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INSL'~W lzfXVA~ FT DE MEDECINE
VETERINAIRE DES PKfS 'IROPICAUX
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L@OIWOIRE NtsTIOML DE L'ELEVAGE
El?DERECHB?CHESVETERI?@iIRES
CoLLoqvE "EMEWCHC'
ti 3-8 dbailxe 1973
AMELIORATION DES CARCASSES PAR L'EWBCUCHE
J.VA?XNZA

AMELICBATIOND~ CARCASSEL; PAR L'EWmJcHE
Parmi les myens susceptti)les de retidier au d¨¦ficit de viande
en Afrique et Madagascar, l'er&mche est celui qui pourmit certainement
apporter une soluticm rapide, et plus particuli¨¨remmt l'embouche courte
ou intensive. En effet, cette technique pemet de relever le pids myen
des carcasses qui a tendance ¨¤ diminuer un peu partout en Aeique par
suite de l'abattage d'animaux de plus en plus jeunes ; elle permt par&-
l¨¨lement d'augmenter la prodmticm de viande par t¨ºte de bcwin entretenu
estirde ¨¤ 15 kg pour les z¨¦bus et10 pour les taurins au maxixum.
A Fort-Lany (Tchad); ce poids est tomb¨¦ de 175 kg en 1968,
¨¤ 161 kg en 1971, ¨¤ Niamey (Niger) pour les m¨ºms mn¨¦es, il est respec-
tivemnt de 136 et 121 kg.
Au S¨¦n¨¦gal, &? l'on dispose de dcmn¨¦es r&entes, le poids myen LF
des carcasses est pass¨¦ de 154 kg entre 1966 et 1970171,¨¤ 150 kg en 1971/72,
137 en lc372/73.
Mais le jeune *?ge des animaux abattus n9est pas seul responsa-
'ble de cette chute de poids ; les conditions alimentaires d¨¦favorables
depuis 2 ans p= suite de saisons des pluies d¨¦ficitaires n'assurent pas
un renouvelleront nmnal des p?rtumges et le scmt en partie.
Au cours des tic¨¦dentes s¨¦ances, ont ¨¦t¨¦ indiqu¨¦s, ammnt¨¦s
et discut¨¦s, les r&ultats des diff¨¦rents essais dl&uche r¨¦alis¨¦s cri
Afrique francophone et Madagascar, concernant plus particuli¨¨rement les
croissances et irdices de cmsczrrnation se.lcp? iLes races, types d'animaux
et aliments.
,

2
Il est indispensable d'analyser maintenant les obsm-aticns
faites au niveau des carcasses et les modifications apport¨¦es par rap-
K>IT aux carcasses dites traditionnelles.
Il est certain que ces modifications seront diff¨¦rentes selon
les races et les types d'animaux ; un z¨¦bu pe¨¹Lh ou foulb¨¦ n'aura pas les
n-hes r6actians qu'un crois¨¦ foulb¨¦ x EWhman ou Malgache x Ekahman ; un
&Le entier se ccanportera diff¨¦rerrw 1-t qu'un m?le cas& de rr&re un
jeune d'un animal Eg¨¦, En effet, prcduction de muscle et de gras, ~C$EP-
tition du gras varient selon ces fac-teurs et la conformation intervient
sur les diff¨¦rents crit¨¨res de jugement des carcasses.
Aussi, cette analyse des modifications sans chercher ¨¤ entrer
dans les d¨¦tails ne concerne que celles int¨¦ressant les animaux
appartenant aux cat¨¦gories suivantes : Coeufs ?g¨¦s, bxw?Llons 3/5ans,
taurillms 4/5 ans.
Les modifications sont de deux ordres : quantitative et quali-
tative. Dans le premier cas, sont retenus comme crit¨¨res de jugement :
le poids des carcasses chaudes, le rendement commercial (rapport poids
carcasse chaude sur poids vif avant le jeOne x 100) et rendement vrai
(poids carcasse chaude sur poids vif apr&s le je?ne moins le contenu
de panse x 100).
Dans le deuxi&ne cas, trois indices servent de r¨¦f¨¦rence :
- l'indice de mn..xscle qui permet d'appkier llimpxtance des masses
nu~culaires et, est le rapport ¨¦paisseur de la cuisse x 100 sur la
lcngueurde lacarcasse,
/
. . . .

3
- l'indice de gras, qui, indiquant l'¨¦tat d'engraissement de l'animal.
est le rapport du poids du gras de rognon x KO sur celui de la carcasse
froide.
- l'indice d'¨¦tat de viande ou de compacit¨¦ qui est le rappwt poids de la
ccrrcasse froide sur la longueur de la carcasse en centimetres qui est
d'autant plus ¨¦lev¨¦ que la carcasse est muscl¨¦e et grasse ; c'est un
peu la synth¨¨se des deux indices pr¨¦c¨¦dents.
mfindans certains cas , il sera pxsible d'indiquer le rendement
en mscle qui est le pourcentage de la carcasse en masses rwculaires,
os et graisse repr¨¦sentant des d¨¦chets.
BOEUFS AGES
Des essais sur cette cat¨¦gorie d'animaux ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s ¨¤
Madagascar surtout, en C?te d'ivoire sur z¨¦bu malien et au S¨¦n¨¦gal sur
z¨¦bu sbra.
On ne poss¨¨de malheureusement pas les caract¨¦ristiques des ca-~
casses avant embouche pour tous les lots.
Si les poids des carcasses chaudes sent assez variables selon
les races et le r-rode d'alimentation au p?turage, ces animaux ont un ren-
dement conarercial covis entre 45 et 50 p.lcO et un rendement vrai d¨¦ps-
sant mrerrent 60 p.100.
Les diff¨¦rents indices sont ¨¦galement variables ; l'indice de
muscle est de l'ordre de 16/17, celui de gras de 0,s ¨¤ 1,5 et celui
/
. . . .

d'¨¦tat de viande de 1,25 ¨¤ i,50,
Apr¨¨s une embouche de 2 ¨¤ 3 mois, les carcasses sent nette-
ment plus lourdes (50 4 6C 'kg Ce plus) et d¨¦passent facilement 200 kg
mais le rendement canrrercial est relatiwment peu a&lior¨¦ : 3 ¨¤ 4 points, a
alors que le rendement vrai peut atteirdre 65 et 66 p.100.
L'indice de rmxcle gagne quelques points (4 ¨¤ 5) mais d¨¦passe
rarement 21/22. Lfindice de gras varie selon la du&e de l'embauche
entre 1,5 et 3. L'indice d'¨¦tat de viande est tr¨¨s peu augment¨¦ ; chez
les z¨¦bus purs malgaches ou africains, traduisant une conformartion
bouch¨¨re relativemant mauvaise comp;&e ¨¤ celle du Charollais par exemple
pxr lequel cet irdice est de l"ordre de 2,8, il atteint 1,8/2,0 alors
que chez des m¨¦tis Brahmans, il peut ¨ºtre de 2,3 indiquant d¨¦j¨¤ une
meilleure confo-mation.
Il faut mentionner s¨¦par¨¦ment le cas des boeufs de fosse
malgaches o¨´ chaque animal est trait¨¦ s¨¦par&nent. Les carcasses peuvent
atteindre des &ds ¨¦lev¨¦s, 275 kg ;; le rendement commercial est de
l'ordre de 60 p.103, le rendement vrai de 68 % et les diff¨¦rents indices
respectivement de 22,4 - 2,3 et 2,15.
FDUVILLONS 3/5ans
ks observations concernant cette cat¨¦gorie d'animaux proviennent
d'essais &alis¨¦s au Cameroun, C&e d'ivoire et Madagascar surtout, au Mali
et au S¨¦n¨¦gal.
La diwx-sit¨¦ des races se traduit par des r&xiLtats assez
'
diff¨¦rents principalement au niveau des poids des carcasses puisque ceux-
ci s'¨¦chelonnent entre 100 et150 kg pour les z¨¦bus africains ou malga&es
/
. . . .

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nourris sur le p&urage uniquement clone avmt embouche intensive, plus
de 200 kg pouf des titis z¨¦bu locaux x Brahman ou jersey na.wris dans
les I&%IE~ conditions. Les ~&ES diff&ences se retrouvent au niveau
des poids carcasses apr¨¨s embouche!, et des gains de poids ; ceux-ci
s'¨¦chelonnent entre 30 et 70 kg pur des dur¨¦es sensiblement identiques,
4 mxis.
Lerendewntco~rcial est ¨¤peupr¨¨sle m¨ºme quepxrles
boeufs -?g& et l'am¨¦lioration appx&e n'est que de 3 ¨¤ 5 points :
45 ¨¤ 52 p.100 avant embouche et 50 13 55 apr¨¨s. Il en est de rn*&w pow?
lerenderwtvrai.
L'iXlice de muscle est am&io& apr¨¨s anbouche chez les z¨¦bus
malgaches et peulhs s¨¦n¨¦galais puisqul?L passe dsune valeur comprise
entre 15 et 17 ¨¤ 19/21. Par contre, peur les z¨¦bus maliens et foula
il ne varie pr&iquement pas, 10 chez les pxx~&rs et 13,s chez, les
seconds.
L'indice de @as d¨¦passe :rwwne.nt 1 pxr des carcasses d'ani-
EUX nourris au p%urage, mais peut attein&e des valeurs tr¨¨s ¨¦lev¨¦es
selon la dtrr?¨¦e de l'e&ouche ; cas (de 4,3 pour des z¨¦bus malgaches de
39 mxis embouch¨¦s ¨¤ 1,40/1,75 pour les races locales et 1,75/2,15 pour
les m¨¦tis Efrahmans. L'aAlioration g¨¦n¨¦tique se fait sentir.
TAURILLONS 4/5 ANS
Ce -type d?animal est surtout- ¨¦tudi¨¦ au S&¨¦gal o¨´ z&us
peulhs Cabre essentiellement, z¨¦bus rraures, taurins n'dana et m¨¦tis natu-
rel, z¨¦bu x n'dama appel¨¦ "Djakc&", sont test¨¦s.
l . /
. .

Les rhiltats obtenus au niveau des carcasses son?- exeeI'lents
t¨¦nr>ignant de la bonne r¨¦ponse des taurillons ¨¤ cette alin-entatior!
intensif.
Les poids des carcasses sont ¨¦videmnent var~&les avant et
apr¨¨s enibohcbe selon l'origine des animaux, la p¨¦riode d'achat et les
cxx$itions alGrentaires.~w le z&u Gobra, ce poids rr?yen passe de
114,2 kgt8,l ¨¤
188,9:8,6
soit une augmentation de 64,4 p.100
en. 4/5rrr>is.
Pour les z¨¦bus mures, le Djakoti et les ndamas, les poids
passent respectivewnt de 83~22,l -
84+9,0 -
8Ot29 ¨¤
181+25,6
-
185+31,3 et
15023,5
soit une augmentation de 118
-
120 -
87 p.100 (il y a eu peu d¡®observations SUT ces 3 xwes, d'o¨´ une
intervalle de confiance assez -dl.
Au niveau des diff¨¦rents rendaents et incides, les am%io-
rations sont aussi nettes conme il appara?t au tableau ci-dessous :
Les rendements sont ausent¨¦s de 6 ¨¤ 10 points, l'indice de
muscle de 3 ¨¤ 6, lqindice de gras est d¨¦cupl¨¦ et l'indice d'¨¦tat de
viande est souvent double ; mais celui-ci reste g&GraleIrEntbas, inf¨¦-
rieur ¨¤ 2, traduisant toujows une conformation lxwch¨¨x?e de ces anhux
inf¨¦rieure ¨¤ celle de certaines rixes comne le c'h~~I'~is. Ce d¨¦faut
peut toutefois ¨ºtre en grande part:ie att¨¦nu¨¦ puisque des taurillons
gobrri nourris rationnellement d¨¨s leur naissance et abattus ¨¤ 30 mis,
mt donn¨¦ les r+iLtats suivants :
- poids carcasses : 351 et
323 kg
-rende~~~tcwxxci¨¤L ::
60,3 et 58,6
- indice d'¨¦tat de vi(nlcle : 2,74 et 2,57.
. ./ . .

a
deux autres delar&me s¨¦rie abattus ¨¤ 40 mois ont donne :
- poids ccarcasses 371 et 354
- rendement cemrrercial S7,4 - 56,2
- indice dl&at de viande 2,78 et 2,64.
Cz d¨¦faut n'est donc qu'appCarent et cons¨¦cutif ¨¤ une alimenta-
tion d¨¦fectueuse durent les premkes ax&es de la vie des animaux.
RENDEMENTSEN MJSCLES
Quelques observations ont &t& faites dans ce domaine ¨¤ Mada-
gascar swtout sur z¨¦bus locaux et titis &ahman et au S¨¦n¨¦gal sur
taurillons gobra %xt&ioris¨¦s" ; m& les renseignements font d¨¦faut
cmcemmt lP~wAution de ces renderrents apr¨¨s embouche.
D'une fa?cn g¨¦n¨¦rale, le rendement est faible compati ¨¤ celui
des races de boucherie cx~U%. tel le charollais.
Four des z¨¦bus malgaches, il va de 57,2 2 61,9 p.100 selon
l?@e et le mde dsallmesl-t&ion alors que pur des vrois¨¦s z¨¦bus malga-
ches x Bra&man nourris ¨¤ l'herbe et z¨¦bus peulh s&¨¦gXkis nourris au
P%*age + concentr¨¦ d¨¨s leur naissance, il peut atteindre 64,3 - 64,7
ce qui les classe parmi les naces ¨¤ viande moyenne.
Eh cons¨¦quence, il est permis de conclure que les am¨¦liorations
apprt¨¦es par l'errbo~&~e au niveau des carcasses de bovins tant sur le
plan quantitatif que qualitatif sont fielles et peuvent ¨ºtre importantes.
Eh effet, les poids des carcasses peuvent ¨ºtre accrus de 20 - 25 p.100
pour des Ixx~villans de 4/5 ans ¨¤ plus de 100 p.100 pour des taurillons
/
. . . .
_ .

--. ._,
9
de m@mz Fige par rapport ¨¤ des carcasses provenant de l'¨¦levage tradi-
tionnel. Parall¨¨lement, leur qualit¨¦ est bien rreilleure pisque les
diff¨¦rents indices traduisant le d6veloppemen-t musculaire et le d¨¦p?t
de grus s'¨¦l¨¨vent avec l'e~ouche.
Il est donc certfi que C:ette technique pourrai-t -tr¨¨s rapidment
satisfaire les besoins en viande croissants de l?kfrique et I!Qdagascar.
ParaU¨¨lemznt, lram¨¦lio~ticn g¨¦n¨¦tique des races locaies soit
par s¨¦lection, So?t par c&sen-ent, de m¨ºme que lFapplication de m¨¦thodes
rationnelles dl¨¦levages et d'alimentation peuvent ¨¦galerrent contribuer
3 cotiler ce d¨¦ficit, mais ¨¤ plus long terme.
MGs quelque soit la &thcde retwe, et l'embouche intensive
en particulier, deux probl¨¨mz se posent : celui du dis~nible en sous-
produits agriales et agw-industriels pour faire faze ¨¤ un d¨¦veloppement
des ateliers d?embou&e et ¨¤ l'am¨¦lioration du rrr>de d'¨¦levage et celui du
COQ-t de production dukilo de vicrnde suppl¨¦mentaire.
Ces deux ptil¨¨mzs sont pwticuliers ¨¤ chaqepays ou grwpa
de pays et c'est ¨¤ leur niveau qu'il conviendrait de les &udier et
de les &soudre pur faire fclce ¨¤ladmande croissante de viandes et
en ccxnbler le d¨¦ficit qui ne peut que cro?tre si aucune m3zxwen'est
prise rapidant.