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IMPACTSSANITAIREETNUTRiTIONNEI-DESHYDRO-AMENAGEMENTSENAFRleUE
HEALTHANDNUTRITIONALIMPACTSOFWATERDE~LOPMENT~ROJECTSINAFRICA
OUAGADOUGOU - BURKINA FASO 21- 24 NOV. 2000
01
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Textes des communications / Communicafions fexts
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Sessions IA - 15 - 2
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G/O /RD (ex ORSTOM) OI B P. 182 OUGAGADOUGOU - OI Bi~t&:, iaso
Tel. : (226,! 30 67 37 39 Fax : (226) 3103 85
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Session IB - 34
PROLIFERATION DE MOLLUSQUES, EVOLUTION ET EXTENSION DES TREMATODOSES
f4JMAINES ET ANIMALES DANS LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL ( SENEGAL ) APRES LA
CONSTRUCTION DES BARRAGES DE DIAMA ET DE MANANTALI
Dr. Diaw, Oumar Talla ; Dr. Vassiliades, Georges Mr. Seye, Mohmadane Mbaké et Mr San-, Youssoupha
Service de Parasitologie Laboratoire National de I’Elevage ei des Recherches Vétérinaires (LNERV) /
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles ( I SRA ) B.P 2057 - Dakar - Sénégal
INTRODUCTION
Dans le contexte évolutif lié aux modificatrons de l’environnement, la vallée du fleuve Sénégal a connu de
grands bouleversements durant ces 10 dernières années
Située dans la zone sahalienne, caractérisée par une longue saison sèche de novembre a juin et une
faible pluviométrie, la région du fleuve Sénégal est composée par le Fouta ( vallée inondable de Bakel à
Dagana ), le delta ( en aval de Dagana ) et le lac de Guiers
Dans le bas delta , le régime d’estuaire était marqué par la marée fluviale et la remontée d’eau marine
dans le fleuve dite ” langue salée “. Dans cette zone ont été réalisés de nombreux aménagements hydro-
agricoles afin de constituer des réseves d‘eau douce pour l’irrigation
Apres la série des années de sécheresse de 1972-74 et 1982-84, deux barrages ont été construits sur le
cours du fleuve Sénégal : celui de Diama en 1986 et de Manantali en 1990. Le premier est un barrage
antisel situé à 33 km en amont de Saint-Louis, il permet d’arrêter la remontée de la langue salée qui
arrivait jusqu’à 2.50 km en amont de Saint-Louis et de constituer une réserve d’eau douce pendant toute
l’année Le second construit en 1989-90. renforce le premier et permet la régularisation du cours du
fleuve.
Cette mise en service des barrages a permis le développement de l’irrigation et la multiplication des
aménagements hydro-agricoles (de grands périmètres d’irrigation sont actuellement aménagés tandis que
des périmètres anciens sont peu à peu remis en état).
C’est dans ce contexte de bouleversement aprés la mise en en service des barrages ( 1988-l 989 )
que les auteurs ont étudié l’évolution et /‘extension des trématodoses au niveau du bassin du fleuve
Sénégal particulièrement dans le delta et le lac de Guiers.
De 1972 à 1984, du fait de la sécheresse, les trématodoses animales en général, et la fasciolose en
particulier, ont fortement regressé. Dans le delta les prévalences sont passé de 58 % à 12 %, alors qu’au
niveau du lac de Guiers la prévalence la plus élevée enregistrée dans les années 1980 est de 5 % i 1, 2,
n
Puis a partir de 1988, aprés la construction du barrage de D[ama II a été constate de nombreux cas de
trématodoses animales dans le delta et le lac de Guiers avec souvent de fortes prévalences allant de 35 à
50 % chez les bovins et petits ruminants.
Cette situation épidémiologique n’a cessé de s’aggraver et de 1990 à 1994 de nombreux foyers de
trématodoses (fasciolose et schistosomose) ont été enregistrés
Les pathologies, notamment ;es brlharzroses u:!iraire et intestinale. consecutrves aux bouleversements
écologiques, ont été bien atudiées pour ce qu: rolève de de la san?é humaine
mais n’ont pas éte
suffisamment prises en compte dans I’épidémiologt~ parasitaire animale en Afrique
L’objectif de cette étude était de détenminer Ia prévalence et l’intensité des principales trématodoses
animales (fasciolose, schistosomose et paramphistomose
) dans le bassin du fleuve Sénégal (delta et lac
de Guiers) et de montrer leur extension favorise? par les modifications actuelles de l’environnement,
particulièrement aprés la construction des barrages
MATERIEL ET METHODE
1) Le milieu
La zone d’étude est constituée pa: :e dei:c ou regron du bas S&egal (de Saint-Louis à Dagana)
auquel est associé le lac de Guiers qui commun.‘)’ lait avec te lit principal ci!: fieuve Sénégal au niveau de
Richard-TOI1 par le marigot de :a Touey

Session IB _
Le cheptel est constitué de Zébus peuls sénégalais ou Gobras. L’élevage est trés développé et pli
intensif au niveau du lac de Guiers que du delta qui est surtout aménagé pour l’agriculture
(irrigation pour le riz principalement).
Depuis l’avènement des barrages, cette région dispose d’eau douce toute l’année, tant au niveau y:$!
du delta que du lac de Guiers où le niveau de l’eau varie peu. La disponibilité permanente d’eau douce !,>k~<
permet de meilleurs remplissages annuels et une plus grande stabilité du niveau du lac. Ces nouvelles
i&
conditions ont entrainé l’adoucissement progressif des eaux du lac, et une forte regression des variations ,t:.$
annuelles de la salinité autrefois importantes ( 4 )
,*“y,_- &’
2 ) Les sites d’étude ( cf. Carte 1)
Les sites d’étude les plus anciens sont localisés au niveau des localités de Richard-Tell, miss
Béthio (delta), de Mbane et Keur Momar Sarr (lac de Guiers). C’etaient les principaux foyers de
trématodoses animales connus avant la construction des barrages.
Aprés les modifications de l’environnement liés aux barrages dans les années 1988-1990, de
nouveaux foyers de fascioiose, de schistosomose et de paramphistomose animale sont apparus dans le
delta à Tilène, Pont Gendarme, Takhembeut et dans le lac de Guiers à Thiago, Témèye et Senda .
3 ) Enquêtes parasitologiques et malacologiques
a) Enquêtes parasitologiques au niveau des anciens foyers
Des nombreuses enquêtes parasitologiques effectuées chez le bétail par sondages coprologiques
/ 5) et par étude des animaux abattus aux abattoirs (recherche des trématodes dans lé foie, les
mésentères et la panse ) ont permis de connaître la situation épidémiologique des trématodoses dans le
bassin du fleuve Sénégal ( 1, 2)
b) Enquêtes parasitoiogiques au niveau des nouveaux foyers .
De 1988 à 1994 de nouveaux foyers sont observés au niveau du delta et du lac de Guiers. Les
enquêtes sont effectuées dans ces sites à la suite d’apparition de fortes mortalités et / ou morbidité des
animaux.( analyses coprologiques )
Certains animaux en phase terminale sont sacrifiés, puis autopsiés pour compléter le diagnostic
(observation des lésions, prélèvements d’organes, récolte de parasites, etc).
c) Enquêtes malacologiques
Des enquêtes transversales et IongitKdinales effectuées au niveau des points d’eau ont permis d’identifier
les mollusques, de déterminer leur distribution géographique, leur abondance et leur rôle épidémiologique.
Parallèlement aux enquêtes parasitclogiques au niveau des anciens et nouveaux foyers, des prospections
malacologiques ponctuelles ont été effectuées dans les zones de pâture et aux points d’abreuvement des
animaux de ces sites (mares, marigots. fleuve, lac, etc).
RESULTATS
A ) Situation malacologique dans a.2 bassin du fleuve
I ) Situation avant l’avènement dzs barrages
La faune malacologique a éte fortement étudiée dans le bassin du fleuve et particulièrement dans
le delta et le lac de Guiers. On peur citer les travaux de Watson en 1970 (6) de Wilburg et al en 1977
[ 7 ) ,de Monteillet en 1977 (8) ,de Lel~lasson et Diaw en 1978 (9) et Diaw en 1980 ( 10 ;
Des enquêtes réalisées de 1978 2 1980 ont permis d’identifier les principaux mollusques hôtes potentiels
et naturels des trématodoses humaines et animales. Bufinus fruncafus était I’éspéce la plus répandue et la
plus abondante dans le delta et le lac.!1 était associé à d’autres bulins moins fréquents et en petit nombre
tels que 6ulinus forskalii, B. senegakensis, 5. globosus. Cependant Lymnaea nafalensis et Biomphalaria
pfeifferi avaient une distribution trés restreinte circoncrite à quelques zones avec des densités trés faibles
de 1 à 2 spécimen ( nombre de molir:sques récoltés par une personne durant une heure de prospection ).
Biomphalaria était localisé à Dakar-Bnngo
( delta ) et à Keur Momar Sarr, Ngnii ;t Mpack ( lac de Guiers ). Les Lymnées avaient une distribution plus
large surtout dans les zones aménagées du delta et du lac (10)

Session 1 B - 36
t 2 ) Situation aprés la mise en service des barrages ( carte 2 ) : prolifération de mollusques
La mise en service des barrages de Diama et de Manantali, a entraiiné des changements
si ues, chimiques et autres au niveau de l’environnement aquatique. Ceci a abouti à la création de
phY q
conditionS favorables au développement et à l’extension des mollusques d’eau douce.(arret de la “langue
. ..stee ” par le barrage de Diama. régularisation du niveau de l’eau dans le fleuve et tes marigots grace au
barrage de Manantali, stabilisatron du pH à la valeur alcaline à 7-8 offrant ainsi des conditions meilleures
peur le développement des mollusques , etc )
Ainsi, tes dernières enquêtes aprés la mise en service des barrages ont révélé un grand bouleversement
quant à la distribution et à l’abondance des mollusques, Le fait le plus marquant est la prolifération de
6jcmphalaria pfeifferi et de Lymnaea nafalensis qui semblaient avoir disparu de ces zones lis
envahissent de nouveaux biotopes avec de trés fortes densités ( 1 à 32 pour les lymnées et 1 à 382 pour
Jes Biomphalaria ).
Quant aux bulins, les populations progressent en colonisant de nouvelles zones surtout les marigots et les
zones aménagées Bulinus globosus a maintenant une distribution plus large tant au niveau du delta (axe
Sorom-Lampsar)
que le lac de Guiers avec souvant de fortes densités..
Actuellement on assiste à une nette colonisation de l’ensemble des points d’eau du delta et du lac par tes
mollusques d’eau douce.( carte 2)
Biomphalaria est l’espèce dominante, cependant 5. fruncatus est demeuré omniprésent dans le delta et
le lac.
Un autre fait aussr marquant est la colonisation du fleuve par ces mollusques particulièrement
Biomphalaria pfeif7en , 5. globosus et Lymnaea nafalensis (11) .En général les grands fleuves sont
rarement ou peu habités par ces mollusques hôtes intermédiaires.
La situation malacologique actuelle avec une nette,.prolifération
des mollusques surtout les hôtes
potentiels et réels de trématodoses animales et de bilharzioses constitue les signes d’une situation
épidémiologique alarmante ( carte 2 )
B ) Situation de la bilharziose
C’est aprés la mise en service des barrages , qu’on a assiste à l’émergence de la birnarziose intestinale a
S.mansoni avec des prévalences de 42 à 72%, jamais signalée dans le bassin du fleuve, Raralletlement il
y’a eu la multiplication de foyers de de bilharziose urinaire à S. haemafobium jadis localisée en 2 a 3 sites
avec de trés faibles prévalences
Cette pathologie est largement documentée quant à.sa distribution et ses prévalences (12, 13; 14)
C ) Situation épidémiologique dans les anciens foyers : Richard-Toil, Ross Béthio (Delta ), Mbane
et Keur Momar Sarr ( Lac de Guiers ) .
7 ) Situation avant l’avènement des barrages.
En 1971, les enquêtes au niveau du delta et du lac de Guiers dans ces 4 principaux sites établissaient
l’existence de la fasciolose dont la prévalence variait de 58 à 60 % chez les bovins. Les
paramphistomoses avaient une prévalence de 34 % et la schistosomose plus faible wec un taux de 5 %
(1 )
Un suivi aux abattorrs de Saint-Louis en février, mai et octobre 1978 pt~: iet de constater la
diminution de la prévalence de la faseiolose avec respectivement les valeurs de 16 % G % et 7 %
De 1974 à 1985 les données statistiques des services de l’élevage ont permis d sbserver la dimunition
progressive des prévalences des trématodoses au niveau du delta et du lac de Guie.;.
Ainsi, en 1985 il a été constate la forte baisse des principales trématodoses, don: 1~3 niveau moyen des
prévalences s’établissait comme suit: fasciolse 11 %, schistosomose 15 % et psramphistomose
20 %
(Statistiques du Service Régional de la Santé Animale de Saint-Louis).
Chez les petits ruminants, les prévalences sont presque nulles, et quelques rares cas de
paramphistomoses sont signalés
2 .) Situation après la mise en service des barrages.(cf. tablau I et fig.‘i j
Des sondages coprologiques effectués au niveau de Richard-Tell, Ross Béthio et Mbane en janvier 1989
et octobre 1991 sur 150 bovins ont montré une forte évolution des prévalences des tbmatodoses.
A Moane, il faut signaler en juiilet “988 la forte épidémie de fasciolose ovine avec <‘rie prévalence de 62
%, la première enregistrée au ni,/ea ~1 du t:)assin du fleuve Sénégal (15).

.;,
Au niveau des abattoirs de Richard-Tell et de Saint-Louis, entre 1989 et 1991, il a été observe une ,.-;i,,g$F:q
augmentation des cas de fasciolse ovine dont la prévalence variait de 2 à 11 %.
\\ .i.i, <,
~~ ,:p* .:,
En 1992, sur un total de 250 petits ruminants de la zone de Ross-Béthio, les analyses coprologiques ont
o ;$/
révélé une prévalence de 15% pour la fasciolose et 25% pour la paramphistomose.
Tableau 1: Evolution des prévalences des trématodoses chez les bovins à Richard-To[i Boss
Béthio et Mbane (enquêtes coprologiques en janv. 1989 et oct. 1991 sur 150 bovins).
% de fasciolose
% de schistosomose
% de paramphistomose
Périodes et prévalences ----- janvier octobre.
janvier. octobre
janvier.
octobre,
Richard-TOI1 __________________ 10%
15 %
8 %
33 %
15%
43 %
Ross Béthio ________________ -__ -8%
32 %
8 %
25 %
8%
60 %
Mbane ______ - _______________ -_ 15%
30 %
10%
20 %
6%
15%
A Keur Momar Sarr, depuis 1990 de nombreux cas de fasciolose bovine sont signalés. Ainsi une
enquête en janvier 1992 sur 6 troupeaux de 30 à 80 bovins donnait de fortes prévalences variant d’un
élevage à l’autre: fasciolose 20 à 35 %, schistosomose 15 à 23 % et paramphistomose 20 à 27 %. Chez
les petits ruminants (100 sujets) on enregistre une prévalence de 12 à 15 % de fasciolose et 25 à 30 Yo de
paramphistomose.
Cette situation n’a cessé d’évoluer et en 1994 un foyer de fasciolose est apparu. Une enquête a été
effectuée en mars 1994 et a permis d’ enregistrer une prévalence globale de 47 % de fasciolose sur les
350 animaux observés fréquentant le lac de Guiers. De plus, des cas de schistosomose (27 %) et de
paramphistomoses (37 %) ont été observés.
De 1988 à 1994, les données obtenues concernant les trématodoses du bétail au niveau de ces sites du
delta du lac de Guiers ont montré une progression des prévalences de la fasciolose, de la schistosomose
et de la paramphistomose.
Concernant les petits ruminants, c’est à partir de 1988, que les premiers cas de fasciolose et de
schistosomose ont été enregistrés.
D ) Situation épidémiologique dans les nouveaux foyers de trématodoses .(cf. fig. 2)
C’était la première fois que des cas de trématodoses animales étaient signalés au niveau des animaux
de Tilène, Pont Gendarme, Takhembeut (delta) et à Senda, Témèye et Thiago (lac de Guiers). Les
enquêtes antérieures jusqu’en 19851986 (avant la construction des barrages) n’avaient jamais reporté
l’existence de ces foyers de trématodoses ( 1, 2 )
1) Situation dans les foyers du Delta; Tilène, Pont Gendarme et Takhembeuf
a ) Foyers de Tilène et Pont Gendarme
En février 1990, des sondages coprologiques ont été effectués sur 4 des sept troupeaux de bovins qui
existaient à Tilène. De même, des prélèvements de fèces ont été faits sur 3 des cinq troupeaux de Pont
Gendarme. La raille des troupeaux a varie de 10 à 30 animaux.Les analyses coprologiques ont révélé la
présence de trematodes: :fascio/a gigantica, Schistosoma bovis,S. curassoni et Paramphistomum SP.
C’est la première fois que des trématodoses étaient signalées dans cette zone du delta. A Tilène 80
bovins et 110 petits ruminants et à Pont Gendarme 65 bovins et 90 petits ruminants ont été observés. Les
prévalences ont :!arie d’un troupeau à un autre et d’un site à l’autre.( cf. Tableau II et fig. 3 )
Chez les petits ruminants ces mêmes affections ont été signalées, mais avec des prévalences Plus
faibles: la fasciolose a varié de 2 à 8 %, la schistosomose de 2 à 4 % et la paramphistomose de 5 à 10 %
.Tous les animaux de Tilène et de Pont Gendarme fréquentent le marigot Lampsar
b ) Foyer de Takhembeut ( Zone des trois marigots )
En mai 1993, des cas de mortalités sont enregistrés dans la zone des “trois marigots ” à Takhembeut I
Mengueye et 7eff mais ne concernent que les bovins (104 sur 510, soit 20 % des animaux des
troupeaux visites). Les petits ruminants ont été épargnés car ils ne fréquentent pas cette zone de
transhumance et utilisaient des pâturages éloignés des points d’eau.

Session IB - 38
I
Des études coprologiques sur 100 bovins montrent une prévalence de 20 % de schistosomose 5
Schisfosoma bovis et de 20 % de paramphistomose.(
tableau II et fig. 3 )
2) Situation dans les foyers du Lac de Guiers: Tèmèye, Thiago et Senda
a ) Foyer de Senda
En octobre 1991 un premier sondage coprologique réalisé sur 80 petits ruminants et 100 bovins, nous a
permis de constater l’existence de trématodoses à Senda. Les prévalences enreglstrées sont les
suivantes:
- 5% de fasciolose et 20% de paramphistomose pour les bovins:
- 20% de fasciolose et 15% de paramphistomose chez les petits ruminants.
Cette situation épidémiologique a évolué, et en janvier 1992, 100 cas de mortalité ( fasciolose et
schistosomose ) ont été signalés au niveau de 5 troupeaux. de petits ruminants.
En mars 1992, une enquête a été réalisée à Senda sur un total de 200 petits ruminants et 1.50 bovins. Les
analyses coprologiques ont donne les résultats suivants:
- 30% de fasciolose et 40% de paramphistomose chez les bovins,
- 55 % de fasciolose et 25% de paramphistomose chez les petits ruminants. ( tableau II; fig 3 )
b ) Foyers de Tèmèye et Thiago
En octobre et novembre 1992, de nombreux cas de mortalité sont signalés parmi des troupeaux de
bovins et de petits ruminants à Thiago et Tèmèye dans la zone du lac de Guiers
Suite à cette situation une enquête a été effectuée en janvier 1993 et a permis de dénombrer 300 bovins
morts au niveau de 2 troupeaux d’un total de 850 animaux, soit 35 %.
Seuls les animaux qui utilisent les parcours jouxtant le lac de Guiers sont atteints. Ceux qui vivent hors de
cette zone ne sont pas touchés.
Les enquêtes coprologiques réalisées au niveau des différents troupeaux et les autopsies d’animaux
malades ont révélé l’importance de la fasciolose à Fasciola gigantica comme cause principale de la
morbidité et de la mortalité observées chez les animaux.
- A Téméye 200 bovins et 150 ovins ont été observés et la fasciolose est dominante, de même chez les
100 ovins.( tabeau II et fig. 3 )
-A Thiago, 150 bovins ont été observés avec une prévalence de 50% de fasciolose ( tableau II et fig 3 )
Tableau II: Prèvalences des trématodoses au niveau des nouveaux foyers apparus à partir de 1990
chez les bovins et petits ruminants (P.R.) du delta et du Lac de Guiers.

% de fasciolose
% de schistosomose
% de paramphistomose
Espèces Animales -+
Bovins - P.R.
Bovins
- P.R
Bovins - P.R.
Foyers de trematodoses
1
L
L

J
L
Tilène (1990) --------
5à20% 2à8% 5 à 1 0 %
2 à‘Lq%
20 à 36%
5àlO%
Pont Gendarme (1990)--- 1 à 5%
---
1 à 8%
----
5à20% ---
Takhembeut (1993)----
Négatif
Négatif
2 0 %
Négatif
2 0 %
Négatif
Senda (1991-1992) ---
5à15% 20à50% 4àlOX
Négatif
24à30% 15à25%
Térnèye (1992) ----------
86%
28%
6 %
Négatif
2 9 %
15%
Thiago (1992) -------
50%
--.-
11%
--.
33% ----
DISCUSSION
Depuis les années 1970, des conditions écologiques défavorables, (p& iode de sécheresse qui a duré une
dizaine d’années) avaient réduit trés fortement les populatiws de mollusques ayant ainsi entrainé la
disparition progressive de la fasciolose devenue trés rare dans le bassin du fleuve Sénégal ainsi qu’une
baisse sensible de la schistosomose et des paramphistomoses.
Actuellement, les modifications du milieu induites par la mise en service des barrages ont créé des
1
Conditions favorables à la proiifératior, de mollusques hôtes intermédiaires de trématodes !15). Ainsi, la
:5
Période de 1988 à 1994 a été marquée par un développement et une extension des trématodoses
le
animales (fasciolose, schistosomose, paramphistomose) avec une trés forte progression des prévalences
de ces maladies (cf.fig. 1) et la multiplication de nouveaux foyers de fasciolose et de schistosomose (cf.fig.

&ssiot~ 1 B _ 3
I
2). Les bovins étaient les plus atteints, mais cependant, il faut signaler dans Cette zone I’inStallatiOn de ces
affections chez les petits ruminants avec souvent des taux d’infestation trés élevés ( 16 1.
Les principales trématodoses dans ces zones sont: la fasciolose à Fasciola gigantica avec Lymnaea ’
nafalensis comme seul hôte intermédiaire, les paramphistomoses et les schistosomoses. Schi.sfosoma
bovis est plus fréquent bue S. curassoni( 17) en raison de la plus vaste distribution $Je ses hôtesintes
intermédiaires ( B.truncatus et B. Forskalii J Cependant, il faut enregistrer la nOUVelle colonisation du
marigot Lampsar par B. globosus (13, 18) hôte potentiel de S.curassoni. En effet, après la mise en
service du barrage de Diama, on a constaté dans le delta et le lac de Guiers, une plus grande distribution
des bulins avec souvent de fortes densités ( 15 )
Cette évolution des trématodoses était bien plus nette au niveau du lac de Guiers particulièrement avec
ta fasciolose et les paramphistomoses. Cependant il faut souligner qu’au niveau des 2 zones (delta et lac
de Guiers), les prévalences étaient plus élevées Que celles observées en 1985, particulièrement à partir
de 1990-91 ( fig.1). C’est effectivement à cette même période qu’apparaissent les nouveaux foyer aussi
bien dans le delta que la zone du lac de Guiers.
Au niveau des nouveaux foyers, les prévalences de la fasciolose et des paramphistomoses observées
chez les animaux du lac de Guiers étaient plus élevées que celles enregistrées au niveau du delta.( fig. 2).
L’extension de ces trématodoses s’est produite suivant un axe Nord - Sud / Sud Ouest au niveau du lac
de Guiers (de Richard-Tell à Keur Momar Sarr ) et du delta (de Ross - Béthio à Saint - Louis )
Cette situation d’évolution et d’extension des trématodoses animales est intimement liée à la
prolifération des mollusques pulmorks observée dans le delta et le lac de Guiers aprés la mise en service
des barrages de Diama et de Manantali. Cette pullulation d’hôtes intermédiaires de trématodes constitue
une des premières conséquences des changements écologiques intervenus dans le bassin (15 ) .
Cette présence permanente des mollusques et leur prolifération constitue un des facteurs
ipidémiologiques les plus importants pour le développement et l’extension des trématodoses humaines et
animales dans le bassin du fleuve Sénégal.
L’incidence de ces trématodoses sur les productions et la santé animales est considérable allant d’une
simple perte de poids à la mort des animaux atteints entrainant des pertes économiques importantes.
CONCLUSION
Cette nouvelle situation épidémiologique découle des bouleversements écologiques survenus ces
dernières années au niveau du bassin du fleuve Sénégal et du lac de Guiers. On assiste à un
développement et à une extension des foyers de fasciolose et de schistosomose animales de même que
ceux de bilharzioses humaines.
Cette situation est d’autant plus préoccupante pour le Sénégal qu’elle peut concerner beaucoup de projets
de mise en valeur des ressources hydriques prévus et / ou en cours dans le bassin du fleuve.
Une surveillance épidémiologique et malacologique constante ainsi qu’un plan d’urgence de lutte contre
les trématodes et les mollusques vecteurs sont nécessaires dans tout le bassin du fleuve Sénégal où les
conditions écologiques sont trés favorables à l’extension des trématodoses.
Pour prévenir et mieux lutter contre ces maladies (trématodoses ) dites ” eau-dépendantes ” il serait
nécessaire en ~1:~s des informations sur le système pathogène, d’avoir des données sur le systèmes agro-
écologique et socio-économique. En effet , cela permet de mieux comprendre dans le temps et dans
l’espace l’évolutron de ces maladies afin de prendre des mesures adéquates de prévision et de lutte..11
faudrait coupler les surveiliances épidémiologique et écologique par la création d’un ” observatoire
épidémiologique et écologique ” pour ces trématodoses et pour toutes ces maladies liées aux
modifications de l’environnement.
BIBLIOGRAPH!E
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Session IB - 40
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7tre
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les
urinary Schistosomiasis in a village in the delta of the Senegal river basin , Senegal. Transactions of the
Royal Society of Tropical Medecine and Hygiene , 88 40’ -405.
sait
,gro-
lans
de..11
itoire
aux
:iques
Jovins

forte prédominance de la forme urinaire. La bilharziose intcsti-
tien, whilc the prevalence of urinary schiscosomiasis in the
na\\c etair peu importanfc avec une prévalence de 3,34 % cn
local population was found to be 7496. These results seem to
1986 alors que la forme urinaire variait entre 9,43 et 73,07 0%.
suggest that a relatively low prevalence of infection in snails
E n 1997, une enquêre de sondage dans la vallée du fleuve a
could sustain a relatively high prevalcncr of infecrion with rhc
montre que globalemenr S. /z~rwntoLi~~ affecte 64,08 “81 des
samç parasite in thc human population.
personnes (avec un maximum de 36,lO %) et S. nznnsoni
3,56 OI) des personnes (avec un maximum de 20,02 %).
27. Prolifération de mollusques, évolution et extension des
L’enquête malacologique a mort& la présence en particulier de
trématodoses humaines et animales dans le bassin du fleuve
BuLin~as twncrztt~s et de tiiompJdaria pfeeiA;ri.
Sénégal après la construction des barrages de Diama et de
Maigre cette tendance à I’augmenrarion de la prévalence des
Manantali
schisrosomiases, la mobilisarion des parrenaires et des atnéna-
geurs pour des programmes de Iutrc est restée insignifianre.
Un importanr travail d’infortnation et de sensibilisation est
donc it mener en parriculier dans Ic domaine de la lutre envi-
ronnemenrale !
Dans le contexte évolutif lié aux modificarions de l’environne-
tnrnt, le bassin du fleuve Sénégal a connu de grands boulevcr-
26. Cercarial shedding patterns of naturally infected Bd-
sements depuis l’avènement de> barrages de Diama (1386), de
nus globosus in the schistosomiasis endemic area in the
Mananrali (1930) et la m~tlriplicarion des aménagements
Northern Province, South Africa
hydro-agricoles (1986-199Oj.
Les recherches de ces 10 dernières années onr tnonrrg
A< A! de KO‘k H. D. stY‘rlrL~, c. T li’olmarfl7u
311
niveau du delta du fleuve St:négal et du Lac de Guiers une
School o f Envirotimrntal Sciences nnd Dcvelopmenr, Porchef-
nette proliférarion des mollusques hôtes intcrmCdiaires qui a
zrroom Universitv for Chrisrian Hi$er Education, I’otchcf-
engendrb une explosion sans pricédenr des rt-Cmarotioses wec
sIroom, South PA-icn
des risques d’extension dans rout le reste du pa?:s.
En effet, suite à ces changemrnrs écologiques. il ;t Gté cortst~lt;
une pullulation rapide des populations de mollusques Biom-
phnla+ pjêifferi et L.y 1~7rz~~l 7~atalensic qui semblaient nvoir dis-
paru depuis 1977, alors que celles de bulins (RJJ~JJH t~~J~zc~JtJ~j,
B. g/o/~osus, B. ~fbddii, 8. setJ~&‘izsis) progressent en coloni-
sant de nouveaux bioropes (marigots, fleuves, zones irriguges,
etc.). Les densités de BiompJdnri~~ sont passées de 0 à 382,
celles des LyvzmJm~ de 1 à 32 avec une extension rapide de ieur
aire de répartition.
On assiste à l’émergence dc 1:~ bilharziose inresrinalc a S. WJ~UJ-
soui avec des prhalcnccs de 41 à 72 YI jamais signalée aupara-
vanr dans le bassin du fleuve Sénégal, er ZI la mulriplication des
foyers de bilharziose urinaire j S. J~armntobiwn jadis loca1i.A
en 2 à 3 sites avé de rrès faibles taux d’infestarion.
Cahiers Agricukures 2000 ; 9 : 419-52

.
*
bassi du fleuve Sénégal afin de réduire au maximum les
un niveau de morbidité bas dans ICS communautk demeure
risques d’expansion de ces maladies « eau-dépendantes ».
mal connue.
Cette étude a pour objectif principal d’étudier l’effet sur trois
28. Focalisation de la transmission de S. hnematobium au
ans d’un traitement unique de masse par le praziquantel sur la
sein des périmètres irrigués de la vallée du Niger: impor-
morbidité bilharzienne dans deux systèmes de transmissions
tance des facteurs comportementaux
différents de la maladie au Niger.
L’étude s’est déroulée dans 2 villages hyper-endémiques du
1. C. Enmuhf ‘, ?,
1
R. Labbo ‘, A. Kamm Kamm ‘, A. Sidiki ,
sud-ouest du Niger appartenant à 2 sysrkmes différents de
j. P. Chippaus ‘. 2
transmission de S. hnrr~tobirtnz : Kouroukalé-Zéno (K. Zéno)
l CERMES OCCGti, BP 10887, Niamey, Niger ’ IRD,
situé près d’un périmètre irrigk de la.v&c du fleuve Nigrt
BP 114 16, Niamey, Niger
O~I la transmission esr permanence, et Téguey situ6 en bordure
En raison de l’hM=rogénéité de la distribution de l’a schistoso-
d’une mare temporaire où la rransmission est inrermittente.
mose urinaire dans Ics xmes d’irrigation. la pét-iodiclté d’inter-
A@s l’évaluarion initiale (1994), nous avons fair un contrôle
vention actuellement recommandée (rrairemenr des enfants
3 ans après (1397). K. % &lo J subi une’ kvaluarion inrermédiai-
tous les 2 ans) peut s’avérer insuffisanre pour conrrôler la mor-
rc a 10 mois (1995).
bidité dans certains villages. Nous avons cherché d idenrifcr les
Environ 300 personne‘, tir&s au hort ont subi les examens à
facteurs çnVirotilien~elitaux caractérisant une de ces commu-
chaque passage : un examen macroscopique des urines, un exa-
nautés r‘~ haur risque d’infection.
men parasitologique des urines, un examen par bandeletre réac-
1,‘étude a concerné II population (609 personnes, du village de
tive c’t une Pchographie de I’;trbre urinaire.
Daikaina, situé en bordure d’un périmèrre irrigué de la vallée
La couverrure thkapeuriquc du rraitement a Gr; de 69,3 o/o à
du Niger et connu comme hyperendémique. Les 125 enfants
K. Zéno et de 78,2 % i Téguey.
* I
d’âge scolaire ont été examinés, traités et conrroles 2 er 10 mois
La pr&alence d’inCestation est passi’c’ de 74,l j i6,4 % à K.
a p r è s fraifement. L‘e\\iltncn
:;
a associé une série de 3 a
Zéno (p < 0,0001) Cl dc 65.3 à .30,4 96 à Téguyy (p <
5 filtrarions rtrinaircs tbt unts échographie des voies urinaires. Le
0,OOOOOl) a u bout dc .3 ais. La prk&ncr d e s intestations
reste dc l a popularion ;I b~tléfc~C d ’ u n ~~a11lc1I ttniquc d e s
massives (oviuric 2 50) est pass~c dans le mCme temps de 9,9 à
urinc‘s et d’un rraitcment trt fin d’kudç. Parall&ment au suivi
12,8 ?h (p = 0,.3) it K. /Yno et de 9,09 St 3,3 $0 à Téguey (p =
malacologiquc rCalist: pendant 1 an du niveau des .3 pt-incipaux
0,Ol).
sites fréquenr6s par ICS enf;lnrs, les contacts homme-eau ont été
A I’khographic.
l c\\ : CWIIS
I
v&ales sont remontées sensiblc-
qCianrif& pur obs~rvatio~is directes pendant une‘ semaine à
ment :I leur nive,tu av,tnt traitement dans les 2 villages. En
3 reprises du cours dc l‘anri&.
revanche, la pr&alcncc &s hydronéphroses est passée de 2 1 , 1 à
Avant ri-ditemcnr, totts 1~s cnfant$ dc ‘-1 5 ans Gent infectés
AI 21 K. Zéno Cp rc !).OOOOl j et de 12,O a 4,2 % à TCguey
(78 ?4 de p ri:vi
; 1 cncc g&&lle). Dis moi> a p r è s trairement,
~~~~‘O.OOL).
l’intensin! ~ilo~~iltlc JC%> rxit-ftioris Crait comp~~rCtblc I s o n
Trois ans apks un u.titimcnt de masse unique, le niveau de
nik~cnii inirial (respecrivcmenr 16 et 25 oeufs! 10 ml en moycn-
morbidité 11’3 pas .!treint IC niveau initial. L’cfficaciré du traite-
IIC &mk-ique) er It’s indicareuri de morbiditi: rcsraienr aussi
ment est mcilleur~ daw. ICY s\\.sft’tne5 de marc oit la rransmis-
Gle&i qu’avant Iraiwnwc (61 “io dc lésions vésic&s et 16 O/o
sion est inrermirrcnrt.
d’hgdronPphroses). Les con~accs apparaissaient rrt;s focalisés er
Les lisions hautes rCgrew:llt plrks lcntcment, mais longtemps aprt’s
X5 % de la population d ;t& observk au niveau il, 2 porrions
le u%tement. La r&nfcst;kon cntrainc asw rapidement l’appari-
du canal secondaire longcanr le vil&?. La fréq:~crir;irion quoti-
tion de lésions v&i&~s. t& 1~5 I&ons hautc’s mcaenf du temps à
dicnnc tic cc’ Gtcs ct.tit CII moyenm dc I-,t cootacIs/j ct la
ri’spp.tt-‘tîtt-c.
1 J pCri~&it~ du traitement doit Crre variable en fonc-
dur& I~O\\X~I~C d’cwcuparion qttot idiennc C~C \\ilc‘s r e s t a i t
rion des points dc tr.tnsmissiort. Elle doit étrc plus rapprochée dans
stahlc <<lt CO\\~~S dc I’.~ntlic (2 509 paxmn~3-n~it~ ‘. I:n s&m
les périniki-es irriguk (tous Ics ans) et prolongée au niveau des
si,ch~ chaude i+riodz C~C rr3nstnisGonj. 1~ ionracts des
marc> tcmporairc5 17 Ct .i AI~S). 1~ lurtc esr rentable d~u1s le systkme
fèntntcs Ctnicnr nt,isinittttt (‘ii lin JC jnurnk Jori qit~ ccttx tics
des mares CI c.nrr;tî!lt. III~~’ rQduction significative des I&ons graves.
wfants rcsraictir ion5t.tnt.i fouTe Id journée. La forte dcnsi&
d’occupntion des (itc‘s (0.35 Per\\““ne/“iin!n;‘)
apparaît
30. Chevauchement des niches spatiales entre les mol-
comtnc une des ~.~~-:~,tirt~ric!ui’~ e?\\~nticll~5 du <.r’it~’ conlmu-
lusques prosobranches et pulmonés : implications dans la
n.liltG li risqw. 1.0 ‘itttiur\\ dicutt7it & I‘iiirctii _i‘inri-cttiuirc
lutte antivectorielfe
u11 itklii.<~ d’utiiis;ttion ci‘,\\ \\itcs pi- ~)hc~,lti~~i~ \\ltIlplifiCc Jcs
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Cahiers Agricultures 2000 ; 9 : 4 19-52