus de 8 000 producteurs ont re?u de fa?on formelle une
formation. Par contre si l¡¯on se r¨¦f¨¨re au nombre de groupements touch¨¦s par le projet avec
34

effet t?che d¡¯huile on peut dire que de fa?on informelle plus de 20 000 producteurs ont ¨¦t¨¦
touch¨¦s ce qui est un impact tr¨¨s positif
Nous avons fait abstraction des adoptions dans notre synth¨¨se pour des raisons
d¨¦marche. En effet, la notion d¡¯adoption semble tr¨¨s ambigu? du fait que le rapport
permettant de le d¨¦terminer n¡¯est pas souvent bien compris. Est-8 possible durant l¡¯ex¨¦cution
d¡¯un projet de parler d¡¯adoption ¡± non ? dans la mesure o¨´ son taux est le rapport des
personnes qui continuent ¨¤ appliquer une technologie sur celles qui la connaissent.
Exemple .
Sans vouloir pr¨¦tendre ¨¤ une dcifinition du taux d¡¯adoption nous pensons qu¡¯il est
nkessaire de lever 1 ¡®¨¦quivoque. Pour une population de K chefs de m¨¦nage, on faut d¡¯abord
savoir le nombre d¡¯individu qui conna?t la technologie avant que je ne /¡®introduite (PI).
Ensuite apr¨¦s introduction d¨¦nombrer ceux qui la connaissent (P2 ; PI - P2 = X qui nous
donne le nombre total d¡¯individus qui connaissent la technologie. Aprtis deux ou trois ans
revenir pour calculer le nombre d¡¯individus qui continent ¨¤ pratiquer la technologie (P3) et le
rapport de P3iXnous donnera le taux d¡¯adoption qu ¡®ii ne faut pas confondre avec le taux de
dlffkion qui est le rapport des personnes cher qui la technologie a ¨¦tti introduite sur le
nombre toral ; ni au taux de couverture qui se meswe par le rapport des superficies occup¨¦es
par la technologie sur les super$cies totales cultiv¨¦es par les individus chez qui la
technologie a ¨¦t¨¦ introduite. Le taux d¡¯adoption de se mesure jamais par des superficies qui en
&it ne sont que les rkultantes de 1 ¡®adoption c ¡®est ¨¤ dire 1 ¡®impact de 1 ¡®adoption.
D¡¯importants impacts ont &¨¦ recens¨¦s durant l¡¯ex¨¦cution du projet parmi lesquels on
peut citer :
l
L¡¯engouement des populations ¨¤ participer ¨¤ la r¨¦g¨¦n¨¦ration des sols par le
d¨¦veloppement de la fumure organique ;
l
La ma?trise des techniques;
l Leur satisfaction quant aux effets anti-¨¦rosifs d¨¦j¨¤ observ¨¦s dans leurs
parcelles trait¨¦es ;
l
L¡¯augmentation des rendements r¨¦duisant le d¨¦ficit vivrier ;
l
La disponibilit¨¦ de liquidit¨¦ tir¨¦e de l¡¯agroforesterie (vente de plants), du
mara?chage, de la production laiti¨¨re, de l¡¯embouche et du moulin ¨¤ mil ;
l
L¡¯acquisition d¡¯esprit manag¨¦rial
pour le d¨¦veloppement d¡¯autres
activit¨¦s ;
35

*
Le renforcement du partenariat ¨¤ partir d¡¯une compr¨¦hension mutuelle.
VII-2 Contraintes
Il est ¨¦vident que quelques contraintes subsistent. Elles sont li¨¦es :
l
A la mise en place des composti¨¨res les producteurs notent que le creusage
des fosses constitue le principal goulot d¡¯¨¦tranglement;
l A la production de compost suffisant pour le fumage des parcelles
(manque d¡¯eau) ;
l
A la fauche, au manque d¡¯eau et ¨¤ la quantit¨¦ insuffisante de fourrage pour
la stabulation d¡¯un nombre plus important de b¨ºtes ;
l
A la gestion des arbres (non ma?trise des dates de coupe) ;
l A l¡¯indisponibilit¨¦ des populations en hivernage pour ex¨¦cuter d¡¯autres
activit¨¦s (temps) ;
VII-3 Recommandations
Nos recommandations vont dans le sens :
l de la n¨¦cessit¨¦ de consolider les acquis pour assurer une plus grande
validation et ma?trise des innovations par les partenaires ;
l
De trouver des m¨¦canismes ad¨¦quats ¨¤ l¡¯int¨¦gration agriculture-¨¦levage, cet
axe de recherche n¨¦cessite une d¨¦finition beaucoup plus claire pour
permettre de mieux saisir toutes les ports d¡¯entr¨¦e ;
l De d¨¦finir des doses de compost recommandables par zone agro-
¨¦cologique et applicables ¨¤ chaque sp¨¦culation (¨¤ titre d¡¯exemple dans le
centre nord bassin arachidier il faut utiliser pour le mil souna 2 tonnes/ha
tous les deux ans). Nous pensons que l¡¯avenir de l¡¯agriculture se trouve
dans le d¨¦veloppement du compost. Du fait que la biomasse (tiges de mil)
soit concurrenc¨¦e par la construction (cl?ture des maison et des cases) et la
nourriture des animaux en saison s¨¨che, les d¨¦chets m¨¦nagers doivent ¨ºtre
privil¨¦gi¨¦s dans sa fabrication ;
l
Le n¨¦cessit¨¦ de mener une r¨¦flexion commune en vue de mettre en place
des m¨¦canismes de concertation fiables au niveau r¨¦gional et ainsi
renforcer le partenariat entre la recherche, les ONGs, les OP et les services
traditionnels ;
36

l
La mise en place d¡¯¨¦quipe pluridiciplinaire au niveau de chaque zone agro-
¨¦cologique afin de permettre ¨¤ partir d¡¯une approche interdisciplinaire de
faire l¡¯¨¦tat des lieux ou des connaissances avant toute action de recherche ;
l
La mise ¨¤ la disposition des partenaires des informations dans un mod¨¨le
beaucoup plus facile ¨¤ dig¨¦rer ;
37

ANNEXES
.
.
.
_,
.
.
.
I.
r.,
-.
,..
..,.,....

.
.
.
.
.
.
,¡®.
.
.
,
.
. .
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¡¯
>
---~-

.
SUBVENTIONS NRBAR : FICHE SOMMAIRE DES RESULTATS (0303)
RESULTATS DE LA FORMATION DANS LES CONVENTIONS NRBAR : DRAFT
TITRE DU PROJET
PARTENAIRE FORMATION
Visites
1Techniciens ) Paysans 1 Producteurs
organis¨¦es
ONG
Leaders
Valorisation des ressources naturcllcs Thi¨¦s-Diourbcl -Fatick
Rodalc
-
-
-
--_ .-
3
3
7
4 0
AmElioration de In f¡¯&tilitC des sols Thi¨¨s-Kaolack-Diourbel-Fatick
Winrock
~---
---_-
0
x
3 5
316
S/VO? Valorisation des tcchno~s agroforcstcries mises arlyoint par la rechcrchc
-.-_-_--
-
-
-
-
t--
S/!I03 AmBlinration et diversificalion des productions agricoles en milieu r¨¦el par le biais dc
lac de gui&rc. St Louis
S/VOG Etude dc l¡¯influence des brise vent sur la productivit¨¦ agricole cCr¨¦ali¨¨rc dans la vall¨¦e du
Kirayc
0
1
0
10
ILflcty S ¨¦ n ¨¦ g a l . P o d o r
?/VO7 Pro¡¯ct dc rcchcrche collaborative
en agroforestcric Kaolack
Africarc
3
3
0
9 1 2
S/VOX Pour une mcillcurc valorisalion ct gestion des rcssourccs naturcllcs. Gossas
ARAT
s
x 4
2 0 0
_.~
1
S/VOY M¨¦thode d¡¯6valuation d¡¯une strat¨¦gie d¡¯am¨¦nagement de terroir appliqu¨¦ h deux villages du
CARITAS
1 2
3
4 0
2450
Sine Saloum. Nioro-Kaffrine
S/VIO Mise au point d¡¯itin¨¦raires techniques pour l¡¯intensification de la riziculture dans les vall¨¦es
GADEC
0
5
3 0
400
nmCnag¨¦cs par le GADEC dans le SOHC
S/Vl I Gestion intc$-¨¦c de rcsxourccs natircllcs par des groupements fbminins dans le d¨¦partcmcnt
de
FJBS
5
3
0
674
13ambcy. A Bambcv S?rdr
S/V12 Valorisation des r¨¦sidus de transformation de poisson fum¨¦ pour la fertilit¨¦ des terres. T]~ics
AHDIS
0
1
2
289
fatick-Diourbcl
SIVI! Am¨¦lioration dc la fertilit¨¦ des sols de Ndoff. Fatick
-~
Rodalc
0
0
0
2 7 3
%VI4 Am¨¦lioration de la fertilit¨¦ des sols et gestion des adventices par la production de c¨¦r¨¦ales de
ORCV/AJAEDO
3
1
fi
596
plateau (ma?s ct mil) SCdhiou
S/VlS Diversification des cul turcs. Kaolack
-
-
CARITAS
6
1
21
3%
%VI(1 Am¨¦nagement
anti-Crosif et rcdrcssement
de la fertilit¨¦ des sols du bassin versant de
CARITAS
10
2
21
7s
Diamagu¨¨nc en zone p¨¦ri-urbaine
S/V 17Ttrnnsfcrt de vari¨¦& dc rir. dans les vall¨¦es sal¨¦es du Pakan
-_-
--_
ORCV
4
1
2 3
0
S/V 1 X Rrcstauration agronomique des sols du SBi
A[ricare
s
3
0
112
S I(UPAR3 Consolidation des acauis dxns le cadre du nroietS/VOX
r -J---¡¯
ARAF
S2O/PAR2 Collaboration cntrc AHDIS et CNBA dans Ic progranime GRN (PAR 2-4 et 2-S)
/ AHDIS
S2 I/PAR2 Collaboration entre Rodalc et CNBA dans le programme GNR PAR2-3 et 2-7)


c
R20 Etudes de techniques dc r¨¦cup¨¦ration des sols sal¨¦s - Maleini DIATTA - URR SBA
Producteurs
0
4
0
160
R21 Influence des conditions hydriques et du travail du sol sur les effets am¨¦liorateurs des
Reclv.xhe
0
0
0
0
amendements (organiques
ct inorganiques) - Modou SENE - URR SBA
R22 Am¨¦lioration du taurin Ndama par Ic sch¨¦ma g¨¦nCtique ¨¤ Noyau Ouvert (SAGNO) Mamadou
Producteurs
1
0
30
0
Alassanc BA - URR SOHC Kolda
R23 D¨¦termination de la pkriodc de semis et de la densitC. de pcuplemcnt des 16~umineuses
Rcchcrche
0
0
0
0
fourragkrcs
annucllcs cn association avec le ma?s in ¡°NRBAR RO7¡± Ambrolsc DTATTA - URR
SOHC Solda
R24 Valorisation du potcnticl pastoral pour le d¨¦veloppement
dc systkmes &¨¦aliers performants et
Producteurs
0
0
25
0
viables cn zone subhumidc du S¨¦nCgal - Nouhinc DIEYE
R2S Etude de l¡¯adaptabilit¨¦ des vari¨¦t¨¦s de ma?s dans Ic Sud Bassin Arachidicr - Abdou NIXAYI; -
Recherche
0
0
0
0
URR SBA
R26 Contribution des micro-organismes (rhizobiums ct champignons cclluloljliqucs) a l¡¯am¨¦lioration
Recherche
0
0
0
0
de la fertilit¨¦ des sols - Mamadou GURYE - URA-PV
R27 Etudc&s m¨¦thodes d¡¯csploitation des ligncus cn zone p¨¦riurbaine : influence sur la qualit¨¦ du
Recherche
0
0
0
0
fourngc ct la suwie des pcuplcmcnts - Safi¨¦tou T. FALL - URA-PA
PARI-2 Etude et mise au point de techniques dc lutte appropri¨¦es contre les attaques de poisson sur
Recherche
0
0
0
0
le riz au niveau des valICes am¨¦nagks
PAR l-3 Installation dc collection d¡¯arbres fruitiers et tests dc vari¨¦t¨¦s d¡¯agrumes, manguiers et dc
Recherche
0
0
0
0
bananiers en milieu paysan
PARI-4 Caract¨¦risation dc I¡¯antomofaune
parasite des manguicrs et agrumes en Casamance
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