...
IMPACTSSANITAIREETNUTRiTIONNEI-DESHYDRO-AMENAGEMENTSENAFRleUE
HEALTHANDNUTRITIONALIMPACTSOFWATERDE~LOPMENT~ROJECTSINAFRICA
OUAGADOUGOU - BURKINA FASO 21- 24 NOV. 2000
01
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Textes des communications / Communicafions fexts
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Sessions IA - 15 - 2
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G/O /RD (ex ORSTOM) OI B P. 182 OUGAGADOUGOU - OI Bi~t&:, iaso
Tel. : (226,! 30 67 37 39 Fax : (226) 3103 85
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Session IB - 34
PROLIFERATION DE MOLLUSQUES, EVOLUTION ET EXTENSION DES TREMATODOSES
f4JMAINES ET ANIMALES DANS LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL ( SENEGAL ) APRES LA
CONSTRUCTION DES BARRAGES DE DIAMA ET DE MANANTALI
Dr. Diaw, Oumar Talla ; Dr. Vassiliades, Georges Mr. Seye, Mohmadane Mbak¨¦ et Mr San-, Youssoupha
Service de Parasitologie Laboratoire National de I¡¯Elevage ei des Recherches V¨¦t¨¦rinaires (LNERV) /
Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles ( I SRA ) B.P 2057 - Dakar - S¨¦n¨¦gal
INTRODUCTION
Dans le contexte ¨¦volutif li¨¦ aux modificatrons de l¡¯environnement, la vall¨¦e du fleuve S¨¦n¨¦gal a connu de
grands bouleversements durant ces 10 derni¨¨res ann¨¦es
Situ¨¦e dans la zone sahalienne, caract¨¦ris¨¦e par une longue saison s¨¨che de novembre a juin et une
faible pluviom¨¦trie, la r¨¦gion du fleuve S¨¦n¨¦gal est compos¨¦e par le Fouta ( vall¨¦e inondable de Bakel ¨¤
Dagana ), le delta ( en aval de Dagana ) et le lac de Guiers
Dans le bas delta , le r¨¦gime d¡¯estuaire ¨¦tait marqu¨¦ par la mar¨¦e fluviale et la remont¨¦e d¡¯eau marine
dans le fleuve dite ¡± langue sal¨¦e ¡°. Dans cette zone ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s de nombreux am¨¦nagements hydro-
agricoles afin de constituer des r¨¦seves d¡®eau douce pour l¡¯irrigation
Apres la s¨¦rie des ann¨¦es de s¨¦cheresse de 1972-74 et 1982-84, deux barrages ont ¨¦t¨¦ construits sur le
cours du fleuve S¨¦n¨¦gal : celui de Diama en 1986 et de Manantali en 1990. Le premier est un barrage
antisel situ¨¦ ¨¤ 33 km en amont de Saint-Louis, il permet d¡¯arr¨ºter la remont¨¦e de la langue sal¨¦e qui
arrivait jusqu¡¯¨¤ 2.50 km en amont de Saint-Louis et de constituer une r¨¦serve d¡¯eau douce pendant toute
l¡¯ann¨¦e Le second construit en 1989-90. renforce le premier et permet la r¨¦gularisation du cours du
fleuve.
Cette mise en service des barrages a permis le d¨¦veloppement de l¡¯irrigation et la multiplication des
am¨¦nagements hydro-agricoles (de grands p¨¦rim¨¨tres d¡¯irrigation sont actuellement am¨¦nag¨¦s tandis que
des p¨¦rim¨¨tres anciens sont peu ¨¤ peu remis en ¨¦tat).
C¡¯est dans ce contexte de bouleversement apr¨¦s la mise en en service des barrages ( 1988-l 989 )
que les auteurs ont ¨¦tudi¨¦ l¡¯¨¦volution et /¡®extension des tr¨¦matodoses au niveau du bassin du fleuve
S¨¦n¨¦gal particuli¨¨rement dans le delta et le lac de Guiers.
De 1972 ¨¤ 1984, du fait de la s¨¦cheresse, les tr¨¦matodoses animales en g¨¦n¨¦ral, et la fasciolose en
particulier, ont fortement regress¨¦. Dans le delta les pr¨¦valences sont pass¨¦ de 58 % ¨¤ 12 %, alors qu¡¯au
niveau du lac de Guiers la pr¨¦valence la plus ¨¦lev¨¦e enregistr¨¦e dans les ann¨¦es 1980 est de 5 % i 1, 2,
n
Puis a partir de 1988, apr¨¦s la construction du barrage de D[ama II a ¨¦t¨¦ constate de nombreux cas de
tr¨¦matodoses animales dans le delta et le lac de Guiers avec souvent de fortes pr¨¦valences allant de 35 ¨¤
50 % chez les bovins et petits ruminants.
Cette situation ¨¦pid¨¦miologique n¡¯a cess¨¦ de s¡¯aggraver et de 1990 ¨¤ 1994 de nombreux foyers de
tr¨¦matodoses (fasciolose et schistosomose) ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦s
Les pathologies, notamment ;es brlharzroses u:!iraire et intestinale. consecutrves aux bouleversements
¨¦cologiques, ont ¨¦t¨¦ bien atudi¨¦es pour ce qu: rol¨¨ve de de la san?¨¦ humaine
mais n¡¯ont pas ¨¦te
suffisamment prises en compte dans I¡¯¨¦pid¨¦miologt~ parasitaire animale en Afrique
L¡¯objectif de cette ¨¦tude ¨¦tait de d¨¦tenminer Ia pr¨¦valence et l¡¯intensit¨¦ des principales tr¨¦matodoses
animales (fasciolose, schistosomose et paramphistomose
) dans le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal (delta et lac
de Guiers) et de montrer leur extension favorise? par les modifications actuelles de l¡¯environnement,
particuli¨¨rement apr¨¦s la construction des barrages
MATERIEL ET METHODE
1) Le milieu
La zone d¡¯¨¦tude est constitu¨¦e pa: :e dei:c ou regron du bas S&egal (de Saint-Louis ¨¤ Dagana)
auquel est associ¨¦ le lac de Guiers qui commun.¡®)¡¯ lait avec te lit principal ci!: fieuve S¨¦n¨¦gal au niveau de
Richard-TOI1 par le marigot de :a Touey

Session IB _
Le cheptel est constitu¨¦ de Z¨¦bus peuls s¨¦n¨¦galais ou Gobras. L¡¯¨¦levage est tr¨¦s d¨¦velopp¨¦ et pli
intensif au niveau du lac de Guiers que du delta qui est surtout am¨¦nag¨¦ pour l¡¯agriculture
(irrigation pour le riz principalement).
Depuis l¡¯av¨¨nement des barrages, cette r¨¦gion dispose d¡¯eau douce toute l¡¯ann¨¦e, tant au niveau y:$!
du delta que du lac de Guiers o¨´ le niveau de l¡¯eau varie peu. La disponibilit¨¦ permanente d¡¯eau douce !,>k~<
permet de meilleurs remplissages annuels et une plus grande stabilit¨¦ du niveau du lac. Ces nouvelles
i&
conditions ont entrain¨¦ l¡¯adoucissement progressif des eaux du lac, et une forte regression des variations ,t:.$
annuelles de la salinit¨¦ autrefois importantes ( 4 )
,*¡°y,_- &¡¯
2 ) Les sites d¡¯¨¦tude ( cf. Carte 1)
Les sites d¡¯¨¦tude les plus anciens sont localis¨¦s au niveau des localit¨¦s de Richard-Tell, miss
B¨¦thio (delta), de Mbane et Keur Momar Sarr (lac de Guiers). C¡¯etaient les principaux foyers de
tr¨¦matodoses animales connus avant la construction des barrages.
Apr¨¦s les modifications de l¡¯environnement li¨¦s aux barrages dans les ann¨¦es 1988-1990, de
nouveaux foyers de fascioiose, de schistosomose et de paramphistomose animale sont apparus dans le
delta ¨¤ Til¨¨ne, Pont Gendarme, Takhembeut et dans le lac de Guiers ¨¤ Thiago, T¨¦m¨¨ye et Senda .
3 ) Enqu¨ºtes parasitologiques et malacologiques
a) Enqu¨ºtes parasitologiques au niveau des anciens foyers
Des nombreuses enqu¨ºtes parasitologiques effectu¨¦es chez le b¨¦tail par sondages coprologiques
/ 5) et par ¨¦tude des animaux abattus aux abattoirs (recherche des tr¨¦matodes dans l¨¦ foie, les
m¨¦sent¨¨res et la panse ) ont permis de conna?tre la situation ¨¦pid¨¦miologique des tr¨¦matodoses dans le
bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal ( 1, 2)
b) Enqu¨ºtes parasitoiogiques au niveau des nouveaux foyers .
De 1988 ¨¤ 1994 de nouveaux foyers sont observ¨¦s au niveau du delta et du lac de Guiers. Les
enqu¨ºtes sont effectu¨¦es dans ces sites ¨¤ la suite d¡¯apparition de fortes mortalit¨¦s et / ou morbidit¨¦ des
animaux.( analyses coprologiques )
Certains animaux en phase terminale sont sacrifi¨¦s, puis autopsi¨¦s pour compl¨¦ter le diagnostic
(observation des l¨¦sions, pr¨¦l¨¨vements d¡¯organes, r¨¦colte de parasites, etc).
c) Enqu¨ºtes malacologiques
Des enqu¨ºtes transversales et IongitKdinales effectu¨¦es au niveau des points d¡¯eau ont permis d¡¯identifier
les mollusques, de d¨¦terminer leur distribution g¨¦ographique, leur abondance et leur r?le ¨¦pid¨¦miologique.
Parall¨¨lement aux enqu¨ºtes parasitclogiques au niveau des anciens et nouveaux foyers, des prospections
malacologiques ponctuelles ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es dans les zones de p?ture et aux points d¡¯abreuvement des
animaux de ces sites (mares, marigots. fleuve, lac, etc).
RESULTATS
A ) Situation malacologique dans a.2 bassin du fleuve
I ) Situation avant l¡¯av¨¨nement dzs barrages
La faune malacologique a ¨¦te fortement ¨¦tudi¨¦e dans le bassin du fleuve et particuli¨¨rement dans
le delta et le lac de Guiers. On peur citer les travaux de Watson en 1970 (6) de Wilburg et al en 1977
[ 7 ) ,de Monteillet en 1977 (8) ,de Lel~lasson et Diaw en 1978 (9) et Diaw en 1980 ( 10 ;
Des enqu¨ºtes r¨¦alis¨¦es de 1978 2 1980 ont permis d¡¯identifier les principaux mollusques h?tes potentiels
et naturels des tr¨¦matodoses humaines et animales. Bufinus fruncafus ¨¦tait I¡¯¨¦sp¨¦ce la plus r¨¦pandue et la
plus abondante dans le delta et le lac.!1 ¨¦tait associ¨¦ ¨¤ d¡¯autres bulins moins fr¨¦quents et en petit nombre
tels que 6ulinus forskalii, B. senegakensis, 5. globosus. Cependant Lymnaea nafalensis et Biomphalaria
pfeifferi avaient une distribution tr¨¦s restreinte circoncrite ¨¤ quelques zones avec des densit¨¦s tr¨¦s faibles
de 1 ¨¤ 2 sp¨¦cimen ( nombre de molir:sques r¨¦colt¨¦s par une personne durant une heure de prospection ).
Biomphalaria ¨¦tait localis¨¦ ¨¤ Dakar-Bnngo
( delta ) et ¨¤ Keur Momar Sarr, Ngnii ;t Mpack ( lac de Guiers ). Les Lymn¨¦es avaient une distribution plus
large surtout dans les zones am¨¦nag¨¦es du delta et du lac (10)

Session 1 B - 36
t 2 ) Situation apr¨¦s la mise en service des barrages ( carte 2 ) : prolif¨¦ration de mollusques
La mise en service des barrages de Diama et de Manantali, a entraiin¨¦ des changements
si ues, chimiques et autres au niveau de l¡¯environnement aquatique. Ceci a abouti ¨¤ la cr¨¦ation de
phY q
conditionS favorables au d¨¦veloppement et ¨¤ l¡¯extension des mollusques d¡¯eau douce.(arret de la ¡°langue
. ..stee ¡± par le barrage de Diama. r¨¦gularisation du niveau de l¡¯eau dans le fleuve et tes marigots grace au
barrage de Manantali, stabilisatron du pH ¨¤ la valeur alcaline ¨¤ 7-8 offrant ainsi des conditions meilleures
peur le d¨¦veloppement des mollusques , etc )
Ainsi, tes derni¨¨res enqu¨ºtes apr¨¦s la mise en service des barrages ont r¨¦v¨¦l¨¦ un grand bouleversement
quant ¨¤ la distribution et ¨¤ l¡¯abondance des mollusques, Le fait le plus marquant est la prolif¨¦ration de
6jcmphalaria pfeifferi et de Lymnaea nafalensis qui semblaient avoir disparu de ces zones lis
envahissent de nouveaux biotopes avec de tr¨¦s fortes densit¨¦s ( 1 ¨¤ 32 pour les lymn¨¦es et 1 ¨¤ 382 pour
Jes Biomphalaria ).
Quant aux bulins, les populations progressent en colonisant de nouvelles zones surtout les marigots et les
zones am¨¦nag¨¦es Bulinus globosus a maintenant une distribution plus large tant au niveau du delta (axe
Sorom-Lampsar)
que le lac de Guiers avec souvant de fortes densit¨¦s..
Actuellement on assiste ¨¤ une nette colonisation de l¡¯ensemble des points d¡¯eau du delta et du lac par tes
mollusques d¡¯eau douce.( carte 2)
Biomphalaria est l¡¯esp¨¨ce dominante, cependant 5. fruncatus est demeur¨¦ omnipr¨¦sent dans le delta et
le lac.
Un autre fait aussr marquant est la colonisation du fleuve par ces mollusques particuli¨¨rement
Biomphalaria pfeif7en , 5. globosus et Lymnaea nafalensis (11) .En g¨¦n¨¦ral les grands fleuves sont
rarement ou peu habit¨¦s par ces mollusques h?tes interm¨¦diaires.
La situation malacologique actuelle avec une nette,.prolif¨¦ration
des mollusques surtout les h?tes
potentiels et r¨¦els de tr¨¦matodoses animales et de bilharzioses constitue les signes d¡¯une situation
¨¦pid¨¦miologique alarmante ( carte 2 )
B ) Situation de la bilharziose
C¡¯est apr¨¦s la mise en service des barrages , qu¡¯on a assiste ¨¤ l¡¯¨¦mergence de la birnarziose intestinale a
S.mansoni avec des pr¨¦valences de 42 ¨¤ 72%, jamais signal¨¦e dans le bassin du fleuve, Raralletlement il
y¡¯a eu la multiplication de foyers de de bilharziose urinaire ¨¤ S. haemafobium jadis localis¨¦e en 2 a 3 sites
avec de tr¨¦s faibles pr¨¦valences
Cette pathologie est largement document¨¦e quant ¨¤.sa distribution et ses pr¨¦valences (12, 13; 14)
C ) Situation ¨¦pid¨¦miologique dans les anciens foyers : Richard-Toil, Ross B¨¦thio (Delta ), Mbane
et Keur Momar Sarr ( Lac de Guiers ) .
7 ) Situation avant l¡¯av¨¨nement des barrages.
En 1971, les enqu¨ºtes au niveau du delta et du lac de Guiers dans ces 4 principaux sites ¨¦tablissaient
l¡¯existence de la fasciolose dont la pr¨¦valence variait de 58 ¨¤ 60 % chez les bovins. Les
paramphistomoses avaient une pr¨¦valence de 34 % et la schistosomose plus faible wec un taux de 5 %
(1 )
Un suivi aux abattorrs de Saint-Louis en f¨¦vrier, mai et octobre 1978 pt~: iet de constater la
diminution de la pr¨¦valence de la faseiolose avec respectivement les valeurs de 16 % G % et 7 %
De 1974 ¨¤ 1985 les donn¨¦es statistiques des services de l¡¯¨¦levage ont permis d sbserver la dimunition
progressive des pr¨¦valences des tr¨¦matodoses au niveau du delta et du lac de Guie.;.
Ainsi, en 1985 il a ¨¦t¨¦ constate la forte baisse des principales tr¨¦matodoses, don: 1~3 niveau moyen des
pr¨¦valences s¡¯¨¦tablissait comme suit: fasciolse 11 %, schistosomose 15 % et psramphistomose
20 %
(Statistiques du Service R¨¦gional de la Sant¨¦ Animale de Saint-Louis).
Chez les petits ruminants, les pr¨¦valences sont presque nulles, et quelques rares cas de
paramphistomoses sont signal¨¦s
2 .) Situation apr¨¨s la mise en service des barrages.(cf. tablau I et fig.¡®i j
Des sondages coprologiques effectu¨¦s au niveau de Richard-Tell, Ross B¨¦thio et Mbane en janvier 1989
et octobre 1991 sur 150 bovins ont montr¨¦ une forte ¨¦volution des pr¨¦valences des tbmatodoses.
A Moane, il faut signaler en juiilet ¡°988 la forte ¨¦pid¨¦mie de fasciolose ovine avec <¡®rie pr¨¦valence de 62
%, la premi¨¨re enregistr¨¦e au ni,/ea ~1 du t:)assin du fleuve S¨¦n¨¦gal (15).

.;,
Au niveau des abattoirs de Richard-Tell et de Saint-Louis, entre 1989 et 1991, il a ¨¦t¨¦ observe une ,.-;i,,g$F:q
augmentation des cas de fasciolse ovine dont la pr¨¦valence variait de 2 ¨¤ 11 %.
\\ .i.i, <,
~~ ,:p* .:,
En 1992, sur un total de 250 petits ruminants de la zone de Ross-B¨¦thio, les analyses coprologiques ont
o ;$/
r¨¦v¨¦l¨¦ une pr¨¦valence de 15% pour la fasciolose et 25% pour la paramphistomose.
Tableau 1: Evolution des pr¨¦valences des tr¨¦matodoses chez les bovins ¨¤ Richard-To[i Boss
B¨¦thio et Mbane (enqu¨ºtes coprologiques en janv. 1989 et oct. 1991 sur 150 bovins).
% de fasciolose
% de schistosomose
% de paramphistomose
P¨¦riodes et pr¨¦valences ----- janvier octobre.
janvier. octobre
janvier.
octobre,
Richard-TOI1 __________________ 10%
15 %
8 %
33 %
15%
43 %
Ross B¨¦thio ________________ -__ -8%
32 %
8 %
25 %
8%
60 %
Mbane ______ - _______________ -_ 15%
30 %
10%
20 %
6%
15%
A Keur Momar Sarr, depuis 1990 de nombreux cas de fasciolose bovine sont signal¨¦s. Ainsi une
enqu¨ºte en janvier 1992 sur 6 troupeaux de 30 ¨¤ 80 bovins donnait de fortes pr¨¦valences variant d¡¯un
¨¦levage ¨¤ l¡¯autre: fasciolose 20 ¨¤ 35 %, schistosomose 15 ¨¤ 23 % et paramphistomose 20 ¨¤ 27 %. Chez
les petits ruminants (100 sujets) on enregistre une pr¨¦valence de 12 ¨¤ 15 % de fasciolose et 25 ¨¤ 30 Yo de
paramphistomose.
Cette situation n¡¯a cess¨¦ d¡¯¨¦voluer et en 1994 un foyer de fasciolose est apparu. Une enqu¨ºte a ¨¦t¨¦
effectu¨¦e en mars 1994 et a permis d¡¯ enregistrer une pr¨¦valence globale de 47 % de fasciolose sur les
350 animaux observ¨¦s fr¨¦quentant le lac de Guiers. De plus, des cas de schistosomose (27 %) et de
paramphistomoses (37 %) ont ¨¦t¨¦ observ¨¦s.
De 1988 ¨¤ 1994, les donn¨¦es obtenues concernant les tr¨¦matodoses du b¨¦tail au niveau de ces sites du
delta du lac de Guiers ont montr¨¦ une progression des pr¨¦valences de la fasciolose, de la schistosomose
et de la paramphistomose.
Concernant les petits ruminants, c¡¯est ¨¤ partir de 1988, que les premiers cas de fasciolose et de
schistosomose ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦s.
D ) Situation ¨¦pid¨¦miologique dans les nouveaux foyers de tr¨¦matodoses .(cf. fig. 2)
C¡¯¨¦tait la premi¨¨re fois que des cas de tr¨¦matodoses animales ¨¦taient signal¨¦s au niveau des animaux
de Til¨¨ne, Pont Gendarme, Takhembeut (delta) et ¨¤ Senda, T¨¦m¨¨ye et Thiago (lac de Guiers). Les
enqu¨ºtes ant¨¦rieures jusqu¡¯en 19851986 (avant la construction des barrages) n¡¯avaient jamais report¨¦
l¡¯existence de ces foyers de tr¨¦matodoses ( 1, 2 )
1) Situation dans les foyers du Delta; Til¨¨ne, Pont Gendarme et Takhembeuf
a ) Foyers de Til¨¨ne et Pont Gendarme
En f¨¦vrier 1990, des sondages coprologiques ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s sur 4 des sept troupeaux de bovins qui
existaient ¨¤ Til¨¨ne. De m¨ºme, des pr¨¦l¨¨vements de f¨¨ces ont ¨¦t¨¦ faits sur 3 des cinq troupeaux de Pont
Gendarme. La raille des troupeaux a varie de 10 ¨¤ 30 animaux.Les analyses coprologiques ont r¨¦v¨¦l¨¦ la
pr¨¦sence de trematodes: :fascio/a gigantica, Schistosoma bovis,S. curassoni et Paramphistomum SP.
C¡¯est la premi¨¨re fois que des tr¨¦matodoses ¨¦taient signal¨¦es dans cette zone du delta. A Til¨¨ne 80
bovins et 110 petits ruminants et ¨¤ Pont Gendarme 65 bovins et 90 petits ruminants ont ¨¦t¨¦ observ¨¦s. Les
pr¨¦valences ont :!arie d¡¯un troupeau ¨¤ un autre et d¡¯un site ¨¤ l¡¯autre.( cf. Tableau II et fig. 3 )
Chez les petits ruminants ces m¨ºmes affections ont ¨¦t¨¦ signal¨¦es, mais avec des pr¨¦valences Plus
faibles: la fasciolose a vari¨¦ de 2 ¨¤ 8 %, la schistosomose de 2 ¨¤ 4 % et la paramphistomose de 5 ¨¤ 10 %
.Tous les animaux de Til¨¨ne et de Pont Gendarme fr¨¦quentent le marigot Lampsar
b ) Foyer de Takhembeut ( Zone des trois marigots )
En mai 1993, des cas de mortalit¨¦s sont enregistr¨¦s dans la zone des ¡°trois marigots ¡± ¨¤ Takhembeut I
Mengueye et 7eff mais ne concernent que les bovins (104 sur 510, soit 20 % des animaux des
troupeaux visites). Les petits ruminants ont ¨¦t¨¦ ¨¦pargn¨¦s car ils ne fr¨¦quentent pas cette zone de
transhumance et utilisaient des p?turages ¨¦loign¨¦s des points d¡¯eau.

Session IB - 38
I
Des ¨¦tudes coprologiques sur 100 bovins montrent une pr¨¦valence de 20 % de schistosomose 5
Schisfosoma bovis et de 20 % de paramphistomose.(
tableau II et fig. 3 )
2) Situation dans les foyers du Lac de Guiers: T¨¨m¨¨ye, Thiago et Senda
a ) Foyer de Senda
En octobre 1991 un premier sondage coprologique r¨¦alis¨¦ sur 80 petits ruminants et 100 bovins, nous a
permis de constater l¡¯existence de tr¨¦matodoses ¨¤ Senda. Les pr¨¦valences enreglstr¨¦es sont les
suivantes:
- 5% de fasciolose et 20% de paramphistomose pour les bovins:
- 20% de fasciolose et 15% de paramphistomose chez les petits ruminants.
Cette situation ¨¦pid¨¦miologique a ¨¦volu¨¦, et en janvier 1992, 100 cas de mortalit¨¦ ( fasciolose et
schistosomose ) ont ¨¦t¨¦ signal¨¦s au niveau de 5 troupeaux. de petits ruminants.
En mars 1992, une enqu¨ºte a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e ¨¤ Senda sur un total de 200 petits ruminants et 1.50 bovins. Les
analyses coprologiques ont donne les r¨¦sultats suivants:
- 30% de fasciolose et 40% de paramphistomose chez les bovins,
- 55 % de fasciolose et 25% de paramphistomose chez les petits ruminants. ( tableau II; fig 3 )
b ) Foyers de T¨¨m¨¨ye et Thiago
En octobre et novembre 1992, de nombreux cas de mortalit¨¦ sont signal¨¦s parmi des troupeaux de
bovins et de petits ruminants ¨¤ Thiago et T¨¨m¨¨ye dans la zone du lac de Guiers
Suite ¨¤ cette situation une enqu¨ºte a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e en janvier 1993 et a permis de d¨¦nombrer 300 bovins
morts au niveau de 2 troupeaux d¡¯un total de 850 animaux, soit 35 %.
Seuls les animaux qui utilisent les parcours jouxtant le lac de Guiers sont atteints. Ceux qui vivent hors de
cette zone ne sont pas touch¨¦s.
Les enqu¨ºtes coprologiques r¨¦alis¨¦es au niveau des diff¨¦rents troupeaux et les autopsies d¡¯animaux
malades ont r¨¦v¨¦l¨¦ l¡¯importance de la fasciolose ¨¤ Fasciola gigantica comme cause principale de la
morbidit¨¦ et de la mortalit¨¦ observ¨¦es chez les animaux.
- A T¨¦m¨¦ye 200 bovins et 150 ovins ont ¨¦t¨¦ observ¨¦s et la fasciolose est dominante, de m¨ºme chez les
100 ovins.( tabeau II et fig. 3 )
-A Thiago, 150 bovins ont ¨¦t¨¦ observ¨¦s avec une pr¨¦valence de 50% de fasciolose ( tableau II et fig 3 )
Tableau II: Pr¨¨valences des tr¨¦matodoses au niveau des nouveaux foyers apparus ¨¤ partir de 1990
chez les bovins et petits ruminants (P.R.) du delta et du Lac de Guiers.

% de fasciolose
% de schistosomose
% de paramphistomose
Esp¨¨ces Animales -+
Bovins - P.R.
Bovins
- P.R
Bovins - P.R.
Foyers de trematodoses
1
L
L
¡¯
J
L
Til¨¨ne (1990) --------
5¨¤20% 2¨¤8% 5 ¨¤ 1 0 %
2 ¨¤¡®Lq%
20 ¨¤ 36%
5¨¤lO%
Pont Gendarme (1990)--- 1 ¨¤ 5%
---
1 ¨¤ 8%
----
5¨¤20% ---
Takhembeut (1993)----
N¨¦gatif
N¨¦gatif
2 0 %
N¨¦gatif
2 0 %
N¨¦gatif
Senda (1991-1992) ---
5¨¤15% 20¨¤50% 4¨¤lOX
N¨¦gatif
24¨¤30% 15¨¤25%
T¨¦rn¨¨ye (1992) ----------
86%
28%
6 %
N¨¦gatif
2 9 %
15%
Thiago (1992) -------
50%
--.-
11%
--.
33% ----
DISCUSSION
Depuis les ann¨¦es 1970, des conditions ¨¦cologiques d¨¦favorables, (p& iode de s¨¦cheresse qui a dur¨¦ une
dizaine d¡¯ann¨¦es) avaient r¨¦duit tr¨¦s fortement les populatiws de mollusques ayant ainsi entrain¨¦ la
disparition progressive de la fasciolose devenue tr¨¦s rare dans le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal ainsi qu¡¯une
baisse sensible de la schistosomose et des paramphistomoses.
Actuellement, les modifications du milieu induites par la mise en service des barrages ont cr¨¦¨¦ des
1
Conditions favorables ¨¤ la proiif¨¦ratior, de mollusques h?tes interm¨¦diaires de tr¨¦matodes !15). Ainsi, la
:5
P¨¦riode de 1988 ¨¤ 1994 a ¨¦t¨¦ marqu¨¦e par un d¨¦veloppement et une extension des tr¨¦matodoses
le
animales (fasciolose, schistosomose, paramphistomose) avec une tr¨¦s forte progression des pr¨¦valences
de ces maladies (cf.fig. 1) et la multiplication de nouveaux foyers de fasciolose et de schistosomose (cf.fig.

&ssiot~ 1 B _ 3
I
2). Les bovins ¨¦taient les plus atteints, mais cependant, il faut signaler dans Cette zone I¡¯inStallatiOn de ces
affections chez les petits ruminants avec souvent des taux d¡¯infestation tr¨¦s ¨¦lev¨¦s ( 16 1.
Les principales tr¨¦matodoses dans ces zones sont: la fasciolose ¨¤ Fasciola gigantica avec Lymnaea ¡¯
nafalensis comme seul h?te interm¨¦diaire, les paramphistomoses et les schistosomoses. Schi.sfosoma
bovis est plus fr¨¦quent bue S. curassoni( 17) en raison de la plus vaste distribution $Je ses h?tesintes
interm¨¦diaires ( B.truncatus et B. Forskalii J Cependant, il faut enregistrer la nOUVelle colonisation du
marigot Lampsar par B. globosus (13, 18) h?te potentiel de S.curassoni. En effet, apr¨¨s la mise en
service du barrage de Diama, on a constat¨¦ dans le delta et le lac de Guiers, une plus grande distribution
des bulins avec souvent de fortes densit¨¦s ( 15 )
Cette ¨¦volution des tr¨¦matodoses ¨¦tait bien plus nette au niveau du lac de Guiers particuli¨¨rement avec
ta fasciolose et les paramphistomoses. Cependant il faut souligner qu¡¯au niveau des 2 zones (delta et lac
de Guiers), les pr¨¦valences ¨¦taient plus ¨¦lev¨¦es Que celles observ¨¦es en 1985, particuli¨¨rement ¨¤ partir
de 1990-91 ( fig.1). C¡¯est effectivement ¨¤ cette m¨ºme p¨¦riode qu¡¯apparaissent les nouveaux foyer aussi
bien dans le delta que la zone du lac de Guiers.
Au niveau des nouveaux foyers, les pr¨¦valences de la fasciolose et des paramphistomoses observ¨¦es
chez les animaux du lac de Guiers ¨¦taient plus ¨¦lev¨¦es que celles enregistr¨¦es au niveau du delta.( fig. 2).
L¡¯extension de ces tr¨¦matodoses s¡¯est produite suivant un axe Nord - Sud / Sud Ouest au niveau du lac
de Guiers (de Richard-Tell ¨¤ Keur Momar Sarr ) et du delta (de Ross - B¨¦thio ¨¤ Saint - Louis )
Cette situation d¡¯¨¦volution et d¡¯extension des tr¨¦matodoses animales est intimement li¨¦e ¨¤ la
prolif¨¦ration des mollusques pulmorks observ¨¦e dans le delta et le lac de Guiers apr¨¦s la mise en service
des barrages de Diama et de Manantali. Cette pullulation d¡¯h?tes interm¨¦diaires de tr¨¦matodes constitue
une des premi¨¨res cons¨¦quences des changements ¨¦cologiques intervenus dans le bassin (15 ) .
Cette pr¨¦sence permanente des mollusques et leur prolif¨¦ration constitue un des facteurs
ipid¨¦miologiques les plus importants pour le d¨¦veloppement et l¡¯extension des tr¨¦matodoses humaines et
animales dans le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal.
L¡¯incidence de ces tr¨¦matodoses sur les productions et la sant¨¦ animales est consid¨¦rable allant d¡¯une
simple perte de poids ¨¤ la mort des animaux atteints entrainant des pertes ¨¦conomiques importantes.
CONCLUSION
Cette nouvelle situation ¨¦pid¨¦miologique d¨¦coule des bouleversements ¨¦cologiques survenus ces
derni¨¨res ann¨¦es au niveau du bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal et du lac de Guiers. On assiste ¨¤ un
d¨¦veloppement et ¨¤ une extension des foyers de fasciolose et de schistosomose animales de m¨ºme que
ceux de bilharzioses humaines.
Cette situation est d¡¯autant plus pr¨¦occupante pour le S¨¦n¨¦gal qu¡¯elle peut concerner beaucoup de projets
de mise en valeur des ressources hydriques pr¨¦vus et / ou en cours dans le bassin du fleuve.
Une surveillance ¨¦pid¨¦miologique et malacologique constante ainsi qu¡¯un plan d¡¯urgence de lutte contre
les tr¨¦matodes et les mollusques vecteurs sont n¨¦cessaires dans tout le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal o¨´ les
conditions ¨¦cologiques sont tr¨¦s favorables ¨¤ l¡¯extension des tr¨¦matodoses.
Pour pr¨¦venir et mieux lutter contre ces maladies (tr¨¦matodoses ) dites ¡± eau-d¨¦pendantes ¡± il serait
n¨¦cessaire en ~1:~s des informations sur le syst¨¨me pathog¨¨ne, d¡¯avoir des donn¨¦es sur le syst¨¨mes agro-
¨¦cologique et socio-¨¦conomique. En effet , cela permet de mieux comprendre dans le temps et dans
l¡¯espace l¡¯¨¦volutron de ces maladies afin de prendre des mesures ad¨¦quates de pr¨¦vision et de lutte..11
faudrait coupler les surveiliances ¨¦pid¨¦miologique et ¨¦cologique par la cr¨¦ation d¡¯un ¡± observatoire
¨¦pid¨¦miologique et ¨¦cologique ¡± pour ces tr¨¦matodoses et pour toutes ces maladies li¨¦es aux
modifications de l¡¯environnement.
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les
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Royal Society of Tropical Medecine and Hygiene , 88 40¡¯ -405.
sait
,gro-
lans
de..11
itoire
aux
:iques
Jovins

forte pr¨¦dominance de la forme urinaire. La bilharziose intcsti-
tien, whilc the prevalence of urinary schiscosomiasis in the
na\\c etair peu importanfc avec une pr¨¦valence de 3,34 % cn
local population was found to be 7496. These results seem to
1986 alors que la forme urinaire variait entre 9,43 et 73,07 0%.
suggest that a relatively low prevalence of infection in snails
E n 1997, une enqu¨ºre de sondage dans la vall¨¦e du fleuve a
could sustain a relatively high prevalcncr of infecrion with rhc
montre que globalemenr S. /z~rwntoLi~~ affecte 64,08 ¡°81 des
sam? parasite in thc human population.
personnes (avec un maximum de 36,lO %) et S. nznnsoni
3,56 OI) des personnes (avec un maximum de 20,02 %).
27. Prolif¨¦ration de mollusques, ¨¦volution et extension des
L¡¯enqu¨ºte malacologique a mort& la pr¨¦sence en particulier de
tr¨¦matodoses humaines et animales dans le bassin du fleuve
BuLin~as twncrztt~s et de tiiompJdaria pfeeiA;ri.
S¨¦n¨¦gal apr¨¨s la construction des barrages de Diama et de
Maigre cette tendance ¨¤ I¡¯augmenrarion de la pr¨¦valence des
Manantali
schisrosomiases, la mobilisarion des parrenaires et des atn¨¦na-
geurs pour des programmes de Iutrc est rest¨¦e insignifianre.
Un importanr travail d¡¯infortnation et de sensibilisation est
donc it mener en parriculier dans Ic domaine de la lutre envi-
ronnemenrale !
Dans le contexte ¨¦volutif li¨¦ aux modificarions de l¡¯environne-
tnrnt, le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal a connu de grands boulevcr-
26. Cercarial shedding patterns of naturally infected Bd-
sements depuis l¡¯av¨¨nement de> barrages de Diama (1386), de
nus globosus in the schistosomiasis endemic area in the
Mananrali (1930) et la m~tlriplicarion des am¨¦nagements
Northern Province, South Africa
hydro-agricoles (1986-199Oj.
Les recherches de ces 10 derni¨¨res ann¨¦es onr tnonrrg
A< A! de KO¡®k H. D. stY¡®rlrL~, c. T li¡¯olmarfl7u
311
niveau du delta du fleuve St:n¨¦gal et du Lac de Guiers une
School o f Envirotimrntal Sciences nnd Dcvelopmenr, Porchef-
nette prolif¨¦rarion des mollusques h?tes intcrmCdiaires qui a
zrroom Universitv for Chrisrian Hi$er Education, I¡¯otchcf-
engendrb une explosion sans pric¨¦denr des rt-Cmarotioses wec
sIroom, South PA-icn
des risques d¡¯extension dans rout le reste du pa?:s.
En effet, suite ¨¤ ces changemrnrs ¨¦cologiques. il ;t Gt¨¦ cortst~lt;
une pullulation rapide des populations de mollusques Biom-
phnla+ pj¨ºifferi et L.y 1~7rz~~l 7~atalensic qui semblaient nvoir dis-
paru depuis 1977, alors que celles de bulins (RJJ~JJH t~~J~zc~JtJ~j,
B. g/o/~osus, B. ~fbddii, 8. setJ~&¡®izsis) progressent en coloni-
sant de nouveaux bioropes (marigots, fleuves, zones irriguges,
etc.). Les densit¨¦s de BiompJdnri~~ sont pass¨¦es de 0 ¨¤ 382,
celles des LyvzmJm~ de 1 ¨¤ 32 avec une extension rapide de ieur
aire de r¨¦partition.
On assiste ¨¤ l¡¯¨¦mergence dc 1:~ bilharziose inresrinalc a S. WJ~UJ-
soui avec des prhalcnccs de 41 ¨¤ 72 YI jamais signal¨¦e aupara-
vanr dans le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal, er ZI la mulriplication des
foyers de bilharziose urinaire j S. J~armntobiwn jadis loca1i.A
en 2 ¨¤ 3 sites av¨¦ de rr¨¨s faibles taux d¡¯infestarion.
Cahiers Agricukures 2000 ; 9 : 419-52

.
*
bassi du fleuve S¨¦n¨¦gal afin de r¨¦duire au maximum les
un niveau de morbidit¨¦ bas dans ICS communautk demeure
risques d¡¯expansion de ces maladies ? eau-d¨¦pendantes ?.
mal connue.
Cette ¨¦tude a pour objectif principal d¡¯¨¦tudier l¡¯effet sur trois
28. Focalisation de la transmission de S. hnematobium au
ans d¡¯un traitement unique de masse par le praziquantel sur la
sein des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s de la vall¨¦e du Niger: impor-
morbidit¨¦ bilharzienne dans deux syst¨¨mes de transmissions
tance des facteurs comportementaux
diff¨¦rents de la maladie au Niger.
L¡¯¨¦tude s¡¯est d¨¦roul¨¦e dans 2 villages hyper-end¨¦miques du
1. C. Enmuhf ¡®, ?,
1
R. Labbo ¡®, A. Kamm Kamm ¡®, A. Sidiki ,
sud-ouest du Niger appartenant ¨¤ 2 sysrkmes diff¨¦rents de
j. P. Chippaus ¡®. 2
transmission de S. hnrr~tobirtnz : Kouroukal¨¦-Z¨¦no (K. Z¨¦no)
l CERMES OCCGti, BP 10887, Niamey, Niger ¡¯ IRD,
situ¨¦ pr¨¨s d¡¯un p¨¦rim¨¨tre irrigk de la.v&c du fleuve Nigrt
BP 114 16, Niamey, Niger
O~I la transmission esr permanence, et T¨¦guey situ6 en bordure
En raison de l¡¯hM=rog¨¦n¨¦it¨¦ de la distribution de l¡¯a schistoso-
d¡¯une mare temporaire o¨´ la rransmission est inrermittente.
mose urinaire dans Ics xmes d¡¯irrigation. la p¨¦t-iodiclt¨¦ d¡¯inter-
A@s l¡¯¨¦valuarion initiale (1994), nous avons fair un contr?le
vention actuellement recommand¨¦e (rrairemenr des enfants
3 ans apr¨¨s (1397). K. % &lo J subi une¡¯ kvaluarion inrerm¨¦diai-
tous les 2 ans) peut s¡¯av¨¦rer insuffisanre pour conrr?ler la mor-
rc a 10 mois (1995).
bidit¨¦ dans certains villages. Nous avons cherch¨¦ d idenrifcr les
Environ 300 personne¡®, tir&s au hort ont subi les examens ¨¤
facteurs ?nVirotilien~elitaux caract¨¦risant une de ces commu-
chaque passage : un examen macroscopique des urines, un exa-
naut¨¦s r¡®~ haur risque d¡¯infection.
men parasitologique des urines, un examen par bandeletre r¨¦ac-
1,¡®¨¦tude a concern¨¦ II population (609 personnes, du village de
tive c¡¯t une Pchographie de I¡¯;trbre urinaire.
Daikaina, situ¨¦ en bordure d¡¯un p¨¦rim¨¨rre irrigu¨¦ de la vall¨¦e
La couverrure thkapeuriquc du rraitement a Gr; de 69,3 o/o ¨¤
du Niger et connu comme hyperend¨¦mique. Les 125 enfants
K. Z¨¦no et de 78,2 % i T¨¦guey.
* I
d¡¯?ge scolaire ont ¨¦t¨¦ examin¨¦s, trait¨¦s et conrroles 2 er 10 mois
La pr&alence d¡¯inCestation est passi¡¯c¡¯ de 74,l j i6,4 % ¨¤ K.
a p r ¨¨ s fraifement. L¡®e\\iltncn
:;
a associ¨¦ une s¨¦rie de 3 a
Z¨¦no (p < 0,0001) Cl dc 65.3 ¨¤ .30,4 96 ¨¤ T¨¦guyy (p <
5 filtrarions rtrinaircs tbt unts ¨¦chographie des voies urinaires. Le
0,OOOOOl) a u bout dc .3 ais. La prk&ncr d e s intestations
reste dc l a popularion ;I b~tl¨¦fc~C d ¡¯ u n ~~a11lc1I ttniquc d e s
massives (oviuric 2 50) est pass~c dans le mCme temps de 9,9 ¨¤
urinc¡®s et d¡¯un rraitcment trt fin d¡¯kud?. Parall&ment au suivi
12,8 ?h (p = 0,.3) it K. /Yno et de 9,09 St 3,3 $0 ¨¤ T¨¦guey (p =
malacologiquc rCalist: pendant 1 an du niveau des .3 pt-incipaux
0,Ol).
sites fr¨¦quenr6s par ICS enf;lnrs, les contacts homme-eau ont ¨¦t¨¦
A I¡¯khographic.
l c\\ : CWIIS
I
v&ales sont remont¨¦es sensiblc-
qCianrif& pur obs~rvatio~is directes pendant une¡® semaine ¨¤
ment :I leur nive,tu av,tnt traitement dans les 2 villages. En
3 reprises du cours dc l¡®anri&.
revanche, la pr&alcncc &s hydron¨¦phroses est pass¨¦e de 2 1 , 1 ¨¤
Avant ri-ditemcnr, totts 1~s cnfant$ dc ¡®-1 5 ans Gent infect¨¦s
AI 21 K. Z¨¦no Cp rc !).OOOOl j et de 12,O a 4,2 % ¨¤ TCguey
(78 ?4 de p ri:vi
; 1 cncc g&&lle). Dis moi> a p r ¨¨ s trairement,
~~~~¡®O.OOL).
l¡¯intensin! ~ilo~~iltlc JC%> rxit-ftioris Crait comp~~rCtblc I s o n
Trois ans apks un u.titimcnt de masse unique, le niveau de
nik~cnii inirial (respecrivcmenr 16 et 25 oeufs! 10 ml en moycn-
morbidit¨¦ 11¡¯3 pas .!treint IC niveau initial. L¡¯cfficacir¨¦ du traite-
IIC &mk-ique) er It¡¯s indicareuri de morbiditi: rcsraienr aussi
ment est mcilleur~ daw. ICY s\\.sft¡¯tne5 de marc oit la rransmis-
Gle&i qu¡¯avant Iraiwnwc (61 ¡°io dc l¨¦sions v¨¦sic&s et 16 O/o
sion est inrermirrcnrt.
d¡¯hgdronPphroses). Les con~accs apparaissaient rrt;s focalis¨¦s er
Les lisions hautes rCgrew:llt plrks lcntcment, mais longtemps aprt¡¯s
X5 % de la population d ;t& observk au niveau il, 2 porrions
le u%tement. La r&nfcst;kon cntrainc asw rapidement l¡¯appari-
du canal secondaire longcanr le vil&?. La fr¨¦q:~crir;irion quoti-
tion de l¨¦sions v&i&~s. t& 1~5 I&ons hautc¡¯s mcaenf du temps ¨¤
dicnnc tic cc¡¯ Gtcs ct.tit CII moyenm dc I-,t cootacIs/j ct la
ri¡¯spp.tt-¡®t?tt-c.
1 J pCri~&it~ du traitement doit Crre variable en fonc-
dur& I~O\\X~I~C d¡¯cwcuparion qttot idiennc C~C \\ilc¡®s r e s t a i t
rion des points dc tr.tnsmissiort. Elle doit ¨¦trc plus rapproch¨¦e dans
stahlc <<lt CO\\~~S dc I¡¯.~ntlic (2 509 paxmn~3-n~it~ ¡®. I:n s&m
les p¨¦riniki-es irriguk (tous Ics ans) et prolong¨¦e au niveau des
si,ch~ chaude i+riodz C~C rr3nstnisGonj. 1~ ionracts des
marc> tcmporairc5 17 Ct .i AI~S). 1~ lurtc esr rentable d~u1s le systkme
f¨¨ntntcs Ctnicnr nt,isinittttt (¡®ii lin JC jnurnk Jori qit~ ccttx tics
des mares CI c.nrr;t?!lt. III~~¡¯ rQduction significative des I&ons graves.
wfants rcsraictir ion5t.tnt.i fouTe Id journ¨¦e. La forte dcnsi&
d¡¯occupntion des (itc¡®s (0.35 Per\\¡°¡°ne/¡°iin!n;¡®)
appara?t
30. Chevauchement des niches spatiales entre les mol-
comtnc une des ~.~~-:~,tirt~ric!ui¡¯~ e?\\~nticll~5 du <.r¡¯it~¡¯ conlmu-
lusques prosobranches et pulmon¨¦s : implications dans la
n.liltG li risqw. 1.0 ¡®itttiur\\ dicutt7it & I¡®iiirctii _i¡®inri-cttiuirc
lutte antivectorielfe
u11 itklii.<~ d¡¯utiiis;ttion ci¡®,\\ \\itcs pi- ~)hc~,lti~~i~ \\ltIlplifiCc Jcs
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