BIOMASSE PHYTOPLANCTONIQUE : ESTIMATION ET...
BIOMASSE PHYTOPLANCTONIQUE :
ESTIMATION ET FACTEURS
LIMITANTS, REVUE ET ANALYSE
BIBLIOGRAPHIQUE
Par
Itaf DEME GNING

CENTRE DE RECHERCHES OCE~OG~HIQUES DE DAjQ+THIA:ROYE
BIOMASSE -PHYTOPLANCTONI.&JE : E S T I M A T I O N E T F A C T E U R S
L I M I T A N T S a
REVUE ET ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
I taf DEME GNING

S O M M A I R E
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : ESTIMATEURS DU PHYTOPLANCTON
1. ESTIMATEUR DIRECT DU PHYTOPLANCTON
1.1. Concentration des ¨¦chantillons
1.1.1. La centrifugation
1.1.2. La filtration
1.1.2.1. Choix des filtres
1.1.2.2. Conservation des filtres
1.1.3. La s¨¦dimentation
1.2. Technique de num¨¦ration
1.2.1. Microscopie
1.2.2. Holographie
1.2.3. Comptage de particules
1.3. Traitements et interpr¨¦tation des donn¨¦es de num¨¦ration
2. ESTIMATEURS INDIRECTS DU PHYTOPLANCTON
2.1. La chlorophylle
2.1.1. Dosage de la chlorophylle
2.1.1.1. Chlorophylle in vivo
2.1.1.2. Chlorophylle extraite
a) Extraction
b) Mesure par fluorim¨¦trie
c) Mesure par spectrophotom¨¦trie
d) Acidification
e) Mesure de la chlorophylle par chromatographie
e.1) Chromatographie sur couche mince
e.2) Chromatographie en phase liquide
e.3) Chromatographie sur papier
2.1.2. R¨¦sultats et interpr¨¦tation
2.2. 1'ATP
2.2.1. Mesure de 1'ATP
2.2.1.1. Extraction
2.2.1.2. Dosage de 1'ATP
2.2.2. Interpr¨¦tation des r¨¦sultats
2.3. Les mati¨¨res particulaires
2.3.1. Le carbone particulaire
2.3.2. Le phosphore particulaire
2.3.3. L'azote particulaire
2.4. Relation entre les diff¨¦rents estimateurs de biomasse
3. PRODUCTION PRIMAIRE
3.1. Mesure de la production primaire
3.1.1. M¨¦thodes indirectes
3.1.1.1. A partir des variations de la biomasse
3.1.1.2. A partir du bilan des sels nutritifs
3.1.1.3. A partir des variations de la teneur en oxyg¨¨ne
3.1.1.4. A partir des variations du gaz carbonique
3.1.2. M¨¦thodes directes
3.1.2.1. M¨¦thode de l'oxyg¨¨ne
3.1.2.2. M¨¦thode ¨¤ l'azote 15

3.1.12.3. M¨¦thode au carbone 14
a) Principe
b) Mode op¨¦ratoire
c) Interpr¨¦tation des resultats
4. CONCLUSION SUR LES ESTIMATEURS DE BIOMASSE
CHAPITRE 2 : FACTEURS LIMITANTS DU PHYTOPLANCTON
1. FACTEURS PHYSIQUES LIMITANTS DU PHYTOPLANCTON
1.1. La temperature
1.2. La lumi¨¨re
1.3. Turbulence de l'eau
2. FACTEURS CHIMIQUES.LIMITANTS DU PHYTOPLANCTON
2.1. Le phosphore
2.2. L'azote
2.3. La silice
2.4. Les ¨¦l¨¦ments en ¨¦tat de trace
3. CONCLUSION SUR LES FACTEURS LIMITANTS

I N T R O D U C T I O N
Le phytoplancton est le premier maillon de la cha?ne alimentaire dans
les milieux aquatiques, d'o¨´ l'int¨¦r¨ºt que lui portent les oc¨¦anographes et
limnologistes.
Organisme
unicellulaire et microscopique existant dans l'eau en tr¨¨s
faibles concentrations, le phytoplancton est difficile ¨¤ estimer. De ce fait
plusieurs techniques de d¨¦termination ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦es pour la quantifica-
tion et l'identification des esp¨¨ces. Chacune de ces m¨¦thodes donne plus ou
moins satisfaction quant ¨¤ cet objectif. De nombreux travaux y ont ¨¦t¨¦ con-
sacr¨¦s.
Parce
-que le phytoplancton est l'¨¦l¨¦ment dominant de la production pri-
maire dans les cours d'eau et les oc¨¦ans,
la connaissance de son comporte-
ment dans ces milieux est importante. L'¨¦tude de son ¨¦volution a montr¨¦ que
certains facteurs du milieu conditionnent son d¨¦veloppement. L'identifica-
tion pr¨¦cise du ou de ces facteurs dont d¨¦pend la productivit¨¦ a fait l'objet
de quelques travaux que nous essaierons de passer en revue.
Cependant, les publications concernant le phytoplancton sont trSs nom-
breuses et nous ne pouvons faire une revue exhaustive de l'ensemble des tra-
vaux, mais seulement d'une partie compos¨¦e des plus r¨¦cents dont nous dispo-
sons.

CHAPITRE 1 : ESTIMATEURS DU P~~YTOPLANCTON
L'h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ de sa r¨¦partition et ses faibles concentrations dans
les eaux naturelles font que le phytoplancton est difficile ¨¤ estimer. Ce-
ci explique ¨¦galement l'existante des m¨¦thodes d'estimation directes ou
indirectes.
1.
E S T I M A T E C R
D I R E C T D¨¹
P H Y T O P L A N C T O N
L'unique m¨¦thode d'estimation directe du phytoplancton est la num¨¦ra-
tion qui consiste ¨¤ un d¨¦nombrement des cellules phytoplanctoniques exis-
tantes dans l'eau analys¨¦e. Cependant pour les raisons donn¨¦es ci-dessus
(notamment la faible concentration), les ¨¦chantillons doivent subir une
pr¨¦concentration.
1.1. CONCENTRATION DES ECHANTILLONS
Il existe trois diff¨¦rentes m¨¦thodes pour concentrer les ¨¦chantillons
d'eau : la filtration, la centrifugation et la s¨¦dimentation.
1.1.1. La centrifugation
Pour la num¨¦ration des cellules de phytoplancton, la centrifugation
a ¨¦t¨¦ jug¨¦e comme une m¨¦thode efficace pour concentrer
les ¨¦chantil-
lons (WOOD, 1962). Cette efficacit¨¦ a ¨¦t¨¦ test¨¦e et confirm¨¦e par les tra-
vaux de KIMBALL et WOOD (1964) par la comparaison des quantit¨¦s de chlo-
rophylleobtenues avec diff¨¦rentes populations apr¨¨s filtration sur filtre
Whatman GF/C ou centrifugation en continu. La centrifugation permet de con-
server le mat¨¦riel vivant, et peut ainsi ¨ºtre utilis¨¦e avantageusement asso-
ci¨¦e ¨¤ la microscopie ¨¦pifluorescente (WOOD,
1962). Pour une centrifugation
simple, JACQUES (1978), pr¨¦conise l'utilisation d'un coagulant pour facili-
ter la pr¨¦cipitation et une vitesse de 1DQQ ¨¤ 1500 tr/mn pendant 20 mn pour
un echantillon de 1Oml ¨¤ 50 ml.
1.1.2. La filtration
C'est la m¨¦thode la plus utilis¨¦e en oc¨¦anographie mais moins souvent pour
le comptage des cellules phytoplanctoniques (JACQUES, 1978).
La filtration s'effectue sous vide ¨¤ une d¨¦pression qui ne doit pas
d¨¦passer l/lOe d'atmosph¨¨re (AARONSON, 1978 ; SHARP, 1978 ; HOLM HANSEN et
,RIEMAN, 1978).
1.1.2.1. Choix des filtres
-----------------
El¨¦ment d¨¦terminant pour l'interpr¨¦tation des r¨¦sultats, le filtre uti-
lis¨¦ rev¨ºt une grande importance.
VOLLENWEIDER (1969) a propos¨¦ l'utilisation des filtres en fibre de
verre ¨¤ la place des membranes, ce que de nombreux oc¨¦anographes et limno-
logistes ont longtemps h¨¦sit¨¦ ¨¤ faire, du fait que les filtres ne peuvent

3
s¨¦parer des organismes de diff¨¦rentes tailles,avantage que donne les membra-
nes (FAUST et CORREL, 1976, VENRICK et al., 1977).
Par comparaison des tailles moyennes des particules retenues par les
filtres GF/C Whatman, HA Millipore, Reeve Ange1 984 H et les membranes nucl¨¦-
pores, SHELDON (1972) canclue qu'en fait , seules les membranes nucl¨¦pores
sont r¨¦ellement calibr¨¦es.
LONG et COOKE (1971) ainsi que HOLM-HANSEN et RIEMAN (1978) ont observ¨¦
que les filtres en fibre de verre retenaient autant ou m¨ºme plus d¡¯organismes
chlorophylliens que les membranes. Par contre MUNAWAR et al. (1982) trouvent
que les membranes cellulose 0,45 y
retiennent plus de chzrophylles que les
filtres en fibre de verre I LENZ et FRITZ (1980) affirment que si les filtres
er: fibre de verre sont actuellement pr¨¦f¨¦r¨¦s aux membranes, c'est parce
qu'ils donnent plus d'avantages en colmatant moins vite avec une filtration
plus rapide, donnant des r¨¦sultats tr¨¨s reproductibles et constituant d'excel-
lents abrasifs pour un broyage des cellules.
Cependant, tous les filtres en fibre de verre n'ont pas la m¨ºme effica-
cit¨¦ et leur classement fait l'objet de nombreuses discussions.
Les filtres Reeve Ange1 984 H qui retiennent beaucoup de bact¨¦ries, sont
consid¨¦r¨¦s comme efficaces ¨¤ 100 % pour toutes les cellules phytoplanctoni-
ques (HOLM-HANSEN et RIEMAN, 1978).
Il semble aussi qu'ils soient plus efficaces que les filtres GE'/C What-
man (HOLM-HANSEN, 1978), ces derniers laissant passer une partie du phytoplanc-
t:on surtout dans les zones oligotrophes (MUNAWAR et al., 1982).
HERBLAND(comm.pers.)trouve les filtres GF/FrWhatman plus efficaces que les filtres
GF/i: zhatman quieux aussi retiennent plus de phytoplancton que les filtres Gelman Ne >i.,
1.1.2.2. Conservation des filtres
--_--------------------
STRICKLAND et PARSONS (1968) et BLASCO (1973) affirment que les filtres
doivent subir l'extraction sans d¨¦lai, toute conservation aboutissant ¨¤ des
pertes, m¨ºme en cas de lyophilisation (LENZ et FRITSCHE, 1980). Des filtres
conserv¨¦s ¨¤ -20¡ãC pendant deux ¨¤ trois semaines avant extraction ¨¤ l'ac¨¦tone
90 % n'ont montr¨¦ aucune perte (HOLM-HANSEN, 1969b).
Une bonne conservation (-de 20 % de perte) ¨¤ -15¡ãC sur gel de silice
pendant dix mois a ¨¦t¨¦ observ¨¦e par DUFOUR (1972).
On ajoute parfois du MgCO
dans l'eau 2 filtrer ou sur le filtre pour
une meilleure conservation (HOT?M-HANSEN et RIEMAN, 1978).
1.1.3. La s¨¦dimentation
Le principe de La m¨¦thode repose sur la s¨¦dimentation de l'¨¦chantillon
pr¨¦alablement fix¨¦. Pour cela on utilise souvent le lugol qui ¨¤ c?t¨¦ de son
r?le fixateur-conservateur favorise la s¨¦dimentation des algues (JACQUES,
1978).Les chambres tubulaires employ¨¦s sont simples pour des volumes inf¨¦-
rieurs ¨¤ 10 ml et compos¨¦zsde plaques pour les volumes sup¨¦rieurs. La gamme
d'¨¦chantillons observ¨¦e est limit¨¦e (5 ¨¤ 100 ml) sauf en cas d'adaptation
(JACQUES, 1978). Cependant, la m¨¦thode est tr¨¨s utilis¨¦e pour les communau-
t& naturelles (SIEBURTH, 1978). Elle permet une bonne reproductibilit¨¦,
une standardisation pouss¨¦e et une pr¨¦paration ais¨¦e des ¨¦chant;llons. Elle
n¨¦cessite cependant l'utilisation d'un microscope invers¨¦, les pertes ¨¦tant
importantes en cas d'utilisation d'un microscope simple(JACQUES, 1978).

--
-,,-

---.l.,,¡°/-
.-
4
1.2. TECHNIQUE DE NUMBRATION
La num¨¦ration est une m¨¦thode tr¨¨s utilis¨¦e pour le phytoplancton (WOOD,
1962 ; SOROKIN, 1977
; MAESTRINI et KOSSUT, 1981a). Elle peut se faire avec
diff¨¦rentes techniques : microscopie et comptage de particules ;qui sont les
courantes etholographie.
1.2.1. Microscopie
C'est une technique tr¨¨s employ¨¦e qui outre le d¨¦nombrement des cellules
permet une d¨¦termination qualitative des populations phytoplanctoniques
@ROCK, 1976 ; SOROKIN, 1977). La d¨¦termination quantitative est bas¨¦e sur
l'autofluorescence de la chlorophylle contenue dans les cellules phytoplanc-
toniques,celle-ciestrouge-brilkmt sous lumi¨¨re bleu violet et verte quand elle
est color¨¦e
¨¤ l'acridine orange chez les chloroplastes vivants (WOOD,
1962). Beaucoup d'esp¨¨ces peuvent ¨ºtre d¨¦termin¨¦es par examen direct, mais
certaines autres n¨¦cessitent des pr¨¦parations particuli¨¨res (JACQUES, 1978).
Par exemple pour les diatom¨¦es, l'examen direct du mat¨¦riel brut mont¨¦ dans
l'eau suffit pour l'identification de nombreuses esp¨¨ces, et un montage per-
manent avec la r¨¦sine Pleurax pour les autres ; pour
les dinofla-
gell¨¦s sans th¨¨que, l'identification n¨¦cessite l'observation de la ceinture
et des sillons gr?ce ¨¤ des objectifs ¨¤ faible (distance focale. Pour les for-
mes ¨¤ plaques, le microscope ¨¦lectronique ¨¤ balayage est le plus adapt¨¦ et
l'examen n¨¦cessite parfois une coloration des plaques.
En microscopie, la quantit¨¦ de cellules d¨¦nombr¨¦e q est fonction du
nombre recens¨¦ N, de l'aire explor¨¦e S et du facteur de concentration K qui
est le rapport du volume initial de l'¨¦chantillon sur le volume final.
Q = f(N,S,K)
1.2.2. L'holographie
C'est une technique qui consiste en un enregistrement tridimensionnel
du plancton sur des films. Les images sont obtenues ¨¤ partir de l'intersec-
tion d'une lumi¨¨re coh¨¦rente
(1 aser) et dwfaisceau laser diffract¨¦(JACQUES,
1978). Cette m¨¦thode est r¨¦serv¨¦e aux organismes dont la dimension d¨¦passe
30y (BEER~ et al., 1970) mais devrait conna?tre un bon d¨¦veloppement (JAC-
QUES, 1978).
Les donn¨¦es num¨¦riques obtenues avec cette m¨¦thode permettent apr¨¨s
les transformations les plus courantes de donner : la surface, le volume
total et le volume plasmique de la cellule.
Les r¨¦s-ultats sont exprim¨¦s en
unit¨¦ de volume ou en unit¨¦ de poids algal,
1,~3 de volume plasmique ¨¦tant
¨¦gal ¨¤ 1 picogramme de poids algal.
1.2.3. Comptage de particules
Il est bas¨¦ sur la modification du champ ¨¦lectrique au passage d'une
particule par un orifice et permet une ¨¦tude fine de la distribution en con-
tinu du seston. Cependant la pr¨¦sence de bulles d'air et les effets de::coinci-
dence ou le colmatage du trou constituent les limites de la m¨¦thode (JACQUES,
1978). Les m¨¦thodes de couplage :
mesure automatique des cellules - analyse
en fluorescence, ou analyse automatique d'images-microordinateurs qui permet-
tent de compter et de reconna?tre les formes simples sont en exploitation.
En choisissant correctement le diam¨¨tre de l'ouverture et la gamme de
sensibilite, on peut obtenir par cette m¨¦thode des densit¨¦s r¨¦elles SUT d&
cultures ax¨¦niques mais 1'opGration est plus d¨¦licate dans le cas des commu-
naut¨¦s naturelles (EL SAYED et LEE,
1963) pour lesquelles le nanoplancton
&.T, nl3n.3 m?mn a 15 tJS+w+inn RII microscoDe @EjJRL. 1977).

5
1.3. TRAITEMENTS ET INTERPRETATION DES DONNEES DE NUMERATION
Pour tirer des conclusions valables ¨¤ partir des diff¨¦rences. entre ¨¦chan-
tillons, il faut que les ¨¦carts entre le nombre de cellules recens¨¦es d¨¦-
passent les erreurs statistiques de la m¨¦thode de d¨¦nombrement et la varia-
bilit¨¦ de la distribution du phytoplancton.
Ces erreurs affectent l'exactitu-
de des r¨¦sultats (GRALL, 1978), alors que les erreurs qui s'¨¦chelonnent tout
au long de la chaine des op¨¦rations, jouent sur la pr¨¦cision de ces r¨¦sul-
tats. Par exemple, une erreur sur la distribution sur le fond de cuve ¨¤ s¨¦-
dimentation conduit ¨¤ une surdispersion significative pour un seuil compris
entre 4000 et 7000 cellules pour 10 ml, alors que si l'erreur est due ¨¤
l'¨¦chantillonnage ou ¨¤ un SO= ¨¦chantillonnage r¨¦p¨¦t¨¦s au m¨ºme point, la sur-
dispersion appara?t plus vite avec un effectif critique moyen de 300 indivi-
dus/litre(GRALL, 1978).
Dans les communaut¨¦s naturelles, il y a une importante source de varia-
tion due ¨¤ la r¨¦partition spatiale des individus (DOTY et OGURI, 1958 ; CU-
SHING, 1962 ; PLATT et al' 1970).
2 .
E S T I M A T E U R S
I N D I R E C T S D U
P H Y T O P L A N C T O N
L'estimation indirecte du phytoplancton est une d¨¦termination bas¨¦e sur
laquantification d'un composant de cette biomasse (chlorophylle, ATP, car-
bone, phosphore et azote particulaires).
2.1. LA CHLOROPHYLLE
Pigment sp¨¦cifique du r¨¨gne v¨¦g¨¦tal, la chlorophylle constitue le fac-
teur estimatif du phytoplancton le plus connu et le plus utilis¨¦. Cependant,
la transformation des r¨¦sultats de chlorophylle en biomasse suscite de
nombreuses critiques (NEVEUX, 1978), le rapport carbone sur chlorophylle
¨¦tant tr¨¨s variable (CHAN, 1980) entre 30 et 150 (HERBLAND, comm. pers.). Le
choix de la chlorophylle est li¨¦ ¨¤ la facilit¨¦ de son dosage qui ne n¨¦cessi-
te pas de s¨¦paration d'aveclesautres ¨¦l¨¦ments du mat¨¦riel particulaire
(NEVEUX, 1978). Son r?le dans la photosynth¨¨se constitue ¨¦galement 'un crit¨¨-
re essentiel (LORENZEN, 1981), de m¨ºme que la masse de renseignements que
peut fournir sa d¨¦termination (NEVEUX, 1978, HERBLAND et al., 1985).
Certains auteurs utilisent les proportions relatives de la chlorophylle
"a" et de ses d¨¦riv¨¦s comme indice de broutage du zooplancton herbivore.
CURRIE (1962) et JEFFREY (1974) signalent la pr¨¦sence de d¨¦riv¨¦es chloro-
phylliens dans les pelotes f¨¦cales des Cop¨¦podes.
2.1.1. Dosage de la chlorophylle
2.1.1.1. Chlorophylle in vivo
------ - -----------
Le dosage de la chlorophylle par la fluorescence in vivo introduit par
LORENZEN (1966) , pr¨¦sente l'avantage d'¨ºtre plus simple et beaucoup plus
rapide que le dosage classique de la chlorophylle apr¨¨s extraction. Cette m¨¦-
thode permet ainsi de faire une couverture rapide (cartographie) d'une zone
donn¨¦e aussi bien en surface qu'en profil selon le choix (ARMSTRONG et al.,

6
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Unit¨¦s de variosens
Unit¨¦s de variosens
Figure 2.- Nombre d'esp¨¨ces de phytoplancton dominantes compar¨¦ aux
profiles de Chi. a et de la fluorescence in vivo <ians les
stations 290 et 298 (JEFFREI' et HELLECRAEFF, 1980).

7
1967 ; FLEMER z 1969 ; BELLEY et al., 1975). CULLEN et EPPLEY (1981) l'ont
utilis¨¦e pour d¨¦terminer les m¨¦cazsmes possibles de la formation et la per-
sistance des maximas de chlorophylle dans la baie sud de :La Californie.
HERBLAND et VOITURIER (1977) ont montr¨¦ que dans les r¨¦gions tropicales,
la fluorescence in vivo peut ¨ºtre utilis¨¦e comme mesure de la chlorophylle
II ,t
a . Cependant, la fluorescence in vivo est d'une grande variabilite :
HERMAN et DENHAM (1977), estime la variation de 1 ¨¤ 5 selon les populations
pr¨¦sentes et KARABASHEV et SOLOVYW (1977) ainsi que HEANEY (1978) ont cons-
tat¨¦ qu'elle diminuait avec l'intensit¨¦ lumineuse.
JEFFREY et HALLEGRAEF (1980) ont montr¨¦ que malgr¨¦ cette variabilite
li¨¦e aux esp¨¨ces, la fluorescence in vivo donne une bonne approximation de
la chlorophylle "a" pr¨¦sente(fig. 1 et 2).
2.1.1.2. Chlorophylle extraite
------ - ------------
La mesure de la chlorophylle extraite est la m¨¦thode la plus Utilis&e
pour la d¨¦termination du phytoplancton. Elle n¨¦cessite au pr¨¦alable, la con-
centration de l'¨¦chantillon par filtration (voir chapitre pr¨¦c¨¦dent sur num¨¦-
ration), ¨¦tape d'une grande importance pour l'interpr¨¦tation et la pr¨¦cision
du r¨¦sultat. La chlorophylle est ensuite extraite au moyen d'un solvant et
dos¨¦e par fluorim¨¦trie ou spectrophotom¨¦trie.
a) Extraction
----------
L'extraction des pigments chlorophylliens peut se faire par divers sol-
vants. La plupart des oc¨¦anographes, limnologistes et m¨ºme ¨¦cologistes ter-
restres (LINDER, 1974) utilisent l'ac¨¦tone pour l'extraction des pigments.
le m¨¦lange le plus fr¨¦quent est l'ac¨¦tone 90 % (qui contient 10 % d'eau).
Certains auteurs utilisent- des m¨¦langes 85 ou 80 %. BAUDOIN et SCOPPA (1971)
utilisent l'ac¨¦tone 85 % satur¨¦e de Mg C03. Afin d'am¨¦liorer l'efficacit¨¦
de l¡®extraction par l'ac¨¦tone, STAUFFER et al.
(1979) pr¨¦conisent un m¨¦lange
-
-
ac¨¦tone - DMS@(50/50).
Cependant, de nombreux auteurs attestent une faible efficacit¨¦ de l'ac¨¦-
tone sur certains groupes phytoplanctoniques comme les chlorophyceae ou cyno-
phycae (STEEMAN-NrELsl~y1961 ; SCDR UNESCO, 1966 ; GOLTERMAN, 1969 ; FtiI, 1973 ;
RIEMAN, 1976 ; SAND JENSEN, 1976). DUFOUR (1972) ajoute que l'ac¨¦tone augmen-
te la variabilit¨¦.
De ce fait beaucoup d'auteurs ont pr¨¦conis¨¦ le m¨¦thanol utilis¨¦ par les
biochimistes et physiologistes des algues.
HOLM-HANSEN et RIEMAN (1978) ont
montr¨¦ que le m¨¦thano:L extrait plus rapidement et mieux que l'ac¨¦tone les
pigments du phytoplancton. De plus, ils ont montr¨¦ qu'il n'y a aucun probl¨¨-
me inh¨¦rent ¨¤ l'utilisation du m¨¦thanol pour la d¨¦termination des concentra-
tions de pigments que ce soit en spectrophotom¨¦trie
ou en fluorim¨¦trie. Avec
une extraction au m¨¦thanol le broyage n'est pas n¨¦cessaire comme c'est le cas
avec l'ac¨¦tone (HOM-HANSEN et RIEMAN, 1978). Beaucoup d'auteurs pr¨¦conisent
l'utilisation du m¨¦thanol bouillant pendant 30 s (HEANEY, 1978; STAUFFER et
al., 1979 ; RIEMAN, 1980). Une utilisation ¨¤ froid a ¨¦t¨¦ pr¨¦conis¨¦e (HOLM-
-SEN et RIEMAN, 1978 ; MARKER et al., 1980 a et b). Cependant le compor-
tement des pigments dans le m¨¦thanolacidifi¨¦ peut ¨ºtre.¨¤ l'origine de cer-
tains probl¨¨mes (MARmR et al., 1980 a ; NUSCH, 1980). Les vapeurs de m¨¦tha-
no1 sont ¨¦galement toxiques (NUSCH, 1980).
*DMSO : dimethyl sulfoxide

1 0
e.3) Chromatographie sur papier
i----e-- -_ _------- - -_-
Cette technique a ¨¦t¨¦ utilis¨¦e pour ¨¦tudier les pigments dans des eaux
riches comme les estuaires et les lacs (JENSEN et LIAAEN-JENSEN, 1959 ; JEF-
FREY, 1961 ; JENSEN et SACKSHAUG, 1973 ; HALLEGRAFF,. 1977), mais requiert
l'utilisation d'une importante quantit¨¦ de pigments (plusieurs microgrammes
contre moins de 1 microgramme pour la chromatographie sur couche mince).
2.1.2. R¨¦sultats et interpr¨¦tation
La plupart des m¨¦thodes d'analyse de la chlorophylle donnent le r¨¦sultat
en quantit¨¦ de chlorophylle "a" (STRICKLAND et PARSONS, 1972) qui est quan-
titativement la plus importante dans le phytoplancton, du fait qu'elle est
contenue dans presque toutes les esp¨¨ces.
Dans l'upwelling de la baie de Gor¨¦e (S¨¦n¨¦gal), TOURE (1983) a trouv¨¦
des valeurs de chlorophylle variant entre 0,5 mg/m3 (au large) et 15 mg/m3
en surface au maximum de l'upwelling. OUDOT(comm. pers.) affirme qu'.on a
observ¨¦ des valeurs de plus de 30 mg/m3 dans l'upwelling de Mauritanie. Dans
le Pacifique, CULLEN et EPPLEY (1981) ont trouv¨¦ des valeurs de chlorophylle
"a" entre 0,05,ug/l et 1,2yg/l. Dans le golfe de Guin¨¦e, UERBLAND et VOITU-
RIER (1977) ont trouv¨¦ des valeurs inf¨¦rieures ¨¤ 0,07 mg/m3.
La transformation des valeurs de chlorophylle e'n biomasse phytoplancto-
nique est difficile du fait de l'extr¨ºme variabilit¨¦ des rapports carbone
sur chlorophylle"a!' CHAN (1980) estime ce rapport ¨¤ 32,9 et 35,2 pour deux
esp¨¨ces de diatom¨¦es
¨¤ 92,6 et 120,O pour deux autres de dinoflagelles.
CURL et SMALL (1965) ont estim¨¦ ce rapport entre 6 et 21 en lumi¨¨re saturante
tandis que EPPLEY (1968) l'estime entre 10 et 230 pour des cultures de phyto-
plancton analys¨¦es en laboratoire. -
Toutes ces variations du rapport carbone sur chlorophylle "a" viennent
surtout du fait que la d¨¦termination-de la chlorophylle est influenc¨¦e par
les nombreuses conditions environnementales dont la temp¨¦rature, l'intensi-
t¨¦ lumineuse et la d¨¦ficience
en nutriments (MULLIN et al., 1966).
-
2.2. L'ATP
2.2.1. Mesure de 1'ATP
2.2.1.1. Extraction
---------
L'ATP est extraite par ¨¦clatement des cellules (FIALA, 1978). L'extrac-
tion doit se faire rapidement aussit?t apr¨¨s le pr¨¦l¨¨vement. Les ¨¦chantillons
sont filtr¨¦s sur membranes sous vide. L'ass¨¨chement des filtres provoque
l'action de 1'ATP ase. On peut projeter un jet de gaz FREON pour bloquer la
d¨¦gradation de 1'ATP (LABORDE, 1972). Le filtre est ensuite plong¨¦ dans une
solution tampon l¨¦g¨¨rement basique et bouillante.
Plusieurs produits d'extrae-
tion peuvent ¨ºtre utilis¨¦s : alcool, eau distill¨¦e, acide perchlorique, aci-
de trichlorac¨¦tique et butanol. L'extraction se fait en 5 mn et le surnageant
congel¨¦ (-20¡ãC) peut ¨ºtre ainsi.gard¨¦ pendant plusieurs mois (STRICKLAND et
. PARSONS, 1972).
2.2.1.2. Dosage de 1'ATP
v -----v--w-
Des travaux effectu¨¦s sur les organismes lumineux de la luciole ont mis
en ¨¦vidence l'intervention de 1'ATP dans les r¨¦actions enzymatiques de l'¨¦mis-
sion lumineuse (Mc EL ROY, 1947). Le m¨¦canisme de cette bioluminescence fut
d¨¦montr¨¦ Dar la suite mx

Me E
L

ROY¡¯ pt SSFIT.Tf%R Cl QC;11 T.n l~v~iFn~-in~ rTmhnl;-

1 1
s¨¦ par L(o) ou LH2 selon son ¨¦tat d'oxydor¨¦dnction r¨¦agit avec 1'ATP en pr¨¦-
sence d'ions Magnesium Mg++ et de l'enzyme lucif¨¦rase pour donner l'ad¨¦nyl-
lucif¨¦rine LH2AMP et du pyrophosphate.
Lucif¨¦rase
ATP + LH2 ,p>
LH2 AMP = P-P
Mg++
En pr¨¦sence d'oxyg¨¨ne l'adenyl-lucif¨¦rine est oxyd¨¦e avec ¨¦mission
d'un ¨¦clair lumineux :
LH2AMP + O2 Luc'f:rase> L(o)AMP + H20 + Photons
Cette ¨¦mission lumineuse est proportionnelle ¨¤ la quantit¨¦ d'AT'P
entrant dans la r¨¦action. Sa mesure permet d'¨¦valuer la quantit¨¦ d'b'TP con-
tenu dans un ¨¦chantillon mis en pr¨¦sence d'extraits de lucioles.
L'¨¦mission lumineuse obtenue lors du dosage peut ¨ºtre mesur¨¦e p.ar dif-
f¨¦rents appareils comportant un photomultiplicateur d'¨¦lectrons et a,yant un
seuil de d¨¦tection tr¨¨s bas. FIALA (1978), cite un certain nombre d',appa-
reils con?us pour ce dosage. LEMASSON et al., (1981) ont utilis¨¦ un *compteur
¨¤
scintillation liquide (Intertechnique E 30) avec un ¨¦talonnage de I'ATP
sous forme de sel sodique.
Le dosage peut ¨ºtre perturb¨¦ par la pr¨¦sence d'ions monovalents ou par
la turbidit¨¦ et il est alors n¨¦cessaire d'employer un ¨¦talon interne en
ajoutant une quantit¨¦ connu d'ATP ¨¤ l'extrait analys¨¦, ce qui permet de d¨¦-
celer toute action inhibitrice (FIALA, 1978).
2.2.2. Interpr¨¦tation des r¨¦sultats
L'ATP ou ad¨¦nosine triphosphate est une substance pr¨¦sente dans tous
les organismes vivants et une source d'¨¦nergie destin¨¦e ¨¤ entrer dans les
diff¨¦rentes r¨¦actions chimiques qui ont lieu dans la cellule.
L'ATP poss¨¨de la particularit¨¦ d'¨ºtre pr¨¦sente exclusivement dans la
cellule vivante ¨¤ un taux constant d'o¨´ elle disparait tr¨¨s rapidement ¨¤ la
mort (50 % en 5 mn d'apr¨¨s FIALA, 1978). Ces caract¨¦ristiques font de 1'ATP
un indicateur de la biomasse vivante mais qui ne permet pas de distinguer le
phytoplancton des bact¨¦ries (PERRY et al., 1979).
Tous les r¨¦sultats de biomasse devant ¨ºtre convertis en carbone., le
rapport Cp/ATP est tr¨¨s utilis¨¦ en mesure de biomasse (LEMASSON et al., 1981 ;
PAGES et al., 1981; PAGES et LEMASSON, 1981). Cependant, ce rapport-&t tr¨¨s
variable 7'il peut repr¨¦senter la proportion de mati¨¨re vivante dans des
eaux non carenc¨¦es, mais est tr¨¨s sensible aux d¨¦ficiences surtout ¨¤ celles
en phosphore (LEMASSON et al.,
1981). Ce rapport donne des renseignements
sur l'¨¦tat physiologique d¨¹phytoplancton (MAESTRINI et KOSSUT, 1981),
2.,3. LES MATIERES PARTICULAIRES
2.3.1. Le carbone particulaire
Le carbone est un composant de la biomasse tant animale que v¨¦g&tale.
Dans une ¨¦tude sur le phytoplancton , il est indispensable de conna?tre
la part que celui-ci repr¨¦sente dans le seston par rapport ¨¤ la biomasse des
h¨¦t¨¦rotrophes et aux particules d¨¦tritiques. Le broutage du seston par le
macrozooplancton et le macrobenthos s'effectue uniform¨¦ment sur les particu-

1 2
les inertes et vivantes (POULET, 1976) et leur valeur nutritive varie en fonc-
tion de leur ¨¦tat physiologique (CtIEVRIN,
1978). Le carbone particulaire con-~
tient aussi la partie d¨¦tritique du seston qui peut repr¨¦senter 10 ¨¤ plus de
50 % du carbone particulaire total ( KORRINGA et POSTMA,
19s7 ;
RILEY, 1959 ; PARSONS et STRICKLAND,1959 ; BEERS et STEWART, 1969 ; SAUDEPS,
1972; LEMASSON et al., 1981). En outre, le carbone vivant repr¨¦sente globa-
lement la biomasse<utotrophe et h¨¦t¨¦rotrophe.
Le carbone particulaire peut donner de nombreux renseignements sur la
biomasse phytoplanctonique :
- avec son extr¨ºme variabilit¨¦, (BANSE, 1977
; BANNISTER et LAWS, 1980;
GOLDMAN, 1980 ; CHAN, 1980), le rapport carbone particulaire sur chlorophyl-
le "a" indique l'¨¦tat physiologique du phytoplancton ; un rapport carbone sur
chlorophylle entre 25 et 75 est typique d'une population d'algues saine
qu'elle soit uniforme ou m¨¦lang¨¦e (H~BS~N, 1971).
STRd;THMAN,(1967) a donn¨¦ diverses ¨¦quations de conversion du carbone
phytoplanctonique ¨¤ partir des volumes de cellule ou de plasma. Cependant,
pour certaines esp¨¨ces comme les diatom¨¦es, qui ont une grande vacuole, il
est pr¨¦f¨¦rable de les traiter s¨¦par¨¦ment des autres esp¨¨ces de phytoplancton.
MULLIN et a1.(1966) sugg¨¨rent que m¨ºme la chlorophylle "ari doit donner une
meilleure estimation du carbone organique si des facteurs appropri¨¦s sont
utilis¨¦s pour tenir compte de la lumi¨¨re,
de la temp¨¦rature et des nutriments.
ANTIA et al. (1963) ont constat¨¦ une baisse de plus de 50 % du carbone par
unit¨¦ de volume cellulaire avec la baisse du nitrate dans l'eau. Ces baisses
ne peuvent ¨ºtre expliqu¨¦es par le seul changement de la composition des esp¨¨-
ces pendant l'exp¨¦rience.
L'estimation du carbone ¨¤ partir du plasma donne de meilleurs r¨¦sultats
avec les diatom¨¦es. Les diff¨¦rences entre esp¨¨ces constituent une importante source
d'erreur quand on estime le carbone des cellules ¨¤. partir du volume (STRATHMAN,
1967).
2 .3.2. Le phosphore particulaire
11 est plus rarement utilis¨¦ comme indicateur de biomasse. Cependant,
il peut ¨ºtre int¨¦ressant de l'utiliser dans les eaux tropicales o¨´ il est
rapidement remin¨¦ralis¨¦ et o¨´ les concentrations en phosphore dans les d¨¦-
tritus sont faibles OU nulles (HERBLAND et LEBOUTEILLER, 1981). Le phosphore
particulaire comporte les m¨ºmes inconv¨¦nients que le carbone particulaire,
les biomasses autotrophe et h¨¦t¨¦rotrophe ne pouvant ¨ºtre s¨¦par¨¦es (LEMASSON
et al., 1981).
HERBLAND et LEBOUTEILLER (1981) ont montr¨¦ que le rapport carbone par-
titulaire sur phosphore particulaire est tr¨¨s d¨¦pendant des conditions du
milieu. De m¨ºme, LE&XASSON et a1.(1981), ont constat¨¦ que ce rapport pouvait
¨ºtre de 300 atome sur atome
G cas de d¨¦ficience
en nutriments.
2.3.3. L'azote particulaire
-----_-- -__---_----
L'azote est un composant du phytoplan?ton,
son dosage est pour cela int¨¦-
ressant surtout associ¨¦ ¨¤ celui du carbone.C:omme les autres mati¨¨res particulai-
res, l'azote ne peut ¨ºtre caract¨¦ristique du seul phytoplancton.SLAWYK et al(1978)
ont trouv¨¦ que les rapports Cp/Np ¨¦lev¨¦s correspondent ¨¤ des eaux froides et ri-
ches en nutriments. Par contre, LEMASSON et al.(l98l)trouvent que cet accroisse-
ment du rapport Cp/Np vers les extr¨¦mit¨¦s dela lagune Ebri¨¦ pouvait indiquer un
d¨¦s¨¦quilibre nutritionnel du phytoplancton,
une s¨¦nescence des populations et
ou une partie d¨¦tritique croissante vers les extr¨¦mit¨¦s.

1 3
2.4. RELATION ENTRE LES DIFFERENTS ESTIMATEIJRS DE BIOMASSE
L'estimation d'une biomasse comprend la d¨¦termination quantitative mais
aussi qualitative (groupe taxonomique, ¨¦tat physiologique) des populations
pr¨¦sentes. Cependant, aucun des estimateurs indirects ne peut donner isol¨¦-
ment une r¨¦ponse satisfaisante ¨¤ toutes ces questions. Pour cel¨¤, les rap-
ports entre estimateurs sont de plus en plus utilis¨¦s.
- Les rapports carbone particulaire sur ATP nous renseignent sur l'¨¦tat
physiologique.
Quand ils sont faibles, le carbone particulaire d¨¦tritique
e;t moins ¨¦lev¨¦ et quand ils sont ¨¦lev¨¦s,
cela correspotid ¨¤ un changement dans
la composition du seston ou ¨¤une augmentation de la charge d¨¦tritique, ou ¨¤
une forte carence du milieu en ¨¦l¨¦ments nutritifs particuli¨¨rement en phospho-
re. - Les rapports chlorophylle Ilallsur ATP nous informent sur certaines carac-
t¨¦ristiques du milieu ; quand ils sont forts on a une forte d¨¦ficience en
sels nutritifs surtout en phosphore. Par contre, un rapport faible indique
que le.milieu est tr¨¨s riche en phosphore (LEMASSON et al., 1981).
- Les rapports carbone particulaire sur chlorophylle "a" augmentent en
cas de carence en azote et/ou en phosphore.
- L'ATP et le phosphore particulaire sont interd¨¦pendants. Les rapports
ATP sur phosphore particulaire sont d'environ 1,37 par lu?/1 d'ATP (LEMASSON
et al., 1981). En dessous de O,OSpg/l d'ATP il n'y a plus de phosphore
par&ulaire d¨¦tritique.
- Dans les eaux pauvres ou moyennement riches en sels nutritifs, les
relations chloronhylle'Yet phosphore particulaire sont lin¨¦aires.
- Quand les rapports carbone particulaire sur azote particulairle augmen-
tat fortement,cela correspond ¨¤ un apport de d¨¦tritus de v¨¦g¨¦taux sup¨¦rieurs
dont le rapport C/N d¨¦passe 20 (LEMGSON et al, 1981). Quand ce rapport est
faible, on a une proportion importante de max¨¨re vivante par rapport aux
d¨¦tritus.
Les rapports C/N/P ¨¦lev¨¦s indiquent une mati¨¨re organique fortement d¨¦-
grad¨¦e donc beaucoup plus r¨¦fractaire (LEMASSOL! et al., 1981).
-
3 .
P R O D U C T I O N
P R I M A I R E
La production primaire n'est pas un estimateur du phytoplancton mais
un indicateur du flux de biomasse. Sa pr¨¦sence dans ce chapitre, s'explique
par le fait qu'elle est souvent associ¨¦e aux estimateurs dans l'¨¦tude du
phytoplancton.
3.1. MESURE DE LA PRODUCTION PRIMAIRE
Toutes les m¨¦thodes de mesure de la production primaire d¨¦coulent du
processus photosynth¨¦tique de la biomasse phytoplanctonique (STEEMAE! NIELSEN,
19'75) l
3.1.1. M¨¦thodes indirectes
3.1.1.1. A partir des variations de biomasse
-- -----------c-------w ------
Il est possible d'appr¨¦cier la production primaire par des mesures r¨¦p¨¦-
t¨¦es de la biomasse avec les techniques d'estimation que nous venons de passer
en revue, afin de suivre son ¨¦volution au cours du temnn- Ilan~nJpn+ *a--- --

1 4
cas, les erreurs, en dehors de celles liges aux m¨¦thodes d'estimation ont
des causes multiples, li¨¦es aux d¨¦placements des masses d'eau, ¨¤ la consom-
mation par le zooplancton et ¨¤ la s¨¦dimentation du phytoplancton.
STEEMAN NIXLSEN (1975) signale que les variations de la chlorophylle ne
doivent pas ¨ºtre utilis¨¦es du fait de la grande variabilit¨¦ du rapport chlo-
rophylle sur biomasse qui peut ¨ºtre d'un facteur de 5 ¨¤ lO.De m¨ºme, pour
l'ATP, la variabilit¨¦ par rapport ¨¤ la biomasse est ¨¤ peu pr¨¨s la m¨ºme que
pour la chlorophylle. Cependant, BANNISTER (1974)ainsique RYTHER et YENTSCH(19ii)
supportent une autre version, donnant des ¨¦quations de production en fonction
des variations de chlorophylle et de la lumi¨¨re qui peuvent ¨ºtre vala'bles
malgr¨¦ certaines faiblesses.
3.1.1.2. A partir du bilan des sels nutritifs
- ---------------------------------
Du fait de leur faible concentration dans l'eau, les sels nutritifs
limitent la taille des cellules (STEEMAN NIELSEN, 1975). De ce fait, il
existe une relation entre la production du phytoplancton et l'assimilation
des sels nutritifs, d'o¨´ l'utilisation possible de ces derniers pour appr¨¦-
cier la production.
Cette m¨¦thode repose sur trois conditions indispensables (JACQUES,
1978) :
- conna?tre les taux d'¨¦change de l'¨¦l¨¦ment avec le milieu (recyclage
ou s¨¦dimentation);
- conna?tre le taux d'absorption des formes organiques du compos¨¦ qui
doit ¨ºtre faible ;
- la faible importance du recyclage de cet ¨¦l¨¦ment.
COSTE et al. (1972) ont trouv¨¦ ces circonstances favorables en M¨¦diter-
ran¨¦e nord-occzentale lors du m¨¦lange vertical d'hiver. En effet, l'apport
d'sl¨¦ments min¨¦raux dans la couche euphotique et la consommation de ces ¨¦l¨¦-
ments par le phytoplancton ont lieu successivement; la premi¨¨re phase (apport)
¨¦tant li¨¦e aux mouvements verticaux, la seconde ¨¤ l'¨¦tablissement d'une stra-
tification thermique. Ils ont travaill¨¦ pendant un mois avec les variations
des quantit¨¦s de phosphates en d¨¦terminant la superficie et l'¨¦paisseur
d'eau consid¨¦r¨¦es. Le calcul de la production a ¨¦t¨¦ bas¨¦e sur les rapports
atomiques habituels dans le plancton (P/N/C = 1/16/106).Comparant cette
valeur ¨¤ celle au 14 C, ils ont constat¨¦ que 28 % de la phc*tosynth¨¨se s'est
effectu¨¦e ¨¤ partir d'¨¦l¨¦ments min¨¦raux recycl¨¦set 72 % correspondent 5 la
production de base qui donne une id¨¦e juste de la fertilit¨¦. Ce type de cal-
cul s'applique bien en cas de m¨¦lange d'eau comme c'est le cas en upwelling.
3.1.1.3. A partir des variations de la teneur en oxyg¨¨ne
______--------------_____I______________--
---
La croissance du phytoplaneton par photosynth¨¨se conduit ¨¤ la production
d'un volume d'oxyg¨¨ne similaire ¨¤ celui du gaz carbonique assimil¨¦. Cependant,
le rapport gaz carbonique sur oxyg¨¨ne est variable selon la source d'¨¦l¨¦ments
nutritifs utilis¨¦e (par exemple pour l'azote,
il change selon qu'on utilise
le nitrate ou l'ammoniac) (HARVEY et CAPERON, 1976). Ainsi, la production pri-
maire s'accompagne de .celle d'oxyg¨¨ne qui augmente dans le milieu de fa?on pro-
portionnelle et ¨¤ la disparition du gaz carbonique.
La production moyenne dans les oc¨¦ans est de 150 mg C/m2 et par jour dans
la zone euphotique, la production journali¨¨re moyenne est de 2 mgC par litre
et par jour correspondant ¨¤ 6 ug d'oxyg¨¨ne.
Cela veut dire que I/l0000 de gaz
carbonique total est assimil¨¦ par jour correspondant ¨¤ l/lOOO d'oxyg¨¨ne produit
(STBEMAN NIELSEN, 1975).
De ce fait, la mesure de la production primaire par l'interm¨¦diaire de
l'oxyg¨¨ne est souvent utilis¨¦e, soit par incubation ¨¤ la lumi¨¨re et ¨¤ l'obscu-
rit¨¦ et moins souvent par la mesure de la production brute d'oxyg¨¨ne. PAGES

1 5
des r¨¦sultats comparables pour les deux. En M¨¦diterran¨¦e, RILEY (1956) et MI-
NAS (1970) ont utilis¨¦ conjointement les donn¨¦es d'oxyg¨¨ne et de sels nutri-
tifs pour d¨¦river des bilans de production.
Par contre JACQUES (1978) affirme que sauf pour des cas simples comme
celui des Fjords, il est difficile d'utiliser les variations de la teneur
en oxyg¨¨ne pour ¨¦tablir des bilans de production.
3.1.1.4. A partir des variations du gaz
- -------------------II_
carbonique
-------- --
Pour les raisons donn¨¦es dans le paragraphe pr¨¦c¨¦dent, STEEMAN NIELSEN
(1975) affirme que du fait des faibles quantit¨¦s de gaz carbonique assimil¨¦,
il est impossible d'utiliser les variations de gaz carbonique dans l'eau
pour mesurer la production primaire sauf dans des cas extr¨ºmes.
JACQUES (1978) soutient que la m¨¦thode ne peut donner des r¨¦sultats que
dans les aires de haute production o¨´ le syst¨¨me tampon des carbonates ne
peut totalement r¨¦tablir l'¨¦quilibre.
3.1.2. M¨¦thodes directes
Ce sont des techniques qui n¨¦cessitent des temps beaucoup plus courts
que les premi¨¨res, de l'ordre de la journ¨¦e solaire (JACQUES, 1978). Ceci
permet d'¨¦liminer partiellement les probl¨¨mes li¨¦s aux mouvements des masses
d'eau, au broutage et ¨¤ la s¨¦dimentation.
3.1.2.1. M¨¦thode de l'oxyg¨¨ne
---s---e------ ---
L'eau pr¨¦lev¨¦e ¨¤ la bouteille est plac¨¦e dans les flacons en verre mis
e'n incubation aux immersions m¨ºmes du pr¨¦l¨¨vement ou ¨¤ un ¨¦clairement simul¨¦
de ces immersions. La diff¨¦rence de teneur en oxyg¨¨ne entre les flacons
clairs et les flacons obscurs, correspond ¨¤ la. production brute. Cette m¨¦-
thode est bas¨¦e sur la respiration du phytoplancton et la photosynth¨¨se.
JONES (1977) a utilis¨¦ cette m¨¦thode pour ¨¦valuer les parts de la production
et de la respiration dans la production d'oxyg¨¨ne par le phytoplancton. Ses
r¨¦sultats ont montr¨¦ que 85 % de l'oxyg¨¨ne produit correspond B la production
primaire. Cette m¨¦thode donne de bons r¨¦sultats dans les zones de hautes
productions mais est substitu¨¦ede plus en plus par la m¨¦thode au carbone 14.
3.1.2.2. M¨¦thode ¨¤ l'azote 15
-------------------
L'emploi de l'azote 15 comme traceur (DUGDALE et GOERING, 1967 ; LAWS,
1984) suppose une technique voisine de celle du carbone 14 mais n¨¦cessite des
dispositions suppl¨¦mentaires dont un travail sur de grands volumes (5 ¨¤ 10 l),
la disponibilit¨¦ d'un
spectrographe de masse (isotope stable), la transfor-
mation de 1"azote organique en azote gazeux et le dosage indispensable de
l'azote particulaire.
Contrairement au C02, l'azote min¨¦ral est fr¨¦quemment limitant en mer.
Pour cela, il doit ¨ºtre mesur¨¦ avant la production afin de ne pas ajouter
avec l'isotope plus de 10 X de la teneur naturelle (JACQUES, 1978). En mer,
l'azote organique vient de l'oxydation progressive de l'azote gazeux en nitr-te
NO2 puis en nitrate N03. La fraction de la production primaire support¨¦e
par les sels nutritifs recycl¨¦s au sein m¨ºme de la couche euphotique, cons-
titue la production par recyclage, qui. n'est pas Un gain r¨¦el de
mati¨¨re organique pour le r¨¦seau trophique.
Quand, il y a utilisation des r¨¦serves min¨¦rales par le phytoplancton
dans les eaux profondes, il y a une production nouvelle qui est un bon indi-
ce de fertilit¨¦ des oc¨¦ans. La m¨¦thode a l'azote 15 permet de mesurer les
deux diff¨¦rents types de production. L'es r¨¦sultats donn¨¦s par un spectrogra-
phe de masse sont exprim¨¦s en milligrammes d'azote assimil¨¦ par milligramme

16
d'azote particulaire. Cette m¨¦thode est souvent utilis¨¦e :pour d¨¦terminer
les taux d'assimilation ou de reg¨¦n¨¦ration des ¨¦l¨¦ments nutritifs azot¨¦s
(SLAWYK, 1979 ; G'LIBERT et al., 1982 ; LAUS, 1984). Cependant, l'interpr¨¦ta-
tion des r¨¦sultats obtenus pose
parfois des probl¨¨mes li¨¦s le plus souvent
aux pertes d'azote 15 inh¨¦rentes au cycle de l'azote (GLIBERT et al., 1982 ;
-
LAVS, 1984).
3.1.2.3. M¨¦thode au carbone 14
__-__----------------.
Cette m¨¦thode introduite par STEEMAN NIELSEN (1952) est actuellement
la plus utilis¨¦e en production primaire.
Ce succ¨¨s est li¨¦ en partie aux
difficult¨¦s de d¨¦termination du carbone naturel du phytoplancton (STRICKLAND,
1960 ; EPPLEY, 1968, 1980 ; BANSE, 1977), mais aussi ¨¤ La facilit¨¦ de mise
en ?uvre de la m¨¦thode (JACQUES, 1978).
a) Pi-incipe
------i-
La m¨¦thode repose sur le marquage du dioxyde de carbone atssimil¨¦ lors
de la production d'o¨´ le marquage des cellules produites. Le taux de marqua-
ge sur le carbone particulaire au bout d'un certain temps appr¨¦ci¨¦ par comp-
tage de la radio activit¨¦ correspond ¨¤ la production primaire pendant cette
dur¨¦e.
b) K-ode op¨¦ratoire
------ -----_--
Le mode op¨¦ratoire le plus proche de la technique standard consiste ¨¤
introduire une quantit¨¦ de carbone 14 connue dans un ¨¦chantillon d'eau qu'o.rL
incube ¨¤ la lumi¨¨re pendant un temps donn¨¦.
- Marquage : WELSCHMEYER et LORENZEN (1984) ont montr¨¦ que quand le phy-
toplancton subit des d¨¦doublements dans un milieu marqu¨¦ au carbone 14, le
carbone cellulaire devient uniform¨¦ment marque. L'activit¨¦ spkifique augmen-
te avec les d¨¦doublements (87,5 % de celle du carbone inorganique au bout de
trois d¨¦doublements).
- Incubation : L'incubation se fait soi.t au soleil soit en lumi¨¨re arti-
ficielle. La m¨¦thode de r¨¦f¨¦rence est l'incubation in situ qui est cependant
irr¨¦alisable dans la plupart des cas du fait de la fragilit¨¦ du mat¨¦riel
(bouteilles en verre), du confinement du phytoplancton, du maintien artifi-
ciel ¨¤ une profondeur donn¨¦e et surtout du temps d'incubation qui est sou-
vent long (entre 12 et 24 h) (JACQUES, 1978).
L'incubation in situ simul¨¦ qui essaie de restituer 2 l'khantillon les
conditions thermiques et lumineuses d'origine par u'ne exposition au soleil
vendant une demi-journ¨¦e solaire au maximum,est la .plus utilis¨¦e (PETERSON,
1980). L'incubation en lumi¨¨re artificielle permet jde d¨¦terminer la capacit¨¦
de photosynth¨¨se ¨¤ lumi¨¨re satuxante.Les productions ca'lrul¨¦es par cette m¨¦-
thode sont similaires ¨¤ celles obtenues par in situ r¨¦el
(JITTS et al.,
1976).
- Filtration et conservatioh des filtres : apr¨¨s lacubation, les ¨¦chan-
tillons sont filtr¨¦s sur des filtres en fibre de verre. Pour minimiser les
risques d?s B la filtration, JACQUES (1978) recammande d'utiliser un vide
l¨¦ger inf¨¦rieur ¨¤ 400 mm ou m¨ºme ¨¤ 150 mm de mercure, de rincer l"apparei1
¨¤ l'eau de mer filtr&,de peindre les appareils de filtration en noir et de
placer quelques pastilles de soude dans l'erlenmeyer ¨¤ vide pour absorber le
CO2 d¨¦gag¨¦. La filtration doit se faire d¨¨s la fin de l'incubation et si elle
doit imp¨¦rieusement ¨ºtre diff¨¦r¨¦e, l'¨¦chantillon doit.¨ºtre fix¨¦. Pour cela,

1 7
LEHMUSLUOTO et NIEMI (1977) pr¨¦conisent le formol (0,5 ml 2 40 %) ou le lugol
(2 ¨¤ 5 gouttes) qui conduisent ¨¤ une perte de radioactivit¨¦ de seulement 10 %
si la filtration est faite dans les six heures alors que HgC12 conduit ¨¤ des
pertes beaucoup plus grandes.ARTHUK et RIGLER (1967) ont montr¨¦ que l'acti-
vit¨¦ sp¨¦cifique diminue quand le volume filtr¨¦ augmente. L'¨¦clatement des cel-
lules provoque ¨¦galement une diminution de l'activit¨¦ sp¨¦cifique (STEEMAN
NIELSEN, 1975).
- Comptage : pendant longtemps, le comptage de la radioactivit¨¦ a ¨¦t¨¦
faite au compteur GEIGER MULLER. Cependant du fait de la difficult¨¦ de son
¨¦talonnage et de son faible rendement (30 X) (JACQUES, 1978) il est de plus
en nlus remplac¨¦ par les compteurs ¨¤ scintillation liquidec
c) Internr¨¦tation des r¨¦sultats
--------------~---------~~~~
L'interpr¨¦tation des r¨¦sultats obtenus par la m¨¦thode au carbone 14
soul¨¨ve de nombreuses discussions (STEEMAN NIELSEN, 1960 ; ARTHUR et RIGLER,
1967 ; JACQUES,1978
; GIESKES et al., 1979 j PETERSON, 1980 ; k?SLSCHMEYER
-
et LORENZEN, 1984).
En effet, de nombreuses sources d'erreurs ont ¨¦t¨¦ mises en ¨¦vidence
li¨¦es au pH,¨¤ la conservation des filtres, ¨¤ la filtration, au comptage,
au s¨¦chage, etc...
D'autre part, de nombreux auteurs ont discut¨¦ la signification de la
mesure au 14C (STEEMAN NIELSEN, 1960, 1975 ; GIESKES et al., 1979 ; PETERSON,
1980).Certains auteurs trouvent que la m¨¦thode surestimeTa production pri-
maire et les autres soutiennent le contraire. De ce fait, la dur¨¦e d'incu-
bation devrait ¨ºtre choisie selon le taux de croissance, la respiration et
l'excr¨¦tion -des cellules algales.
Cependant, cette dur¨¦e est variable selon les auteurs (entre 2 et 48
h e u r e s ) .

4.CONCLLJSION
S U R
L E S
E S T 1 M A T E U R S
D E
B 1 OMAS SE
La plupart des travaux dans lesquels on estime !ia biomasse d'une popula-
tion naturelle, notamment de fa?on quantitative
se r6Ssument ¨¤ l'¨¦valuation de
la biomasse chlorophyllienne. Pour ce qui concerne la d¨¦termination qualitati-
ve, la num¨¦ration est la m¨¦thode la plus frequente, surtout pour l'identifi-
cation des esp¨¨ces.
Actuellement,
les oc¨¦anographes utilisent de plus en plus l'association
de plusieurs estimateurs indirects pour la d¨¦termination compl¨¨te des popula-
tions phytoplanctoniques ; les rapports et correlations entre estimateurs
fournissent beaucoup plus de renseignements que la num¨¦ration.
Les travaux sur la d¨¦termination de la chlorophylle dans les eaux sont
tr¨¨s nombreux. Cependant peu de publications font part de la signification de
cette mesure qui ne correspond pas exactement ¨¤ la quantit¨¦ de biomasse mais
varie selon certaines conditions.
La chlorophylle "a" est le pigment le plus repr¨¦sentatif pour le phyto-
plancton ; cependant, les autres chlorophylles et les phaeopigments interf¨¨-
rent souvent dans sa mesure introduisant des erreurs dans le r¨¦sultat, C'est
la raison pour laquelle on essaie de les d¨¦Sterminer pour avoir un r¨¦sultat
de chlorophylle "a" pr¨¦cis, ce qui r¨¦duira en partie les variabilit¨¦s du rap-
port carbone sur chlorophylle "a", caract¨¦ristique de la biomasse.

i
0-s

l

*
1 0
l-
0
20
30
T e m p ¨¦ r a t u r e ¡°C
<igure 3.- Variation dans 1~: taux de
croissance sp¨¦icifique (u) d'une
algue unicellulaire photoautotrophe avec la temp¨¦rature
(EPPLEY, 197-2).
Detonu la confervacea
Chlore lla pyrenoiclosa
Skeletonema COS ta tum
Dunaliella tertiolecta
Di tylum Brightwellii
T e m p ¨¦ r a t u r e ¡°C
Figure 4.- Courbes des taux de croissance sur la temp¨¦rature pour
cinq algues unicellulaires ¨¤ diff¨¦rentes temp¨¦ratures
optimales (EPPLEY, 1972).

CHAPITRE 2 : FACTEURS LIMITANT~ DU PHYTOPLANCTON
Les milieux aquatiques sont le si¨¨ge de (divers ph¨¦nom¨¨nes physiques, chi-
miques et biologiques d'o¨´ leur complexit¨¦.
Les organismes vivants dans cet
environnement suivent la loi biologique de la chaine alimentaire, dont le pre-
mier maillon ici est le phytoplancton. Constitu¨¦ de cellules vivantes, le phy-
toplancton est sensible ¨¤ son environnement notamment ¨¤ certains facteurs phy-
siques et chimiques qui contr?lent sa croissance selon leur disponibilit¨¦.
1 .
F A C T E U R S
P H Y S IQUES
L I M I T A N T S D U
P H Y T 0 P L, A N C T 0 N
1.1. LA TEMPERATURE
L'id¨¦e que la temp¨¦rature rev¨ºt peu d'importance pour la croissance du
phytoplancton ¨¦tait tr¨¨s r¨¦pandue parmi les oc¨¦anographes (HARRISON et PLATT,
1983 ; EPPLEY, 1972). Cependant, sans ¨¦noncer clairement l'importance de son
influence de nombreux auteurs ont signal¨¦ une certaine relation existant entre
la temp¨¦rature et la production du phytoplancton (LORENZEN, 1967 ; PLATT et
al., 1970 ; TONT, 1981 ; FALKOWSKI, 1981).
-
EPPLEY (1972) en passant en revue beaucoup de travaux sur la relation
temp¨¦rature-phytoplancton a montr¨¦ que la temp¨¦rature peut limiter la crois-
sance du phytoplancton (fig. 3 et 4).
FALKOWSKI (1981) note l'influence de la temp¨¦rature sur le nombre d'assi-
milation (taux d'assimilation du carbone photosynth¨¦tique par poids de chlo-
rophylle " "
a ), ph¨¦nom¨¨ne qu'il attribue ? son effet sur l'action enzymatique
de la fixation du carbone ou sur le temps d'adaptation aux variations lumi-
neuses.
Ses observations confirment les travaux d'EPPLEY (1972).
HARRISON et PLATT (1988) mettent en ¨¦vidence un gradient latidunal de la
production primaire qui covarie partiellement avec la temp¨¦rature dans l'arc-
tique. Ils concluents alors que la temp¨¦rature est aussi importante que la
lumi¨¨re ou les sels nutritifs dans la production primaire.
1.2. LA LUMIERE
L'influence de la lumi¨¨re sur la production primaire est une notion admi-
se et connue des oc¨¦anographes et limnologistes depuis bien longtemps. Mais,
elle n'en demeure pas moins une pr¨¦occupation actuelle du fait de la m¨¦con-
naissance de la nature des relations qui existent entre elles (BARBER et al.,
1971 ; FALKOWSKI, 1981 ; LEWIS et SMITH, 1983 ; WELSCHMEYER et LORENZEN, x84),
Cependant il est connu que de la relation lumi¨¨re-phytoplancton vient de
celle empirique, existant entre la photosynth¨¨se et l'irradiation (STEEMAN-
NIELSEN et:I@LM HANSEN, 1959 ; RYTHER et J%NZEL, 1959 ) STEEMAN-NIELSEN et
PARK, 1964 g BEARDALLL et MORRIS, 1976 ; MARRA, 1978 ; FALKOWSKI, 1980 ; CHAN,
1980).

21
LEGE NO E
0 1 0 0 % d e p r o f o n d e u r l u m i ¨¨ r e
A 6 0 % d e
II
Il
a 35% de
II
II
. 15% d e
Il
I
D 6 % d e p r o f o n d e u r l u m i ¨¨ r e
4 0
6 0
8 0
100
P o u r c e n t a g e Ii,
Figure 5.- Courbe P vs 1 pour du phytoplancton pris ¨¤ d.iff¨¦renLes
profondeurs de lumi¨¨re pendant le d¨¦but de l.¡°hiver ¨¤
New York Bight (FALKOWSKI, 1981).

2 2
Par la mise en ¨¦vidence de la relation de proportionalit¨¦ entre les
variations diurnes de la lumi¨¨re et la p¨¦riodicit¨¦ journali¨¨re du rapport
carbone sur chlorophylle ou du nombre d¡¯assimila.tion,
FALKOWSKI ( 19 75 )
montr¨¦ la limitation de la production du phytoplancton par l¡¯intensit¨¦ lumi-
neuse.Ses travaux dans le ¡°New York Bight¡± (FALKOWSKI, 198 1) r¨¦v¨¨lent que le
nombre d¡¯assimilation est maximal ¨¤ 40 % de lumi¨¨re (fig. 5a) et diminue ou
se stabilise au-del¨¤, quelle que soit la profondeur ¨¤ laquelle l¡¯¨¦chantillon
a ¨¦t¨¦ pr¨¦lev¨¦. Ce r¨¦sultat met en ¨¦vidence deux propri¨¦t¨¦s importantes de la
relation lumi¨¨re-assimilation du carbone dans une eau m¨¦lang¨¦e :
- le comportement d¡¯un ¨¦chantillon soumis ¨¤ la lumi¨¨re est ind¨¦pendant
de son origine ;
- une tr¨¨s grande intensi.t¨¦ lumineuse n¡¯est pas b¨¦n¨¦fique ¨¤ la croissan-
ce du phytoplancton.
Cette derni¨¨re remarque a ¨¦t¨¦ appuy¨¦e par les travaux de LEWIS et SMITH
(1983) qui montrent que la relation lumi¨¨re-photosynth¨¨se n¡¯est pas lin¨¦aire
et que la photosynth¨¨se n¡¯augmente plus au-del¨¤ d¡¯une certaine irradiante.
Par contre dans les eaux stratifi¨¦es, les ¨¦chantillons provenant des
zones de faible luminosit¨¦ sont caract¨¦ris¨¦s par une faible assimilation du
carbone et une inhibition par les fortes intensit¨¦s lumineuses tandis que les
¨¦chantillons de surface ont des caract¨¦ri.stiques oppos¨¦es (fig. 5b).
La photoadaptabilit¨¦ du phytoplancton est directement li¨¦e aux taux de
m¨¦lange des eaux (LEWIS et&., 1984), d¡¯o¨´. le comportement identique des
organismes phytoplanctoniques dans l¡¯ensemble de la couche d¡¯eau m¨¦lang¨¦e.
Malgr¨¦ un bon comportement ¨¤ des intensit¨¦s lumineuses sup¨¦rieures, ces orga-
ni,smes ont le m¨ºme maximum d¡¯assimilation du carbone que ceux des zones lmal
¨¦clair¨¦es dans les eaux stratifi¨¦es lequel est plus faible (PLATT et JASSBY,
1976). La plupart des travaux sur le r?le de la lumi¨¨re comme facteur limitant
de la croissance du phytoplancton mettent, en cause la forte illumination
(BANNISTER, 1974 ; PLATT et JASSBY, 1976 ; FALKOWSKI, 1981), la faible lumi-
no,sit¨¦ n¡¯¨¦tant presque jamais l¡¯objet d¡¯un tel ph¨¦nom¨¨ne.
Les travaux de SOURNIA (1981) mettent en ¨¦vidence l¡¯existence de certai-
nes esp¨¨ces de phytoplancton qui se d¨¦veloppent ¨¤ l¡¯ombre, ce qui explique
probablement qu¡¯il n¡¯y ait presque pas de limitation aux faibles luminosit¨¦s.
Cependant, POST et al. (1984) signalent que la cin¨¦tique de photoadap-
tation du phytoplancton est fonction de l¡¯esp¨¨ce pr¨¦sente, donc la r¨¦sistance
¨¤ de tr¨¨s fortes ou de tr¨¨s faibles luminosit¨¦s d¨¦pendrait aussi de l¡¯esp¨¨ce.
La lumi¨¨re peut agir ¨¦galement par voies indirectes pour limiter :Le phytoplanc-
ton. HIPKIN et al. (1983) ont constat¨¦ que dans certaines conditions, le ni-
trate devient limitant sous 1 ¡®influence de la lumi¨¨re.
1. .3. TURBULENCE DE L¡¯EAU
Dans les lacs et les oc¨¦ans, les populations phytoplanctoniques sont
soumises ¨¤ divers mouvements d?s aux d¨¦placements verticaux ou horizontaux
de la colonne d¡¯eau, induits par la turbulence du fluide.
Cette situation conditionne la structure hydrologique du milieu abou-
tissant ¨¤ une stratification ou un m¨¦lange des couches d¡¯eau.
Les mouvements de l¡¯eau limitent la croissance du phytoplancton en agis-
sant sur la distribution de la lumi¨¨re ou/et des nutriments (PERRY et al.,
1983 ; FALKOWSKI, 1983 ; VENRICK, 1984 ; L:EWIS et al., 19841 ; POST et z.,
-
1984 ; ABOTT et al., 1984).
Les travauxyur les relations entre la photoadaptabilit¨¦ du phytoplanc-
ton et le m¨¦lange vertical (FALK~wsKI, 1983)) ont mis en ¨¦vidence l¡¯impor-

2 3
tance du r?le que joue ce ph¨¦nom¨¨ne dans la r¨¦gulation de la production pri-
maire. Ce r?le se traduit surtout par l'effet produit par les mouvements ver-
ticaux sur la r¨¦partition de l¡®intensit¨¦ lumineuse le long de la couche d'eau
et le comportement du phytoplancton vis-¨¤-vis de ces variations induites.
Cette th¨¦orie est confirm¨¦e par les travaux de LEWIS et al. (1984) qui
donnent un mod¨¨le d¨¦finissant la relation photoadaptabilit¨¦ drphytoplancton
et m¨¦lange vertical, laquelle traduit l'importance des mouvements verticaux.
Ce mod¨¨le d¨¦finit le c?fficient de la diffusion verticale de la turbu-
lence
KV = 12
(1 - e-ksl)
¨¤ partir du taux de photoadaptabilit¨¦
de la profondeur de la couche homo-
g¨¨ne 1 et du taux d'att¨¦nuation de l'irradiante s.
FALKOWSKI (1983) a ¨¦galement montr¨¦ qu'¨¤ petite ¨¦chelle, on peut com-
prendre le ph¨¦nom¨¨ne de turbulence ¨¤ partir des caract¨¦ristiques physiologi-
ques du phytoplancton. Ainsi l'¨¦tat physiologique agirait aussi sur la photo-
adaptabilit¨¦ selon la relation d¨¦finie par le mod¨¨le de LEWIS et al. (1984).
Il est ¨¤ noter que cette conclusion met en ¨¦vidence une insuffisace du mo-
d¨¨le de LEWIS et a1.(1984) qui se focalise sur la seule distribution des pro-
pri¨¦t¨¦s photoadaptatives et n¨¦glige les variations des param¨¨tres qui condi-
tionnent la production primaire, comme l?¨¦tat physiologique des cellules.
La structure hydrologique, principalement le ph¨¦nom¨¨ne de m¨¦lange, dimi-
nue le taux d'adaptation du phytoplancton aux fortes intensit¨¦s lumineuses
en le faisant passer de fa?on cyclique de l'ombre ¨¤ la lumi¨¨re (POST et al.
1984). Cette interpr¨¦tation de la diminution de la photoadaptabilit¨¦ du phy-
toplancton est en accord avec les- r¨¦sultats de FALKOWSKI (1981) qui montrent
que les organismes de la couche m¨¦lang¨¦e ont des nombres d'assimilation inf¨¦-
rieurs ¨¤ ceux des couches superficielles dans les eaux stratifi¨¦es. Outre la
limitation par la lumi¨¨re, le phytoplancton desccu;3hes m¨¦lang¨¦es peut ¨ºtre
perturb¨¦ dans sa croissance par la d¨¦ficience en nutriments (PERRY et al.,
1984)) ces derniers ¨¦tant peu concentr¨¦s dans cette zone (VENRICK, 1984).
Les travaux de ABBOT et a1.(1984) ont montr¨¦ que ces deux th¨¦ories de la
limitation du phytoplancton par la structure hydrologique sont valables. Ils
en conclurent que le maximum profond de chloroptrylle est r¨¦gul¨¦ par la lumi¨¨re
et les flux de nitrate d¨¦pendants des mouvements de l'eau, lesquels mouve-
ments agissent sur leur disponibilit¨¦.
2.
F A C T E U R S
C H I M I Q U E S
L I M I T A N T S
D 17
PHYTOPi,LANCTON
Certains compos¨¦s chimiques, naturels du milieu aquatique peuvent li-
miter les populations phytoplanctoniques par leur concentration.
Tous les auteurs qui se sont pench¨¦s sur l'¨¦tude des facteurs chimiques
des eaux naturelles, ont d¨¦fini un certain nombre d'¨¦l¨¦ments qui sont d¨¦ter-
minants pour le phytoplancton. THOMAS (1966) affirme que parmi les nutriments
des plantes, le phosphore, l'azote et probablement la silice, les m¨¦taux et
les vitamines ¨¤ 1"¨¦tat de trace sont les plus importants pour la production
du phytoplancton marin.
Dans les lacs arctiques de l'Alaska, les facteurs chimiques limitants du
phytoplancton ont ¨¦t¨¦ d¨¦finis comme ¨¦tant : la nitrate, le magn¨¦sium et dans
une moindre mesure le phosphate (GOLDMAN, 1960, 1972).

2 4
+N+P
-
Lac E
-
Lac C
+P
: a d d i t i o n d e p h o s p h o r e
-FN : a d d i t i o n d ¡¯ a z o t e
+NtP
+N+P
: a d d i t i o n d ¡¯ a z o t e e t d e
f-4
phosphore
+N
2 0
3 0 5 10
20
3 0
9
19
2 9
8
16
J U I N
i
J U I L L E T
l
A O U T
I SE PTEMHRE
. .
llct ~ a o ? t <>t
b igurc 6. ~- C o n c e n t r a t i o n e n p h y t o p l a n c t o n pendan
septembre 1980 (Mc COY, 1983).
t:
. Oans un milieu n i t r a t e
:
n OanS un m i l i e u SSSS azOt@
z
u
E
l
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6
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2
4
6
0
2
4
6
H e u r e s
F i g u r e 7.- DunuZielZa primoZecta (A:) et Chi,oreILa stigmatophora
B : e f f e t d u m a n q u e d ¡¯ a z o t e s u r l ¡¯ a c t i v i t ¨¦ d e la
nitri.te r¨¦ducatse.

2 5
KALFF (1971) a d¨¦fini les m¨ºmes facteurs limitants que GOLDMAN (1960,
1972) ainsi que certains ¨¦l¨¦ments ¨¤ 1 '(¨¦tat de trace et les facteurs de
croissance comme la vitamine B12.
2.1. LE PHOSPHORE
THOMAS (1966) estime que le phosphore est ¨¦tudi¨¦ dans toutes les campa-
gnes oc¨¦anographiques pour la facilit¨¦ de dosage de sa forme inorganique mais
aussi pour servir comme index de la disponibilit¨¦ des ¨¦l¨¦ments nutritifs des
masses d'eau.
A certaines concentrations le phosphore limite la croissance du phyto-
.plancton : la diatom¨¦e AstzrioneZZa jq3onkc~ est limit¨¦e ¨¤ 0,25 uatg/l de
phosphore (GOLDBERG et al., 1951) ; la dinoflagell¨¦e Gymnodium sirnpkc ne
cro?t plus ¨¤ 0,05,uatg/lde phosphore (Mc COY, 1983).
Ainsi, on observe que la concentration limite de la production du phy-
toplancton varie selon l'esp¨¨ce en pr¨¦sence,
chaque population ayant ses
besoins propres.
De ce fait, il serait utopique de vouloir g¨¦n¨¦raliser la concentration
limite d'un facteur chimique (Mc ALLISTER et al., 1960). La limitation de la
production du phytoplancton par le nhosphore aet¨¦ d¨¦montr¨¦e dans de nombreux
lacs (Mc COY, 1983 ; CHOW-FRASER et DUTHIE, 1983 ; STOCKNER et SHORTREED,
1.98.5). Ces auteurs ont abord¨¦ le probl¨¨me avec diff¨¦rentes m¨¦thodes :
- CHOW-FRASER et DUTHIE (1983) ont utilis¨¦ l'absorption du 32Phosphore
qui mieux que le phosphore ambiant a permis la mise en ¨¦vidence de la p¨¦riode
de limitation. En effet, par l'absorption du 32Phosphore on arrive ¨¤ d¨¦montrer
que la limitation par le phosphore s'effectue pendant la majeure pa-rtie de
l'¨¦t¨¦, alors qu'avec les analyses du phosphore total et du phosphore r¨¦actif
soluble, on n'arrive qu'¨¤ d¨¦terminer des p¨¦riodes probables de limitation
vers la fin de l'¨¦t¨¦. Cette diff¨¦rence vient du fait que la d¨¦termination de
la demande en phosphore par l'assimilation du phosphore 32 augmente la sensi-
bilit¨¦ alors qu'il est plut?t difficile d'interpr¨¦ter les r¨¦sultats obtenus
¨¤ partir des analyses du phosphore surtout quand il y a une grande concentra-
tion dans le milieu comme c'est le cas en mi-juillet.
- Mc COY(1983) ainsi que STOCKNER etZORTREED(1985) ont utilise les bio
essais d'abord sur cultures d'algues pures,
ensuite dans les lacs pour d¨¦ter-
miner la limitation nar le phosphore. L'avantage de leur m¨¦thode est qu'elle
donne des r¨¦sultats in situ. Leurs travaux ont d¨¦montr¨¦ que le phosphore
conditionne la production primaire dans ces lacs : son addition permet d'aug-
menter la croissance du phytoplancton.
Ils ont ¨¦galement montr¨¦ que l'accest
sibilit¨¦ de l'azote d¨¦termine cette augmentation (fig. 6).
RILEY et PREPAS (1985) indiquent que le phosphore est g¨¦n¨¦ralement limi-
tant dans les lacs temp¨¦r¨¦s.
La limitation par le phosphore augmente le rapport azote sur phosphore
qui devient sup¨¦rieur ¨¤ 10/1 valeur maximale en eau naturelle (MYERS et IVER-
SON, 1981). Cette augmentation du rapport correspond ¨¤ une inhibition de
l'assimilation du nitrate par le phosphate (TERRY, 1982).
STOCKNER et SHORTREED (1985) ont observ¨¦ un rapport carbone sur azote
sur phosphore (C/N/P) de 152/20/1 dans les lacs, ce qui indique une grande
d¨¦ficience en phosphore. BIENFANG et HARRISSON (1984) ont montr¨¦ que la limi-
tation par le phosphore entraine une augmentation du taux de s¨¦dimentation
dans les eaux temp¨¦r¨¦es surtout pour les diatom¨¦es centriques ; dans les eaux

2 6
tropicales, l'augmentation du taux de s¨¦dimentation est moindre. Une telle
situation provoque une diminution de la population phytoplanctonique de la
masse d'eau. Ces r¨¦sultats concordent avec ceux de PARSLOW et a1.(1984) qui
ont observ¨¦ la cessation de la division cellulaire apr¨¨s 48 heures de manque
en phosphore dans le Nord-Est Pacifique. Dans les eaux oligotrophes, le
phosphate est rapidement recycl¨¦ (PARSLOW et al., 1984). Dans les eaux
m¨¦lang¨¦es des lacs, le phosphore total recycleaugmente la concentration en
phosphore dans le milieu et ¨¦vite la limitation par ce dernier (RILEY et
PREPAS, 1985).
2.2. L'AZOTE
Dans les eaux naturelles, on retrouve l'azote sous quatre formes :
l'ur¨¦e, le nitrite, le nitrate et l'ammoniac.
Le phytoplancton utilise outre l'azote gazeux [algues bleue-vertes), ces
quatre sources azot¨¦es selon leur disponibilit¨¦ E!t la facilit¨¦ de leur assi-
milation.
L'assimilation des nutriments azot¨¦s a fait l'objet de nombreux travaux
(PALE:~wSKI et STONE, 1975 ; SLAwyk: et al., 1978 ; 'TERRY, 1982. ; PARSLOW et
al., 1984 ; HARRISON et al., 1983 ; CAPSENTER et DUNHAM, 1985). Certains
d'entre eux ont montr¨¦ que l'ammoniac est absorbe pr¨¦f~~rentiellement par le
phytoplancton (HARRISON et al., 1983 ; CARPENTER et DUNHAM, 1985).
L'ur¨¦e est une source azot¨¦e de remplacement ~qu'utilise le phytoplanceon
dans les eaux profondes, sombres o¨´ l'activit¨¦ de la nitrate r¨¦ductase est
r¨¦duite.
Le nitrite est pr¨¦sent dans l'eau en faible quantit¨¦ (THOMAS, 1966). De
ce fait, il repr¨¦sente une source azot¨¦e mineure.
Des maximas de nitrites ont
¨¦t¨¦ observ¨¦s dans les couches subsurface. Ainsi, en dehors de l'ammoniac, Le
nitrate est la source azot¨¦e la plus utilis¨¦e par le phytoplancton. En outre,
c'est la source azot¨¦e la plus repr¨¦sentative
(78 :% de l¡¯azote annuellement
disponible d'apr¨¨s CARPENTER et DUNHAM, 1985).
De ce fait, le nitrate joue
un r?le de premier ordre dans la production
primaire et peut m¨ºme limiter la croissance du phytoplancton dans certaines
conditions. Cette limitation s'effectue par blocage de la production primaire.
L'assimilation du nitrate par le phytoplancton pr¨¦sente certaines difficult¨¦s :
il a ¨¦t¨¦ d¨¦montr¨¦ qu'il existe une certaine comp¨¦tition entre l'assimilation
du nitrate et la fixation du carbone particulaire pour l'utilisation de 1'ATP
comme source d'¨¦nergie (FALKOWSKI, 1975 ; SLAWYK et al., 1978).
TERRY (1982) a mis en ¨¦vidence une interinhibitzn entre le nitrate et
le phosphate dans leur cin¨¦tique d'assimilation. De m¨ºme, CARPENTER et DUNHAM
(1985) ont montr¨¦ qu'il y a une inhibition de
l'assimilation du nitrate par
l'ammoniac.
Ainsi, outre sa disponibilit¨¦ quantitative dans le milieu, le nitrate
peut devenir limitant du fait d'une inhibition de son assimilation.
La limitation par le nitrate est un ph¨¦nom¨¨ne courant (BERLAND et al.,
1980) que de nombreux auteurs ont essay¨¦ de d¨¦montrer. Certains ont utilz¨¦
des tests biologiques qui consistent ¨¤ ¨¦valuer la croissance des algues dans
des eaux enrichies en comparaison avec celle des m¨ºmes algu¨¦s dans leur mi-
lieu initial (MAESTRINI et KOSSUT, 1981 ; Mc COY, 1983 ; WURSTBAUGH et HORNE
1983.; STOCJKNER et SHORTREED, 1985). Cette m¨¦thode permet de d¨¦terminer la
limitation par l'¨¦l¨¦ment en ¨¦liminant les autres dont les concentrations ne
peuvent ¨ºtre limitantes. D'autres utilisent des m¨¦thodes descriptives avec
des mod¨¨les math¨¦matiques permettant de d¨¦terminer la limitation (HARRISON et
DAVIS, 1977 ; PARSLOW et a&, 1984). Ces m¨¦thodes descriptives utilisent les

2 7
variations temporelles des ¨¦l¨¦ments et de la biomasse et les taux d'assimila-
tion pour determiner l'¨¦l¨¦ment limitant.
BERIAND ets(1980) ont pass¨¦ en revue de nombreux travaux qui ontdemontre que Le
nitrate est le premier ¨¦l¨¦ment limitant de la production primaire surtout en
mer et dans les eaux oc¨¦aniques.
Mc COY (1983) ainsi que STOCKNER et SHORTREED (1985) ont d¨¦montr¨¦ la li-
mitation du phytoplancton par le nitrate dans les lacs de l'Alaska et en Co-
lombie britanique (fig. 6 et 7).
WURTSBAUGH et HORNE (1983) ont montr¨¦ la limitation des algues bleu-ve,r-
tes par le nitrate dont la pr¨¦sence emp¨ºche la fixation de l'azote atmosph¨¦-
rique, ce qui bloque ainsi la principale source azot¨¦e poilr ces organismes.
MAESTRINI et KOSSUT (1981) ont d¨¦montr¨¦ la limitation de la production
primaire par le nitrate en M¨¦diterran¨¦e en utilisant des sacs ¨¤ dyalise et les
bioessais. PARSLOW et al. (1984) ont diimontr¨¦ la m¨ºme chose avec la diatom¨¦e
Yhai'.assiasira pseudona%? provenant du Pacifique.
De m¨ºme HARRISON et DAVIS (1977) ont observ¨¦ le m¨ºme ph¨¦nom¨¨ne ¨¤ partir
des taux d'assimilation du nitrate par les organismes phytoplanctoniques. Les
travaux de BIENFANG et HARRISON (1984) ainsi que ceux de 1IYPKIN et al. (1983)
-
sur les effets de la limitation par les; nitrates respectivement sur les taux
de s¨¦dimentation du phytoplancton et sur l'activit¨¦ de la nitrate reductase
confirment l'existence de ce ph¨¦nom¨¨ne.
2.3. LA SILICE
Le silicium n'est pas un composant de la mati¨¨re vivante mais un consti-
tuant essentiel des squelettes de divers organismes marins dont une partie du
phytoplancton notament les diatom&es dont il forme les frustules (IVANOFF,
1972).La silice est contenue en faibles quantit¨¦s dans les eaux oc¨¦aniques nor-
males (SCHINK et GUINASSO, 1975) ; ceci, combin¨¦ ¨¤ leur faible solubilit¨¦,
fait que cet ¨¦l¨¦ment est parfois limitatif de la croissance du phytoplancton.
Ce dernier crit¨¨re semble la principale cause de d¨¦ficience et le nombre de
travaux qui y ont ¨¦t¨¦ consacr¨¦s est ¨¦difiant quant ¨¤ l'importance de son r?le.
La solubilit¨¦ de la silice contenue dans les frustules des diatom¨¦es varie
selon l'esp¨¨ce, l'?ge de l'organisme
et la concentration des sels de sodium,
calcium et magn¨¦sium pr¨¦sents (KAMATANI, 1971).Mc CORMICK et TARAPCHAK (1984)
attribuent aux facteurs physiques de transport des masses d'eau le ,r?le prin-
cipal dans la variabilit¨¦ de la r¨¦g¨¦n¨¦ration des nutriments notament de celle
des silicates.De meme SCHINK et GUXNASSO(1975)jugent la structure hydrologi-
que, comme responsable de la distributi'on des silicates le long des couches
d'eau.
Ainsi , pour plusieurs raisons, la concentration en silicium dissout peut
devenir trop faible en mer et ainsi bloquer la croissance du phytoplancton,
notamment celle des diatom¨¦es (KATAMANI et TAKANO, 1984). Le ph¨¦nomene de li-
mitation de la croissance des diatom¨¦es par le silicium dissout a ¨¦t2 d¨¦montr¨¦
par de nombreux auteurs et ¨¤ diff¨¦rents endroits : THOMAS et DODSON (1975)
l'ont prouv¨¦ dans le Nord-Est de l'oc¨¦an Pacifique en utilisant la methode de
perturbation et la comparaison des vitesses d'assimilation du silicium dissout
dans les cultures de diatom¨¦es.
PARSLOW et g., (1984) ont ¨¦galement d¨¦montr¨¦ ce ph¨¦nom¨¨ne au m$me endroit
apr¨¨s enrichissement des milieux de culture et comparaison des taux d'assimi-
lation en cas de manque et apr¨¨s enrichissement.
HARRISON et DAVIS (1977) ont utilis¨¦ la m¨ºme m¨¦thode dans l'upwelling du
Nord-Ouest africain.

----
-l-l<¡°---_--¡°__*.>_..---l-¡±
.-
IV
1
E()TA*Fe + M.T. -trait¨¦ au charbon
Fe + M.T. trait¨¦ au charbon
S a n s a d d i t i o n
Sans addition t r a i t ¨¦ a u Charb#on
O//H/- DeferriferrioXamineB- trait¨¦ au charbon
1 2 3 4
5 Temps en jours
Figure 8.- Effet des niGtaux et clltlators dans la crrjissance du phyto-
plancton dans de l'eau de 15 m filtr¨¦ sur i:harhon de bois
(BARBER et. al., 19ii),
-
- UV. sans addition
P
-
-
1
2
3
4
j o u r s
Figure 9.- L'effet du transport organique via la photoxidation UV
et l'enrichissement en EDTA, Fe et Mn sur la croissance
du phytoplancton (BARBER, 1973).

2 3
KAMATANI et TAKANO (1984) ont observ¨¦ une limitation des diatom¨¦es par
les silicates dans la baie de TOKYO en ¨¦tudiant le recyclage et la distribu-
tion de cet ¨¦l¨¦ment dans cette zone ¨¤ diff¨¦rentes p¨¦riodes de l'ann¨¦e. De
m¨ºme, BAKKER et DEVRIES(1984) ont mis en ¨¦vidence la limitation des diato-
m¨¦es par les silicates dans le lac Grevelingen en ¨¦tudiant la disponibilit¨¦
de cet ¨¦l¨¦ment selon diff¨¦rentes structures hydrologiques.
Selon WERNER (1977), la limitation des diatom¨¦es par la silice s'expli-
que par la cessation de la division cellulaire, les frustules ne pouvant
¨ºtre compl¨¦t¨¦es.
Les travaux de BIENFANG et HARRISON (1984) font ¨¦tat d'une stabilisation
du nombre de cellules en cas de manque en silicates et appuient ainsi la th¨¦o-
rie de WERNER (1977). De plus,
ils ont constat¨¦ une forte augmentation du
taux de s¨¦dimentation des diatom¨¦es, ce qui contribue ¨¤ aggraver l'effet
sur la croissance en diminuant encore la concentrationen diatom¨¦es de la cou-
che d'eau consid¨¦r¨¦e.
2.4. LES ELEMENTS EN ETAT DE TRACE
Les milieux marins contiennent diff¨¦rents m¨¦taux ¨¤ des concentrations
variant entre 1 mg par kilogramme et 10-10 mg par kilogramme d'eau (IVANOFF,
L972). Mais malgr¨¦ leur faible concentration dans l'eau naturelle, ces me-
taux jouent un r?le important dans la production primaire et certains d'entre
eux arrivent m¨ºme ¨¤ limiter la croissance-du phytoplancton. En outre, les
eaux naturelles contiennent des complexants organiques qui semblent jouer
un r?le important dans la disponibilit¨¦ et la toxicit¨¦ de ces m¨¦taux (BARBER
et c., 1971 ; BARBER, 1973). BARBER et RYTHER (1969) ont mis en ¨¦vidence
l'importance des complexants organiques en montrant qu'ils limitent la crois-
sance du phytoplancton dans les eaux nouvellement upwell¨¦es du Nord--Est de
l'oc¨¦an Pacifique. En utilisant la technique des enrichissements, BARBER et
al., (1971) ont montr¨¦ que les m¨¦taux sont responsables de la r¨¦duction de la
-Croissance du phytoplancton dans l'upwelling c?tier du P¨¦rou (fig. 8). Leurs
r¨¦sultats ont montr¨¦ ¨¦galement que l'addition du charbon 'de bois pour ¨¦liminer
les solut¨¦s organiques ne diminue pas la production, ce q;ri indique que les
complexants ne sont pas limitants dans ce cas.
Les travaux de BARBER (1973) ont ¨¦clairci certains points li¨¦s ¨¤ la limi-
tation du phytoplancton par les complexants organiques. Ils ont montr¨¦ que
si l'ajout de m¨¦taux sans complexant augmente la croissance, c'est parce que
le phytoplancton substitue les m¨¦taux pr¨¦sents par ceux a.jout¨¦s qui sont plus
disponibles du fait que les m¨¦taux nouvellement dissous sont plus disponibles
que ceux d'une vieille solution. Ceci explique l'augmentation de la croissance
du phytoplancton en cas d'addition de complexant EDTA* car ce dernier augmen-
te la disponibilit¨¦ des m¨¦taux (fig. 9).
Dans le lac Clear de Californie, WLJRSTBAUGH et HORNE (1983) ont mis en
¨¦vidence le blocage de la fixation de l'azote atmosph¨¦rique par les algues
bleu-vertes d? ¨¤ un manque de fer.Ils ont utilis¨¦ les bioessais et la m¨¦thode
par enrichissements pour montrer l'effet limitant du fer qui agit par aggra-
vation de l'effet de l'azote et diminue ainsi la croissance du phytoplancton.
Outre la limitation par absence de certains m¨¦taux, le phytoplancton peut
¨¦galement ¨ºtre bloqu¨¦ dans sa croissance par un effet toxique des mfitaux.
"EDTA :

P r o d u c t i o n p r i m a i r e
L
1
I
I
i
8
I
t--l-----l-l-l--¡®
0
3 0
6 0
9 0
0
3 0
6 0
9 0
ps Zn/t
,p cl z n / 1
Figure lO.- Production primaire et concentration de chlorophylle "a" en
relation avec les concentrations de zinc ajoutees dans l'eau:
premi¨¨re exp¨¦rience dose-reponscr (80-I) et deuxi¨¨me (80-2).
D'apr¨¨s MARSHALL et a1.(1983).
-

31
RIDE et al., (1979) ont montr¨¦ que les m¨¦taux lourds sont toxiques pour
le phytoplancton,
r¨¦duisant la production pour les organismes les plus tol¨¦-
rants et tuant les plus sensibles. Ces r¨¦sultats sont en accord avec ceux de
MARSHALL et al., (1983) qui ont montr¨¦ que le zinc est tr¨¨s toxique pour le
phytoplancto??-et qu'une faible concentration en zinc r¨¦duit significativement
la production primaire (fig. 10).

C O N C L U S I O N
G E N E R A L E
Comme premier maillon de la cha?ne alimentaire des milieux aquatiques,
le phytoplancton constitue la base de tout l'¨¦cosyst¨¨me.
En production primaire, le phytoplancton est l'unique constituant. Au
niveau du zooplancton, son r?le d'aliment explique son importance, d.'o¨´
¨¦galement son int¨¦r¨ºt pour les poissons.
De ce fait, appara?t l'importance du d¨¦ve1oppemen.t phytoplanctonique
pour la compr¨¦hension de l'ensemble des m¨¦canismes de production qui ont
lieu en mer.
La revue bibliographique sur les facteurs estimatifs de la biomasse
phytoplanctoni.que a permis de d¨¦signer la chl.orophylle comme meilleur esti-
mateur de cette biomasse :
- d'une part par la facilit¨¦ et la rapidit¨¦ de son dosage par rapport
aux autres estimateurs
- d'autre part, gr?ce au nombre de renseignements qu'elle peut fourni.r,
seule ou combin¨¦e avec d'autres estimateurs sur la quantit¨¦ et l'¨¦tat physio-
logique du phytoplancton.
De plus, compar¨¦e aux autres estimateurs, comme 1'ATP ou les mati¨¨res
particulaires, la chlorophylle est plus specifique du phytoplancton, les
autres ¨¦tant d.es composants de la plupart des organismes vivaats v¨¦g¨¦taux ou
animaux,
Cependant, les rapports entre
estimateurs sont tr¨¨s int¨¦ressants, d'o¨´
l'utilisation des mati¨¨res particulaires en dehors de la chlorophylle.
Organisme autotrophe, le phytoplancton utilise les ¨¦l¨¦me,nts naturels de
l'eau et la lumi¨¨re pour synth¨¦tiser ce dont il a besoin. De ce fait, il
¨¦puise les ¨¦l¨¦ments nutritifs de l'eau par laquelle il est approvisionn¨¦ en
partie par les ph¨¦nom¨¨nes d'enrichissement et: pour le reste par la r¨¦min¨¦ra-
lisation des mati¨¨res organiques.
En g¨¦n¨¦ral, la limitation du phytoplancton r¨¦sulte de l'action combin¨¦e
de deux ou plusieurs facteurs physico-chimiques qui l'obligent ¨¤ trouver un
endroit optimum pour sa croissance (voir fig. 2).
Cependant, des ph¨¦nom¨¨nes biologiques comme le broutage ou la s¨¦dimen-
tation peuvent ¨¦galement intervenir dans ce processus.
Ainsi, la connaissance des facteurs limi.tants d'une biomasse phytoplanc-
tonique devraient permettre de pr¨¦voir le gradient spat:io-temporel des popu-
lations pr¨¦sentes.
Le travail effectu¨¦ dans ce m¨¦moire nous permet donc d'avoir une meil-
leure approche pour le programme "m¨¦canismes de production dans les eaux s¨¦-
n¨¦galaises",
en nous orientant :
- d'une part sur les ¨¦l¨¦ments physico-chimiques 1imitant.s de la produc-
tion primaire que nous devons ¨¦tudier notamment les sels nutritifs majeurs
(nitrate, phosphate, silicate),
-d'autre part sur les m¨¦thodes ¨¤ utiliser pour la d¨¦termination de cette
biomasse.

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